• il y a 2 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver avec Félicité Kindocky, 11h-13h, c'est votre Midi-News Week-end,
00:00:08deux heures d'informations, de reportages, de témoignages et de débats, je vous présente notre équipe dans quelques instants.
00:00:14Mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec vous, Félicité Kindocky, que je salue.
00:00:19Allez une, huit migrants meurent lors d'un naufrage dans la Manche, l'embarcation surchargée à Chavière alors qu'elle était encore à proximité immédiate du rivage. Félicité.
00:00:28Oui, ce drame est survenu moins de deux semaines après le pire naufrage de l'année dans cette région, qui avait fait 12 morts le 3 septembre.
00:00:35Il porte à 45 le nombre de décès de telles traversées clandestines depuis janvier, confirmant que 2024 est de loin l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune pour traverser la Manche en 2018.
00:00:48Je vous propose d'écouter le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Briand.
00:00:52Le bilan est terrible puisqu'on déplore les décès de huit personnes.
00:00:57L'embarcation a pris la mer depuis le secteur de Laslac, à proximité de la commune de Vimreux, avec 59 personnes à son bord.
00:01:06Elle s'est rapidement trouvée en difficulté et est venue s'échouer au niveau de l'estrand qui se trouve face à vous.
00:01:15Le bateau s'est manifestement déchiré sur les rochers.
00:01:20Félicités, on va prendre la direction de l'Allemagne. L'Allemagne qui rétablit à partir de demain ses contrôles à l'ensemble de ses frontières, dont la France.
00:01:27Absolument Thierry. Terminé le principe de libre circulation avec ses voisins pendant au moins six mois. Je vous propose d'écouter les précisions de Jean-Luc Thomas.
00:01:37Aller en Allemagne sera peut-être un peu moins facile.
00:01:40Ce lundi, les autorités allemandes rétablissent des contrôles avec ses neuf pays limitrophes pour lutter contre l'immigration illégale.
00:01:49Nous allons étendre nos contrôles temporaires à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne.
00:01:55Cette mesure permettra de limiter davantage l'immigration irrégulière et de se prémunir contre les graves dangers que représente la terreur islamiste.
00:02:03Ce sujet très politique devient majeur pour la coalition d'Olaf Scholz, surtout depuis le triple meurtre de Solingen fin août par un réfugié syrien,
00:02:13mais également face à la montée de l'extrême droite.
00:02:17Des contrôles aux frontières existent déjà depuis dix mois de la Pologne à la Suisse.
00:02:22Dans un premier bilan de la police allemande, le nombre d'entrées clandestines a chuté d'environ 40% et même moins 56% pour la frontière polonaise.
00:02:32Donc, à compter du 16 septembre et pour six mois, cette dérogation temporaire aux règles de l'espace Schengen risque de tendre les relations entre l'Allemagne et l'ensemble de ses voisins.
00:02:44Et une question maintenant, le procès de Dominique Pellicot va-t-il reprendre demain ? Pas sûr vu l'état de santé du principal accusé.
00:02:51Absolument Thierry, il n'est toujours pas en état de comparaître selon son avocate qui témoigne dans Le Parisien aujourd'hui en France.
00:02:57Elle dit j'ai pu voir mon client samedi au parloir, son état ne s'améliore pas dit maître Béatrice Zavaro.
00:03:04Cela fait déjà une semaine que le retraité de 61 ans se dit souffrant.
00:03:08Et puis on va parler de la tempête Boris qui a fait quatre morts en Roumanie.
00:03:12Oui, une autre personne est morte noyée en Pologne et quatre autres sont portés disparus en République tchèque.
00:03:18Le phénomène devrait durer jusque demain au moins.
00:03:22Ils sont souvent considérés comme l'équivalent des Oscars pour le cinéma, les Emmy Awards, une cérémonie à suivre.
00:03:28Et oui, important en direct ce soir sur Canal+, à partir de 23h20.
00:03:32Et oui, les grands favoris de la soirée avec notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.
00:03:38Shogun et The Bear, ce sont les grands favoris de ces Emmy Awards.
00:03:4225 nominations pour la série Shogun, 23 pour le feuilleton The Bear.
00:03:46Ces deux fictions télé repartiront avec au moins une statuette.
00:03:50Shogun qui, je le rappelle, est adapté du célèbre roman de James Clavel.
00:03:54Shogun qui a déjà remporté 14 Emmy Awards.
00:03:56C'était au cours d'une soirée beaucoup moins médiatisée que celle qui sera diffusée cette nuit sur Canal+.
00:04:01En fait, c'est une pré-cérémonie qui met en avant, entre autres, les métiers techniques.
00:04:06Les regards restent toutefois braqués sur les prime-time Emmys, comme on les appelle,
00:04:09avec ce petit écran qui continue de rivaliser avec le cinéma en termes de qualité et d'ambition.
00:04:14J'ai cité Shogun et The Bear, mais il y a aussi des poids lourds comme par exemple The Morning Show,
00:04:19ce feuilleton sur les coulisses d'une matinale avec Jennifer Aniston et Reese Witherspoon.
00:04:24Les deux actrices sont d'ailleurs en lice dans la même catégorie.
00:04:27Des catégories, il y en a 25 au total, 25 prix qui seront remis pendant cette soirée
00:04:31qui va se dérouler derrière moi ici au Peacock Theatre de Los Angeles
00:04:35en la présence de toutes les stars, dont une en particulier nommée pour la première fois de sa carrière
00:04:39pour un Emmy Award, Jodie Foster, qui, on le sait, a remporté quasiment tous les prix hollywoodiens,
00:04:44dont deux Oscars. Elle est nommée pour la mini-série True Detective
00:04:48et on imagine déjà la stand-innovation si elle remporte cet Emmy.
00:04:52La réponse, cette nuit, en direct sur Canal+.
00:04:55Allez, mini-news week-end, c'est parti. Je vous présente nos invités du dimanche.
00:04:59On accueille avec beaucoup de plaisir Najwa El Haïti, avocate. Soyez la bienvenue.
00:05:03Bonjour Thierry Cabane, bonjour à tous.
00:05:05Patrice Arditi.
00:05:06Bonjour tout le monde.
00:05:07Merci.
00:05:08Oui, j'ai dit tout le monde, vous étiez dedans.
00:05:12Karim Abrik, soyez la bienvenue.
00:05:14Bonjour Thierry.
00:05:15Vous allez bien ?
00:05:16Très bien, merci.
00:05:17Allez, on commence. Félicités.
00:05:18On va débuter notre émission en prenant la direction de Grenoble.
00:05:22Grenoble, où Une marche blanche est organisée, dans 30 minutes très précisément,
00:05:26en hommage à Lilian Dejean, cet agent abattu, on s'en souvient, de deux balles dans le thorax, il y a une semaine.
00:05:30Oui Thierry, l'employé municipal, âgé de 49 ans, tentait d'empêcher de fuir un automobiliste qui était impliqué dans un accident.
00:05:36Le cortège, organisé par sa famille, s'élance ce midi depuis le boulevard Jeanpin,
00:05:41là où le drame s'est déroulé pour rejoindre le village olympique, le quartier où il a grandi.
00:05:46On rejoint tout de suite sur place Marie-Victoire Diodonné et Pierre Emko.
00:05:51Marie-Victoire, comment se passe La marche blanche actuellement ? La préparation ?
00:05:55Eh bien, félicité, le boulevard est en train de se remplir, déjà, de forces de l'ordre qui sont arrivées il y a peu.
00:06:03Et puis bientôt, de la famille et des proches de Lilian Dejean rejoignent également, on l'imagine,
00:06:08par les nombreux grenoblois qui ont été touchés par la mort de cet agent municipal.
00:06:13Nous sommes sur les lieux du drame, c'est donc à partir d'ici que débutera La marche blanche, à partir de 11h30.
00:06:20Le cortège prendra donc la direction du village olympique, c'est le lieu dans lequel ce père de famille a grandi, a passé toute son enfance.
00:06:27Et puis l'objectif de cette marche, c'est aussi de rendre hommage aux collègues qu'il était.
00:06:31Donc il y aura une pause aux abords des locaux de la propreté urbaine, où il travaillait justement comme chef d'équipe.
00:06:38Et puis les participants pourront utiliser des sacs et des pinces pour ramasser des déchets tout au long du parcours.
00:06:45Voilà, titre un petit peu symbolique.
00:06:47Enfin, dernier hommage prévu en milieu d'après-midi, un match de foot avec son ancien club de foot.
00:06:53Alors Marie-Victoire, ça c'est pour la partie marche blanche, mais on sait que le suspect est toujours recherché.
00:06:58Où en est la traque ?
00:07:03Eh bien la traque, elle, se poursuit.
00:07:05En effet, on a déjà identifié le suspect, mais on ne l'a pas encore interpellé.
00:07:09Pour rappel, les premières perquisitions dans la banlieue grenobloise n'avaient rien donné.
00:07:14En ce qui est de l'identification, on sait que le suspect a 25 ans, qu'il a déjà été condamné en 2023 pour des faits de violence.
00:07:20Et puis que le parquet a depuis ouvert une information judiciaire pour meurtre et pour blessure involontaire.
00:07:26Et c'est dès lors le juge d'instruction qui est en charge de l'enquête.
00:07:30Merci Marie-Victoire, on reviendra bien sûr tout au long de cette émission, merci.
00:07:33Marie-Victoire Dudonnet et Pierre Henneco depuis Grenoble.
00:07:36Allez, on commence notre tour de table.
00:07:38Je vais commencer avec vous, Najwa.
00:07:40Elle a été encore et encore et encore une marche blanche.
00:07:44Il faudra combien de marches blanches pour rendre confiance à la situation ?
00:07:48Oui, moi mes pensées tout d'abord vont vers la famille endeuillée, la municipalité également.
00:07:55Et comme vous le disiez à l'instant, les marches blanches, oui c'est important, c'est symbolique.
00:08:02Les bougies également, mais sauf que je pense que là il y a une lassitude, voyez, il y a une lassitude.
00:08:07Et je vais aller droit au but, il y a une responsabilité aussi du maire, du maire Éric Piolle,
00:08:15qui par idéologie aveugle refuse d'armer sa police municipale.
00:08:23Alors lui souligne le fait que ce n'est pas ça qui aurait sauvé l'agent municipal,
00:08:30mais j'ai envie de lui dire mais qu'est-ce qu'il en sait ?
00:08:33Qu'est-ce qu'il en sait puisque vous avez des agents municipaux qui le disent,
00:08:36qui disent que si on était armés, parce qu'il n'y a pas que la ville de Grenoble
00:08:40où les agents municipaux ne sont pas armés, il y a la ville de Mordeau,
00:08:43il y a la ville de Lille, il y a la ville de Nantes, tout ça par idéologie.
00:08:48Il y a toujours une couleur politique.
00:08:49Mais tout à fait, et il y a ces agents municipaux de ces différentes villes,
00:08:54et notamment je pense à celles de Lyon, qui ont fait grève pour réclamer le fait d'être armés.
00:09:00Puisque le fait d'être armés a un effet, on ne peut s'empêcher de le dire, un effet dissuasif.
00:09:07Un agent municipal le disait, il disait qu'au moins quand un contrôle routier dégénère,
00:09:13comme ça a été le cas dans cette actualité-là,
00:09:16il y a la possibilité de mettre la main sur l'arme, non pas pour l'utiliser,
00:09:24puisque les agents municipaux ne peuvent l'utiliser qu'en cas de légitime défense,
00:09:28mais au moins d'avoir cet effet dissuasif pour ne pas connaître le pire.
00:09:33Patrice ?
00:09:34Alors je souscris à tout ce que vient de dire Najwa, bien entendu.
00:09:39Mais pour ce cas précis, je veux dire, on ne peut jamais savoir
00:09:44jusqu'où va aller un individu qui n'a rien à perdre.
00:09:47Et tout est là.
00:09:48Un agent municipal, même avec une mitraillette et deux colt sur lui,
00:09:53n'aurait jamais pu envisager qu'une personne qui vient d'avoir
00:09:58un tout petit accident de rien du tout, va d'un seul coup tirer et le tuer.
00:10:05C'est absolument impossible.
00:10:07Maintenant, pour ce qui concerne le maire et sa défiance envers toutes les caméras,
00:10:12c'est d'une bêtise crasse.
00:10:14Et comme d'habitude dans ce genre de bêtise crasse,
00:10:17il arrivera à un moment donné que Grenoble sera fourni,
00:10:21comme d'autres municipalités, en certains arbres,
00:10:25dont bénéficiera évidemment sa police municipale.
00:10:28Karima, un dernier mot sur cette marche blanche,
00:10:30parce qu'on va prendre la direction de Fontaine dans quelques instants,
00:10:34parce que vous allez voir, la loi des Syries se poursuit dans la région de Grenoble.
00:10:38Sur la marche blanche, je pense que ce que ça nous dit,
00:10:41vous savez, chacun a un pouvoir.
00:10:43Les citoyens, le peuple, le seul pouvoir qu'ils ont,
00:10:47c'est de manifester, c'est d'alerter, c'est de dire leur colère,
00:10:50c'est de dire leur peine,
00:10:52et c'est ce qu'ils font en faisant des marches blanches.
00:10:54Donc c'est une façon de rendre hommage évidemment à cette victime,
00:10:57de donner le soutien à la famille.
00:10:59Je pense qu'il faut saluer ça,
00:11:01mais ce que ça nous dit, à contrario,
00:11:03c'est que de l'autre côté,
00:11:05quand je dis que chacun a un pouvoir,
00:11:07les politiques, les maires,
00:11:09tout le monde a un pouvoir aussi.
00:11:11Donc vous pouvez décider de rester dans l'immobilisme
00:11:14ou vous pouvez décider quand même de prendre conscience
00:11:17des signaux qu'il y a sur place
00:11:19et de dire on va faire des changements.
00:11:21Et oui, la situation à Grenoble,
00:11:23on la connaît depuis des années,
00:11:25mais on a cette impression maintenant
00:11:27et on le voit au cours des dernières semaines,
00:11:29des derniers mois,
00:11:31il y a eu vraiment une détérioration
00:11:33de l'aspect sécuritaire de la ville
00:11:35et il y a un immobilisme effectivement.
00:11:37On refuse des caméras de surveillance,
00:11:39on refuse d'écouter en fait
00:11:41ce que la police municipale dit sur le terrain.
00:11:44Donc là-dessus, il y a une responsabilité aussi
00:11:47sur la façon dont on réagit à tout ça
00:11:49et ça, c'est un problème parce que l'immobilisme,
00:11:51ça a un coût humain et ça a un coût sociétal
00:11:53et c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
00:11:55Et je le disais, loi Dessierie,
00:11:57on a appris hier soir qu'une fusillade
00:11:59a éclaté à 23h30 dans l'ambulance de Grenoble
00:12:01à Fontaine très précisément.
00:12:03Trois personnes ont été touchées par les tirs.
00:12:05Et cet enchaînement de fusillades
00:12:07semble s'apparenter à une suite de règlements de comptes.
00:12:09La métropole alpine a connu un été
00:12:11marqué par de nombreuses fusillades
00:12:13entre trafiquants de stupéfiants.
