Bercoff dans tous ses états - Émission du 16 octobre

  • il y a 6 heures
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-16##

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00:00:00Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:05Elzabeth rejoint les rangs de l'Etat islamique et sont depuis retenues dans des camps kurdes dans le nord-est de la Syrie.
00:00:14Il y a des gens qui ont voulu aller vivre une aventure, je ne sais pas moi, en Inde.
00:00:19Ils sont revenus non ?
00:00:20Moi je cherche à repousser mes limites, tranquillou, je suis à la cool quoi.
00:00:23On se retrouve aujourd'hui prisonnière.
00:00:25On a fait une aventure, ce n'était pas top, on va revenir c'est tout.
00:00:29Leur sentence est irrévocable.
00:00:32Le jaune est leur couleur, mais ils viennent tous d'horizons différents.
00:00:35Incarcérés depuis le 21 juillet, Paul Watson garde le sourire.
00:00:39Mettez plus de pression sur le Japon.
00:00:41Paul a 73 ans, on risque de passer 15 ans en prison.
00:00:44Autant dire qu'il peut y mourir par avoir ses enfants.
00:00:46Nous sommes en guerre.
00:00:48Nous sommes en guerre hein, le fameux slogan d'Emmanuel Macron il y a 4 ans déjà au moment du Covid.
00:00:54Mais la guerre elle est partout.
00:00:56Elle est partout et il y a ces moments terribles et puis ces moments effectivement d'éclaircie.
00:01:01Il y a tout vous savez, c'est pas nouveau cela.
00:01:03Mais aujourd'hui nous allons parler d'une autre guerre qui a eu lieu avec un mouvement qui a marqué.
00:01:07Qui continue de marquer les esprits, qui a beaucoup marqué depuis 2018 le mouvement des gilets jaunes.
00:01:12Et bien les gilets jaunes, il y a aujourd'hui un syndicat gilets jaunes.
00:01:16Et il vient de gagner une victoire qui n'est pas encore complète.
00:01:20Mais en tout cas le syndicat des gilets jaunes peuvent se présenter aux élections des TPE, des très petites entreprises.
00:01:27On va en parler.
00:01:28Mais d'abord les gilets jaunes en syndicat, pourquoi, comment ?
00:01:31On va en parler tout de suite.
00:01:33Et puis on va parler de Paul Watson.
00:01:35Vous savez quand on a célébré les 90 ans de Brigitte Bardot, elle a dit n'oubliez pas de parler de Paul Watson.
00:01:40Et bien un artiste, un chanteur, un poète est allé au Groenland et a assisté à ce qui se passe avec Paul Watson.
00:01:48Il est arrêté au Groenland actuellement.
00:01:50Paul Watson c'est celui qui se bat depuis déjà des années avec Sea Shepherd contre le massacre des baleines.
00:01:58Et Francis Lalanne qui était là-bas va nous dire ce qui se passe avec cela.
00:02:02Ça nous concerne évidemment tous, à tous les niveaux.
00:02:05La guerre ça nous concerne et les résistances ça nous concerne encore plus.
00:02:09Et puis on perd évidemment les chauffeurs volontaires des JO.
00:02:12Et bien ils ont eu des PV.
00:02:14Et oui vous savez en ce moment c'est dur, il faut trouver de l'argent.
00:02:17Alors voilà les bénévoles qui ont fait les JO et bien on les taxe.
00:02:22Et oui on ne taxe pas qu'eux mais ça marche bien.
00:02:25Voilà et puis toutes ces perles, les huées, les bravos.
00:02:29Et en seconde partie de l'émission on va recevoir une avocate et journaliste franco-libanaise Louise Eliafi
00:02:35qui a écrit un livre remarquable, une enquête tout à fait passionnante.
00:02:39La femme est un islamiste comme les autres en montrant le rôle des femmes
00:02:44dans l'islamisme radical et dans l'islam politique.
00:02:47Et ce n'est pas du tout du tout ce qu'on a entendu partout.
00:02:51A tout de suite, attachez vos ceintures, on est parti.
00:02:56Sud Radio.
00:02:57Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:00Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:03Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:08Je ne suis pas le seul, comme vous le savez vous aussi, qui n'est pas dans tous ses états
00:03:12mais dans le bon sens du terme aussi.
00:03:14Alors on va parler des gilets jaunes.
00:03:16Ah bon ? Les gilets jaunes ? Ah bon ?
00:03:18On voyait que c'était fini les gilets jaunes.
00:03:20Et bien pas du tout.
00:03:22Il y a même un syndicat.
00:03:23Il y a même une polémique.
00:03:25Il y a même une polémique à propos d'élections.
00:03:27On en parle tout de suite.
00:03:30Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:32Le fait du jour.
00:03:34Mon gilet jaune.
00:03:36Pas gilet jaune.
00:03:38J'aime pas les gilets jaunes.
00:03:40Faut danser petit.
00:03:42Gilet jaune.
00:03:43Cobb Johnson, gilet jaune, gilet jaune.
00:03:46Et oui, c'est pas si loin.
00:03:48Pas si loin de 2018, fin 2018.
00:03:51Six ans.
00:03:52Six ans déjà.
00:03:54Des gens se réunissaient
00:03:56par milliers, par dizaines de milliers
00:03:58voire par plus encore
00:04:00dans l'aéroport d'abord.
00:04:02Et puis après, ils ont débordé sur Paris,
00:04:04dans les grandes villes, des manifestations, etc.
00:04:06Et ils demandaient quoi ?
00:04:08Ils demandaient un peu plus de reconnaissance,
00:04:10un peu moins de prix de l'essence,
00:04:12un certain nombre de choses
00:04:14en disant si on existe,
00:04:16on nous avait oubliés, on était invisibilisés,
00:04:18et bien on existe.
00:04:20On sait ce qui s'est passé.
00:04:22Il y a eu vraiment un très très très grand mouvement.
00:04:24On se rappelle que ça a provoqué, on peut pas refaire l'histoire.
00:04:26Vous la connaissez très bien déjà.
00:04:28C'est allé jusqu'à une certaine panique
00:04:30dans un certain nombre de milieux.
00:04:32Et puis il y a eu des répressions.
00:04:34Et puis il y a eu des provocations.
00:04:36Et puis il y a eu la violence, les black blocs,
00:04:38etc.
00:04:40Les éborgnements,
00:04:42des mains effectivement fracassées.
00:04:44Il y a eu des choses quand même très très fortes.
00:04:46Et puis on s'est dit,
00:04:48écoutez maintenant pour certains,
00:04:50tout est rentré dans l'ordre ou dans le désordre
00:04:52selon son opinion.
00:04:54Et puis là, nous apprenons
00:04:56qu'il y a un syndicat des gilets jaunes.
00:04:58Nous apprenons, j'avoue,
00:05:00je n'avais pas suivi ça
00:05:02de façon précise.
00:05:04Alors ce syndicat des gilets jaunes, Louise,
00:05:06vous êtes, bonjour,
00:05:08confondatrice, vous êtes secrétaire générale du syndicat.
00:05:10D'abord,
00:05:12pourquoi et quand s'est créé
00:05:14ce syndicat des gilets jaunes ?
00:05:16Vous pensez que le mouvement s'était un peu,
00:05:18non pas du tout disparu,
00:05:20ça on le sait,
00:05:22mais il s'était un peu essémé, étiolé.
00:05:24Et surtout, pourquoi un syndicat ?
00:05:26Pourquoi un syndicat ?
00:05:28Peut-être revenir à la Genèse,
00:05:30même un petit peu avant.
00:05:32Je suis syndicaliste
00:05:34depuis presque 30 ans maintenant.
00:05:36Vous étiez où
00:05:38comme syndicaliste ?
00:05:40J'ai commencé à la CFDT,
00:05:42ce qui est très surprenant comme parcours.
00:05:44De la CFDT jusqu'au syndicat des gilets jaunes,
00:05:46belle évolution.
00:05:48Donc j'étais à la CFDT, après on est devenus
00:05:50syndicats indépendants, avec mon confondateur,
00:05:52celui qui a confondé avec moi le syndicat des gilets jaunes.
00:05:54D'accord.
00:05:56Et on était devenus indépendants avant
00:05:58le mouvement des gilets jaunes.
00:06:00Avant 2018, vous voulez dire ?
00:06:02Oui, avant 2018, 2 ans, 3 ans avant, on était devenus indépendants.
00:06:04C'est-à-dire qu'on n'était plus affiliés à une centrale
00:06:06syndicale et qu'on ne tenait pas à le redevenir.
00:06:08Et quand le mouvement des gilets jaunes
00:06:10s'est levé,
00:06:12je me souviens très bien de ce moment,
00:06:14on avait fait un article sur notre site,
00:06:16modeste site de syndicats indépendants,
00:06:18et on avait dit, il est en train de se passer quelque chose,
00:06:20il faut y aller.
00:06:22Et j'étais allée voir des camarades,
00:06:24évidemment je connais des camarades à la CGT,
00:06:26chez Sud, un peu partout,
00:06:28et j'étais allée les voir à la Bourse du Travail à ce moment-là,
00:06:30et on avait fait une réunion pour savoir s'il fallait suivre
00:06:32ou pas ce mouvement, de prendre des gilets jaunes.
00:06:34Et là, la réaction des centrales
00:06:36était assez agressive
00:06:38vis-à-vis des gilets jaunes, ce qui m'avait, moi...
00:06:40C'est-à-dire qu'ils étaient plutôt hostiles ?
00:06:42Plutôt hostiles, oui, en disant, c'est l'extrême-droite,
00:06:44vous êtes en train de vous faire embobiner,
00:06:46oui, déjà, à l'époque...
00:06:48Donc c'était dès le départ, ils disaient, gilets jaunes, c'est l'extrême-droite.
00:06:50Et si je ne me trompe pas, mais je n'arrive plus à retrouver ce document,
00:06:52donc si vous, vous pouvez le retrouver, c'est super,
00:06:54et si je ne me trompe pas, la CGT avait fait un communiqué de presse
00:06:56assez virulent, à ce moment-là,
00:06:58contre ce mouvement.
00:07:00Il n'y avait que le syndicat des étudiants,
00:07:02qui était plutôt chaud pour y aller,
00:07:04et nous aussi, on est très chaud pour y aller.
00:07:06Donc on ne comprenait pas, on disait, je pense que vous vous trompez,
00:07:08c'est le peuple dans sa diversité, mais il faut quand même aller voir.
00:07:10Il se passe quelque chose de fort.
00:07:12Au moins, allez voir, oui.
00:07:14Donc c'est ce qu'on a fait, nous.
00:07:16On a été enthousiasmés par ce mouvement, où il y avait vraiment de tout.
00:07:18C'était magnifique à voir,
00:07:20parce que c'était une fraternité retrouvée
00:07:22avec une même couleur,
00:07:24un symbole jaune,
00:07:26de gilets jaunes, réfléchissant,
00:07:28en plus, vous voyez, réfléchissant, lumineux,
00:07:30la lumière, et tout le monde de la même couleur,
00:07:32contrairement aux syndicats, qui sont chacun
00:07:34avec leur drapeau, et tout ça.
00:07:36Donc c'était très beau.
00:07:38Ça a très rapidement évolué politiquement, en plus, le mouvement.
00:07:40Enfin, politiquement, quand je dis politiquement, c'est pas
00:07:42les partis, hein.
00:07:44Voilà.
00:07:46Une prise de conscience politique,
00:07:48de reprendre son destin en main, ça a bien vite dépassé
00:07:50cette première
00:07:52revendication sur l'essence, bien entendu.
00:07:54Et donc on a participé avec beaucoup d'enthousiasme
00:07:56à toutes les manifestations, et aussi
00:07:58de...
00:08:00pas de peur, mais de stupéfaction,
00:08:02de répression féroce, qu'immédiatement
00:08:04ce mouvement a subi.
00:08:06Parce qu'il a fait peur au gouvernement.
00:08:08Et au bout de deux ans, de mouvement,
00:08:10comme les gens commençaient à nous connaître,
00:08:12évidemment, dans le mouvement, et savaient qu'on était
00:08:14syndicalistes indépendants, voyaient comment on travaillait,
00:08:16comment on envisageait le syndicalisme. Je rappelle qu'à l'époque,
00:08:18les gens dans le mouvement rejetaient farouchement
00:08:20les partis politiques et les syndicats traditionnels.
00:08:22Et les syndicats, absolument.
00:08:24Et les leaders et l'autorité telles qu'elles étaient
00:08:26présentées.
00:08:28Il y avait un rejet des structurations et des leaders
00:08:30tout genre. Ce qui était très bien.
00:08:32Et ce qui, précisément, faisait peur au gouvernement.
00:08:34Parce que c'était insaisissable, en quelque sorte.
00:08:36Mais au bout de deux ans, il y a eu comme
00:08:38un flottement, et en se disant, qu'est-ce qu'on
00:08:40fait maintenant ? Est-ce qu'il n'y aurait pas besoin
00:08:42de se structurer un peu ? Et ce sont des
00:08:44Gilets jaunes qui nous ont proposé, à nous, de créer
00:08:46ce qu'on savait faire, un syndicat
00:08:48des Gilets jaunes, qui pourra intervenir
00:08:50dans le monde du travail.
00:08:52En 2020. Un petit peu avant.
00:08:54Parce qu'on a sorti le syndicat, on va dire.
00:08:56On l'a sorti.
00:08:58Mais comment ça se fait que
00:09:00ces personnes, en tout cas parmi ces personnes qui ne voulaient pas
00:09:02des syndicats, comment ça se fait
00:09:04qu'ils vous ont proposé de dire, allez, on va faire un syndicat
00:09:06Gilets jaunes ? Parce qu'en deux ans, on a le temps d'évoluer.
00:09:08On a vu que les manifestations étaient
00:09:10fortement réprimées. On a vu que
00:09:12à cause de cette répression, qui a été policière,
00:09:14judiciaire, législative,
00:09:16financière aussi, parce que
00:09:18ils ont beaucoup, beaucoup verbalisé
00:09:20les Gilets jaunes. Et ça, ça a été très violent.
00:09:22On en parle moins, bien sûr, parce que c'est moins spectaculaire que les
00:09:24mutilés, qui n'ont toujours pas
00:09:26obtenu justice, d'ailleurs, entre nous sois-dis.
00:09:28Mais la répression financière
00:09:30a été extrêmement efficace.
00:09:32Quand vous gagnez très peu par mois,
00:09:34être verbalisé de 135 euros à chaque fois
00:09:36que vous sortez pour exprimer
00:09:38votre opinion et pour réclamer plus de justice
00:09:40dans ce pays, c'est extrêmement violent. Moi, j'ai vu des gens
00:09:42en larmes à cause de ça, bien souvent.
00:09:44Donc, ça a commencé à s'étaler.
00:09:46Il fallait s'organiser d'une manière ou d'une autre.
00:09:48Il fallait se structurer d'une façon ou d'une autre.
00:09:50Et donc, l'idée du syndicat a germé.
00:09:52Et donc, on a créé une union de syndicats
00:09:54gilets jaunes, parce qu'en France, on est obligé de se structurer
00:09:56par champs professionnels.
00:09:58C'est l'esprit corporatiste qui date du Moyen-Âge.
00:10:00Et c'est toujours comme ça sur le papier. Il faut créer
00:10:02des syndicats par champs. Donc, le syndicat
00:10:04culture et communication, qui a été un des premiers
00:10:06qu'on a créé, d'ailleurs, pour les journalistes, les auteurs, etc.
00:10:08On a créé le syndicat du commerce
00:10:10et services, restauration, hôtellerie.
00:10:12Et grâce à ces deux syndicats primaires, on a créé
00:10:14une union de syndicats gilets jaunes.
00:10:16Et petit à petit, on crée des syndicats dans tous les champs.
00:10:18Métallurgie, transport, etc.
00:10:20Vous êtes, aujourd'hui,
00:10:22Louise Bémir, franchement, vous êtes combien ?
00:10:24Et ça, c'est une information qu'on ne donne pas,
00:10:26M. Bercord.
00:10:28Vous ne la donnez pas parce que vous êtes encore
00:10:30trop petit, ou vous ne la donnez pas pour d'autres
00:10:32raisons ? Alors, c'est stratégique, parce qu'on ne
00:10:34veut pas que le gouvernement connaisse
00:10:36ni les gros patrons connaissent
00:10:38les adhérents.
00:10:40C'est ça.
