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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:06Aujourd'hui, si on pointe du doigt une défaillance comme le traitement des OQTF en France,
00:00:12on passe immédiatement pour un facho.
00:00:14Le problème des OQTF, on doit tout changer.
00:00:17Démis de ses fonctions pour avoir déclaré notamment que les malades du Covid
00:00:21étaient une aubaine financière pour les médecins.
00:00:23J'ai entendu les discours d'Emmanuel Macron.
00:00:25Il a promis que 100% des OQTF seraient traités.
00:00:28On a un taux de 6% aujourd'hui en 2024.
00:00:31À deux, madame, c'est une décision politique, ce n'est rien de médical.
00:00:35Si vous n'êtes pas votre propre médecin, vous êtes un imbécile.
00:00:38Mais c'est quoi ce gouvernement ?
00:00:39Shut up, kiss my ass.
00:00:41D'accord, faisons comme ça.
00:00:43Nous sommes en guerre.
00:00:45Le « nous sommes en guerre », c'est fatigant.
00:00:47On aimerait dire « nous sommes en paix », on aimerait dire « nous sommes protégés ».
00:00:51Et bien, ce n'est pas le cas.
00:00:53Et tant que ce ne sera pas le cas, on doit en parler.
00:00:55Non seulement on peut, mais on doit en parler.
00:00:57On doit parler de ce qui se passe avec les viols.
00:01:00Oui, tous les viols, évidemment, sont plus qu'incondamnables, doivent être sanctionnés.
00:01:04Mais quand il s'agit d'OQTF, d'obligation, je le rappelle, je le redis.
00:01:09J'ai presque envie de ricaner si ce n'était pas aussi dramatique.
00:01:12Obligation de quitter le territoire français.
00:01:15Obligation.
00:01:16Encore une fois, je le redis, c'est un mot qui doit être barré de la rousse.
00:01:19Quelle obligation.
00:01:206%.
00:01:22Nous avons avec nous Claire Gironimi, qui a été victime d'un viol par OQTF,
00:01:28par quelqu'un qui était sous obligation, effectivement.
00:01:32Et on va en parler.
00:01:33On va parler de cela parce qu'elle se bat.
00:01:36Elle se bat pour, pas seulement Boëlle, mais surtout pour toutes les personnes,
00:01:41pour toutes les victimes passées, présentes et à venir.
00:01:44On va en parler.
00:01:45Et puis on va parler de quelqu'un qui est docteur, qui est médecin urgentiste,
00:01:49qui vient de radier à vie de l'ordre des médecins.
00:01:52Je dis bien radier à vie.
00:01:54Pourquoi ?
00:01:55Parce qu'il n'était pas tout à fait d'accord sur les vaccins, la vaccination et autres.
00:02:00Radier à vie, ce n'est quand même pas rien.
00:02:02On va en parler justement avec le docteur Denis Agré.
00:02:06Et puis, comme vous le savez, les perles, vous allez voir, on va parler,
00:02:10le mode avec HH.
00:02:11HH, non, ce n'est pas élitaire.
00:02:14Vous savez pourquoi ?
00:02:15La crise économique, etc.
00:02:17Et puis, en seconde partie d'émission, on va recevoir Nicolas Pouvremonty,
00:02:23cofondateur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:02:26Où en est-on ?
00:02:27Où en est-on vraiment, au-delà des polémiques, au-delà des fantasmes,
00:02:30au-delà d'auberges espagnoles où chacun raconte tout et n'importe quoi ?
00:02:34Voilà quelqu'un qui sait ce dont il parle.
00:02:36Et on va prendre le temps de décrypter, de faire l'état des lieux.
00:02:40Attachez vos ceintures.
00:02:42On est parti.
00:02:48Parle ton français.
00:02:50Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:53Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:00Dans tous mes états, mais je ne suis pas le seul,
00:03:04qu'est-ce qui se passe effectivement avec cette répétition,
00:03:09cette litanie, cette lamentable litanie qui devient presque quotidienne,
00:03:13des viols et notamment des viols par quelqu'un
00:03:17qui est sous obligation de quitter le territoire français.
00:03:21On en parle tout de suite.
00:03:34Alors André, aujourd'hui, le fait du jour,
00:03:37c'est y a-t-il une omerta sur les affaires de viol par OQTF
00:03:41après l'affaire Philippine et toutes les réactions que ça a engendré.
00:03:44On en a parlé hier.
00:03:45Vous avez d'ailleurs, vous auditeurs, beaucoup réagi à ces problèmes
00:03:49avec ces réactions violentes sur l'affaire Philippine.
00:03:54Vous pouvez aujourd'hui continuer à réagir aux 0826-300-300.
00:03:59Mais place à André Berckhoff.
00:04:03Et place à Claire Géronimi.
00:04:06C'est bien ça.
00:04:07Bonjour Claire.
00:04:08On va raconter un peu, et vous allez raconter,
00:04:11cette histoire qui vous est arrivée, ce drame qui est arrivé quand même,
00:04:14il y a en 2023.
00:04:16Et justement, vous avez eu un viol par quelqu'un
00:04:22qui était sous OQTF.
00:04:24Et avant d'en parler, je voudrais vous faire entendre
00:04:28deux ou trois déclarations.
00:04:31La première, vous allez voir, c'est quelqu'un qui s'était engagé,
00:04:36qui s'était engagé, c'était en 2017, il y a 7 ans,
00:04:40et il avait promis de faire quelque chose.
00:04:43Écoutez.
00:04:44Je veux être ici intraitable.
00:04:46Toutes celles et ceux qui, étant étrangers en situation irrégulière,
00:04:50commettent un acte délictueux, quel qu'il soit, seront expulsés.
00:04:57Ah ben formidable, formidable, voilà.
00:05:00Toute personne, tout étranger qui commettrait un acte délictueux,
00:05:04quel que soit cet acte, il ne parlait pas seulement de viol ou d'autre,
00:05:07sera expulsé.
00:05:09Formidable.
00:05:10Enfin un homme politique qui va tenir ses promesses.
00:05:13Eh bien c'était Emmanuel Macron, président de la République,
00:05:16et c'était en 2017.
00:05:19Nous sommes en 2024.
00:05:21Il n'y a plus, évidemment, il n'y a plus eu d'acte délictueux depuis 7 ans,
00:05:25comme chacun sait.
00:05:27Eh ben on va en parler, et on va en parler d'abord avec quelqu'un
00:05:30qui est le père, le général Schmitt, le père d'Anne-Lauren Schmitt.
00:05:36Je rappelle que ce père d'Anne-Lauren Schmitt avait été mis en photo
00:05:40sur le mur des cons du siège du syndicat de la magistrature.
00:05:44C'est, il faut le rappeler, ce petit détail.
00:05:47Et voici ce que disait, là, là, tout récemment, tout récemment,
00:05:51sur Figaro TV, le monsieur Schmitt, le général Schmitt.
00:05:56Écoutez.
00:05:57Je vous défie de me trouver une seule mesure qui a été prise depuis 17 ans
00:06:04pour qu'un tel crime ne se reproduise pas.
00:06:07Alors on a droit à du déclaratoire, on a droit à des grands discours,
00:06:12mais rien, rien, rien n'a été fait depuis 2007.
00:06:18Donc il y a eu Anne-Lauren, il y a eu Philippine, mais il y en aura d'autres.
00:06:24Dans les circonstances actuelles, il y en aura d'autres.
00:06:27Et il y a eu Claire, et il y a eu des dizaines et des dizaines d'autres.
00:06:32Il y a eu aussi des meurtres, il y a eu des tabassages,
00:06:35et rien n'a été fait. Écoutez encore, écoutez encore, encore une fois.
00:06:39Vraiment, on n'aurait pas envie d'en parler de façon régulière,
00:06:42mais encore une fois, hier, hier, sur Europe 1,
00:06:45voici ce que déclarait Marius Larrivée, le petit-fils de Berthe Picot.
00:06:50Berthe Picot, écoutez-moi bien.
00:06:5291 ans, violée et tuée en juin 2021 par un migrant clandestin pakistanais sous OQTF.
00:07:00Je rappelle, violée et tuée par un migrant clandestin sous OQTF.
00:07:0891 ans, Berthe Picot, écoutez.
00:07:11Aujourd'hui, si on pointe du doigt une défaillance comme le traitement des OQTF en France,
00:07:17on passe immédiatement pour un facho.
00:07:20Le facho sur lequel je voudrais insister, c'est qu'aujourd'hui,
00:07:22c'est la société civile qui doit s'emparer du sujet.
00:07:25Moi, j'ai entendu les discours d'Emmanuel Macron.
00:07:28En 2022, il a promis que 100% des OQTF seraient traités.
00:07:34Que les gens envers qui on avait prononcé une obligation de quitter le territoire français
00:07:39seraient renvoyés dans leur pays.
00:07:41On a un taux de 6% aujourd'hui en 2024.
00:07:44N'importe qui, dans n'importe quelle boîte,
00:07:46je veux dire, s'il attend 6% de ses objectifs,
00:07:48il se fait dégager, mais dans la minute.
00:07:50Oui, je ne sais pas s'il se fait dégager en 20 minutes.
00:07:56En tout cas, c'est clair que 6% des objectifs, c'est réussi.
00:07:59Alors, ce n'était pas en 2022, c'était en 2017, comme on vient de le dire.
00:08:03Claire Géronimi, vous, ça vous est arrivé, ce drame, il y a un an, un peu plus d'un an, c'est ça ?
00:08:09Exactement, c'était le 11 novembre 2023,
00:08:12où je rentrais de chez moi tranquillement, j'étais en train de faire mes courses.
00:08:16Du coup, c'était un samedi après-midi, il était environ 16h30.
00:08:19En plein jour, quoi.
00:08:21En plein jour, exactement.
00:08:23Et en fait, j'ai tapé mon code de ma porte d'entrée.
00:08:25Vous savez, c'est des grandes portes cochères parisiennes.
00:08:28Et je n'ai pas regardé derrière moi, parce que normalement,
00:08:30je pense qu'on ne doit pas forcément être obligé de regarder derrière soi quand on revient de chez soi.
00:08:34Et au final, en fait, je me suis fait suivre dans mon hall d'entrée.
00:08:38En fait, j'ai fait cinq pas et puis je me suis retrouvée plaquée au sol.
00:08:42Dans le couloir, après la porte d'entrée de l'immeuble, c'est ça ?
00:08:45Exactement, vraiment dans ce hall qui était très froid,
00:08:49où il faisait presque déjà moitié nuit, parce qu'on était en plein mois de novembre.
00:08:53Et en fait, c'est un homme qui a commencé à m'étrangler, à me dire qu'il allait me tuer.
00:08:59Au début, je me suis dit que c'était juste un vol et qu'il allait partir,
00:09:02et que ça allait se terminer comme ça.
00:09:04En fait, au final, j'ai compris qu'il voulait plus.
00:09:07Moi, j'ai essayé de me défendre comme je pouvais.
00:09:09On s'est défendus pendant presque dix minutes quand même.
00:09:13Normalement, une agression, c'est entre deux et trois minutes.
00:09:16On s'est défendus pendant dix minutes. Au final, je me suis essoufflée.
00:09:19J'ai essayé de vraiment me défendre, mais malheureusement,
00:09:22une femme face à un homme, c'est compliqué.
00:09:26Donc, j'ai fait ce qu'il m'a dit de faire.
00:09:29Je me suis laissée violer et tout ça, au total, cette scène d'horreur, ça a duré 30 minutes environ.
00:09:34Et personne n'est passé ? Pas de voisins ? Rien ?
00:09:37Non, pourtant, j'ai essayé de crier très très fort, mais malheureusement, personne.
00:09:41Parce que le 11 novembre, souvent, comme c'est un jour férié,
00:09:44les Parisiens partent en week-end.
00:09:47Et en fait, heureusement, il y a une voisine qui est descendue au bout de 30 minutes
00:09:52et qui l'a fait fuir.
00:09:54Bon, après, la voisine, autre sujet, ne m'a pas secourue,
00:09:57ce qui montre des fois un peu l'individualisme qu'il y a dans cette société, malheureusement.
00:10:03Du coup, elle m'a laissée dénudée, ensanglantée, où je suis rentrée chez moi,
00:10:06enfermée à double tour.
00:10:08Ah bon, elle n'a pas appelé la police ? Elle n'a rien fait ?
00:10:10Non, non, elle n'a pas appelé la police.
00:10:12Elle vous est montée toute seule, après ?
00:10:14Exactement, alors qu'en plus de ça, elle est mère d'enfant aussi.
00:10:18Donc, je pense qu'elle aurait pu être compréhensive,
00:10:21mais elle avait un taxi à prendre parce qu'elle avait un train.
00:10:24Donc, c'est plus important que de secourir peut-être quelqu'un.
00:10:28Donc voilà, après, j'ai les policiers qui sont venus chez moi,
00:10:32qui m'ont gentiment pris ma déposition.
00:10:37Il y a eu une vingtaine de policiers en tout.
00:10:39J'ai appris qu'il y avait une autre fille juste avant moi
00:10:41qui avait été également violée par le même agresseur.
00:10:43Moi, forcément, j'ai vraiment fait en sorte de me mémoriser
00:10:47tous les détails possibles pour pouvoir bien l'identifier.
00:10:50La police a fait un travail incroyable parce qu'ils l'ont retrouvée une heure après.
00:10:54Il était en train de se promener tranquillement
00:10:56comme un touriste sur les Champs-Elysées.
00:10:58Au final, il a été arrêté.
00:11:01Il a été en garde à vue.
00:11:03Maintenant, il est incarcéré en attendant le procès.
00:11:06Il est en préventive. Pour le moment, il n'y a pas eu de procès.
00:11:09Il est en préventive.
00:11:11Mon avocat m'a dit que le procès serait d'ici deux à cinq ans.
00:11:14Deux à cinq ans ?
00:11:15Exactement.
00:11:16Alors que ça peut être dans cinq ans ?
00:11:17Ça peut être dans cinq ans, ça peut être plus aussi
00:11:19parce que peut-être que mon agresseur est aussi un violeur en série.
00:11:22On ne le sait pas encore.
00:11:23On est en train de voir dans la procédure.
00:11:25Vous avez donc réagi.
00:11:27Vous avez donc essayé d'appeler, je pense, les médias, etc.
00:11:31Comment ça s'est passé ?
00:11:33Qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:11:34Comment vous n'avez pas vécu ça ?
00:11:36On imagine comment vous avez pu voir ça.
00:11:38Vous étiez en état de sidération pendant assez longtemps, j'imagine.
00:11:41Non, pas du tout, justement.
00:11:43En fait, déjà, quand on se fait agresser, souvent on est détaché de son corps.
00:11:47Mais souvent, il y a beaucoup de personnes qui ne se souviennent pas de l'agression.
00:11:50Moi, je me souvenais vraiment de tous les détails.
00:11:52Après, j'ai vu le lendemain des articles sortir dans les médias,
00:11:56dans des faits divers avec des informations complètement mélangées
00:11:59sur votre agression.
00:12:01Et en fait, je me suis dit que ce n'était pas normal.
