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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-11-26##

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00:00:00Calos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français, soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur calos-france.com. Calos présente...
00:00:12Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:17Nous sommes en guerre.
00:00:19Le pouvoir en Algérie n'est pas ce que l'on croit.
00:00:24Et Boalem Sansal qui tue de règne après la disparition de l'écrivain algérien de 75 ans.
00:00:30C'est un pouvoir très intelligent, une dictature intelligente.
00:00:33Une dictature, comme vous y allez.
00:00:34On n'est pas une dictature, regardez Boalem Sansal, il n'arrête pas de nous égratigner, il vit en Algérie tranquillement, allez le voir.
00:00:40Une dictature c'est quand les gens sont communistes, déjà.
00:00:42Ils se radicalisent de plus en plus, ça devient de plus en plus fou, de plus en plus bête.
00:00:46Ils ont froid avec des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair.
00:00:49Tout le beau tas anti-algérien et accessoirement pro-sunniste de Paris s'est levé comme un seul homme.
00:00:53C'est pire que tout ce que nous avons connu.
00:00:54Est-ce que vous vous êtes senti parfois en danger en Algérie ?
00:00:57On ne ressent pas le danger.
00:00:59Jusqu'au jour où ça se produit.
00:01:01Et là, l'accélération.
00:01:03Nous sommes en guerre.
00:01:06Nous sommes en guerre.
00:01:07Et oui, ça continue, ça continue.
00:01:09Heureusement qu'il y a des clairières.
00:01:11Des clairières de bonheur, des clairières de paix, des clairières de douceur.
00:01:14Et puis des clairières de lucidité, ce que nous essayons de faire, comme vous le savez.
00:01:20Boalem Sansal, arrêté en Algérie.
00:01:23Il est arrivé jeudi dernier.
00:01:26Il y a une semaine déjà, un peu plus.
00:01:28Et puis, on est sans nouvelles de lui.
00:01:30Alors, ce qu'on sait, simplement, c'est qu'il est arrêté.
00:01:36Alors, selon un journaliste, Abdou Semar, journaliste algérien.
00:01:41Boalem Sansal est placé, serait placé sous mandat de dépôt.
00:01:44Et incarcéré à la prison de Coléa.
00:01:47Mise en examen pour trois chefs d'accusation passibles de peine de mort.
00:01:50Atteinte à l'unité nationale, à l'intégrité territoriale.
00:01:54Et complot contre l'autorité de l'État.
00:01:57Voilà, Boalem Sansal.
00:01:59Vous connaissez ce grand écrivain.
00:02:02Il a écrit des bouquins formidables.
00:02:03Le dernier, c'est « Parlons-nous encore français ? ».
00:02:06C'est sur la langue française.
00:02:07Il est franco-algérien.
00:02:08Il a acquis la nationalité française il y a un an.
00:02:11Et les gens se mobilisent d'un côté ou de l'autre.
00:02:17D'un côté, des prix Nobel de littérature.
00:02:19Comme Agnès Arnault, Jean-Marie d'Euclésio, Aurane Pamou qui est volée son INCA.
00:02:23Plusieurs écrivains dont Salmane Rouchdi, Roberto Saviano.
00:02:26On demande la libération immédiate de l'écrivain Boalem Sansal.
00:02:29Et puis beaucoup d'autres.
00:02:31La canine française.
00:02:32Et puis les pétitions qui sortent un peu partout.
00:02:34Mais il n'y a pas que ça.
00:02:36Il y a aussi les gens qui disent
00:02:38« Ah non, non, non, mais quelque part, on n'a pas envie qu'il soit en prison. »
00:02:42Mais peut-être qu'il l'a cherché.
00:02:46On va parler de tout cela.
00:02:47On va parler longuement de tout cela.
00:02:49Qui nous intéresse évidemment au premier chef.
00:02:52Mais d'abord, on va écouter Boalem Sansal lui-même.
00:02:58Nous l'avons reçu à deux reprises
00:03:00dans la culture d'Artus des Etats et avec Séline Alonso.
00:03:03Il y a un an et puis il y a quelques semaines.
00:03:07Nous l'avions reçu et écoutez ce qu'il disait
00:03:10par rapport à son statut en Algérie et aux risques qu'il pouvait prendre.
00:03:15Le pouvoir en Algérie n'est pas ce que l'on croit.
00:03:19Première étape, ils cherchent à le récupérer.
00:03:21C'est un pouvoir très intelligent.
00:03:23Une dictature intelligente.
00:03:25Ils cherchent à le récupérer.
00:03:27Souvent à l'insu de...
00:03:29C'est mon cas.
00:03:31— C'est-à-dire ?
00:03:33— C'est-à-dire qu'ils cherchent à vous récupérer, par exemple, vous ?
00:03:35— Non, non. À chaque fois qu'on les accuse d'être des directeurs,
00:03:38on dit « Mais on n'est pas une dictature, regardez Boalem Sansal.
00:03:41Il n'arrête pas de nous égratigner de machin.
00:03:46Il vit en Algérie tranquillement. Allez le voir. »
00:03:48— Il est à Boubendes, tout va bien.
00:03:50— Donc voilà, ils récupèrent.
00:03:52Et ça, les services psychologiques de l'armée
00:03:58sont très très intelligents.
00:03:59Ils ont développé des mécanismes,
00:04:03mais pas seulement à l'intérieur de l'Algérie,
00:04:05mais partout.
00:04:07Parmi les journalistes, beaucoup.
00:04:10Avec les cadeaux, évidemment, qu'on offre,
00:04:13les soirées qu'on organise à droite et à gauche,
00:04:15ce que font très bien les Qataris et les Saoudiens,
00:04:18faire des montres, machin, des cadeaux...
00:04:21— Des beaux voyages, etc.
00:04:23— Des voyages, etc.
00:04:25Ce que fait très bien aussi le Maroc,
00:04:27en invitant des journalistes, des intellectuels,
00:04:30dans les palaces, en prenant tout en charge.
00:04:33— Mais ces dernières années,
00:04:35vous avez pris des positions tranchées
00:04:37sur l'intégrisme islamique.
00:04:39Est-ce que vous vous êtes sentis parfois en danger en Algérie ?
00:04:42Vous y vivez au quotidien.
00:04:44— Oui.
00:04:56On ne ressent pas le danger.
00:04:58Le danger, on le reçoit le jour où quelqu'un se présente.
00:05:02Jusqu'au jour où ça se produit.
00:05:04L'accélération.
00:05:07— Jusqu'au jour où ça se produit.
00:05:09Voilà, on va en parler longuement.
00:05:11C'était Boalem Sansal que vous venez d'entendre.
00:05:13Et puis nous allons parler de beaucoup d'autres choses aussi.
00:05:16Après les perles, les huées et les bravos,
00:05:18nous allons parler du Liban,
00:05:20avec des témoignages passionnants.
00:05:22Nous allons recevoir l'ambassadeur du Liban à l'UNESCO.
00:05:26Et nous allons recevoir le père Hani.
00:05:28Le père Hani, qui aujourd'hui,
00:05:30avec la situation dramatique que connaît le Liban,
00:05:33et hélas, depuis déjà longtemps,
00:05:35depuis quelques décennies,
00:05:37est en train d'organiser des milliers de repas
00:05:39pour les réfugiés, pour ceux qui sont
00:05:41qui sont effectivement sans ressources
00:05:43et souvent sans maison.
00:05:45Voilà, on va parler de cela
00:05:47parce que quelquefois, il faut parler aussi des drames.
00:05:50Mais ne vous inquiétez pas,
00:05:52il y aura aussi des choses qui confinent l'absurde, bien sûr.
00:05:55A tout de suite.
00:05:57— Ici Sud Radio.
00:06:01Les Français parlent au français.
00:06:05Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:06:08Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:06:11— Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:06:14— Nous sommes le 26 novembre.
00:06:17Il y a dix jours, très exactement le 16 novembre,
00:06:20l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal
00:06:24est arrivé à l'aéroport d'Alger
00:06:26pour régler un certain nombre de problèmes familiaux.
00:06:29Il a été arrêté.
00:06:31Il a été arrêté.
00:06:33Il doit être présenté à un juge dans les prochains jours.
00:06:36On ne sait toujours pas, à l'heure où je vous parle,
00:06:38s'il a été présenté à un juge,
00:06:40en tout cas depuis son arrestation.
00:06:42Il a 75 ans.
00:06:45Il a écrit plusieurs livres chez Gallimard.
00:06:49Des livres qui ont été très remarqués.
00:06:52Des livres remarquables, d'ailleurs.
00:06:55Et voilà.
00:06:57On dit qu'à la télévision algérienne,
00:07:00on dit qu'il risque de lourdes charges.
00:07:03On vous a dit, d'ailleurs, en début d'émission,
00:07:06ce qu'il risque, effectivement,
00:07:08perpétuité ou pas, ou peine de mort, on ne sait pas.
00:07:11Alors, que lui reproche-t-on ?
00:07:13Beaucoup de choses.
00:07:14Mais écoutez déjà ce qui s'est dit
00:07:17hier ou avant-hier, exactement,
00:07:19à une chaîne de télévision algérienne.
00:07:21Au début, il n'y a pas eu de réaction.
00:07:23Ecoutez ce qui a été dit
00:07:25par la voix officielle de la télévision algérienne.
00:07:53qui s'est pris les pieds dans le tapis.
00:07:56Macron n'est pas à une contradiction près.
00:07:58Le même Macron qui parle de crimes contre l'humanité en Algérie,
00:08:01concernant la colonisation française,
00:08:03qui admet la reconnaissance historique d'assassinats d'Etat
00:08:06dans le cas d'Ali Boumengel, Maurice Audin,
00:08:08ou l'Arabie Benhidi,
00:08:10pousse la contribution jusqu'à envoyer son ambassadeur
00:08:12avec une gerbe de fleurs sur la tombe de notre martyr,
00:08:14prend la défense d'un négationniste
00:08:16qui remet en cause l'existence, l'indépendance,
00:08:18l'histoire, la souveraineté et les frontières de l'Algérie.
00:08:21Voilà.
00:08:23Négationniste, extrême droite,
00:08:25il ne dit pas fachome,
00:08:27il le pense,
00:08:29et que d'amabilité entre la France et l'Algérie,
00:08:31que d'amabilité.
00:08:33Et voilà, évidemment,
00:08:35c'est une conspiration
00:08:37macronotionniste,
00:08:39enfin c'est intéressant.
00:08:41On va quand même prendre
00:08:43le temps d'en parler,
00:08:45parce que ce qu'il y a entre la France et l'Algérie,
00:08:47on le sait très bien,
00:08:49et on sait très bien qu'aujourd'hui,
00:08:52on paye les relations exécrables,
00:08:54ou en tout cas la guéguerre
00:08:56tout à fait visqueuse
00:08:58entre la France et l'Algérie,
00:09:00et voilà, on en fait des otages,
00:09:02et Boilem Sansel, quelque part,
00:09:04est un otage de cela.
00:09:06Alors effectivement, il n'y a pas eu que
00:09:08les gens dont parle le journaliste algérien,
00:09:10il y a eu, comme je vous ai dit,
00:09:12beaucoup de gens qui se sont
00:09:14effectivement élevés
00:09:16et qui se sont mobilisés pour la libération
00:09:18de Boilem Sansel, mais,
00:09:20il y a aussi,
00:09:22et c'est normal, d'autres opinions,
00:09:24et notamment sur la chaîne de services publics
00:09:26France 5, dans ses politiques,
00:09:28il y avait une
00:09:30tout à fait étonnante,
00:09:32on ne va pas vous donner tout,
00:09:34parce que ça dure une heure,
00:09:36il y avait un historien, Sébastien Ledoux,
00:09:38et surtout Nejib Sidi Moussa,
00:09:40professeur à la Sorbonne,
00:09:42qui a parlé
00:09:44de Boilem Sansel,
00:09:46et évidemment, on fait d'une pierre deux coups,
00:09:49de Kamel Daoud,
00:09:51écoutez de quoi accuser,
00:09:53écoutez ce qui s'est passé
00:09:55sur France 5,
00:09:57avant hier soir.
00:09:59Kamel Daoud a suivi une pente, lui aussi,
00:10:01suivi une pente, mais qui a l'image
00:10:03de beaucoup d'intellectuels,
00:10:05on va dire qui sont proches du pouvoir français,
00:10:07pour le coup, et cette pente,
00:10:09elle n'est pas gauchiste, elle est plutôt droitière,
00:10:11c'est le moins que l'on puisse dire.
00:10:13Dans la campagne
00:10:15du roman,
00:10:17un argument a été beaucoup utilisé par les journalistes parisiens,
00:10:19c'est, il brise un tabou,
00:10:21s'il est interdit de parler
00:10:23de la guerre civile, ou de la décennie noire,
00:10:25en Algérie.
00:10:27Bon, alors on commence à savoir que c'est un petit peu faux, quand même.
00:10:29D'accord ? Il y a certes une loi,
00:10:31mais il y a une interprétation de la loi.
00:10:33Il y a eu des films, il y a eu des romans,
00:10:35des documentaires sur cette période-là.
00:10:37Donc, dire qu'il était interdit
00:10:39d'en parler,
00:10:41depuis 2006, c'est quand même faux.
00:10:43Ensuite, je pense que malheureusement,
00:10:46rejurez ce prudence, pardon, Kamel Daoud,
00:10:48malheureusement. Là, on est dans une situation
00:10:50un petit peu compliquée. Néanmoins,
00:10:52ayant dit cela...
00:10:54Oui, parce que ça, c'est presque
00:10:56un argument marketing, si vous me permettez.
00:10:58C'est un argument marketing ?
00:11:00Ça ne dit rien de ce que vous appelez
00:11:02une guérie droitière d'Aoud.
00:11:04Si, quand même.
00:11:06Je vais vous expliquer pourquoi.
00:11:08Je vais vous expliquer, c'est extraordinaire.