00:12:15Au moins 17 épisodes de violences
00:12:17par arme à feu ont été recensées
00:12:19sur le territoire depuis le début de l'année
00:12:21et les autorités n'hésitent plus à parler
00:12:23de guerre des gangs.
00:12:25Justement, on va retrouver sur place à Grenoble
00:12:27Yannick Biancheri du syndicat Police Alliance.
00:12:29Bonjour Yannick Biancheri, merci d'être avec nous.
00:12:31Que sait-on au moment où
00:12:33on se parle de cette fusillade très précisément ?
00:12:35Oui, bonjour.
00:12:37L'enquête a commencé,
00:12:39vous savez,
00:12:41c'est un énième règlement de comptes
00:12:43sur la situation grenobleuse.
00:12:45On sait qu'un individu a pris
00:12:47en partie un groupe de 4 personnes
00:12:49à tirer en direction
00:12:51plus particulièrement peut-être d'une
00:12:53et en a blessé 3 dont une grièvement
00:12:55donc elle est allée aux urgences
00:12:57certainement grièvement
00:12:59voire très grièvement blessée.
00:13:01Voilà, c'est encore
00:13:03des règlements de comptes
00:13:05qui est différent par rapport
00:13:07à ce qui s'est passé dimanche dernier
00:13:09parce que j'ai écouté un peu votre plateau sur le sujet d'avant
00:13:11et je voudrais répondre
00:13:13à une personne en intervenant
00:13:15sur votre plateau qui dit que
00:13:17même si on aurait eu des mitraillettes en face
00:13:19cet individu aurait pu même tirer.
00:13:21Non, peut-être que lui sachant que
00:13:23les personnes en face de lui étaient armées
00:13:25n'aurait pas fait la démarche de sortir
00:13:27son arbre, peut-être en pensant
00:13:29que celle-ci ou que cette personne-là puisse
00:13:31être tuée dans les échelons du coup de feu.
00:13:33Donc ça aussi il y a un effet dissuasif
00:13:35comme une autre personne disait sur votre plateau
00:13:37d'être armée d'un cris municipal.
00:13:40Ça continue.
00:13:42Ça fait un petit moment que je passe sur vos plateaux
00:13:44et sur le livreur plateau, que je demande des effectifs,
00:13:46un choc d'autorité, que je demande aussi que la mairie
00:13:48puisse prendre en bras le corps
00:13:50le problème sécuritaire sur l'agglomération grenobloise.
00:13:54J'attends aussi
00:13:56une prise
00:13:58de position du gouvernement
00:14:00en nous donnant peut-être des moyens
00:14:02alors on attend aussi la désignation
00:14:04d'un nouveau ministre de l'Intérieur
00:14:06parce que le ministre de l'Intérieur est actuellement
00:14:08démissionnaire, mais c'est le maire de Grenoble
00:14:10qui est aussi démissionnaire, et là on n'en verra pas
00:14:12le bout cette semaine. Donc là ça devient
00:14:14compliqué, donc il faut des moyens
00:14:16pour indiquer tout ça, parce que maintenant
00:14:1819, on a retrouvé 19
00:14:20douilles par terre, ils ne sont pas venus
00:14:22tirer une balle et repartir.
00:14:24Ça devient, et quand on le dit
00:14:26Chicago, tout ce que vous voulez, ça devient
00:14:28très compliqué de vivre dans Grenoble
00:14:30et dans l'agglomération grenobloise.
00:14:32Assez incroyable, c'est que ce nouveau règlement de comptes
00:14:34intervient alors même qu'une marche blanche
00:14:36se déroule aujourd'hui en hommage
00:14:38à Lilian Dejean, c'est assez incroyable quelque part.
00:14:40Oui, c'est assez
00:14:42incroyable, mais on l'a vu
00:14:44qu'ils n'hésitent pas à faire des règlements de comptes devant
00:14:46des écoles, en journée, donc pour eux
00:14:48une marche blanche, ils sont déconnectés
00:14:50ils ne vivent pas sur terre, ils ne vivent pas
00:14:52dans notre univers, c'est des personnes qui sont
00:14:54froids, qui ne voient qu'une chose,
00:14:56c'est la rentabilité et l'argent
00:14:58par le trafic de stups ou les trafics en tout genre
00:15:00et ils sont là pour régler
00:15:02les comptes, donc les dommages collatéraux, ils s'en foutent
00:15:04et une marche blanche
00:15:06ou une école pour eux
00:15:08ce n'est pas un problème.
00:15:10Je commençais cette émission en disant encore
00:15:12et encore une marche blanche
00:15:14et pourquoi faire en fait finalement, même si
00:15:16évidemment on pense à la victime, aux familles
00:15:18etc. mais ça n'apporte pas évidemment
00:15:20les réponses que vous attendez vous.
00:15:22Ben non, bien sûr que non, mais on attend
00:15:24une réponse au plus haut niveau de l'État, c'est sûr que
00:15:26on ne peut pas laisser la problématique uniquement à Grenoble
00:15:28parce que ça ne concerne pas que Grenoble
00:15:30les règlements de comptes
00:15:32et les morts qui en découlent
00:15:34au niveau national
00:15:36il faut prendre le dossier
00:15:38le futur ministre de l'Intérieur devra prendre le dossier à bras-le-corps
00:15:40déclarer un choc d'autorité
00:15:42il faut aussi que le futur ministre de la Justice
00:15:44passe le dossier à corps
00:15:46ça veut dire qu'on puisse donner des peines
00:15:48mais peut-être laisser le pouvoir d'appréciation
00:15:50de chaque juge
00:15:52au minimum, ça veut dire que si
00:15:54pour un crime mondialis on doit 5, 10 ou 15 ans
00:15:56qu'il ne puisse pas descendre
00:15:58en dessous d'un certain seuil pour que
00:16:00le sentiment
00:16:02qu'il puisse plus nominer
00:16:04chez eux, c'est-à-dire que si on utilise une arme
00:16:06qu'on agresse telle ou telle personne
00:16:08qu'il passe par la casse prison
00:16:10et qu'il soit retiré de ses quartiers
00:16:12que peut-être pendant un an, deux ans, trois ans
00:16:14quand il ne sera plus dans ses quartiers, d'autres personnes prendront leur place
00:16:16et là ça les impactera directement
00:16:18si on ne fait pas ça, si on ne donne pas les moyens
00:16:20humains et matériels aussi pour assurer la sécurité
00:16:22on ne s'en sortira pas
00:16:24un exemple que je vous dis à chaque fois
00:16:26regardez pendant deux mois à Paris
00:16:28si les moyens humains et matériels
00:16:30il y a eu quasiment zéro fait
00:16:32pourquoi Grenoble et toutes les villes de France n'auraient pas droit à la même sécurité
00:16:34voilà, c'est la question que je pose
00:16:36Patrick Sarditti a une question
00:16:38à vous poser Yannick Biancheri
00:16:40Oui monsieur, je dois d'abord vous confirmer
00:16:42que j'ai terminé ma présentation tout à l'heure
00:16:44en disant que je souhaitais évidemment
00:16:46que M. Piolle revienne
00:16:48à la raison et puisse armer
00:16:50ses agents municipaux
00:16:52mais pour ce qui concerne cette malheureuse victime là
00:16:54il ne s'agit pas d'armer
00:16:56il s'agit d'une personne qui est coordinateur
00:16:58au service propreté
00:17:00lorsqu'on parle d'armer
00:17:02la police municipale
00:17:04ce sont des gens qui sont
00:17:06bien précis dans une profession
00:17:08bien précise
00:17:10il est hors de question je pense
00:17:12et vous le pensez aussi d'armer tout le monde
00:17:14On est d'accord, moi je parlais de la police municipale
00:17:16je ne parle pas d'un agent communal
00:17:18il faut qu'il y ait une formation qui soit donnée
00:17:20aux agents de la police municipale
00:17:22qu'on puisse donner les moyens à eux-mêmes
00:17:24d'assurer leur propre sécurité
00:17:26afin de pouvoir assurer la sécurité de tous les concitoyens
00:17:28je ne parle pas d'armer tout le monde
00:17:30on est d'accord, je parlais vraiment dans le cadre
00:17:32de la position du maire qui dit
00:17:34dans une position dogmatique qu'il ne doit pas armer
00:17:36sa police municipale pour pas les mettre
00:17:38au devant de danger
00:17:40sa police municipale est au devant
00:17:42de danger tous les jours
00:17:44parce qu'on est à Grenoble, il y a des règlements de comptes
00:17:46il y a des blessés par balles pratiquement tous les jours
00:17:48on est peut-être à la 20ème ou la 21ème
00:17:50personne
00:17:52blessée par balles depuis le 28 juillet
00:17:54voilà
00:17:56c'est compliqué, donc il faut arrêter d'avoir
00:17:58un positionnement national parce que le maire de Grenoble
00:18:00dit les choses, il a une ambition
00:18:02qui dépasse l'agglomération grenobloise
00:18:04et il veut un discours
00:18:06généraliste
00:18:08non, qu'il prenne conscience
00:18:10de ce qui se passe à Grenoble
00:18:12et qu'il mette les moyens
00:18:14parce que je pose une question, je ne suis pas sûr que le maire de Grenoble
00:18:16vive à Grenoble
00:18:18Merci en tous les cas Yannick Bianchieri
00:18:20Merci d'avoir accepté notre invitation
00:18:22d'Aubigny News Weekend, je rappelle que vous êtes du syndicat
00:18:24Police Alliance
00:18:26Merci beaucoup Yannick Bianchieri
00:18:28On va ouvrir notre page politique avec cette une
00:18:30de nos confrères du journal
00:18:32du dimanche, et oui
00:18:34Michel Barnier, vous allez découvrir cette une
00:18:36Michel Barnier, les heures décisives
00:18:38pour tout savoir sur les colisses des négociations
00:18:40pour la composition du futur gouvernement
00:18:42que tout le monde attend
00:18:44et on voit que les urgences sont là, le Premier Ministre
00:18:46a une feuille de route a priori très secrète
00:18:48de l'article Barnier et les 7 boules de cristal
00:18:50félicité. Oui à l'Elysée on attend
00:18:52patiemment la liste de Michel Barnier
00:18:54sans avoir à ce stade aucune
00:18:56idée sur ce qui se trame derrière
00:18:58les portes de Matignon et pourtant
00:19:00quelques suspicions quand même
00:19:02sur les colonnes du JDD, le poste sensible
00:19:04de l'intérieur pourrait être tenu
00:19:06par Laurent Wauquiez, on pourrait également
00:19:08retrouver Ségolène Royal au gouvernement
00:19:10y aura-t-il un ministère
00:19:12de l'immigration, vous l'aurez compris
00:19:14il y a encore beaucoup de questionnements
00:19:16alors on attend c'est pour quand
00:19:18d'achever l'AIT
00:19:20il est dit 7 jours
00:19:22Michel Barnier, 7 jours
00:19:24Oui le Premier Ministre en tous les cas
00:19:26son cabinet annoncerait
00:19:28un gouvernement
00:19:30semaine prochaine mais moi j'ai envie de vous dire
00:19:32oui c'est de l'intérêt de la France
00:19:34c'est à dire que là les défis vous le disiez sont
00:19:36tellement nombreux, les dossiers sont nombreux
00:19:38juste avant on parlait
00:19:40du trafic de stupéfiants
00:19:42qu'il faut absolument endiguer
00:19:44nos finances publiques
00:19:46le pouvoir d'achat
00:19:48les thématiques
00:19:50ne manquent pas et donc vous avez un
00:19:52gouvernement qui
00:19:54a des dossiers
00:19:56importants à traiter
00:19:58et puis pour l'instant
00:20:00on va dire vous avez une
00:20:02administration même s'il n'y a pas de ministre
00:20:04vous avez quand même une administration
00:20:06qui travaille mais
00:20:08il faut une orientation
00:20:10politique et l'orientation politique
00:20:12elle ne peut arriver que du gouvernement
00:20:14et j'espère en tous les cas
00:20:16si le Premier Ministre
00:20:18prend son temps c'est aussi pour
00:20:20que ce gouvernement ne soit pas
00:20:22censuré parce que
00:20:24là aussi ce serait
00:20:26dommage qu'à peine
00:20:28nommé il puisse faire l'objet d'une
00:20:30motion de censure mais je pense que tous les moyens
00:20:32sont déployés pour
00:20:34qu'il y ait un large consensus
00:20:36bon du côté de la gauche c'est un peu
00:20:38plus compliqué puisqu'ils
00:20:40ne sont pas nombreux
00:20:42à taper
00:20:44non pas vraiment le parti socialiste
00:20:46ne veut pas y aller
00:20:48celui qui est le
00:20:50véritable patron de cette gauche là
00:20:52c'est Jean-Luc Mélenchon donc
00:20:54je pense que du côté du Nouveau Front
00:20:56Populaire il n'y aura personne
00:20:58dans tous les cas on voit que
00:21:00d'autres personnes ont été rapprochées
00:21:02notamment Stéphane Lefol
00:21:04qui a refusé, ancien ministre
00:21:06de l'agriculture sous le gouvernement
00:21:08de François Hollande
00:21:10mais vous voyez à gauche
00:21:12ils ne sont pas nombreux mais
00:21:14il n'en demeure pas moins que les efforts
00:21:16sont là pour rassembler
00:21:18le maximum dans l'intérêt général
00:21:20je le rappelle puisque c'est l'intérêt
00:21:22général de notre pays
00:21:24on regarde des défis dont on parlait, des enjeux
00:21:26importants qui se jouent
00:21:28actuellement, nationalement
00:21:30à l'échelle de l'Europe
00:21:32mais aussi à l'international
00:21:34et donc il s'agit de réunir des femmes
00:21:36et des hommes qui oeuvrent
00:21:38pour l'intérêt général
00:21:40carrément
00:21:42oui il y a le casting
00:21:44est-ce que ça va être un jeu de chaises musicales
00:21:46récurrents?
00:21:48on est dans une grande période d'instabilité
00:21:50il y a ceux qui veulent rester
00:21:52oui c'est ça
00:21:54il y a le casting mais il y a surtout
00:21:56les enjeux, il y a cette idée par exemple
00:21:58de l'immigration
00:22:00en fait c'est de dire finalement
00:22:02on veut replacer ce sujet
00:22:04au centre des débats
00:22:06parce que ça va se faire par projet
00:22:08alors est-ce que ce ministère de l'immigration
00:22:10va voir le jour et si ce n'est pas le cas
00:22:12ça va être quand même toute la question
00:22:14de la régulation des flux migratoires
00:22:16comment les différents partis vont réussir
00:22:18à s'entendre là-dessus
00:22:20sur la question des impôts aussi
00:22:22sur le fardeau fiscal des français
00:22:24on sait que la France est le pays probablement
00:22:26qui est parmi les plus imposés
00:22:28si ce n'est pas qui impose le plus
00:22:30en Europe donc il y a tout cet enjeu
00:22:32les comptes en ce moment ça ne balance pas du tout
00:22:34les déficits qui s'accumulent
00:22:36donc toute cette question-là c'est assez fondamental
00:22:38donc moi je dis oui
00:22:40il y a le fameux casting mais comment on va réussir
00:22:42à s'entendre pour ne pas que ce soit
00:22:44ce jeu de chaise musicale qui va basculer
00:22:46dans quelques semaines
00:22:48je pense que la grande question c'est surtout ce ministère de l'immigration
00:22:50parce qu'on voit que l'Allemagne, on va en parler dans quelques instants
00:22:52on en parlera
00:22:54prend des mesures tout à fait drastiques
00:22:56donc aujourd'hui est-ce que la France ne devrait pas
00:22:58à l'identique prendre ses mesures
00:23:00et notamment avoir un ministère
00:23:02qui s'occupe vraiment pleinement de cette question
00:23:04Patrice ?
