Bercoff dans tous ses états - Émission du 8 octobre

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-08##

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Transcription
00:00:00...
00:00:01-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:00:04...
00:00:05-"Nous sommes en guerre."
00:00:07...
00:00:11-"Nous sommes en guerre."
00:00:13...
00:00:19...
00:00:24...
00:00:27Je pars avec ce dossier des stations-service qui vendent du gazole
00:00:31et qui ne pourront plus en vendre
00:00:33et sur le fait de devoir faire plus de kilomètres.
00:00:35-"Nous sommes en guerre."
00:00:37...
00:00:39-"Nous sommes en guerre."
00:00:41Eh oui, nous sommes en guerre.
00:00:43Ca fatigue de dire ça, alors que nous sommes sur un plateau de radio.
00:00:47Le plateau de Sud Radio, on n'est pas en guerre, c'est la paix.
00:00:50Mais c'est la paix, l'oeil du cyclone.
00:00:54Vous savez que l'oeil du cyclone, c'est toujours le plus calme.
00:00:57Mais au dehors, mais dans l'environnement.
00:00:59Le Liban, par exemple, actuellement sous les bombes.
00:01:02Les bombes, rétorsions israéliennes,
00:01:05le Hezbollah, le Liban est victime aussi de la guerre des autres,
00:01:08il faut le dire.
00:01:09Et ça, pas depuis hier, depuis au moins une trentaine d'années.
00:01:14Qu'est-ce qui se passe au Liban ? On va parler avec le chargé de mission
00:01:17Liban, de SOS Chrétien d'Orient,
00:01:19qui est avec nous en direct de Beyrouth.
00:01:22Et puis, nous allons aussi parler de ce qui se passe en Corse.
00:01:25En Corse aussi, avec l'arrivée de SOS Méditerranée,
00:01:28qui a établi une antenne en Corse.
00:01:30Il y a des Corses qui sont d'accord et d'autres pas du tout d'accord.
00:01:33Pourquoi ? On va également parler avec un nouveau parti politique,
00:01:38le président d'un nouveau parti politique,
00:01:40et pourquoi ils ne veulent pas de SOS Méditerranée.
00:01:44Qu'est-ce qui se passe aussi là-dessus ?
00:01:46Et puis, les Perles, les Huées, les Bravo,
00:01:48notamment, on va parler de ce qu'on dit de personnalité des médias.
00:01:54Et ce que nous avons, nous, à dire sur Sud Radio.
00:01:57Et puis, en seconde partie, on va parler de quoi ?
00:01:59Eh bien, on va faire, non pas un dîner de cons,
00:02:03mais un déjeuner de cons.
00:02:04C'est-à-dire que je vais m'entretenir avec Olivier Postelvigne.
00:02:07Vous savez, on est toujours le con de quelqu'un.
00:02:09Il a écrit un bouquin formidable qui s'appelle Homo cretinus.
00:02:12C'est quoi la bêtise, le règne de la bêtise ?
00:02:15On va en parler avec lui.
00:02:17Et c'est vraiment pas piquer des hannetons.
00:02:19À tout de suite, attachez vos ceintures !
00:02:22Ici, Sud Radio.
00:02:26Les Français parlent au français.
00:02:29Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:32Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:35Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:38À nouveau le Liban.
00:02:40À nouveau le Liban.
00:02:41Après, depuis 73-75, la guerre civile
00:02:46et son cortège de morts, de blessés, de dégâts,
00:02:50après les incursions,
00:02:52après, effectivement, les raids israéliens,
00:02:55le Hezbollah,
00:02:57tout se passe comme si, depuis des décennies,
00:03:01on faisait la guerre du Moyen-Orient sur le dos du Liban.
00:03:03Et le Liban n'en peut mais.
00:03:05Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:03:06On va en parler tout de suite
00:03:09avec un correspondant à Beyrouth
00:03:11qui connaît, effectivement, qui connaît bien ce qui se passe.
00:03:16Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:18Le fait du jour.
00:03:25Alors aujourd'hui, André, pour votre fait du jour,
00:03:29vous recevez Thibaut Ouellet,
00:03:32qui est chargé de Mission Liban de SOS Chrétien d'Orient.
00:03:35Oui, après avoir écouté, on n'a pas entendu trop,
00:03:38parce qu'on a beaucoup de choses à dire.
00:03:39C'est l'extraordinaire chanteuse Beyrouth
00:03:42qui chante Zorouni, Zorouni veut dire « Venez vous voir ».
00:03:45C'est une des chansons les plus populaires
00:03:48du Liban et du Proche-Orient.
00:03:49Thibaut Ouellet, bonjour.
00:03:52Bonjour André Bercov.
00:03:54Alors, vous êtes chargé de Mission Liban de SOS Chrétien d'Orient.
00:03:57Dites-nous, on voit ce qui se passe,
00:03:59on entend ce qui se passe depuis, effectivement, quelques jours,
00:04:03avec les raids, les raids au Sud-Liban,
00:04:07les raids israéliens dans l'armoirie au sud de Beyrouth,
00:04:10à Baalbeck, dans le Nord, etc.
00:04:13Deux choses, comment vivent les Libanais,
00:04:16encore une fois, ça dépend évidemment des régions,
00:04:19on sait que telle région est tout à fait préservée, d'autre pas.
00:04:23En tout cas, quel est le sentiment qui prévaut aujourd'hui ?
00:04:26L'assitude, encore une fois, ça recommence, ou quoi ?
00:04:31Thibaut Ouellet.
00:04:32Le sentiment des Libanais aujourd'hui est un agacement.
00:04:36L'assitude par rapport à ces bombardements,
00:04:39rien qu'au cours des 48 heures,
00:04:41il y a eu plus de 290 frappes aériennes qui ont été enregistrées,
00:04:45ce qui porte le total à 9 263 frappes
00:04:49depuis l'intensification du conflit.
00:04:53C'est vrai qu'on sent de la part des Libanais une certaine lassitude
00:04:57par rapport à ces bombardements,
00:04:59et pas que par rapport à ces bombardements, d'ailleurs.
00:05:02Imaginez bien le bruit d'un drone en stationnaire
00:05:06toute la journée au-dessus de vous,
00:05:08c'est vraiment quelque chose qui vous empêche d'oublier
00:05:13ce qui se passe actuellement dans votre pays.
00:05:16Et forcément, il y a une vraie lassitude de la part des Libanais
00:05:21par rapport à ce qui est en train de se passer dans leur pays.
00:05:24Thibaut Ouellet, vous êtes actuellement à Beyrouth, vous-même.
00:05:27Depuis quelque temps déjà, vous êtes dans la capitale libanaise.
00:05:33Alors, exactement.
00:05:35Moi, je suis à Achrafieh, au nord de Beyrouth.
00:05:39Et personnellement, je suis arrivé au Liban il y a un peu plus de trois mois.
00:05:43Trois mois, d'accord.
00:05:45Alors, d'abord, dites-nous un peu, SOS Chrétien d'Orient,
00:05:48spécifiquement, par exemple, au Liban,
00:05:50c'est quoi votre tâche, c'est quoi votre boulot ?
00:05:54Disons-le comme ça.
00:05:56Tout à fait. Alors, SOS Chrétien d'Orient
00:05:58travaille au Liban depuis juillet 2014.
00:06:00Donc, ça fait maintenant un peu plus de 10 ans.
00:06:04Au Liban, auprès des Libanais,
00:06:08justement pour les aider, pour les soutenir,
00:06:10aussi bien moralement que matériellement.
00:06:13Et tenir la promesse de Saint-Louis,
00:06:17qui est très chère dans mon cœur et qui est très chère aux Libanais aussi,
00:06:20de maintenir ce lien entre la France et le Liban.
00:06:24Rappeler la promesse de Saint-Louis, c'est vrai, on l'oublie, ça.
00:06:26C'est-à-dire qu'il y avait déjà des liens du temps de Saint-Louis
00:06:30avec le Liban.
00:06:32Tout à fait, bien sûr.
00:06:33Ça, c'est vraiment quelque chose que les Libanais n'ont pas oublié.
00:06:37Et d'ailleurs, ils appellent la France la mère du Liban,
00:06:40notre mère à nous.
00:06:42C'est vrai que c'est quelque chose qui nous rappelle,
00:06:45qui nous redise très souvent.
00:06:48Et alors, justement,
00:06:50est-ce qu'ils ont l'impression, avec ce qui se passe,
00:06:53et effectivement, où les gens ne doivent pas dormir facilement,
00:06:57est-ce qu'ils ont l'impression qu'encore une fois,
00:07:01sans faire de politique,
00:07:03est-ce qu'ils ont l'impression qu'ils n'ont plus la maîtrise des choses
00:07:07et qu'ils ne sont plus que des spectateurs plus ou moins victimes
00:07:11et plus ou moins engagés à...
00:07:14En tout cas, engagés à subir
00:07:16plutôt que de mener, effectivement,
00:07:19comme dans tout pays paisible, une vie normale
00:07:22et une vie où ils auraient la maîtrise de leur pays,
00:07:25ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:07:28C'est vrai que c'est quelque chose qu'ils évoquent très souvent.
00:07:32Ça participe d'ailleurs de cette lassitude qu'on évoquait précédemment.
00:07:36Les Libanais ont l'impression de ne plus avoir leur destin en main
00:07:40et de ne plus pouvoir bénéficier de leur pays comme ils l'entendraient.
00:07:46C'est un pays qui a subi plusieurs crises au cours de ces dernières années.
00:07:51Imaginez bien la crise économique en 2019,
00:07:53puis la crise du Covid, puis l'explosion du port.
00:07:57L'explosion du port de Beyrouth,
00:07:59qui a fait des dégâts considérables.
00:08:01C'est un vrai traumatisme ici auprès de la population
00:08:06et qui est rappelé sans cesse par ces bombardements.
00:08:09C'est vraiment quelque chose qui a vraiment laissé une marque,
00:08:13une empreinte dans les Libanais.
00:08:16Et actuellement, la vacance du pouvoir.
00:08:17Il n'y a toujours pas de président au Liban.
00:08:20Le système politique libanais…
00:08:23Il n'y a pas de parlement, si vous voulez.
00:08:26Le parlement ne se réunit pas actuellement.
00:08:29Actuellement, il ne se réunit pas,
00:08:32mais il y a toujours un gouvernement avec des ministres sortants.
00:08:35Pareil, des ministres sortants qui continuent à exercer leur fonction,
00:08:41mais du jour au lendemain,
00:08:42si un président viendrait à être réuni,
00:08:45il quitterait leur fonction.
00:08:47C'est vraiment cette incertitude qui participe aussi à cette lassitude
00:08:51de ne pas pouvoir prendre leur destin entre leurs mains.
00:08:55Et comment ils ressentent, effectivement ?
00:08:57Est-ce qu'ils ont l'impression que cette guerre…
00:08:59Enfin, parce qu'il faut bien garder la guerre aujourd'hui,
00:09:02peut-être pas encore avec l'Iran,
00:09:03encore que c'est parti,
00:09:05mais avec le Hezbollah.
00:09:07Est-ce qu'ils ont l'impression que ceci se passe au-dessus de leur tête ?
00:09:11Et qu'au fond, est-ce qu'il y a encore…
00:09:14Je pose la question, je sais que ce n'est pas facile à répondre,
00:09:18mais est-ce qu'il y a, entre chrétiens et chiites et sunnites,
00:09:22il y a… On a vu ce qui s'est passé
00:09:24pendant 15 ans de cette guerre civile terrible
00:09:27qu'il y a eu entre 75 et 90, 92.
00:09:31Est-ce qu'aujourd'hui, ils se disent tous,
00:09:33écoutez, c'est au-delà de nous ?
00:09:36Et le Hezbollah, qui, on le sait, est plus fort que l'armée libanaise,
00:09:40aujourd'hui en armes de très, très, très loin.
00:09:43Il y a l'ONU dans le sud, il y a l'armée libanaise,
00:09:45mais l'armée libanaise ne joue pas son rôle,
00:09:47les députés libanais le disent.
00:09:50Est-ce que tout ça fait que…
00:09:53ça peut durer encore très longtemps ?
00:09:56Vous le sentez comment, Thibaut Vallée ?
00:10:00Cette situation peut effectivement durer encore longtemps.
00:10:04Après, comme toujours au Liban,
00:10:07il y a toujours des différences de point de vue.
00:10:09Je ne dirais pas que toute l'année pense de la même façon,
00:10:13loin de là.
00:10:16Donc oui, la situation peut durer dans ces conditions, bien sûr.
00:10:21Et alors vous, votre travail, je dirais, vous en parlez.