00:11:10Voilà quelqu'un qui est professeur dans les universités,
00:11:12qui carrément dit
00:11:14Ah bon, on en a beaucoup parlé ?
00:11:16Dites-moi les livres qui ont été publiés en France
00:11:18ou en Algérie, sur la période
00:11:20des années 90.
00:11:22La période où c'était les musulmans du fils,
00:11:24c'était les islamistes du fils
00:11:26qui tuaient. Il y a eu 100 000
00:11:28morts dans les 10 ans,
00:11:30des musulmans qui tuaient des musulmans.
00:11:32Et ça, non, non, on en parlait,
00:11:34on en parlait partout. Mais vous osez
00:11:36dire ça, vous, universitaire ?
00:11:38Écoutez, si vous voulez
00:11:40vraiment discuter, vous avez la parole.
00:11:43C'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi.
00:11:45Et, ce qui m'a quand même
00:11:47absolument, moi, j'ai regardé ça,
00:11:49j'ai été sidéré, c'est le silence des autres.
00:11:51Je ne dis pas le silence complice,
00:11:53c'est le silence de Benjamin Stora
00:11:55ou de Roxtora.
00:11:57Le silence des gens qu'il y avait autour.
00:11:59Formidable, pas un mot, le silence de l'animateur.
00:12:01Oui, on écoute.
00:12:03Alors que, un écrivain
00:12:05comme Boëlle de Sansalle
00:12:07est emprisonné, un écrivain comme
00:12:09Gamal Daoud est menacé de mort,
00:12:11oui, mais est-ce qu'il n'aurait pas
00:12:13cherché quelque part ? C'était ça,
00:12:15ça n'a pas été dit comme ça, bien sûr.
00:12:17Mais la ligne rouge,
00:12:19mais le
00:12:21souterrain,
00:12:23mais le non-dit de cela,
00:12:25il y a quand même quelque part
00:12:27des, je ne sais pas,
00:12:29je ne sais pas ce qui se perd,
00:12:31mais enfin, le service public, ça marche bien,
00:12:33le service public français, bien sûr.
00:12:35Je crois que nous avons une auditrice.
00:12:37Nous avons une auditrice,
00:12:39en effet, c'est Sophie, qui nous appelle
00:12:41d'Anières-sur-Seine. Bonjour Sophie.
00:12:43Oui, bonjour Monsieur Bercoff, encore une fois,
00:12:45merci de vos colères, vous dites tous
00:12:47qu'on pense tout bas, et justement,
00:12:49pour prolonger votre pensée,
00:12:51je me suis fait une réflexion ce matin.
00:12:53Avez à tous les amateurs de contester
00:12:55l'islam, qui est en fait
00:12:57une religion d'Etat, et bien sûr
00:12:59une dictature en ce qui concerne
00:13:01l'Algérie, tous nos ressortissants
00:13:03algériens en France se donnent à bien se tenir,
00:13:05parce que si jamais Iran rentre en Algérie,
00:13:07pour avoir été repéré par l'imam,
00:13:09ou une personne qui est
00:13:11concernée pour rapporter
00:13:13en Algérie ce qu'il se passe, et bien
00:13:15ce ne sera pas Boalem Samsal, parce que vous serez
00:13:17anonyme, et vous finirez dans les
00:13:19oubliettes de la dictature algérienne.
00:13:21Alors, on dit parfois
00:13:23que c'est compliqué pour les musulmans
00:13:25de prendre parti contre les
00:13:27terroristes, contre le fondamentalisme
00:13:29islamique,
00:13:31mais ce
00:13:33symbole de cette arrestation,
00:13:35moi je l'interprète aussi
00:13:37un petit peu comme ça,
00:13:39et ça me rend extrêmement triste.
00:13:41Oui, et en tout cas, il y a de quoi être
00:13:43triste, vous avez tout à fait raison
00:13:45Sophie, encore une fois
00:13:47ne confondons pas l'islam et
00:13:49l'islamisme, je ne le confonds pas,
00:13:51je ne le confondrai jamais, mais
00:13:53qu'on laisse faire
00:13:55ces radicaux, pour des
00:13:57raisons politiques évidentes, et pour
00:13:59des raisons de calcul politique évident,
00:14:01faire de la liberté une espèce
00:14:03de gadget, c'est
00:14:05assez grave, d'autant plus, d'autant plus, je voudrais
00:14:07quand même dire cela,
00:14:09c'est qu'il ne faut pas oublier, absolument pas oublier
00:14:11que les
00:14:13Algériens ont
00:14:15ça vraiment, il faut le rappeler,
00:14:17les Algériens ont
00:14:19des privilèges, avec l'accord
00:14:21de 68 en France, qui sont
00:14:23remarquables
00:14:25et remarqués.
00:14:27Il y a,
00:14:29si vous voulez, un certain nombre de
00:14:31privilèges et un certain nombre de
00:14:33je suis en train, voilà,
00:14:35je suis en train de regarder cela,
00:14:37je vais vous dire, par exemple,
00:14:3968 en France,
00:14:41accord qui n'a jamais
00:14:43été, qui a été contesté par
00:14:45certains, mais qui n'a jamais été
00:14:47effectivement retoqué,
00:14:49jamais, alors c'est très simple,
00:14:51accord relatif à la
00:14:53circulation en emploi ou séjour en France des
00:14:55ressortissants algériens de leur famille, et c'est très
00:14:57bien d'accueillir, et c'est très bien de recevoir,
00:14:59ce n'est pas le problème.
00:15:01Simplement, contrairement aux autres
00:15:03étrangers, pourquoi de poids et de mesure
00:15:05un Algérien n'a pas besoin de visa
00:15:07pour un séjour de plus de 3 mois,
00:15:09mais doit demander un certificat de résidence
00:15:11valable 1 an, que ce soit pour des raisons
00:15:13privées, familiales, d'études ou professionnelles.
00:15:15De plus, cet accord,
00:15:17uniquement concernant les Algériens,
00:15:19facilite l'accès à un titre de séjour
00:15:21de 10 ans. Les Algériens peuvent en faire
00:15:23la demande après seulement 3 ans de résidence
00:15:25en France, contre 5 ans pour les autres
00:15:27ressortissants soumis aux droits communs.
00:15:29Voilà.
00:15:31Il y a un certain nombre de
00:15:33statuts, donc de particularités,
00:15:35effectivement. Aucun
00:15:37autre ressortissant étranger ne bénéficie
00:15:39de tel avantage, c'est ce que disait
00:15:41Édouard Philippe, le maire du Havre, et puis
00:15:43tout le monde. Eh bien, pour le moment, on dit
00:15:45oui, on va voir, on va voir, mais attention,
00:15:47touche pas, parce que pourquoi ? Parce que les
00:15:49chrétiens algériens disent tout de suite
00:15:51fantasme d'extrême droite, évidemment,
00:15:53projet raciste, mais voyons,
00:15:55ou encore islamophobe, évidemment.
00:15:57Mais pourquoi l'Algérie ? Alors, pourquoi pas
00:15:59la Tunisie ? Pourquoi pas le Maroc ?
00:16:01Pourquoi pas l'Arabie Saoudite ? Pourquoi
00:16:03pas d'autres pays, puisque vous dites
00:16:05islamophobe ? Ah non, non, c'est réservé
00:16:07à l'Algérie, parce qu'il y a eu les relations
00:16:09que l'on connaît entre l'Algérie et
00:16:11la France. C'est vraiment intéressant.
00:16:13On va continuer à en parler
00:16:15après cette petite pause.
00:16:17Et vous pouvez...
00:16:19...
00:16:39Les portes du pénitencier,
00:16:41Johnny Hallyday, espérons que ce ne seront
00:16:43pas les portes qui s'ouvriront
00:16:45devant Buelem Sansal,
00:16:47et que surtout,
00:16:49il n'y finira pas sa vie, qu'il n'y soit
00:16:51d'ailleurs jamais, parce que
00:16:53franchement, délit d'opinion,
00:16:55depuis quand on met en prison
00:16:57les délits d'opinion dans
00:16:59un État, l'Algérie, qui se veut
00:17:01démocratique et qui insiste là-dessus ?
00:17:03Alors on sait, oui, on le
00:17:05traite de pantin, on le traite de tous les
00:17:07noms, on le traite de traître,
00:17:09on le traître de... Vraiment...
00:17:11Et on voit, et
00:17:13relayé, vous avez entendu,
00:17:15par un certain nombre de
00:17:17médias français,
00:17:19dit de service public,
00:17:21par exemple, enfin, c'est
00:17:23intéressant, mais dans le service public,
00:17:25justement, il y a des voix très diverses.
00:17:27Et heureusement, des voix très diverses. Il n'y a pas
00:17:29que messieurs les universitaires
00:17:31et historiens
00:17:33de ces politiques
00:17:35sur France 5. Il y a aussi
00:17:37France Inter et Sophia Aram.
00:17:39Écoutez ce que disait
00:17:41Sophia Aram ce matin.
00:17:43Alors voilà. Boalem Sansal a été arrêté.
00:17:45Il est accusé d'espionnage et la
00:17:47peine, même si tout le monde sait qu'elle ne repose sur rien,
00:17:49pourrait être très lourde. Ce qui est
00:17:51un peu la particularité de l'Algérie
00:17:53où, comme le dit Kamel Daoud,
00:17:55le régime d'un côté et les islamistes de l'autre
00:17:57ont réussi à mettre en place un tribunal
00:17:59itinérant de l'identité pure
00:18:01et de l'hypernationalisme.
00:18:03Comment ne pas penser à l'écrivain Rachid Mimouni,
00:18:05mort en exil au milieu de la décennie
00:18:07noire, au chanteur Lounès Matoub,
00:18:09assassiné en 98 sur la route de Tizi Ouzou,
00:18:11à l'écrivain Tahar Djahout
00:18:13et à tous ceux qui sont morts d'avoir
00:18:15eu le courage de parler, d'écrire
00:18:17ou de chanter la détresse des Algériens
00:18:19pris entre un régime militaire
00:18:21autoritaire et corrompu et des islamistes
00:18:23ayant massacré près de 200 000 personnes
00:18:25pendant la décennie noire.
00:18:27200 000 personnes
00:18:29massacrées pendant
00:18:31la décennie noire de 90,
00:18:33celle du front islamique
00:18:35du Salut le Fils. Voilà ce que
00:18:37disait ce matin Sophia Aram.
00:18:39Nous avons un auditeur
00:18:41Joël. Oui, c'est Joël
00:18:43qui nous appelle de Grenoble. Bonjour Joël.
00:18:45Oui, bonjour Joël.
00:18:47Oui, bonjour à tout le monde.
00:18:49Et merci de
00:18:51m'accueillir dans votre émission.
00:18:53C'est la première fois que je réussis à vous joindre.
00:18:55J'ai essayé plusieurs fois mais c'est pas toujours facile.
00:18:57J'imagine. Oui, on a beaucoup de monde.
00:18:59Merci Joël. Allez-y, on vous écoute.
00:19:01Donc moi
00:19:03je voulais réagir à cette situation.
00:19:05Effectivement, moi je condamne
00:19:07cette arrestation de M. Sansal
00:19:09qui est un peu le symbole
00:19:11de la liberté.
00:19:13Moi, ce que je constate, c'est que chaque fois
00:19:15que la France a des problèmes
00:19:17avec l'Algérie, avec le gouvernement
00:19:19algérien, pas l'Algérie mais le gouvernement
00:19:21algérien, en fait
00:19:23c'est souvent la France qui capitule.
00:19:25Et on ne fait jamais respecter
00:19:27nos valeurs.
00:19:29Et là, les valeurs de liberté,
00:19:31elles sont remises en cause par quelqu'un
00:19:33qui est ressorti sans français puisqu'il a été
00:19:35naturalisé français il y a peu de temps.
00:19:37Et donc c'est l'occasion
00:19:39de défendre des valeurs françaises.
00:19:41Et je pense qu'il y a pas mal d'Algériens
00:19:43qui sont aussi d'accord avec nous.
00:19:45C'est-à-dire que d'un côté
00:19:47il y a le gouvernement
00:19:49qui ne veut pas qu'on dise certaines choses
00:19:51et de l'autre côté il y a aussi des Algériens
00:19:53qui ont envie de liberté, de liberté
00:19:55d'expression et de parole.
00:19:57Je voulais donner ce témoignage et j'espère
00:19:59qu'il y aura une réaction du gouvernement
00:20:01pour aider ce monsieur
00:20:03à sortir des griffes
00:20:05de ce qu'on peut appeler carrément une dictature.
00:20:07– Écoutez, 100% d'accord
00:20:09avec vous Joël. Évidemment,
00:20:11séparons le peuple
00:20:13de ses dirigeants et séparons tous ces gens
00:20:15qui font de la politique, que ce soit
00:20:17ici ou ailleurs, qui font de la poloche
00:20:19comme disait quelqu'un, de la politique politicienne.
00:20:21Je dirais,
00:20:23surtout que, vous savez, il y a quand même
00:20:25des silences étranges. Alors,
00:20:27le gouvernement, effectivement, Bruno Retaillou
00:20:29ministre de l'Intérieur a dit qu'il fallait protéger
00:20:31effectivement ce ressortissant français,
00:20:33Boilem Sansalle en l'occurrence.
00:20:35Macron,
00:20:37le président Macron s'est dit préoccupé
00:20:39mais aucun communiqué officiel
00:20:41pour le moment de l'Elysée ni de Matignon
00:20:43et alors, quand même,
00:20:45les silences assourdissants. Par exemple,
00:20:47Amnistie Internationale,
00:20:49rien. Amnistie Internationale qui,
00:20:51tout de suite quand il se passe quelque chose
00:20:53et il faut le faire, se précipite
00:20:55et fait des communiqués, etc.
00:20:57A l'heure où je vous parle, donc 10 jours après
00:20:59l'arrestation, aucun communiqué
00:21:01par exemple d'Amnistie
00:21:03Internationale. Et c'est
00:21:05quand même, on peut vraiment se demander
00:21:07et puis alors, vous avez entendu
00:21:09les petites, allez, je dirais
00:21:11chouineries d'un certain nombre de gens
00:21:13mais vous comprenez, oui, mais il n'aurait pas
00:21:15dû faire ci, il n'aurait pas dû faire ça, c'est formidable.
