• il y a 3 mois
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00:00:00Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une, ce matin, ils ont porté haut les couleurs de l'unité, jurant par tous les
00:00:08seins que la nupesse était un lointain souvenir.
00:00:11Fini les guéguerres, les attaques contrainquants, les anathèmes, l'enjeu est bien trop grand,
00:00:15la peste brune frappe aux portes du pouvoir.
00:00:18Mais patatras, le front se fissure, les partis ne chantent plus à l'unisson.
00:00:21Pire, tout sonne de nouveau un peu faux.
00:00:23A coup de communiqué, on se renvoie à la responsabilité.
00:00:26Jean-Luc Mélenchon accuse le PS de tout bloquer.
00:00:29Olivier Faure et ses troupes répondent avec un texte signé par les copains communistes
00:00:33et verts.
00:00:34« C'est vous le problème, vous refusez votre nom, issu de la société civile pour
00:00:37gouverner.
00:00:38Entre les feux de l'amour et la cour d'école, mon cœur balance », dirait l'autre.
00:00:41Même Libération, qui a participé au récit de la victoire à gauche post-législative
00:00:456 mai.
00:00:46Au lendemain du second tour, c'était ouf, aujourd'hui, c'est matignon pour les nuls
00:00:50et ce sont les électeurs qui trinquent.
00:00:52En dix jours seulement, ce front s'est décrédibilisé.
00:00:56Encore une alliance pour les sièges et non pour un programme.
00:00:59Le NFP touche le fond.
00:01:01Va-t-il solliciter Anne Hidalgo qui saute dans la scène ce matin ?
00:01:04Alors en matière de plongeon, elle s'y connaît.
00:01:06À l'été 2021, Jean-Michel Apathy, l'as de la politique, la voyait à l'Élysée
00:01:11en avril 2022.
00:01:13Elle faisait 1,75% à la présidentielle.
00:01:17Et on va évidemment en parler ce matin.
00:01:19C'est ce qui s'appelle un flop.
00:01:21Flop, Mathieu Davies, vous allez vous baigner dans la scène, chère Mathieu, bonjour.
00:01:24Avec plaisir, oui.
00:01:25Avec plaisir, je vous laisse y aller.
00:01:28Vous voulez un reportage incarné, peut-être ?
00:01:29Écoutez, on verra après, dans les jours à venir.
00:01:32Mathieu Davies pour Le Point sur l'information.
00:01:46Bonjour à tous.
00:01:46À la une, Gabriel Attal souhaite aller au-delà des clivages politiques.
00:01:50À peine sa démission acceptée, l'ancien Premier ministre enfile sa casquette
00:01:54de chef de groupe à l'Assemblée.
00:01:55Je vous propose de l'écouter.
00:01:56C'était hier soir chez nos confrères de TF1.
00:01:58Moi, je souhaite qu'on puisse travailler avec des personnes issues de la droite
00:02:02républicaine, avec des personnes issues de la gauche sociale démocrate.
00:02:06Vous savez, les Français, quand l'essentiel est en jeu, ils dépassent les clivages.
00:02:10On l'a vu au moment de cette élection, on l'a vu dans leur vote.
00:02:12Ce qu'ils ont fait dans leur vote, on doit le faire au Parlement.
00:02:15Le département du Var, face au risque d'incendie, il a été placé en vigilance,
00:02:21notamment le Massif des Morts et le Mont-Toulonnet.
00:02:24Et depuis hier, l'accès aux deux massifs forestiers est donc interdit.
00:02:29Et puis, c'est une autre affaire qui secoue.
00:02:31Le rugby français Melvin Jaminet est visé par une enquête
00:02:35pour menace de mort à raison de l'origine.
00:02:37Le joueur français a tenu des propos racistes dans une vidéo publiée,
00:02:41puis supprimée sur les réseaux sociaux.
00:02:42C'était pendant la Tournée des Bleus en Argentine.
00:02:45Voilà, c'est à vous, Eliott, pour l'heure des proéthiques.
00:02:47Merci, cher Mathieu.
00:02:48Donc, je compte sur vous, puisqu'à 10 heures,
00:02:51Annie Dalgaux s'apprête donc à plonger dans la Seine.
00:02:54N'hésitez pas à y aller.
00:02:56Il serait d'ailleurs réducteur de dire que 1,4 milliard pour faire
00:03:00trempette dans la Seine, c'est peut-être un peu cher.
00:03:03Mais je ne le dirai pas.
00:03:04Je ne le dirai absolument pas.
00:03:05C'est l'art de la préparation.
00:03:06Éric Nolot est avec nous.
00:03:11On est avec maître Sarah Salman, avec Joachim Le Floquimad.
00:03:15Guylain Benassa, vous êtes spécialiste du droit constitutionnel.
00:03:18Donc, c'est important de vous avoir ce matin.
00:03:20Rudy Mana, vous étiez présent avec nous hier et vous êtes avec nous
00:03:24également ce matin, parce qu'on va revenir sur les actualités
00:03:28qui touchent la sécurité des Français.
00:03:31Et Florian Tardif, journaliste politique à CNews.
00:03:34Je l'ai dit hier soir, mais pour ceux qui nous retrouvent ce matin,
00:03:37vous êtes désormais rédacteur en chef adjoint, cher Éric, de Playboy.
00:03:42Enfin !
00:03:43Et donc, il y avait une difficulté, c'était présenter la une de Playboy.
00:03:48J'avais trouvé une solution pour éviter de choquer quand même les téléspectateurs.
00:03:52Donc, on a mis une petite photo pour cacher si c'est un qu'on ne saurait pas.
00:03:55On vous a donné des idées.
00:03:56Et on l'embrasse.
00:03:58Je pense que Pascal serait très à son avant.
00:04:00Vous pourriez mettre Pascal torse nu dans une de Playboy ?
00:04:03On pense aller plus loin dans le prochain numéro.
00:04:07Mais moi, je suis en charge de la partie rédactionnelle.
00:04:09Je suis un obsédé textuel, essentiellement.
00:04:11Eh bien, écoutez, tant mieux.
00:04:12L'image de ce matin, ce n'est pas tant ce qui va se passer à 10 heures,
00:04:17avec Anne Hidalgo, mais c'est cette gauche médiatique qui a participé au récit,
00:04:23contre récit, en expliquant que la gauche avait gagné ses élections,
00:04:28qu'elle était prête à gouverner.
00:04:30Et dix jours plus tard, patatras, la une de Libération, nouveau Front populaire,
00:04:34matignon pour les unes.
00:04:37Il y a à peine dix jours qui séparent ces deux unes.
00:04:39C'est très intéressant de voir ça.
00:04:40Peut-être avec vous, Joachim, quel regard vous portez sur ces deux unes et sur ce récit ?
00:04:46C'est plus le récit qui m'intéresse, médiatique.
00:04:49J'ai quand même le sentiment que Libération s'inscrit dans une vieille tradition journalistique bien connue.
00:04:53D'abord, on lèche, ensuite, on lâche et enfin, on lynche.
00:04:58Et c'est d'autant plus cocasse que Libération, comme vous l'avez très bien dit,
00:05:01a participé de la défense du Front populaire.
00:05:04Ils ont construit un narratif extrêmement favorable à cette alliance,
00:05:07alors même qu'on savait, pardonnez-moi, mais depuis le début,
00:05:09que c'était une alliance de circonstances entre des gens qui n'avaient absolument rien à voir
00:05:13d'un point de vue idéologique, qui étaient irréconciables et qui même se haïssaient pour sauver des postes.
00:05:18Donc, il y a une responsabilité qui, je pense, devrait interroger une large partie de la classe médiatique aujourd'hui.
00:05:22C'est-à-dire que les mêmes personnes qui ont souhaité le mariage de la carpe et du lapin...
00:05:26Oh ! Bah qu'il se passe !
00:05:27Ah oui, voilà !
00:05:27Ah bah ça y est, la lumière !
00:05:29Les compagnons du Front populaire !
00:05:31Il y a peut-être en régie quelqu'un du nouveau Front populaire.
00:05:33Faites attention, Eric Nolot !
00:05:35Les mêmes qui ont souhaité le mariage de la carpe et du lapin s'étonnent aujourd'hui qu'ils ne puissent pas faire d'enfants.
00:05:40Mais il suffit d'ouvrir un livre d'histoire naturelle.
00:05:42La carpe et le lapin ne peuvent pas avoir d'enfants ensemble.
00:05:44En revanche, ils peuvent s'entendre le temps d'une élection pour sauver quelques sièges, voilà.
00:05:48Donc, on en est là.
00:05:49Alors, on attend la suite, la troisième une de Libé, parce que...
00:05:53Est-ce qu'ils vont nous resservir l'Union nationale, le fascisme ne passera pas la prochaine fois ?
00:05:58Maintenant qu'ils ont compris que cette petite fiction ne marche pas, voilà.
00:06:01Moi, j'attends la suite.
00:06:01On va écouter beaucoup de réactions politiques.
00:06:04Et c'est très intéressant parce que Marine Tendelier a poussé un coup de gueule ce matin.
00:06:07Elle n'est pas contente du tout.
00:06:08Elle est même écoeurée.
00:06:10Ah.
00:06:12Je suis écoeurée, j'en ai marre.
00:06:13Je suis fatiguée parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
00:06:16Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français,
00:06:18et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
00:06:21Donc, je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
00:06:23Il faut dire que les communistes et les écologistes, depuis notre victoire,
00:06:27parce que oui, nous avons gagné, que personne ne s'y attendait, que nous l'avons fait,
00:06:30que nous en étions extrêmement émus, nous et tous nos électeurs, on a suscité beaucoup d'espoir.
00:06:34Cet espoir s'est transformé en colère.
00:06:36Notre joie s'est transformée en honte.
00:06:38Moi, je suis comme les Français, je suis comme nos électeurs.
00:06:41Les écologistes sont comme vous.
00:06:42Ils regardent ce truc et ils disent « mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? ».
00:06:45Et on passe des heures et des heures à essayer de trouver des solutions.
00:06:50Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
00:06:52Bon, elle est écoeurée aujourd'hui.
00:06:54On a gagné, je ne comprends pas bien.
00:06:56Ils n'ont pas gagné, ils n'ont pas 289.
00:06:58C'est dans la continuité de Jean-Luc Mélenchon qui, le lendemain de l'élection,
00:07:01dit « nous avons gagné ».
00:07:02Ils n'ont pas gagné du tout.
00:07:03Sinon, ils auraient plus de 289 députés.
00:07:06Ils auraient quelqu'un de chez eux à Matignon.
00:07:08Ce n'est absolument pas le cas.
00:07:09Donc, je ne vois pas du tout de quoi elle parle.
00:07:11Après, elle est écoeurée quand on fait une alliance avec des gens qui n'ont rien en commun.
00:07:14Il ne faut pas s'étonner d'être écoeurée a posteriori.
00:07:16Guylain Benassa, quand on entend cette gauche qui explique avoir gagné
00:07:19lors de ses élections législatives, le constitutionnaliste que vous êtes
00:07:24plus que Matignon pour les nuls, c'est la Constitution pour les nuls.
00:07:27Est-ce qu'aujourd'hui, vous voyez à travers ce second tour des législatives,
00:07:31mais on l'a suffisamment dit depuis dix jours, un gagnant et un perdant ?
00:07:36En fait, je vais répondre de la même façon que Marine Tandelier.
00:07:39Moi, je n'en ai pas marre.
00:07:40J'ai envie plutôt de lui dire qu'il n'y a rien qui va.
00:07:42C'est-à-dire que depuis dix jours, chacun s'est lancé dans des lectures
00:07:46constitutionnelles, institutionnelles françaises sur la Cinquième République
00:07:50qui sont, je vais être poli, qui sont lamentables.
00:07:56C'est-à-dire qu'on invente chaque jour des façons de procéder,
00:07:59des techniques qui n'existent pas, qui n'ont pas de légitimité.
00:08:01Je m'explique. Premièrement, est-ce que la gauche a gagné ?
00:08:05Non, la gauche, évidemment, n'a pas gagné. Madame a raison.
00:08:07La gauche n'a pas gagné parce qu'elle n'a pas de majorité absolue.
00:08:10C'est une évidence, mais il faut le rappeler.
00:08:11Deuxièmement, je ne veux pas dire que l'Ibéator, s'agissant des alliances
00:08:17et de la folie de ce nouveau Fonds populaire qui n'avait jamais de sens,
00:08:21on savait très bien qu'ils allaient s'englouer dans la confusion
00:08:24une fois l'élection passée, mais le chef d'orchestre de cette confusion,
00:08:28l'homme responsable du fait que notre Cinquième République
00:08:31est au tapis depuis dix jours, s'appelle Emmanuel Macron.
