Avec Christian JAMIN
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-08##
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00:00:0014h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:04Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio,
00:00:08et en ce mois d'octobre rose, nous allons aborder durant ces deux heures
00:00:12la relation au sein des femmes.
00:00:15Alors bien sûr, on va parler des femmes, de leur relation à leur sein,
00:00:19parce que c'est d'abord et avant tout le symbole féminin,
00:00:23le sein, c'est le symbole féminin par excellence,
00:00:26et chez l'homme c'est plutôt le pénis, mais ça je crois que vous le savez tous.
00:00:29Un cancer dans cette partie du corps, c'est toujours une atteinte à sa féminité,
00:00:33donc on pourra parler de ça, bien sûr.
00:00:35On est en compagnie de Christian Jamin, gynécologue,
00:00:38qui pourra répondre à vos nombreuses questions,
00:00:40d'autant qu'il est également endocrinologue,
00:00:42et il y a certainement aussi quelque chose à dire entre les hormones et le cancer du sein,
00:00:47enfin, c'est une hypothèse, il me dira ça dans un instant.
00:00:51Et puis je voudrais rappeler qu'on a la chance, en France,
00:00:54de pouvoir faire des mammographies,
00:00:56et un cancer découvert tôt est toujours beaucoup plus facile à guérir que découvert tard.
00:01:03Donc j'invite toutes les femmes à ne pas oublier de faire leurs mammographies régulièrement.
00:01:09Et puis j'invite aussi les hommes à témoigner,
00:01:11parce qu'on pourra évoquer l'importance des seins pour les hommes.
00:01:16Est-ce que tous les hommes sont intéressés par des gros seins ?
00:01:20Ce n'est pas si sûr,
00:01:22et ça, ça va peut-être assurer certaines femmes qui sont complexées par leur petite poitrine.
00:01:26Et puis contrairement à ce qu'on croit,
00:01:29il paraît que ce sont plutôt les fesses qui sensibilisent les hommes.
00:01:33Donc on pourra également évoquer tout ça.
00:01:36Bref, on en a des choses à dire,
00:01:38et je pense que nous n'aurons pas assez de deux heures pour évoquer tous ces sujets en rapport avec la poitrine.
00:01:42Mais en tout cas, vous pouvez nous appeler dès à présent au 0 826 300 300.
00:01:46En programme, en devise,
00:01:48respirez mieux pour vivre plus longtemps.
00:01:51En love conseil, je vous proposerai les 5 A comme amour, évidemment.
00:01:55En sexo, on verra si c'est normal la baisse de désir à la mélopause.
00:02:00Et puis notre débat du jour,
00:02:03les hommes préfèrent les femmes avec une forte poitrine.
00:02:06Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ? On verra ça.
00:02:08Christian Jamin, merci d'être avec nous.
00:02:10C'est octobre rose, on le sait.
00:02:13C'est un mois où on parle énormément de la nécessité de se faire dépister avec les mammographies.
00:02:19On parle du cancer du sein.
00:02:21Je sais que vous avez quelques chiffres à nous donner.
00:02:23Vous êtes gynécologue, endocrinologue.
00:02:25Vous palpez les seins à longueur de journée ?
00:02:28Écoutez, oui.
00:02:30Alors d'abord, un vaste sujet,
00:02:32parce que c'est un des sujets les plus importants de la spécialité dans laquelle je travaille.
00:02:38Le sein fait partie de la gynécologie,
00:02:42mais aussi de la cancérologie,
00:02:44mais aussi de l'esthétique.
00:02:46Le sein est omniprésent chez la femme, si je puis dire.
00:02:50Et il y a mille choses à dire.
00:02:53Je crois que, si mes souvenirs sont exacts,
00:02:56il y a 5 800 nouveaux cas de cancer du sein par an en France.
00:03:02Non, 58 000.
00:03:04Oui, 58 000.
00:03:06Moi j'avais 60 000 dans la tête, donc ça doit être 58 000.
00:03:10Ça baisse un peu, c'est bizarre, ça a l'air de baisser un peu,
00:03:12ce qui est très étonnant, puisque jusqu'à présent ça ne faisait qu'augmenter.
00:03:16Et puis, sur 120 000 cas par an,
00:03:2158 000 morts, c'est ça.
00:03:24Non, non, non, 58 000 cas, on a un petit peu regardé ensemble avant,
00:03:29alors je vais vous aider.
00:03:3058 000 cas et 12 000 décès par an,
00:03:33ce qui n'est pas rien, c'est quand même 20 %.
00:03:35Voilà, j'ai inversé les chiffres, pardon.
00:03:37C'est mieux, dans ce sens-là.
00:03:40D'accord.
00:03:42Alors, le dépistage, bien sûr.
00:03:45On parlera un petit peu du dépistage en fonction des pays,
00:03:48parce que ce n'est pas pareil dans tous les pays.
00:03:50Et il ne faut pas faire du dépistage trop tôt,
00:03:53il y a beaucoup de discussions là-dessus, on pourra en parler.
00:03:56Et pourquoi pas trop tôt ?
00:03:58Pas trop tôt, parce que les radios, les mammographies, ça irradie les seins.
00:04:03Et donc, il faut en faire, c'est évident,
00:04:06mais il y a eu des calculs qui donnent le meilleur rapport bénéfice-risque.
00:04:11Et donc, l'idéal, c'est une mammographie tous les deux ans.
00:04:16Alors, à partir de quel âge ?
00:04:19En France, c'est officiellement à partir de 50 ans.
00:04:22Aux États-Unis, ils sont passés à 40 ans alors qu'ils étaient à 50 ans avant.
00:04:28Et dans de nombreux pays, on est à 40 ans.
00:04:31Donc, on pourra discuter de la raison pour laquelle il y a tellement de discussions
00:04:34sur l'âge auquel il faut commencer.
00:04:36Et c'est de 50 à 74 ans ?
00:04:38Alors, l'autre sujet important, bravo Brigitte, c'est que...
00:04:41J'ai répété avec vous !
00:04:44C'est qu'officiellement, on arrête le dépistage gratuit à 74 ans,
00:04:49alors qu'il y a une très forte mortalité par cancer du sein chez les femmes âgées.
00:04:57Et alors, est-ce que c'est parce qu'elles arrêtent de se faire dépister ?
00:05:01Est-ce que c'est parce qu'elles sont plus fragiles quand elles ont un cancer du sein ?
00:05:05Mais s'il y a un message à bien faire passer ici,
00:05:08c'est qu'il ne faut pas arrêter de se faire examiner les seins.
00:05:12Et pourquoi pas faire des mammographies même si elles ne sont plus gratuites après 74 ans ?
00:05:18D'accord, donc ça c'est vraiment déjà un premier message.
00:05:21Il est évident aussi que le sein, c'est le symbole de la féminité par excellence.
00:05:26Je crois que c'est important de le rappeler.
00:05:28Donc un cancer du sein, ça touche, j'allais dire, le cœur de la féminité.
00:05:36C'est toujours terrible pour une femme.
00:05:39Ah non, c'est ça aussi la question que je ne vous ai pas posée.
00:05:44Le rapport avec les hormones, qu'est-ce que vous avez à en dire en tant qu'endocrinologue ?
00:05:49Alors, ça c'est un grand mystère, c'est paradoxal,
00:05:52parce qu'on sait que plus une femme reste longtemps sans hormones,
00:05:59moins elle a de cancer du sein.
00:06:01C'est-à-dire le nombre de grossesses, la durée de l'allaitement,
00:06:04l'âge des premières règles, l'âge des dernières règles.
00:06:07En gros, plus la longueur de l'imprégnation hormonale est importante,
00:06:12plus il y a de cancer du sein.
00:06:14Ça, c'est une chose.
00:06:16Mais la surprise, c'est que le cancer du sein continue à augmenter après la ménopause,
00:06:21alors que les oestrogènes ont disparu.
00:06:23Ça, on pourra essayer de percer ce mystère.
00:06:27Et par ailleurs, ça a été une des révolutions des 20 dernières années,
00:06:33c'est que quand on apporte des hormones à une femme après la ménopause,
00:06:37et qu'elle n'a pas d'utérus,
00:06:40donc on ne lui donne que des oestrogènes et pas de progestérone ou de progestatif,
00:06:45eh bien on diminue le cancer du sein.
00:06:47Alors, si vous êtes capable d'y comprendre quelque chose,
00:06:50c'est-à-dire que plus on en a longtemps, plus on a un cancer du sein,
00:06:53mais quand on en prend après, sans prendre de progestatif ou de progestérone,
00:06:57ça diminue le cancer du sein et ça diminue la mortalité par cancer du sein.
00:07:01De toute façon, c'est toujours des études qui sont intéressantes,
00:07:05mais après, j'ai envie de dire,
00:07:07pour l'individu, c'est toujours le cas par cas, quelque part.
00:07:11Oui, mais c'est important de donner ces notions-là
00:07:14parce qu'il y a beaucoup de femmes qui se privent de traitements hormonaux
00:07:18parce qu'ils ont lu, à juste titre, qu'aux Etats-Unis,
00:07:21certains traitements augmentaient fortement le risque de cancer du sein.
00:07:27Donc, il y a eu un amalgame qui existe encore entre hormones et cancer du sein,
00:07:34alors qu'en fait, il semble que ça dépend du type d'hormones.
00:07:38Alors, en revanche, on sait bien sûr que la cigarette, l'alcool,
00:07:42toutes ces choses-là augmentent de toute façon le risque de cancer,
00:07:45pas spécialement du sein d'ailleurs.
00:07:47Oui, d'une manière générale.
00:07:49Les femmes ont tendance à fuir plus d'avant.
00:07:54L'alcool pour le cancer du sein, c'est prouvé.
00:07:57L'alcool augmente le risque de cancer du sein.
00:07:59Le tabac, à ma connaissance, pas tellement.
00:08:01J'allais dire, entre guillemets, on a la chance de mourir d'autres choses avant,
00:08:07mais il semble pas que le tabac soit un facteur de risque de cancer du sein.
00:08:12Même si on prend la pilule, je crois que si.
00:08:14Ah non, non. La pilule et le tabac, ça augmente les maladies cardiovasculaires,
00:08:20pas le cancer du sein.
00:08:21D'accord.
00:08:22Et qu'est-ce que vous diriez justement sur l'impact psychologique du cancer du sein chez une femme ?
00:08:30Alors, vous l'avez dit, c'est-à-dire que le sein...
00:08:35Oui, je sais bien, je l'ai dit.
00:08:36Le sein, c'est le sexe qui se voit chez la femme.
00:08:38Oui, c'est joli, m'ont dit.
00:08:40Oui, mais c'est vrai.
00:08:42C'est vrai, c'est-à-dire que la femme, en bas, on voit un triangle noir.
00:08:48Un mystère.
00:08:49Un mystère.
00:08:51Donc, le sexe de la femme est un triangle noir,
00:08:56mais le sein est en exposition et représente beaucoup la féminité et l'attrait.
00:09:03Alors que l'homme, il a pas de sein, mais il a un sexe qui se voit lui aussi,
00:09:09en particulier quand il est en érection.
00:09:11Donc, il y a le sexe visible.
00:09:14J'appellerais ça le sexe visible.
00:09:16Le sein est le sexe visible de la femme,
00:09:19et le pénis, le sexe visible de l'homme.
00:09:22Et c'est pour ça qu'il ne faut pas hésiter, maintenant,
00:09:25il y a des reconstructions mammaires qui sont très au point,
00:09:28et il ne faut pas hésiter s'il y a eu malheureusement ablation.
00:09:32Il y a des chirurgiens très habiles,
00:09:34qui, dans les bonnes indications, vous refont le sein,
00:09:38en même temps qu'ils vous en enlèvent un morceau,
00:09:40parce que vous avez un cancer.
00:09:41Donc, c'est en un seul temps.
00:09:43Donc, il n'y a pas ce deuil qui pouvait durer plusieurs années.
00:09:48Oui, bien sûr, bien sûr.
00:09:49Eh bien, on va parler de tout ça avec vous,
00:09:52quelle que soit la question, le témoignage.
00:09:55Vous êtes les bienvenus sur Sud Radio 0826 300 300.
00:09:58On se retrouve dans un instant.
