• il y a 4 heures
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-02-04##

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Transcription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Bercov dans tous ses états.
00:00:04...
00:00:05-"Nous sommes en guerre."
00:00:07-"Nous avons des flyers que nous distribuons
00:00:09aux sorties des collèges pour expliquer en gros que..."
00:00:12-"Méfiez-vous de ce que vous allez baver."
00:00:15-"Il ne faut pas prendre un couteau de sa cuisine
00:00:18de son appartement et le mettre dans sa poche
00:00:20parce qu'il risquerait de s'en servir."
00:00:22-"Tu n'y mets pas tes doigts sur la porte,
00:00:25tu risques de te faire pincer très fort."
00:00:27-"J'en ai marre."
00:00:28-"Il y a pas de pyjama ici."
00:00:30-"Désolé."
00:00:31-"L'agence de la transition écologique
00:00:33nous demande de moins laver nos vêtements."
00:00:35-"Cette veste est ravissante, on dirait un chiffon brûlé."
00:00:38-"On a deux fils qui se touchent."
00:00:40-"Nous sommes en guerre."
00:00:42-"Merci, Président, merci de le rappeler."
00:00:44Actuellement, on va interdire les couteaux.
00:00:46Les couteaux, ce sont les responsables.
00:00:49D'ailleurs, les fourchettes aussi, les cuillères aussi.
00:00:52Nous sommes en guerre.
00:00:53Et puis, nous allons parler de tout.
00:00:55Et vraiment, alors là, t'as moins envie de ricaner.
00:00:58Beaucoup moins envie de ricaner la violence.
00:01:00La violence devenue quotidienne en France.
00:01:04La violence.
00:01:05Alors, on dit sentiment d'insécurité.
00:01:08Eh bien, on va en parler avec Pierre-Marie Sèvres
00:01:10de l'Institut pour la justice,
00:01:12de ce foutu sentiment d'insécurité.
00:01:15Ah bon ? Sentiment ?
00:01:17Et puis, nous allons parler aussi avec Benoît Perrin
00:01:20des Contribunales Associées de l'ADEME.
00:01:23Alors, c'est quoi, l'ADEME ?
00:01:24Non, non, c'est pas la démocratie, c'est l'ADEME.
00:01:27L'ADEME, l'environnement, la transition écologique et tout ça.
00:01:31Et ils s'occupent de savoir combien de fois
00:01:34il faut mettre sa culotte, son stutin-gorge chaque semaine.
00:01:38Oui, enjeu extrêmement important.
00:01:40Et savoir combien de chouilles, de carottes et de pommes
00:01:44il faut consommer.
00:01:45Et on paye pour ça combien ?
00:01:46Cher contribué, la France est 4 milliards d'euros de budget.
00:01:514 milliards d'euros de budget.
00:01:53Tout ne va pas le mieux dans le meilleur des mondes.
00:01:56Les perles, les huiles et bravo.
00:01:58Eh bien, nous allons parler évidemment de ce qui se passe aux Etats-Unis
00:02:02et des répercussions sur l'Europe, bien sûr,
00:02:04avec comment les Américains...
00:02:07Nous allons avoir Renaud Bauchard, qui est franco-américain,
00:02:10qui vient à Washington.
00:02:11Comment les Américains vivent actuellement le tsunami Trump
00:02:14depuis 15 jours, un peu plus de 15 jours.
00:02:17Et on va parler de l'USAID.
00:02:18Vous savez, avec Benoît Perrin, nous avons parlé des agences,
00:02:21des agences publiques, des agences états, des ONG en France
00:02:24et combien ça nous coûte.
00:02:25Mais vous allez voir que par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis,
00:02:28un scandale planétaire par rapport à l'USAID.
00:02:32On en parle.
00:02:33Attachez vos ceintures, c'est parti.
00:02:36Attention.
00:02:37Ici Sud Radio.
00:02:41Les Français parlent au français.
00:02:45Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:47Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:50Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:53Et nous, ce que nous n'aimons pas, c'est que chaque jour en France
00:02:56ne soient commis trois meurtres ou assassinats,
00:02:59600 cambriolages, 330 vols avec armes à feu,
00:03:03près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries.
00:03:07Alors, insécurité ou sentiment d'insécurité ?
00:03:11On en parle tout de suite.
00:03:13Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:16Le fait du jour.
00:03:17Si vous cherchez la bagarre,
00:03:20vous êtes venus à la bonne place.
00:03:23Si vous cherchez la bagarre,
00:03:26regardez-moi bien en face.
00:03:27Oui, d'accord, Djenny, d'accord, si vous cherchez la bagarre.
00:03:31Mais ceux qui ne cherchent pas la bagarre,
00:03:33ceux qui vaquent à leurs occupations,
00:03:35que ce soit en voiture, en métro et ailleurs,
00:03:40et qui se font attaquer, qui se font dépouiller,
00:03:42qui se font tabasser, qui se font poignarder,
00:03:45c'est quoi, ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:03:47Eh bien, on est en plein dedans aujourd'hui.
00:03:51Juste un mot.
00:03:52Depuis 48 heures, hier soir,
00:03:56un homme a été attaqué à coups de couteau
00:03:58dans la rue à Livry-Gargant.
00:03:59Et tous ceux qui sont sur les réseaux sociaux
00:04:01peuvent voir, il y a des images terribles.
00:04:04On voit en pleine rue quelqu'un
00:04:06qui est en train de poignarder quelqu'un
00:04:07qui est déjà sur le pavé, voilà.
00:04:10Livry-Gargant, hier.
00:04:11Avant-hier, à Lille, un homme de 19 ans
00:04:13a été poignardé dans une station de métro
00:04:16pour une bousculade. Il a bousculé quelqu'un,
00:04:18on le voit. Le type est retourné, là aussi, on l'a vu.
00:04:20Et puis là, il l'a poignardé, carrément.
00:04:23Voilà. Et ça, on pourrait passer 5 heures
00:04:26à vous raconter ce qui s'est passé
00:04:27depuis une semaine, un mois, en France.
00:04:30Pierre-Marie Sèvres, bonjour.
00:04:33Bonjour, André Bercoff.
00:04:34Vous êtes directeur de l'Institut pour la Justice.
00:04:37Et encore une fois,
00:04:40on a l'impression de se dire qu'on se voit.
00:04:43Et vous savez, quelquefois, quand on pense à ça,
00:04:45et je me sens le professeur Salomon
00:04:47en train d'annoncer les morts du Covid
00:04:49tous les soirs à 20h
00:04:50sur les radios et les télévisions
00:04:52au moment du Covid, au moment du confinement et tout ça,
00:04:55qu'est-ce que ça veut dire qu'on soit condamné
00:04:58à cette espèce de litanie terrifiante,
00:05:01de litanie mortifère ?
00:05:02Bien sûr que...
00:05:04On veut dire que ce n'est pas tous les jours,
00:05:05tous les Français ne sont pas atteints.
00:05:06Bien sûr que tous les Français ne sont pas atteints.
00:05:08Il ne manquerait plus que ça,
00:05:09que le crime soit la norme.
00:05:12Mais quand même, Pierre-Marie Sèvres,
00:05:15vous avez donné un certain nombre de faits
00:05:20dans une étude de votre institut
00:05:23publiée dans le Figaro magazine.
00:05:25Alors, il y a deux choses dont je voudrais parler.
00:05:28C'est l'histoire, d'abord, des peines prévues par le Code pénal.
00:05:31Et puis l'autre, vous avez aussi souligné,
00:05:33Pierre-Marie Sèvres,
00:05:35les statistiques sont claires,
00:05:36un étranger supplémentaire qui, en France,
00:05:38peut augmenter la criminalité moyenne.
00:05:40Et enfin, et enfin, le record de France.
00:05:43Est-ce qu'on est aujourd'hui
00:05:44triste recordman d'Europe en matière de criminalité ?
00:05:50Alors, c'est assez difficile à dire.
00:05:53Enfin, on ne peut pas le dire avec une complète certitude,
00:05:55mais il y a plusieurs indicateurs qui nous laissent penser
00:05:57que la France est le pire élève d'Europe,
00:05:59au moins d'Europe occidentale, en matière de criminalité.
00:06:02Il y a un indicateur qui est toujours bien vu d'ailleurs en France
00:06:06dès lors qu'il s'agit de comptabiliser
00:06:09des données pas très importantes.
00:06:11Par exemple, le temps passé dans les embouteillages.
00:06:13Bon, oui, ça peut être important,
00:06:15mais il y a un site Internet
00:06:16qui fait des comparatifs sur plein de données,
00:06:18et notamment le temps passé dans les embouteillages,
00:06:20l'énergie, la part d'énergie propre, etc.
00:06:23Enfin, plein de statistiques qui sont notées
00:06:25par les habitants eux-mêmes des pays concernés.
00:06:28Ça concerne le monde entier.
00:06:30Et donc, on a aussi sur la criminalité
00:06:33des données très intéressantes.
00:06:34Évidemment, en Vénézuéla, en Afrique du Sud,
00:06:37les habitants disent que la vie est très dangereuse
00:06:40et donc le Vénézuéla ou l'Afrique du Sud
00:06:41se retrouvent parmi les pays les plus bas du classement.
00:06:44Et si on... Alors évidemment, la France n'est pas comparable
00:06:46avec le Vénézuéla ou l'Afrique du Sud ou la Colombie.
00:06:49Mais en revanche, quand on s'intéresse uniquement
00:06:51à l'échelle européenne, alors là, le bas blesse franchement
00:06:56parce que depuis plusieurs années, depuis au moins trois ou quatre ans,
00:06:59ce site s'appelle Numbeo.
00:07:01Et donc, la France est la pire élève d'Europe
00:07:04en comptant l'Europe de l'Est,
00:07:05selon le classement Numbeo depuis au moins trois ans.
00:07:07En comptant l'Europe de l'Est ?
00:07:09En comptant l'Ukraine, qui est un pays en guerre, absolument,
00:07:12qui n'est pas très bien classé, évidemment.
00:07:14Mais en comptant l'Ukraine, qui est un pays en guerre.
00:07:16Et la France est sur le podium parmi les trois ou quatre premiers
00:07:19depuis une dizaine d'années.
00:07:21Et évidemment, comme je vous disais,
00:07:23quand on parle de temps passé dans les embouteillages,
00:07:25alors là, les autorités françaises trouvent que le classement Numbeo
00:07:28est merveilleux parce qu'il permet de montrer
00:07:29que la France se classe très bien en matière d'environnement, etc.
00:07:34Mais dès lors qu'on parle de criminalité,
00:07:35et moi, j'ai parlé plusieurs fois de ce classement Numbeo,
00:07:38notamment à votre antenne, il y a quelques années,
00:07:41on en avait déjà parlé, et puis pas mal sur Twitter.
00:07:44Et là, quand j'en parle sur la criminalité
00:07:46et que, comme par hasard, la France est mal classée,
00:07:48alors là, tout d'un coup, on a des fact-checkers
00:07:50qui viennent nous dire que ce classement n'est pas si fiable que ça,
00:07:52qu'on peut le manipuler, ce qui est vrai, on peut le manipuler,
00:07:55mais bon, le manipuler tous les ans depuis dix ans,
00:07:57ça commence à être compliqué.
00:07:59Oui, c'est un peu complexe.
00:08:01C'est un petit peu cacher ce sein que je ne saurais voir.
00:08:04Ça nous fait peur, on n'a pas envie de voir la réalité en face.
00:08:07Beaucoup de gens n'ont pas envie de voir la réalité en face.
00:08:09Mais en fait, moi, je vais vous dire, ça, ce sont les statistiques.
00:08:11Moi, je pense qu'il suffit de se promener en Europe,
00:08:14de se promener même dans le monde occidental,
00:08:16depuis des années, il suffit de se promener
00:08:18pour voir qu'il y a en France un niveau de tension dans les rues
00:08:21qui est bien plus important que dans les autres pays d'Europe.
00:08:24C'est tout, ça s'arrête là.
00:08:26Non, mais justement, Pierre-Marie, moi, je me rappelle,
00:08:29ça ne me rajeunit pas, mais je me rappelle des années 70-80 à New York,
00:08:32où, effectivement, il y avait des quartiers entiers
00:08:34où on ne pouvait pas circuler.
00:08:36Bien sûr que ça se passe dans des tas de pays au monde,
00:08:38mais là, effectivement, vous dites très bien,
00:08:41il y a une espèce de tension, il y a une espèce de...
00:08:44Mais qu'est-ce qui... Alors, vous dites, depuis 10 ans,
00:08:47en fait, si on regarde un peu les choses avec un peu de distance,
00:08:51qu'est-ce qui s'est passé ? C'est l'impunité,
00:08:53c'est la sensation que...
00:08:56Parce que justement, je voudrais qu'on parle du volet pénal.
00:08:58D'abord, parlons du volet des violences.
00:09:01Les violences les plus importantes sont à quel niveau ?
00:09:05Je veux dire, on ne va pas faire tout le...
00:09:06Mais les vraiment les plus importantes,
00:09:08on ne va pas faire tout le palmarès, mais quand même.
00:09:11On va dire que l'homicide est traditionnellement
00:09:13l'indicateur majoritaire pour parler de la violence.
00:09:17L'homicide, dans tous les pays du monde, d'ailleurs,
00:09:19on les calcule bien, on arrive à peu près à compter les cas d'armes,
00:09:22selon la formule d'Alain Bauer, et c'est ça.
00:09:26Donc, en France, sur les homicides, je vais vous donner un seul exemple.
00:09:30Alors, en France, il y avait 250 homicides dans les années 50.
00:09:32Aujourd'hui, on est plutôt aux alentours de 1 000.
