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00:00C'est donc l'événement de la soirée qu'on va vivre sur France Info, le match France-Israël au Stade de France.
00:07On va directement prendre la direction du Stade de France en Seine-Saint-Denis.
00:11Xavier Montferrand, vous êtes sur place, vous êtes d'ailleurs dans le stade.
00:15Un avant-match qui était un petit peu sous tension. Quelle est l'ambiance dans le stade actuellement ?
00:20Très calme, très très très calme. Les tribunes continuent à se remplir.
00:24Tout est relatif, évidemment, puisqu'on attend entre 12 et 15 000 personnes maximum.
00:29Les quelques supporters israéliens sont rentrés dans le parkage.
00:34Il y en a d'autres évidemment dans les autres tribunes, des supporters de la communauté israélienne de France également.
00:41Et puis on a les gardiens qui viennent de rentrer, on attend toujours.
00:46Les joueurs israéliens, les joueurs français sont rentrés.
00:49Les gardiens ont été accueillis très calmement.
00:52Il y a eu peut-être quelques sifflets, mais on peut compter sur les doigts d'une main.
00:57Quand ils sont rentrés, c'est tout. Ambiance vraiment très très calme dans le stade.
01:01L'ambiance risque d'être particulière ce soir dans le stade et aux abords du stade.
01:06Comment ça se passe, Nicolas Péronnet ? Est-ce que les forces de police sont très visibles ce soir ?
01:11Oui, elles ont été très visibles ce soir et même tout au long de l'après-midi.
01:15Enorme présence évidemment des forces de l'ordre.
01:18Mais pour l'instant sur le parvis, c'est un petit peu la même chose.
01:21Ce qui frappe surtout, c'est que c'est extrêmement calme.
01:25Il y a très peu de monde ici.
01:26Ça ressemble un petit peu à l'ambiance des jauges Covid.
01:29Vous savez, un parvis quasi désert.
01:31Ce qui renforce cette ambiance, c'est que tout est fermé, les buvettes, les boutiques.
01:34Le quart de la sélection israélienne, lui, est bien arrivé.
01:37Sans souci, il y a une petite terre escortée par des dizaines de motos, de voitures.
01:42Il est entré dans le stade par une entrée ultra sécurisée.
01:45Donc oui, contexte sécuritaire dehors, ultra présent évidemment.
01:48Mais qui rassure tout le monde.
01:49Les spectateurs qui ont malgré tout maintenu leur déplacement ici.
01:52Tous nous ont dit cet après-midi, ce soir, se sentir en sécurité.
01:56Notamment un groupe de jeunes français, de confession juive, originaire de Sarcelles.
02:00Que je viens tout juste de rencontrer avec drapeau israélien, maillot israélien devant le stade de France.
02:05Très visibles, ils m'ont dit se sentir totalement en sécurité.
02:10Et n'avoir eu, c'est important, aucun souci pour arriver jusqu'ici.
02:13Nicolas Perronnet à l'extérieur du stade de France.
02:16Xavier Montferrand à l'intérieur du stade de France.
02:19Messieurs, on vous retrouve d'ici une trentaine de minutes.
02:20Parce qu'on va vivre ça avec vous cette soirée.
02:22Et on rappelle à 20h45, ce sera évidemment le coup d'envoi à suivre sur France Info.
02:27On va parler évidemment entre-temps du reste de l'actualité.
02:31On est, on le rappelle, 24h après les réquisitions du parquet dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
02:35Et Aurélie, ce qui est très certain, c'est que
02:38le rassemblement national ne décolère pas.
02:40Eh oui, car le parquet a requis des peines sévères contre Marine Le Pen.
02:44Cinq ans de prison, dont deux fermes.
02:45Ainsi qu'une peine d'inéligibilité de cinq ans
02:48qui menace sa candidature à la présidentielle de 2027.
02:51Car elle pourrait être effective sans attendre un éventuel procès en appel.
02:55Si jamais les juges le décident début 2025.
02:58Alors cet après-midi, le rassemblement national a lancé la contre-offensive
03:02avec une pétition pour soutenir Marine Le Pen.
03:05Et je cite,
03:11Le RNI attaque la justice.
03:13Mais Laure Lavallette, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée,
03:16assure qu'il ne s'agit pas du tout de faire pression sur les juges avant leur future décision.
03:21Il ne s'agit pas d'influencer, vous savez.
03:23Je pense qu'il s'agit simplement de dire aux Français
03:25à quel point ces réquisitions étaient complètement disproportionnées.
03:30Il faut rappeler, il n'y a pas d'enrichissement personnel.
03:33Il n'y a pas d'emploi fictif.
03:34Et pourtant, Marine Le Pen et les autres prévenus, sans aucune nuance,
03:38sont tous coupables, sans considération aucune pour la spécificité de la vie politique.
03:44Le RN veut clairement jouer l'opinion publique contre la justice.
03:48Jouer l'opinion publique contre la justice, c'est quoi cette attitude Sylvie Pierre-Bonsolette ?
03:52Il n'y avait plus beaucoup de solutions.
03:54Je pense que Marine Le Pen...
03:56Acceptait la justice ?
03:57Oui.
03:58Sachant que ce n'est pas jugé, on le rappelle.
03:59D'abord, point 1.
04:01Ce ne sont que les réquisitions.
04:02Point 1.
04:03Marine Le Pen ne croyait pas à un verdict...
04:06Enfin, à des réquisitions aussi sévères.
04:09Elle a été surprise.
04:10Et elle avait joué une certaine politesse, si je puis dire,
04:15pendant le déroulé du procès.
04:17Et là, elle a lâché les chiens.
04:19Et elle joue la victimisation à fond.
04:21C'est le rôle habituel du RN.
04:23Et là, ils sont très à l'aise dans ce type de réaction.
04:27C'est pour ça que je dis que je vois que c'est sa solution.
04:31Après avoir été à peu près polie.
04:33Maintenant, elle l'est beaucoup moins.
04:35Quitte à agacer encore plus les juges.
04:38Mais ça n'est pas terminé.
04:40Comme son nom l'indique, l'exécution provisoire n'est que provisoire.
04:44Il faut déjà que le tribunal siège le confirme au début de l'année prochaine.
04:49S'il le confirme, ça sera difficile pour Marine Le Pen.
04:54Mais il reste l'appel.
04:55En appel, on peut encore théoriquement vous blanchir.
04:59Ce qu'on peut noter aujourd'hui, c'est que le parquet a été sévère et a fait le max.
05:07Et il a impliqué le droit.
05:09Je ne dirais pas que ce soit un jugement politique.
05:13C'est vrai que le RN puis RN a triché dans des grandes largeurs.
05:20Ça paraissait évident en écoutant les attendus du procès et du parquet.
05:27C'est un prix qui croyait prendre.
05:30Marine Le Pen a demandé depuis des années qu'on punisse tous les fautifs,
05:36tous les tricheurs de tous acabits.
05:38Maintenant, c'est elle qui a pris la main dans le sac.
05:41C'est embêtant pour elle.
05:42Mais elle réagit très fort.
05:43Elle fait beaucoup de bruit.
05:44Elle réagit très fort.
05:45Elle fait du bruit.
05:46Olivier Perroux, est-ce que néanmoins cette attitude,
05:48notamment de mettre en cause la justice,
05:50ce gouvernement des juges comme ce qu'on entend depuis 24 heures,
05:54est-ce que ce n'est pas juste purement du populisme ?
05:57Il y a une certaine cohérence dans la classe politique,
06:00que ce soit Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon,
06:03qui est visé lui aussi pour des affaires peu ou peu similaires,
06:06François Bayrou, au centre, avant,
06:08et même d'autres encore avant au Parti socialiste, à droite.
06:12D'avoir tous, à un moment donné de leur carrière politique,
06:15utilisé cette expression de gouvernement des juges
06:17dès qu'ils étaient attaqués pour diverses affaires.
06:22C'est cette cohérence éternelle,
06:24cette opposition entre le politique et le judiciaire.
06:27Néanmoins, force est de constater que ces gens,
06:30ces politiques-là, qui sont visés par des réquisitions judiciaires,
06:35ont, à un moment donné aussi de leur carrière,
06:38dit, et je pense notamment à Marine Le Pen,
06:41qui dans son livre en 2012 disait, je la cite,
06:43l'arme de l'inégibilité devra être utilisée avec beaucoup plus de rigueur.
06:49Et Jean-Luc Mélenchon en 2017, qui disait lui aussi à son tour,
06:53il faut utiliser cette arme de l'inégibilité de beaucoup plus durement.
06:57On disait ça aussi en Macronnie,
06:58c'était même dans le programme d'Emmanuel Macron en 2017.
07:01Mais quand ils font face au mur des réquisitions,
07:03ils changent totalement d'avis.
