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00:00Générique
00:0920h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
00:14Bonsoir à toutes et à tous. Bienvenue dans Les Informés sur France Info.
00:18Bien sûr, Les Informés, 20h, 21h à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:25Une heure d'analyse, de décryptage et de débat sur l'actualité.
00:29Une actualité qui est triple.
00:30Ce soir, nous parlerons de la venue du pape en Corse, de François Bayrou,
00:34qui recevra dès demain matin les leaders des différents partis politiques
00:37par leur ordre d'importance à l'Assemblée nationale.
00:40Le pape, le gouvernement, mais aussi, bien sûr, Mayotte,
00:43un département dévasté et meurtri après le passage du cyclone Chido.
00:48Les autorités parlent de plusieurs centaines de morts, voire plus.
00:51Nos informés ce soir, en pour nom, Émilie Zapalski.
00:54Bonsoir, Émilie, fondatrice de l'agence Émilie Conseil, spécialiste en communication politique.
00:58Bonsoir, Marie Boiteau, grand reporter à La Croix.
01:02David Bohéry, soyez le bienvenu, éditorialiste économique à France Télévisions.
01:06Bonsoir. Et Benjamin Morel, politologue et professeur de droit public à Paris,
01:10d'auteur du Parlement, Temple de la République de 1789.
01:13À nos jours, il s'échait, passait, composait.
01:16Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:21La dévastation à Mayotte après le passage du cyclone Chido,
01:25le bilan est terrible, plusieurs centaines de morts selon le préfet de Mayotte,
01:29des centaines, voire peut-être des milliers.
01:31Je vous propose de l'écouter.
01:33Je pense qu'il y aura certainement plusieurs centaines.
01:36Peut-être rapprocherons-nous le millier, voire quelques milliers.
01:40Mais il est évident que, vu la violence de cet événement,
01:42nous l'avons tous vécu dans notre chair, dans notre famille,
01:47avec nos proches, nos collaborateurs.
01:49J'étais moi-même au centre de commandement avec tous mes collaborateurs.
01:53Le plafond du centre opérationnel s'est envolé.
01:56On s'est retrouvés face à la tempête, comme chacun d'entre nous.
02:00On l'a vécu. Et donc, cet événement, forcément,
02:03il a un décompte beaucoup plus important.
02:06Nous essaierons de le faire.
02:07Voilà parce qu'il nous appartient, évidemment, de dresser ce bilan.
02:12Voilà François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte,
02:14chez nos confrères de la chaîne de télé.
02:17La première, la question que j'ai envie de vous poser à tous les quatre,
02:20c'est devenu, j'allais dire aujourd'hui, la priorité absolue
02:23du nouveau gouvernement et du nouveau Premier ministre François Bayrou.
02:26Émilie ?
02:26C'est évident parce qu'on a bien l'impression que, oui,
02:29que ça va être dramatique en termes de bilan.
02:32On sait que Mayotte, c'est déjà un territoire qui est en forte difficulté.
02:37Le département le plus pauvre.
02:38Oui, pour plein de raisons.
02:41Et là, en plus, ça qui leur tombe dessus, ça risque d'être assez catastrophique.
02:46On a vu déjà François Bayrou sur le terrain.
02:50En tout cas, c'est l'huile de crise.
02:51Enfin, prendre ça très au sérieux ce week-end,
02:53alors qu'il était déjà en pleine consultation pour le gouvernement,
02:57pour constituer son gouvernement.
02:59Oui, on sent que ça risque même de monter,
03:01qu'il faudra peut-être, probablement, se déplacer sur place.
03:06On n'a que des ministres, des missionnaires.
03:08Mais bon, ça fera l'affaire de toute façon.
03:10Bruno Rotailleau part. Il est en Corse.
03:12Il part directement pour Mayotte.
03:13De toute façon, il faut montrer.
03:15C'est quand même des territoires qui sont très éloignés géographiquement,
03:19mais aussi dans l'esprit de la métropole.
03:21Et on sent toujours ces élus d'Outre-mer.
03:23Moi, j'étais au Congrès des maires.
03:24On commence toujours par une journée Outre-mer qui se fait jamais au même endroit.
03:28Ici, les Moulinots.
03:29Et puis, le reste du temps, c'est Congrès des maires,
03:31officiellement à Porte de Versailles.
03:32Ils râlent de ça. Ils n'en peuvent plus.
03:34Ils ont des problématiques de vie chère dix fois plus fortes que chez nous.
03:37Quand je dis dix fois, je ne suis pas loin de la réalité.
03:40Et ils en ont marre d'être toujours traités à part
03:42et qu'on ne prenne pas en considération les difficultés qu'ils ont.
03:46J'ai l'impression qu'on n'y arrivera jamais.
03:47Et c'est au moment de ces crises là qui sont terribles que tout d'un coup,
03:50on se dit ah bah oui, ils ne sont pas niveau logement, niveau pauvreté.
03:55Et puis après, ça passe.
03:58Et puis, j'ai l'impression qu'on rééquilibre.
04:00Là, on parle, le préfet parlait à l'instant quand même de plusieurs centaines,
04:03voire plusieurs milliers de morts.
04:05C'est quand même tragédie nationale, selon les mots de l'ancien président François Hollande.
04:08Oui, et il va même jusqu'à reconnaître qu'il est possible
04:11qu'on n'arrive jamais à faire le bilan final du nombre de victimes
04:14parce qu'on ne va pas retrouver tout le monde d'une part.
04:16Et puis que, étant donné l'ampleur des dégâts,
04:19et puis que par ailleurs, dans la religion musulmane,
04:22les personnes décédées sont très rapidement enterrées et que donc...
04:28Oui, la population de Mayotte est très majoritairement musulmane.
04:31Effectivement, on enterre les morts dans les 24 heures qui suivent la mort de la personne.
04:34C'est ça, mais de toute façon, en fait, ce qu'il faut bien comprendre,
04:36c'est que ce qui explique l'ampleur de la catastrophe,
04:39c'est déjà, bien sûr, la puissance du cyclone et le fait qu'il passe précisément,
04:42enfin, très précisément sur l'île, ce qui est déjà une malchance absolue
04:46parce que, étant donné la petitesse de l'île,
04:49c'est vraiment pas de bol que ça passe à cet endroit.
04:52Mais c'est surtout la vulnérabilité de l'île qui est très, très impressionnante.
04:56Parce que, je ne sais pas, quand on regarde les chiffres,
04:58il y a 77% de la population en tout qui vit en dessous du seuil de pauvreté.
05:03Vous avez même un habitant sur deux qui vit avec moins de 262 euros par mois.
05:08Et il y a, dans le meilleur des cas, 40% de l'habitat qui est de l'habitat de bidonvilles,
05:15enfin, qui sont en fait des constructions totalement illégales
05:18et construites, comme on le voit là sur les images,
05:23avec des bâtiments qui donc ne peuvent pas tenir face à cet ouragan.
05:30Marie ?
05:30Oui, il faut évidemment une réaction d'ampleur de la part du gouvernement.
05:35Il ne faut pas non plus qu'on se contente juste de réagir.
05:38C'est-à-dire, il ne faut pas qu'on se dise au fond,
05:39ben voilà, c'est le fatum racinien, c'est le destin, on n'y peut rien.
05:42On a en effet, comme vous le disiez, une immense vulnérabilité du bâti.
05:46Et ça, ce n'est pas une fatalité.
05:49L'extrême pauvreté de cette population, ce n'est pas une fatalité.
05:51Et par ailleurs, les experts de Météo France disent bien qu'on a vraiment des eaux
05:55qui étaient d'une chaleur absolument anormale avec 30 degrés
05:58et que ça, c'est un très, très puissant réservoir d'énergie pour un cyclone.
06:02Donc là, on a vraiment aussi affaire face au réchauffement climatique.
06:05Donc, que ce soit la question du climat ou la question de la pauvreté, ce n'est pas le fatum.
06:10On peut décider d'avoir prise politiquement.
06:14Benjamin Morel.
06:15Oui, si vous voulez, on parlait de Mayotte il y a déjà un an,
06:20avec ce qui s'était passé à l'époque, l'opération Lomboucho, etc.
06:23Donc, il y a un problème qui revient, qui vient de loin.
06:25On a départementalisé en 2005 et on a mal départementalisé.
06:29On ne s'est pas donné les moyens, à la fois en matière de gestion de l'immigration,
06:32d'égalité sociale, d'assumer une forme de départementalisation.
06:36Ça signifie quelque chose juridiquement.
06:38Une départementalisation, ça signifie qu'on a les mains liées sur tout un tas de politiques
06:42et que donc, il faut apporter les moyens pour parvenir à avoir ensuite
06:46un développement territorial et économique qui soit harmonieux.
06:48Et aujourd'hui, on paye le fait de ne pas s'être donné les moyens.
06:51Et ensuite, la dissolution a fait a minima de victimes dans nos Outre-mer.
06:56La Nouvelle-Calédonie, dont le problème est toujours aujourd'hui enquisté,
07:00alors qu'on a un territoire qui va extrêmement mal et qui est au bord de la guerre civile.
07:04Et Mayotte, dont tout le monde s'accordait à dire, il y a un an, qu'il fallait un traitement urgent.
07:08Mais ce traitement urgent, aujourd'hui, il est reporté synédié.
07:10Et là, malheureusement, quand vous enterrez un problème, vous ne le réglez pas.
07:14Mayotte, Emmanuel Macron promet d'agir.
