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NewsTranscription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses Etats.
00:00:05...
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07...
00:00:29Nous sommes en guerre.
00:00:31...
00:00:32Et oui, et oui, nous sommes en guerre.
00:00:34Et ça n'arrêtera pas de si tôt,
00:00:38le grand cri de combat d'Emmanuel Macron.
00:00:41Alors, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:00:43Il y a eu une guerre, mais c'était il y a très longtemps,
00:00:46plus de 60 ans.
00:00:47Franco-algérienne, la guerre d'Algérie,
00:00:50la guerre d'Algérie.
00:00:52Eh bien, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:00:54Est-ce que Jean-Noël Barraud, notre ministre d'Affaires étrangères,
00:00:58est allé voir le président téboune, le président algérien téboune,
00:01:01et il paraît que ça s'est très bien passé
00:01:03et que la relation se normalise ?
00:01:05Alors, c'est quoi, l'état normal ?
00:01:07Est-ce que c'est comme le fait que François Hollande
00:01:10était un président normal ?
00:01:11On va en parler avec Alexandre Delval,
00:01:14géopolitologue, auteur de Verace, Globalisation, Artilleur.
00:01:18C'est intéressant, ce qui se passe entre la France et l'Algérie.
00:01:21Et puis, c'est le miroir de ce qui se passe aussi ailleurs.
00:01:24Et puis, on va parler aussi d'autre chose.
00:01:28C'est passé pas tellement, on en a parlé, mais pas tellement.
00:01:31Le Conseil d'État autorise le gouvernement
00:01:34à interdire l'accès aux réseaux sociaux
00:01:36en cas de circonstances exceptionnelles.
00:01:40Oui, interdiction de certains réseaux sociaux,
00:01:43voire de tous, en cas de circonstances exceptionnelles.
00:01:47Ça veut dire quoi ? Là aussi, avec Fabrice Eppelboin,
00:01:50on va essayer de décrypter.
00:01:52Est-ce que c'est encore un cas de renvoyer la censure ?
00:01:56On le saura.
00:01:57Et puis, alors, les profs menacés, les écoles déplacées,
00:02:00tout va bien en 12 France, le cher pays de notre enfance.
00:02:05On va en parler, les perles, les bravos.
00:02:07Vous savez, ça va être pas piqué des hannetons, vous verrez.
00:02:11Et puis, dans la seconde partie de l'émission,
00:02:15avec le face-à-face,
00:02:16nous allons recevoir l'ancien député Jean-Philippe Poisson,
00:02:19qui vient d'écrire un livre,
00:02:20un petit livre sur l'organisation mondiale de la santé.
00:02:24Vous savez qu'il se passe beaucoup de choses, là aussi,
00:02:26avec l'Organisation mondiale de la santé.
00:02:29Après la pandémie du Covid,
00:02:31qui la finance, à qui elle appartient,
00:02:34et est-elle en soins palliatifs ?
00:02:36Aujourd'hui, cette Organisation mondiale de la santé,
00:02:39on va en parler tout à l'heure.
00:02:41-"Français parle pour français."
00:02:45Je n'aime pas la blanquette de Veaux.
00:02:47Je n'aime pas la blanquette de Veaux.
00:02:50-"Sud Radio Bercov dans tous ses états."
00:02:53Alors, peut-on dire heureux
00:02:56qu'il y ait Jean-Noël Barraud qui a fait un long voyage
00:03:00du côté des rives sud de la Méditerranée ?
00:03:03On va en parler tout de suite avec Alexandre Denval.
00:03:07Qu'est-ce qui se passe ? Nouvel épisode
00:03:09entre la France et l'Algérie ?
00:03:11A tout de suite.
00:03:13-"Sud Radio Bercov dans tous ses états."
00:03:15Le fait du jour.
00:03:16Mais elle me bat aux bras de fer
00:03:20Je ne sais pas, je ne sais plus ce que je dois faire
00:03:24-"Jacquy Gelin, bras de fer, bras de fer."
00:03:27Oui, on peut se demander si c'est bras de fer
00:03:29ou si ce n'est pas biceps de coton, on se demande.
00:03:33Jean-Noël Barraud, notre ministre des Affaires étrangères,
00:03:36est allé en Algérie, vient de rentrer,
00:03:38après une journée de discussion, attention,
00:03:402h30 d'entretien avec le président Abdelmajid Tebboune,
00:03:43le président algérien,
00:03:45et apparemment, selon notre ministre des Affaires étrangères,
00:03:49ça s'est bien passé,
00:03:50il annonce une nouvelle phase dans les relations bilatérales.
00:03:53Il y en a eu des phases, mais ça continue.
00:03:56Elles ont été rompues depuis 8 mois.
00:03:58Vous savez qu'Abdelmajid Tebboune a refusé 4 fois
00:04:01de venir en France.
00:04:02En tout cas, il a reporté sa visite 4 fois.
00:04:05Alors, voilà, entretien, etc., etc.
00:04:09Donc, il y a eu un appel entre Macron et Tebboune,
00:04:13ils sont allés se voir,
00:04:14et dit Jean-Noël Barraud,
00:04:17il y a normalisation.
00:04:19Mais Alexandre Delval,
00:04:21d'abord, toujours heureux de vous recevoir,
00:04:24vous êtes géopolitologue,
00:04:25votre plus récent livre fait un choc globale
00:04:28aux élections à l'artilleur,
00:04:30mais alors, justement, ce choc entre la France et l'Algérie,
00:04:34Dieu sait s'il y en a eu,
00:04:35mais là, on a l'impression qu'effectivement,
00:04:38vous savez, les gens s'attendent,
00:04:40soit qu'il y ait des accords sur les OQTF,
00:04:42soit sur les laissés-passer consulaires,
00:04:45soit sur la remise en question du fameux accord de 68, etc.
00:04:49Soit, peut-être, évidemment, beaucoup l'espérait secrètement,
00:04:52qu'il revienne avec Boilem Sansalle dans l'avion,
00:04:55vous savez, qui est là depuis quelques mois,
00:04:58retenu vraiment, et qui n'a même pas un avocat,
00:05:01parce qu'on lui a refusé la présidence de François Zimré.
00:05:06Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:05:08L'impression qu'on a, c'est que, oui, il est rentré,
00:05:10mais est-ce qu'il est rentré bredouille,
00:05:12ou c'est encore les nouvelles phases
00:05:14et ça va continuer comme ça, à votre avis ?
00:05:16– Ça ressemble plutôt à une sorte de canossa,
00:05:19avec un homme qui vient faire amende honorable,
00:05:23en disant au Qaïd, Téboun,
00:05:27oui, on a compris, votre interlocuteur ne doit pas être M. Aroutaïo.
00:05:32Il est normal que l'Algérie décide qui est l'interlocuteur,
00:05:35nous avons bien compris, on gérera peut-être les OQTF,
00:05:39si votre majesté le veut bien, un jour,
00:05:41nous le gérons comme vous le voulez, avec la personne que vous voulez,
00:05:45et ce ne sera pas le ministre de l'Intérieur.
00:05:47Mon ami Amardib m'a expliqué tout à l'heure les côtés,
00:05:50même positifs, de cet échange,
00:05:52mais il me dit, Amardib, c'était un grand conseiller d'Ali Boubaker,
00:05:55qui connaît très bien l'Algérie, qui est d'origine algérienne,
00:05:58et il m'expliquait que l'accord qui a été trouvé pour les OQTF,
00:06:01ce sera que ça passera par le ministère des Affaires étrangères.
00:06:05Alors, on peut dire, c'est pas mal, parce qu'il y a un déblocage,
00:06:07mais ça veut dire que c'est Téboun qui va dire aux Français
00:06:10comment va se passer la gestion des UQTF, des OQTF,
00:06:13avec qui, et qui on va rayer, et qui on va interdire.
00:06:16– Ils ont dit qu'il y a quelques OQTF qui vont peut-être être exécutés,
00:06:20enfin que l'Algérie va accepter…
00:06:22– De ministère des Affaires étrangères à ministère des Affaires étrangères.
00:06:26Et donc les consuls algériens vont accepter éventuellement
00:06:28de commencer à coopérer avec les Français,
00:06:30à condition que l'interlocuteur français
00:06:33ne soit pas le ministère de l'Intérieur.
00:06:34Il y en aura probablement un dans la salle,
00:06:36il y en aura probablement un, mais ce sera le ministère.
00:06:38Donc voilà, ça ressemble un petit peu à un accord, un peu de dupe,
00:06:42mais surtout M. Barrault est allé au-delà du canossa,
00:06:45c'est peut-être l'expression qu'a employée M. Griancourt,
00:06:49il y a aussi le côté VRP, depuis des années, déjà depuis l'ère Chirac,
00:06:52on a beaucoup de diplomates français qui sont en fait des VRP,
00:06:56et qui vont plaider, souvent d'ailleurs,
00:06:59sans obtenir de résultats, pour nos entreprises.
00:07:01Il est vrai que l'Algérie achetait plus de biens
00:07:05que la France achetait des biens à l'Algérie.
00:07:07La France achète du gaz à l'Algérie, mais pas autant qu'avant.
00:07:11– Mais pas extraordinairement, oui.
00:07:12– Elle achète, mais en ce qui concerne les biens et services,
00:07:16et même les céréales, c'est plutôt l'Algérie qui achète à la France.
00:07:19Donc la France était ennuyée, les entreprises se sont plaintes
00:07:22qu'on ait remplacé le blé français par du blé russe,
00:07:25et apparemment ça aussi c'était dans la balance.
00:07:28Et ce qui est ennuyeux, c'est qu'il n'a pas été question
00:07:31des accords de 68, ni des accords de 2007,
00:07:34de ministre à ministre, Kouchner, etc.,
00:07:36pour ce qui concerne les visas, que j'appelle, de complaisance.
00:07:39– Oui, et les situations exceptionnelles, je rappelle,
00:07:41non, justement, vous le savez, vous le savez très très très bien Alexandre,
00:07:47mais je rappelle quand même quelque chose,
00:07:50c'est quoi les accords de 68 ?
00:07:51Les accords de 68, c'est qu'ils confèrent aux Algériens
00:07:54un statut particulier exceptionnel.
00:07:57C'est-à-dire que contrairement à tous les autres étrangers,
00:07:59tous les autres, un Algérien n'a pas besoin de visa
00:08:02pour un séjour de plus de 3 mois,
00:08:04mais il doit demander un certificat de résidence valable 1 an,
00:08:07pour que ce soit de raison privée, familiale, d'études ou professionnelles.
00:08:10De plus, cet accord facilite l'accès à un titre de séjour de 10 ans,
00:08:14les Algériens peuvent en faire la demande après seulement 3 ans
00:08:17de résidence en France, contre 5 ans pour les autres ressortissants.
00:08:21Alors, et ça, on n'y touche pas.
00:08:23– Ce sont des avantages exorbitants qui ne sont pas logiques,
00:08:27par exemple, si vous êtes fils d'Italien ou fils de Portugais,
00:08:31vous êtes à Nantes, là, probablement, vous y êtes aussi,
00:08:35M. Bercov, vous êtes né à l'étranger,
00:08:37et moi, pareil, on a des parents qui sont nés à l'étranger,
00:08:39donc un Français de l'extérieur ou un Francisais,
00:08:42il est en général à Nantes.
00:08:43Les Algériens disparaissent des statistiques
00:08:46de ceux qui sont d'origine étrangère.
00:08:48Il y a toute une gestion de l'état civil en plus des visas et des accords,
00:08:53le droit d'ouvrir des commerces, l'acquisition de la nationalité,
00:08:57les permis de séjour qui sont différents.
00:09:00Alors, très bien, c'est très bien pour les Algériens,
00:09:02et je comprends qu'ils veulent garder ce privilège,
00:09:05mais ce privilège n'est plus adapté au fait
00:09:07qu'il n'y a pas de coopération de l'autre côté,
00:09:09du chantage permanent, et en parlant de chantage,
00:09:12ce qu'ont demandé les Algériens aussi,
00:09:13c'est l'extradition d'un ancien ministre algérien
00:09:17qui réside en France, Delaire Bouteflika,
00:09:19qui s'est enrichi, c'est probablement pas un ange,
00:09:22avec les histoires des biens mal acquis, etc.
00:09:25– Mais ils ont demandé l'extradition de l'Euret.
00:09:27– Lui, ainsi qu'une autre personne, ça va être beaucoup plus problématique,
00:09:30c'est Ferhat Mehni, le fameux président du Mac.
00:09:34– Ils ont demandé l'extradition, mais que j'ai reçue ici.
00:09:37– Ça ne m'étonne pas, parce que c'est un homme qui est assez…
00:09:41– Le Kabyle, si j'ose dire.
00:09:44– C'est un Kabyle parmi les plus radicaux,
00:09:46puisqu'il veut carrément l'indépendance de la Kabylie,
00:09:49ce qui n'est pas le cas de beaucoup de Kabyles.
00:09:51Il faut savoir que le pouvoir algérien est un peu schizophrène avec les Kabyles,
00:09:54parce qu'il est à 80% composé de gens d'origine Kabyle.
00:09:58C'est un peu comme les Kurdes en Turquie,
00:10:00il y a la moitié avec Erdogan, l'autre moitié séparatiste.
00:10:02Et donc c'est sûr, c'est un sujet très chaud, on peut comprendre…
00:10:05– Mais ils ont demandé, pardon, c'est intéressant,
00:10:07c'est une information qu'on n'avait pas…
00:10:08– Apparemment, ils ont demandé.
00:10:09– Ils ont demandé l'extradition de Ferhat Mehni.
00:10:11– Ferhat Mehni, le chef du Mac, le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie,
00:10:15qui est plutôt maintenant à l'indépendance de la Kabylie.
00:10:17En tout cas, il est perçu comme indépendantiste,
00:10:19donc c'est un ennemi absolu, idéologique pour l'Algérie.
00:10:22L'Algérie aurait demandé son extradition,
00:10:25ainsi que l'ex-ministre algérien qui s'est enrichi et qui était en France.
00:10:31Donc apparemment ça, ça me paraît difficile que ça soit accepté.
00:10:35L'ancien ambassadeur français en Algérie, Gheorghe Gheorghe,
00:10:38a dit que ce n'est pas tout à fait impossible,
00:10:40ce serait quand même, à la plus que Canossa,
00:10:42ce seraient les fameuses valeurs de l'hospitalité française.
00:10:46Et donc ce serait compliqué d'extrader quelqu'un en plus qui est devenu français.
00:10:49Pour la petite histoire, on a tué le fils déjà de Fadat Mehni en plein Paris,
00:10:53il y a une quinzaine d'années.
00:10:55Donc c'est quelqu'un qui a énormément souffert
00:10:57et qui a payé déjà très très cher le prix de son engagement.
00:10:59– Et Alexandre Delval, est-ce que vous n'avez qu'une part,
00:11:02je ne sais pas les connaissances que vous avez, etc.,
00:11:04parce qu'on n'a pas du tout, il n'y a pas eu un mot d'ailleurs,
00:11:07d'un côté comme d'un autre, pas un mot sur Boualem Sansal,
00:11:10ni du côté français, ni du côté algérien.
