Avec Michel ODOUL
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-09-26##
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00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09Alors, qui n'a pas eu un jour ou l'autre un accident ?
00:00:12Et cet accident généralement il arrive juste à un moment où peut-être il fallait changer quelque chose dans sa vie.
00:00:19C'est ce qu'on appelle très joliment, en tout cas c'est comme ça que Michel Audoux le dit, nos actes manqués réussis.
00:00:26Et il est évident que suivant l'endroit de notre corps qui aura été impacté, ça n'aura peut-être pas la même signification.
00:00:33Alors bien sûr, une entorse ou une jambe cassée, c'est pas tout à fait la même chose, évidemment.
00:00:38En ce qui concerne ce qu'on arrive à comprendre, c'est assez étonnant parce que, comme par hasard ça ne nous arrive pas n'importe quand,
00:00:48mais si on arrive à y mettre du sens, à priori on guérit un petit peu plus vite.
00:00:53Mais si on reste sourds à ce que notre corps nous envoie, et bien alors on peut se faire encore plus mal.
00:00:59Voilà ce dont on va parler aujourd'hui et on va essayer d'analyser un peu mieux les mots du corps physique au lieu des maladies,
00:01:07comme on le fait souvent avec Michel Audoux.
00:01:09Mais vous pouvez bien sûr, si vous avez vraiment besoin d'un conseil aujourd'hui, évoquer d'autres mots du corps.
00:01:15On vous attend, on attend vos témoignages au 0 826 300 300.
00:01:20Et puis notre devise du jour, ayez la sérénité d'accepter ce que vous ne pouvez pas changer.
00:01:26En love conseil, on parlera de l'homme d'aujourd'hui, qui est-il ?
00:01:30En sexo conseil, on parlera de la sexualité, est-ce un jeu ou un enjeu ?
00:01:35Et notre débat à trois minutes pour convaincre, un accident signifie toujours qu'il faut ralentir ou agir autrement, d'accord ou pas d'accord ?
00:01:43On verra ça tout à l'heure.
00:01:45Michel Audoux, merci d'être avec nous.
00:01:47Merci, bonjour Brigitte, merci de me recevoir.
00:01:49Merci à vous d'être là, parce que je sais qu'il y a beaucoup, beaucoup d'auditeurs qui sont ravis quand vous êtes là
00:01:54et qui ont envie de leur raconter leurs petits bobos ou leurs gros bobos d'ailleurs.
00:01:58En tout cas, vous êtes le fondateur de l'Institut français de Shia Tzu,
00:02:02vous travaillez depuis de nombreuses années sur nos mots du corps justement,
00:02:07et vous les interprétez extraordinairement bien.
00:02:11On va bientôt fêter vos 30 ans d'exercice ?
00:02:15Alors, ce n'est pas les 30 ans d'exercice.
00:02:17L'exercice, c'est un petit peu plus, c'est les 30 ans de la publication de…
00:02:21« Dis-moi où tu as mal ».
00:02:22« Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
00:02:24Donc, oui, on va fêter ses 30 ans et je pense qu'on le fera dignement.
00:02:28Il va y avoir une version anniversaire spéciale du livre qui va être sorti,
00:02:34une édition limitée, enfin, avec plein de choses particulières à l'intérieur.
00:02:38Et je pense que ça sera un grand moment et un grand événement,
00:02:41parce que, et j'en suis le premier surpris, 30 ans.
00:02:4430 ans pour un livre, c'est très rare.
00:02:46Oui, et ce livre continue à se vendre.
00:02:48Et ce livre continue.
00:02:49Et c'est vraiment la signification pour moi,
00:02:52et c'est ça qui me satisfait vraiment et me fait du bien dans cette histoire-là,
00:02:56c'est que, manifestement, on voit, à travers ce succès-là,
00:03:00que beaucoup d'entre nous cherchent du sens à ce qui leur arrive et à leur vie.
00:03:05Alors, vous évoquiez cette notion de l'acte manqué réussi.
00:03:08Oui.
00:03:09C'est votre formule, je crois.
00:03:11Voilà, ma formule, c'est en partant de la formule de Freud.
00:03:14Freud disait qu'à tout moment, l'inconscient pouvait prendre le pas sur le conscient.
00:03:18Et c'est là où nous trébuchons, nous faisons un faux pas,
00:03:21nous faisons ce qu'on appelle à la langue l'absus lingué,
00:03:24c'est-à-dire nous employons un mot à la place d'un autre, etc.
00:03:27Et Freud disait que c'était notre inconscient qui nous savonnait un petit peu la planche,
00:03:33et qu'en fait, ce qui était à comprendre, c'était justement dans le choc,
00:03:37dans la blessure, ou dans le mot qui était employé à mauvais escient.
00:03:41Jung était allé encore un cran plus loin,
00:03:43où il disait qu'à tout moment, notre inconscient, notre soi,
00:03:47quelque chose à l'intérieur de nous en tout cas,
00:03:49pouvait prendre le pas sur le moi et sur le conscient,
00:03:52pour faire ce qu'on appelle pousser l'être à la métamorphose.
00:03:56C'est-à-dire que Jung amenait effectivement cette notion
00:03:59que l'acte pour le conscient était certes manqué,
00:04:02mais qu'en réalité, sur le fond, il était réussi,
00:04:04parce que c'était enfin quelque chose qui, au fond de nous, réussissait à s'exprimer,
00:04:08et que nous avions quelque chose à en comprendre.
00:04:10Pour comprendre ce que vous dites, pour que tout le monde comprenne bien,
00:04:14je vais dire que c'est un petit peu comme si on avait plusieurs couches,
00:04:18et on a des couches qui servent à nous protéger
00:04:22entre notre enfance et l'âge adulte, etc.
00:04:25Mais ces couches, à la fois elles nous protègent,
00:04:27mais elles bloquent nos vrais désirs, quelque part.
00:04:30Non seulement nos vrais désirs, mais peut-être ce qui est notre chemin,
00:04:33et ce vers quoi nous avons à aller.
00:04:35Et nous savons tous, combien de fois tous,
00:04:37nous avons su parfaitement qu'il y avait telle ou telle chose qui était à faire.
00:04:40Mais ça ne nous plaisait pas, ça nous gênait, ça nous posait problème, etc.
00:04:43Mais parce qu'on aime nos habitudes, la routine...
00:04:45La facilité, la tranquillité...
00:04:47Changer quelque chose, c'est pas simple.
00:04:49Sauf que dans ce qui se passe à l'intérieur de nous,
00:04:52c'est un peu comme un enfant qu'on empêche de parler,
00:04:55ou qui a l'impression qu'on ne s'occupe plus de lui,
00:04:57et bien qu'est-ce qu'il va faire ? Il va faire des bêtises,
00:04:59il va avoir des mauvaises notes à l'école, parce qu'à ce moment-là,
00:05:01il va attirer l'attention.
00:05:02C'est-à-dire qu'à un moment donné, notre moi et notre conscience
00:05:05a besoin que quelque chose d'inconfortable
00:05:08pour nous forcer à entendre.
00:05:10Et c'est parfois, bien sûr, compliqué.
00:05:12Absolument.
00:05:13Et vous parlez des enfants, il y a un signe très très important,
00:05:17quand un enfant va mal, en général,
00:05:20si on ne le voit pas, il va aller encore plus mal,
00:05:23il peut se mettre à faire pipi au lit,
00:05:25il peut être malade, etc.
00:05:28C'est un message que nos parents devraient...
00:05:30Nous ne sommes pas toujours disponibles à ça,
00:05:32nous ne sommes pas toujours prêts à l'entendre.
00:05:34Et quand c'est un enfant qui est au plus profond de nous,
00:05:37qui essaye de s'exprimer de cette façon-là,
00:05:39oui, ça peut aller jusqu'à l'acte manqué réussi,
00:05:41qui peut être le petit traumatisme ou l'objet qu'on casse,
00:05:44mais qui peut aller parfois beaucoup plus loin,
00:05:46ça peut être parfois extrêmement brutal,
00:05:48parce qu'on aura su verrouiller les choses
00:05:50et fermer la porte pendant trop longtemps.
00:05:52Et d'ailleurs, c'est ce que vous dites souvent,
00:05:54on peut avoir un petit accident,
00:05:56si on n'en tient pas compte, on en aura un plus grand,
00:05:58en quelque sorte.
00:05:59Il y a des chances qu'à un moment donné,
00:06:01la pression monte à l'intérieur,
00:06:03c'est un peu comme si on fermait un peu plus le joint
00:06:05d'une cocotte minute, ça n'empêche pas la température
00:06:07de continuer à monter à l'intérieur,
00:06:09et plus le joint aura été serré,
00:06:11plus quand ça va exploser, ça peut faire mal.
00:06:13Et c'est ce qui conduit parfois à des actes extrêmes,
00:06:17c'est-à-dire que ça peut conduire à un accident grave,
00:06:19ça peut conduire à une...
00:06:21Vous parliez tout à l'heure d'un torso de fracture,
00:06:23mais ça peut aller même au-delà.
00:06:25Et le jour où ça clashe et ça explose,
00:06:27il est fondamental qu'il y ait,
00:06:29bien entendu, l'intervention de tous les soignants
00:06:31possibles et imaginables,
00:06:33mais qu'il y ait un vrai questionnement qui soit posé.
00:06:35Et c'est donc le moment où il faut bénéficier
00:06:37de ce temps obligé à soi,
00:06:39au repos, à la cicatrisation,
00:06:41etc.
00:06:43pour poser les réflexions qui conviennent.
00:06:45Et d'ailleurs, en psychologie,
00:06:47on dit que lorsque le corps est immobilisé,
00:06:50généralement ça fait fonctionner le psychisme.
00:06:53Ça libère de l'énergie.
00:06:55Et autant, tant qu'à faire,
00:06:57encore une fois, même pour ceux qui ne croient pas à tout ça
00:06:59et qui nous écoutent, tant qu'à faire.
00:07:01Si on y met du sens, on supporte mieux,
00:07:03on accepte mieux
00:07:05l'immobilisation du corps.
00:07:07C'est à ça que nous servent toutes les phases nocturnes.
00:07:09Le corps est immobile, ne bouge plus, n'agit plus,
00:07:11le conscient n'agit plus.
00:07:13À ce moment-là, les profondeurs peuvent émerger.
00:07:15Alors parfois, si nous sommes effectivement
00:07:17tendus ou stressés, ce qui émerge n'est pas
00:07:19obligatoirement ce que nous avons envie d'entendre ou confortable,
00:07:21mais c'est quelque chose qui est important pour nous.
00:07:23Exactement.
00:07:25Eh bien, on vous invite à réagir.
00:07:27Si vous avez envie de nous raconter ce qui vous est arrivé,
00:07:29si vous avez envie de mieux comprendre,
00:07:31vous pouvez nous appeler sur Sud Radio 0826-300-300.
00:07:33On se retrouve tout de suite.
00:07:35Sud Radio.
00:07:37Parlons vrai.
00:07:39Parlons vrai. 14h-16h.
00:07:41Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:07:43Aujourd'hui, nous sommes avec Michel Audoul,
00:07:45fondateur de l'Institut français de Tchétchou.
00:07:47Je m'amuse maintenant
00:07:49parce que je sais le dire sans accrocher.
00:07:51Donc j'en profite,
00:07:53je leur répète, chiatouille.
00:07:55Voilà.
00:07:57Il ne faut peut-être pas trop prendre de risques, quand même.
00:07:59C'était un private joke entre Michel et moi
00:08:01parce qu'au début, quand vous veniez,
00:08:03à chaque fois que j'accrochais le mot,
00:08:05c'était impossible.
00:08:07Bon, ça va mieux.
00:08:09Alors justement, les accidents. Annie, vous avez eu
00:08:11un accident de la route,
00:08:13c'est bien ça. Bonjour Annie.
00:08:17Alors, on va retrouver Annie.
00:08:19Oui.
00:08:21Bonjour Brigitte. Bonjour Michel.
00:08:23Bonjour.
00:08:25Alors allez-y, racontez-nous votre
00:08:27histoire parce que je crois qu'elle
00:08:29est intéressante, justement.
00:08:31Oui, donc
00:08:33c'était dans une...
00:08:35Je vais couper le haut-parleur.
00:08:37Pardon ?
00:08:39Je vais couper le haut-parleur.
00:08:41Oui, oui, c'est mieux.
00:08:43Coupez le haut-parleur. En général, quand vous
00:08:45passez à l'antenne, sinon
00:08:47ça fait des bruits.
00:08:49J'étais dans une relation
00:08:51d'amour
00:08:53très forte
00:08:55et
00:08:57très
00:08:59très
00:09:01amoureuse
00:09:03et admirative
00:09:05de mon mari.
00:09:07Je découvre
00:09:09que
00:09:11forcément, il me trompe.
00:09:13Forcément, non.
00:09:15La question qui me trompe, qui me gênait,
00:09:17c'est qu'on n'avait quasiment plus
00:09:19de rapport et que lui ne s'intéressait plus à moi
00:09:21sexuellement.
00:09:23Et
00:09:25je découvre qu'il a une relation
00:09:27assez passionnelle avec une autre personne
00:09:29qui a duré pendant
00:09:31plusieurs mois.
00:09:33Et
00:09:35je prends ma voiture pour aller
00:09:37travailler le
00:09:3914 février.
00:09:41Jour de la Saint-Valentin
00:09:43en plus, symbolique.
00:09:47J'ai un accident à 3 km
00:09:49de la maison. C'est une petite route
00:09:51de campagne. On roulait
00:09:53très doucement
00:09:55et
00:09:57j'ai faim dans sa face.
00:09:59Et ce qui est très intéressant,
00:10:01c'est que ça aurait pu être
00:10:03assez fatal
00:10:05et grâce à la ceinture de sécurité
00:10:07qui m'a
00:10:09sauvé la vie, mais elle m'a fracturée.
00:10:11Fracturée
00:10:13le sternum et la clavicule.
00:10:17D'accord.
00:10:19Et ce jour-là,
00:10:21vous découvrez l'infidélité
00:10:23de votre compagnon et
00:10:25sa passion ?
00:10:27Je l'avais découvert quelques jours auparavant
00:10:29et j'en avais eu
00:10:31la certitude juste avant
00:10:33parce que vous savez, on fouille un peu dans l'ordinateur
00:10:35tout ça. Et juste avant
00:10:37de partir, je l'avais revu
00:10:39et je me souviens très bien qu'au
00:10:41moment où j'ai pris ce virage,
00:10:43j'étais en train
00:10:45de penser de
00:10:47relire ce qui était dit dans le message
00:10:49ce week-end, je suis tout
00:10:51seul, ma femme part en formation
00:10:53tu peux venir et
00:10:55on va se retrouver. Et j'étais
00:10:57vraiment en train de penser à ça et quand
00:10:59j'ai ouvert les yeux, il y avait une voiture
00:11:01en face de moi.
00:11:03D'accord. Et juste
00:11:05pour information, comme ça,
00:11:07vous avez dévié votre
00:11:09trajectoire, c'est ça ?
00:11:11Très légèrement,
00:11:13mais c'était une route de campagne.
00:11:15Oui, étroite, où c'est difficile de...
00:11:17Oui, mais attendez, je ne vous accuse de rien
00:11:19Annie, c'était juste pour...
00:11:21J'ai énormément culpabilisé là-dessus.
00:11:23Non, non, il ne faut pas culpabiliser,
00:11:25c'est...
00:11:27Mais votre témoignage, il est
00:11:29révélateur en effet, non ?