07:16Un déclaration marche de sa rencontre avec le pape François, aujourd'hui à Jaxio.
07:19On en parle dans un instant.
07:2120h10 sur France Info, l'actualité avec Étienne Cholez.
07:25Certainement plusieurs centaines, voire quelques milliers de morts à Mayotte.
07:29Déclaration ce soir du préfet de l'archipel, après le passage du cyclone Chido.
07:34Le bilan humain est compliqué à établir sur place.
07:36Il n'est pour l'instant officiellement que d'une dizaine de victimes.
07:40Les renforts arrivent petit à petit.
07:42Un premier avion avec des secours a atterri sur l'archipel dans l'après-midi.
07:46Un petit jour et puis s'en va.
07:48Mais quelle journée pour le pape en Corse.
07:50Visite éclair et historique d'un souverain pontife sur l'île de Beauté.
07:54Aujourd'hui, François a circulé ce matin dans Jaxio.
07:57Il a béni des enfants tendus par les habitants, célébré une messe.
08:00Puis rencontré Emmanuel Macron à l'aéroport.
08:04La Norvège remporte l'Euro féminin de Handball.
08:06Victoire 31 à 23 contre le Danemark en Autriche.
08:10C'est la dixième fois que les Norvégiennes remportent ce titre.
08:13Plutôt dans l'après-midi, la France s'est inclinée dans la petite finale.
08:17Défaite 25-24 contre la Hongrie.
08:20Les Bleus repartent donc sans médaille.
08:2520h, 21h, les informés.
08:30Renaud Blanc.
08:31Et nous continuons de parler de Mayotte et de cette catastrophe.
08:34Emmanuel Macron promet d'agir.
08:36Question à tous les quatre.
08:37Est-ce que l'exécutif, c'est-à-dire Emmanuel Macron, mais aussi François Bayrou,
08:41doivent se rendre dans les jours qui viennent sur l'île ?
08:44Je vous pose la question parce qu'évidemment,
08:45on ne va pas comparer avec ce qui s'est passé en Espagne à Valence.
08:48Mais on avait beaucoup reproché, la population espagnole avait beaucoup
08:51reproché aux autorités d'être venues très tard.
08:54Émilie, est-ce que pour vous, ça doit être le premier déplacement
08:56en quelque sorte de François Bayrou ?
08:58C'est possible qu'on attende.
08:59C'est vrai que c'est important, cette incarnation,
09:01cette préoccupation avec déplacement d'un Premier ministre.
09:05C'est vrai que ça donne des signaux, justement, qu'on prend en compte
09:08l'urgence de la situation et l'ampleur surtout de la crise.
09:12Donc probablement, oui, ça serait bien que ça se fasse.
09:16On sait que François Bayrou, il commence difficilement son cette fonction
09:21parce que ça fait une crise supplémentaire par rapport à la crise politique
09:24qu'il doit régler.
09:25Il a parlé de réparer tout ça.
09:28Moi, je pense que c'est, oui, c'est un signal important
09:32et on aurait du mal à se dire, on se concentre sur la politique,
09:36même si, comme le disait Benjamin, la politique a des conséquences
09:39sur la continuité de l'action, de l'action réellement de l'État.
09:43Le ministre démissionnaire des Outre-mer, François-Noël Buffet,
09:45je ne vais pas lui faire du tout quelque reproche,
09:47mais si on ne peut pas dire que ce soit un poids lourd de la politique,
09:49qu'est-ce que vous pensez, justement ?
09:51Vous parliez d'ailleurs, Benjamin Morel, d'une espèce de malédiction
09:53autour des Outre-mer.
09:54Vous parliez de la Nouvelle-Calédonie, de ce qui se passe aujourd'hui à Mayotte.
09:56On peut penser aussi aux Antilles avec les manifestations contre la Vichy.
10:00Est-ce que vous pensez qu'il faut, j'allais dire, un poids lourd de la politique
10:03pour ce dossier des Outre-mer ?
10:06Il faut surtout quelqu'un qui les connaît.
10:07C'est-à-dire qu'on est beaucoup aujourd'hui dans une perspective,
10:09on reviendra sans doute sur le gouvernement des poids lourds de François Bayrou.
10:11Je vous fais... Oui, effectivement, on y reviendra.
10:13Mais quelqu'un qui incarne dans l'opinion, c'est très, très bien.
10:17Ça permet de parler à l'opinion, mais encore faut-il connaître les problématiques
10:20et savoir comment fonctionne l'État.
10:22François-Noël Buffet, il connaît très bien les Outre-mer
10:24et il sait également comment fonctionne l'État.
10:26Donc, ce n'est pas forcément la mauvaise personne au bon endroit.
10:28Ensuite, est-ce qu'il faut y aller ?
10:30Quand vous discutez, en règle générale, avec les services de l'État sur place,
10:32quand il se passe des choses comme ça, un ministre, c'est en kikinant.
10:35Il faut assurer sa protection, il faut, etc.
10:38Donc, c'est très bien du point de vue de la communication politique.
10:40Les gens, sans doute, se sentent mieux considérés.
10:42La réalité, c'est que ça embourbe les secours.
10:44Et de l'autre côté, qu'est-ce qu'il va faire, François Bayrou ?
10:46Il va constater quoi ? Qu'il y a de l'eau ?
10:48Ben merci, mais au fond, ça ne règle pas les problèmes fondamentaux.
10:51Et donc, en la matière, avant de se précipiter sur place pour faire des photos,
10:54il faudrait répondre aux problèmes structureaux qu'on a évoqués tout à l'heure.
10:57Bon, je comprends bien que vous n'êtes pas franchement d'accord.
11:00Enfin, du moins, ce n'est pas pour vous une priorité de voir François Bayrou et Emmanuel Macron.
11:03Je vous pose la question à tous les deux, David et Marie.
11:07Qu'est-ce que vous pensez, justement ?
11:09C'est difficile aussi de ne pas y aller.
11:11Oui, mais étant donné l'ampleur de la catastrophe,
11:13il y a sans doute d'autres urgences là, dans les jours qui viennent.
11:16Enfin, c'est surtout acheminer les secours et d'arriver à rétablir les communications,
11:22l'électricité, l'eau, etc., et de sauver le maximum de gens.
11:27Donc, effectivement, si c'est juste un voyage ministériel pour dire
11:32on a bien compris qu'il y avait un problème et c'est promis, on va le régler.
11:36Mais sans, a priori, autre annonce plus structurelle sur comment est-ce qu'on redémarre.
11:43Parce qu'en réalité, quand vous regardez la problématique,
11:46il n'y a effectivement plus de bidonville.
11:49Alors là, pour le coup, par rapport à l'opération qui était prévue et qui avait été abandonnée,
11:54c'est effectivement, on va dire, malheureusement, beaucoup plus efficace.
11:58Mais donc, ça veut dire que comment se prépare la reconstruction ?
12:02Parce que c'est pour reconstruire quoi ?
12:04Pour laisser les survivants reconstruire leur bidonville
12:08ou c'est effectivement une politique qui consiste à réellement construire de l'habitat ?
12:14Je donne juste un petit rappel sur le cyclone Irma,
12:19qui était à peu près de la même catégorie ou même force,
12:24qui avait fait des dégâts en 2017.
12:26Donc, c'était à Saint-Martin.
12:27Alors, on est bien d'accord que ce n'est pas du tout le même cadre, la même vulnérabilité.
12:34Mais il faut juste savoir quand même que deux ans après,
12:36vous aviez la moitié des infrastructures qui n'avaient toujours pas été reconstruites.
12:41Deux ans après.
12:42Et c'est une île sur laquelle vous avez, grosso modo, moins de 80 000 habitants.
12:47Alors, ça a été en partie aussi compliqué parce que, vous savez, c'est franco néerlandais.
12:51Donc, ça a été un peu compliqué à gérer.
12:54Mais là, on parle d'une île où il y a quatre fois plus d'habitants,
12:57avec beaucoup plus de dégâts, qui est en plus beaucoup plus loin.
13:01Donc, il faut quand même se rendre compte que la reconstruction va prendre un temps infini.
13:08Marie Boiton, je vous donne la parole dans un instant,
13:09mais je voudrais qu'on écoute Christian Payet,
13:11qui est le chef de la délégation de la Croix-Rouge à La Réunion.
13:15Il revient sur ce qui a été envoyé sur place.
13:17Il était l'invité de France Info cet après-midi.
13:20On l'écoute.
13:21Ces lots sont composés de kits de reconstruction de l'habitat, de bâches,
13:25de lampes solaires, de kits hygiène, de générateurs, de savons, de tentes.
13:31Et puis, nous avons également d'autres lots en préparation
13:34qui sont plutôt axés cette fois sur le traitement d'eau
13:36et un hôpital modulaire qui est également en réserve sur un possible départ.
13:43Les priorités, c'est aujourd'hui sécuriser, c'est éviter les épidémies,
13:47c'est ravitailler la population, notamment en eau.
13:49Oui, en effet.
13:50Et puis, j'entends les discours dire au fond,
13:52on demande à la population de rester confinée.
13:54Par ailleurs, elle n'a plus d'électricité, donc on n'a pas de remontée de terrain.
13:57On en est là, en fait.
13:58Par ailleurs, en effet, on craint, vu la coupure de l'eau,
14:02que dans les jours qui viennent, en effet, il y ait de vrais problèmes sanitaires.
14:06Donc, pour répondre à votre première question, Renaud,
14:07je pense qu'en effet, la présence de Bérou serait sans doute un signal symbolique fort.
