• il y a 2 mois
Avec Nicolas Lacroix, président LR du Conseil départemental de la Haute-Marne ; Christian Clarke, représentant des Jardins Junot ; Maxime Liogier, responsable de la communication du CLAP, le Club de pétanque de Montmartre ; Jean de Kervasdoué, économiste de la santé, professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers, auteur de “La grande mystification” publié chez Albin Michel.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-22##

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News
Transcription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:00:05-"Nous sommes en guerre".
00:00:07-"Nous avons des preuves claires que ces groupes criminels
00:00:10visent à acheter 300 000 voix".
00:00:12...
00:00:13-"La mise en vente sur le Boncoin, une méthode fréquemment utilisée
00:00:17pour alerter sur le manque de moyens".
00:00:19-"Une fraude d'une ampleur sans précédent".
00:00:21-"J'ai promis à ma femme que je la mettais sur le Boncoin".
00:00:24-"Le préfet serait logé où ?"
00:00:25-"On doit tous participer à l'effort qui est demandé".
00:00:28...
00:00:30-"Une femme de 86 ans s'est suicidée dans le camping
00:00:32où elle résidait depuis plus de 30 ans
00:00:34après avoir été menacée d'expulsion".
00:00:37-"Je vis ça de façon très violente".
00:00:39-"Ce personnage, je la connais depuis longtemps".
00:00:41-"On expulse assez violemment un club de 300 licenciés".
00:00:44-"Cette histoire l'a bien détruite parce qu'elle n'est plus là".
00:00:47-"Nous sommes en guerre".
00:00:49-"Nous sommes en guerre et ça continue encore et encore
00:00:52et personne n'est d'accord, contrairement à ce que disait
00:00:55Francis Cabrel. Qu'est-ce qui se passe ?
00:00:57Très simplement, d'abord, ça y est, ça y est,
00:01:02on ne délocalise pas, on ne vend pas seulement
00:01:04les bijoux de famille, Alstom et compagnie.
00:01:07Un président du conseil départemental,
00:01:09le palais de justice, afouéra, à vendre.
00:01:12La préfecture, afouéra, à vendre.
00:01:15Dizaines de gendarmeries, afouéra, à vendre.
00:01:18Ca se passe en Haute-Marne. Pourquoi ?
00:01:20On va en parler avec ce président du conseil départemental.
00:01:25Il a la marre de voir, effectivement,
00:01:27le budget des collectivités fondre comme neige au soleil.
00:01:32Et puis, et puis, on en parle un peu partout,
00:01:35vous avez sûrement entendu parler, le bouleau de rhum de Montmartre.
00:01:39Il y avait 50 ans qu'il y avait un terrain pétanque
00:01:41sur la butte Montmartre, en tout cas dans ce quartier légendaire.
00:01:45Eh bien, les boulistes ont été évacués,
00:01:49Manu Mizari, par les CRS.
00:01:52Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:01:55Querelle de voisinage, querelle de propriété,
00:01:58légale ou illégale, on va en parler avec les partis en présence.
00:02:03Et c'est important d'en parler,
00:02:06de voir un peu, de voir les avis contraires, effectivement.
00:02:10Et puis, alors, on va parler du référendum en Moldavie,
00:02:13vous savez, Europe en notre Europe.
00:02:16Vous vous rappelez qu'en 2005, on avait aussi voté là-dessus,
00:02:18non pas sur l'Europe, on était déjà en Europe,
00:02:20non, en France, mais sur la Constitution européenne
00:02:23et avec les résultats que l'on sait.
00:02:26Et puis, nous allons recevoir en seconde partie d'émission
00:02:29Jean de Kervasdoué, qui est économiste de la santé,
00:02:33et qui parle de la grande mystification.
00:02:36Quelle grande mystification ?
00:02:37Tout simplement, il explique que l'écologie politique
00:02:40est en train de tuer l'écologie réelle.
00:02:43A tout de suite.
00:02:44-"Sud Radio".
00:02:46-"Vous qui cherchez une bonne protection,
00:02:48je peux vous prêter mon arme."
00:02:50-"Ici Sud Radio."
00:02:54-"Les Français parlent au français."
00:02:58-"Je n'aime pas la blanquette de veau."
00:03:00-"Je n'aime pas la blanquette de veau."
00:03:03-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
00:03:06-"Oui, mais, oui, mais, oui, mais,
00:03:08depuis quand des Français vendent des institutions françaises ?
00:03:11Et quelles institutions françaises ?
00:03:13Les institutions de la République ?
00:03:15Elles sont mises en vente ?
00:03:16Vous n'y croyez pas, bien sûr, c'est une fake news.
00:03:19Eh bien, pas du tout.
00:03:20En tout cas, certains l'envisagent.
00:03:23Écoutez.
00:03:24-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
00:03:27Le fait du jour.
00:03:28-"Tout doit disparaître", paraît-il.
00:03:30Je ne sais pas ce que ça vient faire là, Tété,
00:03:32mais c'est très bien.
00:03:34Alors, Tété, pourquoi on parle de tout doit disparaître ?
00:03:37Alors, c'est très simple.
00:03:39Je vous assure, c'est pas une...
00:03:41C'est pas une légende.
00:03:44Préfecture, Palais de justice, gendarmerie,
00:03:47le président du conseil départemental de Haute-Marne,
00:03:52Nicolas Lacroix,
00:03:53estime que les coupes demandées aux collectivités locales
00:03:56vont fragiliser encore plus certains départements.
00:03:59Nous l'avons avec nous.
00:04:00Bonjour, M. Lacroix.
00:04:02Bonjour.
00:04:03Vous êtes président républicain du conseil départemental de Haute-Marne
00:04:07et vous a entendu hier.
00:04:08Et vous disiez, écoutez, moi, si ça continue comme ça,
00:04:12eh bien, je vais mettre sur le site
00:04:14le bon coin que tout le monde connaît, bien sûr.
00:04:17Eh bien, on a des départements administratifs,
00:04:20la préfecture, par exemple, le Palais de justice,
00:04:23quelques dizaines de bureaux de gendarmerie.
00:04:25Dans notre département,
00:04:27puisque je n'ai plus d'argent et puisque je n'ai pratiquement plus de recettes,
00:04:31ou en tout cas très peu, par rapport à ce que je voudrais,
00:04:34je vais les mettre en vente.
00:04:36Bon, c'est une manière de communiquer,
00:04:38c'est une provocation, bien sûr, M. le président.
00:04:41Alors, pas complètement,
00:04:43parce que d'abord, on va mettre en vente ce qui appartient
00:04:46au conseil départemental.
00:04:47Bien sûr, c'est une aerte envoyée directement
00:04:50au Premier ministre et à son gouvernement.
00:04:53Et puis, avec cette annonce faite sur le bon coin,
00:04:56c'est aussi un message envoyé directement aux Français
00:04:59pour dire que les collectivités, les départements
00:05:01ne pourront plus vous accompagner.
00:05:035 milliards d'économies, 2,2 milliards demandés au département,
00:05:07alors que nous avons déjà beaucoup donné ces dernières années.
00:05:10Evidemment, insupportable financièrement
00:05:14pour les départements.
00:05:15Donc, c'est une alerte que je lance, forte, c'est vrai,
00:05:18mais je ne vends pas ce qui ne m'appartient pas.
00:05:21Je vends ce qui appartient au conseil départemental.
00:05:24Une préfecture, des sous-préfectures,
00:05:26des logements de fonction des sous-préfets
00:05:29ou des secrétaires généraux.
00:05:30Il y a un certain nombre de patrimoines aujourd'hui
00:05:33dont je souhaite, en tout cas, engager la démarche.
00:05:36Les démarches sont longues.
00:05:38Ce n'est pas non plus une blague de 1er avril,
00:05:40c'est vraiment une volonté de regarder.
00:05:43Est-ce que je peux vous demander, pour être précis,
00:05:47pour la Haute-Loire, quel est votre budget
00:05:50et qu'est-ce qu'il vous est demandé, à vous,
00:05:53pour parler du département de la Haute-Loire,
00:05:55dans ces 5 milliards ?
00:05:56Moi, c'est la Haute-Marne.
00:05:58La Haute-Marne, pardon, oui.
00:06:00Oui, écoutez, en tout cas, on nous demande,
00:06:03dans les projections et les annonces du projet de loi de finances,
00:06:067,5 millions d'euros,
00:06:10des recettes qu'ils n'auront pas,
00:06:12alors que nous avons déjà fait beaucoup d'efforts.
00:06:14Le budget est de 280 millions d'euros.
00:06:17D'accord.
00:06:18C'est énorme.
00:06:19Sachant que, vous saviez, j'ai annoncé, il y a quelques jours,
00:06:22avant l'annonce du projet de loi de finances,
00:06:24j'ai réuni les maires de mon département pour leur dire
00:06:26que je ne pourrais plus accompagner comme avant.
00:06:28Je les ai à hauteur de 12 millions.
00:06:30J'ai annoncé 6 millions.
00:06:326 millions d'économies déjà annoncées il y a à peine un mois.
00:06:35Aujourd'hui, je dois dire que c'est la douche froide.
00:06:37Moi, je ne souhaite pas expliquer
00:06:39que les départements ne doivent pas faire l'effort
00:06:42que tous les Français vont devoir faire.
00:06:43Je ne suis pas non plus dans cette volonté.
00:06:45D'ailleurs, je soutiens le gouvernement
00:06:47et je souhaite d'ailleurs sa réussite.
00:06:48Mais je crois qu'aujourd'hui, on a été fortement sollicités.
00:06:52On ne peut plus.
00:06:53Sachant qu'on accompagne beaucoup de Français
00:06:56du plus jeune âge jusqu'à la fin de la vie.
00:06:58Vous savez, les départements,
00:06:59c'est vraiment la collectivité des solidarités.
00:07:02J'ai bien peur qu'on ne puisse plus exercer cette mission.
00:07:04Vous voulez dire que toutes les responsabilités
00:07:07que vous avez, effectivement,
00:07:08vous dites, en étant en train de demander,
00:07:11vous vous rappelez du nombre de milliards
00:07:12qui est demandé, effectivement.
00:07:14En même temps, moi, je voudrais avoir votre avis.
00:07:17Et là, ça ne concerne pas, évidemment, la haute-marne,
00:07:19mais toute la France.
00:07:21Le problème qui est posé, et on l'a vu,
00:07:23et alors, ça concerne évidemment l'État.
00:07:25Je parle de l'État central, bien sûr.
00:07:28Mais est-ce que ça ne concerne pas aussi
00:07:29les collectivités territoriales et nationales,
00:07:34les collectivités, en ce sens que...
00:07:37Est-ce qu'il n'y a pas un vrai problème
00:07:39dans les dépenses de fonctionnement ?
00:07:41Parce qu'on regardait les ARS,
00:07:43pour ne parler que de la santé,
00:07:45on regardait ce qui se passe dans un certain nombre de postes,
00:07:49et on dit presque un tiers des dépenses publiques,
00:07:53parce que tout le monde dit,
00:07:54il faut, effectivement, raboter sur les dépenses publiques.
00:07:57Mais laquelle ? Et est-ce que, franchement,
00:07:59alors, pour vous, est-ce qu'il n'y a pas un problème
00:08:00de dépenses de fonctionnement, monsieur le Président ?
00:08:04– Ecoutez, 70% de nos dépenses de fonctionnement
00:08:07sont des dépenses imposées par l'État
00:08:09sur toutes nos politiques de solidarité,
00:08:12grand âge, handicap, protection de l'enfance, RSA, insertion.
00:08:16Ça, c'est 70% de nos dépenses,
00:08:17qui sont, en fait, quasiment incompressibles,
00:08:20parce qu'elles sont décidées bien souvent par l'État.
00:08:24Et quand l'État décide d'augmenter
00:08:25les allocations individuelles de solidarité,
00:08:27les aides à la personne,
00:08:29il ne nous demande pas toujours notre avis,
00:08:31il l'annonce, et ensuite, nous payons.
00:08:33Typiquement, la dernière fois que le Président de la République
00:08:35a annoncé une hausse de 4,6% du RSA,
00:08:38c'est le Président de la République qui l'annonce
00:08:40sur les départements qui passent à la caisse.
00:08:41– Et il n'y a pas de concertation, à ce moment-là ?
00:08:44– En fait, très peu, et c'est ce qu'on demande aujourd'hui.
00:08:48Souvent, beaucoup de décisions prises sans concertation,
00:08:51mais qui coûtent chers aux départements.
00:08:53Vous savez, moi, on entend parler d'un souhait
00:08:56de 90 milliards d'économies.
00:08:58Moi, j'ai regardé aujourd'hui en face,
00:09:00vous avez 1 200 agences de l'État
00:09:02qui coûtent aujourd'hui, une estimation, plus de 100 milliards.
00:09:05Je pense que c'est là qu'on doit aller chercher les économies.
00:09:07Et arrêter de taper sur les collectivités
00:09:09qui sont en proximité avec l'ensemble de leurs habitants,
00:09:12et ça, aujourd'hui, on ne peut plus l'accepter.
00:09:14L'État doit être exemplaire,
00:09:16et donc, évidemment, les choses ne peuvent pas se faire
00:09:18en quelques semaines, et le Premier ministre
00:09:20a cette problématique de trouver des solutions en quelques semaines,
00:09:23mais moi, je demande vraiment à ce qu'on regarde
00:09:24ces 1 200 agences de l'État qui coûtent beaucoup d'argent,
00:09:27et aujourd'hui, je crois qu'on peut regarder de près
00:09:29et faire des économies, en tout cas dans ce domaine-là,
00:09:31avant de toujours se diriger vers les collectivités
00:09:34qui, elles, avec leur budget en équilibre,
00:09:36ne font pas beaucoup de dettes
00:09:38et ont l'obligation de rembourser leurs dettes,
00:09:39ce qui n'est pas le cas de l'État.
