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00:00 ...
00:06 -20h21, France Info, les informés.
00:10 Victor Mathey.
00:11 -Bonsoir à toutes et à tous.
00:13 Le samedi, place aux correspondants
00:15 de la presse étrangère en France,
00:17 au menu des informés.
00:19 La situation, bien sûr, toujours au Proche-Orient,
00:22 entre avenir des otages et frappe sur Gaza.
00:24 Nous évoquerons aussi les différentes mobilisations
00:28 de la tournée diplomatique du ministre français désarmé.
00:31 5 ans après, que restent-ils des Gilets jaunes ?
00:33 Que dit-on encore de ce mouvement dans notre pays et à l'étranger ?
00:37 Eux font partie du décor et de l'histoire de Paris,
00:39 les bouquinistes contraints de faire place nette
00:42 pour les Jeux olympiques.
00:43 L'an prochain, nous verrons comment la ville tente de les rassurer.
00:46 Et puis, histoire toujours avec le film "Napoléon" de Ridley Scott,
00:49 qui sort sur les écrans mercredi prochain,
00:52 "Le dire de l'empereur", 200 ans après, en France et ailleurs.
00:56 C'est notamment l'Angleterre.
00:58 Bonsoir, Anne-Elisabeth Moutet. - Bonsoir.
01:00 - Éditorialiste à Paris pour le Daily Télégraph.
01:02 Mireille Antoquet avec nous. - Una Sara.
01:05 - Journaliste pour les médias roumains en France.
01:07 Bonsoir, Anna Komalska. - Bonsoir, Dobreviator.
01:10 - Correspondante en France pour l'émission polonaise "Djenn Dobre"
01:13 sur la chaîne de télé TVN et Juan Rosé Dorado.
01:16 Bonsoir et bienvenue. - Buenas tardes.
01:17 - Journaliste espagnol en France. Bienvenue à tous.
01:20 Des morts par dizaines, toujours dans la bande de Gaza,
01:25 près d'un mois et demi après les premières attaques du Hamas en Israël.
01:28 La réplique de l'armée israélienne se poursuit donc
01:30 dans l'enclave palestinienne.
01:32 Le principal hôpital de Gaza assiégé depuis des jours
01:35 a été évacué ce samedi.
01:37 La situation des blessés est catastrophique,
01:40 alertent les médecins. Malades et professionnels sont à bout.
01:42 Écoutez ce témoignage. Les mots sont difficiles, attention.
01:45 Ce sont ceux de Tom Potokar.
01:47 Il est chirurgien en chef de l'hôpital européen de Ragnounès,
01:51 dans le sud de la bande de Gaza.
01:54 - Je suis tellement fatigué aujourd'hui.
01:57 Je suis en train de perdre ma voix aussi.
02:00 Je pense que c'est parce que nous voyons sans relâche
02:03 tellement de vies détruites, tellement de corps éclatés,
02:06 de corps brûlés, particulièrement chez les enfants.
02:09 C'est une telle tragédie, sachant que pour ces personnes,
02:13 ce qui arrive en une poignée de secondes
02:16 va les impacter toute leur vie.
02:18 L'avoir tellement de gens dans un temps aussi court
02:21 avec de telles blessures...
02:24 Aujourd'hui, nous avons dû désarticuler l'épaule d'un patient,
02:26 ça veut dire amputer la totalité du bras jusqu'à hauteur de l'épaule,
02:30 parce qu'elle était totalement éclatée et ne pouvait pas être sauvée.
02:34 Un jeune, un très jeune garçon.
02:36 C'était juste un parmi tellement.
02:38 J'espère juste que cela se terminera bientôt.
02:41 - Le témoignage de ce médecin à Gaza,
02:47 on entre avec ce témoignage tout de suite dans le vif du sujet.
02:51 Anne-Elisabeth Moutet, pas évident à entendre.
02:53 En même temps, cela dit beaucoup de choses
02:54 sur l'horreur de la guerre et son incertitude.
02:57 - Alors, l'horreur de la guerre et son incertitude,
02:59 certainement, c'est couvert par la presse.
03:02 Il faut tout de même se dire que ça, évidemment, c'est une guerre.
03:07 La guerre, ça fait des blessés, dans tous les cas.
03:10 On n'a pas vraiment parlé de ceux d'Alep,
03:12 qui a été bombardé, alors là, avec un tapis de bombardement,
03:16 et pas ce qui se passe en ce moment à Gaza
03:17 pendant plusieurs années par Bachar Assad.
03:20 Mais néanmoins, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
03:23 Vous avez dit tout à l'heure, c'est une réplique aux assassinats.
03:25 Ce n'est pas du 7 octobre.
03:26 Ce n'est pas exactement une réplique.
03:28 Essentiellement, c'est une opération militaire
03:31 qui consiste à extirper le Hamas d'endroits
03:33 où il s'est caché derrière des civils.
03:35 On a beaucoup parlé de l'hôpital de Shifa.
03:37 Sous l'hôpital de Shifa, il y avait des armes,
03:39 des munitions, des postes de commandement, etc.
03:43 Celui-là, où se trouvent vos journalistes, pas.
03:46 Mais je suis, moi, un peu choquée,
03:48 après ce qu'on a dit au moment du 7 octobre,
03:52 par le fait qu'on ne se rend pas compte que ce n'est pas du tout,
03:54 et j'étais sur place il y a une dizaine de jours,
03:57 ça n'est pas du tout une question de réplique ou de vengeance.
04:00 C'est une opération militaire qui dit ce qui s'est passé,
04:02 c'est-à-dire une opération de guerre
04:03 avec l'équivalent d'un bataillon, 1500 personnes,
04:06 entraînées depuis deux ans,
04:07 qui ont fait les opérations sur les kiboutz et les massacres,
04:12 plus d'un millier environ de civils qui sont venus pour aider.
04:17 C'est quelque chose qui ne doit pas réarriver.
04:18 Et donc le but consiste à extirper,
04:20 en dessous des immeubles civils, en dessous des hôpitaux,
04:23 en dessous des installations,
04:25 des gens dont le Hamas s'est servi comme des boucliers humains.
04:29 - Rond-rond, c'est un radeau, votre regard là-dessus ?
04:32 - Le regard, c'est que c'est près de 16 000 personnes,
04:35 selon les autorités ghazawi,
04:37 qui sont mortes dans cette opération,
04:39 plus de 5 000 enfants.
04:41 Ça, c'est aussi la guerre.
04:43 Je veux bien comprendre qu'effectivement,
04:45 c'est une opération militaire,
04:46 qu'il faut aller débousquer les terroristes du Hamas,
04:50 mais est-ce que débousquer les terroristes du Hamas
04:54 repose sur déplacer une population de 2,5 millions de personnes,
05:00 ce qui est considéré un crime de guerre ?
05:01 Encore aujourd'hui, le Vanderleyen, qui était au CAIR,
05:06 a insisté sur le fait que l'Union européenne
05:08 est contre le déplacement de la population palestinienne.
05:11 Est-ce que des milliers et des milliers et des milliers
05:15 de morts civiles justifient, justement,
05:18 cette opération de débousquer les terroristes du Hamas ?
05:22 Ce qui est certain aujourd'hui,
05:24 c'est que peut-être l'Israël, certainement, va gagner la guerre.
05:27 La puissance d'Israël, elle est réelle,
05:29 elle est supérieure au Hamas,
05:31 mais ce qui est sûr, pratiquement aussi,
05:33 c'est que la guerre de l'information,
05:36 la guerre de la communication, la guerre de l'opinion publique,
05:39 ils sont en train de la perdre,
05:41 parce qu'effectivement, les populations,
05:43 aujourd'hui, un peu partout dans le monde,
05:45 se posent la question,
05:46 est-ce que des milliers de morts civiles
05:48 justifient cette opération ?
05:50 - Près d'un mois et demi, Mireille Antoquet,
05:51 après le début de ce nouveau conflit,
05:55 si l'on peut dire, qu'est-ce que vous en dites, vous, aujourd'hui ?
05:58 - Après un mois et demi, on a dit ici, chez les informés,
06:01 qu'il y a un avant et un après le 7 octobre.
06:05 Et maintenant, on est après le 7 octobre,
06:06 et on voit qu'il y a la souffrance,
06:08 la souffrance pour la population civile,
06:10 qui est vraiment atroce.
06:12 On a vu des images, on a écouté des témoignages,
06:16 et qui nous ont sensibilisé beaucoup.
06:18 Et maintenant, on voit, si vous voulez,
06:21 une autre étape de la guerre,
06:23 une étape où l'Israël frappe dans le Gaza,
06:26 mais le Hamas est parmi la population civile,
06:30 sont très, comme on dit, mélangés avec la population civile,
06:34 et c'est vraiment difficile de voir où sont les Hamas,
06:38 parce que dans le Gaza, c'est pas des places.
06:41 Ici, c'est Hamas, ici, population civile.
06:43 On frappe à côté de Hamas,
06:46 et pas à côté de la population civile,
06:48 pour avoir la victoire de Tsaï.
06:52 Qu'est-ce que je veux dire ?
