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GREEN LIGHTS du 15 novembre 2024

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00:00Bon, on ne te présente plus, Frédéric Mazzella, tu es le fondateur et président de BlaBlaCard,
00:10tu es co-président de France Digital, tu es président et co-founder de Dift, qui est
00:16le nouveau nom de Captain Cause, on en reparlera, tu es King of Pop, grand musicien, présentateur
00:22King of Pop, ça va un peu loin ! Voilà, en tout cas tu es un bon musicien et on y reviendra
00:27également, présentateur TV et avant tout Vendée 1.
00:31C'est vrai.
00:32J'oublie rien, c'est bon ? Je ne sais pas, non, si c'est bien, c'est
00:36à peu près ça.
00:37Je n'oublie certainement certaines choses, mais ce premier portrait…
00:41Je suis entrepreneur avant tout.
00:43Entrepreneur.
00:44Oui, c'est-à-dire que j'aime bien les trucs nouveaux.
00:46On met quoi comme radio ? Là ?
00:48Oui.
00:49TSL Jazz.
00:50TSL Jazz, magnifique.
00:58On commence sur la partie un peu toi, donc Vendée 1, tu défends d'ailleurs la Vendée,
01:06en tout cas ça fait vraiment partie de ton histoire, tu fais des études avec la musique
01:13donc au chœur et tu termines ton lycée à Henri IV, on va y aller tout à l'heure
01:18puisque c'est l'adresse à laquelle tu voulais qu'on se rende, on va aller devant
01:23le portail rouge, le fameux, tu fais des études que tu termines à Stanford, tu as
01:28même fait un MBA à INSEAD où tu es board member d'ailleurs, si je ne me trompe pas.
01:32Oui, depuis peu, je suis au board.
01:34Félicitations.
01:35Premier job entre NASA, les software, un software français où tu fais je crois 4
01:41jobs en 4-5 ans et après cette première période, tu arrives vers le Noël le plus
01:46inspirant de ta vie, une histoire que nous connaissons, il fallait te rendre en Vendée
01:51pour un Noël en famille, il n'y avait plus de place dans le train et du coup je crois
01:54que c'est ta sœur qui est venue te chercher à Paris.
01:56Oui, ma petite sœur qui avait sa voiture et qui habitait à Rouen et qui est passée
01:59me chercher à Paris pour m'emmener en Vendée et puis ensuite sur l'autoroute, sur l'autoroute
02:04A10, si tu l'as déjà prise, tu le sais, on voit les TGV nous doubler et je dis à
02:09ma petite sœur, tu vois dans le TGV, il n'y a plus de place, je sais parce que je suis
02:12cherché, il n'y a vraiment plus de place et en même temps, je vois plein de places
02:16dans les voitures vides et là je me dis, ah mais en fait des places pour aller en Vendée,
02:19c'était plus dans les trains, c'était dans les voitures et il faut trouver un moyen
02:23d'aller mettre toutes ces places livres dans les voitures, dans un moteur de recherche
02:27tout simplement qu'on puisse réserver comme on réserve un pied de train ou autre chose.
02:31Et aujourd'hui, 20 ans après, donc cette histoire évidemment, tu l'as maintes fois
02:34expliquée donc on ne revient pas dessus mais en tout cas, merci pour la partie genèse.
02:3820 ans après, BlaBlaCar prévoit cette année une croissance autour de 20% des passagers
02:45avec le Brésil et l'Inde, on est bien loin d'un Paris-Vendée, voilà vous êtes allé
02:50un peu plus loin avec le Brésil et l'Inde qui affichent une croissance à 3 chiffres.