00:10:26Je voulais savoir, par exemple,
00:10:27qu'est-ce que vous avez fait,
00:10:29depuis trois mois que vous êtes là,
00:10:31vous êtes allé où, vous êtes intervenu où ?
00:10:34C'est intéressant de nous le raconter.
00:10:36Qu'est-ce que vous avez fait, pratiquement,
00:10:38pour essayer de diminuer le drame de cette situation, en tout cas ?
00:10:45Bien sûr, alors, vu la situation actuelle,
00:10:47nous procédons à beaucoup de projets d'urgence.
00:10:50Notamment, nous avons fait des donations de matelas
00:10:54dans un centre d'accueil,
00:10:55parce que vous n'êtes pas sans le savoir,
00:10:57actuellement, la crise des déplacés au Liban est une crise majeure
00:11:01qui aura une réelle influence sur l'avenir du pays.
00:11:05C'était le premier ministre libanais, Najib Mikati,
00:11:09qui estimait à plus d'un million de déplacés actuellement au Liban.
00:11:14Un million de déplacés du Liban Sud, c'est ça, plutôt ?
00:11:18Voilà, un peu partout.
00:11:19Des déplacés viennent, majoritairement, bien sûr, du Sud-Liban,
00:11:23mais qui aussi viennent d'Arier, la banlieue sud de Beyrouth,
00:11:28qui est pilonnée jour après jour depuis plusieurs semaines.
00:11:33Encore, il y a 30 minutes environ,
00:11:36il y a encore eu deux raids aériens israéliens
00:11:39sur la banlieue sud de Beyrouth.
00:11:42D'accord, et donc, il y a ces déplacés qui comptent presque un million,
00:11:46là, vous venez de le dire,
00:11:48et vous, vous essayez d'apporter un certain nombre de médicaments aussi.
00:11:51En quoi ça consiste exactement ? Expliquez-nous.
00:11:55Alors, pour le moment, c'était vraiment l'urgence ces derniers jours,
00:11:59depuis le 23 septembre.
00:12:02Donc, par exemple, actuellement, on estime à 973 centres d'accueil.
00:12:08C'est un chiffre qui évolue jour après jour.
00:12:11C'est surtout des écoles publiques qui sont réquisitionnées
00:12:14par le ministère de la Santé et le ministère des Affaires sociales.
00:12:18Par exemple, la rentrée scolaire qui devait avoir lieu il y a deux semaines
00:12:22a été repoussée actuellement jusqu'au 4 novembre,
00:12:25mais nous verrons s'ils pourront tenir cette date,
00:12:28parce que les déplacés sont accueillis dans ces écoles.
00:12:31D'ici le 4 novembre, est-ce que des infrastructures,
00:12:34est-ce que des moyens seront mis en place pour leur fournir un autre logement,
00:12:38pour leur fournir une autre place d'hébergement ?
00:12:40C'est vraiment une question qui reste en suspens ici.
00:12:44Et sur ces 1 million annoncés par le Premier ministre libanais,
00:12:49il n'y a que 179 000 déplacés qui sont officiellement recensés.
00:12:55Ça montre bien.
00:12:56Le reste, on ne sait pas exactement combien ils sont, etc.
00:13:01Actuellement, il y a 179 000 déplacés dans ces 973 centres d'accueil.
00:13:07D'accord.
00:13:08Plus de 800 000 autres déplacés sont soit chez des proches,
00:13:14chez des amis, dans des hôtels,
00:13:16dans des appartements qu'ils ont réussi à louer.
00:13:19Oui.
00:13:20C'est un peu une situation assez chaotique.
00:13:24Et nous, on essaye de combler les besoins.
00:13:28On est beaucoup sollicités.
00:13:30Oui.
00:13:31On procède également à nos propres évaluations pour les besoins.
00:13:34Pour vous donner quelques exemples de notre action,
00:13:37au tout début de la crise, il y a quelques jours,
00:13:40nous avons procédé à une donation de matelas et d'oreillers
00:13:43pour 65 personnes dans le centre d'accueil de Djalal Dib.
00:13:47Djalal Dib est une ville à 7 km au nord de Beyrouth.
00:13:50D'accord.
00:13:5165 personnes sont arrivées dans la journée,
00:13:55à l'ouverture de l'école, à l'ouverture de ce nouveau centre.
00:13:59Et le directeur d'école nous a appris en nous disant
00:14:01« Écoutez, là, j'ai 65 personnes qui viennent d'arriver
00:14:04et je n'ai pas de quoi les faire dormir ce soir. »
00:14:07Donc, en deux heures, nous avons monté ce projet.
00:14:09Nous sommes arrivés avec les matelas et les oreillers
00:14:12et ces 65 personnes ont pu profiter de ces matelas pour passer la nuit.
00:14:16Mais le lendemain, comme nous sommes revenus sur les lieux
00:14:20pour discuter avec le directeur de l'école
00:14:21et faire un point sur la situation,
00:14:24ils n'étaient plus 65, mais ils étaient 300.
00:14:27Oui.
00:14:28Et 24 heures plus tard, c'est ça ?
00:14:32Oui.
00:14:33Donc, en fait, il y a une situation plus que dramatique.
00:14:37Vous avez un flot de gens qui ne savent pas où aller,
00:14:39qui ne savent pas où dormir, en tout cas pour beaucoup.
00:14:44Donc, vous, vous essayez d'apporter ce que vous pouvez apporter
00:14:49du point de vue matériel ou autre, c'est ça ?
00:14:53Exactement. En tout cas, en ce moment, sur cette mission d'urgence,
00:14:58nous essayons de pallier les besoins.
00:15:01Nous travaillons aussi en même temps à des projets d'urgence
00:15:05mais un peu plus à moyen terme.
00:15:07Par exemple, nous allons lancer un projet médical
00:15:10avec une clinique mobile pour pouvoir fournir des soins,
00:15:15un accès aux soins à des déplacés.
00:15:17Cette fois-ci, ce sera dans la région de Gézine,
00:15:19qui est vraiment à la lisière avec le sub-Liban,
00:15:23qui est dans le sub-Liban.
00:15:24Tout à fait.
00:15:25Pour pouvoir fournir un accès aux soins aux déplacés.
00:15:28Donc, ce sera une clinique mobile qui sillonnera une vingtaine de centres
00:15:32avec une population d'à peu près 6 000 personnes.
00:15:36Et ces déplacés pourront avoir accès à un pédiatre,
00:15:41à une assistance sociale, à un multibillet.
00:15:44Voilà.
00:15:45Et vous mettez ça en place très prochainement, cette clinique mobile ?
00:15:49On doit lancer le projet dans les jours à venir, cette semaine,
00:15:53si tout se passe bien, s'il n'y a pas de nouveaux développements.
00:15:57D'accord. En tout cas, écoutez Thibault,
00:16:00pour ce que vous faites, c'est très important, vraiment.
00:16:03Et j'espère qu'il y a plusieurs associations,
00:16:07en tout cas, je sais que vous faites un travail...
00:16:09C'est à dire que la Scouesse Chrétienne-Orient,
00:16:11vous faites un travail remarquable depuis des années,
00:16:13un peu partout d'ailleurs, au Moyen-Orient.
00:16:16Et pas seulement au Liban, mais là, aujourd'hui, c'est là qu'est la crise.
00:16:19Écoutez, on continuera en tout cas d'en parler avec vous,
00:16:23et merci pour ce que vous faites, c'est très important, avec ce drame.
00:16:28Et si vous avez une réaction, une question,
00:16:30n'hésitez pas à appeler au 0 826 300 300
00:16:34ou à intervenir sur notre Facebook Live.
00:16:37Sudradio.
00:16:39Ici, Sudradio.
00:16:43Les Français parlent au français.
00:16:47Les carottes sont cuites.
00:16:49Les carottes sont cuites.
00:16:51Sudradio Bercov, dans tous ses états.
00:16:55Cela fait quelques temps, quelques mois, quelques années
00:16:57qu'on parle du sauboudrage des migrants,
00:17:00un peu partout en France, et notamment en Corse,
00:17:05avec l'aide d'un certain nombre d'associations,
00:17:07et en Corse, comme ailleurs, comme à Cala, comme ailleurs,
00:17:11ça provoque quelques réactions.
00:17:13On va essayer d'en parler. Pourquoi ?
00:17:15Pourquoi on ne veut pas accueillir, ou on n'accueille pas,
00:17:18ou on n'est pas tout à fait d'accord ?
00:17:20On en parle tout de suite.
00:17:22Sudradio André Bercov.
00:17:24Ça balance pas mal.
00:17:26Bercov, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sudradio.
00:17:38Alors, André, on voyage aujourd'hui, et là, nous sommes en Corse,
00:17:42comme nous l'entendons avec Patrick Fiori et Patrick Bruel.
00:17:46D'abord, les plus belles mélodies du monde,
00:17:50je dirais vraiment, ce sont les polyphonies corses.
00:17:53C'est magnifique, j'en ai entendu, vous avez sûrement entendu cela,
00:17:57c'est d'une beauté extraordinaire.
00:17:59Mais là, on ne va pas parler musique, on ne va pas parler chansons,
00:18:02on aimerait bien, mais on veut savoir ce qui se passe,
00:18:05pourquoi les Corses sont opposés à l'immigration,
00:18:08à l'immigration, notamment à Bastia,
00:18:11autour de la venue de l'association SOS Méditerranée.
00:18:14On connaît très bien SOS Méditerranée,
00:18:16effectivement, une association qui reçoit 90% de dons privés,
00:18:22et puis des collectivités locales,
00:18:25des collectivités territoriales aussi, les aides,
00:18:28notamment Marseille, Paris,
00:18:31130 000 euros de subventions par Marseille,
00:18:34100 000 euros de subventions par le conseil de Paris,
00:18:39la mairie de Paris, et puis...
00:18:41Alors, il dit, voilà, nous, nous sommes là pour de l'humanitaire,
00:18:45nous sommes là pour accueillir, effectivement,
00:18:47des gens qui viennent de pays en guerre ou de pays en danger,
00:18:51et un certain nombre de gens s'y opposent,
00:18:55et on va leur demander pourquoi, notamment Alexis Fernandez.
00:18:59Bonjour Alexis Fernandez.
00:19:01– Bonjour Henri Bercoff, merci de m'inviter.
00:19:03– Alors, vous êtes président d'un nouveau parti politique
00:19:05qui s'appelle Rassemblement Patriotique Républicain,
00:19:09RPR, comme par hasard, mais vous n'êtes pas spécialement chiraquien,
00:19:13ce n'est pas le sujet,
00:19:14et co-président de l'Union des Droites, Per-i Nostri,
00:19:17et d'ailleurs, vous êtes un certain nombre, effectivement, qui...
00:19:21et on a vu, il y a eu, il y a deux semaines,
00:19:23un certain nombre de manifestations,
00:19:26par des Corses qui disent, mais non,
00:19:27mais la Corse a toujours été un pays d'accueil,
00:19:29nous devrons se voir, ces hommes et ces femmes
00:19:33qui viennent de pays en guerre ou qui sont en danger,
00:19:36et d'autres comme vous, Alexis Fernandez,
00:19:39qui disent, non, écoutez, c'est pas comme ça que ça doit se passer,
00:19:42pourquoi ?
00:19:44– André Verhoeff, tout d'abord, je voudrais avoir une pensée
00:19:47au lendemain du 7 octobre, pour toutes les victimes
00:19:50qu'il y a eu en Israël et partout en France,
00:19:52dues aux OQTF qui auraient dû être expulsées en temps et en heure,
00:19:56et aux victimes du terrorisme,
00:19:58et là, je pense particulièrement, ce matin, à Philippines.
00:20:02Voilà, donc, nous, aujourd'hui, on est opposés fermement
00:20:05à la venue, donc, de ces ONG de SOS Méditerranée et autres,
00:20:09parce qu'ils se rendent complices, très clairement, de passeurs,
00:20:13ils sont dans le trafic humain, et ce n'est pas moi qui le dis,
00:20:18c'est les rapports de l'agence Contex qui le disent,
00:20:22puisque les rapports ont fait état de bateaux qui s'approchaient
00:20:27des côtes, qui coupaient le radar et qui s'approchaient
00:20:29à 20 ou 30 kilomètres de côtes libyennes et tunisiennes
00:20:34pour récupérer des migrants.
00:20:36Aujourd'hui, on constate très clairement que sur le terrain…
00:20:38– Vous dites que ces passeurs-là, évidemment, ils se font payer,
00:20:43enfin, ils payent assez cher le transport,
00:20:45ils se font payer assez cher le transport,
00:20:48et vous dites que c'est un business pour vous ?