00:11:31Michel Oudoul, de ce qui se passe
00:11:33une sorte de...
00:11:35Non, qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:11:37Le message, il est on ne peut plus clair, c'est-à-dire que
00:11:39si vous voulez, quand on est confronté
00:11:41à quelque chose avec lequel nous avons
00:11:43du mal à laisser émerger le sens ou
00:11:45la portée de ce que nous avons à comprendre
00:11:47ou à vivre,
00:11:49nous avons un ami
00:11:51incroyable, même s'il n'est pas toujours confortable
00:11:53dans la façon de dire les choses, qui s'appelle notre corps,
00:11:55et lui ne sait pas mentir.
00:11:57Et que les zones de votre
00:11:59corps qui ont été blessées dans cet accident,
00:12:01elles sont tous
00:12:03sauf hasardeuses. On va voir d'ailleurs à quoi
00:12:05chacune d'entre elles corresponde, qu'est-ce que c'est le sternum,
00:12:07qu'est-ce que c'est la clavicule.
00:12:09Ensuite, sur le plan de la
00:12:11mécanique pure et simple dans cet accident,
00:12:13ben oui, bien sûr qu'on est dans une logique
00:12:15je pense de type entre guillemets
00:12:17actement qu'est réussie, dans le sens
00:12:19où vous êtes au volant de votre voiture,
00:12:21vous conduisez sur une route que vous connaissez
00:12:23quand même, etc., mais qu'à un moment donné,
00:12:25une raison donnée, donc par exemple
00:12:27cette histoire de message que vous avez,
00:12:29etc.,
00:12:31votre vigilance diminue et baisse.
00:12:33Mais c'est votre vigilance consciente
00:12:35qui diminue, parce que c'est aussi
00:12:37parfois de temps en temps quelque chose d'autre qui conduit en nous.
00:12:39Vous savez, la sécurité routière
00:12:41avait fait une étude et une analyse
00:12:43de voir qu'est-ce qui se passait quand on était
00:12:45au volant de sa voiture sur autoroute.
00:12:47Et je précise que Michel est un excellent conducteur,
00:12:49puisque vous participez
00:12:51à des rallies, etc., donc vous savez de quoi
00:12:53vous parlez.
00:12:55Merci.
00:12:57Et je précise amateur.
00:12:59Et avec ce résultat étonnant
00:13:01pour la sécurité routière,
00:13:03c'est que 80% du temps où nous roulons
00:13:05sur autoroute,
00:13:07ce n'est pas notre volonté, notre conscience qui conduit,
00:13:09mais c'est quelque chose d'autre.
00:13:11Et que si on nous demandait de décrire ce qu'était la route
00:13:13ou les circonstances une fois qu'on était à l'arrivée,
00:13:15on est incapable de le faire, parce que nous avons
00:13:17une espèce de processus automatique dans cette conduite.
00:13:19Et pour vous, il y a quelque chose
00:13:21qui a effectivement repris les rênes de la voiture.
00:13:23Et ça, ça a produit quoi
00:13:25à un moment donné ? Non pas de vous mettre en danger
00:13:27ou en péril, même si l'accident
00:13:29pouvait être gravissime. Vous avez échappé
00:13:31à ça, mais en revanche, ça a cassé deux choses en vous.
00:13:33Ça a cassé un sternum
00:13:35et ça a cassé une clavicule.
00:13:37C'est-à-dire que la situation
00:13:39où vous viviez était une situation qui a
00:13:41manifestement cassé quelque chose au plus
00:13:43profond de vous-même. Et le système
00:13:45osseux dans le corps, ce sont nos croyances fondamentales,
00:13:47ce sur quoi nous nous appuyons, nos références
00:13:49profondes. Vous aviez
00:13:51une référence et une croyance fondamentale
00:13:53dans ce qui était le couple, dans ce qui
00:13:55était le vôtre, qui était en train de
00:13:57se déstructurer, de se briser.
00:13:59Et les deux os qui ont été brisés au cours de l'accident,
00:14:01c'est le sternum. Le sternum, c'est
00:14:03derrière lui qu'il y a un organe qui s'appelle le cœur.
00:14:05Et lui, il était brisé.
00:14:07Et les clavicules, eh bien
00:14:09clavicule, ça vient du latin clavicula,
00:14:11qui veut dire petite clé. Je suppose que
00:14:13c'est la clavicule gauche qui devait être cassée
00:14:15et qu'il était temps qu'avec
00:14:17cette structure-là, vous ouvriez
00:14:19la clé de la juste vision
00:14:21de ce qui était ce masculin
00:14:23qui manifestement était en train de vous trahir.
00:14:25Mais tout à fait.
00:14:27Et en fait,
00:14:29comme j'ai eu aussi les brûlures
00:14:31avec l'airbag,
00:14:33j'avais une amie qui était
00:14:35coupeur de feu, enfin une voisine,
00:14:37et donc je l'ai fait venir.
00:14:39C'était impressionnant. En trois jours,
00:14:41elle m'a remis, j'ai pu
00:14:43rien du tout.
00:14:45Et à l'époque,
00:14:47mon corps, je suis
00:14:49très résistante à la douleur
00:14:51et je
00:14:53ne l'écoutais pas.
00:14:55Et je lui ai dit, non, mais tu sais,
00:14:57bon, ils m'ont fait passer une radio
00:14:59parce que je n'ai même pas voulu aller avec les pompiers
00:15:01ni quoi. Je disais à tout le monde,
00:15:03non, mais ça va, ça va.
00:15:05Et en fait, j'ai été quand même obligée
00:15:07d'aller à l'hôpital.
00:15:09Et
00:15:11ils m'ont dit, fractures.
00:15:13Et je dis à ma copine, mais tu sais,
00:15:15je ne sens pas vraiment que j'ai mal.
00:15:17Elle passe la main,
00:15:19elle me fait, si, si, t'es vraiment brisé,
00:15:21t'es brisé au niveau du cœur.
00:15:23Et voilà, c'est exactement
00:15:25comme les mots que vous avez dit,
00:15:27brisé au niveau du cœur.
00:15:29Et c'est là où je me suis rendu compte,
00:15:31bah oui, c'est la situation.
00:15:33Mais vous savez, la clavicule,
00:15:35c'est l'os qui relie le haut du sternum
00:15:37et juste au-dessus de là
00:15:39se situent les cordes vocales, donc l'expression
00:15:41de soi, et l'épaule
00:15:43qui est notre vecteur d'action sur le monde.
00:15:45Et que cette rupture-là
00:15:47était quelque chose dans lequel à la fois
00:15:49vous aviez une nécessité, un besoin fondamental,
00:15:51c'est de dire ou de crier
00:15:53ce que vous viviez et ressentiez.
00:15:55Et la deuxième des choses, c'est que vous preniez des décisions
00:15:57et que vous passiez aux actes.
00:15:59Et puis, Annie,
00:16:01il y a une chose aussi que j'ai envie
00:16:03de signaler et qui peut-être va vous surprendre,
00:16:05mais lorsque
00:16:07on a quelque chose de terrible
00:16:09qui nous fait terriblement souffrir
00:16:11sur le plan psychique, puisque en effet,
00:16:13là, c'est le plan psychique
00:16:15qui souffre, quand le corps
00:16:17prend le relais quelque part,
00:16:19il soulage un petit peu notre douleur psychique.
00:16:23Et c'est,
00:16:25alors je ne dis pas que c'est plus facile, parce qu'on a l'impression qu'on est
00:16:27atteinte des deux côtés
00:16:29et que tout s'écroule, et en même
00:16:31temps, ça permet
00:16:33de se poser,
00:16:35puisqu'on est obligé, puisque notre
00:16:37corps est immobilisé, et
00:16:39de digérer profondément
00:16:41la douleur psychique. Et peut-être
00:16:43que cet accident vous a aidé
00:16:45à mieux accepter
00:16:47et à mieux élaborer cette souffrance
00:16:49terrible que vous avez ressentie lorsque vous avez
00:16:51découvert l'infidélité de votre compagnon.
00:16:53Mais en même temps,
00:16:55n'oubliez pas ce que vous venez de dire
00:16:57quand vous dites, oui, mais moi je suis dur à la douleur.
00:16:59Peut-être que justement,
00:17:03une des pistes de réflexion, elle est là
00:17:05et qu'il va falloir un petit peu plus que
00:17:07vous acceptiez vos ressentis de fond.
00:17:09Non, non,
00:17:11l'accident m'est arrivé il y a dix ans,
00:17:13donc ça a été vraiment le
00:17:15point de départ pour tout un
00:17:17travail de...
00:17:19J'ai tout explosé dans ma vie.
00:17:21J'ai tout changé.
00:17:23C'est le cas de dire, oui.
00:17:25Et en fait,
00:17:27ça me revient la
00:17:29chanson, le premier jour du reste
00:17:31de ta vie.
00:17:33Et je me suis dit,
00:17:35ok, là j'aurais dû mourir,
00:17:37maintenant j'ai
00:17:39une autre chance, donc j'ai autre chose
00:17:41à vivre, je vais vivre autrement.
00:17:45Et c'est pour ça que j'ai pu
00:17:47tout changer,
00:17:49avec du temps,
00:17:51avec notamment
00:17:53grâce à votre livre aussi,
00:17:55Michel,
00:17:57j'ai pris du temps de réfléchir,
00:17:59de prendre ça,
00:18:01et de prendre beaucoup plus soin de mon corps
00:18:03aussi.
00:18:05Et de vous-même, évidemment.
00:18:07Eh bien, merci beaucoup,
00:18:09parce que votre témoignage, Annie,
00:18:11illustre parfaitement
00:18:13le sujet du jour.
00:18:15Vous êtes nombreux évidemment à avoir eu
00:18:17des accidents dans la vie,
00:18:19des accidents de la vie quotidienne,
00:18:21c'est même d'ailleurs la première cause
00:18:23d'arriver aux urgences,
00:18:25c'est des accidents de la vie quotidienne,
00:18:27on tombe dans l'escalier, on tombe d'une échelle,
00:18:29on tombe...
00:18:31C'est ça qui est intéressant, parce que ce sont des accidents
00:18:33qui se passent dans des contextes qui sont connus,
00:18:35des gestes, des attitudes, des moments habituels.
00:18:37Pourquoi ce jour-là ?
00:18:39Exactement, pourquoi ce jour-là ? C'est ce qu'on va décoder avec vous,
00:18:41Michel Audoul, durant ces deux heures.
00:18:43Dans un instant, en Love Conseil, je vous propose
00:18:45de parler de l'homme d'aujourd'hui.
00:18:47Vous avez remarqué que la société change,
00:18:49les relations hommes-femmes changent.
00:18:51Qu'est-ce qu'un homme aujourd'hui ?
00:18:53On voit ça dans un instant.
00:18:55Sud Radio. Parlons vrai.
00:18:57Sud Radio. Parlons radio.
00:18:59Le Love Conseil.
00:19:01Alors, Michel Audoul, on va parler de l'homme
00:19:03aujourd'hui. C'est vrai que la femme
00:19:05évolue beaucoup, elle assume de plus en plus
00:19:07son côté masculin sans craindre
00:19:09pour sa féminité. Elle a gagné
00:19:11en liberté, aucun doute.
00:19:13Et tant mieux.
00:19:15Et c'est vrai que parfois, les hommes ont un peu
00:19:17le sentiment de ne plus trouver leur place.
00:19:19En même temps, l'homme
00:19:21accepte de s'ouvrir à ses émotions,
00:19:23il accepte mieux de s'occuper de son corps,
00:19:25notamment en pratiquant des épilations.
00:19:27Et c'est vrai que le mal
00:19:29gonflé de testostérone, c'est plus trop
00:19:31à l'ordre du jour.
00:19:33Et en fait, je crois
00:19:35que la virilité, c'est une force
00:19:37qui permet de prendre, mais
00:19:39elle n'a rien à voir avec le pouvoir ou la domination.
00:19:41Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:19:43Alors, avec la domination et le pouvoir,
00:19:45surtout dans leur
00:19:47exception négative, c'est une évidence.
00:19:49Ce mauvais masculin
00:19:51qui a été le fait d'un certain nombre d'hommes
00:19:53et qui peut l'être encore aujourd'hui,
00:19:55n'est absolument pas représentatif du masculin.
00:19:57C'est comme si, avec un comportement
00:19:59inapproprié d'un individu,
00:20:01on généralisait à toute une population.
00:20:03Donc,
00:20:05il y a des femmes criminelles, on ne va pas dire
00:20:07que toutes les femmes ce sont des criminels.
00:20:09Il y a des hommes criminels, on ne va pas dire que tous les hommes sont des criminels.
00:20:11En dehors de ça,
00:20:13je crois que oui,
00:20:15le masculin n'a jamais été
00:20:17cette espèce de matamor,
00:20:19testostéroné,
00:20:21poilu, hirsute,
00:20:23et qui règle ses choses à coup de massue.
00:20:25Je crois que le masculin, c'est une
00:20:27dynamique, Jung avait beaucoup travaillé
00:20:29là-dessus, à travers la notion de l'animus,
00:20:31c'est une dynamique qui est une dynamique
00:20:33d'action et de
00:20:35comment dire ça, de gestion,
00:20:37de maîtrise et d'intervention sur le monde.
00:20:39L'homme a besoin d'agir et de faire.
00:20:41Absolument.
00:20:43Si une femme dit à son conjoint
00:20:45« il faut qu'on parle », la première question qui lui vient
00:20:47à l'esprit, c'est « qu'est-ce que j'ai fait ou qu'est-ce que j'ai pas fait ? »
00:20:49On est dans la notion du faire,
00:20:51alors que peut-être que ce n'est pas du tout ça
00:20:53dont il s'agit, mais simplement dans le besoin de partage
00:20:55ou d'échange. La position de l'homme
00:20:57aujourd'hui, elle est un peu compliquée, je suis
00:20:59assez bien placé pour le savoir puisque j'en suis un
00:21:01et je vois bien comment la société présente
00:21:03le masculin en général et la
00:21:05manière avec laquelle on a une espèce de
00:21:07tendance, en tout cas dans certaines populations,
00:21:09à les rendre responsables de tout.
00:21:11Et je crois que là-dessus,
00:21:13il va falloir que
00:21:15les équilibres
00:21:17se rétablissent et que chacun
00:21:19prenne la part qu'est la sienne dans ce qui est l'homme
00:21:21aujourd'hui. Oui, il a
00:21:23sa part à prendre. Oui, il est capable de porter
00:21:25un enfant et de le cajoler,
00:21:27de l'embrasser. Oui, il est capable de s'en occuper,
00:21:29de changer ses langes. Il est aussi capable
00:21:31de conduire une voiture, on évoquait ça tout
00:21:33à l'heure, de faire un travail qui soit
00:21:35compliqué physiquement, difficile, etc.
00:21:37Ou éventuellement même d'aller
00:21:39affronter le monde quand il y a une nécessité à ça.
00:21:41Alors je continue,
00:21:43c'est vrai que l'homme, on lui demande d'être un peu plus
00:21:45féminin et je voudrais juste dire
00:21:47que ça ajoute des éléments à sa personnalité
00:21:49mais ça ne perd en rien
00:21:51de sa virilité,
00:21:53il n'y a pas de raison.
00:21:55Seulement, aujourd'hui, on voit qu'il y a beaucoup
00:21:57d'hommes qui ont peur, qui manquent de confiance en eux
00:21:59et en effet, le fait de ne plus être
00:22:01celui qui a le pouvoir, ça peut
00:22:03déstabiliser certains hommes et c'est pour ça
00:22:05qu'on découvre que de plus en plus d'hommes
00:22:07ont des difficultés érectiles.