02:54Si tu devais résumer en une minute les grands axes de la stratégie pour les 2-3 prochaines
02:59années pour BlaBlaCar ? Il y a faire grandir ces marchés qui sont
03:02incroyables, c'est-à-dire que au Brésil, tu vois il y a des centaines de millions de
03:06personnes donc c'est un très très grand marché, en Inde, c'est plus d'un milliard
03:10de gens donc il y a vraiment beaucoup beaucoup de potentiel, tout le monde a besoin de se
03:14déplacer, la voiture est un complément naturel à toutes les solutions de transport
03:20en commun qui peuvent exister et surtout il y a des pays dans lesquels, par exemple le
03:23Brésil, il n'y a pas de train donc quand on arrive, on a un système, en plus on fait
03:28du bus et du covoiturage là-bas donc on est extrêmement utile pour toute la population
03:32là-bas. Donc les territoires type Brésil et Inde
03:36font clairement partie de la stratégie internationale après l'expansion de BlaBlaCar, après
03:42il y a aussi tout ce qui est multimodalité donc dans notre produit on a inclus non seulement
03:49du covoiturage, ça depuis toujours, mais aussi du bus, c'est plusieurs acquisitions,
03:56c'est aussi pas mal de produits développés en in-house comme on dit, c'est-à-dire chez
04:01nous et c'est une logique de complémentarité justement entre le covoiturage et le bus
04:07d'un point de vue passager, les passagers quand ils cherchent à se déplacer, ils cherchent
04:09juste un moyen pour se déplacer et donc on leur offre plusieurs solutions du covoiturage,
04:14du bus et aussi du covoiturage domicile-travail qui fait clairement partie de la stratégie
04:17depuis pas mal d'années maintenant et qui se développe pas mal, on arrive à plusieurs
04:20dizaines de milliers de personnes chaque jour qui utilisent la BlaBlaCar Daily. Donc
04:26voilà, on a la BlaBlaCar, on va dire traditionnelle, longue distance pour des trajets de 200-500
04:32km à peu près, on a le bus pour des trajets à peu près de la même distance, parfois
04:38un peu plus long et puis on a la BlaBlaCar Daily pour les trajets de 15 km à 50 km,
04:45on va dire, les trajets du quotidien. Donc une offre qui se diversifie géographiquement,
04:49un multimodal qui se diversifie également et qui propose plusieurs solutions. Au-delà
04:54de ça, Frédéric, j'ai une question, est-ce que tu regrettes un petit peu Mid-Drive ou
04:58Toutigo ? Ben non ! Non, non, non, mais c'est vrai que choisir un nom, c'est compliqué
05:05et on avait hésité avec Mid-Drive et Toutigo pour différentes raisons, qui auraient pu
05:10être les noms de BlaBlaCar sauf qu'ils étaient plus compliqués en fait. BlaBlaCar a gagné
05:15si tu veux dans les tests de mémorisation parce que c'était le nom dont les gens se
05:19souvenaient. On envoyait une liste de plein de noms différents, d'options pour créer
05:25la marque BlaBlaCar puisque avant on s'appelait Covoiturage.fr en France mais on ne pouvait
05:28pas partir à l'international vraiment avec cette marque-là qui était beaucoup trop
05:31française. L'ambition était déjà là, il fallait changer. Voilà, mais Covoiturage,
05:34ça ne marchait pas. Covoiturage ? Non, ça ne marchait pas. Et Covoituraje en espagnol
05:39non plus. C'est vrai ? Un petit accent espagnol ? Non, pas vraiment mais disons que je me
05:44suis entraîné pour celui-là. Donc il fallait absolument qu'on trouve un mot qui passe
05:48partout et tu vois, BlaBlaCar en Espagne, ils pensent que c'est espagnol. En anglais.
05:52En fait, c'est une marque qu'on appelle Glocal, c'est-à-dire qu'elle est globale et locale
05:55à la fois. C'est-à-dire qu'en local, tout le monde pense que c'est une marque locale
05:59et en fait c'est une marque globale. Donc elle existe partout pareil avec le même nom
06:03parce que BlaBla, c'est universel parce que tout le monde parle. Et on parle de marques,
06:07une marque qui s'est imposée mais derrière la marque, il y a les hommes. Donc tes bros
06:11de la première heure, ce sont Nicolas et Francis. Il y en a d'autres évidemment.
06:16Oui, il y a Damien et un autre Nicolas aussi. Dès les premières années, vous êtes ensemble
06:20sur Covoiturage et si tu devais leur dire un truc aujourd'hui avec ces gens avec qui
06:26tu as passé autant de temps, avec qui vous êtes autant bastonné pour faire émerger
06:29votre boîte, si tu devais leur dire un truc aujourd'hui dans le taxi.
