• il y a 4 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pro-été.
00:00:04Coup de théâtre à l'Assemblée nationale.
00:00:07Les urnes ont été bourrées.
00:00:09Ce n'est pas l'élection d'un président de parti ou d'un premier secrétaire
00:00:12où la méthode est devenue une tradition.
00:00:14Non, il s'agissait de l'élection des six vice-présidents de l'Assemblée nationale.
00:00:19Fait totalement inédit dans l'histoire de la cinquième.
00:00:22Résultat, les députés ont donc tous dû revoter et la sentence est irrévocable.
00:00:28Le RN perd ses postes de vice-président.
00:00:31Un coup de théâtre comme dans un boulevard.
00:00:33Sauf que cette fois, ce n'est ni le mari ni la femme,
00:00:35mais dix millions d'électeurs qui ont été trompés.
00:00:38Dix millions d'électeurs à qui on explique
00:00:40vous ne méritez pas d'être représentés dans les instances de l'Assemblée.
00:00:44Il faut dire que la stratégie du RN peut aussi surprendre.
00:00:47Grâce à leur voix, deux vice-présidentes LFI ont été élues.
00:00:52Les macronistes dénoncent une amitié naissante entre le Rassemblement national
00:00:56et la France insoumise qui la veille refusée de leur serrer la main.
00:00:59Crise de panique chez les insoumis.
00:01:01Moi, leur ami, rayez cela de vos papiers.
00:01:04Je n'ai jamais fait profession de lettre.
00:01:06Et après ce qu'en eux je viens de voir paraître,
00:01:08je vous déclare honnête que je ne le suis plus
00:01:10et ne venus le place en des cœurs corrompus.
00:01:12La belle affaire quand le RN crie au scandale, au rage, au désespoir,
00:01:16aux vice-présidents spartis.
00:01:18Alors s'il y a des airs de boulevard et de tragédie,
00:01:21la journée d'hier à l'Assemblée ressemblait surtout à une farce
00:01:25de quoi donner envie à de nombreux électeurs de quitter le théâtre
00:01:29avant la fin de la pièce en criant « Revotez ! ».
00:01:32On en parle dans un instant avec tous mes invités,
00:01:35mais tout de suite c'est le journal d'Isabelle Piboulot.
00:01:37Bonjour Gauthier, bonjour à tous.
00:01:39En Charente-Maritime, les anti-bassines ciblent l'agro-industrie au port de La Rochelle,
00:01:44une manifestation pourtant interdite par les autorités.
00:01:47L'objectif est de dénoncer les méga-coopératives céréalières
00:01:50que les militants associent à la construction des bassines
00:01:53et à l'accaparement de la ressource en eau.
00:01:55Plus de 3000 policiers et gendarmes sont mobilisés depuis le début de la semaine.
00:01:59Énième drame en Seine-Saint-Denis, sous fond probable de trafic de drogue.
00:02:03Deux personnes ont été tuées par balle hier soir dans une cité de Bobigny.
00:02:06Une troisième a été grièvement blessée, son pronostic vital étant engagé.
00:02:10Les auteurs des faits ont pris la fuite.
00:02:13Les trois victimes étaient déjà connues des autorités pour trafic de stupéfiants.
00:02:17Et puis après la panne informatique mondiale de Microsoft,
00:02:20le retour à la normale est progressif.
00:02:22De nombreux secteurs ont été concernés, aéroports, banques, hôpitaux, chaînes de télé.
00:02:27La mise à jour d'un antivirus est à l'origine de l'incident,
00:02:30ce qui écarte une cyberattaque ou un problème majeur de sécurité informatique.
00:02:35Merci Isabelle.
00:02:36Autour de la table, pour deux heures avec moi, Charlotte Dornelas.
00:02:39Bonjour Charlotte, du JDD, tout comme Jules Torres, Philippe Guibert,
00:02:43Julien Oudoul du Rassemblement National, député RN.
00:02:46Face à vous, Martin Garagnon, de l'ancienne majorité présidentielle de Renaissance.
00:02:50Vous n'avez rien, Julien Oudoul, pas un poste de vice-président, pas un poste de casteur.
00:02:55Vous n'êtes même plus au bureau de l'Assemblée Nationale,
00:02:59où la gauche est désormais majoritaire et où même Yael Brown-Pivet, président très élu,
00:03:04est donc devenu minoritaire. C'est du sectarisme ?
00:03:08Déjà, nous conservons notre honneur. Nous conservons notre honneur.
00:03:12Nous n'avons pas des postes importants au sein de l'Assemblée Nationale.
00:03:16C'est un scandale démocratique. Nous représentons 11 millions de Français.
00:03:21Ces 11 millions de Français ont été volés, trahis, méprisés par les magouilles LR macronistes,
00:03:30les magouilles macronistes extrême-gauche pendant la campagne des législatives.
00:03:35La représentation nationale, aujourd'hui, ne représente plus les Français, il faut bien le dire.
00:03:40On a eu affaire à des petites tambouilles en interne pour écarter le 1er parti de France.
00:03:46Nous, nous avons souhaité défendre le principe démocratique du pluralisme,
00:03:51sachant que tous les députés qui sont élus de l'Assemblée Nationale,
00:03:55tous les groupes représentent une partie de la population française.
00:03:58Il fallait qu'ils soient représentés au sein du bureau de l'Assemblée Nationale.
00:04:01On a été les seuls à défendre ce principe. Les autres l'ont piétiné.
00:04:05Mais ce qu'il veut dire, Jules Torres, avec ce bureau de l'Assemblée qui est majoritairement à gauche,
00:04:10Sébastien Delogué rebrandit le drapeau de la Palestine, il n'a pas forcément de sanctions.
00:04:17Thomas Porte ne serait pas forcément exclu 15 jours, comme Sébastien Delogué,
00:04:22puisqu'ils sont majoritaires au sein du bureau et c'est le bureau qui décide des exclusions et des sanctions les plus sévères.
00:04:27C'est là où cette petite tambouille initiée par Emmanuel Macron et Yael Brown-Pivet,
00:04:32qui a obtenu désormais la présidence de l'Assemblée Nationale, va se retrouver dans une situation complexe,
00:04:40dans le sens où elle pourra dire Sébastien Delogué qui brandit un drapeau palestinien,
00:04:45ou Rachel Keke plus maintenant parce qu'elle n'est plus députée, va être sanctionnée,
00:04:49mais il faudra la validation du bureau. Là, malheureusement pour elle, elle ne le pourra plus.
00:04:53Donc elle ne pourra plus sanctionner les députés de la France Insoumise qui sont revenus,
00:04:56en tout cas du Nouveau Front Populaire, qui sont revenus avec le double de personnages,
00:05:00dont des candidats un petit peu foutraques. On a des fichés S, on a désormais plein de candidats…
00:05:06La France Insoumise voulait dire le groupe a moins de députés que…
00:05:08Non, non, le groupe du Nouveau Front Populaire.
00:05:09Ah oui, parce que la France Insoumise a quelques députés…
00:05:11La France Insoumise a perdu quelques éléments en effet.
00:05:13Donc on aura sans doute moins de sanctions que lors de la dernière législature.
00:05:18Alors, donc ils sont 12 sur 22 pour la gauche au bureau de l'Assemblée, donc ils ont la majorité.
00:05:23Donc, vraisemblablement, il n'y aura plus d'exclusions de députés de la France Insoumise et autres.
00:05:28Par contre, il pourra toujours y avoir des exclusions du Rassemblement National,
00:05:31où il n'y a personne du RN au bureau.
00:05:33C'est ça le grand risque.
00:05:34Sinon, elle va être validée par l'ensemble des députés.
00:05:35C'est-à-dire que la sanction doit être délibérée par le bureau,
00:05:39mais ensuite c'est validé par l'Assemblée Nationale par assis debout.
00:05:43Oui. Alors, je vous donne la parole à tous, mais on fait un point sur cette journée d'hier
00:05:48qui, je le disais, ressemblait à une terrible farce à l'Assemblée Nationale,
00:05:52avec des urnes bourrées, des partis qui reviennent avec le double de députés comme le RN
00:05:56et qui sont complètement boycottés des instances, avec Sarah Varney.
00:06:01C'est dans la nuit que le dénouement de cette journée a eu lieu.
00:06:04Il est 4h du matin, on a fini de constituer le bureau de l'Assemblée Nationale.
00:06:08A la surprise générale, la gauche a remporté la majorité absolue des sièges,
00:06:12sa plus haute instance exécutive.
00:06:15Une élection fortement perturbée vendredi par un incident au premier tour,
00:06:19avec des irrégularités dans le nombre d'enveloppes comptabilisées.
00:06:23Pour plusieurs députés, il s'agit d'une tentative de déstabilisation.
00:06:27Avec beaucoup de colère et de rage même,
00:06:30honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle ! Honte à eux !
00:06:36C'est impossible que ce soit juste une erreur.
00:06:39Donc il y a eu quelque chose qui s'est passé et nous on veut vraiment savoir quoi.
00:06:42Là c'est problématique.
00:06:44A la fin, c'est cette Assemblée qui a discrédité.
00:06:48Du côté LFI, les membres du bureau d'âge ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas été conviés.
00:06:53Yael Brounpivé refuse de réunir les députés qui sont chargés de veiller au bon déroulement du scrutin
00:06:59alors qu'on vient d'observer qu'il y a eu un bourrage d'urnes.
00:07:01Pourquoi ? Je pose la question.
00:07:03Pourquoi est-ce que Yael Brounpivé refuse de réunir le bureau d'âge
00:07:06dont la mission est de surveiller la sincérité du scrutin ?
00:07:09Dans une ambiance particulièrement tendue, les 22 membres du bureau de l'Assemblée nationale ont été élus
00:07:15avec 12 représentants du Nouveau Front Populaire qui disposent donc de la majorité absolue,
00:07:205 des groupes du camp présidentiel, 3 de la droite républicaine et 2 des indépendants de l'IOT.
00:07:27Martin Garagnon, Renaissance, l'ancienne majorité présidentielle,
00:07:30a participé au boycott des instances du Rassemblement national.
00:07:34Pourquoi avoir boycotté 10 millions d'électeurs ?
00:07:36Il n'y a pas eu de boycott, nous on a eu un discours qui est très clair.
00:07:40Moi je considère qu'effectivement l'absence de représentants du RN dans le bureau de l'Assemblée
00:07:45est une erreur politique et une erreur morale.
00:07:48Alors ce n'est pas très clair parce que c'est le contraire de ce qu'a dit une majorité de députés Renaissance.
00:07:52On a eu une expression qui était extrêmement plurielle sur le sujet.
00:07:54Vous avez eu des déclarations des députés Horizon, de François Bayrou,
00:07:57de certains députés aussi de Renaissance, aussi comme Maude Gréjon.
00:08:01À mon sens c'est une erreur morale parce qu'évidemment lorsque vous représentez,
00:08:05si vous voulez, l'argument de la gauche qui voulait mettre en place ce cordon sanitaire
00:08:09autour des instances de l'Assemblée, voulait reprendre le principe du désistement républicain.
00:08:14Mais ce sont deux sujets totalement différents.
00:08:16On peut combattre politiquement lors d'une campagne électorale avant le verdict des urnes,
00:08:20mais une fois que les députés sont élus, ils disposent tous de la même légitimité.
00:08:24Et donc à la fois les usages de la République et l'article du règlement intérieur de l'Assemblée,
00:08:28l'article 10 notamment, prévoient que les groupes soient représentés
00:08:32de manière assez proportionnelle dans les instances du bureau.
00:08:35Donc là est pour moi une faute morale, une erreur morale et la faute politique.
00:08:41La faute politique c'est surtout que ça permet au RN, qui a bien joué cette carte hier,
00:08:44de se victimiser, de dire vous voyez à nouveau nous sommes les exclus du système
00:08:48et donc nous sommes le seul recours possible.
00:08:50Et le RN hier a joué un double coup à la fois en jouant sur sa vie victimisation
00:08:54et en même temps en donnant le baiser de la mort à LFI.
00:08:57Puisqu'en avançant justement de voter pour les deux VP LFI, c'est une façon de dire
00:09:02vous voyez LFI ne nous sert pas la main mais accepte nos bulletins.
00:09:05Donc ils ont joué un coup double hier qui est on va dire dans leur stratégie classique.
00:09:10Alors Mathilde Panot a réagi hier, magnifique victoire du nouveau Front populaire
00:09:13avec 12 voix sur 22 au bureau de l'Assemblée nationale.
00:09:15Nous sommes majoritaires et l'extrême droite n'aura aucune place ni légitimité
00:09:19dans la représentation de notre institution.
00:09:22Nous sommes prêts à gouverner le pays.
00:09:24Alors l'autre ça pose quand même une question.
00:09:25Il y a 10 millions d'électeurs.
00:09:27Ils reviennent avec le double de députés.
00:09:29Ils avaient moitié moins de députés.
00:09:30Ils avaient deux vice-présidents.
00:09:31Ils reviennent avec le double de députés.
00:09:32Ils n'ont rien.
00:09:33Mais ça va au-delà de la France insoumise parce que j'entends bien l'opposition
00:09:38qui se crée en permanence dans le débat.
00:09:40Les deux forces, la France insoumise, le RN qui est le plus méchant,
00:09:43qui est le moins poli, qui est le mieux habillé, qui je ne sais pas quoi.
00:09:47On a un sketch qui est pitoyable au-delà de la question des urnes.
00:09:52On a des députés et tout le monde défile en disant
00:09:54non mais bien sûr, attendez, on respecte les électeurs.
00:09:56Ça n'a rien à voir.
00:09:57On a des députés qui sont bien sûr élus.
00:09:59C'est légitime.
00:10:00Et on a d'autres députés qui refusent de leur serrer la main.
00:10:03Madame Pannier-Runacher.
00:10:05Parce qu'on a la version ricanante.
00:10:07Madame Pannier-Runacher qui passe, qui est très gênée de ne pas le faire
00:10:10mais quand même qui ne le fait pas.
00:10:11Et la version racaille avec Sébastien Delogu qui tense carrément.
00:10:17On avait vraiment cru que ça allait finir physiquement
00:10:21par un affrontement physique.
00:10:22On a cette question-là.
00:10:24Derrière, dans la précédente mandature,
00:10:26on a jusqu'à la majorité présidentielle cette fois-ci
00:10:29qui explique au moment de la loi immigration
00:10:31que bien sûr on pourrait voir différemment, faire un autre vote, je ne sais pas quoi
00:10:35si par hasard le texte passe avec des voix du RN.
00:10:38C'est-à-dire s'il faut compter sur les voix du RN pour que le texte passe.
00:10:41Donc les voix de certains députés valent moins que d'autres.
00:10:44Donc à partir de ce moment-là, évidemment dans la distribution des postes,
00:10:49on explique qu'on a fait barrage à des députés que par ailleurs on estime élus légitimement
00:10:54et dont par ailleurs bien sûr on respecte les électeurs.
00:10:57Tout ça est grotesque mais je rappelle quand même que l'invisibilisation,
00:11:01ce n'est pas tellement la place dans tel ou tel truc de vice-présidence
00:11:04parce que franchement je pense que les trois quarts des Français ont lâché l'affaire
00:11:06il y a déjà une semaine tellement c'est incompréhensible.
00:11:09C'est l'invisibilisation des ressorts de ce vote-là.
00:11:12Or cette semaine-là, dans le point info,
00:11:17on a deux morts à Bobigny hier, plus personne ne fait attention.
00:11:20Deux morts à Bobigny, sept morts à Nice il y a trois jours,
00:11:23sept morts sur fonds de trafic de drogue avec des mecs qui sont capables
00:11:26de venir cagouler la nuit, de mettre le feu dans un immeuble et d'avoir sept morts.
00:11:30On a un policier qui se fait poignarder sur les Champs-Elysées
00:11:32et tout ça n'a rien à voir, rien à voir avec le message qui passe dans les urnes.
00:11:37Donc non seulement il y a une question de place, de représentativité
00:11:40mais il y a une invisibilisation très largement organisée de l'inquiétude
00:11:44et de la colère d'un nombre croissant de Français qui sont réellement inquiets
00:11:49et qui ont une inquiétude nettement plus légitime et nettement plus sincère
00:11:53que je ne sais pas quel député qui refuse d'aller serrer la main à l'autre
00:11:56mais qui demain comptera sur ses voix, parce qu'hier c'était sur la loi immigration
00:11:59et demain le Front populaire comptera largement sur les voix du RN
00:12:02s'ils veulent abroger la réforme des retraites, ils l'ont déjà dit.
00:12:05Donc c'est quand ça m'arrange ça marche, quand ça ne m'arrange pas ça ne va pas
00:12:08mais à part ça on respecte tout le monde bien sûr et surtout la démocratie.
00:12:11C'est franchement pitoyable en réalité.
00:12:14Philippe, ça vous choque que le RN soit exclu du bureau de l'Assemblée nationale ?
00:12:17Oui parce qu'un bureau de l'Assemblée nationale ça se fait à la proportionnelle en gros.
00:12:21C'est-à-dire que la présidence de l'Assemblée représente la majorité de l'Assemblée
00:12:26et même relative et qu'un bureau de l'Assemblée nationale
00:12:29c'est fait pour représenter l'intégralité des grands courants de l'Assemblée nationale.
00:12:34Ça doit être réparti, les postes doivent être répartis quasiment à la proportionnelle.
00:12:39Et ce n'est pas ce qui s'est passé hier.
00:12:41J'avoue que l'absence du RN me choque.
00:12:44Elle est vraiment un message envoyé à des électeurs pour leur dire
00:12:50écoutez vous êtes exclu du champ républicain et votre voix ne compte pas.
00:12:57Ce qui est évidemment complètement idiot.
00:12:59Ce qui est le pire message qu'on peut envoyer aux électeurs
00:13:02parce que si on s'estime contre le Rassemblement national
00:13:06c'est éventuellement dans l'idée de répondre aux électeurs pour récupérer ces électeurs.
00:13:11Ça, ça a une logique. Mais pas d'exclure des électeurs.
00:13:14Et puis j'avoue, je vais même plus loin que le voir Elifi récupérer deux vice-présidences
00:13:19j'avoue que ça me choque aussi.
00:13:21Ça me choque aussi parce que je trouve qu'au contenu du comportement et des discours
00:13:27grâce au RN, de voir Elifi dans les discours et les comportements depuis plus de six mois,
00:13:37depuis huit mois sont plus que discutables.
00:13:41J'avoue que ça me choque.
00:13:43Soit on représente tout le monde, soit à ce moment-là tout ça n'a pas de sens.
00:13:47Les députés RN ont quitté l'Assemblée nationale avant la fin des votes.