00:11:12– Apparemment ça aurait été vaguement évoqué
00:11:14en disant qu'il pourrait y avoir une fin négociée,
00:11:19et probablement, me disait mon ami Amardib,
00:11:22que ce serait probablement lors de la fête nationale algérienne du 5 juillet,
00:11:27que probablement, c'est assez possible qu'une grâce arrive,
00:11:33une sorte de concession royale de quelqu'un qui ferait un geste très magnanime
00:11:38et qui prendrait ça à son peuple dès lors que j'ai obtenu la peau de Rotaïo
00:11:42qui ne sera plus un interlocuteur,
00:11:44carrément c'est ce qui a été exigé par l'Algérie,
00:11:46on ne veut plus savoir, on ne veut plus aucun rapport avec lui.
00:11:49– Thibaud Nadi, mon seul référent, c'est Macron.
00:11:52– C'est Macron, on veut bien recevoir son envoyé Barreau,
00:11:55on veut bien que les EQTF soient gérés par le ministre.
00:11:57– Mais pas question de Rotaïo…
00:12:00– On a carrément exclu de la gestion des EQTF,
00:12:02selon les Algériens, même le ministère de l'Intérieur,
00:12:05c'est-à-dire qu'il faudrait qu'il soit officieusement là,
00:12:06donc c'est quand même assez lourd comme demande,
00:12:10alors il est vrai aussi que l'Algérie a quand même quelques intérêts,
00:12:12ce n'est pas que Canossa, l'Algérie est très isolée en Afrique,
00:12:16et il est vrai que laisser tout le leadership pan-maghrébin au Maroc,
00:12:22qui a un fonds national, l'ex-ONA, qui investit partout,
00:12:27avec un formidable interventionnisme économique du Maroc
00:12:30dans toute l'Afrique de l'Ouest, un rayonnement,
00:12:33peut-être que l'Algérie se sent un peu isolée,
00:12:35d'ailleurs l'Algérie est isolée,
00:12:36même les Brics n'ont pas voulu faire rentrer l'Algérie dans les Brics,
00:12:39ils ont eu le droit au Strapentin,
00:12:41donc il y a peut-être un peu de ça,
00:12:43mais on a l'impression quand même que ce pays a un tel pouvoir de nuisance sur la France,
00:12:48en raison de la présence de 4 millions d'Algériens officiellement,
00:12:52et comme je le disais par ailleurs,
00:12:54beaucoup plus, parce que beaucoup sont en dehors des statistiques,
00:12:58là on parle des gens qui sont encore répertoriés dans les consulats algériens,
00:13:02qui sont encore de nationalité algérienne,
00:13:04mais beaucoup de troisième génération,
00:13:06ce qui est normal d'ailleurs, je ne m'en intigue pas,
00:13:09sont disparus des statistiques,
00:13:11donc en fait algérien et d'origine algérienne,
00:13:14on a probablement un chiffre nettement supérieur.
00:13:16– Et ça, ça pèse évidemment sur la manière de négocier ou la manière d'avancer.
00:13:20– Moi je le vois dans les commentaires quand je fais des émissions sur l'Algérie,
00:13:23je reçois, alors je ne dis pas que c'est les plus représentatifs,
00:13:25mais ils existent, je reçois beaucoup de commentaires,
00:13:28assez chauds il faut vous dire,
00:13:30qui me disent de toute façon la France nous la mettons à l'amende,
00:13:33la France on peut la mettre à feu et à sang quand on veut,
00:13:36nous allons vous faire payer la colonisation pendant au moins 130 ans,
00:13:40ce que vous nous avez humilié pendant.
00:13:41– À notre tour de vous coloniser.
00:13:43– Alors ils ne disent pas ce mot, mais c'est du genre…
00:13:44– J'ai entendu.
00:13:45– Voilà, on va vous le faire payer, mais énormément de commentaires,
00:13:49certains ne sont même pas méchants contre moi ou agressifs ou menaçants,
00:13:53c'est une idéologie d'État, d'ailleurs Théboune le dit très souvent,
00:13:58ils nous ont colonisés 130 ans, on va les emmerder pendant 130 ans,
00:14:01il ne dit pas le mot emmerder, mais on va leur faire payer de toutes sortes de manières,
00:14:05et donc ça, ça n'a pas été remis en question,
00:14:08cette ingérence incroyable de l'Algérie qui veut gérer les affaires de la France,
00:14:12notamment les affaires islamiques, est-ce qu'il est normal,
00:14:15et mon ami Amardib était l'ancien conseiller de Dalil Boubaker,
00:14:18est-ce qu'il est normal que des gens qui n'ont aucune compétence pour gérer le culte,
00:14:22qui n'ont aucune forme de transparence, qui ont fait des sociétés
00:14:27pour que tous les produits européens qui sont exportés par la France vers l'Algérie
00:14:31soient labellisés halal, et l'argent va dans les poches…
00:14:35– Ils ont le monopole effectivement.
00:14:36– Non, mais l'argent va en dehors de la viande halal pour les Français,
00:14:39la mosquée de Paris a réussi à avoir quelque chose d'incroyable,
00:14:43le monopole de la gestion, de la labellisation halal,
00:14:48de toutes sortes de produits qui passent de la France vers l'Algérie,
00:14:52on a carrément une gestion du culte qui est une gestion affairiste,
00:14:55on a des gens qui ont dit tout et leur contraire,
00:14:58qui ont fait de l'ingérence, on parle d'ingérence française en Algérie,
00:15:01mais avec la mosquée de Paris, depuis que Boubaker,
00:15:03qui était un grand patriote français, en plus d'être Algérien,
00:15:06on a des gens qui sont une sorte d'ambassade bisse,
00:15:09d'ailleurs ça se dit même dans la communauté algérienne,
00:15:11l'ambassade bisse de l'Algérie qui fait de l'ingérence dans les élections françaises,
00:15:17et donc tout ça, c'est pas remis en question,
00:15:19la France n'est pas arrivée en disant on va faire des concessions,
00:15:22mais en échange, il y a des choses qu'on ne veut plus jamais voir,
00:15:25qu'on ne tolérera pas.
00:15:26– Et c'est intéressant de voir que Jean-Noël Barraud parle de normalisation,
00:15:31quelle normalisation donc ?
00:15:32Ce que vous décrivez, c'est ça l'état normal ?
00:15:34– Il n'y a rien de normal en fait,
00:15:35dans les relations entre la France et l'Algérie,
00:15:37il n'y a rien de normal puisque il est plus facile pour un Algérien
00:15:40d'avoir plein de documents et d'autorisation,
00:15:42et de libre circulation que pour un Tunisien et un Marocain,
00:15:45mais à quel titre ?
00:15:46Si l'Algérie avait un rapport un peu filial, une ex-colonie,
00:15:50mais qui a beaucoup d'amitié pour son ancien maire patrie,
00:15:53on pourrait comprendre qu'il y ait des faveurs,
00:15:55mais dans la mesure où c'est le pays qui nous en veut le plus,
00:15:57même les Vietnamiens qui ont été bombardés au Napalm,
00:16:01par les Français et les Américains,
00:16:02ils pourraient nous en vouloir encore plus,
00:16:03l'Algérie a un discours d'état francophobe depuis,
00:16:07surtout depuis toujours, mais depuis Bouteflika,
00:16:10et ça a été accentué encore par Théboune,
00:16:11c'est un discours existentiellement francophobe,
00:16:14donc il n'y a rien de normal dans cette relation.
00:16:15– Comme ils ont rétabli, vous vous rappelez,
00:16:17le paragraphe dans l'hymne national algérien,
00:16:20le paragraphe anti-français qui est dans l'hymne national.
00:16:23– Absolument, et quand M. Théboune dit qu'en France,
00:16:26le plan de Retailleau et de l'extrême droite,
00:16:29qui n'a plus grand chose avec l'extrême droite,
00:16:31alors on est quand même très loin,
00:16:33il faut aller voir les vrais fachos en Allemagne de l'Est,
00:16:35ou même en Turquie, ou en Ukraine,
00:16:39ou en Turquie avec les loups gris, pour voir ce que c'est.
00:16:42Mais quand les Algériens disent à leur peuple
00:16:44qu'en France il y a toute une droite et une extrême droite,
00:16:47qui planifierait la déportation massive des Algériens,
00:16:50– Pour le génocide.
00:16:51– Pour continuer le génocide absolument,
00:16:54si vous voulez là, on est dans une outrance inacceptable,
00:16:56et là il n'a rien obtenu de tout cela M. Baroud.
00:16:58– Tout à fait, Alexandre Delval, on va continuer à en parler,
00:17:00parce qu'après cette petite pause, qu'est-ce qui va se passer,
00:17:03qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que ça dit de la France,
00:17:06par rapport à justement ce qui se passe aujourd'hui,
00:17:08avec Trump d'un côté, avec Poutine de l'autre,
00:17:11on va en parler tout de suite après cette petite pause.
00:17:13À tout de suite.
00:17:14– Sud Radio.
00:17:15– Sud Radio, Bercov dans tous ses états, midi 14h.
00:17:20André Bercov.
00:17:22– Pardon, et nous sommes toujours avec Alexandre Delval,
00:17:25géopolitologue, auteur de son plus récent livre,
00:17:28et que je vous recommande,
00:17:29« Vers un choc global, j'audition l'artilleur ».
00:17:32Alors justement, par rapport à ce qu'on a dit,
00:17:35Alexandre Delval, ce que vous avez dit sur l'Algérie,
00:17:37la position de l'Algérie et les rapports Algérie-France,
00:17:40que peut-on dire aujourd'hui ?
00:17:41Parce qu'il y a la situation que vous connaissez,
00:17:44au moins aussi bien que moi,
00:17:46et ce qui se passe avec le choc tarifaire de Trump,
00:17:52au niveau de l'économie mondiale,
00:17:53avec ce qui se passe entre les pourparlers,
00:17:56avec Poutine, bientôt en Arabie Saoudite,
00:17:59avec tout cela, et on se dit,
00:18:02mais quelle est la position de la France ?
00:18:03Est-ce que nous sommes devenus spectateurs ?
00:18:06De quoi est la position française,
00:18:10en particulier, et européenne en général, il faut bien le dire ?
00:18:13Je rappelle que Ursula von der Leyen vient de dire,
00:18:16trois jours après avoir dit,
00:18:17non, non, nous allons rétorquer, on va faire zéro tarif.
00:18:19Non, non, on a parlé à Trump, zéro tarif pour tout le monde.
00:18:23Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:18:24La France, aujourd'hui, comme l'Union européenne,
00:18:26parce que l'Union européenne n'est pas un sujet géopolitique,
00:18:28elle n'est pas perçue comme une puissance,
00:18:32puisque pour la défense, on a besoin des Anglais.
00:18:35Déjà, c'est un immense aveu d'impuissance.
00:18:37Quand l'Europe parle de défense, c'est du quadrilatéral,
00:18:41entre quatre ou cinq ou six pays
00:18:45qui ont une défense pas trop détruite,
00:18:48mais qui a été quand même endommagée,
00:18:49et les Anglais sont l'un des deux pays
00:18:51qui ont la défense la plus capable d'amener une force.
00:18:55Donc, on voit bien que l'Europe ne fait rien.
00:18:56Ce n'est pas Bruxelles qui va faire la défense européenne.
00:18:58Il n'y aura jamais d'armée européenne.
00:19:01La défense est quelque chose de très souverain, de très régalien.
00:19:06En ce qui concerne les muscles que montrent Starmer
00:19:09et M. Macron, surtout, qui a pris le leadership de tout ça,
00:19:13ça a commencé il y a un an et demi,
00:19:14quand il disait, en Europe de l'Est,
00:19:16devant des gens qui sont aux portes de l'ogre russe,
00:19:20il s'est permis le culot de leur dire,
00:19:23ne soyez pas lâches,
00:19:24alors que la France donnait beaucoup moins proportionnellement,
00:19:27même que la Hongrie, en termes d'aide purement financière.
00:19:31Et quand on dit que la Hongrie est pro-russe, ce n'est pas vrai.
00:19:33Ils ne veulent pas donner d'armes.
00:19:34Ils ne veulent pas être co-belligérants.
00:19:36Mais même des pays comme la Slovaquie, la Hongrie
00:19:38et tous les pays d'Europe de l'Est, bien sûr,
00:19:40proportionnellement, se sont saignés
00:19:41pour aider leurs voisins ukrainiens.
00:19:44Et donc, on a un président qui donne des ordres.
00:19:46Là, ça me fait penser au petit prince qu'il est obligé de donner.
00:19:48Par exemple, quand il dit qu'on va envoyer des troupes alternatives en Ukraine,
00:19:52alors déjà, c'est très loin du front.
00:19:53Pour le maintien de la paix.
00:19:55Alors déjà, ça fait très peur aux gens.
00:19:57On leur dit, ce sera loin du front.
00:19:59Ce sera des troupes de maintien de la paix
00:20:01qui arriveront une fois qu'il y aura eu une négociation.
00:20:03Alors c'est vrai, c'est très révolutionnaire.
00:20:05Et c'est des forces qui vont remplacer les Américains.
00:20:08En faire qui ? On ne va pas céder.
00:20:10Or, c'est justement ce que voulait Trump.
00:20:11Trump, il voulait que des troupes européennes et de l'argent européen
00:20:15prennent le relais des Européens
00:20:17pour payer les entreprises américaines qui vont reconstruire l'Ukraine.
00:20:20Ça va être de l'argent européen.
00:20:22Et pour ne pas avoir à risquer une confrontation directe
00:20:25en cas de violation de ce que c'est le feu,
00:20:27ce sera des troupes européennes, que d'ailleurs, Poutine refuse.
00:20:30Ce sera des troupes internationales.
00:20:31Ça va être très compliqué.
00:20:32– Mais donc, c'est de la gesticulation, c'est de la communication.
00:20:34– Oui, c'est de la com'.
00:20:35Mais ça me fait penser à Madame van der Leyen au début de la guerre
00:20:37quand elle s'est fait faire des costumes,
00:20:39des tailleurs aux drapeaux, aux couleurs du drapeau ukrainien.
00:20:42Si vous voulez, tous ces coquins qui nous gouvernent,
00:20:45je les appelle coquins parce qu'ils n'ont plus le sens de l'international
00:20:48et ils ne sont plus dévoués à une cause,
00:20:50mais à leur cause qui est celle et donc la com' qui leur permet de briller.
00:20:54Donc pour eux, c'était un créneau.
00:20:56De même que le Covid, c'était un créneau pour tous ceux
00:20:58qui veulent faire des expériences pour réduire les libertés.
00:21:00Vous avez fait allusion tout à l'heure,
00:21:01bientôt ça va être le renvoi de la censure dans la presse.
00:21:07Après la guerre en Ukraine, ça va être un prétexte
00:21:09pour invalider des candidats qui gênent.