00:22:09Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les
00:22:11sexothérapeutes. Alors ce n'est pas parce
00:22:13qu'ils laissent leurs émotions s'exprimer mais plutôt
00:22:15parce qu'ils ne sont plus sûrs d'eux,
00:22:17ils sont mis un petit peu
00:22:19en échec, en quelque sorte.
00:22:21En fait, moi, j'ai
00:22:23toujours su qu'un macho, ce n'était pas un homme viril,
00:22:25c'est un homme qui a peur des femmes et qui donc
00:22:27affirme son pouvoir
00:22:29sur les femmes pour pouvoir les dominer
00:22:31puisqu'il en a peur. Donc,
00:22:33l'homme qui aime la femme
00:22:35n'a jamais été un macho,
00:22:37il y a beaucoup d'hommes qui n'ont jamais été des machos
00:22:39et qui n'ont donc aucun
00:22:41problème avec la virilité
00:22:43et l'érection et
00:22:45les femmes. Et en tout cas,
00:22:47ce que je voudrais conclure quand même dans ce Love
00:22:49Conseil, quand on interroge les femmes,
00:22:51voilà ce qu'elles attendent maintenant d'un
00:22:53homme. Moi, je les écoute tous les jours,
00:22:55les femmes. Elles attendent
00:22:57qu'il ait un peu d'humour, qu'il ne
00:22:59juge pas sa virilité
00:23:01à la taille de son pénis,
00:23:03qu'il sache jouer de la séduction,
00:23:05qu'il soit capable de surprendre, qu'il accepte
00:23:07ses failles, qu'il sache être indépendant
00:23:09sans être possessif.
00:23:11Bref, elles ont besoin
00:23:13d'un homme qui soit aussi capable d'être un père.
00:23:15Enfin, voilà.
00:23:17Mais il n'y a rien
00:23:19de très surprenant à tout ça.
00:23:21Toutes les choses qu'un homme attend d'une femme.
00:23:23Absolument. Donc, il faudrait peut-être
00:23:25un peu se calmer
00:23:27entre nous, les hommes, et les femmes.
00:23:29Alors, c'est Gaëlle qui
00:23:31nous rejoint maintenant. Bonjour Gaëlle.
00:23:33Bonjour Brigitte.
00:23:35Bonjour Michel.
00:23:37Alors,
00:23:39moi, par rapport au sujet,
00:23:41je voulais vous parler.
00:23:43Moi, j'ai des problèmes de dos depuis que je suis enfant.
00:23:45Surtout au niveau
00:23:47des cervicales.
00:23:49C'est totalement inexpliqué,
00:23:51inexpliquable par
00:23:53le côté médical.
00:23:55D'accord.
00:23:57Alors, il y a de l'usure,
00:23:59ça c'est vrai.
00:24:01L'usure quand vous étiez
00:24:03enfant, non ? Enfin, j'imagine que non.
00:24:05Alors, maintenant, oui.
00:24:07Du coup, avec les années, bien sûr.
00:24:09Le rapport
00:24:11que j'ai pu faire,
00:24:13c'est vraiment par rapport à
00:24:15ma vie
00:24:17et ce que j'ai vécu, en fait.
00:24:19Tout le poids que
00:24:21j'ai dû
00:24:23accumuler toutes ces années,
00:24:25en fait. Oui, mais en même temps,
00:24:27les cervicales, c'est plutôt au niveau du cou,
00:24:29donc on a l'impression que vous n'avez pas su
00:24:31dire non, pas su... Enfin, je sais pas.
00:24:35Pas su dire non, j'ai pas eu trop le choix.
00:24:37J'ai assumé
00:24:39ma mère.
00:24:41Après, peut-être
00:24:43certainement que dans des situations,
00:24:45j'aurais pu dire non, mais en étant enfant,
00:24:47c'est toujours difficile.
00:24:49Après, j'ai
00:24:51vraiment toute la colonne vertébrale
00:24:53qui est splintée, quoi.
00:24:55Oui.
00:24:57Alors, je crois qu'il y a effectivement
00:24:59plusieurs choses. Il y a la colonne vertébrale,
00:25:01il y a la colonne cervicale.
00:25:03La colonne vertébrale,
00:25:05c'est dans notre corps
00:25:07l'axe central,
00:25:09ce qu'on appelle le rachis.
00:25:11Rachis, ça veut dire axe.
00:25:13C'est l'arbre porteur, c'est le tronc
00:25:15au propre comme au figuré de notre corps.
00:25:17Et c'est autour de là
00:25:19que s'articulent tous nos mouvements
00:25:21par rapport au monde,
00:25:23que ce soit avec les cervicales, notre capacité
00:25:25à tourner la tête à droite et à gauche,
00:25:27ce qui fait que quand ça fait mal, peut-être qu'il y a du mal à dire non,
00:25:29puisque quand on tourne la tête à droite et à gauche,
00:25:31il peut être
00:25:33signifiant qu'on ait envie de dire non.
00:25:35Et que le reste du dos,
00:25:37c'est les directions que l'on prend dans l'espace.
00:25:39Ça a commencé
00:25:41au niveau des cervicales. Les cervicales, c'est
00:25:43toute la zone qui se situe entre la tête
00:25:45et les épaules. La tête,
00:25:47c'est ce qu'on appelle le conceptuel, c'est le cerveau,
00:25:49c'est la pensée, c'est la réflexion.
00:25:51Et les épaules, c'est les vecteurs
00:25:53auxquels s'attachent les bras qui sont
00:25:55nos outils pour agir. C'est l'action, c'est le vecteur
00:25:57de l'action. Et donc, la colonne
00:25:59cervicale, c'est ce qui se situe entre
00:26:01le conceptuel, qui est la tête,
00:26:03le réel et l'action que sont les bras.
00:26:05Et lorsqu'il y a des tensions
00:26:07au niveau des cervicales, ça veut dire que le conceptuel
00:26:09a du mal à passer dans le réel
00:26:11parce qu'il y a un interdit qui est posé.
00:26:13Parce qu'il y a quelque chose au plus profond de nous-mêmes,
00:26:15quelles qu'en soient les raisons
00:26:17qui disent ou qui pensent
00:26:19que nous ne pouvons pas, nous ne devons pas,
00:26:21nous n'avons pas le droit, nous ne méritons pas,
00:26:23nous ne sommes pas à la hauteur, etc.
00:26:25Tout un tas d'injonctions
00:26:27castratrices, interdisantes
00:26:29à l'action ou à la réaction.
00:26:31Et donc, à ce moment-là,
00:26:33on se met à subir les choses.
00:26:35Comme on subit les choses,
00:26:37on va s'inhiber petit à petit
00:26:39dans toutes les actions qui sont les nôtres par rapport au monde.
00:26:41Et c'est la raison pour laquelle ça descend ensuite
00:26:43dans la colonne vertébrale.
00:26:45Et dans l'explication, quand vous dites, oui, c'est parce que je
00:26:47porte beaucoup de choses, ça, c'est le moment où vous êtes arrivé
00:26:49au niveau de la colonne vertébrale.
00:26:51Mais il y a un moment donné où, pendant la phase de l'enfance,
00:26:53vous vous êtes sans doute interdit
00:26:55d'agir, d'interagir,
00:26:57voire d'exprimer ou de ressentir
00:26:59ce que vous ressentiez à l'époque.
00:27:01Peut-être en lien avec votre mère, éventuellement.
00:27:03Ah, mais c'est totalement ça.
00:27:05En fait, c'était de la survie, en fait.
00:27:07J'avais pas le droit aux émotions,
00:27:09j'avais pas le droit d'exprimer.
00:27:11C'est exactement ça.
00:27:13Oui.
00:27:15Oui, oui, vous étiez totalement
00:27:17bouclé dans...
00:27:19Non.
00:27:21Qu'est-ce qui vous empêche aujourd'hui d'exprimer ou de faire ?
00:27:23Ah, mais ça, j'ai fait.
00:27:25Mais l'usure
00:27:27mécanique,
00:27:29elle est là, quand même.
00:27:31C'est-à-dire que vous avez
00:27:33des disques qui sont abîmés,
00:27:35vous avez de l'arthrose...
00:27:37J'ai déjà opéré deux fois des cervicales pour des hernies,
00:27:39et j'en ai deux autres qui sont apparus.
00:27:43Alors là, ça veut dire...
00:27:45Oui, mais parce que tout à l'heure,
00:27:47vous disiez qu'il n'y avait aucune raison
00:27:49médicale expliquant
00:27:51vos souffrances et vos tensions.
00:27:53En fait, oui. Il y a l'usure,
00:27:55mais les médecins ne savent pas
00:27:57pourquoi.
00:27:59J'ai eu ça.
00:28:01Je ne sais pas s'il y a eu un choc,
00:28:03s'il n'y a pas eu...
00:28:05L'usure mécanique, elle n'est pas obligatoirement traumatique,
00:28:07c'est-à-dire liée à un choc.
00:28:09Vous savez, une hernie discale peut simplement arriver
00:28:11parce que nous avons une telle surtention
00:28:13au niveau des muscles dorsaux,
00:28:15lombaires ou cervicaux
00:28:17que cela comprime
00:28:19les disques intervertebraux et ça éjecte
00:28:21le noyau mou en direction de la moelle épinière.
00:28:23C'est ça qui constitue la hernie discale.
00:28:25Et donc, il y a tout à fait la possibilité
00:28:27de trouver
00:28:29une raison non post-traumatique
00:28:31à ces hernies discales
00:28:33et aux douleurs qui sont les vôtres.
00:28:35Il est bien évident que
00:28:37pour pouvoir vous aider,
00:28:39au-delà du moment
00:28:41où il y a peut-être une nécessité opératoire,
00:28:43consulter
00:28:45un ostéopathe, un praticien shiatsu,
00:28:47des gens qui travaillent sur à la fois
00:28:49la structure physique et la structure
00:28:51énergétique peut être quelque chose
00:28:53de particulièrement intéressant. Quelqu'un
00:28:55qui travaille sur les fascias. Nous avons
00:28:57au niveau du dos un grand fascia
00:28:59qui s'appelle le grand fascia dorsal
00:29:01sur lequel il y a besoin
00:29:03de faire un travail de détente.
00:29:05Mais ce travail de détente,
00:29:07il ne durera dans le temps, il ne se
00:29:09stabilisera et il ne prendra
00:29:11son efficacité complète
00:29:13que si vous consultez et vous allez voir
00:29:15quelqu'un qui va vous aider à donner du sens
00:29:17à tout ça. Parce que les zones dans lesquelles les hernies
00:29:19muscales sont apparues ne sont pas
00:29:21des zones qui sont neutres. En regard de
00:29:23chaque vertèbre, il y a une symbolique précise
00:29:25qui peut être mise en face.
00:29:27Et qu'à partir de là, le praticien
00:29:29s'il est censé connaître cette dimension
00:29:31qu'on appelle la psycho-énergétique,
00:29:33il va vous aider à vous dire mais voilà,
00:29:35si ça, ça arrive, etc.
00:29:37On va faire le travail mécanique qui permet de régler ça
00:29:39mais sans doute que si vous avez
00:29:41des hernies au niveau lombaire, vous savez
00:29:43il y a une hernie lombaire c'est le couple,
00:29:45il y a une lombaire c'est le couple, il y en a une c'est la famille,
00:29:47il y en a une c'est le travail,
00:29:49il y en a une c'est la maison, il y en a une c'est le pays.
00:29:51Chaque lombaire va avoir sa signification.
00:29:53Et que votre histoire de vie
00:29:55va venir se mettre là-dedans.
00:29:57Et qu'une fois que vous avez identifié ça,
00:29:59il va falloir vous autoriser une expression
00:30:01même si elle est symbolique, qui vous permette
00:30:03d'évacuer la tension, non plus
00:30:05mécanique, musculaire,
00:30:07ostéo-articulaire, mais
00:30:09la tension qui est la tension psychique parce que
00:30:11les mémoires peuvent être des toxines
00:30:13de la même façon qu'il y a des toxines physiques.
00:30:15Mais totalement,
00:30:17moi je suis de mon côté
00:30:19énergéticienne et
00:30:21du coup je suis suivie par
00:30:23des énergéticiens pour m'aider
00:30:25à libérer
00:30:27toute la partie émotionnelle.
00:30:29Quel type d'énergie ?
00:30:35C'est-à-dire ?
00:30:37Quelle technique en énergétique ?
00:30:41Vous êtes
00:30:43énergéticienne, donc vous savez quel type
00:30:45d'énergie sur laquelle
00:30:47vous travaillez ?
00:30:49Ce qui peut vous aider
00:30:51c'est d'aller voir des praticiens
00:30:53d'une énergétique qui prend comme référence
00:30:55ça ne veut pas dire
00:30:57que le magnétisme ne fonctionne pas
00:30:59mais qui prennent comme référence
00:31:01les fondamentaux de la médecine traditionnelle chinoise
00:31:03parce qu'en face de chaque vertèbre
00:31:05il y a ce qu'on appelle un point d'assentiment.
00:31:07Ce qui d'ailleurs est très intéressant,
00:31:09ça veut bien dire ce que ça veut dire, quand on donne son assentiment
00:31:11à quelqu'un, ça veut dire qu'on est d'accord.
00:31:13Et ces points d'assentiment qui sont en face
00:31:15de chacune des vertèbres dorsales, entre autres
00:31:17et vertèbres lombaires
00:31:19et même coxygènes,
00:31:21sont des points qui permettent de libérer la zone tensionnelle
00:31:23tout en exprimant
00:31:25ce qui se situe
00:31:27et ce qui se bloque derrière. Pour chacun des 12
00:31:29organes, des 12 méridiens fondamentaux, on va trouver
00:31:31un point d'assentiment en résonance.
00:31:33Ok, bah écoutez,
00:31:35j'entends, je vais m'occuper de ça.
00:31:37Oui, parce que plus vous arriverez à interpréter
00:31:39ce qui vous est arrivé
00:31:41et ce qui vous arrive,
00:31:43plus vous saurez, tout doucement,
00:31:45vous vous en libérez un petit peu.
00:31:47Alors après, bien sûr, on ne refait pas du neuf avec du vieux.
00:31:49Oui, il y aura un travail symbolique
00:31:51à faire aussi vis-à-vis de votre mère.
00:31:53Oui, bien sûr, mais
00:31:55il n'y a pas de fatalité.
00:31:57Je crois que c'est vraiment ce qu'il faut
00:31:59toujours répéter. On peut avoir
00:32:01de l'arthrose qui fait très mal
00:32:03et puis on peut quand même arriver un peu
00:32:05à se soulager. Après, évidemment,
00:32:07l'arthrose ne disparaît pas.
00:32:09Je prends l'exemple de l'arthrose, mais j'aurais pu
00:32:11prendre d'autres exemples, évidemment.
00:32:13Mais pour les tensions dorsales, vous avez aussi
00:32:15des ostéos, des kinés, etc.
00:32:17qui ont des tables d'étirement, c'est-à-dire
00:32:19ce sont des tables sur lesquelles vous avez
00:32:21toute la structure dorsale qui va être
00:32:23étirée par le poids du corps
00:32:25et qui peut vous permettre de bien relâcher
00:32:27les tensions musculaires.
