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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-11-25##

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Transcription
00:00:00Callos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français, soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur callos-france.com. Callos présente
00:00:12Sud Radio Berkhoff dans tous ses états
00:00:17Nous sommes en guerre
00:00:19Do you speak English ?
00:00:20Fluently
00:00:21Yes
00:00:22Each time the Russian army
00:00:263 techniques simples pour apprendre l'anglais
00:00:29Musulmans, catholiques
00:00:31Soyez fiers de vous
00:00:39Je suis contente, vous savez
00:00:43Nous sommes dans la vie
00:00:46Parce que je suis obligé de faire ça
00:00:51M.Trump est tellement stupide, mon Dieu, mon Dieu
00:00:55Nous sommes en guerre
00:01:26Aujourd'hui ministre de la diplomatie publique et culturelle
00:01:29Les ministres de Serbie
00:01:31Il va nous parler de son itinéraire
00:01:35Mais surtout de ce qui se passe aujourd'hui
00:01:37C'est intéressant parce qu'on parle toujours des points de vue de la Russie, des points de vue de l'Ukraine
00:01:41Points de vue de la Pologne et autres
00:01:43Et puis la Serbie, c'est presque abonné absent
00:01:47Dans nos médias, etc.
00:01:49Pourquoi ?
00:01:50Alors qu'il y a beaucoup de choses à dire et qu'elle est au cœur de ce qui s'est passé
00:01:54Rappelez-vous un certain 4 1999
00:01:57On va en parler
00:01:58Et puis on va en parler aussi d'autres guerres
00:02:01La France Insoumise veut abroger le délit d'apologie du terrorisme
00:02:05Bon, pourquoi ?
00:02:06Oui, elle dit, non, non, c'est pas du péna
00:02:08Ça doit revenir aux droits de la presse
00:02:10On va en parler avec notamment Jacques Millard
00:02:12Qui est maire LR de Maison Lafitte
00:02:13Et puis la censure
00:02:15La censure, on adore ça
00:02:17Il y a un certain nombre de gens qui veulent en permanence renvoyer la censure
00:02:20Ça leur plaît la censure, c'est bien
00:02:22Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, évidemment, vous êtes sulfureux
00:02:25Et il faut soit vous éliminer, soit vous rééduquer
00:02:28Et puis la version de la presse algérienne sur Boilem Sansal
00:02:31On en parlera très longuement demain de l'arrestation de Boilem Sansal
00:02:34Et de l'emprisonnement de Boilem Sansal
00:02:36Il faut savoir qu'il a été arrêté et emprisonné par les autorités algériennes
00:02:40Pourquoi ?
00:02:41On en parlera demain
00:02:42Mais déjà, on va montrer les réactions de la télévision officielle algérienne
00:02:46Ça vaut son pesant, effectivement
00:02:49Et puis 2 millions de signatures pour des élections générales en Angleterre
00:02:54Un record absolu et historique
00:02:56En 24 heures, 2 millions d'anglais ont voté pour qu'il y ait des élections générales
00:03:01Et voté, évidemment, contre l'actuel ministre, le premier ministre qui est star-mayor
00:03:05Voilà, ça bouge partout
00:03:07Et enfin, en seconde partie d'émission, on va parler des mots
00:03:11Sommes-nous en mauvais terme avec les mots ?
00:03:14Philippe-Joseph Salazar, il sera en direct d'Afrique du Sud
00:03:17C'est un grand rhétoricien, un grand universitaire
00:03:19Et il va expliquer comment les mots des démagogues prennent le pouvoir
00:03:23Ça nous occupe, évidemment, totalement
00:03:25A tout de suite
00:03:26Callos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français
00:03:30Soutenez l'artisanat patriote
00:03:32Et offrez un cadeau qui a du sens sur callos-france.com
00:03:36Callos présente
00:03:40Ici Sud Radio
00:03:44Les Français parlent au français
00:03:47Je n'aime pas la blanquette de veau
00:03:50Je n'aime pas la blanquette de veau
00:03:52Sud Radio
00:03:56La blanquette de veau
00:03:58A la
00:04:00Sud Radio
00:04:04Vous parlez de la Russie, vous parlez de l'Ukraine
00:04:06Vous parlez de tout ce qui se passe en ce moment
00:04:08De l'envoi de missiles à longue portée
00:04:10De l'envoi de soldats, peut-être français, anglais
00:04:13De l'envoi de volontaires
00:04:16Il faut en parler, c'est intéressant
00:04:18Parce qu'il est né le 22 avril
00:04:25Tout d'abord, bonjour André Bercoff et merci de me recevoir aujourd'hui
00:04:28Évidemment que l'année 1999 marque un tournant
00:04:31Dans la vie de la Serbie, dans la vie des serbes
00:04:33Qui ont été bombardés durant 78 jours par l'OTAN
00:04:36Et à mon petit niveau, sans aval du conseil de sécurité de l'ONU
00:04:41Sans mandat du conseil de sécurité de l'ONU
00:04:43Je pense qu'on y reviendra après
00:04:44Ce qui fait que cette intervention de l'OTAN était illégale évidemment
00:04:47Et c'était 19 pays de l'OTAN contre la Serbie
00:04:50Le rapport de force était 1 contre 900
00:04:52Je pense que depuis les thermopiles
00:04:54On n'a pas eu de telles différences
00:04:56En termes de capacité et de force en présence
00:04:59Et vous étiez adolescent à ce moment-là ?
00:05:01J'avais 14 ans à cette époque
00:05:03Et je me souviens que mon père à la maison
00:05:05Mon grand-père aussi
00:05:07Qui avait vivé avec l'amitié franco-serbe
00:05:10Depuis longtemps
00:05:12Ils aimaient l'histoire
00:05:13Ils savaient que les serbes et les français
00:05:15Étaient alliés durant la première guerre mondiale
00:05:17Ils savaient que le futur roi de Serbie
00:05:19Pierre Karadjordje
00:05:21S'était engagé volontairement en 1870
00:05:23Du côté de la France dans la guerre contre la Prusse
00:05:26Et ils savaient que c'était un vieux peuple
00:05:28Allié des français
00:05:30Qui était bombardé de manière illégale
00:05:32De manière inacceptable
00:05:34Dans une guerre que l'on a appelée
00:05:36Guerre humanitaire
00:05:38On ne comprenait pas comment on pouvait faire
00:05:40En lâchant des bombes sur un peuple allié
00:05:42Et c'est vrai que
00:05:44Très tôt
00:05:46J'avais conscience
00:05:48Grâce à ces discussions avec mes parents
00:05:50Qui essayaient justement de nous expliquer
00:05:52Ce qui se passait loin de la France
00:05:54Mais finalement ce n'était pas si loin que ça
00:05:56C'est deux heures en avion de Paris
00:05:58Que c'est quelque chose d'anormal
00:06:00Et qu'il faut être solidaire
00:06:02Mon père décrivait les serbes
00:06:04Comme ce petit village d'astérix
00:06:06Qui résiste
00:06:08Face à un monde
00:06:10Unis contre lui
00:06:12Et c'est vrai que ces serbes en 1999
00:06:14Nous ont épatés, baillis par leur courage
00:06:16De défendre leur culture, leur terre du Kosovo-Métochi
00:06:18Leur identité
00:06:20Malgré la terrible agression dont ils étaient victimes
00:06:22Et alors, donc il y a eu effectivement
00:06:24La création du Kosovo à ce moment-là
00:06:26On va en parler
00:06:28Qui n'a pas été jusqu'ici
00:06:30Le Kosovo n'est pas reconnu par tout le monde
00:06:32Si j'ai bien compris
00:06:34Le Kosovo pour expliquer brièvement à nos auditeurs
00:06:36C'est la province sud
00:06:38De la Serbie
00:06:40C'est environ 10 800 km²
00:06:42C'est à la taille d'à peu près deux départements français
00:06:44C'est le berceau
00:06:46Historique de la nation serbe
00:06:48Le Kosovo c'est à la Serbie
00:06:50Un petit peu ce que la Seine-Saint-Denis est à la France
00:06:52Avec les plus vieilles basiliques
00:06:54Avec les tombeaux des rois
00:06:56C'est une terre d'Europe
00:06:58Avec la plus grande densité
00:07:00D'édifices chrétiens
00:07:02Au Kosovo
00:07:04Et en 1999
00:07:06Une guerre a éclaté
00:07:08Entre les milices indépendantistes de Luceka
00:07:10Organisation classée comme terroriste
00:07:12Même par les Etats-Unis
00:07:14Jusqu'en 1998
00:07:16Organise des attentats contre les policiers
00:07:18Mais aussi contre les civils
00:07:20L'initiative de cette guerre
00:07:22Est venue des Etats-Unis
00:07:24Vous voulez dire des bombardements ?
00:07:26Des bombardements, bien sûr
00:07:28Ca a été initié par les Etats-Unis
00:07:30Ca a été suivi par 19 pays de l'OTAN
00:07:32De manière totalement
00:07:34Inacceptable
00:07:36Et surtout, ce qu'il faut bien avoir conscience
00:07:38C'est que le bombardement officiellement
00:07:40Avait lieu pour
00:07:42Bloquer la guerre qui se déroulait au Kosovo
00:07:44Mais les cibles
00:07:46De ce bombardement étaient des cibles civiles
00:07:48Et pas au Kosovo
00:07:50Dans tout le reste de la Serbie
00:07:52On a détruit les ponts à Belgrade, les ponts à Novisade
00:07:54On a détruit par exemple le 30 mai 1999
00:07:56Pour illustrer
00:07:58Il est 13h25 ce jour-là
00:08:00C'est une fête
00:08:02De la ville de Varvarine
00:08:04C'est un jour où il y a énormément de monde autour du marché
00:08:06Le pont est visé en pleine journée
00:08:08Par des missiles
00:08:10Et une frappe aérienne terrible
00:08:12Qui détruit le pont
00:08:14Qui tue sur place 10 personnes
00:08:16Qui en blessent 30 autres
00:08:18Le prêtre Milivoje qui sortait de son église après la liturgie
00:08:20A été décapité par un éclat d'obus
00:08:22Et aujourd'hui encore
00:08:24Les villages aux alentours
00:08:26Et les rues qui sont situées
00:08:28A proximité de ce pont bombardé
00:08:30Puisqu'il a été bombardé à l'uranium appauvri
00:08:32Il y a des cas de cancer qui se répandent
00:08:34Comme la grippe en hiver
00:08:36Donc c'est absolument effroyable
00:08:38Et on ne voit pas vraiment ce qu'il y avait d'humanitaire
00:08:40Dans ce bombardement
00:08:42Et c'est ça qui a créé le Kosovo
00:08:44Et c'est ça qui a entraîné ensuite
00:08:46En réalité
00:08:48Suite à ces bombardements
00:08:50Il y a eu les accords de Koumanovo
00:08:52En 1999
00:08:54Et selon ces accords
00:08:56Et selon la résolution 1244
00:08:58Du conseil de sécurité de l'ONU
00:09:00Qui a mis fin au combat
00:09:02Et qui a permis aux troupes de la CAFOR
00:09:04De rentrer au Kosovo
00:09:06Officiellement
00:09:08Le Kosovo est toujours partie intégrante
00:09:10De la République de Serbie
00:09:12Au regard du trois international
00:09:14Et aujourd'hui moins de 100 pays
00:09:16Reconnaissent l'indépendance du Kosovo
00:09:18Parmi les pays de l'Union Européenne
00:09:205 pays ne reconnaissent pas l'indépendance du Kosovo
00:09:22C'est la Roumanie
00:09:24C'est Chypre, c'est la Slovaquie
00:09:26Et c'est la Grèce
00:09:28La France l'a reconnue parmi les premiers pays en 2008
00:09:30Je crois que c'était Bernard Kouchner
00:09:32Qui était à l'époque ministre des affaires étrangères
00:09:34On va parler de cela
00:09:36Parce qu'on a beaucoup dit
00:09:38On a beaucoup dit
00:09:40Depuis l'offensive
00:09:42L'offensive russe
00:09:44Effectivement
00:09:46Sur l'Ukraine
00:09:48En mars 2022
00:09:50Ça fait plus de 2 ans et demi
00:09:52Ça va faire 2 ans et demi et plus
00:09:54On a beaucoup dit que l'acte premier
00:09:56C'était justement ce bombardement
00:09:58Qui n'avait pas l'aval des Nations Unies
00:10:00Qui a eu lieu etc
00:10:02A votre avis pourquoi ?
