Le Grand Jury du 25 août 2024

  • le mois dernier
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 25 août 2024.

Category

🗞
News
Transcript
00:00Je vous embrasse très fort et profitez bien de ces 1000 euros. Félicitations, c'est génial.
00:07Merci.
00:07Mais de rien. On vous embrasse très fort. Merci pour votre fidélité à RTL.
00:11Au revoir.
00:12Au revoir Ingrid.
00:14Et c'est le moment. Bah ouais, c'est l'heure. On a dit au revoir à Ingrid,
00:18mais ça va être l'heure de vous dire au revoir et du coup de vous dire
00:21combien c'était chouette d'être avec vous durant tout l'été sur RTL.
00:25Merci du fond du cœur pour votre fidélité.
00:29Surtout, merci de m'avoir adoptée chez vous, dans votre voiture, votre maison, au travail.
00:34De m'avoir ouvert grand vos bras et vos oreilles.
00:37Je suis super fière de faire partie de cette belle famille RTL à vos côtés.
00:41Merci d'avoir été vraiment si nombreux à voter stop ou encore.
00:45On a reçu plein de messages. Vous êtes inscrits pour les 1000 euros.
00:49Vous avez remporté des montres RTL.
00:51J'ai reçu, oui, des tas de messages et je voulais les remercier du fond du cœur.
00:54Merci pour ces câlins collectifs à distance grâce à la magie d'RTL.
00:58J'espère que ma petite surprise de Jennifer au soleil il y a quelques instants vous a fait plaisir.
01:04Je voulais vous dire merci, merci, merci, merci.
01:06Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez.
01:09Bon dimanche, bon déjeuner. Je suis désolée, je suis un peu émue.
01:12Bonne sieste aussi et puis tchin, tchin à distance, tchin à nous.
01:16C'était donc mon dernier stop ou encore de l'été.
01:18J'espère vous retrouver très, très vite.
01:20Vous me manquez déjà. Merci à Gauthier Ourcad et à Eric Jonjan.
01:23Vous allez le retrouver samedi prochain.
01:26Prenez soin de vous et des autres.
01:28Dans un instant, vous allez retrouver le Grand Jury RTL Public Sénat avec Le Figaro et M6,
01:33présenté par Olivier Bost.
01:35Mais pour l'heure, il est bientôt midi sur RTL.
01:41Et le rappel de l'actualité, c'est avec Tristan Barraud.
01:44Bonjour Tristan.
01:45Bonjour Élodie, bonjour à tous.
01:47Avant de retrouver Marine Tondelier, invitée du Grand Jury dans l'actualité ce midi,
01:51au lendemain des incendies et de l'explosion devant une synagogue de la Grande Motte
01:55dans les Rosies hier matin, le principal suspect a été retrouvé à Nîmes,
01:58hier soir, interpellé un peu avant minuit.
02:00Un homme de 33 ans, 3 personnes de son entourage sont actuellement entendues par les enquêteurs.
02:05C'est une information RTL.
02:07Air France, suspens et vol, Vertel Aviv et Beyrouth jusqu'à lundi à Minima au Proche-Orient.
02:11Nuit de montée de tensions entre Israël et le Hezbollah libanais,
02:15mouvement allié du Hamas palestinien.
02:17Échange de tirs et de roquettes et de missiles.
02:20Au moins 3 morts au sud du Liban.
02:23RTL, il est midi, la rentrée du Grand Jury RTL Public Sénat
02:26avec le Figaro et M6, présenté par Olivier Bost.
02:41Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle saison du Grand Jury en direct sur RTL.
02:46Nouvelle saison et nouveau partenaire, Public Sénat.
02:49Vous pouvez regarder le Grand Jury tous les dimanches entre midi et 13h en direct sur Public Sénat.
02:55Bonjour Marine Tondelier.
02:57Bonjour et merci beaucoup pour votre invitation.
02:59Je suis ravie de participer à la première édition de Public Sénat par ailleurs pour ce nouveau format.
03:03Merci à vous.
03:04Vous êtes la secrétaire nationale des écologistes, anciennement Europe Écologie Les Verts.
03:08Vendredi, vous étiez à l'Élysée avec le nouveau Front Populaire.
03:12Vous exigez que la gauche gouverne avec Lucie Castex, Première Ministre.
03:17Mais avec le nouveau Front Populaire, vous revendiquez le pouvoir sans majorité
03:21et sans garantir que vous ne serez pas aussitôt renversé par une motion de censure.
03:26Que pouvez-vous encore dire à Emmanuel Macron ?
03:29Bienvenue dans ce Grand Jury, Marine Tondelier.
03:32A mes côtés pour vous interroger aujourd'hui, Perrine Tarnot de Public Sénat,
03:36Pauline Buisson de M6 et nous serons rejoints par Jim Jarassé du Figaro.
03:43Dans ce Grand Jury, Marine Tondelier, vous serez soumise aux questions exprès,
03:46des réponses par oui ou par non, tout simplement.
03:49Nous parlerons bien évidemment du Parlement, là où ça va se passer plus que jamais.
03:54Et puis vous aurez aussi le droit à un moment 2027
03:57et au Grand Jury inattendu en fin d'émission.
04:00Nous ouvrons tout de suite le premier chapitre.
04:03Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
04:06Et la dernière actualité de cette semaine, c'est un suspect qui a été arrêté
04:10pour l'attaque contre la synagogue de la Grande Motte.
04:12Quelle est votre réaction, Marine Tondelier, après cet acte ?
04:16Comme trop souvent, on commence par l'effroi parce que ce genre d'acte est effroyable.
04:21Immédiatement, on apporte notre soutien franc et massif à l'entièreté de la communauté juive de ce pays
04:27parce que même si on n'est pas à la Grande Motte,
04:29même si on ne fréquente pas une synagogue en particulier,
04:32on se sent forcément visés, menacés.
04:34On sait que de longue date et a fortiori depuis les 7 octobre,
04:38des personnes de confession juive ont dû enlever, y compris la mezouza de leur porte par exemple,
04:42ou se sentent en difficulté ou menacés quand ils conduisent leurs enfants à l'école.
04:46Et que ça, ça n'est pas tolérable dans un pays comme la France, ni nulle part d'ailleurs.
04:51Et puis, se dire aussi que la lumière doit être faite.
04:55J'ai vu qu'on avait identifié le suspect.
04:57On n'a pas encore les motivations de son acte,
04:59mais voilà, on imagine un peu les choses.
05:02Et que l'antisémitisme est un fléau, je tiens à le réaffirmer ici.
05:05Je tiens à réaffirmer que dans notre programme du Nouveau Front Populaire,
05:08on avait fait des propositions assez précises
05:10pour renforcer les protections de sécurité devant les lieux culturels et cultuels,
05:15qu'ils soient musulmans, juifs, catholiques, etc.
05:18Et puis, qu'on avait proposé aussi un grand plan de lutte contre l'antisémitisme,
05:22un plan qui soit interministériel,
05:24qui mette vraiment en action toutes les composantes gouvernementales.
05:29Parce que la réalité, c'est que la lutte contre l'antisémitisme
05:32n'est pas qu'une question de sécurité publique.
05:34Ça doit commencer à l'école.
05:36Il y a plein de domaines d'action ministérielle qui sont concernés.
05:40Et que si on veut vraiment faire reculer l'antisémitisme,
05:42alors ça doit se passer dans plein de champs thématiques.
05:46Ce matin, dans le Parisien, Christian Estrosi, le maire de Nice,
05:50dénonce les irresponsables qui soufflent sur les braises de l'antisémitisme.
05:54Ils doivent rendre des comptes, dit-il.
05:56Est-ce que vous vous sentez visé à gauche ?
05:58Absolument pas.
06:01Jean-Luc Mélenchon, par exemple, dans sa réaction sur Twitter, sur X,
06:04n'a pas mentionné le mot antisémitisme.
06:07Pour moi, c'est plus clair quand on le fait.
06:11Et sûrement, faut-il désormais toujours le faire
06:13pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté.
06:15Il est donc dans le déni de ce mal qui ronge la France ?
06:18Il y a eu beaucoup trop d'actes antisémitisme depuis des mois.
06:21Et je pense que sur certains,
06:23le mot antisémitisme a posé très clairement,
06:25et nécessaire parce que je pense que,
06:27peut-être pour des gens qui nous regardent et qui nous écoutent,
06:29on ne se rend pas immédiatement compte du côté antisémitique.
06:32Quand quelqu'un pose une bombe dans une synagogue,
06:36le caractère antisémite de cette action,
06:39il n'est pas mystérieux, il n'est pas ambigu, il n'est pas caché.
06:43Il n'y a pas besoin que les politiques révèlent
06:45le caractère antisémite de cet acte.
06:47C'est évident. Une bombe a été posée dans une synagogue.
06:51Je pense qu'il ne fait aucun doute
06:53pour Jean-Luc Mélenchon et pour aucun membre de la France Insoumise.
06:55Mais par ailleurs, je ne suis pas leur porte-parole,
06:58pour le caractère antisémite de cet acte.
07:00Une bombe a été posée dans une synagogue.
07:03Il n'y a aucun débat à avoir.
07:05Mais quand Jean-Luc Mélenchon n'écrit pas le mot antisémitisme...
07:08Il se trouve que dans mon tweet, je l'ai relu de réaction immédiate,
07:11je n'ai pas mis le mot antisémitisme.
07:13J'ai apporté mon soutien immédiat à toute la communauté juive de ce pays
07:16et personne ne m'a dit que Marine Tondoni n'a pas mis le mot antisémitisme.
07:19Elle ne reconnaît pas le caractère antisémite.
07:21Jean-Luc Mélenchon ne parle pas de la communauté juive.
07:23Je n'ai pas regardé son tweet pour tout vous dire.
07:25Quand quelqu'un pose une bombe dans une synagogue,
07:28il n'y a aucun débat à avoir sur le caractère antisémite.
07:31C'est compris dans l'énoncé de l'attentat.
07:35Excusez-moi, c'est une synagogue.
07:37Il n'y a aucun doute sur le fait que ce bâtiment n'a pas été ciblé par hasard.
07:40Au Nouveau Front Populaire, nous avons une seule ligne sur l'antisémitisme.
07:44C'est celle que je viens de vous relater.
07:46Il y a une page qui est consacrée au sujet.
07:48Les choses sont claires pour tout le monde.
07:50Nous avons écrit ce programme ensemble.
07:52Nous l'avons signé et porté ensemble.
07:54Personne qui s'éloignerait de ce programme, s'éloignerait du Nouveau Front Populaire.
