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Au programme de ce nouveau numéro de « Et Maintenant ! », retour sur la semaine d’Emmanuel Macron. Ces derniers jours, le chef de l’Etat a de nouveau multiplié les sorties sur la menace russe, il a promis d’accélérer les commandes d’avions Rafale au bénéfice de notre armée mais l’annonce à retenir est surement celle effectuée lors d’un déplacement sur la base aérienne de Luxeuil-Saint-Sauveur, le chef de l’Etat veut que cette base redevienne un site à vocation nucléaire : « il faut être prêt » a-t-il dit. Côté gouvernement, les jours de François Bayrou à Matignon sont ils comptés ? Cette semaine le conclave sur les retraites voulu par F.Bayrou s’est vidé de ses participants, en cause le refus de François Bayrou de revenir sur l’âge de la retraite à 64 ans. La gauche brandit la menace de la censure. Au programme également, faut-il interdire les signes religieux dans les compétitions sportives ? C’est l’objet d’un texte adopté mi-février par le Sénat. Cette semaine, la question du voile dans le sport a de nouveau électrisé la classe politique et divisé le gouvernement. A-t-on atteint le point de non-retour entre la France et l’Algérie ? Nouvel épisode de très fortes tensions cette semaine, on va redérouler le fil des derniers événements en commençant par cette déclaration du ministre de l’Intérieur en fin de semaine dernière qui prône une « riposte graduée ». Enfin, « les Etats-Unis devraient rendre la statue de la Liberté » c’est ce qu’a déclaré Raphaël Glucksmann cette semaine. La Maison Blanche a contre-attaqué le qualifiant de « petit homme politique français inconnu ». Année de Production :

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00:00Amis téléspectateurs bonjour soyez les bienvenus installez vous confortablement c'est l'heure de
00:16votre émission préférée et maintenant l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité
00:20politique de la semaine hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir quel casting aujourd'hui
00:26encore c'est un plateau cinq étoiles ce week-end c'est un peu le sacre du printemps que nous
00:31célébrons ici nous sommes avec l'astre de l'information politique bonjour Mathieu Croissando
00:36éditorialiste politique les téléspectateurs de public sénat vous connaissent bien l'inclassable
00:41Kytri Deville parait également avec nous bonjour Kytri vous êtes militante associative ravie de
00:47vous retrouver nous sommes avec un sage Nicolas Baverez bonjour Nicolas bonjour au sénat forcément
00:53il faut des sages économistes et éditorialistes je renvoie votre dernier livre il s'intitule sur
00:59saut la france qui tombe c'est à lire aux éditions de l'observatoire une nouvelle invitée était
01:05également avec nous bonjour Magali Lafourcade bonjour vous êtes magistrate secrétaire générale de la
01:10commission nationale consultative des droits de l'homme vous avez signé le livre les droits
01:14de l'homme c'est à retrouver dans la belle collection que sais-je soyez la bienvenue
01:19dans cette émission on se demandera dans quelle catégorie boxe rafael glucksmann lui qui a été
01:24renvoyé au rang de politiciens de seconde zone par la maison blanche on verra si nous avons cette
01:29semaine atteint le point de non retour avec l'algérie vous nous direz s'il faut interdire le
01:34voile dans les compétitions sportives et on se demandera si des jours de françois bayrou à
01:38matignon sont comptés bonjour président larcher mais d'abord la semaine du général macron ces
01:45derniers jours le chef de l'état a de nouveau multiplié les sorties sur la menace russe il a
01:49promis d'accélérer les commandes d'avions rafale au bénéfice de notre armée mais l'annonce à
01:54retenir est peut-être celle effectuée lors d'un déplacement sur la base aérienne de luxeuil
01:58sans sauveur le chef de l'état veut que cette base redevienne un site à vocation nucléaire car il
02:04faut être prêt nous dit emmanuel macron écoutez le luxeuil sera à l'horizon de 2035 la première
02:11base à accueillir la prochaine version du rafale et son missile nucléaire hypersonique figure du
02:19renouvellement entamé de la modernisation de notre dissuasion nucléaire nul ne sait dire ce qui
02:24adviendra dans les mois les années qui viennent ce que je veux c'est que nous soyons prêts ce que je
02:30veux c'est que nous soyons protégés ce que je sais c'est que grâce à cette culture de l'engagement
02:35à la force de nos armées à la force de notre armée de l'air et de l'espace ensemble nous
02:44saurons faire face faire face à quoi tu es être prêt à être prêt à quoi exactement qu'est ce
02:50qu'il nous dit le chef de l'état avec il faut faire faire face aux menaces qui risque de peser
02:54peut-être un jour sur l'europe et sur la france très clairement c'est la menace russe clairement
02:59aujourd'hui la menace russe mais on le pour le coup on peut reprocher beaucoup de choses et
03:03manuel macron dans dans ses dans depuis depuis qu'il est arrivé à l'elysée en 2017 sur ce cette
03:08question là du risque géostratégique de l'appel à la vigilance de je pense qu'il est il a été
03:15plutôt précurseur alors ça a été jugé comme une instrumentalisation du débat public vous souvenez
03:21à macron se joue comme chef de guerre histoire de regagner les points dans les sondages il a
03:24quand même identifié à pas tout de suite pas dès le pas dès le lendemain de l'invasion russe en
03:28ukraine où il essaye encore de parler avec vladimir poutine mais quelques mois plus tard il a tenu un
03:33discours de clarté de réalité sur la menace que peut représenter l'impérialisme russe pour nous
03:41le problème c'est qu'on a une opinion publique et des français qui étaient plus habitués à ce risque
03:45de guerre parce qu'on a vécu tous dans depuis des générations sur l'idée que les conflits c'était
03:50dans des opérations mais mais je pense que ce discours là il y a un hiatus parce qu'on n'est
03:56pas prêt mais qu'il faut qu'il faut tenir cette semaine on a appris qu'un manuel de survie allait
04:01être distribué à tous les français d'ici à cet été le guide détaillera tous les bons gestes à
04:06adopter en cas de menace imminente en france parmi ces menaces il y a le conflit armé mais aussi les
04:11catastrophes naturelles comme les inondations encore une nouvelle épidémie sanitaire qu'est
04:17ce que vous pensez de ce manuel que vous allez sans doute recevoir kitri c'est vraiment utile
04:21ça vous rassure vous mais moi j'ai envie de dire enfin enfin ce manuel oui enfin ce manuel en fait
04:27ce manuel et le sac à dos de survie a été mis en place à l'époque à l'onu en 2006 et j'ai envie
04:33de dire quels que soient les régimes politiques à travers le monde en vrai nous sommes toutes et
04:37tous aux quatre coins de la planète sous un régime de crise protéiforme et qui s'accélère et donc
04:42tout l'enjeu politique de cohésion nationale et de se préparer à faire face si possible éviter ces
04:48crises mais c'est aussi faire face ensemble et je pense qu'il y a un enjeu politique majeur à quitte
04:56à subir les crises puisque voilà on a subi ces derniers temps la pandémie des incendies les crus
05:01les attentats on voit à chaque fois un formidable élan de solidarité de personnes qui se mobilisent
05:07et il ya comme deux mondes parallèles il ya celui de la chaîne de commandement politique et et tout
05:14ce qui est gestion de crise et il ya comme une autre culture celle des citoyens et citoyennes
05:17et moi j'aimerais savoir et qu'on travaille à l'avenir sur comment est ce qu'on fait pour créer
05:21mais ce manuel de survie c'est pas c'est pas un peu infantilisant nicolas est ce qu'on a vraiment
05:27besoin de ce manuel je sais pas non mais l'idée de l'idée de préparer la population d'améliorer
05:33la résilience d'un pays c'est des services publics qui fonctionnent des gens qui sont capables de
05:38gérer des crises que ce soit sur le plan militaire sur le plan de la sécurité civile sur le plan de
05:43la santé et on a vu qu'il y avait d'énormes failles pendant la pandémie et aujourd'hui en matière de
05:50réarmement on a quand même perdu beaucoup de temps et il faut aussi l'idée de préparer la
05:56population c'est c'est loin d'être c'est loin d'être absurde mais c'est sur la forme c'est ça
06:01ça passe par un kit de survie, on dirait le covid, on a l'impression d'être venu au temps du covid
06:07il y a un côté un peu anxiogène, enfin la différence quand même avec la période de covid c'est que la période de covid a été
06:12vécue sous le signe de la contrainte et quand même d'un système d'absurdistant avec les
06:18biens essentiels et ceux qui n'étaient pas bien essentiels ou des atteintes quand même aux libertés
06:25publiques était majeure là il n'y a pas d'atteinte aux libertés publiques on peut trouver que c'est
06:30un peu un peu anxiogène ce qui est important c'est cette idée on est dans un monde contrairement à
06:36ce qu'on a dit c'est pas la fin de l'histoire on est dans un monde de choc de crise il faut préparer
06:41le pays on part de loin y compris sur le plan militaire beaucoup plus que ce qui a été dit et
06:47donc tout ce qui peut permettre d'essayer de rattraper ce retard est plutôt positif.