00:20:50– Bien sûr, bien sûr, bien sûr, c'est un business,
00:20:53c'est un business, il y a des rapports qui en font état,
00:20:56et puis, nous avons approximativement les chiffres.
00:20:59Aujourd'hui, un migrant, ça rapporte 8 000 euros à peu près
00:21:03la tête de pipe, puisque ces passeurs sont en contact
00:21:08en plus avec les ONG, c'est très clair, c'est flagrant,
00:21:12il y a un trafic d'êtres humains qui se fait.
00:21:13– Est-ce que c'est un fait avéré, ça, parce qu'attention,
00:21:15il faut être sûr de ce qu'on avance, Alexis Fernandez ?
00:21:19– Monsieur Bercoff, c'est en tout cas le fruit d'investigations
00:21:25de journalistes qui sont déjà remontées,
00:21:28qu'on a déjà pu entendre plusieurs fois,
00:21:30moi, c'est ce qui m'a été rapporté par de nombreux députés,
00:21:33et aujourd'hui, il est évident qu'en tout cas,
00:21:37si ces passeurs le font, ce n'est pas dans un but humanitaire
00:21:41comme on veut lui laisser penser,
00:21:43ce n'est pas dans la compassion que ça se fait.
00:21:45Derrière tout ça, il y a un projet plus sombre,
00:21:48c'est celui de désagréger nos communautés,
00:21:50de bouleverser notre façon de vivre et de détruire l'avenir de nos enfants.
00:21:54Mais surtout, pour eux, c'est très attractif,
00:21:58et d'ailleurs, Georgia Mellon le disait elle-même.
00:22:01– La première ministre d'Italie, oui, italienne,
00:22:03mais dites-moi, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:22:05Alors exactement, il y a deux semaines.
00:22:08– Il y a deux semaines, le 23 septembre,
00:22:11il s'est passé que l'OMG SOS Méditerranée,
00:22:15avec l'accord du président du conseil exécutif de Corse,
00:22:18Gilles Séméone, qui, pour rappel, a appelé à voter Emmanuel Macron
00:22:23aux dernières présidentielles, a pactisé avec la France insoumise.
00:22:29Parce que vous voyez, c'est quand même un tout, tout ça,
00:22:33ça ne se fait pas comme ça.
00:22:34– Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:22:35Oui, nous, Alexis, pour rappeler, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:22:38– Le 23 septembre dernier, il est venu la présidente de l'OMG,
00:22:43Sophie Beau, à Bastia, pour la projection d'un film,
00:22:48nous le considérons en tout cas, de propagande,
00:22:51dans un but d'installer un réseau en Corse,
00:22:55d'implanter un réseau de SOS Méditerranée,
00:22:58qui, je le rappelle, se rend complice de trafic humain,
00:23:01et tout ça, sous couvert, c'est très important de le rappeler,
00:23:06sous couvert des aides de la collectivité de Corse, des élus,
00:23:09puisqu'il y a eu, si vous voulez, nous, on est allé au cinéma,
00:23:13le Régent en Bastia, pour tenir un discours d'opposition,
00:23:17face à cette tentative, en tout cas, d'implantation de ce réseau en Corse,
00:23:21et très pacifiquement, dans la démocratie,
00:23:24nous avons été chahutés, aspergés, insultés,
00:23:27et dans ce groupe d'ultra-gauche, se trouvaient des élus nationalistes,
00:23:32ce que nous déplorons, bien entendu.
00:23:34– Alors justement, je voudrais savoir ce que vous dites,
00:23:36quand Sophie Beau, la cofondatrice et directrice générale de l'association,
00:23:40Dimanche par Galéa, justement, à projection de ce film,
00:23:44elle disait, parce qu'on devait avoir une réunion,
00:23:48qui a été déprogrammée, effectivement, elle devait avoir une réunion,
00:23:51elle dit, dans l'esprit de transmission des savoirs
00:23:53qui a mené le Parc du Jaune, nous souhaitions simplement éclairer
00:23:55et mieux comprendre le travail de cette association,
00:23:58en lieu avec l'humain, etc.
00:24:00En fait, donc, cette réunion a été déprogrammée,
00:24:03en fait, aujourd'hui, la collectivité de Corse subventionne ou pas SOS Méditerranée ?
00:24:09– Alors, pour l'instant, la collectivité de Corse, en 2018,
00:24:13Gilles Séméoni a demandé, et il ne se montrait pas, en tout cas,
00:24:18contre la venue de l'Aquarius en Corse,
00:24:20en 2022, il a refait la demande que l'Océan Viking
00:24:24puisse accoster dans un port en Corse, en Corse-Ajaccio-Roi-Bastien,
00:24:28toujours de bateaux d'ONG, et en 2024, il se montre aujourd'hui
00:24:32tout à fait d'accord qu'il y ait une structure qui puisse s'installer en Corse.
00:24:37Donc, je suppose que la collectivité de Corse, aujourd'hui,
00:24:40voudrait ou veut financer ces ONG, mais moi, ce que je dis aussi,
00:24:45c'est que c'était un problème aussi financier pour la collectivité de Corse,
00:24:49puisque d'ici peu, nous risquons de passer sous la tutelle de l'État
00:24:52avec près de 1,4 milliard de déficits, et la commune de Bastien...
00:24:55– La Corse a aujourd'hui 1,4 milliard de déficits, c'est ça ce que vous dites ?
00:24:59– Ah oui, oui, la Corse a 1,4 milliard de déficits,
00:25:01et nous risquons de passer sous tutelle de l'État d'ici peu.
00:25:04– Oui, et c'est ça que...
00:25:06– Donc, nous ne pouvons pas, à l'heure où je vous parle,
00:25:10nous ne pouvons pas financer dignement, je dirais,
00:25:13des associations ou des ONG qui voudraient faire accueillir
00:25:17des migrants en France, ou en Corse, en tout cas,
00:25:20parce que moi, vous savez, je suis un corsiste,
00:25:22je suis gaulliste et je suis corsiste,
00:25:23donc je ne fais pas de différence entre la Corse et la France,
00:25:26contrairement à certains, mais ce que je crois,
00:25:28c'est que nous ne pourrons accueillir des migrants dignement en France
00:25:32quand on se sera occupé de notre population,
00:25:35parce que moi, j'ai été candidat deux fois à l'élection législative,
00:25:38j'ai sillonné l'entièreté de mon île,
00:25:40et ce qui me remonte régulièrement sur le terrain,
00:25:43quasiment chaque fois, c'est que nos retraités ne parviennent plus
00:25:46à se chauffer, à se nourrir correctement.
00:25:48Ici, nous sommes, je dirais, des otages,
00:25:51d'otages de consortiums qui sont là
00:25:55par les aides aussi de la collectivité.
00:25:58Il y a des consortiums aujourd'hui qui nous tiennent en otage
00:26:00sur les transports, sur le prix des carburants
00:26:03et sur l'alimentaire et tout ça,
00:26:05et donc aujourd'hui, nous ne pouvons pas,
00:26:07accueillir dignement des gens alors que les nôtres sont en pleine souffrance.
00:26:11Oui, vous voulez dire que, justement,
00:26:13j'allais vous poser la question du sentiment de la population corse.
00:26:16Évidemment, je ne vous demande pas de vous dire,
00:26:18on ne fait pas un sondage, mais ce que vous avez vu
00:26:22avec les personnes avec qui vous avez parlé,
00:26:26comment ils réagissent par rapport à ça ?
00:26:27Parce qu'il y en a qui sont pour, il y en a qui sont contre.
00:26:30On a vu, il y a des gens qui disent, mais non, il faut accueillir, etc.
00:26:34Vous le sentez comment quand vous dites qu'effectivement,
00:26:37il y a des gens qui ne bouclent pas leur fin de mois ?
00:26:41C'est unanime, M. Bercoff, c'est unanime.
00:26:44Aujourd'hui, la Corse entière a voté à hauteur de 58% quand même,
00:26:49Marine Le Pen au présidentiel, donc le message est clair.
00:26:52Aujourd'hui, les Corses sont en attente d'une nouvelle politique de droite,
00:26:55conservatrice, identitaire, qui les protège, qui les entend,
00:26:59qui les écoute, mais une Corse qui ne veut pas devenir
00:27:04une terre d'accueil, je dirais, pour migrants,
00:27:07qui voudrait ici bouleverser notre mode de civilisation,
00:27:11notre mode de vie.
00:27:12Aujourd'hui, on ne veut pas que la Corse se barcanise,
00:27:14parce que la barcanisation, finalement, c'est le hookisme,
00:27:17c'est le mondialisme, et on ne veut pas de ça.
00:27:22Aujourd'hui, on veut une Corse qui est fière de ses racines,
00:27:25comme on l'a toujours été, vous savez, M. Bercoff.
00:27:27Nous avons toujours su tenir debout face à l'adversité.
00:27:31Notre histoire, elle est marquée par la résistance,
00:27:32par la persévérance et l'attachement farouche à notre identité.
00:27:36Et nous, de Pascal Paul et à De Gaulle,
00:27:38de génération en génération, nous avons toujours su dire non.
00:27:41Face à tout ce qui nous menaçait,
00:27:43et notre identité, notre souveraineté,
00:27:45on y tient et on ne compte pas se la faire enlever ou souiller
00:27:48par quelconque ONG qui viendrait de l'autre côté du monde.
00:27:51Et qui plus est, qui fera chute avec les passeurs.
00:27:54Souiller est un mot fort, Alexis Fernandez.
00:27:57Non, ce que je voulais vous demander,
00:27:59est-ce que vous seriez, vous dites,
00:28:01la Corse a toujours été un pays, enfin un pays,
00:28:04en tout cas une région, en tout cas une entité,
00:28:06qui a dit non, effectivement ?
00:28:08Vous pensez, vous êtes sur le,
00:28:11non pas le long terme, mais le court terme,
00:28:13vous pensez qu'on peut aller jusqu'à l'affrontement ?
00:28:15Vous pensez que ceci peut se régler autrement ?
00:28:19Il peut y avoir un soulèvement populaire.
00:28:22Et c'est à redouter.
00:28:23C'est à redouter parce que moi, aujourd'hui,
00:28:25ce que j'entends sur le terrain, encore une fois,
00:28:27c'est que les Corses me disent,
00:28:29si demain, bateau, il devait y avoir dans nos ports,
00:28:33nous nous contesterons vivement dans les rues.
00:28:37Et nous ne voulons pas de ça.
00:28:38Et moi, aujourd'hui, ce que je veux éviter,
00:28:40par-dessus tout, c'est d'abord un drame humain
00:28:43qui pourrait se passer en Méditerranée
00:28:46parce que ces gens-là n'ont rien demandé.
00:28:49Ce sont des malheureux aussi,
00:28:50mais que l'on pourrait aider chez eux directement,
00:28:52plutôt que de se rendre complice de trafic d'humains,
00:28:54encore une fois.
00:28:55Mais ce que je ne veux pas,
00:28:57c'est que dans notre île, dans nos rues,
00:29:00se déroulent des violences.
00:29:02On ne veut pas ça, on le redoute fortement.
00:29:05Et donc, ce qu'on veut faire,
00:29:08c'est qu'on veut sensibiliser nos élus,
00:29:11sensibiliser la population sur le risque qui peut y avoir.
00:29:15Et aujourd'hui, c'est le travail qui est le mien
00:29:18avec l'Union Périnouche, pour les nôtres.
00:29:22Eh bien, écoutez, on va suivre cela.
00:29:24Merci, Alexis Fernandez.
00:29:25On interrogera aussi un certain nombre de gens
00:29:28parce que c'est une situation qui, en France, en Corse et ailleurs,
00:29:32ne va pas se régler, hélas, dans les jours à venir,
00:29:35ni dans les semaines, ni les mois à venir.
00:29:37Donc, on sera amenés à reparler.
00:29:39Merci à vous.
00:29:40Merci, monsieur Bercoff.
00:29:41Vous pouvez réagir ou poser votre question
00:29:43en appelant au 0 826 300 300.
00:29:47Dans quelques instants, André Bercoff revient pour parler
00:29:50médias et vaccins, voitures et passes, ZFE et écologie.
00:29:55Bref, c'est Perle, huée et bravo du jour.
00:29:57À tout de suite.
00:29:58C'est...
00:29:59Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:02Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:05Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:30:08...
00:30:09Écoutez, j'ai une confession à vous faire.
00:30:12Je suis un mâle blanc
00:30:15de plus de 50 ans,
00:30:18hétérosexuel,
00:30:21et je ne sais plus comment faire.
