• il y a 2 mois

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • Bercoff dans tous ses états

##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-09##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:06L'Algérie a été choisie pour le grand remplacement, le vrai grand remplacement.
00:00:12Et quand je lui ai demandé pourquoi il me parlait comme ça, il m'a donné un coup de poing mais très violent.
00:00:17Soupçonné d'avoir porté des coups à une enseignante qui lui aurait demandé de retirer son voile.
00:00:22Il y a une certaine partie de la population française qui est vraiment à l'extrême gauche et qui ne supporte pas qu'on soit en contradiction avec leur avis.
00:00:29Plusieurs pays pourraient disparaître sous les flots d'ici dix ans si le réchauffement de la planète se confirme.
00:00:34Aujourd'hui, on part à la recherche de l'Atlantide.
00:00:38Les Maldives, les Seychelles, les Caraïbes, les Pays-Bas, les îles-sous-le-vent et bien d'autres nations risquent d'être pratiquement englouties.
00:00:45Rien n'est gratuit sur Waterworld.
00:00:47Et que deviendrait Venise déjà bien menacée ?
00:00:50Nous sommes en guerre.
00:00:52C'est terrible, c'est terrible. On va vous en parler dans l'émission.
00:00:55Oui, oui, des tas de villes seront sous les eaux.
00:00:58Des tas de villes, Venise va disparaître.
00:01:00On est tout ça à cause du réchauffement climatique.
00:01:03Oui, oui, oui, c'est nouveau, ça vient de sortir.
00:01:05Non, non, c'est pas nouveau, ça vient pas de sortir.
00:01:08Mais auparavant, on va vous parler d'une guerre.
00:01:11Une guerre, encore une guerre, ça suffit les guerres.
00:01:14Eh bien oui, mais là c'est une guerre économique entre la Chine et le cognac.
00:01:18Les Chinois, ils sont pas du tout contents qu'on taxe leurs voitures électriques
00:01:22et ils vont donc taxer notre cognac et notre armagnac.
00:01:25La guerre est déclarée.
00:01:27Évidemment, ce n'est pas sanglant, mais ça peut l'être, ça peut l'être.
00:01:31Et puis, nous allons parler aussi de ce qui se passe aujourd'hui sur, justement, l'apocalypse now.
00:01:39Alors, voilà, c'est fini, le monde va disparaître, l'homme est en train de tuer le monde, etc.
00:01:46Vous vous rappelez de Greta Thunberg, how dare you ?
00:01:49On va essayer d'en parler avec un mathyste, mathyphien et séisme noirito
00:01:52qui n'est pas du tout sur cette longueur d'onde
00:01:55et qui explique ce qui se passe vraiment de ce point de vue-là
00:01:59alors qu'on vit en plein délire, effectivement, de fin du monde.
00:02:04Et puis, tout le reste, évidemment, les déclarations du président algérien Abdelmajid Tebboune
00:02:08qui ne veut pas venir en France pour la quatrième fois, il annule sa visite
00:02:11et il explique pourquoi c'est intéressant.
00:02:14Et puis, tout le reste, évidemment, la guerre des gangs, formidable.
00:02:18C'est beaucoup plus intéressant aujourd'hui qu'un bail ou qu'un pied-à-terre ou qu'un bail commercial.
00:02:23Le point de drogue, ça vaut beaucoup plus.
00:02:26Abandonnez vos histoires immobilières et consacrez-vous à acheter un point de deal.
00:02:32Ça marche du tonnerre de Dieu, on va vous expliquer pourquoi.
00:02:35Et dans le face-à-face, on va expliquer pourquoi la France, une partie de la France,
00:02:41devient de plus en plus orange mécanique avec l'avocat Pierre Gentillet.
00:02:46Attachez vos ceintures, bien, en sécurité, c'est parti !
00:02:51Ici Sud Radio.
00:02:57Les Français parlent au français.
00:03:00Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:03Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:06Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:10Dans tous mes états, ce n'est rien à côté de ce qui se passe entre la Chine et le Cognacé.
00:03:17Vous savez, le pays qui produit Cognac, les filières Cognac et Armagnac.
00:03:22Ça flambe, ça flambe, écoutez.
00:03:25Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:28Le fait du jour.
00:03:40Nuit de chien, nuit calée, nuit d'amour, nuit d'ivresse.
00:03:44Les chinois s'enivraient au Cognac et à l'Armagnac.
00:03:47Ça se vendait admirablement.
00:03:49Et patatrasse, patatrasse, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:53Les autorités chinoises viennent d'annoncer à partir du 11 octobre prochain, là, tout de suite,
00:03:59ils vont mettre des droits addictionnels à l'importation pour toutes les boissons spiritueuses
00:04:04à base de vin originaire de l'Union Européenne.
00:04:07Le Cognac souit toutes les boissons à base de vin originaire de l'Union Européenne.
00:04:10Autrement dit, principalement le Cognac, l'Armagnac et les Brandis.
00:04:15Qu'est-ce qu'ils veulent les chinois ?
00:04:17Ils exigent de la part des importateurs la mise en place de cautions
00:04:20correspondant au niveau des droits annoncés le 29 août dernier.
00:04:23Soit une moyenne de 35% d'addition.
00:04:26Plus 35% d'impôts sur les exportations, pour nous, de Cognac, d'Armagnac et compagnie.
00:04:31Pourquoi ? Évidemment, vengeance, vengeance.
00:04:34Ils veulent répondre aux décisions prises par l'Europe le 4 octobre, là, très récemment,
00:04:41en faveur de la taxation des voitures électriques chinoises.
00:04:45Alors voilà, vous nous taxez nos voitures électriques,
00:04:48vous allez voir ce qu'on va faire avec vos implantations.
00:04:50Bonjour Jérôme Sourisseau.
00:04:52Bonjour.
00:04:53Bonjour M. Sourisseau, vous êtes viticulteur, vous êtes maire de Bourg-en-Charente
00:04:56et vous êtes président de l'organisation du Grand Cognac.
00:04:59Donc vous connaissez cette musique, cette musique qu'on aime bien,
00:05:02le Cognac et l'Armagnac, franchement, pas où le cacher, on aime bien.
00:05:06Et on a l'impression, on se rappelle comme ça,
00:05:08la grande bagarre de Trump quand il était président des Etats-Unis,
00:05:12avec les Chinois, c'était pour d'autres importations et exportations,
00:05:16mais ça a bardé.
00:05:17Et alors là, de quoi s'agit-il exactement ?
00:05:19On a un peu expliqué, mais c'est vraiment une espèce de revanche
00:05:24ou de réponse des Chinois aux taxations des voitures électriques ?
00:05:27C'est bien ça ?
00:05:29C'est exactement ça, en fait.
00:05:31Depuis que la Commission européenne a lancé une enquête anti-dumping
00:05:35sur la vente de véhicules électriques chinois sur le marché européen,
00:05:39le gouvernement chinois a lancé une enquête anti-dumping
00:05:44sur les maisons de Cognac, situées évidemment dans notre territoire.
00:05:48C'est une enquête qui est menée depuis le mois de janvier,
00:05:51qui a nécessité de très gros investissements de la part des maisons de Cognac
00:05:55pour répondre à toutes les questions du gouvernement chinois.
00:05:59Évidemment, un engagement financier très important,
00:06:02pour démontrer d'abord sur le fond du sujet, en étant sur le fond,
00:06:05qu'il n'y avait pas de dumping.
00:06:08Mais en fait, ce sujet nous dépasse complètement,
00:06:11parce que comme vous l'avez évoqué, c'est un sujet de politique,
00:06:14de guerre commerciale, de bras de fer entre deux continents,
00:06:19entre un pays et un continent.
00:06:21Et aujourd'hui, le Cognac, comme souvent,
00:06:23vous l'avez dit, vous adorez le Cognac, et je vous en félicite,
00:06:26c'est un symbole de la France.
00:06:28Et dans son histoire, on a souvent été l'objet d'otages,
00:06:32d'enjeux qui nous dépassent complètement,
00:06:35et qui est donc utilisé à chaque fois comme menace
00:06:39pour essayer d'obtenir une meilleure négociation,
00:06:43ou en tout cas, d'essayer de gagner le bras de fer.
00:06:45Donc c'est très dommageable pour la filière.
00:06:48C'est une filière qui fonctionne, qui est très structurée,
00:06:51mais évidemment, et qui existe sur le continent asiatique
00:06:53depuis le début du 19ème siècle.
00:06:56C'est une vieille histoire.
00:06:58Oui, il faut rappeler cela.
00:07:01Mais justement, si je comprends bien, Jérôme Sourisseau,
00:07:05vous dites qu'en fait, vous servez de prétexte,
00:07:08et vous servez de proxy, comme on dit aujourd'hui,
00:07:11dans un domaine géopolitique,
00:07:13à une lutte qui, comme vous dites, non seulement vous dépasse,
00:07:16on fait une lutte politique, on fait une lutte,
00:07:18on utilise, on va jouer avec le cognac,
00:07:21on va jouer avec ceci, avec cela.
00:07:23Vous assistez presque impuissant à une lutte qui n'est pas la vôtre.
00:07:28C'est exactement ça.
00:07:30Et c'est terrible, parce qu'il y a un sentiment local en plus
00:07:33que le gouvernement et l'État vont au bras de fer.
00:07:39La région a demandé, dans un premier temps,
00:07:42au moins de demander à la Commission européenne
00:07:44un mois supplémentaire pour essayer de négocier,
00:07:47trouver des compromis, des choses qui permettraient.
00:07:51Malheureusement, le vote a eu lieu la semaine dernière.
00:07:53La France ne s'est pas abstenue,
00:07:55contrairement à l'Allemagne ou d'autres pays.
00:07:57Elle a voté pour la taxation.
00:08:00Et vraiment, on le regrette, parce que c'est un gros travail
00:08:02que l'on mène entre les acteurs de la filière,
00:08:04les îles locaux, de rendez-vous parisiens,
00:08:06d'expliquer la situation.
00:08:08C'est une filière qui est exportée à 98 %,
00:08:12qui est extrêmement positive dans la balance commerciale de la France.
00:08:15Et on en a besoin. Ne cassons pas ce bijou entre nous.
00:08:19Et donc, essayons de trouver des compromis jusqu'au bout.
00:08:22C'est ce qu'on a essayé d'obtenir.
00:08:24Vous dites que la France a voté pour la taxation.
00:08:28Elle est allée en faveur de la Chine en disant
00:08:32« Oui, écoutez, vous pouvez taxer l'Armagnac, le Cognac et les Brandy's. »
00:08:37Elle a dit à la Commission européenne
00:08:40« Oui, on y va, on taxe tout de suite les voitures chinoises. »
00:08:43C'est ce qu'a dit l'État français.
00:08:45Ah d'accord.
00:08:47Mais en fait, la Chine s'attaque évidemment,
00:08:50il dit les vins de l'Union européenne.
00:08:52L'Armagnac et le Cognac, ce n'est pas dans toute l'Europe.
00:08:55C'est le moins que l'on puisse dire, effectivement.
00:08:58Clairement, la cible, compte tenu des critères qui sont posés,
00:09:02la cible, c'est le Cognac qui est visé à 99 %.
00:09:06Alors maintenant, la Chine commence à élargir
00:09:09sur le porc, sur le lait, sur d'autres dorés que la France exporte.
00:09:14Alors là, c'est aussi extrêmement catastrophique,
00:09:17mais on sent qu'il y a une volonté d'élargir
00:09:19dans ce bras de fer commercial qu'il y a entre les deux.
00:09:22Et en fait, le bras de fer est entre l'Europe,
00:09:26la Commission européenne et la Chine.
00:09:28Pas seulement la France, mais la France, ce que vous dites,
00:09:32peut être l'une des principales victimes de cette guerre commerciale.
00:09:36Clairement, à cet instant, c'est le Cognac,
00:09:38la très grosse victime, on doit représenter à peu près 98 %
00:09:41des conséquences, si je peux m'exprimer ainsi.
00:09:46Clairement, c'est le Cognac qui est visé.
00:09:49Combien vous vendez en Chine ?
00:09:52Quelle est la proportion ?
00:09:53Je sais que c'est très populaire en Chine, le Cognac, l'Armaniac et autres.
00:09:57Combien vous vendez ?
00:09:59En gros, si je dois vous symboliser les très grandes masses,
00:10:03modulons les fluctuations des dernières années,
00:10:05il y a 200 millions de bouteilles qui partent de Cognac par an,
00:10:0850 % aux États-Unis, 30 % en Chine.
00:10:11Avec une spécificité, donc 30 %, c'est 60 millions de bouteilles à peu près.
00:10:16Avec une spécificité, c'est que les Chinois adorent du Cognac
00:10:21plutôt haut de gamme, vieilli, très travaillé.
00:10:24C'est un marché très important pour la région
00:10:27parce que c'est un Cognac où il y a de la pluve à vue.
00:10:29Plus que sur le marché américain, qui va être des Cognacs
00:10:32plus à boire en cocktail, en accompagnement, etc.
00:10:36C'est très complémentaire.
00:10:38Alors que les Chinois préfèrent le Cognac un peu déjà vieilli ?
00:10:43Oui, de gamme supérieure.
00:10:47Et quelques dizaines de millions, ce n'est pas négligeable.
00:10:51Aujourd'hui, on est au statu quo, où les dates, ça y est,
00:10:56on va vers le 11 octobre, vers cette tactation de plus de 35 %.
00:11:01Pour vous, les dés sont jetés, c'est joué, la partie est jouée ou pas ?
00:11:06La position de la région, c'est qu'on va se battre jusqu'au bout.
00:11:09À cet instant, les opérateurs ont bien reçu la consigne
00:11:14de cautionner cet axe, donc il va falloir qu'ils versent la somme.
00:11:18Je m'entretais ce matin encore avec le président du Bureau national du Cognac.
00:11:23Toutes les modalités techniques ne sont pas encore connues,
00:11:26donc il y a encore des choses à préciser.
00:11:28Tout le monde se bat, il enchaîne les rendez-vous
00:11:31pour essayer d'obtenir une inflexion de la position européenne.
00:11:34On ne se permet pas de juger la bataille qu'il y a
00:11:38entre la Commission européenne et les Etats chinois.
00:11:41On ne veut pas entrer dedans.
00:11:43On veut simplement bien faire voir qu'il n'y a pas de raison
00:11:46que nous soyons les victimes.
00:11:48Mais on ne veut pas, entre guillemets, parce qu'un des premiers éléments
00:11:52était de dire que la Commission européenne va réfléchir
00:11:55et accompagner le territoire s'il y a des mesures de rétention.
00:11:58Mais notre projet premier, c'est de vendre du Cognac.
00:12:00On ne demande pas d'argent public.
00:12:02C'est de maintenir nos marchés.
00:12:04Le Cognac se vend à 98 % à l'étranger.
00:12:07J'invite d'ailleurs, vous êtes amateur, à ce que les Français
00:12:11redécouvrent ce fleuron français, vieux de plus de 300 ans.
00:12:16Mais nous, ce qu'on demande, c'est simplement de faire commerce,
00:12:19qu'on ne soit pas entravés et qu'il n'y ait pas besoin d'argent public
00:12:22parce qu'en ce moment, l'argent public est assez rare et recherché.
00:12:26Comme vous le savez, 3 300 milliards d'euros de dettes, tout va bien.
00:12:31Nous sommes vraiment absolument...
00:12:34Nous regorgeons d'argent, nous regorgeons de liquidités.
00:12:38Mais ce qui est extraordinaire dans cette histoire,
00:12:41vous savez, et au-delà du Cognac, mais c'est très important,
00:12:45c'est que ce sont les fleurons français.
00:12:47Que les fleurons français, que ce qui fait notre force d'exportation
00:12:51encore, non seulement le luxe, mais un certain nombre de valeurs,
00:12:56un certain nombre de produits.
00:12:58On a l'impression qu'on est prêts à les brader.
00:13:00C'est ça qui, franchement, je parle à titre personnel,
00:13:03mais c'est ça qui étonne.
00:13:05Au lieu de se dire, on va essayer de se battre.
00:13:07Simplement, encore une fois, je ne veux pas revenir sur Trump.
00:13:10Vous allez me dire, c'est l'Amérique, on ne sait pas la France.
00:13:13Mais les Etats-Unis, quand il y a eu le bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine,
00:13:18tout le monde disait, ça y est, on ne peut rien faire avec les Chinois, c'est fini.
00:13:22Ils ne se sont pas inclinés, ils ont joué.
00:13:24Alors, est-ce que nous avons, nous, les moyens,
00:13:26tout le problème, la France ou l'Europe,
00:13:28de jouer un vrai bras de fer ou nous allons nous incliner ?
00:13:31That is the question.
00:13:33Oui, et souvent, on n'a jamais gagné à ces guerres commerciales.
00:13:38Le compromis est toujours la meilleure solution quand on regarde dans l'histoire.
00:13:42La sensation qu'on a un petit peu, c'est qu'il y a une confusion.
00:13:46Les grandes, grandes marques de cognac appartiennent à des groupes mondialement connus,
00:13:51qui sont en général des groupes avec une surface financière extrêmement importante.
00:13:55Je pense qu'il peut y avoir le bien de juger, de dire, bon, ils vont assumer.
