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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-12-17##

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Transcription
00:00:00Bonne chance.
00:00:30La réussite est en vous.
00:00:31Études Cantare PME PMI 2023, 14 banques populaires, 1ère banque des PME.
00:00:42Nous sommes en guerre.
00:00:43C'est la promesse d'un beau scandale et peut-être un sujet à éviter le soir du réveillon dans les conversations de famille.
00:00:48Tu n'arriveras pas à me gâcher ce plaisir.
00:00:49La Haute Autorité de Santé recommande de faciliter au maximum le changement de sexe dès l'âge de 16 ans.
00:00:57Oui, il se peut qu'il y ait des personnes qui regrettent après.
00:01:00Même si vous essayez de le foutre en l'air.
00:01:01Quand vous voyez M. Larcher qui vient nous expliquer.
00:01:03À un moment, on ne peut pas au nom d'une ou deux personnes ou quelques personnes qui regrettent.
00:01:08Ça serait bien qu'on bosse un peu plus parce qu'à la limite, il ne va pas nous traiter de feignasses.
00:01:12Empêcher véritablement une forme d'accession à ce que l'on est.
00:01:16Ça, c'est des messages qui ne sont plus audibles aujourd'hui. On ne veut plus les entendre.
00:01:20Pourquoi 16 ans ? Pourquoi pas 18 ? 16 ans, ce sont des enfants.
00:01:24Nous sommes en guerre.
00:01:27Est-ce que nous sommes encore en guerre ?
00:01:29Oui, on est obligés à quelques jours de Noël.
00:01:31Oui, la guerre est là. La guerre est là et sur tous les fronts encore une fois.
00:01:35Encore une fois, notamment aujourd'hui.
00:01:37Alors en Allemagne, nous n'irons pas pendre notre linge sur la ligne Siegfried.
00:01:41Mais ça y est, le Premier ministre allemand a sauté.
00:01:44Il va y avoir des élections.
00:01:46Qu'est-ce qui se passe en Allemagne ?
00:01:48On va en parler tout à l'heure avec Sylvia Bourdon.
00:01:52Franco-allemande qui connaît très très bien le pays et ce qui s'y passe.
00:01:56Nous allons aussi parler évidemment de cette haute autorité de santé
00:02:00qui recommande, elle n'augmente pas la transition du genre pour tous dès 16 ans,
00:02:06mais la facilité.
00:02:08Eh oui, dès l'âge de 16 ans, mais je croyais que la majorité était à 18 ans.
00:02:12Oui, mais en fait, dès l'âge de 16 ans, on peut déjà faire quelque chose.
00:02:15Ah bon ? Et à quel titre ?
00:02:17Eh bien, nous allons en parler aussi avec Jacqueline Lestage-Brignot,
00:02:20la sénatrice LR du Val-d'Oise.
00:02:22Parce que transition de genre, très bien,
00:02:25mais déformation de genre, peut-être que ça pose quelques problèmes.
00:02:30Et puis après, Michael Paty, effectivement,
00:02:34qui réagit après les réquisitoires du procès.
00:02:39Vous savez, Samuel Paty, il a 4 ans, décapité, décapité.
00:02:43C'est un professeur français, dans sa classe,
00:02:45ou juste en dehors de son lycée, décapité.
00:02:48Nous allons en parler, et puis nous allons faire un bravo à Paul Watson.
00:02:52Un bravo au Danemark, qui a libéré Paul Watson, vous savez, le défenseur des baleines,
00:02:56qui était depuis 6 mois emprisonné là-bas,
00:02:59en attendant son extradition vers le Japon.
00:03:01On va en parler.
00:03:02Et puis, on va parler de... Est-ce qu'on est vraiment déconnectés ?
00:03:06Ces fameuses élites déconnectées, on en parle,
00:03:09qui ont fait sécession avec le peuple, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:13Et puis, on va en parler avec Marie-Sophie.
00:03:15Vous verrez.
00:03:16Attachez vos ceintures.
00:03:18C'est parti, et ça va vraiment tanguer.
00:03:21Le français parle au français.
00:03:23Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:26Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:29Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:32Olaf Schautz, Raus.
00:03:34Et oui, il n'y a pas que nous qui connaissons des crises gouvernementales.
00:03:39L'Allemagne, l'Allemagne.
00:03:40Vous vous rappelez, on disait le pays le plus sûr de l'Europe,
00:03:43le pays le plus stable, le pays le plus solide de l'Europe.
00:03:46En ce moment, ce n'est pas vraiment, vraiment le terme qu'on pourrait employer.
00:03:52Qu'est-ce qui se passe en Allemagne ?
00:03:54Et comment ça va nous impacter ?
00:03:56On en parle tout de suite.
00:03:58Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:04:01Le fait du jour.
00:04:1199 loupes ballons nénas, nénas.
00:04:16Bonjour Sylvia Bourdon.
00:04:18Bonjour Olaf Schautz.
00:04:20Alors Sylvia, vous connaissez, vous êtes née à Cologne.
00:04:23Vous connaissez très bien l'Allemagne.
00:04:26Vous, évidemment, vous lisez l'Allemagne.
00:04:28Vous êtes bilingue.
00:04:29Vous êtes, d'ailleurs, vous êtes trilingue.
00:04:31Anglais, français et allemand.
00:04:34Vous avez écrit pour plusieurs choses.
00:04:36Vous continuez d'écrire pour résistance républicaine.
00:04:39Vous avez écrit à Causeur, Boulevard Voltaire et d'autres.
00:04:42Mais alors ce que vous devriez savoir,
00:04:44alors je rappelle très simplement qu'hier, hier,
00:04:47Olaf Schautz a perdu la confiance du Bundestag, le parlement allemand.
00:04:51Et le vote de défiance a été massif.
00:04:53394 voix pour, 207 contre et 116 abstentions.
00:05:01Donc coalition tripartite, sociodémocrate, écologie libérale a volé en éclats.
00:05:06Donc voilà, il y a eu grosse polémique et tout ça.
00:05:09Et on s'attend, évidemment, on va avoir des élections,
00:05:12en principe, en février 2025, c'est-à-dire dans deux mois.
00:05:17Et les partis qui sont en train de guetter dans l'attente,
00:05:21c'est l'extrême droite, le AFB et le gauche, BSW,
00:05:25qui totalisent, il faut le dire, 26% des intentions de vote.
00:05:29Alors, si bien c'est assez rare en Allemagne, ou pas,
00:05:34cette crise gouvernementale en France en ce moment,
00:05:38et on est en troisième république, sinon en quatrième.
00:05:41En Allemagne, c'est quand même plus stable.
00:05:43Si on veut, en ce moment, c'est pas très stable.
00:05:47Je crois que ce renversement de Scholz par la motion de censure
00:05:54a été ce qu'il y a eu de pire depuis que la République fédérale allemande existe,
00:06:00c'est-à-dire après la guerre.
00:06:02Et on a déjà eu des motions de censure qui sont au nombre de six avec Olaf Scholz.
00:06:09En 1972, vous aviez eu une défiance contre Willy Brandt, SPD,
00:06:14parce que vous allez noter qu'il y a plus de défiances contre la SPD
00:06:18que contre la CDU.
00:06:20Ensuite, en 1982, en février, c'est Helmut Schmidt
00:06:25qui a dû faire face aussi à la liberté.
00:06:30– On ne va peut-être pas toutes les énumérer,
00:06:32mais ce que vous dites quand vous dites que c'est la pire,
00:06:35c'est la pire en tant qu'une majorité très nette s'est dégagée contre Scholz,
00:06:40ou c'est la pire parce que ce que ça implique pour la politique allemande aujourd'hui ?
00:06:46– Pour tout, parce que c'est la première fois aussi que l'Allemagne est en récession,
00:06:54mais elle va être en stagnation bientôt.
00:06:58Et tout ça parce que les dirigeants ont pris de très mauvaises décisions
00:07:04avec les sanctions russes alors qu'ils étaient dépendants de l'énergie russe,
00:07:09pour pas cher.
00:07:10Et aujourd'hui, ils se fournissent de la même énergie via les Indes jusqu'en Allemagne,
00:07:16ce qui leur coûte une fortune,
00:07:17et ce qui fait que maintenant il y a des licenciements massifs,
00:07:23que ce soit surtout chez les industriels de la chimie,
00:07:28qui sont extrêmement dépendants de l'énergie et qui déloquent carrément.
00:07:35Alors moi je peux vous dire, par exemple,
00:07:41ici devant moi, je vais vous le traduire,
00:07:44et c'est de la Chambre de commerce en Allemagne, fédérale.
00:07:48Alors, il dit, selon les informations préliminaires de l'Office fédéral de la statistique,
00:07:53les exportations allemandes ont chuté de 2,8% en octobre 2024.
00:07:59Par rapport à septembre, corrigé du calendrier des variations saisonnières,
00:08:04par rapport au même mois de l'année dernière,
00:08:07il y a également eu une diminution de 2,8%.
00:08:13Et alors, le responsable du commerce extérieur de la Chambre de commerce,
00:08:18M. von Krayer, dit,
00:08:21les signes d'une économie allemande orientée vers l'exportation sont mauvais.
00:08:27Il n'y aura pas de croissance des exportations cette année, etc.
00:08:31Bref, l'Allemagne est dans une très mauvaise situation,
00:08:35mais je dois quand même ajouter une chose,
00:08:37c'est que hier, quand j'ai observé les débats au Bundestag,
00:08:41j'ai été scandalisé par l'intervention d'Olaf Scholz,
00:08:46pour lequel tout allait bien, de toute façon, il va se représenter,
00:08:51il promet que le ciel bleu sera éternel sous sa nouvelle chancellerie.
00:08:56– Sous sa nouvelle chancellerie.
00:08:58Alors, qui votera, verra, effectivement, on verra en février ou avant,
00:09:02mais je voudrais vous demander, effectivement, aujourd'hui,
00:09:06je crois que le chômage, encore une fois, pendant des décennies,
00:09:10l'Allemagne, c'était le modèle à suivre,
00:09:12et là, il y a des industries, on sait qu'à Volkswagen,
00:09:16on est en train de dégraisser très sec,
00:09:19on sait que BASF et compagnie vont peut-être partir pour les États-Unis,
00:09:23il y a vraiment une crise même de l'industrie allemande,
00:09:26qui était quand même le fleuron.
00:09:28– Oui, justement, parce que c'est le fleuron,
00:09:31parce que l'Allemagne ne sait faire que ça, des machines outils,
00:09:35des automobiles, des réfrigérateurs de grande qualité,
00:09:39de l'électroménager de très grande qualité,
00:09:42et regardez même, les papiers toilettes, là, dégraissent un maximum,
00:09:48parce qu'ils ne peuvent plus payer l'énergie, c'est une débordage.
00:09:52Et alors, le ministre de l'économie quand même, vert, Robert Hamon,
00:09:57alors lui, il a eu un culot monstre hier,
00:09:59il était très agressif dans son discours,
00:10:03et il veut continuer la politique qu'il mène,
00:10:07il trouve que tout est formidable,
00:10:09mais aucun des interlocuteurs n'a parlé des Allemands,
00:10:14de leur souffrance de l'inflation,
00:10:17avec un menti ouvertement hier devant le peuple allemand,
00:10:21qui s'est fait contredire par le chef de la FDP,
00:10:27qui était lui ministre des Finances, que Scholz a viré,
00:10:32parce qu'il n'est pas d'accord sur la politique économique à mener avec Habeck,
00:10:38bon ça n'allait pas,
00:10:39et bien Habeck a menti à l'Allemagne, à tous les Allemands,
00:10:44en disant qu'il n'y avait pas d'inflation,
00:10:46que l'industrie allait bien,
00:10:49non mais attendez, c'était fou de voir ça,
00:10:52je crois que tous les commentateurs allemands,
00:10:54y compris les plus adorateurs de Scholz,
00:10:58parce qu'il y en a,
00:11:00ont réagi,
00:11:02et dites-moi, aujourd'hui, la population allemande,
00:11:07elle subit la crise de plein fouet,
00:11:12parce qu'on parle très peu, il faut le dire,
00:11:14et c'est pour ça que c'est une bonne occasion de parler de l'Allemagne,
00:11:17on parle paradoxalement très peu de l'Allemagne en France,
00:11:20sinon pour évoquer les gros chiffres,
00:11:22mais comment vit aujourd'hui,
00:11:24je ne dis pas toute la population allemande,
00:11:26il ne faut pas généraliser,
00:11:27est-ce qu'une partie de la population allemande
00:11:30était vraiment en état de précarité ?
00:11:34Oui, bien sûr, parce qu'il touche le Rhein-Zwierg,
00:11:37c'est-à-dire, c'est un peu les prestations sociales que nous avons ici,
00:11:41et qui sont maintenant massives en Allemagne,
00:11:45et pourquoi la AFP est en augmentation considérable ?
00:11:52C'est le parti de droite, de droite extrême ?
00:11:55C'est ça, qui est dirigé par Alice Reidel,
00:11:57qui est une femme de conviction,
00:11:59qui est diplômée comme ce n'est pas possible,
00:12:04elle a fait les séjours en Chine, aux États-Unis,
00:12:07enfin bref, c'est tout.
00:12:09C'est remarquable, il faut quand même le dire,
00:12:11même si elle est dite d'extrême droite,
00:12:14c'est-à-dire que cette femme de conviction
00:12:16va se présenter à la chancellerie.
00:12:19Et alors, à votre avis,
00:12:22de ce qu'on sait, de ce que dit la presse,
00:12:25et tout est dans des opinions diverses,
00:12:29est-ce qu'on s'attend,
00:12:31parce que par exemple, les positions de l'Allemagne vis-à-vis de la Russie,
00:12:35on connaît la position de Lavchov,
00:12:37mais est-ce que vous avez parlé de la personne
00:12:41qui est l'un de ses rivaux,
00:12:43qui veut, lui, envoyer des taurus,
00:12:46les armes taurus, les missiles taurus,
00:12:48à l'Ukraine, pour qu'ils l'utilisent contre la Russie ?
00:12:51Alors que Scholz avait été très prudent là-dessus, je crois.
00:12:55– Alors Scholz, si vous voulez,
00:12:57c'était une pirouette électorale.
00:13:00Vous voyez bien que les deux femmes,
00:13:04Sarah Wagenknecht,
00:13:06qui a compté son parti en début d'année,
00:13:10– Qui est plutôt à gauche, c'est ça ?
00:13:12– Tiens Dodi Link, en effet.
00:13:14Alors elle, elle fait pour un rapprochement avec la Russie,
00:13:18et contre les sanctions, évidemment,
00:13:23dont souffrent les Allemands.
