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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathey.
00:08Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé,
00:13Canal 27, de la TNT, avec, comme tous les samedis, le regard des correspondants étrangers
00:18sur l'actualité.
00:19À la une, ces vents à plus de 220 km par heure, le cyclone Chido frappe Mayotte de
00:25plein fouet, le plus violent depuis 90 ans sur l'île, d'après les autorités.
00:29Nous sommes sur place, dans un instant, une réunion de crise organisée en ce moment
00:33même à Paris, place Beauvau, réunion interministérielle face à la gravité de la situation à Mayotte.
00:38Le nouveau Premier ministre y participe, François Bayrou, que nous écouterons, à peine nommé,
00:44qui a reçu des responsables politiques et économiques ce samedi à Matignon.
00:48Quelle sera sa méthode ? Avec quel gouvernement ? Comment tout cela est-il perçu aussi à
00:51l'étranger ?
00:52Autre sujet ce soir, la crise en Géorgie, avec la nomination du nouveau président,
00:57le loyaliste d'extrême droite Mireille Kavella-Jvili, dans un contexte de manifestation pro-Union
01:03Européenne.
01:04Un vote boycotté par l'opposition, et puis la situation en Syrie, six jours maintenant
01:07après la chute du régime de Bachar al-Assad, qu'en disent les médias des autres pays.
01:12Nos informés ce soir, bonsoir Richard Verli, correspondante du média suisse Blic, Vahijou
01:18Naravane, correspondante indienne pour différents médias, Anna Navarro-Pedro, vous êtes portugaise,
01:26correspondante à Paris, et Daniele Zappala, bonsoir, du quotidien italien à Vénéry.
01:32Des images extrêmement impressionnantes, des routes et des maisons dévastées par
01:38la puissance des vents, plus de 220 km par heure, le cyclone Chido frappe donc Mayotte,
01:46le 101ème département français.
01:48Bonsoir Charles de Killiak.
01:49Merci de prendre le temps de nous répondre dans les informés, vous êtes sur place,
01:56au sein de la rédaction de Mayotte, la première, racontez-nous l'ampleur de ce que vous avez
02:00vu, ce que vous avez vécu aujourd'hui.
02:02On était pré-positionnés dans le nord de l'île, sur la commune de Bandrabois, avec
02:09mon journaliste reporter d'images, on avait bien conscience que le phénomène climatique
02:15qui allait arriver était d'une ampleur exceptionnelle, ça fait déjà 3-4 jours que nous, sur l'île,
02:21on prévient la population que le cyclone qui arrive est un cyclone exceptionnel, c'est
02:27une population, Mayotte, qui n'a pas beaucoup de culture du risque, et donc on s'était
02:33pré-positionnés dans le nord parce que c'était là où ça allait taper le plus fort, et on
02:37avait choisi de se mettre dans une mairie, parce que pour nous ça nous semblait un endroit
02:44sûr, parce qu'une mairie normalement c'est construit dans des endroits qui sont relativement
02:48sûrs, cette mairie en plus elle datait des années 2010, et durant tout le passage du
02:53cyclone on a eu extrêmement peur avec mon caméraman, il y a un étage entier de la
03:01mairie qui a été soufflé, le dernier étage, on s'était d'ailleurs positionnés ici pour
03:05faire de bonnes images, et on est partis quelques minutes avant que l'étage ne soit soufflé
03:12par ce cyclone, on était avec 10-15 agents de la mairie, de la police municipale, des
03:20services de la municipalité, certains étaient réunionnais et ont vécu beaucoup de cyclones
03:26à La Réunion, c'est quelque chose qui est ancré dans la culture locale, et même les
03:32réunionnais me disaient que c'était un cyclone d'une puissance qu'ils n'avaient jamais pu
03:38vivre, c'est donc je vous dirais à quel point qui a eu lieu sur mon lieu, et exceptionnellement.
03:46Charles de Quillac, la rédaction de Mayotte la Première, votre réaction a aussi été complètement
03:50dévastée par ce cyclone, qu'est-ce que vous voyez autour de vous ?
03:55C'est une rédaction totalement sinistrée, on ne peut plus travailler à l'intérieur de la rédaction, on a dû s'expatrier dans une autre salle,
04:04pareil, c'est un bâtiment qui a été inauguré en 2020 par Delphine Ernotte, et même ce
04:09genre de bâtiment qui est aux normes cycloniques, et bien il a été soufflé, les vitres ont
04:16été soufflées, et donc tout le couloir des salles de montage est impraticable, on
04:21marche quasiment dans 5 centimètres d'eau pour se rendre dans n'importe quelle salle
04:27de travail, et c'est une rédaction qui est vraiment dévastée là aussi, fortement dégradée.
04:36On ignore encore l'ampleur des dégâts humains, les dégâts matériels sont très nombreux,
04:41Mayotte est en grande partie plongée dans le noir ce soir ?
04:43Oui, nous on a réussi à faire la route du nord jusqu'au centre nord de l'île, le
04:52chef Luma Mutsu, quelques endroits qui possèdent des groupes électrogènes, je pense aux stations
04:57service, je pense aux ports de l'île, sont éclairés, mais la grande partie de l'île
05:04est dans le noir ce soir, nous on a la chance ici d'être équipés de plusieurs groupes
05:08électrogènes qui nous protègent.
05:10Vous avez pu repartir directement sur le terrain, Charles de Kiyak, pour Mayotte La Première,
05:14quels sont les témoignages qui vous ont le plus marqué aujourd'hui ?
05:17C'est sans doute, c'est pas tant des témoignages, parce que Mayotte c'est une île où on parle
05:28beaucoup Chimaoré, la langue maternelle des...
05:32Charles de Kiyak, la connexion qui est difficile, est-ce que vous êtes toujours avec nous ?
05:37Oui, vous m'entendez ?
05:40On vous entend, allez-y.
05:41Oui, je voulais dire que c'est pas tant le témoignage qui m'a marqué, c'est surtout
05:46après le passage de temps.
05:50La connexion qui est très difficile, on va s'arrêter là Charles de Kiyak, merci infiniment
05:54d'avoir pris le temps de nous répondre dans les informés sur France Info.
05:57Je rappelle que vous êtes journaliste au sein de la rédaction de Mayotte La Première,
06:01vous le disiez, vos bureaux complètement dévastés par ce cyclone.
06:04On va retrouver dans un instant Pierrick Bonneau qui suit pour nous du service politique de
06:07France Info, qui suit pour nous la réunion interministérielle de crise à Place Beauvau
06:12actuellement.
06:13Un petit mot avec vous, Vaheju Naravane, on parlait de la culture du risque qui n'existe
06:17pas à Mayotte.
06:18Vous êtes, je le rappelle, indienne, elle existe en Inde.
06:21Encore récemment, il y a eu des centaines de milliers de déplacés à cause du cyclone,
06:25c'est quelque chose de récurrent en Inde.
06:27Dans certaines parties de l'Inde, surtout sur la côte est qui va de Calcutta jusqu'au
06:34sud de l'Inde, c'est surtout le Bangladesh et le côté indien, c'est-à-dire dans
06:40le baie de Bengale où il y a des cyclones qui arrivent avec une certaine régularité.
06:47On a eu des cyclones qui étaient absolument dévastateurs en termes de vie humaine et
06:54je crois que les gouvernements successifs indiens ont compris comment maintenant gérer
07:04ces instances de dévastation.
07:07En tout cas, on perd beaucoup moins de vie aujourd'hui mais certainement on ne peut
07:12pas faire grand-chose contre les dégâts matériaux.
07:15Je parlais de cette réunion de crise interministérielle au ministère de l'Intérieur.