00:21:11On l'a bien vu en Hongrie, on a invalidé un candidat.
00:21:14– On invalide même des élections en Roumanie par exemple.
00:21:17– On a invalidé une élection en Roumanie,
00:21:20on invalide le premier tour d'une élection,
00:21:21le type est encore fort dans les sondages,
00:21:23on l'interdit de se représenter à la nouvelle élection.
00:21:27Une autre candidate euro-sceptique considérée pas assez atlantiste,
00:21:31elle est elle-même invalidée et bizarrement,
00:21:34un type d'extrême droite, autant d'extrême droite,
00:21:36voire plus au niveau historique,
00:21:37il a plus un parcours d'extrême droite encore que Georges Eshkou,
00:21:41alors lui il est invalidé, pourquoi ?
00:21:42Parce que c'est un facho mais atlantiste, alors là ça va, c'est compatible.
00:21:46– Un facho atlantiste ça va, un facho pas atlantiste…
00:21:49– En fait le critère de sélection du fascisme de l'Occident globaliste,
00:21:53c'est vous avez le droit d'être facho, voire même parfois nazi,
00:21:56comme des croates dans les années 90 ou les ukrainiens du groupe Azov,
00:22:00si vous êtes atlanto-compatible.
00:22:02Inversement, si vous n'êtes pas du tout facho mais atlanto-sceptique,
00:22:06alors là on vous classe dans la catégorie des fachos.
00:22:08Donc c'est très intéressant de voir, tout ça c'est de la com',
00:22:10alors on prend le drapeau ukrainien,
00:22:12Macron à un moment avait même fait la barbe de quelques jours,
00:22:15le gant de boxe, un t-shirt à la Zelensky.
00:22:17– Les muscles.
00:22:18– Et les muscles qu'on n'a pas véritablement, c'est extrêmement volumineux non plus,
00:22:21on montre des muscles qu'on n'a pas, et tout ça c'est de la com'
00:22:24parce qu'effectivement ça marche,
00:22:25quand il a fait son discours sur la menace existentielle russe,
00:22:28apparemment, et c'est là que malheureusement de Gaulle avait,
00:22:31et c'est pas méprisant envers mon peuple, je m'inclus dedans,
00:22:33mais quand de Gaulle disait les français sont dévots,
00:22:36il aurait pu le dire de n'importe quel peuple,
00:22:37les masses, quand vous faites du cerveau reptilien,
00:22:40c'est connu en psychosociologie,
00:22:42quand vous actionnez le cerveau reptilien, la peur…
00:22:44– Et quand on fait la fabrique du consensus par une manipulation de masse,
00:22:50et bien ça marche.
00:22:51– Alors là vous paraphrasez un trotskiste mais très intelligent,
00:22:54Noam Chomsky, avec son livre,
00:22:56La fabrique du consentement,
00:22:57qui est une véritable bible que je donne à mes étudiants,
00:22:59même s'il est de l'extrême gauche la plus radicale,
00:23:01pourquoi ? Parce qu'il rejoint Édouard Bernays,
00:23:04qui était à l'opposé, c'était plutôt l'homme du marché.
00:23:06– Le gendre de Freud.
00:23:07– Le gendre de Freud, le maître du marketing,
00:23:09lui aussi parlait du fait que les habitudes comme les idées,
00:23:13ça se construit, et c'est les pros qui le construisent,
00:23:15donc là on est en plein dedans,
00:23:17Bernays rêverait d'être dans notre époque,
00:23:19son oncle disait de lui-même qu'il était cynique.
00:23:21– Mais il faut que je conseille vraiment de lire le livre de Bernays,
00:23:24il date de 1928, il est prémonitoire, il est totalement visionnaire.
00:23:28– Une société de l'hyper-contrôle,
00:23:29mais qui passe par le consentement acquiescé,
00:23:32ou comme l'avoue ici, la soumission volontaire.
00:23:34– L'inservitude volontaire.
00:23:35– Et c'est pour ça que moi je soutiens,
00:23:37et je suis heureux d'être en démocratie,
00:23:38qu'on me fasse pas dire ce que j'ai pas dit,
00:23:40je préfère dix fois la démocratie,
00:23:41parce qu'on est quand même un peu plus libre physiquement,
00:23:43mais en démocratie, je soutiens,
00:23:45et c'est un prochain livre que je ferai,
00:23:46on a plus besoin de mentir et de manipuler et d'influencer en démocratie,
00:23:50puisqu'on doit susciter le consentement, l'adhésion,
00:23:52donc forcément il faut développer beaucoup plus de manipulation,
00:23:55là on est en plein dedans.
00:23:57– Sauf que les effets pervers de la manipulation sont très importants,
00:24:01l'enfer est pavé de bonnes intentions comme vous le savez.
00:24:04– Et il y a souvent un boomerang, comme le menteur qui ment,
00:24:06et un jour il se fait trahir.
00:24:07– Et c'est pour ça que vraiment,
00:24:08il faudra peut-être un de ces jours arrêter un peu ce massacre.
00:24:12Merci Alexandre Delpalle.
00:24:13– Merci à vous.
00:24:13– Sud Radio, André Bercoff.
00:24:16Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:24:21– Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi.
00:24:36– Tais-toi, tais-toi, nous disais-y, tais-toi, tais-toi,
00:24:39ça veut dire quoi ?
00:24:40Ça veut dire que, effectivement, arrêter de parler,
00:24:44arrêter de parler et arrêter de parler en employant des mots
00:24:49qui ne nous conviennent pas.
00:24:51De quoi vous… enfin on est en démocratie,
00:24:53on vient de parler de ça, mais quelle démocratie ?
00:24:55Fabrique du consentement ou pas ?
00:24:57Ce qui est très intéressant dans ce qui se passe aujourd'hui,
00:25:00eh bien on le sait,
00:25:02eh bien une information qui est passée là, il n'y a pas si longtemps.
00:25:08Le Conseil d'État valide le droit pour tout gouvernement,
00:25:12le Conseil d'État, notre contre-pouvoir officiel,
00:25:16valide le droit pour tout gouvernement, actuel ou futur,
00:25:18de suspendre les réseaux sociaux en France sans qu'aucune loi
00:25:23ne le prévoie dès lors qu'il juge cela, entre guillemets,
00:25:26indispensable pour faire face à des événements
00:25:30d'une particulière gravité.
00:25:32Je cite exactement les mots du Conseil d'État sur son site.
00:25:37L'interruption d'un réseau social n'est en principe possible
00:25:40que dans les cas prévus par la loi, très bien,
00:25:43compte tenu de l'atteinte portée à des libertés essentielles.
00:25:47Très bien.
00:25:48Mais, mais, toujours ce Conseil d'État,
00:25:51en cas de circonstances exceptionnelles,
00:25:54il peut y être procédé en respectant de strictes conditions.
00:25:59Alors là, ça devient vraiment intéressant.
00:26:01Bonjour, Fabrice Eppelboin.
00:26:03– Bonjour. – Bonjour.
00:26:05Toujours ravi de vous recevoir parce qu'en ce qui concerne cela,
00:26:10vraiment, je rappelle que vous êtes enseignant à Sciences Po
00:26:13et que vous êtes co-fondateur de Yogocha,
00:26:15ici, Yogocha.
00:26:17Alors, Fabrice Eppelboin, c'est intéressant qu'en termes galants,
00:26:20ces choses-là sont dites, circonstances exceptionnelles.
00:26:24Alors, c'est quoi, en fait, le Conseil d'État qui dit,
00:26:28ah ben écoutez, on peut suspendre ?
00:26:30C'est quelque chose qu'on a entendu déjà depuis des mois,
00:26:34voire des années, mais apparemment,
00:26:36je ne dis pas que ça s'accélère,
00:26:37mais apparemment, ça se durcit ou ça se précise ?
00:26:41– Ça se formalise.
00:26:42– On l'a fait, pardonnez-moi l'expression, à l'arrache en Nouvelle-Calédonie.
00:26:48Le Conseil d'État a trouvé qu'en Nouvelle-Calédonie,
00:26:51il aurait quand même fallu préciser la durée
00:26:54durant laquelle on allait suspendre les réseaux sociaux.
00:26:56– Alors, qu'est-ce qui s'est passé, pardon Fabrice Eppelboin,
00:26:58je vous interromps, qu'est-ce qui s'est passé exactement,
00:27:00rappelons-le, en Nouvelle-Calédonie ?
00:27:02– Alors, en Nouvelle-Calédonie, on a eu un classique,
00:27:04c'est-à-dire une espèce de rivalité entre émeutiers
00:27:07à qui fera la plus belle émeute,
00:27:09et ça, ça se louait principalement sur TikTok
00:27:11avec vraisemblablement des interventions de l'Azerbaïdjan.
00:27:15Et puis, une coordination des groupes d'émeutiers
00:27:19à travers une autre application de réseau social qui est Snapchat,
00:27:22qui permet effectivement de coordonner un groupe
00:27:24dans un conflit asymétrique de façon extrêmement efficace
00:27:28vu que Snapchat ayant pour interface une carte de géographie
00:27:33un peu comme Google Maps, qui permet de localiser ses amis
00:27:37et les endroits où il y a des snaps qui buzzent particulièrement,
00:27:40c'est-à-dire en situation d'émeute, là où l'action se passe,
00:27:43et bien effectivement, vous n'avez plus du tout besoin
00:27:46de leadership ou de coordination au sein d'un groupe,
00:27:48vous n'avez juste besoin que d'émeutiers
00:27:50qui suivent leur petite application
00:27:52et qui se dirigent là où il y a de l'action.
00:27:54– C'est ça, donc Snapchat et TikTok,
00:27:56voilà les deux mamelles où les insurrections.
00:28:01Alors du coup, là on passe, enfin l'impression qu'on a,
00:28:04tout se passe comme si on passait à l'étape supérieure,
00:28:06en tout cas l'étape, comme vous dites, formalisée.
00:28:09– Oui, on passe, alors pas tout à fait formalisée
00:28:11parce qu'il n'y a pas de texte de loi,
00:28:13mais toujours est-il qu'on a un blanc-seing du Conseil d'État
00:28:16pour, en cas de circonstances exceptionnelles,
00:28:19ce qui reste quand même un peu flou, couper les réseaux sociaux,
00:28:23qui là aussi restent un peu flous,
00:28:24parce que les réseaux sociaux ils sont multiples,
00:28:26on a des réseaux sociaux comme Facebook
00:28:28qui vont plutôt être utilisés dans des situations d'émeute
00:28:31de type gilet jaune,
00:28:33on a des réseaux sociaux de type Snapchat
00:28:35qui sont plutôt utilisés par des gens beaucoup plus jeunes,
00:28:37donc là on est plutôt dans des cas de figure
00:28:40comme ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie
00:28:41ou ce qui s'est passé suite à la mort de Naël,
00:28:44et à partir de là, l'État, dès le 1er mai,
00:28:47a la possibilité de couper avec comme seule contrainte
00:28:51de donner des limites en termes de temps,
00:28:53et de dire je vais couper pour une semaine, deux semaines,
00:28:55le temps que ça se calme,
00:28:57et effectivement c'est quelque chose qui est utilisé,
00:29:00qui est pratiqué un peu partout dans le monde
00:29:02et qui est plutôt efficace.
00:29:03Alors justement, dites-moi, qui décide en l'occurrence,
00:29:08puisque vous l'avez dit il n'y a pas de loi,
00:29:09ce n'est pas une loi qui a été formalisée,
00:29:11mais qui décide des circonstances exceptionnelles ?
00:29:14Qui ? Le Président ? Le Parlement ? Qui ?
00:29:18A priori l'exécutif,
00:29:19et vraisemblablement le ministère de l'Intérieur.
00:29:22D'accord.
00:29:23Et donc aujourd'hui en fait, en théorie,
00:29:27parce qu'en théorie la théorie peut se pratiquer,
00:29:30mais disons qu'un exécutif,
00:29:32voilà un gouvernement, le Président,
00:29:34peut estimer qu'eux égards aux circonstances,
00:29:37danger de guerre, etc.,
00:29:38on décide qu'on ait les circonstances exceptionnelles,
00:29:41et donc on interdit tel ou tel ou tel réseau.
00:29:44Ça c'est aujourd'hui faisable, possible.
00:29:46Tout à fait.
00:29:48Et alors, est-ce qu'on n'a pas besoin de l'aval du Parlement
00:29:53ou quoi que ce soit ?
00:29:54Non, du tout.
00:29:56D'accord.
00:29:57Mais est-ce que ce n'est pas quand même un cran de plus,
00:30:00Fabrice Eppelmoin,
00:30:01parce qu'on le sent très bien, vous le savez,
00:30:04rappelez-vous, on en a parlé ici même,
00:30:06l'époque, la passe d'armes entre Thierry Breton et Elon Musk,
00:30:12enfin Thierry Breton surtout sur X,
00:30:14Oursola von der Leyen qui dit, attention,
00:30:16il faut vraiment accélérer,
00:30:18Nathalie Loiseau, la désinformation des réseaux sociaux,
00:30:21c'est plus possible, etc.
00:30:22Ils étaient très nombreux, notamment au Parlement européen,
00:30:25en tout cas dans certaines formations,
00:30:27pour dire c'est plus possible,
00:30:29enough is enough, ça suffit comme ça.
00:30:31Donc on a l'impression que ça se prépare
00:30:33et que ça peut arriver à n'importe quel moment.
00:30:38Ça peut arriver à n'importe quel moment,
00:30:40pour peu qu'on trouve quelque chose
00:30:42qui ressemble à une circonstance exceptionnelle,
00:30:44mais vu la situation dans laquelle on baigne,
00:30:47la circonstance exceptionnelle,
00:30:49ça peut être un comité Théodule
00:30:51qui annonce qu'il y a des ingérences russes,
00:30:53ce qui n'est pas forcément faux,
00:30:55et qui du coup coupe les réseaux sociaux
00:30:58dans, par exemple, les élections.
00:31:01Ça a de bonnes chances d'arriver, tôt ou tard.
00:31:03En tout cas, on se donne la possibilité,
00:31:06et c'est vrai que dans la mesure où,
00:31:09bien souvent, c'est sur les réseaux sociaux
00:31:10que circulent en avance de phase tout un tas d'informations,
00:31:13ça risque d'être utilisé à tort et à travers
00:31:16dans les années, les décennies qui viennent.
00:31:18Oui, c'est ça, mais écoutez,
00:31:19on l'a vu, on en parlait avec Alexandre Delval,
00:31:21on a vu ce qui s'est passé en Roumanie
00:31:23avec les élections annulées, et ailleurs aussi.
00:31:26Enfin, on voit ce qui se passe en Irlande
00:31:28avec Conor McConnor, on dit
00:31:29qu'il ne faut pas qu'il se présente.
00:31:31Donc, ça permet, en tout cas,
00:31:32je ne dis pas que ça va arriver,
00:31:33mais ça permet, mettons, justement,
00:31:35en période d'élection, vous en parliez,
00:31:37ou en période, je ne sais pas,
00:31:38de tension sociale ou autre,
00:31:40on dit, attendez, il y a vraiment un danger,
00:31:42il y a des puissances étrangères
00:31:44qui sont en train de nous manipuler,
00:31:45et comme vous dites, ça arrive aussi,
00:31:48et c'est possible.