00:21:17On dit liberté, égalité,
00:21:19fraternité mais enlevons liberté
00:21:21du fronton de nos
00:21:23institutions et de nos mairies et ailleurs.
00:21:25Enfin, il faut savoir de quoi on parle quand même
00:21:27à un moment donné. Et comme vous le dites
00:21:29très bien Joël, est-ce qu'à chaque
00:21:31fois, il faut se plier,
00:21:33il faut se prosterner, il faut
00:21:35ramper et il faut surtout
00:21:37ne pas montrer, et vous voyez
00:21:39par exemple cet accord avec
00:21:41l'Algérie, ok, cet accord
00:21:43absolument unique dont
00:21:45aucun pays étranger ne bénéficie
00:21:47par rapport aux conditions
00:21:49d'entrée en France de ce jour.
00:21:51Très bien, très bien. Mais enfin,
00:21:53qu'il y ait un équilibre, au moins,
00:21:55ça ne me paraît pas difficile.
00:21:57Et on va encore entendre, si vous voulez,
00:21:59Wael Hemsansal,
00:22:01que nous avions reçu aussi
00:22:03à Culture dans tous
00:22:05ses états avec Céline Alonso
00:22:07il y a, combien, trois
00:22:09semaines, un mois,
00:22:11enfin un peu plus d'un mois.
00:22:13On l'avait reçu, il a sorti ce livre
00:22:15magnifique sur la langue française, qui est son
00:22:17dernier livre que je vous incite à lire
00:22:19comme tous les autres livres de Wael Hemsansal
00:22:21d'ailleurs, et on a
00:22:23parlé, évidemment, de ce qui se passe
00:22:25en Algérie, aussi à un moment donné.
00:22:27Écoutez ce qu'a
00:22:29à dire Wael Hemsansal, c'était il y a
00:22:31un mois et demi sur l'antenne de Sud Radio.
00:22:33Wael Hemsansal, vous vivez entre
00:22:35la France et l'Algérie, et au printemps
00:22:37dernier, vous avez décidé de prendre la nationalité
00:22:39française. Qu'est-ce qui vous a poussé
00:22:41à faire ce choix, racontez-nous.
00:22:43Ben, c'est que tout simplement
00:22:45je suis né français, j'ai toujours vécu
00:22:47dans ce cadre-là, donc
00:22:49euh...
00:22:51Vous avez fait régulariser la situation.
00:22:53Pourquoi ? C'est parce que tant que je
00:22:55croyais que l'Algérie continuait
00:22:57sur cette ligne
00:22:59voilà, donc on garde
00:23:01le français, la francophonie
00:23:03et on développe des relations
00:23:05sympathiques avec l'espace francophone
00:23:07d'une manière générale, la France
00:23:09en particulier, tant que je
00:23:11croyais à cela, peu importe
00:23:13que je vive ici
00:23:15ou là-bas, c'est pareil. Mais là,
00:23:17mon pays, c'est vraiment, est parti dans une toute autre
00:23:19direction. Là, on est...
00:23:21Vous avez toujours autant d'ennemis en Algérie ?
00:23:23Vous avez toujours autant d'ennemis
00:23:25en Algérie ?
00:23:27Oui, des ennemis professionnels.
00:23:29Ils se sont fait
00:23:31une profession de...
00:23:33Mais quand vous dites que ça part dans une autre
00:23:35direction...
00:23:37Déjà l'islamisation qui a atteint des niveaux
00:23:39je veux dire, l'islamisation
00:23:41à la limite, moi j'ai rien contre.
00:23:43Mais ça se radicalise de plus en plus
00:23:45ça devient de plus en plus fou, de plus
00:23:47en plus bête. La dictature
00:23:49de la dictature en ce moment n'a jamais atteint
00:23:51c'est pire que tout ce
00:23:53qu'on nous avait enculé.
00:23:55Vous citez dans votre livre...
00:23:57Je vais venir à un moment donné pour faire le bilan.
00:23:59Voilà, à un moment donné, dit
00:24:01William Sansal, il faut faire le bilan
00:24:03cet étot qui se passe
00:24:05entre un pouvoir politique
00:24:07et un pouvoir
00:24:09je dirais intégriste
00:24:11qu'est-ce qui se passe ?
00:24:13L'Algérie est un pays
00:24:15bleu, moi j'y suis allé
00:24:17à deux ou trois reprises
00:24:19c'est un pays formidable
00:24:21c'est un pays avec une nature incroyable, avec des gens
00:24:23tout à fait que vous pouvez
00:24:25fréquenter, qui sont magnifiques
00:24:27et qu'on fréquente
00:24:29avec plaisir et puis il y a ça.
00:24:31Et puis il y a cette espèce
00:24:33de vraiment
00:24:35de pouvoir
00:24:37autoritaire, de bureaucratie
00:24:39qui consiste à dire
00:24:41allez, ah ben William Sansal
00:24:43on va en faire un
00:24:45bon petit otage, on va l'utiliser
00:24:47et puis on va marchander
00:24:49comme d'habitude, comme d'habitude
00:24:51voilà, libérer William Sansal
00:24:53ça me paraît la moindre des choses
00:24:55mais franchement, franchement
00:24:57arrêtez cette hypocrisie
00:24:59et de l'autre côté en France
00:25:01arrêtez cette espèce de
00:25:03comment dirais-je
00:25:05de cette artuferie de ces gens
00:25:07qui se lavent les mains
00:25:09et vous savez pourquoi ?
00:25:11Je pense qu'ils ont les mains propres
00:25:13en vérité, ils n'ont pas de mains.
00:25:15Et vous pouvez continuer à réagir
00:25:17ou à poser votre question en appelant
00:25:19au 0 826 300 300
00:25:21tout de suite André Bercoff
00:25:23revient avec ses perles, ses huées
00:25:25et ses bravos.
00:25:27Eh bien, encore une fois
00:25:29l'Angleterre, eh oui, vous savez
00:25:31General De Gaulle avait dit l'Angleterre
00:25:33je la veux nue
00:25:35en démentant évidemment
00:25:37ses propos, c'était ironique, mais là
00:25:39est-ce que l'Angleterre, on la veut bête ?
00:25:41Est-ce qu'on la veut glauque ?
00:25:43Est-ce qu'on la veut censure ?
00:25:45Eh bien, je vais vous dire
00:25:47je n'en ai pas parlé déjà
00:25:49d'André Bercoff dans tous ses états
00:25:51ce qui se passe maintenant, si vous mettez une opinion sur Facebook
00:25:53ou sur Twitter, vous risquez la visite de la police
00:25:55dans la perfide
00:25:57Albion.
00:25:59Eh bien, je vais vous dire, ça va beaucoup plus loin maintenant
00:26:01voilà, il y a
00:26:03un programme qui s'appelle
00:26:05Prevent
00:26:07Empêcher en anglais, Prevent
00:26:09c'était initialement mis sur pied pour contrer
00:26:11la radicalisation islamique
00:26:13mais évidemment, évidemment
00:26:15on n'allait pas s'arrêter ça, Prevent
00:26:17alors on s'occupe de quoi ?
00:26:19Eh bien attention, il faut éviter les discours de haine
00:26:21il faut éviter les discours
00:26:23discriminants
00:26:25il faut éviter les discours
00:26:27les discours
00:26:29patriarcaux
00:26:31suprémacistes blancs, etc
00:26:33et on arrive à quoi ?
00:26:35Eh bien Prevent, voilà
00:26:37l'unité de recherche
00:26:39d'information et de communication
00:26:41de Prevent
00:26:43a publié une liste
00:26:45de comportements radicaux
00:26:47qui constituerait autant de signaux faibles
00:26:49écoutez-moi bien
00:26:51vous êtes assis, vous êtes tranquille
00:26:53ou en voiture, ou alors vous nous écoutez
00:26:55eh bien ça continue des signaux
00:26:57de radicalisation
00:26:59voire de fascisation
00:27:01voire
00:27:03de hitlérisation
00:27:05alors c'est quoi ? Eh bien c'est très simple
00:27:07si vous lisez
00:27:09l'étrange suicide de l'Europe
00:27:11un livre du formidable essayiste
00:27:13Douglas Murray
00:27:15c'est déjà dangereux
00:27:17alors parmi les séries télévisées
00:27:19eh bien les plus beaux voyages
00:27:21écoutez-moi bien
00:27:23les plus beaux voyages avec la compagnie britannique
00:27:25des chemins de fer, c'est une série qui marche très bien
00:27:27en Angleterre
00:27:29eh bien il paraît que c'est les fachos
00:27:31qui prennent les chemins de fer
00:27:33donc il faut faire attention à ça
00:27:35mais attendez, on s'en va plus loin
00:27:37Prevent, écoutez-moi bien, c'est le projet Prevent
00:27:39eh bien on en est à constituer
00:27:41une liste d'écrivains
00:27:43identifiés comme radicaux
00:27:45écoutez bien, Joseph Conrad
00:27:47Lord Jim, au coeur des ténèbres
00:27:49Joseph Conrad, auteur des ténèbres
00:27:51qui a servi de trame au film
00:27:53Apocalypse Now, C.S. Lewis
00:27:55à qui on doit le mot de
00:27:57Narnia et Tactique de Diable
00:27:59G.R.R. Tolkien, le seigneur
00:28:01des anneaux, oui, le seigneur
00:28:03des anneaux, eh bien
00:28:05attention, attention, attention
00:28:07si vous écoutez ça
00:28:09si vous allez vers ça, vous êtes dangereusement
00:28:11sur la piste de la radicalisation
00:28:13et puis les ouvrages philosophiques
00:28:15Locke, Hobbes ou Burke
00:28:17voilà, mais ça va plus loin encore
00:28:19savez-vous
00:28:21et il faut faire attention à Aldous Huxley
00:28:23le meilleur des mondes, et George Orwell
00:28:251984
00:28:27c'est-à-dire que les deux personnes
00:28:29qui ont dénoncé
00:28:31l'enfer totalitaire
00:28:33les deux personnes qui disaient, attention, demain
00:28:35on va brûler les livres, et après on va brûler les livres
00:28:37on va brûler les êtres humains
00:28:39eh bien ceux-là sont sur la liste
00:28:41noire de prevent
00:28:43initialement prévue pour
00:28:45le radicalisme communautaire
00:28:47voilà, et nous sommes en Angleterre
00:28:49nous ne sommes pas en Chine, nous ne sommes pas en Corée du Nord
00:28:51nous ne sommes même pas en Russie
00:28:53non, non, non, non, non, non
00:28:55nous ne sommes même pas en Afghanistan
00:28:57nous sommes en Angleterre
00:28:59voilà où on en est dans ce pays
00:29:01où, attendez, mais demain
00:29:03écoutez, fête comme à Berlin en 1933
00:29:05allez, un peu d'eau, tout a fait
00:29:07brûlons les livres, brûlons les livres
00:29:09mais bien sûr, voilà
00:29:11je rappelle, Tolkien, dangereux
00:29:13Conrad, dangereux
00:29:15Aldous Huxley, à écarter
00:29:17et Orwell, surtout à ne pas lire
00:29:19ça s'appelle l'Angleterre
00:29:21eh bien, fuck you the English Authority
00:29:23fuck you
00:29:25Sud Radio Berkhoff dans tous ses états
00:29:45chanté par une grande artiste iranienne
00:29:47le Bella Ciao
00:29:49le grand type révolutionnaire d'Italie
00:29:51en version iranienne
00:29:53bien sûr
00:29:55et alors, voilà, c'est intéressant de retrouver
00:29:57une fois de plus, nos grands camarades
00:29:59des députés insoumis
00:30:01voilà ce qu'écrit le câlin enchaîné
00:30:03les députés insoumis
00:30:05communistes et écologistes
00:30:07insoumis communistes et écologistes
00:30:09ont empêché l'inscription à l'ordre du jour
00:30:11de l'Assemblée
00:30:13une résolution de la députée
00:30:15Ensemble République
00:30:17EPR, Constance Legrippe
00:30:19cette résolution visait à condamner
00:30:21l'oppression et la terreur
00:30:23imposée aux femmes iraniennes
00:30:25et réaffirmer leur liberté absolue
00:30:27une proposition transpartisane
00:30:29bloquée
00:30:31vous m'entendez bien, bloquée
00:30:33en conférence des présidents
00:30:35insoumis et communistes ont voté contre
00:30:37les écologistes se sont abstenus
00:30:39les mêmes qui avec Mathilde Panot
00:30:41demandaient
00:30:43le 5 novembre la libération
00:30:45d'une jeune étudiante iranienne arrêtée
00:30:47et libérée depuis, ont voté
00:30:49contre la résolution
00:30:51Sandy Tong dans les rangs d'EPR
00:30:53dénonçant le double discours
00:30:55d'une partie de la gauche
00:30:57et vraiment on se pose la question
00:30:59de la doctoresse Jekyll et Mr Hyde
00:31:01et bien
00:31:03l'association de femmes azadis
00:31:05a fait un communiqué
00:31:07un twist, elle a dit ceci
00:31:09si vous cherchez les ennemis des femmes iraniennes en France
00:31:11lisez cette tribune du câlin enchaîné
00:31:13elle a fait le PC
00:31:15ont voté contre
00:31:17LFI et le PC ont piétiné le sang des iraniens
00:31:19et des iraniens, ils ont aussi saboté
00:31:21une avancée majeure pour la protection de la France
00:31:23contre la montée de l'intégrisme
00:31:25en empêchant l'assemblée nationale de voter
00:31:27pour le classement du corps des gardiens
00:31:29de la révolution islamique sur la liste des terroristes
00:31:31Mathilde Panot
00:31:33qu'on ne vous revoit jamais tenir une conférence
00:31:35de presse en soutien aux iraniennes
00:31:37n'utilisez plus jamais notre cause pour faire
00:31:39oublier la pourriture de votre parti
00:31:41pro-islamisme et anti-laïcité
00:31:43nous vous méprisons
00:31:45c'est ce que le communiqué
00:31:47des associations femmes azadis
00:31:49publié dans JDD
00:31:51de dimanche dernier
00:31:53et c'est vrai qu'on peut se poser beaucoup de questions
00:31:55comment peut-on vraiment
00:31:57ne pas appuyer
00:31:59les femmes iraniennes
00:32:01et comment peut-on bloquer
00:32:03ce genre de communiqué
00:32:05sauf à avoir des arrière-pensées
00:32:07mais évidemment il n'y a pas d'arrière-pensées
00:32:09ni à LFI
00:32:11ni au PC ni ailleurs
00:32:13à l'arrière-pensée électoraliste
00:32:15mais non, il n'y a que des esprits absolument tordus
00:32:17qui peuvent dire ça, n'est-ce pas ?