06:52Magali vous êtes d'accord ce genre de choses permet effectivement de nous préparer aux crises
06:57à venir et notamment à la crise militaire éventuelle face à la russie je crois que c'est
07:00un intérêt majeur qui est qu'aujourd'hui dans le débat public on entend beaucoup du technosolutionnisme
07:05autour de la guerre puisque donc il ya des nouvelles zones de conflictualité où il faut
07:09être capable d'avoir des canons très mobiles comme le canon césar et les avions de haute
07:14performance il ya tout le cyber les fonds marins il ya des nouvelles zones de militarisation du
07:20monde qui sont très importantes où la france a envie d'être à l'avant-garde en tout cas de
07:25continuer à jouer dans le jeu international global et on oublie que derrière la guerre c'est quand
07:30même des enjeux extrêmement concrets de population ce qu'a dit quitterie de millepin est tout à fait
07:34juste il faut il est toujours des choses très juste mais c'est qu'il faut se rappeler que ça
07:40va être des pertes humaines ça va être des destructions massives ça va être des bombes
07:43sur des écoles et que donc ce kit de survie ça nous renvoie au fait qu'on doit faire communauté
07:48nationale on doit faire du lien et aussi on doit se préparer individuellement donc je crois que ça a
07:52un intérêt pour pouvoir préparer les esprits non pas jouer aux petits petits soldats puisqu'on a
07:58comme une rhétorique guerrière dans la bouche du président depuis bien longtemps on l'a eu au
08:01moment du covid on l'a eu sur le réarmement démographique sur le climat sur le climat donc
08:07là maintenant il peut plus utiliser cette rhétorique là et je crois qu'il serait ce qui
08:11serait intéressant aujourd'hui c'est de remettre de l'engagement démocratique dans les choix de
08:15nos armées puisqu'aujourd'hui on a un modèle échantillonnaire c'est à dire qu'on fait un peu
08:18de tout un peu partout mais on n'est pas sûr d'avoir une grande capacité de projection.
08:21Volodymyr Zelensky viendra nous rendre visite la semaine prochaine le président
08:28ukrainien qui a l'air proche d'Emmanuel Macron Emmanuel Macron qui l'appelle parfois sans prévenir
08:32écoutez alors désolé Emmanuel je suis en conversation avec un journaliste puis-je te
08:42rappeler dans 20 minutes merci au revoir Emmanuel voilà les deux hommes se parlent au moins une
08:52fois par jour nous dit l'Elysée nous dit Volodymyr Zelensky Macron il endosse les habits de chef de
08:59la diplomatie européenne aujourd'hui il est vraiment c'est vraiment le meilleur ami de
09:02Volodymyr Zelensky de l'Ukraine. Il le fait par défaut j'ai envie de dire parce qu'il n'y a
09:08personne qui peut lui faire concurrence sur ce créneau là aujourd'hui au sein de l'union européenne on
09:12parle beaucoup d'une couple franco-allemand traditionnellement quand on parle d'Europe et
09:16là côté allemand on est dans une transition puisque le nouveau chancelier n'est pas encore
09:20tout à fait en poste et sur cette thématique là de la souveraineté européenne de la défense
09:26européenne il faut lui faire crédit d'avoir abordé ces thèmes dès 2017 donc il a une
09:32certaine légitimité à prendre la tête de l'union européenne sur ces thématiques là après l'union
09:37européenne n'est pas homogène et il n'est pas le chef de guerre ou le chef de la diplomatie
09:40européenne d'une Georgia Melanie en Italie par exemple d'Orban en Hongrie ou du Slovaque
09:47on est qui eux sont alignés sur d'autres d'autres éléments géostratégiques ce qui change tout en
09:53fait au delà de l'invasion de l'Ukraine où la France avait eu Emmanuel Macron avait tenté vous
09:57savez de dénicher un accord de prêt à tout prix en continuant à converser avec Vladimir Poutine
10:02il fallait pas humilier la Russie puis il s'est rendu compte que c'était pas possible au delà
10:05de ça ce qui change tout c'est la nouvelle donne côté Etats-Unis c'est ça qui voilà du coup nous
10:11fait comprendre qu'il faut qu'on que l'Europe assure sa défense toute seule puisque le bouclier
10:16américain il est de moins en moins certain et pour le coup oui il faut prendre le lead faut
10:22quelqu'un prenne le lead alors on va voir ce que va donner aussi le britannique Keir Starmer qui lui
10:27arrive et reprend langue avec l'union européenne parce qu'il comprend bien que c'est une défense
10:30continentale qu'il faut précisément pour se préparer au pire Emmanuel Macron dit vouloir
10:35mobiliser davantage de jeunes volontaires au sein de l'armée François Bayrou demande lui d'ajouter
10:40à notre armée professionnelle une armée de réserve le gouvernement espère doubler le nombre de
10:44réservistes d'ici dix ans aux premières au top 2024 on dénombrait 45 500 réservistes Nicolas
10:52la suspension c'est une suspension la suspension du service militaire obligatoire par chirac en 97
10:57était-ce une erreur alors à l'époque ça peut tout à fait se concevoir et je suis pas sûr que ce
11:05soit une erreur parce que ce qu'on voit aujourd'hui dans la guerre de haute intensité c'est que c'est
11:09très très difficile de former des conscrits suffisamment vite j'allais dire pour qu'ils soient
11:14capables de résister à ce qui se passe sans prendre des risques des risques on voit qu'on a
11:23besoin maintenant de revenons à mettre des gens absolument sous les drapeaux en fait on a besoin
11:29de deux choses les menaces on l'a dit il ya la menace évidemment la menace de la russie des
11:36empires autoritaires le djihadisme et puis on a un problème de protection du territoire donc en fait
11:42on a deux choses à faire d'abord la dissuasion doit être modernisé mais notre gros manque c'est
11:47l'armée conventionnelle elle a été très réduite 70 000 hommes et qui sont qui ont été formés
11:53équipés pour faire de l'intervention de gestion de crise ou des expéditions des opérations
11:59extérieures en afrique aujourd'hui il s'agit de faire du combat de haute intensité en europe et
12:04notre armée n'est pas prête ni elle n'est pas entraînée n'est pas équipé pour faire ça et
12:08donc c'est réservé ce qu'ils ont permis ça c'est le premier problème d'accord le deuxième problème
12:12c'est qu'on a un territoire la protection du territoire a été considérablement abandonné et
12:18donc il ya des pans entiers où il n'y a plus du tout d'armée et on a le dispositif sentinelle
12:22qui utilise des ressources rares pour aller faire de l'auxiliaire du maintien de l'ordre et donc je
12:31pense que là il ya donc deux réflexions à avoir il faut augmenter l'armée de terre sans doute pour
12:35pratiquement doubler vers 140 150 mille et là on peut avoir des réserves et on pourrait recréer un
12:41service militaire pour la protection du territoire mais avec un peu à la suédoise c'est à dire pas
12:47universel ce que font les suédois 40 50 mille hommes et femmes d'ailleurs et qui seraient
12:53chargés de la protection du territoire ce qui permettrait de recréer le lien entre l'armée et
12:58la nation vous allez vous engager dans la réserve écoutez pourquoi pas non mais je crois qu'il y a
13:04un enjeu majeur moi je suis assez fan des politiques en europe du nord et notamment la suède tout le
13:09parcours de nos enfants de nos jeunes la défense la sécurité la protection civile c'est un enjeu
13:13de société globale c'est aussi un enjeu démocratique et pour pouvoir un avis avoir un avis dessus et pour
13:17pouvoir mettre les mains dans le camp il faut comprendre ce qui est en train de se jouer donc
13:20moi je suis très favorable à faire en sorte que ces questions soient abordées tout au long du
13:25processus scolaire mais aussi les gestes de premiers secours de façon beaucoup plus massive
13:29c'est là aussi retrouver de la puissance de la capacité d'agir arrêter de subir les événements
13:34mondiaux et plutôt être en capacité de se fédérer autour de ces enjeux là de pouvoir en parler aussi
13:40et en débattre délibérés dans nos institutions et pour ça il faut qu'on soit beaucoup plus dans
13:45la compréhension de ce qui est en train de se jouer et ça des impacts aussi en termes de santé
13:49publique par exemple en suède ou au denmark par exemple sur le taux de survie par arrêt cardiaque
13:55est très important entre 16 et 20% en france on est entre 5 et 7% pourquoi parce que quasiment
14:02personne n'est formé ou si on est formé une fois dans sa vie et bien on oublie complètement après