00:08:34C'est très intéressant ce que vous dites. Je me permets de vous couper
00:08:36parce qu'hier, chez une chaîne amie et concurrente, le thème de la soirée,
00:08:41c'était de dire Emmanuel Macron a-t-il gagné son pari ?
00:08:44C'est-à-dire que la gauche est à terre, plus divisée que jamais.
00:08:48La droite est en guerre. Le centre est divisé.
00:08:51Et le thème d'hier soir, c'était d'expliquer qu'Emmanuel Macron avait peut-être gagné.
00:08:55Mais c'est très simple. Emmanuel Macron, oui, il a parfaitement gagné son pari politique,
00:08:58qui était qu'il était donné mort il y a trois semaines et il est plus que jamais vivant.
00:09:02Il tire toujours les ficelles.
00:09:04Bébé Macron, comme on l'appelle à Tal, est toujours là.
00:09:06Il y a quelque chose comme une espèce de troisième mi-temps inespéré pour la Macronie.
00:09:10Le match devait être plié. C'était la fin des 90 minutes.
00:09:13Mine de rien, il y a une sacrée prolongation.
00:09:15Mais, et c'est l'élément central, nous avons un président de la République
00:09:19qui a successivement perdu une élection européenne
00:09:22dans laquelle il s'était engagé personnellement.
00:09:25Un premier tour des législatives qui a valu à son camp une défaite.
00:09:30Je suis d'accord qu'elle n'est pas définitive, mais quand même un premier tour qui était assez catastrophique.
00:09:34Il sauve les plats en catastrophe.
00:09:36Et maintenant, il joue la montre pour laisser la gauche s'entre-déchirer
00:09:40et parvenir à faire une espèce de front, une espèce d'alliance de bricolage
00:09:44qui irait de la gauche non-mélenchonienne à la droite non-lepéniste ou bardélayenne, si je puis dire.
00:09:49Ça veut dire que l'homme gardien des institutions, qui se voulait depuis le départ
00:09:54l'espèce d'antidote à François Hollande, un homme qui n'est pas, vous savez,
00:09:57un homme qui est par-dessus tout ça, par-dessus les partis, etc.
00:10:00Le jupitérien.
00:10:01Et celui, jupitérien, et celui qui nous emmène aujourd'hui vers une quatrième République déguisée,
00:10:06le chaos institutionnel, la confusion à l'Assemblée et en gros, la mort de nos institutions.
00:10:11Alors, je ne dis pas que la cinquième est morte définitivement,
00:10:14mais tout de même, de Jupiter à celui qui tient le cercueil,
00:10:17c'est une sacrée défaite et on n'en parle presque plus parce que la gauche a réussi dans sa grande maîstrie à tout.
00:10:22On n'a que de se demander si Emmanuel Macron a gagné.
00:10:24Est-ce qu'on a le droit de se demander si la France a gagné ou pas ?
00:10:27Moi, c'est ce qui m'intéresse.
00:10:28Moi, je vous dis que la France a perdu.
00:10:30Il y a des tensions de tous les côtés.
00:10:32Le monde entier nous regarde avec incrédulité pendant ce temps-là.
00:10:35Ils continuent, les uns et les autres.
00:10:36Là, je mets tout le monde dans le même panier, leur petite tambouille.
00:10:39Moi, ce n'est pas Macron qui m'intéresse, ce n'est pas leur petit jeu politicien, c'est la France.
00:10:42Et j'estime que depuis dix jours, la France ne cesse de perdre
00:10:46et que tout indique qu'elle va continuer à perdre parce que ces gens-là ne sont pas prêts à revenir à la raison.
00:10:50D'ailleurs, c'est ce qui est assez étonnant de la part du président de la République,
00:10:55non pas de la situation politique intérieure, mais de la situation à l'international,
00:11:00de dissoudre l'Assemblée.
00:11:02C'est-à-dire que moi, j'ai passé quasiment toute la journée avec le président de la République
00:11:05la veille de la dissolution parce qu'il recevait Joe Biden à l'Élysée.
00:11:11La veille, il était avec Volodymyr Zelensky et depuis plusieurs mois tout de même,
00:11:15il voit que la situation à l'international, on ne parle pas du tout ce temps comme jamais
00:11:19et on a besoin d'avoir un Occident, on en parle quand même assez régulièrement sur ces plateaux.
00:11:23Fort, tout simplement, parce que l'Occident est tout de même depuis plus de deux ans maintenant,
00:11:28assez souvent menacé par des puissances qui souhaitent s'étendre,
00:11:33la Russie, la Chine, la Corée du Nord, etc.
00:11:36Et c'est vrai que ne pas prendre conscience de la situation à l'international
00:11:40et d'affaiblir à ce point-là notre pays en plongeant la France dans une sorte de chaos politique,
00:11:45c'est assez incompréhensible.
00:11:47On va réécouter Marine Tondelier à présent parce qu'elle explique que
00:11:51si le Nouveau Front Populaire n'y arrive pas, ils vont en prendre pour dix ans.
00:11:56C'est-à-dire que les électeurs vont dire mais attendez, vous nous prenez pour des imbéciles.
00:11:59En 2022, vous nous aviez promis une UPES, Nouvelle Union, qui a duré quelques mois seulement.
00:12:05Et aujourd'hui, vous êtes arrivé, vous nous avez promis un front,
00:12:09un Nouveau Front Populaire qui permettrait de faire barrage au Rassemblement National
00:12:13et de proposer un programme de gauche, un programme radical.
00:12:17Il s'avère que vous êtes incapable de trouver un nom pour Matignon.
00:12:20Ça va prendre combien de temps pour former un gouvernement ?
00:12:23Marine Tondelier.
00:12:24Si on n'y arrive pas là, on en prend pour dix ans.
00:12:27Les gens vont nous insulter dans la rue.
00:12:29Et même moi j'ai envie, alors moi je ne le ferai pas, mais je n'en pense pas moi.
00:12:31Vous avez envie d'en insulter certains à gauche.
00:12:33Et voilà, je ne vais pas insulter les gens.
00:12:35Je ne vais pas non plus me planquer sous la table parce que je ne me défilerai pas.
00:12:38Mais l'ensemble des écologistes, je parle de moi en tant que chef de parti,
00:12:43des adhérents, des sympathisants de nos électeurs, ils ont envie que ça marche.
00:12:46Les communistes, ils ont envie que ça marche.
00:12:48On ne bloque rien, on n'est jamais du côté des problèmes, toujours du côté des solutions.
00:12:52Donc la France insoumise n'a pas envie que ça marche ?
00:12:54Vous vous focalisez sur la France insoumise ?
00:12:56Si vous avez envie, mais vous voyez bien,
00:12:58il y en a un qui n'a pas voulu de Liguette Bélot, l'autre qui n'a pas voulu de Laurence Hugana.
00:13:00Et qu'est-ce que ça fait en plus ?
00:13:02C'est qu'on lance des femmes comme ça en pâture, des noms dans la presse.
00:13:05Chacun fait son petit commentaire, mais on maltraite les gens.
00:13:08Moi je suis une femme politique, j'ai honte de ce qu'on a fait avec ces deux femmes,
00:13:11qui sont des femmes remarquables, inspirantes et qui ont fait de très bonnes Premières Ministres,
00:13:15chacune dans un registre très différent.
00:13:17En plus d'être incapables de s'allier, ils sont misogynes, c'est ça qu'il faut comprendre.
00:13:22C'est-à-dire qu'ils s'attaquent à deux femmes de la société civile,
00:13:24comme Huguette Bélot et Madame Kubiana,
00:13:28et donc c'est parce que c'est des femmes aussi qu'elles sont attaquées comme ça.
00:13:31C'est la honte absolue.
00:13:32Sandrine Rousseau ?
00:13:36J'en suis presque à dire aux téléspectateurs et téléspectatrices,
00:13:40excusez-nous du spectacle qu'on donne en ce moment.
00:13:43Je pense qu'on n'est pas du tout à la hauteur,
00:13:45qu'on a suscité un espoir, que les gens nous attendent,
00:13:47qu'ils nous ont fait confiance, qu'ils se sont mobilisés pour nous.
00:13:49Il y a plein de gens qui n'étaient pas encartés,
00:13:51pas militants, qui sont venus nous aider,
00:13:53à donner des tracts, à faire du porte-à-porte.
00:13:55Ils étaient là du matin au soir, sur toutes nos campagnes.
00:13:58Et en fait là, c'est très décevant la période.
00:14:02Et je veux leur dire que je pense beaucoup à eux.
00:14:06Moi je pense aussi qu'il faut qu'on sorte des conclaves,
00:14:08parce que le conclave manifestement ne permet pas de trouver une solution.
00:14:12Et qu'on fasse confiance aux députés de l'Assemblée nationale
00:14:15qui ont été élus sous cette étiquette Nouveau Front Populaire.
00:14:18Et que nous votions.
00:14:20S'il n'y a pas de consensus possible, il y a une autre manière de faire,
00:14:23c'est le vote. Et en fait il faut que nous le fassions.
00:14:25Maintenant c'est à l'Assemblée que ça doit se passer.
00:14:27C'est à s'en tenir les côtes.
00:14:29On dirait qu'elle annonce un enterrement.
00:14:31C'est à s'en tenir les côtes.
00:14:33Elle dit les gens nous ont fait confiance.
00:14:35Il faudrait quand même que les gens qui ont fait confiance à des personnages
00:14:37comme Sandrine Rousseau et d'autres se posent des questions.
00:14:39Qui a été élue au premier tour.
00:14:41En fait on vote pour certaines personnes qu'on connaît
00:14:43et après on s'étonne des conséquences.
00:14:45Mais qui vote pour Sandrine Rousseau ne pouvait pas
00:14:47s'attendre à autre chose que le pataquès actuel.
00:14:49Et ils sont tous en effet élus au premier tour.
00:14:51Parfois avec des marges incroyables.
00:14:53Que les électeurs, parce qu'on n'en parle jamais,
00:14:55que les électeurs se posent des questions.
00:14:57Des endroits qui sont quand même assez peu représentatifs
00:14:59du pays réel.
00:15:01Oui elle a été élue à Paris effectivement.
00:15:03Ce qui est terrible, et je peux peut-être la défendre
00:15:05quitte à me faire lyncher,
00:15:07c'est qu'elle découvre le lapin rose au milieu de la forêt.
00:15:09Mais elle ne le découvre pas.
00:15:11Elle n'est pas dupe.
00:15:13Elle savait très bien comment ça allait se passer.
00:15:15J'ai un petit peu l'impression tout de même
00:15:17qu'il y a, notamment de la part de Marine Tourdelet
00:15:19qu'on a entendu, une certaine franchise de leur part.
00:15:21Le problème, vis-à-vis de ce qui se passe
00:15:23dans leur partie,
00:15:25le problème c'est qu'ils découvrent le fait que
00:15:27oui, les méthodes de la France insoumise,
00:15:29c'est ça.
00:15:31Ils ne le découvrent pas, ça fait des années que c'est comme ça.
00:15:33Ils ont vu la nuit, mais ils ont vu l'avant.
00:15:35Réagissez, mais on en parle.
00:15:37On se fait parfois attaquer assez régulièrement.
00:15:39Mais on a l'impression,
00:15:41alors peut-être que je me trompe totalement,
00:15:43mais qu'ils sont en train de découvrir
00:15:45que les méthodes de la France insoumise
00:15:47ce sont des méthodes un petit peu
00:15:49dictatoriales, c'est-à-dire
00:15:51c'est hier un chef, et puis c'est tout.
00:15:53Qu'est-ce qu'elle découvre ? Il y a d'un côté un parti
00:15:55qui est dans une logique insurrectionnelle.
00:15:57Jean-Luc Mélenchon a théorisé ça
00:15:59depuis longtemps. Il a dit qu'il faut transformer
00:16:01un peuple révolté en peuple révolutionnaire.
00:16:03De l'autre côté, il y a des gens qui obéissent
00:16:05à une logique sociale-démocrate.
00:16:07Ça fait des années qu'ils se fréquentent.
00:16:09Marine Tendelier et Sandrine Rousseau
00:16:11découvrent uniquement aujourd'hui
00:16:13qu'ils ont affaire à des anti-républicains
00:16:15qui ne veulent pas d'alliance
00:16:17avec les petits bourgeois, parce qu'eux sont considérés
00:16:19par la France insoumise comme des petits bourgeois
00:16:21infréquentables. Alors, ils sont fréquentables
00:16:23le temps d'une élection, le temps d'un accord bâclé,
00:16:25mais sinon, sur le fond de l'affaire,
00:16:27sur le fond de la politique, ils n'ont rien en commun.