00:10:04Est-ce qu'il y a une espèce non pas d'homothésie
00:10:06Entre ce qui se passe aujourd'hui
00:10:08Depuis 2 ans et demi
00:10:10Entre l'Ukraine et la Russie
00:10:12Et ce qui s'est passé en Serbie
00:10:14Comparaison n'est pas raison
00:10:16Mais pourquoi on dit que c'est vraiment l'acte
00:10:18Je ne dirais pas fondateur
00:10:20Et qu'on prend dans le reste
00:10:22Je crois que la boîte de Pandore
00:10:24Et c'est ce qu'a dit le président de la Serbie
00:10:26Vucic, Aleksandar
00:10:28La boîte de Pandore n'a pas été
00:10:30Ouverte en février
00:10:322022 lors du début de la guerre
00:10:34En Ukraine, elle a été ouverte en
00:10:361999 avec ces bombardements illégaux
00:10:38Et malheureusement en 2008
00:10:40Lorsque les Albanais du Kosovo
00:10:42Qui font sécession ont proclamé
00:10:44De manière unilatérale leur indépendance
00:10:46Et cette indépendance au mépris
00:10:48Du droit international
00:10:50Au mépris de la charte des Nations Unies
00:10:52Et au mépris de l'acte final d'Helsinki
00:10:54Sur l'inviolabilité des frontières
00:10:56A été reconnue par la majorité des pays occidentaux
00:10:58Ces mêmes pays occidentaux
00:11:00Qui aujourd'hui
00:11:02Appellent au respect du droit international
00:11:04Et à la souveraineté de l'Ukraine
00:11:06Ils ont peut-être raison de le faire
00:11:08Et la Serbie reconnaît
00:11:10Evidemment l'intégrité territoriale
00:11:12Alors justement je reviens, pourquoi vous dites
00:11:14Que le lien est là
00:11:16Vous savez, même Vladimir Poutine
00:11:18Lorsqu'on lui a reproché
00:11:20D'avoir pris la Crimée
00:11:22A la Russie, a dit
00:11:24Oui mais vous les occidentaux vous ne pouvez pas donner de leçons
00:11:26Parce que vous avez pris le Kosovo à la Serbie
00:11:28Et la Serbie
00:11:30A une position, puisque je parle
00:11:32Au nom du gouvernement de Serbie aujourd'hui
00:11:34A une position très claire
00:11:36Et quelques jours après le début de la guerre
00:11:38Notre conseil de sécurité nationale s'est réuni
00:11:40Et a établi un plan
00:11:42En 15 points
00:11:44Le premier de ces points c'est
00:11:46Condamnation de l'acte unilatéral
00:11:48D'envers l'Ukraine
00:11:50Le deuxième point c'est
00:11:52L'acte unilatéral russe envers l'Ukraine
00:11:54Respect de l'intégrité territoriale
00:11:56De l'Ukraine
00:11:58Tout en rappelant à ceux qui appellent
00:12:00A travers la planète à ce respect
00:12:02A respecter également l'intégrité territoriale
00:12:04De la Serbie
00:12:06Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures
00:12:08Les principes et les valeurs internationales doivent être respectés de partout
00:12:10Sinon c'est la loi du plus fort
00:12:12Ce dont on témoigne aujourd'hui
00:12:14Et troisième chose c'est que la politique de Serbie
00:12:16Sera une politique souveraine indépendante
00:12:18Qui ne sera
00:12:20Qui ne respectera que nos intérêts nationaux
00:12:22Et c'est la raison pour laquelle la Serbie
00:12:24Est le seul pays européen
00:12:26A ne pas avoir pris de sanctions
00:12:28A l'encontre de la fédération de Russie
00:12:30Parce que nous estimons que ce n'est pas dans notre intérêt national de le faire
00:12:32C'est pas la Hongrie aussi non je crois ?
00:12:34Non la Hongrie en tant que membre de l'Union Européenne
00:12:36Ah oui avait pris quelques sanctions
00:12:38La Serbie n'a pas pris de sanctions
00:12:40Sur les 2000 paquets de sanctions
00:12:42Qui ont été appliqués à la Russie
00:12:44La République Serbienne
00:12:46N'en a pris aucune
00:12:48Alors on va en parler juste après cette petite pause
00:12:50On va parler un peu de cela
00:12:52Du climat qui règne là
00:12:54Et justement des problèmes d'indépendance
00:12:56De souveraineté
00:12:58Parce qu'ils sont au coeur de ce qui se passe aujourd'hui en Europe
00:13:00Et ailleurs
00:13:02André Bercoff reçoit aujourd'hui Arnaud Gouillon
00:13:04Ministre serbe de la diplomatie
00:13:06Publique et culturelle
00:13:08Si vous avez une question ou si vous voulez réagir
00:13:10N'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300
00:13:14Sud Radio
00:13:16Parlons vrai
00:13:18Parlons vrai
00:13:20Renault Car Service m'offre 30 euros
00:13:22Sur l'achat et la pose d'une batterie neuve
00:13:24Est-ce que ça compte ?
00:13:26Oui
00:13:28Oui parce qu'une batterie on n'a pas envie qu'elle nous lâche
00:13:30On n'a pas envie de tomber en rade au petit matin
00:13:32Et puis celle-ci est garantie 3 ans
00:13:34Et l'ancienne est recyclée
00:13:36Qui mieux que Renault peut entretenir ma Renault
00:13:38Renault Car Service
00:13:40Numéro 1 du SAV 2024
00:13:42Prix conseiller réservé aux particuliers
00:13:44Conditions et rendez-vous sur renault.fr ou la Pima et Renault
00:13:46Numéro 1 source l'Automobile Magazine 2023
00:13:48Hier
00:13:50Sarah enchaînait les contrats pour boucler ses fins de mois
00:13:52Aujourd'hui
00:13:54Elle bénéficie d'une situation plus stable et d'une meilleure rémunération
00:13:56Demain
00:13:58Elle pourra obtenir d'autres avantages pour elle et sa famille
00:14:00Employés à domicile
00:14:02Comme Sarah
00:14:04Le cas qui fera valoir vos droits
00:14:06Du 25 novembre au 9 décembre
00:14:08Par courrier ou en ligne
00:14:10Sur élections-tpe.travail.gouv.fr
00:14:16Ceci est un message du gouvernement
00:14:18Écoutez Sud Radio Rouen en DAB+.
00:14:20Sud Radio
00:14:22Le Black Friday avec InterSport
00:14:24Salut l'équipe
00:14:26Ce ne serait pas le moment de se mettre à l'électrique
00:14:28Avec 500 euros de remise sur notre vélo Nakamura
00:14:30Il n'y a pas meilleur moment
00:14:32Chez InterSport jusqu'au 2 décembre
00:14:34Le VTC électrique Nakamura
00:14:36Crossover native XV limited
00:14:38Est à 1599,99
00:14:40Au lieu de 2099,99
00:14:42Soit 500 euros de remise
00:14:44Ils parlent effectivement
00:14:46D'une Russie qui
00:14:48Veut aller de plus en plus avant
00:14:50Et puis on écoute aussi
00:14:52Un ancien ministre de l'agence de danger
00:14:54Ben Marcouchner
00:14:56Voici ce qu'il disait sur LCI
00:14:58Des troupes au sol
00:15:00à des troupes qui défendraient fermement, oui, les troupes au sol, peut-être à la frontière,
00:15:07mais montrer que nous sommes prêts à défendre cette démocratie naissante, cette démocratie affirmée,
00:15:15et en temps de guerre c'est encore plus difficile, oui, je pense que c'est pas facile à dire, hein,
00:15:21de déclencher la guerre pour son propre pays, c'est pas facile, ça veut dire que ça va coûter des sacrifices.
00:15:28— Alors ça va coûter des sacrifices, d'ailleurs c'est intéressant, il parle de démocratie naissante
00:15:32et puis affirmée dans la même phrase, mais justement, Arnaud Guion, comment la Serbie,
00:15:39puisque vous parlez au nom du gouvernement serbe, bien sûr, mais comment on considère cela,
00:15:44parce qu'aujourd'hui il y a un certain nombre de gens qui disent, oui, écoutez, il ne faut pas provoquer,
00:15:50d'ailleurs Stolz, le chancelier allemand l'a dit il y a encore deux jours,
00:15:54il ne faut pas provoquer de guerre entre la Russie et l'OTAN, il faut faire tout pour arrêter,
00:15:58on sait que les discussions que Donald Trump, président des États-Unis à partir du 20 janvier,
00:16:04dit qu'il faut absolument arrêter les hostilités, il faut arrêter ces morts, etc.,
00:16:12comment vous considérez-vous la chose, comment s'est vécue en Serbie ?
00:16:17— Vous savez, le président Vucic était justement hier sur la BBC,
00:16:21et une question similaire lui a été posée, et sa réponse était claire,
00:16:24et c'est la même réponse que nous avons depuis maintenant deux ans, c'est que nous souhaitons la paix.
00:16:29Alors je sais qu'en Occident, notamment, parler de paix, c'est parfois être un dissident,
00:16:34mais nous pensons que la paix, c'est mieux que la guerre,
00:16:36et que pour obtenir la paix, nous avons besoin de négocier,
00:16:39et que le principe de base des négociations, c'est qu'aucune des deux parties en conflit
00:16:44ne gagne tout ou ne perde tout, il faut un compromis.
00:16:47Et tant que l'on n'aura pas compris ça, la guerre continuera.
00:16:50Et cette guerre est problématique, évidemment, pour ces centaines de milliers de victimes
00:16:55du côté ukrainien, du côté russe, c'est mauvais pour l'Europe également.
00:16:58Nous nous le sentons au niveau de la Serbie, cette guerre nous pose des problèmes également.
00:17:01— Quel problème, parlons à votre niveau ?
00:17:04— Evidemment que la guerre entraîne une récession économique, la guerre entraîne des problèmes,
00:17:09la guerre entraîne des pressions politiques.
00:17:11Nous, la Serbie, nous sommes un des rares pays à pouvoir discuter avec tout le monde,
00:17:16à discuter avec Washington, à discuter avec Moscou, avec Bruxelles ou avec Pékin.
00:17:21Et je crois que c'est important aujourd'hui d'avoir des personnalités publiques,
00:17:24comme le président Vucic, qui ont justement tous ces contacts,
00:17:27qui les respectent de la part de tous, et qui sont des faiseurs de paix.
00:17:31Et il faudrait un peu plus les écouter,
00:17:33parce que je crois que le monde ne va pas dans la bonne direction à l'heure actuelle.
00:17:35— Oui, en tout cas, on a l'impression que pour le moment,
00:17:37les votes en guerre l'emportent sur les votes en paix, en tout cas aujourd'hui.
00:17:41— Oui, mais les choses évoluent très vite, je crois que...
00:17:43Et j'espère, j'ose espérer que ceux qui sont pour la promotion de la paix
00:17:49parviendront à imposer leur voix et leur vision.
00:17:51En tout cas, c'est la position du gouvernement de Serbie,
00:17:54et c'est celle que nous défendons dans les organismes multilatéraux qui existent.
00:17:59— Alors, parlons un peu du Kosovo, justement.
00:18:02Où ça en est aujourd'hui ? Je parle à l'intérieur,
00:18:04je ne parle pas de la reconnaissance par les pays étrangers, etc.
00:18:07Où ça en est ? Vous dites, parce que vous avez dit en début d'entretien,
00:18:11que les principales églises, les principaux cultes chrétiens sont au Kosovo.
00:18:17Est-ce qu'aujourd'hui, il y a une coexistence plus ou moins pacifique,
00:18:22enfin, pas dire pacifique, mais plus ou moins,
00:18:24entre les différentes communautés, ou c'est plus compliqué que cela ?
00:18:28— Je vais vous donner un chiffre. Depuis le début de l'année,
00:18:30il y a eu plus de 130 attaques contre les serbes chrétiens du Kosovo
00:18:35de la part d'extrêmistes allemands. — Depuis janvier dernier ?
00:18:37— Depuis janvier dernier.
00:18:3914 % de la population serbe du nord Kosovo,
00:18:42qui est une zone attachée, qui est accolée à la Serbie centrale,
00:18:4614 % des familles ont fui sur ces deux dernières années,
00:18:50depuis que le soi-disant Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a pris le pouvoir.
00:18:56Il y a des discriminations à l'emploi, il y a une absence de liberté,
00:19:00liberté de parole, liberté de circuler.
00:19:02Il y a des agressions, il y a des vols.
00:19:05Et tout cela, ce n'est pas la Serbie qui le dit, c'est le rapport de l'ONU,
00:19:09qui a été présenté dernièrement, sur le rapport de l'UNNIC,
00:19:13donc la mission de l'ONU au Kosovo, et qui fait état de toutes ces choses.
00:19:17Et cela se passe en Europe.
00:19:19Cela se passe au début du XXIe siècle.
00:19:21Et nous, nous appelons... — On les organise passé en Arménie, pardon.
00:19:24Il n'y a pas, hélas, que...
00:19:27— Bien sûr, sauf que le Kosovo est une création occidentale.
00:19:30Donc il y a une responsabilité encore plus grande.
00:19:32Ceux qui, bombardés en 1999 au nom des idées humanitaires
00:19:37et pour arrêter un soi-disant nettoyage ethnique
00:19:41qui, en réalité, n'a pas eu lieu au Kosovo...
00:19:43— Oui, parce qu'on a accusé la Serbie de nettoyage ethnique.
00:19:45— Bien sûr, il y a eu une propagande terrible.
00:19:46C'était des journaux comme Libération ou Le Monde
00:19:49qui parlaient de 100 000 à 500 000 victimes albanaises.
00:19:52La réalité, c'est qu'à la fin du conflit,
00:19:55toutes nationalités confondues,
00:19:57c'est-à-dire Serbes, Albanais, Roms, Ashkali, Gorani,
00:20:00il y a eu environ 10 000 victimes, ce qui est énorme.
00:20:02Mais on est bien loin des 500 000.
00:20:04Donc cette diabolisation du peuple serbe
00:20:06pour justifier le bombardement humanitaire,
00:20:08en tuant le mal, on ferait le bien,
00:20:10en réalité, a fait qu'aujourd'hui encore,
00:20:13il y a des préjugés qui existent sur le peuple serbe.
00:20:16Et c'est mon rôle en tant que dirigeant
00:20:19de la diplomatie publique et culturelle
00:20:21de changer ces préjugés
00:20:23et de montrer le peuple serbe tel qu'il est.
00:20:24Et je vais vous donner une anecdote.
00:20:27Les Serbes, on les a présentés comme des barbares,
00:20:29comme des gens incultes.
00:20:31Le peuple serbe a une histoire et une culture incroyable.
00:20:34Le principal événement qui a lieu chaque année à Belgrade,
00:20:38ce n'est pas le salon automobile ou le salon des jeux vidéo,
00:20:42c'est le salon du livre.
00:20:43Ce sont des bus qui viennent de toute la Serbie.
00:20:46Là-bas, les rock stars, ce sont des poètes
00:20:49avec lesquels les gens font des selfies.
00:20:51J'ai discuté et débattu de Dostoevsky
00:20:54avec un chauffeur de taxi.
00:20:55Et ce n'est pas une anecdote.
