Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une, ce matin, existe-t-il des bons et des mauvais français ?
00:00:07La réponse est peut-être dans la répartition historique des postes clés à l'Assemblée nationale.
00:00:12Les intouchables ont été évincés de la vice-présidence, de la question et des présidences de commissions.
00:00:17L'Assemblée est pourtant la représentation de la nation, pour le peuple et par le peuple.
00:00:22Les accords et les stratégies ont mis de côté 11 millions de français
00:00:26qui ont posé un bulletin RN dans l'urne au second tour des législatives.
00:00:29Situation inédite qui vient se calquer à un fait bien plus commun,
00:00:33l'antisionisme teinté d'antisémitisme, disent certains de Thomas Portes,
00:00:37député LFI accusé par le ministre de l'Intérieur de mettre une cible dans le dos des athlètes israéliens.
00:00:43Les condamnations affluent, on crie au scandale,
00:00:46mais les mêmes qui ont servi de marche-pied à la LFI aux législatives,
00:00:50les mêmes qui hurlaient au loup de l'extrême droite pendant l'entre-deux-tours,
00:00:54tournent la tête désormais vers l'extrême gauche et se posent en ardent défenseur de nos valeurs.
00:00:59Les nouveaux vice-présidents ou présidents de commissions LFI vont-ils se détourner des propos de Thomas Portes ?
00:01:06Enfin, le 23 juin dernier, le PCF, les Verts, le PS, Place Publique
00:01:11signaient une charte commune d'engagement républicain contre l'antisémitisme,
00:01:15assurant l'exemplarité des candidats et des élus sur ce sujet.
00:01:19Ils s'engageaient notamment à sanctionner immédiatement tout propos antisémite
00:01:24relativisant l'antisémitisme.
00:01:26LFI n'avait pas signé cette charte, mais que vont-ils faire après ce nouveau dérapage ?
00:01:31Cette hypocrisie n'a que trop duré.
00:01:34Et évidemment, on va en parler longuement ce matin,
00:01:37mais avant cela, c'est le Point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:40Chère Marine, bonjour.
00:01:41Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:53Elle est une de l'actualité, Joe Biden se retire de la course à la Maison-Blanche.
00:01:57Les appels à se désister au sein même de son camp se sont multipliés ces derniers jours.
00:02:01Le président américain doit prendre la parole cette semaine pour donner des détails sur sa décision.
00:02:06Bon nombre d'Américains se disent soulagés en écoute.
00:02:11Je pense que c'est une bonne décision.
00:02:13Je pense qu'il n'avait aucune chance face à Trump.
00:02:16Beaucoup trop de personnes étaient inquiètes sur son âge, et je l'étais aussi.
00:02:20Regardez ce qu'il a fait.
00:02:22Je pense que Donald Trump aurait dû revenir depuis longtemps,
00:02:25donc ça me rend vraiment heureux ce qu'il renonce.
00:02:35J'aurais voté pour lui, car il peut encore faire des choses,
00:02:38mais il ne peut plus faire campagne.
00:02:40Donc je suis triste.
00:02:42C'est un vrai patriote pour avoir renoncé.
00:02:52J'ai peur qu'ils mettent quelqu'un de dangereux à sa place.
00:02:54Quelqu'un qui n'est pas d'accord avec les principes de liberté,
00:02:57des principes plus européens ou chinois, où les gens sont plus restreints.
00:03:06Le peuple américain ne devrait jamais être restreint.
00:03:08J-4 avant le début des Jeux Olympiques.
00:03:10Emmanuel Macron est attendu à 10h au village olympique,
00:03:12accompagné de Gérald Darmanin et Amélie Houdet-Casterat.
00:03:14Le président doit rendre visite à la délégation française
00:03:16et encourager les sportifs.
00:03:18Et puis comment imaginez-vous la cérémonie d'ouverture des JO ?
00:03:20Le journal L'Equipe vous a posé la question.
00:03:22Parmi les figures politiques historiques que vous souhaiteriez voir représenter,
00:03:24Charles de Gaulle, Napoléon ou encore Louis XIV.
00:03:26C'est à vous Eliott pour l'heure des pros.
00:03:28Merci beaucoup, ça me fait rire.
00:03:30J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:32Il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:34Il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:38J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:40J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:42J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:44J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:46J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:48J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:50J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:52J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:54J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:56J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:03:58J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui sont là.
00:04:00Mais on y reviendra évidemment dans cette émission.
00:04:02Je salue Philippe Guibert.
00:04:04Je salue Nathan Devers.
00:04:06Je salue Gérald D'Olivier, notre spécialiste des Etats-Unis.
00:04:08Parce que c'est très important ce qui s'est passé évidemment
00:04:10ce week-end et on va en parler.
00:04:12Muriel Wagnin-Melki, vous êtes avocate, présidente
00:04:14de l'Organisation Juive Européenne.
00:04:16Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews.
00:04:18Et Philippe Guibert...
00:04:20Non, oui.
00:04:22Pardon.
00:04:24Georges Frenek, pardon, mais on me parlait dans l'oreillette.
00:04:26Pierre Friedenreich est également avec nous,
00:04:28président de la commission Sport du CRIF.
00:04:30Bonjour à tous les sept.
00:04:32Et merci d'être avec nous, monsieur Friedenreich.
00:04:34Pour tout vous dire, on devait faire une
00:04:36ouverture sur l'info d'hier soir
00:04:38qui est une bombe, évidemment,
00:04:40politique, à savoir
00:04:42le désistement de
00:04:44Donald Trump.
00:04:46Joe Biden, pardon.
00:04:48Mais ce qui s'est passé ce matin
00:04:50me fait dire qu'il faut
00:04:52ouvrir par les propos de
00:04:54Thomas Porte. Pourquoi je vous dis ça ?
00:04:56Amélie Oudéa Castera,
00:04:58la ministre des Sports, était l'invité
00:05:00des 4 vérités France Télévisions.
00:05:02Tony Estanguet, qui a donc pensé
00:05:04ces Jeux Olympiques, était l'invité d'RTL.
00:05:06Il n'y a pas eu une question sur
00:05:08les propos gravissimes qui ont été
00:05:10tenus par Thomas Porte
00:05:12ce week-end. Et donc nous,
00:05:14on va ouvrir avec et on va
00:05:16évidemment se poser toutes les questions à travers
00:05:18ces propos-là, d'accord ? Donc il était
00:05:20présent à une manifestation ce samedi
00:05:22pro-palestinienne et
00:05:24il a attaqué
00:05:26la délégation israélienne
00:05:28en disant que les
00:05:30athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus
00:05:32aux Jeux Olympiques. Et madame
00:05:34Muriel Wachny de Melki, vous avez
00:05:36décidé de porter plainte. On regarde la séquence.
00:05:38Quelques jours
00:05:40d'une échéance internationale
00:05:42qui va se tenir à Paris
00:05:44qui sont les Jeux Olympiques.
00:05:46Et moi je suis ici pour dire que non, la délégation
00:05:48israélienne n'est pas la bienvenue
00:05:50à Paris. Les sportifs
00:05:52israéliens ne sont pas les bienvenus
00:05:54aux Jeux Olympiques à Paris.
00:05:56Et il faut utiliser
00:05:58cette échéance, tous les leviers
00:06:00que nous avons pour créer des
00:06:02mobilisations. Je vous
00:06:04propose d'écouter à présent le
00:06:06ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a réagi
00:06:08hier soir.
00:06:10Je veux dire que ce député
00:06:12de la France Insoumise met une cible dans le dos
00:06:14à ces athlètes israéliens.
00:06:16Ces roulants d'antisémitisme dont ces propos sont évidents.
00:06:18Il n'attaque pas la délégation nord-coréenne
00:06:20ou iranienne. Il attaque sciemment, parce qu'ils sont
00:06:22juifs, les athlètes israéliens.
00:06:24Je veux dire mon dégoût devant cela.
00:06:26Et la protection entière qu'auront les athlètes
00:06:28israéliens, comme tous les athlètes bien sûr,
00:06:30mais particulièrement eux, leur dire la bienvenue
00:06:32bien sûr. On est fiers qu'ils soient là aussi
00:06:34et qu'ils puissent faire du sport
00:06:36et pas dans une option politique
00:06:38de violence, montrer quoi que ce soit
00:06:40qui n'est pas conforme au pacte républicain.
00:06:42Il s'avère que Manuel Bompard
00:06:44était l'invité ce matin de la matinale de CNews.
00:06:46Il aurait pu condamner les propos de
00:06:48M.Porte en disant qu'il est allé trop loin.
00:06:50Il faut que ce soit
00:06:52une trêve olympique et dans ces temps
00:06:54aussi tendus, on puisse protéger
00:06:56tous les athlètes. Manuel Bompard.
00:06:58Je veux vous dire que c'est une
00:07:00position que nous avons déjà
00:07:02défendue qui consiste à dire que
00:07:04face aux violations du droit international
00:07:06qui sont reconnues d'ailleurs par les instances
00:07:08internationales de l'état d'Israël
00:07:10depuis maintenant plusieurs années,
00:07:12il est légitime de considérer
00:07:14que le comité
00:07:16international olympique
00:07:18pourrait prendre à l'égard de la délégation israélienne
00:07:20les mêmes décisions qu'elle a
00:07:22prises à l'égard de la délégation russe.
00:07:24Il ne s'agit pas de dire que les athlètes
00:07:26ne peuvent pas participer
00:07:28mais qu'ils pourraient participer
00:07:30sous bannière neutre. C'est normal que l'ensemble
00:07:32des délégations qui vont participer aux Jeux olympiques
00:07:34soient protégées. Il n'y a pas de sujet
00:07:36sur cette question.
00:07:38Mais je trouve que la campagne de
00:07:40haine qui s'abat sur Thomas Porte
00:07:42depuis qu'il a tenu ses propos
00:07:44est tout simplement inacceptable
00:07:46et insupportable. On a le droit en France
00:07:48de considérer que oui,
00:07:50un événement comme celui des Jeux olympiques
00:07:52permet de
00:07:54utiliser en quelque sorte un moyen
00:07:56de pression diplomatique à l'égard
00:07:58d'un gouvernement
00:08:00qui mène, il me semble quand même important
00:08:02de le rappeler, à l'égard de la population
00:08:04palestinienne, des actions
00:08:06qui sont des actions inacceptables et encore une fois
00:08:08qui ont été pointées du doigt par les instances internationales.
00:08:10Je rappelle les propos de Thomas Porte.
00:08:12Les sportifs israéliens ne sont pas
00:08:14les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris.
00:08:16Et il faut utiliser pour cette échéance
00:08:18tous les leviers que nous avons pour
00:08:20créer une mobilisation. Alors je me tourne
00:08:22vers vous Muriel Wagnil-Malki puisque vous avez décidé
00:08:24de porter plainte. Si ces propos sont
00:08:26moralement condamnables, pas par tous,
00:08:28on vient de l'entendre, est-ce qu'ils sont pénalement
00:08:30répréhensibles ? À notre sens,
00:08:32oui. Nous nous considérons que ce sont
00:08:34des propos qui sont pénalement répréhensibles.
00:08:36Nous considérons en fait
00:08:38que ces propos-là incitent
00:08:40le public qui les entend,
00:08:42une partie du public qui les entend,
00:08:44au rejet de tout citoyen
00:08:46de nationalité
00:08:48israélienne, mais pas que. Nous avons
00:08:50vu, et ce n'est plus un secret pour personne depuis
00:08:52le 7 octobre, que tout
00:08:54cet antisionisme n'est en fait
00:08:56que le fauné de l'antisémitisme.
00:08:58Et que lorsque l'on tient des propos antisionistes,
00:09:00en France aujourd'hui, devant un public
00:09:02qui a l'esprit un peu
00:09:04chauffé par le caractère
00:09:06théâtral de la personne
00:09:08qui tient les propos, il ne les tient pas
00:09:10de manière neutre, calme, dans un débat,
00:09:12il n'explique pas pourquoi est-ce qu'il a
00:09:14ces propos-là, c'est quelque chose d'assez véhément.
00:09:16Il le dit de manière assez véhémente au moment
00:09:18où il tient ces propos-là, et ça sera pris en
00:09:20considération aussi par les magistrats
00:09:22si ce dossier venait être envoyé devant
00:09:24un tribunal correctionnel.
00:09:26Il y a cet aspect-là, et puis
00:09:28il y a le message qui est passé derrière.
00:09:30C'est-à-dire qu'on incite les gens, finalement,
00:09:32on provoque les gens, et on leur demande
00:09:34de se positionner par rapport à cela. Alors, dans
00:09:36un public, vraisemblablement,
00:09:38ce n'est pas tout le public qui pourrait passer à l'acte,
00:09:40qu'il soit un acte délictuel
00:09:42ou un acte criminel, mais
00:09:44certains esprits, qui sont moins bien
00:09:46construits, qui sont peut-être un peu plus jeunes,
00:09:48pas encore formés, qui sont fragiles,
00:09:50eux, peuvent s'imprégner de ces propos-là
00:09:52et nourrir, finalement, une
00:09:54haine antisémite qui fait que
00:09:56soit ils vont fomenter un projet
00:09:58criminel, soit un projet terroriste,
00:10:00soit un passage à l'acte violent.
00:10:02Et, je le dis,
00:10:04encore une fois, avec beaucoup de calme
00:10:06et beaucoup de sérénité, parce que je sais
00:10:08d'expérience, pour avoir suivi
00:10:10toutes les affaires d'antisémitisme qui ont frappé
00:10:12la France depuis dix ans et même
00:10:14avant, je le sais pertinemment,
00:10:16les mots de haine s'impriment
00:10:18dans des esprits, et ce
00:10:20sont ces mots de haine qui arment
00:10:22ces gens-là, qui commettent
00:10:24les projets terroristes
00:10:26qui deviennent plus que des projets, qui deviennent des actes.
00:10:28Et c'est pour ça qu'il y a eu, par exemple,
00:10:30cette charte qui a été signée,
00:10:32je le répète, par le PS,
00:10:34par le PCF, par Les Verts,
00:10:36par Place Publique de
00:10:38M. Glucksmann, qui n'avait pas été signée
00:10:40par la France Insoumise, cette charte contre
00:10:42l'antisémitisme, en disant
00:10:44tout propos antisémite
00:10:46ou relatif visant l'antisémitisme,
00:10:48on les condamnera,
00:10:50on n'acceptera pas un seul élu qui y va.
00:10:52Donc, moi, j'attends les condamnations.
00:10:54J'attends les condamnations unanimes
00:10:56de la gauche. C'est très drôle de voir
00:10:58cette
00:11:00classe politique qui pousse des cris d'orfraie
00:11:02depuis 24 heures sur les propos de
00:11:04Thomas Porte, comme s'il découvrait
00:11:06Thomas Porte. J'ai le souvenir qu'il y a deux semaines,
00:11:08il y avait un barrage républicain
00:11:10parce qu'il y avait
00:11:12le RN, la peste brune aux portes du pouvoir.
00:11:14Et ça ne dérangeait pas
00:11:16certains LR, ça ne dérangeait pas
00:11:18Renaissance de servir de marchepied pour
00:11:20la France Insoumise et d'avoir,
00:11:22non pas Thomas Porte, parce que je crois qu'il a été réélu dès le
00:11:24premier tour, mais des autres,
00:11:26désormais à l'Assemblée Nationale.
00:11:28Est-ce qu'il y a une forme d'hypocrisie, Georges Finek,
00:11:30quand on voit tout cela ? Oui, mais d'abord,
00:11:32répondre à votre première question. Moi, je crois que ça peut
00:11:34être qualifié, en tout cas, de provocation
00:11:36à la haine et à la discrimination.
00:11:38C'est un délit. Puni de 5 ans
00:11:40d'emprisonnement. Comment peut-on
00:11:42tenir ce genre de propos
00:11:44quand on a tous
00:11:46en mémoire ce qui s'est passé en 1972
00:11:48à Munich
00:11:50avec 11 athlètes israéliens qui ont
00:11:52été assassinés par le groupe
00:11:54Septembre Noir ?
00:11:56Quand Gérald Darmanin parle de cibles
00:11:58dans le dos, il a entièrement
00:12:00raison. Ce sont des propos non seulement
00:12:02juridiquement condamnables, me semble-t-il,
00:12:04mais également
00:12:06irresponsables de ce point de vue-là.
00:12:08Donc, je suis tout à fait étonné,
00:12:10comme vous l'avez dit dans votre éditorial
00:12:12au début de l'émission, que
00:12:14les deux ministres qui ont été
00:12:16interviewés n'ont pas réagi,
00:12:18les deux personnalités. Ce n'est pas deux personnalités.
00:12:20C'est vrai qu'ils n'ont pas réagi. Les journalistes
00:12:22n'ont pas posé une seule question ce matin.
00:12:24Et c'est pour ça qu'on devait commencer par Donald
00:12:26Trump et Joe Biden. Mais
00:12:28pardonnez-moi, ce qui s'est passé
00:12:30ce week-end, mais dans la continuité de ce qui se
00:12:32passe depuis le 7 octobre. Et là, vous avez
00:12:34des responsables politiques qui se réveillent en disant
00:12:36c'est scandaleux. Il y a même Christian
00:12:38Estrosi qui veut dissoudre la France insoumise, mais
00:12:40on y viendra dans un instant. Nathan Devers.
00:12:42Vous avez raison d'ouvrir ce sujet, c'est un sujet important.
00:12:44Alors d'abord, s'agissant de Thomas Porte, moi j'aimerais bien savoir
00:12:46très précisément, ce serait bien que des journalistes
00:12:48d'investigation travaillent là-dessus, sur ce qu'il
00:12:50faisait deux jours avant le 7 octobre
00:12:52à bord de Gaza. Qui a-t-il rencontré ?
00:12:54Que lui a-t-on dit ? Que lui a-t-on éventuellement
00:12:56appris ? Il a manifestement
00:12:58rencontré des gens très très
00:13:00sulfureux. Et ce serait intéressant
00:13:02de se pencher sur le détail de la chose, parce que
00:13:04c'est quand même pas banal. Ceci
00:13:06étant dit, ce qui est quand même amusant
00:13:08avec ces gens-là, alors c'est pas tous
00:13:10les gens de la France insoumise, mais ceux qui ont cette stratégie
00:13:12depuis le 7 octobre, c'est que d'un côté
00:13:14ils sont dans une position
00:13:16de très grande complaisance, de très grande
00:13:18on pourrait même dire docilité vis-à-vis de tous
00:13:20les régimes autoritaires du monde.
00:13:22Vladimir Poutine, quand il faisait
00:13:24bombarder les centaines de milliers de
00:13:26Syriens en 2015,
00:13:28Jean-Luc Mélenchon disait qu'il
00:13:30faisait le travail en Syrie et que les victimes étaient des victimes
00:13:32collatérales. On a vérifié tout à l'heure avec
00:13:34Philippe qu'il y a une équipe iranienne aux Jeux Olympiques
00:13:36qui vient dans quelques semaines. On ne les entend pas
00:13:38dire qu'il faut punir l'équipe
00:13:40iranienne, sachant que l'Iran aujourd'hui
00:13:42commet des crimes quotidiennement sur
00:13:44les femmes qui se révoltent et sur les citoyens libres.
00:13:46Et évidemment, s'agissant d'Israël,
00:13:48alors là, on les découvre d'une intransigeance
00:13:50absolument incroyable.
00:13:52Et il ne faut pas être dupe, en effet.
00:13:54Ceci n'a absolument rien à voir avec la
00:13:56critique d'une politique qui est légitime en démocratie.
00:13:58Ceci a tout à voir avec la haine
00:14:00non même pas d'un État, mais la haine d'une société
00:14:02et donc de ses habitants.
00:14:04Moi, ce qui me choque,
00:14:06après tout ce que vous avez dit, vous avez entièrement raison,
00:14:08Nathan, c'est que certains ont tapé dans la
00:14:10main de ces élus
00:14:12pendant les législatives.
00:14:14Donc, si vous faites de la lutte contre
00:14:16l'antisémitisme une valeur cardinale
00:14:18de la lutte contre l'antisémitisme
00:14:20et contre toutes les formes de racisme.
00:14:22Mais que vous tapez dans la main de ces gens-là ?
00:14:24Et où est-ce
00:14:26à quel moment vous êtes crédible ?
00:14:28On va écouter Sandrine Rousseau, elle était l'invité
00:14:30de BFM parce que, pour le coup, BFM
00:14:32a posé la question.
00:14:34Moi, je pense que là, on a besoin sur Israël-Palestine
00:14:36d'avoir une position internationale
00:14:38forte et que ce n'est pas
00:14:40les sportifs israéliens
00:14:42qui doivent la porter et la supporter
00:14:44et même
00:14:46la subir.
00:14:48En tous les cas, je pense que
00:14:50là, maintenant, il faut qu'on ait une position internationale
00:14:52parce que ça manque une position internationale.
