• il y a 17 heures
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états

##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-22##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Berghoff, dans tous ses Etats.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:07Donald Trump a fait des annonces tonitruantes
00:00:09en rupture totale avec Joe Biden.
00:00:11Je regrette d'avoir traité l'honnemeuse de gros connard.
00:00:14La nouvelle administration Trump va dénoncer les accords de Paris.
00:00:18J'aurais dû dire gros connard de fasciste.
00:00:20Il n'y aura officiellement et légalement aux Etats-Unis
00:00:23que deux sexes, masculin et féminin.
00:00:26Taxer les retraités les plus aisés.
00:00:28Le Mexique va être rebaptisé Golfe de l'Amérique.
00:00:30Vous comprenez ?
00:00:32Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être...
00:00:35On va chercher ces mots, on va déveiller
00:00:38quand on n'est pas certain de ce dont on parle.
00:00:40Ca, c'est vraiment... Ca, c'est justement des choses
00:00:43qu'il faut regarder avec les...
00:00:45On va devoir travailler sur ta respiration.
00:00:48En tout cas, je pense qu'il faut que ça se regarde.
00:00:50Nous sommes en guerre.
00:00:52Eh oui, eh oui, alors on va taxer.
00:00:54C'est le mot que vous entendez du matin au soir
00:00:57et du soir au matin.
00:00:58Quelle est la réponse à tous les problèmes
00:01:00qui se posent en France, en particulier, et à l'Europe ?
00:01:04On va taxer.
00:01:05On va taxer, oui, ça va vraiment résoudre tous les problèmes.
00:01:08On va en parler, de la taxe notamment.
00:01:10Il est retraité.
00:01:12Ah !
00:01:13C'est une sacrée somme, et puis il épargne, il épargne.
00:01:16On a touché à tout, mais l'épargne des Français,
00:01:19ces bougres de Français qui emmagasinent
00:01:21des milliers de milliards d'euros
00:01:23sous leur canapé ou dans le bas de laine.
00:01:27On va s'en occuper.
00:01:28On va en parler avec notamment Marc Twaty,
00:01:30un de nos économistes préférés.
00:01:33Et puis, on va parler, effectivement,
00:01:36est-ce que le trumpisme est soluble dans le système français ?
00:01:40Dans la mare aux canards, est-ce qu'il est soluble ?
00:01:43On va en parler avec l'ancien député
00:01:46et ancien magistrat Georges Fenech.
00:01:48Et on va en parler avec Stéphane Bureau,
00:01:50le journaliste québécois.
00:01:53Et on va se dire, qu'est-ce qui se passe ?
00:01:55Est-ce que la France est, ou devrait, ou pas,
00:01:59effectivement, céder aux sirènes du trumpisme,
00:02:02qui, d'ailleurs, se fichent complètement de l'Europe, apparemment ?
00:02:06Et puis, les perles, les bravos, bien sûr.
00:02:09Et puis, nous allons parler,
00:02:11auditeurs du Sud Radio, résistants du Sud Radio,
00:02:13en seconde partie d'émission, on va parler,
00:02:16eh bien, aujourd'hui, le bonheur.
00:02:17Vous dites, mais qu'est-ce que c'est ? C'est la provocation ? Non.
00:02:19C'est un philosophe, Yves Roucaute, qui a écrit un livre,
00:02:23Aujourd'hui, le bonheur, la découverte du sens de la vie.
00:02:25Oui, de temps en temps.
00:02:27Allez, plongeons un peu en profondeur
00:02:30et voyons un peu si nous avons des raisons d'espérer.
00:02:32Et il y en a !
00:02:33Figurez-vous. A tout de suite.
00:02:36Ici, Sud Radio.
00:02:41Les Français parlent au français.
00:02:44Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:47Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:50Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:53Eh, il y a de quoi, il y a de quoi.
00:02:55Vous ne croyez pas ? On se dit maintenant, voilà.
00:02:57Est-ce qu'on va s'attaquer aux retraites ?
00:03:00S'attaquer aux retraites, c'est évident.
00:03:02Mais comment ? De quelle façon ?
00:03:04Est-ce qu'il faut le faire par l'ascension du Mont Blanc par la face nord ?
00:03:07Il faut le faire en douce ? Il faut contourner ?
00:03:10Il faut en fumer ? Quoi ?
00:03:13Les retraites, aujourd'hui, de quoi est-ce le nom ?
00:03:18On va en parler tout de suite avec Marc Douati.
00:03:21Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:24Le fait du jour.
00:03:25Oh là là, c'est long, la retraite.
00:03:28Oh là là, c'est long.
00:03:31Ça te rend gaga, la retraite.
00:03:33La retraite, c'est con.
00:03:35Ah oui, la retraite, c'est con. Je ne sais pas si c'est con.
00:03:38En tout cas, la retraite, c'est un sacré enjeu, en ce moment.
00:03:42Un sacré enjeu. Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:45Eh bien, il se passe que la ministre du Travail,
00:03:49chargée du Travail et de l'Emploi, donc Astrid Panossian-Bouvé,
00:03:53a dit qu'il était temps de s'occuper d'un certain nombre de choses
00:03:57concernant les retraités, parce que, vous le savez,
00:04:00Marc Douati nous le dit souvent, et il n'est pas le seul,
00:04:04la dette, trouver de l'argent, trouver de l'argent,
00:04:07on dit, ah, mais il y a les Français,
00:04:10il y a l'épargne, il y a le badlane, et puis, il y a les retraités.
00:04:14Et voici, et voici ce que disait, hier,
00:04:17sur TF1, Astrid Panossian-Bouvé,
00:04:20ministre, je le rappelle, chargée du Travail et de l'Emploi.
00:04:24On peut aussi faire contribuer les retraités.
00:04:27Les retraités qui peuvent se le permettre.
00:04:29De quelle manière ?
00:04:31Il y a différentes taxes et cotisations
00:04:33qui pourraient être envisagées sur les retraités,
00:04:36qui peuvent se le permettre.
00:04:38On pourrait cibler à partir de quel montant de pension ?
00:04:41Ca, c'est indiscuté. Ca peut être 2 000 euros,
00:04:44ça peut être 2 500.
00:04:46Alors, ça peut être 2 000 euros,
00:04:48ça peut être 2 500.
00:04:50Marc Twaty, alors, est-ce qu'il faut aujourd'hui,
00:04:53ce qu'on en est donc là,
00:04:54on ne va pas rappeler l'histoire de la dette,
00:04:57vous nous avez suffisamment rappelé,
00:04:59et il faut évidemment l'avoir en main.
00:05:01Alors, vous êtes, je rappelle, conseiller économique de eToro,
00:05:05eToro, la plateforme,
00:05:06et vous avez votre chaîne YouTube, Marc Twaty TV.
00:05:10Alors, Marc, voilà, donc, ça y est, on le savait depuis longtemps,
00:05:13il est temps de taper sur les retraites.
00:05:17Et je rappelle que certaines personnes,
00:05:19dont certains députés reconquêtent,
00:05:21comme Sarah Knafo, dit,
00:05:23il est temps de penser à la capitalisation.
00:05:25Mais sur ce que dit Astrid Palosian-Bouvet,
00:05:28les retraités qui peuvent se le permettre.
00:05:30A votre avis, c'est quoi, les retraités qui peuvent se le permettre ?
00:05:332 000 euros, 2 500 euros ou plus ?
00:05:36Dites-moi.
00:05:37Bonjour à tous et à toutes.
00:05:38C'est un véritable scandale.
00:05:40N'oublions pas que la France est le pays
00:05:43où on paye le plus d'impôts et de taxes
00:05:45par rapport à notre richesse, numéro 1 du monde.
00:05:48Dans notre histoire, on n'a jamais prélevé autant d'impôts et de taxes.
00:05:51Et là, on veut encore nous rajouter des impôts
00:05:54sur, effectivement, les retraités qui ont cotisé toute leur vie,
00:05:57bien entendu, et sur les retraites, on ne parle pas de la réalité.
00:05:59Alors, il y a plusieurs sujets.
00:06:01Déjà, sur la retraite, n'oublions pas que le système de retraite
00:06:04du secteur privé est à l'équilibre,
00:06:06voire légèrement excédentaire.
00:06:07Oui, il faut le rappeler.
00:06:09Il est à l'équilibre, le système des retraites du secteur privé
00:06:12est à l'équilibre.
00:06:14Bien sûr.
00:06:15Il ne va pas le rester éternellement,
00:06:17parce qu'on a un problème, si vous voulez, de pyramides des âges.
00:06:19C'est très simple.
00:06:20La retraite en France, on l'appelle une retraite par répartition.
00:06:23Ça veut dire, quand nous, nous cotisons pour notre retraite,
00:06:26en fait, ce n'est pas pour notre retraite,
00:06:28c'est pour payer les actuels retraités,
00:06:30en espérant que, quand nous serons à la retraite,
00:06:32il y aura assez d'actifs pour payer notre retraite.
00:06:35Mais je vous le dis déjà, il n'y en aura pas assez.
00:06:37C'est complètement faux.
00:06:38Pourquoi ? Parce que, jusqu'aux années 80,
00:06:40il y avait à peu près 3,4 actifs pour un retraité.
00:06:43Donc, bon, ça passait encore.
00:06:44Maintenant, on est à 1,4 actifs pour un retraité.
00:06:48Donc, il n'y a pas besoin d'être un grand mathématicien
00:06:50pour comprendre que ça ne fonctionne pas.
00:06:52Dans le système des retraites des fonctionnaires,
00:06:54on est quasiment à 1 pour 1.
00:06:56Il y a autant d'actifs que de retraités.
00:06:58Donc, là aussi, ça ne fonctionne pas.
00:06:59Et en plus, on a une certaine inégalité,
00:07:01parce que, vous le savez, la retraite de la fonction publique,
00:07:03c'est sur les six derniers mois d'activité,
00:07:05alors que, pour les salariés du privé,
00:07:07c'est sur les 25 dernières années.
00:07:0925 meilleures années, va-t-on dire.
00:07:10Donc, il y a évidemment une certaine inégalité.
00:07:13Si les salaires étaient bien plus élevés
00:07:16que dans le privé, que dans le public, pourquoi pas ?
00:07:17Mais maintenant, ce n'est plus le cas.
00:07:18On a quasiment, en moyenne, bien sûr, un niveau égal.
00:07:21Donc, il faut arrêter aujourd'hui de mentir.
00:07:23Le système des retraites, aujourd'hui,
00:07:25il est déficitaire à cause de la fonction publique.
00:07:28Et c'est l'État qui dépense, chaque année,
00:07:3030 à 50 milliards d'euros pour combler ce trou des retraites.
00:07:33Donc, déjà, il faudrait que l'État se prenne en main, entre guillemets.
00:07:36Et moi, j'en ai assez qu'on me dise
00:07:38qu'il faut que les Français se serrent la ceinture.
00:07:39Non, les Français, ça fait 40 ans qu'ils se serrent la ceinture.
00:07:43C'est aujourd'hui à l'État de se serrer la ceinture.
00:07:45Parce que n'oublions pas, là, on parle d'augmentation des impôts.
00:07:47Ça fait 50 ans qu'on fait ça en France.
00:07:4950 ans que, dès qu'il y a un petit problème,
00:07:51on augmente les impôts.
00:07:52Donc, voilà pourquoi nous sommes numéro un du monde des impôts et des taxes.
00:07:55Sauf que ça ne marche pas.
00:07:58Augmenter les impôts,
00:07:59c'est ce qu'on apprend en première année d'économie,
00:08:00si vous voulez, pour les étudiants à qui j'ai enseigné pendant des années.
00:08:03Eh bien, quand vous augmentez les impôts,
00:08:08vous réduisez ce qu'on appelle l'assiette fiscale.
00:08:09Donc, on va ponctionner plus, mais sur un gâteau plus petit.
00:08:12Donc, à la fin, il y aura moins de recettes fiscales.
00:08:14Donc, dire qu'on va encore augmenter les impôts, ça n'a aucun sens.
00:08:17Ce sont des personnes, malheureusement, ces ministres, etc.,
00:08:19qui sont complètement hors sol.
00:08:21Ils ne sont pas dans la réalité.
00:08:22Ils ne savent pas que, justement, les retraités, aujourd'hui...
00:08:25Alors, ils ont eu la chance, effectivement, d'avoir les 30 glorieuses.
00:08:28Eh bien, tant mieux pour eux.
00:08:29Ils ont cotisé toute leur vie. Donc, c'est un dû.
00:08:31C'est comme une assurance, si vous voulez.
00:08:32Quand vous cotisez à l'assurance tous les mois,
00:08:34quand vous êtes en voiture,
00:08:36souvent, on peut vous rembourser.
00:08:37On ne va pas vous dire, désolé, j'ai pas assez d'argent.
00:08:40C'est le jeu.
00:08:41Mais le vrai enjeu, c'est que ces personnes-là, justement,
00:08:43qui sont à la retraite aujourd'hui, bien souvent,
00:08:45ils aident leurs enfants, leurs petits-enfants.
00:08:48Donc, vouloir, encore une fois, les taxer, ça n'a pas de sens.
00:08:51Alors qu'ils ont été taxés toute leur vie.
00:08:53Et moi, j'ai envie de dire, ce n'est pas un problème de retraités ou d'actifs.
00:08:55Il faut baisser les impôts pour tout le monde.
00:08:57Il faut arrêter de faire payer les Français.
00:08:59C'est l'État qui doit réduire ses dépenses.
00:09:02– Oui, on revient toujours à ça, c'est vrai, vous dites effectivement…
00:09:05– Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de quasiment 16% en 3 ans.
00:09:09C'est-à-dire plus que les dépenses publiques totales.
00:09:11Donc, vous voyez, ça, c'est du bon sens.
00:09:13Quand vous avez un problème, je dirais, dans votre entreprise,
00:09:15dans votre foyer, un problème de financement,
00:09:17qu'est-ce que vous faites ?
00:09:18Vous réduisez la valure, on réduit les dépenses de fonctionnement.
00:09:21Non, l'État français fait l'inverse.
00:09:23Lui, ça va mal, mais il augmente ses dépenses de fonctionnement.
00:09:25Et on dit, c'est aux Français de payer en augmentant les impôts.
00:09:28Ça n'a pas de sens, ça ne marche plus.
00:09:31Les seuls pays qui, aujourd'hui, réussissent à justement financer…
00:09:38– Oui ? Ah, on ne vous écoute plus, là.
00:09:39Vous avez touché quelque chose, Marc.
00:09:43Oui, vous avez touché le mauvais…
00:09:44Attention, vous avez touché le bouton qui n'était pas le bon.
00:09:49On va retrouver Marc Twaty tout de suite,
00:09:52parce que le problème, et on va poser le problème,
00:09:55le problème de la retraite, le problème d'effectivement…
00:09:58Mais est-ce qu'il ne faut pas quand même toucher à certaines retraites ?
00:10:01Est-ce qu'il faut, alors, on va parler de la répartition et tout cela,
00:10:05parce qu'aujourd'hui, on va écouter, d'ailleurs, le micro-trottoir.