07:04Donc c'est assez étonnant.
07:06Moi, je regarde un peu ça en tant qu'observateur politique,
07:10je ne suis pas assez maître du droit
07:12pour vous dire ce que je pense des réquisitions exactes,
07:15mais le procureur, quand on regarde ce qu'il a dit,
07:17il dit quelque chose qui est assez incroyable et qui est assez alimenté.
07:22Il dit, oui, la décision judiciaire est légitime
07:24à produire son effet sur la vie démocratique légitime,
07:28car ce rôle lui a été imposé par le législateur.
07:32C'est-à-dire que les politiques qui aujourd'hui reprochent
07:36d'être jugés par des juges qui seraient politiques,
07:38ne font qu'appliquer ce que le politique lui-même a fait voter.
07:42Donc on est un peu dans un monde de fous, je trouve.
07:44C'est notamment cette question de l'inéligibilité
07:47en cas de détournement de fonds publics,
07:49ce qui est le cas du procès, on verra ce que décident les juges,
07:54mais c'est le cadre dans lequel s'inscrit le procès du RN.
07:58C'est quand même l'inéligibilité automatique
08:01quand on est condamné pour détournement de fonds publics.
08:04C'est une loi qui date de 2016,
08:05après l'affaire Cahuzac qui avait été votée quasiment à l'unanimité.
08:09Qui était très populaire dans l'opinion.
08:11Qui était très populaire.
08:12Les Français, évidemment, spontanément peuvent se dire
08:16qu'on préfère que nos élus ne piquent pas dans la caisse.
08:19Et aujourd'hui, il y a une espèce de victimisation,
08:22pas une espèce d'ailleurs,
08:23une victimisation du RN qui conteste une loi,
08:26mais qui a été votée.
08:27Les procureurs n'inventent pas des choses avec les réquisitions,
08:31c'est dans la loi.
08:32Donc on verra ce que décide la justice,
08:34mais pour le coup, c'est pas quelque chose qui tombe du ciel
08:36et qui d'un seul coup, ciblerait le RN.
08:38Sauf que finalement, c'est assez simple.
08:40Bruno Cotterest de mobiliser, d'être un peu vocal,
08:44en disant que c'est un peu un scandale
08:46et que finalement, ça ne devrait pas s'appliquer à moi, etc.
08:49On assiste au scénario classique d'un politique
08:54ou d'un système politique, d'un parti mis en cause dans la justice.
08:58Vous savez, il y a toujours une première phase au début,
09:00notamment d'une instruction,
09:01où ils disent la fameuse phrase
09:03« j'ai confiance dans la justice de mon pays ».
09:05Je crois qu'elle avait commencé par ça.
09:06Qui est une antiphrase.
09:07Qui est une antiphrase qui dit exactement le contraire.
09:09En fait, et très rapidement,
09:11cette confiance dans la justice de son pays
09:13tourne dans le gouvernement des juges
09:15et dans, au fond, l'appel au cœur de l'électorat
09:20qui est effectivement de se présenter
09:22comme celui qu'on veut baïonner.
09:23Et de ce point de vue-là,
09:24c'est vrai que dans l'électorat du RN,
09:26sans aucun doute, ça va trouver un écho
09:28parce qu'une partie importante du corpus
09:32doctrinaire, idéologique, politique du RN,
09:36c'est justement de s'ériger
09:38comme une formation politique
09:40que le système politique empêche
09:42d'accéder aux responsabilités.
09:43La preuve pour eux, le front républicain
09:45aux dernières élections législatives.
09:47Donc ça va embrayer sur le thème du déni de démocratie
09:50et de la parole baïonnée.
09:52Mais sur ce point en particulier,
09:53sur l'électorat du RN,
09:54ça va être très intéressant de regarder
09:56justement ce qu'il en pense,
09:58les écouter, parce qu'une grande partie
10:00de l'électorat du RN, du vote RN,
10:03a été mobilisé par, justement,
10:05cette succession du nombre d'affaires
10:08à l'époque du Parti Socialiste
10:10ou de feu l'UMP,
10:11qui agaçaient l'électorat
10:14et qui se tournaient,
10:15qui en avaient marre d'un système
10:16qu'ils disaient pourri, etc.
10:17et qui se tournaient vers le vote RN.
10:19Il faut se souvenir,
10:21c'était un des fondamentaux
10:23du Front National à l'époque de Jean-Marie Le Pen.
10:25Il y a peut-être un peu une différence
10:33par rapport au cas des autres partis
10:37qui étaient en France.
10:38Là, il s'agit de l'Europe.
10:39C'est très lointain.
10:40Je pense que l'opinion en général en France,
10:43que ce soit l'électorat du RN ou les autres,
10:46sont sans doute un peu moins sévères
10:49pour la faute imputée au RN,
10:52parce qu'il s'agissait d'assistants
10:54de ce lointain Parlement européen
10:55dont on ne sait pas trop bien à quoi il sert.
10:57C'est de l'argent public quand même.
10:58C'est de l'argent public,
10:59mais ça n'a pas abouti
11:00dans les poches de Marine Le Pen,
11:02effectivement,
11:03ou des députés.
11:04C'était pour payer des collaborateurs
11:06pour un parti qui a eu du mal
11:08parce qu'il avait peu d'élus au départ,
11:10donc il avait un financement public limité.
11:13Alors, ils ont poussé le bouchon
11:14vraiment très loin, très longtemps.
11:16Et là, ils ont vraiment pris la main
11:18dans le pot de confiture.
11:20Mais je pense que l'opinion
11:21ne sera pas très sévère
11:23pour ce type de comportement
11:25et que le bruit que Marine Le Pen fait
11:27peut avoir un écho,
11:28en tout cas dans son électorat,
11:30parce que depuis le début,
11:32le FN a toujours dit,
11:33depuis le RN,
11:34qu'on veut nous écarter,
11:36on nous humilie,
11:37on ne nous parle pas.
11:38D'ailleurs, c'est ce qu'elle reproche
11:39au gouvernement Barnier,
11:40qu'on lui manque d'égard.
11:42Et là, évidemment,
11:43la justice était à la seule du pouvoir.
11:45Mais enfin, c'est le parquet.
11:47Attention, il va y avoir le tribunal,
11:49donc là, elle fait une différence.
11:51Marine Le Pen, elle est avocate,
11:52elle sait qu'on attend la décision du siège.
11:54C'est ce que demande effectivement la justice,
11:56mais on verra évidemment le jugement.
11:58On se retrouve les informés dans un instant.
12:00Il est 20h16,
12:01l'heure de faire un nouveau tour de l'actualité
12:02avec Damien Maestre.
12:05C'est bien le corps de la femme soupçonnée
12:06d'avoir tué ses trois enfants
12:07qui a été retrouvée dans une voiture en Suisse.
12:09Hier, les analyses sont formelles.
12:11On dit que ce soir, les autorités,
12:12cette femme de 45 ans,
12:14professeure des écoles,
12:15était très impliquée dans la vie
12:17de sa commune en Haute-Savoie.
12:19De très nombreux policiers et gendarmes
12:21déployés en ce moment
12:22aux abords du Stade de France,
12:23le coup d'envoi doit être donné
12:25dans une demi-heure entre la France et Israël.
12:28Match de Ligue des Nations de football.
12:31Le gouvernement israélien demande à la France
12:33d'assurer la sécurité de ses ressortissants.
12:36Sur le front de la guerre au Liban,
12:38les combats entre Israël et l'US Bola
12:39ont mené à la destruction de 100 000 logements
12:42en tout depuis un an.
12:44C'est une estimation de la Banque mondiale
12:46qui chiffre à plus de 5 milliards de dollars
12:48l'étendue des pertes économiques.
12:50Et puis, la corrida doit-elle être interdite
12:53aux mineurs de moins de 16 ans ?
12:54C'était une proposition de loi
12:56examinée aujourd'hui au Sénat.
12:58Proposition rejetée ce soir par les sénateurs.
13:11Retour sur le plateau des informés
13:13avec Sylvie Kerbossolette du Point,
13:15Olivier Perrault de L'Express
13:16et Bruno Cotteres, chercheur au Cevipof.
13:19Bruno, on vous a un petit peu coupé tout à l'heure
13:21dans ce débat un peu enflammé.
13:23Et vous n'avez pas réussi à aller jusqu'au bout
13:25de votre raisonnement.
13:26Qu'est-ce que vous vouliez nous dire ?
13:27En fait, il y a une dimension qui permet
13:29aux électeurs du Rassemblement national,
13:31sans aucun doute, de considérer
13:33que ce n'est pas si grave que ça.
13:34Parce que cet électorat, il est dominé
13:36par un formidable sentiment de colère
13:38contre le système social,
13:39contre le système politique.
