Avec Laurent KARILA
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-07##
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Style de vieTranscription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09Le terme addiction est entré dans le langage courant, est-ce parce qu'on en parle plus
00:00:14ou est-ce qu'il y a de plus en plus d'addictions ? La réponse, ce sera avec Laurent Carilla
00:00:19qui est avec nous et qui nous donnera sa réponse dans un instant.
00:00:22Mais j'ai bien peur qu'en effet les addictions en tout genre soient en nette augmentation.
00:00:27Tout dans notre société permet aux gens de devenir addicts.
00:00:30Bien sûr il y a le smartphone et d'ailleurs ce smartphone est très souvent donné à
00:00:36des gens bien trop jeunes, ce qui fait qu'évidemment plus on est jeune peut-être plus on tombe
00:00:41dans l'addiction, ça c'est encore une réponse que Laurent Carilla pourra nous donner dans
00:00:44un instant.
00:00:45Ensuite l'accès direct à tout ce qui rend addict donc est facilité par les nouvelles
00:00:50technologies.
00:00:51Alors comment résister ? Est-ce qu'on est tous égaux face à l'addiction ? Il semble
00:00:55bien que non et on va voir quels sont les paramètres qui nous rendent plus addicts
00:00:59que d'autres.
00:01:00Enfin j'ai envie aussi qu'on évoque la pornographie qui aujourd'hui serait responsable de beaucoup
00:01:05de nos maux.
00:01:06Alors certes l'addiction au porno n'est pas une bonne chose mais ça me semble peut-être
00:01:09quand même moins grave que l'addiction à l'alcool ou aux drogues, je ne sais pas ce
00:01:13que vous en pensez mais si vous avez envie d'en parler, si vous avez envie de nous rejoindre
00:01:17et bien vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:21La devise du jour, sexuellement n'ayez pas peur de l'habitude.
00:01:27Notre love conseil, on verra quand est-ce que le conflit est positif et quand est-ce
00:01:31qu'il est négatif.
00:01:32En sexo conseil, on parlera de la boîte de Pandore et puis notre débat du jour, une
00:01:38passion c'est comme une addiction et c'est gênant dans un couple, pour ou contre, vous
00:01:43pourrez en parler.
00:01:44Laurent Karila, merci de prendre un peu de votre temps pour être avec nous.
00:01:47Merci Brigitte de m'inviter, je vous adore Brigitte.
00:01:49Merci, merci Laurent.
00:01:50Alors vous êtes psychiatre, spécialiste de l'addiction, un des premiers à avoir parlé
00:01:57des addictions et avoir tiré la sonnette d'alarme et je rappelle aussi votre podcast
00:02:02« Addiction avec un K ». La saison 4 a débuté il y a 15 jours avec Florent Pagny
00:02:09et puis ce qui est intéressant c'est que cette saison 4 s'adresse particulièrement
00:02:14sur la problématique des adolescents.
00:02:16C'est le point départ de l'adolescence, comment les choses s'installent en fait.
00:02:20Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que je disais dans l'intro que quand on est adolescent
00:02:24et qu'on tombe dans l'addiction, c'est encore plus dur de s'en sortir ou pas ?
00:02:27C'est plutôt quand on va commencer à consommer de manière excessive à l'adolescence, certaines
00:02:33personnes vulnérables qui ont des facteurs de risque d'addiction vont basculer rapidement
00:02:37dans l'addiction et ça va être plus dur c'est vrai à soigner mais on peut le soigner.
00:02:42Oui mais il faut le soigner, c'est le message que vous nous donnez chaque fois que vous
00:02:46venez.
00:02:47Sortir seul d'une addiction c'est pratiquement impossible, donc il ne faut pas hésiter à
00:02:55venir vous voir.
00:02:56Il y a plein d'acteurs de santé qui peuvent aider.
00:02:58Il faut déjà peut-être en parler à son médecin traitant par exemple dans un premier
00:03:01temps.
00:03:02Ou même au collège ou au lycée en parler à l'infirmière ou à l'infirmier scolaire.
00:03:07Il ne faut pas se dire que peut-être je consomme un peu trop, ça me perturbe.
00:03:11Et alors la question du jour, est-ce qu'en effet la société rend de plus en plus addictif
00:03:16ou pas ?
00:03:17Complètement, c'est un facteur de risque environnemental, ça n'explique pas tout
00:03:19parce que sinon on serait tous addicts.
00:03:21Mais clairement pour les sujets qui ont une fragilité psychologique, cette appétence
00:03:29à consommer etc. la société accélère les choses, ça c'est clair.
00:03:32La drogue est en augmentation ?
00:03:34Oui, les substances sont en augmentation et aussi les comportements derrière internet.
00:03:38Les paris sportifs chez les jeunes, les jeux vidéo, les sexualités en ligne, etc.
00:03:45Et évidemment la pornographie, on considère qu'elle a un effet terriblement nocif sur
00:03:53la sexualité des jeunes, vous êtes d'accord ou pas ?
00:03:55Oui complètement.
00:03:56En fait c'est toujours pareil, quand on expose un cerveau qui n'est pas mature, le cerveau
00:04:01finit sa puberté autour de 20-25 ans.
00:04:05Si vous exposez votre cerveau à des choses qui sont très gratifiantes, très récompensantes
00:04:13et des situations difficilement interprétables, c'est-à-dire voir une partouze, une orgie
00:04:23pour des très jeunes, ce n'est pas si évident que ça, même si c'est très excitant.
00:04:28Et donc plus ils sont exposés tôt, plus il y a des risques, ça c'est clair et net.
00:04:31C'est ça, ça va jouer sur leur sexualité future ?
00:04:36Ça va jouer sur leur sexualité, sur leur comportement vis-à-vis de l'homme, de la
00:04:39femme, de leur propre sexe, de leur image corporelle, de leur sexualité à venir.
00:04:45Mais je vous dis un truc important, on me pose souvent cette question, les gens qui
00:04:49ont une addiction à la pornographie ne deviennent pas des agresseurs sexuels.
00:04:53S'il y a agression sexuelle, c'est un autre problème qu'il faut traiter par ailleurs.
00:04:57Je préfère le dire parce que souvent, dès qu'il y a la notion de sexe, c'est qu'ils
00:05:03consomment trop de sexe, ils vont être agresseurs sexuels, etc.
00:05:06Non, ce n'est pas le cas.
00:05:07D'ailleurs, très souvent, malheureusement, les personnes qui sont très addictes à la
00:05:11pornographie sont plutôt des gens qui n'ont plus de sexualité du tout.
00:05:15Ils ont eu une sexualité masturbatoire, mais on est bien d'accord.
00:05:20Alors, on est plus ou moins facteur à risque, suivant notre...
00:05:26Alors, les facteurs de risque, ils sont au nombre de cinq, en gros.
00:05:28Le grand facteur de risque principal, c'est comment on se développe, en fait.
00:05:32L'adolescence, c'est vraiment le sujet du podcast.
00:05:34Notre adolescence, comment elle s'est passée ? Comment on nature ? Il y a des différences
00:05:38entre les garçons et les filles.
00:05:40Le cerveau, 20-25 ans, il est fini.
00:05:43Ça, c'est le truc central.
00:05:44Ça interagit avec des facteurs psychologiques.
00:05:46Donc, je ne sais pas, est-ce que vous êtes plus déprimé, plus anxieux, vous dormez
00:05:49moins bien, vous êtes hyperactif, vous êtes hypersensible.
00:05:52Deuxième gros facteur.
00:05:53Troisième gros facteur, c'est le cerveau.
00:05:55Comment il fonctionne ? Quatrième gros facteur, la génétique.
00:05:58Donc, dans la famille, est-ce qu'il y a des addictions ?
00:06:01Ça n'explique pas tout, mais ça favorise.
00:06:03Et le dernier énorme facteur, c'est l'environnement.
00:06:06Donc, je ne sais pas, la société, comment elle est ?
00:06:08Votre éducation, la tolérance des parents face à la consommation.
00:06:12Vous voyez, quand des parents, ils disent...
00:06:14La doigt a eu sa première biture.
00:06:17On lui dit, ah, t'es un homme, etc.
00:06:19Tout ça, c'est des messages assez négatifs.
00:06:21Il faut que tous ces facteurs soient déséquilibrés
00:06:23pour qu'on soit addict.
00:06:24Il n'y en a pas un qui explique plus que l'autre.
00:06:26Vous voyez, c'est pour vous dire...
00:06:27Mais il faut ces cinq facteurs pour être addict ?
00:06:29Oui.
00:06:30Il faut ces cinq facteurs pour être addict.
00:06:31Ce n'est pas parce que vous rencontrez une substance
00:06:33que vous allez être addict.
00:06:35Et c'est pour ça, on entendait il y a très longtemps,
00:06:38il ne faut pas le faire, mais il y a très longtemps, il y a des gens qui disaient
00:06:40si tu fumes du crack une fois,
00:06:42de la cocaïne fumée,
00:06:44si tu fumes une fois du crack dans ta vie,
00:06:46tu es addict.
00:06:47Ce n'est pas vrai.
00:06:48Ne le faites pas, mais ce n'est pas vrai.
00:06:50Mais il y a une chose dont on est sûr,
00:06:52plus on consomme tôt,
00:06:53plus le risque est grand.
00:06:55C'est une histoire de risque.
00:06:57Ce qui paraît logique d'ailleurs.
00:06:59On n'a pas encore suffisamment de rationalité,
00:07:03si je puis dire, pour se rendre compte que c'est dangereux.
00:07:05Tout n'est pas formé, le cerveau n'est pas formé.
00:07:07Toutes les structures du cerveau ne sont pas formées.
00:07:09Il y a des structures qui ne donnent pas les bons messages.
00:07:12Quel message les parents pourraient donner
00:07:14à leurs enfants qui ont 10-12 ans
00:07:16pour justement les protéger
00:07:18par rapport à l'addiction future de l'adolescence ?
00:07:20Il faut que les parents parlent avec leurs enfants
00:07:22des consommations et des produits.
00:07:24Il faut éviter
00:07:26de faire goûter un peu d'alcool
00:07:28aux enfants à un baptême, à un mariage,
00:07:30à une bar mitzvah, à ce que vous voulez.
00:07:32Ce n'est pas la peine, ils ont tout le temps.
00:07:34Il ne faut pas valoriser les consommations.
00:07:38Et surtout, parce qu'ils vont aller
00:07:40consommer un peu d'alcool
00:07:42avec les copains, ils vont goûter
00:07:44à la nicotine, etc.
00:07:46Il faut leur dire, ok,
00:07:48tu vas probablement goûter, ce n'est pas interdit,
00:07:50mais fais attention à ce que tu fais.
00:07:52Si tu peux t'empêcher de le faire,
00:07:54fais-le. Si tu goûtes,
00:07:56tu espaces et tu fais attention
00:07:58à ne pas être ivre.
00:08:00Donc c'est des messages
00:08:02de prévention
00:08:04que tous les parents devraient donner.
00:08:06Mais on pourrait le faire à l'école aussi.
00:08:09Il faut de l'argent.
00:08:13On est nuls en prévention en France.
00:08:15Moi, c'est les établissements
00:08:17qui m'appellent. Il n'y a pas un plan.
00:08:19C'est les établissements qui payent
00:08:21avec leur propre budget
00:08:23ou leur ARS local.
00:08:25Pourtant, c'est une question de santé publique.
00:08:27Oui, mais ils ne le font pas.
00:08:29On sait que la cigarette,
00:08:31c'est 70 000 morts par an.
00:08:3375 000 morts par an.
00:08:3541 000.
00:08:37Mais non, ils ne le font pas.
00:08:39Il n'y a jamais eu
00:08:41de grand plan de prévention national
00:08:43répété.
00:08:45Un truc important, c'est
00:08:47bien d'aller faire des actions dans des écoles
00:08:49mais il faut répéter les actions.
00:08:51La prévention, c'est comme les vaccins.
00:08:53Vous vous faites vacciner,
00:08:55il y a une mémoire immunologique
00:08:57mais à un moment, la mémoire disparaît.
00:08:59C'est pour ça qu'on fait des rappels vaccinaux.
00:09:01C'est un peu la même chose.
00:09:03Tous les jours, je rappelle des choses
00:09:06C'est la vraie prévention, Brigitte.
00:09:08Vous êtes là pour nous aider
00:09:10à ce qu'on comprenne
00:09:12à quel point l'addiction est
00:09:14un poison.
00:09:16C'est un poison pour soi-même.
00:09:18C'est un poison pour la relation amoureuse.
00:09:20C'est un poison pour la famille.
00:09:22On va essayer.
00:09:24On a l'homtidote avec nous, Laurent Carilla.
00:09:26Vous pouvez nous rejoindre
00:09:28sur Sud Radio 0800 26 300 300.
00:09:30A tout de suite.
00:09:3614h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:09:38Nous sommes aujourd'hui
00:09:40avec Laurent Carilla,
00:09:42psychiatre spécialiste de l'addiction.
00:09:44Je vous invite évidemment
00:09:46à aller voir son podcast
00:09:48la saison 4,
00:09:50Addiction, qui a débuté il y a 15 jours.
00:09:52Vous pourrez peut-être aussi
00:09:54en savoir plus.
00:09:56Pour l'instant, on va donner la parole
00:09:58à Lisa qui est avec nous. Bonjour Lisa.
00:10:00Bonjour Brigitte, bonjour Laurent.
00:10:02Vous avez connu
00:10:05vous, vous n'êtes pas dans
00:10:07l'addiction, mais vous avez connu
00:10:09en revanche des hommes qui étaient
00:10:11très addictifs.
00:10:13Oui, tout à fait.
00:10:15Je suis célibataire
00:10:17depuis quelques années
00:10:19et la plupart de mes rencontres
00:10:21en fait, je m'aperçois aujourd'hui
00:10:23que oui,
00:10:25il y a un certain nombre
00:10:27de personnes autour de moi
00:10:29qui sont addictes.
00:10:31Il y a l'alcool,
00:10:33il y a la cocaïne,
00:10:35il y a le sexe,
00:10:37il y a les pornos.
00:10:39Aujourd'hui, j'en suis presque à me dire
00:10:41que finalement, une addiction au porno,
00:10:43c'est moins pire que le reste.