00:10:10Le micro-trottoir, BFM TV a interrogé un certain nombre de gens.
00:10:14Écoutez.
00:10:15– C'est ridicule de taxer les retraités.
00:10:17Je pense qu'ils ont suffisamment travaillé dans leur vie.
00:10:21Moi, en particulier avec mon mari, on a travaillé énormément.
00:10:24Donc là, c'est bon.
00:10:25– Je n'ai pas cotisé pendant 40 ans pour que ça profite à d'autres, en fait.
00:10:31À mon avis, on peut trouver de l'argent ailleurs.
00:10:33– Les retraités ne sont pas si riches qu'ils veulent bien le laisser entendre.
00:10:35Ça commence à bien faire d'attaquer les riches, les pauvres,
00:10:38les retraités et tout ce qui s'ensuit.
00:10:40On a ras-le-bol, on a travaillé toute notre vie
00:10:43pour avoir une retraite à peu près correcte.
00:10:45Non, on n'est pas riches, on arrive tout juste à vivre.
00:10:48On devrait pouvoir bien vivre, on arrive tout juste à vivre.
00:10:51Qu'est-ce qu'il faut ?
00:10:53– Oui, Maude Koffler, je crois qu'il y a eu pas mal de réactions déjà
00:10:56depuis les déclarations de la street panéosian.
00:10:59– Il y a eu pas mal de réactions, notamment de ces Français
00:11:01qu'on vient d'entendre sur BFM TV.
00:11:02D'ailleurs, chers auditeurs, si vous voulez réagir,
00:11:04vous aussi, appelez le 0 826 300 300.
00:11:07Et puis, il y a eu des réactions de politiques ce matin,
00:11:09notamment Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national,
00:11:12qui a dit ceci, « Taxer des retraités qui ont 2 000 euros de retraite
00:11:16est totalement scandaleux.
00:11:17S'il y a ça dans le budget, je suis favorable à ce qu'on ne laisse pas passer. »
00:11:21C'était son intervention sur TF1,
00:11:23en suggérant que ce serait un motif de censure du gouvernement, on y revient.
00:11:27Et puis, il y a eu une réaction de Manuel Bompard,
00:11:29« Je trouve ça scandaleux d'un point de vue démocratique ».
00:11:32Il est coordinateur de la France Insoumise, je le rappelle, c'était sur BFM TV.
00:11:36– Voilà, voilà des réactions, voilà son réaction.
00:11:39Marc Twaty, vous êtes avec nous ? – Oui.
00:11:41– Très bien. – Écoutez, c'est bizarre,
00:11:42dès qu'on parle un petit peu de gouvernement, ça saute là.
00:11:44– Vous voyez, il y a eu une censure, une censure encore.
00:11:48– Non mais Marc, dites-moi, il y a deux questions que je vais vous poser.
00:11:52La première, c'est que quand même, et vous le savez,
00:11:54alors vous allez me dire que c'est une minorité,
00:11:55mais il y a des retraites peut-être extrêmement importantes.
00:11:59Je ne parle pas seulement des retraites des sénateurs,
00:12:01du Conseil constitutionnel et des anciens présidents de la publique
00:12:04et premiers ministres, on en a parlé,
00:12:05mais ça, c'est une minorité dans la minorité.
00:12:09Est-ce qu'il n'y a pas quand même quelque chose à faire là-dessus ?
00:12:11Et surtout, est-ce que franchement, ce problème de la retraite par répartition,
00:12:16est-ce qu'il peut encore, et vous êtes bien placé pour le savoir,
00:12:20et pour en tout cas nous donner une réponse,
00:12:21est-ce qu'il peut tenir, est-ce qu'il ne faut pas introduire,
00:12:24non pas une certaine dose de proportionnelle,
00:12:26mais une certaine dose de capitalisation aujourd'hui,
00:12:28devant ce problème des retraites,
00:12:30et devant ce problème de l'âge de la retraite,
00:12:31parce qu'il est posé, on le sait, on le sait que nous,
00:12:35toujours on veut revenir à 60 ans, mais en Allemagne et ailleurs,
00:12:38c'est 65, 66, 67, il est posé ce problème, Marc Thottis.
00:12:42– Mais c'est évident qu'on n'a pas le choix, on n'a plus le choix.
00:12:45Si on veut sauver le système de retraite par répartition,
00:12:48il faut l'aider, l'aider avec ce qu'on appelle la capitalisation,
00:12:51alors ça fait peur, il faut savoir que ce système existe déjà
00:12:54pour les fonctionnaires, ce qu'on appelle la préfond.
00:12:57– Oui, rappelez ce que c'est, rappelez ce que c'est
00:13:00le système de capitalisation, rapide.
00:13:02– C'est une sorte de retraite complémentaire,
00:13:04on va cotiser effectivement pour sa propre retraite,
00:13:07on va investir là où on veut, c'est ça la capitalisation,
00:13:10ce n'est pas un gros mot, c'est simplement responsabiliser les Français,
00:13:13tout à l'heure je l'expliquais, il n'y a plus assez d'actifs
00:13:16pour financer la retraite, donc il faut aider,
00:13:18simplement il faut dire les choses, et puis surtout le gros problème
00:13:21de la réforme de retraite, c'est qu'on a imposé un départ d'âge
00:13:24à la retraite, imposé à tout le monde,
00:13:26non il faut arrêter d'imposer, il faut laisser les Français choisir,
00:13:29seulement je peux partir à la retraite plus tôt éventuellement
00:13:32si je le souhaite, mais à ce moment-là j'aurai une retraite moins élevée,
00:13:35et si je pars plus tard, j'aurai une retraite en conséquence.
00:13:38Donc c'est ça, il faut donner le choix encore une fois,
00:13:41mais nous voilà, quand on nous impose les choses,
00:13:43évidemment ça ne va pas fonctionner, et le drame encore une fois,
00:13:45c'est qu'on n'a pas un système d'égalité,
00:13:47il y a encore énormément de systèmes de retraite qui existent
00:13:51et qui est de retraite particulière pour certaines professions,
00:13:54qui fait que globalement, il n'y a pas d'égalité,
00:13:57le système est toujours très inégal,
00:13:59donc il faut complètement mettre à plat ce système des retraites,
00:14:02et donc je suis d'accord pour dire que la réforme de retraite
00:14:04de Mme Bond, évidemment elle n'allait pas assez loin,
00:14:07c'était une réformette, et on a vu que ça a mis la France
00:14:10presque à feu et à sang,
00:14:11donc ce qui veut dire qu'il faut aujourd'hui dire la vérité,
00:14:14dire les choses, et permettre justement à ceux qui veulent partir
00:14:17de partir plus tôt, mais d'avoir une retraite en conséquence.
00:14:19Encore une fois, l'argent ne tombe pas du ciel,
00:14:21et nous ne l'oublions pas, les dépenses publiques,
00:14:24ce sont nos impôts, encore une fois, c'est nous qui payons,
00:14:27ce n'est pas l'État, ce n'est pas M. Macron qui paye,
00:14:29c'est nous qui payons, et c'est vrai que ces dernières années,
00:14:31on ne va pas en reparler, mais ce dérapage sur les dettes publiques,
00:14:34sur les dépenses publiques, est évidemment inacceptable.
00:14:37Rendez-vous compte qu'on a augmenté ces fameuses dépenses de fonctionnement,
00:14:40parce que oui, évidemment, on dit oui, mais bon,
00:14:41alors, ici ou là, les députés, les hauts fonctionnaires,
00:14:44ok, mais mis bout à bout, ça représente une augmentation
00:14:48de plus de 15 %, un 75 milliards d'euros d'augmentation
00:14:52des dépenses uniquement de fonctionnement,
00:14:54ce n'est pas du social, et qu'aujourd'hui,
00:14:56les dépenses de fonctionnement, c'est 32 % des dépenses publiques,
00:15:00alors que les prestations sociales, c'est 33 %,
00:15:03donc c'est ça qui aujourd'hui nous pose problème,
00:15:05on a trop de dépenses de fonctionnement,
00:15:07vous savez ce qu'on appelle les comités théodules ?
00:15:11Bien sûr, les autorités régionales, les agences régionales,
00:15:15les agences de ceci, les agences de cela.
00:15:17Et combien ça coûte chaque année, ça ?
00:15:19Au niveau global, chiffre de l'INSEE, 140 milliards d'euros.
00:15:22140 milliards d'euros, alors je ne dis pas qu'il faut tout enlever,
00:15:25mais on peut bien faire quelques petites économies.
00:15:28Donc, il faut arrêter de faire vouloir payer en permanence les Français,
00:15:32c'est à l'État aujourd'hui de prendre ses responsabilités,
00:15:35et moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'on a la ministre du Travail
00:15:38qui dit, on va taxer davantage les retraités,
00:15:40il y a deux jours, le ministre de l'Économie nous dit,
00:15:43les entreprises françaises, on va devoir réduire leur rentabilité,
00:15:46alors c'est incroyable.
00:15:48Sans parler de l'épargne.
00:15:49En fait, selon ton des besoins, je crois, Marc Twaty,
00:15:52il faudrait que vous fassiez le job, si vous êtes nommé,
00:15:55il faudrait que vous soyez nommé de Elon Musk et de Vivek Ramaswamy
00:15:59qui vont s'occuper des dépenses de l'État américain
00:16:01et qui vont sabrer, et c'est pas mal,
00:16:04il nous faudrait des sabreurs aujourd'hui.
00:16:06Regardez, André, aux États-Unis, la dépense publique,
00:16:09ce n'est que, entre guillemets, 37 % de leur PIB.
00:16:1237 %, et ils veulent quand même réduire.
00:16:14Vous savez combien ? 57 %.
00:16:18Il y a 20 points de plus.
00:16:1957 % du PIB, la dépense publique.
00:16:22La dépense publique, contre 37 % aux États-Unis.
00:16:25Donc, eux, à la guerre, ils n'en ont pas besoin de réduire,
00:16:27mais enfin, ils vont quand même le faire.
00:16:28C'est pas pour tout, on a besoin de le faire.
00:16:30Parce qu'aux États-Unis, souvent, la dépense publique,
00:16:32la dette publique, ça fait de l'investissement,
00:16:34ça fait de l'innovation, ça fait de la croissance.
00:16:36Alors que chez nous, c'est juste pour entretenir le mammouth
00:16:39et on n'a jamais une croissance aussi faible.
00:16:41Donc, c'est bien le drame.
00:16:42On met énormément de dépenses publiques
00:16:44et la croissance baisse et le chômage augmente.
00:16:47Donc, c'est la preuve que ça ne fonctionne plus.
00:16:49Aujourd'hui, vous prenez, juste dans la zone euro,
00:16:52les seuls pays qui s'en sortent,
00:16:53ce sont les pays qui, justement, ont baissé les impôts.
00:16:56Regardez, on se moquait de l'Italie
00:16:58il y a encore quelques semaines ou quelques mois.
00:16:59Et aujourd'hui, c'est l'Italie qui marche.
00:17:02L'Italie réduit son déficit public à quasiment 3,5 %,
00:17:05alors que nous, on va être à 6, dans le meilleur des cas.
00:17:08Mais surtout, il baisse les impôts de 30 milliards d'euros.
00:17:11Vous comprenez ? En Italie.
00:17:13Pourquoi les Italiens ne sont pas plus intelligents que nous ?
00:17:15Pourquoi le font-ils ?
00:17:16Et nous, nous ne le faisons pas parce que nous, nous sommes dogmatiques.
00:17:18Nous avons malheureusement une caste de hauts fonctionnaires
00:17:20qui ne veut pas que ça bouge.
00:17:21Et c'est ça qui empêche la société française d'avancer.
00:17:24– Mais c'est terrifiant.
00:17:25– Donc, on cherche des boucs émissaires.
00:17:26Voilà, les retraités, comment ça va être Trump, etc.
00:17:29– Mais c'est terrifiant, oui, ou Trump, ou Musk, etc.
00:17:32C'est terrifiant, Marc Twaty, de devoir entendre répéter cela.
00:17:36Et ces gens-là le savent, comme vous le savez.
00:17:39Mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
00:17:41Et c'est ça qui est quand même extrêmement révoltant, je dirais.
00:17:45– Le pire, comme vous l'avez bien dit André, c'est le danger.
00:17:48Le grand danger, c'est que bientôt, peut-être,
00:17:50on a entendu le président de la Banque de France
00:17:52qui commence à le dire aujourd'hui,
00:17:53ils veulent ponctionner l'épargne des Français.
00:17:56Ils veulent ponctionner les impôts qu'ils payent.
00:17:57– L'épargne, ça arrive, le bas de l'aide, ça arrive.
00:18:00– Qui sont déjà énormes, on paye sur l'épargne.
00:18:02Donc là, attention, l'épargne, c'est ce qu'on a mis toute une vie à accumuler.
00:18:05Je ne parle pas des très riches, je parle des gens qui se moquent d'Est,
00:18:07de la classe moyenne.
00:18:08– Les gens qui ont travaillé 40 ans, 45 ans, absolument.
00:18:10– Voilà, on veut encore augmenter l'imposition sur l'épargne.
00:18:14C'est évidemment inadmissible.
00:18:15Donc j'espère qu'un jour, on va avoir une prise de conscience.
00:18:18Et ce qui est fou, c'est qu'on a un gouvernement,
00:18:20à priori avec des gens soi-disant de droite, etc.
00:18:22ou de centre, ce que vous voulez.
00:18:24Mais non, ils vous mettent les mesures du NFP.
00:18:26C'est-à-dire que globalement, on vous dit non, il faut augmenter les impositions,
00:18:30il faut augmenter les dépenses,
00:18:31parce que les dépenses ne vont pas baisser dans le budget.
00:18:34Elles vont moins augmenter que prévues, mais elles ne vont pas baisser.
00:18:36Et donc, encore une fois, il faut du bon sens.
00:18:38– Marc Twaty, il faut du bon sens, on le dit tout le temps.
00:18:41Le problème, c'est qu'il faut des gens qui aient colonne vertébrale,
00:18:43qui aient ce qu'il faut, où il faut.
00:18:45Et pas seulement du bon sens, mais du courage.
00:18:47Merci, on reparlera de tout ça.
00:18:49Je crois qu'on va quand même continuer d'en reparler.
00:18:51Merci Marc Twaty.
00:18:53– Les Français parlent au français, les carottes sont cuites.
00:18:59Les carottes sont cuites.
00:19:01– Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:19:05– La question shakespearienne qu'on se pose,
00:19:08est-ce que le trumpisme à l'américaine est-il soluble dans le vin à la française ?
00:19:13Vraie question, on va en parler tout de suite.
00:19:16Et ce qui se passe depuis trois jours,
00:19:19effectivement avec l'avalanche des décrets,
00:19:21comment, nous, on peut le prendre, on doit le prendre,
00:19:24et surtout, qu'est-ce qu'on peut en tirer ?
00:19:27On en parle tout de suite.
00:19:28– Sud Radio André Bercov.
00:19:31– Ça balance pas mal.
00:19:33– Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:19:36– Mais l'Amérique, l'Amérique, je veux la voir et je le mets.
