Les villes moyennes ont de plus en plus de succès auprès des Français, notamment depuis le Covid. Déclinantes dans les années 80-90, elles sont en train de vive une formidable transformation grâce à l'action de l'Etat via le programme action coeur de ville. Comment ramener de la vie et du dynamisme dans ces territoires ? Réponse avec Gisèle Rossat-Mignod, Directrice du réseau de la Banque des Territoires
Certaines villes sont en train de s'imposer parmi les villes moyennes les plus dynamiques de notre territoire. Reportage à Laval, en Mayenne, qui n'en finit pas d'attirer de nouveaux habitants.
Enfin, en quelques années, Louviers a vu sa ville s'imposer comme le poumon économique de l'Eure. Son maire, François-Xavier Priollaud est notre invité. Il nous raconte comment il s'est investi dans cette transformation. Année de Production :
Certaines villes sont en train de s'imposer parmi les villes moyennes les plus dynamiques de notre territoire. Reportage à Laval, en Mayenne, qui n'en finit pas d'attirer de nouveaux habitants.
Enfin, en quelques années, Louviers a vu sa ville s'imposer comme le poumon économique de l'Eure. Son maire, François-Xavier Priollaud est notre invité. Il nous raconte comment il s'est investi dans cette transformation. Année de Production :
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00:00Pourvu que ça dure, avec Bureau Veritas, leader des services d'essai, d'inspection et de certification qui aident ses clients à relever les défis de qualité, de santé, de sécurité et de durabilité.
00:10Bureau Veritas. Bâtir un monde de confiance.
00:13Générique
00:42Bonjour. Nouveau numéro de Pourvu que ça dure, l'émission qui rend l'éco responsable sur Public Sénat.
00:47Aujourd'hui, on vous parle de ces villes moyennes à taille humaine qui ont de plus en plus de succès auprès des Français,
00:52notamment depuis le Covid et qui sont aujourd'hui une véritable chance pour notre pays.
00:56Pourtant déclinante dans les années 80-90, elles sont en train de vivre une transformation grâce à l'action de l'État
01:02et un programme très ambitieux, le programme Action Coeur de Ville.
01:06Comment ramener de la vie, du dynamisme dans ces territoires ?
01:09Réponse avec Gisèle Rossamignot, directrice du réseau de la Banque des Territoires.
01:13Certaines villes, justement, sont en train de s'imposer parmi les villes moyennes les plus dynamiques de notre territoire.
01:18Reportage à Laval en Mayenne qui n'en finit pas d'attirer de nouveaux habitants.
01:23Et puis, nous recevrons le maire de Louvier qui, en quelques années, a vu sa ville s'imposer comme le poumon économique de l'heure.
01:28Mais pas que, vous verrez.
01:31Quel rôle nos villes moyennes peuvent jouer dans les années à venir ?
01:35Et puis, comment exploiter leur potentiel face aux grands défis qui nous attendent ?
01:39Réponse avec vous, Gisèle Rossamignot. Bonjour.
01:41Bonjour.
01:42Directrice du réseau de la Banque des Territoires.
01:44C'est vous d'ailleurs qui portez ce programme Action Coeur de Ville en partenariat, évidemment, avec d'autres acteurs, notamment sur le terrain.
01:49Juste d'abord, comment expliquer ce déclin de beaucoup de territoires en France ?
01:54On sait que ça remonte à il y a longtemps, j'ai envie de dire.
01:56Il y a à la fois cette désindustrialisation rampante depuis 40 ans, le chômage de masse, le déclin démographique.
02:03Les jeunes qui ont quitté ces territoires, c'est un peu tout ça à la fois ?
02:06En fait, c'est tout ça à la fois.
02:08Le constat, c'est que le déclin de ces villes-là, c'est la résultante de plusieurs facteurs.
02:14Le premier facteur, c'est effectivement la désindustrialisation.
02:17C'est l'évolution aussi de la cartographie militaire.
02:21C'est l'évolution de la cartographie judiciaire.
02:24Des services administratifs, c'est aussi l'éloignement finalement de l'emploi à l'extérieur des centres-villes.
02:30Et donc le programme Action Coeur de Ville, c'est comment est-ce qu'on se saisit de ces villes-centres et comment est-ce qu'on lutte contre ce déclin ?
02:37Ce déclin, il est encore visible aujourd'hui, on a réussi pour partie à l'enrayer.
02:41Il est encore visible, mais je dois dire que depuis 2018 qu'on a mis en place ce programme,
02:46avec plusieurs acteurs, avec l'État, avec Action Logement, avec l'ANA, avec la Banque des Territoires.
02:52On a aujourd'hui une vraie transformation d'un certain nombre de ces villes-centres, de ces centralités.
02:56Combien de villes ?
02:57245 villes.
02:59Qui font combien d'habitants d'ailleurs ?
03:01C'est variable, mais entre 30 000 et 50 000, il y en a un peu plus grosses, un peu plus petites.
03:05C'est des villes qui font centralité.
03:07Ça veut dire quoi ?
03:08Ça veut dire que dans un territoire, il y a effectivement un rassemblement d'un certain nombre de services,
03:15d'un certain nombre d'acteurs sur le territoire, et qui mérite aussi qu'on puisse les dynamiser.
