Regardez Le Grand Jury - Emission spéciale Elections Européennes avec Olivier Bost du 05 mai 2024
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00:00:00Le grand jury RTL Le Figaro Paris 1ère, avec M6 et LCP, spéciale élections européennes. Olivier Bost.
00:00:15Bonjour à tous, bienvenue dans ce premier grand débat des européennes. Un grand jury exceptionnel.
00:00:22Pour la première fois, ces sept têtes de liste sont réunies sur un plateau manœuvré pour la France insoumise.
00:00:29Marie Toussaint pour les écologistes, Jordan Bardella pour le Rassemblement National, Marion Maréchal pour Reconquête,
00:00:36François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Raphaël Glucksmann pour le Parti Socialiste Place Publique,
00:00:43et Valérie Ayé pour Renaissance. Bonjour à tous.
00:00:47Deux heures de débat pour vous faire une opinion, deux heures de débat pour évoquer les défis de l'Europe.
00:00:53Le défi de sa sécurité quand la guerre n'est pas loin, le défi de la transition écologique avec une question stop ou encore,
00:01:01le défi de ses frontières, quelles solutions pour l'immigration, et enfin le défi pour nos emplois, pour notre pouvoir d'achat,
00:01:09comment ne pas perdre la guerre commerciale avec la Chine et les Etats-Unis.
00:01:14Pour m'accompagner sur chacun de ces défis, je serai rejoint par Pauline Buisson pour M6, Jim Jarassé pour Le Figaro,
00:01:22Anaïs Bouton pour Paris Première. Et pour commencer, Myriam Ankawa de LCP qui va vous donner les règles de ce débat.
00:01:30Bonjour à tous. C'est un débat encadré par trois règles.
00:01:34D'abord, vous avez tous le même temps de parole, l'égalité parfaite, vous avez à disposition chacun des compteurs.
00:01:40Règle numéro deux, c'est un débat, vous devez donc échanger, vous interpeller, vous adresser les uns aux autres.
00:01:47Enfin, règle numéro trois, ne parlez pas tous en même temps, s'il vous plaît, sinon vous entendrez ça.
00:01:56Et une précision, vos places dans le studio à chacun. La première et les dernières prises de parole ont été tirées au sort en présence de vos équipes.
00:02:06Ceci étant posé, c'est parti pour le premier thème, la sécurité de l'Europe.
00:02:11La Russie nous menace, le soutien américain devient incertain, alors que proposez-vous ?
00:02:18Emmanuel Macron l'a encore dit deux fois cette semaine, le président français n'exclut pas l'envoi de troupes en Ukraine.
00:02:26Et c'est François-Xavier Bellamy qui a été tiré au sort pour la première intervention.
00:02:30François-Xavier Bellamy pour Emmanuel Macron, c'est être faible de poser des limites à Poutine.
00:02:37Il le dit à nouveau ce matin dans la tribune dimanche. Est-ce que vous êtes faible ?
00:02:42Non, bien sûr. Il faut évidemment soutenir l'Ukraine qui est attaquée par la Russie.
00:02:47Et nous voyons que dans cette guerre, comme dans d'autres conflits d'ailleurs, parce qu'il n'y a pas que la situation en Ukraine, nous voyons que l'Europe est à la croisée des chemins.
00:02:54Parce qu'elle est aujourd'hui vulnérable. Et nous nous disons avec constance et détermination qu'il faut que l'Europe assure de manière plus efficace sa propre sécurité, sa défense.
00:03:03Ça ne passera jamais par une espèce d'armée européenne. Ça ne passera pas, comme le raconte Emmanuel Macron, par la mutualisation de notre dissuasion nucléaire
00:03:10qui serait une aberration du point de vue de la souveraineté de la France, mais aussi du point de vue de l'efficacité de la sécurité européenne.
00:03:16Ce dont l'Europe a besoin, c'est d'actions concrètes. Et ce dont les Ukrainiens ont besoin, c'est d'un soutien concret.
00:03:21Les Ukrainiens, le Président le reconnaît, ils ne demandent pas des troupes au sol.
00:03:26Ils demandent qu'on leur apporte les armes, les munitions, les équipements dont ils ont besoin pour pouvoir réussir à mener la guerre de défense qu'ils sont en train de porter.
00:03:35Il faut exclure la possibilité d'envoyer des troupes.
00:03:37Il faut surtout ne pas en parler. Qu'est-ce que c'est qu'un Président de la République qui passe son temps à disserter sur l'ambiguïté stratégique ?
00:03:42L'ambiguïté, ça ne consiste pas à commenter en permanence ses propres positions, ça consiste d'abord à faire.
00:03:47Et avec le général Christophe Gomart, qui est numéro 3 de notre liste, qui est ancien patron de renseignements militaires, ancien patron des forces spéciales françaises,
00:03:53nous étions il y a quelques jours dans une usine, dans la Nièvre, qui fabrique des véhicules blindés.
00:03:58Ils nous disent, les industriels de défense, qu'aujourd'hui, en réalité, l'État ne leur passe pas les commandes dont ils auraient besoin,
00:04:03d'abord pour mieux soutenir les Ukrainiens, et ensuite pour renforcer nos propres forces armées.
00:04:08Parce que c'est très beau de spéculer sur la capacité d'intervention des forces françaises aujourd'hui,
00:04:14mais le vrai sujet, c'est que nos armées, malgré l'engagement de nos soldats, ne sont pas capables aujourd'hui d'assumer...
00:04:21Quelle est votre réponse à François-Xavier Bellamy ? Et faut-il se préparer à faire la guerre ?
00:04:26Ma réponse à François-Xavier Bellamy, elle est claire.
00:04:29La position du Président de la République sur la question de la dissuasion nucléaire, c'est rien de neuf sous le soleil.
00:04:36C'est rien de neuf sous le soleil. Le Président de la République a réaffirmé ce qu'il avait déjà dit par le passé,
00:04:41il a réaffirmé la doctrine qui est celle de la France depuis le général De Gaulle.
00:04:46Pourquoi parle-t-il de lancer un débat ?
00:04:48C'est la réalité de la position aujourd'hui, et évidemment qu'un, les intérêts de la France dépassent les frontières nationales,
00:04:54les intérêts vitaux de la France, et deux, la question c'est comment on assume notre sécurité collective dans le contexte que l'on connaît,
00:05:03avec aujourd'hui une Russie qui est de plus en plus menaçante, et les États-Unis qui demain probablement ne seront plus à nos côtés.
00:05:10Et donc un, pas de naïveté, deux, ambiguïté stratégique pour jouer le rapport de force avec Vladimir Poutine qui ne connaît rien d'autre,
00:05:18et donc il faut qu'on puisse accélérer sur notre défense européenne et renforcer notre défense européenne.
00:05:23Il faut aussi qu'on soit extrêmement clair entre nous sur quels sont nos intérêts européens et français.
00:05:29Demain si la Russie gagne en Ukraine, si la Pologne est attaquée, nous serons aussi attaqués.
00:05:35Et je voudrais qu'on clarifie les uns et les autres tous notre position.
00:05:39La Pologne est attaquée, c'est possible.
00:05:41Qui vous voulez interpeller à propos de ces positions ?
00:05:43C'est tout à fait possible demain, c'est un risque qui est là aujourd'hui, et nous ne devons pas faire le jeu de la Russie.
00:05:49Qui vous voulez interpeller ?
00:05:50Et je crois aussi qu'autour de la table, M. Bardella, on sait évidemment qu'il y a...
00:05:53Ça commence.
00:05:54Oui, ça commence, parce que vous avez des positions qui sont pour le moins ambiguës,
00:05:58puisqu'évidemment vous avez le soutien à la Russie qui est honteux aujourd'hui,
00:06:01donc vous avez changé certaines de vos positions, mais quand on regarde vos votes, vous n'avez jamais soutenu l'Ukraine.
00:06:06Jordan Bardella, vous réponds.
00:06:08Vous n'avez jamais soutenu les condamnations contre l'emprisonnement de l'opposant russe.
00:06:12Jordan Bardella, votre réponse.
00:06:14Jordan Bardella vous dit, Valérie.
00:06:16Vous avez même confirmé sur votre liste un certain Thierry Mariani dont on connaît les positions et la proximité avec la Russie.
00:06:22Ça fait beaucoup de choses, laissez Jordan Bardella répondre, s'il vous plaît.
00:06:25Non pas des intérêts de la France et de l'Europe, mais des intérêts de la Russie.
00:06:29Madame, depuis maintenant deux ans, la guerre est de retour aux portes de l'Europe.
00:06:36L'Europe est aujourd'hui prise en étau entre la Russie, qui apparaît comme une menace multidimensionnelle,
00:06:42qui ne menace pas simplement notre sécurité, mais qui menace aujourd'hui aussi très concrètement des intérêts français,
00:06:47et de l'autre, des États-Unis d'Amérique, qui sont nos alliés un peu au gré des humeurs et au gré des présidents.
00:06:54Dans ce contexte-là, je pense que l'Europe doit renouer avec le sens de la souveraineté, de l'indépendance et de l'autonomie stratégique.
00:07:02Madame, vous trahissez la pensée du Général de Gaulle en expliquant que la mutualisation des forces relevait de la doctrine du Général de Gaulle.
00:07:08Ce n'est pas la mutualisation, vous le savez pertinemment.
00:07:10Madame, le Général de Gaulle évoquait et dénonçait les naufrageurs de la nation en 1954,
00:07:14lorsque, à l'époque, vos amis, vos prédécesseurs évoquaient ce projet d'armée de défense européenne.
00:07:20En réalité, Emmanuel Macron veut faire une chose sans le dire, c'est supprimer la souveraineté de la France.
00:07:23Quand on remet en cause aujourd'hui le droit de veto, c'est-à-dire la possibilité pour la France de dire non au Conseil,
00:07:29quand on évoque l'hypothèse d'une diplomatie européenne ou, accessoirement, le partage de la dissuasion nucléaire avec nos partenaires européens,
00:07:35Emmanuel Macron fait un saut en avant fédéraliste pour transférer des leviers essentiels de la souveraineté française vers Bruxelles
00:07:42et peut-être donner à Madame von der Leyen le pouvoir d'envoyer des troupes se battre en Ukraine.
00:07:48Allez, très clair, j'en termine. Soutenir l'Ukraine et éviter l'escalade avec la Russie,
00:07:52je pense que la menace d'envoyer des troupes participe d'une forme d'escalade et inquiète beaucoup de nos compatriotes.
00:07:56Marie Toussaint, vous défendez une armée européenne. Commandée par qui ? Combien de soldats ?
00:08:04Oui, moi j'entends Monsieur Bardella essayer de raconter aux Françaises et aux Français que plus l'Europe sera faible, plus la France sera forte.
00:08:12Je crois que quand justement on fait face à Vladimir Poutine, quand on ne sait pas ce que seront les Etats-Unis demain
00:08:17et quand le monde s'enfonce dans le chaos finalement, penser que la France peut être forte sans alliés, c'est une folie.
00:08:26Et vous prétendez défendre la France, Monsieur Bardella, mais la réalité c'est que vous êtes un agent de l'étranger.
00:08:30On a parlé de Monsieur Mariani, pardon, mais en fait quand on a une telle fascination pour Vladimir Poutine, pour Bachar el-Assad,
00:08:37on ne peut pas venir ici et dire qu'on défend les Françaises et les Français. Je crois que c'est vraiment un mensonge.
00:08:42Et oui, nous nous défendons une diplomatie européenne.
00:08:45Et nous défendons une armée commune européenne. Pourquoi ? Pour mieux encore protéger la France, Monsieur Bardella.
00:08:54Parce que nous, nous sommes patriotes, nous aimons notre pays, ça change de ceux qui détestent les autres,
00:08:59et nous voulons une France forte dans une Europe forte. Nous ne pouvons pas avancer sans alliés.
00:09:05Et puis j'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, pas tout à fait, mais j'aimerais ajouter un point.
00:09:11Peut-être que vous pouvez répondre, c'est important puisqu'on parlait de cette dissuasion nucléaire partagée potentiellement.
00:09:15J'aimerais ajouter un point et répondre quand même à la politique qui est menée par Monsieur Emmanuel Macron.
00:09:19On a un grand écart permanent. On a un grand écart permanent entre d'une part dire qu'on va envoyer des troupes au sol,
00:09:25et puis de l'autre côté continuer à donner toujours plus d'argent à Vladimir Poutine.
00:09:29Ça suffit ce grand écart. Il faut un peu de lucidité.
00:09:32Si on veut pouvoir contrer la machine de guerre russe, eh bien il faut arrêter de l'alimenter.
00:09:36En un an et demi, on a donné deux fois plus d'argent à Vladimir Poutine pour son gaz.
00:09:41Seulement pour son gaz, pas pour ses engrais, pour tout ce qu'on lui a exporté.
00:09:44Mais qu'on en a donné à l'Ukraine pour sa défense.
00:09:49Et donc on ne peut pas dire on envoie des troupes au sol et on continue à alimenter la machine.
00:09:53Marion Maréchal, si les Etats-Unis se désengagent, il faudra se défendre à 27.
00:09:59Depuis longtemps, les écologistes nous demandons que l'Europe soit plus forte, y compris du point de vue militaire.
00:10:05Nous demandons aussi la sobriété. Je crois qu'on voit clairement aujourd'hui que la bifurcation écologique
00:10:10et l'autonomie stratégique et géopolitique, elle va ensemble.
00:10:14Et donc on a besoin de cette armée commune, mais on a aussi besoin de changer de politique
00:10:18et de se libérer de toutes nos dépendances.
00:10:20Jordan Bardella, en un mot, votre réponse, et ensuite Marion Maréchal qui est interprète.
00:10:23La question, elle est très claire et je vous la pose directement, Mme Meillet.
00:10:26Est-ce que vous pouvez nous rappeler quel est le premier pays européen importateur de gaz russe ?
00:10:31Vous me posez la question, M. Bardella ?
00:10:34Non, mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
00:10:36C'est la France, pardon.
00:10:37C'est l'hôpital qui se fout de la charité, M. Bardella.
00:10:38Non, mais la question est très intéressante.
00:10:39M. Bardella, il faudrait faire le tir, c'est que j'ai travaillé pendant 5 ans,
00:10:43pendant les 5 dernières années, j'ai travaillé sur le gaz au Parlement européen.
00:10:47Vous avez travaillé sur le Parlement européen, vous n'avez jamais voté en faveur de se libérer du gaz russe.
00:10:51Et donc vous venez donner des leçons ici aujourd'hui.
00:10:53Qui est le premier pays ? Non, mais c'est très intéressant. Répondez à cette question, Mme Meillet.
00:10:56Oui, mais vous ne pouvez pas nous donner des leçons.
00:10:58Vous êtes le parti de la collaboration et pour éviter d'avoir à y répondre, vous venez donner des leçons.
00:11:03Laissez Jordan Bardella répondre, rapidement.
00:11:05Mme Meillet, quel est le premier pays importateur de gaz russe aujourd'hui en Europe ?
00:11:09M. Bardella, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
00:11:11C'est la France, Emmanuel Macron, Madame.
00:11:13Vous n'avez aucune leçon à donner s'agissant du soutien à l'Ukraine.
00:11:16Vous en perdez votre verre. La France d'Emmanuel Macron est le premier pays importateur de gaz russe.
00:11:21Donc comment, dans ces conditions, alors que vous alimentez la machine de guerre du Kremlin,
00:11:25vous vous permettez de donner des leçons à des patriotes français
00:11:28qui ont toujours eu une position parfaitement claire sur ce sujet,
00:11:31le soutien à l'Ukraine en évitant l'escalade ?
00:11:34Parce que quand on propose d'envoyer des troupes,
00:11:36alors qu'on n'est même pas capable aujourd'hui de reconstituer nos propres stocks stratégiques en France,
00:11:41c'est bien avant.
00:11:42Moi, je défends une chose, c'est la priorité nationale
00:11:45et la préférence européenne aujourd'hui dans l'industrie de défense.
00:11:49La préférence européenne, on peut faire avec les Allemands, des avions...
00:11:52Laissez-moi terminer. 80% des hausses de budget dans les États européens
00:11:57liés à la défense depuis le début de la guerre
00:11:59ont été absorbées par des prestataires étrangers et notamment américains.
00:12:02Donc la première ambition qu'on doit porter tous pour l'Europe ici,
00:12:06c'est de faire en sorte qu'on puisse se réarmer, reconstituer nos stocks stratégiques et de munitions.
00:12:11M. Bardella, vous défendez la priorité pour les industries d'armement françaises.
00:12:25C'est ce que vous venez de dire.
00:12:27Parfaitement.
00:12:28Mais vous avez voté contre le fonds de défense et le fonds Edirpa,
00:12:32qui justement installait le début d'un Buy European Act sur les questions de défense.
00:12:39M. Bardella, vous avez dit que vous étiez patriote.
00:12:43Excusez-moi, je trahis particulièrement les dossiers de défense.
00:12:47M. Bardella, vous avez déposé 21 amendements en l'espace de 5 ans.
00:12:53Vous savez, un dossier comme Edirpa, sur lequel j'ai travaillé,
00:12:57ce n'est pas comme une vidéo TikTok, M. Bardella.
00:12:59Ce dossier sur la préférence européenne dans l'achat des armes en Europe,
00:13:08je suis fier, M. Bardella.
00:13:10Pendant que votre parti, dirigé par Jean-Marie Le Pen,
00:13:14approuvait l'invasion de la Géorgie,
00:13:16moi j'étais aux côtés des géorgiens pour lutter contre Vladimir Poutine.
00:13:19Pendant que votre parti, oui, en prison, dans les mains d'un oligarque pro-russe,
00:13:24oui, M. Bardella, sûrement vous traitez le poids pro-russe.
00:13:27M. Bardella, moi j'étais du côté de ceux qui résistaient à Vladimir Poutine
00:13:31pendant que votre parti approuvait l'annexion de territoire géorgien.
00:13:34Moi j'étais du côté de ceux qui résistaient à Vladimir Poutine sur la place Maïdan.
00:13:38Pendant que votre parti célébrait l'annexion de la Crimée et l'occupation du Donbass.
00:13:44M. Bardella, vous avez voté contre la résolution du Parlement européen
00:13:49condamnant les milices Wagner qui ciblaient nos soldats en Afrique.
00:13:52Vous avez voté contre tous les instruments de défense de nos démocraties.
00:13:56On a déjà eu l'occasion d'entendre ces arguments en duel entre vous deux.
00:14:00Et vous n'êtes pas patriote.
00:14:02Vous êtes au service d'une idéologie.
00:14:04Et cette idéologie vous fait venir à soutenir Vladimir Poutine.
00:14:08Et si vous étiez patriote, là vous soutiendriez l'édification d'une défense européenne.
00:14:14Et moi je dois vous dire une chose.
00:14:16Aujourd'hui, ceux qui refusent la construction d'une défense européenne
00:14:20sont pour l'asservissement de la France, sont pour l'affaiblissement de notre pays
00:14:25et sont pour sa condamnation à la vassalité éternelle.
00:14:28Aujourd'hui, les États-Unis ne nous soutiendront plus
00:14:30et nous nous retrouverons face à la guerre sur notre continent.
00:14:32Et si vous aviez été au pouvoir, aujourd'hui les troupes russes
00:14:36elles auraient éliminé l'Ukraine et elles seraient en Pologne ou en Lettonie, M. Bardella.
00:14:40C'est ça la vérité.
00:14:42Raphaël Buchmann, merci.
00:14:44Pour le Parti Socialiste et Place Publique, merci.
00:14:47Vous répondrez après, ensuite, Jordan Bardella.
00:14:50C'est vrai que M. Bardella, permettez, on ne vous a pas beaucoup vu
00:14:53au Parlement européen ces cinq dernières années.
00:14:55Donc c'est vrai que l'ensemble des candidats ici, vous savez,
00:14:57j'ai des désaccords avec Mme Ayé ou M. Bellamy par exemple.
00:14:59Vous avez l'air bien d'accord depuis un quart d'heure.
00:15:01Non, mais au moins eux, ils travaillent.
00:15:03Parce que vous, de votre côté, c'est le moment aussi de faire votre bilan, M. Bardella.
00:15:07Vous avez déposé, en l'espace de cinq ans, 21 amendements.
00:15:10Quand j'en ai déposé, 3 500 amendements.
00:15:12Pardon, mais vous n'êtes plus le parti à la flamme nationale,
00:15:15mais bien le parti à la flemme nationale.
00:15:17Vous êtes un assisté, un menteur, un profiteur du système
00:15:20et vous êtes payé avec l'argent public et il faut que les Français le savent.
00:15:22Maintenant, je reviens à votre question fondamentale.
00:15:24Avec une question peut-être que je vous adresse
00:15:26parce que les Français qui nous regardent vous entendent énormément sur Gaza
00:15:29et assez peu sur l'Ukraine.
00:15:32Est-ce que c'est une guerre que vous considérez comme secondaire ?
00:15:35Non, absolument pas.
00:15:37Et vous savez, la différence précisément entre moi
00:15:40et tous les autres candidats ici autour de cette table,
00:15:42c'est que je n'ai pas le droit international à géométrie variable.
00:15:45Et qu'un crime de guerre est un crime de guerre.
00:15:47Et un crime de guerre commis par Vladimir Poutine
00:15:49est un crime de guerre aussi commis par le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
00:15:52J'ai voté les sanctions à l'égard du gouvernement russe.
00:15:55A raison. Mais pourquoi ?
00:15:57Mais vous n'avez pas voté à l'Assemblée nationale, me semble-t-il.
00:15:59Vous avez voté contre l'accord France-Ukraine.
00:16:01Parce que la question n'était pas des sanctions.
00:16:02C'était l'aide à l'Ukraine.
00:16:03Moi, au Parlement européen, je ne peux pas être prise à défaut.
00:16:05J'ai voté à la fois les sanctions et les 50 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine.
00:16:08Mais je n'accepte pas, et je vais terminer là-dessus,
00:16:10je n'accepte pas le droit international à la géométrie variable.
00:16:13Pourquoi ? Le président de la République, par exemple, Emmanuel Macron,
00:16:16il appelle à un cessez-le-feu à raison un peu tardivement dans la bande de Gaza,
00:16:20il a voté des sanctions à l'égard du gouvernement russe
00:16:22et il est incapable d'utiliser les moyens de l'Union européenne
00:16:25pour agir contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou,
00:16:28pour mettre fin au massacre en cours dans la bande de Gaza.