00:23:06Oh mais je pense que c'est essentiel
00:23:08alors est-ce que ce sera un ministère
00:23:10appelé par pas mal de voix
00:23:12où monsieur Barnier
00:23:14le premier ministre va essayer de temporiser
00:23:16et de dire bon ben ça sera un secrétaire d'Etat
00:23:18et ce sera déjà quelque chose
00:23:20il est évident que c'est essentiel
00:23:22et Eric Zemmour
00:23:24Eric Zemmour passait sur
00:23:26ces news il y a quelques instants
00:23:28ça fait combien de temps
00:23:30qu'Eric Zemmour, ce n'est pas le seul
00:23:32alertait sur la question
00:23:34qui est absolument essentielle
00:23:36alors on a l'Allemagne
00:23:38on en parlera tout à l'heure
00:23:40il y a d'autres pays
00:23:42qui vont s'enfourner
00:23:44là-dedans, c'est vrai qu'il y a
00:23:46un problème de l'immigration
00:23:48mais quand même en France
00:23:50nous n'avons pas que le problème de l'immigration
00:23:52et là il est évident
00:23:54que monsieur Barnier
00:23:56va essayer de peaufiner sa liste
00:23:58pour ne pas tomber sous le coup
00:24:00d'une motion de censure
00:24:02et comme d'habitude
00:24:04depuis des années et des années
00:24:06on laisse le centre de côté
00:24:08en disant ce qui est intéressant c'est la droite
00:24:10c'est la gauche
00:24:12et le centre il fait son petit chemin
00:24:14et je pense que nous allons avoir
00:24:16quelques surprises, surtout au niveau du centre
00:24:18parce qu'avec le centre
00:24:20c'est le seul moyen de calmer
00:24:22les tensions
00:24:24qui peuvent surgir
00:24:26Ministres d'immigration ou pas
00:24:28on vous redonne cette information
00:24:30et on voit bien la priorité
00:24:32et le dossier c'est 8 migrants qui sont morts
00:24:34lors d'un naufrage dans la Manche
00:24:36donc évidemment les drames se poursuivent
00:24:38on marque une première pause dans ce
00:24:40Mini-News Week-end, on se retrouve avec Félicité
00:24:42et nos invités dans quelques instants
00:24:44on parlera également du Rassemblement National
00:24:46Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:24:48qui serrent la vis un peu
00:24:50qui mettent un peu de l'ordre dans tout ça
00:24:52qui parle également de
00:24:54des solutions futures, qui anticipent peut-être
00:24:56sur l'avenir, on ne sait pas, on en parle
00:24:58en tous les cas, allez, on se retrouve dans quelques instants
00:25:00à tout de suite
00:25:02Merci de nous accueillir
00:25:04c'est Mini-News Week-end
00:25:06nous sommes ensemble jusqu'à 13h
00:25:08je vous présente nos invités dans quelques instants
00:25:10mais tout de suite on fait un tour de l'information
00:25:12avec vous Félicité Kindoki
00:25:148 migrants sont morts
00:25:16lors d'un naufrage dans la Manche
00:25:18l'embarcation surchargée à Chaviré
00:25:20l'été est encore à proximité immédiate
00:25:22du rivage, ce drame est survenu
00:25:24moins de deux semaines après le pire naufrage de l'année
00:25:26dans cette région qui avait fait 12 morts
00:25:28le 3 septembre, il porte à 45
00:25:30le nombre de décès dans de telles traversées
00:25:32clandestines depuis le mois de janvier
00:25:34l'émotion y vive aujourd'hui à Grenoble
00:25:36où une marche blanche a lieu en ce moment
00:25:38en hommage à Lilian Dejean
00:25:40cet agent municipal de 49 ans
00:25:42tué par balle il y a une semaine alors qu'il tentait
00:25:44d'empêcher de fuir un automobiliste
00:25:46impliqué dans un accident, le cortège s'élance
00:25:48ce lundi depuis le boulevard Jampin
00:25:50là où le drame s'est déroulé pour rejoindre le village olympique
00:25:52où il a grandi, et puis la reprise du procès
00:25:54des viols de Mazan prévus ce lundi
00:25:56semble incertaine, absent depuis
00:25:58une semaine à l'audience, le principal accusé
00:26:00Dominique Pellicot ne serait toujours pas en état
00:26:02de comparaître selon son avocate
00:26:04c'est ce qu'elle a annoncé après la visite à son client hier
00:26:06elle demande des soins adéquats
00:26:08et dénonce un scandale
00:26:10Merci beaucoup, félicité, allez on poursuit nos débats
00:26:12toujours avec nous depuis 30 minutes
00:26:14Najwa El Haïté, Patrick Sarditti
00:26:16et Karima Brick
00:26:18on va continuer à parler politique
00:26:20félicité, on va parler
00:26:22du RN qui réunit
00:26:24ses troupes depuis hier, objectif
00:26:26pour Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:26:28serrer un peu la vis, organiser
00:26:30le parti
00:26:32avec un pari potentiel
00:26:34une prochaine dissolution
00:26:36on écoute Marine Le Pen
00:26:38On se retrouve dans un système
00:26:40où c'est celui qui a fait le moins de voix
00:26:42qui est chargé
00:26:44qui est chargé
00:26:46de constituer un gouvernement
00:26:48vous voyez bien que
00:26:50à l'évidence
00:26:52ça ne peut pas tenir
00:26:54et que les alliances
00:26:56qui pourraient s'effectuer demain
00:26:58entre les différents groupes
00:27:00seraient évidemment
00:27:02des magouilles
00:27:04des manoeuvres
00:27:06dans lesquelles l'intérêt général
00:27:08du peuple serait
00:27:10évidemment évacué
00:27:12donc espérons
00:27:14que cette mandature soit la plus courte possible
00:27:16la constitution
00:27:18interdit de dissoudre
00:27:20avant un an, il reste
00:27:2210 mois et moi je suis convaincu
00:27:24qu'il y aura à l'issue de ces 10 mois
00:27:26au printemps ou à l'automne
00:27:28des nouvelles élections
00:27:30législatives et encore une fois
00:27:32je les appelle de mes voeux
00:27:34avec bien entendu l'exigence exprimée par Jordan
00:27:36Alors Patrice
00:27:38en écoutant Marine Le Pen
00:27:40j'ai clairement le sentiment
00:27:42que le RN se positionne en tant qu'arbitre
00:27:44un petit peu du gouvernement
00:27:46j'ai l'impression
00:27:48Bien entendu
00:27:50que le RN
00:27:52on l'a dit suffisamment
00:27:54semble être un arbitre
00:27:56mais pas complètement
00:27:58le RN c'est vrai
00:28:00a 126 députés
00:28:02c'est quelque chose d'énorme
00:28:04parce que par rapport au NFP
00:28:06c'est beaucoup plus
00:28:08qui se sont liés
00:28:10mais si on les prend séparément
00:28:12il n'y a pas 126 députés
00:28:14alors bien sûr que le RN a un flux là-dedans
00:28:16Madame Le Pen elle veut quoi ?
00:28:18elle veut la mandature la plus courte possible
00:28:20pour Michel Barnier
00:28:22bien entendu
00:28:24elle est là
00:28:26elle se dit en campagne
00:28:28elle
00:28:30mise sur l'avenir
00:28:32maintenant de toute façon
00:28:34elle a bien compris que en principe
00:28:36il doit y avoir quelqu'un du RN
00:28:38au gouvernement
00:28:40tout ça fait partie d'un certain nombre
00:28:42de négociations
00:28:44elle son rôle c'est d'attirer
00:28:46un certain nombre de personnes
00:28:48d'éviter les erreurs de casting
00:28:50au niveau des investitures comme ça a pu être le cas
00:28:52parce qu'il y a des gens qui n'étaient pas normalisés
00:28:54si je puis dire
00:28:56dans son parti
00:28:58mais elle est forcée de jouer le jeu
00:29:00de la personne la plus influente
00:29:02du moment
00:29:04c'est à dire que si jamais
00:29:06le gouvernement de Michel Barnier
00:29:08allait plus loin que froisser
00:29:10le rassemblement national
00:29:12il y aurait un coup près
00:29:14et le coup près c'est la motion de censure
00:29:16on peut se dire évidemment que Marine Le Pen
00:29:18Jordan Bardella vont regarder avec une très
00:29:20grande attention la constitution
00:29:22du futur gouvernement de Michel Barnier
00:29:24tout à fait effectivement
00:29:26on a parlé de ce rôle d'arbitre
00:29:28mais je pense que le RN souhaite
00:29:30encore être l'alternative
00:29:32c'est toujours 2027
00:29:34et il y a eu ces tentatives de rediabolisation
00:29:36du parti et il y a une autre
00:29:38menace aussi c'est à dire qu'avec
00:29:40les LR
00:29:42qui reviennent aux affaires
00:29:44un parti finalement qui avait 5%
00:29:46des intentions de vote
00:29:48se retrouve aux affaires
00:29:50c'est aussi une occasion pour la droite
00:29:52dite classique de se recomposer
00:29:54à nouveau, de remontrer qu'ils deviennent
00:29:56peut-être cette alternative pour 2027
00:29:58donc il y a ça aussi en arrière pensée
00:30:00je pense pour
00:30:02Marine Le Pen et son équipe
00:30:04Najwa vous souhaitez réagir ?
00:30:06Oui tout à fait
00:30:08je reviens sur le rôle d'arbitre
00:30:10du RN
00:30:12oui il joue le rôle d'arbitre, pourquoi ?
00:30:14parce que Marine Le Pen
00:30:16en tous les cas aussi le parti
00:30:18représenté par Jordan Bardella
00:30:20ont donné leur blanc-seing à Michel Barnier
00:30:22parce que vous imaginez
00:30:24les votes du RN
00:30:26qui se rajoutent
00:30:28au Nouveau Front Populaire
00:30:30parce qu'à l'Assemblée Nationale
00:30:32le Nouveau Front Populaire
00:30:34n'est pas favorable
00:30:36au gouvernement Barnier
00:30:38donc si
00:30:40le président de la République avait pris
00:30:42le risque de se mettre
00:30:44à dos le RN
00:30:46à l'Assemblée Nationale
00:30:48le gouvernement qui aurait
00:30:50été mis en place
00:30:52n'aurait pas échappé à une motion de saussure
00:30:54donc le RN donnant
00:30:56un blanc-seing
00:30:58sous condition
00:31:00parce qu'il y a des conditions
00:31:02un blanc-seing à Michel Barnier
00:31:04ça évite la motion de censure
00:31:06parce que vous le rappeliez
00:31:08ils sont 126 députés
00:31:10si on les rajoute au Nouveau Front Populaire
00:31:12le gouvernement ne tient pas
00:31:14donc blanc-seing
00:31:16sous condition du RN
00:31:18et puis je rejoins ce que vient de dire
00:31:20Patrice Arditi
00:31:22Marine Le Pen
00:31:24le coup d'après
00:31:26la dissolution
00:31:28parce qu'il n'y a pas qu'elle qui a parlé de dissolution
00:31:30souvenez-vous
00:31:32le président de la République a également parlé
00:31:34d'une dissolution dans un an
00:31:36donc dans un an
00:31:38vraisemblablement
00:31:40après je n'ai pas une boule de cristal
00:31:42mais vraisemblablement il y aura une dissolution
00:31:44et ça se prépare
00:31:46tout de suite il y a les municipales en 2026
00:31:48et les présidentielles en 2027
00:31:50donc autant vous dire
00:31:52que les yeux du Rassemblement National
00:31:54sont rivés
00:31:56sur les prochaines échéances
00:31:58Et deux mois après la percée du Rassemblement National
00:32:00l'analyste et auteur
00:32:02de l'archipel français décrypte
00:32:04pour nos confrères du Figaro les raisons du vote RN
00:32:06on va essayer de comprendre tout cela
00:32:08avec Marie-Victoire Diodonné
00:32:10Pour expliquer le vote du Rassemblement National
00:32:12trois ressorts structurants
00:32:14d'abord l'immigration
00:32:16à partir des données de l'Institut Terram
00:32:18Jérôme Fourquet relève que le pourtour
00:32:20méditerranéen et la vallée de la Garonne
00:32:22se caractérisent à la fois
00:32:24par un fort vote RN et une présence
00:32:26significative de la population
00:32:28d'origine arabo-musulmane
00:32:30ensuite l'insécurité
00:32:32à l'exception de l'Ile-de-France, du Rhône et de la Loire-Atlantique
00:32:34les départements caractérisés
00:32:36par un vote RN élevé
00:32:38se signalent également par des taux
00:32:40de coûts et blessures volontaires
00:32:42nettement supérieurs à la moyenne
00:32:44Troisième motivation de vote des électeurs RN
00:32:46le pouvoir d'achat
00:32:48des ressorts comme le pourtour méditerranéen
00:32:50sont touchés par la pauvreté et les inégalités
00:32:52et constituent des bastions
00:32:54du Rassemblement National
00:32:56à l'inverse le Grand Ouest, le littoral atlantique
00:32:58et le massif central
00:33:00décrit comme la France de l'équilibre
00:33:02affichent de faibles scores
00:33:04le vote RN est aussi corrélé
00:33:06à la taille de la commune et à la distance
00:33:08des métropoles. Les scores atteignent
00:33:10plus de 40% dans les communes rurales
00:33:12de moins de 2000 habitants
00:33:14contre moins de 30% dans les communes
00:33:16supérieures à 200 000 habitants
00:33:18Karima, qu'est-ce qui vous marque
00:33:20dans ce décryptage, cette analyse ?
00:33:22C'est intéressant, pour mieux comprendre
00:33:24pourquoi les gens votent RN
00:33:26Oui mais ça revient en fait
00:33:28toute cette analyse quand on dit qu'il y a une partie
00:33:30du peuple français et on peut regarder
00:33:32ça aussi même si on fait certains
00:33:34parallèles aux États-Unis par exemple
00:33:36il y a une partie de la population qui pendant des
00:33:38décennies a été délaissée
00:33:40par la gauche traditionnelle
00:33:42et finalement
00:33:44qui ne se reconnaissent pas dans les
00:33:46nouvelles aspirations, quand on regarde par exemple
00:33:48LFI
00:33:50qui est en fait cette gauche qui a
00:33:52beaucoup d'ascendants aujourd'hui
00:33:54qu'on aime ou qu'on n'aime pas
00:33:56et donc il y a une partie de cette population effectivement
00:33:58qui se sent délaissée, qui ont l'impression
00:34:00qu'il y a des élites politiques qui ne les écoutent pas
00:34:02et on voit aussi
00:34:04la question de ces préoccupations
00:34:06qui ont été oubliées par plusieurs
00:34:08partis politiques notamment par la gauche classique
00:34:10et quand on parle sur les questions de sécurité
00:34:12sur les questions de l'immigration
00:34:14sur le pouvoir d'achat, sur la
00:34:16pauvreté aussi, donc tous
00:34:18ces éléments font en sorte qu'il y a
00:34:20une grande partie de l'électorat, une grande
00:34:22partie aussi des français qui
00:34:24recherchent autre chose et le
00:34:26Rassemblement national pour certains a
00:34:28trouvé des réponses pour eux.