06:53 Il y a aussi un effort diplomatique,
06:56 mais vraiment un effort diplomatique,
06:59 qui font les États, les États qui ont des citoyens,
07:04 parmi les populations civiles,
07:06 et on voit qu'il y a des centaines, maintenant,
07:09 de la population civile qui sont exfiltrées de Gaza,
07:15 de la bande de Gaza.
07:16 Même nous, la Roumanie, on a réussi à exfiltrer,
07:18 à faire venir en Roumanie,
07:22 à peu près 200, je sais pas le chiffre exact,
07:25 à peu près 200 de Roumaines avec double nationalité.
07:28 Il y a cinq Roumaines,
07:31 double nationalité israélienne et roumaine,
07:33 qui sont morts et en otage.
07:36 J'ai écouté, cette semaine,
07:37 le consul général de la France à Jérusalem,
07:40 et il a dit qu'il a fait des efforts,
07:43 la France, évidemment, a fait des efforts
07:45 pour avoir presque tous les citoyens français de Gaza,
07:49 maintenant, Égypte, Kerb,
07:52 et après ça, ici, en France.
07:54 Ça veut dire qu'il y a cette souffrance
07:55 qui est palpable, qu'on le voit.
07:59 Il y a la guerre, les luttes,
08:01 les deux armées qui s'enfrontent,
08:03 et il y a aussi les efforts diplomatiques
08:06 pour avancer un petit peu
08:07 et pour trouver le chemin de la paix
08:09 qui est vraiment très loin, maintenant.
08:11 -Avec notamment la question des otages,
08:12 on en parlera dans les prochaines minutes.
08:15 On marque une pause, le temps du Fil info,
08:16 20h passées de 11 minutes. Stéphane Milhomme.
08:19 -Il a 17 ans, 8 mois et 10 jours,
08:22 et dans 35 minutes, maintenant, depuis Nice,
08:24 le jeune joueur du PSG, Warren Zahir-Emery,
08:27 participera bien à son premier match
08:29 avec le maillot des Bleus.
08:30 Il est titularisé, France-Gibraltar,
08:33 en qualification pour l'Europe 2024.
08:35 C'est le plus jeune footballeur en équipe de France,
08:38 et cela depuis 1911.
08:40 La présidente de la Commission européenne
08:42 reste opposée aux déplacements forcés
08:45 des Palestiniens de Gaza.
08:46 Ursula von der Leyen l'a redit
08:47 au président égyptien al-Sissi au Caire, en Égypte,
08:50 et au 43e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.
08:54 Et selon l'ONU, plus des deux tiers
08:56 des 2 400 000 habitants de ce territoire palestinien
08:59 ont été déplacés par la guerre.
09:01 Animes, ils sont âgés de 17 à 30 ans.
09:04 Neuf jeunes hommes sont désormais poursuivis par la justice
09:08 après la mort du petit Fayed,
09:09 10 ans, tué cet été dans le quartier Pis 20.
09:11 Le garçon est une victime collatérale
09:13 du trafic de drogue.
09:15 Huit suspects dorment ce soir en prison.
09:17 La Charente maritime, toujours en range,
09:19 face aux risques de crues,
09:20 et cela concerne principalement le débordement du fleuve Charente
09:24 à hauteur de la ville de Sainte.
09:26 Malgré la pluie, la décrue se poursuit dans le Pas-de-Calais.
09:29 Le préfet recense déjà 6000 habitations touchées par les eaux,
09:32 160 commerces, 130 entreprises
09:34 et 53 exploitations agricoles à aider en priorité.
09:37 ...
09:39 -France Info.
09:40 ...
09:41 -20h, 21h,
09:43 les informés,
09:45 Victor Matey.
09:46 -Nous poursuivons la discussion autour de la situation
09:49 au Proche-Orient.
09:50 Anna Kowalska, Guillaume Ancel, disait tout à l'heure sur France Info,
09:54 ancienne officier de l'armée, que l'armée israélienne
09:57 ne sait pas trop où elle va, qu'elle avance
10:00 en faisant beaucoup de morts, mais sans véritable stratégie.
10:03 Est-ce que c'est aussi votre sentiment ?
10:05 -La stratégie, c'est vraiment de détruire le Gaza
10:08 pour détruire Hamas, sauf qu'on a très peu d'informations
10:12 sur combien de membres de Hamas étaient morts.
10:15 On sait vraiment très peu de choses sur ce qui se passe sur place.
10:18 Les experts du monde entier se demandent aujourd'hui
10:22 si c'est une stratégie juste, si on ne devrait peut-être pas
10:25 mieux cibler notamment le cellule et le membre de Hamas
10:28 pour éviter les pertes civiles.
10:30 Ce qui est intéressant, je pense que c'est l'Israël aussi,
10:34 qui s'en rend compte hier. Benjamin Netanyahou,
10:37 pour la première fois, a dit que tout décès civil est une tragédie.
10:40 Il a dit ça sur la télévision américaine.
10:43 Je pense que même Israël peut-être aujourd'hui comprend
10:46 que c'est une stratégie qui paye dans ce que dit
10:49 mon confrère espagnol.
10:51 Peut-être manque de confiance envers l'Israël dans le monde entier
10:54 parce que de plus en plus de dirigeants appellent aujourd'hui
10:58 soit aux postes humanitaires les Américains,
11:01 soit en trêve... C'est le feu même Emmanuel Macron
11:04 la semaine dernière. Donc je pense que cette ambiance
11:07 vis-à-vis Israël et vis-à-vis ce conflit change.
11:10 Je pense que les Israéliens s'en rendent compte.
11:13 - Elisabeth Moutet, vous connaissez très bien le Proche-Orient.
11:17 Vous avez le sentiment que l'armée israélienne avance
11:20 dans le monde réel, objectif ? - Pas du tout.
11:22 J'ai l'impression que l'armée israélienne ne communique pas
11:26 sur ce qu'elle fait.
11:27 Si elle communique, c'est aux gens qu'elle essaie d'attraper.
11:31 Je crois qu'ils savaient dès le départ...
11:33 Il y a l'expérience de Fallujah avec les Américains,
11:36 il y a des expériences de ce qui est le plus difficile,
11:40 le combat urbain. Ils sont dans une situation de combat urbain.
11:43 Ils ont une idée de ce qui s'est passé et où sont cachés
11:46 les gens qui cherchent.
11:48 En particulier ceux qui ont été identifiés
11:51 dans le film terrifiant,
11:53 qu'ils ont filmé eux-mêmes,
11:54 des assassinats, des tortures, des viols, etc.,
11:59 qui a été montré au journaliste récemment.
12:02 Tous les gens qu'on a identifiés, ils sont marqués,
12:05 donc on essaie de les trouver.
12:07 C'est pour rappeler aux autres que vous faites ça,
12:10 il vous arrivera quelque chose.
12:11 Mais je pense que c'est organisé.
12:14 Ils savent parfaitement bien que le temps n'est pas éternel.
12:18 Quoi qu'il y ait pu y avoir comme déclaration,
12:20 qui était aussi des déclarations pour faire peur à l'adversaire,
12:24 j'ai vraiment l'impression aussi
12:26 que le but consiste à extirper ça.
12:29 Les exemples qu'on nous a donnés
12:31 quand j'étais dans un voyage dans la région,
12:34 c'est, prenez l'État islamique, prenez Daesh.
12:37 Daesh existe toujours,
12:38 mais il n'a plus le pouvoir de tenir des grands territoires,
12:41 de nuire de la façon dont il pouvait
12:43 en contrôlant des morceaux de pays entiers.
12:46 Dès le départ, l'objectif, c'était ça,
12:48 c'est faire disparaître les gens du Hamas entièrement.
12:51 Ils sont 30 à 40 000, non ?
12:53 En faire un mouvement qui n'a plus cette capacité guerrière,
12:58 c'est ça l'objectif de l'opération.
13:00 - Il y a aussi ces mots d'un haut responsable américain
13:05 en visite à Bahreïn,
13:06 qui dit qu'une pause dans les combats entre Israël et le Hamas
13:09 et une augmentation de l'aide humanitaire
13:11 dans la bande de Gaza ne seront possibles
13:14 que quand les otages seront libérés.
13:16 C'est ce qui va décider de la suite du conflit ?
13:19 - On ne sait pas si c'est justement les otages qui vont le décider.
13:23 Ce qui est certain, c'est qu'avec cette déclaration,
13:26 si on s'attendait à avoir une pause humanitaire
13:29 dans les prochains jours, définitivement, elle est oubliée.
13:32 Mais il faut aussi rappeler que cette façon de procéder
13:35 de l'armée israélienne a aussi un but,
13:38 c'est essayer d'éviter des morts du côté israélien.
13:43 Il est beaucoup plus simple de bombarder,
13:45 même si c'est un peu indiscriminé.
13:47 Déjà vous détruisez la bande de Gaza, vous détruisez Gaza ville.
13:50 Mais en même temps, vous préservez aussi votre armée.
13:53 Parce que le combat des rues est quand même assez compliqué,
13:56 notamment pour l'armée.