00:19:45– Ben oui, Joe Dias, ça je sais, je veux la voir et je l'aurai.
00:19:48En attendant, effectivement, on l'a, on voit ce qui se passe en ce moment,
00:19:52depuis le 20 janvier, et même avant, d'ailleurs, et même avant.
00:19:57Et alors justement, qu'est-ce qui se passe ?
00:19:59Et on ne va pas énumérer ici, on en a déjà parlé, la liste,
00:20:02parce qu'il y en a 200 décrets déjà, en 48 heures,
00:20:07signés par Donald Trump, et puis toutes les déclarations qu'il y a,
00:20:11mais qu'est-ce qui se passe par rapport à la France ?
00:20:15Et on est tous en train de se dire, mais que c'est incroyable,
00:20:18il a fait en un jour ce que font qui, en 4 ans, Biden notamment.
00:20:22Alors, Georges Fenech, merci d'être là,
00:20:25vous êtes ancien député, ancien magistrat,
00:20:27et on va parler avec vous, justement, de ce point de vue, à la fois légal,
00:20:32et ce qu'on peut faire, quelle est la marge de manœuvre aujourd'hui,
00:20:34quel que soit le Président,
00:20:36quel que soit dans la 5ème République,
00:20:38et dans la Constitution de la 5ème République,
00:20:39est-ce qu'un Président peut avoir aujourd'hui en France,
00:20:42la marge de manœuvre, même si elle n'est pas complète,
00:20:45qu'a pu avoir Donald Trump en proclamant ce qu'il y a, on va en parler.
00:20:49Et puis, bonjour Stéphane Bureau,
00:20:50vous êtes journaliste québécois,
00:20:53vous travaillez, vous êtes spécialiste des affaires américaines pour BFN TV,
00:20:56et puis vous avez votre contact, votre podcast.
00:20:59Mon podcast.
00:21:00Voilà. Georges Fenech, alors, au fond, quand vous regardez ça,
00:21:04quand le magistrat que vous avez été, quand le député que vous avez été,
00:21:08enfin, et l'homme de médias que vous êtes,
00:21:12qu'est-ce que ça vous inspire, de notre côté à nous ?
00:21:17Alors, au risque de vous surprendre,
00:21:19je voudrais rappeler que le Président de la République française,
00:21:22de mon point de vue, a plus de pouvoir que le Président des États-Unis.
00:21:27Ah bon ? Carrément ?
00:21:28Eh oui.
00:21:29Parce qu'on s'est inspiré de la Constitution américaine,
00:21:32à la mesure où on élit maintenant, depuis Général De Gaulle,
00:21:35depuis 1962, le Président de la République au suffrage universel direct,
00:21:38mais on a conservé des éléments très importants du régime parlementaire,
00:21:42puisque le Président français peut dissoudre l'Assemblée nationale,
00:21:46le Président des États-Unis ne peut pas dissoudre le Congrès.
00:21:48Mais non.
00:21:48Donc, il a effectivement plus de pouvoir, voyez-vous.
00:21:51Alors, on a assisté à cette scène fascinante d'un Président des États-Unis
00:21:56voulant régler tous les problèmes d'un coup de baguette magique,
00:21:59par des décrets, en 24 heures, on règle tous les problèmes.
00:22:01J'ai été élu pour ça, je vais le faire.
00:22:03Chapeau, très bien, ça donne une direction, une volonté et tout.
00:22:07– Il parle de son programme, il essaie d'appliquer son programme.
00:22:10– En fait, il n'a fait que s'inspirer un peu de ce qu'avait fait Emmanuel Macron en 2017.
00:22:14Vous ne vous souvenez pas, en 2017, de manière très médiatique et solennelle,
00:22:18il est dans son bureau à l'Élysée et il signe les premiers décrets,
00:22:21il ne se souvient absolument pas des lois sur le travail,
00:22:24ça a été fait par un décret.
00:22:26Sauf que là, le Président des États-Unis, lui,
00:22:29c'est une profusion à l'infini de décrets,
00:22:32il va au-delà de simplement un ou deux décrets symboliques.
00:22:37Mais attention, la France pourrait effectivement s'inspirer,
00:22:42le Président, de cette façon de travailler,
00:22:45puisque l'article 38 de la Constitution française prévoit
00:22:50la possibilité pour le Président de légiférer par voie d'ordonnance.
00:22:55C'est ce qu'avait fait donc M. Macron,
00:22:57c'est ce qu'avait fait Jacques Chirac en 86,
00:23:00prenant des ordonnances de privatisation, je ne sais pas si vous en souvenez.
00:23:04Donc c'est quelque chose d'assez courant chez nous, d'ailleurs.
00:23:06Ce n'est pas quelque chose de rare qu'un Président légifère par ordonnance
00:23:10dans un domaine qui relève d'habitude de la loi.
00:23:12Mais la différence, c'est qu'il faut en France une loi d'habilitation.
00:23:18Il faut que l'Assemblée habilite une loi d'habilitation,
00:23:22le Président, pour pouvoir prendre des ordonnances.
00:23:24Et ensuite, qu'il doit ratifier...
00:23:26– Mais à chaque fois, à chaque ordonnance, vous venez de dire,
00:23:28il faut une loi d'habilitation à chaque ordonnance.
00:23:30– Et une loi de ratification, au bout de 4 mois.
00:23:32Donc ce qui suppose qu'on ait une majorité à l'Assemblée nationale,
00:23:37ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.
00:23:38– C'est clair, oui, alors c'est la grande différence,
00:23:41c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on l'a vu d'ailleurs,
00:23:43regardez, sur le dégré de l'application par rapport aux migrants qui arrivaient
00:23:49et qui pouvaient demander aux autorités américaines de rester, c'est fini.
00:23:52C'est-à-dire qu'on a vu des choses s'appliquer dans les 24 heures.
00:23:55– La libération des prisonniers qui étaient liés aux événements du 6 janvier,
00:24:00les libérations ont commencé.
00:24:02– Absolument, parce que ça, c'est un pouvoir propre du président Zéli.
00:24:05Par contre, parmi tous les grands décrets qu'il a signés,
00:24:07certains ne verront jamais le jour.
00:24:09Par exemple, le droit du sol.
00:24:10Il y a cette possibilité d'acquérir une nationalité
00:24:15par la naissance sur le sol américain.
00:24:17Ça ne relève pas du président Zéli.
00:24:18– Non, ça relève de la Constitution.
00:24:20– Ça relève du 14e amendement et de la Constitution.
00:24:22Et donc, il faut une réforme du Congrès,
00:24:24je crois que c'est la majorité de deux tiers,
00:24:26et la ratification par 38 États minimum.
00:24:29– Cela est juste et vrai.
00:24:30Ceci étant dit, la Cour suprême, parce que ça avait été,
00:24:32pense-t-on, tranchée de façon définitive en 1898,
00:24:35parce qu'il faut voir que le 14e amendement s'invente
00:24:38à la suite de la guerre civile, et ce qui fait problème,
00:24:40particulièrement pour ceux qui ont gagné la guerre,
00:24:43c'est que dans le Sud, on veut que les esclaves,
00:24:45nouvellement enfranchis, ne soient pas des Américains.
00:24:48On ne veut pas les compter comme des citoyens de plein pied.
00:24:52Et c'est là que le 14e amendement leur donne, évidemment,
00:24:55ce droit d'être comme individu et comme citoyen.
00:24:59Et en 1898, c'est challengé devant la Cour suprême,
00:25:03et elle tranche, elle dit, oui, cette nouvelle clause,
00:25:07ce nouvel amendement est tout à fait recevable, applicable.
00:25:10Aujourd'hui, il y a plein de voix conservatrices aux États-Unis
00:25:13qui disent, sur quelques mots dans ce 14e amendement,
00:25:16parce qu'on parle du droit du sol, ça compte,
00:25:19c'est peut-être plaidable que de renverser
00:25:21cette portion du 14e amendement,
00:25:24mais c'est un combat qui n'est pas gagné, André.
00:25:26Oui. Georges Fenech.
00:25:27Alors, moi, il y a un autre aspect...
00:25:29Oui, pardon.
00:25:30Non, il y a un autre aspect de ce qu'a fait et ce qu'a annoncé
00:25:33Donald Trump, qui m'a effectivement interpellé tout de suite,
00:25:36c'est sa volonté, et là, je dois dire que j'y suis entièrement favorable,
00:25:40sa volonté de s'entourer d'une administration
00:25:43qui lui soit fidèle et qui applique le programme présidentiel.
00:25:48Donc, c'est le spoil-système à l'américaine.
00:25:51Bien sûr.
00:25:52Il a annoncé déjà 1 000 agents qui vont être licenciés.
00:25:55Ça, on ferait bien de s'en inspirer en France,
00:25:57parce qu'en France, vous avez un nouveau pouvoir politique
00:25:59qui arrive et qui va se heurter à l'administration,
00:26:02à une bureaucratie qui va lui mettre des bâtons dans les roues
00:26:04parce que ça ne lui plaît pas.
00:26:05Et finalement, le politique n'a pas de véritable levier.
00:26:09Et à the end of the day, à la fin de la journée,
00:26:11il dit, qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai rien pu faire.
00:26:13Non. Donc, il faut s'entourer d'hommes dévoués
00:26:16et qui partagent votre...
00:26:18Donc, vous avez vu qu'Elon Musk, d'ailleurs,
00:26:20est chargé un peu de tout ça.
00:26:22Et je pense que ça, c'est une excellente chose.
00:26:25Le politique retrouve le pouvoir.
00:26:26Le pouvoir. Stéphane Bureau au fond.
00:26:28Ce qu'on a vu, là, depuis 48 heures,
00:26:30effectivement, il y a des choses qui pourront se faire,
00:26:32des choses qui demanderont beaucoup plus de temps, on le sait.
00:26:35Mais ça a été quoi ?
00:26:36Ça a été l'idée de frapper un grand coup et de dire tout de suite,
00:26:39écoutez, nous, on est partis pour ça.
00:26:41D'ailleurs, c'est très intéressant parce qu'il signait des décrets
00:26:44dans la grande salle du Capitole,
00:26:46où il y avait un certain nombre de gens, quoi.
00:26:48Et il a envoyé ses stylos après.
00:26:51Oui, c'est Sharpie qui ont été envoyés à la foule en délire,
00:26:53en liesse, en deux temps, d'ailleurs,
00:26:55parce qu'il y a une première séance qui se fait
00:26:57dans cette enceinte sportive.
00:26:59Et ensuite, au bureau Oval, à peine arrivé,
00:27:01il ne va pas à la maison défaire ses valises.
00:27:04Il signe et fait un point de presse improvisé,
00:27:07converse avec les journalistes.
00:27:08On n'imagine pas que M. Biden, comme il a dit lui-même,
00:27:11se soit engagé dans un pareil exercif.
00:27:13Mais ça nous sort complètement de la routine habituelle.
00:27:17Et cette histoire des décrets présidentiels,
00:27:20alors, petite correction, il ne s'est pas laissé inspiré
00:27:23par M. Macron, qui le fait au printemps 2017,
00:27:26parce que lui, il accède au pouvoir...
00:27:28Il l'a fait en 2016.
00:27:29Mais en janvier, c'est la méthode Trump.
00:27:31C'est-à-dire qu'il est déjà en janvier 2017
00:27:35absolument tout azimut.
00:27:36C'est le premier, d'ailleurs.
00:27:37Alors, c'est Macron qui s'est inspiré de Trump.
00:27:39Peut-être. De toute façon, dans les deux cas,
00:27:41les deux hommes semblent s'apprécier.
00:27:42Dit-on.
00:27:44Et c'est une bonne nouvelle pour la France.
00:27:46Alors, il signe beaucoup.
00:27:47On disait, à l'époque de M. Roosevelt,
00:27:49que les 100 premières journées étaient conséquentes.
00:27:52On anticipait que les 100 premières heures
00:27:54de M. Trump seraient importantes.
00:27:56Or, ce sont les 100 premiers décrets.
00:27:58Et il est à l'acmé de son pouvoir.
00:28:00Donc, c'est le moment, surtout pour faire bouger des lignes,
00:28:03très difficile à faire bouger aux États-Unis,
00:28:06sur la question de l'énergie,
00:28:07qui est d'ailleurs directement liée à l'intelligence artificielle
00:28:10dont on parlera peut-être.
00:28:11Parce qu'il faut voir qu'en 2030, André,
00:28:1312 % de l'énergie consommée aux États-Unis
00:28:16sera directement liée au développement
00:28:18et à la capacité de soutenir l'intelligence artificielle.
00:28:21D'où le nucléaire, qui redevient extrêmement important et primordial.
00:28:24Quand il dit « drill, baby, drill »,
00:28:26aux États-Unis, il n'y a pas beaucoup d'hydroélectricité.
00:28:28Donc, l'électricité, ça sera le nucléaire.
00:28:30Mais construire une centrale, c'est très long.
00:28:32Ou ça sera le gaz et le pétrole.
00:28:35Donc, il y a un enjeu qui n'est pas superflu du tout, du tout.
00:28:39Et puis, la question des frontières, là aussi,
00:28:41où il devait marquer un grand coup.
00:28:43Parce qu'il fait campagne depuis 2016
00:28:45sur les enjeux de cette frontière trop poreuse.
00:28:47Mais c'est l'intérêt par rapport à Trump 1,
00:28:50le Trump 2 par rapport à Trump 1,
00:28:52c'est qu'il s'est autrement mieux entouré que cette fois-ci.
00:28:55Ce n'est pas l'apprenti.
00:28:57Ce n'est plus des apprentis.
00:28:58Trump 2.0 est un homme qui, aujourd'hui,
00:29:00connaît parfaitement les codes.
00:29:02Et je m'étonne qu'on s'étonne, ici en France,
00:29:05d'un politique qui dit « oui, je vais m'entourer
00:29:07de gens qui me sont fidèles ».
00:29:09C'est perçu, ici, comme presque un crime
00:29:11contre le bon fonctionnement de l'État.
00:29:13– Ce que disait Georges Fenech, c'est vrai que beaucoup de gens se disent
00:29:16« entourons-nous de gens fidèles ».
00:29:17Mais, Georges Fenech, est-ce que c'est faisable,
00:29:19alors, justement, chez nous ?
00:29:22– Vous savez, Général De Gaulle a montré,
00:29:25il a fait usage de l'article 16 de Général De Gaulle,
00:29:27c'est-à-dire les pleins pouvoirs.
00:29:28– C'était la guerre d'Algérie.
00:29:30– Oui, mais certains disent que M. Macron pourrait,
00:29:33peut-être, dans les temps qui courent,
00:29:35faire application de l'article 16.
00:29:36Moi, je n'y crois pas trop.
00:29:37Mais le Trump n°2 a une grosse différence du Trump n°1,
00:29:41de mon point de vue.
00:29:43J'ai passé un petit peu inaperçu, on n'en commente pas trop.
00:29:45C'est que le Trump n°2, il se revendique d'une mission divine.
00:29:50Il nous a dit qu'il a été envoyé par Dieu.