00:34:30Ce qui est intéressant aussi quand on regarde ce sujet
00:34:32ce reportage, on entend
00:34:34que deux causes sont directement corrélées
00:34:36donc à ce vote RN
00:34:38la pauvreté et l'inégalité
00:34:40alors est-ce que vous comprenez cette corrélation
00:34:42Anna Joy ?
00:34:44Je vais rebondir sur ce que vient
00:34:46de dire Karima et qui est très
00:34:48juste, c'est à dire que vous avez une
00:34:50gauche qui a abandonné
00:34:52les cadres
00:34:54les employés
00:34:56les ouvriers
00:34:58et donc
00:35:00la réponse attendue sur ces
00:35:02questions de pouvoir d'achat, de lutte
00:35:04contre les inégalités
00:35:06serait apportée par
00:35:08le Rassemblement national aux yeux
00:35:10de cette catégorie
00:35:12de la population française. Pourquoi ?
00:35:14Parce que
00:35:16souvenez-vous, c'était en
00:35:182011 où le
00:35:20Syntank Terra Nova proche
00:35:22du Parti Socialiste avait
00:35:24publié une note qui disait
00:35:26maintenant il faut abandonner
00:35:28donc elle invite la gauche
00:35:30notamment le Parti Socialiste qui à l'époque était
00:35:32dominant en 2010-2011
00:35:34à abandonner
00:35:36la classe ouvrière, les
00:35:38employés pour s'orienter vers
00:35:40un nouvel électorat
00:35:42féminin, multicultural
00:35:44plutôt
00:35:46situé en
00:35:48banlieue, que ce soit en banlieue
00:35:50parisienne ou dans d'autres territoires
00:35:52et là c'est
00:35:54un choix stratégique
00:35:56politique et
00:35:58on en voit aujourd'hui les conséquences
00:36:00puisque Jean-Luc Mélenchon
00:36:02et vous le rappeliez qui est dominant
00:36:04au sein de la gauche
00:36:06et bien a récupéré
00:36:08cette stratégie politique
00:36:10en disant les ouvriers
00:36:12on les laisse au Rassemblement National
00:36:14et nous on s'occupe
00:36:16d'un électorat
00:36:18entre guillemets
00:36:20multiculturel qui est
00:36:22situé plutôt en banlieue
00:36:24et vous voyez les scores
00:36:26quand vous analysez les scores de LFI
00:36:28on le voit, c'est à dire que les scores
00:36:30de LFI ils sont meilleurs
00:36:32en banlieue
00:36:34ça parle à certains jeunes
00:36:36c'est un discours qui plaît aussi
00:36:38au delà des jeunes
00:36:40à une certaine catégorie de la population
00:36:42intellectuelle, etc.
00:36:44et on le voit notamment
00:36:46à Paris.
00:36:48Deux mots rapides et justement on va parler de la gauche dans quelques instants
00:36:50Patrice, très rapidement.
00:36:52Je crois que le gauchisme il n'explique pas tout
00:36:54c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon
00:36:56s'est mis sur les rails
00:36:58d'un nouvel électorat parce que
00:37:00ça semblait beaucoup plus facile
00:37:02on s'occupe du féminisme, on s'occupe des gens
00:37:04qui sont encore plus
00:37:06censés être encore plus désargentés
00:37:08que certains salariés, que certains employés
00:37:10que certains ouvriers
00:37:12mais il ne faut pas quand même se cacher
00:37:14sous le tapis
00:37:16le RN
00:37:18il fera son électorat
00:37:20en cas de crise
00:37:22et toujours en cas de crise
00:37:24dès qu'on a peur de quelque chose
00:37:26on se tourne vers celui qui semble
00:37:28le plus fort
00:37:30en tout cas qui gueule
00:37:32j'emploie ce terme
00:37:34tout à fait sciemment
00:37:36dès qu'on manque d'argent
00:37:38et qu'on a essayé une droite normale
00:37:40dans le sens classique
00:37:42et une gauche dans le sens classique
00:37:44également
00:37:46on va vers ceux qui promettent
00:37:48un certain nombre de choses
00:37:50et qui semblent être crédibles
00:37:52ce n'est pas comme le programme de M. Mélenchon
00:37:54qui n'est pas du tout crédible
00:37:56justement, ça tombe bien
00:37:58parce qu'on va parler de la gauche
00:38:00on va parler de la fête de l'humanité
00:38:02elle se tient ce week-end, félicité
00:38:04le moins qu'on puisse dire
00:38:06c'est un peu chaud du côté du Nouveau Front Populaire
00:38:08et du côté de LFI
00:38:10en effet, hier, François Ruffin
00:38:12ne semblait pas le bienvenu à la fête de l'humanité
00:38:14cette scène démontre que le Nouveau Front Populaire
00:38:16continue de se déchirer
00:38:18chez LFI notamment
00:38:20depuis que François Ruffin a annoncé son départ du parti
00:38:22ses relations avec Mélenchon sont tendues
00:38:24voici les explications de Célia Gruyère
00:38:26Bonjour
00:38:28François Ruffin hué
00:38:30Raphaël Arnaud ovationné
00:38:32la fête de l'humanité ce samedi a été
00:38:34le théâtre de règlement de compte
00:38:36lors du débat, le député de la Somme
00:38:38a reconfirmé son désaccord avec Jean-Luc Mélenchon
00:38:40qu'il accuse d'abandonner
00:38:42une partie de la classe rurale au profit
00:38:44des jeunes et des quartiers
00:38:46Peut-on unir les classes populaires ?
00:38:48C'est la première question, comment on fait ?
00:38:50Mais il y a une première question qui est
00:38:52comment on peut les unir ?
00:38:54Et là, j'ai un désaccord moral et électoral
00:38:56profond dans la durée
00:38:58avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise
00:39:00La réponse des militants
00:39:02est immédiate
00:39:10Le leader insoumis a répondu
00:39:12à François Ruffin en stand interposé
00:39:14lors de son meeting organisé samedi
00:39:16Ce sont les quartiers populaires
00:39:18qui dans leur majorité ont voté
00:39:20C'est eux
00:39:22qui au deuxième tour
00:39:24ont sauvé la République
00:39:26Ce travail
00:39:28nous l'assumons
00:39:30Un désaccord qui remonte déjà au 4 juillet
00:39:32dernier où l'ex-insoumis avait annoncé
00:39:34son départ de LFI et il persiste
00:39:36en sortant un nouveau livre mercredi
00:39:38dernier, itinéraire,
00:39:40« Ma France en entier, pas à moitié »
00:39:42dans lequel il critique ouvertement la stratégie de LFI
00:39:44Il dénonce notamment
00:39:46une campagne au faciès
00:39:48Quand je tombais sur un noir ou un arabe
00:39:50je sortais la tête de Mélenchon en bien gros
00:39:52sur les tracts, c'était le succès presque assuré
00:39:54mais dès qu'on tombait sur un blanc
00:39:56pas seulement dans les campagnes
00:39:58mais même dans les quartiers, ça devenait un verrou
00:40:00ça ne passait plus du tout
00:40:02du coup je présentais un autre document
00:40:04sans sa tronche ni son nom
00:40:06De leur côté, les élus insoumis s'insurgent
00:40:08et dénoncent une logique de destruction
00:40:10à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon
00:40:12Carima, le moins qu'on puisse dire
00:40:14rien ne va plus du côté de chez LFI
00:40:16On voit l'accueil de M. Ruffin
00:40:18Oui, peut-être que pour LFI
00:40:20tout va très bien
00:40:22le mouvement va vers l'avant
00:40:24c'est-à-dire qu'aujourd'hui ce qui domine
00:40:26c'est qu'on est dans cette idéologie
00:40:28décoloniale, idéologie
00:40:30wokiste, on est dans cette
00:40:32idéologie racialiste, donc où vous suivez
00:40:34où vous êtes out
00:40:36François Ruffin, aujourd'hui
00:40:38pourrait être considéré par
00:40:40cette nouvelle gauche
00:40:42il est passé à droite
00:40:44malgré lui, il est passé à droite
00:40:46parce que c'est la gauche qui décide si vous passez à droite
00:40:48et regardez, plusieurs grands intellectuels aussi
00:40:50quand on pense à des noms
00:40:52Pascal Bruckner, Alain Fickelkraut
00:40:54ils disent, moi je n'ai pas changé
00:40:56c'est la gauche qui a changé
00:40:58et je trouve qu'on est dans ce cas tout à fait patent
00:41:00c'est une démonstration claire
00:41:02et même un peu terrifiante
00:41:04d'une forme d'intolérance
00:41:06qu'on voit, vous ne suivez pas la ligne d'aujourd'hui
00:41:08eh bien, tassez-vous du chemin
00:41:10vous allez être pointé du doigt
00:41:12vous allez être considéré comme le train
00:41:14vous allez être considéré comme le frein au progrès
00:41:16en tous les cas, ils ne vont pas partir ensemble
00:41:18Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin
00:41:20Patrice
00:41:22il y a d'un côté
00:41:24un François Ruffin qui est couillu
00:41:26parce qu'il fallait du courage quand même
00:41:28pour aller à la fête de l'humanité
00:41:30et puis de l'autre côté
00:41:32on a envie de lui dire
00:41:34mon cher François
00:41:36vous auriez pu vous réveiller un petit peu plus tôt
00:41:38alors là
00:41:40on voit M. Ruffin
00:41:42en train de parler
00:41:44de se faire huer
00:41:46mais il ne faut quand même pas oublier
00:41:48qu'il a été quand même applaudi
00:41:50par une bonne partie de la salle
00:41:52et que les chansons
00:41:54les claquettes qu'on a pu voir
00:41:56d'un certain nombre de personnes
00:41:58qui assistaient au débat
00:42:00s'est orchestré
00:42:02M. Arnaud a été ovationné
00:42:04M. Arnaud a été ovationné
00:42:06il est tout à fait normal
00:42:08Jean-Luc Mélenchon lance
00:42:10ses troupes fidèles à l'assaut
00:42:12de quelqu'un quand même
00:42:14qui semble l'avoir trahi
00:42:16mais lorsqu'on connait
00:42:18un petit peu le dossier
00:42:20on s'aperçoit que
00:42:22Ruffin n'a pas trahi
00:42:24il met les points sur les i
00:42:26alors est-ce qu'il le fait suffisamment adroitement
00:42:28je n'en sais rien
00:42:30il est un peu rugueux, il manque de charisme
00:42:32alors s'il a été touché
00:42:34par la grâce d'un seul coup
00:42:36Réaction sur ce qui se passe
00:42:38du côté de El-Effi
00:42:40Oui du côté d'El-Effi
00:42:42François Ruffin
00:42:44je pense que en adoptant
00:42:46ce discours-là
00:42:48il devait s'attendre
00:42:50à recevoir ce type de réaction
00:42:52parce qu'on sait très bien
00:42:54que El-Effi
00:42:56et je me répète
00:42:58étant dominant à gauche
00:43:00ils ont adopté
00:43:02leur stratégie politique
00:43:04c'est courir après un vote communautaire
00:43:06on le sait
00:43:08et puis ça ne date pas d'aujourd'hui
00:43:10on le voit depuis plusieurs années
00:43:12aux différentes élections
00:43:14moi quand j'étais élue dans l'Essonne
00:43:16notamment à Evry-Courcouronne
00:43:18et que j'ai mené au côté de mes petits camarades
00:43:20une campagne aux élections législatives
00:43:22on voyait qu'en face
00:43:24El-Effi menait une campagne
00:43:26tournée vers une catégorie
00:43:28de la population
00:43:30c'est-à-dire un discours séparatiste
00:43:32contre la laïcité
00:43:34et donc
00:43:36François Ruffin
00:43:38comme mon voisin
00:43:40Patrice Sarditti le dit
00:43:42il aurait pu se réveiller avant
00:43:44déjà il y a quelques années
00:43:46on connaissait la stratégie d'El-Effi
00:43:48là-dessus. C'est ce que certains lui reprochent d'ailleurs
00:43:50en disant qu'il fallait prendre la mesure
00:43:52de la chose avant. Tout à fait
00:43:54il se réveille un peu tard
00:43:56mais là aussi j'ai envie de vous dire
00:43:58et hélas moi j'en suis
00:44:00malheureuse
00:44:02c'est que El-Effi
00:44:04pour l'instant vu qu'il n'y a pas
00:44:06une organisation en face
00:44:08de socio-démocrate
00:44:10de gauche réformiste
00:44:12en face de cette gauche-là
00:44:14puisqu'on voit qu'Olivier Faure, président du Parti Socialiste
00:44:16il a vendu
00:44:18entre guillemets son âme
00:44:20au diable. Eh bien
00:44:22face à cela, face à cette gauche-là
00:44:24communautariste
00:44:26avec
00:44:28Wauquiez, vous la rappeliez
00:44:30en face vous n'avez pas une gauche réformiste
00:44:32qui peut répondre à cela
00:44:34structurée, vous n'avez pas ça
00:44:36et le pire c'est, je constate
00:44:38que M. Glucksmann
00:44:40fort, on l'entend plus là, on l'entend plus
00:44:42fort de ses 14%
00:44:44aux élections européennes
00:44:46moi j'avais lu cet été
00:44:48qu'il allait monter un parti social-démocrate
00:44:50ou un mouvement
00:44:52il va réunir ses troupes là bientôt d'ailleurs
00:44:54Oui mais pour l'instant
00:44:56il est assez inaudible
00:44:58Bon, écoutez, vous savez quoi
00:45:00il est quasiment 11h50, c'est l'habitant de ce
00:45:02mini-news week-end, on se retrouve dans quelques instants
00:45:04et on retournera
00:45:06féliciter à Grenoble
00:45:08où il y a cette marche blanche qui est organisée
00:45:10en hommage à Lilian Dejean
00:45:12cet agent municipal, on se souvient
00:45:14qui était abattu de deux balles dans le thorax
00:45:16il y a tout juste une semaine
00:45:18Allez, on marque une pause, on se retrouve très vite avec nos invités
00:45:20à tout de suite
00:45:24Merci de nous accueillir
00:45:26c'est la deuxième mi-temps pour votre
00:45:28mini-news week-end ce dimanche
00:45:30on va commencer, je vous présenterai
00:45:32nos invités du jour dans quelques instants
00:45:34mais on va commencer avec Félicité Kindocky
00:45:36par un tour de l'information 360
00:45:38et on va commencer avec cette information que l'on vous donnait
00:45:40dès ce matin, 8 migrants meurent lors d'un naufrage
00:45:42dans la Manche, l'embarcation surchargée
00:45:44à Chaviré alors qu'elle était encore à proximité
00:45:46et mi-dette du rivage
00:45:48Oui Thierry, ce drame est survenu moins de deux semaines
00:45:50après le pire naufrage de l'année dans cette région
00:45:52qui avait fait 12 morts le 3 septembre
00:45:54il porte maintenant à 45
00:45:56le nombre de décès dans de telles traversées
00:45:58clandestines depuis le mois de janvier
00:46:00ce qui confirme que 2024 est de loin
00:46:02l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène
00:46:04des bateaux de fortune pour traverser
00:46:06la Manche en 2018
00:46:08je vous propose d'écouter Jacques Billan, le préfet du Pas-de-Calais
00:46:10Les embarcations sont
00:46:12surchargées, c'était presque
00:46:1460 dans l'embarcation ce matin
00:46:16elles sont de mauvaise qualité
00:46:18elles sont sous-gonflées
00:46:20elles n'ont pas de plancher
00:46:22c'était encore le cas ce matin
00:46:24elles sont sous-motorisées
00:46:26et il n'y a pas de gilet de sauvetage
00:46:28pour tous les occupants
00:46:30ce matin
00:46:32seule une personne sur six
00:46:34était équipée
00:46:36d'un gilet de sauvetage
00:46:38Et ce sera l'un des
00:46:40sujets de nos débats
00:46:42dans le cadre de notre émission
00:46:44une soixantaine de squatteurs vont être expulsés
00:46:46d'un terrain occupé depuis une trentaine
00:46:48d'années, ça se passe à Bouy-contre-Berre
00:46:50en Seine-et-Marne et ces personnes
00:46:52qui se savaient dans l'illégalité
00:46:54crient aujourd'hui au scandale
00:46:56Après cinq ans de combats devant les tribunaux
00:46:58le maire nous fait part de son soulagement
00:47:00un reportage de Fabrice Elner
00:47:02avec le récit de Godéric Bey
00:47:06Certains sont installés ici
00:47:08depuis près de 30 ans
00:47:10Aujourd'hui, ils sont plus d'une soixantaine à vivre illégalement
00:47:12sur ce terrain qui appartient à la région
00:47:14Ces gens du voyage ont construit
00:47:16des cabanes avec tout le confort nécessaire
00:47:18Quatre générations vivent ici
00:47:20Les enfants sont scolarisés
00:47:22et certains adultes travaillent également
00:47:24Bien qu'ils se considèrent comme des squatteurs
00:47:26ils affirment qu'ils sont désormais
00:47:28chez eux
00:47:42La justice a donné raison à la mairie
00:47:44de les expulser pour récupérer l'espace vert
00:47:46sur lequel ils se trouvent
00:48:02Les gens du voyage demandent à être relogés
00:48:04sur un terrain familial
00:48:06ce que la mairie n'est pas en capacité de leur fournir
00:48:08Ils ont désormais jusqu'au 1er avril
00:48:10pour quitter les lieux
00:48:12Le procès de Dominique Pellicot
00:48:14va-t-il reprendre demain ?
