• il y a 3 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Bien sûr, c'est possible de faire autrement.
00:00:03Ah, c'est à moi ?
00:00:05Eh oui !
00:00:06Eh oui, ben bonjour alors ! On ne m'a même pas prévenu.
00:00:09Soyez bienvenus.
00:00:10Le jour d'après.
00:00:11Et l'émotion est toujours aussi grande en France,
00:00:14mais pas que.
00:00:15Après l'annonce de la disparition du dernier samouraï,
00:00:17on y reviendra encore longuement dans cette heure des pros.
00:00:20On sera d'ailleurs à Douchy dans quelques instants,
00:00:23à la résidence d'Alain Delon,
00:00:24là où il a rejoint le Monde des Étoiles.
00:00:27Il va y rejoindre ses proches,
00:00:28les gabins Belmondo et les femmes de sa vie,
00:00:30Nathalie, Mireille ou encore Romy.
00:00:32On va encore en parler, encore en parler,
00:00:34et encore en parler, évidemment, mais tout de suite,
00:00:36on va faire un tour de l'information
00:00:38avec Marine Sabourin, que je salue.
00:00:43Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:00:45À la Une, la France pleure son monstre sacré du cinéma,
00:00:48Alain Delon, qui est mort à l'âge de 88 ans ce week-end.
00:00:51L'acteur souhaitait être enterré près de ses chiens
00:00:54dans son domaine à Douchy, dans le Loiret.
00:00:56Il avait déjà engagé des démarches administratives en ce sens,
00:00:59précise le sous-préfet du Loiret.
00:01:01Un accord de principe avait été accordé.
00:01:03En déplacement en Israël,
00:01:05le secrétaire d'État américain avertit
00:01:07qu'il s'agit peut-être de la dernière chance
00:01:09de parvenir à un accord entre l'État hébreu et le Hamas.
00:01:12Anthony Blinken demande à Israël et au mouvement terroriste
00:01:15de ne pas faire dérailler les efforts
00:01:17pour une trêve à Gaza et la libération des otages israéliens.
00:01:19C'est un moment décisif, dit-il.
00:01:22Et puis face à la crise migratoire,
00:01:24la France manque cruellement de moyens.
00:01:26L'ancien directeur de la police aux frontières
00:01:28tire la sonnette d'alarme dans une note de l'Observatoire
00:01:30de l'immigration et la démographie.
00:01:32Pas assez d'effectifs et de matériel,
00:01:34manque de coopération entre les différents services.
00:01:36Fernand Gontier pointe du doigt de nombreuses défaillances.
00:01:39Écoutez le directeur de cet observatoire.
00:01:42Aujourd'hui, on empêche la police aux frontières
00:01:44d'utiliser tous les moyens techniques à sa disposition
00:01:47qui permettraient un contrôle efficace.
00:01:49On le sait, le Conseil d'État a fortement limité
00:01:51l'usage des drones pour les contrôles frontaliers.
00:01:53On pourrait recourir demain à l'intelligence artificielle,
00:01:55on pourrait recourir à tout un tas de détecteurs,
00:01:58de mouvements suspects dans les zones de rivières, etc.
00:02:01Donc aujourd'hui, toutes les entraves qui sont mises
00:02:03à la police aux frontières nuisent très gravement
00:02:05à l'efficacité de son travail.
00:02:07C'est à vous Thierry pour l'Hors des pros été.
00:02:09Merci beaucoup ma chère Marie-Anne,
00:02:11on vous retrouve dans quelques instants.
00:02:13L'Hors des pros été en ce lundi,
00:02:15ça commence dans quelques instants.
00:02:17A tout de suite.
00:02:23Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:02:53Quelle très belle séquence pour commencer notre émission
00:03:08L'Hors des pros, la piscine,
00:03:10dans laquelle je me suis replongé hier soir,
00:03:12en rentrant après avoir présenté l'émission spéciale
00:03:14L'Hors des pros.
00:03:16Avec moi, Jacques-Yves, Fabien Lequeuvre,
00:03:18on ne se quitte plus, vous étiez avec moi hier
00:03:20pour cette édition spéciale.
00:03:23Il y a tellement de choses à dire.
00:03:25On parlera également du jour d'après et d'après.
00:03:27L'hommage, comment les choses vont se dérouler.
00:03:29On en parlera.
00:03:31On parlera de cela ensemble.
00:03:33Sabina Medzheber, soyez là.
00:03:35La bienvenue.
00:03:37Et puis Eliott Mamann, chroniqueur politique,
00:03:39entre autres.
00:03:41Avant de commencer,
00:03:43et de rendre une nouvelle fois hommage
00:03:45à ce monstre sacré,
00:03:47quelles ont été vos premières réactions
00:03:49et aux uns aux autres,
00:03:52Fabien, on en a déjà beaucoup parlé.
00:03:54Sabina.
00:03:56C'est pour moi,
00:03:58l'un des plus beaux hommes, je crois,
00:04:00du XXe siècle.
00:04:02Un charisme et un magnétisme incroyables.
00:04:04Une filmographie
00:04:06incommensurable.
00:04:08Un succès international
00:04:10qui fait à la fois
00:04:12le rayonnement français,
00:04:14qui est à la fois représentatif
00:04:18de l'art de vivre à la française
00:04:21et lorsque Brigitte Bardot
00:04:23lui rend un hommage
00:04:25en expliquant qu'il met fin
00:04:27au chapitre d'une époque
00:04:29révolue et magnifique,
00:04:31c'est très juste
00:04:33parce que toute sa filmographie
00:04:35des années 50
00:04:37jusqu'à bien plus tard,
00:04:39c'était une autre France.
00:04:41Une France radieuse.
00:04:43Une France glorieuse.
00:04:45Une France
00:04:47où les codes sociaux
00:04:49étaient complètement différents.
00:04:51C'est une France des Trente Glorieuses.
00:04:53C'est une France de la mode française,
00:04:55du raffinement, de l'élégance,
00:04:57de l'art de vivre,
00:04:59des rapports hommes-femmes,
00:05:01qui représente
00:05:03tout à fait cette élégance à la française,
00:05:05cet art de vivre à la française,
00:05:07c'est-à-dire le chic irrévérencieux.
00:05:09Je trouve qu'Alain Delon représentait
00:05:11parfaitement, à travers sa vie,
00:05:13son histoire, son passé,
00:05:15son parcours et ce qu'il a incarné.
00:05:17C'est exactement ça,
00:05:19le chic irrévérencieux français.
00:05:21Un ou deux ou trois films, peut-être,
00:05:23qui vous ont marqué ?
00:05:25La piscine, évidemment,
00:05:27avec ce couple incroyable,
00:05:29beau, sensuel, libre,
00:05:31Le Guépard,
00:05:33et puis Le Samouraï.
00:05:35Je ne suis pas cinéphile,
00:05:37je ne connais pas
00:05:39toute la filmographie d'Alain Delon,
00:05:41mais ce sont des films
00:05:43qui ont marqué une époque
00:05:45transcendée également
00:05:47des générations. Alain Delon, ce n'était pas
00:05:49simplement la star de son époque,
00:05:51c'est une icône, une référence culturelle
00:05:53en France et à l'étranger.
00:05:55Ça m'intéresse d'avoir un peu
00:05:57votre vision, Eliott, parce que
00:05:59vous êtes jeune, beaucoup plus jeune
00:06:01que nous, mais Alain,
00:06:03parait-il, oui, je confirme,
00:06:05qu'est-ce qui vous a marqué
00:06:07dans le personnage de Delon,
00:06:09dans sa filmographie aussi,
00:06:11évidemment ?
00:06:13Ce qui m'a marqué beaucoup, c'est qu'il me semble
00:06:15qu'il avait quelque chose de très français,
00:06:17à savoir qu'il était un acteur général,
00:06:19alors qu'aujourd'hui, on tente à avoir
00:06:21des acteurs spécifiques, c'est-à-dire qu'il y a
00:06:23des rôles plus ou moins prédéfinis
00:06:25que l'on tente
00:06:27à attendre de la part de certains acteurs,
00:06:29alors qu'au contraire,
00:06:31Alain Delon pouvait jouer à peu près n'importe quel rôle.
00:06:33D'ailleurs, il n'y a pas un type de film
00:06:35dans lequel on attendait de le voir confiné.
00:06:37C'est totalement différent par rapport
00:06:39aux comédiens que l'on voit aujourd'hui,
00:06:41c'est la différence très intéressante qu'il établit
00:06:43entre les acteurs et les comédiens.
00:06:45D'ailleurs, cette spécificité
00:06:47d'Alain Delon était tellement reconnue
00:06:49qu'il y avait des rôles qui étaient parfois
00:06:51écrits pour lui, me semble-t-il,
00:06:53alors qu'aujourd'hui, c'est un rapport
00:06:55beaucoup plus commercial, où un scénario
00:06:57est proposé sur le marché
00:06:59et une forme de recherche de l'acteur idéal
00:07:01se forme,
00:07:03mais à la suite de l'écriture du scénario,
00:07:05alors que pour Alain Delon, il pouvait y avoir
00:07:07quelque chose de différent.
00:07:09Je trouve que c'est aussi quelque chose de très français,
00:07:11cette possibilité d'avoir des acteurs généraux
00:07:13et non des acteurs spécifiques,
00:07:15ce qui est plutôt quelque chose que l'on aura aux Etats-Unis.
00:07:17Etats-Unis, d'ailleurs, dont il blâmait
00:07:19la médiocrité du cinéma.
00:07:21Il a refusé, d'ailleurs,
00:07:23certains rôles importants.
00:07:25Alors, justement, quels sont les films, vous,
00:07:27qui vous ont marqué ?
00:07:29Deux films, d'abord, par rapport à l'intérêt.
00:07:31Ça m'intéresse d'avoir votre vision à votre âge.
00:07:33L'intérêt pour leur scénario,
00:07:35la piscine, évidemment.
00:07:37Monsieur Klein,
00:07:39pas uniquement pour le scénario, mais aussi au vu de l'implication
00:07:41personnelle qu'il a mis dans la réalisation
00:07:43de ce film.
00:07:45Je trouve que c'est une histoire très touchante
00:07:47et qui est très révélatrice aussi de la personne
00:07:49qu'il était au-delà de ses rôles.
00:07:51Et une troisième note beaucoup plus décalée,
00:07:53Astérix, Mission Cléopâtre,
00:07:55qui a été, en réalité,
00:07:57mon premier contact avec lui.
00:07:59Enfin, non, c'était mon deuxième contact, mon premier,
00:08:01ayant été Paroles et Paroles,
00:08:03parce que plus jeune, j'étais
00:08:05très friand de Dalida
00:08:07et donc également d'Alain Delon.
00:08:09Mais voilà, ce serait ma petite sélection
00:08:11en tant qu'expert
00:08:13certainement pas
00:08:15reconnue de la notion.
00:08:17Fabien, merci encore
00:08:19une fois et mille fois d'avoir accepté
00:08:21de jouer les prolongations. C'est tellement
00:08:23important pour moi de vous avoir à mes côtés.
00:08:25Delon disait
00:08:27le jour où je serai mort, on parlera de moi
00:08:29une journée, et puis après ça sera fini.
00:08:31Ben non, on est au lendemain
00:08:33C'est important de rappeler, en tout cas,
00:08:35l'homme qu'il a été, la conscience qu'il avait
00:08:37du star system dont il faisait l'objet.
00:08:39Il était très conscient
00:08:41de tout ça, très lucide.
00:08:43On lui reprochait parfois de parler de lui à la troisième personne.
00:08:45On se moquait généralement de lui
00:08:47sous ces angles-là,
00:08:49alors que c'était pas...
00:08:51Il avait conscience qu'Alain Delon était devenu,
00:08:53avec le temps et l'histoire, une marque commerciale.
00:08:55Puisque dans d'autres pays que la France,
00:08:57d'autres continents, il y avait le champagne
00:08:59Alain Delon, il y avait les parfums Alain Delon,
00:09:01les cuirs Alain Delon, les blousons.
00:09:03Il y avait tout un tas de merchandising qui se faisait autour de son nom.
00:09:05Très curieusement, pas en France.
00:09:09Donc c'était pas par prétention qu'il pouvait dire ça,
00:09:11même si on lui a prêté un peu cette intention.
00:09:13C'était surtout par conscience
00:09:15qu'il y avait une marque commerciale qui s'appelait Alain Delon,
00:09:17tout simplement. Et en même temps, il était
00:09:19Alain Delon, l'homme qui incarnait
00:09:21des rôles au cinéma. Mais moi, je partage
00:09:23vraiment la première analyse que vous avez faite,
00:09:25d'ailleurs, très justement, parce que
00:09:27Delon appartient à une époque.
00:09:29Une époque dans laquelle on glorifiait
00:09:31la beauté.
00:09:33Et la masculinité.
00:09:35Les femmes, pourquoi autant de femmes
00:09:37étaient autour d'Alain Delon ? Parce qu'il
00:09:39dégageait cette forme de masculinité
00:09:41dont aujourd'hui finalement
00:09:43Sandrine Rousseau
00:09:45veut absolument déconstruire
00:09:47les hommes. Non mais c'est intéressant d'en parler
00:09:49sans faire politique quelque part.
00:09:51Mais en fait, une époque
00:09:53où on veut déconstruire les hommes, et Alain Delon appartient
00:09:55à cette époque où on magnifiait
00:09:57les hommes. Alors, attention, parce qu'il y avait
00:09:59beaucoup de choses compliquées également
00:10:01et de mauvais comportements chez les hommes.
00:10:03Mais en tout cas, Delon incarnait cette masculinité
00:10:05pour des millions de femmes en France.
00:10:07Et je pense que c'est cette mémoire
00:10:09que les gens retiennent aujourd'hui.
00:10:11Et si on pleure la disparition d'un
00:10:13grand homme comme Alain Delon, on pleure aussi
00:10:15une époque. Vous avez parfaitement souligné
00:10:17en tout cas ce matin
00:10:19l'intérêt et la
00:10:21vibration. Et je peux me permettre
00:10:23de compliquer pour
00:10:25compléter votre propos.
00:10:27Vous avez raison,
00:10:29la magnificence de l'homme
00:10:31était exaltée
00:10:33à travers des valeurs,
00:10:35des valeurs anthropologiques
00:10:37de la masculinité.
00:10:39Mais c'était une époque où
00:10:41la femme, ou la féminité,
00:10:43était également exaltée.
00:10:45C'est vrai. On se souvient par exemple de la
00:10:47collection New Look de Christian Dior
00:10:49en 1947, qui a révolutionné
00:10:51le monde de la mode. C'était à l'époque
00:10:53Carmel Snow, lors d'un défilé
00:10:55à l'hôtel Montaigne
00:10:57du couturier Christian Dior, qui avait dit
00:10:59« It's such a new look ». Vous aviez à l'époque
00:11:01Pierre Balmain avec ses pièces
00:11:03incroyables. Vous aviez Cristobal Balenciaga,
00:11:05ses robes ballons, ses robes tonneaux, ses
00:11:07robes sacs. C'est toute une mode,
00:11:09une féminité aussi, qui a su être
00:11:11créée par les très
00:11:13grands designers français, que ce soit
00:11:15Yves Saint Laurent, après un peu plus tard
00:11:17Gabriel Chanel,
00:11:19Balmain, Hubert de Givenchy, etc.
00:11:21C'était une époque où vraiment la féminité
00:11:23était
00:11:25mise en valeur, où une
00:11:27femme était une femme. Et effectivement,
00:11:29aujourd'hui, on vit dans une dystopie
00:11:31un peu Orwellienne, où les
00:11:33genres se mélangent, où finalement
00:11:35les différences de sexe sont
00:11:37estompées, parce qu'il y a encore une fois
00:11:39des revendications politiques qui visent
00:11:41à déconstruire un rock biologique
00:11:43qui est celui de la différence des sexes.
00:11:45Et les années de long, c'était les années précisément
00:11:47de l'art et de l'élégance,
00:11:49à la fois de l'homme comme de la femme.
00:11:51Pour vous rejoindre, quand une marque comme
00:11:53Christian Dior
00:11:55prend Alain Delon, justement,
00:11:57comme modèle, avec une séance
00:11:59de photos pour lancer un parfum qui était au
00:12:01Sauvage, je crois, et
00:12:03ils prennent Alain Delon, parce qu'il a justement
00:12:05cette masculinité dans l'attitude,
00:12:07dans le regard, qui a séduit
00:12:09des millions de femmes en France,
00:12:11mais pas qu'en France, évidemment.
00:12:13Et à chaque fois, à chaque campagne,
00:12:15c'est des ventes considérables,
00:12:17rien que sur le visuel d'Alain Delon,
00:12:19qui est une photo de Jean-Marie Perrier,
00:12:21et qui était incroyablement
00:12:23encore actuelle,
00:12:25alors que c'est une photo qui a plus de 40 ans.
00:12:27Alors justement, on va
00:12:29faire un petit tour d'horizon de la presse
00:12:31quotidienne, nationale et régionale,
00:12:33avec de très belles unes, celles que je trouve
00:12:35très jolies,
00:12:37avec un très joli titre, regardez,
00:12:39c'est la une de nos confrères de Libération,
00:12:41Delon,
00:12:43plein sommeil, évidemment plein sommeil,
00:12:45ça fait référence au film
00:12:47de Clément, plein soleil,
00:12:49regardez cette une, cette photo
00:12:51et ce titre.
00:12:53Autre une que j'aimerais vous montrer,
00:12:55sans surprise, celle du Figaro,
00:12:57très jolie photo aussi,
00:12:59le dernier samouraï,
00:13:01avec la date 1935-2024,
00:13:03un titre plus ou moins
00:13:05similaire, chez nos confrères du Parisien,
00:13:07très belle photo aussi, c'est incroyable
00:13:09quand on voit ces photos.
00:13:11Ce qui est intéressant de dire, c'est qu'il n'y a pas de mauvaises photos,
00:13:13mais même une mauvaise photo
00:13:15d'Alain Delon, elle peut faire la couvre d'un journal.
00:13:17Et vous interrogez tous
00:13:19ces géniaux photographes
00:13:21qui ont photographié l'artiste pendant plus de 60 ans,
00:13:23tous, on est dans une époque
00:13:25où on travaille encore à l'argentique,
00:13:27c'est-à-dire avec une pellicule de 24,
00:13:29il n'y a pas de mauvaise photo.
00:13:31C'est-à-dire que
00:13:33même une photo où l'œil qui tombe,
00:13:35il est beau, c'est-à-dire c'est hallucinant
00:13:37cette espèce de caractère.
00:13:39C'était même agaçant pour nous les hommes.
00:13:41Très agaçant tout ça.
00:13:43Autre une,
00:13:45celle de nos confrères de Ouest-France,
00:13:47photo un peu plus
00:13:49récente, Delon, la mort
00:13:51d'un monstre sacré.