00:10:42Et ce n'est pas tant ça qui compte, j'ai envie de rajouter,
00:10:44si vous me permettez, que la force de frappe
00:10:46du syndicat des gilets jaunes, parce que
00:10:48qui a été bien approuvée
00:10:50dans le mouvement, en fait, on a été surpris
00:10:52de l'accueil qui a été réservé,
00:10:54parce qu'on a intervenu, on est allé voir plein de gens,
00:10:56on a sillonné toute la France, et tout ça, dans tous les ronds-points.
00:10:58On voulait vraiment expliquer la
00:11:00démarche auprès des gilets jaunes de la première
00:11:02heure, et c'est vraiment bien passé.
00:11:04Et donc, c'est ce réservoir
00:11:06de mobilisation qu'on peut avoir
00:11:08qui devrait faire peur au gouvernement,
00:11:10plus que le nombre d'adhérents.
00:11:12Louise, est-ce que vous n'avez pas eu, parce qu'effectivement,
00:11:14j'ai connu un certain
00:11:16nombre de représentants, ou de
00:11:18porte-parole, appelons-les comme on veut, de gilets jaunes,
00:11:20est-ce que vous n'avez pas eu aussi la réaction,
00:11:22ce qui est compréhensible,
00:11:24ou pas, mais, enfin, compréhensible dans le cas
00:11:26de gens qui disent, ah, on ne veut pas un syndicat,
00:11:28est-ce que, parmi les figures des gilets jaunes,
00:11:30et on ne va pas nommer de nom, ce n'est pas le problème,
00:11:32mais est-ce que vous n'avez pas eu des gens qui disent, ah non,
00:11:34pourquoi un syndicat, qu'est-ce que c'est, est-ce que ce n'est pas encore
00:11:36une tentative de récupération ?
00:11:38Pas vraiment. On n'a pas eu ça, d'accord.
00:11:40Non, pas vraiment, parce qu'en fait, on les connaissait,
00:11:42on les connaissait depuis deux ans. C'est-à-dire qu'on avait marché à leur côté,
00:11:44qu'on avait vu des mains arrachées,
00:11:46qu'on avait été là,
00:11:48on les a accompagnés pendant deux ans aussi,
00:11:50en fait,
00:11:52ce combat qu'ont été
00:11:54les gilets jaunes dans la rue et sur les ronds-points,
00:11:56ça a créé des liens extrêmement forts entre les gens.
00:11:58Bien sûr. Alors, justement,
00:12:00maintenant, question que je vous avais posée au départ, mais c'est bien de savoir,
00:12:02pourquoi un syndicat ? Je veux dire,
00:12:04quelle est votre mission ? Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:12:06Comment vous voulez agir sur le réel ?
00:12:08Nous sommes en 2024, aujourd'hui.
00:12:10Quel est le but
00:12:12que vous vous êtes fixé ?
00:12:14C'est quoi ? C'est quoi votre action ?
00:12:16C'est d'agir dans quel sens
00:12:18et de quelle manière ?
00:12:20On veut changer radicalement le syndicalisme en France
00:12:22pour avoir un véritable contre-pouvoir
00:12:24efficace face au gouvernement
00:12:26et face aux gros patrons.
00:12:28On ne parle pas des petits patrons ici,
00:12:30on parle des patrons voyous.
00:12:32La première entreprise où on s'est implanté, c'est Amazon,
00:12:34par exemple, vous voyez. Voilà, c'est un peu
00:12:36ça qu'on veut faire. On veut créer un contre-pouvoir
00:12:38efficace. On considère qu'aujourd'hui,
00:12:40les grosses centrales,
00:12:42alors je ne parle pas des militants sur le terrain,
00:12:44parce que j'en connais énormément, j'ai énormément d'amis.
00:12:46Vous considérez que les appareils des grosses centrales syndicales
00:12:48ne jouent pas leur rôle, c'est ça ? Non, je le considère
00:12:50et je ne suis pas la seule. Et pourquoi, à votre avis ?
00:12:52Est-ce que vous trouvez que la France
00:12:54va bien ?
00:12:56Est-ce que vous trouvez que tout va bien ?
00:12:58Mais la France, elle est apaisée.
00:13:00Les services publics se portent bien,
00:13:02l'école se porte bien, les hôpitaux se portent bien.
00:13:04Est-ce que vous trouvez que les gens sont dans la paix,
00:13:06dans la concorde, que tout le monde
00:13:08gagne bien sa vie, qu'il n'y a personne dans la rue ?
00:13:10Enfin, vous voyez, je pense que
00:13:12le syndicat n'est pas la seule solution, bien sûr.
00:13:14Mais c'est un outil puissant quand il est bien
00:13:16utilisé. Et on pense qu'il est sous-utilisé.
00:13:18Il est mal utilisé. Donc on propose une alternative.
00:13:20D'accord. Alors,
00:13:22on va en parler juste après cette
00:13:24petite pause. Et on va
00:13:26voir justement, parce que les
00:13:28centrales syndicales se sont opposées à vous.
00:13:30Vous voulez savoir jusqu'où vous voulez aller ?
00:13:32Parce que vous êtes au début, effectivement.
00:13:34Et
00:13:36que peut-on faire si on est syndicaliste
00:13:38aujourd'hui ?
00:13:40Alors, vous vous
00:13:42présentez aux élections
00:13:44professionnelles des TPE.
00:13:46Des très petites entreprises.
00:13:48Donc celles de moins de dix salariés.
00:13:50Dix et moins. C'est bien ça.
00:13:52Alors, vous avez eu
00:13:54quand même, on a vu, un bras de fer
00:13:56très fort
00:13:58contre vous, par
00:14:00CGT, CFDT, FO,
00:14:02FECGC, CFTC,
00:14:04bras de fer juridique. Et en fait,
00:14:06vous avez eu lundi matin, quelque chose
00:14:08qui s'est passé. C'est que lundi matin,
00:14:10c'est-à-dire, il y a deux jours,
00:14:12le tribunal judiciaire de Paris
00:14:14vient de juger que l'Union syndicale
00:14:16gilets jaunes a le droit de concourir
00:14:18lors du scrutin, qui doit se dérouler,
00:14:20le scrutin professionnel du 25 novembre
00:14:22au 9 décembre prochain, par internet.
00:14:24Et qui a la particularité,
00:14:26contrairement aux élections professionnelles d'un entreprise,
00:14:28d'un scrutin sur
00:14:30sigle et non pas nominal.
00:14:32Alors, j'aimerais comprendre comment ça se passe,
00:14:34et quel est
00:14:36votre but de rentrer dans ces élections
00:14:38professionnelles TPE ?
00:14:40Alors, les élections TPE, déjà, c'est tous les
00:14:42quatre ans, et ça concerne
00:14:445 300 000 salariés,
00:14:46même plus que ça.
00:14:48C'est énorme, de gens
00:14:50qui travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés.
00:14:52D'accord. Et donc, comme vous dites,
00:14:54ces gens ne votent pas pour des candidats, parce qu'ils n'ont pas de candidats
00:14:56dans leur boîte, ils n'ont pas de syndicat dans leur boîte, c'est trop petit.
00:14:58Enfin, la loi ne le permet pas,
00:15:00en tout cas, telle qu'elle est construite aujourd'hui.
00:15:02Et donc, ils votent tous les quatre ans pour une organisation
00:15:04syndicale qui participe à donner la représentativité
00:15:06aux organisations
00:15:08qui se présentent.
00:15:10Donc, la CGT, CFDT,
00:15:12enfin, il y en a 6, qui nous attaquent,
00:15:14concourent pour obtenir,
00:15:16compléter la représentativité qu'ils ont déjà
00:15:18obtenue dans toutes les grandes entreprises,
00:15:20les grandes entreprises plus importantes
00:15:22dans le secteur public.
00:15:24Et ça va leur permettre de
00:15:26désigner des gens prud'hommes, d'avoir des gens dans les régions,
00:15:28de participer
00:15:30à la gestion paritaire des organismes, etc.
00:15:32Donc ça, c'est les TPE.
00:15:34Et ça donne également droit à de
00:15:36lucratives subventions.
00:15:38D'accord. Pour les syndicats,
00:15:40vous voulez dire. Pour les syndicats qui gagnent
00:15:42représentativité à l'occasion de ce scrutin.
00:15:44Cependant, ce scrutin, la représentativité
00:15:46est très faible, parce qu'il y a
00:15:485% de participation.
00:15:50Oui, parce qu'il faut le souligner, dans les TPE,
00:15:5295% des gens ne vont pas voter.
00:15:54Oui, c'est assez incroyable.
00:15:56Mais bon, comme ils sont éloignés du monde syndical,
00:15:58ça peut se comprendre aussi. Donc ils reçoivent
00:16:00un courrier chez eux, il faut qu'ils aillent se connecter.
00:16:02Il n'y a pas de représentation syndicale.
00:16:04Non, ils ne les voient jamais.
00:16:06Donc 5% des gens qui votent,
00:16:08c'est très faible.
00:16:10Alors quel est votre
00:16:12intérêt, disons-le ?
00:16:14Nous, notre intérêt n'est pas financier, je tiens à le dire.
00:16:16Pour commencer, parce que nous refusons les subventions.
00:16:18C'est dans nos statuts.
00:16:20Voilà, ça fait partie des choses qui nous différencient des autres.
00:16:22Nous refusons fermement les subventions
00:16:24parce que nous considérons qu'on ne mord pas
00:16:26la main qui nous nourrit.
00:16:28Si on commence à prendre des subventions, on ne sera plus libre
00:16:30tout à fait de nos actions.
00:16:32On y va pour se faire connaître.
00:16:34On a besoin, comme on ne vit
00:16:36que des cotisations de nos adhérents, on a besoin
00:16:38de se faire connaître à travers la France.
00:16:40Jusque-là, c'était assez confidentiel,
00:16:42même si ça circule, mais ça reste confidentiel.
00:16:44Là, on peut dépasser largement
00:16:46le cadre et se faire connaître
00:16:48auprès des salariés.
00:16:50L'idée, c'est de se faire connaître
00:16:52et d'avoir des adhérents pour pouvoir fonctionner,
00:16:54être fort et pouvoir vraiment les aider
00:16:56et mener des actions syndicales puissantes.
00:16:58Donc, voilà.
00:17:00En fait, c'est une première étape
00:17:02pour vous.
00:17:04Et actuellement, si j'ai bien compris,
00:17:06on a fait appel.
00:17:08Le jugement
00:17:10dont on a parlé lundi, très bien,
00:17:12chère de Paris, on a fait appel.
00:17:14C'est-à-dire que pour le moment, vous n'êtes pas
00:17:16encore sûr de pouvoir vous présenter.
00:17:18Non, c'est la troisième décision
00:17:20qui concerne les TPE, puisqu'on a présenté
00:17:22notre candidature en février.
00:17:24Au mois de mars, la DGT, la Direction Générale
00:17:26du Travail, a validé notre candidature.
00:17:28Elle a estimé que les statuts, les comptes étaient conformes
00:17:30et donc elle a validé.
00:17:32Ça n'a pas plu à six organisations syndicales,
00:17:34les plus grosses de France, qui nous ont attaqué.
00:17:36Elles ont attaqué la décision pour faire annuler
00:17:38notre candidature. Donc, en première instance...
00:17:40Mais vive la concurrence, ils auraient dû être plutôt...
00:17:42Ah, il faudra leur poser la question
00:17:44pour savoir pourquoi exactement ils ne veulent absolument
00:17:46pas qu'on participe à ce scrutin.
00:17:48Pour leur poser la question. Donc, pour le moment,
00:17:50vous continuez.
00:17:52Ensuite, ils ont contesté. Première décision au mois de mai,
00:17:54ils gagnent au TJ de Paris.
00:17:56Donc, nous sommes retirés des TPE.
00:17:58Nous avons fait un pourvoi
00:18:00en cassation, puisqu'il n'y a pas d'appel dans ce cadre.
00:18:02Donc, nous avons gagné
00:18:04en cassation, au mois de juillet.
00:18:06La Cour casse le jugement
00:18:08et renvoie devant un tribunal
00:18:10autrement composé, comme elle peut le faire.
00:18:12Du coup, on s'est dit, soit ils en restent là,
00:18:14soit ils continuent, ils s'acharnent. Ils se sont acharnés.
00:18:16Donc, on a eu encore une audience, ils ont ressaisi
00:18:18le TJ de Paris. On a eu une audience
00:18:20qui a duré 4 heures, c'est beaucoup.
00:18:22Où ça a été extrêmement violent
00:18:24dans les termes, contre nous.
00:18:26Notre avocate, c'était le 3 octobre.
00:18:28Ça va très vite, en fait,
00:18:30parce que le calendrier est serré.
00:18:32Les élections, c'est pour le 25 novembre.
00:18:34Donc, il faut absolument que les décisions de justice
00:18:36soient toutes prises avant cette date.
00:18:38Ce qui, nous, nous empêche d'ailleurs de faire campagne,
00:18:40contrairement aux autres. On n'est pas sur un pied d'égalité,
00:18:42parfois, sur ce sujet. Donc, le 3,
00:18:44grosse audience de 4 heures.
00:18:46Notre avocate, que je salue, Maitre Hayâche,
00:18:48qui a tenu contre 4 avocats déchaînés.
00:18:50Je tiens à la féliciter.
00:18:52Résultat, la décision est tombée
00:18:54le 14, donc il y a 2 jours.
00:18:56Le TJ a accordé notre candidature.
00:18:58Donc là, effectivement,
00:19:00ils peuvent encore se pourvoir
00:19:02une dernière fois en cassation.
00:19:04Et on verra ce que ça donne. – Ils ne l'ont pas fait, pour le moment.
00:19:06– Pour l'instant, je n'ai pas d'informations comme quoi il l'ait fait.
00:19:08J'ai juste vu dans un article de presse
00:19:10que la CGC avait déjà décidé de le faire.
00:19:12– D'accord. C'est intéressant,
00:19:14de voir un peu, effectivement, où se passe
00:19:16la concurrence et le combat, actuellement.
00:19:18Donc, vous, en tout cas, vous êtes décidée
00:19:20à continuer. – Bien sûr.
00:19:22– Alors, il y a l'action syndicale.
00:19:24Est-ce que, pour vous,
00:19:26je pose la question brute de décoffrage,
00:19:28les ronds-points,
00:19:30vous pensez que vous regrettez les ronds-points,
00:19:32ou pas ?
00:19:34– Pas du tout, mais il y en a toujours des ronds-points, en fait.
00:19:36– Oui, non, je veux dire, il y a toujours des ronds-points.
00:19:38– Je ne les regrette pas parce qu'ils existent toujours.
00:19:40– Vous savez ce que je veux dire quand je dis
00:19:42« regretter les ronds-points » ? Est-ce que vous regrettez
00:19:44les foules ou les gens qui étaient sur les ronds-points ?
00:19:46– En fait, ce qui peut nous manquer,
00:19:48c'est ce rassemblement,
00:19:50ce lien social qui s'est recréé
00:19:52autour des ronds-points, parce que c'était vraiment symbolique.
00:19:54Le rond-point, c'est justement un carrefour
00:19:56où les voitures se croisent.
00:19:58C'est aussi un carrefour où les gens se retrouvaient.
00:20:00– Tout à fait. Mais je vous pose la question parce que,
00:20:02encore une fois, sans prendre en partie
00:20:04aucunement, mais je me dis, c'est vrai,
00:20:06ce lien social qui avait été remarqué par tous,
00:20:08qu'on soit pour ou contre les Gilets jaunes,
00:20:10à l'époque, je parle de 18-19,
00:20:12de 2018-2019,
00:20:14aujourd'hui, on a l'impression
00:20:16que, justement, on vit dans un pays
00:20:18où on voit beaucoup plus les divisions,
00:20:20les clivages, les affrontements,
00:20:22beaucoup plus que les,
00:20:24je dirais,
00:20:26les rassemblements,
00:20:28même les plus pacifiques.
00:20:30Est-ce que c'est quelque chose
00:20:32qui, à votre avis, est possible ?
00:20:34Est-ce que c'est possible
00:20:36où on est dans une toute autre phase ?
00:20:38J'aimerais avoir votre ressenti là-dessus.
00:20:40– En fait, c'est plutôt les médias mainstream,
00:20:42à mon avis, qui nous montrent une société
00:20:44ultra fracturée et tout ça,
00:20:46et c'est vrai que certains mouvements politiques
00:20:48participent à ça, ce qui est bien dommage,
00:20:50et ce qui est d'ailleurs à l'antithèse
00:20:52des valeurs de fraternité, de solidarité
00:20:54et d'égalité que nous défendons depuis le début.
00:20:56Il faut retrouver du lien.