13:58 Je pense que la paix à court terme,
14:01 quand je parle de paix, je parle de trêve ou de pause humanitaire,
14:06 paraît compliquée, paraît lointaine,
14:08 mais en tout état de cause, c'est vrai que le fait
14:11 que l'opinion publique mondiale commence à se poser des questions
14:14 sur la façon de procéder d'Israël
14:17 peut amener effectivement à un changement des tactiques,
14:21 ce qui serait souhaitable aussi, je le pense, pour Israël,
14:24 puisqu'il y a aussi une contestation interne,
14:27 mais qui est quand même importante.
14:29 - Vous voulez ajouter un mot ?
14:30 - Oui, je pense qu'au contraire, c'est pas tout à fait exact.
14:34 Par rapport justement à ce qu'on a vu à Alep
14:37 et dans d'autres endroits, c'est pas du tout
14:39 des bombardements ininterrompus,
14:41 c'est pas du tout des bombardements du haut.
14:43 Les Israéliens disent, et on voit ça dans tous les journaux,
14:47 y compris les de gauche, comme Haaretz,
14:49 qu'il y a plus de morts israéliens
14:51 parce qu'ils font des efforts pour faire la différence.
14:54 Dans la totalité de ça, c'est une guerre et il y a des bombardements,
14:58 mais quand j'étais à la frontière, on entendait les bombes
15:01 et c'était toutes les 10 ou 15 minutes,
15:03 c'était pas du tout ce qu'il y avait en Syrie.
15:06 Et c'est pas du tout ce qui s'est passé
15:08 avec Mariupol en Ukraine.
15:10 Et j'ai jamais vu de manifestation à Paris
15:12 pour ce qu'on a fait à Mariupol,
15:14 qui est bien pire que ce qui s'est passé à Gaza.
15:17 - La question des otages, dont on parlait il y a quelques instants,
15:20 semble assez absente des grandes manifestations,
15:23 y en avait encore aujourd'hui à Paris, à Londres,
15:26 pour la paix et la défense des Palestiniens,
15:28 mais la question des otages reste absente, Mireille Antoquet.
15:32 - Vous savez, quand on parle des otages,
15:35 on parle des négociations.
15:38 Et quand on parle de négociations,
15:40 ça veut dire d'être discret.
15:42 Les diplomates sont discrets.
15:44 Je suis sûre que les...
15:46 - Il pourrait y avoir une opinion publique qui se mobilise.
15:49 - Évidemment, ça, c'est une autre chose.
15:52 Mais les politiques, les diplomates, les pays
15:55 font tous les efforts, je suis sûre,
15:57 pour avoir les meilleures conditions de délibération.
16:01 En plus, vous savez,
16:04 quand on a vu, dans la matinée,
16:07 après le 7 octobre, qu'est-ce qui s'est passé,
16:09 on se réveillait avec des bombes partout,
16:12 et après ça, après quelques heures avec des atrocités,
16:16 la population a été vraiment très, très, très touchée.
16:21 Maintenant, il y a cet effort d'avoir la...
16:25 Pas la paix, parce que vous avez dit,
16:27 c'est difficile d'avoir la paix tout de suite,
16:29 mais une trêve ou une pause humanitaire,
16:32 ou comment vous voulez qu'on dit à quoi qui va se passer,
16:36 c'est...
16:39 Comment on dit ?
16:41 Quelque chose, avoir...
16:44 Une monnaie de... - Une monnaie d'échange.
16:46 - Une monnaie d'échange, voilà,
16:47 pour avoir des aides humanitaires, etc.,
16:50 avoir la libération des otages.
16:53 Les deux parties qui sont dans le conflit,
16:55 le Hamas et l'Israël,
16:57 portent aussi une guerre de communication.
17:00 - Et les otages, on va continuer à en parler
17:02 et dans un instant, je vous donnerai la parole à Anna Kowalska.
17:04 Après le Fil info, il est 20h20, Stéphane Milam.
17:07 - Et après sa mise en examen hier,
17:10 la sanction politique est tombée dans la foulée
17:12 pour Joël Guerriot.
17:13 Le sénateur est suspendu de son parti Horizon
17:16 et de son groupe parlementaire
17:17 avant une possible exclusion définitive.
17:20 L'élu de Loire-Atlantique est soupçonné d'avoir drogué
17:22 une députée à son insu en vue de l'agresser sexuellement.
17:26 Lui nie toujours les faits.
17:27 La contestation ne faiblit pas en Espagne.
17:30 Ils étaient plus de 170 000.
17:31 Aujourd'hui, à manifester dans les rues de Madrid,
17:34 brandissons des drapeaux aux Espagnols.
17:35 Ce nouveau rassemblement dans la capitale espagnole
17:38 pour protester contre le projet de loi d'amnestie
17:40 accepté par le gouvernement socialiste
17:42 en échange du soutien des indépendantistes catalans
17:45 au Parlement.
17:46 Il n'y aura pas de pause significative
17:48 dans les combats entre Israël et le Hamas
17:50 avant la libération des otages.
17:52 C'est ce qu'affirme un haut responsable américain
17:54 depuis Bahreïn.
17:55 Des dizaines de familles manifestées cet après-midi à Jérusalem
17:58 et après plusieurs jours de marche au départ de Tel Aviv
18:01 pour réclamer toujours la libération des 240 otages,
18:03 faire pression sur le gouvernement Netanyahou.
18:06 Deuxième vol d'essai pour le vaisseau spatial Starship de SpaceX.
18:11 Et sept mois après une première déconvenue,
18:13 les deux étages de la fusée ont explosé cet après-midi
18:16 après leur séparation qui avait pourtant réussi.
18:18 Toutefois, les concepteurs de l'entreprise d'Elon Musk
18:21 voient un progrès dans ce second vol d'essai
18:23 de la fusée de 120 m et aux 33 moteurs.
18:26 Et puis, la neige en altitude permet à quelques stations des Alpes
18:29 d'ouvrir aujourd'hui une toute petite partie de leur domaine.
18:32 C'est le cas en Savoie de Tignes et Val Thorens.
18:34 En Isère, les deux Alpes ouvriront, mais le week-end prochain.
18:37 Et pour revenir sur le sort des otages retenus par le Hamas,
18:51 le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, est en Égypte.
18:55 Après deux passages au Qatar en 48 heures,
18:58 il faut quoi, Anna Kowalska,
19:00 montrer à la fois que la France veut libérer, bien sûr,
19:02 ces huit otages, mais aussi affirmer la présence
19:05 des Occidentaux diplomatiquement ?
19:07 - Moi, je pense que toute cette visite de ministre de l'Armée
19:11 a pour but de vraiment qualifier la position de la France,
19:13 parce que, par exemple, en Pologne, on était vraiment choqués
19:17 par les morts de président Macron, que j'ai déjà mentionnées,
19:21 les morts sur Israël, comme quoi Israël doit arrêter les bombardements,
19:25 nos exhortants Israël a arrêté.
19:27 Je pense que, de point de vue d'Israël,
19:30 c'était des mots très choquants.
19:32 Et de point de vue européen, c'était vraiment aussi
19:34 en violation d'un front commun, on sait, qui concerne cette guerre.
19:40 Donc je pense que déjà, qualifier la position vis-à-vis Israël,
19:42 mais aussi qualifier la position vis-à-vis de pays arabes,
19:45 c'est un enjeu d'équilibre très important,
19:47 notamment aussi pour la politique intérieure en France,
19:50 avec la population la plus grande juive,
19:52 et aussi musulmanes en Europe.
19:53 Je pense que c'est une opération diplomatique
19:55 équilibre très forte.
19:56 Et puis certes, les otages, c'est aussi une question très importante.
20:01 Je pense qu'ici, médiation, à la fois de la France,
20:04 mais des autres pays, peut jouer à quel point,
20:07 jusqu'à maintenant, malheureusement,
20:08 on n'a pas eu beaucoup d'otages libérés.
20:10 Cinq, je pense, si je ne me trompe pas.
20:13 Cinq jusqu'à aujourd'hui, on a même eu de la nouvelle aujourd'hui,
20:17 ou hier, qu'il y a une femme enceinte qui a donné naissance
20:19 en étant otage dans une tunnelle.
20:21 Et donc le drame humain qui continue toujours.
20:25 C'est la raison aussi, encore une fois,
20:27 pour laquelle Israël bombarde Gaza avec entente de puissance
20:31 pour libérer les otages et détruire un masque.
20:33 Ce sont deux objectifs qui vont ensemble.
20:35 Et ils ne vont pas s'arrêter jusqu'à ce que les deux objectifs soient finis.
20:38 - Le sort des otages.
20:39 J'aime bien, dans les informés, vous demander
20:41 comment, dans vos pays, dans vos médias respectifs,
20:43 est traitée la situation au Proche-Orient.
20:46 Juan Trocedorado, en Espagne, on l'entendait dans le Fil-Info,
20:50 il y a un instant, malgré les manifestations
20:52 contre l'amnistie des indépendantistes catalans,
20:55 on a la place pour parler en ce moment
20:57 de ce qui se passe au Proche-Orient ?
20:58 - On n'a pas vraiment la place, mais le président Sánchez,
21:01 lors de son investiture, il y a 48 heures,
21:04 on a parlé devant le Parlement, parmi les objectifs.
21:07 - Le président qui est le premier ministre
21:08 qui va lancer, en tout cas, le président du Conseil en Espagne.