00:16:31Un mort civil dans la bande de Gaza ne vaut-il pas un mort civil en Ukraine ?
00:16:35Vous voyez, la différence entre moi et vous tous,
00:16:37c'est que je n'ai pas le droit international à la géométrie variable.
00:16:41Je l'applique en Ukraine et dans la bande de Gaza.
00:16:43Notre réponse est notre ligne, elle est absolument claire sur la question.
00:16:47Pourquoi vous refusez un embargo sur les armes ?
00:16:50Bien sûr, et je les ai condamnées, madame Ayot.
00:16:52Israël a le droit à se défendre.
00:16:54Ils ont le droit de massacrer ?
00:16:56Laissez-moi terminer, madame Aubry.
00:16:58Israël doit respecter le droit international humanitaire
00:17:02et ce qui se passe aujourd'hui à Gaza n'est pas tolérable.
00:17:06Pourquoi vous refusez un embargo sur l'envoi d'armes, alors ?
00:17:09Pourquoi continuer à envoyer des armes de la France vers Israël
00:17:13qui continue à massacrer le peuple palestinien ?
00:17:15Madame Aubry, cette question, elle se réglera par la diplomatie.
00:17:18Madame Aubry, s'il vous plaît.
00:17:20S'il vous plaît, Marion Maréchal n'a pas dit un mot jusqu'à présent dans cette parole.
00:17:27Marion Maréchal pour reconquête.
00:17:28Ce n'est pas totalement absurde.
00:17:29Évidemment qu'elle veut qu'on arrête d'envoyer des armes en Israël.
00:17:31C'est faux, madame Maréchal.
00:17:32On n'est pas les Français pour des imbéciles.
00:17:33Pas tous en même temps, s'il vous plaît.
00:17:34Moi, je défends une solution à deux états.
00:17:36Moi, je défends une solution à deux états.
00:17:38Marion Maréchal, vous avez la parole.
00:17:40Il serait bien de faire le tri, peut-être.
00:17:43Évidemment empêcher Israël de se défendre.
00:17:45Ce qui aboutirait si on mettait en place cet embargo sur l'envoi des armes en Israël.
00:17:49Donc vous êtes pour qu'un gouvernement continue à massacrer son peuple ?
00:17:51En tout cas, ce qui est certain, c'est que d'ailleurs, monsieur Glucksmann,
00:17:54quand même pour information, sur les achats de matériel qui ont été faits l'année dernière,
00:17:57sur 100 euros d'achat de matériel, il y en a fait 63 euros qui vont aux Etats-Unis
00:18:00et seulement 22 qui vont aux achats européens.
00:18:02C'est un vrai sujet.
00:18:03Si on passe les textes que monsieur Bardella refuse, ça sera différent.
00:18:07Maintenant, je pense qu'il y a un terrible problème de diagnostic.
00:18:10Lisez les textes.
00:18:11Écoutez Mario Maréchal, s'il vous plaît.
00:18:13Excusez-moi, il y a un terrible problème de diagnostic, me semble-t-il, dans ce débat.
00:18:17Tout le monde semble penser, ou presque tout le monde,
00:18:19que le sujet c'est qu'il n'y a pas de défense européenne,
00:18:21alors que le vrai drame dans la défense des Européens,
00:18:23c'est qu'il n'y a justement plus de défense française.
00:18:26Et ça, c'est la responsabilité des trois parties en face de moi
00:18:28qui ont gouverné ces dernières décennies.
00:18:31Et je tiens à dénoncer, derrière cette volonté d'armée européenne,
00:18:34qui est d'ailleurs défendue par madame Toussaint, par madame Ayé, par monsieur Glucksmann,
00:18:37qu'il y a aussi, puisque c'est un corollaire, la diplomatie européenne,
00:18:41et qu'il y a en réalité comme aboutissement la création d'un super État fédéral européen.
00:18:46Parce que tous ces gens considèrent qu'aujourd'hui, la France, c'est fini,
00:18:50que les nations, c'est dépassé,
00:18:52que notre seule perspective demain est de tout transférer auprès de l'Union européenne.
00:18:56Et j'en veux pour preuve, pardon d'élargir le débat,
00:18:58un rapport qui a été voté au Parlement européen par madame Ayé, par monsieur Glucksmann notamment,
00:19:03qui défend la fin du droit de veto de la France.
00:19:06Donc la fin de la capacité de la France à s'opposer à une décision qui va contre elle.
00:19:09Un président de l'Union européenne, la réduction des pouvoirs du Conseil européen,
00:19:13des compétences encore transférées et partagées auprès de l'Union européenne,
00:19:16la santé, l'éducation notamment, mais même la politique pénale, une dette européenne, des impôts européens.
00:19:22Non mais c'est très important de le rappeler, parce que cette idée d'armée européenne,
00:19:25une fois de plus, ça n'est qu'une seule des étapes de la volonté fédéraliste de toutes ces personnes,
00:19:29et c'est donc ce choix-là qui va être posé le 9 janvier prochain dans ces élections.
00:19:32Juste un petit rappel, parce que vous avez parfois tendance à crier et à vous interrompre,
00:19:36on est aussi à la radio et donc quand vous parlez ensemble, on ne comprend absolument rien.
00:19:40Et pour juste jeter un petit coup d'œil au temps de parole,
00:19:42vous êtes tous aux alentours de deux minutes et demie de temps de parole.
00:19:46Jordan Bardel a beaucoup attaqué dans la première partie.
00:19:49Pour l'instant, a de l'avance, puisqu'il a dû pas mal répondre.
00:19:53Et je veux revenir maintenant vers François-Xavier Bellamy sur la question de la dissuasion nucléaire.
00:20:00Pour rappeler le principe, le Président de la République propose que
00:20:03cette dissuasion nucléaire française soit partagée entre les pays européens,
00:20:07c'est-à-dire que si un pays européen est attaqué, la France pourrait utiliser son arme nucléaire.
00:20:12Vous êtes opposé à cette idée ?
00:20:14Non, cette idée, elle n'a rien de neuf et ce n'est pas de cela que le Président de la République parle.
00:20:18Parce que depuis des années déjà, des présidents successifs, Nicolas Sarkozy l'avait fait,
00:20:23ont rappelé que la sécurité de l'Europe faisait partie des intérêts vitaux de la nation française.
00:20:27Le vrai sujet de M. Macron, c'est effectivement de mutualiser, et beaucoup de pays européens le souhaitent,
00:20:32de mutualiser la décision nucléaire avec les autres pays européens.
00:20:36En tous les cas, sinon, je ne vois pas pourquoi il n'ouvrirait un débat.
00:20:38Ça va être pertinemment que ce n'est pas ça, M. Bellamy.
00:20:40Évidemment qu'on ne va pas puer à 27 sur un bouton, c'est une évidence.
00:20:42Je termine juste. J'ai beaucoup écouté. Je veux maintenant pouvoir répondre à ce qui a été dit au fond.
00:20:46Ce débat, qui est parfois inaudible, a le mérite de montrer que, malheureusement,
00:20:50l'Europe que veulent les Français est très largement oubliée.
00:20:53On a d'un côté des gens qui nous expliquent que, pour que l'Europe soit forte,
00:20:56il faut que les nations disparaissent, il faut que les États disparaissent.
00:20:59Il faudrait que, d'une certaine façon, on abandonne le pouvoir de nos gouvernements démocratiques
00:21:03d'agir sur le destin de l'Europe et de leur propre pays.
00:21:06Et effectivement, la disparition du droit de veto de nos gouvernements serait une catastrophe pour l'Europe
00:21:11parce qu'on l'a vu, ce droit de veto n'a pas empêché l'Europe d'avancer unie lorsqu'il a fallu s'opposer à Vladimir Poutine.
00:21:16Si ce droit de veto disparaissait, on fragiliserait aussi la cohésion européenne.
00:21:20Mais, de l'autre côté, on a des gens qui nous expliquent, finalement,
00:21:23qu'on n'a pas besoin de travailler ensemble en Europe, qu'on n'a pas besoin d'avancer sur des sujets qui sont très concrets.
00:21:28J'ai été rapporteur du Fonds européen de défense.
00:21:31Premier fonds pour faire en sorte que nos industriels de défense investissent ensemble
00:21:36dans des briques technologiques qui sont nécessaires pour préparer notre sécurité à l'avenir.
00:21:40Et moi, je suis frappé de voir que, effectivement, M. Bardella, vous nous renvoyez souvent au passé,
00:21:45mais votre passé et votre actualité, il faut l'assumer aussi.
00:21:48Parce que votre actualité, c'est effectivement que vous avez aujourd'hui sur votre liste M. Mariani.
00:21:52Je disais en commençant que le sujet n'est pas seulement la Russie.
00:21:55Aujourd'hui, on voit le retour de la guerre partout autour de nous.
00:21:57On voit des autocrates qui veulent faire la preuve que la violence peut l'emporter sur le droit international.
00:22:01C'est la question israélienne, c'est la situation de Gaza qui est une préoccupation infinie.
00:22:06Moi, je suis marqué, effectivement, de voir que la France insoumise, aujourd'hui, capitalise sur l'apologie du terrorisme.
00:22:11Quelle apologie du terrorisme ? Arrêtez, M. Bellamy, de jeter l'opropre comme ça sur les personnes.
00:22:18Personne n'a fait l'apologie du terrorisme, M. Mariani.
00:22:22Je ne fais pas l'apologie du génocide, M. Bellamy.
00:22:24Lorsque nous avons tenté à quelques-uns de dire notre inquiétude devant la situation de l'Arménie,
00:22:31attaquée par l'Azerbaïdjan et par la Turquie, qui relayait la propagande de M. Aliyev au Parlement européen,
00:22:37et qui va chercher le gaz de M. Aliyev, M. Bellamy.
00:22:40C'est la présidente de la Commission européenne qui est membre de votre parti politique.
00:22:44Jordan Bardella, répondez sur Thierry Mariani, qui est en position éligible sur votre liste.
00:22:51Vous auriez pu, après tout, ne pas le reconduire.
00:22:53M. Mariani, il était ministre de Nicolas Sarkozy, et il a, sur la position de la Crimée, puisque ça a été évoqué,
00:22:58la position du président Sarkozy, et c'est quand même très fort de café de la part de M. Bellamy,
00:23:02de me reprocher aujourd'hui les positions du président Sarkozy, et accessoirement de l'Azerbaïdjan.
00:23:06De l'Azerbaïdjan, M. Bardella. De l'Azerbaïdjan.
00:23:09On parlait de M. Aliyev, et de la stratégie de corruption de M. Aliyev dans les institutions européennes.
00:23:14Ne vous comportez pas comme la gauche, M. Bellamy.
00:23:16Mais pardon, moi, je suis de droite, je suis patriote, et je tiens à mon pays,
00:23:20et à ce que mon pays ne soit pas représenté par des gens qui en trahissent les principes.
00:23:23M. Bellamy, la présidente de la Commission européenne, Mme Van der Leyen,
00:23:27qui est membre de votre famille politique européenne, qui est membre de votre parti politique européenne,
00:23:31elle va chercher le gaz de M. Aliyev.
00:23:35Ça vous dérange que je rappelle ça ?
00:23:37Vous appartenez à une famille politique...
00:23:39Pourquoi vous n'avez pas démissionné de votre parole, M. Bellamy ?
00:23:41Vous êtes d'accord ? Faites une distance ?
00:23:43Il n'a pas voulu.
00:23:45Mais sinon, n'hésitez pas, ce serait plus simple pour votre parole.
00:23:48Vous lui avez tendu la main pour qu'il vienne vous rejoindre ?
00:23:51On va y venir.
00:23:53Vous appartenez à une famille politique dont la présidente de la Commission européenne
00:23:57est allée chercher du gaz en Azerbaïdjan.
00:24:01Donc, si vous êtes cohérent, à ce moment-là, vous quittez votre famille politique.
00:24:05Mais ne venez pas nous reprocher aujourd'hui le bilan de l'Union européenne,
00:24:09alors que précisément, la présidente du Parlement européen,
00:24:12la présidente de la Commission européenne,
00:24:14le groupe le plus influent au Parlement européen, c'est le vôtre.
00:24:17Raphaël, s'il vous plaît, tous les deux.
00:24:20Raphaël Glucksmann, pour le Parti socialiste et Place publique.
00:24:24M. Mariani, il a été le petit télégraphiste du Kremlin pendant tout le mandat.
00:24:29Il a été l'émissaire de M. Aliyev qui a fait la purification ethnique en Astrak,
00:24:38contre les Arméniens, et il a été le vendeur de Bachar el-Assad
00:24:43qui a tué 500 000 Syriens.
00:24:45Donc maintenant, vous avez à répondre à une question qui vous a été posée.
00:24:49Comment se fait-il qu'une liste pseudo-patriote ait en elle un homme comme M. Mariani
00:24:57qui fréquente à ce point des tyrannies hostiles aux principes et aux intérêts de notre nation ?
00:25:04Et c'est précisément parce que nous aimons la France que nous ne voulons pas
00:25:11que des petits télégraphistes du Kremlin et des dictatures étrangères,
00:25:16eh bien, un jour, présidente de la Commission européenne...
00:25:19Je m'amuse de voir toutes ces personnes se revendiquer patriotes,
00:25:22alors que précisément, je viens de le démontrer à l'instant par la vôtre de ce rapport,
00:25:25qu'ils veulent en finir avec la France et avec la souveraineté de la France.
00:25:28En revanche, on ne les entend jamais défendre l'idée qu'il faille davantage de commandes d'État,
00:25:31justement, pour redresser la défense française.
00:25:34On ne les entend jamais sur le fait qu'il faille rapatrier un certain nombre de domaines d'activité
00:25:39et de matériaux qui, aujourd'hui, ne sont plus produits en France et qu'on a laissé partir à l'étranger.
00:25:43Je pense notamment à la production de munitions.
00:25:45On ne les entend jamais parler même de production étatique
00:25:48qui permettrait évidemment de pouvoir, en cas de besoin,
00:25:52produire de façon beaucoup plus efficace et beaucoup plus rapide et beaucoup plus intense.
00:25:55Et, une fois de plus, pour vous répondre d'ailleurs, M. Bellamy,
00:25:57cela et toutes ces propositions n'empêchent en rien qu'on puisse, par ailleurs,
00:26:01avoir évidemment des productions communes, des projets de développement communs avec d'autres Européens,
00:26:07mais toujours dans le cadre du respect de la souveraineté de la France,
00:26:10toujours en fonction des intérêts de la France,
00:26:12et non pas délégués à la Commission, comme on pourrait le voir aujourd'hui,
00:26:16avec toutes les limites, bien sûr, que cela peut représenter.
00:26:19Marion Maréchal, on va jeter un coup d'œil sur les temps de parole.
00:26:23Je vous rappelle que la règle, à la fin de cette émission, c'est l'égalité entre vous.
00:26:28Or, il y a des écarts qui se sont creusés.
00:26:30On voit que Jordane Bardella a toujours une confortable avance.
00:26:34François-Xavier Bellamy ensuite.
00:26:36C'est facile à être l'avocat des Français.
00:26:38Marion Maréchal, Raphaël Glucksmann, Valérié et Manon Aubry,
00:26:43qui ont donc un peu de retard.
00:26:45On est autour de 3 à 4 minutes de temps de parole pour chacun.
00:26:49Dans un instant, la deuxième partie de ce grand débat est un nouveau thème,
00:26:53la transition écologique.
00:26:55Stop ou encore, à tout de suite.
00:26:58Grand jury exceptionnel, spéciale élections européennes.
00:27:04Vous savez, les taxes sur un litre de carburant atteignent, chez nous, 60% du prix au litre.
00:27:08C'est-à-dire que sans taxes, un litre à 2 euros serait vendu 80 centimes.
00:27:12Pas pareil.
00:27:13L'Anglico à 7h35.
00:27:18Suite du grand jury, spéciale élections européennes avec Olivier Bost.
00:27:23Deuxième partie de ce grand débat, grand jury exceptionnel.
00:27:26À mes côtés, Pauline Buisson de l'EM6.
00:27:28Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:27:29Avant de parler des frontières de l'Europe et d'immigration,
00:27:33nous allons parler d'un autre défi pour l'Europe, celui de la transition écologique.
00:27:37Oui, la transition écologique doit-elle rester prioritaire ?
00:27:41L'Union Européenne s'est fixé un cap.
00:27:43La neutralité carbone d'ici 2050, cela implique notamment la fin des moteurs thermiques en 2035.
00:27:50Première question pour vous, Manon Aubry.
00:27:52Dites-vous que cet objectif de neutralité carbone, il faut le tenir ou est-ce qu'il faut l'abandonner ?
00:27:57Il est évident qu'il ne faut pas faire ce que propose Emmanuel Macron,
00:28:01c'est-à-dire une pause sur les règles en matière environnementale.
00:28:04On est quand même dans une situation, pour bien la mesurer,
00:28:07où on est incapable de garantir à nos enfants que quand ils auront 30 ans,
00:28:12ils vivront dans une planète habitable.
00:28:14Donc pour nous, il faut tout changer en Europe pour prendre à bras-le-corps la catastrophe climatique
00:28:19et ça passe par trois niveaux.
00:28:21Le premier, mettre fin aux accords de libre-échange pour arrêter d'importer des quatre coins du monde
00:28:26ce que l'on sait et peut produire ici.
00:28:28Le deuxième, mettre fin aux politiques d'austérité qui ont été votées et décidées
00:28:32par les trois groupes européens qui sont présents en face de moi,
00:28:34la droite, les socialistes et les macronistes,
00:28:37qui ont décidé de la pire cure d'austérité qui va gréver notre capacité à investir
00:28:41dans les énergies renouvelables et notamment dans la rénovation thermique des logements.
00:28:45Et le troisième niveau, c'est la transformation de notre modèle agricole
00:28:48pour établir des prix planchers rémunérateurs pour les agriculteurs
00:28:52et bloquer les marges des grandes entreprises multinationales.
00:28:55Et là, si vous me le permettez, j'aimerais me tourner vers vous, monsieur Bardella,
00:28:59parce que ces propositions, vous ne les avez jamais soutenues,
00:29:03jamais votées, jamais défendues.
00:29:05Et je sais que vous voulez un peu cajoler les entreprises agroalimentaires.
00:29:09On vous a vu il y a quelques semaines faire la danse du ventre devant les grands patrons du MEDEF
00:29:13pour globalement leur donner les pleins pouvoirs.
00:29:15Et bien, vous voyez, monsieur Bardella, entre les Français et les PDG,
00:29:19moi j'ai toujours choisi les Français.
00:29:21Vous êtes le larbin des grands patrons.
00:29:24Parce qu'à chaque fois, vous avez choisi les PDG quand il a fallu s'opposer
00:29:28à la taxation des super-profits, s'opposer à la taxation des super-fortunes,
00:29:32s'opposer à la hausse du salaire minimum.
00:29:34On parle peu de questions sociales dans ce débat.
00:29:36Monsieur Bardella, c'est le moment de faire votre bilan.
00:29:39Et en réalité, vous dites ici en France, la France aux Français,
00:29:42mais à Bruxelles, ce que vous défendez ?
00:29:44Jordan Bardella, une réponse rapide.
00:29:46Faut-il faire une pause sur l'écologie ?
00:29:50Le défi climatique est un des grands défis de notre époque et de notre génération.
00:29:56Je considère que les objectifs environnementaux qui sont fixés aujourd'hui
00:30:00par l'Union Européenne et par Emmanuel Macron relèvent de la décroissance
00:30:04qui va entraîner une augmentation des factures.
00:30:06Parce qu'évidemment, quand on renonce à investir dans le nucléaire,
00:30:10on est contraint de se soumettre à des règles de fixation des prix,
00:30:13à des prix qui sont fixés sur le gaz, qui font qu'aujourd'hui,
00:30:15la France n'est plus un paradis énergétique.
00:30:18Une augmentation des normes et des contraintes qui sont toujours plus difficiles
00:30:22pour nos agriculteurs, pour nos entreprises.
00:30:24Vous déroulez le tapis rouge au PDG, Monsieur Bardella, assumez-le.
00:30:28Un tiers de notre empreinte carbone aujourd'hui au sein de l'Union Européenne
00:30:31est lié à nos importations.
00:30:33Par conséquent, le choix que je fais moi, c'est d'abord une pause réglementaire
00:30:36sur toutes ces contraintes aujourd'hui qui empêchent la croissance
00:30:39et la production en Europe.
00:30:41Deuxièmement, je pense que pour lutter contre les importations,
00:30:45il faut relocaliser et il faut par conséquent déverrouiller en France
00:30:48et en Europe toutes les contraintes qui pèsent aujourd'hui sur la croissance.
00:30:52Je pense que la fin des moteurs thermiques à l'horizon 2035
00:30:55est un coup de canif porté au pouvoir d'achat de nos concitoyens
00:30:58et je souhaite qu'on puisse revenir sur cette mesure
00:31:01parce qu'elle désorganise aujourd'hui totalement la filière
00:31:04et elle est totalement décuplée de la raison scientifique.
00:31:07Valérie Ayé, vous avez été mise en cause par Manon Aubry.
00:31:10Emmanuel Macron est-il en train de plomber l'écologie au niveau européen ?
00:31:13J'assume ce pacte vert. C'est notre bilan.
00:31:15Je l'assume, ce pacte vert.
00:31:17Je l'assume, ce pacte vert, ce bilan.
00:31:20Il a beaucoup été caricaturé. Mais c'est quoi le pacte vert ?
00:31:23Permettez-moi de continuer, Monsieur Bardella.
00:31:26C'est de permettre à nos enfants de jouer avec des jouets.
00:31:29Laissez parler Valérie Ayé, s'il vous plaît.
00:31:32Le pacte vert, c'est de permettre à nos enfants de jouer avec des jouets qui ne sont pas toxiques.
00:31:35Le pacte vert, c'est de s'assurer que demain matin, quand on tartine
00:31:38les tartines de Nutella de nos enfants,
00:31:41le Nutella n'aura pas été produit en dévastant des forêts à l'autre bout du monde.
00:31:45C'est la fin de notre obsolescence programmée,
00:31:47les fameuses machines à la vie de nos grands-mères
00:31:49qui fonctionnaient pendant 25 ans.
00:31:51C'est juste la remise en cause de l'ambition globale.
00:31:53Mais l'ambition, elle est toujours là.