00:13:53La une de nos confrères aussi de Presse Océan, regardez,
00:13:55très belle photo.
00:13:57Des années fin 50.
00:13:59C'est pour ça que j'ai choisi ces unes-là,
00:14:01parce qu'elles montrent Alain Delon à travers les âges
00:14:03et ça corrobore ce
00:14:05que vous venez de dire, en fait, quel que soit l'âge,
00:14:07il dégage quelque chose
00:14:09et c'est incroyable.
00:14:11Regardez, cette photo est magnifique aussi.
00:14:13L'équipe aussi, on en a parlé avec notre ami Jacques Vondroux,
00:14:15c'était un passionné de sport.
00:14:17Il a organisé
00:14:19de très grands matchs de boxe.
00:14:21Vote de Monzon, vote de Boutier, évidemment.
00:14:23C'est un grand
00:14:25fan, comme Belmondo aussi.
00:14:27C'est un point commun à la boxe, tous les deux.
00:14:29C'est ce qui les rassemblait en tout cas.
00:14:31L'icône sous le charme des champions.
00:14:33Plus d'hommages également dans le monde entier,
00:14:35puisque nous y sommes, regardez,
00:14:37la BBC parle d'un géant
00:14:39du cinéma français.
00:14:41On va avoir quelques images, peut-être, François,
00:14:43je ne sais pas.
00:14:45Le New York Times évoque
00:14:47dans ses pages un homme intense
00:14:49aux multiples casquettes et puis
00:14:51Hollywood reporter que les filles
00:14:53d'Alain Delon de stars séduisantes du cinéma européen
00:14:55qu'il surnomme le Brigitte Bardot
00:14:57au masculin. Brigitte Bardot qui a rendu
00:14:59un vibrant hommage à son amie.
00:15:01Il reste la dernière de ces
00:15:03grandes légendes du cinéma français
00:15:05du XXe siècle, toujours parmi nous,
00:15:07heureusement. Oui, alors on a essayé
00:15:09d'avoir Brigitte Bardot, je ne désespère pas,
00:15:11on en a parlé hier, vous vous souvenez
00:15:13avec Norbert Sahada, en disant, voilà,
00:15:15on va essayer d'avoir... Il célébrera
00:15:17au mois de septembre son 80e
00:15:19anniversaire. 80e anniversaire.
00:15:21Le mois de septembre 1934.
00:15:23Elle avait un an d'écart avec Alain Delon
00:15:25qui malheureusement, lui, nous a quittés hier.
00:15:27Alors je sais qu'elle regarde avec
00:15:29assiduité l'émission L'heure des
00:15:31Pros, donc évidemment, Brigitte,
00:15:33si vous souhaitez réagir au cours de notre
00:15:35émission, vous êtes évidemment là.
00:15:37La bienvenue, je lance
00:15:39le message. On va aller à Douchy
00:15:41si vous le voulez bien. Douchy dans
00:15:43le Loiret. Douchy, c'est la dernière
00:15:45demeure d'Alain Delon.
00:15:47C'est là où il souhaite reposer.
00:15:49On en parlera dans quelques instants pour voir si
00:15:51effectivement, la chose
00:15:53sera possible ou pas. En fait, on en a beaucoup parlé
00:15:55hier avec Norbert Sahada. D'ailleurs, ça a énervé
00:15:57Norbert Sahada en disant, mais arrête de me parler,
00:15:59c'est ridicule, je ne veux même pas en entendre parler.
00:16:01Il lui avait montré, évidemment, le
00:16:03lieu où il souhaitait reposer et ça avait
00:16:05le don d'agacer Norbert Sahada. On va voir
00:16:07un petit peu l'ambiance du côté
00:16:09de Douchy. On sera en direct
00:16:11avec notre équipe dans quelques instants, mais d'abord
00:16:13le reportage de Pierre Emco et de Mathilde Ibanez.
00:16:19Là où s'est éteint Alain Delon,
00:16:21les fleurs jonchent la grille de la résidence.
00:16:23Des cartes avec inscrit
00:16:25« Merci » pour la légende
00:16:27qui a fait vibrer le cinéma français.
00:16:29Devant la résidence de l'acteur,
00:16:31l'heure est à l'hommage. C'est un hommage,
00:16:33c'est une peine,
00:16:35c'est toute une génération,
00:16:37comme il le disait souvent, il n'y a plus que moi,
00:16:39il est le dernier.
00:16:41C'était pour se recueillir, pour mettre
00:16:43une fleur, je veux dire, déposer
00:16:45une fleur en hommage à Alain Delon.
00:16:47Parmi les personnes rassemblées,
00:16:49des résidents de la commune,
00:16:51mais également des personnes qui ont connu Alain Delon,
00:16:53des souvenirs plein la tête.
00:16:55C'est un monsieur qui était humble,
00:16:57qui recevait comme tout le monde
00:16:59pouvait recevoir,
00:17:01sa compagne qui était Mireille Dark,
00:17:03c'était une femme admirable.
00:17:05Nous étions trois apprentis
00:17:07à cette époque-là, dans l'entreprise,
00:17:09et on était toujours un petit peu
00:17:11à se batailler pour aller travailler
00:17:13chez Alain Delon, donc des bons souvenirs.
00:17:15Moi, je me rappelle, on ne rentrait pas
00:17:17par l'entrée principale, là, qui est dans mon dos,
00:17:19on passait sur le côté,
00:17:21il y avait le gardien qui venait nous ouvrir,
00:17:23on voyait tous ces chiens qui couraient,
00:17:25c'est des souvenirs.
00:17:27La petite commune de Douchy-Mont-Corbon,
00:17:29restera à jamais,
00:17:31marquée par Alain Delon.
00:17:33Et on va prendre la direction
00:17:35de Douchy, retrouver
00:17:37notre équipe, Goderic Bey
00:17:39et Pierre-Emco.
00:17:41Bonjour Goderic,
00:17:43beaucoup d'émotions hier, on l'a vécu avec
00:17:45Mathilde Dibanez, je suppose que l'émotion
00:17:47est toujours aussi intense ce matin,
00:17:49et que les gens se recueillent
00:17:51à nouveau devant la dernière demeure d'Alain Delon,
00:17:53racontez-nous un peu.
00:17:57Exactement Thierry, alors vous pouvez voir
00:17:59derrière moi qu'il y a encore de nombreuses
00:18:01fleurs, des bouquets qui ont été
00:18:03accrochés sur cette
00:18:05grille, juste devant
00:18:07la propriété d'Alain Delon.
00:18:09Il n'y a pas uniquement que des fleurs,
00:18:11mais aussi des cassettes vidéo,
00:18:13des DVD qui rappellent
00:18:15l'œuvre titanesque filmographique
00:18:17d'Alain Delon, il y a aussi
00:18:19des photos d'amis, bien sûr,
00:18:21puisque pour beaucoup, Alain Delon était
00:18:23le dernier samouraï d'une génération
00:18:25qui a marqué la culture
00:18:27française, il y a des dessins,
00:18:29chacun vient importer
00:18:31ce que Alain Delon représentait.
00:18:33Pour eux, Alain Delon c'était aussi
00:18:35un résident de
00:18:37Douchy où nous nous trouvons,
00:18:39et beaucoup de riverains de
00:18:41ce petit village de 1300 habitants
00:18:43sont venus lui rendre un dernier
00:18:45hommage, alors c'était un voisin un petit
00:18:47peu spécial pour eux, mais
00:18:49beaucoup aimaient
00:18:51à se remémorer ces souvenirs entre eux,
00:18:53cette fois où ils ont croisé
00:18:55son regard, ou ils l'ont croisé
00:18:57dans un café pour
00:18:59une autographe, ou pour simplement
00:19:01parfois partager une cigarette ou
00:19:03un moment de discussion. Alors oui, il y a
00:19:05beaucoup de tristesse, beaucoup d'émotions,
00:19:07mais il y a aussi de la joie, de la joie
00:19:09d'avoir ces bons souvenirs qu'Alain Delon
00:19:11a laissé dans l'esprit de beaucoup de Français
00:19:13et aujourd'hui encore, il y aura de nombreux
00:19:15hommages tout au long de la journée.
00:19:17Merci beaucoup et on vous retrouvera
00:19:19d'ici la fin de cette émission
00:19:21Goderica.
00:19:23Est-ce qu'il va pouvoir, c'est la question
00:19:25que l'on peut se poser,
00:19:27reposer en paix
00:19:29dans sa demeure ? C'est pas encore
00:19:31très limpide, c'était sa volonté.
00:19:33Oui, c'était sa volonté, il avait fait construire
00:19:35une chapelle dans cette propriété, je rappelle
00:19:37qu'il fait plus d'une centaine d'hectares,
00:19:39une chapelle dans laquelle
00:19:41il souhaitait être un jour inhumé.
00:19:43Ça a été vraiment sa volonté,
00:19:45alors vous savez qu'on n'a pas le droit d'enterrer,
00:19:47on n'a pas le droit d'être enterré dans sa propriété
00:19:49depuis 1840
00:19:51à peu près en France, on doit résider dans un cimetière
00:19:53sauf dérogation, autorisation
00:19:55spéciale. Alain Delon avait entamé
00:19:57déjà ces démarches il y a à peu près une vingtaine d'années,
00:19:59il avait émis déjà le souhait
00:20:01de pouvoir
00:20:03tout simplement être enterré dans sa
00:20:05propriété,
00:20:07ça lui avait été accordé déjà,
00:20:09aussi bien par les autorités du département, de la région
00:20:11et même de l'État, qui avait autorisé
00:20:13ce monstre sacré déjà du cinéma
00:20:15il y a une vingtaine d'années, à être enterré
00:20:17chez lui. Bon, il y a la possibilité
00:20:19puisque, encore une fois de plus,
00:20:21il y a une chapelle qui peut être réservée uniquement
00:20:23à cet effet, où déjà de nombreux
00:20:25de ses chiens sont déjà enterrés autour de cette chapelle.
00:20:27Mais alors, la vraie difficulté en France,
00:20:29c'est lorsque vous décidez
00:20:31d'être enterré chez vous, c'est pour qu'il y ait
00:20:33quand on est un homme aussi célèbre, il va y avoir
00:20:35des pèlerinages régulièrement de gens
00:20:37qui vont se rendre hors un village
00:20:39pour qu'il accepte, il faut qu'il y ait
00:20:41une condition dont personne ne parle
00:20:43c'est le parking et le stationnement.
00:20:45C'est-à-dire que beaucoup de gens
00:20:47voulaient finalement faire
00:20:49d'un endroit ou d'une maison célèbre
00:20:51d'une célébrité en tout cas, un lieu
00:20:53de culte. Or, si vous n'avez pas
00:20:55les emplacements pour au moins 30
00:20:57voitures et 10 bus,
00:20:59vous ne pouvez pas avoir l'autorisation.
00:21:01Ce qui est un peu logique. Et puis il faut avoir
00:21:03aussi l'autorisation du village. On l'a vécu aux Etats-Unis
00:21:05avec Michael Jackson, notamment avec sa propriété
00:21:07Neverland sur les hauteurs de Los Angeles
00:21:09La maison est dans les vignes pour ceux qui connaissent
00:21:11et évidemment, une maison qui est dans les vignes
00:21:13il n'y a pas de possibilité de stationnement.
00:21:15Donc ça a été refusé pour que Neverland
00:21:17devienne le lieu
00:21:19de pèlerinage un peu comme Elvis
00:21:21lui dans sa propriété
00:21:23à Memphis, où Elvis Presley
00:21:25Enterprise a pratiquement acheté
00:21:27tout le village aujourd'hui, y compris les stations
00:21:29essence, l'aéroport, enfin tout.
00:21:31Donc là on peut le faire. En France, on a l'exemple
00:21:33de Claude François avec Danmois, le moulin de Danmois
00:21:35qui est une propriété la plus visitée
00:21:37pour les célébrités
00:21:39en tout cas après le château de Versailles
00:21:41en Ile-de-France. Eh bien
00:21:43les propriétaires, M. M. Lescure aujourd'hui
00:21:45ils ont dû acheter deux terrains
00:21:47qui juxtaposaient justement la propriété
00:21:49pour pouvoir faire un parking de 30 voitures
00:21:51et de bus également. Sinon
00:21:53vous ne pouvez pas. Vous imaginez la gêne dans un village.
00:21:55Et je n'ai l'idée
00:21:57on peut en parler aussi, puisqu'on
00:21:59voulait transformer sa maison de Marne-la-Coquette
00:22:01en lieu de culte, de pèlerinage
00:22:03de musée, ce qui est une très bonne
00:22:05initiative je pense pour des millions de fans.
00:22:07Ils ne peuvent pas le faire non plus
00:22:09si vous connaissez, la maison est enclavée
00:22:11dans un système qui est un peu compliqué,
00:22:13résidentiel, impasse, etc.
00:22:15Il n'y a pas de stationnement possible dans tout Marne-la-Coquette
00:22:17évidemment. Donc c'est pour ça
00:22:19que surtout là il y a un blocage
00:22:21et c'est vraiment la condition dont personne ne parle
00:22:23mais c'est le stationnement.
00:22:25Ça paraît élémentaire mais c'est
00:22:27très compliqué. L'autre chose sur laquelle j'aimerais
00:22:29vous interroger c'est l'hommage.
00:22:31Hommage national ou pas ?
00:22:33On sait, Alain Delon dit non,
00:22:35je ne veux pas d'hommage, il dit quoi que ce soit, mais est-ce que c'était
00:22:37réellement la vérité ?
00:22:39Victor Hugo qui avait dit
00:22:41avant sa disparition et le jour de ses obsèques
00:22:43le 1er juin
00:22:451885, il avait
00:22:47dit non, non, moi je ne veux rien,
00:22:49etc. Finalement il y a eu un million de personnes
00:22:51dans Paris qui s'étaient déplacées
00:22:53à l'époque pour assister aux obsèques de Victor Hugo
00:22:55ce fameux 1er juin 1885.
00:22:57Donc je pense que
00:22:59les Français souhaitent vraiment un hommage
00:23:01national, je pense,
00:23:03comme pour John Hallyday, comme pour Charles Aznavour,
00:23:05pour Jean-Paul Belmondo, évidemment, ce sont des monstres
00:23:07sacrés, c'est des gens qui ont apporté un tel bonheur
00:23:09à des millions de personnes pendant
00:23:11tant d'années, on va dire.
00:23:13Je pense que les Français souhaitent vraiment
00:23:15qu'un hommage du soir...
00:23:17Et les Français ne le comprendraient pas ?
00:23:19Alors, il y a une interrogation, puisqu'il y a l'Elysée,
00:23:21il y a des services pour ça à l'Elysée, il y a des conseillers pour ça
00:23:23auprès du Président, qui se mettent
00:23:25en rapport, je pense, depuis ce matin
00:23:27avec les membres de la famille, les 3
00:23:29enfants, aujourd'hui, même s'ils sont dans la peine,
00:23:31il faut déjà organiser, je pense,
00:23:33évidemment, la cérémonie
00:23:35qui va accompagner
00:23:37sa dernière demeure, ce géant,
00:23:39et les discussions sont sûrement
00:23:41à l'heure, on parle là, pour savoir
00:23:43quand, comment, où,
00:23:45déjà, est-ce que c'est fait à Paris,
00:23:47est-ce que ça va être à Douchy,
00:23:49on ne sait pas si pendant une journée
00:23:51Douchy deviendra la capitale du monde,
00:23:53ne serait-ce que pour accompagner
00:23:55Alain Delon.
00:23:57Mais je pense que les Français,
00:23:59sur les 68 millions de Français que nous sommes,
00:24:01je pense que tout le monde souhaite, évidemment, un hommage national,
00:24:03qui serait parfaitement légitime,
00:24:05dans un premier temps, puis dans un
00:24:07deuxième temps, l'aménagement de sa propriété,
00:24:09comme on a fait de la propriété
00:24:11en Suisse de Charlie Chaplin, à Vevey,
00:24:13là où il a vécu pratiquement
00:24:15les 25 dernières années de sa vie, Charlie Chaplin, ils ont transformé
00:24:17sa résidence en musée.
00:24:19C'est à la fois un musée du cinéma pour les films
00:24:21muets, cinéma muet, parce que
00:24:23Charlie Chaplin est en réalité une immense figure
00:24:25encore du cinéma muet pour le monde,
00:24:27et c'est très bien fait, puisque dans chaque pièce,
00:24:29vous visitez la maison de Charlie Chaplin,
00:24:31le musée Grévin a fait don
00:24:33de la personnalité
00:24:35de Charlie Chaplin en Cyre,
00:24:37à différentes époques de sa vie,
00:24:39et c'est absolument fantastique,
00:24:41et vous voyez tous les objets de Charlie Chaplin,
00:24:43etc., et je pense qu'on attend ça
00:24:45d'Alain Delon. On imagine mal
00:24:47des obsèques en toute intimité,
00:24:49en plus ça correspond tellement peu
00:24:51aux personnages. Oui, puis ça prive quand même
00:24:53le public de pouvoir venir
00:24:55mettre une fleur, se souvenir,
00:24:57se remémorer des choses,
00:24:59accompagner cet homme qui finalement appartient
00:25:01aussi un peu à chacun de nous,
00:25:03nos vies.
00:25:05Je pense que les Français veulent ça, à mon sens,
00:25:07vraiment, sincèrement, et je pense que
00:25:09le président Macron fera le bon choix en fonction
00:25:11de cette opinion publique, à mon sens.
00:25:13On va suivre ça avec une grande attention. Alors,
00:25:15j'ai posé une question à Sabouina et à Eliott,
00:25:17qui étaient les films
00:25:19qui vous ont marqué ou
00:25:21que vous retenez. On a posé la question
00:25:23aux Français, regardez cela,
00:25:25c'est un sujet de Félix Pérolase.
00:25:27La légende
00:25:29du cinéma Alain Delon s'est éteinte,
00:25:31laissant derrière lui un grand nombre
00:25:33de films cultissimes. La Piscine,
00:25:35Monsieur Klein, Rocco et ses Frères,
00:25:37ou encore Le Samouraï,
00:25:39avec près de 90 films,
00:25:41difficile de choisir un préféré.
00:25:43Et pourtant, l'un d'entre eux
00:25:45semble sortir du lot. La Piscine.
00:25:47Alors là, la scène
00:25:49sur la piscine. Plus il m'a touché,
00:25:51il y avait la piscine.
00:25:53La piscine.
00:25:57Ne bouge pas, j'y vais. Non, reste là, laisse sonner.
00:25:59Sorti en 1969,
00:26:01le duo avec Romy Schneider
00:26:03a marqué les esprits.
00:26:07Madame, on vous demande
00:26:09au téléphone. Mais certains
00:26:11retiendront d'autres rôles de l'acteur.
00:26:13Le Samouraï. Le Samouraï.