07:58Aujourd'hui, pour moi, personne ne s'en est écarté.
08:00Il est évident pour tout le monde que c'est un acte antisémite.
08:03Il est évident pour tout le monde qu'il faut le condamner.
08:05Il est évident pour tout le monde qu'il ne faut pas se contenter de le condamner,
08:08mais qu'il faut agir.
08:09C'est pour ça que nous avons fait des propositions.
08:11Si nous sommes nommés par Emmanuel Macron, nous pourrons enfin les mettre en oeuvre.
08:14Si on parle de Jean-Luc Mélenchon, c'est parce qu'il avait lui-même assuré
08:17que l'antisémitisme en France était résidu.
08:19C'était une erreur.
08:21Je peux vous dire que c'est des sujets qui ne m'amusent pas.
08:25Et que quand cette erreur avait été commise, j'ai eu une discussion avec lui,
08:29assez franche, comme nous en avons au sein du Nouveau Front Populaire.
08:32Et que vous avez-t-il dit ?
08:34Ce que je veux vous dire, c'est que je ne mets pas de poussière sous le tapis.
08:38Je ne regarde pas ailleurs quand ça me dérange et quand je trouve ça inconfortable.
08:41Nous sommes écologistes, on est habitués à affronter les problèmes de face, de front.
08:46Et donc, il y a des sujets qui sont pour nous intangibles,
08:50sur lesquels il faut être extrêmement ferme et sérieux, parce que ça touche des vies.
08:53C'est valable pour l'antisémitisme, mais c'est valable pour d'autres sujets aussi.
08:56Il y a aussi des personnes de confession musulmane qui se sentent ciblées dans ce pays.
09:00Je vais vous dire, par exemple, hier au Journal d'été des écologistes,
09:03il y a une associative très connue de la cause palestinienne,
09:06une asso qui est consacrée à ça depuis des années,
09:09qui est venue me voir en me disant
09:10« Marine, tu as vu cet attentat à la synagogue ? C'est terrible. »
09:12Et je lui ai dit « Est-ce que tu as vu qu'il y a des images de vidéosurveillance qui viennent d'être retrouvées ? »
09:16Et que la personne qui a posé la bombe, présumée, mais il y a quand même peu de doute,
09:21portait un drapeau palestinien et la personne s'est effondrée.
09:24Elle m'a dit « C'est terrible pour la cause palestinienne,
09:27parce que toutes les personnes qui défendent cette cause palestinienne dans le pays,
09:30et qui en prennent aussi plein la figure, vont porter l'amalgame de cet attentat. »
09:35Et donc, on vit dans un moment...
09:36M. Estrosi, il y a un truc sur lequel il a raison dans sa question,
09:38c'est qu'il faut arrêter de jeter de l'huile sur le feu.
09:40Et ça vaut pour tout le monde.
09:42Parce qu'on est à un moment de tension dans ce pays,
09:44qui devient extrêmement grave,
09:46et qu'il faut faire descendre, parce que ça devient invivable.
09:49Ça devient invivable pour tout le monde.
09:50Et on construit une société, finalement,
09:53où on est en train de vivre face à face plutôt que côte à côte.
09:56Mais sur cette question de...
09:57Oui, c'est pas la société que je souhaite.
09:58Sur cette question de la France insoumise et de l'antisémitisme,
10:01êtes-vous embarrassé par le fait que Rima Hassan, députée européenne LFI,
10:05ait défilé aux côtés de Proamas en Jordanie cet été ?
10:10C'est des sujets hyper compliqués.
10:12On ne peut pas comme ça dire je condamne, j'approuve.
10:14Rima Hassan, elle est palestinienne.
10:16Elle est née dans un camp de réfugiés.
10:18Elle a pu en sortir enfant parce que ses parents ont divorcé,
10:21et que sa maman a pu rejoindre la France avec quelques-uns de ses enfants,
10:24pas tous, qu'elle a pu les faire venir un par un.
10:26Que c'est comme ça que Rima est arrivée en France.
10:28Elle a aussi des propos sur Israël, elle s'affiche aussi...
10:31Que son papa y vit encore.
10:33Que son papa y vit encore.
10:34Je crois savoir dire qu'elle a retrouvé sa têté pour la première fois depuis des années.
10:38Et qu'il a 78 ans et qu'il est né dans ce con.
10:41Et que vraisemblablement il y mourra.
10:43Et je pense qu'il faut se mettre à la place des gens.
10:45Moi, sur le 7 octobre, j'ai eu aucun doute.
10:48C'était facile et évident pour moi.
10:50Mais elle, visiblement, elle a des doutes.
10:52Elle est née dans un camp de réfugiés palestiniens,
10:54dont son père n'est jamais sorti de sa vie.
10:59C'est une violence symbolique incroyable.
11:01Et donc, moi je ne suis pas là pour distribuer les bons points, les mauvais points, les leçons de morale.
11:05La ligne des écologistes, vous la connaissez.
11:07Je suis convaincue que c'est la bonne.
11:09Et que c'est la seule qu'il faut porter.
11:11La ligne de la paix au Moyen-Orient.
11:13La ligne du cessez-le-feu.
11:15La ligne aussi de l'arrêt de la colonisation illégale et des humiliations en Cisjordanie.
11:19C'est une évidence pour nous.
11:21De la libération des otages.
11:23C'est une poudrière.
11:25On voit bien ce qui se passe au Liban encore ce matin,
11:27qui n'est pas encore très clair pour tout le monde.
11:29Si on ne fait pas des efforts diplomatiques...
11:31Donc il ne faut pas avoir de paroles ambiguës.
11:33Mais quand Rima Hassan dit que le 7 octobre...
11:35Je ne suis ni l'avocate,
11:37ni la porte-parole de Rima Hassan.
11:39Vous le savez.
11:41Les verres sont extrêmement clairs sur le sujet.
11:43Nous l'avons été à la minute le 7 octobre dernier.
11:45Et chaque jour...
11:47Ce sont vos partenaires politiques.
11:49Ce sont mes partenaires politiques.
11:51Qui ont signé ce programme.
11:53Et sur la lutte contre l'antisémitisme.
11:55Et sur le conflit israélo-pasignain.
11:57Il est d'ailleurs beaucoup plus clair.
11:59Les paroles de Rima Hassan ne sont pas en contradiction avec vos engagements.
12:01Je pense que j'ai été claire sur le sujet.
12:03Je peux faire toute l'émission là-dessus si vous le souhaitez.
12:05Je n'ai pas de problème.
12:07Je peux répondre encore longtemps.
12:09Ce que je vais vous dire, c'est que c'est un sujet bien plus important
12:11que des questions de joute politique.
12:13C'est un sujet bien trop sérieux
12:15pour en faire ce que nous sommes en train d'en faire là.
12:17C'est-à-dire revenir quatre fois sur la même question
12:19à laquelle j'ai d'ailleurs déjà répondu.
12:21Vous ne me mettrez pas en difficulté sur ce sujet.
12:23Parce que les écologistes et le Nouveau Front Populaire
12:25sont solides sur leurs appuis.
12:27Par contre, moi ce que je trouve extrêmement ambiguë,
12:29c'est que la France, par exemple,
12:31pour une solution à deux États sur place,
12:33refuse de reconnaître l'État palestinien officiellement.
12:37Et donc comment on peut porter une solution à deux États
12:39quand on ne reconnaît pas l'un des deux ?
12:41Comment on peut demander une trêve olympique
12:43juste pour des questions politiciennes intérieures
12:45sans en demander une pour Gaza
12:47et pour les massacres qui sont en cours là-bas ?
12:49Comment on peut ne pas mobiliser
12:51l'entièreté de sa diplomatie
12:53au service de cette cause, au service de la paix ?
12:55Et même si on est égoïste
12:57et qu'on s'en fout du Moyen-Orient,
12:59rendons-nous compte de la manière
13:01dont c'est en train de fracturer notre société
13:03jusqu'à la France.
13:05Si ce que l'on veut c'est une société apaisée
13:07où l'on vit côte à côte et pas face à face,
13:09il va falloir traiter les sujets
13:11ici et là-bas
13:13et être un peu courageux diplomatiquement.
13:15La France a su dans le passé avoir une parole singulière
13:17qui nous avait tous rendus fiers
13:19sur cette zone du monde,
13:21avec Dominique Delupin notamment.
13:23Je souhaite que l'on renoue avec de l'ambition diplomatique
13:25et qu'on retrouve notre place
13:27parce qu'on a perdu la face
13:29dans ce conflit. On n'a pas été à la hauteur
13:31de notre rang, de nos ambitions et ça aura
13:33des conséquences, y compris dans nos relations
13:35avec tous les pays du Moyen-Orient.
13:37Je pense
13:39qu'on est en train de perdre notre stature dans cette zone du monde
13:41et c'est dommage parce que c'était des leviers importants
13:43dont on aurait eu à servir
13:45pour porter la diplomatie française et la paix.
13:47Avec tous ces sujets graves
13:49et dans ce contexte,
13:51on avait quelques images de vous hier,
13:53Perrine Tarnot. Effectivement, on a vu
13:55quelques images de vous hier soir dansant
13:57avec Olivier Faure. Il y avait un DJ qui portait
13:59un masque d'Emmanuel Macron.
14:01C'est vrai que dans cette période, dans ce contexte tendu
14:03qu'on vient de rappeler,
14:05et après cette attaque contre la synagogue de la Grande-Motte,
14:07est-ce que vous comprenez que certaines personnes
14:09aient pu être choquées de vous voir danser
14:11comme ça avec un autre responsable politique de gauche,
14:13Olivier Faure ?
14:15Si ça choque certaines personnes,
14:17je m'en excuse. Après,
14:19je ne vais pas passer la matinée à m'excuser.
14:21Je suis une femme politique sincère,
14:23exemplaire. Je ne bois pas,
14:25je ne fume pas, je ne prends aucune drogue, je ne bois même pas
14:27de café. Je danse. On me dit parfois
14:29« Qu'est-ce que tu prends pour tenir ? » Bah rien en fait,
14:31c'est ça le secret. Je danse.
14:33Il y a une phrase, c'est les écologistes qui disent
14:35« Si ta révolution ne sait pas danser,
14:37ne m'invite pas à ta révolution. »
14:39C'est une manière de porter le combat dans
14:41plein de pays, dans plein de pays
14:43bien plus durs que la France. Les femmes,
14:45les résistants dansent aussi parce que
14:47c'est une manière de tenir.
14:49Et en fait, la vie est grave tout le temps.