00:20:58Il faut participer à retrouver du lien.
00:21:00Bon, le syndicat, lui,
00:21:02il va agir dans le monde du travail.
00:21:04Donc, on va recréer du collectif
00:21:06dans le monde du travail. Nous, c'est notre objectif.
00:21:08Après, pour les ronds-points, chacun est libre
00:21:10d'y retourner. Nous, on y retournera avec plaisir
00:21:12pour aller les voir.
00:21:14– Écoutez, on suivra ça.
00:21:16Vous allez nous dire si, effectivement,
00:21:18comment va s'appeler cet appel en cassation,
00:21:20là, en fait,
00:21:22et vous nous tiendrez au courant.
00:21:24En tout cas, écoutez, le syndicat des Gilets jaunes
00:21:26existe.
00:21:28Je l'ai rencontré, on l'a rencontré,
00:21:30vous l'avez rencontré.
00:21:32Et voilà, juste pour vous joindre,
00:21:34il y a un site.
00:21:36– Il y a un site internet, syndicatgj.fr
00:21:38GJ comme Gilets jaunes.
00:21:40– Syndicatgj.fr
00:21:42D'accord.
00:21:44– Et vous avez toutes les informations pour nous retrouver.
00:21:46On fait des permanences juridiques aussi gratuites, je le dis,
00:21:48pour ceux qui veulent venir nous voir. Tout est marqué sur le site.
00:21:50– Eh bien, écoutez,
00:21:52bonne chance. – Merci.
00:21:54– Sud Radio, André Bercoff.
00:21:56– Ça balance pas mal.
00:21:58– Bercoff dans tous ses états,
00:22:00ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:22:10– Il y a tant de vagues
00:22:12et de fumées
00:22:18qu'on n'arrive plus à distinguer
00:22:22le blanc du noir.
00:22:24Le paradis blanc
00:22:26de Michel Berger.
00:22:28Ce que vous avez entendu,
00:22:30ce sont les baleines, bien sûr, les baleines.
00:22:32Et vous savez, nous avions reçu,
00:22:34vous savez, auditeurs de Sud Radio,
00:22:36résistants de Sud Radio,
00:22:38nous avions reçu il n'y a pas longtemps
00:22:40le compagnon,
00:22:42le mari de Brigitte Bardot.
00:22:44On célébrait les 90 ans de Brigitte Bardot.
00:22:46Et elle nous avait dit, je me rappelle,
00:22:48il n'y a pas si longtemps,
00:22:50il y a quelques semaines,
00:22:52qu'elle nous parlait de Paul Watson.
00:22:54Alors, on a regardé, effectivement,
00:22:56on avait entendu parler de Paul Watson.
00:22:58Alors, je rappelle que Paul Watson,
00:23:00c'est la figure de proue d'une émission
00:23:02qui s'appelait Whale Wars,
00:23:04la guerre des baleines,
00:23:06connue en France sous le nom de Justicier des mers,
00:23:08qui allait diffuser de 2008 à 2015
00:23:10sur la chaîne Animal Planet.
00:23:12Et depuis la fin des années 1970,
00:23:14Paul Watson et son ONG
00:23:16Sea Shepherd,
00:23:18le berger de la mer,
00:23:20cherchent à empêcher la chasse
00:23:22à la baleine. C'est vraiment le combat,
00:23:24depuis presque 50 ans.
00:23:26Voilà, une technique pacifiste,
00:23:28mais non sans risque, s'interposer
00:23:30entre les cétacés et les imposants
00:23:32navires qui les chassent.
00:23:34En fait, il y a, je rappelle tout à fait,
00:23:36cette activité illégale,
00:23:38l'organe international
00:23:40qui encadre la chasse à la baleine depuis
00:23:421846, a été rejoint par
00:23:44près de 90 pays, la convention baleinaire
00:23:46internationale. Voilà.
00:23:48En 1886, cette convention baleinière
00:23:50internationale a interdit la chasse commerciale
00:23:52à la baleine, actant dans la foulée
00:23:54de la création de sanctuaires.
00:23:56Et là,
00:23:58dimanche dernier,
00:24:00Paul Watson était
00:24:02au Groenland, il a été
00:24:04arrêté, où son bateau faisait
00:24:06escale, il se rendait vers le passage du Nord-Ouest
00:24:08pour barrer la route à baleiniers japonais
00:24:10qui venaient pour effectivement massacrer.
00:24:12Et là, Francis Lalanne,
00:24:14vous étiez au Groenland, vous êtes allé pour ça,
00:24:16je crois, vous êtes artiste, vous êtes chanteur,
00:24:18on va pas vous présenter,
00:24:20vous vous connaissez, et vous étiez au Groenland,
00:24:22pourquoi ? Pour cela ?
00:24:24Je suis allé soutenir Paul Watson
00:24:26lors de l'audience qui a eu lieu
00:24:28à la cour
00:24:30de Nuques,
00:24:32au palais de justice de Nuques, qui devait
00:24:34statuer sur son sort.
00:24:36Et donc je suis allé là-bas
00:24:38pour lui manifester le soutien
00:24:40du monde artistique français
00:24:42qui est en train de se rassembler
00:24:44pour le soutenir,
00:24:46et donc lui,
00:24:48il a porté toute l'affection
00:24:50des artistes,
00:24:52et le soutien des artistes, et j'ai assisté,
00:24:54je peux le dire,
00:24:56à un simulacre de procès.
00:24:58Ah bon ? Alors racontez-nous.
00:25:00Non mais c'est invraisemblable,
00:25:02c'est-à-dire que vous avez donc un procureur,
00:25:04on est dans l'Union Européenne,
00:25:06et vous avez en face
00:25:08une personne qui compare devant le procureur
00:25:10Oui, parce que Groenland,
00:25:12c'est l'Union Européenne.
00:25:14C'est le Danemark.
00:25:16Ça partit au Danemark.
00:25:18C'est sous la tutelle du Danemark, on va dire.
00:25:20Et donc vous avez un procureur qui est là,
00:25:22devant une personne qui
00:25:24comparaît,
00:25:26et vous avez donc l'avocat qui est à côté,
00:25:28et le procureur qui explique
00:25:30que de toute façon, il ne regardera pas
00:25:32les preuves
00:25:34de l'innocence de Paul Watson.
00:25:36L'avocat, il a
00:25:38toutes les preuves
00:25:40disculpant
00:25:42Paul Watson, et le procureur,
00:25:44pour la deuxième fois,
00:25:46lui explique que le tribunal n'est pas
00:25:48intéressé par les arguments de la défense.
00:25:50C'est-à-dire que c'est un non-respect total
00:25:52des droits de la défense dans l'Union Européenne.
00:25:54C'est invraisemblable.
00:25:56Si je ne l'avais pas vu de mes yeux, je ne l'aurais pas cru.
00:25:58Vous voulez dire que le procureur dit
00:26:00qu'on n'en a rien à faire,
00:26:02qu'il est des preuves de ce que
00:26:04fait Paul Watson, ça ne nous intéresse pas ?
00:26:06Non. C'est-à-dire que le Japon a dit
00:26:08que vous aviez fait
00:26:10ce qu'on vous reproche, donc nous, ça nous suffit.
00:26:12C'est invraisemblable.
00:26:14On lui reproche de s'être interposé devant le balier japonais ?
00:26:16Non, c'est une histoire.
00:26:18Il faut savoir que la défense
00:26:20a toutes les preuves
00:26:22que les accusations
00:26:24du Japon ne sont pas légitimes.
00:26:26Ce sont des...
00:26:28Ce qu'on lui reproche,
00:26:30ce sont des actions qui ont été menées
00:26:32par d'autres personnes.
00:26:34D'ailleurs,
00:26:36Paul Watson, c'est un monsieur qui s'appelle
00:26:38Pete Bethune, qui collaborait
00:26:40avec Sea Shepherd,
00:26:42a vu son bateau se faire
00:26:44couper en deux par un harponneur japonais.
00:26:46Et là, on a toutes les preuves.
00:26:48Il est
00:26:50sauvé par un des bateaux de la flotte
00:26:52de Paul Watson, le Bob Barker,
00:26:54son équipage aussi.
00:26:56Et donc, Paul Watson lui dit
00:26:58qu'il veut absolument se faire rembourser
00:27:00son bateau, il est furieux, le dénommé
00:27:02Pete Bethune.
00:27:04Paul Watson lui dit, non, ne fais pas ça,
00:27:06on a toutes les images, on a la preuve que tu as été harponné,
00:27:08que ton bateau a été coupé en deux,
00:27:10on va porter plainte, tu vas te faire rembourser.
00:27:12Et lui décide, tête brûlée,
00:27:14il décide de prendre un scooter,
00:27:16d'aborder le bateau japonais,
00:27:18il se mise sur le bateau japonais,
00:27:20en prétendant qu'il y a un marin
00:27:22qui a été blessé dans l'opération,
00:27:24qui s'est autogazé.
00:27:26Une fois qu'il est sur le bateau,
00:27:28le Pete Bethune en question,
00:27:30on le met à fond de cale, après on l'emmène au Japon,
00:27:32au cachot,
00:27:34et puis là, il reste deux mois,
00:27:36il n'en peut plus, et en fait,
00:27:38on a aussi les preuves de ça, c'est-à-dire que
00:27:40ils lui ont extorqué
00:27:42une accusation
00:27:44contre Paul Watson, disant que Paul Watson avait commandité
00:27:46tout ça, qu'il avait demandé à ce qu'on blesse des gens.
00:27:48Et on lui a dit, voilà, si tu veux sortir,
00:27:50tu signes ça. Il signe ça, il sort,
00:27:52et quand il sort, il dit, bien sûr, on m'a extorqué tout ça.
00:27:54En fait,
00:27:56il faut savoir une chose,
00:27:58qu'est-ce qu'il fait au Danemark ?
00:28:00C'est un mandat d'arrêt international qui a été lancé
00:28:02contre lui, puis dissimulé pour lui faire croire
00:28:04à Paul Watson qu'il n'était plus sous le coup
00:28:06d'un mandat d'arrêt, et donc c'est ce qui a fait
00:28:08qu'il s'est jeté dans la gueule du loup, c'est qu'il pensait
00:28:10qu'il n'était plus sous le coup du mandat d'arrêt.
00:28:12Et ce mandat d'arrêt a été émis
00:28:14par le Japon.
00:28:16Une fois qu'il est arrêté au Danemark,
00:28:18que doit faire la justice danoise ?
00:28:20La justice danoise,
00:28:22elle doit vérifier d'abord, c'est son devoir,
00:28:24je vous le dis,
00:28:26elle doit vérifier la validité
00:28:28de ce qui a justifié
00:28:30l'émission de ce mandat
00:28:32d'arrêt international.
00:28:34Une fois qu'ils ont vérifié la validité
00:28:36qui justifie le mandat d'arrêt international,
00:28:38s'il est justifié,
00:28:40parce que s'il n'est pas justifié, on le libère,
00:28:42à ce moment-là, ils doivent vérifier que le pays
00:28:44qui va juger
00:28:46Paul Watson s'il y a extradition,
00:28:48respecte les droits de l'homme.
00:28:50Paul Watson est de quelle nationalité ?
00:28:52Il est canadien-américain.
00:28:54Et donc, la deuxième mission
00:28:56du tribunal
00:28:58danois, c'est de vérifier que
00:29:00le pays qui demande l'extradition
00:29:02de Paul Watson respecte
00:29:04les droits de la défense, respecte les droits
00:29:06humains, etc. Donc, comment
00:29:08voulez-vous qu'un pays qui,
00:29:10lors d'une procédure judiciaire,
00:29:12ne respecte pas les droits de la défense,
00:29:14puisse vérifier que le pays qui demande
00:29:16l'extradition va lui-même
00:29:18respecter les droits de la défense ?
00:29:20C'est le Japon.
00:29:22Alors, si je comprends bien, parce que
00:29:24Paul Watson, ça fait des années, des dizaines
00:29:26d'années qu'il s'occupe, effectivement,
00:29:28de se battre contre
00:29:30la chasse à la baleine,
00:29:32etc. Est-ce que vous croyez
00:29:34que c'est en fonction de ce qu'il est,
00:29:36de ses activités, qu'on fait ça ?
00:29:38On veut faire un exemple ?
00:29:40Ou pas, Francis Lalanne ?
00:29:42Ce qu'on veut faire, en tout cas, c'est éliminer
00:29:44Paul Watson. Je veux dire que le Japon
00:29:46s'est organisé avec
00:29:48le Danemark, c'est un complot,
00:29:50c'est un guet-apens qu'on lui a tendu,
00:29:52pour l'arrêter et pour le mettre hors circuit.
00:29:54Parce que, en fait, si Paul Watson
00:29:56est extradé au Japon,
00:29:58quand on voit déjà comment se passe
00:30:00la procédure au Danemark,
00:30:02et quand on connaît le système japonais,
00:30:04un système féodal,
00:30:06un système punitif qui est là pour
00:30:08détruire les gens. Il a 73 ans,
00:30:10il a des problèmes de santé,
00:30:12il a des problèmes de tension,
00:30:14de diabète, et franchement, quand je vous dis
00:30:16que j'ai assisté à des choses que je n'aurais
00:30:18jamais cru si on me les avait racontées,
00:30:20je l'ai vu, donc, Lamia Hessem-Lalli,
00:30:22présidente de Sea Shepherd,
00:30:24être obligée de sortir de ses gonds
00:30:26pour obtenir que le procureur
00:30:28lui fasse donner les médicaments
00:30:30qui lui ont été ordonnés par son médecin.
00:30:32Il a des doses extrêmement précises
00:30:34qui doivent lui être données par rapport à son diabète,
00:30:36par rapport à ses problèmes de tension,
00:30:38et le procureur ne voulait pas
00:30:40que Lamia Hessem-Lalli
00:30:42lui transmette les médicaments.
00:30:44Il a fallu qu'elle se... Pourtant, c'est quelqu'un
00:30:46de très pondéré, Lamia Hessem-Lalli.
00:30:48Mais là, je l'ai vu être obligée de sortir
00:30:50de ses gonds pour qu'il puisse avoir
00:30:52ses médicaments qu'il a fini par avoir.
00:30:54Francis Lalanne, restez avec nous, nous allons
00:30:56faire une petite pause, et je crois que
00:30:58s'il y a des auditeurs... Nous les prendrons,
00:31:00mais si les auditeurs veulent appeler pour poser une question
00:31:02ou pour réagir, qu'ils n'hésitent pas, c'est le
00:31:040 826 300 300.
00:31:06Sud Radio,
00:31:08votre attention est notre plus
00:31:10belle récompense. C'est un grand plaisir
00:31:12maintenant qu'on a la Sud Radio
00:31:14sur Lyon.
00:31:16Comme avec Francis Lalanne, le chanteur,
00:31:18le poète, l'interprète,
00:31:20l'homme politique
00:31:22aussi, il ne faut pas l'oublier.
00:31:24Mais surtout, là,
00:31:26on parle de son retour du Groenland
00:31:28où il a assisté, effectivement, à ce
00:31:30qu'il appelle, en tout cas, la parodie
00:31:32pour le moment de procès de
00:31:34Peter Watson. Je rappelle que Peter Watson
00:31:36avec Sea Shepherd,
00:31:38le berger des mers, et
00:31:40quelqu'un qui depuis 50 ans
00:31:42se bat. Il se bat
00:31:44sur le terrain, c'est-à-dire sur mer,
00:31:46contre
00:31:48la chasse à la baleine et
00:31:50la prédation qu'il y a
00:31:52sur les baleines. Et là,
00:31:54effectivement, il est au
00:31:56Groenland, dans la partie danoise du Groenland
00:31:58et il est arrêté. Alors,
00:32:00qu'est-ce qui peut se passer maintenant ?
00:32:02Moi, je vais te dire ce que je pense. Je pense que
00:32:04aujourd'hui, je ne vois que la France pour sauver
00:32:06Paul Watson. Je vais
00:32:08t'expliquer pourquoi. Pourquoi ?
00:32:10Qui est en première ligne pour défendre
00:32:12Watson ? C'est Sea Shepherd France.
00:32:14Dans quel pays ? Quel est le seul pays d'Europe
00:32:16où des gens descendent dans la rue
00:32:18pour demander la libération de Paul Watson
00:32:20et se mobilisent de plus en plus nombreux ? C'est la France.
00:32:22Le seul pays où des députés,
00:32:24des sénateurs, des députés européens
00:32:26demandent la libération de Paul Watson, c'est la France.