00:16:29Elles ne peuvent pas découvrir aujourd'hui
00:16:31ce qui crève les yeux à tout le monde.
00:16:33On est en train de penser,
00:16:35et je le pense depuis le début, que ce nouveau front populaire,
00:16:37il marche aussi bien, parce que
00:16:39vous avez un moteur, et le moteur prioritaire,
00:16:41il s'appelle la France insoumise.
00:16:43Et donc, le PS,
00:16:45qui a fait 1,75%
00:16:47à la présidentielle en 2022,
00:16:49et que les Verts, qui n'ont quasiment rien fait
00:16:51aux Européennes, ils sont bien gentils,
00:16:53mais ils doivent quand même se ranger derrière la France insoumise.
00:16:55Et Jean-Luc Mélenchon a peut-être
00:16:57raison de dire, dans ce front,
00:16:59il y a quand même une ligne directrice
00:17:01qui est la ligne directrice de l'extrême-gauche.
00:17:03Vous le vouliez, non ?
00:17:05Je suis en désaccord radical avec l'idée que
00:17:07le Front Populaire ne va pas appliquer son programme.
00:17:09C'est une évidence, on l'a tous compris maintenant.
00:17:11Il n'y aura pas de gouvernement Front Populaire qui appliquera son programme
00:17:13comme c'était pendant trois ans.
00:17:15En revanche, je ne suis pas du tout d'accord avec l'idée
00:17:17que la gauche en aurait pour 10-15 ans,
00:17:19parce qu'il y en a un, comme vous l'avez expliqué, Eric Nolot,
00:17:21qui se réjouit de la situation, c'est Jean-Luc Mélenchon,
00:17:23qui est quand même dans une stratégie qui vise à pousser
00:17:25les Verts et les socialistes à ce qu'il nomme
00:17:27leur mission pour ensuite rechercher la responsabilité sur eux.
00:17:29Parce que Jean-Luc Mélenchon, ce qu'il vise,
00:17:31en effet, ce n'est pas Matignon à court terme,
00:17:33c'est 2027.
00:17:35Il se rêve en ingénieur du chaos social et communautariste
00:17:37pour ensuite construire ce qu'il nomme
00:17:39la révolution citoyenne qui se fera
00:17:41par la rue et pas par les urnes.
00:17:43C'est en ça, je pense, qu'il sera très certainement
00:17:45le gagnant de la séquence électorale.
00:17:47Avec un projet idéologique qui est la créolisation
00:17:49de la France.
00:17:51On écoute Marine Le Pen
00:17:53qui a réagi ce matin
00:17:55après ce nauvrage du Front Populaire.
00:17:57On n'a pas
00:17:59beaucoup d'explications et effectivement,
00:18:01ça donne un sentiment
00:18:03aux Français qui est un peu terrifiant
00:18:05d'une classe politique qui en réalité
00:18:07tourne sur elle-même, qui ne parle que d'elle-même.
00:18:09Et je pense que le nouveau Front Populaire
00:18:11fait énormément de mal
00:18:13à la démocratie en ce moment.
00:18:15Pour quelles raisons ?
00:18:17Je me mets à la place de leurs électeurs
00:18:19qui ont disparu des radars totalement,
00:18:21qui s'attendaient
00:18:23à toute une série de promesses plus
00:18:25mirifiques les unes que les autres et qui voient des gens
00:18:27en train de se batailler entre eux
00:18:29pour des histoires de place.
00:18:31Vous savez, ces petits jeux
00:18:33partisans que l'on appelait,
00:18:35sous la troisième, le crétinisme
00:18:37parlementaire.
00:18:39Le crétinisme parlementaire.
00:18:41Monsieur Benassa, vous qui êtes justement constitutionnaliste,
00:18:43est-ce qu'on revient
00:18:45à une histoire lointaine
00:18:47de cette Troisième République où
00:18:49on se retrouve avec les mêmes situations
00:18:51et les mêmes problèmes en quelque sorte ?
00:18:53Ça fait maintenant quinze jours qu'on bascule
00:18:55dans une nouvelle France.
00:18:57Une nouvelle France qui est très ancienne,
00:18:59qui s'appelle l'avant-venue
00:19:01du général de Gaulle.
00:19:03On est vraiment dans cette France-là, en tout cas on est en train d'en prendre le chemin.
00:19:05Mais vous savez que globalement, si on regarde un peu,
00:19:07si on fait une lecture, on dézoome un peu,
00:19:09réfléchissons un peu, ce n'est pas très compliqué.
00:19:11On a donc globalement un parti,
00:19:13une alliance qui n'a pas gagné les élections
00:19:15qui s'appelle le nouveau Front Populaire,
00:19:17qui dit par la voix de Marine Tendeli, Sandrine Rousseau,
00:19:19qui dira, nous nous excusons parce que nous avons gagné
00:19:21et nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord,
00:19:23alors que déjà ils n'ont pas gagné, ou elles n'ont pas gagné,
00:19:25c'est déjà un problème.
00:19:27Mais ensuite, ça veut dire que
00:19:29le programme qui se résume
00:19:31à un front républicain ne fait pas
00:19:33une politique de gouvernement.
00:19:35Et ça c'était une évidence, mais qu'on constate
00:19:37d'où les coalitions, les alliances, les folies actuelles.
00:19:39Mais, je ne veux pas
00:19:41embarrasser tout le monde
00:19:43et faire un cours de droit,
00:19:45la question n'est pas là. J'observe simplement que les Français,
00:19:47on a tous oublié, vous savez que
00:19:49l'article 2 de notre Constitution, il est assez simple,
00:19:51c'est que le principe du gouvernement
00:19:53c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
00:19:55Ça s'appelle la démocratie.
00:19:57Ça veut dire que les Français sont propriétaires
00:19:59de la Constitution. Et ça fait quelques jours que tout le monde
00:20:01est là, quel article on utilise,
00:20:03quelle coalition, la nomination des postes
00:20:05à l'Assemblée Nationale, etc.
00:20:07Mais l'article fondateur, c'est le gouvernement du peuple,
00:20:09par le peuple et pour le peuple, voulu par le gouvernement du peuple.
00:20:11C'est d'ailleurs le slogan des gilets jaunes.
00:20:13Exactement. Je dis ça pourquoi ?
00:20:15Parce que, Eric Nolot a raison,
00:20:17si on prend la séquence qui vient
00:20:19de se... non, qui vient pas de s'achever,
00:20:21qui va durer jusqu'à peut-être fin septembre.
00:20:23On verra si on a un gouvernement.
00:20:25Ça veut dire que le grand perdant, c'est la France.
00:20:27La démocratie française est perdante, puisqu'on n'a pas
00:20:29de gouvernement, qu'on ne veut pas entendre parler
00:20:31vraiment du peuple, puisqu'on ne sait même plus
00:20:33qui, en fait, a voté pour qui. On a masqué,
00:20:35on a caché les résultats d'une élection
00:20:37puisqu'on essaye de fiche dehors
00:20:39le RN des postes emblématiques,
00:20:41des top jobs de l'Assemblée, en oubliant
00:20:43qu'ils ont fait 10 millions d'électeurs, ce qui veut dire
00:20:45que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple
00:20:47est au tapis. Ça s'appelle la démocratie française.
00:20:49Vous étiez avec nous, Rudy Mana,
00:20:51hier, je rappelle que vous êtes porte-parole
00:20:53Allianz, on se posait la question
00:20:55avec ce nouveau Front Populaire,
00:20:57peut-être, peut-être,
00:20:59qu'un insoumis, comme
00:21:01M. Bernalicis, ou
00:21:03pourquoi pas M. Guiraud,
00:21:05s'installerait
00:21:07à Beauvau,
00:21:09au ministère de l'Intérieur. Il s'avère qu'hier soir,
00:21:11je ne sais pas si vous avez entendu le secrétaire général
00:21:13du Parti Socialiste dire que
00:21:15bien évidemment que les insoumis dans un gouvernement
00:21:17NFP auraient des postes
00:21:19régaliens et pourquoi pas,
00:21:21un insoumis au ministère de l'Intérieur.
00:21:23Donc on en parlait hier matin,
00:21:25on a eu raison d'en parler, Rudy Mana.
00:21:27Quand j'entends tous les spécialistes,
00:21:29je me dis quand même que
00:21:31il y a de moins en moins de chances que ça arrive.
00:21:33La fameuse chanson Hugo à Beauvau,
00:21:35ça sera plutôt Hugo chez Pipo.
00:21:37Pour l'instant,
00:21:39on a peu de chances de l'avoir.
00:21:41Pour les raisons que je vous ai expliquées hier,
00:21:43on est des policiers républicains.
00:21:45De toute façon, on continuera à protéger le peuple
00:21:47parce que nous, on est des policiers du peuple
00:21:49et on est là pour protéger le peuple.
00:21:51Il est évident après que quand on a été
00:21:53insulté pendant 5 ans par les membres
00:21:55de ce parti, notamment par
00:21:57Hugo chez Pipo, vous savez
00:21:59qu'on fera en fonction
00:22:01des insultes qu'on a subies pendant 5 ans.
00:22:03Ça, c'est une certitude absolue.
00:22:05Mais on continuera
00:22:07quand même en tant que policiers républicains
00:22:09et je le dis de manière très claire, à protéger
00:22:11le peuple de France parce que nous sommes le peuple,
00:22:13nous sommes issus du peuple et nous sommes là pour
00:22:15protéger le peuple.
00:22:17François Ruffin qui hier a eu des mots très durs
00:22:19après cette embouille et cette guerre au Nouveau Front Populaire
00:22:21puisque lui, il parle de honte.
00:22:23Je vous propose de voir le sujet de Célia Gruyère
00:22:25qui revient sur toutes ces tensions
00:22:27et cette impossibilité, cette incapacité
00:22:29qu'ont la gauche et l'extrême gauche
00:22:31à trouver un gouvernement.
00:22:33Ces gauches irréconciliables
00:22:35non pas pour trouver des sièges
00:22:37mais pour former un gouvernement.
00:22:39Selon Manuel Bompard,
00:22:41les discussions au sein de la gauche pourraient
00:22:43paraître au beau fixe.
00:22:45Nous nous sommes mis d'accord pour une candidature commune
00:22:47à l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale.
00:22:49Nous reprendrons les discussions pour la proposition
00:22:51d'un Premier ministre et d'une équipe gouvernementale
00:22:53après cette élection.
00:22:55Pourtant, le Nouveau Front Populaire continue
00:22:57de se déchirer.
00:22:59Je suis écœurée, j'en ai marre, je suis fatiguée
00:23:01parce que ça fait quand même 6 semaines qu'on y est
00:23:03avec nos Françaises et nos Français,
00:23:05en particulier celles et ceux qui nous ont élus.
00:23:07On passe des heures et des heures
00:23:09à essayer de trouver des solutions.
00:23:11Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
00:23:13Incapables de se mettre d'accord sur un nom de Premier ministre,
00:23:15les élus du Nouveau Front Populaire
00:23:17se lancent des piques cinglantes.
00:23:19C'est notamment le cas de la députée LFI
00:23:21Sophia Chikirou. En cause,
00:23:23la proposition pour Matignon du nom de
00:23:25Laurence Tubiana, ancienne présidente
00:23:27de la Convention citoyenne pour le climat
00:23:29est jugée trop Macron-compatible.
00:23:31L'hollandisme, c'est comme les punaises de lit.
00:23:33Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
00:23:35tu y as cru quelques temps et tu as repris
00:23:37une vie saine, à gauche.
00:23:39Mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau
00:23:41et ça sort de partout. Il va falloir recommencer.
00:23:43Un comportement de la part de LFI
00:23:45raillé par tous ses alliés,
00:23:47y compris par le parti communiste.
00:23:49Je le redis à Manuel Bompard, s'il veut quitter
00:23:51le NFP, c'est une lourde responsabilité
00:23:53qu'il prendrait. Ce serait très grave.
00:23:55Mais peut-être que LFI préfère être
00:23:57dans l'opposition, qui est une position
00:23:59beaucoup plus confortable.
00:24:01Les négociations au sein du NFP pour proposer
00:24:03un Premier ministre devraient reprendre
00:24:05dès la fin de l'élection à la présidence
00:24:07de l'Assemblée nationale. Des discussions
00:24:09qui s'annoncent encore difficiles.
00:24:11Je le disais pour conclure, c'est un naufrage
00:24:13pour l'instant, parce que ça se trouve, ils peuvent s'accorder
00:24:15dans les prochaines heures pour trouver
00:24:17un Premier ministre ou une Première ministre.