14:51Alors qu'est-ce qu'on va faire ? On va s'arrêter de danser,
14:53de chanter, de rire ?
14:55C'est ça la France qu'on veut ? Moi, je suis désolée.
14:57Si certains,
14:59ça les choque vraiment, je m'en excuse.
15:01Mais si ça les choque plus
15:03d'avoir des ministres qui dansent
15:05quand ils sont dans une fête, dans un mariage,
15:07en famille, avec des amis, que d'avoir
15:09des ministres qui ne font pas la différence entre l'extrême droite
15:11et le reste des forces politiques qui ne sont pas
15:13capables d'appeler à voter contre le
15:15rassemblement national entre les deux tours,
15:17ce qui s'est produit. Voilà. Moi,
15:19si c'est ça la France,
15:21alors ce n'est pas dans ce pays que j'ai envie
15:23de faire de la politique. Il se trouve que c'est ici que j'en fais,
15:25que je suis fière d'en faire, que je suis fière d'en faire
15:27à notre manière, et que le nouveau front populaire
15:29est populaire.
15:31Nous sommes des gens normaux,
15:33je suis désolée de vous le dire, et moi je viens aussi
15:35d'un territoire, je n'ai peut-être pas les mêmes codes que certains,
15:37que certains en politique, que certains dans le journalisme.
15:39Je viens du bassin minier du Pas-de-Calais,
15:41qui est un territoire éminemment populaire,
15:43où le week-end, dans les repas avec les aînés,
15:45on danse, y compris mon maire,
15:47y compris Marine Le Pen,
15:49qui est députée de ma circonscription,
15:51et qui, quand il y a un karaoké,
15:53va prendre le micro. C'est une manière
15:55populaire de faire de la politique.
15:57Alors, on va me dire, pourquoi tu as dit du bien de Marine Le Pen ?
15:59Je viens d'un territoire où c'est comme ça.
16:01Et donc, soit en France,
16:03il n'y a qu'un code, qu'une norme, qu'il faut tous appliquer,
16:05on se ressemblera tous,
16:07et ce sera,
16:09ce sera triste. Ce n'est pas ma manière de faire.
16:11Vendredi, ce n'était pas une danse,
16:13peut-être un ballet à l'Elysée
16:15des différents partis politiques,
16:17et vous en faisiez partie.
16:19Et depuis, Jean-Luc Mélenchon a ouvert
16:21la voie à un gouvernement de gauche
16:23sans ministre LFI.
16:25On va avoir du bien à dire, vous allez être très déçus.
16:27Non, parce que c'est la dernière actualité.
16:29Jean-Luc Mélenchon, je le disais, a ouvert la voie
16:31hier à un gouvernement de gauche
16:33sans ministre LFI.
16:35Est-ce que ce geste pourrait débloquer
16:37les négociations ? Et déjà, est-ce qu'il vous avait
16:39prévenu ?
16:41C'est une question qui intéresse beaucoup les gens.
16:43Jean-Luc Mélenchon vous prévient à chaque fois qu'il parle.
16:45Vu que vous expliquez
16:47que vous êtes un bloc uni,
16:49c'est normal que vous fassiez cette question.
16:51Je trouve que ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon hier est extrêmement intéressant.
16:53Parce que, comme depuis le départ,
16:55on ne se laisse pas prendre
16:57au piège. Je vous rappelle que le 9 juin
16:59dernier, quand Emmanuel Macron a prononcé sa dissolution
17:01surprise, il n'avait consulté personne,
17:03c'était l'étonnement général,
17:05et il a vraiment fait le pari de la stupéfaction
17:07chez nous, du fait qu'on n'arrive jamais à se mettre
17:09d'accord et qu'on sombre.
17:11Après jour, depuis le 9 juin, nous avons fait la démonstration
17:13à chaque étape, alors que tout le monde disait que ça ne marchera
17:15jamais. Quand on a
17:17lancé le nouveau Front populaire, ça n'allait jamais marcher.
17:19On ne trouverait pas d'accord électoral, on l'a fait.
17:21On ne trouverait pas d'accord programmatique, on l'a fait.
17:23On n'arriverait pas à faire campagne, on l'a fait.
17:25On ne pourrait jamais gagner, nous avons
17:27gagné. En plus, il n'y a eu qu'un jour de feuilleton
17:29sur « ils ne trouveront jamais de nom de
17:31Premier ministre ». C'est exactement
17:33ce qu'on a trouvé. Elle s'appelle Lucie Casté.
17:35Et le nouveau feuilleton, c'est « elle ne sera
17:37jamais nommée ». Et puis d'ailleurs, quand on sera
17:39nommé, on nous dira « ils n'arriveront pas à faire le budget »,
17:41ainsi de suite. Ce n'est pas grave. C'est le jeu politique.
17:43Est-ce qu'Emmanuel Macron a cherché à vous piéger, puisque vous parlez de piège,
17:45vendredi ? Évidemment. Moi, je pense que
17:47Emmanuel Macron, qui a fait
17:49– c'est une expression qui lui est chère – c'est lui qui l'avait
17:51inventé, qui a fait son gaulois réfractaire
17:53tout l'été, en refusant de nommer,
17:55a fait quelque part le pari de l'effritement
17:57du Front populaire. Peut-être qu'il pensait…
17:59Excusez-moi, mais vous n'êtes pas sorti de l'Élysée en disant
18:01qu'il a cherché à nous piéger ?
18:03Peut-être qu'il a pensé cet été
18:05que le Château de Carte allait s'effondrer.
18:07Moi, je n'ai quand même pas bien compris. Si vous avez compris mieux que moi,
18:09expliquez-moi. Je sortirai plus intelligente
18:11et plus renseignée de cette émission. Pourquoi
18:13il nous explique que c'était irresponsable de nommer un Premier
18:15ministre en juillet ou en août, donc
18:17vraiment, il ne pouvait pas le faire ? OK, il a le droit de le
18:19penser. Mais alors, s'il pense qu'on ne peut pas changer de Premier ministre
18:21l'été, pourquoi il fait une dissolution
18:23entre juin et juillet ? C'est la question
18:25que je vais poser, d'ailleurs.
18:27C'est pour vous montrer
18:29que tout ça est une comédie
18:31plutôt même mauvaise,
18:33qui est mauvaise pour les Français
18:35parce que les Français, ils ont été votés comme jamais.
18:37Ils ne s'étaient jamais déplacés aussi nombreux
18:39aux urnes depuis bien longtemps parce qu'ils ont cru
18:41que ce bulletin-là aurait du sens.
18:43Ils votent 73% des Français
18:45veulent une rupture politique avec le macronisme.
18:47Ils sont, quelques semaines plus tard,
18:49Gabriel Attal est toujours Premier ministre,
18:51Yann Broll-Pivet est toujours président de l'Assemblée nationale
18:53et donc, si on continue à ce rythme-là,
18:55en plus, on n'a mis en place aucun changement.
18:57Sur la position de Jean-Luc Mélenchon,
18:59je finis là-dessus mais,
19:01la rentrée scolaire,
19:03le coût de la vie étudiante pour cette année
19:05va être 27% plus élevé qu'il ne l'était en 2017.
19:07Il y a 4 Français sur 10
19:09qui ne sont pas partis en vacances.
19:11La réforme des retraites injustes s'applique encore.
19:13C'est que des choses qu'on aurait pu changer cet été.
19:15On perd du temps et Emmanuel Macron fait obstruction
19:17au changement.
19:19Sur la position de Jean-Luc Mélenchon,
19:21j'avais dit que c'était comme mon fils au Monopoly Junior,
19:23c'est exactement ce que je pense.
19:25Il refuse d'avouer son échec,
19:27on en est là, il bloque tout le pays.
19:29Ce n'était pas une trêve olympique, c'était une pause démocratique.
19:31Alors, ce que fait Jean-Luc Mélenchon,
19:33pardon pour ce lapsus,
19:35qui, à mon avis, va beaucoup énerver Jean-Luc Mélenchon,
19:37mais ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon hier
19:39est intelligent et courageux.
19:41C'est un coup de bluff, c'est quoi ?
19:43Parce qu'on a vu le camp central, également la droite.
19:45Non, c'est, je pense, la preuve qu'il est bien plus ouvert
19:47et constructif que celles et ceux qui nous donnent des leçons de morale.
19:49Parce qu'il dit, si c'est nous le problème,
19:51on est prêts à se mettre en retrait.
19:53On est prêts à se mettre en retrait
19:55parce qu'on ne veut pas que la situation politique du pays tout entier
19:57soit bloquée juste par nous.
19:59Mais ne rien abandonner du programme.
20:01Comment ?
20:03Enfin, si on mélange tout, on ne va pas réussir à bien décrire les choses.
20:05Mais, attendez,
20:07Jean-Luc Mélenchon, on dit toujours,
20:09il n'écoute personne, il est intraitable, il est insoumis,
20:11il est là, il campe, etc.
20:13Lui, il dit hier, si c'est nous le problème,
20:15on se met en retrait. On ne veut pas être,
20:17dans une situation aussi grave,
20:19la force politique qui bloque tout le jeu politique français.
20:21Mais ce qui est intéressant dans ce qu'il fait,
20:23c'est que moi, je me tourne vers le camp macroniste.
20:25En disant, c'était soi-disant, eux le problème.
20:27Donc, maintenant qu'ils disent ça,
20:29que vous répondez, nous ?
20:31Je n'ai entendu aucune réponse de leur part
20:33depuis 24 heures. Je pense que ça panique
20:35un peu dans le camp macroniste.
20:37On a entendu la droite rejeter l'idée d'un gouvernement sous ministre.
20:39La droite que j'ai traite sous ministre du Front populaire, on sait.
20:41Mais, quand nous sommes allés voir Emmanuel Macron,
20:43qui nous a posé la question, en disant,
20:45ce n'est pas moi vraiment qui vous la pose,
20:47mais j'ai entendu certains dire qu'ils ne voulaient pas de France Insoumise au gouvernement,
20:49donc je suis obligée de vous demander, désolé,
20:51monsieur Bompard, parce que, vraiment,
20:53c'est mon rôle de président de la République et de voir si une solution est possible.
20:55Là, vraiment, ça semble bloquant.
20:57Moi, je lui ai répondu que le nouveau Front populaire,
20:59c'était quatre forces politiques.
21:01Les gens qui ont mis ce bulletin dans l'urne,
21:03même s'ils avaient une préférence sur un logo par rapport à un autre,
21:05ont mis un bulletin avec les quatre logos dans l'urne.