00:09:59Sud Radio.
00:10:00Parlons vrai.
00:10:01Parlons vrai.
00:10:02Sud Radio.
00:10:03Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:10:05Eh bien, nous évoquons la poitrine des femmes.
00:10:08Et bien sûr, en ce mois d'octobre rose,
00:10:11le cancer des seins avec Christian Jamin,
00:10:13gynécologue, endocrinologue.
00:10:15Et justement, pendant la pause,
00:10:16on oubliait un des facteurs de risque important,
00:10:19le surpoids.
00:10:20Le surpoids, oui, c'est certain.
00:10:22Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:10:24on a de plus en plus de personnes qui sont au surpoids.
00:10:27Donc, c'est peut-être une vraie question de santé publique.
00:10:30Mais pas n'importe quel surpoids en plus.
00:10:32C'est le surpoids qui est au niveau de la taille.
00:10:34C'est-à-dire que quand vous avez un gros ventre,
00:10:37vous avez plus de risque d'avoir un cancer du sein.
00:10:39Et quand vous avez de grosses fesses, vous en avez moins.
00:10:41D'accord.
00:10:42Bon.
00:10:43Et puis, ça plaît plus aux hommes d'avoir des grosses fesses.
00:10:45Mais bon, on ne fait pas toujours ce qu'on peut avec notre corps.
00:10:48Bonjour Coralie.
00:10:49Bonjour Brigitte.
00:10:51Bonjour Christian.
00:10:52Bonjour.
00:10:53Merci de témoigner.
00:10:55Vous avez donc eu un cancer du sein.
00:10:58C'est bien ça.
00:10:59Oui, tout à fait.
00:11:00Ce n'est pas le premier que j'ai eu.
00:11:02Mais bon, voilà.
00:11:03J'ai plus ou moins l'habitude.
00:11:05C'est vrai que j'ai subi l'ablation l'année dernière.
00:11:08Au mois de juin.
00:11:09Avec reconstitution, ma mère qui est en cours.
00:11:12Puisque moi, on m'a découpé une partie du dos.
00:11:14Donc le lambeau.
00:11:15Donc là, j'attends les injections qui sont prévues courant novembre.
00:11:20Donc voilà.
00:11:21Mais c'est vrai que moi, je le vis pas mal.
00:11:26Parce que c'est vrai que ce n'est pas mon premier cancer.
00:11:33Mais c'est vrai que l'idée de se retrouver avec un sein au moins,
00:11:36ça a été un peu dur au départ.
00:11:38Et puis finalement, on vit comme d'habitude.
00:11:42On se bat et on se dit merci la médecine.
00:11:46Justement, vous dites que ce n'est pas votre premier cancer.
00:11:50Mais justement, est-ce que le fait que ce soit le sein qui soit touché,
00:11:54ça vous a impacté différemment ?
00:11:57Peut-être.
00:11:59C'est possible.
00:12:01Puisque c'est vrai que j'ai eu curage axilaire pour les premiers.
00:12:04J'ai fait trois par trois chaque fois.
00:12:06Là, j'en ai eu trois encore.
00:12:08Donc là, cette fois-ci, c'était carcinium infiltrant.
00:12:10Les premiers, je ne sais pas.
00:12:11Mais bon, ils étaient différents.
00:12:13Puisque c'était carrément une éponge.
00:12:15Là, je ne sais pas comment ça se présente, le carcinium infiltrant.
00:12:18Mais bon, apparemment, c'était un stade 2, d'après ce que j'ai compris.
00:12:23Donc voilà.
00:12:25Mais bon, j'ai eu des rayons cette fois-ci.
00:12:27Alors que pour les premiers, j'ai eu curage axilaire.
00:12:31Pour les thérapies, rayons et chimiothérapie.
00:12:37Donc voilà.
00:12:39Et vous avez un compagnon actuellement ou pas ?
00:12:43Oui, j'ai de nouveau une personne dans ma vie qui m'a redonné goût à la vie.
00:12:48Parce que bon, c'est vrai que c'est quelqu'un qui est mon rayon de soleil.
00:12:51Parce qu'après ce que j'ai subi, je suis tombée sur un pervers narcissique.
00:12:55Et c'est vrai qu'auparavant, ce qui m'avait pas mal dénigré
00:12:58par rapport à ce que j'avais.
00:13:01Puisque bon, il ne supportait pas l'idée que je puisse avoir un cancer.
00:13:06Et c'est vrai que c'est assez dégradant quand on vous appelle la femme à un sein
00:13:10et qu'on vous dit que t'as plus rien pour plaire.
00:13:13Donc voilà.
00:13:15Vous l'avez jetée, j'espère, avec fracas ?
00:13:17Je ne suis plus avec lui, voilà.
00:13:20Et puis bon, là, j'ai rencontré quelqu'un qui me permet d'avoir confiance en moi.
00:13:27Qui m'aide beaucoup, quoi.
00:13:29C'est important dans ces moments-là quand même de se sentir entourée, Coralie.
00:13:34Ah oui, tout à fait, tout à fait.
00:13:36Oui, c'est une bonne réparation.
00:13:38Alors il y a le compagnon, mais il y a aussi éventuellement la famille, les amis.
00:13:42Exactement.
00:13:44C'est vrai que j'ai fait pas mal de nettoyage au niveau des amis.
00:13:47Puisque bon, j'ai vu qui était là et qui ne l'était pas.
00:13:50Donc voilà, ça permet aussi d'éloigner les gens toxiques.
00:13:56C'est, on va dire, le bénéfice des épreuves.
00:14:00On fait le tri autour de soi.
00:14:02Maintenant, on s'en passerait bien.
00:14:04Voilà, c'est un mal pour un bien, on va dire.
00:14:07En tout cas, bravo, parce qu'on sent chez vous quand même du courage et de l'optimisme.
00:14:13Oui, je voulais demander quelque chose à Christian.
00:14:16Il est là, il vous écoute. Allez-y.
00:14:19Vous parliez de ce qui pouvait déclencher le cancer.
00:14:23Vous n'avez pas évoqué le sucre.
00:14:26Et je sais que le sucre est assez favorisé par le cancer.
00:14:29Alors écoutez, vous ne pouvez pas mieux tomber,
00:14:36parce que j'ai beaucoup écrit d'articles, y compris aux Etats-Unis,
00:14:39sur les rapports entre l'insuline et le cancer du sein.
00:14:44Et donc, qui dit insuline dit excès de sucre.
00:14:47Et donc, effectivement, aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui font attention à l'apport de sucre,
00:14:52parce que ça semblerait stimuler les cancers du sein.
00:14:57Et c'est d'ailleurs ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:14:59Parce que quand on a un gros ventre, on a plus d'insuline.
00:15:02Et alors que quand on a des grosses fesses, on a moins d'insuline.
00:15:05Et on pense qu'une grande partie des différences de risque viennent de là.
00:15:09Donc, vous avez raison.
00:15:11Alors, on n'a jamais démontré réellement
00:15:14le fait de se mettre à des régimes sans sucre,
00:15:16améliorer le pronostic du cancer du sein.
00:15:19Mais on a démontré, alors là, indiscutablement,
00:15:23que le fait de faire de l'exercice physique,
00:15:25et donc d'avoir des muscles qui consomment le sucre,
00:15:28diminue le risque de cancer du sein,
00:15:30diminue la mortalité par cancer du sein.
00:15:33Le fait de ne pas grossir après avoir eu un cancer du sein,
00:15:36améliore le pronostic.
00:15:38Donc, vous avez mis le doigt sur quelque chose de très important.
00:15:41D'accord. Je l'évoque parce que je sais que
00:15:44quand j'avais le cancer en moi,
00:15:47systématiquement, moi je me faisais des cures de sucre.
00:15:50C'était une horreur.
00:15:52Je me disais, mais attends, j'ai tout le temps besoin de sucre.
00:15:54Je contrôlais pour voir si j'avais pas un souci de diabète,
00:15:57et c'était pas du tout ça.
00:15:59Mais bon, c'est vrai que le cancer a pas mal joué sur ça.
00:16:02Alors, c'est vrai que quand on a un cancer du sein,
00:16:04on prend un coup sur la calbasse, si je puis dire.
00:16:07Et donc, il y a beaucoup de gens qui se défoulent en mangeant.
00:16:11Et il y a une prise de poids en général après le cancer du sein,
00:16:14et après beaucoup de cancers.
00:16:17Et donc, le fait de lutter contre ça,
00:16:21maintenant fait dans les bons services partie du traitement,
00:16:25où on fait faire de la gymnastique,
00:16:28on essaye de faire que les femmes se prennent en charge physiquement,
00:16:31en plus du traitement.
00:16:34Oui.
00:16:36Voilà, et en tout cas, le sport diminue les récidives du cancer du sein.
00:16:40Oui, parce que c'est vrai qu'avec l'hormonothérapie,
00:16:43ce qu'on oublie de penser, c'est qu'on prend du poids.
00:16:46On a un effet yo-yo, et c'est terrible.
00:16:49Bon, j'en ai pris un peu, moi, j'ai repris 5 kilos,
00:16:52mais bon, je les reperdrai.
00:16:54Parce qu'avec la marche, on perd pas mal aussi.
00:16:56Donc, c'est quand même quelque chose d'assez...
00:16:59qui accompagne au niveau des régimes,
00:17:02au niveau de la stabilité aussi, quelque part.
00:17:05Oui, et la marche, d'abord, c'est un sport formidable,
00:17:08parce que ça muscle les fesses.
00:17:11On revient aux fameuses fesses.
00:17:14Christian est complètement obsédé par les fesses, Coralie.
00:17:17Il ne faut pas le répéter, mais il ne regarde que les fesses des femmes.
00:17:20J'ai vu ce midi au restaurant, il tournait la tête
00:17:23dès qu'il y avait une femme qui passait avec un beau cul.
00:17:26Mais bon, ça reste entre nous.
00:17:29D'abord, c'est excellent pour les fesses et les cuisses.
00:17:33Et ensuite, la marche a un effet aussi excellent pour le mental.
00:17:36Parce que quand on marche, on a l'esprit qui vagabonde.
00:17:39Et ça diminue le stress,
00:17:42ça diminue les pensées toxiques, négatives.
00:17:45Donc, vous marchez, Coralie ?
00:17:48Oui, 70% de la masse musculaire d'un individu,
00:17:51c'est ses cuisses et ses fesses.
00:17:54Donc, c'est pour ça qu'on n'a jamais vu les marcheurs gros.
00:17:57Parce qu'ils ont une chaudière
00:18:00qui fonctionne à plein régime.
00:18:03Et donc, effectivement, le meilleur sport pour perdre du poids,
00:18:06c'est la marche.
00:18:09D'accord.
00:18:12Coralie, on vous souhaite de continuer à garder le moral.
00:18:15Et merci de ce témoignage
00:18:18qui montre que la vie continue.
00:18:21C'est ça qu'il faut toujours se dire.
00:18:24C'est une épreuve d'apprendre qu'on a un cancer du sein,
00:18:28mais la vie continue.
00:18:31Merci beaucoup, Coralie.
00:18:34On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant avec le Love Conseil,
00:18:37les 5 A.
00:18:48Alors, en Love Conseil, Christian Jamin,
00:18:51on va parler des 5 A.
00:18:55C'est vrai qu'on se sent aimé quand on reçoit de l'attention,
00:18:58de l'acceptation, de l'appréciation, de l'affection.
00:19:01On va voir tout ça.
00:19:04Et quand on nous autorise à vivre librement
00:19:07en accord avec nos aspirations et nos besoins les plus profonds.
00:19:10L'attention, c'est avoir conscience
00:19:13qu'il y a un lien qui existe.
00:19:16L'acceptation, c'est prononcer ce « oui »
00:19:19inconditionnel au fait
00:19:23qu'on est là, qu'on existe.
00:19:26L'appréciation, c'est se sentir
00:19:29quelqu'un de bien.
00:19:32L'affection, c'est l'amour qu'on éprouve
00:19:35pour soi, pour les autres et qu'on reçoit.
00:19:38Et l'autorisation, c'est donner aux autres
00:19:41et protéger en soi le droit de vivre
00:19:44comme on a envie, sans se sentir contrôlé.