00:32:29Oui, et puis il faut continuer à muscler son dos aussi
00:32:31même si on a un peu mal, c'est toute la
00:32:33difficulté. Et ça, ça prend avec
00:32:35des kinés ou des gens qui savent...
00:32:37Avec des professionnels, oui. Voilà, qui savent nous dire
00:32:39quels sont les... Un message totalement.
00:32:41Ça, il n'y a pas de soucis.
00:32:43Après, il faut trouver les bonnes personnes
00:32:45et pour l'instant, moi, tout ce qui est
00:32:47kinés, ostéos... Quand l'élève est prêt,
00:32:49le maître arrive, quand on est
00:32:51prêt à trouver la bonne personne.
00:32:53Oui, oui, mais je sais, attendez,
00:32:55je suis la première à avoir parfois
00:32:57pas trouvé la bonne personne.
00:32:59Je ne suis pas en train de vous juger.
00:33:01Je dis juste qu'il faut chercher
00:33:03et puis à un moment donné, on la trouve la bonne personne.
00:33:05C'est tout.
00:33:07Bon courage Gaëlle et merci
00:33:09de votre témoignage. On fait une petite pause,
00:33:11on se retrouve dans un instant, toujours
00:33:13avec Michel Oudoul.
00:33:1514h16,
00:33:17Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:33:1914h16, Brigitte Lahaye,
00:33:21Sud Radio.
00:33:23Toujours en compagnie de Michel Oudoul,
00:33:25auteur de Dis-moi où tu as mal,
00:33:27je te dirai pourquoi. Et aujourd'hui,
00:33:29plus exactement,
00:33:31on essaie de comprendre pourquoi on a tel accident,
00:33:33pourquoi on se tord
00:33:35notamment la cheville par exemple, n'est-ce pas Marlène ?
00:33:37Bonjour. Oui, bonjour.
00:33:39Bonjour Marlène.
00:33:41Allez-y, on vous écoute.
00:33:43Plus compliqué que ça, j'ai réussi à faire une entorse
00:33:45sans entorse.
00:33:47J'ai eu la boule, le bleu
00:33:49d'une entorse,
00:33:51en enlevant mes bottines,
00:33:55en ayant mal quand même,
00:33:57mais sans avoir eu
00:33:59la vraie entorse,
00:34:01on se tord le pied.
00:34:03D'accord.
00:34:05Après, ça a été sur mon lieu
00:34:07du travail, mais le lieu du travail n'a pas
00:34:09pris ça comme un accident
00:34:11puisque je n'ai pas eu de chute.
00:34:13Je n'ai pas pu aller travailler,
00:34:15je n'ai pas été payée, et voilà, ça a été
00:34:17très compliqué.
00:34:19Et là, je continue
00:34:21dans tous les problèmes.
00:34:23J'ai problème de hanche, j'ai mal
00:34:25à la hanche. On a fait les radios,
00:34:27il n'y a rien, il y a un tout petit peu
00:34:29d'arthrose,
00:34:31mais ce n'est pas ça qui
00:34:33vous fait mal.
00:34:35En fait, ce n'est pas au point de changer
00:34:37une hanche ou quoi que ce soit.
00:34:39C'est une douleur qu'il faut accepter.
00:34:41Et j'ai un
00:34:45chondropathie,
00:34:47je crois que ça s'appelle.
00:34:49C'est une arthrose
00:34:51au genou droit.
00:34:53Mais vous avez
00:34:55quel âge Marlène ?
00:34:5748 ans.
00:34:59C'est un peu jeune, mais on peut
00:35:01commencer à avoir de l'arthrose plus ou moins jeune.
00:35:03Ça dépend des gens.
00:35:05Mais c'est toujours la même histoire.
00:35:07Si vous avez eu une entorse sur un pied,
00:35:09peut-être que vous avez basculé
00:35:11un peu le bassin et qu'une hanche, à un moment donné,
00:35:13fasse mal.
00:35:15Je laisse évidemment Michel Ledoux l'interpréter.
00:35:17Je ne me permettrai pas.
00:35:19Moi, je sais à peu près.
00:35:21C'est compliqué de prendre une décision.
00:35:23Vous savez alors ?
00:35:25Moi, je pense.
00:35:27J'ai déjà lu votre premier livre.
00:35:29Ça, c'est bien.
00:35:31J'avais 20 ans.
00:35:33Et vous avez lu quoi ?
00:35:37Dis-moi où tu as mal.
00:35:39Je te dirai ce que tu as.
00:35:41Et qu'est-ce que vous avez lu dedans ?
00:35:45La relation avec le père.
00:35:47À mon époque, j'avais mal au pied gauche.
00:35:49Pour longtemps ?
00:35:51Non, c'était une fracture. J'avais 20 ans.
00:35:53D'accord. Vous avez fracturé le pied gauche.
00:35:55J'ai fracturé le pied gauche.
00:35:57Et en fait, il n'y avait
00:35:59aucune relation avec mon père,
00:36:01même si on était ensemble.
00:36:03Je n'avais pas de lien
00:36:05paternel.
00:36:09On était quatre enfants.
00:36:11J'étais la seule qui me...
00:36:13Il n'y avait pas de lien paternel.
00:36:15Et en fait,
00:36:17je l'ai réparée en me mettant
00:36:19avec un homme qui avait 20 ans de plus que moi.
00:36:23Oui, c'est ça. Vous avez continué la relation
00:36:25avec une difficulté à vous positionner.
00:36:27Oui.
00:36:29Sauf qu'avec cet homme-là, la difficulté à se positionner
00:36:31est allée vers le féminin.
00:36:35C'est-à-dire ?
00:36:37C'est-à-dire que si, comme vous l'avez dit
00:36:39vous-même, on épouse un homme
00:36:41qui connaît la continuation du père,
00:36:43ça veut dire
00:36:45qu'on reste dans le positionnement de la fille.
00:36:47Voilà.
00:36:49Pendant cinq ans, je me suis un peu reposée.
00:36:51Un peu comme un dieu.
00:36:53Il était un peu comme un dieu pour moi.
00:36:55Il m'a appris beaucoup de choses.
00:36:57Et à mes 25 ans,
00:36:59je me suis séparée.
00:37:01Et j'avais l'impression d'avoir
00:37:03tout appris, on va dire.
00:37:05Oui.
00:37:07Et en même temps, vous êtes libérée de...
00:37:09Oui, vous êtes devenue femme.
00:37:11Voilà, c'est ça.
00:37:13Et après, j'ai joué mon jeu
00:37:15d'adolescente, on va dire,
00:37:17de 25 à 32 ans.
00:37:19Il n'y a pas d'âge pour être adolescente.
00:37:21Voilà, exactement.
00:37:23Mais en tout cas, j'ai bien
00:37:25profité de la vie
00:37:27et du charme féminin
00:37:29que j'ai donné, en fait.
00:37:31Justement, est-ce que vous êtes allée lire
00:37:33ce qui concernait le genou et la hanche ?
00:37:35Alors, à l'époque,
00:37:37je n'ai plus le livre
00:37:39que je rachète,
00:37:41mais je crois avoir
00:37:43posé la question
00:37:45et on m'avait dit
00:37:47que c'était par rapport
00:37:49justement à l'inverse,
00:37:51c'est que je me referme, en fait.
00:37:53Je ne sais pas qui a dit ça,
00:37:55mais ce n'est pas moi qui ai écrit ça, en tout cas.
00:37:57Je ne l'ai pas relu.
00:37:59La hanche, c'est notre point d'appui fondamental
00:38:01et lorsqu'elle fait mal,
00:38:03ça parle de trahison ou d'abandon.
00:38:05Le genou, c'est l'articulation
00:38:07de l'acceptation.
00:38:09Et donc, il y a sans doute
00:38:11quelque chose,
00:38:13et c'est du côté droit tous les deux, c'est ça ?
00:38:15Non, côté gauche pour la hanche
00:38:17et côté droit pour le genou.
00:38:19Donc, la difficulté à accepter
00:38:21quelque chose en regard du féminin
00:38:23pour le genou et trahison
00:38:25et abandon avec le côté gauche, c'est-à-dire
00:38:27en lien avec le masculin.
00:38:29Et là, je suis en...
00:38:31En fait, je me fais soigner
00:38:33par une chiropractrice
00:38:35qui a senti
00:38:37en moi
00:38:39la vulnérabilité
00:38:41que j'ai envers mon mari.
00:38:43Et elle m'a dit
00:38:45qu'il est autodestructeur
00:38:47pour moi-même.
00:38:49On ne peut pas vous parler de votre mari,
00:38:51on est en train de parler de vous.
00:38:53Est-ce que ce que vous a dit Michel Audoul, ça vous parle ou pas ?
00:38:55Oui, oui, oui.
00:38:57C'est-à-dire ?
00:38:59Qu'actuellement,
00:39:01je me mets entre parenthèses.
00:39:03Essayez,
00:39:05c'est très bien que quelqu'un vous dise quelque chose,
00:39:07mais ce qui est important, c'est
00:39:09est-ce que ça vous parle ?
00:39:11Qu'est-ce que vous entendez vraiment ?
00:39:13Parce qu'on est sans arrêt avec des gens autour de nous
00:39:15qui nous donnent des conseils,
00:39:17qui nous donnent des avis.
00:39:19Parfois, c'est très juste
00:39:21et ça fait résonance en nous.
00:39:23D'ailleurs, le corps le sent, ça.
00:39:25Je crois qu'il faudrait vraiment qu'on apprenne tous
00:39:27à se sentir
00:39:29quand notre corps dit oui
00:39:31quand notre corps dit non.
00:39:33Parce qu'on est sans arrêt en train d'entendre des choses qu'on nous dit
00:39:35et parfois, c'est pas du tout pour nous,
00:39:37c'est pas du tout ce qui nous concerne.
00:39:39Et à ce moment-là, ça rentre par une oreille,
00:39:41ça devrait ressortir par l'autre.
00:39:43Et si ça reste, alors que c'est pas pour nous,
00:39:45c'est parce que c'est notre tête qui l'entend
00:39:47et c'est pas notre corps.
00:39:49Il n'y a que notre corps qui peut entendre la vérité.
00:39:51Mais notre cœur, il est dans le corps.
00:39:53Jusqu'à nouvel ordre.
00:39:55Il n'est pas dans la tête, Michel Audoul.
00:39:57Mais justement, c'est pas notre tête, c'est notre cœur
00:39:59Bien sûr, bien sûr.
00:40:01Marlène, est-ce que ce que vous a dit cette femme,
00:40:03ça vous parle ou pas ?
00:40:05Et maintenant,
00:40:07mettez vos mots à vous dessus
00:40:09sur ce discours.
00:40:11Je me dis que ce n'est pas le moment.
00:40:13Je ne me donne pas le droit
00:40:15de pouvoir
00:40:19casser ce couple.
00:40:21Si c'était ça le propos,
00:40:23c'est une autre partie de votre corps qui s'exprimerait.
00:40:25Votre corps, il exprime deux choses.
00:40:27Un vécu de trahison et d'abandon.
00:40:29Donc, quelqu'un sur qui on ne peut pas s'appuyer.
00:40:31En tout cas, dans les attentes qui sont les nôtres.
00:40:33Et une difficulté à accepter
00:40:35la manière avec laquelle
00:40:37justement, votre féminin
00:40:39est conduit à traverser ça.
00:40:41Chaque fois
00:40:43qu'on va vous dire que la faute, elle est dehors,
00:40:45on va vous parler
00:40:47de la mise en scène et du théâtre.
00:40:49Mais pas du scénario
00:40:51et de l'acteur et de qu'est-ce qu'on en a à faire.
00:40:53Et parfois,
00:40:55on est un petit peu dans la logique
00:40:57de l'acte manqué-réussi qu'on évoquait en début d'émission.
00:40:59Le choc,
00:41:01il est là ou l'autre,
00:41:03il est là pour nous bousculer.
00:41:05Et c'est parfois dur, difficile,
00:41:07compliqué, douloureux, etc.
00:41:09Mais que la question fondamentale
00:41:11au-delà de l'identification éventuelle
00:41:13dans le sens direct qui peut être donnée,
00:41:15c'est qu'est-ce que je fais de ça ?
00:41:17Et la difficulté, c'est que
00:41:19vous parlez de l'impossibilité
00:41:21de choisir ou de tout casser, etc.
00:41:23Et ça, ça ne parle que d'une chose.
00:41:25C'est de la culpabilité qui est la vôtre en tant que femme.
00:41:27D'accord, ok.
00:41:29Oui, en fait,
00:41:31j'ai l'impression de ne pas faire le bonheur de quiconque.
00:41:33Faites le vôtre d'abord.
00:41:35Surtout pas le vôtre.
00:41:37Marlène, faites le vôtre d'abord.
00:41:39Et acceptez-vous en tant que femme.
00:41:41Quelle femme vous êtes ? Quelle femme vous avez envie d'être ?
00:41:43Acceptez-la, cette femme-là.
00:41:45Et quand je veux faire quelque chose
00:41:47qui me fait plaisir à moi,
00:41:49mon mari me dit, t'as qu'à raison.
00:41:51C'est ce que t'as envie, toi.
00:41:53Et nous, on fait quoi ?
00:41:55En fait, dans ces cas-là,
00:41:57j'ai pas le droit de prendre du temps pour moi.
00:41:59Rien que d'aller chez un médecin, pour lui,
00:42:01c'est trop, parce que ça prend du temps.
00:42:03Et pour lui,
00:42:05toi, va te faire soigner, moi, je pourrais pas.
00:42:07Mais...
00:42:09Vous êtes encore...
00:42:11Vous êtes encore
00:42:13en train de parler de lui, Marlène.
00:42:15Mon problème, c'est ça.
00:42:17C'est que j'arrive pas à parler avec lui.
00:42:19Vous n'arrivez pas à parler de vous.
00:42:21Excusez-moi.
00:42:23J'essaye de vous écouter.
00:42:25Si vous avez besoin d'aller chez le médecin,
00:42:27vous avez pas besoin de la permission de votre mari.
00:42:29De toute façon, me semble-t-il.
00:42:31En tout cas, en 2024, en France.
00:42:33Me semble.
00:42:35Si, parce qu'il y a toujours une organisation familiale à faire.
00:42:37Donc, pour pouvoir
00:42:39aller chez le médecin, il faut que je me libère du temps.
00:42:41Bah, écoutez,
00:42:43le temps, on en a tous 24 heures.
00:42:45Et puis, il y a ce qui est essentiel.
00:42:47Et ce qui n'est pas essentiel.
00:42:49Si pour vous, c'est pas essentiel d'aller chez le médecin,
00:42:51bah, c'est l'essentiel.
00:42:53C'est ce que vous faites en premier.
00:42:55Et puis, c'est tout, Marlène.
00:42:57Les choses sont plus simples
00:42:59que vous pensez qu'elles le sont.
00:43:01Et c'est ce que vous dit votre corps.
00:43:03Donc, écoutez-le.
00:43:05Et puis, réécoutez peut-être ce qu'on vous a dit.
00:43:07Et vous continuez à être dans l'interdit de la petite fille
00:43:09vis-à-vis d'un masculin dominant
00:43:11et une image patriarcale qui n'est pas juste.
00:43:13Et qui n'est plus d'actualité
00:43:15dans notre France.
00:43:17Comme vous l'évoquiez tout à l'heure.
00:43:19Merci Marlène. Merci beaucoup.
00:43:21Allez, on fait une petite pause.
00:43:23On se retrouve après les infos
00:43:25sur Sud Radio. Vous pouvez nous rejoindre
00:43:27au 0 826 300 300.