00:26:15Le Guépard. Je n'ai
00:26:17jamais autant marché de ma vie.
00:26:19La marche de nuit vers J.B.Ross.
00:26:21On n'a pas l'impression qu'il jouait, ce mec-là.
00:26:23C'est ça, son truc.
00:26:25C'est qu'il ne donnait pas l'impression de jouer. Il donnait l'impression
00:26:27d'être. Des films
00:26:29qui sont à jamais gravés dans l'histoire du cinéma.
00:26:33Bon, sans surprise, le choix des
00:26:35Français, mon cher Fabien.
00:26:37Oui, bien évidemment. Moi, j'apprécie
00:26:39un film qui s'appelle L'homme pressé.
00:26:41Un homme pressé. Je trouve que
00:26:43c'est un film en 77, qui est sorti
00:26:45pratiquement, oui, c'est ça,
00:26:47au mois d'août 77.
00:26:49Et qui raconte bien, finalement,
00:26:51l'autre personnalité
00:26:53d'Alain Delon, puisqu'il joue un homme d'affaires
00:26:55qui achète dans
00:26:57les ventes aux enchères, et qui revend.
00:26:59C'est un peu lui. C'est un peu lui.
00:27:01C'est un peu lui. Et finalement, il finit
00:27:03tragiquement puisqu'il meurt.
00:27:05Au moment où le marteau tape
00:27:07un objet qu'il convoitait tant.
00:27:09Il sait qu'il l'a eu. Et là, il fait une crise cardiaque.
00:27:11Et je trouve que c'est quand même
00:27:13ce film est culte, à mon avis,
00:27:15parce que c'est un Alain Delon
00:27:17magnifique, et puis homme d'affaires,
00:27:19comme il pouvait l'être, justement, dans l'art, précisément.
00:27:21Et on disait souvent, je l'évoquais
00:27:23hier, au cours de cette émission spéciale,
00:27:25qu'on a souvent comparé Belmondo
00:27:27et Delon, et que dans les films,
00:27:29Delon mourait
00:27:31davantage dans les films que Belmondo.
00:27:33En tant qu'acteur. Oui, c'est vrai.
00:27:35C'est vrai, oui, oui. Ça correspondait
00:27:37davantage à ces types de rôles.
00:27:39Je pense qu'il était, et surtout,
00:27:41Alain Delon était fasciné par la mort.
00:27:43Je pense qu'il pensait que la mort faisait
00:27:45vraiment partie de la vie, indiscutablement.
00:27:47Et il avait cette fascination, d'ailleurs,
00:27:49il avait toujours
00:27:51des photos chez lui ou dans son portefeuille,
00:27:53des photos des êtres disparus,
00:27:55tragiquement.
00:27:57Et je pense qu'il avait un Romy Schneider,
00:27:59il avait un portrait dans ses bureaux de Romy Schneider,
00:28:01dans son portefeuille.
00:28:03Je pense qu'il a toujours
00:28:05été un peu fasciné, un peu comme
00:28:07l'était Dalida, d'ailleurs, aussi,
00:28:09par la mort.
00:28:11Ça fait partie de la vie, pour eux,
00:28:13et c'est très respectable, en tout cas.
00:28:15Merci, Fabien, d'être passé et d'avoir
00:28:17joué les prolongations dans l'heure des pros.
00:28:19Vous nous tenez au courant,
00:28:21vous avez effectivement des informations sur
00:28:23l'hommage à Alain Delon.
00:28:25On marque une pause dans cette heure des pros
00:28:27et on se retrouve dans quelques instants
00:28:29avec mes invités. A tout de suite.
00:28:35Il est 9h30, merci de nous accueillir
00:28:37dans l'heure des pros en ce lundi.
00:28:39On fait un nouveau tour de l'information avec Marine Sabourin, que je re-salue.
00:29:07...
00:29:09...
00:29:11...
00:29:13...
00:29:15...
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00:29:23...
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00:29:29...
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00:29:33...
00:29:35...
00:29:37Merci beaucoup, Marine. On poursuit l'heure des pros
00:29:39en ce lundi avec moi, pour commenter
00:29:41l'actualité. Saabouina Medjamer et
00:29:43Eliott Mamann, on va faire des pas de côté.
00:29:45On reviendra, évidemment, sur la carrière
00:29:47d'Alain Delon. On retournera à Douchy
00:29:49à partir de 10h,
00:29:51et j'aurai le plaisir d'accueillir Baptiste Vignol,
00:29:53qui a écrit un livre,
00:29:55Alain Delon, le dernier guépard
00:29:57aux éditions Gound. On en parlera
00:29:59avec lui. Mais
00:30:01on va revenir sur l'actualité, avec toujours
00:30:03cette même question. Qui
00:30:05sera le Premier Ministre pour
00:30:07la France ? C'est le feuilleton.
00:30:09Voilà. Donc Emmanuel Macron
00:30:11ne tranchera pas avant la dernière
00:30:13semaine d'août, a priori. Il doit
00:30:15consulter, vous le savez, les forces politiques
00:30:17ce vendredi
00:30:19à l'Elysée. Résumé
00:30:21de l'état des lieux, avec
00:30:23Sarah Fanzai. Et on ouvre le débat
00:30:25ensemble, sur ce feuilleton.
00:30:29On ne veut toujours pas se
00:30:31presser. Le Président avait donné
00:30:33rendez-vous mi-août, et passé la
00:30:35deuxième quinzaine, sous la pression
00:30:37des oppositions. Emmanuel Macron
00:30:39gagne du temps, en commençant
00:30:41tout juste à recevoir les partis
00:30:43dès vendredi, avec Lucie Castet
00:30:45désignée par le Nouveau Front Populaire.
00:30:47Un choix dont Marine
00:30:49Le Pen s'insurge.
00:30:51A quel titre Lucie Castet prétend
00:30:53participer à la réunion de vendredi
00:30:55à l'Elysée, concernant les chefs de partis
00:30:57et les présidents des groupes parlementaires
00:30:59à l'Assemblée Nationale et au Sénat ?
00:31:01Elle n'est ni députée,
00:31:03ni chef de parti, ni présidente
00:31:05de groupe. Elle est imposée.
00:31:07Des noms de potentiels premiers ministres
00:31:09plus rassembleurs circulent,
00:31:11comme celui de Xavier Bertrand,
00:31:13ou encore Bernard Cazeneuve.
00:31:15Emmanuel Macron ne pourra pas jouer la montre
00:31:17plus longtemps. Le projet de budget
00:31:192025, premier crash-test
00:31:21du futur gouvernement, doit
00:31:23être sur la table de l'Assemblée Nationale
00:31:25au plus tard, le 1er octobre.
00:31:30Voilà, la question
00:31:32n'est pas tranchée, Sabrina.
00:31:34Beaucoup de noms ont
00:31:36circulé, Xavier Bertrand,
00:31:38Bernard Cazeneuve, Hélène Pécresse
00:31:40et nos confrères du Journal du Dimanche, je ne sais pas si
00:31:42vous avez lu le Journal du Dimanche, mais je suppose que oui,
00:31:44ont sorti un nom, on en parlait
00:31:46déjà dès samedi avec
00:31:48Geoffroy Lejeune, c'est Jean-Dominique
00:31:50Sonnard, ancien patron de
00:31:52Michelin, donc pas un profil politique du tout
00:31:54et on en parlait avec Geoffroy en disant
00:31:56qu'effectivement, le
00:31:58profil intéressait fortement l'Élysée.
00:32:00Je pense que c'est une
00:32:02dualité qui est intéressante, c'est-à-dire où
00:32:04il s'agira
00:32:06d'une personnalité effectivement hors
00:32:08champ politique
00:32:10qui pourra être un technicien
00:32:12avec une distanciation et un
00:32:14recul vis-à-vis des
00:32:16compromissions et des altercations
00:32:18intra-groupes parlementaires
00:32:20et qui donc sera peut-être
00:32:22plus à même finalement de gérer la
00:32:24technicité des affaires courantes à venir
00:32:26et notamment cette loi sur le budget
00:32:282025
00:32:30qui sera à mon avis
00:32:32houleuse, parce qu'il y a déjà
00:32:34des dissensions qui se forment
00:32:36et ou alors il
00:32:38a l'habilité de pouvoir nommer
00:32:40quelqu'un qui
00:32:42saura faire consensus dans cette
00:32:44tripolarisation
00:32:46de la configuration
00:32:48de l'Assemblée nationale, ce qui semble être
00:32:50assez difficile
00:32:52puisque si l'on en croit
00:32:54les supputations, il pourrait s'agir
00:32:56d'un Xavier Bertrand donc
00:32:58issu de la droite républicaine mais qui n'en est plus
00:33:00alors ce qui va être assez compliqué
00:33:02par rapport aux accords législatifs
00:33:04prévus par Laurent Wauquiez et son refus
00:33:06de coalition gouvernementale
00:33:08Madame Pécresse
00:33:10c'est du même acabit
00:33:12Bernard Cazeneuve
00:33:14alors Bernard Cazeneuve a l'avantage
00:33:16finalement d'avoir été le
00:33:18ministre de l'Intérieur sous le
00:33:20gouvernement Valls
00:33:22qui a une connaissance
00:33:24fine de la
00:33:26technicité parlementaire et qui a été
00:33:28ministre, plutôt même bon ministre avec un bilan
00:33:30assez positif et qui pourrait être
00:33:32une figure fédératrice
00:33:34finalement entre cette gauche républicaine
00:33:36sociale-démocrate et un centre
00:33:38droit tel qu'on
00:33:40le présente aujourd'hui
00:33:42nous verrons bien
00:33:44finalement qui pourra
00:33:46être nommé Premier ministre mais c'est vrai
00:33:48que la dualité est intéressante
00:33:50ou bien on sort du chapeau un technicien
00:33:52de la politique sans être
00:33:54idéologisé ou bien
00:33:56on sort du chapeau un expert
00:33:58politique qui saura
00:34:00justement confondre toutes les idéologies
00:34:02pour aboutir, alors peut-être pas un projet
00:34:04politique in fine mais en tout cas
00:34:06je pense gérer les dissensions
00:34:08internes qui vont se créer à partir
00:34:10du début des débats parlementaires
00:34:12et Geoffroy Jeune me disait au sujet
00:34:14de Jean de Mixonard qu'il était un
00:34:16Macron compatible et que déjà il avait
00:34:18tenté de l'approcher pour potentiellement
00:34:20remplacer Bruno Le Maire
00:34:22donc il y a des contacts qui ont déjà été établis
00:34:24Il est évident que la personne
00:34:26il est évident, il semble plutôt
00:34:28rationnel en tout cas que le Premier
00:34:30ministre soit macro-compatible
00:34:32puisque en l'état
00:34:34on imagine que le projet
00:34:36c'est la création
00:34:38d'un centre plutôt
00:34:40centre droit
00:34:42macro-compatible, on a
00:34:44écouté les interventions de plusieurs responsables
00:34:46politiques de la Macronie ces derniers temps
00:34:48il me semble qu'in fine l'objectif
00:34:50c'est bien sûr de trouver une personnalité
00:34:52qui soit macro-compatible
00:34:54pour appliquer précisément
00:34:56une politique du gouvernement
00:34:58qui émanera de ce
00:35:00Premier ministre et qui sera donc nommé par le Président
00:35:02de la République, ça me semble absolument
00:35:04équationnel et logique en fait.
00:35:06Eliott, quel est votre regard ?
00:35:08Un sur le profil déjà de ce
00:35:10nouveau nom qui est sorti parce que c'est
00:35:12ça Wina l'a répété, on a beaucoup
00:35:14parlé de Xavier Bertrand, de Bernard Cazeneuve
00:35:16ou de Valérie Pécresse, moi j'ai toujours tendance à me méfier
00:35:18quand les noms sortent trop en avance
00:35:20généralement
00:35:22c'est pas toujours gagné
00:35:24quoi, c'est pas toujours gagné. Qu'est-ce que
00:35:26vous en pensez ? Oui, l'un de ses avantages
00:35:28pourrait également être d'avoir été
00:35:30un patron dont on disait qu'il avait une fibre
00:35:32plus ou moins sociale, ce qui au vu
00:35:34des tensions que l'on nous promet
00:35:36pour la rentrée sociale, comme je le connais, pourrait
00:35:38être peut-être intéressant
00:35:40bien que je reste un peu dubitatif en effet
00:35:42de la possibilité
00:35:44d'une figure excessivement dépolitisée
00:35:46en amont d'un épisode
00:35:48lui très politique
00:35:50qui s'annonce très clivant pour les Français
00:35:52c'est pour ça que je ne suis pas sûr que
00:35:54survoler le clivage politique
00:35:56auquel on assiste à l'heure actuelle puisse se faire
00:35:58par l'entremise d'une figure dépolitisée
00:36:00je pense qu'au contraire les Français auraient l'impression
00:36:02que définitivement leur vote
00:36:04n'a pas été entendu et que l'on cherche par des mécanismes
00:36:06institutionnels détournés
00:36:08à s'asseoir
00:36:10sur leurs préoccupations
00:36:12de manière un peu triviale
00:36:14je pense que Bernard Cazeneuve a un avantage
00:36:16c'est qu'il se revendique
00:36:18de la social-démocratie
00:36:20une social-démocratie qui est totalement méprisée
00:36:22par le nouveau front populaire
00:36:24puisqu'il estime que c'est une gauche du XXème siècle
00:36:26à laquelle il ne faudrait plus faire confiance
00:36:28social-démocratie en revanche
00:36:30qui elle est plébiscitée par un certain
00:36:32nombre des figures qui
00:36:34circulent à gauche de la sphère
00:36:36macroniste, c'est peut-être en effet
00:36:38une figure d'équilibre qui pourrait être intéressée
00:36:40d'autant qu'en tant qu'éphémère
00:36:42Premier ministre, il a tout de même un
00:36:44héritage institutionnel
00:36:46certain et il a été Premier
00:36:48ministre durant une période tellement courte
00:36:50qu'il n'a pas eu le temps de décliner dans les sondages
00:36:52donc c'est aussi une dimension qui est
00:36:54intéressante pour lui, sachant que là
00:36:56aussi le mandat à venir sera
00:36:58assez court de manière assez probable
00:37:00puisque l'on peut s'attendre à une nouvelle
00:37:02dissolution comme on l'a déjà régulièrement dit
00:37:04il y a simplement une chose à remarquer par rapport
00:37:06à Lucie Casté, c'est que Emmanuel
00:37:08Macron en un sens s'est fait avoir
00:37:10puisqu'il estimait qu'en la convoquant
00:37:12à la conférence des présidents
00:37:14de vendredi prochain
00:37:16dans 5 jours, il pouvait
00:37:18anticiper la surenchère
00:37:20rhétorique qu'aurait été celle du
00:37:22Nouveau Front Populaire si il ne la
00:37:24convoquait pas. Mais le Nouveau Front Populaire
00:37:26et surtout la France Insoumise qui est en réalité
00:37:28assez isolée dans cet exercice
00:37:30extrêmement déçu de ne pas
00:37:32pouvoir s'imposer dans les médias en expliquant
00:37:34qu'Emmanuel Macron n'avait
00:37:36pas écouté leur voix en
00:37:38ne convoquant pas Lucie Casté
00:37:40a décidé d'aller encore plus loin
00:37:42en mettant sur la table cette idée de destitution
00:37:44qui naturellement est tout à fait
00:37:46absurde. Alors lorsque vous disiez
00:37:48le JDD c'était intéressant
00:37:50parce qu'en fait il décrivait
00:37:52un peu le processus, vous allez me dire ce que vous en pensez
00:37:54en gros le nom du futur Premier Ministre
00:37:56sera dévoilé par un communiqué dans la
00:37:58folie de la consultation, il pourrait y avoir une prise de parole
00:38:00d'Emmanuel Macron, la constitution
00:38:02pourrait prendre plusieurs semaines
00:38:04du futur gouvernement et donc en fait
00:38:06Emmanuel Macron envisagerait de convoquer un conseil
00:38:08des ministres aux alentours du 26 août
00:38:10rassemblant les ministres démissionnaires
00:38:12autour du nouveau chef de gouvernement
00:38:14vous imaginez le scénario ?
00:38:16Ben oui j'imagine le scénario, de toute façon
00:38:18je pense que les français
00:38:20sont malheureusement prêts
00:38:22comme le disait Eliott, à ce que les
00:38:24débats soient absolument houleux
00:38:26parce qu'une situation quand même assez inédite
00:38:28absolument inédite et puis
00:38:30il ne faut pas non plus oublier le risque
00:38:32que le gouvernement soit renversé par une motion de censure
00:38:34et ça je pense qu'Emmanuel Macron n'en a pas
00:38:36intérêt, c'est la raison pour laquelle il songe à une figure
00:38:38qui soit fédératrice
00:38:40pour éviter que les antagonismes
00:38:42qui se jouent à l'Assemblée nationale
00:38:44c'est-à-dire à la fois la France
00:38:46Insoumise et à la fois le Rassemblement
00:38:48National ne puissent pas voter
00:38:50collégialement une motion de censure qui renverserait
00:38:52le Premier Ministre
00:38:54donc c'est une course
00:38:56contre la montre mais en même temps
00:38:58j'imagine que le choix d'Emmanuel Macron
00:39:00sera judicieux puisqu'il n'a
00:39:02absolument aucun intérêt
00:39:04à ce que les débats parlementaires
00:39:06soient à
00:39:08contre-courant des
00:39:10objectifs fixés
00:39:12ou qui seront fixés en tout cas
00:39:14par le gouvernement étant donné
00:39:16la configuration encore une fois
00:39:18de ce nouveau
00:39:20parlementarisme
00:39:22duquel ne se
00:39:24dégage pas une majorité absolue
00:39:26donc on arrive aujourd'hui
00:39:28à un nouvel apprentissage
00:39:30on va dire institutionnel
00:39:32de ce que c'est que la culture du compromis
00:39:34on va devoir apprendre à faire
00:39:36malgré la configuration
00:39:38institutionnelle française
00:39:40c'est-à-dire que nous sommes un Etat unitaire et non pas
00:39:42un Etat régionaliste et bien nous allons
00:39:44devoir fonctionner précisément comme l'Allemagne
00:39:46comme l'Italie par exemple
00:39:48ou comme le Danemark
00:39:50mais le Danemark c'est un peu différent puisqu'ils ont
00:39:52une culture politique assez différente de la nôtre
00:39:54donc ça va être un nouvel
00:39:56apprentissage, de nouvelles acrobaties
00:39:58institutionnelles auxquelles
00:40:00le Président de la République sait
00:40:02qu'il va devoir faire face et c'est la raison pour laquelle
00:40:04la figure qui incarnera celle du
00:40:06Premier Ministre doit être à la fois
00:40:08rassembleuse, à la fois fédératrice
00:40:10à la fois dans l'évitement
00:40:12des oucas et des outrances
00:40:14qui l'attendent
00:40:16pour que les affaires courantes
00:40:18puissent se gérer au mieux
00:40:20nous allons avoir la loi sur le
00:40:22budget à l'As des septembre et nous verrons bien
00:40:24ensuite comment est-ce que
00:40:26les accords législatifs pourront se conclure
00:40:28malgré encore une fois
00:40:30les antagonismes
00:40:32et les attitudes de certains
00:40:34au sein de l'Assemblée Nationale
00:40:36On va se parler de la France insoumise, ça ne vous a pas
00:40:38échappé, la France insoumise
00:40:40qui a menacé, vous le savez, d'engager
00:40:42une procédure de destitution
00:40:44contre Emmanuel Macron tout simplement
00:40:46parce qu'il refuserait
00:40:48de prendre des résultats législatifs
00:40:50le 2 juillet, selon la France insoumise
00:40:52alors évidemment, cette initiative
00:40:54ne fait pas plaisir
00:40:56et subit de nombreuses critiques
00:40:58notamment du côté du Nouveau Front Populaire
00:41:00et notamment du côté du Parti Socialiste
00:41:02qui a dit non, non, on n'est pas d'accord
00:41:04avec cette prise d'opposition
00:41:06on voit tout ça avec Charles Pouceau et Audrey Berteau
00:41:08et on ouvre le débat
00:41:10ensemble
00:41:12Emmanuel Macron destitué ?