00:32:28Le seul pays où des influenceurs, comme toi,
00:32:30sur les réseaux, demandent et se
00:32:32positionnent en faveur de Paul Watson,
00:32:34c'est la France. Le seul pays où les artistes
00:32:36se mobilisent pour sauver Paul Watson,
00:32:38c'est la France.
00:32:40Le seul pays, excuse-moi,
00:32:42et je voudrais en venir là,
00:32:44rendant à César ce qui appartient
00:32:46à César, il faut être juste,
00:32:48où un dirigeant s'est prononcé
00:32:50en faveur de Paul Watson,
00:32:52le seul pays où un dirigeant s'est prononcé
00:32:54en faveur de Paul Watson, en Europe et dans le
00:32:56monde, c'est la France. Car le
00:32:58président de la République française a dit,
00:33:00et c'est très intéressant ce qu'il a dit,
00:33:02je vais m'investir
00:33:04personnellement
00:33:06en faveur de
00:33:08Paul Watson. Alors, le mot personnellement,
00:33:10on peut dire ce qu'on veut du président de la République, mais pas qu'il ne connaît
00:33:12pas la signification des mots.
00:33:14Il est très important. Pourquoi ? Et voilà pourquoi
00:33:16j'ai beaucoup d'espoir. C'est parce que
00:33:18il se trouve que le président de la République française
00:33:20a des pouvoirs personnels.
00:33:22Tu sais, le droit de grâces, quand il y avait
00:33:24l'agrandissement, il a des pouvoirs personnels.
00:33:26Le droit d'accueil, d'asile,
00:33:28le droit d'asile. Exactement.
00:33:30Donc, il n'emploie pas le mot personnellement
00:33:32au hasard. Si il emploie le mot
00:33:34personnellement, c'est qu'à mon avis, il a l'intention de le faire.
00:33:36C'est-à-dire qu'il a le pouvoir, lui,
00:33:38d'accorder à Paul Watson
00:33:40le statut
00:33:42de réfugié politique. Et là, si tu veux,
00:33:44comme toute la France est en train de se mobiliser
00:33:46pour Watson, il est naturel maintenant
00:33:48pour le président de la République française
00:33:50d'user de ce
00:33:52pouvoir personnel pour sortir
00:33:54Paul Watson de là. Pourquoi ? Pourquoi je pense
00:33:56que c'est le seul moyen ? C'est parce que je vois
00:33:58et j'ai vu comment se comporte
00:34:00le gouvernement danois. C'est-à-dire
00:34:02le gouvernement danois est en train d'accuser
00:34:04Paul Watson d'éco-terrorisme
00:34:06alors qu'il n'a jamais fait de mal à
00:34:08une mouche et qu'il
00:34:10est en train de le faire en corrélation avec
00:34:12un gouvernement qui est le gouvernement japonais
00:34:14qui, lui, est un gouvernement éco-terroriste
00:34:16puisqu'il a été condamné par la Cour internationale
00:34:18de l'AE, il a été
00:34:20condamné par la Cour fédérale d'Australie,
00:34:22il a été condamné par la commission
00:34:24balenière internationale pour
00:34:26violation de toutes les règles internationales sur la protection
00:34:28des espèces menacées,
00:34:30en l'occurrence, par les baleniers,
00:34:32les braconniers japonais. Donc, le ministre
00:34:34de la Justice, qui aujourd'hui serait le seul, en fait,
00:34:36et le premier à pouvoir libérer
00:34:38Paul Watson en examinant les preuves
00:34:40de la défense
00:34:42et que le procurant ne veut pas examiner.
00:34:44Donc, si le procurant n'examine pas
00:34:46les preuves de la défense, le ministre de la Justice
00:34:48ne les a pas, donc il ne peut pas se prononcer et on fait
00:34:50traîner les choses. Et moi, ce que je crains,
00:34:52je crains qu'ils fassent traîner les choses au point
00:34:54que Paul Watson soit
00:34:56incarcéré
00:34:58depuis suffisamment longtemps pour qu'il soit extradable.
00:35:00S'il prend une peine de
00:35:02un an de prison à la prochaine audience
00:35:04qui aura lieu le 23 octobre, à ce moment-là, il peut être extradé.
00:35:06Et à mon avis, le processus
00:35:08de l'extradition est engagé.
00:35:10Il faut être
00:35:12lucide.
00:35:14Ça fait plus de deux mois qu'il est en prison.
00:35:16Si le ministre de la Justice
00:35:18danois avait l'intention d'aider Paul Watson,
00:35:20ça serait fait depuis longtemps. Donc, aujourd'hui, je dis,
00:35:22je regarde la mobilisation de la France.
00:35:24Et en plus, il faut dire une chose...
00:35:26Juste un moment, Francis Lalanne.
00:35:28C'est intéressant parce que, quand on parle d'extradition,
00:35:30il y a un nom qui s'impose.
00:35:32C'est le Julien Assange des mers.
00:35:34Oui, c'est le Julien Assange des mers.
00:35:36Parce que Julien Assange a entendu pendant des années.
00:35:38Il n'a pas été extradé. Heureusement, il a pu rentrer en Australie.
00:35:40Parce qu'on s'est mobilisés.
00:35:42Parce qu'on s'est mobilisés. Et il faut absolument...
00:35:44Là, je pense que les Danois attendent que la mobilisation
00:35:46retombe. Or, la mobilisation française,
00:35:48elle ne retombe pas. Au contraire, elle augmente.
00:35:50Alors, dites-moi très précisément, parce qu'on arrive
00:35:52en fin d'émission.
00:35:54Je crois qu'il y a une pétition qui circule.
00:35:56Il y a une pétition ?
00:35:58Oui, qui est à la fin du clip de la chanson
00:36:00que nous sommes en train d'enregistrer
00:36:02avec tous les artistes qui se sont
00:36:04réunis. Qui par exemple ?
00:36:06Florent Pagny,
00:36:08Kali,
00:36:10Anne Sully,
00:36:14Véronique Sanson,
00:36:16Chloé,
00:36:18il y a énormément...
00:36:20Nicoletta...
00:36:22Et donc, on est en train d'enregistrer
00:36:24la chanson. Mais au-delà, il y a Chaka Pong,
00:36:26il y a beaucoup d'artistes
00:36:28qui se mobilisent en ce moment.
00:36:30Et ce que je voudrais dire, c'est que cette mobilisation,
00:36:32naturellement, elle empêche
00:36:34l'actualité de s'éloigner de Paul Watson.
00:36:36Parce que c'est le danger aujourd'hui.
00:36:38Si Paul Watson, on l'oublie,
00:36:40il va être extradé.
00:36:42Si Paul Watson est extradé, on ne le reverra plus.
00:36:44C'est grave ce qui est en train de se passer.
00:36:46Une personne qu'on traite comme un éco-terroriste,
00:36:48alors qu'il n'a jamais fait de mal à une mouche,
00:36:50en ce moment menacée par un gouvernement qui, lui,
00:36:52viole toutes les règles internationales, ça n'a pas de sens
00:36:54dans l'Union Européenne. Donc, je dis,
00:36:56aujourd'hui, pour moi,
00:36:58la seule solution pour
00:37:00Paul Watson, aujourd'hui, rapide,
00:37:02parce qu'il faut qu'il sorte de prison, c'est un vieux monsieur
00:37:04qui est malade, il faut que
00:37:06le Président de la République Française entende la voix
00:37:08du peuple français, entende la voix des sénateurs,
00:37:10entende la voix des journalistes,
00:37:12des influenceurs, des artistes,
00:37:14et en tant que représentant du peuple français,
00:37:16qui a des pouvoirs personnels qui peuvent lui permettre
00:37:18de sortir sur le champ, Paul Watson,
00:37:20des geôles danoises
00:37:22et donc,
00:37:24plus tard, des geôles japonaises,
00:37:26il faut qu'il lui accorde le statut de réfugié politique,
00:37:28à ce moment-là, il sera libre dans la zone Schengen.
00:37:30– Ecoutez, l'appel est lancé, Francis Saladin,
00:37:32vous avez lancé l'appel, je crois qu'il est très clair.
00:37:34– Gentiment, je l'ai lancé gentiment.
00:37:36– Je n'ai jamais pensé que vous étiez...
00:37:38Ce n'est pas encore votre vocation, vraiment.
00:37:40Juste un mot,
00:37:42où est-ce que les gens qui veulent lire la pétition,
00:37:44ils peuvent aller ? – Sur le site de Sea Shepherd France.
00:37:46– Sea Shepherd France, d'accord.
00:37:48– Il faut dire quand même qu'il y a déjà,
00:37:50il y a trois pétitions qui circulent,
00:37:52celle que je donne c'est celle de Sea Shepherd France
00:37:54et il y a plus d'un million de personnes
00:37:56qui ont signé, donc je veux dire qu'on ne peut plus
00:37:58ne pas entendre cette voix.
00:38:00– Oui, on ne peut pas dire que c'est un événement,
00:38:02en tout cas, c'est très intéressant
00:38:04et je vous dis, moi je suis frappé de,
00:38:06encore une fois, comparaison n'est pas raison,
00:38:08mais avec l'homothésis avec Julian Assange.
00:38:10– Oui.
00:38:12– Dans un tout autre domaine, bien sûr,
00:38:14mais qui est très intéressant.
00:38:16– Et il faut espérer qu'il reste moins longtemps en prison.
00:38:18– 14 ans comme l'autre.
00:38:20– Voilà. – Ou presque. Merci Francis Lalanne.
00:38:22– Non mais c'est moi qui vous remercie.
00:38:24Et quand la chanson est terminée, je vous l'emmène.
00:38:26– Absolument.
00:38:28– Merci beaucoup et si vous voulez réagir
00:38:30ou poser votre question, notre antenne vous est ouverte,
00:38:32vous pouvez appeler au 0 826 300 300,
00:38:36André Bercoff revient pour la deuxième partie
00:38:38de l'émission où il recevra
00:38:40Louise El Yafi, avocate franco-libanaise
00:38:42et auteur de
00:38:44« La Femme est un islamiste comme les autres »
00:38:46aux éditions du Cerf.
00:38:48– Sud Radio.
00:38:50– Parlons vrai.
00:38:52– Cuir Center.
00:38:54– On a beau s'appeler Cuir Center, on sait aussi
00:38:56faire des canapés en tissu.
00:38:58...
00:39:06– Vous vous rappelez, cette cérémonie
00:39:08à la fois intéressante et très très très
00:39:10contestée de l'ouverture
00:39:12des Jeux Olympiques à Paris.
00:39:14Il y a eu quand même
00:39:16des suites, et des suites assez
00:39:18étonnantes.
00:39:20On ne va pas revenir sur la polémique,
00:39:22ce n'est pas le problème. Mais
00:39:24il y a eu, vous savez que des milliers
00:39:26des milliers de chauffeurs volontaires
00:39:28ont été effectivement
00:39:30sollicités pour transporter
00:39:32les spectateurs,
00:39:34les sportifs, etc.
00:39:36parce que
00:39:38on avait besoin de cela.
00:39:40Des millions et des millions de personnes.
00:39:42Eh bien, ils ont été récompensés,
00:39:44ces chauffeurs volontaires en tout cas,
00:39:46un certain nombre, des dizaines.
00:39:48Vous savez comment ils ont été récompensés ?
00:39:50Par des contraventions.
00:39:52BFM TV en parlait hier, écoutez.
00:39:54– Six contraventions, plus de
00:39:56600 euros d'amende et deux points retirés.
00:39:58Les deux semaines de Michel en tant que
00:40:00chauffeur bénévole lui ont coûté très cher.
00:40:02– Le dessert, comme souvenir,
00:40:04il est très amer sur ces J.O.
00:40:06– Comme des dizaines d'autres chauffeurs,
00:40:08le retraité conteste l'intégralité des délits.
00:40:10Deux de ces amendes pour excès
00:40:12de vitesse concernent par exemple
00:40:14un moment où il suivait une escorte policière
00:40:16et bravait donc logiquement les limitations.
00:40:18– C'est un peu déroutant,
00:40:20ils vous font signe toujours, avance, avance, avance.
00:40:22Ils étaient pressés, ils me rendaient service.
00:40:24Nous, on circule
00:40:26avec notre permis, on va nous retirer
00:40:28des points sur notre permis
00:40:30parce qu'on est allé travailler
00:40:32gratuitement à Paris.
00:40:34C'est une incompréhension totale.
00:40:36– Voilà, on travaille
00:40:38gratuitement, on est bénévole,
00:40:40on aide et on reçoit des
00:40:42contraventions parce qu'on est allé un peu plus loin.
00:40:44Mais c'est évident en ce moment,
00:40:46écoutez, franchement, bénévole,
00:40:48le périphérique
00:40:50était 50 km heure, il faut le ramener
00:40:52à 30, à 10, non, non, mais il faut
00:40:54apprendre aujourd'hui
00:40:56l'idéologie,
00:40:58c'est l'escargot, la ligne
00:41:00directrice c'est l'escargot et là tout le monde
00:41:02sera heureux évidemment et on ne sera pas pollué.
00:41:04Non, c'est fou quand même, on sollicite
00:41:06des bénévoles, on leur demande d'être là,
00:41:08ils se mobilisent et on leur fait
00:41:10des PV. Mais c'est quoi
00:41:12cette histoire ? C'est quoi ?
00:41:14Eh bien c'est, vous savez, les gens qui
00:41:16marchent non pas sur la tête
00:41:18mais sur autre chose.
00:41:20– Soudradio. – Soudradio.
00:41:22– Parlons vrai. – Parlons vrai.
00:41:24– Soudradio. – Parlons vrai.
00:41:26– Lidl, réélu encore et encore, meilleure chaîne de magasins de l'année
00:41:28dans la catégorie fruits et légumes.
00:41:30– Mais patron, elles sont à 99 centimes.
00:41:32– Les bananes ? – Eh oui, en ce moment, ils font
00:41:34le kilo de banane à 99 centimes.
00:41:36– Quoi ? Moins d'un euro le kilo de banane ?
00:41:38Mais ils nous prennent pour qui, oh ? – Euh, pour des bananes.
00:41:40Enfin, moins ce que j'en dis, hein. – Mais on est mal !
00:41:42– Grand jeu anniversaire Lidl+,
00:41:44jusqu'au 10 novembre, 1500 euros
00:41:46à gagner chaque mois pendant un an.
00:41:48Catégorie 1, calibre P20, variété Cavendish,
00:41:50diverses origines selon arrivage.
00:41:52Règlements et informations sur Lidl.fr.
00:41:54– Soudradio Montpellier.
00:41:56– 147. – Soudradio.
00:41:58– Ça y est,
00:42:00on a repéré notre cible.
00:42:02Elle est vêtue d'un pull tout doux
00:42:04de chez Cash Cash à 25,99 euros
00:42:06et d'un jean garanti 3 ans
00:42:08de la marque Bonobo à 29,99 euros.
00:42:10Et sa complice porte
00:42:12le nouveau pantalon magique de chez Bréal
00:42:14qui réchauffe tout en douceur.
00:42:16Pas de doute, elle sort de chez Vibes.
00:42:18– Cash Cash, Bonobo, Bréal.
00:42:20Vibes, c'est la boutique aux 3 marques exclusives
00:42:22pour trouver son style et le meilleur
00:42:24chaîne de magasins catégorie mode femme.
00:42:26– Vibes, votre style est là.
00:42:28– Là, c'est Léa
00:42:30qui fête à sa façon
00:42:32l'arrivée de sa nouvelle cuisine Cuisinella
00:42:34et de ses nouvelles plaques induction
00:42:36pour seulement 1 euro.
00:42:38Au moins là, ça fait des petits plats qui sentent bon.
00:42:40Et en ce moment, chez Cuisinella
00:42:42et que chez Cuisinella,
00:42:44le 4e électroménager est seulement à 1 euro
00:42:46parmi 300 références.
00:42:48Cuisinella, là, c'est chez vous.
00:42:50– Du 1er au 31 octobre 2024,
00:42:52voire conditions en magasin.
00:42:54– Quand vous dites une véranda rénovale,
00:42:56c'est une pièce en plus. C'est pas vrai.
00:42:58Mais oui, c'est aussi le salon où je reçois, mon bureau,
00:43:00le congé meurtre. – Ma véranda, c'est rénovale.
00:43:02– Point final.
00:43:04– À quoi je vois que mon chat est heureux ?
00:43:06Écoutez, il se sent bien chez nous.
00:43:08Je lui fais des tonnes de caresses,
00:43:10je le brosse avec amour
00:43:12et surtout, je lui offre ses repas plaisir.