00:14:54On n'en parle plus, c'est comme si un sujet d'actualité
00:14:56en chassant l'autre, ça y est,
00:14:58ça n'existe plus. Il y a encore un conflit.
00:15:00À Gaza, il y a encore
00:15:02des otages israéliens
00:15:04mais il y a aussi des civils
00:15:06palestiniens qui meurent sous les bombes.
00:15:08Ça n'est pas possible.
00:15:10C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:15:12Il nous faut une position internationale
00:15:14et ça n'est pas aux sportifs
00:15:16israéliens de subir cela.
00:15:18Le 23 juin dernier,
00:15:20ce n'était pas il y a 6 ans, c'était il y a
00:15:22un mois, quasiment jour pour jour,
00:15:24communiqué, signé par Madame Rousseau.
00:15:26Nous condamnons avec force
00:15:28toute expression visant à minimiser ou relativiser
00:15:30cette explosion de l'antisémitisme dans notre
00:15:32pays. Surtout, nous engageons
00:15:34nos formations politiques à
00:15:36sanctionner immédiatement
00:15:38tout candidat ou élu proférant des propos
00:15:40antisémites ou des propos relativisant
00:15:42l'antisémitisme. De former
00:15:44les futurs élus à la lutte
00:15:46contre l'antisémitisme et toute
00:15:48forme de racisme.
00:15:50Les tartuffes. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:15:52C'est de l'hypocrisie, c'est de la tartufferie.
00:15:54Parce qu'en fait, elle ne répond pas, elle ne condamne pas du tout.
00:15:56On voit bien qu'elle est embarrassée.
00:15:58Sur le fond, elle n'approuve pas
00:16:00du tout la déclaration de Thomas Sportès
00:16:02mais qu'elle ne le dit pas
00:16:04de façon claire.
00:16:06Donc on voit très bien qu'elle est embarrassée.
00:16:08C'est compliqué de dire que c'est un scandale, Philippe Guybert ?
00:16:10Non, ce n'est pas compliqué.
00:16:12Je condamne ses propos.
00:16:14Ce n'est pas difficile.
00:16:16Je sais qu'en ce moment, ils réfléchissent.
00:16:18Ils ont 24 heures chrono pour trouver
00:16:20un nouveau nom pour
00:16:22Matignon. Donc peut-être qu'ils ont
00:16:24d'autres priorités. Mais ce n'est pas compliqué de dire
00:16:26moi, Sandrine Rousseau, je ne dirai
00:16:28jamais ça devant la foule. Et les propos
00:16:30tenus par Thomas Portes sont absolument
00:16:32scandaleux et peut-être pénalement
00:16:34répréhensible. On est avec
00:16:36Freden Reich. Merci d'être en direct
00:16:38avec nous. Je rappelle que vous êtes le
00:16:40président de la commission sport du
00:16:42CRIF. Et d'ailleurs, c'est le CRIF
00:16:44qui a, dans un premier temps,
00:16:46relayé, je crois, et condamné
00:16:48le discours de Thomas Portes ce week-end.
00:16:50Oui.
00:16:52Et quel regard vous portez
00:16:54sur ce qui se passe depuis maintenant 48
00:16:56heures ? Et d'ailleurs, non pas un silence
00:16:58médiatique, mais dans l'échelle
00:17:00des priorités, ça intervient
00:17:02après, par exemple,
00:17:04des actualités internationales.
00:17:06Alors, avant de commenter, je voulais juste vous raconter
00:17:08un petit épisode qui s'est produit pas
00:17:10plus tard que le 15 juillet dernier,
00:17:12c'est-à-dire la veille de la commémoration
00:17:14du 82e anniversaire de l'Arabe du
00:17:16Veldiv. Nous avions
00:17:18décidé, avec Yonatan Marfin, de nous mobiliser
00:17:20pour faire porter la flamme olympique par
00:17:22le dernier survivant français
00:17:24d'Auschwitz, qui s'appelle Léon Leskovitch,
00:17:26qui a 94 ans et qui, donc, s'est
00:17:28présenté runé laton devant
00:17:30ce siège
00:17:32terrible qu'était le Veldiv.
00:17:34Ça s'est très bien passé jusqu'au moment où,
00:17:36lorsque Léon a terminé son
00:17:38parcours, deux militants
00:17:40pro-palestiniens se sont jetés sur lui
00:17:42pour éteindre la flamme. Fort heureusement,
00:17:44la police s'est intervenue et
00:17:46a évité que
00:17:48ce monsieur vénérable de
00:17:5094 ans, déjà bien fragile,
00:17:52soit agressé par ces deux militants
00:17:54pro-palestiniens. Alors, ça ne s'est pas vu,
00:17:56il y a eu une petite image qui a été diffusée
00:17:58dans le 20h de France 2, mais c'est passé
00:18:00au silence. Pourquoi je vous raconte ça ? Parce qu'en
00:18:02réalité, aujourd'hui, ce qui s'est
00:18:04passé par les propos
00:18:06totalement irresponsables et inconséquents
00:18:08de ce député, d'ailleurs vous n'avez pas cité
00:18:10son coéquipier
00:18:12de double haineux qu'est Émeric Caron
00:18:14qui vomit de la même manière
00:18:16et conchit de la même manière les athlètes israéliens
00:18:18et met une cible dans le dos de ces athlètes israéliens.
00:18:20Aujourd'hui, on voit à quel point
00:18:22l'opinion, attisée
00:18:24par des
00:18:26députés totalement irresponsables,
00:18:28sont en capacité, y compris
00:18:30sur un monsieur de 94 ans,
00:18:32de se jeter. Alors, imaginez
00:18:34ce qui pourrait se
00:18:36produire
00:18:38dès mercredi.
00:18:40C'est ce mercredi, puisque
00:18:42mercredi, l'équipe israélienne de football
00:18:44entre en compétition avant
00:18:46l'inauguration même des Jeux
00:18:48olympiques. Et dans le souvenir,
00:18:50il faut se rappeler également, Munich 72
00:18:52avec un commando palestinien qui s'introduit
00:18:54dans le village olympique et prend en otage
00:18:56une partie de la délégation israélienne.
00:18:58Onze athlètes et entraîneurs sont tués,
00:19:00ainsi qu'un policier allemand.
00:19:02Pourtant, le président du CIO, l'autocrate
00:19:04Avery Freundreich, décide de ne pas
00:19:06arrêter les JO et de vite
00:19:08tourner la page. Je vous passerai
00:19:10les propos à cette époque et le texte
00:19:12écrit en 72 d'un des plus grands
00:19:14bien-pensants
00:19:16du monde journalistique, à savoir
00:19:18Edwy Plenel.
00:19:20Allez-y, allez-y,
00:19:22monsieur Freidenreich.
00:19:24Je voulais simplement vous dire que nous étions,
00:19:26nous sommes en relation depuis plusieurs
00:19:28mois évidemment avec, et la présidente de la
00:19:30délégation israélienne qui participera aux Jeux
00:19:32mais également avec les services
00:19:34et vous pouvez imaginer à quel point
00:19:36c'est dévastateur dans la préparation
00:19:38d'une compétition comme celle-là parce que
00:19:40les athlètes ne sont pas comptables
00:19:42de la politique israélienne. Ce sont des athlètes
00:19:44qui sont, depuis leur plus jeune âge,
00:19:46entraînés pour disputer une épreuve
00:19:48comme celle-là et les conditions
00:19:50dans lesquelles ils le font, ils vont
00:19:52la faire, c'est
00:19:54évidemment terrible et surtout, encore
00:19:56une fois, je serais à peu près certain
00:19:58que si nous menions un sondage
00:20:00pour essayer de mesurer
00:20:02j'allais dire
00:20:04l'acceptation de ce qui se passe en Israël par les
00:20:06athlètes, vous seriez très surpris
00:20:08de le constater. En tout cas,
00:20:10les Français
00:20:12seraient très surpris de le mesurer.
00:20:14Et donc, encore une fois, c'est totalement
00:20:16irresponsable et inconséquent.
00:20:18Oui, mais c'est surtout qu'on a eu des élections
00:20:20législatives il y a de cela
00:20:22à peine deux semaines et que
00:20:24pendant l'entre-deux-tours, alors ce n'est
00:20:26pas Gérald Darmanin qui avait dit ni LFI
00:20:28ni Rassemblement National. L'entre-deux-tours
00:20:30s'est joué sur une seule chose,
00:20:32c'est faire barrage au Rassemblement National
00:20:34en oubliant parfois les propos
00:20:36qui avaient été tenus par
00:20:38la France insoumise
00:20:40et qui aujourd'hui nous explosent au
00:20:42visage. Et les mots
00:20:44de Manuel Bompard ce matin sont à cet
00:20:46égard très sidérants parce qu'on aurait pu imaginer
00:20:48qu'il puisse se désolidariser des propos de
00:20:50Thomas Porte. Au contraire, il revendique le fait que c'est
00:20:52une position qui est défendue par la France insoumise.
00:20:54Donc, si on en conclut
00:20:56avec ces mots-là, et bien la France
00:20:58insoumise entière partage
00:21:00le constat et les propos de Thomas Porte.
00:21:02Donc, dans ce cas-là,
00:21:04est-ce que la gauche va véritablement
00:21:06nouer une alliance pour un poste
00:21:08à Matignon dans les prochaines heures ? Est-ce que Raphaël Fluxman...
00:21:10Monsieur Bompard est Matignon compatible
00:21:12si je ne m'abuse. Il est Matignon,
00:21:14il peut être très bien candidat
00:21:16dans ce fameux vote qu'ils vont faire dans les prochaines heures.
00:21:18La responsabilité des parties de gauche est immense
00:21:20aujourd'hui d'accepter de faire une alliance
00:21:22avec la France insoumise alors même que leur position
00:21:24est connue maintenant de tous.
00:21:26Je voulais juste dire une toute petite phrase. On a parlé des athlètes.
00:21:28Les athlètes, j'imagine, qui vont
00:21:30être sécurisés, comme
00:21:32Eden Golan à Malmeux.
00:21:34Mais les touristes israéliens... Elle n'était pas sécurisée.
00:21:36Elle était bunkérisée. Vous avez
00:21:38raison. Elle n'avait pas le droit
00:21:40de sortir de sa chambre d'hôtel.
00:21:42Mais les touristes israéliens
00:21:44qui vont venir à Paris cet été,
00:21:46s'il y a un incident...
00:21:48Malheureusement, je vais dire quand il y aura un incident.
00:21:50Parce qu'on sait qu'il y en aura.
00:21:52On n'espère pas.
00:21:54Mais vous voyez bien, c'est mécanique.
00:21:56Quand vous incitez comme ça la haine
00:21:58sur les gens qui représentent Israël de près ou de loin,
00:22:00sur des civils, sur des athlètes,
00:22:02dans l'esprit de quelqu'un
00:22:04qui est poussé comme ça à la haine,
00:22:06aussi il pourra appliquer cette logique-là
00:22:08à des touristes. Donc s'il y a le moindre incident
00:22:10au cours de l'été, quelqu'un comme Thomas Porte
00:22:12emportera évidemment la responsabilité
00:22:14comme l'explosion
00:22:16de l'antisémitisme depuis huit mois
00:22:18d'ailleurs.
00:22:20Je voulais réagir sur deux choses.
00:22:22Nathan a entièrement raison. C'est exactement
00:22:24la raison pour laquelle le législateur a prévu une peine d'emprisonnement
00:22:26pour ce délit-là. C'est parce qu'il sait que
00:22:28factuellement, ça conduit
00:22:30directement à des actes criminels
00:22:32ou à des actes violents. Donc ça, c'est un premier point.
00:22:34Le deuxième point, je relève dans les propos
00:22:36que M. Bompard a tenus ce matin
00:22:38sur Europe 1C News.
00:22:40Il a indiqué qu'il a le droit de tenir
00:22:42et on a le droit de dire ce genre de choses.
00:22:44C'était ses mots.
00:22:46Il a utilisé ce mot-là, cette expression
00:22:48« j'ai le droit ». En fait, tout le problème
00:22:50est là. Est-ce qu'il a
00:22:52le droit ou pas ? On a besoin d'avoir
00:22:54une réponse de notre justice sur ce point-là.
00:22:56Est-ce que oui ou non, on peut tenir ce type de propos
00:22:58ou pas ? Nous, à l'Organisation
00:23:00juive européenne, vous le savez, je l'ai dit plusieurs fois
00:23:02chez vous, nous avons déposé
00:23:04quantité de plaintes contre certains députés
00:23:06LFIS depuis le 7 octobre.
00:23:08Depuis le 8 octobre, la première plainte date du 8 octobre.
00:23:10Depuis, ces plaintes
00:23:12contre ces députés sont toujours en enquête.
00:23:14Ça a donné lieu à des auditions.
00:23:16L'enquête est en cours, l'enquête est en cours,
00:23:18l'enquête est en cours. On a attendu un premier
00:23:20temps que les Européennes
00:23:22passent, puis ensuite
00:23:24les législatives. On est sortis maintenant
00:23:26de cette phase électorale.
00:23:28Le parquet a désormais toute latitude
00:23:30pour décider si oui ou sinon il y a des
00:23:32poursuites. On a besoin que le droit
00:23:34soit dit. On a besoin que la justice
00:23:36rappelle ce qu'on a le droit ou pas de faire.
00:23:38Et en matière d'antisémitisme,
00:23:40cela devient vital
00:23:42pour les citoyens
00:23:44de confession juive, mais pour
00:23:46l'ensemble des citoyens. Encore une fois,
00:23:48je le redis, l'antisémitisme ne touche pas
00:23:50uniquement les citoyens de confession juive,
00:23:52mais bien les citoyens dans leur
00:23:54globalité. Je précise aux téléspectateurs
00:23:56que vous êtes l'avocate de cet enfant
00:23:58de 12 ans qui a été battu parce
00:24:00que juive à courbe voie, violé
00:24:02et également qu'une enquête
00:24:04est en cours et qu'après
00:24:06ce drame absolu il y a un mois,
00:24:08vous aviez eu cette
00:24:10fameuse charte qui avait été publiée
00:24:12par les partis de gauche.
00:24:14Encore une fois,
00:24:16sur le plan juridique,
00:24:18je voudrais aussi qu'on soit sur le
00:24:20plan médiatique et politique.
00:24:22Mais sur le plan politique, pardonnez-moi,
00:24:24pourquoi aujourd'hui les partis ne font pas
00:24:26un communiqué pour condamner ces propos-là ?
00:24:28La récupération sur le plan politique
00:24:30de la lutte contre l'antisémitisme, c'est quelque chose
00:24:32qu'on connaît par cœur.
00:24:34Pardonnez-moi, ce n'est pas une question de récupération.
00:24:36Quand on vous annonce une charte, quand LFI vous annonce
00:24:38une charte, mais qui y croit ?
00:24:40Ce n'est pas LFI, c'est justement les autres partis.
00:24:42LFI ne l'avait pas signé.
00:24:44Mais oui, c'est ça qui est intéressant.
00:24:46Ils ont arrêté,
00:24:48je pense que dans les négociations,
00:24:50il y a dû y avoir, je ne suis pas un petit
00:24:52de souris et je n'étais pas dans la pièce, mais j'en suis convaincu,
00:24:54des gens ont dit à LFI
00:24:56vous arrêtez toute déclaration
00:24:58sur Israël.
00:25:00Sur le 7 octobre,
00:25:02ils ne sont même pas capables
00:25:04de dire que le Hamas est un groupe terroriste.
00:25:06Ils parlent d'acte terroriste.
00:25:08Ils ont mis un compromis pour parler
00:25:10d'acte terroriste.
00:25:12Je pense qu'il y a eu
00:25:14une convention
00:25:16implicite disant
00:25:18fermez votre bouche, si je peux me permettre,
00:25:20sur tous les sujets
00:25:22Israël, Gaza, etc.
00:25:24pendant toute la période électorale.
00:25:26Et là, patatras,
00:25:28Thomas Portes,
00:25:30remet le sujet.
00:25:32Et je pense qu'ils sont très embarrassés,
00:25:34ça se voyait dans les propos de Sané.
00:25:36Ils sont coincés, puisqu'effectivement,
00:25:38comme vous le disiez,
00:25:40ils doivent désigner un candidat à Matignon
00:25:42pour d'ici demain.
00:25:44Je rêverais d'avoir monsieur Fort sur ce plateau
00:25:46et lui dire, monsieur, quelle différence
00:25:48avec votre fameuse charte
00:25:50signée, qui est
00:25:52importante cette charte, ça peut être un tournant.
00:25:54Mais bien sûr, ça peut être un tournant dans la lutte
00:25:56contre l'antisémitisme. Vous avez tapé
00:25:58dans la main de la France insoumise pour les législatives.
00:26:00Vous allez peut-être taper dans la main
00:26:02de la France insoumise pour former un gouvernement.
00:26:04Vous faites quoi de ces propos-là ?
00:26:06Vous les condamnez ? Qu'est-ce qui va se passer ?
00:26:08Qu'est-ce qui va se passer pendant ces Jeux olympiques ?
00:26:10Très intéressant. Mais alors, là aussi,
00:26:12l'hypocrisie, on pourrait se poser la question
00:26:14et on va se la poser juste après la publicité.
00:26:16C'est peut-être Christian Estrosi qui demande
00:26:18la dissolution de la France insoumise.
00:26:20Christian Estrosi, juste,
00:26:22je précise au téléspectateur,
00:26:24pendant les législatives,
00:26:26vous aviez le bras droit
00:26:28de Christian Estrosi
00:26:30qui a poursuivi la campagne législative
00:26:32pour faire barrage à Éric Ciotti.
00:26:34D'accord ? Donc il y avait
00:26:36une candidate NFP.
00:26:38Comme vous êtes niçois, vous savez la détestation
00:26:40qui existe
00:26:42entre Éric Ciotti
00:26:44et Christian Estrosi.
00:26:46Donc ça veut dire quoi ? C'est la politique avant les valeurs ?
00:26:48Oui, en l'occurrence, parce que là,
00:26:50il y a une rivalité énorme.
00:26:52Je ne veux pas les déformer.
00:26:54Vous êtes en train d'expliquer. Vous faites un très bon avocat.
00:26:56La publicité, on revient dans un instant.
00:26:58La publicité, on revient dans un instant.
00:27:00On va en parler juste après.
00:27:02D'accord.
00:27:06Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information
00:27:08avec Somaya Labidi. Bonjour, Somaya.
00:27:12Bonjour, Elliot. Bonjour à tous.
00:27:14Le président doit se tourner vers
00:27:16le nouveau Front populaire pour trouver
00:27:18un Premier ministre. Déclaration
00:27:20ce matin sur notre antenne de Manuel Bompard.
00:27:22Le coordinateur de la France insoumise
00:27:24balaie l'idée d'un vote et plaide
00:27:26pour des discussions et la recherche
00:27:28d'un consensus.
00:27:30À quatre jours des Jeux de Paris, Gérald Darmanin
00:27:32dresse un premier bilan sécuritaire.
00:27:34Plus d'un million de personnes ont été contrôlées.
00:27:364.355
00:27:38ont été écartées car présentant,
00:27:40je cite, des menaces
00:27:42pour l'événement.
00:27:44Et puis, preuve que les donateurs suivent
00:27:46quelques heures seulement après le retrait de Joe Biden,
00:27:48le groupe de levée de fonds démocratique
00:27:50Blue annonce avoir connu
00:27:52une journée record. Déjà, 47 millions
00:27:54de dollars collectés au profit
00:27:56de Kamala Harris.
00:27:58Pour le point
00:28:00sur l'information, juste avant la publicité,
00:28:02on revenait justement sur ces
00:28:04Français qui doivent se dire
00:28:06qu'il faut qu'on mette un terme à cette hypocrisie.
00:28:08Vous avez bon nombre
00:28:10d'élus, de responsables politiques
00:28:12qui ont fait un barrage contre
00:28:14le Rassemblement national en disant
00:28:16que ça peut être le plus grand danger
00:28:18pour la République et pour la démocratie en France.
00:28:20Et qui aujourd'hui condamnent
00:28:22avec une grande fermeté
00:28:24les propos de Thomas Porte
00:28:26sur Israël.
00:28:28Comme si c'était la première fois
00:28:30que certains élus
00:28:32LFI pouvaient mettre
00:28:34une cible sur le dos des athlètes.
00:28:36Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots du
00:28:38ministre de l'Intérieur. Il s'avère que
00:28:40le maire de Nice a annoncé demander une procédure
00:28:42de dissolution contre LFI et
00:28:44suspendre toute aide publique contre ce parti
00:28:46et ses membres. Le député Thomas Porte avait,
00:28:48je le rappelle, déclaré, pour ceux qui nous retrouvent,
00:28:50les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus
00:28:52et il voulait utiliser tous les leviers
00:28:54pour faire barrage en quelque
00:28:56sorte à ces athlètes
00:28:58du moins pour se mobiliser.