00:14:00Ils vont assumer ce risque que nous prenons dans ce bras de fer face aux voitures électriques.
00:14:05Ce qu'il faut bien mesurer, c'est que la répercussion,
00:14:07évidemment, elle sera sur ces entreprises qui appartiennent à des groupes,
00:14:10mais elle sera aussi sur les 4200 viticulteurs,
00:14:13sur les 70 000 emplois indirects qui sont concernés par la filière cognac
00:14:19sur l'ensemble des deux départements de Charente et de Charente-Maritime.
00:14:22S'il y a moins de volume, c'est demain, c'est moins de produits vendus par des viticulteurs,
00:14:28dans une région qui, globalement, se débrouille toute seule,
00:14:31n'a pas eu trop besoin d'aide par le passé,
00:14:33ne peut pas toujours gérer ses équilibres.
00:14:35Et c'est ça, les conséquences.
00:14:37Ce n'est pas uniquement sur les grandes maisons et les grands groupes
00:14:40qui ont peut-être les capacités d'absorber un choc.
00:14:43C'est que derrière, c'est moins de matière première,
00:14:45donc c'est les viticulteurs qui sont concernés derrière.
00:14:47Et c'est bien ça, et c'est bien le problème,
00:14:49et c'est bien pourquoi le problème est politique,
00:14:52et c'est pour ça qu'il faut que les politiques aussi vous entendent,
00:14:55nous entendent, et se disent qu'il faut bien voir.
00:14:58Ce n'est pas uniquement en...
00:15:00Parce que c'est très joli quand tu dis que ce n'est pas cher,
00:15:03c'est l'État qui paye.
00:15:04Si, c'est cher quand l'État paye, parce que l'État, c'est nous.
00:15:07Merci M. Sourisseau.
00:15:09Merci, bonne journée.
00:15:10Et si vous voulez réagir ou poser une question,
00:15:12vous pouvez nous appeler au 0800 26 300 300,
00:15:16pardon, 0800 26 300 300.
00:15:19Dans quelques instants, André Bercoff reçoit Benoît Riteau,
00:15:23enseignant-chercheur en mathématiques
00:15:25et auteur de mythes et légendes écologistes.
00:15:27Juste après ça.
00:15:28En fait, les carottes sont cuites.
00:15:32Les carottes sont cuites.
00:15:34Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:15:38Dans tous mes états, oui, j'ai appris une nouvelle.
00:15:40Je vais vous dire, je dois vous la transmettre.
00:15:42Enfin, on m'a dit de ne pas le faire,
00:15:43parce que ça va paniquer la population.
00:15:45Mais je vais la transmettre quand même.
00:15:47C'est une nouvelle grave.
00:15:48C'est une nouvelle importante.
00:15:50Ça vient de tomber.
00:15:51Écoutez, écoutez bien.
00:15:59Bercoff dans tous ses états.
00:16:00Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:16:07Alors là, on vient d'entendre Alain Souchon, Papa Mambo,
00:16:15qui nous dit on est foutu, on mange trop.
00:16:17Voilà, André.
00:16:18Oui, alors je vais vous dire,
00:16:19je ne sais pas si on est foutu parce qu'on mange trop,
00:16:21mais déjà, on est foutu.
00:16:23Et c'est ça dont je voulais vous parler.
00:16:25Parce que la Terre, oui, oui, ça y est, ça va disparaître.
00:16:28Écoutez ce qui s'est dit à la télévision.
00:16:32Écoutez bien.
00:16:33Avant de développer tous ces titres,
00:16:34arrêtons-nous quelques secondes sur une information
00:16:36qui nous arrive en droite ligne de New York.
00:16:38Si l'on en croit le directeur du bureau de l'environnement
00:16:41des Nations Unies à New York,
00:16:42plusieurs pays pourraient disparaître sous les flots
00:16:45d'ici dix ans si le réchauffement de la planète se confirme.
00:16:48Il fait chaud ou il refera chaud.
00:16:50Et le réchauffement de la Terre,
00:16:51même si certains n'osent pas s'en plaindre,
00:16:53risque d'avoir des conséquences dramatiques
00:16:55d'ici la fin du siècle, dans dix ans seulement.
00:16:58Les rayons du soleil, après réflexion sur la Terre,
00:17:01devraient retourner dans le cosmos.
00:17:03Mais du fait de la pollution industrielle quotidienne
00:17:06qui forme une sorte de couche opaque,
00:17:09les rayons se trouvent piégés par cette couche
00:17:12et c'est l'effet de serre
00:17:14avec la fonte de la calotte glaciaire.
00:17:17Conséquence directe,
00:17:18le niveau des mers pourrait s'élever de un mètre,
00:17:21ce qui serait suffisant pour inonder des zones entières
00:17:23des cinq continents.
00:17:26Un sixième du Bangladesh, par exemple,
00:17:28pourrait être envahi par la mer,
00:17:29provoquant famine et exode d'un quart de sa population.
00:17:32Ah, c'est terrible !
00:17:33Les Maldives, les Seychelles, les Caraïbes, les Pays-Bas,
00:17:36les îles-sous-le-vent et bien d'autres nations
00:17:38insulaires de basse altitude
00:17:40risquent d'être pratiquement englouties.
00:17:42Et que deviendrait Venise, déjà bien menacée ?
00:17:46Mais que c'est triste, Venise !
00:17:48Mais c'est terrible !
00:17:49Vous imaginez ?
00:17:50Les villes englouties,
00:17:52la calotte glaciaire qui fond !
00:17:54Mais c'est terrifiant !
00:17:55Voilà, je pouvais pas ne pas vous le dire.
00:17:57Ah mais attendez, attendez, il y a un petit problème.
00:18:00Savez-vous quand a été donnée cette information,
00:18:04diffusée cette information ?
00:18:06En 1999, par Henri Sagné sur Antenne 2.
00:18:11C'était pas France 2, c'était Antenne 2,
00:18:14donc Henri Sagné.
00:18:15Voilà, et la fin du siècle, c'était évidemment l'an 2000.
00:18:1835 ans après,
00:18:20ben, Venise est encore là.
00:18:22La calotte glaciaire n'a pas fondu.
00:18:24Les villes ne sont pas...
00:18:27Les Maldives n'ont pas été englouties.
00:18:29Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
00:18:31Est-ce qu'on nous raconte des histoires ?
00:18:33Est-ce qu'on nous cache tout, on nous dit rien ?
00:18:35Ben on va en parler, justement, avec Benoît Riteau.
00:18:37Bonjour Benoît Riteau.
00:18:38Bonjour.
00:18:39Vous êtes mathématicien, vous êtes essayiste,
00:18:41vous avez écrit l'année dernière un livre
00:18:43que nous avons apprécié,
00:18:45« Miles et légendes écologistes » aux éditions L'Artilleur.
00:18:48Alors voilà, voilà ce qu'on disait en 1999,
00:18:51parti par le Conseil de l'ONU.
00:18:54Le Conseil de l'ONU eulogiait que c'est pas tout à fait la même chose,
00:18:57ou pas, je ne sais pas.
00:18:58Alors là, c'est difficile de savoir exactement
00:19:00à quoi Henri Sagné faisait référence,
00:19:02mais le GIEC existait déjà à ce moment-là,
00:19:04et commençait vraiment à s'engager
00:19:07dans une voie alarmiste,
00:19:09ce qu'il n'avait pas fait dès le début.
00:19:10Oui, ce qui est fabuleux, c'est ça,
00:19:12c'est qu'on vous dit, voilà, c'est fini le réchauffement climatique,
00:19:15dû à l'homme, bien sûr.
00:19:17Mais, 99, c'est-à-dire qu'il parlait de l'an 2000,
00:19:21dans 10 ans, disait-il,
00:19:23pardon, 19...
00:19:25Oui, c'est ça, 99, c'est ça.
00:19:2789, pardon, oui.
00:19:29Oui, il y a 10 ans, 89.
00:19:31Fabuleux, quand même, c'est-à-dire
00:19:33que, comme je disais, 35 ans.
00:19:35Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:19:36Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:19:37D'ailleurs, avant même Henri Sagné et Antenne 2,
00:19:41on avait déjà ce bruit, c'est la fin du monde,
00:19:43bien avant Greta Thunberg et compagnie.
00:19:46Alors, expliquez-nous, c'est quoi, en fait ?
00:19:48Bien sûr qu'il y a un problème de réchauffement,
00:19:50bien sûr qu'il y a un certain nombre de phénomènes,
00:19:52mais cette espèce de vision apocalyptique,
00:19:55comment est-elle née, et aujourd'hui,
00:19:57comment elle est toujours d'une actualité absolument totale,
00:20:00si on écoute un certain nombre de haut-parleurs ?
00:20:04Le discours écologiste aujourd'hui,
00:20:06il a plusieurs caractéristiques qui le rapprochent du mythe,
00:20:09c'est-à-dire qu'entre autres aspects
00:20:12qui le rapprochent du mythe,
00:20:13il ne s'intéresse pas au réel.
00:20:15Donc, il annonce des projections,
00:20:17il vous dit ce qui va se passer dans 10 ans, dans 20 ans, dans 100 ans...
00:20:19Ils font des modélisations, quoi.
00:20:21Aujourd'hui, on est dans une période très scientifique,
00:20:23donc on va appuyer évidemment le mythe sur un propos scientifique,
00:20:25on va faire travailler des gros ordinateurs pour le crédibiliser,
00:20:28mais le réel ne l'intéresse pas beaucoup.
00:20:30C'est-à-dire que confronter ce qu'on a dit à ce qui s'est vraiment passé
00:20:33n'est pas quelque chose qui intéresse vraiment.
00:20:36Donc on a plutôt affaire à une mécanique de récits,
00:20:39de récits spectaculaires,
00:20:41de récits qui va être...
00:20:43Effectivement, la fin du monde à cause du réchauffement climatique,
00:20:46c'est un récit assez original,
00:20:48qui peut effectivement prendre au trip,
00:20:50ça a de quoi faire peur, ça a de quoi mobiliser,
00:20:52en tout cas, ça a bien fonctionné depuis au moins une vingtaine d'années.
00:20:56Et effectivement, ce que vous faites là,
00:20:59en montrant les annonces qui ont été faites
00:21:01et en les confrontant avec ce qui s'est passé,
00:21:03c'est ça qui peut effectivement montrer
00:21:05le caractère purement mythique de la chose.
00:21:07Parce que si on était dans la science,
00:21:09ceux qui ont dit ça seraient comptables
00:21:11de l'erreur qu'ils ont commise.
00:21:13Ce qui est normal, on a fait une annonce, on essaye,
00:21:15on se trompe, c'est pas grave en soi.
00:21:17Mais aujourd'hui, c'est pas du tout le discours qui est tenu,
00:21:19c'est-à-dire que oui, ils ont eu raison un peu trop tôt,
00:21:21mais vous allez voir, demain, on va avoir raison quand même.
00:21:24Donc, cette absence totale de recul par rapport aux faits,
00:21:27c'est la marque, à mon avis, de quelque chose de purement mythique.
00:21:30Alors justement, mais comment ça se fait ?
00:21:32Aujourd'hui, les faits disent bien que
00:21:34toutes les villes et les pays dont ils ont parlé,
00:21:37personne n'a été... enfin, il n'y a pas eu des engloutissements,
00:21:40l'acolode glaciaire existe encore, que je sache.
00:21:42Et comment il se fait qu'on peut encore aujourd'hui,
00:21:46encore une fois, ça fait...
00:21:48Je vous ai fait écouter quelque chose qui date de 35 ans,
00:21:52et qu'encore aujourd'hui, alors vous savez très bien,
00:21:54c'est l'histoire du mythe.
00:21:55Mais enfin, il y a des faits aujourd'hui.
00:21:57Que disent les faits aujourd'hui ?
00:21:59Les faits ne disent pas grand-chose.
00:22:01Les faits d'observation ne disent pas grand-chose.
00:22:03Effectivement, la banquise, par exemple,
00:22:05ça a toujours été un grand sujet.
00:22:07On en parle moins, vous avez remarqué.
00:22:09Il y a 10 ou 15 ans, c'était la banquise,
00:22:11c'était la spirale de la mort,
00:22:13parce qu'elle commence à fondre,
00:22:15et l'albédo de la terre va diminuer.
00:22:17Et les mers vont monter.
00:22:19Et ça allait de pire en pire, et ça allait accélérer.
00:22:21Résultat, ça n'a pas accéléré.
00:22:22On est entré dans un petit régime, effectivement,
00:22:24où il y a un peu moins de glace,
00:22:25mais ça se maintient très bien.
00:22:26Le minimum estival, c'est-à-dire,
00:22:28on a franchi le minimum fin septembre,
00:22:31c'était 4 millions de kilomètres carrés.
00:22:33Donc à peu près la superficie de l'Union européenne.
00:22:35Donc on n'est pas encore à une fonte totale.
00:22:38La tendance est à peu près plate pour l'extension de glace.
00:22:41Donc on n'a pas du tout l'emballement
00:22:44qu'on avait craint dans les années 2000, 2007, 2008,
00:22:46où on avait annoncé la fonte totale,
00:22:48en 2013 ou en 2014.
00:22:50Alors, on peut parler aussi du niveau marin.
00:22:53Ça aussi, c'est quelque chose qui fait très peur.
00:22:56Alors, le niveau marin,
00:22:58les choses sont plus compliquées que simplement
00:23:00je me mets dans ma bédouin, je fais couler l'eau,
00:23:02et petit à petit, je constate que je coule.
00:23:04Effectivement, le niveau marin monte.
00:23:06Il n'a pas attendu nos émissions de gaz à effet de serre
00:23:08pour commencer à monter.
00:23:09Il ne monte pas très vite.
00:23:11On parle de 2 ou 3 millimètres par an.
00:23:14Voilà.
00:23:16Sur un siècle, ça fait 20 ou 30 centimètres.
00:23:18On a eu ça au XXe siècle.
00:23:20On s'est très bien adapté.
00:23:21Le vieux port de Marseille n'est pas sous les eaux.
00:23:23Donc, on pourra très bien s'adapter aussi
00:23:25à la hausse qui se prévoit.
00:23:27Alors, on commence à avoir du mal à faire peur avec ça,
00:23:30parce qu'on se rend compte que ça ne marche pas du tout.
00:23:32Un angle pour faire pleurer dans les chaumières,
00:23:35si je puis dire, c'était les Maldives et les îles,
00:23:38qui sont effectivement des points culminants
00:23:40qui sont parfois de l'ordre d'un mètre ou d'un mètre cinquante.
00:23:43Donc là, on se dit effectivement, si ça monte,
00:23:45c'est comme dans ma baignoire.
00:23:46En fait, les observations contredisent ça.
00:23:49Les Maldives ne sont pas du tout en train de se noyer.
00:23:52Au contraire, il y a des îles qui gagnent en surface,
00:23:55y compris aux Maldives.
00:23:56Les Maldives ne sont pas spécialement des îles menacées,
00:23:59semble-t-il, par la hausse du niveau marin.
00:24:01Ça, c'est pour plusieurs phénomènes
00:24:03qu'on commence à comprendre,
00:24:04pour lesquels on avait des explications au XIXe siècle.
00:24:06Darwin avait tenté une explication de ça.
00:24:08Il avait déjà remarqué que les îles pouvaient s'étendre
00:24:11à cause des atolls coralliens, notamment.
00:24:14Les coraux peuvent aller plus vite que la mer qui monte.
00:24:16Les dépôts sédimentaires aussi peuvent...
00:24:19Donc, il y a tout un ensemble de phénomènes
00:24:21qui font que c'est beaucoup plus difficile
00:24:23que simplement une baignoire qui monte.
00:24:24Et en tout cas, il y a des îles qui s'enfoncent un peu.
00:24:28Effectivement, il y en a d'autres qui montent.
00:24:30Et il n'y a pas d'île engloutie.
00:24:32Et si vraiment les Maldives étaient menacées,
00:24:34on se demande pourquoi il y a des investisseurs
00:24:35qui construisent encore aujourd'hui
00:24:36des énormes complexes hôteliers
00:24:38des aéroports internationaux pour développer le tourisme.
00:24:42Parce que si vraiment l'aéroport va être coulé en 35 ans,
00:24:44ils ne rentreront pas dans leurs frais.
00:24:46Mais comment il se fait ?
00:24:47Alors, vous dites définitivement,
00:24:48les gens commencent à comprendre.
00:24:49Mais en même temps, on a entendu, encore une fois,
00:24:52je répète, la directrice de France Inter a dit
00:24:54écoutez, moi j'accepte tout.
00:24:56Mais attention, vous ne parlez pas du réchauffement climatique,
00:24:59sinon out.
00:25:00Sinon, vous êtes absolument invisibilisés
00:25:02et marginalisés dans notre radio.
00:25:04Mais c'est un exemple.
00:25:05Qu'est-ce qui fait que ça tient ?
00:25:07C'est quoi ?
00:25:08C'est l'envie de faire peur ?
00:25:09C'est quoi le fait qu'un certain nombre d'institutions
00:25:12continuent à dire, et on continue à vous faire pression,
00:25:15si vous osez dire que c'est plus compliqué que ça ?
00:25:18On ne dit pas qu'il n'y a pas de réchauffement climatique.