00:12:03On ne peut pas banaliser cette violence.
00:12:05C'est quand même deux viols consécutifs qui ont été faits en plein milieu d'une journée
00:12:10dans un quartier qui est quand même favorisé
00:12:12parce qu'on parle du 8e arrondissement de Paris.
00:12:15C'était près des Champs-Élysées, pas loin.
00:12:17Exactement.
00:12:18Et en fait, je me suis dit qu'on ne peut pas laisser ça comme ça.
00:12:21Du coup, j'ai contacté un journaliste que je connaissais
00:12:25qui m'a fait passer sur TPMP.
00:12:27Parce qu'on s'est dit que c'était là où il fallait avoir une grosse résonance aussi
00:12:31pour toucher le plus de citoyens.
00:12:34Et après, au final, il y a eu la loi de l'immigration.
00:12:37Et là, tout s'est enchaîné.
00:12:39Moi, je dénonçais le fait que je ne comprenais pas
00:12:41pourquoi cet homme était sur ce territoire
00:12:43parce qu'il était sous le coup de trois OQTF.
00:12:45Trois OQTF ?
00:12:48Et également, je voulais me faire passer un message de prévention pour les femmes
00:12:51comme quoi il fallait faire attention aujourd'hui
00:12:53parce qu'on n'est plus du tout en sécurité en France.
00:12:55Et c'est comme ça qu'en fait, tout s'est suivi
00:12:57et que du coup, j'en ai parlé énormément dans la presse et dans les médias.
00:13:00D'accord.
00:13:01Et vous avez été accueilli comment ?
00:13:03Les gens comprenaient ?
00:13:05Ou il y a eu aussi les deux facettes ?
00:13:08Les deux poids de mesure ?
00:13:10Il y a vraiment eu deux poids de mesure
00:13:12parce que j'ai vraiment essayé de contacter tous les médias
00:13:14que ce soit des médias plutôt positionnés à droite ou à gauche.
00:13:18J'ai eu beaucoup plus de réponses de médias de droite que de médias de gauche.
00:13:21Pourtant, ce n'est pas faute de les avoir contactés.
00:13:25Mais souvent, beaucoup de non-réponses...
00:13:27Le viol, c'est le droit de gauche ?
00:13:30L'agression, c'est le droit de gauche ?
00:13:32Je ne vois pas ce que le droit et la gauche ont à faire là-dedans.
00:13:34Écoutez, je ne sais pas. J'attends toujours leurs réponses.
00:13:37J'ai également essayé de contacter des associations féministes
00:13:39qui m'ont dit que mon histoire ne les intéressait pas non plus,
00:13:42que mon agresseur...
00:13:44De ce que j'ai compris, en tout cas, j'en ai déduit
00:13:46que mon agresseur n'était pas le bon profil d'agresseur
00:13:48et que je n'étais pas le bon profil de victime non plus.
00:13:50Ils vous ont dit ça comme ça ?
00:13:52Comment ils vous l'ont présenté ?
00:13:54C'est intéressant.
00:13:56Nous n'avons pas les associations féministes.
00:13:58En tout cas, celles que vous avez vues.
00:14:00Ils vous disent quoi ?
00:14:02Oui, mais on ne peut pas en parler ?
00:14:04Le discours, c'est quoi ?
00:14:06Écoutez, faites attention à vous.
00:14:10C'est quand même un message plutôt bienveillant.
00:14:12Mais nous, on ne pourra pas vous aider.
00:14:14C'est plus dans ce sens-là.
00:14:16Et pourquoi vous ne pouvez pas nous aider ?
00:14:18Jamais aucune réponse.
00:14:20Quand vous posez la question,
00:14:22pourquoi vous ne pouvez pas m'aider,
00:14:24on ne vous répond pas ?
00:14:26Non, on ne répond pas.
00:14:28C'est comme les médias de gauche,
00:14:30qui ont également sorti les mêmes excuses.
00:14:32C'était, je ne suis pas dans le même service
00:14:34que cette personne-là,
00:14:36donc je ne vais pas pouvoir vous répondre.
00:14:38Mais rappelez dans deux jours.
00:14:40Exactement.
00:14:42Et du point de vue de la justice ?
00:14:44Vous avez porté plainte, j'imagine ?
00:14:46Oui, du coup, j'ai porté plainte
00:14:48directement après.
00:14:50Le problème, c'est que
00:14:52moi, ce qui m'a étonnée,
00:14:54c'est qu'on a fait toute une batterie de tests.
00:14:56On doit aller aux unités médico-judiciaires.
00:14:58Déjà, on est plutôt très mal accueillis.
00:15:00Et après, on nous propose quand même
00:15:02un suivi psychologique.
00:15:04On nous donne un numéro
00:15:06d'une personne
00:15:08qui travaille dans la police
00:15:10qui est psychologue.
00:15:12Sauf qu'en fait, elle est tellement débordée
00:15:14qu'au final, on peut avoir un rendez-vous
00:15:16d'ici une à deux semaines.
00:15:18Vous avez besoin d'un suivi de justice ?
00:15:20Enfin, de suivi psychologique, pardon.
00:15:22Et simplement, il faut attendre.
00:15:24Il faut attendre.
00:15:26Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas attendre.
00:15:28J'ai commencé à avoir des idées noires aussi.
00:15:30Alors que pourtant, je suis une personne
00:15:32quand même assez stable.
00:15:34Du coup, j'ai dû prendre tous les frais
00:15:36en charge vraiment toute seule.
00:15:38Et depuis, je pense, un an,
00:15:40j'ai dû dépenser plus de 2 000 euros
00:15:42en suivi psychologique.
00:15:44Et du coup,
00:15:46je pense qu'aujourd'hui, le problème, c'est que les victimes
00:15:48ne sont pas du tout suivies,
00:15:50malheureusement.
00:15:52Et puis, il y a les avocats, etc.
00:15:54En tout, si ce n'est pas indiscret,
00:15:56vous avez dépensé combien depuis un an ?
00:15:58Là, je pense qu'on est aux alentours
00:16:00de 15 000 euros.
00:16:02Mais en fait,
00:16:04le coût d'une victime du dépôt de plainte
00:16:06jusqu'au procès, c'est environ 35 000 euros
00:16:08entre les frais d'avocat
00:16:10si on ne veut pas prendre un avocat commis d'office
00:16:12et également si on veut avoir
00:16:14des suivis psychologiques réguliers.
00:16:16C'est une sobe
00:16:18que pas beaucoup de personnes n'ont.
00:16:20Et moi, ce que je dis, c'est qu'on est victime
00:16:22de son agresseur, de son bureau, mais également de la justice.
00:16:24Oui.
00:16:26C'est-à-dire que si vous n'avez pas les moyens de le faire,
00:16:28vous vous trouvez toute seule.
00:16:30Vous étiez conseillère financière, je crois.
00:16:32Et vous avez évidemment,
00:16:34vous étiez en burn-out.
00:16:36Vous avez été obligée d'arrêter pour des raisons
00:16:38évidentes. On va continuer
00:16:40d'en parler.
00:16:42Claire Géronimi, restez avec nous parce que
00:16:44c'est très important
00:16:46de bien faire comprendre ce qui se passe.
00:16:48A tout de suite.
00:16:50Et si vous voulez réagir à ce témoignage, n'hésitez pas à nous appeler
00:16:52au 0 826 300 300.
00:16:54Notre antenne vous est ouverte.
00:17:01Claire Géronimi, victime
00:17:05d'un viol
00:17:07par un récidiviste
00:17:09sous OQTF en
00:17:112023.
00:17:13Vous nous avez raconté ce qui se passe
00:17:15et hélas,
00:17:17il n'y a pas de cas isolé
00:17:19là-dessus, ça n'existe pas.
00:17:21Vous avez contacté, vous avez pris contact
00:17:23avec des politiques, Claire Géronimi ?
00:17:25Bien sûr, j'ai essayé de contacter
00:17:27tous les bords politiques.
00:17:29Il y en a qui m'ont répondu, d'autres non.
00:17:31Du coup, j'ai pu rencontrer
00:17:33certains politiques de certains partis.
00:17:35Est-ce qu'ils ont pris publiquement position ?
00:17:37Il y en a
00:17:39qui ont pris publiquement position, d'autres non.
00:17:41D'accord.
00:17:43Moi, ce qui m'intéressait vraiment, c'était de pouvoir contacter
00:17:45le gouvernement
00:17:47en lui-même pour vraiment avoir des réponses
00:17:49parce que c'était justement Emmanuel Macron
00:17:51qui avait promis qu'il allait avoir
00:17:53100% des OQTFs exécutés.
00:17:55Aujourd'hui, on n'a que 7% des OQTFs exécutés.
00:17:57En fait, moi, c'était vraiment
00:17:59comprendre pourquoi il y a une défaillance
00:18:01de ce côté-là, de l'application des OQTFs.
00:18:03Et à votre avis, pourquoi ?
00:18:05Votre avis personnel
00:18:07de citoyenne ?
00:18:09Peut-être manque de courage,
00:18:11manque de budget, je ne sais pas.
00:18:13En fait, j'aimerais bien discuter avec eux
00:18:15pour me faire mon propre avis parce qu'on entend
00:18:17beaucoup de choses, mais je pense que c'est
00:18:19beaucoup plus simple quand on a les réponses
00:18:21de ceux qui ont
00:18:23les leviers d'action.
00:18:25Et quand vous leur avez posé la question
00:18:27pourquoi il n'y a que 6% ou 7%
00:18:29des OQTFs exécutés,
00:18:31qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:18:33Alors, les autres partis
00:18:35politiques me racontent
00:18:37qu'il y a des problèmes avec les centres de
00:18:39rétention administratif qui, sûrement,
00:18:41sont...
00:18:43Il n'y a pas assez de budget, en tout cas,
00:18:45appliqué là-dedans.
00:18:47Après que c'est vraiment une manque de volonté
00:18:49aussi de la part de notre
00:18:51gouvernement actuel.
00:18:53Mais comme je n'ai pas eu de réponse de la part
00:18:55d'Emmanuel Macron...
00:18:57Donc vous, qu'est-ce que vous dites
00:18:59aujourd'hui aux personnes qui
00:19:01seraient victimes potentielles ?
00:19:03Encore une fois, je répète quand même
00:19:05aussi que les viols, il n'y a pas que des
00:19:07violeurs sous OQTF, il y a des violeurs
00:19:09partout, qu'ils soient français de souche
00:19:11ou pas français de souche, etc.
00:19:13Mais que quand on a une obligation de
00:19:15quitter le territoire français, il y a quand même quelque chose
00:19:17parce qu'on mélange tout, on dit voilà,
00:19:19vous m'avez dit vous-même d'ailleurs clair,
00:19:21on mélange violences conjugales et viols.
00:19:23En quoi c'est très différent pour vous ?
00:19:25Pour moi c'est très différent parce que
00:19:27je me suis fait taper dessus aussi par
00:19:29certaines féministes de gauche parce qu'elles m'ont dit
00:19:31que les viols
00:19:33qui étaient faits par des étrangers
00:19:35dont des personnes sous OQTF
00:19:37étaient moindres comparés à des violences
00:19:39faites aux femmes dans le milieu
00:19:41conjugal.
00:19:43On vous disait que c'était moindre, c'était moins
00:19:45important.
00:19:47C'est pas du tout comparable parce que
00:19:49les viols qui sont faits par des personnes
00:19:51sous OQTF, je pense que c'est des viols qui peuvent être
00:19:53évités et c'est également
00:19:55quelque chose,
00:19:57juste c'est quelque chose qui peut tout simplement
00:19:59être évité et du coup
00:20:01oui je me suis fait pas mal
00:20:03insulter,
00:20:05refrocher.
00:20:07Remonter les bretelles. Exactement, voilà.
00:20:09Sauf qu'en fait, malheureusement
00:20:11si on exécutait bien les OQTF, ça n'arriverait plus.
00:20:13Alors vous avez un podcast
00:20:15Éclat de femmes
00:20:17qu'on peut voir sur
00:20:19les réseaux, sur internet, etc.
00:20:21Et vous comptez
00:20:23fonder une association.
00:20:25Exactement.
00:20:27En fait, comme je vous l'ai dit, le coût d'une victime
00:20:29en moyenne est de 35 000 euros.
00:20:31Et je me suis rendue compte qu'il y a beaucoup de victimes
00:20:33par le biais de ma météorisation, il y a beaucoup de victimes qui sont venues
00:20:35justement me raconter
00:20:37qu'elles se sentaient très isolées et qu'elles
00:20:39avaient pas forcément de budget pour pouvoir
00:20:41financer
00:20:43leurs plaintes et
00:20:45leurs procès. Du coup, nous, ce qu'on compte
00:20:47faire avec Éclat de femmes, c'est qu'on compte
00:20:49mettre
00:20:51à disposition un soutien
00:20:53financier. Qu'il y ait une caisse,
00:20:55une cagnotte pour
00:20:57les frais. C'est ça, du côté juridique,
00:20:59psychologique et également administratif.
00:21:01Et on aura aussi des bénévoles qui pourront
00:21:03être à l'écoute à toute heure
00:21:05des victimes. Ça va être lancé, que ce
00:21:07sera, à votre avis, opérationnel quand,
00:21:09votre association ? D'ici un mois.
00:21:11D'ici un mois, d'accord. C'est pour ça qu'au début, on a commencé à lancer le podcast
00:21:13pour pouvoir créer notre communauté.
00:21:15D'accord. Et...
00:21:17Dernière question, Claire Géronimi.
00:21:19Vu ce que...
00:21:21l'état des choses et ce que vous avez
00:21:23subi personnellement, vous êtes pour l'autodéfense ?
00:21:25Vous êtes pour que les femmes
00:21:27d'ailleurs, et les hommes, enfin,
00:21:29soient...
00:21:31Alors, je sais que c'est une question politique
00:21:33qui fait beaucoup polémique, mais
00:21:35est-ce qu'il ne faut pas donner
00:21:37aux personnes comme ça,
00:21:39qui sont suivies
00:21:41dans leur maison, dans le domicile,
00:21:43ou dans l'immeuble, les moyens de se défendre ?
00:21:45Peut-être.
00:21:47Quel est votre avis personnel ?
00:21:49En fait,
00:21:51déjà, quand on a une bombe
00:21:53acrymogène,
00:21:55c'est déjà une arme blanche,
00:21:57en fait, c'est ça qui est problématique.
00:21:59C'est considéré comme une arme blanche.
00:22:01C'est considéré comme une arme blanche.
00:22:03Je pense qu'une petite
00:22:05bombe à poivre, en tout cas, moi, c'est mon
00:22:07outil, dès que je sors de chez moi, j'en ai une, et je pense
00:22:09que beaucoup de femmes aujourd'hui l'ont ça.
00:22:11Je l'avais avant aussi. Malheureusement, ce jour-là,
00:22:13je ne l'avais pas et je n'aurais même pas pu, au final,
00:22:15l'utiliser. Donc, peut-être que
00:22:17oui, peut-être qu'il faudrait employer des moyens
00:22:19après, de là, à faire
00:22:21des ports d'armes.