13:41On dit que la colère en aveugle.
13:43Et c'est vrai qu'il en faut beaucoup,
13:46beaucoup, beaucoup pour qu'un électorat
13:48captif, fondamentalement attaché
13:51à son leader, à son candidat, à son parti.
13:54Il en faut beaucoup, beaucoup, beaucoup
13:56pour que cet adage soit remis en cause.
13:58Et puis ça parle d'Europe.
14:00Par contre, point très négatif
14:02pour le Rassemblement national,
14:04c'est qu'entre les lignes,
14:07ça met un sujet sur la question, au fond,
14:09de la montée en compétence
14:11du Rassemblement national, dont on a vu
14:13qu'au moment des élections législatives,
14:15au deuxième tour, il y avait eu un sujet
14:17sur cette question.
14:18Parce qu'on nous dit que le RN
14:20découvrait, au fond, pendant le procès,
14:22que la loi Sapin 2 s'appliquerait
14:24finalement au cas de Marine Le Pen.
14:26On est un peu étonnés.
14:27Elle est avocate elle-même.
14:29Elle a sans aucun doute un staff d'avocats
14:31qui la défend.
14:32Donc on est un tout petit peu étonnés.
14:34Et c'est vrai qu'en même temps,
14:35ce que raconte, au fond,
14:38le réquisitoire, montre quand même
14:41qu'aussi le Rassemblement national
14:43s'est défendu en produisant des fausses preuves
14:45aussi de travail.
14:46Des assistants parlementaires.
14:48Ce qui n'est pas extrêmement adroit
14:49vis-à-vis d'un tribunal.
14:51Vous pensez que ça joue sur l'opinion ?
14:53En tout cas, sur l'opinion du RN,
14:55sur les électeurs du RN,
14:58ça va alimenter l'idée qu'au fond,
15:00ce parti, décidément, est ostracisé.
15:03Et dans l'opinion, dans son ensemble,
15:05puisque le RN est sur une stratégie
15:06d'élargir sa cible,
15:08et donc d'envoyer à l'électorat de droite,
15:10en particulier, une image de crédibilité
15:13gouvernementale et d'être prêt
15:15à prendre les responsabilités,
15:17peut-être que sur cette cible-là,
15:18ça peut avoir un effet.
15:19Et alors, on a découvert, dans les heures,
15:21dans les minutes et les heures
15:22qui ont suivi cette annonce,
15:25ces réquisitoires,
15:27ces réquisitions, pardonnez-moi,
15:29Marine Le Pen, qui a reçu des soutiens
15:31assez inattendus.
15:32Par exemple, un message de Gérald Darmanin
15:34sur X.
15:35Il serait profondément choquant que
15:37Marine Le Pen soit jugée inéligible
15:39et ainsi ne puisse pas se présenter
15:41devant le suffrage des Français.
15:43Autre soutien inattendu,
15:45Jean-Luc Mélenchon.
15:47Une peine d'inégalibilité
15:49ne doit pas être appliquée
15:51avant expiration de tous les recours
15:53prévus par la loi.
15:54Ils sont dans leur rôle, les uns et les autres,
15:56Olivier Perrault,
15:58ou est-ce que, finalement,
16:00ils vont un peu loin ?
16:02Est-ce qu'ils mettent la pression sur les juges aussi ?
16:04Si j'étais un tantinet provocateur
16:06en reprenant le langage de Jean-Luc Mélenchon
16:08qu'il a tendance à utiliser,
16:10une petite défense de classe,
16:12une classe de politique, peut-être, là,
16:14entre eux, je trouve.
16:16Et ce qui étonne,
16:18encore une fois, Jean-Luc Mélenchon
16:20est lui aussi visé dans une affaire,
16:22en tout cas le mouvement est visé dans une affaire
16:24assez proche, dans une affaire peu ou prou
16:26similaire, ce serait un peu compliqué
16:28de rentrer dans le détail, mais
16:30quelque part, il n'insulte pas l'avenir aussi,
16:32c'est-à-dire qu'il sait qu'à un moment donné,
16:34après François Bayrou, Marine Le Pen,
16:36et à un moment donné, on va parler
16:38du dossier Mélenchon.
16:40Quant à
16:42Gérald Darmanin, sa réaction
16:44a étonné, en a étonné plus
16:46d'un, et notamment
16:48l'un de ses, entre guillemets, mentors en politique,
16:50Xavier Bertrand, dont on va parler
16:52dans un instant aussi.
16:54Donc voilà, ça étonne
16:56et ça ressemble quelque part à un peu
17:00ce que Gérald Darmanin a souvent dénoncé,
17:02justement ce populisme,
17:04cet illibéralisme,
17:06parce que parmi les autres soutiens
17:08que Marine Le Pen a reçus, il y a aussi Victor Orban,
17:10le Premier ministre,
17:12et Matteo Salvini, son allié
17:14italien.
17:16Les deux, Mélenchon comme Darmanin,
17:18sont des provocateurs,
17:20ils font de la politique, ils cherchent des
17:22cibles électorales, ils
17:24cherchent à faire parler d'eux, et ils aiment bien être à
17:26contre-courant du système.
17:28Mais dans le cas de Darmanin, c'est spécialement
17:30amusant, parce que c'est devenu systématique.
17:32Je me rappelle à la
17:34passation de pouvoir avec Retailleau,
17:36il s'est présenté comme le meilleur défenseur
17:38des immigrés, rappelant qu'il s'appelait
17:40comme deuxième prénom Moussa,
17:42et laissant Retailleau
17:44totalement pantois
17:46à l'idée que son prédécesseur
17:48puisse se revendiquer
17:50comme le meilleur défenseur des immigrés.
17:52Donc, M. Moussa continue
17:54ses entrechats. Voilà, c'était
17:56ma formule, et avec
17:58cette affaire Le Pen, il continue
18:00à surprendre, faire parler de lui
18:02parce que, qu'est-ce que vous voulez, il n'a plus de ministère,
18:04il n'a pas de parti, il n'a pas de groupe.
18:06Alors, il faut bien faire parler de lui. Ses sondages
18:08sont en berne. Vous avez regardé le dernier
18:10sondage du Point, il est en chute.
18:12Donc, voilà, c'est une
18:14façon de faire parler de soi et d'avoir l'air proche du
18:16peuple. C'est son truc.
18:18Olivier Perrault parlait à l'instant de
18:20Xavier Bertrand. Je voudrais qu'on écoute
18:22ce qu'il disait ce matin chez
18:24nos confrères de RTL à propos du
18:26cas de figure où Marine Le Pen serait
18:28empêchée d'être candidate. Il disait qu'ils ont un candidat
18:30de rechange en la personne de Jordane Bardella.
18:32La démocratie, c'est aussi
18:34le respect de la justice.
18:36Et effectivement, dans les décisions
18:38que peut prendre la justice, il y a cette
18:40mesure. Et puis, qu'on arrête avec le déni démocratique,
18:42le Front National ne serait pas capable de
18:44présenter un candidat. Ils ont un candidat de
18:46rechange. Il s'appelle Bardella,
18:48qui n'attend que cela. J'ai vu hier son tweet
18:50avec sa déclaration. Tout ça, c'est
18:52effectivement un grand numéro d'hypocrisie.
18:54Il n'attend que ça, Jordane Bardella ?
18:56C'est sûr que
18:58c'est le fameux plan B, c'est le cas de le dire.
19:00Effectivement,
19:02la question va se poser sans aucun
19:04doute.
19:06Si Marine Le Pen, si le jugement
19:08suivait
19:10les réquisitions,
19:12c'est vrai que potentiellement, c'est une énorme épée
19:14de Damoclès au-dessus de la tête de Marine Le Pen
19:16si jamais la peine est instantanément
19:18exécutable.
19:20Cela peut l'empêcher aussi de se représenter
19:22aux élections législatives en cas de nouvelle
19:24dissolution.
19:26Évidemment, à ce moment-là, si elle ne peut pas se représenter
19:28aux élections législatives
19:30à nouveau, si elle était
19:32en difficulté pour la présidentielle,
19:34beaucoup vont tourner le regard
19:36en se disant « est-ce que ce n'est pas le temps de passer
19:38le témoin à Jordane Bardella ? »
19:40Quel candidat ? La présidentielle du Front National ?
19:42Du Rassemblement National ? Ne soit pas Marine Le Pen ?
19:44Tout le monde se posera cette question.
19:46C'est de toute façon
19:48un peu inscrit
19:50dans l'état
19:52de fait. On a eu cette semaine un contrainte
19:54assez saisissant. Marine Le Pen
19:56au tribunal, Bardella dans la promotion
19:58de son livre.