14:11Mais là, vraiment, quand on est habitant de cette île,
14:14je pense qu'on attend avant tout de pouvoir sauver ceux qui peuvent encore être sauvés.
14:19D'éventuels problèmes sanitaires, il faut juste rappeler
14:20qu'il y a d'ores et déjà une épidémie de choléra,
14:23parce que vous avez à peu près, grosso modo, 30% des habitants sur l'île de Mayotte
14:28qui n'ont pas un accès direct à l'eau.
14:31Vous n'avez que 30% de vos habitants qui ont un accès direct à l'eau.
14:35Et les secours vont arriver au fur et à mesure, mais dès demain, effectivement,
14:37des avions, parce que la piste est endommagée,
14:39mais les avions militaires vont pouvoir se poser, Emilie.
14:42Oui, oui, tout à fait.
14:43Évidemment que les secours et l'acheminement de tout ce qu'il faut, c'est nécessaire.
14:46Mais encore une fois, moi, je pense que les Outre-mer souffrent souvent
14:51de ne pas se voir raccroché au territoire et de ne pas être la France.
14:55Et je pense que vraiment, sincèrement,
14:57je pense que c'est touchant quand on a ce type de malheur qui arrive sur un territoire,
15:02même si ça sert concrètement à rien d'autre.
15:06C'est touchant d'avoir un premier ministre qui dit ou un ministre qui dit
15:11je suis là, vous faites partie de la France, on va s'occuper de vous.
15:14La reconstruction, ce sera pour plus tard, pour le moment, c'est la situation.
15:18Et moi, je pense que ça peut les toucher.
15:20Encore une fois, au congrès des maires, ce qui les embêtait,
15:24c'était qu'ils discutaient de la vie chère entre eux
15:27et qu'il n'y avait personne d'autre.
15:28Et d'ailleurs, moi, je me retrouvais avec des couleurs très différentes
15:31et j'étais dans les seules blanches, mais vraiment, de l'Assemblée.
15:35Et ça les embête.
15:36Ils disent c'est bien, on parle de nos problèmes,
15:39mais il n'y a personne d'autre que nous, qu'on est entre élus.
15:42Donc peut-être que ça ne sert à rien sur l'acheminement de quoi que ce soit.
15:45Évidemment, ce n'est pas François Bayrou qui va faire ça,
15:47mais c'est un signal pour dire vous faites partie de la France.
15:51C'est un gros souci.
15:52Si c'est un territoire de la France, il faut qu'on s'en occupe.
15:55Et je pense qu'il y a une forme d'hypocrisie parce que quelque part,
15:58on lâche souvent, on fait des grosses opérations qui marchent, qui ne marchent pas.
16:02Et puis après, on les laisse un petit peu vivre leur malheur de leur côté.
16:06Et puis un jour, il y a un autre malheur et on va un peu plus gros.
16:09Et donc, on va s'en réoccuper.
16:10Quand je parle de malédiction, ce n'est pas une malédiction, c'est une situation.
16:15Mais c'est un contexte qui est globalement, ce n'est même pas une malédiction.
16:18C'est un contexte qui est difficile et qu'on n'arrive pas à rééquilibrer
16:21par rapport à ce qu'on vit, nous, en métropole.
16:23En quelques secondes, ça prendra, de toute façon, vu les problèmes qu'il y a,
16:26ça se joue sur, j'allais dire, presque des mois, voire des années.
16:29Ça se joue même sur des décennies.
16:31Si on en est à la question du rattrapage économique des Outre-mer
16:35et les solutions sont difficiles, elles sont complexes,
16:37sinon on les aurait déjà pensées et elles vont coûter cher.
16:39Et ça, il faut en avoir tout à fait conscience.
16:41Mais ça implique d'en faire un vrai, vrai programme politique.
16:44Jusqu'à présent, on a plutôt, il faut être franc, une forme d'abandon.
16:48Dans un instant, on ouvre le dossier politique et la constitution du prochain gouvernement.
16:52Les consultations débutent demain à Matignon.
16:55France Info, 20h20, Le Fil Info, Etienne Cholez.
16:59À Mayotte, la préfecture met fin à l'alerte rouge au cyclone.
17:02L'ouragan Chido est désormais à des centaines de kilomètres de l'archipel.
17:06La priorité est désormais donnée à la circulation
17:08et à la prise en charge des besoins de la population.
17:11L'eau et l'électricité reviennent petit à petit.
17:14Le bleu du ciel et le rose de la cape du Pape,
17:17deux couleurs qui ont marqué la visite de François en Corse.
17:20Aujourd'hui, il a célébré une messe devant 9000 personnes au Casonne, à Ajaccio.
17:25Cette messe a aussi été suivie par des milliers de Corses sur des écrans géants,
17:28comme à Bastia, par exemple.
17:30France 2, Norvège 0.
17:32En biathlon, le relais français masculin s'impose pour la deuxième fois
17:36en deux courses de Coupe du Monde cette saison.
17:38Les Norvégiens derrière lors des deux relais.
17:40Ça confirme la forme exceptionnelle des bleus cette année.
17:44Déjà sept podiums en sept courses.
17:46L'an dernier, ils avaient fait sept podiums sur la saison entière.
17:51France Info.
17:5420h, 21h.
17:56Les informés.
17:58Renaud Blanc.
18:00François Bayrou va recevoir à compter de demain matin
18:03les groupes parlementaires et les responsables politiques
18:05par leur ordre d'importance numérique à l'Assemblée nationale.
18:08C'est ce qu'a fait savoir l'entourage du Premier ministre.
18:11Les premiers à être reçus demain matin
18:14seront donc Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le Rassemblement national.
18:18David, est-ce que ça vous semble anodin ou pas tellement ?
18:24Anodin, non, pas réellement.
18:26Mais je pense que ça montre deux choses.
18:30Ça montre à quel point François Bayrou est un homme politique expérimenté
18:36et que dans l'approche et dans le respect des institutions,
18:42il trouve cet argument, je pense,
18:46pour recevoir d'abord le Rassemblement national.
18:49Parce qu'il n'est pas bête,
18:52il sait très bien ce qui s'est passé avec le vote de la censure
18:57pour faire sauter le gouvernement Barnier.
19:00Donc c'est aussi une façon de prendre quelques précautions
19:06avant même d'en être à former le futur gouvernement.
19:13Mais en même temps,
19:17il y a quand même dans l'approche aussi la volonté
19:22de respecter un peu plus tout ce qui est institution.
19:26Parce que là, on dit qu'en fait, les consultations commencent demain.
19:28En réalité, elles ont d'ores et déjà commencé dès vendredi.
19:31Oui, les consultations avec les partis politiques.
19:33Vendredi, on a reçu le président.
19:34Non, mais en fait, il a d'ores et déjà reçu...
19:36Le Sénat, la présidente de l'Assemblée nationale.
19:38Voilà, c'est ça.
19:39Et donc, il y a centaines de personnes du secteur économique aussi.
19:41Oui, il a commencé, je rappelle juste, il a commencé par Pierre Moscovici.
19:46Donc, ce qui d'ailleurs, alors là, pour le coup, non plus,
19:48n'est pas totalement anodin parce qu'il sait très bien
19:50que c'est le principal problème économique et budgétaire qui est à régler.
19:55Donc, ça montre quand même une certaine habitude du fonctionnement
20:01des institutions et des pouvoirs.
20:03Pardonnez-moi, c'est une façon, s'il se démarquait de,
20:06j'allais dire d'Emmanuel Macron, parce qu'Emmanuel Macron,
20:08c'était nous, je ne recevrais pas le rassemblement national.
20:11Et François Bayrou commence avec le rassemblement national.
20:12Si je reprends vos termes, il est expérimenté et il n'est pas bête
20:15de ne pas mettre de côté l'URN.
20:16Je ne vais pas plus loin dans les conclusions,
20:18mais Emmanuel Macron avait décidé de mettre à l'écart
20:21le Rassemblement national et l'FI.
20:24Moi, j'étais très choquée personnellement sur cette décision
20:26parce que je ne comprends plus, en fait, ce qu'on appelle républicain,
20:29pas républicain, parti politique.
20:32Il n'est pas républicain, il est républicain.
20:33Qui c'est qui donne les notes ?
20:34Emmanuel Macron s'était accordé ce rôle-là de donner les notes
20:38et la possibilité de recevoir ou pas à l'Élysée,
20:41puisque ça se faisait auparavant à l'Élysée, les partis politiques.
20:44Moi, je pense que c'est re-rentrer dans la norme
20:47de recevoir tous les partis politiques
20:49qui sont représentés à l'Assemblée parlementaire.
20:51D'autant plus si on veut un gouvernement,
20:53comme disait Emmanuel Macron, d'intérêt général.
20:56Maintenant, ça ne veut pas dire qu'il va prendre en compte
20:59tout ce que l'heure dit et prendre pour acte
21:02tout ce qu'on va leur proposer.
21:04C'est une histoire de négociation.
21:05Il fait de la politique et c'est tout.
21:06Mais ce qui est intéressant, c'est que dès le départ,
21:08il donne un ordre de passage, ce qui n'est pas non plus...
21:10C'est un ordre de passage par importance,
21:12donc c'est les plus importants.
21:14Il a compris que Marine Le Pen avait besoin de considérations.
21:17Pas tant par narcissisme, mais parce qu'elle en a besoin
21:20pour parler à son électorat, pour dire,
21:22regardez, j'ai été considéré, si demain,
21:25je rentre dans une position qui n'est pas une position
21:27trop critique vis-à-vis du gouvernement.