00:22:23Pourquoi pas ? Enfin, je ne sais pas.
00:22:25Je n'en sais rien, mais, en tout cas,
00:22:27peut-être...
00:22:29Des moyens d'auto-défense ?
00:22:31Comme vous dites vous-même, une femme face à un homme,
00:22:33il n'y a pas les mêmes...
00:22:35Tout simplement, peut-être, ce moyen de défense avec son corps,
00:22:37peut-être que l'État devrait
00:22:39financer des cours
00:22:41de self-defense pour les femmes.
00:22:43Ça serait peut-être déjà un bon commencement.
00:22:45D'accord.
00:22:47Merci, Claire Géronimi. Merci.
00:22:49J'espère que vous allez retrouver
00:22:51tout votre travail et tout le reste.
00:22:53Je pense que oui. Merci beaucoup.
00:23:07Oui, viens voir le docteur, n'en ai pas peur.
00:23:15Oui, mais attention. Attention.
00:23:17Encore faut-il que le docteur soit disponible.
00:23:19Et disponible, par exemple,
00:23:21un certain Denis Hagré.
00:23:23En 1994,
00:23:25Denis Hagré était
00:23:27troisième, classé troisième
00:23:29en première année de faculté de médecine de Montpellier.
00:23:31En 2001,
00:23:33il est 1196ème
00:23:35sur 5000 au concours d'internat
00:23:37en santé publique. En 2006,
00:23:39il est urgentiste. En 2011,
00:23:41il est reçu au concours de praticien
00:23:43hospitalier de santé publique.
00:23:45Et en 2024, radié,
00:23:47radié pour alerter
00:23:49sur la dangerosité avérée
00:23:51des vaccins.
00:23:53Alors voilà, il est radié
00:23:55dévidément d'après
00:23:57Midi Libre et La Dépêche du Midi.
00:23:59Denis Hagré,
00:24:01qu'on qualifie d'emblème
00:24:03des antivax, radié dévidément
00:24:05de l'ordre des médecins,
00:24:07et ça a été annoncé hier.
00:24:09Bonjour Denis Hagré.
00:24:11Denis Hagré, vous êtes avec nous.
00:24:13Bonjour André Berthosse.
00:24:15Alors, dites-moi...
00:24:17De me recevoir.
00:24:19Mais écoutez,
00:24:21on reçoit tout le monde,
00:24:23on reçoit tous ceux qui ont la parole,
00:24:25c'est ça, ça s'appelle la liberté.
00:24:27Denis Hagré,
00:24:29on vous qualifie d'idole
00:24:31des antivax, comme on l'appelait l'autre,
00:24:33idole des jeunes, si c'était...
00:24:35Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:24:37Ça veut dire que vous êtes foncièrement
00:24:39antivax sur tout,
00:24:41ou c'est par rapport à la période du Covid ?
00:24:43Expliquez-nous.
00:24:45Non, mais en fait,
00:24:47ni pour la période du Covid, ni...
00:24:49Ah, écoutez,
00:24:51je vous entends...
00:24:53Attendez,
00:24:55on a des problèmes de...
00:24:57Excusez-moi, mais on a des problèmes
00:24:59de liaisons...
00:25:01Allez-y, essayons.
00:25:03Vous n'avez pas votre téléphone ?
00:25:05Je ne suis pas...
00:25:07Oui, allez-y, on vous écoute.
00:25:09Je ne suis pas antivax.
00:25:11Si vous voulez, j'ai alerté des effets indésirables.
00:25:13C'est comme on dirait,
00:25:15je suis anti-tabac parce que j'alerte des risques du tabac.
00:25:17Donc en fait,
00:25:19je ne suis pas antivax,
00:25:21c'est de la propagande médiatique organisée
00:25:25pour diviser...
00:25:27La seule chose à retenir
00:25:29de tout ça,
00:25:31c'est qu'il y a des effets indésirables graves
00:25:33et qu'effectivement,
00:25:35on a le droit
00:25:37de le dire et d'alerter.
00:25:39Voilà.
00:25:41Oui, c'est ça. Vous n'êtes pas antivax
00:25:43par principe, mais vous dites
00:25:45qu'il y a des effets indésirables.
00:25:47Mais comment ça se fait que vous avez été...
00:25:49Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Racontez-nous
00:25:51pourquoi vous avez été radié.
00:25:53Parce que vous teniez des propos...
00:25:55Vous avez dit, je sais, je rappelle,
00:25:57oui, mais beaucoup de médecins effectivement
00:25:59vaccinent ou donnent le conseil
00:26:01de vacciner parce qu'ils sont
00:26:03effectivement de mèche avec
00:26:05les laboratoires pharmaceutiques.
00:26:07Est-ce que vous n'avez pas généralisé un peu trop
00:26:09de niagrés ? Je vous pose la question.
00:26:13Écoutez, sans doute,
00:26:15j'ai eu,
00:26:17je vais dire, des propos trop forts.
00:26:19Oui, parce qu'il ne faut pas
00:26:21généraliser.
00:26:23Je les ai traités de criminels.
00:26:25Je m'en suis excusé
00:26:27au mois de mai 2024
00:26:29à la Chambre Disciplinaire Nationale et je m'en suis excusé
00:26:31sur les réseaux de nombreuses fois.
00:26:35Ils ne veulent pas recevoir.
00:26:37Ils sont dans une espèce de colère,
00:26:39vengeance,
00:26:41qui, malgré tout,
00:26:43au mois de mai, on a eu une audience
00:26:45plus que cordiale et où
00:26:47avec mon avocat, on est sortis en pensant
00:26:49que ça s'était relativement bien passé.
00:26:51Même l'avocat
00:26:53du Conseil de l'Ordre National
00:26:55s'est excusé auprès de mon avocate
00:26:57et quatre mois après,
00:26:59on a une sentence qui est
00:27:01une exécution sommaire.
00:27:03Et ça, c'est grave.
00:27:05C'est grave parce que ça attend...
00:27:11Ça attend à
00:27:13ma liberté d'exercer la médecine.
00:27:15Et donc ça, c'est
00:27:17grave.
00:27:19Denis Agré, aujourd'hui, étant radié,
00:27:21vous n'avez plus le droit d'exercer
00:27:23votre métier de médecin ?
00:27:25Votre fonction de médecin ?
00:27:27Si vous le faites, vous êtes dans l'illégalité ?
00:27:31Écoutez,
00:27:33la radiation, elle est exécutive
00:27:35au 1er janvier 2025,
00:27:37donc pourquoi au 1er janvier, c'est assez rigolo ?
00:27:39Moi, vous voyez, j'ai encore
00:27:41un stéthoscope et je sais encore
00:27:43pas ce que t'es déjà.
00:27:45Denis Agré, écoutez, excusez-moi,
00:27:47on va vous rappeler, parce qu'il y a un problème
00:27:49de communication,
00:27:51de son, on va vous rappeler tout de suite.
00:27:53A tout de suite, Denis Agré, restez avec nous.
00:27:55André Bercoff, dans sa balance,
00:27:57reçoit Denis Agré,
00:27:59médecin qui a été radié à vie de l'Ordre des médecins,
00:28:01car anti-vac, si vous avez
00:28:03une réaction ou
00:28:05un commentaire, n'hésitez pas à nous appeler
00:28:07au 0 826 300 300.
00:28:09On revient tout de suite.
00:28:11Sud Radio, Bercoff,
00:28:13dans tous ses états.
00:28:15Toujours avec Denis Agré, on a eu quelques
00:28:17petits problèmes de communication et de son,
00:28:19mais tout va bien. Denis Agré,
00:28:21je voudrais donc qu'on reprenne ceci.
00:28:23Vous êtes aujourd'hui, alors effectivement,
00:28:25vous m'avez dit, vous avez eu raison,
00:28:27parce que généralisant sur tous les médecins,
00:28:29en disant qu'ils ont tous, effectivement,
00:28:31un féodé ou un conflit d'intérêts,
00:28:33c'est une généralisation abusive,
00:28:35vous l'avez reconnu, et
00:28:37vous en avez parlé. Mais qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
00:28:39alors, effectivement, on pourrait dire
00:28:41d'accord, bon ben, il y a
00:28:43des gens qui, excusez-moi de la vulgarité, peuvent
00:28:45déconner ou aller au généralisé,
00:28:47mais après, est-ce qu'on les radie à vie ?
00:28:49Moi, c'est, quand j'ai appris
00:28:51ça, j'étais extrêmement étonné.
00:28:53Radie à vie, c'est
00:28:55quand on commet vraiment, je ne sais pas,
00:28:57à moi, une négligence mortelle,
00:28:59quand on fait un
00:29:01acte vraiment délictueux,
00:29:03et il y a eu des médecins,
00:29:05parfois, c'est vraiment pas votre cas, Denis Agré ?
00:29:07Oui.
00:29:09En fait, déjà,
00:29:11mon avocat l'a souligné,
00:29:13il y a deux poids, deux mesures, vous avez le professeur
00:29:15Christian Perron qui est passé en chambre
00:29:17disciplinaire, on l'a remercié pour ses propos,
00:29:19vous avez le professeur Raoul qui a eu un blâme,
00:29:21vous avez le docteur Fouché qui est allé trois mois,
00:29:23et Denis Agré, on l'aura dit,
00:29:25après un parcours
00:29:27rocambolesque, il faut quand même rappeler que
00:29:29depuis trois ans, le Conseil de l'Ordre
00:29:31m'a fait la misère, pour dire simplement les choses,
00:29:33ils m'ont fait passer
00:29:35pour fou, après avoir fait
00:29:37passer une commission d'expertise compétence
00:29:39qui a été favorable.
00:29:41Qui a été favorable à vous ? Enfin,
00:29:43qui vous a été favorable ?
00:29:45Oui, voilà, j'ai été vu par trois experts
00:29:47auprès du tribunal de Montpellier en médecine générale
00:29:49pendant deux heures questions-réponses
00:29:51en médecine générale, j'ai eu, j'aurais aimé
00:29:53savoir si j'avais 16 ou 18 sur 20,
00:29:55pour ironiser un peu.
00:29:57C'était quand, Denis Agré ?
00:29:59C'était en septembre 2022,
00:30:01et en novembre 2022, ils m'ont fait passer
00:30:03une expertise psychiatrique où ils ont dit que j'avais
00:30:05des convictions délirantes. Alors, les convictions
00:30:07délirantes, je me demande si ce n'est pas eux qui les ont.
00:30:09À un moment, c'est
00:30:11peut-être le camp des provax, vous voyez,
00:30:13pour les provoquer, pour aller toucher un peu là où ça
00:30:15fait mal. Mais, si vous voulez,
00:30:17je l'ai écrit sur Twitter, je l'ai
00:30:19dit à mon avocat, je ne ferai pas appel de
00:30:21cette décision, c'est une décision politique.
00:30:23Ça fait deux ans que je suis moi de prison
00:30:25avec sursis en appel, j'ai toujours pas
00:30:27eu d'audience d'appel, et cette
00:30:29sentence de six mois avec sursis,
00:30:31elle est catastrophique
00:30:33médiatiquement,
00:30:35pour mon image,
00:30:37mais c'est une sentence politique.
00:30:39Il faut savoir qu'en juin
00:30:412022, je n'étais même pas
00:30:43convoqué pour mes propos devant...
00:30:45Donc,
00:30:47si vous voulez, on a affaire à
00:30:49une chose médiatique et politique,
00:30:51et moi, j'attends
00:30:53si demain, c'est
00:30:55Michel Barnier ou
00:30:57madame Dariussec qui me reçoivent et qu'on peut
00:30:59discuter de la médecine dans un bureau,
00:31:01écoutez grand bien leur face,
00:31:03et tant mieux, mais on est
00:31:05dans un moment d'histoire extrêmement
00:31:07grave et dangereux,
00:31:09et je trouve que l'institution
00:31:11sanitaire, que ça soit l'ordre des médecins
00:31:13ou les ministres, à qui j'ai tendu
00:31:15des perches, je leur ai écrit,
00:31:17n'ont jamais répondu.
00:31:19Encore la semaine dernière, j'ai appelé,
00:31:21parce que j'ai eu le téléphone portable
00:31:23du directeur général
00:31:25de la santé,
00:31:27Grégory Emery,
00:31:29il m'a répondu juste par mail, un espèce
00:31:31de mal institutionnel, mais monsieur, il n'y a pas de
00:31:33problèmes cardiovasculaires avec les vaccins
00:31:35du Covid, regardez l'étude EPIFAR,
00:31:37sauf que les études EPIFAR, il y a des billets
00:31:39rien que de période
00:31:41d'études sur les périodes,
00:31:43ils ont fait une seule étude
00:31:45sur les problèmes cardiovasculaires qui s'arrêtent
00:31:47avant
00:31:49fin 2021,
00:31:51donc en fait, si on ne refait pas
00:31:53cette même étude sur 2022-2023,
00:31:55bien sûr qu'on ne voit pas qu'il y a de problèmes cardiaques.
00:31:57– En tout cas, Denis Agré,
00:31:59au-delà de cette étude EPIFAR,
00:32:01on sait très bien, et c'est dans le monde,
00:32:03pas seulement en France, qu'il y a des problèmes
00:32:05qui sont posés, moi je n'en suis pas,
00:32:07on ne prend pas partie, on n'a pas à prendre partie,
00:32:09je n'ai aucune compétence moi pour prendre partie,
00:32:11simplement,
00:32:13il y a des études effectivement sur les effets
00:32:15secondaires ou les effets indésirables
00:32:17d'un certain nombre de vaccins,
00:32:19en Amérique, on en parle
00:32:21énormément, on sait que plusieurs états américains
00:32:23ont déposé
00:32:25plainte contre un certain nombre de laboratoires,
00:32:27en Allemagne et partout,
00:32:29et des milliers, effectivement,
00:32:31de médecins et de scientifiques se posent des questions,
00:32:33ça c'est normal,
00:32:35et d'un côté qu'à l'autre, il faut refuser
00:32:37ces généralisations abusives,
00:32:39et classer les gens dans le camp du bien
00:32:41comme dans le camp du mal.
00:32:43– Je suis d'accord avec votre propos,
00:32:45c'est un propos extrêmement intéressant.
00:32:47– Voilà, je crois que, non mais
00:32:49il faut ouvrir la discussion,
00:32:51je le dis, je radote là-dessus, il faut avoir question
00:32:53à tout, et c'est très important.
00:32:55– J'aimerais savoir comment réagissent
00:32:57vos patients, en tout cas, ceux que vous traitez,
00:32:59je sais que vous êtes urgentiste,
00:33:01donc comment réagissent
00:33:03vos patients de Montpellier,
00:33:05d'ailleurs ?