00:19:47Et quand on a ces 5 A, on est bien dans sa vie,
00:19:50on est bien dans sa relation.
00:19:53Et puis on dit aussi « à tout à l'heure ».
00:19:56Ça fait le cinquième.
00:19:59À la bonne heure, à ce moment-là,
00:20:02on peut en mettre à l'infini.
00:20:05Eh bien, nous avons Gabriela
00:20:08qui est avec nous. Bonjour Gabriela.
00:20:11Bonjour, contente de vous avoir.
00:20:14Vous êtes actuellement sous le chimio, c'est ça Gabriela ?
00:20:17Oui, c'est ça. Demain, je vais faire ma deuxième chimio.
00:20:20Alors racontez-nous, qu'est-ce que vous avez envie
00:20:23de nous raconter, de dire ?
00:20:29Je ne sais pas, je suis un peu émue.
00:20:32J'ai envie de dire que
00:20:35c'est un mal pour un bien.
00:20:38Quand tu as pris cette
00:20:41mauvaise nouvelle, c'était une douche froide
00:20:44quand j'avais voté tout à l'heure.
00:20:47Je n'ai pas compris, je ne comprenais pas,
00:20:50il n'y avait aucun signe, rien qui disait que je marche,
00:20:53je marche équilibré.
00:20:56Je crois que ce que vous dites, on va le relever,
00:20:59parce que c'est là où c'est quand même un cancer assez invisible.
00:21:02C'est ça.
00:21:05C'est-à-dire qu'on aimerait mieux
00:21:08le découvrir quand il est encore invisible
00:21:11que quand on a trop attendu et qu'on a trouvé une grosse boule.
00:21:14Donc oui, le dépistage,
00:21:17c'est de le trouver avant
00:21:20qu'il y ait une tumeur visible ou palpable.
00:21:23Et c'est votre cas ou vous l'avez découvert parce qu'il y avait une boule, justement,
00:21:26Gabriella ?
00:21:29Il y avait une boule, mais comme j'avais des adénophibromes,
00:21:32j'ai cru que ça n'était un autre.
00:21:35On m'en a extrait deux, donc pas d'inquiétude au départ,
00:21:38mais je me suis dit que ce n'était pas comme les autres fois.
00:21:41Oui, vous avez raison, ça fait partie des difficultés
00:21:44parce qu'il y a des femmes qui ont des boules bénignes
00:21:47qui commencent d'ailleurs très tôt dans la vie,
00:21:50chez les adolescents.
00:21:53Ça s'appelle des fibro-adénomes.
00:21:56Et les fibro-adénomes ne sont pas des facteurs de risque de cancer du sein,
00:21:59mais ça trompe.
00:22:02Comme vous l'avez dit si bien, on s'habitue à avoir des boules
00:22:05et parfois il y en a une mauvaise.
00:22:08Elle a été près à temps et l'oncologue a été très optimiste.
00:22:11Néanmoins,
00:22:14ça m'a permis énormément
00:22:17de me remettre en question.
00:22:20Ma grand-mère a eu un cancer du sein, ma mère, ma tante
00:22:23et moi, donc il y a quelque chose d'alimenté
00:22:26de ce côté-là, je suppose.
00:22:29Je ne suis pas encore là, mais évidemment que j'y pense.
00:22:32Et je ne sais pas,
00:22:35j'ai l'impression que plus ça va, plus mon sens à la vie a changé.
00:22:38Oui, ça c'est un des bénéfices secondaires
00:22:41de la maladie, mais là on peut penser
00:22:44à un facteur génétique, non Christian Jamin ?
00:22:47Oui bien sûr, c'est-à-dire qu'il y a à peu près 20% des cancers
00:22:50qui ont une origine familiale génétique.
00:22:53Ça veut dire que pour les 80%
00:22:56qui restent, on n'en sait rien.
00:22:59Et ce qu'il faut savoir,
00:23:02c'est que plus le cancer arrive tôt,
00:23:05plus il faut penser à une forme génétique.
00:23:08C'est-à-dire qu'il y a le cancer
00:23:11de la femme qui a dépassé
00:23:14la cinquantaine et surtout la soixantaine
00:23:17et puis il y a le cancer de la femme de moins de 40 ans
00:23:20ou aux alentours de 40 ans, ce ne sont pas les mêmes tests.
00:23:23D'accord, parce que
00:23:26je vais faire un test en cause génétique.
00:23:29Après, je n'ai pas trop d'éléments
00:23:32concernant ma grand-mère, mais en tout cas
00:23:35ma mère a avancé à 60 ans
00:23:38ou un petit peu avant.
00:23:41Moi, je suis issue d'une famille
00:23:44où on n'a du mal à...
00:23:47Ma tante, on lui a décédé là, elle a 80 ans
00:23:50et on lui a décédé l'année dernière.
00:23:54Et vous, vous avez quel âge ?
00:23:5750 ans.
00:24:00On est là vraiment limite parce qu'on a eu deux cancers tardifs
00:24:03et vous un cancer semi-tardif.
00:24:06Donc la génétique n'est pas évidente
00:24:09dans un cas comme celui-ci.
00:24:12En tout cas, le test est fait demain
00:24:15et comme je dis, je n'ai pas trop d'éléments.
00:24:18Je crois que ma grand-mère l'avait eu avant ses 50 ans
00:24:21et la certitude, elle n'est plus là,
00:24:24donc je ne peux pas le dire et je n'ai pas trop d'éléments.
00:24:27Néanmoins, le docteur a préféré faire un test en cause génétique
00:24:30comme ça au moins
00:24:33et de par le résultat,
00:24:36là, si c'est génétique, j'aurais certainement
00:24:39l'ablation des deuxièmes.
00:24:42Oui, par précaution, bien sûr.
00:24:45Et donc reconstruction.
00:24:48La reconstruction de ma mère,
00:24:51ce n'est pas si mal en fait.
00:24:54Voilà.
00:24:57Les seins ont moins de volume
00:25:00et ils commencent un peu à tomber.
00:25:03Moi, j'en aurais pour quelques années.
00:25:06Vous avez aussi visiblement
00:25:09essayé de donner du sens à votre épreuve
00:25:12pour peut-être prendre la vie
00:25:15d'un autre côté et d'un meilleur côté, je suppose.
00:25:18C'est exactement ça.
00:25:21Je me dis que ça, les choses n'arrivent pas pareil
00:25:24et parce que je vous ai beaucoup écouté aussi Brigitte
00:25:27avec vos invités qui sont juste extraordinaires.
00:25:30J'ai lu des livres.
00:25:33Et je me dis qu'il y a toujours un mal pour un bien.
00:25:36Oui, c'est vrai que le cancer du sein,
00:25:39ça nous touche en tant que femmes dans notre chair
00:25:42et peut-être que le message, si on veut mettre du symbolique,
00:25:45après le symbolique, on le prend ou on ne le prend pas.
00:25:48Ce que je dis, ça n'engage personne.
00:25:51Mais ça veut dire que peut-être qu'il faut
00:25:54un petit peu plus se faire passer soi avant les autres.
00:25:57Parce qu'on est quand même obligé
00:26:00de s'occuper de soi. Je dors avec des crèmes,
00:26:03je pense que j'ai la peau sèche.
00:26:06À un moment donné, je me force à marcher.
00:26:10Il faut que tu le fasses.
00:26:13Cette obligation a un sens, quelque part.
00:26:16Oui, bien sûr.
00:26:19C'est peut-être le message qu'on essaie de passer à toutes les femmes aujourd'hui.
00:26:22Moi, je dis souvent,
00:26:25c'est un de mes invités, Ugrène, qui fait le lien
00:26:28et je trouve ça très joli, il dit toujours
00:26:31les femmes, on les invite à procréer
00:26:34et on oublie de leur dire qu'il faut qu'elles se créent.
00:26:38Oui, la symbolique du cancer du sein, c'est ça.
00:26:41Arrêtez de vous occuper des autres, occupez-vous de vous d'abord
00:26:44et puis vous vous occuperez encore mieux
00:26:47des autres, d'ailleurs, après.
00:26:50Exactement, c'est ça. Après, il ne faut pas oublier que c'est dur.
00:26:53Ma première chimiothérapie...
00:26:56C'est un enfer, la chimiothérapie.
00:26:59Bien sûr, bien sûr.
00:27:02Rien qu'à l'idée de la refaire demain,
00:27:05c'est pareil, là aussi, c'est moi contre moi.
00:27:08Là aussi, je me dis, non, tu ne vas pas te mettre
00:27:11en stress, tu vas le subir,
00:27:14mais tu vas le gérer et je me parle,
00:27:17chose que je ne faisais jamais avant.
00:27:20Bien sûr, bien sûr. Et puis, vous savez,
00:27:23Gabriella, chaque fois
00:27:26qu'on refait quelque chose, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:27:29Si ça se trouve, demain, vous le vivrez mieux
00:27:32ou moins bien, je n'en sais rien.
00:27:35Je pense mieux parce que vous l'acceptez.
00:27:38Parce qu'en fait, c'est peut-être aussi
00:27:41ce qu'on peut transmettre comme message.
00:27:44Quand on apprend qu'on a un cancer, la première chose qu'il faut faire,
00:27:47c'est l'accepter.
00:27:50Et ne pas se révolter.
00:27:53Bien sûr que c'est toujours injuste
00:27:56de tomber malade. Pourquoi moi ? Pourquoi ?
00:27:59Parce que l'acceptation permet
00:28:02de mieux traverser cette épreuve.
00:28:05Après, vous avez raison.
00:28:08Je tiens à dire que moi, je suis du Lot dans le 46.
00:28:11La Ligue contre le cancer dans le Lot,
00:28:14je ne sais pas ailleurs, mais en tout cas, elle est juste extraordinaire.
00:28:17J'ai vraiment quelqu'un à l'écoute.
00:28:20On peut téléphoner. Il y a vraiment un espace pour nous
00:28:23pour parler. Moi, je suis suivi à l'Oncopolis de Toulouse.
00:28:26C'est pareil là aussi.
00:28:29Il y a des psychologues.
00:28:32Ils mettent tout en place pour qu'on se sente bien.
00:28:35Et ça, il faut le dire haut et fort.
00:28:38Et Octobre Rose sert à ça aussi, à donner des dons pour qu'on
00:28:41nous permette de mieux vivre cette
00:28:44tragédie.
00:28:47Il ne faut pas hésiter à faire appel
00:28:50à qui que ce soit quand on a besoin.
00:28:53Se croire trop forte, c'est aussi une erreur.
00:28:56C'est ça, ça a été la mienne aussi.
00:28:59Mais absolument, il ne faut pas hésiter.
00:29:02Il y a des gens formidables.
00:29:05On est quand même dans un pays, on critique beaucoup la France,
00:29:08mais on est quand même dans un pays où on a
00:29:11une médecine en pointe
00:29:14et beaucoup, beaucoup d'associations.
00:29:17Et en effet, il y a Octobre Rose et c'est pour ça qu'on parle
00:29:20du cancer du sein aujourd'hui. Christian, qu'est-ce que vous avez envie de dire à Gabriela ?
00:29:23Eh bien, j'ai envie de lui dire
00:29:26tenez bon, tenez bon
00:29:29parce que maintenant,
00:29:32il y a beaucoup, beaucoup de femmes qui guérissent du cancer du sein.
00:29:35Et comme vous l'avez dit, parfois, un peu comme vous,
00:29:38ils en tirent quelque chose qui finit par être
00:29:41positif. Donc, bah oui,
00:29:44c'est un accident de la vie et
00:29:47on ne peut pas les éviter. Et donc, il faut essayer de les positiver.
00:29:50Voilà.
00:29:53Merci beaucoup Gabriela. J'en profite d'ailleurs
00:29:56puisque vous en avez parlé. Le mercredi 16 octobre,
00:29:59ce sera la première journée de sensibilisation
00:30:02à la reconstruction mammaire.
00:30:05Et donc, les chirurgiens de Restitut,
00:30:08c'est une unité de reconstruction de l'Institut
00:30:11du sein à Paris, s'associent avec les chefs de services
00:30:14de chirurgie plastique et de l'assistance publique.
00:30:17Donc, ce sera vraiment cette première grande journée
00:30:20dédiée à la reconstruction mammaire.