00:30:23Je sens... Je suis un coupable.
00:30:26Je suis coupable de tous les péchés de la planète.
00:30:30Et vous allez voir, c'est encore l'université de Liège
00:30:33qui nous le dit.
00:30:35Écoutez.
00:30:36...
00:30:40Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:30:43Les perles du jour.
00:30:44Alors je crie, vaccinez-moi
00:30:49Mais les labos sont tous en surmenage
00:30:54Et y'a des problèmes d'arrivage
00:30:57Alors on fait avec ce qu'on a
00:31:03On fait avec ce qu'on a, on fait avec ce qu'on a,
00:31:05mais là, c'était l'université de Liège.
00:31:08Il faut mettre les chansons où il faut.
00:31:11C'était Michael Jackson, Black and White.
00:31:14Eh oui.
00:31:15Bon, c'est pas grave, on va y aller quand même.
00:31:18Euh...
00:31:19Mais vraiment, il faut vraiment marquer ça,
00:31:22parce que « Vaccinez-moi, c'est pour plus tard ».
00:31:24Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:31:26Pourquoi je vous dis ça avec un air complètement,
00:31:29je veux dire, coupable ?
00:31:30Eh bien, qui a écrit, si la Terre est dégradée,
00:31:35si nous sommes dans la pollution,
00:31:37si nous n'avons plus respiré,
00:31:39si le CO2 envahit nos narines, notre cœur, nos tripes ?
00:31:45Eh bien, c'est la faute de l'homme blanc, chrétien et hétérosexuel.
00:31:49Texto, hein, texto, je n'invente rien.
00:31:52Eh bien, c'est à l'université, cette rentrée 2024,
00:31:57à l'université de Liège, en Belgique,
00:31:59c'est un cours unique et transversal et obligatoire.
00:32:03Ça s'appelle le cours « Durabilité et transition ».
00:32:07Alors, que dit la merveilleuse université de Liège,
00:32:10que je ne connaissais pas, mais maintenant elle va être connue ?
00:32:13Eh bien, écoutez, c'est très simple, voilà.
00:32:16Il y a aujourd'hui un consensus scientifique
00:32:18sur la dégradation des conditions d'habitabilité sur la Terre
00:32:23et sur la responsabilité de l'homme.
00:32:25Ce serait l'action d'une espèce qui pourrait faire croire
00:32:27que l'origine du basculement est l'humanité.
00:32:30Non, j'ajoute, ce n'est pas l'humanité, non, non, non, non.
00:32:34Et je reviens au texte de l'université de Liège,
00:32:37il s'agit de l'homme occidental, blanc, chrétien, hétérosexuel.
00:32:43Évitons ainsi de masquer les profondes inégalités
00:32:46quant aux responsabilités intrinsèques
00:32:48face aux perturbations environnementales à l'échelle planétaire.
00:32:52Voilà, c'est-à-dire que les universitaires de l'université de Liège,
00:32:56des gens dotés, soi-disant, de neurones,
00:32:59dotés, soi-disant, d'un cerveau, disent quoi ?
00:33:03Disent, eh bien, écoutez, non, non, non, vous savez, la Russie,
00:33:06l'Afrique, mais non, l'Afrique, il n'y a pas de pollution,
00:33:10l'Inde, aucune pollution, l'Asie, aucune pollution,
00:33:14la Chine, la Chine, aucune pollution,
00:33:17il y a, vous savez, que tous ces pays font 65% du gaz à effet de serre,
00:33:23mais ils n'y sont pour rien, non,
00:33:25le vrai, le vrai, le vrai coupable,
00:33:30ce pelé, ce galeu d'où vient tout le mal,
00:33:33c'est le mâle occidental, blanc, chrétien, hétérosexuel.
00:33:38C'est intéressant, ça vient de Belgique,
00:33:41c'est-à-dire que ces gens-là ne sont pas spécialement masochistes,
00:33:44ne cultivent pas spécialement la haine de soi,
00:33:47non, non, non, ils sont tellement désireux d'être dans le vent du wok
00:33:52qu'ils sont prêts à se fouetter eux-mêmes
00:33:54avec un zèle tout à fait remarquable, voilà.
00:33:58Alors, quelques gens proposent,
00:34:00ils disent, c'est pas possible, effectivement,
00:34:02comment on accepte ça, et tout, et tout, voilà.
00:34:07Ils vont interroger la ministre présidente de la Fédération,
00:34:10Elisabeth de Grise, qui est en charge de l'enseignement supérieur.
00:34:15Voilà, ça s'appelle, effectivement, l'écologie,
00:34:19le cours des obligatoires de l'écologie à l'Université de Liège.
00:34:22Eh bien, je vais vous dire, la seule écologie importante,
00:34:25chers universitaires de Liège, c'est de se faire nettoyer le cerveau,
00:34:30vraiment, vous en avez absolument besoin,
00:34:32et je crois que la pollution, la première des pollutions,
00:34:35c'est la pollution mentale,
00:34:37eh bien, il serait bon que vous passiez au travail.
00:34:41Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:34:44...
00:34:51Tout le jour, je fais des pédémas,
00:34:54oui, si j'étais riche, moi !
00:34:57Ah, si j'étais riche, si j'étais riche, eh oui, si j'étais riche !
00:35:01Eh bien, écoutez, je m'achèrerais tout de suite la voiture qu'il faut,
00:35:05bien sûr, bien sûr, j'aurais la voiture qu'il faut,
00:35:08et je serais tellement heureux,
00:35:12madame Hidalgo, messieurs du Conseil de Paris,
00:35:15vraiment, d'avoir le véhicule qu'il faut pour circuler dans Paris,
00:35:22c'est vrai, parce que vous m'avez dit, d'ailleurs,
00:35:25j'ai vu, vous avez créé un pass
00:35:27pour permettre au véhicule critère 3 de circuler, oui.
00:35:31C'est-à-dire que, vous savez,
00:35:32on a un certain nombre d'avoir des voitures diesel,
00:35:36voilà, même des voitures un peu âgées, effectivement, diesel.
00:35:39Ben, c'est fini, c'est fini, Paris, c'est interdit.
00:35:42Comment ? Écoutez, j'ai pas les moyens de m'acheter tout de suite
00:35:46une nouvelle voiture électrique ou même hybride, j'ai un problème.
00:35:50Écoutez, vous vous débrouillez, mon vieux, vous vous débrouillez,
00:35:52c'est fini, Paris, c'est un club privé,
00:35:56on peut plus rentrer comme ça dans Paris,
00:35:58c'est un club privé, voilà.
00:36:00Alors, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:36:01Eh bien, dans les zones ZFE,
00:36:05vous savez, les zones à forte émission,
00:36:08eh bien, les zones à faible émission, excusez-moi,
00:36:11la zone à faible émission du métropole du Grand Paris,
00:36:14donc, sera interdite dès le 1er janvier 2025,
00:36:19c'est-à-dire dans 3 mois, même pas,
00:36:21la circulation des véhicules critère 3.
00:36:24Soit, qu'est-ce que c'est critère 3 ?
00:36:27Les voitures diesel de plus de 14 ans
00:36:28et les voitures essence de plus de 19 ans,
00:36:30qui, comme vous le savez, polluent tout, voilà, c'est fini.
00:36:34Mais, comme les conseils de Paris sont des démocrates,
00:36:38sont humains, ils comprennent qu'il y a des problèmes,
00:36:42qu'ils comprennent que c'est pas facile tout ça,
00:36:45eh bien, écoutez, il va leur permettre
00:36:48de déroger d'une certaine manière la règle.
00:36:50Alors, qu'est-ce qu'on va faire ? Eh bien, c'est très, très simple.
00:36:53Écoutez ce que dit David Béliard, oui, c'est ça,
00:36:59qui adjoint, donc, Europe Écologie Les Verts à la mairie de Paris.
00:37:03Écoutez ce grand humaniste qui va vous permettre,
00:37:07pour les gueux qui ont encore une critère 3, de circuler.
00:37:11Un pass ZF 24 heures va être créé,
00:37:14ce qu'on appelle, en fait, un pass pour les petits rouleurs,
00:37:16c'est-à-dire les gens qui ont ou qui auront des véhicules
00:37:19qui ne correspondent plus ou qui sont critère 3,
00:37:21qui ne pourront plus accéder à la zone,
00:37:22eh bien, on leur permettra de le faire pendant 24 heures,
00:37:2612 fois dans l'année, c'est-à-dire 12 jours,
00:37:28pour pouvoir déroger, d'une certaine manière,
00:37:32à la règle qui va s'instaurer.
00:37:36Voilà, 24 heures dans l'année, dans l'année,
00:37:40et voilà, ils auront le droit, effectivement, magnifique,
00:37:44eh bien, ils auront le droit de circuler pendant 24 heures,
00:37:4712 fois par an.
00:37:49Vous imaginez, 12 fois par an, c'est-à-dire,
00:37:51mettons, à une fois par mois,
00:37:53allez, tot, tot, on va à Paris, on va peut-être aller au cinéma,
00:37:56peut-être se faire un petit resto, oui, voilà,
00:37:58mais on ne pourra rester que 24 heures, donc voilà,
00:38:0112 fois dans l'année.
00:38:02Pourquoi 12 fois ?
00:38:03Pourquoi pas 5 fois ?
00:38:04Pourquoi pas 24 fois ?
00:38:05Et non, et non, c'est comme ça, c'est magnifique.
00:38:08Alors, effectivement, on a peut-être posé la question de dire,
00:38:13voilà, et pourquoi ?
00:38:17Selon quels critères ?
00:38:18Mais vous savez très bien que la voiture dans Paris
00:38:21doit disparaître, doit disparaître absolument.
00:38:24D'ailleurs, il y a eu une interdiction de la vente du diesel
00:38:27dans 4 stations-services parisiennes,
00:38:30et ça faisait un problème,
00:38:32et on a effectivement posé le problème,
00:38:35c'est que 4 stations-diesels ont disparu,
00:38:38mais, mais, mais, mais,
00:38:39est-ce que ça ne va pas amener des gens à polluer plus
00:38:44en cherchant désespérément une station-diesel écoutée ?
00:38:474 stations-services ne peuvent plus désormais
00:38:50vendre de gazole autour de Paris,
00:38:52parce que la mairie de Paris, la maire de Paris,
00:38:55souhaite la sortie du diesel de la capitale.
00:38:58Est-ce que vous ne craignez pas que les automobilistes
00:39:00soient obligés de brûler un petit peu plus de carburant
00:39:03pour aller en prendre ailleurs du diesel,
00:39:05parce qu'ils ne vont pas revendre leur voiture ?
00:39:07Alors, j'ai essayé de réfléchir à beaucoup, beaucoup de sujets
00:39:09depuis que je suis premier adjoint, ça fait 3 mois,
00:39:12pas encore à celui-là,
00:39:13mais je pars avec ce dossier des stations-services
00:39:16qui vendent du gazole et qui ne pourront plus en vendre,
00:39:19et sur le fait de devoir faire plus de kilomètres.
00:39:21Voilà, c'était à BF1 Paris, Patrick Bloch, premier adjoint,
00:39:25il vient d'entrer, il ne connaît pas le sujet,
00:39:28on l'a interrogé là-dessus, mais il va y réfléchir,
00:39:31il va y réfléchir, effectivement, la question posée, elle est là,
00:39:34elle est là, puisque les gens vont chercher des stations-diesel,
00:39:37ils vont polluer encore plus.
00:39:38Ah oui, c'est vrai, on n'y a pas réfléchi.
00:39:41Et pourquoi on a pris la décision ?
00:39:42Eh bien comme ça, on n'y a pas réfléchi, voilà.
00:39:44Ça s'appelle le Conseil de Paris,
00:39:48voilà, qui œuvre, évidemment, pour notre bonheur,
00:39:52ne l'oubliez pas.
00:39:55André Bercoff revient juste après le flash d'information,
00:39:58et il aura un petit bravo à faire à Sud Radio.
00:40:03Ici Sud Radio.
00:40:07Les Français parlent au français.
00:40:10Les carottes sont cuites.
00:40:13Les carottes sont cuites.
00:40:15Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:40:19Et avant de recevoir Olivier Postelvinet pour Homo Cretinus,
00:40:23nous allons rappeler un certain nombre de choses
00:40:26concernant, eh bien, un épisode que vous connaissez tous
00:40:30et que vous avez tous subi ou enduré, le Covid.
00:40:33Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:40:36Alors je t'ai dit, pratiquez moins.
00:40:41Les labos sont tous en surmenage.