00:13:50Marine Le Pen l'a annoncé, on va les laisser se partager les postes entre eux.
00:13:53C'est ce qu'elle a déclaré, salle des quatre colonnes à l'Assemblée.
00:13:56Et effectivement, comme le disait Philippe, il y a deux vice-présidentes LFI désormais.
00:14:02Il y en avait une dans la précédente mandature, il y en a deux.
00:14:05Clémence Guettet et Nadej Abo-Mangoli.
00:14:08Grâce, je le disais, aux voix du Rassemblement national.
00:14:11Elles sont passées au premier tour, dès le premier tour, grâce au vote du RN
00:14:15puisque vous avez affiché sur le compte X du groupe RN à l'Assemblée
00:14:20vos six choix pour les vice-présidences.
00:14:23Vous avez fait le choix de voter pour ces deux députés LFI.
00:14:27Vous voyez ce que dit depuis la majorité, l'ancienne majorité présidentielle.
00:14:31Ce soir, les députés RN ont voté pour faire élire deux LFI à la vice-présidence de l'Assemblée nationale.
00:14:35Voter RN, c'est voter LFI à front républicain, certainement pas voulu par leurs électeurs.
00:14:40Pourquoi, alors qu'ils ont refusé de vous serrer la main la veille,
00:14:44vous avez voté pour ces membres de la France insoumise ?
00:14:47Après, comme le rappelait Philippe, tous les débordements qu'on a connus depuis deux ans.
00:14:52Est-ce que ce n'est pas un manque d'amour propre ?
00:14:54Est-ce que sur les marchés, dans votre circonscription, vos électeurs vont le comprendre, Julien Audoul ?
00:14:58Déjà, les cris d'orfraie de la Macronie, c'est du foutage de gueule.
00:15:02C'est la Macronie qui a participé à l'élection, à la réélection de députés LFI.
00:15:08C'est la Macronie qui s'est désistée dans 80 circonscriptions
00:15:12pour faire élire des fichés S, des homophobes, des antisémites
00:15:16et pour grossir les rangs du Front populaire.
00:15:18Donc, on n'a aucune leçon à recevoir.
00:15:20Ce sont eux qui sont comptables de l'élection du Front populaire
00:15:24et du fait qu'ils sont en tête, en nombre de députés, au sein de l'Assemblée nationale.
00:15:29Ensuite, nous avons défendu un principe.
00:15:33Nous combattons LFI.
00:15:35Je pense que chacun le sait, moi particulièrement, mes collègues également, farouchement.
00:15:40Tout ce qui est véhiculé par LFI est dangereux, d'un point de vue social, économique.
00:15:44Ça ne vous a pas fait mal de vous débourrer ?
00:15:46Je vais aller au bout.
00:15:48Pour autant, ils ont été élus par des Français.
00:15:50Je suis désolé de le dire, mais ils représentent des Français.
00:15:53La France insoumise, le Front populaire représentent des Français.
00:15:57Et nous considérons que tous les groupes qui composent l'Assemblée nationale
00:16:00ont une part de légitimité parce que derrière, il y a des Français
00:16:04qui ont choisi de les porter à l'Assemblée nationale
00:16:07pour des idées, pour des insistements certainement,
00:16:11mais ils ont choisi de les élire.
00:16:13Donc, ils doivent être représentés.
00:16:14Et nous, sur notre bulletin, nous avons mis les deux candidats
00:16:17qui étaient proposés par le Front populaire à la proportionnelle.
00:16:21C'est-à-dire que nous considérions que tous les groupes devaient être représentés
00:16:24et bien sûr, le premier groupe d'entre eux, le Rassemblement national.
00:16:27Nous avons été les seuls à défendre ce principe.
00:16:30Les seuls, voilà.
00:16:31Les autres...
00:16:32Mais résultat, vous n'avez rien et eux...
00:16:34Encore une fois, c'est la responsabilité des autres.
00:16:37Nous, on ne va pas pleurer pour des postes de vice-président.
00:16:40On n'est pas Laurent Wauquiez.
00:16:41Nous, on ne va pas marchander pour une question.
00:16:43On ne va pas aller dans les jupes de Gabriel Attal ou d'Emmanuel Macron
00:16:47pour dire, tiens, on aimerait tel ou tel poste.
00:16:50En échange, on vous donne...
00:16:51Non, on n'est pas comme ça, nous.
00:16:53Nous, on défend des principes.
00:16:54On est peut-être les derniers à défendre la démocratie de notre pays
00:17:00et au sein de l'Assemblée nationale.
00:17:01Alors, je sais que ce n'est pas vraiment à la mode aujourd'hui
00:17:03parce que tout ce qu'on voit depuis un mois est totalement ubuesque
00:17:07entre les alliances contre nature, entre ce grand parti unique
00:17:10de Philippe Poutou à Édouard Philippe,
00:17:13entre l'élection de députés qui sont aujourd'hui nauséabonds.
00:17:16On a vu cette galerie d'horreur.
00:17:18Mais vous avez voté pour deux vice-présidents qui émanent de vous.
00:17:20Mais non, attendez, excusez-moi.
00:17:22On a voté pour les principes.
00:17:24On a voté pour que chacun soit représenté au sein du bureau.
00:17:27Comme ça a été rappelé, c'est une instance pluraliste
00:17:30qui doit représenter tout le monde.
00:17:31Vous étiez choqué par le fait que ces deux vice-présidentes soient élus.
00:17:34Oui, oui, tout à fait.
00:17:35Je dis soit on représente tout le monde,
00:17:37soit on ne représente pas non plus les filles.
00:17:39Et sur la stratégie du RN, vous en pensez quoi ?
00:17:41Je pense qu'elle est complexe parce que Laurent Wauquiez
00:17:44raconte le Figaro ce matin dans son récit de la journée d'hier.
00:17:47Il vous a quand même proposé de faire en sorte
00:17:49que vous ayez au moins un vice-président.
00:17:51Et Marine Le Pen aurait refusé.
00:17:53On ne récupère pas les miettes.
00:17:55Mais ce n'est pas des miettes.
00:17:5711 millions d'électeurs.
00:17:59Ce n'est pas des miettes d'avoir un vice-président.
00:18:01En 2022, nous avions rassemblé 3 millions de Français.
00:18:05Nous étions 89 à l'Assemblée nationale.
00:18:07Nous avions deux vice-présidents.
00:18:09Donc c'était tout ou rien.
00:18:11Encore une fois, nous ne pleurons pas pour des postes.
00:18:13Nous, ce qu'on veut, c'est que les Français qui nous ont élus...
00:18:16Nous ne pleurons pas pour des postes.
00:18:18Nous voulons que les Français qui nous ont élus
00:18:20en aient pour leur argent.
00:18:22C'est-à-dire qu'ils voient qu'ils sont représentés.
00:18:24Qu'ils ont des vice-présidents qui sont à la hauteur
00:18:28du nombre de députés que nous représentons.
00:18:30Dans un système où il n'y a pas de majorité,
00:18:32où vous n'avez vous-même pas la majorité,
00:18:35il faut passer des accords avec les autres.
00:18:37Vous avez refusé de passer un accord avec Laurent Wauquiez
00:18:39qui vous proposait de voter pour vous
00:18:41pour que vous ayez un vice-président.
00:18:43Il n'y a pas besoin d'accord.
00:18:45Nous représentons...
00:18:47Par rapport aux Républicains,
00:18:49c'est 10 fois plus de voix.
00:18:5110 fois plus de voix que les Républicains.
00:18:53Il n'y a pas d'accord.
00:18:55Encore une fois, on ne va pas se rouler par terre
00:18:57juste pour que la démocratie et le pluralisme soient respectés
00:18:59au sein même de la maison du peuple.
00:19:01Sur l'accord, enfin l'accord,
00:19:03les votes du RN en faveur des deux vice-présidentes LFI.
00:19:07Ça a fait réagir hier le ministre de l'Intérieur
00:19:09qui est aussi député, c'est à double casquette désormais,
00:19:11Gérald Darmanin.
00:19:13Oui, merci Madame la Présidente.
00:19:15Je propose, pour le bon déroulement de nos séances,
00:19:17je propose...
00:19:19Allez, un peu de silence.
00:19:21Je propose, Madame la Présidente,
00:19:23pour le bon déroulement de nos séances,
00:19:25que le LFI étant élu avec les voix du Rassemblement national,
00:19:28il pourrait au moins leur serrer la main désormais.
00:19:30Martin Garagnon.
00:19:32Darmanin a tout à fait raison.
00:19:34Il dénonce ce qui s'est joué et tramé hier au grand jour.
00:19:37C'est-à-dire que vous avez d'un côté LFI
00:19:39qui campe dans son espèce de posture morale
00:19:42et de soi-disant hauteur morale
00:19:44à refuser même de serrer la main
00:19:46à des députés de la nation,
00:19:47quand bien même ils seraient RN.
00:19:49On peut une fois de plus les combattre politiquement
00:19:51mais entre députés il y a quand même
00:19:53une représentation de la légitimité populaire
00:19:55et en même temps ils acceptent de voir
00:19:57deux des leurs élus grâce aux voix du RN.
00:20:00J'en reviens au propos...
00:20:01Darmanin, il n'a pas été élu avec les voix de Mélenchon ?
00:20:03Darmanin, il n'a pas été élu avec les voix de Mélenchon ?
00:20:05Je vais essayer de répondre.
00:20:06C'est parce que vous avez eu un long tunnel
00:20:08pour lequel je vais très sagement...
00:20:09Il n'a pas été élu avec les voix de Mélenchon, Darmanin ?
00:20:11Je vais vous répondre sur le petit jeu que vous avez fait hier
00:20:14parce que c'est un petit jeu aussi.
00:20:15Nous, on est les seuls à être dans la clarté
00:20:17au Bloc central pour une raison simple.
00:20:19C'est qu'on a toujours dit qu'on est dans la discussion.
00:20:22On a discuté avec M. Wauquiez.
00:20:24Il y a eu des propositions,
00:20:26pas uniquement sur la forme
00:20:27parce que là on ne fait que parler de répartition des postes,
00:20:29mais sur le fond,
00:20:30en fait sur ce qui intéresse véritablement les Français.
00:20:33Quand je vous entendais tout à l'heure
00:20:34parler des problèmes de sécurité,
00:20:36on peut multiplier aussi les sujets.
00:20:37C'est ça qui intéresse les Français.
00:20:38Ce n'est pas la répartition des postes
00:20:39et les tractations de coulisses.
00:20:41Ça, ça n'a aucun intérêt.
00:20:42Mais nous sommes les seuls à avoir été dans la clarté
00:20:44à ce niveau-là.
00:20:45Les seuls dans la clarté, Martin Gagnon ?
00:20:47Attendez, je vous rappelle juste
00:20:48ce qui s'est passé à l'entre-deux-tours
00:20:50avec les désistements du PES,
00:20:53le Front populaire en faveur de Renaissance.
00:20:55On a été dans la clarté là-dessus aussi.
00:20:56Dans la clarté ?
00:20:57Il y avait des accords.
00:20:58Fallait-il mettre un bulletin LFI dans l'urne ou pas ?
00:21:00Vous aviez Gérald Darmanin qui disait
00:21:02jamais tout en ayant profité d'un désistement LFI en sa faveur.
00:21:05Et vous aviez Gabriel Attal qui a expliqué
00:21:07qu'il fallait mettre un bulletin LFI dans l'urne
00:21:09si c'était pour faire barrage au RN.
00:21:11Et pendant une semaine,
00:21:12vous avez fermé les yeux
00:21:13sur tous les dérapages de la France insoumise
00:21:15que vous n'avez cessé de condamner.
00:21:17Vous avez fait élire Raphaël Arnaud,
00:21:19David Guiraud,
00:21:20l'antisémite David Guiraud.
00:21:21Vous l'avez fait élire
00:21:22avec le désistement de votre candidat.
00:21:24C'est ça le résultat.
00:21:26Vous avez quand même aussi beaucoup de candidats
00:21:28qui ont été impaglés.
00:21:29Donc ne faites pas trop d'émissions.
00:21:30Nous, ils ont été sanctionnés.
00:21:32Nous, ils ont été sanctionnés.
00:21:34Martin, Martin.
00:21:35Je veux bien qu'on refasse le match des élections,
00:21:38mais j'aimerais juste pouvoir utiliser mon temps de parole
00:21:40pour parler de l'actualité immédiate
00:21:41et de ce qui s'est passé.
00:21:42C'est aussi important.
00:21:43Ce n'est pas il y a un siècle,
00:21:44le second tour des élections législatives.
00:21:45On en a abondamment parlé aussi.
00:21:46Et puis voilà.
00:21:47Et puis comme en plus je suis relativement interrompu,
00:21:48c'est quand même compliqué de s'exprimer.
00:21:49Allez-y Martin.
00:21:50Caragnac.
00:21:51Sur le sujet de ce qui s'est passé hier,
00:21:52la posture du RN, elle est très, très simple.
00:21:53Ils ont à la fois fait preuve de nous,
00:21:55on campe sur les principes démocratiques.
00:21:57Vous voyez, on est droit dans le vote, etc.
00:21:59Et dans le même temps,
00:22:00ils font le baiser de la mort à LFI
00:22:01puisqu'ils donnent l'occasion à tout le monde
00:22:03de voir que LFI se fait élire grâce au vote du RN.
00:22:07Ce qui a été dit notamment par un monsieur,
00:22:09je crois que c'est Marc qui l'a dit.
00:22:11Mais si les LFI ne veulent pas être élus
00:22:13par les voix du RN,
00:22:14ils n'avaient qu'à aller au troisième tour.
00:22:16Le troisième tour pour l'élection des VP,
00:22:18c'est la majorité simple.
00:22:19Donc là, on aurait vu qui pouvait être élu.
00:22:21On a bien vu lors de l'élection du Perchoir
00:22:23que le Front Populaire n'avait pas de majorité à l'Assemblée.
00:22:26Donc maintenant, ils clament être majoritaires
00:22:28au sein du Bureau.
00:22:29C'est très bien.
00:22:30Si ça leur fait plaisir, c'est très bien.
00:22:31D'ailleurs, juste pour précision,
00:22:33le Bureau applique le règlement de l'Assemblée nationale.
00:22:36Il ne décide pas unilatéralement.
00:22:37Mais il peut l'interpréter.
00:22:38Il peut l'interpréter.
00:22:39Il y a un cadre.
00:22:40Il propose une sanction à l'hémicycle.
00:22:42Il propose une sanction à l'hémicycle.
00:22:43La sanction avant de passer devant l'hémicycle,
00:22:45elle passe au Bureau.
00:22:46Oui, mais quand il doit y avoir une sanction,
00:22:47il y a une sanction.
00:22:48C'est la gradation qu'ils peuvent interpréter.
00:22:50Donc, ce ne sera pas tout ou n'importe quoi.
00:22:52Ça m'étonnerait qu'un Bureau où la gauche est majoritaire,
00:22:54elle propose l'exclusion d'un des leurs.
00:22:57Enfin, M. le député l'a dit aussi.
00:22:59Il y a aussi une validation par l'Assemblée.
00:23:01Et le Bureau est tenu quand même.
00:23:02C'est très technique.
00:23:03Mais encore une fois, ça passe par le Bureau
00:23:04avant d'aller dans l'hémicycle.
00:23:05C'est simplement pour recadrer aussi
00:23:06qu'il n'y a pas n'importe quoi à l'Assemblée.
00:23:07Et heureusement.
00:23:08Vous êtes minoritaire au sein du Bureau aussi.
00:23:10Oui, mais finalement, c'est une Assemblée
00:23:12où tout le monde est minoritaire.
00:23:13C'est ce qu'on constate d'ailleurs.
00:23:15Et lors de l'élection au Perchoir,
00:23:16on a vu qu'au final, au troisième tour,
00:23:18les trois candidats qui restaient en lice
00:23:19sont les représentants des trois blocs.
00:23:21Et donc, s'il n'y a pas d'entente à un certain moment,
00:23:23il n'y aura pas de fonctionnement.
00:23:24Mais en même temps, des ententes avec qui ?
00:23:25Puisque chacun explique.
00:23:26On est les seuls à proposer une entente,
00:23:28justement, de la droite républicaine aux communistes.
00:23:31Excusez-moi, vous parlez de clarté depuis tout à l'heure ?
00:23:33On est prêts à parler avec tout le monde.
00:23:35C'est ce que Gabriella Attal a dit,
00:23:36on est prêts à parler avec tout le monde.
00:23:38Vous allez répondre dans un instant à Martin Garagnon,
00:23:40mais c'est la publicité,
00:23:41donc on se retrouve tout simplement dans quelques minutes.
00:23:48Dans un instant, on va parler du drame de Bobigny
00:23:50où deux personnes ont été tuées par balle
00:23:52et une troisième grièvement blessée dans une cité.
00:23:54Il s'agirait d'un probable règlement de compte.
00:23:56Mais tout de suite, c'est le rappel des titres
00:23:58avec Isabelle Piboulot.
00:24:00Un jeune homme appartenant à la mouvance néonazie,
00:24:02condamné à deux ans de prison.
00:24:04L'individu de 19 ans a été incarcéré.
00:24:06Il avait proféré des menaces sur Internet,
00:24:08notamment d'explosions.
00:24:10Le tribunal correctionnel de Paris lui a par ailleurs
00:24:12interdit de détenir une arme pendant cinq ans.
00:24:15Son accès à plusieurs groupes sur les réseaux sociaux
00:24:17a également été suspendu.
00:24:19Donald Trump se voit déjà de retour à la Maison-Blanche
00:24:21et il l'assure, en tant que prochain président des États-Unis,
00:24:25il mettra fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
00:24:28C'est ce qu'il a promis à Volodymyr Zelensky
00:24:30lors d'un entretien téléphonique hier,
00:24:32sans fournir de détails sur comment il y parviendrait.
00:24:35Enfin, en France, du monde est attendu sur les routes
00:24:37ce week-end.
00:24:39Pour aujourd'hui, bison futé, voire rouge,
00:24:41dans le sens des départs à l'échelle nationale.
00:24:43Rouge également dans le sens des retours
00:24:45pour le Grand Ouest, le Nord et l'Auvergne-Rhône-Alpes.
00:24:48C'est mieux dans les deux sens pour demain,
00:24:50avec un trafic orange, notamment en Ile-de-France,
00:24:52mais vert sur l'ensemble du pays.
00:24:55Merci Isabelle, on reviendra dans un instant
00:24:57sur l'actualité politique de ces dernières heures
00:24:59à l'Assemblée nationale, mais je vous le disais,
00:25:01deux personnes ont été tuées par balles
00:25:03et une troisième grièvement blessée hier soir
00:25:05dans une cité de Bobigny.