03:2225% des Français vivent d'ailleurs dans ces villes dites moyennes.
03:2525% des Français et un peu plus en termes d'emplois.
03:28Et pourtant, ces villes ont beaucoup apporté à notre pays.
03:31C'est ça quelque part la philosophie, ou l'esprit, ou l'ADN d'Action Cœur de Ville,
03:35des villes, ces villes à taille humaine, qui sont une chance pour la France.
03:39C'est ça le point de départ.
03:40C'est une chance pour la France, et ce que montrent les sondages aussi,
03:44c'est que c'est des villes pour lesquelles les Français sont très attachés.
03:48Le dernier sondage de 2014, qui a été fait avec Centre Ville en Mouvement,
03:52montre que les habitants qui habitent dans ces villes-là aiment leur ville à 70%.
03:58C'est énorme.
04:00Après, ce qu'il faut évidemment, c'est qu'il y ait des moyens.
04:02On sait qu'Action Cœur de Ville, c'est un plan qui est porté par l'État.
04:05Il y a des partenaires, dont la Banque des Territoires.
04:08L'idée, c'était que tous ces acteurs se parlent et agissent ensemble,
04:12sous l'impulsion du qui ? Le chef d'orchestre, le maire, le terrain.
04:15Exactement.
04:16En fait, c'est un concept qui est assez simple, mais encore fallait-il y penser.
04:19C'est le maire qui est sur son territoire,
04:22qui a une vision pour ce territoire, une vision politique,
04:25qui veut transformer en un projet opérationnel.
04:27Et puis autour, on se penche sur le berceau, si je puis dire.
04:30Les acteurs qui ont des moyens de financement rassemblent leurs forces
04:34pour financer ces projets.
04:35C'est l'État, qui est chef de file.
04:37C'est l'Action Logement, c'est la Banque des Territoires, c'est l'ANA.
04:41Et c'est tous ces acteurs-là qui regardent ces territoires
04:44et qui essaient de financer les projets.
04:46Quels moyens financiers déployés pour ce plan Action Cœur de Ville ?
04:49Combien l'État, pardon de dire comme ça, a dépensé, a mis sur la table, a investi ?
04:54L'État et les autres partenaires ont mis sur la table plus de 10 milliards,
04:59sur la table aujourd'hui.
05:00Donc en 6 ans.
05:01Depuis 2018.
05:034,5 milliards pour la Banque des Territoires.
05:08Donc oui, effectivement, c'est une mobilisation qui est assez forte,
05:11de tout type de financement, à la fois sur le logement,
05:14à la fois sur le transport, à la fois sur l'aménagement,
05:17pour faire projet de territoire.
05:19Ce plan se déroule évidemment dans la durée,
05:22parce que transformer des villes, évidemment, ça prend du temps.
05:26Il y a trois phases.
05:27On est en quelle phase d'ailleurs ? Il faut expliquer.
05:29On est sur la deuxième phase, si je puis dire.
05:31Tout ça est un peu théorique.
05:32En fait, on a commencé en 2018.
05:34On a eu une première phase où on a fait le diagnostic
05:37de ce qui se passe sur ces territoires, sur ces centres-villes.
05:40On a discuté avec les élus.
05:42Quel est le projet du territoire ?
05:44Et puis on a commencé, à part les commerces,
05:46on a commencé à essayer de revitaliser avec aussi le logement,
05:49comment on rénove le logement.
05:51Puis là, on est dans la deuxième phase,
05:53où on s'attaque, si je puis dire, à la question des quartiers de gare,
05:56aux entrées d'huile.
05:57Vous savez, ces villes dites moches, ces entrées d'huile,
05:59quand vous rentrez dans la ville, vous dites, qu'est-ce que c'est que ça ?
06:01Donc c'est ça dont on s'occupe aujourd'hui.
06:03D'autant qu'il faut, on va reprendre depuis le début,
06:06lutter contre ce qu'on appelle la vacance commerciale.
06:08C'est un sujet crucial parce qu'ouvrir des magasins,
06:10évidemment, ça fait revenir de la vie.
06:13Le commerce, c'est en fait la clé de la dynamisation d'un centre-ville.
06:20Ce commerce a subi, avec le Covid, la crise du Covid,
06:23mais pas qu'avec les évolutions de consommation,
06:26de grands changements.
06:27Aujourd'hui, la population et les aspirations commerciales
06:31sont de toute autre nature qu'il y a 20 ans.
06:33Beaucoup de commerce en ligne,
06:35beaucoup de regards autour du discount,
06:39de la deuxième main,
06:41aussi le commerce de l'habillement qui est quand même en difficulté.
06:46Donc ces éléments-là sont très structurants.
06:48Après, on se dit que si un commerce a fermé,
06:50pourquoi est-ce que le suivant marcherait, lui ?
06:52Eh bien, parce qu'on le repense,
06:54parce qu'on réfléchit à quel est le besoin réel de la population,
06:58dans une population qui vieillit également dans les centres-villes.
07:01Donc toute cette réflexion autour de l'achalandise,
07:05autour de l'articulation entre ce qu'il y a en centre-ville
07:08et ce qu'il y a en périphérie de ville,
07:10et puis évidemment avec le commerce digital.