00:31:49Et donc, il faut suspendre
00:31:51parce que la paix sociale est à ce prix,
00:31:53ou la paix politique.
00:31:56C'est ça.
00:31:57Là, devant nous, des potentiels troubles
00:31:59qui sont aussi bien des invérences étrangères
00:32:02sur les réseaux sociaux,
00:32:03alors dont l'efficacité est vraiment à la marge.
00:32:06Ça fait quand même 10 ans
00:32:08qu'on étudie ce phénomène.
00:32:09C'est scientifiquement pas possible
00:32:11de l'aborder dans la mesure où il faudrait
00:32:13faire des tests en double aveugle
00:32:14ou des approches scientifiques de ce type-là
00:32:16qu'on ne peut, par définition, pas faire.
00:32:18Mais ça fait 10 ans que toutes les études
00:32:20qui ont été faites là-dessus montrent
00:32:22que oui, il y a influence,
00:32:23mais à la marge.
00:32:24On n'est pas sûr,
00:32:25on ne peut pas faire passer un illustre inconnu
00:32:28à 20 % des intentions de vote
00:32:30et du vote au premier tour
00:32:32avec les réseaux sociaux.
00:32:33Personne ne sait faire ça,
00:32:34et jusqu'à nouvel ordre, c'est totalement affosé.
00:32:37Par contre, on peut effectivement,
00:32:38à la marge, provoquer des choses.
00:32:40Et puis, en situation d'émeute,
00:32:42là-dessus, il n'y a aucun doute,
00:32:43les réseaux sociaux servent d'outil
00:32:45aussi bien pour valoriser
00:32:48sa propre émeute dans son coin
00:32:50que surtout pour coordonner des émeutiers
00:32:52face à des forces de l'ordre.
00:32:53Et là, c'est redoutablement efficace.
00:32:55On peut naturellement comprendre
00:32:57qu'un tas de gouvernements
00:32:58décident de couper les réseaux sociaux.
00:33:01La Turquie, typiquement,
00:33:03est un habitueux du fait.
00:33:04On coupe régulièrement
00:33:05les réseaux sociaux en Turquie,
00:33:07qui, après tout, est une démocratie elle aussi.
00:33:09C'est pas...
00:33:10Une démocratie sous surveillance, quand même.
00:33:13Je veux dire, pas dire...
00:33:14Parce que, si vous voulez,
00:33:15moi, écoutez, moi, gouvernement,
00:33:17j'estime à un moment donné,
00:33:19je peux créer les circonstances exceptionnelles
00:33:23qui feront que je vais couper.
00:33:25Vous savez.
00:33:26Oui, bien sûr.
00:33:27Après, le regard qu'on porte sur la démocratie turque,
00:33:30il est lié à un cultural gap.
00:33:32Les Américains, en ce moment,
00:33:33portent un regard sur les démocraties européennes
00:33:35qui, du fait que, nous, on censure les réseaux sociaux,
00:33:38de leur point de vue,
00:33:39avec le premier amendement,
00:33:41ça leur paraît totalement scandaleux.
00:33:42Alors que, chez nous,
00:33:44ça n'est pas si scandaleux que ça.
00:33:45On est vraiment dans une appréciation
00:33:47très relativiste de la démocratie.
00:33:49Ce qui, nous, nous semble démocratique
00:33:51ne le semble pas aux voisins et réciproquement.
00:33:53C'est vrai. Non, sauf que...
00:33:56Sauf qu'effectivement,
00:33:57c'est à la porte d'un gouvernement
00:33:59semi-démocratique ou démocrature
00:34:02de pouvoir agir, en tout cas,
00:34:04pour invoquer,
00:34:06et vous l'avez dit pour vos délictions,
00:34:08pour invoquer les circonstances exceptionnelles
00:34:11pour couper.
00:34:13Et ça, c'est un vrai problème.
00:34:14Mais voilà, au moins qu'on le sache.
00:34:17C'est clair que le terme
00:34:19« circonstances exceptionnelles »
00:34:20laisse beaucoup de place à une interprétation.
00:34:22Et comme ça sera fait dans la précipitation,
00:34:24l'interprétation sera faite par la personne
00:34:26qui décidera que c'est une circonstance exceptionnelle,
00:34:29qui sera vraisemblablement le ministère de l'Intérieur.
00:34:31Car tel est mon bon plaisir.
00:34:32Merci, Fabrice Eppelboin.
00:34:35Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:34:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:34:40Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:34:44Vous allez voir, ce n'est pas une histoire belge.
00:34:46Non, non, non, non, ce n'est pas une anecdote belge
00:34:49au pays des frites et des moules.
00:34:50C'est beaucoup plus intéressant que ça.
00:34:52Écoutez.
00:34:53Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:34:56Les perles du jour.
00:34:58Qu'est-ce que je peux choisir ?
00:34:59Un monde où je peux me dire
00:35:01que de toute façon, je suis un garçon.
00:35:05Et pour aller au pire, je ne veux pas d'eux.
00:35:08Eh oui, Mylène Farmer,
00:35:09on sait sans contrefaçon que vous êtes un garçon.
00:35:12D'ailleurs, on ne vous appelle plus Mylène Farmer,
00:35:13mais Michel, Michel E.L. Farmer, bien sûr.
00:35:17Alors, pourquoi je vous ai parlé de la Belgique ?
00:35:18Eh bien, c'est très simple.
00:35:20La Belgique a décidé,
00:35:21en étant dans un élan vers ce wokisme
00:35:24qui est l'horizon de l'humanité,
00:35:27de permettre aux personnes se définissant comme non-binaires
00:35:30de faire disparaître la mention de leur sexe
00:35:33sur leur carte d'identité,
00:35:34devenant ainsi le premier pays
00:35:36à proposer deux sortes de documents officiels.
00:35:38Oui, c'est-à-dire, il y a le document,
00:35:39vous voulez rester homme-femme, vous le gardez.
00:35:42Mais sinon, eh bien, écoutez, c'est très simple.
00:35:45Voilà, vous avez des papiers d'identité.
00:35:49Ce ne sera ni homme ni femme.
00:35:51Voilà, on ne dit pas sexe.
00:35:53Il n'y a pas sexe M ou sexe F, masculin, féminin.
00:35:56Il n'y a plus de masculin, féminin.
00:35:58Après, si vous en avez cueilli masculin, féminin,
00:36:01ce sera à la carte, il y aura masculin, féminin.
00:36:03Mais les associations LGBT ne sont pas assez contentes.
00:36:07Elles ne sont pas contentes, parce qu'elles disent,
00:36:09oui, mais ça ne suffit pas, ça.
00:36:11Parce que ce n'est pas une solution.
00:36:12Le choix reste limité à M ou F.
00:36:15Rien ne change.
00:36:16La seule possibilité sera de masquer cette information
00:36:19sur la carte d'identité.
00:36:20Eh oui, c'est vrai.
00:36:21Je comprends les LGBTF et ses associations.
00:36:24On ne peut pas mettre cisgenre.
00:36:28On ne peut pas mettre fourmilier tamanoir.
00:36:30On ne peut pas mettre hermefole.
00:36:32On ne peut pas mettre, je ne sais pas,
00:36:34moi, souris d'appartement.
00:36:37Non, non, non, on ne peut pas.
00:36:38Non, non, c'est que ou M et F ou sans M et F.
00:36:41Non, c'est extrêmement, extrêmement réducteur.
00:36:45Alors, en attendant, en Italie, c'est incroyable.
00:36:47Ils reviennent au conservatisme le plus total.
00:36:50Giorgia Meloni interdit, elle, l'utilisation de symboles neutres
00:36:53et non binaires dans l'ensemble des écoles publiques.
00:36:55Seules les mentions garçons et filles seront autorisées.
00:36:58Voilà, c'est la lutte finale
00:37:00entre ceux qui ne veulent que du M et du F
00:37:02et ceux qui veulent toutes les lettres de l'alphabet.
00:37:05La lutte est ouverte.
00:37:07Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:37:10On n'est pas à une bêtise près.
00:37:12Faisons l'art, voyons après.
00:37:15Tu verras qu'un saut dans une flaque,
00:37:17ça vaut bien toutes les paires de claques.
00:37:19On n'est pas à une bêtise près.
00:37:22Et on n'est pas à une bêtise près, dit Renan Luce.
00:37:25Et c'est vrai, mais écoutez, on est toujours content
00:37:27quand ça vient d'une responsable politique.
00:37:29Vous savez très bien.
00:37:31Voilà, qu'est-ce qui se passe ?
00:37:31Et Manon Aubry, Manon Aubry, la porte-parole,
00:37:34la leader maximale de Europe Écologie Les Verts,
00:37:39eh bien, était l'invité de CNews le 4 avril dernier
00:37:41et a estimé que demander la préférence aux Français
00:37:44pour l'octroi des logements sociaux, eh bien, c'est quoi, ça ?
00:37:48Écoutez, c'était sur CNews le 4 avril.
00:37:51Quelle est la mesure raciste du Rassemblement national ?
00:37:53Par exemple, demander aux Françaises et aux Français
00:37:58de faire de la préférence nationale
00:38:00dans l'accès à des logements sociaux, par exemple.
00:38:03Ah si, c'est raciste.
00:38:04C'est raciste.
00:38:05En quoi c'est raciste ?
00:38:06Le racisme, c'est sélectionner les gens
00:38:07en fonction de la couleur de peau.
00:38:09Là, c'est juste accorder la préférence
00:38:11à ceux qui payent leurs impôts.
00:38:13C'est xénophobe, c'est xénophobe.
00:38:14Il y a des gens dans notre pays qui travaillent,
00:38:17qui payent des impôts.
00:38:18Il n'y a pas de raison qu'ils n'accèdent pas
00:38:20à des logements sociaux.
00:38:22C'est assez intéressant.
00:38:23Voilà, c'est-à-dire que la préférence nationale,
00:38:27eh bien, c'est raciste.
00:38:28Dire que, eu égard au nombre des SDF,
00:38:32eu égard au nombre des Français
00:38:34qui gagnent moins de 800 euros par mois,
00:38:37eu égard à un certain nombre de choses
00:38:40qui sont flagrants,
00:38:43ah ben non, non, c'est raciste.
00:38:44Si vous osez dire qu'effectivement, peut-être,
00:38:47qu'il faut commencer par loger
00:38:49ou s'occuper des aides aux Français,
00:38:54quels que soient, d'ailleurs,
00:38:56qu'ils soient d'une éthnie, d'origine,
00:38:58ou autre qu'ils soient, non, non, non.
00:39:00Ah, non, non, par rapport aux migrants,
00:39:03y compris aux migrants illogaux, non, non.
00:39:04C'est xénophobe, c'est xénophobe.
00:39:06Voilà.
00:39:07Donc, voilà quelqu'un, responsable politique,
00:39:09qui dit quelque chose de très intéressant.
00:39:12En fait, on s'en fout.
00:39:14La préférence nationale,
00:39:16le fait de s'occuper de son peuple
00:39:19avant de s'occuper des autres,
00:39:20eh ben, c'est raciste.
00:39:22Voilà où arrive l'idéologie sans frontières,
00:39:26l'idéologie qui n'a plus qu'un seul but,
00:39:31eh bien, c'est 7 milliards de personnes
00:39:34qui peuvent traverser où elles veulent,
00:39:36venir où elles veulent,
00:39:37aller où elles veulent,
00:39:38plus de frontières, plus rien, voilà.
00:39:40Et malheureusement, on sera heureux
00:39:42quand il y aura 500 millions de personnes
00:39:44qui vont se déplacer un peu partout,
00:39:46et elle oublie, ma nombril,
00:39:48que ce n'est pas la géographie qui fait les peuples,
00:39:50ce sont les peuples eux-mêmes,
00:39:52ce sont les peuples qui font un pays.
00:39:54Et les peuples, il y a une civilisation,
00:39:57il y a une tradition, il y a un passé,
00:39:59et il y a surtout une identité, pardon.
00:40:02Et ça n'a rien à faire, encore une fois,
00:40:04je le répète, avec l'ethnie, avec la religion,
00:40:07avec la couleur de peau, quoi que ce soit.
00:40:09Mais ça a à faire, est-ce qu'on s'occupe de son peuple
00:40:12ou on s'occupe uniquement d'idéologie ?
00:40:15Sud Radio-Bercov, dans tous ses états,
00:40:18le face-à-face.
00:40:21-"Organisation mondiale de la santé",
00:40:26l'OMS, qui ne connaît évidemment,
00:40:29tant dû parler de l'OMS,
00:40:31notre ministère de la Santé mondiale.
00:40:35De la santé ou d'autres choses ?
00:40:38Bonjour, Jean-Frédéric Poisson.
00:40:40Bonjour, René Bercov.
00:40:41Alors, vous êtes... Vous ne vous présentez pas
00:40:43ancien député, président de VIA
00:40:46et du Parti chrétien-démocrate.
00:40:49Et vous avez écrit un livre, encore une fois,
00:40:52que vous avez auto-édité,
00:40:54parce que les éditeurs ont été un peu frileux,
00:40:56et je ne comprends pas pourquoi.
00:40:57Parce que c'est un petit fascicule que, franchement,
00:41:00toute personne soucieuse de ce qu'on appelle la santé,
00:41:03je ne vois pas une personne qui n'est pas soucieuse
00:41:06de sa santé et de celle de ses proches et autres,
00:41:10vous mettez au MS l'overdose.
00:41:13Pour que la France s'en sorte, faut-il en sortir ?
00:41:16Alors, c'est vraiment la question à se poser.
00:41:18Mais je voudrais qu'on rappelle très rapidement,
00:41:20puisque vous racontez dans votre opuscule,
00:41:23et qui est vraiment bourré d'informations,
00:41:26au fond, l'OMS, au départ,
00:41:28ça part de très bons sentiments et d'une très bonne chose.
00:41:30Enfin, je ne dirais pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions,
00:41:34mais quand même, comment c'est sorti ?
00:41:37Je crois que c'était en 48 ou 49, c'est ça ?
00:41:39Oui, c'est juste après la Seconde Guerre mondiale.
00:41:40C'est une des grandes organisations internationales
00:41:43qui arrivent après la Seconde Guerre mondiale.
00:41:44Comme l'ONU et autres.
00:41:45Exactement, UNESCO et ainsi de suite,
00:41:47qui, dans un élan de solidarité internationale,
00:41:50découvre, ou en tout cas, prend acte du fait
00:41:53qu'il y a des disparités de développement très importantes
00:41:56entre les pays sur la planète,
00:41:58qu'un certain nombre de populations
00:41:59n'ont pas accès à une santé de qualité.