21:07Nous avons travaillé ensemble,
21:09fait campagne ensemble, gagné ensemble.
21:11Et depuis, nous nous préparons à gouverner ensemble.
21:13Mais vous savez que ce n'est pas une question de personnes,
21:15c'est une question notamment de programmes.
21:17On a le même programme, ensemble.
21:19Les électeurs de la France Insoumise, dont je ne fais pas partie,
21:21ni comme membre du parti,
21:23ni comme électrice,
21:25ils ne valent pas moins que les autres.
21:27Ils ont d'ailleurs plutôt été au rendez-vous du Front républicain
21:29beaucoup plus, de manière quasi instinctive.
21:31Ils ont tous été au rendez-vous du Front républicain,
21:33là où certains membres du gouvernement
21:35avaient plus compris la différence
21:37entre l'extrême droite et la gauche.
21:39Vous dites que c'est un coup malin de la part de Jean-Luc Mélenchon.
21:41Qu'est-ce que ça change ? Ça ne change pas grand-chose sur la situation ?
21:43Si, parce que ça inverse la charge de la preuve.
21:45On va arrêter de dire que c'est nous le problème.
21:47Nous ne sommes pas le problème. Nous serons toujours la solution.
21:49Si, vous allez vous entendre dire que le problème, c'est le programme.
21:51Parce que ce qui va se passer, ceux qui veulent,
21:53ceux qui disent qu'il ne faut pas laifier au gouvernement,
21:55c'est les mêmes qui disent, et ils ont raison de le dire,
21:57vous n'avez pas de majorité absolue. Certes, on s'en était rendu compte.
21:59On aurait préféré en avoir, on n'en a pas.
22:01Alors dans ces cas-là, soit on fait comme Jordan Bardella...
22:03Vous êtes même très loin d'une majorité.
22:05Attendez, Jordan Bardella, pendant les législatives, il a dit
22:07« Ah non, moi, si je n'ai pas la majorité absolue, je n'irai pas. »
22:09Lui, il n'y va que quand c'est confortable, royal au bar, tapis rouge.
22:13Si tout le monde fait comme Jordan Bardella,
22:15la France ne peut pas avoir de gouvernement
22:17jusqu'aux prochaines élections législatives
22:19qui sont au minimum en juin 2025.
22:21C'est ça qu'on veut pour la France ?
22:23On n'est pas dans le confort.
22:25Si vous n'élargissez pas un peu votre majorité,
22:27vous n'aurez pas...
22:29Exactement, c'est ce que je voulais vous entendre dire.
22:31S'il n'y a pas de coalition, si vous n'élargissez pas un tout petit peu...
22:33Vous avez raison.
22:35Alors, vous voulez qu'on élargisse notre majorité.
22:37D'ailleurs, vous n'avez pas la majorité absolue, comment vous faites ?
22:39Et les mêmes personnes nous disent
22:41« Commencez par enlever la France insoumise. »
22:43C'est-à-dire que les gens qui disent qu'on n'a pas une majorité assez grande,
22:45qui sont vraiment des bonhommes, qui cherchent des conseils pour nous,
22:47commencent par vouloir enlever un tiers des députés.
22:49Et puis après, j'imagine que les écologistes sont les suivants sur la liste.
22:51Quand il n'y aura plus la France insoumise,
22:53il reste quand même les écologistes.
22:55Eux, on ne les aime pas trop.
22:57Les communistes vont suivre, à mon avis, pas trop longtemps après.
22:59Et puis sans doute même qu'une partie des socialistes
23:01ne seront pas assez dans l'arc républicain à leur goût.
23:07Et beaucoup de députés macronistes ont été élus grâce aux voix de la France insoumise.
23:09Ça ne répond pas à la question « Comment faites-vous pour élargir votre majorité ? »
23:11Quel compromis êtes-vous prêt à faire ?
23:13C'est que celles et ceux qui veulent nous diviser, veulent nous affaiblir.
23:15C'est leur unique but.
23:17Ils ont tellement une majorité plus faible que la nôtre
23:19que pour arriver à armes égales,
23:21ils doivent nous diviser et enlever une partie.
23:23Mais malgré tout, vous devrez élargir cette majorité.
23:25Sur quel compromis êtes-vous prêt à faire ?
23:27Le SMIC à 1600 euros ? La retraite ?
23:29Nous, nos objectifs,
23:31qui sont dans ce programme,
23:33et notre détermination,
23:35demeurent inchangés.
23:37On a travaillé à ça, on l'a chiffré,
23:39on a été élus dessus.
23:41Par contre, ça, c'est un programme qu'on a écrit en juin,
23:43qui était fait pour être
23:45appliqué dès le 8 juillet,
23:47si nous avions la majorité absolue.
23:49Le 8 juillet, on a brogé la réforme des retraites,
23:51on avait séquencé, c'était très transparent.
23:53Donc il faudra des compromis sur quelques points.
23:55On sait bien que ça ne va pas être aussi simple que ça.
23:57Mais on ne va pas arriver sur le plateau
23:59en disant « Alors, page 12, on laisse tomber,
24:01la page 14, c'est fini,
24:03le SMIC, désolé les gars, vous ne pouvez plus,
24:05c'est pas nous. »
24:07Elle dit que le SMIC à 1600 euros,
24:09ce n'est peut-être qu'un horizon.
24:11Elle se fait reprendre tout de suite par la France insoumise.
24:13J'ai eu une discussion avec Lucie Cassez là-dessus,
24:15et c'est vrai que je pense que le mot horizon,
24:17elle a reconnu elle-même le mot horizon.
24:19En fait, pour elle,
24:21horizon, c'est là où elle regarde, c'est-à-dire que c'est son objectif.
24:23Pour moi, l'horizon, c'est ce qu'on n'atteint jamais.
24:25Et donc du coup, on n'avait pas la même...
24:27Et il y a deux sens à ce mot.
24:29Sur le SMIC, par exemple.
24:31Le SMIC à 1600 euros,
24:33c'est indispensable.
24:35Comment penser qu'on peut vivre à Paris
24:37avec un SMIC à 1600 euros
24:39quand on a deux enfants et qu'on doit se loger à Paris ?
24:41On veut le faire,
24:43mais on ne peut pas le faire si on ne fait pas des mesures
24:45pour aider les PME et les TPE.
24:47Vous changez de question pendant ma réponse,
24:49donc je n'y arrive pas.
24:51On ne changera pas le SMIC à 1600. On veut le faire,
24:53et on le fera à condition qu'on ait les aides pour les PME
24:55et les TPE, parce qu'on ne veut pas non plus que les artisans
24:57crèvent dans ce pays. Et donc, la question,
24:59ce n'est pas à moi qu'il faut la poser, c'est aux députés.
25:01Et c'est la meilleure manière de faire,
25:03parce que ça va être transparent, démocratique.
25:05On va dire, par exemple,
25:07taxe sur les super profits.
25:09Les super profits, vous savez, c'est des rendements
25:11comme ça, surprises, qui ne correspondent
25:13à aucun travail supplémentaire, aucun mérite
25:15supplémentaire, aucun tas de supplémentaires.
25:17C'est une manne qui tombe du ciel.
25:19J'ai des entreprises souvent qui gagnent déjà beaucoup d'argent
25:21parce qu'il y a une crise énergétique, une guerre en Ukraine,
25:23le Covid, etc.
25:25Donc c'est de l'argent qui n'est pas vraiment mérité.
25:27On propose de taxer ces super profits,
25:29c'est 15 milliards d'euros par an, 80% des Français
25:31sont pour. Le MoDem avait d'ailleurs
25:33déposé une proposition de loi
25:35pour demander la même chose.
25:37Donc quand nous allons arriver au budget 2025
25:39en mettant ce sujet sur la table
25:41et en disant, nous voulons taxer les super profits, qui est pour,
25:43qui est contre, chacun prendra ses responsabilités.
25:45Et je pense que sur les déserts médicaux,
25:47sur l'école, sur les services publics...
25:49Mais vous ne répondez pas vraiment à notre question de savoir s'il y a des points
25:51de votre programme que vous pouvez faire
25:53évoluer pour essayer d'élargir votre majorité.
25:55Ce que je vous ai dit, c'est que ce n'était pas
25:57à nous. Vous savez, quand on pose ses fesses
25:59sur le toboggan du renoncement, il glisse
26:01très vite. Ne comptez pas
26:03sur nous pour faire ça. Nous, notre ambition,
26:05elle est là et elle demeure intacte.
26:07Et nous ferons passer
26:09ce que nous pouvons faire passer.
26:11Amendement par amendement, texte
26:13par texte, on va se battre, on va faire quelque chose d'assez intéressant
26:15qui se perd en politique ces temps-ci.
26:17On va essayer de convaincre. Parce que quand vous avez
26:19une pile de 49.3 sous la main
26:21dont vous pouvez disposer, vous n'essayez plus
26:23de convaincre. Vous arrivez en disant, vous êtes d'accord ?
26:25Vous n'êtes pas d'accord ? On s'en fiche.
26:27On s'en fiche. On fera différemment.
26:29La méthode va être différente, y compris avec
26:31les syndicats, y compris avec les corps intermédiaires.
26:33Quand vous serez de nouveau
26:35en contact avec Emmanuel Macron,
26:37probablement mardi, qu'est-ce que vous pouvez
26:39lui dire de nouveau ?
26:41Nous, ce qu'on avait
26:43à lui dire, on lui a déjà dit.
26:45J'ai d'ailleurs envie de lui dire qu'on lui
26:47a dit, dès juillet,
26:49on a redit la même chose fin juillet, début
26:51août, mi-août, fin août.
26:53Nous avons le mérite
26:55de la constance.
26:57Jean-Luc Mélenchon, de lui-même,
26:59fait une ouverture
27:01qui montre qu'il n'est
27:03peut-être pas l'image que les gens ont
27:05de lui. Moi, ça me fait plaisir
27:07quand c'est Jean-Luc Mélenchon qui fait
27:09ce mouvement. Deuxièmement, qui met
27:11la balle dans le camp de l'ex-
27:13majorité présidentielle, des soutiens d'Emmanuel
27:15Macron, qui leur dit, la France insoumise,
27:17c'était ça votre problème ? Il n'y a plus de problème.
27:19Alors, que faisons-nous ? Nous avons fait un compromis.
27:21À vous, qu'êtes-vous prêts à faire ?
27:23C'est eux que j'ai envie d'entendre. Et je les trouve bien
27:25muets depuis hier soir. On passe à la suite.