20:00On voit que du point de vue de la gestion
20:02de l'opinion et de l'image que ça renvoie,
20:04ça commence à créer un peu ce bruit,
20:06cette ambiance dans l'opinion. Il y en a un
20:08qui est jeune, qui est en dynamique ascensionnelle.
20:10Il y en a une autre
20:12qui veut être candidate pour une quatrième
20:14fois à l'élection présidentielle.
20:16Surtout que Bardella n'a pas
20:18tout à fait la même ligne que
20:20Marine Le Pen. Même dans son livre
20:22où il prend soin d'encenser Marine Le Pen,
20:24il montre quand même
20:26des velléités de s'inscrire
20:28dans une ligne d'union des droites.
20:30C'est un peu différent de Marine Le Pen
20:32qui a voulu lancer,
20:34avec le succès qu'on connaît jusqu'ici,
20:36le Rassemblement national
20:38à l'assaut
20:40des votes populaires qui étaient généralement
20:42à gauche chez les communistes ou chez les socialistes.
20:44Et là, Bardella,
20:46dans son souci
20:48de plaire aux chefs d'entreprise,
20:50de continuer l'œuvre
20:52de normalisation
20:54du Rassemblement national,
20:56a une ligne qui est
20:58contre les impôts sur les riches.
21:00Il n'a pas voulu voter
21:02le retour de l'impôt sur la fortune
21:04ou la hausse
21:06de la flat tax.
21:08On voit bien que si
21:10Marine Le Pen était écartée,
21:12il y aurait un nouveau candidat,
21:14mais aussi sur une autre ligne et qui peut-être
21:16serait plus susceptible
21:18de capter l'électorat de droite.
21:20Et au fond, est-ce que ce n'est pas ça
21:22qui se joue avec la réaction de Gérald Darmanin ?
21:24Est-ce que lui, dans sa tête, il ne se dit pas
21:26« Je préfère avoir une Marine Le Pen,
21:28c'est-à-dire peut-être la droite, le centre,
21:30je ne sais pas très bien... »
21:32Est-ce qu'un Darmanin,
21:34il ne préfère pas avoir une Marine Le Pen en face de lui
21:36plutôt qu'un Bardella ?
21:38Je ne sais pas s'il faut lire
21:40la réaction de Gérald Darmanin
21:42de manière aussi poussée dans la prospection politique.
21:44En tout cas,
21:46notre conversation est assez incroyable.
21:48C'est-à-dire qu'il y a, je dirais,
21:50ces derniers mois, ces dernières années,
21:52nous tous,
21:54les observateurs politiques,
21:56on est tous en train d'assurer que Marine Le Pen
21:58serait au second tour.
22:00Et là, on est en train de dire dans le cas
22:02où elle ne pourrait pas être candidate.
22:04Le saut est incroyable.
22:06Et la situation qu'on est en train d'observer
22:08entre ce que vous expliquez tout de suite,
22:10Jordan Bardella qui fait la promotion de ce livre
22:12et Marine Le Pen qui était en difficulté,
22:14a ceci d'avantageuse pour Jordan Bardella,
22:16qu'en fait,
22:18il n'aura pas besoin de tuer le père,
22:20enfin de tuer la mère en l'occurrence.
22:22C'est-à-dire que la passation se fera
22:24quasi naturellement
22:26et dans l'éventualité où elle serait condamnée,
22:28ce serait une arme de communication de plus
22:30pour Jordan Bardella.
22:32Je ne sais pas si c'est un pari qu'ils font,
22:34mais en tout cas,
22:36la notion de plan B
22:38est assez inscrite aujourd'hui
22:40dans les stratégies multiples du RN.
22:42On va refermer ces pages
22:44judiciaires et politiques, on attendra évidemment
22:46le jugement dans l'affaire,
22:48dans le procès des assistants
22:50parlementaires européens du RN.
22:52On va parler
22:54d'une interview donnée ce soir
22:56dans le journal
22:58Ouest France par Michel Barnier,
23:00Premier ministre, qui, Aurélie, évoque
23:02de manière assez claire
23:04le recours à un éventuel 49.3
23:06sur le budget. Et oui, après avoir
23:08laissé durer les débats à l'Assemblée,
23:10voilà que Michel Barnier le dit ce soir,
23:12il devra probablement utiliser
23:14un 49.3 pour le vote
23:16final, car il lui semble difficile
23:18de faire autrement quand il voit ce qui s'est
23:20passé à l'Assemblée. Alors, le budget
23:22de la Sécu, on le sait, a été profondément
23:24modifié par la gauche, il n'a pas été
23:26adopté. Même Topo, mardi,
23:28sur la partie recette du budget de l'État,
23:30tellement modifié que même les députés
23:32qui soutiennent le gouvernement n'ont pas pu voter ça.
23:34Ça, c'est évidemment les conséquences
23:36d'une majorité très relative, mais
23:38le Premier ministre revendique, ça m'étonne,
23:40d'avoir laissé les débats se
23:42dérouler, et pourtant, la fin de l'histoire
23:44sera la même qu'avec Elisabeth Borne,
23:46un 49.3, et donc un passage en force
23:48au final. Bruno Cotteres, est-ce que c'était utile
23:50de laisser les débats durer
23:52sans liser aussi un petit peu pour à la fin
23:54dire, vous savez quoi, je vais prendre le 49.3 ?
23:56L'idée de départ
23:58est intéressante. L'idée de départ
24:00de Michel Barnier, c'était d'envoyer
24:02un message à un électorat
24:04pas mal marqué
24:06et marqué même avec
24:08plein de questions
24:10sur ce qui s'était passé, c'est-à-dire
24:12cette séquence des élections législatives,
24:14cet été d'incertitude sur le débouché
24:16des élections législatives, le sentiment
24:18de confusion, certains disant
24:20il y a un déni de démocratie, donc l'idée de départ
24:22de Michel Barnier, c'était aussi
24:24de prendre date
24:26vis-à-vis de l'opinion, de dire je ne suis pas comme
24:28Elisabeth Borne, 49.3
24:30et de dire
24:32je vais laisser la discussion aller jusqu'au bout
24:34parce que je respecte le Parlement, parce que
24:36je suis une personnalité politique très expérimentée
24:38parce que j'ai eu de multiples fonctions
24:40dans la vie politique locale, parce que j'ai
24:42négocié le Brexit et donc
24:44j'ai montré que j'étais capable
24:46de faire discuter et d'aboutir
24:48à des accords des gens qui ont des points de vue
24:50très opposés, donc l'idée de départ est très intéressante.
24:52On ne peut pas dire
24:54que ce n'est pas intéressant d'avoir un Parlement
24:56qui débat, qui
24:58contre-argumente, qui contredit le gouvernement
25:00c'est le fondement de la démocratie
25:02parlementaire. Par contre c'est vrai
25:04qu'il savait dès le début, c'est ce qu'il dit
25:06d'ailleurs dans l'interview, que la mission était
25:08pratiquement impossible.
25:10Je ne pense pas que
25:12nécessairement l'opinion va vivre ça
25:14comme au fond
25:16une ruse
25:18ou un stratagème
25:20on a fait croire qu'on allait délibérer et puis à la fin
25:22on fait le 49.3 parce que l'opinion
25:24a quand même bien vu le chaos
25:26de la discussion parlementaire.
25:28Je mets au défi n'importe qui d'expliquer
25:30simplement et de résumer simplement
25:32ce qui s'est passé et où on en est
25:34aujourd'hui.
25:38Sylvie, vous savez quoi ? On va se retrouver dans deux minutes.
25:40Je vous coupe la parole
25:42de manière totalement autoritaire. En tout cas
25:44Sylvie Pierre-Bronsolette, Olivier Perrault, Brunon Caudresse, Aurélie Herbemont
25:46on se retrouve dans un instant parce qu'il est 20h30
25:48et qu'à 20h30 c'est le journal.
25:56Et qu'à 20h30 c'est Sophie Echen. Bonsoir Sophie.
25:58Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
26:00Le coup d'envoi doit être donné d'ici
26:02un quart d'heure. Les Bleus accueillent Israël
26:04ce soir dans le cadre de la Ligue des Nations de Football.
26:06Un match placé sous haute surveillance
26:08dans un stade de France ultra sécurisé.
26:104000 policiers et gendarmes
26:12sont mobilisés dans et autour de l'enceinte.
26:14La jauge de spectateurs est limitée
26:16à 20 000 contre les 80 000
26:18habituels. Un appel à la grève
26:20le 5 décembre dans la fonction publique
26:22avec des manifestations dans plusieurs villes françaises.
26:24Les syndicats réclament plus
26:26de budget et de moyens humains.
26:28Ils dénoncent notamment le passage
26:30d'un à trois jours de carence en cas d'arrêt maladie.
26:32Seule force ouvrière
26:34ne veut pas suivre le mouvement, estimant
26:36qu'une seule journée n'est pas suffisante.