00:20:56Ce sont des gens qui lisent, qui aiment la culture,
00:20:58qui ont un rapport à l'histoire.
00:21:00Pourquoi est-ce que j'ai pu avoir ce parcours-là en Serbie ?
00:21:03C'est aussi parce que je suis français
00:21:04et parce que les Serbes aiment la France et les Français.
00:21:06Et pourquoi ils aiment la France et les Français ?
00:21:08Parce que durant la Première Guerre mondiale,
00:21:10les Français ont laissé leur zoo
00:21:12en libérant le front d'Orient de Thessalonique jusqu'à Belgrade.
00:21:16Et le 11 novembre dernier,
00:21:18au moment où nous commémorions l'armistice,
00:21:21il y avait énormément de Serbes
00:21:23au cimetière français de Belgrade.
00:21:25Les Serbes n'oublient pas l'histoire.
00:21:27Et ce qui nous paraît loin
00:21:28quand on parle de la Première Guerre mondiale,
00:21:31même les générations de Serbes le vivent
00:21:33comme si ça venait de se passer tout récemment.
00:21:35En tout cas, vous défendez très bien votre pays.
00:21:37Je n'allais pas dire votre nouveau pays,
00:21:39mais oui, votre pays, vous le défendez bien.
00:21:41Maintenant, ce qui est terrible,
00:21:44c'est que, encore une fois,
00:21:47je vais dire des phrases clichées,
00:21:49mais quand même que tous ces gens n'arrivent pas à s'entendre.
00:21:52Il y a de la place pour tout le monde
00:21:54et qu'en raison d'intérêt, on sait très très bien.
00:21:56Vous savez, c'était Valéry qui disait
00:21:58que la guerre se fait au nom de peuples
00:22:01qui ne se connaissent pas,
00:22:02par des gens qui, eux, ne se battent pas,
00:22:04mais se connaissent.
00:22:05Vous connaissez la phrase.
00:22:07Et à votre avis, tous, est-ce qu'on va arriver,
00:22:12en tout cas en ce qui concerne la Serbie,
00:22:14est-ce qu'il peut y avoir une pacification,
00:22:19au bon sens du terme, mais pas au mauvais sens du terme,
00:22:22de l'état des choses chez vous, dans votre pays ?
00:22:25En tout cas, les initiatives du gouvernement serbe
00:22:28vont dans ce sens.
00:22:29Nous nous considérons qu'aujourd'hui,
00:22:31il faut coopérer, économiquement, politiquement, avec tous.
00:22:36Le président Vucic a lancé l'initiative d'Open Balkans,
00:22:39les Balkans ouverts,
00:22:40qui réunissent l'Albanie, la Serbie,
00:22:43la Macédoine du Nord, peut-être demain le Monténégro,
00:22:46pour communiquer, pour nous développer.
00:22:48Je crois qu'il faut laisser, comme vous l'avez dit,
00:22:51les guerres du passé au passé se tourner vers l'avenir.
00:22:54Mais en respectant des principes.
00:22:56Ce sont les principes du droit international,
00:22:58et c'est la raison pour laquelle,
00:22:59en ce qui concerne la province sud du Kosovo-Métochie,
00:23:02nous demandons de nous concentrer sur ce qui est cohérent,
00:23:10ce que nous faisons dans tout ça.
00:23:20Évidemment, la Serbie était la Yougoslavie,
00:23:23le Monténégro, enfin le Kosovo, tout cela.
00:23:25Est-ce qu'il y a un regret, parce que cela aussi,
00:23:27ça a été fait, une espèce de Serbie éclatée,
00:23:30on ne va pas revenir à l'histoire.
00:23:32Mais est-ce que, quelque part,
00:23:34il y a un regret, une nostalgie de la Yougoslavie ?
00:23:36Il y a une nostalgie qui peut exister
00:23:38chez les personnes d'un certain âge,
00:23:39qui se rappellent de leur jeunesse.
00:23:41D'accord.
00:23:42Maintenant, au niveau des jeunes populations
00:23:45qui n'ont pas connu cette période,
00:23:46qui n'ont pas connu la Yougoslavie,
00:23:47au niveau politique, non, il n'y a pas de regret.
00:23:49Nous sommes tournés vers l'avenir,
00:23:51en respectant la culture et l'identité,
00:23:53et le passé.
00:23:55Mais je crois que c'est ça,
00:23:57il faut avoir des racines,
00:23:59sans lesquelles rien n'a de sens,
00:24:01mais il faut aussi avoir des ailes
00:24:02pour pouvoir dépasser les conflits du présent.
00:24:04Très juste, et vous avez bien fait de nous le rappeler,
00:24:06et puis vous avez, encore une fois,
00:24:08été l'éloquent avocat de votre pays.
00:24:11Merci.
00:24:12Merci à vous.
00:24:21La loi, la loi, la loi...
00:24:33Et oui, pourquoi parlons-nous de loi ?
00:24:35Et bien parce qu'il y a une proposition de loi
00:24:39qui a été déposée par la totalité des membres,
00:24:43des députés de la France Insoumise
00:24:45à l'Assemblée Nationale.
00:24:46Alors de quoi s'agit-il ?
00:24:48Eh bien il s'agit de abroger le délit d'apologie du terrorisme
00:24:53du code pénal.
00:24:54Voilà.
00:24:55Il y a effectivement, on va en parler,
00:24:59qu'est-ce qu'il y a eu exactement ?
00:25:01Eh bien il y a eu, comme vous le savez,
00:25:03c'est un délit,
00:25:06ce délit d'apologie du terrorisme
00:25:08a été créé par une loi de 2014
00:25:11qui consiste à présenter ou commenter favorablement
00:25:14soit le terrorisme en général,
00:25:16soit des actes terroristes déjà commis.
00:25:19Alors voilà, effectivement,
00:25:22ça a fait très grosse polémique,
00:25:25pourquoi ça a été présenté par Hugo Bernalicis,
00:25:28mais encore une fois co-signé par tous les députés de la France Insoumise.
00:25:33Alors l'idée c'est de déplacer ce délit d'apologie du code pénal
00:25:40pour le replacer dans le droit de la presse.
00:25:44Le droit de la presse qui, vous savez, date de 1881.
00:25:47Voilà.
00:25:48Alors polémique, énorme,
00:25:50certains sont pour, d'autres disent ce n'est pas possible.
00:25:54Alors on cite le cas de la France Insoumise
00:25:57sous le cadre du responsable GJT du Nord,
00:26:00condamné à un an de prison avec sursis
00:26:02et interjeté appel pour apologie du terrorisme
00:26:05vis-à-vis des propos tenus dans un abstract de soutien aux Palestiniens.
00:26:08Voilà.
00:26:09Alors des gens pour, des gens contre.
00:26:12Olivier Faure, l'EPAS n'est pas du tout d'accord là-dessus.
00:26:16Voyez, le Nouveau Front Populaire est divisé sur cette histoire.
00:26:19Mais effectivement, ça fait lever le bouclier.
00:26:23Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:26:26dit que c'est difficile de faire plus ignoble.
00:26:28Sa collègue Anne Geneté voit un blanc-seing au prêcheur de Haine
00:26:32pour menacer nos professeurs, nos chefs d'établissement et tous nos personnels.
00:26:36En tout cas, ça fait très très forte polémique.
00:26:41Et regardez ce que disait Mathilde...
00:26:44Ecoutez ce que disait si Mathilde Panot, effectivement, ce matin.
00:26:48Cette proposition de loi pour abroger le délit d'apologie du terrorisme
00:26:51et les réactions qu'elle suscite,
00:26:53difficile de faire plus ignoble,
00:26:55dit le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:26:57C'est une insulte pour l'ancien Premier ministre Gabriel Attal
00:27:00qui évoque la mémoire des victimes du terrorisme.
00:27:02Quelques réactions parmi d'autres.
00:27:04On a vu toutes les réactions que cela a suscité.
00:27:06Qu'est-ce qui vous a pris, Mathilde Panot ?
00:27:09Est-ce que vous pouvez me lire le titre de la proposition de loi
00:27:14qui a été déposée par Hugo Bernalicis ?
00:27:16La proposition de loi pour abroger le délit d'apologie du terrorisme.
00:27:20Alors, il faut lire jusqu'au bout ?
00:27:22Je ne vais pas apprendre aux journalistes à faire une lecture jusqu'au bout.
00:27:25Il y a marqué abroger le délit d'apologie du terrorisme.
00:27:27Il y a marqué dans le code pénal.
00:27:29Ça a son importance, madame Latrousse.
00:27:32Parce qu'il se trouve qu'avant 2014,
00:27:34avant la loi qui a mis dans le code pénal l'apologie du terrorisme,
00:27:37avant cela, c'était dans le droit de presse,
00:27:40comme c'est d'ailleurs le cas pour l'apologie de crime de guerre.
00:27:43Et ce que nous dénonçons,
00:27:45c'est justement que ce soit dans le code pénal
00:27:47et non plus dans le droit de presse.
00:27:49Voilà, code pénal et non plus droit de presse.
00:27:52Jacques Myard, bonjour.
00:27:54Bonjour.
00:27:55Bonjour, vous êtes maire LR de Maison Lafitte.
00:27:58On a toujours plaisir à vous recevoir, bien sûr.
00:28:01Et vous avez fait un tweet, vous aussi, réaction à ça.
00:28:04Alors voilà, comme Mathilde Panot dit,
00:28:06écoutez, non, ce n'était pas la peine de faire une loi là-dessus.
00:28:09Dans le code pénal, il faut que ça revienne
00:28:12au droit de presse, la loi de 1881.
00:28:15Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:28:17Elle se fout de la gueule du monde.
00:28:20Parce que dans le droit pénal,
00:28:22il y a effectivement des moyens d'agir vite,
00:28:24avec sous l'autorité du parquet
00:28:26et ensuite d'un juge qui sanctionnera.
00:28:29Alors que dans la loi sur la presse,
00:28:32c'est une course de haies.
00:28:34Parce qu'il faut prendre des avocats, etc.
00:28:37Et ça n'a pas du tout le même sens.
00:28:39Ce que le législateur a voulu
00:28:42de le mettre dans le droit pénal,
00:28:44c'est réagir fermement face à une montée de haine
00:28:48que malheureusement nous connaissons en France
00:28:50et d'ailleurs ailleurs.
00:28:52Je rappelle, et surtout aujourd'hui,
00:28:54il est parfaitement inopportun
00:28:57de présenter un tel projet de loi
00:29:00pour la bonne et simple raison qu'on vient
00:29:03de célébrer, entre guillemets,
00:29:05l'assassinat d'un professeur.
00:29:08C'est vraiment quelque chose
00:29:10où on n'a aucun sens de l'opportunité
00:29:13et je dirais des réactions.
00:29:16Est-ce que le LFI veut à la pêche au roi
00:29:20pour essayer de, comment pourrais-je m'exprimer,
00:29:23de flatter un certain nombre de minorités
00:29:26qui pourraient être visées par ça ?
00:29:28Le droit pénal est une mesure
00:29:31qui protégera nos concitoyens.
00:29:33Le droit de la presse, c'est quelque chose
00:29:35qui va durer des années
00:29:37avec des frais importants
00:29:39pour celles et ceux qui seraient,
00:29:41je dirais, attraits par le droit de la presse.
00:29:43– Oui, parce que dans la presse,
00:29:45effectivement, on pourra dire,
00:29:47si quelqu'un dit, c'était les propos
00:29:49de Richard Malka ce matin,
00:29:51il disait, alors les massacres du Bataclan,
00:29:53c'est merveilleux, ou assassiner un professeur
00:29:55d'historiographie, c'est pas mal, c'est bien,
00:29:58il faut quand même savoir.
00:30:00Et effectivement, Jacques Méhen, ce que vous dites,
00:30:02c'est que si ça passe par les droits de la presse,
00:30:04ça va prendre des mois,
00:30:06c'est quand même, est-ce qu'on a le droit de dire
00:30:08le droit de la presse ?
00:30:10Est-ce qu'on a le droit de dire
00:30:12la liberté d'expression ?
00:30:14Est-ce qu'on a le droit de dire
00:30:16la liberté d'expression ?
00:30:18Est-ce qu'on a le droit de dire
00:30:20la liberté d'expression ?
00:30:22La liberté d'expression, c'est où ça commence.
00:30:24– Mais dans le droit pénal,
00:30:26la liberté d'expression va être protégée
00:30:28parce que le parquet va enquêter
00:30:30et ensuite le juge va trancher.
00:30:32Donc ça va aller beaucoup plus vite
00:30:34qu'on peut le penser,
00:30:36alors que dans le droit de la presse,
00:30:38ça peut durer,
00:30:40vous savez ce qu'il y a,
00:30:42il y a la possibilité de dire
00:30:44c'est pas vrai,
00:30:46la possibilité d'apporter des preuves contraires,
00:30:48etc.
00:30:50Tandis que dans le droit pénal,
00:30:52les droits de la défense,
00:30:54entre guillemets, seront préservés
00:30:56et le juge pénal
00:30:58a des moyens d'agir rapidement.
00:31:00Et donc, Mme Pannot,
00:31:02ce matin, elle se fout
00:31:04de la gueule du monde, c'est aussi simple que ça.
00:31:06– Bon bah écoutez, Mme Pannot,
00:31:08si elle veut répondre,
00:31:10merci Jacques Millard pour votre franc-parler,
00:31:12mais ça, ça ne nous étonne pas.
00:31:14– Et si vous voulez réagir
00:31:16ou poser votre question,
00:31:18n'hésitez pas à nous appeler
00:31:20au 0 826 303 100.
00:31:22André Bercoff revient tout de suite
00:31:24– C'est bravo S.E.U.E.
00:31:26– Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:31:28– J'adore vos débats,
00:31:30on entend des choses qui changent un peu
00:31:32de la doxa généraliste qu'on entend trop partout.