00:43:29J'en perds la parole.
00:43:31Et j'ai quand même encore un peu de parole
00:43:33pour vous donner la devinette du jour.
00:43:35C'est un élément qui explique
00:43:37pourquoi c'est si compliqué avec les femmes.
00:43:39Quel est cet élément ?
00:43:41Eh bien, la réponse est après les infos, évidemment.
00:43:43Et peut-être que
00:43:45vous trouverez la réponse, Michel Audoul.
00:43:55Michel Audoul est avec nous.
00:43:57Fondateur de l'Institut français de Jetsu.
00:43:59Et auteur, bien sûr, de
00:44:01« Dis-moi où tu as mal, je te dirais pourquoi ».
00:44:03On parle plus particulièrement aujourd'hui
00:44:05des accidents.
00:44:07Forcément de fractures,
00:44:09d'entorses, je ne sais quoi d'autre.
00:44:11Traumatisme.
00:44:13Des chireurs musculaires.
00:44:15Et l'imbago, etc.
00:44:19Nous allons d'abord répondre à ma devinette.
00:44:21Quel est l'élément
00:44:23qui explique qu'avec les femmes c'est compliqué,
00:44:25Michel Audoul ?
00:44:27C'est juste une question d'orthographe.
00:44:29Parce que « femme », ça s'écrit
00:44:31avec un « e », alors que ça se prononce
00:44:33avec un « a ».
00:44:35Franchement, on avait tout mis
00:44:37tout faux dès le départ.
00:44:39C'est compliqué, là.
00:44:41C'est compliqué, les femmes.
00:44:43Et puis, on va décoder
00:44:45cette devise
00:44:47avec « Ayez la
00:44:49sérénité d'accepter ce que
00:44:51vous ne pouvez pas changer ».
00:44:53Le courage
00:44:55de changer, ce qu'on peut changer,
00:44:57c'est chouette, c'est bien.
00:44:59Et il faut la sagesse
00:45:01de connaître la différence entre ce qu'on peut changer
00:45:03et ce qu'on ne peut pas changer.
00:45:05Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais parfois
00:45:07les gens vont beaucoup
00:45:09dépenser d'énergie, d'énervement,
00:45:11de colère, sur des choses
00:45:13qu'ils ne peuvent pas changer, puisque c'est
00:45:15indépendant de leur volonté.
00:45:17Et ça, c'est dommage, parce que c'est
00:45:19une perte d'énergie qui est très
00:45:21préjudiciable pour eux.
00:45:23Non seulement c'est une perte d'énergie,
00:45:25mais en plus c'est néfaste.
00:45:27C'est-à-dire que ça génère de la frustration,
00:45:29de la tension, des stress,
00:45:31de l'insatisfaction, de la colère,
00:45:33de la rancœur, de l'amertume.
00:45:35C'est-à-dire tout un tas de manifestations
00:45:37émotionnelles négatives, et qui ne sont
00:45:39pas simplement des choses abstraites.
00:45:41Parce qu'il faut savoir que chaque structure émotionnelle
00:45:43s'appuie sur une biologie.
00:45:45Il y a un système
00:45:47hormonal qui gère chacune
00:45:49des émotions. Il y a des hormones
00:45:51particulières, et donc on va fabriquer
00:45:53des radicaux libres, des toxines internes,
00:45:55etc. Et tout ça
00:45:57pour avoir voulu lutter contre des moulins à vent
00:45:59et des choses sur lesquelles on n'avait pas d'action directe.
00:46:01Et qu'éventuellement,
00:46:03si on est confronté à des situations
00:46:05de cet ordre-là,
00:46:07le premier des constats,
00:46:09celui d'affaire, c'est
00:46:11qu'on n'y peut rien.
00:46:13Après, il faut définir ce que ça veut dire,
00:46:15parce qu'il y a des situations des fois où on dit qu'on n'y peut rien
00:46:17alors qu'on y peut. Mais quand on est confronté
00:46:19à des situations qui ne dépendent pas de nous,
00:46:21qui ne sont pas entre nos mains, etc.,
00:46:23il nous reste une chose qui nous appartient.
00:46:25C'est qu'est-ce que je vais en faire, ou comment est-ce que je vais
00:46:27décider de les vivre. Et c'est à partir
00:46:29de là où on peut arriver à construire quelque chose
00:46:31pour sortir de la zone tensionnelle.
00:46:33Et il y a quelqu'un qui a vraiment démontré ça à une époque
00:46:35avec une puissance inimaginable,
00:46:37qui a été un fondateur d'une technique
00:46:39de psychothérapeutique particulière
00:46:41qui s'appelle la logothérapie,
00:46:43et qui était un monsieur qui s'appelait
00:46:45Viktor Frankl, et qui a développé
00:46:47cette technique de donner du sens aux choses
00:46:49alors qu'il était prisonnier
00:46:51dans les camps nazis
00:46:53pendant la Deuxième Guerre mondiale.
00:46:55Et il a été capable de transformer,
00:46:57de faire quelque chose de ce que c'était
00:46:59de cette horreur qu'il avait vécue.
00:47:01Voilà, donc c'est vraiment important.
00:47:03Il faut avoir le courage de changer ce qu'on peut changer,
00:47:05mais il faut avoir la sagesse
00:47:07de ne pas vouloir changer ce qu'on ne peut pas changer.
00:47:09C'était la devise du jour.
00:47:11Et on retrouve Isabelle aujourd'hui,
00:47:13maintenant. Bonjour Isabelle.
00:47:15Bonjour Brigitte. Bonjour Michel.
00:47:17Bonjour.
00:47:19Et donc vous avez eu une double fracture
00:47:21du tibia, c'est bien ça ?
00:47:23Oui, c'est ça, une double fracture
00:47:25tibia-perronée.
00:47:27Oui, c'est vrai qu'en général,
00:47:29souvent, c'est les deux qui cassent.
00:47:31Oui, fracture en torsion,
00:47:33en marchant.
00:47:35En marchant ?
00:47:37Oui, en marchant, c'était à Saint-Larry,
00:47:39j'avais mes chaussures de ski
00:47:41au pied, je marchais,
00:47:43j'allais prendre le téléphérique,
00:47:45j'étais à 50 mètres,
00:47:47et j'ai glissé.
00:47:49Cela dit, avec les chaussures
00:47:51de ski,
00:47:53ça se comprend mieux,
00:47:55évidemment, c'est des chaussures qui coincent
00:47:57énormément la cheville.
00:47:59Ça protège la cheville, sauf que c'est au-dessus que ça, l'âge.
00:48:01Exactement.
00:48:03C'est ça, mais en fait,
00:48:05je pense que c'est parce que je ne m'étais pas écoutée.
00:48:09J'avais eu des
00:48:11signes, beaucoup, beaucoup,
00:48:13les jours,
00:48:15les quelques heures qui ont suivi
00:48:17l'accident,
00:48:19et j'ai voulu aller plus
00:48:21vite, et je suis pliée, ça faisait une semaine
00:48:23que je suis pliée la vie,
00:48:25de me donner un peu de répit.
00:48:27Ah bah vous l'avez eue, là !
00:48:31Et donc oui, après je l'ai vue, mais ça a été un choc
00:48:33quand même, un très gros choc.
00:48:35Ah oui, et puis c'est pénible, parce que
00:48:37pendant trois mois, on est...
00:48:39C'était la droite.
00:48:43C'était la droite, et j'avais eu une semaine
00:48:45chargée,
00:48:47dont je travaillais beaucoup,
00:48:49j'étais en formation,
00:48:51le jeudi et le vendredi à Lille,
00:48:53j'ai pris l'avion
00:48:55le jeudi matin à 5h,
00:48:57je suis arrivée donc en formation,
00:48:599h30 jusqu'à 18h30,
00:49:01après,
00:49:03repas avec
00:49:05les autres
00:49:07personnes de la formation,
00:49:09formation le lendemain,
00:49:11on s'était couché, il était mineur du matin,
00:49:13couché,
00:49:15donc le lendemain, pareil,
00:49:179h de formation,
00:49:19j'avais mon avion pour Bordeaux
00:49:21à 21h,
00:49:23et l'après-midi,
00:49:25mes amis me demandent à quelle heure je rentre,
00:49:27donc je rentre éteint,
00:49:29ils me disent, c'est dommage, on va au ski.
00:49:31Ah ben, je dis zut.
00:49:33Je dis,
00:49:35c'est pas grave,
00:49:37je vais pas partir avec vous,
00:49:39mais je vais prendre un blabla éteint, et je vous rejoins là-bas
00:49:41le lendemain matin.
00:49:43Cependant, l'avion
00:49:45a eu deux heures de retard,
00:49:47donc départ de l'île 23h,
00:49:49arriver à la maison 12h30,
00:49:51j'arrive à la maison,
00:49:53je défais mes bagages,
00:49:55je refais mes bagages, impossible de trouver
00:49:57les affaires de ski,
00:49:59et là, ma fille, à 1h du matin,
00:50:01elle me dit, maman, faut pas que tu ailles.
00:50:03Il y a trop de choses qui forcent,
00:50:05elle me dit, faut pas que tu ailles, il va se passer un truc.
00:50:07Je dis, mais non, mais non,
00:50:09mais non, mais non.
00:50:11Je fais ma valise, à 2h du matin,
00:50:13je me couche, 5h du matin,
00:50:15mon père vient me chercher
00:50:17pour m'emmener à Bordeaux,
00:50:19récupérer mon blabla car,
00:50:21et là, on ne trouve pas le point de rendez-vous.
00:50:23Impossible.
00:50:25Ce qui est intéressant dans ce que vous racontez,
00:50:27c'est que votre fille a une superbe intuition,
00:50:29vous ne l'écoutez pas,
00:50:31vous avez des signes qui vous montrent bien qu'il ne faut pas y aller,
00:50:33mais on s'acharne,
00:50:35et on y va,
00:50:37et l'accident arrive.
00:50:39Ce qui est intéressant
00:50:41dans votre témoignage,
00:50:43on va parler à beaucoup de monde, je crois,
00:50:45Michel Oudoul, quand on a besoin de se poser,
00:50:47en général, on a le membre
00:50:49inférieur qui nous oblige
00:50:51à nous poser.
00:50:53Il y a ça, c'est la première des choses,
00:50:55mais même avant tout, de toute façon, quand on est dans un rapport
00:50:57à soi et à la vie, ou là aussi, quelles qu'en soient les raisons,
00:50:59on a tendance à trop forcer,
00:51:01il y a un moment donné, il y a quelque chose qui va lâcher.
00:51:03Ça, c'est une évidence.
00:51:05La deuxième des choses qui est intéressante
00:51:07dans ce témoignage, c'est effectivement
00:51:09les zones corporelles où ça a lâché.
00:51:11Oui, bien sûr, il y avait une problématique
00:51:13de positionnement, mais comme la positionnement
00:51:15était très bien verrouillée
00:51:17par la chaussure de ski,
00:51:19d'ailleurs, comme un certain nombre de positionnements dans votre vie
00:51:21sont très bien verrouillés par votre
00:51:23capacité à surfer sur les choses,
00:51:25évidemment, il a fallu que ça lâche
00:51:27un tout petit peu plus haut.
00:51:29Et le tibia et le péronné, ce sont des os, ce sont des structures
00:51:31porteuses, ce sont des éléments
00:51:33qui sont extrêmement importants dans la jambe,
00:51:35parce qu'en tant que point d'appui,
00:51:37ils vont déterminer notre capacité à avancer ou non.
00:51:39Ils vont déterminer notre capacité
00:51:41à pouvoir continuer ou non.
00:51:43Et c'est là où le corps nous a dit
00:51:45que stop, il faut que ça s'arrête.
00:51:47D'ailleurs, vous avez lancé cet appel quelque part à la vie,
00:51:49et la vie, elle est coquine de temps en temps,
00:51:51c'est-à-dire qu'elle entend quand on lui lance ce genre d'appel,
00:51:53puisqu'on n'a pas voulu entendre les autres au préalable.
00:51:55Parce que comme vous l'avez très bien compris,
00:51:57vous aviez eu plein de signaux.
00:51:59Vous aviez eu plein de signaux directs et indirects.
00:52:01Et malgré ça,
00:52:03il y a eu cette continuation.
00:52:05L'idée maintenant, elle est que, j'imagine
00:52:07que vous avez été cicatrisée,
00:52:09et que vous avez mis à profit le temps de repos
00:52:11pour aller comprendre
00:52:13combien,
00:52:15dans votre positionnement et dans la manière
00:52:17avec laquelle vous avanciez sur le chemin de la vie
00:52:19en tant que femme, il y avait manifestement
00:52:21quelque chose qui allait casser.
00:52:23Oui, complètement.
00:52:29Ça a remis en place
00:52:31beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses
00:52:33dans mes croyances.
00:52:37Dans ma vision
00:52:39de demain.
00:52:41À savoir,
00:52:43je pensais que j'étais seule. Enfin, je suis célibataire.
00:52:45Et je me sentais seule.
00:52:47Je me sentais très seule.
00:52:49Et je pense que si je vivais
00:52:51à 200 à l'heure, c'était pour remplir
00:52:53ce vide.
00:52:55Oui, et en même temps, c'est difficile d'attraper quelqu'un
00:52:57qui vit à 200 à l'heure.
00:52:59Et donc, peut-être que le prince charmant,
00:53:01vous l'avez croisé un certain nombre de fois.
00:53:03Oui, complètement.
00:53:05Et là, en fait, il se trouve qu'à partir
00:53:07du moment où j'ai été immobilisée,
00:53:09tous mes amis, mes
00:53:11enfants, tous les gens,
00:53:13mes voisins,
00:53:15tous les jours pendant trois mois,
00:53:17j'avais quelqu'un chez moi
00:53:19qui venait me faire à manger,
00:53:21qui venait voir comment j'allais,
00:53:23qui venait me porter des courses,
00:53:25qui s'assurait de savoir que tout allait bien.
00:53:27Si bien que mon kiné
00:53:29à un moment donné m'a dit, maintenant, il faut fermer la clé
00:53:31et il ne faut plus laisser entrer personne.
00:53:33Ah, il était jaloux ?
00:53:35Non, mais...
00:53:37Non, mais
00:53:39il a eu raison parce que ça me fatiguait
00:53:41beaucoup, en fait.
00:53:43Et d'un côté, ça me...
00:53:45Ça nourrissait autre chose.
00:53:47Oui, mais j'étais hyper émue, en fait, de voir
00:53:49cet élan de solidarité
00:53:51autour de moi.
00:53:53Et c'est de la solidarité ou simplement
00:53:55parce que vous pouvez être aimable ?
00:53:57C'était de l'amour.
00:53:59C'est sûr.
00:54:01Et puis après,
00:54:03ben oui, j'ai appris à rien faire
00:54:05parce que de toute façon, j'avais pas le choix.
00:54:09Alors, ça, c'est bien une réflexion
00:54:11de quelqu'un qui était hyper actif qui,
00:54:13quand il passe de l'autre côté, dit j'ai appris à ne rien faire.
00:54:15Vous n'avez pas rien fait, vous vous êtes occupée de vous.
00:54:17Oui, je me suis
00:54:19recentrée sur moi.
00:54:21Pour me régénérer.
00:54:23Ça, c'est pas rien faire.
00:54:25Exactement, c'est pas rien faire.
00:54:27Et puis vous avez, je suppose
00:54:29que vous avez lu, vous avez peut-être écrit,
00:54:31mais vous n'avez pas
00:54:33pu bouger.