26:38Le syndicat pousse plutôt en faveur d'une mobilisation
26:40plus longue du 11 au 13 décembre
26:42au même moment où la SNCF
26:44appelle à une grève reconductible.
26:46Michel Barnier utilisera
26:48probablement l'article 49.3
26:50pour faire adopter le projet de budget pour l'année prochaine.
26:52Le Premier ministre le dit lui-même
26:54dans un entretien chez nos confrères de West France
26:56ce soir.
26:58Quand je vois ce qu'il s'est passé à l'Assemblée,
27:00il me semble difficile de faire autrement au bout de la discussion,
27:02indique-t-il.
27:04Alors que les relations diplomatiques entre la France et l'Azerbaïdjan
27:06sont actuellement crispées,
27:08les avocats de Théo Clair s'inquiètent
27:10de son état de santé physique et mental.
27:12Le Français de 38 ans est incarcéré
27:14en Azerbaïdjan depuis fin mars,
27:16condamné à trois ans de prison ferme
27:18pour un tag dans le métro de Bakou,
27:20la capitale.
27:22Ses deux co-accusés de nationalités différentes
27:24ont même fait d'une simple amende.
27:26France Info
27:2820h21,
27:30les informés.
27:32Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
27:34Retour sur le plateau des informés
27:36avec Bruno Cotteres du Cevipof,
27:38Olivier Perroux de L'Express
27:40et Sylvie Pierre-Brossolette du Point.
27:42Chose promis, chose due.
27:44Sylvie, je vous laisse la parole.
27:46On était en train de parler de Michel Barnier
27:48qui, dans West France, indique qu'il évoque
27:50le recours à un 49.3 sur le budget
27:52et finalement il avait trompé tout le monde.
27:54Oui, parce que tout ça pour ça.
27:56Franchement, le spectacle qui a eu lieu à l'Assemblée nationale,
27:58en commission puis en séance,
28:00était honteux.
28:02Il y avait une surangeur de tous les côtés.
28:04Il ne discutait pas, il s'invectivait,
28:06il lançait des idées qui ne tenaient pas la route
28:0830 secondes. C'était un spectacle.
28:10Si c'était un vrai débat.
28:12Mais franchement, tout le monde sait très bien
28:14que c'était une parodie de démocratie.
28:16Alors ce qui vaut mieux, déni de démocratie
28:18ou une parodie de démocratie ?
28:20Je pense qu'on a eu les deux.
28:22On va avoir les deux.
28:24En fait, Michel Barnier
28:26est beaucoup plus adepte du « en même temps » qu'on ne pourrait le croire.
28:28Il ne voulait pas du 49.3,
28:30il voulait du dialogue.
28:32Finalement, on aura et le dialogue
28:34un peu étonnant,
28:36de sourds, comme vous dites,
28:38et le 49.3.
28:40On a eu le vote de toutes ces mesures
28:42les plus farfelues, avec 35 milliards
28:44de recettes d'impôts en plus.
28:46Et puis à l'arrivée, on aura le chiffre de départ.
28:48Donc, c'est beaucoup de temps
28:50perdu dans un pays
28:52qui est déjà assez anti-parlementariste.
28:54Franchement,
28:56c'est à se désespérer d'écouter
28:58ce qui se passe à l'Assemblée.
29:00Sauf que vous savez quoi ? Il y a 49.3 et 49.3
29:02cette semaine. Un ministre me disait
29:04le 49.3, si à la fin
29:06on a, au final, les sénateurs
29:08et les députés qui réussissent à se mettre d'accord
29:10sur une version du texte, ce sera un 49.3
29:12qui aura été au bout d'une discussion
29:14parlementaire, parce que les sénateurs
29:16entrent dans la danse en séance publique
29:18à partir de lundi, mais il peut aussi y avoir
29:20une autre espèce de 49.3, c'est s'il n'y a pas
29:22d'accord à la fin. Et alors là, ce sera
29:2449.3, mais 49.3 en ne tenant
29:26pas forcément compte de ce qui
29:28aurait pu être dealé entre les sénateurs
29:30et les députés, ce sera le gouvernement
29:32qui décidera tout seul ce qu'ils mettent dedans.
29:34Il y a les bons 49.3
29:36et les mauvais 49.3. Il y a les 49.3
29:38à répétition ou le 49.3
29:40unique de fin.
29:42Ça va nous donner encore beaucoup d'occasion
29:44d'en discuter, ça. Olivier Perrault.
29:46C'est là où je rejoins à moitié
29:48l'avis de Sylvia Bonsolette.
29:50C'est vrai qu'on n'est pas dans un pays parlementariste
29:52et que le débat qui a eu lieu était
29:54vraiment de façade, parce que
29:56les députés du NFP savaient très bien
29:58comment ça allait se terminer.
30:00Tout le monde le savait depuis le début.
30:02Leur objectif n'était pas parlementaire,
30:04de faire la loi, de faire un budget,
30:06mais leur objectif était politique,
30:08c'est-à-dire de montrer qu'ils étaient
30:10capables de défendre leur budget,
30:12d'avoir des espèces de victoires symboliques
30:14qui, à la fin, ils savaient très bien que ça ne passerait pas,
30:16confersent ce que déclare Michel Barnier
30:18sur le 49.3. Néanmoins,
30:20aujourd'hui, la situation
30:22est telle que
30:24Michel Barnier n'a pas vraiment le choix de dire ça.
30:26C'est-à-dire qu'il sait très bien
30:28que les parlements ne seront
30:30pas d'accord entre eux, parce qu'il y a une majorité
30:32très relative
30:34de gauche à l'Assemblée nationale
30:36qui ne permet pas de fabriquer la loi jusqu'au bout,
30:38et au Sénat, il y a plutôt
30:40une majorité qui est en faveur
30:44de Michel Barnier et du gouvernement.
30:46Il doit jouer sur ses deux pieds aujourd'hui,
30:48mais à la fin des fins,
30:50Michel Barnier n'aura peut-être pas d'autre choix
30:52que de pousser ce 49.3
30:54avec, comme vous le dites, j'en fais le pari,
30:56certains amendements
30:58pour ne pas trop fâcher les socialistes,
31:00notamment, et certains amendements
31:02pour rassurer la droite.
31:04Donc, un espèce d'en même temps,
31:06mais en l'état actuel, le budget,
31:08il faut le passer, et ça sera très compliqué
31:10de lire quelque chose de très clair
31:12dans ce budget, qui pourtant
31:14est historique, parce que l'argent amassé
31:16est assez étonnant.
31:17On va quand même se dire ce qu'il y a aussi dans cette interview,
31:19peut-être, puisqu'il y a d'autres choses. Il n'y a pas que cette histoire
31:21de 49.3, il n'y a pas de retour
31:23de la taxe d'habitation, il promet
31:25quand même un certain nombre de choses. Vous l'avez lu, Aurélie ?
31:27Oui, effectivement,
31:29des choses, notamment à destination
31:31des collectivités locales. Vous savez, il y a des congrès,
31:33les départements,
31:35ces jours-ci, la semaine prochaine,
31:37les maires de France. Donc, pas de taxe
31:39d'habitation, ce qui était
31:41des demandes d'une partie
31:43des élus locaux. Pas non plus
31:45d'autres formes d'impôts locaux, ce qu'avait pu laisser
31:47sous-entendre la ministre
31:49du Partenariat avec les territoires
31:51Catherine Vautrin, mais en même temps,
31:53en même temps, ben voilà.
31:55Michel Barnier, quand même,
31:57promet aux élus locaux qu'il va
31:59revoir un peu la copie du gouvernement
32:01en matière de budget
32:03pour les collectivités locales, notamment
32:05pour les départements, qui se
32:07plaignent d'une asphyxie financière.
32:09Oui, je vais peut-être vous rejoindre, en fait,
32:11en même temps, j'ai Michel Barnier, avec quand même
32:13une constante, c'est surtout qu'on essaye
32:15de braquer personne.
32:17C'est la méthode Barnier, elle est qu'un seconde.
32:19C'est arrondir les angles, en fait. Peut-être qu'Emmanuel Macron
32:21ne faisait pas du tout deux en même temps,
32:23et qu'aujourd'hui, Michel Barnier
32:25est d'une situation où il doit...
32:27Plus doux ? Peut-être plus doucereux, oui.
32:29Bon, on va continuer,
32:31et on continuera évidemment à en débattre,
32:33et c'est donc à lire, on le rappelle, cette interview
32:35de Michel Barnier dans
32:37le journal Ouest France.
32:39Allez, il est
32:4120h37, vous êtes sur France Info,
32:43on rappelle que l'événement de la soirée, c'est
32:45évidemment, et on va vous le faire vivre
32:47sur France Info, le match France-Israël, qui débute
32:49dans quelques minutes au Stade de France.