00:25:20On dit qu'on essaie de comprendre la pluralité des raisons.
00:25:23Eh bien, ça vous fait très mal voir.
00:25:26Le minimum, c'est complotiste.
00:25:28Le maximum, c'est ennemi d'humanité.
00:25:30Qu'est-ce qui fait que cette doxa,
00:25:33que cette espèce de mythe,
00:25:36qui se rapproche beaucoup du mythe,
00:25:39tient tellement le coup ?
00:25:41Et pourquoi, à votre avis ?
00:25:43Il y a beaucoup de raisons à ça.
00:25:45Je peux en donner deux pour aller vite.
00:25:47La première, c'est la dimension morale du mythe en question.
00:25:51On va sauver l'humanité.
00:25:53Généralement, ça ne vient pas tout seul,
00:25:55cette histoire de réchauffement climatique.
00:25:56Généralement, on l'accompagne.
00:25:58C'est l'occasion de redistribuer des richesses,
00:26:00de faire la paix dans le monde.
00:26:03On protège la planète.
00:26:05Voilà, ça va faire du bien à tout le monde.
00:26:07On n'est pas seulement dans la distinction du vrai et du faux.
00:26:10Est-ce qu'effectivement, on a un problème ?
00:26:12Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:26:13Mais on est dans le cadre du bien et du mal.
00:26:14Ce qui explique, en passant,
00:26:15pourquoi les solutions ne sont jamais acceptées.
00:26:19L'idée qu'on va régler les problèmes par la technologie,
00:26:21qu'on va s'adapter à l'évolution du climat,
00:26:23ça, c'est une idée qui est très largement refusée.
00:26:26Il faut faire pénitence.
00:26:28La seule solution, c'est de faire pénitence.
00:26:30Repentez-vous !
00:26:32Et il y a aussi le fait que...
00:26:35C'est trop tôt pour dire que,
00:26:37si on est à la fin du mythe,
00:26:38si l'histoire va se déballonner,
00:26:40parce qu'elle n'est là plus trop longtemps,
00:26:41mais on peut constater, effectivement,
00:26:43une forme de raidissement.
00:26:45Peut-être parce que,
00:26:47ces derniers temps,
00:26:49il y a beaucoup de totems de l'écologisme
00:26:51qui se sont effondrés.
00:26:53Par exemple ?
00:26:54Le nucléaire, par exemple.
00:26:55Pendant très longtemps, le nucléaire,
00:26:56c'était le mal absolu.
00:26:57On pouvait facilement prospérer
00:26:58à chaque fois qu'il y avait un petit peu de radioactivité.
00:27:00Là, maintenant,
00:27:02tout le monde a compris que le nucléaire,
00:27:04on en a besoin.
00:27:05C'est une défaite majeure
00:27:07pour le mouvement écologiste
00:27:08qui, dans sa forme moderne,
00:27:10qui a apparu dans les années 60-70,
00:27:11s'est très largement construite contre le nucléaire.
00:27:13On a aussi la question
00:27:16de l'épuisement des ressources.
00:27:17On ne commence plus tellement à y croire.
00:27:19On a bien compris qu'on a consommé
00:27:20beaucoup plus de pétrole
00:27:21que ce qu'on imaginait pouvoir consommer.
00:27:23Et qu'il y en a toujours.
00:27:25Parfois, le prix monte,
00:27:26mais pas du tout pour des raisons
00:27:27qui tiennent à son épuisement.
00:27:28Il y a la vieille question
00:27:31de la surpopulation.
00:27:32C'est ça aussi.
00:27:33C'est à la racine de pas mal de choses.
00:27:35On va épuiser la Terre
00:27:36parce qu'on est trop nombreux.
00:27:37Et là, on est en train de se rendre compte
00:27:39que tout le monde...
00:27:40Et au nom de l'humanité,
00:27:41il faut dépopuler.
00:27:42Il faut faire l'abri des populations.
00:27:43Il faut en éradiquer la moitié.
00:27:44Et on est en train de se rendre compte
00:27:45que le vrai problème
00:27:46est plutôt un problème inverse.
00:27:47C'est-à-dire qu'on est en train d'entrer
00:27:50dans un univers démographique.
00:27:51Tout l'Occident est en train
00:27:53de s'affaisser démographiquement.
00:27:55Toute l'Asie aussi.
00:27:57Il y a des pays d'Asie
00:27:58où ça devient vraiment catastrophique.
00:28:00Au Japon, en Corée notamment.
00:28:01La Chine aussi va sans doute
00:28:03payer très cher son malthusianisme
00:28:05d'il y a 30 ou 40 ans.
00:28:08Et donc, il peut y avoir
00:28:10parfois le racisme ordinaire
00:28:12de dire qu'il y a trop de monde en Afrique.
00:28:14Ça ne passe jamais pour raciste.
00:28:15Mais pourtant, il y a une dimension
00:28:17très clairement raciste
00:28:18qui me semble très condamnable.
00:28:21Mais d'une façon générale,
00:28:22on a compris que là aussi,
00:28:24on s'est emballé trop vite.
00:28:26Donc, il ne reste plus grand-chose.
00:28:27Il n'y a plus beaucoup
00:28:28de grand totem de l'écologisme
00:28:31qui peut être porté.
00:28:32Il reste le climat, effectivement.
00:28:34Et celui-là, on peut s'attendre
00:28:36à ce qu'on ne le lâche pas.
00:28:38Je crois que nous avons un auditeur.
00:28:40Oui, nous avons Julien de Marseille
00:28:42qui voulait vous poser une question.
00:28:43Bonjour Julien.
00:28:44Bonjour André.
00:28:45Bonjour à votre invité.
00:28:46Très intéressant de ce qu'il dit.
00:28:47Il a bien raison.
00:28:48C'est un mythe qu'on veut nous faire porter
00:28:51sous la tutelle du GIEC
00:28:53comme si c'était des savants
00:28:55qui savaient tout.
00:28:56Mais la complexité du climat
00:28:58est tellement grande,
00:28:59c'est-à-dire que ça ne fait que 150 ans
00:29:00qu'on mesure des températures.
00:29:02Le soleil, il y a beaucoup de choses
00:29:04qui peuvent entendre le climat
00:29:05et je pense qu'ils ne rentrent pas du tout
00:29:07dans la conception des perspectives.
00:29:11Et à l'arrivée,
00:29:12quand on sait qu'il y a 12 000 ans,
00:29:13c'était une ère glaciaire.
00:29:14Moi, je suis à Marseille.
00:29:15Le niveau de la mer,
00:29:16il était 120 mètres plus bas.
00:29:17Il y avait la grosse costerre
00:29:18il y a 12 000 ans.
00:29:19C'est que des périodes glaciaires,
00:29:20interglaciaires.
00:29:21Mais ça, on ne peut pas le dire
00:29:22sur France Inter.
00:29:23Ils ont dit qu'on n'avait plus le droit
00:29:24d'en parler.
00:29:25Et il faut comprendre un truc,
00:29:26c'est que le CNRS a fait une étude
00:29:27il n'y a pas si longtemps,
00:29:28l'étude EPICA,
00:29:29où ils ont pris des carottes de glace
00:29:30et ils ont vu sur 800 000 ans.
00:29:32Quand vous regardez,
00:29:33on est dans un pic de montée.
00:29:34Il sait que c'est quelque chose de naturel.
00:29:37Mais seulement,
00:29:38on veut nous faire porter sur nous
00:29:39ce problème.
00:29:40Et je pense qu'on n'a aucune prise
00:29:42sur le climat.
00:29:43Ça fait trop...
00:29:44Merci Julien.
00:29:45Est-ce qu'on n'a aucune prise
00:29:46sur le climat, Benoît Riteau ?
00:29:51Il faut distinguer plusieurs choses.
00:29:54À l'échelle locale,
00:29:55c'est très clair qu'on a
00:29:56une forte prise sur le climat.
00:29:57Il fait toujours plus chaud en ville
00:29:58qu'à la campagne, par exemple.
00:30:00Et ça, c'est significatif.
00:30:01Il faut traiter ça,
00:30:02il faut s'adapter.
00:30:03Ce qu'on appelle l'îlot de chaleur urbaine,
00:30:05c'est bien documenté.
00:30:07Il peut y avoir plusieurs degrés
00:30:08de différence dans une même région,
00:30:09à la même heure,
00:30:10selon que vous êtes dans un endroit
00:30:12bétonnisé ou que vous êtes
00:30:14dans un endroit plus vert.
00:30:16C'est la raison pour laquelle
00:30:17on veut végétaliser.
00:30:18Ça peut tout à fait avoir du sens.
00:30:19Donc ça, ça existe.
00:30:20C'est très clair.
00:30:21Et c'est peut-être un petit peu ça
00:30:22que pas mal de gens croient pouvoir
00:30:23relier au réchauffement climatique.
00:30:24Parce qu'effectivement,
00:30:25les villes peuvent se chauffer plus vite.
00:30:27Mais c'est autre chose.
00:30:28Si on veut parler du réchauffement climatique
00:30:30à l'échelle globale,
00:30:31ce n'est pas cette question-là.
00:30:32C'est une autre question
00:30:33qui est très distincte,
00:30:34qui ne relève pas de la pollution
00:30:35ou de la construction de la bétonnisation,
00:30:37qui relève de l'effet de serre et du CO2.
00:30:40Effectivement,
00:30:41on peut avoir un effet,
00:30:43il ne s'agit pas du tout de dire
00:30:44qu'on ne fait rien.
00:30:48On peut tout à fait avoir un effet.
00:30:49C'est difficile de le quantifier vraiment.
00:30:51Attendez.
00:30:52Juste Benoît Riteau,
00:30:53je vous interromps.
00:30:54Le problème qu'il y a,
00:30:55c'est qu'on dit que la France
00:30:56doit absolument observer.
00:30:57Et c'est très bien.
00:30:58Et on est maillot jaune,
00:30:59de ce point de vue.
00:31:00On est ceux qui consomment
00:31:01le moins en Europe
00:31:02de CO2,
00:31:03enfin de gaz à effet de serre
00:31:04ou qui produisons du gaz à effet de serre.
00:31:06Mais quand vous voyez
00:31:07ce que se produit la Chine,
00:31:09la Russie,
00:31:10l'Afrique,
00:31:11l'Inde,
00:31:1265% du gaz à effet de fer,
00:31:14c'est eux.
00:31:15On fait quoi là ?
00:31:16On ne peut rien faire.
00:31:17Alors effectivement,
00:31:18si on veut sortir du mythe
00:31:20et revenir dans la raison
00:31:21et avoir une discussion d'adultes,
00:31:22on doit tenir compte du fait
00:31:24qu'en vrai,
00:31:25on ne réduira pas nos émissions.
00:31:27C'est aussi simple que ça.
00:31:28Ce n'est pas possible.
00:31:29On ne le fera pas.
00:31:30Alors nous,
00:31:31oui,
00:31:32on peut se tirer une balle dans le pied.
00:31:33On aime bien le faire en France
00:31:34parce qu'on veut se montrer
00:31:35plus vertueux que les autres,
00:31:36même à l'échelle européenne.
00:31:37Mais on sait bien
00:31:39que les pays asiatiques,
00:31:40les pays qui veulent se développer,
00:31:42suivent la voie du développement.
00:31:43On peut les accompagner
00:31:44pour éviter qu'ils commettent
00:31:46les mêmes erreurs
00:31:47qu'on a pu commettre ici et là.
00:31:48Et ça, c'est très bien.
00:31:49Et eux, ils ont envie du frigo,
00:31:50ils ont envie de se développer.
00:31:51Il n'y a aucun moyen
00:31:52de les empêcher,
00:31:53à quoi que ce soit.
00:31:54À chaque fois qu'on essaye,
00:31:55il n'y a pas moyen.
00:31:56La seule manière
00:31:57qu'on ait trouvée
00:31:58de les rallier à notre cause,
00:31:59c'est de leur dire
00:32:00vous, vous n'avez rien à faire
00:32:01et on va vous donner de l'argent
00:32:02au titre de dénommagements.
00:32:03Là, ils veulent bien.
00:32:04Mais quand il s'agit
00:32:05de leur faire des efforts,
00:32:06à qui on va demander
00:32:07à faire des efforts ?
00:32:08Les Indiens,
00:32:09c'est combien,
00:32:10une centaine de millions ?
00:32:11Ça change vite
00:32:12parce qu'ils se développent beaucoup.
00:32:13Mais il y a des centaines
00:32:14de millions d'Indiens
00:32:15qui n'ont pas accès à l'électricité.
00:32:16C'est peut-être des dizaines.
00:32:17C'est énorme.
00:32:18Vous n'allez pas leur dire
00:32:19vous allez mettre
00:32:20des panneaux solaires.
00:32:21Nous, on a l'électricité,
00:32:22mais débrouillez-vous
00:32:23avec les éoliennes.
00:32:24Absolument.
00:32:25Autre totem
00:32:26qui est en train de s'effondrer.
00:32:27Toutes les énergies renouvelables.
00:32:28Alors,
00:32:29si je peux me permettre
00:32:30d'intervenir,
00:32:31vous avez remis en cause
00:32:32le GIEC
00:32:33qui est quand même
00:32:34une réunion d'experts.
00:32:35Il ne faut pas l'oublier.
00:32:36Et il faut quand même
00:32:37alerter les gens
00:32:38sur un changement climatique
00:32:39qui est évident aujourd'hui.
00:32:40Alors,
00:32:41si on est dans
00:32:42le côté raisonnable
00:32:43en disant
00:32:44le climat change.
00:32:45Alors,
00:32:46il a toujours changé.
00:32:47Dans quelle mesure
00:32:48c'est l'être humain
00:32:49qui le change ?
00:32:50On peut en discuter.
00:32:51Je ne suis pas contre l'idée
00:32:52que l'on change.
00:32:53Il est plus que probable
00:32:54que l'être humain
00:32:55ait une influence
00:32:56au moins partielle.
00:32:57Ça,
00:32:58c'est parfaitement possible.
00:32:59Mais,
00:33:00qu'est-ce que
00:33:01le climat change ?
00:33:03Quelle finalité ça a
00:33:06de dire ça ?
00:33:07Est-ce que c'est juste
00:33:08pour qu'on se flagelle
00:33:09de façon inutile ?
00:33:10Ou est-ce que
00:33:11on veut
00:33:12tirer de cette connaissance-là,
00:33:15même s'il est partiel,
00:33:16une politique d'adaptation ?
00:33:19Si l'idée c'est
00:33:20que le climat se réchauffe,
00:33:21on va s'adapter
00:33:22comme on l'a toujours fait
00:33:23et comme on a
00:33:24très largement
00:33:25le moyen de le faire,
00:33:26c'est très bien.
00:33:27Et là,
00:33:28on peut craquer.
00:33:29C'est de la bonne politique.
00:33:30On fait des prospectives.
00:33:31On peut se tromper.
00:33:32Mais,
00:33:33on s'adapte.
00:33:34En fait,
00:33:35on n'a jamais été aussi
00:33:36puissants
00:33:37à l'échelle de l'humanité
00:33:38vis-à-vis du climat.
00:33:39C'est-à-dire,
00:33:40on n'a jamais aussi peu
00:33:41dépendu du climat.
00:33:42Bien sûr.
00:33:43On n'a plus tellement
00:33:44trop chaud ou trop froid.
00:33:45On a tous les moyens
00:33:46de faire venir
00:33:47des récoltes.
00:33:48Si la récolte est mauvaise ici,
00:33:49elle est meilleure là.
00:33:50On la fait venir.
00:33:51On ne meurt plus de faim
00:33:52à cause d'une mauvaise récolte.
00:33:53Tout à fait.
00:33:54Merci beaucoup Benoît Riteau.
00:33:55On pourrait en parler pendant des heures.
00:33:56Maintenant,
00:33:58et on se retrouve après cela.
00:34:00Merci encore.
00:34:01Merci à vous.
00:34:02Et si vous avez une réaction,
00:34:03une question,
00:34:04ou même une contradiction,
00:34:05n'hésitez pas à nous appeler
00:34:06au 0 826 300 300.
00:34:09André Bercoff revient tout de suite
00:34:11pour ses perles et ses huées.
00:34:19Dans tous mes États,
00:34:21pas moi, pas moi vraiment,
00:34:22c'est le président algérien
00:34:24Abdelmajid Tebboune.
00:34:27Qui n'est pas content du tout
00:34:29et qui vient de faire
00:34:30un discours très, très, très,
00:34:34très fort, très violent.
00:34:39Mais après tout,
00:34:40c'est son choix.
00:34:41C'est son choix le plus strict
00:34:44sur effectivement
00:34:45ce qui se passe
00:34:46entre l'Algérie et la France.
00:34:47Écoutez.
00:34:49Sud Radio Bercoff
00:34:50dans tous ses États.
00:34:52Les perles du jour.
00:34:56Vive l'Algérie !
00:34:57One, two, three, vive l'Algérie !
00:34:58Vive l'Algérie !
00:34:59One, two, three, vive l'Algérie !
00:35:00Vive l'Algérie !
00:35:01One, two, three, vive l'Algérie !
00:35:02Vive l'Algérie !
00:35:03One, two, three, vive l'Algérie !
00:35:04Effectivement.