00:33:07– Les gens que je soigne
00:33:09sont toujours quasiment tous
00:33:11satisfaits, moi vous savez,
00:33:13j'ai commencé à exercer la médecine d'urgence
00:33:15en 2006 quand j'étais TZ,
00:33:17j'ai jamais eu de problèmes
00:33:19de faute grave médicale,
00:33:21et quand vous voyez
00:33:23le soutien sur les réseaux sociaux
00:33:25et les témoignages que les gens m'écrivent,
00:33:27vous n'avez qu'à regarder la pétition
00:33:29qu'il y a pour ma réinscription qui date
00:33:31de l'an dernier, quand ils m'ont fait passer
00:33:33pour fou, il y a 5000 commentaires
00:33:35de gens qui sont
00:33:37qui me gratifient,
00:33:39qui me remercient, et c'est
00:33:41extrêmement touchant, mais
00:33:43si vous voulez, ce que je trouve
00:33:45très grave et très triste
00:33:47dans cette
00:33:49radiation, dans cette
00:33:51sentence, c'est que
00:33:55le dialogue, il est
00:33:57rompu, et moi
00:33:59je n'attends,
00:34:01vous savez, en novembre 2023,
00:34:03j'ai été réinscrit par
00:34:05une formation extrême du Conseil National
00:34:07de l'Ordre des Médecins, après avoir produit
00:34:09deux contre-expertises qui ont montré que je n'avais pas de
00:34:11convictions délirantes et que j'étais apte
00:34:13psychiatriquement à exercer,
00:34:15mais rien que ça, c'était un désaveu
00:34:17pour eux, et
00:34:19ils ne veulent pas reconnaître
00:34:21qu'ils se sont trompés,
00:34:23donc en fait,
00:34:25moi je ne fais que leur
00:34:27temps de dépêche,
00:34:29ce qui est terrible, c'est qu'en fait,
00:34:31l'histoire, elle se répète d'une manière
00:34:33qu'on ne nous avait jamais enseignée,
00:34:35je vais faire une allusion qui dérange,
00:34:37mais en fait, 39-45,
00:34:39c'est arrivé après le typhus,
00:34:41et dans les concentrations,
00:34:43c'est public, on a vacciné contre le
00:34:45typhus, et là on a le
00:34:47corona, et on vaccine contre le corona,
00:34:49et on ne veut pas
00:34:51faire de...
00:34:53Mais sociologiquement, c'est la répétition,
00:34:55alors est-ce que les présidents
00:34:57de CNR3,
00:34:59est-ce qu'ils ont peur de
00:35:01microbes,
00:35:03et que ça entraîne
00:35:05des décisions complètement
00:35:07disproportionnées,
00:35:09ou alors est-ce qu'ils se servent de la peur
00:35:11pour soumettre des populations,
00:35:13je pose la question.
00:35:15Je viens de poser la question,
00:35:17mais si je peux me permettre,
00:35:19c'est pas en comparant 39-45
00:35:21et ce qui se passe aujourd'hui,
00:35:23qu'on résoudra le problème,
00:35:25je crois qu'effectivement, il faut poser
00:35:27le problème scientifiquement,
00:35:29il faut savoir, parce que c'est la seule chose,
00:35:31sinon ce sera déclaration, les antivax,
00:35:33on sait, ce sont des salauds
00:35:35qu'il faut éliminer, on dit un certain
00:35:37nombre de fact-checkers et d'autres politiques,
00:35:39ce qui est une imbécilité,
00:35:41et les provax, ce sont des gens
00:35:43qui sont des vendus, autre imbécilité.
00:35:45Ce qu'il faut simplement,
00:35:47c'est de se dire,
00:35:49mesurer vraiment et enquêter
00:35:51sur les
00:35:53effets indésirables
00:35:55et les effets, les dommages collatéraux,
00:35:57oui, ça c'est très important,
00:35:59et on ne peut pas l'éliminer
00:36:01comme ça, mais vous,
00:36:03Denis Agré, je crois qu'il y a un vrai problème,
00:36:05effectivement, pourquoi,
00:36:07et là la question est posée,
00:36:09est-ce que vous êtes un danger
00:36:11pour la société, sinon
00:36:13pourquoi on vous radie à vie ? Là, il y a un vrai
00:36:15problème.
00:36:17Vous parlez de scientifiques,
00:36:19j'ai refait une vidéo récemment,
00:36:21où j'ai montré
00:36:23avec à l'appui les notices
00:36:25des vaccins pédiatriques,
00:36:27qui montrent qu'il y a des inflammations vasculaires,
00:36:29donc des vascularites du vaccin pédiatrique.
00:36:31Il y a une vidéo de la Société
00:36:33Française de Cardiologie, avec
00:36:35deux cardiologues qui s'appellent Kernes et Rouby,
00:36:37qui disent, ah mais depuis des années,
00:36:39les myocardites dues aux vaccins du DTP,
00:36:41donc diphtérie, tétanos, polio,
00:36:43tous les vaccins pédiatriques,
00:36:45causent des myocardites. Les myocardites,
00:36:47on sait aujourd'hui que si elles ne sont pas diagnostiquées
00:36:49et traitées, ça évolue vers de l'insuffisance cardiaque
00:36:51ou des décès. Donc si vous voulez,
00:36:53il y a une sidération du système,
00:36:55le propos scientifique,
00:36:57je l'ai, ça fait peur à l'industrie
00:36:59pharmaceutique, donc on préfère vous mettre
00:37:01de côté en disant, non, non, c'est l'industrie
00:37:03pharmaceutique qui a raison,
00:37:05mais si vous voulez, quand
00:37:07il y a eu une étude en octobre
00:37:092022 de la Société Française de Cardiologie,
00:37:11qui a dit que les gens
00:37:13qui avaient eu, ils ont fait
00:37:15un dosage d'étroponine aux soignants, trois jours
00:37:17après la troisième dose de vaccins COVID,
00:37:19il y en avait 5% qui avaient
00:37:21une myocardite. Donc
00:37:23imaginez qu'on fasse l'étroponine
00:37:25à des enfants à trois mois,
00:37:27et qu'on renvoie que les enfants ont
00:37:29d'étroponine élevée trois jours après
00:37:31les vaccins pédiatriques.
00:37:33Peut-être que ça changera la donne.
00:37:35Oui, on est bien d'accord, je vais vous dire.
00:37:37De toute façon, les études doivent se
00:37:39poursuivre, les enquêtes doivent se poursuivre
00:37:41d'une manière ou d'une autre.
00:37:43Mais je crois que de part et d'autre, il faut arrêter
00:37:45cette chausification
00:37:47et effectivement,
00:37:49vous, en tout cas,
00:37:51la radiation
00:37:53à vie, ça me
00:37:55paraît quand même assez hallucinant,
00:37:57je le dis personnellement.
00:37:59Après, la discussion, elle est ouverte,
00:38:01nous n'avons pas à prendre parti.
00:38:03On va reparler de tout ça, Denis Lagré,
00:38:05on va reparler, parce que là, nous arrivons
00:38:07en fin d'émission
00:38:09de la première heure.
00:38:11On va en reparler,
00:38:13mais je vais vous dire une chose,
00:38:15c'est qu'évitons, évitons
00:38:17vraiment de part et d'autre.
00:38:19Vous savez, moi, j'ai reçu Perrone, j'ai reçu Raoult,
00:38:21vous le savez, j'ai reçu Fouché,
00:38:23j'ai reçu Vincent Pavant et tous les autres,
00:38:25et je vous reçois.
00:38:27Donc, question à tout, continuons de voir
00:38:29et on en reparlera très vite.
00:38:31J'attends d'être reçu
00:38:33par l'Elysée,
00:38:35par des gens qui veulent discuter.
00:38:37Voilà, c'est tout.
00:38:39Écoutez, j'espère que ça se fera.
00:38:41J'espère pour vous.
00:38:43Et vous pouvez réagir sur notre antenne en appelant
00:38:45au 0 826 300 300.
00:38:47Bercov, dans tous ses états,
00:38:49revient tout de suite.
00:38:51Ici Sud Radio.
00:38:53Ici Sud Radio.
00:38:55Les Français
00:38:57parlent au français.
00:38:59Les carottes sont cuites.
00:39:01Les carottes sont cuites.
00:39:05Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:39:07Il est toujours intéressant de voir
00:39:09qu'une polémique peut naître
00:39:11aujourd'hui de n'importe quoi,
00:39:13de n'importe quel domaine
00:39:15et à n'importe quel sujet.
00:39:17Et aujourd'hui, ce sont les politiques,
00:39:19enfin les politiques si on veut,
00:39:21qui ont pris le relais et qui sont prêts à dire
00:39:23n'importe quoi sur n'importe qui.
00:39:25Pas à tous les politiques,
00:39:27mais certains, ils y vont vraiment
00:39:29avec une allégresse
00:39:31qui fait plaisir à entendre.
00:39:33Vous allez écouter.
00:39:35Sud Radio Bercov,
00:39:37dans tous ses états.
00:39:39Les perles du jour.
00:39:41Victime de la mode,
00:39:43tel est son nom de code.
00:39:45Victime
00:39:47de la mode,
00:39:49tel est son nom de code.
00:39:51Lumière.
00:39:53MC Solar, victime de la mode.
00:39:55Alors, il y a des victimes de la mode,
00:39:57mais pas du tout celles qu'on croit.
00:39:59Non, non, non, ce n'est pas du côté de Chanel
00:40:01ou autre.
00:40:03Vous savez, c'est Cocteau qui disait
00:40:05la mode, c'est ce qui se démode.
00:40:07Mais là, c'est pas la mode, c'est la politique.
00:40:09Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:40:11C'est très simple. Antoine Léaumant,
00:40:13député La France Insoumise,
00:40:15a vu
00:40:17une photo de
00:40:19Julien Audoul,
00:40:21député Rassemblement
00:40:23National. Voilà.
00:40:25Et comme vous le savez, entre La France Insoumise
00:40:27et le Rassemblement National,
00:40:29c'est l'amour fou.
00:40:31Ils s'adorent,
00:40:33ils ne peuvent pas
00:40:35se passer les uns des autres.
00:40:37Je t'aime, moi non plus, et qu'elles
00:40:39non plus. Alors, c'est très simple.
00:40:41Julien Audoul portait une veste,
00:40:43voilà,
00:40:45c'est une de ses vidéos,
00:40:47ou de ses tweets, ou de ses posts.
00:40:49Un logo
00:40:51posé sur la poitrine
00:40:53du veste de pluie, et le logo,
00:40:55c'était un HH.
00:40:57Alors, c'est quoi HH ?
00:40:59Eh bien, c'est Heli Hansen,
00:41:01du nom de la marque de vêtements d'extérieur
00:41:03fondée en 1877
00:41:05en Norvège.
00:41:07Eh bien, voilà.
00:41:09Antoine Léaumont voit HH,
00:41:11et
00:41:13c'était une vidéo, d'ailleurs,
00:41:15de Julien Audoul sur le meurtre de la jeune
00:41:17Philippine, on en a beaucoup parlé,
00:41:19on sait,
00:41:21on sait ce qui s'est passé,
00:41:23on sait ce qui se passe encore.
00:41:25Donc, sa parka Heli Hansen,
00:41:27qu'il portait,
00:41:29avec, voilà,
00:41:31elle est disponible pour 250 euros,
00:41:33énormément de gens portent
00:41:35cette parka,
00:41:37elle est très très connue
00:41:39des sportifs, des gens
00:41:41très très divers.
00:41:43Eh bien, Antoine Léaumont voit
00:41:45cette parka Julien Audoul,
00:41:47et il dit
00:41:49Aaaaah !
00:41:51Il a une illumination HH,
00:41:53mais évidemment, c'est HH
00:41:55pour Heil Hitler !
00:41:57Oui ! Comment HH ?
00:41:59Oui, oui, Julien Audoul
00:42:01aborde ici une veine HH,
00:42:03et écoutez-moi bien ce qu'écrit
00:42:05Antoine Léaumont.
00:42:07Julien Audoul aborde ici
00:42:09une veine HH, un classique
00:42:11des militants de l'ultra-droite pour faire
00:42:13référence à Heil Hitler,
00:42:15écrit l'admirable
00:42:17effectivement Antoine Léaumont.
00:42:19Voilà, et il ajoute,
00:42:21d'ailleurs ce n'est pas étonnant,
00:42:23cet homme est l'un des parc-parole
00:42:25du Rassemblement National, voilà.
00:42:27Donc, une marque
00:42:29Heli Hansen, qui existe
00:42:31depuis 1877,
00:42:33une marque norvégienne de vêtements
00:42:35de parka,
00:42:37devient un élément hitlérien.
00:42:39Évidemment, en 1877,
00:42:41Hitler s'est vissé déjà,
00:42:43comme on sait.
00:42:45Voilà, c'est quand même
00:42:47tout à fait hallucinant
00:42:49que le débat politique peut arriver
00:42:51à ses abîmes.
00:42:53Je ne dis même pas, il n'y a pas de gaz de schiste en dessous,
00:42:55je ne sais pas si on peut descendre.
00:42:57Voilà, donc,
00:42:59c'est bien, voilà, Heli Hansen, je ne sais pas
00:43:01comment ils vont réagir,
00:43:03mais très sincèrement,
00:43:05en arriver à dire qu'une parka
00:43:07HH, portée
00:43:09par un adversaire politique,
00:43:11évidemment une parka nazi,
00:43:13vous donne le degré
00:43:15d'intelligence, de vivacité
00:43:17et de lucidité
00:43:19auxquelles sont arrivées
00:43:21un certain nombre, pas tous
00:43:23heureusement, de nos politiques.
00:43:25Allons, allons, allons, franchement,
00:43:27franchement, Antoine Léaumant,
00:43:29c'est pas sérieux, ça, c'est pas sérieux.
00:43:31Vous en êtes là,
00:43:33c'est pas la peine de parter
00:43:35d'autre, quelle est cette imbécilité
00:43:37et cette pauvreté
00:43:39de réflexion, de langage
00:43:41et de polémique.
00:43:51Aujourd'hui, André Bercoff,
00:43:53dans son Face à Face, reçoit Nicolas Pouvron-Monti,
00:43:55cofondateur de
00:43:57l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie
00:43:59d'ici, et ensemble, ils vont essayer de
00:44:01faire un véritable état des lieux de l'immigration.
00:44:03Nicolas
00:44:05Pouvron-Monti, bonjour.
00:44:07Merci d'être là.
00:44:09Effectivement, on a beaucoup parlé
00:44:11d'OQTF, mais
00:44:13c'est bien au-delà de l'OQTF
00:44:15qu'on peut poser la question.
00:44:17Et vraiment, on va essayer de la poser, d'ailleurs,
00:44:19vous la posez vous-même.
00:44:21Vous êtes, Marie l'a rappelé,
00:44:23vous êtes cofondateur de l'Observatoire de l'Immigration
00:44:25et de la Démographie.
00:44:27Au fond, aujourd'hui, on voit très, très, très bien
00:44:29la polémique. Alors, c'est intéressant,
00:44:31vous avez vu que Bruno
00:44:33Retailleau s'est permis de dire
00:44:35que l'immigration n'était pas forcément
00:44:37une chance pour la France.
00:44:39Ce qui a provoqué une ire
00:44:41de la part de ses adversaires en disant, ça y est,
00:44:43c'est l'extrême droite.
00:44:45On ne peut pas, en fait, polémiquer
00:44:47tranquillement ou parler tranquillement
00:44:49de quelque chose sans qu'il y ait l'étiquette.