07:19On va retrouver Pierrick Bonneau du service politique dans un instant, en attendant bien
07:22sûr la prise de parole du Premier ministre François Bayrou, que vous vivrez sur France
07:27Info.
07:28Il est 20h10.
07:29D'abord le Fil Info avec Stéphane Milhomme.
07:30Après le passage du cyclone Chido à Mayotte, François Bayrou anime ce soir une réunion
07:35interministérielle de crise.
07:37Il doit annoncer d'ici quelques minutes les moyens supplémentaires à apporter.
07:41Vous l'écouterez sur France Info.
07:43Un avion avec de l'aide humanitaire doit déjà atterrir sur l'île de l'océan Indien
07:47demain matin.
07:48Le préfet de Mayotte lui assure qu'il n'est pas possible de livrer un bilan humain à
07:52ce stade.
07:53Les dégâts sont énormes, notamment sur les habitations mais l'aéroport reste fermé.
07:57Des rafales ont atteint les 226 km heure.
07:59Selon Météo France, la tour de contrôle a subi par exemple de gros dégâts.
08:04Dans le Nord, un homme de 22 ans est en garde à vue ce soir.
08:08Il s'accuse du meurtre de cinq personnes.
08:10Au gendarme, il dit avoir tué deux agents de sécurité privés et deux migrants par
08:14balle cet après-midi près de Lone Plage.
08:16Il s'accuse également d'un cinquième meurtre commis à Wormwood au sud de Dunkerque sur
08:21un homme de 29 ans.
08:22Pas encore d'explications sur les causes de son geste.
08:25Près d'une semaine après la victoire des rebelles en Syrie et la chute de Bachar el
08:29Assad, les Etats-Unis affirment avoir établi un contact direct avec le groupe islamite
08:34HTS qui a pris la tête de la coalition.
08:37Jusqu'à présent, les Américains qualifiaient ses membres de terroristes.
08:41Et puis, la quinzième journée de Ligue 1 de football, la suite.
08:45L'OM concède le nul en fin de match face à Lille.
08:48Un partout.
08:49L'entraîneur de Saint-Etienne, lui, Olivier Daloglio, est démis de ses fonctions, conséquence
08:54d'une nouvelle défaite hier face à Toulouse.
09:04Les informer, Victor Matei.
09:06Les informer ce soir en studio.
09:08Richard Verly pour la Suisse, Vahid Jounar Amané correspondante indienne, Anna Navarro-Pedro
09:13pour le Portugal et l'Italien Daniele Zappala.
09:16Cette réunion de crise avec une prise de parole attendue de François Bayrou à propos
09:21bien sûr de la situation à Mayotte et ce cyclone qui a frappé de plein fouet Lille,
09:27je le disais.
09:28Pierrick Bonneau, vous êtes avec nous.
09:29Bonsoir.
09:30Bonsoir Victor.
09:31Vous êtes au service politique de France Info.
09:33Une première prise de parole après bien sûr la passation de pouvoir que vous nous avez
09:37fait vivre hier sur le perron de Matignon.
09:40Prise de parole que l'on attend cette fois du côté du ministère de l'Intérieur, Place
09:44Beauvau.
09:45Vous promettez une tempête politique à François Bayrou.
09:47A peine nommé à Matignon, le voici aux affaires.
09:49Et de quelle manière ?
09:50Oui, la journée de François Bayrou a été hautement incroyable.
09:54Hier, vous l'avez vécu en direct sur France Info.
09:57Celle qui s'achève l'est tout autant aujourd'hui.
10:00Il est depuis maintenant 24 heures à Matignon et déjà en train d'animer une rayon de
10:06crise qui, en réalité, ressemble à un mini Conseil des ministres.
10:09Il y a quasiment tout le gouvernement qui est réuni autour de François Bayrou ce soir
10:14pour évoquer ce cyclone qui a frappé Mayotte.
10:18Il ne manque plus qu'Emmanuel Macron finalement.
10:20Et la situation est incroyable parce qu'en fait, François Bayrou, le nouveau Premier
10:25ministre, se retrouve avec un gouvernement démissionnaire en face de lui, avec des
10:29ministres qui, pour certains, candidatent à leur propre succession.
10:33Et bien sûr, le Premier ministre se retrouve à gérer une crise d'ampleur dont on ignore
10:38encore complètement le bilan, notamment le bilan humain.
10:42Cela fait maintenant 1h10, 1h13 que ces ministres sont en train de parler de Mayotte et du
10:49cyclone qui a ravagé ce département français.
10:53C'est beaucoup, 1h10 pour une rayon de crise.
10:55On imagine qu'ils ont beaucoup de choses à se dire.
10:57Ils ont d'abord connaissance.
10:59Ils font d'abord connaissance puisqu'ils ne se connaissent pas tous.
11:01Bref, la situation est un peu hubuesque.
11:03Tout comme la journée d'hier, finalement.
11:05Un Premier ministre qui se retrouve à animer une réunion de crise interministérielle
11:09avec des ministres qui ne sont pas les siens.
11:11Voilà, on attend la sortie du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur.
11:15Et on imagine que les premiers mots prononcés par Emmanuel Macron, par François Bayrou
11:20ce soir, vont être scrutés à la loupe.
11:23Merci Pierre-Yves Bonneau.
11:25Et on reviendra vers vous, bien évidemment, dès que François Bayrou prendra la parole.
11:29Le nouveau Premier ministre, présent toujours à cette réunion de crise interministérielle,
11:33on le rappelle, du côté de la place Beauvau du ministère de l'Intérieur.
11:37Richard Verly, on le disait, scène totalement inédite.
11:40Cette photo que l'on a vue tout à l'heure, François Bayrou, à peine nommé, au milieu
11:44de cette salle avec autour de lui Bruno Retailleau, Didier Migaud, Catherine Vautrin, on ne va
11:48pas tous les citer, mais la quasi-totalité des ministres, de Michel Barnier, qui lui
11:53n'est plus là.
11:54C'est ce qu'on appelle finalement la continuité de l'État.
11:56Absolument, mais je vais vous dire, je pense que François Bayrou, il est très content.
11:59Il est très content parce que quand il a dit les ennuis commencent, il l'a dit avec
12:03une certaine gourmandise.
12:04Enfin, a-t-il dit.
12:05Voilà, enfin les ennuis commencent.
12:06Il voulait être à la tête du gouvernement, on l'a appris, on a eu le récit de cette
12:11fameuse réunion avec Emmanuel Macron.
12:13Il connaît le fonctionnement de l'État, il le connaît même bien, il a été ancien
12:17ministre et depuis maintenant sept ans, il accompagne Emmanuel Macron de très près
12:21quand même.
12:22Et donc, je crois qu'être là, au levier, avoir les leviers de commande en main, à
12:27mon avis, bien évidemment, c'est difficile, c'est des journées épuisantes, mais c'est
12:31une fatigue qui lui convient fort bien.
12:33Anna Navarro-Pedro, une première crise, pas celle à laquelle il s'attendait ?
12:37Probablement pas, mais avoir les leviers de commande, oui certes, mais espérons qu'il
12:43fasse quelque chose de correct.
12:45Oui, on est tous ébahis du fait que ce gouvernement sortant soit avec un premier ministre entrant.
12:51Non, l'important c'est qu'ils soient sur le pont et qu'ils travaillent et qu'ils
12:55fassent leur boulot concernant ces gens qui sont dans une situation absolument dramatique.
12:59Et peu importe leur petit sentiment de vanité de ministre entrant, sortant, etc.
13:05Mais il faut faire du bon boulot là, parce que cette situation, 60% déjà de la population
13:10de Mayotte est sous le seuil de la pauvreté.