00:24:19Naufrage pour les politiques, mais
00:24:21naufrage pour la gauche médiatique.
00:24:23Et ces deux unes de libération, moi je les passais
00:24:25tous les jours, jusqu'au 31 juillet,
00:24:27c'est ouf, au lendemain
00:24:29du second tour, et matignon pour
00:24:31les nuls. Voilà la défaite
00:24:33aussi de cette...
00:24:35C'est un peu facile quand même. De qui ?
00:24:37De Libé, de cette gauche médiatique
00:24:39qui a mis sous le tapis tout ce qui
00:24:41fâchait dans ce mariage, et qui maintenant
00:24:43a un éclair de lucidité en disant
00:24:45ces gens-là sont lamentables. C'est avant qu'il fallait le dire.
00:24:47C'est-à-dire qu'ils vendent le front républicain,
00:24:49le fascisme ne passera pas,
00:24:51et puis quand la petite fable est passée, au bout de 15 jours
00:24:53on revient.
00:24:55Oui, c'est vrai. La politique s'arrête à faire barrage
00:24:57au Front National. La publicité,
00:24:59les amis, on revient dans un instant,
00:25:01on reviendra évidemment sur les questions politiques,
00:25:03mais je voudrais, après la pub, qu'on
00:25:05reparle de cette attaque au couteau, Gare de l'Est.
00:25:07On sera en direct avec Roland Contonceau
00:25:09qui est un expert psychiatre,
00:25:11et il s'avère que le docteur Contonceau a
00:25:13expertisé, en 2018,
00:25:15dans le cadre de l'instruction, l'assaillant
00:25:17de la Gare de l'Est. Je rappelle que c'est un homme qui,
00:25:19en 2018, a tué un jeune garçon
00:25:21de 22 ans, et qu'il a été
00:25:23déclaré inapte, ou en tout cas
00:25:25irresponsable pénalement, car fou,
00:25:27et donc, il l'a expertisé.
00:25:29On a besoin de comprendre ce qui s'est
00:25:31passé à ce moment-là. A tout de suite.
00:25:359h30 sur CNews,
00:25:37le point sur l'information, c'est avec
00:25:39Somaïa Labidi, chère Somaïa, bonjour.
00:25:43Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:25:45Coup de gueule de Marine Tondelier,
00:25:47la secrétaire nationale d'Europe Ecologie,
00:25:49les Verts, s'excuse du spectacle
00:25:51que son alliance donne aux Français.
00:25:53Elle parle de honte face aux dissensions
00:25:55qui règnent avec la France insoumise et
00:25:57l'impossibilité de s'accorder sur
00:25:59un candidat à Matignon.
00:26:01C'est le grand jour pour Anne Hidalgo,
00:26:03la maire de Paris plongera dans la Seine
00:26:05d'ici une trentaine de minutes.
00:26:07Un plongeon rendu possible grâce à un
00:26:09chantier pharaonique débuté en 2015
00:26:11et qui a coûté plus d'un milliard d'euros.
00:26:13Et puis, l'enquête pour viol
00:26:15présumée par deux joueurs du 15 de France
00:26:17se poursuit en Argentine avec l'audition
00:26:19d'un témoin qui a débuté hier au parquet
00:26:21de Mendoza. Et parmi ces témoins,
00:26:23le chauffeur de taxi qui a raccompagné
00:26:25la victime présumée.
00:26:27Merci beaucoup Somayel Abidi
00:26:29pour le point sur l'information.
00:26:31On a parlé du naufrage du
00:26:33Nouveau Front Populaire, on y reviendra
00:26:35dans cette émission. Petite
00:26:37parenthèse sur cette
00:26:39attaque au couteau lundi soir
00:26:41et on l'a longuement traité
00:26:43hier matin mais je veux vraiment qu'on revienne
00:26:45sur le profil psychiatrique de l'assaillant
00:26:47de la gare de l'Est et on est en direct avec
00:26:49le docteur Contenso. Merci d'être avec nous
00:26:51docteur, vous êtes expert psychiatre.
00:26:53Il s'avère qu'en 2018
00:26:55vous avez
00:26:57expertisé dans le cadre de l'instruction
00:26:59l'assaillant de la gare de l'Est.
00:27:01En 2018, je le rappelle,
00:27:03c'est un homme qui a tué
00:27:05en poignardant un jeune homme de 22 ans.
00:27:07Un individu
00:27:09à Châtelet,
00:27:11à Paris
00:27:13toujours.
00:27:156 ans plus tard, on le retrouve
00:27:17dans les rues parisiennes en s'attaquant à un militaire.
00:27:19Je voudrais qu'on revienne sur le profil
00:27:21psychiatrique qui s'est dessiné
00:27:23ces dernières heures de cet
00:27:25assaillant. On voit le sujet, on en parle juste après.
00:27:29Ouverte pour tentative de meurtre,
00:27:31l'enquête a été requalifiée
00:27:33en tentative d'assassinat.
00:27:35Un passage à l'acte prémédité
00:27:37pour Christian Y.
00:27:39Cet homme, âgé de 40 ans
00:27:41et né au Congo, naturalisé
00:27:43en France en 2006,
00:27:45il est suspecté d'avoir attaqué au couteau
00:27:47un militaire de l'opération Sentinelle,
00:27:49gare de l'Est.
00:27:51Un individu qui était déjà passé à l'acte
00:27:53il y a 6 ans. En 2018,
00:27:55il poignarde à mort un jeune homme
00:27:57de 22 ans à la station Châtelet-Léal
00:27:59à Paris.
00:28:01Déclaré irresponsable pénalement en 2020
00:28:03du fait de ses troubles psychiatriques.
00:28:05La justice estime alors
00:28:07que son discernement était aboli
00:28:09au moment des faits.
00:28:11Il est reconnu coupable matériellement
00:28:13des faits, mais irresponsable
00:28:15pénalement.
00:28:17Il a échappé à la justice,
00:28:19il a été interné psychiatriquement
00:28:21et il échappe à la justice.
00:28:23Il suffit que quelques temps plus tard,
00:28:25quelques années plus tard
00:28:27et quelques fois moins,
00:28:29deux experts psychiatres concluent
00:28:31à ce qu'il va mieux et qu'il peut retrouver
00:28:33sa liberté en société
00:28:35pour qu'il se retrouve en liberté.
00:28:37En 2022, 270 déclarations
00:28:39d'irresponsabilité pénale
00:28:41ont été recensées.
00:28:43Un chiffre infime par rapport au nombre
00:28:45d'affaires traitées par la justice chaque année.
00:28:47Et avant de vous donner la parole,
00:28:49docteur, je voudrais qu'on écoute la mère
00:28:51de ce jeune homme de 22 ans
00:28:53qui a été tué il y a 6 ans
00:28:55et qui découvre hier matin
00:28:57que le bourreau de son fils
00:28:59est de nouveau dans la rue
00:29:01et commet une nouvelle fois
00:29:03une tentative d'assassinat.
00:29:05Pour moi, ce n'est pas normal
00:29:07que ça se reproduise.
00:29:09Je n'avais même pas pensé, imaginé,
00:29:11entendre ce genre de choses.
00:29:13Il est jugé irresponsable et qu'aujourd'hui,
00:29:15la même histoire se répète.
00:29:17Et là, jusqu'à maintenant, je n'en reviens pas.
00:29:19Je me dis non, je suis en train de rêver.
00:29:21Ça fait 6 ans que j'essaie de me remettre,
00:29:23de faire le deuil de mon fils.
00:29:25Là, je suis perdue. Il y a un problème.
00:29:27Pourquoi cette personne est en liberté aujourd'hui ?
00:29:29Pourquoi ? Quelqu'un comme ça,
00:29:31on ne le remet pas dans la nature.
00:29:33Et c'est la seule question
00:29:35que les Français se posent, docteur,
00:29:37depuis lundi soir.
00:29:39Et je vais vous la poser directement.
00:29:41Que faisait cet homme dehors ?
00:29:43Comment se fait-il que,
00:29:456 ans après avoir tué quelqu'un,
00:29:47on retrouve l'individu,
00:29:49aussi dangereux soit-il,
00:29:51dans les rues parisiennes
00:29:53et cette fois-ci,
00:29:55il ne s'attaque pas à un lambda
00:29:57mais à un militaire ?
00:29:59Pour bien répondre à votre question,
00:30:01il faut d'abord rappeler que,
00:30:03le nombre de personnes considérées comme irresponsables
00:30:05a beaucoup diminué.
00:30:07Donc ça veut dire que les experts sont rigoureux
00:30:09pour proposer l'abolition du discernement
00:30:11qui finalement est décidé par les juges
00:30:13dans le cadre d'un débat dans la chambre d'instruction.
00:30:15Qu'est-ce qui se passe après ?
00:30:17C'est votre question.
00:30:19Après, quelqu'un qui est reconnu comme irresponsable
00:30:21ne va d'abord pas dans une unité
00:30:23pour malades difficiles.
00:30:25Comme le nom l'indique,
00:30:27ce sont des services hospitaliers psychiatriques
00:30:29spécialisés et très sécurisés.
00:30:31Il y en a une dans la région parisienne,
00:30:33à Villejuif.
00:30:35Le temps que son état soit stabilisé.
00:30:37Il présentait, à l'âge de 35 ans,
00:30:39sans aucun ancécédent psychiatrique
00:30:41à l'époque, un délire chronique
00:30:43qui avait évolué depuis des années
00:30:45et qui a été traité par l'unité pour malades difficiles.
00:30:47Ensuite, quel est le destin
00:30:49de ces sujets considérés comme irresponsables
00:30:51par la justice ?
00:30:53Ils vont ensuite dans une unité de psychiatrie
00:30:55d'une hospitalisation
00:30:57plus classique
00:30:59d'un troisième temps
00:31:01où peut se poser la question d'un programme de soins.
00:31:03Le sujet sort de l'hôpital,
00:31:05va être suivi par une équipe
00:31:07de psychiatrie de secteur.
00:31:09Mais il faut pour cela deux choses.
00:31:11Deux experts
00:31:13nommés séparément
00:31:15concluent à la stabilisation de son état clinique
00:31:17et le fait qu'il peut être pris en charge
00:31:19à l'extérieur.
00:31:21Et il y a une ponctuation par le préfet.
00:31:23In fine, c'est le préfet
00:31:25qui prend la décision
00:31:27d'aller dans le sens
00:31:29de cette évaluation psychiatrique de deux experts.
00:31:31Alors là, le sujet
00:31:33est dehors, en dehors évidemment
00:31:35de l'hôpital, dans un programme de soins.
00:31:37Petite parenthèse, ce programme
00:31:39de soins qui est l'équivalent
00:31:41dans le champ psychiatrique
00:31:43de l'obligation et de l'injonction de soins
00:31:45des gens qui ne sont pas malades mentaux
00:31:47quand ils sortent de prison, a été
00:31:49un débat dans la psychiatrie. Il est relativement
00:31:51récent, il n'existait pas quand j'étais très jeune.
00:31:53Ce programme de soins, qu'est-ce qu'il dit au fond ?
00:31:55Le sujet doit être suivi
00:31:57régulièrement, se présenter
00:31:59à toutes les consultations.
00:32:01Et s'il ne se présente pas, hop,
00:32:03on peut le réhospitaliser
00:32:05immédiatement.
00:32:07Alors, au fond, c'est là
00:32:09le point fragile
00:32:11des choses. Simplement,
00:32:13je vous propose pour conclure
00:32:15trois propositions pour améliorer le dispositif.
00:32:17On dit que c'est un manque de moyens.
00:32:19Non, pas vraiment.
00:32:21Il y a une minorité de patients, vous voyez,
00:32:23de 270 qui sont considérés
00:32:25responsables, peu ont tué.
00:32:27D'autres ont fait des actes plus
00:32:29bannaux, pourrait-on dire.
00:32:31Donc, premier élément,
00:32:33il faut mieux évaluer dans notre champ
00:32:35ceux qui ont une dangerosité
00:32:37criminologique, pas simplement sur le plan
00:32:39psychiatrique, mais qui peuvent être dangereux
00:32:41pour recommencer un peu cette violence.
00:32:43C'est le premier élément.
00:32:45Le deuxième élément, il faut que ce contrat de soins,
00:32:47peut-être, on ne sait pas ce qui a été fait en l'occurrence,
00:32:49soit plus régulier,
00:32:51soit plus long, soit plus
00:32:53renouvelé que ce soit.
00:32:55Le contrat de soins s'inéquanonne
00:32:57quand quelqu'un sort de l'hôpital.