07:12Quand on remet évidemment des commerçants en centre-ville,
07:15la question qui se pose, c'est la question des habitants, évidemment.
07:17Comment il faut aussi après, ou en même temps, repenser l'habitat ?
07:20En fait, c'est un tout.
07:22Le projet Coeur de Ville, c'est un projet de territoire
07:25qui doit allier le logement, le commerce, l'habitat, le transport.
07:29Sauf qu'on est en pleine crise immobilière.
07:31On est en pleine crise immobilière.
07:32C'est une crise du logement.
07:33Mais le logement, c'est aussi le logement,
07:35évidemment la rénovation du logement.
07:37Il y a plein de logements qui sont aujourd'hui vacants ou mal rénovés.
07:42La rénovation et puis la reconstruction,
07:44le logement pour étudiants, le logement pour personnes âgées.
07:47Le logement est évidemment très crucial.
07:50Après la question du commerce et du logement,
07:52il y a la question, ça va ensemble aussi, des transports.
07:55Et là aussi, il faut mettre le paquet ?
07:57Il faut mettre le paquet parce que d'abord,
08:00il n'y a pas de vie dans un centre-ville sans aménagement de la ville.
08:04L'aménagement, c'est évidemment les places, c'est évidemment les rues.
08:08Et puis, c'est le stationnement.
08:10Et puis donc, c'est aussi la mobilité, la mobilité décarbonée.
08:14Il y a un enjeu énorme pour ces villes de taille moyenne.
08:17C'est comment elles se projettent dans la ville de demain,
08:21la ville décarbonée et le transport internellement,
08:24qui est évidemment très impactant.
08:26Donc, c'est le transport collectif, les transports doux aussi,
08:29les voies cyclables et puis le covoiturage, par exemple.
08:32Et donc, c'est tout ça aussi, le transport dans ces villes-centres.
08:35Vous parliez de ces quartiers de gares de centre-ville, c'est-à-dire ?
08:38Vous savez, quand vous arrivez dans une ville de taille moyenne,
08:41en général, vous avez une petite gare.
08:43Une petite gare, autour, il y a des entrises foncières.
08:46Toutes les entrises foncières ne sont pas forcément utilisées
08:49pour le train ou pour le transport collectif.
08:52Donc, c'est repenser ces quartiers-là.
08:54Remettre de la vie.
08:55De la vie et en fait, finalement, remettre aussi du commerce,
08:58remettre du logement, remettre de la proximité avec la gare.
09:02Évidemment, pour redonner du dynamisme à une ville,
09:05il faut du boulot, du travail.
09:07Comment on relance l'emploi ?
09:09Comment on fait pour créer une dynamique ?
09:11Pour créer une dynamique, c'est…
09:13Pour donner envie aux entreprises de s'installer dans un territoire
09:16et d'y embaucher.
09:17Alors, c'est très intéressant comme question,
09:20parce qu'en fait, l'arrivée sur un territoire d'acteurs privés
09:24est en général le symbole de la revitalisation du territoire.
09:28Quand vous commencez à avoir des acteurs privés
09:30qui viennent investir sur un territoire,
09:32c'est qu'il y a sur ce territoire de quoi loger les salariés,
09:36de quoi les services publics qui sont là,
09:39de quoi amener les enfants à l'école.
09:42Vous prenez par exemple la ville de Dunkerque.
09:44La ville de Dunkerque, c'est une ville cœur de ville.
09:46Eh bien, il y a un dynamisme autour du développement industriel
09:50dans cette ville qui est remarquable,
09:52parce que c'est un tout qui a été travaillé,
09:55à la fois la mobilité, à la fois le logement,
09:57et à la fois l'industrie.
10:00Qu'est-ce que vous répondez aux critiques ?
10:01Il y en a toujours évidemment qui disent qu'Action cœur de ville,
10:03c'est trop focalisé sur l'urbanisme.
10:06Tout ce qu'on a dit n'est pas assez sur des sujets
10:08de la santé ou même la sécurité.
10:10C'est vrai, ça ?
10:11L'urbanisme fait partie évidemment d'une ville,
10:14mais l'urbanisme, ce n'est pas l'alpha et l'oméga.
10:16Et donc, il y a évidemment tous les services publics.
10:18Il y a le service à la culture, il y a la santé,
10:21il y a l'éducation.
10:22Donc, toute la rénovation des écoles,
10:24qui est un vrai sujet aujourd'hui dans ces villes-là,
10:27c'est un sujet de proximité pour les habitants.
10:29Donc, il y a de l'urbanisme, mais évidemment,
10:32il y a tous les services qui vont aux citoyens.
10:35Si on se retourne aujourd'hui sur ces six années,
10:37vous êtes satisfaites du résultat ?
10:39Le résultat est plus important encore.
10:40Est-ce que les habitants aussi, on sait ce qu'ils en pensent ?
10:44Alors, moi, je suis satisfaite.
10:46Moi, ce n'est pas tellement le sujet d'être satisfaite.
10:48Moi, ce que je crois, c'est qu'on a une impulsion qui est visible.
10:53Et ça, c'est très important.
10:54Et pas seulement la Banque des Territoires,
10:56l'ensemble des partenaires.