32:51Aurélie. Et ce soir, le sport
32:53semble accessoire pour ce match
32:55entre les Bleus et Israël. L'enjeu est
32:57ailleurs, c'est un match sous très haute tension
32:59avec Antoine Defond, la guerre au Proche-Orient,
33:01et ce match intervient après
33:03des violences qui ont émaillé un autre match
33:05de foot, c'était la semaine dernière à Amsterdam,
33:07entre l'Ajax d'Amsterdam
33:09et le Maccabi Tel Aviv,
33:11une vingtaine de supporters israéliens avaient
33:13été pourchassés dans les rues et frappés
33:15après le match, d'où le dispositif
33:17de sécurité impressionnant
33:19ce soir au Stade de France, et aux
33:21alentours, 4000 policiers et gendarmes
33:23mobilisés. Aurélie. Et pour en parler, entre
33:25notre envoyé spécial au Stade de France,
33:27Xavier Bonferrand, vous êtes dans le stade
33:29pour France Info, c'est vous qui allez
33:31commenter ce match pour
33:33France Info, les footballeurs vont jouer dans un
33:35stade, disons-le, exceptionnellement
33:37peu rempli.
33:39Oui, c'est le moins qu'on puisse dire,
33:41effectivement, on annonçait
33:43entre 12 et 15 000, je suis même pas sûr
33:45qu'ils y soient, à vrai dire,
33:47les 12 et 15 000, on fera
33:49ça une fois que le match
33:51aura commencé, mais ça
33:53me paraît effectivement assez
33:55vide. Ce
33:57stade, c'est très impressionnant, ça nous rappelle les
33:59années Covid, là c'était la cérémonie
34:01d'ouverture du match, les deux équipes
34:03vont rentrer dans quelques
34:05instants, il y a eu quelques sifflets tout à l'heure
34:07au moment de la compo de l'équipe
34:09d'Israël, mais difficile
34:11de mettre ça sur le fait que ça soit
34:13la compo d'Israël, c'est
34:15généralement la compo de l'adversaire
34:17qui est sifflé, donc
34:19jusque-là, ça ne sort pas
34:21d'habitude, de ce qu'on connaît
34:23à vrai dire, et on a
34:25entendu quelques sifflets au moment aussi où les gardiens
34:27sont entrés, mais ils étaient vraiment très
34:29peu nombreux, c'est
34:31vraiment très calme, très calme ce stade
34:33de France, même si vous entendez
34:35le speaker,
34:37ça résonne, la voix du speaker elle
34:39résonne alors que les deux équipes vont
34:41entrer sur le terrain dans une
34:43fraction de seconde, c'est parti
34:45pour ce match,
34:47les deux équipes de France et d'Israël
34:49qui rentrent sur le terrain
34:51dans ce stade de France,
34:53au plus de trois quarts vide,
34:55plus vide que rempli tout l'anneau
34:57supérieur et fermé
34:59l'anneau intermédiaire
35:01et peu garni, il est garni en fait dans les zones
35:03derrière les buts, sinon il y a nous
35:05les journalistes et puis c'est tout, et puis en bas
35:07effectivement derrière les buts, il y a des
35:09supporters notamment d'Israël
35:11mais effectivement
35:13les équipes sont en train de se mettre
35:15en position avant les hymnes.
35:17Dans quelques minutes si ce n'est quelques secondes
35:19ça va être un autre test pour ce
35:21match France-Israël, les
35:23hymnes nationaux avec l'hymne
35:25israélien qui sera joué en premier puisque
35:27c'est Israël qui est accueilli
35:29par la France, ça va être
35:31un test de voir si à ce moment-là
35:33il y a éventuellement des sifflets, du brouhaha
35:35dans l'hémicycle, ou dans l'hémicycle pardon
35:37On est trop
35:39habitués à parler de politique
35:41dans le stade de France
35:43et c'est là qu'on mesurera
35:45l'ambiance dans
35:47ce stade. On en est où Xavier là ?
35:49Justement le speaker demande
35:51à tout le monde de se lever pour les hymnes nationaux
35:53à commencer donc par l'hymne d'Israël
35:55Vous allez l'entendre
35:57les supporters d'Israël
35:59qui sont heureux, c'est annoncé en hébreu
36:01l'hymne d'Israël
36:13Alors pour nos auditeurs
36:15qui nous rejoignent, on est actuellement
36:17au stade de France où l'hymne d'Israël
36:19est actuellement joué
36:21en ouverture de ce match France-Israël
36:23qui se tient donc au stade de France
36:25On est avec nos envoyés spéciaux
36:27sur place
36:47On est avec nos envoyés spéciaux
36:49sur place
36:51On est avec nos envoyés spéciaux
36:53sur place
36:55On est avec nos envoyés spéciaux
36:57sur place
36:59On est avec nos envoyés spéciaux
37:01sur place
37:03On est avec nos envoyés spéciaux
37:05sur place
37:07On est avec nos envoyés spéciaux
37:09sur place
37:11On est avec nos envoyés spéciaux
37:13sur place
37:15Les Prix du Mans
37:17les 2020
37:19Les Prix du Mans
37:21les 2020
37:23et les n°1
37:25et les n°1
37:27et les n°1
37:29Les Prix du M theirs
37:31les 2021
37:33et les n°1
37:35des Fédérations Pro des 2019
37:37et les N°1
37:39des Fédérations Pro des 2019
37:41Les versions sportives
37:43Et donc effectivement, c'est difficile. On est toujours en direct du Stade de France pour nos auditeurs.
37:47On est toujours évidemment dans les informés et on est en direct du Stade de France avec ces hymnes nationaux.
37:54On a entendu il y a quelques instants l'hymne israélien. Olivier Perrault, vous qui aimez le football.
37:59Non mais c'est intéressant de se poser la question, de savoir, est-ce qu'effectivement il y a eu des sifflets, mais dans tout stade ?
38:05Alors, je ne suis pas dans le stade à ce moment-là. Je pense que les usiciers de notre poste, on pouvait déceler quand même quelques sifflets.
38:14Je ne sais pas ce qui est raisonnable ou pas raisonnable. Dans les stades, on a toujours des...
38:19Enfin, je ne veux pas en tirer de conclusion. Ce serait complètement stupide, mais en tout cas, il y a toujours un peu de sifflet sur les hymnes.
38:25Parfois pas, parfois ça dépend des moments. Là, à force de constater qu'on en a entendu quelques-uns, il n'y a vraiment pas beaucoup de monde dans les tribunes.
38:32Mais encore une fois, cette situation est totalement vraie. Quand je préparais l'émission, je me disais, finalement, est-ce qu'on n'aurait pas mieux fait de jouer ce match à huit clos ?
38:43Parce que là, on est dans un entre-deux complètement étrange où finalement, il y a très peu de supporters.
38:50150 contre 15 000 de l'autre côté.
38:54Le ministre des Sports nous disait, pas de souci, 25 000 personnes, pas du tout, il y en a 10 000 de moins.
39:00Et des tribunes, beaucoup de policiers et des tribunes, beaucoup d'officiels qui ne viennent pas là pour le sport.
39:07Finalement, le sport est complètement mis de côté et on est dans une situation où ce qui se joue sur la pelouse et ce qui se passe dans les tribunes est complètement différent.
39:17C'est-à-dire que les gens qui viennent dans les tribunes, les officiels, ne viennent pas du tout pour le sport.
39:21Ils viennent pour faire de la politique, faire de la géopolitique.
39:25Et c'est une situation totalement étrange et je pense que ça fatigue.
39:28Il faudra regarder de très près les scores, l'audimat de ce match.
39:32Parce que je pense que toute cette situation un peu Michel Michoud sur la géopolitique, on y va, on y va pas, fatigue les gens.
39:43Vous aviez raison de dire il y a quelques minutes que ce stade c'était une sorte d'hémicycle.
39:48C'est vrai que les politiques sont là, se montrent et il y a absolument toutes les couleurs, sauf que par hasard, pas de Mélenchon et pas de Marine Le Pen.
39:57Marine Le Pen je pense qu'elle peut faire son procès, mais Mélenchon il ne vient pas soutenir, il en a elle.
40:03Est-ce qu'il n'aurait pas été malin d'inviter tous les parlementaires à venir ?
40:08Il ne va jamais dans un stade Mélenchon.
40:12Là c'est surtout la session de rattrapage d'Emmanuel Macron.
40:15Qu'est-ce qui se passe avec ce match ? C'est lui qui a donné le là et qui fait que tout le monde vient.
40:19Il s'est annoncé dans un match où normalement les hommes politiques ne vont pas parce que ce n'est pas un match de premier plan.