13:12C'est le département qui a le moins d'argent d'État de France, de tous les départements,
13:18même ceux d'Outre-mer.
13:19Si là on ne met pas les moyens pour aider ces gens, mais sur un point qui en plus en
13:24géopolitique est stratégique pour la France, Mayotte, je pense que là Emmanuel Macron
13:29et la France prendront un nouveau coup.
13:31Évidemment c'est pas facile, c'est loin, c'est une île, ça paraît idiot de le dire,
13:35de le rappeler, mais c'est une île.
13:36C'est très difficile à aider parce que c'est pas comme l'Inde où l'État d'à côté
13:40peut venir en aide.
13:42Donc là ils sont coincés.
13:43Les îles les plus proches sont toutes aussi pauvres qu'Aumor et les deux autres îles
13:47sont toutes aussi pauvres.
13:48Puis plus loin il y a Madagascar, il y a le Mozambique, qui sont dans un état politique
13:55très instable et de pauvreté immense.
13:58Donc là il faut vraiment que ce gouvernement, sortant, ou peu importe, mette les moyens
14:03et fasse quelque chose.
14:04C'est l'image de la France aussi.
14:05C'est pas seulement pour les pauvres gens qui ont besoin de tout, mais c'est aussi
14:08pour l'image de la France.
14:09Il y a un enjeu international, Daniel Lesappala, même si bien sûr c'est un département français,
14:14mais qui se trouve à des milliers de kilomètres de la métropole.
14:16Bien sûr.
14:17Et il s'agit, on le sait, d'une île qui est au cœur des vieilles revendications de
14:22la part d'Aumor.
14:23Et donc il s'agit d'un test aussi pour l'image de la France.
14:27Comme le disait justement Anna, il s'agit d'un territoire extrêmement pauvre.
14:32Et aujourd'hui il s'agit d'aider des populations qui ont déjà les sentiments d'être les
14:37grandes oubliées.
14:38Et on le sait, il se pose toujours la question à propos de la crise migratoire.
14:43Faut-il finalement à Mayotte appliquer les mêmes règles que finalement dans la République,
14:49le reste de la République ?
14:50Donc on voit bien que c'est un test énorme en termes d'image aussi international pour
14:56justement n'est pas encore plus donner des arguments à ceux qui accusent la France
15:02un peu finalement de suivre dans l'océan Pacifique des logiques post-coloniales.
15:06Et bien sûr il s'agit aussi d'un test énorme pour Bayrou qui incarne quand même
15:11l'homme venu un peu des périphéries.
15:13Il ne faut pas oublier qu'il est né dans Saint-Pétit, un village de moins de 1000
15:18habitants.
15:19Et la première référence géographique qui m'a frappé de ses réactions, c'était
15:25l'Himalaya.
15:26Comme s'il avait finalement le présentiment que les ennuis commencent un peu de ce côté-là
15:31du monde.
15:32L'Himalaya, cela rejoint l'Inde avec vous.
15:35Je voulais reprendre simplement, Richard Verlis, ce que vous disiez sur le fait qu'il
15:38était aux manettes François Bayrou.
15:40Il y a effectivement quelque chose de l'ordre du concret immédiatement.
15:44On parle beaucoup des jeux d'appareils, de choses qui vont se mettre en place petit
15:50à petit, qui vont prendre des jours, des semaines, peut-être des mois.
15:52Là il faut agir et tout de suite.
15:54Oui, il faut agir tout de suite.
15:55Il faut qu'il démontre à la fois ses capacités de leader, de Premier ministre.
15:59Donc il doit démontrer qu'il a une vue d'abord de la situation.
16:03Alors est-ce que les décisions qui vont être prises là dans les heures qui viennent
16:06ou qui sont déjà prises, elles peuvent être problématiques ?
16:09Je ne le pense pas parce que c'est une réponse à une catastrophe.
16:12Quand il s'agit de réponse à une catastrophe, c'est assez simple.
16:15On sait comment faire.
16:16Comme l'a dit Anna, c'est vraiment une question de moyens et de rapidité, d'acheminement
16:20des moyens sur place.
16:21Je ne crois pas qu'il va se pencher maintenant sur le cas plus général de la place de Mayotte
16:26dans la République.
16:27Ce n'est pas de ça dont on parle à la réunion d'où il va sortir dans quelques minutes.
16:31Cette réunion de crise interministérielle.
16:33Place Vauvau, ministère de l'Intérieur.
16:35La prise de parole de François Bayrou que vous vivrez en direct sur France Info.
16:41Le nouveau Premier ministre dès qu'il s'exprimera à 20h20.
16:44Le Fil Info à nouveau avec vous, Stéphane Milam.
16:47Réunion de crise ce soir à Paris avec François Bayrou pour l'aide à envoyer à Mayotte.
16:52Il n'est pas encore possible d'établir un bilan du nombre de blessés et de décès.
16:56C'est la préfecture qui l'écrit dans un communiqué.
16:59Le cyclone Chido s'éloigne et les risques de meurtre des précipitations sont attendus.
17:04Et les vents demeurent très forts toujours selon les autorités sur place.
17:07Dans le nord, près de Dunkerque, un homme de 22 ans s'accuse du meurtre de 5 personnes
17:12tuées par balles à Lone Plage.
17:14Puis dans une commune voisine, après s'être rendu au gendarme, il est maintenant garde à vue.
17:19Des armes ont été retrouvées dans son véhicule.
17:21Les 4 occupants d'une voiture dont un nourrisson sont morts dans un accident de la route.
17:26Le drame s'est produit en début d'après-midi à Vezoul, en Haute-Saône.
17:29La voiture des victimes a dévié de sa trajectoire et percuté de plein fouet un camion arrivant de face.
17:35Une semaine bientôt après la victoire des rebelles en Syrie, le Hezbollah libanais
17:39reconnaît avoir perdu sa ligne de ravitaillement militaire via la Syrie après la chute de Bachar el-Assad.
17:44Mais le chef du mouvement islamiste palestinien assure que ce qu'il appelle la résistance
17:49doit s'adapter aux circonstances.
17:51Et puis la suite de la Champions Cup de rugby avec à 21h le stade Rochelet face aux Anglais de Bristol.
17:56Et avant cela, Bordeaux-Beigle s'est imposé 40 à 19 face à l'Ulster.
18:00Le Leinster a battu clairement 15 à 7.
18:13En vous rappelant bien sûr que l'on écoutera François Bayrou dès la fin de cette réunion de crise interministérielle
18:18au ministère de l'Intérieur.
18:21François Bayrou qui a poursuivi ses consultations aujourd'hui au lendemain de sa nomination à Matignon.
18:27Il a notamment reçu les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale
18:30ainsi que le président de la Cour des comptes.
18:32Il joue la ravanée au-delà des discussions de fond.
18:34L'idée en recevant Pierre Moscovy ici c'est de montrer que l'économie, le budget, la dette,
18:39on parlait d'Himalaya, sont les sujets prioritaires auxquels il va falloir s'attaquer.
18:43C'est une évidence.
18:44Absolument parce que la France se trouve dans une situation pas du tout confortable
18:50avec cette immense dette et puis il y a quand même une espèce de colère de la rue.
18:57Les gens ne comprennent pas pourquoi il y a eu telle instabilité politique en France.
19:04Et puis je vois qu'il y a un article de notre confrère Le Monde
19:10qui parle de pourquoi est-ce que le chef d'État ne devait pas aller en avant
19:17sans prendre en compte les parties qui ont reçu le plus de voix.
19:23Il y a une grande perplexité de la part des Français
19:27qui ne comprennent pas toujours pourquoi et comment Emmanuel Macron agit en ce moment.