00:43:14Les repas plaisir, ce sont
00:43:16de délicieuses recettes gourmandes et équilibrées,
00:43:18élaborées sous contrôle vétérinaire
00:43:20et fabriquées en Normandie.
00:43:22Les repas plaisir répondent parfaitement
00:43:24aux besoins quotidiens de mon Merlin.
00:43:26Ah, il sait qu'on parle de lui, là.
00:43:28– Les repas plaisir, chaque jour nourrir d'attention.
00:43:30Disponible en grande surface et en ligne
00:43:32sur lesrepasplaisir.fr.
00:43:34– Chez Orange, on sait que
00:43:36lorsque l'on vit sous le même toit,
00:43:38il faut tout partager, même le frigo quand...
00:43:40– Il n'y a plus rien.
00:43:42– Et aussi la salle de bain qui est...
00:43:44– Occupée.
00:43:46– Par contre, avec le pack mobile 100Go 5G,
00:43:48chacun profite de son forfait pour 14,99€ par mois
00:43:50– Ah, enfin une bonne nouvelle.
00:43:52– Orange est là.
00:44:04– Leclerc, bonjour.
00:44:06– Bonjour, super votre promo Danette.
00:44:08Surtout qu'une étude a prouvé que ça rend les enfants
00:44:10beaucoup plus sages.
00:44:12– Quelle étude ?
00:44:14– Une étude pas du tout scientifique menée par moi-même.
00:44:16Écoutez, Danette ? Pas Danette ?
00:44:18– Votre étude va se poursuivre car du 15 au 26 octobre
00:44:20chez Leclerc, le troisième pack
00:44:22de Sidanet, vanille, chocolat ou caramel
00:44:24est offert.
00:44:26– Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
00:44:28Origines France, modalité magasin et drive participants
00:44:30sur www.e.leclerc.
00:44:32Pour votre santé, limitez les aliments gras, salés, sucrés.
00:44:34– Sud Radio Bercov
00:44:36dans tous ses états.
00:44:38Le face à face.
00:44:42– La femme est un islamisme
00:44:44comme les autres. Non, non, c'est absolument
00:44:46pas un nouveau manifeste féminin.
00:44:48C'est autre chose.
00:44:50C'est une enquête, c'est une enquête passionnante.
00:44:52C'est une enquête sur
00:44:54ce qui s'est passé, ce qui se passe encore.
00:44:56Est-ce que
00:44:58en islamisme radical ou en islamisme
00:45:00politique, la femme est-elle
00:45:02aussi, comme disait Aragon,
00:45:04l'avenir de l'homme ? On en parle
00:45:06tout de suite.
00:45:08Sud Radio
00:45:10Bercov dans tous ses états.
00:45:13– Eh bien,
00:45:15écoutez ceci.
00:45:17Deux témoignages qui sont collés,
00:45:19deux témoignages sonores.
00:45:21L'un qui date de 2020,
00:45:23c'est un reportage d'une agence AFP
00:45:25dans un camp de Syrie.
00:45:27Et l'autre qui date de 31 mars
00:45:292021, toujours
00:45:31dans un camp de Syrie
00:45:33où sont actuellement détenues
00:45:35des femmes, des femmes
00:45:37qui ont participé à l'aventure de Daesh.
00:45:40Écoutez d'abord.
00:45:42– Excusez-moi,
00:45:44il y a des gens qui ont voulu
00:45:46aller vivre une aventure,
00:45:48je ne sais pas moi, en Inde.
00:45:50Ils sont revenus, non ?
00:45:52Après leur aventure, elle était bien,
00:45:54elle n'était pas bien, ils sont revenus.
00:45:56Et nous, on est venus ici,
00:45:58on a vu des trucs bien, des trucs pas bien.
00:46:00Voilà.
00:46:02On a fait une aventure, c'était pas top.
00:46:04On veut en venir, c'est tout.
00:46:06– On veut rentrer dans nos pays,
00:46:08vive la France !
00:46:10– Elles avaient rejoint les rangs de l'État islamique
00:46:12et sont depuis retenues
00:46:14dans des camps kurdes dans le nord-est
00:46:16de la Syrie.
00:46:18Plus de 80 femmes françaises
00:46:20et avec elles 200 enfants
00:46:22se retrouvent aujourd'hui prisonnières
00:46:24derrière ces grilles dans des conditions
00:46:26sanitaires jugées déplorables.
00:46:28Ces femmes
00:46:30espèrent retourner chez elles en France
00:46:32où ont déjà été rapatriées 35 enfants,
00:46:34pour la plupart des orphelins.
00:46:36Mais Paris estime que les adultes
00:46:38doivent être jugés sur place,
00:46:40ce que contestent des avocats
00:46:42et universitaires français.
00:46:44Ils viennent de saisir la Cour pénale internationale.
00:46:46– Voilà, effectivement,
00:46:48vous avez entendu ces femmes qui étaient
00:46:50parties pour des raisons diverses
00:46:52et variées, rejoindre
00:46:54soit un mari,
00:46:56soit une
00:46:58personne rencontrée sur internet
00:47:00et on va en parler parce que c'est le sujet
00:47:02du livre de Louise Eliafy
00:47:04qui vient de paraître aux éditions du Serre.
00:47:06Louise Eliafy, vous êtes avocate
00:47:08et vous écrivez, ce qui n'est pas une
00:47:10mauvaise chose, et vous avez fait
00:47:12une enquête de deux ans, deux ans et demi
00:47:14justement sur le rôle des femmes
00:47:16dans l'islam politique,
00:47:18dans l'islamisme, dans la radicalisation,
00:47:20dans le terrorisme, dans tout ce qui s'est passé
00:47:22depuis des années avec Daesh,
00:47:24l'État islamique et autres
00:47:26et vous avez retiré quand même
00:47:28un certain nombre d'enseignements
00:47:30parce qu'on a l'habitude de dire, oui,
00:47:32ce sont les hommes,
00:47:34les massacreurs, ce sont les hommes,
00:47:36ceux qui en plus
00:47:38pratiquent l'extrémisme radical,
00:47:40ce sont les hommes,
00:47:42et vous vous dites, non, non, pas du tout,
00:47:44c'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:47:46Exactement, c'est même une question d'égalité.
00:47:48D'où le choix de ce titre,
00:47:50la femme est un islamiste comme les autres,
00:47:52la femme est un islamiste comme un homme,
00:47:54la femme peut être aussi radicale qu'un homme,
00:47:56au-delà même de la seule question de l'islamisme.
00:47:58En fait, le déclic en France,
00:48:00il se fait en 2016.
00:48:02En 2016, il y a cet événement
00:48:04que, par ailleurs, pas mal de gens ont oublié,
00:48:06alors même que c'était quelque chose
00:48:08de très emblématique, c'est que
00:48:10en 2016, vous avez ce commando féminin
00:48:12qui est constitué de 4 jeunes femmes
00:48:14qui se connaissaient
00:48:16depuis à peine quelques semaines
00:48:18sur les réseaux sociaux et qui se disent
00:48:20et si on allait faire exploser une voiture
00:48:22aux abords de Notre-Dame ? Heureusement,
00:48:24elles ne sont pas très bien entraînées.
00:48:26Aux abords de la cathédrale, tout près de la cathédrale.
00:48:28Les dégâts allaient être quand même assez
00:48:30énormes, humainement parlant.
00:48:32Heureusement, très mal entraînées,
00:48:34elles confondent essence et diesel.
00:48:36Il y en a un qui brûle plus facilement que l'autre, heureusement, elles confondent.
00:48:38Le fait est que
00:48:40elles se retrouvent devant le juge
00:48:42et tout d'un coup, on se dit, mince,
00:48:44on a manqué quelque chose. Et en fait, de quoi
00:48:46est-ce qu'on se rend compte ? En tout cas, moi,
00:48:48ça a été mes conclusions pendant 2 ans,
00:48:502 ans et demi. Et aujourd'hui, dans ce livre,
00:48:52c'est qu'avant 2016,
00:48:54on fait comme si la femme,
00:48:56que femme d'islamiste, soeur d'islamiste,
00:48:58mère d'islamiste,
00:49:00elle n'est jamais islamiste elle-même.
00:49:02Et on découvre en 2016, stupéfiant,
00:49:04incroyable, que la femme est capable
00:49:06d'autonomie dans sa propre radicalisation.
00:49:08Et là, on tombe des nus.
00:49:10Et en fait, avant 2016, si vous voulez,
00:49:12on interpellait ces femmes uniquement dans le but
00:49:14de glaner des renseignements sur les hommes.
00:49:16On les relâchait tout de suite après.
00:49:18C'était vraiment l'opinion générale
00:49:20que la femme n'est qu'une espèce d'auxiliaire
00:49:22et qu'elle n'a joué aucun rôle ?
00:49:24C'était en tout cas l'opinion de ceux qui étaient décisionnaires.
00:49:26C'est-à-dire que c'était l'opinion des policiers,
00:49:28c'était l'opinion du judiciaire.
00:49:30Donc à partir du moment où ces gens-là considéraient
00:49:32qu'elles n'étaient pas dangereuses, il ne se passait rien.
00:49:34Donc vous n'aviez aucun dossier
00:49:36ouvert sur ces femmes aux judiciaires.
00:49:38À partir de 2016, vous avez le parquet
00:49:40et l'instruction qui se réunissent et qui disent
00:49:42qu'on ne peut pas continuer,
00:49:44on a manqué 50% du problème,
00:49:46on va toutes les réinterpeller, on va réouvrir
00:49:48les dossiers, enfin on va ouvrir les dossiers
00:49:50et on va en faire quelque chose.
00:49:52C'est-à-dire qu'au début, elles étaient seulement correctionnalisées.
00:49:54Elles n'étaient pas criminalisées.
00:49:56C'est-à-dire que les hommes, ils allaient encourir
00:49:58la perpétuité devant les assises,
00:50:00elles, c'étaient des petits délimineurs.
00:50:02À un moment, ils se sont dit
00:50:04qu'on allait même aux assises pour les femmes.
00:50:06Donc ça s'est un peu égalisé judiciairement parlant.
00:50:08Mais moi, je considère
00:50:10qu'on n'en est pas...
00:50:12C'est pas encore réglé.
00:50:14C'est le moins que l'on puisse dire.
00:50:16Toute votre enquête d'ailleurs
00:50:18qui est très intéressante
00:50:20parce que vous êtes allé sur les réseaux sociaux,
00:50:22vous avez interviewé un certain nombre de gens,
00:50:24vous avez travaillé là-dessus
00:50:26et vous dites en fait que...
00:50:28Alors vous parlez évidemment,
00:50:30parce que vous dites qu'il faut remonter
00:50:32à l'islam, à l'islamisme, expliquer tout cela
00:50:34sinon on ne comprend absolument pas
00:50:36ce qui se passe. Vous parlez du frérisme,
00:50:38du salafisme, des djihadistes
00:50:40effectivement, et vous montrez le côté
00:50:42totalitaire, séparatiste des doctrines
00:50:44quand elles s'enferment,
00:50:46quand elles se referment sur elles-mêmes et que tout le reste
00:50:48c'est coufarde, mécréant,
00:50:50etc.
00:50:52Et justement, vous parlez de ce biais cognitif,
00:50:54les femmes sont des victimes, en tout cas,
00:50:56et en toutes circonstances, et vous vous dites non.
00:50:58Comment vous entendez l'aperçu ? C'est en regardant,
00:51:00c'est en lisant,
00:51:02c'est en regardant internet, c'est en lisant les textes,
00:51:04c'est en rencontrant... Qu'est-ce qui vous a fait,
00:51:06vous, comprendre et comment
00:51:08ces femmes, au fond, jouent un rôle
00:51:10aussi important que les hommes, il faut dire,
00:51:12quelque part ?
00:51:13Déjà je pense qu'il y a...
00:51:15Moi en l'occurrence, alors est-ce que c'est mon éducation,
00:51:17est-ce que c'est mon expérience en tant que femme ?
00:51:19Je me suis jamais, à titre personnel, dit
00:51:21qu'une femme était moins capable qu'un homme
00:51:23d'être dangereuse. Statistiquement,
00:51:25effectivement, on pourrait se poser la question.
00:51:27Oui, parce qu'il y a plus d'hommes que de femmes...
00:51:29J'ai un chiffre, en l'occurrence, qui est intéressant,
00:51:31c'est qu'aujourd'hui, je ne pensais pas que c'était à ce point,
00:51:33vous regardez la population carcérale
00:51:35globale, les femmes ne représentent
00:51:37que 3,6%. Donc on pourrait
00:51:39se dire, effectivement, elles sont moins dangereuses.
00:51:41Bien sûr.
00:51:43En l'occurrence, alors, ce chiffre, il devient intéressant
00:51:45en matière de terrorisme djihadiste, puisque
00:51:47les femmes, sur ces infractions-là,
00:51:49elles deviennent 24% des incarcérées.
00:51:51Ça passe de 3 à 24%
00:51:53en matière de terrorisme djihadiste.
00:51:55Exactement. Donc il y a quand même
00:51:57un lien avec la radicalité
00:51:59religieuse qui est intéressant vis-à-vis
00:52:01de la femme. C'est-à-dire que vous avez
00:52:03globalement, statistiquement,
00:52:05moins de femmes qui vont faire des infractions
00:52:07de droit commun, qui vont voler,
00:52:09qui vont violer,
00:52:11qui vont escroquer, etc.
00:52:13Mais, en termes de terrorisme djihadiste,
00:52:15elles ne sont pas majoritaires,
00:52:17mais c'est quand même un quart. Donc effectivement,
00:52:19on peut se poser la question. Maintenant,
00:52:21qu'est-ce qui m'a fait me dire
00:52:23que ces femmes n'étaient pas victimes ? En fait,
00:52:25c'est que les faits étaient là.
00:52:27C'est-à-dire qu'on a toujours un peu cette phrase, mais qui est tellement vraie,
00:52:29on avait tout sous les yeux,
00:52:31mais on a décidé de rien voir.
00:52:33Inès Madani, qui a été un peu
00:52:35considérée comme le cerveau de ce commando
00:52:37de 2016, elle-même,
00:52:39et ce n'est pas la seule, elle arrive devant le juge,
00:52:41le juge, alors là, elle était en correctionnelle,
00:52:43elle n'était pas encore aux assises, parce qu'elle a pris 30 ans aux assises,
00:52:45elle arrive devant le juge correctionnel,
00:52:47la présidente du tribunal lui dit
00:52:49« Je vous condamne à 9 ans d'emprisonnement,
00:52:51j'ai entendu votre parcours, c'est un parcours
00:52:53difficile, mais je suis désolée, vous êtes dangereuse. »
00:52:55Et elle demande à Inès Madani
00:52:57« Est-ce que vous comprenez ce que je suis en train
00:52:59de vous dire ? » Inès Madani est debout
00:53:01face à elle, et sans aucune insolence,
00:53:03mais juste dans un constat, lui répond
00:53:05« Vous avez raison, je suis dangereuse. »
00:53:07Et ça, c'est intéressant, c'est qu'on les fait
00:53:09passer pour des victimes, mais aujourd'hui,
00:53:11toutes les femmes qui ont été rapatriées, il n'y en a pas
00:53:13une qui dit « J'ai été manipulée. »
00:53:15Éventuellement des mineures, éventuellement
00:53:17des jeunes filles qui sont parties à 15 ans.
00:53:19C'est très intéressant, vous avez vu celle qui
00:53:21est encore dans les camps en Syrie, qui dit
00:53:23« Ben oui, mais il y en a qui sont allées aux Indes
00:53:25dans des ashrams. » C'est-à-dire qu'elle compare
00:53:27ce qui s'est passé avec l'État islamique et là-bas
00:53:29avec une aventure spirituelle bouddhiste
00:53:31dans un ashram de l'Inde. C'est intéressant,
00:53:33c'est-à-dire qu'elles sont vraiment dans leur
00:53:35dans leur
00:53:37autoroute ou dans leur sentier.
00:53:39Et alors, comment vous expliquez cela ?
00:53:41Déjà, il y a eu une propagande de Daesh
00:53:43qui était quand même extraordinaire.