00:31:55Le pacte vert, on a terminé aujourd'hui les législations qu'on a votées.
00:31:58Maintenant, l'enjeu, c'est celui de la mise en oeuvre.
00:32:01La mise en oeuvre avec une accélération des investissements
00:32:04et la mise en oeuvre avec l'accélération de l'accompagnement social.
00:32:07La fin de la vente des véhicules thermiques d'ici à 2035,
00:32:09ça a aussi beaucoup été caricaturé.
00:32:11Il ne s'agira pas de dire demain aux Français
00:32:14vous ne pourrez plus utiliser votre voiture thermique.
00:32:16Mais pas du tout. Je le dis aux Français,
00:32:18à partir de 2035, vous pourrez continuer
00:32:20à utiliser des voitures thermiques de seconde main.
00:32:23L'enjeu aujourd'hui, c'est qu'on puisse aussi...
00:32:27Le climat, c'est de l'emploi.
00:32:30C'est aussi une nouvelle révolution industrielle
00:32:32qu'on est en train d'engager.
00:32:34Ce sont des voitures électriques, des batteries électriques
00:32:36qui sont produites en France, dans le Dunkerquois.
00:32:38C'est 20 000 emplois à la clé.
00:32:40C'est aussi le leasing social à 100 euros par mois
00:32:42qui permettront aujourd'hui et demain aux Français
00:32:45d'avoir des voitures made in France,
00:32:47made in Europe, à coût accessible
00:32:49et qui seront dans le Dunkerquois.
00:32:51Marie Toussaint, on entend le pacte vert,
00:32:53c'est la décroissance, c'est ce que dit Jordan Bardella.
00:32:55Comment vous réagissez ?
00:32:57C'est n'importe quoi.
00:32:59Il faut quand même réaliser
00:33:01la situation dans laquelle nous sommes.
00:33:04Aujourd'hui, et ce n'est pas demain,
00:33:06comme le disait Manon Aubry,
00:33:08on a déjà des Français qui perdent leurs maisons,
00:33:10qui perdent leurs entreprises
00:33:12parce qu'elles sont avalées par des inondations.
00:33:14On a des maisons qui se fissurent,
00:33:16qui coûtent extrêmement cher à réparer,
00:33:18aucune couverture.
00:33:19On a des paysannes, des paysans
00:33:21qui perdent leurs récoltes
00:33:23à cause du dérèglement climatique.
00:33:25On a des vies qui sont perdues,
00:33:27beaucoup trop jeunes,
00:33:28à cause des produits toxiques
00:33:29qu'on a répandus partout,
00:33:31en toute impunité pendant si longtemps.
00:33:33Et donc quand on a d'un côté,
00:33:35et c'est vrai qu'ils vont bien ensemble,
00:33:37M. Bardella, Mme Maréchal, M. Bellamy,
00:33:39qui nous disent que pour protéger l'environnement,
00:33:41surtout, il faudrait ne rien faire.
00:33:43Le bal des tartuffes, c'est quand même incroyable
00:33:45comment les Françaises et les Français peuvent croire
00:33:47dans ces fanfaronnades
00:33:49complètement ridicules.
00:33:51Et puis de l'autre côté, on a Emmanuel Macron.
00:33:53Alors vous savez, Emmanuel Macron,
00:33:55c'est deux mailles à l'endroit, deux mailles à l'envers,
00:33:57un pas en avant, deux pas en arrière.
00:33:58Tous les textes que vient de citer Mme Meillet.
00:34:00La déforestation, Emmanuel Macron a demandé à reporter.
00:34:03Le règlement riche sur les produits toxiques,
00:34:05ceux qui vous rendent malade,
00:34:06de plus en plus jeunes,
00:34:07qui créent des maladies chroniques et des cancers.
00:34:09Qui s'est battu pour qu'il ne soit pas réformé,
00:34:12pour ne pas protéger les Européennes et les Européens,
00:34:14c'est le commissaire d'Emmanuel Macron, Thierry Breton.
00:34:17Et donc, il faut que ça s'arrête.
00:34:18Et moi, ce que je veux dire aux Françaises et aux Français,
00:34:20c'est que ce n'est pas de votre faute.
00:34:22Ce n'est pas de votre faute si nous sommes
00:34:24dans une telle catastrophe climatique et environnementale.
00:34:27C'est de la faute des lobbies,
00:34:28qui se battent contre toutes les législations
00:34:30qui pourraient, au contraire, vous protéger.
00:34:32C'est de la faute des gouvernements
00:34:34qui, décennie après décennie,
00:34:36continuent à construire un monde
00:34:38dans lequel nous sommes dépendants des énergies fossiles.
00:34:40À investir toujours deux fois plus dans la route
00:34:42que dans le rail.
00:34:43Comme le fait le gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:34:45comme le font aussi les socialistes, d'ailleurs,
00:34:47en Occitanie, avec la 739.
00:34:49Tout ça, ça peut changer.
00:34:50Et nous avons des solutions.
00:34:52Seulement, il faut les mobiliser, ces solutions.
00:34:54Et donc, ça veut dire, un, oui, investir.
00:34:57Investir massivement.
00:34:58Donc, oui, sortir de l'austérité.
00:34:59Parce que l'austérité ne nous permettra pas
00:35:01de faire face aux dérèglements climatiques.
00:35:03Ça veut dire acheter et produire en Europe.
00:35:05Ça veut dire un Buy Green and European Act
00:35:07pour que la commande publique puisse agir
00:35:09comme levier.
00:35:10Ça veut dire agir en même temps
00:35:12sur l'environnement et sur le pouvoir d'achat.
00:35:14Et ça, c'est en baissant la TVA,
00:35:15avec une TVA verte et circulaire,
00:35:17sur les produits qui sont bons pour la santé,
00:35:19bons pour la planète et bons pour l'emploi.
00:35:21Mais je veux le dire, parce que c'est important.
00:35:23Il y a des solutions.
00:35:24Et il faut se mobiliser le 9 juin prochain
00:35:26parce que c'est la question centrale qui est posée.
00:35:28C'est comment est-ce que nous pouvons nous battre ?
00:35:30Marion Maréchal, une question sur les solutions, justement.
00:35:33Est-ce que pour être neutre en carbone,
00:35:35il faut investir dans les énergies renouvelables ?
00:35:37Moi, j'aimerais prendre juste une minute
00:35:38pour vous donner un exemple très concret
00:35:39qui va concerner tous les Français
00:35:40et qui est pour moi l'incarnation
00:35:42du délire écologique porté par Mme Toussaint
00:35:45et par la majorité actuelle et soutenue par les macronistes.
00:35:47On a donc, on vient d'en parler à l'instant,
00:35:49l'interdiction, ils ont voté l'interdiction
00:35:51des voitures thermiques en 2035.
00:35:53Donc, dans 10 ans.
00:35:54C'est donc sans aucune...
00:35:56Pas nous, nous avons voté contre.
00:35:58Pas tout votre groupe, mais en effet, vous non.
00:36:00Non, non, le PP a voté contre.
00:36:01Et en l'occurrence, on va donc,
00:36:03sans aucune étude d'impact,
00:36:04sans aucune étude d'impact,
00:36:05on va donc remplacer une dépendance pétrolière
00:36:07par une dépendance minière,
00:36:08qui n'est pas moins critique
00:36:09dans la fabrication de ces voitures.
00:36:11On va achever une industrie automobile
00:36:13qui est déjà très mal en point
00:36:15avec pas moins de 50 000 emplois
00:36:18potentiellement perdus.
00:36:20On va favoriser d'ailleurs une fois de plus
00:36:22les importations chinoises de voitures électriques
00:36:25dans une industrie sur laquelle ils ont,
00:36:26rappelons-le quand même, 10 ans d'avance.
00:36:30Et ce n'est pas tout.
00:36:31C'est-à-dire qu'au moment où on va donc
00:36:33électrifier le parc automobile,
00:36:34augmenter donc les besoins en électricité,
00:36:36c'est au même moment que ces personnes
00:36:38ont voté une directive qui impose
00:36:41que d'ici quelques années,
00:36:43la moitié de la production énergique du continent
00:36:46soit issue des énergies renouvelables.
00:36:49C'est un délire complet.
00:36:51C'est-à-dire que demain,
00:36:52on va imposer aux Européens
00:36:53de rouler dans des voitures électriques chinoises,
00:36:55alimentées par des éoliennes d'ailleurs
00:36:57qui la plupart du temps sont elles aussi chinoises,
00:36:59et que pour sortir et prendre sa voiture,
00:37:01il faudra attendre d'avoir du vent.
00:37:03Sauf si on rouvre des centrales à charbon,
00:37:06ce qui est évidemment totalement écologique.
00:37:10Donc je vous le dis,
00:37:12c'est là la démonstration de l'incohérence totale
00:37:16dans laquelle il vous emmène.
00:37:18Et donc en parallèle...
00:37:19Excusez-moi, laissez-moi finir.
00:37:20Je vais vous poser une question,
00:37:21donc vous pourrez développer au contraire.
00:37:23J'aimerais finir.
00:37:24Marie Toussaint pour les écologistes.
00:37:26Vous ne cessez de dire qu'il ne faut pas faire
00:37:28des énergies renouvelables.
00:37:31Ne parlez pas ensemble, s'il vous plaît.
00:37:33Marie Toussaint.
00:37:34Sortir des énergies pour les écologistes,
00:37:36sortir des métaux.
00:37:37Vous savez que pour l'uranium, pour le nucléaire,
00:37:39on défend de produits étrangers.
00:37:41D'ailleurs la Russie de Vladimir Poutine,
00:37:43le Kazakhstan qui est un régime allié.
00:37:44Et donc comment vous comptez faire
00:37:46pour nous protéger du dérèglement climatique ?
00:37:48Contrairement à vous, je défends le nucléaire.
00:37:51Parce que vous, vous y êtes toujours opposé.
00:37:53Vous avez contribué à saboter.
00:37:55Et donc comment vous faites pour réduire notre dépendance,
00:37:57Madame Maréchal ?
00:37:58Vous ne répondez pas aux questions.
00:37:59Vous êtes très mal à l'aise.
00:38:00Absolument pas.
00:38:01Parce que c'est vous évidemment qui avez saboté
00:38:03cette filière au niveau du Parlement européen
00:38:05et en France pendant des années.
00:38:07Vous êtes comptable aujourd'hui de l'augmentation massive
00:38:13des prix de l'électricité pour nos concitoyens.
00:38:15Parce que c'est vous évidemment qui avez saboté cette filière.
00:38:17Laissez-nous mener le débat.
00:38:18Raphaël Glucksmann, il y a une double mise en cause.
00:38:21Vous êtes pour tuer l'automobile française,
00:38:25première question.
00:38:26Et deuxième question, vis-à-vis du nucléaire,
00:38:28vous, quelle est votre position ?
00:38:30Il faudra du nucléaire comme énergie de transition
00:38:33et un mix purement renouvelable et aujourd'hui inaccessible.
00:38:37Par contre, le paquet doit être mis sur le développement
00:38:40des renouvelables.
00:38:41Ce qui n'a pas été fait pendant des années
00:38:44et des décennies en France.
00:38:46Et sur la voiture électrique, ça vous semble ?
00:38:47Et sur la voiture électrique, il faut développer
00:38:49des filières européennes de voitures électriques.
00:38:51C'est ça l'avenir.
00:38:52Mais moi ce que j'aimerais, c'est qu'on arrête cette cacophonie
00:38:55et qu'on écoute les scientifiques.
00:38:59Et les scientifiques nous disent des choses extrêmement simples.
00:39:01Si on vous suit, si on détricote le Green Deal,
00:39:05qu'est-ce qui va se produire ?
00:39:06La catastrophe, le consentement à la catastrophe.
00:39:09Donc nous, non seulement nous allons défendre le Green Deal,
00:39:12nous allons défendre le Green Deal
00:39:14qui est un enjeu essentiel de ces élections
00:39:16puisque si la droite conservatrice l'emporte,
00:39:18le Green Deal sera détricoté.
00:39:20Et si au contraire, nous sommes la première force
00:39:22du Parlement européen, nous les sociodémocrates
00:39:24qui avons porté ce Green Deal de A à Z,
00:39:26eh bien nous allons le défendre.
00:39:28Mais nous allons...
00:39:30Laissez-moi parler, s'il vous plaît.
00:39:32J'ai du temps de retard.
00:39:33J'aimerais m'exprimer sur la question.
00:39:35Nous allons porter...
00:39:37Nous allons porter...
00:39:39Nous allons porter...
00:39:41Marie Toussaint, s'il vous plaît.
00:39:42On se connaît, tu ne peux pas faire ça.
00:39:44Je ne peux pas faire ça.
00:39:45Nous n'avons pas porté le Green Deal.
00:39:47Nous n'avons pas porté le Green Deal.
00:39:49Laissez Marie Toussaint, s'il vous plaît.
00:39:52Vous faites partie de la famille.
00:39:54C'est notre commissaire qui a voté pour l'autorité,
00:39:56qui a voté pour les méga-camions,
00:39:58qui vote pour moitié pour les OGM,
00:40:00qui a voté pour l'immigration.
00:40:02Vous ne pouvez pas venir nous dire
00:40:04que votre groupe est le rempart
00:40:06face au détricotage.
00:40:08Non, ce n'est pas possible.
00:40:10Ah voilà, le buzz.
00:40:12Nous n'allons pas simplement défuyer.
00:40:14Donc je continue.
00:40:15Nous n'allons pas simplement porter le Green Deal.
00:40:19Nous allons passer à une deuxième étape,
00:40:21qui est celle des investissements et de la planification.
00:40:23Et nous, ce que nous voulons faire,
00:40:25c'est que la révolution écologique
00:40:27soit une révolution industrielle.
00:40:29Ça suppose la mise en place d'un protectionnisme écologique
00:40:31aux frontières européennes.
00:40:32Ça suppose la mise en place du Buy European Act
00:40:34qui réserve les commandes publiques
00:40:36aux productions européennes.
00:40:38Ça suppose aussi d'investir massivement
00:40:40dans les industries vertes.
00:40:42Et nous, nous proposons un moyen
00:40:44pour financer ces investissements.
00:40:46Et j'aimerais vous entendre, en particulier vous,
00:40:48parce que qui va payer la transition écologique
00:40:50est un enjeu essentiel.
00:40:52Et nous, nous avons une réponse.
00:40:54Nous avons lancé une initiative citoyenne européenne
00:40:56qui vise à taxer les plus hauts patrimoines
00:40:58sur le continent européen
00:41:00pour financer justement cette transition,
00:41:02ces investissements qui sont nécessaires.
00:41:04Sinon, nous allons décrocher vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine.
00:41:06Quand vous avez l'Inflation Reduction Act aux Etats-Unis,
00:41:08vous devez faire des investissements massifs.
00:41:10Donc qui va payer cela ?
00:41:12Il faut que ce soit les multimillionnaires
00:41:14et les milliardaires sur le continent européen.
00:41:16Et c'est cela que nous portons, nous,
00:41:18pendant ces élections.
00:41:20Valérie, puisque vous avez été interpellée,
00:41:22quelles sont vos solutions de financement pour la transition écologique ?
00:41:24D'abord, je vais vous répondre très clairement,
00:41:26Monsieur Glucksmann.
00:41:28Le premier acte du financement de la transition environnementale,
00:41:30ça a été le plan de relance,
00:41:32que vous n'avez pas soutenu.
00:41:34250 milliards d'euros.
00:41:36250 milliards d'euros pour investir
00:41:38dans la transition environnementale.
00:41:40C'était le premier acte. Ensuite, on y travaille,
00:41:42sur la manière dont on doit renforcer notre budget européen,
00:41:44on doit investir en commun.
00:41:46Ce sont les ressources propres, c'est-à-dire qu'on va aller chercher
00:41:48ceux qui ne paient pas aujourd'hui leur juste part d'impôt.
00:41:50Les géants du numérique, les industriels extra-européens
00:41:52qui polluent.
00:41:54Sur cette question de la taxation des milliardaires
00:41:56et des multimillionnaires,
00:41:58on a déjà eu l'occasion d'en parler.
00:42:00Vous connaissez exactement ma position.
00:42:02Moi, je suis d'accord pour aller chercher,
00:42:04pour faire que les ultra-riches contribuent
00:42:06au pot commun, mais je pense que les ultra-riches,
00:42:08ils doivent rester en Europe.
00:42:10Vous avez voté contre nos propositions en ce sens,
00:42:12s'il vous plaît, et que donc,
00:42:14la négociation, elle doit avoir lieu à l'échelle internationale.
00:42:16Parce que c'est la seule échelle...
00:42:18On a un espace qui est de l'Europe.
00:42:20Tu sais exactement ce qu'on a fait.
00:42:22Sur la taxation des...
00:42:24Pourquoi ne jamais vouloir taxer les plus riches ?
00:42:26Pourquoi ne jamais vouloir mettre à contribution
00:42:28les super profits ?
00:42:30Les faits parlent pour moi.
00:42:32On a cherché à l'échelle...
00:42:34On a cherché à l'échelle...
00:42:36On a cherché à l'échelle européenne
00:42:38pendant des années à mettre en place
00:42:40une taxation minimale sur les multinationales.
00:42:42On n'a pas réussi à le faire.
00:42:44On a porté le débat à l'échelle internationale
00:42:46pour avoir les Américains avec nous.
00:42:48On a réussi à le faire à l'échelle internationale.
00:42:50Sur la question des multimillionnaires,
00:42:52c'est la même chose. La bonne échelle
00:42:54pour que les multimillionnaires, ils restent chez nous
00:42:56et qu'on embarque aussi.
00:42:58Ça se fera, puisqu'on l'a fait.
00:43:00On y vient.
00:43:02Si je peux permettre, on y vient.
00:43:04Raphaël, Luxman, Merci.
00:43:06Valérie, merci.
00:43:08Manon Aubry, s'il vous plaît.
00:43:10Manon Aubry, on a vu un début
00:43:12de points d'accord.
00:43:14S'il vous plaît.
00:43:16S'il vous plaît.
00:43:18Manon Aubry,
00:43:20probablement vos trois groupes politiques,
00:43:22la droite, les socialistes et les libéraux
00:43:24vont continuer. Mais Raphaël,
00:43:26si tu veux être cohérent, alors quitte
00:43:28le groupe social-démocrate
00:43:30au Parlement européen.
00:43:32Je t'ai laissé parler, parce que la réalité aujourd'hui...
00:43:34Votre solution, Manon Aubry, pour financer
00:43:36cette transition, est-ce qu'il faut une taxation
00:43:38sur les super-riches ? Est-ce qu'il faut un impôt ?
00:43:40Oui, il faut une taxation sur les super-riches,
00:43:42qui ont vu leur fortune exploser.
00:43:44Quand on a quelques dizaines de familles
00:43:46qui possèdent 45% des richesses en France,
00:43:48il faut une taxation sur les super-profits.
00:43:50Je ne suis pas d'accord pour faire payer
00:43:52les plus pauvres, pour avoir le petit concours
00:43:54l'épine dans lequel se lancent les macronistes
00:43:56pour faire la poche des Français.
00:43:58C'est l'assurance-chômage, le gel des pensions
00:44:00des retraites, la hausse du reste à charge
00:44:02sur les médicaments. C'est ça, l'austérité
00:44:04que vous imposez, alors qu'on peut mettre
00:44:06à contribution les plus riches et les super-fortunes
00:44:08et les super-profits.
00:44:10Et permettez-moi d'aller au bout de ma démonstration.
00:44:12Parce que, la vérité, il faut que les gens comprennent
00:44:14comment fonctionne le Parlement européen.
00:44:16Aujourd'hui, le Parlement européen est gouverné
00:44:18par trois groupes politiques. Ils peuvent avoir des nuances,
00:44:20bien entendu, mais c'est eux qui, ensemble,
00:44:22sont en face de moi. C'est la Nouvelle Troïka,
00:44:24la droite, les sociodémocrates et les macronistes.
00:44:26Et ensemble,
00:44:28la majorité de vos groupes...
00:44:30Mais c'est terminé, Manon Aubry.
00:44:32Raphaël, parce qu'ensemble,
00:44:34ces trois groupes politiques-là, ils votent
00:44:36les nouvelles règles d'austérité
00:44:38qui vont imposer la pire cure d'austérité
00:44:40en Europe.
00:44:42Je n'ai pas dit que vous
00:44:44votez tout, Raphaël.
00:44:46Je prends des exemples.
00:44:48L'austérité budgétaire
00:44:50est votée par ces trois groupes politiques.
00:44:52Les accords de libre-échange
00:44:54sont votés par
00:44:56vos trois groupes politiques. Et promis,
00:44:58je termine avec un dernier exemple.
00:45:00C'est le marché de l'énergie qui va faire exploser
00:45:02les factures d'énergie qui ont déjà augmenté
00:45:04de 45% ces deux dernières années,
00:45:06qui va mettre fin aux tarifs réglementés
00:45:08de l'électricité. Cette réforme du marché de l'énergie
00:45:10a été votée aussi par ces trois groupes politiques.
00:45:12Je le dis, il est possible
00:45:14de sortir de cela le 9 juin prochain.
00:45:16Merci. François-Xavier Bellamy, taxer les riches.
00:45:18Écoutez, on voit à quoi ressemble
00:45:20le vrai débat au Parlement européen.
00:45:22Parce qu'il faut que les Français comprennent comment ça se passe.
00:45:24Le vrai débat, c'est que d'un côté, vous avez des gens
00:45:26qui veulent continuer toujours plus loin
00:45:28et qui ne marchent pas. Alors on voit le petit concours
00:45:30l'épine avec M. Gulsman, Mme Aubry,
00:45:32Mme Toussaint, Mme Ayé.
00:45:34Comment est-ce qu'on fait pour créer des taxes ?
00:45:36Toujours plus de taxes, toujours plus d'impôts. Mais s'il suffisait
00:45:38d'avoir des taxes dans ce pays, la France serait
00:45:40un paradis écologique. La vérité, c'est qu'on a
00:45:42les prélèvements obligatoires les plus importants au monde.
00:45:44Donc le vrai sujet, il n'est pas là.
00:45:46Comment vous financez alors ?
00:45:48Je suis d'accord que la crise climatique est devant nous
00:45:50et que c'est un enjeu majeur. Mais revenons au fait.