00:42:01Et donc, on décide, sur le plan international,
00:42:04de créer cette organisation pour partager les bonnes pratiques,
00:42:07partager les connaissances, les protocoles, les statistiques,
00:42:10toutes les données d'épidémiologie et de médecine
00:42:12qu'on peut partager, de temps en temps,
00:42:14par solidarité, fournir des moyens aux pays qui en manquent
00:42:17pour donner à leur population une santé de qualité.
00:42:19Et puis donc, c'est une œuvre de fraternité universelle.
00:42:21Voilà, et donc, on est tous d'accord.
00:42:24Là-dessus, il n'y a pas de problème.
00:42:26Mais ça dérape vite.
00:42:27Alors, on va en parler de ce dérapage.
00:42:29Auparavant, je vous rappelle quand même,
00:42:32parce que vous êtes très nombreux à nous écouter,
00:42:340826-300-300, si vous avez envie d'intervenir,
00:42:37de poser des questions à Jean-Fréderic Poisson.
00:42:40Jusqu'à 14h, nous sommes ensemble, 0826-300-300.
00:42:45L'Organisation mondiale de la santé.
00:42:47Alors, justement, ça dérape vite.
00:42:49Comment ça dérape ?
00:42:52Ça dérape parce que dans ce monde qui est en reconstruction,
00:42:56un certain nombre d'esprits qui sont assez malthusiens,
00:42:59c'est-à-dire considèrent que, vous savez,
00:43:02il y a un gâteau à se partager, le gâteau ne peut pas grandir.
00:43:05Donc, si on veut davantage de gâteaux,
00:43:06il faut qu'il y ait moins de convives.
00:43:07C'est la logique de la décroissance, d'une certaine manière.
00:43:11C'est la même logique.
00:43:13Et un certain nombre de personnes considèrent que,
00:43:14pour les pays qui sont, alors, on appelle ça les pays du tiers-monde,
00:43:17puis on appellera ça les pays en voie de développement.
00:43:19Ça, c'est l'ancien vocabulaire que nous avons connu.
00:43:21– Aujourd'hui, on les appelle les BRICS, entre autres.
00:43:23– Entre autres, donc ils vont très bien, merci pour eux.
00:43:25Mais à cette époque-là, on se dit,
00:43:26ben oui, mais un certain nombre d'économistes disent,
00:43:29si la croissance démographique est trop rapide,
00:43:33il ne peut pas y avoir de développement économique stable.
00:43:36Parce que, si la population croît plus vite que le développement économique,
00:43:39ben évidemment, on reste dans un état de pauvreté,
00:43:41ce qui peut s'entendre, mais plutôt que de se demander
00:43:44comment accélérer le développement économique…
00:43:45– Ben oui, c'est peut-être mieux, c'est peut-être plus normal.
00:43:48– C'est la question du numérateur et du dénominateur.
00:43:50Vous savez, c'est le coup de la diffraction.
00:43:52On va se demander comment contrôler la croissance de la population.
00:43:54Et très vite, dès les années 50, l'OMS va s'engager
00:43:59dans des campagnes massives de contrôle de la population.
00:44:01– Ah, ça a été un des premiers objectifs, pratiquement.
00:44:04– Les premières commencent, je crois, en 54.
00:44:06– Alors, contrôle de la population, par quels moyens ?
00:44:07– Ah ben, tous les moyens. Contraception.
00:44:10Parfois, on dit qu'il y a eu, dans certains pays,
00:44:12des campagnes de stérilisation forcée, de stérilisation par vaccin.
00:44:16Et puis, petit à petit, on va s'engager dans des choses
00:44:19qui relèvent d'une certaine conception de la santé,
00:44:23c'est-à-dire de la santé comme outil de régulation des populations,
00:44:28ou de la santé comme instrument des politiques économiques,
00:44:30alors que ça devrait être l'inverse,
00:44:32c'est-à-dire que c'est les politiques économiques
00:44:34qui devraient être au service de la santé humaine,
00:44:37qu'elles soient personnelles ou collectives.
00:44:39Il y a ça. Et puis, il y a un deuxième élément
00:44:42qui est plus conceptuel, mais très important,
00:44:45c'est que, dans les années 90,
00:44:47l'OMS va modifier la définition de la santé.
00:44:51Au départ, on parle de la santé comme disaient les médecins
00:44:54de la Grèce antique, l'équilibre des humeurs,
00:44:56c'est-à-dire l'état dans lequel il n'y a pas
00:44:59d'altération physiologique particulière,
00:45:01et l'OMS va inscrire dans sa constitution
00:45:03que la santé relève de quelque chose
00:45:05qui ressemble au bien-être global.
00:45:08Alors, ça peut être la santé mentale, la qualité de vie,
00:45:12enfin, c'est tout ce qui fait que vous allez bien dans votre tête
00:45:14et dans votre corps et dans votre vie, en réalité.
00:45:17Alors, on peut considérer qu'au sens large,
00:45:20quelqu'un qui est en bonne santé, quelqu'un qui va bien,
00:45:22ça veut dire qu'il va bien sur le plan de la santé,
00:45:23il peut travailler partout et dans sa vie.
00:45:26Le problème, c'est quand l'OMS dit ça dans sa constitution,
00:45:28ça veut dire qu'elle se donne le droit
00:45:30d'intervenir sur tous les champs de l'existence.
00:45:32Et donc, petit à petit, ce qui correspond d'ailleurs
00:45:35assez bien au concert matérialiste un peu ambiant,
00:45:38c'est-à-dire que, vous savez,
00:45:40c'est quand on dit bonne année, bonne année à tout le monde,
00:45:42et surtout la santé, on a l'impression que la santé
00:45:44est le bien au-delà duquel il n'y en a pas,
00:45:46c'est-à-dire que si vous êtes en bonne santé,
00:45:47d'une certaine manière, il ne peut pas que vous arrivez grand-chose.
00:45:50Donc, l'OMS se donne, petit à petit,
00:45:52des pouvoirs supplémentaires, s'invite, en quelque sorte,
00:45:55dans beaucoup de politiques publiques,
00:45:56et elle va s'occuper alors d'environnement,
00:45:59de qualité de l'air, etc., etc.,
00:46:00alors qu'en principe, elle ne devrait s'occuper que de la médecine.
00:46:02– Oui, mais alors, au nom de la santé, on s'occupe de tout, enfin, d'accord.
00:46:05– De tout, et comme en plus,
00:46:07c'est ce qui nous a conduit à écrire cette petite plaquette.
00:46:10– Oui, avec un certain nombre de collaborateurs,
00:46:12de médecins, de politiques, Florian Philippot aussi.
00:46:15– Oui, Florian Philippot, le président des Patriotes,
00:46:16a contribué aussi à cette loi.
00:46:18– Tout à fait, oui.
00:46:19– Au nom de la défense des libertés et de la souveraineté,
00:46:20c'est un combat que nous menons de temps en temps ensemble avec lui.
00:46:23– Bien sûr.
00:46:24– Et au nom des bonnes relations que nous entretenons,
00:46:26je le salue d'ailleurs, Florian, d'ici,
00:46:28c'est que petit à petit, dans ce contexte général
00:46:32d'abandon par les États de leur pouvoir sur les politiques publiques
00:46:35qu'ils devraient conduire,
00:46:37eh bien, après la crise sanitaire de la Covid…
00:46:41– Oui, c'est là quand même le grand bouleversement a eu lieu,
00:46:44les années 2000, enfin, 2020, pardon.
00:46:48– C'est là que, comment dire, l'OMS a proposé à ses États membres,
00:46:54comment dire, d'élargir ses pouvoirs
00:46:57et de faire en sorte qu'elles deviennent,
00:46:59cette organisation mondiale de la santé,
00:47:01en cas de pandémie, le seul décideur
00:47:05de toutes les politiques de santé publique
00:47:07pour contrer la pandémie, là où elle se pointe.
00:47:10– Oui, parce que ce qu'il y a eu, c'est que nous, OMS,
00:47:13nous allons, plus de frontières, plus de gouvernement,
00:47:16c'est nous qui allons décider ce qu'il faut faire,
00:47:19confinement ou pas confinement,
00:47:21vaccination massive ou pas vaccination massive, etc.
00:47:23Masque ou pas masque, barrières et gestes barrières.
00:47:27– Qu'est-ce qui s'est passé pendant la crise sanitaire ?
00:47:29Je vous le dis, l'OMS publiait des recommandations
00:47:33pendant la crise de la Covid,
00:47:35il disait, il faut confiner, mais pas trop,
00:47:37parce qu'on n'est pas sûr que ça marche, il faut porter les masques,
00:47:39mais attention parce que les masques ne sont pas d'une efficacité résultative.
00:47:42Il faut se souvenir des documents de l'OMS de l'époque.
00:47:44– Oui, c'était toujours tout et…
00:47:46– Avec le doute, oui, parce que tout le monde marche un peu sur des oeufs,
00:47:48ce qui est normal, et puis on ne savait rien de tout ça,
00:47:53enfin en réalité, les gens qui de manière péremptoire
00:47:55venaient tous les soirs à la télévision dire,
00:47:56il faut porter les masques parce que ça guérit tout,
00:47:58il faut ce qu'on a, en fait l'OMS disait, c'est plus compliqué.
00:48:02Donc l'OMS jusque-là était dans une logique de préconisation
00:48:05et de concertation avec les États membres,
00:48:08en disant, nous spécialistes de la santé qui font,
00:48:11nous pensons que ce serait mieux de faire comme ça.
00:48:13Et puis on a constaté, et d'ailleurs on en avait parlé
00:48:17sur votre plateau pendant la crise sanitaire,
00:48:19il y a des pays qui ont adopté des politiques sanitaires très différentes
00:48:22de ce que le reste du monde a fait,
00:48:24d'ailleurs ils s'en sont plutôt mieux portés que les autres, pour être clair.
00:48:28Ce que voyant d'une certaine manière, profitant de cette occasion,
00:48:31l'OMS a dit, bon alors nous allons proposer un changement
00:48:33qui est en fait un double changement,
00:48:37et donc modifier les textes constitutifs,
00:48:39la constitution en quelque sorte, c'est le règlement intérieur de l'OMS.
00:48:41– Oui, la constitution de l'OMS, c'est ça.
00:48:43– De deux manières, la première manière,
00:48:46c'est qu'on va dire qu'une pandémie désormais,
00:48:49c'est quelque chose qui représente un risque de contamination
00:48:52générale, alors que jusqu'ici c'était une contamination avérée
00:48:55de quelque chose qui peut être mortelle,
00:48:57ça c'est l'ancienne formulation, je dis ça à la serpe.
00:49:00– Oui c'est intéressant.
00:49:00– Désormais la pandémie c'est, s'il y a un risque de contamination généralisée,
00:49:03mortelle ou non, s'il y a des cas avérés ou pas,
00:49:05s'il y a un risque, c'est une pandémie.
00:49:06– Même si ce risque n'est pas avéré, prouvé, etc.
00:49:09– C'est une pandémie, alors il y a des cas, ça se diffuse bien sûr,
00:49:11mais il n'y a pas…
00:49:14Et alors en cas de pandémie, c'est l'OMS qui prend les règles,
00:49:18les règles, pardon, et qui est en mesure d'imposer à tous les États membres
00:49:22la politique sanitaire décidée par l'OMS.
00:49:25Alors la question qu'ils posent après c'est,
00:49:28qui décide qu'on est en situation de pandémie ?
00:49:30Parce que c'est la question importante.
00:49:31La réponse est le directeur général de l'OMS.
00:49:34– Oui c'est ça, nous décidons, c'est une pandémie.
00:49:37– Donc vous faites ce qu'on dit.
00:49:38– Voilà, et puis c'est nous, le ministère de la Santé mondial, c'est nous.
00:49:41– C'est ça.
00:49:42– Et il faut appliquer, il n'y a pas de problème.
00:49:43– Et vous appliquez les dispositions sanitaires que nous vous disons,
00:49:48donc si on dit que tout le monde se confine, tout le monde se confine,
00:49:51si on dit que c'est vaccination obligatoire, c'est vaccination obligatoire,
00:49:53et même si on dit que c'est vaccination obligatoire avec ce vaccin-là,
00:49:56c'est avec ce vaccin-là, et les États membres n'ont pas le droit.
00:50:02– Les États membres n'ont pas le droit, ne peuvent pas,
00:50:05attendez, l'OMS ne peut pas s'opposer à cela ?
00:50:08– Non, c'est la mécanique du contrat social de Rousseau,
00:50:10c'est-à-dire qu'ils ont abandonné à l'Organisation mondiale de la Santé
00:50:14le soin de définir à leur place.
00:50:16– Donc pas de contre-pouvoir là-dessus, au cas ?
00:50:19– Non, puisque les États membres, le texte dit bien que si les États membres
00:50:22refusaient d'appliquer les politiques susdites, ils seraient coupables,
00:50:26enfin ils seraient à l'amende, au sens financier du terme.
00:50:30Et par ailleurs, dans ce nouveau règlement, alors le texte n'est pas en vigueur,
00:50:34c'est un texte qui est proposé aujourd'hui par les États,
00:50:36on reviendra peut-être sur la procédure tout à l'heure.
00:50:38– Oui, on va en parler.
00:50:39– Il dit également que dans ce cas-là, les États doivent mettre à disposition de l'OMS
00:50:45toutes les données statistiques, épidémiologiques, de santé publique, etc.
00:50:49à disposition de leur pays, pour quelques-unes.
00:50:52Autrement dit, vos données de santé personnelles, mon cher André Bercoff,
00:50:57les miennes, celles de Maud ici présentes et de nos auditeurs et du monde entier
00:51:01vont se retrouver entre les mains de l'OMS, qu'ils vont faire quoi ?
00:51:04Je ne sais pas.
00:51:06Dernier point, il n'échappe à personne et là, si jamais, chers auditeurs,
00:51:10le sujet pouvait vous paraître un peu lointain,
00:51:13dites-vous bien que les relations que vous entretenez
00:51:16avec votre médecin généraliste, évidemment, seront impactées par ces décisions.
00:51:20C'est-à-dire qu'on ne parle pas simplement de choses qui sont accrochées en l'air.
00:51:24– Non, non, bien sûr, le médecin généraliste devra obéir,
00:51:28obtempérer à ce qu'a décidé l'OMS.
00:51:30– Mais oui, de la même manière que des médecins généralistes ont été sanctionnés,
00:51:33certains même radiés de l'Ordre des médecins,
00:51:35pour n'avoir pas suivi les recommandations du ministère de la Santé français
00:51:38au moment de la crise sanitaire.
00:51:39– Tout à fait, on s'en souvient et tout le monde aujourd'hui le sait.
00:51:42– Voilà.
00:51:43– On va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:51:46Jean-Frédéric Poisson, parce qu'on va parler de quelque chose qui est important
00:51:49et qui ne date pas, là, de la pandémie du Covid, qui finance l'OMS.
00:51:54Comment ça s'est organisé, parce que c'est capital, ça aussi,
00:51:57à retenir par rapport à ce qu'on a su par la suite.
00:52:01À tout de suite, restez avec nous, votre santé en dépend.