00:10:45Je constate quand même
00:10:47beaucoup de souffrance de la part
00:10:49parce que j'ai une cinquantaine d'années
00:10:51et quand à 50 ans,
00:10:53on est dedans, on s'aperçoit
00:10:55qu'on est dans un schéma
00:10:57et c'est souvent des sujets qui reviennent
00:10:59dans les conversations avec mes amis
00:11:02avec les hommes que je rencontre
00:11:04et effectivement,
00:11:06c'est une souffrance quand même.
00:11:08Quand on sait qu'on est dedans
00:11:10et qu'on est dans un schéma
00:11:12et qu'on n'arrive pas à s'en sortir,
00:11:14on souffre, on a honte
00:11:16et c'est difficile pour la personne en face
00:11:18parce que la plupart du temps,
00:11:20c'était des hommes qui étaient très attachants
00:11:22et je me suis attachée à eux
00:11:24mais à un moment donné,
00:11:26il faut partir parce que
00:11:28ça n'aboutit pas en fait.
00:11:30Partir, pourquoi pas ?
00:11:32Mais peut-être que d'abord, il faut leur en parler
00:11:34et peut-être les aider
00:11:36à pouvoir
00:11:38sortir de l'addiction
00:11:40parce que s'ils en souffrent aussi,
00:11:42ils sont peut-être prêts à faire ce qu'il faut comme travail.
00:11:44Donc ma question,
00:11:46ce serait vraiment ça,
00:11:48comment aider quelqu'un
00:11:50qui est dans un schéma addictif
00:11:52et qui s'en rend compte
00:11:54mais qui a peur d'aller consulter
00:11:56et qui a honte d'aller en parler
00:11:59parce qu'au quotidien, ça crée quand même
00:12:01une relation
00:12:03qui est tronquée.
00:12:05Moi, je me questionne
00:12:07sur quelle est la recherche.
00:12:09Quand on est addict
00:12:11au porno par exemple,
00:12:13j'ai constaté qu'il y avait toujours un besoin
00:12:15de scénariser, d'anticiper
00:12:17l'acte sexuel par des images.
00:12:19Il y avait toujours une recherche,
00:12:21un besoin
00:12:23de créer un scénario,
00:12:25d'être dans quelque chose qui n'était pas naturel.
00:12:29Oui, ça c'est quelque chose d'intéressant
00:12:31parce que quand les hommes
00:12:33sont très addicts au porno,
00:12:35ils ont pratiquement besoin
00:12:37avec une femme de commencer
00:12:39à regarder des images
00:12:41pornographiques et c'est vrai que pour une femme,
00:12:43c'est pas forcément très fun.
00:12:45Oui,
00:12:47et puis au-delà de ça,
00:12:49il y a aussi
00:12:51l'érection
00:12:53qui est de moins en moins fiable
00:12:55quand on est
00:12:58dans la relation sexuelle.
00:13:00L'excitation, elle vient
00:13:02de ce qu'on
00:13:04s'imagine et de ce qu'on
00:13:06recherche visuellement et
00:13:08on perd vraiment
00:13:10de l'attachement.
00:13:14Il y a quelque chose qui me manque en fait.
00:13:16Oui, et puis de toute façon,
00:13:18plus les hommes regardent du porno,
00:13:20plus leur excitation a besoin d'images
00:13:22fortes et la relation
00:13:24amoureuse à deux
00:13:26peut-être pas assez excitante pour eux, bien sûr.
00:13:28Oui, c'est ça. Donc il y a une consommation.
00:13:30On est dans cette recherche de consommation
00:13:32et d'aller à toujours
00:13:34chercher au-delà de la relation
00:13:36quelque chose qui va
00:13:38être plus excitant et
00:13:40parfois on pense que c'est la nouveauté qui va exciter
00:13:42et qui va faire changer le quotidien, mais pas du tout.
00:13:44Le schéma, c'est que
00:13:46ça replonge à chaque fois et
00:13:48même si je
00:13:50suis plus dans
00:13:52des relations libres
00:13:55et assez libérées,
00:13:57malgré ça,
00:13:59ça n'empêche pas qu'il y a toujours
00:14:01cette lassitude qui s'installe et qui revient
00:14:03et on est toujours en recherche d'autre chose.
00:14:05Comment aider ces personnes-là ?
00:14:07Moi, je m'attache quand même
00:14:09et j'ai envie parfois de poursuivre
00:14:11avec ces hommes-là.
00:14:15Je suis démunie.
00:14:17Vous voulez aider vos partenaires, c'est ça ?
00:14:19Oui, c'est ça.
00:14:21S'il y a un process
00:14:23addictif
00:14:25au milieu, c'est difficile
00:14:27parce qu'à ce moment-là, vous faites le diagnostic
00:14:29d'addiction sexuelle
00:14:31sur vos partenaires ?
00:14:33Non, c'est souvent entendu.
00:14:35Je le constate, je vois le mal
00:14:37quand je reçois des images pornographiques,
00:14:39quand j'ai des demandes
00:14:41qui sont quand même assez particulières
00:14:43et en plus, quand on me dit
00:14:45que je suis comme ça, je le sais,
00:14:47je voudrais m'en sortir
00:14:50et j'ai laissé tomber.
00:14:52Je vois bien que non,
00:14:54il y a toujours ce besoin
00:14:56de dépasser ça, mais il y a cette impuissance
00:14:58face à ça.
00:15:00On est impuissant dans la relation tout court
00:15:02parce que ça bloque beaucoup de choses.
00:15:04Je trouve ça toujours difficile
00:15:06de se positionner en tant que thérapeute
00:15:08dans une relation où ce n'est pas fonctionnel.
00:15:10C'est toujours difficile
00:15:12quand il y a un mélange des genres
00:15:14et je pense que c'est bien
00:15:16d'écouter l'autre,
00:15:18d'être rassurant,
00:15:20mais je pense que ce n'est pas fonctionnel
00:15:22à long terme de se dire
00:15:24je vais pouvoir t'aider sur le plan psychologique
00:15:26ou sur le plan addictologique.
00:15:28Là, il faut faire intervenir des tiers,
00:15:30mais après vous dites, s'ils ne veulent pas aller consulter,
00:15:32c'est autre chose.
00:15:34Le seul truc que vous pouvez faire,
00:15:36c'est juste écouter,
00:15:38avoir un dialogue ouvert avec eux,
00:15:40mais ça ternira forcément
00:15:42probablement la relation,
00:15:44sauf si c'est une relation amoureuse très forte.
00:15:46Mais si c'est des partenaires
00:15:48comme ça,
00:15:50c'est très difficile je trouve.
00:15:52Et poser des limites,
00:15:54ça m'arrive quand même,
00:15:56je ne suis pas dans ce type
00:15:58d'échanges et de démarches.
00:16:00Du coup, je pose assez facilement des limites
00:16:02et je me rends compte que
00:16:04ça éloigne en fait.
00:16:06Quel type de limites vous posez par exemple ?
00:16:08Je ne veux pas recevoir de photos pornographiques,
00:16:10je n'ai pas envie.
00:16:12Je n'ai pas envie de me prêter
00:16:14aux jeux que tu me demandes
00:16:16de jouer.
00:16:18Je ne suis pas d'accord pour ça,
00:16:20je suis d'accord pour ça, pour ça, mais pas pour ça.
00:16:22Oui, mais vous avez entièrement raison.
00:16:24Oui, mais vous avez évidemment
00:16:26entièrement raison et il faut vous respecter.
00:16:28Sauf que pour eux, ça peut peut-être être
00:16:30déjà une sorte de jugement
00:16:32de leurs habitudes.
00:16:34Et c'est peut-être là où il faut peut-être
00:16:36arriver à d'abord leur dire
00:16:38écoute, je ne te juge pas.
00:16:40Oui, c'est ça, dialogue ouvert.
00:16:42Je ne dis pas que vous les jugez, je dis juste que ça peut
00:16:44leur donner cette impression-là.
00:16:46Oui, mais je suis d'accord
00:16:48avec vous. Mais ce que je
00:16:50rechercherais, moi, c'est plus à
00:16:52comment écouter, comment
00:16:54enclencher une discussion, un échange.
00:16:56Je ne veux pas être le thérapeute de quiconque,
00:16:58ce n'est pas mon rôle, mais
00:17:00je me rends compte quand même que
00:17:02parfois dans le dialogue et dans l'échange, ce n'est pas facile
00:17:04d'être dans cet échange-là
00:17:09et de venir sur ce niveau-là
00:17:11de discussion.
00:17:13Voilà, c'est juste ça.
00:17:15Comment être en soutien ?
00:17:17Comment être en soutien ?
00:17:19Vous dites que vous connaissez
00:17:21bien Laurent Karila, que vous avez étudié
00:17:23la question, que vous savez, que vous
00:17:25repérez bien qu'il est un peu dans une
00:17:27addiction à la pornographie,
00:17:29que
00:17:31vous ne jugez pas,
00:17:33mais que ça ne peut pas
00:17:35lui permettre d'être totalement heureux
00:17:37dans sa sexualité et que ce serait bien
00:17:39d'aller voir Laurent Karila ou
00:17:41quelqu'un d'autre.
00:17:43Ou il lit Docteur Addictoupas.
00:17:45Dans mon dernier ouvrage, on parle de ces éléments-là
00:17:47et donc il aura des réponses à ces questions avec des petits
00:17:49questionnaires, plein de petits
00:17:51tips, plein de petits conseils
00:17:53pour essayer de modifier
00:17:55son comportement en tout cas.
00:17:57Moi je dirais presque, Lisa, qu'il faut faire
00:17:59comme on fait
00:18:01avec parfois
00:18:03des comportements un petit peu
00:18:05excessifs où on remet un peu la loi.
00:18:07Là vous remettez un petit peu
00:18:09une information. C'est pas vous
00:18:11qui le dites, c'est l'information, c'est Laurent
00:18:13Karila. Et comme ça
00:18:15vous mettez du tiers entre
00:18:17lui et vous. Vous lui dites
00:18:19moi je suis bien avec toi, j'ai envie qu'on
00:18:21continue. Il y a juste ça.
00:18:23Voilà.
00:18:25Et puis vous évoquez
00:18:27le sujet et si ça rentre
00:18:29dans son oreille, il ira peut-être voir sur internet,
00:18:31il ira peut-être se renseigner
00:18:33et à ce moment-là ça peut le faire bouger
00:18:35sinon en effet, s'il n'a pas envie
00:18:37de bouger, de toute façon il ne pourrait rien faire.
00:18:39C'est toujours le même problème.
00:18:41Merci Lisa en tout cas.
00:18:43Merci beaucoup et on continue évidemment sur ce sujet
00:18:45avec vous au 0826 300 300.
00:18:47A tout de suite.
00:18:49Vous voulez parler à Brigitte Laé ?
00:18:51Brigitte Laé, Sud Radio
00:18:53Le Love Conseil.
00:18:55Et bien Laurent Karila,
00:18:57on va parler de la boîte de Pandore.
00:18:59Alors si vous connaissez un peu la mythologie,
00:19:01vous savez de quoi on parle.
00:19:03Imaginez, c'est un coffret
00:19:05dans votre chambre, une jolie boîte.
00:19:07Tant qu'à faire, choisissez
00:19:09un très très joli coffre
00:19:11et il y en a même qui se ferment à clé
00:19:13ce qui pourrait rendre le mystère
00:19:15encore plus intéressant et dans cette boîte
00:19:17vous allez mettre
00:19:19des cartes
00:19:21sur lesquelles seront inscrites
00:19:23des idées, des positions, des utilisations
00:19:25d'objets, des massages spéciaux.
00:19:27Bref, chaque partenaire va glisser
00:19:29dans les cartes de
00:19:31ses fantasmes ou de ses désirs
00:19:33et pourquoi pas mettre d'ailleurs
00:19:35des cartes de couleurs suivant l'un
00:19:37ou l'autre. Alors je ne veux pas dire bleu et rose
00:19:39on n'en est plus là.
00:19:41Bref, mais vous pouvez aussi
00:19:43mettre des cartes d'intensité plus
00:19:45lumineuses ou plus foncées
00:19:47suivant l'intensité
00:19:49de l'idée que vous proposez
00:19:51et voilà
00:19:53comment vous pouvez à ce moment-là, si un soir
00:19:55vous avez envie de mettre un peu de surprise
00:19:57vous plongez la main dans le coffret
00:19:59et vous sortez une carte
00:20:01et vous essayez de pratiquer
00:20:03ce qu'il y a sur la carte. Alors évidemment
00:20:05on a le droit de refuser mais si
00:20:07on refuse, il faut expliquer pourquoi on ne veut pas
00:20:09faire ça de manière à ce que
00:20:11ça crée à ce moment-là
00:20:13un dialogue sur la sexualité
00:20:15du couple. Et je pense
00:20:17que c'est une belle manière
00:20:19d'inventer des petites choses
00:20:21à chacun, de laisser
00:20:23un peu son imagination et puis
00:20:25excellente idée !
00:20:27Excellente idée !
00:20:29Et puis on continue
00:20:31avec Louis qui est avec nous
00:20:33Bonjour Louis !
00:20:35Bonjour Brigitte, bonjour Laurent
00:20:37C'est plaisir de vous entendre tous les deux
00:20:39encore une fois. Merci !