40:23Je ne suis pas plus spécialiste que vous, mais c'est au moins ça.
40:26Il a décidé parce qu'il avait fait une séquence qui était très heurtée vis-à-vis d'Israël ces dernières semaines.
40:34Il est assez illisible Emmanuel Macron sur Israël.
40:38Ses positions sont soumises à variation saisonnière.
40:41Il avait commencé après le 7 octobre par dire qu'il faut faire une grande coalition contre le Hamas.
40:46Il avait même permis à l'Elysée que la bougie soit allumée par lui-même lors de la fête d'Hanoukka en décembre dernier.
40:55Donc il avait donné beaucoup de signes du côté d'Israël.
40:57Mais il avait donné des signes très négatifs également qui ont quand même dominé.
41:02Il est allé à la manifestation du 13 novembre qu'on fête en ce moment, si je peux dire.
41:07La grande manifestation contre l'antisémitisme.
41:10Des dizaines de milliers de personnes ailleurs.
41:12Puis il a fait deux ou trois déclarations comme quoi il ne fallait pas donner d'armes à Israël.
41:18Puis après, à l'abri du huis Clos, je sais bien qu'il l'a un peu démenti, mais il l'a quand même dit, que l'ONU avait créé Israël.
41:26Donc il faudrait faire attention à respecter les règles de l'ONU sur place.
41:29Ensuite, en réponse à Netanyahou qui disait qu'il faisait la lutte de la civilisation contre la barbarie,
41:35Macron a dit, oui mais enfin, il ne faut pas semer la barbarie soi-même.
41:38Mettant sur le même plan, le Hama c'est Israël.
41:41Donc il a été très fort dans l'autre sens.
41:43Il s'est fait huer au crif.
41:45Et donc là, session de rattrapage.
41:47Session de rattrapage pour Emmanuel Macron.
41:49On en reparle dans un instant, notamment parce qu'on...
41:51C'est session de rattrapage info.
41:52Voilà, exactement.
41:53Le Fil info à 20h45.
41:55Session de rattrapage avec Damien Maestre.
41:59Le coup d'envoi donné à l'instant entre la France et Israël.
42:02Match de Ligue des Nations de football sous très haute sécurité.
42:05Il y a un policier pour quatre supporters.
42:08Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy assistent à la rencontre.
42:12Un agent de la RATP en garde à vue ce soir après l'ouverture d'une enquête pour tentative de meurtre.
42:17Un homme a été percuté par un train RER à Nanterre.
42:20En région parisienne, il a fait une chute après l'intervention d'une équipe de sécurité.
42:24Son pronostic vital n'est pas engagé.
42:26L'homme soupçonné d'avoir tué un SDF à Lyon à l'aide d'un parpaing en début de semaine sera lui à présenter à un juge demain.
42:33Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir essayé de tuer d'autres personnes.
42:37Et puis, après un blocage cet été, l'Agence Européenne des Médicaments approuve finalement l'utilisation du lécombi pour les malades d'Alzheimer.
42:45Un traitement très attendu qui est recommandé pour les patients n'ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie.
42:56Les informés, Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
43:02Les dernières parties des informés avec Sylvie-Pierre Brossolette-Dupoint, Olivier Perrault de L'Express, Bruno Cotteres du Cevipof.
43:08On parle évidemment de l'événement de la soirée qui vient de débuter il y a quelques instants, ce match France-Israël.
43:13D'ailleurs, on va aller tout de suite au Stade de France retrouver Xavier Montferrand qui suit et qui commande ce match pour France Info.
43:20Xavier, le match il a commencé, comment ça se passe ?
43:22Oui, effectivement, le coup d'envoi a été donné il y a deux minutes.
43:25Vous entendez très peu d'ambiance derrière nous, les quelques tambours des supporters français.
43:30Pour revenir aux hymnes, pour être parfaitement sincère, oui, il y a eu quelques sifflets.
43:34Il y en a eu vraiment quelques sifflets un peu épars.
43:38De là à en tirer des conclusions, je ne pense pas.
43:41Très sincèrement, je pense que ce n'est pas beaucoup plus que sur certains autres rythmes.
43:46Attention, les Français qui sont déjà à l'attaque.
43:48Avec Randall Colomoyni et Michael Olysey, il y avait un hors-jeu.
43:51Mais pas de conclusion, je pense attirer trop.
43:54Il y a eu quelques sifflets, c'est vrai, mais pas de bronca comme certains auraient pu l'imaginer.
44:00En tout cas, c'était très épars ces sifflets pour l'hymne israélien.
44:04Ça veut dire qu'au moins dans le stade, le foot, le sport reprend ses droits.
44:09Oui, effectivement, on est vraiment sur une ambiance d'un stade Covid.
44:14Vraiment très peu de gens, je ne sais pas s'il y a les 15 000, je ne suis vraiment pas sûr.
44:18Même 12 000, j'ai un doute.
44:20Peut-être 12 000, ils y sont entre 10 et 12 000, mais vraiment pas beaucoup.
44:24Il y a un parkage officiel avec des supporters israéliens, avec des billets de la fédération.
44:31Vous entendez quelques sifflets venus du virage ?
44:37Alors, c'est des sifflets quand l'équipe d'Israël a le ballon.
44:40Ça arrive assez régulièrement quand l'adversaire a le foot.
44:46C'est aussi un peu le foot.
44:48C'est difficile d'en tirer les conclusions, mais il n'y a pas d'événement.
44:53Vous l'avez dit en plein tour, il ne faut pas surinterpréter les signes qui sont aussi des signes footballistiques.
44:59Merci beaucoup Xavier Montferrand.
45:01On suivra avec vous tout au long de la soirée sur France Info Radio cette rencontre France-Israël qui a débuté il y a quelques instants
45:09et qui se déroule au stade de France.
45:13Il nous reste quelques minutes pour parler du contexte avec ces moyens de police exceptionnels.
45:19On est sur un rapport d'un policier pour cinq supporters qui assistent au match.
45:23C'est quand même très particulier Aurélie.
45:25C'est du jamais vu ce genre de mobilisation.
45:29Vu ce qui s'était passé la semaine dernière à Amsterdam, les autorités françaises ont voulu maintenir le match.
45:36Maintenant au stade de France, il y avait des demandes, notamment de la France Insoumise,
45:42carrément qu'il n'y ait pas du tout ce match.
45:44Certains avaient proposé qu'on les fasse ailleurs.
45:47Certains avaient même proposé qu'on le joue en Corse.
45:50Le gouvernement a voulu tenir bon là-dessus.
45:53On fait ce match, on est la France et on ne recule pas.
45:57Contrairement à ce qu'avait fait la Belgique, c'était début septembre.
46:01Ils avaient renoncé à organiser en Belgique un match entre la Belgique et Israël.
46:08Ils l'avaient délocalisé en Hongrie, je crois.
46:11La France a tenu bon.
46:13Pour l'instant, dans le stade, ça a l'air de se passer comme du foot, on va dire.
46:17Après, c'est toute l'ambiance autour qui est quand même assez lourde.
46:21Tout à l'heure, Sylvie-Pierre Brossolette évoquait la question de la présence d'Emmanuel Macron
46:25et à quel point peut-être il utilisait sa présence au stade ce soir pour se rabibocher avec la communauté juive.
46:30Est-ce que Bruno Cotteret, ça vous semble, d'un point de vue, une interprétation crédible ?
46:36Je nuancerais un peu.
46:38D'abord, petit retour en arrière, je trouve que c'est très bien, un, que le match se tienne,
46:43et deux, je nuancerais qu'il se tienne avec du public.
46:46Bruno, il nuance tout le monde.
46:48Avec du public, certes, la jauge est très faible.
46:51Je crois que la jauge la plus faible du stade de France jusqu'à présent, c'était 35 000
46:55au début des années 2000, dans la génération Thierry Henry, Bichante et Lizarazu,
46:59contre la Nouvelle-Zélande.
47:01Mais là, vraiment, on est tombé très, très bas.
47:03Mais au fond, ce n'est pas ça l'essentiel.
47:05L'essentiel, c'est le message que ça envoie aux antisémites,
47:08le message que ça envoie au reste du monde,
47:11qu'effectivement, on est la France, on tient bon.
47:13Et ça, je trouve cette idée très belle.
47:15Après, sur les politiques,
47:17bon, les politiques font de la politique,
47:20on ne va pas non plus leur...
47:22C'est leur job.
47:24Mais je trouve que là où c'est essentiel
47:26qu'ils soient là, et j'aime bien l'idée
47:28que le président actuel
47:30et les deux anciens soient là,
47:32c'est qu'on est dans un moment...
47:34Mais on est dans un moment de la vie du pays
47:36où, ne l'oublions pas,
47:38nous avons à la fois le maintien
47:40d'un certain nombre de préjugés
47:42racistes, xénophobes, antisémites
47:44dans le pays qui sont un peu incroyables.