00:29:00A Nice, très intéressant ce qui s'est passé
00:29:02pour les législatives. Eric Ciotti était
00:29:04candidat. Mais Eric
00:29:06Ciotti a été mis en quelque
00:29:08sorte en concurrence
00:29:10au second tour à
00:29:12Olivier Salerno, La France Insoumise
00:29:14et M. Greg Monetti
00:29:16qui est un homme brillant, très proche
00:29:18de Christian
00:29:20Estrosi. Mais Christian Estrosi aurait pu dire
00:29:22malgré toutes les
00:29:24divergences que j'ai
00:29:26avec M. Ciotti, que je
00:29:28n'apprécie guère,
00:29:30parce que la lutte contre l'antisémitisme
00:29:32est une valeur cardinale,
00:29:34je dis à M. Greg Monetti
00:29:36qui n'avait aucune chance de gagner, je me retire
00:29:38pour éviter de prendre le risque
00:29:40que M. Salerno de La France Insoumise
00:29:42soit élu. J'entends ce que vous dites
00:29:44et je le comprends, cher Elliot,
00:29:46mais sans être
00:29:48l'avocat de Christian Estrosi,
00:29:50vous ne pouvez pas remettre en cause
00:29:52la lutte contre l'antisémitisme, la défense
00:29:54d'Israël qui a toujours
00:29:56marqué la politique de Christian Estrosi.
00:29:58Je n'ai jamais dit ça.
00:30:00Il ne peut pas y avoir d'hypocrisie.
00:30:02Je n'ai jamais dit ça. Alors moi je l'ai
00:30:04mal compris.
00:30:06C'est aussi simple que ça.
00:30:08Je comprends ce que vous dites,
00:30:10mais il faut recontextualiser
00:30:12à Nice avec le conflit
00:30:14que vous avez rappelé entre Estrosi
00:30:16et Ciotti qui a amené
00:30:18le fait que Ciotti se soit effectivement
00:30:20allié avec le Rassemble National
00:30:22a amené Christian Estrosi à cette position-là.
00:30:24Quel est le plus grand danger ? C'est aussi simple que ça.
00:30:26Quel est le plus grand danger ?
00:30:28Ce n'est pas une alliance avec El-Essi quand même.
00:30:30Mais ce n'est pas une alliance avec El-Essi, c'est ce que je dis.
00:30:32C'est qu'il aurait pu se...
00:30:34M. Monetti aurait pu se désister
00:30:36en disant Eric Ciotti
00:30:38représente un danger moins important
00:30:40que la France insoumise.
00:30:42C'est aussi simple que ça.
00:30:44Et notamment sur la question de l'antisémitisme.
00:30:46Ce qui m'intéresse depuis 48 heures...
00:30:48Je pense qu'il n'avait plus de chance de gagner.
00:30:50Ce n'est pas le problème. C'est toujours une question de symboles.
00:30:52C'est la même chose.
00:30:54Tout l'entre-deux-tours a été fait sur
00:30:56il y a un danger ultime, majeur, c'est la peste brune.
00:30:58Ce n'est pas uniquement le cas de Nice.
00:31:00Mais ce n'est pas uniquement, vous avez raison, le cas de Nice.
00:31:02Vous pouvez prendre M. Loïc Signor
00:31:04et le faire RSI plutôt que se désister
00:31:06pour faire le marchepied
00:31:08et que M. Boyard soit élu.
00:31:10Donc c'est toujours la même chose.
00:31:12C'est ce que je vous dis.
00:31:14Si les propos aujourd'hui...
00:31:16Quelle crédibilité ont les gens
00:31:18qui demandent à condamner
00:31:20ou qui condamnent du moins les propos de Thomas Borte
00:31:22alors que dix jours plus tôt
00:31:24ils étaient dans une position non pas pro-LFI
00:31:26mais dans un combat contre les autres.
00:31:28Qui ont raflé tous les postes
00:31:30du bureau de l'Assemblée nationale.
00:31:32On va y venir.
00:31:34En revanche, sur la dissolution
00:31:36de la France insoumise...
00:31:38C'est une bêtise de demander
00:31:40la dissolution d'un parti politique.
00:31:42On peut afficher un désaccord, on peut vouloir des sanctions
00:31:44contre les auteurs de propos
00:31:46que l'on estime répréhensibles.
00:31:48En revanche, demander la dissolution d'un parti,
00:31:50je ne crois pas que ce soit la solution
00:31:52la plus adaptée et d'autant plus, comme vous l'avez dit,
00:31:54lorsqu'on a fait partie de ceux qui ont dit
00:31:56attention, le péril, c'est le Rassemblement national.
00:31:58Ils passent leur temps
00:32:00à nous parler d'arcs républicains,
00:32:02de champs républicains, avec des partis qui en font partie
00:32:04puis non. Je pense qu'il faut
00:32:06arrêter avec cela. Il faut juste
00:32:08condamner très fermement les propos
00:32:10qui sont exprimés par...
00:32:14Pardonnez-moi, je suis désolé.
00:32:16Si vous avez un parti
00:32:18et la justice démontre que certains propos
00:32:20ont été antisémites ou alors qu'ils condamnent
00:32:22certains élus pour...
00:32:24Il y a des enquêtes en cours
00:32:26sur le terrorisme.
00:32:28Le terrorisme, c'est Mme Pannot.
00:32:30Non, Mme Pannot
00:32:32et Mme Apologie du terrorisme.
00:32:34Pardonnez-moi, vous faites ça avec un parti de droite,
00:32:36ça fait bien longtemps qu'il est dissous.
00:32:38Bien longtemps.
00:32:40Certains diraient, comme William Golnadel,
00:32:42que ça s'appelle le privilège rouge.
00:32:44J'estime qu'on peut tout à fait condamner
00:32:46très clairement, très fermement
00:32:48ces propos-là
00:32:50et les propos en général qui sont condamnables,
00:32:52sans rentrer nécessairement dans une judiciarisation
00:32:54du débat. C'est-à-dire que le réflexe,
00:32:56c'est une vraie question, mais le réflexe
00:32:58d'estimer que ce genre d'affaires, ce règle
00:33:00tribunal, à mon avis, peut présenter
00:33:02le risque d'être contre-productif. Est-ce qu'il y a un seul
00:33:04individu qui adhère aujourd'hui
00:33:06aux propos de Thomas Porte et qui demain
00:33:08matin dira, ah, finalement je vais changer d'avis
00:33:10parce que Thomas Porte a été condamné par la justice ?
00:33:12Je pense que ça crée plutôt
00:33:14le mécanisme inverse. Des gens qui vont
00:33:16dire, ah, Thomas Porte est condamné par la justice,
00:33:18ça prouve bien qu'il dit la vérité,
00:33:20qu'il les embête, qu'il les dérange,
00:33:22etc. Et il me semble que dans une vie démocratique,
00:33:24on peut tout à fait acter des désaccords
00:33:26très très fermes vis-à-vis de parties,
00:33:28on peut parler du RN, la France Insoumise, d'autres partis,
00:33:30sans appeler à leur dissolution,
00:33:32sans appeler à leur suppression, sans vouloir
00:33:34les faire taire.
00:33:36Mais Nathan, vous qui êtes un homme de lettres
00:33:38et qui adorez le débat,
00:33:40il y a une limite dans le débat.
00:33:42Le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:33:44L'antisémitisme, ce n'est pas
00:33:46une opinion, c'est un délit.
00:33:48Donc vous fixez des règles quand même quand vous débattez.
00:33:50Moi, j'invite tout le monde sur ce plateau
00:33:52avec grand plaisir.
00:33:54Mais autour de cette table,
00:33:56s'il y a des propos qui sont antisémites ou racistes,
00:33:58il faut les condamner tout de suite.
00:34:00Et puis ensuite, la justice doit le faire.
00:34:02Sauf qu'ils sont très habiles.
00:34:04Dans le discours, dans les mots choisis.
00:34:06Il y a un petit peu des deux.
00:34:08Maintenant, Nathan,
00:34:10pour être aussi très clair et très transparent,
00:34:12la semaine dernière, on a deux personnes
00:34:14qui sont parties en détention provisoire.
00:34:16La justice, le tribunal correctionnel de Paris,
00:34:18la 23e chambre correctionnelle a envoyé deux personnes
00:34:20en détention provisoire.
00:34:22Pour des propos à caractère antisémite,
00:34:24pour des actes commis à caractère antisémite.
00:34:26Donc, ça fonctionne.
00:34:28La réalité, c'est que ça fonctionne.
00:34:30Le deuxième propos que je souhaite vous soumettre,
00:34:32qu'est-ce que vous proposez ?
00:34:34Vous avez eu le sentiment, à un moment donné,
00:34:36que la politique a pu gérer la crise de l'antisémitisme ?
00:34:38Vous avez l'impression que ça l'a géré ?
00:34:40Vous avez l'impression d'avoir apporté des solutions ?
00:34:42Est-ce que vous avez l'impression, à un moment donné,
00:34:44que n'importe quel propos tenu par n'importe quelle politique
00:34:46a pu aider, au quotidien,
00:34:48à lutter contre l'antisémitisme ?
00:34:50Des actes posés ?
00:34:52Ou ce sont que des paroles ou que des échanges ?
00:34:54Alors, quelle est la limite ?
00:34:56Comment vous fixez les limites ?
00:34:58Si vous êtes dans un état où vous n'avez pas
00:35:00une institution qui est là pour vous dire,
00:35:02à un moment donné, l'annonce, là, c'est plus possible.
00:35:04Là, on sanctionne.
00:35:06Parce que si vous commettez ou si vous dites certaines choses,
00:35:08derrière, il y a des actes qui vont arriver.
00:35:10Si vous ne posez pas cette limite, qui va la poser ?
00:35:12Vous croyez que ce sont des débatteurs politiques
00:35:14qui peuvent le faire ?
00:35:16Vous avez vu, justement, Éliott l'a dit
00:35:18et l'a rappelé tout à l'heure, cette charte.
00:35:20On l'assigne, on ne l'assigne pas.
00:35:22Finalement, on n'en parle, on n'en parle pas.
00:35:24Qu'est-ce qu'il en ressort, concrètement, dans la lutte contre l'antisémitisme ?
00:35:26Vous avez raison tous les deux.
00:35:28Et moi, je n'ai pas de certitude là-dessus.
00:35:30Et quand vous dites que le débat a des règles,
00:35:32je suis parfaitement d'accord là-dessus.
00:35:34La seule question que j'ai, c'est vraiment une question
00:35:36que je vous soumets. C'est que, d'abord,
00:35:38cet aspect contre-productif. Deuxièmement,
00:35:40le fait que si vous avez un homme politique
00:35:42ou une femme politique qui décide d'avoir des propos antisémites
00:35:44mais qui sont juste à un millimètre de la limite
00:35:46de la loi. Je pense que ça a été beaucoup le cas
00:35:48de cet automne.
00:35:50Dans cette radicalité,
00:35:52il y a quelque chose
00:35:54d'intelligent, de brillant
00:35:56dans le malsain. C'est-à-dire
00:35:58qu'on flirte sur une ligne.
00:36:00On ne la passe rarement.
00:36:02Parfois, on la passe. Mais c'est
00:36:04très, très rare. C'est des cas exceptionnels.
00:36:06Et après, on a beau jeu de dire, vous voyez qu'on n'est pas antisémite
00:36:08puisqu'on n'a pas été condamné.
00:36:10Et d'ailleurs, c'est la justice
00:36:12qui doit décider de cela. On écoute Julien Dray
00:36:14qui a réagi après les propos de Thomas Porte.
00:36:16Je pense que M. Porte est devenu
00:36:18un spécialiste de ce genre de provocation.
00:36:20C'est détestable
00:36:22parce que c'est un député de la République.
00:36:24Ce serait que Thomas Porte,
00:36:26ça n'aurait pas beaucoup de conséquences.
00:36:28Mais c'est un député de la République. Donc, il parle
00:36:30le nom de la France. Puisqu'il
00:36:32la représente. Et qu'à ce titre-là,
00:36:34il n'a pas à parler comme ça.
00:36:36Il n'a pas à mettre en cause, en plus,
00:36:38les sportifs israéliens. Ça veut dire que chaque
00:36:40israélien devient, aujourd'hui,
00:36:42infréquentable, doit être
00:36:44assassiné, martyrisé.
00:36:46C'est, d'ailleurs, une autre conception
00:36:48que ses propres leaders politiques
00:36:50devraient défendre.
00:36:52Puisque Jean-Luc Mélenchon a été, un jour,
00:36:54paraît-il, trotskiste. Et qu'à l'époque,
00:36:56les trotskistes s'opposaient, justement,
00:36:58au mot d'ordre qui disait que chacun sont boche.
00:37:00On ne peut pas confondre le soldat allemand...
00:37:02Et voilà.
00:37:04Là, il le fait dans sa
00:37:06prise d'opposition de chaque
00:37:08juif. Parce que c'est ça, le fond de l'affaire.
00:37:10Une cible.
00:37:12À ce titre-là, je me pose
00:37:14la question de savoir si, à un moment donné,
00:37:16des poursuites ne peuvent pas être engagées.
00:37:18Et si, dans ces poursuites, la question du retrait
00:37:20de son mandat parlementaire ne devra pas
00:37:22être plaidée par le parquet.
00:37:24Pierre Frédérine Reich, une dernière question avec vous. Je rappelle que vous êtes
00:37:26président de la commission sport du
00:37:28CRIF. J'aurais aimé
00:37:30vous faire réagir après
00:37:32la déclaration, ce matin, la condamnation
00:37:34de madame
00:37:36la ministre des Sports, ou encore
00:37:38de Tony Estanguet, mais sauf qu'on ne leur a pas posé
00:37:40la question, ce matin, concernant
00:37:42Thomas Porte. Est-ce que ça doit se régler
00:37:44devant les tribunaux, ces déclarations-là ?
00:37:46C'est sûr.
00:37:48C'est une décision
00:37:50qui tarde trop.
00:37:52Et je pense que, pour le coup, le travail
00:37:54qui est fait de sensibilisation
00:37:56doit maintenant largement dépasser le
00:37:58stade de la communication.
00:38:00Il faut, de manière non plus incantatoire,
00:38:02déformer les judiciaires,
00:38:04trancher ce genre de position.
00:38:06Ce n'est pas possible. Il n'y a pas d'autre alternative
00:38:08que de judiciariser
00:38:10ces propos-là, et d'exclure,
00:38:12et donc d'infliger un carton rouge à tous ceux
00:38:14qui commettent
00:38:16cet appel à la haine.
00:38:18Et, pour le coup, on ne l'a peut-être pas assez dit,
00:38:20mais le sport, c'est quand même la plus grande école de
00:38:22tolérance, et donc
00:38:24que le sport reste le sport, et que
00:38:26les faiseurs de haine
00:38:28que composent LFI soient, à un moment,
00:38:30devant leur responsabilité,
00:38:32et je pense qu'il n'y a que les prêtoirs qui peuvent le régler.
00:38:34Merci beaucoup,
00:38:36monsieur Frédéric. Pardon, ce qui me surprend,
00:38:38c'est quand même cette forme d'inertie du parquet
00:38:40de Paris. Enfin, quoi ?
00:38:42Il faut attendre trois mois. On y est, je crois,
00:38:44dans le délai de trois mois. Alors, on attend les élections,
00:38:46on attend ceci, on attend cela. Il y a un fait
00:38:48gravissime dans notre pays. Il y a un
00:38:50événement mondial qui arrive, et on laisse
00:38:52dire n'importe quoi, et des propos qui
00:38:54tombent sous coup de la loi. Qu'est-ce qu'on attend
00:38:56pour déclencher l'action publique ? C'est ça,
00:38:58la question. Vous êtes avec
00:39:00nous, Gérald Dolivier. Je rappelle que vous êtes spécialiste
00:39:02des États-Unis.
00:39:04La lutte contre l'antisémitisme et cette
00:39:06vague antisémite qui a touché la France,
00:39:08elle ne s'est pas arrêtée qu'au seul territoire
00:39:10français, outre-Atlantique. C'est
00:39:12un niveau, notamment dans les
00:39:14universités, qui est absolument dingue depuis
00:39:16le 7 octobre. Oui, c'est ce qu'on constate,
00:39:18extrêmement dangereux. Une libération
00:39:20de la parole et une libération
00:39:22de l'acte antisémite. Vous avez
00:39:24évoqué cet incident à Courbevoie,
00:39:26en France, aux États-Unis. Vous avez des étudiants
00:39:28sur des campus à Berkeley, à Columbia,
00:39:30qui ont été agressés parce qu'ils étaient
00:39:32juifs. On a vu des locaux occupés
00:39:34par des militants pro-palestiniens
00:39:36tenir des propos ouvertement antisémites.
00:39:38Ça a été condamné officiellement
00:39:40par les médias, mais uniquement.
00:39:42Et c'est quelque chose
00:39:44de totalement nouveau aux États-Unis, parce que c'est
00:39:46évidemment le pays de la tolérance. C'est aussi
00:39:48le premier allié d'Israël. Il y a énormément
00:39:50d'Américains qui ont la double nationalité
00:39:52et qui sont de confession judaïque et
00:39:54parfois citoyens israéliens. Il y avait
00:39:56même, la semaine dernière,
00:39:58lors de la convention républicaine,
00:40:00vous avez eu l'intervention d'un dignitaire juif
00:40:02dont je n'ai plus le nom en tête,
00:40:04qui a évoqué le fait qu'aujourd'hui, aux
00:40:06États-Unis, les Juifs ont peur de sortir dans la rue
00:40:08en portant la kippa, parce qu'ils savent
00:40:10qu'ils risquent de se faire agresser.
00:40:12C'est quelque chose de totalement nouveau.
00:40:14Vous verrez peu de drapeaux israéliens pendant les Jeux olympiques. En revanche,
00:40:16vous verrez des drapeaux du monde entier
00:40:18pendant ces JO.
00:40:20On parlait tout à l'heure du concours de l'Eurovision à Malmeux.
00:40:22On a tous en tête ces images. Elles étaient absolument
00:40:24sidérantes. Vous aviez des milliers de personnes
00:40:26qui s'étaient rassemblées devant l'endroit où
00:40:28cette chanteuse israélienne chantait. Imaginez
00:40:30ce qui peut se passer maintenant à Paris.
00:40:32Imaginez, si le gouvernement de gauche avait déjà
00:40:34été formé, que le ministre de l'Intérieur était un ministre
00:40:36insoumis. Mais bien sûr.
00:40:38Imaginez M. Porte au ministre
00:40:40des Sports. Quelle aurait été le dispositif de sécurité
00:40:42pour les États-Unis ? Imaginez le ministre
00:40:44des Sports comme à Porte au ministère
00:40:46des Sports. Nathan, un dernier mot.
00:40:48Je voulais juste faire une toute petite remarque
00:40:50rapide. Vous me demandiez tout à l'heure comment on peut
00:40:52lutter en dehors des procès, etc.
00:40:54Il me semble qu'il y a une chose qui est urgente, c'est lutter contre le
00:40:56déni qui existe dans une partie de la gauche.
00:40:58Ça veut dire qu'il y a des gens à gauche qui pensent sincèrement
00:41:00que l'antisémitisme ne peut pas venir de la gauche
00:41:02parce que la gauche est antiraciste, etc.
00:41:04Et que c'est mathématiquement impossible. J'aimerais vous
00:41:06citer une chose. Un article publié sur le blog
00:41:08de Mediapart par une historienne qui s'appelle Ludivine Bantini
00:41:10sur la question de l'antisémitisme
00:41:12à la France insoumise. Où elle reprend toutes les
00:41:14accusations et elle dit, non, vous voyez
00:41:16qu'il n'y a aucun problème. Je vous donne un exemple.
00:41:18Quand David Guiraud dit les dragons
00:41:20célestes. Il fait un tweet sur les dragons célestes.
00:41:22Madame Bantini dit, ce n'est pas
00:41:24antisémite. Je vous le lis.
00:41:26Nous affirmons qu'il n'est pas antisémite, mais nous pensons
00:41:28que son poste ne l'était pas,
00:41:30qu'il ignorait l'usage de ce dog whistle
00:41:32et qu'il ne savait pas que la référence dragon céleste
00:41:34y avait derrière une connotation antisémite.
00:41:36Il n'y a aucun argument là, à part le
00:41:38nous pensons. C'est juste qu'elle présume
00:41:40que David Guiraud ne le savait pas.
00:41:42Ce problème de déni qui existe, qui est
00:41:44intellectualisé, qui est rationalisé,
00:41:46est une question centrale et pour le coup,
00:41:48il faudra rendre hommage à Sandrine Rousseau qui avait dit
00:41:50qu'il fallait ouvrir un moratoire
00:41:52et un grand débat à gauche sur la question de l'antisémitisme.