00:20:41Je vous appelle pour témoigner
00:20:43un peu de mon expérience puisque
00:20:45j'ai vécu quand même des addictions assez lourdes
00:20:47il y a bien longtemps, aujourd'hui
00:20:49j'ai 50 ans passé
00:20:51et ça s'est situé dans ma jeunesse
00:20:53j'ai pu en sortir
00:20:55au bout de beaucoup d'années
00:20:57et c'est vrai que j'ai écouté Elisa tout à l'heure
00:20:59pour peut-être
00:21:01lui répondre
00:21:03il faudrait qu'elle se questionne pourquoi elle est attirée par
00:21:05des gens qui en général
00:21:07sont plutôt dans des addictions
00:21:09quelles qu'elles soient
00:21:11il y a peut-être quelque chose à creuser à cet endroit-là
00:21:13peut-être
00:21:15qui sont souvent des gens passionnés parce qu'il faut faire attention
00:21:17souvent entre
00:21:19la différence entre l'addiction
00:21:21et la passion qui souvent
00:21:23a une frontière
00:21:25vraiment très limite
00:21:29j'ai eu des addictions à la drogue
00:21:31dures mais aussi d'autres addictions
00:21:33j'ai été addictif toute ma vie
00:21:35par la suite j'ai eu des addictions au sport
00:21:37des sports extrêmes, je les ai fait extrêmement
00:21:39des addictions au travail, addictions à l'amour
00:21:41au sexe
00:21:43c'est vrai que quand on a des
00:21:45voilà
00:21:47une sensibilité
00:21:49à avoir de ces addictions
00:21:51c'est vrai qu'on peut se laisser aller
00:21:53à beaucoup de choses dans la vie
00:21:57ce que j'entends chez vous Louis
00:21:59c'est que vous étiez bon certes addictif
00:22:01mais également
00:22:03un peu extrémiste il me semble
00:22:05c'est-à-dire que vous aviez besoin de sensations
00:22:07très très fortes
00:22:09les sports extrêmes c'est ce
00:22:11donné, et ça c'est encore
00:22:13autre chose, non?
00:22:15ça fait partie de la personnalité en fait
00:22:17le côté psychologique de recherche
00:22:19de sensations et de nouveautés
00:22:21c'est un des facteurs de risque en fait
00:22:23j'imagine bien oui
00:22:27je suppose que l'addiction finalement
00:22:29tant qu'on est dans
00:22:31le plaisir
00:22:33et aussi cette culpabilité
00:22:35alors là vous dites quelque chose d'essentiel
00:22:37sur laquelle il faut absolument qu'on rebondisse
00:22:39l'addiction à un moment donné
00:22:41on n'est plus dans le plaisir je crois
00:22:43il n'y a plus de plaisir dans l'addiction
00:22:45il y a un équilibre complet du plaisir
00:22:47si au départ on y va
00:22:49pour avoir du plaisir, à un moment donné
00:22:51ça nous échappe
00:22:53on bousille tous les circuits du cerveau
00:22:55et en fait
00:22:57il n'y a plus de régulation de plaisir
00:22:59ça dijoncte
00:23:01complètement, soit on n'est pas bien
00:23:03on va dire je vais consommer pour être mieux
00:23:05on ne sera jamais mieux, soit on va dire je me sens hyper bien
00:23:07je vais consommer pour être encore mieux
00:23:09et on ne sera jamais mieux
00:23:11et je pense que tant qu'on est dans cette phase
00:23:13de plaisir, de recherche du plaisir
00:23:15je pense qu'on n'est pas du tout prêt à sortir de cette addiction
00:23:17je pense qu'il y a vraiment
00:23:19un processus qui s'enclenche à un moment donné
00:23:21où cette addiction devient
00:23:23plus négative
00:23:25plus forte que vous
00:23:27plus forte oui
00:23:29il y a vraiment une espèce de
00:23:31de soif qui peut
00:23:33finalement et qui va déclencher
00:23:35un processus qui est souvent
00:23:37très long
00:23:39pour sortir de cette addiction
00:23:41ça a été quoi chez vous
00:23:43le déclenchement qui vous a permis
00:23:45de vous faire soigner justement
00:23:47le déclenchement ça a été
00:23:49le temps
00:23:51malheureusement il faut que
00:23:53du temps passe sur les addictions dures
00:23:55c'est vrai que le temps doit passer par là
00:23:57c'est souvent un long processus
00:23:59et puis ça a été
00:24:01une prise de conscience, une envie
00:24:03de changer de vie
00:24:05de peut-être se sauver aussi
00:24:07sauver sa santé
00:24:09se sentir partir
00:24:11trop gravement
00:24:13voilà, peut-être les gens autour de nous
00:24:15Laurent a été
00:24:17pour beaucoup, je l'avais dit
00:24:19à une précédente émission
00:24:21je l'avais vu à cette époque
00:24:23il apparaissait à peine à la télévision
00:24:25et c'est vrai que
00:24:27c'était la première fois
00:24:29où je voyais quelqu'un qui avait
00:24:31une approche différente
00:24:33qui a une tête d'addict
00:24:35comment ?
00:24:37je plaisante
00:24:39elle aime ma peau de cheveux, Brigitte
00:24:41Laurent, c'est vrai
00:24:45il a quelque chose de cool
00:24:47de sympa
00:24:49il a un physique qui laisse à penser qu'il ne va pas vous juger
00:24:51et que donc forcément vous pouvez
00:24:53je crois que je n'avais jamais pu l'imaginer
00:24:55dans les parcours médicaux
00:24:57en fait
00:24:59il m'était présenté
00:25:01où je n'adhérais pas du tout
00:25:03où je ne me sentais pas du tout
00:25:05ce n'est pas une envie
00:25:07mais un besoin d'aller vers ça
00:25:09et c'est vrai que Laurent
00:25:11a vraiment échangé ma vision
00:25:13c'est vrai
00:25:15je ne sais pas
00:25:17je pense
00:25:19que c'était au moins il y a 25 ans
00:25:21que vous avez apparu à la télé
00:25:23je ne veux pas dire des bêtises
00:25:25ça ne raisonnit personne
00:25:27c'est vrai
00:25:29j'ai le souvenir d'une émission
00:25:31je ne sais pas si c'était chez Dechavanne
00:25:33je ne sais pas si ça vous dit quelque chose
00:25:35mais j'ai vraiment ce souvenir précis
00:25:37de vous avoir écouté
00:25:39oui alors un déclic
00:25:41mais je suis sûre que Laurent
00:25:43a permis à énormément de gens
00:25:45d'avoir ce déclic
00:25:47oui mais je n'en doute pas
00:25:49les passages à ça commencent aujourd'hui
00:25:51ou sur France 2
00:25:53ou le podcast, les gens disent je vous ai écouté
00:25:55je vous ai vu, ça m'a donné un déclic
00:25:57pour aller consulter etc. et pour moi ça c'est une victoire
00:25:59parce que
00:26:01d'aider les gens comme ça
00:26:03oui bien sûr
00:26:05ou même ici avec vous Brigitte
00:26:07même si les gens se disent
00:26:09je vais peut-être aller me faire évaluer
00:26:11ou peut-être que je vais me faire soigner
00:26:13ou je vais donner ce message là à quelqu'un d'autre
00:26:15ça c'est une vraie victoire en fait
00:26:17je vous le sers avec
00:26:19mon extérieur c'est le coeur
00:26:21et je voulais aussi témoigner
00:26:23du fait qu'on a une société
00:26:25qui par
00:26:27des méthodes de consommation
00:26:29qui nous amène
00:26:31aux addictions
00:26:33on sait très bien
00:26:35les firmes qui ont inventé la morphine
00:26:37le sucre, des addictions généralistes
00:26:39comme ça, avec une volonté
00:26:41d'avoir
00:26:43du commerce derrière, quelque chose de
00:26:45commercial, aujourd'hui on vend
00:26:47du numérique, des portables
00:26:49qui sont aussi des addictions dures
00:26:51aujourd'hui, difficiles, qui isolent
00:26:53les gens, il y a toujours ce fait
00:26:55d'essayer d'isoler la personne
00:26:57dans l'addiction, il y a vraiment un isolement
00:26:59qui se crée
00:27:01petit à petit, et ça c'est
00:27:03vraiment aussi le côté très néfaste
00:27:05de l'addiction
00:27:07qui nous entraîne.
00:27:09Bien sûr, on est dans une société de consommation
00:27:11on incite les gens à consommer
00:27:13et on incite les gens à avoir envie
00:27:15de reprendre tout ce qui peut
00:27:17devenir justement addictif
00:27:19maintenant je crois qu'il y a d'autres facteurs
00:27:21aussi, je pense que les familles
00:27:23qui s'éloignent
00:27:25de plus en plus
00:27:27une anxiété
00:27:29qui est quand même en augmentation
00:27:31tout ça fait que
00:27:33si on est un peu fragile
00:27:35on va plus facilement tomber dans l'addiction.
00:27:37Mais peut-être
00:27:39que l'éloignement de ces familles
00:27:41qui se séparent aussi
00:27:43ces modèles monoparentaux
00:27:45qu'on nous sert aujourd'hui, c'est peut-être aussi
00:27:47quelque chose d'une société qui nous a amené
00:27:49à réfléchir comme ça
00:27:51pour nous faire consommer plus, puisqu'à un moment donné
00:27:53comment on fait pour faire consommer plus
00:27:55une anxiété, on la divise
00:27:57et on sait très bien qu'elle va
00:27:59consommer plus.
00:28:01Ça remonte à loin tout ça, des années 70
00:28:0380 sûrement, mais c'est vrai
00:28:05qu'il y aurait des questionnements à se poser
00:28:07sur nous aussi.
00:28:09C'est-à-dire que je crois
00:28:11maintenant Laurent Carilla vous allez me dire
00:28:13si vous êtes d'accord ou pas, je pense que
00:28:15l'individualisme
00:28:17à l'extrême va rendre les gens
00:28:19plus addictifs parce qu'en fait on a
00:28:21besoin de se sentir relié aux autres.
00:28:23Mais en même temps, c'est quand même bien
00:28:25aussi qu'on soit dans une société
00:28:27où on puisse être la personne qu'on a envie
00:28:29d'être.
00:28:31Ce qui est difficile, c'est de trouver le juste milieu.
00:28:35Trouver ce juste milieu
00:28:37c'est difficile, mais si vous avez des pathologies
00:28:39en plus, des maladies psy en plus
00:28:41l'anxiété, du stress
00:28:43charge mentale énorme et tout
00:28:45une mauvaise éducation familiale
00:28:47un bon profil familial
00:28:49etc, ça peut être plus
00:28:51difficile à s'adapter.
00:28:53C'est toute une question de curseurs en fait.
00:28:55Oui, tout à fait.
00:28:57Et Louis, alors aujourd'hui vous avez totalement guéri ?
00:28:59Alors,
00:29:01totalement, disons que
00:29:03j'ai mis beaucoup de conscience à mes
00:29:05addictions présentes encore qui sont là.
00:29:07Oui, oui, totalement guéri des addictions.
00:29:09Alors bon, non, parce que
00:29:11c'est pas vrai puisque je fume toujours du cannabis
00:29:13par exemple, donc voyez c'est une addiction
00:29:15je prends du tabac, voilà
00:29:17je fume du tabac, c'est une addiction
00:29:19alors c'est des addictions peut-être qui sont
00:29:21moins isolantes, moins percutantes
00:29:23plus admises
00:29:25mais oui, voilà
00:29:27j'ai quand même une vie très
00:29:29voilà, j'ai beaucoup travaillé aussi
00:29:31à un moment donné, j'ai ma propre entreprise
00:29:33voilà, j'ai beaucoup investi
00:29:35dans le monde du travail
00:29:37dans le développement de mes
00:29:39passions, de mes idées
00:29:41et donc ça m'a permis aussi beaucoup de
00:29:43voilà, mais c'est aussi des fuites, c'est ce qui va
00:29:45finalement
00:29:47moi j'ai vécu un parcours assez particulier
00:29:49parce que j'ai eu de lourdes addictions et en même temps
00:29:51j'ai passé 34 ans avec la même personne
00:29:53donc
00:29:55et finalement, ça n'a pas été la drogue
00:29:57qui nous a séparés, ça a été le travail
00:29:59qui nous a séparés.
00:30:01Mais le travail pas du drogue !
00:30:03Oui, tout à fait, quand il est à l'extrême
00:30:05quand on se perd dans ce travail par fuite
00:30:07par
00:30:09oui, voilà, par excès
00:30:11ça devient aussi une addiction
00:30:13qui entraîne des problématiques.
00:30:15Louis, en même temps, vivre 34 ans
00:30:17avec la même personne, c'est déjà un exploit
00:30:19C'est beau !
00:30:21Je veux dire, peut-être que vous
00:30:23aviez fait le tour de la relation
00:30:25donc bon, en tout cas
00:30:27votre message est positif et puis
00:30:29c'est bien cet hommage que vous rendez à Laurent Carilla
00:30:31je suis complètement d'accord avec vous
00:30:33Merci Brigitte, je vous adore !
00:30:35Allez, on fait une petite pause, on retrouve Lucie
00:30:37dans un instant et vous pouvez vous aussi
00:30:39si vous avez des questions à poser à Laurent Carilla
00:30:41profitez-en, il n'est pas souvent là
00:30:430826-300-300, à tout de suite !
00:30:4514h16
00:30:47Brigitte Laé, Sud Radio
00:30:4914h16
00:30:51Brigitte Laé, Sud Radio
00:30:53Et nous sommes aujourd'hui
00:30:55avec le grand Laurent Carilla
00:30:57spécialiste de l'addiction
00:30:59et je le rappelle
00:31:01parce que c'est quand même toujours important
00:31:03sans doute le premier psychiatre
00:31:05à avoir tiré la sonnette d'alarme
00:31:07et avoir expliqué que
00:31:09l'addiction était une maladie
00:31:11qu'il ne fallait pas juger
00:31:13mais qu'il fallait aider les gens à ne pas
00:31:15rester dans l'addiction
00:31:17Lucie, merci d'être avec nous, bonjour !
00:31:19Merci à vous
00:31:21Brigitte, bonjour à vous
00:31:23et bonjour à Laurent Carilla
00:31:25Bonjour Lucie
00:31:27Allez-y Lucie, on vous écoute
00:31:29vous avez des ados, vous ?