00:09:35Et d'ailleurs, ça tombe bien qu'on parle de ce sujet-là,
00:09:37puisque la semaine dernière sont sortis les premiers chiffres provisoires
00:09:40du ministère de l'Intérieur sur les homicides,
00:09:42on serait sur une très légère baisse, on serait à 980,
00:09:45on était à 996 l'année dernière.
00:09:47Donc, c'est une très légère baisse,
00:09:48mais c'est toujours quatre fois plus élevé que dans les années 50,
00:09:51alors que la population n'a pas été multipliée par quatre.
00:09:54Donc, je dirais que l'homicide, c'est le principal indicateur.
00:09:57Maintenant, il y en a un deuxième, moi, que je trouve très intéressant,
00:10:00qui est les coups et blessures volontaires.
00:10:02Alors, ça concerne des bagarres dans des bars,
00:10:05mais ça concerne aussi et surtout des agressions,
00:10:08des gens qui se font attaquer dans la rue sans raison
00:10:11ou dans des bars, dans des restaurants,
00:10:13ou peu importe, sans raison.
00:10:15Ça concerne aussi les violences infrafamiliales,
00:10:17ça, c'est un autre sujet.
00:10:19Mais il y a tout de même cette histoire des agressions,
00:10:21et donc, les coups et blessures volontaires,
00:10:22depuis une dizaine d'années, ont vraiment explosé.
00:10:25Ils ont littéralement explosé,
00:10:27ils ont été multipliés par quatre depuis les années 2000.
00:10:30Et encore cette année, ça fait partie,
00:10:32alors qu'on a plutôt un tassement sur les statistiques de l'année 2024.
00:10:36Les statistiques augmentent moins vite que les années précédentes,
00:10:40mais les coups et blessures volontaires, eux, continuent à augmenter.
00:10:43On a pris 1 % à nouveau, mais c'est comme ça, c'est le cas.
00:10:46Depuis 20 ans, je vous dis, tous les ans,
00:10:48on a une augmentation des coups et blessures volontaires,
00:10:50et donc des agressions.
00:10:51Et pour moi, c'est l'indicateur,
00:10:53quand on parlait de tensions dans les rues,
00:10:55en fait, c'est l'indicateur.
00:10:56Quand vous savez que, si vous faites une remarque,
00:10:58si vous bousculez quelqu'un dans le métro,
00:11:00il va soit vous mettre un coup de poing dans la figure,
00:11:03ou, bien pire, et c'est ce qu'on a vu, là, à Lille ou à Lyon,
00:11:06un coup de couteau dans la nuque,
00:11:09ça ne peut que créer des tensions,
00:11:13puisqu'évidemment, ensuite, on n'a pas envie de faire une remarque
00:11:16à quelqu'un qu'on croise dans la rue, fut-elle positive ?
00:11:19On n'a pas envie de discuter avec les autres
00:11:21parce qu'on se dit, potentiellement, autrui et dangereux.
00:11:25Absolument, et ça va jusqu'au regard.
00:11:26On n'a même pas envie de le regarder en face
00:11:28parce qu'on se dit, si on regarde en face,
00:11:29il risque d'avoir quelque chose et un clash.
00:11:33Exactement, et ça, ça n'est pas dans les statistiques.
00:11:36Le fait qu'on ne puisse plus regarder les gens
00:11:37dans l'autobus ou dans le métro, dans les yeux,
00:11:40parce que vous savez qu'une personne sur deux
00:11:41va vouloir vous chercher des noises,
00:11:43ça n'existe pas dans les statistiques.
00:11:45Or, moi, je suis persuadé, je suis assez jeune,
00:11:47mais je suis persuadé que dans les années 70,
00:11:49ça n'était pas le cas.
00:11:50Ça n'était pas le cas à ce point-là.
00:11:53Et même, moi, j'ai vécu, pour tout vous dire,
00:11:55j'ai grandi au Québec, personnellement,
00:11:58quand j'étais enfant ou adolescent.
00:11:59C'est incomparable, la situation au Québec et à la France.
00:12:02Au Québec, il n'y a aucunement ce genre de tension.
00:12:06On peut regarder quelqu'un dans la rue
00:12:08sans raison particulière, sans se prendre un coup de couteau.
00:12:11Ça n'arrive jamais.
00:12:12Il n'y a pas cette tension qui existe en France, malheureusement.
00:12:15Et alors, justement, Pierre-Marie Sèvres,
00:12:17est-ce que l'autre volet qu'on voulait aborder,
00:12:21qu'on a déjà abordé, bien sûr,
00:12:23parce qu'à quoi peut-on attribuer,
00:12:26parce que vous donnez des chiffres très précis,
00:12:29quatre fois plus, cinq fois plus, cette situation ?
00:12:32Alors, quels sont les facteurs
00:12:35à lesquels on pourrait attribuer
00:12:37cet espèce de quadruplement, de façon exponentielle,
00:12:40d'effet de violence ou d'insécurité ?
00:12:43Puisque vous disons...
00:12:45J'en vois principalement deux.
00:12:46Je dirais qu'il y a deux facteurs principaux.
00:12:49C'est premièrement l'immigration.
00:12:51Je suis désolé d'en revenir à ce sujet-là.
00:12:53C'est le plus gros bouleversement.
00:12:55Vous dites que c'est vraiment le premier facteur.
00:12:57En termes d'importance, je ne sais pas si c'est le premier.
00:13:00Quoique si, potentiellement, oui, oui.
00:13:02Je pense que l'immigration,
00:13:03dans les proportions que nous connaissons depuis les années 80,
00:13:06c'est-à-dire très importante
00:13:07et issue de gens de cultures très différentes,
00:13:10évidemment, accueillir des travailleurs italiens du Nord,
00:13:15ce n'est pas la même chose qu'accueillir des gens
00:13:16qui viennent du fin fond du Moyen-Orient,
00:13:18qui ont beaucoup de difficultés à s'adapter culturellement, etc.
00:13:22Donc, l'ampleur et l'éloignement
00:13:24et donc la difficulté d'intégrer des populations,
00:13:27et depuis longtemps, ça fait depuis les années 70 ou 80,
00:13:30je pense que c'est un bouleversement qui,
00:13:32sans jeter la pierre individuellement à qui que ce soit,
00:13:34à des immigrés quels qu'ils soient,
00:13:36puisqu'ils sont évidemment...
00:13:37Les délinquants sont minoritaires aussi parmi les immigrés.
00:13:40En revanche, c'est un bouleversement qui...
00:13:43Un vrai bouleversement.
00:13:43Je voudrais simplement dire, Pierre-Marie Serres,
00:13:45c'est très important de souligner
00:13:47qu'énormément de gens de l'immigration,
00:13:50y compris l'immigration africaine, etc.,
00:13:52sont violemment, je dis violemment au sens contre cette insécurité
00:13:56et contre cette société dans laquelle ils sont eux-mêmes victimes.
00:13:59Parce qu'il ne faut pas oublier ça.
00:14:01C'est-à-dire ne pas classer, effectivement,
00:14:02et je sais que vous ne le faites pas,
00:14:03ne pas chosifier une population entière.
00:14:06C'est surtout, et on le voit très bien aux États-Unis,
00:14:09où Trump, qui avait été qualifié de raciste et de xénophobe
00:14:13par un certain nombre de ses adversaires,
00:14:1540 % des Latinos, 30 % des Afro-Américains ont voté pour lui
00:14:20parce qu'ils ne supportent pas,
00:14:22et c'est vrai pour la France,
00:14:23et moi, on parle tous à des gens de diverses...
00:14:28Ils n'en peuvent plus de cela.
00:14:29Enfin, beaucoup n'en peuvent plus de cela.
00:14:31Donc, il y a alors cette histoire d'immigration.
00:14:34Et vous dites qu'il y a un autre facteur très important.
00:14:36Alors, l'autre facteur, c'est pour moi l'impunité judiciaire,
00:14:39qui est en partie liée au premier,
00:14:41parce que c'est difficile pour un juge de juger de la même manière,
00:14:45puisque quelqu'un qui est un homme, par exemple,
00:14:47qui commet un vol en Afghanistan,
00:14:49un Afghan qui commet un vol en France,
00:14:51évidemment que s'il prend un rappel à la loi en France,
00:14:53il va avoir l'impression qu'il n'a pas été puni.
00:14:55Donc, c'est lié en partie au premier, mais pas que.
00:14:57Il se trouve que la justice française,
00:15:00depuis 40 ans, on va dire,
00:15:01depuis les années 70 ou les années 80,
00:15:03à part ces années bas d'inter, c'était vraiment l'acmé de tout ça,
00:15:07adhère à une idéologie, à une philosophie pénale,
00:15:11qui est de toujours donner une deuxième chance au délinquant,
00:15:14une troisième, une quatrième, etc.,
00:15:16parce que ne compte que le délinquant.
00:15:18La victime est complètement évacuée.
00:15:20Le mal ou le dommage qu'a pu recevoir la victime
00:15:23devient secondaire par rapport à la réinsertion idéaliste,
00:15:27parce que c'est extrêmement idéaliste et angélique,
00:15:30des délinquants et des criminels.
00:15:31Et donc, la justice ne punit pas,
00:15:34et lorsqu'elle punit, elle fait tout.
00:15:37On peut aussi rajouter, par une question de moyens,
00:15:39au manque de places de prison,
00:15:41mais la justice fait tout pour libérer en avance
00:15:43des criminels ou les délinquants qui ont été condamnés
00:15:45pour des faits parfois extrêmement graves.
00:15:48Et ça dépasse même le milieu judiciaire.
00:15:52– En fait, c'est idéologique aussi, il y a un côté idéologique,
00:15:54Pierre-Marie Sèvres.
00:15:56– C'est complètement idéologique, ils adhèrent à une morale.
00:15:58Vous savez, il y a une philosophie pénale juridique très originale
00:16:02qui est un petit peu la base de ça,
00:16:03qui s'appelle la Défense sociale nouvelle,
00:16:05qui a été créée en France sur des bases italiennes,
00:16:08mais qui a été créée en France,
00:16:10c'était un professeur de droit dans les années 50
00:16:12qui s'appelait Marc Ancel, qui a écrit un livre
00:16:14qui s'appelle « De la Défense sociale nouvelle »,
00:16:15et qui préconisait ça, qui disait,
00:16:17nous ne recherchons plus le châtiment et l'unique but de la prison
00:16:22et de la punition est la réinsertion du criminel et du délinquant.
00:16:27Et il croit, on fourmine de croire,
00:16:29et je pense qu'il le croit sincèrement d'ailleurs,
00:16:31que tout le monde peut être sauvé,
00:16:33qu'un homme qui a violé, tué une, deux, trois, quatre, cinq femmes,
00:16:37par exemple Guy Georges,
00:16:38quelqu'un qui a violé et tué une dizaine de femmes Guy Georges,
00:16:41je suis persuadé, il y a des très fortes chances
00:16:43que Guy Georges sorte de prison avant la fin de sa peine,
00:16:46qui sera évidemment en fin de vie,
00:16:48mais cette idée est insupportable pour les juges
00:16:50et pour beaucoup de membres du corps judiciaire
00:16:53et du milieu judiciaire, moi j'étais étudiant en droit, je l'ai vu,
00:16:57cette idée insupportable de dire qu'on est condamné,
00:16:59qu'on est irratrapable,
00:17:01et au final ça crée des drames encore pires,
00:17:05puisque ça crée de la civilité.
00:17:06– Est-ce que tous ces braves gens, sincères ou pas sincères,
00:17:09mais disons, courir leur sincérité,
00:17:11ne se disent pas qu'on a, et c'est très bien,
00:17:14moi je suis aboli la peine de mort,
00:17:16mais que ces gens-là dont on parle,
00:17:18dont ils estiment réinsertion,
00:17:20pratiquent la peine de mort tous les jours,
00:17:22puisque que messieurs les assassins commencent,
00:17:26puisqu'on est contre la peine de mort,
00:17:27et bien que messieurs les assassins commencent,
00:17:29mais ça, ça n'existe pas, non, non, ça ne fait pas partie du périmètre.
00:17:33Juste un mot, Pierre-Marie Sèvres,
00:17:36en fait, quand vous regardez le Salvador de Noémie Boukele,
00:17:40et quand vous regardez un peu partout aux Etats-Unis,
00:17:44ou en Russie, ou, je dirais, même avec l'Afghanistan,
00:17:49vous avez parlé de l'Afghanistan, ou dans d'autres pays,
00:17:52où on coupe la main des voleurs, ou le pied des voleurs,
00:17:54vous dites quoi, qu'on est dans les dix poids, dix mesures ?
00:17:59– Écoutez, je pense que la justice est un phénomène extrêmement culturel.
00:18:03En fait, on ne se rend pas compte que la punition
00:18:07qui est donnée par le juge,
00:18:10vous savez, pour un petit breton qui a fait un excès de vitesse,
00:18:13à 18 ans, un rappel à la loi, ça peut être extrêmement dissuasif,
00:18:17et ça peut créer une très forte impression,
00:18:20et ça peut très bien arrêter son parcours délinquant,
00:18:25on va dire, on peut encore terminer.
00:18:27Évidemment, au Salvador, c'est un petit peu l'inverse,
00:18:31puisqu'ils étaient dans une situation, tout de même, il faut le dire,
00:18:33qui était complètement hors de contrôle,
00:18:35ils avaient le plus haut taux de domicile, et de loin,
00:18:38ils avaient le double du second, le plus haut taux de domicile du monde,
00:18:41et donc, en fait, il était indispensable
00:18:45d'avoir recours à des méthodes très fortes,
00:18:46et en fait, on adapte sa législation,
00:18:49mais même à plein de points de vue,
00:18:51je vous prenais l'exemple tout à l'heure avec…
00:18:53– Oui, oui, exactement, et aux gens qu'on a en face de nous,
00:18:57je donnais un exemple à une de mes collègues tout à l'heure,
00:18:59sur le droit de tirer pour les policiers,
00:19:02vous savez qu'en France, pour tirer,
00:19:03il faut normalement être en légitime défense quand on est policier,
00:19:07mais évidemment que c'est, je pense, plus très adapté au cadre français,
00:19:11mais aux Etats-Unis, ça n'est pas le cas,
00:19:13et aux Etats-Unis, ils peuvent sortir leur arme plus facilement parce qu'eux…
00:19:16– Mais le second amendement, déjà, le permis de port d'arme…
00:19:19– En plus, en plus, mais en fait, c'est une législation
00:19:23qui est adaptée à la criminalité américaine.