00:40:47Oui, les goguettes, les goguettes, une très belle parodie, effectivement.
00:40:52Vaccinez-moi, vaccinez-moi.
00:40:54Rassurez-vous, on ne va pas reparler de vaccins.
00:40:57Simplement, il y a eu deux témoignages intéressants
00:41:02de deux journalistes que nous estimons, que nous aimons beaucoup,
00:41:06Christine Kelly et Geoffroy Lejeune.
00:41:09Christine Kelly, qui est à Europe 1 et qui est à CNews,
00:41:14et Geoffroy Lejeune, qui dirige le journal du dimanche.
00:41:17Et ils ont parlé de ce qui peut être tabou
00:41:23dans leur exercice journalistique.
00:41:27Est-ce qu'il y a des tabous ? Et apparemment, oui, il y en a un.
00:41:31Écoutez, Christine Kelly dans Les Incooptibles.
00:41:35Vous pouvez aborder tous les sujets que vous voulez.
00:41:37Presque. Les vaccins, non.
00:41:39Les vaccins, non.
00:41:41Ce n'est pas une question de CNews, c'est une question générale.
00:41:44Toujours, ça, c'est un sujet délicat.
00:41:46Je ne sais pas, mais c'est un sujet délicat.
00:41:48Quand je dis je ne sais pas, il faut fouiller.
00:41:50C'est-à-dire que c'est un sujet particulièrement sensible.
00:41:54Toujours compliqué, en effet.
00:41:55C'est toujours compliqué, même sur les plateformes.
00:41:57Vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:58Pas que sur les médias, sur les plateformes, partout.
00:42:00C'est un sujet très, très, très délicat.
00:42:02Donc, je vous dis la vérité.
00:42:03Et pourtant, éminemment grave.
00:42:05Éminemment grave, mais je vous dis la vérité.
00:42:06Ce sujet-là, il est très difficile de l'aborder à la télé.
00:42:11Voilà, voilà. C'est un sujet très beau.
00:42:12C'est un sujet très beau.
00:42:14Ce n'est pas les incultibles, bien sûr.
00:42:15C'est l'émission, les incorrectibles, bien sûr.
00:42:18Et Christine Kelly dit, voilà, moi, je parle de tout.
00:42:23Elle parlait de la liberté.
00:42:24J'ai une liberté totale à CNews et compagnie.
00:42:27Sauf, sauf sur les vaccins.
00:42:30Sur les vaccins, je ne peux rien dire.
00:42:32D'ailleurs, vous savez, c'est un peu partout, je ne peux rien dire.
00:42:35Et quelques jours plus tard, chez à CNews,
00:42:41il y avait effectivement une discussion.
00:42:43Et Geoffroy Lejeune, donc,
00:42:47le journal Geoffroy Lejeune est intervenu.
00:42:49C'était chez Pascal Praud.
00:42:51Et effectivement, sur les questions de Pascal Praud, écoutez.
00:42:54On s'est tous vaccinés parce qu'ils nous ont expliqué
00:42:57que le vaccin empêchait précisément la transmission.
00:43:01Les jeunes de 15, 20 ans qui ne risquaient rien,
00:43:04on les a tous vaccinés en leur expliquant,
00:43:06attention, si tu es vacciné, tu vas penser à ton grand-père,
00:43:09ta grand-mère, pour les autres.
00:43:10En fait, on a su assez vite que ce n'était pas vrai,
00:43:12mais on a été interdit de le dire.
00:43:16On a su très vite que ce n'était pas vrai,
00:43:19mais on a été interdit de le dire.
00:43:21Voilà deux journalistes,
00:43:23deux journalistes qui sont de bons journalistes,
00:43:25qui disent, oui, attendez, on peut parler de tout,
00:43:27on peut parler de tout, sauf des vaccins.
00:43:30Alors, je lui ai dit, vous n'allez pas m'entendre
00:43:34facilement et souvent dans un exercice d'autosatisfaction.
00:43:37Mais je vous dis, à Sud Radio, ici, dans cette émission et ailleurs,
00:43:41il y a des gens, à Sud Radio, c'est la pluralité,
00:43:44des gens qui sont pour, des gens qui sont contre en parler,
00:43:47mais nous, très tôt, nous avons abordé,
00:43:49avec différents invités, les effets des vaccins.
00:43:53Nous n'étions ni anti-vax, ni pro-vax,
00:43:55il n'y a pas de problème chez nous.
00:43:57Vraiment, chacun fait ce qu'il veut,
00:43:59ça s'appelle le consentement libre,
00:44:01c'est inscrit dans la Constitution, ça.
00:44:03Eh bien, nous avons parlé, très tôt, nous,
00:44:08des effets, des questions qu'on pouvait avoir
00:44:12sur un certain nombre de vaccins.
00:44:14On parle évidemment des vaccins RNA messagers sur la Covid-19
00:44:18et nous en avons discuté, encore une fois,
00:44:21il n'y avait pas de consensus, il n'y avait pas toutes les têtes,
00:44:25aucune tête ne dépasse, nous avons discuté.
00:44:27Et je dois dire, je vais, je dois dire,
00:44:29c'est à l'honneur de Sud Radio
00:44:31et de tous les médias,
00:44:34qui ont, alternatif ou pas,
00:44:37qui ont été traités de complotistes, etc.,
00:44:40parce qu'ils ont posé des questions, et c'est magnifique,
00:44:44dès que vous parlez de certaines questions,
00:44:46vous êtes traité de complotistes,
00:44:48ça permet, évidemment, de résoudre le problème
00:44:51avec les béquilles de l'idéologie.
00:44:56Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:44:59le face-à-face.
00:45:01Aujourd'hui, dans le face-à-face,
00:45:03André Bercov reçoit Olivier Postelvinet,
00:45:06auteur du livre Homo cretinus,
00:45:08le triomphe de la bêtise, et c'est aux éditions La Cité.
00:45:11Bonjour Olivier Postelvinet.
00:45:13Bonjour.
00:45:15Nous vous avions reçu pour le Sapiens et le climat,
00:45:19vous avez écrit plusieurs livres,
00:45:21vous avez été, je le rappelle, effectivement,
00:45:23à Courrier international, très longtemps,
00:45:25vous avez dirigé, c'est ça ?
00:45:27Oui.
00:45:28La Recherche, aussi, le journal La Recherche,
00:45:30et Books, bien sûr,
00:45:31qui est votre petit chouchou préféré, vous le dites,
00:45:34je suis bien reprise.
00:45:36Sapiens et le climat, une histoire bien chahutée,
00:45:38et là, vous publiez, donc, aux presses de La Cité,
00:45:41Homo cretinus, le triomphe de la bêtise.
00:45:44Alors, d'abord, effectivement,
00:45:47je voudrais poser la question,
00:45:49pourquoi vous avez choisi ce sujet,
00:45:51et vous l'avez étendu,
00:45:53et c'est intéressant, mais on va en discuter,
00:45:55à tous les domaines, pratiquement,
00:45:58je veux dire, qu'ils soient politiques, économiques et autres,
00:46:02enfin, chez les philosophes,
00:46:05chez les scientifiques, un peu partout.
00:46:09D'abord, qu'est-ce qui vous a fait choisir
00:46:10ce territoire immense
00:46:13et assez terrain incognitant, encore ?
00:46:17Je me suis posé la question,
00:46:18et en fait, je n'ai pas vraiment la réponse.
00:46:20Je ne sais pas très bien ce qui m'a poussé
00:46:22à écrire ce livre.
00:46:25Mais, vous savez, quand on décide d'écrire un livre,
00:46:29il y a un phénomène de cristallisation
00:46:31qui se produit, un peu comme dans l'amour,
00:46:32selon Stendhal,
00:46:33il y a un moment où, bon, on se dit, on y va.
00:46:37Mais ce qui est vrai aussi,
00:46:38c'est que, dans ma carrière de journaliste,
00:46:42j'ai souvent observé
00:46:45des cas de bêtises patentes autour de moi,
00:46:48et chez moi.
00:46:50C'est-à-dire, je me suis rendu compte,
00:46:51pas sur le moment, bien sûr, mais après coup,
00:46:54que, enfin, si, bien sûr, on se rend compte
00:46:55d'une bêtise qu'on fait, d'une bêtise qu'on dit,
00:46:58je vais certainement en dire quelques-unes aujourd'hui,
00:47:01mais ça, c'est de la bêtise que j'appelle épisodique.
00:47:04Mais la vraie bêtise, c'est-à-dire
00:47:07le fait que son propre cerveau
00:47:10devient la proie
00:47:13d'un système de pensée pervers
00:47:17qui le fait dévier
00:47:19de l'exercice normal de l'intelligence,
00:47:24ça aussi, je me suis rendu compte que ça m'avait atteint.
00:47:28Et puis, justement, Facebook, la revue Book,
00:47:30que j'ai longtemps dirigée, que j'ai créée et dirigée...
00:47:34– Très bonne revue littéraire, oui, qui est en passant.
00:47:38– Je m'étais amusé à faire un numéro spécial,
00:47:40un dossier spécial sur la bêtise,
00:47:43parce qu'on avait mis Trump en couverture,
00:47:46ce n'était pas forcément la meilleure idée,
00:47:48mais parce que j'avais consommé...
00:47:51Je me suis intéressé depuis très longtemps
00:47:53à la question du QI, qu'est-ce que c'est que le QI,
00:47:55qu'est-ce que ça vaut, quelles sont les mesures du QI, etc.
00:47:57– Qu'est-ce qu'est l'intelligence, oui.
00:47:59– Et j'avais constaté dans mes lectures
00:48:01qu'un certain nombre de chercheurs
00:48:03estimaient que depuis le début de ce siècle,
00:48:08on assistait plutôt tendanciellement à une baisse du QI
00:48:12dans les années... dans les pays occidentaux,
00:48:15alors que le QI avait, d'après les mêmes spécialistes,
00:48:19beaucoup augmenté au XXe siècle,
00:48:21et notamment dans la deuxième partie du XXIe siècle.
00:48:23Je me suis demandé si c'était sérieux ou pas,
00:48:25j'ai regardé la littérature sur la question,
00:48:27je l'ai même... enfin, plus que regardé, je l'ai potassé,
00:48:30littérature en anglais très spécialisée,
00:48:32assez indigeste, il faut bien le dire,
00:48:35pour arriver à la conclusion qu'en fait,
00:48:36les scientifiques en question n'en savaient rien.
00:48:40C'est extrêmement difficile d'évaluer l'évolution du QI
00:48:44sur les grandes populations, mais je me suis quand même...
00:48:48Je me suis quand même rendu compte de deux choses.
00:48:52D'abord que je m'intéresse depuis très longtemps
00:48:54à la question des réseaux sociaux,
00:48:56et il me semble, et on pourrait y revenir,
00:48:59que les réseaux sociaux ont pour effet...
00:49:03L'un des effets des réseaux sociaux,
00:49:05c'est plutôt d'assiser à la bêtise que le contraire.
00:49:08Ça c'est le...
00:49:10– Je sais ce que vous dites, on va en parler de ça.
00:49:12– Ça c'est un premier point.
00:49:15– Je voudrais, justement, rebondissant là-dessus,
00:49:17moi je me demande, alors en vous écoutant,
00:49:19d'ailleurs vous êtes très franc,
00:49:21on est toujours l'homocrétinus de quelqu'un,
00:49:23que ce soit moi, que ce soit vous ou d'autres.
00:49:26Moi je suis assez étonné, quelque part,
00:49:29j'ai lu ce livre qui est très bien fait,
00:49:32avec beaucoup d'intérêt, et en même temps,
00:49:34j'ai l'impression, Olivier Postelvigne,
00:49:37je vous le dis avec toute la sympathie que j'ai pour vous,
00:49:38que vous êtes vous-même enfermé, éborné,
00:49:41dans une certaine orientation.
00:49:43Et je vais vous dire pourquoi.
00:49:45D'abord sur Trump,
00:49:46je ne suis pas un trumpiste déchaîné,
00:49:49mais prendre comme symbole de la bêtise Trump,
00:49:55alors que vous aurez un certain nombre de politiques
00:49:57que nous connaissons, même plus proche de nous,
00:49:59dont le QI, je ne sais pas que vous le QUI,
00:50:01mais qu'on vous dit que vous lui aimez le QI,
00:50:03est extrêmement...
00:50:04Mais franchement, je veux dire,
00:50:06moi, il se fait que j'ai suivi la politique américaine
00:50:09et que je connais assez bien,
00:50:11je vais très très souvent là-bas,
00:50:12ça ne fait pas une expérience,
00:50:14mais honnêtement, choisir comme parangon
00:50:17de la bêtise et du critinisme,
00:50:19Donald Trump, aujourd'hui,
00:50:21quand on voit ce qui se passe avec Kamala Harris et Biden,
00:50:25m'a paru étrange.