00:25:06Il s'agirait d'un probable règlement de compte
00:25:08sous fond de trafic de drogue.
00:25:10Sarah Varny.
00:25:12Hier soir, vers 22h dans la cité du Chemin Vert,
00:25:15les policiers sont appelés pour des détonations,
00:25:17mais à leur arrivée, trois personnes
00:25:19sont retrouvées avec des blessures par balles.
00:25:21Elles ont été prises en charge par les secours.
00:25:24Deux des victimes sont décédées
00:25:26et la troisième a été conduite à l'hôpital
00:25:28avec un pronostic vital engagé.
00:25:30Les auteurs de la fusillade, eux, ont pris la fuite.
00:25:32Un témoin de la scène raconte.
00:25:34J'ai eu des coups de feu,
00:25:36mais on ne s'est pas trop posé de questions
00:25:38parce qu'en fait, de base, il y a tellement de problèmes
00:25:40avec des feux d'artifice, etc.
00:25:42Genre en gros, on ne s'est pas trop posé de problèmes.
00:25:44Et ensuite, par la fenêtre, du coup,
00:25:46on a vu du sang, etc.
00:25:47Et on a vu qu'il y avait des policiers
00:25:48qui sont commencés à venir.
00:25:49Et ça veut dire, après, on a regardé les corps
00:25:52et il y avait beaucoup de policiers, etc.
00:25:55Et du coup, après, on a appris
00:25:57que c'était des jeunes de la cité.
00:25:58Ça devait être des problèmes, je ne sais quoi.
00:26:00Selon une source proche de l'enquête,
00:26:02cette cité est connue pour être un point de deal convoité.
00:26:05Une vingtaine de policiers,
00:26:06dont certains en combinaison blanche,
00:26:08s'affairaient au niveau des escaliers
00:26:10où se trouvaient encore les corps.
00:26:11Début mai, deux fusillades sur fond de trafic de stupéfiants
00:26:15avaient eu lieu en moins de 48 heures
00:26:17assevrant autre ville du département.
00:26:19Trois personnes avaient été tuées.
00:26:22Et parallèlement à cela, Julien Doul,
00:26:24on a appris cette semaine
00:26:25que les tentatives d'homicide en France
00:26:26sont en hausse de 78 % entre 2016 et 2023.
00:26:30Les plaintes pour tentatives d'homicide
00:26:31enregistrées par la police et la gendarmerie
00:26:33ont augmenté de 78 %
00:26:35selon les chiffres du service statistique
00:26:37du ministère de l'Intérieur
00:26:38qui a publié jeudi pour la première fois
00:26:40des données fiabilisées sur le sujet.
00:26:42Au total, plus de 4000 victimes de tentatives d'homicide
00:26:44ont été recensées en France
00:26:45par les forces de l'ordre en 2023
00:26:47contre 2259 en 2016
00:26:50avec une augmentation annuelle en moyenne de 9 %
00:26:53sur la période selon l'étude inédite
00:26:55du service statistique du ministère de l'Intérieur.
00:26:58La mer des batailles,
00:26:59c'est la lutte contre le trafic de drogue.
00:27:01Oui, c'est la sécurité tout court.
00:27:03Et vous voyez le drame des élections législatives.
00:27:06Les Français sont aussi mobilisés
00:27:07pour leur sécurité.
00:27:09Il y a 11 millions de Français
00:27:10qui, en glissant un bulletin rassemblement national,
00:27:12ont voulu plus de sécurité, plus d'ordre,
00:27:15plus d'autorité, la fin de l'ensauvagement.
00:27:17Et ces 11 millions de Français,
00:27:19comme les autres d'ailleurs,
00:27:20parce que je pense qu'il y a 98 % des Français
00:27:22qui aspirent à la tranquillité, à la sécurité,
00:27:24ils sont trahis aujourd'hui.
00:27:26Parce qu'ils ont le même ministre
00:27:28à la tête du gouvernement, M. Darmanin,
00:27:30qui au lieu de se faire plaisir à l'Assemblée nationale,
00:27:33au lieu de faire des petites phrases et des bons mots,
00:27:35qui devrait être sur le terrain,
00:27:37qui devrait être engagé
00:27:38pour restaurer l'ordre et la sécurité.
00:27:41Et on a exactement la même politique,
00:27:43le statu quo, l'immobilisme,
00:27:45alors qu'on a un incendie.
00:27:47On a un incendie dans notre pays
00:27:48qui est aujourd'hui banalisé,
00:27:49qui a un règlement de compte toutes les heures.
00:27:51Finalement, ça passe crème.
00:27:52Qu'il y ait des trafiquants de drogue
00:27:54qui font régner la terreur,
00:27:55finalement, on s'y est habitué.
00:27:57Qu'il y ait des policiers qui se fassent poignarder.
00:28:00Finalement, ça fait partie de la saison.
00:28:03C'est comme la canicule en été
00:28:05ou la neige en hiver.
00:28:06Tout ça est intolérable.
00:28:08Et malheureusement, rien ne va changer.
00:28:10Rien ne va changer parce que les mêmes...
00:28:11On ne savait rien.
00:28:12On ne savait rien.
00:28:13Si, je le sais, excusez-moi,
00:28:14ça fait 7 ans que M. Macron...
00:28:16Et vous n'avez pas le monopole de l'inquiétude
00:28:17sur le trafic de drogue.
00:28:18Ça fait 7 ans que M. Macron est au pouvoir.
00:28:20Ça fait 7 ans.
00:28:21Ça s'aggrave.
00:28:22Ça s'aggrave exactement.
00:28:23Rien que dans mon département de Lyon,
00:28:25les chiffres des cambriolages explosent.
00:28:28Pourquoi ?
00:28:29Parce qu'il y a de moins en moins d'effectifs,
00:28:31parce qu'il y a de moins en moins de dissuasion,
00:28:32parce que la justice ne répond pas
00:28:34et parce qu'on a un gouvernement
00:28:35qui est aux abonnés absents, il faut le dire.
00:28:37Aux abonnés absents, Martin Garagnon,
00:28:39on voit que l'insécurité n'est pas un sentiment
00:28:41contrairement à ce que disait le garde des Sceaux.
00:28:43On n'a jamais dit le contraire
00:28:45sur justement la réalité d'une insécurité
00:28:48qui augmente.
00:28:49Les chiffres sont diffusés
00:28:50par le ministère de l'Intérieur,
00:28:51donc il ne s'agit pas de les compréhender.
00:28:52Oui, je parlais du ministère de la Justice.
00:28:53Oui, mais là, on parle de la sécurité.
00:28:55Vous parliez de M. Darmanin,
00:28:57qui d'ailleurs, nous vous en déplaise,
00:28:58est sur le terrain.
00:28:59Il n'a pas cessé de gérer la sécurité des Français.
00:29:02Il n'a pas cessé de s'occuper
00:29:03de la sécurité des Jeux Olympiques
00:29:05et d'ailleurs, votre candidat à Matignon
00:29:07avait reconnu que si jamais il devait arriver au pouvoir,
00:29:09il ne toucherait à rien du dispositif
00:29:11mis en place par M. Darmanin
00:29:12parce qu'il le trouvait très très bon.
00:29:14Donc, ça veut dire qu'a priori...
00:29:15Trois semaines avant,
00:29:16c'est un petit peu impossible, en fait.
00:29:17Techniquement, impossible.
00:29:18Ça veut dire qu'il n'avait pas grand-chose
00:29:19à redire sur le dispositif de sécurité.
00:29:21Nous, on a été aussi clair.
00:29:22Il y a eu des annonces qui ont été faites
00:29:23pendant cette campagne délégitime
00:29:24avec Gabriel Talneux,
00:29:25enfin, notamment.
00:29:26On n'est pas dans une posture
00:29:27de politique de l'autruche.
00:29:28Simplement, on a l'ERN qui est très fort
00:29:30pour poser des constats.
00:29:31Non, mais ce n'est pas l'ERN
00:29:32qui fusille dans les quartiers.
00:29:34Moi, je parle de votre discours.
00:29:36Effectivement, et plein de bon sens,
00:29:37l'insécurité, c'est un problème.
00:29:39Les Français ont voté contre l'insécurité,
00:29:40mais vous n'avez pas, une fois de plus,
00:29:41le monopole de la lutte
00:29:42contre l'insécurité.
00:29:43Malheureusement, si.
00:29:44Nous, électeurs aussi,
00:29:45sommes très concernés.
00:29:46Je pense que 100% des Français
00:29:47veulent vivre en paix.
00:29:48Qu'est-ce que vous faites
00:29:49depuis ces temps ?
00:29:50La grosse différence,
00:29:51c'est que nous, nous sommes au travail
00:29:52sur le concret.
00:29:53Vous êtes dans les grandes formulations
00:29:54pour l'abaissement de la majorité pénale
00:29:55à 16 ans.
00:29:56Vous êtes au travail
00:29:57pour la responsabilisation
00:29:58des parents de mineurs
00:29:59multirécidivistes.
00:30:01Vous êtes au travail
00:30:02pour lutter contre l'immigration massive.
00:30:03Vous êtes au travail
00:30:04pour lutter contre le communautarisme.
00:30:10Vous êtes dans la posture,
00:30:11surtout dans la posture,
00:30:12dans la communication,
00:30:13dans le verbiage,
00:30:14mais dans les faits,
00:30:15dans les faits,
00:30:16il n'y a pas de travail
00:30:17parce que la sécurité,
00:30:18ça ne vous intéresse pas.
00:30:19C'est tout, voilà.
00:30:20Ce n'est pas dans votre logiciel.
00:30:22Ça intéresse les Français
00:30:24qui la subissent au quotidien,
00:30:26mais ça ne vous intéresse pas.
00:30:27C'est tout.
00:30:28La réalité, c'est que
00:30:29vous n'avez pas de solution
00:30:31à ces problèmes-là
00:30:32parce que vous venez de dire
00:30:35ce que nous partageons aussi,
00:30:37c'est-à-dire qu'il y a...
00:30:38À l'heure actuelle,
00:30:39il y a trois points sur l'insécurité.
00:30:40Juste, je termine là-dessus.
00:30:41On voit bien, d'ailleurs,
00:30:42avec les événements
00:30:43dont on parle récemment,
00:30:44il y a une dimension psychiatrique.
00:30:46Il y a une espèce de psychiatrisation
00:30:49de l'insécurité.
00:30:50Non, mais c'est factuel,
00:30:51M. De Gaulle, ne vous en déplaise.
00:30:52Quand vous voyez quelqu'un
00:30:53qui poignarde
00:30:54parce qu'il n'est pas sous traitement,
00:30:55parce qu'il est sorti
00:30:56de l'hôpital psychiatrique
00:30:57et qu'il n'aurait pas dû,
00:30:58etc.,
00:30:59et qu'il n'aurait pas dû être
00:31:00sur le territoire national,
00:31:01je suis en train de lister.
00:31:02Ça, c'est la psychiatrisation
00:31:03de l'insécurité.
00:31:04Vous avez...
00:31:05Là, vous faites référence
00:31:06à l'attaque au coup d'eau
00:31:07contre un militaire d'opération
00:31:08à la gare de l'Est.
00:31:09Voilà.
00:31:10Ce sont les dernières agressions
00:31:11qui ont été assez marquantes.
00:31:12Vous avez, deuxième point,
00:31:13les narcotrafics,
00:31:14la narco-criminalité.
00:31:15Ça, c'est malheureusement
00:31:16pas une découverte.
00:31:17Ça fait des années et des années
00:31:18et d'où la nécessité aussi
00:31:19d'avoir une action forte de Darmanin.
00:31:20Et vous avez, le troisième point,
00:31:21c'est la rédication islamique.
00:31:22Ça fait sept ans que je suis là.
00:31:23Oui, mais...
00:31:24Quatre ministères de l'Intérieur.
00:31:26C'est ça, ce que vous prêtez aux Français ?
00:31:27C'est parfaitement illusoire.
00:31:28C'est le serrage de vis.
00:31:29C'est le serrage de vis.
00:31:30Au bout d'un moment,
00:31:31il y a des chiffres,
00:31:32Martin Garagnon,
00:31:33vous le dites vous-même,
00:31:34plié par votre propre ministère,
00:31:35qui pointent, Charlotte,
00:31:36une augmentation,
00:31:37c'est factuel,
00:31:38des tentatives d'homicide
00:31:39entre 2016 et 2023.
00:31:40Non, mais il y a plusieurs réalités
00:31:41dans ces tentatives d'homicide.
00:31:42Il y en a une
00:31:43qui est clairement identifiée
00:31:44et qui est
00:31:45objectivement inquiétante.
00:31:46Je parlais tout à l'heure
00:31:47de ce qui s'est passé à Nice.
00:31:48Je ne sais pas si on réalise
00:31:49le cran qui est passé
00:31:51à la fois dans la violence,
00:31:54dans les incendies
00:31:57contre un immeuble
00:31:58qui serait d'origine criminelle
00:32:00avec des enfants qui sont morts.
00:32:01C'est-à-dire qu'en gros,
00:32:02la vidéosurveillance montre
00:32:03des hommes cagoulés
00:32:04qui arrivent pendant la nuit
00:32:05qui mettent le feu au deuxième étage
00:32:07et c'est finalement
00:32:08la famille qui est au septième.
00:32:09A priori,
00:32:10de ce que l'on sait aujourd'hui,
00:32:12la famille serait victime collatérale.
00:32:13C'est un risque que prennent
00:32:15ces trafiquants
00:32:17pour aller intimider
00:32:18l'immeuble
00:32:19ou aller se venger
00:32:20de je ne sais pas qui.
00:32:21L'enquête nous apprendra
00:32:22à quelle était la raison.
00:32:23Mais donc,
00:32:24on a un,
00:32:25une disproportion totale
00:32:27dans les moyens
00:32:28qui sont utilisés
00:32:29pour s'imposer
00:32:30sur tel ou tel point de deal
00:32:32ou pour intimider une cité
00:32:34ou pour se venger
00:32:36contre l'autre.
00:32:37Et par ailleurs,
00:32:38un rajeunissement des personnes
00:32:39sur le seul trafic de drogue.
00:32:41Tout à l'heure,
00:32:42vous évoquiez
00:32:43le ministre de la Justice
00:32:45et vous venez de parler
00:32:46du ministre de l'Intérieur.
00:32:47Je vais m'échapper
00:32:48de la question des personnes
00:32:49et des ministres
00:32:50et des débats entre partis.
00:32:53Simplement,
00:32:54on a un ministre de la Justice,
00:32:56et je pense que c'est le problème,
00:32:57qui quand des magistrats
00:32:59sous serment
00:33:00devant les sénateurs
00:33:02répondent
00:33:03de leur inquiétude
00:33:05sur ce que devient
00:33:06le trafic de drogue
00:33:07à Marseille
00:33:08qui est évidemment
00:33:09une ville laboratoire
00:33:10de ce qui pourrait arriver ailleurs.
00:33:11On a un ministre de la Justice
00:33:12qui ne réagit que sur un point.
00:33:14Ce sont des magistrats qui parlent.
00:33:15Par ailleurs,
00:33:16des magistrats pour partie du siège,
00:33:18donc indépendants,
00:33:19qui parlent sous serment.
00:33:21Et Éric Dupond-Moretti
00:33:23ne réagit que pour aller à Marseille
00:33:25expliquer à ses magistrats
00:33:27qu'il n'aurait pas dû parler comme ça.
00:33:29Je pense que là,
00:33:30on a un résumé
00:33:31au-delà encore une fois
00:33:32de la question
00:33:33de qui a la bonne solution,
00:33:34etc.
00:33:35On a un problème
00:33:36de déni
00:33:37pour sauver
00:33:38une lecture politique
00:33:40qui est dramatique.
00:33:41Franchement,
00:33:42moi,
00:33:43là, je réagis
00:33:44comme une française.
00:33:46J'aimerais quand même,
00:33:47puisque tout le monde
00:33:48a l'air sincèrement inquiet
00:33:49de ce que devient
00:33:50le narcotrafic.
00:33:51J'aimerais quand même
00:33:52qu'on soit capable de voir
00:33:53que les acteurs de terrain
00:33:54finissent par tous s'entendre
00:33:56sur ce qui est en train
00:33:57de devenir le narcotrafic.
00:33:59On a les policiers
00:34:00qui le disent depuis des années.
00:34:01On a les magistrats,
00:34:02cette fois-ci,
00:34:03pour certains,
00:34:04qui le disent aussi
00:34:05depuis des années,
00:34:06mais qui ont un devoir de réserve
00:34:07qui fait qu'ils parlent
00:34:08moins souvent.
00:34:09Là, qui parlent sous serment
00:34:10et qui parlent de manière
00:34:11très claire.
00:34:12On a un ministre de l'Économie
00:34:13qui sous serment
00:34:14également nous explique
00:34:15que ça génère
00:34:16un argent absolument monstrueux
00:34:18et que ça participe
00:34:19de l'économie.
00:34:20On a un ministre de l'Intérieur
00:34:21qui nous explique
00:34:22que l'immigration,
00:34:23dans une large mesure,
00:34:24alimente ce trafic-là aussi,
00:34:26notamment par le biais
00:34:27de gamins de 13 ans
00:34:29qui sont pris en charge
00:34:30par des passeurs,
00:34:31puis par les réseaux criminels
00:34:32des passeurs,
00:34:33puis pour rembourser
00:34:34leurs voyages
00:34:35qui sont embauchés
00:34:36dans le narcotrafic,
00:34:37notamment pour aller tuer.
00:34:38Quand vous mettez une arme
00:34:39dans les mains d'un gamin
00:34:40de 13 ans
00:34:41dont la vie se résume
00:34:42à une traversée
00:34:43avec des passeurs
00:34:44qui ne sont pas ailleurs
00:34:45des esclavagistes,
00:34:46vous avez un rapport à la violence
00:34:47qui n'est pas le nôtre.
00:34:48Ça c'est sûr.
00:34:49Et tout ça mis en commun
00:34:51avec en effet,
00:34:52et vous l'avez évoqué,
00:34:53une sur-psychiatrisation
00:34:56à la fois du récit
00:34:57mais également de la réalité
00:34:58et de la criminalité.
00:34:59C'est vrai.
00:35:00Et qu'est-ce qu'on fait
00:35:01sur ce point-là ?
00:35:02On permet,
00:35:03dans la question du droit d'asile,
00:35:06que des soins psychiatriques
00:35:08qui ne sont pas accessibles
00:35:09financièrement à une personne
00:35:10dans son pays d'origine,
00:35:11vaut droit d'asile en France.