00:54:35En tout cas, votre corps n'a pas pu
00:54:37aller courir, danser,
00:54:39marcher.
00:54:41C'est génial, en fait.
00:54:43J'ai pas bien vécu
00:54:45les quelques premiers jours.
00:54:47Parce qu'il y avait
00:54:49la douleur, parce qu'il y avait
00:54:51plein de choses.
00:54:53Parce que c'est un arrêt brutal et qu'on vous
00:54:55oblige à faire.
00:54:57Il y a forcément de la résistance,
00:54:59c'est normal.
00:55:01Et puis, il y a une vraie incapacité
00:55:03à bouger, quoi, en fait.
00:55:05Il y a un film qui illustre vraiment
00:55:07bien ce que vous racontez, en tout cas,
00:55:09Minima, dans sa première partie, parce qu'après, on peut
00:55:11discuter sur le reste.
00:55:13C'est un film qui s'appelle Mon roi, qui a été
00:55:15réalisé par Maywen.
00:55:17Et qui s'est
00:55:19très largement et directement inspiré
00:55:21de mon livre. D'ailleurs, même
00:55:23la psy qui reçoit la personne qui s'est blessée
00:55:25lit carrément un chapitre de mon livre
00:55:27et qui raconte exactement cette histoire d'une personne
00:55:29qui va trop vite et qui se
00:55:31défonce en genoux au ski.
00:55:33Et vous verrez toute l'histoire
00:55:35derrière, quelle est la vie, comment
00:55:37en pavillon
00:55:39de rééducation à l'hôpital,
00:55:41elle rencontre des gens et elle découvre
00:55:43une autre vie et une autre réalité.
00:55:45Et c'est ce que vous avez fait. Et manifestement,
00:55:47vous l'avez fait en conscience et en intelligence
00:55:49puisque vous en avez tiré un certain nombre de leçons, quand même.
00:55:51Donc c'est plutôt, finalement,
00:55:53un mal pour un bien, comme on dit,
00:55:55Michel Audoul, c'est plutôt un mal pour un bien.
00:55:57C'est plutôt un mal pour un bien,
00:55:59pour un merveilleux. C'est-à-dire
00:56:01quand on remplace toujours
00:56:03plus par un peu mieux,
00:56:05c'est magnifique comme victoire.
00:56:07C'est même très bien.
00:56:09Merci beaucoup, Isabelle. Merci à vous.
00:56:11On fait une petite pause. On se retrouve
00:56:13dans un instant. Vous pouvez, vous aussi,
00:56:15venir témoigner 0826 300 300.
00:56:17A tout de suite.
00:56:19Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ?
00:56:21Témoignez 0826
00:56:23300 300.
00:56:2514h-16h, Brigitte Lahaie,
00:56:27Sud Radio.
00:56:29Michel Audoul est avec nous et nous évoquons
00:56:31les accidents de la vie
00:56:33qui, parfois, nous
00:56:35repositionnent.
00:56:37Je crois que le mot correspond bien
00:56:39à Michel Audoul. Et on va continuer
00:56:41avec Nadia qui a aussi
00:56:43des problèmes de dos.
00:56:45On dit, on entend comme ça,
00:56:47le dos, mal du siècle.
00:56:49Je crois que ça a toujours été le nom.
00:56:51Je pense que c'est un petit peu plus vrai
00:56:53pour une raison très simple, c'est que nous sommes
00:56:55beaucoup moins actifs physiquement parlant.
00:56:57À partir de ce moment-là, nos structures dorsales
00:56:59sont moins à même. La deuxième des choses,
00:57:01c'est que, par exemple, nous avons
00:57:03de plus en plus dans notre monde
00:57:05des outils et des éléments techniques
00:57:07qui nous servent au mouvement
00:57:09à notre place.
00:57:11Avant, quand je montais à cheval
00:57:13et que j'avançais,
00:57:15j'étais obligé d'avoir un dos tonique
00:57:17pour tenir la position. Aujourd'hui, je suis assis
00:57:19dans ma voiture, je suis complètement passif
00:57:21au niveau dorsal, et je reprends toutes les secousses
00:57:23de la route.
00:57:25Aujourd'hui, je suis assis à un siège.
00:57:27Si ce siège, il absorbe
00:57:29toutes mes mauvaises positions,
00:57:31sans m'obliger à rectifier les choses,
00:57:33ces mauvaises positions vont me prendre un pas.
00:57:35Et donc, la tension au niveau dorsal,
00:57:37elle est, entre guillemets,
00:57:39mécaniquement explicable.
00:57:41Mais également, il faut savoir que cette tension au niveau dorsal,
00:57:43elle est aussi consécutive
00:57:45à la tension que nous mettons dans le rapport au monde.
00:57:47D'ailleurs, le langage commun
00:57:49qui dit « j'en ai plein le dos »,
00:57:51« je porte des choses trop lourdes »,
00:57:53etc., etc.,
00:57:55parle très clairement des causes
00:57:57psycho-émotionnelles, qui sont des causes
00:57:59qui vont être tensionnelles, parce qu'elles vont générer chez nous
00:58:01des postures de compensation.
00:58:03Alors Nadia, qu'est-ce que vous nous racontez
00:58:05sur votre mal de dos ?
00:58:07Oui, bonjour Michel et bonjour Brigitte.
00:58:09Bonjour.
00:58:11Moi, je suis passée d'inter.
00:58:13J'ai un métier,
00:58:15je suis à mon compte dans le nettoyage.
00:58:17Donc, tous les jours,
00:58:19je bouge,
00:58:21je monte des escaliers, je nettoie
00:58:23l'aspirateur, la serpillère, etc.
00:58:25Après, je fais de la marche,
00:58:27je fais du vélo.
00:58:29Et depuis
00:58:312018,
00:58:33j'ai des problèmes de dos,
00:58:35cruralgie à gauche,
00:58:37et en 2022,
00:58:39cruralgie à droite.
00:58:41Donc,
00:58:43je suis allée voir un spécialiste du dos.
00:58:45J'ai un retour
00:58:47de ma voix, ça fait drôle.
00:58:49Écoutez, on vous entend
00:58:51bien pour l'instant, donc continuez,
00:58:53tout va bien.
00:58:55Et donc,
00:58:57il y avait des problèmes
00:58:59dans ma vie. Effectivement,
00:59:01j'ai lancé certains problèmes,
00:59:03mais j'ai toujours des problèmes
00:59:05de dos. Alors, le médecin,
00:59:07le chirurgien que j'ai vu,
00:59:09m'a dit
00:59:11qu'il faudrait changer de métier.
00:59:13Sauf que je ne peux pas,
00:59:15je suis à mon compte, je gagne bien ma vie,
00:59:17je n'ai pas envie d'être salariée.
00:59:19Donc voilà, je ne suis là.
00:59:21J'ai toujours ma cruralgie
00:59:23de droite qui me gêne.
00:59:25Tout en étant
00:59:27active.
00:59:29La cruralgie,
00:59:31c'est en lien avec un air
00:59:33qui passe dans les jambes, notamment sur la face
00:59:35interne de la jambe, au niveau
00:59:37de l'aine et même au niveau abdominal.
00:59:39Puisqu'elle peut avoir,
00:59:41quand c'est un homme qui a ça,
00:59:43ça peut avoir même des conséquences douloureuses,
00:59:45voire inflammatoires au niveau d'un testicule.
00:59:47Et chez la femme, ça peut être au niveau d'une ovaire.
00:59:49Effectivement, il y a aussi des tensions
00:59:51au niveau abdominal. Cette cruralgie,
00:59:53elle vient d'un pincement
00:59:55d'un air crural
00:59:57qui émerge à partir de la moelle
00:59:59épinière.
01:00:01Et d'une tension, la plupart du temps,
01:00:03qui se situe à hauteur de la troisième
01:00:05vertèbre lombaire ou éventuellement
01:00:07entre la troisième et la quatrième
01:00:09vertèbre lombaire. C'est vers cette zone-là
01:00:11qu'il y a une contraction et
01:00:13quelque chose qui a pour conséquence
01:00:15ce pincement au niveau crural.
01:00:17Sur le plan symbolique fondamental,
01:00:19nous sommes là sur un trajet
01:00:21qui est un trajet particulier qui concerne
01:00:23un méridien qui est celui
01:00:25qui est en lien avec notre
01:00:27capacité à gérer et à maîtriser le monde
01:00:29de la matière. Donc c'est exactement
01:00:31ce que vous évoquez dans ce qui est
01:00:33votre contrainte sur le plan professionnel,
01:00:35c'est-à-dire d'avoir un métier qui a
01:00:37une certaine intensité mais qui vous convient
01:00:39et qui vous satisfait et dont
01:00:41vous n'avez pas envie de changer et de vous débarrasser
01:00:43mais qui est quelque chose qui peut-être
01:00:45a besoin d'être organisé ou réorganisé.
01:00:47Le fait
01:00:49qu'il y ait une latéralité qui se manifeste
01:00:51entre la gauche et la droite,
01:00:53c'est plutôt à dominante droite, vous disiez ?
01:00:55À l'heure actuelle, oui.
01:00:57À l'heure actuelle, oui. Donc c'est vraiment en lien
01:00:59avec la question qui est en lien avec
01:01:01la symbolique du féminin, ça peut-être aussi l'entreprise.
01:01:03C'est-à-dire que je pense que c'est effectivement
01:01:05la vraie tension qui a émergé
01:01:07après le fait que votre médecin
01:01:09ou votre rhumatologue vous disent
01:01:11écoutez madame, voilà la solution, c'est changer de métier.
01:01:13Alors, en dehors
01:01:15d'un disque
01:01:17intervertébral fissuré ou
01:01:19d'un tassement vertébral,
01:01:21en dehors d'une hernie discale
01:01:23qui effectivement nécessiterait une intervention
01:01:25mécanique, je pense que là aussi
01:01:27les services
01:01:29d'un ostéopathe
01:01:31professionnel ou d'un praticien
01:01:33shiatsu professionnel, c'est-à-dire de gens
01:01:35qui sont capables d'aller travailler sur ces zones
01:01:37de la manière qui convienne,
01:01:39vont vous permettre de détendre mécaniquement la zone.
01:01:41Maintenant, par rapport à ce qui vous
01:01:43concerne vous,
01:01:45évidemment qu'il y a un besoin de faire le point
01:01:47sur tout ce qu'il y a derrière ça.
01:01:49La troisième lombaire, sa symbolique, c'est le travail.
01:01:51Donc il y a vraiment
01:01:53quelque chose qui a à voir avec le travail.
01:01:55Et la quatrième lombaire, sa symbolique,
01:01:57c'est la famille.
01:01:59Est-ce qu'il y a dans la manière avec laquelle
01:02:01vous concevez, vous percevez votre travail
01:02:03une difficulté à trouver
01:02:05de la place pour ce qui s'appelle du champ familial
01:02:07et notamment en termes d'organisation
01:02:09matérielle, peut-être qu'il y a
01:02:11là une piste de réflexion éventuelle ?
01:02:13Ça vous parle ?
01:02:15Oui, ça me parle un peu
01:02:17dans le sens où par exemple
01:02:19j'ai beaucoup de mal à trouver quelqu'un
01:02:21pour me remplacer, par exemple
01:02:23pour partir en vacances.
01:02:25Voilà, à chaque fois c'est problématique.
01:02:27Donc soit je ne prends pas de vacances,
01:02:29soit c'est dans l'urgence
01:02:31et du coup je trouve quelqu'un
01:02:33ponctuellement.
01:02:35Et ensuite, par rapport à la famille,
01:02:37oui effectivement,
01:02:39il y a des...
01:02:41Moi je suis très famille.
01:02:43Je dois me rendre disponible
01:02:45pour mes enfants.
01:02:47C'est le plus important, mes petits-enfants.
01:02:49Mais au niveau du travail,
01:02:51j'ai ce problème effectivement
01:02:53de ne pas pouvoir prendre
01:02:55de repos.
01:02:57Vous avez écouté le témoignage précédent ?
01:02:59Oui, parce que ce qu'on entend quand même
01:03:01Nadia, c'est que
01:03:03vous pouvez peut-être un tout petit peu
01:03:05plus vous donner du temps pour vous
01:03:07et prendre soin de vous.
01:03:09Si j'osais dire, lever le pied.
01:03:11Alors au niveau du travail, je ne peux pas trop lever le pied
01:03:13parce que financièrement...
01:03:15Financièrement, vous savez,
01:03:17on se crée parfois des besoins
01:03:19qui nous gâchent la vie.
01:03:21Il faut faire attention à ça.
01:03:23Encore une fois, oui,
01:03:25j'entends bien sûr, Nadia, la vie est difficile.
01:03:27C'est facile
01:03:29derrière un micro d'être là.
01:03:31Mais là, vous avez
01:03:33une douleur qui est quand même
01:03:35en plus assez intense.
01:03:37Je pense que ça vaut le coup de se
01:03:39poser un peu, de réfléchir
01:03:41de ce qu'on peut faire,
01:03:43de ce qu'on ne peut pas faire.
01:03:45Comme le disait justement tout à l'heure la devise du jour.
01:03:47D'accord,
01:03:49mais j'écouterai.
01:03:51Après,
01:03:53je suis toute seule.
01:03:55Oui, mais vous êtes toute seule.
01:03:57Et le jour où vous allez être
01:03:59alliée toute seule, parce que la cruralgie
01:04:01va définitivement vous bloquer.
01:04:03J'entends. Oui, c'est ce que m'a dit
01:04:05le chirurgien. Quand on vous dit
01:04:07lever le pied, personne vous a dit
01:04:09d'arrêter.
01:04:11C'est juste une question de modulation.
01:04:13Et cette modulation, elle est une décision.
01:04:15Elle est peut-être pas simple
01:04:17à prendre, elle est peut-être pas simple à organiser.
01:04:19Elle est peut-être quelque chose sur lequel
01:04:21il faut que vous choisissiez.
01:04:25Oui, c'est difficile.
01:04:27Nadia,
01:04:29c'est difficile, parce que c'est toujours
01:04:31difficile de faire
01:04:33le tri de ces contraintes,
01:04:35de garder celles dont on est
01:04:37un petit peu obligé
01:04:39de garder, et puis d'en supprimer
01:04:41quelques-unes. Et je vous assure, c'est
01:04:43vraiment l'histoire des gros et des petits cailloux.
01:04:45Regardez les gros
01:04:47cailloux que vous ne pouvez pas
01:04:49porter, puis tous les petits cailloux,
01:04:51laissez-les de côté.
01:04:53Vous allez voir, ça va vous alléger.
01:04:55Et à ce moment-là, vous allez être un petit peu plus
01:04:57en paix avec votre
01:04:59dos.
01:05:01Parce que vous avez dit quelque chose d'intéressant.
01:05:03Vous avez dit que vous
01:05:05saviez vous organiser pour vos enfants.
01:05:07Donc,
01:05:09soyez une petite enfant pour vous quand même un peu.
01:05:11Nadia. Bon, je crois que vous avez
01:05:13compris le message, et je pense que ça va faire
01:05:15son chemin. Merci beaucoup, Nadia,
01:05:17en tout cas. On fait une petite pause. On se retrouve
01:05:19pour le sexo-conseil. Sexualité,
01:05:21jeu, ou en jeu. Et puis,
01:05:23notre débat du jour,
01:05:25un accident signifie toujours qu'il faut ralentir
01:05:27ou faire autrement. Nous avons
01:05:29Christophe qui est pour, et a priori personne
01:05:31qui est contre. C'est intéressant, ça.