00:52:06Sud Radio, Sud Radio-Bercov, dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
00:52:14– Eh bien, nous sommes toujours, évidemment, et on parle santé,
00:52:18et on parle de notre santé à tous, avec Jean-Frédéric Poisson et son livre,
00:52:24avec des collaborateurs, Organisation mondiale de la santé, l'overdose.
00:52:30Et quelle overdose, parce qu'au fond,
00:52:33on ne va pas parler de narcotrafiquants quand même,
00:52:35mais, mais, Jean-Frédéric Poisson,
00:52:37au fond, cette organisation de la santé, c'est aussi important que l'ONU,
00:52:41en tout cas, c'est du point de vue de la structure, c'est mondial.
00:52:45Qui finance ? Comment s'est passé le financement ?
00:52:47Sans raconter toute l'histoire, mais quand même.
00:52:50– Il y a deux sources de financement,
00:52:51comme pour toutes les organisations internationales.
00:52:54Tout le monde comprend bien que, si c'est sa mission, l'OMS,
00:52:58on parlait tout à l'heure de la dérive rapide sur le contrôle de la population,
00:53:01enfin, l'OMS a aussi ouvert des dispensaires dans le monde entier.
00:53:04– Bien sûr, il faut dire ce qui est positif.
00:53:06– Il n'a pas fait, quand même, que faire le malheur des gens.
00:53:09Je ne voudrais pas que nos auditeurs se méprennent.
00:53:12Mais il y a des financements des Etats
00:53:15qui sont calculés sur une part de leurs produits intérieurs bruts,
00:53:19qui conduit la France à verser...
00:53:21– Et tous les Etats financent, en principe ?
00:53:22– Tous les Etats membres.
00:53:23– Tous les Etats membres financent, qui sont les mêmes Etats...
00:53:25– Oui, grosso modo, c'est ceux de l'ONU.
00:53:27Il y en a 190 ou 140, enfin, dans le secteur grosso modo,
00:53:31tous les pays du monde en font partie.
00:53:31– Les Etats qui sont vraiment membres de l'Organisation des Nations Unies.
00:53:34– C'est ça.
00:53:35– D'accord.
00:53:36– Et puis, il y a des financements privés.
00:53:39Alors, pour vous donner exactement la tonalité du sujet, en deux chiffres,
00:53:45je crois que le chiffre est de 2023, si mes souvenirs sont bons.
00:53:48Les Etats-Unis versent environ 700 millions de dollars par an.
00:53:51– 700 millions de dollars, oui.
00:53:53– Et la Fondation Bill Gates, 750.
00:53:55– Plus que les Etats-Unis ?
00:53:56– Oui.
00:53:57– Intéressant, d'accord.
00:53:59– Alors, avec cette différence, un signe, c'est que les contributions des Etats
00:54:07sont des contributions...
00:54:08Voilà, c'est la part qu'ils doivent au titre de la richesse qu'ils produisent.
00:54:12Comme je le disais, c'est adossé...
00:54:13– C'est ça, en fonction de leur PIB.
00:54:16D'accord.
00:54:17– Et l'OMS en dispose comme elle le souhaite.
00:54:21Les financements privés peuvent être fléchés par ceux qui donnent.
00:54:25– Juste un mot, j'en prenais au poisson.
00:54:26Est-ce que les financements privés sont limités ?
00:54:30– Non, pas à ma connaissance.
00:54:32– Je veux dire, s'il y a des financements privés, il n'y a pas de limite ?
00:54:34– Non, je ne crois pas.
00:54:35– D'accord.
00:54:36– Et d'ailleurs, je pense aussi que les Etats peuvent verser davantage
00:54:38que ce qu'ils doivent au titre de leur part de richesse.
00:54:40Ce qui peut le plus peut le moins, comme dit l'autre.
00:54:42– Bien sûr.
00:54:43– Au fond, Bill Gates a le droit, quand il verse 750 millions de dollars,
00:54:48de dire à l'OMS, je vous les verse, mais c'est pour faire ça.
00:54:51– Ah, il a le droit de flécher.
00:54:53– De flécher, oui.
00:54:54– Ah oui, et de donner les instructions.
00:54:56– Oui, de dire, je vous les verse.
00:54:57– Il doit verser.
00:54:58– Ah bah oui, parce que sinon, ils ne donnent pas.
00:55:00Donc vous comprenez bien qu'entre les Etats, d'un côté,
00:55:03et puis ces grandes organisations philanthropiques qui aiment l'humanité
00:55:06plus que tout, comme la fondation Bill et Melinda Gates,
00:55:09il y a une forme d'inégalité.
00:55:11Je ne parle même pas de la puissance financière,
00:55:12puisque les Etats-Unis, qui est le pays le plus riche du monde,
00:55:15versent 700 millions de dollars, Bill Gates 750, donc c'est le...
00:55:19– C'est intéressant, qu'un privé donne plus que l'un des pays le plus riches du monde.
00:55:22– Oui, absolument.
00:55:23Donc évidemment que le pouvoir de Bill Gates sur les politiques de l'OMS est considérable,
00:55:29puisqu'encore une fois, les Etats, ils ont un droit de regard sur la gestion,
00:55:33parce qu'il y a des organes internes de gestion auxquels participent
00:55:35les représentants des Etats, dans des conseils d'administration,
00:55:38dans des instances de régulation, comme il y en a partout, c'est bien normal.
00:55:42Donc on surveille le budget, mais personne ne peut dire à l'OMS,
00:55:44avec la contribution de la France, ne peut pas dire à l'OMS,
00:55:46avec mon argent, entre guillemets, vous ferez ça.
00:55:48Et aucun Etat...
00:55:49– Ah mais la France ne peut pas donner d'instructions, quel que soit l'Etat.
00:55:53– Les Etats ne peuvent pas flécher leur contribution,
00:55:55alors que les organisations aux personnes privées le peuvent.
00:55:57– Alors il y a la Fondation Billet, et il y a Gavi,
00:56:01et je me suis laissé dire, corrigez-moi si je me trompe,
00:56:04que c'est aussi Bill Gates.
00:56:06– C'est-à-dire Gavi, c'est l'organisation qui a été effectivement financée
00:56:09par la Fondation Gates pour développer un certain nombre de vaccins...
00:56:13– Et qui contribuent très fortement à l'OMS.
00:56:15– Alors qui contribuent à l'OMS, probablement,
00:56:17mais qui en tout cas indiquent qu'une partie de la politique sanitaire de l'OMS,
00:56:23développée dans les Etats du monde entier, est entre les mains,
00:56:26non pas des Etats membres qui sont de droit en France,
00:56:31mais des opérateurs privés qui eux peuvent décider
00:56:36de la politique sanitaire de leur choix.
00:56:37Et quand vous êtes à la fois milliardaire,
00:56:42contributeur privé de l'OMS à hauteur des sommes que j'indiquais tout à l'heure,
00:56:47et intéressé au développement des vaccins dans le monde entier,
00:56:50et quand par ailleurs l'organisme que vous financez
00:56:53s'apprête à avoir la maîtrise totale
00:56:55sur les politiques sanitaires mondiales en cas de pandémie,
00:56:57vous comprenez bien que le pont est assez facile à faire.
00:57:00C'est-à-dire que M. Gates peut décider que,
00:57:04il dira à l'OMS, écoutez moi je finance la campagne contre la pandémie,
00:57:09mais dans vos recommandations, enfin dans les ordres que vous donnez
00:57:14aux Etats pour la santé publique, vous direz que
00:57:18on va prendre ce vaccin-là,
00:57:20auquel M. Gates par ailleurs est intéressé à titre financier par l'autre côté.
00:57:24Donc en fait c'est de la philanthropie,
00:57:26c'est super très difficile de faire de la philanthropie.
00:57:28C'est une philanthropie organisée et orientée.
00:57:30C'est une philanthropie bien comprise, comme on peut dire ironiquement.
00:57:34Charité bien ordonnée commence par soi-même.
00:57:37C'est ça, quelque chose comme ça.
00:57:38C'est un bon caritatif, ça.
00:57:40Est-ce que ça c'est, juste un mot,
00:57:45est-ce qu'on l'a cité,
00:57:47donc le plus gros donateur privé, enfin contributeur privé, c'est Gates ?
00:57:51Absolument.
00:57:52De très loin ?
00:57:52Ah oui.
00:57:53Bon.
00:57:54Et comment il se fait que dans la charte, ils ont dit
00:57:59les privés peuvent évidemment imprimer leur mode de développement,
00:58:03en tout cas à partie,
00:58:04mais comment ça se fait qu'on a dit aux Etats, non, non, vous vous donnez ?
00:58:07Parce que c'est une logique qui est différente.
00:58:09D'une certaine manière, ça peut se comprendre.
00:58:12Si vous voulez inciter des donateurs privés à donner,
00:58:15il faut qu'ils y trouvent une partie de leur intérêt.
00:58:18Alors après, tout dépend de ce que vous mettez dans la notion d'intérêt.
00:58:21C'est ça.
00:58:22Si vous êtes mu par un souci de générosité et de charité,
00:58:25vous pouvez dire, écoutez, moi je donne ça,
00:58:27puis comme un Etat, vous en faites ce que vous voulez.
00:58:28Non, mais pardon, Jean-Frédéric Poisson,
00:58:30restons sur là, ce n'est pas ni vous ni moi qui avons organisé ça.
00:58:34Mais pardon, il y a des mécénats privés énormes.
00:58:36Bien sûr, oui.
00:58:37Mais on ne leur dit pas, par exemple,
00:58:38même les semaines à peindre, vous allez peindre ça ou ça.
00:58:40Non.
00:58:40Je veux dire par là que pourquoi on leur ait pu dire,
00:58:44écoutez, voilà, les Etats, vous allez faire ça.
00:58:46Et puis, écoutez, on va évidemment, les privés, on va parler de vous,
00:58:50on va dire que vous êtes des bienfaiteurs de l'humanité,
00:58:52mais c'est nous qui décidons.
00:58:53Et vous nous faites confiance.
00:58:54C'est ça qui est intéressant.
00:58:56Oui, oui, oui, je comprends bien.
00:58:58Il y a peut-être eu une peur derrière ça.
00:59:00Mais il y a surtout en réalité le fait
00:59:02qu'il y a deux sortes de généreux donateurs.
00:59:05Il y a les généreux donateurs qui sont intéressés par la cause,
00:59:09parce que c'est la cause.
00:59:11Et puis les généreux donateurs qui sont intéressés par la cause
00:59:13parce qu'à travers cette cause,
00:59:15ils peuvent développer des politiques de leur choix.
00:59:19Et M. Gates, on le sait bien, dans le monde entier,
00:59:22avec sa fondation, déploie toutes les politiques
00:59:24de contrôle de la population, de LGBT, de machin,
00:59:27enfin tout ça se déploie aussi à travers l'OMS,
00:59:29qui peut intervenir après avoir défini,
00:59:32redéfini la santé, comme on l'a dit tout à l'heure,
00:59:34qui se donneront le droit d'intervenir sur ces sujets aussi.
00:59:37Alors justement, de ce point de vue,
00:59:40on va en reparler tout de suite.
00:59:42Jean-Frédéric Poisson s'est développé à travers...
00:59:45Ça fait cinq ans que ça a commencé,
00:59:47enfin que le premier confinement date d'il y a cinq ans,
00:59:49le confinement planétaire.
00:59:51Et on va en parler juste après cette petite pause.
00:59:53Mais ce dont on va parler,
00:59:55c'est comment on a commencé à se rendre compte
00:59:59que l'OMS, c'était pas vraiment tout à fait ça
01:00:03et que les politiques suivies n'étaient pas tout à fait
01:00:06celles que le bon sens ou la générosité
01:00:09ou la charité ou autre devaient imprimer.
01:00:12On va en parler, et on va parler de Robert Kennedy Jr. notamment,
01:00:16qui a été l'un des premiers qui est aujourd'hui ministre de la Santé,
01:00:19secrétaire d'État de la Santé aux États-Unis,
01:00:22et ce qui s'est passé, parce que c'est là qu'il a conduit
01:00:25à cette contestation globale de l'OMS d'aujourd'hui.
01:00:29On parle de tout ça après cette petite pause.
01:00:31Je vous rappelle, 0826 300 300,
01:00:35pour nous appeler, Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
01:00:39Alors, André Bercoff.
01:00:41Et nous sommes toujours avec, et vraiment avec passion,
01:00:46nous avons lu le bouquin de Jean-Frédéric Poisson,
01:00:50« OMS, le verre d'ose ».
01:00:52Il faut le lire, il faut le lire, parce que ça nous concerne vraiment
01:00:55fondamentalement, cette histoire de santé.
01:00:58Cette histoire de santé, cette histoire d'organisation,
01:01:00comment ce fonds naisse et se développe, ces organisations,
01:01:04qui ont fait des choses passionnantes, on l'a dit aussi,
01:01:07ils n'ont pas été du tout négatifs,
01:01:09mais ce qu'elles deviennent à un moment donné.
01:01:11Et à un moment donné, justement, peut-être la fracture a été là,
01:01:18Jean-Frédéric Poisson, c'est qu'à l'occasion du Covid,
01:01:22on a dit, il y a une pandémie, il faut changer nos règles,
01:01:25le traité sur la pandémie, vous avez dit,
01:01:27c'est nous qui devons prendre le pouvoir, nous,
01:01:29Organisation Mondiale de la Santé,
01:01:31et devons décider ce qui est bon pour vous,
01:01:33parce qu'on est bien placé pour ça.
01:01:35Et là, il y a eu, et il y a de plus en plus,
01:01:38on le voit, une contestation très forte de cette volonté,
01:01:44qui n'est pas encore ni ratifiée par l'ONU ni rien,
01:01:47de cette volonté de changer effectivement la structure
01:01:50pour faire ce traité mondial,
01:01:52et cette gouvernance mondiale de la santé,
01:01:55et on voit ce qui s'est passé.
01:01:58Alors, est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé ?
01:02:01Comment la contestation, en tout cas la mise en question a grandi ?
01:02:04– Il y a deux choses,
01:02:06il y a la volonté d'abord de l'Organisation Mondiale de la Santé
01:02:10de prendre le pouvoir dans les situations de pandémie,
01:02:16pour ne pas être confronté, d'une certaine manière,
01:02:20dans une logique qu'on peut entendre,
01:02:22à des États qui ne font rien, qui ne s'en occupent pas,
01:02:25qui font n'importe quoi, il peut aussi y en avoir,
01:02:27après tout, il y a des gouvernements fous partout.
01:02:28– Tout à fait, et dépasser la mauvaise volonté des États
01:02:32qui peuvent être aussi affairistes que d'autres.
01:02:34– Voilà, donc d'une certaine manière, ça peut s'entendre.
01:02:37C'est la méthode qui est contestable,
01:02:39si ça consiste effectivement à prendre l'intégralité
01:02:43des compétences de santé publique à la place des États,
01:02:45alors là, pour la souveraineté des peuples et des États, ça ne va plus.
01:02:48Donc on est allé, d'une certaine manière, à un pont trop loin.