00:09:41Oui, c'est ça, c'est très important, ce que vous avez dit,
00:09:43et ont l'obligation d'avoir un budget en équilibre
00:09:46et de rembourser, effectivement, leurs dettes,
00:09:48ce qui n'est pas le cas de l'État, vous avez raison de le souligner.
00:09:51D'ailleurs, il faudrait peut-être parler aussi
00:09:53des milliers d'associations, je ne dis pas...
00:09:54Les associations, beaucoup font très, très, très bien leur boulot,
00:09:58mais beaucoup sont subventionnées, on se demande pourquoi.
00:10:00Il y a aussi cela, il y a tous ces domaines-là à avoir,
00:10:03et vous vous dites, en fait,
00:10:05on est en train de ponctionner de façon totalement excessive
00:10:09les collectivités de proximité dont vous faites partie.
00:10:13On explique, et Bruno Le Maire l'expliquait très souvent, d'ailleurs,
00:10:16en donnant beaucoup de leçons aux collectivités,
00:10:18que les collectivités dépensaient trop.
00:10:20Si elles dépensent trop, c'est parce que, régulièrement,
00:10:22l'État se désengage sur un certain nombre de sujets.
00:10:25Vous savez, les départements s'engagent beaucoup
00:10:27sur les questions de santé.
00:10:28C'est bien une compétence régalienne,
00:10:30mais aujourd'hui, si les collectivités ne s'engageaient pas
00:10:31sur les questions de santé,
00:10:33les dépens entiers du territoire n'auraient pas de couverture
00:10:36pour l'ensemble de leurs habitants.
00:10:39Les départements, aujourd'hui,
00:10:41investissent encore pour loger les gendarmes,
00:10:43ça a été mon cas.
00:10:44Parce que l'État n'est plus en capacité
00:10:46de loger ses propres fonctionnaires.
00:10:48Donc voilà, la soinette d'armes, c'est dire,
00:10:50attendez, aujourd'hui,
00:10:51vous demandez beaucoup aux collectivités,
00:10:54eh bien, écoutez, moi, je ne logerai plus gratuitement,
00:10:57gracieusement, l'ensemble de vos fonctionnaires,
00:10:59du préfet, en passant par les gendarmes,
00:11:03ou en passant aussi par les principaux de collèges
00:11:05et l'ensemble des fonctionnaires, aujourd'hui, qu'on loge,
00:11:07j'allais dire gracieusement,
00:11:10on n'a plus les moyens de le faire.
00:11:11C'est-à-dire que c'est...
00:11:12Non, mais c'est très important,
00:11:13parce que beaucoup de gens ne le savent pas, ça,
00:11:15Nicolas Lacroix.
00:11:17C'est-à-dire que le département finance
00:11:19le logement des, je veux dire,
00:11:22d'un certain nombre de fonctionnaires de l'État.
00:11:26C'est, en fait, la liste sommaire
00:11:29que j'ai effectivement fait connaître.
00:11:31Le palais de justice, le tribunal judiciaire,
00:11:33les sous-préfets sont souvent logés
00:11:35dans de belles maisons très luxueuses.
00:11:38Les préfectures, qui appartiennent, évidemment,
00:11:40au patrimoine des départements et au patrimoine, bien sûr,
00:11:43mais donc il n'est pas question, évidemment,
00:11:45de brader ou de vendre.
00:11:46Simplement, je voulais tirer la fenêtre d'alarme en disant,
00:11:48attendez, respectez un peu les collectivités,
00:11:52qui sont des partenaires de l'État sur les territoires.
00:11:54Et donc là, je crois qu'aujourd'hui,
00:11:55ce qui est demandé de façon historique aux collectivités,
00:11:59personne ne peut l'accepter.
00:12:00Et les départements, une fois de plus,
00:12:03sont sollicités plus que les autres.
00:12:05Est-ce que ce sera intéressant de voir
00:12:07si d'autres départements suivent votre démarche ?
00:12:10En tout cas, la lance en disant, écoutez, nous aussi...
00:12:14Est-ce que vous savez, est-ce que vous avez eu contact
00:12:15avec certains de vos collègues ?
00:12:17Alors, je n'ai pas été le premier à lancer l'alerte,
00:12:20puisque mon collègue du Loiret a lui-même mis en vente
00:12:23un certain nombre de bâtiments,
00:12:24dont la préfecture et un certain nombre d'autres bâtiments.
00:12:28Sauf que lui, il a dû lancer l'avance.
00:12:31Moi, j'ai effectivement dit que je le vendais sur le Boncoin.
00:12:34Pourquoi le Boncoin ? Tout simplement parce que
00:12:36c'est connu par tous les Français,
00:12:37et je veux aussi prendre à témoin les Français.
00:12:39Vous savez, le Premier ministre, dans son discours de politique générale,
00:12:41a dit qu'on devait protéger les plus faibles.
00:12:43C'est la mission des départements.
00:12:45On protège les plus fragiles et on protège les plus faibles.
00:12:47Et si on n'a plus les moyens d'agir,
00:12:49je crois qu'aujourd'hui, c'est un vrai sujet
00:12:51et on doit être entendus par le gouvernement,
00:12:53parce qu'on est au quotidien
00:12:55aux côtés des plus fragiles et des plus faibles,
00:12:57et c'est notre mission qui nous coûte évidemment très cher.
00:13:01Mais c'est notre mission, et je crois que c'est d'ailleurs
00:13:03l'un de nos plus beaux métiers,
00:13:04en plus de tout ce qu'on peut faire en matière de collège,
00:13:07sur les routes, sur les mobilités, voilà.
00:13:09Est-ce que vous avez eu déjà des réactions du côté gouvernement ?
00:13:12Puisque vous espérez évidemment être entendus
00:13:15avant d'avoir à vendre au Boncoin ou ailleurs tous ces bâtiments.
00:13:19Est-ce que vous avez bon espoir, en tout cas,
00:13:21d'être entendus de façon assez rapide ?
00:13:24On a déjà eu un certain nombre de rencontres,
00:13:26et je pense que le gouvernement est bien conscient
00:13:28que les départements ne pourront pas aller aussi loin
00:13:30qu'il le souhaiterait.
00:13:32Maintenant, j'attends les débats parlementaires.
00:13:35On a évidemment aussi sollicité l'ensemble des parlementaires,
00:13:38parce que c'est un vrai sujet qui concerne
00:13:41la cohésion territoriale dans son ensemble.
00:13:43Et donc, voilà, les débats sont lancés.
00:13:46J'espère qu'on aura des bonnes nouvelles,
00:13:47mais je peux vous dire que les départements,
00:13:50aujourd'hui, sont très remontés.
00:13:52Ils ne se laisseront pas faire,
00:13:53parce qu'on a vraiment l'impression qu'on souhaite les asphyxier.
00:13:56Certains parlent même de la mort des départements.
00:13:58Aujourd'hui, 20 départements sont en grande difficulté
00:14:00et ne peuvent pas déjà boucler le budget 2024.
00:14:03Moi, je crois aussi que les départements asphyxiés,
00:14:06ce sont tous les Français qui seront touchés.
00:14:08Oui, en tout cas, c'est certain
00:14:10qu'il y a un problème tout à fait de fond.
00:14:13Il faut savoir, quand on veut faire des économies,
00:14:16et sur qui on va raboter et qui on va raboter,
00:14:19effectivement, il y a, je pense...
00:14:21Là, si je suis d'accord avec vous, et je ne suis pas le seul,
00:14:23il y a des priorités peut-être plus importantes
00:14:25que de raboter les proximités, enfin, les collectivités.
00:14:29On va suivre ça. Merci, Nicolas Lacroix.
00:14:32Merci pour vos éclaircissements.
00:14:34Pour réagir ou poser une question,
00:14:36vous pouvez appeler au 0 826 300 300.
00:14:39André Bercoff revient dans quelques instants
00:14:42pour parler du boulot d'homme de Montmartre
00:14:44et de son évacuation. A tout de suite.
00:14:50Ici Sud Radio.
00:14:54Les Français parlent au français.
00:14:57Les carottes sont cuites.
00:15:00Les carottes sont cuites.
00:15:02Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:15:05Hier, il y avait du monde, beaucoup de monde, à Paris,
00:15:08dans le 18e arrondissement Avenue Junot.
00:15:11Pourquoi ? Parce qu'il y avait la police,
00:15:13les CRS ou la BAC,
00:15:15qui délogeaient les membres du CLAP.
00:15:19Le CLAP, le CLAP,
00:15:21le club de pétanque du 18e arrondissement de Paris,
00:15:266 Avenue Junot,
00:15:27club Le Pic, Abbesse, Pétanque,
00:15:30évacuation décidée par la ville,
00:15:32la ville de Paris, propriétaire des lieux.
00:15:35On va en parler tout de suite.
00:15:36Sud Radio André Bercoff.
00:15:39Ça balance pas mal.
00:15:41Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:15:44Ça chénisse, elle.
00:15:45Les Parisiens, on va leur apprendre à jouer à la pétanque.
00:15:49En tout cas, dans le 18e arrondissement,
00:15:51ce ne sera plus le cas.
00:15:52Ils ne vont pas apprendre à jouer à la pétanque.
00:15:55Alors, on rappelle juste les faits,
00:15:57parce que ça a soulevé beaucoup d'émotions.
00:15:59Depuis quelques temps déjà,
00:16:00le problème est posé depuis des mois,
00:16:04voire des années.
00:16:05En deux mots, et justement,
00:16:08vous me corrigerez les deux parties
00:16:11si je commets une erreur.
00:16:13Donc, en deux mots, voilà.
00:16:16L'évacuation du club Le Pic, Abbesse, Pétanque,
00:16:18a été décidée par la ville de Paris,
00:16:20propriétaire des lieux,
00:16:22qui a effectivement vendu le terrain
00:16:26qui était effectivement occupé
00:16:30depuis 50 ans, depuis 1971,
00:16:33par le club de pétanque d'Abbesse.
00:16:37Donc, voilà, les forces de l'ordre ont évacué le terrain,
00:16:41ont débarrassé effectivement les meubles qui étaient là-bas.
00:16:44Il y avait plusieurs dizaines de membres qui étaient là.
00:16:47Ça a duré depuis six mois, leur occupation, pour empêcher ça.
00:16:50Voilà, donc, la ville de Paris confie les lieux à l'hôtel,
00:16:54l'hôtel particulier de l'avenue Junot,
00:16:58la très chic avenue de Paris.
00:17:01Donc, opération d'expulsion, décision du Conseil d'État.
00:17:05Voilà ce qui s'est passé.
00:17:07Alors, on va demander aux deux parties de s'expliquer
00:17:11qu'est-ce qui s'est passé exactement.
00:17:13Bonjour, Christian Clark et bonjour, Maxime Logier.
00:17:15Je rappelle, Christian Clark, que vous êtes responsable
00:17:18des jardins Junot et des ventes événementielles
00:17:21à l'hôtel particulier de Montmartre.
00:17:25Et Maxime Logier, bonjour,
00:17:26vous êtes responsable de la communication du CLAP,
00:17:29le club de pétanque de Montmartre,
00:17:31un concours qui existe depuis 1971.
00:17:34Christian Clark, alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:17:37Qu'est-ce qui ne s'est pas exactement passé ?
00:17:40Alors, tout d'abord, bonjour.
00:17:41Je suis ravi de pouvoir échanger sur Sud Radio.
00:17:44Juste une petite précision, moi, je suis en charge du jardin Junot
00:17:47et je n'ai pas du tout de lien
00:17:48avec l'événementiel de l'hôtel particulier.
00:17:50D'accord, vous êtes en charge des jardins Junot.
00:17:53D'accord.
00:17:54Oui, absolument, je suis représentant.
00:17:55Et donc, du coup, ce qui s'est passé, c'est que la mairie de Paris
00:17:58a une obligation de faire des appels d'offres
00:18:00sur les terrains publics.
00:18:01Il y a un appel d'offres qui a été lancé
00:18:03sur le terrain qui est juxtaposé à l'hôtel.
00:18:08Oui.
00:18:09À la suite de ça, le jardin Junot a remporté l'appel à projet
00:18:14qui a été voté en Conseil de Paris, confirmé par le Conseil d'État.
00:18:18Il y a longtemps, il y a combien de temps, cela ?
00:18:20Ça fait à peu près...
00:18:22Ça fait trois ans qu'on est sur le dossier,
00:18:24qu'on travaille sur le dossier.
00:18:26Et là, on a dû attendre les différentes décisions de justice
00:18:30et puis après que la ZAD qui était installée puisse s'en aller.
00:18:34Et le projet, il est très simple.
00:18:36En fait, c'est de rendre un jardin public
00:18:38qui était un ancien square, ouvert au grand public,
00:18:40qui avait été privatisé par une association
00:18:43pendant près de 50 ans et qui était fermé au public.
00:18:46Il y avait quelques membres du CLAP
00:18:49qui pouvaient y participer,
00:18:51mais malheureusement, il y avait très peu de monde qui était élu.
00:18:53Et c'est pour ça que nous, en fait, on reçoit des dizaines
00:18:56et des dizaines de messages de félicitations
00:18:59d'habitants du quartier qui n'en pouvaient plus
00:19:00et qui voulaient juste bénéficier d'un espace public pour le grand public.