21:29Or, il faut bien comprendre que le budget,
21:30priorité de François Bayrou, le budget, c'est le budget.
21:33Eh bien, il a trois voies pour passer.
21:35Soit vous avez un grand pacte de non-censure
21:38et ce grand pacte de non-censure implique que votre budget
21:40passe parce que les socialistes et les LR votent le budget.
21:45Difficile, compliqué, improbable.
21:47Soit les socialistes, les écologistes et les communistes
21:51s'abstiennent sur un budget en accord avec les LR.
21:54Compliqué, le parti communiste qui s'appuie sur...
21:57Enfin, qui s'abstient sur un budget voté par les LR.
22:00Et je ne vous fais pas la cuisine interne au Parlement.
22:02Très improbable.
22:03Dernière option, 40 ne fait une à trois sur le budget
22:06et le RN ne peut pas la censure.
22:08Et si jamais c'est le cas, eh bien, ça veut dire que
22:12les socialistes et le pacte de non-censure, on oublie.
22:14Et donc, le gouvernement redépend du Rassemblement national.
22:17Au vu de l'improbabilité à ce stade-là des deux premiers scénarios,
22:20il faut soigner le troisième.
22:22Et donc, à partir de là, il faut continuer à parler à Marine Le Pen.
22:24Marie Boyton, moi, j'avais cru comprendre que la stratégie du RN,
22:28c'était d'anticiper des élections présidentielles.
22:31Si je comprends bien, l'intérêt pour eux,
22:32c'est quand même de faire tomber assez vite le gouvernement de François Bayrou
22:35ou il y a un changement ?
22:36Oui, mais en même temps, ils ne veulent pas non plus apparaître
22:38comme des agents du chaos.
22:41Malgré tout, il y a une première censure.
22:43Il s'agit là de laisser en tout cas un temps minimal à François Bayrou
22:47dès lors qu'en effet, il leur montre un minimum de considération.
22:52Ce qu'il a fait déjà par le passé, sans aller dans le sens des intérêts du RN
22:56ou des idées du RN, on va dire, mais en demandant, par exemple,
23:00la mise en place d'une banque de la démocratie pour financer
23:03tous les partis qui se voyaient refusés les prêts bancaires,
23:06d'une banque des parrainages, en défendant aussi Marine Le Pen
23:10sur l'affaire des assistants parlementaires.
23:11Donc, il a fait une sorte de captation de bienveillance auprès de Marine Le Pen
23:16qui peut aujourd'hui s'en prévaloir en disant voilà,
23:18je ne vote pas une censure immédiate.
23:20Alors, on connaît la position de l'FI, c'est la censure.
23:23L'FI, qui d'ailleurs, ne participera pas à ces consultations.
23:27L'EPS, lui, est pour le moment sur une autre ligne.
23:30Je vous propose d'écouter Boris Vallaud.
23:32Il était aujourd'hui chez nos confrères de BFM,
23:34le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale,
23:36prêt à un pacte de non-agression, mais il y met quelques conditions.
23:39On l'écoute.
23:40Vous savez que les fêtes de fin d'année arrivent,
23:43que beaucoup de services d'urgence qui sont déjà à la peine
23:45depuis des mois et des mois se posent la question de savoir
23:47s'ils vont pouvoir assurer les missions qui sont les leurs.
23:50Je veux que le Premier ministre me dise oui, il faut plus de moyens pour l'hôpital.
23:54Oui, il faut plus de moyens pour l'éducation nationale
23:56et pas les 4000 suppressions de postes.
23:57Oui, on doit pouvoir vivre de son travail.
23:59Et donc, il faut s'attaquer à la question des salaires et du sommeil.
24:02Voilà Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
24:04On est quand même assez loin maintenant dans ce que souhaite le Parti socialiste,
24:09ce qu'il demandait il y a encore quelques jours.
24:10Donc, est-ce qu'il y a un vrai changement pour vous, Émilie, sur cette question précise ?
24:15Oui, on sent qu'il y a quand même un bougé du côté du Parti socialiste
24:18et même, je dirais même, du Parti communiste,
24:20qui a aussi des propos beaucoup plus nuancés maintenant sur ce qui va se passer.
24:24On sent que le Parti socialiste, il est hésitant toujours en se disant
24:28est-ce que je fais partie de ces partis politiques constructifs
24:32même si je ne participe pas directement au gouvernement ?
24:36Et est-ce que ça, ça va satisfaire ?
24:38Il semblerait que ça aille un peu dans ce sens,
24:40mais ça veut dire se décrocher de LFI.
24:42Ou alors, est-ce que mes électeurs vont plutôt m'en vouloir
24:45de rompre cette union de la gauche ?
24:47Et on sent que le problème, c'est le poids que représente LFI
24:52et notamment en matière électorale.
24:54Donc, il leur faut un peu de temps.
24:56Emmanuel Macron leur a donné un petit peu cette garantie en disant
24:59pas de dissolution de l'Assemblée nationale en 2027,
25:03ce qui les arrangerait parce que ça ne les mettrait pas en condition électorale tout de suite.
25:07Mais on sent qu'il y a cette idée, une petite fenêtre de tir.
25:10Benjamin Morel, avec ce nouveau Front populaire qui se fissure, pour ne pas dire plus,
25:15est-ce que ça signifie que c'est maintenant le PS qui détient le sort de François Bayrou
25:19entre ses mains, censure hors note, censure ?
25:21Si on fait un calcul, je ne suis pas très bon en maths, mais quand même,
25:24LFI plus le RN, ça ne fait pas une majorité pour renverser un gouvernement.
25:28Non, mais vous savez, pour faire tomber un gouvernement, historiquement,
25:32il n'y a pas que la motion de censure, il y a le fait de ne pas voter un budget.
25:35Auxchlaff-Scholz, il n'a pas démissionné parce qu'il y avait une motion de censure,
25:39il l'a fait parce qu'il appréhendait le fait qu'il ne pourrait pas avoir de budget
25:42avec le départ du FDP de sa coalition.
25:44Et donc, le gros problème pour François Bayrou,
25:46c'est que quand même il ne tombe pas sur une motion de censure,
25:49s'il est incapable de réunir cette coalition qu'on évoquait sur le budget,
25:53ça va être compliqué.
25:54Alors vous savez, on a un calcul simple quand on fait des typologies de partis
25:58en politique comparée.
25:59Quand un parti vote un budget, il fait partie de la majorité.
26:03Et pour le PS, ce n'est pas la même chose de dire
26:05je laisse vivre Michel Barnier, je ne censure pas,
26:07et de dire je vote de manière positive un budget.
26:11Et là, en effet, si jamais il le fait, le gouvernement dépend de PS.
26:15Si jamais ce n'est pas le cas, je l'évoquais tout à l'heure,
26:16ça implique qu'il s'abstienne, pas que lui.
26:18Il faut qu'il amène les écolos et les communistes.
26:21Le groupe communiste aujourd'hui, il tient grâce aux réunionnais.
26:24Les réunionnais sont liés à la FI.
26:26Si jamais le parti communiste décidait de s'abstenir sur le budget,
26:30il n'y a plus de groupe communiste à l'Assemblée.
26:31Vous comprenez bien que c'est beaucoup plus compliqué que ça.
26:34Et que donc, ce faisant, demain, la position du PS va être importante,
26:38mais elle n'est pas suffisante.
26:40Le gouvernement de François Bayrou va-t-il ressembler beaucoup ou pas beaucoup
26:45à celui de Michel Barnier ?
26:46Je vous pose la question, je pose la question à nos informés dans un instant.
26:49France Info, il est 20h30.
26:51Générique
26:57Toute l'actualité avec Kétienne Chelez.
26:59Foule en délire, larmes de joie et des vivas, il ne pâle pas.
27:03Le pape François, version superstar en Corse,
27:05aujourd'hui une visite historique devant des milliers de fidèles.
27:09Il a plaidé pour une laïcité qui ne doit pas être statique et figée.
27:13Il appelle aussi à la paix au Moyen-Orient.
27:15Le souverain pontife a aussi eu des mots pour Mayotte.
27:19Sur l'archipel, les premiers renforts sont arrivés dans l'après-midi,
27:22après le passage du cyclone Chido.
27:24Un avion de la Sécurité civile parti de l'île de la Réunion a atterri à Mayotte.
27:28Dans la soute, 3 tonnes de matériel comme des poches de sang
27:31et aussi 17 membres du personnel médical.
27:34François Bayrou mènera demain une journée de consultation
27:37pour constituer son gouvernement.
27:39Le Premier ministre recevra d'abord Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le RN.
27:43Laurent Wauquiez, patron des députés LR, doit lui venir pour 14h30.
27:47L'ordre est défini selon l'importance du groupe à l'Assemblée.
27:51Précision de Matignon.
27:53En Champions Cup, la Coupe d'Europe de Rugby,
27:55Toulouse écrase Exeter 64-21.
27:58En Angleterre, 10 essais marqués par les Toulousains.
28:01Pour les autres clubs français engagés,
28:03Toulon s'impose à la maison contre les Écossais de Glasgow 30-29.
28:07Et le stade français chute à domicile contre les Saracens 28-17 pour les Anglais.
28:14France Info, 20h21, Les Informés, Renaud Blanc.
28:21Les Informés, seconde partie avec toujours dans le studio de France Info,
28:25Émile Izapalski, spécialiste en communication politique,
28:28Marie Boiton, grand reporter à La Croix,
28:30David Bohéry, littoraliste économique à France Télévisions
28:33et Benjamin Morel, politologue.