00:30:23Et ça aussi, on a beaucoup avancé sur cette question-là
00:30:26et c'est très, très bien.
00:30:29Voilà. Donc, ce sera le 16 octobre
00:30:32et vous pourrez suivre ça de près.
00:30:35Voilà. Merci beaucoup Gabriela. On fait une petite pause.
00:30:38On se retrouve dans un instant.
00:30:45Christian Jamin est avec nous.
00:30:48Gynécologue, endocrinologue. On parle de Octobre Rose,
00:30:51du cancer du sein et c'est bien aussi de donner la parole aux hommes.
00:30:54Merci Pierre. Vous avez terminé l'émission presque hier
00:30:57avec nous et vous parliez
00:31:00de cet amour inconditionnel que vous avez eu
00:31:03pour votre compagne qui avait un cancer du sein
00:31:06et vous aviez tellement peur de la perdre
00:31:09que vous l'avez un peu étouffée. C'est bien ça.
00:31:12Oui, bonjour Brigitte. Bonjour à votre invité.
00:31:15Et c'est vrai qu'on a des mauvais réflexes.
00:31:18C'est la peur qui joue.
00:31:21Et en fait, le problème, c'est que la peur
00:31:24ramène la peur chez l'autre.
00:31:27Donc, ce qu'il faut, ce que je donne comme conseil
00:31:30à ceux qui vivent ça par rapport à leur compagne,
00:31:33c'est que quand il faut pleurer un coup,
00:31:36sortir, aller pleurer dehors sans lui faire voir,
00:31:39revenir vers elle
00:31:42avec un grand sourire
00:31:45et pas l'étouffer, la caliner bien sûr.
00:31:48Il faut toujours garder cet amour pour l'autre personne.
00:31:51Les cheveux, ça repousse.
00:31:54Un sein, même si ça ne peut pas se reconstruire,
00:31:57ce n'est pas grave. Et si ça se reconstruit, tant mieux.
00:32:00Tant mieux pour elle surtout.
00:32:03L'amour qu'il faut garder aussi,
00:32:06c'est que par exemple, un soir,
00:32:09elle avait sa perruque,
00:32:12elle était partie dans la salle de bain,
00:32:15quand elle est sortie de la salle de bain, j'avais mis sa perruque,
00:32:18ça l'a fait éclater de rire.
00:32:21C'est aussi que dans cette maladie, il faut garder le moral,
00:32:24garder l'humour, garder l'amour.
00:32:27C'est facile, vous le dites maintenant,
00:32:30mais vous avez eu peur,
00:32:33peur de la perdre,
00:32:36ce qu'on comprend bien sûr.
00:32:39De toute façon, c'est quand même toujours très complexe
00:32:42quand on traverse la maladie,
00:32:45quelle qu'elle soit d'ailleurs.
00:32:48C'est toujours complexe pour le partenaire d'être là,
00:32:51au bon endroit, à la bonne place, dire les bons mots.
00:32:54Je crois que vous avez fait ce que vous pouviez
00:32:57et peut-être qu'en effet, vous en avez fait trop.
00:33:00Mais je pense surtout que vous n'avez pas su
00:33:03vous rendre compte que c'était votre propre peur
00:33:06que vous auriez pu exprimer ailleurs
00:33:09qu'avec elle.
00:33:12Oui, c'est ça. C'est maintenant avec le recul,
00:33:15c'est ce que je donne comme conseil
00:33:18aux autres personnes.
00:33:21S'il faut aller pleurer, il faut aller pleurer dehors
00:33:24et puis revenir avec un grand sourire.
00:33:27Toujours essayer d'être positif
00:33:30devant la personne.
00:33:33Jamais lui dire
00:33:36que ça va être dur pour toi.
00:33:39Après, il y a tous ces traitements.
00:33:42Les cheveux, ça repousse.
00:33:45Les sourcils. Ma compagne s'est fait tatouer des sourcils.
00:33:48On ne voit pas.
00:33:51Qu'est-ce qui est le plus difficile
00:33:55qu'est-ce qui vous a le plus marqué
00:33:58ou j'oserais presque même dire choqué ?
00:34:01Alors moi, ça ne m'a pas choqué
00:34:04parce que je voyais la personne
00:34:07dans le sens où ça nous fait mal
00:34:10ça nous fait peur.
00:34:13C'est le retour de la chimio
00:34:16et dans les premières chimios
00:34:19elle aussi pensait qu'elle allait mourir
00:34:22et moi-même, j'ai pensé que je ne la verrais pas
00:34:25le lendemain matin parce que les traitements de chimio
00:34:28c'est sec, c'est violent.
00:34:31Mais il faut passer par là
00:34:34parce que c'est la guérison qui est venue après.
00:34:37Mais sur le coup, quand on voit la personne devenir
00:34:40jaune moutarde, perdre tous ses cheveux
00:34:43comme j'ai dit, moi, ça ne m'a pas choqué de la voir sans cheveux
00:34:46je lui ai dit
00:34:49enlève ton bonnet, ça ne me fait rien
00:34:52enlève ta perruque, quand on est à deux, ça ne me fait rien.
00:34:55Pour elle, ça a été dur, mais elle a compris après
00:34:58et après, quand elle était devant moi, ça ne la dérangeait pas
00:35:01de ne pas porter son petit bonnet ou sa perruque.
00:35:04Et ça, il faut que la personne
00:35:07qui vit avec l'accepte
00:35:10on vit avec quelqu'un, ce n'est pas pour l'image
00:35:13c'est pour la personne.
00:35:16Vous vous êtes resté à ses côtés
00:35:19c'était elle un moment donné qui vous a quitté
00:35:22parce que vous l'étouffiez trop
00:35:25mais on entend quand même
00:35:28des partenaires
00:35:31qui fuient
00:35:34Je crois que c'est le mot
00:35:37Il y a des partenaires qui ne supportent pas
00:35:40qui fuient
00:35:43devant quelqu'un
00:35:46qui est très balade
00:35:49et en même temps, ce n'est pas terrible de fuir
00:35:52mais chacun fait ce qu'il peut
00:35:55Moi j'ai fait le contraire, je suis revenu avec elle
00:35:58quand elle m'a appris
00:36:01qu'elle avait cette maladie
00:36:04Vous vouliez dire que vous étiez séparés ?
00:36:07Non
00:36:10On était séparés depuis 30 ans
00:36:13même 40 ans
00:36:16et là on s'est retrouvés
00:36:19et quand elle m'a appris ça, j'ai dit
00:36:22maintenant on vit notre vie à deux, ce qu'il nous reste à vivre à deux
00:36:25et de nouveau on est à deux
00:36:28maintenant que la maladie est partie
00:36:31moi aussi j'ai fait le travail sur moi
00:36:34je pense que pour les personnes les accompagnant
00:36:37je vais chez un sophrologue
00:36:40ça m'aide aussi à m'apaiser
00:36:43même encore maintenant
00:36:46Vous dites ça m'aide à m'apaiser
00:36:49qu'est-ce que vous aviez besoin d'apaiser ?
00:36:52Votre peur de la mort ?
00:36:55Oui, il y a eu ça, peur de la mort, peur de la perdre
00:36:58c'est ça le plus difficile
00:37:02Maintenant
00:37:05je l'ai évacuée cette chose
00:37:08même si elle est encore sous traitement
00:37:11avec l'immunothérapie
00:37:14je me dis que maintenant elle est guérie, tout va bien
00:37:17C'est comme ça qu'il faut voir la vie
00:37:20chaque jour ça va bien
00:37:23on a tous une épée de Damoclès
00:37:26sur la tête et si on ne pense qu'à ça
00:37:30Oui, c'est tout à fait ça
00:37:33C'est vrai que ce mot cancer
00:37:36c'est un mot qui fait peur
00:37:39Oui, il y a des médecins à emploi
00:37:42pour ne pas prononcer le mot
00:37:45D'ailleurs on ne dit plus cancérologue
00:37:48On dit oncologue
00:37:51Ce n'est pas par hasard
00:37:54On essaye de trouver des mots
00:37:58On évite Persia à jour
00:38:01Ça reste la plus grande cause de mortalité ?
00:38:04Le cancer en règle générale ?
00:38:07Ça a été variable au cours du temps
00:38:10mais il faut dire que
00:38:13pendant très longtemps la première cause de mortalité
00:38:16c'était cardiovasculaire
00:38:19Il y a eu beaucoup de progrès
00:38:22et je crois que maintenant c'est les cancers
00:38:25Il y a plus de risques de cancer
00:38:28quand on est vieux que quand on est jeune
00:38:31C'est sûr, il y avait avant les maladies infectieuses
00:38:34qui tuaient beaucoup de gens
00:38:37après il y a eu les maladies cardiovasculaires
00:38:40et au fur et à mesure que la médecine fait des progrès
00:38:43on voit émerger des maladies
00:38:46qui étaient moins importantes à l'époque
00:38:49d'abord parce qu'on vit plus longtemps
00:38:52J'ai une journaliste un jour
00:38:55qui est venue me voir en me demandant
00:38:58en regardant les chiffres
00:39:01la première cause c'est les grandes maladies
00:39:04c'est l'Alzheimer et le cancer
00:39:07Je lui ai dit avec un sourire
00:39:10c'est peut-être pas une mauvaise nouvelle
00:39:13parce que ça veut dire qu'on n'est pas mort d'autre chose
00:39:16C'est une plaisanterie de mauvais goût
00:39:19Il faut espérer qu'on continuera dans les progrès
00:39:22et qu'on aura des mortalités
00:39:25de plus en plus tardives
00:39:28et des mortalités pour des causes différentes
00:39:31Pierre vous êtes toujours à l'antenne
00:39:34Je pense aussi que ce qui fait peur dans le cancer
00:39:37c'est la souffrance
00:39:40la souffrance physique, la souffrance psychologique
00:39:43La personne qui meurt d'une crise cardiaque
00:39:46c'est aussi dramatique
00:39:49mais il n'y a pas eu de souffrance
00:39:52alors qu'un cancer c'est une souffrance qui peut durer des années
00:39:55et puis on voit la personne aussi
00:39:58partir
00:40:01dans un état
00:40:04j'arrive pas à trouver le mot
00:40:07Les chimios
00:40:10ça amoindrit énormément
00:40:13La qualité de vie de quelqu'un
00:40:16Quand je parle de la personne qui part d'un cancer
00:40:19qui meurt d'un cancer
00:40:22Il faut rester optimiste
00:40:25Il y a de plus en plus de progrès
00:40:28C'est parce que vous parliez des décès
00:40:31Quand on a un cancer on n'est pas condamné
00:40:34on est condamné à se battre
00:40:37D'ailleurs je rends hommage à toutes ces guerrières
00:40:40celles qui ont gagné, celles qui sont en train
00:40:43et celles qui ont perdu malheureusement
00:40:46Oui bien sûr, on a donné les chiffres tout à l'heure
00:40:49il y a plus de femmes qui guérissent d'un cancer du sein
00:40:52que de femmes qui en meurent
00:40:55et ça c'est aussi bien de donner ce message positif
00:40:58Il y a un excellent suivi
00:41:01dans les cliniques
00:41:04Ma compagne a aussi repéré son cancer
00:41:07elle avait fait une mammographie peu de temps avant
00:41:10il n'y avait rien
00:41:13son médecin lui avait appris l'autopalpation
00:41:16elle s'est aperçue qu'il y avait quelque chose qui n'était pas là avant
00:41:19donc c'était une tumeur qui était dans le sein
00:41:22Oui ça arrive
00:41:25c'est pas fréquent
00:41:28il faut continuer à faire du dépistage
00:41:31et ce que vous décrivez ça s'appelle un cancer d'intervalle
00:41:34c'est ce qu'on découvre entre deux mammographies
00:41:37c'est heureusement pas fréquent
00:41:40normalement les mammographies
00:41:43permettent de découvrir des cancers de plus en plus tôt
00:41:46et puis il faut dire aussi
00:41:49qu'il y a d'extraordinaires progrès dans l'imagerie
00:41:52il y a l'échographie
00:41:55il y a l'IRM, la mammographie
00:41:58on progresse dans le dépistage
00:42:01et puis je pense qu'en France
00:42:04on est quand même assez bien soigné
00:42:07on est quand même dans les pays
00:42:10qui bénéficient d'avancer
00:42:13Oui parce que le cancer c'est une maladie chère
00:42:16c'est à dire que dans les pays
00:42:19où il faut payer ses médicaments
00:42:22c'est pas la même chose qu'en France
00:42:25où à partir du moment où on a une maladie grave
00:42:28et ça c'est quand même un des grands atouts de la France
00:42:31Voilà, il faut aussi de temps en temps
00:42:34remettre la France là où elle mérite d'être
00:42:37sur certaines choses
00:42:40même si on peut critiquer d'autres choses
00:42:43Merci Pierre de votre témoignage
00:42:46et puis bravo aussi à tous ces hommes
00:42:49qui savent rester de bons compagnons
00:42:52parce que je crois que pour une femme qui a un cancer du sein
00:42:55c'est un peu la double peine
00:42:58même si encore une fois je ne juge personne
00:43:01chacun fait ce qu'il peut
00:43:04et je crois qu'on n'a pas à juger tant qu'on n'est pas passé à travers ça
00:43:07On va continuer dans la deuxième heure
00:43:10à évoquer cette question
00:43:13on donne la parole à tout le monde
00:43:16si vous n'avez pas eu de cancer mais que vous avez des questions à poser à Christian Jamin
00:43:19vous pouvez également nous appeler sur Sud Radio
00:43:22Vous pouvez aussi témoigner
00:43:25de toute façon on peut parler aussi du sein
00:43:28symbole du féminin
00:43:31on peut parler de l'allaitement aussi
00:43:34J'allais le dire, le sein c'est aussi maman
00:43:37Oui, c'est aussi le symbole de la mère
00:43:40C'est aussi le sein qu'on a tété
00:43:43c'est le sein sur lequel on pose sa tête quand on est enfant
00:43:46C'est doux, c'est tendre
00:43:49C'est aussi beaucoup ça pour les couples
00:43:52il faut dire ce qu'il y a
00:43:55Oui, bien sûr, et d'ailleurs le mamelon
00:43:58c'est une zone érogène
00:44:01qui a toute son importance aussi
00:44:04quoi qu'on en dise
00:44:07On peut témoigner de tout ça si vous avez envie sur Sud Radio
00:44:10Avant de donner la parole aux infos
00:44:13j'ai aussi une petite devinette
00:44:16L'impuissance et la frigidité répondent
00:44:19à la même définition
00:44:22Quelle est cette définition ?