00:35:13Alors qu'on a des services psychiatriques
00:35:15qui sont déjà absolument saturés.
00:35:17Il y a là un manque de prudence.
00:35:19Je pense qu'au-delà de la lecture
00:35:20et des idées des uns et des autres,
00:35:22il y a un manque de prudence
00:35:23qui est quand même
00:35:24la première vertu du politique
00:35:25et qui mériterait
00:35:26qu'on arrive tous
00:35:27à se mettre autour d'une table
00:35:28et à se dire
00:35:29qu'est-ce qu'on a les moyens
00:35:30de continuer à faire
00:35:32pour protéger
00:35:33l'intégralité des Français
00:35:34et même des personnes
00:35:35qui vivent en France
00:35:36puisque certains
00:35:37n'ont pas la nationalité française.
00:35:38C'est quelque chose
00:35:39qu'on n'arrive pas à faire
00:35:40et ça fait un mois
00:35:41que ces affaires
00:35:42s'additionnent
00:35:43et qu'on en est là
00:35:44à se dire
00:35:45je ne sais pas quoi,
00:35:46les serrages de mains
00:35:47et compagnie.
00:35:48C'est pour ça que franchement
00:35:49je suis plus en colère
00:35:50que Côte-Chaune
00:35:51et je pense que je ne suis pas
00:35:52la seule en réalité.
00:35:53Philippe Guybert.
00:35:54Tout ce que dit Charlotte
00:35:55est parfaitement exact
00:35:56dans la dérive
00:35:57des trafics de drogue
00:35:58qui sont des mafia
00:35:59et qui utilisent
00:36:00des méthodes de mafia,
00:36:01c'est-à-dire
00:36:02qui sont capables
00:36:03de tuer des gens,
00:36:04non seulement d'autres trafiquants
00:36:05mais des gens
00:36:06comme on l'a vu
00:36:07dans cette tragédie
00:36:09et donc on a
00:36:10un niveau de violence
00:36:11qui devient extrême,
00:36:12qui devient total.
00:36:13Charlotte parle aussi
00:36:14d'une forme de déni,
00:36:15de réalité.
00:36:16Moi je pense que
00:36:17effectivement
00:36:18Éric Dupond-Moretti
00:36:19n'a pas été à la hauteur
00:36:20du sujet.
00:36:21Voilà.
00:36:22Maintenant j'aimerais
00:36:23qu'on ne politise pas
00:36:24ou qu'on ne rende pas
00:36:25politicien,
00:36:26Monsieur Audoul.
00:36:27C'est de la politique.
00:36:28Ce sujet,
00:36:29ce sujet,
00:36:30dans la mesure
00:36:31où face à ce type
00:36:32de violence
00:36:33qui explose,
00:36:34les solutions
00:36:35à apporter
00:36:36sont quand même
00:36:37extrêmement difficiles
00:36:38à mettre en œuvre,
00:36:39complexes
00:36:40et que vraiment,
00:36:41très sincèrement,
00:36:42je ne suis pas sûr
00:36:43que vous ayez des réponses
00:36:44à ce dont on est
00:36:45en train de parler,
00:36:46c'est-à-dire un degré
00:36:47de violence totale.
00:36:48Donc n'essayons pas
00:36:49de rendre ça politicien
00:36:50et n'essayons pas
00:36:51de dire que le gouvernement
00:36:52précédent n'a rien tenté
00:36:53sur le sujet.
00:36:54Ce n'est pas vrai.
00:36:55Darmanin a fait des choses.
00:36:56Il a peut-être tenté
00:36:57mais on voit
00:36:58les chiffres sont très mauvais.
00:36:59Oui mais enfin
00:37:00ce n'est pas parce qu'on aurait
00:37:01eu un gouvernement
00:37:02Rassemblement National
00:37:03que par miracle
00:37:04les choses
00:37:05se seraient subitement améliorées.
00:37:06Il faut juger très honnêtement
00:37:07qu'on n'est pas
00:37:08aux responsabilités.
00:37:09Il y a des gouvernements
00:37:10de par le monde
00:37:11qui ont réussi
00:37:12donc c'est possible.
00:37:13Oui, vous en voyez beaucoup.
00:37:14Le Salvador.
00:37:15Il y a des mairies
00:37:16qui ont réussi.
00:37:17C'est pas sérieux.
00:37:18C'est pas sérieux.
00:37:19Pardon, c'est pas sérieux ?
00:37:20Non, c'est pas sérieux.
00:37:21Pourquoi c'est pas sérieux ?
00:37:22Parce que le Salvador,
00:37:23c'est une dictature.
00:37:24Il a été réélu
00:37:25le président du Salvador.
00:37:26Enfin, Poutine aussi
00:37:27a été réélu.
00:37:28Ah d'accord.
00:37:29Le Danemark.
00:37:30Ah d'accord.
00:37:31Le ton d'homicide ?
00:37:32Non mais le Salvador,
00:37:33on ne peut pas prendre
00:37:34l'exemple du Salvador.
00:37:35On peut dire que
00:37:36l'état de droit
00:37:37n'est plus respecté
00:37:38mais le taux d'homicide
00:37:39a drastiquement chuté.
00:37:40C'est une réalité.
00:37:41La mairie de New York
00:37:42n'est pas d'extrême droite.
00:37:43Vous avez vu
00:37:44les prisons du Salvador.
00:37:45C'est un autre sujet
00:37:46mais je ne me dis pas
00:37:47que ça s'adresse.
00:37:48Le taux d'homicide,
00:37:49on parle du taux d'homicide
00:37:50et des tentatives d'homicide
00:37:51ont drastiquement chuté.
00:37:52C'est tout.
00:37:53Mais si vous mettez
00:37:54tout le monde en prison,
00:37:55forcément,
00:37:56on n'est pas en prison.
00:37:57Donc franchement,
00:37:58le Salvador,
00:37:59c'est vraiment
00:38:00le pire exemple
00:38:02à donner.
00:38:03A la limite,
00:38:04on pourrait prendre
00:38:05l'exemple sur l'Italie
00:38:06qui a eu quelques succès
00:38:07dans la lutte
00:38:08contre les mafiards
00:38:09mais prendre l'exemple
00:38:10sur le Salvador,
00:38:11on sort complètement
00:38:12du cadre démocratique.
00:38:13Précisément,
00:38:14les magistrats,
00:38:15je reprends mon idée
00:38:16parce qu'on peut
00:38:17s'échapper à chaque fois
00:38:18en disant
00:38:19qu'il ne faut pas rendre ça
00:38:20politicien.
00:38:21Je venais d'expliquer
00:38:22pendant des minutes
00:38:23que je m'échappais précisément
00:38:24de la lecture politicienne.
00:38:25Ce n'est pas à vous
00:38:26que je m'adresse.
00:38:27Je sais bien
00:38:28mais du coup,
00:38:29avançons.
00:38:30Je suis d'accord avec vous
00:38:31là-dessus.
00:38:32Je suis d'accord avec vous
00:38:33là-dessus.
00:38:34Je suis d'accord avec vous
00:38:35là-dessus.
00:38:36Je suis d'accord avec vous
00:38:37là-dessus.
00:38:38Je suis d'accord avec vous
00:38:39là-dessus.
00:38:40Je suis d'accord avec vous
00:38:41là-dessus.
00:38:42Je suis d'accord avec vous
00:38:43là-dessus.
00:38:44Je suis d'accord avec vous
00:38:45là-dessus.
00:38:46Je suis d'accord avec vous
00:38:47là-dessus.
00:38:48Je suis d'accord avec vous
00:38:49là-dessus.
00:38:50Je suis d'accord avec vous
00:38:51là-dessus.
00:38:52Je suis d'accord avec vous
00:38:53là-dessus.
00:38:54Je suis d'accord avec vous
00:38:55là-dessus.
00:38:56Je suis d'accord avec vous
00:38:57là-dessus.
00:38:58Je suis d'accord avec vous
00:39:00Je suis d'accord avec vous
00:39:01là-dessous.
00:39:02Je suis d'accord avec vous
00:39:04Salvador, il faut itinerant.
00:39:07On a écrit bien cette vision du
00:39:07máfia à été.
00:39:09On a écrit bien cette vision du
00:39:10mafia à été.
00:39:11Et ça c'est une solution M'Charlotte
00:39:13Bien.
00:39:14Ha ha ha je crois que
00:39:16On a été parmi les premiers
00:39:17Sur ce plateau à dire il
00:39:19y a longtemps que ce
00:39:20C'était l'exemple donc
00:39:21executing
00:39:23Mais il faut faire quoi?
00:39:26Salvador oui, c'est une
00:39:28en Sicile à un moment où elle était dans un système d'hyper-violence.
00:39:32Donc moi j'ai aucun problème avec ça, je suis pour, je suis pour.
00:39:36Je dis simplement, pour revenir à de la politique,
00:39:38qu'il n'y a pas que les électeurs du Rassemblement National
00:39:42qui sont préoccupés par ce sujet.
00:39:44Je pense qu'à Bobigny, où les électeurs ont en majorité voté,
00:39:49je pense, pour un député, les filles,
00:39:50ils sont autant préoccupés que nous.
00:39:52Un antisémite proche du CCIF, effectivement.
00:39:54Non, c'est la réalité, c'est le CV.
00:39:58Franchement, vous êtes très mal placés sur les candidats.
00:40:01Franchement, ne faites pas la leçon là-dessus.
00:40:03Au contraire, ne faites pas la leçon là-dessus.
00:40:05Je dis simplement que les électeurs de Bobigny
00:40:07doivent être largement autant préoccupés que vous et moi.
00:40:10Ce n'est pas parce qu'il y a des candidats qui ont créé la polémique
00:40:12au Rassemblement National, c'est purement factuel,
00:40:14qu'on n'a pas le droit de rappeler les candidats
00:40:16de la France Insoumise au profil problématique.
00:40:19Ok, mais je dis juste que le RN,
00:40:21ce n'est pas le lieu de la chute.
00:40:23Ali Diouara, ça vous choque ?
00:40:24Oui, oui, bien sûr, ça me choque.
00:40:25Il parlait de candidat sioniste pour Raphaël Glucksmann.
00:40:27Excusez-moi, j'ai donné pratiquement mon vote.
00:40:29Le vote des électeurs, ça ne leur enlève pas le droit à la sécurité.
00:40:33Et donc les électeurs de Bobigny, y compris des filles,
00:40:36sont largement autant préoccupés que vous
00:40:38par ce qui se passe à Bobigny.
00:40:39C'est ça que je voulais dire.
00:40:40Jules, vous disiez, pour revenir sur cet exemple,
00:40:43que le Salvador, ce n'était pas le pire exemple.
00:40:45Pourquoi ?
00:40:46Ah non, je pense en effet que ce n'est pas le pire exemple
00:40:48parce que là, l'argument qu'on nous donne, c'est oui,
00:40:50mais ils ne respectent pas l'état de droit,
00:40:52c'est une dictature.
00:40:53Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:40:56du côté de la répression et de la formeté,
00:40:58on nous dit état de droit en permanence.
00:41:00Et à mon avis, ça devient un problème
00:41:02parce que ce n'est plus le sujet de l'état de droit,
00:41:04c'est le sujet de l'état de notre droit.
00:41:06Et malheureusement, et on l'a vu pendant par exemple
00:41:08la loi immigration, on nous disait état de droit, état de droit.
00:41:11Le conseil constitutionnel nous a dit
00:41:13qu'il y a 32 articles ou 33 articles
00:41:16qui ne respectent pas l'état de droit,
00:41:18donc on ne peut rien faire.
00:41:19Donc malheureusement, je suis désolé mon cher Philippe,
00:41:21vous êtes dans ce qu'on peut appeler
00:41:24de l'immobilisme et du laxisme.
00:41:26Vous n'êtes pas du tout d'accord avec ma collègue Charlotte.
00:41:28Absolument, je réponds.
00:41:30Je ne suis absolument pas d'accord avec vous,
00:41:32je ne suis absolument pas pour l'immobilisme ni le laxisme.
00:41:34Vous faites croire que vous êtes d'accord avec Charlotte
00:41:36alors que quand on creuse, vous n'êtes pas d'accord du tout avec Charlotte.
00:41:38Est-ce que je peux vous répondre ?
00:41:40Répondez Philippe.
00:41:41La lutte anti-mafia en Italie, elle se fait dans l'état de droit.
00:41:44Je suis désolé, c'est pas l'état de droit.
00:41:46Donc ils ont modifié, ils ont adopté
00:41:48une législation particulière qui est tout à fait respectueuse
00:41:51des grands principes judiciaires d'un état de droit.
00:41:53Donc absolument rien à voir avec le droit du sang.
00:41:57Absolument rien à voir avec le droit du sang.
00:41:59C'est un tout autre sujet, vous mélangez tout.
00:42:01Et donc ça n'a rien à voir avec l'immobilisme et le laxisme.
00:42:04Arrêtez d'en fermer ceux qui ne sont pas d'accord avec vous
00:42:06dans ce genre d'alternative idiote.
00:42:08Il ne faut pas nous faire croire qu'en Italie tout est réglé
00:42:10et que tout est formidable.
00:42:12L'exemple de l'Italie est un bon exemple pour une démocratie.
00:42:14Le Salvador n'en est pas un.
00:42:16L'exemple de l'Italie est un très bon exemple.
00:42:18Vous répondez sur la question de l'état de droit
00:42:20en disant
00:42:23que leurs dispositions respectent les grands principes d'un état de droit.
00:42:28Vous savez très bien que le débat dans le détail
00:42:30quand il y a un changement de loi
00:42:32il ne se fait précisément pas sur les grands principes.
00:42:34Personne en France par exemple
00:42:36ne remet en cause le contradictoire dans la justice.
00:42:39Simplement quand vous avez par exemple
00:42:41Le Salvador plus.
00:42:43Oui mais là je vous prends l'exemple de l'Italie.
00:42:45Quand vous avez par exemple il y a six mois
00:42:47un projet de loi qui est proposé par le gouvernement
00:42:51sur décision de l'Union Européenne
00:42:53qui oblige par exemple en garde à vue
00:42:55à ne pas faire de liste
00:42:57des personnes qu'un gardé à vue
00:42:59peut prévenir et peut appeler.
00:43:01Depuis le 1er juillet
00:43:03le gardé à vue
00:43:05peut appeler exactement qui il veut.
00:43:07Je prends cet exemple là puisque c'est très récent.
00:43:09Je peux juste vous répondre.
00:43:11Cette disposition là
00:43:13aujourd'hui elle se fait au nom
00:43:15d'un grand principe
00:43:17qui est le droit de la défense
00:43:19et la liberté du gardé à vue.
00:43:21Et c'est exactement ce que l'on appelle
00:43:23aujourd'hui l'état de droit.
00:43:25Ce n'est pas une question de principe précisément
00:43:27c'est dans l'application de ces principes
00:43:29c'est le fait de bouger les curseurs.
00:43:31Tous les curseurs ces dernières années
00:43:33ont été bougés dans le sens des droits de la défense.
00:43:35Or, et je termine simplement
00:43:37l'Italie et les lois antimafia
00:43:39c'est une révolution contrairement à ce que vous avez l'air de penser.
00:43:41Une révolution philosophique
00:43:43parce que précisément l'intérêt
00:43:45et le bien commun prévaut
00:43:47sur les droits des individus impliqués
00:43:49dans la mafia. Et au moment où
00:43:51on votera ça, vous nous expliquerez l'état de droit.
00:43:53Vous avez vu le procès ? Moi je l'ai vu.
00:43:55Vous avez vu le procès de la mafia en Sicile ?
00:43:57Non mais tout le monde l'a vu arriver, commencez pas. Moi aussi je l'ai vu, oui.
00:43:59Donc ils respectent parfaitement les principes du contradictoire.
00:44:01Pas dans le détail.
00:44:03Bien sûr les principes.
00:44:05Ils respectent les grands principes
00:44:07de l'état de droit.
00:44:09Je vous dis, le débat ne se fait jamais sur les grands principes.
00:44:11Tout le monde est d'accord sur les grands principes.
00:44:13Moi je ne parle pas du Salvador.
00:44:15Putain c'est insupportable.
00:44:17Je ne parlais pas du Salvador, non.
00:44:19Pas vous, mais vous deux.
00:44:21Alors pour faire plaisir à notre
00:44:23cher Philippe, on va sortir du Salvador.
00:44:25Et on va
00:44:27parler du Danemark, un pays que je connais
00:44:29très bien. Le Danemark,
00:44:31ils ont alourdi ces dernières années,
00:44:33c'est un gouvernement social démocrate,
00:44:35ils ont alourdi
00:44:37leurs mesures sur l'immigration
00:44:39et également sur le trafic de drogue.
00:44:41Par exemple, il y a des villes au Danemark
00:44:43et il y a même dans des quartiers à Copenhague
00:44:45où les sanctions financières et les
00:44:47mesures de prison sont plus dures
00:44:49d'un quartier à l'autre. Ça, je ne suis pas sûr
00:44:51que ça respecterait notre état de droit en France.
00:44:53C'est censuré tout de suite par le Conseil constitutionnel
00:44:55puisque les lois ne seraient pas les mêmes
00:44:57en fonction de la visibilité.
00:44:59C'est pour ça que je disais que vous ne seriez pas d'accord.
00:45:01Et ce qui est frappant, c'est que
00:45:03les tenants de l'immobilisme et du laxisme
00:45:05considèrent que toute mesure
00:45:07qui va rétablir l'ordre et la sécurité
00:45:09est une mesure dictatoriale. La présomption
00:45:11de légitime défense pour les portes de l'ordre.
00:45:13Oh mon Dieu, quelle horreur !
00:45:15Le rétablissement des peines planchers.
00:45:17Oh mon Dieu, quelle horreur ! La responsabilisation
00:45:19des parents de mineurs délinquants.
00:45:21Il ne faut surtout pas y toucher. C'est une atteinte à l'état de droit.
00:45:23Mais ce sont des mesures concrètes.
00:45:25Vous me parlez d'efficacité. Ce sont des mesures qui marchent ailleurs.
00:45:27Ce sont des mesures qui ne sont pas
00:45:29appliquées en France, qui sont toujours évoquées
00:45:31verbalement par le gouvernement actuel
00:45:33mais qui ne sont jamais appliquées.
00:45:35Donc encore une fois, il faut qu'on ait un arsenal
00:45:37à la fois législatif
00:45:39et judiciaire
00:45:41pour rétablir l'ordre. Sinon, la situation
00:45:43sera totalement hors de contrôle.
00:45:45Martin Garagnon, le mot de la fin.
00:45:47Juste un mot pour conclure là-dessus.