00:48:16Pas sûr, vu l'état de santé du principal accusé
00:48:18Il n'est toujours pas en état de comparaître
00:48:20selon son avocate
00:48:22qui témoigne dans le Parisien
00:48:24aujourd'hui en France
00:48:26Cette affaire a un retentissement terrible
00:48:28dans la commune de Mazan
00:48:30Dans ce village de 6000 habitants
00:48:32les habitants sont partagés entre le dégoût
00:48:34et la colère
00:48:36puisque sur les 50 accusés
00:48:38qui ont été identifiés et arrêtés
00:48:40Cette petite commune, certains habitants
00:48:42aimeraient ouvrir un espace de parole
00:48:44Audrey Bertheau
00:48:46Cette petite commune calme
00:48:48de 6000 habitants se retrouve
00:48:50sous le feu des projecteurs
00:48:52Depuis début septembre, le nom de ce village
00:48:54est associé au procès hors normes
00:48:56des viols de Mazan
00:48:58Ces habitants sont partagés entre stupeur et dégoût
00:49:00Il y a un gros coup de projecteur sur Mazan
00:49:02donc voilà, ça fait bizarre
00:49:04parce qu'on n'est pas habitués
00:49:06Surprise, autre que surprise, dégoûté surtout
00:49:08Franchement, on disait c'est pas possible
00:49:10son trompette village, c'est pas chez nous
00:49:12Je tiens surtout à dire que Mazan
00:49:14n'est pas le village du violeur
00:49:16C'est un petit village calme
00:49:18assez sympathique
00:49:20mais jamais, jamais j'aurais pensé
00:49:22D'ailleurs on est choqués
00:49:24quand on voit le mot Mazan à la télévision
00:49:2651 hommes sont accusés d'avoir
00:49:28violé Gisèle Pellicot
00:49:30Plusieurs vivaient à Mazan
00:49:32Une mauvaise image pour sa commune, selon le maire
00:49:34Ces gens là, ils sont peut-être du village ou pas
00:49:36et on peut les croiser
00:49:38on peut les voir au bouleau de Rome
00:49:40on peut les voir dans les commerces
00:49:42on peut les croiser n'importe où, le soir
00:49:44C'est des gens comme...
00:49:46et en plus, on s'aperçoit
00:49:48quand je me fie un petit peu
00:49:50aux informations que je reçois
00:49:52c'est que tous ces messieurs, c'était des messieurs tout le monde
00:49:54Ce qui crée un climat de suspicion
00:49:56dans ce village
00:49:58Seuls 51 hommes ont été identifiés et arrêtés
00:50:00sur les 72
00:50:02recensés par les enquêteurs
00:50:04Et puis pour terminer, attention, attention
00:50:06si vous prenez le train, à compter d'aujourd'hui
00:50:08les voyageurs doivent respecter
00:50:10les nouvelles règles de limitation de bagages
00:50:12dans les TGV et les intercités
00:50:14Et oui, seulement deux valises sont
00:50:16autorisées dorénavant, ainsi qu'un bagage
00:50:18à main. Au-delà, les usagers
00:50:20s'exposent à une amende de 50 euros
00:50:22Merci, c'est la fin de ce
00:50:24journal. Je ne sais pas si nos invités
00:50:26du jour vont prendre le train
00:50:28dans la foulée de cette émission, mais j'accueille
00:50:30avec toujours beaucoup de plaisir Najwa El Haïti
00:50:32pour cette deuxième heure, avocate
00:50:34Patrice Arditi, journaliste
00:50:36Vous ne prenez pas le train, Patrice ?
00:50:38Karim Abrik, journaliste
00:50:40CNews, Harold Iman
00:50:42qui ne va pas reprendre le train, mais qui va rester avec nous
00:50:44durant cette heure, notre spécialiste
00:50:46des questions internationales, et félicité Kindo Ki
00:50:48avec qui nous partageons
00:50:50cette heure
00:50:52d'émission. Avec grand plaisir
00:50:54Et on va débuter justement
00:50:56cette deuxième heure en prenant la direction
00:50:58félicité de Grenoble, où une marche blanche
00:51:00est organisée en hommage à Lilian Dejean
00:51:02cet agent abattu de deux balles dans le Thorax
00:51:04il y a une semaine. Oui, l'employé municipal
00:51:06âgé de 49 ans tentait d'empêcher
00:51:08de fuir un automobiliste qui était impliqué
00:51:10dans un accident. Le cortège
00:51:12organisé par sa famille s'élance
00:51:14ce midi, en ce moment même, depuis le boulevard
00:51:16Jeanpin, là où le drame s'est déroulé
00:51:18pour rejoindre le village olympique
00:51:20le quartier là où il a grandi
00:51:22On va rejoindre tout de suite Marie-Victoire Dieudonné
00:51:24et Pierre Emko sur place
00:51:26Marie-Victoire, comment se passe la marche blanche
00:51:28actuellement ?
00:51:32Eh bien la marche blanche ne va pas tarder
00:51:34à débuter d'ici quelques minutes, à vrai dire
00:51:36ici sur les lieux du drame
00:51:38il y a déjà plusieurs centaines de personnes
00:51:40qui sont réunies. Alors les forces de police sont
00:51:42arrivées en premier pour sécuriser
00:51:44le site et les grenoblois sont maintenant très
00:51:46nombreux de tous âges et de tout horizon
00:51:48alors la famille bien sûr que vous voyez
00:51:50juste derrière moi et puis aussi de nombreux
00:51:52grenoblois qui sont venus notamment
00:51:54pour déposer une fleur sur les lieux du drame
00:51:56je vais vous laisser les écouter
00:52:00Ça devient de plus en plus dangereux
00:52:02d'habiter Grenoble, on ne peut pas sortir
00:52:04sereinement, même en plein jour
00:52:06c'est tous les jours presque qu'il y a
00:52:08des actes
00:52:10des actes comme ça
00:52:12et que ça aurait pu très bien arriver à mon frère
00:52:14à n'importe qui que je connaisse
00:52:16et que c'est pas normal ce qui se passe à Grenoble
00:52:18Je ne sais pas si
00:52:20on peut trouver des solutions
00:52:22dans une ville, quelle qu'elle soit
00:52:24à Grenoble ou une autre
00:52:26je pense que les pouvoirs publics
00:52:28au niveau national
00:52:30devraient un jour
00:52:32se mettre autour d'une table
00:52:34avec les collectivités locales
00:52:36pour essayer de trouver
00:52:38la moins mauvaise solution
00:52:40je dirais
00:52:42Le cortège va s'élancer
00:52:44d'ici quelques minutes en direction du
00:52:46village olympique, lieu où le père de famille
00:52:48a passé son enfance et puis
00:52:50cette marche entend aussi mettre en avant
00:52:52le collègue qu'il était
00:52:54et un dernier hommage aura lieu en milieu d'après-midi
00:52:56un match avec son ancienne équipe de foot
00:52:58Marie-Victoire
00:53:00l'enquête continue bien sûr
00:53:02de se poursuivre, le suspect est toujours
00:53:04recherché, où en est la traque actuellement ?
00:53:08Exactement
00:53:10félicité, la traque continue puisque
00:53:12si le suspect a été identifié, il n'est toujours pas
00:53:14interpellé, les 4 premières
00:53:16interpellations n'avaient rien donné
00:53:18le fugitif est néanmoins
00:53:20un homme de 25 ans déjà connu pour des faits
00:53:22de violences, en 2023
00:53:24il en avait été condamné
00:53:26et puis une information judiciaire a été
00:53:28ouverte par le parquet pour meurtre et pour
00:53:30blessure involontaire, c'est désormais
00:53:32le juge d'instruction qui est à la charge de l'enquête
00:53:34Marie-Victoire
00:53:36Allez, on poursuit
00:53:38nos débats avec nos
00:53:40invités et je rappelle cette information
00:53:42que félicité Kinoki vous donnait
00:53:44dans le journal, c'est 8 migrants
00:53:46qui ont trouvé la mort lors d'un naufrage
00:53:48dans la Manche, l'embarcation surchargée
00:53:50à Chavieret alors qu'elle était encore à proximité
00:53:52du Haut-Vivage et justement on va parler d'immigration
00:53:54si vous le voulez bien, avec un événement
00:53:56puisque l'Allemagne va rétablir à partir de
00:53:58demain les contrôles à l'ensemble
00:54:00des frontières, dont la France
00:54:02et c'est le principe de libre-circulation
00:54:04avec ses voisins pendant au moins 6 mois
00:54:06c'est un reportage de Jean-Luc Thomas
00:54:08Aller en Allemagne
00:54:10sera peut-être un peu moins facile
00:54:12ce lundi, les autorités allemandes
00:54:14rétablissent des contrôles avec
00:54:16les 9 pays limitrophes pour lutter
00:54:18contre l'immigration illégale
00:54:24nous allons étendre nos contrôles temporaires
00:54:26à toutes les frontières terrestres de l'Allemagne
00:54:28cette mesure permettra de limiter davantage
00:54:30l'immigration irrégulière et de se prémunir
00:54:32contre les graves dangers que représente
00:54:34la terreur islamiste
00:54:36ce sujet très politique devient majeur
00:54:38pour la coalition d'Olaf Scholz
00:54:40surtout depuis le triple meurtre
00:54:42de Solingen fin août par un réfugié
00:54:44syrien, mais également
00:54:46face à la montée de l'extrême droite
00:54:48des contrôles aux frontières
00:54:50existent déjà depuis 10 mois
00:54:52de la Pologne à la Suisse
00:54:54dans un premier bilan de la police allemande
00:54:56le nombre d'entrées clandestines
00:54:58a chuté d'environ 40%
00:55:00et même moins 56%
00:55:02pour la frontière polonaise
00:55:04donc à compter du 16 septembre
00:55:06et pour 6 mois, cette dérogation
00:55:08temporaire aux règles de l'espace Schengen
00:55:10risque de tendre les relations
00:55:12entre l'Allemagne
00:55:14et l'ensemble de ses voisins
00:55:16Le gouvernement allemand
00:55:18s'est fait violence en inversant sa traditionnelle
00:55:20ouverture aux migrants
00:55:22le terrorisme islamiste augmente
00:55:24et les migrants musulmans inquiètent de plus en plus
00:55:26les Allemands, Harold Dieman
00:55:28vous êtes le spécialiste des affaires internationales
00:55:30ce filtrage à la frontière suffira-t-il à calmer
00:55:32la grogne anti-migrante qui monte
00:55:34chez les Allemands ?