00:32:41Notre-Dame, Notre-Dame
00:32:43Notre-Dame, Notre-Dame
00:32:45et oui, ça y est, ça y est, ça y est
00:32:47et bien le 5, le 7 décembre
00:32:49l'inauguration
00:32:51en grande pompe avec des milliers
00:32:53d'invités de Notre-Dame
00:32:55de Paris, sortie des flammes
00:32:57restaurée, entièrement restaurée
00:32:59et
00:33:01qui a retrouvé, évidemment
00:33:03on l'espère, sa splendeur
00:33:05alors, évidemment
00:33:07il ne faut pas parler des causes de l'incendie
00:33:09non, non, si vous osez dire
00:33:11que ce n'est pas un accident, vous êtes
00:33:13évidemment un complotiste
00:33:15un
00:33:17allez, un suffureux
00:33:19on ne sait pas, on ne sait toujours pas
00:33:21mais écoutez, disons
00:33:23que c'est un accident, que c'est un incendie
00:33:25terrible, que ça a été un drame atroce
00:33:27et passons
00:33:29puisque maintenant ça revient
00:33:31alors vous vous rappelez qu'il y a eu la polémique
00:33:33des vitraux, effectivement
00:33:35Emmanuel Macron, le Président de la République
00:33:37avait commandé à des artistes modernes
00:33:39des vitraux et d'autres voulaient
00:33:41les vitraux de violer le Duc
00:33:43alors on verra, on verra à l'inauguration
00:33:45quels vitraux seront là
00:33:47est-ce que ce sont les vitraux de violer le Duc, d'ailleurs
00:33:49vous savez, il y avait d'ailleurs des vitraux
00:33:51il y a eu la querelle des vitraux
00:33:53je ne sais pas ce qu'on a
00:33:55on a vu un merveilleux musée des vitrailles
00:33:57à Troyes, il n'y a pas
00:33:59si longtemps
00:34:01il y a eu des vitraux fabriqués
00:34:03dans les années 30-35, justement
00:34:05qui n'ont pas, la querelle des anciens et des modernes
00:34:07n'ont empêché ces vitraux d'être posés
00:34:09sur Notre-Dame, la querelle
00:34:11des anciens et des modernes est revenue aujourd'hui
00:34:13et bien apparemment, écoutez on va voir
00:34:15si c'est Emmanuel Macron qui a
00:34:17triomphé ou les tenant
00:34:19de remettre effectivement
00:34:21de remettre
00:34:23effectivement
00:34:25violer le Duc, mais en attendant
00:34:27vous savez qu'il y a eu
00:34:29aussi l'autre querelle
00:34:31la querelle qui a fait vraiment beaucoup de bruit
00:34:33c'est la querelle
00:34:35de la présence d'Emmanuel Macron
00:34:37à l'intérieur de Notre-Dame
00:34:39or ce qu'il ne s'est jamais fait, c'est-à-dire que
00:34:41le pouvoir politique, il n'y a jamais eu un discours
00:34:43à l'intérieur de Notre-Dame
00:34:45même De Gaulle quand il est arrivé à la libération
00:34:47de Paris en août 44, il a parlé
00:34:49à l'extérieur, donc
00:34:51voilà, et Emmanuel Macron avait envie
00:34:53de parler à l'intérieur, il s'est vraiment
00:34:55beaucoup donné pour cette
00:34:57reconstruction, cette restauration
00:34:59on lui a dit que ce n'était pas possible
00:35:01mais on va voir
00:35:03parce que vous savez que le 29 novembre
00:35:05il y a une
00:35:07conférence de presse
00:35:09en tout cas la presse va être conviée
00:35:11à voir justement
00:35:13avant le public
00:35:15le nouveau Notre-Dame
00:35:17enfin le nouveau en tout cas
00:35:19comment il a été restauré
00:35:21et on se demande si le Président de la République
00:35:23ne va pas en profiter pour faire non pas un discours
00:35:25il va répondre aux questions
00:35:27des journalistes à l'intérieur
00:35:29de l'ANEF
00:35:31ce qui ne manquera pas de poser quelques polémiques
00:35:33mais tout ça n'est pas
00:35:35si grave que ça, en revanche
00:35:37il y a encore une espèce d'esprit fâcheux
00:35:39qui s'appelle Elon Musk, qui a encore
00:35:41fait les siennes, vous savez ce qu'il a fait Elon Musk
00:35:43c'est ça que d'avoir un X, avoir
00:35:45Twitter avec je ne sais combien de centaines de millions
00:35:47d'abonnés, et un X aujourd'hui
00:35:49c'est un milliard, un milliard
00:35:51d'abonnés sur Twitter, un milliard
00:35:53quand même intéressant, et vous savez ce qu'il a fait
00:35:55le bougre, et bien il a publié
00:35:57une vidéo de l'intérieur
00:35:59de Notre-Dame, que personne n'avait vu jusqu'ici
00:36:01quelqu'un évidemment a filmé
00:36:03et il l'a mis sur X
00:36:05et évidemment ça a fait des gorges chaudes
00:36:07comment il a brûlé la police
00:36:09c'est Emmanuel Macron, et voilà encore
00:36:11Elon Musk, cette espèce d'impérialiste
00:36:13américain qui se
00:36:15permet de voler les images de Notre-Dame
00:36:17pour les poser
00:36:19voilà, vous savez, c'est les curiosités
00:36:21et les avatars de la
00:36:23technologie moderne, en tout cas
00:36:25la vidéo, on ne la voit pas ici
00:36:27je ne sais pas si elle a été retirée de Twitter
00:36:29en tout cas, on n'a pas pu la voir
00:36:31on a essayé de la voir, on n'a pas pu la voir, mais on l'a vue avant-hier
00:36:33on l'a vue avant-hier, ça a l'air très très
00:36:35beau d'ailleurs, je vous rassure
00:36:37on est plutôt très contents
00:36:39alors, écoutez, bravo Elon Musk
00:36:41c'est de bonne guerre, ça fait partie
00:36:43effectivement de la nécessité
00:36:45du filtrage
00:36:47et non pas du filtrage, mais de l'information
00:36:49justement, sans filtrage
00:36:51et en transparence, en tout cas
00:36:53on est heureux que Notre-Dame soit
00:36:55rouverte
00:36:57Sud Radio
00:36:59Berkhoff dans tous ses états
00:37:01Et après le flash
00:37:03retrouvé André Berkhoff dans son
00:37:05face-à-face, aujourd'hui nous parlons de
00:37:07l'actualité du Liban et de la situation
00:37:09humanitaire
00:37:11avec Hugues Renner, chef
00:37:13d'orchestre qui donnera le Requiem
00:37:15de Mozart en l'église de Saint-Sulplice
00:37:17le 11 décembre à 20h30
00:37:19et Bajat Rizk, attaché culturel
00:37:21à la délégation du Liban auprès de l'UNESCO
00:37:23Le face-à-face
00:37:25Un face-à-face d'André Berkhoff
00:37:27consacré à la situation au Liban
00:37:29avec le chef d'orchestre ukrainien
00:37:31et l'attaché culturel à la délégation
00:37:33du Liban auprès de l'UNESCO
00:37:35Bajat Rizk qui est aussi l'auteur
00:37:37des paramètres d'Hérodote ou les
00:37:39identités culturelles collectives
00:37:41et c'est aux éditions de Lorient le jour
00:37:43Et je suis très
00:37:45heureux d'accueillir effectivement
00:37:47Bajat Rizk et Hugues Renner
00:37:49et puis nous allons accueillir le père Anita Houck
00:37:51qui lui est à Beyrouth
00:37:53parce que
00:37:55on ne parle pas assez du Liban
00:37:57parce que le Liban est un pays
00:37:59fabuleux
00:38:01je ne vais pas
00:38:03parler de moi mais j'y suis né
00:38:05j'y ai grandi
00:38:07et je dois beaucoup beaucoup au Liban
00:38:09c'est un pays de cœur
00:38:11c'est mon pays de cœur
00:38:13et qui a été, je dois dire
00:38:15on ne va pas faire de la politique ici
00:38:17surtout et d'humanitaire
00:38:19et d'aide parce que c'est le plus important
00:38:21et c'est un pays qu'il faut dire que depuis pratiquement 50 ans
00:38:23il est victime de la guerre des autres
00:38:25on se bat sur le dos du Liban
00:38:27on règle ses comptes
00:38:29sur le dos du Liban, que ce soit des grandes puissances
00:38:31des puissances moyennes et autres
00:38:33et comme le Liban n'a pas
00:38:35les moyens d'avoir
00:38:37une immense armée et d'avoir
00:38:39vraiment tous les moyens de se défendre
00:38:41et bien voilà, on règle
00:38:43ses comptes sur le dos du Liban
00:38:45c'est très triste
00:38:47et on espère évidemment
00:38:49que le Liban recouvrera un jour
00:38:51et j'espère un jour très proche
00:38:53à cette espèce de
00:38:55formidable équilibre
00:38:57et de formidable surtout
00:38:59richesse culturelle
00:39:01et je dirais existentielle
00:39:03artistique
00:39:05que nous avons connues
00:39:07ceux en tout cas qui ont vécu dans les années 60
00:39:0970 et quelques avant
00:39:11et même après voilà
00:39:13je finis sur moi
00:39:15je dis simplement que je suis retourné
00:39:17très souvent au Liban
00:39:19et ce qui est extraordinaire c'est que même en pleine guerre
00:39:21même en pleine tension, il y avait toujours
00:39:23cet formidable appétit
00:39:25de vivre, de savoir se moquer de soi-même
00:39:27d'avoir de l'humour
00:39:29d'avoir vraiment de la chaleur
00:39:31vous savez, c'est Arthur Adamov
00:39:33qui parlait de chaleur humaine
00:39:35alors
00:39:37arrêtons de parler de moi, parlons de vous
00:39:39Grénère, comment vous me trouvez en ce moment ?
00:39:41alors, respondissons
00:39:43je crois que toutes vos cellules doivent être
00:39:45fiers de vous parce que
00:39:47vous faites un boulot super
00:39:49mais après, alors
00:39:51Hugues Grénère, Mozart
00:39:53chef d'orchestre, compositeur
00:39:55il faut le savoir, vous avez d'ailleurs
00:39:57tenu l'orchestre de Sarajevo
00:39:59vous avez d'ailleurs, c'est votre espèce
00:40:01d'ambition d'être au-dessus des autres
00:40:03vous avez fonctionné au Mont Blanc, mais si
00:40:05au-dessus des autres, pas du tout
00:40:07les autres sont déjà au-dessus de moi
00:40:09alors, je dis simplement
00:40:11et on va en parler, que vous allez présenter
00:40:13le 11 décembre prochain
00:40:15à l'église Saint-Sulpice
00:40:17à Paris, le requiem
00:40:19de Mozart, et qui est fait
00:40:21je le dis, pour aider
00:40:23les déplacés du Liban, les enfants
00:40:25du Liban, et c'est au nom de l'association
00:40:27pour la paix avec
00:40:29les chrétiens d'Orient
00:40:31pour la paix avec les chrétiens d'Orient, dont le Président est
00:40:33François Asselineau, et donc écoutez, pour tous ceux qui
00:40:35sont à Paris, pour tous ceux qui visitent
00:40:37Paris en décembre, allez-y
00:40:39allez-y, ça va être, il y aura
00:40:41400 choristes, ça va être des ténors
00:40:43il y aura des chanteurs, ça va être très
00:40:45très très très très beau. Il faut remercier d'ailleurs
00:40:47pardon de se couper, il faut remercier
00:40:49chaque choriste, ils sont 400
00:40:51et la cinquantaine d'instrumentistes
00:40:53il faut remercier les 4 solistes, dont
00:40:55Joachim Bresson, qui est un ténor
00:40:57fidèle à toutes ses causes, il faut
00:40:59remercier les artistes qui
00:41:01veulent fusionner avec la
00:41:03réalité sociale du monde
00:41:05et il faut remercier
00:41:07évidemment Sud Radio, il faut remercier
00:41:09vos auditeurs, parce que j'aimerais
00:41:11passer de 1000 places à 2000 places
00:41:13et on peut réserver directement, soit la FNAC
00:41:15soit venir directement, il faut en parler
00:41:1711 décembre, 11 décembre, 11 décembre
00:41:19avec obsession.
00:41:21C'est passé, c'est passé
00:41:23dans l'ennui, on fera des
00:41:25messages subliminaux, ne vous inquiétez pas
00:41:27Bajat Rizk, merci
00:41:29d'être avec nous, merci d'être venu
00:41:31alors je rappelle que vous êtes attaché culturel
00:41:33de l'ambassade du Liban à l'UNESCO
00:41:35vous êtes auteur, vous avez écrit
00:41:37plusieurs livres, donc le pluralisme culturel
00:41:39la pluralité culturelle, mais je voudrais un peu
00:41:41qu'on parle justement du Liban, du Liban
00:41:43d'aujourd'hui, qui est
00:41:45alors, on va pas expliquer
00:41:47je crois que tout le monde sait ce qui se passe
00:41:49entre la Syrie, entre Israël
00:41:51Gaza, etc, on en parle
00:41:53tout le temps et en ce moment même
00:41:55le Liban est bombardé
00:41:57et il y a des
00:41:59vraiment des immuables, des gens
00:42:01des morts, il y a des gens
00:42:03qui sont exilés, qui quittent le sud
00:42:05pour aller dans le nord, comment
00:42:07est la situation aujourd'hui ? Comment
00:42:09on la vit ? Comment les gens la vivent ?