21:11 - Pedro Sánchez, il a insisté sur le fait que,
21:14 comme la France, Israël a le droit de se défendre,
21:17 mais surtout il a insisté sur le fait
21:19 que l'Espagne veut un cessez-le-feu, tout de suite,
21:21 parce qu'il faut arrêter les massacres.
21:23 Ce sont des termes utilisés comme ça.
21:24 Et c'est aussi la solution à deux États.
21:27 Donc, on n'a pas parlé beaucoup dans les médias,
21:30 mais oui, le président en a parlé.
21:32 Vous savez, l'Espagne est un pays
21:34 plutôt pro-palestinien historiquement.
21:36 L'Espagne a reconnu très tard, c'était en 86, l'État d'Israël.
21:41 Donc, ça n'empêche effectivement que le président Sánchez
21:45 continue à insister sur le fait qu'il faut une solution à deux États
21:48 et un front commun de l'Union européenne,
21:50 sauf que le front commun de l'Union européenne
21:51 n'a pas existé depuis le premier jour.
21:53 - Un mot-clé, le cessez-le-feu en Grande-Bretagne,
21:55 en Angleterre, Anne-Elisabeth Moutet,
21:57 des manifestants aujourd'hui sont venus tout près,
21:59 je crois, de la permanence du chef de l'opposition,
22:02 du travailliste, je vais retrouver son nom,
22:05 c'est Kirstarmer, c'est ça.
22:07 Ils sont venus pour justement lui dire,
22:08 il faut appeler un cessez-le-feu, ce qu'il ne fait pas le protestant.
22:10 - Il y a des grosses manifestations à Londres,
22:14 dans les villes de Grande-Bretagne,
22:15 dans certaines grandes villes de Grande-Bretagne.
22:16 Ça ne correspond pas, on le voit parmi tous les sondages,
22:19 à l'opinion publique en général.
22:21 Et vous avez surtout un accord du gouvernement conservateur
22:24 de Réchi Sunak et de l'opposition,
22:27 qui a une bonne chance d'être élue dans peu de temps,
22:29 de Sir Kirstarmer, le leader des travaillistes,
22:32 eux pourront au contraire dire non, nous soutenons Israël.
22:35 C'est une guerre contre un mouvement terroriste.
22:38 Et ensuite, dans les médias, c'est plus partagé, évidemment,
22:42 avec beaucoup plus de sympathie, par exemple,
22:44 dans des médias officiels comme la BBC,
22:46 mais aussi comme Le Guardian,
22:48 qui est le grand quotidien de gauche britannique.
22:50 Dans mon journal, Le Télégraphe, on est absolument,
22:52 on soutient Israël, on considère que c'est une attaque.
22:56 Si ces attaques-là ne sont pas arrêtées,
22:58 si on ne détruit pas un mouvement comme le Hamas,
23:01 comme on a détruit en partie, en tout cas Daesh,
23:05 ensuite ces attentats viendront chez nous,
23:06 parce que l'idée, c'est que ce qui commence comme ça,
23:10 si on le laisse se développer, ça arrive en tout cas chez nous.
23:12 Et beaucoup de gens rappellent aux Français le Bataclan,
23:17 le fait qu'en réalité, nous avons déjà eu des massacres
23:19 comme ça sur notre territoire.
23:21 L'autre chose, évidemment, c'est que la Grande-Bretagne
23:22 s'amuse beaucoup des revirements d'Emmanuel Macron.
23:27 - Très commentés aussi en France.
23:28 - Très commentés, parce que ça commence
23:31 avec une déclaration de principe,
23:32 et puis brusquement, quelqu'un doit lui dire en communication,
23:35 "C'est très mauvais, et puis ce n'est pas bon pour les voix,
23:37 et donc on va faire autre chose."
23:38 Et il y a tout de même l'impression
23:39 qu'il n'y a aucune conviction derrière ça.
23:42 Et comme ça n'est pas la première fois,
23:43 puisque ça s'est aussi passé sur l'Ukraine,
23:46 le résultat, c'est...
23:48 Vous savez qu'on est un tout petit peu rancuniers
23:50 de la façon punitive dont la France a géré le Brexit.
23:54 Et on dit, "Ecoutez, le président français dit n'importe quoi."
23:57 - La Roumanie, Mireille Antoquet,
24:00 fait partie des rares pays européens
24:01 qui reconnaissent officiellement la Palestine comme pays.
24:04 Qu'est-ce que ça donne dans les médias ?
24:06 - On a fait la une. Voilà.
24:07 Dans les journaux, on a fait la une
24:09 avec ce qui se passe en Israël et en Banque de Gaza,
24:13 et même chez vous en Espagne, en Catalogne.
24:16 On a envoyé des journalistes en Israël.
24:19 Il faut qu'on dit encore une fois
24:22 qu'il y a des Israéliens qui sont partis de Roumanie,
24:25 qui ont vécu ici.
24:26 Maintenant, il y a des familles mixtes.
24:28 Il y a aussi des Palestiniens qui sont venus en Roumanie en 1970,
24:32 qui ont fait des études en Roumanie,
24:34 et qui se sont mariés, ont formé des familles.
24:36 Et après ça, ils sont revenus en Palestine,
24:41 en Banque de Gaza, et il y a des familles mixtes.
24:43 - Pour clore le sujet, Anna Kowalska, un petit mot.
24:45 - Si je ne me trompe pas, la Pologne a aussi reconnu Palestine comme pays.
24:49 Oui, en Pologne aussi, c'est toujours un premier sujet,
24:51 mais j'ai découvert avec grand choc hier
24:53 que selon mes amis, les chiffres d'audience sur les sujets de Gaza
24:56 commencent légèrement à tomber.
24:58 Je pense que 4 ou 5 semaines de guerre,
25:02 peut-être les Polonais en ont marre,
25:04 mais on en parle malgré tout toujours beaucoup,
25:06 surtout avec l'aile tournée vers Gaza aujourd'hui.
25:08 - Et ce sera le mot de la fin sur cette première partie
25:10 et sur cette situation, bien sûr, au Proche-Orient.
25:12 Les informés reviennent dans un instant.
25:14 - Soyez-les bienvenus si vous nous rejoignez sur France Info.
25:30 Dans l'actualité, ce soir, un jour particulièrement meurtrier
25:33 dans la guerre entre Israël et le Hamas.
25:35 Des frappes israéliennes ont fait des dizaines de morts
25:37 dans un camp de réfugiés et une école
25:39 qui abrite des déplacés.
25:41 Des frappes immédiatement condamnées par l'ONU.
25:43 Par ailleurs, des centaines de personnes ont évacué ce matin
25:46 l'hôpital Al-Shifa, que l'armée israélienne considère
25:49 comme une base militaire du Hamas.
25:51 Notez aussi qu'un cortège de 25 000 personnes
25:54 est arrivé cet après-midi à Jérusalem,
25:56 après cinq jours de marche, pour se rassembler
25:58 devant les bureaux de Benyamin Netanyahou
26:00 et faire pression sur le Premier ministre israélien
26:03 pour la libération des otages.
26:04 Marine Mulcé.
26:05 - Devant le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou,
26:09 des milliers d'Israéliens en colère,
26:11 parmi lesquels des proches des 240 otages
26:14 toujours retenus à Gaza,
26:16 brandissent des pancartes et des drapeaux
26:18 en demandant "ramenez-les à la maison, maintenant".
26:21 Les manifestants sont arrivés en début d'après-midi à Jérusalem,
26:25 après une marche de plusieurs jours depuis Tel Aviv,
26:27 à une soixantaine de kilomètres d'où ils sont partis mardi.
26:31 Les familles des otages reprochent au gouvernement
26:33 de ne pas leur fournir d'informations sur leurs efforts
26:36 pour obtenir la libération de leurs proches.
26:39 - Mon fils, Itaïrène, 19 ans, a été enlevé,
26:41 kidnappé par l'organisation terroriste Hamas.
26:43 Nous sommes ici avec de nombreuses familles
26:46 marchant vers Jérusalem
26:47 pour maintenir la conscience de la question des otages
26:50 comme une priorité absolue du gouvernement israélien.
26:52 - Nous sommes réunis ici de tout le pays
26:55 pour soutenir les familles kidnappées
26:57 et pour envoyer un message direct au gouvernement
26:59 et à tout gouvernement qui se considère libéral
27:02 et soucieux de la vie.
27:03 Ces otages doivent être laissés libres.
27:05 Leur place est avec nous, avec leur famille.
27:07 Chaque jour où ils endurent cette horreur est une horreur pour nous.
27:11 Notre cœur est à Gaza.
27:13 - Les familles des otages ont obtenu une réunion
27:15 avec deux membres du cabinet de guerre,
27:17 Benny Gantz et Gadia Ikenkot, à Tel Aviv, en début de soirée.
27:20 Depuis un mois, Benyamin Netanyahou
27:22 exclut tous et ses leufs généraux à Gaza,
27:25 condition demandée par le Hamas pour la libération des otages.
27:29 À l'instar de Jérusalem,
27:30 une nouvelle manifestation doit se tenir ce soir,
27:33 comme toutes les semaines, sur la place de Tel Aviv,
27:36 devenu le point de ralliement de la cause des otages.