00:31:34– Sud Radio, parlons vrai.
00:31:36– Vous avez raté la collection Black Friday ?
00:31:38– Pas grave.
00:31:40– Chez Poltron Sofa, c'est les Black Vénerdi.
00:31:42La collection Black Vénerdi
00:31:44est remisée de 60%.
00:31:46Venez l'essayer en magasin,
00:31:48ça s'appelle Black Vénerdi,
00:31:50mais ça se termine samedi.
00:31:53Et voilà !
00:31:54– Uniquement des canapés de qualité,
00:31:55Black Vénerdi et Vendredi Noir.
00:31:56Vérifiez condition en magasin.
00:31:57– Écoutez Sud Radio Lille en Dap Plus.
00:31:59– Sud Radio,
00:32:01vous êtes prêts pour moi sans tabac ?
00:32:03– Ma première cigarette, je devais avoir 15-16 ans.
00:32:05Max avait piqué les cigarettes à son père
00:32:07et on s'était retrouvés à l'abribus
00:32:09avec d'autres copains.
00:32:10Et puis d'une clope à l'autre,
00:32:12je suis devenu un sacré fumeur.
00:32:14Un paquet par jour.
00:32:15Mais depuis trois semaines, pas une cigarette.
00:32:17Rien. Et je suis pas peu fier.
00:32:19– Vous n'étiez pas seul quand vous avez commencé.
00:32:21Vous ne serez pas seul pour arrêter.
00:32:23C'est moi sans tabac.
00:32:24Pour arrêter de fumer,
00:32:25demandez de l'aide à votre médecin.
00:32:27Ceci est un message du ministère chargé de la Santé,
00:32:29de l'Assurance maladie et de Santé publique France.
00:32:31– Sud Radio et sur Youtube.
00:32:33Suivez-nous pour voir ou revoir vos émissions en vidéo
00:32:36sur notre chaîne Youtube Sud Radio.
00:32:38Parlons vrai.
00:32:40– Renault.
00:32:41– Renault Car Service m'offre 30 euros
00:32:43sur l'achat et la pose d'une batterie neuve.
00:32:45– On en sait à cette université d'été de la France insoumise.
00:32:49Écoutez.
00:32:50– Je pense qu'il faut davantage réguler les médias.
00:32:52Je pense qu'il faut aussi davantage réguler les réseaux sociaux.
00:32:54Il y a beaucoup de gens qui ont voté pour le Rassemblement national,
00:32:57y compris parce qu'ils adhèrent à des thèses racistes,
00:33:00mais qui sont des thèses qui sont construites,
00:33:02qui ne sont pas le fruit de leur expérience
00:33:05qu'ils auraient vécue dans leur vie quotidienne,
00:33:07mais parce qu'en fait, ils regardent ces news
00:33:09et que sur ces news, c'est dit que les Arabes et les Noirs sont méchants
00:33:12et qu'il y en a trop en France.
00:33:13C'est véridique que les gens disent ça.
00:33:15Et c'est parce qu'ils regardent ces news
00:33:17et donc je pense qu'il faut davantage réguler la presse et les médias.
00:33:21– Voilà, il faut davantage réguler et faire reculer la presse et les médias.
00:33:28Formidable, formidable quand on entend ça de quelqu'un
00:33:31que la gauche, que la gauche officielle bien sûr,
00:33:34voulait nommer Premier ministre, absolument.
00:33:37Mais attendez, c'est cette gauche-là qui considère le peuple
00:33:41comme un rassemblé d'imbéciles et de moutons ?
00:33:44C'est-à-dire qu'il faut réguler les médias, les réseaux sociaux,
00:33:48les amener à récipiscence, commencer à vraiment bien censurer ces news
00:33:52et puis tous les autres.
00:33:54Pourquoi ? Parce qu'ils ne disent pas ce que nous,
00:33:58nous, de la bonne gauche officielle, avons envie d'entendre.
00:34:02Et nous, on considère que le peuple, c'est pas,
00:34:06comprenez, c'est pas qu'ils sont racistes vraiment,
00:34:09c'est parce qu'ils sont abrutis par les réseaux sociaux bien sûr,
00:34:15et non pas par 80% des médias qui disent tous la même chose
00:34:20du matin au soir et du soir au matin.
00:34:22Non, ça c'est la vraie vérité, c'est notre narratif, c'est notre vertu.
00:34:28Nous sommes le corps du bien, je le répète, je répéterai toujours.
00:34:32Donc, ce que le corps du bien dit, c'est ça qu'il faut appliquer.
00:34:37Et bon peuple, écoutez-nous, obéissez et vous serez bien.
00:34:41Et n'écoutez pas ces prophètes de mauvaise augure dans les réseaux sociaux
00:34:45qui disent n'importe quoi, mais bien sûr, écoutez-nous, écoutez-nous,
00:34:50et puis surtout ne pensez pas, ne pensez pas, c'est formidable.
00:34:54Voilà, Lucie Casté, régulons, régulons,
00:34:58évidemment ça veut dire faisons-les reculer,
00:35:01ces pelés, ces galeux, ces dissidents d'où vient tout le mal.
00:35:07Lucie Casté, la prochaine fois que vous passez devant une mairie
00:35:11où c'est écrit liberté, égalité, fraternité,
00:35:17inclinez-vous, méditez, ça vous fera beaucoup, beaucoup de bien.
00:35:20Vous savez, j'étais ce week-end à Troyes.
00:35:23À Troyes, l'hôtel de ville à Troyes en Champagne, dans l'aube,
00:35:27s'appelle Maison Commune et il y a une chose absolument magnifique,
00:35:32c'est écrit liberté, égalité, fraternité ou la mort.
00:35:37Voilà, qui est écrit en toutes lettres,
00:35:40il y a un blason sur l'hôtel de ville de Troyes.
00:35:45Eh bien, moi, ça me paraît pas mal, ça,
00:35:47de rappeler quand même certaines évidences
00:35:50qui datent, oui, d'une certaine révolution française,
00:35:53que cette gauche officielle semble avoir totalement oublié.
00:35:57Mais oui, ils sont préoccupés par autre chose, c'est quoi ?
00:36:01Par le nombre de voix dans l'urne ?
00:36:03Par les votants ?
00:36:05Par tout cela ?
00:36:06Non, je ne saurais l'accepter, non, non.
00:36:09Mais enfin, madame Castey, s'il vous plaît,
00:36:11réfléchissez avant de dire vraiment n'importe quoi.
00:36:15Et si vous voulez réagir au coup de gueule d'André Bercoff,
00:36:17n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:36:21Après le flash, André Bercoff reçoit dans son face-à-face
00:36:25Philippe-Joseph Salazar, philosophe,
00:36:27pour son dernier livre, Contre la rhétorique,
00:36:29comment les mots des démagogues prennent le pouvoir,
00:36:32et c'est aux éditions du Serre.
00:36:56Chez Orange, on sait que le Père Noël,
00:36:58en fin d'année, il est...
00:36:59Oh là, débordé, débordé, débordé.
00:37:02Et s'il veut faire le tour de toutes les maisons,
00:37:04il n'est pas contre...
00:37:05Un petit coup de pouce.
00:37:06Donc, Orange aussi vous fait des cadeaux.
00:37:08Durant le Black Friday, du 21 novembre au 4 décembre,
00:37:11il y a toute une sélection de produits et d'accessoires à prix réduit,
00:37:14y compris sur des télés connectées Samsung.
00:37:16Ça vaut le coup d'être sage toute l'année, non ?
00:37:18Orange est là.
00:37:29Moi, je suis spécialiste du pare-brise chez Carglass.
00:37:31Et je peux vous dire que quand il y a une caméra dans votre pare-brise,
00:37:34c'est un plus pour votre sécurité.
00:37:35Alors, quand on remplace un pare-brise avec une caméra,
00:37:37chez Carglass, on la recalibre systématiquement.
00:37:40Et en parlant sécurité, ça tombe bien,
00:37:42parce que jusqu'au 6 décembre, pour toute intervention pare-brise,
00:37:45repartez avec un gonfleur de pneus Osram
00:37:47pour vérifier la pression des pneus avant de partir en vacances.
00:37:49Ça aussi, c'est un plus pour votre sécurité.
00:37:51Alors prenez rendez-vous maintenant sur carglass.fr
00:37:53ou appelez-nous au 3044.
00:37:55Carglass répare, Carglass remplace.
00:37:58Leclerc, bonjour.
00:37:59Bonjour.
00:38:00Incroyable, votre offre Black Friday sur le Galaxy S23.
00:38:03Et il fait de bonnes photos ?
00:38:04Oui, exceptionnelle.
00:38:05Alors, vous pourriez me prendre la promo en photo ?
00:38:08260 euros de réduction.
00:38:09Faut que je montre ça à mon mari ?
00:38:11Passez plutôt nous voir.
00:38:12Jusqu'au 1er décembre, pour le Black Friday chez Leclerc,
00:38:15le smartphone Samsung Galaxy S23 FE
00:38:18avec 260 euros de réduction est à 400...
00:38:20Demandant, euh...
00:38:22Demandant ceci.
00:38:23Voilà ce qu'ils disent.
00:38:25Nous voulons avoir une nouvelle élection générale.
00:38:29Nous, je crois...
00:38:31C'est je, hein, puisque chacun s'exprime en son nom personnel.
00:38:35Je crois que l'actuel gouvernement Labour,
00:38:38ou l'actuel gouvernement travailliste,
00:38:40n'a pas tenu les promesses qu'il avait exposées,
00:38:45qu'il avait disées,
00:38:46qu'il avait effectivement utilisées,
00:38:49qu'il avait exposées dans son programme
00:38:53de l'élection, de la dernière élection,
00:38:56de la plus récente élection.
00:38:58On nous a fait des promesses,
00:39:00elles n'ont pas été tenues.
00:39:01Donc nous voulons une nouvelle élection,
00:39:04de nouvelles élections générales.
00:39:06Eh bien, en 24 heures,
00:39:08moins de 40 heures,
00:39:10cette pédition a recueilli 2 millions de signatures.
00:39:14Cette pédition a recueilli 2 millions de signatures.
00:39:20...signature...
00:39:22...heure...
00:39:24...cas...
00:39:26...dans ce...
00:39:28...que le Parlement considère que toutes les péditions
00:39:31qui recueillent plus de 100 000 signatures
00:39:34peuvent être débattues et doivent être débattues au Parlement.
00:39:37Et le gouvernement devait répondre à des péditions
00:39:41qui ont plus de 10 000 signatures.
00:39:43Voilà.
00:39:44Eh bien, là, on en est à 2 millions de signatures.
00:39:48C'est-à-dire, et je dis ça pour la France,
00:39:51et je dis ça pour nous,
00:39:52si vous voulez les pétitions,
00:39:54eh bien, si vous voulez en faire,
00:39:56si vous voulez signer,
00:39:57mais ça, ce n'est pas une pétition,
00:39:59simplement pour exprimer un souhait, une indignation,
00:40:01nous voulons de nouvelles élections générales
00:40:03parce que nos gouvernements n'ont pas tenu ces promesses,
00:40:05ou parce que le Président n'a pas tenu ces promesses,
00:40:08eh bien, écoutez, voilà,
00:40:09on peut le faire en Angleterre,
00:40:11peut-être qu'on peut le faire en France,
00:40:13je ne sais pas, je ne sais pas,
00:40:14on va se renseigner.
00:40:15En attendant, 2 millions de signatures en 24 heures,
00:40:19c'est quand même pas mal
00:40:21pour un pays que l'on disait en perdition.
00:40:30Aujourd'hui, dans Le Face à Face,
00:40:31André Bercoff reçoit Philippe-Joseph Salazar,
00:40:34qui est philosophe,
00:40:35et il a écrit, contre la rhétorique,
00:40:37comment les mots des démagogues
00:40:39prennent le pouvoir,
00:40:40et c'est aux éditions du CERF.
00:40:42Philippe-Joseph Salazar, bonjour.
00:40:47Bonjour, oui, je crois que,
00:40:48est-ce qu'on l'entend ?
00:40:50Oui, on l'entend bien ?
00:40:51Parfait.
00:40:52Parfait, oui, oui, on vous entend bien,
00:40:54Philippe-Joseph.
00:40:55Pour un rhétoricien, c'est important qu'on l'entende.
00:40:57C'est vrai, oui, il vaut mieux,
00:40:58il vaut mieux, parce que l'oral,
00:41:00l'oral compte autant que l'écrit,
00:41:02de ce point de vue-là.
00:41:03Différemment aux autres politiques,
00:41:05qui n'entendent jamais ce qu'on leur dit.
00:41:07C'est vrai.
00:41:08Est-ce que vous croyez qu'ils n'entendent jamais
00:41:09ce qu'on leur dit, les politiques ?
00:41:10Ils le font exprès,
00:41:11ou ils ne veulent entendre
00:41:13que ce qu'ils les arrangent,
00:41:15à votre avis ?
00:41:17Ah oui, on est en plein dans la rhétorique.
00:41:19Ils n'entendent que la langue
00:41:21qu'ils se sont fabriquées
00:41:23pour les objectifs
00:41:25qu'ils se sont donnés.
00:41:26Et c'est cette même langue
00:41:28qu'ils fourguent au peuple.
00:41:30Vous savez que dans le bouquin,
00:41:31je fais une opposition entre les patriciens
00:41:33et les plébéens,
00:41:34et les plébéens répètent,
00:41:36souvent très bêtement,
00:41:38pas vous, évidemment.
00:41:40J'espère.
00:41:44Ce que je viens de faire,
00:41:45c'est une captation bénévolentiaire,
00:41:47en rhétorique.
00:41:48Vous savez, c'est-à-dire
00:41:49que je vous jette des fleurs.
00:41:51Il faut déplorer,
00:41:53il faut déplorer, professeur Salazar.