00:32:59Et puis, troisième élément, il y avait
00:33:01une idée qu'avait développé le regretté
00:33:03Gérard Collomb, qui était à l'époque
00:33:05ministre de l'Intérieur, que j'ai connue personnellement
00:33:07un petit peu dans d'autres sphères,
00:33:09et qui indiquait, pour cette très faible minorité
00:33:11de malades mentaux
00:33:13reconnus responsables, qui ont montré
00:33:15leur dangerosité, peut-être
00:33:17il faudrait qu'il y ait une synergie
00:33:19du ministère de la Santé, du ministère de la Justice,
00:33:21du ministère de l'Intérieur,
00:33:23pour, en quelque sorte, mieux
00:33:25accompagner, mieux cadrer
00:33:27cette sortie de l'hôpital,
00:33:29qui existe dans tous les pays du monde.
00:33:31Les sujets reconnus irresponsables
00:33:33finissent par sortir
00:33:35dans cette forme de contrat de soins
00:33:37psychiatriques relativement
00:33:39structuré, mais bien sûr...
00:33:41Docteur, pardonnez-moi de vous couper, mais dans toute
00:33:43votre analyse, et à chaque fois,
00:33:45je suis surpris, et je pense aux téléspectateurs
00:33:47et aux Français qui nous regardent, lorsque vous parlez
00:33:49de sortie de l'hôpital.
00:33:51On parle d'un individu que vous avez rencontré
00:33:53en 2018, que vous avez expertisé,
00:33:55qui, je le rappelle, a tué
00:33:57quelqu'un à coups de couteau.
00:33:59Une victime qui n'avait absolument rien demandé.
00:34:01Est-ce que, et là je ne parle pas au docteur,
00:34:03je parle à l'homme, est-ce que vous
00:34:05avez été surpris que six ans plus tard,
00:34:07cet homme soit dehors, et qu'il
00:34:09commette les mêmes faits ?
00:34:11Vous voyez que là,
00:34:13qu'est-ce qui nous manque ? On ne sait
00:34:15pas quel a été le suivi
00:34:17de cet homme,
00:34:19une fois que la chambre de l'instruction
00:34:21a tranché pour
00:34:23proposer une irresponsabilité pénale.
00:34:25Quelle est la durée dans laquelle il est resté
00:34:27en unité pour malades difficiles ?
00:34:29Est-ce qu'il a été hospitalisé ensuite
00:34:31dans un service de psychiatrie
00:34:33plus classique ? Mais finalement,
00:34:35regardez, la question que vous posez, elle est très simple.
00:34:37Est-ce qu'on peut
00:34:39garder en psychiatrie
00:34:41durablement
00:34:43des malades mandos irresponsables
00:34:45qui ont tué ? Ce n'est pas le psychiatre
00:34:47qui répond, c'est toute la société.
00:34:49Vous avez entièrement raison, docteur.
00:34:51C'est et le système de santé,
00:34:53le psychiatre, mais c'est aussi une politique pénale.
00:34:55C'est-à-dire que nous, ce matin,
00:34:57et hier matin également,
00:34:59on est tous tombés de notre chaise en
00:35:01imaginant qu'un individu qui a
00:35:03tué quelqu'un parce qu'il est responsable pénalement
00:35:05peut sortir de prison
00:35:07six ans après, de prison
00:35:09de l'hôpital, pardon, et être libre,
00:35:11parce qu'il a des soins
00:35:13qui lui sont imposés.
00:35:15En fait, on tombe des nus.
00:35:17Éric Nolot veut peut-être vous poser une question.
00:35:19Je voudrais vous reposer la question d'Eliott sous un autre angle.
00:35:21Quand ces deux experts ont conclu
00:35:23à la stabilisation de cet homme,
00:35:25est-ce qu'ils se sont trompés ?
00:35:27Est-ce qu'il est possible qu'ils se soient trompés ?
00:35:29Ou est-ce qu'il est impossible de prévoir une rechute ?
00:35:31Vous posez une question
00:35:33pertinente qui est celle
00:35:35de ce sujet qu'on appelle
00:35:37la dangerosité criminologique.
00:35:39Qu'est-ce que c'est la dangerosité criminologique ?
00:35:41Ce n'est pas simplement que quelqu'un
00:35:43peut s'y faire une rechute,
00:35:45c'est simplement est-ce que quelqu'un
00:35:47peut récidiver un acte violent
00:35:49transgressif, ici un meurtre
00:35:51en 2018 ? Voilà la question.
00:35:53Alors la dangerosité criminologique, bien sûr,
00:35:55ça peut s'évaluer,
00:35:57mais même pour les gens les plus pointus,
00:35:59vous le comprendrez aisément,
00:36:01c'est au mieux une vérité
00:36:03probabiliste. Personne ne dit
00:36:05celui-là va récidiver, celui-là
00:36:07ne va pas du tout récidiver. Donc,
00:36:09on essaie de repérer les éléments
00:36:11inquiétants dans le profil
00:36:13d'un malade mental. Par exemple,
00:36:15il y a des malades difficiles qui ont en plus des troubles
00:36:17de la personnalité, ils ne sont pas que malades mentaux,
00:36:19parfois certaines prennent de la drogue ou de l'alcool,
00:36:21certains ne reconnaissent pas leur maladie,
00:36:23certains arrêtent parfois de façon
00:36:25unilatéralement leur traitement.
00:36:27Donc on comprend que ces malades
00:36:29difficiles, on les appelle comme ça, sont plus
00:36:31difficiles à traiter. Donc, si nous nous donnons
00:36:33la question, est-ce que c'est
00:36:35facile ou pas d'évaluer la danger
00:36:37criminologique ? Je vous dis non, mais
00:36:39on peut améliorer un peu
00:36:41cette évaluation de la danger
00:36:43criminologique. Et regardez, ce que je dis
00:36:45in fine, c'est pour ça que moi je
00:36:47trouve intéressante l'idée qu'avait eue à l'époque
00:36:49Gérard Collomb, in fine au-là
00:36:51des deux psychiatres qui disent il est stabilisé.
00:36:53C'est le préfet
00:36:55qui choisit de valider.
00:36:57Rudy Mana veut
00:36:59vous interpeller, je rappelle qu'il est porte-parole
00:37:01Allianz Sud, docteur.
00:37:03Oui, en fait j'entends
00:37:05docteur, j'entends que vous dites que c'est le préfet
00:37:07mais le préfet, il va irrémédiablement
00:37:09suivre la vie des experts.
00:37:11Le préfet, il n'est pas
00:37:13suffisamment compétent à la matière
00:37:15pour dire, vous vous dites qu'il
00:37:17est stable, mais moi je vais vous dire, parce que j'ai
00:37:19pas envie de vous le dire, je vais vous dire qu'il est
00:37:21pas stable, donc on va le garder. Vous savez très bien,
00:37:23vous le savez pertinemment, que
00:37:25le préfet va suivre la vie des experts.
00:37:27Et moi, dans ce cas-là, je vous dis les choses
00:37:29de manière très claire. J'ai été gare de
00:37:31l'Est hier après-midi, je suis allé voir tous les
00:37:33policiers qui étaient sur place. Tous,
00:37:35tous sans exception,
00:37:37m'ont dit, mais comment est-ce possible
00:37:39qu'on ait de nouveau affaire
00:37:41à un individu comme ça, qui a tué
00:37:43il y a six ans, donc qui était
00:37:45extrêmement dangereux il y a six ans, je la
00:37:47comprends l'irresponsabilité pénale, je la remets
00:37:49pas du tout en cause, mais comment se fait-il
00:37:51que six ans après, cet individu
00:37:53soit de nouveau gare de l'Est et
00:37:55s'en prenne à un militaire en l'attaquant
00:37:57dans le dos avec une force,
00:37:59parce que ça n'a pas été précisé, mais les collègues me l'ont
00:38:01précisé hier, une force et une rage
00:38:03absolue envers ce militaire,
00:38:05et alors qu'il a déjà tué
00:38:07quelqu'un. C'est ça la question que se posent les
00:38:09policiers, et je crois que c'est aussi cette question
00:38:11que se pose le peuple
00:38:13de France, parce qu'on ne comprend pas tout ça
00:38:15et souvent, vous le savez, que ce sont
00:38:17les policiers, les gendarmes, les militaires
00:38:19qui sont confrontés en premier à ces
00:38:21individus. Donc moi, je dis que
00:38:23quand il y a des policiers qui font des fautes,
00:38:25ça arrive régulièrement, on en parle suffisamment
00:38:27sur les plateaux, et bien nous, on doit donner
00:38:29des explications. Et bien je crois que quand des
00:38:31experts font des erreurs, parce que
00:38:33vous l'avez dit, la probabilité n'est jamais
00:38:35à 100%, et bien ils doivent donner
00:38:37aussi des explications, parce que
00:38:39quand on fait une erreur à un point qu'un
00:38:41individu qui a tué il y a six ans recommence
00:38:43une tentative d'assassinat, parce
00:38:45qu'il y a des préméditations et ça a été requalifié en assassinat
00:38:47six ans plus tard, et bien on doit
00:38:49fournir des explications au peuple
00:38:51pour expliquer pourquoi on a fait ça à ce moment-là
00:38:53et pourquoi cet individu est de nouveau
00:38:55mort aujourd'hui.
00:38:57Écoutez, vous touchez les uns
00:38:59et les autres le point névralgique
00:39:01de nos sociétés démocratiques.
00:39:03Est-ce que finalement un malade mental
00:39:05qui tue, qui est considéré comme
00:39:07irresponsable, on peut le garder
00:39:09vita maternam, ou
00:39:11à une très longue durée, dans le
00:39:13cadre d'un hôpital psychiatrique ?
00:39:15C'est un vrai sujet, mais le psychiatre
00:39:17n'a pas donné le dernier mot. C'est tout
00:39:19le monde qui doit traiter ce sujet.
00:39:21Et donc, vous dites
00:39:23monsieur que le préfet
00:39:25parfois suit les psychiatres. Ben non,
00:39:27justement, aujourd'hui où il y a une
00:39:29grande sensibilité de la société
00:39:31à la sortie de ses patients,
00:39:33notamment la minorité, la très faible
00:39:35minorité de ceux qui ont tué, j'ai vu
00:39:37récemment dans mon expérience, des préfets
00:39:39qui n'ont pas validé les choses,
00:39:41qui ont dit, moi en tant que préfet, qui représente
00:39:43l'ordre, je suis inquiet
00:39:45et donc je refuse un peu
00:39:47la sortie de cette personne.
00:39:49Donc vous voyez que c'est plus complexe,
00:39:51en même temps, soyons à peine provocateurs,
00:39:53dans toutes les sociétés démocratiques,
00:39:55avec les lois
00:39:57aussi sur les libertés des individus,
00:39:59ces sujets
00:40:01qui ont tué,
00:40:03finissent par sortir
00:40:05un petit peu des hôpitaux psychiatriques.
00:40:07On peut faire changer la loi. Je constate
00:40:09que dans tous les pays démocratiques,
00:40:11moi je travaille un petit peu
00:40:13avec des collègues dans d'autres pays, ils finissent
00:40:15par sortir. Donc on pourrait dire,
00:40:17ceux qui tuent, c'est une minorité
00:40:19de ces raisons.
00:40:21On pourrait aussi dire, docteur,
00:40:23pardonnez-moi, et je précise simplement,
00:40:25parce que vous l'avez déjà dit, je précise simplement
00:40:27que vous parlez en l'état, vous avez expertisé
00:40:29en 2018, dans le cadre
00:40:31de l'instruction, l'assaillant de la gare
00:40:33de l'Est, par pudeur
00:40:35et notamment pour respecter le secret
00:40:37médical, je ne vous pose
00:40:39pas des questions sur l'échange que vous avez
00:40:41pu avoir avec lui, à l'époque,
00:40:43en 2018, ni sur
00:40:45sa personnalité, ce que vous avez pu
00:40:47penser de lui. C'est pour ça que je
00:40:49ne vous interpelle pas là-dessus. En revanche,
00:40:51pardonnez-moi, vous parlez de démocratie
00:40:53dans un état démocratique,
00:40:55et même dans un état, il y a un
00:40:57enjeu essentiel également,
00:40:59c'est protéger ses citoyens.