00:42:11La situation est certainement très
00:42:13difficile, il y a une très grande tension
00:42:15et une grande pression sur les populations
00:42:17civiles et une grande terreur
00:42:19et comme vous l'avez rappelé vous même, ça fait 50 ans
00:42:21qu'on vit dans cet état d'esprit, donc ce qui est terrible aussi
00:42:23c'est qu'on a l'impression qu'on est un peu bloqué
00:42:25dans le temps et dans l'espace
00:42:27et cela du fait, bien sûr, des interventions extérieures
00:42:29mais aussi de la structure un peu particulière
00:42:31du Liban qui en même temps témoigne
00:42:33d'un vivre ensemble, d'un vécu, le pays
00:42:35message, mais qui aussi témoigne
00:42:37du fragmentation institutionnel de la société
00:42:39c'est-à-dire que le Liban s'est construit au départ
00:42:41sur un modèle un peu inédit
00:42:43du fait de sa géographie, puisque
00:42:45ces communautés se sont installées là-là au fil du
00:42:47temps, à travers la côte, la montagne
00:42:49la plaine, la montagne qui nous
00:42:51enclave, donc il y a une disposition particulière
00:42:53au Liban qui a fait coexister
00:42:55toutes ces communautés, mais en même temps c'est devenu
00:42:57un terrain fertile pour aussi des tensions
00:42:59à l'intérieur du pays, à cause des
00:43:01conflits culturels. Et comme maintenant
00:43:03avec la mondialisation et le développement
00:43:05des moyens de communication
00:43:07la problématique
00:43:09des conflits culturels se répand un peu partout
00:43:11en Ukraine, en Russie
00:43:13donc toute la difficulté, l'intérêt du Liban
00:43:15elle est certes à court et moyen
00:43:17terme de sauver des populations, de faire
00:43:19de l'humanitaire, d'aider les gens à tenir
00:43:21le coup, mais également de réfléchir
00:43:23sur ce qu'a Libanais un peu à long terme
00:43:25de remettre un cadre
00:43:27de réflexions qui prennent en considération
00:43:29les conflits culturels et aident à les négocier
00:43:31avant qu'ils adviennent, parce que sinon on est
00:43:33entretenus dans une infinité de conflits
00:43:35qui sont appelés à se répandre un peu partout
00:43:37dans le monde, donc ce n'est plus
00:43:39uniquement le cas du Liban. Le cas du Liban
00:43:41est intéressant en tant que tel, comme un vécu
00:43:43mais il demeure affectif. Vous qui avez
00:43:45vécu au Liban, vous avez vécu
00:43:47cette jouissance du pluralisme, de l'ouverture
00:43:49culturelle, mais quand on se transpose
00:43:51au niveau politique et économique qui est plutôt
00:43:53un espace idéologique, à ce moment-là, c'est un rapport
00:43:55de force. Alors justement, M. Risque,
00:43:57je vais parler de ça, parce que les signes positifs
00:43:59se transforment en signes négatifs.
00:44:01D'ailleurs, certains redoutent une libalisation
00:44:03de la France, il faut le dire.
00:44:05Pourquoi ? Parce qu'il y a effectivement
00:44:07ce qu'on a pu vivre avec la coexistence
00:44:09pacifique des communautés,
00:44:11mais à un moment donné, pour des raisons X et Y
00:44:13qui sont extérieures, que ce soit
00:44:15ce qui s'est passé en 1970
00:44:17avec les Palestiniens, que ce soit ce qui s'est passé
00:44:19avec les Syriens, etc.
00:44:21Vous savez ça mieux que moi. Les signes positifs
00:44:23se transforment en signes
00:44:25négatifs. Mais je me rappelle,
00:44:27peut-être vous n'étiez pas encore né, moi
00:44:29en tout cas j'étais un gosse, je me rappelle
00:44:31de l'article de Georges Nakache, qui était
00:44:33le fondateur de l'Orient, et directeur de l'Orient,
00:44:35un très grand journaliste. Il avait créé un livre
00:44:37qui lui avait valu presque la prison,
00:44:39en tout cas il avait été mis en
00:44:41état d'arrestation, mais ça n'a pas duré longtemps,
00:44:43ça s'appelait « Deux négations
00:44:45ne font pas une nation ». C'est un
00:44:47texte qui date des années 50,
00:44:49donc c'est pas nouveau tout ça.
00:44:51Et comment faire, justement,
00:44:53comment et pourquoi
00:44:55ces signes positifs se sont
00:44:57transformés en signes négatifs, avec tout
00:44:59ce qui s'est passé, encore une fois, pas depuis hier
00:45:01avant-hier, mais depuis des décennies ?
00:45:03– Oui, effectivement, quand le
00:45:05culturel est instrumentalisé
00:45:07par le politique, bien sûr
00:45:09ça devient des idéologies. Donc c'est le rapport
00:45:11du culturel et du politique qui est intéressant à observer.
00:45:13Parce que les politiques vont
00:45:15entretenir un discours plutôt de
00:45:17civilisation, alors que les gens
00:45:19qui sont dans la culture, c'est plutôt une ouverture
00:45:21vers autrui. Et donc il s'agit
00:45:23de voir, de rationaliser le culturel
00:45:25et d'empêcher l'idéolisation
00:45:27du culturel par le politique.
00:45:29Et ça, pour vous dire, la nation,
00:45:31nous avons les définitions de nation qui ont été données par
00:45:33Fichte et Renan au XIXe siècle,
00:45:35mais moi j'ai travaillé sur les paramètres d'Hérodote
00:45:37en remontant au père de l'histoire
00:45:39qui a vu le premier choc des civilisations
00:45:41entre les Grecs et les Perses, 500 ans avant
00:45:43Jésus-Christ. – C'est vrai, c'était déjà le choc des
00:45:45civilisations. – De tout temps. Dès qu'on rentre
00:45:47de la préhistoire à l'histoire, on est dans le dialogue
00:45:49ou l'affrontement culturel.
00:45:51Ça c'est une donnée structurante
00:45:53de nos sociétés humaines.
00:45:55Et plutôt que de le nier,
00:45:57il faudrait plutôt l'encadrer. Et donc Hérodote
00:45:59avait défini à l'époque, 500 ans avant Jésus-Christ,
00:46:01en disant le monde grec uni par la langue,
00:46:03le sang, les sacrifices et les sanctuaires
00:46:05qui nous sont communs, et nos mœurs qui sont les mêmes.
00:46:07Donc la religion, le sang,
00:46:09la langue,
00:46:11et les mœurs.
00:46:13Et ces mêmes paramètres sont repris
00:46:15par la Charte de l'UNESCO qui dit sans distinction
00:46:17les droits de l'homme, de sexe,
00:46:19de langue, de religion.
00:46:21Donc si vous voulez, l'ambiguïté
00:46:23provient du fait que tous les êtres humains
00:46:25tendent vers un universalisme, les droits de l'homme,
00:46:27c'est ce qu'on voudrait, mais on doit vivre dans nos sociétés,
00:46:29dans nos végues, dans notre histoire. – Il y a l'identité,
00:46:31ça existe l'identité. – L'identité est une chose
00:46:33qu'il faut définir, parce que si on occulte
00:46:35les spécificités culturelles de chaque pays,
00:46:37certainement il va y avoir des
00:46:39guerres civiles ou des guerres entre nations.
00:46:41Donc toute la difficulté
00:46:43de cette problématique, c'est comment
00:46:45en même temps préserver les identités
00:46:47collectives nationales,
00:46:49parce qu'on n'a pas
00:46:51d'autre choix que de rester dans un cadre national.
00:46:53Et en même temps,
00:46:55en essayant de le dépasser autant que faire se peut
00:46:57vers l'universalisme. Si on est dans un universalisme
00:46:59abstrait et béat, ça ne résout pas les problèmes.
00:47:01Moi je suis à l'UNESCO, et on est tout le temps
00:47:03dans des discours un peu citoyenneté mondiale,
00:47:05citoyenneté numérique, qui ne portent pas sur le réel.
00:47:07– Mais certains mondialistes, et vous le savez,
00:47:09à l'UNESCO comme ailleurs, mais surtout ailleurs,
00:47:11et on le sait, veulent abolir les frontières,
00:47:13veulent dire, mais non, il n'y a plus qu'un seul monde,
00:47:15les étalations, ça ne sert à rien, etc.
00:47:17– Impossible, parce que vous vous structurez
00:47:19soit à travers votre langue, soit à travers votre religion,
00:47:21soit à travers votre race, soit à travers vos mœurs.
00:47:23Les paramètres n'ont pas changé, c'est la façon
00:47:25de les négocier et de pouvoir les recadrer,
00:47:27de les négocier avant qu'il y ait un conflit.
00:47:29Par exemple, en Russie, c'est plutôt un conflit
00:47:31cultulaire, de mœurs,
00:47:33et linguistique, il n'est pas religieux,
00:47:35il n'est pas racial. Au Liban, dans certains pays
00:47:37comme l'Irak, il y a un conflit ethnico-linguistique
00:47:39entre les Kurdes et les Arabes,
00:47:41et un conflit
00:47:43entre les chrétiens et les Russiques.
00:47:45Donc l'idée, au départ, de mon travail,
00:47:47c'est bien sûr, en partant de l'expérience libanaise,
00:47:49parce que j'ai vécu une guerre très traumatisante,
00:47:51c'est d'essayer de la réfléchir et de l'encadrer
00:47:53pour proposer une grille de lecture et de négociation
00:47:55qui est qu'on essaye de négocier
00:47:57les conflits avant qu'ils n'atteignent.
00:47:59Parce qu'une fois qu'on est dans le rapport de force,
00:48:01c'est impossible de revenir en Allemagne.
00:48:03– Malheureusement, pour le moment, on n'a pas pu négocier avant.
00:48:05– Oui, parce qu'on n'a pas d'outils, si vous voulez.
00:48:07– Est-ce qu'on peut négocier pendant ?
00:48:09– Non, parce que si vous voulez, moi j'ai essayé à l'UNESCO d'introduire
00:48:11en disant définissez la culture.
00:48:13Même l'UNESCO ne dispose pas d'une définition de la culture.
00:48:15– Ah oui, même l'UNESCO il y a une définition.
00:48:17– Non, non, non, il y a une qualification,
00:48:19il dit c'est un bien culturel mondial,
00:48:21ce qui ne veut rien dire,
00:48:23parce qu'ils sont enfermés dans cette doctrine
00:48:25de l'universalisme.
00:48:27– Et puis le politique, bon, correct, soyons clairs.
00:48:29– Voilà, donc on est brimés d'un côté,
00:48:31et sinon vous avez les politiques
00:48:33qui ont intérêt à transformer
00:48:35les discours identitaires et les discours idéologiques,
00:48:37c'est comme ça qu'ils mobilisent.
00:48:39Aujourd'hui il faut penser qu'avec la mondialisation
00:48:41on est passé des idéologies sociales aux idéologies identitaires.
00:48:43Et il va falloir, c'est le travers de la mondialisation,
00:48:45encadrer, et moi ma démarche
00:48:47c'était pas seulement de parler du Liban
00:48:49avec mes émotions, parce que bien sûr
00:48:51j'étais très heureux de représenter mon pays,
00:48:53comme vous d'ailleurs, on le ressent comment vous portez le Liban,
00:48:55mais d'essayer un peu de mettre un cadre de négociation.
00:48:57Parce qu'une fois que le conflit est là,
00:48:59et ça c'est reduit être l'UNESCO, l'ONU,
00:49:01tout ça, qu'ils redéfinissent un cadre.
00:49:03Parce qu'une fois que le discours est enclenché,
00:49:05et à force de dénis d'un côté,
00:49:07ou au contraire de clivage identitaire
00:49:09de l'autre, ça se termine mal.
00:49:11Soit par une dictature, soit par une guerre civile.
00:49:13C'est bien pour ça que pour mon pays, la France,
00:49:15je me préoccupe de ce qui se passe au Liban.
00:49:17Parce que je crois que nous sommes, non pas dans la même situation,
00:49:19mais dans une situation homothétique.
00:49:21Partout, partout. M. Bercanf partout,
00:49:23c'est le rapport de l'UNESCO qui dit que
00:49:25sur les 86 conflits dans le monde aujourd'hui,
00:49:27il y en a 82
00:49:29qui sont d'ordre culturel.
00:49:31Et que tous ces conflits ont surgi
00:49:33avec la mondialisation. Et c'est dans un rapport
00:49:35de l'an 2000, avant le 11 septembre,
00:49:37qui est intitulé « Diversité culturelle, pluralisme et conflits ».
00:49:39Et moi, mon intérêt, si vous voulez,
00:49:41bien sûr, c'est de sauver le Liban,
00:49:43d'attirer l'attention du Liban, c'est mon pays,
00:49:45mais pas être seulement dans l'affectif.
00:49:47Il va falloir partir du Liban pour encadrer.
00:49:49De toute façon, l'émotion ne suffit pas.
00:49:51Il faut la raison. On va en parler tout de suite,
00:49:53après cette petite pause,
00:49:55avec le père Hanitaou qui est à Beyrouth,
00:49:57et avec Hugues Rayner, qui va nous expliquer
00:49:59pourquoi il fait ce concert,
00:50:01et pourquoi il s'engage, et d'ailleurs,
00:50:03ce n'est pas la première fois,
00:50:05dans cette démarche artistique et politique.
00:50:07A tout de suite.