00:45:52Vous avez aujourd'hui deux tiers des émissions
00:45:54de carbone dans le monde qui sont faites par
00:45:56dix pays qui ne sont pas européens.
00:45:58Et donc le vrai sujet pour nous,
00:46:00un seul d'entre eux, c'est l'Allemagne arrivant dernier,
00:46:02le vrai sujet pour nous, ce n'est pas
00:46:04comment on fait pour empêcher les Français
00:46:06de vivre, de travailler, de produire.
00:46:08Mais au contraire, comment on fait pour sortir
00:46:10les autres pays du monde de la décarbonation.
00:46:12Et moi, j'en veux beaucoup.
00:46:14Pas des gens qui défendent leur vision.
00:46:16Parce que vous avez les verts et l'extrême gauche et la gauche
00:46:18qui assument de vouloir aller toujours plus loin
00:46:20dans les impôts, dans les normes, dans les contraintes, dans la complexité,
00:46:22dans la surveillance généralisée. Tout ce qui
00:46:24asphyxie nos pays. Mais moi, j'en veux beaucoup
00:46:26à vous, Valérie Haillet.
00:46:28Parce qu'en réalité, aujourd'hui,
00:46:30vous faites des promesses
00:46:32aux agriculteurs, vous faites des promesses
00:46:34au monde de l'entreprise. Vous leur dites ce qu'ils ont envie d'entendre
00:46:36aux artisans, aux commerçants. Et en réalité,
00:46:38vous avez sur votre liste aujourd'hui
00:46:40le cauchemar du monde de l'agriculture,
00:46:42le cauchemar du monde économique. Monsieur Pascal Canfin,
00:46:44celui qui a organisé la décroissance économique.
00:46:46Numéro 4 sur votre liste.
00:46:48Vous avez ensemble
00:46:50une responsabilité. Vous avez dit, Valérie Haillet,
00:46:52dans un acte de lucidité magnifique
00:46:54au début de cette campagne, que vous votiez 90%
00:46:56comme les socialistes.
00:46:5890% avec les socialistes.
00:47:00Regardez.
00:47:02Raphaël Huguesson, il le disait tout à l'heure. Les points qui nous ont opposés
00:47:04au cours de ce mandat. Nous avons défendu le nucléaire
00:47:06constamment. Vous vous y êtes opposés
00:47:08constamment avec Monsieur Canfin
00:47:10qui est anti-nucléaire et qui l'assume parfaitement.
00:47:12Nous avons défendu
00:47:14nos agriculteurs. Et vous avez tout fait
00:47:16pour leur compliquer la vie avec cette stratégie
00:47:18Farm to Fork qui devait faire baisser de 10 à 15%
00:47:20la production agricole
00:47:22en Europe. Nous avons...
00:47:24Mais bien sûr que non.
00:47:26Nous sommes les vrais écologistes. Parce que nous,
00:47:28nous défendons ceux qui produisent l'agriculture,
00:47:30ceux qui produisent l'industrie la plus exigeante
00:47:32au monde du point de vue environnemental.
00:47:34Et vous, vous tous ici-là,
00:47:36qui représentez aujourd'hui la partie gauche
00:47:38de l'hémicycle, vous avez tout fait
00:47:40pour rendre la vie impossible à ceux qui produisent en Europe.
00:47:42Vous pouvez sourire, mais c'est la tragédie
00:47:44de nos pays qu'aujourd'hui, tous ceux qui
00:47:46créent de la valeur...
00:47:48Les Républicains, s'il vous plaît.
00:47:50Valérier, vous avez été...
00:47:52Je termine juste en un mot. Nous sommes les seuls à le dire
00:47:54dans ce débat, qu'on ne relèvera le défi
00:47:56écologique, environnemental, qu'avec
00:47:58la prospérité retrouvée de l'Europe.
00:48:00Et d'abord avec la liberté retrouvée...
00:48:02François, Xavier, Bellamy pour les Républicains.
00:48:04Valérier, vous avez été mis en cause, notamment sur votre
00:48:06quatrième, sur la liste,
00:48:08Pascal Canfin.
00:48:10Vous défendez cette position et cette candidature.
00:48:12Mais nous, on n'a jamais opposé
00:48:14le monde agricole et l'environnement.
00:48:16Et d'ailleurs,
00:48:18preuve en est, en 2019,
00:48:20nous avions déjà sur notre liste
00:48:22Pascal Canfin, qui a été effectivement l'un des artisans
00:48:24du Green Deal, et Jérémy Decerle,
00:48:26qui est agriculteur. Aujourd'hui,
00:48:28nous repartons avec la même équipe, ils ont
00:48:30toujours travaillé main dans la main. Il faut arrêter
00:48:32ces caricatures.
00:48:34Évidemment que
00:48:36le monde agricole est
00:48:38actif dans la lutte contre le changement climatique
00:48:40et même les agriculteurs sont les premières victimes
00:48:42du changement climatique.
00:48:44Et donc, dès le début du mandat,
00:48:46en 2019-2020, nous avons d'abord sécurisé
00:48:48le budget de la politique agricole
00:48:50commune. C'est 10 milliards d'euros d'argent
00:48:52au bénéfice des agriculteurs français.
00:48:54La bataille, elle a été difficile, mais on l'a
00:48:56gagnée. Parce qu'il y a un certain nombre d'États,
00:48:58et d'ailleurs, qui autour de la table a voté cette PAC ?
00:49:00J'aimerais bien qu'on puisse redire
00:49:02les positions des uns et des autres. En tout cas,
00:49:04elle n'a pas été votée par M. Bardella.
00:49:06Et par ailleurs,
00:49:08sur la politique agricole commune,
00:49:10nous l'avons renégociée
00:49:12avec le TRIPTIC, accompagnement dans
00:49:14la transition environnementale, de meilleurs revenus
00:49:16pour les agriculteurs et l'engagement
00:49:18dans la souveraineté alimentaire. Parce que oui,
00:49:20parce que oui, l'agriculture française
00:49:22et l'agriculture européenne est la plus
00:49:24qualitative au monde.
00:49:26S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:49:28Maintenant, s'il vous plaît,
00:49:30maintenant, s'il vous plaît.
00:49:32Il y a une colère qui s'est exprimée
00:49:34dans le monde agricole. Il y a eu une demande
00:49:36de simplification. On l'a engagée dans la dernière
00:49:38réforme de la politique agricole commune. On l'a négociée
00:49:40il y a deux semaines. Et ensuite,
00:49:42il faut qu'on puisse s'assurer. Les agriculteurs,
00:49:44ils ont dit, ras-le-bol de la concurrence déloyale
00:49:46et des produits qui arrivent sur notre marché, qui ne respectent
00:49:48pas le marché. S'il vous plaît.
00:49:50Et donc, nous souhaitons mettre en place un contexte
00:49:52pour s'assurer que les produits agricoles
00:49:54qui arrivent en Europe et en France
00:49:56respectent directement l'ensemble de nos standards d'agriculture.
00:49:58Marion Maréchal voulait intervenir. Marion Maréchal,
00:50:00recomptez. Non, je dis c'est oui. C'est évidemment
00:50:02entre les slogans et la réalité, il y a quand même
00:50:04un fossé extraordinaire. Parce que la réalité, c'est que sur les questions
00:50:06agricoles, ce gouvernement a en effet soutenu plusieurs
00:50:08traités de libre-échange dans lesquels
00:50:10il a mis au beau commun, en l'occurrence,
00:50:12l'agriculture. On pense à la Nouvelle-Zélande
00:50:14et on pense évidemment au Canada
00:50:16et même au Chili. C'est aussi un gouvernement, disons-le,
00:50:18qui a surtransposé le droit européen.
00:50:20C'est-à-dire qu'il est allé au-delà en termes
00:50:22d'interdictions et de contraintes du droit
00:50:24européen et en interdisant certaines
00:50:26molécules et certains produits phytosanitaires
00:50:28et donc mettant encore davantage nos agriculteurs
00:50:30en difficulté. Est-ce que vous dites qu'il y a trop de normes environnementales
00:50:32pour les agriculteurs ? Oui, évidemment qu'il y en a
00:50:34trop. Il y en a de plus
00:50:36en plus. Dans le même temps, si vous voulez,
00:50:38on les met en concurrence avec le monde entier
00:50:40et, en parallèle de cela, on les contraint
00:50:42toujours plus et on les taxe
00:50:44également de plus en plus parce que la réalité, c'est que
00:50:46l'une des manières de rendre du revenu aux agriculteurs
00:50:48c'est peut-être de se pencher, aujourd'hui,
00:50:50sur la fiscalité qui pèse sur eux et notamment sur
00:50:52le coût du travail qui est plus élevé
00:50:54en France qu'en Espagne.
00:50:56Par exemple, c'est une piste qui n'est
00:50:58jamais explorée. Aujourd'hui, dire que ce gouvernement
00:51:00est aux côtés des agriculteurs, les faits parlent
00:51:02d'eux-mêmes.
00:51:04Il y a un point
00:51:06qui va vous rassembler,
00:51:08Mme Maillet, la droite et l'extrême droite,
00:51:10c'est le fait de ne jamais
00:51:12poser la question de l'injustice profonde
00:51:14des subventions de la politique agricole
00:51:16commune parce que
00:51:18vous avez 30% du budget
00:51:20européen et le résultat de ces subventions
00:51:22c'est que 80% des
00:51:24subventions vont à 20% des exploitations
00:51:26à l'échelle européenne, les plus grandes
00:51:28et que cette technique
00:51:30des subventions à l'hectare
00:51:32ne fonctionne pas, c'est anti-écologique
00:51:34et c'est socialement profondément injuste.
00:51:36Le but,
00:51:38le but,
00:51:40Raphaël Glucksmann,
00:51:42s'il vous plaît à tous, il nous reste
00:51:44s'il vous plaît, il reste 5 minutes
00:51:46avant que nos passions soient au sujet
00:51:48de l'immigration. Il faut arrêter de parler
00:51:50Raphaël Glucksmann pendant que je parle parce qu'on ne vous entend pas.
00:51:52Raphaël Glucksmann, merci beaucoup.
00:51:54On va...
00:51:56Je voudrais juste
00:51:58te faire réintervenir parce que l'écologie
00:52:00a été mise en cause. Raphaël Glucksmann, vous ne respectez rien
00:52:02si vous parlez.
00:52:04On enchaîne.
00:52:06Marie Toussaint, est-ce qu'il faut réformer la PAC ?
00:52:08Bien sûr, il faut réformer la PAC, mais je rappelle que la PAC
00:52:10a été votée par le groupe socialiste au Parlement
00:52:12européen, donc voilà. Mais j'aimerais
00:52:14revenir sur ce qu'a dit
00:52:16M. Bellamy. Vous voyez,
00:52:18on a des gens qui vous disent
00:52:20que ce n'est pas grave, chez nous, il ne faut rien
00:52:22faire, qu'on fait déjà tout parfaitement,
00:52:24qu'on est en train de protéger la nature, qu'on est en train
00:52:26de sauver le climat, la biodiversité
00:52:28et que ce serait à ailleurs d'agir.
00:52:30Eh bien, ce sont des mensonges.
00:52:32Et moi, j'ai une question à vous poser, M. Bellamy. Pour vous, c'est quoi ?
00:52:34Si ce n'est pas le pacte vert, c'est le pacte brun ?
00:52:36C'est le climato-scepticisme et l'alliance avec
00:52:38l'extrême droite ? Je crois que c'est ça que vous souhaitez.
00:52:40Vous souhaitez une alliance avec l'extrême droite
00:52:42qui va faire reculer les droits humains,
00:52:44le projet européen et toutes
00:52:46les politiques de protection de la nature et du climat ?
00:52:48François-Xavier Bellamy,
00:52:50vous venez m'être reconnu, répond en une seconde.
00:52:52Quelques secondes.
00:52:54Et après, Jordan Bardella.
00:52:56Ce que nous avons à faire, c'est de faire en sorte, par nos
00:52:58importations, de faire sortir les grands producteurs
00:53:00mondiaux du charbon. Et ça, c'est la barrière
00:53:02carbone à l'entrée du marché unique. Nous l'avons portée,
00:53:04nous l'assumons et nous la complètons.
00:53:06Et deuxièmement, Madame Toussaint,
00:53:08les vrais climato-sceptiques dans
00:53:10cette affaire, c'est vous. Parce que
00:53:12quand on a milité pendant des années pour fermer le plus vite
00:53:14possible toutes les centrales nucléaires d'Europe,
00:53:16quand on s'est entendu avec les socialistes, avec les
00:53:18macronistes, pour fermer Fessenheim et pour
00:53:20empêcher que le nouveau nucléaire ne soit aujourd'hui sur les rails,
00:53:22en réalité, je dis que vous avez trahi
00:53:24l'énergie qui peut servir le plus la cause du climat
00:53:26et ce faisant, vous avez aussi trahi...
00:53:28Jordan Bardella, s'il vous plaît, vous avez été mis en cause
00:53:30Jordan Bardella, climato-sceptique.
00:53:32Vous n'allez faire croire à personne que vous êtes
00:53:34un ardent défenseur. Marie Toussaint, s'il vous plaît,
00:53:36c'est que vous êtes un faux souverain.
00:53:38La parole à Jordan Bardella, s'il vous plaît.
00:53:40On perd le climato-sceptique, s'il vous plaît.
00:53:42Comme le gouvernement,
00:53:44devant Nestlé, par exemple,
00:53:46on laisse... C'est à vous.
00:53:48Il y a une boîte qui
00:53:50respecte les infectants dans l'eau. On se soumet
00:53:52à Bayer-Monsanto pour établir
00:53:54le glyphosate. On se soumet à Total.
00:53:56J'ai fait un chantage toxique
00:53:58pour ne pas avoir à agir pour le climat.
00:54:00Eh bien, nous, nous défendons le fait que...
00:54:02Arrêtez, s'il vous plaît. Merci, Jordan Bardella.
00:54:04Bon, je vais vous dire, moi, j'en ai un peu assez de
00:54:06tous ces gens qui traitent systématiquement
00:54:08nos agriculteurs et nos chefs d'entreprise
00:54:10comme, par principe, des objets
00:54:12polluants ou des objets suspects
00:54:14qui seraient les plus gros pollueurs de l'environnement.
00:54:16Il y a des entreprises qui font les choses très bien.
00:54:18Monsieur l'ancien journaliste est en train
00:54:20de mourir.
00:54:22S'il vous plaît, laissez parler Jordan Bardella.
00:54:24S'il vous plaît, respectez
00:54:26l'état de parole. Respectez la parole
00:54:28de chacun.
00:54:30Nous avons aujourd'hui l'une des agricultures
00:54:32les plus propres au monde. Donc, ça n'est pas
00:54:34avec plus de normes, plus de
00:54:36contraintes, plus de punitions sur nos
00:54:38agriculteurs qu'on réussira à être productif.
00:54:40Je vais vous dire, le choix que vous avez fait
00:54:42de la décroissance agricole, de la stratégie
00:54:44de la ferme à la fourchette, dont deux études
00:54:46universitaires
00:54:48européennes et une étude publique
00:54:50du département d'état américain nous disent que cela
00:54:52va aboutir à une baisse de 15 à 20%
00:54:54du nombre de cheptels
00:54:56et du nombre d'exploitations agricoles dans les 20 prochaines
00:54:58années est une faute économique
00:55:00et morale majeure très lourde. Parce que
00:55:02dans le temps très incertain qui vient,
00:55:04la souveraineté alimentaire de la France,
00:55:06notre capacité à demeurer une puissance
00:55:08agricole, à nourrir le peuple français
00:55:10et une population mondiale toujours plus nombreuse
00:55:12est une ambition prioritaire.
00:55:14Donc moi, je crois dans le patriotisme
00:55:16économique. Je souhaite l'exception agriculturelle
00:55:18française pour que l'agriculture soit sortie
00:55:20des accords de libre-échange et qu'on négocie
00:55:22des accords commerciaux au cas par cas. Parce qu'à chaque
00:55:24fois qu'il y a des accords commerciaux qui sont négociés
00:55:26pour permettre à l'Allemagne d'exporter des voitures allemandes,
00:55:28on sacrifie l'agriculture française.
00:55:30Je suis en faveur d'une pause réglementaire
00:55:32pour simplifier la vie de nos agriculteurs. Et troisièmement,
00:55:34je porte l'idée d'une grande loi
00:55:36mangeons français pour faire en sorte que dans les cantines
00:55:38des collèges, des écoles, des lycées où aujourd'hui
00:55:40c'est très compliqué de multiplier les clauses
00:55:42pour prioriser l'agriculture française.
00:55:44Madame Jordan,
00:55:46Madame Jordan Bardella,
00:55:48S'il vous plaît, mesdames, mesdames,
00:55:50soyez un peu élégantes, s'il vous plaît, et laissez-moi
00:55:52c'est...
00:55:54Donc, pour un patriotisme économique
00:55:56pour que nos agriculteurs, nos chefs d'entreprise
00:55:58et plus largement les Européens
00:56:00puissent avoir une priorité d'accès dans la commande
00:56:02publique et dans les marchés. Alors, juste un coup
00:56:04d'œil, s'il vous plaît, Manon Aubry, sur les temps
00:56:06de parole, pas du tout, à peine
00:56:08moins de 30 secondes de retard,
00:56:10vous êtes tous autour
00:56:12de 8 minutes, et vous allez avoir la parole
00:56:14bien entendu dans la suite.
00:56:16On se retrouve dans un instant pour un autre
00:56:18défi sur l'Europe,
00:56:20ses frontières, quelles solutions
00:56:22pour l'immigration, à tout de suite.
00:56:24Le grand jury RTL Le Figaro
00:56:26parie première avec M6
00:56:28et LCP, spéciale élections
00:56:30européennes. 8h50,
00:56:32c'est Laurent Gérard sur RTL.
00:56:34Bonjour, John Rambo.
00:56:36Il semble alors que vous avez plusieurs
00:56:38points communs avec Monsieur Trump. C'est un bon gars.
00:56:40Jusqu'il arrête les UV, on dirait une
00:56:42dinde rôtière avec une cravate, comme Yves Calvi
00:56:44quand il sort, il a mis la UV.
00:56:46Rire ensemble
00:56:48grâce à Laurent Gérard.
00:56:50C'est juste avant Julien Courbet sur RTL.
00:56:54Olivier Bost,
00:56:56le grand jury RTL Le Figaro
00:56:58parie première avec M6 et LCP,
00:57:00spéciale élections européennes.
00:57:04Troisième partie de ce premier
00:57:06grand débat des élections
00:57:08européennes. Nous allons parler
00:57:10des frontières de l'Europe. Quelle solution
00:57:12pour l'immigration avec, à mes côtés,
00:57:14Jim Jarassé du Figaro.
00:57:16Bonjour Olivier, bonjour à tous. Pour commencer,
00:57:18deux chiffres à avoir en tête sur ce débat
00:57:20pour l'année 2023.
00:57:22380 000 entrées illégales
00:57:24sur le territoire européen
00:57:26et 2500 personnes mortes ou
00:57:28disparues en Méditerranée. Face à cette
00:57:30crise, l'Europe tente de s'organiser
00:57:32avec le pacte Asile et Migration
00:57:34qui prévoit de durcir le contrôle aux frontières
00:57:36mais aussi de mieux répartir
00:57:38les demandeurs d'asile entre les pays
00:57:40européens. On commence avec vous
00:57:42Marion Maréchal. Pourquoi
00:57:44vous êtes contre ce pacte Asile
00:57:46Migration qui contient pourtant des
00:57:48mesures restrictives vis-à-vis des
00:57:50demandeurs d'asile ? Alors je vais vous répondre
00:57:52mais avant cela j'aimerais noter quand même qu'il y a un certain nombre de personnes
00:57:54sur ce plateau qui sont pour le principe de précaution
00:57:56en matière environnementale. Eh bien moi, voyez-vous, je suis
00:57:58pour le principe de précaution migratoire.
00:58:00Et je constate que
00:58:02la politique de la bonne conscience
00:58:04de gauche, du faux
00:58:06humanisme, eh bien il aboutit à des conséquences
00:58:08dramatiques. Et c'est par exemple
00:58:10la mort du petit Matisse il y a
00:58:12quelques jours qui a été tuée par
00:58:14un réfugié afghan. C'est par exemple
00:58:1677% des interpellés
00:58:18pour viol à Paris
00:58:20qui sont de nationalité étrangère. C'est par
00:58:22exemple l'alerte récente de la
00:58:24DGSI qui nous enjoint
00:58:26à faire attention car il pourrait de
00:58:28nouveau y avoir des infiltrations
00:58:30terroristes parmi les migrants. Je suis étonnée
00:58:32que le Bataclan ne nous ait pas
00:58:34suffi pour prendre conscience de cette
00:58:36menace. Et donc, dans la politique que je défends
00:58:38au niveau européen, il y a la volonté déjà de
00:58:40dissuader, de faire venir,
00:58:42d'empêcher ces
00:58:44venus et de renvoyer de façon
00:58:46très concrète lorsque nous sommes face à des
00:58:48cas de clandestinité. Et pour cela,
00:58:50je défends le no-way australien,
00:58:52c'est-à-dire des campagnes de publicité dissuasive
00:58:54dans les pays de départ. Je défends
00:58:56la fin du financement des ONG
00:58:58pro-migrants qui sont aujourd'hui les complices
00:59:00de ces passeurs. Je défends le blocus naval
00:59:02en Méditerranée qui doit bloquer,
00:59:04intercepter et renvoyer
00:59:06ces bateaux. Je défends le financement
00:59:08et l'installation de centres d'accueil à l'extérieur
00:59:10des frontières européennes pour l'étude
00:59:12des dossiers, mais aussi la fin de la directive sur
00:59:14le groupement familial, la réforme
00:59:16de Schengen ou, et plus simplement,
00:59:18le fait qu'aujourd'hui les 70 milliards
00:59:20d'aides au développement qui sont
00:59:22versées par l'Europe à des pays
00:59:24extra-européens soient conditionnées au fait
00:59:26que ces pays acceptent de reprendre
00:59:28leurs clodestins et accordent les laissés-passer consulaires
00:59:30à nos pays.
00:59:32Manon Aubry, pour la France Insoumise, vous êtes peut-être
00:59:34celle qui a la position la plus diamétralement
00:59:36opposée à Marion Maréchal sur cette question
00:59:38de l'immigration, puisque vous défendez
00:59:40finalement une humanité
00:59:42et un accueil large
00:59:44au sein des frontières de l'Europe.