00:53:45C'est-à-dire qu'ils ont eu l'intelligence
00:53:47de faire croire à ces gens qu'ils allaient effectivement
00:53:49vivre une sorte d'aventure, mais il faut voir les photos
00:53:51qu'ils leur présentaient. C'est-à-dire qu'on leur
00:53:53montrait Palmyre, on leur montrait Lefrate,
00:53:55on leur disait « Mais vous allez voir, c'est un paradis terrestre
00:53:57où vous allez enfin ne plus être
00:53:59discriminés en tant que musulmans. » Il y a un truc
00:54:01qui a été très très peu dit et qui est encore trop
00:54:03mal compris, je pense. C'est qu'on est
00:54:05toujours là « Oui, pourquoi est-ce qu'ils vont embrasser une idéologie
00:54:07qui les écrase, surtout les femmes ? »
00:54:09En fait, il faut voir aussi
00:54:11quels intérêts ils peuvent trouver dedans, en tout cas
00:54:13les promesses qu'on leur fait. Et il y a
00:54:15un truc qui s'est passé en 2014
00:54:17qu'on a un peu trop humilié aussi, selon moi.
00:54:19Abu Bakr al-Baghdadi.
00:54:21C'est-à-dire ce monsieur
00:54:23qui s'auto-proclame calife et qui
00:54:25proclame le califat.
00:54:27On est, je crois, fin juin 2014
00:54:29me semble-t-il, le 29 juin 2014,
00:54:31il proclame le califat. Il a un discours
00:54:33mais qui aurait dû nous faire, mais réagir
00:54:35presque immédiatement. Il dit que
00:54:37vous soyez arabe ou non arabe, que vous soyez
00:54:39riche ou pauvre, que vous soyez blanc ou noir,
00:54:41que vous soyez un homme ou une femme, si vous êtes
00:54:43musulman, alors vous faites partie de la Ouma.
00:54:45Et ça, c'est quelque chose qui est
00:54:47extrêmement important, c'est qu'il y a plein de jeunes
00:54:49hommes, femmes, filles, garçons
00:54:51qui se sont dit qu'ils seraient mieux
00:54:53inclus à Daesh,
00:54:55à Raqqa, pardon, qu'en France.
00:54:57C'est quand même incroyable. Alors on peut dire que c'était
00:54:59pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir.
00:55:01Vous imaginez la propagande
00:55:03que ça a été, et il faut se poser
00:55:05la question, je pense, de pourquoi est-ce que
00:55:07ces gens-là se sont dit
00:55:09je vais être mieux inclus dans un califat.
00:55:11Y compris la question quand même qui est
00:55:13posée, on dit toujours, oui, mais chez les islamistes,
00:55:15regardez comment on traite les femmes,
00:55:17regardez les voiles, etc.
00:55:19Vous en parlez d'ailleurs dans votre livre.
00:55:21Regardez un peu la Burqa, enfin tout ça,
00:55:23ce qui se passe en Afghanistan
00:55:25avec les talibans, enfin les derniers excès.
00:55:27Et en même temps, vous dites,
00:55:29eh bien ces femmes-là disent, oui, mais là
00:55:31je vais reconquérir, je vais avoir
00:55:33quand même une gloire beaucoup plus importante
00:55:35que je l'ai là, y compris dans la soumission.
00:55:37C'est ça, c'est ce paradoxe, c'est étonnant.
00:55:39Tout à fait. Mais en fait, moi
00:55:41j'entends souvent, oui, les femmes sont
00:55:43victimes de l'islamisme. C'est vrai, mais pas toujours.
00:55:45C'est-à-dire que vous avez effectivement
00:55:47des femmes qui subissent l'islamisme. Quand il y a
00:55:49un antrisme islamiste,
00:55:51voire jusqu'à un état islamiste,
00:55:53comme c'est le cas en Afghanistan,
00:55:55les femmes sont souvent les premières victimes.
00:55:57Mais à partir du moment où vous êtes une femme qui embrasse
00:55:59cette idéologie, vous n'êtes pas du tout
00:56:01forcément victime. Et vous regardez
00:56:03à Raqqa, il y a des femmes qui se sont
00:56:05élevées socialement. Raqqa en Irak.
00:56:07Comment ? Raqqa en Irak, attendez,
00:56:09en Syrie, pardon. À Raqqa, là où il y avait
00:56:11donc ce fameux prétendu califat,
00:56:13vous avez des femmes qui se sont
00:56:15élevées socialement, mais d'une façon
00:56:17incroyable. C'est-à-dire que vous avez des femmes qui
00:56:19j'embrasse l'idéologie, j'ai bien
00:56:21montré que je t'ai radicalisée, donc
00:56:23on va me donner un rôle extrêmement important.
00:56:25Vous aviez des femmes qui étaient...
00:56:27Comme par exemple ? Comme rôle ?
00:56:29Par exemple, vous aviez les recruteuses.
00:56:31Les femmes sont les meilleures recruteuses qu'ils soient, puisqu'on leur fait
00:56:33plus confiance. Elles paraissent plus inoffensives.
00:56:35Donc elles vont très souvent
00:56:37recruter les jeunes, et puis les autres femmes aussi.
00:56:39Ça c'est quelque chose. Et puis à travers
00:56:41cette image de mère.
00:56:43Non mais tu comprends, moi je suis partie avec mon enfant,
00:56:45t'imagines bien que je ne mettrais pas en danger mon enfant
00:56:47si c'était si terrible.
00:56:49Donc ce sont de très bonnes recruteuses.
00:56:51Elles ont été extrêmement violentes physiquement,
00:56:53parce qu'on parlait de violences idéologiques,
00:56:55mais elles ont été extrêmement violentes physiquement.
00:56:57Vous avez là, depuis quelques années, des procès
00:56:59qui se tiennent. Le premier va
00:57:01arriver en France, mais vous en avez eu un certain
00:57:03nombre en Allemagne, contre des
00:57:05femmes, des hommes aussi, mais leurs épouses
00:57:07qui y ont torturé, ou qui ont
00:57:09contribué à torturer, ou à ce que ce soit
00:57:11violer, les idifs. Vous le racontez,
00:57:13beaucoup plus féroce que les hommes.
00:57:15Bien sûr. Vous avez la brigade Al-Hansa.
00:57:17C'était la brigade des mœurs
00:57:19constituée de femmes qui surveillaient les autres femmes
00:57:21à Raqqa, pour vérifier si le voile
00:57:23était bien mis, etc. Vous avez des femmes
00:57:25revenantes, en France,
00:57:27qui ont témoigné du fait que, quand elles étaient
00:57:29à Raqqa, elles préféraient même
00:57:31se faire arrêter par des hommes que par des femmes.
00:57:33Tellement elles étaient violentes. Et vous avez
00:57:35quand même Daesh, il faut quand même y aller,
00:57:37Daesh, qui a dit, on arrête cette brigade,
00:57:39c'est trop violent. Vous imaginez si...
00:57:41Ah oui, même Daesh dit ça, oui.
00:57:43Vous imaginez si même Daesh dit, c'est trop violent,
00:57:45c'est pas possible. Vous imaginez la violence
00:57:47que ça a été.
00:57:49Alors, qu'est-ce qui motive ? Je vous en parlais,
00:57:51mais je voudrais justement vous entendre là-dessus.
00:57:53Qu'est-ce qui motive ? Alors, vous
00:57:55remontez effectivement à l'islam,
00:57:57la religion, le rôle qu'a joué
00:57:59effectivement Khadija, la femme
00:58:01du prophète, qu'a joué Aïcha,
00:58:03qu'a joué un certain nombre de femmes.
00:58:05Est-ce que c'est ceci
00:58:07qui fait que celles qui étaient croyantes,
00:58:09qui observent les fondements
00:58:11de la religion, disent, mais regardez, ces femmes
00:58:13ont joué un rôle très important. Et d'ailleurs,
00:58:15vous parlez des revues islamiques comme Dhabi,
00:58:17qui effectivement
00:58:19glorifient. C'est ça,
00:58:21ou c'est se dire, oui,
00:58:23enfin, je joue un rôle, c'est très important,
00:58:25j'ai un rôle, j'existe.
00:58:27Comme ça.
00:58:29C'est tout à fait ça, et je pense d'ailleurs que c'est le grand point commun
00:58:31entre les hommes et les femmes.
00:58:33Dans la radicalisation islamiste, dans la radicalisation
00:58:35tout court d'ailleurs, c'est ce côté,
00:58:37en tout cas, c'est ce qui
00:58:39résulte d'à peu près tous les témoignages
00:58:41de revenants ou de
00:58:43gens radicalisés qui ne sont même pas partis d'ailleurs.
00:58:45Il y a ce truc de, je me sentais
00:58:47marginalisé, je me sentais marginalisé
00:58:49pour des raisons différentes.
00:58:51Ici en Europe, en France, ailleurs.
00:58:53Et c'est des raisons qui sont d'ailleurs très souvent sociales.
00:58:55Ça c'est intéressant, c'est un truc qu'on n'a pas
00:58:57vu je pense, mais c'est des raisons
00:58:59souvent assez sociales. C'est, je me sens
00:59:01marginalisé dans un pays qui est censé être
00:59:03inclusif avec à peu près tout le monde,
00:59:05que ça corresponde à une réalité ou un simple
00:59:07ressenti, ces gens-là se sont sentis
00:59:09à un moment marginalisés, et ils se sont
00:59:11dit, bah, c'est marrant,
00:59:13c'est marrant, il y a ce discours-là qui me dit, tu vas avoir un rôle.
00:59:15Pour les hommes, c'est, tu vas être un grand combattant
00:59:17plein de virilité du djihad.
00:59:19Pour la femme, c'est, tu vas être
00:59:21une mère, une sœur, et surtout, tu vas
00:59:23engendrer les futurs lionceaux du
00:59:25califat. La femme a un rôle
00:59:27qui n'est pas du tout vu comme
00:59:29un rôle passif,
00:59:31comme un rôle secondaire.
00:59:33Elle est combattante à sa manière.
00:59:35Exactement, c'est-à-dire qu'elle combat,
00:59:37je vais m'exprimer
00:59:39ainsi, mais l'homme combat
00:59:41avec sa kalachnikov, la femme
00:59:43combat dans le djihad avec son
00:59:45utérus, mais aussi même avec son
00:59:47savoir. Elle est encore bien plus connaisseuse
00:59:49des textes que l'homme, parce que c'est
00:59:51elle qui est le modèle de vertu et qui transmet aux enfants.
00:59:53Donc ça la rend même encore plus rigoriste.
00:59:55Et c'est très intéressant
00:59:57parce que, effectivement, des gens peuvent se dire,
00:59:59mais oui, c'est bien, ça
01:00:01ressuscite des vertus importantes
01:00:03et donc, je vais jouer ce rôle.
01:00:05On va continuer à en parler
01:00:07après cette petite pause, parce que
01:00:09c'est vraiment une enquête.
01:00:11Vous avez choisi le fil de la pelote
01:00:13qui déroule toute la pelote, mais c'est très
01:00:15intéressant, ce rôle des femmes, parce qu'il a été
01:00:17effectivement mis à port,
01:00:19parenthèse, ou un peu sous le boisseau.
01:00:21André Bercoff reçoit aujourd'hui
01:00:23Louise El-Yafi,
01:00:25avocate franco-libanaise
01:00:27et auteure de La femme est un islamiste,
01:00:29comme les autres, aux éditions du
01:00:31Serre. Et si vous avez une question
01:00:33ou si vous voulez réagir, n'hésitez pas à nous
01:00:35appeler au 0 826
01:00:37300 300.
01:00:39Sud Radio
01:00:41Bercoff dans tous ses états.
01:00:45Pour raconter comment,
01:00:47je voudrais revenir justement sur
01:00:49les fondamentaux de tout cela.
01:00:51Pour raconter dans notre livre, Louise El-Yafi,
01:00:53La femme est un islamiste,
01:00:55comme les autres, ce qui s'est passé,
01:00:57je vais retrouver la page
01:00:59tout de suite,
01:01:01ce qui s'est passé en France.
01:01:03Ici, en France,
01:01:05parce que les
01:01:07prolégomènes et le début se passent toujours
01:01:09quelque part dans les pays d'origine, en tout cas en Europe.
01:01:11Mais je voudrais rappeler ce que vous
01:01:13écrivez
01:01:15le 2 avril 2024, il n'y a pas si
01:01:17longtemps, quelques mois.
01:01:19Deux filles et un garçon âgés de 14 à 15 ans
01:01:21ont roué de coup leur camarade Samara
01:01:23à la sortie de son collège à Montpellier,
01:01:25dans le quartier de la Mosson. Tombés dans le coma,
01:01:27la jeune fille n'en sentira que deux jours plus tard.
01:01:29Le mobile des agresseurs, ils auraient
01:01:31été furieux de voir une photo
01:01:33postée par la jeune fille, la montrant tête nue.
01:01:35Tête nue, pas plus.
01:01:37Les tensions de l'adolescente et l'une de ses
01:01:39agresseuses voilées, elles,
01:01:41duraient depuis plusieurs mois. La seconde avait
01:01:43été même exclue à plusieurs reprises de l'établissement
01:01:45pour en menacer la première.
01:01:47Avant de changer de version, la mère de Samara indique
01:01:49que sa fille se faisait traiter régulièrement
01:01:51de couffarde mécréante ou de
01:01:53cahaba pute en raison de ses tenues
01:01:55à l'européenne.
01:01:57Donc, le fondement, c'est quand même ça.
01:01:59C'est ici. C'est la maman et la putain.
01:02:01Ou la putain.
01:02:03C'est donc quelque chose qui fait que
01:02:05il y a une culture, une civilisation
01:02:07appelée comme on veut.
01:02:09Et vous, vous pensez que c'est
01:02:11tout à fait lié à ce qui s'est passé
01:02:13et ce qui s'est passé quelques années avant ?
01:02:15Tout est lié. Cette culture-là
01:02:17et les envois en Syrie
01:02:19et les gens qui ont rejoint, c'est lié ?
01:02:21Alors, moi en l'occurrence, je ne considère pas forcément
01:02:23que c'est un fait culturel parce que là,
01:02:25en l'occurrence, l'anecdote
01:02:27que vous venez, enfin l'anecdote,
01:02:29l'infraction qu'il y a eu, plus qu'une anecdote,
01:02:31qui a eu lieu en avril dernier,
01:02:33pour moi, c'est un fait assez
01:02:35universel. Je m'explique.
01:02:37On va toujours mettre sur les épaules
01:02:39de la femme un peu la vertu
01:02:41ou la décadence d'une société. C'est-à-dire qu'on
01:02:43surveille un peu toujours le comportement d'une femme
01:02:45et effectivement, dans l'islamisme, comme ça a été
01:02:47le cas dans pas mal d'autres radicalités, notamment
01:02:49religieuses, il y a cette dichotomie
01:02:51entre, effectivement, la vierge et la putain.
01:02:53Quand vous avez une femme voilée
01:02:55où la maman est la putain,
01:02:57la maman étant, finalement,
01:02:59la suite un peu logique, entre guillemets,
01:03:01de la vierge. Mais on ne peut pas passer
01:03:03par autre chose. Là, en l'occurrence,
01:03:05ce que vous décrivez,
01:03:07ce que je décris, effectivement, dans mon
01:03:09livre, c'est qu'on a
01:03:11une femme qui, parce qu'elle porte ce voile,
01:03:13considère qu'elle est plus vertueuse,
01:03:15que par conséquent, elle a plus de valeur,
01:03:17mais en plus, considère qu'elle a le droit
01:03:19de surveiller l'autre femme
01:03:21et de la remettre dans le droit chemin
01:03:23lorsqu'elle quitte ce droit chemin.
01:03:25Et j'ai envie de vous dire qu'on a eu encore
01:03:27une affaire assez similaire. Alors, je n'ai pas le détail
01:03:29des faits, mais on a eu une affaire
01:03:31pas très différente il y a à peine une semaine
01:03:33où cette enseignante a eu
01:03:35l'outrecuidance de vouloir
01:03:37faire respecter...
01:03:39faire respecter la loi de 2004
01:03:41qui l'a giflé. Et vous avez
01:03:43énormément de violences intraféminines
01:03:45de tu as moins de valeur que moi
01:03:47parce que tu es, entre guillemets, la putain
01:03:49et que moi, je suis la femme vertueuse.
01:03:51Et il y a vraiment ce côté, notamment
01:03:53dans l'islamisme, où on fait porter
01:03:55sur les épaules de la femme, à la fois
01:03:57l'obligation d'être
01:03:59surveillée constamment, dans son comportement,
01:04:01à la fois l'obligation d'aller surveiller.
01:04:03Et c'est là qu'on en fait une combattante idéologique.