00:41:54C'est une chose centrale.
00:41:56Je rappelle qu'Eric Coquerel est le nouveau président
00:41:58de la commission des finances
00:42:00à l'Assemblée nationale. Il l'était déjà
00:42:02en 2022.
00:42:04Que la France insoumise a deux
00:42:06vice-présidentes de l'Assemblée nationale.
00:42:08J'attends donc de Madame Guettet,
00:42:10de Monsieur Coquerel et de la troisième
00:42:12vice-présidente de l'Assemblée nationale.
00:42:14Exactement, de condamner
00:42:16ou non, ou alors
00:42:18de dire que je suis complètement raccord avec les propos
00:42:20de Monsieur Portes et au moins, on sait
00:42:22où on va. C'est intéressant quand même
00:42:24puisque là aussi, et c'est un
00:42:26fait majeur historique,
00:42:28jamais dans l'histoire de la Ve République,
00:42:30un parti qui
00:42:32représente l'opposition,
00:42:34qui a eu 11 millions
00:42:36de bulletins dans les urnes
00:42:38au second tour des législatives
00:42:40est mis au banc des postes-clés de l'Assemblée nationale.
00:42:42Donc vous avez préféré
00:42:44des députés de la France insoumise
00:42:46avec les petites marouilles que
00:42:48le Rennes a voté pour le Rassemblement national.
00:42:50Le Rennes a voté pour les deux
00:42:52candidats. Oui, vous avez raison,
00:42:54mais puisque le Rennes,
00:42:56l'argument du Rassemblement national,
00:42:58qu'il soit naïf ou non, c'était de dire
00:43:00visiblement,
00:43:02mais on avait Monsieur Jacobelli vendredi soir,
00:43:04c'est de dire, nous on respecte en fait la règle
00:43:06de la Ve République,
00:43:08c'est que
00:43:10les postes-clés soient donnés, soient représentatifs
00:43:12des Français. Sur cette règle,
00:43:14c'est l'article 10
00:43:16du règlement de l'Assemblée nationale
00:43:18qui ne prévoit pas
00:43:20obligatoirement cette représentativité,
00:43:22mais qui dit, cet article, que
00:43:24le bureau doit s'efforcer
00:43:26de faire en sorte que les postes-clés
00:43:28soient répartis à proportion
00:43:30des forces politiques. Manifestement,
00:43:32ils ne sont pas beaucoup efforcés pour le faire.
00:43:34On regarde le sujet de Laura Lestrade et de Corentin
00:43:36Alonso pour tout comprendre et on en parle juste après.
00:43:40Il a fallu attendre jusqu'au bout de la nuit.
00:43:42Il est 4h du matin, on a fini
00:43:44de constituer le bureau de l'Assemblée nationale.
00:43:46L'ERN a perdu
00:43:48ses deux vice-présidents à l'Assemblée,
00:43:50il n'a plus d'élus au bureau,
00:43:52la plus haute autorité collégiale pouvant sanctionner
00:43:54les députés sera composée désormais
00:43:56en majorité de membres issus du nouveau Front populaire.
00:43:58Pour nous réjouir
00:44:00solennellement que l'extrême droite
00:44:02ait enfin été écartée du bureau
00:44:04de l'Assemblée nationale.
00:44:06L'ERN se retrouve donc ostracisé
00:44:08des postes clés, même s'il a recueilli
00:44:10plus d'un tiers des voix au premier tour des législatives.
00:44:12On a vraiment le sentiment
00:44:14que ces élections n'ont servi à rien
00:44:16et que des gens
00:44:18qui sont aujourd'hui non-représentatifs
00:44:20d'une majorité quelconque
00:44:22s'attribuent en quelque sorte par des manœuvres,
00:44:24par des magouilles
00:44:26des pouvoirs.
00:44:28Le camp présidentiel conserve
00:44:306 commissions sur 8.
00:44:32L'indépendantiste Fatih Akhelouachi
00:44:34a été élu président de la commission des affaires culturelles.
00:44:36Tandis que l'insoumis Éric Coquerel
00:44:38a été réélu président de la commission des finances
00:44:40grâce à une alliance
00:44:42avec le député Liot, Charles de Courson.
00:44:44Et ce, malgré la tentative
00:44:46du camp présidentiel de faire élire
00:44:48la députée de la droite républicaine, Véronique Louvagie.
00:44:50Une fois cette élection faite,
00:44:52je ne serai animé d'aucun esprit de revanche.
00:44:54J'ai animé cette commission
00:44:56dans une totale impartialité
00:44:58en termes d'organisation de la commission.
00:45:00Les LR, avec 7% des voix
00:45:02au premier tour des législatives,
00:45:04ont obtenu deux postes de vice-président
00:45:06et un poste de caster.
00:45:08Laurent Wauquiez doit présenter cet après-midi
00:45:10les grandes lignes du pacte législatif
00:45:12qu'il propose au camp présidentiel.
00:45:14Madame Niaëlle Braune-Pivet,
00:45:16la présidente de l'Assemblée réélue,
00:45:18était là aussi embarrassée ce week-end.
00:45:20Parce qu'il y a un déni de démocratie.
00:45:2211 millions de Français
00:45:24qui se retrouvent, c'est les intouchables.
00:45:26On a des castes maintenant en France,
00:45:28vous avez les intouchables.
00:45:30Les députés RN, ce sont des intouchables.
00:45:32Ils n'ont pas le droit d'avoir des postes-clés.
00:45:34Et pourtant, le député est le représentant
00:45:36de la nation.
00:45:38Peut-être légitimement, vous avez des Français qui se disent
00:45:40« Attendez, moi, je suis
00:45:42autant français que vous, M. Guybert, ou pas ? »
00:45:44Oui, oui.
00:45:46Imaginez la personne...
00:45:48Il n'y a pas de différence entre les Français.
00:45:50L'électeur RN peut très bien vous dire...
00:45:52Vous avez raison, mais l'électeur RN
00:45:54aujourd'hui peut vous dire
00:45:56« Pourquoi moi qui ai voté,
00:45:5811 millions de Français,
00:46:00pourquoi je n'aurai pas le droit d'avoir un... »
00:46:02C'est une faute politique, évidemment.
00:46:04Non seulement ça ne respecte pas l'esprit
00:46:06du règlement de l'Assemblée nationale que Georges rappelait,
00:46:08mais c'est évidemment une faute politique
00:46:10de mettre un parti
00:46:12qu'on aime ou qu'on n'aime pas, qui fait 33%,
00:46:14complètement à l'écart
00:46:16des instances de décision.
00:46:18Ça n'a pas de sens.
00:46:20Ça préjudicie à l'Assemblée nationale, d'une manière globale.
00:46:22Et non seulement ça préjudicie à l'institution,
00:46:24ce qui est grave en soi,
00:46:26mais en plus c'est évidemment non-démocratique
00:46:28dans l'esprit, parce qu'une présidente
00:46:30de l'Assemblée, ça doit avoir une majorité,
00:46:32mais que les autres postes
00:46:34doivent être répartis
00:46:36sinon à la proportionnelle, du moins
00:46:38dans un esprit de représentativité.
00:46:40Ils avaient déjà fait l'expérience.
00:46:42Mais bien sûr, en 2022, c'était le cas.
00:46:44Ils avaient quasiment deux fois au moins des élus.
00:46:46Ça n'enlève en rien peut-être
00:46:48la campagne complètement manquée d'entre-deux
00:46:50tours du Rassemblement national, ça n'enlève en rien
00:46:52les candidats
00:46:54qui étaient donc les brebis galeuses
00:46:56selon les chefs
00:46:58du Rassemblement national.
00:47:00C'est simplement qu'aujourd'hui, vous avez des Français
00:47:02alors que l'Assemblée nationale
00:47:04c'est la représentation de la nation
00:47:06par le peuple, et vous avez 11 millions
00:47:08de Français qui sont sur la touche.
00:47:10On vous met de côté. On écoute Yael Brown piver quand même.
00:47:12C'est complètement contre-productif.
00:47:14Peut-être. Bref.
00:47:16Non, ça n'est pas normal.
00:47:18Et c'est la raison pour laquelle, moi,
00:47:20j'ai toujours plaidé depuis que je
00:47:22préside cette institution, donc depuis 2022,
00:47:24pour que toutes les forces politiques
00:47:26soient représentées au bureau.
00:47:28Nous avons vu effectivement un vote
00:47:30absolument stupéfiant
00:47:32où le Rassemblement national a porté
00:47:34ses voix sur des candidats de la
00:47:36France insoumise, a retiré
00:47:38des candidatures et donc n'a pas pu
00:47:40être élu à ses fonctions
00:47:42importantes. En tout état de cause,
00:47:44la voix du Rassemblement national
00:47:46sera entendue dans les instances de l'Assemblée nationale,
00:47:48soyez-en sûrs.
00:47:50C'est extrêmement important pour moi.
00:47:52J'ai toujours pensé cela et je veillerai
00:47:54attentivement à ce que chaque Français
00:47:56qui a voté pendant ces élections
00:47:58législatives soit entendu à l'Assemblée.
00:48:00Je précise qu'on a quand même une ministre
00:48:02qui a refusé de serrer la main
00:48:04du Benjamin.
00:48:06C'est un peu
00:48:08commode pour Mme Yael Brown
00:48:10piver, au lendemain de ces élections,
00:48:12de venir nous dire, je regrette le fait
00:48:14que le Rassemblement national ne soit pas représenté
00:48:16et qu'elle ne s'est pas manifestée outre mesure
00:48:18pour tenter d'influencer son groupe
00:48:20afin qu'il y ait des votes.
00:48:22Parce qu'on rappelle que c'est un vote finalement.
00:48:24Mais vous avez raison, les macronistes ont
00:48:26connu une erreur fatale dans la nuit par rapport au bureau.
00:48:28Oui, ils ont quitté l'hémicycle.
00:48:30Ils ont pensé que les choses étaient jouées
00:48:32et ils ont laissé la porte ouverte.
00:48:34Quand vous avez fait toute la campagne de l'entre-deux-tours
00:48:36sur le fait que le RN était
00:48:38la menace ultime contre la démocratie,
00:48:40vous ne pouvez pas derrière vous déjuger
00:48:42et voter pour que le Rassemblement national
00:48:44ait des postes.
00:48:46A cet égard, on peut comprendre que ni la gauche,
00:48:48ni Renaissance, ni la droite ne votent
00:48:50pour le Rassemblement national.
00:48:52La clarification a eu lieu.
00:48:54Mais ne venez pas condamner les propos
00:48:56de Thomas Porte 24 heures plus tard.
00:48:58C'est juste ça que je vous dis.
00:49:00L'hypocrisie, c'est ça.
00:49:02Vous avez entièrement raison.
00:49:04Vous pouvez très bien dire,
00:49:06mais le RN, c'est jamais, même pas
00:49:08je leur serre la main, et ils n'ont pas le droit
00:49:10d'avoir des postes clés, et donc vous amenez
00:49:12la France insoumise sur une autoroute,
00:49:14sur un grand boulevard.
00:49:16Beaucoup ont été lus sur le seul projet
00:49:18de faire barrage au RN.
00:49:20Ce n'est pas un scandale, c'est vraiment assez honteux.
00:49:22Vous pouviez faire barrage au RN,
00:49:24il y a des bonnes raisons politiques
00:49:26d'avoir envie de faire barrage au RN,
00:49:28et après respecter l'esprit démocratique.
00:49:30Dans les faits, voter pour eux derrière,
00:49:32c'est compliqué dans le message.
00:49:34Non, c'est cohérent avec l'esprit démocratique.
00:49:36On votait au deuxième tour pour savoir
00:49:38qui gouvernerait.
00:49:40Il y a une majorité de Français qui n'a pas voulu
00:49:42que ce soit le RN, et ensuite,
00:49:44à l'Assemblée Nationale, on doit représenter
00:49:46tous les courants politiques.
00:49:48On reparlera de la politique dans la deuxième partie
00:49:50de l'émission, on est ensemble, je le rappelle,
00:49:52jusqu'à 11h, on reviendra, parce que là,
00:49:54l'heure tourne pour le NFPA.
00:49:56C'est 24h pour trouver un nom.
00:49:58Il ne reste plus que 32h.
00:50:00Exact, et encore 24h,
00:50:02c'est peut-être un peu trop.
00:50:04Mais parlons quand même de l'information
00:50:06d'hier soir, la bombe médiatique
00:50:08qui a été lâchée, politique, puisque
00:50:10Joe Biden a décidé de se retirer
00:50:12de la course à la Maison Blanche.
00:50:14La une du Time, elle est très intéressante.
00:50:16Elle est là aussi très symbolique, elle est en deux pages
00:50:18avec le mot «panique». On voit
00:50:20Joe Biden qui se retire
00:50:22et derrière, vous avez Kamala Harris,
00:50:24on va la découvrir, prendre le relais.
00:50:26Je me tourne vers vous, Gérald Dolivier, je vous avais
00:50:28vendre d'histoire en FaceTime,
00:50:30et je vous avais dit, Gérald Dolivier,
00:50:32est-ce que les rumeurs sont fondées
00:50:34sur ce retrait ?
00:50:36On va regarder la une.
00:50:38Comment vous l'expliquez ?
00:50:40Moi, dans cette une, il y a aussi une autre chose,
00:50:42c'est l'échec médiatique
00:50:44d'une partie
00:50:46des médias américains qui ont
00:50:48refusé de voir les absences
00:50:50de Joe Biden en disant
00:50:52« ceux qui disent ça, ce sont des gens d'extrême-droite,
00:50:54soit des complotistes, soit des Trumps,
00:50:56ou peut-être un peu des trois ».
00:50:58Les médias ont accompagné
00:51:00le narratif démocrate et les démocrates
00:51:02sont allés dans le mur volontairement.
00:51:04Tout ça, c'est lié
00:51:06à l'élection présidentielle, bien sûr, ils ont toujours
00:51:08fait campagne contre Trump et non pas
00:51:10pour un candidat, et ils ont toujours
00:51:12pensé que Joe Biden allait tenir le coup.
00:51:14Et donc, on était là dans le déni
00:51:16également, pas un déni de démocratie, mais un déni
00:51:18de réalité, où on cherchait à
00:51:20cacher la condition réelle du président,
00:51:22son déclin cognitif,
00:51:24et puis, comme les événements se sont
00:51:26accélérés, il est arrivé un moment
00:51:28où il était impossible de ne plus
00:51:30constater l'état du président et donc de
00:51:32prendre des mesures. Maintenant, ce qu'il faut comprendre
00:51:34ici, c'est que Joe Biden
00:51:36ne se retire pas à cause de son
00:51:38état de santé, il se
00:51:40retire parce qu'il chute dans les sondages.
00:51:42Et les démocrates l'ont poussé vers
00:51:44la sortie parce que ceux qu'ils sont en train
00:51:46de voir venir, c'est une
00:51:48défaite non seulement à la présidentielle,
00:51:50c'est-à-dire pour l'accès à la Maison Blanche,
00:51:52mais c'est aussi une défaite
00:51:54à la Chambre des représentants et une
00:51:56défaite au Sénat. Je rappelle qu'aux États-Unis,
00:51:58on va voter non pas pour élire simplement
00:52:00le président, mais le jour du vote,
00:52:02on élit tout le monde du président
00:52:04jusqu'à la commission scolaire locale.
00:52:06Oui, mais vous êtes d'accord avec moi si
00:52:08on dit que le tournant, c'est le débat
00:52:10entre Donald Trump et Joe Biden,
00:52:12que dans ce débat, ça a sauté
00:52:14aux yeux du monde entier que Donald Trump
00:52:16était malheureux, voilà, il était
00:52:18fatigué, peut-être absent,
00:52:20Joe Biden, pardon, je confonds à chaque fois,
00:52:22et que
00:52:24les médias ont mis la pression, les politiques ont
00:52:26mis la pression et que là, il a chuté
00:52:28dans les sondages. Je l'ai dit à ce moment-là, c'était le
00:52:30but du débat, parce que je l'ai souligné
00:52:32au moment du débat, un débat le 27 juin,
00:52:34c'est jamais arrivé dans l'histoire.
00:52:36L'élection, elle aura lieu le 5 octobre. En général,
00:52:38les débats télévisés, c'est 15 jours avant,
00:52:40elle aura lieu le 5 novembre, pardon, donc
00:52:42les débats télévisés, c'est au mois d'octobre.
00:52:44Là, les deux candidats,
00:52:46y compris Joe Biden, qui pendant longtemps
00:52:48refusait de débattre avec Donald Trump,
00:52:50se sont tombés d'accord
00:52:52pour qu'il y ait un débat et qu'il ait lieu très tôt.
00:52:54Cela donnait aux démocrates le moyen
00:52:56de se retourner, et c'est ce qu'ils sont en train de faire.
00:52:58Maintenant, la manœuvre
00:53:00est extrêmement risquée, parce qu'aujourd'hui,
00:53:02la réalité du terrain, c'est qu'il n'y a pas
00:53:04de candidat démocrate. On y vient juste après
00:53:06la pub, mais allez-y. J'étais aux
00:53:08Etats-Unis au moment de l'élection de
00:53:10Joe Biden, et déjà à ce moment-là,
00:53:12il y avait un certain nombre de questions sur
00:53:14ses facultés, etc. Il faut rappeler quand même que lorsque
00:53:16Joe Biden a été élu, il avait promis
00:53:18de faire un seul mandat, un mandat unique,
00:53:20avant de changer d'avis. Et finalement,
00:53:22lorsque vous demandiez, moi j'en parlais parfois aux Américains,
00:53:24aux personnes avec qui j'échangeais, sur
00:53:26ce qu'ils pensaient de l'état de santé de Joe Biden,
00:53:28en tout cas de l'incarnation qu'il avait de ce rôle de
00:53:30président des Etats-Unis, il y avait tout de suite
00:53:32un couvercle qui se fermait, et on ne pouvait
00:53:34absolument pas en parler. C'était un sujet qui était
00:53:36évité soigneusement par les
00:53:38journalistes, et plus généralement les démocrates,
00:53:40on va dire, aux Etats-Unis, qui ont
00:53:42finalement dû ouvrir les yeux. Et quand le New York Times
00:53:44le 28 juin signe un éditorial pour dire
00:53:46que Joe Biden doit se retirer, c'est le déclic,
00:53:48c'est le tournant après le débat face à
00:53:50Donald Trump, et ça ouvre la voie à ce
00:53:52renoncement qu'il a effectué hier.
00:53:54Et l'autre enjeu majeur, ce sont les donateurs,
00:53:56parce que vous avez aussi
00:53:58l'élite démocrate qui a dit
00:54:00attendez, là il va falloir très rapidement
00:54:02changer de candidat, parce que ça ne peut plus
00:54:04perdurer avec
00:54:06M. Biden, et notamment
00:54:08George Clooney, qui avait levé je crois 30 millions
00:54:10de dollars lors d'une soirée
00:54:12pour... Oui, oui, parce que la difficulté
00:54:14des démocrates, c'est qu'ils ne peuvent,
00:54:16ils ne pouvaient changer de candidat qu'à partir
00:54:18du moment où Joe Biden acceptait
00:54:20de renoncer, parce que c'est lui
00:54:22qui a légitimement remporté la nomination
00:54:24au cours des primaires qui
00:54:26malgré tout ont eu lieu au printemps.
00:54:28La publicité, on revient dans un instant,
00:54:30je veux qu'on parle encore quelques minutes
00:54:32des Etats-Unis, on verra
00:54:34un sujet sur Kamala Harris, puisqu'il a
00:54:36tenté de passer le flambeau à Kamala Harris,
00:54:38mais ce n'est pas fait. Je n'ai pas vu
00:54:40par exemple M. Obama dire
00:54:42il faut que ce soit Kamala Harris. Dites-moi si je me
00:54:44trompe. Non, non, il a
00:54:46endossé sa candidature
00:54:48et étant vice-présidente sur son ticket,
00:54:50elle est candidate à la présidence.
00:54:52Maintenant, elle n'a pas la nomination.
00:54:54C'est ça. La publicité, on revient dans un instant
00:54:56et après, on a énormément de choses à traiter.
00:54:58J'ai ensemble jusqu'à 11h. Restez avec nous.
00:55:02Quasiment 10h sur CNews
00:55:04pour la suite de l'heure des pros.
00:55:06Avant cela, le point sur l'information.
00:55:08Somaya Bidi. Rebonjour, Somaya.
00:55:12Manuel Bompard dénonce
00:55:14une campagne de haine insupportable
00:55:16à l'encontre de Thomas Porte suite à
00:55:18ses propos sur la délégation israélienne.