00:45:49Je vous entends débattre sur des...
00:45:51Vous êtes bien discret
00:45:53mais parce que vous choisissez d'être discret.
00:45:55Non, parce que sur le Salvador, j'ai dit ce que j'avais à dire.
00:45:57Sur la politique française
00:45:59et le gouvernement que vous défendez.
00:46:01Vous savez, en matière de sécurité,
00:46:03la moindre agression, le moindre
00:46:05acte délictuel est forcément un aveu
00:46:07d'échec d'une politique mise en place.
00:46:09C'est la difficulté
00:46:11d'être en responsabilité. Et vous auriez la même
00:46:13si vous étiez en responsabilité demain.
00:46:15Il est facile de dénoncer
00:46:17ce qu'on dénonce tous.
00:46:19On le dénonce tous, on le déploie tous
00:46:21et on fait tous ce qu'il faut
00:46:23en tout cas ce qu'on estime devoir faire pour...
00:46:25Notamment pour fermer le rovinet migratoire.
00:46:27Vous savez, vous êtes dans une
00:46:29posture de facilité et je la respecte.
00:46:31Je comprends tout à fait. La réalité, c'est qu'il y a un travail
00:46:33qui est fait, c'est un travail de fourmi.
00:46:35Et nous, on est sur une ligne de tension.
00:46:37C'est votre lecture, mais une fois de plus,
00:46:39je la comprends, vous êtes dans l'opposition.
00:46:41Il faut à la fois qu'on respecte les grands principes
00:46:43de l'État de droit, mais en même temps...
00:46:45Je vais juste finir ma phrase
00:46:47et je vais la conclure avec un point. Et en même temps,
00:46:49qu'on soit dans l'efficacité et dans les solutions de terrain.
00:46:51Voilà, le fameux en même temps.
00:46:53Merci beaucoup Julien Audou. Merci Martin Garagnon.
00:46:55On se retrouve dans un instant avec
00:46:57de nouveaux invités. On se rendra dans les Deux-Sèvres
00:46:59où une nouvelle manifestation
00:47:01avec un millier d'ultras est attendue contre les mégabassines.
00:47:06Christian Convert de la Coordination
00:47:08Orale nous a rejoint. Bonjour Christian Convert.
00:47:10Bonjour M. Le Bret. Merci d'être là.
00:47:12Vous êtes venu, évidemment, pour parler
00:47:14de cette mobilisation, j'allais dire,
00:47:16contre les agriculteurs, contre les mégabassines
00:47:18qui servent dans la région
00:47:20où va se dérouler
00:47:22cette manifestation, où un millier
00:47:24de radicaux sont attendus sur place
00:47:26pour s'en prendre aux mégabassines. On en parle
00:47:28dans un instant avec vous, ainsi qu'avec Noémie Choul,
00:47:30journaliste, police, justice, AC News. Bonjour Noémie.
00:47:32Bonjour Gautier. Mais tout de suite,
00:47:34c'est le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
00:47:36À Nice, un individu a été placé
00:47:38en garde à vue dans le cadre de l'enquête
00:47:40sur l'incendie criminel survenu
00:47:42dans le quartier des Moulins.
00:47:44Les premières investigations ont révélé
00:47:46trois départs de feu au premier, deuxième
00:47:48et troisième étage de l'immeuble.
00:47:50Dans la nuit de mercredi à jeudi, sept personnes
00:47:52ont été tuées, dont trois enfants et un adolescent.
00:47:54Le nom d'un candidat
00:47:56pour Matignon se fait attendre.
00:47:58À gauche, aucun accord n'a été trouvé
00:48:00au sein du nouveau Front populaire.
00:48:02L'accord a été soumis. Soit une désignation
00:48:04par consensus et s'oppose à tout candidat
00:48:06qui ne s'engage pas à appliquer intégralement
00:48:08le programme du NFP, les socialistes
00:48:10réclament un vote solennel des députés
00:48:12de l'Alliance d'ici mardi.
00:48:14Enfin, selon le chef de la diplomatie américaine,
00:48:16les négociations pour un cessez-le-feu
00:48:18à Gaza approchent de la ligne d'arrivée.
00:48:20Mais des questions restent à régler,
00:48:22précise Anthony Blinken.
00:48:24Mais pour parler entre Israël et le Ramas
00:48:26piétine depuis plusieurs mois,
00:48:28un cessez-le-feu impliquerait une libération
00:48:30de l'Etat. 116 sont toujours retenus
00:48:32à Gaza, dont 42 sont décédés
00:48:34selon TSAHAL.
00:48:36Merci Isabelle. Noémie, on a plusieurs
00:48:38manifestations interdites aujourd'hui.
00:48:40Je pense au port de la Rochelle,
00:48:42je pense à cette manifestation aussi
00:48:44de Sèvres. Un millier d'éléments
00:48:46radicaux sont attendus sur place, c'est bien ça ?
00:48:48Alors, ce sont les chiffres qu'on évoque
00:48:50depuis le début. Vous savez,
00:48:52cette vaste semaine de ce rassemblement
00:48:54où le village de l'eau est installé à Mel
00:48:56depuis le début de la semaine, il y avait deux journées
00:48:58de mobilisation de manifestations,
00:49:00hier et aujourd'hui.
00:49:02À chaque fois, les manifestations
00:49:04ont été interdites par les préfectures.
00:49:06Hier, on a vu cette
00:49:08longue marche qui s'est déroulée
00:49:10globalement sans incident.
00:49:12Et aujourd'hui,
00:49:14c'est le port de la Rochelle
00:49:16qui est ciblé,
00:49:18avec là encore un rassemblement qu'on nous annonce
00:49:20festif, familial. On demande
00:49:22aux gens de venir, y compris
00:49:24par la mer, avec des kayaks,
00:49:26des bateaux, pour bloquer
00:49:28cette zone portuaire.
00:49:30La crainte est toujours la même que des
00:49:32éléments radicaux, des éléments
00:49:34d'ultra-gauche, dont certains venus de l'étranger
00:49:36se mêlent à la foule
00:49:38de manifestants et tentent de faire dégénérer
00:49:40les choses. Alors là, on précise que les images, ce sont
00:49:42effectivement, c'est ce qui s'est passé hier à
00:49:44Mini-Auxences, dans la Vienne.
00:49:46Et ces incendies ont été causés par
00:49:48des gaz lacrymogènes lancés par les
00:49:50gendarmes pour disperser
00:49:52les manifestants.
00:49:54Ce qui a créé, donc, cet incendie.
00:49:56Aucun blessé, aucun incident
00:49:58notable. La manifestation, ensuite,
00:50:00s'est dispersée, avec sans doute
00:50:02l'objectif pour certains, que ce soit aujourd'hui
00:50:04que ça se passe mal.
00:50:06Les forces de l'ordre sont présentes en nombre.
00:50:083 000 policiers et gendarmes sont
00:50:10déployés et seront déployés aujourd'hui.
00:50:12De nombreux
00:50:14contrôles sont organisés.
00:50:16Les manifestants sont fouillés.
00:50:18Il y a eu, on a appris ce matin,
00:50:20le placement en garde à vue de deux personnes,
00:50:22notamment parce qu'elles avaient
00:50:24des armes par destination sur elles.
00:50:26Une mère et son fils également placés en garde à vue
00:50:28parce qu'ils avaient des stupéfiants.
00:50:30Déjà hier, il y a des haches
00:50:32qui ont été saisies, des boules de pétanque.
00:50:34Tous ces derniers jours, il y a eu des centaines
00:50:36d'objets saisis.
00:50:38Effectivement, boules de pétanque, des haches,
00:50:40des barres de fer, des fumigènes.
00:50:42On est loin du pique-nique.
00:50:44Chez certaines personnes, on est loin du pique-nique.
00:50:46Et on a aussi vu sur des images des gens
00:50:48qui étaient là, qui étaient venus
00:50:50en famille.
00:50:52L'inquiétude aujourd'hui, c'est que ça se passe mal
00:50:54à La Rochelle. Hier, globalement,
00:50:56il n'y a pas eu d'incident sur cette journée
00:50:58de mobilisation, avec sans doute aussi moins de monde.
00:51:00Les manifestants parlent de
00:51:027 à 10 000 personnes.
00:51:04La police évoque plutôt 3 800 manifestants
00:51:06pour la journée d'hier.
00:51:07Je vous propose d'écouter cet agriculteur et président
00:51:09des irrigants de la Vienne, puisque vous l'avez compris,
00:51:11ça se passe dans la Vienne, dans les Deux-Sèvres,
00:51:13mais aussi aujourd'hui probablement à La Rochelle,
00:51:15où la braderie a été annulée.
00:51:17Pour lui, c'est très clair, le but de ces manifestants,
00:51:20vous l'avez vu à Sainte-Soline, en fait, c'est des gens
00:51:22qui se servent d'un sujet, on va dire,
00:51:24pour exister. En fait,
00:51:26le sujet de l'eau, ce n'est pas forcément
00:51:28leur problème. Le but,
00:51:30c'est d'exister et de pouvoir casser
00:51:32des choses. Donc oui,
00:51:34on craint énormément. On sait
00:51:36ce qui s'est passé à Sainte-Soline. On sait que ce sont
00:51:38des gens qui ont annoncé très clairement
00:51:40sur leur réseau qu'ils venaient pour dégrader,
00:51:42pour désarmer les sites
00:51:44agricoles. Donc forcément,
00:51:46partant de ces appels,
00:51:49on sait qu'il y a les forces
00:51:51de gendarmerie qui vont être là, mais ça va être une journée
00:51:53très compliquée.
00:51:54Christian Convert, vous vous attendez à une journée
00:51:56très compliquée, où il y aura probablement
00:51:58de la casse. On va dire qu'aujourd'hui, ça va mieux.
00:52:00Aujourd'hui, ça va mieux. On était
00:52:02plus inquiets
00:52:04avant Cher.
00:52:06On savait très bien, le pique-nique
00:52:08familial, entre nos soirées,
00:52:10ça nous fait bien rigoler. On ne va pas
00:52:12équiper comme ça en pique-nique. Je crois
00:52:14que quand vous y allez, avec les enfants ou les petits-enfants,
00:52:16ce n'est pas vraiment les tenues
00:52:18qu'on prend pour aller.
00:52:20Nous, on avait appelé les agriculteurs
00:52:22à se mobiliser pour défendre un certain
00:52:24nombre de fermes et d'ouvrages agricoles,
00:52:26stations de pompage et tout.
00:52:28On avait appelé la police, voire l'armée,
00:52:30parce que cette fois, ça suffit, c'est vraiment de l'agression,
00:52:32ce n'est plus de la manifestation,
00:52:34puisque quand on manifeste,
00:52:36là, on est quand même sur nos terres.
00:52:37Certains vous répondraient que ce n'est pas le rôle de l'armée
00:52:39de faire du matin à l'heure, d'aller comme ça.
00:52:41Nous, il y en a marre d'être agressés.
00:52:43On est sur nos terres.
00:52:45On est sur nos lieux privés, où on a nos récoltes,
00:52:47où on gagne notre vie.
00:52:49Ce n'est pas là qu'on vient marcher, qu'on vient écraser,
00:52:51qu'on vient fouler. Moi, si je vais dans votre jardin,
00:52:53ça va poser un petit problème.
00:52:55Je vous inviterai avec plaisir. Je n'ai pas de jardin.
00:52:57Si vous avez un bon pique-nique ou un bon boire vert,
00:52:59pas de souci. Là, ce n'est pas le cas.
00:53:01En contrepartie de ça, je pense qu'on a quand même
00:53:03eu une forte mobilisation des forces de l'ordre.
00:53:05Et quand on a ce qu'il faut en face,
00:53:07c'est capable de répondre et d'empêcher la violence.
00:53:09Les agriculteurs, bien sûr, étaient là,
00:53:11parce qu'on aurait défendu nos fermes,
00:53:13on aurait défendu nos stations de pompage,
00:53:15si jamais c'était agressé. C'était très clair.
00:53:17Donc, ça a marché, et on recommencera.
00:53:19Si jamais ils reviennent,
00:53:21les agriculteurs resteront mobilisés,
00:53:23parce que cette fois, ça suffit.
00:53:25C'est aux forces de l'ordre de faire leur boulot.
00:53:27Mais nous, on a le droit de défendre chez nous.
00:53:29On défendrait notre ferme ?
00:53:31Vous n'allez pas aller au contact ?
00:53:33Nous, on ne va pas aller en confrontation avec eux,
00:53:35mais s'ils viennent chez nous,
00:53:37la moindre des choses, c'est qu'on va quand même
00:53:39nous défendre. Les outils de station de pompage...
00:53:41Mais vous savez que c'est toujours un risque de se faire justice.
00:53:43Oui, mais bon, ça a pas mal marché.
00:53:45Les forces de l'ordre sont là.
00:53:47Elles sont là pour nous défendre.
00:53:49On a vu ce qui s'est passé l'année dernière.
00:53:51On était tous traumatisés de ce truc-là.
00:53:53C'est pas pour rien qu'on s'est mobilisés.
00:53:55Derrière les fermes, il y a des agriculteurs,
00:53:57des femmes et des enfants.
00:53:59Ça, ça suffit. On a dit, halte là.
00:54:01Et là, c'est bon, ça s'est passé.
00:54:03On va arrêter de baisser les yeux face à ces gens-là.
00:54:05C'est pas des...
00:54:07Enfin, l'année dernière, le ministre les a appelés éco-terroristes.
00:54:09Mais ils sont là pour quelle cause ?
00:54:11La cause de faire évoluer
00:54:13l'utilisation de l'eau et tout,
00:54:15c'est pas avec eux qu'on va discuter.
00:54:17C'est avec les pouvoirs publics qu'on discute.
00:54:19Avec les élus, les représentants de la nation.
00:54:21Et c'est ce qu'on va s'appliquer à faire
00:54:23dès que ça se tracte de calmer aussi
00:54:25au niveau de l'Assemblée, qu'ils auront envie de travailler.
00:54:27Parce que pour l'instant, on vient de passer
00:54:29tout un épisode. Ça vous fait rire.
00:54:31Ils veulent partir en vacances, là.
00:54:33Alors là, vous voyez,
00:54:35les agriculteurs, ils n'ont pas eu de vacances.
00:54:37On a eu la météo contre nous jusqu'à maintenant.
00:54:39Pour le coup, le problème de l'eau, cette année, c'était le trop d'eau.
00:54:41On vient de finir les foins.
00:54:43Ils n'ont pas fini les céréales.
00:54:45On est en train de bosser, on est en train de se faire emmerder
00:54:47en parlant poliment. Là, on est samedi.
00:54:49Les gens vont en vacances, ils vont aux Jeux olympiques.
00:54:51Et nous, on travaille. Et puis, on est régressés chez nous.
00:54:53À la fin, c'est plus supportable.
00:54:55C'est pour ça qu'à la fin, on dit qu'on veut se défendre.
00:54:57On a passé tout l'épisode
00:54:59de discussion de l'année, là où on est venus plusieurs fois.
00:55:01Discuter avec jusqu'au président de la République.
00:55:03Les avancées, zéro.
00:55:05On n'a rien eu.
00:55:07On n'a rien eu.
00:55:09Il s'est passé un petit truc de crise.
00:55:11400 millions d'euros pour les plus en difficulté.
00:55:13On attendait la loi d'orientation agricole
00:55:15qui est aujourd'hui dans un panier.
00:55:17Je pense que je me demande où c'est qu'elle va ressortir.
00:55:19Elle ne ressortira pas quand on voit ce bazar à l'Assemblée nationale.
00:55:21Ils sont payés pour faire quoi, à la fin ?
00:55:23Ils sont payés pour gérer le pays, ces gens-là.
00:55:25Ça va recommencer à l'automne.
00:55:27Mais je peux vous dire que les gens
00:55:29vont finir pour vraiment s'énerver et se désespérer.
00:55:31On n'a aucune vision.
00:55:33On ne sait pas où on va. La situation économique, c'est grave.
00:55:35Les rendements ne sont pas bons.
00:55:37On n'a plus d'interlocuteurs.
00:55:39On va partir tout de suite sur le terrain.
00:55:41On ne va pas pouvoir donner le nom de nos deux journalistes sur place
00:55:43par mesure de sécurité.
00:55:45Vous vous rendez compte où on en est.
00:55:47C'est pour vous dire où on en est avec ces éléments
00:55:49ultra radicaux, violents
00:55:51qui viennent saccager vos exploitations
00:55:53et qui parfois s'en prennent aussi
00:55:55à la presse. Bonjour à tous les deux.
00:55:57Où êtes-vous et que se passe-t-il sur place ?
00:56:01Bonjour à tous.
00:56:03Nous sommes au port industriel
00:56:05de La Rochelle.
00:56:09Le rassemblement était
00:56:11prévu aujourd'hui à 10h près du vieux port
00:56:13de La Rochelle, dans un
00:56:15parc.
00:56:17Des paysans et des tracteurs ont commencé
00:56:19à bloquer le port industriel
00:56:21par surprise dès 6h du matin.
00:56:23Alors que, comme je vous le disais,
00:56:25le rassemblement était prévu à 10h.
00:56:27Le cortège a surgi
00:56:29depuis le pont de l'île de Ré.
00:56:31Ils sont parvenus à entrer dans la
00:56:33zone rouge délimitée par le dispositif
00:56:35d'interdiction des manifestants.
00:56:37Selon les organisateurs,
00:56:39200 militants ont rejoint
00:56:41devant les silos à l'intérieur du port.
00:56:43Ils ont installé ensemble
00:56:45un blocage avec une dizaine de tracteurs
00:56:47devant un bâtiment
00:56:49d'un négociant de céréales.
00:56:51L'industriel soufflait.
00:56:53La filière céréalière
00:56:55est associée à la construction
00:56:57de méga-bassines et à l'accaparement
00:56:59de l'eau par l'agro-industriel.
00:57:01En parallèle
00:57:03de ce blocage
00:57:05dans le port industriel,
00:57:07il y a un rassemblement dans le centre-ville
00:57:09puisqu'il est déjà 10h09.
00:57:11Les organisateurs souhaitent agir
00:57:13à la fois en ville et sur l'eau
00:57:15avec des kayaks,
00:57:17des barques et des paddles
00:57:19pour bloquer
00:57:21le port industriel
00:57:23mais dans une ambiance
00:57:25de fête et de carnaval.
00:57:27C'est ce qui ressort sur les canaux
00:57:29de discussion en interne.
00:57:31Pour rappel, le port de La Palisse
00:57:33est le 6ème de France
00:57:35et la préfecture de Charente-Maritime
00:57:37a interdit cette manifestation
00:57:39et toutes les manifestations dans l'ensemble de la ville
00:57:41jusqu'à demain 6h du matin
00:57:43pour éviter tous les débordements.