00:19:25– Je comprends, mais nous, est-ce que notre législation…
00:19:28Marie-Sèvres, je voudrais terminer là-dessus,
00:19:31est-ce que, à vous estimer, votre législation aujourd'hui,
00:19:34notre système de justice est adaptée à la situation française ?
00:19:37Telle qu'elle existe aujourd'hui.
00:19:38– Non, absolument pas.
00:19:40Le système, le code pénal, par exemple,
00:19:42est adapté à une situation idéalisée qui vient des années 60 ou 70,
00:19:46de gens qui ont été formés dans les années 60,
00:19:48qui pensent que la France, pour toujours, fonctionnera comme les années 60,
00:19:52c'est-à-dire faite de gens qui comprennent,
00:19:54qui ont tous une compréhension et une intercompréhension
00:19:58des sanctions, de ce qui se fait, de ce qui ne se fait pas, de la civilisation.
00:20:03Et donc non, ça n'est absolument pas adapté, je vous donne un seul exemple,
00:20:06il n'y a plus de pleine planchée depuis les années 90,
00:20:08c'est le genre de choses qu'il faut absolument remettre,
00:20:10les juges doivent être limités à la baisse,
00:20:13c'est-à-dire qu'ils ne devront pas pouvoir descendre en dessous d'un certain seuil
00:20:16quand ils prononcent des peines, ça me semble être indispensable.
00:20:19– Vaste programme, on en reparlera avec vous,
00:20:22hélas, parce que… non, pas hélas, d'en parler avec vous,
00:20:25ça fait toujours plaisir, mais parce que la situation
00:20:28n'a pas l'air de s'améliorer, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:20:30Merci Pierre-Marie Sèvres.
00:20:32– Merci à vous.
00:20:33– Ici Sud Radio, les Français parlent au français,
00:20:41les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:20:46– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:20:49– Une question angoissante, une question qui vraiment nous empêche de dormir,
00:20:54je suis sûr, vous aussi, auditeurs et récitants de Sud Radio,
00:20:57combien de fois porter ces vêtements avant de les laver ?
00:21:01Combien de fois ?
00:21:02Qu'est-ce qu'il faut manger ?
00:21:03Champignons, choux, poireaux, poires et mandarines.
00:21:06Comment il faut manger ?
00:21:07Eh bien, vous savez, on n'en sait rien,
00:21:08je ne sais pas comment on a vécu depuis des milliers d'années,
00:21:10mais on n'en sait rien.
00:21:11Heureusement, il y a, non pas Findus, mais l'ADEME,
00:21:16on en parle tout de suite.
00:21:17– Sud Radio André Bercov, Bercov dans tous ses états,
00:21:23ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:21:25– Avez-vous vu de lavendières comme il y en a au Portugal ?
00:21:29Surtout celles de la rivière, de la ville de Sept-Hubales,
00:21:34ce n'est vraiment pas de la voie…
00:21:36– Ah, Luis Mariano, Luis Mariano, non, c'est pas la belle de Cadix,
00:21:40c'est les gens qui lavent les vêtements au Portugal,
00:21:42et lavendières du Portugal.
00:21:44Et pourquoi on en parle ?
00:21:45Eh bien, c'est très simple, parce que cette agence, l'ADEME,
00:21:49l'ADEME, eh bien, a sorti un communiqué,
00:21:53il dit, la recommandation de l'ADEME,
00:21:56qui est l'agence de la transition écologique,
00:21:58et plus connue selon le nom d'agence de l'environnement
00:22:01et de la maîtrise de l'énergie, une parmi 400 000,
00:22:04enfin, j'exagère, eh bien, il nous apprend,
00:22:08combien de fois penter ses vêtements avant de les laver ?
00:22:09Sous-vêtements, une fois, vêtements de sport, un à trois fois,
00:22:13taupes en coton, quatre à cinq fois, robes, quatre à six fois,
00:22:16soutien-gorge, sept fois, pyjamas, sept fois, avant de les laver,
00:22:20poules en laine, dix à quinze fois, et jeans, quinze à trente fois.
00:22:24Écoutez, c'est fabuleux, franchement, c'est ça qui fait avancer.
00:22:27Alors, je disais ça, parce que cette agence,
00:22:30Benoît Perrin,
00:22:33elle a commencé en 2010 avec 510 millions d'euros,
00:22:38elle existe d'ailleurs depuis plus longtemps,
00:22:39et aujourd'hui, son budget est de 4,2 milliards d'euros.
00:22:44Alors, Benoît Perrin, vous êtes le directeur de Contriables Associés,
00:22:48vous connaissez cette musique, vous avez parlé,
00:22:50on a parlé ensemble d'ailleurs de ce numéro que vous avez fait
00:22:52sur les agences de l'État,
00:22:53les nombreuses agences qui bénéficient de notre mensuétude
00:22:58et de notre générosité à nos autres contribuables.
00:23:01Eh bien, alors, c'est quoi cette ADEME ?
00:23:04Et pourquoi s'aventure-t-il ?
00:23:06Mais c'est intéressant de donner des conseils,
00:23:08vraiment, qu'on n'aurait jamais pu penser par nous-mêmes.
00:23:11Alors, l'ADEME, ça fait partie, effectivement,
00:23:14des 430 agences qu'il y a en France.
00:23:17C'est une agence qui a été créée en 1991,
00:23:19elle est globalement sous la tutette du ministère de l'Écologie.
00:23:22Alors, elle a une mission assez simple, en quelque sorte, sur le papier,
00:23:25c'est animer, coordonner et réaliser des opérations
00:23:28de protection de l'environnement et de maîtrise de l'énergie.
00:23:30Alors, vous allez me dire concrètement, elle fait quoi, cette agence ?
00:23:32Eh bien, oui.
00:23:33Alors, d'abord, un, c'est surtout sa grande vocation,
00:23:36elle soutient financièrement des projets
00:23:37qui sont liés à la transition énergétique, à la gestion des déchets.
00:23:41Concrètement, elle fait des prêts et des aides aux entreprises,
00:23:43aux collectivités locales, aux particuliers.
00:23:45Deuxième mission, elle conseille pour la mise en œuvre de projets écolo.
00:23:49Donc, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:23:50Elle accompagne les entreprises
00:23:51dans l'amélioration de leur efficacité énergétique.
00:23:53Elle fait de la recherche et de l'innovation,
00:23:56elle fait de la collecte de données, et puis, vous venez d'en parler,
00:23:58elle fait des campagnes de sensibilisation et de communication,
00:24:02c'est-à-dire, en fait, des communications grand public.
00:24:04On peut qualifier, je crois, sans trop s'aventurer,
00:24:08de profondément infantilisante.
00:24:10Et elle a aujourd'hui un budget, vous l'avez précisé, de 4 milliards.
00:24:13Un peu plus de 4 milliards, je vous rappelle quand même
00:24:14que le ministère de la Culture, son budget, c'est 4,6 milliards.
00:24:17Donc, on peut dire que c'est quasiment le budget du ministère de la Culture,
00:24:21avec à peu près 1 000 salariés, et avec une progression en 6 ans
00:24:25d'à peu près 20 % de ses effectifs.
00:24:28Donc, c'est une grosse agence.
00:24:29Ça fait partie des agences qui, je crois, en plus,
00:24:33cochent quasiment toutes les cases
00:24:35pour énerver les contribuables que nous sommes tous.
00:24:37Alors, justement, essayons de voir concrètement, ça veut dire quoi ?
00:24:42Alors, on voit très bien, sur le papier, c'est très bien,
00:24:44c'est de paver de bonnes intentions, je ne dirais pas comme l'enfer,
00:24:46mais enfin, c'est très bien.
00:24:47Mais, au fond, moi, je suis absolument frappé
00:24:50qu'il y a un certain nombre de gens
00:24:53qui ne sont pas ni des gauchistes déchaînés
00:24:57ni une extrême droite terrible.
00:24:59Laurent Wauquiez, il dit, l'ADEME,
00:25:02ça fait partie des agences à utilité douteuse et coûts bien réels.
00:25:07Le président Hélaire du Sénat, légèrement lâché,
00:25:09qu'on ne peut pas qualifier d'extrémiste et d'anarchiste,
00:25:13il parle de l'ADEME, c'est plus de 4 milliards de budget,
00:25:16c'est près de 1 500 équivalents en temps plein,
00:25:19il réclame des actes concrets.
00:25:21Alors, justement, actes concrets, c'est quoi ?
00:25:24Alors, c'est quoi, ces actes ?
00:25:26Parce que, justement, Benoît Poirier, vous en parlez,
00:25:29la présidente, alors, autre extrémiste connu,
00:25:32la présidente Hélaire d'Ile-de-France, Valérie Pécresse,
00:25:35qui disait, écoutez, tous les projets financés par l'ADEME
00:25:38le sont aussi par la Banque des Territoires et par la région,
00:25:40ça veut dire qu'il y a trois administrations
00:25:42qui planchent sur les mêmes projets,
00:25:43qu'on fait trois fois l'instruction.
00:25:45Mais c'est quoi, tout ça ?
00:25:46Alors, tous ces gens-là ont raison, on a envie de leur dire,
00:25:48mais pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?
00:25:49Parce qu'en fait...
00:25:50Et pourquoi n'agisez-vous pas ?
00:25:52Exactement, c'est toujours pareil avec des responsables politiques
00:25:55qui ne sont pas au pouvoir, c'est qu'ils ont toujours
00:25:56des très bonnes idées quand ils sont dans l'opposition,
00:25:58mais quand ils sont au pouvoir, ils n'agissent pas.
00:26:00Très concrètement, les agences, ça fait des années,
00:26:02des dizaines d'années, dont on sait qu'elles coûtent cher,
00:26:05c'est à peu près un budget d'à peu près entre 80 et 100 milliards d'euros,
00:26:09donc il est inutile de vous dire que c'est quand même
00:26:10un gros bloc de la dépense publique,
00:26:12et pourtant, c'est des responsables politiques
00:26:13qui ont été au pouvoir et qui n'ont jamais agi.
00:26:16Alors, je vous disais tout à l'heure que ça énerve les contribuables,
00:26:18c'est assez simple.
00:26:19Un, vous savez, on dit souvent que les agences d'État,
00:26:21elles servent à recaser les copains.
00:26:23Là, concrètement, c'est vrai.
00:26:24C'est-à-dire que la personne qui dirige l'ADEME,
00:26:26c'est Sylvain Wasserman, qui a été maire dans le Barin,
00:26:30qui a été élu député macroniste de 2017 à 2002,
00:26:33et pas de bol pour lui, en 2022, il a été battu par un député LFI,
00:26:36et là, il a été recasé à l'ADEME, proposé par Emmanuel Macron.
00:26:40– D'accord.
00:26:40– Validé ensuite par le Parlement.
00:26:42– Ah, c'est beau le copain, ça, avoir un bon copain.
00:26:44– Voilà, il faut juste quand même préciser,
00:26:46même s'il a été membre de la commission du développement durable
00:26:49lorsqu'il était député, c'est toujours intéressant, je crois,
00:26:52de voir que ces organismes servent aussi à la tête de ces organismes,
00:26:55mais aussi dans les différentes directions.
00:26:57On vous l'avait dit tout à l'heure, il y a à peu près 1 000 emplois,
00:26:58donc c'est quand même des organismes qui permettent de recaser les copains.
00:27:02Donc un, c'est un outil de recasage, deux, on l'a dit tout à l'heure,
00:27:05il y a de plus en plus d'agents, donc ça fait accroître la dépense publique.
00:27:10Trois, et c'est ce que souligne Valérie Pécresse en l'occurrence,
00:27:13c'est qu'il y a des collaborations avec les régions qui sont vraiment à parfaire.
00:27:19On sait que les régions depuis 2022 ont un rôle de plus en plus important
00:27:23dans le développement durable, et on s'aperçoit qu'il y a une espèce
00:27:25d'enchevêtrement des compétences entre la région, entre l'ADEME,
00:27:32et puis il faut parler des DREAL.
00:27:33Les DREAL, c'est quoi ?
00:27:34Ce sont les Directions Régionales de l'Environnement et de l'Aménagement
00:27:38et du Logement, et ce sont des services déconcentrés de l'État.
00:27:42Et là, on voit vraiment de manière très concrète ce qu'avait très bien montré
00:27:46Boris Ravignon dans un rapport sur le millefeuille territorial,
00:27:50où là, on voit qu'en vrai, sur les sujets, en l'occurrence d'écologie,
00:27:53vous avez plusieurs acteurs qui interviennent plus ou moins
00:27:56sur le même domaine de compétences, et donc du coup,
00:27:59il y a un enchevêtrement qui coûte cher.
00:28:01Je pense notamment au rapport qu'il avait sorti,
00:28:03ce fameux Boris Ravignon, qui est maire de Charleville-Mézières,
00:28:067,5 milliards que coûte le millefeuille administratif en France.
00:28:10Et là, on voit que sur un domaine...
00:28:11– Tout domaine confondu.
00:28:13– Exactement, et bien sur un domaine, on voit qu'en fait,
00:28:16ce sont des acteurs différents qui interviennent.