00:13:25Et pour la paix en Ukraine, ça c'est clair et net,
00:13:28de la part de Sarah Wagenknecht,
00:13:30même son mari, Oskar Lafontaine, le dit aussi.
00:13:33– D'accord.
00:13:34– Il est guidé par son mari.
00:13:36Et Alice Weidel tenait la première ce discours-là.
00:13:40Et vous voyez que les Allemands y adhéraient massivement.
00:13:44La preuve dans les élections de Turing, de Brandenburg,
00:13:49c'est que l'AFD casse la baraque, il faut le dire actuellement.
00:13:53Et qu'on va continuer comme ça
00:13:55si le gouvernement allemand ne change pas d'attitude.
00:13:58– Donc il y a une partie du peuple allemand qui dit
00:14:00écoutez, ça suffit les sanctions,
00:14:02on veut nous vivre et un peu vivre autrement, c'est ça ?
00:14:05– Absolument.
00:14:06Alors il y a un danger, je crois en ce moment,
00:14:11sur l'augmentation de la crise ukrainienne
00:14:14à travers la personnalité de Friedrich Merz,
00:14:18qui est le patron de la CDU.
00:14:20– Les démocrates chrétiens, c'est ça.
00:14:23– Les démocrates chrétiens,
00:14:25ce sont des gens qui sont supposés être de droite,
00:14:28mais depuis Angela Merkel, je crois que ce côté droite
00:14:32a complètement disparu.
00:14:34Friedrich Merz s'est rendu il n'y a pas très longtemps,
00:14:37il y a quelques jours d'ailleurs seulement,
00:14:40en Ukraine.
00:14:41Il a rencontré Zelensky, il a promis à Zelensky
00:14:46qu'il livrerait les missiles Taurus en Ukraine
00:14:50en collaboration, tenez-vous bien,
00:14:52avec les USA et l'Union Européenne.
00:14:56Ce qui signifie que Merz est un batanguer,
00:15:00d'ailleurs je souligne qu'il était le patron
00:15:03de Black Rock en Allemagne.
00:15:05– D'accord, du grand conglomérat Black Rock,
00:15:08effectivement, que l'on connaît,
00:15:10enfin dont on a beaucoup parlé.
00:15:12Donc effectivement, est-ce que tout ça risque de se précipiter,
00:15:16que dit la presse, avant l'inauguration,
00:15:19avant que Trump prenne réellement le pouvoir
00:15:22le 20 janvier 2025 ?
00:15:24Est-ce que les choses peuvent se précipiter à ce niveau ?
00:15:27Parce qu'il ne peut rien faire en tout cas,
00:15:29puisque les élections allemandes seront en février 2025.
00:15:33Donc ce sera après l'élection et la prise de pouvoir de Trump.
00:15:37– Oui, mais on ne le sait pas vraiment
00:15:40si les élections pour le 23 février
00:15:44pourraient peut-être se passer avant.
00:15:47C'est là où est le danger.
00:15:49Moi, parce que le résultat des élections
00:15:52a été présenté au président Steinmeier
00:15:54qui est en train d'étudier la question,
00:15:57et entre le mal de Merz et le moindre mal de Shultz,
00:16:05ça serait peut-être Shultz qui reviendrait au pouvoir actuellement.
00:16:09– D'accord.
00:16:11– Ça est très vaseux, et Alice Weidel a déclaré
00:16:15qu'elle espérait avoir suffisamment de voix
00:16:19durant cette élection-là, parce qu'elle est pragmatique,
00:16:22elle sait très bien qu'elle n'arrivera pas chancelière,
00:16:24quoique, il y a eu hier un chantage dans Bildt,
00:16:28qu'il a tiré au coude à coude avec Friedrich Merz.
00:16:32– D'accord.
00:16:34On va suivre absolument cela, c'est très intéressant ce qui se passe.
00:16:38En tout cas, on voit très très bien qu'aujourd'hui,
00:16:41et voyez ce qui se passe avec Pierre-Éliott Trudeau au Canada,
00:16:44dont les bruits de démission se font de plus en plus forts,
00:16:47ce qui passe en France avec Bayrou qui vient d'arriver,
00:16:50et ce qui se passe en Allemagne, effectivement,
00:16:53montre que ça bouge, en tout cas on verra dans quelle direction,
00:16:57ça bouge beaucoup beaucoup en Europe.
00:16:59Merci Sylvia Bourdon, on en reparle bientôt avec vous,
00:17:03ça va être très intéressant à suivre.
00:17:06– Et bien entendu, si vous avez une réaction,
00:17:08ou si vous voulez poser une question, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:17:14– C'est Patrick Roland.
00:17:16– Dans tous ses états.
00:17:18– C'est encore un projet, mais la Haute Autorité de Santé
00:17:26voudrait sourire, en tout cas sourire à un accès gratuit
00:17:31à la transition de genre pour tous à partir de 16 ans.
00:17:35À partir de 16 ans, transition de genre, creusons un peu la chose.
00:17:42– Sud Radio, André Bercoff.
00:17:46Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:49– Je n'ai pas envie de l'avoir mais il ne m'est pas habillé non plus.
00:17:56Je suis une fille ou un héros, moi un lapin qui se sent poisson.
00:18:03– Eh oui, est-ce que je me sens lapin, est-ce que je sens poisson,
00:18:06est-ce que je sens air folle, est-ce que je sens arbuste, etc.
00:18:10J'ai le droit d'avoir le genre que je veux, homme, femme, hippopotame.
00:18:16C'est parti, c'est parti, on le sait, on en a déjà parlé.
00:18:20Mais un projet, c'est encore l'état de projet et de recommandation.
00:18:25La Haute Autorité de Santé, ce qui est la plus officielle,
00:18:29elle fait des recommandations intéressantes.
00:18:35Et juste, je résume, on va en parler avec la sanatrice Jacqueline Eustache-Brignaud.
00:18:40Donc elle dit voilà, par exemple, l'identité de genre
00:18:45ne doit pas faire l'objet d'une évaluation psychiatrique spécifique.
00:18:48Voilà, si quelqu'un a des problèmes de genre,
00:18:50nous n'avons pas la peine de voir les psychiatres ou les psychologues.
00:18:53Eh bien apparemment, ce n'est pas la peine, ça ne sert à rien.
00:18:56Deuxièmement, on recommande, touche la Haute Autorité de Santé,
00:19:00la mise sous hormones de personnes trans qui la demandent.
00:19:03Après, il y a une information éclairée, bien sûr.
00:19:07Mais il faut quand même sécuriser l'accès aux hormones d'affirmation de genre,
00:19:11en rembourser la prescription et élargir la primo-description.
00:19:16C'est-à-dire, attention, la porte ouverte pour la mise sous hormones, etc.
00:19:20Troisièmement, les personnes trans qui le demandent
00:19:24doivent pouvoir accéder aux chirurgies d'affirmation de genre
00:19:27sans délai supplémentaire.
00:19:30Délai de réflexion, tout ça, non, non, non.
00:19:32Sans délai supplémentaire et formé d'agentages de chirurgien, d'ailleurs,
00:19:37afin de proposer une offre de soin suffisante.
00:19:40La porte est ouverte, c'est open bar, quand vous voulez.
00:19:44Évidemment, on prendra les précautions, mais on y va.
00:19:47Quatrième chose, la Haute Autorité de Santé
00:19:51toujours recommande d'envisager les demandes du mineur âgé de 16 à 18 ans
00:19:55ayant achevé leur puberté,
00:19:57au même titre que les demandes des adultes.
00:19:59Donc voilà, des 16 ans, écoutez, il n'y a pas de problème,
00:20:03y compris les interventions chirurgicales,
00:20:05notamment la chirurgie du thorax.
00:20:07Seule la chirurgie génitale est soumise à une légère réserve.
00:20:11Ah oui, voilà, ils ont quand même des réserves.
00:20:13Et enfin, s'agissant des mineurs, donc 16 à 18 ans,
00:20:17il est recommandé, dit la Haute Autorité de Santé,
00:20:21de mettre en place une médiation avec les parents
00:20:24pour les pousser à accepter les décisions de leur enfant mineur.
00:20:32Mais, ajoute toujours en projet, en recommandation,
00:20:36la Haute Autorité de Santé,
00:20:38si les parents persistaient à refuser la demande de leur enfant,
00:20:41la Haute Autorité préconise alors un signalement
00:20:46pouvant aller jusqu'à une délégation partielle d'autorité parentale,
00:20:50voire, voire, n'économisons rien,
00:20:54une déchéance de l'autorité parentale ou une émancipation.
00:20:59Écoutez, tout ça est vraiment intéressant.
00:21:02Bonjour Jacqueline Eustache-Brignaud.
00:21:04Bonjour.
00:21:05Bonjour madame la sénatrice.
00:21:06Alors, écoutez, quand on entend ça,
00:21:08vous avez fait d'ailleurs un communiqué de presse vous-même,
00:21:12mais qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:21:14D'abord, ça m'inspire beaucoup d'inquiétude
00:21:18sur toutes ces autorités et la manière dont elles travaillent.
00:21:23D'abord, vous savez que nous avons travaillé sur ce sujet au Sénat
00:21:26du mois de janvier au mois de juin de cette année,
00:21:28et nous avons fait voter une loi justement
00:21:31pour essayer de limiter les dégâts, j'ai envie de dire, sur ce sujet.
00:21:36Quand on lit les préconisations,
00:21:39alors c'est un groupe de travail qui préconise cela,
00:21:43la Haute Autorité ne les a pas encore validées,
00:21:45mais c'est de la folie, c'est de la folie.
00:21:47D'abord, c'est à contre-courant de tout ce que font les pays aujourd'hui.
00:21:52Tous les pays qui étaient un peu plus avancés que nous sur le sujet reculent.
00:21:56Le Royaume-Uni, cette semaine, a confirmé l'interdiction
00:22:00de l'utilisation des bloqueurs de liberté sur ce sujet-là,
00:22:03donc on voit bien que tout le monde recule.
00:22:06Et nous, la France, totalement illuminée sur le sujet,
00:22:09eh bien elle, on va aller plus loin, plus vite et n'importe comment.
00:22:13Sincèrement, je trouve assez grave ces préconisations,
00:22:18parce que l'Haute Autorité, en tout cas dans ce qu'elle fait là,
00:22:22en tout cas dans ses préconisations du groupe de travail,
00:22:24elle ne protège pas les mineurs, elle les expose à des dangers.
00:22:28Pourquoi je dis cela ?
00:22:30C'est que d'abord, nous on s'était interrogé d'ailleurs sur pourquoi,
00:22:35à partir de 16 ans, d'abord, les mineurs c'est moins de 18,
00:22:40et nous, le travail que nous avions mené, c'est sur les mineurs.
00:22:43D'accord.
00:22:44On peut se demander.
00:22:45Et puis on voit bien, dans tout ce qui est écrit,
00:22:48vous en avez fait la lecture,
00:22:51on voit bien le wokisme qui s'est infiltré dans ce groupe de travail,
00:22:57parce qu'on aurait pu l'écrire nous d'ailleurs,
00:23:01parce qu'on a entendu, on a interrogé, on a auditionné
00:23:04un certain nombre de médecins, un certain nombre d'associations pro-trans,
00:23:08et c'est exactement ce qu'ils réclament.
00:23:10Ils réclament quoi ?
00:23:11L'autodétermination du sexe, y compris pour les mineurs,
00:23:14ça c'est quelque chose, voilà.
00:23:16L'absence effectivement de psy,
00:23:20pour effectivement poser le questionnement de genre de certains adolescents,
00:23:24et donc on voit bien que ce qui est écrit là,
00:23:27ce sont les revendications de minorités transactivistes,
00:23:31vraiment je le dis, clairement, des minorités,
00:23:35mais qui entraînent des choses graves pour notre société et les adolescents.
00:23:39L'adolescence, par définition, c'est un moment de la vie très particulier,
00:23:43où les adolescents se posent des questions,
00:23:45où même les parents sont exposés aux difficultés de leur adolescence.
00:23:50Oui, même à 7 ans, à 8 ans, à 4 ans, on se pose des questions, bien sûr.
00:23:54Bien sûr, bien sûr, mais les parents sont là pour protéger,
00:23:57et la société, elle est là pour protéger.
00:23:59Elle n'est pas là pour juger et dire c'est bien, c'est mal,
00:24:01mais elle est là pour donner du temps au temps et ne pas aller trop vite.
00:24:04Et là, aujourd'hui, ce qui est écrit là, c'est de la pure folie.
00:24:08J'ose espérer que la Haute Autorité ne validera pas ces recommandations,
00:24:13parce que pour moi, elles sont très graves, vraiment.
00:24:16Et quand je dis...
00:24:17Oui, Madame la Sénatrice, justement,
00:24:21comment, même si encore une fois, c'est un projet,
00:24:24et que ça n'a pas été validé, bien sûr,
00:24:26mais comment ça a pu faire son chemin,
00:24:29de façon à ce que des journaux, que le FIA ou d'autres,
00:24:31vous-même, vous le savez,
00:24:33comment la Haute Autorité de Santé,
00:24:35sans valider, bien sûr, on n'en est pas là,
00:24:37mais vous dites vous-même, et on le sait,
00:24:40ce sont des minorités, très actives, certes,
00:24:43mais ce sont des minorités.
00:24:44Comment on en arrive quand même à ce que, en tout cas,
00:24:47ça soit il y a eu des recommandations,
00:24:49ces recommandations ont été portées.
00:24:52Et moi, ce qui me fascine dans ce qu'on a lu,
00:24:56c'est qu'au fond, c'est vraiment open bar.
00:24:58C'est-à-dire, écoutez, allez-y,
00:25:00si les parents ne sont pas d'accord,
00:25:01eh bien, écoutez, on déchoira de l'autorité parentale,
00:25:04il n'y a pas besoin de prendre son temps,
00:25:07il faut qu'il y ait beaucoup plus de chirurgiens
00:25:10qui soient prêts à opérer, etc.
00:25:14Alors, d'abord, ce groupe de travail,
00:25:17on n'en a pas officiellement la composition,
00:25:20parce que même nous, au Sénat, on n'en a jamais vu.
00:25:23– On ne sait pas, on ne connaît pas ce groupe de travail.
00:25:26– Personne, non.
00:25:27Donc, je crains que dans ce groupe de travail,
00:25:29il y ait essentiellement des associations,
00:25:33qu'on connaît, qui ont pignon sur rue,
00:25:35et des médecins qui sont relativement pro-trans, j'ai envie de dire.
00:25:40Donc, je crains que dans ce groupe de travail,
00:25:42il n'y ait pas eu, à la limite, moitié-moitié,
00:25:44moitié de gens qui s'interrogent et qui se questionnent en disant,
00:25:46nous n'allons pas si vite,
00:25:47et puis moitié de gens qui trouvent que tout est normal,
00:25:50et open bar, comme vous le dites.