00:57:45Mais pour le moment,
00:57:47la manifestation se déroule dans le calme.
00:57:49Merci beaucoup
00:57:51à tous les deux et beaucoup de courage à vous deux
00:57:53parce que je sais qu'hier notamment,
00:57:55ce n'était pas toujours facile d'être sur le terrain
00:57:57au contact de ces manifestants
00:57:59qui expliquent qu'ils veulent faire ça
00:58:01dans le calme, la joie et l'allégresse
00:58:03mais qui participent tout de même
00:58:05à des manifestations interdites
00:58:07ce qui est déjà, rien que cela, une infraction.
00:58:09On regarde le sujet de Jean-Michel Decaze
00:58:11qui était justement à La Rochelle
00:58:13où la maire d'Yvergauche
00:58:15attend et craint des troubles
00:58:17et fait le choix d'annuler la braderie ce week-end.
00:58:21Les manifestants visent le port de La Rochelle
00:58:23car c'est d'ici que sont exportées
00:58:25des milliers de tonnes de céréales
00:58:27des cultures pour lesquelles
00:58:29les méga-bassines sont construites.
00:58:31Un port ultra sécurisé
00:58:33qu'il sera très difficile d'envahir
00:58:35même par la mer à cause du courant.
00:58:37Les autorités craignent que les black blocs
00:58:39se reportent sur le centre-ville.
00:58:41On craint ce que l'on voit
00:58:43dans certaines grandes villes en France
00:58:45des actions d'une violence extrême
00:58:47avec destruction de vitrines
00:58:49ou attaques de monuments.
00:58:51Tout est possible.
00:58:53Donc on préfère prévenir
00:58:55mettre à l'abri
00:58:57nos populations,
00:58:59les touristes, les enfants
00:59:01qui passent sur le port.
00:59:03La municipalité a donc reporté
00:59:05la braderie de ce week-end
00:59:07et risque de demander aux cafés
00:59:09de rentrer leur terrasse.
00:59:11Un manque à gagner sur un début de saison
00:59:13où la fréquentation est moindre
00:59:15que l'an passé.
00:59:17On pouvait cumuler les deux,
00:59:19braderie et solde,
00:59:21ça pouvait être intéressant pour la clientèle.
00:59:23C'est plus de la moitié de nos places
00:59:25donc quoi qu'il arrive on va perdre du chiffre.
00:59:27En plus là c'est les beaux jours qui arrivent
00:59:29donc c'est embêtant.
00:59:31C'est pour des gens qui ne sont pas là pour ça,
00:59:33pour cette manifestation de baisse,
00:59:35ils sont juste là pour casser.
00:59:37Le marché opus qui devait se tenir
00:59:39au pied de la grande roue
00:59:41c'est ce qu'il s'est passé en juillet.
00:59:43Si on fait le bilan,
00:59:45il y a un an et demi,
00:59:47on était à Sainte-Soline,
00:59:49un déluge de feux, de projectiles
00:59:51contre les gendarmes.
00:59:53Plus de 40 gendarmes blessés,
00:59:55une caméra embarquée dans une fourgonnette
00:59:57de gendarmerie où on voyait le déluge.
00:59:59C'était fait pour blesser mais aussi pour tuer.
01:00:01Vous ne savez jamais comment ça peut se terminer.
01:00:03Un cocktail molotov lancé envers les gendarmes
01:00:05et on voit aussi les conséquences économiques
01:00:07pour la ville de La Rochelle.
01:00:09C'est vrai qu'on a un énorme problème avec eux.
01:00:11L'avantage de ce qu'on voit depuis quelques jours
01:00:13c'est que ce qui s'est passé il y a un an et demi
01:00:15a provoqué une réponse différente
01:00:17et une prévention beaucoup plus grande.
01:00:19En effet, ce que vous disiez,
01:00:21vous étiez inquiet il y a deux jours
01:00:23et ça va mieux aujourd'hui.
01:00:25Je pense que c'est un peu le sentiment
01:00:27de tout le monde devant les images
01:00:29qui se passent bien sur place.
01:00:31La deuxième chose, c'est la question
01:00:33des Black Blocs qui pourrissent
01:00:35systématiquement tout mouvement
01:00:37qui est par essence légitime.
01:00:39C'est-à-dire avoir un avis
01:00:41sur un sujet
01:00:43qui par ailleurs a absolument disparu
01:00:45du débat et c'est peut-être le plus gros problème.
01:00:47Les méga-vaccines,
01:00:49on ne sait pas.
01:00:51D'ailleurs, je vous ai entendu l'autre jour
01:00:53dire qu'il serait intéressant d'expliquer
01:00:55ce que c'est, pourquoi, comment,
01:00:57comment ça se fait.
01:00:59Et qu'il y ait des gens favorables
01:01:01et défavorables n'est évidemment pas
01:01:03le sujet ici. C'est simplement que comme
01:01:05tout mouvement désormais, les Black Blocs
01:01:07ruinent à la fois
01:01:09le message
01:01:11des personnes qui manifestent
01:01:13et de l'autre côté
01:01:15la vie des commerçants et potentiellement
01:01:17la vie tout court des forces de l'ordre
01:01:19mais même plus largement.
01:01:21Il y a une confiscation
01:01:23de ce débat
01:01:25puisque le message qui passe
01:01:27c'est que toutes les personnes qui participent au rassemblement
01:01:29ce week-end sont forcément là pour casser
01:01:31...
01:01:33Elles sont interdites ?
01:01:35Elles sont interdites parce qu'on redoute la violence.
01:01:37Donc à partir du moment où elle est interdite,
01:01:39vous respectez la décision du préfet
01:01:41et vous n'y allez pas.
01:01:43Mais comment faites-vous à ce moment-là aujourd'hui
01:01:45pour manifester éventuellement votre opposition
01:01:47à une politique ou à une façon
01:01:49de gérer
01:01:51ces sujets-là, sachant qu'à chaque fois
01:01:53vous avez effectivement des éléments radicaux
01:01:55qui annoncent qu'ils vont venir.
01:01:57C'est un sujet.
01:01:59Il y a d'autres possibilités que d'aller sur le terrain.
01:02:01Le débat c'est l'utilisation de l'eau,
01:02:03pour le coup, et pas les violences.
01:02:05On a manifesté, les agriculteurs, tout printemps,
01:02:07il n'y a pas eu de violence, il n'y a pas eu de black bloc
01:02:09parmi nous, il n'y a pas eu de gendarmes
01:02:11blessés, donc il faut ramener le débat
01:02:13sur l'utilisation de l'eau.
01:02:15Il y a un problème, il n'y a pas
01:02:17d'agriculture sans eau.
01:02:19Pour nourrir les gens, il faut qu'on fasse pousser
01:02:21tout ce qu'on fait pousser, salades,
01:02:23toutes sortes de légumes,
01:02:25les tomates, le maïs, sans eau,
01:02:27on n'y arrive pas, ça n'existe pas.
01:02:29Ce n'est pas le problème de l'utilisation de l'eau,
01:02:31elle ne doit pas être menée dans des discussions comme ça.
01:02:33On a reproché, après Sainte-Soline,
01:02:35puisque je l'avais dit directement,
01:02:37on n'a jamais vu le ministre de l'Environnement,
01:02:39le ministre de l'Écologie,
01:02:41le ministre de l'Agriculture,
01:02:43expliquer sur les plateaux l'utilisation.
01:02:45Et ça va recommencer exactement pareil ici,
01:02:47on n'a que le traitement de la violence
01:02:49sur ce sujet.
01:02:51Donc nous, à l'issue de ça,
01:02:53on va demander à l'Assemblée nationale,
01:02:55aux députés qui veulent bien participer,
01:02:57de faire un vrai débat sur cette utilisation de l'eau,
01:02:59pour la majorité des agriculteurs
01:03:01qui en ont besoin.
01:03:03Il y a des choses qui sont rationnelles,
01:03:05il y a des scientifiques qui travaillent autour de ça.
01:03:07Donc, un débat apaisé,
01:03:09et qu'après, il y ait des décisions
01:03:11qui soient prises, mais disons que ça ne soit pas...
01:03:13Ecoutez, ces gens-là, il y en a beaucoup,
01:03:15ils n'y connaissent rien du tout,
01:03:17parvenir à foutre le bordel, comme on peut dire,
01:03:19c'est uniquement leur but,
01:03:21ce n'est pas le but que l'agriculture se porte mieux.
01:03:23Les éléments radicalisés, je vous confirme,
01:03:25c'est intéressant, parce qu'hier, on avait un duplex,
01:03:27ça s'appelle le village de l'eau,
01:03:29c'est un terrain qui est prêté par le maire.
01:03:31Le maire, non, c'est le maire,
01:03:33il prête un terrain, et se mélange,
01:03:35ceux qui disent, soi-disant, je viens faire un pique-nique,
01:03:37et vous aviez des éléments
01:03:39avec le visage masqué,
01:03:41et les deux étaient mélangés.
01:03:43Et Jules, heureusement, quelque part,
01:03:45à l'Assemblée nationale, l'agenda était chargé,
01:03:47parce que sinon, on aurait eu encore
01:03:49des députés LFI et écolos sur place,
01:03:51avec leur écharpe au tricolore, à des manifestations
01:03:53interdites, comme il y a un an et demi à Sainte-Sauline.
01:03:55Sur ces questions de manifestations
01:03:57interdites, ce qui est intéressant, c'est que moi, j'ai jamais vu
01:03:59l'année dernière, en tout cas, des militants pacifistes
01:04:01ou non-violents se désolidariser
01:04:03des 10% de Black Bloc.
01:04:05Pas du tout.
01:04:06Là, je sais qu'on a vu qu'il y avait 123
01:04:08fiches S, parce que le problème, c'est
01:04:10qui organise ces manifestations ?
01:04:12C'est Basile Nonmercy,
01:04:14c'est Extinction Rebellion, c'est les soulèvements de la terre.
01:04:16C'est pas des pacifistes,
01:04:18c'est pas des non-violents, c'est plutôt
01:04:20ceux qui sont les plus radicaux et les plus violents
01:04:22dans les mouvements
01:04:24dits écologiques. Donc, ça pose aussi
01:04:26ce problème, qui est
01:04:28que ceux qui sont et qui font
01:04:30ces manifestations sont les plus violents.
01:04:32Donc moi, je veux bien qu'on dise que la plupart
01:04:34sont non-violents, sont pacifistes.
01:04:36Malheureusement, c'est pas le cas.
01:04:38Mais sauf qu'ils nous attaquent, nous. Ils nous attaquent,
01:04:40nous, les agriculteurs. C'est nous qu'on est
01:04:42stigmatisés et qu'on est attaqués. Donc ça, c'est plus
01:04:44possible. C'est plus possible.
01:04:46Alors, Mathilde Panot a tweeté, son tweet ne va pas vous surprendre.
01:04:48Elle réagit aux images
01:04:50de flammes qu'on a vues hier. Effectivement, c'est
01:04:52les gaz lacrymogènes qui ont entraîné les flammes,
01:04:54les gaz lacrymogènes lancés parce que les manifestants
01:04:56n'avaient rien à faire là. Le macronisme
01:04:58touche à sa fin et avec lui,
01:05:00son maintien de l'ordre brutal et destructeur
01:05:02pour les êtres humains et le vivant soutient
01:05:04aux défenseurs de l'eau contre les méga-bassines
01:05:06dangereuses. Quand on dit son
01:05:08maintien de l'ordre brutal et destructeur,
01:05:10Philippe Guibert. Moi, ça me rappelle quelque chose, ça me rappelle
01:05:12Saint-Saëns de l'année dernière...
01:05:14Non, mais j'ai pas dit ça.
01:05:16Non, je vous fais réagir.
01:05:18J'ai pas dit que vous étiez porte-parole de la France insoumise, Philippe Guibert.
01:05:20Mais l'année dernière, vous vous souvenez de ce qui s'est passé à Saint-Saëns.
01:05:22Certains ont expliqué, une certaine presse,
01:05:24la Ligue des droits de l'homme a expliqué
01:05:26que les gendarmes avaient empêché
01:05:28les secours de venir.
01:05:30Ce qui était une fake news. Ce qui était une fake news pure et simple.
01:05:32Et grave et
01:05:34lamentable et la Ligue des droits de l'homme
01:05:36a été largement critiquée
01:05:38là-dessus et à juste
01:05:40titre parce qu'elle a enterriné
01:05:42une version des faits qui s'est révélée
01:05:44complètement fausse. Elle avait été
01:05:46prise d'ailleurs par un centre de médias de façon
01:05:48très imprudente et de façon très
01:05:50militante
01:05:52dans un premier temps et ensuite ça a été
01:05:54largement démonté et démenti.
01:05:56Mais je reviens sur le débat de fond qui me paraît
01:05:58plus intéressant que les propos
01:06:00de Mathilde Panot parce que
01:06:02sur ces
01:06:04méga-bassines, moi je ne suis pas un spécialiste,
01:06:06je connais pas assez les choses donc
01:06:08je n'ai pas d'avis croché.
01:06:10Mais ce que disent les critiques,
01:06:12c'est que c'est une utilisation intensive
01:06:14de l'eau pour une agriculture
01:06:16qui elle-même trop dépensait en eau.
01:06:18Je ne sais pas s'ils ont raison
01:06:20ou s'ils ont tort mais le débat de fond
01:06:22c'est cela et en effet les gens
01:06:24violents qui n'ont rien à faire là
01:06:26gâchent ce débat
01:06:28parce que finalement on ne comprend plus le débat de fond.
01:06:30Enfin moi je n'arrive pas à avoir un avis
01:06:32tranché mais je voulais vous poser la question.
01:06:34Moi je serais dans leur camp,
01:06:36je prendrais leurs arguments
01:06:38parce que c'est assez facile de dire
01:06:40c'est une utilisation intensive
01:06:42disproportionnée de l'eau pour faire du maïs
01:06:44qu'on va exporter.
01:06:46Ça effectivement pour essayer de faire mouche
01:06:48on prend ces arguments là.
01:06:50C'est pas que ça.
01:06:52C'est pour que les agriculteurs
01:06:54aient droit à l'eau, un maximum d'agriculteurs
01:06:56aient droit à l'eau, c'est ce débat là
01:06:58qui est posé, de dire qu'on va voler l'eau
01:07:00qu'on va pomper l'eau des nappes
01:07:02c'est complètement faux puisque
01:07:04tous ces remplissages de bassines
01:07:06se font quand il y a des excédents d'eau.
01:07:08Vous avez vu cette année, en plus cette année
01:07:10que les nappes ne plaignent que de l'eau
01:07:12on en a pris bien plus qu'il fallait par dessus la tête
01:07:14que l'eau elle provoque
01:07:16autant de dégâts
01:07:18quand elle est vraiment en surplus
01:07:20qu'à un moment il faut quand même
01:07:22régler ces choses là.
01:07:24Vous m'accorderez que cette année effectivement
01:07:26je comprends très bien ce que vous dites
01:07:28mais la sécheresse a beaucoup progressé
01:07:30en une vingtaine d'années.
01:07:32Les problèmes de gestion de l'eau sont devenus
01:07:34beaucoup plus graves.
01:07:36On est tous d'accord pour dire qu'on est vers un temps qui change
01:07:38qu'il y a des équipements qui s'adaptent
01:07:40que tout ça ce n'est pas les agriculteurs
01:07:42qui claquent dans les doigts, qui creusent des trous
01:07:44tout ça est réglementé.
01:07:46Ce n'est pas à eux à trancher ce débat
01:07:48et à venir saccager les mégabassines.
01:07:50On est tous d'accord.
01:07:52Souvent ceux qui, je me souviens très bien des images
01:07:54il y a un an et demi à Saint-Saëns, ils n'ont pas le visage masculin
01:07:56ceux qui saccagent les mégabassines.
01:07:58Ce n'est pas les black blocs. Les black blocs ne s'en prennent pas aux mégabassines
01:08:00ils s'en prennent aux forces de l'ordre.
01:08:02Donc faire croire qu'il y a deux mouvements étanches
01:08:04les gentils qui viennent faire un pique-nique en famille
01:08:06et de l'autre les méchants black blocs
01:08:08qui viennent s'en prendre aux forces de l'ordre, ce n'est pas vrai.
01:08:10Ce n'est pas deux groupes étanches qui sont intrinsèquement liés.
01:08:12Ça doit être réglé dans la sérénité
01:08:14dans un débat constructif
01:08:16parce que de toute façon tout ce qu'on ne produit pas
01:08:18on l'importe.
01:08:20Tout ce qu'on ne produit pas on l'importe
01:08:22et on l'importe souvent dans des pays qui ont moins d'eau que nous.
01:08:24Alors à un moment il faut quand même se poser
01:08:26les bonnes questions.
01:08:28Les bons équipements au bon endroit
01:08:30et s'il y a des agricultures qui doivent changer
01:08:32elles changeront.
01:08:34C'est ce qu'on a toujours fait.
01:08:36On s'est adapté tout le temps à la situation
01:08:38aux besoins du pays
01:08:40et puis maintenant au climat qui change.
01:08:42Mais ce n'est pas dans une violence comme ça.
01:08:44Alors qu'on voit sur les images en direct fournies par
01:08:46nos envoyés spéciaux
01:08:48le premier blocage à la Rochelle
01:08:50Charlotte d'Ornella c'est donc
01:08:52une ville qui pourrait se retrouver bloquée
01:08:54le temps du week-end.
01:08:56Alors là pour le moment c'est fait.
01:08:58Vous voyez quelqu'un avec le visage masqué tout en noir
01:09:00qui passe devant la caméra.
01:09:02Les autres ont tous un masque.
01:09:04Ils dissimulent quand même leurs visages
01:09:06avec des chapeaux aussi.
01:09:08Il n'y a pas de nappe de pique-nique
01:09:10et de quoi...
01:09:12et des vics-tu-haïs.
01:09:14On n'est pas là-dessus Charlotte.
01:09:16Non mais là c'est très difficile
01:09:18je ne vais pas commencer à imaginer ce qu'ils vont faire dans 10 minutes
01:09:20ou dans une demeure.
01:09:22Non mais c'est quand même une ville qui se retrouve à l'arrêt
01:09:24bloquée, avec une braderie allumée
01:09:26et des commerces paralysés.
01:09:28Je pense qu'en réalité ce qui s'est passé
01:09:30à Sainte-Solène il y a un an et demi relève du
01:09:32traumatisme pour beaucoup de personnes.