00:41:55Je rappelle que vous êtes
00:41:57distinguished professeur
00:41:58de la faculté de droit de l'université
00:42:00de Cape Town,
00:42:01en Afrique du Sud.
00:42:02D'ailleurs, on est en direct
00:42:04avec Cape Town,
00:42:05et ça me fait très plaisir de vous recevoir.
00:42:07Je me rappelle que vous avez fait,
00:42:09et on en avait parlé,
00:42:11et même j'ai été du jury
00:42:13qui vous a attribué un prix,
00:42:14avec Paroles armées,
00:42:16et puis la Déroute des idées,
00:42:17et d'autres livres.
00:42:18Et alors justement,
00:42:19parlons un peu de ce langage,
00:42:21de ces mots.
00:42:22Et ce livre, Contre la rhétorique,
00:42:24est un livre passionnant,
00:42:26parce que c'est un livre où vous dites,
00:42:28vous décortiquez un peu
00:42:30ces mots,
00:42:31ces mots que l'on entend
00:42:32du matin aux soirées,
00:42:33du soir aux matins.
00:42:34Et patricien plébéen, je voudrais,
00:42:36est-ce que vous n'auriez pas pu dire,
00:42:38ou c'est autre chose,
00:42:39patricien les élites,
00:42:41et plébéen le peuple,
00:42:42ou c'est autre chose ?
00:42:44Je préfère patricien et plébéen,
00:42:46parce que ça remonte quand même
00:42:47à ce qui est censé être
00:42:48la fondation de la merveilleuse
00:42:51démocratie française,
00:42:52c'est-à-dire Montesquieu,
00:42:53qui lui faisait une différence
00:42:55entre les plébéens et les patriciens.
00:42:57Dans l'Histoire romaine,
00:42:58c'est extrêmement important,
00:42:59les plébéens.
00:43:00C'est le moment, en gros,
00:43:01où les Graques,
00:43:02des frères amis,
00:43:05finalement changent
00:43:06la république romaine
00:43:07et la transforment
00:43:08d'une république oligarchique
00:43:10en ce qu'on appelle
00:43:12une république,
00:43:13et dont les États-Unis
00:43:14s'imaginent être, d'ailleurs,
00:43:15le duplicata à l'heure actuelle.
00:43:17Il y a quelques années,
00:43:18une exposition qui se promenait
00:43:20un peu partout,
00:43:21à Philadelphie,
00:43:22avec d'immenses bannières
00:43:23qui disaient
00:43:24« Are we Rome ? »
00:43:25« Sommes-nous Rome ? »
00:43:29Est-ce qu'ils sont au Rome,
00:43:31à votre avis ?
00:43:32Quand on entrait
00:43:33dans cette exposition,
00:43:34ce qui n'était pas loin
00:43:35du hall historique
00:43:36où avait en partie écrit
00:43:38la Constitution américaine,
00:43:40la première salle
00:43:41était une salle
00:43:43en l'honneur
00:43:44des grands orateurs romains.
00:43:46C'est-à-dire qu'il y a
00:43:47une très forte conscience
00:43:48aux États-Unis
00:43:49du pouvoir de la parole,
00:43:50de la parole politique
00:43:51et de la parole publique.
00:43:52Les programmes de rhétorique
00:43:54dans les grandes universités,
00:43:55il y a des programmes
00:43:56de rhétorique partout.
00:43:57Quand nous nous réunissons
00:43:58tous les ans
00:43:59dans une association,
00:44:00nous sommes cinq,
00:44:01six mille délégués
00:44:02et nous parlons tous
00:44:03de république,
00:44:04on a oublié le pouvoir.
00:44:07Ce qui explique,
00:44:08par exemple,
00:44:09que quelqu'un
00:44:10comme Steve Jobs,
00:44:11que j'appelle tête à claques
00:44:12dans le livre...
00:44:13Oui, je rappelle
00:44:14que Steve Jobs
00:44:15c'est le créateur
00:44:16de Apple pour les...
00:44:17Oui, parce que les gens
00:44:18ont presque oublié déjà.
00:44:19Eh oui !
00:44:20C'était une révolution
00:44:22tous les six mois.
00:44:24C'était un très bon orateur
00:44:26quand il n'avait
00:44:27qu'un public captif
00:44:28en face de lui,
00:44:29évidemment.
00:44:31Et il était le modèle
00:44:33de tous les gens
00:44:34qui font du commerce.
00:44:35Vous savez, moi je mets
00:44:36les écoles de commerce,
00:44:37l'ENA, tout ça,
00:44:38dans un panier
00:44:39que j'appelle
00:44:40les écoles de commerce
00:44:41parce que leur but,
00:44:42au fond,
00:44:43c'est de faire du commerce
00:44:44et en particulier
00:44:45de traiter le langage
00:44:46comme de la marchandise.
00:44:48L'ENA, c'est ça.
00:44:50L'ENA fait partie
00:44:51de cette école marchandise.
00:44:54Où se retrouve-t-il ?
00:44:55A l'inspection des finances
00:44:57et les moins bons
00:44:58dans la diplomatie.
00:45:00Vous savez,
00:45:01je me suis fait
00:45:02beaucoup d'ennemis
00:45:03en une phrase, là.
00:45:04Mais j'ai beaucoup d'ennemis
00:45:05qui sortent de ce système-là
00:45:07qui est pas noble
00:45:09par ailleurs
00:45:10puisqu'il a permis
00:45:11le développement
00:45:12de la planification économique
00:45:14en France sous le général.
00:45:16Donc, ils ont fait
00:45:17un excellent travail.
00:45:18Ils font maintenant
00:45:19un très mauvais travail.
00:45:20Et oui, c'est ça.
00:45:21Mais alors justement,
00:45:22ça nous amène...
00:45:23Oui, alors,
00:45:24Philippe-Joseph Salazar,
00:45:25ça nous amène au cœur du sujet.
00:45:26Comment la même rhétorique
00:45:28comment le même langage
00:45:30et les mêmes effets
00:45:31ou éléments de langage
00:45:33peuvent-ils faire
00:45:34du très bon travail
00:45:35comme au moment du général
00:45:37et effectivement après la guerre
00:45:38et l'ardente obligation du plan
00:45:40et aujourd'hui
00:45:42l'ardent désordre,
00:45:45la désorganisation,
00:45:46de la nullité anti-planificatrice.
00:45:49Comment ça passe
00:45:50de l'un à l'autre ?
00:45:51Oui, c'est...
00:45:53Il faut faire une différence.
00:45:55Je vais partir d'une phrase
00:45:57qu'avec ma sœur aînée,
00:45:58nous nous répétons.
00:45:59À chaque fois qu'une chose ne fonctionne pas,
00:46:01nous avons cette blague
00:46:02mais que fait l'État ?
00:46:04Vous vous souvenez,
00:46:05j'étais en France au moment
00:46:07de la pseudo révolte paysanne
00:46:09et les paysans disaient
00:46:10que fait l'État ?
00:46:12Ils auraient dû dire
00:46:13qu'allons-nous faire
00:46:14pour abattre l'État ?
00:46:16Mais ils n'allaient pas,
00:46:17ils n'osaient pas aller jusque-là.
00:46:18Donc, il y a une différence.
00:46:20Les gens confondent l'État
00:46:21et le gouvernement.
00:46:23C'est-à-dire ?
00:46:24L'État, en quelque sorte,
00:46:26en quelque sorte,
00:46:27est dans la très longue durée.
00:46:29L'État a existé
00:46:30sous la monarchie,
00:46:31l'État a existé
00:46:32sous les différentes républiques
00:46:34qui se sont succédées
00:46:35de manière absolument chaotique
00:46:36et au hasard.
00:46:37Au hasard, baltasar,
00:46:38la troisième république.
00:46:40C'est arrivé comme ça
00:46:41parce que vraiment,
00:46:42le prétendant au trône
00:46:43n'en voulait pas.
00:46:44Imaginez la insulte.
00:46:45Il n'en voulait pas.
00:46:46Il ne voulait pas du pouvoir.
00:46:48Il ne voulait pas du pouvoir, oui.
00:46:50Non.
00:46:51Il a dit uniquement
00:46:52le drapeau blanc
00:46:53avec les fleurs de lys
00:46:54qui est une manière métaphorique
00:46:56de dire
00:46:57la France que vous me livrez là,
00:46:59je n'en veux pas.
00:47:01Débrouillez-vous avec.
00:47:03Ben oui, c'est quand même
00:47:05assez extraordinaire.
00:47:07Imaginez nos politiques
00:47:08de nos jours
00:47:09qui disent
00:47:10désolé, je n'en veux pas.
00:47:12Ça ne risque pas ça.
00:47:13On n'en voit pas, en tout cas.
00:47:15C'est une confusion
00:47:16entre l'État et le gouvernement.
00:47:17Je pense que
00:47:18sous la troisième république
00:47:20qui a fait des choses admirables
00:47:21quand même,
00:47:22elle a mis à genoux
00:47:23le Reich Wismarckien.
00:47:25Pas mal du tout quand même.
00:47:27Il ne faut pas oublier ça.
00:47:29On a tendance à l'intégrer,
00:47:31mais elle a été aussi glorieuse
00:47:33que la monarchie à un certain moment.
00:47:35Bon.
00:47:36Alors, peu importe.
00:47:37Il y avait une coalescence
00:47:40entre le discours de l'État
00:47:42et le discours des gouvernants.
00:47:44C'est-à-dire que
00:47:46les gouvernements
00:47:47et les administrateurs
00:47:48qui étaient avec eux,
00:47:49les personnes politiques
00:47:50parlaient le langage de l'État.
00:47:52Je pense qu'en gros,
00:47:54depuis Pompidou,
00:47:56il y a une sorte de fission,
00:48:00de fissure qui s'est ouverte
00:48:02entre le langage de l'État
00:48:04et le langage du gouvernement.
00:48:06Je pense que les gens,
00:48:07les plébéiens,
00:48:08comme je les appelle,
00:48:09c'est très noble pour moi,
00:48:10les plébéiens.
00:48:11Bien sûr.
00:48:12Le peuple.
00:48:13Le gouvernement, c'est l'État.
00:48:14L'État, c'est le gouvernement.
00:48:16Et non, ce n'est pas la même chose.
00:48:18On a bien vu ça
00:48:19avec les malversations électorales
00:48:21qui se déroulent en France
00:48:23depuis les dernières élections,
00:48:25que l'État, ce n'est pas le gouvernement.
00:48:27Alors, comment fonctionne le gouvernement ?
00:48:29Le gouvernement,
00:48:30qui est entre les mains de commerciaux,
00:48:32fonctionne sur une certaine rhétorique.
00:48:34Et c'est une rhétorique de gestion
00:48:36que je résume,
00:48:38c'est très connu des économistes,
00:48:40en P-O-L-C.
00:48:42À chaque fois qu'il y a un problème politique,
00:48:44on planifie,
00:48:45on organise,
00:48:46on lead,
00:48:48et après,
00:48:49on fait un check-up,
00:48:51on voit ce qui s'est passé ou non,
00:48:53et puis on repart.
00:48:54C'est comme ça que fonctionne le gouvernement Macron.
00:48:56Et c'est une véritable rhétorique,
00:48:58parce qu'au moment de la mise en place
00:49:00de ce qu'on veut faire,
00:49:02on lâche des mots.
00:49:04Je vais vous donner un exemple,
00:49:06si vous voulez, dans un instant.
00:49:08Ensuite, on choisit qui va mener
00:49:10les différentes actions,
00:49:11et puis on les pousse.
00:49:13Alors, ces dames et ces messieurs
00:49:15apparaissent à la télévision,
00:49:16ils vous font des cours.
00:49:17Ils vous pédagogisent,
00:49:18plus finir,
00:49:19parce que nous sommes évidemment des imbéciles,
00:49:21et puis ensuite,
00:49:23eh bien, on voit ce que ça a donné.
00:49:25– On voit ce qu'il a donné.
00:49:27Philippe-Joseph Saint-Lazare,
00:49:28on va continuer après cette petite pause,
00:49:31parce que justement,
00:49:32je voudrais que vous nous donniez un exemple
00:49:34du P-O-L-C.
00:49:36C'est très intéressant,
00:49:38sous le gouvernement Macron,
00:49:39qui est effectivement exemplaire en la matière,
00:49:41mais il n'est pas le seul.
00:49:42On se retrouve juste après cette petite pause,
00:49:44à tout de suite.
00:49:45– Et si vous avez une question sur la rhétorique
00:49:47et ou sur les démagogues,
00:49:49n'hésitez pas à nous appeler au 0826-300-300.
00:49:53– Sud Radio.
00:49:54– Sud Radio.
00:49:55– Parlons vrai.
00:49:56– Parlons vrai.
00:49:57– Sud Radio.
00:49:58– Parlons vrai.
00:49:59Carrefour, quand vous me dites
00:50:00« Les Clémentines, origine France, c'est mieux »,
00:50:02eh bien, ça me donne envie de vous dire
00:50:03que les Clémentines Corses,
00:50:04filière qualité Carrefour,
00:50:05sont à seulement 2,79 euros le kilo.
00:50:08Et c'est dès demain et jusqu'à jeudi,
00:50:10chez Carrefour, Carrefour Market et leur Drive.
00:50:12Retrouvons tous le goût,
00:50:13avec Act For Food.
00:50:15Carrefour, on a tous droit au meilleur,
00:50:17au meilleur prix.
00:50:18Indication géographique protégée,
00:50:19catégorie 1, calibre 3-4,
00:50:21détails sur carrefour.fr.
00:50:22– Sud Radio Tarascon.
00:50:24– 95.2.
00:50:25– Sud Radio.
00:50:26Je pourrais vous en dire long sur Debar Automobile,
00:50:28spécialiste de l'importation depuis plus de 25 ans.
00:50:31Offre très performante sur les véhicules neufs et d'occasion,
00:50:33reprise, financement, rachat de véhicules cash.