00:25:51Donc, déjà, la constitution du groupe de travail nous interroge,
00:25:53parce qu'on ne la connaît pas officiellement.
00:25:55Mais parce que dans notre pays, depuis de nombreuses années,
00:25:59on a cette espèce de diktat des minorités,
00:26:02auxquelles on laisse des places, parce qu'on le veut bien politiquement,
00:26:05et donc, ils ont intégré toutes les institutions,
00:26:07les ministères, les hautes autorités, comme là,
00:26:11et donc, cette voie-là, on lui donne une place qui,
00:26:14à mon avis, et à mon sens, n'est pas la bonne.
00:26:17Il n'est pas question de remettre en cause les minorités
00:26:19qui sont dans nos pays, quelles qu'elles soient,
00:26:21sauf qu'elles doivent rester à leur place de minorité.
00:26:24Et une minorité n'impose pas à une majorité ce qu'elle pense et ce qu'elle veut.
00:26:27Voilà. Donc, on voit bien qu'aujourd'hui,
00:26:29on a toutes ces minorités, celles-ci comme d'autres,
00:26:32qui ont pris une place dans nos institutions,
00:26:34et il serait grand temps qu'on les remette en cause.
00:26:37Oui, comme vous dites, et pas seulement au domaine de la santé,
00:26:41dans beaucoup d'autres domaines, effectivement.
00:26:43Il y a beaucoup d'autres domaines, des minorités qu'on entend,
00:26:46avec cette culpabilisation permanente qu'on veut nous mettre dans notre cerveau,
00:26:50parce qu'on n'entend pas ces minorités.
00:26:52Et je pense que, d'ailleurs, vous savez,
00:26:54vous parliez tout à l'heure, j'ai pris en cours votre émission,
00:26:57vous parliez de Trump.
00:26:58Si Trump a été élu, c'est que ce sujet-là,
00:27:02ce sujet de société-là, il a été au cœur de la campagne,
00:27:05et que les Américains ont dit stop à la folie.
00:27:07Alors, en France, il faut dire stop à la folie aussi.
00:27:09Bien sûr. Merci beaucoup, madame la sénatrice.
00:27:12Merci, on va suivre ça avec vous.
00:27:14Et on espère effectivement que tous les désespoirs ne seront pas permis.
00:27:20On verra bien.
00:27:21Tout à fait. Je l'espère aussi. Merci.
00:27:23Merci à vous.
00:27:24Et vous voulez réagir sur ce sujet ?
00:27:26Vous avez une question ou même un témoignage ?
00:27:28Vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300 tout de suite.
00:27:32André revient avec une bonne nouvelle pour ces bravos.
00:27:37Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:40Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:43Le Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:27:46C'était le 16 octobre 2020.
00:27:51Un professeur de lycée en Ile-de-France était décapité,
00:27:57carrément décapité, parce qu'il avait montré à ses élèves,
00:28:01conformément au programme et dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression,
00:28:05une caricature tirée de Charlie Hebdo.
00:28:09Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:28:11Eh bien, vous connaissez, et quatre ans après,
00:28:15le compte-rendu d'audience des réquisitions du parquet.
00:28:20On en parle tout de suite.
00:28:22Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:28:25Selon que vous serez puissant ou misérable, etc.
00:28:36Selon que vous serez puissant ou misérable,
00:28:39je n'aime pas ça, selon que vous soyez dans le bon camp ou dans le mauvais camp.
00:28:45Selon que vous soyez effectivement dans le bon sens,
00:28:49vous savez, dans le sens du vent.
00:28:51Du vent du politiquement correct.
00:28:53Du vent, effectivement, de la doxa.
00:28:58Et on oublie de dire, et il faut le dire, et vous le savez,
00:29:01que quiconque ne pense qu'à se mettre dans le vent a une idéologie de feuille morte.
00:29:07Et c'est bien ça le problème aujourd'hui.
00:29:09Alors, voilà, donc, quatre ans après, effectivement,
00:29:13des allées d'enquête, sept semaines d'audience, des heures de débat.
00:29:17Eh bien, le réquisitoire dans le procès de l'assassinat de Samuel Paty.
00:29:22Eh bien, qu'est-ce qu'on a demandé ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:29:25Eh bien, on a demandé...
00:29:28On a demandé quoi ?
00:29:29Eh bien, on a demandé que, effectivement,
00:29:32que, par exemple, les amis du terroriste
00:29:34Nadim Boudaoud et Azim Epsirkanov,
00:29:38comme ils ont opté pour, en tout cas,
00:29:43le parquet pour l'association de malfaiteurs terroristes criminels,
00:29:47ces trente ans ont couru,
00:29:49plutôt que la complicité d'assassinat terroriste
00:29:51qui est qualifiée de réclusion criminelle à perpétuité.
00:29:55Voilà, donc, effectivement, on a atténué les choses.
00:30:01On a dit, voilà, donc, qu'elles ont été à l'existion ?
00:30:04Eh bien, 16 ans pour Azim Epsirkanov et 14 pour Nadim Boudaoud.
00:30:09Le toit a sorti une période de sûreté des deux tiers.
00:30:12Les deux accusés, ce qui est l'évidence,
00:30:15auraient bien apporté une aide logistique à 11 hommes,
00:30:18mais l'accusation a balayé l'idée qu'ils aient été complices de l'assassinat.
00:30:24Donc, ils ont apporté une aide, mais ils ne sont pas conflicts.
00:30:27Et puis, vous savez, il y a eu tous les gens qui, dans les réseaux sociaux,
00:30:31ont absolument tapé sur le fait que Samuel Paty était quelqu'un
00:30:38qu'il fallait absolument punir, qu'il était un islamophobe terrible, etc.
00:30:45Et qui ont désigné, il faut le dire, de facto, Samuel Paty à son assassin.
00:30:51Ce qu'on a appelé la fatwa numérique, la fatwa dans les réseaux sociaux,
00:30:5512 ans pour Abdelhakim Sefrioui,
00:31:00et 10 ans pour le père Brahim Chinina, avec, encore une fois, vous savez,
00:31:04c'est sa fille qui a dénoncé Samuel Paty et ce qu'il avait fait dans le cours,
00:31:09mais on rappelle que sa fille n'avait pas assisté à ce cours-là, il faut le rappeler.
00:31:14Voilà, donc, effectivement, il y a eu pour eux 4 ans de détention provisoire.
00:31:19Donc, voilà, et puis il y a le reste,
00:31:23dix humains avec sursis comme contre Priscille à Mangel,
00:31:27en contact avec Mangel, avec le terroriste, etc.
00:31:31Et c'est qu'il y a quand même quelque chose de très dérangeant dans cette histoire,
00:31:39parce qu'on sent qu'au fond, un certain nombre des accusés,
00:31:45ils se disent, voilà, l'éducation nationale n'a pas joué son rôle,
00:31:49elle a laissé faire Samuel Paty, donc c'est l'éducation nationale qui est coupable,
00:31:53et Samuel Paty qui est coupable, on le sent, on l'a dit, ils l'ont dit, et voilà.
00:31:58Et c'est assez terrible, quand on pense qu'un être humain a été décapité
00:32:05par quelqu'un qui ne le connaissait pas, sous la foi d'accusations qu'il ne tenait pas.
00:32:10Et on voit le résultat, et alors évidemment, sortir de l'audience,
00:32:14Michaela Paty, la sœur de Samuel Paty, s'est exprimée, et voici ce qu'elle a dit.
00:32:20J'ai l'impression de l'avoir tenue pour pas grand-chose à la fin.
00:32:26C'est plus qu'une déception, c'est à des moments,
00:32:30où on a l'impression que c'est la première,
00:32:33et le message qui sera envoyé aussi à toutes les sœurs qui sont menacées
00:32:37de rester omniprésentes, et d'autant plus, justement, pour son procès,
00:32:40qu'est-ce qu'on va leur dire ?
00:32:42J'aimerais savoir, qu'est-ce que l'éducation nationale va finir par leur dire,
00:32:45vu les condamnations qui sont peut-être prononcées avec ce procès ?
00:32:54Voilà, c'était évidemment dans le brouhaha de la sortie de salle d'audience,
00:32:59et c'est quand même vraiment ça pose question.
00:33:06Et on se demande si au fond, c'est le laisser faire, laisser aller,
00:33:10si on a abdiqué, si aujourd'hui, on ne donne pas des peines exemplaires,
00:33:16des peines de prison exemplaires, à des gens qui ont en tout cas,
00:33:20c'est très simple, sinon encouragé, sinon appelé,
00:33:24du moins aidé, en tout cas aidé la personne,
00:33:28et fomenté quelqu'un qui, sur les réseaux sociaux,
00:33:31on lui a désigné la victime, on lui a désigné la cible,
00:33:35on dit, allez, vas-y, tire !
00:33:37Et si dans cette atmosphère, effectivement, de tensions extrêmes,
00:33:43où on donne la cible, on désigne la cible,
00:33:46on dit, voilà, c'est là, attention, ne vous trompez pas,
00:33:48c'est X ou Y ou Z,
00:33:50et qu'il n'y ait pas un taquet où on dit, au-delà de cette limite,
00:33:54vous êtes les plus valables, et on ne montre pas ce qu'on risque vraiment,
00:33:58eh bien, avec les remises de peines, etc.,
00:34:01dans quelques années, tous ces gens-là vont sortir.
00:34:04Voilà, et puis d'autres vont t'encourager,
00:34:07et puis d'autres vont dire, continuons le combat, il n'y a pas de problème.
00:34:11Certes, ce n'est pas d'impunité,
00:34:13mais est-ce que ce n'est pas une espèce de laxisme
00:34:16tout à fait glauque, qui s'est emparé, ici, de nous ?
00:34:20Et ce n'est pas un laxiste qui fait que l'Europe,
00:34:24je ne dirais pas se suicide,
00:34:26mais varve une espèce d'auto-décomposition,
00:34:31d'auto-termitière, qui consiste à...
00:34:35Eh bien, écoutez, oui, ben voilà, c'est comme ça, ça se fait,
00:34:39et je pense à un certain nombre de responsables,
00:34:44qu'ils soient politiques, qu'ils soient médiatiques, qu'ils soient intellectuels,
00:34:48qu'ils soient judiciaires et autres,
00:34:52qu'ils disent, oui, tant que ça ne se passe pas chez moi,
00:34:56écoutez, c'est terrible, mais qu'est-ce que vous voulez, on ne va pas refaire,
00:34:59on ne va pas refaire vivre Samuel Paty, malheureusement, c'est terrible.
00:35:03Eh bien, je dois dire que c'est terrifiant,
00:35:06tous ces gens-là qui ont les mains sales,
00:35:08et qui n'ont pas de mains, et il est temps d'avoir, effectivement, des mains.
00:35:19Un bravo, un bravo, un bravo, oui, écoutez,
00:35:23douce France, cher pays de mon enfance,
00:35:26on va faire un double bravo, d'ailleurs,
00:35:29bravo à Miss Martinique,
00:35:32qui s'est démarquée des autres candidats de par son âge,
00:35:38et je voudrais parler de ça, ce n'est pas une question de Miss Martinique,
00:35:41ou autre, etc., et tel critère de beauté, tel autre, etc.
00:35:45Il y a quand même quelque chose qui marque,
00:35:48que ce soit par le hockisme dont on a parlé plus tôt,
00:35:51que ce soit par, vraiment, tout ce qu'on a énuméré
00:35:56dans cette émission, et d'autres émissions.
00:35:59Le concours, les règles du concours,
00:36:03étaient interdites aux plus de 24 ans,
00:36:07c'est-à-dire que le concours de Miss France était interdit aux plus de 24 ans,
00:36:11eh bien, Miss Martinique, qui a été élue Miss France,
00:36:14a 34 ans. Mais pourquoi ?
00:36:17Pourquoi c'était un concours jeunesse, je ne dis pas qu'on est vieux à 34 ans,
00:36:20j'aurais mauvaise grâce à le dire, mais pourquoi ?
00:36:23Pourquoi on change les règles,
00:36:27et pourquoi, de ce point de vue-là, pourquoi ?
00:36:30Eh bien, simplement, voilà, c'est très bien,
00:36:33c'est la particularité, eh bien, je vais vous dire,
00:36:36à ce moment-là, faites une Miss France des 30 ans,
00:36:39faites une Miss France des 40 ans, faites ce que vous voulez,
00:36:42mais si vous êtes incapables de respecter les règles
00:36:45d'un concours qui s'est passé comme ça pendant des décennies,
00:36:48ça sert à quoi ? C'est quand même triste.
00:36:51Et maintenant, un autre bravo,
00:36:54un bravo des baleines.
00:37:02Eh bien, il a été libéré. Oui, oui, il est sorti,
00:37:05il a été libéré, et nous en avions parlé, rappelez-vous,
00:37:08avec Francis Lalanne, le chanteur Francis Lalanne,
00:37:11c'est Paul Watson. On vient d'apprendre que Paul Watson,
00:37:14qui est fondateur de l'ONG Sea Shepherd,
00:37:17a été libéré après 149 jours de détention
00:37:20au Groenland, au Danemark,
00:37:23arrêté en juillet dernier à la demande du Japon,
00:37:26qui avait émis un mandat d'arrêt international pour des faits remontants à 2010,
00:37:29entrave à la chasse à la baleine dans l'océan Austral,
00:37:32le militant écologique de 75 ans risquait l'extradition.
00:37:35Et s'il partait au Japon,
00:37:38il avait 30 ans,
00:37:41sinon réclusion à perpétuité. Pourquoi ?
00:37:44Parce qu'il voulait empêcher qu'on fasse disparaître les baleines,
00:37:47qu'on tire les baleines. Cependant, le Danemark,
00:37:50et bravo au Danemark, a refusé de le livrer au Japon,
00:37:53une décision politique qui met fin à 5 mois de procédure.
00:37:56Watson, qui vit en France avec sa famille, va pouvoir entrer et poursuivre
00:37:59son combat pour la protection des océans, malgré
00:38:02les critiques du Japon. Et ça,
00:38:05ça nous fait vraiment diablement plaisir.
00:38:08On essaiera de l'avoir bientôt, effectivement.
00:38:12Et on ne va pas s'arrêter à ces bonnes nouvelles,
00:38:15puisque nous allons jouer maintenant au Grand Sapin de Noël,
00:38:18Sud Radio. Et nous accueillons
00:38:21la gagnante. C'est une gagnante, en effet, c'est Dominique.
00:38:24Bonjour, Dominique.
00:38:27Je suis ravie d'être l'heureuse gagnante.