27:38 - Dans l'actualité, échec ou succès ?
27:42 C'est toute la question.
27:43 Ce soir, SpaceX a fait décoller, cet après-midi du Texas,
27:47 la plus grande et plus puissante fusée jamais construite, Starship.
27:51 Les deux étages se sont séparés avant d'exploser.
27:55 "Il y a des progrès", affirme l'entreprise
27:58 du milliardaire américain Elon Musk.
28:04 La saison de ski a démarré dans les Alpes.
28:07 Les stations de Tignes et de Val Thorens
28:10 ont ouvert une partie de leur domaine.
28:11 À Val Thorens, les skieurs ont pu profiter de 18 pistes.
28:15 À Tignes, il s'agit d'une préouverture au glacier de la Grande Motte.
28:19 Et vous le voyez, ils étaient déjà nombreux
28:22 à renouer avec les plaisirs de la glisse.
28:26 Et puis, une image de football.
28:29 On attend une large victoire des Bleus ce soir
28:31 contre Gibraltar en clôture des qualifications
28:34 pour l'Euro 2024.
28:35 Les Bleus sont déjà qualifiés
28:39 et tous les regards seront tournés vers cet homme,
28:42 Warren Zahir Emery, 17 ans, un phénomène de précocité.
28:45 Et on vient de l'apprendre, il sera bien titulaire ce soir
28:50 pour débuter le match contre Gibraltar.
28:52 Il va donc devenir le plus jeune joueur
28:55 à disputer un match avec l'équipe de France depuis 1911.
28:59 Rien que ça, France-Gibraltar ce soir à Nice.
29:03 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
29:05 Vous restez avec nous.
29:06 J'aurai le plaisir de vous retrouver demain soir
29:08 pour une nouvelle édition du 19/20.
29:09 À suivre, les informes.
29:10 Et très belle soirée sur France Info.
29:12 Nous sommes faits pour être ensemble.
29:29 Voilà un bon début de voyage.
29:30 Partager l'héritage des Outre-mer,
29:32 c'est découvrir notre histoire.
29:33 Ne pas oublier notre propre identité.
29:35 Suivre leur actualité, c'est comprendre notre monde.
29:38 Bienvenue dans ce journal des Outre-mer.
29:40 Échanger nos regards, c'est faire battre notre cœur.
29:44 J'ai souffert. Je sais ce que je veux.
29:47 C'est magnifique.
29:48 Actu, magazine, doc, fiction, musique.
29:51 Avec une programmation exceptionnelle jusqu'au 28 novembre,
29:54 plus que jamais, France Télévisions à le cœur Outre-mer.
30:00 20h, 21h, les informés.
30:03 Victor Mathey.
30:05 Ils sont toujours là autour de la table des informés.
30:08 Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste à Paris pour le Daily.
30:11 Télégraphe, Michaëlle Antoquet, journaliste pour Les Médias
30:14 et la télévision roumaine en France.
30:16 Juan José Dorado, journaliste espagnol en France.
30:18 Et Anna Kowalska, correspondante en France
30:20 pour l'émission polonaise.
30:22 Diane Dobré, c'est sur la télé TVN.
30:24 Notre deuxième grand sujet ce soir dans les informés,
30:27 les Gilets jaunes.
30:28 Souvenez-vous, la première manifestation était organisée
30:31 le 17 novembre 2018.
30:33 On retourne cinq ans en arrière,
30:35 extrait à l'époque d'un reportage de France 3, Nouvelle-Aquitaine.
30:39 -Le jaune est leur couleur,
30:41 mais ils viennent tous d'horizons différents.
30:43 -62 ans, retraités,
30:45 et je suis obligé de travailler pour finir mes fins de mois.
30:49 -Sur ce rond-point,
30:50 certains ont passé la nuit près d'un feu improvisé
30:54 et beaucoup ont laissé de côté leur travail ce matin
30:57 pour venir manifester.
30:58 -Donc je me mobilise, j'aurai une nuit s'il le faut.
31:01 Mes ouvriers travaillent, on n'a pas le choix.
31:03 -Des irréductibles décidés donc à ne rien lâcher
31:07 et dont la colère reste encore vive.
31:09 -Il faut arrêter de taper sur les pauvres.
31:12 Parce que c'est facile, ils sont plus nombreux.
31:14 Ils ne peuvent pas se bouger, donc il faut faire quelque chose.
31:17 -L'essence, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
31:19 Aujourd'hui, je peux vous le dire, c'est un ras-le-bol général.
31:22 -Ce matin, les entreprises du bâtiment public
31:26 ont rejoint largement le mouvement.
31:28 Car au 2 janvier, le carburant professionnel
31:30 qu'ils utilisent d'ordinaire sera lui aussi taxé.
31:34 -Il veut nous mettre une taxe de 65...
31:36 -Voilà, cet extrait.
31:37 Il y a 5 ans, dans des premiers reportages
31:39 sur les gilets jaunes, Anna Kowalska,
31:41 ce ne sont pas que des bons souvenirs pour vous à l'époque,
31:44 ces premières couvertures de manifestations.
31:47 -Oui, moi, je travaillais à l'époque aussi pour Tevuen,
31:50 mais pour deux chaînes en continu,
31:52 donc on couvrait ça quasiment en édition spéciale,
31:55 car c'était tellement impressionnant et violent.
31:57 Moi, j'ai vraiment mal vécu.
31:59 Au bout d'un mois, je pense que je n'arrivais plus à sortir
32:02 parce que c'était très intense, très violent.
32:05 On a parlé tout à l'heure envers les journalistes.
32:08 J'ai eu quelques situations où, par miracle,
32:10 on n'a pas fini avec mon équipe à l'hôpital.
32:12 Mais c'était très intéressant.
32:14 En Pologne, au début, on suivait ça de près
32:17 par certains, je dirais, intérêts,
32:21 mais on était un peu fiers de Français,
32:24 comme quoi, enfin, quelqu'un en fait quelque chose.
32:26 Les Polonais me disaient, "Ils ont raison,
32:28 "les riches sont trop riches, les pauvres trop pauvres."
32:31 Enfin, qui se bat ?
32:32 Mais ce soutien a changé au fur et à mesure
32:35 que la violence a augmenté.
32:36 Je pense que ces incidents avec l'arc de triomphe,
32:39 beaucoup de blessés, je vérifiais 11 morts,
32:42 2 448 blessés, 2 000 condamnations,
32:44 c'est surtout ces images
32:46 qui ont finalement été transmises en Pologne.
32:49 -Ou pris dessus, finalement.
32:50 -C'est comme ça, je pense, qu'aujourd'hui,
32:53 le mouvement gilet jaune n'est pas exactement
32:55 de l'idée de début, de vraiment augmenter le pouvoir à chat,
32:59 augmenter la qualité de vie de la France oubliée.
33:02 -Elisabeth Moutet, l'image a changé aussi en Angleterre.
33:05 -L'image a changé en Angleterre.
33:07 -Le pays des luttes sociales.
33:09 -Elle comprend très bien la notion de lutte sociale,
33:12 la notion de toute une partie du pays qui est pauvre
33:14 et qu'on n'écoute pas, parce que c'est pas celui
33:17 qui, jusque-là, faisait des manifestations grandes.
33:20 Donc, il y a eu une sympathie et un intérêt.
33:23 On se souvenait des "bonnets rouges",
33:25 qui sont les précurseurs des gilets jaunes,
33:27 puisque ça se passe sous François Hollande,
33:30 et qu'une taxe supplémentaire sur le carburant,
33:33 c'est très important, et sur l'utilisation des poids lourds
33:36 dans les autoroutes, bloque brusquement le pays.
33:39 Et on a aussi vu la transformation du mouvement des gilets jaunes.
33:42 D'une part, la révélation d'une France qui ne se plaignait pas,
33:46 et qui n'avait pas de voix, et qui avait le défaut
33:49 d'être de la province, de la France périphérique,
33:52 blanche, des petits blancs, des petits pauvres,
33:54 des gens qui intéressent personne, et qui venaient parler.
33:58 Et progressivement, on a vu le changement,
34:00 et moi aussi, je les ai beaucoup vus et couverts.
34:03 On a vu dans les manifestations, progressivement,
34:06 des gens qui s'étaient aguerris, des opportunistes,
34:09 c'est-à-dire des pilleurs, les fameux "black blocs".
34:12 J'ai demandé à un préfet, "Qu'est-ce que c'est,
34:15 "un black bloc typique ?" Il m'a dit, "C'est un homme de 32 ans
34:18 "qui a du boulot, une famille, et pas de problème de fin de mois."
34:22 Les banlieues étaient absentes des gilets jaunes,
34:25 et c'est une autre question, une autre population qui manifestait.
34:28 On a vu le tournant dans les rues, quand il a cessé d'y avoir
34:32 des femmes, parce que les gens prenaient les autobus de nuit,
34:35 ils arrivaient le matin à Paris pour manifester,
34:38 et il y avait une grande sympathie, et c'est devenu plus difficile.
34:41 Et aussi, il y a eu le fait que les gilets jaunes
34:44 se sont flingués en refusant...