00:31:31Alors oui, moi j'ai deux ados
00:31:33alors j'ai un grand garçon de 17 ans
00:31:35et une jeune fille de 11 ans
00:31:37alors voilà, l'addiction
00:31:39alors moi j'ai envie de parler d'écran
00:31:41je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes
00:31:43en abordant le sujet
00:31:45mais je trouve qu'il est important de rester
00:31:47vigilant par rapport à nos jeunes
00:31:49parce qu'en fait, nous on observe
00:31:51avec mon époux régulièrement
00:31:53que dès qu'il y a surconsommation d'écran
00:31:55ça devient émotionnellement
00:31:57compliqué, ça engendre
00:31:59des
00:32:01heurts
00:32:03on est chahuté
00:32:05on s'attrape plus vite
00:32:07parfois ils sont plus agressifs
00:32:09parfois ils sont émotionnellement
00:32:11plus
00:32:13abruts parce qu'ils ont été éprouvés
00:32:15dans un jeu ou dans
00:32:17des conversations avec
00:32:19les copains et du coup
00:32:21ils ressortent de ça
00:32:23ils passent en prise directe
00:32:25de ce qui se passe
00:32:27au travers de l'écran
00:32:29dans le monde réel
00:32:31et il n'y a pas de filtre en fait
00:32:33et c'est très très
00:32:35c'est parfois très violent pour nous
00:32:37et très violent pour eux surtout
00:32:39c'est ça qui me
00:32:41faisait réagir, c'est que cette violence
00:32:43en plus moi je l'ai connue
00:32:45parce que j'ai travaillé aussi dans un monde
00:32:47informatique où on était en permanence
00:32:49ça a été mon travail pendant 5 ans
00:32:51j'ai été là pour
00:32:53accompagner mes collègues
00:32:55à découvrir plein d'outils
00:32:57alors des technos qui sont toutes très bien
00:32:59qui ont toutes de mon point de vue
00:33:01un intérêt pour le peu qu'on se donne
00:33:03de le temps de les prendre en main
00:33:05et je reste convaincue que
00:33:07comme le prône
00:33:09Laurent Carilla
00:33:11pour
00:33:13aller défaire
00:33:17ou éviter une addiction
00:33:19on peut
00:33:21enfin éviter je ne sais pas si on peut l'éviter mais en tout cas
00:33:23moins tomber dedans ou
00:33:25diminuer la cage je ne sais pas comment il faut dire
00:33:27et bien la parole ça reste une bonne façon de faire
00:33:29je ne sais pas ce que
00:33:31c'est la seule que je connaisse moi
00:33:33vous avez raison Lucie
00:33:35en fait aussi il faut
00:33:37prendre en compte les âges
00:33:39de nos enfants parce que 17 ans et 11 ans
00:33:41ce n'est pas pareil en termes d'usage d'écran
00:33:43il faut voir aussi l'antériorité
00:33:45de l'usage d'écran c'est à dire que
00:33:47si les parents laissent un open
00:33:49bar écran
00:33:51le petit âge c'est comme ce que je disais
00:33:53tout à l'heure avec Brigitte plus vous exposez tôt
00:33:55un cerveau non mature
00:33:57plus il va adorer ça donc
00:33:59forcément il va avoir un usage problématique
00:34:01on parle pas d'addiction aux écrans on parle d'usage problématique
00:34:03des écrans qui peuvent devenir des addictions
00:34:05à l'usage de l'écran
00:34:07c'est à dire addiction à des jeux vidéo
00:34:09addiction à
00:34:11des jeux d'argent
00:34:13d'hasard et d'argent addiction
00:34:15à de la pornographie etc.
00:34:17donc c'est vrai que avec ces supports
00:34:19ces supports
00:34:21comme des smartphones qui sont devenus des
00:34:23doudous pour tout le monde de 7 à 77 ans
00:34:25on est dans un système
00:34:27où on a un objet qui est rassurant
00:34:29c'est à dire que dès qu'il y a quelque chose
00:34:31à contrôler on va le contrôler
00:34:33dès qu'on veut vérifier quelque chose on va le vérifier
00:34:35dès qu'on veut un renseignement on y va
00:34:37et maintenant en fait l'outil
00:34:39est devenu tel que
00:34:41on met même notre carte de crédit sur le téléphone
00:34:43c'est à dire qu'on a même plus besoin de portefeuille
00:34:45donc c'est devenu tout pour nous
00:34:47mais il faut
00:34:49montrer comme je le dis tout le temps
00:34:51il faut montrer l'exemple à ses enfants
00:34:53c'est à dire que c'est la base de la base du truc
00:34:55on peut dire tout ce qu'on veut
00:34:57il y a des addicts aux écrans etc
00:34:59tout ça c'est n'importe quoi
00:35:01il y a des addicts à l'usage de l'écran parce que
00:35:03ils expriment leur vulnérabilité
00:35:05derrière cet écran
00:35:07et nous on s'est rendu
00:35:09enfin moi et mon mari avec moi
00:35:11on s'est rendu compte que
00:35:13effectivement à l'expérimenter
00:35:15parce que pour permettre à nos enfants
00:35:17de débuguer alors on est plutôt
00:35:19dans un mode où on consomme de façon
00:35:21je dirais raisonnable
00:35:23les écrans c'est à dire qu'il y a une date de début
00:35:25un moment de début un moment de fin
00:35:27et alors pour la jeune de 11 ans
00:35:29parce que pour le plus grand c'est un peu plus compliqué
00:35:31notamment par rapport avec
00:35:33les jeux vidéo
00:35:35mais pour la petite c'est plus facile
00:35:37et ça nous paraît encore
00:35:39plus facile disons qu'il y a plus de
00:35:41on a plus de rigidité on peut encore se permettre
00:35:43d'avoir plus de rigidité parce qu'elle est moins jeune adulte
00:35:45mais et on se rend compte
00:35:47en plus de par le fait que c'est
00:35:49une fille que c'est nécessaire
00:35:51je dirais alors en amont
00:35:53de la pornographie
00:35:55et je pense qu'il peut y avoir
00:35:57on l'a entendu tout à l'heure des dames qui
00:35:59qui peuvent
00:36:01entre guillemets tomber
00:36:03dedans et c'est un reproche quand j'emploie
00:36:05cette expression
00:36:07il y a tout le phénomène d'hyper
00:36:09féminisation des petites filles
00:36:11et ça quand on est parent
00:36:13je trouve que c'est effrayant parfois on prend le vertige
00:36:15d'avoir des tas de choses
00:36:17des jeunes filles de 10-11 ans
00:36:19qui sont dedans se maquiller
00:36:21comme leur maman
00:36:23c'est très déroutant et ça
00:36:25va impacter les relations
00:36:27mais il n'y a pas que par rapport à la pornographie
00:36:29pour cette question là des filles, des jeunes filles
00:36:31il y a par rapport aux réseaux sociaux
00:36:33et notamment les supports comme
00:36:35TikTok, Instagram etc
00:36:37qui sont très à la mode et où on voit
00:36:39un phénomène d'identification
00:36:41au modèle
00:36:43complètement filtré sur les réseaux sociaux
00:36:45donc vous avez tout à fait raison de le souligner
00:36:47c'est vrai que l'usage féminin
00:36:49est un peu différent de l'usage masculin
00:36:51mais dans la globalité c'est vraiment le même type d'usage
00:36:53ah oui et c'est
00:36:55et je me suis rendu
00:36:57compte du coup moi ça a été
00:36:59le déclencheur a été
00:37:01quand moi j'ai travaillé en informatique justement les réactions
00:37:03de mes enfants et je me suis rendu compte
00:37:05qu'il n'était pas possible
00:37:07de
00:37:09comment dire
00:37:11donner des règles ou donner des limites
00:37:13sans les appliquer moi même parce qu'en fait
00:37:15on n'est pas crédible en fait
00:37:17si on donne
00:37:19une règle à la maison et puis que
00:37:21à la fin du repas on saute sur son téléphone
00:37:23il y a une question de cohérence
00:37:25qu'on comprend très rapidement mais pour autant
00:37:27il faut, je pense que c'est
00:37:29un effort mais vraiment un effort nécessaire
00:37:31parce que la relation comme le disait Brigitte
00:37:33tout à l'heure c'est quand même ça
00:37:35qui nous tient à notre dimension humaine
00:37:37et vous avez le droit d'avoir des écrans dans la
00:37:39famille et qui font plaisir je veux dire
00:37:41on peut voir un film en famille
00:37:43enfin je sais pas
00:37:45vous quatre ou vous pouvez très bien vous dire
00:37:47on voit un film tous les quatre
00:37:49sans portable, sans smartphone
00:37:51à disposition
00:37:53il y a plein de petites choses à faire
00:37:55c'est très chouette que
00:37:57vous évoquiez
00:37:59cet exemple là parce qu'en fait
00:38:01on a fait cette expérience pendant les grandes vacances
00:38:03pendant les vacances d'été on a profité
00:38:05de la fête du cinéma
00:38:07pour retourner au cinéma
00:38:09avec nos enfants et ça a ouvert la porte
00:38:11en fait à des discussions différentes
00:38:13et à des partages différents
00:38:15et en fait il y a bien
00:38:17des activités autres que
00:38:19celle là pour se
00:38:21rencontrer je dirais
00:38:23pour être ensemble en fait
00:38:25Oui mais Lucie je crois que vous avez compris ça
00:38:27et donc vous faites attention, le problème
00:38:29de beaucoup de parents
00:38:31et encore une fois je leur jette pas la pierre
00:38:33c'est vrai que les parents sont parfois débordés
00:38:35mais c'est aussi une facilité de laisser les enfants
00:38:37devant leur écran
00:38:39et à ce moment là
00:38:41en effet on coupe le lien familial
00:38:43et
00:38:45si les enfants sont un peu
00:38:47à être addicts, ça y est ils tombent dedans
00:38:49Surtout pas, moi je conseille
00:38:51formellement l'écran
00:38:53avant 3 ans, c'est à dire que ça doit être
00:38:553 ans ça me parait évident
00:38:57il y en a plein qui ont
00:38:59des petits petits dans leur poussette avec des smartphones
00:39:01et alors du coup
00:39:03si je peux me permettre j'ai une question
00:39:05moi je me retrouve dans
00:39:07cette configuration là
00:39:09quand on a des très proches
00:39:11type belle sœur
00:39:13ou voilà
00:39:15qui ont des tout petits
00:39:17de 18 mois
00:39:19entre 1 an et 18 mois
00:39:21à j'ai envie de dire en dessous de 10 ans
00:39:23parce que pour moi en dessous de 10 ans ça reste un enfant
00:39:25ça reste fragile
00:39:27et bien comment
00:39:29est-ce qu'on peut faire pour
00:39:31sans paraître trop
00:39:33donneur de conseils
00:39:35on peut s'inviter à faire autrement
00:39:37moi j'ai des neveux de 10 à 4 ans
00:39:39qui passent
00:39:413 à 4 heures par jour
00:39:43sur les téléphones et déjà
00:39:45ils ont un téléphone à eux
00:39:47c'est très difficile encore une fois
00:39:49de se positionner
00:39:51vous pouvez en discuter
00:39:53c'est difficile de se positionner
00:39:55sur ce type d'exemple
00:39:57parce que vous allez culpabiliser
00:39:59la personne en face
00:40:01la belle sœur ou le beau frère
00:40:03va croire que vous l'avez jugé
00:40:05oui mais peut-être qu'il faut rappeler encore une fois
00:40:07Laurent Carilla
00:40:09ou Serge Tisseron
00:40:11qui a parlé des âges
00:40:13et du nombre d'heures
00:40:15tu devrais pas
00:40:17il faut dire
00:40:19tiens j'ai lu ça
00:40:21j'ai écouté ça
00:40:23et comme ça vous mettez encore une fois du tiers
00:40:25voilà
00:40:27oui parce que sinon
00:40:29on peut sembler être dans le jugement
00:40:31si vous êtes celle qui sait
00:40:33et vous êtes
00:40:35donneuse de leçons et ça peut créer
00:40:37un drame entre vous
00:40:39c'est idiot
00:40:41et puis même dans les relations avec les enfants
00:40:43parce que du coup on apparaît la méchante tata
00:40:45non mais faut pas
00:40:47vous positionner sur ça
00:40:49à mon avis c'est discuter avec les adultes
00:40:51en leur disant voilà j'ai vu ça
00:40:53peut-être que tu devrais aller voir
00:40:55ou tu devrais faire ce questionnaire
00:40:57à tes enfants
00:40:59sinon vous achetez le livre de Laurent Carilla
00:41:01tous addicts
00:41:03et puis vous leur offrez
00:41:05non mais je crois que c'est
00:41:07toujours important de mettre du tiers
00:41:09quand on est trop
00:41:11proche parce que sinon ça peut créer
00:41:13en effet un conflit c'est idiot
00:41:15parce que vous avez pas envie de vous fâcher non plus avec toute votre famille
00:41:17mais vous avez raison Lucie
00:41:19c'est ça qui est important hein Laurent
00:41:21Lucie a raison et donc
00:41:23il n'y a pas d'interdiction
00:41:25il y a de la régulation
00:41:27qu'on préconise
00:41:29c'est à dire réguler au sein des familles
00:41:31et remettre du lien
00:41:33dans les familles
00:41:35merci beaucoup en tout cas Lucie
00:41:37de ce témoignage tellement important
00:41:39actuellement
00:41:41on va se retrouver après les infos
00:41:43vous pouvez vous aussi réagir
00:41:45quelle que soit votre addiction
00:41:47ou quel que soit votre désir de participer
00:41:49à cette émission
00:41:51de manière à ce que nous ne soyons pas tous
00:41:53addicts
00:41:55j'ai la petite devinette du jour
00:41:57j'adore
00:41:59je vais vous donner une phrase
00:42:01et vous allez me dire pourquoi elle est
00:42:03totalement idiote
00:42:05vous me donnez la réponse après les infos
00:42:07cette phrase c'est son slip lui va
00:42:09comme un gant
00:42:11la réponse c'est tout de suite après les infos
00:42:13Sud Radio
00:42:15votre avis fait la différence
00:42:1714h16
00:42:19Brigitte Lahaye Sud Radio