01:04:05Et d'ailleurs, à l'école,
01:04:07vous savez, vous avez chaque année des chiffres
01:04:09sur la laïcité au lycée qui sont toujours
01:04:11de plus en plus accablants. Eh ben, on s'intéresse
01:04:13toujours à la communauté d'origine
01:04:15des personnes, ce qui n'est pas illégitime
01:04:17comme donnée. On s'intéresse
01:04:19jamais au sexe. Or, si
01:04:21vous regardez les dernières études qui sortent
01:04:23un peu chaque année par l'IFOP,
01:04:25les filles, en termes de chiffres,
01:04:27sont beaucoup plus que les garçons dans la défiance
01:04:29envers la laïcité. J'ai un chiffre
01:04:31à vous donner, si ça vous intéresse.
01:04:33Vous savez, vous avez toujours
01:04:35cette question, est-ce que vous condamnez les auteurs des attentats ?
01:04:37Eh ben, là, les derniers
01:04:39chiffres, je crois que ça date de 2023,
01:04:412022 peut-être, au plus tard,
01:04:43les garçons sont
01:04:457% à ne pas condamner les auteurs des attentats,
01:04:47les filles sont 13% à refuser
01:04:49de le faire, c'est-à-dire qu'on est près du double.
01:04:51Donc, parfois...
01:04:53En tout cas, ça pose question.
01:04:55Alors, justement, on est tout le temps
01:04:57dans cette culture, ce paradoxe.
01:04:59Alors, on dit tout ça, et en même temps,
01:05:01justement, vous parlez
01:05:03par exemple de ces femmes, on sait qu'il y a la polygamie,
01:05:05qu'il peut y avoir plusieurs
01:05:07femmes, etc. Et il y en a
01:05:09effectivement culture occidentale,
01:05:11disons ancienne culture occidentale, qui s'insurge,
01:05:13mais beaucoup disent oui, mais c'est absolument
01:05:15normal, etc. Et surtout,
01:05:17alors vous le dites, quand on est veuve
01:05:19de djihadiste, quand on est veuve
01:05:21de quelqu'un qui a combattu, justement,
01:05:23et qui est mort, voilà, pour
01:05:25la cause, et bien
01:05:27son statut social et autres,
01:05:29devient de plus en plus, beaucoup
01:05:31plus fort. Tout à fait. Et d'ailleurs,
01:05:33vous avez des exemples très français,
01:05:35parce que vous prenez Swadmera,
01:05:37dont on a très peu parlé, mais qui est la grande soeur
01:05:39de Mohamed Merah, qui a beaucoup
01:05:41contribué, avec la mère de Mohamed Merah,
01:05:43à ce que Mohamed Merah
01:05:45se radicalise. Swadmera
01:05:47était considérée, c'est pas moi qui le dis, c'est les autorités,
01:05:49a été un peu sa maîtresse à penser,
01:05:51avec le grand frère et la mère,
01:05:53c'est-à-dire que c'était un peu le trio,
01:05:55mais notamment, c'était vraiment la soeur
01:05:57apparemment qui était le pilier
01:05:59radicalisant de la famille Merah.
01:06:01Swadmera,
01:06:03en tant que soeur, alors déjà, anecdote,
01:06:05mais Swadmera va voir le corps
01:06:07de son frère, après qu'il se soit fait
01:06:09tuer, elle va voir
01:06:11le corps de son frère, et elle dit,
01:06:13petit Mohamed, je suis fière de ce que tu as fait.
01:06:15Et la mère de Mohamed Merah, je sais pas si
01:06:17vous vous souvenez, avait dit elle-même, je suis fière
01:06:19de ce que mon fils a fait, qu'il a mis la France à genoux.
01:06:21Il a combattu, oui. Exactement.
01:06:23Swadmera, alors elle n'est pas veuve, elle est soeur
01:06:25d'eux, qu'est-ce qu'elle fait ? Parce que bien sûr,
01:06:27encore à l'époque, on laisse filer les femmes
01:06:29où elles veulent, elle part en Syrie.
01:06:31Arrivée en Syrie, elle est,
01:06:33mais c'est un modèle. Elle est reçue
01:06:35comme une héroïne. Mais oui, c'est ça, c'est un modèle, c'est-à-dire
01:06:37qu'elle a acquis un statut social de fille
01:06:39de martyr, et en plus de martyr, qui a mis la France
01:06:41à genoux. Un autre exemple,
01:06:43c'est Ayed Boumediene. Ayed Boumediene,
01:06:45c'est la veuve, là, pour le coup, d'Amedi
01:06:47Koulibaly. Exactement, qui pareil...
01:06:49Il faut rappeler qu'Amedi Koulibaly, c'était
01:06:51l'hyper cachère. L'hyper cachère, exactement.
01:06:53Et si on avait un petit peu plus
01:06:55fouillé, parce qu'Amedi Koulibaly, il était déjà allé en prison
01:06:57quelques années, il s'était fait interpeller
01:06:59plein de fois avec sa
01:07:01femme, donc Ayed Boumediene, à côté.
01:07:03Elle, elle n'a jamais eu aucun souci.
01:07:05Elle a contribué à organiser
01:07:07l'hyper cachère pendant des mois. Personne
01:07:09n'a rien vu. Amedi Koulibaly
01:07:11fait ce qu'il fait. Le lendemain,
01:07:13elle prend un avion pour la Syrie. Pareil,
01:07:15elle est... Vous parliez de la revue
01:07:17d'Habik, tout à l'heure. Oui, oui. Ayed Boumediene.
01:07:19Revue de l'État islamique.
01:07:21Revue de l'organisation État islamique. Absolument.
01:07:23Qu'est-ce qu'elle fait à Ayed Boumediene ? On lui fait écrire
01:07:25dedans. Donc ça devient une influenceuse.
01:07:27Écoutez ce qu'a à dire la veuve du
01:07:29martyr qui a mis, là, en l'occurrence,
01:07:31l'hyper cachère à genoux. Voilà.
01:07:33Et alors, ce qui est intéressant,
01:07:35revenons à, justement, vous en parlez aussi,
01:07:37au voile. Au fond, est-ce que
01:07:39le voile, parce que là, c'est la grande discussion,
01:07:41que les gens disent, après tout, écoutez,
01:07:43si une femme a envie de porter le voile,
01:07:45je ne parle pas de la burqa, je ne parle pas de
01:07:47hijab, après tout,
01:07:49c'est son droit, si
01:07:51elle respecte, enfin, en tout cas,
01:07:53ses convictions, sa croyance.
01:07:55Et puis vous vous dites, le voile, c'est quand même,
01:07:57vous n'êtes pas la seule,
01:07:59c'est un passage à autre chose. Est-ce que vous considérez
01:08:01le voile comme un passage vraiment à autre chose ?
01:08:03Alors, ça peut, ça ne l'est pas systématiquement,
01:08:05mais c'est ça qui, c'est là
01:08:07où réside toute la complexité et la nuance
01:08:09à rappeler dans le voile, c'est que, moi,
01:08:11je l'écris comme ça, ce n'est pas une posture, c'est la réalité
01:08:13du terrain, toutes les femmes voilées ne sont
01:08:15pas radicalisées, mais le fait est que
01:08:17toutes les femmes radicalisées sont passées par le voilement.
01:08:19Vous n'avez pas de femmes radicalisées qui
01:08:21ne se soient pas voilées à un moment, ça n'existe pas.
01:08:23Donc, en fait, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:08:25Ça veut dire qu'on ne peut pas accuser toute femme
01:08:27qui décide de porter le voile d'être une dangereuse extrémiste,
01:08:29et en même temps, on ne peut pas non plus
01:08:31sous-estimer le fait que le voile est
01:08:33l'instrument ultime
01:08:35de l'antrisme islamiste.
01:08:37C'est-à-dire que, comme toute idéologie
01:08:39totalitaire, ça, c'est quelque chose qu'il faut rappeler,
01:08:41l'islamisme est une idéologie
01:08:43totalitaire, entre guillemets, comme les autres,
01:08:45et donc, ils vont se servir d'un vêtement,
01:08:47là, en l'occurrence, le voile, pour
01:08:49en faire un curseur
01:08:51du succès ou non de leur mouvement.
01:08:53C'est-à-dire que, regardez...
01:08:55Et puis pour creuser dans les interstices du système.
01:08:57Et il y a un autre objectif aussi, de la part
01:08:59des islamistes, qu'il faut bien préciser, je crois,
01:09:01c'est que l'objectif,
01:09:03et ça se voit beaucoup dans des associations
01:09:05de prétendues luttes
01:09:07contre les discriminations,
01:09:09on essaye de faire de la femme musulmane
01:09:11et de la femme voilée une seule et unique
01:09:13personne. Ça n'est pas forcément synonyme.
01:09:15Toute musulmane
01:09:17doit être voilée, et toute
01:09:19voilée est une victime, etc.
01:09:21Et vous avez des associations
01:09:23qui prétendument luttent contre les
01:09:25discriminations, à l'encontre des femmes musulmanes
01:09:27qui, en fait, ne font que la promotion du voile.
01:09:29Et ça, c'est l'objectif
01:09:31de tout confondre, effectivement.
01:09:33Et puis la version accusatoire
01:09:35qui peut fonctionner comme il faut.
01:09:37Mais justement,
01:09:39Louisella Fissier,
01:09:41si on va plus loin,
01:09:43vous avez, encore une fois, fait
01:09:45un parcours, une enquête,
01:09:47encore une fois, deux ans et demi.
01:09:49Est-ce qu'aujourd'hui,
01:09:51vu ce qui s'est passé,
01:09:53le verre de dej d'un côté, mais en même temps
01:09:55la montée des affrontements
01:09:57de l'autre,
01:09:59est-ce qu'aujourd'hui, on est
01:10:01en pleine, au fond,
01:10:03je dirais,
01:10:05non pas décomposition,
01:10:07mais on est en plein clivage d'une société
01:10:09qui est de plus en plus, effectivement,
01:10:11séparée entre les gens qui disent,
01:10:13et on a vu, vous savez, les gens qui mettent,
01:10:15et je voudrais vous parler de ça,
01:10:17est-ce que les femmes sont aussi importantes
01:10:19que les hommes à dire que la charia,
01:10:21par exemple, doit passer avant la République ?
01:10:23Que les lois islamiques doivent passer
01:10:25avant les lois de la République ?
01:10:27Est-ce que les femmes sont l'équivalent des hommes à penser ça,
01:10:29ou plus ou moins ?
01:10:31Moi, les chiffres que je présente dans mon livre,
01:10:33c'est des chiffres de l'IFOP, disent qu'elles sont plus
01:10:35nombreuses que les garçons.
01:10:37C'était les fameux rapports IFOP qui ont eu lieu dans des lycées.
01:10:39Dans les lycées français,
01:10:41statistiquement, les derniers chiffres disent
01:10:43que les femmes sont plus nombreuses que les hommes
01:10:45à dire que, que les garçons,
01:10:47à dire que les lois de la charia
01:10:49doivent passer avant. Encore une fois,
01:10:51parce que la femme est considérée comme la gardienne du dogme.
01:10:53Et surtout, à l'école,
01:10:55où le voile, comme tout signe ostensible
01:10:57religieux, est interdit,
01:10:59en fait, c'est sur elle que repose
01:11:01un peu cette obligation de dire
01:11:03non, non, non, moi je respecte les dogmes,
01:11:05vos lois de la République, votre loi de 2004, je m'en fiche.
01:11:07Moi, en tout cas,
01:11:09je crois que ce qui est important
01:11:11de préciser, c'est qu'il y a ces chiffres-là,
01:11:13il y a ce que j'ai vu, ce que j'ai observé
01:11:15pendant deux ans et demi sur les réseaux sociaux,
01:11:17c'est que ça ne fait...
01:11:19Ah bah oui, oui, oui,
01:11:21j'ai encore toutes mes
01:11:23notifications de groupe
01:11:25radicalisé.
01:11:27Vous avez observé, oui.
01:11:29Ah bah oui, c'est-à-dire que pendant deux ans, deux ans et demi,
01:11:31je rigole, je rigole un peu jaune, parce que moi,
01:11:33j'ai vu en deux ans, deux ans et demi que ça ne faisait qu'empirer.
01:11:35C'est-à-dire que...
01:11:37Beaucoup plus violent, beaucoup plus radicalisé, non ?
01:11:39C'est pas forcément que c'est beaucoup plus
01:11:41violent ou radicalisé, c'est que déjà,
01:11:43moi, en deux ans, deux ans et demi, je commence à écrire
01:11:45mon livre il y a à peu près deux ans et demi.
01:11:47Je fais la toute dernière relecture il y a à peu près
01:11:49trois, quatre mois. On va dire trois mois.
01:11:51Au milieu de l'été,
01:11:53et je veux actualiser mes chiffres.
01:11:55C'est-à-dire que je vais
01:11:57reprendre les groupes WhatsApp,
01:11:59Facebook, Instagram, auxquels j'étais,
01:12:01donc sous pseudo, et je vois
01:12:03que le nombre d'adhérents entre le début
01:12:05de mon enquête et là, il a explosé.
01:12:07C'est-à-dire que parfois, il a doublé.
01:12:09Et surtout, ce que j'ai vu, c'est que non seulement
01:12:11le nombre d'adhérents a augmenté,
01:12:13mais il y a des contenus qui,
01:12:15a priori, il y a une loi en France qui dit
01:12:17qu'ils n'ont rien à faire sur les réseaux sociaux.
01:12:19C'est-à-dire que j'ai eu l'impression...
01:12:21Des contenus haineux ?
01:12:23Non, mais j'ai vu des
01:12:25justifications du viol conjugal,
01:12:27des trucs antisémites, bien sûr, qui ont explosé
01:12:29après le 7 octobre,
01:12:31des trucs effectivement très haineux, très séparatistes.
01:12:33On a une loi qui s'appelait
01:12:35au départ séparatisme, qui est censée avoir été
01:12:37votée. En principe,
01:12:39moi, en deux ans, deux ans et demi,
01:12:41il y a peut-être une lutte contre l'islamisme
01:12:43en France. Je ne l'ai pas vue.
01:12:45C'est-à-dire que moi, en à peine cinq minutes,
01:12:47parce que bien sûr, l'algorithme fait son travail
01:12:49sur Facebook, sur Instagram, etc.,
01:12:51vous tapez deux, trois notions islamiques,
01:12:53même pas islamistes.
01:12:55Vous vous tapez, entre guillemets,
01:12:57femmes musulmanes pour accéder à des groupes de femmes musulmanes.
01:12:59En réalité, vous tombez dessus.
01:13:01C'est du contenu complètement salafisé,
01:13:03frériste, voire djihadiste.
01:13:05Je ne comprends pas
01:13:07où est cette surveillance. Peut-être qu'il y a
01:13:09une surveillance aussi. Je ne comprends pas
01:13:11où sont les actions. – Et ça a explosé en nombre
01:13:13et en intensité ? – Pour moi,
01:13:15surtout en nombre.
01:13:17Alors, l'intensité,
01:13:19peut-être aussi, je ne peux pas l'affirmer,
01:13:21l'intensité peut-être aussi,
01:13:23sachant que, se sachant surveillés,
01:13:25ils vont aussi de plus en plus, notamment les djihadistes,
01:13:27qui vraiment sont sur
01:13:29la promotion d'attentats,
01:13:31ils sont aussi sur des groupes de plus en plus confidentiels.
01:13:33– Alors, Louise Eliaffi, vous parlez, oui ?
01:13:35– Alors, il y a un auditeur qui attend.
01:13:37– Je vous permets de vous couper. Et donc, c'est Claude de Perpignan
01:13:39qui voulait poser une question. Bonjour, Claude.
01:13:41– Bonjour, Claude.
01:13:43– Bonjour, André Bercoff, et surtout bonjour
01:13:45à votre invité que je découvre,
01:13:47parce que je ne l'avais
01:13:49jamais entendu.
01:13:51Moi, je...
01:13:53Je voudrais surtout dire qu'au départ
01:13:55de cette séquence
01:13:57de votre...
01:13:59d'André Bercoff,
01:14:01vous avez parlé du retour
01:14:03de certaines femmes françaises qui sont encore
01:14:05détenues là-bas. Je voudrais
01:14:07d'abord dire, moi, ce que j'exprime, c'est qu'il ne faut surtout
01:14:09pas les faire revenir, et peu importe
01:14:11par rapport à notre droit de l'homisme,
01:14:13à nous, le traitement qu'elles subiront
01:14:15là-bas quand elles seront jugées, je veux dire
01:14:17qu'elles sont parties là-bas, et
01:14:19elles doivent assumer ce qu'elles ont fait.