27:31Avec une série de questions et une réponse
27:33par oui ou par non, ou pour
27:35ou contre Marine Tendelier. Je crains
27:37le pire pour tout vous dire sur les questions de surprise.
27:39Ne vous inquiétez pas. Emmanuel Macron
27:41est-il un autocrate
27:43qui dirige tout seul ? C'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a dit.
27:45On n'a pas le même
27:47sens du mot consultation, en tout cas.
27:49Avec Emmanuel Macron ?
27:51Ce ne sont pas les mots que j'aurais employés, mais
27:53il n'y a pas non plus exactement l'inverse de ce que vous décrivez.
27:55Jim Gérassé, du Final. Karim Bouamran,
27:57le maire de Saint-Ouen, dont le nom a
27:59émergé cet été, pour
28:01Matignon. Est-ce que vous êtes partante, oui ou non, pour
28:03Karim Bouamran pour
28:05Premier ministre ? Non, ce n'est pas contre lui.
28:07C'est que notre seul candidat est Lucie Casté.
28:09Un communiste, un socialiste, un écologiste
28:11ou un insoumis vous feraient exactement la même réponse.
28:13Même chose pour Bernard Cazeneuve ?
28:15Même chose pour tous les autres noms que Lucie Casté.
28:17C'est juste qu'on nous présente
28:19ces alternatives comme des solutions. Ce ne sont pas des
28:21solutions, c'est de la fiction. Si notre majorité
28:23n'est pas assez large, alors que c'est la plus large, la plus cohérente
28:25et la plus solide sur le marché, les noms
28:27que vous citez bénéficient
28:29de coalitions encore moins larges.
28:31Bernard Cazeneuve, il est soutenu
28:33par une partie,
28:35d'un parti du Nouveau Front Populaire.
28:37Un parti dont, en plus, il est parti.
28:39Ça commence quand même à devenir compliqué.
28:41Renonceriez-vous à la construction de six nouveaux
28:43réacteurs nucléaires, EPR, oui ou non ?
28:45Ce n'est pas en deux ans
28:47que ça se joue. Ce n'est pas une question de la
28:49mandature qui s'avère.
28:51Si il faut les financer, c'est maintenant.
28:53Oui, l'argent doit être mis dans
28:55l'énergie renouvelable parce qu'elle se déploie.
28:57Oui, il faut abandonner les nouveaux EPR.
28:59Ce n'est pas là-dedans que l'argent doit être mis prioritairement.
29:01Ni pour la crise énergétique, ni pour la crise climatique.
29:03Une question sur la CAF de Grenoble
29:05qui réduit ou supprime les aides sociales
29:07allouées aux condamnés pour trafic
29:09de drogue. Grenoble qui est touché par une série
29:11de fusillades.
29:13Est-ce que vous êtes pour ou contre ?
29:15Moi, je ne pense pas que
29:17ce soit par des mesures comme ça qu'on résolve
29:19ni la criminalité, ni la délinquance,
29:21ni le problème de sécurité dans ce pays.
29:23Donc plutôt non. Marine Tendelier,
29:25secrétaire nationale des écologistes.
29:27Vous restez avec nous
29:29pour la seconde partie de ce Grand Jury.
29:31On va notamment parler du
29:33Parlement, de tout ce qui va se passer puisque le pouvoir
29:35sera en grande partie au Parlement
29:37pour la suite. De ce que vous pourriez faire,
29:39votez ou pas. A tout de suite.
30:09Quel que soit le futur Premier ministre,
30:11l'Assemblée nationale fera sa rentrée
30:13le 1er octobre. Et le 31 octobre
30:15prochain, le RN a inscrit dans sa
30:17niche parlementaire, c'est le moment où il peut
30:19présenter ses propres propositions
30:21de loi, une abrogation
30:23de la réforme des retraites.
30:25Est-ce que les écologistes pourraient voter
30:27cette loi du RN ?
30:29Votre séquence s'appelle
30:31« Ça se passe au Parlement ». Et vous parlez du
30:3331 octobre, qui est quand même un peu loin.
30:35Normalement, d'ici le 31 octobre,
30:37Lucie Castex aura été appelée
30:39à Matignon. Et l'une des premières
30:41mesures que nous avons prévues de prendre,
30:43c'est l'abrogation par décret
30:45de cette réforme injuste des retraites.
30:47Et donc, arrivé au 31 octobre,
30:49le texte
30:51que veut inscrire dans sa niche le RN
30:53sera sans objet. Le problème sera
30:55déjà réglé. Dans
30:57l'hypothèse que je n'imagine pas, mais imaginons-la
30:59quand même, où Lucie Castex ne serait pas à nommer
31:01Premier ministre, pour moi ça ne se passera pas
31:03à l'Assemblée, parce que ça se passera au local des Verts,
31:05il ne vous échappera pas que je ne sois
31:07députée. J'ai toujours fait
31:09entièrement confiance à mon groupe parlementaire
31:11pour prendre les bonnes décisions. Nous n'avons
31:13aujourd'hui jamais
31:15voté de texte
31:17d'amendement déposé par le RN.
31:19On a eu une jurisprudence
31:21consente sur le sujet.
31:23J'entends là qu'il pourrait déposer
31:25notre texte.
31:27C'est ça qu'il cherche un peu
31:29le tour de passe-passe, il pourrait déposer notre texte.
31:31Et donc moi je prends,
31:33je compte sur les députés pour prendre la bonne décision.
31:35Je leur fais entièrement confiance. Je sais qu'ils
31:37en discuteront au groupe écologie, je sais qu'ils en
31:39discuteront avec leurs partenaires du Nouveau Front Populaire.
31:41Mais moi je vais vous dire, je viens
31:43d'une ville rassemblement national.
31:45Ça fait dix ans qu'à chaque
31:47conseil municipal, il m'arrive de voter
31:49des choses avec eux, parce que je n'ai pas
31:51l'image que vous avez de moi
31:53en tant qu'écolo, mais quand on est conseiller municipal
31:55dans une ville, je ne vais pas voter pendant
31:57dix ans contre tout, tout le temps,
31:59y compris le fait que les gamins puissent aller
32:01à la piscine en bus scolaire, etc. Il y a un moment
32:03où sur le budget, je vote contre.
32:05Vous n'avez pas comme principe de ne pas voter
32:07avec le rassemblement national. Mais c'est différent, c'est qu'ils sont aux manettes
32:09et je suis dans l'opposition. Mais c'est pour vous montrer que même
32:11quand on est en opposition municipale au RN, il y a 90%
32:13des textes qu'on vote. Là, c'est pas pareil.
32:15Ils sont, eux, dans l'opposition et nous, on ne sait pas
32:17si on sera dans la majorité ou dans l'opposition.
32:19Restons encore une seconde dans l'hypothèse
32:21où le NFP n'accède pas au gouvernement.
32:23L'autre dossier de la rentrée
32:25au Parlement, ce sera bien évidemment le budget.
32:27Si le NFP ne gouverne pas,
32:29est-ce que vous censurez automatiquement
32:31un budget qui ne serait pas le vôtre ?
32:33Je pense que toutes
32:35les questions qui comprennent le mot automatiquement
32:37ne peuvent pas être répondues
32:39comme ça. Il n'y a plus rien à voir
32:41d'automatique. On arrive dans une séquence
32:43politique qui est totalement inédite.
32:45Et donc, toutes celles et ceux qui vous disent
32:47« moi, je sais exactement ce que je vais faire à chaque étape »,
32:49ils vous mentent. Ou alors, ils nous mettent
32:51volontairement dans l'impasse. La position des
32:53écologistes, qui, vous le savez,
32:55pour les sujets environnementaux, savent anticiper,
32:57prédire, prévoir et s'adapter.
32:59C'est ça qu'on va faire. On va s'adapter.
33:01Les difficultés possibles,
33:03on les a anticipées. Mais moi,
33:05je ne vais pas passer mes journées dans la politique
33:07fiction, dans la projection,
33:09dans l'imagination de ce que pourrait être un monde...
33:11Pardonnez-moi, mais c'est un peu de la politique fiction
33:13que vous faites avec Emmanuel Macron, quand vous dites
33:15« nommez Lucie Castex et puis vous verrez bien ».
33:17C'est un peu ce que vous faites.
33:19Il y a mille, dix mille, cent mille
33:21questions possibles dans les mois qui viennent.
33:23Donc, soit je passe ma journée à me les imaginer
33:25et ça tourne dans mes têtes et je ne suis plus capable d'être dans l'action.
33:27J'ai choisi, depuis le 9 juin dernier,
33:29d'être en permanence dans l'action. C'est d'ailleurs ce qui
33:31fait que nous avons battu Jordan Bardella et que nous
33:33étudions encore l'hypothèse
33:35d'autres choses que lui et Matignon.
33:37Et donc, jusque mardi,
33:39je fais aussi un truc très écolo qui s'appelle
33:41l'efficacité énergétique. Je me
33:43concentre sur des priorités. Jusque mardi,
33:45ma priorité, j'en ai une et une seule
33:47unique, Lucie Castex,
33:49doit être nommée à Matignon. C'est là que je concentre
33:51mon énergie. Et si elle ne l'est pas,
33:53on trouvera les solutions, comme on l'a fait
33:55jusque maintenant, à chaque obstacle qu'on a eu à traverser
33:57et qu'on a traversé avec succès.
33:59Justement, dans l'hypothèse d'un gouvernement
34:01de gauche, l'objectif,
34:03ça va être la préparation du budget
34:052025.
34:07Ça va être, évidemment, le grand
34:09enjeu de cette rentrée parlementaire. Ça va aller
34:11très, très vite. Vous aurez à peine une semaine ou deux
34:13pour le boucler. Or, il va falloir se mettre
34:15quand même d'accord... La faute à qui, d'ailleurs ?
34:17Il va falloir quand même se mettre d'accord à l'intérieur
34:19du nouveau front populaire et
34:21encore discuter, arbitrer ce budget.
34:23Notamment, les socialistes ont prévu de le faire
34:25la semaine prochaine lors de leur université d'été
34:27à Bois. Est-ce que vous serez prêts ?
34:29Alors, la première chose, c'est que vous
34:31vous présentez comme une hypothèse le fait qu'on arrive
34:33à Matignon. Moi, j'ai décidé d'être
34:35très positive pour cette rentrée politique.