14:05et donc ça aussi des impacts encore une fois cohésion sociale mais aussi en termes de santé
14:09publique les jours complètement un autre sujet les jours de françois beyrou à matignon sont-ils
14:14comptés ce dimanche françois beyrou fêtera ses 100 jours au poste de premier ministre il devrait
14:19donc dépasser michel barnier vous souvenez michel barnier qui lui n'en avait fait que 99 mais
14:25combien de temps l'actuel premier ministre va-t-il tenir cette semaine le conclave sur les retraites
14:29voulu par françois beyrou s'est vidé de ses participants en cause le refus du premier ministre
14:33de revenir sur l'âge de la retraite à 64 ans écoutez j'ai été interrogé pour savoir s'il
14:41était à mes yeux possible au détour d'une interview qu'on en revienne à la retraite à 62 ans c'est à
14:49dire à la suppression de la réforme des retraites et j'ai répondu que je considérais que ça n'était
14:54pas possible en disant cela non seulement le premier ministre trahit sa parole mais il trahit
14:59des millions de salariés qui se sont mobilisés pour la brogation de la réforme des retraites
15:03la cgt qui a claqué la porte du conclave tout comme force ouvrière magalie vous comprenez un
15:10peu les arguments des syndicats notamment de sophie binet il a trahi ses engagements il a
15:14changé les règles du jeu il avait annoncé en janvier que ce serait tout il n'y avait pas de
15:20totem ni tabou puis il a commencé dans la lettre de cadrage déjà à dire il fallait un équilibre
15:24budgétaire d'ici 2030 donc il avait déjà un petit peu changé dans le cadrage et puis là il annonce
15:29il préempte en fait un des grands aspects qui est porté par les organisations syndicales qui
15:37était l'âge de départ à la retraite alors bien sûr il ya d'autres paramètres moi je crois que
15:40le fait de changer les règles du jeu en soi ça a été perçu par la population il y a d'ailleurs
15:47des enquêtes d'opinion là dessus comme le fait qu'il avait fait un coup en fait pour pouvoir
15:51s'assurer de la d'un accord de non-censure avec les socialistes et que finalement il n'avait pas
15:56été sérieux dans son approche mais en même temps qui peut croire vraiment que ce gouvernement
16:01allait être favorable à un retour aux 62 ans donc c'est c'est c'est un petit peu c'est pas
16:07non plus une grande surprise moi je crois que l'enjeu il n'est pas là il est que dans on est
16:11dans une crise démocratique assez profonde et que la démocratie sociale est extrêmement
16:15importante pour revitaliser notre approche à la démocratie et que là il vient de porter un coup
16:20sachant que ça fait quand même toutes les années macron ont été quand même difficile pour les
16:24organisations syndicales et pour ce lien de discussion de négociation qu'on doit pérenniser
16:29entre le patronat et le syndicat. Je vais vous montrer ce que ce que veulent les syndicats la
16:33cgt demande un retour à 62 ans force ouvrière aussi la cfdt veut elle aussi rediscuter rediscuter
16:40de l'âge de départ et mettre sur la table la question de la pénibilité et des inégalités
16:44entre les hommes et les femmes je rappelle juste que la réforme des retraites de 2023 fixe l'âge
16:49évidemment de départ à la traite à 64 ans l'objectif des syndicats c'est de tuer cette
16:54réforme de 2023 à la réforme macron on est d'accord ? En fait pardon pour reprendre le fil en 2023 la
17:02majorité des français 79% se déclarent contre cette réforme là les partenaires sociaux dans
17:07leur ensemble organisent des manifestations montre montre il n'y a pas de majorité à l'assemblée
17:13nationale et il y a cette 49-3 qui vient valider cette cette loi malgré l'ensemble des français
17:20on fait pas contre les français si on fait sans eux on fait contre eux et donc ça ne marche pas
17:24je suis très attaché à la démocratie et à notre éprouvée démocratique qu'on a dans ce pays on va
17:30de déni de démocratie en déni de démocratie c'est un énorme problème moi j'étais assez admirative
17:36de du mouv des partenaires sociaux qui dit ok on a été travaillé une fois deux fois trois fois on
17:42revient à la table des délibérations et ok françois bayrou parce que il l'a dit sans tabou
17:47sans totem y compris en ce qui concerne l'âge je pense que françois bayrou a un problème c'est à
17:53dire que françois bayrou à force d'avoir passé 40 ans à commenter la vie politique parfois il en
17:57oublie qu'il est premier ministre et que sa parole engage et donc c'est quand même un peu un peu
18:00problématique vous connaissez bien vous avez été sa collaboratrice oui mais c'est pas c'est pas le
18:04sujet moi je regarde l'action du premier ministre et que et que tout va de mal en pis et je pense
18:10que les français méritent mieux les partenaires sociaux méritent mieux le parti socialiste qui a
18:13accepté de ne pas censurer françois bayrou notamment là dessus ne mérite pas d'être
18:18humilié de la sorte là vous parlez surtout de la méthode je vais vous monter comme les chiffres de
18:21la cour des comptes le rapport de la cour des comptes qui a établi un diagnostic du système
18:26des retraites dès cette année le solde sera négatif avec un déficit de 6,6 milliards d'euros il se
18:31maintiendra à ce niveau jusqu'aux alentours de 2030 et en l'absence de nouvelles mesures le trou
18:36de la sécu va continuer à se creuser il pourrait atteindre 15 milliards d'euros en 2035 et jusqu'à
18:4131 milliards d'euros dix ans plus tard nicolas c'est si grave que ça d'avoir un déficit c'est
18:47pour un système de répartition c'est c'est mortel parce que parce qu'on dépense pour notre armée
18:53pour la défense là on voit qu'il ya un déficit c'est pas l'espèce d'arbitrage qui est dans le
18:59débat public il faut choisir entre les retraites ou le modèle social et le réarmement c'est
19:03complètement faux parce qu'en fait le problème du réarmement comme du modèle social c'est
19:08exactement le même c'est qu'on n'a pas la production économique qui permet de financer
19:12aujourd'hui ni le réarmement ni la pérennité du modèle social pourquoi est-ce que la retraite
19:19par répartition ça veut dire et si vous voulez tout le monde a en tête la capitalisation parce
19:24que le raisonnement des retraités c'est de se dire j'ai j'ai travaillé toute ma vie donc j'ai
19:27droit à la répartition c'est le fait qu'une année donnée on répartit les cotisations donc
19:35aujourd'hui le problème il est très clair les retraités touchent 380 milliards d'euros et les
19:42cotisations c'est 320 milliards donc on a 6 à 7 milliards de déficit et le reste de subventions
19:48publiques pour les retraites de la fonction publique ça c'est insoutenable parce que ça
19:53veut dire que c'est financé par la dette et il ya deux choses insoutenables d'abord aujourd'hui les
19:57taux sont à 36 la croissance et l'inflation ça fait 2 4 donc c'est en train de diverger et pour
20:03le coup c'est le service c'est pas le c'est pas le réarmement c'est pas la défense mais c'est le
20:08service de la dette qui va atteindre très vite 3,5 à 4 % du PIB et la deuxième chose c'est que
20:12la dette on transmet tout ça à nos enfants et j'allais dire on peut leur faire payer peut-être
20:18une partie de la transition climatique peut-être une partie du réarmement mais pas les retraites
20:22leur faire payer les pensions qui sont versées aujourd'hui c'est criminel pour eux c'est vraiment
20:27le sacrifice de l'avenir même pas au présent mais au passé pour revenir sur l'aspect très
20:31politique Mathieu bon François Bayrou il se retrouve un petit peu tout seul dans son
20:35dans son clave il joue gros il joue son avenir à Matignon aujourd'hui François Bayrou il joue
20:40surtout sa crédibilité parce qu'on peut pas instrumentaliser comme ça le dialogue social
20:45comme il l'a fait vous dites carrément instrumentaliser bien sûr les partenaires
20:48sociaux ils ont été écartés sous Emmanuel Macron c'était un choix Emmanuel Macron considérait que
20:53ça faisait partie qu'il y avait une forme de rente syndicale il voulait se battre contre toutes les
20:57rentes à l'époque et il considérait que ses corps intermédiaires ne servaient pas forcément à grand
21:01chose François Bayrou a redonné une forme d'espoir en disant rediscutons de cette réforme des retraites
21:07pas forcément pour annuler la réforme bornes pas forcément pour revenir à 62 ans mais parce
21:12qu'on peut juste poser un enjeu qui est toutes les réalités qu'a décrite Nicolas sont extraordinairement