00:41:14Il semblerait que non
00:41:16Samedi soir, alors que la France insoumise
00:41:18allume la mèche et menace Emmanuel Macron
00:41:20de destitution, accusant le Président
00:41:22de ne pas tenir compte du résultat
00:41:24politique des élections législatives
00:41:26à l'approche de la nomination
00:41:28du nouveau Premier Ministre
00:41:30les autres groupes de gauche se désolidarisent
00:41:32le PS d'abord avec
00:41:34Olivier Faure. Cette tribune n'est signée
00:41:36que par les dirigeants de LFI
00:41:38elle n'engage que leur mouvement, la réponse
00:41:40à une nomination d'un Premier Ministre
00:41:42qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine
00:41:44et la censure. Suite à ce tweet
00:41:46les autres partis de gauche n'ont pas hésité
00:41:48eux aussi à désavouer
00:41:50Marine Tondelier s'est elle exprimée
00:41:52à l'AFP. L'entêtement d'Emmanuel
00:41:54Macron qui continue à revendiquer
00:41:56qu'il ne changera pas de cap est inquiétant
00:41:58chacun y réagit à sa manière
00:42:00pour ce qui est des écologistes
00:42:02nous consacrons toute notre énergie à ce que
00:42:04Lucie Casté soit nommée dans les plus brefs
00:42:06délais. Même son de cloche pour le
00:42:08parti communiste qui pointe du doigt leurs
00:42:10collègues. La France insoumise choisit
00:42:12de se lancer dans la présidentielle dès maintenant
00:42:14c'est leur choix. Pour nous
00:42:16ce n'est pas la priorité. Avant d'envisager
00:42:18une nouvelle présidentielle, faisons respecter
00:42:20le résultat des législatives.
00:42:22Emmanuel Macron a convié les présidents
00:42:24des groupes parlementaires et les chefs de
00:42:26partis à une série d'échanges le 23 août
00:42:28Encore une fois Elliot Mamann
00:42:30une brèche au sein du
00:42:32Nouveau Front Populaire. Oui absolument
00:42:34le Nouveau Front Populaire peinait déjà à nous expliquer
00:42:36pourquoi Lucie Casté était la meilleure candidate
00:42:38tous les groupes avaient une explication
00:42:40différente. Le parti socialiste
00:42:42estimait qu'il s'agissait de la meilleure figure
00:42:44de conciliation qui existait
00:42:46à l'heure actuelle à gauche. La France insoumise nous expliquait
00:42:48qu'au contraire c'était la plus intransigeante
00:42:50de toutes et qu'elle allait permettre d'appliquer
00:42:52tout le programme, seul le programme du Nouveau Front
00:42:54Populaire selon la formule initiée par Jean-Luc Mélenchon
00:42:56On a vu d'ailleurs au cours de
00:42:58cette quinzaine
00:43:00qui a suivi la désignation
00:43:02du nom de Lucie Casté par le Nouveau Front Populaire
00:43:04et le moment auquel nous sommes à l'heure
00:43:06actuelle, des moments de
00:43:08tergiversation assez significatifs. Lorsque
00:43:10Lucie Casté est soudainement
00:43:12plus ou moins revenue sur son intransigence
00:43:14par rapport au SMIC à 1600 euros
00:43:16La France insoumise a immédiatement
00:43:18dit que c'était absolument scandaleux
00:43:20et en ce moment en effet
00:43:22le parti socialiste se désavoue pleinement
00:43:24de l'initiative de la France insoumise de vouloir
00:43:26initier cette procédure de destitution
00:43:28à l'encontre du Président de la République
00:43:30Les écologistes sont dans un intermoiement
00:43:32un peu suspect puisque l'on ne sait pas
00:43:34exactement quelle est leur position. Ils éluent
00:43:36en réalité la question lorsqu'elle leur est
00:43:38posée. Marine Tondoli était l'invité d'une autre
00:43:40matinale tout à l'heure et précisément
00:43:42elle n'a pas souhaité directement répondre
00:43:44à la question quant à sa position
00:43:46sur cette initiative et ce qui est
00:43:48intéressant c'est que la France insoumise estime
00:43:50que si Lucie Casté
00:43:52n'était pas désignée
00:43:54par Emmanuel Macron pour Matignon
00:43:56il échouerait à ses prérogatives
00:43:58les plus élémentaires et qu'à ce titre il devrait
00:44:00être destitué. Or
00:44:02l'une des prérogatives les plus élémentaires
00:44:04du Président de la République est par exemple d'assurer
00:44:06le maintien des finances de la nation
00:44:08et on sait que le projet
00:44:10de loi de finances pour l'année à suivre
00:44:12est déjà en cours de préparation par
00:44:14le gouvernement délégué. Excessivement il y a un budget
00:44:16préparé quand même. Exactement et il me
00:44:18semble que par exemple une
00:44:20mesure qui pourrait en effet justifier
00:44:22des initiatives particulièrement
00:44:24radicales à l'encontre du gouvernement
00:44:26en place serait l'impossibilité
00:44:28de faire passer
00:44:30le budget pour l'année 2025.
00:44:32D'ailleurs en France on sait qu'on n'a pas de situation
00:44:34de shutdown comme on dit à l'américaine
00:44:36quoi qu'il arrive il y aura une solution
00:44:38en revanche cela pourrait passer par
00:44:40une sanction extrêmement ferme à l'égard du gouvernement
00:44:42en place. Donc en réalité
00:44:44la responsabilité élémentaire du gouvernement
00:44:46du Président de la République dans cette situation
00:44:48est notamment d'assurer que les services de l'État
00:44:50puissent se perdurer pour l'année à venir
00:44:52quelle que soit la situation politique
00:44:54et donc c'est au contraire la France insoumise
00:44:56qui donne un très bon argument à Emmanuel Macron
00:44:58quant à sa
00:45:00raison de maintenir les choses
00:45:02plus ou moins telles qu'elles sont à l'heure actuelle
00:45:04et en effet de chercher un accord qui pourrait aller
00:45:06soit vers sa droite soit vers sa gauche
00:45:08pour les semaines à venir.
00:45:10Oui c'est très juste
00:45:12puisqu'en plus Madame Castex avait
00:45:14indiqué dans une
00:45:16interview qu'elle utiliserait cette fameuse
00:45:18arme du 49-3 pour
00:45:20censurer la loi. Tout en voulant
00:45:22me semble-t-il. Tout en étant
00:45:24absolument
00:45:26sollicité
00:45:28incarnée, dégagée on va dire ce qu'on veut
00:45:30par le Nouveau Front Populaire comme étant
00:45:32une première ministrable
00:45:34alors que dans le Nouveau Front
00:45:36le programme commun
00:45:38du Nouveau Front Populaire
00:45:40il y a la vocation, en tout cas l'objectif
00:45:42d'abroger l'article 49-3
00:45:44donc ça va être effectivement très compliqué
00:45:46si elle était
00:45:48Premier Ministre de pouvoir
00:45:50justement trancher
00:45:52sur la question de la continuité
00:45:54de l'État, donc des services publics
00:45:56puisqu'il s'agit de la loi sur le budget
00:45:58et pas que, puisqu'il y a
00:46:00également d'autres
00:46:02paramètres
00:46:04et bien
00:46:06ça va être effectivement très compliqué pour elle de pouvoir
00:46:08enjamber
00:46:10les différentes
00:46:12formations politiques qui doivent
00:46:14impérativement voter cette
00:46:16loi puisqu'encore une fois, comme Eliott l'a rappelé
00:46:18il s'agit de la loi
00:46:20la plus importante de l'année puisque c'est la loi
00:46:22sur la continuité de l'État
00:46:24par le biais des financements
00:46:26L'autre gros sujet
00:46:28à l'étranger pour terminer
00:46:30cette première heure, on va prendre la
00:46:32direction des Etats-Unis si vous le voulez bien
00:46:34puisque c'est la convention des démocrates
00:46:36qui débute aujourd'hui à Chicago pour 4 jours
00:46:38plus de 50 000 militants
00:46:40y sont attendus
00:46:42et l'objectif pour le parti évidemment
00:46:44c'est afficher l'unité
00:46:46et rien que l'unité
00:46:48on va retrouver Elisabeth Guedel qui est notre
00:46:50correspondante permanente là-bas et qui va
00:46:52évoquer évidemment la montée en puissance
00:46:54de Kamala Harris
00:46:56et on en parlera ensemble
00:46:58juste après quelques instants
00:47:00qu'évidemment on donnait
00:47:02Donald Trump sur une ligne droite
00:47:04une autoroute pour la Maison Blanche
00:47:06et les choses ont bien changé, on écoute
00:47:08Elisabeth Guedel
00:47:10Donald Trump ne suivra pas la
00:47:12tradition aux Etats-Unis de mettre sa campagne
00:47:14en sourdine durant la convention démocrate
00:47:16comme les démocrates l'ont fait le mois dernier
00:47:18lors de la convention républicaine
00:47:20l'ancien président et son
00:47:22assisté Jed Evans tiendront des meetings
00:47:24dans plusieurs Etats-clés dont la
00:47:26Pennsylvanie, le Michigan ou encore
00:47:28l'Arizona. Le candidat républicain
00:47:30ne veut pas laisser le terrain
00:47:32politico-médiatique à sa rivale
00:47:34selon les derniers sondages Kamala Harris
00:47:36a rattrapé le retard accusé par
00:47:38Joe Biden quand il était encore candidat
00:47:40elle devance même de 3 à 6
00:47:42points Donald Trump dans les sondages
00:47:44nationaux. Alors des sondages à prendre
00:47:46avec précaution, ça reste serré
00:47:48à plus de 2 mois et demi du scrutin présidentiel
00:47:50mais des sondages qui ont de quoi inquiéter
00:47:52le camp républicain. Après
00:47:54avoir beaucoup critiqué Kamala Harris
00:47:56ces dernières semaines, Donald Trump compte se
00:47:58concentrer sur les sujets difficiles pour les
00:48:00démocrates, le pouvoir d'achat des américains
00:48:02qui ne ressentent pas au quotidien
00:48:04la bonne santé économique de leur pays
00:48:06l'immigration clandestine ou encore
00:48:08les questions de sécurité
00:48:10Kamala Harris devra expliquer son
00:48:12programme qui reste flou pour le moment
00:48:14c'est ce qu'attendent les électeurs indécis
00:48:16eux qui pourraient faire la différence
00:48:18le 5 novembre dans les urnes
00:48:20ils écouteront attentivement
00:48:22le discours de Kamala Harris
00:48:24jeudi quand elle acceptera officiellement
00:48:26la nomination démocrate
00:48:28Qui l'aurait cru
00:48:30sincèrement, il y a un mois
00:48:32on voyait Donald Trump aller
00:48:34directement à la maison blanche
00:48:36ressuscité
00:48:38il a échappé à cette
00:48:40à se sacraliser etc
00:48:42et patatras, les choses ont changé
00:48:44c'est long la campagne, il peut se passer
00:48:46beaucoup de choses encore
00:48:48Oui, surtout aux Etats-Unis, le mode
00:48:50de communication politique
00:48:52quant aux différentes échéances électorales
00:48:54que ce soit les mi-terms
00:48:56ou l'élection, c'est un mode
00:48:58qui a toujours fonctionné sur
00:49:00le plébiscite
00:49:02communicationnel, c'est à dire que
00:49:04plus vous êtes aiguisé
00:49:06en matière de communication
00:49:08et de marketing de ce que vous
00:49:10incarnez, plus vous avez de chance
00:49:12que les électeurs s'identifient à vous
00:49:14et que finalement le programme politique
00:49:16de fond n'intéresse pas
00:49:18réellement les communicants
00:49:20de ces candidats, c'est plutôt
00:49:22vraiment sur l'imagerie
00:49:24l'avatar identitaire
00:49:26que constituent les candidats
00:49:28qui fait plutôt force, qui fait plutôt légion
00:49:30pour plébisciter
00:49:32pour le plébiscite en tout cas
00:49:34populaire, sauf que
00:49:36là il se trouve que Mme Kamala
00:49:38Kamala, pardon, Harris
00:49:40comme l'a
00:49:42indiqué votre correspondante, n'a pas
00:49:44véritablement de programme
00:49:46sur le fond et les Etats-Unis n'échappent
00:49:48pas du tout à tous
00:49:50les paradigmes qui concernent l'Occident
00:49:52c'est à dire l'immigration, c'est à
00:49:54dire le déclassement
00:49:56identitaire, c'est à dire
00:49:58le pouvoir d'achat, c'est à dire
00:50:00la désindustrialisation
00:50:02c'est vraiment, il y a
00:50:04tout ce que nous vivons en Occident
00:50:06et qui suscite les
00:50:08colères populaires, et bien
00:50:10les Etats-Unis en font également les frais
00:50:12je vous donne un exemple, le maire de New York
00:50:14par exemple, qui pourtant est démocrate
00:50:16aujourd'hui se bat contre
00:50:18l'immigration qui gangrène
00:50:20sa ville et qui la criminalise
00:50:22d'année en année, donc c'est un
00:50:24exemple parmi d'autres qui
00:50:26montrent que tous les démocrates
00:50:28aujourd'hui, qui sont dans l'ancrage
00:50:30du réel, qui sont
00:50:32face aux réalités, et bien ne sont pas
00:50:34forcément en accord avec la posture
00:50:36de Mme Kamala Harris
00:50:38qui, au nom justement de cette
00:50:40idéologie wokiste
00:50:42est la parfaite représentante
00:50:44de l'intersectionnalité, et les
00:50:46communicants doivent certainement se dire que
00:50:48il suffit qu'elle soit femme
00:50:50d'origine et en même temps
00:50:52professeure
00:50:54à l'université pour que celle-ci
00:50:56puisse être la gagnante de l'élection
00:50:58alors qu'encore une fois, les préoccupations
00:51:00quotidiennes des Américains sont bien
00:51:02loin de l'image de cette femme
00:51:04flamboyante et gérie
00:51:06identitaire, ou en tout cas de ce progressisme
00:51:08identitaire. Je voulais vous donner la parole
00:51:10Eliott, mais vous entendez la petite musique
00:51:12Je vais devoir me mettre en retrait
00:51:14de toute évidence. Exactement, pas de
00:51:16l'heure des pros en tous les cas. Ah certainement pas.