00:35:05Et c'est intéressant
00:35:06parce que
00:35:09le président algérien
00:35:12est un adepte
00:35:17du grand emplacement.
00:35:18Comment ?
00:35:19Vous n'allez pas me dire
00:35:20qu'Abdelmajid Tebboune
00:35:21suit Renaud Camus.
00:35:22Non, non, c'est pas possible.
00:35:23Vous racontez n'importe quoi.
00:35:25Écoutez ce qu'il vient de dire
00:35:29à des journalistes
00:35:30d'une télévision algérienne.
00:35:31Écoutez.
00:35:32L'Algérie a été choisie
00:35:34pour le grand remplacement.
00:35:36Le vrai grand remplacement.
00:35:37Chasser la population locale
00:35:39pour amener une population européenne.
00:35:41Combattre l'islam
00:35:42pour christianiser l'Algérie.
00:35:43Et en faire une terre européenne.
00:35:46Avec des massacres.
00:35:47Avec une armée de chaldistes génocidaires.
00:35:51Alors voilà.
00:35:52Massacres.
00:35:53Génocides.
00:35:54Effectivement.
00:35:55Christianiser l'Algérie.
00:35:56Donc il parle de 1830, bien sûr.
00:35:59Écoutez, ça ne s'arrange pas
00:36:01en ce moment entre l'Algérie et la France.
00:36:03Visiblement, il y a un problème.
00:36:05Il y a un problème
00:36:09très fort.
00:36:10Il y a un problème
00:36:12qui n'est pas du tout réglé.
00:36:14Et j'espère quand même
00:36:15qu'un jour
00:36:17le président algérien
00:36:19il y a ce problème aussi
00:36:20avec ce qu'on appelle
00:36:21les privilèges accordés
00:36:22effectivement à un certain nombre
00:36:24d'Algériens
00:36:25depuis 1968
00:36:27et surtout depuis 2017.
00:36:29Franchement, on espère
00:36:30qu'entre l'Algérie et la France
00:36:31écoutez
00:36:32l'Algérie est indépendante depuis 1962.
00:36:35On espère vraiment que ça s'arrange.
00:36:37On ne doit pas passer à refaire
00:36:40la guerre qu'il y a eu.
00:36:42Et heureusement, aujourd'hui
00:36:43moins sanglante
00:36:44et moins mortifère.
00:36:46Enfin, on ne va pas encore une fois
00:36:48rentrer en guerre.
00:36:49Vraiment, qu'il y ait raison gardée
00:36:51des deux côtés.
00:36:52Et on l'espère vraiment.
00:36:53On ne va pas recommencer à faire
00:36:55grands blasements
00:36:56massacres et génocides
00:36:58de part et d'autre.
00:36:59Ça suffit.
00:37:00Halte au feu, s'il vous plaît.
00:37:02S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:37:17Serge Gainsbourg,
00:37:19les enfants de la chance.
00:37:20Et il dit
00:37:21cassez la gueule aux dealers.
00:37:23Oui, enfin,
00:37:24une chanson qui date d'il y a 40 ans.
00:37:26Plus.
00:37:27Eh bien, je vais vous le dire aujourd'hui.
00:37:29C'est ce qui marche dans l'immobilier.
00:37:31Non, c'est plus les appartements neufs.
00:37:34Ce n'est plus les maisons à rechercher.
00:37:37Non, non, non.
00:37:38C'est les points de deal.
00:37:40Les points de deal,
00:37:41c'est ce qui marche dans l'immobilier.
00:37:43C'est ce qui marche dans l'immobilier.
00:37:45Les points de deal,
00:37:46c'est les points où, effectivement,
00:37:48un certain nombre de gens se réunissent pour vendre
00:37:50et acheter.
00:37:52Les consommateurs de drogue
00:37:54et les dealers de drogue.
00:37:56Eh bien, ça marche,
00:37:57mais fantastique, vous savez.
00:37:59Mais c'est...
00:38:00Alors là, on dit que l'économie française se barre.
00:38:03Là, pas du tout.
00:38:04Pas du tout.
00:38:05Arène, d'un exemple.
00:38:06Les points de deal sont en vente
00:38:08entre 800 000 euros et 3 millions d'euros.
00:38:10Oui, le bail commercial.
00:38:12Le bail, vous voyez.
00:38:13Le bail.
00:38:14Oui.
00:38:15Certains d'entre eux,
00:38:16des points de deal,
00:38:17brassent un chiffre d'affaires
00:38:18de 80 000 euros par jour.
00:38:20Voilà.
00:38:21C'est intéressant, hein.
00:38:22Voilà.
00:38:23Les marchés, les stupéfiants.
00:38:24Voilà.
00:38:25Maintenant, c'est des fonds de commerce.
00:38:26Les fonds de commerce.
00:38:27Écoute, voilà.
00:38:28Moi, j'ai une très belle clientèle.
00:38:29Voilà.
00:38:30Ça me rapporte tant
00:38:31comme chiffre d'affaires.
00:38:32Eh bien, voilà.
00:38:33Écoute, si tu veux,
00:38:34ben, tu me payes 800 000,
00:38:351 million, hein.
00:38:36Ben, écoute, c'est intéressant.
00:38:37C'est très, très, très bien.
00:38:38Voilà.
00:38:39C'est-à-dire qu'au fond,
00:38:413 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
00:38:42eh bien, ça se professionnalise.
00:38:44Voilà.
00:38:45Maintenant,
00:38:46il y a, vous savez,
00:38:47les barrières.
00:38:48Vous savez, il n'y a plus de frontières
00:38:49à Schengen et compagnie.
00:38:50L'Europe, il n'y en a plus.
00:38:51Mais il y a des frontières.
00:38:52On va faire des frontières
00:38:53autour de la tour Eiffel,
00:38:54etc.
00:38:55Mais là, voilà,
00:38:56on fait des frontières
00:38:57autour des points de drogue.
00:38:58Ça marche.
00:38:59Entreprise illégale,
00:39:00structurée.
00:39:01Vous voyez,
00:39:02AREN, je vous ai dit,
00:39:03point de deal situé
00:39:04dans le centre commercial italien
00:39:05Bricchini,
00:39:06ont été proposés à la vente,
00:39:07je le répète,
00:39:08pour des sommes variantes
00:39:09de 800 000 à 3 millions d'euros.
00:39:11La rentabilité,
00:39:12l'emplacement,
00:39:13la clientèle,
00:39:14oui, on fait un marketing.
00:39:15Excusez-moi,
00:39:16on fait un audit.
00:39:17Et voilà,
00:39:18ce sont de véritables PME.
00:39:19Non,
00:39:20ils ne sont pas dans le syndicat
00:39:21des PME,
00:39:22TPE,
00:39:23heureusement.
00:39:24Mais voilà,
00:39:25c'est des points de deal.
00:39:26Attention,
00:39:27attention,
00:39:28c'est très intéressant.
00:39:29Ça peut rester ouvert
00:39:3024 heures sur 24.
00:39:31Voilà.
00:39:32Alors,
00:39:33chercher un pourquoi,
00:39:34on vend des fonds de commerce,
00:39:35ben,
00:39:36chercher un...
00:39:37Certains,
00:39:38ils cherchent à quitter le milieu,
00:39:39d'autres aspirent à passer
00:39:40à un stade supérieur,
00:39:41etc.
00:39:42Voilà,
00:39:43ça s'appelle les points de deal.
00:39:44Et vous voyez qu'aujourd'hui,
00:39:45il y a,
00:39:46en tout cas,
00:39:47une économie
00:39:48qui marche très bien.
00:39:49Et on va en parler
00:39:50avec l'avocat
00:39:51Pierre Gentil.
00:39:52On va en parler de ça.
00:39:53On va parler de cette France,
00:39:54on dit orange mécanique,
00:39:56qui,
00:39:57elle aussi,
00:39:58alors,
00:39:59ces entreprises
00:40:00ne connaissent pas la crise.
00:40:01Au contraire,
00:40:02ils en vivent.
00:40:03Sud Radio Bercoff,
00:40:04dans tous ses états,
00:40:07le face-à-face.
00:40:08Et je vous rappelle notre numéro,
00:40:10si vous voulez réagir,
00:40:11c'est le 800...
00:40:12026...
00:40:13826,
00:40:14pardon.
00:40:150826.
00:40:160826, décidément.
00:40:17300, 300,
00:40:18je ne vais pas y arriver.
00:40:19Et c'est Manu qui vous répondra.
00:40:20Et aujourd'hui,
00:40:21dans son face-à-face,
00:40:22André Bercoff reçoit l'avocat
00:40:23Pierre Gentillet.
00:40:26Eh bien,
00:40:27bonjour Pierre Gentillet.
00:40:28Bonjour André Bercoff.
00:40:29Écoutez,
00:40:30on est toujours contents
00:40:31de vous recevoir.
00:40:32Et on vous reçoit
00:40:33parce qu'il se passe
00:40:34beaucoup de choses.
00:40:35On a beaucoup parlé
00:40:36des OQTF,
00:40:37on va en parler encore.
00:40:38Mais auparavant,
00:40:39je voudrais quand même
00:40:40vous faire entendre
00:40:41un certain nombre de sonores.
00:40:42Pierre Gentillet,
00:40:44et faire entendre,
00:40:45évidemment,
00:40:46à tous les auditeurs,
00:40:47à tous les résistants,
00:40:48à tous les auditeurs,
00:40:49les auditrices de Sud Radio,
00:40:50il se passe quand même
00:40:51des choses
00:40:52assez incroyables.
00:40:53Par exemple,
00:40:54par exemple,
00:40:55militants de vendredi,
00:40:56vous voyez,
00:40:57tout ça,
00:40:58et je vous parle
00:40:59de fêtes
00:41:00qui se sont passées
00:41:01il y a quelques jours,
00:41:02encore aujourd'hui,
00:41:03ce matin.
00:41:04On appelle ça fêtes d'hiver.
00:41:05Non,
00:41:06ce ne sont plus
00:41:07des fêtes d'hiver.
00:41:08Par exemple,
00:41:09écoutez ce qui s'est passé
00:41:10pour une militante
00:41:11syndicale de la famille
00:41:12à Aix-en-Provence,
00:41:13vendredi 4 octobre.
00:41:14Écoutez.
00:41:15Nous avons commencé
00:41:16hier la manifestation
00:41:17à 15h30.
00:41:18Ça s'est bien passé.
00:41:19Nous avons fait
00:41:20un petit rassemblement
00:41:21bon enfant,
00:41:22avec des gens
00:41:23de tous les âges.
00:41:24Qu'est-ce que vous entendiez
00:41:25dénoncer à vendredi ?
00:41:26Le simple fait
00:41:27que la sexualité,
00:41:28tout le monde,
00:41:29ça concerne tout le monde,
00:41:30mais pas les enfants.
00:41:31Ça concerne
00:41:32les personnes adultes.
00:41:33Quand on parle
00:41:34de sexualité aux enfants,
00:41:35à partir du collège,
00:41:36c'est une chose,
00:41:37mais quand on dit école,
00:41:38ça sous-entend maternelle
00:41:39et primaire.
00:41:40Ce n'est pas l'âge.
00:41:41Ce sont des enfants,
00:41:42il faut les laisser s'amuser,
00:41:43leur apprendre à lire,
00:41:44à écrire,
00:41:45de manière ludique
00:41:46pour qu'ils arrivent au collège
00:41:47en sachant au minimum
00:41:48lire et écrire,
00:41:49enfin.
00:41:50Un employé du rectorat
00:41:51de 31 ans
00:41:52est sorti,
00:41:53un des jeunes
00:41:54lui a donné un tract,
00:41:55il l'a pris,
00:41:56il l'a déchiré.
00:41:57Il m'a insulté
00:41:58et quand je lui ai demandé
00:41:59il m'a donné un coup de poing
00:42:00mais très violent.
00:42:01Voilà,
00:42:02donc,
00:42:03elle distribuait un tract,
00:42:04elle expliquait pourquoi
00:42:05cette mère de famille,
00:42:06et bien voilà,
00:42:07on lui a,
00:42:08pour toute réponse,
00:42:09elle a eu un coup de poing,
00:42:10elle a dû aller à l'hôpital.
00:42:11Voilà,
00:42:12ça passe
00:42:13dans le cadre
00:42:14du libre débat d'idées,
00:42:15bien sûr.
00:42:16Alors, autre,
00:42:17autre fait,
00:42:18Pierre Gentillet,
00:42:19le champ de Mars,
00:42:20et bien le champ de Mars,
00:42:22et bien la tour Eiffel,
00:42:23ça va être fermé.
00:42:24Ça va être fermé,
00:42:25pourquoi ?
00:42:26Écoutez.
00:42:27Le fermé pour
00:42:29Le fermé,
00:42:30pourquoi pas,
00:42:31ça permettrait de le protéger un peu plus
00:42:32et puis aussi protéger les habitants
00:42:33et aussi les touristes
00:42:34même s'ils ne le savent pas encore.
00:42:35Avant de le fermer,
00:42:36pour l'association des amis du champ de Mars,
00:42:38il faut faire le maximum
00:42:39pour améliorer sa sécurité.
00:42:41Et après,
00:42:42si projet de fermeture il y a,
00:42:43il faudrait quand même
00:42:44qu'on puisse en discuter,
00:42:45comprendre ce que ça veut dire.
00:42:46On n'est pas à fond
00:42:47pour la fermeture,
00:42:48on est par contre,
00:42:49effectivement,
00:42:50pour garantir
00:42:51une meilleure sécurité
00:42:52sur le jardin public.
00:42:54Des barrières tout autour
00:42:55du champ de Mars,
00:42:56il y en a eu
00:42:57pour l'été,
00:42:58pour les Jeux Olympiques
00:42:59et Paralympiques,
00:43:00elles sont encore présentes.
00:43:01Vous pouvez les voir
00:43:02pour permettre le démontage
00:43:03des sites d'épreuve.
00:43:04La mairie du 7e arrondissement
00:43:05n'a pas de choix.
00:43:06Arrêtez quant aux barrières
00:43:08qui permettraient de fermer
00:43:09la nuit le champ de Mars.
00:43:10De toute façon,
00:43:11il faut trouver des solutions
00:43:12pour sécuriser
00:43:13une fermeture, certes,
00:43:14mais dans le respect
00:43:15des règles de l'urbanisme,
00:43:16évidemment.
00:43:17Ah, magnifique !
00:43:18Une fermeture, certes,
00:43:19mais dans le respect
00:43:20des règlements de l'urbanisme.
00:43:21Attendez,
00:43:22vous imaginez Paris,
00:43:23la tour Eiffel ?
00:43:24La tour Eiffel,
00:43:25l'un des phares,
00:43:26effectivement,
00:43:27des dizaines de millions
00:43:28de touristes
00:43:29qui vont nous entier.
00:43:30Eh bien, voilà,
00:43:31ça va être un champ retranché,
00:43:32ça va être un bunker,
00:43:33absolument,
00:43:34parce que, voilà,
00:43:35il y a des viols,
00:43:36des vols,
00:43:37des tabassages
00:43:38pratiquement tous les jours.
00:43:39Ça se passe,
00:43:40effectivement,
00:43:41aujourd'hui,
00:43:422024,
00:43:43l'an de grâce.
00:43:44Je continue, je continue.
00:43:46Un professeur,
00:43:47ça se passe à Tourcoing, là.
00:43:49C'est BFM qui le raconte,
00:43:51notamment.
00:43:52Écoutez.
00:43:53Les faits qui sont donc reprochés
00:43:55à cette lycéenne
00:43:56qui se serait passée hier soir ici
00:43:58sont particulièrement graves.
00:43:59Elle, elle a été interpellée
00:44:01à son domicile,
00:44:02hier après-midi.
00:44:03Elle est soupçonnée
00:44:04d'avoir porté des coups
00:44:05à une enseignante
00:44:06qui lui aurait demandé
00:44:07de retirer son voile
00:44:08alors qu'elle quittait
00:44:09l'établissement.
00:44:10Voilà,
00:44:11et on pourrait raconter
00:44:12qu'effectivement,
00:44:13il y a donc des élèves
00:44:15qui ont pris le parti
00:44:16de l'enseignante
00:44:17et beaucoup d'autres élèves,
00:44:18aussi,
00:44:19qui ont pris le parti,
00:44:20effectivement,
00:44:21de celle qui a giflé
00:44:22ce professeur
00:44:23en lui disant
00:44:24mais vous n'avez pas le droit
00:44:25d'enlever mon voile.
00:44:27Voilà.
00:44:28Là aussi,
00:44:29c'est encore aujourd'hui
00:44:30et hier soir.
00:44:32Hier soir,
00:44:33et bien évidemment,
00:44:34encore un peu,
00:44:35le rodeo magnifique.
00:44:36Voiture de police
00:44:37incendiée
00:44:38devant le commissariat
00:44:39de Cavaillon
00:44:40hier soir.
00:44:41Écoutez,
00:44:42encore BFM TV.
00:44:43Alors,
00:44:44on a comme information
00:44:45que ça s'est passé
00:44:46cette nuit.
00:44:47Ça a été constaté
00:44:48vers 5h du matin.
00:44:49Plusieurs véhicules de police
00:44:50qui ont été incendiés.
00:44:51Vous le voyez sur ces images.