00:44:25Je laisse le temps des infos pour me trouver la réponse
00:44:35Christian Jamin est avec nous
00:44:38en ce mois d'octobre rose
00:44:41nous abordons franchement le cancer du sein
00:44:45On peut parler de tout ça
00:44:48c'est important de parler vrai sur Sud Radio
00:44:51Il y a tellement de choses à dire
00:44:54qu'est-ce qui protège, qu'est-ce qui aggrave
00:44:57mille choses
00:45:00on va attendre les questions
00:45:03On va dire le maximum de choses grâce à vous également
00:45:06La devinette, l'impuissance et la frigidité répondent à la même définition
00:45:09J'allais dire la frustration
00:45:13C'est un défaut d'allumage
00:45:16joint à une panne d'essence
00:45:19C'est joli
00:45:22On va d'abord décoder la devise du jour
00:45:25respirer mieux pour vivre plus longtemps
00:45:28C'est intéressant parce que
00:45:31la respiration s'accélère quand on est stressé
00:45:34et on sait que le stress est un des facteurs
00:45:37de beaucoup de maladies
00:45:41Quand on respire plus lentement
00:45:44et c'est en ça que la relaxation
00:45:47permet de ralentir
00:45:50ça permet de gagner
00:45:53une meilleure santé
00:45:56La fréquence moyenne de la respiration
00:45:59c'est 15 par minute
00:46:02Il paraît qu'en méditation on arrive à descendre à 6 par minute
00:46:05C'est quand même pas rien, ça fait la moitié
00:46:08Mieux respirer, ça permet de mieux gérer nos émotions
00:46:11d'améliorer notre état de santé
00:46:14Je vous invite tous à respirer
00:46:17Je dis souvent que les gens qui parlent très vite
00:46:20sont des gens qui accélèrent leur respiration
00:46:23Prenez le temps, posez-vous
00:46:26Prenez le temps de vivre
00:46:29Joli
00:46:32Merci Michel d'être avec nous
00:46:36Bonjour Brigitte, bonjour Christophe Jamart
00:46:39Je voulais intervenir aujourd'hui
00:46:42dans le cadre d'Octobre Rose
00:46:45En fait, ma femme était atteinte
00:46:48d'un cancer du sein en 2012
00:46:51et il s'est révélé que c'était juste après
00:46:54la naissance de notre fille
00:46:57un mois et demi après
00:47:00et c'est là qu'est apparue lors de l'allaitement
00:47:03au sein gauche
00:47:06et vous comprendrez aisément tout le bouleversement
00:47:09qui s'en découle dans ma vie
00:47:12On a la joie d'avoir la naissance d'un enfant
00:47:15et parallèlement à ça
00:47:18on est atteinte d'un cancer
00:47:21oui, c'est pas drôle
00:47:24Non, c'est très compliqué
00:47:27et vous passez par d'énormes phases
00:47:30Ma femme a eu une force exceptionnelle
00:47:33pendant cette période
00:47:36de 11 ans
00:47:39où elle s'est battue pour voir grandir
00:47:42ses enfants et nous accompagner
00:47:45dans chaque jour de notre vie
00:47:48et je voulais juste passer ce témoignage
00:47:51que la force est vraiment en chacun d'entre elles
00:47:54et également
00:47:57dans l'entourage
00:48:00qui fera le maximum
00:48:03j'espère avoir fait le maximum
00:48:06pendant toute cette période de vie
00:48:09où on a accompagné
00:48:12la perte de l'amour
00:48:15Oui, Christian, allez-y
00:48:18Je voulais dire que les rapports entre grossesse et cancer du sein
00:48:21sont variés
00:48:24Globalement, plus on fait un enfant tôt
00:48:27plus on diminue son risque de cancer du sein
00:48:30et comme aujourd'hui les grossesses sont de plus en plus tardives
00:48:33on explique en partie l'augmentation des cancers du sein
00:48:36par le fait que les premières grossesses sont plus tardives
00:48:39donc on se protège quand on est enceinte tôt
00:48:42et par ailleurs on augmente le risque
00:48:45quand on a des grossesses tardives
00:48:48et puis il y a une forme très particulière
00:48:51j'imagine que c'est celle qu'a eue votre épouse
00:48:54c'est les cancers qui surviennent au décours d'une grossesse
00:48:57et pour l'instant je crois
00:49:00qu'on n'est pas très au fait de comprendre
00:49:03certains disent que c'est les hormones de la grossesse
00:49:06qui ont activé un cancer du sein
00:49:09et d'autres disent que c'est les variations
00:49:12de l'immunité pendant la grossesse
00:49:15parce que pendant la grossesse une femme tolère un corps étranger
00:49:18et donc elle a une baisse de son immunité
00:49:21et beaucoup de gens dont je fais partie
00:49:24pensent que l'apparition des cancers du sein
00:49:27tout de suite après une grossesse
00:49:30sont liés à des phénomènes immunologiques
00:49:33mais pour l'instant ça reste très hypothétique
00:49:36mais c'est fréquent ? Dieu merci non
00:49:39c'est quand même des formes sévères
00:49:42et Dieu merci il y en a peu
00:49:45En même temps Michel
00:49:48elle a pu pendant 11 ans
00:49:51voir sa fille grandir ?
00:49:54C'est deux filles
00:49:57puisqu'elle avait une première grossesse avec 6 ans d'écart
00:50:00donc ma première fille
00:50:03est née en 2006
00:50:06le cancer de ma femme
00:50:09est un cancer génétique de la mutation
00:50:12donc elle a été condamnée
00:50:15par cette mutation
00:50:18puisqu'on n'a pas réussi à l'endiguer
00:50:21elle a eu deux rééditions
00:50:24qui se sont passées correctement
00:50:27les premiers traitements de chimio se sont bien passés
00:50:30on a eu beaucoup de réussite
00:50:33dans les réductions de tumeur
00:50:36après tout ça
00:50:39a entraîné différents traitements de radiothérapie
00:50:42ablation des ovaires
00:50:45ils n'ont pas fait d'ablation des seins
00:50:48parce que ce n'était pas nécessaire
00:50:51mais après il y a eu
00:50:54des métastases
00:50:57qui continuent à se diffuser
00:51:00ensuite c'était le sternum
00:51:03ensuite c'est parti sur le foie
00:51:06tout ça a mené
00:51:09beaucoup de combats sur 11 années
00:51:12c'est vraiment une maladie sournoise
00:51:15et malgré toutes les possibilités médicales
00:51:18je pense que nous sommes arrivés au bout
00:51:21puisqu'on avait encore eu
00:51:24en 2022-2023
00:51:27les derniers traitements qui venaient des Etats-Unis
00:51:30mais c'est vrai que c'est très compliqué
00:51:33c'est très compliqué
00:51:36et les personnes suivent au travers de ces traitements
00:51:39ma femme est partie avec 40 kg
00:51:42elle en faisait 65-70 kg
00:51:45c'était son poids normal
00:51:48donc vous imaginez toute la souffrance
00:51:51qu'elle a eue au travers de ces traitements
00:51:54je dis simplement à chaque personne
00:51:57qui aujourd'hui est atteinte
00:52:00de cette maladie
00:52:03il réside sans aucun doute des espoirs
00:52:06il faut absolument se battre
00:52:09ma femme a été vraiment un exemple
00:52:12ce que j'apprécie dans votre témoignage
00:52:15c'est que vous l'avez dit plusieurs fois
00:52:18on a eu, c'est-à-dire que vous êtes battu avec elle
00:52:21et peut-être que grâce à vous aussi
00:52:24elle a pu se battre mieux
00:52:28c'est ce qui était pronosticé
00:52:31c'était trois ans de pronostic
00:52:34et après tous les oncologues
00:52:37donc vous avez votre part de courage aussi
00:52:40et même pour ses filles
00:52:43c'est moins difficile de perdre sa maman à 11 ans
00:52:46qu'à la naissance
00:52:49même si c'est forcément pour vos filles
00:52:52c'est toujours difficile de perdre sa maman trop tôt
00:52:55mais vous êtes là, j'imagine
00:52:58c'est ça, je suis là
00:53:01notre prochain combat c'est
00:53:04le dépistage de nos filles
00:53:07pour voir s'il n'y a pas de mutations génétiques
00:53:10qui s'y incluent et la surveillance
00:53:13donc je dis à toutes les femmes
00:53:16faites le dépistage, c'est la seule prévention qu'on a aujourd'hui
00:53:19vis-à-vis tout ça
00:53:22les rapports entre grossesse et cancer du sein
00:53:25c'est que maintenant dans certaines formes de cancer du sein
00:53:28peu agressives
00:53:31on autorise les grossesses aux femmes
00:53:34après un cancer du sein
00:53:37alors que pendant très longtemps on les a interdites
00:53:40donc maintenant
00:53:43il y a un certain nombre de femmes qui ont des grossesses
00:53:46après un cancer du sein
00:53:49c'est amené à mettre de côté des ovules
00:53:52qu'on prélève et qu'on garde
00:53:55si jamais l'ovaire a dû souffrir de la chimiothérapie
00:53:58oui, donc c'est un message aussi important à donner aux femmes
00:54:01Michel, merci beaucoup de votre témoignage
00:54:04parce que vous vous êtes senti
00:54:07touché par l'émission aujourd'hui
00:54:10et c'est gentil de participer parce que je le rappelle, on a besoin de vous
00:54:13de vos témoignages pour avancer tous ensemble
00:54:17On va continuer dans un instant avec Karine
00:54:20qui veut témoigner tout de suite
00:54:31Christian Jamin, toujours avec moi, gynécologue
00:54:34endocrinologue et qui peut répondre évidemment à toutes vos questions
00:54:37concernant le sujet du jour
00:54:40le cancer du sein ou les seins tout simplement
00:54:43Merci Karine de témoigner, bonjour
00:54:46Bonjour Brigitte, bonjour Christian
00:54:49Bonjour, je suis très impressionnée
00:54:52parce que c'est la première fois que je participe à une émission de radio
00:54:55mais effectivement le sujet
00:54:58j'ai estimé que le sujet en valait largement la peine
00:55:01alors voilà, moi j'ai 43 ans
00:55:04je suis maman de deux enfants, un garçon de 12 ans
00:55:07et une fille de 8 ans
00:55:10j'ai été accompagnée dans la vie par le papa
00:55:13depuis une petite vingtaine d'années maintenant
00:55:16et j'ai découvert à l'aube de mes 42 ans
00:55:19que j'avais un cancer du sein
00:55:22alors moi, il s'avère que ce cancer du sein
00:55:25a un caractère héréditaire
00:55:28puisque j'ai su, lorsque j'étais enceinte de ma fille
00:55:31j'avais environ 33 ans
00:55:34que j'étais porteuse du gène BRCA1
00:55:38c'est un gène dont moi à l'époque j'avais entendu parler
00:55:41puisque Angelina Jolie