00:50:11Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:50:15Un concert, un grand concert,
00:50:17le 11 décembre prochain,
00:50:19à l'église Saint-Sulpice,
00:50:21pour agir, pour la fondation
00:50:23« Agir pour la paix avec les chrétiens d'Orient ».
00:50:25Un intellectuel,
00:50:27et évidemment,
00:50:29un compositeur et chef d'orchestre,
00:50:31Hugues Rayner, on va en parler,
00:50:33de ce concert qui va se passer là,
00:50:35et auquel je vous invite,
00:50:37vraiment, il faut y aller.
00:50:39Si vous êtes à Paris, il faut vraiment y aller.
00:50:41Et puis, un intellectuel,
00:50:43Benjamin Trisk,
00:50:45qui nous rappelle, effectivement,
00:50:47que tout cela date de Hérodote,
00:50:49et bien avant le choc des civilisations,
00:50:51c'est 2000 à 3000 ans.
00:50:53Et on ne corrigera pas
00:50:55les tardes,
00:50:57aujourd'hui,
00:50:59avec les émotions,
00:51:01et avec la liberté des émotions,
00:51:03il faut aussi la raison, et ça joue.
00:51:05Et puis, quelqu'un qui se bat au Liban,
00:51:07le père Hanni Taouk.
00:51:09Bonjour mon père.
00:51:11Bonjour à tout le monde.
00:51:13Vous êtes à Beyrouth,
00:51:15on est très heureux de vous avoir à l'antenne,
00:51:17et je voudrais que vous nous expliquiez,
00:51:19vous dirigez la cuisine de Mariam.
00:51:21Oui, tout à fait.
00:51:23C'est une cuisine qui a été fondée
00:51:25en 2020,
00:51:27suite à la troisième plus grave
00:51:29explosion au monde,
00:51:31l'explosion qui a touché notre capitale Beyrouth.
00:51:33L'explosion du port de Beyrouth, c'est ça ?
00:51:35Le port de Beyrouth, tout à fait.
00:51:37On a commencé dans la rue,
00:51:39pour aider, et les volontaires,
00:51:41et les gens qui ont perdu leur maison,
00:51:43et leurs propriétés.
00:51:45Donc on a passé 25 jours dans la rue,
00:51:47et puis on a pris un petit dépôt,
00:51:49demi-entrepôt,
00:51:51demi-détruit, et petit à petit,
00:51:53on a transformé ça en une cuisine
00:51:55primitive, et petit à petit,
00:51:57on a une salle à manger,
00:51:59et le projet est grandi.
00:52:01Et puis en 2024,
00:52:03c'est-à-dire au début
00:52:05de cette année,
00:52:07on a
00:52:09ouvri une nouvelle cuisine
00:52:11qui peut accueillir
00:52:13jusqu'à 300 personnes
00:52:15assises.
00:52:17On a commencé avec 1500 plats
00:52:19par jour, on distribue 1500 plats
00:52:21par jour, et après les événements
00:52:23qui ont touché notre pays, encore
00:52:25après la tension entre
00:52:27l'Ivola et l'Israël,
00:52:29on a passé avec les déplacés,
00:52:31de 1500 à 4000, et aujourd'hui
00:52:33on a commencé à 5000 plats par jour.
00:52:35C'est-à-dire que vous nourrissez actuellement
00:52:375000 personnes par jour ?
00:52:395000 personnes par jour.
00:52:41C'est formidable.
00:52:43On est la plus
00:52:45grande cantine, peut-être,
00:52:47au Mayen-Orient,
00:52:49qui distribue gratuitement,
00:52:51et quelle qu'elle soit
00:52:53la personne, qu'il soit libanais,
00:52:55syrien, palestinien,
00:52:57noir, blanc,
00:52:59quelle qu'elle soit, il peut
00:53:01entrer dans notre salle à manger,
00:53:03il peut manger jusqu'au bout,
00:53:052, 3, 4 fois,
00:53:07il peut prendre avec lui à sa maison
00:53:09dans une marmite, ou bien
00:53:11dans un grand récipient, pour manger
00:53:13avec sa famille en Corse,
00:53:15et on a des plats à fermer, des marquettes,
00:53:17qu'on les ferme très bien,
00:53:19pour les transporter
00:53:21aux maisons d'accueil,
00:53:23ou bien ce qu'on appelle les centres d'accueil
00:53:25aujourd'hui, les centres d'abri.
00:53:27Dites-moi,
00:53:29c'est formidable de faire ça,
00:53:31parce qu'on sait dans quel état
00:53:33un certain nombre, des milliers de gens
00:53:35sont, vous dites, sans aucune
00:53:37discrimination, sans aucune
00:53:39différenciation.
00:53:41C'est ce qui caractérise notre cuisine.
00:53:43Et comment vous faites,
00:53:45Père Handitaou, comment vous faites
00:53:47pour, comment vous financez cela,
00:53:49comment vous, comment ça se passe,
00:53:51c'est les dons, c'est quoi ?
00:53:53Oui, en fait, je profite
00:53:55de votre émission pour dire vraiment
00:53:57merci à tous les gens qui étaient
00:53:59à côté de nous, surtout la fondation
00:54:01CMF-IGM, département
00:54:03Île-de-France, département
00:54:05Réunion-Sud,
00:54:07Rotary Club de Marseille,
00:54:09fondation encore Mont-Limon d'Alzur
00:54:11et surtout mon ami
00:54:13Hugues René, on va
00:54:15continuer à travailler ensemble, même après
00:54:17le concert, le concert qui va être,
00:54:19qui va dérouler le 11
00:54:21décembre, c'est un grand
00:54:23concert, donc avec mon ami
00:54:25Hugues, qui va
00:54:27qui va grouper jusqu'à 400,
00:54:29à 400 choristes.
00:54:31Tout à fait, on en a parlé
00:54:33Père Handitaou.
00:54:35Je voudrais savoir, vous êtes...
00:54:37C'est avec des gens comme Hugues
00:54:39et des gens qu'on appelle les bonnes
00:54:41volontés, les gens les bons,
00:54:43donc qu'on travaille et qu'on a toujours
00:54:45des supports et des soutiens
00:54:47pour continuer notre mission.
00:54:49Père Handitaou, je voudrais
00:54:51savoir, vous êtes docteur en philosophie, je
00:54:53crois.
00:54:55J'ai pas continué mon doctorat, mais je suis
00:54:57en 3-4 master
00:54:59en droit international,
00:55:01en sciences politiques,
00:55:03en médiation,
00:55:05je suis inscrit
00:55:07en doctorat, mais
00:55:09donc...
00:55:11C'est déjà très...
00:55:13C'est déjà très bien.
00:55:15Comment,
00:55:17alors justement,
00:55:19là, on est en pleine crise
00:55:21à Beyrouth et au Liban et
00:55:23ailleurs, enfin en tout cas dans ce Proche-Orient
00:55:25tellement
00:55:27en mouvement et hélas
00:55:29souvent dans des mouvements négatifs, mais
00:55:31est-ce que vous vous restez
00:55:33optimiste, est-ce que vous pensez
00:55:35que d'une manière ou d'une autre
00:55:37et comment on peut sortir, enfin
00:55:39il est question, je vous dis ça, mais
00:55:41on en a parlé beaucoup, il est question d'un
00:55:43cessez-le-feu entre Israël
00:55:45et le Hezbollah, on en parle
00:55:47beaucoup, vous dites que dans les 36 heures
00:55:49ou dans les 40 heures
00:55:51il va y avoir, on espère, une perspective
00:55:53de cessez-le-feu qui dirait quand même
00:55:556 semaines, mais au-delà de ça
00:55:57on l'espère tous bien sûr,
00:55:59mais au-delà de ça,
00:56:01vous, pour vous, ce qui est important
00:56:03c'est d'aider tout le monde,
00:56:05c'est de continuer à vivre
00:56:07dans cet univers.
00:56:09Oui, oui, tout à fait, on est tellement enracinés
00:56:11dans notre pays, on est tellement
00:56:13fiers de notre
00:56:15mission de construire
00:56:17les ponts entre les différentes communautés
00:56:19et nous, nous ne croyons pas
00:56:21à ce qu'on appelle
00:56:23les
00:56:25clashs des civilisations,
00:56:27c'est au contraire, on croit
00:56:29à la rencontre des civilisations,
00:56:31c'est grâce aux réseaux sociaux
00:56:33aujourd'hui, à la mondialisation aujourd'hui,
00:56:35je peux être en contact avec
00:56:37les gens qui ont
00:56:39à l'extrême, je ne sais pas
00:56:41quoi, dans le
00:56:43village qui est en Argentine
00:56:45ou bien en Inde ou bien en Chine,
00:56:47donc au contraire,
00:56:49aujourd'hui, c'est la rencontre des civilisations
00:56:51et on peut construire,
00:56:53et moi, en tant que chrétien, je crois
00:56:55vraiment en Jésus-Christ,
00:56:57je crois au fond
00:56:59de moi-même que j'ai une
00:57:01mission de construire,
00:57:03d'être le pont entre les différentes
00:57:05civilisations et les différentes
00:57:07traditions, on parle
00:57:09de la tradition au
00:57:11Moyen-Orient, surtout au Liban,
00:57:13durant les différentes
00:57:15ou entre les différentes traditions
00:57:17qui existent
00:57:19et après, la guerre
00:57:21va s'arrêter un jour.
00:57:23Que ce soit demain, que ce soit
00:57:25dans un mois, on va s'asseoir
00:57:27pour la même table. – Mais juste, Pernille,
00:57:29je crois que vous n'êtes pas tellement
00:57:31en désaccord, apparemment, oui, avec
00:57:33Béatrice, pour une raison très simple.
00:57:35– Non, non, non.
00:57:37– Pardon ? – Je le respecte
00:57:39infiniment,
00:57:41mais moi, je crois
00:57:43à la rencontre des civilisations.
00:57:45Aujourd'hui,
00:57:47t'as la possibilité
00:57:49de rencontrer eux, pas de
00:57:51parler avec lui, il y a 100 ans,
00:57:53tu n'as jamais parlé de...
00:57:55– C'est vrai, c'est vrai. – Il y a 100 ans, tu n'as jamais
00:57:57entendu d'un pays qui
00:57:59s'appelle l'Argentine, ou bien le Brésil.
00:58:01– C'est vrai, ça c'est le triomphe
00:58:03de la technologie. Alors qu'est-ce que
00:58:05vous répondez, juste,
00:58:07M. Risque, qu'est-ce que vous répondez
00:58:09à, effectivement, au père
00:58:11Anita Hou qui dit, attendez, le choc
00:58:13des civilisations, d'accord, mais ce qui est important,
00:58:15justement, aujourd'hui, je peux parler à un village
00:58:17argentin, je peux parler au monde entier,
00:58:19et est-ce que ce n'est pas le problème,
00:58:21justement, il faut opposer au choc des civilisations
00:58:23et travailler pour la rencontre des civilisations ?
00:58:25– Bien sûr, moi je pense
00:58:27que le choc des civilisations
00:58:29et le dialogue
00:58:31des cultures sont les deux faces du même médaille,
00:58:33on ne peut pas avoir l'un en excluant l'autre,
00:58:35c'est la seule chose
00:58:37que je relève. Bien sûr,
00:58:39je crois au Liban en tant
00:58:41que pays et message tel que l'a dit
00:58:43sa sainteté le pape Jean-Paul II,
00:58:45je crois aux idéaux de
00:58:47l'universalisme, des droits de l'homme et
00:58:49des religions universelles,
00:58:51mais ce que je relève, c'est que malgré tout,
00:58:53on ne peut pas occulter les conflits
00:58:55sur le terrain, les conflits
00:58:57qu'il faut gérer aussi et qu'il faut encadrer,
00:58:59donc mon but, moi, c'était pas
00:59:01de mettre en avant de façon
00:59:03inéluctable et fatale le choc
00:59:05des civilisations, mais c'est au contraire
00:59:07de ramener les choses
00:59:09dans une dimension
00:59:11un peu réaliste pour les négocier
00:59:13avant que les guerres adviennent,
00:59:15donc la démarche se complète avec
00:59:17celle de père Hani. À aucun moment,
00:59:19et je ne réduis pas du tout la religion,
00:59:21pour moi, c'est un absolu,
00:59:23c'est un absolu de foi, mais en même temps
00:59:25vous êtes obligé de rentrer dans
00:59:27la relativité en tant qu'être humain et d'inscrire
00:59:29les choses dans l'histoire. Alors ce qu'on observe,
00:59:31c'est que les conflits qui se multiplient,
00:59:33et ça ce sont les rapports de UNESCO, c'est pas moi,
00:59:35c'est pas de mon fait,
00:59:37donc ces définitions, ce travail un peu
00:59:39scientifique que j'essaie de faire, c'est
00:59:41en mettant de côté
00:59:43ma foi absolue en tant que chrétien
00:59:45et le fait effectivement
00:59:47que j'ai une croyance dans l'humanité et dans l'humanisme.
00:59:49Alors justement, moi je voulais juste
00:59:51apporter ma petite pierre à cela,
00:59:53moi je crois que effectivement c'est synergique,
00:59:55mais d'autant plus synergique que
00:59:57vous savez, il y a deux camps,
00:59:59il y a les mondialistes qui veulent
01:00:01effacer les frontières, effacer les identités,
01:00:03effacer les états-nations,
01:00:05mais moi je ne crois qu'on ne peut devenir citoyen
01:00:07du monde qu'en étant conscient sur l'identité.
01:00:09C'est-à-dire qu'il y a les identités
01:00:11meurtrières et il y a les identités
01:00:13ouvertes. Ce qui est très
01:00:15important, c'est de travailler pour l'identité
01:00:17ouverte et de ne pas laisser la place aux
01:00:19rapports de force, parce qu'aujourd'hui on le voit
01:00:21hélas dans le monde, ce sont les rapports
01:00:23de force qui dirigent, et si on
01:00:25enlève toute identité
01:00:27aux 7 milliards
01:00:29de personnes qui sont
01:00:31sur la planète, on le voit très bien. Pourquoi
01:00:33il y a les BRICS ? Pourquoi la Chine ? Pourquoi
01:00:35l'Inde ? Pourquoi la Russie ? Pourquoi
01:00:37tout ça ? C'est qu'on part d'une identité,
01:00:39que ce soit une religion, que ce
01:00:41soit... Et ça ne veut pas dire qu'on veut
01:00:43vaincre les autres et les éliminer.