00:44:51Donc, nous, on n'est pas
00:44:53dans la valse des étiquettes,
00:44:55on va essayer de parler du problème
00:44:57de l'immigration.
00:44:59Et d'abord, je voudrais vraiment commencer
00:45:01par cela. La première polémique,
00:45:03rapidement quand même,
00:45:05Nicolas Pouvremonti, c'est que
00:45:07certains disent, au fond,
00:45:09le mouvement migratoire, au sens
00:45:11d'ailleurs général du terme, qu'il soit européen
00:45:13ou extra-européen, mais on va surtout
00:45:15parler après de la migration
00:45:17extra-européenne,
00:45:19existe véritablement depuis
00:45:21quand je parle de mouvements de masse.
00:45:23Enfin, de mouvements de masse, je dirais
00:45:25pas critiques, mais mouvements collectifs
00:45:27importants.
00:45:28En tout cas, pour ce qui relève de l'immigration
00:45:30extra-européenne en France et en Europe,
00:45:32le vrai point de démarrage est vraiment adapté
00:45:34de ce qu'on appelle les Trente Glorieuses, les années 50-60,
00:45:36avec d'abord une migration en provenance
00:45:38d'Algérie, pour l'essentiel, qui,
00:45:40sur sa première partie dans les années 50, ne relevait pas
00:45:42strictement d'une immigration, puisqu'il s'agissait
00:45:44de départements français.
00:45:46C'est un phénomène que la France a été
00:45:48parmi les premiers pays européens à connaître,
00:45:50à peu près en même temps que le Royaume-Uni, d'ailleurs, ça a été
00:45:52les deux premiers pays européens concernés par
00:45:54le phénomène. Et c'est ensuite
00:45:56une dynamique migratoire qui s'est élargie
00:45:58à l'ensemble du continent européen, en tout cas dans sa partie
00:46:00occidentale, et qui s'est accélérée
00:46:02au cours des décennies qui ont suivi,
00:46:04en se décorrélant de plus en plus
00:46:06de toute logique économique, c'est-à-dire que dans les Trente Glorieuses,
00:46:08il y a évidemment un enjeu de recours
00:46:10à la main-d'oeuvre, un enjeu
00:46:12de pourvoir des postes
00:46:14dans des industries qui sont en pleine
00:46:16croissance. Depuis les années 70,
00:46:18il y a eu un vrai moment de rupture, non seulement
00:46:20quantitatif, mais on pourrait aussi dire qualitatif,
00:46:22par là, j'entends, en relatif aux motifs
00:46:24d'immigration. On est passé
00:46:26progressivement d'une immigration
00:46:28dictée par des impératifs économiques, plus ou moins
00:46:30bien compris, mais qui pouvaient être entendues,
00:46:32à une immigration largement sortie
00:46:34du contrôle du politique,
00:46:36régie d'une part par les conventions
00:46:38internationales sur l'asile, le droit européen
00:46:40en la matière, et d'autre part
00:46:42par les jurisprudences, les juges,
00:46:44les décisions des juges, et de ce point de vue-là,
00:46:46la marge de manœuvre du politique s'est trouvée restreinte
00:46:48en France comme dans bien des pays européens.
00:46:50Depuis, donc, les
00:46:52commissions européennes, l'Union Européenne, etc.,
00:46:54quand est-ce que, disons,
00:46:56l'Europe a pris le pouvoir, pratiquement ?
00:46:58Parce que l'Europe a pris le pouvoir en cette matière, on peut le dire.
00:47:00C'est un processus continu.
00:47:02De ce point de vue-là, il y a vraiment deux temps.
00:47:04D'une part, il y a le temps de ce qu'on pourrait
00:47:06appeler les droits fondamentaux.
00:47:08La convention-ti pour la matière,
00:47:10c'est la convention européenne des droits de l'homme,
00:47:12qui ne relève pas de l'Union Européenne, mais du Conseil de l'Europe.
00:47:14Néanmoins, son acquis est présent
00:47:16dans le droit de l'Union Européenne. La CEDH va
00:47:18au-delà des seuls pays membres de l'Union Européenne,
00:47:20mais elle concerne tout le continent.
00:47:22Qui date à peu près de quand ?
00:47:24La CEDH par la France date du milieu des années 70,
00:47:2674.
00:47:28Ensuite, il a fallu plusieurs années,
00:47:30plusieurs décennies, même, pour qu'elle produise tous ses impacts,
00:47:32pour que le Conseil d'État, par exemple,
00:47:34puisse dire qu'on ne peut pas renvoyer
00:47:36tel immigré en situation irrégulière
00:47:38dans son pays, parce que ça contredit
00:47:40par exemple l'article 8 de la CEDH,
00:47:42qui est relatif aux droits à la vie privée et familiale,
00:47:44parce que ça contredit l'article 3,
00:47:46qui interdit les traitements inhumains et dégradants.
00:47:48Or, on estime parfois,
00:47:50et notamment quand on renvoie des étrangers délinquants,
00:47:52ils risquent de subir dans leur pays d'origine...
00:47:54D'où on ne les renvoie pas.
00:47:56C'est un motif d'annulation.
00:47:58Donc ça a été le premier temps.
00:48:00Et il y a un deuxième temps,
00:48:02où on est sortis du seul champ des droits fondamentaux
00:48:04pour aller vers une mainmise politique
00:48:06de l'Union Européenne sur ces sujets.
00:48:08L'exemple frappant des derniers mois,
00:48:10c'est clairement le pacte sur la migration et l'asile,
00:48:12qui a accordé aux institutions européennes
00:48:14des pouvoirs nouveaux en la matière.
00:48:16Pour ne citer qu'un seul exemple,
00:48:18parmi les dispositions de ce pacte,
00:48:20il y a une règle selon laquelle
00:48:22la Commission pourra désormais déclencher
00:48:24une sorte d'état d'urgence migratoire
00:48:26lorsque la poussée aux frontières extérieures
00:48:28de l'Union sera trop forte,
00:48:30par exemple les traversées en Italie ou en Espagne.
00:48:32Et cet état d'urgence migratoire permettra d'enclencher
00:48:34un dispositif de relocalisation des demandeurs d'asile.
00:48:36C'est-à-dire que pour soulager
00:48:38la pression sur les pays de première entrée,
00:48:40Italie, Espagne, Grèce,
00:48:42on va récupérer les demandeurs d'asile
00:48:44et les répartir entre les différents pays européens.
00:48:46Et ça, c'est une démarche qui sera
00:48:48initiée, enclenchée et pilotée
00:48:50par la Commission européenne.
00:48:52– Alors attendez, c'est très important ce que vous dites,
00:48:54ça veut dire qu'en l'état,
00:48:56aujourd'hui,
00:48:58les États européens ne pourront pas s'opposer
00:49:00à cette relocalisation migratoire ?
00:49:02– Alors, parmi les compromis
00:49:04qui ont été actés dans le cadre de ce pacte,
00:49:06on a quand même prévu une sorte de voie bis
00:49:08qui consiste en la capacité
00:49:10pour les États à contribuer financièrement
00:49:12à la prise en charge des demandeurs d'asile.
00:49:14C'est-à-dire qu'un État pourra refuser
00:49:16de prendre un certain nombre de demandeurs d'asile
00:49:18sur son sol, mais en retour,
00:49:20il devra aider financièrement l'État membre
00:49:22qui en aura la charge. – Il va payer quoi.
00:49:24– C'est ça, il y a une dimension financière,
00:49:26une contrepartie financière.
00:49:28Après, même pour ce qui est de la relocalisation,
00:49:30ça pose quand même beaucoup de questions,
00:49:32parce qu'on sait qu'il y a un certain nombre d'États européens
00:49:34qui étaient hostiles, je pense notamment à tous les pays
00:49:36d'Europe centrale et orientale,
00:49:38de forte réticence aussi dans certains pays du Nord,
00:49:40on parle beaucoup du Danemark, dont la position migratoire
00:49:42portée d'ailleurs par le gouvernement social-démocrate
00:49:44est assez différente de ce qu'on peut percevoir
00:49:46en Europe de l'Ouest au sens large.
00:49:48Si demain, on relocalise de force, si je puis dire,
00:49:52des demandeurs d'asile qui souhaitent aller en France
00:49:54ou en Allemagne, en Pologne ou en Hongrie,
00:49:56en fait l'Union européenne n'a aucun moyen
00:49:58de s'assurer que les demandeurs d'asile y resteront vraiment.
00:50:00Donc de ce point de vue-là, d'autant moins
00:50:02qu'aujourd'hui, l'État du droit
00:50:04des frontières de l'Union européenne,
00:50:06c'est l'État actuel du droit de Schengen,
00:50:08et l'État du droit de Schengen, c'est l'absence de tout contrôle
00:50:10aux frontières intérieures, c'est-à-dire aux frontières
00:50:12de l'état européen, quelle que soit la nationalité
00:50:14des personnes, tant pour les ressortissants européens
00:50:16que pour les ressortissants de pays tiers.
00:50:18Justement, Antoine Pouvoir-Monti, l'Allemagne
00:50:20vient de rétablir, alors sous d'autres prétextes,
00:50:22vient de rétablir ses frontières.
00:50:24Ça tient ou ça tient pas, ça ?
00:50:26C'est intéressant parce qu'on voit
00:50:28très très bien, vous le voyez
00:50:30un tour mieux que les autres,
00:50:32il y a quand même une réaction
00:50:34assez forte en ce moment d'un certain nombre de pays
00:50:36vis-à-vis de l'immigration de masse.
00:50:38Ils essayent de voir ce qu'ils peuvent faire
00:50:40et moi la question,
00:50:42et je ne suis pas le seul, on se pose tous la question
00:50:44de se dire, au fond
00:50:46est-ce que, c'est la question de l'Europe,
00:50:48est-ce que l'Europe aura force de loi ?
00:50:50Alors évidemment, il y a énormément
00:50:52de voies, de plans B et autres
00:50:54ou bien est-ce qu'effectivement
00:50:56on risque, ou on le souhaite,
00:50:58ça dépend de la position qu'on a,
00:51:00de voir des états
00:51:02européens, y compris dans l'Union Européenne
00:51:04bien sûr, regagner une marge
00:51:06de manœuvre en disant, non mais moi écoutez, je ne peux pas
00:51:08continuer comme ça.
00:51:10Ce qui est très apparent, c'est que là où
00:51:12l'Europe est défaillante, les états reprennent leur place.
00:51:14De ce point de vue-là,
00:51:16la décision annoncée par l'Allemagne à la fin du mois d'août
00:51:18d'un rétablissement temporaire
00:51:20du contrôle à l'ensemble de ses frontières avec d'autres
00:51:22pays européens est vraiment un élément
00:51:24marquant, mais ce n'est pas un élément complètement inédit.
00:51:26C'est-à-dire que l'an dernier, en 2023,
00:51:28vous avez eu environ un quart
00:51:30des états membres de l'espace Schengen
00:51:32qui ont activé des dispositifs de contrôle
00:51:34temporaire à leurs frontières. Dans le cas français,
00:51:36par exemple, depuis 2015, on a réintroduit
00:51:38la possibilité de contrôle temporaire,
00:51:40donc c'est du temporaire qui dure,
00:51:42notamment à la frontière
00:51:44entre les Alpes-Maritimes et l'Italie. Vous savez,
00:51:46la PAF est déployée sur place avec des moyens
00:51:48qui sont largement insuffisants.
00:51:50La Cour des comptes, dans son rapport début janvier
00:51:52sur la question, expliquait que lorsqu'elle a envoyé
00:51:54ses magistrats inspecter les contrôles aux frontières
00:51:56rétablies entre les Alpes-Maritimes et l'Italie,
00:51:58il y avait en tout et pour tout
00:52:0060 agents, dont 20 policiers de la PAF,
00:52:02pour garder 117 km de frontière.
00:52:04C'est aussi la question des moyens qu'on se donne.
00:52:06Ça fait un peu passoire.
00:52:08Et le fait que ce temporaire dure,
00:52:10soit aussi largement utilisé par les états membres
00:52:12de Schengen, ça pose la question
00:52:14de l'inadaptation du droit de Schengen.
00:52:16Schengen, dont le premier accord a été
00:52:18signé en 1985, qui est vraiment
00:52:20rentré en vigueur en 1995,
00:52:22qui a été conçu à une époque où les enjeux
00:52:24migratoires étaient beaucoup moins présents qu'aujourd'hui,
00:52:26notamment en termes volumétriques.
00:52:28Aujourd'hui, Schengen est clairement une
00:52:30aubaine pour l'immigration irrégulière.
00:52:32Lorsque vous mettez un pied
00:52:34au Canary ou en Sicile,
00:52:36vous pouvez circuler sans aucun contrôle.
00:52:38A Paris, à Londres...
00:52:40Dans un espace de 4,3 millions
00:52:42de kilomètres carrés qui va
00:52:44de la Sicile à la Pologne.
00:52:46De ce point de vue-là, c'est clairement un phénomène d'appel d'air
00:52:48pour les flux irréguliers.
00:52:50Justement, avec tout ce qui se passe
00:52:52aujourd'hui, on le voit très bien,
00:52:54est-ce qu'au fond,
00:52:56on peut dire, quand est-ce que cette immigration...
00:52:58Vous savez, il y avait eu,
00:53:00ceux qui étaient, vous vous rappelez,
00:53:02le discours de la Chambre des Connus de 1968,
00:53:04les rivières de sang,
00:53:06j'oublie son nom,
00:53:08le grand député
00:53:10anglais. Il y a eu
00:53:12cette période-là, et je voudrais qu'on parle
00:53:14qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
00:53:16un certain nombre de gens parlent
00:53:18de cette immigration,
00:53:20je dirais, massive,
00:53:22collective, etc., qui du point de vue
00:53:24de la culture, qui du point de vue
00:53:26de l'économie, etc., change la donne
00:53:28et de quelle façon. On en parle
00:53:30tout de suite, après cette petite pause,
00:53:32avec Nicolas Pouvromonti.
00:53:34Et si vous voulez réagir sur notre
00:53:36antenne, n'hésitez pas à nous appeler au
00:53:380 826 300 300,
00:53:40Bercov dans tous ses états, revient tout de suite.
00:53:42Sud Radio.
00:53:44Sud Radio.
00:53:46Sud Radio, Bercov
00:53:48dans tous ses états.
00:53:50En 2023,
00:53:52ce sont les chiffres de l'INSEE,
00:53:54que vous connaissez bien,
00:53:56Nicolas Pouvromonti. En 2023,
00:53:587,3 millions d'immigrés vivent
00:54:00en France, soit 10,7%
00:54:02de la population totale.
00:54:042,5% d'entre eux, soit 34%,
00:54:06ont acquis la société française.
00:54:08Bien.
00:54:10Et alors justement,
00:54:12on parlait de ça hors antenne,
00:54:14en 2023,
00:54:1647,7%
00:54:18des immigrés
00:54:20vivants en France sont nés en Afrique.
00:54:22Vous le disiez.
00:54:246,3% sont nés en Europe.