00:50:26Donc je voudrais vous poser la question,
00:50:27est-ce que vous-même, alors les réseaux sociaux, même chose,
00:50:30vous savez très bien ce qui se passe dans la presse,
00:50:32vous êtes journaliste,
00:50:33vous savez très bien que la moitié de la presse aujourd'hui
00:50:35se cache à cacher la réalité,
00:50:37et ce n'est pas nouveau.
00:50:38Vous savez très bien qu'en 14-18,
00:50:40toute la presse disait que les enfants,
00:50:41que les Allemands ont coupé la tuerie des enfants
00:50:44etc.
00:50:45C'est-à-dire, vous parlez des réseaux sociaux,
00:50:47évidemment qu'il y a le pire et le meilleur,
00:50:49et bien sûr qu'il y a la calomnie.
00:50:52Enfin, il y a aussi des choses que je ne...
00:50:53Mais que moi et vous ne connaîtrions pas,
00:50:56des chroniques dans des revues etc,
00:50:58si les réseaux sociaux ne nous les siennaient pas.
00:51:00Alors, je suis étonné par ça.
00:51:02Voilà, je vous donne mon sentiment.
00:51:05En ce qui concerne Trump, en fait,
00:51:07le début de mon livre, je m'amuse plutôt qu'autre chose,
00:51:10je ne suis pas en train de faire de Trump une mascotte de la bêtise,
00:51:13d'autant que j'écris, je crois, de façon claire
00:51:16que finalement, c'est un homme, à certains égards,
00:51:19extrêmement intelligent,
00:51:20compte tenu de l'évolution de son parcours.
00:51:23Mais ce que vous soulignez, en fait, en disant que vous me soupçonnez
00:51:29d'être moi-même enfermé dans quelque chose...
00:51:31Comme moi aussi, tous peut-être.
00:51:33Peut-être vous aussi, en effet.
00:51:35En fait, ce que vous mettez le doigt sur l'un des sujets
00:51:38qui m'intéressent le plus et que je décris dans ce livre,
00:51:40c'est la question du réseau de ce que j'appelle le noyau de croyance.
00:51:45En fait, chacun d'entre nous a, qu'on le veuille ou non,
00:51:51un noyau de croyance, un noyau de compréhension
00:51:53qui structure notre personnalité, à laquelle on tient
00:51:56et dont on n'a pas du tout envie de se débarrasser.
00:51:59On n'en est pas forcément très conscient,
00:52:01ça, c'est un point important, mais on peut en être conscient.
00:52:06Et en revanche, on y tient beaucoup
00:52:09et c'est sur ce noyau de croyance, qui peut être tout à fait fondé,
00:52:14mais comme chacun sait, les noyaux de croyance sont divers
00:52:18et souvent s'opposent les uns les autres, selon les individus
00:52:20et les collectivités.
00:52:22Eh bien, c'est sur ce noyau de croyance
00:52:25que se greffe le polype de la bêtise,
00:52:28ce que j'appelle le polype de la bêtise, c'est-à-dire...
00:52:30Moi, je me représente la bêtise comme une sorte de polype.
00:52:34On peut parler de virus aussi, mais je préfère l'expression de polype
00:52:37parce que c'est une sorte, dans mon esprit, peut-être que je fantasme,
00:52:43mais c'est un être vivant, la bêtise,
00:52:45c'est un être vivant qui est omniprésent,
00:52:47qui est présent partout, dans toute la société,
00:52:50chez chacun d'entre nous, qu'il a toujours été, naturellement,
00:52:53qui probablement est attisé,
00:52:54plus attisé dans certaines périodes que dans d'autres,
00:52:57attisé aujourd'hui, à mon sens,
00:52:59assez nettement dans la société actuelle.
00:53:01Et donc, la bêtise vient, au fond,
00:53:07au risque de figer ce noyau de croyance, de le borner.
00:53:13-"De le borner", comme vous dites très bien.
00:53:14On va en parler, mais c'est très intéressant,
00:53:17parce qu'en fait, le reproche que vous faites,
00:53:19ce n'est pas le fond de votre livre, le reproche,
00:53:22disons, la nuance, c'est, est-ce que c'est la bêtise
00:53:26ou est-ce que ce n'est pas autre chose, mais on va en reparler tout de suite,
00:53:29après cette petite pause, à tout de suite.
00:53:31Et bien sûr, si vous avez une question ou une réaction,
00:53:35n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300.
00:53:38Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite.
00:53:43Ici Sud Radio.
00:53:47Les Français parlent au français.
00:53:50Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:53:53Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:53:56Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:53:59Toujours avec plaisir, avec Olivier Postelvigner,
00:54:01un livre qui pose des questions, qui pose de vraies vraies questions.
00:54:05C'est quoi la bêtise ?
00:54:06C'est quoi d'être borné, au sens littéral du terme, on va en parler,
00:54:10homo cretinus aux éditions de la Cité ?
00:54:13Et vous donnez énormément, énormément d'exemples.
00:54:16C'est vrai, c'est presque, enfin, c'est encyclopédique quelque part.
00:54:21Et justement, comment parler de...
00:54:26Effectivement, on parlait hors antenne des gens
00:54:30qui pensent absolument que la terre est plate.
00:54:32D'ailleurs, il y a des religions qui continuent à vous dire que la terre est plate.
00:54:37D'ailleurs, vous parlez des religions, vous parlez de la science,
00:54:39vous parlez de la philosophie et vous parlez aussi de la bêtise intelligente.
00:54:45C'est intéressant ça. C'est quoi la bêtise intelligente, Olivier Postelvigner ?
00:54:49Oui, alors ça, c'est une notion qui a été déjà largement
00:54:55labourée par les grands écrivains,
00:54:58que ce soit Shakespeare, Flaubert, etc.
00:55:01La Proust, bien sûr.
00:55:03C'est une notion qui a été formulée, je crois, pour la première fois
00:55:08par l'écrivain autrichien Robert Musil.
00:55:11Oui, L'Homme sans qualité.
00:55:12L'auteur de L'Homme sans qualité, qui est un sacré pavé et passionnant.
00:55:16Remarquable, oui.
00:55:17Et parce qu'en fait, il a fait une conférence à Paris en 1936,
00:55:21c'était au moment où le nazisme avait largement pris son essor, sur la bêtise.
00:55:27Une petite conférence que j'ai lue et relue avec un grand intérêt.
00:55:31C'est peut-être le texte le plus intelligent, entre guillemets,
00:55:33qui a été écrit sur la bêtise de mon point de vue.
00:55:36Et c'est là qu'il introduit de façon...
00:55:40dans le terme, l'expression même de bêtise intelligente.
00:55:43C'est l'idée que la bêtise, certes,
00:55:46elle existe chez les gens dont le QI est faible,
00:55:48elle existe, elle est partout, bien sûr.
00:55:51Mais l'un des traits les plus intéressants de la bêtise,
00:55:55c'est qu'elle n'épargne pas les gens qui sont, par ailleurs, les plus intelligents,
00:55:59c'est-à-dire ceux qui ont fait les meilleures études,
00:56:02ceux qui sont arrivés au sommet de la société, au cœur de l'élite.
00:56:08Elle ne l'épargne pas non plus.
00:56:10Et c'est particulièrement dangereux, puisque les gens de haut niveau
00:56:14qui se laissent en fait capter par le polype de la bêtise,
00:56:21pas forcément sur tous les sujets, bien sûr,
00:56:23mais sur certains sujets,
00:56:25ce sont des gens qui deviennent en fait particulièrement dangereux,
00:56:28ou qui représentent un risque, parce qu'ils ont le pouvoir.
00:56:32Parce qu'ils ont du pouvoir, que ce soit en médecine,
00:56:34que ce soit en science, que ce soit en politique, etc.
00:56:39Ou dans les médias.
00:56:41Et donc, cette question de la bêtise intelligente
00:56:43mérite vraiment d'être examinée de près.
00:56:47Qui a dit, vous le dites dans votre livre,
00:56:50qui a dit qu'il y a autant d'imbéciles parmi les polytechniciens
00:56:52que dans la population ?
00:56:53Eh bien, c'est un polytechnicien.
00:56:55Justement, c'est le fondateur de l'Astom, en l'entrée de guerre,
00:56:58un homme très original qui a écrit ses mémoires.
00:57:00Et il a écrit ça.
00:57:01C'est une sorte de boutade, bien sûr,
00:57:03mais qui reflète une vérité profonde, je crois.
00:57:08Bien sûr, il n'y a pas de statistiques sur la question,
00:57:10ça n'a aucun sens.
00:57:11Et je me souviens très bien que Germain Tillion,
00:57:13l'ethnologue que j'ai bien connu,
00:57:15avait fait cette formule sienne.
00:57:17C'est-à-dire qu'elle qui avait examiné la bêtise
00:57:19sous toutes les coutures,
00:57:20y compris en compte de concentration,
00:57:22mais aussi au sein des cabinets politiques
00:57:24de la Quatrième République, etc.
00:57:27Elle disait la même chose.
00:57:28Elle disait, en tant qu'ethnologue, moi, Germain Tillion,
00:57:32je dis, le taux d'imbécile est identique,
00:57:35quel que soit le milieu,
00:57:37quel que soit le...
00:57:38Le milieu social, le statut, etc.
00:57:41Et y compris chez les gens qui sont considérés
00:57:45et qui se considèrent comme étant les plus intelligents.
00:57:48Parce que l'un des risques, évidemment,
00:57:49de la bêtise chez les personnes intelligentes,
00:57:52c'est une enflure du soi,
00:57:55qui fait qu'on est particulièrement aveugle
00:57:57à sa bêtise.
00:57:59Les gens modestes sont souvent prêts à dire,
00:58:02moi, au fond, je sais pas très bien,
00:58:05ça peut être vrai, mais ça peut être pas vrai,
00:58:08je me demande si, je me pose des questions, etc.
00:58:11Mais à partir d'un certain niveau
00:58:13de compétences reconnues par la société,
00:58:16y a vraiment un risque de se construire
00:58:20des positions figées et dangereuses.
00:58:24– Mais alors justement, c'est très intéressant,
00:58:26parce que vous donnez énormément d'exemples,
00:58:28d'ailleurs souvent passionnants,
00:58:30et vous parlez, par exemple, des extrémistes,
00:58:32des extrémistes en politique,
00:58:34vous parlez de Sinnohar et de Deyff en ce moment,
00:58:36on en parle beaucoup, le Hamas, par exemple,
00:58:38mais aussi chez Renaud Camus et autres,
00:58:43enfin, sur les intellectuels,
00:58:44vous parlez de Sartre, pas en très bons termes,
00:58:48et de Lévi-Strauss, mais ce qui est intéressant,
00:58:52c'est que, est-ce que l'extrémisme,
00:58:58quel qu'il soit idéologique, philosophique,
00:59:02intellectuel ou politique, est une forme de bêtise pour vous ?
00:59:06– Oui, tout à fait, c'est une des formes les plus évidentes
00:59:10et les plus dangereuses de la bêtise,
00:59:14ceci depuis très longtemps, naturellement.
00:59:19Et pourquoi ?
00:59:20Parce que l'extrémisme, c'est un rédissement de l'idéologie.
00:59:27Alors, l'idéologue, on dit toujours que c'est toujours l'autre qui est bête,
00:59:30bien sûrement, c'est pas moi,
00:59:32c'est toujours l'autre qui est idéologue, c'est pas moi,
00:59:34bien sûr, mais en fait, nous sommes tous,
00:59:36d'une façon ou d'une autre, des idéologues,
00:59:38plus exactement, nous sommes tous, de manière modeste
00:59:41et pas forcément du tout extrémiste,
00:59:43imprégnés d'une et en général de plusieurs idéologies,
00:59:48ça rejoint la notion de noyau de croyance que j'évoquais tout à l'heure.
00:59:51L'un des plaisirs de la bêtise, l'une des joies du polype,
00:59:57c'est de s'emparer de ces éléments d'idéologie
01:00:00qui peuvent exister parfois à l'état latent chez un individu,
01:00:03pour les radicaliser, les extrémiser,
01:00:07et en faire des fous de dieux.
01:00:11Oui, par exemple, effectivement, comme on en voit beaucoup en ce moment.
01:00:14On va continuer à en parler parce que c'est passionnant.