21:17juste mais ensuite c'est quel levier en actives pour essayer de compenser ce manque aujourd'hui on
21:22fait porter la réforme uniquement sur une chose les seuls salariés qui devront travailler plus
21:27longtemps c'est un choix il y en avait d'autres est-ce qu'on met la contribution ou non les
21:30retraités en considérant qu'ils ont un niveau de vie à peu près équivalent à celui des actifs
21:33est-ce qu'on cherche d'autres sources de financement en augmentant les cotisations oui mais ça pèse sur
21:38le prix du travail pourquoi pas ou enfin est-ce qu'on trouve d'autres pistes de financement on parle
21:41Gérard Darmanin par les week-ends derniers de TVA social enfin voilà ce débat n'a pas eu lieu
21:45on a choisi d'actionner qu'un seul levier François Perreault a laissé entendre que ce débat pourrait
21:49avoir lieu et là il a menti parce que globalement il le fait il le fait dans un couloir alors est-ce
21:54que ça survie est menacé les socialistes ne vont pas le censurer dès demain même s'ils sont vexés
21:59parce qu'ils ont d'autres projets en tête ils ont un congrès à mener c'est ça qui les occupe on peut
22:04s'en désoler mais c'est pas ça. Je veux pas dénoncer votre voisine mais elle a tiqué quand vous parliez
22:07d'instrumentalisation ou en tout cas des propos de Nicolas vous êtes pas d'accord avec ce que Nicolas
22:12et ce que Mathieu a dit Kytrie. Quand on parle de 6 milliards 5 de déficit c'est aussi où sont
22:20les recettes en fait aussi on s'est empêchés en travail et ça c'est aussi un choix politique
22:24a fait Emmanuel Macron de le CICE le CIR la suppression de l'ISF tout ça c'est aussi des
22:31choix et qui font qu'aujourd'hui on peut pas regarder sereinement je suis assez 6 milliards et
22:36demi c'est pas la mer à boire et peut-être qu'on peut repenser c'était l'histoire de la taxe Zucman
22:40que moi je trouve vraiment absolument passionnant d'un super levier au niveau mondial mais aussi
22:45vous dites en fait le déficit on peut le payer avec plus d'impôts en gros ainsi je résume mais
22:50en fait on a supprimé énormément d'impôts et c'est un choix de société moi ce qui m'inquiète
22:54actuellement c'est que tout ce qui fait l'ADN français tout ce qui est notre héritage aussi
22:59culturel l'héritage du conseil national de la résistance tout ce qui fait qu'on vit ensemble
23:02et qu'on ait une solidarité intergénérationnelle qui a marché fabuleusement pendant
23:10au moment du Covid où les seigneurs on les a protégés et surprotégés tout ce qui fait qu'on
23:14est ensemble on essaye aujourd'hui de l'abîmer moi je sais pas et je m'inquiète sur le plan
23:18démocratique que voilà qu'on torde les règles du jeu en permanence et que je trouve ça très
23:24malsain. Magali, vous voulez réagir peut-être aussi sur ces règles du jeu qui ont été alors
23:29parfois instrumentalisées et puis peut-être plus généralement sur l'avenir de François
23:34Bayrou il avait misé beaucoup sur ce qu'on clave des retraites est-ce que voilà son avenir politique
23:39aujourd'hui est compromis à Matignon en tout cas j'entends. Alors de toute façon pour que son
23:45avenir soit compromis il faut qu'il y ait une censure et pour qu'il y ait une censure il faut
23:51qu'il y ait quand même un accord des parties de gauche et des parties d'extrême droite donc ça
23:57dépendra des équations aussi on attend quand même beaucoup de choses de ce qui va se passer en
24:03termes judiciaire sur le rassemblement national et en termes de congrès, Mathieu Croissondeau l'a
24:07rappelé sur la ligne à clarifier de ce que vont faire les socialistes parce qu'on a besoin d'un peu
24:13de clarté aussi sur leur position avec la France insoumise etc. Donc là pour l'instant il y a
24:19tellement d'inconnus dans le système des partis que c'est un peu tôt pour pouvoir dire que ces
24:27jours seraient comptés. Merci président Larcher, faut-il interdire les signes religieux dans les
24:33compétitions sportives ? C'est l'objet d'un texte adopté mi-février par le Sénat, il faut encore que
24:39l'Assemblée nationale l'adopte pour que celui-ci se transforme en loi mais cette semaine la question
24:43du voile dans le sport a de nouveau électrisé notre classe politique. Tout est parti de cette
24:48déclaration de la ministre des sports, écoutez. L'objectif du ministère des sports bien évidemment
24:53c'est de donner l'accès à la pratique sportive à toutes et tous et nous avons aussi la conviction
24:59que le sport est un outil d'émancipation pour toutes et tous, c'est essentiel. La laïcité ne
25:03se résume pas au fait de porter ou non le voile, la laïcité et le port du voile pardon ce n'est
25:09ce n'est pas de l'entrisme et l'entrisme ne se résume pas non plus au port du voile. En réaction
25:16d'autres ministres sont montés au créneau pour Gérald Darmanin, il faut agir et agir vite, écoutez-le.
25:21Les terrains de sport sont des lieux neutres où l'on peut avoir une compétition sans se demander
25:27quelle est la religion des personnes qui font cette compétition, de même que dans les prétoires les
25:31avocats, profession libérale ne portent pas de voile et les barreaux s'y opposent et les tribunaux
25:35donnent raison évidemment aux barreaux donc il faut mettre fin à ces petits accommodements. Moi je
25:39regrette que la ministre des sports, que la ministre de l'éducation nationale ne soutiennent pas plus
25:42cette autorité républicaine. Faut-il interdire le voile dans les compétitions sportives ? Nous
25:49avons un super duel sur ce plateau, deux invités qui ne sont absolument pas d'accord. D'un côté
25:53Mathieu, de l'autre Kytri. On va commencer avec Mathieu. Mathieu vous allez nous dire pourquoi
25:57selon vous il faut interdire le voile dans les compétitions sportives ? Vous avez 45 secondes.
26:0145 secondes c'est quand même très très court. On rappelle que chacun est libre de croire ou de ne
26:05pas croire, que c'est une démarche personnelle qui assiste sur des convictions individuelles.
26:08Ensuite moi j'observe que chaque fois que la religion empiète sur l'espace public, c'est-à-dire
26:14que cette addition de convictions personnelles empiète sur l'espace public, ça se traduit par
26:17une multiplication d'injonctions, de distinctions, de démarcations et au final un recul des
26:23libertés. Je trouve que le fait religieux n'a rien à faire dans le sport où le seul signe visible
26:27vestimentaire distinct, c'est la couleur du maillot. Ce n'est pas les convictions, ce n'est pas le
26:32lieu. Le esprit du sport c'est quand même plutôt le rassemblement et qu'à chaque fois qu'on
26:36contrevient à ça, on se crée des problèmes. Je pense par ailleurs que quand j'entends un
26:42discours sur oui mais on va empêcher les jeunes filles ou les femmes de s'émanciper par la pratique
26:46sportive, il ne faut pas inverser les choses, la règle commune elle n'empêche personne de
26:50pratiquer le sport, c'est les règles religieuses qui fait que des petites filles ne vont parfois pas en
26:54cours de gym ou qu'en Iran par exemple on interdisait l'accès au stade aux femmes.
26:58Vous avez dépassé, vous avez entendu le gong Mathieu. Je vous aime bien, vous pouvez rester.
27:02Kytri, vous n'êtes pas du tout d'accord avec votre voisin, expliquez-nous.
27:05Moi je me sens assez proche de la ministre des sports. Pour moi il y a un enjeu de cohésion sociale,
27:11il y a la place des femmes dans le sport et moi je suis très attachée à la loi 1905 dans laquelle
27:17on sait que l'Etat est censé, la République est censée être aveugle aux convictions personnelles et aux
27:22préférences personnelles de chacune et de chacun. Je remarque sur ce sujet qu'il y a deux femmes du
27:28gouvernement qui étaient plutôt pour ne pas aller dans le sens de la loi qui sont madame Borne et
27:31madame Barsac, en face on a, qui n'ont pas d'agenda politique en tout cas déclaré aujourd'hui, puis on a
27:37Retailleau et Darmanin qui posent carrément leur démission sur la table, qui veulent encore une
27:41fois s'occuper des vêtements des femmes dans le sport et je trouve ça une forme d'instrumentalisation
27:47en fait pour servir leur propre agenda et la course à l'échalote avec Marine Le Pen. Moi je pense
27:52vraiment qu'on a besoin des femmes dans l'ensemble de la société qui viennent dans les clubs
27:57sportifs, qui participent, qui... Vous avez entendu le mot mais vous ne respectez pas les règles sur ce plateau.