01:02:50Deuxièmement, là, on est en train de faire un verrouillage total du système,
01:02:55c'est-à-dire, quand il y a une pandémie, c'est moi qui commande,
01:02:57qui décide qu'une pandémie, c'est moi aussi, donc il y a un moment où…
01:03:00– Et que faire pour cette pandémie, et comment la gérer ?
01:03:02– Je décide de tout, et ça, ce n'est pas possible.
01:03:04Il y a plusieurs sources.
01:03:06La première, c'est la réalité de la pandémie de la Covid
01:03:08qui a quand même bouleversé beaucoup de choses,
01:03:10et qui peut conduire des organisations de santé
01:03:12à se poser ce genre de questions, je viens de le dire, ça peut être légitime.
01:03:14Si c'est la solution qui ne l'est pas, ce n'est pas la question.
01:03:16Disons, ils ont aussi question à tout, comme vous,
01:03:18Gérard André, après tout, ils ont le droit.
01:03:20Mais il y a deux phénomènes, quand même, qui sont intéressants.
01:03:23Le premier, c'est ce mouvement général que l'on décrit,
01:03:25qui est l'abandon progressif d'un certain nombre d'États,
01:03:30de leurs propres prérogatives.
01:03:31Alors nous, en Europe, on voit très bien ce que c'est,
01:03:32et à quoi ça conduit, donc si c'est un abandon de plus,
01:03:35comment dire, ce n'est pas une bonne nouvelle.
01:03:37Même si, par ailleurs, en termes de santé publique,
01:03:40nos auditeurs doivent se rendre contre,
01:03:41toutes nos données de santé, aujourd'hui, depuis 2016 ou 2017,
01:03:45sont gérées par l'entreprise américaine, depuis 2018, pardon,
01:03:47sont gérées par Microsoft, désormais.
01:03:49C'est Microsoft qui assure la gestion de nos données de santé publique.
01:03:52– De la totalité de nos données de santé, d'accord.
01:03:54– Et on a confié, sous le mandat, sous le quinquennat de François Hollande,
01:03:57la gestion des données de nos collectivités locales,
01:04:00à la très grosse société de services informatiques américaine, Cisco.
01:04:04Donc vous voyez que, c'est pour ça qu'on a su séjourner,
01:04:07d'hier soir, sur un plateau d'une chaîne de radio concurrente,
01:04:10ou hier matin, que, bien entendu,
01:04:11nous allons sanctionner les entreprises numériques américaines.
01:04:14Bon courage, parce que s'ils font ça,
01:04:16je pense que ça va très très mal se passer.
01:04:17Parenthèse fermée.
01:04:19Donc un, la tendance générale des États, en particulier occidentaux,
01:04:25États-Unis excepté, pour toutes les raisons récentes qu'on connaît,
01:04:28à abandonner leur souveraineté.
01:04:29Deuxièmement, ce qui est beaucoup plus sérieux,
01:04:31ou beaucoup plus grave, d'une certaine manière,
01:04:33c'est la fin de la neutralité des organisations internationales.
01:04:37Pas en termes d'affiliation ou de vassalité
01:04:39à l'égard de tel ou tel État membre,
01:04:42mais en termes de conception politique.
01:04:45L'OMS a été, dans l'affaire de la crise sanitaire,
01:04:49c'est une opinion, mais je la partage,
01:04:52c'est la mienne en tout cas,
01:04:54l'instrument de la politique qui a conduit
01:04:57à favoriser l'intérêt des grands laboratoires pharmaceutiques
01:05:00contre l'intérêt de la santé des populations.
01:05:02C'est ça, l'arbitrage qui a été fait au moment de la crise sanitaire.
01:05:04On peut me raconter n'importe quoi, tout ce qu'on veut,
01:05:07les preuves arrivent, les commissions d'enquête se déploient
01:05:10en Australie, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, partout,
01:05:12les données sortent.
01:05:13En ce moment, on en parle beaucoup.
01:05:15D'ailleurs, on ne va pas retourner là-dessus,
01:05:17mais la fameuse affaire des SMS entre Oussola Von der Leyen,
01:05:20la présidente des commissions européennes,
01:05:21et Albert Bourla, le président de Pfizer,
01:05:24dont on le sait, à l'heure où on parle,
01:05:26vous le savez, Jean-Frédéric Poisson,
01:05:28on ne connaît pas l'intégralité des contrats signés
01:05:32par Oussola Von der Leyen et Pfizer.
01:05:34Pour 35 milliards, quand même.
01:05:3535 milliards, ce qui n'est pas rien.
01:05:38Vive la transparence.
01:05:39C'est ça.
01:05:39Donc c'est ça, le problème,
01:05:41c'est que l'OMS a été conçu comme d'ailleurs
01:05:43l'ONU, l'UNESCO, pour mener des politiques
01:05:45dans l'intérêt des populations,
01:05:47d'une certaine manière, sans autre couleur idéologique
01:05:50que celle d'améliorer le sort quotidien des gens.
01:05:54Lorsque l'OMS entre dans cette mécanique,
01:05:56elle se met au service d'intérêts
01:05:59qui sont des intérêts privés, très clairement,
01:06:01et ça, ça ne peut pas coller,
01:06:02parce que derrière des intérêts privés,
01:06:04il n'y a plus de neutralité.
01:06:05Il ne faut pas...
01:06:06D'une certaine manière,
01:06:07le caractère public de ces organisations
01:06:09et internationales pouvait garantir une certaine forme.
01:06:13D'équilibre ou d'absence de services d'intérêts privés.
01:06:18Et ça, ce n'est pas une bonne nouvelle.
01:06:20Et ça, donc, en fait,
01:06:22malgré l'extraordinaire travail d'information,
01:06:25désinformation, selon le côté dans lequel on se place,
01:06:29il y a une fabrique du consentement,
01:06:31on ne doit pas en venir là-dessus, extraordinaire,
01:06:33une fabrique du narratif aussi,
01:06:35et on l'a vu dans d'autres domaines.
01:06:37Malgré cela, le mouvement de contestation
01:06:39s'est étendu très fortement,
01:06:41et d'ailleurs, internationalement.
01:06:42– Ah oui, oui, puisque ce qu'on appelle,
01:06:46ce que les observateurs, ceux qui regardent ce sujet,
01:06:48appellent le traité sur les pandémies,
01:06:49qui est en fait la modification du texte fondamental de l'OMS,
01:06:54dont on parle depuis tout à l'heure,
01:06:56ainsi que la modification du règlement intérieur,
01:06:58les deux textes sont modifiés en fait,
01:06:59mais je ne vais pas rentrer dans ce détail aujourd'hui,
01:07:02ont déjà fait l'objet d'une première tentative de ratification
01:07:05au moment de l'Assemblée générale
01:07:06de l'Organisation mondiale de la santé,
01:07:08l'an dernier, au 1er juin,
01:07:10il y avait une Assemblée générale à Genève,
01:07:12qui est le siège de l'OMS…
01:07:14– Où ils ont été d'établir ce traité de la pandémie
01:07:16pour la gouvernance.
01:07:18– Ils ont mis le texte sur la table,
01:07:19– Et qu'est-ce qui s'est passé ?
01:07:20– Ça a été rejeté,
01:07:21ils n'ont pas réussi à faire adopter ces modifications.
01:07:25Il y avait d'ailleurs une très grosse manifestation
01:07:27devant le siège de l'OMS,
01:07:28j'y ai participé, j'y ai pris la parole l'an dernier,
01:07:31d'ailleurs Florian Philippot était là avec nous aussi.
01:07:32– C'était en juin 2024.
01:07:34– 3 juin 2024 absolument, à Genève.
01:07:37Il y avait une dizaine de milliers de personnes
01:07:39venues du monde entier,
01:07:41du monde entier, ont pris la parole des Australiens,
01:07:44des Japonais, des Anglais, des Suisses, des Autrichiens,
01:07:46nous étions les deux.
01:07:47– Pour dire on n'est pas d'accord.
01:07:48– Pour dire on n'est pas d'accord, on ne veut pas de votre truc.
01:07:51Et à l'intérieur du bâtiment,
01:07:54il y avait une bagarre de couloirs, d'amendements, etc.
01:07:56pour rejeter le texte qui n'a finalement pas été adopté.
01:07:59Mais, il a été remis sur le métier
01:08:03et il reviendra en discussion au 1er juin.
01:08:05– En juin prochain, dans deux mois.
01:08:07– Fin mai, début juin, la prochaine Assemblée Générale.
01:08:09Ensuite, il faudra que les États le ratifient.
01:08:13Car l'Assemblée Générale, elle établit un texte,
01:08:17lequel texte est ensuite soumis pour approbation
01:08:19à l'intégralité des États membres qui doivent le ratifier
01:08:21selon les procédures habituelles, les ratifications de traités.
01:08:24Donc ça veut dire qu'à un moment ou à un autre,
01:08:25ce texte nouveau, la nouvelle constitution de l'OMS
01:08:29va arriver sur le bureau des pouvoirs publics français
01:08:33et probablement, si tout va bien, devant le bureau du Parlement.
01:08:36En tout cas, si j'étais parlementaire aujourd'hui,
01:08:37j'exigerais, compte tenu des impacts que ça a sur la santé publique
01:08:40et notre santé individuelle à nous, et notre relation avec le médecin,
01:08:44que le Parlement soit sollicité sur la question.
01:08:46– Que le pouvoir législatif retrouve des couleurs.
01:08:48– C'est ça, c'est l'ancien parlementaire qui vous le dit.
01:08:51Donc, à un moment ou à un autre,
01:08:53nos députés vont devoir se prononcer sur la ratification ou pas de ce texte.
01:08:58Et évidemment, nous allons, à l'aide de cette petite plaquette
01:09:01que vous pourrez trouver sur le site de Via, par Internet…
01:09:05– On le trouve, oui, si on veut le commander.
01:09:06– C'est sur le site Internet, puisqu'il n'y a que nous qui…
01:09:09– Quel est l'intitulé du site Internet ?
01:09:10– Via-la-voix-avec-un-e-du-peuple-tout-attaché.
01:09:13– Alors, répétez ça.
01:09:14– Via-la-voix-avec-un-e-du-peuple-tout-attaché.
01:09:19– La-voix-avec-un-e-du-peuple-tout-attaché, d'accord.
01:09:23– Voilà, et donc…
01:09:25– Je montre, voilà, je la montre.
01:09:29Donc, de ce point de vue-là, on va voir.
01:09:32– Donc, vous disiez, nous allons adresser
01:09:33un certain nombre de parlementaires ce petit livret
01:09:35pour qu'ils soient en train de faire nos travails d'information,
01:09:36mais nos concitoyens peuvent aussi, de leur côté, en faire un petit bout.
01:09:40– Alors, dites-moi, que pèse ou que, à votre avis, peut peser
01:09:45quand même l'action spectaculaire du gouvernement Trump
01:09:48de quitter l'OMS ?
01:09:49Ça a fait quand même beaucoup de bruit.
01:09:51Et récemment, l'Argentine de Javier Milet aussi.
01:09:54– D'abord, ça crée un précédent.
01:09:56– C'est le premier, c'est la première, c'est le premier.
01:09:58– À ma connaissance, en tout cas, oui.
01:09:59Donc, ce sont les deux premiers à partir.
01:10:01Deuxièmement, les États-Unis, ce n'est pas un petit contributeur.
01:10:04– C'était même le principal contributeur des pays du point de vue nation.
01:10:10– Absolument.
01:10:10Donc, si vous voulez, ça fait quand même du bruit.
01:10:13Alors, on peut lire ça de deux façons.
01:10:17La première façon, consistant à dire,
01:10:18de toute façon, Donald Trump a décidé de tout casser,
01:10:21tout ce qui ressemble de près ou de loin
01:10:23aux politiques, aux mondialismes, qu'ils soient sanitaires ou hawkistes,
01:10:28tout ça, il est en train de lui casser la figure.
01:10:29Donc, c'est un acte de plus qui va dans ce sens-là.
01:10:34Mais je pense qu'il y a aussi, comment dire,
01:10:37de ce que je comprends du personnage et des politiques qu'il conduit,
01:10:41il doit considérer que c'est une dépense inutile,
01:10:43donc il n'y a plus lieu de, comment dire, de l'effectuer.
01:10:46Et puis, il a nommé un secrétaire d'État à la Santé
01:10:49qui n'a pas l'intention de se faire dicter par qui que ce soit.
01:10:52– Robert Kennedy Junior, je rappelle son livre sur Fauci,
01:10:55il a écrit, il a raconté tout ça, la crise Covid.
01:10:58– Absolument, Fauci, d'ailleurs, dont la grâce prononcée par Biden
01:11:02a été surprimée par Trump, donc il va certainement passer
01:11:04devant les tribunaux, lui aussi, un de ces jours,
01:11:06et on va en apprendre encore de belles, probablement.
01:11:07– Oui, ça ne fait que commencer, effectivement,
01:11:10ce qui va sortir de ce point de vue-là.
01:11:12Mais vous, alors, Jean-Frédéric Poisson,
01:11:14est-ce que vous êtes, sur le fond, d'accord,
01:11:16si on va jusqu'au bout, et que peut-être,
01:11:18parce que ça peut arriver, que l'OMS se défasse,
01:11:20je veux dire, voilà, et qu'une majorité d'États dit après tout,
01:11:24est-ce que vous êtes, alors, il y a, et on en a parlé,
01:11:27des États en faillite, ou des États qui ne font pas ce qu'il faut faire,
01:11:33mais quand même, de ce point de vue-là,
01:11:35vous vous dites que, en matière de santé,
01:11:38c'est bien d'avoir peut-être une coordination internationale,
01:11:41mais en aucun cas un gouvernement mondial qui dicte ses résolutions.
01:11:46Vous, personnellement ?
01:11:48– Moi, je suis d'une tradition universitaire philosophique,
01:11:53et attaché, pour des tas de raisons,
01:11:54à la philosophie grecque et à la philosophie médiévale.
01:11:57Lorsque nos ancêtres du Moyen-Âge inventent les universités,
01:12:01dans toute l'Europe, en Italie, en Espagne, en Angleterre,
01:12:04en Allemagne, en France,
01:12:08les grands professeurs de ces universités parcourent l'Europe à pied
01:12:10pour aller enseigner d'une université à l'autre,
01:12:12se parlent, se répondent, s'écrivent,
01:12:16dialogue par ouvrage interposé, enfin, le dialogue intellectuel,
01:12:19il existe dans la traduction occidentale depuis qu'il y en a une.
01:12:24En matière de recherche, il n'est pas nécessaire
01:12:25d'avoir une organisation mondiale de la recherche
01:12:27pour que les chercheurs travaillent ensemble,
01:12:28se parlent d'un laboratoire à l'autre, etc.
01:12:30– Surtout que technologiquement, aujourd'hui, c'est facile.
01:12:32– Bien sûr que oui.
01:12:33Pour la médecine, évidemment qu'il ne s'agit pas
01:12:36de rester tout seul dans son coin,
01:12:37mais d'une certaine manière, c'est la même chose
01:12:38que pour la réforme de l'Union Européenne.