00:38:30D'où vous vous appelez,
00:38:33Dominique ? Je m'appelle de Carbone.
00:38:36Vous savez pourquoi
00:38:39vous avez gagné ? Parce que vous êtes la cinquième
00:38:42qui avait appelé pour jouer au Grand Cadeau de Noël.
00:38:45Donc, si ça vous va, on va découvrir maintenant ce que vous avez
00:38:48gagné. Ça vous va ?
00:38:51Alors, Dominique,
00:38:54vous avez gagné une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:38:57pour vous offrir des bracelets Le Vent
00:39:00à la Française. C'est une marque de bracelets mixte d'excellence
00:39:03100% française, il faut le noter.
00:39:06Il y a des moitières confectionnées main, garanties à vie,
00:39:09ajustables et personnalisables, des bracelets
00:39:12tendance, disponibles dans plus de 1000 magasins
00:39:15et surtout sur le site Le Laventeux.
00:39:18Ouh là, je vais y arriver. Le Vent !
00:39:21Bon, enfin bref, ventalatéléfrancaise.com. On vous enverra tout ça
00:39:24de toute façon, on ne va pas vous laisser... Dominique,
00:39:27vous êtes à Carbone, c'est ça ? Oui, c'est ça.
00:39:30Est-ce qu'à Carbone, on vous fait payer des taxes supplémentaires ?
00:39:33Est-ce que c'est quand même Carbone ?
00:39:36Est-ce qu'il vous impose un peu plus ?
00:39:39Est-ce que vous arrivez à vous décarboner ?
00:39:42Non, je veux juste savoir.
00:39:45En tout cas, écoutez, bravo et on est heureux
00:39:48pour vous et que vous écoutiez cette radio.
00:39:51Merci beaucoup, c'est vraiment bienvenu pour Noël.
00:39:54Exactement, c'est un Noël qui commence bien, Dominique.
00:39:57Tout à fait, je vous remercie vraiment, infiniment.
00:40:00Bravo Dominique. Et puis pour les autres auditeurs, ne désespérez pas,
00:40:03le grand sapin de Noël continue sur Sud Radio
00:40:06jusqu'au 27 septembre. Alors restez connectés
00:40:09sur Sud Radio toute la journée et doublez vos chances
00:40:12en vous connectant sur nos réseaux sociaux sur
00:40:15sudradio.fr.
00:40:31Guylain Benessa, bonjour.
00:40:34Bonjour André Bercoeuf. Alors on va parler de quelque chose, c'est amusant.
00:40:37On va parler du peuple. Alors c'est vrai qu'on vous dit,
00:40:40alors c'est intéressant, d'abord on vous dit mais non, il n'y a plus de peuple
00:40:43effectivement, il n'y a plus de classe ouvrière, tout ça a été explosé.
00:40:46Il y en a qui disent non, non, le peuple
00:40:49est là, le peuple est là, mais c'est leur peuple. C'est-à-dire le peuple
00:40:52qui vote, je parle des politiques, qui votent pour leur étiquette à eux, pour leur cas
00:40:55à eux, alors là c'est le peuple. Et tous les autres, évidemment, ce n'est pas
00:40:58le peuple. Et puis il y a ceux qui veulent dissoudre le peuple.
00:41:01Effectivement, le peuple, vous savez, c'est la fameuse
00:41:04phrase de grande dramaturge, un moment, Berthold Brecht
00:41:07qui disait que dans un pays, il y avait le peuple
00:41:10vraiment maugré et que tout le gouvernement était de moins en moins
00:41:13content, ça nous dit quelque chose, et bien le gouvernement
00:41:16excédé décida de changer de peuple ou de le dissoudre.
00:41:19Alors vous avez écrit, je rappelle, on vous a toujours reçu
00:41:22avec plaisir, vous avez écrit, vous êtes avocat,
00:41:25vous avez écrit, on marche sur la tête, la France,
00:41:28l'Union Européenne et les mensonges, aux éditions d'Arthur,
00:41:31et puis, comment faire taire le peuple ?
00:41:34Alors, Guylain Mélecin, on va peut-être faire l'inventaire,
00:41:37d'abord, est-ce que, où on en est du point de vue
00:41:40effectivement, aujourd'hui,
00:41:43on est en décembre
00:41:462024, un nouveau gouvernement
00:41:49vient d'arriver, il n'est pas encore formé, mais on s'y emploie,
00:41:53certains disent qu'on est déjà en 4ème République,
00:41:56qu'on est retourné, effectivement, au bon vieux temps,
00:41:59et puis, on voit
00:42:02le narratif un peu partout, qui ce soit
00:42:05en France, en Allemagne, on en a parlé en début
00:42:08d'émission, qui aussi est en train de changer
00:42:11le gouvernement, on voit Russie-Ukraine,
00:42:14on voit Proche-Orient, on voit l'Amérique, qui effectivement, tout ça
00:42:17est en train de bouger à une allure quand même non négligeable,
00:42:20mais sur le fond, ces mensonges,
00:42:23cette Union Européenne, avec Ursula von der Leyen
00:42:26à la tête de cette France, est-ce que depuis que vous avez écrit vos livres,
00:42:29votre livre, est-ce que quelque chose a changé ?
00:42:32Quelque chose s'est accéléré ou pas ?
00:42:35Comment vous le sentez ?
00:42:38Écoutez, on s'est vus il y a quelques mois,
00:42:41et je pense qu'en quelques mois, il y a des planètes qui s'alignent,
00:42:44ou des cauchemars qui s'alignent pour certains,
00:42:47a priori, le monde est toujours sur sa base, à première vue,
00:42:50mais que mine de rien, et là je vais à très gros traits,
00:42:53mais entre le populisme d'un Donald Trump
00:42:56qui a quand même, alors là, envoyé, il a rebattu
00:42:59les cartes de façon monumentale. Évidemment,
00:43:02je constate qu'il y a quelques jours, on commence à se dire que Ravier Meleï
00:43:05fait du bon travail économique, je veux dire, dans une toute autre
00:43:08région que la nôtre, il y a un discours ambiant,
00:43:11il y a une espèce de tonalité qui change un peu, et on se rend compte que
00:43:14les épouvantables font peut-être du bon travail.
00:43:17Et c'est peut-être là où, c'est la première leçon de notre temps,
00:43:20je crois, et de cet automne, de cet hiver, c'est que
00:43:23les salauds ne sont pas si mal, peut-être, ou en tout cas,
00:43:26la revanche des salauds, ça existe aussi.
00:43:29Les étiquetés salauds, fascistes, réactionnaires,
00:43:32etc., etc. Qu'on essaye de classer dans
00:43:35les étiquettes toutes faites, c'est-à-dire,
00:43:38on l'entend depuis si longtemps, vous savez, je prends juste un exemple,
00:43:41en 2016, la fameuse phrase d'Hillary Clinton
00:43:44qui a été si commentée, le panier des déplorables,
00:43:47en 2016, quelques années plus tard, la même Hillary Clinton
00:43:50comparait le peuple de Trump à quelque chose de satanique,
00:43:53satanique, et disait qu'il fallait formellement le destituer.
00:43:56Ça veut dire qu'en fait, plus les années passent,
00:43:59plus la radicalité de la bien-pensance est forte,
00:44:02et cette radicalité-là, à mon avis, aujourd'hui,
00:44:05elle commence à choper un peu sur un mur très simple qui s'appelle le réel.
00:44:08Ce réel, il revient en pleine gueule, un peu comme la grenade
00:44:11dégoupillée d'Emmanuel Macron, vous vous rappelez,
00:44:14qui rêvait d'envoyer shooter les institutions grâce à sa
00:44:17grenade dégoupillée, et en fait, je pense qu'il est en train de se prendre
00:44:20les pieds dans le tapis et de devoir composer avec une histoire qui le rattrape.
00:44:23Je pense que le vent de l'histoire est en train de rattraper
00:44:26toute une catégorie de politique, et que les mois et les
00:44:29années à venir vont être, je pense, un game changer,
00:44:32comme disent les jeunes, un changement fondamental
00:44:35sur tout un plan, et notamment le fameux
00:44:38populisme et la question du peuple, qui est la question
00:44:41centrale par la question démocratique. C'est, à mon avis,
00:44:44le grand chantier des cinq prochaines, des dix prochaines années. Je pense
00:44:47que le vent démocratique revient, et il risque
00:44:50de shooter, de balayer, de souffler extrêmement fort.
00:44:53Oui, c'est vrai, et rappelez-vous quand Biden,
00:44:56Joseph Biden, traitait les électeurs de Trump d'ordure.
00:44:59C'était la poubelle, quoi.
00:45:02Et alors, justement, je ne sais pas si vous l'avez vu,
00:45:05cette émission de BFM, Guylain Benessa,
00:45:08il y avait une émission où il y avait des députés,
00:45:11il y avait des citoyens, des citoyennes, des gens de partout,
00:45:14des gens du peuple, comme on dit, et puis il y a eu une intervention
00:45:17qui a fait beaucoup de bruit.
00:45:20Simplement, elle venait de quelqu'un, voilà,
00:45:23qui est secrétaire de la fonction publique,
00:45:26elle s'appelle Marie-Sophie, et on l'a entendue sur BFM,
00:45:29écoutez.
00:45:32Constamment des taxes, donc oui, si le pays en a vraiment besoin,
00:45:35je pense qu'on est tous prêts à faire des efforts.
00:45:38Mais on en fait tous, et on ne peut plus en faire.
00:45:41À votre niveau, tous, voilà, tous, merci,
00:45:44quels efforts vous, vous allez faire, d'accord ?
00:45:47Parce que 3 500 nets, honnêtement, pour un député,
00:45:50je trouve que ce n'est pas énorme. Honnêtement, c'est pour le boulot
00:45:53que vous donnez, il n'y a pas de souci. Mais au bout d'un moment,
00:45:56vous voyez M. Larcher, quand même, qui a plusieurs retraites,
00:45:59un très bon salaire, et qui vient nous expliquer
00:46:02que bon, ça serait bien qu'on bosse un peu plus, parce que bon, à la limite,
00:46:05il ne va pas nous traiter de feignasses. Ça, c'est des messages qui sont
00:46:08plus audibles aujourd'hui. On ne veut plus les entendre.
00:46:11– Marie-Sophie, bonjour. – Bonjour.
00:46:14– Bonjour, merci d'être avec nous, et avec Guylain Benessa,
00:46:17justement, dont je vous recommande les deux livres.
00:46:20On marche sur la tête, et comment faire taire le peuple ?
00:46:23– Il y a trois ans, effectivement, à la télévision ou ailleurs,
00:46:26ou à la radio, ou chez nous, il parle. Et vous, vous avez parlé,
00:46:29je ne dis pas que vous représentez le peuple, mais ce que vous avez dit
00:46:32en secrétaire de fonction publique, ça a marqué.
00:46:35Pourquoi ? Tout simplement parce que vous disiez le bon sens,
00:46:38vous disiez des choses de bon sens.
00:46:41Et c'est sorti comment, alors ? Dites-moi.
00:46:44Je veux dire, quelle réaction vous avez eue après votre intervention ?
00:46:50– Écoutez, comme vous le dites, j'ai juste dit quelque chose,
00:46:55ce que je ressentais, ce que j'avais sur le cœur,
00:46:58ce que je dis quotidiennement quand je débat avec ma famille,
00:47:01ou avec mes collègues, ou même au coin d'un arrêt de bus,
00:47:04avec les gens sur le marché. C'est vraiment ce que tout le monde pense.
00:47:08Il n'y a qu'à voir. Moi, j'ai TikTok, qui est public.
00:47:14J'ai eu multitude de commentaires, mais ma vidéo a fait plus de 240 000 vues,
00:47:20où j'expliquais juste, parce que j'avais tellement de messages
00:47:23et de commentaires que je ne pouvais plus répondre.
00:47:26J'étais dépassée par la situation, c'est affolant.
00:47:29Et en fait, tout le monde me disait, mais en fait, tu as juste dit
00:47:32ce que tout le monde pense, et merci d'avoir dit tout haut
00:47:35ce que tout le monde pense tout bas.
00:47:38C'est vrai que c'est impressionnant, parce qu'on se dit,
00:47:40c'est tellement évident, et comment cela se fait que des gens
00:47:43qui sont censés être, entre guillemets, l'élite de la France,
00:47:48le haut du panier, ne se rendent pas compte de ça.
00:47:51Alors, soit ils ne s'en rendent pas compte, parce qu'ils vivent entre eux
00:47:54et qu'ils sont complètement déconnectés de la réalité,
00:47:57soit ils sont parfaitement conscients, mais ils s'en fichent royalement,
00:48:01je ne sais pas, et malheureusement, je ne sais pas ce qui serait le pire,
00:48:04en fait, entre les deux situations.
00:48:06– Ça peut être les deux, ma générale.
00:48:08– Oui, aussi, éventuellement, ce qui serait doublement problématique
00:48:12et dramatique pour le pays, je pense.
00:48:14– Et alors, justement, Marie-Sophie, et justement, vous en parlez
00:48:18avec Guylain Benessa, est-ce que, pour vous, c'est quelque chose
00:48:21que vous sentez, vous sentez qu'en fait, il y a tout un monde
00:48:24qui est complètement éloigné, qui ne parle jamais,
00:48:27et parlons aussi des médias, nous ne sommes pas en dehors de...
00:48:32Vous pensez que le langage dominant, le langage dont on entend
00:48:36du matin au soir, le langage qui sort des politiques,
00:48:38ou des médiatiques, ou autres, ne correspond pas du tout
00:48:41à ce que vous et beaucoup d'autres vivez, et vos préoccupations,
00:48:45c'est ça, un peu ?