00:44:52On en compte déjà
00:44:53au moins 4.
00:44:54Ce sont des véhicules
00:44:55qui sont soit siglés
00:44:56soit banalisés.
00:44:57Celui-ci,
00:44:58vous le voyez,
00:44:59il est ce qu'on appelle
00:45:00un véhicule sérigraphié,
00:45:01c'est-à-dire qu'il porte
00:45:02les insignes de la police.
00:45:03On ne connaît pas
00:45:04l'origine de l'incendie
00:45:05pour l'instant.
00:45:06Ce que l'on sait,
00:45:07c'est qu'au moment
00:45:08où l'incendie se nourrit
00:45:09et se propage,
00:45:10il y a,
00:45:11à l'intérieur du commissariat,
00:45:12plusieurs gardes à vue
00:45:13en cours.
00:45:14La vie classique
00:45:15d'un commissariat.
00:45:16Et donc,
00:45:17les gardes à vue
00:45:18ont été évacués.
00:45:22Pas de blessés,
00:45:23c'est important de le dire,
00:45:24que des dégâts matériels.
00:45:26Voilà,
00:45:27on a sorti,
00:45:28effectivement,
00:45:29un commissariat de police.
00:45:30Oui bon,
00:45:31écoutez,
00:45:32vous n'allez pas,
00:45:33on ne va pas quand même
00:45:34en faire une...
00:45:35Ah bon,
00:45:36on ne va pas, oui ?
00:45:37Je rappelle simplement
00:45:38à propos de la Tour Eiffel,
00:45:39j'ai oublié de vous dire
00:45:40que le maire du 7e arrondissement
00:45:41et ministre de la Culture,
00:45:42Rachida Dati,
00:45:43a proposé donc lundi
00:45:44la fermeture nocturne
00:45:45du Champ de Mars.
00:45:46Voilà,
00:45:47tout va bien,
00:45:48tout va bien
00:45:49dans le meilleur des mondes.
00:45:50C'est comme ça pendant des heures,
00:45:51mais on a
00:45:52beaucoup de choses à dire
00:45:53avec Pierre Gentillet.
00:45:54Simplement,
00:45:55je rappelle,
00:45:56un chauffeur VTC mort,
00:45:58victime collatérale
00:45:59du narcotrafic,
00:46:00le tueur présumé
00:46:01est âgé de 14 ans.
00:46:02Voilà,
00:46:03un homme de 36 ans
00:46:04a été tué par balle
00:46:05dans sa voiture,
00:46:06c'était le 4 octobre dernier.
00:46:07Voilà,
00:46:08l'homme a été tué par balle,
00:46:11l'adolescent interpellé
00:46:13est placé en garde à vue.
00:46:15Voilà,
00:46:16ça c'est du narcotrafic,
00:46:17paraît-il.
00:46:18Alors,
00:46:19c'est intéressant,
00:46:20on dit ceci,
00:46:21l'adolescent tué
00:46:22mercredi a été tué
00:46:23dans le cadre de l'exécution
00:46:24d'un contrat
00:46:25pour lequel il avait été recruté
00:46:26pour 2000 euros
00:46:27par un homme de 23 ans
00:46:29détenu au centre pénitentiaire
00:46:30de Luyne,
00:46:31près d'Aix-en-Provence.
00:46:32C'est-à-dire,
00:46:33voilà,
00:46:34on fait un contrat,
00:46:35on le provoque,
00:46:36tu vas avoir 2000 euros
00:46:37et se présente tant
00:46:38comme appartement
00:46:39à la déesse mafia.
00:46:40Il faut savoir
00:46:41qu'aujourd'hui,
00:46:42on a vu effectivement
00:46:43les images un peu partout,
00:46:45il y a la déesse mafia
00:46:46du côté de Marseille,
00:46:48comme il y a aussi
00:46:49la mort des aides mafias,
00:46:51oui, c'est ça,
00:46:52du côté de Marseille,
00:46:53comme il y a la mort
00:46:54qu'aux mafias,
00:46:55du côté,
00:46:56effectivement,
00:46:57de Montpellier et ailleurs.
00:46:58Voilà,
00:46:59donc,
00:47:00exécution de contrat,
00:47:01mafia et compagnie,
00:47:02voilà,
00:47:03on est au Chicago
00:47:04des années 30,
00:47:05le parrain est là,
00:47:06simplement,
00:47:07il ne s'appelle plus
00:47:08Marlon Mando,
00:47:09mais il est là
00:47:10et c'est très intéressant
00:47:11parce qu'à la suite
00:47:12de cette mort,
00:47:13le même détenu de Luyne,
00:47:14encore une fois,
00:47:15je reste là-dessus,
00:47:16a commandé
00:47:17un second contrat
00:47:18pour se venger
00:47:19en recrutant un mineur
00:47:20de 14 ans
00:47:21pour aller tuer
00:47:22un membre de la banque
00:47:23des Blacks
00:47:24pour 50 000 euros
00:47:25cette fois-ci.
00:47:26Voilà,
00:47:2714 000 euros,
00:47:2850 000 euros
00:47:29et puis voilà,
00:47:30vous exécutez,
00:47:31vous me supprimez celui-là,
00:47:32tout va bien.
00:47:33Et enfin,
00:47:34je termine là-dessus,
00:47:35ce matin,
00:47:36viol d'une jeune femme
00:47:37par un glandestin
00:47:38sous au QTF,
00:47:39voilà,
00:47:40c'est mercredi,
00:47:41ce matin,
00:47:42effectivement,
00:47:43un individu marocain
00:47:44de 37 ans
00:47:45sous au QTF
00:47:46a été placé en détention
00:47:47après le viol
00:47:48d'une jeune femme
00:47:49avec usage d'une arme
00:47:50à un mien,
00:47:51voilà.
00:47:52Et ça, encore une fois,
00:47:53on pourrait vous en citer,
00:47:54vous voyez,
00:47:55je n'ai cité que des exemples
00:47:56d'il y a quelques heures,
00:47:57quelques jours
00:47:58et on pourrait en parler
00:47:59pendant des heures.
00:48:00Pierre Gentillé,
00:48:01au-delà des au QTF,
00:48:02au-delà de tout ça,
00:48:03est-ce qu'on a,
00:48:04alors,
00:48:05est-ce qu'on a glissé
00:48:06dans quelque chose
00:48:07qui va devenir
00:48:08dans le quotidien,
00:48:09encore une fois,
00:48:10ben,
00:48:11comme était le Salvador
00:48:12il y a 5 ans,
00:48:13comme sont un certain nombre
00:48:14de pays
00:48:15dits du tiers-monde
00:48:16ou pays en développement,
00:48:17on en est là
00:48:18et on en est là en Europe,
00:48:19qu'est-ce qui se passe
00:48:20selon vous ?
00:48:21C'est un point de bascule,
00:48:22c'est-à-dire que nous sommes
00:48:23face à un choix,
00:48:24aujourd'hui,
00:48:25alors je dis aujourd'hui,
00:48:26en fait,
00:48:27de plus en plus
00:48:28au fil des années,
00:48:29il y a deux choix,
00:48:30il n'y en a pas 36 000.
00:48:31Soit on considère
00:48:32que la situation
00:48:33face à laquelle nous sommes,
00:48:34et je reprends la liste
00:48:35de ce que certains appellent
00:48:36pudiquement
00:48:37la situation
00:48:38de la pauvreté,
00:48:39soit on considère
00:48:40que la situation
00:48:41face à laquelle nous sommes,
00:48:42et je reprends la liste
00:48:43de ce que certains appellent
00:48:44pudiquement
00:48:45des faits divers,
00:48:46c'est-à-dire,
00:48:47qualifions-les,
00:48:48des crimes et des délits
00:48:49commis en France
00:48:50qui n'ont cessé
00:48:51d'augmenter en 30-40 ans,
00:48:52la seule chose
00:48:53qui a baissé,
00:48:54c'est les cambriolages.
00:48:55Soit on considère
00:48:56que cette explosion
00:48:57de la violence,
00:48:58cette explosion
00:48:59de l'insécurité,
00:49:00au fond,
00:49:01on doit s'y accoutumer,
00:49:02c'est un peu
00:49:03comme la météo,
00:49:04si vous voulez,
00:49:05tant pis.
00:49:06Oui,
00:49:07il pleut,
00:49:08mais c'est comme ça.
00:49:09Mais ça,
00:49:10ça devient,
00:49:11j'insiste,
00:49:12vis-à-vis
00:49:13de tous les auditeurs
00:49:14qui nous écoutent,
00:49:15c'est à tous les Français
00:49:16de se poser cette question,
00:49:17c'est-à-dire,
00:49:18est-ce que nous voulons
00:49:19de cette société ?
00:49:20Est-ce que nous considérons
00:49:21qu'au fond,
00:49:22nous sommes dans une société
00:49:23à risque,
00:49:24à risque pour nous-mêmes,
00:49:25à risque pour nos enfants
00:49:26quand ils rentrent
00:49:27le soir,
00:49:28en particulier
00:49:29en milieu urbain ?
00:49:30Et au fond,
00:49:31on va s'accoutumer
00:49:32à quelque chose
00:49:33qui n'existait pas
00:49:34dans cette dimension
00:49:35il y a 50 ans,
00:49:36à quelque chose
00:49:37qui n'existe pas
00:49:38dans tous les pays
00:49:39du monde,
00:49:40qui n'existe pas
00:49:41en Europe de l'Est,
00:49:42qui n'existe pas
00:49:43dans nombreux
00:49:44pays d'Asie,
00:49:45un des meilleurs exemples,
00:49:46c'est le Japon,
00:49:47ou alors,
00:49:48on décide
00:49:49de réagir,
00:49:50justement,
00:49:51on décide
00:49:52de ne plus s'habituer
00:49:53à quelque chose,
00:49:54pardon,
00:49:55c'est évident,
00:49:56mais qui est inacceptable.
00:49:57Lola,
00:49:58c'est inacceptable,
00:49:59Crépole,
00:50:00c'est inacceptable,
00:50:01ce qui s'est passé
00:50:02avec cette enseignante
00:50:03agressée
00:50:04parce qu'elle a demandé
00:50:05de retirer le voile,
00:50:06c'est-à-dire,
00:50:07de faire appliquer
00:50:08les lois françaises,
00:50:09c'est inacceptable.
00:50:10Si on s'accoutume
00:50:11à ça,
00:50:12si on dit au fond,
00:50:13il y en aura toujours,
00:50:14c'est toujours comme ça,
00:50:15évidemment qu'il y aura
00:50:16toujours des crimes
00:50:17et toujours des délits,
00:50:18évidemment qu'il y aura
00:50:19toujours des infractions
00:50:20aux droits,
00:50:21mais la question n'est pas là,
00:50:22la question est de savoir
00:50:23à quel niveau
00:50:24de tolérance
00:50:25on place le curseur.
00:50:26Eh bien,
00:50:27je pense qu'on doit
00:50:28le placer
00:50:29le plus bas possible.
00:50:30Alors,
00:50:31oui,
00:50:32mais Pierre Gentillé,
00:50:33très bien de lire ça,
00:50:34on va en parler,
00:50:35on va en parler justement,
00:50:36qui doit faire quoi,
00:50:37comment réagir
00:50:38et de quelle façon
00:50:39est-ce qu'un certain nombre
00:50:40de gens,
00:50:41dont la politique,
00:50:42le pouvoir exécutif,
00:50:43le pouvoir judiciaire,
00:50:44etc.,
00:50:45comment,
00:50:46parce qu'on voit bien
00:50:47ce sentiment d'impuissance,
00:50:48comment y remédier
00:50:49et y remédier
00:50:50de manière claire
00:50:51et nette,
00:50:52on en parle tout de suite
00:50:53après cette petite pause.
00:50:54Et si vous voulez réagir,
00:50:55n'hésitez pas
00:50:56à nous appeler
00:50:57au 0 826 300 300,
00:50:58Bercov dans tous ses états
00:50:59revient tout de suite.
00:51:10Sud Radio,
00:51:11Bercov dans tous ses états.
00:51:14La France orange mécanique,
00:51:16la France violente,
00:51:18bien sûr qu'il n'y a pas que ça,
00:51:19et heureusement
00:51:20qu'il n'y a pas que ça.
00:51:21Mais enfin,
00:51:22vous avez vu,
00:51:23vous avez entendu
00:51:24ce qu'on vous a donné
00:51:26comme sonore,
00:51:27etc.,
00:51:28sur effectivement
00:51:29un climat,
00:51:30aller dans le sauvagement,
00:51:31appelons-le comme on veut.
00:51:32Mais,
00:51:33Pierre Gentillé,
00:51:34justement,
00:51:35vous disiez,
00:51:36oui,
00:51:37bon,
00:51:38on le connaît,
00:51:39on en parle,
00:51:40etc.,
00:51:41mais que faire aujourd'hui ?
00:51:42Je veux dire,
00:51:43on en est là,
00:51:44aujourd'hui,
00:51:45il y a un nouveau gouvernement,
00:51:46principe,
00:51:47qui va bouger.
00:51:48Qu'est-ce que vous attendez,
00:51:49vous,
00:51:50par exemple,
00:51:51d'un Bruno Retailleau
00:51:52ministre de l'Intérieur ?
00:51:53À vrai dire,
00:51:54pas grand-chose
00:51:55quand je sais
00:51:56qui est le ministre
00:51:57de la Justice,
00:51:58c'est-à-dire Didier Migaud.
00:51:59Encore une fois,
00:52:00la réponse pénale,
00:52:01c'est une chaîne en trois temps.
00:52:02La réponse de la police,
00:52:03la réponse de la justice,
00:52:04et la réponse pénitentiaire.
00:52:06Ces trois maillons
00:52:08sont indissociables
00:52:09les uns des autres.
00:52:10Donc,
00:52:11si vous avez
00:52:12des arrestations
00:52:13qui se multiplient,
00:52:14que vous avez,
00:52:15mais que vous avez derrière
00:52:16une justice
00:52:17qui ne condamne pas
00:52:18et qui ne condamne pas
00:52:19à forcerie
00:52:20parce qu'il n'y a pas
00:52:21de place de prison,
00:52:22parce que les prisons
00:52:23sont pleines,
00:52:24etc.,
00:52:25mécaniquement,
00:52:26on n'y arrivera pas.
00:52:27Ce que j'attends
00:52:28de ce gouvernement,
00:52:29j'écoute,
00:52:30avec attention,
00:52:31ce que dit Bruno Retailleau.
00:52:32Je le dis,
00:52:33sans difficulté,
00:52:34parce que je ne suis pas
00:52:35dans une famille politique.
00:52:36Mais c'est encourageant.
00:52:37Au moins,
00:52:38dans les mots,
00:52:39c'est encourageant.
00:52:40Maintenant,
00:52:41words, words.
00:52:42Il s'agirait d'aller
00:52:43un peu plus loin,
00:52:44d'aller dans les actes,
00:52:45et c'est là
00:52:46où on va avoir
00:52:47une difficulté.
00:52:48On est obligé
00:52:49de parler un peu de politique.
00:52:50Si Bruno Retailleau
00:52:51veut accélérer
00:52:52les expulsions,
00:52:53veut renforcer
00:52:54le dispositif pénal,
00:52:55mettre en place,
00:52:56par exemple,
00:52:57des lois
00:52:58sur les peines planchées,
00:52:59on rappelle
00:53:00ce que sont
00:53:01les peines planchées,
00:53:02dans le droit pénal
00:53:03qu'on appelle
00:53:04le droit pénal
00:53:05quand vous avez
00:53:06une infraction qui a été finie,
00:53:07vous avez une peine.
00:53:08Les gens pensent
00:53:09que la peine,
00:53:10quand on vous dit,
00:53:11par exemple,
00:53:12c'est 10 ans ou 5 ans
00:53:13pour un vol,
00:53:14ce qui n'arrive jamais,
00:53:15disons-le clairement,
00:53:16en réalité,
00:53:17c'est un maximum.
00:53:18Eh bien,
00:53:19la philosophie
00:53:20des peines planchées,
00:53:21c'est de dire,
00:53:22à partir du moment
00:53:23où on a fixé un plafond,
00:53:24on peut aussi définir
00:53:25un plancher,
00:53:26à partir du moment,
00:53:27bien sûr,
00:53:28où la personne
00:53:29est reconnue coupable.
00:53:30C'est ce qui avait été fait
00:53:31sous Nicolas Sarkozy,
00:53:32des peines planchées.
00:53:33Bruno Retailleau,
00:53:34s'il veut avancer
00:53:35sur ce dossier,
00:53:36très bien,
00:53:37mais va-t-il trouver
00:53:38la majorité pour ?
00:53:39Ça, c'est pas dit du tout.
00:53:40Et deuxièmement...
00:53:41– Excusez-moi,
00:53:42c'est une loi qui va...
00:53:43– Bien sûr,
00:53:44c'est une loi.
00:53:45C'est une loi.
00:53:46Et une loi suppose
00:53:47d'avoir une majorité
00:53:48de 289 députés,
00:53:49en tout cas,
00:53:50une majorité de députés
00:53:51au moment où est votée la loi.