28:36On va parler maintenant de la droite et de Bayrou,
28:40avec qui les rapports ont été, sont relativement conflictuels depuis des années.
28:45Question toute simple, est-ce que Bruno Retailleau fera,
28:48selon vous, partie de son gouvernement ?
28:50On sait qu'il y en a plusieurs à le réclamer, notamment Gérard Larcher.
28:54On a l'impression qu'il est bien parti pour et qu'en plus les événements
28:59dont on parlait tout à l'heure, Mayotte, poussent un peu dans ce sens-là
29:03puisqu'il s'est retrouvé d'ores et déjà en première ligne,
29:07bien que des missionnaires, mais pendant tout le week-end,
29:11par rapport à la catastrophe de Mayotte.
29:13Donc c'est sans doute un peu compliqué de devoir le remplacer là,
29:18dans les 15 jours ou les trois semaines qui viennent.
29:21Enfin ça, tout dépendra d'ailleurs entre nous du temps
29:24qui est pris pour la composition de ce gouvernement.
29:27Mais donc oui, à priori, c'est possible.
29:33Mais d'ailleurs, par rapport à LR, c'est un peu le paradoxe d'ailleurs.
29:37C'est qu'on a l'impression qu'avec cette nomination,
29:39je n'ai pas le sentiment que la majorité soit réellement renforcée
29:42parce qu'elle peut l'être un petit peu peut-être en arrivant à décoincer
29:49une partie de la gauche avec le Parti socialiste,
29:51avec peut-être pas tout le Parti socialiste, mais une partie, etc.
29:54Mais on a l'impression que du coup, ce faisant,
29:56ça bloque plus facilement côté LR, alors que bon,
29:59ils étaient à priori plutôt acquis au gouvernement Michel Barnier,
30:02même si après, dans la pratique de la discussion budgétaire,
30:06c'était un peu peu de bananes et pas toujours bloc central soudé.
30:10Mais je ne suis pas sûr que la majorité soit réellement renforcée en réalité.
30:14Bruno Retailleau, c'est quand même un casus belli pour les socialistes
30:17s'il reste au gouvernement.
30:18Il fait partie des noms qui peuvent effrayer.
30:21Ça dépend de son projet aussi.
30:23Alors voilà, si jamais il y a le projet de loi immigration,
30:25mais si vous voulez, il faut comprendre les contraintes stratégiques des acteurs.
30:27Si jamais vous êtes LR et que vous vous dites,
30:30je monte à bord de ce bateau qui est peut-être le Titanic,
30:33ça signifie qu'on me donne des gages,
30:35ça me permet de parler à mon électorat.
30:36Si j'arrive à bord du bateau et que je niais ni Bruno Retailleau
30:40et pas de loi de migration, comment est-ce que je justifie
30:43devant un électorat qui aujourd'hui est disputé avec le Rassemblement national
30:46que j'ai bien fait et que je représente une alternative ?
30:48Alors que Marine Le Pen va dire, regardez ces gens,
30:51eh bien, ils sont arrivés au pouvoir, ils n'ont rien fait.
30:52Et comme ils n'ont rien fait, je suis la seule alternative.
30:54La prochaine fois, votez pour moi. C'est complexe.
30:56Et donc, si vous ne donnez pas assez de gages à LR,
30:59pourquoi LR viendrait monter dans le bateau ?
31:01Mais si vous êtes un socialiste et que demain,
31:03il y a une motion de censure déposée par la FI
31:05contre un projet de loi Retailleau sur l'immigration,
31:07vous faites quoi ?
31:08Est-ce que vous pouvez vous abstenir au regard de vos électeurs ?
31:11Ben non, c'est compliqué.
31:12Donc, vous comprenez bien que si jamais vous avez l'un,
31:15c'est plus compliqué d'avoir l'autre.
31:17Et le risque pour François Bayrou, c'est de se retrouver avec un gouvernement
31:22uniquement macroniste, auquel cas vous avez un gouvernement
31:25qui tient sur 150 députés, avec des LR et des PS qui sont électrons libres
31:30et forcément, ces pagages de stabilité.
31:32Vous avez des socialistes qui disent, si jamais c'est Retailleau,
31:35pourquoi pas, mais sans loi immigration ?
31:37Oui, c'est ça.
31:38Ils vont jusqu'à se diviser, jusqu'à ce niveau-là.
31:39Donc un Retailleau light, en quelque sorte, qui pourrait passer.
31:42En fait, François Bayrou, son exercice, il est très difficile,
31:45c'est qu'il doit mettre à distance tous les sujets qui fâchent.
31:49À droite, c'est plutôt la retraite, l'abrogation de la loi retraite.
31:53Et à gauche, c'est la loi immigration.
31:55Par contre, un Bruno Retailleau, qui était quand même une des stars
31:58du gouvernement Barnier, parce que d'abord, c'était un des plus connus.
32:01Et puis, c'est vrai que c'est quelqu'un qui a travaillé au Sénat
32:03depuis longtemps sur ces problématiques d'immigration, de sécurité,
32:06narcotrafic aussi, très important.
32:09Il peut travailler sur ces sujets-là.
32:11Il peut être toujours une personnalité star
32:13et travailler sur d'autres sujets que directement la loi immigration.
32:16Mais de l'autre côté, la retraite, on peut mettre de côté aussi
32:19ou mettre en stand-by, comme le demande une partie de la gauche.
32:22Les questions sont toujours les mêmes et les difficultés sont toujours les mêmes,
32:25que ce soit Barnier ou que ce soit Bayrou.
32:26Mais une question quand même, est-ce que François Bayrou va devoir
32:30faire un gouvernement qui ne ressemble pas à celui de Michel Barnier ?
32:33Si vous commencez à garder Bruno Retailleau,
32:35si vous continuez à garder le garde des Sceaux actuel,
32:37qui est une petite prise à gauche, entre guillemets, vous allez vous retrouver avec...
32:40Il y a d'autres prises.
32:42On a vu quand même Pierre Moscovici qui a été reçu.
32:45Donc peut-être qu'il y a, parce que ça va être très difficile,
32:47parce que l'EPS a dit non, niet, on ne sera pas au gouvernement.
32:50Simplement, je pense qu'il a la même situation que Michel Barnier,
32:54sauf que l'arbitre, même si vous dites que ce n'est pas suffisant,
32:57mais l'arbitre, ce n'est plus l'URN, c'est l'EPS.
33:00Est-ce qu'il peut s'émanciper de la politique d'Emmanuel Macron,
33:03qui tire plus à droite depuis 2017,
33:06et tirer un petit peu plus sur les questions sociales
33:08qui peuvent satisfaire la gauche,
33:10qui peuvent aussi satisfaire une partie de l'électorat du RN,
33:13parce qu'on sait qu'ils sont sur ces problématiques-là ?
33:16C'est ça la question, parce que s'il ne le fait pas suffisamment,
33:19ça sera raté pour l'EPS, qui n'ira pas dans la danse.
33:22David, sur l'économie en tant que telle à Bercy,
33:24est-ce que vous imaginez des gros changements ?
33:27Non, parce qu'en fait, il n'y a pas réellement de marge de manœuvre,
33:30pour être clair, on ne voit pas très bien
33:32ce qui pourrait être déroulé,
33:36surtout que, en réalité, par rapport au budget
33:40qui n'a même pas été voté et qui a conduit à la censure,
33:46la copie finale était quand même très éloignée de l'épure annoncée au départ,
33:51où en fait, en réalité, on avait quand même beaucoup moins d'économies
33:55et relativement, on va dire, plus de dépenses.
34:01Mais Béroud lui-même évolue face à la dette.
34:02Ça, c'est quand même assez étonnant de le voir évoluer au fil des ans, quand même.
34:06Pour lui, c'était vraiment quelque chose d'absolument immoral,
34:08il ne cessait de le répéter quand on était à 60% de l'endettement du pays.
34:13Il en a quand même parlé lorsqu'il a pris une justice en poste.
34:16Mais il dit en même temps, je prends la mesure de l'importance de l'investissement,
34:20de la politique de l'Europe.
34:22Il y a quand même des bougées de sa part sur cette question-là.
34:25Oui, et puis s'il veut réparer, il y a certaines mesures qui demandent un peu des moyens quand même.
34:32Et donc après, comme il ne faut pas non plus augmenter les recettes, les dons, les impôts.
34:38Mais sur des postes clés, je pense par exemple aux affaires étrangères,
34:40je pense à l'éducation nationale.
34:42Est-ce que vous imaginez d'autres personnes, d'autres personnalités,
34:45peut-être venant de la gauche, dans un gouvernement de François Boyau ?
34:48Je ne vous parle pas de socialisme, mais des gens venant de la gauche au sens large.
34:50Oui, mais alors vous pouvez avoir des grandes figures.
34:53Mais si vous voulez, c'est un peu ce que faisait Michel Barnier,
34:54c'est-à-dire jouer l'opinion contre le Parlement.
34:56In fine, vous ne rattacherez pas forcément plus vos socialistes.
34:59Or, c'est bien d'avoir des grandes personnalités.
35:02Mais l'important, c'est d'arriver à avoir une majorité et des groupes politiques.
35:06Et donc là-dessus, si vous nommez quelqu'un hors parti,
35:08vous ne donnez aucun gage au parti politique.
35:11Et sur les sujets économiques tout de même, parce que c'est nécessaire.