00:59:46Est-ce que ça veut dire qu'il faut accueillir tout le monde,
00:59:48justement ? Non, d'abord, quel est le point
00:59:50de départ ? C'est la politique migratoire
00:59:52européenne qui est inhumaine et
00:59:54inefficace. Inhumaine parce qu'elle a
00:59:56transformé notre mer méditerranée
00:59:58en un tombeau, en un cimetière à ciel
01:00:00ouvert, où il est mort plus de 30 000
01:00:02exilés ces 20 dernières années,
01:00:04où on va enfermer
01:00:06des enfants. Voilà, aujourd'hui,
01:00:08la politique migratoire européenne, renvoyer
01:00:10des migrants vers, par exemple,
01:00:12des pays comme la Libye, qui sont considérés
01:00:14comme sûrs, où on torture les exilés.
01:00:16Et puis, je vais vous dire, elle est même inefficace,
01:00:18cette politique migratoire, parce qu'on laisse seul
01:00:20les États du sud de l'Europe gérer.
01:00:22Il n'y a pas de mécanisme de répartition
01:00:24obligatoire dans le pacte asile-immigration.
01:00:26Pire encore, ils pourront financer des murs aux frontières.
01:00:28Eh bien, voyez-moi, contre
01:00:30cette politique des barbelés,
01:00:32oui, je prends la solidarité, la
01:00:34dignité. J'ai sur ma liste le
01:00:36député écologiste Damien Carême,
01:00:38qui est l'ancien maire de Grande-Synthe, qui a fait la démonstration
01:00:40qu'il était possible d'avoir un accueil
01:00:42digne des migrants et des exilés,
01:00:44et d'avoir des voies légales sûres. Même
01:00:46l'extrême droite, vous savez, Giorgia Miloni, en Italie,
01:00:48elle a régularisé 450 000
01:00:50migrants parce qu'ils en avaient besoin.
01:00:52Et je vous parlais de ma liste,
01:00:54sur la liste de M. Bardella, il y a M.
01:00:56Légeri, qui est l'ancien président
01:00:58de Frontex, qui est l'agence de garde-côte
01:01:00aux frontières, qui est plutôt une agence de la mort
01:01:02aux frontières de l'Union Européenne.
01:01:04Sous sa présidence, sous la présidence,
01:01:06il a 25 000
01:01:08exilés sont morts en mer
01:01:10méditerranée. Il a dû démissionner à cause
01:01:12d'une enquête de l'agence anticorruption
01:01:14de l'OLAF. Il est poursuivi
01:01:16pour complicité, pour crime
01:01:18contre l'humanité. M. Bardella,
01:01:20M. Bardella, vous avez sur votre
01:01:22liste des gens qui ont du sang sur les mains, et à votre
01:01:24place, j'aurai honte. Et moi,
01:01:26je suis fier, vous devriez
01:01:28avoir honte, parce que c'est
01:01:30vous, et cette politique migratoire de M. Légeri
01:01:32qui a tué votre large mer méditerranée.
01:01:34C'est absolument pas mon axime,
01:01:36c'est Frontex,
01:01:38c'est l'agence européenne de Frontex
01:01:40qui fait des refoulements qui sont illégaux
01:01:42au regard du monde international.
01:01:44C'est vous, des gens
01:01:46au péril de leur vie à traverser la Méditerranée,
01:01:48c'est vous qui êtes responsable de la Méditerranée.
01:01:52Merci
01:01:54Manon Aubry de démontrer que la fermeté en matière
01:01:56d'immigration est présente sur la liste
01:01:58du Rassemblement National, et je suis très heureux
01:02:00qu'un grand serviteur de l'État
01:02:02comme Fabrice Légeri, qui a protégé les frontières
01:02:04européennes, qui a été débarqué par la Commission européenne
01:02:06pour cela, et qui est aujourd'hui, vous avez raison,
01:02:08poursuivi par des associations
01:02:10pro-migrants d'extrême gauche, des ONG,
01:02:12d'avoir protégé nos frontières.
01:02:14Alors, je vais vous dire, je pense que
01:02:16l'immigration est peut-être le plus grand défi
01:02:18qui se pose aujourd'hui à l'Europe, qui va bouleverser
01:02:20non pas seulement nos comptes publics,
01:02:22notre sécurité, mais aussi
01:02:24notre identité. Et ça pose au fond une question
01:02:26existentielle. Qui sommes-nous ?
01:02:28Et qui voulons-nous rester dans le siècle qui vient ?
01:02:30La logique de la gauche,
01:02:32et de ce pacte migratoire, c'est de
01:02:34répartir les migrants dans les
01:02:36communes, dans les villes et dans les villages de France.
01:02:38La mienne, c'est de faire repartir
01:02:40des clandestins qui n'ont rien à faire sur notre
01:02:42sol, et qui viennent précisément sur le sol français,
01:02:44parce que notre pays est devenu
01:02:46un guichet social pour l'immigration du monde entier.
01:02:48Par conséquent, je prône aujourd'hui
01:02:50un tournant ferme,
01:02:52dissuasif en matière d'immigratoire, avec premièrement
01:02:54une double frontière. La possibilité de
01:02:56refouler les embarcations qui arrivent sur les côtes
01:02:58européennes par Frontex, au large,
01:03:00aux portes de l'Union Européenne, et deuxièmement,
01:03:02la restriction de l'espace Schengen
01:03:04aux seules ressortissantes de l'Union Européenne.
01:03:06Deuxièmement, je souhaite que les demandes d'asile
01:03:08soient traitées dans les ambassades et consulats des pays
01:03:10de départ. Aujourd'hui, l'asile est devenu
01:03:12une immigration de fait accompli,
01:03:14on accueille tout le monde, tout le monde rentre, plus personne ne sort,
01:03:16et troisièmement, il faut faire en sorte que la France
01:03:18cesse d'être un guichet social pour l'immigration
01:03:20du monde entier. Et puis juste, je vous pose
01:03:22une question, Madame Ayé, parce qu'elle est fondamentale
01:03:24et vous ne m'avez pas répondu lors de notre débat
01:03:26mercredi, est-ce qu'il y a, oui ou non,
01:03:28trop d'immigration en France ?
01:03:30Alors, réponse de Valérie Ayé pour Renaissance.
01:03:32Monsieur Bardella, vous le savez autant
01:03:34que moi, l'enjeu c'est la gestion de l'immigration
01:03:36irrégulière. L'enjeu c'est la gestion
01:03:38de l'immigration irrégulière. Il y a ce qui relève
01:03:40de la migration économique. Je vous rappelle que vous avez
01:03:42soutenu la loi immigration en France.
01:03:44Je vous rappelle que vous avez soutenu la loi
01:03:46immigration en France qui a régularisé
01:03:48un certain nombre de personnes
01:03:50sur les métiers en tension.
01:03:54La question, c'est
01:03:56comment on s'assure qu'il n'y ait plus
01:03:58de jungle de Calais ? Comment on s'assure
01:04:00qu'il n'y ait plus de problème d'immigration
01:04:02irrégulière, s'agissant
01:04:04dans les quartiers nord de Marseille, par exemple ?
01:04:06Comment on gère les flux de migratoires
01:04:08irréguliers, avec le pacte Asile et Migration
01:04:10que je suis la seule autour de cette table à avoir
01:04:12voté ? En répartissant les migrants dans les communes françaises ?
01:04:14Un, on enregistre aux frontières. C'est la
01:04:16première fois que ça se passe, que ça se fait.
01:04:18Ça ne se faisait pas jusqu'à présent. C'est-à-dire
01:04:20qu'on va prendre les empreintes, l'identité
01:04:22des personnes qui arrivent et ensuite
01:04:24on regarde si elles peuvent ou pas accéder
01:04:26aux territoires européens. Parce que
01:04:28oui, moi j'assume le droit d'asile et je suis
01:04:30fière de ce droit d'asile. Et si les personnes
01:04:32peuvent bénéficier du droit d'asile,
01:04:34on les accueille sur le territoire européen.
01:04:36Oui ou non, trop d'immigration en France aujourd'hui.
01:04:38C'est simple comme question. Tous les français ont le droit
01:04:40d'avoir l'avis des macronistes dans cette élection.
01:04:42Moi je suis ravie d'entendre que désormais vous soutenez Frontex.
01:04:44Que vous n'avez jamais soutenu.
01:04:46A chaque fois qu'on a demandé des renforts pour Frontex,
01:04:48vous ne les avez pas...
01:04:50C'est pas Noé le poisson, elle est très simple cette question.
01:04:52Deuxièmement, monsieur Bardella,
01:04:54vous avez essayé de m'expliquer comment fonctionnait
01:04:56votre double frontière.
01:04:58Franchement, j'ai vraiment pas compris.
01:05:00Comment vous assurez que
01:05:02des migrants qui seraient en situation irrégulière,
01:05:04que ces fameux migrants,
01:05:06ils ne passent pas la frontière
01:05:08entre l'Allemagne et la France ?
01:05:10Comment vous assurez qu'ils ne passent pas la frontière
01:05:12entre l'Italie et la France
01:05:14avec votre fameuse double frontière ?
01:05:16Vous mettez un mur ? Vous mettez des miradors ?
01:05:18Madame, ça s'appelle des contrôles à l'aéroport.
01:05:20Vous contrôlez au faciès ? Non mais il n'y a pas d'aéroport.
01:05:22Vous savez, quand vous êtes à l'aéroport,
01:05:24il y a une file pour les ressortissants Schengen
01:05:26et il y a une file pour les ressortissants extra-Schengen.
01:05:28C'est merveilleux, c'est ce qu'on fait déjà, monsieur Bardella.
01:05:30Non, madame. Vous connaissez mal ce dossier, manifestement.
01:05:32Est-ce qu'il y a un aéroport pour passer
01:05:34de l'Italie à la France, à la frontière ?
01:05:36Oui, il y a un aéroport pour passer de l'Italie à la France.
01:05:38Il y en a même plusieurs. Je vais même vous révéler un scoop.
01:05:40La frontière terrestre, comment vous la sécurisez ?
01:05:42Je vais vous répondre.
01:05:44Le fait d'obtenir un titre de séjour
01:05:46en Italie, en Suède ou en Allemagne
01:05:48ne devrait pas donner un droit à circuler
01:05:50dans tous les États de l'Union Européenne.
01:05:52Dans le drame d'Annecy,
01:05:54dans l'attentat terroriste islamiste d'Annecy
01:05:56que nous avions connu, le type en question
01:05:58qui a été mis en cause et qui a été interpellé
01:06:00provenait d'un titre de séjour
01:06:02qu'il avait pu obtenir en Suède,
01:06:04ce qui lui avait donné un droit à circuler dans tous les pays de l'Union Européenne.
01:06:06Votre Union Européenne, Madame,
01:06:08sans frontières, sans protection,
01:06:10qui prône l'accueil illimité, est un désastre.
01:06:12Non seulement elle ne fonctionne pas,
01:06:14mais elle crée les conditions
01:06:16d'une submersion migratoire sur le sol européen.
01:06:18Je vous pose une question simple, Madame.
01:06:20Y a-t-il, oui ou non,
01:06:22trop d'immigration aujourd'hui en France ?
01:06:24Vous savez que ce n'est pas le sujet.
01:06:26La question c'est comment on gère l'immigration.
01:06:28La question c'est comment on gère
01:06:30l'immigration irrégulière.
01:06:32Et le pacte asie-immigration, il permet de savoir
01:06:34on prend les empreintes, on sait exactement
01:06:36où sont les migrants.
01:06:38Et vous répartissez, Madame. Vous répartissez dans nos communes.
01:06:40Les Français ne veulent pas de cela, Madame.
01:06:42Ce pacte, juste pour que les Français comprennent.
01:06:44Rapidement.
01:06:46Ce pacte a été adopté par les Français.
01:06:48Rapidement.
01:06:50Ça prévoit
01:06:52la répartition
01:06:54ou la punition financière. Soit on accepte
01:06:56les migrants dans nos communes, dans nos villages.
01:06:58Soit les Etats membres sont condamnés à payer des amendes financières
01:07:00de 20 000 euros par migrant.
01:07:02Vous vous rendez compte, Madame ?
01:07:04La réalité aujourd'hui, c'est que
01:07:06la France accueille un nombre important
01:07:08de demandeurs d'asile. Demain,
01:07:10avec le pacte que nous avons voté, votre ami
01:07:12Victor Orban, il en accueillera.
01:07:14Non, Madame, parce qu'il ne veut pas l'appliquer.
01:07:16Il n'a pas envie que la Hongrie devienne la porte
01:07:18de la chapelle ou la Seine-Saint-Denis.
01:07:20Il a raison, me semble-t-il.
01:07:22Les Slovaques accueillent aussi des demandeurs d'asile.
01:07:24Ils ont aussi libéré
01:07:26la charge qui inconge aujourd'hui à la France.
01:07:28Merci, Raphaël Luxmann, pour le Parti Socialiste et Place publique.
01:07:30Monsieur Bardella,
01:07:32vos slogans d'estrade sur l'immigration zéro,
01:07:34c'est
01:07:36une vidéo TikTok.
01:07:38Ça ne correspond pas à la réalité
01:07:40des économies européennes,
01:07:42des sociétés européennes.
01:07:44Votre allié, Madame Maréchal,
01:07:46Madame Mélanie,
01:07:48elle a fait campagne
01:07:50en prônant l'immigration zéro, en expliquant
01:07:52qu'elle allait faire un blocus naval.
01:07:54Et une fois arrivée au pouvoir, qu'est-ce qu'elle a fait ?
01:07:56Elle a invité 450 000 travailleurs
01:07:58étrangers.
01:08:00Il y a hypocrisie.
01:08:02Vous n'avez pas
01:08:04l'immigration honteuse.
01:08:06Madame Meillet a l'immigration honteuse,
01:08:08elle veut accueillir, mais pas le dire. Vous, vous le dites,
01:08:10et c'est tout à votre honneur.
01:08:12Raphaël Luxmann.
01:08:14Et j'aime cette franchise, monsieur Luxmann.
01:08:16Ce que je veux, c'est la fin de l'hypocrisie.
01:08:18Et vous êtes des tartuffes
01:08:20sur la question migratoire.
01:08:22Pas du tout. Vous voyez, Madame Maréchal,
01:08:24pas du tout.
01:08:26Ce que je dis,
01:08:28c'est qu'on ne peut pas avoir un débat sur la question
01:08:30migratoire en omettant totalement
01:08:32le fait, je vous ai laissé
01:08:34parler, en omettant le fait
01:08:36que nous avons besoin d'une voie
01:08:38de migration légale.
01:08:40Et que donc,
01:08:42il faut mettre fin
01:08:44à l'hypocrisie. Parce que l'hypocrisie, elle crée le chaos,
01:08:46le chaos de politiques migratoires
01:08:48qui ne sont pas coordonnés, ce qu'on appelle
01:08:50le système de Dublin, et elle crée l'indignité
01:08:52pour des êtres humains. Et donc, mettre
01:08:54fin à cette hypocrisie,
01:08:56accepter qu'il y ait des besoins
01:08:58dans nos sociétés, et que donc on crée des voies de
01:09:00migration légales et sécurisées,
01:09:02et bien ça nous permettra
01:09:04de faire un accord avec les pays de provenance
01:09:06où on délivre des visas, et en échange
01:09:08ils délivrent ce qui n'existe pas
01:09:10aujourd'hui, c'est-à-dire les laissés-passer consulaires.
01:09:12Donc, Raphaël Luxmann, vous accordez
01:09:14un visa à toutes les personnes qui souhaitent venir.
01:09:16Parce que justement, les gens
01:09:18qui n'ont pas droit à l'asile au bout d'un processus
01:09:20qui est respecté en fonction des obligations
01:09:22internationales, et qui n'ont pas de titre de séjour,
01:09:24eh bien, devront repartir chez eux.
01:09:26Et ça sera rendu possible
01:09:28parce qu'ils auront des laissés-passer consulaires,
01:09:30parce que nous aurons mis fin à cette
01:09:32hypocrisie qui...
01:09:34qui... qui...
01:09:36Justement, ça permettra...
01:09:38Et donc, nous, nous avons une politique
01:09:40qui est profondément humaniste et réaliste.
01:09:42Ça respecte le droit...
01:09:44Et... Oui, mais sauf que c'est pas du tout
01:09:46ce qui est fait. Et quand vous avez
01:09:48des gens qui impressionnent
01:09:50les foules avec des slogans d'Estrade sur
01:09:52l'immigration zéro, eh bien, ce qui se produit,
01:09:54c'est que les dirigeants politiques n'osent
01:09:56plus faire ce que demande
01:09:58la réalité.
01:10:00C'est très clair. Au moins, vous, vous êtes pour l'accueil inconditionnel
01:10:02des réfugiés, par exemple, à Vraun,
01:10:04avec les conditions qu'on a vues,
01:10:06et avec la mort que je viens de dire.
01:10:08On a compris votre position. Laissez, s'il vous plaît,
01:10:10François-Xavier Bellamy.
01:10:12Arnaud Maréchal, laissez François-Xavier Bellamy
01:10:14s'exprimer sur le sujet.
01:10:16Je voudrais commencer par dire une chose très simple que Valérie
01:10:18Ayé n'a pas réussi à dire. Mais oui, évidemment,
01:10:20il y a beaucoup trop d'immigration en France
01:10:22aujourd'hui. Et le sujet, d'ailleurs, n'est pas seulement
01:10:24l'immigration irrégulière, c'est l'immigration légale
01:10:26qui atteint des volumes qui n'ont jamais été
01:10:28aussi importants qu'au cours des dernières années.
01:10:30Disons les choses de manière claire. Il y a trois sources d'immigration,
01:10:32si vous le permettez. L'immigration régulière, qu'on régule
01:10:34nous-mêmes. Vous avez...
01:10:36On vous demande juste, est-ce que vous
01:10:38pensez qu'il y a trop d'immigration en France ou non ?
01:10:40On ne vous demande pas la pression.
01:10:42Ça suffit, les fantasmes.
01:10:44On a trois sources d'immigration. L'immigration,
01:10:46les migrants, les demandeurs d'asile...
01:10:48On vous demande un cours, madame. Y a-t-il, oui ou non,
01:10:50trop d'immigration en France ? Enfin, nous, on vous a tous répandu.
01:10:52Et le fait d'attiser les peurs.
01:10:54Les demandeurs d'asile,
01:10:56les femmes yézidis,
01:10:58les Syriens, bien sûr qu'ils ont droit
01:11:00à l'asile. C'est l'honneur de la France
01:11:02et de l'Europe de les accueillir. L'immigration
01:11:04irrégulière qu'on traite, entre guillemets,
01:11:06avec le pacte Asie-Immigration et l'immigration
01:11:08régulière, c'est encore un autre sujet
01:11:10qui est la régularisation des métiers en tension,
01:11:12comme l'a fait votre allié, Giorgia Meloni,
01:11:14en Italie, par exemple. Valérie Ayé,
01:11:16laissez maintenant François-Xavier Vellami reprendre
01:11:18ses propos. Merci beaucoup. Donc,
01:11:20je continue. Il y a aujourd'hui
01:11:22beaucoup trop d'immigration en France. Et l'un
01:11:24des très grands sujets, le grand sujet
01:11:26sans doute pour l'avenir de l'Europe, c'est la question
01:11:28de savoir si nous allons réussir à sortir
01:11:30de l'impuissance. Parce que c'est l'impuissance de
01:11:32l'Europe à maîtriser ses frontières qui
01:11:34cause aujourd'hui les drames que vous déplorez, Manon Aubry.
01:11:36En réalité, si des gens meurent en Méditerranée,
01:11:38ce n'est pas parce que l'Europe a des frontières,
01:11:40mais c'est parce qu'elle en a plus. Et que tout le monde sait que
01:11:42si vous arrivez à mettre le pied illégalement sur le sol européen,
01:11:44vous avez toutes les chances d'y rester pour
01:11:46toujours. Et ça, c'est grâce à qui ?
01:11:48C'est grâce aux politiques que vous avez portées
01:11:50depuis longtemps, grâce aux politiques
01:11:52que la gauche a défendues. Et là encore,
01:11:54je le redis, c'est grâce exactement
01:11:56à la volonté d'Emmanuel Macron
01:11:58et de sa majorité au Parlement européen.
01:12:00Vous parlez de maîtrise des frontières, mais au
01:12:02Parlement européen, dans la dernière session plénière,
01:12:04c'était il y a simplement 15 jours, vous avez voté
01:12:06en faveur d'un rapport socialiste qui va rendre
01:12:08encore plus compliqué le contrôle par nos
01:12:10Etats de leurs propres frontières nationales.
01:12:12Evidemment, il faut une coopération européenne
01:12:14sur ce sujet. – Monsieur Benhamin, pourquoi le groupe PPE a voté le pacte asile-immigration ?
01:12:16– Le groupe PPE a combattu.
01:12:18– Si visiblement le pacte est pas à la hauteur, pourquoi le PPE
01:12:20l'a voté, votre groupe politique ?
01:12:22– Tout le groupe PPE pense que le pacte asile-immigration n'est pas
01:12:24à la hauteur des enjeux. – Il l'a négocié, il l'a voté,
01:12:26donc il faut savoir. – Le PPE s'est battu, et c'est là
01:12:28la différence, sans doute, entre nous et M. Bardella
01:12:30ou Mme Marchand, c'est que nous,
01:12:32nous avons été, pas du tout,
01:12:34nous avons été au combat tous les jours,
01:12:36matin, midi et soir, pour empêcher
01:12:38le projet de répartition obligatoire
01:12:40des migrants voulu par Emmanuel Macron
01:12:42et qu'il défendait depuis longtemps.
01:12:44Et ce projet de répartition obligatoire,
01:12:46il a sauté, heureusement.
01:12:48Il est permis, j'ai voté contre également,
01:12:50mais il est permis, dans le pacte tel qu'il est proposé,
01:12:52de ne pas accepter
01:12:54des migrants illégaux que l'Europe
01:12:56voulait imposer, c'était le projet initial,
01:12:58mais de contribuer au soutien
01:13:00aux pays de première entrée, y compris par des
01:13:02mesures de solidarité concrète, comme l'envoi
01:13:04de forces armées, de gendarmes, de policiers,
01:13:06d'interprètes, d'humanitaires. Donc c'est comme ça
01:13:08que nous avons réussi à éviter ce projet
01:13:10de répartition obligatoire des migrants.