00:29:53– Sauvé.
00:29:54– Sauvé lui-même par Dieu, pour être envoyé pour sauver l'Amérique,
00:29:58et donc le monde.
00:29:58– Ah oui, c'est…
00:29:59– Ça, je ne sais pas si vous voyez, vous imaginez ça en France ?
00:30:04Et là, qu'est-ce que vous voulez que puissent répondre
00:30:07les institutions démocratiques à Dieu, quand Dieu s'impose ?
00:30:10C'est-à-dire, quand il dit, voilà la loi pour les hommes,
00:30:13comment voulez-vous qu'on puisse résister à M. Trump ?
00:30:16Mais tout ça a des conséquences,
00:30:17parce que George W. Bush aussi se disait envoyé par Dieu
00:30:21dans la guerre en Irak, et tous les soldats priaient,
00:30:24et on est allé en guerre.
00:30:25– En croisade, d'ailleurs, c'est le mot qu'il avait envoyé.
00:30:27– Vous voyez le danger pour les démocraties et pour nous tous,
00:30:31que l'homme le plus puissant de la Terre se dise missionné par Dieu.
00:30:35Ça me paraît extrêmement inquiétant.
00:30:37– Sauf que Trump ne parle pas du tout de guerre, mais au contraire,
00:30:40dit, il faut essayer d'arrêter les guerres autant qu'on peut.
00:30:43En tout cas, c'est ce qu'il proclame.
00:30:45– Que Dieu l'entende.
00:30:45– Mais c'est vrai, c'est intéressant,
00:30:48mais ça, vous savez très bien la dimension évangéliste des États-Unis,
00:30:51comment ça se joue.
00:30:52– Frange d'électeur d'ailleurs, très fidèle à M. Trump,
00:30:54et il ne faut jamais oublier qu'il est capable, lui,
00:30:57de clientélisme à géométrie variable selon les occasions.
00:31:01Alors, peut-être que c'est aujourd'hui un homme de foi,
00:31:04mais je crois…
00:31:05– Qu'on soit un homme de foi, qu'il y ait une imprégnation religieuse
00:31:08dans toute la vie des États-Unis, qu'ils ne connaissent pas laïcité,
00:31:10c'est un fait, mais là, c'est différent.
00:31:12Là, ce n'est pas de la religiosité uniquement, c'est « il m'a envoyé ».
00:31:16Oui, c'est le miracle, j'ai été sauvé par Dieu, c'est ce qu'on dit.
00:31:19C'est l'homme providentiel.
00:31:21– Ça fait plusieurs fois d'ailleurs qu'il s'inscrit dans ce discours,
00:31:24suite évidemment à l'attentat du 13 juillet,
00:31:26où il a l'impression que la main de Dieu lui a déplacé la tête au bon moment.
00:31:30– Il y avait la main de Maradona, maintenant il y a la main de…
00:31:34– Cela dit, lui, il va quand même remettre, c'est très intéressant,
00:31:37juste un mot, parce qu'on va continuer cette conversation après une petite pause,
00:31:42mais lui, en fait, il a, comme je dirais, ça va peut-être choquer certains,
00:31:47mais comme Vladimir Poutine, il a remis l'Église,
00:31:50là-bas c'est orthodoxe, ici évangéliste, ou autre, au milieu du village.
00:31:54C'est-à-dire qu'il rapporte le bon sens, il parle d'hommes et de femmes,
00:31:57il parle d'un certain nombre de choses,
00:31:59on en parle tout de suite après cette petite pause,
00:32:01avec Georges Fenech et avec Stéphane Bureau.
00:32:03– C'est à midi 14h, André Bercoff.
00:32:05– Alors, ça discute beaucoup, évidemment,
00:32:07ces conversations de café, Trump français,
00:32:10est-ce qu'il faut un Trump français ? Non, non, pas du tout, etc.
00:32:12Mais au-delà de ça, il y a une question que je voudrais vous poser en conclusion,
00:32:16à vous deux, à Georges Fenech et à Stéphane Bureau,
00:32:19au fond, aujourd'hui, il y a quand même quelque chose,
00:32:22on a l'impression qu'on verra pour les actes,
00:32:24mais enfin, la différence extraordinaire,
00:32:27parce que c'est vrai que Macron signait des décrets en 2017,
00:32:30mais enfin, la différence, c'est qu'en Amérique,
00:32:33en tout cas, certaines choses s'appliquent tout de suite,
00:32:36dans l'heure qui vient, et en France, nous en sommes encore,
00:32:39sur les retraites et ailleurs, à discuter, à dire,
00:32:41il faut faire la sécurité, Georges Fenech, pour ça,
00:32:45avec votre tolérance zéro.
00:32:46Tout ça, eh bien, on parle, on parle, on parle,
00:32:48mais on sait très bien où on en est.
00:32:50Qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui peut casser
00:32:52cette espèce de mirage, comme ça, français,
00:32:55qui continue à dire, oui, on parle, c'est très bien,
00:32:57et puis le reste...
00:32:57– Mais vous avez donné la réponse, tout à l'heure,
00:32:59avant que j'arrive, je vous ai entendu,
00:33:01une colonne vertébrale et du courage.
00:33:05Ça, c'est le premier, donc il faut,
00:33:07non pas quelqu'un de providentiel,
00:33:08mais quelqu'un qui ait la volonté d'une rupture,
00:33:10parce que nous sommes sur le déclin, en France, c'est évident,
00:33:13mais il ne nous a pas échappé non plus,
00:33:14que nous sommes membres d'une union européenne,
00:33:17nous ne sommes pas les Etats-Unis d'Europe, tout à fait,
00:33:19donc nous avons quand même encore une souveraineté,
00:33:21mais une souveraineté qu'on a de plus en plus tendance
00:33:22à délayer au niveau européen, donc il y a des mesures
00:33:25qu'on ne peut plus prendre par nous-mêmes,
00:33:27donc c'est extrêmement compliqué,
00:33:28et peut-être faut-il revoir les rapports entre notre pays, la France,
00:33:33et l'Union européenne,
00:33:34tel que l'avait voulu le général De Gaulle,
00:33:35et l'Europe des nations,
00:33:37alors que là, la nation est en train de se fondre, petit à petit,
00:33:40dans un magma européen où on ne s'y retrouve pas,
00:33:42des solutions de la nation.
00:33:44Stéphane Bureau, pour vous.
00:33:45– Et là-dessus, ça peut être aussi un avantage,
00:33:47je discutais de ces choses avec Jacques Attali,
00:33:49qui me disait, n'eût été de l'Europe,
00:33:51la France seule serait l'Argentine de l'Europe,
00:33:54c'est-à-dire qu'on parlerait de ces finances carencées,
00:33:56on parlerait de ce que c'est un problème.
00:33:58– Oui, regardez l'Argentine aujourd'hui, elle se remet.
00:34:00– Oui, alors peut-être qu'il référait à une autre Argentine,
00:34:03mais à cette idée que seul, on regarderait le bilan des cours,
00:34:06et on dirait, mais c'est très difficile,
00:34:09c'est une situation financière qui est catastrophique.
00:34:11– Oui, mais il faudrait dire l'Europe des nations,
00:34:12et non pas aller vers une fédéralisation de l'Europe,
00:34:16qui ne marchera jamais.
00:34:17– Mais je suis avec vous sur l'idée,
00:34:19alors revenons à l'exemple américain,
00:34:21je crains que nous soyons les témoins un peu surpris,
00:34:28sinon quoi interdit, de la rapidité
00:34:31avec laquelle les choses se feront aux États-Unis.
00:34:33Il est en train, on n'a pas tellement abordé la question,
00:34:36mais sur les fameux critères DEI,
00:34:38de diversité, d'équité et d'inclusion, depuis hier soir.
00:34:42Donc cet exosquelette qui s'est greffé à l'appareil d'État,
00:34:46pour s'assurer que tout soit joué selon les règles,
00:34:49tous les employés qui avaient responsabilité
00:34:51de faire appliquer ces normes ont été, hier,
00:34:54invités à ne plus travailler.
00:34:56Ils sont, en fait, non pas suspendus,
00:34:58mais ils travaillent, reçoivent leur salaire,
00:35:00mais pourtant ne pourront pas exécuter ce qu'ils ont fait,
00:35:03à partir de hier soir, mercredi.
00:35:05Donc c'est déjà déployé, c'est donc dire la rapidité,
00:35:08la vénocité avec laquelle les choses...
00:35:10– Mais encore une fois, Stéphane Bureau,
00:35:11vous êtes québécois, je ne dirais pas canadien,
00:35:14mais enfin au Canada aussi.
00:35:15– Vous pouvez dire ce que vous voulez,
00:35:16je sais beaucoup de choses, pour l'instant.
00:35:17– Est-ce qu'il risque d'être annexé ?
00:35:19– Non, je serai annexé par la France, c'est ici que je vis.
00:35:22– Ah oui, 51ème État, mais on va peut-être annexer le Québec,
00:35:25nous, ça devrait bien.
00:35:26– C'est la volonté du général, peut-être.
00:35:27– Juste un mot, oui, oui, absolument,
00:35:29vive le Québec libre, on l'a dit il y a très longtemps.
00:35:33Non, juste un mot, vous regardez ça et vous dites,
00:35:35en France, pour vous, votre position d'observateur,
00:35:37vous dites, c'est faisable ou effectivement ce n'est pas faisable ?
00:35:40– Alors, je suis effectivement observateur,
00:35:42mais très solidaire de cette société dans laquelle je vis.
00:35:45C'était à la blague ce que je vous disais tout à l'heure,
00:35:47s'il fallait que la France fasse autant qu'elle ne débat,
00:35:51qu'elle bavarde, ça serait la première puissance du monde.
00:35:54Nous sommes capables ici, alors je pense à la réforme des retraites,
00:35:57pour moi qui est un exemple, depuis des semaines,
00:36:00on tourne autour, alors on est géronto-obsédé,
00:36:03on tourne autour de ça comme s'il n'y avait rien d'autre.
00:36:06Pendant que les Américains, je reviens à l'intelligence artificielle,
00:36:09qui sera le carburant de l'économie, sinon du pouvoir politique.
00:36:13– Trump a décidé de mettre 500 milliards de dollars
00:36:16sur le développement de l'intelligence artificielle.
00:36:18– Pour créer des infrastructures qui pourront supporter l'intelligence artificielle.
00:36:23Les États-Unis sont déjà les leaders mondiaux,
00:36:25on ne sait pas exactement où sont les Chinois,
00:36:27mais il a compris, accepté, et plus encore, s'il a bien compris,
00:36:31c'est parce qu'il a aussi fait un pari audacieux,
00:36:34qui n'est pas celui de M. Musk initialement,
00:36:36c'est de dérèglementer aussi le boulot,
00:36:39c'est-à-dire qu'il a accepté l'idée que pour que les États-Unis demeurent,
00:36:42les premiers, les leaders, il fallait débrider.
00:36:45Ce qu'a fait l'administration de M. Biden.
00:36:47– Tout à fait, alors juste, Georges Fenech,
00:36:49il y a une chose intéressante aussi, mais c'est simple qu'on pourrait appliquer,
00:36:54il a aussi signé un décret en disant, terminez le télétravail,
00:36:57les agents de l'État, il n'y a aucune raison,
00:37:00le type qui va construire des maisons, il est sur le chantier,
00:37:03pourquoi les agents de l'État ne sont pas en présentiel, par exemple.
00:37:06Et alors vous, effectivement, vous êtes toujours,
00:37:10on reste citoyen, on reste homme politique,
00:37:12on reste magistrat, on reste en tout cas ce qu'on est,
00:37:16au fond vous êtes optimiste ou pessimiste ici ?
00:37:19– Pour notre pays ? – Oui.
00:37:20– Moi je reste toujours foncièrement optimiste,
00:37:24mais impatient, parce que je crois que l'urgence elle est là,
00:37:28l'urgence sécuritaire, identitaire, économique,
00:37:31toutes les urgences climatiques, toutes les urgences elles sont là.
00:37:34Donc je suis impatient de voir effectivement qu'on remette le pays à l'endroit,
00:37:39qu'on ait à nouveau une majorité,
00:37:40et ça ne passera que par une élection présidentielle,
00:37:43et vraiment je l'appelle de tous mes voeux,
00:37:45rien contre M. Macron en particulier,
00:37:47mais aujourd'hui c'est une majorité présidentielle,
00:37:51aujourd'hui je veux vraiment que le président de la République
00:37:54soit rééquilibré et qu'il ne soit pas bloqué par les manifestations
00:37:59qui vont se produire,
00:38:02mais qu'il y ait un fait majoritaire
00:38:05qui nous permettra de reprendre le gouvernail.
00:38:08Aujourd'hui, plus personne n'a le pouvoir.
00:38:10Ni le président de la République qui est retranché en son bunker à l'Élysée,
00:38:14ni M. Bayrou qui est dépendant d'un vote éventuel du RN au moment du budget,
00:38:19ni l'Assemblée nationale qui est fracturée,
00:38:21ni le Sénat qui n'a pas le pouvoir.
00:38:23Plus personne n'a le pouvoir, voyez-vous.
00:38:25Donc on est sur un bateau ivre.
00:38:26– Donc vous voyez en fait un certain nombre de gens, de Français,
00:38:30comme Georges Fenech et beaucoup d'autres,
00:38:32qu'est-ce qu'ils ont envie d'entendre ?
00:38:34– C'est qu'Emmanuel Macron arrive à la télévision,
00:38:36prend le micro et dise « Je suis venu te dire que je m'en vais »
00:38:40et que tes larmes n'y pourront rien changer.
00:38:42Je ne sais pas s'ils seront des larmes de joie ou de tristesse, on verra.
00:38:46Merci messieurs, en tout cas, d'avoir parlé de la France et du trumpisme.
00:38:51– Merci de l'invitation André Bercocq.
00:38:53– Les perles du jour.
00:38:54– Le vol de nuit s'en va, le vol de nuit s'en va.
00:39:00– S'en va, le vol de nuit s'en va.
00:39:03– Il y a eu une petite erreur, mais ce n'est pas grave du tout,
00:39:05vous avez une petite perle aujourd'hui.
00:39:07– La légère erreur, ce n'est pas très grave, ça fait partie des...
00:39:12Alors c'était quoi en fait ?
00:39:14– C'était la liberté d'expression.
00:39:16– C'était la liberté d'expression, absolument.
00:39:19Mais c'était ça non ?
00:39:21– Oui absolument, la perle du jour c'est la liberté d'expression.
00:39:24Oui mais pas pour tout le monde, avec le président de l'ARCOM
00:39:27qui a fait une petite déclaration qui je crois vous a un peu amusé hier.
00:39:30– Absolument, absolument, absolument.
00:39:32C'est très intéressant parce que la liberté d'expression,
00:39:35d'ailleurs on va parler ensuite du bonheur avec Yves Roucaute,
00:39:37mais je crois qu'une des conditions du bonheur c'est la liberté,
00:39:41et on va en parler.