28:03On a besoin des femmes, on a besoin d'une magistrate aussi, vous allez nous trancher ce débat entre nos
28:08amis. Qui vous a convaincu ? Ah bah moi plutôt Kytri parce qu'en fait, pardon Kytri Nulpen parce que
28:15non mais parce que sinon les femmes elles sont toujours appelées par leur frénon, d'abord parce
28:20qu'encore une fois on s'intéresse à la vêture des femmes, que ce soit le crop top ou le voile, c'est
28:25toujours quand même sur les femmes qu'on porte un jugement et puis surtout la loi de 1905 c'est
28:30une loi libérale, c'est à dire que c'est la neutralité des agents comme moi, un magistrat il ne juge pas
28:35avec un voile c'est sûr, les agents, les assimilés du service public doivent être neutres mais là
28:41cette loi sur le voile dans le sport c'est le cheval de Troyes pour interdire toute manifestation
28:47de signes religieux dans l'espace public. Or la loi de 1905 n'est pas une loi illibérale, c'est une
28:53loi de protection de la pratique et des convictions religieuses y compris donc dans le sport et donc
29:01je crois qu'on est en train de dévoyer la laïcité, d'en faire un instrument qui va en plus être
29:05réutilisé, réinstrumentalisé par les intégristes pour dire bah vous voyez c'est fait contre les
29:10musulmans donc il faut prendre un peu d'ampleur et de se dire que le sport ça fait
29:16vraiment partie des politiques publiques douces qui permettent de l'émancipation, de l'intégration et
29:20nous dans l'histoire des femmes et du féminisme on sait à quel point se saisir du sport a été un
29:24moyen de se libérer. J'ai entendu un texte illibéral, vous êtes un spécialiste du libéralisme
29:29Nicolas. Plus de 45 secondes quand même. Oui c'est sa première Mathieu, c'est sa première. Nicolas c'est
29:35un texte illibéral. La loi de 1965. Non ce texte il a été adopté par le Sénat et voilà
29:40tout simplement l'interdiction des signes religieux dans le sport. Ce qui est vrai c'est qu'il y a une confusion complète sur la laïcité qui est
29:46interprétée comme un principe anti-religieux c'est exactement l'inverse c'est à dire que c'est la
29:52protection de la liberté de penser mais de la liberté aussi de la foi religieuse et avec comme
30:00pendant la neutralité de l'état et c'est ça ce principe et moi c'est vrai qu'il y a une espèce de
30:06manière de folie de la législation on voit qu'on est dans un pays où on fait pas les lois nécessaires
30:11mais on fait un tas de lois inutiles. Et ça c'est une loi inutile, vous parlez du texte sur les signes religieux.
30:18Faisons ce que vous avez fait, laissons les magistrats faire leur boulot. Autrement dit s'il y a des problèmes
30:23parce que vous voyez on peut faire le voile à l'école, le voile dans le sport, c'est comme
30:28Martine au ski, donc on peut faire ça pendant tout le siècle. Donc il y a des principes, il se trouve que les
30:37principes de la loi de 1905 sont à mon avis tout à fait pertinents, en revanche il faut que les magistrats
30:43aient le courage de les appliquer et c'est vrai que dans l'éducation ils ne l'ont pas toujours fait. Je note
30:50que par exemple pour le sport sur la fédération de football le conseil d'état a rappelé les règles.
30:55Parce que c'est déjà interdit dans le foot, on le rappelle.
30:57Oui, mais par ailleurs on a des choses assez bizarres, par exemple quand on interrompt les matchs de foot pour la rupture du jeûne du ramadan,
31:03c'est vrai qu'il y a clairement des choses qui ne vont pas. Mais là encore plutôt que de faire des lois, au lieu de faire des lois
31:13appliquons celles qui existent de temps en temps, c'est pas plus mal.
31:15Mathieu.
31:16Non, je suis d'accord que ce n'est pas forcément la loi de s'en mêler, il y a des fédérations sportives qui ont l'habitude
31:20de dicter des règles du jeu, c'est aux fédérations sportives de le faire. Et par ailleurs quand on dit interdire le voile dans le sport,
31:29moi je ne parle pas de la pratique sportive en général et de l'entraînement, je pense que sur le terrain des compétitions sportives,
31:35là en revanche ça me paraît inapproprié.
31:38Combien de lignes aujourd'hui au gouvernement à la matière ? François Bayrou a en tout cas convoqué cette semaine plusieurs ministres
31:43pour leur tirer les oreilles, ont été convoqués les ministres de l'éducation, de la justice, de l'intérieur, des sports, de l'égalité
31:49entre les femmes et les hommes. François Bayrou voulait mettre fin à la cacophonie au sein du gouvernement.
31:54Y a-t-il plusieurs lignes en matière de laïcité au sein de l'exécutif ?
31:57Non, non, non, pas du tout, nous dit la ministre Aurore Bergé. Écoutez-la.
32:02Il n'y a qu'une seule ligne au sein du gouvernement, c'est celle portée par le Premier ministre et cette ligne elle est très claire.
32:09Évidemment, la lutte déterminée contre toute forme d'antrisme islamiste. Cette ligne elle est très claire, c'est le soutien à la proposition de loi
32:18amendée qui a été portée au Sénat. Cette ligne elle est très claire et elle dit explicitement qu'il n'y a aucun signe religieux ostentatoire
32:26qui doit pouvoir être porté dans les compétitions sportives.
32:29Vous la croyez, il n'y a qu'une seule ligne au sein du gouvernement ?
32:32Tout démontre que non. Tout démontre que non. Tout échappe à François Bayrou en fait.
32:40C'est même parfois violent. J'ai lu un papier qui disait qu'il tétoie à Retailleau, que Retailleau s'est levé,
32:47qu'il l'a rattrapé par la manche. Qu'est-ce que c'est que ce bazar ?
32:51On le verra aussi sur un sujet après. Comment est-ce que Retailleau et Dermanin, encore une fois, ont un agenda politique personnel ?
33:04Comment est-ce qu'on peut manier des sujets aussi sensibles qui s'attaquent à cette loi de 1905, dont on fête les 120 ans cette année ?
33:12On a des racines profondes, on a des textes qui nous lient.
33:16Comment est-ce que tout ça peut faire un jeu de politique politicienne complètement instrumentalisée ?
33:21Et après, il faut rappeler quand même que la FIFA n'est pas du tout sur cette ligne-là, que le CIO n'est pas du tout sur cette ligne-là, que tout ça est aussi…
33:30Cacophonie à tous les étages.
33:31A-t-on atteint le point de non-retour entre la France et l'Algérie ?
33:34Nouvel épisode de Très Fort Tension cette semaine.
33:37On va redérouler le fil des événements en commençant par cette déclaration du ministre de l'Intérieur.
33:43En fin de semaine dernière, il adressait une liste de 60 ressortissants algériens dangereux à expulser.
33:49Écoutez Bruno Retailleau.
33:51La riposte graduée que nous avons décidée avec le Premier ministre en comité interministériel de contrôle de l'immigration est mise en œuvre.
33:58Nous avons fait une première liste.
34:01Cette liste est établie clairement avec des profils qui sont des profils, comme on l'a dit, troubles à l'ordre public, parfois sortant de prison,
34:09d'autres fois avec des profils dangereux.
34:13Mais sur cette liste n'y figure que des ressortissants algériens, dont nous avons les preuves de leur nationalité algérienne.
34:22Réponse sans ambiguïté de l'Algérie dans un communiqué.
34:25Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises.
34:30Alger invite la France à suivre le canal d'usage pour une telle procédure, en l'occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats.
34:37C'est une vraie claque à Bruno Retailleau, ça ?
34:39Alors, la liste a été refusée, effectivement.
34:42C'est une vraie claque pour Bruno Retailleau.
34:44Et la riposte graduée, c'est ce qui vient du coup après le refus de la liste.
34:48Et là, c'est une série de mesures dont a parlé Bruno Retailleau, qui peuvent viser à la fois les dignitaires du régime algérien
34:54ou compliquer ensuite la vie des affaires et de l'économie, notamment.
34:59En fait, on a un souci, c'est qu'on a le régime algérien d'un côté et une partie du gouvernement de l'autre
35:06qui parlent à leurs opinions intérieures, sur un terrain diplomatique.
35:09C'est de la politique politicienne.
35:11Disons qu'on voit très bien le langage de fermeté que veut tenir Bruno Retailleau sur « vous n'allez pas me la faire »
35:17et « maintenant, ça va se passer autrement ».
35:18On sait que le problème des OQTF, il est très difficile à résoudre.
35:21Et que quand on le fait par la force, ça marche généralement moins bien.
35:24On l'avait testé quand on avait restreint le nombre de visas, que quand on le fait par un accord.
35:28De l'autre côté, il y a le régime algérien qui, depuis 70 ans, dit que tous les maux de l'Algérie, c'est la France qui en est responsable.
35:34Donc, chacun parle à son camp.
35:36Or, la diplomatie, ce n'est pas seulement de se monter sur ses ergots,
35:39c'est de trouver des portes de sortie, des terrains d'entente, un compromis.
35:42Et ça ne favorise pas, évidemment, sous le climat de tension actuel, la recherche de compromis.
35:47Après, ce n'est pas une fatalité, on finira par reparler avec l'Algérie et trouver des compromis.
35:50Magali ?