00:50:36Mais, entre nous, quoi que je vous dise,
00:50:38le mieux, c'est de vous rendre dans la concession
00:50:40Debar la plus proche.
00:50:41Retrouvez toutes vos concessions sur debarautomobile.com.
00:50:44On ne va pas chez Debar par hasard.
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00:50:55dès 59,90 euros.
00:50:57De quoi vous dire, oh, on n'est pas bien, là.
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00:51:02vous pouvez le faire.
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00:51:12qu'elles soient hospitalisées pour une hémorragie,
00:51:14une opération ou un cancer.
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00:51:18de l'établissement français du sang
00:51:20et faites une bonne action parmi toutes vos bonnes affaires.
00:51:22– Vous avez raté la collection
00:51:23de locuteurs en France qui ont adopté l'américain
00:51:27comme langue tuteur.
00:51:29Alors, il parle américain
00:51:31et puis il rajoute des mots français autour
00:51:33avec parfois des choses assez étranges
00:51:36et c'est ainsi que, bloc par bloc,
00:51:38la langue française est en train de disparaître.
00:51:40– Vous pensez que ça va jusqu'à la disparition ?
00:51:43C'est beaucoup ça.
00:51:45– Vous savez, quand j'écoute le pataouette
00:51:48sur les chaînes de l'ORT,
00:51:50il n'y a plus l'ORT.
00:51:52– Du service public, on appelle ça le service public.
00:51:55– Le service public, oui c'est cela.
00:51:57À chaque fois qu'il y a un concept à expliquer,
00:52:01et je regarde beaucoup ces émissions,
00:52:03une qui s'appelle, je crois, les informés en particulier,
00:52:07alors j'ai envie de dire les déformés,
00:52:09parce qu'à chaque fois qu'il y a un concept essentiel,
00:52:12c'est un mot américain qui surgit.
00:52:14Et donc, ce que j'appelle la dollarisation des français,
00:52:19alors que la langue française a inventé l'alexandrin,
00:52:23c'est-à-dire que nous sommes une langue assez spéciale
00:52:25où nous pensons avec des propositions principales,
00:52:28des subordonnées, des causes, des conséquences.
00:52:31Vous savez, une des stupéfactions du public américain,
00:52:34c'était qu'Obama faisait des phrases construites.
00:52:37– Ah oui ?
00:52:39– Il faisait des phrases, si bien qu'au début,
00:52:42les gens qui n'étaient plus d'accord avec lui d'ailleurs,
00:52:45dans Comedy Central, l'appelaient le professeur.
00:52:48Il faisait des phrases.
00:52:50– Il faisait des phrases, oui.
00:52:52– Il y a eu pas mal d'analyses rhétoriques de son art
00:52:55de faire des phrases et souvent de parler pour ne rien dire.
00:52:59– Et pour revenir à la langue française,
00:53:01Philippe-Joseph Salazar, pour revenir à la langue française,
00:53:04vous pensez vraiment qu'elle est en train de chuter
00:53:07et de se fendiller plus que ça, de s'écailler bloc par bloc ?
00:53:11– Je pense qu'elle part lentement et bloc par bloc.
00:53:16Il faudrait faire une étude quantitative, etc.
00:53:19Moi, ce n'est pas du tout mon truc.
00:53:21Mais je vois que dans l'ensemble, effectivement,
00:53:24il suffit d'écouter comment parlent les hommes politiques.
00:53:27Avec tout un vocabulaire, un vocabulaire de clown.
00:53:31On vous lance résilience.
00:53:35Alors, qui parmi les plébéiens, c'est-à-dire les gens, vous et moi,
00:53:39qui comprend exactement ce que veut dire résilience, par exemple ?
00:53:43– Ouais.
00:53:44– Personne.
00:53:46On peut arriver à faire tout de…
00:53:50– Mais attendez, juste, c'est très intéressant, par exemple,
00:53:53le mot résilience, on l'emploie du matin au soir.
00:53:55Ah, il a montré, il a fait montre de résilience, etc.
00:54:01– Alors, en français, on devrait dire courage,
00:54:04on devrait dire capacité, on devrait dire capacité de résistance.
00:54:08Mais résilience, c'est tout ça qui va ensemble.
00:54:12Mais ce n'est pas ça.
00:54:14Donc, si vous voulez, de plus en plus…
00:54:17Le mot séquence, également, qui est…
00:54:20– Séquence, oui.
00:54:21Ah oui, je décris dans le bouquin une entrevue extraordinaire
00:54:25entre le président de Venezuela et notre président de la République,
00:54:30où il lui dit, je vous verrai dans une autre séquence.
00:54:34Et la traductrice est complètement paniquée,
00:54:37parce qu'évidemment, un bolivarien parle un castillan absolument parfait,
00:54:43meilleur encore que celui du roi d'Espagne.
00:54:47Elle ne savait pas comment traduire.
00:54:49Elle a dit passo.
00:54:50– Passo, oui.
00:54:52– Ça peut être défini de mode aussi.
00:54:54Et donc, constamment, il y a des inventions de vocabulaire.
00:54:57Et les écoles de commerce, comme ils appellent, sont responsables de cela.
00:55:02Et c'est tout à fait normal, parce que…
00:55:05Les écoles de commerce sont responsables de leur propre jargon.
00:55:11Les écoles de commerce doivent produire leur propre jargon.
00:55:24– Mais pourquoi ? Parce que c'est la parole marchandise, c'est ça ?
00:55:27– Oui, parce que, surtout, le mot sert à ne pas nommer la réalité.
00:55:33– Ah d'accord, c'est important.
00:55:35Vous dites, le mot sert à quoi ?
00:55:37À la masquer, la réalité de l'héros ?
00:55:39– À la masquer, tout simplement à la masquer.
00:55:42Donc que vous dites résilience, les gens disent « oh c'est bien », sans expliquer.
00:55:47Mais en disant ça, en quelque sorte, vous mettez un bouchon dans le tuyau,
00:55:52et puis vous n'expliquez pas ce qu'il y a dans le tuyau.
00:55:54Alors qu'il faudrait arriver à le disséquer.
00:55:57Par résilience, j'entends que vous aurez à payer plus d'impôts.
00:56:01Par résilience, j'entends que les taxes immobilières vont augmenter.
00:56:05Par résilience, j'entends que l'impôt sur la fortune,
00:56:09j'invente ça, évidemment, va être supprimé,
00:56:12mais que vous aurez à cotiser plus pour donner plus d'argent aux médecins.
00:56:16Vous allez voir si vous en trouvez un, d'ailleurs, dans votre région.
00:56:20Je n'explique pas ce que ça veut dire.
00:56:23Vous savez, l'essentiel des langages que nous employons dans la vie publique,
00:56:29je ne m'intéresse pas à d'autres rétimes,
00:56:33est fondé, en gros, sur...
00:56:35Nous avons des opinions, nous avons des croyances,
00:56:38et nous avons des perceptions.
00:56:40La différence entre les trois, et si vous voulez,
00:56:43je ne vais pas vous faire un cours de philo, mais c'est très important,
00:56:46les gens ont des opinions, et une opinion, ça peut se débattre,
00:56:49et c'est la base du débat et du dialogue social.
00:56:52J'ai une opinion, on ne sera jamais d'accord, en fait,
00:56:56mais on arrive à se parler.
00:56:58Et puis, en politique, il y a aussi des croyances, dures comme fer.
00:57:02Dans mon bouquin sur le djihad, j'ai bien démontré
00:57:05qu'un islamique violent reste absolument dans le droit fil du Coran.
00:57:11Il n'en sort pas.
00:57:13Il y a des hommes qui nous disent que ce n'est pas le véritable islam,
00:57:16je suis désolé.
00:57:18Le théoriste islamique qui lit le Coran,
00:57:22qui médite, qui prie, est un bon musulman,
00:57:27qui peut le dire le contraire.
00:57:29Mais ce sont des croyances qui sont irréfragables.
00:57:32On ne changera pas de croyances.
00:57:35La même chose des officiers catholiques,
00:57:38au moment de la séparation de l'Église des États,
00:57:40qui ont cassé leur épée pour ne pas aller chasser les curés de leur Église.
00:57:45Et puis, il y a les perceptions.
00:57:48C'est-à-dire, et ça, la plupart des gens,
00:57:50qui ont autre chose à faire toute la journée
00:57:52qu'aller lire des livres de philosophie
00:57:54ou analyser ce que disent les hommes politiques,
00:57:56vivent sur des perceptions, des choses qu'ils entendent,
00:57:58des mots qu'ils entendent.
00:58:00Les impôts vont augmenter.
00:58:02M. Barnier a dit la coalition des contraires.
00:58:06Alors là, je voudrais bien vous dire...
00:58:09Là, il y avait une occasion que les médias ont complètement raté.
00:58:13— Alors dites-nous sur la coalition des contraires, justement.
00:58:17— C'est un homme tout à fait distingué, évidemment.
00:58:21Il a fait la leçon récemment, il y a 3-4 jours,
00:58:25en disant que c'est une coalition des contraires,
00:58:28il nous faut de la sagesse et de la sérénité.
00:58:31Alors je n'ai pas entendu un seul commentateur
00:58:33sur les chaînes d'État ou sur les chaînes privées
00:58:37lui faire remarquer tout de même
00:58:39qu'il est le produit de multiples coalitions de contraires,
00:58:43c'est-à-dire tous les députés de son fameux socle.
00:58:47Vous avez vu qu'on est passé de bloc à socle.
00:58:49C'est comme ça qu'on lance les mots,
00:58:51et tout le monde répète qu'il n'y a pas de socle.
00:58:53C'est aucun socle du tout.
00:58:55C'est plutôt un manège...
00:58:57— Des sables mouvants, des sables mouvants.
00:59:01— La coalition des...
00:59:03Alors c'était très noble de dire ça,
00:59:05mais il a oublié qu'il est, lui, le produit
00:59:07de coalitions multiples élections de contraires.
00:59:10Et donc on devrait en tirer la conclusion.
00:59:12Donc ce que vous êtes, monsieur,
00:59:14c'est ni sage ni serein.
00:59:16— Oui. Oui.
00:59:18— Alors comment on lance...
00:59:20Alors l'expression « coalition des contraires »
00:59:22a fait floresse dans les médias
00:59:24sans...
00:59:26Comment on...
00:59:28les contraires...
00:59:30dans les médias...
00:59:32de...
00:59:34conscience...
00:59:36Le...
00:59:38...quasification dont je parle dans le livre.
00:59:40On lance des mots,
00:59:42et les gens attrapent
00:59:44parce que c'est une perception
00:59:46qui semble facile.
00:59:48On comprend, mais on ne comprend pas.
00:59:50Alors c'est ce que fait le Patricia.
00:59:52Moi, je ne veux pas les appeler
00:59:54une élite, parce que l'élite
00:59:56est un mot extrêmement noble en français.
00:59:58Ce sont des éclectoïdes.
01:00:00C'est d'ailleurs ceux qui forment l'éclésia,
01:00:02quand même.
01:00:04— Mais enfin, l'élite, aujourd'hui,
01:00:06n'a pas du tout, hélas, à s'employer dans ce sens,
01:00:08comme vous le savez.
01:00:10— Justement, c'est ça une des grandes questions.
01:00:12Et je fais remarquer
01:00:14que lorsque Pierre Bourdieu,
01:00:16le grand sociologue néomarxiste,
01:00:18a inventé l'expression
01:00:20de « noblesse d'État » pour la haute fonction publique,
01:00:22il a fait ça avec
01:00:24un humour incroyable.
01:00:26Parce qu'il s'est dit
01:00:28qu'ils vont tous avaler l'hameçon,
01:00:30l'appât, la ligne et le moulinet.
01:00:32C'est ce qu'ils ont fait.
01:00:34Ils sont trop humanistes
01:00:36pour tomber là-dedans.
01:00:38— Pour tomber là-dedans.
01:00:40Philippe-Joseph Salazar, on reprend juste dans 2 minutes
01:00:42une petite pause.
01:00:44Et je voudrais qu'on revienne, justement,
01:00:46à ce langage,
01:00:48à ce « création,
01:00:50orientation », etc.,
01:00:52et ce langage de la parole commerciale.
01:00:54Parce que c'est elle qui règne aujourd'hui,
01:00:56ce langage commercial.
01:00:58On en parle tout de suite avec vous.
01:01:00— André Bercoff, pour son face-à-face,
01:01:02reçoit aujourd'hui Philippe-Joseph Salazar
01:01:04pour son dernier livre,
01:01:06« Contre la rhétorique, comment les mots des démagogues
01:01:08prennent le pouvoir ».
01:01:10Et si vous avez une question ou si vous avez une réaction,
01:01:12vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
01:01:32Vous avez juste à signer.
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01:01:48Conditions sur Carglass.fr.
01:01:50— Sephora. Il y a le cadeau qui est prêt depuis des mois.
01:01:52Et celui qu'on a trouvé la veille.
01:01:54Celui qu'on espérait
01:01:56et celui qui nous surprend.
01:01:58Mais le plus beau des cadeaux, c'est d'être ensemble.
01:02:00— Chez Sephora,
01:02:02quelque chose de beau n'aura semble.
01:02:04Pendant le Black Friday du 20 novembre au 2 décembre,
01:02:06il y a moins 30% sur les parfums et coffrets parfums
01:02:08dans les magasins Sephora, sur l'app
01:02:10et sur Sephora.fr.
01:02:12Hors points rouges, voire conditions sur Sephora.fr.
01:02:14Black Friday, vendredi noir.
01:02:16— Sephora. We belong to something beautiful.
01:02:18— Quelque chose de beau n'aura...
01:02:20...
01:02:22...
01:02:24...
01:02:26...
01:02:28...
01:02:30...
01:02:32...
01:02:34...
01:02:36...
01:02:38...
01:02:40...
01:02:42...