00:55:20Il est légitime de considérer
00:55:22que le comité international olympique
00:55:24puisse prendre les mêmes décisions qu'à l'égard
00:55:26de la délégation russe et participer
00:55:28au jeu sous bannière neutre, a-t-il
00:55:30ajouté. Les restaurateurs
00:55:32font grisemines. Le dispositif
00:55:34de sécurité autour de la scène et les restrictions
00:55:36de déplacement influent sur la fréquentation
00:55:38et depuis un mois, les pertes
00:55:40s'accumulent, assure Alain Fontaine,
00:55:42président de l'association des maîtres restaurateurs
00:55:44et invité de la matinale avec
00:55:46entre 20 à 30%
00:55:48de baisse de chiffre d'affaires en moyenne.
00:55:50Et puis, près de 10 mois
00:55:52après le début du conflit, alors que toutes
00:55:54les tentatives de pourparler se sont soldées
00:55:56par un échec, Israël va envoyer
00:55:58une délégation pour négocier la libération
00:56:00des 116 otages restants sans en préciser
00:56:02le lieu, annonce faite hier
00:56:04par Benjamin Netanyahou qui a d'ailleurs
00:56:06quitté Israël pour une visite, je cite, très importante
00:56:08aux Etats-Unis.
00:56:10Merci, Somaya, pour le point sur l'information.
00:56:12On est toujours avec Philippe Guy, Bernadette
00:56:14Andever, Gérald Dolivier, Olivier Vial nous a rejoint.
00:56:16Bonjour. Merci d'être avec nous,
00:56:18vous êtes spécialiste des questions de radicalité.
00:56:20On reviendra sur ce qui s'est passé à Sainte-Soline,
00:56:22notamment Georges Fenech et Thomas Bonnet.
00:56:24Juste avant la publicité, on reviendrait
00:56:26sur l'info du soir,
00:56:28de Dimanche soir, à savoir
00:56:30Donald Trump et Joe Biden.
00:56:32Joe Biden qui se retire de la course
00:56:34à la présidentielle. Je remontre
00:56:36les deux unes à trois semaines d'intervalle
00:56:38du Time. À droite,
00:56:40c'était celle d'il y a trois semaines avec le mot
00:56:42panique, et donc celle qui a été publiée
00:56:44dans la soirée,
00:56:46avec Kamala Harris qui avance.
00:56:48La chute de Joe Biden,
00:56:50c'est un sujet de Maxime Lavandier.
00:56:52Les derniers
00:56:54mois précédents sont retraits,
00:56:56Joe Biden a multiplié les bourdes
00:56:58devant le monde entier. Lors du sommet
00:57:00organisé pour le 75e anniversaire
00:57:02de l'OTAN à Washington,
00:57:04il s'adresse au président ukrainien,
00:57:06mais se trompe de nom.
00:57:08Mesdames et messieurs, le président Poutine.
00:57:10Président Poutine,
00:57:12vous allez battre le président Poutine.
00:57:14Président Zelensky.
00:57:16En mars dernier, alors qu'il reçoit la première ministre italienne
00:57:18Giorgia Meloni à la Maison-Blanche,
00:57:20Joe Biden confond le conflit israélo-palestinien
00:57:22avec la guerre qui
00:57:24oppose la Russie à l'Ukraine.
00:57:38Télapsue sa répétition,
00:57:48mais également des chutes,
00:57:50comme ici lors d'une cérémonie militaire
00:57:52à Colorado Springs, où le président,
00:57:54victime d'un sac en plastique,
00:57:56tombe lourdement sur scène
00:57:58et peine à se relever.
00:58:00Âgé de 81 ans,
00:58:02le plus vieux président des Etats-Unis
00:58:04en exercice a été contesté quant à sa capacité physique.
00:58:06Les doutes sur son état de santé
00:58:08auront finalement poussé
00:58:10Joe Biden vers la sortie,
00:58:12quatre mois avant le début du scrutin.
00:58:14Et je me retourne vers vous,
00:58:16Gérald Olivier, je rappelle votre ouvrage
00:58:18justement sur le clan Biden,
00:58:20justement sur Joe Biden,
00:58:22mais également sur cet état profond.
00:58:24Donc, Gérald Olivier, cover up.
00:58:26Gérald Olivier, la question que personne
00:58:28ne s'est posée depuis hier soir,
00:58:30et que, intelligemment, un certain Thomas Bonnet,
00:58:32qui a été correspondant aux Etats-Unis,
00:58:34n'a pas posé, mais par message,
00:58:36et donc je vous la pose à vous,
00:58:38est-ce que Joe Biden est encore apte
00:58:40à gouverner jusqu'en janvier prochain ?
00:58:42C'est une question que
00:58:44les Républicains ont posée, que certains ont posée,
00:58:46parce qu'en effet,
00:58:48la réponse officielle, c'est oui.
00:58:50Parce qu'encore une fois,
00:58:52il renonce à être candidat,
00:58:54mais il ne le renonce pas à sa présidence.
00:58:56Et il renonce à être candidat
00:58:58sous le prétexte qu'il est âgé
00:59:00et qu'il a des problèmes qui font
00:59:02qu'il n'est pas en mesure d'assumer la fonction
00:59:04pendant les quatre ans à venir,
00:59:06ça ne signifie pas automatiquement
00:59:08qu'il n'est pas capable de l'assumer aujourd'hui.
00:59:10Par contre, si on veut monter une procédure,
00:59:12ça s'appelle le 25e amendement,
00:59:14c'est possible, mais c'est une procédure
00:59:16qui doit être, j'aime dire,
00:59:18envisagée de l'intérieur de l'administration,
00:59:20et ce ne sera pas fait.
00:59:22Donc on peut faire polémique
00:59:24sur le fait qu'il est capable ou pas capable
00:59:26de diriger, on peut avoir son opinion
00:59:28en fonction de son comportement,
00:59:30mais juridiquement, légitimement, constitutionnellement,
00:59:32il reste président.
00:59:34Mais vous remarquerez qu'il n'utilise pas la question
00:59:36de ses capacités ou de l'âge
00:59:38pour justifier son désistement,
00:59:40à aucun moment dans le communiqué qu'il publie hier,
00:59:42il ne fait référence à cela.
00:59:44Et à mon avis, tout le narratif qui va être celui de Joe Biden
00:59:46et de ses équipes dans les jours et les semaines qui vont venir,
00:59:48c'est de dire qu'il se désiste parce que les conditions
00:59:50ne sont pas réunies pour qu'il puisse être celui
00:59:52qui va fédérer le camp démocrate.
00:59:54Je pense qu'on va vite mettre de côté
00:59:56les doutes qu'il y a sur ses capacités
00:59:58et qu'on va vite aller se poser la question
01:00:00s'il n'est pas apte à être candidat, est-ce qu'il est apte
01:00:02à être président, à la tête du pays,
01:00:04la première puissance militaire mondiale ?
01:00:06S'il se démettait de sa fonction, pure hypothèse d'école,
01:00:08ce serait Kamela Harris qui deviendrait présidente.
01:00:10Oui, c'est très compliqué.
01:00:12Candidate ?
01:00:14Présidente.
01:00:16Ah, s'il démissionne, pardonnez-moi.
01:00:18Non, je suis capable, j'arrête, je démissionne.
01:00:20Mais c'est la raison pour laquelle,
01:00:22du point de vue des démocrates,
01:00:24il ne faut pas qu'il démissionne parce qu'elle,
01:00:26à la fois présidente et à la fois campagne
01:00:28à une nouvelle candidature.
01:00:30C'est quand même beaucoup plus lourd à gérer.
01:00:32Vaut mieux qu'il reste président
01:00:34et qu'elle, elle fasse campagne.
01:00:36J'ai le souvenir que lors de l'élection
01:00:38de Joe Biden, Kamela Harris
01:00:40avait été présentée comme un symbole,
01:00:42la nouvelle, justement, la future
01:00:44grande dame des Etats-Unis et que ces
01:00:46quatre dernières années, ça a été
01:00:48une femme très discrète,
01:00:50absente des débats, absente
01:00:52du jeu politique.
01:00:54C'est tout le problème des démocrates.
01:00:56C'est la raison pour laquelle
01:00:58ils ont, je dirais,
01:01:00ils se sont attachés à Joe Biden
01:01:02aussi longtemps qu'ils l'ont fait.
01:01:04C'est que si c'était lui qui se retirait,
01:01:06et bien logiquement, c'était elle qui montait d'une marche
01:01:08et qui devenait la candidate.
01:01:10Et les sondages ne lui étaient pas plus favorables
01:01:12qu'ils ne l'étaient à Joe Biden.
01:01:14Donc là, les démocrates ont résolu, je dirais,
01:01:16la moitié de leurs problèmes.
01:01:18Elle a dû gérer la crise migratoire au départ.
01:01:20Dès les premiers mois où elle était vice-présidente,
01:01:22c'est la crise migratoire qui ont frappé les Etats-Unis
01:01:24parce que l'élection de Joe Biden a été véue
01:01:26comme un signal positif pour notamment
01:01:28les pays de départ en Amérique centrale.
01:01:30Elle est allée sur place et sa tournée sur place
01:01:32a été jugée assez désastreuse
01:01:34par l'ensemble des médias.
01:01:36Elle a été très vivement critiquée sur cette question-là,
01:01:38qui est d'ailleurs encore une question cruciale
01:01:40pour ses élections à venir.
01:01:42Olivier, les Etats-Unis que vous connaissez
01:01:44très bien.
01:01:46Elle devait être aussi un peu la représentante des minorités
01:01:48et finalement, parce qu'on n'est jamais assez woke
01:01:50à être attaqué par, notamment,
01:01:52le mouvement Black Lives Matter, ce qui lui a reproché
01:01:54d'avoir participé à la politique répressive
01:01:56de la Californie quand elle était procureure.
01:01:58Et ils lui ont aussi reproché
01:02:00d'avoir un mari blanc et juif,
01:02:02ce qui fait qu'on lui a reproché
01:02:04de ne pas être aussi investi
01:02:06dans la lutte pour la Palestine.
01:02:08Donc ça aussi, c'est quelque chose
01:02:10qui montre que c'est très difficile
01:02:12d'avoir le point d'équilibre au sein du Parti démocrate
01:02:14aujourd'hui.
01:02:15Dernière question, Gérald Olivier,
01:02:16et on reviendra à l'actualité politique française.
01:02:18Est-ce que Donald Trump
01:02:20a un ou une adversaire
01:02:22calibré pour
01:02:24remporter le bras de fer
01:02:26de la présidentielle
01:02:28après cette tentative d'assassinat déjouée ?
01:02:30Alors, ce que le retrait
01:02:32de Joe Biden change, c'est
01:02:34qu'on va avoir une campagne
01:02:36beaucoup plus on the issues, comme on dit en anglais.
01:02:38Comment ?
01:02:40On the issues, sur les questions.
01:02:42Les programmes vont prendre le pas sur les personnalités.
01:02:44Parce que jusqu'à présent,
01:02:46les démocrates attaquaient Trump
01:02:48sur qui il est.
01:02:49L'inverse qu'en France.
01:02:50C'est très intéressant.
01:02:51Parfois, on a envie d'être américain.
01:02:53Les républicains attaquaient Biden sur son âge.
01:02:55Donc là, la question de l'âge, elle disparaît.
01:02:57Et puis Kamala Harris, elle a 20 ans de moins.
01:02:59Elle a 59 ans.
01:03:00C'est Trump qui devient le candidat le plus vieux.
01:03:02Mais on va parler des questions.
01:03:03Elle va défendre le droit des femmes.
01:03:05Elle va défendre les minorités.
01:03:06Elle va parler de l'avortement.
01:03:08Elle va essayer de parler et de dénoncer,
01:03:10de continuer à dénoncer Trump
01:03:11comme justement indigne de la démocratie.
01:03:13Comme vous l'avez souligné,
01:03:14elle était procureure
01:03:15avant de devenir sénatrice de Californie.
01:03:17Maintenant, du point de vue des républicains,
01:03:19on fait campagne pour quelqu'un
01:03:21et pour un programme.
01:03:22Peu importe de qui on fait campagne contre.
01:03:25Donc ça ne change pas grand-chose
01:03:26de leur point de vue.
01:03:27Merci beaucoup.
01:03:28Nathan, un dernier mot.
01:03:29Juste une toute petite remarque.
01:03:30C'est vrai que Joe Biden a pris une décision
01:03:32qui allait contre son intérêt personnel
01:03:34pour voir l'intérêt du pays.
01:03:36En face...
01:03:37Monsieur Olivier vient de dire non, non, non.
01:03:39Il se sauve pour l'histoire.
01:03:41Oui, vous avez raison.
01:03:42Par ailleurs, il se sauve pour l'histoire.
01:03:44Il dit que c'est pour le pays,
01:03:45mais c'est pour lui.
01:03:46Il sauve sa réputation.
01:03:47J'ai beaucoup aimé.
01:03:48Vous ne l'avez pas vu, Nathan.
01:03:49Quand vous avez pris la parole,
01:03:50il y avait Gérald Dolivier qui s'est...
01:03:51Non, non, non.
01:03:52Allez-y, Nathan.
01:03:53Non, ce que je voulais dire,
01:03:54c'est qu'il y a en face,
01:03:55chez les démocrates,
01:03:56quand on voit les différents candidats
01:03:58qui sont potentiels,
01:03:59qui sont testés dans les sondages,
01:04:00les sondages disent
01:04:01que ce n'est pas du tout gagné.
01:04:02Ce n'est pas parce qu'on ne met pas Joe Biden
01:04:03que ça va changer.
01:04:04Il y a une personnalité
01:04:05qui est assez désirée chez les démocrates.
01:04:07Michelle Obama.
01:04:13C'est lancé dans la présidentielle.
01:04:14Initialement,
01:04:15elle ne voulait pas
01:04:16qu'il ait une vie politique.
01:04:18Peut-être pense-t-elle aussi
01:04:19un peu à son intérêt personnel
01:04:20ou à son confort personnel.
01:04:21J'ai une petite intuition,
01:04:22mais je me dis
01:04:23qu'à travers le message
01:04:24de Barack Obama hier,
01:04:26lui a peut-être envie
01:04:27que Michelle Obama
01:04:28devienne présidente des États-Unis,
01:04:30mais peut-être qu'elle ne le veut pas
01:04:32et que c'est pour ça
01:04:33qu'il n'a pas directement soutenu
01:04:34Kamala Harris
01:04:35parce qu'il tenterait peut-être
01:04:36de soutenir sa femme
01:04:38en lui disant
01:04:39il faut que tu y ailles
01:04:40pour les États-Unis.
01:04:41Est-ce que je me trompe,
01:04:43Non, pas forcément.
01:04:44Tout ça est vrai.
01:04:45Ce que vous avez dit est vrai également
01:04:46concernant Michelle Obama.
01:04:47Maintenant, je crois aussi...
01:04:48L'idée, c'est que malgré tout,
01:04:49les électeurs américains démocrates
01:04:50ont voté pour Joe Biden.
01:04:52Indirectement pour Kamala Harris
01:04:54parce qu'elle était la deuxième
01:04:55sur le ticket
01:04:56et donc elle a une certaine légitimité.
01:04:58Mais ce que les démocrates
01:04:59ne veulent pas,
01:05:00c'est donner l'impression
01:05:01que tout est décidé en haut
01:05:02et que ça descend vers le bas
01:05:04et qu'on impose des décisions
01:05:05aux électeurs.
01:05:06Donc, ils veulent laisser l'impression
01:05:07que le débat reste ouvert
01:05:08et à partir de là,
01:05:09ils n'endossent pas tous
01:05:10Kamala Harris
01:05:11aussi rapidement que ça.
01:05:12Maintenant, leur intérêt,
01:05:13c'est que ce soit fait
01:05:14et au plus vite.
01:05:15Très rapidement.
01:05:16Merci beaucoup, Gérald Olivier.
01:05:17Vraiment, c'est toujours un plaisir
01:05:18de vous avoir sur le plateau
01:05:20et d'avoir cette analyse
01:05:22et cette expertise aussi claire
01:05:24des États-Unis
01:05:25parce que parfois,
01:05:26c'est compliqué pour nous.
01:05:27Reda Bellage,
01:05:28qui est le porte-parole
01:05:29Unité Île-de-France,
01:05:30va prendre votre place.
01:05:31Le temps pour nous
01:05:32de parler un peu de politique
01:05:33parce qu'à gauche,
01:05:34moi, je le disais la semaine dernière,
01:05:35entre les feux de l'amour
01:05:36et la cour de la grande récré,
01:05:37je ne sais pas,
01:05:38mon cœur balance.
01:05:39Ils n'ont toujours pas trouvé
01:05:40un vote pour Matignon
01:05:41mais promis,
01:05:42avant demain,
01:05:43il doit y avoir un vote.
01:05:44Ça n'a pas du tout plu
01:05:45à Jean-Luc Mélenchon
01:05:46mais il a l'air quand même
01:05:48de se raccrocher à cette idée
01:05:50que désormais,
01:05:51ils décident par un vote
01:05:52pour Matignon.
01:05:53La gauche,
01:05:54toujours sans Premier ministre,
01:05:55on voit le sujet
01:05:56de la rédaction de CNews.
01:05:59Qui, pour succéder,
01:06:00a Gabriel Attal à Matignon ?
01:06:02Le blocage à gauche
01:06:03semble persister.
01:06:04Alors, pour y mettre fin,
01:06:06les socialistes font pression.
01:06:09Ils demandent un vote
01:06:10avant ce mardi
01:06:11pour désigner un candidat.
01:06:12Quand on n'arrive pas
01:06:13à faire avancer
01:06:14des négociations,
01:06:15il y a un mode assez simple
01:06:16en démocratie
01:06:17pour départager
01:06:18des candidatures,
01:06:19c'est le vote.
01:06:20L'EPS réaffirme son soutien
01:06:21à la candidature
01:06:22de Laurence Toubiana,
01:06:23architecte de l'accord
01:06:24de Paris sur le climat.
01:06:25Elle serait aussi soutenue
01:06:26par le parti communiste
01:06:27et les écologistes.
01:06:28Une proposition de scrutin
01:06:29balayée par les insoumis
01:06:30qui souhaitent proposer
01:06:31un nom en tant que groupe
01:06:32le plus nombreux
01:06:33à gauche.
01:06:34C'est le vote.
01:06:35C'est le vote.
01:06:36C'est le vote.
01:06:37Le plus nombreux à gauche.
01:06:38Vendredi dernier,
01:06:39Jean-Luc Mélenchon
01:06:40dénonçait des méthodes brutales
01:06:42imposées par le parti socialiste.
01:06:44Devant une telle impasse,
01:06:45plusieurs personnalités de gauche
01:06:47ont exprimé leur lassitude.
01:06:49L'ancien frondeur
01:06:50de la France insoumise
01:06:51François Ruffin
01:06:52publiait cette vidéo
01:06:53sur X ce dimanche.
01:06:54La gauche,
01:06:55quelle nullité quoi.
01:06:56Ça recommence.
01:06:57Ça recommence parce que,
01:06:58je le dis,
01:06:59ils ont été nuls
01:07:00pendant deux ans,
01:07:01ils ont été nuls
01:07:02pendant les six mois
01:07:03de campagne européenne
01:07:04mais là, ça recommence.
01:07:05Ça recommence,
01:07:06On n'est pas foutus de donner un nom pour Matignon.
01:07:08Je me dis même maintenant, mais ils aiment perdre.
01:07:11C'est le choix de la défaite.
01:07:12Ils ne veulent pas gagner.
01:07:13Ils ne veulent pas gouverner.
01:07:15Ancienne insoumise, elle aussi, Clémentine Autain,
01:07:17qui siège aujourd'hui dans les rangs des écologistes,
01:07:20s'est déclarée favorable à l'idée d'un vote avant ce mardi.
01:07:25Bon, Philippe Guibert, avant mardi, la fumée blanche, oui ou non ?
01:07:28Ils nous prennent encore pour des imbéciles.
01:07:29Ils veulent tous un vote parce que Mélenchon, il est minoritaire,
01:07:32parce qu'il a 72 députés, que les autres,
01:07:34il a mis bout à bout, ça fait une grosse centaine de députés.
01:07:38Donc, c'est pour ça qu'ils veulent un vote.
01:07:40C'est pour ça que Mélenchon a résisté.
01:07:43Moi, j'ai trouvé intéressant que François Ruffin, hier, dans sa...
01:07:45Quelle nullité ! Il y va fort.
01:07:48Il règle ses comptes avec Mélenchon.
01:07:49Il disait que c'était un boulet pendant la campagne législative.
01:07:53Mais d'autre part, dans un autre passage de sa vidéo qui est très intéressant,
01:07:56il dit qu'on doit obtenir des compromis et des avancées,
01:08:00même si le Premier ministre n'est pas de gauche.