00:55:44la célèbre actrice
00:55:47en avait beaucoup parlé à un moment donné
00:55:50et c'est vrai qu'à partir de ce moment là
00:55:53on m'a dit, voilà, il y a deux options
00:55:56qui s'offrent à vous
00:55:59soit vous faites un suivi étroit
00:56:02entre IRM, MAMO, ECHO, etc
00:56:06vous pouvez faire des opérations de prévention
00:56:09et c'est vrai que je n'ai pas passé le cap
00:56:12en tout cas je me laissais le temps de mûrir cela
00:56:15donc j'ai préféré les examens
00:56:18puisque pour moi ce n'était pas évident
00:56:21et surtout ma mère et ma tante
00:56:24qui avaient eu le cancer du sein
00:56:27l'avaient eu sur le tard
00:56:30donc environ à la toute soixantaine d'années
00:56:33je pensais que si jamais par malheur ça devait m'atteindre un jour
00:56:36j'aurais un petit peu de marge devant moi
00:56:39sauf que cela m'a rattrapée
00:56:42donc en fait c'est vrai que si j'appelle
00:56:45c'est parce que je ne suis pas certaine
00:56:48que ce sujet là du gène BRCA1
00:56:51ait déjà été abordé
00:56:54c'était ensuite pour prévenir aussi
00:56:57puisque effectivement
00:57:01moi je suis quelqu'un qui a été suivi
00:57:04donc à raison de tous les 6 mois
00:57:07un coup l'ecomamon, un coup l'IRM, un coup l'ecomamon
00:57:10oui donc on peut penser déjà que votre cancer a été diagnostiqué très tôt
00:57:13oui
00:57:16alors oui effectivement
00:57:19ceci dit ce n'est pas l'examen en lui même qui l'a décelé
00:57:22puisque ça s'est passé entre deux examens
00:57:25c'est à dire qu'en juillet 2022
00:57:29sur laquelle rien n'apparaissait
00:57:32et j'ai découvert visuellement
00:57:35puisque c'était une marque qui apparaissait sur mon sein
00:57:38en décembre 2022
00:57:41donc un peu avant de devoir faire l'éco et la mammo
00:57:44prévu que j'avais le cancer
00:57:47mais effectivement
00:57:50on peut parler d'une prise en charge tôt
00:57:53puisque 6 mois auparavant je n'avais rien
00:57:57il est vrai que de par mon âge
00:58:00et de par ce cancer là
00:58:03qui est estimé être un peu plus agressif
00:58:06on m'a fait un petit peu la totale
00:58:09c'est vrai que c'était le deuxième
00:58:12j'explique toujours à mon entourage que j'ai eu deux coups de massue
00:58:15la première c'était la découverte de mon cancer
00:58:18et la seconde c'était
00:58:21connaître l'étendue du protocole
00:58:25on m'a expliqué qu'il y avait
00:58:28un an et demi de soins
00:58:31avec de la chimio, des rayons, de l'immunothérapie
00:58:34et des opérations
00:58:37sans chute que ce gène là
00:58:40touche tous les organes féminins
00:58:43donc j'ai eu l'opération de l'ablation
00:58:46des ovaires
00:58:49c'était pour avoir un petit peu
00:58:53le retour de Christian à ce sujet là
00:58:56faire honneur à mon conjoint
00:58:59qui tout comme Michel l'auditeur précédent
00:59:02a été un conjoint exceptionnel
00:59:05très très proche de moi à ce moment là
00:59:08et puis dire que
00:59:11si j'avais une petite question malgré tout
00:59:14allez-y je vous en prie, il vous écoute Christian
00:59:17il est là et il vous écoute
00:59:21certaines personnes de mon entourage
00:59:24ont pu penser
00:59:27que peut-être que
00:59:30le cancer s'est réveillé chez moi
00:59:33du fait que j'ai fait énormément
00:59:36souvent du coup
00:59:39par rapport à mon âge
00:59:42de mammographie
00:59:45donc je voulais confirmer cette idée là
00:59:48qui serait peut-être que
00:59:51d'exposer le sein au rayon
00:59:54assez régulièrement
00:59:57pouvait être nocif voire même pire
01:00:00provoquer le cancer du sein
01:00:03Bien, on est parti pour un bon moment
01:00:06je vais d'abord essayer d'expliquer
01:00:09ce que c'est que ces gènes
01:00:12on a tous les jours des milliards de mitos
01:00:15qui se divisent dans notre corps
01:00:18et qu'immanquablement il y a des erreurs
01:00:21dans ces divisions
01:00:24Dieu n'est pas parfait
01:00:27il n'y a pas d'élection alors c'est pas la peine
01:00:30on doit faire avec celui qu'on a
01:00:33donc on a des milliards de mitoses
01:00:36et donc il y a des mitoses qui ne se passent pas bien
01:00:39et qui sont susceptibles de donner des cellules
01:00:43mais comme la nature est bien faite
01:00:46merci Dieu et merci Brigitte de nous l'avoir rappelé
01:00:49il y a des systèmes qui détruisent
01:00:52les cellules mal foutues
01:00:55ou des gènes qui réparent
01:00:58ces cellules là
01:01:01et donc dans les gènes de destruction et de séparation
01:01:04il y en a des gènes majeurs et des gènes plus mineurs
01:01:07alors c'est-à-dire majeur insuffit pour être malade
01:01:10ce sont des agrégations de gènes qui favorisent le cancer
01:01:13et donc dans les gènes
01:01:16chez la femme qui favorisent le cancer du sein
01:01:19il y a le BRCA1, BRCA2 et PALB2
01:01:22c'est les trois principaux
01:01:25mais ça ne veut pas dire que les autres n'existent pas
01:01:28mais il faut qu'ils s'y mettent à plusieurs
01:01:31et donc là on a des anomalies de la réparation
01:01:34et c'est pour ça qu'on a des cancers qui sont beaucoup plus tôt
01:01:37et ça explique aussi pourquoi les cancers viennent avec l'âge
01:01:40parce que plus on a vécu longtemps
01:01:43plus on a de risque d'avoir eu de ces mutations
01:01:46ou de ces divisions qui sont irréparables
01:01:49donc voilà un petit peu
01:01:52pour expliquer ce que c'est que votre gène BRCA1
01:01:55c'est BRCA1 que vous avez dit ?
01:01:58oui, BRCA1
01:02:01et donc ça c'est le sein principalement, l'ovaire
01:02:04et il y a d'autres cancers comme le pancréas
01:02:07qui peuvent être favorisés par ça
01:02:10donc vous avez déjà mieux compris ce qui vous est arrivé
01:02:13alors quand on a une mutation
01:02:16on sait qu'on a des risques importants d'avoir un cancer
01:02:19donc il faut les dépister
01:02:22alors pour les dépister pour le cancer du sein
01:02:25pendant très longtemps on n'a eu que la mammographie
01:02:28maintenant on a l'IRM, on a l'échographie
01:02:31et d'autres types d'examens
01:02:34par ailleurs si on fait trop de mammographie
01:02:37et surtout si on les fait trop tôt
01:02:40les rayons qui sont liés à la mammographie peuvent aggraver le risque
01:02:43mais j'allais dire
01:02:46c'est vrai pour la population générale
01:02:49c'est pas vrai tout à fait chez les femmes mutées
01:02:52parce qu'on sait que de toute façon ça va tomber
01:02:55et donc là on n'a pas beaucoup de choix
01:02:59c'est toujours le principe bénéfice-risque
01:03:02dans votre cas il va aller mieux prendre le risque
01:03:05ce qu'il faut savoir c'est que d'une manière générale
01:03:08dans une population il ne faut jamais faire de mammographie
01:03:11sauf cas très particulier avant l'âge de 40 ans
01:03:14ce que parfois on voit à faire
01:03:17et par ailleurs en fonction des pays
01:03:20on débute le dépistage à 40 ou 50 ans
01:03:23en France c'est 50 ans
01:03:27aux Etats-Unis c'était 50 ans
01:03:30maintenant ils viennent de passer à 40
01:03:33et dans beaucoup de pays c'est 40
01:03:36et il y a beaucoup de débats à propos de la question que vous venez de me poser
01:03:39c'est-à-dire il faut en faire
01:03:42mais il ne faut pas en faire trop
01:03:45mais dans votre cas le problème ne se pose pas
01:03:48parce qu'on savait que ça allait arriver
01:03:51et donc ce qu'il fallait c'était vous suivre de près
01:03:54le protocole pour diminuer l'irradiation
01:03:57et surtout ne pas le faire trop tôt
01:04:00voilà Carine ce que pour répondre à votre question
01:04:03si vous avez d'autres questions à poser
01:04:06on vous reprend après la pause bien sûr
01:04:09merci beaucoup de votre témoignage
01:04:12on se retrouve dans un instant avec le Sexe au Conseil
01:04:24Y a-t-il une baisse de désir à la ménopause ?
01:04:27je fais ce Love Conseil avec Christian Jamin évidemment
01:04:30alors d'abord il faudrait rappeler qu'il n'y a pas un arrêt
01:04:33au moment de la ménopause
01:04:36c'est plutôt une étape importante pour toutes les femmes
01:04:39mais elle n'annonce pas un arrêt définitif de la sexualité
01:04:42et donc moi le conseil que j'ai envie de donner
01:04:45c'est aux femmes de se préparer en amont
01:04:48et peut-être que si les femmes réfléchissaient plus
01:04:51à leur seconde partie de vie sous un autre angle
01:04:54c'est-à-dire si elles s'affirmaient mieux
01:04:57dans leur féminité et dans leur sexualité
01:05:00il n'y aurait pas de raison qu'il y ait une baisse de désir
01:05:03alors certes et là Christian Jamin donnera son point de vue
01:05:06il y a des changements, il y a des désagréments
01:05:09il y a bien sûr les bouffées de chaleur
01:05:12mais ce qui touche plus directement à la sexualité féminine
01:05:15ce serait les problèmes éventuels de sécheresse vaginale
01:05:18une moins bonne élasticité du vagin
01:05:21mais c'est comme pour tout
01:05:24si on continue à s'entraîner
01:05:27la sexualité peut continuer
01:05:30et puis il y a aussi des traitements qui sont tout à fait au point
01:05:33aujourd'hui pour subvenir à ces petites difficultés
01:05:36en général, ce qu'on a remarqué
01:05:39les sexothérapeutes le disent tous
01:05:42si la sexualité est bonne avant la ménopause
01:05:45en général le cap se passe assez bien
01:05:48sans trop de variations importantes
01:05:51mais en revanche pour beaucoup de femmes
01:05:54la ménopause est la bonne aubaine pour déclarer la fin d'une sexualité
01:05:57qui ne les intéressait déjà plus depuis longtemps
01:06:00et puis il y a aussi pour les femmes
01:06:03pour qui la sexualité était synonyme de reproduction
01:06:06une fois la ménopause arrivée
01:06:09le désir s'éteint, voilà ce que je peux en dire
01:06:12Vous avez deux ou trois choses à ajouter ?