01:02:44...
01:02:46...
01:02:48...
01:02:50...
01:02:52— Je l'ai trouvé remarquable,
01:02:54parce qu'il était en dialogue
01:02:56avec Apolline de Malherbe,
01:02:58et il l'a vraiment reculé dans ses retranchements
01:03:00en argumentant pied à pied.
01:03:02— Oui.
01:03:04— Il l'argumentait extrêmement bien.
01:03:06Avec beaucoup de calme, un peu d'ironie,
01:03:08mais il répondait peu à pied.
01:03:10Mais c'est en même temps quelqu'un qui,
01:03:12dans d'autres circonstances,
01:03:14est capable, si vous voulez,
01:03:16d'une rhétorique à la bande à Bonneau, quasiment.
01:03:18— Oui. D'accord.
01:03:20— C'est-à-dire que j'ai remarqué
01:03:22chez les orateurs de La France insoumise
01:03:24leur adaptabilité,
01:03:26ce qui est un grand principe de la véritable rhétorique.
01:03:28On s'adapte à son auditoire.
01:03:30On emploie les mots de son auditoire.
01:03:32On adopte même le style
01:03:34de son auditoire, en vue de faire passer
01:03:36l'argumentation,
01:03:38non pas le message, mais l'argumentation
01:03:40qu'on veut que l'autre entende.
01:03:42Par contre,
01:03:44ce que j'ai remarqué, c'est que les orateurs
01:03:46du Réseau national
01:03:48parlent toujours
01:03:50de la même manière.
01:03:52— Ah oui.
01:03:54— Ils ne font aucun effort
01:03:56pour s'adapter à leur auditoire.
01:03:58Qu'ils parlent à un ami,
01:04:00à un ennemi
01:04:02ou à quelqu'un de neutre,
01:04:04qui sont les trois positions rhétoriques essentielles.
01:04:06On s'adresse à quelqu'un qui vous déteste,
01:04:08qui ne sera jamais d'accord avec vous de toute façon.
01:04:10Surtout, ne perdez pas votre temps
01:04:12pour parler.
01:04:14On parle aux amis, ce qu'il faut conforter,
01:04:16simplement, et puis on parle
01:04:18à ceux qu'on essaie un peu de faire bouger,
01:04:20si on peut. Ils parlent toujours
01:04:22de la même manière. Ils n'ont pas compris
01:04:24que l'art de la rhétorique
01:04:26est public.
01:04:28C'est de s'adapter à son auditoire.
01:04:30J'ai entendu,
01:04:32en quelque sorte, si vous voulez,
01:04:34dans ce que dit
01:04:36certains orateurs de la France insoumise,
01:04:38la longue tradition trotskiste.
01:04:40— Ah oui. Bien sûr.
01:04:42— Il ne faut pas oublier
01:04:44l'écologie nucléaire, tout ça.
01:04:46— Mélenchon, déjà.
01:04:48— Leurs ancêtres étaient la gauche prolétarienne.
01:04:50— Oui.
01:04:52— Pour faire toute l'histoire. Bon.
01:04:54Je ne vais pas répondre à votre question,
01:04:56mais je vous ai donné un autre exemple
01:04:58sur l'adaptabilité ou non
01:05:00de certains orateurs.
01:05:02Et à M. Tanguy,
01:05:04je lui conseillerais
01:05:06d'être beaucoup plus à l'écoute
01:05:08de l'autre lorsqu'il parle.
01:05:10— Ah oui. On le considère pourtant
01:05:12comme un bon orateur,
01:05:14Jean-Philippe Tanguy, pour prendre cet exemple.
01:05:16— Mais que veut-on dire
01:05:18par bon orateur ?
01:05:20C'est-à-dire que dans la perception
01:05:22des gens, un bon orateur
01:05:24est quelqu'un qui parle bien,
01:05:26qui fait des phrases, qui respecte son auditoire.
01:05:28Ça, c'est un bon orateur.
01:05:30— Oui.
01:05:32— Non. Un bon orateur, c'est quelqu'un
01:05:34qui est capable, une fois,
01:05:36de dire
01:05:38à celui qui lui parle
01:05:40« Vous êtes une merde, monsieur ».
01:05:42— Oui.
01:05:44— Tout cela est extrêmement intéressant.
01:05:46Et d'ailleurs,
01:05:48c'est ça, un orateur. Vous comprenez ?
01:05:50Alors l'effort de normalisation
01:05:52à tout craint du RN,
01:05:54à mon avis,
01:05:56tombe à côté de la plaque.
01:05:58— Oui.
01:06:00C'est vrai que cet effort
01:06:02de dédiabolisation
01:06:04lui coûte peut-être un peu cher.
01:06:06C'est à voir.
01:06:08— On cherchait des exemples.
01:06:10Prenez dédiabolisation.
01:06:12Ce n'est pas eux
01:06:14qui ont inventé le mot.
01:06:16Ce sont leurs adversaires
01:06:18qui leur ont collé ce mot sur le dos.
01:06:20Et alors à partir de là,
01:06:22c'est comme ça qu'un mot devient une marchandise.
01:06:24Ça devient un objet.
01:06:26Une marchandise, ça sert...
01:06:28Ça a une valeur d'échange, comme vous savez.
01:06:30Donc la marchandise
01:06:32passe à droite et à gauche,
01:06:34mais jamais ils ne se sont dit...
01:06:36Ils se sont insurgés contre ça.
01:06:38— Oui.
01:06:40— Donc nous sommes des diables.
01:06:42Nous sommes des anges.
01:06:44Mais alors de quels anges, de quel sexe êtes-vous
01:06:46exactement, vous, les anges ?
01:06:48Alors parlons des anges.
01:06:50La même chose pour les paysans.
01:06:52J'étais assez stupéfait de voir
01:06:54comment lors de la révolte
01:06:56de l'hiver dernier,
01:06:58je me suis trouvé coincé.
01:07:00Je ne pouvais pas traverser la rivière
01:07:02pour aller à Castillon-la-Bataille.
01:07:04Alors j'étais extrêmement frustré.
01:07:06Donc je les ai écoutés.
01:07:08À Castillon-la-Bataille même,
01:07:10le poste de garde des paysans
01:07:12était là où était l'ancienne guérite
01:07:14de l'armée allemande
01:07:16pour surveiller la ligne de démarcation.
01:07:18J'ai même pris une photo,
01:07:20parce que tout à fait étonnant.
01:07:22Ils se sont mis exactement là
01:07:24où était le poste des Allemands.
01:07:26Je dis ça parce que
01:07:28ça veut dire que...
01:07:30C'était une métaphore pour dire
01:07:32qu'il faut savoir changer de langage.
01:07:34Et lorsque j'ai entendu,
01:07:36non pas le représentant de la FNSEA
01:07:38qui est au fond le MEDEF
01:07:40des agriculteurs,
01:07:42mais l'autre, la coordination...
01:07:44— La coordination gérale, oui.
01:07:46— Par exemple,
01:07:48employer un langage de gestionnaire
01:07:50pour expliquer leur révolte,
01:07:52je me suis dit, là,
01:07:54vous êtes foutu. Vous parlez
01:07:56la langue de l'adversaire.
01:07:58Vous devriez développer...
01:08:00Je ne suis plus consultant en rhétorique,
01:08:02mais si je le faisais,
01:08:04on développe notre propre langage.
01:08:06Et c'est celui que vous allez
01:08:08systématiquement utiliser
01:08:10lorsque vous rencontrez
01:08:12les représentants du gouvernement
01:08:14en vue de les désarçonner.
01:08:16Parce qu'ils devront, à ce moment-là,
01:08:18ils auront le choix ou sortir
01:08:20ou essayer d'apprendre comment vous parlez.
01:08:22— Donc...
01:08:24Oui.
01:08:26Est-ce que la rhétorique
01:08:28ne consiste pas aussi à désarçonner ?
01:08:30C'est un peu ça que vous dites.
01:08:32C'est surprendre, quelque part.
01:08:34— Il ne faut jamais...
01:08:36La rhétorique entre dans
01:08:38un système agonistique.
01:08:40— C'est-à-dire ?
01:08:42— Les Grecs ont inventé la rhétorique
01:08:44pour que les citoyens
01:08:46ne se fassent pas la guerre.
01:08:48Et donc, vous savez, que les armes
01:08:50cèdent à la parole.
01:08:52Le débat est un débat agonistique.
01:08:54À la Chambre des communes
01:08:56en Angleterre, par exemple,
01:08:58la table qui sépare
01:09:00la majorité de l'opposition
01:09:02est de la longueur d'une épée.
01:09:04— Oui. C'est vrai qu'elle est extrêmement
01:09:06étroite. Je ne savais pas ça, mais c'est vrai.
01:09:08— La longueur d'une épée.
01:09:10C'est-à-dire, simplement, si vous voulez,
01:09:12l'échange agonistique, c'est-à-dire de combat,
01:09:14d'échange, ce qui est tout à fait...
01:09:16qui est tout à fait occidental.
01:09:20La persuasion en Chine
01:09:22ne fonctionne pas à l'échange...
01:09:24...
01:09:26...
01:09:28...
01:09:30...
01:09:32...
01:09:34...
01:09:36...
01:09:38Alors, où étions-nous ?
01:09:40Là, j'ai perdu un peu le fil.
01:09:42— Là, je voudrais qu'on revienne.
01:09:44On était parti un peu dans la première partie.
01:09:46On n'a pas eu le temps, parce qu'on est partis
01:09:48sur le must et la dollarisation
01:09:50sur le colp.
01:09:52C'est-à-dire, vous savez,
01:09:54le colp, création, orientation,
01:09:56etc., planification,
01:09:58l'image des gouvernements Macron
01:10:00et même ceux d'avant. Et justement,
01:10:02vous disiez, voilà comment
01:10:04se crée cette espèce de langage.
01:10:06Et c'est au cœur du problème, parce que
01:10:08du matin au soir, du soir au matin,
01:10:10nous écoutons effectivement se dérouler.
01:10:12Il y a une absence totale.
01:10:14On ne sait pas où on va, mais on y va.
01:10:16Alors, ce langage du « on y va »,
01:10:18comment vous le détaillez ?
01:10:20— Regardez les élections
01:10:22qui ont eu lieu.
01:10:24On ne sait pas pourquoi
01:10:26la dissolution a été résolue.
01:10:28Il est inutile même de s'interroger
01:10:30sur la cause,
01:10:32le fait que ça a eu lieu.
01:10:34Donc, il y a eu
01:10:36une propagande du gouvernement
01:10:38et le Front National,
01:10:40l'Europe nationale a gagné
01:10:42un certain nombre... Enfin, vous savez, je ne vais pas
01:10:44vous refaire l'histoire. — Non, mais sûr.
01:10:46— Ce qui s'est mis en place immédiatement
01:10:50est apparu l'expression
01:10:52« bloc central ».
01:10:54— Oui.
01:10:56— Sans que personne ne pose la question
01:10:58« est-ce central et est-ce un bloc ? »
01:11:00Ce n'était pas un bloc.
01:11:02On voit bien ce que c'est devenu.
01:11:04Pourquoi ça ?
01:11:06C'est parce que le POL,
01:11:08c'est le système planification.
01:11:10Le plan n'était sûrement pas
01:11:12que le RN d'un côté
01:11:14et l'extrême-gauche
01:11:16fassent un pari-score.
01:11:18Donc, on a essayé,
01:11:20une fois qu'on a fait ça,
01:11:22de réorganiser les choses.
01:11:24Donc, on a inventé une expression
01:11:26qui est passée comme une lettre à la poste,
01:11:28sans aucun esprit critique
01:11:30de la part des médias en particulier.
01:11:32Il y existe un bloc central.
01:11:34On a bien vu
01:11:36qu'il n'existe pas de bloc central
01:11:38puisque le bloc est devenu un socle.
01:11:40— Oui.
01:11:42— Vraiment, à chaque étape,
01:11:44on crée
01:11:46une expression, si vous voulez,
01:11:48dans le peuple. Pourquoi ?
01:11:50Parce qu'on a habitué le peuple
01:11:52à accepter le langage des politiques
01:11:54comme étant un langage naturel,
01:11:56un langage allant de soi.
01:11:58Ce sont ceux qui en parlent plus que nous.
01:12:00Ils sont allés à l'école.
01:12:02Ils ont fait normal du... Enfin,
01:12:04pas tout. D'ailleurs, seulement
01:12:06l'ENA ou même
01:12:08cette fausse grande école
01:12:10qui s'appelle Sciences Po.
01:12:12Il faudrait rajouter un T
01:12:14à la fin de la chronique.
01:12:16— Et on peut ajouter deux chambres aussi.
01:12:18Enfin, non, mais...
01:12:20— Oui, si vous voulez.
01:12:22Mais là, nous ne nous donnons
01:12:24dans la plaisanterie.
01:12:26Ce sont des entreprises
01:12:28qui sont sous-végétaristes, en fait.
01:12:30— Et en fait, vous dites que le peuple
01:12:32a été habitué, conditionné,
01:12:34on peut dire, à dire,
01:12:36oui, c'est le langage de ceux
01:12:38qui nous gouvernent. Je ne dis pas que c'est vrai,
01:12:40mais donc c'est acceptable et légitime
01:12:42quelque part.
01:12:44C'est légitime parce que tout ça donne
01:12:46le sentiment qu'on a une prise
01:12:48sur la réalité.
01:12:50Et la réalité,
01:12:52dans la vie de tous les jours,
01:12:54c'est le temps qui passe.
01:12:56On ne réfléchit pas
01:12:58assez à la notion de temps et de durée
01:13:00en politique.
01:13:02Quand on crée des mots,
01:13:04les mots sont censés fixer les réalités,
01:13:06ça vous donne prise sur le temps qui passe.
01:13:08— Oui.
01:13:10— Sur votre avenir,
01:13:12la retraite, etc.