10:57Alors effectivement, la question que vous posez,
10:58c'est la meilleure des questions.
10:59Est-ce que les habitants sont satisfaits ?
11:02Et oui, les habitants sont satisfaits
11:04parce qu'encore une fois, on a des enquêtes
11:06qui sont menées d'année en année.
11:08On voit que le nombre d'habitants satisfaits
11:11dans ces villes de taille moyenne croît.
11:13On est aujourd'hui à 70 %.
11:15C'est plus trois points par rapport à l'année d'avant.
11:17Allez, merci à vous pour ce bon soutien, Gisèle.
11:18Merci beaucoup.
11:19Gisèle Rossa-Mignot, directrice du réseau de la Banque des Territoires.
11:22Alors, Laval fait partie de ces villes qui a su,
11:24elles aussi, se transformer et retrouver du dynamisme
11:27en seulement quelques années.
11:29Nous nous sommes justement rendus sur place
11:30pour voir le chemin parcouru.
11:32Reportage signé Manuel Aigre.
11:34Face à la concurrence des métropoles,
11:36beaucoup de villes moyennes cherchent à se réinventer.
11:39Ces villes, qui accueillent 23 % de la population française,
11:42tentent de redynamiser leurs centres
11:44et renforcer leur attractivité économique
11:47pour séduire de nouveaux habitants.
11:50À Laval, cette transformation est en marche.
11:52Et pour renforcer son attractivité,
11:54elle a d'abord commencé par repenser sa gare.
11:58Laval, c'est sans doute une des villes
12:00les plus secrètes du Grand Ouest.
12:02Et l'idée, c'est de révéler ses secrets.
12:03Et ça passe par l'arrivée en gare.
12:05Et la gare, c'est la porte d'ouverture sur la ville,
12:07mais sur tout le département de la Mayenne.
12:08Et c'est pour ça qu'il fallait le redynamiser.
12:1132 millions d'euros d'investissements
12:13dans des logements, des commerces,
12:15des sièges sociaux, mais aussi les transports.
12:19On a la création de la gare routière
12:20qui a été livrée en 2018.
12:23Et donc, on se situe au cœur des mobilités.
12:25On a accès à toutes les lignes de bus,
12:28les cars, les vélos,
12:29et puis également, évidemment, du parking.
12:31Tout l'enjeu est de donner envie
12:33de s'arrêter en gare de Laval,
12:34de faciliter l'accès au centre-ville,
12:36mais aussi d'inciter les familles
12:38déjà installées ou fraîchement arrivées
12:40à y rester.
12:41On s'est rendu compte que le quartier
12:42qui a perdu le plus d'habitants
12:43ces dix dernières années,
12:44c'est le centre-ville.
12:45Celui qui a tendance, effectivement,
12:47à faire fuir les familles,
12:48c'est le centre-ville.
12:49Et donc, redynamiser à travers
12:51des écoles rénovées,
12:52à travers davantage de logements familiaux,
12:54à travers des aménités
12:55qui permettent aux familles de se retrouver,
12:57donc des parcs, des jeux, des manèges,
12:59ça a énormément de sens.
13:02Et ce n'est pas tout.
13:03Le maire poursuit les investissements
13:05et s'attaque cette fois
13:06à la place de la mairie.
13:09C'est une place qui fait 2,5 hectares.
13:10Il faut quand même l'aménager.
13:12Et donc, on a érigé une halle
13:14de 1 600 m2,
13:151 400 m2 au sol.
13:17Avant, sur cette place,
13:18il y avait une fontaine
13:19et un monument en mort.
13:21Demain, le maire mise sur un projet
13:23à 20 millions d'euros
13:24pour rassembler les habitants.
13:26Donc, il y aura trois entrées des halles.
13:27Là, c'est une des entrées
13:29où on arrive directement
13:30sur les stands de bouches.
13:31Là, vous aurez, donc,
13:32à l'angle, le fromager,
13:34vous aurez le poissonnier.
13:35Puis après, si on prolonge un petit peu,
13:36au milieu, vous avez le food court
13:38avec des tables, des chaises
13:39pour vous asseoir.
13:40A l'échelle de la ville,
13:41ces investissements
13:42peuvent paraître colossaux.
13:43Mais pour le maire,
13:44ce pari peut porter ses fruits
13:46à long terme.
13:48Je pense qu'un euro investi
13:49dans un centre-ville,
13:50c'est au moins 10 euros
13:51d'investissement privé
13:52qui viennent par la suite.
13:53On impulse.
13:54On impulse le changement
13:55parce que, vraiment,
13:56il y a un effet multiplicateur
13:58qui est énorme
13:59quand on investit
14:00dans un centre-ville,
14:01dans une gare.
14:03Grâce aux aides de l'État,
14:04plus de 5 milliards d'euros
14:06ont été investis depuis 2018
14:08pour revitaliser 222 communes.
14:10Et ça marche.
14:11En 5 ans,
14:12le taux de commerce vide
14:13dans les centres-villes
14:14a diminué de 2,7 %
14:16et les transactions immobilières
14:18ont augmenté de 20 %.
14:25Et après Laval,
14:26en Mayenne, destination la Normandie,
14:27et plus précisément
14:28le département de l'Eure
14:29pour s'intéresser
14:30à une autre ville
14:31à taille humaine.