01:06:15Vous êtes une élève formidable Brigitte
01:06:18parce qu'on a déjà fait des émissions là-dessus
01:06:21vous avez tout bien dit
01:06:24c'est à dire qu'aujourd'hui les hormones du désir
01:06:27on n'a pas ça en magasin
01:06:30et donc
01:06:33on ne connait pas les substances
01:06:36qui donneraient le désir si tant est qu'il y en ait
01:06:39et puis c'est vrai que ça diminue avec le temps
01:06:42ça s'appelle l'habitude
01:06:45et puis ça diminue avec la ménopause ou surtout avec l'âge
01:06:48et moi je n'ai pas plus de réponses que les autres
01:06:51je veux simplement dire que c'est une baisse du narcissisme
01:06:54c'est à dire que les femmes s'aiment moins elles-mêmes
01:06:57et quand on s'aime moins soi-même
01:07:00on a moins envie d'être aimé ou de s'offrir
01:07:03et donc il y a
01:07:06un vrai problème d'image
01:07:09personnelle dans la baisse de la sexualité
01:07:12alors oui il y a de la sécheresse vaginale
01:07:15mais vous savez quand on examine des femmes
01:07:18on voit bien si le vagin est sec ou humide
01:07:21et il y a des vagins très humides de femmes
01:07:24qui ne prennent pas de traitements hormonaux
01:07:27c'est tout simplement parce que c'est un organe qui suce
01:07:30que quand on ne s'en sert pas
01:07:33il y a une chose très intéressante
01:07:36je suis en train de travailler sur le rapport à la séduction
01:07:39il y a des choses très intéressantes à dire
01:07:42et peut-être que ce sera le thème d'une émission prochaine
01:07:45parce que le besoin ou le désir de séduire
01:07:48est en effet très fluctuant
01:07:51suivant nos âges, suivant nos périodes de vie
01:07:54et c'est également très différent
01:07:57chez les hommes et chez les femmes
01:08:00On revient sur Octobre Rose avec Christelle
01:08:03qui est avec nous, bonjour Christelle
01:08:06Oui bonjour à vous et bonjour à tous les deux
01:08:09merci de m'écouter et de répondre à ma question
01:08:12Je vous en prie, allez-y, on vous écoute déjà
01:08:15Alors en fait moi j'ai subi une stérectomie il y a un peu plus d'un an
01:08:18en juillet l'an dernier mais on m'a laissé les ovaires
01:08:21et en fait je me posais la question
01:08:24moi je fais les mammographies chaque deux ans
01:08:27je vais faire 46 ans
01:08:30et en fait je me posais la question
01:08:33de la palpation parce qu'on dit toujours
01:08:36c'est juste après son cycle de règles
01:08:39mais comme je n'ai plus de règles évidemment
01:08:42pas facile de se situer dans mon cycle
01:08:45alors que j'ai des difficultés, j'ai souvent des douleurs
01:08:48j'essaie de me palper comme il faudrait
01:08:51mais on n'a pas les conseils qu'il faut
01:08:54à quel moment et à quel moment se situer par rapport à notre cycle
01:08:57voilà, c'était ma question
01:09:00peut-être un peu bête
01:09:03pas du tout, pas du tout
01:09:06première réponse à une question que vous n'avez pas posée
01:09:09je crois que je ne sais plus qui disait
01:09:12ici on donne toutes les réponses
01:09:15surtout quand on les a prévues avant
01:09:18on n'enlève pas les ovaires d'une femme
01:09:21avant 52-53 ans
01:09:24on attend la ménopause
01:09:27et on attend 2-3 ans après
01:09:30donc c'est normal qu'on ne vous les ait pas enlevées sauf s'il avait fallu sur le plan médical
01:09:33donc déjà on ne les enlève pas
01:09:36donc le cycle persiste et contrairement
01:09:39à ce que pourrait annoncer le nom
01:09:42ménopause, ça veut dire arrêt des règles
01:09:45c'est pas parce qu'on a plus d'utérus qu'on est ménopausé
01:09:48on aimait nous poser quand les ovaires ne fonctionnent plus
01:09:51alors maintenant
01:09:54oui, la palpation des seins
01:09:57est plus simple quand on n'est pas
01:10:00après l'ovulation
01:10:03alors chez vous c'est compliqué à savoir
01:10:06mais en gros, pour les femmes qui ont des règles
01:10:09on se palpe mieux les seins pendant les règles ou au début du cycle
01:10:12et puis, j'allais dire
01:10:15quand faut-il se palper les seins ?
01:10:18alors ça c'est une vraie question parce qu'on n'a jamais vraiment démontré
01:10:21que l'autopalpation diminuait la mortalité par cancer du sein
01:10:24mais en fait, les femmes se palpent les seins
01:10:27non, c'est les hommes qui palpent les seins
01:10:30alors justement
01:10:33vous me l'avez retiré de la bouche
01:10:36non, on se palpe les seins souvent sous la douche
01:10:39c'est-à-dire que quand on se passe du savon sur les seins
01:10:42une fois par jour ou une fois par semaine
01:10:45ça dépend des gens
01:10:48il n'y a pas une date particulière dans votre cas particulier
01:10:51sauf que quand vous sentez que vos seins sont tendus
01:10:54c'est peut-être pas la peine d'insister
01:10:57mais palpez-vous les seins régulièrement
01:11:00avec tendresse et douceur et profondeur
01:11:03à chaque fois que vous êtes sous la douche avec le savon
01:11:06vous passez la main à plat sur les seins
01:11:09il n'est pas prouvé que ça modifie la mortalité
01:11:12mais il est prouvé qu'on s'intéresse à son corps
01:11:15et qu'on le suit
01:11:18d'accord
01:11:21mais faites-le par amour de vos seins
01:11:24et pas par peur de trouver quelque chose
01:11:27faites-le avec tendresse
01:11:30ça fait du bien
01:11:33le fait d'avoir une sensibilité douloureuse régulièrement
01:11:36ça a tendance à me mettre des doutes
01:11:39vous stressez ?
01:11:42oui j'entends
01:11:45mais je pense que c'est une erreur
01:11:48il ne faut pas le faire à ce moment-là
01:11:51il faut le faire quand ça fait pas mal et quand c'est agréable
01:11:54parfait
01:11:57je crois que vous avez certainement un peu de poitrine
01:12:00oui
01:12:03c'est vrai que de temps en temps les seins sont plus douloureux
01:12:06c'est l'inconvénient de l'avantage
01:12:09Christian va confirmer ce que je dis ou pas
01:12:12mais ayant moi-même un peu de poitrine
01:12:15c'est vrai que de temps en temps les seins sont douloureux
01:12:18mais c'est pas forcément signe que c'est pas bien
01:12:21ça n'a rien à voir
01:12:24ça a été un grand combat des années 70
01:12:27il y avait des gens qui disaient
01:12:30qu'il y avait ce qu'on appelle une mastopathie benign
01:12:33c'est-à-dire les seins douloureux, tendus, etc
01:12:36ça augmentait le risque de cancer du sein
01:12:39ça s'est avéré être faux
01:12:42le fait d'avoir des seins qui durcissent, qui font un peu mal
01:12:45n'est pas un facteur de risque de cancer du sein
01:12:48mais c'est un facteur de risque d'agrément à se les palper
01:12:51ou à faire appel à la main-d'oeuvre étrangère
01:12:54c'est juste pour vous rassurer Christelle
01:12:57parce que j'entendais quand même entre les mots un petit peu de stress
01:13:00oui d'inquiétude
01:13:03c'est pas la peine
01:13:06c'est vraiment pas la peine
01:13:09merci Christelle
01:13:12je profite pour rappeler
01:13:15que ce mercredi 16 octobre 2024
01:13:18aura lieu la première journée de sensibilisation
01:13:21à la reconstruction mammaire
01:13:24on a beaucoup avancé
01:13:27les chirurgiens de Restitut
01:13:30cette unité de reconstruction de l'Institut du Sein Paris
01:13:33qui s'associe avec les chefs de service de chirurgie plastique de l'assistance publique
01:13:36qui sont à l'origine de cette première
01:13:39grande journée en France
01:13:42dédiée à la reconstruction mammaire
01:13:45c'est vrai que c'est chouette qu'on avance sur ce sujet
01:13:48je suis ravi, je connais très bien ces gens-là
01:13:51ce sont des très bons professionnels
01:13:54voilà, et les chiffres sont là
01:13:57ce qu'on disait en début d'émission
01:14:00parmi ces 60 000 femmes, 20 000 vont devoir subir une ablation du sein
01:14:03une mastectomie
01:14:06le fait qu'elles puissent avoir recours à une reconstruction mammaire
01:14:09ça change quand même la vie
01:14:12totalement
01:14:15moi j'ai vu des femmes qui avaient une reconstruction mammaire
01:14:18ça fait beaucoup de bien au moral
01:14:21ça aide à passer cette période si difficile
01:14:24sur le plan personnel
01:14:27il faut avoir affaire à des gens qui ont l'habitude
01:14:30mais c'est très bien
01:14:33on va faire une petite pause
01:14:36et puis on se retrouve dans un instant
01:14:3914h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:14:4214h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:14:46Christian Jamin est toujours avec nous
01:14:49gynécologue endocrinologue qui palpe le sein des femmes
01:14:52et qui de temps en temps malheureusement trouve quelque chose
01:14:55donc c'est là aussi
01:14:58où c'est important de le rappeler
01:15:01allez aussi chez le gynécologue
01:15:04ou chez votre médecin régulièrement
01:15:07et n'arrêtez pas
01:15:10c'est pas parce qu'on rembourse les mammographies
01:15:13de 50 à 74 ans
01:15:16qu'il faut arrêter après 74 ans
01:15:19la mortalité par cancer du sein
01:15:22chez les femmes âgées est insupportable
01:15:25parce qu'elles arrêtent de se faire suivre
01:15:28sous prétexte que comme on ne fait plus le dépistage
01:15:31systématique, le risque disparaît
01:15:34c'est faux, c'est la deuxième période
01:15:37de gravité du cancer du sein
01:15:40donc une femme, quel que soit son âge
01:15:43doit continuer à avoir des examens du sein
01:15:46même si c'est plus gratuit comme avant 74 ans
01:15:49exactement, c'est important
01:15:52la prévention, on ne cesse de le dire dans tous les domaines d'ailleurs
01:15:55Christophe, merci de témoigner, bonjour
01:15:58bonjour Brigitte et Christian
01:16:01donc c'est votre soeur qui a été victime
01:16:04je voulais témoigner parce que
01:16:07j'ai été choqué par le fait du cancer du sein
01:16:10parce que les campagnes publicitaires
01:16:13les campagnes de prévention, je les trouve beaucoup trop légères
01:16:16par rapport à l'impact que ça peut avoir sur physiquement
01:16:19et intellectuellement sur une femme
01:16:22ma soeur a montré son sein
01:16:25abîmé
01:16:28retiré
01:16:31et j'ai trouvé ça extrêmement dur
01:16:34extrêmement choquant pour sa féminité
01:16:37et ça
01:16:40sur les préventions, on ne le voit pas assez
01:16:43je crois qu'il y a une campagne à un moment donné
01:16:46où c'était un peu dur, mais il faut montrer la dureté de la chose
01:16:49parce que c'est vraiment choquant
01:16:52c'est intéressant ce que vous dites
01:16:55mais c'est un avis
01:16:58il y a des gens qui pensent exactement le contraire
01:17:01c'est vrai que l'ablation d'un sein
01:17:04morphologiquement c'est très choquant
01:17:07donc j'entends bien ce que vous dites Christophe
01:17:10mais est-ce que pour autant il faut des pubs qui soient trop choquantes
01:17:13on le dit aussi par exemple pour les accidents de voiture
01:17:16certains disent qu'il faudrait
01:17:19des pubs beaucoup plus choquantes
01:17:22d'autres disent non
01:17:25moi encore une fois je n'ai pas d'avis, je crois que ça dépend des gens
01:17:28oui je crois que ça peut faire peur de voir ça
01:17:31il y a des gens qui refusent
01:17:34y compris quand c'est bon pour eux
01:17:37parce qu'ils ont peur
01:17:40aujourd'hui on a des gens qui refusent les vaccins
01:17:43puisqu'on parle de cancer gynécologique
01:17:46aujourd'hui ils refusent de ne pas faire un vaccin pour le cancer du col de l'utérus
01:17:49c'est une absurdité complète
01:17:52mais il y a des gens qui ont peur, donc ils ne le font pas
01:17:55ce que vient de dire Brigitte
01:17:58faire peur ce n'est pas forcément non plus positif
01:18:01alors la peur c'est une chose
01:18:04la réalité de la chose en est une autre
01:18:07moi je ne réalisais pas que le cancer du sein c'était aussi problématique
01:18:10à partir du moment où je l'ai vécu avec ma soeur
01:18:13où elle m'a montré son sein
01:18:16j'ai tout compris
01:18:19mais avant je n'ai pas été sensibilisé plus que ça
01:18:22et le message ne m'a pas atteint
01:18:25jusqu'au cerveau
01:18:28jusqu'à mon coeur
01:18:31oui mais j'entends ce que vous dites
01:18:34et je comprends très bien le message que vous voulez faire passer
01:18:37et vous le faites passer d'ailleurs
01:18:40je pense que les missions qu'on a faites aujourd'hui
01:18:43les femmes qui l'écoutent, les hommes qui l'écoutent
01:18:46vont avoir envie de ne pas louper la prochaine mammographie
01:18:49je pense qu'on aura fait notre part
01:18:52mais ce que je veux dire par là
01:18:55c'est qu'il ne faut jamais oublier
01:18:58que de montrer des choses trop horribles
01:19:01peuvent avoir un effet inverse
01:19:04c'est ce que dit Christian
01:19:07donc le juste milieu est difficile à trouver
01:19:10et puis il y a deux choses positives
01:19:13dans ce qu'on a dit cet après-midi
01:19:16les tumeurs tôt
01:19:19moins délabrantes la chirurgie
01:19:22et puis il y a aussi l'extraordinaire
01:19:25développement actuellement de la reconstruction
01:19:28c'est à dire qu'effectivement il y a un moment donné
01:19:31où on peut faire une reconstruction immédiate
01:19:34dans certains cas, on peut faire une reconstruction secondaire
01:19:37nos amis de chirurgien plastique
01:19:40ont fait des progrès formidables
01:19:43donc effectivement cette image terrible
01:19:46de la chirurgie mammaire peut être
01:19:49adoucie par nos amis chirurgiens plasticiens
01:19:52je ne sais pas
01:19:55si votre soeur est toujours en vie ou pas
01:19:58ma soeur s'en est sortie
01:20:01il y a 5 ans que ça s'est produit
01:20:04elle a fait une reconstruction je suppose
01:20:07elle l'a fait, ça passe aussi par récupérer du gras
01:20:10du ventre, ça passe aussi par des cicatrices
01:20:13c'est pas anodin
01:20:16la maladie c'est jamais anodin, c'est surtout celle-là
01:20:19et j'ai surveillé ça
01:20:22j'ai compris à partir de ce moment-là
01:20:25que le cancer du sein c'est ça
01:20:28c'est mon témoignage
01:20:31oui bien sûr Christophe et merci de témoigner
01:20:34et puis ça montre bien
01:20:37que vous êtes proche de votre soeur
01:20:40et que vous l'aimez et que son épreuve
01:20:43vous aura servi aussi à mieux profiter
01:20:46de chaque instant de la vie
01:20:49c'est certain
01:20:52c'est la politique qui a été choisie
01:20:55contre le tabac avec les images terribles
01:20:58sur les paquets de cigarettes
01:21:01pour ma part j'ai pas lu d'article là-dessus
01:21:04quel était l'impact de ça là-dessus ?