19:35Donc pour Bayrou qui a cette réputation aussi d'un homme de compromis tout comme Barnier avant lui,
19:45est-ce que cette réputation va survivre, va faire face à des deux extrêmes
19:52qui semblent être absolument déterminés à ne pas laisser le gouvernement aller en avant ?
20:01Dans un contexte, il faut le rappeler, où l'agence de notation Moudy, sans prévenir,
20:05vient de dégrader la note souveraine de la France qui joue sur nos taux et nos capacités d'emprunt à l'échelle de l'État.
20:11Le poids de la dette, un thème sur lequel François Bayrou a fait campagne par le passé,
20:15c'est peut-être un atout pour lui, estime sur France Info l'économiste Norbert Gaillard,
20:20expert pour Euromonnaie Contre les risques.
20:22François Bayrou a quand même été visionnaire de ce point de vue-là.
20:26On s'en rappelle que lors des campagnes de 2002-2007, même en 2012,
20:32il avait alerté sur le problème de l'augmentation de la dette,
20:36parce qu'en fait c'est un fargo qui pèse sur les générations futures et il avait totalement raison.
20:41Et de ce point de vue-là, on a un nouveau Premier ministre qui est complètement conscient du problème,
20:48qui a parlé lui-même d'Himalaya de difficultés.
20:50Donc de ce point de vue-là, c'est quand même assez rassurant.
20:53Je voyais Richard Verly faire oui de la tête et Anna Navarro non. On va vous écouter d'abord, Richard.
20:57Écoutez, oui, alors est-ce que c'est l'Himalaya ? Je ne sais pas, mais en tout cas c'est haut.
21:01La pente est raide et la montagne est assez… l'altitude est élevée.
21:06Il y a des problèmes structurels, sérieux de l'économie française aujourd'hui.
21:11Je ne pense pas que la dette soit… au sens, la dette ce n'est pas le problème qui risque le plus d'exploser.
21:18Pourquoi ? C'est parce que même si les agences de notation dégradent légèrement la note de la France,
21:24les marchés ont confiance dans la capacité de la France à rembourser.
21:28Donc ça ne va pas exploser. Il n'y a pas du tout la même inquiétude sur la France qu'il y a eu sur la Grèce dans le passé.
21:33Moi, ce que je trouve beaucoup plus inquiétant, structurellement, c'est le dérapage continu des finances publiques.
21:39Donc l'incapacité à diminuer les dépenses publiques qui, sauf erreur, sont à 58% du produit intérieur brut en France,
21:46c'est-à-dire le record européen. Et la deuxième chose qui est conjoncturellement préoccupante, c'est le ralentissement de l'économie,
21:52les faillites d'entreprises et le fait qu'on a l'impression que l'économie française, celle du secteur privé, est asphyxiée en ce moment,
21:59ou en tout cas qu'elle manque sérieusement d'oxygène.
22:01Anna Varopedro, le fait qu'il ait été visionnaire, François Bayrou, comme on vient de l'entendre,
22:05qu'il soit conscient des angeleux, cela suffit à être rassurant, comme cela vient d'être dit ?
22:09Si je faisais le nom de la tête, c'est parce que ce mot visionnaire me laisse boucher.
22:14Visionnaire en quoi ? En France, il y a un politicien qui dit qu'avoir de la dette,
22:19c'est être alerté contre le fait qu'un pays sans dette, c'est être visionnaire.
22:24Mais vous vous rendez compte de l'arrogance qu'il y a ?
22:26Ce qui a été remarqué, c'est le fait qu'il ait fait plusieurs fois campagne dessus,
22:29en s'inclinant sur ce thème, par rapport à d'autres politiques qui ne l'ont pas fait.
22:32Oui, et c'était visionnaire. Il n'y avait personne d'autre en France pour voir que le problème de la dette était quelque chose de grave.
22:37Mais bien sûr que oui. Mais le fait que la France, comme disait Richard, ait encore la confiance des marchés
22:43et qu'il avait encore davantage à cette période-là, évidemment faisait qu'il y a une petite arrogance qui se met en place
22:48et qui dit, nous, quand même, on passera entre les gouttes de pluie.
22:53Tandis que la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande, devaient plier sur le jour des dictates de Bruxelles et du FMI.
23:03Ça n'arrivera pas pour la France pour une raison très simple, c'est que personne ne peut prêter 3 000 milliards d'euros à la France.
23:09Comme on a prêté des 100 beaucoup plus petites au Portugal ou à la Grèce.
23:14Donc c'est ça le mot visionnaire qui me laisse un peu pantoise, parce que ça veut dire aussi que dans ce pays,
23:19il n'y a pas eu une prise de conscience assez tôt des dangers de cet endettement.
23:25Ensuite, évidemment qu'il va falloir combattre cela, parce que sinon vous allez vous trouver quand même dans une situation difficile
23:31où tout ce que vous pouvez faire comme économie va servir à payer les intérêts de la dette et des emprunts
23:37qui vont être de plus en plus chers quand même, parce que même si les marchés font confiance, c'est le moment des vautours
23:43et c'est là où ils vont apprendre des taux d'intérêt beaucoup plus importants qui vont coûter beaucoup plus cher en français.
23:49Les Français ne sont pas habitués à se serrer la ceinture.
23:51C'est un pays riche qui va avoir beaucoup de mal avec tout ce qui va se passer et qui va s'ajouter à la colère dont parlait Vailloux
23:58et puis à la situation économique dont parlait aussi Richard.
24:02En comparaison par exemple avec le Portugal qui a aussi vécu des années extrêmement dures ?
24:06Oui, mais nous on venait de 50 ans de dictature avec, vous savez, excusez-moi de parler, ça fait presque du dolorisme chrétien,
24:13mais on savait ce que c'était que souffrir. Vous ne le savez plus, heureusement, et tant mieux pour vous.
24:19Même s'il y a des situations dans ce pays très difficiles et très dures pour une marge de la population.
24:24Et donc juste pour finir, ajouter à la question des faillites d'entreprise, mais la vague de licenciements qui se présente dans ce pays
24:31et qui va de pair avec la vague de licenciements en Allemagne.
24:34Donc on va vivre des situations extrêmement dures en France et en Europe.
24:38Et on n'a pas idée encore de ce qui va venir, notamment dans la rue.
24:41Au-delà du budget, Daniel Esapala, la question sera toujours la même, celle de savoir à quel point les autres partis politiques
24:46sont prêts aujourd'hui à faire des concessions, des accords sur les textes budgétaires,
24:50notamment si chacun reste sur sa ligne aujourd'hui, comme les dernières semaines, on peut imaginer que rien ne va changer finalement.
24:56Au niveau politique, il y a une question et un point d'interrogation qui est énorme autour du modèle social.
25:02Peut-on aujourd'hui, compte tenu de ce qu'on disait, de la courte minute sociale,
25:09et de toutes les manifestations qu'on a vues même ces derniers jours, se permettre de remettre en question
25:15et jusqu'à quel point ces modèles sociaux, qui quand même jusqu'à présent ont fait la cohésion du pays,
25:20c'était quand même toujours un peu l'élément, la plateforme commune d'un point de vue idéologique entre la droite et la gauche.
25:27Aujourd'hui, c'est vrai que cette question de la dette pose malheureusement cette question aussi de la remise en question
25:35de la contribution de l'État, de la dépense publique, et on les voit en ce moment d'un point de vue dramatique,
25:41quand on parle par exemple avec les petites communes qui sont là à attendre, à déconnaître quelles seront les recettes garanties par l'État
25:54pour financer les associations, qui font souvent un travail extraordinaire, mais c'est vrai, cela alourdit également la dépense publique.