00:39:43Mais là c'est très intéressant en ce moment,
00:39:45vous avez vu toute la querelle,
00:39:48on en a parlé déjà dans l'émission de X,
00:39:53depuis qu'effectivement Elon Musk a repris X,
00:39:57mais non, c'est un instrument d'oppression pour certains,
00:40:01de liberté pour les autres.
00:40:02Ah non, non, il faudrait arrêter X d'ailleurs.
00:40:04Il y a des gens qui ont fait un oui, oui et que je quitte X, etc.
00:40:09Enfin ça a été une espèce de, ça continue d'ailleurs.
00:40:12Et donc le président de l'ARCOM, le PDG de l'ARCOM,
00:40:18donc la haute autorité effectivement des médias et d'audiovisuels,
00:40:25Roch-Olivier Mestre, qui quitte ses fonctions dans un mois,
00:40:28s'est expliqué sur la liberté d'expression.
00:40:34La liberté d'expression, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:40:37Écoutez.
00:40:37Hier soir vous adressiez vos voeux pour la dernière fois à l'ensemble de cette profession
00:40:41que vous réguliez, pile au même moment il y avait Elon Musk,
00:40:44propriétaire de Twitter qui est devenu X,
00:40:46qui montait sur scène aux Etats-Unis de manière triomphante,
00:40:49et qui lui le dit à partir du moment où il y a régulation,
00:40:53on tue la liberté d'expression.
00:40:56Et vous voyez bien que ce discours, cette petite musique,
00:40:59est largement reprise en France par des personnalités
00:41:01comme l'eurodéputé reconquête Sarah Knafo qui le dit.
00:41:05La France est dotée d'une autorité de régulation qui est liberticide.
00:41:09Liberticide, c'est les mots qu'elle emploie.
00:41:11Mais une fois encore, revenons aux fondamentaux.
00:41:13Je citais l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
00:41:17qui dit tout, qui rappelle que cette liberté,
00:41:19c'est l'un des droits les plus précieux de l'homme.
00:41:22Bien évidemment, elle est au cœur, elle est consubstantielle de nos modèles démocratiques.
00:41:26Mais ça ne peut pas être une liberté absolue dans une démocratie.
00:41:28Sinon, il n'y a pas de vie commune.
00:41:30Bien évidemment, il faut qu'il y ait une règle commune.
00:41:32Il n'y a que la loi qui peut le fixer dans une démocratie.
00:41:34Une fois encore, c'est ce que fait la loi de 1881 pour la presse écrite,
00:41:37ce que fait la loi de 1986 pour les médias audiovisuels,
00:41:39et le texte européen, c'est ce qu'il fait sur le continent européen
00:41:43pour répondre aux attentes de l'opinion publique d'une protection des publics.
00:41:47Oui, alors, effectivement, la question est posée par Olivier Maistre.
00:41:53Certes, la loi de 1881, certes, la loi sur l'audio 1986,
00:41:58et puis le droit européen.
00:42:00Mais dites-moi, qui va déterminer les critères ?
00:42:04On le sait, on en parle toujours.
00:42:05Évidemment que les appels à la haine, évidemment que les appels au meurtre,
00:42:09évidemment que les appels au racisme le plus visqueux
00:42:14doivent être sanctionnés, et plus que sanctionnés.
00:42:18Mais le reste, comment ça se passe ?
00:42:20Je vais vous donner un exemple très très très simple, par exemple,
00:42:23sur le service public France Inter,
00:42:26vous vous rappelez, on avait parlé de ça,
00:42:28qu'une humoriste, Charline Vanhoenacker,
00:42:31avait traité, c'était sur Autre, République de France 2,
00:42:35d'Elon Musk, de gros connards.
00:42:39Et là, elle remet le couvert, effectivement, sur France Inter,
00:42:45mais toujours le service public,
00:42:47et elle dit ceci, Charline Vanhoenacker, écoutez.
00:42:51« Ça l'a tellement excité qu'il a fait un salut nazi. »
00:42:54Très explicite, c'est pas un coucou nazi.
00:42:58Non, non, il y a mine de ses vigueurs.
00:43:01Il a eu, je dirais, une véritable érection du bras droit.
00:43:04Vraiment. Alors maladresse, disent certains,
00:43:06ok, ok, c'est peut-être pas un salut nazi,
00:43:09c'est peut-être un salut pour saluer les nazis.
00:43:11Et alors dans ce cas, vraiment, je fais amende honorable,
00:43:14et là, je regrette d'avoir traité Elon Musk de gros connard.
00:43:17J'aurais dû dire gros connard de fasciste.
00:43:20Voilà. Eh bien, écoutez, gros connard de fasciste, très bien.
00:43:23Moi, je suis pour la liberté d'expression, donc très bien.
00:43:26On voit l'humour, on voit vraiment la finesse,
00:43:29on voit l'élégance, et on voit la hauteur de la réflexion.
00:43:33L'humour français, franchement, ou belge, se porte bien, merci.
00:43:37Salut Coluche et salut Pierre Desproges.
00:43:40Mais en même temps, je constate que pour le moment,
00:43:44il n'y a eu aucune réaction et c'est très bien.
00:43:47Mais je constate que l'Arkum avait condamné C8 à 3,5 millions d'euros d'amende
00:43:52parce que Cyril Hanouna avait traité de gros connard ou de connard
00:43:56le député LFI Louis Boyard.
00:43:59Alors la question que je pose à Rancoville et serait à tous et aux autorités,
00:44:05c'est quels sont les critères ?
00:44:07Et c'est ça le problème et le problème extrêmement important de la liberté d'expression.
00:44:12C'est-à-dire qu'on a compris où ça s'arrête, où ça sanctionne.
00:44:15Pour le reste, l'appréciation de traiter quelqu'un de gros connard.
00:44:19Est-ce que c'est 3,5 millions quand c'est adressé à Louis Boyard
00:44:24et ce n'est rien du tout quand c'est adressé Elon Musk ?
00:44:27C'est tout. Je pose la question.
00:44:29Cette espèce de considération de la liberté à géométrie variable
00:44:34avec les règles qu'on veut faire sur les réseaux sociaux, effectivement.
00:44:38N'oubliez jamais, et auditons Sud Radio, résistants de Sud Radio,
00:44:42que les fake news existent depuis que l'imprimerie existe,
00:44:45depuis que Cudamber existe, depuis que la presse existe.
00:44:48Il y a eu autant de fake news dans la presse et dans les médias
00:44:52qu'il y en a sur les réseaux sociaux.
00:44:53Il faut arrêter de dire « Ah, les réseaux sociaux, terrible ! »
00:44:57Pourquoi ? Parce qu'on a notre vérité, nous autres,
00:45:00corps du pouvoir, quels qu'ils soient, de gauche ou de droite confondus,
00:45:03le reste, c'est du mensonge.
00:45:05Il faut faire très, très, très attention à ça.
00:45:08Oui, liberté. Et moi, je suis très heureux,
00:45:11j'aimerais que la Constitution française
00:45:13adopte un amendement de la Constitution américaine,
00:45:16le premier amendement, le droit absolu à la liberté d'expression.
00:45:21La liberté n'est pas divisible, qu'on se le dise,
00:45:24qu'on se le remémore et qu'on le soutienne.
00:45:27Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face à face.
00:45:33Il est où le bonheur ? Il est où ?
00:45:36Il est où ? Il est où le bonheur ? Il est où ?
00:45:42Ah, vraie question, Christophe Mahaut, il est où le bonheur ?
00:45:45Christophe Mahaut, il est où ce bonheur ?
00:45:47Eh bien, écoutez, quelqu'un a répondu.
00:45:50Yves Roucaute, bonjour.
00:45:52Vous êtes philosophe, vous avez été professeur d'université,
00:45:55vous avez écrit plusieurs livres, vous êtes essayiste,
00:45:57et là, vous publiez un livre, allez, j'allais dire provocateur.
00:46:00Vous dites, aujourd'hui, le bonheur, à la découverte du sens de la vie,
00:46:04mais on se dit, attendez, une provocation, ça, en ce moment,
00:46:07avec tout ce dont on parle, les guerres, les retraites,
00:46:09les affrontements, les communautarismes, etc.
00:46:13Et vous, vous faites une quête, vous faites un voyage
00:46:17à l'intérieur de toutes les philosophies, les doctrines, les idéologies
00:46:21qui ont parlé du bonheur, et c'est un voyage très très intéressant,
00:46:24je dois dire, que je recommande, que je convie à nos auditeurs
00:46:29à prendre, parce qu'il faut prendre le temps de regarder
00:46:32toutes ces philosophies. Et qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes dit,
00:46:34allez, je vais savoir si le bonheur existe, et si je l'ai rencontré ?
00:46:38Oui, je pense que c'est une vieille quête, et d'ailleurs,
00:46:43la réponse à la question, parce qu'au fond, à l'arrivée,
00:46:47ce livre se présente comme les carnets de voyage d'un vagabond
00:46:51que je rencontre à New York, près d'une fontaine,
00:46:55et à l'époque, je lis Voltaire, donc voilà, je ne crois pas en grand-chose,
00:47:00je suis assez sceptique, et puis le vagabond,
00:47:04il arrive avec sa besace, et il s'assoit auprès de moi,
00:47:09il a sa canne, il est puis sur sa canne, et puis il s'assoit
00:47:12auprès de moi, et il me propose du miel, de la vallée du miel.
00:47:15Alors exactement ce que vous venez de dire, attendez, ça va, quoi ?
00:47:18La vallée du miel, on trouve ça effectivement dans la Bible,
00:47:22Moïse le vise, on en parle, on en rêve, enfin bon, ça n'existe pas,
00:47:27je lui dis concrètement, ça n'existe pas, votre truc, quoi.
00:47:31Et il me dit, si, si, je l'ai trouvé.
00:47:35Voilà, exactement comme vous tout à l'heure.
00:47:38Mon étonnement, comment ça, vous l'avez trouvé ?
00:47:40Et je suis parti de l'état de nature, alors là je l'arrête,
00:47:43je lui dis, mais attendez, l'état de nature, c'est pareil,
00:47:45c'est un truc de philosophe qui nous vend de l'état de nature,
00:47:47ça n'existe pas, ce truc-là.
00:47:49Si, si, vous dites l'état de nature, c'est la lutte de tous contre tous.
00:47:54L'état de nature, le vagabond me répond,
00:47:58l'état de nature, c'est l'état dans lequel l'humanité a vécu
00:48:02à l'époque nomade, c'est-à-dire, l'humanité ayant,
00:48:05le genre homo ayant 2,8 millions d'années,
00:48:08et l'homo sapiens, l'homme moderne ayant 300 000 ans,
00:48:14nous ne sommes sédentarisés que plus de 11 700 ans seulement,
00:48:18donc c'est quand même l'immense majorité de l'histoire humaine.
00:48:21Donc il me dit, je suis allé, d'abord,
00:48:23alors il est allé dans les gorges d'Auduvail,
00:48:25il a rencontré une femme qui s'appelle Marie Liquet.
00:48:27Si, où les gorges d'Auduvail ?
00:48:28L'Auduvail, c'est en Tanzanie, alors il faut savoir que,
00:48:30en Afrique de l'Est, il faut savoir que c'est une femme qui est là,
00:48:35avec lesquelles il va parler, parce que tout le voyage,
00:48:37vous allez voir, se présente comme des...
00:48:39A chaque fois, il cherche le bonheur lui aussi.
00:48:42Justement, mon vagabond, il a cherché le bonheur,
00:48:44il a trouvé la vallée du miel.
00:48:46Et il me dit, j'ai commencé donc par l'état de nature.
00:48:48Il me dit, c'est le paléolithique, quoi, c'est avant les...
00:48:51Et après, de là, je suis parti de la station état de nature,
00:48:54j'ai pris un train, ce train c'est l'Orient Express,
00:48:57je suis allé en Égypte, à Sumer,
00:48:59ensuite, je suis allé à la station hadouïsme,
00:49:01bouddhisme, confucius...
00:49:03C'est-à-dire les civilisations, toutes les civilisations.
00:49:05Toutes les grandes spiritualités, je suis revenu à Jérusalem,
00:49:08et là, j'ai pris un autre train, l'Occident Express.
00:49:11Et alors, il me raconte, mais il me dit ça en quelques phrases.
00:49:14Et j'ai pris l'Occident Express,
00:49:16donc là, j'ai pris les îles grecques,
00:49:18j'ai visité Pythagore, tout ce qu'on...
00:49:20Je suis arrivé à Athènes, j'ai rencontré un disciple de Socrate,
00:49:23un disciple d'Aristote, un disciple d'Épicure,
00:49:25je suis allé voir la maison d'Épicure, etc.
00:49:27Et ensuite, j'arrive à Paris,
00:49:29alors, chemin faisant, j'ai rencontré Ibn Sidna,
00:49:31Averroès, Saint-Augustin,
00:49:33et à chaque fois, c'est des disciples d'eux.
00:49:35Et il arrive, ensuite, place de la Sorbonne,
00:49:37il rencontre Thomas d'Aquin, etc.
00:49:39Et puis, il arrive à la taverne des humanistes,
00:49:41là où il bouffe avec un disciple de Montaigne,
00:49:44on parle de Rabelais, etc.
00:49:46Vous allez voir, c'est très important.
00:49:48Et là, il prend un Mondial Express,
00:49:50le dernier train.
00:49:52Le Mondial Express qui l'emmène à Londres,
00:49:55il va visiter le Café des libéraux,
00:49:57il va visiter le club des utilitaristes,
00:50:00il revient à Paris,
00:50:01là, il y a des manifestations, des grèves, etc.
00:50:05Il y a un gentil gars qui le prend
00:50:07et qui l'emmène au Café de la République pour le protéger.
00:50:09Et puis là, il découvre qu'effectivement,
00:50:11si Gavroche est tombé à terre,
00:50:13c'est de la faute à Voltaire,
00:50:14s'il est tombé le nez dans l'eau,
00:50:16le nez dans le ruisseau, c'est à cause de Rousseau.
00:50:18Il reprend le train,
00:50:20il fuit la terreur, etc.
00:50:22Il reprend le train,
00:50:23et puis là, il rencontre des disciples de Kant.
00:50:26Il ne peut pas supporter Kant.
00:50:28Enfin, il ne supporte pas Kant.
00:50:29Et puis, mon personnage, il est adorable.
00:50:31Il a une besace.
00:50:33Devant lui, il met les trucs positifs
00:50:36qui vont à la recherche du bonheur.
00:50:38Et dans la poche derrière, les poisons.
00:50:41Et là, il arrive.
00:50:42Et puis, il arrive jusqu'à...
00:50:44Donc, il rencontre un disciple de Kant,
00:50:45un disciple de Hegel, de Nietzsche,
00:50:47qui lui apprend d'ailleurs le sens du miel.
00:50:49Et puis, il arrive à Weimar.
00:50:53Il déjeune dans le restaurant du Goethe.
00:50:55Weimar en Allemagne, oui.
00:50:57Et il déjeune dans le vrai restaurant de Goethe.
00:50:59Il bouffe la même chose que Goethe.