00:53:52Et deuxièmement,
00:53:53j'en reviens toujours
00:53:54à ma marotte,
00:53:55vous me connaissez un peu,
00:53:56c'est que si cette loi est votée,
00:53:57encore faut-il demain
00:53:58qu'elle passe
00:53:59les fourches codines
00:54:01ce qui n'est pas dit
00:54:02à ce stade.
00:54:03Donc, il y a à la fois
00:54:04un obstacle politique
00:54:05et aussi un obstacle
00:54:06entre guillemets juridique,
00:54:07mais on peut saluer
00:54:08la volonté politique.
00:54:09Moi, sérieusement,
00:54:10si vous voulez
00:54:11que je vous donne mon avis,
00:54:12je pense que si vraiment
00:54:13on veut agir dans ce pays
00:54:14sur les questions d'insécurité,
00:54:15sur les questions d'immigration,
00:54:16c'est pas à coups
00:54:17de petites lois
00:54:18et à coups de mesurettes.
00:54:19Il faut vraiment repenser,
00:54:20refondre totalement l'édifice
00:54:21et j'irai jusqu'au niveau
00:54:22qu'on a fait
00:54:23dans les dernières années.
00:54:24Donc, il faut vraiment
00:54:25repenser,
00:54:26refondre totalement l'édifice
00:54:28et j'irai jusqu'au niveau
00:54:29constitutionnel.
00:54:30J'irai au niveau des traités,
00:54:31des traités européens,
00:54:32d'autres traités internationaux
00:54:33qui posent des normes
00:54:34qui s'appliquent
00:54:35aux législateurs français.
00:54:36Mais j'insiste aussi
00:54:37les tâches constitutionnelles.
00:54:38Si vraiment
00:54:39on veut changer ce pays,
00:54:40je le dis,
00:54:41la situation
00:54:42que nous vivons ici
00:54:43elle est dramatique.
00:54:44Il nous faut donc
00:54:45prendre des mesures
00:54:46qui soient adaptées,
00:54:47proportionnées
00:54:48à l'étendue
00:54:49des monnaies
00:54:50et à l'étendue
00:54:51des impôts.
00:54:52Donc, il faut vraiment
00:54:53refondre totalement
00:54:54l'édifice
00:54:55et j'irai jusqu'au niveau
00:54:56de l'étendue
00:54:57des menaces.
00:54:58Et les menaces
00:54:59sont considérables.
00:55:00Oui, mais ça,
00:55:01ce que vous dites
00:55:02et je pense qu'il y a
00:55:03un certain nombre de gens
00:55:04qui seraient d'accord avec vous,
00:55:05ça veut dire
00:55:06un changement,
00:55:07je ne dirais pas
00:55:08un coup d'État,
00:55:09mais un changement profond,
00:55:10un changement constitutionnel
00:55:11et un changement politique.
00:55:12Un coup d'État,
00:55:13c'est l'État
00:55:14qui décide
00:55:15de renverser la balance
00:55:16et de renverser
00:55:17les normes juridiques.
00:55:18Ici, il ne s'agit pas
00:55:19d'organiser un coup d'État,
00:55:20il s'agit simplement
00:55:21de consulter les Français
00:55:22à travers, par exemple,
00:55:23un référendum,
00:55:24vous voyez, typiquement,
00:55:25sur la question
00:55:26du droit du sol.
00:55:27Pourquoi pas aussi
00:55:28sur la question
00:55:29des peines planchées ?
00:55:30Parce que si les peines planchées
00:55:31sont adoptées,
00:55:32non pas par le loi
00:55:33mais par référendum,
00:55:34alors le Conseil constitutionnel
00:55:35ne pourra pas s'y opposer.
00:55:36Alors les traités
00:55:37ne pourront pas
00:55:38s'opposer à cela.
00:55:39Vous voyez,
00:55:40le référendum est plus fort
00:55:41que le Conseil constitutionnel.
00:55:42Le référendum est plus fort
00:55:43que tout.
00:55:44Ça, il faut vraiment
00:55:45en avoir conscience.
00:55:46Pour moi, c'est vrai
00:55:47que c'est une évidence
00:55:48en tant que juriste,
00:55:49mais l'outil normatif
00:55:50le plus important,
00:55:51ce n'est même pas
00:55:52l'outil normatif,
00:55:54c'est la décision prise
00:55:55par référendum.
00:55:56Donc demain,
00:55:57s'il y avait un président
00:55:58de la République,
00:55:59il devrait légiférer
00:56:00par référendum.
00:56:01Absolument.
00:56:02Vous savez,
00:56:03c'est la philosophie
00:56:04du général de Gaulle.
00:56:05C'est la philosophie
00:56:06de la Vème République.
00:56:07Au départ,
00:56:08la Vème République,
00:56:09surtout en 62,
00:56:10c'est une démocratie référendaire.
00:56:11On gouverne par le peuple.
00:56:12Et d'ailleurs,
00:56:13le général de Gaulle,
00:56:14quand il n'a plus le peuple
00:56:15en 69,
00:56:16lorsqu'il perd son référendum,
00:56:17il perd.
00:56:18Macron, il perd
00:56:19les élections législatives,
00:56:20il perd les élections législatives,
00:56:21il perd les élections législatives,
00:56:22il perd.
00:56:23Macron, il perd
00:56:24les élections législatives,
00:56:25il perd les élections européennes,
00:56:26il reste.
00:56:27Vous voyez,
00:56:28donc on n'est plus du tout là-dedans.
00:56:29En réalité,
00:56:30il faut un retour à l'origine
00:56:31de cette Vème République.
00:56:32Moi, je crois en la démocratie.
00:56:33Demos Kratos,
00:56:34le pouvoir du peuple.
00:56:35Ce n'est pas de la démagogie.
00:56:36Soit on est en démocratie,
00:56:37soit on considère
00:56:38qu'il y a une petite élite
00:56:39qui dit ce qui est juste.
00:56:40Voilà,
00:56:41il faut savoir ce qu'on veut
00:56:42et ce qu'on choisit.
00:56:43Absolument.
00:56:44Soit on dit que la démocratie
00:56:45est un théâtre,
00:56:46mais d'accord, très bien.
00:56:47Soit on y croit.
00:56:48On va continuer
00:56:49à parler de tout cela
00:56:50et justement,
00:56:51entrer peut-être
00:56:52dans le vif du sujet
00:56:53que peut-on faire
00:56:54au fur et à mesure
00:56:56s'il n'y a pas référendum,
00:56:57parce que, hélas,
00:56:58hélas,
00:56:59je ne suis pas pessimiste,
00:57:00mais ça m'étonnerait
00:57:01qu'on arrive
00:57:02à une majorité référendaire
00:57:03aujourd'hui
00:57:04pour le référendum,
00:57:05quel qu'il soit.
00:57:06On a vu le...
00:57:07C'est aussi un pouvoir
00:57:08du Président de la République.
00:57:09Oui.
00:57:10Le Président de la République
00:57:11peut déclencher un référendum
00:57:12par le biais de l'article 11.
00:57:13Vous avez vu
00:57:14que depuis 2005,
00:57:15on n'a pas eu abondance
00:57:16en la matière.
00:57:17C'est le moins qu'on puisse dire.
00:57:18Oui, mais ça dépend
00:57:19du bon vouloir
00:57:20du Président de la République
00:57:21dont on peut un peu douter.
00:57:22Je vous le conseille.
00:57:23Je vous le conseille.
00:57:24On se retrouve
00:57:25après cette petite pause.
00:57:26Et aujourd'hui,
00:57:27dans son face-à-face,
00:57:28André Bercoff
00:57:29reçoit l'avocat
00:57:30Pierre Gentillet.
00:57:31Si vous avez une question
00:57:32ou une réaction,
00:57:33n'hésitez pas à nous appeler
00:57:34au 0 826 300 300
00:57:35dans tous ses états.
00:57:36Et nous sommes toujours
00:57:37avec l'avocat
00:57:38Pierre Gentillet
00:57:39et on essaie de voir
00:57:40au fond
00:57:41ce qu'il y a
00:57:42de plus important
00:57:43dans l'histoire
00:57:44de la République.
00:57:45Et on essaie de voir
00:57:46au fond
00:57:47par rapport à ce qui se passe,
00:57:48par rapport à,
00:57:49encore une fois,
00:57:50par rapport à la violence quotidienne,
00:57:51par rapport à l'insauvagement,
00:57:52par rapport à l'impunité.
00:57:53Mais à tous les niveaux,
00:57:54à tous les niveaux,
00:57:55que ce soit
00:57:56sur le trafic de drogue,
00:57:57que ce soit
00:57:58sur les agressions,
00:57:59que ce soit
00:58:00sur le fait
00:58:01qu'on doit fermer
00:58:02le périmètre
00:58:03du Champ de Mars
00:58:04et la Tour Eiffel.
00:58:05Et oui,
00:58:06on va même,
00:58:07maintenant,
00:58:08je ne sais pas,
00:58:09on va fermer
00:58:10tous les lieux touristiques
00:58:11et puis un peu partout
00:58:13les attaques,
00:58:16les incendies de commissariat,
00:58:17etc.
00:58:18Enfin,
00:58:19on pourrait vraiment
00:58:20rester un quart d'heure.
00:58:21On a parlé
00:58:22du référendum,
00:58:23Pierre Chantillet.
00:58:24Bon,
00:58:25en attendant le référendum,
00:58:26encore une fois,
00:58:27on ne va pas discuter
00:58:28de comment ça peut se faire.
00:58:29C'est évidemment souhaitable
00:58:30et ça,
00:58:31on est tout à fait d'accord.
00:58:32En attendant,
00:58:33qu'est-ce qui peut avancer
00:58:34aujourd'hui ?
00:58:35Que ce soit
00:58:36au liceau des OQTF,
00:58:37que ce soit
00:58:38au niveau des sanctions,
00:58:39que ce soit
00:58:40au niveau
00:58:41des arrestations,
00:58:42que ce soit
00:58:43au niveau
00:58:44de la mise hors d'état
00:58:45de nuire d'un certain nombre
00:58:46de gens qui,
00:58:47visiblement,
00:58:48ne pensent qu'à une chose,
00:58:49c'est de casser la baraque.
00:58:50Qu'est-ce qu'on peut
00:58:51concrètement faire ?
00:58:52Alors,
00:58:53concrètement,
00:58:54si on ne passe pas
00:58:55effectivement par un référendum,
00:58:56puisque je précise
00:58:57que c'est quand même
00:58:58l'outil majeur,
00:58:59on peut quand même agir
00:59:00et on a un certain nombre
00:59:01de pistes.
00:59:02Je peux vous en donner.
00:59:03Allez-y.
00:59:04Alors,
00:59:05si on veut faire baisser
00:59:06les OQTF,
00:59:07déjà,
00:59:08d'où on part ?
00:59:09On part,
00:59:10c'est une décision
00:59:11administrative.
00:59:12C'est une décision administrative
00:59:13qui est prononcée
00:59:14par une autorité administrative.
00:59:15En réalité,
00:59:16ce qu'on voit,
00:59:17c'est que dans 93%
00:59:18des cas,
00:59:19elles ne sont pas
00:59:20exécutées.
00:59:21Ça veut dire que les gens
00:59:22ne sont pas
00:59:23reconduits
00:59:24ou ne partent pas,
00:59:25tout simplement,
00:59:26pour retourner
00:59:27dans leur pays d'origine.
00:59:28Donc,
00:59:29comment faire en sorte
00:59:30que ce chiffre de 93%
00:59:31passe sensiblement
00:59:32à 1-2% ?
00:59:33Alors,
00:59:34plusieurs pistes.
00:59:35Première piste,
00:59:36vous avez,
00:59:37à peu près,
00:59:3820%
00:59:39des obligations
00:59:40de quitter le territoire français
00:59:41qui tombent
00:59:42devant les juridictions
00:59:43administratives.
00:59:44Elles tombent
00:59:45pour des vices de forme,
00:59:46d'accord,
00:59:47et elles tombent aussi
00:59:48parce que
00:59:49les avocats
00:59:50avancent
00:59:51un certain nombre,
00:59:52et les avocats,
00:59:53je m'empresse de le dire,
00:59:54s'appuient sur le droit existant,
00:59:55avancent
00:59:56un certain nombre
00:59:57d'arguments juridiques
00:59:58qui consistent
00:59:59à mettre
01:00:00en balance
01:00:01le droit
01:00:02à mener
01:00:03une vie
01:00:04familiale
01:00:05normale.
01:00:06Parfois,
01:00:07un certain nombre
01:00:08d'autres droits,
01:00:09je ne vais pas faire un catalogue,
01:00:10mais en tout cas,
01:00:11ça,
01:00:12ça varie,
01:00:13mais c'est entre 15%
01:00:14et 20%
01:00:15des obligations
01:00:16de quitter le territoire français
01:00:17qui sont prononcées,
01:00:18tombent là-dessus
01:00:19devant les juridictions
01:00:20administratives.
01:00:21C'est minoritaire,
01:00:22mais c'est quand même
01:00:23une part importante.
01:00:24C'est pas mal.
01:00:25Par ailleurs,
01:00:26il y a une autre donnée
01:00:27que les gens
01:00:28ne connaissent peut-être pas
01:00:29là-dessus,
01:00:30c'est qu'une obligation
01:00:31de quitter le territoire français,
01:00:32vous avez un délai
01:00:33dans lequel
01:00:34cette obligation
01:00:35est enferrée.
01:00:36Ce délai est d'un an.
01:00:37Absolument,
01:00:38ce délai est d'un an.
01:00:39Ça signifie donc
01:00:40que vous prononcez
01:00:41votre QTF aujourd'hui.
01:00:42Si dans un an,
01:00:43vous, vous n'avez pas
01:00:44quitté le sol,
01:00:45le QTF,
01:00:46en fait,
01:00:47de toute façon,
01:00:48elle est caduque.
01:00:49Donc si la police
01:00:50vient vous chercher
01:00:51au bout d'un an
01:00:52et un jour,
01:00:53elle ne peut pas
01:00:54vous expulser
01:00:55dans votre pays d'origine
01:00:56parce que le QTF
01:00:57est caduque.
01:00:58Donc elle dure un an.
01:00:59Je précise aussi
01:01:00autre chose,
01:01:01c'est que
01:01:02quand le QTF est prononcé,
01:01:03systématiquement,
01:01:04très souvent,
01:01:05on a un recours
01:01:06devant le tribunal administratif.
01:01:07Le recours,
01:01:08le droit des étrangers
01:01:09en matière administrative,
01:01:10c'est le premier contentieux.
01:01:11Vous voyez,
01:01:12quand on dit
01:01:13que l'immigration a un coût,
01:01:14ça a un coût considérable,
01:01:15ça engorge le tribunal.
01:01:16En moyenne,
01:01:17c'est 3, 4, 5,
01:01:18parfois 6 mois
01:01:19de délai
01:01:20devant la juridiction administrative.
01:01:21Pour avoir la réponse
01:01:22du tribunal.
01:01:23Pour avoir la réponse
01:01:24du tribunal.
01:01:25Et dans cette attente,
01:01:26vous n'avez pas
01:01:27à être expulsé.
01:01:28Donc vous voyez bien
01:01:29qu'on peut faire
01:01:30traîner,
01:01:31traîner comme ça.
01:01:32Donc premièrement,
01:01:33ce qu'on pourrait faire
01:01:34tout de suite
01:01:36c'est faire passer
01:01:37ce délai d'un an
01:01:38au bout duquel
01:01:39l'OQTF est caduque.
01:01:40On pourrait la faire passer
01:01:41par exemple
01:01:42à 3, 4, 5 ans.
01:01:43Premier élément.
01:01:44Ou 10 ans,
01:01:45ou 20 ans,
01:01:46soyons fous.
01:01:47En tout cas,
01:01:48l'augmenter sensiblement.
01:01:49Ça, c'est la première mesure
01:01:50à faire.
01:01:51Deuxième élément,
01:01:52l'OQTF,
01:01:53pourquoi est-elle prononcée ?
01:01:54Elle est prononcée
01:01:55dans 3, 4 figures.
01:01:56Elle est prononcée
01:01:57soit parce que
01:01:58votre demande de visa
01:01:59a été refusée,
01:02:00soit parce que
01:02:01votre demande d'asile
01:02:02a été refusée,
01:02:03soit parce que
01:02:04votre demande d'asile
01:02:05a été refusée
01:02:06en situation irrégulière
01:02:07par un policier.
01:02:08Il arrive parfois
01:02:09qu'on vous mette
01:02:10dans des CRAS,
01:02:11des centres de rétention
01:02:12administrative.
01:02:13Le problème,
01:02:14c'est que ces centres
01:02:15de rétention administrative
01:02:16qui représentent
01:02:17je ne veux pas dire
01:02:18de bêtises,
01:02:19plusieurs dizaines
01:02:20de milliers de personnes
01:02:21qui sont,
01:02:22je n'ose pas dire
01:02:23incarcérées,
01:02:24mais qui sont retenues.
01:02:25Parce qu'encore une fois,
01:02:26on n'est pas face
01:02:27à du droit pénal.
01:02:28Ces gens-là n'ont pas
01:02:29commis un délit,
01:02:30ils ont commis un crime
01:02:31quand on a une OQTF.