00:42:21nous allons continuer à parler des addictions
00:42:23avec Laurent Carilla
00:42:25psychiatre
00:42:27je rappelle que vous pouvez retrouver Laurent Carilla
00:42:29sur sa saison 4
00:42:31qui a débuté il y a 15 jours
00:42:33sur toutes les plateformes audio
00:42:35il y a même des extraits vidéo
00:42:37c'est plutôt vers les adolescents
00:42:39c'est la thématique
00:42:41les témoignages
00:42:43c'est des témoignages d'adultes
00:42:45qui racontent comment ça a débuté pour eux
00:42:47avec leur adolescence
00:42:49comment ça s'est passé sur le plan psy
00:42:51des consommations, la famille
00:42:53tous ces facteurs de vulnérabilité
00:42:55demain il y a le nouvel épisode avec
00:42:57Joséphine qui est étonnant
00:42:59je vous invite
00:43:01allez le voir
00:43:03vous avez le livre de Laurent Carilla
00:43:05docteur addict ou pas
00:43:07aux éditions Harper Collins
00:43:09vous avez toutes les addictions
00:43:11même celles
00:43:13qu'on ne pensait pas être des addictions
00:43:15tous nos comportements
00:43:17c'est un livre sur nos comportements
00:43:19tous les conseils
00:43:21j'ai tout mis dedans
00:43:23il y a plein de questionnaires
00:43:25pour s'évaluer
00:43:27il y a plein d'explications au départ
00:43:29sur ce que c'est
00:43:31vous prenez tous nos comportements
00:43:33un par un de vie
00:43:35comment ils peuvent basculer
00:43:37et vous saurez si vous êtes addict ou pas
00:43:39à tout, la cigarette, l'alcool, etc
00:43:41pourquoi cette phrase
00:43:43elle est totalement idiote
00:43:45son slip lui va comme un gant
00:43:47parce que dans un gant il y a 5 entrées
00:43:49et dans un slip qu'une seule
00:43:51j'ai jamais vu un homme avec 5 pénis
00:43:53pourtant j'en ai vu
00:43:55et puis on va
00:43:57méditer cette devise du jour
00:43:59sexuellement n'ayez pas peur
00:44:01des habitudes, on entend très souvent
00:44:03trop souvent peut-être
00:44:05qu'il ne faut pas faire toujours la même chose
00:44:07et on entend dire que l'habitude est un
00:44:09tu l'amour, alors c'est vrai
00:44:11que la surprise va apporter une excitation
00:44:13certaine mais c'est pourtant souvent
00:44:15un partenaire habituel qui sera le plus
00:44:17apte à nous apporter le plus de plaisir
00:44:19donc
00:44:21l'habitude ça donne aussi du plaisir
00:44:23au niveau sexuel, oui
00:44:25c'est pour ça qu'il ne faut pas non plus
00:44:27tout le temps croire qu'il faut être toujours
00:44:29dans la nouveauté
00:44:31on ne peut pas être dans un film porno de toute façon
00:44:33parce qu'il y en a beaucoup, j'ai eu beaucoup de
00:44:35patients qui me disent
00:44:37la sexualité avec ma compagne ou mon compagnon
00:44:39c'est toujours la même chose et tout, moi j'aime bien
00:44:41j'aimerais faire ce que je vois un peu sur les
00:44:43sites porno, on peut en faire
00:44:45un peu mais
00:44:47la vie sexuelle ce n'est pas un film pornographique
00:44:49non la vie ce n'est pas du porno
00:44:51Fabrice est avec nous maintenant
00:44:53bonjour Fabrice, oui bonjour Brigitte
00:44:55bonjour Laurent, bonjour Fabrice
00:44:57vous êtes un petit peu dans la même ligne que
00:44:59Lucie justement
00:45:01oui
00:45:03je trouve qu'aujourd'hui
00:45:05avec le neuromarketing et tout ça
00:45:07on comprend les fonctionnements du cerveau
00:45:09on s'est appuyé vraiment sur
00:45:11le circuit de la récompense
00:45:13et je trouve vraiment qu'il y a ce côté où
00:45:15en tant que parent c'est très compliqué
00:45:17parce qu'on a beau interdire le téléphone
00:45:19on est vraiment
00:45:21démuni aujourd'hui
00:45:23entre les anciens modèles parentaux
00:45:25où on nous habituait vachement à la frustration
00:45:27beaucoup, où on nous apprenait
00:45:29à temporiser les choses
00:45:31aujourd'hui c'est tout tout de suite
00:45:33et avec le téléphone ça ne fait qu'accentuer
00:45:35le problème et on offre
00:45:37un téléphone à un enfant, on le lui supprime
00:45:39parce qu'il a fait une bêtise
00:45:41et ça retrouve un autre avec un copain
00:45:43et du coup
00:45:45quand on le punit ça prend des proportions
00:45:47au niveau d'une violence émotionnelle
00:45:49avec des menaces
00:45:51et c'est très compliqué en fait
00:45:53on se sent très vite démuni et je trouve que
00:45:55notre société aujourd'hui donne accès à tout
00:45:57et peu à la créativité
00:45:59parce qu'à l'époque
00:46:01on avait des vélos
00:46:03et quand le vélo était décoré
00:46:05il y en a de plus en plus
00:46:07on le réparait nous-mêmes
00:46:09moi j'y mettais des tuyaux avec du sable dedans
00:46:11pour remplacer la chambre à air
00:46:13on essayait de trouver, on met les maillons avec du fil de fer
00:46:15et on essayait vraiment
00:46:17de se dépatouiller
00:46:19et maintenant c'est cassé
00:46:21Fabrice, je crois que le problème
00:46:23qui se pose actuellement
00:46:25c'est ce que me semblent me dire les gens
00:46:27mais Laurent Karela vous allez me dire
00:46:29si c'est ça ou pas
00:46:31c'est qu'il y a des parents comme vous Fabrice
00:46:33qui font attention, qui essayent
00:46:35de réduire
00:46:37mais comme à l'école
00:46:39il y a plus d'enfants qui ont des parents laxistes
00:46:41ça devient très compliqué
00:46:43parce que vous passez pour en effet
00:46:45les vieux parents réacs
00:46:47trop autoritaires
00:46:51il y a des parents
00:46:53qui essayent de tenir
00:46:55mais vous êtes minoritaire me semble-t-il
00:46:57mais moi je crois qu'il ne faut pas interdire les connexions
00:46:59il ne faut pas punir en supprimant les outils
00:47:01il faut réapprendre
00:47:03à utiliser ça
00:47:05réapprendre à se connecter
00:47:07je crois que c'est important ça
00:47:09parce que très jeunes, ils ne savent pas gérer ça du tout
00:47:11donc si on leur donne
00:47:13un objet qui est gratifiant
00:47:15c'est comme si
00:47:17vous donnez de la cocaïne à un cocaïnomane
00:47:19ça va lui faire plaisir
00:47:21au début
00:47:23c'est extrêmement difficile de dire à un jeune
00:47:25tiens t'avais ton smartphone
00:47:27t'as fait une bêtise, je te le retire
00:47:29ou tu ne pourras plus jamais te connecter
00:47:31je pense qu'il faut
00:47:33vraiment réguler le truc
00:47:35mais ce n'est pas facile à faire
00:47:37j'ai une tendance
00:47:39je ne lutte pas
00:47:41le samedi soir
00:47:43à l'apéro qui est un peu prépondérant
00:47:45le samedi soir c'est devenu le vendredi soir
00:47:47et maintenant c'est l'apéro du dimanche
00:47:49le soir, vendredi reprend, lundi reprend, semaine
00:47:51donc on se trouve toujours des bonnes raisons
00:47:53d'aller vers des comportements qui sont un peu addictifs
00:47:55et on tombe dans un piège
00:47:57en disant il y a toujours une bonne raison A
00:47:59c'est pour ça que je trouve que l'outil de la pleine conscience
00:48:01qu'on a aujourd'hui ou la pleine présence
00:48:03est intéressant d'aller regarder
00:48:05à l'intérieur de soi
00:48:07notre société à l'extérieur est toujours très
00:48:09prenante d'informations, multitude d'informations
00:48:11et j'aurais moi toffé
00:48:13entre le téléphone
00:48:15l'alcool du week-end qui est très prenant
00:48:17et le sport à outrance
00:48:19aussi, j'aime le sport
00:48:21je suis dans un comportement assez addictif aussi
00:48:23c'est pour ça que ça me touche
00:48:25cette émission parce qu'effectivement
00:48:27on se donne des bonnes raisons
00:48:29par la suite d'y avoir sombré
00:48:31Oui mais si on n'est pas
00:48:33dupes de notre
00:48:35manipulation intérieure
00:48:37c'est pas très grave, bien sûr qu'on peut toujours se donner
00:48:39la bonne raison, oh j'ai bien
00:48:41bossé aujourd'hui, j'ai droit à mon petit
00:48:43apéro, ça c'est pas grave, ce qui est important
00:48:45je crois Fabrice
00:48:47c'est de comprendre que
00:48:49quand on est ado, quand on est enfant
00:48:51on n'a pas encore son monde
00:48:53intérieur de construit
00:48:55et vous Fabrice, vous avez votre monde intérieur
00:48:57qui s'est construit, vous savez
00:48:59que de temps en temps on dérape
00:49:01un peu et c'est pas grave, il faut pas non plus
00:49:03être tout le temps, mais
00:49:05un enfant lui
00:49:07il est quand même encore
00:49:09très immature
00:49:11donc forcément tout ce qui est agréable
00:49:13même si c'est nocif, il va
00:49:15avoir envie de le prendre
00:49:17Donc c'est vraiment le modèle
00:49:19de départ, c'est à dire vraiment dire
00:49:21ok on va faire comme ça, nous on va
00:49:23construire nos modèles et on va
00:49:25instaurer des petites règles
00:49:27souples dès le départ quoi, et après
00:49:29au fur et à mesure
00:49:31les ados vont s'adapter
00:49:33moi je vois, je vous prends l'exemple
00:49:35d'un de mes fils, quand il
00:49:37a révisé son brevet
00:49:39il s'est déconnecté de
00:49:41TikTok pendant tout le temps des révisions
00:49:43parce qu'on en parle tout le temps
00:49:45moi je les ai toujours laissés
00:49:47se connecter, faire
00:49:49leur truc et tout ça en leur donnant
00:49:51un message, mais
00:49:53il a de lui-même dit, j'arrive pas à me
00:49:55concentrer parce que TikTok
00:49:57c'est très addictogène
00:49:59et il a
00:50:01déconnecté TikTok et là il s'est remis sur TikTok
00:50:03qui consulte de temps en temps quoi
00:50:05Mais vous voyez Fabrice, vous pouvez même
00:50:07prendre votre exemple d'apéritif
00:50:09justement pour montrer à vos enfants
00:50:11que vous aussi vous êtes tenté
00:50:13mais qu'en même temps vous essayez de réguler
00:50:15Oui c'est vrai
00:50:17Ils aiment bien les enfants
00:50:19quand on montre que nous aussi
00:50:21on a tendance
00:50:23parfois un petit peu à déraper
00:50:25mais ce qui est important
00:50:27et puis si vous
00:50:29avez des bonnes relations avec
00:50:31vos enfants, à un moment donné vous
00:50:33arriverez à leur
00:50:35expliquer de manière
00:50:37positive
00:50:39Faites-vous confiance
00:50:41faites-leur confiance
00:50:43parlez
00:50:45et puis comme on l'a dit tout à l'heure avec Lucie
00:50:47faites aussi avec eux
00:50:49du sport ou je ne sais pas
00:50:51Moi d'autres choses sans écran
00:50:53mais ça n'exclut pas le temps d'écran
00:50:55Ok, ne pas exclure le temps d'écran
00:50:57ça c'est mon erreur, ok très bien
00:50:59Oui parce que ça
00:51:01semble être punitif alors que les autres
00:51:03ont le droit et que c'est injuste
00:51:05et quand
00:51:07l'enfant a l'impression que c'est injuste
00:51:09il est en révolte
00:51:11vis-à-vis de ses parents
00:51:13il est en colère et ça crée
00:51:15des choses qui vont plutôt aller vers
00:51:17une tendance à l'addiction
00:51:19donc ce n'est pas bon
00:51:21Très bien, merci à vous
00:51:23Merci beaucoup
00:51:25Je parle sous
00:51:27l'horreur
00:51:29Mais vous êtes parfaite Brigitte
00:51:31Allez on fait une petite pause, on continue
00:51:33avec vous bien sûr et vos témoignages
00:51:35au 0826 300 300, à tout de suite
00:51:37Sud Radio
00:51:39Parlons vrai
00:51:4114h16
00:51:43Brigitte Laessu de Radio
00:51:45Et nous continuons à évoquer
00:51:47les addictions avec Laurent Carilla
00:51:49qui est avec nous psychiatre
00:51:51spécialiste de l'addiction et je crois que Julien
00:51:53vous aimeriez avoir
00:51:55les conseils de
00:51:57Laurent Carilla, bonjour Julien
00:51:59Oui, oui, bonjour
00:52:01Brigitte, bonjour monsieur
00:52:03Carilla, tout d'abord très honoré
00:52:07Tout d'abord très honoré de pouvoir
00:52:09intervenir dans votre émission
00:52:11Mais l'émission de Brigitte c'est la meilleure
00:52:13Merci, merci Laurent
00:52:15C'est clair, c'est clair
00:52:17J'avoue
00:52:19Alors moi je me permettais de vous appeler
00:52:21en fait j'ai
00:52:23j'ai mis le point
00:52:25sur quelque chose
00:52:27ces derniers temps
00:52:29c'est que je consomme
00:52:31d'après moi
00:52:33surtout avant
00:52:35en soirée, avant d'aller
00:52:37me coucher, beaucoup de
00:52:39de téléphones
00:52:41et notamment
00:52:43beaucoup de
00:52:45de sites pornographiques
00:52:47avant de m'endormir
00:52:49et ça me
00:52:51ça me préoccupe un peu
00:52:53et puis j'aimerais savoir si on peut considérer ça
00:52:55comme une addiction
00:52:57ou pas et à partir de quand
00:52:59on peut considérer ça comme une addiction
00:53:01quoi
00:53:03L'idée de plusieurs choses
00:53:05c'est considérer comme une addiction
00:53:07il y a ce moyen simple
00:53:09qui s'appelle les 5 C pendant un an
00:53:11si on a ces 5 C pendant un an
00:53:13et après je vous explique les C
00:53:15on est dans l'addiction
00:53:17le premier C c'est je perds contrôle de mon comportement
00:53:19est-ce que c'est le cas depuis un an
00:53:21oui ou non