00:51:00Il bouffe avec Bergson, d'ailleurs.
00:51:01La même chose que eux.
00:51:02Et là, il va jusqu'à Buchenwald.
00:51:05Et c'est à Buchenwald,
00:51:06et c'est très important,
00:51:07qu'il va découvrir...
00:51:09Parce que là, vous avez bien compris,
00:51:10on a l'état de nature.
00:51:12Mais à chaque fois, il récolte des trucs,
00:51:14mais il fait plus que récolter des trucs positifs.
00:51:17Au départ, dès l'état de nature,
00:51:19à la fin de l'état de nature,
00:51:20il récolte la première clé du bonheur.
00:51:22Et ensuite, à la fin du deuxième voyage
00:51:25avec l'Orient Express,
00:51:26il découvre la deuxième clé du bonheur,
00:51:28à Jérusalem.
00:51:29La troisième clé du bonheur,
00:51:30il la découvre précisément au Café des Humanistes,
00:51:33à la Taverne des Humanistes,
00:51:34en picolant, etc.
00:51:36Et la dernière clé du bonheur,
00:51:37il la découvre à Buchenwald.
00:51:38C'est le paradoxe, évidemment.
00:51:39Bien sûr, on peut en parler,
00:51:40mais c'est justement...
00:51:41L'horreur nazie, effectivement.
00:51:42En pensant aux enfants de Buchenwald.
00:51:44Et là, quand il est là,
00:51:45alors qu'il est ému,
00:51:46c'est le moment où il pleure,
00:51:47d'ailleurs, dans le livre,
00:51:48à ce moment-là,
00:51:49il découvre la quatrième clé du bonheur.
00:51:50Alors, je finis simplement.
00:51:51Et Aveillemard, il retourne là.
00:51:53Et là, Aveillemard, il s'assoit,
00:51:55et c'est un peu comme dans Harry Potter,
00:51:57on lui parle d'un quai un peu secret,
00:51:59qu'il découvre pour prendre le petit train,
00:52:02le tout petit train,
00:52:03le tortillard,
00:52:04qui mène à la Vallée du Miel.
00:52:05Et donc là, il s'assoit,
00:52:07il y a un personnage qui arrive,
00:52:08il dit, mais non, on n'y va pas.
00:52:09Il va plutôt vers la Vallée, là-bas,
00:52:12vers la Forêt Noire.
00:52:13C'est un disciple d'Heidegger qui est là.
00:52:15Et ensuite, il va prendre le tortillard,
00:52:17là, devant lui,
00:52:18il y a des barricades qui se dressent
00:52:20avec des gens qui sont des disciples
00:52:22de Derrida, de Foucault, de Deleuze,
00:52:24qui sont des voquistes,
00:52:25qui sont des gens qui veulent...
00:52:26Les genrés, les transhumanistes.
00:52:28Voilà, qui nient la génétique, la biologie,
00:52:30tout ce qu'on veut,
00:52:31et qui sont là, qui l'empêchent.
00:52:33Ils mettent même des épouvantails en paille.
00:52:37Attendez, restez, restez, restez là.
00:52:39Entretenons le suspense de la fin.
00:52:42On va parler de ces clés du bonheur
00:52:44et du bonheur lui-même,
00:52:46après cette petite pause.
00:52:47À tout de suite.
00:52:48Soudersol, effectivement.
00:52:50Yves Roucaute, aujourd'hui, le bonheur.
00:52:52Aux éditions du Cerf,
00:52:54un voyage, un voyage intérieur,
00:52:57un voyage à travers les philosophies,
00:52:58les idéologies, les religions.
00:53:00Et alors, on arrive justement,
00:53:02je veux dire, on va garder le suspense,
00:53:04on arrive à ce tortillard
00:53:05qu'ils veulent amener vers la vallée du miel.
00:53:07On essaie de l'empêcher,
00:53:08les Derrida, les genrés, les non-genrés,
00:53:11les transhumanistes et autres.
00:53:12Alors, qu'est-ce qui arrive à ce moment-là ?
00:53:14À ce moment-là, il arrive quelque chose d'assez incroyable,
00:53:16c'est que le train,
00:53:18d'abord, les post-modernes ont essayé
00:53:21de mettre quatre cavaliers de l'apocalypse
00:53:23en paille, que le vent disperse,
00:53:26et la police de la vallée du miel débarrasse la voie.
00:53:29Donc, c'est important, cette idée
00:53:30qu'il y ait une police de la vallée du miel.
00:53:31Et donc, il arrive dans cette vallée du miel,
00:53:33le personnage,
00:53:35et là, il voit une petite fille.
00:53:38C'est d'ailleurs la photo du livre, en fait,
00:53:39c'est l'image du livre,
00:53:41qui construit un château de sable.
00:53:43Et il se rend compte que cette petite fille,
00:53:45elle a naturellement les quatre clés du bonheur.
00:53:47Il se dit, mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
00:53:50Comment se fait-il que dans les vallées de larmes,
00:53:53qui s'opposent à la vallée du miel,
00:53:55comment se fait-il que dans les vallées de larmes,
00:53:57ces enfants, qui sont si créatifs,
00:54:00qui sont capables de créer,
00:54:02de faire des dessins, des châteaux de sable, etc.
00:54:04Comment se fait-il que leur créativité est détruite,
00:54:07petit à petit, par l'école,
00:54:09par l'environnement, etc.
00:54:11Qu'est-ce qui se passe ?
00:54:13Alors, là, il va monter,
00:54:15je ne veux pas tout dévoiler,
00:54:17il va monter jusqu'aux sources de la vallée du miel.
00:54:20Il va découvrir l'école de la créativité.
00:54:22Par exemple, l'école de la créativité,
00:54:25c'est sur le modèle de l'école d'Adastra,
00:54:27justement, de Musk, d'Elon Musk.
00:54:30C'est la même école, en fait.
00:54:32Donc, il découvre cette école de la créativité.
00:54:34Il découvre l'intelligence artificielle.
00:54:36Par exemple, il découvre un arc de triomphe,
00:54:39une sorte d'arc de triomphe, oui,
00:54:41et en dessous, au lieu d'avoir le soldat inconnu,
00:54:44c'est la créatrice et le créateur inconnu, etc.
00:54:47Il découvre, par exemple, derrière la place de la Concorde,
00:54:50il découvre toute une place
00:54:52où il y a toutes les photos des femmes prix Nobel.
00:54:54Donc, il est là.
00:54:56Il comprend, d'un seul coup,
00:54:58la créativité naturelle et universelle,
00:55:01ce qu'il avait découvert avec la quatrième clé,
00:55:03qu'importe.
00:55:04Et là, il remonte jusqu'aux sources,
00:55:06et aux sources, il découvre
00:55:08la formule du bonheur qui tient en un mot.
00:55:11Simple. Simple.
00:55:13Et là, d'un seul coup, il regarde toute la vallée,
00:55:16et il comprend tout son voyage.
00:55:18Parce que, je reviens tout à fait en arrière,
00:55:20quand le personnage, je le rencontre
00:55:22à New York,
00:55:24à Central Park,
00:55:26il me dit ça en trois mots, lui.
00:55:28Il me dit, je vous laisse mon carnet de voyages,
00:55:30c'est trop long. Je vous laisse mon carnet de voyages.
00:55:32Vous n'avez qu'à le lire.
00:55:33Et d'ailleurs, faites-le circuler aussi,
00:55:34après, quand vous l'aurez lu.
00:55:35Moi, il ne me manque pas, donc je vous le donne.
00:55:37Et il s'en va.
00:55:38Et il s'en va.
00:55:39Et donc, il m'a donné du miel.
00:55:41Et en fait, toute cette quête-là,
00:55:45toute cette quête-là,
00:55:47c'est aussi, c'est deux choses.
00:55:49C'est une quête spirituelle, évidemment,
00:55:52mais c'est aussi une quête de philosophie politique et morale.
00:55:56C'est ça qu'on peut lire à différents niveaux.
00:56:00D'abord, il y a une route du miel.
00:56:02Il y a une route du miel.
00:56:03Par exemple, le premier miel qui est offert
00:56:05par Marie Liquet à la station État de Nature,
00:56:08c'est un miel de Jujubier.
00:56:09C'est le même miel qu'on trouve dans la Torah
00:56:11et qu'on trouve dans le Nouveau Testament.
00:56:13Le miel primaire.
00:56:14Et à chaque étape, on lui donne du miel.
00:56:17Et à chaque étape, c'est du miel différent
00:56:19qui a un sens différent.
00:56:20Par exemple, quand il quitte l'État de Nature,
00:56:21Marie Liquet lui donne un autre miel.
00:56:23C'est un miel blanc.
00:56:24Ce miel blanc qui est fait par des fleurs
00:56:27qui ressemblent un peu aux marguerites,
00:56:28qui symbolisent le renouveau.
00:56:30Or, il va arriver, effectivement, à Sumer,
00:56:33où c'est la fin de l'époque nomade.
00:56:35C'est le renouveau puisque c'est l'écédentarisation.
00:56:38Bref, il y a plein de secrets dans le livre.
00:56:40Il faut savoir que je me suis amusé.
00:56:42Trois ans et demi, j'ai écrit quand même,
00:56:44en passant mes nuits et mes jours là-dessus.
00:56:46J'ai quasiment pas pris de vacances.
00:56:49Heureusement, j'en suis sorti pour le coup,
00:56:51même si je l'ai écrit avec bonheur.
00:56:53Même si je l'ai écrit avec beaucoup de bonheur.
00:56:54– Un long voyage.
00:56:55Mais Yves Roucaute, moi, j'ai une question à vous poser.
00:56:58– En un mot, ça tient en un mot.
00:57:00– C'est quoi ce mot ?
00:57:01– Voilà, ça c'est le mot, ça veut dire créer.
00:57:04Et il faut comprendre une chose, c'est que…
00:57:07– C'est le maître mot, créer.
00:57:09– C'est le mot de l'écritre.
00:57:10Créer.
00:57:11Vous êtes cuisinier, vous êtes une femme qui a enfanté un enfant,
00:57:14vous êtes en train d'écrire un article,
00:57:16vous êtes en train d'écrire un livre,
00:57:18vous êtes un enfant qui crée un château de sable, etc.
00:57:21Créer.
00:57:22Quel que soit, il n'y a pas de…
00:57:24Si vous voulez, Marie Curie est une formidable créatrice.
00:57:27Le chirurgien est un formidable créateur aussi.
00:57:29Il n'y a pas de hiérarchie.
00:57:30– Oui, le menuisier qui fait un trim très bête.
00:57:32– C'est un créateur.
00:57:33Et il est heureux s'il fait son œuvre, on le sent d'ailleurs.
00:57:35Il a à ce moment-là un vrai bonheur.
00:57:37Je distingue dans le livre la joie, le plaisir, la félicité, du bonheur.
00:57:44Mais si vous voulez, ce n'est pas un truc compliqué.
00:57:47C'est à chaque fois, le lecteur découvre quelque chose de nouveau.
00:57:52Il se dit mais c'est évident, c'est évident.
00:57:54C'est-à-dire qu'à l'arrivée, on se dit mais c'est évident.
00:57:56Pourquoi ?
00:57:57Parce qu'en fait, le bonheur, c'est réaliser sa propre nature.
00:58:01Or, qu'est-ce que c'est la nature humaine ?
00:58:03Et ça, Trump l'a compris.
00:58:05Et ça, c'est marrant d'ailleurs.
00:58:06Malheureusement, j'ai envie de dire pour nous quelque part,
00:58:09qu'est-ce qu'ils ont dit ?
00:58:11Qu'est-ce qu'a dit la sénatrice de Nebraska ?
00:58:13Elle a dit le droit au bonheur.
00:58:15Il faut libérer la créativité.
00:58:17Il faut arrêter les réglementations.
00:58:20Il faut arrêter tous ces trucs qui, au nom de la nature, la planète…
00:58:23– Les normes, les lois, tout ça.
00:58:25– Il faut tout casser pour libérer la créativité.
00:58:27500 milliards de dollars dans l'intelligence artificielle.
00:58:31C'est pas l'État qui va le donner.
00:58:33Non, non, c'est pas.
00:58:34Parce que l'État, il donne rien, l'État.
00:58:36Il prend aux uns pour donner aux autres.
00:58:37– L'État, il prend.
00:58:38– Mais c'est trois grandes sociétés privées qui sont mises ensemble
00:58:41et d'autres partenaires pour mettre en place
00:58:4450 000 mètres carrés déjà de data centers.
00:58:47C'est un truc monstrueux.
00:58:49C'est libérer la créativité.
00:58:51Oui, pourquoi est-ce qu'il dit ça, Trump ?
00:58:53Pourquoi est-ce qu'il va me le dire ?
00:58:54Parce que libérer la créativité, c'est aussi libérer la puissance des nations.
00:58:57Parce que la créativité, c'est l'origine de la puissance.
00:59:00C'est l'innovation, l'origine de la puissance.
00:59:02– En fait, c'est la créativité qui est le propre de l'homme.
00:59:05– Mais bien entendu, c'est ce que je démontre dans le livre.
00:59:07Attention, moi, dans le livre, tout est démontré.
00:59:09C'est pas un truc de théologien.
00:59:11Tout est démontré.
00:59:12– On va en parler juste, Yves Roucaud,
00:59:15parce que je voudrais qu'on reparle du bonheur, justement,
00:59:17du bonheur de la créativité.
00:59:19– Simplement sur la nature.
00:59:20– Simplement sur la nature.
00:59:21Je voudrais simplement dire que le bonheur, c'est réaliser sa propre nature.
00:59:24Or, ce que je démontre dans le livre, c'est que notre nature, elle est créatrice.
00:59:30Nous sommes les seuls êtres vivants à transformer le monde,
00:59:34à transformer nos relations en créant des civilisations,
00:59:37les relations entre les hommes.
00:59:39Et nous sommes les seuls à pouvoir même transformer notre propre nature corporelle
00:59:43au point même d'aller combattre les maladies génétiques en allant jusqu'aux gènes.
00:59:48Personne ne sait.
00:59:49Nous sommes les seuls êtres.
00:59:51Nous sommes des êtres créatifs.
00:59:53Et donc, être heureux, c'est pour ça qu'on est si heureux
00:59:55quand on crée quelque chose.
00:59:57On est là.
00:59:58C'est pour ça que l'enfance, je parlais de cette petite fille que je rencontre,
01:00:01il y a ses parents qui la regardent,
01:00:03elle crée son château de sable,
01:00:05et les parents, ils l'applaudissent.
01:00:07Ils lui disent bravo.
01:00:08Et la fille, elle est émerveillée, elle est heureuse.
01:00:10– Bien sûr.
01:00:11– Parce qu'elle a créé.
01:00:12– Et vous, vous avez créé votre livre,
01:00:13et je sais que ça vous a pris trois ans et demi,
01:00:15mais voilà, création, création, création.
01:00:17On en parle tout de suite après cette petite pause.
01:00:22Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
01:00:24midi 14h.
01:00:25André Bercoff.