01:02:32En tout cas,
01:02:33ils sont totalement
01:02:34sur le sol français
01:02:35du fait, effectivement,
01:02:36de cette OQTF
01:02:37qui est prononcée
01:02:38et ils sont placés
01:02:39temporairement,
01:02:40en attendant leur expulsion
01:02:41ou pas,
01:02:42en centres de rétention
01:02:43administrative.
01:02:44Mais ces centres
01:02:45de rétention administrative,
01:02:46un,
01:02:47ils sont plats,
01:02:48d'accord ?
01:02:49Et deuxièmement,
01:02:50la durée de détention
01:02:51de ces centres
01:02:52de rétention administrative
01:02:53est limitée
01:02:54à 90 jours.
01:02:55Le ministre Rotaillot
01:02:56a parlé
01:02:57de faire passer
01:02:58cette détention
01:02:59à 180 voire
01:03:00210 jours.
01:03:01Il est vrai
01:03:02qu'il y a un cas
01:03:03dans lequel on peut
01:03:04dépasser 90 jours,
01:03:05c'est le cas
01:03:06où on suspecte
01:03:07que la personne
01:03:08qui est retenue
01:03:09est liée
01:03:10à un mouvement
01:03:11terroriste.
01:03:12Voilà,
01:03:13c'est un cas particulier.
01:03:14Donc,
01:03:15on pourrait augmenter
01:03:16effectivement
01:03:17ce délai de détention
01:03:18mais encore une fois,
01:03:19il faut construire
01:03:20plus de places
01:03:21de cras.
01:03:22Ça, c'est évident
01:03:23mais première piste...
01:03:24Aujourd'hui,
01:03:25les centres de rétention
01:03:26sont...
01:03:27Complètement saturés.
01:03:28... sont saturés
01:03:29puis sursaturés.
01:03:30Complètement saturés.
01:03:31C'est-à-dire qu'on ne peut pas...
01:03:32Je veux pas emprisonner
01:03:33mais qu'on ne peut pas
01:03:34mettre en détention
01:03:35administrative
01:03:36ces personnes.
01:03:37Et par ailleurs,
01:03:38pourquoi ces gens
01:03:39sont mis dans des cras ?
01:03:40Dans des centres
01:03:41de rétention administrative ?
01:03:42Parce qu'on attend
01:03:43d'avoir
01:03:44l'accord
01:03:45du pays d'origine
01:03:46pour expulser.
01:03:47Vous pouvez pas
01:03:48envoyer un avion
01:03:49et larguer par parachute
01:03:50tout le monde.
01:03:51C'est pas possible.
01:03:52C'est pas souhaitable.
01:03:53Donc,
01:03:54là-dessus,
01:03:55il y a
01:03:56un bras de fer
01:03:57évident
01:03:58avec les pays d'origine.
01:03:59Il y a un pays
01:04:00qui est très connu pour ça
01:04:01avec lequel on a
01:04:02très mauvaise
01:04:03relation diplomatique
01:04:04et qui est un des pays
01:04:05dans lequel on a
01:04:06le plus de ressortissants
01:04:07à expulser.
01:04:08C'est l'Algérie.
01:04:09Les relations se sont
01:04:10considérablement dégradées
01:04:11depuis que la France
01:04:12a reconnu
01:04:13que le Sahara occidental
01:04:14était un territoire marocain.
01:04:16Ça, c'était
01:04:17une grande avancée.
01:04:18D'ailleurs,
01:04:19on peut s'en réjouir.
01:04:20Donc,
01:04:21l'Algérie
01:04:22veut faire un bras de fer
01:04:23avec nous
01:04:24et dans le chantage permanent.
01:04:25Là-dessus,
01:04:26encore une fois,
01:04:27il y a des décisions politiques
01:04:28à prendre.
01:04:30On peut dénoncer
01:04:31la convention
01:04:32signée entre la France
01:04:33et l'Algérie
01:04:34en 1968.
01:04:35Cette convention,
01:04:36ce traité,
01:04:37prévoit
01:04:38des facilités
01:04:39de visa,
01:04:40des facilités
01:04:41au regard
01:04:42du regroupement familial,
01:04:43bref,
01:04:44qui simplifie
01:04:45les démarches
01:04:46pour les ressortissants
01:04:47algériens
01:04:48qui voudraient
01:04:49venir en France.
01:04:50Cette convention,
01:04:51on peut
01:04:52la dénoncer.
01:04:53On n'a pas besoin
01:04:54de l'avis de l'Europe
01:04:55pour ça ?
01:04:56Non, absolument pas.
01:04:57C'est un pouvoir souverain.
01:04:58Et l'accord
01:04:59entre Bernard Kouchner
01:05:00et son homologue algérien
01:05:01de 2007 ?
01:05:02C'est un accord
01:05:03qui se rajoute.
01:05:04Je ne connais pas
01:05:05le détail.
01:05:06Je sais que le traité
01:05:07le plus important
01:05:08là-dessus
01:05:09et qui a d'ailleurs
01:05:10été pointé
01:05:11par un ancien
01:05:12ambassadeur de France
01:05:13en Algérie,
01:05:14c'est ce traité,
01:05:15c'est cet accord
01:05:16de 1968.
01:05:17Par ailleurs,
01:05:18il y a d'autres moyens
01:05:19sur lesquels
01:05:20nous pouvons
01:05:21appuyer
01:05:22pour précipiter
01:05:23la cohabitation
01:05:24de nos homologues
01:05:25algériens
01:05:26avec lesquels
01:05:27nous espérons
01:05:28que nous aurons
01:05:29un jour de bonnes relations.
01:05:30En tout cas,
01:05:31moi, je l'espère.
01:05:32Le but, c'est d'avoir
01:05:33de bonnes relations
01:05:34avec tout le monde.
01:05:35Mais si nous n'avons pas
01:05:36ces bonnes relations,
01:05:37écoutez,
01:05:38nous pouvons bloquer
01:05:39les transferts d'argent.
01:05:40Nous pouvons
01:05:41suspendre
01:05:42la délivrance
01:05:43de nouveaux visas
01:05:44et je vous garantis,
01:05:45pour en avoir discuté,
01:05:46je vous dis avec
01:05:47des diplomates
01:05:48sur ce sujet
01:05:49qu'il y a matière
01:05:50à très sensiblement
01:05:51changer
01:05:52l'attitude
01:05:53de la législation
01:05:54sur les transferts
01:05:55d'argent.
01:05:56Il faut changer
01:05:57l'attitude
01:05:58de l'Algérie
01:05:59à notre égard.
01:06:00Je rajoute aussi
01:06:01une autre donnée
01:06:02dans la balance.
01:06:03Il y a une vingtaine
01:06:04de consulats algériens
01:06:05en France.
01:06:06Ces consulats
01:06:07servent pour faciliter
01:06:08la délivrance
01:06:09de visas,
01:06:10de laissés-passés,
01:06:11etc.
01:06:12Eh bien,
01:06:13on peut réduire
01:06:14significativement
01:06:15ce nombre de consulats
01:06:16qui est de 18 ou 20,
01:06:17je crois,
01:06:18à 3 ou 4.
01:06:19Voilà.
01:06:20Voilà ce qu'on peut faire.
01:06:21Mais encore,
01:06:22faut-il le vouloir ?
01:06:23Il faut-il,
01:06:24si le consentement
01:06:25à retrouver la ressortie
01:06:26s'en ne se fait pas,
01:06:27eh bien,
01:06:28nous pouvons...
01:06:29Il y a des armes de rétorsion.
01:06:30Il y a des armes de rétorsion.
01:06:31Elles existent.
01:06:32Et tout ça,
01:06:33Pierre Gentillet,
01:06:34ne dépendent pas
01:06:35ni de l'Europe
01:06:36ni du Président
01:06:37de la République.
01:06:38Elles dépendent
01:06:39de la volonté
01:06:40du gouvernement,
01:06:41c'est-à-dire du Premier ministre,
01:06:42du ministre des Affaires étrangères
01:06:43et du ministre
01:06:44de l'Intérieur.
01:06:45Si ces trois ministres
01:06:46se mettent d'accord
01:06:47sur tous ces points
01:06:48que je vous ai évoqués
01:06:49à l'instant,
01:06:50alors on peut renverser
01:06:51la tendance.
01:06:52Donc oui,
01:06:53c'est une question
01:06:54d'intérêt.
01:06:55Et ça,
01:06:56je ne vais pas dire
01:06:57que ça se fait en un claquement de doigt,
01:06:58mais ça se fait
01:06:59en quelques semaines.
01:07:00Mais le claquement de droit
01:07:01est pas mal non plus.
01:07:02Le claquement de droit aussi,
01:07:03oui, c'est vrai.
01:07:04Sans le faire exprès,
01:07:05j'ai fait un bon nepsus.
01:07:06Et nous avons un auditeur en ligne
01:07:07qui souhaitait vous poser
01:07:08une question.
01:07:09C'est Marc-Antoine
01:07:10de Paris.
01:07:11Bonjour Marc-Antoine.
01:07:12Bonjour Marc-Antoine.
01:07:13Bonjour monsieur.
01:07:14Bonjour André Bercoff
01:07:15et bonjour à votre invité.
01:07:16On vous écoute,
01:07:17Marc-Antoine.
01:07:18J'ai une question,
01:07:19enfin,
01:07:20j'ai une réflexion
01:07:21et une question.
01:07:22Ça fait depuis
01:07:23Giscard d'Estaing
01:07:24et Barre
01:07:25qu'on est soumis
01:07:26au Conseil Constitutionnel
01:07:27et puis après
01:07:28à la CEDH.
01:07:29Oui,
01:07:30Commission
01:07:31Rappel des Droits des Hommes.
01:07:32Il y a des gens
01:07:33qui sont constitués,
01:07:34c'est bizarre,
01:07:35de gens qui vont
01:07:36toujours à l'encontre
01:07:37de l'histoire de France,
01:07:38du peuple français,
01:07:39de la France
01:07:40et même du pays réel
01:07:41actuel.
01:07:42Comment ça se fait ça ?
01:07:43C'est quand même
01:07:44curieux.
01:07:45Il n'y a jamais
01:07:46des gens qui sont
01:07:47d'accord avec le pays réel
01:07:48qui sont
01:07:49au Conseil Constitutionnel.
01:07:50Alors,
01:07:51qu'est-ce que c'est
01:07:52une question ?
01:07:53Alors,
01:07:54je vais répondre.
01:07:55Effectivement,
01:07:56je rejoins
01:07:57votre constat,
01:07:58cher monsieur.
01:07:59Et effectivement,
01:08:00il y a une certaine opposition
01:08:01par rapport au
01:08:02pays réel,
01:08:03comme vous dites.
01:08:04Eh bien,
01:08:05ce monde légal,
01:08:06ce pays légal,
01:08:07si vous voulez
01:08:08qu'on poursuit
01:08:09dans les références,
01:08:10a sa vision du droit.
01:08:11Et vous avez mentionné
01:08:12deux institutions
01:08:13particulièrement importantes,
01:08:14la CEDH
01:08:15et le Conseil Constitutionnel.
01:08:16Je ferai simplement
01:08:17une correction.
01:08:18Vous dites que
01:08:19la CEDH,
01:08:20le Conseil Constitutionnel,
01:08:21est puissant
01:08:22sous Giscard d'Estaing
01:08:23et sous Barr.
01:08:24En tout cas,
01:08:25a été institué
01:08:26sous Giscard d'Estaing
01:08:27et sous Raymond Barr.
01:08:28En réalité,
01:08:29il existe depuis 1958.
01:08:30Mais il est vrai
01:08:31qu'à partir de 1971,
01:08:32et à l'époque,
01:08:33ce n'était pas
01:08:34Valéry Giscard d'Estaing,
01:08:35c'était Georges Pompidou,
01:08:36le Conseil Constitutionnel,
01:08:37par une décision très connue,
01:08:38a décidé de devenir
01:08:39non plus simplement
01:08:40le juge de la Constitution
01:08:41mais le juge des droits à liberté.
01:08:42Il s'est intéressé
01:08:43aux droits des individus.
01:08:44Ça avait l'air fantastique,
01:08:45mais en réalité,
01:08:46ça aboutit à quoi ?
01:08:47C'est la loi qui est passée en 2008
01:08:48et qui a permis
01:08:49à ce passeur de migrants
01:08:50qui, aujourd'hui,
01:08:51peut héberger,
01:08:52alors qu'avant,
01:08:53c'était un délit,
01:08:54c'était dicté par la loi,
01:08:55mais le Conseil Constitutionnel
01:08:56l'a dit non.
01:08:57Cette loi est contraire
01:08:58à la Constitution.
01:08:59Donc là, là-dessus,
01:09:00les juges constitutionnels
01:09:01ont effectivement
01:09:02une vision
01:09:03de ce qui est juste
01:09:04en opposition,
01:09:05manifeste,
01:09:06avec ce que pense
01:09:07la majorité des gens.
01:09:08Encore une fois,
01:09:09la difficulté...
01:09:10Pourquoi ?
01:09:11Pour une raison très simple,
01:09:12c'est parce que ces gens-là
01:09:13s'imaginent être
01:09:14l'élite éclairée
01:09:15et ont la vision,
01:09:16pour eux,
01:09:17qui est la vision de la justice.
01:09:18Vous savez,
01:09:19c'est un peu
01:09:20le débat
01:09:21qui s'est précipité
01:09:22il y a deux semaines.
01:09:23J'en étais ravi
01:09:24avec les propos
01:09:25de Bruno Retailleau
01:09:26sur l'état de droit
01:09:27qui ont fait beaucoup jaser.
01:09:28Au fond,
01:09:29quelle est la question ici ?
01:09:30Sommes-nous en démocratie ?
01:09:31C'est-à-dire,
01:09:32qui dirige ?
01:09:33Est-ce que ce qui dirige,
01:09:34ce qui doit diriger,
01:09:35ce qui doit présider
01:09:36à la destinée
01:09:37de notre nation,
01:09:38c'est la décision
01:09:39du peuple souverain
01:09:40exprimée par les élus
01:09:41de l'État ?
01:09:42Est-ce que c'est
01:09:43la décision
01:09:44du peuple souverain
01:09:45exprimée par les élections,
01:09:46par référendum,
01:09:47etc. ?
01:09:48Ou alors,
01:09:49ce que considèrent
01:09:50neuf juges,
01:09:51si on prend l'exemple
01:09:52du Conseil constitutionnel,
01:09:53comme étant juste ?
01:09:54Voilà,
01:09:55moi,
01:09:56je considère...
01:09:57Et pourquoi ces neuf juges
01:09:58sont-ils toujours du même avis ?
01:09:59Les juges sont toujours
01:10:00du même avis,
01:10:01cher monsieur.
01:10:02Alors,
01:10:03pas toujours,
01:10:04mais il y a une homogénéité
01:10:05qui est évidente,
01:10:06à la fois,
01:10:07je dirais,
01:10:08pour une question sociologique.
01:10:09Ils appartiennent,
01:10:10je vais faire du marxisme
01:10:11de bas état,
01:10:12je mets un peu
01:10:13d'exception,
01:10:14qui vont très péniblement
01:10:15du centre-gauche
01:10:16au centre-droit,
01:10:17dans ces milieux-là,
01:10:18et aussi,
01:10:19par esprit de corporation,
01:10:20par formation,
01:10:21et aussi,
01:10:22si vraiment vous voulez
01:10:23qu'on aille dans le détail,
01:10:24parce que les juges en France
01:10:25et le Conseil constitutionnel
01:10:26ont une saine méfiance,
01:10:29enfin,
01:10:30une saine méfiance,
01:10:31ont une antique méfiance
01:10:32de tout ce qui s'apparente
01:10:34comme une aspiration populaire,
01:10:36parce qu'ils considèrent
01:10:37qu'il y a quelque chose
01:10:38de dangereux dans le peuple.
01:10:39Vous savez,
01:10:40il y a un petit livre
01:10:41qui a été écrit
01:10:42qui s'intitule
01:10:43« Psychologie des foules »
01:10:44de Gustave Lebon,
01:10:45et qui a décrit
01:10:46la foule,
01:10:47qu'on confond assez aisément
01:10:48avec le peuple,
01:10:49comme un être irrationnel,
01:10:50comme un être passionnel,
01:10:51et au fond,
01:10:52tout ça,
01:10:53ça dérive à la fin
01:10:54sur Adolf Hitler
01:10:55en 1933.
01:10:56Vous voyez,
01:10:57je pense que...
01:10:58Il ne faut pas aller
01:10:59trop loin.
01:11:00Non mais je pense
01:11:01que c'est caricatural,
01:11:02parce que je pense
01:11:03que dans l'esprit
01:11:04de ces élites,
01:11:05il y a l'idée
01:11:06que le peuple,
01:11:07c'est un être irrationnel,
01:11:08il y a quelque chose
01:11:09de dangereux.
01:11:10Moi, je pense le contraire,
01:11:11parce qu'il y a des affects
01:11:12profondément conservateurs
01:11:13dans le peuple.
01:11:14Et c'est ça
01:11:15qui fait qu'ils s'imaginent
01:11:16qu'ils ont une mission
01:11:17pour limiter la volonté
01:11:18du peuple.