01:08:03C'est le premier, à gauche, qui fait une petite ouverture
01:08:07en disant, implicitement, il le dit,
01:08:10il va falloir qu'on négocie avec d'autres partis politiques
01:08:12que ceux de la gauche, si on veut participer au gouvernement.
01:08:16Et ça, je trouve ça très malin.
01:08:18Et je pense que c'est le point qui fait le plus mal par rapport à Mélenchon.
01:08:22Mais c'est vrai.
01:08:23Le nom est déjà trouvé.
01:08:24Vous savez, le nom du Premier ministre, ils se sont déjà accordés.
01:08:26Tout sauf la France insoumise.
01:08:28C'est Laurence Toubiana.
01:08:29Oui, c'est ça.
01:08:29Bien sûr.
01:08:30C'est vrai ce que dit Philippe.
01:08:32Jean-Luc Mélenchon, il y a une chose qu'on dit assez peu,
01:08:34mais il n'a jamais renié sa fidélité, son admiration envers François Mitterrand.
01:08:38Et comme lui, François Mitterrand avait écrit le coup d'État permanent,
01:08:44il était contre la Ve République, contre le régime présidentiel.
01:08:48Et le jeune François Mitterrand était quelqu'un qui disait,
01:08:51moi, si un jour j'arrive au pouvoir,
01:08:53je sortirai de cette logique un peu monarchiste.
01:08:56Évidemment, quand il est arrivé au pouvoir,
01:08:57il est devenu le plus grand monarque de l'histoire de la Ve.
01:09:01Et avec vraiment une dimension presque pharaonique à certains égards.
01:09:05Et ce qui est intéressant, c'est que Jean-Luc Mélenchon,
01:09:07dans l'Avenir en commun, il propose aussi de déprésidentialiser
01:09:10la vie politique française.
01:09:11Et que là, la manière dont il se comporte depuis les résultats
01:09:14des élections législatives, ou donc leur programme,
01:09:17n'a pas une majorité absolue.
01:09:18Et où ils disent, nous refusons de faire la moindre concession,
01:09:21finalement, c'est un raisonnement très, très présidentiel.
01:09:23Oui, bien sûr.
01:09:24C'est le programme, rien que le programme.
01:09:26Il a donné une interview, Jean-Luc Mélenchon,
01:09:28à nos confrères italiens.
01:09:29La découverte à la législation.
01:09:32Il parle du fait que le Président de la République doit,
01:09:34selon lui, nommer un Premier ministre de gauche,
01:09:37issu du Nouveau Front Populaire.
01:09:38Sinon, il met en garde, la cocotte minute risque d'exploser.
01:09:42Oui, il joue de la menace.
01:09:43On peut tout comprendre de cette phrase.
01:09:44Il joue de la menace, de la rue.
01:09:46Et dans la foulée de cette déclaration, il dit,
01:09:49de toute manière, le duel final pour l'Elysée en 2026,
01:09:52ce sera Marine Le Pen.
01:09:53Voilà, la lutte finale pour l'Elysée aura lieu entre moi
01:09:55et la fasciste Marine Le Pen.
01:09:57L'agenda de Jean-Luc Mélenchon, on l'a bien compris,
01:09:58ce n'est pas celui de Matignon, c'est celui de l'Elysée.
01:10:01Et donc, en fait, il y a une distinction,
01:10:02une différence d'appréciation de fond
01:10:04entre les différents partis de gauche.
01:10:05Certains veulent gouverner.
01:10:06D'ailleurs, c'est ce que dit François Ruffin
01:10:07dans la vidéo qu'il a postée.
01:10:08Il faut gouverner, appliquer nos idées de gauche.
01:10:10Et d'autres veulent le chaos,
01:10:12augmenter encore le chaos pour arriver à 2025.
01:10:15C'est une déclaration qu'il disait déjà en 2015 et en 2017.
01:10:20Il disait en 2017 lors des débats,
01:10:22ça se terminera comme ça, l'extrême droite contre nous.
01:10:26La lutte finale pour l'Elysée aura lieu entre moi
01:10:28et la fasciste Marine Le Pen.
01:10:31Là, voilà, ça a le mérite d'être clair.
01:10:34Il ne s'en fiche de Matignon.
01:10:36Il ne veut pas gouverner, d'autant plus qu'il sait très bien
01:10:38qu'au gouverner, là, pour préparer un budget 2025,
01:10:40ce que tout le monde a l'air d'oublier,
01:10:42c'est extrêmement difficile.
01:10:44On est sous surveillance européenne
01:10:46pour déficit excessif.
01:10:48Et donc, le budget, il est extrêmement impopulaire à faire.
01:10:51Et donc, il ne veut évidemment pas gouverner dans les médias.
01:10:55Il joue évidemment la présidence, il a l'air.
01:10:57Monsieur Olivier ?
01:10:58Depuis le début, on le sait, vous dites qu'il est mutérandiste.
01:11:01Il est surtout encore très trotskiste.
01:11:03Et on retrouve cette fibre-là, l'idée qu'il faut jouer la rue,
01:11:07qu'il faut menacer, qu'il faut faire monter la pression.
01:11:10Et il aspire à ça.
01:11:12Et je crois qu'il est en train quand même de remporter ça.
01:11:15Parce que cette radicalité de la rue,
01:11:17cette montée de la violence politique,
01:11:18il l'a encouragée et il la légitime.
01:11:21Et ça, je crois qu'il est encore dans cette idée-là.
01:11:23Et je pense que dans son calcul, il attend effectivement
01:11:26que le Premier ministre soit un Premier ministre
01:11:28qui ne soit pas issu de sa majorité pour pouvoir dire,
01:11:31je vous l'avais bien dit, et c'est la gauche sociale-démocrate
01:11:35qui nous a encore une fois trahis.
01:11:36Ce qui lui permettra encore une fois de radicaliser ses militants.
01:11:40Georges ?
01:11:40Moi, ce qui me surprend quand même,
01:11:42c'est le silence du Président de la République.
01:11:45Au nom de quoi, à quel moment il va se décider à nommer ?
01:11:49Après, puisqu'on a un gouvernement démissionnaire.
01:11:52Comment ?
01:11:52Il est sur Jupiter.
01:11:53Il est au village olympique ce matin.
01:11:54Non, mais on nous dit que ça viendra peut-être
01:11:58à la fin des Jeux olympiques.
01:12:00Peut-être même à la fin des Jeux para-olympiques.
01:12:02On est là.
01:12:03Il y a une étape importante cet après-midi, Georges.
01:12:05Oui, c'est l'après-midi.
01:12:07Présenté par la droite, le pacte législatif.
01:12:09En l'issue de cela, on peut peut-être avoir un de plus.
01:12:12Mais on reconnaissait qu'on est dans une période de flottement
01:12:16Total.
01:12:17Total, à laquelle notre pays n'a jamais été habitué.
01:12:20Surtout que vous avez 54% des Français qui ne sont pas favorables
01:12:25à ce qu'Emmanuel Macron désigne un Premier ministre
01:12:27du Nouveau Front populaire.
01:12:29Et vous avez 6 Français sur 10 qui ne comprennent pas
01:12:33pourquoi les partis n'arrivent pas à former un gouvernement
01:12:37dit pluriel.
01:12:38C'est hallucinant.
01:12:38C'est vrai.
01:12:39C'est ce que je trouve un peu indécent dans le spectacle
01:12:42que nous offre la classe politique depuis ces élections législatives.
01:12:45Si on sort du déni une seule seconde,
01:12:47il est très clair que personne ne pourra mettre en œuvre son programme.
01:12:51Même si Jean-Luc Mélenchon en personne était à Matignon,
01:12:54ou Marine Le Pen, ou Gabriel Attal,
01:12:57ils ne pourraient pas mettre en œuvre la politique
01:12:58qu'ils souhaitent appliquer.
01:13:00Donc, on va avoir une année, il ne faut pas mentir,
01:13:03une année où il n'y aura pas d'avancée politique quelconque.
01:13:06Ni vers la gauche, ni vers la droite, ni vers le centre.
01:13:08Ce n'est pas le sujet.
01:13:09Et que font les politiques depuis un mois ?
01:13:11Ils nous bassinent avec leurs histoires de postes
01:13:13qui n'intéressent qu'eux-mêmes.
01:13:15Les élections, je suis désolé,
01:13:16mais ces postes à l'Assemblée nationale,
01:13:17je le dis sans démagogie,
01:13:19ce sont essentiellement des postes protocolaires,
01:13:21essentiellement des postes symboliques,
01:13:23avec très très peu de poids politique concret.
01:13:26Ça change la vie de l'Assemblée nationale.
01:13:28Mais des voitures, des voitures.
01:13:29Et voilà, c'est ce que j'allais dire.
01:13:30C'est des hôtels particuliers formidables,
01:13:32des voitures formidables.
01:13:34Ces gens-là, et des indemnités formidables.
01:13:36Donc, si vous voulez,
01:13:37qu'ils se battent pour leurs intérêts, qu'ils le fassent.
01:13:39Mais qu'ils prennent en otage le débat public depuis un mois.
01:13:43Comme ça, en imposant aux Français
01:13:45leur névrose personnelle d'intérêt,
01:13:47je trouve que ce n'est vraiment pas à la hauteur,
01:13:49que c'est indécent.
01:13:50Et je pense qu'il y a beaucoup de Français
01:13:51avec qui ça agace profondément.
01:13:52Et puis, il y en a d'autres qui se disent
01:13:53« Écoutez, moi je suis en vacances,
01:13:54vous me fatiguez, il y a vraiment rien à voir. »
01:13:56Et on avait bien compris, on n'est pas dupes.
01:14:00Pourtant, il y en a beaucoup qui sont allés voter.
01:14:02Je le rappelle, on n'avait pas vu
01:14:03une telle participation depuis 1997.
01:14:06Avançons un petit peu.
01:14:07Et c'est un plaisir de vous avoir sur le plateau Red Abelad.
01:14:09Je rappelle que vous êtes porte-parole
01:14:11Unité Île-de-France.
01:14:13On parlera de la sécurisation des Jeux olympiques.
01:14:16En ce moment, vous êtes sur sollicité.
01:14:18Il y a 45 000 forces de l'ordre à Paris.
01:14:21Il y a même des policiers et militaires étrangers.
01:14:26C'est particulier de voir ça.
01:14:27Et puis, on parlera quand même...
01:14:30Pardonnez-moi de l'expression.
01:14:31C'est quand même très difficile.
01:14:33Je ne vais pas employer le mot bordel,
01:14:36mais c'est très difficile pour les Français,
01:14:39les Franciliens, de se déplacer.
01:14:41De savoir, je ne sais pas si dimanche,
01:14:42vous avez voulu vous balader dans Paris.
01:14:44C'est une vraie galère.
01:14:46Vraie galère pour les Parisiens.
01:14:49Et les restaurateurs sont très en colère.
01:14:50On serait avec un restaurateur à 10h30.
01:14:52Mais avant cela, quand même,
01:14:53revenons sur l'actualité du week-end.
01:14:55Et l'actualité du week-end,
01:14:56ce sont les fameuses méga bassines.
01:14:58Ça a été un terrain de jeu dans les Deux-Sèvres
01:15:03et à la Rochelle pour les Black Blocs
01:15:04qui sont venus un peu partout.
01:15:06Il y a des policiers et gendarmes
01:15:08qui ont été blessés,
01:15:09certes moins qu'il y a un an et demi.
01:15:10Mais vous en avez un qui a eu un cocktail Molotov
01:15:12dans la jambe.
01:15:13Ça n'a pas l'air d'émouvoir Mme Sandrine Rousseau,
01:15:15qui a salué les soulèvements de la terre,
01:15:17qui militait à l'erte sur la question essentielle
01:15:19et primordiale de l'accaparement
01:15:21d'une ressource nécessaire à la vie, l'eau.
01:15:23Merci à vous.
01:15:24Donc, merci les soulèvements de la terre
01:15:25d'avoir participé à ces manifestations,
01:15:27dit Sandrine Rousseau,
01:15:28qui elle aussi se verrait bien à Matignon.
01:15:30Très intéressant.
01:15:31Voyons le sujet.
01:15:32Alors, c'était un sujet qui a été produit hier
01:15:34par la rédaction de CNews.
01:15:38Vitrines de commerce brisées
01:15:40ou encore tags sur les murs,
01:15:41la manifestation anti-bassines
01:15:43s'est invitée dans toutes les rues de La Rochelle,
01:15:46avec notamment un cortège sauvage
01:15:48comprenant des black blocs.
01:15:50Poussant ainsi,
01:15:51certains commerçants à devoir se barricader
01:15:53comme c'est le responsable d'une boulangerie.
01:15:56Les vendeuses qui étaient présentes sur place
01:15:58sont restées un petit peu en retrait
01:16:02et ont été très inquiétées.
01:16:05C'était un petit peu stressant
01:16:06parce qu'elles entendaient beaucoup de bruit à l'extérieur,
01:16:08donc ne voyaient pas forcément ce qui se passait dehors
01:16:10parce qu'elles avaient fermé l'estore.
01:16:11C'était un petit peu stressant, voilà.
01:16:12Au-delà des commerces,
01:16:14ce local servant de bureau
01:16:15a également été la cible de dégradation.
01:16:18C'était vide, c'était un bureau,
01:16:20mais bon, ils ont posé la vitrine.
01:16:21Et puis alors, je ne sais pas,
01:16:22terroriste, terroriste, je ne sais pas en quoi
01:16:25un bureau comme ça peut être terroriste.
01:16:26Je pense que c'est des crétins
01:16:27qui ne savent même pas le sens des mots.
01:16:28Donc, c'est un petit peu grave quand même.
01:16:30Après cette adonnée au pillage et à la casse,
01:16:32certains individus se sont même introduits
01:16:34dans cette résidence pour personnes âgées.
01:16:37Selon un bilan du parquet de La Rochelle,
01:16:39quatre membres des forces de l'ordre
01:16:41et cinq manifestants ont été blessés,
01:16:43tous légèrement.
01:16:44Enfin, sept personnes ont été arrêtées
01:16:46pour des faits d'intrusion au port
01:16:48et dans la résidence,
01:16:49et pour association de malfaiteurs.
01:16:54Comment vous décrivez ce qui s'est passé
01:16:55ce week-end, Reda Belhach ?
01:16:57Déjà, ça nous prouve qu'il n'y a pas
01:16:59que dans les grandes villes
01:17:00qu'il y a des problématiques de violence.
01:17:03Et sinon, écoutez, nous,
01:17:06forces de l'ordre, on gère,
01:17:07on est dans le cadre du maintien de l'ordre,
01:17:09donc on gère en fonction
01:17:11des commandements de l'État,
01:17:12c'est-à-dire qu'on intervient que si
01:17:14l'État, via son représentant,
01:17:16nous demande d'intervenir
01:17:17et de neutraliser les individus.
01:17:19C'est peut-être pour ça aussi qu'au niveau,
01:17:20en termes de méthode,
01:17:22il y a peut-être moins de blessés
01:17:24chez les manifestants,
01:17:25qu'ils soient radicalisés ou non,
01:17:27et qu'il y a des dégradations aussi.
01:17:29Plus de casse, donc mieux vaut avoir
01:17:31des magasins dégradés, des voitures dégradées
01:17:34que des black blocs qui soient blessés
01:17:36lors des manifestations.
01:17:38Olivier Vial, vous êtes spécialiste
01:17:39de ces questions-là.
01:17:40Effectivement, il y a deux choses.
01:17:42Un, la mobilisation est beaucoup moins importante
01:17:44que ce qu'ils avaient espéré.
01:17:45Environ un tiers,
01:17:48c'est simplement un tiers.
01:17:49Ils étaient autour de 5 000 à 6 000,
01:17:51ils espéraient être 20 000.
01:17:52Donc ça, ça a été une première action
01:17:55qui explique que les dégâts
01:17:57sont moins importants quand même
01:17:58que ce qu'on avait craint.
01:17:59La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
01:18:00les forces de l'ordre étaient très nombreuses
01:18:02et très bien organisées,
01:18:02notamment les barrages filtrant
01:18:04très en amont quelques jours avant
01:18:05ont permis des grosses saisies.
01:18:07Notamment, il y a 1400 armes
01:18:09par destination qui ont été saisies.
01:18:10Donc ça veut dire qu'on a évité le pire
01:18:12puisqu'on a quand même confisqué
01:18:14un véritable arsenal.
01:18:16Malgré ça, effectivement,
01:18:17on avait 500 à 600 personnes
01:18:19qui ont utilisé la méthode des black blocs
01:18:21parce que black bloc, ce n'est pas un mouvement,
01:18:22c'est une méthode.
01:18:23Et cette méthode-là, ils sont arrivés...
01:18:26Il y en a environ un tiers
01:18:27qui venaient de pays étrangers
01:18:29comme l'Allemagne, l'Italie, la Suède.
01:18:32Et ils ont été effectivement
01:18:33très, très organisés.
01:18:35Et ce qu'il faut savoir,
01:18:37parce qu'on a beaucoup entendu ça
01:18:38dans les commentaires,
01:18:40c'est que ce n'est pas un gros...
01:18:42Ce n'est pas quelques militants radicalisés
01:18:44qui sont venus perturber
01:18:45une manifestation qui ne l'était pas.
01:18:47C'était une manifestation qui était interdite
01:18:49et ces militants-là étaient prévus
01:18:51depuis le début.
01:18:52Et dans la communication interne
01:18:54des soulèvements de la terre,
01:18:55il était prévu que ça dégénère
01:18:57puisqu'ils avaient prévu les street medics,
01:18:59ils avaient prévu les avocats.
01:19:01Et dès le matin, ils donnaient
01:19:03les numéros de téléphone des avocats
01:19:04pour les gardes à vue.
01:19:05Et ils avaient déjà annoncé
01:19:06qu'il y aurait deux cortèges.
01:19:08D'ailleurs, les deux cortèges se sont scindés.
01:19:10Les gens se sont habillés en black bloc
01:19:12au sein du cortège principal.
01:19:14Donc, tout le monde l'a vu
01:19:15au vu de tous, de tous les autres militants.
01:19:17Et ils avaient prévu qu'il y aurait
01:19:19un cortège convivial et un cortège
01:19:22qu'ils ont appelé sur les boucles d'éther.
01:19:23Ça veut dire très clairement
01:19:25qu'ils savaient que ça allait dégénérer
01:19:26et que c'était prévu comme ça.
01:19:27Donc, tous ceux qui, après,
01:19:28ont joué les tartuffes en disant
01:19:29« Oh, c'est quand même dommage,
01:19:31parce que c'est parce qu'il y a
01:19:32des mouvements extrémistes
01:19:34qu'on ne parle que de ça »,
01:19:35c'est faux.
01:19:36C'était prévu dès le départ
01:19:37et ça, ils l'ont vraiment voulu.
01:19:39Une séquence quand même,
01:19:40parce que ça touche des particuliers.
01:19:41Vous avez un homme,
01:19:42ce serait d'ailleurs intéressant
01:19:43d'avoir son témoignage,
01:19:44qui a vu sa voiture saccagée.
01:19:46Parce que le problème,
01:19:47il a une voiture dite de luxe
01:19:49et ça a l'air de déranger les black blocs.
01:19:53Là, le monsieur, ils lui ont cassé sa voiture.
01:19:55Et ça, ce n'est pas les gens qui font ça.
01:19:56Et ça, ce n'est pas bien.
01:19:58On ne casse pas les voitures des gens,
01:19:59on ne les tague pas.
01:20:08Ils lui ont pété sa caisse.
01:20:10Ça, ce n'est pas bien.
01:20:11Franchement, c'est nul.
01:20:13Le mec, il est pour rien.
01:20:14Il a acheté un crédit, tu vois.
01:20:16On lui casse sa...
01:20:18Ce n'est pas cool.
01:20:24Je suis désolé, monsieur.
01:20:25Pour vous.
01:20:29J'espère que ces gens vont être retrouvés,
01:20:31qu'ils vont être condamnés.
01:20:32Mais comme ils sont arrivés quand même à 3 000,
01:20:36ou en tous les cas, à plusieurs centaines.
01:20:38C'était 3 000 prévus de black blocs.
01:20:40Ils étaient 6 000, dont 500 éléments radicaux.
01:20:43Donc, comme ils sont arrivés à 500
01:20:44alors qu'il y a un an et demi,
01:20:45ils avaient commis les mêmes méfaits,
01:20:47si ce n'est pire.
01:20:49Je ne vais pas vous dire qu'ils seront vite retrouvés
01:20:51et condamnés et qu'on les retrouvera dans les maniches.
01:20:54Franchement, c'est insupportable de voir ces effets.
01:20:55C'est insupportable, mais je pense que,
01:20:57comme vous l'avez dit,
01:20:58il y a un progrès par rapport à Saint-Sauline l'an dernier.
01:21:00Ça ne discute évidemment pas.