01:00:27– Et n'oubliez pas, chers auditeurs,
01:00:28que vous pouvez réagir, vous aussi, au 0826 300 300,
01:00:31poser vos questions, si vous le souhaitez,
01:00:33à l'invité d'André Bercoff,
01:00:34aujourd'hui, Yves Roucaute, philosophe
01:00:36et auteur de « Aujourd'hui, le bonheur » aux éditions du SERP.
01:00:39– Alors justement, on a parlé à Yves Roucaute
01:00:43de la créativité, de l'esprit créatif, etc.
01:00:46Mais si on était à l'esprit, quand même, justement,
01:00:49non pas l'esprit qui nie,
01:00:50on dirait, écoutez, c'est très bien tout cela.
01:00:52C'est passionnant, ce que vous racontez,
01:00:55par rapport à tous les cafés, les tavernes, les bistrots.
01:00:59J'ai marqué vos goûts assez prononcés,
01:01:02à la fois pour la cuisine et pour la voix en son,
01:01:04mais c'est une bonne chose.
01:01:06Et puis vous parlez de tous ces philosophes, de tout cela.
01:01:09Mais au fond, vous pourrez vous dire,
01:01:11oui, mais attendez, est-ce que votre bonheur,
01:01:13est-ce que cette créativité n'est pas réservée à certains ?
01:01:16Est-ce que tout le monde peut être créatif ?
01:01:18Parce qu'on vous dit, oui, c'est très bien tout cela,
01:01:20mais nous, on est obligés de gagner notre vie,
01:01:22on a les familles, on est obligés de s'occuper
01:01:26de nos parents, de nos grands-parents, de nos enfants, etc.
01:01:29Et vous me parlez du bonheur comme cela,
01:01:31mais est-ce que ce n'est pas abstrait tout cela,
01:01:33si on n'a pas le temps de s'adonner à la créativité et à cela ?
01:01:37– Oui, mais c'est une vraie question totalement légitime
01:01:40et à laquelle d'ailleurs je réponds, je crois,
01:01:42d'une manière assez claire, justement.
01:01:44Nous avons de la souffrance, indéniablement,
01:01:48il y a des malheurs qui nous assaillent.
01:01:50La question est, si vous voulez, pour aller vite,
01:01:53c'est pour cela qu'il y a quatre clés d'ailleurs,
01:01:55on a quatre types de malheurs globalement.
01:01:57On a les malheurs dus à la nature, parce que je sais bien
01:01:59qu'il y en a qui idolâtrent Gaïa, etc.
01:02:01Mais enfin bon, les séismes, les inondations, etc. ça existe.
01:02:04Il faut quand même savoir que sur 22 espèces du genre homo,
01:02:09il n'y en a qu'une qui a survécu, tellement Gaïa est sympa,
01:02:11et que celle qui a survécu, c'est-à-dire notre genre,
01:02:14notre espèce à nous, qu'on appelle parfois homo sapiens,
01:02:17ça torme, enfin qu'importe, notre espèce à nous,
01:02:19elle a, après 300 000 ans, en fait, 2,8 millions d'années,
01:02:23qu'importe, il n'y avait que 500 000 survivants
01:02:26au moment de la décédentalisation, il y a 11 700 ans.
01:02:30500 000 survivants après 2,8 millions d'années de vie de genre homo.
01:02:35Il faut quand même voir les choses…
01:02:37Alors, les malheurs dus à la nature, les virus, les séismes,
01:02:39les inondations, les réchauffements, les glaciations,
01:02:4217 glaciations, rien que notre espèce a connu 17 glaciations.
01:02:46Donc, si vous voulez, c'est un fait, ça existe.
01:02:49La deuxième chose, c'est que, comme si ça ne suffisait pas,
01:02:52les humains ajoutent là-dessus des malheurs dus à leur relation entre eux,
01:02:56c'est-à-dire le crime, la guerre, le totalitarisme, etc.,
01:03:00qui a été inventé, d'ailleurs, aux néolithiques.
01:03:02Donc, ça ne suffit pas, on rajoute ça.
01:03:05Et si ça ne suffit pas encore, il y a un troisième type de malheurs,
01:03:07c'est par rapport à soi-même.
01:03:09C'est pour ça qu'à chaque fois, j'ai une clé par rapport à ça.
01:03:11À soi-même, c'est-à-dire qu'on se sent coupable,
01:03:14il y a la haine de soi,
01:03:17qui est développée notamment par tous ces prophètes de malheurs,
01:03:20qui sont là, qui nous disent « Ouais, mais vous êtes coupable,
01:03:23votre croissance, ce que vous avez fait, etc. »
01:03:26– Ou « Vous êtes coupable d'être tel, tel, tel… »
01:03:28– Voilà, vous êtes coupable du passé, du présent,
01:03:31et votre avenir, il est terrible.
01:03:33Bref, sinon, il faut vous douter.
01:03:35Et puis, il y a une troisième clé par rapport à ça.
01:03:38Et puis, il y a un quatrième problème, évidemment,
01:03:40qui est le problème des problèmes,
01:03:42c'est qu'on fait croire aux gens que par nature, nous sommes condamnés.
01:03:46Par nature, nous sommes damnés.
01:03:48Nous serions condamnés au malheur.
01:03:50Encore une fois, le malheur, ça existe.
01:03:52Moi, ce que je démonte par rapport à la quatrième,
01:03:55donc il y a une quatrième clé par rapport à ça,
01:03:57ce que démonte la petite fille, justement, dont je parle,
01:04:00c'est que nous sommes tous nés créateurs.
01:04:02Parce que nous sommes tous des êtres créatifs.
01:04:05Il suffit de regarder les gamins empiler des jouets.
01:04:10On voit bien qu'il y a de l'imagination créatrice chez l'être humain.
01:04:13Le problème réel, c'est pas qu'il y a du malheur, il y en a.
01:04:17C'est comment faire en sorte que dans ces malheurs-là,
01:04:20d'abord, il y en ait de moins en moins, par rapport à la nature.
01:04:23– Et pour le combat.
01:04:25– Voilà, par rapport à la nature, la première clé,
01:04:27c'est dominer la nature et assujettissez ce qui se trouve,
01:04:30c'est d'ailleurs, entre parenthèses, aussi biblique,
01:04:33mais ce qui est le bon sens.
01:04:35Voilà, il faut essayer, par rapport à la nature,
01:04:37construire des digues contre les inondations,
01:04:39se protéger du froid, etc.
01:04:42Voilà, dominer la nature et assujettisser ce qui se trouve,
01:04:44c'est la première clé.
01:04:46Par rapport aux autres, il est évident d'essayer d'aller vers la paix,
01:04:49vers l'amour de l'autre, vers l'amour d'autrui,
01:04:51pour essayer de...
01:04:53C'est à la grande, ce qui se dit dans toutes les spiritualités.
01:04:56La troisième clé, c'est évident,
01:04:58mais vous voyez que tout ça, c'est des combats, c'est des armes.
01:05:00La troisième clé, c'est évidemment,
01:05:03aimer le moi, c'est ce qu'on découvre à la taverne...
01:05:06– S'aimer soi-même.
01:05:07– S'aimer soi-même, bien sûr.
01:05:09D'abord, comment pourrait-on aimer les autres,
01:05:11si on ne s'aime pas soi-même ?
01:05:12On dit aimer les autres comme soi-même, d'accord ?
01:05:13Mais si on se déteste, comment on peut aimer les autres ?
01:05:15Donc aimer soi-même, ça veut dire aimer son moi, avec son corps,
01:05:19ce que mon personnage découvre avec Rabelais,
01:05:22avec Montaigne, j'écris beaucoup sur Montaigne par ailleurs, etc.
01:05:26Et puis la quatrième clé, c'est célébrer cette nature créatrice,
01:05:32parce que, j'insiste là-dessus,
01:05:35c'est aussi un livre de philosophie globale,
01:05:37c'est une vision du monde que je propose,
01:05:39ce n'est pas simplement un truc comme ça.
01:05:41La créativité, c'est une clé morale aussi,
01:05:45parce que je pensais à la Shoah,
01:05:47je pense à ce que le Hamas a fait en Israël,
01:05:51je pense aux terroristes en France, aux Bataclan, etc.
01:05:54On le voit bien, l'énergie, c'est là que Nietzsche se trompe,
01:05:57et Bergson aussi, l'énergie, elle peut être destructrice.
01:06:01Pour que la liberté ne soit pas destructrice,
01:06:04il faut orienter la liberté.
01:06:06Effectivement, c'est un peu l'histoire de...
01:06:13Enfin bref, je pense à un roman là.
01:06:15Et il faut orienter la liberté vers la créativité.
01:06:21Pas pour la limiter.
01:06:23Dès qu'on limite la liberté créatrice,
01:06:26on va contre la nature humaine.
01:06:28Ce que je démontre, c'est que les temps contemporains,
01:06:30j'appelle ça la révolution des temps contemporains,
01:06:32c'est précisément la destruction
01:06:34de tous ces dicts qu'on met à la créativité.
01:06:36On ne s'en rend pas compte,
01:06:37mais c'est la fin du travail, par exemple, avec la robotique.
01:06:40Alors on va dire, c'est la fin du rapport, on ne va plus rien faire.
01:06:42Mais c'est le contraire,
01:06:44c'est ce qu'Aristote démonte de manière géniale.
01:06:46C'est le premier qui a eu le pressentiment
01:06:48qu'un jour on supprimerait le travail.
01:06:50Parce qu'il disait, et Marx n'a jamais rien compris à ça,
01:06:53d'ailleurs les libéraux non plus,
01:06:54en tout cas Adam Smith là-dessus,
01:06:56c'est pas le travail qui a l'origine.
01:06:57C'est l'innovation.
01:06:59J'insiste là-dessus parce que
01:07:01on ne va pas cesser d'avoir des activités.
01:07:05L'activité, ce n'est pas le travail.
01:07:07Moi, par exemple, quand je crie ce livre,
01:07:09je n'ai pas le sentiment de travailler,
01:07:11mais je suis hyperactif au point où je ne dors quasiment plus,
01:07:13j'en rêve la nuit et tout.
01:07:14Le peintre, il est hyperactif.
01:07:15Le cuisinier qui est en train de faire sa bouffe,
01:07:17il est actif, il est créatif.
01:07:19On va supprimer les travaux pénibles,
01:07:21le côté douleur du travail.
01:07:23L'intelligence artificielle va supprimer des millions de postes
01:07:25qui étaient des postes d'exécutants
01:07:27et pas de créateurs.
01:07:29La grande erreur de Marx,
01:07:30et c'est pour ça que les marxistes,
01:07:31ils ne comprennent rien au film actuel,
01:07:33parce que Marx,
01:07:34je rencontre Marx aussi,
01:07:36actuel,
01:07:38je rencontre,
01:07:40vous voulez rencontrer,
01:07:42et celui,
01:07:44alors,
01:07:46en tout cas,
01:07:48en tout cas,
01:07:50parce qu'il déteste le miel,
01:07:52et Kant,
01:07:54parce qu'il déteste le miel aussi.
01:07:56Mais les autres, on partage le miel.
01:07:58Et alors, vous disiez par rapport à ces gens-là,
01:08:00oui, Marx s'est trompé,
01:08:02parce qu'il croit que c'est la force de travail
01:08:04et l'exploitation de la force de travail
01:08:05qui fait la richesse des nations.
01:08:06Il ne comprend pas ce qu'Aristote comprenait déjà,
01:08:08c'est qu'en fait,
01:08:10le moyen de travail,
01:08:11ça peut être une machine,
01:08:12ça peut être un humain,
01:08:13ça peut être un animal,
01:08:14malheureusement, un humain aussi.
01:08:16Et donc,
01:08:18cela est interchangeable,
01:08:20ce sont des moyens,
01:08:22ces moyens-là,
01:08:24si on peut supprimer l'ouvrier sur sa chaîne
01:08:26et dire à l'ouvrier,
01:08:27eh bien, écoute maintenant,
01:08:28vas-y, va créer,
01:08:30fais ton truc,
01:08:31et développer la créativité.
01:08:32Moi, ce que je dis, c'est que...
01:08:33– Deviens agriculteur, deviens vigneron...
01:08:35– Voilà, c'est ça,
01:08:36l'étant contemporain, c'est ça,
01:08:38c'est la liberté.
01:08:39Ce que Nietzsche ne comprend pas bien,
01:08:40parce que Nietzsche,
01:08:41Nietzsche c'est le premier
01:08:42qui fait comprendre le sens du miel.
01:08:44Parce que lui-même se présente...
01:08:46– Il a fait des bonnes choses, Nietzsche.
01:08:47– Oui, il se présente comme l'adorateur du miel
01:08:49et celui qui s'offre lui-même comme miel,
01:08:51c'est assez drôle d'ailleurs.
01:08:52Mais en fait, il fait ça pour faire
01:08:54ce qu'il appelle le surhomme.
01:08:56Mais non, il se trompe,
01:08:58parce qu'il pense que la créativité,
01:08:59c'est seulement une élite.
01:09:00Mais non, nous sommes tous créatifs.
01:09:02Et le problème, le grand problème,
01:09:04c'est pour ça qu'il faut une révolution dans ce pays.
01:09:07Le grand problème,
01:09:08c'est que cette créativité native
01:09:10que tous les enfants ont,
01:09:12nous la détruisons, nous l'endigons,
01:09:14nous la freinons.
01:09:15Regardez ce qu'il s'est passé par rapport aux femmes,
01:09:17ce qu'il se passe socialement,
01:09:19par rapport aux ouvriers,
01:09:20mais ce qu'il se passe aussi dans nos têtes,
01:09:22où on essaye de nous expliquer que,
01:09:24attention, il y a la Commission européenne
01:09:26qui veut limiter l'intelligence artificielle.
01:09:28Mais enfin, c'est du délire, c'est du délire.
01:09:30La Commission européenne,
01:09:31elle a mis un milliard de dollars,
01:09:35elle a mis un milliard de dollars,
01:09:3710 milliards sur 10 ans
01:09:39dans l'intelligence artificielle.
01:09:40Les Etats-Unis mettent 400 milliards, 500 milliards sur 10 ans.
01:09:43Il faut arrêter.
01:09:44Il faut libérer, il faut arrêter de limiter.
01:09:46En biotechnologie,
01:09:48la France est passée à la 13e, 14e place.
01:09:51C'est pas normal.
01:09:52Il faut libérer ça.
01:09:53Il faut arrêter de charger les entreprises,
01:09:56de charger les individus
01:09:57avec un système éducatif
01:09:59qui est fait pour, effectivement,
01:10:00produire des travailleurs.
01:10:01Mais moi, je veux un système éducatif
01:10:03qui produit des êtres créatifs.
01:10:04– Il faut arrêter aussi les normes.
01:10:06Il faut arrêter les normes, la normalisation.
01:10:08– Ça ne veut pas dire qu'on va être dans l'anarchie.
01:10:10Ça veut simplement dire qu'on va endiguer tous ces flux
01:10:13pour qu'ils ne soient pas des flux de mort, de destruction.
01:10:16Ça, c'est très important.
01:10:17Donc, il faut des règles, des lois très fortes.