00:19:03On est submergés aujourd'hui par toutes les demandes de remerciements
00:19:06pour cette ouverture au public de ce jardin public.
00:19:09Oui. Alors juste un mot et vous restez avec nous.
00:19:12Oui, mais absolument, vous allez l'avoir.
00:19:14Juste un mot, Christian Leclerc, vous dites les jardins Junot,
00:19:17mais vous n'êtes pas du tout lié,
00:19:19enfin, je veux dire, les jardins Junot ne sont pas liés
00:19:22à l'hôtel particulier de l'avenue Junot ?
00:19:25Les jardins Junot sont...
00:19:26Si, il y a un lien.
00:19:28Tout à fait. La première chose, c'est qu'on est voisins.
00:19:30Et la deuxième chose, en fait, c'est que l'hôtel particulier
00:19:33fait un mécénat pour couvrir l'ensemble des travaux
00:19:37et notamment payer une redevance à la ville de Paris
00:19:39à hauteur de 60 000 euros par an pendant 12 ans.
00:19:42Et le lien, il est là, mais après, c'est un jardin public
00:19:44et sera ouvert de 8h à 19h pour tout le monde
00:19:46et gratuitement, bien entendu,
00:19:47comme tout jardin public aujourd'hui à Paris.
00:19:50Et d'ailleurs, on peut retrouver des modèles un peu similaires.
00:19:52Quand vous allez au Jardin du Luxembourg,
00:19:53il y a des concessions qui sont faites à des...
00:19:56D'accord. Oui, l'hôtel particulier payera une taxe
00:19:59de 60 000 euros à la ville de Paris.
00:20:02Et si j'ai bien compris, le terrain sera ouvert au public,
00:20:04enfin, le lieu, pendant la journée, c'est ça ?
00:20:07De 7h à 19h, c'est ça ?
00:20:10De 8h à 19h, oui.
00:20:11De 8h à 19h.
00:20:12Alors, Maxime Liogier, vous êtes responsable de la communication du CLAP.
00:20:16Alors, votre réaction, votre ressentiment ?
00:20:20Votre sentiment ?
00:20:23Maxime Liogier ?
00:20:25Oui, vous m'entendez ?
00:20:25Oui, je vous entends.
00:20:27OK, très bien.
00:20:28Donc, pour nous, en fait, ce qui se passe,
00:20:30c'est une opération qui a été menée à la Bavit,
00:20:33une expulsion de 300 boullistes,
00:20:35le plus gros club de pétanque de Paris,
00:20:37le plus féminin de France,
00:20:39tout ça pour donner le terrain à un hôtel de luxe,
00:20:43donc qui dit qu'il va l'ouvrir au public,
00:20:46mais quand on connaît la clientèle de l'hôtel de luxe,
00:20:48qui est à 99 % touristique,
00:20:51ça ne parle pas de conseil, à la base,
00:20:53ça ne parle pas à Paris, ça ne parle pas à Montmartre 3.
00:20:56Nous, on est juste le dernier lieu de vie de quartier de Montmartre,
00:21:01et là, la mairie de Paris nous fouait la porte comme des chiens.
00:21:08Voilà, on nous met dans le caniveau,
00:21:09et puis on nous dit, allez, merci, au revoir, le sport,
00:21:12alors que la veille, dimanche dernier,
00:21:14nos féminines ont été sacrées championnes de Paris des clubs.
00:21:18Donc le sport,
00:21:20Anne Hidalgo, elle veut promouvoir le sport,
00:21:23les féminines dans le sport,
00:21:26et tout ça a été tout l'inverse dans ce dossier,
00:21:28et puis pour accorder un terrain associatif,
00:21:31l'exploitation d'un terrain associatif à un hôtel de luxe,
00:21:34c'est juste honteux,
00:21:35et donc il y a forcément quelque chose là-dessous,
00:21:40il y a eu des collusions, des connivences,
00:21:42on n'en démord pas, et on va se battre jusqu'au bout,
00:21:45on n'a pas perdu.
00:21:46– Alors, vous dites, on n'a pas perdu,
00:21:47vous allez vous battre jusqu'au bout, comment ?
00:21:49De quelle façon voulez-vous vous battre jusqu'au bout ?
00:21:51– Déjà, il y a des référés qui ont été lancés ce matin et hier,
00:21:56un référé Liberté, pour qu'on récupère le matériel,
00:21:58parce qu'ils sont rentrés sur le site,
00:22:01ils ont tout cassé, toute la journée,
00:22:03on entendait les coups de burin,
00:22:06– Vous voulez dire la BAC et les CRS qui étaient là, c'est ça ?
00:22:10– La BAC et les CRS, la police nationale,
00:22:13ils ont tout cassé, ils ont tout foutu dans des camions,
00:22:16et tout ça est parti,
00:22:17donc nous, il faut que, un, on récupère nos affaires,
00:22:20deux, il faut que la mairie, comme elle s'y était engagée,
00:22:23et qu'elle ne l'a toujours pas fait, nous trouve un terrain
00:22:25pour qu'on puisse jouer aux boules,
00:22:27et qu'on puisse s'entraîner, on a un club de sport,
00:22:30on n'est pas juste une association, non,
00:22:33et puis, en fait, il faut qu'on respecte le maquis de Montmartre aussi,
00:22:37le maquis de Montmartre, c'est un site classé,
00:22:38et là, ce qui est en train de se passer,
00:22:41c'est la destruction d'un site classé,
00:22:44et l'État, pour l'instant, ne bouge pas,
00:22:45on espère qu'il va se bouger très vite.
00:22:48– Juste une question avant,
00:22:49et je voudrais redonner la parole aussi à Christian Clark,
00:22:51enfin, il faut en parler,
00:22:53dites-moi, pourquoi, ça fait 50 ans, je crois, que vous existez,
00:22:56depuis 71, enfin, le CLAP existe depuis 1971, si je ne m'abuse,
00:23:01c'est bien ça ?
00:23:02– Le CLAP est dans les lieux depuis 1972, exactement,
00:23:05et on n'a jamais signé de convention,
00:23:07parce que la mairie ne nous en a jamais demandé.
00:23:09– Mais est-ce que vous avez essayé,
00:23:12ça fait 50 ans, de signer, de voir un peu un accord
00:23:15avec la mairie de Paris, est-ce qu'il y a eu des tentatives ?
00:23:18– En 2017, il y a eu une directive européenne
00:23:20qui oblige les occupants d'un espace public à signer une convention,
00:23:24donc nous, on est allés voir la mairie,
00:23:25et on a demandé à signer une convention,
00:23:27la mairie nous a dit, non, il n'y a pas besoin, laissons couler,
00:23:30sauf qu'en fait, ils ont lancé la procédure,
00:23:33qui est plus qu'opaque, en fait,
00:23:36c'est pour donner le loyer, il était désigné dès le début,
00:23:41et ils ont fait un appel à la manifestation d'intérêt concurrent,
00:23:44qui n'avait rien de concurrent,
00:23:45ils ont donné la cerise sur le gâteau à l'hôtel particulier,
00:23:50merci, au revoir, et tout ça, on verra ça en justice.
00:23:54– Alors, Christian Clark, justement, quand Maxime Lioger dit
00:23:57qu'il faut respecter le maquis de Montmartre,
00:24:01est-ce que vous, vous avez l'impression que le maquis de Montmartre,
00:24:04il n'est pas, enfin, je veux dire, est-ce qu'il sera respecté,
00:24:07et de quelle façon, qu'est-ce que vous répondez à Maxime Lioger ?
00:24:13– Bien entendu que le maquis de Montmartre sera respecté,
00:24:15et encore plus que ça, c'est-à-dire mis en valeur,
00:24:17aujourd'hui, il y avait une demande de la mairie de Paris
00:24:20de revégétaliser l'endroit, c'est-à-dire d'enlever des tonnes
00:24:23et des tonnes de gravats et de terres,
00:24:25qui vont être revégétalisées par des espèces endémiques,
00:24:28des mâres, dans l'esprit du maquis de Montmartre,
00:24:31et donc ça, il n'y a aucun problème par rapport à ça,
00:24:34et ça va même embellir le lieu, donc moi, je ne vois pas de problématique.
00:24:39Et ensuite, sur la décision, il y a eu cet appel à manifestation d'intérêts,
00:24:43ensuite qui a été voté en Conseil de Paris, de manière démocratique,
00:24:47et ensuite confirmé par le Conseil d'État,
00:24:48donc moi, je ne vois pas très bien ce que…
00:24:52– Pardon, oui, Maxime Laugier, on vous a dit…
00:24:55– La convention n'a pas été votée, confirmée par le Conseil d'État,
00:25:00le Conseil d'État, il a juste confirmé que le domaine public,
00:25:03le terrain faisait partie du domaine public,
00:25:05et a autorisé la mairie à expulser le CAP.
00:25:10Mais, pardon, le maquis de Montmartre, c'est un décret de classement,
00:25:13donc il date de 91, et le décret de Montmartre,
00:25:17il dit que le terrain doit rester en l'état, le terrain, c'est quoi ?
00:25:20C'est avec le bouleau de rhum, avec la buvette,
00:25:23avec tout ça, ça fait partie du maquis de Montmartre.
00:25:25Là, en fait, on s'attaque au maquis de Montmartre,
00:25:28on est en train de détruire, purement et simplement,
00:25:31la mairie de Paris s'assoit sur un décret de classement,
00:25:34et tout ça pour faire fructifier l'activité commerciale d'un hôtel de luxe.
00:25:38– Christian Clarke ?
00:25:40– Oui, pas du tout, la buvette a été construite de manière illégale,
00:25:45avec des ventes, il n'y avait pas de licence d'alcool,
00:25:48d'après le Président de la République de Montmartre,
00:25:51c'est un détournement de fonds à hauteur de 1,8 million d'euros
00:25:53qui auraient été réalisés depuis 50 ans.
00:25:56– C'est une blague, le Président de la République de Montmartre,
00:25:58on en parle à Alain Coquart, qui est condamné dans l'affaire Urba du PS
00:26:04dans les années 80, qui est aujourd'hui un Président fantoche
00:26:07d'une République fantoche, et qui lui…
00:26:10– Attendez, on ne va pas parler d'Alain Coquart et de ses problèmes,
00:26:16le problème en fait, ce qu'on ne comprend pas,
00:26:19moi je veux dire, à l'extérieur, encore une fois, je vois très bien,
00:26:22je crois qu'il y a des causes légitimes, et de part et d'autre,
00:26:25sans jouer les salauds au monde dans cette histoire,
00:26:27mais je ne comprends pas qu'on ne soit pas arrivé d'abord,
00:26:30que vous n'ayez pas, vous d'un côté, la mairie de Paris,
00:26:32en tout cas je crois, doit vous trouver un terrain,
00:26:35ça me paraît absolument indispensable,
00:26:38je pense que Paris, quand même, a vraiment du terrain,
00:26:43et la mairie de Paris le terrain pour reloger les joueurs de boules,
00:26:48ce qui me paraît la moindre des choses,
00:26:49et d'un autre côté, effectivement, le problème,
00:26:52c'est un problème de légalité, c'est un problème effectivement de droit,
00:26:56et là, le droit, c'est encore autre chose.
00:26:59Mais Christian Clark, la chose, quand vous dites
00:27:03que le terrain va être rendu au public,
00:27:06est-ce que le public, par exemple, qui va arriver,
00:27:08est-ce qu'il va payer ou pas, est-ce qu'il y a un droit d'entrée ou pas ?
00:27:11Non, mais pas du tout, c'est un terrain qui va être ouvert
00:27:16comme n'importe quel jardin public,
00:27:18c'est-à-dire de 8h à 19h, en libre accès et gratuitement.
00:27:21Le Jardin Juneau a signé une convention avec la mairie de Paris,
00:27:24on ne peut pas faire ce qu'on veut,
00:27:25ce n'est pas du tout une extension des terrasses de l'hôtel,
00:27:28c'est l'ouverture au grand public d'un terrain public,
00:27:32et après, l'hôtel particulier qui est mécène de cette opération,
00:27:36parce que ça coûte de l'argent de pouvoir revégétaliser un endroit,
00:27:40pour plus de biodiversité dans Paris,
00:27:42et puis notamment d'ouvrir des espaces verts,
00:27:44notamment pour les écoles qui n'arrêtent pas de nous remercier
00:27:47et qui réservent déjà des créneaux,
00:27:49on est en liste d'attente, on ne sait plus comment faire.
00:27:52Nous, on a des conventions avec l'Education nationale,
00:27:55les élèves des écoles du 18e arrondissement
00:27:58viennent prendre des cours dans le cadre des activités physiques et sportives,
00:28:02vous, c'est du pipo.
00:28:04De toute façon, la convention qui a été signée,
00:28:06il ne faut pas oublier que l'hôtel particulier
00:28:09mentionne la FN des associations qui sont répartenariats,
00:28:14toutes ont démenti, c'est du fake, tout ça s'appelle du greenwashing,
00:28:18et le CLAP, lui, il a des conventions qui ont été signées
00:28:22avec l'Education nationale, avec des associations sportives,
00:28:25avec des associations handicapées.
00:28:27Il faut arrêter de faire quoi ?
00:28:30À 19h, qu'est-ce qui se passe ?
00:28:32À 19h, les clients de l'hôtel particulier arrivent,
00:28:35elles arrivent en talons aiguilles pour venir boire un spritz à 25 euros,
00:28:40une coupe de champagne à 35 euros,
00:28:42et les voisins, ils n'en veulent pas,
00:28:43les riverains ne veulent pas de ce projet.