01:00:45Ça veut dire qu'il faut coexister. On va
01:00:47continuer à en parler avec Hugues Réner
01:00:49parce que si je ne lui donne pas la parole,
01:00:51il va me menacer avec sa baguette
01:00:53et ça risque d'être extrêmement grave.
01:00:55Donc, à tout de suite après cette
01:00:57petite pause.
01:01:01Sud Radio, Bercov
01:01:03dans tous ses états.
01:01:05Et nous avons même un ténor
01:01:07avec nous. Je ne sais
01:01:09pas s'il va chanter.
01:01:11Est-ce que vous pourriez nous faire
01:01:13le début du Requiem ?
01:01:15Non mais c'est possible comme ça ?
01:01:17Tu sais, après la basse, quand on fait
01:01:25Et toi, qu'est-ce que tu fais après ?
01:01:33Pas mal !
01:01:35Orgette creva
01:01:37Formidable !
01:01:39Le Requiem de Mozart, voyons-la en direct
01:01:41en plateau, sur Sud Radio
01:01:43dans Bercov, dans tous ses états.
01:01:45Hugues Réner, 1500 concerts
01:01:47en tant que chef d'orchestre. Compositeur
01:01:49ici, il faut le dire.
01:01:51Vous avez travaillé dans toutes
01:01:53les capitales du monde.
01:01:55Même à l'ombre de Claude Monet
01:01:57il faut le dire aussi. Sans aller plus loin, mais
01:01:59quand même. Non, on ne va pas dire que j'habite
01:02:01à Giverny, il ne faut pas le dire.
01:02:03Pourquoi ce Requiem de Mozart ?
01:02:05Pourquoi vous vous êtes engagé
01:02:07à agir pour la paix avec les chrétiens d'Orient ?
01:02:09Alors, d'abord
01:02:11je me passe
01:02:13si vous voulez
01:02:15je suis chrétien. Mon père est
01:02:17juif, ma mère était catholique
01:02:19et mon éducation était protestante.
01:02:21Très œcuménique !
01:02:23Je suis un petit-fils
01:02:25de Schwitz. Mes grands-parents
01:02:27ont été
01:02:29déportés
01:02:31et ma tante, qui a 15 ans
01:02:33a été déportée. Elle s'appelait Cécile
01:02:35elle venait de se convertir au christianisme.
01:02:37Donc quelque part, j'ai envie
01:02:39d'accepter
01:02:41cet héritage.
01:02:43C'est pour ça que je me suis engagé auprès de Agir pour la paix
01:02:45avec les chrétiens d'Orient.
01:02:47Annie Léretier, qui est une des
01:02:49vice-présidentes, a fait
01:02:51le lien avec son président, François Fillon
01:02:53pour qu'on se rencontre et qu'on discute.
01:02:55Et il m'a dit
01:02:57pourquoi vous êtes tombé sur nous ? Toute petite association.
01:02:59Parce que je suis déjà tombé. On ne peut pas être chrétien si on n'est pas tombé
01:03:01quelque part, tombé dans
01:03:03une espèce de compréhension,
01:03:05d'empathie, absolument. Mon frère est en situation
01:03:07d'handicap et c'est mon vrai professeur de
01:03:09conscience. Mon père, qui était écrivain
01:03:11aussi, a été mon
01:03:13principal éducateur.
01:03:15Il disait, d'ailleurs, ne pas tenir compte de la vie
01:03:17des autres, c'est se déclarer
01:03:19mort. Mon père, écrivain aussi,
01:03:21Sylvain Renner, avait écrit une biographie
01:03:23sur Golda Meier.
01:03:25En le lisant, on voit toute la sagesse
01:03:27et il disait des propos absolument
01:03:29extraordinaires. Il faut lire
01:03:31un petit peu. En tout cas, je suis
01:03:33gré au président d'APCO d'avoir
01:03:35inlassablement prêté
01:03:37l'attention aux minorités
01:03:39les chrétiens d'Orient.
01:03:41Parce qu'effectivement, ce n'est pas une histoire
01:03:43simplement de foi, c'est une histoire de civilisation.
01:03:45Maintenant, vous m'interrogez pour la véritable
01:03:47nature. Évidemment, quand vous avez
01:03:49des grands parents absents
01:03:51et quand à 9 ans vous découvrez ça,
01:03:53vous allez devenir
01:03:55musicien. Comme si on voulait
01:03:57botter en touche, se séparer un petit
01:03:59peu de la planète.
01:04:01Ne pas refuser l'histoire.
01:04:03Ne pas refuser l'histoire, c'est se mettre
01:04:05un petit peu aussi à côté pour ne pas
01:04:07sombrer, comme disait tout à l'heure
01:04:09Baja, dans l'émotionnel.
01:04:11Et ça, c'est très important. Pour un chef
01:04:13d'orchestre, ne pas sombrer dans l'émotionnel, c'est bizarre.
01:04:15Il faut avoir gardé la tête froide
01:04:17et cette tête froide qu'il pouvait considérer
01:04:19quand à 9 ans comme un désir
01:04:21de vengeance. Je veux dire, il vous avait
01:04:23donné mes grands-parents et ma tante
01:04:25et du coup, pour les anniversaires, nada,
01:04:27rien du tout, on n'a plus rien.
01:04:29Donc, de cette poisse,
01:04:31j'en ai fait quelque chose de tenace, c'est-à-dire
01:04:33une, on va dire,
01:04:35résilience. Mon ami Boris Séralny
01:04:37qui m'a beaucoup inspiré
01:04:39et donc, en fait, l'idée, c'est de
01:04:41dire, mais pourquoi ?
01:04:43C'est pas pourquoi il y a des guerres, mais pourquoi
01:04:45on peut les faire ? Parce que vous avez tout à fait
01:04:47raison.
01:04:49On trouvera toujours des raisons culturelles,
01:04:51de tout. Et il a bien raison,
01:04:53d'avoir dit que la plupart sont
01:04:55des conflits culturels. Mais on
01:04:57peut, c'est très bon le conflit, mais
01:04:59l'imbécilité absolue, l'infantilisation,
01:05:01c'est de faire le jeu
01:05:03des marchands d'armes
01:05:05et des petits jeux interactifs
01:05:07où on tue, t'es mort, je l'ai
01:05:09baisé, je l'ai tué. En fait, tout ça,
01:05:11c'est grotesque, c'est l'infantilisation.
01:05:13Donc, passer, à mon avis, évidemment, d'une
01:05:15civilisation où les guerres, on ne peut
01:05:17rien faire, c'est l'homme pour l'homme et t'as l'eau,
01:05:19t'as un outil qui est l'ONU. Pourquoi l'ONU
01:05:21ne remplit pas sa mission ? Voilà la principale
01:05:23des interpellations que je fais aujourd'hui.
01:05:25Il ne faut pas dire qu'elle l'a remplie.
01:05:27Il ne s'agit pas simplement de s'indigner,
01:05:29comme Stéphane Essel le disait.
01:05:31Après, il a dit, engagez-vous, mais il ne s'agit
01:05:33pas simplement de s'engager. Il s'agit de créer
01:05:35le focus sur, et
01:05:37ne se concentrer pas sur, t'es dans
01:05:39quel camp, toi ? T'es dans quel camp ?
01:05:41Ah, toi t'es dans l'autre, on n'est plus amis.
01:05:43C'est se dire, finalement,
01:05:45ok, les conflits ça existe, ça fait partie
01:05:47de la nature humaine, c'est fantastique le conflit.
01:05:49La conflictualité qui ne doit pas
01:05:51être refoulée, comme l'a dit si bien Bajard,
01:05:53mais au contraire, observer,
01:05:55analyser, identifier, et par
01:05:57contre s'occuper de cet instrument
01:05:59qui est magnifique, qui n'est pas une mondialisation,
01:06:01qui n'est pas le gouvernement du monde,
01:06:03des psychopathes de là-bas. C'est simplement
01:06:05s'intéresser à ce sujet. Alors on a parlé
01:06:07des Nations Unies,
01:06:09comme une espèce de beauté,
01:06:11comme culturelle,
01:06:13c'est très beau, mais il faut s'intéresser
01:06:15au peuple. C'est les peuples qui sont les principales
01:06:17victimes des guerres. Un million de morts en Ukraine,
01:06:19n'en parlons pas, c'est tout le temps.
01:06:21Il y a plus de morts
01:06:23depuis 1945 que pendant la seconde guerre mondiale.
01:06:25Donc l'outil
01:06:27onusien doit être soit réparé,
01:06:29soit remplacé.
01:06:31On voudrait dire les peuples unis.
01:06:33C'est ce que je disais, pendant 30 ans,
01:06:35je me suis servi
01:06:37de la musique, d'abord,
01:06:39pour me calmer, pour m'assagir,
01:06:41pour
01:06:43m'en oublier, parce que fréquenter
01:06:45Beethoven, Bach, Mozart, Gustav Mahler,
01:06:47Chopin, ça vous nourrit l'âme
01:06:49et ça vous fortifie
01:06:51les biceps. C'est pour ça que j'ai été après à Sarajevo
01:06:53pendant la guerre, pour reconstruire l'orchestre
01:06:55sous les snipers, pour ne pas en avoir peur,
01:06:57mais plutôt regarder dans les yeux
01:06:59et dire, mais maintenant qu'est-ce qu'il faut ?
01:07:01Eh bien, d'abord s'intéresser,
01:07:03interpeller pourquoi l'ONU
01:07:05ne remplit pas sa fonction. Mais pas avec
01:07:07idéologie !
01:07:09Mais qu'est-ce que la musique apporte à ça ?
01:07:11C'est merveilleux, Mozart et tout ça.
01:07:13Je te réponds direct. Pardon, on se tutoie,
01:07:15on se voit, on s'en fout.
01:07:17Revenons-nous dans le toit
01:07:19pendant que vous n'y êtes pas.
01:07:21Très beau. Ce que je disais, c'est que
01:07:23qu'est-ce qu'apporte la musique ?
01:07:25La musique classique va créer
01:07:27une espèce de tempête émotionnelle,
01:07:29mais aussi un désir d'avoir
01:07:31d'autres désirs. Je fais
01:07:33référence à Albert Camus,
01:07:35si tu me permets.
01:07:37S'il y a beaucoup d'hommes aujourd'hui,
01:07:39de femmes et d'hommes, qui dans le secret
01:07:41de leur cœur maudissent la violence
01:07:43et la tuerie, il n'y en a pas
01:07:45beaucoup qui veuillent reconnaître
01:07:47que cela les force
01:07:49à reconsidérer leur
01:07:51pensée ou leur action.
01:07:53Le ronron qu'on peut avoir.
01:07:55Ou ceux qui voudront faire cet effort, cependant,
01:07:57pour ceux qui voudront faire cet effort,
01:07:59ils trouveront une espérance
01:08:01raisonnable et la règle d'une action.
01:08:03Changer sa pensée.
01:08:05Si on parle de l'ONU, l'interpellation,
01:08:07qu'est-ce qu'on pourrait fabriquer ?
01:08:09J'ai écrit un manifeste,
01:08:11avec les anciens secrétaires généraux de l'ONU,
01:08:13comme ils étaient 20 ans à la retraite,
01:08:15ils ne risquaient plus rien de leur carrière,
01:08:17mais ils ont été anonymes,
01:08:19ils m'ont enseigné, Maurice Bertrand,
01:08:21le chef du cours commun d'inspection de l'ONU,
01:08:23ancien conseiller de Mondeste France,
01:08:25tout ça c'est un travail de base,
01:08:27et le siège de cette nouvelle ONU sera à Beyrouth,
01:08:29capitale aujourd'hui de la souffrance,
01:08:31capitale d'espoir, capitale des victoires,
01:08:33contre toutes,
01:08:35il a dit, c'est bien, toutes les guerres,
01:08:37quand on s'occupe...
01:08:39Comment vous avez appelé
01:08:41cette nouvelle ONU ?
01:08:43D'abord, ce n'est pas une nouvelle,
01:08:45ça sera à côté, parce qu'il ne faut pas les gêner,
01:08:47ces grands fonctionnaires, ils sont tellement mignons.
01:08:49Ils sont bien payés ?
01:08:51Pas d'animosité, ils sont bien payés,
01:08:53peut-être qu'ils l'ont mérité,
01:08:55le sujet n'est pas de faire une confrontation,
01:08:57surtout quand on parle de guerre.
01:08:59Qu'est-ce que vous voulez faire concrètement ?
01:09:01En fait, l'organisation des Nations Unies,
01:09:03c'est une chose,
01:09:05c'est les Nations Unies, c'est leur travail.
01:09:07Après, tu as l'organisation
01:09:09des Peuples Unis.
01:09:11Qui n'aime pas la guerre ?
01:09:13Mon père disait, ne pas s'intéresser.
01:09:15Donc vous faites une organisation des Peuples Unis,
01:09:17on ne va pas...
01:09:19À côté, c'est tout simple, parce que ce n'est pas contre,
01:09:21à côté, on verra, comme dans les Jeux Olympiques,
01:09:23la compétition, qui gagne ?
01:09:25Alors la Palme d'Or, ça sera, sans doute,
01:09:27c'est un travail complètement utopique,
01:09:29on est bien d'accord.
01:09:31Mais on s'en fout.
01:09:33Vous êtes dans l'utopie.
01:09:35Ton confrère, il s'appelait Jean-Luc S.,
01:09:37de Radio France,
01:09:39il m'a dit, c'est complètement utopique,
01:09:41mais je sens que
01:09:43Renner, il est un petit peu
01:09:45nerveux. Moi, c'est
01:09:47mes grands-parents, ils sont morts.