00:28:18Chacun veut poser son petit logo, évidemment, devant chaque projet
00:28:21parce qu'ils veulent exister.
00:28:23Et puis, à la limite, je vais vous dire,
00:28:25si c'était qu'une question d'argent, mais le problème,
00:28:27c'est quand vous parlez aux entrepreneurs, aux chefs d'entreprise
00:28:29qui, en fait, sonnent à la porte de cet ADEME ou des régions
00:28:33ou d'Aidreal pour avoir des subventions, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:28:36Ils disent en fait, en gros, on ne sait même pas à qui s'adresser,
00:28:38il n'y a pas de guichet unique.
00:28:39Alors qu'en fait, pour des sujets...
00:28:41– Vous voulez dire, chacun de ces établissements a son guichet.
00:28:44– Exactement, donc vous avez des dossiers
00:28:47qui sont déposés dans chacune des structures,
00:28:49des dossiers qui sont instruits dans chacune des structures,
00:28:52et vous avez des chefs d'entreprise, les mêmes dossiers,
00:28:54qui frappent à la porte de tout le monde en disant, globalement,
00:28:57comment faire pour percevoir ce à quoi la loi nous autorise de percevoir ?
00:29:03Et en fait, c'est un temps perdu pour absolument tout le monde.
00:29:07Et malheureusement, on voit bien en plus que dans les rapports
00:29:10qui sont délivrés par ces organismes, à l'ADEME en particulier,
00:29:14on voit bien quand même qu'il y a une teinte très énergie renouvelable
00:29:17et très anti-nucléaire.
00:29:19Donc, il ne faut pas aussi penser...
00:29:21– C'est toujours ça, c'est toujours l'arrivée.
00:29:23– Ça s'est un petit peu amélioré ces dernières années,
00:29:25mais ce qui est frappant, c'est que c'est quand même beaucoup de militants verts
00:29:28qui prennent la tête de ces institutions et qui, je crois,
00:29:32doivent rendre des comptes aujourd'hui devant les Français
00:29:34ou devant les contribuables français,
00:29:36puisqu'on sait maintenant que les orientations
00:29:38qui nous ont fait prendre depuis des années ne vont pas dans le bon sens.
00:29:41Et on a tous vocation, et surtout en France,
00:29:44à avoir une énergie pas chère et abondante.
00:29:47Et on voit bien qu'aujourd'hui, avec le développement des énergies renouvelables
00:29:50et la fermeture du parc nucléaire,
00:29:52même si on est revenu dessus, heureusement, depuis quelques mois,
00:29:55eh bien, on a aujourd'hui une énergie qui est chère.
00:29:57– On en a souvent parlé, effectivement, de ces intermittents du spectacle,
00:30:01que sont les éoliennes ou les panneaux solaires et autres.
00:30:05Mais en fait, donc, par exemple, quand vous parlez de ces...
00:30:11qu'est-ce qui fait que ces agences, ces organisations vous disent
00:30:16qu'il faut parler de millefeuille, qu'il faut parler des strates, etc.
00:30:19Et au fond, ça existe depuis des années.
00:30:21Mais ce que vous disiez, c'est toujours le fil de la pelote, Benoît Perrin,
00:30:25c'est que personne ne le fait.
00:30:26C'est-à-dire, on constate, on dit, voilà, il se passe ça et ça.
00:30:29Mais quand on est au pouvoir, vous l'avez dit,
00:30:32est-ce qu'il y aura un jour quelqu'un qui va faire son petit Elon Musk français,
00:30:37qui va dire, allez, commençons peut-être à couper dans ces dépenses publiques.
00:30:41Tout le monde le dit, à droite, à gauche, et partout, on dit,
00:30:44il faut réduire les dépenses de l'État,
00:30:46les dépenses de fonctionnement, notamment, etc.
00:30:49Et puis, oui, après, rien.
00:30:51On attend, en tout cas, du personnel français politique courageux.
00:30:54C'est sûr qu'il y a beaucoup de dépenses,
00:30:56c'est sûr qu'il y a beaucoup de gaspillage.
00:30:58On sait tous qu'il y a de la redondance de structures.
00:31:01Et personne ne s'y attaque. Vous avez raison.
00:31:02Alors, personne ne s'y attaque, un, on l'a dit,
00:31:04parce que ça peut quand même recaser des copains.
00:31:06Deux, c'est quand même un gros chantier,
00:31:08parce que vous avez tellement, justement, de compétences.
00:31:10J'invite les auditeurs de Sud Radio à aller sur les sites gouvernementaux
00:31:15qui permettent de comprendre la répartition des compétences
00:31:18entre les communes, les régions, les départements et l'État.
00:31:22Je vous assure que c'est un tableau qui est passionnant,
00:31:24parce qu'on n'y comprend plus rien.
00:31:25Vous avez une vingtaine de domaines,
00:31:27et sur chacun des domaines,
00:31:28vous avez toutes les structures qui interviennent.
00:31:30– C'est fou.
00:31:31– Donc, je veux dire, c'est à tous les niveaux.
00:31:32– Communes, départements, régions, États, etc.
00:31:35– C'est passionnant. Alors, oui, vous avez des chefs de file,
00:31:37mais tout le monde intervient sur tout en France.
00:31:39Et en fait, je crois que ce qui exaspère particulièrement les Français,
00:31:42c'est justement le fait qu'il y ait des responsables sur rien.
00:31:44Parce qu'en fait, quand vous avez tout le monde qui s'occupe de tout,
00:31:46et bien, par définition, vous ne savez même pas qui vous adresser.
00:31:49Mais vous ne savez même pas qui récriminer, si vous avez un difficulté.
00:31:52– Ah non, c'est pas moi, c'est l'autre.
00:31:53– C'est le voisin, exactement.
00:31:54– Le lampouiri.
00:31:55– C'est l'industrie d'Astérix,
00:31:56où en fait, on ne sait même plus à qui s'adresser.
00:31:58Et parce qu'en fait, la responsabilité est tellement dilue,
00:32:02qu'au final, personne n'a la responsabilité de rien,
00:32:05et ce qui exaspère profondément les Français.
00:32:07– C'est intéressant, c'est-à-dire qu'on vit chez les Lilliputiens,
00:32:10mais où est Gulliver ?
00:32:11– Exactement, c'est exactement ça.
00:32:12– Gulliver, il n'est pas là, il est occupé, il est surbouqué.
00:32:15– Et on voit pourtant qu'à l'étranger,
00:32:17il y a quand même des vagues de liberté qui sont en train d'arriver,
00:32:21et on voit bien que, pour vraiment que les choses avancent,
00:32:24il faut des responsables qui ont du courage,
00:32:27qui savent quoi faire, qui savent comment faire.
00:32:29– Et on sait à quel responsable s'adresser par rapport à telle ou telle tâche.
00:32:33– Exactement, et ça, c'est vraiment une culture
00:32:35qui est, je crois, vraiment, comment dire, un peu détestable,
00:32:38et qui est instillée notamment dans le service public.
00:32:44Et je pense qu'on aspire tous à avoir des responsabilités,
00:32:46les fonctionnaires aspirent à avoir des responsabilités,
00:32:48à condition qu'on le leur donne.
00:32:49– C'est pour ça, Benoît Perrin, que dorénavant, il faut que vous vous débaptisiez,
00:32:53et que vous vous appelez le plus contrival associé,
00:32:55mais contrival énervé, et de plus en plus énervé.
00:32:58– Mais il y a de quoi.
00:32:59– Merci Benoît Perrin.
00:33:00– Ici Sud Radio, les Français parlent au français.
00:33:07Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:10Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:13– Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:33:16– Effectivement, on ne dit plus liberté, égalité, fraternité,
00:33:23on dit diversité, équité, inclusion.
00:33:27Eh oui, on a changé d'époque, finie liberté, égalité.
00:33:32Le genre, pourquoi je vous dis ça ?
00:33:34Eh bien parce qu'aujourd'hui, on ouvre des filières en fonction de quoi ?
00:33:39Du sexe, du genre, de la couleur de peau, de l'ethnie.
00:33:43On dit mais non, mais non, pas en France, oui en France, écoutez.
00:33:46– Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
00:33:51– Où sont les femmes ? Avec leurs gestes pleins de charme.
00:33:58Dites-moi où sont les femmes ?
00:34:00– Patrick Juvé, où sont les femmes ? Patrick Juvé ?
00:34:02Mais c'est très simple, l'EPF Cachan vous le dit, voilà.
00:34:07Il faut de la parité, c'est très bien, un nombre égal d'hommes et de femmes.
00:34:11Eh bien l'EPF Cachan qui est une école ingénieure,
00:34:14l'EPF Engineering School, eh bien vient d'obtenir
00:34:19l'accord du ministère de l'Enseignement supérieur
00:34:21pour ouvrir sur Parcoursup 50 places supplémentaires
00:34:25à ces 600 places ouvertes sur concours.
00:34:27On se dit c'est très bien, voilà, mais on ajoute 50 places supplémentaires.
00:34:30Très bien, mais alors pourquoi ?
00:34:32Eh bien ces 50 places sont attribuées selon un recrutement distinct,
00:34:38c'est-à-dire pas le concours où il est présent homme, femme, jeune, douane, non, non, non.
00:34:43C'est recruté uniquement à de futures bachelières, voilà,
00:34:48qui ont jusqu'au 13 mars prochain pour soumettre leur candidature
00:34:51pour rejoindre l'un des 4 campus à Paris 403, Montpellier ou Saint-Nazaire.
00:34:56Aujourd'hui, seuls 35% d'ingénieures, avec ES bien sûr, femmes ingénieurs,
00:35:01sortent de diplômés chaque année.
00:35:03Donc voilà, on se dit il faut lutter effectivement,
00:35:07il faut que les femmes ceci, les femmes cela.
00:35:10Très bien, mais vous savez il y a énormément de métiers aujourd'hui,
00:35:13par exemple les avocats, la justice,
00:35:15il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes aujourd'hui chez les avocats.
00:35:19Pourquoi faut-il que ce soit un dogme ?
00:35:22Moi je croyais, et vous savez je croyais,
00:35:24mais il y a quelque chose qui a complètement disparu,
00:35:26dont on ne parle plus du tout, ça s'appelle la méritocratie.
00:35:30Que vous soyez noir, blanc, jaune, venu de partout,
00:35:35eh bien écoutez, vous faites les études, vous avancez,
00:35:39et au plus méritant, au plus compétent, à la plus compétente,
00:35:44eh bien il faut lui donner le poste.
00:35:47Là, eh bien non, c'est plus du tout ça.
00:35:50Là maintenant, voilà, il faut que ce soit effectivement l'histoire du genre.
00:35:55Voilà, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:35:57et d'ailleurs ça s'est passé aux États-Unis,
00:35:58alors de façon absolument incroyable,
00:36:01avec ce diversity equity inclusion, le DEI,
00:36:04vous savez que dans énormément d'États,
00:36:07notamment en Californie, il y avait des pompiers,
00:36:10par exemple vous étiez blanc, vous vous présentiez,
00:36:13eh bien au nom, on vous faisait attendre 7 ans,
00:36:16parce que justement, il n'y avait pas assez de quotas de minorités.
00:36:19Voilà, c'est très bien, et c'est formidable,
00:36:22et il faut effectivement que les minorités soient appuyées, soient promues.
00:36:29Mais au nom de quoi, effectivement, dans des concours,
00:36:32on a besoin de compétences très précises,
00:36:34que ce soit ingénieurs, pompiers, pilotes, navigateurs et autres,
00:36:40eh bien c'est au mérite, c'est à l'étude.
00:36:44Non, non, non, non, non, le V.S. Cachan, voilà,
00:36:46eh bien le P.F. Cachan ouvre une filière uniquement destinée aux femmes.
00:36:50Voilà, eh bien écoutez, si on continue comme ça, c'est très bien,
00:36:53nous ferons des quotas partout, et la compétence ?
00:36:57Oh bah écoutez, on verra, c'est beaucoup moins important
00:37:00que le genre, que la couleur, que l'ethnie et que le sexe.
00:37:04Voilà, et c'est comme ça qu'on avance, bien sûr.
00:37:07Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:37:10...
00:37:18En fait, en fait, je vais vous dire,
00:37:21là, on va plutôt faire quelque chose qui est absolument magnifique.
00:37:26On va parler demain de ce qui s'est passé avec un gynécologue de peau.
00:37:30Aujourd'hui, nous allons parler de la ville de Paris.
00:37:33Eh oui, c'est le départ.
00:37:34Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:37:36Applaudissements
00:37:39Au pays de Tchoupi, on rigole bien
00:37:41Avec la loupe doudou et les copains
00:37:44Attention !
00:37:46Au pays de Tchoupari, avec Tchou, Anne Hidalgo, on rigole bien.
00:37:50Eh oui, pourquoi ? La ville de Paris a officiellement présenté,
00:37:52en début de semaine, le dernier volet de son plan,
00:37:55prendre prévention de rixes.
00:37:57Pas de risque, de rixes.
00:37:59Oui, parce qu'on ne veut plus de rixes à Paris.
00:38:01Il y en a trop, il y en a trop.
00:38:02Alors, qu'est-ce que ça s'appelle ?
00:38:04Écoutez-moi bien.
00:38:05Le plan couteau.
00:38:06Oui, oui, auditeurs du Sud Radio.
00:38:08On a lancé un plan couteau,
00:38:11à compagnie du hashtag, bien sûr, Stop Couteau.
00:38:13Stop Couteau.
00:38:15Voilà, sur les réseaux sociaux.
00:38:16Ce plan a pour objectif d'indiquer les multiples agressions
00:38:20à l'arme blanche, évidemment.
00:38:22Il y en a eu énormément.
00:38:2375 % à l'agression à l'arme blanche.
00:38:25C'est vrai qu'il y a eu des égorgements et des blessures.