01:13:14Donc il y a une dimension
01:13:16de ce que j'essaie de montrer aussi
01:13:18dans le bouquin, c'est que
01:13:20on navigue entre
01:13:22ce qui se passe avec
01:13:24le régime actuel qui est un régime moribond,
01:13:26mais la question que je pose
01:13:28en même temps, est-ce qu'il y a encore
01:13:30un sens de nos jours à poser la question
01:13:32de régime moribond ou en déclin
01:13:34ou non ? Je pense qu'on est rentré
01:13:36dans une autre confédération politique
01:13:38où cela importe peu.
01:13:40On a bien vu à quel point
01:13:42entre les élections et la nomination
01:13:44du gouvernement, nous avons vécu
01:13:46un véritable coup d'État.
01:13:48C'était un coup d'État soft,
01:13:50et c'était un coup d'État qui s'est joué
01:13:52sur la manipulation de la durée.
01:13:54C'était un coup d'État.
01:13:56— C'est-à-dire comment un coup d'État ?
01:13:58Expliquez, explicitez cela.
01:14:00— À l'époque, un gouvernement démissionne,
01:14:02il démissionne, il s'en va.
01:14:04Démissionner, ça veut dire ne plus avoir de mission.
01:14:06— Oui.
01:14:08— Je me suis fait devoir des collègues
01:14:10du jurisconsulte
01:14:12qui étaient là à faire
01:14:14du mal aux mouches en essayant d'expliquer
01:14:16que non, on pouvait prendre son temps.
01:14:18Jamais dans l'esprit
01:14:20de ceux qui ont écrit la Constitution
01:14:22de 1958
01:14:24à la suite du... Ce qui était un coup d'État
01:14:26tout de même.
01:14:28Un coup d'État institutionnel,
01:14:30comme on dit en Amérique latine.
01:14:32— Oui.
01:14:34— Colpo institucional.
01:14:38— Et juste un mot
01:14:40pour la légèreté.
01:14:42Vous savez que le parti au pouvoir au Mexique
01:14:44a été longtemps le parti révolutionnaire
01:14:46institutionnel.
01:14:48Quand même magnifique.
01:14:50— Vous avez donné une définition
01:14:52du parti gaulliste
01:14:54à la grande époque du gaullisme.
01:14:56À la grande époque du gaullisme.
01:14:58Quand nous étions encore quelque chose.
01:15:00Donc je veux dire, c'est que la notion
01:15:02même de régime en déclin
01:15:04ne fonctionne plus.
01:15:06Jadis, on déclinait, puis on avait une autre République.
01:15:08Je crois que c'est tout à fait autre chose.
01:15:10Ça tient à la manipulation de la durée.
01:15:12— Oui.
01:15:14— C'est-à-dire qu'il est devenu tout à fait normal
01:15:16pour le peuple français
01:15:18qu'un gouvernement démissionnaire reste au pouvoir.
01:15:20C'est tout de même extraordinaire.
01:15:22— Oui.
01:15:24On va en reparler tout de suite
01:15:26après une dernière petite pause
01:15:28avec vous,
01:15:30avec M. Joseph Salazar
01:15:32et avec nos auditeurs.
01:15:34— Qu'on reprendra juste après la publicité.
01:15:36Mais si vous voulez continuer à réagir
01:15:38ou si vous voulez poser une question,
01:15:40n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
01:15:42— Sud Radio, c'est vous
01:15:44qui donnez le temps.
01:15:46— Merci, Sud Radio.
01:15:48Dans les échanges, c'est vrai que c'est une radio libre.
01:15:50— Sud Radio, parlons vrai.
01:15:52Cette semaine, écoutez Sud Radio
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01:16:18Bonnes vacances avec
01:16:20Sud Radio, parlons vrai.
01:16:22— Leclerc, bonjour. — Bonjour, c'est Nathalie,
01:16:24votre primeur Leclerc. — Ah, bonjour, Nathalie.
01:16:26— Vous savez que les légumes français de saison,
01:16:28c'est toujours un bon choix. — Bien sûr.
01:16:30— Alors aujourd'hui, j'ai choisi pour vos auditeurs
01:16:32de délicieux endives françaises
01:16:34bien fraîches et craquantes. — Hum, ça,
01:16:36j'adore gratiner au jambon, surtout à
01:16:381,89 euros le sachet d'un kilo
01:16:40du 26 au 30 novembre.
01:16:42— Ah, pour les prix, vous savez que Leclerc, c'est toujours
01:16:44un bon choix.
01:16:46— Chez Leclerc, le goût du frais, ça se défend tous les jours.
01:16:48Catégorie 1, modalité magasin et drive
01:16:50participants sur www.e.leclerc.
01:16:52— Sud Radio, à Morlaix,
01:16:54on a plus.
01:16:56— Vous êtes prêts pour M. Tabat ?
01:16:58— Ma première cigarette, je devais avoir 15-16 ans.
01:17:00Max avait piqué les cigarettes
01:17:02à son père et on s'était retrouvés à l'abribus
01:17:04avec d'autres copains. Et puis,
01:17:06d'une clope à l'autre, je suis devenu
01:17:08un sacré fumeur. Un paquet par jour.
01:17:10Mais depuis 3 semaines...
01:17:12— Hologramme, hologramme, voilà.
01:17:14D'ailleurs, les extrêmes me touchent,
01:17:16Sandrine. Philippe Joseph,
01:17:18qu'est-ce que vous pensez de ce
01:17:20triangle d'extrêmes ?
01:17:22Est-ce qu'il est
01:17:24isocèle ou équilatéral,
01:17:26votre triangle ?
01:17:28— Sandrine.
01:17:30— Je dirais que
01:17:32moi, je le voyais équilatéral,
01:17:34mais après,
01:17:36tout est possible.
01:17:38— Oui.
01:17:40M. Salazar.
01:17:42— Il est intéressant. C'est-à-dire que
01:17:44je pense que la franc-maçonnerie
01:17:46serait ravie que le triangle
01:17:48soit le symbole
01:17:50de la vie politique.
01:17:52— Pas mal.
01:17:54Merci, Sandrine. En tout cas,
01:17:56merci pour votre intervention. Je crois qu'on a Patrick.
01:17:58— Oui, nous avons Patrick, qui nous appelle de Clermont.
01:18:00Bonjour, Patrick. — Bonjour, Patrick.
01:18:02— Bonjour tout le monde. Bonjour et merci
01:18:04pour cette
01:18:06excellente émission avec
01:18:08M. Salazar. Je veux poser
01:18:10quelques questions, là. Enfin, je vais
01:18:12les résumer vite fait.
01:18:14Premièrement, vous parliez des
01:18:16bons communicants, comme par exemple,
01:18:18vous preniez l'exemple de ce jeune, là,
01:18:20de la France insoumise.
01:18:22Là, vous voyez, Bouillard, je crois,
01:18:24vous disiez, ce qui a dû faire rebondir
01:18:26M. Verkoff, d'ailleurs, parce qu'il venait d'incendier
01:18:28Mme Castey.
01:18:30Et... Enfin, voilà.
01:18:32Très bien. Et la deuxième question,
01:18:34c'est ce terme
01:18:36qu'on entend parler,
01:18:38« politicis-carc », politique, quoi,
01:18:40qui parle de démocratie, égalité, fraternité,
01:18:42qui nous bassine
01:18:44avec ça toute la journée, alors que ça n'existe absolument
01:18:46pas, enfin, je veux dire, en termes
01:18:48objectifs dans ce pays. J'aimerais savoir
01:18:50ce que M. en pense. Et troisièmement,
01:18:52j'écoutais M. Villepin, qui parle
01:18:54superbement bien, aussi bien que M. Bouillard.
01:18:56Et pourquoi ces gens-là,
01:18:58qui ont l'intelligence derrière en plus,
01:19:00ne seraient pas représentés
01:19:02sur un plan intellectuel,
01:19:04politique, etc., pour
01:19:06nos jeunes qui sont
01:19:08en manque de bien savoir parler,
01:19:10de bien savoir communiquer ?
01:19:12Voilà mes trois questions.
01:19:14– Philippe-Joseph Salazar, alors.
01:19:16– Une question très riche,
01:19:18et qui montre que
01:19:20la rhétorique n'a pas tout perdu
01:19:22en France. Sur
01:19:24« liberté, égalité,
01:19:26fraternité », le point
01:19:28est très intéressant. C'est parce que ces termes
01:19:30étaient absolument normés
01:19:32à partir de
01:19:34la Révolution française.
01:19:36On savait exactement ce que ça voulait dire.
01:19:38C'était la liberté pour ceux
01:19:40qui croyaient à l'abolition de la monarchie.
01:19:42C'était
01:19:44l'égalité entre les
01:19:46citoyens, y compris les femmes d'ailleurs,
01:19:48à l'époque, et c'était
01:19:50la fraternité avec ceux qui
01:19:52admettaient la validité
01:19:54de la République.
01:19:56Il n'y avait aucune liberté,
01:19:58aucune égalité, aucune fraternité
01:20:00pour les rebelles à Toulon
01:20:02ou les rebelles en Vendée.
01:20:04Il faut bien voir que ces trois
01:20:06termes sont des termes
01:20:08d'exclusion et non pas d'inclusion.
01:20:10Ce qui s'est passé
01:20:12à partir des 70,
01:20:14c'est que,
01:20:16c'est très étrange,
01:20:18le tranvasement de toutes
01:20:20sortes d'idées qui avaient été agitées de
01:20:22nouveau par la gauche prolétarienne,
01:20:24etc., se sont retrouvées dans le
01:20:26mainstream, j'emploie un mot américain,
01:20:28à dessein,
01:20:30se sont retrouvées
01:20:32dans l'ordre des choses, le courant des choses,
01:20:34de tous les jours,
01:20:36à travers le parti socialiste.
01:20:38Et ces mots ont
01:20:40adopté une tout autre
01:20:42signification.
01:20:44La liberté est devenue
01:20:46la liberté
01:20:48de faire tout et n'importe quoi,
01:20:50la fraternité s'est ouverte au monde
01:20:52entier, y compris aux martiens si on pouvait,
01:20:54aux animaux, aux plantes,
01:20:56aux chouraves,
01:20:58et l'égalité
01:21:00absolue entre
01:21:02tout le monde.
01:21:04On nous dit en même temps que les
01:21:06martiens d'Amazonie sont des êtres
01:21:08exceptionnels. Il faudrait savoir
01:21:10s'ils sont si exceptionnels que cela, et je suppose
01:21:12qu'ils le sont dans leur ordre
01:21:14d'idées, c'est pas tellement
01:21:16égo à nous. Ce que je veux dire, c'est que
01:21:18ces mots, politiquement, ont tous changé
01:21:20de vocabulaire.
01:21:22– Philippe-Joseph Salazar, c'est passionnant.
01:21:24Écoutez, on va
01:21:26continuer, là on arrive en fin d'émission,
01:21:28mais la semaine prochaine,
01:21:30dans les quelques jours, vous allez
01:21:32revenir, on va continuer
01:21:34vraiment à faire l'inventaire
01:21:36de ces transvasements,
01:21:38et en attendant, lisez
01:21:40contre la rhétorique aux éditions du Cerf.
01:21:42Vraiment, ça va vous...
01:21:44Vous savez, ça va vous ouvrir.
01:21:46Ouvrez ce livre, il vous ouvrira.
01:21:48...
01:21:50Sud Radio, Bercov
01:21:52dans tous ses états.
01:21:54– Avec Callos, créateur
01:21:56de vêtements bijoux et accessoires français,
01:21:58soutenez l'artisanat
01:22:00patriote et offrez un cadeau qui a du sens
01:22:02sur callos-france.com
01:22:04– Sud Radio
01:22:06– Parlons vrai
01:22:08– Sud Radio – Parlons vrai
01:22:10– Hier, Axel n'imaginait pas
01:22:12une évolution de carrière. Aujourd'hui,
01:22:14il suit une formation et acquiert de nouvelles
01:22:16compétences dans son métier. Demain,
01:22:18il prendra de nouvelles responsabilités
01:22:20dans l'entreprise et bénéficiera d'une
01:22:22augmentation. – Salarié d'une entreprise
01:22:24de moins de 11 personnes, comme Axel,
01:22:26votez pour le syndicat qui fera valoir vos droits.
01:22:28Du 25 novembre au 9 décembre,
01:22:30par courrier ou en ligne sur
01:22:32elections-tpe.travail.gouv.fr
01:22:38Ceci est un message du gouvernement.
01:22:40– Carrefour. Quand vous me dites
01:22:42« Non mais on en parle de ceux qui remettent les papiers
01:22:44vides dans les boîtes de chocolat »,
01:22:46on vous voit, hein ? Eh bien, je vous réponds
01:22:48que pour le Black Friday, il y a 50%
01:22:50de remise immédiate sur le
01:22:52deuxième produit Lindor acheté. Et c'est valable
01:22:54sur tout Lindor. Et c'est dès demain
01:22:56et jusqu'au 8 décembre chez Carrefour,
01:22:58Carrefour Market et leur Drive.
01:23:00Carrefour, on a tous droit au meilleur.
01:23:02Selon disponibilité en magasin,
01:23:04pas d'achat possible, la remise s'applique sur le moins cher.
01:23:06Détail sur carrefour.fr.
01:23:08Pour votre santé, évitez de grignoter.
01:23:10– Sud Radio à Dijon, en DAB+.
01:23:12– Sud Radio.
01:23:16– Wouh ! Les ventes flash
01:23:18de la Black Friday Week Amazon sont enfin là.
01:23:20Économisez jusqu'à 35%
01:23:22sur de nombreux produits.
01:23:24De la high-tech à la maison,
01:23:26en passant par les jouets,
01:23:28la beauté et bien plus encore.
01:23:30Wouh !
01:23:32Profitez des ventes flash de la Black Friday Week Amazon.

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