00:55:36Alors c'est curieux que soit un social-démocrate
00:55:38Olaf Scholz, le championnier
00:55:40avec une coalition, avec des verts aussi
00:55:42mais il l'a fait
00:55:44justement parce qu'il a une pression électorale
00:55:46bien sûr, l'AFD
00:55:48le parti nationaliste
00:55:50un peu extrême
00:55:52qui a remporté des élections
00:55:54dans les landes de l'Est
00:55:56le talonne
00:55:58donc il a fait ça, cependant cela
00:56:00n'a pas plu à la Pologne
00:56:02Pourquoi la Pologne ? Parce qu'elle a une frontière
00:56:04avec le Belarus
00:56:06alors il faut comprendre
00:56:08le système Schengen a des frontières extérieures
00:56:10et des frontières intérieures
00:56:12si on regarde sur la carte
00:56:14on va voir que les pays qui ont
00:56:16des frontières extérieures ne sont pas
00:56:18vraiment heureux
00:56:20de cette décision car
00:56:22ça ne règle pas leur problème
00:56:24à eux
00:56:26la Grèce est un cas aussi
00:56:28les deux se sont plaints
00:56:30il faudrait plus d'aide pour bloquer
00:56:32les migrants qui viennent de Turquie
00:56:34et de Belarus
00:56:36la Pologne laisse entrer
00:56:38les réfugiés
00:56:40ceux qui fuient la guerre d'Ukraine
00:56:42mais ceux qui viennent du Belarus
00:56:44ont été importés par avion
00:56:46ce sont des Irakiens
00:56:48pour un très grand nombre d'entre eux
00:56:50et on leur a offert
00:56:52même l'avion depuis la Syrie
00:56:54c'est une espèce de raquette
00:56:56internationale probablement
00:56:58commanditée par Moscou
00:57:00mais ils veulent qu'on les aide
00:57:02pour ça, pas du tout
00:57:04il faut qu'on bloque
00:57:06les deux pays
00:57:08et il y a énormément de trafic
00:57:10entre la Pologne et l'Allemagne
00:57:12et puis un dernier point
00:57:14c'est qu'on commence
00:57:16à prendre une attitude
00:57:18comme aux Etats-Unis
00:57:20la Hongrie dit qu'elle va envoyer
00:57:22des migrants dont elle ne veut pas
00:57:24à Bruxelles
00:57:26et cela se fait déjà aux Etats-Unis
00:57:28il y a déjà le gouverneur du Texas
00:57:30qui envoie des migrants
00:57:32à la frontière et les met même dans des avions
00:57:34et les débarque sur des îles
00:57:36résortes, huppées
00:57:38pour intimider un peu les élites de l'Est
00:57:40on est dans une mauvaise
00:57:42ambiance et on n'a pas l'impression que ce qu'a fait
00:57:44l'Allemagne est véritablement
00:57:46de nature
00:57:48à régler le problème
00:57:50qui véritablement vient de l'extérieur
00:57:52de l'espace Schengen
00:57:54qui est allumé sur la carte et non pas
00:57:56d'un pays à l'autre
00:57:58encore que cela fait
00:58:00partie du problème, les migrants vont
00:58:02où ils veulent, comme ils veulent
00:58:04étonnant que cela vienne de
00:58:06Olaf Scholz, cette démarche
00:58:08il est
00:58:10comme tout le monde
00:58:12il a un énorme problème
00:58:14il faut le régler, c'est un problème
00:58:16de sécurité et c'est un problème
00:58:18économique, l'Allemagne c'est le
00:58:20plus puissant pays d'Europe
00:58:22et j'ai l'impression que tous les autres
00:58:24pays attendaient justement
00:58:26cette initiative
00:58:28de l'Allemagne pour
00:58:30s'engouffrer dans la brèche
00:58:32alors qu'est-ce qu'il va y avoir ?
00:58:34Les accords de Schengen, ils ont
00:58:36vécu, on peut le dire
00:58:38ils ont servi à un moment donné
00:58:40mais ils sont quasiment caduques
00:58:42maintenant, on tourne la page
00:58:44on tourne même un chapitre
00:58:46des contrôles aux frontières, ça va se faire
00:58:48de plus en plus
00:58:50des centres de détention
00:58:52pour clandestins
00:58:54ça va se fabriquer de plus en plus
00:58:56je vois pas comment
00:58:58on pourrait revenir en arrière
00:59:00à partir du moment où
00:59:02l'Allemagne, mais pas que l'Allemagne
00:59:04subit un certain nombre d'agressions
00:59:06qu'un certain nombre d'agressions
00:59:08et généralement la majorité du genre
00:59:10incombe à un certain nombre
00:59:12de clandestins
00:59:14vous avez également
00:59:16l'état islamique qui fait
00:59:18encore de plus en plus peur
00:59:20il est tout à fait normal que les pays
00:59:22réagissent, qu'ils réagissent
00:59:24le plus humainement possible
00:59:26c'est ce qu'il faut le souhaiter
00:59:28mais je veux dire, on va pas
00:59:30noyer une population mondiale
00:59:32pour en sauver quelques-uns
00:59:34c'est grave ce que je dis
00:59:36mais franchement
00:59:38il y a des cris d'orfraie un petit peu partout
00:59:40de gens qui disent, ah bah c'est pas bien ça
00:59:42surtout du côté de l'EFI
00:59:44mais oui mais enfin, il faut appeler un chat
00:59:46un chat, n'importe qui
00:59:48n'importe quel père de famille
00:59:50veut protéger justement sa famille
00:59:52des dirigeants, ils veulent protéger
00:59:54leur population
00:59:56et si c'est au détriment de clandestins
00:59:58de gens qui ne sont pas réglos
01:00:00si je peux dire, et bien écoutez
01:00:02on fait le mieux possible
01:00:04On le voit
01:00:06il y a des prises de décision chez nos voisins
01:00:08européens et ça va devenir une vraie
01:00:10et c'est une vraie priorité pour le futur
01:00:12gouvernement de Michel Barnier avec toujours
01:00:14cette interrogation sur
01:00:16ministère de l'immigration ou non
01:00:18ministère de l'immigration
01:00:20Oui, mais l'attente des français
01:00:22et j'en suis pas la porte-parole
01:00:24mais en tous les cas j'analyse les résultats
01:00:26des dernières élections législatives
01:00:28et force est de constater c'est que
01:00:30la thématique de l'immigration
01:00:32irrégulière est une thématique
01:00:34qui est importante pour les français
01:00:36donc il faut l'endiguer
01:00:38après les beaux slogans
01:00:40immigration zéro
01:00:42enfin à un moment, faut pas
01:00:44excusez-moi d'être direct, faut pas fantasmer
01:00:46il n'y a pas d'immigration zéro
01:00:48possible, mais en tous les cas
01:00:50le RN, fort de ses
01:00:5211 millions de voix
01:00:54impose
01:00:56en tous les cas cette thématique
01:00:58qui fait l'objet
01:01:00d'une forte attente des français
01:01:02Justement là, pour faire
01:01:04sens, on a ce sondage, c'est ça
01:01:06pour CNews Europe 1 et Journal du Dimanche
01:01:08je vous interromps mais ça tombe
01:01:10pile poil par rapport à vos propos et ça appuie
01:01:12vos propos, êtes-vous pour ou contre
01:01:14le rétablissement des contrôles aux frontières
01:01:16en France, 77% pour
01:01:18et 22% contre, je vous ai interrompu
01:01:20mais je pense que c'était nécessaire
01:01:22ça conforte
01:01:24en effet mes propos
01:01:26ça tombe bien, vous voyez
01:01:28ça prouve que
01:01:30ce que je dis est sérieux
01:01:32et se vérifie
01:01:34mais voilà, vous avez
01:01:36les pays, parce qu'on parle de l'Allemagne
01:01:38mais on pourrait parler aussi du Danemark
01:01:40on pourrait parler de la Suède
01:01:42qui saisissent à bras le corps
01:01:44cette thématique, parce que
01:01:46comme disait Harold, il y a une forte demande
01:01:48des peuples
01:01:50tout simplement, et donc au-delà
01:01:52des nations, il faudrait aussi que l'Union
01:01:54Européenne apporte des réponses
01:01:56fortes, parce qu'on parle quand même au-delà
01:01:58des nations, il y a un espace Schengen
01:02:00où, il faut
01:02:02le reconnaître, les frontières ce sont des
01:02:04passoires, alors l'Allemagne
01:02:06décide de prendre ses responsabilités
01:02:08pour lutter contre l'immigration
01:02:10irrégulière, réprimer
01:02:12également les réseaux
01:02:14de trafiquants, parce que là aussi
01:02:16il ne faut pas oublier
01:02:18que la Méditerranée
01:02:20est un large et important cimetière
01:02:22mais la Manche également, vous l'évoquez
01:02:248 migrants
01:02:26qui sont
01:02:28morts là
01:02:30il y a quelques heures
01:02:32dans un naufrage
01:02:34donc il faut des réponses fortes
01:02:36l'Italie salue bien sûr
01:02:38la décision de l'Allemagne
01:02:40la Hongrie également
01:02:42en disant, vous voyez même
01:02:44des gouvernements de gauche
01:02:46mais j'insiste
01:02:48sociaux-démocrates
01:02:50qui prennent leurs responsabilités
01:02:52répondent
01:02:54à cette attente
01:02:56de leur population
01:02:58mais la réussite
01:03:00je reviens sur l'Italie, la réussite
01:03:02du gouvernement Meloni se justifie
01:03:04puisqu'on parle de 65%
01:03:06de chute
01:03:08d'entrée de migrants
01:03:10en Italie, mais ce n'est pas uniquement
01:03:12le contrôle aux frontières, c'est également
01:03:14les négociations
01:03:16diplomatiques, parce que ces fameux
01:03:18passes consulaires sont extrêmement
01:03:20importants, et l'Italie
01:03:22au travers de Madame Meloni
01:03:24ont négocié avec la Libye
01:03:26la Tunisie pour
01:03:28obtenir ces passes consulaires
01:03:30afin de permettre
01:03:32l'expulsion des migrants
01:03:34qui rentrent de manière irrégulière
01:03:36en Italie.
01:03:38Une réaction peut-être sur cette
01:03:40mesure qui interviendra demain en Allemagne
01:03:42chez nos voisins allemands?
01:03:44On voit qu'on atteint
01:03:46certaines limites, c'est-à-dire qu'on se rappelle
01:03:48en 2015 quand il y avait eu la crise
01:03:50des réfugiés, la crise
01:03:52syrienne, Angela Merkel qui avait
01:03:54accueilli à cette époque un million
01:03:56de réfugiés syriens, l'ONU
01:03:58qui l'avait saluée, qui l'avait distinguée
01:04:00et je trouve qu'aujourd'hui
01:04:02c'est comme si on vivait, il y a une forme de déni
01:04:04du fait que la situation
01:04:06a changé. Effectivement le problème ce n'est pas
01:04:08d'accueillir, d'avoir
01:04:10de l'immigration régulière et tout ça
01:04:12qui se fait de la bonne façon.
01:04:14Le problème c'est la perte de contrôle
01:04:16c'est une espèce de
01:04:18ne pas être capable de réguler
01:04:20les flux migratoires, ça devient un peu anarchique
01:04:22tout ça et ça a des conséquences
01:04:24sur les migrants eux-mêmes. On voit
01:04:26le fameux cimetière que ce soit dans la Manche
01:04:28ou dans la Méditerranée
01:04:30et on encourage ces fameux
01:04:32réseaux de passeurs et on est dans
01:04:34une forme de déni
01:04:36de l'acheter aussi et on vit
01:04:38comme si on était toujours, je ne sais pas
01:04:40en 1985, on parle de l'espace
01:04:42Schengen quand ça a commencé où il y avait
01:04:44cinq pays, la configuration
01:04:46du monde était complètement différente
01:04:48et on répète finalement
01:04:50les mêmes formules aujourd'hui alors
01:04:52que la situation mondiale a changé
01:04:54et le message qu'envoie l'Allemagne
01:04:56aujourd'hui, c'est un message qui est
01:04:58extrêmement fort, je le disais en 2015
01:05:00avec l'accueil d'un million de réfugiés
01:05:02et aujourd'hui, on dit
01:05:04ça ne fonctionne pas, il faut rétablir
01:05:06le contrôle aux frontières et ça se passe
01:05:08aussi dans d'autres pays, on a parlé de
01:05:10l'Australie qui a complètement changé
01:05:12son paradigme, on regarde
01:05:14au Canada aussi, il y a un contrôle
01:05:16de frontières, on regarde aux États-Unis
01:05:18qui ont certains problèmes, donc partout
01:05:20cette question, elle est saisie
01:05:22ce n'est pas d'être d'extrême droite,
01:05:24ce n'est pas d'être raciste, ce n'est pas d'être intolérant
01:05:26au contraire, c'est d'être responsable
01:05:28pour tout le monde, il y a cette crise
01:05:30aussi des services publics
01:05:32notamment, donc il y a beaucoup de choses
01:05:34à mettre en ligne de compte et je pense qu'il y a
01:05:36un réveil aussi des pays européens aujourd'hui
01:05:38Oui, Karima, vous évoquez à très juste titre
01:05:40la situation en 2015, on est en
01:05:422024, bientôt 10 ans, pourquoi est-ce
01:05:44qu'il a fallu 10 ans pour pouvoir réagir ?
01:05:46L'Allemagne réagit, l'Italie réagit, pourquoi
01:05:48est-ce que la France perdure dans un espèce
01:05:50de déni, Patrice, à votre avis ?
01:05:52On en revient
01:05:54à la politique intérieure
01:05:56C'est que personne ne veut faire de vagues
01:05:58personne ne veut faire de vagues
01:06:00personne ne voulait prendre la responsabilité
01:06:02de passer pour
01:06:04des gens outranciers
01:06:06d'être
01:06:08insultés
01:06:10nommés de fascistes
01:06:12je veux dire
01:06:14c'est tout à fait
01:06:16c'est le gros drame de la France ça, c'est le gros drame
01:06:18de la France, soit nous avons
01:06:20des chefs, mais normalement
01:06:22un chef qui tape du poing sur la table
01:06:24et qui impose un certain
01:06:26nombre de choses et qui va être suivi
01:06:28par une majorité, c'est très très dur
01:06:30évidemment en ce moment
01:06:32soit c'est mi figue, mi raisin
01:06:34et c'est un petit côté
01:06:36un petit coup la gauche, un petit coup
01:06:38la droite, on essaye
01:06:40de ne pas faire trop de bruit, de toute façon
01:06:42dès qu'on avance un poing
01:06:44d'un côté, il y a l'autre côté qui va dire
01:06:46c'est pas bien, vous êtes
01:06:48des méchants, résultat
01:06:50ce qui se passe actuellement
01:06:52c'est exactement le même problème
01:06:54qu'il y a 10 ans, qu'il y a 15 ans
01:06:56vous l'évoquiez il y a un instant
01:06:58mais on avait
01:07:00personne qui pouvait draguer ça
01:07:02et là, je répète ce que je disais tout à l'heure
01:07:04on a l'Allemagne, pays le plus puissant
01:07:06de l'Europe qui manifestement
01:07:08veut
01:07:10y aller
01:07:12veut tirer l'attelage
01:07:14de l'Europe, ce qui me paraît normal
01:07:16vous vous rendez compte que l'Arabe, l'Allemagne
01:07:18a je crois
01:07:20une demande
01:07:22d'un quart des demandes d'asile
01:07:24de toute l'Europe
01:07:26c'est quelque chose de considérable
01:07:28donc il y a des gens qui se disent, qu'ils soient de la gauche modérée
01:07:30ou d'une gauche plus dure
01:07:32mais surtout de la gauche modérée
01:07:34là, on va au clash
01:07:36donc il faut vraiment faire quelque chose
01:07:38et là, derrière, l'Europe en général
01:07:40va être obligée d'uniformiser
01:07:42les demandes qui sont faites
01:07:44là vous évoquez la peur
01:07:46des pays d'être traités de fachos
01:07:48ou d'être pointés du doigt
01:07:50mais quand il s'agit de traiter de la question de l'immigration
01:07:52irrégulière, on ne parle pas d'immigration régulière
01:07:54pourquoi est-ce que les pays ont peur ?