14:32Bonjour François-Xavier Priolo.
14:33Bonjour.
14:34Merci d'être avec nous sur Public Sénat.
14:35Vous êtes le maire de Louvier.
14:36Louvier, il faut le dire,
14:37qui a changé de visage
14:38en 10 ans.
14:39Et c'est notamment grâce à vous.
14:41Les caractéristiques de Louvier
14:42pour celles et ceux
14:43qui nous regardent
14:44qui ne connaissent pas.
14:45Louvier, c'est une ville
14:46de 20 000 habitants
14:47qui est située sur
14:48ce qu'on appelle l'axe Seine
14:49et c'est la ville-centre
14:50d'une agglomération
14:51de plus de 100 000 habitants
14:52qui réunit 60 communes
14:53et un territoire
14:54qui est à la fois urbain
14:55et rural.
14:56Et Louvier occupe
14:57des fonctions de centralité
14:58que ce soit
14:59dans le domaine
15:00des grandes infrastructures,
15:01du commerce,
15:02de la santé,
15:03de la sécurité.
15:04Et donc joue son rôle
15:05de ville de taille moyenne
15:07et à ce titre
15:08est une des villes
15:09du programme
15:10Action Cœur de Ville.
15:11Oui.
15:12Louvier, c'est une ville
15:13qui, il faut le dire,
15:14à l'époque, en 2014,
15:15avait perdu en vitalité.
15:16Quand vous arrivez,
15:17vous êtes maire en 2014,
15:18cette image,
15:19cette ville,
15:20avait une image
15:21de ville-dortoir.
15:22C'est vrai ça.
15:23Et vous avez dit
15:24je vais changer ça.
15:25L'enjeu pour nous,
15:26c'était de passer
15:27de la ville qu'on quitte
15:28à la ville qui attire.
15:29Et il y avait
15:30tout un enjeu
15:31à la fois
15:32d'économie résidentielle,
15:33de logement,
15:34de service à la population.
15:35Et ça a été
15:36toute l'idée
15:37de révéler
15:38le potentiel
15:39de cette ville.
15:40Alors c'était à la fois
15:41des sujets d'urbanisme,
15:42des sujets
15:43de service public,
15:44des sujets
15:45de diversité,
15:46de mixité.
15:47En gros,
15:48il faut faire une ville
15:49pour tous
15:50et surtout
15:51lui redonner
15:52ses adripus
15:53de centralité.
15:54Ça a été ça
15:55l'enjeu
15:56des dix années
15:57qui viennent de s'écouler.
15:58Vous êtes élu maire,
15:59je l'ai dit,
16:00en 2014.
16:01Action Cœur de Ville,
16:02c'est 2018.
16:03Comment tout a commencé
16:04d'ailleurs ?
16:05En fait,
16:06ça a commencé
16:07avant Action Cœur de Ville.
16:08Ça a commencé
16:09dès 2015
16:10avec l'idée
16:11de repenser
16:12la cohérence
16:13de l'urbanisme
16:14de la ville
16:15avec des aménagements urbains.
16:16Ce qui fait que
16:17quand le programme
16:18Action Cœur de Ville
16:19est arrivé en 2018,
16:20on a terminé la phase
16:21de diagnostic et d'études
16:22et ce qui nous a permis
16:23de gagner du temps
16:24et d'être tout de suite
16:25dans la réalisation concrète
16:26à partir de 2019,
16:27de 2020.
16:28C'était d'autant plus important
16:29que la crise du Covid
16:30est arrivée en 2020
16:31et que c'est toujours
16:32une course
16:33contre la montre.
16:34On dit souvent
16:35que les projets,
16:36ça prend du temps.
16:37Oui et non.
16:38En même temps,
16:39il faut être dans le diagnostic
16:40mais il faut aussi
16:41réussir à passer à l'action.
16:42Et c'est ça l'enjeu.
16:43Et pour le faire,
16:44il faut mobiliser
16:45les partenaires,
16:46les co-financeurs.
16:47Et c'est l'un des atouts
16:49C'est un accélérateur de projet
16:50parce que vous mettez
16:51tout le monde autour de la table
16:52et vous gagnez
16:53beaucoup, beaucoup de temps.
16:54Qu'est-ce qui a été fait
16:55concrètement grâce
16:56à Action Cœur de Ville ?
16:57Qu'a changé le quotidien
16:58des habitants ?
16:59Alors il y a un point
17:00qui est essentiel pour moi,
17:01c'est tout ce qui concerne
17:02le commerce de proximité.
17:04La ville de Louvier,
17:05elle compte près de 300 commerces
17:07et il est évident que
17:08ce n'est pas uniquement
17:09pour les 20 000 habitants,
17:10c'est pour, je dirais,
17:11tout le bassin de vie
17:12et d'emploi des 100 000 habitants.
17:13Et Action Cœur de Ville
17:14nous a permis, très concrètement
17:15par exemple, de recruter
17:16un manager de commerce
17:17de centre-ville.
17:18Un manager de commerce
17:19de centre-ville, c'est-à-dire ?
17:20Le manager de commerce
17:21de centre-ville,
17:22il permet de développer
17:23des outils très concrets.