00:54:26Les pays de naissance, bon, l'Algérie,
00:54:28le Maroc, le Portugal, la Tunisie,
00:54:30l'Italie, etc.
00:54:32Est-ce
00:54:34qu'effectivement, on est entré
00:54:36dans une immigration ?
00:54:38Qu'est-ce qui fait d'ailleurs
00:54:40que la France a le taux
00:54:42le plus, mais de très loin, le plus important
00:54:44des pays d'Europe en matière d'immigrés
00:54:46venus d'Afrique ?
00:54:48Effectivement, c'est un taux record à plus d'un titre.
00:54:50Il y a les données de l'INSEE qui portent sur toutes les classes d'âge,
00:54:52les données de l'OCDE, elles, qui s'intéressent
00:54:54aux immigrés entre 15 et 64 ans, nous disent
00:54:56que sur ces tranches d'âge actives,
00:54:58comme on dit, on a 61%
00:55:00des immigrés vivants en France qui sont réguliers
00:55:02du continent africain, ce qui est un taux
00:55:04trois fois supérieur à la moyenne de l'UE.
00:55:06Ça tient à différentes raisons.
00:55:08Ça tient évidemment au canot
00:55:10historique de l'immigration vers la France.
00:55:12Ça tient aussi
00:55:14à un phénomène démographique évident
00:55:16qui est que le continent
00:55:18le plus vieux du monde, c'est-à-dire le nôtre,
00:55:20l'Europe, se trouve à quelques encablures
00:55:22du continent le plus jeune du monde, qui est l'Afrique.
00:55:24L'Afrique dont la population a doublé
00:55:26depuis 1990, qui va
00:55:28gagner un milliard d'habitants supplémentaires d'ici
00:55:30à 2050, dont la moitié de la population
00:55:32aura alors moins de 25 ans,
00:55:34avec un indice de fécondité qui est
00:55:36supérieur à 4 enfants par femme, et qui est
00:55:38spécialement élevé dans certains pays subsahariens
00:55:40francophones, je pense notamment au Mali, où l'indice
00:55:42de fécondité est de 6 enfants par femme.
00:55:44Donc, de ce point de vue-là,
00:55:46il y a effectivement des dynamiques qui
00:55:48concernent toute l'Europe, dans le sens où l'immigration
00:55:50de l'Afrique vers l'Europe augmente partout, mais elle augmente
00:55:52effectivement de manière spécialement marquée en France.
00:55:54Et ça induit
00:55:56quoi, en fait, du point de vue
00:55:58économique, du point de vue de
00:56:00ce que Dupont-Moretti,
00:56:02l'ancien ministre
00:56:04de la Justice, appelait le sentiment
00:56:06d'insécurité, et pour
00:56:08beaucoup de Français, ce n'est pas vécu comme un sentiment.
00:56:10Alors, je ne lis pas du tout
00:56:12immigration à insécurité, il y a
00:56:14des problèmes incontestables, on en a parlé
00:56:16en première partie de l'émission, mais
00:56:18le problème n'est pas là. Qu'est-ce qui fait
00:56:20qu'à un moment donné,
00:56:22l'expert que vous êtes,
00:56:24Dupont-Moretti, fait que
00:56:26n'importe que ce serait,
00:56:28dans n'importe quel sens, à partir
00:56:30d'un certain chiffre, on bascule
00:56:32à autre chose ?
00:56:34Alors, il y a différents aspects dans votre
00:56:36question. Sur les considérations économiques,
00:56:38d'abord, là aussi, il y a des enjeux qui existent
00:56:40dans toute l'Europe, mais il y a des spécificités françaises.
00:56:42Et la spécificité française,
00:56:44par excellence, tient au fait que
00:56:46l'immigration accueillie dans notre pays
00:56:48est globalement moins intégrée au marché du travail
00:56:50et plus pauvre qu'ailleurs en Europe.
00:56:52Vous le dites, d'ailleurs,
00:56:54c'est une question que vous avez
00:56:56dit chez Arte,
00:56:58vous dites que seule la moitié des étrangers
00:57:00extra-européens en âge de travailler
00:57:02occupaient un emploi en France en 2020,
00:57:04soit un taux inférieur de 14 points
00:57:06à celui des Français.
00:57:08Tout à fait, 51,7% des étrangers extra-européens,
00:57:10donc 14 points de moins que les Français,
00:57:12on pourrait citer d'autres données,
00:57:14on avait toujours en 2020 presque la moitié
00:57:16des étrangers extra-européens vivant en France
00:57:18qui étaient sous le seuil de pauvreté.
00:57:20C'était le taux le plus élevé d'Europe à égalité avec l'Espagne,
00:57:22c'était 4 fois plus que les citoyens français.
00:57:24Lorsque les étrangers extra-européens
00:57:26sont en emploi, il y a aussi une question
00:57:28de structure de l'immigration en termes de qualification.
00:57:30On avait toujours en 2020
00:57:3242% des étrangers extra-européens
00:57:34vivant en France qui n'avaient aucun diplôme
00:57:36ou seulement un niveau brevet CEP,
00:57:38donc c'était 26 points de plus que les Français.
00:57:40Le bilan économique et budgétaire
00:57:42de l'immigration mérite, pour dire les choses
00:57:44de manière euphémisée, d'être interrogé
00:57:46à la fois en raison de ce taux d'emploi
00:57:48plus faible, de ce taux de pauvreté plus fort,
00:57:50mais aussi parce que lorsque les étrangers
00:57:52extra-européens sont en emploi,
00:57:54du fait de cette part d'immigrés et d'étrangers
00:57:56peu qualifiés plus fortes que les natifs,
00:57:58ils le sont aussi
00:58:00en moyenne plus souvent dans des emplois
00:58:02peu rémunérés, car peu qualifiés,
00:58:04et qui donc contribuent moins au système fiscal.
00:58:06C'est vrai que tout ça dessine le profil
00:58:08de flux migratoires qui sont
00:58:10globalement sous-contributeurs et sur-consommateurs
00:58:12des dispositifs de solidarité collective
00:58:14et donc des dépenses publiques.
00:58:16Alors, quand un certain nombre de gens disent
00:58:18que l'immigration
00:58:20extra-européenne, mais autre aussi,
00:58:22en fait coûte plus
00:58:24qu'elle ne rapporte, c'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:58:26Parce qu'il y a les deux. Les uns vous disent
00:58:28« Oui, mais attendez, les immigrés
00:58:30prennent justement, vous parlez,
00:58:32les travaux que les Français ne veulent plus faire,
00:58:34tous les travaux de bâtiments, de voiries, de ceci, de cela.
00:58:36On entend, je schématise
00:58:38et je caricature,
00:58:40mais à peine, et les autres disent
00:58:42« Oui, mais regardez ce qu'on donne,
00:58:44regardez l'aide sociale,
00:58:46l'aide médicale, toutes ces aides-là.
00:58:48Donc, comment est-ce qu'on peut
00:58:50faire un ratio là-dessus,
00:58:52sans passion et sans parti pris ?
00:58:54Alors, on peut le faire de deux façons.
00:58:56D'abord, il y a des études globales
00:58:58qui existent à ce sujet. Elles existent
00:59:00à l'étranger. Je pense à l'étude
00:59:02que le Centre for Policy Studies, qui est un think-tank
00:59:04britannique très influent, a publié au printemps
00:59:06sur l'impact économique de l'immigration
00:59:08en Grande-Bretagne, une sorte de synthèse des études disponibles
00:59:10qui montre que toutes les études réalisées
00:59:12au Royaume-Uni indiquent que le bilan fiscal
00:59:14de l'immigration extra-européenne est négatif,
00:59:16là où pour l'immigration européenne, il y a débat selon
00:59:18les études. Je pense à une publication
00:59:20récente au Pays-Bas de l'économiste Jan van de Beek
00:59:22qui a chiffré le coût de l'immigration
00:59:24et notamment de l'immigration extra-européenne pour le système
00:59:26fiscal au Pays-Bas, avec
00:59:28un volume complet qui s'additionnait
00:59:30à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines
00:59:32de milliards d'euros sur une période de 25 ans.
00:59:34Dans le cas français,
00:59:36on peut notamment évoquer une étude de l'OCDE
00:59:38qui est parue il y a trois ans,
00:59:40qui a des défauts et des
00:59:42incertitudes méthologiques parce qu'on parle des personnes
00:59:44à l'étranger plutôt que des immigrés au sens statistique,
00:59:46parce que tout dépend des périmètres
00:59:48qu'on prend, mais globalement
00:59:50sur le scénario le plus complet
00:59:52incluant à la fois
00:59:54les immigrés eux-mêmes et la première génération de leurs descendants,
00:59:56personnes nées à l'étranger
00:59:58et la première génération de leurs descendants,
01:00:00cette étude arrivait à un coût annuel
01:00:02moyen sur la période 2006-2018,
01:00:04coût annuel net
01:00:06de l'ordre de 1,4
01:00:08points de PIB par an, donc vous voyez ça fait
01:00:1035 à 40 milliards d'euros, c'est un tiers
01:00:12des recettes de l'impôt sur le revenu, c'est le budget du ministère
01:00:14de l'Intérieur, on parle là bien d'un coût...
01:00:1635 à 40 milliards d'euros par an ?
01:00:18Si on transpose
01:00:20ce ratio moyenne
01:00:22sur 12 ans au PIB d'aujourd'hui,
01:00:24on arrive à peu près à ça.
01:00:26Évidemment c'est pas un coût
01:00:28qui peut être résorbé facilement, parce qu'on parle bien d'un coût
01:00:30sur deux générations, il ne s'agit pas de couper
01:00:32une dépense par-ci ou de réduire le titre de séjour par-là,
01:00:34c'est vraiment structurel, et ça renvoie
01:00:36à des raisons plus structurelles encore,
01:00:38qui sont la nature de l'immigration reçue en France,
01:00:40plutôt moins qualifiée qu'ailleurs,
01:00:42clairement moins intégrée au marché du travail,
01:00:44et plus pauvre par rapport au revenu médian dans le pays.
01:00:46Alors ça c'est effectivement
01:00:48la partie économique,
01:00:50et on pourrait d'ailleurs
01:00:52vraiment s'apesantir là-dessus,
01:00:54parce qu'il y a beaucoup de choses à faire,
01:00:56mais il n'y a pas eu, juste là-dessus,
01:00:58on a souvent publié,
01:01:00je n'ai pas sorti le sonore,
01:01:02parce qu'on a beaucoup dit,
01:01:04il y a 40 ans, vous savez, celui qui s'opposait
01:01:06à l'immigration illégale
01:01:08comme à la légale officielle,
01:01:10c'était un certain Georges Marchais, secrétaire général
01:01:12du parti communiste français.
01:01:14Il avait fait un discours très connu,
01:01:16qui a été repris partout en 1981
01:01:18ou 40-41, en disant
01:01:20oui, il faut arrêter
01:01:22immédiatement cette immigration,
01:01:24parce que ça casse les prix, ça casse les salaires
01:01:26des travailleurs français.
01:01:28C'était ça à l'époque, et beaucoup disaient ça
01:01:30au parti communiste.
01:01:32Est-ce qu'aujourd'hui
01:01:34il y a eu en fait
01:01:36une espèce d'alliance
01:01:38objective, comme disaient les marxistes,
01:01:40entre le patronat
01:01:42cherchant effectivement des emplois à bas prix,
01:01:44en tout cas un certain patronat,
01:01:46et puis effectivement une volonté d'immigration.
01:01:48Est-ce que ça a joué, et dans quelle mesure,
01:01:50et dans quelle proportion ça ?
01:01:52C'est intéressant.
01:01:54En vérité, ça a joué dans toute l'histoire de l'immigration en France,
01:01:56avant même l'immigration extra-européenne.
01:01:58Il y a eu une demande, notamment industrielle,
01:02:00très forte, dès la fin du XIXe siècle.
01:02:02Il n'y a pas toujours eu de l'immigration en France,
01:02:04c'est faux de l'affirmer, néanmoins la France a été
01:02:06le premier pays d'Europe à recevoir une immigration
01:02:08à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle,
01:02:10une immigration qui a été essentiellement européenne,
01:02:12et qui correspondait déjà, et elle l'est restée
01:02:14jusqu'aux années 70, à une demande
01:02:16forte des milieux patronaux, des milieux économiques,
01:02:18et notamment des milieux industriels.
01:02:20Il y a aussi des milieux agricoles, mais beaucoup des milieux industriels.
01:02:22Et de ce point de vue-là, oui, moi quand j'entends
01:02:24le président du MEDEF, Patrick Martin,
01:02:26expliquer que la France aura besoin
01:02:28de 4 millions de travailleurs étrangers
01:02:30supplémentaires d'ici à 2050,
01:02:32je l'invite avec énormément
01:02:34d'estime, à peut-être pondérer
01:02:36les impératifs de court terme qui peuvent exister
01:02:38dans certains secteurs, qui objectivement ne tourneraient
01:02:40pas aujourd'hui sans main-d'oeuvre immigrés,
01:02:42et les effets économiques, budgétaires,
01:02:44fiscaux sur le long terme de cette immigration.
01:02:46S'il y a des consommateurs fiscaux nets,
01:02:48c'est-à-dire des gens qui reçoivent plus de dépenses publiques
01:02:50qu'ils n'y contribuent, c'est qu'il y a aussi en retour
01:02:52des contributeurs fiscaux nets,
01:02:54non des consommateurs, mais des contributeurs,
01:02:56et les entrepreneurs sont par excellence des contributeurs fiscaux nets,
01:02:58qui demain seront amenés
01:03:00à payer ce qui pourrait être la facture fiscale
01:03:02d'une immigration trop peu contrôlée.
01:03:04Et qui peut être de plus en plus importante.
01:03:06Le second volet, mais on va en parler juste
01:03:08après cette petite pause,
01:03:10le second volet, c'est le volet
01:03:12je dirais, pas civilisationnel,
01:03:14mais quand même, du point de vue de l'éthique,
01:03:16des valeurs de la sécurité aux autres.
01:03:18J'aimerais qu'on en parle un peu, parce que c'est aussi important
01:03:20que l'autre, pour des tas de raisons.
01:03:22À tout de suite.
01:03:24André Bercoff reçoit aujourd'hui
01:03:26dans son face-à-face Nicolas Pouvron-Monti,
01:03:28comme fondateur de l'Observatoire
01:03:30de l'Immigration et de la Démographie.
01:03:32Si vous voulez réagir sur notre antenne,
01:03:34appelez au 0 826 300 300.
01:03:36On se retrouve tout de suite.
01:03:46Sud Radio,
01:03:48Bercoff dans tous ses états.
01:03:50Nicolas Pouvron-Monti,
01:03:52nous parlions de l'immigration,
01:03:54nous parlons effectivement et nous rétablissons
01:03:56et je crois que vous rétablissez
01:03:58un certain nombre de faits, parce que je crois que
01:04:00là-dessus, il vaudrait mieux aller
01:04:02vers les faits que vers les fantasmes,
01:04:04quels qu'ils soient. Mais justement, on parlait
01:04:06des patrons, de ce qui s'est passé avec la politique du patronat,
01:04:08parlons des politiques eux-mêmes.