00:28:45Écoutez, on va suivre ça de toute façon,
00:28:48mais vous avez déjà des auditeurs qui appellent.
00:28:52Marie.
00:28:53Nous avons Francis de Norcy qui nous appelle.
00:28:55Bonjour, Francis.
00:28:56Oui, bonjour, Francis.
00:28:57Bonjour, alors, s'il faut choisir un camp,
00:28:59je choisis le camp des boullistes.
00:29:02Je vais faire un parallèle.
00:29:04J'ai un vieil oncle qui a vu une maison squattée
00:29:10pendant deux ans et demi, squattée, détruite.
00:29:14Il est allé au tribunal, il a gagné,
00:29:17il est retourné au tribunal, il a gagné.
00:29:19Période d'hiver, on ne peut pas expulser, etc.
00:29:21Et donc, on n'a jamais obtenu l'expulsion.
00:29:24Là, on débarque avec des bataillons de fonctionnaires,
00:29:28CRS, BAC, police nationale, etc.,
00:29:31pour virer des gens à un club de boules.
00:29:34Deux poids, deux mesures, n'est-ce pas, André ?
00:29:36Oui, mais Francis, on peut dire ça,
00:29:40mais d'un autre côté, il y a la légalité.
00:29:42C'est-à-dire, et on peut discuter sur l'état de droit ou pas,
00:29:46mais c'est-à-dire qu'en fait, c'est la mairie de Paris qui décide.
00:29:51La mairie de Paris est propriétaire
00:29:53et la mairie de Paris a décidé, ça, c'est clair.
00:29:56Elle a décidé d'ailleurs d'envoyer ses policiers
00:29:58et elle a décidé que ce terrain devait être vendu.
00:30:02Elle a accepté d'être vendu.
00:30:03Est-ce que franchement, là,
00:30:05la responsabilité est du côté de la mairie de Paris, là ?
00:30:09Quel que soit le point de vue,
00:30:11mais l'hôtel particulier, etc.,
00:30:13on agit en toute légalité dans ces histoires, non ?
00:30:16Oui, mais moi, sur le fond,
00:30:18il faudra voir ce que ça va donner quand ce sera jugé,
00:30:21parce qu'un club qui existe depuis 52 ans,
00:30:24il a de toute façon une existence légale.
00:30:28Il a sans doute eu des subventions,
00:30:29il est affilié à des fédérations,
00:30:32il a participé à des compétitions, donc ce club existe.
00:30:36Mais ce que je voulais dire, c'est que là, on est capables.
00:30:40Mon oncle aussi avait gagné au tribunal,
00:30:42mais pourquoi on n'obtient pas l'expulsion
00:30:45d'un bien personnel qui est squatté, abîmé, cassé ?
00:30:48Oui, mais ça met beaucoup de temps, tout ça.
00:30:50Ça met beaucoup de temps, effectivement.
00:30:52Oui, oui, oui.
00:30:53Mais c'est vrai.
00:30:54Juste un mot, Christian Clark et Maxime Lioger.
00:30:57Maxime Lioger, aujourd'hui, pour vous,
00:30:59vous voulez continuer le combat,
00:31:01enfin, vous voulez continuer la lutte.
00:31:03Évidemment, on ne va pas laisser passer une telle gabégie, en fait.
00:31:08On va... Les recours sont partis, en référé.
00:31:11Il y a les recours, sur le fond, qui vont être jugés,
00:31:14parce que le Conseil d'État, il a juste jugé
00:31:16le fait que la parcelle appartienne
00:31:19au domaine public de la Ville de Paris.
00:31:20Mais tous les recours contre la Convention
00:31:22qui ont été déposés par des élus de tous bords, je précise,
00:31:26de droite comme de gauche,
00:31:27ils sont le collectif des riverains,
00:31:30les plus proches voisins
00:31:32de ce qui va devenir un Montmartre aux Landes.
00:31:34Ils sont devant debout contre ça.
00:31:36Ils ont déposé des recours.
00:31:38Donc, la mairie de Paris, il faudrait qu'elle revienne un peu,
00:31:40qu'elle remette les pieds sur terre
00:31:42et qu'elle se rende compte qu'elle a fait une énorme connerie.
00:31:44Christian Clark.
00:31:46Écoutez, nous, on a juste répondu à un appel à projets
00:31:49pour ouvrir un terrain public au grand public
00:31:51et le revégétaliser.
00:31:53Et derrière, depuis, vous savez, qu'on a fait ça,
00:31:55nous, on subit menace de mort sur menace de mort.
00:31:58Là encore, le directeur de l'hôtel a dû partir pour la journée
00:32:00parce qu'il se fait menacer avec sa femme, sa fille.
00:32:02Et on a déposé dix fois plainte.
00:32:05C'est un enfer pour nous.
00:32:08Vous savez, nous, on veut juste ouvrir un terrain public
00:32:11au grand public et le revégétaliser.
00:32:13Deux positions qui s'affrontent.
00:32:15On va suivre ça.
00:32:17En tout cas, écoutez, vraiment, on espère des deux parties
00:32:20que ça ne se trouve pas dans l'affrontement
00:32:24parce qu'il y a une légitimité de part et d'autre.
00:32:27C'est une autre légitimité, effectivement.
00:32:29Encore une fois, je ne leur envoie pas du tout de doigts d'eau.
00:32:31Mais franchement, on espère que ça ne se passera pas,
00:32:34que ça se passera bien,
00:32:36que les boulistes aient effectivement un terrain.
00:32:38C'est tout à fait légitime.
00:32:41Et que force reste, non pas à la loi,
00:32:44mais que force reste à la justice.
00:32:46Merci à vous deux.
00:32:47Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:32:51J'adore Sud Radio dans la mesure où, là au moins,
00:32:55on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
00:32:57Sud Radio, parlons vrai.
00:32:59...
00:33:01Ici Sud Radio.
00:33:03...
00:33:05Les Français parlent au français.
00:33:08...
00:33:09Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:11Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:17...
00:33:18Ainsi passa le temps qu'il nous fut donné sur la Terre.
00:33:22Ainsi passa le temps où, effectivement,
00:33:25aujourd'hui, ça se passe très vite.
00:33:26Mais quelquefois, ça se passe très mal.
00:33:29De quoi je parle ?
00:33:30Vous allez comprendre tout de suite.
00:33:33Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:36... dramatique, mieux sec.
00:33:39Et une chanson, oui, une histoire triste.
00:33:41Une histoire triste qui, malheureusement,
00:33:44se passe trop souvent.
00:33:46Voilà.
00:33:47Une Paulette, 86 ans,
00:33:51menacée d'expulsion, s'est suicidée.
00:33:54Elle me dira, oui, mais des suicides, il y en a,
00:33:57et il y en a trop, mais il y en a un.
00:34:00Qu'est-ce qui s'est passé, là ?
00:34:01Une histoire de France, une histoire française.
00:34:04L'octogénaire vivait dans le camping Chantecler
00:34:07depuis une trentaine d'années
00:34:08et refusait de quitter sa caravane
00:34:10alors qu'à la suite d'un changement de propriétaire,
00:34:13le lieu devait faire l'objet d'une restauration.
00:34:16Ah, voilà, c'était jeudi dernier.
00:34:19C'est le camping Chantecler d'Aix-en-Provence.
00:34:23Eh bien, une dame, âgée de 86 ans,
00:34:27s'est suicidée devant son mobil-homme,
00:34:29dans lequel elle vivait depuis une trentaine d'années.
00:34:32Ils ont retrouvé une lettre écrite, la police,
00:34:35par laquelle elle expliquait son geste.
00:34:37Elle avait confié, d'ailleurs, au quotidien de la Provence,
00:34:41que les expulsions évoquées par les nouveaux propriétaires
00:34:43du camping l'avaient détruite.
00:34:45Elle a même expliqué avoir perdu une dizaine de kilos.
00:34:48Elle a raconté, la petite dame, je la voyais monter tous les jours.
00:34:51Elle s'arrêtait faire des papouilles aux chiens.
00:34:53Je suis très choqué de voir comment ça s'est passé,
00:34:55disait un autre résident du camping.
00:34:58Voilà, jusqu'au printemps dernier,
00:34:59le camping était tenu par une seule famille,
00:35:01mais cette dernière a dû le céder à un groupe lyonnais, Utopia,
00:35:04en avril 2024.
00:35:07Donc, effectivement, restauration,
00:35:09le camping ferme jusqu'au printemps prochain.
00:35:13Et donc, les six personnes qui étaient là de ce camping,
00:35:17d'une résidence, ont été mises au courant de la situation.
00:35:22Alors, elle dit, une des dames qui dit ça,
00:35:25je me retrouve à la rue avec trois enfants.
00:35:27Alors, ce n'est pas plaisant.
00:35:28Après, on comprend parce que c'est une grosse compagnie.
00:35:30Elle n'est pas là pour faire de la charité.
00:35:33Eh oui, c'est ça.
00:35:34C'est une grosse compagnie.
00:35:36Elle n'est pas là pour faire de la charité.
00:35:38Voilà.
00:35:39Et effectivement, bon, alors, qu'est-ce qu'on fait avec les autres ?
00:35:42Eh bien, on a été un peu chahutés, disent les uns.
00:35:45Ils sont venus couper l'électricité,
00:35:47puis l'eau s'est faite un peu à la sauvage,
00:35:49ont regretté les habitants.
00:35:51Voilà, à 81 ans, je donne des témoignages.
00:35:54Nadine Ceresini a quitté le domicile qu'elle occupe depuis 18 ans.
00:35:58A contre-coeur, j'ai dû faire beaucoup de travaux
00:36:00parce que j'imaginais rester ici.
00:36:02Le seul reproche que je fais,
00:36:04c'est qu'on n'a pas vraiment eu le temps de se retourner.
00:36:06Et voilà, voilà le problème.
00:36:08On n'a pas le temps de se retourner.
00:36:10Pour d'autres gens, justement,
00:36:12Francis parlait des personnes qui squattent.
00:36:14Ils ont le temps, ils restent deux, trois ans, quatre ans.
00:36:17D'autres personnes restent beaucoup plus.
00:36:20D'autres personnes qui sont dans la drogue
00:36:22et dans le point de deal restent là un an, deux ans, trois ans, quatre ans.
00:36:26Les propriétaires ne bougent pas.
00:36:28On ne sait pas ce qui va se passer.
00:36:29Et là, effectivement, quelques mois,
00:36:31eh bien, voilà, allez, allez, dégagez, dégagez.
00:36:34On a besoin de rénover.
00:36:35Et que font les autorités ?
00:36:37Ce qu'ils replacent et ce qu'ils sont allés dire à Paulette,
00:36:4086 ans, écoutez, aucun problème, on va vous reloger.
00:36:43Vous allez voir comme on reloge
00:36:45des centaines de milliers de gens actuellement en France
00:36:48qui arrivent à nom de Paulette, 86 ans.
00:36:50Ben, écoutez, qu'elle se débrouille.
00:36:52Elle se débrouille, eh bien, oui, qu'est-ce que vous voulez ?
00:36:54Des rénovations, on vend, c'est comme ça.
00:36:56C'est le business, c'est normal.
00:36:59Et voilà, Paulette, elle a 86 ans.
00:37:02Eh ben, elle se suicide.
00:37:03Eh oui, c'est comme ça, ça arrive.
00:37:05C'est la vie, ça s'appelle.
00:37:07C'est la vie.
00:37:08C'est pas beau, ce message de cette France humaniste
00:37:12en l'an de grâce 2024 ?
00:37:15Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:37:19Le face à face.
00:37:20Aujourd'hui, dans le face à face, André Bercov reçoit
00:37:23l'économiste Jean de Kervasdoué,
00:37:25qui nous parlera de son dernier livre,
00:37:27La grande mystification écologie,
00:37:29une imposture qui ne dit pas son nom,
00:37:32aux éditions Albain Michel.
00:37:34Jean de Kervasdoué, je rappelle que vous n'êtes pas seulement économiste,
00:37:37notamment économiste de la santé, vous êtes aussi agroforestier.
00:37:41Vous êtes membre de l'Académie des technologies
00:37:43et beaucoup d'autres choses.
00:37:45Mais alors, c'est intéressant, cette grande mystification
00:37:47qui vient de paraître aux éditions Albain Michel.
00:37:50Vous avez déjà écrit sur l'écologie,
00:37:52mais là, vous n'y allez pas, effectivement.
00:37:57L'épée n'est pas restée dans le fourreau.
00:38:00Et vous y allez, effectivement,
00:38:03à flamberge au vent.
00:38:04Et ce que vous dites, en fait, quelque part,
00:38:07il faut le dire, c'est que les écologistes ont tué,
00:38:10ou en tout cas, cherchent à tuer l'écologie, quelque part.
00:38:14Oui.
00:38:16Alors d'abord, si je reprends l'épée, comme vous le dites,
00:38:20c'est parce que les conséquences sont sérieuses.
00:38:23C'est-à-dire l'augmentation de notre note d'électricité
00:38:27a été multipliée par 2,4,
00:38:29donc 240 %,
00:38:312,4 en 15 ans.
00:38:33Et tous ceux qui nous écoutent le savent,
00:38:35et on va d'ailleurs continuer à augmenter.
00:38:38On a une baisse de la production industrielle.
00:38:41On voit aujourd'hui dans la presse,
00:38:43Valeo qui ferme des usines.