00:38:29On a parlé ce matin avec Pierre-Marie Sèvres,
00:38:32et on a de ces images terribles, à Livret-Gargan,
00:38:35quelqu'un en train d'être poignardé à mort.
00:38:37Rappelons, Elias et tout ça.
00:38:39Alors, qu'est-ce qu'on a décidé à Paris ?
00:38:42Eh bien, voilà ce qui a été décidé à Paris.
00:38:45Écoutez le directeur de la police municipale de la capitale,
00:38:48Michel Felquet, mardi dernier sur France 3.
00:38:50Nous avons des flyers que nous distribuons
00:38:53aux sorties des collèges pour expliquer, en gros,
00:38:55qu'il ne faut pas prendre un couteau de sa cuisine,
00:38:59de son appartement et le mettre dans sa poche
00:39:01parce qu'il risquerait de s'en servir.
00:39:04Mieux vaut éviter de l'avoir dans sa poche
00:39:07parce qu'on voit bien que sur toutes ces affaires,
00:39:09vous voyez, les motifs sont assez futiles, entre guillemets,
00:39:13entre le vol d'un portable, un mauvais regard, une fille.
00:39:16Tout se déclenche très rapidement entre jeunes.
00:39:20Et voilà.
00:39:22Alors, on a une vidéo,
00:39:24on a des médiateurs qui passent dans les classes aussi
00:39:27pour sensibiliser au non-port du couteau.
00:39:30Et puis, le parquet, la police nationale,
00:39:32est là pour rappeler aussi que ce sont des infractions pénales
00:39:35que de porter un couteau.
00:39:36Et voilà, au pays des Tchoubinours, c'est les bisous qui comptent.
00:39:40Alors, c'est formidable. Qui est coupable ?
00:39:42Le couteau, évidemment.
00:39:44Ne partez pas avec un couteau, c'est sûr.
00:39:48Comme si la personne qui a envie d'avoir quelques affrontements,
00:39:52qui a envie de voler, de détrousser,
00:39:54il va partir avec quoi ? Avec une fleur ?
00:39:58Il va partir avec des bougies ?
00:40:01Il va partir avec quoi ? Avec un œillet à la boutonnière ?
00:40:04Et il va partir avec une arme,
00:40:06parce que lui, il pense à dérober, à prendre, à taxer,
00:40:11que ce soit un téléphone portable ou du fric, etc.
00:40:15Eh bien, voilà, l'arrêt poste et la prévention de la mairie de Paris.
00:40:20Eh bien, ne sortez pas avec un couteau de cuisine.
00:40:24Non, non. Ah oui ?
00:40:25Eh bien, alors, écoutez, arrêtez les voitures,
00:40:27parce qu'il y a des voitures qui écrasent.
00:40:29Arrêtez... Arrêtez tout.
00:40:31C'est extraordinaire.
00:40:33C'est prendre l'instrument,
00:40:35alors que ce qui compte, c'est celui ou celle qui utilise cet instrument.
00:40:40Non, non, on fait des flyers.
00:40:41Voilà, ça occupe, ça contribue.
00:40:44Effectivement, ça contribue, le contribuable que je suis
00:40:46et que vous êtes est content. Voilà.
00:40:49On va plus prendre nos couteaux
00:40:51et on va faire un hashtag magnifique.
00:40:53Stop couteau. C'est pas beau, ça ?
00:40:56On sent que ça va convaincre absolument tous les gens
00:40:59qui ont une propension à la violence.
00:41:02Ils vont tout arrêter et ils vont dire,
00:41:04s'il vous plaît, s'il vous plaît, donnez-moi votre portable,
00:41:07vraiment, avec douceur, avec douceur,
00:41:10parce que je viens d'écouter Stop couteau
00:41:13et j'ai écouté mon médiateur.
00:41:15Et voilà comment ça avance.
00:41:17Restez bien avec nous.
00:41:19Dans un instant, André Berkhoff fera le premier bilan
00:41:22des 15 premiers jours de Trump et Musk passés à la tête des Etats-Unis
00:41:26avec Renaud Bauchard et Grigore Peupink.
00:41:28Et surtout, n'hésitez pas à vous rendre sur YouTube, Spotify
00:41:31et sur le site internet de Sud Radio
00:41:33pour écouter les podcasts de cette émission.
00:41:36Voilà, à tout de suite.
00:41:37C'est à midi, 14h. André Berkhoff.
00:41:40Eh bien, nous allons parler de quoi ?
00:41:42Nous allons parler surtout avec quelqu'un
00:41:45que je suis très heureux d'accueillir,
00:41:48on a fait déjà des choses avec lui, c'est Renaud Bauchard.
00:41:51Bonjour, Renaud Bauchard.
00:41:53Vous êtes avocat, vous êtes franco-américain,
00:41:56vous avez été professeur associé à l'American University
00:41:59et le Washington College of Law à Washington, ici.
00:42:01D'ailleurs, vous vivez à Washington.
00:42:03Bien sûr, je vous ai rencontré la dernière fois que je suis allé,
00:42:07c'était en novembre dernier, très exactement.
00:42:11Et vous êtes de passage en France,
00:42:12parce que vous avez votre famille aussi en France,
00:42:15une partie de votre famille.
00:42:17Et justement, je voudrais qu'on parle de cette espèce de...
00:42:22Je ne sais pas, alors, les adversaires disent tsunami,
00:42:25les autres disent ouragan, les Troisièmes disent...
00:42:28Ah non, non, c'est formidable ce qui se passe.
00:42:31Ces 15 jours, ça avait commencé un peu avant,
00:42:35mais depuis l'intronisation du 20 janvier,
00:42:37nous sommes le 4 février, ça fait pratiquement deux semaines,
00:42:42et on a l'impression que ça fait quatre ans et demi
00:42:45avec les annonces et les mesures qui se succèdent,
00:42:48non pas tous les jours, mais toutes les heures.
00:42:51Alors, comment c'est perçu aux Etats-Unis, Renaud Beauchard ?
00:42:54Alors, pour être honnête, je suis en France depuis le 23 janvier,
00:43:00donc pour une fois, je ne peux pas vous donner
00:43:02des informations de première main,
00:43:05des observations de mon propre cru,
00:43:08donc je dois m'en remettre d'abord à ce que me dit mon épouse,
00:43:14est-ce que je peux consulter en lisant les médias américains,
00:43:17et particulièrement les médias indépendants,
00:43:20il ne faut surtout pas lire des journaux comme le New York Times
00:43:23ou le Washington Post, et a fortiori...
00:43:25Ah oui, vous ne les aimez pas.
00:43:27Surtout pas, ce sont vraiment des médias de propagande.
00:43:32Donc, là, je suis à partir
00:43:38des quelques sources d'informations fiables que je consulte,
00:43:42mais c'est la panique.
00:43:44Alors, c'est la panique chez qui ? Soyons précis.
00:43:48D'abord, c'est la panique quand même dans l'administration fédérale.
00:43:51Vous avez quand même 2 millions de fonctionnaires fédéraux
00:43:55qui se sont vus proposer un départ négocié.
00:43:582 millions qui se sont déjà proposés un départ négocié ?
00:44:01Exactement.
00:44:03Vous avez des agences entières comme USAID qui sont fermées.
00:44:08Trump a commencé par virer Manu Militari,
00:44:13escorté par la police vers la sortie,
00:44:19les 56 fonctionnaires les plus haut gradés à USAID,
00:44:24et puis finalement, il a fermé l'agence.
00:44:28Je rappelle quand même que USAID, pour l'année 2023,
00:44:33c'était un budget annuel de 73 milliards de dollars.
00:44:3673 milliards de dollars par an.
00:44:39On va en parler de l'ASAID, justement,
00:44:42avec vous et avec Grégoire Pupinck en seconde partie,
00:44:44mais je voudrais savoir, en fait,
00:44:47comment a été perçu, y compris dans les médias et ailleurs,
00:44:52cette espèce d'avalanche quand même qu'il y a eu depuis 15 jours ?
00:44:55C'est-à-dire, il a fait quoi ?
00:44:56Il a fait pour couper un peu la route tout de suite,
00:44:59pour dire, allez, on y va, on fait, on ferme ?
00:45:02Parce que vous dites, 2 millions, il faut le faire, disons.
00:45:05Disons qu'il a voulu ne pas reproduire les erreurs
00:45:07qu'il avait commises lors de son premier mandat.
00:45:11En fait, ce qu'il a fait, c'est rétablir,
00:45:14sur une bureaucratie qui est complètement hors de contrôle,
00:45:18un système de « common and control ».
00:45:20C'est-à-dire qu'en fait, il a fermé le gouvernement.
00:45:24Il a fait un « shutdown » du gouvernement.
00:45:26Carrément, il a fermé le gouvernement.
00:45:28C'est un « shutdown » du gouvernement.
00:45:30Donc, il n'y a que les fonctions vitales qui continuent de fonctionner.
00:45:33Tout ce qui permet, en fait, d'acheminer des chèques
00:45:36vis-à-vis des gens qui sont obligés de faire fonctionner la machine,
00:45:42de la Sécurité sociale, qui est la retraite.
00:45:46Mais pour le reste, il a fermé le gouvernement.
00:45:49Il a, en même temps, et là, c'est très intéressant,
00:45:52parce qu'il a pris possession des organes les plus stratégiques
00:45:57au sein du gouvernement, via le DOJ.
00:45:59Et il a envoyé...
00:46:00– Le DOJ, le...
00:46:02– Le « Department of Governance Efficiency ».
00:46:09– Voilà, « Département de l'Efficacité Gouvernementale ».
00:46:13Dirigé, piloté par son comparse Elon Musk.
00:46:16– Exactement.
00:46:18– Et Elon Musk a pris possession, a envoyé des équipes de petits génies,
00:46:22il y a même des petits génies qui ont 17 ans,
00:46:26qui ont pris possession, qui sont installés à tous les étages de direction
00:46:30des centres stratégiques de toute l'administration américaine.
00:46:33Je pense particulièrement au « Office of Personnel and Management »,
00:46:37c'est toutes les ressources humaines de l'administration fédérale américaine,
00:46:41et puis le système de paiement du « Department of Treasury ».
00:46:49– Du Trésor américain, c'est le ministère des Finances.
00:46:53– C'est le ministère des Finances, mais c'est tout ce qui permet
00:46:55de verser de l'argent public.
00:46:59– Tout ce qui est associations, tout.
00:47:04– Donc il a pris possession de tout ça, et ce qui est très intéressant,
00:47:07c'est qu'il y a eu, notamment au « Department of Treasury »,
00:47:09il y a eu une révolte, d'abord le plus haut gradé du « Department of Treasury »
00:47:14a été convoqué pour qu'on lui a demandé de remettre les « passwords »,
00:47:17les mots de passe du système de paiement, il a refusé.
00:47:21Et puis finalement, il a été viré, il a été éjecté.
00:47:27– Il les a donnés quand même ?
00:47:29– Alors on ne sait pas du tout quel est le statut de ces mots de passe,
00:47:32mais ce qui est quand même incroyable, en principe c'est comme en France,
00:47:38c'est une bureaucratie, une administration, c'est un système hiérarchique.
00:47:41– Bien sûr.
00:47:42– Donc on ne lui a pas demandé quand même d'envoyer des centaines,
00:47:48des milliers ou des dizaines de milliers de personnes vers des camps de la mort,
00:47:51on lui a simplement demandé de donner les clés du système de paiement,
00:47:54du système du trésor, donc on n'est quand même pas devant un ordre illégal,
00:48:01il est normal qu'une administration qui rentre en fonction
00:48:03ait accès au système de paiement.
00:48:06– Pourquoi ?
00:48:07Parce que tout ça dissimule des choses complètement inavouables,
00:48:10comme on est en train de s'en rendre compte avec ce qu'on entend sur USAID.
00:48:16La plupart des Américains pensaient qu'USAID était quelque chose
00:48:19qui distribuait des repas de cantine à des enfants rwandais,
00:48:23et en fait on s'aperçoit que ça finance des opérations clandestines
00:48:26dans un grand nombre de pays, que ça finance des organisations politiques.
00:48:31La dernière que j'ai vue c'est par exemple en Pologne,
00:48:34Kristika Policina, qui est le plus large réseau d'institutions
00:48:39et de militants progressistes en Europe centrale et de l'Est,
00:48:42et dont la mission est de construire une nouvelle infrastructure de gauche en Pologne.
00:48:48Et ce qui est le lendemain de la fermeture de USAID,
00:48:53elle dit, mais nous n'avons plus de fonds pour fonctionner,
00:48:56personne ne savait que Kristika Policina fonctionnait avec de l'infrastructure.
00:49:00C'est-à-dire qu'ils ont coupé le robinet du jour au lendemain,
00:49:03enfin dans l'heure qui suit, partout.
00:49:05C'était complètement inimaginable qu'une nouvelle administration puisse faire ça.
00:49:11Donc oui, alors Renaud Bouchard, ce que vous dites,
00:49:13c'est que la fameuse référence à l'état profond, au deep state,
00:49:17qui comptait combattre cette fois-ci véritablement,
00:49:20il y a, ce qu'il n'a pas pu faire, ou il n'a pas fait en tout cas dans sa première mandature,
00:49:26Trump de 2016 à 2020, puis il y a eu après Biden,
00:49:29là, il s'attaque vraiment au réacteur central, quoi.
00:49:33– Ah oui, encore une fois, je vous dis, c'est un peu,
00:49:36la comparaison de ce qui se passe avec cette administration Trump,
00:49:39c'est un peu comme si les États-Unis,
00:49:41et c'est l'impression qu'ont de nombreux Américains, moi y compris,
00:49:45pensaient qu'ils étaient gouvernés par une administration coloniale,
00:49:49et que nous sommes dans une décolonisation,
00:49:53et les colonisés ont pris possession des centres stratégiques de l'administration.