35:51Alors, je crois que sur le plan du droit, les choses sont claires.
35:54C'est-à-dire que non seulement il y a un droit de l'homme qui est fondamental,
35:56qui est que chacun a le droit de retourner dans son pays, et le président Tebboune le viole allègrement.
36:01Et puis, il y a un accord international qui est signé entre la France et l'Algérie sur le fait de récupérer ses ressortissants.
36:07Et cet accord de 1994 est aussi violé.
36:10Donc, on a un régime autoritaire qui viole allègrement tous les principes qui gouvernent notre ordre international,
36:18bon, qui est déjà très, très mal mené.
36:20Mais, effectivement, Mathieu Cressendo a raison.
36:24On ne peut pas rester qu'à cette dimension-là.
36:25Il faut, dans un bras de fer, à partir du moment où on engage un bras de fer politique,
36:29il faut aussi penser en termes d'impact sur la société et de ce qui fonctionne ou pas.
36:34Là, Bruno Retailleau, en mettant en plus sa démission dans la balance, s'est mis un peu dans une seringue,
36:39où il est obligé d'obtenir des résultats.
36:41On sait aussi que sur les OQTF, donc les obligations de quitter le territoire français à cours des comptes,
36:44il dit qu'il y a 12% seulement qui sont exécutées.
36:47Donc, il va avoir de très mauvais chiffres, puisque dedans, il y a tout le paquet de la migration irrégulière algérienne.
36:55Et je crois surtout que le risque, aujourd'hui, c'est qu'il malmène les Français qui sont d'origine algérienne
37:01ou qui sont franco-algériens, qui sont sur notre territoire,
37:04et qui, eux, ne sont pas nécessairement favorables à Théboune.
37:09Au contraire, on est un pays d'accueil des opposants au régime de M. Théboune.
37:13Et donc, il ne faut pas qu'ils se sentent méprisés.
37:15Et je crois que c'est important, dans sa communication politique,
37:18qu'il ait cette dimension-là, parce qu'on a un passé avec l'Algérie.
37:21Cette semaine, on a aussi appris que le parquet algérien avait requis dix ans de prison ferme
37:26à l'encontre de Boilem Sansal, écrivain franco-algérien emprisonné depuis le mois de novembre.
37:31Son procès aura lieu le 27 mars.
37:32Mais Emmanuel Macron assure que la France fait tout le nécessaire pour le sortir de la haïcuité du Président.
37:39Plusieurs messages ont été échangés.
37:41Et je souhaite qu'on puisse trouver une issue rapide à cette situation,
37:46qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité, de dignité pour tout le monde.
37:51Voilà, je pense que c'est très important.
37:52Et c'est très important aussi pour l'Algérie.
37:54– Boilem Sansal, il paye un peu les pots cassés de cette relation franco-algérienne ?
37:58C'est ça, il est victime de cette dégradation des relations entre nos deux pays ?
38:02– Oui, il est clairement otage.
38:04Et ce n'est pas seulement un problème humanitaire, c'est un vrai problème politique.
38:08Donc on a un grand écrivain qui est âgé de 70 ans, qui souffre d'un cancer,
38:13qui a été donc emprisonné, qui est accusé de choses surréalistes,
38:18parce qu'en plus c'est quelqu'un d'extrêmement doux et pacifique,
38:21dont on explique qu'il menacerait la sécurité de l'Algérie,
38:24et qui vient d'être donc, qui a subi un procès dans lequel il n'a pas d'avocat,
38:30puisque les autorités algériennes, y compris le barreau d'Alger,
38:34ont récusé son avocat sous le prétexte qu'il était juif,
38:38ce qui est quand même, ce qui donne une bonne idée.
38:40Donc on a, c'est vraiment les procès de Moscou,
38:43je vous rappelle que le procureur Vyshinski disait que la loi n'était pas faite
38:47pour défendre le citoyen contre l'État,
38:49mais pour défendre l'État contre le citoyen.
38:51L'Algérie, c'est vraiment ça.
38:53Et ça nous rappelle qu'il y a une double asymétrie,
38:56c'est vrai que la France est extrêmement faible,
39:00ça nous rappelle la réalité de ce régime algérien,
39:04parce qu'en réalité, le sort de Boilem-Sensal,
39:08c'est le sort des 46 millions d'Algériens,
39:10qui sont soumis à un régime fondé sur le mensonge et la terreur.
39:15Et donc, il est très important que la société civile se mobilise,
39:21parce qu'une fois de plus,
39:23ce que montre Emmanuel Macron dans ses propos,
39:25et dans sa diplomatie,
39:27c'est la même erreur qu'il a faite avec Vladimir Poutine,
39:29c'est qu'il pense que la diplomatie...
39:31– On peut dialoguer.
39:33– Non, évidemment qu'il faut dialoguer dans la diplomatie,
39:35mais il pense que la diplomatie, c'est des relations personnelles.
39:37– Oui.
39:39– Et il pense, et il le dit, il l'appelle comme ça,
39:43comme le président Tebboune et son frère,
39:45c'est le président d'abord,
39:47ce n'est pas lui qui a le pouvoir,
39:49c'est une junte militaire,
39:51et lui, il est le porte-parole d'une junte militaire
39:53qui a fait de la haine, de la France,
39:55le fondement de son pouvoir.
39:57– Qu'est-ce que nous pouvons...
39:59– Et donc, il faut discuter avec eux,
40:01mais discuter avec eux en sachant cela,
40:03et en s'organisant,
40:05et en ayant une stratégie qui tienne compte de ce facteur.
40:07– Qu'est-ce que nous pouvons faire de plus aujourd'hui, Mathieu ?
40:09Qu'est-ce qu'Emmanuel Macron peut faire de plus ?
40:11– Déjà, au-delà d'Emmanuel Macron, tout le monde se mobilise.
40:13– Il mobilise l'Europe aussi.
40:15– Ce n'est pas tout à fait le cas, parce que vous voyez bien
40:17que dans l'échiquier politique,
40:19tout le monde ne se mobilise pas de la même manière pour Boilem Sansalle.
40:21– Vous pensez à qui ?
40:23– Je pense à tous ceux qui se mobilisent,
40:25ça va du parti socialiste ou du parti communiste,
40:27même Fabien Roussel a pris position jusqu'à l'extrême droite,
40:29et puis il y a une partie de la gauche,
40:31Les Verts, qu'on n'a pas entendu sur Boilem Sansalle,
40:33on a entendu Marine Tendelier
40:35dénoncer les remises en cause de l'État de droit
40:37sur l'affaire Doualem,
40:39un influenceur algérien,
40:41mais on n'a pas entendu s'exprimer sur Boilem Sansalle.
40:43Et puis la France Insoumise, bien évidemment,
40:45qui, bien qu'elle s'en défende,
40:47ne s'exprime pas beaucoup,
40:49il n'y a pas un tweet de Jean-Luc Mélenchon qui tweete toutes les deux minutes
40:51sur Boilem Sansalle, et à l'inverse,
40:53il y a même Reema Hassan, eurodéputée,
40:55qui a voté contre ainsi que trois de ses camarades insoumis
40:57au Parlement européen sur une résolution
40:59qui réclamait la libération de Boilem Sansalle,
41:01parce que Boilem Sansalle
41:03n'est pas un philosophe des Lumières, dit-elle,
41:05mais un écrivain d'extrême droite.
41:07Donc voilà, il y a une bonne liberté d'expression à défendre
41:09et une mauvaise liberté d'expression à défendre.
41:11On voit bien qu'une partie de la gauche s'assoit sur ces principes.
41:13Donc il faut que tout le monde se mobilise.
41:15Moi, je n'aime pas tellement la petite musique sur
41:17« Est-ce que la France n'est pas un peu responsable
41:19de la situation de Boilem Sansalle, compte tenu du climat de tension ? »
41:21Non, les seuls responsables
41:23de la détention arbitraire de Boilem Sansalle,
41:25c'est le régime algérien. Basta !
41:27Alors après, c'est avec la diplomatie,
41:29ce n'est pas en montrant les muscles
41:31qu'on ne va pas envoyer des parachutistes.
41:33Parce que là, on est clairement dans un rapport de force.
41:35Mais on a d'autres leviers.
41:37Il y a des mesures économiques, il y a des mesures quitteries.
41:39Je trouve ça un peu facile.
41:41En fait, je suis tout à fait d'accord.
41:43La posture de l'EFI face à cet écrivain
41:45est complètement inadmissible, inacceptable.
41:47Pour autant, si Retailleau met tous les jours
41:49sur chaque plateau de télé une pièce dans la machine
41:51pour encore plus crisper, aggraver
41:53les relations avec l'Algérie, je pense qu'on ne va jamais y arriver.
41:55Moi, je croyais naïvement que la politique étrangère,
41:57que la politique de défense, c'était
41:59le domaine réservé du président de la République.