01:13:12– Pourquoi vous ne l'avez pas voté ? Soyez plus clair.
01:13:14– Parce que vous avez vidé de sa substance.
01:13:16Parce que vous avez vidé de sa substance
01:13:18les éléments qui pouvaient aller dans le bon sens.
01:13:20Il y avait notamment la procédure d'asile
01:13:22examinée aux frontières extérieures de l'Europe.
01:13:24Et c'est vous, par les compromis que vous avez
01:13:26passés avec la gauche, qui avez empêché
01:13:28que ce soit effectif. Bien sûr que non.
01:13:30Parce qu'en réalité, il faudra que les Etats
01:13:32justifient du risque potentiel
01:13:34de fuite d'une personne
01:13:36qui arriverait illégalement à l'entrée sur le sol
01:13:38européen, pour pouvoir les retenir dans des
01:13:40camps, dans des centres fermés.
01:13:42– Si ce texte n'est pas assez bon pour vous, pourquoi il l'était pour vos collègues
01:13:44du groupe PPE dans lequel vous siégez ?
01:13:46– Il n'est bon pour aucun collègue du groupe PPE.
01:13:48Le sujet c'était, est-ce qu'on sort de la situation actuelle
01:13:50en faisant un pas en avant, ou bien est-ce qu'on considère
01:13:52qu'il faut tout remettre sur le métier ?
01:13:54– Donc vous préférez le statu quo ?
01:13:56– Non, nous préférons que dans le
01:13:58mandat qui viendra, en ayant plus
01:14:00d'élus qui, au Parlement européen, aient les idées
01:14:02claires sur la question, et plus d'élus
01:14:04qui soient capables de dire clairement que oui,
01:14:06il faut arrêter avec cette immigration dérégulée
01:14:08qui détruit l'équilibre de notre
01:14:10continent et de nos pays, que nous puissions
01:14:12faire en sorte de reconstruire la possibilité
01:14:14de maîtriser les frontières. – Merci François-Xavier.
01:14:16– Parce que c'est à cette condition-là, et à cette condition-là seulement,
01:14:18que nous préserverons l'unité de nos pays.
01:14:20– Bélamy, une question pour Marie Toussaint
01:14:22des écologistes, vous avez voté contre
01:14:24le pacte asile-migration
01:14:26au nom de valeurs d'accueil
01:14:28et d'humanité, expliquez-nous cette position.
01:14:30Est-ce que l'Europe a les capacités
01:14:32d'accueillir tous les migrants
01:14:34qui se présentent à ses portes ?
01:14:36– Vous savez, moi j'en ai marre.
01:14:38J'en ai marre de cette espèce de surenchère
01:14:40entre les croque-morts de la Méditerranée
01:14:42qui ont fini par tétaniser et
01:14:44terroriser tout le monde.
01:14:46Ça ne se base sur rien, ce sont des mensonges.
01:14:48Et la preuve, c'est que les alliés
01:14:50des personnes à ma droite, mais aussi en face
01:14:52et de M. Bélamy, quand ils ont
01:14:54été aux manettes de leur pays,
01:14:56Georgia Meloni, c'est 400 000 migrants
01:14:58qui arrivent, Victor Orban,
01:15:00500 000 sur une population de 10 millions.
01:15:02Vous vous rendez compte
01:15:04à quel point ils laissent
01:15:06en réalité rentrer les migrantes
01:15:08et les migrants, pourquoi ? Parce qu'au fond,
01:15:10si on est un peu sérieux, on en a besoin.
01:15:12Et donc tout ce qu'ils vous racontent,
01:15:14ce sont des mensonges.
01:15:16Et M. Bardella, il vous dit
01:15:18le plus grand défi,
01:15:20c'est l'immigration.
01:15:22Eh bien non, je le redis, le plus grand défi,
01:15:24c'est le dérèglement climatique,
01:15:26c'est la déprimerie de la planète.
01:15:28Mais exactement, en fait, on a une politique,
01:15:30l'Union Européenne mène une politique
01:15:32extrêmement libérale depuis des décennies
01:15:34qui vise à quoi ? Qui vise à piller
01:15:36les ressources halieutiques, en poisson,
01:15:38des pays d'Afrique, qui vise à piller
01:15:40les ressources agricoles
01:15:42des pays du Sud, aujourd'hui.
01:15:44Mais écoutez-moi, parce qu'aujourd'hui,
01:15:46en Asie du Sud-Est, on parle de confinement
01:15:48climatique, parce qu'il fait tellement chaud
01:15:50que les enfants ne peuvent plus aller à l'école,
01:15:52que les adultes ne peuvent plus aller au travail.
01:15:54Ces derniers jours, hier, ça a été
01:15:56une centaine de personnes qui ont trouvé la mort
01:15:58au Brésil à cause des inondations
01:16:00liées au dérèglement climatique.
01:16:02Plus de 400 entre le Kenya et la Tanzanie
01:16:04ces dernières années. Et donc, à un moment,
01:16:06il faut que l'Union Européenne,
01:16:08elle soit en capacité de permettre aux gens
01:16:10qui ne veulent pas partir de chez eux,
01:16:12de pouvoir y rester.
01:16:14Une fois qu'il y a combien ?
01:16:16Il n'y a aucune...
01:16:18Attendez, attendez, excusez-moi.
01:16:20On a besoin
01:16:22de mener une politique de co-développement,
01:16:24de permettre aux gens de pouvoir rester
01:16:26chez eux, et ce n'est pas ce que fait l'Union Européenne
01:16:28aujourd'hui, face à ce plus grand déficit
01:16:30climatique, alors qu'eux sont
01:16:32en réalité totalement climatiques.
01:16:34Et bien sûr,
01:16:36on a besoin de solidarité, bien sûr, on a besoin
01:16:38d'humanité, bien sûr, on a besoin d'efficacité.
01:16:40Marie Toussaint,
01:16:42quelle régulation ?
01:16:44Une solidarité, un,
01:16:46la solidarité entre les états membres.
01:16:48Une réelle solidarité.
01:16:50Et après, quelles régulations et quelles limites
01:16:52possez-vous à l'immigration ?
01:16:54Deux, peut-être que si on avait une politique
01:16:56migratoire européenne, ce qu'il disait
01:16:58aurait un sens. Aujourd'hui, les politiques migratoires,
01:17:00elles sont nationales.
01:17:02Oui, on peut assumer d'avoir une politique migratoire
01:17:04européenne qui travaille aussi sur l'intégration.
01:17:06Et vous savez, quand les réfugiés ukrainiens
01:17:08sont venus sur le territoire européen,
01:17:10ils ont eu un logement,
01:17:12ils ont eu un travail, et ça a fonctionné.
01:17:14Et donc, solidarité, deux,
01:17:16humanité avec une politique
01:17:18d'intégration, et trois,
01:17:20efficacité, parce que je suis désolée,
01:17:22mais quand on est responsable, et bien,
01:17:24on ne considère pas que mettre des murs
01:17:26et des barbelés aux frontières, laisser mourir,
01:17:28laisser crever les gens en Méditerranée,
01:17:30ça les empêche de venir.
01:17:32Manon Bry, une question à poser à Manon Bry.
01:17:34Je pense que Manon Bry a la réponse.
01:17:36J'ai entendu, M. Bardella.
01:17:38Juste, pour qu'on soit clair dans la question,
01:17:40si demain, il faut accueillir toute l'Afrique, vous accueillez toute l'Afrique.
01:17:42Vous êtes beaucoup exprimé. M. Bardella, j'ai une question assez simple.
01:17:44Est-ce que vous étiez pour
01:17:46ou contre accueillir
01:17:48les 110 000 réfugiés ukrainiens
01:17:50que la France a accueillis
01:17:52qui ont fui la guerre en Afghanistan ?
01:17:54J'y étais favorable, parce que je me sens culturellement plus proche
01:17:56des conflits qui arrivent aux portes de l'Europe
01:17:58que de ce qui se passe en Afghanistan.
01:18:00M. Bardella, vous voulez...
01:18:02Les femmes afghanes,
01:18:04elles peuvent rester
01:18:06à mourir en Afghanistan.
01:18:08M. Bardella, j'avais la parole, M. Bardella.
01:18:10On ne vous entend plus, là.
01:18:12Manon Bry.
01:18:14On voit bien le paradoxe dans vos paroles.
01:18:16Si ce sont des réfugiés ukrainiens
01:18:18qui fuient la guerre
01:18:20et qui sont de religion chrétienne ou blanche,
01:18:22ça vous convient. Par contre, si ce sont, par exemple,
01:18:24des femmes qui fuient l'islamisme
01:18:26que vous dénoncez de la France
01:18:28d'Afghanistan,
01:18:30vous n'êtes pas pour accueillir
01:18:32Je comprends bien l'intérêt pour la France insoumise
01:18:34d'importer les islamistes du Hamas en France
01:18:36pour faire des vots électionnés.
01:18:38Vous voyez le paradoxe. Vous voulez lutter
01:18:40contre l'islamisme, mais vous n'êtes pas prêts à accueillir
01:18:42ceux qui fuient l'islamisme. Vous voyez à quel point
01:18:44votre politique n'a aucun sens
01:18:46et votre question n'a aucun sens.
01:18:48Vous n'avez aucune humanité. Tout le monde aura bien compris
01:18:50aujourd'hui que vous êtes prêts à accueillir
01:18:52si ce sont des ukrainiens,
01:18:54mais des gens qui fuient la guerre en Afghanistan
01:18:56ou dans d'autres pays. L'Afghanistan est un pays en guerre, Madame.
01:18:58Première nouvelle.
01:19:00Le régime politique afghan, vous savez ce que c'est,
01:19:02notamment pour les femmes.
01:19:04L'Afghanistan n'est pas un pays en guerre, Madame.
01:19:06Je suis fière de garantir
01:19:08le droit d'asile qui est garanti
01:19:10en droit international. Et ce droit d'asile,
01:19:12vous voyez, M. Bardella, il n'y a pas d'usure.
01:19:14Il ne peut pas être asylométrique, M. Bardella,
01:19:16ce droit d'asile.
01:19:18Dans l'affaire de Châteauroux,
01:19:20où Mathis a été assassiné
01:19:22par une famille de réfugiés afghans,
01:19:24quelle est la plus-value pour nous d'accueillir des réfugiés afghans
01:19:26dans ces conditions ?
01:19:28Cesser d'accueillir qui que ce soit, y compris
01:19:30quand ils fuient les guerres, quand ils rentrent
01:19:32dans les cadres du droit international et du droit d'asile.
01:19:34Quand ils menacent la sécurité de mes concitoyens, oui, Madame.
01:19:36Vous savez, vous savez,
01:19:38pour garantir la sécurité de nos concitoyens,
01:19:40il y a tous les outils pour lutter, justement,
01:19:42et pour protéger la sécurité de mes concitoyens.
01:19:44La manière dont vous jetez l'opprens
01:19:46sur tous nos concitoyens, de confession musulmane
01:19:48ou d'origine étrangère, vous voyez,
01:19:50c'est insupportable, M. Bardella.
01:19:52Et avec les Bardellas au pouvoir,
01:19:54il n'y aurait pas eu
01:19:56de Bardella aujourd'hui en France.
01:19:58Vous devriez vous en souvenir un petit peu.
01:20:00Une question pour Marion Maréchal de Reconquête.
01:20:02Vous êtes pour la
01:20:04remigration, c'est peut-être la différence
01:20:06avec votre voisin Jordan Bardella,
01:20:08pour l'expulsion des étrangers
01:20:10fichés S, des délinquants et criminels.
01:20:12Je suis aussi pour l'expulsion des délinquants et des étrangers.
01:20:14Alors, M. Bardella, vous êtes aussi
01:20:16pour la remigration, ça c'est quelque chose que vous assumez ?
01:20:18Sur la solidarité nationale, oui.
01:20:20Pour expliquer la remigration, c'est le principe ?
01:20:22Très simplement, c'est dire qu'aujourd'hui, il y a un certain nombre de profils de personnes
01:20:24de nationalités étrangères qui sont sur le sol français
01:20:26et qui, selon moi, n'ont rien à y faire.
01:20:28Donc, en effet, les fichés S pour islamisme,
01:20:30les délinquants étrangers
01:20:32qui peuplent beaucoup trop de nos prisons.
01:20:34Je rappelle qu'à Nice, c'est 60% des personnes
01:20:36qui sont dans cette prison qui sont
01:20:38nationalités étrangères.
01:20:40Et en effet, les chômeurs de longue durée
01:20:42qui ne subviennent pas à leurs besoins
01:20:44et qui donc pèsent sur la solidarité nationale française.
01:20:46C'est quelque chose que vous partagez, M. Bardella.
01:20:48Ça me paraît être une politique.
01:20:50Y compris le terme de remigration.
01:20:52Pour que les choses soient claires.
01:20:54Pour que tout le monde comprenne bien.
01:20:56La remigration...
01:20:58Et les clandestins, évidemment.
01:21:00Vous êtes, Marion Maréchal, pour la remigration.
01:21:02C'est-à-dire ce que fait, par exemple, la Grande-Bretagne aujourd'hui.
01:21:04Renvoyer indifféremment,
01:21:06quelles que soient les nationalités,
01:21:08des étrangers vers le Rwanda.
01:21:10Et je suis même, je vais vous le dire, contre le principe
01:21:12de toute régularisation
01:21:14d'une personne arrivée clandestinement
01:21:16sur le sol français.
01:21:18Et c'est là peut-être d'ailleurs une différence avec M. Bardella et moi.
01:21:20Parce qu'en l'occurrence, eux ont voté
01:21:22le texte défendu par les macronistes
01:21:24à l'Assemblée qui aboutit à l'augmentation...
01:21:26Qui dure bien pour prendre.
01:21:28Qui augmente le nombre
01:21:30de régularisations des clandestins sur le sol français.
01:21:32Soutenu d'ailleurs également par les républicains.
01:21:34Mais M. Bardella, vous êtes donc aussi pour ce système
01:21:36anglais aujourd'hui de renvoyer...
01:21:38Non mais moi, M. je suis pour le renvoi
01:21:40de toutes les personnes qui n'ont rien à faire chez nous.
01:21:42C'est-à-dire les délinquants et criminels étrangers.
01:21:44Et y compris dans des pays dont ils ne sont pas résignés.
01:21:46C'est-à-dire les islamistes étrangers.
01:21:48Qui menacent la sécurité nationale qui est sur le sol français.
01:21:50Ce qui peut lui arriver
01:21:52dans son pays d'origine, à la rigueur,
01:21:54c'est pas mon sujet. Moi, ce qui m'importe, c'est la sécurité
01:21:56de mes concitoyens.
01:21:58Le Rassemblement National est aujourd'hui donné en tête
01:22:00des élections européennes. Il peut gagner la prochaine présidentielle.
01:22:02Par conséquent, le mouvement politique
01:22:04qui peut aujourd'hui agir sur la question de l'immigration
01:22:06concrètement, c'est évidemment le mien.
01:22:08Les temps de parole.
01:22:10Attention, nous nous approchons de la fin
01:22:12de ce débat. Les écarts
01:22:14se sont creusés.
01:22:16Aux alentours d'une dizaine de minutes,
01:22:18onze minutes, François-Xavier Bellamy,
01:22:20Raphaël Glucksmann,
01:22:22Marion Maréchal, Marie Toussaint
01:22:24et Manon Aubry, ainsi que
01:22:26Valérie Ayé. En fait, c'est Jordan Bardella, toujours
01:22:28en avance. On va corriger ça
01:22:30dans la dernière partie.
01:22:32Nous allons effectivement poursuivre
01:22:34ce grand débat des européennes avec
01:22:36une question. Sommes-nous
01:22:38trop naïfs face à la Chine et face
01:22:40aux Etats-Unis ? A tout de suite.
01:22:42Grand jury exceptionnel,
01:22:44spéciale élections européennes.
01:22:50Suite du grand jury,
01:22:52spéciale élections européennes avec
01:22:54Olivier Bost.
01:22:56Dernière partie de ce grand jury
01:22:58exceptionnel avec Anaïs Bouton
01:23:00de Paris Première à mes côtés.
01:23:02Bonjour, nous allons débattre
01:23:04de la guerre commerciale. Oui, bonjour à tous.
01:23:06Alors, l'Union européenne, c'est
01:23:08la troisième économie du monde, mais
01:23:10c'est aussi, par exemple, près de
01:23:12300 milliards de déficit avec la Chine
01:23:14en 2023. Alors, ça tombe bien.
01:23:16Le numéro un chinois,
01:23:18Xi Jinping, arrive cet après-midi
01:23:20en France pour une visite d'Etat.
01:23:22Sa stratégie économique, c'est quand même
01:23:24basé sur des exportations massives
01:23:26à prix cassé. Vous êtes
01:23:28l'Europe. Que lui dites-vous
01:23:30à M. Xi Jinping, Raphaël Buxman ?
01:23:32Que le temps de la naïveté est
01:23:34révolu. Que le temps de la faiblesse
01:23:36et de l'impuissance est révolu. Moi, je vais
01:23:38vous parler d'une entreprise française
01:23:40qui s'appelle Sistovi, qui produisait
01:23:42des panneaux photovoltaïques. À Carquefou.
01:23:44À Carquefou, à côté
01:23:46de Nantes. Et cette entreprise,
01:23:48elle vient de fermer. C'était une entreprise
01:23:50florissante qui vient de fermer. Pourquoi ?
01:23:52Parce que les dirigeants chinois ont cassé
01:23:54les prix et ont divisé par quatre
01:23:56les prix des panneaux photovoltaïques chinois.
01:23:58Et que donc, cette entreprise a dû mettre
01:24:00la clé sous la porte, comme tous
01:24:02les champions européens du photovoltaïque.
01:24:04Et pourquoi ? Parce qu'ils font face
01:24:06à une concurrence déloyale de la Chine.
01:24:08Une concurrence qui repose sur l'esclavage
01:24:10des Ouïghours, dans la production de polysilicium.
01:24:12Qui repose sur des subventions massives,
01:24:14sur des ventes à pertes. Et nous, nous avons
01:24:16fait preuve, en Europe, d'une naïveté sans nom.
01:24:18Donc, il faut un protectionnisme écologique
01:24:20aux frontières de l'Union européenne. Il faut surtaxer
01:24:22ces produits chinois. Il faut bloquer
01:24:24les produits de l'esclavage. Il faut
01:24:26arrêter d'être faible
01:24:28et naïf. Et moi, là,
01:24:30ce que je vois, c'est que le
01:24:32premier chinois, Xi Jinping,
01:24:34va venir en France. Qu'on va lui
01:24:36dérouler le tapis rouge. Qu'on va l'amener
01:24:38dans les Pyrénées pour visiter
01:24:40le village familial. Et que donc,
01:24:42on va reproduire éternellement
01:24:44les mêmes erreurs. Qui est
01:24:46d'installer une relation d'amitié avec celui
01:24:48qui, je le rappelle, Xi Jinping,
01:24:50est le principal sponsor
01:24:52de la guerre de Vladimir Poutine
01:24:54contre l'Ukraine. Qui a
01:24:56signé un traité d'amitié
01:24:58sans limite avec la Russie
01:25:00poutinienne. Et qui détruit
01:25:02méthodiquement nos productions
01:25:04en Europe.
01:25:06Xi Jinping, il ne fait pas que déporter
01:25:08un peuple, le peuple Ouïghour, dans des
01:25:10camps de concentration. Il est
01:25:12l'agent de l'éradication
01:25:14de notre industrie. Et donc, le recevoir
01:25:16avec tant d'honneur, Madame Hayé,
01:25:18comment pouvez-vous justifier
01:25:20l'attitude du président français
01:25:22de l'amener dans la maison
01:25:24de l'enfance, dans les Pyrénées,
01:25:26de rejouer avec Xi Jinping
01:25:28les erreurs qu'il a faites avec Poutine
01:25:30en l'invitant à Brégançon et en allant au musée
01:25:32de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg ?
01:25:34Il faut désormais
01:25:36parler le langage de la fermeté.
01:25:38Il faut protéger
01:25:40à la fois nos principes et nos intérêts
01:25:42ou sinon, nous serons éradiqués
01:25:44par la concurrence chinoise.
01:25:46Écoutez, le président de la République,
01:25:48il est dans son rôle.
01:25:50On connaît aujourd'hui les relations avec la Chine.
01:25:52On a besoin aussi de la Chine
01:25:54sur un certain nombre de sujets. La lutte contre le changement
01:25:56climatique. Le fait de
01:25:58s'assurer qu'il n'y ait pas de
01:26:00tournements aux sanctions contre la Russie.
01:26:02Mais ça n'empêche pas,
01:26:04ça n'empêche pas
01:26:06un discours de fermeté sur les droits humains.
01:26:08Je vais vous donner un exemple.
01:26:10On sait être ferme.
01:26:12Nous l'avons fait, le président de la République
01:26:14l'a fait. Il y a quelques années,
01:26:16quand la présidente de la Commission européenne
01:26:18a voulu signer un contrat
01:26:20d'investissement stratégique avec la Chine.
01:26:22Nous nous y sommes opposés.
01:26:24Le président de la République s'y est opposé.
01:26:26Le président de la République, c'est un incrusté.
01:26:28Permettez-moi de terminer.
01:26:30Laissez-la terminer, s'il vous plaît.
01:26:32Rappelle Guggeman.
01:26:34Laissez parler les dames.
01:26:36Un dialogue diplomatique.
01:26:38Ce qui n'empêche pas d'avoir
01:26:40évidemment un discours de fermeté. Je donne cet
01:26:42exemple sur l'accord d'investissement.
01:26:44Nous nous sommes opposés au Parlement européen.
01:26:46Vous vous êtes aussi opposés. Et le président de la République
01:26:48s'y est opposé. Ce qui a fait que cet accord n'a pas
01:26:50été signé. Ensuite,
01:26:52s'agissant de la naïveté, de manière générale,
01:26:54oui, l'Europe a été trop longtemps
01:26:56bien trop naïve. Quand on laisse
01:26:58les Chinois acheter
01:27:00le port du Piret en Grèce.
01:27:02Quand on laisse
01:27:04les Chinois inonder nos marchés
01:27:06européens avec des produits sursubventionnés.
01:27:08Les voitures électriques.
01:27:10Vous êtes au pouvoir, madame.
01:27:12Vous êtes dans l'opposition, non ?