34:37Et j'ai dit à Emmanuel Macron, d'ailleurs,
34:39face à face, quand nous étions
34:41dans son bureau, que je
34:43choisissais de voir de manière extrêmement favorable
34:45le fait qu'il nous ait reçus en premier
34:47dans leur protocolaire, qu'il nous aurait reçus
34:49ensemble, qu'il ait accepté que Lucie Castex
34:51soit présente. J'ai considéré,
34:53j'ai choisi d'y voir le fait qu'il cheminait
34:55vers cette hypothèse. La deuxième
34:57chose, vous nous dites
34:59on aura peu de temps.
35:01Je le déplore, c'est inadmissible et c'est
35:03un scandale démocratique. La réalité,
35:05c'est que chaque jour qui passe,
35:07chaque jour qui passe... Oui, mais il faut
35:09quand même expliquer aux Français parce que,
35:11d'un point de vue démocratique, ce qui s'est passé cet été est inadmissible.
35:13On a eu un gouvernement démissionnaire,
35:15un gouvernement démissionnaire, il est censé
35:17expédier les affaires courantes. Il n'a pas le droit de prendre
35:19des mesures structurantes, politiques
35:21fortes. Et ce gouvernement démissionnaire
35:23a préparé un budget avec
35:2510 milliards d'économies dedans, alors que nous sommes déjà
35:27à l'os. Un budget qui va sabrer un peu plus
35:29les services publics, l'environnement,
35:31l'école de vos enfants, l'hôpital,
35:33et qui refuse d'aller chercher l'argent là où il y en a,
35:35c'est-à-dire chez les plus riches,
35:37c'est la base de la justice sociale,
35:3940 milliards de cadeaux fiscaux ont été faits aux plus riches
35:41par an, et c'est ça qu'il faut changer.
35:43Et donc, attendez,
35:45je vous dis quand même un truc, ça veut dire que le gouvernement
35:47démissionnaire considère que
35:49supprimer encore 10 milliards d'euros
35:51sur l'assurance chômage, sur des choses qui nous touchent,
35:53c'est en fait des affaires courantes.
35:55C'est normal, c'est ce qu'ils ont fait pendant
35:577 ans. Mais je vous dis quand même,
35:59parce que j'entends beaucoup de leçons de leur part...
36:01Le prochain gouvernement sera celui qui fera le budget.
36:03Vous voyez bien que le fait d'avoir fait
36:05une sorte d'obstruction, d'avoir fait le cul de plomb
36:07rend plus difficile la mission de ceux qui vont arriver.
36:09Et dans le budget proposé par le nouveau Front Populaire,
36:11il y a 125 milliards d'euros
36:13de nouvelles dépenses, et autant
36:15en recettes, vous dites, en taxant les riches.
36:17Et donc c'est équilibré.
36:19Pour trouver 125 milliards
36:21d'euros de nouvelles recettes, donc par des nouveaux
36:23impôts, est-ce que vous pouvez dire que
36:25c'est seulement les riches chez qui vous allez
36:27les chercher ? Je rappelle, l'ISF,
36:29c'était 4 milliards et demi d'euros
36:31de recettes
36:33par année. Là, vous cherchez
36:35125 milliards.
36:37Quand Emmanuel Macron l'a supprimé, c'était une
36:39deuxième réforme qui suivait la première réforme d'Emmanuel
36:41Macron, ministre de l'économie, qui avait
36:43déjà ras-le-boisé ses impôts.
36:45Mais vous avez des chiffres qui ne font pas le rendement exact.
36:47Comment on va éviter la crainte
36:49d'un matraquage fiscal ?
36:51Les choses sont simples. On va
36:53chercher des recettes, et chaque
36:55recette supplémentaire trouvée permettra
36:57de trouver, de financer
36:59des dépenses supplémentaires. Et on ira jusqu'où
37:01on peut. C'est ce que je vous dis depuis le départ.
37:03Non mais la question c'est, est-ce que c'est uniquement chez les riches ?
37:05Parce que pourvu les montants...
37:07La réalité, c'est que quand vous mettez par exemple
37:09un SMIC à 1600 euros, vous avez compris que c'était
37:11une ambition inchangée. Oui mais quand vous augmentez
37:13la CSG, quand vous augmentez le
37:15nombre de tranches pour les impôts, tout ça
37:17ça peut concerner au-delà
37:19des riches. La personne qui a
37:21du pouvoir d'achat supplémentaire dépense
37:23plus d'argent, et donc mécaniquement
37:25paye plus de TVA.
37:27Il y a un effet relance quand vous faites ça.
37:29Normalement, les carnets de commandes,
37:31les commerçants français
37:33vont se remplir.
37:35Il y a un effet relance qui se crée. Les gens iront mieux.
37:37Aujourd'hui, il y a 9 millions de pauvres.
37:39C'est un truc que j'ai envie de vous dire ce matin.
37:41C'est qu'on nous a beaucoup donné, à droite et au centre,
37:43des leçons d'économie, des leçons
37:45budgétaires. Leur programme, ça ne marchera pas.
37:47Le chiffrage, ça ne va pas. C'est
37:49irresponsable. En 1936,
37:51les gens, contre le nouveau front populaire, expliquaient
37:53d'une certaine façon que les deux semaines de congés payées, ça allait tuer la France.
37:55La situation économique n'a
37:57aucun rapport. Et là, vous maniez
37:59des milliards. Les gens qui nous donnent ces leçons de morale
38:01ont créé 1000 milliards de dettes en plus
38:03en 7 ans. Ils sont passés de
38:052000 milliards de dettes à 3000 en 7 ans.
38:07Mais la dette, il y a de la bonne
38:09et de la mauvaise dette. Moi, si on s'endette pour payer
38:11la transition écologique, ce que même
38:13Jean Pisani-Ferry, conseiller de Macron et
38:15grand économiste, recommande aujourd'hui,
38:17après 10 ans de bataille culturelle des écolos,
38:19si c'est pour baisser la fracture sociale,
38:21pourquoi pas ? Mais là, c'est de la dette
38:23au service des plus riches par des cadeaux fiscaux.
38:25C'est Robin Desbois à l'envers qui fait 9 millions
38:27de pauvres, chaque jour un peu plus nombreux,
38:29chaque jour un peu plus chers, qui est dans l'inaction climatique.
38:31Et donc, attendez, moi, ce que j'attends de ces personnes,
38:33ce n'est pas qu'ils me présentent
38:35des leçons budgétaires, c'est qu'ils nous présentent
38:37des excuses. Je ne prends pas
38:39de leçons d'économie de ces gens-là. Aucune.
38:41Vous êtes pro-européenne ? Evidemment.
38:43Qu'est-ce que vous direz à l'Europe
38:45qui a pour objectif d'avoir 3%
38:47de déficit pour la France ?
38:49Eh bien, l'Europe, son problème
38:51n'est pas le niveau de dépense. C'est
38:53l'écart entre les recettes
38:55et les dépenses. C'est ça leur problème.
38:57Mais vous visitez quel objectif de diminution
38:59du déficit budgétaire ? Quand un gouvernement
39:01qui considère
39:03qu'il faut baisser la dette et faire
39:05très attention au déficit. C'est leur ligne politique.
39:07C'est la leur. Ils décident
39:09d'enlever 40 milliards par an de recettes fiscales
39:11à des gens, ils font
39:13des cadeaux à des gens qui n'ont pas besoin
39:15de plus d'argent. Absolument pas. Et qui, d'ailleurs, quand ils en ont plus,
39:17s'en servent pour consommer des choses qui détruisent
39:19la planète. Ou qui produisent plus
39:21d'exploitation des hommes, des femmes et des enfants dans le monde.
39:23Ça n'a aucun sens. Ni social,
39:25ni économique, ni écologique. Aucun.
39:27C'est leur décision. Même la Cour des Comptes.
39:29La Cour des Comptes, ce n'est pas des écologistes,
39:31des nouveaux fonds populaires.
39:33C'est la Cour des Comptes. La Cour des Comptes,
39:35dans son rapport, dit que l'état économique
39:37et budgétaire de la France, c'est le
39:39résultat de ces choix politiques.
39:41Et donc tout ce que nous disons, c'est que
39:43plutôt que faire Robin Desbois à l'envers,
39:45on va faire Robin Desbois à l'endroit.
39:47Ce n'est pas très difficile à comprendre. C'est la base
39:49de la justice sociale.
39:51On passe à la suite.
39:53Tout est politique.
39:55Et la politique connaît aussi
39:57ses échecs. Avec quelques mois de
39:59recul, que retenez-vous Marine Tondelier
40:01de l'échec des écologistes aux
40:03européennes ?
40:05J'en retiens à une campagne qui a été menée de manière
40:07très courageuse par Marie Toussaint, que je remercie
40:09aujourd'hui parce que l'écologie
40:11l'a beaucoup dit dans sa campagne, le vent de face.
40:13C'était vrai en France.
40:15Et c'était vrai partout en Europe.
40:17J'ai appris une chose en politique en me battant
40:19contre l'extrême droite dans le bassin minier du Pas-de-Calais.
40:21C'est que quand il y a des vagues,
40:23quand il y a même parfois des tsunamis politiques,
40:25vous pouvez être un très bon nageur,
40:27vous ne pouvez pas lutter contre la vague.
40:29Est-ce que c'est uniquement lié au contexte politique ?
40:31Marie Toussaint a reconnu que sa campagne avait été
40:33trop brouillonne, ces termes. Est-ce que vous
40:35confirmez ?
40:37Je trouve qu'en politique, c'est
40:39extrêmement rare les personnes qui
40:41reconnaissent leur faiblesse, leurs erreurs.
40:43Je me suis moi-même retrouvée plusieurs fois à le faire.
40:45Je remarque que Marie Toussaint le fait aussi.
40:47Elle est comme moi une jeune femme d'une nouvelle
40:49génération peut-être qui est plus sincère,
40:51plus franche avec les Français, qui est lucide.
40:53Vous avez une part de responsabilité aussi, vous, sur cet échec ?
40:55J'aimerais qu'on puisse valoriser
40:57aussi ça en politique parce que c'est extrêmement
40:59rare les hommes politiques qui sont capables
41:01de faire ce qu'a fait Marie Toussaint. Et moi, quand je me suis
41:03trompée, je l'ai dit aussi.
41:05Moi, je ne vais pas venir ici sur ce plateau
41:07dire le parti et Marine
41:09Tondelier est génial et Marie Toussaint
41:11a tout fait mal. En politique,
41:13on est solidaires. On gagne
41:15ensemble et on perd ensemble.
41:17L'erreur, c'était quoi ? C'était de ne pas avoir fait de liste commune
41:19avec les Insoumis ? C'était une erreur ?