42:01Chaque jour,
42:03je suis stupéfaite
42:05de cet engrenage délétère.
42:07Et pour moi, ce qui m'inquiète,
42:09c'est qu'il y a aussi des auteurs au Maroc,
42:11en Tunisie, qui sont emprisonnés,
42:13qui sont des opposants politiques,
42:15qui n'ont aucune raison
42:17de les emprisonner.
42:19Quelle est la vision de la France sur ces sujets ?
42:21Sur les OQTF ?
42:23Il se trouve qu'il est français.
42:25Oui, mais c'est quel regard on pose ?
42:27Qu'est-ce qu'on met dans la balance
42:29en termes de diplomatie ?
42:31On se sent pays des Lumières.
42:33Comment est-ce qu'on va faire libérer
42:35ces opposants politiques ?
42:37Pourquoi est-ce qu'on se stationne sur l'Algérie
42:39alors qu'en termes de proportion,
42:41au Maroc, c'est aussi dans les mêmes ordres de grandeur ?
42:43Je trouve qu'il y a un acharnement
42:45complètement délétère
42:47pour des objectifs
42:49de politique complètement nationale
42:51avec une bataille chez Wauquiez.
42:53Avec Wauquiez, qui concerne quand même
42:55une primaire qui concerne elle-même
42:5740 000 personnes en France qui sont des adhérents
42:59Tout ça n'est pas sérieux.
43:01J'aimerais entendre le président de la République
43:03qui fixe un cap, qui mette au travail ses démocraties
43:05et savoir qu'en pense le ministre des Affaires étrangères,
43:07Jean Noël.
43:09Le message est passé, je pense.
43:11Dans quelle catégorie boxe Raphaël Glucksmann ?
43:13Cette semaine, le député européen a eu
43:15un échange plutôt étonnant
43:17avec la porte-parole de la Maison Blanche.
43:19Tout a commencé lors d'un meeting
43:21que son parti Place Publique a organisé
43:23le week-end dernier.
43:25Nous allons dire aux Américains
43:27qui ont choisi de basculer
43:29du côté des tyrans
43:31aux Américains
43:33qui virent les chercheurs
43:35pour avoir fait preuve
43:37de liberté scientifique
43:39Rendez-nous la statue de la liberté.
43:41On vous en a fait cadeau
43:43On vous en a fait cadeau
43:45On vous en a fait cadeau
43:47On vous en a fait cadeau
43:49Mais apparemment,
43:51vous la méprisez
43:53Alors elle sera très bien
43:55Ici, chez nous
43:59Mon conseil à ce politicien français anonyme
44:01de bas étage serait de lui rappeler
44:03que c'est uniquement grâce aux Etats-Unis d'Amérique
44:05que les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui
44:07Il devrait donc être très reconnaissant
44:09envers notre grand pays
44:11On va revenir sur Raphaël Glucksmann
44:13mais juste sur ces derniers mots
44:15de la porte-parole de la Maison Blanche
44:17Une vacherie, une de plus
44:19qui vient du bureau Val
44:21C'est vraiment scandaleux
44:23d'être un politicien
44:25quel qu'il soit
44:27mais surtout
44:29vu la façon dont Trump
44:31est en train de détruire
44:33l'héritage
44:35de ce qu'ont fait les Etats-Unis
44:37dans la construction
44:39avec les Alliés, avec les Anglais, avec les Français
44:41dans la construction de l'ordre mondial
44:43international qui a quand même permis
44:45de sortir un milliard de personnes de l'extrême pauvreté
44:47qui a permis d'avoir quand même des dividendes de la paix
44:49même s'il y a eu la guerre dans plein d'endroits
44:51qui a permis d'allonger l'espérance de vie
44:53on a tout un héritage et là on nous renvoie
44:55au fait que si on ne parle pas allemand
44:57c'est grâce à eux
44:59mais bien sûr c'est vrai, simplement
45:01on est face à une administration qui détruit
45:03cet héritage-là et de ce point de vue
45:05je trouve que c'est absolument inadmissible
45:07Raphaël Glucksmann, politicien français anonyme
45:09de seconde zone
45:11lors du congrès de son parti Place publique
45:13il était notamment en question de l'avenir
45:15les militants se demandaient
45:17comment gagner la présidentielle de 2027
45:19Mathieu il est prétendant
45:21c'est un prétendant sérieux
45:23ou c'est un politicien de seconde zone
45:25comme nous le dit maintenant la Maison Blanche
45:27ça dépend des jours
45:29Raphaël Glucksmann d'abord
45:31c'est pas un politicien de seconde zone
45:33si on en juge parce qu'on travaille
45:35c'est un européen parlementaire
45:37qui s'est complètement investi dans ces sujets
45:39qui a mené la liste
45:41des socialistes aux européennes
45:43et qui a obtenu un score qui était
45:45beaucoup plus élevé que certains ne l'attendaient
45:48les macronistes
45:50il était largement en tête du reste de la gauche
45:52donc c'est une personnalité de gauche qui compte
45:54et qui est promise à un avenir
45:56certains promettent un avenir
45:58pourquoi pas présidentiel
46:00mais le problème de Raphaël Glucksmann c'est que c'est un moteur à deux temps
46:02et que par moment
46:04il ne sait pas saisir les occasions
46:06ou en tout cas pas forcément
46:08s'adresser à l'opinion publique sur les sujets qui la concernent
46:10il n'a pas su saisir l'occasion
46:12au lendemain de la dissolution
46:14au soir même de la dissolution
46:16tous les partis alors qu'il avait mené la liste des européennes
46:18et qu'ils étaient une voix qui compte
46:20il s'est fait corneriser
46:22et tous les partis ont fait leur tambouille ensemble
46:24pour constituer le nouveau front populaire
46:26il n'était pas dedans
46:28et puis je trouve qu'il a cette dimension
46:30héro-romantique dont la gauche a toujours besoin
46:32quand elle cherche un leader
46:34mais il va falloir qu'il se mette à parler des prix de l'essence
46:36il va falloir qu'il se mette à parler
46:38des réalités quotidiennes des français
46:40pour quitter cette posture qui lui va bien
46:42d'un précateur habité par ses convictions
46:44parce qu'il en a
46:46mais il y a un moment où il faut passer un cap
46:48quand on veut être dans le match des présidentiables
46:50on parle de mettre le costume sur des métaphores un peu bidons
46:52mais il y a quand même quelque chose
46:54sur les thématiques qu'il va choisir
46:56sur la façon dont il s'adresse à la population
46:58Nicolas c'est quoi comme gauche Raphaël Glusman
47:00c'est une gauche libérale
47:02comment vous qualifiez cette gauche ?
47:04Oui c'est une gauche libérale
47:06sur le plan des valeurs
47:08sur le plan de la défense
47:10de la liberté politique comme on l'a vu
47:12sur le plan économique
47:14ça ça l'est un peu moins
47:16libéral ?