00:38:46On voit les 200 millions ou 200 millions d'euros
00:38:50pour les prochaines éoliennes en mer.
00:38:52Oui, donc tout ça, c'est grave.
00:38:57Et le paradoxe, c'est qu'ils se sont battus contre le nucléaire,
00:39:02alors que c'est le seul moyen sérieux
00:39:04de limiter les rejets de gaz à effet de serre.
00:39:06Ils se sont battus contre les OGM, dont on reparlera,
00:39:11parce que les gens qui nous écoutent en ont peur,
00:39:13et j'expliquerai en quoi.
00:39:15Ils sont mal informés,
00:39:17alors que c'est le seul moyen de sélectionner des plantes
00:39:20qui peuvent faire deux choses.
00:39:21Un, résister à la température qui augmente.
00:39:26Et d'autre part, éviter les pesticides.
00:39:29Et on peut continuer...
00:39:31Par exemple, les écologies,
00:39:33certains écologies sont brûlées des ciries
00:39:36parce qu'il ne faut pas abattre des arbres.
00:39:38Donc, moi qui ai été forestier, les arbres, c'est des êtres vivants.
00:39:42Ils naissent, ils poussent, ils grandissent et ils meurent.
00:39:44Donc, si on ne les coupe pas,
00:39:47eh bien, on ne stocke pas le carbone en plus qu'il y a dans les planches.
00:39:50Oui, c'est ça.
00:39:52Bref, tout ça, c'est absurde,
00:39:54avec une croyance dans une nature qui n'a jamais existé.
00:39:58Une nature n'a jamais existé ?
00:40:00Non, mais la nature, elle évolue tout le temps.
00:40:02C'est-à-dire, si nous étions il y a 16 000 ans.
00:40:05En fait, ce n'est pas si vieux que ça.
00:40:07C'est-à-dire, quand vous prenez Kéops, c'est 4500 ans.
00:40:10Donc, il y a la pyramide d'Égypte.
00:40:11Donc, vous faites trois fois Kéops.
00:40:13Bon, d'abord, la mer était 130 m en dessous.
00:40:16Et puis, ici, il y avait des mammouths laineux,
00:40:18des autres...
00:40:21Des dinosaures, peut-être ?
00:40:22Non, pas des dinosaures, c'est beaucoup plus vieux.
00:40:25Mais les mammouths laineux, oui, des bisons, des tigres, etc.
00:40:29Et quand on regarde plus récemment le livre de Leroy Ladurie
00:40:34sur le climat, l'histoire du climat,
00:40:38donc, de l'an 1000 à 2000,
00:40:42il a fait très beau au moment des cathédrales,
00:40:45au moment de l'ère gothique.
00:40:47D'ailleurs, c'est à ce moment-là
00:40:48que les Vikings ont découvert le Groenland,
00:40:51qu'ils ont appelé Greenland, la terre verte.
00:40:55Il a commencé à faire froid.
00:40:56La terre verte, oui.
00:40:57Il a commencé à faire froid, ils sont partis.
00:41:00Sous Louis XIV, il faisait très froid,
00:41:02puisque le vin gelait dans les barriques.
00:41:08Et puis, ça a commencé à se réchauffer au XVIIIe,
00:41:11et ça se réchauffe depuis un siècle et demi, à peu près.
00:41:14Alors, justement, on va essayer...
00:41:17L'histoire, on pourrait en parler très, très longuement.
00:41:19Mais ce que vous dites dans votre livre,
00:41:23c'est qu'au fond, tout vient d'une espèce d'ignorance
00:41:26de ce de quoi on parle,
00:41:29d'ignorance sur le monde de ce qu'on parle.
00:41:31Je ne veux pas dire du mal de vos confrères,
00:41:33mais tous les jours, il y a une confusion formidable
00:41:37entre la météo et le climat.
00:41:39Bon, alors le climat, c'est du long terme.
00:41:41Le climat, c'est du long terme, ça joue sur 30 ans, etc.
00:41:44C'est ce que je viens de dire.
00:41:46Il y a eu des périodes froides, des périodes chaudes, etc.
00:41:48Mais quand on écoute bien,
00:41:50donc malheureusement, les malheureuses personnes,
00:41:53les maisons ont été inondées, etc.,
00:41:55tous les soirs, on nous dit que c'est le climat.
00:41:58En fait, c'est la météo.
00:41:59On dit que c'est les variations du climat.
00:42:01Alors, vous verrez, je cite quelques chiffres dans mon livre
00:42:04rappelant qu'il est tombé, là récemment,
00:42:07600 millimètres de pluie en une journée.
00:42:10Mais il s'est passé exactement la même chose en 1900.
00:42:12Et quand on écoute bien, on vous dit toujours,
00:42:15ah oui, c'est la plus grande depuis.
00:42:17Et vous écoutez bien, depuis, c'est 50 ans, 60 ans, etc.
00:42:20Donc, alors, vous voyez, dans les variations de la météo,
00:42:25il y a deux ans, le président de la République
00:42:28s'est promené sur le lac de Serre-Ponçon.
00:42:31Alors, bien entendu, à la fin de l'hiver,
00:42:33au moment où c'est le plus bas,
00:42:34avant la fin des neiges, etc.
00:42:36Et les gens qui m'ont parlé, ils m'ont dit,
00:42:37attends, tu vas voir, il va déborder l'année prochaine.
00:42:41Il va marcher sur l'eau.
00:42:42Il va déborder l'année prochaine.
00:42:44Alors, pourquoi ?
00:42:45Il s'est passé deux phénomènes.
00:42:48Le premier, c'est qu'on a donné des permis de construire
00:42:51dans des endroits que l'on sait inondables.
00:42:54Là, c'est l'agroforestier qui vous parle.
00:42:56Donc, on fait des calculs sur ce genre de sujets,
00:42:58sur la probabilité.
00:42:59Et puis, beaucoup plus grave,
00:43:03c'est que les écologistes ont empêché
00:43:06qu'on cure les fossés et qu'on draine les bras de rivières
00:43:13au nom du maintien des zones humides.
00:43:14Alors, quelque chose qui va parler de ça.
00:43:18Donc, on a tous vu, cet hiver,
00:43:21des inondations dans le Nord-Pas-de-Calais.
00:43:22Oui.
00:43:25Pas loin du Nord-Pas-de-Calais,
00:43:27il y a la Hollande, 100 km.
00:43:29Les mêmes dépressions.
00:43:31Il n'y a pas eu une maison submergée,
00:43:35tout simplement parce que les Bataves
00:43:38sont de très, très beaux hydrolysiens
00:43:40et entretiennent parfaitement leurs fossés.
00:43:42Il y a 30 % des maisons en Hollande
00:43:44qui sont en dessous du niveau de la mer.
00:43:4530 % qui sont au même niveau que la mer.
00:43:48Et il n'y a pas eu d'inondations.
00:43:49Simplement, nous, on a évité d'entretenir correctement
00:43:54nos fossés et d'avoir des pompes suffisantes
00:43:57pour remonter l'eau, etc.
00:43:58Mais attendez, vous dites que c'est au nom de quoi ?
00:44:00Au nom du maintien des zones humides ?
00:44:02Oui, au maintien.
00:44:03Qu'est-ce qui a fait qu'on n'a pas entretenu ?
00:44:05Parce qu'il y a effectivement des oiseaux qui se reproduisent.
00:44:09Alors ça, c'est un autre phénomène
00:44:11que, sauf les agriculteurs qui nous écoutent,
00:44:15ne connaissent pas.
00:44:16Mais il faut 14 autorisations pour entretenir ces taillis.
00:44:21Et on n'a pas le droit de le faire avant les taillis.
00:44:24Les taillis, il faut 14 autorisations, vous dites.
00:44:26Et donc, les gens ne le font plus.
00:44:28Donc, moi, ça m'a beaucoup frappé.
00:44:30Là, je suis allé chez un ami dans le midi
00:44:33et je me baladais dans les champs
00:44:35avec un petit oeil d'agronome, il me reste des traces.
00:44:38Je me disais, bon, tous les fossés sont bouchés, etc.
00:44:42Donc, c'est du boulot.
00:44:43Il faut couper, il faut tailler.
00:44:45Sinon, à la première puce, ça monte.
00:44:48Et alors, justement, vous en parlez...
00:44:51En fait, c'est ça, c'est les effets pervers.
00:44:53C'est-à-dire, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
00:44:56On a des bonnes intentions,
00:44:57mais les effets, les conséquences, on ne les voit pas.
00:45:00Moi, j'ai un réflexe naturel, comme mon nom l'indique.
00:45:03J'ai été élevé en Bretagne chez les curés
00:45:05et je me méfie beaucoup des gens qui veulent du bien.
00:45:08Donc, en général, ça a des conséquences tout à fait perverses.
00:45:12C'est vrai, c'est vrai.
00:45:14C'est quand les effets pervers, on les voit.
00:45:16Alors, justement, vous dites, à un moment donné,
00:45:18enfin, vous parlez de beaucoup de choses,
00:45:20mais on va parler, par exemple, puisque c'est aussi l'actualité,
00:45:23vous dites, interdire la vente des moteurs thermiques en 2035
00:45:26est une ineptie.
00:45:28Alors que tout le monde a dit, mais comment c'est fini,
00:45:302035, terminé, moteur thermique.
00:45:32D'ailleurs, vous avez vu que pour entrer dans Paris,
00:45:34si vous avez une vieille voiture au diesel,
00:45:36vous aurez le droit d'entrer quatre fois par an ou dix fois par an,
00:45:38mais attention, sinon, pas plus.
00:45:42Alors, ça, il y a beaucoup de conséquences.
00:45:45Alors, la première, c'est qu'on est en train de mettre en faillite
00:45:50un des atouts de l'Europe, de l'Allemagne et de la France,
00:45:54qui était les voitures à moteur thermique.
00:45:58Le deuxième, c'est que donc on a...
00:46:00Oui, mais enfin, qu'importe, puisqu'il faut sauver la planète.
00:46:03Oui, attendez, on va y venir après.
00:46:05La deuxième, c'est qu'on est en train de se mettre
00:46:09dans les mains des Chinois,
00:46:11qui ont capté l'essentiel des métaux rares.
00:46:16Alors, ils ne viennent pas tous de Chine,
00:46:19mais 60 % des métaux rares sont raffinés en Chine.
00:46:23En Chine. 60 % des métaux rares de la planète.
00:46:25De la planète, ils sont raffinés en Chine.
00:46:27Donc, on est en train de passer
00:46:29d'une dépendance du gaz et du pétrole
00:46:33à une dépendance des métaux rares,
00:46:35qui est essentiellement dans les mains de la Chine.
00:46:37Troisièmement, on arrête de...
00:46:40On arrête de faire des progrès sur les moteurs.
00:46:46Vous et moi, André, sommes suffisamment jeunes
00:46:49pour nous souvenir des voitures qui consommaient 13 ou 14 litres à 100.
00:46:53Maintenant, des bonnes voitures, c'est 5-6 litres.
00:46:56Et donc...
00:46:58Et on sait qu'on sait faire des voitures à 2 litres.
00:47:01Et à 2 litres, le rejet de gaz à effet de serre
00:47:03est beaucoup moins élevé
00:47:05que le rejet de gaz à effet de serre des voitures électriques.
00:47:08Et les particules fines ont diminué de façon drastique.
00:47:11Oui, oui, ça a plongé.
00:47:13D'accord. Donc, effectivement, vous dites
00:47:15qu'on ne comprend pas pourquoi, donc, cette interdiction.
00:47:18C'est au nom d'une croyance.
00:47:20Alors, en plus, comme vous le savez,
00:47:23on découvre beaucoup de choses.
00:47:24Et j'allais dire malheureusement et heureusement.
00:47:26Malheureusement, parce que ça a beaucoup de conséquences.
00:47:27Heureusement, parce qu'il était en court temps.
00:47:29Donc, quand Poutine a envahi l'Ukraine
00:47:34et que l'on a coupé le gaz russe,
00:47:38on importe le gaz, donc, pour l'essentiel,
00:47:41maintenant, des Etats-Unis.
00:47:42Et ce gaz est liquéfié. C'est ce qu'on appelle le GNL.
00:47:46Donc, on le collecte, on le compresse,
00:47:49on le liquéfie, on le transporte liquéfié,
00:47:52on le décompresse, etc.
00:47:53Bon, et le bilan thermique et le bilan carbone de tout ça
00:47:57est bien pire que le bilan d'une voiture au gazole.
00:48:00Oui, parce qu'il y avait le métaillier
00:48:02qui transporte ce gaz et qui dégage tout ce qui dégage.
00:48:06Alors, il y a une autre folie
00:48:08dont on peut dire un mot, qui est l'hydrogène.
00:48:11Oui, alors, justement, parlons-en de l'hydrogène.
00:48:13Alors, bon, c'est une vieille histoire.
00:48:16C'est-à-dire que le premier moteur à hydrogène, c'est 1800.
00:48:19Le premier moteur à explosion à hydrogène, c'est 1850.
00:48:23Le premier bateau à hydrogène, c'est 1900.
00:48:25Donc, on sait faire.
00:48:27Alors, pourquoi on ne fait pas ? Parce que c'est idiot.
00:48:30Alors, pourquoi c'est idiot ?
00:48:31Parce que l'hydrogène,
00:48:33pour tous ceux qui ont fait 2 heures de chimie dans leur vie,
00:48:36ils se souviennent que l'hydrogène, on le trouve dans l'eau
00:48:39ou dans le gaz méthane ou butane.