01:00:17En fait, la grande question, j'irai plus que Shakespearean,
01:00:20c'est pas to be or not to be,
01:00:22where do we put the cursor, or where do we don't put the cursor ?
01:00:26On va en parler tout de suite, après cette petite pause,
01:00:28avec Olivier Postelvigne.
01:00:30Aujourd'hui, dans le Face à Face,
01:00:32André Bercoff reçoit Olivier Postelvigne,
01:00:34auteur du livre Homo cretinus, le triomphe de la bêtise.
01:00:38Et si vous avez une question ou une réaction,
01:00:40n'hésitez pas à nous appeler au 08126 300 300.
01:00:45Les Français parlent au français.
01:00:48Les carottes sont cuites.
01:00:51Les carottes sont cuites.
01:00:53Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
01:00:56Olivier Postelvigne, Homo cretinus, le triomphe de la bêtise.
01:01:01Est-ce qu'elle a complètement triomphé ?
01:01:03On espère que non,
01:01:04mais c'est d'ailleurs la question qui est posée dans le bouquin.
01:01:07Et vous traversez tous les champs,
01:01:09pratiquement tous les champs, Olivier Postelvigne.
01:01:12Effectivement, l'état profond, est-ce que c'est du complot ?
01:01:16Est-ce que c'est une espèce de délire
01:01:20plus ou moins polypial de la bêtise ?
01:01:23Elon Musk, les réseaux sociaux,
01:01:27et vous parlez d'ailleurs, vous donnez des exemples incroyables
01:01:30chez les hippopotames, les spécistes, les animalistes,
01:01:32formidables les animalistes, c'est vrai.
01:01:34Je me rappelle d'ailleurs juste un mot,
01:01:36c'était un conseiller municipal de Strasbourg qui disait
01:01:41il faut protéger les punaises de l'île,
01:01:42les pauvres ne savent pas ce qu'elles font en faisant ça.
01:01:44Pardonnez-leur parce qu'elles ne savent pas ce qu'elles font.
01:01:48Et puis, il y a un certain nombre d'autres champs.
01:01:53Effectivement, Judith Butler et le trouble dans le genre,
01:01:56la théorie du genre, on en a encore parlé ici.
01:02:00Le côté idéologie, vous en parlez vous-même
01:02:02puisque vous citez, quand on dit,
01:02:03Limarx, etc., les gauchistes, vous en parlez très bien.
01:02:07Heureusement, vous avez une famille qui était quand même,
01:02:10qui vous amenait à raison et lucidité gardée, il faut le dire.
01:02:15Mais est-ce que tout cela, alors la question,
01:02:17est-ce qu'il n'y a pas là-dedans deux dimensions
01:02:20qui sont une dimension d'une espèce, effectivement,
01:02:24d'entêtement cognitif qu'on a tous et qu'on a beaucoup de mal,
01:02:27souvent, justement, à mettre en question ?
01:02:30Et deuxièmement, la question de l'argent,
01:02:33enfin, du conflit d'intérêts et de l'argent,
01:02:35où, effectivement, chaque délire
01:02:40ou chaque manifestation de la bêtise, etc.,
01:02:43trouve ses appuis dans un certain nombre d'institutions,
01:02:48racaille d'en haut, racaille d'en bas,
01:02:49et je parle de racaille d'en haut, qui dit,
01:02:51ah là là, il y a, pour parler vulgairement,
01:02:54du fric à se faire là-dessus.
01:02:56Oui, alors, une réponse possible que je formule dans mon livre,
01:03:02c'est que c'est, je cite, je crois, la formule d'Yvan Oudouard,
01:03:08l'exploitation de la bêtise n'est pas à la portée
01:03:11du premier imbécile venu.
01:03:13C'est l'idée que, bien sûr, il y a la bêtise,
01:03:16comme la bêtise est un phénomène majeur,
01:03:19il y a les gens qui en profitent, bien sûr.
01:03:22La démagogie, c'est une façon de...
01:03:25Qu'elle soit de droite ou de gauche,
01:03:26c'est une façon de profiter de la bêtise.
01:03:28La publicité, le marketing, etc.,
01:03:33c'est une façon de profiter de la bêtise.
01:03:35Les réseaux sociaux sont une façon absolument géniale
01:03:39de profiter de la bêtise des uns et des autres,
01:03:41puisque, comme vous le savez, pour faire de l'argent,
01:03:44les ténors de la Silicon Valley ont conçu des algorithmes
01:03:49qui permettent,
01:03:51qui font en sorte que, notamment les jeunes,
01:03:54mais pas seulement les jeunes,
01:03:56qui ont un tropisme pour telle ou telle forme d'intérêt, etc.,
01:04:02se voient littéralement assaillis,
01:04:05entourés de nouvelles vidéos, de nouveaux messages, etc.
01:04:11On leur donne ce qu'ils attendent.
01:04:12Ils vont dans le sens de ce qu'ils attendent déjà,
01:04:14ce qui renforce ce que les spécialistes
01:04:17appellent des bulles cognitives.
01:04:18C'est-à-dire que ça a un effet d'enfermement.
01:04:21Mais l'objet véritable de tout ça, c'est quand même de faire de l'argent.
01:04:25Donc là, je vous rejoins, mais peut-être sous cet angle-là,
01:04:27c'est en cet angle de l'exploitation de la bêtise.
01:04:30La bêtise est un phénomène massif, majeur dans la société.
01:04:34Et donc, il est parfaitement normal
01:04:36que les gens qui veulent faire de l'argent...
01:04:37– Oui, vous voulez dire, c'est un Eldorado, la bêtise ?
01:04:41– C'est un véritable Eldorado, il y a aucun doute.
01:04:42– D'accord.
01:04:43– Merci, j'aurais dû utiliser cette formule dans mon léo.
01:04:46Un gisement orifère, un gisement orifère.
01:04:49Mais alors justement, par rapport à...
01:04:51C'est intéressant, qu'est-ce qui fait que...
01:04:55Alors, qu'est-ce qui fait quand même,
01:04:56au-delà des réseaux sociaux et au-delà...
01:04:59Qu'est-ce qui fait que ça marche très bien ?
01:05:01Et quand je dis ça marche très bien,
01:05:04vous avez parlé effectivement de...
01:05:06Bon, les platistes, la terre est plate.
01:05:09Et quand on voit, et c'est pas nouveau effectivement,
01:05:12que par exemple, un leader, un Hitler, un Mussolini,
01:05:16un Pol Pot, un Xi Jinping, etc.,
01:05:20peuvent effectivement, et on l'a vu, et là c'est pas nouveau,
01:05:25enflammer les gens ou abrutir les gens,
01:05:30l'autodafé des livres, etc., par exemple, et puis d'autres choses.
01:05:35Et aujourd'hui aussi.
01:05:37Aujourd'hui, qu'est-ce qui fait que ce n'est plus...
01:05:40OK, on n'est plus dans Hitler, on n'est plus dans Mussolini,
01:05:42on n'est plus dans Pol Pot, heureusement,
01:05:44mais on est dans ce totalitarisme soft,
01:05:47et qui est moins grave que l'autre.
01:05:49La Gestapo appelle pas à 6h du matin, tape pas à 6h du matin,
01:05:54mais qu'est-ce qui fait que ça marche encore très bien aujourd'hui ?
01:05:59Alors, j'ai tendance à penser que le...
01:06:04C'est une question difficile.
01:06:07Mais j'ai tendance à penser que la réponse doit se situer
01:06:10du côté de nos angoisses,
01:06:14c'est-à-dire, et en particulier, de l'angoisse de l'homme
01:06:20face à la difficulté de comprendre le monde qui l'entoure.
01:06:25Et évidemment, ceci est de tous les temps,
01:06:29quand on pense, j'ai lu récemment un livre
01:06:32sur les délires au Moyen-Âge,
01:06:36chasse aux sorcières, etc.
01:06:38L'an 1000, etc.
01:06:42Les différents types d'eschatologie, le millénarisme, etc.
01:06:46Et les croyances actuelles, souvent, sont un peu du même type
01:06:52que celles qu'on voyait se répandre au Moyen-Âge,
01:06:55et même si les choses ont changé,
01:06:57les moyens de les véhiculer ont complètement changé,
01:07:00mais le fond des choses reste, me semble-t-il, à peu près le même,
01:07:04c'est-à-dire qu'il y a une angoisse fondamentale face...
01:07:08Au fond, je ne comprends rien à ce qui m'entoure.
01:07:10Alors, qu'est-ce qui va m'aider à comprendre ?
01:07:12La religion, par exemple.
01:07:13La religion, une idéologie un peu structurée,
01:07:19le communisme, le féchisme, etc.
01:07:21Aujourd'hui, certains aspects de l'écologisme.
01:07:25Et donc...
01:07:25– Le woke, par exemple.
01:07:27– Oui, le wokeisme,
01:07:28mais aussi des phénomènes du même genre du côté de la droite radicale.
01:07:33– Vous voulez dire qu'on cherche des béquilles pour vivre, quoi ?
01:07:36– Mais on en a besoin, et c'est d'ailleurs une fonction de la bêtise,
01:07:41probablement, si on se place du point de vue de la théorie de l'évolution.
01:07:44En tout cas, on peut émettre l'hypothèse
01:07:46qu'une fonction de la bêtise, c'est justement de protéger.
01:07:50C'est-à-dire, face à cette angoisse, souvent absolument insupportable,
01:07:54là, je lis un autre livre sur la peste noire au Moyen-Âge,
01:07:57c'est absolument terrifiant.
01:07:59Donc, on ne sait plus à quel sens se vouer, c'est vraiment le cas de le dire.
01:08:02Eh bien, aujourd'hui aussi, on ne sait plus très bien à quel sens se vouer.
01:08:05Qui a raison ? On entend tout et son contraire.
01:08:09Le monde paraît de plus en plus compliqué.
01:08:11Est-ce qu'il est vraiment plus compliqué qu'avant ? J'en sais rien.
01:08:14Mais il paraît de plus en plus compliqué en raison de l'immédiateté des médias,
01:08:20de la surinformation, etc.
01:08:22Donc, on comprend que dans ce contexte-là,
01:08:24des esprits, et surtout des jeunes esprits,
01:08:28que l'Éducation nationale et leurs parents n'ont pas forcément très bien formés,
01:08:33qui ne sont pas introduits à ce que chez Boox, dans mon journal,
01:08:37nous appelions le bon usage de l'esprit critique.
01:08:41Parce qu'évidemment, l'esprit critique, on peut faire l'usage qu'on en veut.
01:08:44Donc, pour moi, s'il y avait à creuser ce sujet,
01:08:50j'irais dans cette direction d'une analyse du facteur angoisse.
01:08:55Oui, facteur angoisse, effectivement, j'ai besoin d'une explication,
01:08:59on me la donne, je suis content. Enfin, quelque part.
01:09:02Oui, d'ailleurs, toutes les formes de complotisme se réfèrent aussi,
01:09:06rentrent dans ce schéma explicatif peut-être un peu simple.
01:09:10Mais le propre du complotisme, c'est qu'on se met à croire
01:09:15à une théorie qui est fausse, en réalité,
01:09:19mais qui nous soulage, et qui présente aussi un autre intérêt,
01:09:23c'est de nous faire entrer dans une communauté.
01:09:26Donc ça aussi, c'est rassurant, c'est-à-dire qu'on n'est pas seul.
01:09:28Oui, mais alors justement, juste pour rester sur le complotisme,
01:09:32en plus, il y a des auditeurs qui nous appellent, effectivement,
01:09:34ils sont très intéressés par ça.
01:09:37Mais que faire quand vous savez très bien
01:09:40que s'il y avait Wikipédia, Galilée serait traitée de complotiste,
01:09:44quand il a dit « pourtant, elle tourne ».
01:09:46Je veux dire, aujourd'hui, comment classer ?
01:09:49Est-ce que c'est un autre effet de la bêtise et du polype ?
01:09:52Quand vous avancez, je ne parlerai pas seulement du Covid et du vaccin,
01:09:55autre chose, vous dites quelque chose qui se révèle,
01:09:59d'ailleurs, quatre ou cinq ans après, un fait,
01:10:02mais que vous êtes traité, vous savez, les exemples abondent,
01:10:05et ce n'est pas nouveau, vous êtes traité de tous les noms
01:10:07quand vous osez avancer cela.
01:10:09C'est-à-dire que quand vous allez en science, c'est ça,
01:10:11la science, c'est la contestation,
01:10:13vous allez vers une piste que les autres ne suivent pas,
01:10:16vous êtes un charlatan ou un complotiste.