01:11:19Quand Laurent Fabius
01:11:20s'exprime depuis quelques années,
01:11:21ce n'est que pour dire
01:11:22« Nous n'avons pas le droit
01:11:23de nous exprimer sur tel
01:11:24ou tel sujet »,
01:11:25parce qu'ils se considèrent
01:11:26comme les gardiens
01:11:27de ce qui est juste.
01:11:28Il l'a encore dit
01:11:29sur le référendum,
01:11:30mais je crois qu'il y a
01:11:31quelqu'un qui l'a exprimé
01:11:32mieux que personne,
01:11:33c'est le dramaturge allemand
01:11:34Bertolt Brecht,
01:11:35qui a dit dans une de ses pièces
01:11:36« Quand le peuple a tort,
01:11:38décide de dissoudre le peuple ».
01:11:39Bien sûr.
01:11:40Parce qu'on sait mieux que vous
01:11:41ce qui est bon pour vous.
01:11:42Je crois qu'on a un autre auditeur.
01:11:43Oui, nous avons encore
01:11:44un auditeur en ligne,
01:11:45et c'est Philippe qui nous appelle
01:11:46de Caen.
01:11:47Bonjour Philippe.
01:11:48Bonjour Philippe.
01:11:49Bonjour Henri.
01:11:50Maître Gentil et bonjour.
01:11:51Bonjour monsieur.
01:11:52J'ai commencé par une remarque
01:11:53et un appel.
01:11:54À quand une mobilisation globale
01:11:55des droits actuels
01:11:56à l'Assemblée nationale
01:11:57pour faire tout simplement
01:11:58des états généraux
01:11:59de la sécurité ?
01:12:01Ça c'est un thème important
01:12:02parce que là,
01:12:03on arrive à l'inacceptable.
01:12:04En fin de compte,
01:12:05les gouvernements
01:12:06ont toujours fait,
01:12:07pour info,
01:12:08un référendum bien versé
01:12:09in vitro
01:12:10par le 49-3.
01:12:11Le référendum du gouvernement
01:12:12c'est le 49-3 pour vous ?
01:12:13Oui.
01:12:14Non, je comprends.
01:12:15C'est-à-dire
01:12:16qu'ils tiennent
01:12:17en compte
01:12:18que le 49-3
01:12:19c'est un référendum
01:12:20bien versé
01:12:21et in vitro
01:12:22par le 49-3.
01:12:23C'est-à-dire
01:12:24qu'ils tiennent en compte
01:12:25que le 49-3
01:12:26c'est un référendum
01:12:27bien versé
01:12:28et in vitro
01:12:29c'est-à-dire
01:12:30qu'ils tiennent la barre.
01:12:31Il y a une question
01:12:32pour mettre.
01:12:33Oui, allez-y.
01:12:34Est-ce que,
01:12:35d'après vous,
01:12:36l'utilisation
01:12:37du 49-3
01:12:38et des ordonnances
01:12:39est-elle possible
01:12:40et réalisable
01:12:41comme promis au peuple
01:12:42et pour l'instant
01:12:43non réalisé ?
01:12:44T'as dit,
01:12:45il reste à dire.
01:12:46Vous voulez utiliser
01:12:47le 49-3
01:12:48ou une ordonnance
01:12:49sur quel sujet,
01:12:50cher monsieur ?
01:12:51Alors,
01:12:52les ordonnances,
01:12:53apparemment,
01:12:54le gouvernement
01:12:55peut gouverner
01:12:56par ordonnance
01:12:57et prendre des décisions
01:12:58on va dire
01:12:59unilatérales.
01:13:00Oui,
01:13:01mais pour gouverner,
01:13:02alors je vous réponds
01:13:03tout de suite là-dessus
01:13:04et après on parlera
01:13:05des états généraux
01:13:06de la sécurité.
01:13:07Alors là,
01:13:08c'est deux choses différentes.
01:13:09Vous avez le 49-3.
01:13:10Le 49-3
01:13:11c'est ce qui permet
01:13:12au gouvernement
01:13:13de passer un texte
01:13:14en force
01:13:15sauf si derrière
01:13:16une motion de censure
01:13:17est votée
01:13:18par la majorité
01:13:19des députés
01:13:20plus que la majorité
01:13:21en réalité c'est pile
01:13:22289 députés
01:13:23mais pour légiférer
01:13:24par ordonnance
01:13:25il faut quand même,
01:13:26si vous voulez,
01:13:27c'est pas le gouvernement
01:13:28qui décide
01:13:29de lui tout seul
01:13:30de légiférer par ordonnance.
01:13:31Il faut derrière
01:13:32que l'Assemblée nationale
01:13:33donne son aval
01:13:34et qu'il n'y ait pas
01:13:35une motion de censure
01:13:36qui soit votée
01:13:37à ce propos.
01:13:38Or,
01:13:39aujourd'hui
01:13:40au moment où nous parlons
01:13:41je ne suis pas sûr
01:13:43que le gouvernement
01:13:44ait cette capacité
01:13:45pour obtenir
01:13:46une délégation
01:13:47du Parlement
01:13:48afin de légiférer
01:13:49par ordonnance
01:13:50la majorité
01:13:51n'existant pas
01:13:52vraiment.
01:13:53Le gouvernement
01:13:54est en état de minorité
01:13:55et ça me paraît
01:13:56assez compliqué.
01:13:57Et les états généraux
01:13:58de la sécurité ?
01:13:59Et d'un mot sur
01:14:00les états généraux
01:14:01de la sécurité,
01:14:02je vous rejoins tout à fait
01:14:03cher monsieur,
01:14:04je pense que ça fait partie
01:14:05effectivement des priorités
01:14:06mais attention,
01:14:07si on dit états généraux
01:14:08moi je vous prends
01:14:09au pied de la lettre.
01:14:10Les états généraux
01:14:11qu'est-ce que c'est ?
01:14:12Les états généraux
01:14:13c'est ce qui est réuni
01:14:14par le roi de France
01:14:15et ce qui conduit d'ailleurs
01:14:16à la révolution française
01:14:17en 1789
01:14:18c'est-à-dire que là
01:14:19on arrive à un étage
01:14:20qui est un étage
01:14:21quasi constitutionnel
01:14:22j'en reviens encore
01:14:23à Émarotte.
01:14:24J'insiste,
01:14:25les pleins moyens d'agir.
01:14:27C'est-à-dire qu'on va
01:14:28renverser la table.
01:14:29Moi aussi je signe
01:14:30donc nous sommes déjà deux
01:14:31pour mettre fin
01:14:34à ce fléau de l'insécurité
01:14:36en France,
01:14:37à cette multiplication
01:14:38de faits divers
01:14:39qui n'est pas en réalité
01:14:40du fait divers
01:14:41mais bien un fait de société.
01:14:43Encore faut-il,
01:14:45encore faut-il
01:14:46que nous ayons
01:14:47une majorité
01:14:48pour avoir,
01:14:50pour se donner là-dessus
01:14:52les moyens
01:14:53d'agir sur l'insécurité
01:14:55à travers les mesures
01:14:56qu'on a évoquées ici,
01:14:57les peines planchers,
01:14:58durcir la répression,
01:14:59etc.
01:15:00Etats généraux de l'insécurité
01:15:01c'est intéressant
01:15:02de lancer la chose.
01:15:03Je suis d'accord.
01:15:04Comme il y aurait
01:15:05des états généraux
01:15:06sur l'insécurité,
01:15:07comme il y aurait
01:15:08des états généraux
01:15:09sur tout un...
01:15:10C'est des grands sujets.
01:15:11Mais insécurité,
01:15:12bien sûr.
01:15:13Vous savez,
01:15:14commençons
01:15:15point par point.
01:15:16Merci Philippe.
01:15:17On se retrouve
01:15:18juste après la publicité
01:15:19et si vous avez
01:15:20une réaction
01:15:21ou une question
01:15:22continuez à appeler
01:15:23au 0 826 300 300.
01:15:33Et nous sommes toujours
01:15:34avec l'avocat
01:15:35Pierre Gentillet
01:15:36pour parler
01:15:37de cette France,
01:15:38de cette France
01:15:39ensauvagée
01:15:40qui nous donne
01:15:41hélas,
01:15:42hélas,
01:15:43et vraiment,
01:15:44ça commence à bien faire
01:15:45tous les jours,
01:15:46tous les jours
01:15:47et peut-être quelques fois
01:15:48plusieurs fois par jour
01:15:49des preuves
01:15:50de l'impunité,
01:15:51de tout ce qui est
01:15:52en train de se passer.
01:15:53En fait,
01:15:54on ne va pas revenir
01:15:55sur tout ce qu'on a dit
01:15:56mais là,
01:15:57on est en train
01:15:58d'aborder
01:15:59des points très précis
01:16:00avec Pierre Gentillet,
01:16:01avec vous,
01:16:02auditeurs du Sud Radio.
01:16:03C'est que,
01:16:04comment faire ?
01:16:05Moi je voudrais,
01:16:06et personne le souhaite,
01:16:07en tout cas,
01:16:08moi je ne le souhaite pas,
01:16:09Pierre Gentillet,
01:16:10mais est-ce que
01:16:11devant ce qui se passe,
01:16:12vous avez parlé
01:16:13des politiques,
01:16:14vous avez parlé
01:16:15des juges,
01:16:16vous avez parlé
01:16:17des policiers,
01:16:18vous avez parlé
01:16:19du triptyque,
01:16:20vous avez parlé
01:16:21de la tornière.
01:16:22Mais,
01:16:23le citoyen,
01:16:24le citoyen,
01:16:25qu'est-ce qu'il peut faire ?
01:16:26Il peut se dire,
01:16:27là c'est terrible,
01:16:28regardez,
01:16:29je viens de voir ça
01:16:30à la télévision,
01:16:31c'est terrible,
01:16:32je viens de voir ça
01:16:33au coin de ma rue,
01:16:34c'est terrible,
01:16:35je viens de voir ça
01:16:36et qui est arrivé
01:16:37à des amis,
01:16:38à une fille
01:16:39de mes copains,
01:16:40etc.
01:16:41Qu'est-ce qu'il peut faire ?
01:16:42Franchement,
01:16:43est-ce qu'on peut,
01:16:44tout en étant,
01:16:45on n'est pas des bouts de feu,
01:16:46on ne va pas appeler
01:16:47à la violence,
01:16:48mais quand même,
01:16:49on est touché
01:16:50tous les jours
01:16:51par des gens
01:16:52qui se foutent totalement
01:16:53de savoir
01:16:54s'il faut l'appliquer ou pas.
01:16:55Qu'est-ce qu'on fait ?
01:16:56Je pense qu'encore une fois,
01:16:57vous faites la réponse
01:16:58et dans le terme
01:16:59que vous avez employé,
01:17:00le terme citoyen.
01:17:01Citoyen,
01:17:02ça veut dire que nous sommes
01:17:03membres de la cité.
01:17:04Nous sommes donc liés
01:17:05par un contrat,
01:17:06un contrat qui fait
01:17:07que nous pouvons nous intéresser
01:17:08à la vie de la cité.
01:17:09Alors,
01:17:10vous pouvez rejoindre
01:17:11des partis politiques,
01:17:12mais il y a même encore
01:17:13plus simple
01:17:14et même peut-être plus sain,
01:17:15chacun fait ce qu'il veut.
01:17:16Mais,
01:17:17vous pouvez tout à fait
01:17:18investir
01:17:19dans des associations
01:17:20qui mettent en avant
01:17:21ce sujet.
01:17:22J'en cite un exemple.
01:17:23L'Institut pour la justice
01:17:24que vous connaissez,
01:17:25c'est une association.
01:17:26C'est aussi grâce,
01:17:27et je rends hommage
01:17:28à l'Institut pour la justice,
01:17:29à Pierre-Marie Sèvres,
01:17:30effectivement,
01:17:31et à tout le travail
01:17:32qui a été réalisé
01:17:33par ces équipes
01:17:34pour mettre en avant
01:17:35ce sujet
01:17:36sur les plateaux
01:17:37de télévision,
01:17:38auprès des radios
01:17:39et faire en sorte
01:17:40qu'on considère
01:17:41que c'est une priorité nationale.
01:17:42Vous savez,
01:17:43c'est une priorité nationale
01:17:44pour nous,
01:17:45c'est une priorité nationale
01:17:47Vous savez,
01:17:48ce n'est pas un hasard
01:17:49si les politiques,
01:17:50aujourd'hui,
01:17:51comme M. Retailleau,
01:17:52parlent avec autant de véhémence
01:17:53de la question
01:17:54et autant de conviction,
01:17:55presque,
01:17:56on peut le dire,
01:17:57de la question de l'insécurité
01:17:58parce qu'au préalable,
01:17:59il y a eu tout un travail,
01:18:00tout un travail en aval
01:18:01qui a été réalisé
01:18:02par ces structures-là.
01:18:03Donc,
01:18:04si j'ai un conseil
01:18:05à vous donner,
01:18:06vous êtes des citoyens,
01:18:07vous avez le droit de vote,
01:18:08mais vous n'avez pas
01:18:09que le droit de vote,
01:18:10vous avez aussi
01:18:11le droit d'engagement.
01:18:12Donc,
01:18:13engagez-vous,
01:18:14comme dirait l'autre.
01:18:15Alors,
01:18:16moi,
01:18:17je voudrais poser
01:18:18une question qui fâche,
01:18:19mais qui nous fâche tous.
01:18:20Est-ce qu'il faut aller plus loin
01:18:21et sans prendre
01:18:22le second amendement
01:18:23de la Constitution américaine
01:18:24sur le port des armes,
01:18:25mais est-ce que,
01:18:26à un moment donné,
01:18:27est-ce que le citoyen,
01:18:28constitutionnellement,
01:18:29a droit à se défendre
01:18:30puisque le droit de propriété,
01:18:31ça crée,
01:18:32le droit de sécurité,
01:18:33etc.
01:18:34On le sait,
01:18:35c'est même dans
01:18:36l'intégration
01:18:37des droits de l'homme.
01:18:38Oui.
01:18:39Alors,
01:18:40jusqu'où on va là ?
01:18:41Et on peut,
01:18:42d'abord,
01:18:43jusqu'où on peut aller
01:18:44et se défendre ?
01:18:45C'est tabou,
01:18:46il ne faut pas en parler.
01:18:47Vous ne pouvez pas
01:18:48vous faire justice vous-même.
01:18:49Ça, clairement,
01:18:50vous ne pouvez pas
01:18:51vous faire justice vous-même.
01:18:52Il y a la légitime défense
01:18:53qui existe,
01:18:54mais la légitime défense,
01:18:55elle est très encadrée.
01:18:56C'est-à-dire qu'il faut vraiment
01:18:57qu'il y ait une atteinte immédiate
01:18:58et imminente,
01:18:59un péril à votre sécurité.
01:19:00Vous voyez,
01:19:01quelqu'un qui arrive
01:19:02avec une arme
01:19:03et qui va vous planter,
01:19:04là,
01:19:05effectivement,
01:19:06vous pouvez.
01:19:07Maintenant,
01:19:08la difficulté aujourd'hui,
01:19:09c'est qu'on a de plus en plus
01:19:10de gens
01:19:11qui sont tentés
01:19:12de se faire justice
01:19:13parce qu'ils voient
01:19:14l'inefficience
01:19:15de notre système judiciaire,
01:19:17qu'ils voient
01:19:18l'impunité
01:19:19tous les jours,
01:19:20qu'ils voient
01:19:21les mêmes profils,
01:19:22les policiers,
01:19:23tout simplement,
01:19:24qui vous racontent
01:19:25qu'ils arrêtent des gens
01:19:26un jour un
01:19:27et le jour deux,
01:19:28cette personne
01:19:29est relâchée
01:19:30et, effectivement,
01:19:31là,
01:19:32en train de narguer
01:19:33les policiers.
01:19:34Tout cela,
01:19:35effectivement,
01:19:36incite à se faire justice
01:19:37soi-même,
01:19:38peut-être aussi même
01:19:39à l'autodéfense.
01:19:40Ma position,
01:19:41c'est plutôt une position
01:19:42des naturalistes.
01:19:43C'est de dire
01:19:44quand l'État est défaillant,
01:19:45quand la justice est défaillante,
01:19:46finalement,
01:19:47le naturel revient au galop
01:19:48et les gens ont envie
01:19:49de se faire justice eux-mêmes.
01:19:50Je les comprends,
01:19:51je les comprends,
01:19:52mais légalement,
01:19:53je ne peux pas les approuver
01:19:54parce que ce n'est pas possible.
01:19:55Évidemment,
01:19:56c'est impossible.
01:19:57En réalité,
01:19:58ce qu'il faudrait,
01:19:59c'est un sursaut
01:20:00des États généraux
01:20:01de l'insécurité
01:20:02et de la sécurité,
01:20:03comme mentionnait
01:20:04tout à fait
01:20:05votre auditeur tout à l'heure.
01:20:06Pour ça,
01:20:07il faut une prise de conscience.
01:20:08C'est pour ça que je vous dis
01:20:10et remettre les choses en ordre.
01:20:13Remettre les choses en ordre,
01:20:15ça paraît très intéressant.
01:20:17Le désordre établi,
01:20:19ça ne va rien régler.
01:20:21Merci, Pierre Gentil.
01:20:22Merci à vous, André Bercoff.

Recommandations