00:51:18Ok, allez on vous retrouve dans quelques
00:51:20instants pour la deuxième mi-temps de l'heure
00:51:22des pros, on reviendra évidemment
00:51:24sur la disparition d'Alain Delon
00:51:26et Baptiste Vignole
00:51:28qui est l'auteur d'un livre
00:51:30passionnant d'ailleurs, Alain Delon, Le Dernier
00:51:32Guépard sera notre invité
00:51:34on vous montrera également
00:51:36d'autres images, d'autres
00:51:38réactions et puis on sera
00:51:40aussi à Douchy, lieu de la dernière
00:51:42demeure d'Alain Delon, à tout de suite
00:51:44on a un programme très chargé pour cette deuxième heure
00:51:48Il est pratiquement
00:51:5010h ce lundi, merci
00:51:52de nous accueillir chez vous, c'est l'heure des pros
00:51:54la deuxième mi-temps, on fait un nouveau
00:51:56tour de l'information avec Marine Sabourin
00:51:58que je vous salue
00:52:00Alors que les hôpitaux souffrent
00:52:02d'un manque cruel de soignants
00:52:04plus de 1500 postes d'interne
00:52:06sont supprimés à la rentrée
00:52:08une réduction qui s'explique par la baisse
00:52:10du nombre de candidats au concours
00:52:12les étudiants dénoncent des conditions d'accès
00:52:14trop difficiles, dans une pétition
00:52:16ils demandent au gouvernement de rouvrir des places
00:52:18En Russie, l'offensive
00:52:20ukrainienne se poursuit, Kiev
00:52:22affirme avoir détruit un deuxième pont stratégique
00:52:24dans la région de Kursk, l'armée russe
00:52:26assure de son côté pour suivre sa poussée
00:52:28dans l'est ukrainien, la Russie qui interdit
00:52:30la fondation du couple clouné
00:52:32sur son sol, Foundation for Justice
00:52:34elle lutte notamment pour la justice et l'égalité
00:52:36elle a été déclarée indésirable
00:52:38par le parquet russe, selon les autorités
00:52:40du pays, la fondation vise à discréditer
00:52:42la Russie
00:52:44Merci beaucoup
00:52:46toujours avec moi pour cette
00:52:48deuxième heure, Sabourin Ahmedjammer
00:52:50essayiste et
00:52:52Eliott Mamann, coniqueur
00:52:54politique, merci
00:52:56de m'accompagner en ce lundi matin
00:52:58on va évidemment commencer notre deuxième
00:53:00heure en évoquant encore
00:53:02la vie et
00:53:04le parcours et la carrière du
00:53:06dernier samouraï, Alain Delon s'est éteint
00:53:08hier, il avait 88
00:53:10ans, la France pleure, le monde
00:53:12pleure, les français pleurent
00:53:14on sera du côté de Douchy dans
00:53:16quelques instants avec notre équipe
00:53:18sur place, hier au cours de
00:53:20nos différentes éditions spéciales
00:53:22nous avons recueilli beaucoup de témoignages
00:53:24évidemment, de tout bord
00:53:26de toutes les personnalités du monde
00:53:28politique, culturel, etc
00:53:30et j'aimerais vous
00:53:32repasser ce témoignage
00:53:34très fort de la fille de
00:53:36Jean Gabin qui ne souhaitait pas
00:53:38spécialement s'exprimer dans un
00:53:40premier temps, tant
00:53:42elle avait été blessée, choquée
00:53:44par la disparition
00:53:46évidemment d'Alain Delon
00:53:48l'ami de son père, Florence
00:53:50Moncorgé a
00:53:52finalement accepté après négociation
00:53:54elle dit laissez moi le temps de
00:53:56réfléchir et au final me dit
00:53:58oui je souhaite réagir parce que
00:54:00finalement les français ne pourraient
00:54:02pas comprendre que la famille Moncorgé ne réagisse
00:54:04pas à la disparition
00:54:06d'Alain Delon, je vous propose de
00:54:08réécouter Florence Moncorgé, c'est un témoignage
00:54:10très fort et vous allez sentir
00:54:12l'émotion de Florence Moncorgé
00:54:14C'est très
00:54:16compliqué parce que ça m'a fait
00:54:18exactement
00:54:20comme quand mon père est
00:54:22aidé, c'est un coup de canon
00:54:24quand même, ça m'a pris
00:54:26plein fouet, je savais quand même qu'il n'était pas
00:54:28bien, mais
00:54:30avec la disparition
00:54:32d'Alain, vous savez
00:54:34j'ai été obligée quand même
00:54:36de dire un mot
00:54:38parce que
00:54:40si la famille Moncorgé ne s'était pas
00:54:42manifestée, peut-être les gens auraient trouvé ça
00:54:44quand même
00:54:46pas normal, étant donné
00:54:48les relations qu'elle avait avec
00:54:50Alain
00:54:52donc je peux vous dire
00:54:54simplement que moi c'est
00:54:56toute une partie de ma vie qui s'en va
00:54:58c'est tout un temps de ma vie
00:55:00professionnelle
00:55:02personnelle
00:55:04affective
00:55:06c'est pour ça que
00:55:08j'ai beaucoup de mal à en parler
00:55:10donc
00:55:12je suis
00:55:14très émue
00:55:16je ne peux pas dire plus
00:55:18c'est toute une partie de ma vie
00:55:20comme je vous ai dit qui s'en va
00:55:22et voilà en plus
00:55:24c'est un grand qui s'en va
00:55:26c'est un des derniers grands
00:55:28il y avait des liens très forts entre
00:55:30votre père Jean Gabin et Alain Delon
00:55:32oui c'est pour ça que je vous ai dit que c'était
00:55:34une partie de notre vie, enfin en tout cas
00:55:36la mienne, d'une vie professionnelle
00:55:38professionnelle forcément
00:55:40parce qu'ils ont tourné quand même
00:55:42pas mal ensemble, ils ont fait
00:55:44trois films ensemble
00:55:46et puis après le décès de mon père
00:55:48Alain était resté très proche
00:55:50quand même, très très proche
00:55:52et moi j'ai tourné deux films
00:55:54avec lui aussi, quand j'étais script
00:55:56je suis toujours restée très très
00:55:58proche aussi, donc
00:56:00je vous dis, affectivement
00:56:02c'est quelque chose
00:56:04de très dur aussi, voilà
00:56:06enfin voilà, je vous ai
00:56:08pas tout dit mais je vous ai dit le principal
00:56:10je suis tellement émue que
00:56:12j'ai beaucoup de mal à parler, voilà
00:56:14Témoignage
00:56:16de très fort, évidemment
00:56:18de Florence Moncorgé alors que j'ai le plaisir
00:56:20d'accueillir avec nous
00:56:22Baptiste Vignot, l'auteur du livre Alain Delon
00:56:24le dernier guépard aux éditions Ground
00:56:26merci d'avoir accepté notre invitation
00:56:28le jour d'après
00:56:30je le disais en première heure
00:56:32Alain Delon disait
00:56:34bon voilà, le jour de ma disparition, on parlera de moi
00:56:36une journée et puis après
00:56:38voilà, sans doute un petit peu plus
00:56:40et
00:56:42on lui donne tort aujourd'hui évidemment
00:56:44oui c'est
00:56:46on s'y attendait
00:56:48sans surprise
00:56:50mais c'est une page
00:56:52qui se tourne et pas n'importe quelle page
00:56:54donc beaucoup de
00:56:58filmographie d'une cinquantaine
00:57:00d'années
00:57:02une quinzaine de classiques absolus
00:57:04un personnage
00:57:06qui dans les années 60
00:57:0870, 80 entrait dans nos vies
00:57:10par le biais de la télévision
00:57:12où ses films étaient
00:57:14il ne se passait pas une semaine sans qu'un film d'Alain Delon
00:57:16passe à la télé
00:57:18donc du coup on était, quand on était moum dans les années 70
00:57:2080, soit Delon, soit Bebel comme on a pu être
00:57:22soit Lennon, soit McCartney
00:57:24soit Borg, soit McEnroe
00:57:26soit les Rolling Stones, soit les Beatles
00:57:28donc on ne pouvait pas être et Bebel
00:57:30et Delon et pourtant on aurait dû l'être
00:57:32parce qu'ils étaient tous les deux
00:57:34magnifiques, complémentaires
00:57:36mais si différents dans leur jeu
00:57:38donc
00:57:40ouais c'est triste
00:57:42On a diffusé
00:57:44à l'instant le témoignage de la fille
00:57:46de Gabin, Florence
00:57:48Montcorgé, témoignage très
00:57:50fort et je le disais
00:57:52à l'allongement, hésité avant de prendre
00:57:54la parole mais
00:57:56Delon, Gabin, Gabin, Delon, Gabin
00:57:58c'était peut-être l'un des premiers pairs de substitution
00:58:00d'Alain Delon
00:58:02Il a
00:58:04tout fait, il a absolument voulu
00:58:06tourner avec Jean Gabin
00:58:08dans Melody en sous-sol
00:58:10en 1962, c'est la raison pour laquelle
00:58:12d'ailleurs il quitte un peu précipitamment
00:58:14le plateau du Guépard
00:58:16Visconti n'est pas très content
00:58:18mais il veut absolument
00:58:20se rendre à Nice pour jouer
00:58:22avec Gabin. Le montage du film
00:58:24a été compliqué parce que
00:58:26il était déjà
00:58:28une star et
00:58:30la maître Godewille Meyer ne voulait pas
00:58:32Delon parce que ça coûtait trop cher et là
00:58:34il a eu un instinct incroyable
00:58:36il a dit écoutez je veux donner la réplique
00:58:38comme il le disait
00:58:40à Jean Gabin
00:58:42et si je coûte trop cher je vais le faire gratuitement
00:58:44mais vous me donnez les droits du film
00:58:46en Russie et en Amérique du Sud
00:58:48un instinct incroyable parce que
00:58:50ça a cartonné en Russie, en Amérique du Sud et en Europe
00:58:52et du coup il a gagné beaucoup plus d'argent
00:58:54que Jean Gabin. C'était déjà presque
00:58:56un homme d'affaires en devenir
00:58:58il avait ce flair là
00:59:00et puis ensuite après
00:59:02il l'admirait, c'était pour lui
00:59:04un maître
00:59:06il était allé voir un de ses films
00:59:08Pépé le Moko à Saïgon quand il faisait la guerre en Indochine
00:59:10et
00:59:12il le vénérait comme il admirait
00:59:14Simone Signoret, Michel Morgan
00:59:16comme il admirait ses aînés
00:59:18et je pense que ça a été
00:59:20probablement la cause de sa rupture
00:59:22avec le cinéma dans les années
00:59:2480 quand il s'est aperçu
00:59:26qu'on ne le respectait pas lui
00:59:28que ses cadets ne le respectaient pas lui
00:59:30comme lui avait admiré ses aînés
00:59:32dont Gabin.
00:59:34On va poursuivre et on continuera avec vous
00:59:36de parler du jour d'après
00:59:38la disparition d'Alain Delon
00:59:40mais on va retourner à Douchy
00:59:42lieu de sa propriété
00:59:44lieu où il s'est endormi
00:59:46où il a rejoint le monde des étoiles
00:59:48on va retrouver Godric Bey
00:59:50et Pierre Hemco et on le voit sur vos images
00:59:52Godric Bey, il y avait déjà
00:59:54beaucoup beaucoup de monde hier
00:59:56on a pu vivre cette journée
00:59:58avec Mathilde Ibanez hier
01:00:00et on voit à nouveau ce matin
01:00:02la foule
01:00:04qui rejoint la propriété
01:00:06d'Alain Delon
01:00:10Oui tout à fait justement Thierry
01:00:12l'émotion est toujours vive
01:00:14il y a de plus en plus de gens qui arrivent ici
01:00:16pour déposer des fleurs, des lettres, des photos
01:00:18prendre un petit moment
01:00:20également pour se recueillir
01:00:22Alain Delon était
01:00:24très proche aussi de ce village de Douchy
01:00:26de Loiret, un village de 1300 habitants
01:00:28plusieurs riverains nous ont dit
01:00:30que c'était un voisin discret
01:00:32mais également très présent
01:00:34justement je suis avec Bernard
01:00:36Bernard qui a connu Alain Delon
01:00:38puisque sa femme s'occupait
01:00:40de ses enfants
01:00:42Oui elle a gardé les deux enfants
01:00:44Anna Ouska
01:00:46et Laurent Fabien
01:00:48et
01:00:50à la sortie des écoles
01:00:52quand il venait les chercher
01:00:54et c'était
01:00:56un mec sympa, pas fier
01:00:58on discutait avec lui
01:01:00comme si je discute avec une personne
01:01:02normale
01:01:04c'est un mec super sympa
01:01:06Vous me disiez qu'il avait une poignée de main
01:01:08très atypique
01:01:10Oui quand il donnait un bonjour
01:01:12c'était une poignée de main
01:01:14on en avait une bonne
01:01:16Et vous me disiez également
01:01:18qu'il était très présent aussi
01:01:20qu'il donnait aussi beaucoup d'argent
01:01:22à la ville
01:01:24A son arrivée
01:01:26il participait au foot
01:01:28personne âgée, dès qu'il y avait quelque chose dans le village
01:01:30il était là, il était présent
01:01:32il participait, il donnait beaucoup
01:01:34et après ça a changé de maire
01:01:36et après ça a pu été du tout
01:01:38donc M. Delon
01:01:40ils ont tout arrêté
01:01:42Je vous remercie Bernard, merci beaucoup pour ce témoignage
01:01:44Effectivement comme vous l'avez entendu
01:01:46Alain Delon restera
01:01:48dans les mémoires comme un géant
01:01:50du cinéma français
01:01:52le dernier samouraï peut-être de sa génération
01:01:54mais c'était également
01:01:56un homme très présent
01:01:58ici à Douchy et qui marquera
01:02:00l'esprit de nombreux français
01:02:02Merci beaucoup
01:02:04Autre témoignage que je souhaite
01:02:06vous faire entendre
01:02:08c'est Véronique Cédro-Verneuil
01:02:10épouse d'Henri Verneuil, témoignage très fort puisqu'elle nous parle
01:02:12du tournage de
01:02:14Mélodie en sous-sol, Alain Delon
01:02:16n'est pas encore une star, Gabin
01:02:18écoutez ce
01:02:20qu'elle nous raconte avec
01:02:22l'échange qu'elle a pu avoir à l'époque
01:02:24avec son mari
01:02:26C'est une anecdote qui se passe
01:02:28à l'époque où Henri veut tourner
01:02:30Mélodie en sous-sol, donc il a un
01:02:32mastodonte qui est évidemment Jean Gabin
01:02:34et devant il veut lui mettre
01:02:36le jeune Alain Delon
01:02:38et je ne sais pas pour quelle raison, je ne m'en souviens
01:02:40plus, je ne sais plus si il me l'a expliqué
01:02:42la production est un peu réticente
01:02:44d'avoir Delon sur le film
01:02:46Delon veut absolument jouer avec Gabin
01:02:48ce qu'on peut comprendre, en plus le rôle est formidable
01:02:50enfin bon bref
01:02:52et en fait la production
01:02:54ne voulant pas le prendre
01:02:56Henri
01:02:58qui veut aussi avoir
01:03:00ce duo Delon-Gabin, ce duo formidable
01:03:02suggère à Delon
01:03:04d'accepter un tout petit salaire
01:03:06un tout petit dividende
01:03:08et en échange de prendre
01:03:10avec lui les droits d'un pays
01:03:12qui n'intéresse personne
01:03:14en dédommagement
01:03:16et Alain réfléchit et accepte
01:03:18et il choisit
01:03:20de prendre les droits du Japon
01:03:22donc le film sort
01:03:24il part avec ses copies au Japon
01:03:26il loue une salle à Tokyo
01:03:28il fait évidemment sous-titrer le film
01:03:30il présente, il n'arrête pas
01:03:32il parait qu'il présente nuit et jour
01:03:34ses copies dans le petit cinéma
01:03:36à Tokyo, le film remporte
01:03:38un grand succès à Tokyo
01:03:40et c'est l'ironie du sort
01:03:42c'est aussi le fait que quand on est entrepreneur
01:03:44qu'on est aventurier, ça marche
01:03:46et bien c'est le début de la célébrité
01:03:48de Delon au Japon
01:03:50mon mari me disait que c'était ça
01:03:52ça avait marqué le début de la célébrité au Japon
01:03:54célébrité qui lui a permis
01:03:56non seulement d'être une grande star de cinéma
01:03:58au Japon, mais aussi de faire du business
01:04:00avec des cigarettes
01:04:02des parfums, etc
01:04:04des tas de produits dérivés
01:04:06qui se vendaient aussi très très bien au Japon
01:04:08et c'est grâce à ce mélodie en sous-sol
01:04:10que le marché Delon japonais
01:04:12se serait ouvert
01:04:14c'est une anecdote que je trouvais
01:04:16amusante et qui montrait aussi
01:04:18l'esprit d'entreprise
01:04:20d'un jeune comédien
01:04:22qui en voulait
01:04:24C'est intéressant ce que dit
01:04:26l'épouse d'Henri Verneuil
01:04:28sur l'approche, le début, là où tout a commencé
01:04:30et le success story
01:04:32de ce côté
01:04:34homme d'affaires d'Alain Delon
01:04:36Oui, et puis juste un détail
01:04:38il est déjà
01:04:40une star au Japon, c'est pour ça qu'il prend le Japon
01:04:42il prend aussi le Brésil et la Russie
01:04:44pour avoir
01:04:46les droits du film, mais il est une star
01:04:48au Japon depuis 1960
01:04:50quand plein soleil fait de lui
01:04:52là-bas quasiment
01:04:54un dieu vivant
01:04:56mais oui, c'est touchant
01:04:58et puis c'est effectivement
01:05:00une carrière d'acteur
01:05:02et d'homme d'affaires
01:05:04et de cigarettes
01:05:06les cigarettes d'Alain Delon
01:05:08vous avez un paquet de cigarettes, il ne faut pas le montrer évidemment
01:05:10mais elles ne sont plus
01:05:12en temps, mais c'est un souvenir
01:05:14voilà un petit trésor
01:05:16c'est des archives
01:05:18alors Alain Delon, il y avait écrit
01:05:20The Test of France
01:05:22il y avait des affiches énormes à Pneun Pen
01:05:24à Ancor, où je les ai acheté
01:05:26avec quelques cartouches
01:05:28et donc Alain Delon
01:05:30The Test of France
01:05:32et sur les cigarettes, c'est drôle
01:05:34il y a son nom écrit
01:05:36c'est une marque
01:05:38et il n'y a pas d'équivalence
01:05:40en fait, c'était le seul
01:05:42acteur français à avoir
01:05:44une telle puissance, un tel rayonnement
01:05:46et être
01:05:48un tel ambassadeur
01:05:50et avoir senti le sens des affaires communes
01:05:52d'entrée avec Mélodie en sous-sol
01:05:54il parie
01:05:56sur le Japon, le Brésil
01:05:58où il a été une véritable star
01:06:00et la Russie également
01:06:02il y a les cigarettes, il y a les parfums
01:06:04il y a le linge de maison, le mobilier
01:06:06les lunettes
01:06:08et de par le monde
01:06:10à Tokyo, je me souviens avoir vu
01:06:12des parfumeries
01:06:14Alain Delon, c'était où on est
01:06:16c'était...
01:06:18Alors on dit souvent que
01:06:20star international est incontesté
01:06:22évidemment, mais que
01:06:24Belmondo était plus
01:06:26populaire
01:06:28aux Etats-Unis
01:06:30qu'Alain Delon
01:06:32parce qu'il aurait refusé
01:06:34certains films, etc...
01:06:36Ce qui a rendu
01:06:38Belmondo populaire aux Etats-Unis
01:06:40c'est La Nouvelle Vague, les films de La Nouvelle Vague
01:06:42Pierre Roullefout, etc...