01:21:03Je ne suis pas en train de relativiser
01:21:04les violences qui ont eu lieu,
01:21:06mais on a évité Saint-Sauline.
01:21:07En fait, il y a eu deux choses.
01:21:08C'est qu'effectivement, les forces de l'ordre
01:21:09étaient mieux organisées parce qu'il y avait moins de monde.
01:21:12Et puis aussi parce qu'il faut avouer
01:21:13qu'en termes d'organisation,
01:21:15les soulèvements de la terre se sont un peu vus plus grands
01:21:18qu'ils ne l'étaient puisqu'ils ont organisé
01:21:20cette mobilisation pendant six mois.
01:21:22Et à la différence de Saint-Sauline,
01:21:24où c'était un seul lieu,
01:21:25là, ils ont organisé un village de l'eau à Mêles,
01:21:28une première manifestation à 20 kilomètres,
01:21:30une autre où il fallait reprendre la voiture
01:21:32pour aller faire des manifestations.
01:21:34Ils ont fait des choses quand même
01:21:35qui étaient extrêmement compliquées.
01:21:36Et je pense que, d'ailleurs,
01:21:37ça commence à se dire sur les boucles.
01:21:39La prochaine fois, ils feront des choses plus simples
01:21:41pour avoir une efficacité plus grande.
01:21:43Saison 2, parce que la Nupes, c'était saison 1.
01:21:46Donc le nouveau Front populaire,
01:21:48c'est la saison 2 des Feux de l'amour
01:21:50ou de la Cour de récré.
01:21:51Il y avait eu le premier épisode,
01:21:52Hugo de Bello, qu'on annonce et qui renonce.
01:21:55Là, maintenant, c'est Laurence Tubiana,
01:21:57je viens de le voir, qui renonce son nom,
01:22:00ayant rencontré des oppositions au sein du NFP.
01:22:02Elle prend acte et retourne au combat
01:22:05qui ont été les siens.
01:22:06Donc, ce ne sera pas Laurence Tubiana
01:22:08la prochaine candidate.
01:22:11Il y a Benoît Hamon qui apparaît maintenant.
01:22:14Comment ?
01:22:14Le nom de Benoît Hamon qui apparaît.
01:22:16Surtout que Benoît Hamon, il avait été excellent,
01:22:19je me souviens.
01:22:20Pendant la campagne ?
01:22:21Ah bah oui, pour la présidentielle.
01:22:23Il y a un autre nom que j'ai entendu,
01:22:24parce qu'il y avait eu beaucoup d'ironie ce matin.
01:22:25Ah non, Benoît Hamon, c'était l'un des plus brillants.
01:22:27Il avait fait combien ?
01:22:296,2%.
01:22:30Ah, 6,2%, trois fois plus que Mme Aminatou.
01:22:33L'autre nom que j'entends, c'est André Chassaigne,
01:22:34parce qu'ils ont réussi à s'entendre
01:22:36sur son nom pour la présidence de la République,
01:22:38puisque finalement, il fait conscience.
01:22:39Pourquoi pas un communiste à Matignon ?
01:22:41Tout ça signifie que recycler, c'est une...
01:22:43Allez, la pub, on revient dans un instant.
01:22:45On va parler des Jeux olympiques.
01:22:47On commencera avec la cérémonie des Jeux olympiques
01:22:51et ensuite, on parlera de ces restaurateurs
01:22:53qui n'en peuvent plus,
01:22:54et la sécurisation avec vous, bien sûr, Edda Bellac.
01:23:01Il est quasiment 10h30 et pendant la publicité,
01:23:03on était déjà en train de parler du débat
01:23:06sur les Jeux olympiques avec Paris.
01:23:08C'est une grande galère pour les restaurateurs,
01:23:10pour les franciliens.
01:23:12Qui a pris le métro ces 48 dernières heures ?
01:23:14Moi.
01:23:14Mais vous avez un pass, Navigo, par exemple ?
01:23:16Oui.
01:23:16Vous avez, vous ?
01:23:17Non.
01:23:17Mais moi non plus.
01:23:18Et donc, comme je n'ai pas de pass Navigo,
01:23:20j'ai voulu prendre un ticket.
01:23:21Le ticket coûte 2,50 euros, normalement.
01:23:23Non, mais vous avez les cartes à puces.
01:23:24Non, non, non, non, même avec les cartes à puces.
01:23:27Désormais, c'est 4 euros le ticket pour prendre le métro parisien.
01:23:30Vous prenez le métro entre les rats et les rats
01:23:33et c'est 4 euros pour ça, vous plaisantez.
01:23:35J'y vais à pied.
01:23:37Sommeil à la midi pour le point sur l'information.
01:23:41À quatre jours des Jeux de Paris,
01:23:43Emmanuel Macron attendu d'ici une trentaine de minutes
01:23:46au village olympique à Saint-Denis.
01:23:47Il sera accompagné de Gérald Darmanin
01:23:49et la ministre d'espoir Amélie Houdet-Acastérat
01:23:52au menu échange avec les sportifs de la délégation française.
01:23:56Le président doit se tourner vers le nouveau front populaire
01:23:59pour trouver un Premier ministre,
01:24:00déclaration ce matin sur notre antenne de Manuel Bompard.
01:24:04Le coordinateur de la France insoumise balayait l'idée d'un vote
01:24:06et plaide pour des discussions et la recherche d'un consensus.
01:24:10Et puis, preuve que les donateurs suivent quelques heures seulement
01:24:13après le retrait de Joe Biden.
01:24:15Le groupe de levée de fonds démocrate Actblue
01:24:17annonce avoir connu une journée record.
01:24:19Déjà 47 millions de dollars collectés au profit de Kamala Harris.
01:24:24Merci beaucoup Somaïa pour le point sur l'information.
01:24:26Avant de revenir sur la grande galère pour les restaurateurs
01:24:29et les franciliens, Paris qui est sur les quais absolument désertée,
01:24:33je voudrais qu'on revienne sur la cérémonie.
01:24:34Alors, il y a très peu de choses qui fuitent.
01:24:36Évidemment, ça sera une grande surprise
01:24:38et on espère que ce sera la plus belle fête possible.
01:24:40Mais simplement, vous avez les grands penseurs de cette cérémonie
01:24:43qui ont déjà accordé un entretien au monde
01:24:46et qui ont dévoilé quelques grandes lignes de cette cérémonie
01:24:49en disant qu'il faut que ce soit le symbole,
01:24:52cette cérémonie d'ouverture des JO, d'un métissage planétaire.
01:24:55Je ne sais pas ce que ça veut dire, le métissage planétaire.
01:24:58En revanche, ils ont dit très clairement, on veut l'inverse du Puy du Fou.
01:25:02Ils ont dit également, la cérémonie des JO de Pékin,
01:25:06on veut faire l'opposé,
01:25:08parce que c'était une des plus belles cérémonies possibles.
01:25:11Parce que la seule question qu'on doit se poser dans ces cas-là,
01:25:14c'est pour les milliards ou les millions de téléspectateurs du monde entier,
01:25:19c'est qu'est-ce que la France pour une cérémonie d'ouverture ?
01:25:22Qu'est-ce que Paris ? Qu'est-ce que la France ?
01:25:23Et l'équipe a très intelligemment posé la question sur les figures historiques
01:25:28qui devraient être la référence pendant cette cérémonie.
01:25:32Voyez le sujet de Maxime Lavandier, Laura Lestrette et Solène Boulan.
01:25:34Dans quatre jours, la France, sa culture, son histoire et ses visages
01:25:44seront mises à l'honneur devant le monde entier lors de la cérémonie d'ouverture.
01:25:49Une période vous intéresse particulièrement
01:25:53dans le choix d'un symbole qui représente notre nation.
01:25:57La révolution française, je pense que ça serait une bonne idée.
01:26:00La présidence de la Bastille, oui, bien sûr.
01:26:03Ça serait beau, ça représenterait bien le peuple français.
01:26:05Si certains privilégient l'histoire en général,
01:26:08d'autres souhaiteraient mettre à l'honneur ceux qui l'ont façonné.
01:26:12La libération de Paris en 1944.
01:26:15J'ai ces images-là du général de Gaulle
01:26:19et puis de la résistance qui descend les Champs-Élysées.
01:26:23L'histoire donc, mais aussi d'autres domaines.
01:26:25Dans un sondage réalisé par nos confrères du journal L'Équipe,
01:26:29des noms font presque l'unanimité.
01:26:31Edith Piaf pour la musique, Coco Chanel pour la mode
01:26:35ou encore La Science avec Pierre et Marie Curie.
01:26:38Bien plus qu'une fierté, la gastronomie,
01:26:39emblème d'un savoir-vivre à la française,
01:26:42fait partie du menu que vous aimeriez voir à la carte.
01:26:46Et qui d'autre l'a fait rayonner plus que n'importe qui à l'international
01:26:49que Paul Bocuse ?
01:26:51Vos préférences sont claires, mais seront-elles exaucées ?
01:26:54Réponse vendredi soir.
01:26:56Je rappelle ce qu'avait dit Patrick Boucheron,
01:26:58l'historien que tout le monde connaît bien évidemment.
01:27:01La cérémonie imaginée par Jean-Paul Goude
01:27:03pour le bicentenaire de la Révolution française en 89,
01:27:06ça doit être une sorte de référence.
01:27:07Ça avait été, à l'époque, en tous les cas, ça avait fait scandale
01:27:12parce que ça avait été complètement à rebours de ce qu'on pouvait faire.
01:27:16Les défilés déjouaient les stéréotypes nationaux
01:27:18et ne craignaient pas de prôner le métissage planétaire
01:27:21avec un optimisme que nous avons aujourd'hui perdu.
01:27:24En fait, ils veulent nous proposer une sorte de cérémonie
01:27:27dite déconstruite.
01:27:28Alors l'équipe, je vous dis, dans l'histoire,
01:27:30Charles de Gaulle en 1, en 2 Napoléon et en 3 Louis XIV.
01:27:35Je pense que M. Boucheron, que tout le monde connaît,
01:27:37je l'aurai peut-être, il a une sueur sur le front
01:27:42en voyant ce sondage.
01:27:43C'est un militant éléphi.
01:27:44Ah bon ?
01:27:45Non, c'est un militant éléphi ?
01:27:47Oui, voilà, vous êtes sûr de ça ?
01:27:49Je ne crois pas.
01:27:50C'est un supporter d'éléphi en tout cas.
01:27:52C'est un supporter d'éléphi ?
01:27:53Ah oui.
01:27:54Je ne le savais pas.
01:27:55Je ne crois pas, Georges.
01:27:57Pour le coup, ça, je ne sais pas.
01:27:59Je sais que tout le monde le connaît, M. Boucheron.
01:28:00C'est vraiment parce que c'est quelqu'un de très connu
01:28:03et de très respecté.
01:28:05C'est un grand milieviste.
01:28:06C'est un grand spécialiste du Moyen Âge.
01:28:08Ah oui, bien sûr.
01:28:09Et c'est bien en ces qualités-là qu'on a demandé à ce qu'il pense
01:28:13la cérémonie d'ouverture.
01:28:14Vraiment, tout le monde le connaît.
01:28:15La prise de la Bastille en 1, la libération de Paris en 44,
01:28:19mai 68 pour les grands moments, les grands personnages.
01:28:22C'est génial.
01:28:23Mai 68 pour les grands moments ?
01:28:24Les grands personnages.
01:28:25Pierre et Marie Curie, Simone Veil, Louis Pasteur.
01:28:27Peut-être qu'il y aura Louis Pétanze dans la tendance.
01:28:30Et M. Paul, quand même.
01:28:31M. Paul.
01:28:32M. Quoi ?
01:28:33Paul Bocuse.
01:28:34Bien sûr, M. Paul.
01:28:35Pour la musique, la musique, c'est qui ?
01:28:37C'est Edith Piaf, Daft Punk, Jean-Jacques Goldman.
01:28:41Pour la mode, Coco Chanel, Yves Saint-Laurent, Christian Dord.
01:28:44Moi, je trouve ça passionnant.
01:28:45Alors là, ça…
01:28:46Ouh là là là là.
01:28:47Les produits français, le vin, le camembert et le champagne.
01:28:52Je ne suis pas sûr que…
01:28:54Rappelez-vous de la cérémonie pour la coupe du monde de rugby.
01:28:57C'est le camembert.
01:28:58Des titres de libération.
01:28:59La France-France.
01:29:00La France-France.
01:29:01Mais ça, c'est la France-France.
01:29:02Pour la coupe du monde de rugby.
01:29:03Mais oui.
01:29:04Avec Jean Dujardin.
01:29:05Jean Dujardin avec un béret, une baguette et un verre de vin.
01:29:09Il y a une question sur les grands écrivains, parce que la France, c'est un pays littéraire.
01:29:12Est-ce qu'il y a des grands écrivains ?
01:29:13Il y a le cinéma, il y a la musique, il y a la mode.
01:29:17Qu'est-ce que vous vouliez dire, Nathan ?
01:29:18Est-ce que je peux défendre M. Boucheron ?
01:29:20Allez-y, bien sûr.
01:29:21Je trouve que la cérémonie qui avait eu lieu en Chine pour les Jeux olympiques, je ne vois pas en quoi ce serait un modèle.
01:29:28D'abord, la Chine est un pays qui a un rapport à son identité.
01:29:31On le voit.
01:29:32Il y a un rapport, un modèle politique qui est indexé à une représentation de son identité.
01:29:36À titre personnel, je pense qu'un pays comme la France ne se grandirait pas à imiter cette vision-là.
01:29:43Mais surtout pour une deuxième raison.
01:29:44C'est que quel était ce modèle-là ?
01:29:46C'était de dire finalement, on montre notre identité, notre folklore, notre histoire, notre art de vivre, notre gastronomie, point final.
01:29:53Donc, on est un pays comme les autres qui a une identité.
01:29:55Moi, je pense précisément, comme Patrick Boucheron qui a fait cette histoire mondiale de la France, qu'il a dirigée,
01:30:01que ce qui fait la grandeur de la France, c'est que c'est quand même le pays qui a inventé l'universel.
01:30:06C'est le pays, que ce soit par la déclaration des droits de l'homme, que ce soit par sa littérature, que ce soit par son génie
01:30:13et que parmi toutes les périodes dont on parle, il y en a une dont on ne parle pas, notamment à Paris.
01:30:17Il y a le Paris de l'entre-deux-guerres, le Paris de la belle époque, qui était la capitale du monde.
01:30:22Et c'était la capitale du monde parce qu'il n'y avait pas de monde mais l'autre.
01:30:25C'est quand même le moment où l'identité française a été peut-être la plus forte.
01:30:30Et où justement, on a quand même rayonné parce qu'on était français.
01:30:33Et effectivement, ce qu'on risque là-dedans, c'est d'avoir une histoire très déconstruite.
01:30:38Et où je ne suis pas d'accord avec vous sur Boucheron, c'est qu'effectivement,
01:30:42vous avez l'air de dire qu'en fait, l'universalisme, ça efface notre culture.
01:30:46Sauf que l'universalisme, c'est justement un des vecteurs de ce qu'était le rayonnement français.
01:30:50Et finalement, ça nous différencie beaucoup d'autres pays et y compris d'une grande partie des historiens aujourd'hui
01:30:55qui rejettent l'universalisme.
01:30:57Puisque aujourd'hui, dans toute la littérature et sociologique, critique et historique,
01:31:03l'universalisme est présenté comme un moyen de cacher une forme de racisme systémique.
01:31:08Et je pense que c'est exactement cette direction qu'il prend malheureusement alors qu'on a besoin.
01:31:13Surtout que les JO, c'est aussi un investissement.
01:31:15C'est beaucoup d'argent public.
01:31:17Et cet argent public, on le voit bien dans les métiers du tourisme.
01:31:19On nous dit que c'est pour favoriser le tourisme demain.
01:31:22Si on ne présente pas ce pourquoi les touristes nous aiment, ça ne marchera pas.
01:31:26Mais autre chose, pardonnez-moi.
01:31:28On peut évidemment contester la politique chinoise, le régime chinois.
01:31:33Juste la cérémonie de Pékin, elle était exceptionnelle.
01:31:37C'est-à-dire que c'était une démonstration de force.
01:31:40C'était une ode à la Chine.
01:31:42Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, ce n'est pas le problème.
01:31:44Simplement, dans sa préparation, dans son style, il faudrait ressortir.
01:31:48Tiens, ce soir, je ressortirai.
01:31:50Tokyo aussi était très bien.
01:31:52Tokyo, c'était une merveille.
01:31:53Un peu de patriotisme.
01:31:55Moi, c'est par exemple le métissage planétaire.
01:31:57Je ne sais pas ce que ça veut dire.
01:31:59Avec un optimisme que nous avons aujourd'hui perdu.
01:32:01L'abolition des nations dans une grande globalisation.
01:32:04Le métissage planétaire me fait penser très rapidement à Jean-Luc Mélenchon et la créolisation.
01:32:11C'est comme ça que je le vois.
01:32:13Peut-être que je me trompe, mais je le vois comme ça.
01:32:16Quand M. Boucheron, à qui on demande, plutôt qu'il regarde dans ses bouquins,
01:32:23qu'il aille au Puy-du-Fou et qu'il voit la réussite française du Puy-du-Fou.
01:32:28On veut faire tout l'inverse.
01:32:30Couronner aux Etats-Unis.
01:32:32Je me demande pourquoi.
01:32:34Ensuite, c'est une question intéressante.
01:32:36La littérature.
01:32:37Victor Hugo, Molière et Jean de La Fontaine.
01:32:39Pas mal.
01:32:40Parce que c'est formidable.
01:32:42Finalement, avec les héros de l'équipe, ça nous va tout à fait.
01:32:46Les choix sont bons.
01:32:48Peut-être que ce sera finalement une ode à la France telle qu'on l'aime.
01:32:54Et pas telle qu'ils l'aiment, eux.
01:32:56On verra.
01:32:57On sera très curieux de voir cette fameuse cérémonie.
01:32:59Je crois qu'elle va durer plus de trois heures à partir de 19h30 vendredi.
01:33:04La galère.
01:33:06Béda Belladj, nous on soutient les forces de l'ordre.
01:33:08Vous le savez, on pense aux forces de l'ordre tous les jours.
01:33:10Et on sait à quel point vous faites un boulot extraordinaire.
01:33:13Mais là, c'est compliqué quand même à Paris.
01:33:15Vous avez sursollicité 45 000 forces de l'ordre.
01:33:19Et tout est bloqué.
01:33:20C'est impressionnant.
01:33:22Oui, c'est impressionnant pour vous, mais ça l'est pour nous aussi.
01:33:25Je sais, je vous dis, c'est un peu le warm-up.
01:33:28On en a tellement parlé, que ce soit sur ce plateau ou même les Français en général,
01:33:33que tous les yeux du monde sont tournés vers nous.
01:33:36Et il y a un vrai défi en termes sécuritaires.
01:33:39Et une vraie pression, en fait.
01:33:41Et du coup, on met les bouchées doubles.
01:33:43Et c'est vrai que pour le coup, c'est un peu compliqué.
01:33:46Mais déjà, vu comment va être organisée la cérémonie avec les bateaux,
01:33:52chaque pont doit être sécurisé.
01:33:54Je vais vous donner un exemple.
01:33:55Moi, à une époque, j'avais fait le...
01:33:57Je crois que c'était le président du Pakistan qui était en visite.
01:33:59À l'époque, j'étais en police secours.
01:34:00On m'a mis sur un pont à 6h du matin pour surveiller un pont
01:34:03où il n'y avait absolument personne.
01:34:04Un pont qui est donné sur Orly.
01:34:06Et le président du Pakistan ne passait qu'à 13h.
01:34:09Donc, de 6h à 13h, je suis resté...
01:34:11Statique.
01:34:12Voilà, statique.
01:34:13Et je devais empêcher les gens.
01:34:14Et quand ils passaient, il fallait que je me cache.
01:34:15Donc, je vous dis, là, vous avez plusieurs ponts aussi qui passent sur la Seine.
01:34:18Il faut que ce soit ultra sécurisé.
01:34:20Il ne faut pas...
01:34:21Parce que vous pouvez dissimuler.
01:34:22Vous pouvez faire beaucoup de choses.
01:34:23Et les gens ne s'en rendent pas compte.
01:34:24Mais c'est vrai que là, pour le coup, c'est compréhensible.
01:34:27Mais moi, je ne suis pas objectif.
01:34:29Voilà.
01:34:30Parce que le but, c'est que ça se passe bien.
01:34:31Qu'il n'y ait pas de blessés.
01:34:32Qu'il n'y ait pas de dégradation.
01:34:33Qu'il n'y ait pas de militants radicalisés.
01:34:35Qu'il n'y ait surtout pas d'actes terroristes.
01:34:36Qu'il n'y ait pas d'actes de délinquance.
