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Auditionné par la commission des lois du Sénat sur son budget pour 2025, Bruno Retailleau a annoncé un amendement du gouvernement visant à augmenter notamment la mission immigration, asile et intégration. Le ministre mise néanmoins toujours sur la réduction des procédures d’asile pour tenir son budget, sans convaincre les élus de gauche.

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Transcription
00:00Madame la Présidente, vous m'avez d'abord posé un certain nombre de questions en me demandant pour ce qui concerne l'immigration,
00:07pour ce qui concerne donc cette mission, quel était l'impact de l'amendement budgétaire décidé par le Premier ministre en matière de crédit.
00:16Donc sur l'abondement qui va correspondre à cette ligne-là, correspond en AE à 56 millions d'euros et en CP à 34 millions d'euros.
00:28C'est clair, je l'ai dit tout à l'heure, c'est un budget qui est compliqué, qui est difficile, où chacun est amené à faire des économies, à mieux gérer les choses,
00:39mais je pense que c'était indispensable qu'on puisse avoir un certain nombre de crédits supplémentaires.
00:45Je le redis, je l'ai dit tout à l'heure, on essaie d'optimiser un maximum.
00:49Un, j'ai parlé tout à l'heure de décroissance du nombre d'écréniens qui seront accueillis en France.
00:56J'ai parlé aussi d'un pilotage de l'hébergement beaucoup plus volontariste, beaucoup plus volontariste parce que sinon, on bloque tout le système
01:05et je constate d'ailleurs que des préfectures de région y parviennent mieux que d'autres.
01:09Donc il doit y avoir une marge de progression puisque concrètement, c'est réalisé.
01:16Ensuite, l'effort d'économie notamment touche à ce qui concerne l'ADA avec le renforcement, les 29 ETP supplémentaires pour l'OFPRA,
01:27ce qui nous permet de réduire encore une fois les procédures. En réduisant les procédures, les demandeurs d'asile restent moins longtemps sous l'ADA
01:37et on a là encore le lancement des tous premiers espaces France Asile.
01:43Le premier, donc à Cergy-Pontoise, ce sera ensuite Toulouse et ce sera Metz.
01:49Voilà, là encore, ça nous permet d'économiser à peu près trois semaines de l'électro-traitement et aussi de nombreux frais de transport.
01:58Là encore, vous m'avez questionné donc sur les CRA. C'est clair que, alors, plusieurs choses.
02:08Il faut qu'on tienne les 3 000 places. Il y a besoin de crédits et parmi les 34 millions notamment en CP, la plupart vont concerner les CRA.
02:21Le problème des CRA sera moins... C'est comme d'habitude une question de disponibilité des crédits budgétaires que de la lourdeur des procédures.
02:30J'ai décidé dans mon ministère d'avoir une équipe qui permettra d'accélérer justement ces procédures parce que c'est long.
02:39Voilà, on a des CRA. Je pense à celui d'ailleurs de Nice. Il faut qu'on s'entende sur le terrain.
02:44Il y a un CRA qui fait 40 et quelques places qu'on pourrait étendre à 140 places. Mais il y a des questions avec notamment la ville de Nice.
02:53Bref, c'est ces questions-là beaucoup plus que les questions, comme d'habitude, de financement qui sont limitantes.
02:59Mais il faut impérativement qu'on ait ces 3 000 places de CRA. C'est quelque chose de fondamental.
03:05Il faut utiliser aussi... C'est ce que je dis. On ne peut pas aller visiter un CRA. Je vous invite à aller visiter.
03:14Ce que je veux dire par là, c'est que bien sûr, le temps a augmenté dans le placement. On est maintenant à 33 jours à peu près.
03:22Mais on a un certain nombre de problèmes. Et si on veut monter en puissance pour les places de CRA, le problème sera le personnel.
03:31Parce qu'on sait parfaitement que ce ne sont pas des postes qui sont attractifs. On a une réflexion pour savoir comment est-ce qu'on pourrait mieux gérer les choses,
03:41puisqu'on va être amené à embaucher. Aujourd'hui, parfois, c'est la gendarmerie. Je pense à Lyon. Et encore, c'était compliqué avec les forces mobiles.
03:51Ce n'est pas leur métier. Souvent, c'est la police aux frontières. Il peut y avoir des externalisations, je pense, par exemple, à tout ce qui est restauration et autres.
04:00Mais on doit se poser cette question. Je n'ai pas la réponse, parce que ce n'est pas en quelques semaines qu'on peut claquer des doigts et sortir du chapeau,
04:07je veux dire par un coup de magie, une solution toute faite. Mais croyez-moi bien que c'est une interrogation que j'ai moi-même.
04:15Là encore, j'ai demandé au préfet. Parce que si on a un certain nombre d'objectifs de diminution des crédits, c'est parce qu'on veut être beaucoup plus volontariste sur la politique migratoire.
04:30– Sous-titrage Société Radio-Canada

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