47:18il vous dit qu'il n'est pas libéral
47:20il n'est pas suffisamment libéral
47:22pas tellement sur le plan économique
47:24mais en fait
47:26la gauche de même que la France
47:28cherche un nouveau modèle
47:30effectivement pour l'instant la gauche
47:32elle n'a plus de projet, elle n'a plus de modèle
47:34incontestablement Raphaël Glusman
47:36fait partie de ceux qui posent des jalons
47:38qui permettent d'essayer de construire quelque chose de nouveau
47:40qui a d'ailleurs été salué par les électeurs
47:42lors des élections européennes
47:44ce que je voulais quand même rajouter
47:46pour la porte parole
47:48de la maison blanche c'est que quand on fait de l'histoire
47:50c'est bien d'en faire
47:52mais de prendre en compte toute l'histoire
47:54ce qu'on pourrait aussi lui rappeler
47:56c'est que s'il n'y avait pas eu Lafayette et Rochambeau
47:58certes les américains
48:00parleraient toujours anglais
48:02mais ils auraient la tête du roi Charles sur le dollar
48:04colonie anglaise
48:06et comme d'ailleurs
48:08les canadiens qui sont aujourd'hui
48:10très heureux d'avoir le roi Charles comme chef de l'état
48:12plutôt que d'être le
48:1458ème état des Etats-Unis
48:16Raphaël Glusman promet une chose en tout cas
48:18on ne l'y reprendra plus
48:20la France insoumise c'est fini
48:22c'est complètement fini, écoutez-le
48:24il n'y aura pas d'alliance
48:26nationale, de programme
48:28commun avec Jean-Luc Mélenchon
48:30et la France insoumise
48:32c'est les moments de grande bascule
48:34et nous vivons un moment de grande bascule
48:36exige
48:38une clarté absolue
48:40ce qu'on veut
48:42c'est créer un rassemblement
48:44d'abord avec les socialistes
48:46parce que ce sont nos partenaires privilégiés
48:48et ensuite avec les écologistes
48:50et les humanistes de tous bords
48:52qui partagent
48:54notre ambition sociale, écologique
48:56démocratique et européenne
48:58Voilà l'union de la gauche
49:00ça y est c'est fini Kitré
49:02En tout cas les premiers qui ont dit
49:04que les accords un peu étaient rompus
49:06c'est plutôt la France insoumise
49:08qui déclare qu'ils auront quoi qu'il arrive
49:10un candidat à l'élection présidentielle
49:12et donc dans cette idée de rassembler
49:14un champ de force progressiste, humaniste
49:16de gauche radicale aussi
49:18et modérée
49:20en plus de la société civile organisée
49:22il y a vraiment cette idée de travail
49:24Moi ce qui m'intéresse, je n'aime pas trop
49:26l'idée qu'on reprenne les mots de la porte-parole
49:28de la Maison Blanche
49:30personnalité politique de seconde zone
49:32qu'on ne s'autorise pas à reprendre ces termes là
49:34qui sont inutilement
49:38blessants pour rien en plus
49:40Moi j'observe une génération
49:42dans ce champ de force politique
49:44progressiste de quadras
49:46de quincas qui ont chacune et chacun
49:48des sujets
49:50des expertises, des compétences
49:52à mettre au service d'un champ de force politique
49:54Je reconnais à Raphaël Glucksmann
49:56une vision sur l'Europe
49:58sur les relations internationales
50:00sur les affaires étrangères
50:02il est vraiment très fort dans ces sujets là
50:04pour autant ça ne suffit pas
50:06et je vois que d'autres par exemple
50:08on peut citer François Ruffin
50:10qui lui en termes de souveraineté industrielle
50:12en termes de façon de parler
50:14il a aussi des compétences
50:16on a d'autres, Lucie Cassé sur les services publics
50:18et tout ça, ça fait pour moi
50:20un projet de société
50:22ça fait 30% des suffrages
50:24les dynamiques politiques elles se font
50:26évidemment comme ça
50:28les gens qui ont voté à Emmanuel Macron en 2017
50:30sont toujours aussi satisfaits
50:32et donc pour moi on est aussi dans un changement de regard
50:34de ce qu'est cette fameuse élection présidentielle
50:36française sous la 5ème république
50:38où ne compte que l'histoire de la personne
50:40moi j'aimerais peut-être qu'on envisage
50:42ça plutôt comme un élan collectif
50:44comme constituer une équipe
50:46comme des personnes qui pourraient préfigurer
50:48un programme à la fois désirable
50:50réaliste
50:52en tout cas je reconnais à beaucoup de ces visages
50:54à gauche qui ne sont pas aujourd'hui ensemble
50:56des expertises
50:58des compétences à mettre au service du pays
51:00Comme chaque semaine on termine par un top flop
51:02une question simple qui a marqué
51:04l'actualité de la semaine en bien ou en mal
51:06Mathieu vous allez commencer
51:08le top de la semaine
51:10qui est-ce ?
51:12Alors le top c'est surtout la libération d'Olivier Gondeau
51:14qui était otage détenu par la république islamique
51:16d'Iran depuis plus de deux ans
51:18et ça permet de dire un mot
51:20les deux autres qui restent là-bas
51:22Cécile Colère et Jacques Paris
51:25qui les deux avaient été arrêtés
51:27qui en sont à 1000 jours
51:29de détention dans des conditions absolument épouvantables
51:31la prison des vines et une section
51:33particulière, la section 209 de la prison des vines
51:35c'est vraiment, tous les gens qui sont passés par là
51:37disent que c'est une torture
51:39absolue, psychologique
51:41et physique
51:43donc voilà, le top c'était, on en a libéré un
51:45il faut maintenant que les deux autres arrivent
51:47Avec votre flop on va vraiment redescendre
51:49Alors on va redescendre très très vite parce que c'est un flop sur Didier Deschamps
51:51quand on dit qu'on s'en va
51:53Il faut partir
51:55je pense que les matchs auxquels on assiste
51:57depuis l'euro
51:59montrent qu'il y a quelque chose
52:01qui ne fonctionne plus, que la mayonnaise ne prend plus
52:03alors qu'on a des individualités qui sont chacun
52:05de très bons joueurs et notamment
52:07dans leurs équipes professionnelles
52:09quand ils sont ensemble en bleu, ça ne fonctionne plus
52:11il faut savoir tirer sa révérence
52:13Vivement Zidane quoi
52:15Qui trait le top de la semaine ?
52:17Il n'est pas très glamour
52:19c'est les nouvelles rames SNCF
52:21TGVM
52:23j'ai été impressionnée que des influenceurs
52:25de toute nationalité s'émerveillent
52:27pour ce design
52:29cette écologie
52:31ça a disparu dans le monde entier
52:33et moi j'ai envie de dire Cocorico, merci la SNCF
52:35merci Alstom de rendre désirable
52:37une des clés pour
52:39des déplacements bas carbone
52:41Le flop de la semaine
52:43un article du Monde
52:45vraiment décrypte exactement le backlash
52:47écologique qui est en train de nous arriver
52:49en France, en Europe
52:51et aussi dans le monde
52:53c'est un sujet de préoccupation
52:55qui m'est cher
52:57et je vois aussi qu'en France le secrétariat
52:59général à la planification écologique est
53:01complètement perdu
53:03je voudrais dire aux personnes qui travaillent là-bas
53:05vous n'êtes pas seul et nous avons besoin de vous
53:07poursuivez l'effort
53:09Nicolas, le top de la semaine
53:11le top c'est Friedrich Merz
53:13qui remet l'Allemagne en mouvement
53:15et je pense que finalement
53:17à sortir à la fois
53:19faire les bases d'une relance de l'économie
53:21sortir du frein à la dette
53:23et puis lancer un programme de réarmement majeur
53:25c'est une bonne nouvelle pour l'Allemagne
53:27et c'est une bonne nouvelle pour l'Europe
53:29qui montre qu'on peut bouger en Europe
53:31Et le flop de la semaine cher Nicolas ?
53:33Alors le flop toujours dans l'international
53:35pour moi c'est Benjamin Netanyahou
53:37avec
53:39on a rappelé que si on réarme en Europe
53:41c'est pour faire la paix et c'est pas pour faire la guerre
53:43et vraiment lui
53:45il est dans une logique de faire la guerre
53:47pour faire la guerre
53:49et maintenir ainsi son pouvoir
53:51il est en train de
53:53il explique ça par la volonté
53:55de libérer les 59 otages qui restent
53:57personne ne peut y croire
53:59et c'est vraiment
54:01de la violence pour la violence
54:03et il y a l'autre contrepartie qui est le limogeage
54:05dans des conditions extrêmement
54:07critiquables du patron
54:09du Chimbet
54:11et là encore
54:13on voit ce que c'est qu'une démocratie
54:15qui est en train de basculer
54:17dans autre chose sous la pression d'un important
54:19Magali le top de la semaine
54:21Pour moi c'est un livre
54:23qui s'appelle Marine Le Pen président
54:25d'hystopie politique 2026-2029
54:27qui a été écrit par
54:29trois auteurs formidables Thierry Peche
54:31Akim Alkaroui et Guillaume Mélanès
54:33édition Les petits matins
54:35et qui imagine la France sous cette
54:37gouvernance là
54:39c'est savoureux, c'est cynique
54:41c'est parfois très drôle, en tout cas très bien écrit
54:43donc je me suis régalée à le lire
54:45Et le flop de la semaine ?
54:47C'est la proposition de loi sur le narcotrafic
54:49qui s'appelle Sortir la France du piège
54:51d'une narcotrafic
54:53que nous avons analysée en détail à la SNCDH
54:55et qui montre que
54:57d'abord elle ne remplit pas du tout les objectifs
54:59puisque le narcotrafic est une menace
55:01extrêmement grave pour notre état de droit
55:03et elle est très très loin d'avoir l'ambition
55:05qu'elle prétend avoir dans son titre
55:07et par ailleurs elle va être écouteuse
55:09sur le plan des libertés individuelles
55:11des droits de la défense
55:13il y a des risques d'inconstitutionnalité
55:15et finalement elle fragilisera
55:17l'état de droit
55:19sous couvert de cette légitime
55:21bataille contre le narcotrafic
55:23On en reparlera évidemment
55:25Merci Président Larcher, le texte est actuellement étudié
55:27par l'Assemblée Nationale. C'est la fin de cette émission
55:29Merci à tous les quatre, vous avez été
55:31vraiment super, même vous Mathieu
55:33Surtout vous, surtout vous
55:35Merci à tous les quatre, salut à vous et à votre écran
55:37On m'a dit dans l'oreillette que vous faites chauffer les compteurs
55:39Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre
55:41Merci pour votre fidélité
55:43Vous pouvez revoir cette émission sur public-sénat.fr
55:45On se retrouve la semaine prochaine, même jour même heure
55:47et même endroit, bye bye

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