17:24Par exemple,
17:25il va recenser
17:26toutes les cases disponibles,
17:27il va faire le lien
17:28avec les agences immobilières
17:29pour que dès qu'on est
17:30un porteur de projet de commerce,
17:31on puisse lui dire
17:32tiens, je sais que là
17:33il y a une case
17:34qui est disponible
17:35de telle surface,
17:36à tel loyer.
17:37Il va aussi aller voir
17:38les commerçants
17:39pour mettre de l'humain
17:40dans la relation.
17:41Il ne peut pas être uniquement
17:42dans une relation à distance,
17:43administrative,
17:45le commerce et le commerçant,
17:47il a besoin d'avoir
17:48un interlocuteur,
17:49d'avoir de la réactivité.
17:50Vous avez aussi la chance
17:51d'avoir prochainement
17:52la réouverture
17:53d'une ligne de train
17:54qui avait fermé
17:55dans les années 50.
17:56On se dit que ça va changer
17:57beaucoup de choses,
17:58le retour du train.
17:59En termes d'attractivité,
18:00c'est important,
18:01c'est un très très beau signal.
18:02Il y a très peu de lignes
18:03de train qui réouvrent
18:04en France.
18:05Et là, on s'inscrit
18:06dans la phase 2
18:07d'Action Coeur de Ville
18:08puisqu'il y a tout un programme
18:09aussi autour des zones.
18:10Alors qu'on appelle
18:11les zones des gares,
18:12pour nous c'est à la fois
18:14les zones de la future gare.
18:15Et on a des études
18:16qui sont financées
18:17d'ingénierie,
18:18notamment par
18:19la Banque des Territoires
18:20qui est un partenaire essentiel
18:21dans ce programme
18:22Action Coeur de Ville
18:23pour repenser l'urbanisme
18:24à la fois sur le moyen
18:25et sur le long terme.
18:26Et avec tous ces projets
18:27structurants d'ampleur,
18:28on essaye aussi
18:29d'être dans notre époque
18:30en termes de sobriété foncière,
18:31en termes de renaturation,
18:32en termes aussi
18:33de nouveaux usages
18:34parce qu'on ne vit pas
18:35la ville de la même façon
18:36en 2025 et en 2030
18:37qu'on la vivait
18:38dans les années 80.
18:39L'aspect qualité de vie
18:40est plus importante.
18:41Alors, c'est extrêmement important.
18:42C'est un petit peu
18:43notre credo alloué.
18:44On est dans un territoire,
18:45je vous le disais,
18:46qui est à la fois urbain
18:47et rural.
18:48Et nous, on essaye
18:49de prendre le meilleur
18:50de la campagne
18:51et le meilleur
18:52de la grande métropole,
18:53ce qui nous permet
18:54d'avoir des infrastructures...
18:55Le meilleur des deux mondes.
18:56Exactement,
18:57le meilleur des deux mondes.
18:58En gros, c'est répondre
18:59à une double exigence,
19:00l'hyperproximité
19:01et l'hyperperformance.
19:02Et parfois, ça peut être
19:03un peu contradictoire,
19:04mais l'enjeu,
19:05quand vous avez
19:06le rôle de ville-centre
19:07d'une agglomération
19:08qui a une forte activité
19:09économique,
19:10qui a aussi
19:11des ressources
19:12d'investissement,
19:13c'est de réussir
19:14à pouvoir apporter
19:15cet équilibre,
19:16cette diversité,
19:17cette mixité,
19:18de ne pas choisir
19:19son public,
19:20mais de faire venir
19:21toutes les catégories
19:22de population,
19:23toutes les envies
19:24et de proposer,
19:25finalement,
19:26la ville facile.
19:27Ce n'est pas tant
19:28la ville du quart d'heure,
19:29c'est la ville où,
19:30en fait,
19:31quand il y a des problèmes
19:32à la campagne
19:33ou qu'il y a des problèmes
19:34dans la grande métropole,
19:35les embouteillages,
19:36le stationnement payant,
19:37nous, on trouve
19:38que c'est la ville
19:39qui est la plus
19:40difficile à faire venir.
19:41Et c'est ça
19:42qu'on a fait,
19:43c'est de faire venir
19:44des habitants
19:45de nouvelles personnes.
19:46Vous regagnez des habitants
19:47ou pas ?
19:48J'ai vu ce chiffre passer
19:49d'un millier d'habitants
19:50arriver en dix ans.
19:51On se dit qu'on a inversé
19:52la tendance ?
19:53Oui,
19:54on en accueille,
19:55en effet.
19:56Et ça,
19:57c'est très important
19:58parce que c'est
19:59le juge de paix,
20:00finalement.
20:01Si vous réussissez
20:02à faire venir des habitants...
20:03Déjà, Henri a le déclin.
20:04Il fallait déjà le faire.
20:05Maintenant,
20:06ce qu'il faut,
20:07c'est qu'on réussisse
20:08à le faire
20:09et on le fait
20:10en complémentarité
20:11avec le territoire
20:12dans lequel
20:13on est.
20:14Et pour ce faire
20:15et pour attirer des habitants,
20:16il faut aussi
20:17construire des logements.