00:53:23le deuxième C c'est un usage compulsif
00:53:25je peux pas m'empêcher de le faire
00:53:27oui ou non
00:53:29le troisième C c'est ce qu'on appelle le craving
00:53:31c'est un mot anglais qui veut dire l'envie irrépressible
00:53:33de se connecter, oui ou non
00:53:35le quatrième C c'est quotidien
00:53:37chronique, oui ou non
00:53:39et le dernier C
00:53:41c'est est-ce qu'il y a des conséquences
00:53:43sur ma vie physique, psychologique
00:53:45et environnementale, sociale
00:53:47c'est à dire à cause de ce comportement là
00:53:49par exemple j'arrive en retard au travail
00:53:51je rends pas un travail
00:53:53je vais pas au travail
00:53:55je néglige mon couple, etc
00:53:57physique c'est
00:53:59j'ai
00:54:01je sais pas
00:54:03je suis fatigué
00:54:05j'ai mal au ventre
00:54:07j'ai comme un ulcère de stress, etc
00:54:09et psychique c'est je suis anxieux, je suis triste
00:54:11j'ai des troubles du sommeil
00:54:13j'arrive pas à gérer cette hyperactivité
00:54:15etc
00:54:17donc s'il y a ces 5 C pendant 12 mois, c'est très schématique
00:54:19et ben on est dans un processus addictif
00:54:21après il y a le temps passé
00:54:23sur cette connexion, parce qu'il y a des gens
00:54:25qui se connectent
00:54:27tous les soirs sur leur
00:54:29smartphone, sur des sites porno en streaming
00:54:31pour se masturber
00:54:33et ça dure le temps de la masturbation
00:54:35ça peut durer 15, 30 minutes
00:54:37quoi
00:54:39et ça devient plutôt de l'ordre du rituel
00:54:41mais si ça devient vous dites
00:54:43j'arrive plus à m'abstenir de faire ça
00:54:45j'arrive même plus à faire de pause
00:54:47j'ai pas de vie à côté
00:54:49là il faut aller explorer pourquoi en fait
00:54:51non on va pas jusque là
00:54:53mais bon c'est quand même
00:54:55de l'ordre du rituel
00:54:57et le problème c'est que
00:54:59vu que c'est aussi
00:55:01sur des sites
00:55:03de karmes en ligne
00:55:05c'est que c'est payant
00:55:07donc ça me coûte un peu d'argent
00:55:09surtout aussi
00:55:11qui me fait m'inquiéter
00:55:13ouais mais ce qu'il faut se dire c'est
00:55:15est-ce que, je sais pas si vous êtes en couple
00:55:17ou pas, mais est-ce que
00:55:19voilà, est-ce que ce rituel
00:55:21c'est pas ma vie sexuelle
00:55:23finalement momentanée
00:55:25et après il y a l'histoire de
00:55:27vous trouver un support gratifiant
00:55:29qui est
00:55:31aller sur des karmes
00:55:33et payer ce support
00:55:35parce que vous pourriez très bien
00:55:37aller sur ces karmes et ne pas
00:55:39payer ce support
00:55:41et le business de la karme
00:55:43c'est que
00:55:45une fois qu'on vous accroche
00:55:47on vous lâche plus quoi
00:55:49donc faut payer, payer, payer, les tokens ça y va
00:55:51donc c'est ça, c'est tous ces éléments là
00:55:53en fait vous mettez en
00:55:55je vais dire
00:55:57en compétition votre circuit
00:55:59de récompense basique, animale
00:56:01c'est à dire que ça me fait plaisir d'être sur ça
00:56:03je vois pas le temps passer, c'est chronophage
00:56:05et peut-être ça peut avoir un peu des conséquences
00:56:07sur se réveiller le lendemain matin etc
00:56:09donc ça, ça se module
00:56:11si c'est que ça, ça se module et ça se régule
00:56:13ouais mais je pense que
00:56:15ça en fait c'est plus
00:56:17en fait du fait que je sois
00:56:19célibataire et que j'ai une vie
00:56:21sexuelle
00:56:23dans cette vie sexuelle virtuelle là
00:56:25mais vous pouvez aussi la moduler
00:56:27le risque en fait Julien
00:56:29pour l'instant je crois pas que vous soyez
00:56:31réellement tombé dedans mais le risque c'est que
00:56:33vous finissiez par tomber dedans
00:56:35et comme vous le dites, bon ok pour l'instant
00:56:37je suis célibataire donc très bien
00:56:39c'est un passe-temps qui
00:56:41pallie justement votre célibat
00:56:43sauf que à force
00:56:45vous risquez de tomber dedans et de
00:56:47rester célibataire alors que
00:56:49peut-être certains soirs
00:56:51vous pourriez sortir ou
00:56:53aller sur un site de rencontre
00:56:55c'est là où je crois que vous avez
00:56:57intérêt à
00:56:59vous questionner et à voir comment vous pouvez
00:57:01adapter un tout petit peu
00:57:03cette consommation pour pas que ça
00:57:05soit de plus en plus. C'est ça et il faut surtout
00:57:07pas rationaliser sur le fait d'être célibataire
00:57:09si vous voulez parce que ça c'est un risque
00:57:11c'est un risque comme le dit Brigitte
00:57:13c'est à dire que vous allez vous dire bah bon je l'ai fait
00:57:15je suis célibataire quoi mais
00:57:17ce que je dis à mes patients qui sont célibataires
00:57:19qui ont des comportements pour le coup
00:57:21d'addiction sexuelle
00:57:23c'est un facteur qui a pu
00:57:25entrer en jeu
00:57:27dans le processus mais ça n'explique pas
00:57:29tout. Et si vous
00:57:31vous sentez en
00:57:33insécurité de ne pas pouvoir
00:57:35vous masturber ou aller voir une fille ou un
00:57:37homme sur une cam je sais pas
00:57:39ou un trans sur une cam
00:57:41c'est un moment de se dire bon
00:57:43ok ce soir j'y vais ça va me faire
00:57:45plaisir demain soir j'y vais pas je vais faire
00:57:47autre chose quoi. Il faut pas que ce soit le rituel
00:57:49du sommeil quoi parce que justement
00:57:51vous allez habituer votre cerveau
00:57:53à ces éléments là et c'est à dire que ça va
00:57:55augmenter vos troubles du sommeil
00:57:57les aggraver, générer un peu
00:57:59d'anxiété. Vous voyez après c'est un cercle
00:58:01vicieux donc il faut réguler
00:58:03ce comportement.
00:58:05Ça génère pas vraiment d'anxiété mais c'est surtout
00:58:07je pense que
00:58:09ça a un
00:58:11impact sur le sommeil d'une
00:58:13et puis de deux c'est que je
00:58:15trouve que ça commence un peu à
00:58:17être un rituel quoi donc c'est vrai
00:58:19que là on est
00:58:21je pense à la frontière de l'addiction
00:58:23d'après moi. Surtout que c'est pas
00:58:25un rituel gratifiant me semble-t-il
00:58:27parce qu'en fait le rituel
00:58:29pourquoi pas il y a des
00:58:31personnes qui par exemple
00:58:33adorent faire
00:58:35de prendre une douche avant d'aller se coucher
00:58:37bon et c'est leur...
00:58:39On peut se masturber avant de se coucher. Oui ça on est bien
00:58:41d'accord.
00:58:43Mais il faut pas que ça soit chronophage
00:58:45en fait.
00:58:47Ça va vous faire perdre de temps.
00:58:49Moi je le dis aux patients et aux
00:58:51patientes aussi c'est-à-dire que
00:58:53ok ça peut être ritualisé ce comportement
00:58:55mais il faut vous dire... Mais positivement quoi.
00:58:57Ouais c'est ça il faut pas que ça
00:58:59vous fasse perdre de temps, que ça enpute
00:59:01votre sommeil etc. Ou que vous
00:59:03ne vous sentiez pas bien après l'avoir fait aussi.
00:59:05Voyez Julien parce que c'est ça aussi
00:59:07qui est important quand on se masturbe et que
00:59:09après on se sent zen bien
00:59:11et que ça donne envie d'aller se coucher
00:59:13bon bah c'est un rituel positif.
00:59:15Ah justement c'est pas du tout le cas.
00:59:17Voilà c'est ce que j'entends.
00:59:19Ça me met pas mal à l'aise ou rien quoi.
00:59:21Mais si après vous vous dites
00:59:23oh quelle connerie j'ai encore dépensé du
00:59:25fric pour rien.
00:59:27Ça veut dire que c'est pas un rituel
00:59:29positif.
00:59:31Et il faut des soirs vous dire
00:59:33ok peut-être je vais passer sur une cam
00:59:35je vais voir un extrait de film porno
00:59:37ou ok ce soir je fais même pas de
00:59:39porno pas de cam
00:59:41je vais voir un épisode
00:59:43d'une série
00:59:45ou un autre soir je vais lire un livre papier
00:59:47ou un magazine
00:59:49ou un autre soir
00:59:51je vais faire de la relaxation tout seul
00:59:53avec un
00:59:55programme. Et un soir vous écoutez le podcast
00:59:57de Laurent Cardula.
00:59:59Merci Brigitte pour le promo.
01:00:01De toute façon je vous écoute pratiquement
01:00:03tous les jours en podcast.
01:00:05Bon merci.
01:00:07C'est régulier.
01:00:09Mais ouais c'est surtout pas que ça devienne
01:00:11que ça verse, que ça tombe
01:00:13dans l'extrême.
01:00:15Et puis peut-être
01:00:17Julien vous posez la question
01:00:19est-ce que vous avez envie de rester célibataire ou pas
01:00:21et si vous n'avez pas envie
01:00:23si vous n'avez pas envie voir
01:00:25comment vous pourriez aussi dans votre vie mettre
01:00:27en place des choses qui vont vous aider à rencontrer
01:00:29quelqu'un.
01:00:31C'est ce que j'essaye de faire mais malheureusement
01:00:33c'est le gros
01:00:35problème à mon avis
01:00:37c'est la grosse clé
01:00:39à tout ça.
01:00:41Vous avez du mal à
01:00:43parce que c'est peut-être ça aussi
01:00:45vous souffrez peut-être
01:00:47d'être un petit peu célibataire
01:00:49C'est ça.
01:00:51C'est exactement ça je pense.
01:00:53C'est que
01:00:55j'ai pas de contact
01:00:57câlin physique etc.
01:00:59Je palie avec ça quoi.
01:01:01D'après moi.
01:01:03Donc là il y a quand même une souffrance
01:01:05qui vous emmène vers quelque chose
01:01:07qui pourrait devenir addictif en fait.
01:01:09Donc questionnez-vous
01:01:11sur cette souffrance ou allez en parler à quelqu'un.
01:01:13Tout à fait.
01:01:15Vous avez raison.
01:01:17Vous pouvez faire un petit exercice, moi j'appelle ça l'agenda des envies.
01:01:19Vous notez tous les jours
01:01:21ce qui a déclenché cette envie
01:01:23de vous connecter.
01:01:25Qu'est-ce que vous avez fait, comment vous vous sentiez,
01:01:27combien de temps vous y avez passé.
01:01:29Et vous verrez, vous allez avoir une géographie sur le mois par exemple
01:01:31de voilà ce que j'ai fait tout le mois,
01:01:33comment je l'ai fait et vous allez pouvoir réguler
01:01:35un peu votre comportement.
01:01:37Mais faites ce petit agenda, vous verrez, c'est un premier exercice
01:01:39et comme dit Brigitte, moi je pense qu'il faut
01:01:41toujours aller explorer le fond du truc
01:01:43façon de parler bien évidemment
01:01:45et en parler
01:01:47à une psychologue clinicienne ou un psychologue
01:01:49clinicien, j'insiste sur le mot clinicien ou clinicienne
01:01:51parce que
01:02:02tous les autres c'est des charlots.
01:02:04D'accord.
01:02:06Peut-être pas mais vous avez pas tort.
01:02:08Il y a beaucoup malheureusement de très mauvais thérapeutes
01:02:10et c'est vrai que le nom est
01:02:12un peu mis à toutes les sauces.
01:02:14Mais Julien, merci de votre appel
01:02:16parce que ça montre bien que vous avez envie
01:02:18de vous prendre en main
01:02:20et c'est ça qui compte et quand je dis vous prendre en main
01:02:22il n'y a aucune allusion sexuelle.
01:02:24On fait une petite pause.
01:02:26Je me suis trompée tout à l'heure, j'ai parlé du
01:02:28sexoconseil donc
01:02:30ça va être le love conseil. On inverse
01:02:32aujourd'hui, c'est moi qui ai fait l'erreur.
01:02:34Je vous perturbe Brigitte. C'est ça, absolument.
01:02:44Et donc, désolé
01:02:46le sexoconseil c'était tout à l'heure, je me suis
01:02:48trompée, aujourd'hui
01:02:50j'ai inversé, c'est de la faute de Laurent Carilla.
01:02:52C'est de ma faute. Je confirme.
01:02:54Là on va parler du love conseil, le conflit
01:02:56positif ou négatif. Alors vous êtes
01:02:58dans un conflit positif
01:03:00si vous savez, après vous êtes disputé
01:03:02ou pendant que vous vous disputez, mais ça c'est
01:03:04plus tôt après, mettre le problème à plat
01:03:06sinon le
01:03:08conflit est négatif puisqu'il ne va cesser
01:03:10de grandir.
01:03:12C'est important de comprendre qu'un conflit
01:03:14dans un couple c'est pratiquement une vie inévitable
01:03:16et il vaut mieux traiter
01:03:18le conflit plutôt que d'essayer de l'éviter
01:03:20parce que si on essaye d'éviter le conflit
01:03:22il va tout doucement
01:03:24de manière souterraine grandir.
01:03:26Et ce qu'il faut bien sûr c'est
01:03:28exprimer ce qu'on ressent au lieu de partir sur des critiques
01:03:30ou des insultes qui vont servir
01:03:32à dissimuler finalement nos
01:03:34sentiments. En général
01:03:36quand chacun sait reconnaître
01:03:38ses torts, au lieu d'accuser l'autre, ça devient
01:03:40en effet un conflit positif
01:03:42ça va permettre de faire grandir
01:03:44la relation et bien sûr
01:03:46sinon on essaye
01:03:48d'avoir raison parce que
01:03:50on a peur
01:03:52d'avoir tort
01:03:54mais on peut tous, je veux dire
01:03:56dans une relation d'amour il n'y a pas qui a raison
01:03:58qui a tort, c'est deux avis différents
01:04:00et mieux vaut rester
01:04:02donc dans
01:04:04cette capacité à
01:04:06écouter l'autre et puis à oser dire
01:04:08ce qu'on a ressenti, ce qu'on veut
01:04:10ce qu'on comprend etc.