41:21Toutes celles et ceux qui nous disent ça, j'ai eu beaucoup
41:23la question, vous vous rappelez ? Puis à partir du 7 octobre,
41:25je ne l'ai plus eu du tout. Tout le monde a bien
41:27compris qu'on aurait été dans une difficulté
41:29aussi incroyable et que
41:31sur l'Europe, moi, si je devais
41:33le refaire, je le referais parce que
41:35c'est une élection à la proportionnelle. Moi, je suis
41:37pour le respect de la biodiversité en politique.
41:39Donc, quand les règles de la Vème République
41:41nous obligent à travailler ensemble
41:43dès le premier tour, on le fait. On le ferait
41:45quand même sinon, mais ensuite, sous forme de coalition
41:47après les résultats, là,
41:49l'élection proportionnelle à un tour,
41:51si là, on ne met pas de bulletin vert, alors on
41:53n'en met jamais et on ne défend plus l'écologie.
41:55Vous parliez d'un vent de face. Comment
41:57l'expliquez-vous ?
41:59Je voulais juste terminer de répondre à votre question pour vous dire que
42:01moi, j'assume l'entièreté des décisions
42:03que le parti politique a prises dans cette campagne électorale.
42:05Pourquoi ? Parce que nous les avons prises
42:07ensemble. La stratégie qu'on a
42:09choisie aux européennes, elle a été
42:11adoptée par plus de 90%
42:13des adhérents en décembre 2022 au Congrès.
42:15Et quand en juillet,
42:17quelques mois plus tard, on leur a redemandé
42:19leur avis, parce qu'on se dit, peut-être,
42:21les choses ont évolué, ils ont été
42:23le même nombre à revalider sa stratégie.
42:25La tête de liste, Marie Toussaint, a été choisie
42:27aussi par les adhérents. Il y avait deux choix.
42:2960% des adhérents ont choisi Marie Toussaint.
42:31La liste a été travaillée par le parti,
42:33par les régions, par les groupes locaux,
42:35validée par notre Conseil fédéral, là aussi de manière
42:37extrêmement démocratique et quasi unanime.
42:39Et donc, c'est pour ça que je vous dis, on gagne ensemble,
42:41on perd ensemble. Le bilan des européennes, on va
42:43le faire, c'est important. En politique,
42:45alors, on devait le faire en juin,
42:47vous avez bien compris qu'on avait eu
42:49quelques urgences, et on a bien fait de se concentrer là-dessus.
42:51Nous avons un Conseil fédéral en octobre,
42:53où une méthode va être proposée. On ne va pas faire
42:55la campagne fait le bilan de la campagne,
42:57le parti fait le bilan du parti,
42:59on va le faire ensemble, parce que je veux qu'on retienne
43:01ce qui a marché dans cette campagne. Moi, j'ai, au
43:03Journal d'été des écologistes, beaucoup de militants qui sont venus me dire,
43:05par exemple, sur le plan de la mobilisation, il y a des techniques
43:07qui ont été utilisées, qui nous ont vachement
43:09aidées, et qu'on devrait expliquer à tous les nouveaux
43:11militants, on doit garder ça.
43:13Mais il y a aussi des choses qui n'ont pas marché, et donc
43:15on doit pouvoir se le dire sereinement, et je
43:17souhaite qu'un adhérent
43:19de base, ou même
43:21un nouvel adhérent qui est arrivé après,
43:23et qui dit, moi je voulais quand même vous faire remonter
43:25quelque chose que j'ai dit, j'ai une idée, puisse le faire
43:27individuellement, et que collectivement
43:29aussi les instances de notre parti, que ce soit
43:31le bureau régional de Picardie,
43:33le groupe local, un groupe local dans l'Aveyron,
43:35ou la conférence des secrétaires
43:37régionaux, que tous ceux qui veulent, individuellement
43:39ou collectivement, dire quelque chose, le fassent.
43:41Il ne s'agit pas juste de faire une psychothérapie
43:43de groupe, on va analyser, et c'est
43:45intéressant, mais je veux aussi qu'on en tire des conséquences
43:47pour qu'on ne refasse pas les mêmes erreurs.
43:49Je reviens sur le terme que vous employez,
43:51vent de face, pendant cette campagne des élections européennes,
43:53on le rappelle, votre pire score depuis 30 ans
43:55à ces élections. Est-ce que
43:57finalement, l'écologie que vous portez,
43:59et qui est notamment apparue comme une écologie
44:01punitive, en tout cas, ça faisait partie des arguments
44:03de vos adversaires, est-ce que ça ce n'est pas
44:05finalement ce qui vous a plombé
44:07pendant cette campagne ?
44:09Certes, mais je vois bien aussi
44:11comment se sont passées les choses. Nous avons été
44:13désignés, en France et partout en Europe,
44:15comme la cause de tous les maux.
44:17Tout le temps.
44:19Dès qu'il y avait un problème, c'était la faute des écologistes.
44:21Ce qui était quand même assez dingue,
44:23c'est qu'y compris sur l'eau,
44:25vous vous rappelez sans doute René Dumont qui avait levé son verre d'eau
44:27en 1974, je le dis
44:29parce que c'est le 50ème anniversaire de sa candidature,
44:31il lève son verre d'eau il y a 50 ans en disant
44:33cette eau est rare, bientôt elle viendra nous manquer.
44:35On a été précurseurs là-dessus.
44:37On a été la risée de tout le monde, personne ne nous a écouté,
44:39on a dit merci les écolos, on viendra vers vous.
44:41Et quand il y a eu des problèmes de sécheresse, tout le monde nous est tombés dessus
44:43en disant alors les écolos, on fait quoi maintenant ?
44:45Ça fait 50 ans qu'on vous dit qu'il va y avoir un problème.
44:47Donc oui, on a des solutions, on va vous expliquer.
44:49Mais vous voyez, même sur des problèmes
44:51qu'on a nous-mêmes mis à l'agenda, sur lesquels on a l'air depuis des années,
44:53ça se retrouve à être de notre faute à la fin.
44:55Sur l'agriculture.
44:57Je pense que certains nous voient comme une menace politique,
44:59sans doute ont-ils raison, nous sommes une force politique
45:01ascendante partout en Europe.
45:03Nous portons des idées nouvelles.
45:05Ce n'est pas ce que ça n'a pas marché aux Européennes.
45:07Peut-être avons sans doute nous,
45:09parfois, raison trop tôt.
45:11C'est quelque chose qui a souvent été
45:13reproché aux écolos aussi.
45:15Et puis regarde les gens, Pisaniféri.
45:17Il nous dit l'ISF climatique, l'année dernière.
45:19L'ISF climatique, c'est ça qu'il faut faire.
45:21Il a écrit le programme de Macron en 2017.
45:23Ils ont passé leur temps à expliquer qu'il fallait supprimer l'ISF.
45:25Nous on disait qu'on n'était pas d'accord.
45:27Ah mais les écolos c'est bon.
45:29Il fait la même proposition et là comme c'est lui qui l'a fait, c'est intelligent.
45:31Moi je vois aussi ça.
45:33Je vois qu'Emmanuel Macron,
45:35les macronistes, les centristes, la droite,
45:37ont par principe une présomption de crédibilité.
45:39C'est-à-dire que quoi qu'il dise, ça a l'air intelligent.
45:41Et que nous si on dit la même chose,
45:43on a une présomption que ça n'a pas l'air sérieux.
45:45C'est un problème auquel on travaille.
45:47Je vois aussi que la roue en politique
45:49tourne très vite.
45:51Et je vois que dans les sondages d'images sur notre parti,
45:53de sondages de notoriété,
45:55d'opinions des gens sur nous, collectivement, individuellement,
45:57les choses en quelques semaines ont changé drastiquement.
45:59Que nous sommes redevenus le parti préféré des français
46:01dès le mois de juillet.
46:03Que nous avons 15 000 adhérents.
46:05On vient de franchir notre niveau le plus haut historique
46:07de 2009. Que nous avons des dizaines
46:09de milliers de soutiens supplémentaires.
46:11On est arrivé à 200 000 sympathisants du parti officiellement.
46:13Et que à nos journées d'été,
46:15dont je reviens qu'il y avait lieu à Tours cette semaine,
46:17on avait l'habitude dans les grosses éditions
46:19d'avoir 2000-2500 personnes.
46:21On était près de 4000.
46:23Est-ce que les militants les plus radicaux,
46:25ceux qu'on voit se battre contre les forces de l'ordre,
46:27on pense notamment à Sainte-Soline,
46:29est-ce que cela desserve la cause écologiste ?
46:31Oui, je pense que
46:33chez plein de français,
46:35ça crée un trouble.
46:37Je ne suis pas non plus naïve sur
46:39pourquoi c'est arrivé et comment.
46:41C'est-à-dire que moi, je suis écologiste
46:43depuis plus de 15 ans. J'étais
46:45à la COP15 à Copenhague en 2009.
46:47Je me suis mobilisée à Notre-Dame-des-Landes.
46:49On a été beaucoup critiqués pour les modes d'action.
46:51Puis remerciés,
46:53parce que cet aéroport ne s'est pas construit,
46:55que ça aurait été une erreur historique.
46:57Qu'est-ce que vous vouliez dire par pas un hasard ?
46:59Si vous voulez,
47:01je vous prends le dossier de l'eau et des mégabassines
47:03pour que vous compreniez bien.
47:05C'est un projet contre lequel nous luttons.
47:07Le réservoir le meilleur
47:09pour stocker l'eau, c'est la nature qui l'a créée,
47:11ça s'appelle la natréatique.
47:13Les scientifiques disent que ça n'a pas de sens.
47:15Nous expliquons avec des arguments scientifiques.
47:17Comme je viens de vous le faire.
47:19Je l'ai fait en manière un peu plus simple.
47:21Personne ne nous écoute.
47:23Les projets se montent.
47:25Nous les attaquons donc sur le plan juridique.
47:27Il y a un problème en France,
47:29c'est que quand vous faites des référés,
47:31des recours sur le plan environnemental,
47:33ils ne sont pas suspensifs.
47:35Ça prend très longtemps.
47:37Comme ça prend parfois 3, 5, 10 ans,
47:39vous gagnez après le projet.
47:41A Syvins notamment, là où Rémi Fraisse
47:43malheureusement est décédé, ce qui a traumatisé
47:45l'université d'Atami Écolo.
47:47Rémi Fraisse est mort et le projet s'est arrêté subitement.
47:49Si Rémi Fraisse n'était pas mort, il aurait continué.
47:51On le sait, vous le savez.
47:53Tout le monde le sait.