01:04:10Parce que là aussi,
01:04:12il y a vraiment, je disais,
01:04:14l'image espagnole des fantasmes,
01:04:16ou électoraliste, ou autre, c'est l'immigration.
01:04:18Et hors antenne, vous me disiez
01:04:20justement, la gauche peut-être
01:04:22passe à côté de son propre électorat, quelque part.
01:04:24De ce point de vue-là, ce qui est très frappant,
01:04:26c'est la situation de double décalage
01:04:28dans laquelle la gauche française s'est mise
01:04:30sur ces sujets. A la fois un décalage
01:04:32avec son propre électorat, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:04:34il y a un consensus dans l'opinion, on a toujours
01:04:36entre deux tiers et les trois quarts des sondés qui estiment
01:04:38qu'il y a aujourd'hui trop d'immigration en France.
01:04:40Ça va jusqu'à 70, 80 %.
01:04:42Absolument, ça va jusqu'à 75%
01:04:44et au-delà.
01:04:46C'est vrai de 95% de l'électorat du RN,
01:04:48mais c'est vrai aussi des deux tiers
01:04:50du bloc central, comme on dit, du camp macroniste.
01:04:52Et c'est vrai aussi de la moitié
01:04:54de l'électorat EELV, d'une petite moitié
01:04:56de l'électorat LFI, qui est complètement
01:04:58invisibilisée. Même une moitié de l'électorat LFI ?
01:05:00Oui, absolument, une petite moitié de l'électorat LFI. Je pense notamment
01:05:02au sondage Odoxa de juin 2023 qui avait été fait
01:05:04suite aux propositions de Bruno Rotailleau.
01:05:06On aura l'occasion de reparler de Bruno Rotailleau lorsqu'il était
01:05:08président du groupe LR au Sénat.
01:05:10C'est un décalage par rapport à l'électorat de la gauche
01:05:12donc, et décalage par rapport
01:05:14aux réalités de la gauche ailleurs en Europe.
01:05:16C'est-à-dire qu'on parlait aussi en rentaine
01:05:18des sociodémocrates danois
01:05:20qui ont assumé une politique restrictionniste
01:05:22pour certains aspects de leur politique migratoire,
01:05:24les migrations familiales, l'asile.
01:05:26On évoquait le gouvernement Schulz en Allemagne
01:05:28qui a annoncé le rétablissement temporaire
01:05:30des contrôles aux frontières intérieures.
01:05:32On pourrait aussi évoquer les signaux
01:05:34envoyés par Keir Starmer, le Premier ministre britannique,
01:05:36qui a annoncé vouloir s'inspirer
01:05:38d'une politique italienne.
01:05:40Paradoxal, il n'était pas comme ça il y a encore 6 mois.
01:05:42Absolument, mais Keir Starmer arrive dans
01:05:44une situation migratoire britannique
01:05:46qui est, pour employer un terme familier,
01:05:48assez hallucinante. C'est-à-dire qu'en 3 ans
01:05:50le Royaume-Uni a reçu une immigration nette
01:05:52de 2 millions de personnes.
01:05:54En 3 ans, absolument, entre 2021 et 2023.
01:05:56Ce qui est absolument inédit,
01:05:58c'est le record absolu, on a aujourd'hui
01:06:00environ 20% de la population de l'Angleterre
01:06:02qui est née à l'étranger, ce qui est plus qu'aux Etats-Unis.
01:06:04Il y a des villes anglaises qui sont en majorité immigrées aujourd'hui.
01:06:06Il y a des quartiers et des villes anglaises
01:06:08où ces phénomènes se concentrent de manière spécifique.
01:06:10De ce point de vue-là, il y a eu clairement une forme
01:06:12non pas de trahison,
01:06:14peut-être de trahison du point de vue de l'électorat,
01:06:16mais de déception post-Brexit, puisque l'immigration avait été
01:06:18au cœur de la campagne pour la sortie du Royaume-Uni
01:06:20de l'Union Européenne. Et le résultat
01:06:22a été une accélération de l'immigration
01:06:24parce que le gouvernement britannique a mis en place
01:06:26des dispositifs légaux d'accès au territoire
01:06:28qui ont suscité ça, et un remplacement
01:06:30de ce qui était une immigration essentiellement
01:06:32pour beaucoup européennes dans les années 2000-2010,
01:06:34Europe centrale notamment,
01:06:36par une immigration plus largement extra-européenne.
01:06:38Et alors en France, quid de la France de ce point de vue-là ?
01:06:40Je veux dire, donc aujourd'hui,
01:06:42donc effectivement, il y a une espèce
01:06:44de totale contradiction
01:06:46entre ce que disent
01:06:48les politiques
01:06:50et ce qu'on assiste sur le terrain.
01:06:52Et vous rappelez les chiffres des sondages
01:06:54qui sont même très parlants de ce point de vue-là.
01:06:56Il est possible qu'une part des responsables politiques
01:06:58se sentent désemparés par ce qui est
01:07:00objectivement une perte de contrôle de leur part sur ces questions.
01:07:02Dans un rapport de 2018,
01:07:04la Cour des comptes estimait qu'on avait seulement
01:07:06environ la moitié des titres de séjour accordés en France
01:07:08qui correspondaient à une vraie décision politique.
01:07:10Globalement, c'est l'immigration professionnelle,
01:07:12c'est 17% du total
01:07:14des primos titres accordés l'an dernier,
01:07:16et c'est l'immigration étudiante, sur laquelle on se fait
01:07:18parfois des fantasmes positifs ou négatifs,
01:07:20mais c'est aussi parfois une voie détournée
01:07:22d'immigration irrégulière.
01:07:24Et aujourd'hui, alors, vous dites le choix de...
01:07:26Et aujourd'hui, il y a
01:07:28un sentiment de perte de contrôle
01:07:30des politiques sur ce sujet,
01:07:32et ça peut amener à ce qui se révèle être
01:07:34trop souvent un échange de slogans,
01:07:36c'est-à-dire quand on a perdu vraiment la capacité de maîtrise
01:07:38sur les flux, on fait de la mousse,
01:07:40on fait de l'affichage, mais fondamentalement,
01:07:42je pense qu'une part d'entre eux se sentent démunis.
01:07:44Si on prend deux canaux d'immigration
01:07:46majeurs, l'immigration familiale et l'asile,
01:07:48on a là deux canaux
01:07:50qui sont, pour l'immigration familiale
01:07:52quasi complètement, et pour l'asile
01:07:54complètement en dehors du contrôle du politique.
01:07:56C'est-à-dire qu'on a...
01:07:58On a les traités internationaux,
01:08:00dont les traités européens, mais c'est aussi d'autres traités,
01:08:02je pense à la Convention de 1951 sur les réfugiés.
01:08:04Et en aval, on a
01:08:06les juges, notamment les juridictions
01:08:08administratives, qui interprètent ces traités.
01:08:10C'est ce qui fait, par exemple, que cet été,
01:08:12la Cour nationale du droit d'asile a estimé
01:08:14que l'ensemble des femmes et des jeunes
01:08:16filles afghanes appartenaient à un groupe
01:08:18social susceptible d'être protégés comme réfugiés
01:08:20en France. Vous voyez, ça fait quasiment 20 millions de personnes,
01:08:22sachant qu'avec l'asile vient ce qu'on appelle
01:08:24la réunification familiale,
01:08:26la forme maximaliste du regroupement familial,
01:08:28sans critères de logement, de ressources, etc.
01:08:30Donc je pense que les politiques se sentent démunis, globalement.
01:08:32Alors justement, on a un certain nombre de...
01:08:34Merci, Marie.
01:08:36On a César qui nous appelle de Bayonne.
01:08:38Bonjour, César.
01:08:40Bonjour.
01:08:42César, on vous entend mal.
01:08:44Si vous avez un haut-parleur,
01:08:46enlevez-le, parce qu'on vous entend mal.
01:08:48Allez-y, César, on vous écoute.
01:08:50Là, vous m'entendez mieux, là ?
01:08:52Oui, là, on vous entend mieux, oui.
01:08:54Alors, je me mets là.
01:08:56Bonjour à toute l'équipe de Sud Radio
01:08:58et bonne rentrée, André Bercoff.
01:09:00Merci.
01:09:02Alors, d'abord,
01:09:04je suis très content de prendre la parole.
01:09:06Je trouve que le sujet de l'immigration, même si c'est
01:09:08des politiques, c'est un beau sujet.
01:09:10Ah là là, on vous entend mal.
01:09:12On vous reprend, César.
01:09:14Restez avec nous. On va prendre Richard.
01:09:16Oui, on a Richard de Toulouse.
01:09:18Bonjour, Richard.
01:09:20Bonjour, André. Bonjour à votre invité.
01:09:22En fait,
01:09:24j'avais une question.
01:09:26Je pense que
01:09:28vous auriez donné la réponse.
01:09:30Je pense que c'est un pays
01:09:32qui a une forte cohésion, qui peut affronter
01:09:34des grosses crises, en fait,
01:09:36sans finir en guerre civile.
01:09:38Et j'ai appris, il y a une dizaine d'années,
01:09:40qu'avec les fuites de liquide de Wikileaks,
01:09:42les Néo-Zélandais n'avaient pas apprécié du tout
01:09:44que la CIA étudie la possibilité
01:09:46de déstabiliser la Nouvelle-Zélande
01:09:48via la population Maori.
01:09:50En fait, ma question, c'est
01:09:52est-ce que derrière nos politiques
01:09:54ultra-laxistes
01:09:56sur l'immigration, est-ce qu'ils ne font pas
01:09:58le jeu, exactement, pour dire
01:10:00aujourd'hui, le maître du jeu
01:10:02c'est l'Empire, c'est les Etats-Unis.
01:10:04Est-ce qu'ils ne font pas le jeu des Etats-Unis
01:10:06pour fragiliser
01:10:08des pays
01:10:10qui seraient soumis
01:10:12au diktat de l'Empire, entre guillemets,
01:10:14en cas de grosses crises,
01:10:16ou en cas de défiance ?
01:10:18Et peut-être manipulés par les Etats-Unis,
01:10:20c'est ça un peu, Richard.
01:10:22Vous en pensez quoi,
01:10:24Nicolas Pompontier ?
01:10:26En tout cas, la politique migratoire est aussi un enjeu
01:10:28géopolitique, très clairement.
01:10:30De ce point de vue-là, moins qu'aux Etats-Unis, je pense
01:10:32à un certain nombre d'États d'origine, des populations
01:10:34immigrées, et qui ont un degré
01:10:36de contrôle sur leur diaspora
01:10:38en France et en Europe, qui est plus ou moins fort, mais qui peut être
01:10:40assez fin. La Turquie, par exemple.
01:10:42La Turquie est l'exemple type, c'est-à-dire qu'il y a un enjeu d'encadrement
01:10:44très fort de la Turquie sur ses diasporas
01:10:46partout en Europe, et notamment en France,
01:10:48avec le système des imams détachés,
01:10:50qui dépendent assez largement de la dyanète, qui est le mystère
01:10:52turc des affaires religieuses, avec un ensemble
01:10:54d'associations... C'est vrai pour l'Algérie, c'est vrai
01:10:56pour le Maroc... C'est vrai pour l'Algérie, c'est vrai pour le Maroc. La Turquie
01:10:58est quand même le cas extrême, en termes d'encadrement,
01:11:00mais c'est vrai pour d'autres Etats.
01:11:02Et ça pose évidemment des
01:11:04questions de souveraineté.
01:11:06Je ne sais pas si ça répond à la question de votre auditeur.
01:11:08Non, je crois que ça répond tout à fait.
01:11:10Merci, Richard, merci.
01:11:12Vous vouliez ajouter quelque chose,
01:11:14Richard, non ?
01:11:16Non, en fait, c'est plutôt
01:11:18de rappeler aux gens que
01:11:20la très très grande majorité des guerres sont des guerres
01:11:22initiées à l'intérieur des pays par
01:11:24des mouvements de division
01:11:26ethnique communautaire.
01:11:28Ce n'est pas nouveau, Richard, vous avez raison.
01:11:30Je pense qu'en vrai, vous en savez quelque chose.
01:11:32Juste,
01:11:34je voudrais rappeler ce qu'a dit
01:11:36Bruno Retailleau, vous savez, dans son
01:11:38interview hier avec
01:11:40Darius Rochemin, je crois,
01:11:42sur LCI,
01:11:44l'immigration n'est pas
01:11:46une chance, vous savez, la fameuse immigration
01:11:48chance pour la France, ni pour les migrants
01:11:50qu'on ne peut pas accueillir décemment, ni pour
01:11:52les Français. Et juste,
01:11:54en retweetant ça, Laurent
01:11:56Berton, écrivait à Laurent Berton
01:11:58qu'on avait reçu avant-hier,
01:12:00disait ceci, il dit,
01:12:02OK, Retailleau,
01:12:04dit Laurent Berton, a globalement dit
01:12:06les termes hier sur LCI.
01:12:08Reste à voir ce qu'il voudra,
01:12:10surtout pourra faire, contre
01:12:12son président, ses collègues,
01:12:14l'État, le Conseil constitutionnel,
01:12:16l'administration,
01:12:18l'Union européenne, les juges,
01:12:20le droit international, etc.
01:12:22Est-ce que c'est vraiment ça, la situation ?
01:12:24Est-ce que, par exemple, quelqu'un
01:12:26en politique en France qui voudra avoir
01:12:28une, disons, un contrôle,
01:12:30une politique de contrôle plus accrue
01:12:32par rapport à l'immigration, se verrait
01:12:34tous ces barrages
01:12:36lever contre lui ?
01:12:38On sait que Bruno Retailleau, qui incarne une ligne
01:12:40assez définie sur les sujets d'immigration,
01:12:42qui peut se résumer dans la volonté de réduire
01:12:44les flux reçus en France,
01:12:46agit aujourd'hui dans un cadre qui est contraint
01:12:48en plus d'un titre. Il est contraint par
01:12:50les grandes entraves juridiques
01:12:52que j'évoquais, le droit international,
01:12:54le droit européen, auxquels Bruno Retailleau
01:12:56avait d'ailleurs proposé que la France puisse déroger,
01:12:58c'était la nature de la proposition de loi constitutionnelle
01:13:00qu'il avait déposée au Sénat au printemps 2023,
01:13:02et contraint aussi, évidemment,
01:13:04sur le plan politique. On sait que,
01:13:06les majorités dans l'actuelle Assemblée
01:13:08sont incertaines,
01:13:10mais même dans le cadre très contraint
01:13:12qui est le sien, il dispose de leviers d'action,
01:13:14et il en dispose notamment, parce qu'en tant que ministre
01:13:16de l'Intérieur, il dispose d'un pouvoir réglementaire,
01:13:18pour n'évoquer que deux aspects,
01:13:20la régularisation des étrangers en situation
01:13:22irrégulière. Aujourd'hui, on reste sous le régime
01:13:24de la circulaire Valls de 2012,
01:13:26demain, le ministre Retailleau
01:13:28peut donner des consignes très différentes en matière...