01:27:14Non, mais ça faisait 30 ans que c'était comme ça.
01:27:16Vous avez dit que vous étiez au pouvoir.
01:27:18Pardonnez-moi, mais moi j'ai travaillé sur ce mandat-là.
01:27:20Et qu'est-ce qu'on a fait sur ce mandat-là ?
01:27:22On a mis en place l'obligation de réciprocité
01:27:24sur l'accès au marché public.
01:27:26On a mis en place également
01:27:28ce... On a demandé à la commission européenne
01:27:30d'engager des enquêtes sur les...
01:27:32D'engager des enquêtes sur les voitures électriques.
01:27:34Laissez maintenant juste Raphaël Glucksmann répondre, s'il vous plaît.
01:27:36Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que l'Europe
01:27:38est en train de regarder, on attend la confirmation,
01:27:40parce qu'on respecte le droit international, on attend
01:27:42la confirmation que,
01:27:44on n'a pas trop de doutes par rapport à ça, mais que
01:27:46la Chine sursubventionne
01:27:48ses voitures électriques, c'est pas nos fauteux voltaïques.
01:27:50On va y arriver.
01:27:52Raphaël Glucksmann, la réponse, s'il vous plaît.
01:27:54Et de mettre en place le fameux
01:27:56contexte sanitaire et environnemental.
01:27:58Vous avez mentionné l'accord d'investissement
01:28:00avec la Chine. M. Macron
01:28:02a tellement poussé pour cet accord d'investissement
01:28:04qu'il s'est incrusté dans une conférence
01:28:06de presse avec Mme Merkel
01:28:08et le premier chinois Xi Jinping,
01:28:10alors qu'il n'y était même pas invité pour
01:28:12célébrer cet accord d'investissement.
01:28:14Il n'a pas été signé cet investissement, M. Glucksmann.
01:28:16Vous le savez autant que moi.
01:28:18Pourquoi il n'a pas été signé ? Parce qu'au Parlement européen,
01:28:20nous sommes mobilisés. Et pourquoi ?
01:28:22Parce que j'ai été, moi-même,
01:28:24sanctionné par le régime chinois.
01:28:26Et c'était ça la raison qui nous a poussé
01:28:28à conquérir cette majorité.
01:28:30Mais Mme Hayé,
01:28:32M. Macron était pour
01:28:34cet accord d'investissement. Il l'a célébré
01:28:36publiquement. Cet accord d'investissement,
01:28:38il aurait conduit à quoi ?
01:28:40Cet accord d'investissement.
01:28:42A délocaliser encore plus
01:28:44nos productions. A faire en sorte
01:28:46que nos multinationales délocalisent
01:28:48encore plus nos productions en Chine.
01:28:50Mettez un poing au bout de cette phrase, Raphaël Glucksmann.
01:28:52Et cela continue aujourd'hui, Mme Hayé.
01:28:56On a l'impression sur ce plateau que tout le monde
01:28:58fait le même constat quand même, qu'il y a une belle et
01:29:00folle unanimité. Il y a des gens qui ont été au pouvoir quand même.
01:29:02Qui est qu'il faut sortir
01:29:04d'une certaine forme de naïveté. Comment on fait ?
01:29:06François-Xavier Bellamy.
01:29:08Ça fait longtemps que je le dis
01:29:10et que j'alerte sur ce qui constitue
01:29:12aujourd'hui une stratégie de destruction
01:29:14de l'économie européenne. La Chine
01:29:16et Xi Jinping l'a annoncé clairement
01:29:18a engagé
01:29:20une stratégie de surproduction massive
01:29:22avec pour but de dévaster
01:29:24notre industrie. Et moi j'alerte sur le sujet depuis longtemps
01:29:26et j'apprends hier par des journalistes
01:29:28de Libération que j'ai fait l'objet
01:29:30d'une tentative de piratage des services
01:29:32chinois. Je crois qu'il faudra
01:29:34pousser cette question plus loin parce que nous voyons
01:29:36bien à quel point ceux qui se sont opposés à la Chine
01:29:38aujourd'hui subissent des
01:29:40mesures de rétorsion. Nous avons le devoir
01:29:42de sortir de cette naïveté
01:29:44et encore une fois la naïveté je la vois aussi
01:29:46dans les décisions, on en a déjà parlé
01:29:48comme celle qui consistait à imposer
01:29:50100% de véhicules électriques en 2035
01:29:52parce que ce choix-là, ce choix
01:29:54technologique, il consiste à prendre
01:29:56pour cap la norme sur laquelle
01:29:58les chinois ont 10 ans d'avance sur nous. Il faudra
01:30:00évidemment revenir dessus. Nous nous y sommes
01:30:02opposés mais ce cadeau à Xi Jinping
01:30:04il a été fait pas par personne. Il a été
01:30:06fait malheureusement par les socialistes,
01:30:08par les macronistes et par les verts. C'est
01:30:10évidemment une folie environnementale mais c'est aussi
01:30:12une aberration géopolitique, industrielle
01:30:14et sociale. On voit ce qu'il s'est passé sur les panneaux solaires,
01:30:16on voit ce qu'il s'est passé sur les éoliennes,
01:30:18demain c'est la voiture si on n'y prend pas garde. Et quand je dis
01:30:20demain, c'est déjà aujourd'hui. Donc François-Xavier
01:30:22Bellamy vous êtes pour une forme de protectionnisme,
01:30:24vous n'êtes pas opposé à du protectionnisme.
01:30:26Moi je pense qu'il faut imposer une concurrence
01:30:28équitable à ce qu'on vit chez nous.
01:30:30Ça veut dire par exemple, prenons une chose toute simple,
01:30:32dans les accords de l'OMC, lorsque la Chine est rentrée
01:30:34dans l'OMC, ce qui était une erreur historique,
01:30:36il était prévu qu'elle adopte des libertés fondamentales
01:30:38comme par exemple la liberté syndicale.
01:30:40Et bien exigeons la Chine qu'elle mette en oeuvre
01:30:42la liberté syndicale. On a le devoir de recréer
01:30:44aujourd'hui avec notre marché
01:30:46une forme de bras de fer avec la Chine
01:30:48pour qu'elle sorte du charbon, pour qu'elle retrouve
01:30:50ses droits fondamentaux, et ça c'est un défi
01:30:52majeur. Mais le point important, et ça pour le coup
01:30:54je pense que personne ne le dira en tous les cas,
01:30:56malheureusement je suis
01:30:58frappé de voir que la majorité
01:31:00actuelle au pouvoir n'en a pas conscience. Le point
01:31:02important c'est que cette concurrence loyale,
01:31:04on la produira pas seulement en exportant de la contrainte
01:31:06vers la Chine, on la produira aussi en libérant
01:31:08nos entreprises, en libérant notre
01:31:10activité économique. Parce qu'on ne peut pas
01:31:12imposer toujours plus de normes, de contraintes, de charges,
01:31:14de fiscalité. Et ce que propose Emmanuel Macron
01:31:16aujourd'hui dans son discours de la Sorbonne,
01:31:18c'est de continuer toujours en Europe ce qui a
01:31:20déjà fait la preuve de sa faillite en France.
01:31:22C'est-à-dire plus de dettes,
01:31:24plus d'emprunts européens,
01:31:26plus d'impôts et des impôts européens.
01:31:28Et nous nous disons que cette folie-là,
01:31:30elle conduira à continuer de nous tirer
01:31:32des balles dans le pied dans cette concurrence avec
01:31:34l'industrie chinoise qui, elle, s'est affirmée évidemment
01:31:36ses intérêts.
01:31:38Marie Toussaint, est-ce que vous êtes
01:31:40pour un Buy European Act ?
01:31:42Pas évidemment.
01:31:44Et je l'ai d'ailleurs souligné tout à l'heure, mais je voudrais
01:31:46commencer par une chose. Dire que
01:31:48les écologistes forment la seule famille
01:31:50politique qui ont été constants,
01:31:52cohérents dans la volonté
01:31:54de voir une union européenne forte
01:31:56et indépendante des pays étrangers
01:31:58et des pouvoirs étrangers. Nous n'avons
01:32:00comme l'extrême droite aucune fascination
01:32:02pour les régimes dictatoriaux comme celui
01:32:04de Vladimir Poutine ou celui de Bachar el-Assad.
01:32:06Nous n'avons jamais été mangés dans la main
01:32:08de Vladimir Poutine et de Gasprom
01:32:10comme François Fillon
01:32:12ou comme Gérard Schroder.
01:32:14Nous avons toujours lutté
01:32:16contre les dictatures, soit-elles de droite
01:32:18ou de gauche, et nous continuons à lutter.
01:32:20La question, c'est de se lancer dans une guerre commerciale avec la Chine.
01:32:22Est-ce que vous êtes favorable ?
01:32:24Si je peux me permettre, ce n'est pas tout à fait la bonne question, de savoir
01:32:26si on tient dans la guerre commerciale. La question, c'est
01:32:28est-ce que nous répondons aux besoins des Européennes
01:32:30et des Européens ? Et la réponse est simple.
01:32:32Il faut produire en Europe ce dont l'Europe
01:32:34a besoin. Et on a bien vu comment
01:32:36nous avons perdu notre industrie
01:32:38de la sidérurgie. Nous avons perdu 50%
01:32:40des emplois dans le textile alors qu'on en a
01:32:42besoin. Nous avons aussi perdu
01:32:44notre industrie du médicament.
01:32:4660 à 80% des substances viennent
01:32:48de l'Inde ou de Chine. Eh bien, nous voulons
01:32:50transformer l'économie. Nous voulons
01:32:52effectivement un Buy Green and European Act.
01:32:54C'est-à-dire une commande publique au service de la Chine.
01:32:56En français, c'est une préférence
01:32:58européenne pour les marchés publics
01:33:00qui représente quand même entre 10 et 15%
01:33:02du PIB. C'est 15% du PIB, 10%
01:33:04de notre empreinte carbone. Et donc, ça permet
01:33:06effectivement de changer la vie. J'en ai
01:33:08parlé tout à l'heure, une TVA verte pour soutenir
01:33:10à la fois les entreprises qui font du bien, il y en a
01:33:12beaucoup, et puis les populations
01:33:14à préserver leur pouvoir d'achat. Et puis
01:33:16évidemment, la sortie du libre-échange
01:33:18et un protectionnisme vert.
01:33:20Et je veux souligner aussi le fait que
01:33:22le libre-échange, ça bénéficie à l'actualisme
01:33:24plutôt qu'aux paysans. Et donc, en fait,
01:33:26pour sortir du libre-échange, c'est-à-dire
01:33:28plus aucun accord de libre-échange.
01:33:30Ça veut dire qu'on passe des accords de libre-échange
01:33:32qui sont terribles, a fortiori
01:33:34quand ils sont soumis à des tribunaux d'arbitrage privés.
01:33:36Ça veut dire qu'on délègue notre pouvoir
01:33:38démocratique à des accords
01:33:40de juste échange.
01:33:42Et donc, ça veut dire
01:33:44que oui, on étend la taxe carbone aux frontières.
01:33:46Vous savez, il y a 50% de l'industrie
01:33:48qui n'est pas concernée. Donc, on peut l'étendre.
01:33:50On l'étend aussi aux produits toxiques.
01:33:52Ces pesticides que nous continuons à produire
01:33:54ici, alors que nous les trouvons trop dangereux
01:33:56pour nous et que nous exportons, et vice-versa.
01:33:58Puisqu'ils nous reviennent à travers
01:34:00nos importations agricoles.
01:34:02Et nous mettons comme objectif
01:34:04de protéger les paysannes et les paysans,
01:34:06mais aussi de créer un service
01:34:08public du médicament. Parce que nous avons
01:34:10besoin de produire en Europe ce dont les
01:34:12Européennes et les Européens ont besoin. Des médicaments
01:34:14génériques et essentiels. Nous en avons
01:34:16besoin. C'est absolument indispensable
01:34:18pour notre santé et lutter contre les pénuries.
01:34:20Je terminerai
01:34:22en disant aussi que nous devons lutter
01:34:24contre toutes les nouvelles dépendances. Ça veut dire aussi
01:34:26contre la dépendance en provenance de Chine.
01:34:28Disent ceux qui ont piloté
01:34:30l'Europe pendant qu'elle se mettait entre les mains de la Chine.
01:34:32Donc, nous devons lutter contre cette dépendance-là.
01:34:34Et ce que cela veut dire,
01:34:36ça veut dire aussi que nous devons avoir des services
01:34:38publics européens, y compris pendant
01:34:40le temps où nous devons relancer un soutien.
01:34:42Marie Toussaint, merci. Comment
01:34:44on se lance dans une bataille commerciale
01:34:46avec la Chine ? Manon Aubry,
01:34:48pour la France Insoumise. Sans
01:34:50voir notre pouvoir d'achat renié,
01:34:52les prix augmenter. Vous avez raison,
01:34:54mais s'il y a une guerre commerciale
01:34:56qui est menée, c'est d'abord une guerre
01:34:58du libre-échange contre
01:35:00nos agriculteurs, contre nos
01:35:02producteurs, contre
01:35:04les travailleurs. Et la
01:35:06situation dans laquelle ça nous mène, ça c'est
01:35:08le constat de départ, c'est qu'on est incapable de
01:35:10produire ce dont on a besoin. Quand on a 80%
01:35:12des principes actifs de médicaments qui sont produits
01:35:14en dehors de l'Union Européenne, la conséquence,
01:35:16c'est des pénuries pour des choses aussi simples
01:35:18et concrètes que le doliprane.
01:35:20Quand on a des accords
01:35:22de libre-échange qui sont signés à tour
01:35:24de bras, ce sont nos agriculteurs
01:35:26qui n'arrivent plus à vendre leur lait ici.
01:35:28Quand on a 97%
01:35:30des panneaux solaires qui sont produits
01:35:32en dehors de l'Union Européenne, il était question tout à l'heure
01:35:34de Sistovi, mais il y a une autre entreprise française,
01:35:36il n'y en a que deux en France qui est en difficulté, qui s'appelle
01:35:38Photowatt, qui est à Bourgogne-Aieux.
01:35:40Donc, l'Union Européenne a
01:35:42organisé sa propre vulnérabilité.
01:35:44C'est ça qui me met hors de moi, parce que
01:35:46ces traités de libre-échange, c'est
01:35:48en fait une triple folie.
01:35:50C'est notamment,
01:35:52on a organisé
01:35:54notre vulnérabilité globale,
01:35:56et c'est la conséquence d'une politique de désindustrialisation
01:35:58de ces dernières dizaines d'années.
01:36:00Et ces accords de libre-échange, ce sont
01:36:02une triple folie. C'est d'abord une folie sanitaire,
01:36:04parce qu'on va faire venir des produits
01:36:06en Europe qui ont été faits
01:36:08avec des pesticides qui sont interdits dans l'Union Européenne,
01:36:10c'est une folie sociale parce qu'on va mettre
01:36:12nos producteurs, nos agriculteurs face à une concurrence
01:36:14déloyale, et c'est aussi une folie
01:36:16environnementale parce qu'on va faire venir de l'autre bout de la planète,
01:36:18par exemple, du lait de la Nouvelle-Zélande, qui est
01:36:20à 20 000 kilomètres d'ici. Moi, ce que je propose,
01:36:22c'est un plan de relocalisation
01:36:24industrielle pour suivre
01:36:26un principe simple, produire en France
01:36:28et en Europe ce dont nous avons besoin.
01:36:30Et ça suppose, oui, de
01:36:32mettre fin aux accords de libre-échange, et là,
01:36:34pardon, je vous ai tous entendus, mais quel
01:36:36monde d'hypocrites, tous là, tous les
01:36:38groupes politiques ici, votent les accords
01:36:40de libre-échange. Je préside,
01:36:42je préside le seul groupe,
01:36:44entendez-vous bien, le seul groupe au Parlement
01:36:46européen qui n'a jamais donné
01:36:48aucune voix aux accords de
01:36:50libre-échange. Tous les groupes, de l'extrême-droite
01:36:52jusque à l'autre bord
01:36:54de l'échiquier politique, vous les avez tous
01:36:56votés. Donc maintenant, au bout d'un moment, pour moi,
01:36:58ça suffit, l'hypocrisie. Si on veut produire en
01:37:00France, il faut arrêter d'organiser notre vulnérabilité
01:37:02et si on veut être cohérent le 9 juin,
01:37:04il faut voter pour ceux qui ne donnent pas de voix aux accords de libre-échange.
01:37:06Alors, Marion,
01:37:08Maréchal, comment on lutte contre la
01:37:10Chine ? Est-ce qu'on a les moyens de le faire ? Parce que
01:37:12on voit qu'en fait, à chaque fois qu'on
01:37:14essaye des choses, l'Allemagne
01:37:16se désolidarise. Est-ce que le problème, c'est pas aussi
01:37:18l'Union à l'intérieur de l'Union ?
01:37:20Alors, vous savez, pour mener une guerre commerciale, déjà, il faut
01:37:22des soldats. Et nos soldats, ils sont bien mal en point.
01:37:24Il suffit d'aller dans les tribunaux de commerce,
01:37:26pouvoir l'hécatombe à l'œuvre, puisque nous avons un record
01:37:28de défaillance d'entreprises, entreprises qui n'arrivent
01:37:30plus à payer leurs factures d'énergie
01:37:32et donc là, évidemment, se pose le sujet dont on a
01:37:34parlé tout à l'heure, notamment sur le fonctionnement
01:37:36actuel du marché et le fait de créer artificiellement
01:37:38un marché en obligeant EDF à vendre
01:37:40une partie de sa production aux concurrents, mais aussi
01:37:42on pourrait interroger les 30% de taxes
01:37:44aujourd'hui prélevées par l'État sur les factures
01:37:46d'électricité. On doit aussi interroger, et ça
01:37:48c'est soutenu par l'ensemble
01:37:50de la gauche, d'où qu'elle vienne en général,
01:37:52l'enfer fiscal et l'enfer normatif
01:37:54aujourd'hui, qui pèse sur nos entreprises. Je vous
01:37:56donne deux exemples. Une entreprise qui est
01:37:58un fleuron dans les semi-conducteurs, donc
01:38:00entreprise stratégique, s'appelle Soitec, et qui
01:38:02envisage de partir de la France parce qu'il n'arrive pas
01:38:04à pouvoir s'étendre physiquement en
01:38:06raison de contraintes aujourd'hui trop
01:38:08fortes. Je pense à Duralex, j'en ai parlé tout à l'heure,
01:38:10qui est en train de mourir parce qu'il est obligé
01:38:12de payer une taxe sur la pollution
01:38:14à laquelle il n'arrive pas à faire face, et donc
01:38:16il est de son lien,
01:38:18mais aussi les taxes sur la pollution
01:38:20que vous soutenez d'ailleurs,
01:38:22et vous l'assumez
01:38:24sur ce type de taxes contraignantes à vocation
01:38:26soi-disant écologique, et donc ces entreprises
01:38:28vont être amenées à partir et donc augmenteront
01:38:30les importations. Donc oui, il faut s'occuper de ces sujets-là,
01:38:32il faut évidemment poser la question de la concurrence
01:38:34des loyales, des traités, évidemment
01:38:36de libre-échange, mais aussi de
01:38:38la nature des droits de douane que nous posons,
01:38:40pas assez évidemment exigeante, on pourrait parler
01:38:42de l'exemple de la voiture électrique, François-Xavier
01:38:44Bellamy l'a rappelé, il n'y a pas de traité libre-échange avec la Chine.
01:38:46En revanche, les Etats-Unis, eux, ils mettent
01:38:4827% de droits de douane sur les
01:38:50voitures électriques chinoises, quand l'Union Européenne en met
01:38:5210%. Vous ne craignez pas des rétorsions chinoises ?
01:38:54Elles existent déjà, les rétorsions.
01:38:56De toute façon, évidemment. Maintenant,
01:38:58il y a aussi, évidemment, la question de faciliter
01:39:00les aides d'Etat, que ne défend
01:39:02pas d'ailleurs Emmanuel Macron, la préférence communautaire
01:39:04dans les marchés publics, et j'en finirais par un sujet
01:39:06dont on parle très peu. Vous savez,
01:39:08Airbus. Airbus, qui est quand même
01:39:10l'exemple type d'un
01:39:12projet européen extraordinaire
01:39:14qui est le résultat dans les années 70 de la volonté
01:39:16exclusive d'ailleurs de l'Etat français et de l'Etat allemand.
01:39:18Eh bien, si aujourd'hui on voulait créer un Airbus,
01:39:20eh bien, la Commission mettrait son
01:39:22droit de veto, parce que la Commission ne permettrait
01:39:24pas qu'un avionneur détienne plus de 50%
01:39:26du marché européen. Et donc, voyez-vous,
01:39:28il y a là aussi la question de pouvoir créer ses champions
01:39:30et donc de revoir aujourd'hui la politique
01:39:32de la concurrence
01:39:34de la Commission.
01:39:36On va... Je vous propose de prendre
01:39:3830 secondes à chacun pour conclure
01:39:40sur ce sujet précisément de la guerre commerciale
01:39:42avec Jordan Bardella,
01:39:44si vous voulez, parce que vous êtes en avance
01:39:46sur les échanges commerciaux, s'il vous plaît.
01:39:48Moi, je me réjouis
01:39:50de voir que les gens qui ont construit
01:39:52aujourd'hui une Europe basée sur le libre-échange
01:39:54le plus dérégulé nous expliquent qu'il faut faire machine arrière.
01:39:56On est encerclés par des
01:39:58grandes puissances dans la mondialisation qui font plus
01:40:00de protectionnisme intelligent sur leurs intérêts
01:40:02et qui soutiennent massivement leur industrie.
01:40:04Ça a été rappelé sur les droits de douane aux Etats-Unis.
01:40:0627% sur les voitures chinoises, c'est 10%
01:40:08en Europe. Donc, il faut sortir de la naïveté
01:40:10à ce sujet. Taxer...
01:40:12Les Etats-Unis financent aussi un plan
01:40:14l'Inflation Act.
01:40:16400 milliards de dollars.
01:40:18Est-ce que l'Europe peut faire ça ?
01:40:20Madame, je vais terminer. Taxer lorsqu'on est mis
01:40:22en concurrence. Toutes les grandes puissances
01:40:24qui réussissent dans la mondialisation le font. Deuxièmement,
01:40:26il faut soutenir notre industrie.