01:04:12En général quand le conflit devient vraiment
01:04:14négatif c'est que les blessures
01:04:16qu'on a en soi
01:04:18ne sont pas résolues
01:04:20et ça réactive des blessures
01:04:22que pour l'instant
01:04:24on ne veut pas voir et donc
01:04:26on accuse l'autre de nous faire du mal
01:04:28alors que l'autre a priori s'il nous aime
01:04:30ne veut pas nous faire du mal. L'amour
01:04:32en principe c'est
01:04:34un lieu où on
01:04:36accueille l'autre et on n'essaye pas de
01:04:38le diminuer, de le critiquer
01:04:40etc.
01:04:42Je suis entièrement d'accord.
01:04:44Formidable !
01:04:46On continue
01:04:48sur le sujet
01:04:50du jour avec notre débat
01:04:52La passion,
01:04:54est-ce que la passion
01:04:56c'est comme une addiction et c'est gênant
01:04:58pour le couple ?
01:05:00Nous avons Pierre qui pense que oui
01:05:02Bonjour Pierre !
01:05:04Bonjour Brigitte !
01:05:06Bonjour !
01:05:08Vous pensez en effet que trop de passion
01:05:10ça peut détruire le couple
01:05:12et nous avons Arnaud lui qui est au contraire
01:05:14et contre. Bonjour Arnaud !
01:05:16Bonjour Brigitte, bonjour Pierre !
01:05:18On va laisser comme d'habitude Pierre s'exprimer
01:05:20et on va voir
01:05:22comment vous allez essayer de convaincre Arnaud.
01:05:24Allez-y Pierre !
01:05:26En fait
01:05:28oui, donc rebonjour
01:05:30ce qui s'est passé
01:05:32c'est que j'avais retrouvé
01:05:34la femme que j'aimais
01:05:36suite
01:05:38à
01:05:40ce qu'elle avait appris
01:05:42elle apprenait en même temps qu'elle était
01:05:44victime du cancer du sein
01:05:46et le problème
01:05:48c'est que c'est devenu
01:05:50la peur de la perdre
01:05:52et je
01:05:54ne pouvais pas passer une minute
01:05:56sans elle parce que je me disais toujours
01:05:58est-ce que la minute d'après elle sera encore là ?
01:06:00Et oui c'était
01:06:02devenu une addiction parce que
01:06:04j'avais vraiment très peur de la perdre
01:06:06je l'étouffais
01:06:08tellement qu'elle m'a
01:06:10quitté et puis bon
01:06:12ça a duré pendant 10 mois où on est resté
01:06:14séparé et là maintenant
01:06:16on s'est retrouvé, moi j'ai fait
01:06:18de la sofro pour
01:06:20me calmer, pour me détacher de tout ça
01:06:22et pour pouvoir aussi
01:06:24la comprendre aussi
01:06:26mais c'est vraiment, c'était quelque chose
01:06:28c'était une addiction
01:06:30La passion amoureuse est une addiction
01:06:32on verra ce qu'en pense Laurent
01:06:34Arnaud, qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
01:06:36Et bien moi
01:06:38j'ai envie de dire que
01:06:40l'addiction dépend en fait de quelle définition
01:06:42je dirais que
01:06:44à partir du moment où il y a un excès
01:06:46donc du coup il y a un trop
01:06:48et à partir du moment où l'addiction devient
01:06:50une nuisance
01:06:52et je pense que là
01:06:54oui ça peut être
01:06:56ça peut être dangereux
01:06:58pour moi être par exemple
01:07:00sexe addict
01:07:02à partir du moment où il y a un respect mutuel
01:07:04et que c'est ok pour les deux
01:07:06pour moi il n'y a pas d'excès
01:07:08je pense que la nuance vient de
01:07:10comment on perçoit
01:07:12et à quelle
01:07:14je dirais dépendance
01:07:16on y a accès
01:07:18si c'est clair
01:07:20si si je crois que c'est à peu près clair
01:07:22Laurent Carilla
01:07:24alors la passion amoureuse peut devenir une addiction
01:07:26Laurent Carilla c'est intéressant ce que raconte Pierre
01:07:28il y a ce qu'on appelle
01:07:30l'addiction amoureuse, je l'appelle la d'amour
01:07:32ben oui j'oublie
01:07:34l'addiction amoureuse et bien ouais ça emprunte
01:07:36à l'addiction, à vos substances
01:07:38mais la drogue c'est l'amour dedans
01:07:40c'est à dire qu'on n'a plus aucun contrôle
01:07:42c'est un peu comme la dépendance affective en fait
01:07:44je pense que c'est ce qu'avait développé
01:07:46Pierre
01:07:48sur
01:07:50ce système là
01:07:52comme facteur déclenchant
01:07:54la pathologie de sa compagne
01:07:56si j'ai bien compris
01:07:58oui c'est ça
01:08:00c'était la peur de la perdre
01:08:02donc par rapport à ce que disait Arnaud
01:08:04c'était pas un sexe addict
01:08:06un sexe addict c'était vraiment
01:08:08une dépendance affective
01:08:12et une peur de perdre l'autre
01:08:14et forcément quand on a peur de perdre l'autre
01:08:16ben on l'entoure
01:08:18on l'étouffe pour être avec
01:08:20et au bout d'un moment on l'étouffe
01:08:22ce qui est important à comprendre je crois
01:08:24dans votre témoignage Pierre et que ça peut aider
01:08:26les auditeurs c'est que vous parlez bien de la peur
01:08:28et je pense que
01:08:30derrière nos addictions, derrière
01:08:32nos passions
01:08:34il se cache souvent une peur
01:08:36il y a la peur, la honte, la culpabilité
01:08:38toutes ces émotions négatives qui sont présentes
01:08:40et comme dit Arnaud
01:08:42c'est Arnaud
01:08:44l'addiction
01:08:46il n'y a pas que la consommation, il n'y a pas que le trop
01:08:48ou l'excès, il y a aussi
01:08:50la perte de la liberté de s'abstenir
01:08:52donc quand on n'arrive plus
01:08:54à contrôler, quand on est compulsif
01:08:56quand on a des envies répressibles
01:08:58quand ça envahit toute notre vie
01:09:00et même notre vie
01:09:02perso mais aussi environnementale
01:09:04que ça dure au moins un an, on est dans un processus
01:09:06addictif et donc
01:09:08la passion amoureuse
01:09:10au départ c'est pas pathologique
01:09:12mais si elle bascule en addiction amoureuse
01:09:14dès qu'elle voit addiction c'est pathologique
01:09:16donc peu importe finalement
01:09:18le substrat quoi, que ce soit
01:09:20un comportement ou une substance c'est la même chose
01:09:22mais c'est intéressant
01:09:24Pierre, votre témoignage
01:09:26parce que là on n'avait
01:09:28finalement jamais parlé de ça dans cette émission
01:09:30chaque fois qu'on parle d'addiction
01:09:32il y a toujours des substances
01:09:34tandis que là on parle vraiment d'amour
01:09:36je crois que c'est toujours la même histoire
01:09:38est-ce que
01:09:40on est bien avec l'autre
01:09:42et on profite de l'autre
01:09:44parce que c'est quelque chose
01:09:46de formidable
01:09:48mais en étant quand même encore lucide
01:09:50qu'on existe et qu'on peut
01:09:52être
01:09:54seul sans l'autre quelques instants
01:09:56ou est-ce que
01:09:58ça devient une sorte
01:10:00de drogue ?
01:10:02L'autre devient un miroir en fait
01:10:04un tampon de notre monopeur
01:10:06d'être abandonné
01:10:08et de notre insécurité en fait
01:10:10c'est ça le substrat de départ
01:10:12c'est ça
01:10:14Et puis derrière il y a la peur de la mort
01:10:16qui est une peur
01:10:18universelle
01:10:20qui est terrible
01:10:22et pourtant
01:10:24Oui parce que perdre l'autre par abandon
01:10:26on a toujours un espoir
01:10:28perdre l'autre par la mort on n'a plus d'espoir
01:10:30Oui je pense que
01:10:32là vous étiez vraiment
01:10:34dans une sorte de projection
01:10:36morbide qui vous a fait
01:10:38basculer dans l'addiction amoureuse
01:10:40Et c'est la mieux alors ?
01:10:42Oui et puis vivre
01:10:44la chimio, vivre tous les traitements
01:10:46on voit l'autre dans des états
01:10:48impossibles
01:10:50et on imagine le pire
01:10:52à chaque minute
01:10:54et ça c'est une réaction j'ai envie de dire
01:10:56adaptée quand même
01:10:58c'est pas inadapté
01:11:00d'accompagner l'autre dans la pathologie
01:11:02dans les traitements
01:11:04avec des traitements lourds
01:11:06mais il y a autre chose en dessous
01:11:08qui s'est réveillée et révélée chez vous
01:11:10c'est pour ça que peut-être
01:11:12il y a eu un trop plein
01:11:14d'amour qui a tout explosé
01:11:16Mais je pense que ce qui a fait
01:11:18qu'elle vous a à un moment donné
01:11:20quitté c'est parce qu'elle s'est sentie
01:11:22envahie par votre angoisse
01:11:24au lieu d'être comprise
01:11:26dans l'épreuve qu'elle traversait
01:11:28peut-être ?
01:11:30Tout à fait
01:11:32Et c'est vrai que c'est toujours la difficulté
01:11:34on parlera d'ailleurs demain du sein et du cancer du sein
01:11:36en ce mois d'octobre rose
01:11:38c'est toujours la difficulté
01:11:40quand on est dans l'amour
01:11:42avec quelqu'un qui traverse
01:11:44une maladie comme le cancer
01:11:46à la fois il faut être à son écoute
01:11:48et en même temps
01:11:50on est tellement
01:11:52on a tellement peur de la perdre
01:11:54qu'on peut
01:11:56on peut
01:11:58Sur-exprimer un trop plein de choses
01:12:02Votre témoignage est intéressant
01:12:04Arnaud
01:12:06vous avez envie de réagir aussi ?
01:12:08Je dirais oui
01:12:10qu'on a beaucoup parlé des tendances
01:12:12affectives et j'aimerais juste
01:12:14parler de cette passion
01:12:16de cette force, de cette dépendance, de cette addiction
01:12:18d'une autre personne mais dans le sens positif
01:12:20je pense que les plus beaux poèmes
01:12:22et les plus belles histoires d'amour
01:12:24ont aussi été très puissantes
01:12:26et très fortes
01:12:28et je pense qu'encore une fois
01:12:30c'est une question de perception
01:12:32quand elle est dans un cercle vertueux
01:12:34tout va bien et à l'inverse
01:12:36quand c'est dans l'excès
01:12:38et de la mauvaise façon
01:12:40où ça peut ternir
01:12:42alors là on est plutôt tous dans la même énergie
01:12:44Est-ce que si je dis la passion peut nous aider
01:12:46à vivre, ça vous convient Arnaud ?
01:12:50C'est une question d'affection encore
01:12:52je dirais que oui
01:12:54je pense qu'elle nourrit l'âme
01:12:56je pense qu'elle nourrit le feu de l'esprit, la passion
01:12:58mais tout dépend de quelle manière
01:13:00on l'intègre
01:13:02Moi je suis entièrement d'accord
01:13:04moi la passion fait
01:13:06aider à vivre
01:13:08je crois
01:13:10d'ailleurs on le voit bien, les gens qui n'ont pas de passion
01:13:12qui ne donnent pas de sens à leur vie
01:13:14sont souvent des gens qui ne sont pas très heureux
01:13:16donc finalement
01:13:18soyons un peu fous
01:13:20mais pas trop
01:13:22Voilà exactement
01:13:24C'est bien
01:13:26Pierre vous êtes d'accord aussi
01:13:28avec ça, soyons fous mais pas trop ?
01:13:30Tout à fait oui
01:13:32il faut rester dans
01:13:34les bonnes mesures, il ne faut pas aller dans la démesure
01:13:36et dans le trop
01:13:38dans le trop plein
01:13:41Voilà
01:13:43Super débat
01:13:45Merci à tous les deux
01:13:47Merci à Arnaud, merci à Brigitte
01:13:49et merci à Laurent
01:13:51et si vous voulez
01:13:53je serai très heureux de témoigner
01:13:55demain dans Octobre Grose
01:13:57Volontiers bien sûr
01:13:59on vous garde chaud
01:14:01on vous garde chaud
01:14:03Pierre parce que
01:14:05j'imagine que vous avez traversé l'épreuve
01:14:07et que vous aurez certainement beaucoup de choses à dire
01:14:09et ce sera certainement important
01:14:11aussi pour ceux qui écoutent
01:14:13On fait une petite pause Laurent Carilla
01:14:15et il est déjà temps de conclure dans un instant
01:14:27Et on va conclure avec Laurent Carilla
01:14:29psychiatre spécialiste
01:14:31de l'addiction et je rappelle
01:14:33le titre de votre dernier livre
01:14:35Docteur addict ou pas
01:14:37C'était l'édition Harper Collins
01:14:39on peut vous retrouver également sur votre podcast
01:14:41saison 4
01:14:43Addiction avec un K
01:14:45et demain c'est un épisode
01:14:47avec Joséphine dont vous nous avez parlé
01:14:49qui semble très intéressant
01:14:51José bonjour
01:14:53merci d'être avec nous
01:14:55Oui bonjour je suis au téléphone
01:14:57ça marche comme ça ?
01:14:59Oui très bien José
01:15:01Je ne suis pas très moderne
01:15:03Bonjour Brigitte et bonjour Laurent
01:15:05Bonjour José
01:15:07Donc vous avez vécu avec un homme qui était
01:15:09addict au sexe c'est ça ?
01:15:11Oui addict au sexe depuis sa jeunesse
01:15:13avec une addiction
01:15:15à l'alcool que je n'avais pas perçue
01:15:17et il m'a
01:15:19conduite sur un chemin
01:15:21entre guillemets de liberté sexuelle
01:15:23que si dans un couple
01:15:25il y avait la liberté sexuelle
01:15:27tout irait bien, le couple ne s'essoufflerait pas
01:15:29on pourrait s'épanouir
01:15:31etc moi j'ai suivi
01:15:33j'ai suivi
01:15:35donc nous avons eu une vie
01:15:37comment dirais-je
01:15:39pas dans les rangs
01:15:41à l'époque c'était en 70-72
01:15:43donc c'était pas dans les rangs
01:15:45mais moi je pensais que c'était très bien
01:15:47parce que justement nous étions modernes
01:15:49Vous voulez dire qu'il vous a emmené
01:15:51dans les clubs libertins
01:15:53les choses comme ça ?