34:46 A chaque fois qu'il y avait quelqu'un qui parlait bien,
34:49 on disait non, on n'a pas de chef.
34:51 Et ça montre que pour réussir quelque chose,
34:54 malheureusement, il faut s'organiser plus que ce qu'ils n'ont fait.
34:58 - 33 C de Radeau, vous êtes plutôt gilet rouge ce soir.
35:01 - Gilet rouge, oui.
35:02 - Quel souvenir vous gardez ?
35:04 - J'ai passé pratiquement un an à travailler
35:07 au rythme des gilets jaunes.
35:08 Je fais une soixantaine de manifestations,
35:11 et c'est vrai que du moment où la violence est arrivée,
35:14 du moment où les femmes, effectivement,
35:17 sont parties aussi du mouvement,
35:19 on a vu un changement du public
35:21 qui venait participer aux manifestations.
35:23 J'ai eu à assister, comme mes confrères,
35:26 aux manifestations, notamment, au saccage des Champs-Élysées,
35:30 notamment, quand le restaurant Fouquet's a été brûlé,
35:35 les magasins qui étaient à côté ont été saccagés.
35:39 On a vécu professionnellement des moments très forts,
35:42 très intéressants, mais en même temps,
35:45 on a eu la question de comment on va continuer à couvrir ça
35:48 quand nous-mêmes, journalistes, étant étrangers,
35:51 parce que quand vous étiez journaliste étranger,
35:54 on subissait pas la même violence que les journalistes français.
35:58 Moi, quand j'ai dit "une télévision espagnole",
36:01 là, ça allait, mais mes confrères français,
36:03 malheureusement, c'était pas la même chose.
36:06 Mais en Espagne, on avait quand même un regard assez amusant
36:09 et intéressé, parce que nous avons eu les indignés
36:13 et la différence entre les indignés espagnols
36:15 et les gilets jaunes, c'était la violence.
36:18 - Mireille Lantocchi, la Roumanie sur les gilets jaunes.
36:21 - Oui, j'ai fait tous les samedis.
36:23 Je peux vous dire un secret.
36:25 J'étais à deux doigts d'avoir ma voiture en flamme.
36:28 Oui, grâce aux policiers.
36:29 C'était avenue de Wagner, proche de l'Arche de Triomphe.
36:33 Grâce à la police, j'ai brûlé un contresens,
36:36 c'était feu rouge, mais ça reste entre nous.
36:38 Mais c'était... Non, c'était le moment où j'ai vu
36:42 samedi après samedi, que le regard sur la presse,
36:45 sur la journaliste, sur le travail qu'on fait,
36:48 sur le boulot qu'on fait, tout a changé.
36:50 Et je peux pas dire que tous les manifestants...
36:53 On a eu des manifestants, j'ai vu des manifestants,
36:56 j'ai parlé avec des manifestants qui m'ont dit
36:59 "Vous ne parlez pas très bien pour nous,
37:02 "vous ne dites pas la vérité."
37:04 Après ça, qu'est-ce qui s'est passé ?
37:06 Vous avez vu quand on a eu les black blocs
37:09 et les manifs de la réforme de retraite ?
37:12 On a des journalistes qui ne montrent pas leur visage
37:15 sur les écrans.
37:17 On écrit juste "journaliste",
37:19 on embouche des bodyguards, des garde-corps
37:23 pour garder un petit peu la tranquillité du boulot.
37:27 On fait, comment on dit, des micros,
37:31 on est outre sans dire qu'on est d'ici ou de là.
37:35 Ca veut dire que ce regard sur la presse a changé.
37:38 Probablement, qu'est-ce qui s'est passé au large de Triomphe
37:42 a déclenché un regard qui n'est pas très bon
37:45 pour notre métier, et il faut se défendre.
37:48 Et aussi, tous les faits qui sont dits
37:52 sur les gilets jaunes, sur les réseaux sociaux.
37:55 Il ne faut pas oublier ça,
37:57 parce que les réseaux sont maintenant
38:00 une partie de la communication,
38:02 même si on parle de la guerre, de la politique,
38:05 des gilets jaunes, des manifs, de tout.
38:07 Les réseaux ont changé un peu la donne.
38:09 -Cinq ans après les gilets jaunes et les conséquences.
38:13 20h41, c'est Stéphane Milhomme pour Le Fil Info.
38:16 -Avec ces nouvelles manifestations,
38:18 cet après-midi, en France,
38:20 pour réclamer un cessez-le-feu immédiat à Gaza,
38:23 100 000 personnes selon les chiffres de la CGT.
38:25 Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées à Paris,
38:29 à Marseille, Clermont-Ferrand, ou encore Perpignan et Beauvais.
38:33 Sébastien Lecornu est de retour au Caire.
38:35 Le ministre des Armées doit rencontrer
38:38 le président égyptien Sisi pour la 2e fois en une semaine.
38:41 Il doit évoquer la situation des otages,
38:43 dont 8 Français détenus par le Hamas
38:46 depuis le 7 octobre et le début de la guerre avec Israël.
38:49 A choisi le roi, l'enfant de 7 ans,
38:51 découvert avec un sac plastique enserré autour de la tête,
38:54 est mort. Il était dans le coma depuis le 3 novembre.
38:57 Le principal suspect, son babysitter,
38:59 est lui toujours en détention poursuivi
39:02 pour tentative d'homicide volontaire sur mineur de 15 ans.
39:05 -Vigilance orange en Charente-Maritime face aux Crus.
39:08 Elle reste importante sur le fleuve Charente,
39:11 notamment dans le secteur de Sainte.
39:13 La pluie dans le Pas-de-Calais n'empêche pas la décrue des cours d'eau.
39:17 En tennis, c'est à suivre des 21h le choc entre Novak Djokovic
39:20 et Carlos Salkaras, la 2e demi-finale du Masters ATP depuis Turin.
39:24 La 1re demi-finale remportée par le jeune italien
39:27 Yannick Sinner face à Danil Medvedev,
39:29 le 4e joueur mondial.
39:31 ...
39:40 -C'est l'un des charmes de Paris, une tradition ancestrale.
39:43 Les bouquinistes sur les quais de Seine,
39:46 avec leurs livres et leurs boîtes vertes accrochées.
39:49 La Ville leur annonce que ces boîtes seront enlevées
39:52 pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
39:55 Colère des bouquinistes pour les convaincre.
39:57 Un test avait lieu hier soir, plutôt réussi.
40:00 Jérôme Calais, le président de l'association
40:03 des bouquinistes de Paris, est obligé de reconnaître.
40:06 -Le test a été fait de manière plutôt propre.
40:08 Ils ont eu de la chance.
40:10 La boîte qui faisait l'objet du test était de très bonne qualité.
40:14 Il n'y aura pas un massacre, ce qu'on pouvait craindre.
40:17 Mais franchement, on n'est pas rassurés.
40:19 On est un symbole majeur de Paris.
40:21 On ne voudrait pas que nos boîtes disparaissent du paysage
40:24 à l'occasion de la parade.
40:26 -On a bien compris que les bouquinistes
40:29 ont besoin de leurs boîtes, qu'on ne les remette pas en place.
40:32 Le préfet de police Laurent Nouniez a parlé ce matin
40:35 d'indemnisation à Elisabeth Moutet.
40:37 Peuvent-ils être rassurés, ces bouquinistes ?
40:40 -Je ne suis pas sûre.
40:41 La raison pour laquelle je ne suis pas sûre,
40:43 c'est que les bouquinistes eux-mêmes souffrent énormément
40:47 d'une situation difficile à beaucoup de points de vue.
40:50 On vient de parler de manifestations dans Paris,
40:53 d'énormes problèmes de...
40:54 Enfin, de...
40:56 de facilité d'accéder à tous ces endroits,
40:58 et que ça fait des années que les bouquinistes se transforment.
41:02 Soit ils disparaissent,
41:03 il y a beaucoup de boîtes fermées, ce qui fait mal au coeur,
41:07 et d'autres boîtes où on vend un tas de gadgets
41:09 parce que les livres anciens, ça ne suffit pas.
41:12 Et donc, tout départ, même un petit départ,
41:14 même quelque chose de compensé, c'est toujours difficile à rattraper.
41:18 C'est comme quand on est malade, il y a souvent des séquelles.
41:22 Et là, ils ont peur des séquelles.
41:24 Ils ont aussi énormément souffert des travaux
41:26 qui sont dans la ville de Paris,
41:28 de manière continuelle, depuis des années et des années.
41:31 Et donc, je comprends leur inquiétude.
41:34 Je comprends aussi le fait que...
41:36 On a dit toutes sortes de choses.
41:38 On dit que c'est pour la cérémonie d'ouverture,
41:41 il y a un problème de sécurité.
41:42 A chaque fois qu'on dit, il y a un problème de sécurité,
41:46 c'est une excuse qui vous permet de faire absolument tout.
41:49 Je, personnellement, j'ai pas vraiment confiance
41:52 dans cette mairie pour tenir toutes ses promesses.
41:55 La ville de Paris a 10 milliards de dettes,
41:57 mais on va indemniser les bouquinistes,
41:59 parce qu'on n'est pas tout à fait sûrs
42:01 que les Jeux olympiques vont apporter de l'argent à Paris.