35:13Vous savez, quand on fait des études en politique comparée sur comment est-ce qu'on arrive
35:18à faire passer des budgets qui sont des budgets d'austérité ou d'économie.
35:22Plus vous avez de groupes politiques qui tiennent un gouvernement,
35:25moins vous faites d'économie, parce qu'il faut donner des gages à tout le monde.
35:28Là, ça tient à minima, dans le meilleur des scénarios, sur six groupes politiques.
35:33À l'étranger, c'est deux ou trois.
35:34Donc faire des économies dans cette situation-là est très compliqué.
35:37Par ailleurs, sur le social, je rappelle que si on vote un budget après le 1er janvier,
35:41ce qui visiblement s'annonce, notamment la première partie, la partie recette,
35:44ça veut dire qu'on ne peut pas avoir de rétroactivité sur certains impôts.
35:47Et donc, ce faisant, on peut créer moins d'impôts.
35:49Et comme on peut créer moins d'impôts, il faut faire plus d'économies ailleurs.
35:52Et donc, forcément, ça fait plus d'austérité.
35:54Arriver à rattacher six groupes politiques là-dessus,
35:57ça va être vraiment politiquement, comme dirait l'autre, l'Himalaya.
36:00– Ce gouvernement, il doit être annoncé avant Noël,
36:03c'est-à-dire, grosso modo, dans une grosse semaine.
36:06C'est jouable ou déjà, vous vous dites, ça va être très, très compliqué de…
36:10– Si c'était Emmanuel Macron qui avait parlé, j'aurais des gros doutes.
36:15François Huberton, on va voir un petit peu comment il procède.
36:18Je pense qu'il a intérêt quand même à essayer d'avancer vite.
36:20Mais bon, comme vous l'avez dit, c'est quand même très difficile
36:22d'aller chercher un gouvernement un peu équilibré.
36:25Alors qu'à gauche, ils ne veulent globalement pas y participer.
36:28Et comme vous l'avez dit, il faut quand même changer un peu le casting.
36:30Sinon, ça ne veut plus rien dire.
36:32Moi, je pense qu'en plus, avec Mayotte, ça fait beaucoup en une petite semaine.
36:36Parce que Noël, c'est mardi dans dix jours.
36:39Donc, moi, je ne suis pas sûr qu'il arrive à finaliser ça avant le début de l'année, à voir.
36:45– Moi, je pense qu'effectivement, il peut y avoir du retard.
36:49Je ne vois pas très bien comment on arrive à tenir ce calendrier-là.
36:54Après, le seul avantage, entre guillemets, dans la situation actuelle,
36:58c'est qu'on a le sentiment que François Bayrou se prépare
37:01depuis tellement longtemps à arriver à Matignon
37:04qu'il a peut-être déjà des choses sous le coude.
37:08– François Bayrou, justement.
37:10– Mais ça ne change pas la situation, enfin la crise politique.
37:12– On va parler dans un instant de François Bayrou et de ses rapports
37:14avec le président de la République.
37:1720h40 sur France Info, nous retrouvons Étienne Choleste pour Le Fil Info.
37:22– Une bise et des cadeaux.
37:23Voilà l'une des photos de la rencontre entre Emmanuel Macron et le pape François
37:27à l'aéroport d'Ajaccio tout à l'heure.
37:29C'est la conclusion d'une visite historique en Corse.
37:32Le président de la République vient notamment offrir un livre
37:35qui retrace toute la reconstruction de Notre-Dame après l'incendie.
37:38Le pape avait refusé de venir à la réouverture la semaine dernière.
37:42Pendant cette visite éclair, le pape a aussi apporté son soutien à Mayotte.
37:45L'archipel craint un bilan humain énorme après le passage du cyclone Chido.
37:50Pour l'instant, il n'est que d'une dizaine officiellement
37:53mais le préfet de l'archipel explique qu'il y aura certainement plusieurs centaines
37:57voire quelques milliers de morts.
37:59La 15e journée de Liguin, coup d'envoi dans cinq minutes d'un choc.
38:02Le PSG reçoit l'Olympique Lyonnais.
38:04Avant ça, Rennes s'impose 2-0 contre Angers.
38:07Nantes prend une leçon contre Brest.
38:09Défaite 4 buts à 1.
38:11Le Havre perd 3-0 à domicile contre Strasbourg.
38:13Montpellier-Nice, on fait match nul à la Mosson 2-2.
38:26On va parler dans un instant de la visite du pape François en Corse
38:29mais encore quelques mots de politique avec François Bayrou
38:33et son rapport avec Emmanuel Macron.
38:36C'est son allié, on se rappelle de l'importance qu'avait eu François Bayrou
38:39dans l'élection d'Emmanuel Macron en 2017.
38:43Complémentarité, dit-il, avec le chef de l'État dans un communiqué.
38:47Est-ce que le Bernay, allié historique d'Emmanuel Macron,
38:49est le premier finalement à faire plier politiquement le chef de l'État ?
38:54Parce que vendredi, il est reçu pour dire tu ne seras pas le Premier ministre.
38:57Au final, il ne lui laisse pas vraiment le choix.
38:59Est-ce que c'est une, j'allais dire, une défaite finalement d'Emmanuel Macron, Emilie ?
39:03Il semblerait qu'il a été un petit peu forcé, contraint d'accepter la proposition de François Bayrou.
39:09Sinon, il pouvait se passer des députés modem.
39:12Et quelques-uns plus quelques-uns, ça compte énormément.
39:15Donc oui, il y a eu une sorte de bras de fer que François Bayrou
39:20essaie de mettre de côté derrière lui maintenant pour dire qu'en gros,
39:23il fera donc son travail président et Premier ministre pour aller,
39:27peut-être pas dans le même sens, mais en tout cas d'une manière correcte.
39:31Je pense que ça montre que François Bayrou, il est très politique.
39:36Vous l'avez dit, il cherche à avoir ce poste depuis longtemps.
39:38Je ne sais pas s'il s'y prépare parce qu'au commissariat, au plan, il n'a pas...
39:42Les rapports ont été un peu légers.
39:44Mais en tout cas, peut-être qu'il se prépare.
39:47Mais en tout cas, il est très politique.
39:48Et c'est vrai que ça fait partie aussi de son rôle, de cette fonction
39:53de se libérer du président et de pouvoir vraiment gouverner.
39:57Mais Marie Boyton, est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron va lui faciliter la tâche ?
40:01C'est quand même la grande question.
40:03J'entends bien qu'en effet, il y a eu un bras de fer
40:06et que l'un s'est imposé face à l'autre.
40:08Après, si on dézoome, c'est quand même
40:11une continuité programmatique et idéologique.
40:15Ne nous imaginons pas qu'on a affaire à deux adversaires quand même.
40:18Certes, il y en a un qui a 30 ans sur l'autre.
40:19François Bayrou, ce n'est pas Sébastien Lecornu,
40:21j'allais dire, dans les rapports avec le chef de l'État et l'expérience.
40:24Ça sent manqué de respect à Sébastien Lecornu.
40:26Mais encore une fois, je vous assure que si vous dézoomez
40:28par rapport au changement de cap qui a été demandé
40:30par la majorité de la population en dernière législative,
40:34là, on a affaire à une forme de continuité avec ce qui a été fait précédemment.
40:39Et je ne dis pas du tout, d'ailleurs, que c'est simple de répondre
40:42à la demande des Français, puisque la fragmentation de la vie politique
40:44fait que pour des questions de stabilité, on est obligé de continuer.
40:48Mais dire que Bayrou, ça n'a rien à voir avec Macron,
40:51je pense que là, on est vraiment trop le nez sur l'alarmé.
40:55On ne sait pas ce qui va décider.
40:56Et qu'il soit proche de Macron et qu'il l'ait soutenu en 2017.
41:01Maintenant, le modem a eu des positions qui étaient plus proches
41:03quelquefois de la gauche, notamment les impôts sur les plus fortunés,
41:07même avant le budget 2024.
41:09Donc, probablement, il y a quand même une possibilité
41:13pour François Bayrou, qu'il le fasse ou pas, je n'en sais rien,
41:16mais de s'émanciper de la politique d'Emmanuel Macron.
41:18Benjamin Morel, le pouvoir, il est aujourd'hui à l'Assemblée et à Matignon.
41:21Il n'est plus à l'Élysée.
41:23Il l'était jusqu'à la semaine dernière, jusqu'à la nomination de François Bayrou.
41:26Oui, à partir du moment où une motion de censure a fait tomber Michel Barnier.
41:30Alors juridiquement, je vais jouer mon consuéliste de base,
41:32mais juridiquement, le pouvoir, il est à Matignon.
41:36Loi de la Troisième République.
41:38Le président détient le pouvoir réglementaire,
41:42propose des lois et dispose des forces armées.
41:45Conscient de 1958, c'est le Premier ministre qui dépose des projets de loi.
41:49C'est le Premier ministre qui a le pouvoir réglementaire.
41:50C'est le Premier ministre qui dispose des forces armées.
41:52Le président de la Ve République, à part des pouvoirs propres
41:55qu'il n'utilise pas tous les jours, typiquement la dissolution,
41:57est en fait assez impotent, sauf s'il détient une majorité aux ordres.
42:00Or, là, cette majorité aux ordres, Emmanuel Macron n'en a pas.
42:03Ce qui permet à François Bayrou de faire ce que personne n'a fait encore
42:06sous la Ve République, c'est-à-dire de s'imposer au président de la République.