06:32Merci. Merci non seulement pour l'énergie déployée au service d'une idée un peu
06:37folle. Merci pour le ride aussi.
06:42Thanks for the ride.
06:43Thanks for the ride. Merci pour le Covoit ensemble. Merci pour les moments vraiment
06:50incroyables qui forgent des amitiés. Maintenant, Nico et Francis, c'est des amis. C'est
06:58plus que simplement, on a monté un projet ensemble. C'est surtout merci. Merci d'y
07:07avoir cru autant que moi parce qu'au début, on n'était pas beaucoup à vraiment croire
07:12que ce truc-là pouvait marcher.
07:13Et comment vous avez réussi tous les trois et avec Damien à rester pertinent alors que
07:19c'est une chose d'être un startupper dans un garage, c'est autre chose d'avoir des
07:23centaines de salariés et d'avoir des operations dans le monde entier. Là, on est quand même
07:27au cœur de cette posture à retravailler en même temps que la boîte grandit. Tu n'es
07:34pas toujours la bonne personne. Comment vous êtes arrivé à rester pertinent aussi longtemps
07:37et jusqu'à aujourd'hui ?
07:38Je pense que la chance qu'on a, qu'on a eu, qu'on a encore, c'est justement qu'on
07:43est très différent et donc très complémentaire. Donc, à nous trois, on couvrait et on couvre
07:50encore une large palette de ce qu'il faut pour qu'une boîte fonctionne. C'est-à-dire
07:56qu'on n'est pas les mêmes du tout. Et ça d'ailleurs, c'est quelque chose qui
08:00est très important quand on commence à s'associer pour monter une société. Il faut vraiment
08:04voir les complémentarités de chacun, ce que chacun aime, qui sont des choses différentes.
08:09Voilà, je pense que c'est principalement ça. Puis après, le respect qu'on se porte
08:13mutuellement qui fait qu'on s'arrange toujours pour trouver la configuration qui est la meilleure
08:19pour le projet parce que c'est principalement ça. Notre objectif, c'est de faire en sorte
08:24que ça marche. Et si c'est l'un ou l'autre qui doit, qui devait mettre plus d'efforts
08:31sur tel ou tel point, c'est ce qui va se passer. Si ça demande à ce qu'un autre
08:35s'écarte...
08:36Qui est le plus rêveur, par exemple ? Le plus rêveur, en tout cas le plus créat ?
08:38Je crois que c'est moi.
08:41Il semblerait.
08:42Non, mais il semblerait parce qu'assez souvent, quand j'émets des idées, on me dit « Attends
08:47». En gros, très souvent, ils me ramènent au sol.
08:51Qui est-ce qui a le sens du détail un peu plus et qui te dit « Attends, arrête tes
08:54conneries, là on a déjà deux ou trois trucs à faire » ?
08:56Les deux autres, oui. Je pense Nicolas et Francis. Francis pour des raisons techniques
09:03parce que lui, il devait implémenter tout pour avoir un truc qui marche. Et Nicolas
09:08pour des raisons aussi pragmatiques de « ça passe pas, ça coûte trop cher ». Au niveau
09:14finance, ça passe pas.
09:15Tu parles de finance, c'est nickel pour ma question d'après. Ça fait quoi d'atteindre
09:19la renta depuis 24 mois, si je ne me trompe, sur une boîte sur laquelle tu te fracasses
09:26avec tes équipes joyeusement depuis près de 20 ans ? C'est quand même un achievement.
09:30Qu'est-ce que ça te procure comme sentiment ?
09:32Oui, c'est marrant. C'est important, c'est évidemment très important parce que rentabilité
09:37égale autonomie, autonomie égale tu peux rêver plus loin. C'est extrêmement important.
09:42Égal aussi, tu vois le moment où tu vas être capable de rembourser tes investisseurs
09:46qui te font confiance depuis, comme tu le dis, presque 20 ans. Donc, ça, c'est très
09:51très important.