01:10:18– Oui, parce que l'une des…
01:10:22enfin, il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet,
01:10:24mais l'une des formes ou l'une des expressions
01:10:29de la sottise, ou plus exactement l'un des moyens
01:10:34qu'utilise le polype pour exercer son empire,
01:10:36pour filer la métaphore, c'est de créer des consensus,
01:10:41de créer des consensus qui rassurent aussi.
01:10:45On parle des consensus sur toutes sortes de sujets,
01:10:48on se réfère à des consensus scientifiques pour prendre…
01:10:50– Qui deviennent la doxa.
01:10:50– Pour prendre des décisions, et ces consensus,
01:10:53ils deviennent la doxa.
01:10:54Alors, ces consensus, ils sont souvent justes,
01:10:57mais pas toujours.
01:10:58– Mais pas toujours, c'est ça.
01:10:59– Et là, à partir du moment où quelqu'un ou un groupe de gens
01:11:05commence à soupçonner qu'un consensus n'est peut-être pas
01:11:09aussi sérieusement validé qu'ils le croient,
01:11:13comment ces gens-là vont être reçus par la société ?
01:11:15On va leur fermer la parole, on va les traiter de tous les noms,
01:11:19alors même que peut-être ils ont raison.
01:11:21Le nombre de scientifiques francs-tireurs
01:11:26qui ont été voués aux gémonies, mis à l'écart de la société,
01:11:29alors qu'ils avaient raison, on ne les compte plus.
01:11:33En même temps, se lancer dans une critique du complotisme,
01:11:37pardon, d'un consensus, ça risque aussi de mener au complotisme,
01:11:42c'est-à-dire que, par esprit de contradiction, on…
01:11:46– Oui, mais alors qu'est-ce qu'on fait, mon cher Olivier Peau,
01:11:48c'est-à-dire, un consensus qui nous paraît, qui ne va pas,
01:11:51et qui montre qu'il ne va pas.
01:11:52– Mon cher André Bercoff, on travaille.
01:11:56– Oui, mais c'est ça.
01:11:57D'ailleurs, vous finissez, d'ailleurs j'adore,
01:11:59c'est ce que j'ai aimé, parce que vous ne vous prenez pas
01:12:02au tragique, ni encore au sérieux.
01:12:05Je cite les dernières phrases de votre livre,
01:12:08c'est très intéressant.
01:12:09J'aurais bien aimé terminer ce livre dans un registre plus optimiste,
01:12:12mais c'est difficile.
01:12:14En l'écrivant, ça c'est moi qui ajoute,
01:12:16en l'écrivant, je n'ai cessé de me poser la question
01:12:18que beaucoup d'entre vous se sont aussi posées,
01:12:20peut-on nuire au polype ?
01:12:22Peut-on nuire à la bêtise ?
01:12:23Un premier pas est clairement d'en mieux cerner la nature,
01:12:26d'en reconnaître l'ubiquité,
01:12:28d'identifier les facteurs susceptibles de l'alimenter,
01:12:31ce que je me suis efforcé de faire, ensuite, ensuite,
01:12:34organiser la résistance.
01:12:36Mais l'ennemi est partout, en nous, comment agir ?
01:12:39Je ne sais pas très bien, vous en avez peut-être des idées,
01:12:41et ce sera le prochain livre d'Olivier Postel-Billet,
01:12:44sans doute avec With a little help from my friends.
01:12:47Je crois que nous avons Pascal.
01:12:49Oui, nous avons Pascal qui nous appelle de Grenoble.
01:12:52Pascal, bonjour.
01:12:54Oui, bonjour.
01:12:56Excusez-moi, j'aurais une citation, une remarque et une question.
01:13:00Allez-y.
01:13:02La citation, c'est Coluche, qui parle de l'intelligence
01:13:06et qui dit que l'intelligence, le problème,
01:13:08c'est qu'on croit toujours en avoir assez.
01:13:10Donc, j'aime bien cette idée.
01:13:13La remarque, c'est que, Barkoff, vous êtes sur au top,
01:13:17la réaction sur Trump, elle est géniale,
01:13:19parce qu'elle est immédiate,
01:13:22et je trouve qu'elle illustre bien la lutte contre la bêtise.
01:13:25La bêtise, c'est quand on se ramène au plus grand nombre
01:13:28pour être du bon côté du manche.
01:13:29Tout le monde tape sur Trump automatiquement.
01:13:31Si vous dites que vous aimez Trump, vous êtes forcément un imbécile,
01:13:34alors que des imbéciles, on peut en trouver plein.
01:13:37Si vous prenez Biden, il ne s'est pas fait à la différence
01:13:39entre sa tête et ses pieds,
01:13:41et on pourrait très bien le mettre en couverture du bouquin,
01:13:44et aussi pour ce qu'il a fait en politique ou d'autres.
01:13:46D'accord. Et la troisième, Pascal ?
01:13:48Vous aviez...
01:13:49La question, c'est de demander à l'auteur, au monsieur,
01:13:52si finalement, quand on fait un ouvrage, quel que soit le sujet,
01:13:55et surtout sur la bêtise,
01:13:56on ne se place pas un peu en surplomb, finalement,
01:13:58et on s'extrait du sujet.
01:14:02Et dans un deuxième temps aussi,
01:14:05finalement, est-ce que...
01:14:09J'ai oublié la deuxième question, ce n'est pas grave.
01:14:11Déjà, vous avez...
01:14:12Alors, est-ce qu'on se met en surplomb, Olivier Postelviné ?
01:14:15Voilà, vous écoutez Pascal.
01:14:16C'est un exercice kamikaze d'avoir écrit ce livre, évidemment.
01:14:20Évidemment qu'on se met en surplomb et on s'expose à toutes les critiques
01:14:24du genre de celles que j'entendais dans la cour de récréation de l'école.
01:14:30C'est celui qui le dit qu'il est. Voilà, bien sûr.
01:14:33En même temps, à partir du moment où c'est un vrai sujet de société,
01:14:38un sujet qui mérite examen,
01:14:40eh bien, la mise en surplomb me paraît légitime.
01:14:44Elle est valable ou elle ne l'est pas, c'est aux lectures du jugé.
01:14:48Mais c'est indispensable.
01:14:50Mon attitude, bien sûr, je suis journaliste,
01:14:52mais c'est aussi un peu une attitude de sociologue,
01:14:56d'apprenti sociologue, disons.
01:14:58Oui, disons, un apprenti, oui, qui regarde.
01:15:00Mais une chose, pourquoi vous avez commencé,
01:15:03je vais pas reprendre sur Trump et Erdogan,
01:15:06pourquoi vous avez commencé par le QI et surtout, moi ça m'étonnait,
01:15:10mais après tout, par le nez, où vous dites vous-même à la fin,
01:15:12oui, c'est pas avec le nez ou les lèvres qu'on va juger de la chose.
01:15:16Ça, c'est une plaisanterie, c'est parce que...
01:15:17Ah, vous avez ennuyer, c'est une boutade.
01:15:19Oui, c'est une boutade, parce qu'il y a eu toute une tradition
01:15:22qu'on appelle la physiognomie, qui remonte au XVIe siècle,
01:15:28qui a trouvé son essor au maximum au XIXe,
01:15:33avec Broca et les nouvelles découvertes sur les formes du cerveau.
01:15:39Cette idée que les formes du visage ou des formes du cerveau,
01:15:42des circonloquations du cerveau
01:15:45représentent la personnalité de l'individu.
01:15:47Ce sont des fantasmagories, mais c'est amusant.
01:15:50Oui, c'est ça, parce que...
01:15:51En revanche, c'est la question pour laquelle j'ai commencé
01:15:54à parler du QI, donc Trump est obsédé par son QI,
01:15:58donc c'est un truc assez amusant qu'on peut raconter.
01:16:01Mais ce qui est plus sérieux,
01:16:03c'est que beaucoup de gens assimilent QI à intelligence.
01:16:07Non, le QI mesure une forme très particulière d'intelligence,
01:16:14qui est l'intelligence algorithmique, alors très utile,
01:16:17bien sûr, si on veut faire polytechnique, très utile.
01:16:20Moi, mon intelligence algorithmique est assez limitée,
01:16:23comme mes amis polytechniciens le savent.
01:16:25Mais en revanche, c'est clairement une forme d'intelligence
01:16:28parmi beaucoup d'autres.
01:16:30Et la bêtise, d'une certaine façon, se moque du QI.
01:16:33Le QI, c'est un de ces...
01:16:36Oui, c'est un compartiment, disons.
01:16:39Mais justement, dans ce que...
01:16:42Je voulais vous citer...
01:16:47Je vais le retrouver, c'était page 118.
01:16:50Voilà.
01:16:51Et vous vous rappelez, alors c'est quand même intéressant,
01:16:54vous dites ceci,
01:16:55vous dites que les techniques récentes d'invention hormonale et chirurgicale
01:16:59n'ont peut-être pas conscience de ce détail.
01:17:02Chaque neurone de leur cerveau restera marqué...
01:17:05Vous savez, on parle des filles et des garçons.
01:17:07Chaque neurone de leur cerveau,
01:17:09même s'ils font toutes les transitions de genre,
01:17:11restera marqué par la présence de deux chromosomes X,
01:17:14s'il s'agit d'une fille,
01:17:16d'un chromosome Y, s'il s'agit d'un garçon,
01:17:19ce qui n'est pas sans incidence sur leur corps et leur esprit.
01:17:22C'est-à-dire que toutes les opérations ne changent rien à cela.
01:17:25On est bien d'accord ?
01:17:27Alors, comment il se fait qu'effectivement,
01:17:31soi-disant, on ne contourne pas ça,
01:17:33mais comment il se fait ?
01:17:35Alors là, je voudrais vous monter une description du polype.
01:17:39Dans les circuits universitaires et ailleurs,
01:17:42tout ça, en France, en Amérique et ailleurs,
01:17:45tout ça est accueilli avec une espèce de...
01:17:48Non pas de bonhomie, mais avec de l'enthousiasme.
01:17:51Mais oui, c'est vrai, il faut le faire.
01:17:54Je citais, juste avant que vous n'arriviez,
01:17:58un cours de l'Université de Liège,
01:18:02un cours obligatoire qui a commencé il y a un mois,
01:18:05en disant que tous les malheurs du monde écologique
01:18:07ne viennent pas de l'humanité,
01:18:09mais uniquement du mal blanc hétérosexuel chrétien,
01:18:13qui est leur seul responsable.
01:18:15Tous les pays du monde n'ont aucune espèce de...
01:18:19Dans les gaz à effet de serre, dans le CO2, non, il n'y a que...
01:18:22Alors, on se dit, c'est quoi, ça ?
01:18:24C'est pas seulement de l'appétit, c'est quoi ?
01:18:26Est-ce que le polype agit comment dans cette circonstance ?
01:18:30Oui, en ce sens que...
01:18:32D'abord, c'est de la bêtise, évidemment,
01:18:35mais ce sont...
01:18:39Le monde universitaire...
01:18:41est un monde qui est largement ancré à gauche.
01:18:45Toutes les statistiques le montrent.
01:18:48Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des universitaires de droite,
01:18:50mais la majorité des universitaires sont à gauche.
01:18:53Et dans les départements de sciences humaines, etc.,
01:18:56la proportion est encore plus forte qu'ailleurs.
01:18:59Donc, il est normal que les modes intellectuels...
01:19:06Caïda.
01:19:08...qui sont largement imprégnés d'idéologies diverses et variées,
01:19:13imprègnent fortement le monde universitaire.
01:19:17Donc, là encore, il s'agit d'un phénomène
01:19:21au fond de conformisme intellectuel.
01:19:25Est-ce que c'est de la bêtise ?
01:19:26C'est de la bêtise dans la mesure où ça montre un bornage,
01:19:29si vous voulez, ça montre que toute une collectivité
01:19:35de spécialistes bien-pensants
01:19:38se trouve en fait dans l'impossibilité pratique
01:19:42d'aller au-delà d'un certain nombre d'idées préconçues
01:19:46qui se sont faites sur le sexe, par exemple,
01:19:49sur le genre, sur l'homme blanc, sur la race, etc.
01:19:55Et sur des préconçues, mais quand même construites,
01:20:00construites par d'autres universitaires
01:20:02qui ont écrit des livres sur le sujet, etc.
01:20:05En tout cas, c'est pas le serpent qui se mord la queue,
01:20:08mais c'est un serpent qui se nourrit lui-même.
01:20:12On va continuer avec Olivier Postelvinet
01:20:14après cette petite pause.
01:20:16A tout de suite.
01:20:17Et si vous avez une question ou une réaction,
01:20:20n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300.

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