01:12:40Il y en a qui disent, si vous sortez de l'Union Européenne, ça casse tout.
01:12:43Non, les pays européens ont travaillé les uns avec les autres
01:12:46avant l'Union Européenne quand même, Dieu merci.
01:12:49– Airbus était avant l'Union Européenne.
01:12:51– Et Ariane Espace aussi, et le programmeur Asmus aussi.
01:12:53D'ailleurs, les choses dans l'Europe qui ont marché
01:12:55se sont faites la plupart du temps sans la Commission de Bruxelles,
01:12:57ce qui devrait être un bon signe.
01:13:01Donc si vous voulez, je crois que cette coopération médicale internationale,
01:13:04elle peut exister même s'il n'y a pas d'OMS.
01:13:06Ce qui est problématique, ce qui ne se retrouverait pas facilement,
01:13:09ce serait le financement des campagnes sanitaires.
01:13:12Alors que celles qui sont utiles, qui servent à quelque chose
01:13:14et qui rendent service aux populations,
01:13:15là, il n'y aurait plus de choses pour remplacer.
01:13:19Mais de la même manière, est-ce qu'il faut vraiment
01:13:23une organisation mondiale qui décide à la place des États
01:13:26pour assurer une aide économique ou une aide sanitaire
01:13:29au développement des pays qui en ont besoin ?
01:13:31C'est la réponse ou non ?
01:13:32– Oui, et puis ce qu'il faudrait effectivement de ce point de vue-là,
01:13:35c'est que les États ne consacrent plus d'argent à leur santé,
01:13:39ils n'ont plus besoin de Bill Gates.
01:13:40C'est-à-dire que la santé, c'est quand même quelque chose
01:13:42qu'il faut mettre peut-être avant, enfin,
01:13:44on revient aux dépenses publiques et à la dette publique et aux dépenses.
01:13:48Le gaspillage…
01:13:49– Oui, ce qui, pour un certain nombre de pays en voie de développement,
01:13:53comment dire, où le système de santé n'est pas encore tout à fait au point,
01:13:56nécessiterait quand même un parcours assez long pour le coup
01:14:00et probablement difficile.
01:14:02– On va en parler et on va parler d'autres choses,
01:14:04on va parler effectivement de la loi sur l'euthanasie,
01:14:06peut-être ce qui s'est passé dans les manifestations,
01:14:09on va parler un peu de l'État,
01:14:11en tout cas de l'État de la France avec Jean-Frédéric Poisson.
01:14:14Restez avec nous, une petite pause
01:14:17et on se retrouve dans « Tous ces États »,
01:14:19midi 14h, André Bercoff.
01:14:22Avec Jean-Frédéric Poisson, nous avons effectivement exploré
01:14:25les chemins intéressants mais pas toujours radieux
01:14:30de l'Organisation mondiale de la santé et où on en est aujourd'hui.
01:14:34Mais peut-être qu'on va parler d'autres choses,
01:14:35d'ailleurs, Jean-Frédéric Poisson, vous avez écrit avant celui-là,
01:14:39« Les soins palliatifs, la vraie alternative à l'euthanasie »
01:14:43aux éditions MAM.
01:14:44Et justement, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale,
01:14:48la Commission des affaires sociales a entamé l'examen
01:14:51des deux propositions de l'OAS sur les soins palliatifs
01:14:54et l'aide à mourir.
01:14:55Alors c'est intéressant parce qu'il y a deux textes.
01:14:57On aurait pu penser qu'il y aurait un seul texte.
01:14:59Eh bien, c'est le format imposé par le Premier ministre François Bayrou
01:15:01pour apaiser les antagonismes entre deux camps irréconciliables.
01:15:06Alors expliquer les soins palliatifs et l'aide à mourir,
01:15:09c'est vrai que ça fait l'objet d'énormément de polémiques,
01:15:13y compris l'écrivain Michel Houellebecq, par exemple,
01:15:16et beaucoup d'autres qui se sont intéressés à cela.
01:15:19Et qui n'est pas intéressé, effectivement, par le fait que...
01:15:23Voilà.
01:15:24– Non, on est tous concernés, en fait.
01:15:26– Vous savez, c'était André Malraux qui disait
01:15:30« L'homme est le seul animal qui sait qu'il doit mourir ».
01:15:34– Absolument.
01:15:35– Et donc, vous, votre prise de position, votre...
01:15:39C'était quoi ?
01:15:42– Je suis absolument contre toute possibilité pour un être humain
01:15:50d'ôter la vie à un autre être humain,
01:15:52en dehors des situations légitimes de défense, bien sûr,
01:15:54qui relèvent d'un autre cadre.
01:15:56– Bien sûr.
01:15:58– Donc, parce que je considère que la vie est le plus grand bien
01:16:01dont nous disposions, même si elle peut être difficile,
01:16:04affectée, atteinte, fragilisée, etc.,
01:16:06que la dignité d'une personne humaine s'entend sans concession,
01:16:11sans restriction et sans exception,
01:16:12quel que soit son état, quelle que soit sa faiblesse,
01:16:16quel que soit ses torts,
01:16:18je suis absolument opposé à toute forme de légalisation de l'euthanasie.
01:16:22– Oui.
01:16:23– Et en tant qu'ancien représentant du Parlement
01:16:26au sein de l'Observatoire national du suicide,
01:16:28où j'ai représenté le Parlement pendant 5 ans,
01:16:32j'ai regardé de près ces affaires de santé mentale,
01:16:34y compris dans le monde professionnel, l'endroit du travail, etc.
01:16:38La logique selon laquelle on déploie des politiques publiques très actives,
01:16:43et on a raison pour prévenir du suicide, pour dire aux gens,
01:16:48écoutez, vous avez envie de vous suicider, on comprend,
01:16:50mais ne le faites pas. Appelez quelqu'un.
01:16:52Mais en revanche, si vous demandez à un tiers
01:16:54de vous donner ce qu'il faut pour le faire,
01:16:55alors là, personne ne vous en empêche,
01:16:57et même on l'inscrit dans la loi.
01:16:58Donc, il y a une espèce de schizophrénie sur ces sujets.
01:17:00– Vous ne dites pas hypocrisie, vous dites schizophrénie.
01:17:02– Oui, oui, je ne pense pas que ce soit de l'hypocrisie,
01:17:05parce que je ne veux pas faire de procès d'intention
01:17:06en insincérité aux gens.
01:17:09Mais je suis absolument opposé à tout cela,
01:17:11d'autant plus que, c'est d'ailleurs ce que disait ce matin,
01:17:14sur une autre antenne, le ministre de la Santé Yannick Neder,
01:17:18si jamais on avait déployé, comme il leur est fallu depuis maintenant 25 ans,
01:17:22les soins palliatifs, qui sont un droit pour vous, pour moi,
01:17:25pour tous nos auditeurs, dans la loi depuis 1999,
01:17:28chacun qui demande à pouvoir en bénéficier, doit pouvoir en bénéficier.
01:17:32Si on l'avait déployé, l'expérience constante des soignants,
01:17:35c'est qu'il n'y aurait pas, en fait, de demande d'euthanasie,
01:17:37il n'y aurait pas de débat sur l'euthanasie,
01:17:39sauf de manière extrêmement résiduelle et très, très partiale.
01:17:42Et donc, en fait, ce qui est en train de se passer avec ce texte,
01:17:44c'est que, en inscrivant dans la loi la possibilité de mettre fin
01:17:48au jour de quelqu'un, en dehors des situations légitimes de défense,
01:17:52en fait, on change de monde, on transgresse un interdit fondamental
01:17:56qui est le principe fondateur de toute vie en société.
01:17:58– Alors, Jean-Frédéric Poisson, écoutez, on fera une émission là-dessus,
01:18:01parce que je crois que ce serait très intéressant de discuter,
01:18:03parce que, écoutez, des pays comme la Belgique ou la Suisse
01:18:07pratiquent effectivement l'euthanasie, appelons-le comme…
01:18:11mais ce ne sont pas des pays particulièrement inhumains,
01:18:13et surtout, et surtout, j'entends ce que vous dites,
01:18:16mais juste un début de discussion,
01:18:19mais est-ce que quand même, si quelqu'un estime en toute…
01:18:25attention, en toute lucidité, en toute… que sa vie…
01:18:31– Je vous donne un exemple personnel, ma tante, la soeur de mon oncle,
01:18:38le frère de ma mère, ça s'est passé il y a quelques années,
01:18:41elle vivait en Amérique, dans l'Oregon, où vous avez le droit,
01:18:44vous savez de quoi, bon, et elle avait un cancer,
01:18:47mais un cancer qui ne la laissait pas mourir de douleur,
01:18:51enfin, je veux dire, elle n'était pas en train d'être torturée,
01:18:54et un jour, elle avait 87 ans, elle dit, écoutez-moi, ça va, j'ai bien vécu,
01:18:59voilà, et vraiment, je me rappelle, moi-même, j'étais choqué,
01:19:03je lui dis, mais ça va, tu n'es pas paralysé, etc.,
01:19:09oui, mais j'estime que j'ai vécu, et vous savez, ils sont venus trois fois,
01:19:13c'est-à-dire qu'ils viennent, enfin, je ne vais pas vous faire des détails,
01:19:16on n'a pas le temps, mais c'est pourquoi, à votre avis,
01:19:19quelqu'un qui décide lucidement, en toute, encore une fois,
01:19:23sans, je ne parle pas des pressions, etc., de dire, écoutez,
01:19:26aidez-moi à partir, comme ça, sans douleur, etc.,
01:19:30en quoi ça vous paraît pas possible ?
01:19:34– Puisque vous évoquiez la possibilité d'une conversation ultérieure sur le sujet,
01:19:38je ne vais pas répondre complètement tout de suite,
01:19:40je vais laisser la porte ouverte.
01:19:43Première question, je vais faire comme un jésuite,
01:19:45ce n'est pas bien, mais je vais vous répondre par une autre question,
01:19:49à quel prix, quel est le prix symbolique,
01:19:53qu'est-ce que ça fait, dans la société,
01:19:55le fait qu'on transgresse ce principe de l'interdit de tuer ?
01:19:58Premier élément. – Ce n'est pas tuer, ce n'est pas tuer.
01:20:01– Il y a bien quelqu'un, les soignants qui ont pris la parole hier dans le Figaro
01:20:07disent ça, Mme Fourcade, qui est la présidente
01:20:09de l'Association française de soins palliatifs, disait ce matin,
01:20:12il faut préparer l'injection, il faut quand même le mettre dedans,
01:20:14enfin, il y a un acte qui est… – Il y a le cocktail litique.
01:20:17– Oui, mais enfin, il y a quelqu'un qui fait quelque chose.
01:20:21– Mais à la demande de quelqu'un, à la demande lucide,
01:20:23le tas de quelqu'un. – Mais qu'est-ce que ça fait ?
01:20:25C'est-à-dire qu'il n'y a pas que le cas dont on traite là,
01:20:28ça a un impact sur l'ensemble de la société,
01:20:30quel est cet impact, il faut réfléchir aussi à ça.
01:20:32Deuxièmement, il y a aujourd'hui, dans la loi,
01:20:34la sédation terminale profonde irréversible,
01:20:36c'est la loi Claes-Leonetti de 2016. – C'est vrai, c'est un bon argument.
01:20:40– Qui répond à la question que vous venez de poser,
01:20:42même si elle n'est pas sans poser de problème, etc.
01:20:44L'état actuel de la loi, c'est ça.
01:20:46– Mais ça, vous n'êtes pas contre cette sédation terminale ?
01:20:49– Moi, j'ai trouvé que dans ce texte de loi,
01:20:52il y avait des dérives possibles.
01:20:53– Est-ce que ce n'est pas le fait que… oui, je comprends.
01:20:56– En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette loi-là,
01:20:59aujourd'hui, elle existe.
01:21:00Ce qui fait dire à Jean-Léonetti, et ce sera mon ami Jean-Léonetti
01:21:04que je salue d'ici, on va passer d'un état dans lequel,
01:21:11comment dire, on traite la situation des gens qui vont mourir
01:21:15à la situation des gens qui veulent mourir.
01:21:17Ce changement de verbe explique toute la différence.
01:21:20Elle est d'un poids pour la société très considérable.
01:21:23Ce sera peut-être l'objet de notre prochaine conversation.
01:21:26– Absolument, François-Frédéric Poisson,
01:21:28parce que c'est une question fondamentale.
01:21:31C'est vrai que c'est très important.
01:21:32On ne peut pas décider ça à coup de slogans, etc.
01:21:37Personnellement, moi, je suis pour la liberté,
01:21:39mais la vraie liberté de chacun de choisir sa vie, choisir sa mort.
01:21:42Mais on va faire une…
01:21:44– Voyons-nous le jour où le texte arrivera en séance plénière.
01:21:47Il est en commission pour l'instant.
01:21:49– Voilà, on va regarder ça.
01:21:50En tout cas, je vous recommande vraiment de lire,
01:21:53d'ailleurs aussi bien le livre sur le soin palliatif
01:21:56et la vraie alternative à l'euthanasie,
01:21:58parce que ça nous concerne tout autant.
01:22:01Et ce libel, OMS, l'overdose,
01:22:05est-ce que la France va suivre l'exemple des États-Unis et de l'Argentine
01:22:09et va sortir de l'OMS ?
01:22:11– Juste une dernière question.
01:22:12Pensez-vous qu'il y a des chances que la France, aujourd'hui,
01:22:14ait les choses étant ce qu'elles sont ?
01:22:16– Non, mais si j'étais le gouvernement français,
01:22:18je commencerais par demander aussi, moi, pour l'État français,
01:22:21le droit de flécher les dons que je fais à l'OMS.
01:22:23– D'accord, oui.
01:22:24– Ça pourrait commencer par là, avant toute autre forme de procès.
01:22:27Ce serait un bon point de départ.
01:22:28Mais je pense que même ça, compte tenu de la mollesse
01:22:31de la moelle épinière que nous dirigeons…
01:22:32– Vous trouvez que notre gouvernement est mou ?
01:22:34– Je les trouve un peu fatigués,
01:22:36mais ça fait longtemps qu'ils le sont, en réalité.
01:22:38– C'est un vrai problème, c'est amusant.
01:22:43Écoutez, moi, je trouvais que Jean-Noël Barraud,
01:22:46face à l'Algérie, a été d'une fermeté exemplaire.
01:22:49– Sans égale, je ne le recruterais pas pour avoir joué à côté de moi
01:22:52dans la première ligne du 15 parlementaire de Rugby's Willy.
01:22:54– Oui, le ballon passerait trop vite.
01:22:57Merci, Jean-Frédéric Poisson, l'OMS, l'overdose.
01:23:02Vous savez, vous pouvez voir sur le site de VIA.
01:23:06Est-ce que la France s'en sortira ?
01:23:09En tout cas, on souhaite vraiment qu'en général, la France s'en sorte.
01:23:13C'est notre souhait le plus cher.