01:34:37– On regarde, parce que c'est une vraie galère pour les restaurateurs.
01:34:41Et c'est vrai que les restaurateurs à Paris sont en colère.
01:34:45La grande difficulté, ces restaurateurs qui font grise mine,
01:34:49c'est avec Sharon Gamara.
01:34:53– Des routes barrées, des voies interdites
01:34:55et des quartiers uniquement accessibles avec un QR code.
01:34:58À l'approche des Jeux Olympiques,
01:34:59la circulation à Paris est plus réglementée que d'habitude.
01:35:03Un dispositif visant à garantir la sécurité dans la capitale
01:35:07qui impacte la fréquentation dans certains espaces.
01:35:10– En ce moment, au niveau de la fréquentation, c'est un petit peu compliqué.
01:35:13Habituellement, le week-end, ça bouge.
01:35:14C'est vraiment très, très fréquenté.
01:35:16Et là, pour le coup, depuis jeudi, on ressent une réelle différence.
01:35:20– Atout majeur de la Porte de Versailles,
01:35:22le parc des expositions va accueillir plusieurs épreuves durant les Jeux.
01:35:26À quelques jours de l'événement,
01:35:27la zone doit donc subir quelques aménagements.
01:35:30– C'est assez difficile, effectivement.
01:35:32Porte de Versailles, c'est toujours un domaine
01:35:34qui fonctionne énormément avec les salons.
01:35:37Là, tout est bloqué pour l'installation des Jeux Olympiques
01:35:40qui sont prévus, évidemment.
01:35:41On était au courant.
01:35:42– Loin d'être pessimiste,
01:35:43certains restaurateurs veulent croire en l'impact des Jeux Olympiques,
01:35:46censés attirer plus de 15 millions de visiteurs dans la capitale.
01:35:50– Le mois de juillet a été un peu plus calme que prévu.
01:35:53Mais on s'attend à beaucoup de touristes.
01:35:55On a embauché du staff, comme tous les ans.
01:35:57On a embauché à peu près la même quantité de staff que l'année dernière.
01:36:00La seule différence, c'est que cette année, on a étendu la terrasse.
01:36:03– Face à la situation,
01:36:04plusieurs organisations de restaurateurs et de commerçants
01:36:07ont tiré la sonnette d'alarme,
01:36:09poussant le délégué interministériel aux Jeux Olympiques
01:36:11à réagir.
01:36:12Dans un récent communiqué, Michel Cadot a annoncé
01:36:15qu'une indemnisation sera mise à disposition.
01:36:18Celle-ci est destinée aux acteurs économiques
01:36:20dont l'activité aura été négativement impactée
01:36:23par les Jeux de Paris 2024.
01:36:26– Michel Cadot qui assure qu'il y aura une indemnisation
01:36:30donc aux restaurateurs, il fallait quand même le trouver.
01:36:33Franck Astruc est avec nous.
01:36:35Cher Franck, vous êtes gérant d'un restaurant
01:36:38alors qu'Emmanuel Macron est en train d'arriver au village olympique.
01:36:43Monsieur Astruc, merci d'être avec nous.
01:36:45On va rester sur ces images mais on va écouter évidemment
01:36:49ce que vous avez à nous dire
01:36:50parce que vous avez fermé la porte de votre restaurant
01:36:52qui se situe sur les berges de Seine.
01:36:54Vous avez dit stop, là c'est une catastrophe.
01:36:58– On a essayé à ouvrir, malheureusement.
01:37:00Le problème qu'il y a, c'est que les Jeux Olympiques
01:37:02devaient être une fête d'après ce qu'on nous avait dit.
01:37:04Je pense que c'est devenu compliqué pour les commerçants
01:37:07même si la sécurité, on peut la comprendre.
01:37:10Aujourd'hui j'ai le Café des Beaux-Arts sur l'Equay Malaké.
01:37:13Je suis dans l'incapacité d'ouvrir
01:37:15parce qu'aujourd'hui, même si quand j'y vais le matin
01:37:18pendant 3-4 heures, quand j'arrive à accéder à mon établissement
01:37:21tout simplement il n'y a pas de client
01:37:23parce qu'il faut un QR code, il faut beaucoup de choses
01:37:26pour accéder sur l'Equay et c'est impossible de travailler l'heure d'aujourd'hui.
01:37:30– Le Président qui est en train d'arriver à Saint-Denis,
01:37:35si vous aviez la possibilité d'échanger soit avec le Président
01:37:38soit on le voit derrière Gérald Darmanin
01:37:40ou encore Madame la Ministre Amélie Oudéa Castera,
01:37:43qu'est-ce que vous souhaiteriez leur dire ?
01:37:47– Tout simplement qu'on peut comprendre
01:37:50qu'il y a une sécurité comme ça pour les Jeux Olympiques
01:37:53mais il ne faut pas oublier les commerçants.
01:37:55Aujourd'hui je pense qu'on entend des gens dire
01:37:58qu'il y aura des indemnisations mais je ne sais pas,
01:38:03personne ne vient vers nous, les syndicats,
01:38:05personne ne vient vers nous pour discuter avec nous,
01:38:07pour nous faire comprendre.
01:38:08Aller dans le 6ème, aller sur l'Equay, aller sur l'île Saint-Louis,
01:38:11aller Place Dauphine, mes amis tout le monde a fermé les restaurants.
01:38:14À l'heure d'aujourd'hui on est sortis d'un Covid très compliqué,
01:38:17l'État nous a beaucoup aidés, on les remercie
01:38:20mais là aujourd'hui c'est une catastrophe économique.
01:38:22En plein mois d'août, les Jeux Olympiques,
01:38:24soi-disant on devait travailler et là c'est une catastrophe.
01:38:28Eh bien écoutez Frog, moi ce que je vous propose
01:38:31c'est d'être avec nous demain sur le plateau
01:38:33pour en parler plus longuement parce que malheureusement
01:38:35l'actualité impose de rester sur ces images
01:38:39mais la parole des restaurateurs est une parole importante
01:38:43dans cette période-là et donc on viendra vous retrouver
01:38:48demain matin, je vous invite demain matin sur le plateau
01:38:50pour revenir sur cette situation extrêmement complexe.
01:38:53À savoir donc la galère pour les restaurateurs.
01:38:56Merci Monsieur Astruc.
01:38:58On reste sur ces images depuis Saint-Denis et le village olympique.
01:39:02Emmanuel Macron qui est donc arrivé accompagné du ministre de l'Intérieur
01:39:06et d'Amélie Oudéa Castera, il y a du monde à saluer.
01:39:09Ça commence à prendre un peu de temps.
01:39:11Il y avait le président de la commission de finances.
01:39:12Il y avait Monsieur Coquerel qui est député de Seine-Saint-Denis.
01:39:16Est-ce que vous avez remarqué la poignée de main
01:39:18entre Madame Castera et justement Éric Coquerel ?
01:39:22Ah non, ça m'a échappé.
01:39:23Je peux vous dire que c'était assez froid.
01:39:27Et ils se sont serrés la main ?
01:39:29En revanche, il y a eu une poignée de main entre Emmanuel Macron
01:39:32et un des élus.
01:39:33Moi j'aimerais bien savoir qui est ce monsieur avec les lunettes.
01:39:35J'avais l'impression qu'ils avaient joué au foot hier ensemble.
01:39:37Ça va, tu vas bien ?
01:39:38C'était un truc comme ça, assez étrange.
01:39:41J'espère qu'on posera une question au président de la République
01:39:45sur les propos de Monsieur Porte concernant la délégation israélienne.
01:39:49Le ministre des Affaires étrangères a réagi ?
01:39:51Non, je n'ai pas vu.
01:39:52Stéphane Séjourné a dit que la délégation israélienne
01:39:54était évidemment la bienvenue en France.
01:39:56Ah, c'était important.
01:39:57Parce que Monsieur Séjourné était celui qui,
01:39:59si mes souvenirs sont bons, expliquait.
01:40:01Il se félicitait que le conflit israélo-palestinien
01:40:04n'ait pas traversé en quelque sorte
01:40:07certains pays pour se retrouver en France.
01:40:09C'était juste avant les européennes.
01:40:11Mais vous avez vu la publicité Elal, non ?
01:40:14Non, qu'est-ce que c'est ?
01:40:15Elal, la compagnie aérienne israélienne
01:40:17qui a fait une publicité sur les Jeux olympiques
01:40:19qui est très intéressante.
01:40:20On voit l'équipe olympique arriver en France
01:40:23et représente la France avec des gens
01:40:25qui frappent le bus, qui crient
01:40:27« mort à Israël », etc.
01:40:28Ah non, je n'avais pas vu ça.
01:40:29C'est comme ça qu'en Israël, on voit la France.
01:40:30Ah, je n'avais absolument pas vu ça.
01:40:32Monsieur Bellage, quand vous voyez ces images,
01:40:34cette sécurisation historique pour ces Jeux olympiques,
01:40:38puisque c'est un événement également historique,
01:40:41quel message vous souhaiteriez adresser aussi
01:40:44peut-être à vos confrères, les forces de l'ordre
01:40:46qui sont présentes maintenant, depuis maintenant,
01:40:48plusieurs jours déjà ?
01:40:49Bon courage, parce que c'est vrai que j'ai encore parlé
01:40:51avec un collègue qui venait nous renforcer
01:40:53depuis la province et qui me disait que...
01:40:56Bon, déjà, il a changé de cycle de travail,
01:40:58mais ça, c'était prévu dans le protocole.
01:41:01Mais après, il me dit, tu sais, des fois,
01:41:04on sait à 22h30 qu'on doit démarrer
01:41:06à 5h du matin le lendemain.
01:41:08Donc, c'est vrai qu'au niveau de l'organisation,
01:41:10il y a encore beaucoup de réglages.
01:41:11Donc, il restera unité, très attentif
01:41:13dans le cadre du dialogue social
01:41:15sur la manière dont les collègues sont logés,
01:41:17la manière dont ils sont nourris,
01:41:19les bouteilles d'eau, les repas,
01:41:21et puis, surtout, les conditions de travail.
01:41:24Parce que je vous assure que les risques,
01:41:26il y a quand même des risques.
01:41:28Il y a des gros enjeux en termes
01:41:30de sécurisation de transport.
01:41:32Là, la Seine-Saint-Denis avec le Stade de France...
01:41:35Et le village olympique.
01:41:36Voilà, qui est le village olympique.
01:41:38Il faut savoir qu'autour, on se rappelle
01:41:40de cette finale de Ligue des champions
01:41:42entre Real Madrid et Liverpool,
01:41:44où il y a des gens, des délinquants
01:41:46qui ont profité de la situation
01:41:48pour s'attaquer aux touristes.
01:41:50C'est une crainte qu'on a,
01:41:52et on va avoir beaucoup de travail.
01:41:54Rappelez-vous des premières heures
01:41:56pendant cette finale de Ligue des champions.
01:41:58J'espère que l'État viendra au plus haut sommet
01:42:00de l'État, parce qu'il faut savoir
01:42:02qu'on va se retrouver face à des délinquants
01:42:04qui sont bien préparés quand même.
01:42:06J'espère que si, dans le cas d'une action de police,
01:42:09ça ne se passe pas forcément bien,
01:42:11contrairement à l'affaire Nael,
01:42:13on sera soutenus tout de suite.
01:42:15– En fait, c'est là où on parait
01:42:17dans l'affaire Nael ?
01:42:19– Non, pourquoi ? Parce que les gens ne comprennent pas
01:42:21que quand vous êtes policier, vous faites une action de police,
01:42:23vous représentez l'État, et des fois l'État l'oublie.
01:42:25Et mes collègues se retrouvent souvent seuls
01:42:27lorsqu'ils doivent faire acte
01:42:29légitime défense ou pas.
01:42:31Je veux juste qu'on respecte la présomption d'innocence.
01:42:33Vous avez eu un militaire qui a été attaqué
01:42:35la semaine dernière, un policier qui a été attaqué
01:42:37la semaine dernière, et la première chose
01:42:39qu'on a fait, c'est envoyer le collègue
01:42:41qui a fait usage de son arme de service.
01:42:43Je ne sais pas si c'est normal ou pas,
01:42:45mais en tout cas, il était à l'ÉGPN tout de suite.
01:42:47– Vendredi, vous parliez de ce policier,
01:42:49je crois que c'était un stagiaire,
01:42:51– Qui a riposté, oui,
01:42:53qui était là depuis l'huit.
01:42:55– C'est deux semaines qu'il était sur le terrain
01:42:57et qu'il est intervenu pour neutraliser
01:42:59un homme qui avait attaqué…
01:43:01– En ce moment, on sent qu'il y a une vraie, vraie tension.
01:43:03La police est au misime lieu de l'échec politique aussi.
01:43:05Donc oui, on a des craintes,
01:43:07et on a besoin d'être soutenus.
01:43:09– Évitez que le président de la République
01:43:11parle d'un acte inexcusable.
01:43:13– Désolé, peut-être que ça ne vous plaît pas
01:43:15que je vous en parle, mais parce que nous,
01:43:17ça nous a beaucoup traumatisés.
01:43:19– Je le dis aux téléspectateurs,
01:43:21c'était M. Bellage, porte-parole unité,
01:43:23qui prenait la parole et qui a interpellé Philippe Guybert.
01:43:25Olivier Vial.
01:43:27– C'est très important ce que vous dites,
01:43:29parce qu'effectivement, on sent en plus
01:43:31qu'il y a cette tension dans la société,
01:43:33mais il y a aussi un discours qui a été porté
01:43:35anti-police très important,
01:43:37et que là, depuis quelques jours,
01:43:39les forces de l'ordre sont cantonnées,
01:43:41qui ont été soit taguées
01:43:43avec des messages anti-policiers,
01:43:45soit Alain Lerose, le responsable de l'hôtel,
01:43:47on est venu le menacer en lui disant
01:43:49qu'on sait qu'il y a des policiers
01:43:51qui sont hébergés ici, on va brûler ton hôtel.
01:43:53Donc on sait effectivement qu'il y a cette montée-là,
01:43:55et que c'est très important,
01:43:57parce que ça va être un moment difficile
01:43:59d'avoir un vrai soutien aussi de la société civile
01:44:01avec nos forces de l'ordre qui vont être en première ligne.
01:44:03– Vous avez eu raison de rappeler que
01:44:05M. Coquerel, député de Seine-Saint-Denis,
01:44:07est présent dans cette réunion
01:44:09en venant à la rencontre
01:44:11du président de la République Emmanuel Macron.
01:44:13M. Coquerel, il y a quelques mois,
01:44:15qui participait à une manifestation interdite
01:44:17à côté de Mme Traoré
01:44:19au son de
01:44:21« tout le monde déteste la police »
01:44:23et qu'il est resté à cette manifestation.
01:44:25Et M. Coquerel est présent
01:44:27à côté des policiers nationaux.
01:44:29Cocasse comme situation.
01:44:31Peut-être que M. Coquerel,
01:44:33vu que Mme Thubiana n'est plus candidate à Matignon,
01:44:35sera candidat lui aussi à Matignon.
01:44:37On attend de voir.
01:44:39– Bien sûr, mais cette haine
01:44:41anti-police est insupportable
01:44:43parce que,
01:44:45comme on le disait tout à l'heure d'ailleurs,
01:44:47c'est une soi-disant réflexion politique
01:44:49mais qui est déguisée,
01:44:51enfin une haine qui est déguisée
01:44:53en réflexion politique.
01:44:55La police, c'est une institution.
01:44:57Comme toutes les institutions de la République,
01:44:59on peut avoir un regard critique sur son fonctionnement,
01:45:01comme l'hôpital, comme l'éducation nationale, etc.
01:45:03Jamais il ne viendrait à l'esprit de personne
01:45:05quand on critique l'organisation de l'hôpital
01:45:07d'insulter les soignants.
01:45:09Si on commençait à faire ça, on dirait tout de suite
01:45:11que c'est scandaleux.
01:45:13Et la police est la seule institution
01:45:15où on se permet de faire cet amalgame.
01:45:17Maintenant, s'agissant de ça,
01:45:19il y a aussi une autre question, à mon avis, qui se pose.
01:45:21On le voit bien là, avec ces Jeux Olympiques
01:45:23qui commencent, revient dans les îles,
01:45:25à Paris particulièrement, un modèle
01:45:27qu'on a déjà vu pendant le Covid,
01:45:29le modèle un peu… – Le QR code.
01:45:31– C'est ça, voilà. – Il n'est pas bien, Nathan.
01:45:33Il préfère rester confiné chez lui
01:45:35plutôt que de sortir un QR code.
01:45:37– Exactement, j'attendais depuis quatre ans
01:45:39le retour du QR code, comme un fou.
01:45:41Et est-ce que vraiment, franchement,
01:45:43c'est le rôle des policiers,
01:45:45est-ce que c'est même les respecter
01:45:47que de leur demander de faire comme ça
01:45:49la vérification des passes des uns et des autres ?
01:45:51– Rez d'Abel Hedge.
01:45:53– En tout cas, une chose est sûre,
01:45:55c'est quand vous aviez les dimanches
01:45:57ou les week-ends où vous avez cette restriction
01:45:59de circulation de véhicules,
01:46:01ce n'est pas les policiers qui gèrent cette restriction.
01:46:03C'est-à-dire que les vérifications sont faites
01:46:05par des gens qui sont employés ou indemnisés
01:46:07ou des boîtes privées indemnisées par la mairie de Paris.
01:46:09Et c'est vrai que ce n'est pas nous qui faisons ça.
01:46:11Maintenant, on l'a vu, on ne va pas se mentir,
01:46:13au niveau de privé, entre ceux
01:46:15qui n'avaient pas de dossier,
01:46:17ceux qui n'avaient pas de préparation
01:46:19en termes de sécurité, je parle,
01:46:21il n'y avait pas assez d'agents privés.
01:46:23Forcément, on savait que ça allait être pour nous.
01:46:25Et puis, ça enlève quand même,
01:46:27en termes d'autorité,
01:46:29il y a encore beaucoup de gens en France
01:46:31qui nous aiment et qui nous respectent.
01:46:33En termes d'autorité, c'est sûr que le défi,
01:46:35il est important.
01:46:37Je rappelle quand même la phrase de Thomas Porte,
01:46:39les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus
01:46:41aux Jeux Olympiques à Paris et il faut utiliser
01:46:43par cette échéance tous les leviers que nous avons
01:46:45pour créer une mobilisation.
01:46:47Je serais très curieux d'avoir
01:46:49un échange entre M. Coquerel,
01:46:51qui est très proche de M. Porte,
01:46:53et du moins, dites-moi si je me trompe,
01:46:55on n'a absolument pas condamné
01:46:57les propos de Thomas Porte,
01:46:59M. Coquerel, qui est dans cette petite salle.
01:47:01Manuel Bompard, il n'est pas face
01:47:03au président de la République,
01:47:05ni M. Nunez,
01:47:07mais peut-être qu'ils vont avoir
01:47:09un échange tous ensemble
01:47:11sur les propos de M. Porte
01:47:13samedi en manifestation.
01:47:15C'est dans ce village olympique que les athlètes israéliens
01:47:17sont susceptibles d'être hébergés.
01:47:19C'est donc là où Eric Coquerel est face
01:47:21au président de la République et c'est là où
01:47:23il a une place de sécurité.
01:47:25C'est ça dont on parle quand on parle des athlètes israéliens.
01:47:27On a tous en mémoire 1972
01:47:29et on a aussi en mémoire les événements plus récents
01:47:31où on parlait tout à l'heure d'une chanteuse israélienne
01:47:33qui a été la cible
01:47:35de milliers de personnes qui se sont rassemblées
01:47:37à proximité de l'endroit où elle était.
01:47:39Voilà pour les premiers pas
01:47:41d'Emmanuel Macron,
01:47:43le président de la République
01:47:45dans ce village olympique.
01:47:47C'est quand ce que vous allez poursuivre
01:47:49sur les antennes de CNews.
01:47:51Il a l'art du timer.
01:47:53Notre émission est terminée, il n'y a plus d'image.
01:47:55Donc il savait que ça allait se terminer
01:47:57à 10h55.
01:47:59Merci beaucoup M.Guybert.
01:48:01Merci Nathan Devers.
01:48:03J'ai été avec nous, Olivier Vial,
01:48:05Georges Fenech et Thomas Bonnet.
01:48:07Merci à tous les six.
01:48:09Merci à Nicolas Baillé à la réalisation,
01:48:11à Julien à la vision.
01:48:13Au son c'était Thomas, Marine Lanson,
01:48:15Jade Chevray et Pauline Trevesère ont préparé cette émission.
01:48:17Toutes les émissions sont à revoir
01:48:19bien sûr sur cnews.fr
01:48:21Dans un instant c'est Midi News
01:48:23et nous on se retrouve ce soir pour l'heure des pros.
01:48:25A ce soir.