09:52En revanche, au niveau satisfaction, moi, ce qui me rend le plus heureux toujours, c'est
09:59les gens à qui on rend service. Moi, quand j'entends quelqu'un qui a utilisé Blablacar
10:03et à qui on a sauvé le week-end ou on lui a trouvé un trajet complètement improbable
10:09entre Limoges et Noirmoutier à un moment où il était désespéré, je me dis qu'on
10:15a vraiment rendu service aux gens. Ce qui me motive, moi, c'est d'avoir le sentiment
10:19d'être utile. Donc, là, c'est une forme d'utilité extrêmement visible. Tu as rendu
10:24service à quelqu'un qui, grâce au service que tu as créé, a trouvé sa solution de
10:29déplacement. Ça, c'est magique.
10:30Et être utile, c'est justement notre point d'après puisque Captain Co s'est renommé
10:43il y a quelques jours DIFT pour coller vraiment à la promesse, à cet usage dont vous êtes
10:52la figure principale en France, donc du DIFTing. Est-ce que tu peux nous en parler un petit
10:57peu ? Alors, en 30 secondes, le pitch du concept et puis derrière, où vous en êtes aujourd'hui.
11:02Alors, DIFT, c'est la fusion de deux mots qui sont deux très beaux mots, le mot « don
11:07» et le mot « gift ». Donc, « don », c'est pour aider une cause qui nous tient
11:12à cœur et « gift », qui est donc « cadeau » en anglais. Et donc, ce qu'on invente,
11:17c'est le concept. Tu n'as pas essayé de caler « tout y go » quand même au milieu.
11:20Non. Non, mais là, ça ne marchait pas. « Tout y don », on le fait quoi ?
11:24« Tout y don ». « Tout y gift ». « Tout yft ». Après, « tout gift ».
11:28Voilà. Bon, mais là, c'est plus simple. Attends, « DIFT », c'est quatre caractères.
11:31C'est quand même vraiment… On ne peut pas faire tellement plus court. Et puis, « DIFT.com
11:35», c'est justement le nouveau nom du service. Et donc, c'est la possibilité d'offrir
11:41un cadeau qui est un don. Mais la personne qui reçoit le « DIFT » choisit à quelle
11:46cause elle va pouvoir l'attribuer. Donc, ça peut être dans le domaine de l'environnement,
11:52dans le domaine social, dans le domaine de la santé. Et ça permet justement d'offrir
11:56du sens plutôt que d'offrir un objet matériel, ce qui est évidemment complètement dans l'ère
12:01du temps aujourd'hui dans la mesure où on se rend compte que les objets physiques
12:08qu'on fabrique ont un impact sur l'environnement et que parfois, il vaut mieux aller investir
12:14dans des actions terrain, notamment qui corrigent toutes les problématiques qu'on voit tous
12:18les jours dans les médias qui sont très anxiogènes par ailleurs. C'est-à-dire
12:22que tu parles du dérèglement climatique ou des conséquences sociétales, tout un
12:27tas de problèmes de santé ou de conséquences sur le règne animal aussi qui sont extrêmement
12:35préoccupantes et anxiogènes, tu as la possibilité d'aller agir de cette manière-là en offrant
12:40du sens plutôt qu'en offrant un objet physique quel qu'il soit ou un goût pour les marques.
12:48Ce que l'on fait effectivement au début, c'est que là pour commencer, ce sont les
12:53entreprises qui se mobilisent et qui offrent des DIFT à leurs clients principalement,
12:58parfois à leurs collaborateurs aussi quand les collaborateurs le souhaitent. Et ça permet
13:05de créer une nouvelle relation entre une marque et ses clients dans la mesure où ensemble une
13:10marque et ses clients vont agir pour le bien en DIFTant tout simplement, c'est-à-dire qu'une marque
13:15offre un budget aux clients qui vont décider de l'allocation de ce budget-là sur les causes
13:21qui leur tiennent à cœur. Donc vous l'aurez compris, quand on veut travailler avec DIFT aujourd'hui,
13:25c'est qu'on a le souhait de mobiliser une population qu'elle soit interne à son entreprise ou dans le
13:30cadre d'un événement par exemple et qu'on va allouer un budget et ce budget va être réparti
13:35entre la population en question avec des tickets et chacun va pouvoir choisir la cause qu'il ou
13:40elle a envie de soutenir. C'est ça finalement. Merci beaucoup et du coup aujourd'hui vous en
13:46êtes tout. Je vais te laisser faire le pitch la prochaine fois. Ne hésite pas, on a le temps.