26:02Donc on voit bien que d'un point de vue politique, pour Bayrou, l'équation est extrêmement difficile,
26:08et il faudra vraiment utiliser des trésors, peut-être pas des diplomaties, mais peut-être des grands-pères justement,
26:15puisqu'on a tellement évoqué l'Himalaya, pour surmonter la difficulté du débat devant lui.
26:20Bayrou Naravane, le problème est à la fois politique, sociétal, moral aussi ?
26:25Si Bayrou est un visionnaire et s'il a dit vraiment il y a la dette, il y a la dette, c'est quoi sa recette ?
26:35Est-ce que sa recette va être de l'austérité, beaucoup plus d'austérité ?
26:41À ce moment, qu'est-ce qui va se passer avec la rue ?
26:45C'est ça la question aussi, et comment vont réagir les deux parties qui actuellement tiennent la France en otage,
26:56et qui sont diamétralement opposées ?
26:59Oui, finalement oui, parce qu'on va faire sauter systématiquement tous les gouvernements qui viennent, c'est ce qu'ils ont dit.
27:07On va continuer à en parler dans la seconde partie des Informés, vous restez avec nous, il est 20h30.
27:1620h30 sur France Info, Stéphane Milhomme.
27:20Après le passage du cyclone, quels moyens supplémentaires envoyer à Mayotte ?
27:24François Bayrou pilote ce soir une réunion interministérielle de crise depuis la place Beauvau,
27:29avec entre autres le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau.
27:32Un avion militaire décolle ce soir avec du matériel humanitaire et doit se poser deux mains sur le territoire ultramarin.
27:39Une aide supplémentaire pour les secouristes, une annonce de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
27:44Un homme de 22 ans, inconnu jusqu'à présent de la justice, est depuis ce soir en garde à vue.
27:48Après s'être rendu de lui-même à la gendarmerie dans le Nord, il assure avoir tué au moins 5 personnes dans la journée à Laune-Plage.
27:56D'abord deux agents de sécurité privés et deux migrants, puis il dit avoir ouvert le feu sur un homme de 29 ans à Vormoutes, dans le véhicule du suspect.
28:04Les enquêteurs ont découvert des armes.
28:07Près d'une semaine après la chute de Bachar el-Assad, la Jordanie accueille une réunion sur le sort de la Syrie.
28:12Ses représentants arabes, européens mais aussi américains soulignent la nécessité d'un gouvernement syrien inclusif et représentatif.
28:19Les mots du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
28:22Le Hezbollah libanais lui reconnaît ne plus être ravitaillé militairement via la Syrie après la chute de son allié Bachar el-Assad, renversée par les rebelles.
28:31La guerre en Ukraine.
28:32Volodymyr Zelensky affirme ce soir que des soldats nord-coréens participent actuellement à des assauts dans la région russe de Koursk occupée par les Ukrainiens.
28:41Troisième match du jour pour la 15e journée de Ligue 1 de football.
28:44Dans une demi-heure, Reims affrontera Monaco, dixième du classement.
28:47En ce moment, l'Anse-Domino sert 2 à 1.
28:50C'est la seconde mi-temps.
28:51L'OM et l'Ile n'ont pas réussi à se départager un partout.
28:55France Info.
28:5720h, 21h.
28:59France Info.
29:00Les informés.
29:01Victor Matei.
29:03Les informés de ce samedi soir avec, c'est une tradition, les correspondants étrangers.
29:08Richard Verly correspondant pour le média suisse.
29:10Blic.
29:11Vailljoux.
29:12Naravane.
29:13Correspondante indienne pour plusieurs médias.
29:15Ana Navarro.
29:16Pedro pour la presse et les médias portugais.
29:18Daniele Zappala du quotidien italien à Vénire.
29:22Et nous évoquions François Bayrou qui doit toujours s'exprimer dans les prochaines minutes.
29:26On attend son intervention à la sortie de cette réunion de crise interministérielle
29:30sur la situation à Mayotte qui se poursuit pour l'instant.
29:33Place Beauvau au ministère de l'Intérieur.
29:36En présence de la quasi-totalité, on le disait, du gouvernement des missionnaires,
29:40du gouvernement de Michel Barnier.
29:42Vous entendrez le Premier ministre dès qu'il s'exprime.
29:45Il a continué aujourd'hui ses consultations.
29:47On évoquait justement la conduite que chaque parti va respecter ou non vis-à-vis de François Bayrou.
29:52Les Insoumis qui promettent déjà la censure.
29:54Les autres forces de gauche qui ne jouent pas le même jeu mais posent leurs conditions
29:58et ne s'interdisent rien.
30:00Écoutez par exemple Marine Tondelier chez nos confrères de France Inter,
30:03la secrétaire nationale des écologistes.
30:06Marine Tondelier.
30:07Je ne dirais pas qu'on va censurer a priori mais je commence à avoir des a priori de censure.
30:10Et sur la méthode, on a besoin de l'entendre pour savoir s'il va utiliser ou pas le 49.3
30:16ce qui était nous une grosse concession qu'on était prête à faire.
30:19Et je pense qu'on aurait dû être nommé pour cela.
30:21Pas de censure a priori Richard Verly mais des a priori de censure.
30:24La formule est bien trouvée. Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
30:27Ça veut dire que cette partie de la gauche, donc les écologistes,
30:31pour Marine Tondelier, on a compris que les socialistes sont sur la même ligne.
30:35Vous m'entendez Olivier Faure hier soir.
30:37Ils veulent un donnant-donnant.
30:39Et franchement, venant d'un point de vue d'un pays parlementaire, ça me paraît assez logique.
30:44Alors on peut s'interroger sur leur stratégie parce qu'il y a quelques mois,
30:48ils étaient pour le Nouveau Front Populaire, rien que le Nouveau Front Populaire et Lucie Casté.
30:52Maintenant, ils changent de stratégie.
30:54Ça, c'est un autre débat.
30:55Mais qu'ils demandent à François Bayrou un donnant-donnant,
30:58me paraît, c'est vraiment la chose élémentaire dans un régime parlementaire.
31:02Et là, ce qu'ils demandent, c'est qu'il y ait donc place au débat parlementaire.
31:05Je vais vous couper Richard Verly car François Bayrou va s'exprimer d'un instant à l'autre.
31:08Le premier ministre qui vient de sortir de cette réunion de crise interministérielle.
31:14On va l'entendre dans les prochaines secondes.
31:16Les journalistes qui se mettent en place au sein de cette réunion de crise.
31:22Place Beauvau au ministère de l'Intérieur.
31:24On voit François Bayrou sur les images, aux côtés notamment de plusieurs ministres.
31:29La mise en place de cette intervention.
31:32Bruno Retailleau qui est là, le ministre démissionnaire de l'Intérieur.
31:36Les micros qui se mettent en place et François Bayrou qui va prendre la parole.
31:41Réunion de crise sur la situation de Mayotte.
31:50Situation qui croise plusieurs facteurs de risque immédiats et de moyen terme.
32:02Tout le monde a bien compris ce qui se passait.
32:05Un cyclone d'une violence inattendue.
32:12Des vents à plus de 200 km heure.
32:17Des équipements publics très endommagés ou détruits.
32:25La préfecture, l'hôpital, l'aéroport rendant impossible les très grands nombres de maisons aériennes.
32:38Et des risques très graves, très violents encourus pour les habitations.
32:52Et aussi pour les habitations précaires, les bidonvilles, notamment occupées par les irréguliers.
33:02Ce qui fait que le bilan pour l'instant n'est pas très facile à faire.
33:09Le ministre de l'Intérieur va vous communiquer ce que nous avons comme renseignements.