00:41:01La prison pour les
00:41:03délinquants, c'est aussi dans un but
00:41:05de protéger la société
00:41:07de ces délinquants
00:41:09ou de ces criminels. L'idée n'est pas de
00:41:11mettre en prison un homme qui est
00:41:13considéré comme fou, mais la
00:41:15question qu'on est en droit de se poser aujourd'hui,
00:41:17c'est comment vous les experts,
00:41:19comment les juges d'instruction
00:41:21vont protéger
00:41:23la société de ces gens
00:41:25qui sont malades. Donc il faut les soigner,
00:41:27mais de retrouver un homme six
00:41:29ans plus tard seulement
00:41:31dans les rues parisiennes et commettre
00:41:33les mêmes méfaits, si ce n'est pire,
00:41:35ça pose un problème
00:41:37dans la question de sécurisation et de la
00:41:39sécurité des Français. Une dernière question,
00:41:41docteur, avec Sarah Salmane, parce que je vous sais...
00:41:43J'ai une question problématique.
00:41:45Combien de temps ça dure une expertise ?
00:41:47Parce que le fond d'arrêt, par exemple, c'est assez expéditif
00:41:49et est-ce que dans cette configuration-là,
00:41:51combien de temps ça prend ? Est-ce qu'il y a plusieurs
00:41:53entretiens ? D'un point de vue concret,
00:41:55pour nos téléspectateurs, est-ce que vous pourriez nous dire
00:41:57comment ça se passe ?
00:41:59Vous savez, il y avait un vieux collègue
00:42:01qui répondait, et j'aime bien
00:42:03le langage populaire,
00:42:05on reste avec le sujet le temps
00:42:07qu'il faut pour savoir ce qu'il a dans le ventre.
00:42:09C'est une expression populaire.
00:42:11Ce que je veux vous dire, c'est qu'à l'époque,
00:42:13en 2018, tous les psychiatres
00:42:15qui l'ont vu, les collègues remarquables
00:42:17de l'infirmerie de la préfecture de police de Paris,
00:42:19les collègues de l'unité pour malades
00:42:21difficiles, les experts dont je faisais
00:42:23partie, ont tous diagnostiqué
00:42:25la maladie mentale, le fait
00:42:27que les faits étaient liés au délire,
00:42:29et aussi, on a décrit quelqu'un
00:42:31qui était un malade mental
00:42:33problématique, qui présentait une certaine
00:42:35dangerosité criminologique, c'est-à-dire
00:42:37qu'il était fléché comme quelqu'un
00:42:39à risque. Simplement, la question que vous posez,
00:42:41c'est la société qui doit répondre.
00:42:43Est-ce qu'on peut maintenir très longtemps
00:42:45en prison, en psychiatrie, pardon,
00:42:47quelqu'un qui a été
00:42:49considéré comme irresponsable et qui a tué ?
00:42:51C'est un sujet qui dépasse
00:42:53un petit peu les psychiatres.
00:42:55C'est à tout le monde, un petit peu, à essayer de
00:42:57trouver une solution.
00:42:59Simplement, docteur, et vous l'avez
00:43:01dit, une toute dernière question très rapidement.
00:43:03Est-ce que six ans plus tard,
00:43:05de le voir commettre ces faits-là, ça vous a surpris
00:43:07de le savoir dehors également, oui ou non ?
00:43:09La question
00:43:11que je me suis posée, comme vous,
00:43:13c'est, au fond, quel a été
00:43:15le chemin
00:43:17après l'irresponsabilité pénale ?
00:43:19Combien de temps il est resté enité pour un malade difficile ?
00:43:21Est-ce qu'il a été transféré
00:43:23ou pas dans un service
00:43:25de psychiatrie plus classique ?
00:43:27Dans quel contexte d'évaluation
00:43:29on a décidé de faire un contrat de soins,
00:43:31comme on dit, en ambulatoire,
00:43:33en dehors de l'hôpital ? Il faut avoir ces éléments
00:43:35pour bien répondre à votre pertinente question.
00:43:37Eh bien, merci beaucoup,
00:43:39docteur Koutenso, pour
00:43:41toutes ces précisions, et si
00:43:43le dossier avance,
00:43:45on reviendra vous voir dans les
00:43:47prochaines heures
00:43:49ou les prochains jours. Vous vouliez un dernier
00:43:51mot avec vous, Joachim ?
00:43:53Elle est extrêmement intéressante, cette affaire, puisqu'elle montre à la fois le délimement
00:43:55de l'autorité de l'État, mais aussi,
00:43:57elle met en lumière le fait que la santé mentale
00:43:59est quand même le parent pauvre du système de santé en France,
00:44:01que ce soit pour la prévention,
00:44:03ou pour le suivi des malades.
00:44:05Maintenant, il y a quand même un éléphant dans la pièce,
00:44:07c'est les circonstances qui aggravent
00:44:09la crise de la santé mentale en France aujourd'hui,
00:44:11et il y a quand même une courbe de vie, cet individu,
00:44:13qui a à voir avec l'immigration.
00:44:15J'ai vérifié tout un tas de données
00:44:17et d'études avant de venir, et je suis notamment tombé
00:44:19sur une étude de 2020 qui montrait
00:44:21que vous avez 36% des primo-immigrants
00:44:23hors Union européenne qui se
00:44:25déclarent concernés par des troubles psychiques.
00:44:27C'est ça aussi qu'il faut voir
00:44:29avec l'immigration, c'est qu'on a souvent des parcours de vie
00:44:31extrêmement durs, que ce soit les parcours
00:44:33de migration, des parcours d'accueil,
00:44:35une expérience de déracinement
00:44:37qui est le plus souvent à l'origine
00:44:39de troubles dépressifs, de troubles psychotiques en tout genre.
00:44:41Je me permets juste de préciser
00:44:43avec une partie de l'immigration,
00:44:45je sais à quel point certaines
00:44:47âmes échagrines pourraient
00:44:49considérer que vous généralisez
00:44:51et que vous englobez toute
00:44:53la question migratoire.
00:44:55Moi je le sais, Joachim, simplement
00:44:57je connais les âmes malheureuses échagrines
00:44:59et je me permets de rappeler que c'est une partie
00:45:01mais ça sera un sujet qu'on va traiter entre 10h et 11h
00:45:03sur la délinquance et l'immigration.
00:45:05François-Xavier Bellamy qui a dit
00:45:07il y a bien sûr un lien entre les deux
00:45:09et vous avez un candidat LFI
00:45:11avocat, monsieur Kempf
00:45:13qui a perdu d'ailleurs
00:45:15lors de ces élections législatives
00:45:17et qui considérait que la déclaration de François-Xavier Bellamy
00:45:19était une fake news et que s'il y avait
00:45:21beaucoup d'étrangers dans les prisons
00:45:23c'est parce qu'ils étaient discriminés
00:45:25au moment de l'interpellation et discriminés
00:45:27au moment du jugement. Mais on y reviendra
00:45:29un peu plus tard.
00:45:31Je voudrais vraiment qu'on parle
00:45:33de l'histoire de là-haut après.
00:45:35Juste une remarque pour que tout le monde comprenne
00:45:37ce que fait un magistrat ou une autorité en général
00:45:39lorsqu'il a un expert qui rend un rapport
00:45:41c'est qu'il valide tout simplement le rapport qui a été rendu
00:45:43parce que le sachant c'est mieux que celui qui ne sait pas
00:45:45donc il ne faut pas
00:45:47je pense que charger la barre sur le préfet
00:45:49est une erreur fondamentale parce qu'en fait
00:45:51la vraie question c'est comment ce rapport a été établi
00:45:53et comment est-ce qu'il a fait que quelqu'un
00:45:55l'a rendu. Mais le magistrat ou qui que ce soit
00:45:57ne peut pas être tenu responsable de ça.
00:45:59Je n'ai pas voulu mettre le docteur
00:46:01en difficulté mais quand je l'ai
00:46:03entendu, en sus, il y avait quoi
00:46:05entre les lignes ? Ce n'est pas de ma responsabilité
00:46:07c'est de la responsabilité du juge
00:46:09ce n'est pas de la responsabilité du docteur
00:46:11c'est de la responsabilité d'une politique pénale.
00:46:14C'est à chaque fois la même chose
00:46:16lorsqu'il y a un drame et qu'on voit qu'il y a des failles
00:46:18qui sont XXL, que ce soit dans le système
00:46:20de santé, que ce soit dans le système judiciaire
00:46:22vous avez les gens qui se renvoient la balle.
00:46:24Ça s'appelle l'irresponsabilité.
00:46:26Ça fonctionne comme ça ? Bien sûr, avançons.
00:46:28Le juge qui n'a pas de compétence en termes de psychiatrie
00:46:30se retranche derrière le système du sexe.
00:46:32La réussite a de nombreux parents
00:46:34mais l'échec est infantile.
00:46:36C'est-à-dire que
00:46:38c'est vrai, c'est-à-dire que
00:46:40malheureusement à chaque fois qu'il y a comme cela
00:46:42des drames
00:46:44c'est jamais de la faute de
00:46:46de personne.
00:46:48Le docteur est encore avec nous et vous souhaitez
00:46:50réagir docteur mais je voulais qu'on avance
00:46:52un tout petit peu. Allez-y docteur.
00:46:54Ce sujet est un
00:46:56sujet difficile, pertinent
00:46:58où il faut que tout le monde... Parce que
00:47:00dénoncer un problème, je ne dis pas que c'est
00:47:02facile, c'est trouver la solution
00:47:04qui est importante.
00:47:06Et je pense que l'idée
00:47:08qu'avait eu Gérard Collant de créer une synergie
00:47:10pour certains malades non trop difficiles
00:47:12entre le ministère de la Santé, la justice
00:47:14et l'intérieur était une idée à creuser.
00:47:16Mais attendez, vous l'avez déjà dit
00:47:18docteur, mais moi ce qui m'étonne
00:47:20ce qui m'étonne c'est que sur ces dossiers-là
00:47:22ça n'existe pas déjà.
00:47:24C'est-à-dire que les français qui nous regardent, tout le monde
00:47:26moi je ne suis pas expert en
00:47:28psychiatrie, je ne suis pas préfet
00:47:30je ne suis pas policier mais j'imagine
00:47:32j'ai le bon sens qui me dit
00:47:34quand il y a des éléments extrêmement dangereux
00:47:36des individus aussi dangereux
00:47:38ces gens sont mis hors d'état de nuire
00:47:40c'est-à-dire que soit ils sont responsables
00:47:42pénalement et ils sont en prison pendant 20
00:47:44ou 30 ans puisque c'est un meurtre ou un
00:47:46assassinat ou alors lorsqu'ils sont
00:47:48malades psychiatriquement
00:47:50ils sont pénalement
00:47:52et responsables mais surtout ils sont dans un hôpital
00:47:54pendant 20 ou 30 ans, le temps de les
00:47:56soigner aussi longtemps
00:47:58possible mais surtout de les éloigner de la société
00:48:00pour éviter qu'on se retrouve dans cette
00:48:02situation. Cher docteur, merci
00:48:04Vous trouvez la proposition de Gérard Collant à l'époque ?
00:48:06Oui mais vous l'avez dit docteur, on gardera
00:48:08cette proposition et n'hésitez pas
00:48:10à venir sur le plateau pour pouvoir
00:48:12échanger. Avant
00:48:14la publicité, avant de
00:48:16quitter Rudi Mana
00:48:18et je ne le dirai jamais
00:48:20assez, on pense aux forces de l'ordre qui sont
00:48:22mobilisées au quotidien. Je vous
00:48:24remercie parce que souvent on vous a en duplex ou en
00:48:26FaceTime depuis Marseille parce que c'est
00:48:28votre région et donc on vous a pas
00:48:30souvent sur le plateau et je suis très
00:48:32heureux de vous avoir sur ces 48 dernières
00:48:34heures. Je voudrais qu'on parle d'une actualité qui est
00:48:36passée sous silence, sous les radars des
00:48:38médias, ça aurait pu être dramatique
00:48:40un agent pénitentiaire a été
00:48:42légèrement blessé mais attaqué
00:48:44par un individu en prison
00:48:46dans la prison de Laon, c'est
00:48:48un homme qui a été condamné à la
00:48:50perpétuité, il était complice
00:48:52dans les attentats
00:48:54de janvier 2015 et
00:48:56l'hyper cachère. J'ai vu qu'une
00:48:58déclaration d'un
00:49:00expert judiciaire, c'est Thibaud de Montbrial
00:49:02attentat islamiste à la prison de Laon
00:49:04commis par Ali Rizapola, condamné
00:49:06suite aux attentats de janvier 2015
00:49:08une pensée pour les deux surveillants attaquée avec des
00:49:10tessons de verre. Le PNAT s'est saisi de l'enquête
00:49:12donc c'est le parquet national antiterroriste
00:49:14qui s'est saisi du dossier. Noémie Schultz nous
00:49:16rappelle les faits et je vous donne la parole.