42:10Sauf qu'à la différence, parce qu'on peut éventuellement faire un point
42:13avec les cohabitations, en période de cohabitation,
42:15les Premiers ministres s'imposent également au président de la République,
42:18mais ils s'appuient, eux, sur quelque chose, une vraie majorité parlementaire.
42:21C'est-à-dire que là, on a un Premier ministre faible,
42:23qui ne s'appuie pas sur une majorité parlementaire,
42:25comme pouvait le faire Jospin, Balladur, etc.
42:27Et on a un président faible qui ne peut pas non plus imposer sa voix
42:31à la majorité parlementaire et au Premier ministre.
42:34Donc, on a un exécutif qui est comme un exécutif extrêmement faible,
42:37probablement le plus faible de la Ve République.
42:39Et ça, évidemment, par période de crise, on verra ce que ça donne.
42:42Si François Bayrou échoue en quelques secondes,
42:44Emmanuel Macron serait dans une situation très, très difficile.
42:48Si deux gouvernements tombent en l'espace de quelques semaines ou quelques mois...
42:52On a une forme de fenote de Verton qui s'est ouverte
42:54et auquel il a participé en disant « je ne démissionnerai pas », etc.,
42:57qui va être la petite musique de la démission.
42:59Elle ne réglerait rien, parce que ça ne permettrait pas plus
43:01d'avoir une majorité parlementaire.
43:02Mais si jamais, et sans doute, est-ce que ça a joué
43:05dans le calcul de nommer François Bayrou,
43:06si François Bayrou avait dit « puisque vous ne me nommez pas,
43:09je quitte la majorité », à ce moment-là, l'Élysée devient le problème.
43:13Si l'Élysée devient le problème, vous avez une pression vers la démission.
43:16Et ça, évidemment, Emmanuel Macron veut l'éviter.
43:18Ce pourquoi, aujourd'hui, il a plutôt intérêt,
43:21même si François Bayrou ne lui convient pas tout à fait, à ce que ça tienne.
43:24– Allez, on va quitter la politique,
43:26encore que, on va parler d'Emmanuel Macron et de ses rapports
43:28avec le pape François, le pape qui était en Corse aujourd'hui.
43:31La Croix, ce week-end, avait rebaptisé, vendredi je crois,
43:33avait rebaptisé l'île de beauté, l'île de piété.
43:36Et c'est vrai, Marie, que cette visite a suscité en Corse
43:39une ferveur assez incroyable.
43:42– Oui, qui est liée à la religiosité.
43:44– Est-ce qu'elle vous a étonnée d'ailleurs ?
43:45– Non, elle ne m'a pas étonnée parce que, comme d'autres,
43:47j'ai pu aller en Corse et, en effet, on voit bien que dans la sphère publique,
43:51vous avez vraiment une porosité entre le culturel et le cultuel,
43:55avec des petits gestes de piété quotidienne des Corses
43:58qui, à 90% d'entre eux, se disent catholiques.
44:01– Oui, donc pas surprise du tout, finalement, de ce qui s'est passé.
44:03C'était toute une belle journée, on a parlé du Proche-Orient,
44:06de la paix en Ukraine au Proche-Orient,
44:08mais on a également parlé de la laïcité,
44:10qu'elle ne soit pas statique et figée, ce sont les mots du pape,
44:14mais évolutifs et dynamiques, là, c'est quand même un bon coup de pied
44:18sur notre laïcité, la laïcité à la française, quand même, venant du pape.
44:22– Complètement, vous avez raison, ce qui n'est pas très étonnant,
44:24puisque la laïcité, dès que vous sortez de nos frontières,
44:26elle est relativement incomprise depuis 120 ans,
44:29c'est-à-dire qu'à l'étranger, on la voit comme une forme,
44:32la laïcité à la française, je pense,
44:33est vue comme une forme d'exclusion de la foi dans la sphère publique
44:37et peut-être même de laïcisation de la société, ce que ça n'est pas,
44:40c'est la neutralité des services publics
44:42pour permettre la liberté de conscience de chacun.
44:44Il se trouve que c'est incompris et le pape est plutôt dans son rôle à dire,
44:48au fond, il faut de la porosité entre les deux,
44:51il peut y avoir un chemin commun, je crois que c'était ses termes,
44:53un chemin commun entre les croyants et puis les institutions laïques.
44:57– Benjamin Morel, sur cette question de la laïcité,
45:00alors effectivement, comme l'a rappelé Marie Boyton,
45:02on n'est pas surpris, j'allais dire, par les propos du pape,
45:04mais c'est quand même une critique assez forte sur notre modèle.
45:09– C'est très politique, en effet, c'est-à-dire qu'on a quand même
45:12eu une église qui, au cours du XXe siècle, a pu être variante sur ces sujets-là,
45:16mais ces dernières années avait une position
45:18qui était une position de bonne entente avec les autorités françaises.
45:21On voit aujourd'hui qu'on a un pape qui a une position extrêmement critique
45:26sur la France, sur la position qui peut être celle aujourd'hui de notre pays
45:31et de la façon dont on envisage les rapports avec la religion.
45:33On se souvient de sa présence à Marseille,
45:35on se souvient de sa présence à Strasbourg,
45:36on se souvient de sa présence là, en Corse.
45:38– De sa non-présence à Notre-Dame.
45:40– À Notre-Dame de Paris, à Paris, il explique à qui veut l'entendre
45:43qu'il ne veut pas aller en France, sous-entendu à Paris.
45:46Et donc dans ce cadre-là, il est clair que nos relations aujourd'hui
45:49avec le Saint-Siège ne sont pas très très bonnes.
45:52Et là-dessus, Emmanuel Macron, qui vient apporter un livre à l'aéroport,
45:55donne, je dirais, mais je parle sous le contrôle de ma communicante préférée,
45:59à ma gauche, donne une vision et une image qui n'est peut-être pas la meilleure.
46:02– On va reparler d'Emmanuel Macron et du pape dans un instant,
46:05mais David, finalement, sur ce voyage du pape,
46:09il y a l'allièce, et puis il y a le discours, et puis il y a les tacles.
46:12– Oui, avec le pape qui, comme à Strasbourg et comme à Marseille,
46:15précise qu'il ne vient pas en France, c'est une façon aussi de dire ça.
46:21Mais après, sur la laïcité, il précise quand même dans sa déclaration
46:26que c'est de promouvoir une coopération constante
46:28entre autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l'ensemble,
46:32chacun restant dans les limites de ses compétences et de son espace.
46:35Donc, pour hésiter, contrôler, je dirais.
46:38– On ne froisse pas la fille aînée de l'Église, en parlant de la France.
46:42– Oui, et puis c'est de dire qu'il est quand même conscient
46:46que ce débat existe en France,
46:49donc même si c'est une façon de prendre position dans le débat.
46:52– Alors, on va revenir justement sur, j'allais dire,
46:55les rapports entre Emmanuel Macron et le pape François,
46:58les relations entre les deux hommes qui sont relativement compliquées,
47:01pour ne pas dire plus, on en parle dans un instant.
47:0220h50 sur France Info, l'actualité, Étienne Cholez.
47:06– Journée historique pour la Corse avec la visite du pape,
47:10il a lancé un appel pour la paix dans tout le Moyen-Orient,
47:12aussi pour le peuple ukrainien et le peuple russe,
47:15la guerre est toujours une des fêtes, voilà ce qu'il a dit.
47:19François a aussi eu un tête-à-tête avec Emmanuel Macron
47:22à l'aéroport d'Ajaccio, avant le chef de l'État.
47:24Il a rencontré Bruno Rotailleau,
47:25le ministre de l'Intérieur des missionnaires d'École de la Corse,
47:28pour rejoindre Mayotte, il doit arriver demain matin sur l'archipel.
47:32Sur place, la situation est catastrophique,
47:35après le passage du cyclone Chido,
47:37on reçoit les premières images aériennes fournies par les autorités,
47:40elles montrent des cases anéanties, des tôles envolées,
47:42des poteaux électriques à terre et des arbres brisés,
47:45la plupart des routes sont coupées,
47:47le préfet de Mayotte craint des centaines, voire des milliers de morts.
47:51Plusieurs pays annoncent des discussions avec le nouveau pouvoir en Syrie,
47:55le Royaume-Uni explique ce soir avoir des contacts diplomatiques avec HTS,
48:00ces rebelles menés par des djihadistes ont aussi rencontré aujourd'hui
48:03une délégation du Qatar à la France,
48:05elle enverra mardi une équipe de diplomates.
48:10France Info, 20h, 21h, les informés, Renaud Blanc.
48:18Et nous continuons de parler de ce déplacement du souverain pontife à Ajaccio,
48:23sixième rencontre à l'aéroport d'Ajaccio entre Emmanuel Macron et le pape,
48:27on va y revenir, mais Marie, dans la croix de ce week-end,
48:30vous avez titré « La France selon François »,
48:33alors en quelques mots, c'est quoi pour François la France ?
48:37En effet, il a ce rapport à notre laïcité qui en effet l'interpelle.
48:44Je pense qu'en fait, on a du mal à se décentrer.
48:47On est les premiers à dire « il n'est pas venu à Paris,
48:49il n'a jamais été en Allemagne, il n'a jamais été en Espagne »,
48:51enfin, on a vraiment du mal à comprendre.
48:54Il va très peu dans les grandes capitales européennes.
48:56Franchement, il dit lui-même « je suis un pape des périphéries ».
48:58Ce qu'il faut bien comprendre, et on passe totalement à côté de ça,
49:00c'est que la Méditerranée est absolument fondamentale pour lui.