00:48:41Donc, l'eau, c'est H2O, donc hydrogène plus oxygène.
00:48:45Et le méthane, c'est CH4, donc hydrogène plus carbone.
00:48:49Or, c'est des molécules très stables.
00:48:51Donc, pour sortir l'hydrogène,
00:48:55il faut dépenser énormément d'énergie.
00:48:57Il faut la monter à 1 000 degrés,
00:48:59la séparer, récupérer ce gaz
00:49:02qui n'est vraiment pas un truc très sympa.
00:49:05Même quand il brûle, ça fait de l'eau,
00:49:07avec de l'oxygène, mais c'est pas très sympa,
00:49:09parce qu'il est très volumineux, donc on est obligés de le comprimer.
00:49:13Et aujourd'hui, si les voitures à hydrogène marchent dans Paris,
00:49:16vous savez pourquoi ?
00:49:17C'est grâce au charbon australien.
00:49:20Ah bon ?
00:49:21Elles sont ravitaillées au charbon australien ?
00:49:24Non, le charbon australien
00:49:27permet de casser les molécules de méthane
00:49:30et de faire de l'hydrogène qui est envoyé en Chine.
00:49:33Tous ceux qui disent que l'hydrogène, c'est l'énergie de demain...
00:49:37Oui, my food, comme disent les Anglais.
00:49:39Oui, il m'en a une.
00:49:41Tout simplement, sauf si... Je lui ai dit un mot.
00:49:44Il semblerait qu'il y en ait dans le sol, à l'état natif.
00:49:49On vient d'en trouver au Mali.
00:49:51On fait des recherches en France et ailleurs,
00:49:54mais on ne sait pas s'il y en a un peu ou beaucoup.
00:49:57S'il y en a beaucoup, ça pourrait être une solution.
00:49:59Mais sinon, le reste, le bilan hydrogène...
00:50:01Tous les gens qui nous écoutent,
00:50:03n'investissez pas d'argent dans une entreprise
00:50:05qui fabrique de l'hydrogène, vous allez le perdre un jour proche.
00:50:09Voilà ce que dit le professeur Kévasse-Doué.
00:50:13À vous de voir.
00:50:15On va reparler juste après une toute petite pause.
00:50:19Et si vous voulez réagir ou poser votre question,
00:50:22n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:50:26André Bercoff reçoit aujourd'hui Jean de Kévasse-Doué,
00:50:29qui nous parle de son livre, La grande mystification.
00:50:32Écologie, une imposture qui ne dit pas son nom.
00:50:35Et on revient tout de suite.
00:50:37Sud Radio.
00:50:38Parlons vrai.
00:50:39Sud Radio.
00:50:42Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
00:50:48Jean de Kévasse-Doué, La grande mystification.
00:50:51Et c'est une intéressante...
00:50:54Effectivement, une imposture qui ne dit pas son nom.
00:50:57En fait, jamais, comme vous le savez, une imposture ne dit son nom.
00:51:00Et par exemple, parlons-en des agriculteurs.
00:51:04Vous savez, ici, à l'émission, à Sud Radio,
00:51:06on reçoit beaucoup d'agriculteurs.
00:51:08En ce moment, vous avez vu, les mouvements un peu reprennent
00:51:10parce qu'ils sont au bout du rouleau, en tout cas, beaucoup.
00:51:13Je ne dis pas tous, mais beaucoup au bout du rouleau.
00:51:15D'autres en profitent, d'autres, pas du tout.
00:51:17Et au fond, qu'est-ce qui s'est passé,
00:51:19cette grande mystification de ce saccage de l'agriculture
00:51:23dont vous parlez, Jean de Kévasse-Doué ?
00:51:25Alors, on a cru que la nature...
00:51:28En fait, c'est un comportement religieux.
00:51:30C'est-à-dire qu'on a cru que la nature était bonne.
00:51:33Et donc...
00:51:34La nature est naturellement bonne et l'homme est naturellement pollueur.
00:51:37C'est ça, hein ? Voilà.
00:51:39Comme les insectes qui filent la malaria, tout ça, c'est bon.
00:51:44D'ailleurs, pardon de cette parenthèse,
00:51:45mais quand on vous dit que le moustique-tigre
00:51:51remonte de la vallée du Rhin,
00:51:54la réponse est oui, c'est vrai.
00:51:55Pourquoi ? Parce qu'on n'utilise plus d'insecticides.
00:51:57Mais enfin, revenons aux agriculteurs.
00:52:00Revenons aux agriculteurs.
00:52:01Donc, on a cru que la nature était bonne
00:52:03et on a vendu et défendu,
00:52:06avec l'aide de Leclerc, de Carrefour, etc.,
00:52:10l'agriculture biologique et à l'aide de grandes subventions.
00:52:14Et on a pénalisé l'agriculture raisonnée
00:52:20en interdisant un nombre croissant de produits phytosanitaires.
00:52:23Alors, les écolos parlent de pesticides,
00:52:26mais il n'y a pas d'agriculture sans produits phytosanitaires.
00:52:30Pas plus qu'il y a de médecine sans médicaments.
00:52:32Donc...
00:52:34Le phytosanitaire, c'est les médicaments de l'agriculture.
00:52:37Sinon, on voit bien, d'ailleurs, cette année,
00:52:39le drame de la vigne en Bordeaux,
00:52:42et notamment parce qu'il a beaucoup plu.
00:52:44Et donc, les gens qui sont passés en bio,
00:52:49ils ont dû mettre du cuivre et encore du cuivre.
00:52:51La bouillie bordelaise,
00:52:52c'est la seule utilisée pour traiter le mildiou.
00:52:55Et donc, cette année, on va avoir de très mauvaises récoltes
00:52:58et d'assez mauvais vins,
00:53:00sauf dans cette région-là, au moins.
00:53:03Donc, on a réduit le nombre de produits,
00:53:05on a accru le nombre de normes.
00:53:08Moi, par exemple, je donnais une conférence
00:53:11à la FDSE, à la Fédération départementale en Bretagne,
00:53:17et j'aime bien les voir.
00:53:19J'aime bien les voir parce que, d'abord, ils sont très...
00:53:21Qu'est-ce que je veux dire ? Cultivés.
00:53:23Ils sont très internationaux.
00:53:25Et l'un d'entre eux m'expliquait, écoutez,
00:53:28nous avions le monopole de l'exportation
00:53:30des pommes de terre semences en Égypte.
00:53:33On ne l'a plus parce que, nous, on nous autorise plus
00:53:35qu'un seul produit.
00:53:37Les néerlandais, on en a deux.
00:53:39Mais si on trouve une patate affectée,
00:53:43ils nous renvoient toute la cargaison.
00:53:46Carrément, oui.
00:53:47Et donc, on est en train de perdre un certain nombre de marchés.
00:53:52Alors, aujourd'hui,
00:53:55et je pense que ça va étonner nos auditeurs,
00:53:59aujourd'hui, les surfaces plantées en OGM dans le monde,
00:54:03c'est 220 millions d'hectares,
00:54:04c'est-à-dire 4 fois la surface de la France.
00:54:07Donc, il y a 4 000 OGM vendues dans le monde.
00:54:10Et, en gros, les OGM...
00:54:11-"Surface vendue", un organisme génétiquement modifié,
00:54:144 fois la surface de la France.
00:54:17Alors, pourquoi ça marche mieux ?
00:54:19Tout simplement parce qu'au lieu d'utiliser
00:54:22des méthodes archaïques de sélection génétique,
00:54:24parce que le blé, même avant les OGM,
00:54:26il était très, très génétiquement modifié.
00:54:29Et on bombarde des semences avec des rayons X
00:54:31pour les faire muter, etc.
00:54:33Donc, en quoi, des mutations aléatoires d'un grain
00:54:37est mieux qu'une mutation raisonnée ?
00:54:39Donc, ça, c'est quand même...
00:54:41Mais, alors, attendez, je comprends pas.
00:54:43Moi, ça fait 20 ans qu'on nous dit que l'OGM,
00:54:45c'est le poison, Monsanto, etc.
00:54:48Et nous avons vu Noël Mamère et tous les autres
00:54:50détruire des champs d'OGM
00:54:52à vos salutations de la foule en délire.
00:54:54Enfin, j'exagère.
00:54:55Parce que j'ai découvert assez récemment
00:54:59que Greenpeace, qui mène la bagarre en France,
00:55:01ne la mène pas du tout aux Etats-Unis
00:55:03ni du tout en Nouvelle-Zélande.
00:55:04Bah bon.
00:55:05C'est les OGM.
00:55:06Géométrie variable.
00:55:07Très géométrie variable et très conviction variable.
00:55:09Donc, ça, c'était...
00:55:10Parce qu'ils se sont aperçus, à un moment donné,
00:55:12les associations, les grandes associations écologiques,
00:55:15qui, il faut le rappeler,
00:55:17ne sont pas financées par le bon Dieu
00:55:19ni par leurs adhérents,
00:55:20mais le plus souvent par des fondations,
00:55:23dont une fondation qui joue un rôle essentiel
00:55:25dans cette affaire, c'est la fondation Rockefeller.
00:55:27Or, la fondation Rockefeller, c'est quand même proche de Rockefeller,
00:55:30c'est-à-dire proche de Standard Oil,
00:55:32c'est-à-dire contre le nucléaire, etc.,
00:55:34et contre EDF, notamment.
00:55:37Donc, tout ça n'arrive pas par hasard.
00:55:39Et donc, on a pour la première fois un drame,
00:55:42c'est-à-dire que le Sénat, qui fait de bons rapports,
00:55:45contrairement aux conférences citoyennes...
00:55:48Donc, le Sénat a fait un rapport il y a deux ans, dix ans,
00:55:51ce qui est en train d'arriver,
00:55:53que la balance des paiements agricoles,
00:55:54pour la première fois qu'elle existe,
00:55:57va être déficitaire.
00:55:58Elle n'est excédentaire que grâce aux valeurs spirituelles.
00:56:01Donc, on perd de plus en plus de parts de marché.
00:56:03Et pour terminer sur les OGM,
00:56:07une tonne de maïs OGM
00:56:09vaut 200 dollars de plus la tonne que non OGM,
00:56:13tout simplement parce que les grains sont plus sains.
00:56:15C'est-à-dire, dans la mesure où vous êtes capable
00:56:19de lutter contre les pestes,
00:56:22que ce soit des chenilles...
00:56:23En fait, l'OGM améliore, vous vouliez dire, la...
00:56:25C'est pour ça qu'il est sélectionné.
00:56:27C'est pour ça qu'il est sélectionné.
00:56:29C'est pour éviter d'utiliser les pesticides
00:56:31et qu'il y ait un combat naturel entre la plante et ses parasites.
00:56:34Et ses parasites, c'est ça.
00:56:36Mais alors, comment vous expliquez ?
00:56:38C'est toujours, justement, la science devenu religion,
00:56:41parce que c'est le gros problème.
00:56:42C'est-à-dire, en fait, c'est qu'on transforme la science.
00:56:45Enfin, on essaye, certains.
00:56:47Mais comment vous expliquez que l'OGM est devenu,
00:56:49en tout cas, en 25 ans,
00:56:50en tout cas, devenu vraiment vaderétro-satanas ?
00:56:54Alors, vous l'avez dit, c'est-à-dire qu'il y a derrière...
00:57:00Donc, il ne faut pas oublier que ces mouvements
00:57:01sont anticapitalistes et décroissants.
00:57:05Donc, Monsanto, c'est le diable.
00:57:07Il faut dire que cette entreprise ne s'est pas toujours bien compensée.
00:57:10C'est clair.
00:57:11Donc, mais de là à dire qu'ils ne font pas de bonnes choses, etc.
00:57:17Aux Etats-Unis, par exemple, le glyphosate,
00:57:18qui est un produit absolument extraordinaire.
00:57:20Il est très combattu ici.
00:57:23En France, oui.
00:57:24Alors, la Food and Drug Administration,
00:57:27qui est l'équivalent de notre ASAS,
00:57:30c'est elle qui autorise,
00:57:33a interdit à l'État de Californie
00:57:35de marquer que ce produit pouvait être cancérigène.
00:57:38Il ne l'est pas.
00:57:39On connaissait un très bon truc, très étudié, très débattu.
00:57:43Il y a une cohorte sur 45 000 agriculteurs avec...
00:57:45Bref, je ne veux pas faire des détails techniques.
00:57:48Donc, les alternatives sont pires.
00:57:51Alors, on voit que l'absence du glyphosate pour la SNCF,
00:57:54ça lui coûte 500 millions d'euros
00:57:57parce qu'ils ont essayé de cramer les mauvaises herbes.
00:58:01Enfin, bon, ils n'y arrivent pas, donc on les a enlevées à la main.
00:58:04Tout ça, c'est de l'obscurantisme.
00:58:05Mais derrière, il y a effectivement l'image de Monsanto,
00:58:08l'image du capitalisme,
00:58:11l'image de la propriété de la nature, etc.
00:58:14Le capitalisme pollueur, sordinaire, etc.
00:58:18C'est ça. Il y avait un vieux dessin que j'adorais.
00:58:21C'était deux de nos ancêtres dans une caverne.
00:58:25L'un disait à l'autre,
00:58:27bon, écoute, l'eau est pure, l'air n'est pas pollué,
00:58:30mais pourtant, comment ça se fait ?
00:58:32Notre espérance de vie n'est que de 30 ans.
00:58:34Il y a encore 20 ans à l'époque.
00:58:37On se retrouve juste après cette petite pause.
00:58:40À tout de suite.