33:17Ce n'est pas seulement le court terme et les secours et l'aide que nous pouvons apporter.
33:23Mais c'est aussi le moyen terme pour l'alimentation en eau, pour l'alimentation en nourriture.
33:32Notamment des équipements les plus sensibles.
33:37Prisons, centres de rétention et tout ça est évidemment un facteur de risque qui s'accumule.
33:47Comme les transports aériens ne sont pas immédiatement possibles.
33:53Comme les transports maritimes prennent quatre jours à partir de la Réunion.
34:01Et donc ces soucis à venir sont très préoccupants.
34:09On est d'abord préoccupé pour la sécurité immédiate des personnes.
34:13Et M. le ministre, qui est originaire de Hayotte, partage évidemment ses soucis,
34:23y compris pour sa propre famille à laquelle nous pensons.
34:27Mais évidemment, l'éloignement, les difficultés d'équipement, les usines de retraitement de l'eau,
34:36l'assainissement, tout cela crée multiplication de crises.
34:44La seule chose qu'on a pu sentir dans cette Réunion, qu'on a senti à coup sûr,
34:49c'est que les services de l'État sont présents et organisés.
34:55Mais que les moyens techniques et logistiques,
34:59ce sont évidemment des investissements qui ne sont pas immédiatement disponibles.
35:04On va mobiliser de toutes les manières possibles, surtout quand on aura le bilan que nous n'avons pas aujourd'hui.
35:13Alors le ministre de l'Intérieur va vous faire un point précis sur une situation
35:18dans laquelle c'est très important qu'on mesure les réponses immédiates et de moyen terme.
35:28Merci M. le Premier ministre. Je suis entouré des ministres compétents autour de la table,
35:36puisque c'est le Premier ministre qui présidait cette cellule interministérielle de crise.
35:41Il y avait 13 ministres qui sont totalement mobilisés.
35:46Et avec la présence de Fanny, je veux dire, après ce que vient de dire le Premier ministre,
35:52notre totale solidarité avec nos compatriotes maorais qui sont vraiment durement éprouvés
35:58et qui le seront dans les jours et sans doute dans les semaines à venir.
36:02Je pense qu'il y a une mobilisation exceptionnelle.
36:05C'est une situation vraiment exceptionnelle.
36:07Depuis 1934, il n'y avait pas eu à Mayotte un tel événement climatique
36:12qui, comme le Premier ministre l'a indiqué, a conjugué à la fois du vent,
36:18plus de 226 km heure pour les rafales, ensuite de la pluie.
36:22Et vous savez qu'on a un habitat précaire qui est accroché à fond en colline.
36:26Et avec le ruissellement, avec la déstabilisation du terrain, c'est bien entendu une catastrophe.
36:31Et l'entièreté de cet habitat précaire a été évidemment détruite.
36:36Et puis le troisième élément, c'était une forte houle qui a pu créer parfois des phénomènes de submersion marine.
36:43Donc un épisode climatique qui est absolument dramatique.
36:48Tout l'État, tous les services, les ministères sont absolument mobilisés.
36:53C'est la raison d'être d'ailleurs de cette cellule de crise qui, à partir de maintenant,
36:58va se réunir deux fois par jour, deux fois par jour, qui va mobiliser l'ensemble des services de l'État
37:04pour apporter vraiment une aide, d'abord de secours, pour nos compatriotes maorais.
37:11Dans un premier temps, il a fallu assurer l'ordre public avec les 1600 gendarmes et policiers qui sont présents
37:18parce qu'il y a eu un début de pillage.
37:21Mais très, très vite, on a réagi avec le préfet de Mayotte
37:24pour faire en sorte que nos gendarmes, nos policiers soient sur le terrain
37:27et qu'ils empêchent justement ce genre d'exaction.
37:30Ça, c'est important.
37:32Désormais, place aux opérations de secours, bien évidemment, qui sont aujourd'hui retardées,
37:39par exemple en matière routière, parce qu'on a beaucoup d'arbres qui sont en travers des routes.
37:44Mais les équipes aujourd'hui, notamment de sauveteurs, de sapeurs-pompiers, de gendarmes, de policiers,
37:50tout le monde est très, très mobilisé, ainsi que les services techniques des différentes villes.
37:56Ce que je veux dire, c'est qu'en matière d'infrastructures essentielles,
37:59on a un aéroport dont la tour est détruite, malheureusement.
38:03Et heureusement, en revanche, je parle sous le contrôle de Catherine Dautrin, la piste est pratiquable.
38:09Mais ça veut dire qu'on pourra l'emprunter pour des avions militaires.
38:13Pas question d'avoir des atterrissages, notamment d'avions commerciaux.
38:17Mais le pont aérien qu'on va pouvoir mettre en place à partir de la Réunion,
38:23ça va nous permettre, en tout cas, de jour, d'atterrir.
38:26On va avoir deux DACH, on en a un et un autre qui va être en renfort,
38:32deux avions de type CASA et un gros avion militaire de type 400M,
38:38qui vont assurer chacun leur tour et en permanence ce pont aérien pour transporter un certain nombre de choses.
38:45Donc le terminal aéroportuaire va malgré tout être utilisable pour les transports,
38:49pour acheminer par exemple l'eau, la nourriture, etc.
38:53Ensuite, le terminal porte-verre semble ne pas avoir été trop affecté.
38:57Là aussi, la marine nationale va mobiliser des navires,
39:03notamment le Champlain et le Marion Dufresne.
39:07À partir du Champlain, qui a une grosse capacité d'emport, on aura des containers,
39:11par exemple des rations de combat, etc.
39:14Et ça c'est important, je dois dire qu'on compte beaucoup aussi sur l'armée
39:19en matière de tentes, de bâches et le ministre de la Défense était aussi dans la Réunion
39:26pour nous assurer de la mobilisation de ses troupes.
39:29Pour ce qui concerne l'hôpital, Madame la ministre de la Santé,
39:32l'hôpital a été endommagé et des services importants, cruciaux de l'hôpital,
39:37réanimation, etc. ne pouvaient plus fonctionner.
39:40Au moment où je vous parle, a priori l'électricité est revenue,
39:43comme l'électricité est revenue dans la capitale Mamoudzou,
39:47mais là aussi on va dans les prochains jours amener sur place un hôpital de campagne.
39:53Bien sûr que l'hôpital va être conforté, réparé autant que faire se pourra,
39:57mais un hôpital de campagne sera amené dans les tout prochains jours.
40:01Ce que je veux dire aussi c'est que jusqu'à mercredi, d'aujourd'hui, demain, jusqu'à mercredi,
40:07il va y avoir cinq vagues successives de renforts pour la sécurité civile.
40:13Ça fait à peu près 800 personnes, et parmi ces 800 personnes,
40:16nous aurons évidemment le matériel qui va avec, tout le matériel qui va avec,
40:20les équipements aussi, mais aussi du personnel médical,
40:25210 personnels médicaux dans un premier temps.
40:28Bien entendu, il faudra renforcer ensuite progressivement les personnels médicaux
40:34qui seront envoyés dans un premier temps.
40:37Pour ce qui concerne les réseaux, les routes, j'en dis un mot, l'électricité a été coupée,
40:43on a un problème d'assainissement et un problème d'eau.
40:46Par conséquent, il va y avoir un certain nombre d'enjeux dans les prochaines heures.
40:50Ça sera d'abord l'habitat. L'habitat précaire a été entièrement détruit, entièrement détruit.
40:56Évidemment, les bâtiments publics, les écoles et autres seront réquisitionnés
40:59pour protéger les personnes, qu'elles soient d'ailleurs en situation régulière ou irrégulière.