01:06:44La Nouvelle Vague a méprisé Delon
01:06:46donc il n'a jamais
01:06:48tourné avec les réalisateurs de La Nouvelle Vague
01:06:50et donc il n'a pas pu profiter de ce courant-là
01:06:52qui a été
01:06:54admiré aux Etats-Unis
01:06:56Outre-Atlantique, en revanche en Amérique du Sud
01:06:58En fait, c'est le marché anglo-saxon
01:07:00qui a un peu échappé à
01:07:02Alain Delon. Cela dit,
01:07:04il y a un mois ou deux de cela
01:07:06dans la dernière
01:07:08grande cinémathèque
01:07:12pardon, dans le dernier grand cinéma d'art et d'essai
01:07:14de New York
01:07:16était rendu un hommage à Alain Delon pendant 5 ou 6 semaines
01:07:18où on diffusait une quinzaine ou une vingtaine de ses films
01:07:20et le succès était tel qu'ils ont dû
01:07:22prolonger d'une ou deux semaines
01:07:24Donc
01:07:26Alain Delon
01:07:28pour les pays anglo-saxons est plus
01:07:30un acteur
01:07:32de cinémathèque pour le coup
01:07:34un acteur avec ses films
01:07:36Le Guépard, ses deux Visconti, Le Guépard
01:07:38Rocco
01:07:40les deux Melville
01:07:42Le Samouraï et puis
01:07:44les trois Melville même, puisqu'il y a
01:07:46Un Flic et puis Le Cercle Rouge
01:07:48et puis Monsieur Klein
01:07:50Le Losey
01:07:52et puis à côté de ces classiques-là
01:07:54et puis bien sûr, j'allais l'oublier
01:07:56c'est une erreur, l'éclipse
01:07:58d'Antonioni
01:08:00Antonioni écrit et tourne l'éclipse
01:08:02pour sa compagne Monica Vitti
01:08:04mais au bout du compte on ne voit que Delon dans le film
01:08:06Comme d'habitude en fait
01:08:08Parce qu'il est là avec sa beauté magnétique
01:08:10et puis sa façon de se mouvoir
01:08:12de fendre
01:08:14l'espace, de fendre l'air
01:08:16son sens du cadre
01:08:18c'était une beauté animale
01:08:20et féline comme il n'y en a pas eu
01:08:22en Europe en tout cas avant lui
01:08:24en tout cas en France assurément avant lui
01:08:26et comme il n'y en aura pas après
01:08:28cette façon d'être, ce mouvement qui était lui
01:08:30et qui est admirable à regarder dans les films d'Alain Delon
01:08:32je trouve que
01:08:34quand on regarde un film avec Alain Delon
01:08:36il faut regarder Alain Delon comme une oeuvre d'art
01:08:38l'observer, regarder la sobriété
01:08:40de son jeu, l'intensité de son regard
01:08:42d'un côté il y avait en France
01:08:44Jean-Paul Belmondo
01:08:46et ses cascades
01:08:48qu'il faisait à merveille et de l'autre côté il y avait Alain Delon
01:08:50avec cette beauté polaire, froide
01:08:52le sujet, le sujet primatch
01:08:54le sujet primatch
01:08:56où il faisait tout passer
01:08:58dans l'expression de son visage
01:09:00en étant aussi sobre que possible
01:09:02une réaction Samwina
01:09:04sur ce que vient de dire
01:09:06notre amie Baptiste
01:09:08je vais évidemment s'inscrire
01:09:10à ses propos
01:09:12c'est vrai que c'est le symbole
01:09:14encore une fois
01:09:16d'une époque, c'est l'icône
01:09:18de plusieurs
01:09:20générations, il a accompagné
01:09:22des vies entières
01:09:24il a créé un lien avec
01:09:26la France et le monde
01:09:28qui est indéfectible, il a participé
01:09:30au rayonnement du 7ème art
01:09:32à travers
01:09:34le monde, vous parliez de
01:09:36sa popularité incroyable
01:09:38en Amérique du Sud, au Japon
01:09:40et partout ailleurs dans le monde
01:09:42donc oui Alain Delon c'est la France
01:09:44il a fait la France, il a fait
01:09:46rayonner la France
01:09:48c'était l'homme d'une époque
01:09:50malheureusement révolue
01:09:52que beaucoup de Français
01:09:54je pense regrettent
01:09:56c'est à dire cette France
01:09:58de la désinvolture, de l'élégance
01:10:00de ce que je disais tout à l'heure
01:10:02du chic et révérencieux
01:10:04de la beauté, de la séduction
01:10:06où les rapports hommes-femmes et les codes sociaux
01:10:08étaient complètement différents
01:10:10où il y avait justement cette
01:10:12légèreté d'esprit
01:10:14cette façon d'être, cette incarnation
01:10:16de l'homme et en même temps cette incarnation
01:10:18de la femme, qu'on le retrouve par exemple
01:10:20dans le film La Piscine avec la
01:10:22sublime Romy Schneider
01:10:24et puis il y a quelque chose
01:10:26qui m'a marqué lorsqu'il était
01:10:28intervenu chez Bernard Pivot
01:10:30où il lui avait demandé quel était son mot préféré
01:10:32et ce qu'il détestait le plus
01:10:34alors il parle d'honneur
01:10:36et l'honneur c'est une vertu cardinale
01:10:38que ce soit parce que c'est
01:10:40comment dire
01:10:42un levier
01:10:44une motivation personnelle pour avancer
01:10:46dans la vie qui est constitutive
01:10:48de l'estime de soi
01:10:50et aussi parce que c'est un engagement
01:10:52même politique de porter
01:10:54l'honneur de représenter
01:10:56à la fois sa carrière
01:10:58et puis aussi une figure
01:11:00la figure française
01:11:02qu'il était à travers le monde
01:11:04et lorsqu'il parle de ce qu'il détestait
01:11:06le plus, il parlait
01:11:08du virtuel, c'est là où
01:11:10en fait c'est très intéressant
01:11:12et même peut-être ça corrèle le choix
01:11:14qu'il a fait d'habiter
01:11:16à Douchy ou d'avoir ce lieu
01:11:18privilégié
01:11:20et distancié
01:11:22là où il a décidé de s'adhirer à Douchy
01:11:24je pense que c'est un homme qui était dans l'ancrage
01:11:26dans l'ancrage du réel
01:11:28et qu'il laborait certainement
01:11:30cette virtualisation
01:11:32aujourd'hui des réseaux sociaux
01:11:34qui font et défont l'image
01:11:36qui font et défont le travail
01:11:38sur la base
01:11:40simplement des applaudimètres existentiels
01:11:42lui c'était un travailleur, c'était un acteur
01:11:44aujourd'hui la starification
01:11:46des icônes
01:11:48elle correspond plus finalement
01:11:50à ce que je viens de dire
01:11:52c'est-à-dire le nombre de followers
01:11:54le nombre de likes etc
01:11:56dans une vie où finalement
01:11:58nous ne sommes que des avatars
01:12:00identitaires de nous-mêmes à travers
01:12:02les réseaux sociaux et bien lui non
01:12:04il était dans l'ancrage de la réalité des liens
01:12:06et ce n'est pas pour rien que les témoignages
01:12:08que vous avez montré tout à l'heure
01:12:10et bien le montrent
01:12:12on serre la main, on la serre avec force
01:12:14et dignité et pas simplement
01:12:16un petit clin d'oeil, un petit selfie
01:12:18et puis on s'en contente
01:12:20à dernier mot
01:12:22Baptiste Vignole
01:12:24que sait-on de l'hommage
01:12:26qui va être rendu ou pas
01:12:28qui va être rendu, on ne sait pas
01:12:30vous l'imaginez comment ?
01:12:32je n'en ai absolument aucune idée
01:12:34effectivement l'honneur
01:12:36c'était l'honneur du soldat
01:12:38l'honneur du jeune homme
01:12:40qui est parti en Indochine, qu'on a envoyé
01:12:42que ses parents ont envoyé là-bas
01:12:44en temps de guerre
01:12:46et il disait
01:12:48après la vie qu'il a eue
01:12:50que ses plus belles années étaient celles
01:12:52de la guerre en tant que soldat
01:12:54et où il fallait
01:12:56respecter des codes
01:12:58merci en tous les cas
01:13:00Baptiste Vignole d'être passé par
01:13:02leur dépôt, on va remontrer votre livre
01:13:04Alain Delon
01:13:06le dernier guépard aux éditions
01:13:08Gound, merci
01:13:10mille fois d'être passé en tous les cas
01:13:12on change de sujet
01:13:14on va parler du
01:13:16Proche-Orient maintenant
01:13:18les négociations pour une trêve
01:13:20à Gaza et une libération des otages israéliens
01:13:22sont littéralement bloquées
01:13:24on le sait, les discussions entamées la semaine
01:13:26dernière n'ont pas abouti à un accord concret
01:13:28et le secrétaire d'Etat américain
01:13:30Anthony Blinken sera aujourd'hui en Israël
01:13:32pour échanger avec Benjamin Netanyahou
01:13:34et nous sommes avec Rina
01:13:36Baptiste, correspondante pour la radio
01:13:38israélienne à Paris, bonjour Rina
01:13:40merci d'avoir accepté notre invitation
01:13:42dans leur dépôt
01:13:44on le voit, les négociations sont
01:13:46plus que jamais tendues
01:13:50Oui, effectivement
01:13:52en ce moment là, pendant qu'on parle
01:13:54justement
01:13:56le secrétaire d'Etat Anthony Blinken
01:13:58est censé rencontrer
01:14:00le premier ministre israélien
01:14:02Benjamin Netanyahou pour essayer
01:14:04justement de débloquer
01:14:06cette situation
01:14:08on sait qu'il y avait trois sujets
01:14:10côté israélien en tout cas
01:14:12qui bloquaient
01:14:14cette avancée
01:14:16vers un accord pour la libération
01:14:18des otages, c'est le feu
01:14:20il y avait d'abord la question du contrôle
01:14:22du couloir de Philadelphie
01:14:24des bandes de terre
01:14:26qui séparent l'Egypte
01:14:28et Gaza
01:14:30on a les sujets en fait
01:14:32de nombre et de l'identité
01:14:34des otages
01:14:36qui doivent être relâchés
01:14:38dans les premières phases
01:14:40entre les trois phases que cet accord doit
01:14:42comporter, donc 3-3 otages
01:14:44Israël exige
01:14:46que les 3-3 otages libérés
01:14:48dans cette première phase sont tous
01:14:50vivants et Israël exige aussi d'avoir
01:14:52une liste complète de noms
01:14:54avant la libération
01:14:56donc ça c'est le deuxième sujet
01:14:58le troisième sujet est le contrôle
01:15:00en fait du mouvement de tous les palestiniens
01:15:02qui voudront passer
01:15:04au-dessus de la bande de Gaza
01:15:06vers le nord, Israël croit
01:15:08qu'il y aura des terroristes de Hamas
01:15:10des personnes armées
01:15:12qui vont essayer de se déplacer
01:15:14donc on a ces trois
01:15:16sujets très très compliqués
01:15:18les sujets sur la table
01:15:20aujourd'hui entre le secrétaire d'Etat
01:15:22Anthony Blinken et le Premier ministre
01:15:24Benjamin Netanyahou
01:15:26c'est plutôt cette dernière
01:15:28question de passage
01:15:30des Palestiniens du sud de la bande
01:15:32de Gaza vers le nord, a priori
01:15:34c'est le sujet le plus compliqué
01:15:36il faudra que M. Netanyahou
01:15:38accepte, peut-être renoncer
01:15:40ou avoir une sorte de compromis
01:15:42on ne sait pas exactement ce que
01:15:44les Etats-Unis proposent en ce moment
01:15:46L'échec des négociations
01:15:48vient de qui Rida ?
01:15:50Chacun se renvoie la balle
01:15:52très concrètement
01:15:54Exactement, je crois que pour l'instant
01:15:56l'échec vient de deux côtés
01:15:58on avait des sortes de déclarations
01:16:00de la part de Hamas comme si ce n'était pas
01:16:02du tout l'accord
01:16:04ils ont accepté auparavant
01:16:06et bien sûr que ce n'est pas le même accord
01:16:08les Américains ont bien compris
01:16:10qu'il fallait que les deux côtés
01:16:12fassent encore des concessions
01:16:14donc pour l'instant, soi-disant
01:16:16les Hamas n'acceptent pas
01:16:18Israël aussi, on a mentionné
01:16:20les trois sujets très compliqués
01:16:22mais côté Hamas, il faut quand même préciser
01:16:24le fait est qu'il y avait des déclarations
01:16:26de toutes sortes
01:16:28aux fonctionnaires de Hamas
01:16:30ça ne veut pas dire en fait
01:16:32que Sinouar, celui Yair Sinouar
01:16:34le chef de Hamas
01:16:36qui est basé à Gaza, qui se cache dans
01:16:38des tunnels, ça ne veut pas dire qu'en fait
01:16:40il a reçu la totalité
01:16:42de cette proposition
01:16:44nouvelle proposition américaine qui est sur la table
01:16:46et ça ne veut pas dire qu'il a
01:16:48donné en fait ses commentaires
01:16:50ou son accord ou son disaccord
01:16:52donc c'est très compliqué pour l'instant
01:16:54de savoir est-ce que
01:16:56les déclarations de Hamas, est-ce que c'est rejet
01:16:58de la part de Hamas
01:17:00de la nouvelle proposition
01:17:02qui est sur la table
01:17:04c'est vraiment rejet ou c'est juste
01:17:06une astuce pour gagner du temps
01:17:08justement le temps que Yair Sinouar
01:17:10voit la proposition
01:17:12et prend sa décision.
01:17:14Et pendant ce temps-là, les familles d'otages
01:17:16patientent et s'inquiètent
01:17:18au combien ?
01:17:20Oui, pour les familles
01:17:22des otages c'est un cauchemar
01:17:24qui se prolonge et prolonge
01:17:26chaque jour parce que
01:17:28on se souvient très bien en novembre
01:17:30il y avait l'accord sur la table
01:17:32il y avait un accord sur la table
01:17:34il y avait des otages qui étaient relâchés à un certain moment
01:17:36et soudainement
01:17:38au milieu de relâchement
01:17:40des otages tout s'est arrêté parce que
01:17:42Hamas soudainement a dit qu'il ne pouvait plus
01:17:44fournir à Israël
01:17:46cette liste
01:17:48auparavant, il y avait aussi
01:17:50des échanges de tirs
01:17:52encore, donc cet accord a explosé
01:17:54depuis novembre, ces familles
01:17:56attendent, il y a beaucoup d'inquiétude
01:17:58surtout que les Américains
01:18:00ils ont qualifié
01:18:02cette proposition, cette nouvelle proposition
01:18:04qui est sur la table, comme la proposition
01:18:06de la dernière chance
01:18:08donc vous pouvez imaginer
01:18:10quelle angoisse justement
01:18:12des familles des otages face à cette déclaration
01:18:14Merci mille fois
01:18:16pour toutes ces précisions Rina Abbassi
01:18:18je rappelle que vous êtes correspondante pour la radio israélienne
01:18:20à Paris, oui on l'imagine
01:18:22aisément Elliot
01:18:24on se met à la place de ces familles des otages
01:18:26on ne le rappelle jamais assez
01:18:28et on ne voit pas
01:18:30évidemment une évolution
01:18:32immédiate là. Oui d'autant que le Hamas
01:18:34refuse toujours de communiquer la liste
01:18:36des otages vivants et des otages décédés
01:18:38on comprend naturellement que par rapport à la pression
01:18:40psychologique qu'ils exercent
01:18:42à l'encontre de la population israélienne
01:18:44cela n'arrange absolument rien
01:18:46les familles des otages sont par ailleurs dans une disposition
01:18:48politique un peu plus favorable
01:18:50qu'à une période du conflit
01:18:52notamment en décembre ou janvier parce que désormais
01:18:54il y a une claire majorité au sein de la population israélienne
01:18:56qui considère que la priorité
01:18:58absolue de ces négociations
01:19:00devrait être la libération des otages
01:19:02alors même que évidemment il y avait
01:19:04tout de même un clivage entre ceux
01:19:06qui estimaient que la priorité absolue des opérations
01:19:08à Gaza devait permettre l'extermination du
01:19:10Hamas et ceux qui, ou plutôt l'éradication
01:19:12du Hamas, pardonnez-moi, et ceux qui
01:19:14estimaient qu'il fallait absolument pouvoir mettre en oeuvre
01:19:16un dispositif visant
01:19:18à libérer les otages. Peut-être
01:19:20juste préciser pourquoi
01:19:22comme l'a dit votre correspondante
01:19:24l'une des priorités pour Israël
01:19:26au cours de ces négociations est de pouvoir gérer
01:19:28l'axe de Philadelphie
01:19:30qui sépare la bande de Gaza
01:19:32de l'Egypte. On va peut-être simplement
01:19:34expliquer aux téléspectateurs pourquoi c'est important
01:19:36aux yeux des Israéliens, c'est parce que
01:19:38c'est un axe par lequel pouvaient transiter de
01:19:40nombreuses armes puisque naturellement la frontière
01:19:42entre l'Egypte et Gaza est
01:19:44un peu moins imperméable
01:19:46que celle entre Gaza et Israël
01:19:48et donc il y avait un effort
01:19:50d'armement qui était fait grâce
01:19:52au soutien du Hamas à l'étranger, notamment
01:19:54l'Iran et qui pouvait approvisionner
01:19:56les forces du Hamas grâce
01:19:58à cette frontière dite l'axe de Philadelphie
01:20:00entre l'Egypte et le Hamas
01:20:02il pouvait même y avoir aussi
01:20:04un transport d'humains puisque
01:20:06on le sait, les terroristes du Hamas ont été formés
01:20:08à l'étranger, pour certains en Iran
01:20:10c'est là qu'ils ont appris
01:20:12comment mettre en œuvre l'opération du 7 octobre
01:20:14et donc il s'agirait aussi de s'assurer
01:20:16que plus personne ne puisse sortir
01:20:18et rentrer sans un contrôle
01:20:20préalable pour savoir peut-être
01:20:22s'il y a naturellement des terroristes
01:20:24dans le lot et c'est pour cette raison-là que l'armée israélienne
01:20:26aimerait récupérer la gestion
01:20:28de cet axe-là.
01:20:30Écoutez, je vois pas comment
01:20:32ces accords, enfin j'ai peur
01:20:34en tout cas, que ces accords
01:20:36de cesser le feu ne soient finalement
01:20:38qu'une apaurie
01:20:40puisque compte tenu des enjeux
01:20:42c'est-à-dire l'embrasement régional
01:20:44par les proxys
01:20:46iraniens, que ce soit
01:20:48la sauvegarde des personnes vivantes
01:20:50à Gaza qui sont
01:20:52malheureusement et dramatiquement
01:20:54tuées, que ce soit
01:20:56le sort des otages et que
01:20:58ce soit le sort de la
01:21:00survie existentielle d'Israël
01:21:02je ne vois pas comment sans
01:21:04malheureusement
01:21:06l'instigateur, c'est-à-dire
01:21:08le Hamas qui a commencé
01:21:10cette guerre, il faut le rappeler, c'est
01:21:12l'organisation terroriste du Hamas qui a
01:21:14commis ce judaïcide
01:21:16le 7 octobre, je ne vois
01:21:18pas comment est-ce qu'on pourrait
01:21:20aboutir à une opération de cesser
01:21:22le feu, sachant que ce monsieur
01:21:24Yahya Sinwar qui a repris la tête
01:21:26du Hamas
01:21:28se cache dans des souterrains
01:21:30encore une fois à Gaza
01:21:32dont certains membres hautement
01:21:34gradés du Hamas connaissent
01:21:36le lieu, qu'il ne communique que
01:21:38par écrit, donc il n'y a absolument
01:21:40rien d'officiel
01:21:42et de concret
01:21:44et d'affirmatif quant à sa
01:21:46prise de position, donc
01:21:48je ne crois pas que ce soit Israël
01:21:50qui soit en réalité
01:21:52le fautif dans l'histoire
01:21:54il me semble que c'est le Hamas
01:21:56et si effectivement les otages n'étaient pas
01:21:58une assurance vie pour le Hamas
01:22:00eh bien il serait je pense
01:22:02à même de pouvoir entamer
01:22:04une négociation
01:22:06sachant qu'il y a quand même
01:22:08le Qatar, l'Egypte
01:22:10les Emirats arabes unis qui sont parties prenantes
01:22:12donc c'est aussi une partie du monde
01:22:14arabe qui tient à ce que
01:22:16encore une fois au regard des
01:22:18inquiétudes exposées, qui tient à ce qu'il y ait
01:22:20un cesser le feu, sauf que
01:22:22le Hamas joue malheureusement
01:22:24encore une fois des mêmes manœuvres
01:22:26c'est-à-dire l'utilisation
01:22:28des souterrains, une communication
01:22:30très peu prolixe
01:22:32pour affirmer des positions
01:22:34politiques claires, hormis
01:22:36encore une fois les mêmes
01:22:38et usantes revendications
01:22:40de l'extermination
01:22:42de l'Etat d'Israël
01:22:44et des Juifs
01:22:46puisque c'est la revendication
01:22:48du Hamas, il y a même une charte
01:22:50qui l'explique de façon
01:22:52on ne peut plus claire
01:22:54donc voilà, si vous voulez
01:22:56c'est un vrai problème, c'est un imbroglio
01:22:58un imbrogliamini
01:23:00j'espère que l'Occident arrivera
01:23:02à quand même élever le débat
01:23:04ou en tout cas
01:23:06protéger les Israéliens
01:23:08et les populations qui souffrent
01:23:10de cette guerre parce qu'autrement
01:23:12le Hamas, lui, n'a pas l'air du tout
01:23:14de vouloir s'engager dans une quelconque
01:23:16réflexion qui mènerait
01:23:18à un cessez-le-feu utile
01:23:20pour les Gazaouis qu'il est censé
01:23:22protéger et ainsi
01:23:24surtout que les Israéliens
01:23:26qui continuent à souffrir, non pas seulement
01:23:28du Hamas mais comme je l'ai dit tout à l'heure
01:23:30du Hezbollah et de tous les
01:23:32proxys, des Hutis également et de tous les
01:23:34proxys utilisés par l'Iran.