01:40:28Par une fiscalité de croissance, c'est la baisse des impôts
01:40:30de production, mais c'est aussi la priorité
01:40:32nationale et la préférence européenne
01:40:34dans le cadre de la commande publique. Moi, je souhaite
01:40:36mettre le paquet sur l'énergie.
01:40:38Aujourd'hui, la hausse de 45%
01:40:40des tarifs de l'énergie depuis 2017
01:40:42est un frein à la compétitivité
01:40:44de nos entreprises, un frein à la réindustrialisation
01:40:46et un coup de caniche porté au pouvoir d'achat
01:40:48des Français. Donc, tout mettre sur le nucléaire.
01:40:50Et deuxièmement, retrouver un prix français de l'électricité.
01:40:52Aujourd'hui, le prix de l'électricité
01:40:54en France est adossé sur les prix du gaz.
01:40:56Je souhaite sortir de ces règles de tarification.
01:40:58Stop, mais j'aimerais quand même
01:41:00peut-être aller au bout.
01:41:02Vous allez avoir encore l'occasion de vous exprimer.
01:41:04Raphaël Glucksmann,
01:41:06le parti socialiste et place publique.
01:41:08J'ai lutté pendant tout mon mandat pour un
01:41:10instrument. Un instrument de bannissement
01:41:12des produits de l'esclavage de nos marchés.
01:41:14On a mobilisé des centaines de milliers de jeunes
01:41:16Français pour dénoncer la réduction
01:41:18des Ouïghours en esclavage
01:41:20sur les chaînes de valeur des multinationales.
01:41:22Cet instrument de bannissement des produits de l'esclavage
01:41:24qui touche notamment le photovoltaïque
01:41:26puisque les Ouïghours sont réduits
01:41:28en esclavage dans la production du polysilicium.
01:41:30Eh bien, cet instrument de bannissement des produits de l'esclavage,
01:41:32vous n'avez pas été capables, au Rassemblement
01:41:34National, de voter pour.
01:41:36Parce que c'est toujours plus de normes et de contraintes.
01:41:38Mais c'est des normes imposées aux produits chinois
01:41:40qui sont en train de tuer nos producteurs.
01:41:42Vous parlez de quoi ? De la CSR des normes, voire de vigilance ?
01:41:44Raphaël Glucksmann,
01:41:46Raphaël,
01:41:50s'il vous plaît, on n'entend plus rien,
01:41:52Raphaël Glucksmann,
01:41:54bavoyau !
01:41:56C'est des normes qui sont imposées aux produits
01:41:58importés, monsieur Bardella,
01:42:00qui viennent de Chine. Mais pour une fois,
01:42:02lisez les textes que vous votez.
01:42:04Arrêtez de passer votre temps sur TikTok.
01:42:06Là c'était quelque chose...
01:42:08S'il vous plaît, stop, stop,
01:42:10Raphaël Glucksmann,
01:42:12Raphaël Glucksmann,
01:42:14Cet instrument de banissement des produits d'esclavage n'imposait aucune norme à nos producteurs.
01:42:21Elle protégeait cet instrument, protégeait nos producteurs.
01:42:24Vous êtes en train de mentir sur votre temps de parole pour tous les deux là.
01:42:28On va passer aux conclusions s'il vous plaît.
01:42:31Ce n'est pas vrai M. Glucksmann et vous le savez pertinemment.
01:42:35J'espère que les gens iront vérifier.
01:42:38Attention vous n'allez plus avoir de temps M. Glucksmann.
01:42:42Comme vous vous réinterpelez entre vous, on va passer maintenant au temps de la conclusion.
01:42:49Donc on n'a pas tous 30 secondes s'il vous plaît.
01:42:51Sinon on ne va pas y arriver parce que vous parlez tous beaucoup trop et que vous avez été globalement tous indisciplinés.
01:42:58Le temps de la conclusion est donc d'abord pour Marion Maréchal avec une question extrêmement simple.
01:43:05Vous avez un peu plus de deux minutes pour vous exprimer.
01:43:08Les autres on fera en fonction du temps que vous avez utilisé sur ce débat.
01:43:12Ce sera globalement approximativement la même chose.
01:43:16Marion Maréchal donc un peu plus de deux minutes pour nous dire tout simplement qu'est-ce que vous avez oublié de nous dire dans ce débat.
01:43:22Emmanuel Macron a dit il y a quelques jours qu'il y avait une menace existentielle qui pesait sur l'Union Européenne.
01:43:27Et lui il considère que cette menace existentielle c'est le populisme.
01:43:30Eh bien voilà une grande différence avec moi puisque moi je considère que la menace existentielle qui aujourd'hui plane sur la France et l'Europe,
01:43:38c'est à la fois évidemment l'immigration de masse et l'islamisation du continent.
01:43:42Et pour lutter contre ce défi vital, historique, les élections européennes sont évidemment à rendez-vous extrêmement important.
01:43:50Et donc le 9 juin les gens auront le choix entre ceux qui gouvernent actuellement l'Union Européenne et qui votent 80% des textes ensemble derrière Youssef Vendelayen,
01:43:58ceux comme au Rassemblement National qui n'ont pas les moyens d'agir parce qu'ils font partie d'un groupe très isolé,
01:44:04qui n'ont pas d'influence aujourd'hui sur les institutions, ou bien ils peuvent choisir Reconquête et ses alliés européens
01:44:11qui peuvent non seulement changer la majorité, sortir Youssef Vendelayen et donc faire concrètement appliquer tout ce que nous avons défendu dans ce débat.
01:44:19Et donc ce que j'ai à dire simplement, c'est que tous ces électeurs qui souhaitent demain voir une Union Européenne,
01:44:24qui luttent contre l'immigration, qui luttent contre l'islamisation, qui luttent contre le fanatisme vers la décroissance agricole et industrielle dont on a parlé,
01:44:31et qui luttent aussi contre la vision du super Etat fédéral voulu par Emmanuel Macron et ses alliés,
01:44:37et bien ils vont choisir, ils devraient choisir le bon bulletin et donc se tourner vers notre liste Reconquête.
01:44:43Raphaël Glucksmann, même question, est-ce qu'il y a quelque chose que vous avez oublié de dire dans ce débat ?
01:44:50Beaucoup de choses, mais pour conclure, je voudrais ici évoquer Mathias Ecke.
01:44:56Mathias, c'est un ami, c'est mon ami, c'est aussi notre collègue au Parlement européen, député social-démocrate.
01:45:03Mathias vient de se faire sauvagement agresser vendredi alors qu'il collait des affiches à Dresde pour la campagne électorale.
01:45:10Sauvagement agressé par un groupe de fascistes qui l'ont laissé gisant dans son sang.
01:45:15Il souffre de multiples fractures et il est en ce moment à l'hôpital.
01:45:20Déjà, je veux lui adresser mon soutien et ma solidarité, mais je veux aussi dire que son agression est le symptôme,
01:45:27le symptôme d'une brutalisation du débat public, le symptôme de la libération de la haine et de la violence partout en Europe en ce moment.
01:45:35Et si nous ne nous réveillons pas, eh bien nous allons sombrer.
01:45:40Et nous, notre campagne, on l'a conçue comme un antidote à cette brutalisation du débat public.
01:45:45Nous faisons campagne sur l'Europe, qui est le sujet de ces élections, en portant des idées ambitieuses et un projet ambitieux.
01:45:52Et le 9 juin, il faut montrer que nous sommes des millions de Françaises et de Français qui sont attachés à un débat public sain,
01:46:01à la démocratie, aux principes humanistes, féministes, écologistes qui font tenir ensemble nos sociétés.
01:46:06Le 9 juin, nous devons montrer que nous ne cèderons rien à la vague qui est en train de s'émerger.
01:46:10Raphaël Glucksmann, c'est terminé.
01:46:12Jordan Bardella, c'est à vous. Qu'avez-vous au biais de nous dire ?
01:46:16Le 9 juin prochain, c'est un référendum pour ou contre le délitement de la France.
01:46:20Je dis à tous les Français, vous aimez la France. La France est aujourd'hui menacée de disparition.
01:46:26Sa voie est en train de s'éteindre, alors allez voter pour la sauver.
01:46:29Le 9 juin est un choix entre deux visions de l'Europe.
01:46:31L'Europe de Macron avec une immigration imposée, l'écologie punitive, l'enfer fiscal pour nos chefs d'entreprise,
01:46:38la concurrence déloyale, la guerre de tous contre tous.
01:46:40Et face à ça, l'Europe des nations que je porte, respectueuse des peuples, des nations, de leur identité, de leurs frontières.
01:46:46Et surtout une Europe du bon sens, basée sur des réalités.
01:46:49S'abstenir ou disperser ses voix le 9 juin prochain, c'est faire un petit cadeau à Emmanuel Macron.
01:46:53Nous pouvons ouvrir la voie de l'alternance.
01:46:55Alors je dis aux Français, ce que vous vivez, c'est la conséquence de choix politiques, mais ça n'est pas une fatalité.
01:47:00Alors allez voter.
01:47:01Merci Jordan Bardella.
01:47:02Marie Toussaint, vous avez deux minutes trente pour répondre à une question,
01:47:06et pour compléter surtout ce que vous avez pu dire jusque-là.
01:47:09Merci. Je veux m'adresser aux Françaises et aux Français, à celles et ceux qui vivent déjà dans leur chair,
01:47:15les effets dévastateurs du dérèglement climatique.
01:47:18À celles et ceux qui, comme moi, ont perdu des proches trop jeunes,
01:47:22alors que ça n'aurait pas dû arriver à cause de ces produits toxiques qui ont été répandus partout.
01:47:28Vous savez, au fond, que nous devons changer de modèle.
01:47:31Et je veux vous le dire, vous le dire aujourd'hui.
01:47:33Ce n'est pas de votre faute si nous nous trouvons dans cette situation.
01:47:37Et plutôt que de s'en prendre aux étrangers et de faire vivre la guerre de tous contre chacun,
01:47:41plutôt que de s'en prendre aux plus fragiles et de casser les services publics, comme le fait le gouvernement,
01:47:46eh bien il y a un autre choix, il y a une autre possibilité.
01:47:49Il ne faut pas céder à la fatalité.
01:47:51Nous pouvons nous en prendre à ceux qui polluent.
01:47:53Par exemple, en mettant en place un fonds de souveraineté écologique
01:47:56visant à reprendre le contrôle sur les entreprises pétrogazaires,
01:47:59comme par exemple Total, Repsol, Winnie,
01:48:01qui continuent à investir pour détruire notre planète
01:48:04sans même partager les fruits de leurs bénéfices avec la population.
01:48:08Nous pouvons agir en créant de nouveaux services publics et de nouveaux droits.
01:48:12En investissant massivement dans la transformation de l'économie européenne
01:48:16pour passer d'une économie qui détruit à une économie qui répare.
01:48:19Ça va bien sûr avec un pacte pour l'emploi,
01:48:21parce que les salariés ont été les grands oubliés de cette mandature et du pacte vert.
01:48:25Et que la réalité, c'est que nous pouvons mettre en place les accompagnements nécessaires
01:48:29pour qu'aucun salarié, aucune salariée, ne se retrouve sans solution
01:48:34dans la nécessaire transformation écologique.
01:48:36Et puis nous voulons de nouvelles protections sociales.
01:48:38Et ces protections sociales, elles doivent se mettre en place à l'échelle européenne,
01:48:41parce que c'est à l'échelle européenne que nous pouvons répondre aux grands réfis de notre temps.
01:48:45Le défi climatique, le défi de la paix, de la démocratie,
01:48:47le défi du projet européen lui-même.
01:48:49C'est à l'échelle européenne que nous devons mettre en place un état providence écologique européen.
01:48:54Et il n'y a pas de fatalité.
01:48:55Nous pouvons sauver le climat, garantir la justice et lutter contre la pauvreté.
01:48:59Mais pour cela, le 9 juin, il faut glisser un bulletin vert dans Luand,
01:49:02parce que seul le bulletin vert représente ce vote très engagé pour l'Europe,
01:49:06pour la justice, pour la paix et pour l'écologie.
01:49:09Alors je compte sur vous.
01:49:10Marie Toussaint, merci.
01:49:11On redonnera la parole à Marion Maréchal qui avait encore un peu de retard sur les temps de parole.
01:49:15Nous sommes en train de les rééquilibrer.
01:49:17Et c'est maintenant Manon Aubry qui a deux minutes et demie pour conclure.
01:49:21En conclusion de ce débat, j'aimerais d'abord parler d'un sujet qui préoccupe les Françaises et les Français au quotidien
01:49:27et qui doivent se dire, mais pourquoi dans ce débat ils ne l'ont absolument pas évoqué ?
01:49:31Je veux penser à toutes celles et à tous ceux qui tirent la langue en faisant leur course,
01:49:35qui au quotidien n'arrivent pas à boucler leur fin de mois,
01:49:37qui se privent de petits plaisirs pour leurs enfants,
01:49:40qui n'arrivent pas à se nourrir de la manière dont ils le voudraient,
01:49:44qui finalement sont sombres dans une situation de pauvreté qui est créée par un système économique
01:49:51auquel personne en fait véritablement ne veut s'attaquer.
01:49:55Si les prix des denrées alimentaires augmentent de plus de 20%,
01:49:59c'est parce qu'au milieu il y a des entreprises agroalimentaires qui se gavent
01:50:03et qui ont monté leurs marges de plus de 80%.
01:50:05Ce que je propose, moi, c'est de bloquer les marges des entreprises agroalimentaires
01:50:09pour pouvoir bloquer les prix des produits de première nécessité.
01:50:12Voilà ce qui aurait dû faire l'objet de ce débat aujourd'hui
01:50:15parce que c'est de très loin la première préoccupation des Françaises et des Français.
01:50:19Et la deuxième chose que je voulais dire en cette conclusion,
01:50:22c'est que finalement, dans ce débat, j'ai un peu le sentiment qu'il y a un éléphant dans la pièce.
01:50:26Et chers amis de RTL, vous auriez peut-être pu inviter une huitième personne autour de ce plateau
01:50:32que sont les lobbys, qui trop souvent font la loi au Parlement européen.
01:50:36On en a tous fait l'expérience.
01:50:38On a un quart des députés européens qui reçoivent des rémunérations annexes.
01:50:42Pour beaucoup d'entre eux, cela vient des lobbys, des entreprises, des Etats étrangers, on en a parlé.
01:50:47Eh bien, moi, j'en ai marre de ces ingérences de l'argent.
01:50:50Et c'est pourquoi je m'engage avec ma liste et l'ensemble des élus qui seront à mes côtés
01:50:54à ne pas recevoir le moindre centime de la part d'entreprise, d'Etat ou de lobby
01:50:59et à faire adopter au Parlement européen cette interdiction
01:51:02qui conduit à des pratiques de corruption qui minent la démocratie.
01:51:05Alors, le 9 juin, avec la liste de la France insoumise,
01:51:07vous pourrez faire le choix d'enfin faire triompher l'éthique contre le fric.
01:51:11Merci beaucoup, Madame André. Valérie, c'est à vous, si vous le voulez bien, pour une minute quarante.
01:51:17Eh bien, je voudrais dire aux Français que nous sommes dans un monde en plein chambouleban.
01:51:22L'Europe est menacée, la France aussi est menacée.
01:51:26Nous sommes menacés aussi d'un décrochage économique entre la Chine et les Etats-Unis, on en a parlé.
01:51:31Et puis notre modèle de démocratie libérale, il est menacé, attaqué aussi au sein même de l'Union européenne.
01:51:37Et cette élection européenne, elle est importante.
01:51:39On a dit parfois qu'elle était historique, je le crois fondamentalement.
01:51:42Elle est historique parce que dans ce moment de bascule, il faut prendre les bonnes décisions.
01:51:46Et moi, je vous propose de prendre les bonnes décisions pour vous protéger demain
01:51:50et continuer à vous protéger demain en France et en Europe,
01:51:53c'est-à-dire concrètement renforcer ensemble notre défense européenne, la sécurité de nos frontières,
01:51:59c'est-à-dire engager un grand choc d'investissement pour être compétitif
01:52:03et ne pas rester sur le bord du chemin de la compétition mondiale,
01:52:06c'est-à-dire investir dans l'innovation, dans les secteurs du spatial ou de l'intelligence artificielle
01:52:11parce que l'Europe est un continent d'inventeurs.
01:52:13Et c'est évidemment protéger notre modèle démocratique auquel on est extrêmement attachés
01:52:18et qui est une pépite pour nous.
01:52:21Nous serons au rendez-vous et ça se passe le 9 juin.
01:52:24François-Xavier Bellamy, merci Valéry Hier. François-Xavier Bellamy pour conclure.
01:52:30Je crois que les Français vivent aujourd'hui concrètement dans leur quotidien un double décrochage,
01:52:34le décrochage économique de la France en Europe et le décrochage de l'Europe dans le reste du monde.
01:52:39Et cette situation terrible, elle fait qu'aujourd'hui nous touchons du doigt la réalité
01:52:44de la fragilisation de tous nos services publics essentiels
01:52:46et qu'un État qui n'a jamais prélevé autant de ressources dans le travail des Français
01:52:50n'arrive plus à assumer ses missions fondamentales sur le plan purement régalien,
01:52:53celui de la sécurité, de la vie, du quotidien.
01:52:56Aujourd'hui, ceci que nous vivons concrètement, il faut le regarder en face, ce n'est pas un accident.
01:53:02Ce n'est pas un naufrage, c'est un sabordage.
01:53:04C'est le résultat de choix politiques délibérés qui ont été menés au cours des dernières années,
01:53:08y compris et a commencé même sans doute par l'échelon européen.
01:53:11Et c'est la raison pour laquelle il faut changer de cap aujourd'hui.
01:53:14Le vrai clivage européen, il n'est pas entre M. Macron et Mme Le Pen.
01:53:18Le vrai clivage européen, il est entre les deux grandes forces politiques
01:53:21qui s'affrontent au Parlement européen, que sont d'un côté la gauche, les socialistes, les verts,
01:53:26alliés avec les macronistes, et de l'autre côté, une droite européenne
01:53:30qui a manqué d'une majorité pour pouvoir empêcher le pire au cours de ces dernières années,
01:53:34la décroissance agricole, l'interdiction du moteur thermique, le désarmement de nos frontières.
01:53:38Et c'est tout cela l'enjeu du 9 juin.
01:53:41Il faut se sortir de cette situation qui fait qu'aujourd'hui vous avez une gauche aidée par les macronistes
01:53:46qui, avec un double discours, fait semblant de défendre nos intérêts
01:53:49mais qui ne cesse de rendre la vie impossible à coup de contraintes de normes, de taxes, de contrôles, de surveillance
01:53:53à ceux qui travaillent et qui vivent et qui produisent en Europe.
01:53:56Et de l'autre côté, un rassemblement national qui gagne en réalité les élections européennes depuis dix ans
01:54:00mais qui n'en a jamais rien fait.
01:54:02Nous nous appartenons à ce qui sera demain la première formation politique européenne.
01:54:06C'est nous qui pouvons changer de cap.
01:54:07C'est nous qui pouvons obtenir que Mme von der Leyen n'est pas un second mandat.
01:54:10C'est nous, c'est dans notre groupe que se fera la décision et que se mèneront les combats
01:54:14qui pourront demain faire en sorte que nous retrouvons la possibilité de reconstruire notre prospérité
01:54:19par la liberté rendue à ceux qui travaillent dans nos pays,
01:54:22par la liberté rendue à tous les fonctionnaires qui font vivre notre État
01:54:25pour que l'État de nouveau soit capable d'assumer ses missions régaliennes.
01:54:28C'est nous qui rendrons à notre État la possibilité de maîtriser ses frontières, d'assurer sa sécurité,
01:54:33de garantir sa souveraineté dans une Europe qui retrouvera sa force et sa capacité d'agir en commun.
01:54:38Et cela, ça se joue le 9 juin.
01:54:40C'est un sujet évidemment de travail quotidien pour demain
01:54:42parce que l'essentiel, comment se le disent, ce n'est pas un référendum national,
01:54:45c'est un choix européen qui engage l'avenir de notre pays.
01:54:48Merci François-Xavier Bellamy.
01:54:49Marion Maréchal, pour que tout le monde arrive quasiment à 17 minutes de temps de parole, vous y reste une minute.
01:54:54Oui, j'aimerais déjà préciser qu'il n'y a pas de vote perdu aux élections européennes.
01:54:57Le seuil pour avoir des élus aux élections européennes, c'est 5%.
01:55:00Voilà, à partir de 5%, vous avez des élus.
01:55:02Et donc les personnes qui se déplacent pour défendre leur conviction, le 9 juin prochain, auront des élus.
01:55:07S'ils le souhaitent pour les défendre, et notamment pour porter ce projet d'Europe de la civilisation,
01:55:11qui est évidemment au cœur de mon engagement, donc défense de la civilisation européenne,
01:55:16face, je le dis et je le redis, aux grands défis historiques et majeurs
01:55:20qui remet en cause même la subsistance de notre identité et donc de notre prospérité.
01:55:26Et il faut quand même noter que depuis 2022, il y a sur notre continent plus de migrants qui rentrent que d'enfants qui naissent.
01:55:33Et cela a des conséquences très graves, à la fois évidemment sur le basculement culturel dans nos pays,
01:55:39sur l'explosion de la criminalité et du narcotrafic, mais aussi dans l'avancée de l'islamisation
01:55:45qui très concrètement voit arriver sur le sol français la police des mœurs islamiques.
01:55:49Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec des jeunes filles qui aujourd'hui sont tabassées ou lynchées
01:55:52parce qu'elles ne portent pas le voile, parce qu'elles ne respectent pas le ramadan,
01:55:55des hommes même qui sont tués parce qu'ils boivent une bière au moment du ramadan.
01:55:59C'est l'offensive islamique dans les écoles.
01:56:01Et tout ça, elle doit aussi trouver une réponse au niveau européen en plus de la réponse nationale.
01:56:06Et donc nous serons là pour mener ces combats demain au Parlement européen.
01:56:09Merci Marion Maréchal, merci à tous d'avoir plus ou moins respecté les termes de ce débat.
01:56:16Et vous êtes presque à tous 17 minutes quasiment de temps de parole.
01:56:20C'est la fin de ce grand jury exceptionnel des élections européennes.
01:56:24C'est dans à peine un peu plus d'un mois.
01:56:26C'est le dimanche 9 juin. Bon dimanche à tous.