13:50T'es dispo dans les jours qui viennent. Est-ce que du coup tu peux nous dire le
13:56nombre d'associations qu'aujourd'hui vous avez au catalogue entre guillemets que vous avez
14:00souhaité soutenir ? Aujourd'hui il y a une centaine d'associations dans le catalogue. Il y a 260
14:05entreprises qui nous ont soutenu depuis le début du projet, c'est-à-dire à peu près deux ans,
14:09qui soutiennent tous les projets dans le catalogue. On a contribué à aiguiller plus de 10 millions
14:16d'euros déjà. Alors on suit que c'est un objectif de distribuer un milliard d'euros aux associations
14:20mais on a dit dans cinq ans. La licorne du don quoi. Après ça revient à la notion de licorne. Oui
14:28si tu veux, licorne en termes de montant alloué aux associations, c'est-à-dire un milliard. Là
14:34j'accepterais qu'on nous appelle licorne pour le montant alloué aux associations parce que c'est
14:37vraiment notre métrique principale. DIFT c'est une société à mission qui repose sur deux piliers. Le
14:45premier c'est le montant des dons qui in fine vont dans les associations sur le terrain pour
14:51vraiment changer les choses. Donc c'est vraiment de l'impact j'ai envie de dire pur puisque on donne
14:56de l'énergie aux équipes associatives pour réaliser leur mission. Et deuxièmement c'est
15:01une sensibilisation la plus large possible au fait que tous individuellement comme collectivement
15:06ou comme entreprise et bien on doit participer au monde qui nous entoure et à une certaine
15:12forme d'énergie à transmettre pour le bien commun parce qu'on en bénéficie tous tous les jours
15:17de situation de paix, de situation de non tension en termes environnemental. Et donc c'est ça
15:26pourquoi on doit se battre. Longue vie à DIFT. Longue vie à DIFT, tout à fait. Et donc ce projet
15:31à DIFT en plus, on salue Georges effectivement qui travaille avec toi. Oui on salue Georges et
15:35toute l'équipe, toute la formidable équipe qu'on a assemblée autour de ce beau projet à DIFT. On
15:41est une petite quinzaine. La beauté du métier d'entrepreneur c'est que non seulement tu choisis
15:45les personnes avec qui tu t'associes donc ça c'est un petit peu le luxe donc je me suis associé avec
15:50des personnes formidables et en plus qui sont extrêmement jeunes donc avec une énergie de la
15:55nouvelle génération justement pour aller vraiment en découdre avec les problématiques qui sont les
16:01nôtres aujourd'hui. Et donc voilà la moyenne de l'âge de l'équipe c'est moins de 30 malgré le
16:08fait que je suis quand même bien là pour plomber la moyenne mais on est quand même en dessous de 30
16:12ans. On a dit l'intérêt c'est d'avoir des personnes différentes autour de la table. C'est quoi ton
16:17prochain projet ? Ah non mais alors attends, c'est une question de journaliste. Non mais attends tu peux me dire non.
16:24Non je vais te faire une réponse de CEO américain, je vais te dire stay tuned. Stay tuned, pas mal.
16:30Comme ça ça t'oblige toi à faire ton métier de veille. Qu'est-ce que Mazella va pondre bientôt ?
16:37Bah écoute, pas de problème. Bah du coup je me venge avec une question qui n'était pas prévue.
16:40Salut Fred, peux-tu nous faire un panorama de ce qui se passe chez les startups en ce moment ? Et puis
16:45comme tu connais l'écosystème depuis un bon moment, peut-être nous faire un bilan de l'évolution
16:49qu'on a pu vivre depuis les 10-15 dernières années ? Alors vous avez trois heures et donc
16:56effectivement Maya qui a eu la gentillesse de participer à cette émission par vidéo interposée
17:02te pose la question de qu'est-ce qui a changé finalement en 15 ans ? Toi qui du coup a connu
17:07les 15 dernières années et qui vraiment est une des figures emblématiques de la startup nation.