01:15:55Oui il m'a emmené, il m'a conduit dans un club libertin
01:15:57et puis moi je lui disais
01:15:59monsieur je n'ai pas besoin de ça
01:16:01je t'aime toi
01:16:03et j'étais très très amoureuse de lui
01:16:05mais je ne savais pas comment
01:16:07vous étiez sous son emprise en quelque sorte
01:16:11Oui parce que
01:16:13si tu ne fais pas ça, si tu n'es pas libre avec moi
01:16:15si tu ne fais pas ça
01:16:17pendant qu'on fait l'amour
01:16:19c'est à dire comment ça s'appelle parler
01:16:21tu vois comment ça s'appelle maintenant
01:16:23le dialogue
01:16:25moi je ne serais pas libre avec toi
01:16:27et je ne pourrais pas rester avec toi
01:16:29c'était pour moi
01:16:31l'amour que je chérissais dans ma vie
01:16:33et voilà
01:16:35et donc après nous avons eu
01:16:37au bout de quelques années
01:16:394 ans
01:16:41j'ai attendu un bébé
01:16:43et je ne me doutais pas trop de rien
01:16:45mais bon
01:16:47je sais qu'il était violent aussi
01:16:49enfin je me souviens qu'il était violent
01:16:51il me frappait même enceinte
01:16:53je ne sais pas comment ça se finira
01:16:55mes parents n'étaient au courant de rien
01:16:57il ne s'est pas du tout intéressé à ses enfants
01:16:59il disparaissait le matin
01:17:01en disant je vais boire le café chez ma mère
01:17:03il restait à midi pour déjeuner
01:17:05il me repartait jusqu'au soir
01:17:07des fois la nuit, il partait en boîte de nuit
01:17:09il me laissait absolument seule
01:17:11et un jour alors que le bébé était couché
01:17:13il me dit
01:17:15est-ce que tu fais un acte sexuel sur lui
01:17:17et là ce jour là
01:17:19c'est comme si
01:17:21le monde était fait crouler sous mes pieds
01:17:23je me suis dit bon là je vais demander le divorce
01:17:25parce que jusque là j'ai tout accepté
01:17:27mais là c'est pas possible
01:17:29et je veux dire que
01:17:31ça m'a quand même touchée, ça m'a frappée
01:17:33et ça m'a fait peur
01:17:35je me suis séparée de lui, j'ai divorcé
01:17:37et là c'est son chemin, j'ai fait le mien
01:17:39moi je suis partie dans la drogue et l'addiction
01:17:41parce que tout ça ne m'avait pas
01:17:43animée dans un bon sens
01:17:45oui vous aviez certainement
01:17:47un peu honte inconsciemment
01:17:49de ce que vous aviez traversé
01:17:51qui était finalement des obligations
01:17:53c'était pas votre désir, c'était son désir
01:17:55mais comme beaucoup de femmes
01:17:57qui sont jeunes, elles sont dans le désir
01:17:59de l'autre par amour
01:18:01et elles peuvent être emmenées sur des pentes
01:18:03qui ne sont pas les siennes
01:18:05mais là vous étiez avec un homme
01:18:07pervers
01:18:09c'est pas un homme addict, c'est un autre problème
01:18:11c'est de la paraphilie
01:18:13en fait ça m'a détruite
01:18:15j'ai perdu la garde
01:18:17de mon premier fils, etc
01:18:19j'ai perdu
01:18:21beaucoup de choses
01:18:23et puis à la suite je suis tombée très très malade, gravement
01:18:25en psychiatrie
01:18:27et j'ai fait un chemin de conversion
01:18:29ou reconversion
01:18:31je suis revenue à la foi fréquenne
01:18:35ça m'a aidée puisque
01:18:37à l'heure actuelle
01:18:39je n'ai plus de traitement, je suis bien
01:18:41je suis bien stabilisée, je suis bien, je suis heureuse
01:18:45mais j'avais lu dans le livre de Toby
01:18:47je vous en prie
01:18:49votre témoignage est bien
01:18:51parce qu'on voit bien que vous êtes tombée dans l'addiction
01:18:53après un parcours
01:18:55traumatisant
01:18:57où on vous a détruite
01:18:59et c'est fréquent malheureusement
01:19:03justement je cherchais
01:19:05un jour je lisais dans l'ancien testament le livre de Toby
01:19:07où il voit
01:19:09Toby part avec un personnage
01:19:11qui va le guider sur un chemin
01:19:13et c'est un archange
01:19:15qui va guérir une femme
01:19:17à chaque fois qu'elle se marie
01:19:19la nuit de noces, son mari meurt
01:19:21et l'archange
01:19:23va s'arranger à délivrer
01:19:25cette femme d'un esprit
01:19:27qu'on appelle Asmodée
01:19:29qui est quelqu'un de maléfique
01:19:33et l'autre jour quand j'ai entendu parler
01:19:35du monsieur qui est à Mazan
01:19:39je ne juge pas au niveau
01:19:41de juger pour condamner
01:19:43j'entends les choses, ce monsieur a dit
01:19:45le mari de cette femme dit
01:19:47je n'étais pas comme ça au départ
01:19:49je ne le suis devenue
01:19:51et je perçois là
01:19:53une addiction qui est plus
01:19:55forte que nous
01:19:57elle nous guide alors que
01:19:59ce n'était pas nous mais ça devient nous même
01:20:01on peut faire des choses, être amené
01:20:03comme mon mari qui était en prise
01:20:05avec des choses très difficiles
01:20:07parce qu'ensuite il a perdu sa seconde femme
01:20:09elle a divorcé
01:20:11je l'ai retrouvé en maison de retraite
01:20:13et j'allais le voir parce que c'était quand même mon mari
01:20:17je comprends bien sûr votre témoignage
01:20:19José et vous dites des choses
01:20:21qui sont intéressantes d'autant qu'on est avec Laurent
01:20:23qui est psychiatre
01:20:25après encore une fois
01:20:27c'est vrai
01:20:29j'ai tendance à le dire
01:20:31l'enfant normalement n'est pas mauvais
01:20:33mais c'est ce qu'il va
01:20:35traverser qui va faire qu'il peut
01:20:37devenir mauvais
01:20:39et vous avez vécu une période
01:20:41terrible avec cet homme qui vous a
01:20:43forcé à faire sexuellement des choses
01:20:45que vous n'aviez certainement aucunement envie
01:20:47de faire mais que vous avez fait par
01:20:49amour ou par
01:20:51vulnérabilité sans doute
01:20:53et ça vous a détruit
01:20:55vous êtes tombé dans l'addiction
01:20:57en fait on voit Laurent
01:20:59Carilla que encore une fois
01:21:01oui il faudrait
01:21:03aider les enfants
01:21:05à être dans des familles
01:21:07qui leur apprennent
01:21:09à se respecter
01:21:11si José on lui avait appris
01:21:13à se respecter quand elle était plus jeune
01:21:15elle n'aurait pas pu aller si loin
01:21:17ce que je trouve intéressant dans son témoignage
01:21:19c'est que quand son enfant est en danger
01:21:21qu'elle réagit
01:21:23ça montre bien qu'elle a
01:21:25un bon fond
01:21:27et j'en doute pas une seconde
01:21:29José mais encore une fois
01:21:31apprenons aux enfants
01:21:33à se respecter
01:21:35les parents peuvent le faire bien sûr
01:21:37mais quand on a des mauvais parents
01:21:39il faudrait que la société soit là aussi
01:21:41c'est plus difficile mais vous avez tout à fait raison
01:21:43le style éducationnel c'est un truc
01:21:45majeur, on le sait bien
01:21:47l'accompagnement des parents
01:21:49la présence des parents
01:21:51il y a des parents qui peuvent pas
01:21:53qui arrivent pas et tout mais c'est vrai que
01:21:55ça joue dans le développement des enfants et des ados
01:21:57ça s'éclaire et net
01:21:59c'est pour ça que quand on est à l'état de maladie addictive
01:22:01ou de maladie psychiatrique il faut aller rechercher
01:22:03les racines et aller traiter
01:22:05les racines parce que sinon elles persistent en permanence
01:22:09Oui
01:22:11José je vous en prie vous êtes toujours à l'antenne
01:22:13Oui alors
01:22:15bon
01:22:17moi je parle de l'expérience
01:22:19que j'ai eu de ça
01:22:21de ce glissement vers ces choses là
01:22:23et j'entends quand
01:22:25ce pauvre homme
01:22:27il dit j'ai fait ces choses là avec son épouse
01:22:29mais je pouvais pas faire autrement
01:22:31parce qu'il est aux prises avec des esprits plus forts
01:22:33Oui mais José
01:22:35j'entends que
01:22:37vous faites une projection de ce que vous avez
01:22:39traversé sur cet homme
01:22:41mais je peux pas
01:22:43d'abord
01:22:45c'est pour dire que
01:22:47oui oui j'entends ce que vous dites
01:22:49excusez moi si le mot projection vous dérange
01:22:51je l'entends bien mais là d'abord
01:22:53le jugement pour l'instant n'est pas prononcé
01:22:55moi je suis pas spécialement
01:22:57je trouve que cette affaire aurait été jugée
01:22:59en huis clos ça serait peut-être mieux pour tout le monde
01:23:01mais on peut pas
01:23:03on peut pas dire ce pauvre homme
01:23:05excusez moi pour l'instant
01:23:07je pense que ça choque énormément d'auditeurs
01:23:09d'entendre ce mot là
01:23:11et comme je suis obligée moi en tant que
01:23:13animatrice d'une émission
01:23:15grand public je suis obligée
01:23:17de dire attention
01:23:19n'allons pas plaindre cet homme
01:23:21il y a une paraphilie
01:23:23qui est répréhensible par la loi
01:23:25c'est important de rectifier les choses
01:23:27mais j'entends bien
01:23:29que ce qui se passe
01:23:31est ce que vous ressentez
01:23:33vous José par rapport à cette histoire
01:23:35parce que vous avez traversé l'enfer
01:23:37aussi donc je l'entends bien
01:23:41voilà
01:23:43c'est bien d'avoir un psychiatre
01:23:45et des fois c'est bien aussi d'avoir un prêtre
01:23:47voilà ce sont deux
01:23:49c'est deux choses différentes
01:23:51qui peuvent être complémentaires
01:23:53la spiritualité peut aider
01:23:55mais quand il y a un trouble psychiatrique sous-jacent
01:23:57ou un trouble addictif sous-jacent
01:23:59il faut être aidé par des professionnels
01:24:01de la question
01:24:03on a le prêtre et puis le psychiatre
01:24:05qui est l'exorciste
01:24:07c'est ça que je veux dire
01:24:09il ne faut pas éliminer l'un ni l'autre
01:24:11on a besoin des deux
01:24:13on en a besoin des deux
01:24:15oui mais José
01:24:17la spiritualité
01:24:19est une puissance forte
01:24:21et je pense que dans un monde
01:24:23où on manque un peu de spiritualité
01:24:25il y a beaucoup de gens qui ne vont pas bien
01:24:27bien sûr la spiritualité
01:24:29c'est de l'amour tout simplement
01:24:31c'est de l'amour au sens large du terme
01:24:33moi je crois que quand on
01:24:35est capable d'aimer
01:24:37quoi que ce soit d'ailleurs
01:24:39au sens large du terme
01:24:41on est déjà un peu sauvé
01:24:43et j'entends
01:24:45que vous aviez envie justement
01:24:47de donner une parole d'amour
01:24:49à cette personne
01:24:51je ne dirais pas le nom
01:24:53voilà
01:24:55merci José
01:24:57de votre témoignage
01:24:59on se comprend très bien
01:25:01merci José
01:25:03Laurent Carilla
01:25:05je vais vous quitter là, je veux rester avec vous
01:25:07on peut se retrouver après l'émission
01:25:09on va prendre le thé
01:25:11non mais je crois
01:25:13qu'on a eu des témoignages variés
01:25:15et importants
01:25:17quel message
01:25:19comme ça vous avez envie de transmettre
01:25:21à tous ceux qui sont un peu trop
01:25:23dans l'addiction
01:25:25le message c'est
01:25:27ceux qui consomment de manière excessive
01:25:29il y a des moyens pour s'auto réguler
01:25:31il faut s'évaluer et on peut s'auto évaluer
01:25:33il y a des questionnaires disponibles
01:25:35qui peuvent aider à dire
01:25:37t'en es là, voilà ce qu'il faut faire à peu près
01:25:39et si on n'arrive pas à gérer seul
01:25:41il faut se faire aider, je le dis depuis toujours
01:25:43et se faire aider par des professionnels
01:25:45ceux qui sont dans l'addiction, ils sont malades
01:25:47et donc comme tous les malades
01:25:49il faut avoir un suivi médical
01:25:51un suivi psychologique
01:25:53un suivi d'environnement, un suivi social
01:25:55si il faut, etc.
01:25:57il y a deux choses, il y a l'excès
01:25:59et l'addiction, l'excès
01:26:01il faut aller vers la régulation
01:26:03l'addiction il faut se faire soigner
01:26:05pour réapprendre à avoir du plaisir
01:26:07et à se réguler
01:26:09et donc on peut savoir si on est
01:26:11d'un côté ou de l'autre, si on est dans l'addiction
01:26:13grâce à des tests
01:26:15il y a des tests pour tout
01:26:17addict ou pas, etc.
01:26:19et on peut aussi, si on a un partenaire
01:26:21qu'on a l'impression qu'il est addict
01:26:23faire le test à sa place
01:26:25ou bien lui faire le test
01:26:27avec lui, mais en tout cas on a des
01:26:29premières amorces
01:26:31des outils qui nous permettent de dire
01:26:33t'en es là
01:26:35moi j'en suis là, voilà ce que je vais faire
01:26:37Très bien, c'est sur ces paroles
01:26:39positives qu'on va conclure cette émission
01:26:41sur l'addiction, merci beaucoup Laurent Carlier