00:58:42Pour réagir ou poser votre question,
00:58:44n'hésitez pas à appeler notre standard au 0826 300 300.
00:58:55Je ne suis pas le seul.
00:58:56Jean de Gervaise doit aussi, mais il est plus...
00:58:59Il le fait paisiblement, lui, mais il est dans tous ses états.
00:59:02Quand il fait l'inventaire,
00:59:04dans son lit de la grande mystification,
00:59:06la parue chez Albain Michel qui vient de paraître,
00:59:08effectivement, on a vu sur la voiture,
00:59:11on a vu sur l'agriculture,
00:59:13tout ce qui se passe,
00:59:15et à la fois, ignorance d'un côté,
00:59:17croyance de l'autre, crédibilité en plus, etc.
00:59:21Et justement, parlons de la forêt.
00:59:24Vous avez été agroforestier, vous l'êtes toujours,
00:59:28et vous dites, la forêt,
00:59:30comment les écologistes ignorent l'écologie.
00:59:33Vous voulez dire quoi, à part ça ?
00:59:35Tout simplement,
00:59:38vous les avez vus, d'ailleurs, à la télévision,
00:59:40qui empêchent simplement qu'on fasse des coupes.
00:59:44Des coupes d'arbres, oui.
00:59:47Parce que ça serait anti-écologique.
00:59:50Or, les arbres, ils naissent.
00:59:54D'ailleurs, en France, on est assez écologique, j'y reviendrai.
00:59:57Ils naissent, ils grandissent, et ils meurent.
01:00:00Et si on ne les exploite pas, eh bien, ils meurent sur pied,
01:00:03ce qui est très bon pour un certain nombre d'insectes,
01:00:06mais ce qui n'est pas très bon pour la planète,
01:00:07puisque l'une des qualités du bois,
01:00:09c'est qu'il stocke de l'énergie.
01:00:12Vous allez être choqués de ce que je vais dire,
01:00:16mais le bois, c'est l'extrêmement des arbres.
01:00:19C'est assez joli.
01:00:21C'est-à-dire que les arbres, ils poussent par l'extérieur,
01:00:25et la partie morte, elle reste,
01:00:29et elle stocke du carbone.
01:00:31Et donc...
01:00:32Vous voulez dire l'écorce, enfin, dans le bois lui-même.
01:00:35Non, mais le bois pousse, encore une fois, par l'extérieur,
01:00:40par l'équivalent des vaisseaux sanguins.
01:00:44Et donc, chaque année, on voit la pousse qui est de 1 à 2 mm.
01:00:49Mais si vous voulez, un peuplier, c'est 20 ans,
01:00:52un conifère, c'est 60 ans,
01:00:54un haït, c'est 120 ans, un chêne, c'est 180 ans.
01:00:58Mais si aujourd'hui, la France est le leader mondial
01:01:02des tonneaux de chênes exportés dans le monde entier
01:01:04pour le vin,
01:01:06c'est parce que M. Colbert a décidé de planter des forêts
01:01:09pour faire du bois de marine, comme c'est très long.
01:01:12Comme quoi, bien, M. Colbert.
01:01:15Voilà. Et donc, pour exploiter la forêt,
01:01:18on plante et on fait des coupes.
01:01:20Il y a eu longtemps un débat entre les forestiers français
01:01:22et les forestiers allemands.
01:01:24Mes ancêtres, forestiers français,
01:01:27étaient pour la régénération naturelle, notamment des hêtres.
01:01:30C'est-à-dire, on coupe les grands sujets, mais on garde le couvert.
01:01:33On attend une glandée, mais ça ne vient pas tous les ans.
01:01:36Et quand il y a des petits plombs, on les laisse pousser.
01:01:38Les Allemands étaient pour les couper en rase et pour planter.
01:01:41Et aujourd'hui, on vous dit, non, il faut...
01:01:43Il y a cette forme de gens, il ne faut surtout pas couper les arbres.
01:01:46Il ne faut pas couper les arbres, alors que...
01:01:48Alors, en plus, la France a un problème,
01:01:51mais depuis très, très longtemps,
01:01:52c'est que la France a une grande surface forestière,
01:01:56beaucoup d'entre elle est mal exploitée.
01:01:57Et celle qui est exploitée, nous vendons du bois
01:02:00pour faire des meubles en Italie.
01:02:02Et maintenant, on vend du bois pour faire des meubles en Chine
01:02:05qui nous reviennent sous forme d'IKEA ou de...
01:02:08Vous savez, c'est cette phrase que je redis très, très souvent,
01:02:11depuis que je l'ai lue dans un livre formidable.
01:02:13Il dit, Dieu a créé le monde, le reste, c'est la Chine.
01:02:18Je crois que nous avons...
01:02:19Oui, nous avons une auditrice, en effet.
01:02:21C'est Élisabeth Darriege. Bonjour, Élisabeth.
01:02:23Bonjour, Élisabeth.
01:02:24Oui, bonjour.
01:02:26On vous écoute, Élisabeth.
01:02:28Oui, bonjour.
01:02:29Eh bien, moi, je suis outrée par les probes de votre invitée.
01:02:33Parce que, pour moi, il connaît rien à rien.
01:02:36Il brosse énormément de choses.
01:02:38Il oublie qu'il y a de plus en plus de pathologies graves
01:02:40et chroniques, des tumeurs, des cancers,
01:02:43maladies de charcot, etc.,
01:02:44et que toutes ces pathologies sont liées à des pollutions graves,
01:02:48pas que agricoles, agroalimentaires aussi,
01:02:50que les insectes sont de plus en plus rares
01:02:53et que ça, c'est catastrophique.
01:02:55Et il n'a qu'à venir dans les campagnes pour voir.
01:02:58Si les insectes disparaissent, eh bien, il n'y a plus d'abeilles,
01:03:00donc on ne pourra plus manger.
01:03:02Enfin, voilà.
01:03:03Là, je suis outrée que Sud Radio ait invité quelqu'un
01:03:06comme ce monsieur avec les propos qu'il tient.
01:03:09Voilà.
01:03:09Écoutez, il va vous répondre, ce monsieur.
01:03:12Oui, madame.
01:03:13Il se trouve que mon métier, plus que ça,
01:03:17c'est la santé publique.
01:03:18Il se trouve que j'ai créé une école de santé publique
01:03:20avec l'Institut Pasteur.
01:03:22Et il se trouve aussi, mais vous ignorez peut-être ça,
01:03:26que l'expérience de vie en France n'a jamais été aussi longue.
01:03:29Donc, c'est vrai...
01:03:30Vous êtes en train de diminuer, monsieur.
01:03:32Bien sûr que non, madame.
01:03:33Bien sûr, mais écoutez, vérifiez vos chiffres.
01:03:36Non, mais écoutez, écoutez.
01:03:37Non, écoutez, on peut discuter...
01:03:39On peut discuter de tout, sauf des chiffres.
01:03:42Donc, voilà.
01:03:43Donc, allez regarder les statistiques de l'INSEE
01:03:46que je regarde tous les mois.
01:03:48Pour la première fois, les hommes en France
01:03:51ont atteint 80 ans d'expérience de vie à la naissance,
01:03:54alors que quand je suis né, moi, en 44, c'était 61 ans.
01:03:57Oui, mais depuis...
01:03:59Oui, mais attendez.
01:04:00Depuis quelques années, c'est en train de baisser.
01:04:02Ce que vous dites n'est pas vrai, madame.
01:04:04Vous connaissez combien de cancers autour de vous ?
01:04:07Mais écoutez, madame, madame...
01:04:09Encore une fois, madame, écoutez-moi.
01:04:12On t'en fera pas d'accord.
01:04:13On t'en fera pas d'accord.
01:04:15Non, mais écoutez, simplement, vous avez dit quelque chose.
01:04:18Vous avez dit, effectivement,
01:04:20laissons l'espérance de vie...
01:04:23Effectivement, il y a des chiffres.
01:04:25Mais, Elisabeth, vous avez dit,
01:04:27oui, mais voyez, les insectes, ça disparaît, etc.
01:04:31Et au fond, vous dites...
01:04:33Vous ne connaissez rien, parce que vous dites
01:04:35que ça ne se passe pas du tout
01:04:38dans le sens où ça devrait se passer.
01:04:40C'est là où je voudrais que vous répondiez, Jean Degas-Masdoué.
01:04:42Non, alors, je terminerai sur la première partie.
01:04:45Il y aura une autre idée que vous avez développée après.
01:04:48Simplement pour dire que,
01:04:51comme on ne l'a pas dit,
01:04:53j'étais le patron de tous les hôpitaux de France
01:04:55et que je me soucie, bien entendu, beaucoup, comme vous probablement,
01:04:59des gens malades, des malades mentaux et du reste.
01:05:01Simplement, il est vrai
01:05:04que nous finissons tous par mourir de quelque chose
01:05:06et que cette fin de vie se manifeste par des maladies dégénératives,
01:05:11malheureusement, des cancers, des maladies cardiaques et le reste.
01:05:14Mais le biais de l'entourage n'est pas une preuve statistique.
01:05:18Néanmoins, vous avez dit une chose exacte,
01:05:20c'est vrai que le nombre d'insectes baisse,
01:05:22mais ce n'est pas vrai que la pollinisation baisse.
01:05:26Il y a eu une très longue étude sur 80 apiculteurs
01:05:31dont la seule démonstration était de dire
01:05:35qu'il y avait des bons et des mauvais apiculteurs.
01:05:37Alors, de là à néanmoins,
01:05:39il est vrai que les insectes et les abeilles
01:05:43se font attaquer par un virus qui s'appelle le Vero1
01:05:47et qu'il y a des morts de colonies.
01:05:49Et c'est vrai aussi que ces insectes se font attaquer
01:05:54par une guêpe,
01:05:57je crois pas que ce soit une guêpe, mais un insecte asiatique
01:06:01qui vienne manger leur colonie.
01:06:03Et les conséquences, c'est quoi ?
01:06:05Alors, pour le miel, il n'y en a pas.
01:06:07La consommation de miel n'a jamais été aussi élevée
01:06:10dans le monde qu'en ce moment.
01:06:13Et pour l'instant, la pollinisation,
01:06:15il n'y a absolument aucun danger, simplement.
01:06:19C'est vrai que l'usage...
01:06:21Alors, le problème des abeilles,
01:06:22c'est qu'elles ont à la fois trop et pas assez à manger,
01:06:26parce que ça, c'est lié à la monoculture.
01:06:28Donc, quand vous regardez au printemps les champs jaunes,
01:06:33vous voyez qu'effectivement, dans le colza,
01:06:36elles vont avoir à manger, puis après, il n'y a plus rien.
01:06:38Alors, c'est pour ça qu'aux Etats-Unis, notamment,
01:06:41les abeilles voyagent.
01:06:45Donc, elles passent l'hiver en Floride,
01:06:47ensuite, elles vont en Californie, ensuite, etc.,
01:06:49pour pouvoir se nourrir et suivre les floraisons
01:06:53dans le continent américain.
01:06:55Non, mais là, monsieur, je suis désolée, mais bon.
01:06:58Dans les Pyrénées-Orientales,
01:07:00les gens sont obligés de polliniser leur courgette à la main.
01:07:03Enfin, non, là, vraiment, je pense que vous avez des éléments
01:07:07qui sont... Voilà, je poursuivrai pas la discussion.
01:07:10Moi, je suis outrée.
01:07:11Tout simplement, il y a des contre-vérités abominables.
01:07:15Merci.
01:07:16Bon, écoutez, chacun a son avis et chacun a son opinion.
01:07:19Elisabeth, vous avez la vôtre.
01:07:21Je crois que nous avons Sébastien.
01:07:23Sébastien, oui, qui nous appelle de Martinique.
01:07:25Bonjour, Sébastien.
01:07:26Oui, bonjour, Sébastien.
01:07:27Bonjour.
01:07:28Bonjour, bonjour.
01:07:29Bonjour.
01:07:30Je voulais intervenir par rapport à des faits
01:07:34que nous suivons depuis quelques années.
01:07:36En 2013, il y a eu un gros mouvement
01:07:38contre le mariage pour tous.
01:07:40Et en fait, un débat qui a été mis au placard,
01:07:43c'est donc les 70 % d'OGM
01:07:47qui ont été acceptés, votés au Sénat le 5 juin 2013.
01:07:51Alors, nous, on était plus de 5 000 personnes
01:07:53devant un million de personnes avec des pancartes.
01:07:57On s'en fout de la vie sexuelle des animaux humains.
01:08:00Mais en tout cas, ça, ça a été un des premiers combats
01:08:04qui, aujourd'hui, nous interdit, en Martinique,
01:08:07d'être dans une capacité de planter nos légumineuses.
01:08:12C'est-à-dire qu'on nous interdit, on nous traite de hors-la-loi
01:08:15si nous voulons développer nos légumineuses pays.
01:08:20Parce que, premièrement, les légumineuses sont riches.
01:08:24Je ne vais pas faire la liste.
01:08:26Mais en tout cas, pour ne pas rentrer dans le médical,
01:08:29ça accompagne fortement les personnes âgées
01:08:33parce que dans les EHPAD, elles sont très mal nourries.
01:08:36Et notamment, le problème du sucre, en Martinique,
01:08:40c'est que nous mangeons du sucre toute l'année.
01:08:44On ne nous interdit pas les fruits à pain et choux poutine,
01:08:50qui sont remplis d'amidon.
01:08:52Nous mangeons des pâtes, nous mangeons du riz.
01:08:54En réalité, nous mangeons du sucre toute l'année.