01:05:33Peut-être que je vais jouer contre, alors
01:05:35ça ne va pas m'être facile, mais
01:05:37je vais peut-être y arriver.
01:05:39Sud Radio. Parlons vrai.
01:05:41Sud Radio. Parlons vrai.
01:05:43Brigitte Lay, Sud Radio.
01:05:45Le sexo-conseil.
01:05:47Alors, la sexualité, jeu ou
01:05:49en jeu, pourquoi j'ai joué
01:05:51sur ces deux mots ? Parce que pour
01:05:53beaucoup de couples, la sexualité
01:05:55est trop sérieuse. Alors que c'est
01:05:57justement, dans un couple au long cours,
01:05:59c'est le côté ludique qui va permettre
01:06:01de varier les plaisirs,
01:06:03qui va permettre de se surprendre, d'introduire
01:06:05un peu de fantaisie.
01:06:07Et donc, c'est un jeu, la sexualité.
01:06:09Ça ne doit pas être trop sérieux. Et quand elle devient
01:06:11un enjeu,
01:06:13notamment pour les couples qui
01:06:15se mesurent, l'un domine
01:06:17tandis que l'autre se plie au désir
01:06:19de celui ou celle qui a pris les commandes,
01:06:21là, on est vraiment dans une sexualité
01:06:23en jeu, et
01:06:25c'est pas
01:06:27bon. Alors, parfois, bon, ok,
01:06:29les deux, ils trouvent leur compte, ça ira bien
01:06:31un certain temps, mais
01:06:33souvent, celui, moi je l'entends, celui qui domine
01:06:35finit par se lasser, il attend que l'autre
01:06:37prenne un peu d'initiative. Quant au dominé,
01:06:39à tout moment,
01:06:41il met de côté ses vrais désirs
01:06:43et il peut parfois en avoir un peu marre
01:06:45d'être toujours dans le désir de l'autre.
01:06:47Donc, je crois que c'est vraiment important
01:06:49dans ces moments d'intimité
01:06:51de comprendre que faire
01:06:53l'amour, c'est se retrouver,
01:06:55c'est diminuer
01:06:57les tensions du quotidien,
01:06:59c'est s'apaiser, c'est d'être
01:07:01bien et dans l'amour avec l'autre,
01:07:03de laisser les cœurs
01:07:05et les corps se mettre
01:07:07au diapason.
01:07:09Et en principe, la vie à deux, ça devrait
01:07:11apporter plus de joie que de peine
01:07:13et faire l'amour devrait
01:07:15toujours être un moment agréable.
01:07:17C'est pour ça qu'un peu de légèreté,
01:07:19c'est quand même
01:07:21toujours mieux. Et on le voit dans les couples qui s'entendent
01:07:23bien, qui ont de l'humour,
01:07:25qui savent s'amuser ensemble, etc.
01:07:27En général, la sexualité se maintient
01:07:29bien parce que justement, elle reste aussi un jeu
01:07:31et non pas un enjeu.
01:07:33Oui, et je voudrais juste rappeler une chose,
01:07:35c'est que théoriquement, ça donne du plaisir.
01:07:37Ah, il paraît, oui.
01:07:39Et que partant de là,
01:07:41c'est quelque chose
01:07:43qui a besoin de cette dimension du partage
01:07:45et qui a besoin de
01:07:47ce caractère du jeu,
01:07:49du plaisir
01:07:51de jouer, du plaisir de faire du bien
01:07:53et de se faire plaisir. Et c'est vrai
01:07:55que quand il y a un enjeu qui est placé, ça
01:07:57pervertit beaucoup de choses parce que soit
01:07:59c'est un enjeu effectivement de domination ou autre,
01:08:01soit c'est un enjeu au contraire
01:08:03de soumission et de quémander
01:08:05l'autre par peur de le perdre
01:08:07etc. Et donc là, on rentre
01:08:09dans quelque chose qui n'est plus du tout
01:08:11un échange ou un partage.
01:08:13On est dans un investissement
01:08:15ou on est dans une tentative d'accroche.
01:08:17Absolument. Alors, notre
01:08:19trois minutes pour convaincre, c'est
01:08:21Christophe qui est pour...
01:08:23Bonjour Christophe.
01:08:25Bonjour Brigitte. Bonjour à votre invité.
01:08:27Bonjour. Michel Odoul qui est avec nous.
01:08:29Bonjour Michel. Alors, un accident,
01:08:31ça signifie toujours qu'il faut ralentir
01:08:33ou agir autrement.
01:08:35Donc, je sais pas
01:08:37si Violette est contre, c'est bien ça.
01:08:39Et nous avons Violette
01:08:41qui elle n'est pas tout à fait d'accord.
01:08:43Bonjour Violette.
01:08:45Oui, bonjour. Merci de
01:08:47réagir. Donc, on va d'abord laisser
01:08:49Christophe donner son
01:08:51avis et expliquer pourquoi il pense que
01:08:53c'est toujours... un accident est
01:08:55toujours significatif de tout ça.
01:08:57Alors moi, je vais parler de mon
01:08:59expérience, moi, parce que c'est à partir de là que
01:09:01je suis
01:09:03tout à fait d'accord avec cette idée-là.
01:09:05J'ai eu un accident
01:09:07il y a quelques années
01:09:09qui a réveillé chez moi
01:09:11des traumatismes que j'avais subis à l'enfance.
01:09:13Et donc, ça m'a
01:09:15obligé à
01:09:17prendre conscience de certaines choses
01:09:19et modifier
01:09:21beaucoup de choses dans mes attitudes, mes comportements,
01:09:23mes relations avec les autres,
01:09:25comment j'étais moi.
01:09:27Ça m'a fait grandir.
01:09:29Le fait d'être arrêté pendant
01:09:31plusieurs semaines, plusieurs mois
01:09:33parce que j'avais
01:09:35subi des choses dans mon
01:09:37corps a réveillé des choses que j'avais
01:09:39subies quand j'étais enfant.
01:09:41Voilà. Donc moi,
01:09:43mon idée, c'est aussi ça.
01:09:45Le corps, il parle, il dit des choses.
01:09:47Et c'est
01:09:49pas du hasard. Le hasard n'existe pas.
01:09:51C'est pas du hasard. Si on a mal
01:09:53à un genou, alors qu'on est
01:09:55dans une position un peu
01:09:57compliquée avec son patron ou autre.
01:09:59Voilà, je pense à ça.
01:10:01Parfois, avoir un rhume,
01:10:03c'est aussi de se mettre dans une
01:10:05bulle et de se protéger des autres.
01:10:07Voilà. Donc j'ai plein de petits exemples comme ça
01:10:09qui me disent que
01:10:11le corps, il parle et qu'il demande
01:10:13de réfléchir un petit peu sur ce
01:10:15qui se passe. Et comme je le dis,
01:10:17le corps ne mange jamais. En tout cas, Christophe,
01:10:19cet accident, visiblement,
01:10:21vous a permis de mettre en
01:10:23surface quelque chose qui vous était
01:10:25arrivé et qui était totalement
01:10:27enfoui.
01:10:29Et c'est grâce à cet accident
01:10:31que vous avez pu justement
01:10:33travailler sur ce traumatisme.
01:10:35C'est correctement.
01:10:37Moi, je suis censée être contre
01:10:39parce que contrairement à ce qu'on m'a dit,
01:10:41Violette réagira tout à l'heure.
01:10:43Moi, ce que je voudrais juste dire,
01:10:45c'est que de temps en temps,
01:10:47on peut trébucher, on peut glisser.
01:10:49Si on ne se fait pas d'entorse
01:10:51ou si on n'a pas grand-chose,
01:10:53il ne faut pas tout de suite interpréter quelque chose.
01:10:55Vous êtes d'accord avec ça
01:10:57ou pas, Christophe ?
01:10:59Je me dis qu'on peut trébucher dix fois
01:11:01sans rien se faire. Et puis pourquoi
01:11:03à la fois où on trébuche, on se fait d'entorse ?
01:11:05Parce que peut-être que justement,
01:11:07à ce moment-là, il y avait des émotions qu'on avait
01:11:09mal digérées, des émotions qui étaient un peu
01:11:11compliquées, des relations.
01:11:13Voilà.
01:11:15Moi, je suis plus...
01:11:17Le hasard n'existe pas.
01:11:19Et Leclerc, comme vous disiez, il a toujours raison.
01:11:21Oui, mais peut-être qu'il faut
01:11:23faire attention aussi de ne pas
01:11:25tout interpréter
01:11:27et de tout surinterpréter.
01:11:29Parce que sinon, on finit
01:11:31par ne plus
01:11:33faire la différence entre quelque chose
01:11:35qui a du sens et puis quelque chose
01:11:37qui est juste un peu de hasard.
01:11:39Je suis d'accord que le
01:11:41hasard total n'existe pas
01:11:43mais peut-être qu'il ne faut pas tout...
01:11:45Non ? Vous n'êtes pas d'accord ?
01:11:47Oui, c'est une question d'équilibre.
01:11:49Je crois qu'il faut s'écouter quand même.
01:11:51Effectivement, il ne faut pas
01:11:53interpréter du mauvais côté
01:11:55mais s'écouter.
01:11:57Voilà, il y a des choses qui arrivent
01:11:59et parfois, on ne veut pas les voir.
01:12:01On ne veut pas les entendre. On ne veut pas
01:12:03comprendre que dans cette situation,
01:12:05c'est compliqué. Mais il faut que le
01:12:07corps, paf ! Il y a quelque chose
01:12:09qui nous tombe dessus pour qu'on réalise.
01:12:11Si on a mal à la tête
01:12:13et qu'il faut aller travailler, on prend un Doliprane
01:12:15et puis on continue, Christophe.
01:12:17Oui, mais si c'est récurrent
01:12:19et que chaque fois qu'on doit aller travailler, on a mal à la tête,
01:12:21il faut se poser la question, est-ce que c'est le bon travail ?
01:12:23Peut-être, peut-être. Qu'est-ce que vous en pensez,
01:12:25Michel Audoul ?
01:12:27Je vous écoute. Je suis ravi
01:12:29de tout ça. Je crois qu'effectivement,
01:12:31comme vous le dites, Brigitte,
01:12:33il n'est pas question de s'arrêter à chaque instant
01:12:35pour la moindre feuille qui tombe
01:12:37et voir dans quel sens ça prend dans ma vie.
01:12:39En revanche, l'absence
01:12:41du hasard, j'en suis intimement persuadé
01:12:43puisque j'ai même écrit
01:12:45à ce sujet-là.
01:12:47Là-dessus, pour moi, il n'y a pas de discussion.
01:12:49Nous avons des fonctions physiologiques,
01:12:51notamment une qui s'appelle la proprioception,
01:12:53qui est une fonction qui nous permet,
01:12:55même sans nous en rendre compte
01:12:57quand nous marchons, etc., de percevoir l'ensemble
01:12:59des éléments qui sont les éléments de l'environnement
01:13:01dans lequel on se déplace.
01:13:03Et puis, à un moment donné,
01:13:05dans cet environnement dans lequel on se déplace,
01:13:07il va y avoir une feuille morte
01:13:09ou une peau de banane ou quelque chose
01:13:11que, dans 99% des cas, on aurait vu.
01:13:13Et qu'à un moment donné, parce que nous sommes
01:13:15préoccupés, parce que nous manquons de vigilance,
01:13:17parce que nous sommes fatigués, parce que nous avons des soucis,
01:13:19etc., ce système-là
01:13:21va moins bien fonctionner. Je ne vais pas voir.
01:13:23Et c'est à ce moment-là que l'accident va arriver.
01:13:25Ça, c'est quelque chose qui est
01:13:27une mécanique extrêmement
01:13:29basique et simple et qui n'est pas
01:13:31compliqué à expliquer,
01:13:33même selon les principes
01:13:35de la physique de base,
01:13:37de la médecine de base,
01:13:39de la psychologie de base, etc., etc.
01:13:41Après, la question, elle est
01:13:43effectivement, est-ce que je dois toujours chercher à donner du sens
01:13:45ou pas ? Là, je crois
01:13:47que non. En revanche, quand quelque chose
01:13:49se répète, se reproduit,
01:13:51arrive un certain nombre de fois, oui.
01:13:53Et comme vous le disiez,
01:13:55on va glisser
01:13:57trois fois et la quatrième fois,
01:13:59on se fait vraiment mal,
01:14:01il y a vraiment quelque chose à y comprendre,
01:14:03il y a vraiment quelque chose à entendre. Ça ne veut pas dire
01:14:05obligatoirement qu'on va trouver la réponse,
01:14:07mais à partir du moment où on s'arrête et on remet de la
01:14:09conscience dans ce qui nous est arrivé, il y a déjà quelque chose
01:14:11qui se passe et une partie du
01:14:13projet, entre guillemets, inconscient
01:14:15et d'acte manqué réussi
01:14:17a été atteint. Et puis, il y a autre chose
01:14:19peut-être intéressante à dire par rapport
01:14:21à votre témoignage, Christophe.
01:14:23C'est un autre
01:14:25livre de Michel Audoul.
01:14:27Pourquoi ça vous arrive à ce moment-là ?
01:14:29Qu'est-ce que ça signifie quand ça m'arrive à ce moment-là ?
01:14:31Et votre accident, il aurait
01:14:33pu vous arriver cinq ans avant ou
01:14:35cinq ans après, et comme par hasard, il vous arrive à ce moment-là.
01:14:37Je pense que là aussi,
01:14:39on peut y mettre du sens.
01:14:41Bien sûr, le circonstanciel est...
01:14:43Le circonstanciel est très, très
01:14:45puissant dans ce qui est, parmi
01:14:47les techniques que
01:14:49j'apprends aux praticiens qui viennent se former
01:14:51chez moi, il y a une technique qui, dans la phase
01:14:53de l'entretien, est celle qui permet de conduire le patient
01:14:55à la rencontre du sens,
01:14:57parce qu'on ne lui donne pas.
01:14:59On lui permet de trouver les raisons et le sens
01:15:01qu'il peut mettre. Et dans la démarche qui est là,
01:15:03il y a une démarche qui utilise
01:15:05le repositionnement historique.
01:15:07Quand est-ce que ça s'est passé ?
01:15:09Ça vous est arrivé quand ? Quel était le contexte de votre vie
01:15:11à ce moment-là ? Et ce repositionnement-là
01:15:13vient élargir et vient donner du sens.
01:15:15Parce que, oui,
01:15:17on a pu glisser dix fois, mais c'est
01:15:19à 21 ans qu'on s'est tordu et cassé la cheville.
01:15:21Et ça a du sens, évidemment,
01:15:23le moment où ça vous est arrivé, je suppose, Christophe ?
01:15:25Ah oui, beaucoup de sens.
01:15:27Effectivement,
01:15:29j'allais dire, à 40 ans, j'avais
01:15:31les capacités de gérer ce traumatisme-là.
01:15:33À 6 ans, je ne les avais pas.
01:15:35C'est ça aussi.
01:15:37Et c'est faire des liens.
01:15:39Je rajouterais, ce qui est intéressant,
01:15:41c'est arriver à faire des liens entre les choses.
01:15:43Vous parlez de la temporalité,
01:15:45mais faire des liens
01:15:47entre le corps et les émotions,
01:15:49pour moi, c'est important
01:15:51et l'essentiel.
01:15:53Bien sûr.
01:15:55De toute façon, on sait très bien
01:15:57qu'une émotion,
01:15:59c'est un mouvement.