20:18Et ça,
20:19c'est extrêmement important
20:20dans une situation
20:21d'immobilier
20:22qui n'est pas facile aujourd'hui.
20:23Comment on fait, là ?
20:24Écoutez,
20:25on convainc des partenaires,
20:26des investisseurs
20:27de venir,
20:28mais il faut garder l'exigence.
20:29Pour avoir des dossiers
20:30pas trop chers,
20:31construire pas trop cher.
20:32Il y a plein de dispositifs
20:33qui existent,
20:34incitatifs.
20:35Mais l'objectif,
20:36c'est d'être au besoin.
20:37Vous pouvez envisager
20:38des constructions de logements
20:39qui ne trouveront pas preneur
20:40si elles ne correspondent pas
20:41aux besoins des gens
20:42qui viennent travailler
20:43dans notre territoire.
20:44Et vous savez que les logements,
20:45c'est essentiel pour la décarbonation
20:46parce qu'aujourd'hui,
20:47on avait beaucoup de gens
20:48qui travaillaient
20:49sur notre territoire
20:50mais qui n'y habitaient pas
20:51et qui faisaient
20:52une heure et demie
20:53à deux heures de route par jour.
20:54C'est ça qui pollue.
20:55Alors que si vous habitez
20:56à côté de votre travail,
20:57eh bien,
20:58vous avez une vie plus sereine
20:59et vous contribuez
21:00à la décarbonation de l'économie.
21:01Pour qu'une ville moyenne
21:03il faut qu'elle attire
21:04de nouveaux habitants
21:05et pour ça,
21:06il faut qu'il y ait du travail,
21:07du boulot,
21:08des usines,
21:09des sièges sociaux.
21:10Est-ce que pour le coup,
21:11maintenant,
21:12vous êtes bien lotis
21:13ou pas à Louvier ?
21:14On dit que vous êtes
21:15le poumon économique de l'heure
21:16mais ça n'a pas toujours été
21:17le cas non plus.
21:18C'est ce territoire
21:19de l'Axe-Seine
21:20qui est extrêmement dynamique.
21:21Il y a de l'industrie pharmaceutique,
21:22il y a de la logistique,
21:23il y a des datacenters.
21:24On a été évidemment
21:25extrêmement heureux
21:26et honorés
21:27qu'Hermès décide
21:28et choisisse Louvier
21:29pour construire une manufacture
21:31et puis avec un volet aussi
21:32de formation,
21:33l'école de savoir-faire d'Hermès.
21:34Tout l'enjeu pour nous aussi,
21:35c'est de réussir
21:36à garder notre jeunesse
21:37et à faire en sorte
21:38qu'elle puisse se former
21:39au métier du territoire
21:40et on ne va pas avoir
21:41une université.
21:42À Louvier,
21:43il y en a une à Rouen,
21:44il y a tout ce qu'il faut
21:45dans la région
21:46mais en revanche,
21:47on a besoin
21:48de formations spécifiques
21:49en lien avec la CCI
21:50et les acteurs du territoire.
21:51Chambres de commerce
21:52et d'industrie
21:53pour pouvoir proposer sur place
21:54les formations
21:55qui vont nous permettre
21:56aux jeunes notamment
21:57mais pas que,
21:58de rester sur notre territoire.
21:59Il y a un fort taux de chômage
22:00à Louvier.
22:01Il est en baisse.
22:02En France, je crois que mémoire,
22:03c'est 7,5%
22:04le taux de chômage.
22:05Il est plus élevé
22:06que la moyenne nationale
22:07mais il baisse
22:08et c'est ça qui est important.
22:09Il doit être au-dessus
22:10de 10%
22:11et avec notamment
22:12un chômage des jeunes
22:13qui est important
22:14mais qui est aussi lié
22:15à la sociologie
22:16de la ville.
22:17C'est une ville
22:18qui a beaucoup souffert
22:19dans les années 80
22:20avec des fermetures d'usines
22:21mais c'est aujourd'hui
22:22une ville
22:23dans laquelle on crée
22:24énormément d'emplois
22:25et le sujet,
22:26c'est qu'il faut
22:27que des gens
22:28qui travaillent
22:29puissent habiter
22:30sur notre territoire
22:31et on a
22:32une population fragile.
22:33On a un revenu moyen
22:34qui est beaucoup plus faible
22:35que la moyenne nationale
22:36mais en même temps,
22:37c'est aussi notre capacité
22:38à démontrer
22:39qu'on peut vivre tous ensemble
22:40et qu'on peut avoir
22:41des personnes aisées,
22:42des personnes qui le sont moins
22:43et la solidarité locale
22:44joue à plein
22:45et chacun apporte
22:46sa contribution.
22:47C'était facile évidemment
22:48pour changer l'image
22:49de cette ville d'Ortois,
22:50apporter le dynamisme,
22:51l'attractivité.
22:52Voilà,
22:53vous avez franchi
22:54beaucoup d'obstacles
22:55et il en reste encore
22:57Il y en a toujours,
22:58vous savez,
22:59c'est ça qui fait aussi
23:00l'intérêt de ce mandat,
23:01c'est l'agilité
23:02mais c'est surtout
23:03la capacité à essayer
23:04de trouver des solutions
23:05un peu innovantes,
23:06de ne pas toujours
23:07entrer dans les cases.