41:05Il faut sauver des vies humaines, il faut héberger les hommes, les femmes, les enfants,
41:10quelle que soit leur situation qui se trouve à Mayotte dans ces locaux.
41:15Pour ce qui concerne l'habitat, qui est l'habitat en dur, il a beaucoup souffert.
41:20Il a beaucoup souffert aussi, donc il faudra sans doute que les habitants puissent,
41:25là encore, se réfugier dans des bâtiments publics.
41:28Dans les heures, dans les jours à venir, il faudra sûrement étudier des solutions
41:33de campement, de même que nous allons renvoyer des renforts de gendarmerie,
41:38militaires aussi, et il faudra bien entendu pouvoir les loger, pouvoir les nourrir.
41:43Mais les besoins essentiels aujourd'hui, au-delà des secours, les secours c'est maintenant,
41:47c'est l'urgence, mais les besoins dans quelques heures, dans quelques jours,
41:51ce sera bien entendu les besoins en nourriture, ce sera les besoins en eau potable
41:55et c'est les besoins notamment en logement.
41:58Et ça, on y accorde vraiment beaucoup, beaucoup d'importance.
42:02Voilà ce que je voulais vous dire. Il y a beaucoup d'autres choses qui ont été discutées
42:07parce que ça concerne vraiment, encore une fois, tous les ministères,
42:10mais sous l'autorité du Premier ministre, je veux dire qu'on a une entière mobilisation.
42:15C'est une situation qui est dramatique, qui est absolument exceptionnelle,
42:19mais l'ensemble des services de l'Etat se tient pour porter secours à nos compatriotes.
42:26J'ai eu, et je pense que le Premier ministre aussi, à plusieurs reprises,
42:30le Président de la République qui se tient, heure par heure, aussi informé de la situation.
42:35Je vais laisser le ministre de l'Intérieur répondre à vos questions, s'il vous plaît.
42:49Voilà Bruno Retailleau qui s'est exprimé, le ministre de l'Intérieur.
42:52Après François Bayrou que l'on a entendu en direct, le Premier ministre,
42:56puis donc le ministre de l'Intérieur après cette réunion de crise interministérielle Place Beauvau,
43:02consacrée à la situation dramatique à Mayotte, pour reprendre les mots de Bruno Retailleau.
43:09Pierrick Bonneau, on vous retrouve du service politique de France Info.
43:12Vous avez suivi pour nous cette intervention, cette prise de parole.
43:17Ce qui a été marquant, c'est la mobilisation, dite à la fois par François Bayrou et par Bruno Retailleau,
43:23à plusieurs reprises, de la mobilisation de tous les services de l'Etat pleinement engagés à Mayotte.
43:29Oui, mobilisation exceptionnelle, invisiblement, de l'Etat comme du gouvernement.
43:33Même si on va y revenir, la photo ce soir est assez incroyable avec un Premier ministre
43:38qui vient seulement d'arriver à Matignon et qui se retrouve avec un gouvernement démissionnaire
43:43à gérer une crise majeure.
43:45Peut-être d'abord revenir sur ce qui a été dit.
43:47Et là encore, c'est essentiellement Bruno Retailleau qui a détaillé le ministre de l'Intérieur,
43:53qui a détaillé l'ampleur, j'allais dire, de la crise.
43:56Pas de bilan humain, c'est peut-être aussi le premier renseignement qu'on peut tirer de ces prises de parole.
44:03Et c'est assez d'ailleurs marquant qu'aucun des ministres interrogés n'ait osé tenter le moindre bilan humain,
44:09ce qui laisse présager évidemment le pire.
44:12Bruno Retailleau a parlé de totale solidarité avec les Mahorais.
44:16Il a également évoqué l'état de l'habitat précaire,
44:21l'habitat précaire qui occupe à Mayotte une large majorité des logements.
44:26Bruno Retailleau nous dit que l'entièreté de l'habitat précaire a été détruit,
44:32ce qui veut dire que les bidonvilles qu'on pouvait trouver sur l'île de Mayotte,
44:35eh bien aujourd'hui, ils sont tous détruits.
44:37Depuis 1934, nous dit Bruno Retailleau, Mayotte n'avait pas connu un tel événement climatique.
44:43Et puis ensuite, le ministre de l'Intérieur a détaillé à l'ensemble des moyens de l'État
44:47qui vont être mis à disposition de l'île dans les prochains jours.
44:51Le ministre de l'Intérieur nous dit notamment que jusqu'à mercredi,
44:55cinq vagues de renforts pour la sécurité civile vont être engagées pour venir en aide à la population mahoraise.
45:05Détail également qui aura sans doute de l'importance dans les prochains jours,
45:09car cette crise va durer. On le comprend vraiment. Ce soir, cette crise va durer.
45:14L'aéroport de Mayotte est partiellement détruit. En tout cas, la tour de contrôle,
45:20nous dit Bruno Retailleau, n'est plus en état de fonctionner.
45:23Ce qui a pour conséquence que les vols commerciaux ne pourront plus atterrir.
45:27Seuls les vols militaires vont pouvoir atterrir à Mayotte dans un premier temps.
45:31Voilà pour l'essentiel de ce que je retiens ce soir des prises de parole du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur.
45:39Merci Pierre-Yves Bonneau, service politique de France Info.
45:42Les prises de parole de François Bayrou, le tout nouveau Premier ministre,
45:45et du ministre des Missionnaires de l'Intérieur.
45:47Bruno Retailleau, il l'a dit, Richard Verly, il y a le court terme, mais aussi le moyen terme,
45:54on l'a entendu, pour l'alimentation en eau, pour la nourriture, un habitat totalement détruit.
45:59C'est un paysage assez apocalyptique qui a été décrit ce soir.
46:03Oui, effectivement, d'autant que le bilan humain, on ne le connaît pas.
46:06Mais si tous les bidonvilles sont à terre, ont été littéralement saccagés par l'ouragan,
46:13on peut estimer que ça va être extrêmement lourd en termes de besoins humanitaires immédiats.
46:19Après, sur cette prise de parole, il y a deux choses qui me frappent,
46:22mais il faut être très nuancé parce que tout ça se décide à court terme, bien évidemment.
46:27C'est l'absence quand même du ministre de la Défense.
46:30Du moins sur les images qu'on a vues.
46:32Il semble qu'il était peut-être, alors je ne sais pas en visio,
46:34mais ne pas le voir sur cette première photo,
46:36alors qu'on sait qu'apparemment c'est à lui qu'Emmanuel Macron voulait faire appel
46:40pour le poste de Premier ministre.
46:41Sébastien Lecornu.
46:42Ça laisse un petit peu, on peut s'interroger.
46:44Et puis la deuxième chose, alors on peut mettre ça sur le compte du fair play de François Bayrou
46:48ou du professionnalisme du ministre de l'Intérieur,
46:50c'est que la partie la plus précise, la plus didactique a été donnée par Bruno Retailleau.
46:54Peut-être parce que, c'est une interrogation,
46:56Vaïjouna Ravané, Bruno Retailleau est aux affaires, est en place.
46:59François Bayrou, lui, arrive finalement dans ce dispositif gouvernemental.
47:03Mais j'étais aussi quand même frappée parce que François Bayrou
47:07semblait extrêmement fatigué.
47:10Comme s'il avait du mal à s'exprimer.
47:16Il cherchait un peu ses mots.
47:17Il cherchait ses mots.
47:18Il avait des propos qui étaient extrêmement vagues.
47:22Je veux dire que Bruno Retailleau nous a quand même donné des précisions
47:27qui étaient beaucoup, beaucoup plus précises.
47:30C'est tout à son honneur si François Bayrou a laissé parler son ministre
47:36pour exprimer ses compétences.