17:12Alors il y avait deux questions. Donc la première c'était une photo de l'écosystème aujourd'hui. Il est
17:19extrêmement dynamique. Et puis maintenant il compte véritablement dans l'équation,
17:24c'est-à-dire qu'il y a un million trois cent mille emplois en France qui sont directement ou
17:29indirectement liés à toutes les activités des startups. Et puis ce ne sont plus des startups
17:33pour beaucoup qui sont devenues des PME plus importantes, plus grandes, certaines avec
17:38plusieurs milliers de collaborateurs. Et donc ça c'est vraiment quelque chose qui a complètement
17:43changé parce que quelque part l'innovation, la tech est sur l'échiquier et compte comme d'autres
17:50grands pans de toutes nos sociétés, notamment au niveau de l'emploi et au niveau des services aussi.
17:57Quasiment tout le monde utilise des services de startup tech française sans forcément toujours
18:02s'en rendre compte. Alors évidemment il y en a beaucoup d'américaines, c'est aussi ça la
18:04problématique à laquelle on doit faire face, c'est que certes on avance mais le reste du monde aussi.
18:09Et puis il y a des zones comme les Etats-Unis qui avancent très très très très vite. Et donc pour
18:13faire un petit flashback sur ce qui a évolué depuis 15 ans, c'est justement ça. C'est-à-dire
18:19que non seulement créer une société aujourd'hui, c'est devenu attractif pour la jeune génération,
18:27c'est devenu un vrai chemin de carrière. Voilà, un chemin de carrière dont on n'a pas honte et
18:34qu'on peut tout à fait envisager. Alors qu'à l'époque, il fallait être un peu frappadingue
18:38pour lancer une société parce que pour différentes raisons. Non seulement c'était dur, c'est toujours
18:41dur, mais c'était je pense encore plus dur parce que c'était plus dur de trouver les financements.
18:45Puis aussi le regard de la société n'était pas le même. Moi je me souviens, après avoir fait
18:49Stanford, travailler pour la NASA et puis avoir fait NormalSup, quand je me suis lancé pour créer
18:54une société, j'avais des remarques. Quand j'en parlais notamment à mes copains ou à d'autres
19:01personnes. Tu sentais un jugement, une pression ? Je sentais une compassion dans les yeux. C'est
19:07déjà mieux qu'un jugement, mais tout de même. Les gens se disaient, c'est bizarre, il était bien
19:11parti lui. Qu'est-ce qu'il s'est passé Frédéric ? Il était bien parti, il avait fait des bonnes
19:17études, il avait un vrai métier. En plus, il était ingénieur et tout. Et là, il plaque tout pour
19:20aller construire un site web pour des bitniks qui veulent faire de l'autostop. C'est ça. C'est
19:25qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ce garçon qui était pourtant bien parti ? Tu ne peux
19:32pas faire grand-chose face à la compassion. Tu n'as pas compris que je ne te demande pas ta
19:36pitié ou quoi. En fait, ça va marcher. Aujourd'hui, quand tu crées une société,
19:44c'est plutôt « super, ça fait quoi ? » Et ça, ça change tout déjà dans l'état d'esprit. Ça fait
19:48aussi qu'on a une communauté, une société qui est plus à même de soutenir les entrepreneurs
19:53qui prennent des risques, qui font des choses différentes, qui essayent tout simplement de
19:59faire changer les choses. Et on est donc moins dans un regard d'immobilisme qu'avant. Donc ça,
20:09ça a beaucoup changé. Ce qui va avec, évidemment, c'est tout l'écosystème qui a évolué puisque
20:12quand tu crées une société aujourd'hui, tu peux trouver des endroits type incubateur ou même des
20:17investisseurs de la première heure qui peuvent venir te soutenir. Alors, il y a eu des petits
20:22bumps sur les 3-4 dernières années. Nous y reviendrons. Mais effectivement, sur les 2-3
20:27dernières années, on a un changement de paradigme. Voilà. Mais la tendance est quand même extrêmement
20:30forte. C'est juste qu'il y a un rattrapage par rapport aux années 2020-21-22 qui ont été
20:35extrêmement puissantes en termes de financement. Il y a une petite correction. Mais on est quand
20:40même sur des niveaux qui sont largement supérieurs à ce qu'on avait en 2019. Stay tuned. Stay tuned.

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