00:49:18Les faits se sont produits
00:49:20tôt le matin au moment de l'ouverture de la
00:49:22cellule. Trois surveillants pénitentiaires sont
00:49:24alors présents. Ali Rizapola
00:49:26attaque l'un d'eux avec un tesson de bouteille
00:49:28en criant Allah Akbar. Il est rapidement
00:49:30maîtrisé par les deux autres agents
00:49:32et son acte n'occasionne heureusement qu'une
00:49:34légère blessure au bras
00:49:36du surveillant qui a d'ailleurs très rapidement
00:49:38pu reprendre le travail. Le détenu
00:49:40qui était déjà à l'isolement a été
00:49:42placé en quartier disciplinaire et le
00:49:44parquet national antiterroriste a annoncé l'ouverture
00:49:46d'une enquête pour tentative
00:49:48d'assassinat sur personne dépositaire
00:49:50de l'autorité publique en relation avec
00:49:52une entreprise terroriste et en état
00:49:54de récidive. Récidive
00:49:56car Ali Rizapola est bien connu de la justice
00:49:58antiterroriste. Il a été condamné
00:50:00à la prison à perpétuité à sortie d'une période
00:50:02de sûreté de 20 ans pour compliciter
00:50:04dans les attentats de janvier 2015
00:50:06qui avaient visé Charlie Hebdo et
00:50:08l'hypercacher. Ce proche d'Amedi
00:50:10Koulibaly a notamment fourni
00:50:12un sac d'armes à son ami.
00:50:14Lors de ses procès, cet accusé au
00:50:16tempérament éruptif avait clamé
00:50:18son innocence, assurant n'avoir jamais
00:50:20rien su des projets terroristes
00:50:22de Koulibaly. Il n'avait pas convaincu
00:50:24les magistrats qui avaient souligné
00:50:26son extrême dangerosité.
00:50:28Je le disais à Rudy Mana, personne
00:50:30n'en a parlé hier.
00:50:32Les gens s'en fichent.
00:50:34Il y a quasiment eu un attentat dans une
00:50:36prison, une tentative du moins déjouée.
00:50:38Le parquet national antiterroriste s'est
00:50:40saisi. Alors je crois qu'Anne Hidalgo est en train
00:50:42d'y aller. On va montrer l'image
00:50:44d'Anne Hidalgo qui est en train de se baigner
00:50:46à l'artiste historique. Les Etats-Unis ont eu
00:50:48Neil Armstrong.
00:50:50C'était un 21 juillet. Nous avons
00:50:52donc Anne Hidalgo.
00:50:54Un 17 juillet
00:50:56qui va plonger
00:50:58dans la scène. Je reconnais
00:51:00je crois que le préfet
00:51:02de police de Paris
00:51:04doit également plonger.
00:51:06J'ai vu Tony Estanguet.
00:51:08Je ne sais pas qui est à gauche.
00:51:10Je crois qu'on a un journaliste
00:51:12présent, Maxime Lavandier, qui est sur place.
00:51:14Peut-être qu'il peut nous commenter ses images
00:51:16pour l'histoire, bien sûr.
00:51:18Alors 1 milliard 400 millions.
00:51:20Je ne veux absolument pas être démago.
00:51:22Mais 1 milliard 400 millions d'euros.
00:51:24C'est par exemple 15%
00:51:26en plus pour la PHP.
00:51:28C'est 7 fois plus
00:51:30que le budget des Restos du Coeur.
00:51:32C'est
00:51:34792 000 SMIC.
00:51:36Voilà Anne Hidalgo qui va se
00:51:38baigner dans la scène quelques jours
00:51:40après
00:51:42la ministre des Sports
00:51:44Amélie Oudéa-Castera
00:51:46qui lui a grillé la priorité.
00:51:48Elle a l'air très heureuse, Anne Hidalgo.
00:51:50Peut-être que Maxime Lavandier peut commenter ses images
00:51:52sur le terrain.
00:51:54Maxime, que se passe-t-il ?
00:51:58Oui, tout à fait, Eliott. Bonjour.
00:52:00C'est le moment tant attendu. Elle est arrivée.
00:52:02Elle vient enfin de se jeter à l'eau.
00:52:04Elle était avec Tony Estanguet, le président du
00:52:06comité d'organisation des Jeux Olympiques
00:52:08mais également le préfet de la région
00:52:10d'Ile-de-France, Marc Guillaume.
00:52:12Vous pouvez le voir, là, elle fait quelques brasses
00:52:14en direction du pont de Marie. Nous, nous sommes juste
00:52:16derrière elle sur le pont de Sully
00:52:18où actuellement il y a beaucoup de monde
00:52:20qui sont à côté de nous pour
00:52:22assister à l'événement.
00:52:24Appareil photo en main. Les gens l'ont acclamée
00:52:26au moment où elle a sauté.
00:52:28Elle s'est également retournée pour saluer
00:52:30toutes les personnes qui étaient venues la voir.
00:52:32Et il y a également d'autres nageurs
00:52:34qui la suivent derrière
00:52:36puisque, après son plongeon, des nageurs doivent
00:52:38également faire
00:52:40l'aller-retour
00:52:42qui était prévu
00:52:44après cet événement d'Anne Hidalgo.
00:52:48Je rappelle également que
00:52:50cet événement
00:52:52où, comme vous l'avez dit, Amélie Oudéa Castera
00:52:54l'a devancée il y a quelques jours
00:52:56pour montrer la bonne qualité
00:52:58de l'eau du fleuve.
00:53:00On a pu voir
00:53:02les dernières analyses récentes
00:53:04des différentes autorités locales
00:53:06ont montré que la Seine était bonne.
00:53:08Ce qui est une bonne chose
00:53:10pour les Parisiens qui ont
00:53:12eu la promesse de pouvoir se baigner
00:53:14en 2025.
00:53:16Une promesse qui aussi a un goût un peu salé
00:53:18puisque cette dernière a coûté
00:53:20pas moins d'1,4 milliard d'euros
00:53:22pour assainir totalement la Seine.
00:53:241,4 milliard d'euros,
00:53:26mais ça comprend tout un projet d'assainissement.
00:53:28C'est pour ça que je le dis
00:53:30en plaisantant parfois, c'est un peu réducteur
00:53:32de dire que c'est 1,4 milliard
00:53:34pour faire trempette dans la Seine.
00:53:36Mais je trouve que d'en faire un événement
00:53:38quasi historique
00:53:40dans le contexte actuel,
00:53:42c'est personnel, peut-être que je me trompe.
00:53:44Eric Nolot, il y a une sorte d'indécence.
00:53:46Il y a une sorte d'indécence.
00:53:48Il y a des commerçants qui sont en grande difficulté
00:53:50actuellement.
00:53:52Il y a quand même beaucoup d'argent.
00:53:54Je trouve que c'est un peu révélateur
00:53:56de ces Jeux Olympiques démesurés.
00:53:58Tout est démesuré.
00:54:00Encore une fois, ce n'est pas à la hauteur de l'événement.
00:54:02Les Français attendraient que les Jeux Olympiques
00:54:04racontent la France.
00:54:06Or, tout ce que ça nous raconte,
00:54:08c'est l'univers mental d'une petite élite
00:54:10qui communit dans ce que Philippe Muray
00:54:12appelait l'empire du bien.
00:54:14Pour le coup, très sincèrement,
00:54:16on peut reprocher beaucoup de choses
00:54:18aux Jeux Olympiques,
00:54:20mais les JO ne l'ont pas fait
00:54:22en plein cœur de sa vie.
00:54:24A chaque fois qu'on accueille les JO,
00:54:26on le fait à 10 km du centre-ville,
00:54:28on construit à tout va
00:54:30des bâtiments dans tous les sens.
00:54:32Là, excusez-moi, je suis plutôt assez fier.
00:54:34Il faut arrêter un tout petit peu
00:54:36avec le JO bashing.
00:54:38Je suis un peu d'accord avec...
00:54:40C'est pas là, c'est là, ça n'a rien à voir.
00:54:42Pour le coup, franchement, c'est quand même assez...
00:54:44Regardez les images.
00:54:46J'espère que ça va redonner
00:54:48une certaine fierté aux Français.
00:54:50Attendez, on va parler
00:54:52de la cérémonie des JO.
00:54:54On ne va pas rêver de la cérémonie des JO
00:54:56qui semble être un grand voyage
00:54:58dans le moquisme.
00:55:00On va en parler dans un instant
00:55:02de cette cérémonie.
00:55:04La moitié de Paris n'est pas faite
00:55:06pour accueillir un événement
00:55:08comme les Jeux Olympiques.
00:55:10Nous avons en France
00:55:12une des plus belles places du monde
00:55:14qui s'appelle la place de la Concorde.
00:55:16C'est ravagé à chaque événement sportif.
00:55:18Il y avait le village de la coupe du monde de rugby.
00:55:20Ce n'est pas normal.
00:55:22Je ne vois pas pourquoi
00:55:24on sacrifierait tout le temps
00:55:26l'éternel à l'éphémère.
00:55:28Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:55:30Philosophiquement, je suis en désaccord.
00:55:32Mais c'est l'acmé d'une politique
00:55:34qui dure depuis longtemps.
00:55:36C'est l'acmé d'une politique des villes
00:55:38qui a commencé il y a 30 ans.
00:55:40C'est tout un processus.
00:55:42C'est logique qu'à la fin,
00:55:44il y a du monde dans l'eau
00:55:46pour ce plongeon historique.
00:55:48Je le disais.
00:55:50C'était peut-être un petit plongeon.
00:55:52Quasiment 10h30 sur CNews.
00:55:54Le point sur l'information,
00:55:56c'est avec Somaïa Labidi.
00:56:00Vous l'avez vécu en direct
00:56:02sur notre antenne.
00:56:04Anne Hidalgo a plongé dans la Seine
00:56:06en compagnie de Tony Estanguet,
00:56:08président du comité d'organisation des Jeux.
00:56:10Un plongeon rendu possible
00:56:12par les pharaoniques débutés en 2015
00:56:14et qui a coûté plus d'un milliard d'euros.
00:56:16On ne souhaite pas ces postes pour nous-mêmes,
00:56:18on les veut car c'est la conséquence
00:56:20du vote des Français, répond ce matin
00:56:22Marine Le Pen à certains de ses adversaires politiques
00:56:24qui voudraient l'en priver.
00:56:26Il faut dire qu'avec ses 143 élus,
00:56:28le RN est en droit de revendiquer
00:56:30certains postes clés au Palais Bourbon.
00:56:32Et puis, ces excuses ne suffisent pas.
00:56:34La FIFA ouvre une enquête
00:56:36et Chelsea lance une procédure disciplinaire
00:56:38contre Enzo Fernandez
00:56:40après la vidéo du champ raciste
00:56:42des Argentins contre les Bleus.
00:56:44Séquence devenue virale sur les réseaux sociaux
00:56:46et qui suscite l'indignation.
00:56:48Merci beaucoup Somaïa Labidi.
00:56:50On est toujours avec Eric Nolot,
00:56:52avec Sarah Salman, avec Florian Tardif,
00:56:54Joachim Le Floch, Imad et Guylain Benassa.
00:56:56Franck Alizeau nous a rejoint.
00:56:58Monsieur le député, merci d'être avec nous.
00:57:00Vous êtes le député des Bouches-du-Rhône
00:57:02du Rassemblement National.
00:57:04Est-ce que vous êtes venu en agent
00:57:06sur le plateau de Seine ?
00:57:08Désormais, on peut se baigner.
00:57:10Vous avez vu la baignade d'Anne Hidalgo ?
00:57:12Non, à choisir, je préfère me baigner
00:57:14dans le Vieux-Port.
00:57:16Et encore, on ne le fait pas tous les jours.
00:57:18Faites attention.
00:57:20Dans le Vieux-Port,
00:57:22je ne suis pas sûr que ça soit...
00:57:24On parle de la guerre des postes
00:57:26à l'Assemblée Nationale
00:57:28parce que demain, c'est la rentrée des classes
00:57:30pour les députés, avec une journée
00:57:32très importante, les votes,
00:57:34les postes clés qui seront décidés.
00:57:36Et vous êtes les dangers
00:57:38au Rassemblement National.
00:57:40Il y a un grand front républicain
00:57:42qui est en train de s'organiser.
00:57:44Marine Le Pen qui a réagi sur Twitter
00:57:46hier en disant que les élections sont terminées.
00:57:48Le peuple s'est exprimé.
00:57:50Les 577 députés le représentent.
00:57:52Toutes les forces politiques doivent participer
00:57:54au fonctionnement de l'institution
00:57:56selon nos usages républicains et le règlement intérieur
00:57:58de l'institution. Il s'avère que
00:58:00Mathieu Panot lui a répondu
00:58:02avec force en lui disant
00:58:04en considérant que le Rassemblement National n'a pas sa place
00:58:06au bureau de l'une des plus hautes
00:58:08instances de notre République.