01:08:00je crois
01:08:02que des politiques l'ont dit avant moi
01:08:04il n'y a pas à manger pour tout le monde
01:08:08et c'est extrêmement grave
01:08:10mais il y a des moments où il faut faire des choix
01:08:12et en fonction
01:08:14de ces choix, on est catalogués
01:08:16politiquement
01:08:18c'est ahurissant
01:08:20dans une certaine gauche, on dit que tous ceux qui ne sont pas
01:08:22notamment avec le LFI
01:08:24ils sont fascistes
01:08:26ce sont des gens qui se nourrissent du sang des autres
01:08:28du côté d'une droite
01:08:30plus radicale, on va traiter
01:08:32tous les autres
01:08:34de lâches, de petits
01:08:36de gens qui n'ont pas le sens des responsabilités
01:08:38la vie
01:08:40elle est faite ainsi
01:08:42qu'il faut absolument
01:08:44observer ce qu'on aime
01:08:46ce, c'est lui, ce qu'on aime
01:08:48et ce, c'est eux, qu'on a
01:08:50allez, on marque une pause
01:08:52on se retrouve dans quelques instants pour la
01:08:54dernière lénoire de ce ME News
01:08:56ce dimanche, on ira du côté
01:08:58de Mazan, on reparlera
01:09:00félicité des viols de Mazan
01:09:02avec notamment cette question, est-ce que le procès
01:09:04de Dominique Pellicot
01:09:06se reprendra demain ?
01:09:08on ne sait pas encore
01:09:10et puis on est allé, évidemment, prendre la température
01:09:12du côté de Mazan où la population
01:09:14évidemment est très traumatisée
01:09:16par cette histoire et on le comprend aisément
01:09:18allez, à tout de suite
01:09:22il est quasiment 12h30
01:09:24merci de nous accueillir, on est ravis
01:09:26d'être avec vous, avec félicité KindoKey
01:09:28c'est la dame à l'aile droite pour ce ME News
01:09:30week-end, en ce dimanche, on commence
01:09:32par un tour de l'information avec vous, félicité
01:09:34oui, merci Thierry, bonjour à tous
01:09:36un séisme de magnitude 4,3
01:09:38a secoué le Var
01:09:40hier soir, les secouss ont été
01:09:42ressentis à 20h47
01:09:44avec un épicentre localisé dans la
01:09:46Méditerranée, au sud de Fréjus
01:09:48Gabriel Attal était en déplacement
01:09:50en Ukraine, le désormais président
01:09:52du groupe macroniste à l'Assemblée nationale
01:09:54est intervenu lors d'une conférence en présence
01:09:56de Volodymyr Zelensky, la place
01:09:58de l'Ukraine est dans l'Union Européenne
01:10:00a-t-il martelé ? Il a réitéré le soutien
01:10:02de la France à Kiev
01:10:04et puis l'Allemagne instaure dès demain des contrôles
01:10:06à ses frontières, l'objectif
01:10:08lutter contre l'immigration illégale
01:10:10décision prise par le gouvernement
01:10:12après plusieurs attaques au couteau, perpétrées
01:10:14par des demandeurs d'asile. Merci, félicité
01:10:16je représente nos invités du jour
01:10:18ce dimanche Najwa El Haïté
01:10:20Patrice Sarditti et Karim Abrika
01:10:22on poursuit nos débats
01:10:24et on va se reparler de l'affaire
01:10:26des viols de Mazan et avec cette
01:10:28question, le procès de Dominique Pellicot
01:10:30va-t-il reprendre demain ? Rien n'est
01:10:32certain quand on voit la déclaration
01:10:34de son avocat dans les colonnes du Parisien, félicité
01:10:36Oui, il n'est toujours pas en état
01:10:38de comparaître, c'est ce qu'a dit
01:10:40maître Béatrice Zavaro
01:10:42j'ai pu voir mon client samedi soir au parloir
01:10:44son état ne s'améliore pas
01:10:46cela fait déjà une semaine que le retraité
01:10:48de 71 ans se dit souffrant
01:10:50Et à Mazan, la commune où se sont
01:10:52déroulés les faits, le traumatisme est profond
01:10:54c'est une commune de 6000 habitants
01:10:56Oui, c'est une petite commune très paisible
01:10:58habituellement et très calme, la nouvelle a donc
01:11:00choqué tous les habitants, entre agacement
01:11:02anxiété et libération de la parole
01:11:04les habitants sont partagés
01:11:06Audrey Bertheau
01:11:08Mazan, cette petite commune calme
01:11:10de 6000 habitants se retrouve sous le feu
01:11:12des projecteurs, depuis début
01:11:14septembre, le nom de ce village est associé
01:11:16au procès hors normes des viols de Mazan
01:11:18ces habitants sont
01:11:20partagés entre stupeur et dégoût
01:11:22il y a un gros coup de projecteur sur Mazan
01:11:24donc voilà, ça fait bizarre
01:11:26parce qu'on n'est pas habitué
01:11:28surprise, autre que surprise, dégoûté surtout
01:11:30franchement, on disait c'est pas possible
01:11:32ils sont trompés de village, c'est pas chez nous
01:11:34je tiens surtout à dire que Mazan n'est pas
01:11:36le village du violeur
01:11:38c'est un petit village calme
01:11:40assez sympathique
01:11:42mais jamais, jamais j'aurais pensé
01:11:44d'ailleurs on est choqué quand on voit
01:11:46le mot Mazan à la télévision
01:11:4851 hommes sont accusés d'avoir
01:11:50violé Gisèle Pellicot, plusieurs
01:11:52vivaient à Mazan, une mauvaise image
01:11:54pour sa commune, selon le maire
01:11:56ces gens là, ils sont peut-être du village ou pas
01:11:58et on peut les croiser, on peut les voir
01:12:00au bouleau de rhum
01:12:02on peut les voir dans les commerces
01:12:04on peut les croiser n'importe où, le soir
01:12:06c'est des gens comme
01:12:08et en plus, on s'aperçoit quand
01:12:10moi je me fie un petit peu
01:12:12aux informations que je reçois
01:12:14c'est que tous ces messieurs, c'était des messieurs tout le monde
01:12:16ce qui crée un climat de suspicion
01:12:18dans ce village
01:12:20seuls 51 hommes ont été identifiés et arrêtés
01:12:22sur les 72
01:12:24recensés par les enquêteurs
01:12:26on comprend nagevoir l'émotion dans ce village
01:12:28mais cette affaire
01:12:30est non seulement horrible, mais elle a touché
01:12:32la France entière et pas que la France entière d'ailleurs
01:12:34oui cette affaire
01:12:36elle est horrible, elle fait froid dans le dos
01:12:38d'ailleurs il y a eu plusieurs manifestations
01:12:40organisées hier
01:12:42aux quatre coins de France
01:12:44pour dénoncer
01:12:46ce type d'acte aussi
01:12:48parce que
01:12:50à mon avis, ce n'est pas la seule
01:12:52après il ne faut pas, moi je n'ai pas les chiffres
01:12:54mais en tous les cas
01:12:56cette affaire n'est pas isolée
01:12:58parce que moi j'ai appris notamment
01:13:00qu'il y avait une affaire dans l'affaire
01:13:02c'est à dire qu'il y a une autre
01:13:04personne qui a témoigné
01:13:06à la barre dans le cadre de ce procès
01:13:08qui a fait l'objet
01:13:10des mêmes faits
01:13:12de la part de son mari
01:13:14qui lui-même
01:13:16est complice, il y a une complicité
01:13:18avec Dominique Pellicot
01:13:20donc vous voyez il y a même une affaire
01:13:22dans l'affaire
01:13:24donc c'est ignoble, c'est horrible
01:13:26et alors moi je comprends aussi
01:13:28l'exaspération
01:13:30la colère des habitants
01:13:32du village de Mazan
01:13:34pourquoi ? Parce que quand on parle
01:13:36de cette actualité, on parle du viol
01:13:38de Mazan
01:13:40donc on associe
01:13:42le nom d'une commune
01:13:44à un viol, donc moi je comprends
01:13:46parfaitement la colère
01:13:48c'est à dire
01:13:50il faut quand même rétablir
01:13:52bien les faits puisque le viol
01:13:54c'est M. Dominique Pellicot
01:13:56qui doit répondre de ces
01:13:58graves faits
01:14:00devant la cour d'assises du Vaucluse
01:14:02ensuite
01:14:04il semblerait qu'au regard
01:14:06de l'état de santé
01:14:08de M. Pellicot
01:14:10le procès
01:14:12ne serait pas susceptible de reprendre
01:14:14lundi, donc demain
01:14:16alors là encore ça met
01:14:18en lumière, et là je reprends les propos
01:14:20de ma consoeur qui défend
01:14:22M. Dominique Pellicot
01:14:24qui dit les moyens médicaux
01:14:26n'ont pas été administrés à
01:14:28M. Pellicot, alors M. Pellicot
01:14:30il a été consulté
01:14:32il y a eu une consultation du médecin
01:14:34de la maison d'arrêt qui a dit
01:14:36vraisemblablement que M. Pellicot
01:14:38n'était pas en mesure
01:14:40de poursuivre et d'être
01:14:42de poursuivre le procès et d'être
01:14:44à la barre, et là ça met en lumière
01:14:46aussi
01:14:48un fait qui se passe
01:14:50en prison, c'est les difficultés
01:14:52en prison de se soigner
01:14:54pour les détenus
01:14:56et notamment quand
01:14:58il s'agit de lourdes pathologies
01:15:00mais on voit les répercussions de cela
01:15:02vu le manque de moyens dans les prisons
01:15:04pour soigner
01:15:06les détenus, et bien là
01:15:08on voit en l'espèce l'impact
01:15:10que ça a sur le procès, peut-être
01:15:12qu'il sera renvoyé ce procès
01:15:14mais il faut mettre les moyens médicaux
01:15:16utiles et nécessaires
01:15:18aux détenus, donc ça met vraiment
01:15:20en lumière ce déni institutionnel
01:15:22aussi sur les moyens
01:15:24qui sont mis dans le domaine de la santé
01:15:26au sein des prisons.
01:15:28Oui, je pense qu'il faut quand même revenir
01:15:30peut-être sur l'inquiétude des habitants
01:15:32de Mazan, parce que c'est un vrai
01:15:34fait de société que vous évoquez là, vous avez d'ailleurs
01:15:36parlé de cette autre femme qui a évoqué
01:15:38la même situation, donc
01:15:40quand on sait qu'il y a eu près de 200
01:15:42viols, qu'il y a eu 72
01:15:44personnes recensées par les policiers
01:15:4651 seulement poursuivies
01:15:48à Mazan, on peut se dire que
01:15:50c'est compliqué, on sait que deux personnes
01:15:52qui sont inculpées sont
01:15:54issues de Mazan, sont des habitants de Mazan
01:15:56alors moi j'ai envie de dire, cette inquiétude
01:15:58elle est quand même
01:16:00palpable, elle est quand même compréhensible
01:16:02comment on fait quand on est un habitant de Mazan
01:16:04tous les jours, on va faire ses courses
01:16:06on se dit qu'en fait finalement c'est monsieur et madame tout le monde
01:16:08qu'on peut croiser dans un magasin, dehors
01:16:10ça peut être son propre mari, comment est-ce qu'on vit
01:16:12avec ça?
01:16:14Comment est-ce qu'on vit avec ça? J'imagine
01:16:16chacun a son mécanisme
01:16:18de défense, mais vous avez raison
01:16:20de souligner que tout le monde en est
01:16:22interpellé, qu'on soit citoyen
01:16:24de Mazan ou d'ailleurs, et là-bas
01:16:26d'autant plus parce que c'est vrai qu'on se dit
01:16:28est-ce qu'on croise au coin de la rue
01:16:30vous avez parlé de 51 accusés
01:16:32on parle de Dominique Péricault mais on parle aussi
01:16:34de 51 accusés, la justice
01:16:36va faire son travail, mais quand même on parle
01:16:38de ces viols à répétition, on parle
01:16:40de gens qui sont complètement
01:16:42qui veulent dire qu'ils sont
01:16:44dans une forme de déni aussi
01:16:46mais on parle vraiment de personnes
01:16:48qui ont décidé sciemment
01:16:50d'abuser de quelqu'un
01:16:52qui ne peut pas donner son consentement
01:16:54quand vous êtes complètement
01:16:56pratiquement inconsciente, il n'y a aucune
01:16:58possibilité de consentement
01:17:00donc c'est forcément un viol
01:17:02s'il n'y a pas de consentement de cette façon
01:17:04c'est un viol, alors
01:17:06il y a quelque chose d'extrêmement troublant de se dire aussi
01:17:08que ce sont des hommes de tous les âges
01:17:10c'est pratiquement entre
01:17:1224 et plus de 70 ans
01:17:14c'est justement
01:17:16supposément devant les gens
01:17:18c'est le bon père de famille
01:17:20c'est le voisin, donc il peut avoir ce
01:17:22climat de suspicion et ça
01:17:24vient aussi bousculer l'image que
01:17:26on est à la maison, on est
01:17:28chez soi, on est dans un endroit
01:17:30dans un sanctuaire qui est censé être protégé
01:17:32les gens qu'on aime sont censés
01:17:34aussi nous protéger et dans
01:17:36ce cas-ci, on a violé aussi
01:17:38tous ces tabous et c'est ce qui est
01:17:40encore plus, ce qui nous donne encore plus l'horreur
01:17:42Un dernier mot Patrice sur le sujet
01:17:44Déjà c'est pas le procès de Mazan
01:17:46c'est le procès d'un super prédateur
01:17:48de 2-3 personnes de Mazan
01:17:50et d'autres
01:17:52prédateurs moindres
01:17:54si je peux dire, avec des pincettes
01:17:56mais c'est surtout le procès
01:17:58et ça met en lumière ce que représente
01:18:00la soumission chimique
01:18:02et il y a des questions qui se posent
01:18:04les généralistes peuvent donner un certain
01:18:06nombre d'anxiolithiques à des personnes
01:18:08qui n'en ont vraisemblablement pas
01:18:10besoin
01:18:12et qui vont servir
01:18:14aux horreurs que l'on connait
01:18:16Vous savez qu'une mission gouvernementale avait été
01:18:18constituée, souvenez-vous-en
01:18:20lorsque une députée
01:18:22a accusé un sénateur
01:18:24il y a quelques mois
01:18:26de l'avoir drogué à l'ecstasy
01:18:28Bon, alors la mission là, pour l'instant
01:18:30elle est en sommeil
01:18:32Bien sûr, la mission est en sommeil
01:18:34faute de nouveau gouvernement
01:18:36mais elle va reprendre sa place
01:18:38et ce procès de la soumission chimique
01:18:40c'est quelque chose d'extrêmement important
01:18:42parce qu'on a quand même parlé, même depuis des années
01:18:44du danger que pouvait avoir
01:18:46un certain nombre de jeunes filles dans des boîtes de nuit
01:18:48qu'il fallait absolument qu'elles surveillent
01:18:50leurs verres
01:18:52les drogues de fiol, le GHB, tout ça
01:18:54Bien entendu, cette soumission chimique
01:18:56c'est quelque chose d'essentiel, il va falloir s'en soucier
01:18:58Allez, dernier sujet, il nous reste
01:19:00neuf minutes, on sera dans quelques instants
01:19:02avec Gilles Bourdelex, le maire de Cholet
01:19:04Vous allez comprendre pourquoi, parce que nous allons
01:19:06parler des gens du voyage, vous savez
01:19:08la fameuse occupation des terrains
01:19:10et un squat de terrain en région parisienne
01:19:12des gens du voyage sont installés illégalement
01:19:14depuis des dizaines d'années en Seine-et-Marne
01:19:16Félicités !