47:55Et quand la justice, quelques années après, a dit
47:57vous aviez raison les écologistes, ce projet était illégal,
47:59il ne s'était pas fait.
48:01Mais s'il avait continué, il aurait été jugé illégal
48:03après sa construction.
48:05Et le problème c'est que c'est des dommages irrémédiables pour l'environnement.
48:07Non, je vous dis que
48:09sur le plan scientifique, on n'est pas écoutés.
48:11Sur le plan juridique,
48:13on se fait rouler dessus sans que la justice soit faite
48:15ou alors trop tard après les dommages irrémuniables.
48:17Et donc qu'est-ce qu'on fait ? On demande à pouvoir manifester.
48:19C'est un droit dans ce pays.
48:21Je veux que moi, mes enfants, mes parents,
48:23tout le monde puisse manifester en sécurité
48:25pour les causes qui leur sont chères.
48:27Et à Sainte-Soline, je ne vous parle pas des images que vous avez vues,
48:29mais même des manifestations avant et de celles encore avant.
48:31Ces manifestations étaient interdites.
48:33On ne peut pas
48:35débattre scientifiquement,
48:37on ne nous donne pas justice
48:39légalement et
48:41on nous interdit de manifester.
48:43Je peux vous dire que moi je condamne fermement
48:45ce type de violence partout, tout le temps,
48:47contre qui que ce soit.
48:49Contre la police mais aussi contre les manifestants
48:51parce que j'ai été victime de choses que je ne souhaite à personne
48:53en tant que chef de parti et notamment
48:55d'avoir peur pour la vie de personnes
48:57avec qui j'avais milité ce jour-là et dont j'ai dû
48:59me battre pendant des heures pour faire venir de secours
49:01quelqu'un que je ne connaissais pas,
49:03d'ailleurs avec qui je ne parlerai sans doute jamais,
49:05je n'ai pas ses coordonnées, mais c'est terrible.
49:07Gérald Darmanin, il aurait dû rendre des comptes là-dessus.
49:09Moi j'y étais, il a menti.
49:11Il a menti aussi sur ce qui s'est passé.
49:13Moi je suis rentrée chez moi traumatisée
49:15comme plein de gens parce que j'étais venue.
49:17Il y avait des gens violents.
49:19Gérald Darmanin leur avait donné rendez-vous.
49:21Il les avait défaits, il leur avait donné rendez-vous.
49:23Mais il y avait plein de gens pacifistes, la plupart.
49:25Et attendez, quand vous voulez marcher avec le Club de Marche,
49:27avec des ornithologues et que vous voulez...
49:29Le Grand Jury 2027, c'est demain.
49:33Alors, vous n'avez pas entendu mais
49:35le jingle disait 2027, c'est déjà demain.
49:37La prochaine présidentielle
49:39influence voire paralyse
49:41déjà notre vie politique.
49:43Alors parlons-en
49:45dans ce nouveau rendez-vous du Grand Jury.
49:47Jean-Luc Mélenchon a dit vendredi soir,
49:49au Journée d'été de la France Insoumise,
49:51que la campagne pour 2027 avait déjà commencé.
49:53Est-ce que ça a déjà commencé, la campagne pour 2027 ?
49:55Vous savez bien qu'à chaque échéance,
49:57le lendemain de l'élection,
49:59commence l'échéance suivante.
50:01Après, entre 2024 et 2027,
50:03il y a 2026 par exemple,
50:05il y a les élections municipales.
50:07Moi je suis écologiste, l'écologie ce n'est pas que la couleur de ma veste.
50:09On parle beaucoup de sujets,
50:11depuis tout à l'heure, très politiciens.
50:13En fait,
50:15on ne peut pas, quand on est politique,
50:17être obsédé que par les élections, par le feuilleton institutionnel,
50:19parce que quand on fait ça, on oublie la vie des gens.
50:21Je me bats
50:23souvent dans les émissions, même dans des émissions d'une heure,
50:25pour pouvoir parler d'environnement.
50:27Vous voyez, il y a 90% des hirondelles
50:29qui ont disparu en Ile-de-France en 20 ans.
50:31Il y a 80% des insectes volants
50:33qui ont disparu en Europe en 30 ans.
50:3560% des oiseaux des champs ont disparu en 40 ans.
50:37Le potentiel de puits de carbone
50:39de nos forêts, c'est-à-dire le stockage du CO2
50:41par les forêts françaises en 10 ans a été divisé par 2.
50:43C'est-à-dire que nos forêts
50:45ne peuvent même plus remplir leur rôle
50:47de puits de carbone, ce qui va être hyper grave
50:49pour les règlements climatiques.
50:51Est-ce qu'en 2027, pour défendre toutes ces causes,
50:53il y aura forcément un conflit d'écologie ?
50:55Évidemment qu'il faut parler des élections, mais c'est un moyen et non une fin.
50:57Je veux juste rappeler ça, parce que je pense que les Français, des fois,
50:59ils nous écoutent et ils disent, mais les gars sont
51:01toute la journée dans leur truc de la reconstitution, le feuilleton,
51:03le tweet, je réagis, je réagis.
51:05Et je ne veux pas qu'on oublie pour qui on se bat,
51:07pourquoi et pour quoi faire.
51:09On se bat bien pour améliorer le quotidien
51:11et pour permettre les lendemains.
51:13Parce qu'on en est là, on n'est pas juste à améliorer le lendemain,
51:15mais à le permettre, parce que les enfants qui naissent aujourd'hui,
51:17on ne peut pas leur garantir que la planète
51:19sera encore habitable dans 30 ans.
51:21Vous savez néanmoins que la question
51:23de la candidature en 2027 sera cruciale.
51:25Est-ce qu'il y aura un candidat écologiste en 2027 ?
51:29Écoutez, j'ai été la première à dire
51:31en mai 2023, personne ne l'avait encore dit,
51:33qu'il faudrait une candidature unique
51:35de la gauche et des écologistes en 2027
51:37et que je ne faisais pas du fait
51:39qu'il soit écologiste ou pas,
51:41un préalable.
51:43Quand vous êtes chef de parti, je peux vous dire
51:45que c'est courageux de dire ça, parce que dans votre parti,
51:47ils disent, pourquoi ce ne serait pas un écolo ?
51:49Je n'ai pas dit d'ailleurs que ce ne serait pas un écologiste.
51:51Et ça a d'ailleurs amené Olivier Faure
51:53à dire la même chose,
51:55et je l'espère, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon
51:57à considérer la même chose.
51:59Ça peut être tout le monde.
52:01Mais il y a peut-être des idées qui sont meilleures que d'autres.
52:03Il faudra le désigner ensemble de manière démocratique.
52:05Je ne vous cache pas que,
52:07vu l'urgence permanente
52:09de laquelle nous plonge Emmanuel Macron
52:11avec son feuilleton institutionnel,
52:13ce n'est pas à ça qu'on travaille en ce moment.
52:15Mais on va devoir le faire très rapidement.
52:17Parce qu'on voit bien que comme il ne veut pas nous nommer,
52:19la solution, c'est de le remplacer.
52:21Le grand jury inattendu.
52:23Avec les questions
52:25que nous avons encore posées,
52:27une question sur vous,
52:29Périne Tarnot.
52:31Juste,
52:33on voulait se demander,
52:35vous avez fait de votre veste verte un emblème.
52:37C'est la première fois que je la remets depuis la rentrée.
52:39Une semaine sans, je l'ai mise juste pour vous faire plaisir.
52:41J'ai été très surprise de vous voir à l'Elysée sans veste verte.
52:43J'ai cru que vous l'aviez abandonnée.
52:45Est-ce que vous avez fait les sols pour en trouver et être habillée tout l'hiver ?
52:47Vous savez,
52:49je vous parlais tout à l'heure d'efficacité énergétique.
52:51Quand on a une femme politique,
52:53c'est difficile parce que les hommes ont deux costumes
52:55qui sont tout le temps le même.
52:57Ça leur simplifie beaucoup la vie.
52:59Nous, tous les matins, on se dit et les chaussures et le pantalon.
53:01D'ailleurs, on est jugé tout le temps.
53:03Lisez les commentaires Twitter.
53:05On est jugé toute la journée sur pourquoi elle est habillée comme ça,
53:07ses cheveux et son maquillage.
53:09En fait, lâchez-nous la grappe.
53:11Critiquez-nous sur ce qu'on dit.
53:13Certains ne s'en privent pas non plus.
53:15Et pas sur comment on s'habille.
53:17Cette tenue, c'est un ami qui m'a aidée à l'acheter
53:19le jour du lancement du nouveau Front populaire.
53:21Parce que je lui ai dit, j'ai ma veste depuis trois ans
53:23de seconde main.
53:25J'arrive pas à en acheter une.
53:27Il m'en a ramené trois une demi-heure avant.
53:29C'est celle-là qui allait le mieux.
53:31J'ai dit, elle est quand même très verte,
53:33mais les autres n'allaient pas.
53:35Je l'ai mise.
53:37Et comme tout le monde l'a adoptée,
53:39j'étais prisonnière de cette veste.
53:41Les gens disaient, viens me soutenir,
53:43mais vraiment, n'oublie pas ta veste.
53:45J'ai même fini par dire à certains,
53:47si vous voulez, je vous envoie la veste.
53:49Et moi, je vais ailleurs.
53:51Est-ce que vous avez envisagé un jour de déménager ?
53:53Jamais.
53:55Parce que je suis née là,
53:57il y a un arbre géologique qui montre qu'en 1730,
53:59ma famille était déjà à Nimbaumont.
54:01C'est vraiment chez moi.
54:03J'ai des grands-parents qui sont agriculteurs.
54:05Le rapport à la terre, c'est important.
54:07J'ai jamais connu ailleurs.
54:09J'ai la chance d'avoir mes quatre grands-parents
54:11encore en vie qui vivent là-bas.
54:13Est-ce que sans déménager,
54:15vous pourriez être candidate ailleurs ?
54:17Non. Pour des municipales, non.
54:19C'est aussi des Hauts-de-France.
54:21Cette région, je ne sais pas comment vous expliquer,
54:23mais le bassin minier du Pas-de-Calais, c'est tripale.
54:25Et candidate à la présidentielle ?
54:27Franchement, on n'en est pas là.
54:29Je ne suis pas obsédée.
54:31Ma question, ce n'est jamais le qui,
54:33c'est le pourquoi faire.
54:35Merci beaucoup Marine Tondelier,
54:37secrétaire nationale des écologistes
54:39ce dimanche pour le Grand Jury.
54:41A dimanche prochain. Bon dimanche à tous.