00:48:47– Bien sûr, mais totalement, après, je ne veux pas jouer
00:48:50la carte de tous pourris, d'entre-soi ou quoi,
00:48:54mais effectivement, on constate, malheureusement, c'est ce que je disais,
00:48:59c'est que la grande majorité, voilà, ils n'ont jamais travaillé,
00:49:04quand j'en vois dans ma vidéo, ou des fois j'ai des retours,
00:49:07où on me dit, Mélenchon a été enseignant, moi j'ai regardé sur Internet,
00:49:10oui, enfin, il a été enseignant, quoi, 3-4 ans, et dans les années 70,
00:49:14mais que ce soit Mélenchon comme d'autres, il y a eu le débat,
00:49:17il n'y a pas longtemps, sur Jordan Bardella, Gabriel Attal,
00:49:20la grande majorité n'ont jamais travaillé de leur vie dans le public,
00:49:24en fait, dans la vie publique des citoyens lambda, en fait,
00:49:27ils ne savent pas ce que c'est que de vivre avec 1500 euros,
00:49:30ils ne savent pas ce que c'est que de galérer, de regarder son compte en banque
00:49:34tous les jours, en se demandant où on en est, combien il nous reste,
00:49:38que de se dire, bah tiens, il me reste encore 20 jours,
00:49:41et il me reste à peine 150 euros, tout ça, ils n'en se rendent pas compte,
00:49:44et malheureusement, on aurait pu penser qu'il y avait une évolution
00:49:47avec la Macronie, c'est-à-dire, le sens où il y avait beaucoup de députés
00:49:52qui venaient de la vie civile, comme il disait, mais je pense, malheureusement,
00:49:56qu'en fait, entre le salaire et les, ce que j'appelais, moi, les risées,
00:50:00c'est-à-dire ne plus payer le train, ne plus payer l'avion,
00:50:03avoir un peu toutes les portes qui s'ouvrent, tous ces avantages-là,
00:50:08les chauffeurs, en fait, inévitablement, vous coupez de la réalité,
00:50:11quand bien même vous travaillez, à la base, en tant qu'enseignant,
00:50:15ou, je ne sais pas, ou fonctionnaire, ou même agriculteur,
00:50:19je pense qu'à partir du moment où vous êtes dans ce monde-là,
00:50:22inévitablement, vous vous retrouvez déconnecté de la réalité,
00:50:26et il n'y a qu'à voir leurs propos, enfin, vous voyez,
00:50:29Jean-Ralenchet qui justifie l'augmentation des sénateurs,
00:50:32en vous expliquant que, mais vous vous êtes rendu compte, quand même,
00:50:34qu'il y a une crise, il y a une inflation ?
00:50:36Non mais, c'est indécent, en fait, de venir nous expliquer ça à nous,
00:50:39alors que, concrètement, on n'a pas les mêmes salaires, les mêmes revenus,
00:50:42et que nous, à côté de ça, on paye notre essence, on paye notre loyer,
00:50:45on paye nos transports, on paye tout !
00:50:48C'est vrai que c'est des discours qui ne sont plus entendables,
00:50:52et c'est ça, en fait, il y a une réelle colère.
00:50:55Je pensais qu'avec les gilets jaunes, ils commençaient à s'entendre,
00:50:58mais non.
00:50:59– Marie-Sophie, je voudrais que, Guylain Benessart,
00:51:01comment vous réagissez à ce que dit Marie-Sophie ?
00:51:04– Elle est toujours avec nous.
00:51:06– Absolument, vous êtes avec Jean-Marie-Sophie, vous restez là.
00:51:09– Pas de soucis.
00:51:10– Je ne peux que souscrire à ses paroles intégralement,
00:51:12j'ai deux choses à dire très simples,
00:51:14et je ne suis absolument pas à plaindre personnellement,
00:51:16mon cas n'a aucun intérêt.
00:51:17Un avocat de province qui démarre est payé littéralement 2500 euros par mois,
00:51:222500 avec lequel il paye toutes ses charges.
00:51:25C'est le minimum avec lequel on commence.
00:51:27– L'avocat de province commence avec 2500.
00:51:29– L'avocat de province, dans plein de barreaux, commence à 2500,
00:51:31attendez, sur lequel il paye ses charges, son URSSAF, ses impôts, etc.
00:51:34Ce qui veut dire qu'il lui reste 1400 euros par mois.
00:51:36Il a 25-26 ans.
00:51:37Peu importe, la question n'est pas du tout là, on s'en fout,
00:51:40c'est juste un avatar, un exemple.
00:51:42Première remarque.
00:51:43Et pourquoi je fais ça ?
00:51:44Il y a une deuxième remarque, madame dit, on l'a beaucoup entendue,
00:51:47et je ne peux que comprendre qu'on l'a entendue,
00:51:49c'est qu'Emmanuel Macron, et on va dire la Macronie,
00:51:51et la nouvelle façon de faire la politique,
00:51:53se sont vendues à l'époque en disant, nous on vient de la société civile,
00:51:56on a travaillé, on sait ce que c'est,
00:51:58contrairement à tous les politiciens entre guillemets payés
00:52:00qui n'ont fait que ça toute leur vie.
00:52:02Or, eux-mêmes viennent d'un monde privé,
00:52:05qui est le monde de la prestation de services extrêmement bien payé,
00:52:08dans des entreprises dans lesquelles ils étaient extrêmement bien payés,
00:52:11Emmanuel Macron le premier,
00:52:12pour ensuite faire la politique,
00:52:14alors qu'il y avait déjà des millions entre guillemets enquillés.
00:52:16Ça veut dire que là, le fait de bosser dans un environnement
00:52:19dans lequel on a vraiment 1500 euros par mois,
00:52:22on a vraiment des difficultés pour comprendre,
00:52:24on a vraiment quelque chose à la fin du mois,
00:52:26qui ne reste pas, qui n'est pas là pour payer.
00:52:29Je pense que cette question-là,
00:52:31même dans ceux qui prétendent l'incarner ou le comprendre,
00:52:33ils ne le comprennent pas.
00:52:35On a une telle coupure entre le privé et les élus,
00:52:39entre le monde qui travaille et le monde qui fait viandre,
00:52:42qui est le monde des politiciens,
00:52:43que même lorsqu'ils ont l'air de ressembler au peuple,
00:52:46ils ne le ressemblent absolument pas,
00:52:48parce qu'ils jouent encore avec ça.
00:52:49Ce qui fait que je pense que la déconnexion
00:52:51est encore plus violente maintenant,
00:52:53parce qu'il y a eu la déception de voir des gens
00:52:55qui étaient prétendument des gens qui viennent du privé,
00:52:57et qui en fait ne savent pas ce que ça veut dire
00:52:59de subvenir à ses besoins,
00:53:00et de ne pas s'en sortir,
00:53:01parce qu'ils sont aussi privilégiés
00:53:03que ceux-là-même qu'ils étaient censés congédier.
00:53:05Et du coup, le divorce est violent.
00:53:08Je ne peux que l'entendre, il est logique en fait.
00:53:11– Marie-Sophie, vous voulez réagir
00:53:14à ce que vient de dire Guylain Benessa ?
00:53:17Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:53:18– Non mais je suis totalement d'accord exactement,
00:53:20c'est parfaitement ça en fait.
00:53:22Et c'est tous ces discours en plus un peu moralisateurs,
00:53:25ou alors où il vient de nous expliquer
00:53:27mais qu'est-ce que veulent les Français ?
00:53:28Mais vous savez les Français,
00:53:29ils ne savent pas en fait ce que veulent les Français,
00:53:32parce qu'ils ne savent pas le quotidien des Français.
00:53:35En fait on a l'impression qu'on vit dans deux mondes
00:53:37totalement différents qui ne se croisent jamais.
00:53:40Et en fait, comme je disais,
00:53:41là il y a une colère chez les gens
00:53:43parce qu'ils ne veulent plus entendre tout ça.
00:53:46On nous demande constamment de faire des efforts,
00:53:48comme je disais lors de mon intervention chez BFM,
00:53:50c'est-à-dire qu'on est prêt à faire des efforts
00:53:52parce qu'une fois que le pays est en difficulté.
00:53:54Le problème c'est que,
00:53:55comment voulez-vous pouvoir entendre
00:53:57et être prêt à faire des efforts
00:53:59quand les mêmes personnes qui vous demandent des efforts,
00:54:01eux dépendent de débord de privilèges ?
00:54:04Mais en plus, et là toutes parties confondues,
00:54:06ont quand même eu le culot et désormais l'âge de s'entendre
00:54:09pour voter à l'unanimité leur augmentation
00:54:11de 300 euros par député.
00:54:15Ça me paraît tellement lunaire
00:54:18que je n'arrive même pas à réaliser que c'est possible
00:54:20et que ça s'est vraiment passé en fait.
00:54:22– Et Marie-Sophie, juste un mot pour terminer.
00:54:25Et comment ils réagissaient face à vous les députés ?
00:54:28Ou est-ce qu'ils réagissaient après ?
00:54:30Ou ils hochaient de la paix ?
00:54:31On les a vu opiner du bonnet,
00:54:33hocher la tête, c'était ça quoi ?
00:54:35– Exactement, c'est ça que c'est.
00:54:37Oui, ils hochent la tête, ils sourient,
00:54:39oui, vous voyez sur leurs lèvres qu'ils disent
00:54:41« elle a raison », mais sans vouloir,
00:54:43sans aucune prétention, aucune.
00:54:45– Non, non, bien sûr.
00:54:46– En même temps, qui pouvait dire le contraire ?
00:54:48Qui pouvait me donner tort ?
00:54:50– Mais oui, bien sûr.
00:54:52– Voilà, et je vous dis, j'ai fait une vidéo de remerciement
00:54:54parce que j'ai reçu après une multitude de commentaires
00:54:56et de messages privés de gens qui me racontent leur vie,
00:54:59leurs désarroirs, les gens qui travaillent dans les EHPAD,
00:55:01dans les hôpitaux, les gens en situation de handicap,
00:55:04ça m'a dépassé parce que moi, à mon petit niveau,
00:55:06je ne suis personne en fait.
00:55:08– Vous avez exprimé, vous avez exprimé.
00:55:11– C'est fou, et donc j'ai fait une vidéo,
00:55:13mais j'ai eu plus de 240 000 vues,
00:55:16plus de 3 000 commentaires, où ce n'est que des gens
00:55:19qui me donnent raison et qui me disent,
00:55:21qui me remercient d'avoir parlé en leur nom,
00:55:23alors que je n'ai parlé en nom de personne,
00:55:25je ne suis qu'une citoyenne parmi d'autres.
00:55:27Et je trouve que c'est presque effrayant dans le sens où je me dis
00:55:29n'importe qui, en quelque sorte,
00:55:31qui dit deux, trois choses sans c'est,
00:55:33et qui s'exprime dans un sens à peu près condamnable
00:55:35en étant respectueuse, devient du jour au lendemain,
00:55:38presque, voilà, moi j'ai déjà vu,
00:55:40combien de fois j'ai entendu la voix du peuple,
00:55:42mais je ne suis en fait de personne en fait.
00:55:44– Non mais Marie-Sophie, simplement,
00:55:46vous avez exprimé du bon sens,
00:55:47et comme le bon sens est devenu une des erreurs les rares,
00:55:50en tout cas dans le discours, alors voilà, ça ne va pas.
00:55:53En tout cas, merci d'avoir été avec nous.
00:55:56– Merci à vous. – A bientôt.
00:55:59– On va prendre une petite pause,
00:56:01et puis on va continuer avec Guyla Bénessa.
00:56:07Et Guyla Bénessa, avocat, essayiste,
00:56:09auteur de « On marche sur la tête » à la France,
00:56:11« L'UE et les mensonges »,
00:56:13et puis « Comment faire taire le peuple ».
00:56:15Effectivement, toujours une question de l'artilleur,
00:56:17et vous voyez, parlant de Marie-Sophie,
00:56:19bon ben voilà, on ne l'a pas fait taire,
00:56:21elle a dit ce qu'elle avait à dire,
00:56:23mais justement ce qui est intéressant,
00:56:24on en parlait hors antenne, Guyla Bénessa,
00:56:26dès qu'il suffit de dire un peu de bon sens,
00:56:28elle dit, elle-même, elle n'a pas dit des choses,
00:56:30elle n'a pas donné des scoops mondiaux,
00:56:32et puis les gens réagissent en disant
00:56:34« Ah bon sang, mais c'est bien sûr ».
00:56:36Qu'est-ce qui se passe ?
00:56:38C'est-à-dire que, et attention,
00:56:40elle, on ne peut pas la traiter de populiste,
00:56:42elle est secrétaire de la fonction publique,
00:56:44mais enfin, dès que vous dites,
00:56:46vous, moi, autres, des gens comme ça,
00:56:48« Ah oui, ce sont des populistes »,
00:56:51puis autre étiquette du même acabit,
00:56:55tout aussi ridicules les unes que les autres,
00:56:57mais quand est-ce qu'on sort de cette espèce
00:57:01de double peine et de jeu de bonnetons imbéciles ?
00:57:05Écoutez, vous savez,
00:57:07je change de continent,
00:57:09je reviens à la France,
00:57:11la fameuse invasion du Capitole,
00:57:13qui a fait couler tellement d'encre.
00:57:15À l'Amérique, oui.
00:57:17Aux États-Unis, à Washington.
00:57:19Pourquoi je dis ça ?
00:57:21Parce que l'invasion du Capitole,
00:57:236 janvier 2020.
00:57:252021, pardon.
00:57:27Pourquoi est-ce que je parle là-dessus ?
00:57:29Pour une raison très simple.
00:57:31Des Américains sont rentrés dans leur maison.
00:57:33Je m'explique, le Capitole
00:57:35est la maison des Américains.
00:57:37C'est-à-dire qu'ils ont peut-être des représentants,
00:57:39et je ne suis pas en train de cracher
00:57:41sur le système représentatif,
00:57:43ce n'est pas la question,
00:57:45mais en France, le Parlement
00:57:47est l'Assemblée nationale,
00:57:49c'est-à-dire l'endroit où siègent
00:57:51les représentants du peuple.
00:57:53Au fond, ils ne sont que les émissaires
00:57:55de ce que les Français leur demandent de faire.
00:57:57Ils ont un mandat.
00:57:59Ce sont leurs employés.
00:58:01Il y a quelques années,
00:58:03un Français s'était agacé en public
00:58:05contre Emmanuel Macron,
00:58:07lors d'une manifestation, et avait dit
00:58:09« Tu ne fais pas ce que je t'ai demandé de faire. »
00:58:11Avec un Français un peu,
00:58:13à la « vas-y que je te pousse » rapidement,
00:58:15agacé, énervé.
00:58:17Le problème, c'est qu'il avait raison.
00:58:19C'est-à-dire que, techniquement,
00:58:21Emmanuel Macron a un mandat
00:58:23qui lui est confié par les Français.
00:58:25Comme tous les députés.
00:58:27Après, il y a des types de mandats,
00:58:29peu importe la technique et la stratégie.
00:58:31Je ne suis pas là-dessus.
00:58:33Mais le système représentatif fait
00:58:35que vous n'êtes qu'un représentant.
00:58:37C'est Anne-Sophie, je crois,
00:58:39qu'on a eu au téléphone à l'instant.
00:58:41Marie-Sophie, ce qu'elle dit,
00:58:43c'est « Je suis accablée, j'en peux plus. »
00:58:45C'est le cri du cœur
00:58:47d'une femme qui a du mal à joindre les deux bouts.
00:58:49Elle rappelle aux députés
00:58:51qu'ils doivent, théoriquement,
00:58:53être les porte-paroles de ce qu'elle vit,
00:58:55de ce qu'elle ressent,
00:58:57et de tout ce qu'elle leur demande de faire.