23:08C'est à la fois une chance
23:09et puis la difficulté
23:10parce que souvent,
23:11vous avez des dispositifs
23:12financiers
23:13où si vous n'êtes pas
23:14pile dans les cases
23:15de tous les autres,
23:16ça ne marche pas
23:17et donc moi,
23:18j'essaie de convaincre
23:19nos partenaires,
23:20les services de l'État
23:21qu'on peut essayer
23:22des choses un peu différentes.
23:23On fonctionne un peu
23:24comme une start-up à Louvier.
23:25Et je dirais que
23:26quand on a pas de pétrole,
23:27on a des idées,
23:28on a des idées
23:29et après l'enjeu,
23:30c'est de faire qu'une idée
23:31se transforme en réalisation
23:32qu'on traite.
23:33Bon, et puis,
23:34il y a du chemin évidemment
23:35qui reste à parcourir,
23:36on comprend bien.
23:37Le manque de docteurs,
23:38la santé,
23:39je ne sais pas,
23:40les questions de sécurité,
23:41c'est aussi à l'agenda ?
23:42Alors,
23:43moins à Louvier
23:44que dans d'autres parties
23:45du territoire
23:46du département de l'heure
23:47mais là aussi,
23:48moi je ne vais pas
23:49prendre des pancartes
23:50il faut des médecins,
23:51il faut des médecins,
23:52il faut des médecins.
23:53On n'a pas du tout
23:54d'imagerie médicale à Louvier
23:55ni sur le territoire
23:56de l'agglomération.
23:57Ni scanner, ni IRM.
23:58On s'est battus,
23:59il a fallu convaincre
24:00l'agence régionale de santé.
24:01On a obtenu,
24:02en un an et demi,
24:03un IRM, un scanner.
24:04Et on va avoir
24:05un second scanner.
24:06Et c'est ça
24:07qui fait venir des médecins.
24:08On a eu la construction
24:09d'une clinique
24:10et donc on a créé
24:11une maison médicale
24:12où je suis allé chercher
24:13des fonds européens,
24:14du FEDER,
24:15600 000 euros de FEDER
24:16pour réunir des médecins.
24:17C'est le fonds
24:18de l'Union européenne
24:19des territoires.
24:20Et on a obtenu
24:21600 000 euros
24:22pour réhabiliter
24:23une ancienne friche
24:24de la Sédic.
24:25On est allé voir
24:26des médecins libéraux
24:27généralistes de la ville
24:28et on les a réunis
24:29dans une même maison médicale.
24:30C'est des choses
24:31très concrètes.
24:32Mais ça ne se décrète pas.
24:33Il faut créer l'écosystème
24:34qui donne envie
24:35aux médecins
24:36de venir s'installer.
24:37C'est aussi le cadre de vie.
24:38C'est des infrastructures
24:39culturelles, sportives.
24:40C'est un ensemble.
24:41Et donc,
24:42ça ne sert à rien
24:43d'aller avec sa pancarte
24:44en disant
24:45je veux des médecins,
24:46je veux des médecins.
24:47Ils viennent là où
24:48ils y trouvent un intérêt
24:49et une qualité de vie.
24:50Le défi le plus dur,
24:51c'est peut-être,
24:52vous l'avez dit,
24:53de changer l'image des louviers
24:54dans la tête des gens.
24:55Oui, ça je pense que
24:56ça y est.
24:57Je suis élu à la région.
24:58Je croise beaucoup
24:59d'habitants de la Normandie,
25:00d'élus.
25:01Je pense que ça,
25:02c'est quelque chose
25:03qu'on est en train
25:04de réussir à faire.
25:05C'est jamais acquis
25:06et il faut continuer
25:07à travailler.
25:08Et je pense que le programme
25:09Action Coeur de Ville,
25:10d'ailleurs,
25:11il faut maintenant
25:12qu'il prenne une nouvelle dimension
25:13qui soit peut-être moins cantonnée
25:15et qu'il aille sur les sujets
25:16de la vie quotidienne des gens.
25:17Alors, on parlait tout à l'heure
25:18du commerce,
25:19mais on pourrait parler
25:20de la sécurité.
25:21On a parlé de la santé,
25:22des infrastructures de transport.
25:23Il faut aussi laisser la liberté
25:24à chaque élu,
25:25selon les besoins
25:26de son territoire,
25:27d'utiliser ce levier
25:28qui est très intéressant
25:29pour justement répondre
25:31aux besoins de la population
25:32et puis prendre un temps d'avance
25:34sur les modes de vie
25:35qui seront les nôtres aussi
25:37dans 5, 10 et 15 ans.
25:39Merci à vous,
25:40François-Xavier Priolo,
25:41le maire de Lovier.
25:42Merci.
25:43Voilà, c'est la fin
25:44de Pourvu que ça dure,
25:45l'émission qui rend les co-responsables,
25:46l'émission tournée
25:47depuis l'atelier Covidio à Paris.
25:48Pourvu que ça dure,
25:49c'est aussi du replay
25:50sur publicsena.fr.
25:51A très vite.
26:14de sécurité et de durabilité.
26:16Bureau Veritas.
26:17Bâtir un monde de confiance.