00:49:57Alors là, ça se fait de manière tout à fait pacifique,
00:50:01c'est une alternance politique, donc une alternance dans les urnes,
00:50:05mais ce qui était inimaginable, et ce qui ne s'est pas passé en 2016,
00:50:09c'est la prise de contrôle par l'administration entrante,
00:50:13l'administration de Trump à l'époque en 2016,
00:50:16qui s'était fait complètement dépasser par une bureaucratie entière
00:50:22qui avait fait sécession.
00:50:25Il a retenu la leçon, et cette fois-ci, dès les premiers jours,
00:50:30il prend contrôle complètement de cette administration fédérale,
00:50:35et il rétablit, encore une fois, ce que je disais,
00:50:38un système de common and control.
00:50:40Et on est en train, alors là, on nettoie les écuries d'Ogias,
00:50:44on va avoir des révélations qui étaient inimaginables.
00:50:50Rien que le fait que USAID, par exemple, est financé,
00:50:54est participé au financement des recherches de gains de fonction
00:51:00sur les coronavirus à Wuhan,
00:51:04personne ne savait ça.
00:51:06– Mais est-ce que c'est sûr, ça, c'est ce qu'a lancé Robert Kennedy Jr. ?
00:51:09Ce n'est pas des...
00:51:13Est-ce que ce n'est pas des... Je ne dirais pas du complotisme,
00:51:16mais est-ce que ce n'est pas des choses lancées comme ça ?
00:51:18C'est basé sur des faits réels, on est sûr de ça ?
00:51:20– Ça, c'est basé sur des faits réels.
00:51:22Samantha Powers, qui était l'administrateur de USAID,
00:51:25qui était d'ailleurs l'ancienne ambassadrice de Barack Obama aux Nations Unies,
00:51:30a été auditionnée par le Congrès,
00:51:33et elle a reconnu tout ce qui lui était demandé.
00:51:40Vous avez aussi, sur USAID, ce n'est pas tout,
00:51:44on apprend par exemple que USAID a fait...
00:51:52que Lindsey Graham, le sénateur néoconservateur avéré
00:52:00et faucon de la politique étrangère américaine,
00:52:04était le directeur du International Republican Institute,
00:52:09qui est une entité à but non lucratif,
00:52:13et on apprend que c'était financé par USAID.
00:52:16Ce qui est très intéressant, c'est que Lindsey Graham
00:52:18était un des principaux opposants côté républicain
00:52:20à la nomination de Tulsi Gabbard.
00:52:22Le lendemain des révélations sur USAID,
00:52:26le lendemain de la fermeture de USAID,
00:52:28Lindsey Graham dit apporter son soutien à la nomination de Tulsi Gabbard.
00:52:32– Absolument, dès qu'on les épingle quelque part,
00:52:34ils disent, ah oui, non, on va y aller, etc.
00:52:36C'est-à-dire, ce qui est extraordinaire,
00:52:38mais moi, la question que je vous posais, vous dites 2 millions,
00:52:41mais il faut que...
00:52:42Vous savez, vous avez parlé au départ,
00:52:442 millions de fonctionnaires fédéraux se sont vus dire,
00:52:46bon, c'est fini, viré, etc.
00:52:48Sauf qu'il faut leur en passer les 2 millions,
00:52:50enfin, ils ne servaient pas tous à rien.
00:52:53Comment ça va se passer ?
00:52:55– C'est la question que se posent un grand nombre d'Américains.
00:52:57– Mais oui, parce que...
00:52:58– Est-ce que l'administration fédérale américaine
00:53:01n'est pas une armée de bullshit jobs,
00:53:03pour reprendre l'expression de David Graeber ?
00:53:06– Vous voulez dire, est-ce qu'ils servaient à quelque chose ou pas ?
00:53:08– En tout cas, moi, je peux vous dire que j'ai été consultant d'USAID
00:53:11et du Millennium Challenge Corporation,
00:53:12qui sont, donc le Millennium Challenge Corporation
00:53:15est une autre agence d'aide au développement américaine.
00:53:19Je peux vous dire que vous pouvez supprimer
00:53:21la totalité des projets d'USAID et de MCC,
00:53:26les pays qui reçoivent de l'aide ne s'en porteront pas moins bien.
00:53:33– Ah bon ?
00:53:34– Oui, j'ai vu, l'administration fédérale américaine
00:53:39est une administration autoréférentielle.
00:53:41Alors, une autre chose, c'est que c'est aussi un énorme réservoir
00:53:45de fonctionnaires qui étaient payés à faire du D.I.I.
00:53:49– Ah oui, diversité, équité et inclusion.
00:53:53– Ça, ça a été une des premières mesures de train,
00:53:55un décret présidentiel disant,
00:53:57je mets à pied la totalité des personnes
00:54:02qui occupaient des fonctions dans des départements D.I.I.
00:54:05Mais ça concerne beaucoup de gens, ces départements D.I.I.
00:54:08C'est plein de, je ne connais pas les effectifs exacts
00:54:13des départements D.I.I. mais il y en a partout.
00:54:15À tel point d'ailleurs que même, si vous voulez,
00:54:18USAID était devenue essentiellement une agence d'évangélisation,
00:54:26woke, quand ce n'est pas de subversion de gouvernements étrangers.
00:54:31– En tout cas, ce n'est plus une purge, c'est beaucoup plus que ça.
00:54:34Effectivement, espérons que personne ne sera envoyé en cadre d'éducation,
00:54:38mais il y a quelque chose de très très profond
00:54:41que nous décrit Renaud Bouchard,
00:54:43on va en parler aussi avec Grégor Pupinck un peu plus tard.
00:54:46Après cette petite pause, restez avec nous,
00:54:49c'est absolument passionnant ce qui se passe et ça va réagir chez nous aussi.
00:54:54Théo Bercoff dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
00:54:58– Et nous sommes toujours avec Renaud Bouchard
00:55:00et nous aurons bientôt Grégor Pupinck pour parler de ce qui se passe,
00:55:05je ne sais pas si on appelle ça révolte ou révolution
00:55:08ou changement de paradigme,
00:55:09en tout cas de ce qui se passe avec Trump aux États-Unis
00:55:12et qui va évidemment nous concerner, on le sait, dans les mois à venir.
00:55:18Alors il y a quelque chose de très intéressant là,
00:55:22deux choses Renaud Bouchard,
00:55:24ce qui s'est passé avec le Canada et avec le Mexique.
00:55:28Donc, utilisant les armes qu'on connaît, la guerre tarifaire,
00:55:32la guerre des impôts, la guerre des taxes effectivement,
00:55:35il dit voilà, on va taxer le Canada parce que ce n'est pas possible
00:55:39avec les infiltrations et le fentanyl, on va taxer le Mexique
00:55:43parce que ce n'est plus possible de recevoir les narco-trafiquants
00:55:46comme il nous les envoie, et voilà on va le faire.
00:55:48Et puis alors les autres réagissent, Trudeau il dit,
00:55:51nous aussi nous allons faire en mesure des tensions,
00:55:54la présidente du Mexique la même chose, et puis patatrasse hier,
00:55:58et bien tous les deux disent oui, nous avons eu une discussion,
00:56:01chacun d'entre eux, Trudeau et Jane Boehm avec le président Trump,
00:56:06ça a duré trois quarts d'heure, c'était franc et c'était très clair,
00:56:10et bien le Mexique annonce qu'ils vont déployer une armée mexicaine,
00:56:14c'est le cas de le dire, mais une vraie armée mexicaine aux frontières,
00:56:18du Mexique aux États-Unis, Trudeau dit oui, nous sommes arrivés à un accord,
00:56:22est-ce que c'est ça vraiment la technique Trump, le deal,
00:56:25c'est-à-dire j'envoie mes trucs, je montre le rapport de force,
00:56:29et ensuite, alors Trump du coup a dit oui, nous retirons les sanctions,
00:56:34en tout cas pour un mois, pour voir ce qu'il va se passer.
00:56:37– C'est le deal, c'est vraiment la méthode traditionnelle de Donald Trump,
00:56:42on négocie, on utilise des arguments massus,
00:56:48et puis on obtient des concessions,
00:56:51là en l'espèce, les concessions qui étaient attendues de la part du Mexique
00:56:55et du Canada, qui je rappelle sont les partenaires commerciaux
00:56:59dans le cadre de l'accord de l'ALENA.
00:57:01– Oui, c'est les partenaires commerciaux privilégiés de l'ALENA,
00:57:04donc là, il s'agissait de régler un certain nombre de problèmes aux frontières,
00:57:11et notamment sur l'importation aux États-Unis de fentanyl.
00:57:17– C'est ça, opioïdes très dangereux.
00:57:20– Donc on impose des tarifs douaniers de 25%,
00:57:25et puis finalement, Trudeau et la présidente mexicaine calent,
00:57:29et puis on se retrouve avec une suspension des tarifs douaniers annoncés
00:57:35qui devaient rentrer en vigueur aujourd'hui.
00:57:38– C'est ça, absolument.
00:57:39– Donc ça, c'est du Trump classique, il a fait le même coup avec la Colombie,
00:57:44en expulsant un certain nombre de migrants
00:57:49qui avaient eu des problèmes avec la justice américaine,
00:57:54et puis à mi-chemin, lorsque le vol de rapatriement de ces migrants était en l'air,
00:58:02le président colombien annonce qu'il n'accepte pas le retour des migrants,
00:58:09Trump lui dit, je vous mets 50% de tarifs.
00:58:12– Et du coup, il a envoyé sa propre flottille, le président colombien.
00:58:16– C'est-à-dire que non seulement il a 50% de tarifs,
00:58:20mais il annonce aussi qu'il restreint les entrées à la frontière
00:58:25pour la totalité de la population colombienne.
00:58:28Qu'est-ce qui se passe ?
00:58:28Vous avez toute l'élite colombienne qui téléphone au président colombien en disant,
00:58:33et moi comment est-ce que je fais pour envoyer mon fils à Harvard ?
00:58:36Et immédiatement, le président colombien recule.
00:58:41C'est du Trump dans le texte.
00:58:43– C'est très intéressant, alors justement sur l'Europe,
00:58:45Renaud Bouchard, pour parler un peu de l'Europe,
00:58:47continuons, donc lundi, il y a eu dirigeants de pays,
00:58:51membres de l'Union Européenne, du Royaume-Uni aussi,
00:58:54et secrétaire général de l'OTAN se sont réunis lundi
00:58:57pour une réunion, un grand compte exceptionnel
00:58:59consacré à la défense européenne.
00:59:01Et j'aimerais avoir aussi votre ressenti par rapport à ça,
00:59:04donc il y avait les patrons, tout ça, etc.
00:59:07Et vous avez vu que Donald Trump a eu un sonore, Julien, très important,
00:59:16regardez ce qu'il a dit sur l'Europe.
00:59:18Un journaliste lui a demandé, qu'est-ce que vous pensez de l'Europe ?
00:59:23Vous voyez, on n'a pas ce sonore, bon ben écoutez, tant pis,
00:59:28alors simplement, je vais le dire, et lui demander alors,
00:59:32à votre avis, qu'est-ce que vous allez faire avec l'Europe ?
00:59:37Est-ce que vous allez faire des sanctions tarifaires et autres ?
00:59:40Et Trump lui dit, vous voulez la réponse politique
00:59:43ou vous voulez la réponse réelle ?
00:59:45Intéressant déjà, le journaliste lui dit, moi je veux la réponse réelle.
00:59:49Et il dit, ben oui, oui, on va le faire.
00:59:50Donc effectivement, il parle de plus en plus de sanctions,
00:59:53c'est pas 5% ou 10%, ce n'est pas, et vous vous rappelez qu'il disait,
00:59:58nous avons quelque chose qui s'appelle un océan entre nous,
01:00:00parlons de l'Europe, pourquoi payons-nous 10 milliards,
01:00:02des milliards de dollars de plus que l'Europe ?
01:00:04Avant même son entrée en fonction, il a dit, l'OTAN,
01:00:08si vous voulez continuer l'OTAN et qu'on vous protège,
01:00:11il faut payer, il faut payer beaucoup plus que vous ne payez,
01:00:14au moins 5% de votre PIB, etc.
01:00:16Il va y avoir quoi sur l'Europe, à votre avis ?
01:00:18Il va y avoir aussi une offensive trumpienne, comme on l'a vu ailleurs ?
01:00:21Bien sûr, de toute façon, Trump avait annoncé,
01:00:24dans le cadre de la campagne électorale,
01:00:28qu'il envisageait d'imposer des tarifs
01:00:31pour supprimer l'impôt sur le revenu aux Etats-Unis.
01:00:34Je rappelle que c'était, le fonctionnement du gouvernement
01:00:40avant 1913 était entièrement financé par des tarifs douaniers.
01:00:45L'impôt sur le revenu fédéral...
01:00:48Il n'y avait pas d'impôt sur le revenu avant 1913.
01:00:50En fait, 1913-1914, se créent à la fois l'impôt sur le revenu fédéral
01:00:55avec le département de l'ARS, Internal Revenue Service,
01:00:59et la Federal Central Bank.
01:01:03Nous vivons avec des institutions économiques
01:01:10comme les banques centrales, qui sont relativement récentes.
01:01:13Les tarifs douaniers, pour faire fonctionner le gouvernement,
01:01:18c'est un retour à des fondamentaux économiques
01:01:20qui existaient dans la première partie de l'histoire des Etats-Unis,
01:01:24qui était une stratégie américaine.
01:01:26Reste à savoir s'ils seront efficaces
01:01:28et s'ils peuvent arriver à supprimer l'impôt sur le revenu.
01:01:30Ça me paraît quand même énorme.