00:58:59Cette relation de base
00:59:01est absolument fondamentale.
00:59:03Il faudrait
00:59:05que les jeunes Français
00:59:07se voient rappeler ça
00:59:09à l'école, dès leur plus jeune âge.
00:59:11Vous savez.
00:59:13Il paraît que nous avons une constitution,
00:59:15et un nouvel, qui est le parchemin fondamental.
00:59:17En plus, en ce moment, on en parle tout le temps
00:59:19avec les histoires de dissolution, etc.
00:59:21Lorsque la constitution
00:59:23dit que le peuple, que la démocratie,
00:59:25c'est le gouvernement du peuple,
00:59:27par le peuple et pour le peuple.
00:59:29Lorsque la constitution nous dit également
00:59:31que la souveraineté s'exerce par les représentants
00:59:33et par la voix du référendum.
00:59:35– Tout à fait. Article 3 de la constitution.
00:59:37– Ça veut dire que les premiers articles
00:59:39les plus fondamentaux de la constitution,
00:59:41sans lesquels il n'y a rien qui tient,
00:59:43font, et rappellent,
00:59:45et dictent que le peuple est tout.
00:59:47Ce qui veut dire,
00:59:49premièrement, que le peuple vient avant tout,
00:59:51et de deux, que c'est le peuple
00:59:53qui est le sujet de la constitution.
00:59:55C'est le peuple qui veut.
00:59:57C'est le peuple qui dit. C'est le peuple qui fait.
00:59:59C'est le peuple qui donne mandat.
01:00:01Ce qui veut dire que tout ce qu'on entend,
01:00:03qui vient de la bouche des fact-checkers,
01:00:05anticomplotistes,
01:00:07décrypteurs en chef,
01:00:09apôtres du politiquement correct,
01:00:11qui nous disent, oui, attention,
01:00:13la démocratie est minée par le populisme.
01:00:15La démocratie va mourir parce que
01:00:17le peuple est méchant. La démocratie va mourir
01:00:19parce que les gilets jaunes sont trop violents.
01:00:21Tout ce qu'on entend,
01:00:23ils oublient de dire
01:00:25que si on ne respecte pas le fait que le peuple
01:00:27est le sujet de droit suprême,
01:00:29il n'y a ni constitution, ni république,
01:00:31ni démocratie, ni France,
01:00:33il n'y a plus rien.
01:00:35C'est ça que Anne-Sophie nous a rappelé tout à l'heure,
01:00:37je veux dire, avec ses mots,
01:00:39et c'est ce qui fait que le populisme,
01:00:41en réalité, est noble lorsqu'on rappelle
01:00:43qu'il est dans l'ADN même
01:00:45du fonctionnement politique.
01:00:47Tout simplement.
01:00:49Et c'est du bon sens total, et c'est quelque chose
01:00:51d'ailleurs qui serait bon, et on voit
01:00:53très très bien ce qui se passe au Canada,
01:00:55regardez en Argentine
01:00:57avec Javier Milei, regardez des gens
01:00:59qui redisent, voilà, mais écoutez,
01:01:01les dépenses de l'État, ça suffit,
01:01:03la sécurité
01:01:05au Salvador, ça suffit.
01:01:07Je ne dis pas que c'est bien ou pas bien ce qu'ils ont fait,
01:01:09je dis simplement qu'à un moment donné,
01:01:11les gens en ont ras-le-bol,
01:01:13au vrai sens du terme.
01:01:15– Vous ne croyez pas si bien dire, si je reste en France,
01:01:17et ça je vous assure, c'est fascinant.
01:01:19Dans mon bouquin « Comment faire taire le peuple »,
01:01:21j'avais pris comme exemple
01:01:23le 1962
01:01:25qui était la motion de censure contre le général de Gaulle,
01:01:27qui a marché à l'époque.
01:01:29Première et seule motion de censure réussie
01:01:31jusqu'à 2024.
01:01:33Celle que nous avons vécue il y a quelques jours.
01:01:35– 1962 je crois, c'est ça.
01:01:37– 1962, le 5 octobre 1962.
01:01:39Je ne dis pas ça pour sortir du sujet, mais parce qu'au contraire,
01:01:41j'avais fait à l'époque, il y a un an,
01:01:43l'exégèse des discours
01:01:45et des débats et des engueulades
01:01:47à l'Assemblée entre les députés.
01:01:49Ceux qui étaient contre et ceux qui étaient pour le général de Gaulle.
01:01:51Vous savez qu'à l'époque,
01:01:53à l'Assemblée nationale,
01:01:55le 5 octobre 1962,
01:01:57il y a d'un côté, on dirait aujourd'hui,
01:01:59les populistes, c'est-à-dire
01:02:01ceux qui disent clairement,
01:02:03le gouvernement doit être élu par tous les Français,
01:02:05donc au suffrage universel direct,
01:02:07parce que ce sont des gens qui étaient du côté de la relation directe
01:02:09et qui considéraient que le peuple
01:02:11doit être consulté directement
01:02:13par le chef et par référendum.
01:02:15Et on avait tout le reste, c'est-à-dire
01:02:17les antigaullistes, la gauche, le centre,
01:02:19une partie de l'extrême droite, etc.
01:02:21qui disaient, ah non, surtout pas.
01:02:23Et pour quel motif ?
01:02:25Populisme.
01:02:27– Déjà, déjà.
01:02:29– Alors moi, quand j'ai vécu, il y a 2-3 semaines,
01:02:31la motion de censure,
01:02:33lorsque Marine Le Pen a appuyé sur le bouton
01:02:35la motion de censure, lorsque tous ces débats
01:02:37ont tourné pendant 24 heures,
01:02:39lorsqu'on nous a dit, on n'aura pas de budget, c'est le drame,
01:02:41on ne s'en remettra jamais, etc.
01:02:43Les discours qui ont perlé
01:02:45depuis des semaines sont les mêmes
01:02:47discours antipopulistes qu'on avait à l'époque.
01:02:49C'est-à-dire, ne surtout pas consulter
01:02:51le peuple, faire la petite
01:02:53soupe dans leur petit coin,
01:02:55garder le pouvoir à l'Assemblée
01:02:57et ne pas s'en remettre à la vox populiste.
01:02:59– La réserve du peuple, surtout, ne le consultez pas.
01:03:01Je crois que nous avons un auditeur,
01:03:03nous avons César qui nous appelle de Bayonne.
01:03:05Bonjour César.
01:03:07– Oui André Bercov, vous m'entendez ?
01:03:09– Oui, très bien, très bien.
01:03:11– Alors d'abord, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
01:03:13– Merci, à vous aussi César,
01:03:15vous aussi, absolument.
01:03:17– Alors, j'ai eu la chance
01:03:19de pouvoir entendre déjà Guylain Benassa
01:03:21la dernière fois qu'il est venu sur le plateau de Sud Radio,
01:03:23donc les étoiles sont peut-être alignées pour nous deux,
01:03:25je ne sais pas. En tout cas, moi ce qui m'impressionne
01:03:27c'est que ce n'est pas tant le décalage
01:03:29entre les élites et le peuple
01:03:31par rapport au sujet d'aujourd'hui,
01:03:33c'est la corruption des élites
01:03:35et de nombreux médias.
01:03:37Parce que ce qui m'impressionne,
01:03:39c'est par exemple, je vous prends le Rassemblement national,
01:03:41ils ont beau avoir fait des efforts depuis 40 ans
01:03:43pour essayer de se normaliser,
01:03:45de s'intégrer, d'être plus
01:03:47acceptables par rapport à Jean-Marie Le Pen
01:03:49et maintenant aujourd'hui
01:03:51c'est Marine Le Pen et Jordan Bardella,
01:03:53aujourd'hui, même s'ils soutiennent les juifs,
01:03:55même s'ils soutiennent de tout leur cœur les homosexuels,
01:03:57on continue, c'est ça que je voudrais faire remarquer,
01:03:59on continue à traiter ce parti
01:04:01de fasciste, de nazi,
01:04:03alors qu'ils soutiennent les juifs.
01:04:05Donc on est prêts
01:04:07à mentir toute la journée,
01:04:09même sur des gens, je veux dire,
01:04:11même Marine Le Pen, si demain
01:04:13on apprenait qu'elle passait tout son temps
01:04:15avec des gens de couleur de peau
01:04:17noire ou arabe, elle serait quand même
01:04:19traitée de raciste. Parce qu'en fait,
01:04:21j'ai compris qu'il y a tellement de corruption
01:04:23que, d'intérêt peut-être
01:04:25financier, qu'il y a des gens qui n'ont pas le droit
01:04:27d'être non raciste. Parce que sinon, on ne peut pas
01:04:29faire le barrage des castors au second tour
01:04:31avec le front républicain d'un côté
01:04:33et les fascistes de l'autre. Et comme au niveau
01:04:35du peuple, il y a beaucoup de gens qui ne s'intéressent pas à la politique,
01:04:37c'est ça le vrai sujet,
01:04:39il y a beaucoup de gens qui s'acharnent
01:04:41depuis peut-être des dizaines d'années à mettre les gens
01:04:43en deux catégories, vous avez les gens normaux,
01:04:45les verts, les mélenchonistes, les
01:04:47macronistes ou qui vous voulez, et puis vous avez
01:04:49les fachos. Et donc c'est ça que j'ai compris,
01:04:51comme il y a beaucoup de gens qui ne s'intéressent pas à la politique,
01:04:53on essaie de tout résumer en deux catégories,
01:04:55il y a les fachos et les gens normaux.
01:04:57Voilà ce que je voulais dire. Il y a cet abrutissement
01:04:59des médias, voilà.
01:05:01– Effectivement, il soulève deux points
01:05:03César intéressant, je trouve qu'il a mêlé ça.
01:05:05D'un côté, effectivement,
01:05:07il y a une grande partie des peuples qui ne s'intéressent
01:05:09pas à la politique, qui donc
01:05:11gobent, comme on dit, un certain nombre de choses.
01:05:13Et puis alors, quel est
01:05:15votre avis par rapport à Cent Nationales
01:05:17qui, quels que soient les efforts qu'ils font,
01:05:19sont toujours traités
01:05:21d'extrême-droite,
01:05:23antirépublicains, etc.
01:05:25Mais j'ai l'impression que ça change ça, je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:05:27– Écoutez, c'est très simple.
01:05:29D'un côté, Marine Le Pen fait le travail,
01:05:31c'est-à-dire qu'elle a nettoyé les écuries
01:05:33d'Ogias depuis longtemps, on sent quand même
01:05:35qu'il y a vraiment le RN.
01:05:37Je veux dire, il faut le dire clairement, le RN
01:05:39n'est pas un parti d'extrême-droite, c'est une stupidité
01:05:41de dire ça. Alors après,
01:05:43on va m'expliquer que l'extrême-droite ça a changé aussi,
01:05:45mais peu importe, ce n'est pas un parti d'extrême-droite.
01:05:47Ça ne l'est en tout cas plus,
01:05:49honnêtement, ce n'est ni audible,
01:05:51ni rationnel de dire ça.
01:05:53Par contre, en même temps
01:05:55qu'on a nettoyé les écuries d'Ogias,
01:05:57j'ai failli dire Emmanuel Macron,
01:05:59en même temps que Marine Le Pen a fait le travail,
01:06:01notre ministre de l'économie,
01:06:03pas le nouveau,
01:06:05on n'en a toujours pas,
01:06:07le ministre de l'économie dans le dernier en date du gouvernement
01:06:09de Michel Barnier, à peine et à peine
01:06:11nommé, a dit la chose suivante,
01:06:13les auditeurs le retrouveront,
01:06:15il a dit la chose suivante,
01:06:17il a dit
01:06:19le barrage républicain
01:06:21est un lègue ou un héritage
01:06:23qui nous a été transmis.
01:06:25Le barrage républicain est un héritage.
01:06:27Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on a
01:06:29l'habitude de considérer que le RN,
01:06:31on a intégré l'idée
01:06:33que le RN était à proscrire.
01:06:35Vous savez, c'est très simple, André Bercoff,
01:06:37ça porte un nom,
01:06:39c'est une stratégie
01:06:41qui a été gobée, enseignée,
01:06:43éduquée, transmise
01:06:45à Sciences Po, à l'ENA, dans les facs,
01:06:47moi je l'ai vécue à la fac de droit aussi,
01:06:49indirectement, c'est très simple,
01:06:51c'est lorsqu'on prend un adversaire
01:06:53et qu'on le modifie, on le criminalise
01:06:55pour qu'il devienne un ennemi.
01:06:57Un adversaire, vous le respectez,
01:06:59vous avez le droit de discuter avec lui, on n'est pas d'accord,
01:07:01on s'installe, mais ça se finit avec un verre de vin
01:07:03autour d'un bon repas.
01:07:05Un ennemi, c'est faire croire
01:07:07dans l'idée que l'ennemi, c'est celui
01:07:09qui est par nature, hors du
01:07:11respectage de l'acceptable.
01:07:13Et qu'on a le droit d'éliminer.
01:07:15Ce qu'il veut dire en gros, et la stratégie, on l'a bien compris,
01:07:17le RN, ça va mieux,
01:07:19on peut discuter avec eux, et on les invite quand même,
01:07:21BFM,
01:07:23évidemment CNews et d'autres médias,
01:07:25mais alors il suffit qu'on arrive à l'entre-deux-tours des présidentielles,
01:07:27et on sort.
01:07:29Le mémorial de la Shoah, au radar sur Glenn,
01:07:31et tout ce qu'on veut, et c'est terminé,
01:07:33le RN est de nouveau relégué aux années 30,
01:07:35au moment même où les juifs de France...
01:07:37Vous voulez dire que cette stratégie continue à marcher ?
01:07:39Je ne dis pas qu'elle va durer encore bien longtemps,
01:07:41mais je pense quand même que
01:07:43chaque fois qu'on attend à ce que tout le monde
01:07:45s'attende à ce que le RN
01:07:47franchisse la marche,
01:07:49passe la dernière, on va dire,
01:07:51il y a quand même quelque chose qui renâcle et qui résiste.
01:07:53Donc, est-ce que ça va durer encore longtemps ?
01:07:55Je ne sais pas, mais regardez les législatives.
01:07:57D'un côté,
01:07:59Jordan Bardella
01:08:01était presque présenté comme Premier ministre
01:08:03à quelques jours,
01:08:05je veux dire, du second tour.
01:08:07Mais en même temps, je vais vous faire une petite confidence.
01:08:09Je sortais d'un de vos
01:08:11plateaux de télévision,
01:08:13je prends le train et je rentre chez moi à Strasbourg.