47:38Mais quand même, je trouvais que la déclaration du nouveau Premier ministre
47:43était laissée beaucoup à...
47:47À désirer.
47:48Oui, à désirer, à attendre, je ne sais pas comment le dire.
47:52On va continuer à en parler.
47:54Le Fil Info, 20h51.
47:55D'abord avec vous Stéphane Milam.
47:57Il n'y a toujours pas de bilan humain disponible à Mayotte.
48:00Mais les services de l'État sont mobilisés.
48:02Les mots de François Bayrou ce soir.
48:04Après la réunion de crise Place Beauvau et après le passage du cyclone Chido,
48:08le Premier ministre assure que les vents violents et la pluie
48:11ont causé à Mayotte une multitude de crises.
48:14L'hôpital est endommagé, l'électricité rétablie ainsi que dans la ville de Mamoudzou.
48:18Bruno Retailleau annonce jusqu'à mercredi un renfort du personnel médical
48:22et l'installation d'un hôpital de campagne.
48:25L'habitat précaire est entièrement détruit.
48:28Également à Mayotte.
48:30Mais aussi l'habitat dur.
48:32A beaucoup d'hébergement.
48:34Et l'hôpital est endommagé.
48:36L'hôpital est endommagé.
48:38L'hôpital est endommagé.
48:40L'hôpital est endommagé.
48:42L'hôpital est endommagé.
48:44L'habitat dur.
48:46Les besoins en nourriture et en eau potable vont être les priorités du gouvernement dans ses secours.
48:51La procureure de Dunkerque s'est rendue ce soir sur les lieux du drame.
48:55Un homme de 22 ans est interrogé par les gendarmes après s'être accusé d'avoir tué 5 personnes cet après-midi.
49:01Deux agents de sécurité privée, deux migrants à Laune-Plage
49:04et un homme de 29 ans sur la commune voisine de Vormout.
49:07En Crète, les sauveteurs grecs toujours à la recherche de nombreux disparus en mer.
49:11Au moins 5 migrants sont morts noyés après l'offrage d'une embarcation au large de l'Ivre de Gave d'Ausse.
49:17Une quarantaine de personnes d'origine pakistanaise ont pu être sauvées.
49:21Et puis Monaco, 3e de Liguin en déplacement à Reims.
49:24Coup d'envoi à 21h du 3e et dernier match du jour.
49:37Une multiplication des crises, une situation dramatique.
49:41Voilà entre autres les termes utilisés par François Bayrou et Bruno Retailleau,
49:46le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre après cette réunion de crise interministérielle.
49:52Place Beauvau au ministère de l'Intérieur.
49:54On a beaucoup parlé déjà, Anna Navarro, de cette image de ces deux hommes côte à côte.
49:58Un Premier ministre tout fraîchement nommé à côté d'un ministre de l'Intérieur installé et qui compte rester.
50:05C'est en tout cas son souhait.
50:07Il avait cette impression, effectivement, que Bruno Retailleau était un petit peu l'homme en place, finalement, lors de cette évacuation.
50:14– D'une certaine façon, c'est logique parce que lui, il connaît les rouages du ministère de l'Intérieur
50:20et de l'État en l'état actuel, si vous me permettez.
50:25Donc c'est absolument normal.
50:26Je ne vais pas rajouter, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit et par Bayrou et par Richard,
50:31par toutes ces observations qui ont été faites sur cette intervention.
50:34Effectivement, pour François Bayrou qui a commencé en parlant de réconciliation,
50:40le grand mot qui a immédiatement mis un petit peu de baume au cœur,
50:43il semblait mettre un peu de baume au cœur, là ensuite, il semblait être un peu dépassé.
50:48Mais on voit, il y a Mayotte qui est plus important, mais on voit les tensions qui sont à l'œuvre.
50:54On nous dit que François, vous, les collègues français qui ont d'accès à l'Olympe,
50:59que nous, les journalistes étrangers, avons beaucoup plus de mal à accéder,
51:03nous disent que François Bayrou a quand même pour la première fois fait plier Emmanuel Macron
51:10concernant sa nomination, qu'elle a été un petit peu obtenue à l'arrache ou à arracher.
51:15Donc ça, c'est intéressant parce que ça révèle à Emmanuel Macron qu'il commence à avoir des faiblesses
51:21et à voir son royaume se diminuer comme une peau de chagrin.
51:26Mais en même temps, on a vu aussi des tensions identiques entre François Bayrou et le ministre de l'Intérieur.
51:34Aujourd'hui, un bras de fer sur le ministre de l'Intérieur qui pose ses conditions pour être dans le gouvernement.
51:41Donc tout ça annonce n'est pas très bon augure pour la suite de ce gouvernement.
51:46Mais il y a la tragédie de Mayotte qui oblige les gens maintenant peut-être à oublier un peu leur différence
51:52parce que ça serait très mal vu s'il continuait à se chamailler.
51:56Et je pense que le ministre de l'Intérieur est peut-être garanti de continuer dans son poste.
52:00Ce que l'on disait finalement tout à l'heure sur le côté très politique, le côté partisan de tout ce qui va se passer,
52:08ce qui va devenir à présent, on voit que finalement, et on l'évoquait, cette continuité de l'État.
52:13Daniel Lesappala, on imagine mal François Bayrou chambouler le gouvernement tout de suite avec ce qui se passe actuellement à Mayotte.
52:19Oui, bien sûr. De toute façon, on le sait, les tractations prendront du temps.
52:23L'équation politique est extrêmement difficile.
52:26Mais c'est vrai que là, on a fait un test extrêmement difficile.
52:32Moi, ce qui m'a frappé dans cette intervention, c'était aussi l'évocation des pillages,
52:36comme si déjà on ressentait cette superposition des crises, même pas à moyen terme, peut-être déjà dans les prochains jours.
52:44Multiplication des crises.
52:47Dans un contexte qui est une véritable cocotte minute.
52:49Donc, c'est vrai que c'est en fait presque un effet miroir.
52:53Là, on a la dévastation, bien sûr, liée au cyclone de l'incertitude qu'on vit actuellement pour François Bayrou,
53:02qui est vraiment encore au milieu du gué.
53:04Et il le sait, on le voyait peut-être, c'était aussi un peu la conséquence aussi de cette intervention.
53:12Je suis complètement d'accord, un tout petit peu vague.
53:14C'est un homme qui cherche encore à trouver ses marques au milieu d'un paysage politique extrêmement compliqué.
53:22Maïjou Naravané ?
53:24Oui, les pillages, effectivement, parce qu'à Mayotte, on a connu une espèce d'instabilité.
53:34Il y a un mot qui dit que les gens ne savent pas où ils se trouvent.
53:43À Mayotte, avec Comores, vraiment, ce n'est pas une situation qui est confortable.
53:49Et une multiplication de crises, les unes après les autres, pas uniquement le déficit et l'incertitude politique,
53:59mais maintenant cette espèce d'énorme catastrophe qui va coûter très, très cher.
54:06Il faut que la France montre sa solidarité avec ces parties éloignées du pays.
54:15Et vraiment, il faut que les Français se montrent à la hauteur de la situation qui est grave.
54:23Et Bruno Retailleau qui continue à répondre aux questions des journalistes.
54:26Place Beauvau, le ministre de l'Intérieur, qui dit à l'instant craindre que le bilan humain soit lourd.
54:31On continue, bien sûr, à en parler sur France Info tout au long de la soirée.
54:36Merci à tous les quatre d'être venus.
54:38Richard Verli, Yvai Jounard-Avané, Ana Navarro-Pedro et Daniele Zappala.
54:42Les informés reviennent demain.
54:44Très bonne soirée à tous.