42:05 - Est-ce que vous êtes inquiet pour les bouquinistes ?
42:07 - On peut être inquiet, car c'est un symbole de la ville de Paris
42:11 qui va disparaître à un moment donné,
42:13 à un moment où il va y avoir des dizaines de millions de Jeux,
42:17 des Jeux rivés sur Paris.
42:20 Je peux comprendre qu'il y a...
42:22 Déjà, c'est une mesure qui a été exigée par la préfecture,
42:25 pas par la mairie.
42:26 C'est à la mairie de gérer le problème.
42:28 Est-ce qu'il va y avoir des indemnisations ?
42:31 J'espère qu'il y en aura.
42:32 - On ne sait pas combien.
42:34 - Espérons aussi que la mairie va faire les efforts nécessaires
42:37 pour restaurer les boîtes qui sont en mauvais état.
42:41 Parce que ça, c'est peut-être aussi pour repenser
42:44 l'installation au bord des quais des Seines.
42:47 - Le test a été fait sur des boîtes en bon état
42:50 pour justement pas en faire le risque non plus.
42:52 - C'est très particulier.
42:54 Mais ce qui est le plus dommageable,
42:56 c'est si ces boîtes ne sont pas réinstallées
42:59 après la cérémonie,
43:01 qu'on attende deux semaines, trois semaines, un mois,
43:04 deux mois, trois mois.
43:05 Parce qu'à ce moment-là, hormis le mot "cagagner",
43:08 ça serait aussi l'un des symboles de Paris
43:10 qui serait fortement touché.
43:12 Donc attention aux bouquinistes,
43:13 parce qu'ils font quand même cette image de la France
43:16 et cette image de Paris.
43:17 Le mot "bouquiniste" n'a pas de traduction en roumain.
43:20 On dit "bouquiniste",
43:21 et ça, c'est tout. On ne dit pas "handicap", "libraire".
43:24 Les bouquinistes, ça veut dire qu'il y a le symbole,
43:27 le mot fort qui donne, voilà,
43:31 l'or de Paris et de la France.
43:34 En plus, je me souviens très bien,
43:35 j'ai écrit plusieurs papiers
43:38 sur les bouquinistes pendant la pandémie.
43:41 C'était triste, vraiment triste.
43:44 Après ça, tous les manifs qui passent sur les quais de la Seine,
43:49 les casseurs qui détruisent les boîtes des bouquinistes,
43:55 c'est encore triste.
43:56 Et maintenant, qu'est-ce qui va se passer l'année prochaine ?
43:58 C'est un peu triste pour eux.
44:00 S'ils réussissent d'avoir la possibilité
44:05 d'ouvrir après la cérémonie, ça peut être très bien.
44:08 Où, comment, avec l'argent de qui
44:12 et qui va faire quoi pour les bouquinistes,
44:14 ça, c'est vraiment une autre discussion.
44:16 Et on ne peut pas dire ce soir, ça va être comme ça ou comme ça.
44:20 Mais il faut partager cette tristesse
44:22 pour les bouquinistes de Paris,
44:24 qui sont vraiment connus dans le monde entier.
44:26 - Anna Kowalska, comment on dit bouquiniste en polonais ?
44:29 - Boukinisti, je pense que c'est une traduction littérale de français.
44:33 Oui, aussi, je fais beaucoup de sujets sur les bouquinistes
44:37 pendant la pandémie, mais aussi avec l'encendie Notre-Dame,
44:42 parce qu'ils ont vraiment souffert à cause du manque de touristes.
44:46 C'est très triste que ça tombe sur eux.
44:48 Certes, je pense que chaque organisation d'un événement
44:53 comme les Jeux olympiques demande des ajustements.
44:55 C'est triste pourtant qu'ils soient des bouquinistes,
44:58 parce que c'est vraiment un symbole très romantique de Paris.
45:00 La Pologne l'adore, on ne le trouve nulle part ailleurs.
45:02 - C'est le chic de Paris.
45:05 - Oui, mais je pense qu'il y aura d'autres problèmes de ce genre.
45:08 Par exemple, les échafaudages qui doivent disparaître,
45:11 on ne sait pas trop comment.
45:13 Les travaux qui vont être interdits, on ne sait pas trop comment.
45:17 Les problèmes sécuritaires autour d'organisations,
45:20 pas seulement des Jeux olympiques,
45:21 mais surtout justement de cette cérémonie de l'ouverture.
45:24 Je pense qu'il y a un rapport de cours de camp,
45:26 un rapport de Sénat qui dénonce justement les problèmes sécuritaires
45:29 avec le manque d'agents privés.
45:31 Donc, il y a énormément de problèmes autour de cette cérémonie d'ouverture.
45:35 Pourvu que ça marche et qu'elle soit très jolie,
45:38 sans précédent dans l'histoire.
45:39 - Et on aura l'occasion, bien sûr, d'en reparler d'ici l'été prochain.
45:42 Et le début de ces JO.
45:43 Tiens, le sport, justement, avant la dernière partie de l'émission,
45:46 à détour par Nice, c'est le football.
45:49 France-Gibraltar ce soir sur France Info,
45:52 en éliminatoire de l'Euro 2024.
45:54 Bonsoir, Xavier Bonferrand.
45:55 - Bonsoir, Victor. Bonsoir à tous.
45:57 - On peut le dire, ce sera un match sans pression pour les Bleus.
46:00 - Oui, ça commence fort. Il y a déjà 2-0.
46:02 Ben voilà, 2-0.
46:03 À l'instant, le deuxième but, deuxième contre son camp
46:07 de cette équipe de Gibraltar, en 4 minutes et 5 secondes.
46:11 J'allais vous dire qu'il y avait un zéro...
46:13 Dès la 3e minute, il ne fallait pas arriver en retard.
46:16 Sur un centre de Jonathan Klos, à droite,
46:18 on a vu Santos tacler ce ballon contre son camp.
46:22 Et là, c'est sur une frappe de Griezmann.
46:24 Eh bien, c'est un autre défenseur de cette équipe de Gibraltar.
46:28 Cette frappe de Griezmann, repoussée par Koenig, le gardien
46:32 de l'équipe de Gibraltar,
46:33 est poussée dans son but par un défenseur de l'équipe de Gibraltar.
46:38 Eh bien, déjà 2-0 pour l'équipe de France dans ce match.
46:41 Et 2 buts contre leur camp des joueurs de Gibraltar.
46:45 - Voilà, pas de chance pour ces joueurs de Gibraltar.
46:47 Match sans enjeu, je le disais, et donc très déséquilibré déjà.
46:50 2-0 pour les Bleus.
46:52 Match à suivre sur France Info, la radio,
46:54 dans les prochaines minutes, 20h et 50 minutes.
46:59 C'est le Fil Info avec Stéphane Milhop.
47:01 - Et vous l'avez entendu, on joue depuis seulement 5 minutes maintenant
47:04 et la France mène déjà 2-0 face à Gibraltar depuis Nice.
47:08 Match dans le cadre des qualifications
47:10 pour l'Euro de foot 2024.
47:11 Le milieu de terrain, Warren Zahir-Emery
47:14 devient le joueur le plus jeune à évoluer en équipe de France
47:17 depuis la Première Guerre mondiale.
47:19 Il est âgé de 17 ans, 8 mois et 10 jours.
47:22 Les Etats-Unis soulignent l'importance d'un accord
47:25 sur la libération des 240 otages pour parvenir à une pause significative
47:29 dans les combats entre Israël et le Hamas.
47:31 Le Conseil de sécurité de l'ONU lui appelle régulièrement
47:34 à des pauses humanitaires urgentes et prolongées,
47:37 mais Israël refuse toujours de cesser le feu
47:39 tant que tous les otages ne sont pas relâchés.
47:42 L'armée israélienne précise qu'elle n'est pas à l'origine
47:46 de l'ordre d'évacuation ce matin de l'hôpital Al-Shifa,
47:49 le plus important de Gaza.
47:50 Elle a juste répondu à une requête du directeur de l'établissement.
47:53 Il ne restait plus ce matin que 120 patients pour Israël.
47:57 Ce lieu est surtout l'un des principaux repères du Hamas.
47:59 Anim, l'avocat de la famille du petit Fayed,
48:02 dit avoir attendu avec impatience ses mises en examen
48:05 près de trois mois après la mort du petit garçon de 10 ans,
48:08 victime collatérale de la guerre des gangs dans le quartier Pisvins.
48:11 Neuf hommes sont désormais mis en examen,
48:14 dont un mineur de 17 ans pour homicide en bande organisée
48:17 et huit de ces hommes sont incarcérés ce soir.
48:20 Castre olympique Stade Toulousain, c'est à 21h05
48:23 le coup d'envoi du dernier match de ce samedi
48:25 dans la 7e journée de Top 14 de rugby.
48:27 Avant cela, le derby parisien tourna l'avantage du Racing 92,
48:31 plus fort que le stade français 13 à 9.
48:33 Et le Racing est le nouveau leader.
48:35 Pour terminer, ces informés évoquons un personnage
48:47 qui n'en a pas fini de faire parler, surtout en ce moment,
48:50 avec la sortie mercredi prochain dans les salles,
48:52 du film de Ridley Scott avec Joaquin Phoenix dans le rôle principal.