01:08:15Je ne sais pas si je prétends avoir les deux pieds
01:08:17bien dans le sol constamment, mais
01:08:19ça me permet de vivre en province
01:08:21toute l'année, de venir à Paris de temps en temps.
01:08:23Je prends mon train
01:08:25et je vois les une de nos journaux,
01:08:27trois jours avant le second tour.
01:08:29Et il y avait un mur de une, 15 journaux
01:08:31qui titraient, en gros,
01:08:33« Faites le travail », c'est-à-dire tout sauf
01:08:35le Rassemblement National. On a eu un second
01:08:37tour bloqué, on a eu des alliances incroyables,
01:08:39on a l'absence de majorité
01:08:41et résultat des courses, personne
01:08:43et moi le premier, n'a plus
01:08:45compris grand-chose
01:08:47à ces espèces de folies, d'arrangements
01:08:49et de compromis qui ont donné lieu à ce que
01:08:51les Français veuillent un grand changement
01:08:53dans une élection, avec une
01:08:55abstention mineure, pour une fois
01:08:57dans l'histoire récente, on n'a pas eu
01:08:59beaucoup d'abstentions, et au bout,
01:09:01on a François Bayrou, Premier
01:09:03ministre, six mois plus tard, c'est invraisemblable.
01:09:05– Le second tour de la honte,
01:09:07qui a vu les arrangements que
01:09:09même, je ne sais pas moi, un vendeur
01:09:11de je ne sais pas quoi, n'aurait pas
01:09:13pu faire, aurait eu honte de faire,
01:09:15mais c'était même pas du deal, c'était
01:09:17du magouillage
01:09:19entre ces deux tours, c'était
01:09:21le deuxième tour de la honte,
01:09:23où des, enfin on le sait, où des
01:09:25macronistes ont voté pour des LFI,
01:09:27etc., etc., et vice-versa.
01:09:29– François Hollande, sauvé par les alliances,
01:09:31et Gérald Darmanin, idem.
01:09:33– Magnifique, magnifique. Voilà, écoutez,
01:09:35on va continuer à en parler après cette petite pause,
01:09:37revenons quand même
01:09:39aux fondamentaux, et ce n'est pas facile.
01:09:41Sud Radio,
01:09:43Bercov, dans tous ses états.
01:09:45Avec
01:09:47Guylain Benessa, on parle du
01:09:49peuple, on parle des élites, on parle de
01:09:51justement, Marie-Sophie nous
01:09:53a montré, et elle n'est pas la seule,
01:09:55ce fossé, ce fossé d'incompréhension,
01:09:57et allez, soyons clairs,
01:09:59on a parlé de ce fossé de mauvaise foi
01:10:01aussi, et d'hypocrisie.
01:10:03Tartuffe est en très
01:10:05très très bonne santé en ce moment, un peu
01:10:07partout, y compris chez nous.
01:10:09Nous avons, je crois, Chantal,
01:10:11bonjour Chantal. – Bonjour
01:10:13André, bonjour à votre invité.
01:10:15– Bonjour. – Alors,
01:10:17moi je,
01:10:19je suis toujours très très
01:10:21en colère, parce que pour moi, on a perdu la
01:10:23démocratie, la voix du peuple,
01:10:25lors du traité de Lisbonne,
01:10:27où nous avons quand même un référendum,
01:10:29d'ailleurs. – Oui, on s'est
01:10:31assis sur le référendum de 2005.
01:10:33– Exactement, et merci
01:10:35Sarkozy et Hollande, qui étaient à l'époque
01:10:37secrétaires du Parti Socialiste en 2008.
01:10:39– Oui, oui, bien sûr. Chantal,
01:10:41revenons pas trop là-dessus, on le sait,
01:10:43parlons d'aujourd'hui. – Ensuite,
01:10:45aujourd'hui, on nous parle
01:10:47de souveraineté, je vois pas comment on peut la
01:10:49voir, puisque de toute façon,
01:10:51les lois, les directives de l'Union
01:10:53Européenne nous empêchent
01:10:55quand même d'avoir
01:10:57notre souveraineté.
01:10:59Troisièmement, nous avons quand même
01:11:01des élus, alors, moi je suis pas
01:11:03d'accord, on dit oui, les élus,
01:11:05les députés, lors des législatives,
01:11:07ils ont levé leur magouille,
01:11:09mais c'est quand même les Français
01:11:11qui ont joué le jeu de la magouille.
01:11:13Donc à un moment donné, il faut quand même
01:11:15arrêter de se plaindre,
01:11:17parce que moi, personne ne me fera dire
01:11:19oui, alors je me mets
01:11:21d'accord avec les macronistes,
01:11:23LFI a quand même repassé,
01:11:25Madame Borne et tout ça,
01:11:27donc les gens, ils sont complètement,
01:11:29ce sont des amnésiques volontaires,
01:11:31donc le peuple a une
01:11:33grande responsabilité
01:11:35de ce qu'on a aujourd'hui,
01:11:37on n'a que ce que l'on mérite,
01:11:39parce qu'à un moment donné,
01:11:41on a choisi de faire
01:11:43ce barrage
01:11:45de Castor qui ne ressemblait à rien,
01:11:47enfin les Français sont allés
01:11:49voter pour ce barrage, donc
01:11:51à un moment donné, il faut arrêter
01:11:53de se plaindre, quant au
01:11:55dette,
01:11:57comme me parlait Marie-Sophie Latta,
01:11:59qui a dit oui, on peut faire des efforts,
01:12:01mais les autres aussi, moi je n'ai plus envie
01:12:03de faire d'effort du tout,
01:12:05c'est eux qui nous ont embêtés,
01:12:07c'est à eux de rembourser,
01:12:09il y a 1214 agences
01:12:11nationales qui ne servent à rien,
01:12:13des gens, on n'a qu'à les enlever,
01:12:15il y a trop de députés,
01:12:17il y a trop de sénateurs,
01:12:19il y a trop d'élus,
01:12:21on passe notre temps dans les communautés de communes,
01:12:23c'est le millefeuille en permanence,
01:12:25les avantages qu'ils ont,
01:12:27les appartements de fonction,
01:12:29les meubles qui peuvent changer,
01:12:31moi vous me mettez au gouvernement André,
01:12:33les 70 milliards je vous les trouve,
01:12:35il y a les fraudes fiscales,
01:12:37les fraudes sociales, et on va encore nous demander
01:12:39à nous, je suis en colère,
01:12:41excusez-moi, on va encore nous demander à nous
01:12:43de faire des efforts,
01:12:45ras le bol,
01:12:47ils ont qu'à un peu se bouger,
01:12:49ils ne sont pas obligés de suivre toute cette idéologie
01:12:51qui est donnée par cette propagande
01:12:53médiatique, et je voudrais
01:12:55vraiment vous remercier pour tout le travail
01:12:57que vous faites,
01:12:59et d'autres médias alternatifs
01:13:01qui font aussi un bon travail.
01:13:03– On est d'accord, je crois que
01:13:05Chantal vous soulevez quand même de vraies questions,
01:13:07parce que le peuple, le peuple,
01:13:09c'est vrai, mais il ne faut pas non plus
01:13:11flatter démagogiquement le peuple,
01:13:13je ne dis pas que vous le faites, et je ne dis pas que je le fais,
01:13:15mais quand même, ils sont allés voter au second tour,
01:13:17et c'est vrai, et c'est vrai que
01:13:19franchement, les français ne sont pas
01:13:21spécialement des imbéciles, pourquoi suivent-ils
01:13:23quand par exemple
01:13:25un macroniste fait voter
01:13:27un LFI, pourquoi ?
01:13:29Alors, ou ils sont d'accord,
01:13:31et alors très bien, et bien le résultat,
01:13:33c'est celui qu'on connaît, et tout va bien,
01:13:35puisque c'est dans la majorité des français,
01:13:37ou un LFI qui vote pour un macroniste,
01:13:39etc., etc., ou d'autres,
01:13:41peu importe, ou un rassemble national
01:13:43qui vote, je ne sais pas comment,
01:13:45il y a deux problèmes, et puis c'est vrai, aussi,
01:13:47j'aimerais qu'on parle là-dessus,
01:13:49car Chantal dit, écoutez, moi j'en ai marre,
01:13:51qu'on commence à tailler, vraiment,
01:13:53dans les dépenses de l'État, et tailler
01:13:55vraiment, au car cher,
01:13:57ou à la hache, ou comme on veut, et qu'on dégraisse
01:13:59vraiment le mammouth, ce qui n'a jamais été fait
01:14:01depuis 50 ans,
01:14:03est-ce qu'elle n'a pas raison ?
01:14:05– Alors, vous savez,
01:14:07en l'écoutant, Madame, je pense
01:14:09à une phrase très simple, que je n'ai pas
01:14:11fait exactement, mais vous savez, Anna Arendt
01:14:13disait que lorsqu'on ment au peuple,
01:14:15lorsqu'il ne peut plus distinguer
01:14:17le vrai du faux, un peuple
01:14:19comme cela, on en fait ce qu'on veut.
01:14:21Et c'est ce qu'on fait depuis longtemps.
01:14:23Alors, reprocher au peuple, j'entends que
01:14:25évidemment, on peut dire qu'ils se sont
01:14:27fait avoir par les mots d'ordre, qu'ils tombent dans le panneau
01:14:29des slogans, alors que les politiques
01:14:31leur mentent, qu'ils sont tombés dans le panneau
01:14:33des magouilles, etc., je veux bien, c'est vrai,
01:14:35mais en même temps, quand le peuple
01:14:37se rend compte qu'il n'arrive plus à
01:14:39discerner entre le vrai et le faux,
01:14:41que le président de la République ment,
01:14:43que leur ministre ment, que les députés
01:14:45ne sont pas clairs, qu'ils ne comprennent
01:14:47plus rien à ce qu'on leur explique, et qu'ils ne savent
01:14:49pas, par exemple, pour certains en tout cas,
01:14:51que l'Europe tire les ficelles dans l'ombre
01:14:53avec à sa tête une impératrice non-élue,
01:14:55je peux comprendre qu'au moment où
01:14:57ils se disent, qu'est-ce que c'est que
01:14:59cette politique ? Je veux dire, on ne peut pas dire
01:15:01que la clarté soit de mise,
01:15:03il n'empêche un seul question des dettes.
01:15:05Là, je ne peux absolument que souscrire
01:15:07ce propos de madame. Je m'explique,
01:15:09Marine Le Pen n'a pas censuré
01:15:11un budget phénoménal.
01:15:13Marine Le Pen n'a pas censuré
01:15:15un Michel Barnier qui aurait fait le travail.
01:15:17Marine Le Pen n'a pas
01:15:19fait montre d'une forme
01:15:21d'égoïsme ou
01:15:23d'oubli par rapport à la chose politique.
01:15:25Le budget de Michel Barnier
01:15:27n'avait littéralement aucun intérêt.
01:15:29Parce qu'il n'y a toujours aucune
01:15:31coupe générale dans les dépenses
01:15:33structurelles. Ça veut dire qu'elle a envoyé
01:15:35un budget qui ne changeait
01:15:37strictement rien
01:15:39à l'état des finances de ce pays.
01:15:41Là, il y a un vrai problème. Parce qu'à
01:15:43la limite, on aurait pu reprocher
01:15:45aux méchants populistes d'extrême-droite
01:15:47selon l'étiquette, d'avoir
01:15:49cassé l'Assemblée
01:15:51et d'avoir cassé l'Assemblée
01:15:53pour un jeu
01:15:55purement politique. Mais en l'occurrence,
01:15:57ça ne change rien à l'affaire, puisque droite-gauche confondue,
01:15:59personne ne s'attèle à cette
01:16:01question depuis 40 ans. Pour des
01:16:03raisons multiples. L'Europe,
01:16:05les critères de stabilité, les dépenses
01:16:07structurelles, et n'oublions pas le nombre
01:16:09de camemberts, de fromages, qui doivent
01:16:11faire que les gens, en gros, ne travaillent
01:16:13pas et gagnent beaucoup d'argent.
01:16:15A mon avis, tout ça, je ne dis pas que moi...
01:16:17Mais vous savez, moi je ne pense pas que ce soit
01:16:19qu'une affaire de corruption. Je ne crois pas. Je pense que
01:16:21c'est plus insidieux que cela.
01:16:23Lorsque vous vivez de façon
01:16:25si éloignée
01:16:27de la réalité concrète,
01:16:29lorsque finalement vous imaginez qu'un
01:16:31billet de train ce n'est pas cher, qu'un billet d'avion
01:16:33ce n'est pas cher, qu'on vous paye
01:16:35votre billet d'avion, et que comme disait Raphaël Glucksmann,
01:16:37homme de gauche, bien pensant,
01:16:39etc., il est mieux à New York
01:16:41qu'en Picardie, au bout d'un moment
01:16:43je pense que ce n'est pas une question de corruption, c'est que finalement
01:16:45vous n'avez aucune idée
01:16:47de ce que signifie payer une facture.
01:16:49Vous n'avez aucune idée de ce que ça veut dire
01:16:51de vous démerder à la fin du mois.
01:16:53Ça veut dire que ça, pour moi, et c'est là le fond de l'affaire
01:16:55politique. Nous sommes partis
01:16:57il y a 60 ans avec des gens qui étaient incarnés.
01:16:59Il suffit d'aller à Colombey
01:17:01les deux églises et de voir où habiter.
01:17:03Et qui avaient le sens du collectif,
01:17:05de ce qu'on appelait à l'époque le bien commun, ou l'intérêt général.
01:17:07Aujourd'hui, vous avez
01:17:09des intérêts particuliers, défendus
01:17:11par des gens qui sont complètement à l'écart
01:17:13de ce que signifie la France.
01:17:15Donc, Emmanuel Macron n'est que la
01:17:17queue de comète d'un système qui est
01:17:19en déréliction, pour moi,
01:17:21depuis les années 70, ça c'est une autre
01:17:23histoire, on en reparlera peut-être une autre fois,
01:17:25mais on s'aperçoit que dès les années
01:17:2770 jusqu'à 2024,
01:17:29l'objectif a été par palier
01:17:31de congédier le peuple,
01:17:33d'incarner un entre-soi,
01:17:35de le morceler, de le fragmenter
01:17:37sur trajectoire de pouvoir des juges,
01:17:39de victoire de l'Europe, de victoire des minorités
01:17:41et au bout de cette espèce d'échantillonnage
01:17:43qui fait qu'on dit, il n'y a pas de
01:17:45peuple, parce qu'il n'y a que des intérêts fragmentés
01:17:47et au fond, monsieur et madame
01:17:49tout le monde, on n'en a plus rien
01:17:51ou pas grand chose à cirer, si ce n'est
01:17:53à deux semaines des élections.