01:19:18Oui, et ils refusent de quitter les lieux malgré les procédures
01:19:20de la mairie, une situation qui met en colère
01:19:22les autorités locales
01:19:24Un reportage de Fabrice Elner, Fleurian Doré et Goderic Baer
01:19:26Donc là c'est chez moi, ouais
01:19:28Certains sont installés ici
01:19:30depuis près de trente ans
01:19:32Aujourd'hui, ils sont plus d'une soixantaine
01:19:34à vivre illégalement sur ce terrain
01:19:36qui appartient à la région
01:19:38Ces gens du voyage ont construit des cabanes
01:19:40avec tout le confort nécessaire
01:19:42Quatre générations vivent ici
01:19:44Les enfants sont scolarisés et certains adultes
01:19:46travaillent également. Bien qu'ils se considèrent
01:19:48comme des squatteurs, ils affirment
01:19:50qu'ils sont désormais chez eux
01:19:52C'est pas à moi, on s'est toujours considérés
01:19:54comme squatteurs, mais maintenant, du jour au lendemain
01:19:56je m'en vais, comme par exemple
01:19:58aujourd'hui je reviens, vous êtes chez moi à la base
01:20:00même si c'est pas chez moi
01:20:02je me suis approprié l'emplacement, c'est vrai
01:20:04La justice a donné raison à la mairie
01:20:06qui souhaite les expulser pour récupérer
01:20:08l'espace vert sur lequel ils se trouvent
01:20:10Je vous dis, je comprends pas
01:20:12ils le reconnaissent, ils ont squatté
01:20:14ils reconnaissent qu'ils ont volé de l'électricité
01:20:16qu'ils sont là alors qu'ils ne doivent pas y être
01:20:18mais ils disent que
01:20:20ils viennent attaquer en disant non non, nous on part pas
01:20:22on n'a pas à partir, c'est incompréhensible
01:20:24Les gens du voyage demandent à être
01:20:26relogés sur un terrain familial
01:20:28ce que la mairie n'est pas en capacité
01:20:30de leur fournir. Ils ont désormais jusqu'au
01:20:321er avril pour quitter les lieux
01:20:34avec ou sans l'usage de la force
01:20:36Nous sommes donc avec
01:20:38Gilles Bourdoulex, le maire de Cholet
01:20:40Bonjour Gilles Bourdoulex, merci d'avoir accepté notre invitation
01:20:42je voulais absolument vous avoir parce que
01:20:44je m'en souviens bien, vous avez été confronté
01:20:46à cette problématique des gens du voyage
01:20:48et cette histoire là, elle est lunaire, parce que vous avez vu dans le reportage
01:20:50les gens se disent, bah oui
01:20:52c'est pas chez nous, on reconnait, mais on va rester
01:20:54pas facile quand on est maire de gérer le problème
01:20:58C'est compliqué parce qu'il y a une
01:21:00totale inégalité
01:21:02entre les gens du voyage
01:21:04et les élus, les collectivités
01:21:06c'est à dire que même si on respecte
01:21:08le schéma départemental d'accueil
01:21:10des gens du voyage, que par exemple moi dans ma ville
01:21:12nous faisons, s'il y a
01:21:14une installation illégale sur un terrain
01:21:16c'est extrêmement compliqué
01:21:18et coûteux pour la collectivité
01:21:20d'aboutir à l'expulsion
01:21:22alors encore plus quand ils sont là depuis longtemps
01:21:24comme c'est le cas dans l'exemple qui a été donné
01:21:26à l'instant, pour ceux qui veulent
01:21:28se sédentariser, moi je leur donne la méthode
01:21:30qu'on a utilisé, c'est
01:21:32avec notre office à Cheyenne de construire des bâtiments
01:21:34en dur, dans lesquels il y a une salle de vie
01:21:36salle à manger salon, il y a
01:21:38une cuisine, il y a des sanitaires
01:21:40et un parking devant, et
01:21:42les caravanes s'installent là
01:21:44le soir ils rentrent dans les caravanes pour dormir
01:21:46parce que c'est le choix de mode de vie
01:21:48on paye un loyer à la société H&M
01:21:50ça peut être une solution de sédentarisation
01:21:52mais ce qui est très grave
01:21:54c'est effectivement cette disproportion
01:21:56alors oui, moi j'avais eu un exemple célèbre
01:21:58d'alors qui a été excessivement souvent déformé
01:22:00puisque j'ai même été diffamé au cours des semaines
01:22:02de passer par un premier ministre
01:22:04ou une ancienne ministre, une de vos consœurs
01:22:06de BFMTV, sur des propos
01:22:08que je n'ai jamais tenus, qui ont été déformés
01:22:10et inventés, mais
01:22:12ils sont dans le droit total
01:22:14dans cette affaire déjà un petit peu ancienne
01:22:16j'ai eu le droit à toute la série des tribunaux
01:22:18jusqu'à la cour de cassation où j'ai gagné en demeurant
01:22:20et les gens du voyage
01:22:22qui avaient cassé les vitres de la voiture
01:22:24de ma voiture, qui m'avaient
01:22:26insulté, qui avaient fait Hitler
01:22:28avec le salut nazi, on a donné les noms
01:22:30les photos, les numéros d'immatriculation
01:22:32réponse du parquet et de la police
01:22:34on ne peut pas les retrouver, facile
01:22:36le maire c'est sûr qu'on peut le retrouver, il suffit d'aller à l'hôtel de ville
01:22:38c'est assez simple
01:22:40donc c'est un peu
01:22:42le problème, c'est qu'on est désarmé
01:22:44je vais prendre encore un exemple, on avait un groupe
01:22:46qui était installé
01:22:48illégalement au moment de juillet
01:22:50il nous a été répondu que le tribunal
01:22:52sur ses décisions ne se réunissait que fin août
01:22:54c'est-à-dire qu'entre temps
01:22:56et après des coups
01:22:58d'huissier, des coups de procédure
01:23:00c'est très très lourd pour les collectivités
01:23:02encore une fois très inégalitaire
01:23:04Restez avec nous, Najma El Haïté
01:23:06vous êtes avocate, que peut faire le maire
01:23:08de cette commune et on le voit bien
01:23:10Gilles Bourdelex, bon ça a été une longue affaire
01:23:12je voulais qu'il participe à ce débat
01:23:14et ce n'a pas été simple pour lui en tant qu'élu
01:23:16mais que peut faire ce maire ?
01:23:18En plus, ce qui est dingue, c'est lunaire
01:23:20cette réaction de cette personne
01:23:22oui bien sûr, on n'est pas
01:23:24chez nous, c'est vrai, mais maintenant on est chez nous
01:23:26et voilà
01:23:28Cette squatteuse
01:23:30là aussi je vais être directe
01:23:32non mais quel culot !
01:23:34Merci, regardez
01:23:36Oui mais je squatte
01:23:38mais en fait je vais continuer de
01:23:40squatter
01:23:42sans commentaire
01:23:44concernant, alors si j'avais la solution
01:23:46pour aider ce maire
01:23:48la loi existe
01:23:50la loi du 27 juillet 2023
01:23:52vise à mieux
01:23:54réprimer les squats
01:23:56vous avez aussi la voie pénale
01:23:58il n'y a pas que la voie civile, vous avez aussi la voie pénale
01:24:00où le recours à cette voie-là
01:24:02permet une expulsion immédiate
01:24:04ça c'est la loi
01:24:06mais ensuite, cette loi
01:24:08elle a quelques difficultés
01:24:10au niveau du timing, on va dire
01:24:12à s'appliquer, c'est long
01:24:14malgré, voyez
01:24:16la volonté du législateur
01:24:18d'être
01:24:20beaucoup plus efficace
01:24:22beaucoup plus réactif
01:24:24par rapport à ses squats, on voit que
01:24:26sur le terrain, ça met un peu plus
01:24:28de temps et je le vois dans le cadre de dossiers
01:24:30aussi que je traite
01:24:32où mes clients sont victimes de squats
01:24:34et bien là, malgré le fait
01:24:36que j'assigne
01:24:38en référé, voyez c'est la procédure
01:24:40urgente, et bien
01:24:42j'ai un procès
01:24:44une audience que plusieurs
01:24:46mois après, pour traiter
01:24:48une situation qui s'est installée
01:24:50depuis de longs mois, donc la loi
01:24:52existe, elle réprime
01:24:54mais à côté de ça, dans les faits
01:24:56c'est très très long
01:24:58très très long. Gilles Bourdoulex, quel conseil
01:25:00pouvez-vous donner à votre collègue maire
01:25:02qui est dans cette situation et si vous étiez confronté à cette situation
01:25:04là, vous feriez quoi là concrètement, parce que là
01:25:06ça risque d'être long pour lui
01:25:10Ah, on ne vous entend pas Gilles
01:25:12Gilles Bourdoulex, on ne vous entend pas, ça ne marche pas
01:25:14Vous entendez ?
01:25:16Ah ça y est, ça marche mieux
01:25:18Concrètement
01:25:20je serais dans la même situation que lui
01:25:22c'est-à-dire la poursuite, mais comme
01:25:24il a été dit à l'instant, ça
01:25:26dure un certain temps, alors on n'a pas toujours des
01:25:28cas, je dirais, de gens du voyage squatteurs
01:25:30c'est quand même assez exceptionnel
01:25:32qu'ils veuillent rester longtemps
01:25:34généralement ils passent quelques jours, mais ils connaissent
01:25:36très très bien les textes de loi
01:25:38en général, vous savez, ils arrivent le dimanche
01:25:40le dimanche, ils savent qu'il n'y a pas les moyens de mettre en oeuvre
01:25:42toute la procédure, constat du sier
01:25:44visite de la police
01:25:46qui prend les numéros des matriculations
01:25:48donc déjà, il y a une 24 heures
01:25:50ils savent que de toute façon, il n'y aura pas
01:25:52de saisine du juge
01:25:54avant 8 jours, et c'est à peu près
01:25:56le temps où ils souhaitent rester sur un lieu
01:25:58illégalement, ou en plus
01:26:00ils se stationnent
01:26:04dans un endroit illégal
01:26:06bien sûr, mais ils prennent l'électricité
01:26:08ils prennent l'eau, donc ils vivent
01:26:10gratuitement, moi je le répète
01:26:12dans ma collectivité, nous avons
01:26:14tout ce qu'il faut dans le cadre du schéma départemental
01:26:16d'accueil des gens du voyage, et même au-delà
01:26:18comme je l'expliquais, avec ces logements
01:26:20HLM, nous sommes
01:26:22complètement dans le respect de la loi
01:26:24la seule question, c'est que
01:26:26les gens du voyage qui ne respectent pas la loi
01:26:28et qui s'installent illégalement
01:26:30sur un territoire, eux finalement, on les texte
01:26:32même si nous
01:26:34pouvons nous défendre, mais avec la
01:26:36lenteur des procédures
01:26:38il est clair qu'ils ont largement le temps
01:26:40de partir avant qu'il n'y ait quoi que ce soit
01:26:42il m'est même arrivé
01:26:44d'aller sur le terrain, et puis
01:26:46d'expliquer qu'il fallait au moins qu'ils payent un loyer
01:26:48le temps qu'ils étaient là, alors parfois
01:26:50ils sont d'accord, avant de partir
01:26:52elles vous donnent une enveloppe, que je regarde
01:26:54ensuite au centre communal d'action sociale
01:26:56de ma ville, mais tout ça n'est quand même pas
01:26:58tout à fait dans le
01:27:00respect de la loi
01:27:02Merci beaucoup
01:27:04merci beaucoup Gilles Bourdeaux avec son rêve
01:27:06au terme de l'émission, et la communication
01:27:08a été un peu difficile, merci
01:27:10en tous les cas, et je rappelle que vous êtes le maire de Cholet
01:27:12deux mots rapides
01:27:14Patrice, parce que c'est vrai, proposer
01:27:16un logement, mais la philosophie des gens du voyage
01:27:18c'est pas d'être sédentarisé, c'est
01:27:20d'aller d'une ville à une autre
01:27:22Effectivement, mais à partir du moment où on ne veut pas
01:27:24quitter l'endroit
01:27:26qu'on a capté
01:27:28si je peux dire, c'est une sédentarisation
01:27:30on parle de loi, moi je veux bien
01:27:32mais la loi, elle oblige également
01:27:34les autorités
01:27:36à préserver, à protéger
01:27:38les biens des particuliers
01:27:40alors là, qu'est-ce qui se passe ?
01:27:42évidemment, sur un terrain
01:27:44qui est vide, un terrain
01:27:46qui n'est pas occupé
01:27:48que des personnes arrivent, ça s'appelle
01:27:50la cabanisation, c'est
01:27:52très difficile de les expulser
01:27:54parce qu'on ne peut pas faire état
01:27:56de quelque chose qui nous manque quand même
01:27:58on ne peut pas faire de culture
01:28:00puisque vous êtes là, oui mais monsieur
01:28:02il n'y avait pas de culture depuis dix ans maintenant
01:28:04d'accord, mais la
01:28:06cabanisation, c'est ce que faisaient certains
01:28:08colons américains lorsqu'ils allaient en terre indienne
01:28:10qui plantaient des piquets
01:28:12entre parenthèses, ils tuaient un certain nombre d'indiens
01:28:14pour préserver
01:28:16leur nouveau terrain
01:28:18qu'ils ont réussi ensuite
01:28:20à homologuer
01:28:22en faisant signer un papier
01:28:24mais le problème des gens du voyage
01:28:26c'est un problème qui dure depuis des années
01:28:28moi je finirais par un exemple
01:28:30simplement, il ne faut pas se faire justice
01:28:32c'est vrai, mais je connais quelqu'un
01:28:34qui en dépit
01:28:36de ce qu'on lui disait depuis trois mois
01:28:38a demandé à deux personnes
01:28:40de l'aider à dégager les swatters
01:28:42et ça a été fait. Et vous avez répété deux fois le terme cabanisation
01:28:44je ne sais pas si c'est une attaque personnelle
01:28:46je le note
01:28:48c'est le
01:28:50c'est la fin de notre émission
01:28:52féliciter on va remercier nos invités
01:28:54évidemment. Merci à tous d'avoir été avec nous
01:28:56on se retrouve à 14h bien sûr
01:28:58pour 180 minutes info. Et puis on va remercier
01:29:00l'équipe qui nous a aidé à préparer ces deux heures
01:29:02d'information, Annélisabelle Tollet, Patrick Curban
01:29:04Axel Thomas, Sébastien Mandotti
01:29:06Stéphane Fattoretto était à la programmation
01:29:08merci aux équipes en AG
01:29:10François, Mathéo à la vidéo
01:29:12aux sons, vous pouvez revivre évidemment
01:29:14cette émission sur notre site cnews.fr
01:29:16on se retrouve tout de suite
01:29:18c'est avant que nous revenions à 14h, Enquête d'esprit
01:29:20avec Aymeric Pourbet
01:29:22allez, on se retrouve dans une heure
01:29:24soyez au rendez-vous, on aura trois heures d'émission ensemble
01:29:26avec Félicité Kindocky, à tout à l'heure