01:01:32Je crois que maintenant, on est vraiment dans le domaine de l'extraordinaire.
01:01:38Tout ça a été prévisible.
01:01:42Maintenant, ça fait aussi partie d'un très grand plan d'ensemble,
01:01:48qui est la signification profonde de l'élection de Donald Trump.
01:01:52C'est une concentration sur le homeland, sur la patrie,
01:01:58sur le territoire américain,
01:02:00au détriment de l'expansion illimitée de l'Empire américain.
01:02:03C'est là-dessus. C'était, encore une fois, extrêmement clair.
01:02:06– Venez vous installer, il l'a même dit à Bernard Arnault,
01:02:09venez vous installer aux Etats-Unis, faites vos entreprise aux Etats-Unis, etc.
01:02:13Et on voit bien que l'Europe est mise face à ses responsabilités là-dedans.
01:02:16– Oui, et d'ailleurs, sur l'économie, c'était un petit peu,
01:02:20je dirais que les tarifs douaniers ont pour but d'avoir un petit peu
01:02:24le même effet qu'ont eu, à titre pervers, les sanctions contre la Russie,
01:02:30qui a permis, en fait, à la Russie de rapatrier la totalité de ses entreprises en Russie.
01:02:38L'idée, c'est quand même de rapatrier la production…
01:02:41– Et ça a servi les Russes, comme on sait, et comme on voulait nous mettre à genoux,
01:02:44l'économie russe, enfin, nous.
01:02:46Notre cher ministre de l'économie, Bruno Le Maire, on a vu les résultats.
01:02:51On va continuer d'en parler avec Renaud Bauchard,
01:02:53on va continuer de parler de l'USAID, avec Gregor Pupik,
01:02:57directeur du Centre européen pour le droit et la justice.
01:03:00C'est absolument fascinant, ce qui se passe, et encore une fois, ça nous concerne.
01:03:05– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:07– Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
01:03:12– Alors, on parlait du tsunami Trump-Musk, de l'ouragan,
01:03:16de ceux qui disent c'est pas possible, c'est terrifiant, il détruit l'Amérique,
01:03:20et d'autres qui disent non, non, non, il est en train de la reconstruire.
01:03:23En attendant, on va parler justement de cette USAID.
01:03:28– Alors, voici ce que disait Mike Benz là-dessus, il disait,
01:03:33l'USAID n'est pas une organisation d'aide,
01:03:36l'USAID signifie Agence américaine pour le développement international.
01:03:40Elle développe toutes les organisations militantes dans les pays étrangers
01:03:44que le département d'État met en place pour gagner l'influence.
01:03:47L'USAID a été créé pour être un centre
01:03:51qui organise toutes les différentes opérations d'intestines à étrangers,
01:03:54c'est toujours l'essayiste Mike Benz qui parle.
01:03:57Son budget est de 50 milliards de dollars annuels,
01:04:00l'ensemble de la communauté du renseignement ne dispose que de 72 milliards de dollars,
01:04:05et il termine, c'est plus que la CIA et le département d'État,
01:04:08donc dit-il, c'est plus que le budget de la CIA et du département d'État,
01:04:12c'est un acteur qui vient en aide au Pentagone,
01:04:14au département d'État et à la communauté du renseignement.
01:04:18Grégoire Pupin, bonjour. – Oui, bonjour.
01:04:21– Bonjour, alors vous êtes, je rappelle,
01:04:23vous êtes directeur du Centre européen pour le droit et la justice,
01:04:26et vous l'avez déjà reçu, et toujours avec plaisir,
01:04:28alors est-ce que vous êtes d'accord avec cette définition,
01:04:33cette description de l'USAID de Mike Benz ?
01:04:38– Oui, bonjour, je suis parfaitement d'accord.
01:04:42USAID est une organisation, est une agence des États-Unis,
01:04:47fondée dans les années 60,
01:04:50pour servir de levier d'influence dans le monde entier
01:04:54à la politique américaine, au moyen du dollar,
01:04:58au moyen du financement de projets, de programmes,
01:05:01officiellement d'aide,
01:05:02mais il faut bien comprendre que l'aide est toujours conditionnée,
01:05:07ce n'est jamais une aide gratuite,
01:05:09les États-Unis, depuis les années 60,
01:05:11sont engagés dans cette démarche d'influence,
01:05:15officiellement, bien sûr, c'est pour aider au développement des pays,
01:05:18pour aider à leur stabilisation,
01:05:20à l'époque, pendant la guerre froide,
01:05:21c'était pour contrer l'influence communiste,
01:05:24en particulier dans les pays en voie de développement,
01:05:27mais toujours une aide conditionnée à l'adoption de politiques nationales,
01:05:32ça veut dire on vous donne tant de milliards,
01:05:34tant de dizaines de millions, à tel gouvernement,
01:05:37à condition que vous fassiez ceci ou cela…
01:05:40– Vous voulez dire qu'ils posaient leurs conditions déjà ?
01:05:44– Toujours, l'agence pose ses conditions,
01:05:47et selon les époques, les conditions évoluent,
01:05:50ça veut dire que dans les années 60,
01:05:52c'était beaucoup des conditions relatives au contrôle démographique,
01:05:56limiter les naissances au Nigeria, au Pakistan, au Pérou,
01:06:00et aujourd'hui, les conditions sont plutôt relatives
01:06:04à la promotion du féminisme, à la promotion de la culture woke,
01:06:09les questions d'égalité, LGBT, etc.,
01:06:12donc les priorités de la politique américaine
01:06:15en termes d'influence culturelle évoluent,
01:06:18mais le moyen reste le même,
01:06:20le conditionnement de l'aide au développement à l'adoption de politiques,
01:06:24mais on peut dire que les USA ne sont pas les seuls à faire ça,
01:06:27l'Union Européenne… – Oui, bien sûr, le fait aussi, bien sûr,
01:06:30mais alors justement, vous dites ça, Grégoire Pupic,
01:06:33et je ferai évidemment intervenir aussi Renaud Bouchard,
01:06:36on l'a fait, mais quand par exemple, Robert Kennedy Junior dit
01:06:43qu'il n'est pas encore ministre de la Santé, on verra s'il le devient,
01:06:46mais dit, oui, mais écoutez, ça a servi aux opérations de Maïdan en 2014
01:06:53pour déstabiliser le régime, à l'époque, ukrainien en place,
01:06:57avec l'aide de la CIA, et il dit que USAID a joué un rôle central,
01:07:02dit-il là-dessus, quand Elon Musk dit,
01:07:07oui, on est en train de regarder tout ce qu'a fait l'USAID,
01:07:10l'USAID a participé d'une certaine manière,
01:07:14je ne dis pas de manière active ou de manière plus feutrée ou cachée,
01:07:19pratiquement, il est arrivé à la construction de Biolab en Ukraine,
01:07:24et aussi aux essais au laboratoire de Wuhan dès 2019 du Covid-Sars-Virus,
01:07:32est-ce qu'ils ne vont pas un peu loin, ça, quand même ?
01:07:35– Pas du tout, non, je pense que c'est parfaitement crédible,
01:07:39l'action de… il faut comprendre que USAID n'agit pas seul,
01:07:43c'est un budget considérable, USAID est le bras officiellement
01:07:48d'aide humanitaire de l'action politique extérieure américaine,
01:07:52en particulier de la CIA, et c'est une action politique
01:07:56qui demeure à travers et par-delà les alternances démocrates,
01:08:01républicaines aux États-Unis, c'est ce qu'on appelle généralement
01:08:04l'état profond, le deep state, c'est-à-dire la continuité
01:08:07de la politique étrangère américaine pour la défense des intérêts américains,
01:08:10donc oui, USAID sert à mettre en œuvre cette politique
01:08:15sous couvert d'aides aux développements, et ensuite USAID elle-même agit
01:08:21sous couvert de fondations et d'ONG, donc à la fin vous avez sur le terrain
01:08:27des ONG officiellement privées, dont les États-Unis ne sont pas responsables,
01:08:33mais qui agissent en fait avec l'argent de USAID,
01:08:36qui lui-même agit avec l'argent du gouvernement
01:08:39sur instruction, qui lui-même agit avec l'argent du contribuable,
01:08:42et donc vous avez en fait une double couverture, et à la fin c'est une simple
01:08:48officiellement ONG qui sur le terrain agit pour mettre en œuvre la politique
01:08:53étrangère américaine, et ils font ça évidemment en Europe centrale,
01:08:58de façon très importante, en Ukraine, mais aujourd'hui on peut dire aussi
01:09:02que l'un des terrains d'action important de cette politique,
01:09:06c'est les Balkans, la Macédoine, l'Albanie, qui sont un nouveau terrain
01:09:11stratégique important pour l'avenir de l'Europe, l'idée étant maintenant
01:09:16de faire basculer les Balkans définitivement dans le camp occidental,
01:09:21parce que certains pays des Balkans aussi, entre l'influence russe
01:09:25et puis les Russes.
01:09:26– Alors Grégoire Pupin, juste question, je poserai la même question
01:09:29à Renaud Bouchard, mais si la politique était inchangée,
01:09:31comment vous expliquez que pour la première fois quand même,
01:09:35là, l'actuel pouvoir en place, mais il démolit complètement,
01:09:38il dit tout sur ce que vous êtes en train d'expliquer,
01:09:41ce qu'on parlait aussi avec Renaud Bouchard, il est en train de dire
01:09:44voilà ce que fait l'OSAD, si on en parle aujourd'hui,
01:09:48c'est que tout est en train d'être mis sur le tapis,
01:09:50alors normalement ceux qui défendent la politique américaine à l'étranger,
01:09:55ce n'est pas ce qu'ils devraient faire en premier,
01:09:57si on était dans le cynisme continu.
01:10:02– Il faut comprendre que l'OSAD, c'est une action,
01:10:06c'est le Deep State, c'est une action idéologique dans la durée,
01:10:10qui a pendant des décennies financé à dizaines de millions de dollars
01:10:15des programmes de contrôle démographique, de stérilisation forcée,
01:10:19y compris par exemple au Pérou, 314 000 femmes péruviennes
01:10:23stérilisées dans les années 90 avec l'argent de l'OSAD,
01:10:28stérilisation même en Tunisie mise en œuvre par un médecin français,
01:10:31le docteur Pierre Simon, au Vietnam,
01:10:36voilà donc une politique d'influence, d'abord démographique,
01:10:39maintenant culturelle, c'est toujours lié,
01:10:42et que ce soit Trump ou Musk, ils n'aiment pas ce wokisme.
01:10:45– Oui, ils sont même violemment contre, ils sont violemment contre.
01:10:48– Et ils ont face à eux un nid, c'est le levier, c'est l'instrument,
01:10:53c'est l'une des armes principales américaines,
01:10:55quand même 40 milliards par an, c'est 40 000 millions de dollars,
01:11:0240 000 millions de dollars à la main,
01:11:05que vous pouvez utiliser à travers le monde librement
01:11:08pour exercer une influence idéologique,
01:11:10c'est-à-dire vous dites aux pays africains,
01:11:12vous faites, on vous donne 5 millions pour faire ceci,
01:11:15à condition que vous acceptiez telle politique,
01:11:18et ça clairement, Trump et Musk sont contre
01:11:23cette forme de colonialisme idéologique,
01:11:25contre pour leur propre pays,
01:11:27et ils pensent en plus que c'est une perte d'argent.
01:11:29Il faut se souvenir que lors du précédent mandat de Trump,
01:11:33déjà il s'était heurté à la CIA,
01:11:35il avait essayé de mettre certains de ses hommes au pouvoir
01:11:38à la direction de la CIA,
01:11:39et pour lui, la CIA était vraiment une poche de résistance à sa politique.
01:11:44– Et même une poche de déstabilisation, puisqu'ils ont tout fait, on le sait,
01:11:48avec la soi-disant collusion russe, avec l'FBI et autres,
01:11:53pour l'impicher aux Etats-Unis, enfin le destituer.
01:12:00Renaud Bouchard, au fond, ce que dit Gregor Peping,
01:12:05est-ce qu'on voit, est-ce que donc c'est une véritable rupture,
01:12:09quand même une rupture, je dirais presque qualitative,
01:12:14et plus que ça, avec la politique depuis des décennies des USA ?
01:12:19– Oui, de toute façon, là on révèle des choses
01:12:25qu'un certain nombre d'initiés savaient quand même,
01:12:28mais on va véritablement avoir une transparence complète
01:12:34sur les activités, sur d'abord qui, ce qui est payé,
01:12:40ce qui est versé, et ensuite à qui.
01:12:44– Oui, à tel ou tel Etat, tel ou tel ONG, tel ou tel, etc.
01:12:47Donc, vous allez avoir la lumière complète
01:12:50sur tous les agissements de USAID.
01:12:54Il faut quand même savoir en même temps qu'USAID
01:12:56a quand même toujours été une entreprise idéologique.
01:12:59D'abord, c'est une agence fédérale qui a été créée en 1961
01:13:03sous l'administration de JFK,
01:13:06ça a toujours eu des buts quand même d'ingénierie sociale.
01:13:10Un des inspirateurs de USAID,
01:13:14c'était le sociologue américain Talcott Parsons,
01:13:17c'était quand même déjà avec,
01:13:20notamment sur la sociologie, sur la famille,
01:13:24sur la santé reproductive,
01:13:25mais vous avez eu quelque chose qui s'est développé
01:13:30de manière plus récente dans le cadre de cette nouvelle guerre froide
01:13:34et dans le cadre de cette fameuse guerre contre la désinformation
01:13:37qui est en fait une guerre informationnelle
01:13:39et qui est un affrontement de propagande occidentale et non occidentale.
01:13:46Il y a eu une extrême concentration de moyens d'influence politique
01:13:50et de subversion de régimes,
01:13:52et particulièrement en Europe centrale et en Europe de l'Est,
01:13:55qui sont devenus le nouveau point chaud de la planète.