01:21:07je ne sais pas, mais c'est vrai qu'il y a des gens
01:21:10qui ont pensé comme vous et qui ont voulu le faire sur les paquets de cigarettes
01:21:13oui on voit bien sur le paquet de cigarettes
01:21:16que ça tue et pourtant ce qui a fait baisser
01:21:19la consommation c'est plus l'augmentation du prix
01:21:22du paquet de cigarettes que ce message
01:21:25enfin c'est vrai, on peut pas dire que là
01:21:28ils ont pas été à fond dans ce que vous dites Christophe
01:21:31oui le cancer du sein c'est une fatalité
01:21:34pas la cigarette, la cigarette on peut
01:21:37si on veut pas avoir le cancer on l'arrête
01:21:40vous avez complètement raison dans cette réponse
01:21:43mais on faisait pas la comparaison entre le risque
01:21:46d'avoir un cancer à cause de la cigarette
01:21:49et le cancer du sein
01:21:52c'était pas du tout le propos de Christian
01:21:55c'est pour montrer que c'est pas forcément
01:21:58et par rapport à la prévention routière
01:22:01il y a eu des tas d'études qui ont été faites
01:22:04et il n'y a pas de réponse non plus qui montre
01:22:07que des images horribles d'accidents
01:22:10font ralentir les chauffards
01:22:13donc je crois encore une fois
01:22:16Christophe que c'est
01:22:19l'individu, on peut pas faire de généralité
01:22:22sur la façon dont fonctionne l'individu
01:22:26on fait ce qu'on peut
01:22:29je voudrais revenir sur ce que j'ai dit en tout début d'émission
01:22:32les deux choses qui permettent de diminuer
01:22:35le risque de cancer du sein c'est de faire des enfants tôt
01:22:38et de les allaiter longtemps et d'en faire beaucoup
01:22:41et bien je ne crois pas que dire ça va faire
01:22:44que je vais faire changer la natalité à moi tout seul
01:22:47et pourtant je sais que c'est un de vos grands désirs
01:22:50c'est que les femmes fassent des enfants plus tôt et en fassent plus
01:22:54on peut le signaler aux femmes qui nous écoutent
01:22:57c'est sûr que c'est plus facile d'être enceinte à 20 ans qu'à 35
01:23:00donc si vous avez envie de ne pas louper
01:23:03la maternité il vaut mieux s'y prendre assez tôt
01:23:06et bien je pense que Brigitte
01:23:09puisque vous en avez parlé c'est une bonne idée
01:23:12pour une de nos émissions prochaines
01:23:15oui si vous voulez la prochaine fois que vous venez
01:23:18on évoquera la fertilité
01:23:21le recul du désir, pourquoi, est-ce que c'est individuel
01:23:24est-ce que c'est sociétal, il y a beaucoup de choses à dire
01:23:27et bien c'est promis je vous offrirai
01:23:30ces deux heures de parole sur un sujet
01:23:33qui je sais vous tient beaucoup à coeur
01:23:36on abordera ce sujet
01:23:39en tout cas encore une fois
01:23:42je crois qu'il ne faut pas
01:23:45on avait envie, Christophe merci aussi d'ailleurs
01:23:48c'est en ce sens que vous avez participé à l'émission d'aujourd'hui
01:23:51on avait envie de participer à cet octobre rose
01:23:54et puis voilà
01:23:57après bien sûr que les chiffres sont importants
01:24:00je crois que c'est une femme sur huit
01:24:03qui aura un cancer du sein dans sa vie
01:24:06c'est pas rien
01:24:09et on n'a pas dit mais plus le cancer est survenu tôt
01:24:12dans les apparentés plus il faut être méfiant
01:24:15les cancers familiaux
01:24:18débutent plus tôt que les cancers accidentels
01:24:21d'accord, donc si on a quelqu'un dans sa famille
01:24:24qui a eu un cancer du sein assez tôt
01:24:27il faut être beaucoup plus méfiant, il faut être plus vigilant
01:24:30et donc ça fait partie des facteurs de risque
01:24:33et donc là on repart sur faut-il commencer les mammographies
01:24:36à quel âge, est-ce qu'il faut faire une IRM
01:24:39c'est un grand débat
01:24:42est-ce qu'il y avait quelqu'un dans votre famille qui avait eu un cancer du sein ?
01:24:45non, non, non
01:24:48c'était la surprise au niveau de ma soeur
01:24:51c'était la grande surprise, tantôt qu'elle était assez suivie
01:24:54et j'ai eu ce sentiment d'injustice
01:24:57et puis
01:25:00il y avait quand même un sentiment d'injustice
01:25:03elle se faisait attention
01:25:06oui mais Christophe, ça c'est important de le rappeler
01:25:09ça vient d'une colère, pourquoi moi, pourquoi ci, pourquoi ça
01:25:12et c'est un sentiment tout à fait normal
01:25:15mais il faut très vite passer au sentiment d'acceptation
01:25:18et je pense que c'est ce qu'elle a dû faire
01:25:21elle en tout cas
01:25:24ma soeur était très forte
01:25:27par rapport à la maladie
01:25:30on peut toujours donner des causes, des raisons
01:25:33moi je pense que c'est à chacun d'y mettre le sens qu'il peut y mettre
01:25:36mais il faut sortir en effet
01:25:39de cette colère d'injustice
01:25:42parce qu'elle n'est pas bonne
01:25:45pour la force dont on a besoin pour guérir
01:25:48vous êtes d'accord avec ça, j'imagine Christian ?
01:25:51complètement, complètement
01:25:54et j'ai un de mes bons amis disparu aujourd'hui, cancérologue
01:25:57qui s'appelait Claude Jasmin
01:26:00ses initiales c'était CJ, donc je l'appelais à la faute d'orthographe
01:26:03et lui avait fait beaucoup de recherches là-dessus
01:26:06et avait regardé si les gens qui se battaient
01:26:09avaient une survie plus longue que les gens qui baissaient les bras
01:26:12et la réponse a été oui
01:26:15quand on se bat, on vit plus longtemps
01:26:18et puis après, comme il était très pugnace et intelligent
01:26:21il a regardé, et bien en réalité, les gens qui se battent
01:26:24ils prennent mieux leur traitement que ceux qui ne se battent pas
01:26:27et donc en effet
01:26:30le fait de se battre améliore le pronostic
01:26:33parce que ça aide les gens à suivre les protocoles médicaux
01:26:36voilà, faut pas se raconter d'histoire
01:26:39c'est quand même la médecine qui guérit
01:26:42les cancers, c'est pas
01:26:45la méditation ou je ne sais quelle autre
01:26:48petite magie
01:26:51qu'on peut accompagner au traitement bien sûr
01:26:54mais c'est quand même la médecine aujourd'hui qui a fait d'énormes progrès
01:26:57je pense que c'était bien aussi de terminer sur ce point
01:27:00Christophe, je vous laisse le mot de la fin
01:27:03si vous voulez
01:27:06merci de votre écoute
01:27:09et puis de votre bienveillance
01:27:12d'avoir de la rancœur et de l'injustice
01:27:15ça sert à rien, vous avez raison là-dessus
01:27:18pas de problème
01:27:21oui, alors en même temps, on n'y peut rien
01:27:24l'injustice et de colère, on l'a
01:27:27et donc il faut aller en parler à quelqu'un pour pouvoir s'en dégager
01:27:30je crois que c'est ça que j'ai envie de dire
01:27:33il faut aller parler
01:27:36et c'est les mots M-O-T qui vont aider
01:27:39à se libérer de ce sentiment d'injustice
01:27:42sinon c'est les mots M-A-U-X qui vont s'aggraver
01:27:45voilà, c'est peut-être bien pour terminer
01:27:48jolie phrase pour finir
01:27:51surtout sur un sujet comme ça
01:27:54merci Christophe, merci à tous d'avoir témoigné
01:27:57je suppose que pour certains c'était avec beaucoup d'émotion
01:28:00parce que c'est forcément, je pense notamment
01:28:03aux femmes qui ont témoigné et qui sont actuellement dans ce combat
01:28:06donc on leur souhaite la victoire
01:28:09au bout du combat
01:28:12évidemment, et puis merci à vous Christian Jamin
01:28:15de toutes ces réponses précises
01:28:18que vous donnez comme à chaque fois
01:28:21parce que vous continuez à étudier
01:28:24toutes les études, et c'est ça qui est important aussi
01:28:27il ne faut pas dire n'importe quoi
01:28:30merci de m'inviter, c'est toujours un plaisir
01:28:33tout de suite vous retrouvez Alexandre Delovane
01:28:36pour C'est votre avenir, et demain on va faire une belle émission
01:28:39avec Christophe Médici, on va parler du bonheur
01:28:42est-ce que le bonheur est à la portée de tous
01:28:45je vous donnerai tous mes secrets