01:09:34Pour les agriculteurs c'est certain, pour les forces de l'ordre
01:09:36c'est évident. Donc cette manifestation-là
01:09:38a été préparée avec une
01:09:40appréhension forte et légitime
01:09:42et que ça se passe beaucoup mieux
01:09:44que prévu ou que redouté
01:09:46par les uns et les autres.
01:09:48Bon, autant s'en féliciter.
01:09:50J'ai juste une petite question pour vous
01:09:52qui êtes sur le terrain et qui connaissez.
01:09:54Est-ce qu'il y a des associations environnementales
01:09:56qui sont sérieuses, avec lesquelles
01:09:58vous pouvez discuter, débattre, comme vous le disiez
01:10:00dans la sérénité, ou bien
01:10:02sont-ils tous des radicaux ?
01:10:04Quand ils sont tous noyés dans une masse
01:10:06comme ça, allez les retrouver. Si vous en trouvez des responsables
01:10:08dans ces équipes-là, peut-être qu'en réalité
01:10:10s'ils sont tous derrière
01:10:12les Black Blocs et puis quand je vois des drapeaux
01:10:14de confédérations paysannes qui normalement c'est des agriculteurs
01:10:16je ne peux pas croire un instant
01:10:18que ceux qui tiennent ces drapeaux confédérations
01:10:20paysannes à côté des Black Blocs soient des agriculteurs.
01:10:22Un agriculteur ne peut pas se comporter
01:10:24comme ça. C'est impossible.
01:10:26Merci beaucoup Christian Convert, merci d'être venu
01:10:28ce matin pour évoquer cette affaire
01:10:30des mégabassines et ces manifestations
01:10:32blocages, troubles,
01:10:34alors qu'on voit les premières images de blocages
01:10:36à la Rochelle fournies par nos
01:10:38envoyés spéciaux dont on ne peut encore une fois
01:10:40pas citer le nom par crainte de représailler.
01:10:42Ça a été très compliqué pour eux pour
01:10:44cette première journée vendredi
01:10:46de troubles, de manifestations.
01:10:48Donc des éléments,
01:10:50un millier d'éléments radicaux qui sont aussi attendus
01:10:52sur place. Dans un instant,
01:10:54on va évoquer Joe Biden.
01:10:56Va-t-il enfin se retirer
01:10:58de la course à la présidentielle ?
01:11:00C'est ce que disent de nombreux médias
01:11:02américains. On sera dans un instant avec
01:11:04notre spécialiste Harold Iman, on parlera aussi
01:11:06de la sécurisation pour les Jeux
01:11:08olympiques et enfin un dernier mot de politique
01:11:10avec ce fameux bourrage d'urne. Mais qui a bourré l'urne ?
01:11:12A tout de suite.
01:11:16Allez, dans un instant
01:11:18on parle de Joe Biden
01:11:20qui pourrait se retirer de la course
01:11:22à la présidentielle. C'est ce qu'affirment de nombreux,
01:11:24de plus en plus de médias américains.
01:11:26Mais tout de suite, c'est le rappel des titres
01:11:28d'Isabelle Piboulot.
01:11:30Éniendram en Seine-Saint-Denis sous fonds
01:11:32probables de trafic de drogue. Deux personnes
01:11:34ont été tuées par balle hier soir dans une
01:11:36cité de Bobigny. Une troisième a été
01:11:38grièvement blessée, son pronostic vital étant
01:11:40engagé. Les auteurs des faits ont pris
01:11:42la fuite. Les trois victimes étaient
01:11:44déjà connues des autorités pour trafic
01:11:46de stupéfiants. Après la panne
01:11:48climatique mondiale de Microsoft,
01:11:50le retour à la normale est progressif.
01:11:52De nombreux secteurs ont été concernés.
01:11:54Aéroports, banques, hôpitaux,
01:11:56chaînes de télé. La mise à jour
01:11:58d'un antivirus est à l'origine de l'incident.
01:12:00Ce qui écarte une cyberattaque
01:12:02ou un problème majeur de sécurité
01:12:04informatique. Enfin, en France,
01:12:06du monde est attendu sur les routes ce week-end.
01:12:08Pour aujourd'hui, bison futé, voie
01:12:10rouge dans le sens des départs
01:12:12à l'échelle nationale. Rouge également
01:12:14dans le sens des retours pour le
01:12:16Grand Ouest, le Nord et l'Auvergne-Rhône-Alpes.
01:12:18C'est mieux dans les deux sens pour
01:12:20demain, avec un trafic orange
01:12:22notamment en Ile-de-France, mais
01:12:24vert pour l'ensemble du territoire.
01:12:26Merci Isabelle.
01:12:28Alors, selon des articles de Reuters
01:12:30et du New York Times, Joe Biden pourrait
01:12:32se retirer de la course à la
01:12:34présidentielle. Quatre membres de l'entourage
01:12:36de l'actuel président des Etats-Unis,
01:12:38interviewés par le New York Times et ayant souhaité rester
01:12:40anonyme, ont affirmé que le président
01:12:42avait commencé à accepter l'idée
01:12:44qu'il ne serait pas capable de gagner en novembre
01:12:46et qu'il allait devoir retirer
01:12:48sa candidature.
01:12:50Oui, c'est fini, dit un membre de son staff.
01:12:52Il s'agit simplement d'une question
01:12:54de temps. Je pense qu'il s'agit désormais de savoir
01:12:56quand et non pas s'il
01:12:58le fera. Alors, on va écouter
01:13:00l'analyse de Gérard Olivier, spécialiste
01:13:02des Etats-Unis. Pour lui, ça ne fait aucun doute.
01:13:04Joe Biden ne sera pas candidat en novembre prochain
01:13:06pour un second mandat.
01:13:08Nancy Pelosi a passé énormément de coups de téléphone
01:13:10pour essayer de convaincre
01:13:12un certain nombre de démocrates d'appeler
01:13:14Biden à se retirer.
01:13:16Un représentant très connu de Californie
01:13:18qui s'appelle Adam Schiff, qui a beaucoup d'influence
01:13:20au sein du parti, a également
01:13:22appelé Biden à se retirer.
01:13:24Et comme maintenant l'actualité n'est plus
01:13:26sur les Républicains, il est probable
01:13:28qu'il va être tenté de le faire
01:13:30ensuite. Comme vous le savez, il a le Covid.
01:13:32Donc, quand on a le Covid, il faut
01:13:34s'isoler et cet isolement
01:13:36ressemble beaucoup à une forme de méditation
01:13:38avant un retrait.
01:13:40On est en ligne avec Jean-Claude Beaujour,
01:13:42avocat. Il se trouve que vous vous trouvez
01:13:44à l'aéroport d'Atlanta. Vous êtes bloqué,
01:13:46Jean-Claude Beaujour, à cause de la panne
01:13:48mondiale de Microsoft.
01:13:50Christian Convert qui est sur le plateau et qui nous disait
01:13:52que la traite des vaches aurait pu aussi
01:13:54être impactée.
01:13:56Jean-Claude Beaujour, Joe Biden,
01:13:58il est candidat en novembre ou pas, selon vous ?
01:14:00Alors,
01:14:02selon moi, il pourrait se retirer dans les jours
01:14:04qui viennent. Il faut savoir que s'il n'y avait
01:14:06pas eu l'attentat, il se disait
01:14:08de manière très discrète que dès le week-end
01:14:10dernier, Barack Obama, Nancy Pelosi
01:14:12ainsi que
01:14:14Claiborne avaient rendez-vous, en tout cas
01:14:16devaient se parler très franchement
01:14:18pour pouvoir envisager la piste
01:14:20de sortie pour Joe Biden.
01:14:22Et ça devait être annoncé
01:14:24le lundi suivant. Mais voilà,
01:14:26patatras, il y a eu
01:14:28cette tentative d'attentat et du coup,
01:14:30l'actualité a empêché que les choses
01:14:32ne sortent. Ce que je peux vous dire, c'est que depuis
01:14:34quelques semaines, Axelrod,
01:14:36l'un des conseillers
01:14:38les plus proches du président Obama,
01:14:40ne cessait de dire qu'il fallait que
01:14:42les démocrates prennent une décision, ne cessait de dire que
01:14:44le président Biden était
01:14:46mal parti. Et si Axelrod
01:14:48parlait ainsi, c'est qu'il était
01:14:50autorisé à le faire par
01:14:52Barack Obama. Désormais, c'est Barack Obama
01:14:54lui-même qui est à la manœuvre
01:14:56parce qu'il faut que tout aille vite.
01:14:58Il faut deux choses. Tout d'abord, convaincre Biden
01:15:00de se retirer parce
01:15:02qu'évidemment, l'incident, et c'est normal,
01:15:04l'incident qui lui est arrivé avec le Covid,
01:15:06peut très bien se reproduire en cours de campagne.
01:15:084 mois de campagne, donc on n'est pas à l'abri
01:15:10d'un nouvel incident médical, ce qu'on
01:15:12ne lui souhaite pas, évidemment. Mais ça,
01:15:14c'est un élément dont il faut tenir compte.
01:15:16Et puis, il y a une deuxième chose, c'est
01:15:18qu'il se dit de plus en plus
01:15:20que non seulement il pourrait perdre la Maison Blanche,
01:15:22mais aussi le Congrès et
01:15:24notamment le Sénat. Donc ça,
01:15:26les démocrates veulent désormais éviter
01:15:28la politique du pire et donc
01:15:30Barack Obama et l'antipélosie, comme
01:15:32j'avais dit, et d'autres responsables
01:15:34républicains, y compris le président
01:15:36de la...
01:15:38de Schumer,
01:15:40qui, lui aussi,
01:15:42a indiqué qu'il fallait que
01:15:44Joe Biden se retire. Et puis,
01:15:46les financiers risquent de se faire
01:15:48de plus en plus rares.
01:15:50Et ça aussi, ce sont des éléments qui, comme dit
01:15:52Barack Obama, éloignent
01:15:54la victoire du
01:15:56candidat Biden. Le clon Obama
01:15:58qui donc fait pression pour que Joe Biden
01:16:00se retire. Il y a aussi
01:16:02évidemment les stars d'Hollywood, on pense
01:16:04à George Clooney, premier soutien
01:16:06du président Biden, qui met une
01:16:08pression folle pour qu'il
01:16:10se retire, la presse aussi américaine.
01:16:12On donne une échéance, Jean-Claude
01:16:14Beaujour, il doit recevoir le Premier
01:16:16ministre israélien la semaine prochaine,
01:16:18Joe Biden, Benjamin Netanyahou. On dit que ça
01:16:20pourrait être après la visite
01:16:22de Benjamin Netanyahou, l'annonce
01:16:24de son retrait.
01:16:26Moi, c'est quoi alors ? Des choses.
01:16:28Pourquoi ce fait ? Vous disiez à l'instant qu'il faut
01:16:30faire attention aux bailleurs de fonds.
01:16:32Une campagne présidentielle américaine, c'est
01:16:34quasiment un milliard.
01:16:36Donc, vous voyez que l'argent est vraiment
01:16:38un élément important et si vous n'en avez pas,
01:16:40vous risquez d'être à court de publicité et de
01:16:42pouvoir faire campagne. Ça, c'est important.
01:16:44Quand, évidemment, le plus tôt
01:16:46sera le mieux ? Une chose qui est certaine,
01:16:48c'est qu'il y a deux éléments
01:16:50à gérer. Le retrait,
01:16:52mais surtout aussi le candidat
01:16:54remplaçant. Je crois que c'est cela la question.
01:16:56Par exemple, il ne faut pas que
01:16:58le retrait de Joe Biden
01:17:00ouvre une guerre de succession. Il ne faut pas
01:17:02que les démocrates se déchirent parce que là, pour le coup,
01:17:04ils perdraient surtout l'intérêt. Donc, il faut à la fois
01:17:06la sortie de Biden,
01:17:08le nouveau candidat
01:17:10et alors, autre élément de complexité,
01:17:12si ça n'est pas Kamala Harris, je ne suis pas dans
01:17:14le secret des dieux, mais si ça n'était pas Kamala Harris,
01:17:16il est évident qu'il faut ménager
01:17:18sa susceptibilité. On ne pourrait pas
01:17:20simplement dire à Kamala Harris, par exemple,
01:17:22« Allez, on va aller prendre le gouverneur
01:17:24Shapiro et
01:17:26elle ne sera pas la vice-présidente d'un autre.
01:17:28On va aller prendre le gouverneur Shapiro et
01:17:30etc. ». Donc, il faut aussi,
01:17:32et malgré tout, elle a envie d'y aller, il faut
01:17:34ménager, si ça ne devait pas être Kamala
01:17:36Harris, il faut aussi ménager
01:17:38sa sortie. Donc, vous voyez, il y a
01:17:40tout cet ensemble qu'il faut gérer.
01:17:42C'est plutôt là où je pense qu'il
01:17:44faut un peu de temps, plus de mon
01:17:46point de vue que la visite de Netanyahou.
01:17:48Merci beaucoup
01:17:50Jean-Claude Beaujour. Merci infiniment.
01:17:52C'est vrai, Jules, on a été frappés
01:17:54et c'est ce qui, comme le disait Jean-Claude Beaujour,
01:17:56accélère la potentialité
01:17:58de retrait de Joe Biden par
01:18:00le contraste entre les deux hommes. D'un côté,
01:18:02vous avez un homme qui prend une balle près de l'oreille
01:18:04qui se relève aussitôt le poing
01:18:06en l'air et qui crie « Fight, fight, fight ».
01:18:08Et de l'autre, vous avez un homme qui est plus capable de monter les
01:18:10marches d'Air Force One, qui confond Zelensky et
01:18:12Poutine, Mitterrand et Macron
01:18:14et même Kamala Harris et Donald Trump.
01:18:16C'est sûr que c'est quelque chose qu'on avait
01:18:18déjà vu et qui était traité
01:18:20dans toutes les colonnes des médias américains.
01:18:22Mais c'est sûr qu'avec cette tentative
01:18:24d'assassinat, le contraste est beaucoup plus
01:18:26saisissant et on voit bien
01:18:28là pour l'instant dans les sondages qui ont
01:18:30été faits cette semaine et ces derniers jours,
01:18:32que l'écart se creuse entre Trump
01:18:34et Joe Biden. C'était entre 3 et 5
01:18:36points la semaine dernière et là on est
01:18:38entre 5 et 8 points. Donc ça commence à être vraiment
01:18:40très compliqué pour le camp démocrate.
01:18:42La question qu'on va se poser, en effet,
01:18:44c'est si Joe Biden, oui ou non,
01:18:46se retire. Mais la question
01:18:48qui est posée par votre correspondant
01:18:50et qui est très intéressante, c'est qui
01:18:52va aller finalement au casse-pipe ?
01:18:54Qui va aller perdre contre
01:18:56Donald Trump ? Parce qu'avec ce
01:18:58tournant historique dans la campagne,
01:19:00Donald Trump connaît un regain
01:19:02de popularité qui est un petit peu similaire
01:19:04à Reagan en 1981 et même
01:19:06il y a plein d'autres exemples qui montrent que
01:19:08quand il y a ce genre de tentative,
01:19:10celui qui en est
01:19:12la victime connaît un regain de popularité.
01:19:14Donc c'est un tournant historique
01:19:16à plusieurs égards, vous l'avez dit.
01:19:18George Clooney, qui a fait une tribune dans le New York Times,
01:19:20est un des principaux
01:19:22donateurs
01:19:24pour Joe Biden.
01:19:26La campagne de Joe Biden avait coûté
01:19:281,3 milliard d'euros lors de la
01:19:30dernière présidentielle. On sait que Trump a
01:19:32des moyens qui sont très conséquents.
01:19:34Donc le problème pour le parti démocrate, c'est de sauver
01:19:36leur camp et finalement,
01:19:38est-ce que ce ne serait pas pire de perdre
01:19:40aujourd'hui avec Biden que de perdre avec un autre
01:19:42candidat ? On va poser la question à
01:19:44Harold Iman. Harold, toute la rédaction vous a
01:19:46cherché. Vous n'étiez pas là pour le début
01:19:48de la partie où on parle de
01:19:50Joe Biden. Heureusement,
01:19:52on vous a retrouvé. On ne doit pas lancer
01:19:54une alerte enlèvement.
01:19:56Qui va remplacer Joe Biden, Harold ?
01:19:58Il y a plusieurs
01:20:00noms qui circulent. Déjà, Kamala Harris
01:20:02pourrait basculer en première position.
01:20:04Elle n'a aucune chance face à Trump.
01:20:06Non.
01:20:08Face à Trump, ce n'est pas sûr. Mais
01:20:10par rapport à Biden,
01:20:12elle remonte.
01:20:14L'écart se resserre.
01:20:16Vous croyez que Kamala Harris peut l'emporter face à Donald
01:20:18Trump ? Ce n'est pas exclu ?
01:20:20Face à Donald Trump,
01:20:22ce n'est pas exclu.
01:20:24C'est plus difficile peut-être qu'un Biden en bonne
01:20:26forme. Mais
01:20:28elle a autant de popularité
01:20:30que lui en ce moment.
01:20:32Donc faible.
01:20:34Oui, mais pas si faible.
01:20:36L'écart, c'est que de 5 %.
01:20:38Là, il n'y a plus un suspense
01:20:40de fou. Joe Biden va finir
01:20:42par se retirer, à en croire le
01:20:44New York Times et Reuters.
01:20:46Oui, parce qu'il y a
01:20:48trop de contestations. On n'a jamais
01:20:50vu une contestation
01:20:52pareille.
01:20:54Il y a trop d'élus qui disent
01:20:56qu'ils ne voudraient pas
01:20:58qu'il se maintienne. Donc, il a compris
01:21:00qu'on ne veut plus le garder.
01:21:02Donc, maintenant, ils sont en train
01:21:04de négocier quelque chose
01:21:06en coulisses. Et on a
01:21:08la convention. On l'a mis au
01:21:10août et là, c'est traditionnellement...
01:21:12Vous pensez que ça va se faire à ce moment-là ?
01:21:14Certains disent que ce sera après la visite de Netanyahou la
01:21:16semaine prochaine.
01:21:18Peut-être, mais
01:21:20on va mettre en orbite le
01:21:22successeur de Biden en août.
01:21:24Donc, il faut qu'il se retire avant août
01:21:26et avant la convention démocrate. Philippe Guibert.
01:21:28Oui, je pense qu'il y a un élément aussi qui est
01:21:30très important pour les démocrates et pour le
01:21:32système américain. C'est que
01:21:34même si Trump gagne et que
01:21:36les démocrates gardent le Sénat, on n'est pas dans le
01:21:38système français. Le Sénat a des pouvoirs en
01:21:40matière de politique étrangère, notamment
01:21:42qu'ils peuvent fortement limiter
01:21:44les initiatives d'un président.