01:13:57On va en parler tout de suite et je crois que nous avons un appel.
01:14:00Un appel de Philippe de Narbonne.
01:14:02Bonjour Philippe.
01:14:04Oui, bonjour Philippe de Narbonne.
01:14:07Je voulais revenir un petit peu sur les propositions de Trump
01:14:13de supprimer les impôts,
01:14:16mais bien sûr, comment dire, il y a une autre façon de faire
01:14:20et Trump a été élu pour ça et il va le faire.
01:14:25Comment dire, regarder ce qui se passe en Argentine avec le...
01:14:30Le fameux millet, oui.
01:14:32Voilà, avec des résultats faramineux.
01:14:37Et en arrêter à vouloir, comment dire,
01:14:43affaiblir le peuple pour enrichir une oligarchie
01:14:50qui se, comment dire, qui se gavait de l'état profond.
01:14:57Moi je suis très content, et ça on ne l'entend pas assez
01:15:01sur les ondes à la télévision,
01:15:03que beaucoup, je pense, sommes contents que Trump,
01:15:07comment dire, veuille changer les choses.
01:15:10Comment dire, car effectivement, au final,
01:15:13l'important c'est le peuple et non pas l'oligarchie.
01:15:16Certes, et écoutez, on va, en tout cas, ça c'est sûr,
01:15:21et on va voir qui va défendre le peuple et qui défend l'oligarchie,
01:15:24en France aussi, parce que beaucoup de choses à dire là-dessus.
01:15:27Je voulais simplement revenir à le porte-parole de Trump,
01:15:29comme elle s'appelle, Kathleen Fenwick, je crois,
01:15:33je ne sais plus, pardon ?
01:15:34Leavitt.
01:15:35Oui, Leavitt, voilà.
01:15:36Elle a dit ceci par rapport des priorités de l'USAID.
01:15:40On en parlait de l'USAID.
01:15:42Elle donne des exemples, petits exemples.
01:15:451,5 million de dollars pour faire progresser,
01:15:48là, effectivement, equity, inclusion, etc.,
01:15:52diversity sur les lieux de travail ou en Serbie.
01:15:5732 000 dollars pour une bande dessinée transgenre
01:16:00ou au Pérou, par exemple.
01:16:02C'est quand même très intéressant,
01:16:03et elle donne comme ça un certain nombre d'exemples
01:16:06qui sont assez hallucinants.
01:16:08Alors, vous allez me dire, ça n'a rien à faire avec les milliards,
01:16:11mais il y a quand même eu une espèce de...
01:16:15Et si vous voulez, Grégoire Pupic, encore une fois,
01:16:19il y a quelque chose qui se passe, quand même,
01:16:21qui, à ma connaissance, ne s'est pas passé aux États-Unis,
01:16:25je ne parle pas de l'Europe,
01:16:27depuis, voilà, presque depuis la fondation de l'AIDI,
01:16:31dans les années 60, etc.
01:16:34C'est-à-dire qu'en fait, le bras armé,
01:16:36en tout cas, tel qu'il existait,
01:16:38il y aura peut-être un autre bras armé,
01:16:40mais celui-là est en train de se faire sectionner sérieusement.
01:16:45Oui, je pense qu'effectivement, c'est une révolution importante.
01:16:48C'est un changement brutal.
01:16:50Comme sait le faire Donald Trump,
01:16:52c'est aussi une décision, je pense, nécessaire
01:16:55de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière,
01:16:57d'arrêter la machine et de dire,
01:17:00maintenant, on va regarder clairement
01:17:02ce que cette agence a fait, avec tous ses milliards,
01:17:05et surtout, son néocolonialisme, son interventionnisme idéologique
01:17:09et aussi géopolitique dans les pays,
01:17:11en particulier d'Europe de l'Est.
01:17:13Donc, c'est une décision importante.
01:17:14Reagan, déjà, avait pris, à l'époque,
01:17:18quelques décisions de ce genre,
01:17:19en décidant d'arrêter, justement, les questions de financement
01:17:23sur le contrôle démographique dans le reste du monde
01:17:26et en révélant au public des documents confidentiels,
01:17:29notamment le rapport Kissinger, sur le contrôle démographique
01:17:32et l'engagement de la politique américaine en ce sens.
01:17:35Donc, il y a eu, à l'époque de Reagan,
01:17:36ce précédent de mise à jour de politiques, vraiment, je dirais,
01:17:41scandaleuses et qui ont beaucoup choqué l'opinion américaine.
01:17:44Et maintenant, on arrive à une nouvelle étape avec Trump,
01:17:47où il va y avoir une nouvelle révélation.
01:17:49Évidemment, on s'attend à beaucoup de choses concernant le Covid.
01:17:54Ça va être intéressant, pendant les prochaines semaines,
01:17:57de suivre cela de près.
01:17:59USAID, vous m'avez posé la question,
01:18:01est-ce qu'USAID a pu financer des laboratoires en Chine ou ailleurs ?
01:18:04Moi, ce que je peux dire, c'est que sur la base de nos recherches,
01:18:07on a vu qu'USAID a financé énormément de programmes de recherche en général,
01:18:12y compris des programmes de recherche réalisés en lien avec l'OMS,
01:18:17toujours sur les questions de contrôle démographique,
01:18:20notamment des vaccins stérilisants.
01:18:22Les vaccins stérilisants,
01:18:24pour les vaccins stérilisants réalisés
01:18:26dans le cadre du programme de population humaine
01:18:28abrités par l'OMS et financés largement par des fondations privées,
01:18:32du genre Warren Buffett, Gates et USAID.
01:18:35Donc, il y a des recherches en termes d'instruments
01:18:40de régulation démographique qui ont été financées par USAID,
01:18:44entre autres, donc je ne vous ferai pas étonner
01:18:47qu'il y ait eu d'autres recherches, évidemment.
01:18:48Bien sûr. Écoutez, en tout cas, à mon avis, tel que c'est parti,
01:18:51tout ça va être révélé, dit et exposé, et on verra la suite.
01:18:56On en parle tout de suite avec Renaud Bauchard et vous-même,
01:18:59Grégoire Pluplinck, après cette petite pause, tout de suite.
01:19:02Sud Radio.
01:19:05Sud Radio, Berkhoff, dans tous ses états, midi, 14h.
01:19:08André Berkhoff.
01:19:09Et nous continuons de parler, effectivement,
01:19:11de ce qui se passe aux USA après 15 jours de Trump et Musk,
01:19:15pour ne parler que d'eux,
01:19:16et on parle surtout de ce scandale planétaire de l'USAID.
01:19:21Donc, nous sommes avec Renaud Bauchard,
01:19:22qui est ancien professeur associé à l'American University
01:19:24Washington College of Law à Washington.
01:19:26Il est franco-américain, il vit à Washington.
01:19:30Et il est l'auteur de l'assujettissement
01:19:32des nations controverses autour du règlement
01:19:34des différents états et investisseurs.
01:19:36Et nous sommes avec Grégoire Pluplinck,
01:19:38directeur du Centre européen pour le droit et la justice.
01:19:41Et nous parlons de cette USAID qui, je le rappelle,
01:19:45plus de 40 milliards de dollars en 2023, ça continue aussi.
01:19:48Il est dans plus de 100 pays où il a dépensé,
01:19:51tout en maintenant des bureaux dans le monde entier,
01:19:54et 10 000 membres du personnel, la fameuse USAID.
01:19:57Mais Renaud Bauchard, moi, je voudrais peut-être,
01:20:00et je poserai aussi la question à Grégoire Pluplinck,
01:20:02et maintenant et surtout demain, parce que, bon, très bien,
01:20:06alors, il a fait cette espèce de tir en rafale
01:20:10depuis pratiquement avec une mesure par heure
01:20:13dans tous les domaines depuis 15 jours,
01:20:16mais il ne peut pas y avoir de réaction.
01:20:18Comment vous voyez, sans jouer aux marques de café
01:20:21et sans jouer aux voyants, l'avenir ?
01:20:23Est-ce que, franchement, cet état profond
01:20:25ne va pas disparaître comme ça, comme une termitière ?
01:20:29Qu'est-ce qui peut se passer ?
01:20:31Comment ça va se passer dans les mois à venir ?
01:20:33Disons, comment on peut envisager les choses ?
01:20:37Il y aura des tentatives de réaction,
01:20:39et on a déjà annoncé un certain nombre de stratégies juridiques,
01:20:42d'actions en justice, mais il semble,
01:20:46c'est ça qui était assez étonnant,
01:20:47il y avait un article du New York Times, justement,
01:20:50qui consultait un certain nombre de juristes,
01:20:53notamment sur les licenciements,
01:20:57sur la fermeture de USAID particulièrement,
01:21:01et les licenciements à USAID
01:21:02dans le cadre de la politique étrangère,
01:21:04et en fait, tous les juristes semblaient dire,
01:21:07mais en fait, l'exécutif semble avoir
01:21:11un droit de licenciement à volonté
01:21:15sur son administration,
01:21:17donc il semblerait que pour ce qui est des recours juridiques,
01:21:21pour l'instant, ils n'ont pas la solution.
01:21:23Il est clair que pour l'instant,
01:21:26un grand nombre de membres,
01:21:29de démocrates ou de progressistes,
01:21:31et a fortiori de fonctionnaires fédéraux,
01:21:33sont assez tétanisés par ce qui est en train de se passer.
01:21:35Ça, ça fait partie de la stratégie.
01:21:38Donc pour l'instant, on dirait qu'ils sont assez à tône.
01:21:44Maintenant, alors, on a vu aussi,
01:21:46alors c'est ça dans le domaine du renseignement,
01:21:49c'était tout à fait étonnant,
01:21:50il y a eu une interview de John Brennan,
01:21:53qui est un ancien directeur de la CIA,
01:21:55lequel s'est vu privé de son Security Clearance,
01:22:00de sa protection du secret,
01:22:05ainsi que 51 autres hauts dignitaires
01:22:09des agences de renseignement,
01:22:11dont James Clapper et Michael Hayden,
01:22:14qui sont l'équivalent de Brennan.
01:22:17– Qui avaient, eux, corroboré la thèse du complot russe,
01:22:21enfin de Poutine, marionnette des Russes.
01:22:24– Et notamment la thèse d'un complot russe
01:22:28dans l'affaire de l'ordinateur portable de Hunter Biden.
01:22:31Ils sont tétanisés.
01:22:32Brennan, l'autre jour, était vraiment terrorisé.
01:22:35On va avoir des révélations sur ce que font les agences de renseignement
01:22:40et sur les opérations, notamment de répression des opposants politiques,
01:22:44menées par les agences de renseignement.
01:22:47On appelle ça la weaponisation of the US government.
01:22:51– La weaponisation de la justice,
01:22:55la justice comme arme utilisée contre les opposants.
01:22:58Grégoire Pupinck, nous arrivons en fin d'émission,
01:23:03on pourrait en parler pendant des heures, c'est vrai.
01:23:05Comment vous voyez demain, et juste un mot,
01:23:07comment vous voyez ce qui se passe là,
01:23:11les répercussions sur l'Europe ?
01:23:15– L'Europe va prendre le relais d'une partie de l'influence américaine.
01:23:18Lorsque Trump, précédemment, avait arrêté de financer
01:23:23un certain nombre d'organisations, s'était déjà retiré de l'OMS,
01:23:27l'Union européenne avait pris le relais des pays scandinaves,
01:23:30avait commencé à financer ce que les États-Unis ne finançaient plus.
01:23:35Donc il va y avoir une continuation de l'engagement financier important
01:23:42néolibéral par l'Europe.
01:23:44Il y a aussi toutes les fondations américaines qui continuent à exister,
01:23:47on va parler de l'Open Society qui dispose de 16 milliards,
01:23:53mais de la fondation Ford qui a 16 milliards de dollars de capital,
01:23:58Gates qui en a 70, Warren Buffett qui en a donné 36.
01:24:03Donc il y a encore tout cet appareil, tout cet ensemble de fondations privées
01:24:08qui continuent à exister, qui vont continuer à fonctionner,
01:24:12à exercer leur influence, mais elles n'auront plus, en tout cas,
01:24:15autant qu'avant, le soutien de l'administration américaine
01:24:18pour une partie de leurs activités lorsque ça relève d'aspects idéologiques
01:24:23ou en tout cas d'aspects qui sont estimés aujourd'hui
01:24:26comme ne correspondant pas aux intérêts américains.
01:24:29Donc il va y avoir un recentrage, d'abord une réduction des dépenses publiques
01:24:35et ensuite un recentrage des investissements américains à l'étranger
01:24:39pour les aligner davantage sur ce que Trump estime être les intérêts américains.
01:24:45Écoutez, nous allons suivre tout cela.
01:24:49Merci à vous, merci Renaud Bouchard et merci Grégoire Peupinck.
01:24:53On va continuer évidemment dans les semaines et mois à venir d'en parler
01:24:57parce que le jeu de domino a commencé et il ne va pas s'arrêter là.
01:25:02On ne va pas user trop de métaphores,
01:25:04mais les pavés vont se faire assez nombreux dans les marigots
01:25:07et il faut être assez suivi.
01:25:11Merci.
01:25:12Et si vous désirez réécouter des podcasts de cette émission en particulier,
01:25:16rendez-vous sur YouTube, Spotify, le site internet de Sud Radio
01:25:18et n'hésitez pas à vous abonner au compte d'André Bercoff,
01:25:21allez sur X et sur Instagram, par exemple, pour suivre les annonces d'invités,
01:25:25quelques sondages de l'interaction.
01:25:27Voilà, donnez vos avis.
01:25:28Vous pouvez participer aussi par téléphone, toujours,
01:25:30et sur les réseaux sociaux.

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