01:23:36Et Eliott, ce qui est important pour les Etats-Unis
01:23:38c'est que ce cessez-le-feu arrive
01:23:40au plus vite pour éviter
01:23:42une réponse évidemment de l'Iran
01:23:44Oui, ce alors même par ailleurs
01:23:46les acteurs proches de l'Iran
01:23:48des divers proxys de l'Iran au Proche-Orient
01:23:50ont affirmé qu'un
01:23:52accord ne changerait absolument pas
01:23:54leur affirmation
01:23:56de volonté de détruire
01:23:58l'entité, l'ennemi sioniste comme
01:24:00ils l'appellent et donc on peut
01:24:02sincèrement estimer que cet accord
01:24:04ne saurait à lui tout seul
01:24:06annuler les volontés
01:24:08antisémites qui sont alimentées
01:24:10par cet axe chiite
01:24:12et d'ailleurs peut-être aussi rappeler que
01:24:14pour les Etats-Unis la situation
01:24:16presse puisqu'il s'agirait
01:24:18de parvenir dans le cadre de la
01:24:20campagne américaine de se
01:24:22féliciter d'un héritage positif
01:24:24dans la région alors même qu'évidemment
01:24:26la politique au Proche-Orient est un
01:24:28clivage central dans l'élection
01:24:30de novembre prochain
01:24:32et c'est donc aussi pour cela que les Etats-Unis
01:24:34ont un intérêt tout particulier à accélérer
01:24:36les choses. Allez, on va suivre ça avec
01:24:38attention évidemment, on marque une nouvelle
01:24:40pause, la dernière pause dans cette heure des pros
01:24:42et on se retrouve pour la dernière ligne droite
01:24:44dans quelques instants avec mes deux invités.
01:24:46A tout de suite.
01:24:50Merci de nous accueillir, il est quasiment
01:24:5210h30, c'est la dernière ligne droite pour
01:24:54l'heure des pros en ce début de semaine.
01:24:56On va faire un nouveau point sur l'information
01:24:58avec Marine Sabourin que je re-salue.
01:25:04En Israël, le secrétaire d'Etat
01:25:06américain avertit, il s'agit
01:25:08peut-être de la dernière chance de parvenir
01:25:10à un accord entre l'Etat hébreu et le Hamas.
01:25:12Anthony Blinken demande à Israël
01:25:14et au mouvement terroriste de ne pas faire
01:25:16dérailler les efforts pour une trêve à Gaza
01:25:18et la libération des otages israéliens.
01:25:20C'est un moment décisif,
01:25:22dit-il. Comme chaque été,
01:25:24les abandons d'animaux explosent
01:25:26à l'ASPA, on pousse les murs pour accueillir
01:25:28de nouveaux animaux. Alors que l'été
01:25:30n'est pas terminé, les refuges sont déjà
01:25:32saturés. En 2023, plus de 44 000
01:25:34abandons ont été recensés
01:25:36par l'association. Et puis
01:25:38du sport, en première journée de Ligue 1 de football,
01:25:40Rennes a dominé Lyon, 3 buts
01:25:42à 0. Les Rennes terminent la journée
01:25:44à la 3ème place. Anecdotique,
01:25:46en ce début de championnat, l'Olympique Lyonnais
01:25:48est 17ème et voit déjà les fantômes
01:25:50de la saison passée ressurgir.
01:25:52Merci beaucoup, Marine.
01:25:54C'est vrai, le champion de football a
01:25:56repris sans sa star, Kylian Mbappé.
01:25:58Faut-il le rappeler ?
01:26:00Toujours avec moi, sa winner-made-jammer,
01:26:02Eliott Mamann, pour cette dernière ligne droite.
01:26:04Ça vous fait sourire le fait que je fasse référence,
01:26:06Eliott, à l'absence
01:26:08de Kylian Mbappé
01:26:10dans le championnat français. J'ignorais
01:26:12la chose, pour tout vous dire.
01:26:14Vous savez qu'il s'est passé des choses aussi.
01:26:16Il n'est plus au PSG
01:26:18Kylian Mbappé. Il est assis
01:26:20au Real Madrid. Je n'ai qu'une vague
01:26:22conception de ce qu'est le PSG,
01:26:24étant très étranger au sujet sportif.
01:26:26Je ne vous interroge pas sur le sport.
01:26:28Ce sera mieux pour moi
01:26:30et pour les téléspectateurs.
01:26:32On va revenir
01:26:34sur la politique.
01:26:36Je sais que c'est plutôt votre...
01:26:38Non, non, pas du tout. Il m'en faut plus.
01:26:40Vous savez qu'on me perturbe.
01:26:42Des fois, on me déstabilise, mais ça m'amuse beaucoup.
01:26:44On va reparler politique, évidemment.
01:26:46Encore une fois,
01:26:48on en a parlé dans notre premier parti,
01:26:50cette France insoumise qui menace
01:26:52carrément d'engager une procédure de destitution
01:26:54contre Emmanuel Macron parce qu'elle refuse
01:26:56selon
01:26:58LFI de prendre acte des résultats
01:27:00législatifs de juillet.
01:27:02Un certain nombre de réactions
01:27:04dans d'autres partis dont le PS
01:27:06et autres contestent
01:27:08cette menace. On va
01:27:10écouter et je vous ferai réagir
01:27:12Marine Tondoli et Alma Dufour.
01:27:14Vous allez voir. Réaction.
01:27:16Face à cette inquiétude que partagent
01:27:18énormément de Français, chacun réagit à sa manière.
01:27:20Les insoumis réagissent.
01:27:22C'est logique d'une manière insoumise.
01:27:24Est-ce que c'est la manière écologiste ?
01:27:26La réponse est non. Est-ce que les insoumis
01:27:28ont le droit de faire ça ? La réponse est oui.
01:27:30Est-ce qu'on a le droit de ne pas partager ça ? La réponse
01:27:32est oui aussi. Et puis, est-ce qu'au sein
01:27:34d'une coalition, c'est logique de ne pas être
01:27:36toujours d'accord exactement sur tout ? La réponse
01:27:38est oui aussi. Je suis écologiste.
01:27:40Je crois aux vertus de la biodiversité.
01:27:42Je crois que le nouveau front populaire est un écosystème
01:27:44riche, riche de sa diversité
01:27:46et que c'est logique et c'est même précieux
01:27:48que parfois
01:27:50nos sensibilités différentes
01:27:52se manifestent. La
01:27:54polyphonie qui se dégage de ça, juste,
01:27:56va se transformer en cacophonie. Sinon, on s'affaiblit
01:27:58collectivement et ça, je le refuserai.
01:28:00C'est impunément
01:28:02le président de la République ne pas
01:28:04respecter le résultat
01:28:06des élections législatives
01:28:08au passage élections législatives qui ont
01:28:10récolté une participation absolument record
01:28:12depuis au moins 40 ans
01:28:14en faisant juste des pétitions pour qu'il
01:28:16nomme gentiment Lucie Castex qu'on a
01:28:18désigné. Tout le nouveau front populaire s'est mis d'accord.
01:28:20Donc, il fallait montrer
01:28:22que c'est grave ce qui se passe parce qu'il y a comme une espèce
01:28:24d'ambiance, la trêve politique, etc. Oui, ce serait
01:28:26pas si grave de ne pas appeler la première
01:28:28force, même si personne à la majorité
01:28:30absolue, à gouverner
01:28:32le pays. Si c'est grave et que
01:28:34la procédure de destitution aille
01:28:36ou pas à son terme, il fallait marquer
01:28:38symboliquement qu'Emmanuel Macron
01:28:40est dans une dérive autoritaire.
01:28:42Voilà. Intéressant ces
01:28:44deux réactions, Sabrina.
01:28:46Intéressant. Alors, après...
01:28:50Je vous trouve dubitative.
01:28:52Non, je ne suis pas du tout dubitative.
01:28:54Je suis même très lucide, je crois,
01:28:56sur ce qu'est
01:28:58la France insoumise. Alors, au départ,
01:29:00il y avait une marche qui était prévue
01:29:02à l'hôtel de Matignon pour que le Premier
01:29:04ministre soit nommé de force. C'était
01:29:06Adrien Quatennens qui en avait pris
01:29:08l'initiative. Maintenant,
01:29:10on lit dans le blog, une note
01:29:12dans le blog de Jean-Luc Mélenchon qu'il faut maintenant
01:29:14destituer le président de la République
01:29:16au nom, encore une fois,
01:29:18du fait de cette majorité
01:29:20fantomatique à laquelle
01:29:22il croit, mais qu'ils n'ont
01:29:24malheureusement pas. Cette gauche, en fait,
01:29:26cet agrégat, encore une fois,
01:29:28fantasmagorique
01:29:30du Nouveau Front Populaire, qui,
01:29:32d'ailleurs, se marque par le déditement de la réaction
01:29:34par la réaction, pardon,
01:29:36d'Olivier Faure, eh bien, n'a pas
01:29:38la majorité absolue. Donc, il faudrait peut-être
01:29:40que la France insoumise comprenne
01:29:42que le Nouveau Front Populaire n'a pas
01:29:44la légitimité constitutionnelle pour que
01:29:46le Premier ministre soit
01:29:48désigné au nom de la majorité
01:29:50absolue, ce qu'ils n'ont
01:29:52pas. Ils ne sont que 193 députés
01:29:54et encore, je crois que ça commence
01:29:56déjà, encore une fois, à se déliter
01:29:58à l'intérieur. En tout cas,
01:30:00les dissensions se voient
01:30:02complètement entre la réaction
01:30:04de Madame Tondelier et la réaction
01:30:06de Madame
01:30:08Alma Dufour. Chacune, évidemment,
01:30:10est dans son rôle, puisque
01:30:12Marine Tondelier n'a pas hésité à plusieurs
01:30:14reprises dans la presse à indiquer
01:30:16ses désaccords
01:30:18par rapport à l'attitude
01:30:20de la France insoumise.
01:30:22Elle respecte la France insoumise, mais
01:30:24bon, elle le précise, elle précise en tout cas ses désaccords.
01:30:26Quant à Madame Alma Dufour,
01:30:28elle est complètement dans son rôle
01:30:30panurgique, absolument
01:30:32panurgique
01:30:34de Jean-Luc Mélenchon, qui, dans sa
01:30:36logique insurrectionnelle,
01:30:38conflictuelle,
01:30:40utilisera tous les moyens
01:30:42pour déstabiliser
01:30:44l'ordre démocratique.
01:30:46Vous savez, il y a un livre très intéressant
01:30:48de Christopher Lasch qui s'appelle
01:30:50La révolte des élites, où il explique
01:30:52que précédemment, dans les années 30, c'était
01:30:54la révolte des masses. Et aujourd'hui,
01:30:56on assiste à une révolte
01:30:58des élites au nom d'une
01:31:00idéologie, même au nom du narcissisme
01:31:02idéologique
01:31:04qu'ils prétendent incarner au détriment
01:31:06même de la vision politique,
01:31:08de l'action politique, de la
01:31:10préoccupation des intérêts
01:31:12des Français, de l'intérêt
01:31:14général, qui est quand même l'angle mort
01:31:16de tous ces
01:31:18attermoiements, tous ces balbutiements
01:31:20pathétiques politiques auxquels
01:31:22nous assistons. LFI
01:31:24brandit la menace d'une décision. Quelle sera
01:31:26la prochaine ? Ils vont amener
01:31:28des chars devant l'Elysée
01:31:30pour exiger...
01:31:32Je veux dire, on est tellement dans une
01:31:34surenchère surréaliste
01:31:36de la conflictualité du débat politique
01:31:38qu'il est temps que ça s'arrête.
01:31:40Les Français
01:31:42vont rentrer de vacances.
01:31:44Non seulement il y a
01:31:46une désaffection, et en plus
01:31:48c'est vraiment une exaspération de ce jeu
01:31:50politique et de cette manière dont la France
01:31:52insoumise a de conduire
01:31:54la politique. C'est
01:31:56abject, c'est pathétique,
01:31:58c'est l'image de la France
01:32:00insoumise. Je lisais encore le tweet de Manuel
01:32:02Bompard, ce sera a priori de gré ou de force.
01:32:04Le président sera destitué
01:32:06en faisant complètement fi de l'article
01:32:0868 et de la technicité parlementaire qu'il faut
01:32:10pour destituer le président. Je précise ça au passage.
01:32:12On était bien finalement
01:32:14durant les JO. On ne parlait pas
01:32:16de politique, on n'entendait pas trop les politiques.
01:32:18Les filles, on ne les entendait pas trop.
01:32:20Elle n'a pas pris
01:32:22de congé.
01:32:24Eliott ?
01:32:26Ce qui est intéressant dans la déclaration de
01:32:28Marine Tondoli, et ça rejoint exactement le
01:32:30proposé de Réna Medjeber, c'est qu'elle nous
01:32:32explique que chacun
01:32:34agit un peu comme il en a envie
01:32:36et qu'il y a des besoins à la suite d'une décision
01:32:38politique majeure et que c'est pour cela que certains
01:32:40ont mis en avant cette idée de destitution.
01:32:42En réalité, Marine Tondoli
01:32:44estime que le nouveau Front populaire est un acte
01:32:46où peuvent s'exprimer les pulsions psychologiques
01:32:48des uns et des autres, ce qui me semble
01:32:50assez éloigné de l'éthique de responsabilité
01:32:52qui devrait tout de même... On est loin d'un programme.
01:32:54On est loin d'un programme.
01:32:56On est très loin d'un programme également, c'est certain.
01:32:58D'ailleurs, ce qui est intéressant,
01:33:00c'est que précisément la question du programme est totalement
01:33:02éludée des conversations politiques
01:33:04auxquelles on assiste et qui sont mises en avant
01:33:06par le nouveau Front populaire. D'ailleurs,
01:33:08le nouveau Front populaire nous explique qu'il devrait
01:33:10gouverner parce qu'il est la première force politique.
01:33:12Or, contrairement d'ailleurs
01:33:14à ce qui était le projet initial
01:33:16de la NUPES en 2022,
01:33:18le NFP n'a même jamais pensé pouvoir
01:33:20constituer un groupe commun à l'Assemblée nationale.
01:33:22Dès lors, si l'on adopte leur logique,
01:33:24la première force politique à l'Assemblée nationale,
01:33:26c'est plutôt le Rassemblement national.
01:33:28Donc en un sens, on peut faire un...
01:33:30Il y a 10 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement national.
01:33:32Oui, en outre, en effet.
01:33:34Et du fait du mode de scrutin
01:33:36et surtout de la décorrélation entre
01:33:38ce que l'on attend du mode de scrutin
01:33:40et les résultats qui ont été ceux
01:33:42du second tour des élections législatives,
01:33:44on se retrouve en effet avec des
01:33:46Français qui ne voient pas leur vote parfaitement
01:33:48retranscrit dans la représentation
01:33:50parlementaire qui a lieu.
01:33:52Et c'est d'ailleurs une différence... On parle souvent
01:33:54de tripartition et on nous explique
01:33:56que cette tripartition serait celle que la France
01:33:58a connue au cours de la 4ème République.
01:34:00Oui, mais il y a une différence majeure
01:34:02entre la tripartition de la législature
01:34:04qui s'ouvre et celle que l'on connaissait
01:34:06sous la 4ème République, c'est que la 4ème
01:34:08élisait ses députés à la proportionnelle
01:34:10intégrale. En d'autres termes,
01:34:12les accords de coalition
01:34:14étaient une évidence qui était
01:34:16anticipée et ils se formaient
01:34:18au cours des élections. Les électeurs
01:34:20savaient pour quel groupe,
01:34:22pour quel amoncellement de groupes
01:34:24parlementaires ils votaient. Là,
01:34:26on a été tellement surpris, tellement pris
01:34:28de cours par l'issue de ces élections
01:34:30législatives que le vote des Français
01:34:32a été confisqué par des logiques
01:34:34d'appareil qui ont pris lieu à la
01:34:36suite des élections. Et donc on comprend
01:34:38qu'il y a aussi ici une forme de gouffre
01:34:40institutionnelle qu'il va falloir
01:34:42pouvoir combler afin
01:34:44de ne pas créer un ressentiment
01:34:46des Français encore plus grands qui se
01:34:48sentent déjà déconnectés de leur classe politique
01:34:50et qui assistent à des manœuvres ces
01:34:52derniers jours. Je crois que la rentrée soit
01:34:54similaire à leur départ en vacances.
01:34:56Je sens cette petite musique
01:34:58et j'imagine la rentrée
01:35:00parlementaire. Dans quel climat
01:35:02les choses vont se dérouler ? On reparle
01:35:04évidemment du choix
01:35:06du futur Premier ministre.
01:35:08On en a parlé tout à l'heure
01:35:10qui sera le Premier ministre
01:35:12de la France. Emmanuel Macron,
01:35:14vous le savez, va consulter. Il a
01:35:16convié entre autres, et on en a parlé
01:35:18tout à l'heure, Lucie Castet. Marine
01:35:20Tondelier s'est exprimée justement sur
01:35:22l'invitation envoyée
01:35:24à Lucie Castet. Écoutez-la.
01:35:26Le fait qu'on aille tous
01:35:28ensemble au sein du nouveau Front Populaire,
01:35:30les chefs de partis, les présidents de groupes parlementaires,
01:35:32Lucie Castet, ça va faire
01:35:3412 personnes reçues par Emmanuel Macron
01:35:36ensemble. Je pense que ça va offrir
01:35:38une photo de famille
01:35:40réussie, qui va faire du bien à beaucoup de gens
01:35:42qui ont voté pour nous. C'est ça que je retiens, l'unité,
01:35:44la cohérence, la solidité.