01:13:30Oui, il a une marge de manœuvre.
01:13:32Absolument, des consignes très différentes,
01:13:34et une circulaire qui, du coup, n'a pas besoin
01:13:36d'être approuvée par l'Assemblée ou par une majorité parlementaire.
01:13:38Et peut-être un deuxième exemple,
01:13:40sur les acquisitions de la nationalité française,
01:13:42on sait que depuis l'an 2000, il y a 3 millions de personnes
01:13:44qui ont acquis la nationalité française.
01:13:46Une part importante de ces acquisitions
01:13:48sont des naturalisations par décret, c'est-à-dire qui sont
01:13:50sous l'entier contrôle du politique.
01:13:52Le ministre de l'Intérieur et le gouvernement peuvent aussi décider
01:13:54de réduire le volume de ces naturalisations
01:13:56par décret, par exemple en renforçant
01:13:58la vérification d'un critère qui reste
01:14:00présent dans le droit, qui est le critère d'assimilation,
01:14:02et qui aujourd'hui n'est vérifié que superficiellement
01:14:04dans les procédures de naturalisation.
01:14:06C'est le moins que l'on puisse dire, effectivement.
01:14:08Est-ce que nous avons César ?
01:14:10Oui, normalement, je devrais être bon, là.
01:14:12Oui, alors César, on vous écoute.
01:14:14Alors d'abord, bonjour André Bercoff,
01:14:16et bonne rentrée à toute l'équipe
01:14:18de Sud Radio.
01:14:20Je vous remercie beaucoup de me donner la parole
01:14:22parce que ce sujet de l'immigration,
01:14:24je trouve que c'est l'un des plus beaux sujets
01:14:26malgré les polémiques, je trouve que c'est l'un des plus
01:14:28beaux sujets de compréhension pour les citoyens,
01:14:30de tous les pays d'ailleurs,
01:14:32parce que c'est plein de compréhension
01:14:34et comme dit Bruno Rotailleau,
01:14:36on peut, et comme le faisait d'ailleurs
01:14:38comme le souhaitait Jean Jaurès,
01:14:40comment il s'appelait, Georges Marchais,
01:14:42que vous rappelez souvent, ou même Karl Marx,
01:14:44comme vous le dites souvent, et bien on peut tout à fait,
01:14:46surtout Bruno Rotailleau l'a rappelé, on peut tout à fait faire
01:14:48de l'humanisme et de la fermeté.
01:14:50Alors moi j'ai écrit un bouquin,
01:14:52et si vous permettez, j'ai une proposition
01:14:54qui est dedans, à ce sujet, parce que ça fait
01:14:56deux ans que je vous écoute et j'ai trouvé un truc.
01:14:58Alors, en fait, moi je pense
01:15:00que d'abord, la plus grande légitimité
01:15:02à ce sujet là, serait qu'on fasse un référendum.
01:15:04Vous savez, ce fameux
01:15:06outil dans les démocraties...
01:15:08Oui, oui, on en avait entendu parler en 2005
01:15:10et depuis ça a disparu, on ne sait pas où c'est,
01:15:12c'est le monstre du Loch Ness, mais
01:15:14c'est quelque part, oui.
01:15:16Ça se fait dans les républiques, vous voyez, ensuite par
01:15:18Donne et par Yvonne, voilà.
01:15:20Donc un référendum César, et puis...
01:15:22Mais attention, attention, un référendum précis,
01:15:24c'est-à-dire, réponse A,
01:15:26est-ce que vous voulez 10 000 migrants par an
01:15:28pendant les cinq prochaines années ?
01:15:30Réponse B, est-ce que vous en voulez 30 000
01:15:32pendant cinq ans ? Et réponse C, est-ce que vous en voulez
01:15:34100 000 ? Et en fait, le peuple vote,
01:15:36il vote soit réponse A, soit réponse B,
01:15:38soit réponse C. Voilà. Parce qu'en fait,
01:15:40il y a une petite immigration qui est proposée, une moyenne
01:15:42ou une grande, qu'on appelle l'immigration de main,
01:15:44et le peuple vote et son choix
01:15:46doit être respecté. Et en fait, l'idée,
01:15:48c'est de voter tous les cinq ans pour la quantité
01:15:50de migrants professionnels, l'immigration
01:15:52professionnelle, comme a dit le monsieur,
01:15:54comme ça, le peuple, il peut jauger tous les cinq
01:15:56ans, à chaque nouveau président, la quantité
01:15:58de migrants que l'on veut. – Et que le pouvoir politique
01:16:00suive, bien sûr, à ce moment-là,
01:16:02les recommandations de la majorité.
01:16:04– Mais j'ai une deuxième proposition
01:16:06qui est importante là-dessus, parce que c'est
01:16:08en fait, il faut aussi pouvoir voter tous les
01:16:10cinq ans pour le président du Conseil
01:16:12constitutionnel. Parce que Laurent Fabius,
01:16:14il est très gentil, Laurent Fabius,
01:16:16mais malheureusement, il n'a pas été élu par le peuple,
01:16:18tout le monde sait que c'est un socialiste
01:16:20qui est très ami avec tout
01:16:22un tas de gens qui ne plaisent pas
01:16:24à plein de gens, et donc,
01:16:26il faudrait pouvoir voter pour un président, donc moi
01:16:28personnellement, je conseille Maître Carlo Brusa
01:16:30comme président du Conseil constitutionnel.
01:16:32– Attendez, on va pas aller, je comprends,
01:16:34non mais César, vous avez tout à fait
01:16:36les droits, nous allons peut-être faire un référendum
01:16:38nous-mêmes à Sud Radio et on va vous consulter,
01:16:40ça c'est clair. Non mais c'est intéressant,
01:16:42là c'est intéressant,
01:16:44Nicolas Pouvron-Monti,
01:16:46effectivement, dans tout ce que
01:16:48on vient de décrire et dans
01:16:50l'état des lieux, qu'on sute jamais le peuple,
01:16:52ça n'existe pas, je veux dire.
01:16:54– L'immigration, c'est très clairement
01:16:56le sujet le plus au cœur de ce qu'on appelle
01:16:58parfois la crise démocratique, c'est-à-dire
01:17:00là où l'écart entre la masse, le consensus
01:17:02de l'opinion publique et le consensus
01:17:04des dirigeants politiques,
01:17:06si tant est qu'ils subsistent, est le plus
01:17:08marqué. L'arme du référendum
01:17:10en matière d'immigration, on en parle beaucoup,
01:17:12on dit notamment qu'elle pourrait être amenée
01:17:14à aller au-delà du contrôle
01:17:16exercé par le Conseil constitutionnel
01:17:18parce qu'on pense notamment à ce qu'avait dit
01:17:20le Conseil constitutionnel en 1962,
01:17:22lorsque De Gaulle avait convoqué
01:17:24un référendum dans des conditions juridiquement troubles,
01:17:26le Conseil avait estimé que quand le référendum
01:17:28parle, c'est le souverain qui parle et que donc lui ne se prononce pas.
01:17:30Aujourd'hui, je ne suis pas certain que le Conseil
01:17:32aurait la même jurisprudence si on tentait un référendum.
01:17:34– C'est clair. – Et de ce point de vue-là,
01:17:36votre auditeur a
01:17:38mis le doigt sur un point important qui est
01:17:40l'enjeu de la question posée
01:17:42au référendum, c'est toute la difficulté,
01:17:44c'est-à-dire que ce sujet de l'immigration
01:17:46ne se résume pas à une question.
01:17:48Un référendum, ça pourrait prendre la forme d'un référendum
01:17:50sur un projet de loi particulier avec un ensemble de mesures,
01:17:52mais la vraie difficulté
01:17:54c'est que le référendum ayant trait
01:17:56à des mesures législatives, j'y reviens,
01:17:58aujourd'hui il y a un ensemble de contraintes
01:18:00qui tiennent notamment aux droits internationals et européens.
01:18:02– Et pour faire un référendum, ça demande un certain nombre
01:18:04de conditions à remplir. – Absolument.
01:18:06– On se retrouve après une toute petite pause,
01:18:08à tout de suite.
01:18:10Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
01:18:12– C'est pratiquement, à mon avis,
01:18:14la seule radio où tout le monde peut s'exprimer.
01:18:16– Merci. – Et ça, c'est déjà quelque chose
01:18:18extraordinaire et de rare.
01:18:20– Sud Radio, parlons vrai.
01:18:22– Chez Netto, profitez chaque semaine
01:18:24de mille prix imbattables garantis.
01:18:26Et vous Paul, en quoi êtes-vous imbattable ?
01:18:28– Je suis le champion de la liste de course, avec moi,
01:18:30il ne manque jamais rien. – Et puisque chez Netto,
01:18:32on est imbattable sur mille prix, vous êtes certain
01:18:34de toujours faire des économies ? – Trop fort.
01:18:36– Imbattable même ! Et si vous trouvez moins cher
01:18:38ailleurs, on vous rembourse deux fois la différence.
01:18:40– Incroyable, formidable,
01:18:42im-ba-table.
01:18:44Ça, c'est la liste de tout ce que j'ai envie de vous dire.
01:18:46– Oh, mais merci Netto !
01:18:48Netto, on gagne tous à payer moins cher.
01:18:50Plus d'infos sur netto.fr
01:18:52– Sud Radio Agent.
01:18:54– 100 de 3.
01:18:56– Sud Radio Bercoff,
01:18:58dans tous ses états.
01:19:00– André Brec, Bercoff,
01:19:02reçoit aujourd'hui Nicolas Pouvreau-Monti,
01:19:04cofondateur de l'Observatoire de l'Immigration
01:19:06et de la Démographie.
01:19:08– Je vais y arriver, de la démographie, pardon.
01:19:10Et nous avons un auditeur,
01:19:12Claude, qui nous appelle de Perpignan.
01:19:14Bonjour Claude. – Bonjour Claude.
01:19:16– Oui, bonjour André Bercoff,
01:19:18bonjour à toute votre équipe et bonjour à votre invité.
01:19:20Moi, j'appelle ce qui m'a le plus frappé
01:19:22dans ce qui a été dit,
01:19:24c'est le rôle que veut se donner
01:19:26maintenant la Commission européenne
01:19:28sur la gestion des migrants,
01:19:30et plus exactement,
01:19:32en l'absence de possibilité de gestion des migrants,
01:19:34sur la répartition au niveau des états membres.
01:19:36Et ce que je voudrais dire,
01:19:38c'est que d'une part, les états membres sont différents
01:19:40au plan de leur démographie.
01:19:42C'est-à-dire que la natalité
01:19:44est encore très élevée
01:19:46chez nous relativement à certains autres.
01:19:48En revanche, nous avons nous un nombre
01:19:50très important, plus important même
01:19:52de migrants non employés
01:19:54aujourd'hui, par rapport
01:19:56au déficit de notre marché du travail.
01:19:58Par conséquent, la gestion simplement
01:20:00de ce que, alors pardonnez-moi de prendre
01:20:02le terme statistique de stock, mais je veux dire,
01:20:04si on prend le stock des personnes
01:20:06qui résident chez nous sans travail,
01:20:08venant de l'étranger, par rapport au
01:20:10stock d'emploi pourvoir, on est déjà
01:20:12largement excédentaire, donc on n'a
01:20:14pas besoin d'immigration
01:20:16supplémentaire, c'est complètement injustifié.
01:20:18Et alors, ce que je voudrais dire aussi,
01:20:20c'est que si vraiment
01:20:22l'Europe met ce
01:20:24qui a été dit en place,
01:20:26il faut qu'on refuse, nous. Ensuite,
01:20:28quand on nous dira, vous devez payer,
01:20:30il faut qu'on refuse de payer.
01:20:32Je rappelle qu'on est contributeur net
01:20:34au niveau européen, c'est-à-dire que si nous
01:20:36on ne paye pas, l'ardoise augmente
01:20:38pour les autres, et les autres, aujourd'hui, ça se résume
01:20:40surtout aux Allemands et aux Italiens.
01:20:42Et donc, je veux dire qu'on a quand même
01:20:44un moyen de pression. Si c'était
01:20:46pas la faiblesse de la situation politique
01:20:48due à Emmanuel Macron, on aurait
01:20:50le pouvoir de dire pas.
01:20:52On a bien compris. Vous dites, et refusons
01:20:54de payer, et le problème
01:20:56c'est, est-ce qu'il y a une majorité
01:20:58pour refuser de payer ? Car je dis une majorité,
01:21:00une majorité politique.
01:21:02Il y a effectivement une question majeure
01:21:04de rapports de force au sein des Etats membres
01:21:06et notamment au sein de
01:21:08la sphère politique française, et ensuite de rapports de force
01:21:10entre les Etats membres. La commission
01:21:12est face à une réalité incontestable, qui est que
01:21:14l'Europe vient de connaître
01:21:16une décennie de tous les records en matière d'immigration.
01:21:18En 10 ans, le nombre annuel de premières
01:21:20demandes d'asile enregistrées dans l'UE a été multiplié
01:21:22par 3. Par 3 en 10 ans ?
01:21:24Par 3 en 10 ans. On a reçu
01:21:261 million de premières demandes d'asile dans l'UE
01:21:28l'an dernier, contre 330 000 en 2013.
01:21:30Sur une décennie,
01:21:322013-2023, l'UE a reçu
01:21:348 millions de primos demandeurs d'asile
01:21:36sur son sol. En termes démographiques, c'est un peu
01:21:38comme si elle avait accueilli un nouvel Etat membre, entièrement
01:21:40composé de demandeurs d'asile, qui serait
01:21:42le 15e par la taille de sa population.
01:21:44Elle aurait accueilli la Pologne et la Hongrie.
01:21:46Juste après l'Autriche, juste avant la Bulgarie.
01:21:48Donc c'est un phénomène qui est vraiment massif.
01:21:50Et la vraie difficulté, c'est que les mesures
01:21:52de répartition et d'autres mesures
01:21:54du pacte sur l'immigration et l'asile, qui pour certaines d'entre elles
01:21:56sont plutôt de bon sens, je parle ici pas de la question
01:21:58de la relocalisation, ne se mettent
01:22:00pas dans la position de réinterroger
01:22:02la prémisse qui est celle de cette accélération
01:22:04de l'immigration. Et cette idée qu'il faut mieux
01:22:06la gérer, il faut mieux la répartir,
01:22:08mais finalement, est-ce que la solution pour l'Europe
01:22:10et notamment pour pallier à son déclin démographique,
01:22:12c'est uniquement l'immigration,
01:22:14uniquement l'immigration toujours plus nombreuse,
01:22:16ou est-ce que c'est pas aussi une relance démographique
01:22:18européenne, dans laquelle l'UE
01:22:20pourrait jouer un rôle utile ?
01:22:22C'est une des vraies questions. Merci
01:22:24Nicolas Pouvremonti, vous reviendrez.
01:22:26Je rappelle
01:22:28Marie, cofondateur
01:22:30de l'observatoire
01:22:32de l'immigration et de la démographie
01:22:34et là je le dis bien. Merci beaucoup.