01:08:57C'est ce qui crée des problèmes d'Alzheimer,
01:09:00des problèmes de pathologie dans tous les sens,
01:09:03neuroneaux et autres.
01:09:05Nous avons un très grand médecin qui a été mis au placard
01:09:09parce que, justement, en deux mois, il a soigné Alzheimer.
01:09:13Et c'est un grand naturopathe, docteur Chapelle,
01:09:16qui a écrit trois grands livres.
01:09:18J'ai envie de pleurer parce que nous sommes en Martinique,
01:09:22dans une prison dorée, et on nous interdit de tout.
01:09:24Ensuite, on nous traite d'indépendantistes,
01:09:27alors que nous, tout ce que nous souhaitons,
01:09:29alors que nous avons aimé notre meilleure patrie, la France,
01:09:33et je le dis haut et fort, au nom de tous les Martiniquais
01:09:36qui ont rêvé pour nous la ruée vers l'or,
01:09:38ce n'était pas du tout les Etats-Unis.
01:09:40On a toujours aimé la France,
01:09:42mais aujourd'hui, on se retrouve avec une volonté politique
01:09:45de détruire tout ce qui se met en place pour aider le peuple.
01:09:49Je crie haut et fort que la France devrait suivre
01:09:52le mouvement martinique.
01:09:54– Alors, Sébastien, ça, c'est une émission sur la Martinique
01:09:57qu'on va faire et qu'on a déjà faite.
01:10:00Là, vous élargissez le problème, je comprends,
01:10:02mais je voudrais qu'on reste un peu sur cette histoire de légumineux.
01:10:06Vous connaissez ça ?
01:10:07– Non, dans les inquiétudes réelles, ce ne sont pas les EGM,
01:10:14mais c'est la croissance de l'obésité.
01:10:17Donc, nous avons, pendant longtemps, la France s'est distinguée
01:10:24et nous étions, en gros, beaucoup, beaucoup moins obèses,
01:10:27mais malheureusement, il y a une croissance de l'obésité,
01:10:30c'est les tout jeunes, c'est les 10 ans moins…
01:10:32– Et c'est dû à quoi ?
01:10:33– Alors, c'est dû pour une des choses que vous évoquiez,
01:10:36monsieur, à juste titre,
01:10:38c'est dû à l'évolution des habitudes alimentaires,
01:10:41c'est-à-dire qu'il se trouve qu'historiquement,
01:10:44la manière dont mangent les Français est parfaite.
01:10:47Trois repas par jour, en famille, des fruits et légumes,
01:10:52des produits de saison, tout ça, c'est très bien,
01:10:54mais que malheureusement, aujourd'hui, le repas de midi,
01:10:59il est pris en snack rapide, etc., que beaucoup de…
01:11:06– Et puis le sucre, ils ont parlé de ces matières.
01:11:08– Le sucre caché, réel ou caché, notamment dans les boissons, etc.,
01:11:14et que les jeunes d'adolescents,
01:11:19bon, ce qu'ils mangent, c'est des pizzas, des frites,
01:11:22et des produits qui ne sont pas très très bons pour la santé.
01:11:27Alors, en plus, les mamans, ou les papas,
01:11:30mais les mamans, c'est plus fréquent, qui sont célibataires,
01:11:32quand elles rentrent à la maison,
01:11:34que le gamin a commandé une pizza,
01:11:35c'est plus simple que de préparer une viande mijotée,
01:11:41comme c'était le cas autrefois.
01:11:43Donc, on a un changement des habitudes alimentaires,
01:11:46et je terminerai juste en disant un mot,
01:11:49c'est-à-dire qu'il faut bien comprendre ce qui compte,
01:11:52c'est pas tellement les aliments, c'est l'alimentation.
01:11:55Autrement dit, on peut manger de tout,
01:11:57mais à dose mesurée, variée, en suivant les saisons.
01:12:00-"A consommer avec modération", comme dit le slogan.
01:12:04Je ne sais pas, il est toujours là, Sébastien ?
01:12:05Non, il n'est plus là.
01:12:07Je voudrais qu'on aille un peu plus loin,
01:12:11et peut-être plus dans le tableau le plus général,
01:12:13Jean Desgarves-Doué.
01:12:17Vous dites quand même quelque chose de...
01:12:20Alors, effectivement, vous le développez,
01:12:22mais vous dites, la République n'a pas besoin de savants.
01:12:25C'est pas mal d'avoir quelques savants, quand même.
01:12:27Ca, c'est très important, parce que...
01:12:29Alors, cette phrase est celle d'un juge
01:12:32qui a donc jugé Lavoisier,
01:12:36et Lavoisier, qui était l'inventeur de la chimie
01:12:40et l'inventeur de la santé publique,
01:12:42j'ai découvert ça récemment,
01:12:44mais qui avait le malheur, pour lui, d'être infirmier général,
01:12:47c'est-à-dire très riche.
01:12:48Et grâce à cet argent, d'ailleurs,
01:12:50il a fabriqué des instruments de toute beauté.
01:12:52Bref, Lavoisier, poursuivi par les tribunaux révolutionnaires,
01:12:57ne demande pas d'avoir la vie sauve,
01:13:00mais demande, ce qui est extraordinaire,
01:13:02de terminer une expérience.
01:13:04Et M. Koufinal dit donc, la République n'a pas besoin de savants,
01:13:07et il passe à la guillotine.
01:13:08Alors, il se trouve que j'ai des témoignages
01:13:13de l'Académie des technologies dont je suis membre,
01:13:16de l'Académie des sciences aussi,
01:13:18qui, en allant voir les présidents de la République,
01:13:20et notamment François Hollande, en leur disant,
01:13:21écoutez, nous sommes à votre service,
01:13:25n'est pas consulté pendant les cinq ans du quinquennat
01:13:29sur les questions du nucléaire,
01:13:32alors qu'on décidera, à ce moment-là, de fermer Fessenheim,
01:13:35et M. Hollande voulait fermer
01:13:37quasiment la moitié des centrales nucléaires.
01:13:38Oui, on se rappelle de ces histoires.
01:13:40Alors, vous avez eu la farce
01:13:43qui a été la conférence citoyenne sur le climat,
01:13:46la farce parce que ça a été complètement biaisé
01:13:49par les gens qu'ils ont consultés.
01:13:51Ils n'ont invité aucun membre de l'Académie des technologies,
01:13:53aucun membre de l'Académie des sciences,
01:13:56mais en revanche, ils ont invité Nicolas Hulot, le WWF, etc.
01:14:01Donc, on voit bien que...
01:14:03Alors, la situation est en train de changer.
01:14:06Pour la première fois,
01:14:08M. Macron a demandé à l'Académie des sciences
01:14:10un rapport sur l'hydrogène,
01:14:12que je conseille à nos auditeurs de consulter.
01:14:14C'est un libre accès qui montre que l'hydrogène,
01:14:17ce n'est vraiment pas une énergie d'avenir.
01:14:20On en a parlé de ça, oui, absolument.
01:14:22Je voudrais peut-être qu'on va encore aborder,
01:14:26et puis c'est le dernier chapitre, effectivement,
01:14:28enfin le dernier chapitre, dernier volet de notre entretien,
01:14:31mais pas le dernier volet du livre,
01:14:32mais bien sûr que je vous recommande,
01:14:34après cette petite pause. A tout de suite.
01:14:36Et vous pouvez réagir à l'émission ou poser votre question
01:14:39en appelant au 0 826 300 300.
01:14:42André Bercoff et son invité, Jean de Kervasdoué,
01:14:45reviennent tout de suite.
01:14:46Sud Radio, votre attention et notre plus belle récompense.
01:14:50Vous faites du bien à tellement de personnes,
01:14:52vous ne pouvez pas vous imaginer, c'est formidable.
01:14:54Il faut que cette édition dure très longtemps.
01:14:56Merci, merci, Sud Radio.
01:14:58Sud Radio, parlons vrai.
01:15:02Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
01:15:06...palier de la table ronde.
01:15:08Alors, votre participation à cette libation,
01:15:12à consommer toujours avec modération, évidemment,
01:15:15vous dites, alors là, carrément provocateur,
01:15:19le réchauffement climatique est excellent pour le vin.
01:15:22Oui, mais enfin, le réchauffement climatique.
01:15:24Mais enfin, c'est pas possible, c'est pas possible.
01:15:27Vous pouvez pas. Le réchauffement climatique,
01:15:28moi, j'ai entendu, encore une fois, je le répète,
01:15:31la directrice de France Inter dit quiconque ose,
01:15:34ose mettre en question le réchauffement climatique,
01:15:37n'aura pas droit de citer chez nous.
01:15:39Radio de services publics.
01:15:41Alors, non seulement, je ne la reviens pas en cause,
01:15:44mais je le reconnais.
01:15:45Non seulement, j'ai trouvé ça et ça m'a amusé,
01:15:48dans les cahiers de la Société géographique,
01:15:50la plus vieille société savante française.
01:15:53Et donc, il y a un numéro spécial sur le vin.
01:15:57Et les grands producteurs de vin,
01:15:59que ce soit en Bourgogne, la Romanée-Conti
01:16:01ou les grands crus de Bordeaux,
01:16:03disent qu'ils n'ont jamais eu autant de bonnes années
01:16:06ou de très bonnes années que depuis 2000.
01:16:09Alors, tout simplement, parce qu'il fait plus chaud.
01:16:11Alors, c'est pas le cas cette année.
01:16:12Non, c'est ça.
01:16:14Mais en gros et objectivement,
01:16:16il y a une qualité de vin,
01:16:18car c'est proportionnel à la chaleur
01:16:21et visiblement, la vigne,
01:16:22qui a un pied pivotant très profond,
01:16:25s'adapte bien à ce réchauffement.
01:16:27Vous osez dire que le réchauffement climatique
01:16:29peut avoir du bon ?
01:16:30Ben oui, et notamment, il suffit de regarder, d'ailleurs,
01:16:33les terrasses de café à Paris.
01:16:35On pense que quand même les jeunes
01:16:38qui les fréquentent plus que les gens de nos âges,
01:16:41eh bien, ils sont là à 11h du soir,
01:16:43encore au mois d'octobre.
01:16:44C'était le cas cette semaine, au moins.
01:16:46C'est vrai, c'est vrai.
01:16:47Et en fait, donc, vous dites,
01:16:49oui, il y a quelques personnes
01:16:51qui peuvent être assez contentes de cela.
01:16:53Après, il faut voir tout ce qui ne va pas, quand même,
01:16:55de ce point de vue-là.
01:16:56C'est absolument clair.
01:16:58Mais pour...
01:17:01On arrive à la fin de cet entretien,
01:17:02Jean-Michel Vasdoué.
01:17:04Vous vous dites, au fond,
01:17:05il faut qu'on ait une autre approche,
01:17:07l'écologie, c'est important.
01:17:08Évidemment, sauvegarde de la planète,
01:17:10c'est très important, l'environnement, etc.
01:17:12Évidemment, qui n'est pas d'accord avec cela ?
01:17:14Mais vous, vous dites, en très gros,
01:17:16n'en faites pas une croyance ou une secte, c'est ça ?
01:17:19Non, moi, je dis plusieurs choses.
01:17:21Je dis, un, le réchauffement climatique a lieu.
01:17:24Bienvenue.
01:17:26Deux, il est très vraisemblable
01:17:29que l'espèce humaine joue un rôle important.
01:17:33Trois, la contribution de la France dans ce domaine
01:17:37est nulle ou quasiment nulle.
01:17:39Donc, ce que se fera la France ou rien, c'est pareil.
01:17:42Par rapport aux autres pays de la planète.
01:17:44Parce que nous, nous rejetons 0,8 % des gaz à effet de serre.
01:17:48Ils ont augmenté l'année dernière de 1,2.
01:17:52Donc, même si la France disparaissait de la carte,
01:17:54ça ferait quand même plus 0,4.
01:17:56Donc, si vous croyez qu'on va interdire à l'Inde
01:17:59d'utiliser son charbon,
01:18:01si vous croyez qu'on va interdire au Sénégal,
01:18:03qui vient de trouver du pétrole, de ne pas le vendre,
01:18:06je crois qu'on se trompe profondément.
01:18:07Et il y a, d'ailleurs, dans l'écologie,
01:18:09un discours colonialiste ou post-colonialiste...
01:18:12-"Nous, on a le frigo, on a tout ce qu'il faut,
01:18:14vous, sautez."
01:18:16Et donc, moi, je me suis bien discuté du temps
01:18:18avec un Indien, en disant, voilà,
01:18:20il faut remettre les pendules à l'heure, voilà.
01:18:22Mais je dis surtout et enfin,
01:18:25l'essentiel de ce qu'il faut faire politiquement,
01:18:29c'est s'adapter au réchauffement.
01:18:31Alors, on voit avec les drames des inondations récentes
01:18:36qu'il faut effectivement repenser la manière
01:18:38dont on organise nos villes, dont on draine les courneaux.
01:18:42Il faut penser à la climatisation,
01:18:45il faut penser à des tas de choses auxquelles on n'a pas pensé.
01:18:48Or, on en a fait l'inverse pour l'instant, d'ailleurs.
01:18:50On lutte avec un effet marginal
01:18:53contre le rejet de gaz à effet de serre,
01:18:56alors qu'on dépense très peu d'argent
01:18:58sur la protection du réchauffement.
01:19:01Merci, Jean Decker, va se douer.
01:19:03Encore une fois, la grande mystification,
01:19:06lisez-le, faites-vous votre avis.

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