01:14:21Et la deuxième chose que je voudrais évoquer,
01:14:23c'est, moi, à Perpignan,
01:14:25en 4 ans, puisque je suis
01:14:27à Perpignan depuis 4 ans, le nombre
01:14:29de jeunes femmes et de jeunes filles voilées
01:14:31augmente à une vitesse
01:14:33grand V.
01:14:35Je trouve que ça correspond
01:14:37bien à ce que, à la fois, Florence
01:14:39Bergeau-Blaquer, et puis, hier,
01:14:41M. Vermeuren a écrit
01:14:43dans le Figaro, ça correspond
01:14:45bien, les femmes ne sont pas des victimes,
01:14:47elles sont des instruments
01:14:49des frères musulmans, elles sont des instruments
01:14:51du frérisme, des instruments
01:14:53de la conquête de l'Occident par l'islam,
01:14:55et donc, il faudrait surtout
01:14:57dire à toutes ces femmes
01:14:59et ces filles qui se voilent aujourd'hui
01:15:01que, derrière le voile, ça veut dire
01:15:03qu'elles acceptent la charia, et si elles acceptent
01:15:05la charia, c'est la polygamie,
01:15:07c'est la...
01:15:09comment...
01:15:11l'islamisation, etc.
01:15:13C'est pas possible, et donc,
01:15:15je suis comme votre invité, moi non plus,
01:15:17je vois pas beaucoup la lutte contre l'islamisme en France, aujourd'hui.
01:15:19Alors, est-ce que la femme
01:15:21est un instrument,
01:15:23ou les femmes, ou des femmes, ou certaines femmes,
01:15:25pas généralisées toujours,
01:15:27est un instrument, aujourd'hui, de l'islamisme ?
01:15:29Je pense qu'elles sont
01:15:31plus qu'un instrument, je pense qu'elles sont des actrices
01:15:33à part entière, comme les hommes,
01:15:35voire même, parfois, encore plus des actrices.
01:15:37Je pense que le fait de dire instruments
01:15:39ce serait même sous-estimer...
01:15:41Des actrices volontaires
01:15:43qui amènent leur talent,
01:15:45leur talent pluriel à ça.
01:15:47Comme les hommes, exactement comme les hommes.
01:15:49Non, ce ne sont pas seulement des instruments.
01:15:51C'est un choix volontaire de leur part.
01:15:53C'est intéressant de le préciser,
01:15:55je voulais revenir à ça,
01:15:57vous parlez des réseaux sociaux,
01:15:59de votre voyage à l'intérieur des réseaux sociaux,
01:16:01mais justement, vous expliquez aussi dans votre livre,
01:16:03et je voudrais qu'on s'apesantisse là-dessus,
01:16:05c'est intéressant la maîtrise technologique
01:16:07et technique des fréristes
01:16:09ou des salafistes sur les réseaux sociaux.
01:16:11Et vous dites à quel point
01:16:13c'est devenu une arme,
01:16:15un instrument, en tout cas,
01:16:17de capillarité,
01:16:19de répandre
01:16:21l'extension du champ des connaissances
01:16:23et de l'argumentation
01:16:25et de la mobilisation.
01:16:27C'est d'autant plus une arme,
01:16:29parce que le monsieur
01:16:31qui parlait juste avant
01:16:33citait Pierre Wermeren
01:16:35dans le Figaro, me semble-t-il, hier.
01:16:37J'aime beaucoup Pierre Wermeren,
01:16:39néanmoins, il dit, c'est l'islamisme
01:16:41qui nivelle par le bas l'éducation nationale.
01:16:43Moi, j'aurais tendance à dire que
01:16:45l'islamisme ne fait que s'introduire dans une brèche
01:16:47qu'on a un peu nous-mêmes créée.
01:16:49C'est-à-dire que quand on est aussi faible
01:16:51nous-mêmes, il y a un moment, oui,
01:16:53n'importe quelle idéologie, que ce soit l'islamisme
01:16:55ou une autre, qui vient s'engouffrer
01:16:57là-dedans.
01:16:59Et sur les réseaux sociaux, c'est pareil.
01:17:01On ne fait que dire, oui, l'algorithme, l'algorithme,
01:17:03et puis l'islamisme. Alors, l'islamisme, bien sûr,
01:17:05mais l'algorithme,
01:17:07c'est une machine. L'algorithme ne fait que
01:17:09ce qu'on lui dit de faire. Donc, il y a un moment,
01:17:11il faut peut-être aussi que nous-mêmes,
01:17:13on se dit de grande démocratie
01:17:15et en lutte contre l'islamisme,
01:17:17je pense qu'on a aussi un rôle à jouer là-dedans.
01:17:19Tout à fait. Je crois qu'il faut en parler
01:17:21et justement,
01:17:23l'extraordinaire efficacité,
01:17:25parce qu'on voit, juste un moment avant
01:17:27de prendre une pause
01:17:29et de continuer,
01:17:31on a vu quand même
01:17:33les images très fortes, la manière de faire,
01:17:35il y a quand même une,
01:17:37je dirais, un fort talent,
01:17:39il faut le reconnaître, dans la technologie,
01:17:41dans la manière de présenter là.
01:17:43C'est une arme formidable de propagande,
01:17:45d'ailleurs, pour eux, comme pour tout le monde.
01:17:47Oui, oui, tout à fait.
01:17:49C'est-à-dire qu'il y a en plus
01:17:51cette façon d'utiliser
01:17:53les réseaux sociaux pour banaliser
01:17:55et, je dirais, glamouriser,
01:17:57entre guillemets, quelque chose qui n'est pas du tout
01:17:59banal ou glamour. C'est-à-dire qu'on va
01:18:01notamment chez les femmes,
01:18:03vous avez un esthétisme très léché,
01:18:05le voile devient quelque chose
01:18:07de très esthétique,
01:18:09la polygamie peut devenir quelque chose de particulièrement
01:18:11romantique, c'est-à-dire que vous faites vraiment...
01:18:13À travers les réseaux sociaux, on le montre comme ça.
01:18:15Vous avez des vidéos qui sont...
01:18:17Vous avez des vidéos, alors j'ai appris ça il n'y a pas si longtemps
01:18:19que ça, donc j'en parle pas dans mon livre,
01:18:21ça me déçoit un peu. Vous avez maintenant
01:18:23ce qu'on appelle des cérémonies de voilement.
01:18:25C'est-à-dire que vous avez des jeunes filles
01:18:27qui se filment face caméra
01:18:29ou avec des copines, ou que sais-je,
01:18:31et qui disent, ah, c'est le grand jour, je deviens musulmane.
01:18:33Il n'y a rien dans le Coran
01:18:35qui vous dit que le voilement
01:18:37fait qu'on devient musulmane. C'est juste la shahada,
01:18:39c'est la profession de foi, et là, on est musulman.
01:18:41Mais le voilement, pas du tout. Mais on vous
01:18:43esthétise quelque chose qui n'est pas du tout
01:18:45éthique au départ, en utilisant tous les
01:18:47codes numériques auxquels on a accès
01:18:49aujourd'hui, surtout quand vous êtes face à des
01:18:51jeunes qui sont hyper connectés, qui connaissent par cœur
01:18:53ces trucs-là. Donc, encore une fois,
01:18:55les réseaux sociaux ont leur responsabilité
01:18:57là-dedans. Je pense que ceux qui font
01:18:59les réseaux sociaux ont aussi
01:19:01des choses à faire. Et puis ne pas oublier que si nous
01:19:03avons laissé faire, ce n'est pas par hasard,
01:19:05et c'est une sacrée responsabilité
01:19:07celle de ceux qui ont laissé faire, effectivement.
01:19:09On se retrouve après une toute petite
01:19:11pause avec Louise Eliafy.
01:19:13Et après cette pause, on retrouvera aussi
01:19:15Thomas, qui nous appelle de Paris.
01:19:17Et si vous voulez aussi poser une question, ou
01:19:19si vous avez une réaction, n'hésitez pas à nous appeler
01:19:21au 0 826 300 300.
01:19:29Et nous sommes toujours, effectivement,
01:19:31et plus que jamais,
01:19:33avec Louise Eliafy pour ce livre.
01:19:35Encore une fois que je recommande, vraiment, la femme est un islamisme
01:19:37comme les autres. Et nous avons, je crois,
01:19:39Marie, un auditeur. Oui, nous avons Thomas
01:19:41qui nous appelle de Paris. Bonjour Thomas.
01:19:43Bonjour Thomas. Bonjour André,
01:19:45bonjour à votre invité qui est
01:19:47ma consoeur depuis désormais quelques mois.
01:19:49Je vais tenter d'être prêt. Bonjour confrère.
01:19:51Je sais que vous avez du monde. Allez-y.
01:19:53J'ai une remarque et une question. Allez-y.
01:19:55Ma remarque, c'est pour vous, monsieur Berkhoff,
01:19:57je suis né dans les années 90,
01:19:59et on avait totalement perdu l'habitude
01:20:01de lire avec les téléphones, etc.
01:20:03Et sachez que moi, comme beaucoup d'autres, comme des milliers de personnes,
01:20:05vous nous avez redonné l'envie de lire,
01:20:07et c'est que du bonheur, donc merci beaucoup.
01:20:09Ensuite, question d'ordre juridique,
01:20:11on ne parle jamais des systèmes juridiques
01:20:13qui sont applicables dans les pays arabo-musulmans,
01:20:15d'où provient l'immigration.
01:20:17Et en fait, pour moi, je me posais
01:20:19une question, est-ce que c'est un mythe ou une réalité ?
01:20:21Quid du droit des successions
01:20:23dans ces pays ?
01:20:25Est-ce qu'il est vrai ou non que les femmes sont vraiment
01:20:27désavantagées par rapport aux hommes ?
01:20:29Donc voilà, on entend toutes choses, on dit qu'elles sont bannies
01:20:31de l'héritage ou non, et donc je voulais savoir
01:20:33quel était l'état réel sur ça.
01:20:35Et le cas échéant, il y a une totale incompatibilité
01:20:37avec nos systèmes juridiques,
01:20:39avec l'égalité homme-femme qui est recherchée par les combats
01:20:41féministes depuis des dizaines d'années.
01:20:43Bonne question d'avocat à une avocate.
01:20:45Alors, Consoeur ?
01:20:47Alors, en l'occurrence, je ne connais pas le droit de tous
01:20:49les pays musulmans, mais je peux vous dire que
01:20:51moi, je suis soumise à un autre droit en tant que
01:20:53franco-libanaise, je suis soumise aux droits français,
01:20:55mais aussi aux droits libanais. Et je peux vous dire
01:20:57que dans le droit libanais, quand vous êtes une femme
01:20:59musulmane, alors il y a plusieurs communautés
01:21:01différentes, avec
01:21:0336 000 communautés différentes, avec des systèmes
01:21:05juridiques à chaque fois différents, dont je ne connais
01:21:07pas tout le détail, mais ce que je peux
01:21:09vous dire, c'est qu'en termes de succession, vous êtes
01:21:11désavantagée. Et d'ailleurs, vous êtes
01:21:13désavantagée en tant que femme.
01:21:15Sachant que, pour rappel,
01:21:17on parlait tout à l'heure de la loi
01:21:19dite séparatisme,
01:21:21antiséparatisme, qui est
01:21:23sortie il n'y a pas très longtemps. Il y a un
01:21:25principe dans cette loi, qui est un peu
01:21:27critiquable, je vais vous expliquer pourquoi,
01:21:29mais qui vient justement proposer
01:21:31à ce que la France vienne combler
01:21:33les
01:21:35successions dont seraient privées d'autres femmes
01:21:37qui viendraient d'autres pays, notamment avec une double nationalité
01:21:39comme moi. Je trouve ça un peu
01:21:41très bien intentionné,
01:21:43mais je trouve ça un peu critiquable, parce que je ne suis pas sûr,
01:21:45par exemple dans mon cas, que ce soit
01:21:47à l'argent public des Français de venir combler
01:21:49le manque libanais.
01:21:51Pour revenir aux droits de succession,
01:21:53je sais qu'il n'y a pas tous les pays du Nord
01:21:55n'ont pas le même, mais est-ce que par exemple
01:21:57est-il vrai, beaucoup de gens disent qu'en
01:21:59héritage, la femme rebondit à
01:22:01la moitié de l'héritage
01:22:03de l'homme ?
01:22:05Oh, elle n'a pas le droit à la moitié ? Ah, oui,
01:22:07pardon, j'avais compris à la moitié de l'héritage,
01:22:09elle a le droit au quart, c'est ça.
01:22:11Elle a le droit au quart, oui, c'est ça.
01:22:13C'est-à-dire qu'au départ, il y a déjà cette espèce
01:22:15de séparation.
01:22:17Je précise, parce que
01:22:19l'islam ayant une historicité
01:22:21très peu fiable, personne
01:22:23aujourd'hui, même l'islamologue le plus aguerri,
01:22:25aura bien du mal à vous dire ce que
01:22:27Mahomet a dit en instant T.
01:22:29Il y a 36 000 interprétations différentes,
01:22:31mais effectivement, vous regardez le droit des pays
01:22:33musulmans, globalement, ils s'accordent sur le fait
01:22:35qu'en termes d'héritage, la femme est
01:22:37désavantagée par rapport à l'homme.
01:22:39Et donc, c'est très intéressant, en fait,
01:22:41et c'est vraiment le fil
01:22:43rouge de votre livre. Ce qui est très intéressant,
01:22:45c'est qu'il y a d'un côté ce paradoxe
01:22:47cliché, mais qui n'est pas seulement cliché,
01:22:49qui est une réalité entre
01:22:51la discrimination femme-homme dans
01:22:53un certain nombre de pays, de civilisations,
01:22:55de cultures, etc.
01:22:57Et d'un autre côté, cette glorification
01:22:59incroyable, formidable,
01:23:01en tout cas, très intéressante,
01:23:03quel que soit ce qu'on peut penser,
01:23:05de ces
01:23:07femmes dans le combat.
01:23:09Et c'est vraiment un paradoxe
01:23:11étonnant, et d'ailleurs un paradoxe
01:23:13très explosif, si je peux me permettre.
01:23:15Ça a l'air d'être un paradoxe,
01:23:17mais en fait, pour beaucoup de ces
01:23:19gens, l'objectif n'est pas l'égalité.
01:23:21Ça, c'est un truc qu'on
01:23:23n'entend pas seulement chez les islamistes, c'est ce qu'on
01:23:25appelle la complémentarité des sexes.
01:23:27C'est cocasse, parce qu'à la fin,
01:23:29c'est toujours plutôt un sexe qui complète l'autre
01:23:31que l'autre, que l'inverse.
01:23:33Mais on est dans ce côté
01:23:35en réalité qui n'est pas tellement
01:23:37une question de soumission, qui va être plutôt
01:23:39non, non, chacun son rôle.
01:23:41Et à égalité, on contribue
01:23:43à l'idéologie.
01:23:45Chacun dans son rôle, chacun dans son domaine.
01:23:47Et il y a quelque chose de très pratique
01:23:49là-dedans, parce que ça, pour le coup, il faut le prendre
01:23:51en compte, c'est que dans cet
01:23:53abandon à Dieu, entre guillemets,
01:23:55il y a quelque chose de très pratique qui fait que
01:23:57notamment des jeunes gens qui sont un peu en crise
01:23:59existentielle, ça leur permet
01:24:01de ne pas trop réfléchir.
01:24:03J'ai des règles toutes écrites
01:24:05clés en main dans un bouquin
01:24:07et j'ai juste à suivre ce qu'on me dit.
01:24:09C'est la clé idéale de toutes les idéologies.
01:24:11Ce sont les béquilles,
01:24:13j'ai des problèmes dans la vie, je ne sais pas où aller,
01:24:15dans quelle étagère,
01:24:17mais au moins j'ai mes repères et
01:24:19on me les donne en kit. C'est magnifique.
01:24:21Et ça, les garçons, les filles, c'est pareil.
01:24:23Voilà, et voilà pourquoi
01:24:25la femme est un islamisme comme les autres.
01:24:27A lire vraiment le bouquin de
01:24:29Louise El Yafi aux éditions du Serre.
01:24:31André Bercoff, recevez
01:24:33aujourd'hui Louise El Yafi,
01:24:35avocate franco-libanaise et auteure de
01:24:37La femme est un islamiste comme les autres
01:24:39aux éditions du Serre. Si vous voulez retrouver
01:24:41en replay l'émission,
01:24:43vous pouvez aller sur notre site internet
01:24:45sudradio.fr ou sur notre chaîne YouTube.
01:24:47Bercoff, dans tous ses états, revient demain.

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