01:10:20Il faut aussi des savants,
01:10:23des gens qui se montrent comme modèles
01:10:27pour entraîner tous ces enfants
01:10:29vers la créativité contre la destruction.
01:10:31Donc, il faut des règles.
01:10:32Mais après, dans ce cadre-là,
01:10:34il faut libérer l'imagination.
01:10:36Il n'y a pas un individu semblable.
01:10:38Pourquoi ?
01:10:39Parce qu'il n'y a pas une créativité semblable.
01:10:41Donc, il faut laisser se multiplier.
01:10:43On peut être créatif le matin.
01:10:44– Il y a 7 milliards de créatifs, selon vous.
01:10:46– Il y a 7 milliards, réellement, et on le voit.
01:10:48Il suffit de regarder tous les enfants du monde.
01:10:50Ils ont tous la même caractéristique.
01:10:51Je suis allé en Inde cet été.
01:10:53J'ai quand même vu un truc monstrueux.
01:10:54Il y avait des petits yamans sur les plages.
01:10:56Ils sont tous en train de jouer,
01:10:57en train de faire des trucs, des dessins,
01:10:58des pattes de sable, etc.
01:11:00Ils prennent des seaux, des pelles.
01:11:01Il faut arrêter.
01:11:02La créativité, il suffit de regarder nos enfants.
01:11:04La créativité, elle est là.
01:11:06Elle est originaire.
01:11:08Donc, il faut la développer.
01:11:09Il faut la libérer.
01:11:10Il faut casser ce système qui empêche de libérer.
01:11:13Moi, je veux dire, certains disent
01:11:15que je suis un peu un arbre, etc.
01:11:16Je ne suis pas un arbre.
01:11:17Je suis du côté de la créativité des gens.
01:11:20Et je sais que tous les êtres sont créatifs.
01:11:22Tous les êtres sont respectables dans leur créativité.
01:11:24Et quand j'ai des terroristes en face de moi,
01:11:26je sais ce qui les motive.
01:11:27C'est pour ça que le voyage, il dure.
01:11:29Le quatrième train, il est obligatoire.
01:11:35Parce qu'avec Rabelais, etc., je célèbre le moi.
01:11:40C'est génial.
01:11:41Le moi, aimer, s'aimer, moi.
01:11:42Oui, mais je découvre que dans le moi,
01:11:44il y a aussi des pulsions morbides,
01:11:45des pulsions de mort.
01:11:46Donc, je ne peux pas célébrer le moi dans sa totalité.
01:11:49– Ce n'est pas les 50 milliards de Chinois,
01:11:50et moi, et moi, et moi.
01:11:51– Exactement.
01:11:52Avec les mois en même temps.
01:11:53Et donc, on ne peut pas célébrer le moi.
01:11:56Il faut célébrer le je, le je.
01:11:59Alors là, si vous voulez, on peut en parler,
01:12:00c'est très philosophique.
01:12:01– Le je, J-E.
01:12:02– Le je, J-E, l'ego.
01:12:04L'ego, lui, il regarde ce moi,
01:12:07et il est capable dans ce moi,
01:12:09parce qu'il est liberté, pure liberté, énergie libre,
01:12:13il est capable de mettre ce moi en conformité
01:12:17avec la nature humaine.
01:12:18C'est-à-dire de dire, là, non,
01:12:20ces pulsions morbides, on les arrête.
01:12:22Et moi, je suis toujours étonné de voir
01:12:24que dans un État, on ne comprend pas
01:12:26qu'il faut arrêter les pulsions morbides.
01:12:28Toute l'école, la police, la justice, tout ça,
01:12:31et les enfants, les pas,
01:12:32devraient être orientés vers la créativité humaine.
01:12:36Je finis là-dessus.
01:12:37Ce que Marx ne comprend pas,
01:12:38c'est que la vraie richesse des nations,
01:12:40c'est Schumpeter qui l'a dit de manière très, très bien,
01:12:42même si après, il a un côté un peu trop dogmatique,
01:12:44parce qu'il pense qu'il y a des cycles.
01:12:46Mais la vraie richesse des nations,
01:12:49c'est l'innovation.
01:12:51C'est pour ça que Trump, il dit, on va arrêter.
01:12:53Les gens, ils ne comprennent rien à Trump.
01:12:55Trump, il est en pleine offensive.
01:12:57En pleine offensive de l'Amérique.
01:12:58Il n'est pas du tout isolationniste.
01:12:59Il est en pleine offensive.
01:13:00Le problème pour nous, Français, Européens,
01:13:03pourquoi nous ne partons pas à l'offensive aussi ?
01:13:06Voilà, c'est ça la question.
01:13:08Pourquoi nous ne libérons pas la créativité ?
01:13:11On ne va pas gagner en empêchant la créativité de venir.
01:13:15J'ai une expression.
01:13:16Je finis là-dessus simplement.
01:13:17J'ai une expression qui dit,
01:13:18créateurs de tous les pays, unissez-vous.
01:13:21Voilà, c'est ça la fente.
01:13:22Voilà le Karl Marx de l'innovation.
01:13:24C'est Yves Roucaute.
01:13:25On va continuer à en parler après cette petite pause.
01:13:29A tout de suite.
01:13:36Le bonheur, le bonheur.
01:13:38Oui, on reconnaît le bruit du bonheur.
01:13:40C'est un très beau livre d'Isabelle de Tapie.
01:13:44On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va.
01:13:48C'est aussi joli.
01:13:50Yves Roucaute, ce livre sur le bonheur.
01:13:52Aujourd'hui, le bonheur, la découverte du sens de la vie,
01:13:54aux éditions du CERF.
01:13:55Et nous avons, je crois,
01:13:59Philippe de Caen, c'est ça ?
01:14:01Bonjour Philippe.
01:14:02Bonjour Yves, bonjour M. Roucaute.
01:14:04Bonjour.
01:14:05Je vais vous apporter un petit témoignage.
01:14:08J'ai commencé ma carrière dans l'industrie.
01:14:10Alors il y avait une fédération.
01:14:12On faisait pas à l'époque 35 heures.
01:14:14On faisait plus, 42, 43.
01:14:16Mais il y avait une fédération.
01:14:18Il y avait un enthousiasme,
01:14:20un soutien auprès des travailleurs
01:14:24qui faisait qu'on avait un petit peu les contraintes.
01:14:28Plaisir, parce qu'on savait qu'on pouvait s'entraider.
01:14:31On allait au travail avec un esprit
01:14:35pour fédérer les forces et les esprits.
01:14:39On l'a pris.
01:14:40On a maintenant du reporting
01:14:43avec beaucoup de gens qui travaillent dans d'autres domaines
01:14:46et domaines notamment bureaucratiques et autres.
01:14:50Et moi je crois aussi à l'impasse sur notre propre président Macron
01:14:59dans quel cas lui nous donne de l'enthousiasme
01:15:02si ce n'est qu'il se permet de dire à quelqu'un de traverser la rue
01:15:06pour trouver un boulot.
01:15:08Lui, je lui propose de repasser dans le sens inverse.
01:15:12Il cherche des voituriers, mais juste en face.
01:15:15Il pourrait le faire.
01:15:16Maintenant, j'ai une question pour votre réalité.
01:15:20Qu'est-ce de la thèse du nihilisme
01:15:25développée par Emmanuel Todd dans notre société ?
01:15:29Je dirais nos sociétés.
01:15:31– Alors la question du nihilisme, oui, vos côtes.
01:15:35– Oui, donc cette idée-là est une idée fausse en réalité.
01:15:42Pourquoi ? Parce que, je vais vous citer une formule de Voltaire
01:15:47qui d'ailleurs commence pratiquement mon livre
01:15:49et vous allez comprendre pourquoi c'est une idée fausse.
01:15:51Il dit « Nous cherchons tous le bonheur, mais sans savoir où.
01:15:55Comme des ivrognes qui cherchent leur maison
01:15:57sachant confusément qu'ils en ont une. »
01:16:00Et je trouve ça formidable, parce que moi j'ai trouvé la maison
01:16:03donc je suis très content maintenant, j'ai trouvé la maison
01:16:05et je l'ai cherchée longtemps.
01:16:07Je pense que nous cherchons tous la maison.
01:16:09L'idée du nihilisme dans lequel on croirait en rien,
01:16:11où on serait sans valeur, je crois que c'est une idée fausse.
01:16:14La vérité c'est que nous cherchons tous notre accomplissement.
01:16:17Simplement on ne sait pas où, parce que déjà les prophètes de malheur,
01:16:21parce que déjà l'idéologie, parce que l'idolâtrie,
01:16:24l'idolâtrie du marché, l'idolâtrie de la science,
01:16:26l'idolâtrie de l'État, l'idolâtrie de la planète,
01:16:28toutes ces idolâtries-là nous empêchent de voir,
01:16:32mon personnage là, quand il arrive en haut à la source,
01:16:35il entre à boire de l'eau de la source,
01:16:37il entend d'ailleurs une petite musique sympa et bref,
01:16:40et d'un seul coup il se rend compte que la lumière était à ses pieds.
01:16:43Mais en fait il y avait tellement de brume qu'il ne pouvait pas voir cette lumière.
01:16:46Cré, cré c'est à ses pieds en fait.
01:16:48C'est à nos pieds, à nous.
01:16:50Et les valeurs, notre valeur qui consiste à nous réaliser nous-mêmes,
01:16:55qui est notre tentation, qui est notre envie de nous réaliser,
01:16:58puisque c'est ça le bonheur.
01:16:59Attention ce n'est pas le plaisir seulement,
01:17:01c'est beaucoup plus fort le bonheur.
01:17:03On peut avoir du plaisir en prenant un verre de vin,
01:17:06ce n'est pas forcément le bonheur.
01:17:07Ça peut être lié au bonheur, bien entendu, moi j'adore ça.
01:17:10Je suis comme toi, j'aime bien.
01:17:13Mais ce n'est pas le bonheur, c'est du plaisir, le bonheur.
01:17:16Par exemple, pourquoi est-ce que je dis ça ?
01:17:18Quand j'arrive à Buchenwald,
01:17:22d'ailleurs cet hiver je suis allé à Auschwitz,
01:17:25quand j'arrive à Buchenwald j'ai d'un seul coup une lumière.
01:17:30Il y a des gars, des tortionnaires qui ont pris plaisir à faire souffrir.
01:17:35Qui ont été joyeux à l'idée de détruire.
01:17:38Donc le bonheur c'est autre chose.
01:17:40Le bonheur c'est réaliser sa nature profonde,
01:17:43c'est-à-dire sa nature créatrice.
01:17:45C'est ça le bonheur, c'est à ce moment-là d'ailleurs.
01:17:47Vous faites-le, vous verrez.
01:17:49A chaque fois, on se retrouve dans la plénitude de soi.
01:17:52Donc moi, le nihilisme, j'y crois pas,
01:17:54parce que je pense qu'on cherche tous ça.
01:17:56Dire que notre valeur profonde...
01:17:58Alors le livre, vous allez voir,
01:18:00il y a plusieurs façons de lire le livre.
01:18:01On peut le voir de manière philosophie morale et politique,
01:18:04comme les armes, aujourd'hui,
01:18:06pour lutter contre cette société d'enfermement,
01:18:09de destruction de la créativité.
01:18:11Voilà, les armes pour créer une société
01:18:13qui a l'image de notre nature.
01:18:15Oui, mais il y a des gens qui sont dans le négatif.
01:18:17Oui, mais bien sûr.
01:18:19C'est pour ça que le rôle de ce livre,
01:18:21j'espère que je vais permettre à quantité de gens,
01:18:23d'abord, j'espère que le livre va être utilisé comme une arme
01:18:26contre justement toutes ces normes,
01:18:28toutes ces prophètes de malheur,
01:18:30toutes ces idolâtries,
01:18:32mais aussi, j'espère que ça va être utilisé par des gens
01:18:35qui méconnaissent leur propre nature,
01:18:39qui sont dans la détestation d'eux-mêmes,
01:18:41ou le mépris d'eux-mêmes,
01:18:43ou qui n'arrivent pas à se rencontrer,
01:18:44à se retrouver eux-mêmes.
01:18:45Et donc, je pense que...
01:18:46Et c'est pour ça que c'est totalement positif, ce livre.
01:18:48Et tous ceux qui l'ont lu, là, par exemple,
01:18:50il leur dit qu'il y a quatre jours,
01:18:52j'ai eu, je ne sais pas, 150 messages de joie.
01:18:54Les gens, ils sont enfin contents de trouver,
01:18:57parce qu'il y a une autre lecture possible,
01:19:00il y a une lecture ésotérique de ce livre.
01:19:02Il faut savoir que dans ce livre,
01:19:03il y a plein de choses secrètes, cachées.
01:19:07La canne, le sens de la canne,
01:19:09le sens des petits bonhommes en blanc,
01:19:12le sens du miel, etc.
01:19:14Il y a plein, plein de secrets.
01:19:15Il n'y a pas une page quasiment,
01:19:16il n'y a pas des secrets cachés.
01:19:17Et à l'arrivée, il y a évidemment
01:19:20un rapport métaphysique au monde.
01:19:22C'est-à-dire que vous allez voir le jeu qui est là,
01:19:24ce jeu, cet ego qui n'est pas mortel,
01:19:27puisque cet ego-là, justement,
01:19:29il va jouer avec son corps,
01:19:30il va jouer avec son moi.
01:19:32Autrement, il ne serait pas créatif, d'ailleurs.
01:19:33C'est pour ça qu'il est créatif,
01:19:34parce qu'il n'est pas identifié au moi,
01:19:36le moi vieilli.
01:19:37En tout cas, il faut croire
01:19:38que vous êtes totalement impliqué,
01:19:40effectivement, dans ce livre.
01:19:41C'est le moins que l'on puisse dire.
01:19:42Vous en êtes habité.
01:19:44Et ce qui est intéressant,
01:19:46et on revient à ça,
01:19:48c'est que vous, ça a été,
01:19:49d'ailleurs, ce n'est pas votre premier livre,
01:19:51ça a été, effectivement,
01:19:52votre exercice de créativité.
01:19:54Et ce que vous dites,
01:19:55ce qui est très important, vous savez,
01:19:58c'est qu'ils sont tous poètes.
01:20:00Il le disait mieux que moi, d'ailleurs.
01:20:03C'est vrai.
01:20:04Et je crois que le vrai problème de tout,
01:20:08c'est à n'importe quel niveau,
01:20:09c'est de réhabiter un poète,
01:20:11son monde et son moi.
01:20:13Et je crois que là,
01:20:14ce n'est pas un mauvais guide,
01:20:16le livre de Roucotte,
01:20:17Aujourd'hui, le Bonheur.
01:20:19Il est paru aux éditions du Cerf,
01:20:21à la découverte du sens de la vie.
01:20:23C'est à vous de le découvrir.
01:20:25Et quelquefois, il est bon
01:20:27de prendre quelques repères.
01:20:29Je pense que ce livre vous en apporte.
01:20:31Merci, Vroucotte.
01:20:32Merci.

Recommandations