01:21:46Et donc, je pense que là, pour les démocrates, Jean-Claude
01:21:48Beaujour y a fait allusion. Il y a aussi l'enjeu
01:21:50que même en cas de défaite à la présidentielle,
01:21:52que les démocrates ne perdent pas le Sénat.
01:21:54Si c'est la cata pour les démocrates,
01:21:56ils peuvent tout perdre, y compris le Sénat.
01:21:58S'ils ont un candidat
01:22:00ou une candidate qui résiste
01:22:02même en perdant à Trump, ils peuvent
01:22:04conserver le Sénat. Je pense qu'il y a aussi cet
01:22:06enjeu-là qui est loin d'être négligeable.
01:22:08Alors, on va revenir à notre politique, à nous,
01:22:10qui n'était pas franchement glorieuse
01:22:12hier à l'Assemblée nationale, puisqu'elle est en fait
01:22:14totalement inédite. On a déjà évoqué
01:22:16l'absence de poste pour le
01:22:18RN, le RN qui a fait le choix de voter
01:22:20pour deux vice-présidentes de la France
01:22:22insoumise. Après, il y aura une
01:22:24explication peut-être avec leur électorat.
01:22:26On revient sur ce bourrage d'urnes.
01:22:28Qui a bourré l'urne ? Il y avait
01:22:30dix votes en trop, Jules Torres, au moment
01:22:32d'élire les vice-présidents. Alors,
01:22:34on connaissait ça pour les présidences
01:22:36de partis. C'est une grande tradition.
01:22:38Pour les mairies socialistes,
01:22:40Tarn-et-Garonne. Au moment de la guerre
01:22:42Aubry-Royal, mais aussi à droite,
01:22:44il y avait ces accusations-là
01:22:46du clan Fillon envers Copé et vice-versa.
01:22:48Qui a bourré l'urne ? On demande une enquête.
01:22:50Malheureusement, là, mon cher Gauthier,
01:22:52quand c'est bien fait, un bourrage d'urnes, on ne sait jamais.
01:22:54Donc là, à mon avis, on ne saura pas.
01:22:56Je mets quand même ça plutôt
01:22:58sous le coup de l'erreur.
01:23:00Il y a certains collaborateurs
01:23:02au Parlement qui disent
01:23:04que c'est des enveloppes qui sont collées,
01:23:06quand elles sont toutes neuves.
01:23:08Le problème, c'est qu'entre
01:23:1010 et 15, ça fait beaucoup.
01:23:12Mais là, malheureusement,
01:23:14on ne saura pas, à mon avis,
01:23:16même malgré une enquête, qui a bourré l'urne.
01:23:18Vous avez vu qu'en parallèle de cela,
01:23:20il y a le RN qui s'est trompé.
01:23:22C'est magnifique, ça aussi.
01:23:24C'est-à-dire qu'ils ont déposé,
01:23:26il y avait dans les candidats à la vice-présidence,
01:23:28un certain Xavier Breton,
01:23:30qui est député LR,
01:23:32et une dizaine de députés du RN
01:23:34ont déposé des bulletins.
01:23:36Thierry Breton, qui est commissaire européen.
01:23:38Et alors, on se posait la question de
01:23:40est-ce qu'on peut être ministre et député ?
01:23:42Je vous assure, on ne peut pas être commissaire européen et député français.
01:23:44Très bon. Mathilde Panot a dénoncé
01:23:46des magouilles hier.
01:23:48Chaque jour, il y a une nouvelle combine,
01:23:50une nouvelle magouille qui est organisée
01:23:52par ceux qui ont perdu dans les urnes
01:23:54et ici, dans cette Assemblée,
01:23:56après celle des macronistes hier
01:23:58pour faire élire avec les 17 voix des ministres
01:24:00Yaël Brune-Pivet comme présidente
01:24:02de cette Assemblée, c'est maintenant
01:24:04le Rassemblement national qui s'y met
01:24:06et qui a commencé à voter pour des candidatures
01:24:08qui ne sont pas seulement nos candidatures,
01:24:10je le fais remarquer, mais aussi
01:24:12celles de Naïma Moutchou et aussi
01:24:14celles du député Breton.
01:24:16Je le dis parce que je vois
01:24:18des macronistes qui viennent ici expliquer
01:24:20que nos deux vice-présidentes devraient démissionner
01:24:22puisque les voix du RN
01:24:24se seraient portées sur elles.
01:24:26Quel spectacle lamentable, Philippe Guivère.
01:24:28Oui, parce qu'au-delà de l'aspect grotesque
01:24:30de cette...
01:24:32je ne sais pas comment l'appeler,
01:24:34de ce bourrage d'urnes,
01:24:36où on va faire le pari de l'amateurisme,
01:24:38on va faire ce pari-là en se disant
01:24:40que c'est peut-être moins grave qu'une vraie tentative de fraude,
01:24:42il y a quand même une image
01:24:44qui est donnée de la classe politique,
01:24:46de la classe parlementaire, qui rappelle
01:24:48les pires heures de l'anti-parlementarisme
01:24:50où l'anti-parlementarisme revenait
01:24:52très fort en France sous la Troisième République
01:24:54à certains moments. Et je trouve que
01:24:56à se renvoyer tous la balle comme ça,
01:24:58à donner ce spectacle, à dire
01:25:00aussitôt qu'on perd un vote, c'est forcément une magouille.
01:25:02Non, je suis désolé, ce n'est pas forcément une magouille.
01:25:04Quand on perd un vote, on perd un vote.
01:25:06On peut critiquer les accords
01:25:08qui ont été passés, mais ce n'est pas une magouille.
01:25:10Donc il faut faire très attention
01:25:12parce que ce type de comportement,
01:25:14ce type de discours est en train de délégitimer
01:25:16notre système représentatif.
01:25:18Moi, je reviens au début de l'émission, c'est une erreur,
01:25:20c'est une faute de ne pas avoir représenté
01:25:22le RN, quoi qu'on pense du RN,
01:25:24par ailleurs au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
01:25:26Il faut faire très attention parce qu'on est dans
01:25:28une période de crise. On n'est pas sûr d'avoir
01:25:30un gouvernement, vous le rappeliez tout à l'heure
01:25:32à propos de l'agriculture et les problèmes que ça pose.
01:25:34Il faut faire très attention parce qu'on peut entrer
01:25:36dans une période de vraie tension
01:25:38si les institutions se délégitiment
01:25:40de cette façon. Alors, hier, il y a eu
01:25:42une scène colère d'un député qui est
01:25:44vraiment très estimable qui s'appelle Jérôme Guedj.
01:25:46Il a refusé le Front populaire pour ne pas être allié
01:25:48avec la France insoumise, il a été réélu
01:25:50et hier, il a donc poussé un coup de gueule
01:25:52dans l'hémicycle et il demande
01:25:54une enquête pour savoir qui sont les responsables.
01:25:56Il faut bien que nous mesurions
01:25:58collectivement l'effet
01:26:00dévastateur
01:26:02pour nos principes républicains
01:26:04auxquels nous sommes tous adachés.
01:26:06L'exemple délétère,
01:26:08la démonétisation,
01:26:10la décrédibilisation
01:26:12du fonctionnement de cette institution
01:26:14et, à travers lui,
01:26:16de l'ensemble de la démocratie française.
01:26:18Et je veux donc le dire, avec
01:26:20beaucoup de colère et de rage
01:26:22même, honte à ceux
01:26:24qui ont pratiqué cette fraude
01:26:26dans notre hémicycle ! Honte à eux !
01:26:28L'amour de la République
01:26:30ne peut tolérer
01:26:32de l'abîmer de cette manière.
01:26:34Madame la Présidente, je vous en conjure,
01:26:36il faut que dans la plus
01:26:38grande des transparences,
01:26:40une enquête approfondie
01:26:42puisse être mise en oeuvre
01:26:44pour comprendre
01:26:46ce qui s'est passé, mais il faut
01:26:48aussi que nous regardions
01:26:50la nature de nos modalités d'élection
01:26:52pour les améliorer considérablement
01:26:54et sortir d'une forme
01:26:56d'amateurisme
01:26:58mais d'à peu près
01:27:00qui n'est pas à la hauteur de la qualité
01:27:02de la démocratie française.
01:27:04Jules, le problème,
01:27:06et c'est ce qu'a un petit peu dit
01:27:08Philippe Guébert, c'est qu'on a récupéré
01:27:10l'antiparlementarisme dans ce qu'il avait de pire.
01:27:12On a récupéré la 4ème République
01:27:14sauf qu'on a surtout,
01:27:16le problème, c'est qu'on a perdu la courtoisie.
01:27:18On a perdu la bienséance, on a perdu l'élégance.
01:27:20Aujourd'hui,
01:27:22on est dans le règne de la médiocrité
01:27:24à l'Assemblée nationale, avec des élus
01:27:26qui refusent de serrer la main. Noémie
01:27:28nous l'a rappelé, c'est vrai,
01:27:30Copé, Fillon, avaient refusé de serrer la main
01:27:32à Mario Maréchal en 2012, on s'en souvient,
01:27:34à Manuel Valls également, donc c'est pas nouveau
01:27:36mais on a perdu vraiment tout ce que
01:27:38finalement le parlementarisme avait de beau
01:27:40dans cette Assemblée nationale.
01:27:42Alors on va retourner à La Rochelle,
01:27:44Christian Convert, puisque ça y est, les forces de l'ordre
01:27:46ont lancé les premiers gaz
01:27:48lacrymogènes et commencent
01:27:50à charger contre le barrage qui empêche
01:27:52la circulation à La Rochelle. Je rappelle que
01:27:54la braderie a été annulée, que
01:27:56les commerces, pour certains d'entre eux,
01:27:58ont dû fermer par crainte tout simplement
01:28:00des black blocs et des militants
01:28:02violents, Christian Convert.
01:28:03Donc ils sont pas en train de sortir le casse-croûte pour le pique-nique ?
01:28:05Non, c'est pas vraiment un pique-nique là.
01:28:06Voilà, c'est ce qu'il me semblait, mais je pensais
01:28:08que ça allait tourner comme ça.
01:28:10Les forces de l'ordre ont été à la hauteur hier,
01:28:12je pense qu'elles le seront aujourd'hui, c'est la seule chose qu'on peut demander.
01:28:14Voilà, images fournies en direct
01:28:16par nos envoyés spéciaux sur place. Je rappelle
01:28:18qu'on ne peut pas donner leur nom parce que c'est très compliqué
01:28:20de couvrir ce type de manifestation.
01:28:22Ces militants s'en prennent
01:28:24aux policiers, ils s'en prennent aussi à la presse.
01:28:26Hier, ils ont
01:28:28avec beaucoup de courage couvert cette première
01:28:30journée, ça a parfois été compliqué.
01:28:32Jules, on voit dans ces images
01:28:34très clairement, c'est pas
01:28:36un groupe étanche, il n'y a pas les violents
01:28:38d'un côté et les gentils qui font un pique-nique
01:28:40de l'autre.
01:28:42Malheureusement, je ne suis pas sur place, donc je ne peux pas
01:28:44vous donner tous les éléments, mais moi je pense
01:28:46sincèrement que le problème
01:28:48c'est que ces personnes pacifistes
01:28:50ne se désolidarisent
01:28:52jamais, jamais, jamais.
01:28:54On se souvient de Marine Tondelier
01:28:56l'an dernier avec son écharpe
01:28:58tricolore à Sainte-Soline, elle n'a
01:29:00jamais, elle l'a dit évidemment, je ne veux pas que
01:29:02ça casse, mais elle ne se désolidarise jamais
01:29:04des soulèvements de la terre, jamais d'extinction
01:29:06de rébellion, et quand le ministre de l'Intérieur veut
01:29:08dissoudre les soulèvements de la terre, elle crie
01:29:10à l'état le droit, elle crie à un ministre
01:29:12peut-être pas fasciste, mais en tout cas
01:29:14un ministre beaucoup trop autoritaire
01:29:16et donc ça pose beaucoup de questions
01:29:18sur le fait
01:29:20que sans doute, ces
01:29:22manifestants violents
01:29:24ont été exhortés
01:29:26ou en tout cas ont été
01:29:28légitimés par des élus présents
01:29:30dans ces manifestations et aujourd'hui, on a ce
01:29:32climat de violence.
01:29:34Un mot de ce que nous indiquent nos
01:29:36reporters sur place de ce qui est en train de se passer,
01:29:38ce sont effectivement les gendarmes qui ont commencé
01:29:40à charger le barrage, ils nous avaient expliqué
01:29:42qu'il y avait des tracteurs qui s'étaient installés
01:29:44pour bloquer l'accès au port,
01:29:46donc des tirs lacrymogènes
01:29:48et ils nous indiquent, il y a quelques secondes
01:29:50que les militants évacuent et
01:29:52retirent les tracteurs, donc c'est une action
01:29:54des gendarmes pour faire effectivement
01:29:56disperser un barrage et il semblerait
01:29:58que les militants
01:30:00évacuent et retirent les tracteurs, après c'est
01:30:02très compliqué de commenter en n'étant pas
01:30:04sur place.
01:30:06Je dis d'ailleurs à nos équipes enragées, on peut prendre
01:30:08nos journalistes tout de suite sur place
01:30:10s'ils sont disponibles.
01:30:12Charlotte,
01:30:14sur la responsabilité politique
01:30:16aussi, on a vu tout à l'heure
01:30:18le tweet de Mathilde Panot qui légitimait
01:30:20l'action de ces militants
01:30:22et on se souvient de ceux qui étaient venus
01:30:24écharpe-tricolore à Sainte-Soline
01:30:26l'année dernière. Elle critiquait surtout
01:30:28dans son tweet le maintien de l'ordre et je pense qu'on
01:30:30a un problème ces dernières années
01:30:32d'un côté comme de l'autre. Je vous laisse terminer votre phrase
01:30:34dans un instant mais on retrouve tout de suite
01:30:36notre équipe sur place. Que se passe-t-il
01:30:38exactement ? Décrivez-nous la situation.
01:30:40Et bien
01:30:42là, comme vous pouvez le voir, il y a eu
01:30:44beaucoup de tirs de grenades
01:30:46crimogènes de la part des gendarmes
01:30:48qui ont lancé une charge sur
01:30:50le barrage qui avait
01:30:52lieu sur le port industriel
01:30:54de La Rochelle. Il y a eu avant cela
01:30:56quelques négociations
01:30:58finalement
01:31:00les gendarmes
01:31:02ont décidé
01:31:04de
01:31:06démanteler le barrage. Très rapidement
01:31:08après les tirs de la crimogène, les manifestants
01:31:10ont retiré leur
01:31:12tracteur et là ils sont en train
01:31:14d'évacuer la zone
01:31:16prise en tenaille
01:31:18entre les camions
01:31:20de gendarmerie et les effectifs
01:31:22sur place.
01:31:24Voilà, ils sont quelques
01:31:26centaines, peut-être
01:31:28200 actuellement.
01:31:30Certains sont
01:31:32masqués
01:31:34et pour le
01:31:36moment il n'y a aucun tir
01:31:38de leur côté.
01:31:40Si vous pouvez voir, je ne sais pas si vous voyez
01:31:42en direct mais il y a aussi
01:31:44un blindé de la gendarmerie
01:31:46qui vient d'arriver
01:31:48sur place. C'est un important
01:31:50dispositif qui est
01:31:52déployé par la gendarmerie
01:31:54et la préfecture de la Charente-Maritime.
01:31:56Est-ce que sur place vous avez vu des éléments
01:31:58radicaux avec le visage
01:32:00masqué ou non ?
01:32:02Il est très
01:32:04compliqué de distinguer
01:32:06les éléments radicaux des personnes
01:32:08qui souhaitent simplement se protéger
01:32:10en prévision
01:32:12des tirs de grenades
01:32:14de la crimogène.
01:32:16Mais en tout cas nous n'avons pas
01:32:18vu en tout cas d'outils
01:32:20par exemple des barres de fer
01:32:22ou des raquettes de tennis.
01:32:24Après vous savez bien qu'il est parfois
01:32:26délicat d'aller mettre
01:32:28la caméra ou de s'avancer
01:32:30derrière
01:32:32les lignes des manifestants.
01:32:34On va rester prudent
01:32:36sur
01:32:38ces éléments
01:32:40radicaux qu'on n'a pas forcément
01:32:42vus et qui n'étaient peut-être
01:32:44pas présents.
01:32:46C'est très délicat de distinguer
01:32:48qui est
01:32:50un manifestant pacifique
01:32:52et qui est un possible élément radical
01:32:54dans ces situations.
01:32:56On vous en remercie depuis 48 heures
01:32:58ces événements avec beaucoup de courage.
01:33:00Parfois c'est compliqué, vous avez eu
01:33:02des scènes compliquées hier notamment ?
01:33:06Oui tout à fait.
01:33:08Effectivement il y a beaucoup de méfiance
01:33:10de la part des manifestants.
01:33:12Parfois
01:33:14on a été un petit peu
01:33:16invités à se retirer
01:33:18des cortèges.
01:33:20C'est vrai qu'il y a
01:33:22une sorte de
01:33:24doute permanent.
01:33:26Chacun s'épie un petit peu.
01:33:28Certains manifestants
01:33:30craignent d'être infiltrés par
01:33:32des policiers ou par des journalistes
01:33:34dont ils ne souhaitent pas
01:33:36avoir les médias sur place.
01:33:38C'est vrai qu'hier c'était un petit peu délicat.
01:33:40Aujourd'hui nous allons voir
01:33:42comment ça se présente.
01:33:44Eh bien merci.
01:33:46Merci à tous les deux.
01:33:48On vous souhaite bon courage pour la suite
01:33:50de la journée qui pourra être compliquée.
01:33:52Vous l'avez compris du côté de la Rochelle.
01:33:54Merci Christian Convert d'avoir été
01:33:56avec nous ce matin. On pense aux agriculteurs
01:33:58ce matin dont certains sont
01:34:00la cible de ces militants
01:34:02et dont les mégabassines sont dégradées
01:34:04et servent évidemment aux agriculteurs.
01:34:06Merci Charlotte. Désolé de ne pas avoir pu terminer cette phrase.
01:34:08Je vous propose de revenir demain matin avec beaucoup de plaisir
01:34:10pour pouvoir la terminer. Merci Jules.
01:34:12Merci Philippe. Merci Harold. Merci Noemi.
01:34:14Tout de suite c'est Thierry Cabane qui va bien sûr
01:34:16continuer à couvrir ces manifestations
01:34:18du côté de la Rochelle. Et moi je vous retrouve ce soir à 19h.

Recommandations