01:09:49L'utopie d'aujourd'hui peut être la réalité de demain,
01:09:51on peut en tout cas l'espérer,
01:09:53et en tout cas, il faut travailler là-dessus.
01:09:55Henri Bergson, un dernier mot, je ne te coupe pas,
01:09:57ce n'est pas mon genre.
01:09:59On ne saura pas ce qui va arriver,
01:10:01mais ce que nous allons en faire.
01:10:03C'est court, Henri Bergson.
01:10:05J'adore rire avec Bergson aussi.
01:10:07Il a fait un très beau bouquin sur le rire.
01:10:09Revenons à ça.
01:10:11Encore une fois, je répète,
01:10:13le concert du 11 décembre,
01:10:15vous le savez que nous, nous sommes
01:10:17sur Youtube,
01:10:19nous sommes
01:10:21sur tous les réseaux sociaux,
01:10:23nous allons être rediffusés, évidemment,
01:10:25cette émission va être rediffusée,
01:10:27nous avons plusieurs centaines de milliers
01:10:29de personnes qui nous écoutent sur les réseaux sociaux.
01:10:3120h30, 20h30,
01:10:33parce qu'on n'a jamais dit l'heure, 20h30.
01:10:3520h30, absolument, 20h30.
01:10:3711 décembre, 20h30,
01:10:39Église Saint-Sulpice,
01:10:41ce sera une autre inauguration
01:10:43que Notre-Dame, ce sera une très belle
01:10:45ouverture.
01:10:47Benjamin Trisque, je lui ai demandé,
01:10:49maintenant, et c'est vrai
01:10:51que la musique,
01:10:53c'est l'absolu dans la musique,
01:10:55vous savez très bien que dès qu'on quitte l'art,
01:10:57dès qu'on quitte quel que soit
01:10:59l'art, que ce soit la musique, la littérature,
01:11:01la peinture,
01:11:03c'est l'absolu, c'est l'absolu, parce qu'il n'y a pas
01:11:05de discussion là-dessus. En revanche, en politique,
01:11:07c'est le relatif, il n'y a pas d'absolu
01:11:09en politique, sinon on dirait que oui, Hitler,
01:11:11c'est l'absolu, Mussolini, c'est l'absolu,
01:11:13Pol Pot, c'est l'absolu, et on voit ce que ça donne.
01:11:15Mais comment faire
01:11:17pour que revenir
01:11:19sur Terre, ça dépend, vous croyez,
01:11:21du facteur humain ou de quoi ? Justement,
01:11:23vous parlez de votre cadre, et ça, vous l'avez très bien défini,
01:11:25mais qui peut l'incarner ?
01:11:27Moi, je vais vous dire, moi, dans ma démarche,
01:11:29j'ai posé une problématique,
01:11:31qui est de recréer un cadre référentiel,
01:11:33qui prend en considération la référence
01:11:35au père de l'histoire, d'un point de vue d'anthropologie politique,
01:11:37et la définition
01:11:39des Nations Unies,
01:11:41sans distinction, les droits de l'homme,
01:11:43sans distinction de race, de sexe, de langue, de religion.
01:11:45Au-delà de ça, c'est aux décideurs politiques
01:11:47de prendre conscience
01:11:49qu'ils doivent garder un équilibre
01:11:51entre cette dimension
01:11:53à l'universalisme, à laquelle nous tendons
01:11:55tous en tant qu'êtres humains,
01:11:57et également la responsabilité par rapport
01:11:59à l'héritage qu'ils ont eu,
01:12:01et à la culture qu'ils doivent défendre.
01:12:03Vous ne pouvez pas déposséder les peuples
01:12:05de leur culture. Donc, toute la question,
01:12:07c'est de pouvoir faire
01:12:09un équilibre entre cette dimension,
01:12:11cette revendication tout à fait légitime
01:12:13de préserver cette culture
01:12:15et de la transmettre, à travers des paramètres
01:12:17qui n'ont pas changé, qui sont toujours
01:12:19opérationnels et qui nous structurent
01:12:21la langue, la religion, la race et les mœurs.
01:12:23On ne peut pas y échapper.
01:12:25Mais plutôt que de les utiliser à des fins
01:12:27propres pour enclencher des guerres,
01:12:29avoir du pouvoir et une emprise
01:12:31sur les populations parce que ça touche l'inconsent collectif,
01:12:33plutôt qu'utiliser cet instrument
01:12:35pour toucher l'affectivité et mobiliser,
01:12:37comprendre qu'en même temps,
01:12:39il y a une dimension à l'universel
01:12:41dont nous nous revendiquons tous,
01:12:43et qui doit passer par la négociation
01:12:45rationnelle avant
01:12:47le déclenchement des hostilités. Parce qu'une fois
01:12:49que vous passez dans le déclenchement, c'est impossible de rationaliser.
01:12:51On l'a vécu au Liban. On est parti pour quelque chose
01:12:53qu'on n'a pas essayé de résoudre ou qu'on n'a pas pu
01:12:55rationaliser et puis c'est l'irrationnel
01:12:57continu. Si vous voulez, le processus
01:12:59de guerre, c'est quelque chose qui se
01:13:01structure au fur et à mesure. Mais si
01:13:03vous le laissez libre,
01:13:05en roue libre, à un moment donné
01:13:07vous ne pouvez plus l'intercepter. Donc c'est ce processus
01:13:09qu'il faut essayer d'intercepter
01:13:11et les politiques doivent prendre
01:13:13conscience que cette dimension de l'universel
01:13:15ne contradit pas les identités
01:13:17nationales. Les identités nationales ne doivent pas être
01:13:19idéologisées parce que les idéologies
01:13:21sont absolues. Elles n'admettent pas de contestation.
01:13:23– Elles sont totalitaires.
01:13:25– Voilà, elles sont totalitaires. Ça c'est le propre des idéologies maintenant.
01:13:27Est-ce qu'on peut se passer d'idéologie ? Non.
01:13:29Mais on peut négocier quand même pour la survie de l'être
01:13:31humain à travers des paramètres rationnels
01:13:33que moi-même j'ai été chercher
01:13:35500 ans avant Jésus-Christ et dont je ne suis pas responsable.
01:13:37Parce qu'à parfois ils nous disent tu es
01:13:39socialiste, tu es catholique. Je dis en aucun cas. Je pose une problématique
01:13:41et c'est aux décideurs politiques.
01:13:43– C'est pas votre faute, c'est celle d'Hérodote.
01:13:45On va le démontrer.
01:13:47– Hérodote est extraordinaire parce que c'est là
01:13:49qu'il a mis 100 mètres de contexte
01:13:51Fichte et Renan donnent des définitions
01:13:53de la nation qui sont soumises à un contexte
01:13:55politique. Alors qu'Hérodote est complètement
01:13:57détaché.
01:13:59– On va en parler après cette petite pause.
01:14:01On va se retrouver tout de suite.
01:14:03– Et vous pouvez appeler ou réagir.
01:14:05Vous pouvez appeler pour réagir plutôt
01:14:07ou poser une question en appelant
01:14:090 800 26 300 300.
01:14:11Vous faites comme vous voulez mais appelez-nous.
01:14:13– SUD RADIO, votre...
01:14:15– Callos, créateur de vêtements, bijoux
01:14:17et accessoires français. Soutenez
01:14:19l'artisanat patriote et offrez
01:14:21un cadeau qui a du sens sur
01:14:23callos-france.com
01:14:25Callos présente...
01:14:27– SUD RADIO
01:14:29Bercov dans tous ses états.
01:14:31– Oui, nous arrivons
01:14:33malheureusement en fin d'émission.
01:14:35C'était passionnant, effectivement.
01:14:37Sur le Liban, sur la musique, sur la paix,
01:14:39sur la guerre, sur les civilisations,
01:14:41sur les identités.
01:14:43Père Raël Itaouk, vous êtes avec nous
01:14:45de Beyrouth. – Oui, je suis toujours là.
01:14:47– Alors, écoutez, vous avez écouté un peu.
01:14:49Vous pensez que, justement,
01:14:51il y a la mondialisation et
01:14:53les identités, on en a suffisamment discuté.
01:14:55Vous, vous êtes là en train de
01:14:57nourrir, effectivement, vous et votre équipe
01:14:595 000 personnes. C'est du concret,
01:15:01c'est très important, c'est même
01:15:03essentiel, vous aider
01:15:05les gens à vivre.
01:15:07Est-ce que c'est quelque chose
01:15:09vous avez autour de vous,
01:15:11vous avez des bénévoles, vous avez des gens qui viennent,
01:15:13qui travaillent bénévolement
01:15:15à cela ?
01:15:17– Certainement, on a des volontaires,
01:15:19des bénévoles. On a des volontaires, c'est-à-dire
01:15:21qui prennent une certaine
01:15:23intimité à la fin de chaque mois.
01:15:25Les bénévoles qui travaillent bénévolement,
01:15:27donc tout gratuitement.
01:15:29On a même
01:15:31des Français, des Suisses,
01:15:33surtout les jeunes Français qui travaillent avec nous,
01:15:35qui travaillent avec nous.
01:15:37On a beaucoup de volontaires libanais,
01:15:39de différentes communautés encore,
01:15:41qui viennent chaque jour pour nous aider
01:15:43parce que c'est un travail énorme
01:15:45et c'est pas
01:15:47évident de faire 5 000 plats par jour.
01:15:49Donc il faut
01:15:51commencer la distribution
01:15:53à 11h30. Donc il faut
01:15:55terminer
01:15:57ce qu'on appelle
01:15:59la cuisine ou bien
01:16:01le repas à 11h,
01:16:03commencer à 11h30
01:16:05à faire distribuer les plats.
01:16:07– Donc vous commencez tôt dès le matin ?
01:16:09– Oui, on commence à 6h.
01:16:11– À 6h, d'accord.
01:16:13Et vous servez
01:16:15chaque midi, c'est ça ?
01:16:17Chaque 11h, chaque midi ?
01:16:19– Chaque midi, même le dimanche.
01:16:21Et après midi, on a un centre
01:16:23d'accueil,
01:16:25on a un centre d'écoute,
01:16:27on a une clinique thérapeutique
01:16:29avec une thérapeute familiale,
01:16:31avec un médiateur,
01:16:33avec des gens qui viennent
01:16:35à l'écoute et bien
01:16:37à l'aide encore des gens qui ont été
01:16:39soumis à des traumas
01:16:41ou bien traumatisés après la guerre.
01:16:43Et bien on a
01:16:45un centre où on distribue
01:16:47des médicaments.
01:16:49– Donc avec des soignants, avec des infirmiers, avec tout cela,
01:16:51c'est ça ? – C'est ça.
01:16:53– D'accord. Eh bien écoutez,
01:16:55Perrani, merci et puis
01:16:57vraiment, qu'est-ce qu'on peut vous dire, bravo.
01:16:59Si on peut aider, dites-moi.
01:17:01S'il y a des auditeurs qui veulent vous aider,
01:17:03ils s'adressent à qui et comment ?
01:17:05Par quels moyens ?
01:17:07– Ils s'adressent à la fondation
01:17:09Agir pour les chrétiens du monde
01:17:11avec notre
01:17:13amie Annie qui est superbe,
01:17:15avec notre président
01:17:17François Fillon qui est encore
01:17:19une personne exceptionnelle
01:17:21et qui nous aide
01:17:23et avec cette fondation
01:17:25ils peuvent nous aider.
01:17:27– Agir pour la paix avec les chrétiens du monde ?
01:17:29– Non, Agir pour la paix avec les chrétiens d'Orient.
01:17:31C'est A-A-B-C-O.
01:17:33Et donc vous aurez directement leur contact
01:17:35et vous savez que chaque place vendue…
01:17:37– Agir pour la paix avec les chrétiens d'Orient.
01:17:39– Chaque place vendue, 20 euros.
01:17:41Donc on en a 1000 places, ça fait 20 000 euros.
01:17:43– Et donc la recette ira à l'association.
01:17:45– Oui, parce que ce n'est pas uniquement un truc sympa,
01:17:47c'est aussi utile.
01:17:49Je voulais savoir, Annie, d'abord ça va ?
01:17:51Je suis content de t'avoir…
01:17:53– On a fait l'émission.
01:17:55– 10 000, 20 000 euros,
01:17:57qu'est-ce que ça correspond
01:17:59en termes de cuisine pour toi ?
01:18:01– Regarde, pour nous,
01:18:03on dépense chaque jour
01:18:05entre 4 000 et 4 500 euros par jour.
01:18:09– D'accord.
01:18:11Ça fait 4 jours.
01:18:13– Avec toutes les donations
01:18:15qu'on reçoit aujourd'hui,
01:18:17ça peut être pas mal.
01:18:19Une somme pas mal pour encore
01:18:21peut-être acheter des friandises,
01:18:23acheter des…
01:18:25payer les générateurs des quartiers,
01:18:27payer les gaz,
01:18:29donc ça peut nous aider beaucoup.
01:18:31– Annie, sachez qu'on va passer le message
01:18:33et il y aura peut-être d'autres personnes,
01:18:35d'autres artistes, etc.,
01:18:37qui voudront participer,
01:18:39donner, donc tout ça est ouvert.
01:18:41Je voudrais remercier Hugues Rayner,
01:18:43vraiment, pour sa contribution.
01:18:45Je voudrais remercier Bajat Rizk.
01:18:47Vous avez posé les cadres et c'est très important
01:18:49et de se dire, après tout,
01:18:51peut-être qu'on peut choisir la paix.
01:18:53On peut peut-être faire appel
01:18:55à l'intelligence des gens
01:18:57et pas seulement à leur instinct de mort.
01:18:59En tout cas, c'est la grâce
01:19:01que je nous souhaite.
01:19:03– Et on va rappeler tout de même la date et le lieu du concert.
01:19:05C'est le 11 décembre en l'église
01:19:07de Saint-Sulpice à Paris
01:19:09et c'est à 20h30.

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