01:35:46Enfin, on va pouvoir dire dans les yeux
01:35:48j'aime bien cette expression à Emmanuel Macron
01:35:50et pas par communiqué de presse ou par Twitter
01:35:52parce que la politique c'est aussi se parler,
01:35:54chercher des solutions.
01:35:56Cet extrait est intéressant parce que, versus
01:35:58l'extrait d'avant,
01:36:00unité, cohésion,
01:36:02tout va bien, et on va voir
01:36:04Emmanuel Macron. C'est pas tout à fait le spectacle
01:36:06que nous donne le nouveau Front Populaire
01:36:08avec ses divisions, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:36:10Mais la méthode Coué, ça peut marcher.
01:36:12Enfin, je sais pas.
01:36:14Pourquoi pas, cher Thierry,
01:36:16n'oubliez pas la belle photo de famille, c'est quand même important.
01:36:18Ah oui, c'est vrai, la belle photo de famille. Tout allait pour le mieux
01:36:20dans le meilleur des mondes, mais...
01:36:22Un détail qui a son importance, mais encore une fois,
01:36:24c'est la démonstration de la crise,
01:36:26même des désillusions,
01:36:28finalement, de la démocratie.
01:36:30Vous savez, c'est la fille de Raymond Aron,
01:36:32Dominique Schnapper, qui a écrit
01:36:34un dernier ouvrage
01:36:36qui s'appelle Les Désillusions de la Démocratie.
01:36:38Et en réalité, en lisant cet ouvrage,
01:36:40on se rend compte que
01:36:42ce jeu-là pathétique,
01:36:44politique auquel nous assistons,
01:36:46ces figures d'affiches,
01:36:48ces processus auxquels les Français
01:36:50doivent s'identifier,
01:36:52ces manœuvres politiques auxquelles ils doivent
01:36:54s'habituer, c'est-à-dire le rapport de force,
01:36:56encore une fois, en escamotant
01:36:58tout projet, tout ancrage,
01:37:00toute vision, tout intérêt
01:37:02général des Français,
01:37:04c'est très illustratif du délitement
01:37:06à la fois
01:37:08du corps social
01:37:10en lui-même, mais à la fois
01:37:12des élites vis-à-vis
01:37:14des Français.
01:37:16Madame Marine Tondelier,
01:37:18je veux dire, elle est même
01:37:20touchante, parce qu'elle est
01:37:22vraiment dans son
01:37:24imaginaire narcissique
01:37:26où la belle famille,
01:37:28la photo sera belle, les Français seront contents,
01:37:30et puis tout va bien
01:37:32se passer, il y aura Mme Castaix,
01:37:34nous serons 12, sachant que déjà pour constituer
01:37:36une niche parlementaire, il faut 15
01:37:38parlementaires, donc ça va être déjà un peu
01:37:40compliqué d'un point de vue technique,
01:37:42mais Mme Marine
01:37:44Tondelier persiste et signe à
01:37:46faire croire et à comprendre que
01:37:48le nouveau Front Populaire est le seul légitime
01:37:50et que ça, Emmanuel
01:37:52Macron,
01:37:54Emmanuel Macron doit le retenir
01:37:56et puis surtout, il ne doit pas
01:37:58faire autrement que de nommer Mme Castaix, encore
01:38:00une fois, au nom de ce que disait
01:38:02tout à l'heure Eliott, sauf que
01:38:04la constitution de la 5e n'est pas prévue
01:38:06pour justement des arrangements
01:38:08préalables, ce n'est pas
01:38:10l'alliance des contraires contre le fait majoritaire,
01:38:12c'est plutôt l'inverse.
01:38:14Et c'est vrai, Eliott, pour
01:38:16répondre sur ce que vient de dire Sabouina, c'est une première
01:38:18de voir, parce que c'est une véritable campagne
01:38:20quand le voient ou non, c'est une véritable
01:38:22campagne que mène Lucie Castaix.
01:38:24Oui absolument, simplement pour
01:38:26remettre les pendules à l'heure
01:38:28Et l'église au centre du village.
01:38:30Exactement, afin d'employer toutes les
01:38:32expressions journalistiques qui sont
01:38:34des formes de truisme.
01:38:36Quand Marine Tondelier disait nous serons 12,
01:38:38je crois qu'elle parlait de la réunion des présidents
01:38:40de groupe avec Emmanuel Macron,
01:38:42elle ne parlait pas du groupe en tant que telle,
01:38:44donc c'est pour ça qu'elle se permettait
01:38:46de se féliciter d'un chiffre aussi peu
01:38:48important, mais vous avez raison,
01:38:50c'est une campagne pour devenir Premier ministre, alors que
01:38:52à aucun moment la 5e République
01:38:54n'estime que l'on peut s'auto-désigner
01:38:56à ce poste-là, mais il faut tout de même
01:38:58reconnaître que les responsabilités sont partagées,
01:39:00c'est Emmanuel Macron lui-même qui a
01:39:02dit à l'issue du second tour, dans une
01:39:04posture désinvolte, ce qu'il aime bien mettre en scène,
01:39:06vous vous mettrez d'accord,
01:39:08vous trouverez ceux qui sont arrivés en premier
01:39:10un nom qui vous satisfera,
01:39:12et je le nommerai à Matignon,
01:39:14mais en effet, ce n'est pas comme ça que ça marche,
01:39:16et d'ailleurs, il se retrouve
01:39:18un peu au pied du mur, puisque
01:39:20de toute évidence, il n'y a pas de majorité
01:39:22qui puisse permettre un gouvernement
01:39:24quel que soit l'issue du côté
01:39:26du Nouveau Front Populaire, et même,
01:39:28pire encore, le Nouveau Front Populaire serait
01:39:30assez rapidement
01:39:32désavoué par une motion de censure s'il
01:39:34devait accéder à un gouvernement,
01:39:36puisque de toute évidence, le Rassemblement National,
01:39:38qui est un peu le groupe pivot,
01:39:40à défaut d'être le groupe majoritaire au cours
01:39:42de cette législature, pourrait plus
01:39:44ou moins se satisfaire d'un accord
01:39:46de gouvernement entre les
01:39:48macronistes et la droite républicaine,
01:39:50puisque, de toute évidence,
01:39:52le Rassemblement National n'a pas intérêt
01:39:54de gouverner
01:39:56dans le contexte actuel,
01:39:58puisqu'ils ont un boulevard pour 2027,
01:40:00ils ont été les victimes
01:40:02d'un système politique
01:40:04que les Français considèrent
01:40:06comme plus ou moins à bout de souffle,
01:40:08et ils pourront naturellement s'en servir
01:40:10au cours d'une campagne à suivre. Donc, en réalité,
01:40:12il pourrait y avoir une forme de
01:40:14consensus qui pourrait s'ériger de ce côté-là
01:40:16et de l'hémicycle.
01:40:18Nouveau sujet, et ça fait partie des problèmes
01:40:20que devra résoudre
01:40:22le nouveau gouvernement,
01:40:24il y en a tant d'autres, parce que
01:40:26mine de rien, on n'a toujours pas
01:40:28de poids de ministre, toujours pas de gouvernement,
01:40:30mais les dossiers cruciaux demeurent,
01:40:32même si on les a mis un peu sous la moquette,
01:40:34on parle de la crise migratoire,
01:40:36je ne sais pas si vous avez vu l'interview
01:40:38de l'ancien directeur de la police
01:40:40aux frontières dans le Figaro,
01:40:42il dit
01:40:44attention, quoi. En gros,
01:40:46je résume, il parle du manque
01:40:48d'effectifs, du manque
01:40:50de matériel, du manque de coopération
01:40:52entre les différents services,
01:40:54et il pointe du doigt
01:40:56un grand nombre de défaillances. On voit tout ça
01:40:58avec Audrey Bertheau, et on en parle
01:41:00parce que oui, il ne faut pas oublier, la rentrée,
01:41:02je ne veux pas être oiseau de mauvaise aigure,
01:41:04la rentrée s'annonce plutôt chaude.
01:41:06Un diagnostic sans appel.
01:41:08Dans une note,
01:41:10l'ancien directeur de la police aux frontières
01:41:12souligne la difficulté d'exercer
01:41:14un contrôle efficace aux frontières
01:41:16françaises et européennes.
01:41:18La PAF rencontre des difficultés
01:41:20croissantes de recrutement,
01:41:22notamment à cause de la complexité
01:41:24de la procédure.
01:41:26Nous avons un problème de coordination
01:41:28interministérielle,
01:41:30il n'y a pas d'autorité, de haute autorité
01:41:32du contrôle des frontières en France.
01:41:34Nous gagnerions
01:41:36en efficacité à travailler
01:41:38davantage ensemble.
01:41:40Sur le littoral nord,
01:41:42les aéroports parisiens ou encore
01:41:44la frontière franco-italienne,
01:41:46le nombre de policiers est insuffisant.
01:41:48Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
01:41:50qui font ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs,
01:41:52c'est-à-dire empêcher
01:41:54les franchissements irréguliers des frontières françaises,
01:41:56on leur fait faire de la patrase,
01:41:58de la logistique, du gardiennage si je puis dire.
01:42:00Pour ce qui est des frontières antérieures,
01:42:02la situation se dégrade
01:42:04également. Certains outils
01:42:06pour détecter la présence de personnes cachées
01:42:08dans les véhicules aux frontières sont
01:42:10exclusivement utilisés dans les aéroports
01:42:12et les ports. On rappelle tout de suite que
01:42:1490% de l'immigration clandestine
01:42:16vient de pays membres de l'espace
01:42:18Schengen.
01:42:20Enfin, l'ancien directeur
01:42:22de la PAF conclut en précisant
01:42:24que l'immigration illégale subie et massive
01:42:26devient ingérable, dangereuse
01:42:28et déstabilisante pour les démocraties
01:42:30et nos modes de vie.
01:42:32Et oui, mais qui va gérer le dossier ?
01:42:34Qui va gérer le dossier
01:42:36en fonction de la couleur
01:42:38de ce futur gouvernement ?
01:42:40C'est une très bonne question.
01:42:42La gestion de l'immigration
01:42:44elle ne fait pas
01:42:46du tout consensus au sein de l'Assemblée nationale
01:42:48en revanche dans les plébiscites
01:42:50sondagiers absolument.
01:42:52Il n'y a pas de surprise.
01:42:54Absolument.
01:42:56Et donc je ne sais pas
01:42:58qui va prendre en main cette question-là.
01:43:00Nous avons une loi qui a été
01:43:02votée en France.
01:43:04Nous avons un pacte asile-immigration
01:43:06qui a été voté
01:43:08et qui rentrera
01:43:10en vigueur en 2025.
01:43:12Cette question-là
01:43:14que soulève monsieur
01:43:16Fernand Gontier rencontre effectivement
01:43:18des difficultés liées
01:43:20à l'immigration irrégulière.
01:43:22Mais je rappelle que
01:43:24suite à la loi
01:43:26sur l'immigration
01:43:28votée en France cette année
01:43:30nous avons une décision par exemple
01:43:32du Conseil d'État du 2 février
01:43:34d'ailleurs il le précise dans cet article
01:43:36du 2 février 2024
01:43:38interdiction de l'expulsion
01:43:40manu militari des migrants
01:43:42en situation irrégulière
01:43:44dans notre pays.
01:43:46Nous avons également une décision
01:43:48du Conseil constitutionnel
01:43:50qui avait censuré plus d'un tiers
01:43:52des articles de cette loi
01:43:54qui lui carrément
01:43:56censure le délit de séjour
01:43:58irrégulier mais plus encore
01:44:00la déchéance de nationalité pour les
01:44:02binationaux auteurs de crimes contre
01:44:04les forces de l'ordre. Moi lorsque
01:44:06je vois le nombre de QTF qui sont
01:44:08exécutés c'est-à-dire à peu près
01:44:107% lorsque je lis
01:44:12la note de Nicolas
01:44:14Pouvrot-Monti sur
01:44:16le droit d'asile. Le droit d'asile
01:44:18est une filière qui
01:44:20aujourd'hui compose à peu près
01:44:228 millions de personnes
01:44:24en Europe
01:44:26ce qui est un état dans l'état
01:44:28après l'Autriche.
01:44:30Je me dis finalement à quoi
01:44:32tout cela sert-il de voter des lois
01:44:34sur l'immigration puisque
01:44:36de toute façon l'immigration irrégulière
01:44:38est parfaitement dans ses
01:44:40droits. Aujourd'hui les migrants
01:44:42en situation irrégulière ont même le droit
01:44:44à l'aide juridictionnelle au nom
01:44:46du principe de fraternité.
01:44:48Donc la gestion de l'immigration est
01:44:50un réel danger, c'est une réelle
01:44:52question, c'est une réelle préoccupation
01:44:54c'est une réelle inquiétude.
01:44:56Elle est presque hémorragique en France
01:44:58elle coûte des millions d'euros. C'était une note
01:45:00de Jean-Paul Gourevitch
01:45:02de contribuable et
01:45:04associé qui l'avait chiffrée
01:45:06c'est un coût humanitaire
01:45:08c'est un coût régalien, c'est un coût structurel
01:45:10et alors qui va pouvoir
01:45:12répondre de toutes ces inquiétudes
01:45:14nous verrons. La question prioritaire
01:45:16c'est encore une fois
01:45:18ces obligations de quitter le territoire français
01:45:20puisqu'il n'y a que cela qui peut
01:45:22en tout cas endiguer
01:45:24ceux qui n'ont pas vocation à rester
01:45:26la question des mineurs non accompagnés
01:45:28on n'en parle même pas, je veux dire les départements
01:45:30sont tellement saturés
01:45:32c'est vraiment une question
01:45:34qui a des ramifications
01:45:36extrêmement complexes, extrêmement
01:45:38lourdes.
01:45:40L'administration ne pourra pas y répondre
01:45:42toute seule, c'est une évidence, elle aura besoin d'une loi
01:45:44mais quand je vois
01:45:46l'état de la loi sur l'immigration, le temps
01:45:48de la gestation, le temps de l'accouchement
01:45:50de cette loi et la censure du
01:45:52conseil constitutionnel
01:45:54je me demande réellement qui pourra
01:45:56répondre aux préoccupations des français
01:45:58qui sont liées à la gestion
01:46:00de l'immigration. Et comme d'autres dossiers dont on n'a pas fini de parler
01:46:02Eliott un mot très rapide avant la fin
01:46:04de notre émission. Oui je suis entièrement d'accord mais par ailleurs
01:46:06il me semble qu'il y a une dimension qui a été un peu négligée
01:46:08par monsieur Gontiers et je le comprends
01:46:10au vu des fonctions qui ont été les siennes, il n'a pas ce rôle là
01:46:12mais c'est simplement la dimension
01:46:14idéologique qui explique un certain
01:46:16nombre de blocages qui sont les nôtres sur la question
01:46:18migratoire et c'est évidemment
01:46:20une question qui doit être mise au centre du débat politique
01:46:22parce que le conseil réclame
01:46:24et pourtant un certain
01:46:26nombre d'acteurs politiques aujourd'hui refusent
01:46:28soit d'en parler, soit d'appliquer
01:46:30les mesures qui sont réclamées par les français
01:46:32et d'ailleurs on rappelle souvent que la clandestinité
01:46:34n'est plus un délit, on oublie parfois
01:46:36de rappeler que cela n'a jamais été la volonté
01:46:38du législateur français mais que cela
01:46:40a été imposé par la législation européenne
01:46:42et c'est donc aussi une autre question
01:46:44qu'il va falloir mettre au centre de nos débats politiques
01:46:46quelle place accorder à la
01:46:48législation européenne en France, doit-on lui
01:46:50laisser son caractère de primauté
01:46:52ou au contraire trouver un autre
01:46:54moyen comme d'autres nations ont pu le faire
01:46:56le Royaume-Uni par exemple ne laissait pas
01:46:58directement le législateur
01:47:00européen agir sur son territoire donc
01:47:02c'est tout de même une question qu'il nous faudra
01:47:04aborder. Je voudrais juste compléter
01:47:06parce que c'est très juste, c'est Fabrice Leggeri
01:47:08qui parlait de ce sujet et qui parlait de
01:47:10Madame Johansson qui est membre du
01:47:12Conseil du Parlement européen
01:47:14et qui précisait justement
01:47:16la supplantation
01:47:18du rôle des associations
01:47:20pro-immigrationnistes
01:47:22à la place donc des instances
01:47:24qui sont censées
01:47:26gouverner et prendre des décisions
01:47:28c'est pour vous dire à quel point cette question
01:47:30elle est crucialement européenne
01:47:32et moi j'ai une pensée pour nos amis
01:47:34agriculteurs qui sont nombreux à nous regarder
01:47:36qui attendent des réponses
01:47:38j'ai une pensée, c'est bientôt la rentrée
01:47:40ça va être la rentrée des classes
01:47:42j'ai une pensée pour les enseignants
01:47:44j'ai une pensée, je voulais en parler
01:47:46mais on n'a pas eu le temps d'en parler
01:47:48mais pour les membres de la santé
01:47:50les médecins, les infirmières
01:47:52les internes
01:47:54bref quoi, il y a un peu de boulot
01:47:56pour
01:47:58le futur nouveau gouvernement
01:48:00quel qu'il soit
01:48:02les français ne pourront pas attendre
01:48:04ils ont besoin de réponses
01:48:06les amis c'était un plaisir de vous avoir comme d'habitude
01:48:08pour commenter cette actualité
01:48:10je vous promets je ne vous poserai plus de questions
01:48:12mon cher Eliott sur le football
01:48:14c'est promis je ne recommencerai plus
01:48:16vraiment, vraiment
01:48:18merci à l'équipe qui m'a aidé à préparer
01:48:20ces deux heures
01:48:22François Heppe, Le Fidèle, Brillac, Japiot, Michael, Martin Haim
01:48:24David Brunet, Marine Sabourin, Tom Viala
01:48:26merci à la programmation Nicolas Nissime
01:48:28et Fidèle aussi, réalisation c'était Dominique Raymond
01:48:30ce matin, les vidéos c'était
01:48:32Stéphane Lévard, au son c'était Eric
01:48:34vous pouvez revivre notre émission
01:48:36comme toutes les émissions de CNews
01:48:38sur notre site cnews.fr
01:48:40dans quelques instants c'était
01:48:42Léduis Charre avec
01:48:44Midi News et moi j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:48:46pour de rendez-vous à 19h
01:48:48pour Face à l'Info et puis à 20h
01:48:50pour la deuxième partie de L'Horde et Pro
01:48:52passez une belle journée sur CNews bien sûr

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