49:03C'est-à-dire qu'il n'envisage pas les sujets sous un angle national.
49:06Ce qui lui importe, c'est l'écologie, ce sont évidemment les migrants.
49:10Et pour lui, la Méditerranée est fondamentale.
49:11Vous regardez ses derniers voyages, c'est en Méditerranée.
49:14La dernière nomination de cardinaux,
49:16ce sont des hommes qui sont sur le pourtour méditerranéen.
49:19La Corse, ce n'est pas du tout anodin.
49:21C'est évidemment une île de Méditerranée.
49:23Mais nous, en effet, on est très auto-centré.
49:27Et donc, on ne comprend pas qu'il ne soit pas venu, en effet, à Notre-Dame,
49:31une cathédrale, et de la capitale, et du pays quelque part.
49:35Mais lui, ce ne sont vraiment pas ses priorités.
49:37Je parlais d'Emmanuel Macron, je vais revenir sur le chef de l'État.
49:39Mais est-ce qu'il y a eu aussi un flottement entre le souverain pontife
49:42et l'Église de France, ces derniers mois, justement ?
49:45À quel sujet ?
49:46Justement, sur la visite de Notre-Dame,
49:48ça a fait grincer quand même les dents d'un certain nombre d'évêques.
49:51Oui, il y a eu des divisions.
49:52Est-ce que c'est compliqué, j'allais dire, entre l'Église de France et le pape, aujourd'hui ?
49:55Il y a eu des divisions au sein de l'Église.
49:57Mais encore une fois, on a aussi...
50:00Certains au sein de l'Église ont tenté un petit peu de lui forcer la main
50:03pour qu'il vienne à Paris, ce qu'il a refusé, encore une fois,
50:05en disant, voilà, moi, la pieté religieuse, c'est vraiment ce qui m'importe.
50:08Et donc, j'insiste pour la Corse.
50:11Sixième rencontre, je le disais, entre Emmanuel Macron et le pape François.
50:15Alors, on se souvient de ces images, même qui avaient choqué, pardonnez-moi,
50:18un certain nombre de catholiques français, où ils le prenaient presque,
50:20ils le tutoyaient, ils lui tapaient presque les doigts.
50:22Bon, là, on sent quand même que les rapports...
50:23Là, il y avait un peu plus de distance.
50:24Oui, là, il y avait un peu plus de distance.
50:26Avec le petit livre, quand même, sur Notre-Dame, qui a été dit.
50:29Oui, voilà, c'est quand même assez...
50:30Je pense que c'est un peu pour marquer le coup, Emmanuel Macron.
50:32Moi, je comprends qu'il y ait une déception,
50:34parce que c'est vrai que Notre-Dame, quand même, on se dit, bon,
50:36le pape, ça aurait été quand même assez cohérent.
50:39Maintenant, peut-être qu'il n'a pas voulu aussi se faire enfermer
50:42dans une espèce d'opération marketing, un peu.
50:44Politique, pareil.
50:45Politique, marketing, qu'a élaboré Emmanuel Macron
50:49avec la réouverture de Notre-Dame.
50:51Il y avait Trump, il y avait Elon Musk,
50:53il y avait plein de représentants politiques du monde entier.
50:57Bon, peut-être qu'il n'a pas voulu participer à ça.
50:59Mais je pense qu'il y a d'autres choses plus profondes encore.
51:02Il y a la laïcité.
51:03Il y a cette idée d'aller dans des territoires et périphéries.
51:06Voilà.
51:07Mais il y a aussi toutes nos idées progressistes qui n'apprécient,
51:11je pense, pas trop l'IVG qui est inscrit dans la Constitution.
51:17La fin de vie, les réflexions sur la fin de vie.
51:19On sait qu'Emmanuel Macron en avait parlé.
51:21Et voilà, il a mis du temps, d'ailleurs.
51:22Ça l'avait un petit peu refroidi sur les avancées, sur la PMA aussi.
51:29Donc, il y a beaucoup de sujets où la société française,
51:33elle est pas mal en avance là-dessus.
51:35Et elle est pas mal ensemble en avance.
51:37C'est-à-dire qu'on est assez cohérents.
51:38On est majoritairement pour ses progrès.
51:41Je pense que pour le pape, c'est pas forcément...
51:43Même s'il est un peu différent des autres, c'est pas encore le même logiciel.
51:48– Il va être assez 88 ans la semaine prochaine.
51:49C'est toujours compliqué, Benjamin Morel.
51:51J'allais dire, les rapports entre le souverain pontife
51:53et puis un président de la République.
51:55Il y a toujours, j'allais dire, une espèce de ligne à ne pas trop franchir,
51:58y compris pour le chef de l'État.
51:59Il faut faire attention dans un pays comme la France, justement.
52:03– Déjà, il faut éviter, en effet, de lui faire trop de câlins
52:05et trop de tapes dans le dos.
52:06C'est le cas pour tous les chefs d'État.
52:08Mais au-delà de ça, oui, parce que vous avez évidemment un rapport.
52:12En fait, comment est-ce qu'on considère officiellement le pape ?
52:16On le considère comme étant un chef d'État.
52:17– C'est ça.
52:18Mais d'ailleurs, leur rencontre est une rencontre entre chefs d'État.
52:21– Entre chefs d'État, d'un État ami.
52:23Et donc, dans ce cadre-là, il peut y avoir des rapports diplomatiques.
52:26Mais bien sûr, le pape, ce n'est pas que le chef d'un micro-État.
52:30C'est également le chef d'une organisation
52:33qui est une organisation religieuse,
52:35qui dispose de beaucoup de fidèles en France
52:37et qui, plus est, est la religion autour de laquelle le pays s'est en partie construit.
52:41Et donc, ça, évidemment, pour un chef d'État d'un État laïc, c'est compliqué.
52:45Il faut pouvoir parler discours diplomatique.
52:48Il faut également parler religieux.
52:50Et donc, ce faisant, vous avez toujours un président de la République
52:53qui est chanoine de Latran.
52:55Vous avez toujours un président de la République et une France
52:57qui gardent une partie des lieux saints à Jérusalem
52:59et qui, en même temps, est un État laïc.
53:01Un État laïc qui considère que toute religion
53:04est égale dans l'exercice qu'il accorde au culte,
53:08mais dont il ne reconnaît pas, en revanche, les croyances,
53:11parce qu'il est la garantie de la liberté de culte
53:14et pas des différentes religions.
53:17Cette vision-là, elle est extrêmement, extrêmement compliquée
53:20à manier d'un point de vue diplomatique,
53:22d'où le fait qu'il y a beaucoup de mécompréhensions et beaucoup de non-dits.
53:25On a beaucoup parlé de l'importance de l'évêque d'Ajaccio,
53:27François-Xavier Boustillot.
53:29Il a marqué des points, j'allais dire, Marie Boyton,
53:32parce qu'il y a des gens qui disent qu'il ferait un bon pape, lui,
53:35dans quelques temps.
53:36– Je me garderais bien de faire toute forme de proposition sur le sujet.
53:38– Je ne veux pas enterrer François tout de suite, mais est-ce que pour vous…
53:41– Non, vraiment, là, je suis incapable de répondre à cette question.
53:44– Et c'est une victoire, David, sur les…
53:45j'ai une victoire, entre guillemets, pour les Corses,
53:47justement, cette visite du pape,
53:49parce qu'il y avait une espèce d'unanimité autour de la personne du pape,
53:52quels que soient les partis politiques, les indépendantistes,
53:55ou pas les indépendantistes.
53:56– Oui, mais Marie l'a rappelé, ce qui justifiait la Corse,
54:00c'était à la fois le cardinal, qui a été dobé il n'y a pas longtemps,
54:05cette une île en Méditerranée.
54:06– La piété populaire.
54:08– Et selon même les calculs du Vatican,
54:10il y a plus de 80% de la population corse qui, effectivement, se dit catholique.
54:15Donc, c'est tout ça qui justifiait le voyage.
54:17Après, ce qui est marrant, d'ailleurs, dans la défense du Vatican,
54:19parce que le Vatican a tendance à dire,
54:21non mais arrêtez de croire que le pape n'aime pas la France,
54:25ou qu'il a vraiment un truc contre la France, etc.
54:27Ils ont trouvé un argument que moi je trouve assez intéressant,
54:30c'est de dire que le pape ne souhaite pas venir en France
54:34parce qu'il estime qu'il a plein d'autres endroits où aller,
54:37où on a plus besoin de lui, qu'en France.
54:39Et que donc, voilà, on peut considérer
54:42que la France a moins besoin du pape que d'autres pays.
54:44– Et c'est sur cette dernière remarque que se referme.
54:47– Oui, c'est un horizon.
54:48– On remet du sens, c'est très diplomatique, c'est pas mal.
54:50Merci à tous les quatre d'avoir été dans le studio de France Info.
54:54Merci Émilie Zapalski, merci Marie Boyton, grand reporter,
54:57à la croix, la une de la croix hebdo, je crois, évidemment,
55:00vous nous l'avez rappelé, c'est sur le pape.
55:01– Oui, c'est la une selon le pape François, les clés d'un paradoxe.
55:04– Merci David Bohéry, littoraliste économique à France Télévisions,
55:07et merci à vous Benjamin Morel, politologue et professeur de droit public
55:10à Paris de hauteur du Parlement, Temple de la République de 1789 à nos jours.
55:15Et c'est chez Passé Composé.
55:18Je vous souhaite une excellente soirée sur France Info bien sûr.