47:46Le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l'homme
47:49montre, je cite ce rapport,
47:5137% des personnes interrogées en France
47:54pensent que les Juifs ont un rapport particulier
47:56à l'argent.
47:58On a en même temps 43% qui disent
48:00que les enfants d'immigrés nés en France
48:02ne sont pas vraiment français.
48:04Et donc le chef de l'État, il est bien dans son rôle
48:06d'incarner qu'il faut dépasser
48:08ces préjugés.
48:10Et je rappelle aussi que le nombre
48:12d'actes antisémites a explosé.
48:14Oui, les chiffres de Beauvau
48:16qu'on peut donner...
48:18Ils ont multiplié par 4 depuis le 7 octobre l'an dernier.
48:21Les Juifs représentent
48:231% de la population française
48:25mais concentrent 57%
48:27des agressions racistes.
48:29Rien que ça doit
48:31tous nous alerter collectivement.
48:33C'est là où l'attitude des élus
48:35de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon
48:37et de tous ses amis est vraiment
48:39irresponsable. Ils mettent de l'huile
48:41sur le feu. Il y a une opinion
48:43qui est déjà travaillée par un antisémitisme
48:45qui s'est
48:47dédoublée. Il y a un très bon rapport
48:49de la fondation
48:51Fondapol qui le démontre.
48:53Il y avait ce vieil antisémitisme français classique
48:55d'ailleurs assez exploité par le Front National
48:57qu'on appelle
48:59l'antisémitisme de préjugés. Et puis maintenant
49:01s'est greffé dessus un antisémitisme
49:03d'agression.
49:05Et qui, chez
49:07beaucoup de jeunes hommes,
49:09en particulier de profession musulmane,
49:11les chiffres sont là pour le prouver,
49:13pensent que le passage à l'acte
49:15de l'antisémitisme est justifié
49:17d'agresser les personnes, d'agresser
49:19les synagogues
49:21et qu'il faut manifester
49:23son opposition aux Juifs et à Israël
49:25de cette façon-là. Et quand
49:27les élus de la France insoumise
49:29parlent d'Israël en disant que c'est un pays,
49:31un Etat qui procède à un génocide
49:33à Gaza, ils sont
49:35vraiment dans une attitude
49:37outrancière que d'ailleurs
49:39Retailleau
49:41veut poursuivre puisqu'il a fait un signalement
49:43au procureur de la République.
49:45Juste on rappelle qu'il y avait une manifestation
49:47notamment en Seine-Saint-Denis
49:49à une vingtaine de minutes à pied
49:51du stade ce soir, justement, contre
49:53l'Etat génocidaire d'Israël
49:55et que cette manifestation s'est
49:57déroulée dans le calme. Olivier Perrault,
49:59vous qui connaissez particulièrement bien,
50:01vous suivez pour L'Express la gauche,
50:03vous connaissez particulièrement bien la France insoumise,
50:05ces accusations
50:07dont parle Sylvie Pierre-Brosolette
50:09d'antisémitisme de la part
50:11de la France insoumise
50:13et de Jean-Luc Mélenchon. Quel est votre regard
50:15là-dessus et comment est-ce que c'est perçu réellement
50:17au sein de LFI ?
50:19Déjà, juste pour me notifier quelque chose,
50:21ce que vous avez dit
50:23sur LFI et
50:25l'augmentation, moi je
50:27n'arriverai pas à faire de lien entre
50:29les propos
50:31plus que problématiques de la France insoumise
50:33et notamment de Jean-Luc Mélenchon
50:35sur la communauté juive et
50:37l'augmentation et les passages à lac.
50:39Il ne faudrait pas
50:41oublier non plus qu'à une certaine époque
50:43des militants du Front National
50:45aujourd'hui Rassemblement National
50:47n'hésitaient pas justement
50:49à aller taper du juif
50:51dans les rues de Paris,
50:53ça existait aussi à une certaine époque
50:55et je pense que c'est important de le rappeler,
50:57il ne faut pas dédouaner non plus le Front National
50:59de l'antisémitisme
51:01français aujourd'hui.
51:03Sur la France insoumise,
51:05il y a eu une situation assez
51:07dingue où
51:09depuis le 7 octobre
51:11il y a ce jusqu'au boutisme
51:13des insoumis qui est
51:15lié un peu à cette tradition politique de
51:17on n'a jamais tort, il faut qu'on fonce,
51:19on marche, on marche, on marche, on marche.
51:21Et le jour où il y a eu cette faute politique
51:23du communiqué de presse de la France insoumise qui était
51:25je rappelle, décidé dans un petit conciliabule
51:27en une demi-heure, j'avais raconté
51:29ça dans un papier de l'Express à l'époque,
51:31autour de quelques personnes
51:33et dans ce communiqué complètement...
51:35Un poste 7 octobre.
51:37Un poste 7 octobre où finalement
51:39on n'utilisait pas le mot de terroriste,
51:41d'acte terroriste
51:43et on semblait légitimer
51:45les forces armées palestiniennes
51:47pour parler du Hamas.
51:49Et c'était l'usage de tous ces mots.
51:51Et pendant des semaines,
51:53Jean-Luc Mélenchon
51:55et les insoumis se sont enfermés
51:57dans une argusie un peu juridique
51:59pour justifier pourquoi il ne fallait pas dire
52:01le mot et finalement
52:03ils n'arrivent pas à en sortir et ça participe
52:05à une stratégie qui est beaucoup plus large au sein de la France insoumise
52:07qui a longuement été utilisée
52:09par le Front National qui est de dire
52:11finalement il y a un système
52:13contre nous. Et tout ça nourrit
52:15finalement cette stratégie
52:17y compris le communiqué du 7 octobre.
52:19Néanmoins, à l'heure actuelle, les insoumis
52:21sont à ses mains parce qu'ils disent
52:23pour se défendre,
52:25allez-y, poursuivez-nous pour antisémitisme,
52:27nous n'avons jamais été condamnés
52:29pour ces raisons d'antisémitisme.
52:31Force est de rappeler aussi
52:33aujourd'hui que les insoumis
52:35ont un peu l'insulte
52:37de racisme ou d'islamophobie
52:39un peu facile et ils l'utilisent
52:41sur les plateaux, etc. Et pour autant
52:43ils ne poursuivent pas les gens qu'ils accusent
52:45pour ces accusations de racisme.
52:47En tout cas, aujourd'hui
52:49à la France insoumise
52:51il y a un véritable problème
52:53de cette question d'antisémitisme.
52:55Ils ne savent pas la gérer, ils ne savent pas l'expliquer,
52:57ils ne savent pas s'en défendre. Est-ce que c'est stratégique ?
52:59Est-ce que c'est un
53:01antisémitisme de fond, de pensée ?
53:03Vous n'avez pas de regard là-dessus ?
53:05Vous n'avez pas un avis ?
53:07Je n'arrive pas à avoir d'avis.
53:09C'est en tout cas instrumentalisé.
53:11Le conflit israélo-palestinien
53:13est instrumentalisé
53:15et totalement cyniquement
53:17par la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
53:19et des insoumis.
53:21C'est un choix politique aujourd'hui
53:23de s'enfermer dans ces prises d'opposition
53:25qui sont problématiques. Mais je ne suis pas juge pour dire
53:27que c'est antisémite.
53:29Merci beaucoup, merci à tous
53:31pour cette soirée désinformée.
53:33On a notamment parlé de ce match France-Israël
53:35qui fait beaucoup réagir et que vous pourrez suivre
53:37évidemment à la radio sur France Info
53:39avec notamment Xavier Monferrand depuis
53:41le Stade de France. Olivier Perron à la lune de L'Express
53:43cette semaine. Alors une interview exclusive
53:45de Boris Johnson. On va parler forcément
53:47de Donald Trump, de l'Ukraine
53:49et de l'Europe. Merci beaucoup Olivier.
53:51Sylvie, Pierre-François, vous êtes à la lune du Point cette semaine.
53:53Le Point, c'est Poutine qui peut
53:55encore l'arrêter parce que l'élection
53:57de Trump va évidemment lui donner des leviers
53:59encore supplémentaires. Merci beaucoup Sylvie, Pierre-Bruce Ouellet.
54:01Merci à Bruno Cotteres de nous avoir
54:03accompagné, chercheur au Cevipof, enseignant
54:05à Sciences Po Paris. Aurélie, on se retrouve
54:07demain. Bien sûr. 18h30
54:09à 18h30. L'interview politique
54:11à la radio. Merci
54:13chers téléspectateurs,
54:15chers auditeurs. Les informés reviennent demain matin
54:17avec Adrien Beck à 9h et Renaud Dely.