01:17:55Là on les retrouve, on va en parler tout de suite
01:17:57après cette toute petite pause.
01:17:59Et bien entendu,
01:18:01si vous voulez continuer à réagir ou
01:18:03poser une question, vous pouvez nous appeler au
01:18:050 826
01:18:070 826 300 300, Bercov dans tous ses états
01:18:09revient tout de suite.
01:18:11Sud Radio, votre attention.
01:18:13Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
01:18:15Et nous avons
01:18:17Mickaël de Perpignan
01:18:19qui nous appelle, bonjour Mickaël.
01:18:21Oui, bonjour André Bercov, merci
01:18:23de me donner la parole. Alors je
01:18:25voulais faire une remarque à Guillaume Benessa
01:18:27que j'écoute souvent, qui vraiment est très
01:18:29profond, très intéressant. C'est que
01:18:31quand il dit, quand il explique que
01:18:33c'est le non-respect de notre constitution
01:18:35en termes de hiérarchie des normes qui conduit
01:18:37à l'abandon de la démocratie,
01:18:39je pense qu'il y a un problème encore plus profond,
01:18:41c'est qu'aujourd'hui on en est arrivé au non-respect
01:18:43des droits de l'homme et du citoyen
01:18:45de la déclaration 1789, vous voyez ?
01:18:47C'est-à-dire que même
01:18:49la liberté d'expression,
01:18:51la propriété, la sûreté,
01:18:53tous ces droits naturels fondamentaux
01:18:55qui sont proclamés dans la déclaration
01:18:57des droits de l'homme, ne sont plus
01:18:59respectés au nom de la bonne
01:19:01gouvernance, vous voyez ? J'ai essayé d'écrire un petit bouquin
01:19:03là-dessus et je me rends compte que
01:19:05c'est ça qui nous détruit. La bonne gouvernance mondiale
01:19:07détruit les droits du citoyen.
01:19:09Qu'en pense Guillaume Benessa ?
01:19:11Écoutez, je suis tout à fait d'accord
01:19:13avec vous, c'est-à-dire qu'en fait
01:19:15on a retourné un ensemble
01:19:17de droits historiques contre nous.
01:19:19On les a retournés. Vous savez,
01:19:21aujourd'hui beaucoup de gens le disent, mais c'est tout à fait juste,
01:19:23c'est la neuve langue Orwellienne.
01:19:25La gouvernance a remplacé le gouvernement,
01:19:27les droits sont devenus des interdictions
01:19:29et en fait on a petit à petit modifié
01:19:31notre trajectoire au point que
01:19:33nous prenions pour rationnel des situations
01:19:35dans lesquelles la démocratie n'est plus démocratique.
01:19:37C'est fascinant. Je prends
01:19:39un exemple extrêmement simple.
01:19:41Vous avez globalement
01:19:43aujourd'hui, tout le monde
01:19:45nous dit que la démocratie
01:19:47c'est l'état de droit. C'est-à-dire que la démocratie
01:19:49doit prendre en compte le gouvernement des juges
01:19:51qui nous disent qu'on n'a pas le droit de faire ci,
01:19:53on n'a pas le droit de faire ça, voyez-le, parce que les juges
01:19:55ont plus raison entre guillemets que le peuple.
01:19:57Et moi je réponds toujours la même chose, c'est qu'on ne peut pas
01:19:59en même temps considérer
01:20:01que dans le mot démocratie il y a le mot démos
01:20:03qui est le mot fondamental de cela
01:20:05ou alors qu'on a basculé
01:20:07dans un gouvernement des juges où la parole
01:20:09des sachants et des experts vaut plus que la parole
01:20:11du démos. Je veux dire,
01:20:13il n'y a pas besoin d'avoir fait un troisième cycle
01:20:15pour le comprendre. Or,
01:20:17dans la vie de tous les jours, ça signifie que
01:20:19le retournement s'est si bien fait
01:20:21qu'on en est venu
01:20:23à trouver logique de ne plus être consulté
01:20:25ni par référendum
01:20:27ni par délibération populaire
01:20:29en pensant par exemple que la démocratie
01:20:31participative était un critère de remplacement.
01:20:33Ça veut dire que tout ce qui permet
01:20:35théoriquement que le système marche droit
01:20:37soit
01:20:39a disparu, soit s'est retourné contre
01:20:41ce système originel, résultat des
01:20:43courses. On n'a plus la parole, il n'y a plus de référendum,
01:20:45la démocratie est en lambeaux
01:20:47et quoi qu'il en soit, pourtant
01:20:49le système est perpétué parce
01:20:51qu'on nous dit, on ne peut pas le modifier
01:20:53attention, populisme.
01:20:55Ce qui veut dire qu'on a
01:20:57toujours un verrou, un verrou ou un autre
01:20:59qui a tellement corrompu,
01:21:01cadenassé, verrouillé, interdit
01:21:03qu'on a fini par prendre un système
01:21:05qui est cul par dessus tête,
01:21:07on marche sur la tête pour un système rationnel
01:21:09et démocratique. Et c'est là où je disais
01:21:11tout à l'heure, après le peuple est facile à duper
01:21:13entre guillemets, parce que c'est un poison
01:21:15lent, insidieux, qui rentre
01:21:17dans les têtes petit à petit et qui fait qu'au bout d'un
01:21:19moment, le peuple
01:21:21va se dresser, à mon sens, violemment, ça finira
01:21:23mal cette histoire, j'en suis persuadé, je ne suis
01:21:25pas du tout le seul à le dire, parce que le peuple
01:21:27regarde avec ses petites jumelles
01:21:29un building, vous savez, à
01:21:3142, à 60, à 120 étages
01:21:33et il se dit, mais qu'est-ce qui se passe à ce
01:21:35120ème étage ? Je ne comprends
01:21:37plus rien du tout, moi avec mes petites
01:21:39jumelles, l'homme de la rue, tout
01:21:41simplement. – Nous avons, je crois, Thierry
01:21:43qui nous appelle, bonjour Thierry
01:21:47est-ce que Thierry est là
01:21:49ou pas ? Sinon...
01:21:51Oui, bonjour,
01:21:53c'est Thierry, Thierry
01:21:55on vous entend là, bonjour.
01:21:57– Oui, merci de prendre mon appel
01:21:59en fait, j'ai pris l'émission en cours
01:22:01et je vous remercie
01:22:03d'abord pour vos émissions,
01:22:05M. Bercoff, qui nous permet
01:22:07peut-être de nous élever chacun
01:22:09et d'être un petit peu plus intelligent.
01:22:11– Merci, merci à vous,
01:22:13c'est ce qu'on essaie de faire. – Je voulais surtout
01:22:15voir ce que votre héritier en pensait, moi je suis
01:22:17convaincu qu'intrinsèquement l'élite est
01:22:19formatée aujourd'hui pour considérer
01:22:21que le peuple n'a plus droit à la parole
01:22:23parce que le peuple
01:22:25par définition, par rapport à l'élite
01:22:27il est
01:22:29imbécile, il n'est pas capable de
01:22:31prendre les bonnes décisions,
01:22:33donc sous ce couvert de
01:22:35supériorité, le peuple
01:22:37sera de moins en moins écouté,
01:22:39de moins en moins représenté
01:22:41et regardez ce qu'il se passe aujourd'hui
01:22:43avec les dénis de démocratie
01:22:45qui sont constants,
01:22:47le dernier en cours
01:22:49est ce qu'il se passe à l'Assemblée Nationale
01:22:51mais bien avant
01:22:53d'Astritch
01:22:55et le refus du peuple
01:22:57français à adhérer
01:22:59à ce système là,
01:23:01on y a tiré un trait, on s'est assis dessus.
01:23:03Est-ce que vraiment
01:23:05on en est au stade où effectivement
01:23:07on va faire comme si le peuple n'existait pas ?
01:23:09On a quand même
01:23:11besoin de lui pour les élections comme on dit,
01:23:13mais autrement.
01:23:15Je pense qu'on peut doucètement craindre
01:23:17la mort définitive,
01:23:19le dernier clou dans le cercueil.
01:23:21Formellement je ne dis pas, il y a toujours des élections,
01:23:23le rituel dure, il y a quelque chose
01:23:25mais sans maintenant
01:23:27débusquer et reprendre, vous savez tous les
01:23:29récents scrutins complètement dingues qu'on a connus,
01:23:31je veux dire la folie des législatives, tout ça,
01:23:33peu importe. La situation
01:23:35que décrit Monsieur, et à mon avis très juste,
01:23:37l'état des lieux est simple et juste,
01:23:39je crois que, premièrement,
01:23:41premier point, je pense que
01:23:43il y a une dénaturation des élites
01:23:45par le jeu d'une formation mal faite.
01:23:47Je m'explique. Je prends un exemple
01:23:49que tout le monde va comprendre.
01:23:51Théoriquement, je le disais tout à l'heure,
01:23:53la démocratie relève du gouvernement
01:23:55du peuple, par le peuple et pour le peuple
01:23:57qui tranche le sujet.
01:23:59Aujourd'hui, nous avons, concrètement, Laurent Fabius,
01:24:01président du conseil constitutionnel
01:24:03qui nous explique, à mots à peine couverts
01:24:05environ toutes les quatre matins,
01:24:07que si demain il y a un référendum sur des questions qui fâchent
01:24:09comme l'immigration, il va
01:24:11en gros, rayer la question.
01:24:13C'est-à-dire interdire que la question soit posée.
01:24:15Ce qui veut dire qu'on a d'un côté...
01:24:17Alors que c'est en principe un contre-pouvoir,
01:24:19le conseil constitutionnel.
01:24:21Le contre-pouvoir est devenu le pouvoir, tout simplement.
01:24:23Ce qui veut dire qu'un homme non-élu
01:24:25choisi par, on va dire,
01:24:27un cénacle de politique, je ne rentre pas dans le détail,
01:24:29qui n'a aucune légitimité
01:24:31populaire, dit
01:24:33le peuple, je lui ai interdit de prendre la parole.
01:24:35Mais le plus pervers... Alors ça, c'est la première chose.
01:24:37Mais deuxième chose, et j'en reviens
01:24:39à ce que j'ai essayé d'expliquer,
01:24:41le plus pervers n'est même pas cela.
01:24:43Le plus pervers, c'est que
01:24:45les élites l'ayant appris, en considérant
01:24:47ça rationnel, je pense qu'elles
01:24:49finissent par le croire. Je crois qu'au bout,
01:24:51Emmanuel Macron, il n'est pas le seul.
01:24:53Vraiment, là, je disais, il a la queue de comète.
01:24:55Je pense qu'on a des politiques qui pensent légitimement,
01:24:57légitimement presque, vous voyez, le mot
01:24:59légitime est presque une insulte.
01:25:01Ils pensent légitimement que finalement,
01:25:03le monde fonctionne comme ça parce que
01:25:05finalement, on l'a fait fonctionner comme ça.
01:25:07Donc on l'apprend, on le reproduit,
01:25:09on en a l'habitude.
01:25:11C'est presque la reproduction
01:25:13terrestre du droit divin.
01:25:15C'est presque, exactement.
01:25:17C'est comme ça. Voilà, ce sont les lois de la nature.
01:25:19Oui, oui, oui. Et alors après,
01:25:21troisièmement aussi, je crois, alors,
01:25:23je sais que je parle un peu
01:25:25vite, mais je l'assume assez
01:25:27facilement. Je pense qu'il y a aussi une
01:25:29je ne sais pas comment dire,
01:25:31une imbécillité généralisée, une ignorance
01:25:33et une imbécillité qui s'est largement
01:25:35répandue dans une partie des élites.
01:25:37Je m'explique. Je pense que
01:25:39ce serait facile d'incriminer
01:25:41le temps des réseaux sociaux. Ce serait facile
01:25:43de dire que le monde s'accélère. C'est des lieux
01:25:45communs. Je pense par contre que
01:25:47de se retourner, de s'arrêter,
01:25:49de lire, de travailler, de se dire
01:25:51mais attendez, d'où on vient et vers
01:25:53quoi on va, plus personne
01:25:55ne le fait. Ce qui fait qu'au bout d'un moment,
01:25:57on se dit, ah oui, c'est vrai.
01:25:59À une époque, ça marchait comme ça. Il y avait
01:26:01quelque chose qui s'appelait la démocratie.
01:26:03Mais le problème, c'est qu'au bout, vous savez, André Bercoff,
01:26:05ça devient, j'aime beaucoup ce mot,
01:26:07ça devient un palimpseste. C'est-à-dire
01:26:09qu'il reste une trace, rapidement,
01:26:11derrière une écriture. Vous savez, le palimpseste
01:26:13c'est la trace qu'on arrive à peine
01:26:15à la crasse du crayon. On ne voit
01:26:17plus parce que le sable, c'est parce que l'usure
01:26:19du temps a fait son travail.
01:26:21Quelque part,
01:26:23aujourd'hui, l'oligarchie ou l'expertocratie
01:26:25ou les mots qu'on peut
01:26:27utiliser aujourd'hui, ont
01:26:29remplacé la démocratie et l'ont
01:26:31remplacé si bien qu'on voit à peine
01:26:33se dessiner derrière le mot un reste
01:26:35de démocratie. Mais c'est tout ce qu'on
01:26:37discerne. Et je pense qu'au bout,
01:26:39quelque part, une grande partie de nos
01:26:41élites se disent, c'est vrai un jour.
01:26:43Il y avait peut-être un mot derrière cela.
01:26:45Je ne le vois plus.
01:26:47C'est la nôtre, c'est la voix de tous.
01:26:49C'est de retrouver cette écriture, de retrouver
01:26:51ces mots de démocratie.
01:26:53C'est un très très très beau mot.
01:26:55Il ne faut pas que ça serve uniquement de slogan
01:26:57pour les gens qui n'en ont rien à faire.
01:26:59– Vous savez, récemment, j'ai une jeune consoeur
01:27:01qui m'a dit, Guylain,
01:27:03ta marotte, ton obsession, c'est que tu es
01:27:05l'avocat de la démocratie. Je vais vous dire, c'était
01:27:07un peu maladroit et un peu dit comme ça.
01:27:09– C'est un honneur, c'est un bon compliment.
01:27:11– Je ne pouvais pas rêver mieux, ça m'a fait
01:27:13un plaisir fou. – Merci Guylain Benessa.
01:27:15– Merci à vous André Bercoff.
01:27:17– Et si comme Thierry, vous avez raté une partie de l'émission,
01:27:19n'hésitez pas à vous connecter sur sudradio.fr
01:27:21et vous la retrouverez en podcast
01:27:23ou encore aller sur Youtube pour la voir en replay.
01:27:25André, on se retrouve demain.
01:27:27– Sur Sud Radio.

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