48:56 Ce personnage, c'est bien sûr...
48:59 Napoléon.
49:01 Le cours de ma vie vient-il de changer, Napoléon ?
49:04 Je dois vous prévenir.
49:09 Je ne serai pas commandant en seconde.
49:12 Mais c'est par le feu que je l'emporterai.
49:15 Je suis destiné à de grandes choses.
49:21 J'ai trouvé la couronne de France dans le ruisseau
49:24 et je l'ai placée sur ma tête.
49:26 Voilà l'extrait de ce film très hollywoodien,
49:29 on l'a bien compris, ce Napoléon.
49:31 Je suis obligé de commencer avec vous, Anne-Elisabeth Moutet, l'Angleterre.
49:34 Napoléon et les Anglais, les meilleurs ennemis,
49:36 ça continue aujourd'hui ?
49:37 Oh, bien sûr.
49:38 Alors, bien sûr, ce qui est très amusant,
49:40 c'est que tous les journaux anglais demandent
49:42 "Mais qu'est-ce que les Français pensent du film ?"
49:44 Et on ne l'a pas encore vu.
49:46 Mais c'est vrai qu'il y a deux pays, mon voisin ne va pas me contredire,
49:50 qui ont encore du ressentiment à l'égard de Napoléon.
49:52 C'est la Grande-Bretagne,
49:53 qui s'est... d'abord, qui a failli être envahie et elle n'aime pas ça,
49:56 depuis les Romains.
49:57 Et puis l'Espagne,
49:59 parce que les guerres de la péninsule ibérique
50:01 ont été quelque chose d'absolument sanglant.
50:03 Ça a été immortalisé par Goya dans "Les horreurs de la guerre",
50:06 qui sont des dessins qu'il faut aller voir au musée du Prado.
50:08 C'est terrifiant, ça vous montre ce que c'est.
50:10 Les troupes françaises n'y sont pas à leur avantage.
50:12 Il y a une seule victoire française.
50:14 Sinon, il y a toutes les victoires de Wellington qui annoncent Waterloo.
50:17 Alors bon, un film hollywoodien, c'est un film hollywoodien.
50:19 - Oui, parce que vous avez un regard aussi cinématographique,
50:21 je crois, un peu sur... - Oui, mais le film lui-même,
50:25 bon, malgré tout, il y a des historiens,
50:26 il y a d'excellents biographes de Napoléon en Grande-Bretagne,
50:29 notamment Andrew Roberts.
50:30 Et la réaction de tout le monde, c'est d'abord,
50:32 Napoléon, quand il rencontre Joséphine, il a 26 ans.
50:34 On a Joaquin Phoenix, qui paraît-il, à l'état civil, n'a que 49 ans,
50:38 qui a presque l'air d'en avoir 60.
50:40 Napoléon, rappelons-le, est mort à Saint-Hélène,
50:42 mais aussi à 51 ans.
50:44 Et cette espèce de personnage triste,
50:46 empoté avec les femmes, compliqué, c'est...
50:51 Il y a un problème, tout de même, c'est pas Napoléon, c'est...
50:55 Donc cette espèce de gigantesque fresque,
50:59 c'est un petit peu comme si Gridley Stott,
51:01 qui a fait Blade Runner,
51:02 il voulait recréer quelque chose de sombre, de difficile.
51:05 Et puis il y a des scènes de bataille formidables.
51:07 Mais c'est pas nécessairement quelque chose
51:10 qui va laisser une trace impérissable.
51:11 - Je crois que José Dorado, Anne-Elisabeth Moutet,
51:14 vous a un peu mâché le travail, déjà,
51:15 en parlant du rapport de Napoléon avec l'Espagne.
51:18 - Alors, je ne suis pas convaincu que les Espagnols
51:20 vont aller en masse voir le film de Napoléon,
51:23 justement parce qu'il y a cette guerre de l'indépendance,
51:26 l'occupation napoléonienne entre 1808 et 1814,
51:28 la guerre d'indépendance de l'Espagne,
51:30 et le tableau de Goya, les foussiliades de Madrid.
51:35 Mais c'est certain que les Espagnols,
51:38 qui sont quand même un tout petit peu taquins,
51:40 aiment bien se rappeler de cette victoire
51:42 dans la guerre de l'indépendance,
51:44 dès la défaite de Napoléon lors de la campagne de Russie.
51:48 Mais en même temps, on reconnaît que l'Égypte d'aujourd'hui
51:52 ne serait pas la même chose
51:53 s'il n'y avait pas eu la campagne d'Égypte.
51:55 Donc, le film, je ne sais pas s'il va être un succès en Espagne,
51:58 en toute état de cause, les Espagnols connaissent bien Napoléon.
52:01 Et à chaque fois qu'ils viennent des touristes à Paris,
52:04 ils vont aux Invalides s'assurer qu'il est bien mort.
52:07 - Exemple contraire en Pologne, Anna Kowalska.
52:11 Ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que vous vous pensez
52:13 que même les élèves vont être emmenés au cinéma,
52:14 que ce sera une sortie presque obligatoire.
52:16 - Je pense que ce sera une sortie scolaire, ce film.
52:19 On est obsédés par Napoléon en Pologne.
52:21 Je me rappelle que pendant le cours d'histoire à l'école, au lycée,
52:24 ça prenait vraiment énormément de temps.
52:28 Mais on est même le seul pays au monde...
52:30 - Il y a la campagne de Pologne pourtant.
52:32 - Oui, mais on est le seul pays au monde
52:35 qui a le nom de Napoléon dans notre hymne national.
52:38 On cite directement Bonaparte.
52:40 Je cite Bonaparte,
52:42 qui nous a donné l'exemple de la manière de vaincre.
52:45 - Ça, ce sont les paroles.
52:46 - Ça, ce sont les paroles.
52:48 "Da unem Pshékvod Bonaparte,
52:50 "i aksbytien zachmar".
52:51 Mais je ne vais pas le chanter,
52:52 parce que ce serait très mal vu par mes compatriotes polonais
52:55 de chanter dans ce genre de circonstances.
52:56 Mais c'est ça, les mots.
52:58 Il ne faut pas oublier que la Pologne, à l'époque, était partagée.
53:01 On n'était pas vraiment un vrai pays.
53:03 On était partagé entre la Russie, l'Autriche et le Royaume Prusse.
53:07 Et c'est vraiment Napoléon qui nous a donné...
53:10 C'est pour ça qu'on pensait vraiment,
53:11 on espérait que grâce à sa campagne vers le Moscou,
53:15 la Pologne va être libérée.
53:16 On le vraiment percevait comme une sauveur.
53:20 C'est grâce à lui qu'il a m'endouché de Varsovie.
53:21 Première vraiment étape quasi indépendante
53:24 aux Polonais à cette époque-là, en 19e siècle.
53:26 Donc on lui doit beaucoup.
53:27 Et pour finir, j'ai une citation d'un livre d'histoire
53:30 que j'ai lu aujourd'hui
53:31 pour montrer à quel point il est adoré.
53:33 C'est en long citation, mais tenez-vous.
53:35 "Il a trois millions de victimes sur sa conscience.
53:37 Il renvoie ses troupes à mort.
53:39 Il rétablit esclavage dans son empire.
53:41 Et il noya dans le sang tout rébellion.
53:43 Mais Napoléon a fait pour la Pologne plus que tout autre homme au monde
53:46 au cours de trois dernières siècles."
53:48 Donc c'est vraiment une star en Pologne,
53:51 je pense, plus appréciée que n'importe qui.
53:52 - En Roumanie, ça donne quoi, Napoléon, Mireille, en Toké ?
53:55 - Ça donne l'importance de la France,
53:57 le savoir-faire de la France, la discipline, la culture,
54:00 la vie sociale, tout ce qu'on peut imaginer
54:04 pour la Roumanie et le petit Paris qui est Bucarest.
54:08 En plus, à l'époque, c'était le désir
54:12 de la bourgeoisie roumaine
54:16 d'être autour de Napoléon et ses proches
54:20 pour avoir un petit peu d'aide,
54:22 parce que vous savez, on était un état tampon
54:25 entre les Ottomans, les Russes,
54:27 et tout ce qu'il y avait à l'époque, l'Europe.
54:30 Et autour de l'Europe, l'Orient, évidemment.
54:33 Alors oui, Napoléon, c'est Napoléon,
54:35 mais il faut parler aussi de la cinématographie américaine
54:37 et Ridley Scott. Ce sont des choses un peu différentes
54:40 entre la France, Napoléon, et ce qu'ils peuvent faire
54:44 comme show, les Américaines et Ridley Scott y compris.
54:48 - Et je vous promets qu'on n'avait pas fait exprès
54:49 de vous placer comme ça, les pros et les anti-Napoléons
54:51 de chaque côté de la table.
54:53 Merci à tous les quatre d'être venus,
54:55 Anne-Élisabeth Moutet, Mireille, en Toké,
54:56 Juan de Rosé, Dorado, et vous, Anna Kowalska.
54:59 Merci à tous les quatre, les informés.
55:01 Reviennent demain matin sur France Info à 9h.
55:03 [Musique]

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