01:16:01Et si on empêche
01:16:03l'émotion
01:16:05d'agir,
01:16:07on empêche le mouvement.
01:16:09Forcément, ça va rester à l'intérieur du corps
01:16:11et provoquer quelque chose.
01:16:13Bien sûr.
01:16:15Nos colères,
01:16:17on doit les exprimer.
01:16:19Ça ne veut pas dire qu'on doit les exprimer n'importe comment,
01:16:21sur n'importe qui,
01:16:23mais bien sûr qu'il faut les exprimer,
01:16:25les colères.
01:16:27Je parle de la colère parce que c'est peut-être
01:16:29l'émotion qui est la plus mal vue.
01:16:31Oui, c'est la plus mal vue,
01:16:33alors que la colère, c'est une émotion qui est aussi
01:16:35positive que les autres, lorsqu'elle est ce qu'on appelle fonctionnelle.
01:16:37Parce que la colère, c'est ce qui nous
01:16:39permet de dépasser les obstacles,
01:16:41de dépasser les frustrations,
01:16:43d'être capable de combattre,
01:16:45d'aller au-delà du possible.
01:16:47Et donc, c'est vraiment
01:16:49une émotion qui est extrêmement
01:16:51favorable parce qu'elle donne
01:16:53la combativité et l'agressivité
01:16:55dans le bon sens du terme,
01:16:57comme on parle d'une agressivité pour un sportif.
01:16:59Donc,
01:17:01on est vraiment dans ce qui est le sens
01:17:03de la combativité et du fight,
01:17:05le sens du fight qui nous permet de dépasser les épreuves.
01:17:07La colère permet ça. Là où c'est problématique,
01:17:09c'est quand elle devient dysfonctionnelle,
01:17:11parce que l'agressivité devient violence,
01:17:13parce que la colère devient destructrice,
01:17:15parce qu'elle nous désapproprie
01:17:17de ce que nous avons
01:17:19comme action en termes de potentiel
01:17:21et elle reporte de la responsabilité à l'extérieur.
01:17:23Mais,
01:17:25elle nous permet de nous respecter tout simplement
01:17:27et on voit bien des personnes qui n'osent pas
01:17:29se mettre en colère sont souvent des personnes
01:17:31qui n'osent pas se respecter
01:17:33et qui sont souvent d'ailleurs
01:17:35avec le corps qui trinque.
01:17:37Et c'est ça la première chose, c'est que comme la colère
01:17:39est vécue comme négativement, on a du mal à la reconnaître.
01:17:41Alors que la première manière de s'en libérer,
01:17:43c'est déjà de la reconnaître.
01:17:45La colère, pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a qui me résiste ?
01:17:47Pourquoi ça ne satisfait pas que ça résiste ?
01:17:49Qu'est-ce que je peux faire pour dépasser l'épreuve ?
01:17:51On est vraiment là sur les vecteurs
01:17:53qui sont des vecteurs de mobilisation de l'individu.
01:17:55Mais si on ne le reconnaît pas
01:17:57et qu'on en est victime, là, à ce moment-là, on est débordé.
01:17:59Eh bien,
01:18:01merci Christophe, en tout cas,
01:18:03d'avoir réagi.
01:18:05Et puis, bien sûr, Michel Hudevoul et moi,
01:18:07on est totalement d'accord avec vous
01:18:09et on ne cesse de vous aider
01:18:11à mettre du sens sur ce qui vous arrive
01:18:13et visiblement, Christophe, vous avez fait
01:18:15ce beau travail
01:18:17qui certainement vous permet d'être beaucoup mieux aujourd'hui.
01:18:19Merci à vous.
01:18:21On fait une petite pause et je crois qu'on va la retrouver.
01:18:23Violette ?
01:18:2514h16,
01:18:27Brigitte Laé, Sud Radio.
01:18:2914h16, Brigitte Laé,
01:18:31Sud Radio.
01:18:33Michel Hudevoul est avec nous.
01:18:35Je rappelle le titre de votre livre,
01:18:37c'est encore nécessaire parce que j'ai l'impression que tout le monde l'a lu,
01:18:39tous ceux qui nous écoutent l'ont lu.
01:18:41Je te dirais pourquoi c'est aux éditions
01:18:43Alba Michel et bientôt, on va fêter
01:18:45les 30 ans de ce livre.
01:18:4730 ans, c'est l'âge adulte.
01:18:49C'est logique.
01:18:51C'est extraordinaire.
01:18:53Et puis, on lui en souhaite encore de nombreuses années
01:18:55à ce livre et je ne suis pas inquiète.
01:18:57Alors, on va conclure avec vous,
01:18:59Violette. Bonjour.
01:19:01Oui, bonjour Brigitte.
01:19:03Bonjour Michel.
01:19:05Alors, merci de témoigner
01:19:07et puis, on vous écoute, je crois que c'est un problème
01:19:09d'eczéma que vous avez, c'est ça ?
01:19:11Oui, alors j'en ai toujours eu.
01:19:13J'ai un écho.
01:19:17Oui, j'en ai toujours eu même
01:19:19en France.
01:19:21Et là, donc ça va, ça vient
01:19:23en fonction des périodes de stress.
01:19:25Et là, dernièrement,
01:19:27j'étais en recherche d'emploi,
01:19:29j'ai trouvé un emploi et j'en ai eu plus
01:19:31que jamais et pour la première
01:19:33fois,
01:19:35plus particulièrement autour des yeux.
01:19:39Et je ne comprenais pas
01:19:41parce que justement, c'était après une bonne nouvelle.
01:19:45Est-ce que
01:19:47vous y avez droit ?
01:19:55Est-ce que c'est difficile pour vous
01:19:57de voir ou d'envisager que vous puissiez avoir
01:19:59droit à une bonne nouvelle ?
01:20:01Oui,
01:20:03en effet, d'une part.
01:20:05Et d'autre part, sinon, l'autre question
01:20:07c'était le pourquoi
01:20:09cet examen récalcitrant.
01:20:11Et d'autre part, sinon, côté dermatos,
01:20:13c'est des crèmes, des corticoïdes
01:20:15auxquelles maintenant je fais des allergies.
01:20:17J'overdose des corticoïdes
01:20:19et j'envisage
01:20:21un traitement avec une crème.
01:20:23Et ça veut dire qu'il est peut-être temps
01:20:25que vous compreniez pourquoi vous avez de l'examen
01:20:27Violette.
01:20:29C'est pour ça que je vous appelais.
01:20:31Je vous laisse converser
01:20:33avec Michel Audoul qui va vous aider.
01:20:35C'est vrai que les crèmes aux corticoïdes
01:20:37on ne va pas citer de marque,
01:20:39sont des réponses
01:20:41assez classiques pour l'eczéma
01:20:43mais
01:20:45ça permet de le faire rentrer.
01:20:47Il me proposait une crème immunosuppresseur
01:20:49dont la formule
01:20:51est utilisée.
01:20:53Mais tout est dit là.
01:20:55Immunosuppresseur,
01:20:57qu'est-ce que c'est que immunosuppresseur ?
01:20:59Ça veut dire qu'il diminue
01:21:01la réponse immunitaire.
01:21:03La réponse immunitaire, c'est la capacité
01:21:05à bouter les anglais hors de France.
01:21:07C'est-à-dire la capacité à réagir, à répondre
01:21:09à quelque chose qui est vécue comme une agression.
01:21:11La peau, c'est ce qui nous protège
01:21:13du monde extérieur.
01:21:15La manière
01:21:17avec laquelle l'eczéma exprime les choses,
01:21:19qui est que ça démange, ça gratte,
01:21:21c'est insatisfaisant, quand on se voit dans la glace
01:21:23ça ne plaît pas, etc.
01:21:25On met tout ça ensemble dans un shaker
01:21:27et ça nous donne peut-être une personne
01:21:29qui est extrêmement en colère
01:21:31à l'extérieur, qui a une très mauvaise image de soi
01:21:33et qui est particulièrement mécontente
01:21:35par rapport au premier être
01:21:37avec lequel elle avait communiqué
01:21:39dès son émergence dans le monde
01:21:41qu'est le nôtre, par le contact
01:21:43et par le toucher de la peau, qui s'appelle sa mère.
01:21:47Oui, j'ai une relation particulière avec ma mère
01:21:49qui depuis,
01:21:51alors que pareil,
01:21:53j'avais une bonne nouvelle côté professionnel,
01:21:55elle s'effondre un peu,
01:21:57elle développe un trouble anxieux.
01:21:59A cause de votre bonne nouvelle ?
01:22:03Non, c'est parce qu'elle a eu une mauvaise nouvelle
01:22:05de son côté,
01:22:07elle a eu une grosse...
01:22:09Mais ça a l'air de vous impacter beaucoup
01:22:11quand même, votre mère.
01:22:13Oui, parce que je suis lente
01:22:15quand elle s'écroule,
01:22:17je dois gérer,
01:22:19mais de toute façon l'eczéma ça fait presque
01:22:21depuis le début de cette année,
01:22:23j'en ai depuis que je suis petite,
01:22:25mais là depuis cette année je n'arrive pas à m'en dépatouiller sur le visage.
01:22:27Alors j'ai été victime d'une agression
01:22:29plus jeune,
01:22:31et c'est pour ça que je me disais
01:22:33c'est vrai que ça sortait au niveau des yeux,
01:22:35des oreilles, la bouche,
01:22:37on ne m'écoute pas, on ne m'entend pas,
01:22:39ou pas, j'en étais là, moi en néophyte,
01:22:41mais voir ce que M. Houdoul en dit.
01:22:45Oui, mais c'est ce que je vous disais par rapport à vos difficultés
01:22:47à voir que quelque chose de bien
01:22:49puisse vous arriver, à accepter d'entendre ça,
01:22:51à accepter de percevoir
01:22:53ce que votre corps essaye de vous dire,
01:22:55la colère rentrée
01:22:57n'apporte rien,
01:22:59d'ailleurs la cortisone c'est un produit
01:23:01chimique qui remplace
01:23:03la fonction anti-inflammatoire
01:23:05d'une substance corporelle
01:23:07qui s'appelle le cortisol,
01:23:09on est là dans une difficulté
01:23:11à gérer l'équilibre et à répondre
01:23:13aux états inflammatoires
01:23:15et aux réponses inflammatoires,
01:23:17et notamment immunitaires, c'est pour ça
01:23:19que le cran d'après c'est effectivement
01:23:21l'immunosuppresseur.
01:23:23Vous êtes dans une phase de vie dans laquelle sans doute
01:23:25toutes les stratégies
01:23:27que vous avez pu mettre en place,
01:23:29parce que c'est le cas avec les pommades à la cortisone
01:23:31et je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas en utiliser,
01:23:33mais ça calme
01:23:35la chose, ça fait rentrer, mais ça ne traite pas
01:23:37le fond, et la problématique
01:23:39qu'il y a dans ce que vous vivez, dans ce que vous êtes,
01:23:41c'est que tant que vous n'irez pas au fond
01:23:43de ce qui est la blessure première,
01:23:45de ce qui est le doute,
01:23:47de ce qui est, parce que ça touche le visage
01:23:49et les sens qui permettent de percevoir,
01:23:51de ce qui est votre identité,
01:23:53l'image que vous avez de vous-même,
01:23:55la façon dont vous vous voyez, vous vous percevez,
01:23:57les injonctions que vous entendez
01:23:59des autres, et au milieu de tout ça
01:24:01la place que vous gardez et qui est la vôtre,
01:24:03bien entendu qu'il y a un sacré ménage
01:24:05à faire, et qu'il y a quelque chose qui a besoin
01:24:07d'être profondément pacifié.
01:24:09Et ça, vous pourrez vous faire
01:24:11aider par, alors à la fois
01:24:13l'homéopathie peut beaucoup aider,
01:24:15et je ne dis pas que ça règle tout, mais ça peut
01:24:17beaucoup aider dans les questions de l'eczéma.
01:24:19Les modes alimentaires,
01:24:21et les réglages alimentaires peuvent beaucoup aider
01:24:23dans ce qui est la question de l'eczéma,
01:24:25parce qu'il y a un déséquilibre au niveau du PH acide
01:24:27dans le corps,
01:24:29des techniques énergétiques
01:24:31d'acupuncture ou de shiatsu
01:24:33pourront vous aider aussi dans cette dimension-là.
01:24:35Je fais une séance cet été
01:24:37d'acupuncture, ça a calmé deux jours
01:24:39après c'est revenu.
01:24:41Vous avez ça depuis que vous êtes
01:24:43petite, vous ne pouvez pas demander
01:24:45à l'acupuncture de régler ça en deux fois.
01:24:47Non, mais il faut vraiment
01:24:49que vous compreniez, Violette, que
01:24:51vous ne vous respectez pas à l'intérieur de vous,
01:24:53et votre peau qui est censée
01:24:55quand même vous respecter par rapport au monde extérieur
01:24:57manifeste
01:24:59à quel point vous ne vous respectez pas
01:25:01à l'intérieur de vous par rapport à votre mère,
01:25:03par rapport à je ne sais quoi.
01:25:05Et vous avez le droit d'exprimer
01:25:07votre colère, et si vous l'exprimez
01:25:09peut-être par l'écrit d'abord,
01:25:11écrivez peut-être qu'est-ce qui va pas
01:25:13dans votre vie, les combats
01:25:15que vous auriez aimé mener,
01:25:17etc., et tout doucement
01:25:19vous allez vous prendre
01:25:21de l'assurance et vous allez pouvoir
01:25:23vous respecter, parce que je crois que là on est vraiment
01:25:25dans quelque chose de fondamental.
01:25:27C'est la photo de quoi qu'on met
01:25:29sur vos papiers ?
01:25:31De votre visage.
01:25:33Je conclue parce qu'on est en fin d'émission
01:25:35et que j'ai pas le temps.
01:25:37Oui, oui, je vous aide
01:25:39parce que je décode assez bien
01:25:41Michel Audoul quand même depuis le temps.
01:25:43Donc vous avez
01:25:45voilà, et c'est votre visage
01:25:47et c'est terrible, c'est terrible.
01:25:49Faites-vous confiance, donnez-vous le droit.
01:25:51J'imagine bien Violette la souffrance
01:25:53que ça doit être d'avoir de l'eczéma sur le visage
01:25:55et puis ça fait,
01:25:57ça gratte, ça démange,
01:25:59c'est insupportable.
01:26:01Je vous en supplie, respectez-vous.
01:26:03Oubliez pas la clé de ce que vous avez dit
01:26:05dès le début, c'est en ayant une bonne nouvelle
01:26:07que ça a déclenché une crise.
01:26:09Vous méritez. Vous méritez cette bonne nouvelle.
01:26:11Merci beaucoup Michel Audoul
01:26:13et merci à tous
01:26:15d'avoir témoigné.
01:26:17Je vous conseille tous de vous respecter
01:26:19de toute façon, de vous aimer
01:26:21et de vous respecter
01:26:23et je pense que
01:26:25ça fera du bien à la sécurité sociale.
01:26:27On sera tous beaucoup moins malades.
01:26:29Merci Michel Audoul. Demain on sera avec Flore Chéry
01:26:31et on verra en quoi les nouvelles technologies
01:26:33ont fait évoluer notre sexualité.
01:26:35Est-ce que les robots sexuels c'est pour demain ?
01:26:37Bon, ça c'est pas sûr et j'espère que non.
01:26:39Et tout de suite, vous retrouvez Alexandre Delovane
01:26:41pour C'est votre avenir.