00:58:10Le vote réalisé il y a 9 jours par les Françaises
00:58:12et les Français nous oblige
00:58:14à confirmer le barrage républicain qu'ils ont érigé
00:58:16face à l'extrême droite.
00:58:18Ils sont très forts pour faire un front républicain
00:58:20un peu moins pour trouver un poste à Matignon
00:58:22et un candidat.
00:58:24Mais est-ce qu'on est face à une sorte de déni de démocratie ?
00:58:26Disons qu'ils aggravent
00:58:28leur cas parce que jusqu'ici
00:58:30ils ont fait un barrage
00:58:32à des candidats.
00:58:34Ce n'est pas très glorieux, c'est de la tambouille politique
00:58:36on essaie de défaire au second tour
00:58:38ce qui a été fait par les Français
00:58:40au premier tour.
00:58:42Mais c'est un barrage à des candidats.
00:58:44Là on ne fait plus barrage à des candidats.
00:58:46Là ils ne font plus barrage à des candidats.
00:58:48Ils font barrage à des députés. Les députés sont des représentants des Français.
00:58:50Donc ils font barrage aux Français.
00:58:52Donc ils font barrage à des électeurs.
00:58:54On n'est plus tout à fait dans la même opération.
00:58:56Là on n'est plus dans la tambouille.
00:58:58On est dans clairement une forme de déni
00:59:00de démocratie.
00:59:02Vous l'avez dit, il y a deux ans
00:59:04on n'est pas des soutiens des macronistes
00:59:06la majorité était macroniste
00:59:08et pourtant il y a deux ans
00:59:10on a respecté non pas l'esprit
00:59:12c'est plus que l'esprit de la Constitution
00:59:14c'est le règlement intérieur
00:59:16de l'Assemblée Nationale dans le contexte fondamental.
00:59:18C'est l'article 10 du règlement
00:59:20intérieur de l'Assemblée Nationale
00:59:22qui dit que
00:59:24la répartition des
00:59:26postes du bureau de l'Assemblée
00:59:28les vice-présidents, les questeurs, les secrétaires
00:59:30doit être représentative de la proportion
00:59:32de ce qu'est l'Assemblée Nationale.
00:59:34Donc il y a deux ans
00:59:36on avait deux vice-présidents
00:59:38ça s'est bien passé en plus pendant ces deux ans
00:59:40ça aurait pu mal se passer, ça s'est très bien passé
00:59:42pendant ces deux ans, on avait des secrétaires
00:59:44on n'avait pas de questeurs mais à travers
00:59:46Éric Ciotti qui est maintenant notre allié
00:59:48donc il y avait un questeur
00:59:50Et là vous n'aurez plus rien demain
00:59:52Alors qu'on est passé de 89 députés
00:59:54à 143 députés
00:59:56Alors qu'on est la plus forte progression
00:59:58en nombre de députés dans cette Assemblée
01:00:00depuis deux ans, donc on marche sur la tête
01:00:02oui c'est un véritable déni de démocratie
01:00:04Et là c'est le spécialiste de la Constitution
01:00:06qui va peut-être
01:00:08réagir, Maître Benassa
01:00:10est-ce que là aussi, et peut-être ça rejoint
01:00:12ce que vous expliquez en début d'émission
01:00:14c'est qu'on est dans une récrimine de régime
01:00:16où on ne respecte plus l'esprit
01:00:18et la lettre de la Constitution
01:00:20Monsieur le député vient de dire qu'on marche sur la tête
01:00:22c'est le titre de mon dernier bouquin, j'en avais parlé hier soir
01:00:24parce qu'on marche sur la tête, littéralement
01:00:26Pourquoi je dis qu'on marche sur la tête ? Parce que
01:00:28il faut revenir, vous savez, il faut que les Français comprennent des choses simples
01:00:30dans ce moment, des choses évidentes
01:00:32des choses, j'allais dire, qui sont les marqueurs
01:00:34de notre monde, sinon on ne comprend plus rien
01:00:36Qu'est-ce que fait un député à l'Assemblée ?
01:00:38Qu'est-ce qu'on essaye de faire en interdisant
01:00:40aux députés RN d'avoir des postes, des top jobs
01:00:42de l'Assemblée ?
01:00:44Le job du député, c'est de voter la loi
01:00:46Qu'est-ce que signifie la loi ?
01:00:48Depuis théoriquement 250 ans, au moins
01:00:50la loi est l'expression à la volonté générale
01:00:52de la loi, c'est l'instrument des Français
01:00:54qui peuvent maîtriser leur destin grâce au vote de la loi
01:00:56par leurs représentants
01:00:58Et ce qu'on essaye de faire maintenant, à l'intérieur
01:01:00de ce système, c'est dire que la loi n'est plus
01:01:02l'expression à la volonté générale
01:01:04mais la volonté de certains seulement, c'est-à-dire
01:01:06ceux qui ont fait le barrage républicain
01:01:08Donc en fait, on est passé de la loi
01:01:10qui profite théoriquement aux Français, qui par le biais
01:01:12de leurs députés, en dispose
01:01:14c'est leur instrument aux Français
01:01:16à maintenant une loi
01:01:18qui sera l'expression seulement de certains
01:01:20ceux qui sont du bon côté du manche
01:01:22Donc, si vous enlevez les 10 millions
01:01:24de Français qui ont voté pour la loi
01:01:26Et d'ailleurs, à travers ce déni-là, je pense qu'il faut arrêter
01:01:28de parler de barrage républicain
01:01:30parler de barrage tout court, ce qui est factuel
01:01:32En revanche, il n'y a rien de républicain à s'asseoir
01:01:34sur 10 millions de voix
01:01:36On écoute Marine Le Pen ce matin, qui a réagi
01:01:40Que les choses soient très claires, nous
01:01:42on ne souhaite pas ces postes pour nous-mêmes
01:01:44pour une histoire d'égo
01:01:46on s'en moque complètement
01:01:48parce que ces postes, c'est
01:01:50la conséquence du vote des Français
01:01:52Et moi, je suis désolée de le dire
01:01:54je suis peut-être la dernière à défendre la démocratie
01:01:56mais je considère qu'il est normal
01:01:58que le Nouveau Front Populaire ait des postes
01:02:00dans le fonctionnement de l'Assemblée
01:02:02qu'il est évidemment normal que le Rassemblement National
01:02:04et ses alliés en aient
01:02:06qu'il est évidemment normal que le groupe
01:02:08macroniste en ait
01:02:10Il est normal que chacun
01:02:12puisse participer au fonctionnement de cette institution
01:02:14parce que c'est ce que les Français
01:02:16ont voulu dans leur vote
01:02:18Je suis attentif aussi
01:02:20aux réseaux sociaux et Génie Bastier
01:02:22qui est toujours avec Finesse
01:02:24publie un tweet en disant
01:02:2616 juillet 1966
01:02:28Mao nage dans le Yangtze-Kiang
01:02:30prélude à la grande révolution culturelle
01:02:32C'est quand même incroyable
01:02:34Elle a choisi son jour, Madame Hidalgo
01:02:36Revenons à notre sujet, parce que vous étiez ce matin
01:02:38avec Monsieur Robinet
01:02:40qui est l'une des figures
01:02:42du Parti Horizon
01:02:44contre ce front
01:02:46et ce barrage contre le Rassemblement National
01:02:50C'est antidémocratique
01:02:52On n'a pas mis un pistolet
01:02:54sur la tempe aux Français
01:02:56pour qu'ils votent pour le Rassemblement National
01:02:58démocratiquement
01:03:00Les députés ont été élus
01:03:02Le RN a toute légitimité, je le dis clairement
01:03:04à être représenté au sein des instances
01:03:06de l'Assemblée Nationale, comme toute autre partie
01:03:08de formation politique
01:03:10J'ai besoin d'une traduction, Florian Tardif
01:03:12J'ai cru comprendre que
01:03:14le groupe Ensemble allait s'abstenir
01:03:16de voter pour ses postes clés
01:03:18Oui, ils vont s'abstenir
01:03:20C'est ce qui a été décidé lundi
01:03:22Monsieur Robinet est en train de nous expliquer
01:03:24que le RN est légitime, donc il faut qu'il vote
01:03:26Après, chacun
01:03:28est maître de son vote
01:03:30On peut très bien s'abstenir
01:03:32et ne pas faire, entre guillemets, barrage
01:03:34au Rassemblement National ou
01:03:36à la France Insoumise
01:03:38En gros, ce qui a été décidé lors de
01:03:40ce bureau réunissant l'ensemble
01:03:42des députés
01:03:44du camp présidentiel
01:03:46comme ceux-là
01:03:48c'est qu'ils ne s'opposeraient pas
01:03:50potentiellement à la nomination à des postes clés
01:03:52d'un membre du RN ou de la FI
01:03:54Mais ils s'abstiendront
01:03:56C'est-à-dire que Monsieur Robinet
01:03:58C'est un vote à bulletin secret
01:04:00C'est aussi de la petite popole
01:04:02On dit qu'on s'abstient
01:04:04Prenons un cas pratique
01:04:06Disons qu'à la vice-présidence
01:04:08M. Raphaël Arnault
01:04:10triple fiché S se dit que j'ai envie d'être
01:04:12président ou vice-président de l'Assemblée Nationale
01:04:14et que face à lui
01:04:16il est M. Chenu qui était donc l'ancien
01:04:18vice-président de l'Assemblée Nationale
01:04:20M. Robinet a pour
01:04:22entre guillemets, non pas ordre
01:04:24mais son groupe a convenu
01:04:26de s'abstenir
01:04:28C'est pour ça que c'est assez important
01:04:30Dans la majorité sortante, il y a
01:04:32Renaissance qui s'appellera maintenant
01:04:34Ensemble pour la République
01:04:36Mais Renaissance dans ce
01:04:38cas de figure où j'ai mis M. Arnault
01:04:40triple fiché S et M. Chenu
01:04:42ancien vice-président de l'Assemblée Nationale
01:04:44Ils votent ? Ils votent blanc, ils ne votent pas
01:04:46Ah ils ne votent pas, ça intéresse
01:04:48C'est ce qui a été décidé
01:04:50Après pas sûr que
01:04:52tout le monde le respecte
01:04:54Il y a deux ans ils ont participé à ce vote
01:04:56Renaissance a participé à ce vote
01:04:58il y a deux ans
01:05:00Les deux vice-présidents ont été élus aussi
01:05:02Ils ont participé à ce vote
01:05:04En résumé, plus le RN fait de voix
01:05:06plus il pose problème à la démocratie
01:05:08C'est vraiment très intéressant
01:05:10J'aimerais bien qu'on nous explique
01:05:12en quoi le RN est plus menaçant en 2024
01:05:14qu'il ne l'était en 2022
01:05:16J'ai pas l'impression que le RN ait participé
01:05:18à la bordélisation de l'Assemblée Nationale pendant deux ans
01:05:20En tous les cas
01:05:22on a voulu solliciter des élus
01:05:24de République En Marche
01:05:26pour venir expliquer tout cela
01:05:28et commenter cette actualité politique
01:05:30On s'est constaté qu'ils avaient piscine
01:05:32Ils avaient baignade dans la salle
01:05:34C'est juste le règlement
01:05:36et ça a été rappelé tout à l'heure
01:05:38le règlement de l'Assemblée Nationale
01:05:40Si on ne respecte pas le règlement
01:05:42Vous allez dans n'importe quelle entreprise
01:05:44s'il y a un bureau
01:05:46il doit être assez représentatif
01:05:48des différentes sensibilités
01:05:50des salariés de la même entreprise
01:05:52C'est le vieux terrorisme intellectuel
01:05:54que de la gauche, que dénonce Jean-François Revelle
01:05:56il y a des décennies
01:05:58C'est-à-dire que vous avez d'un côté
01:06:00l'extrême-gauche
01:06:02sous la pression
01:06:04prise en otage par Jean-Luc Mélenchon
01:06:06qui a un problème
01:06:08avec la démocratie
01:06:10c'est clair, c'est net, c'est précis
01:06:12mais vous avez aussi des élus macronistes
01:06:14des renaissances qui ont peur
01:06:16et qui n'ont pas le même courage élémentaire
01:06:18de participer à un vote
01:06:20alors qu'ils l'ont fait il y a des ans
01:06:22mais cette fois-ci sous pression de la gauche
01:06:24sous pression de M. Mélenchon
01:06:26ils font un pas en arrière
01:06:28donc il y a un problème avec la démocratie
01:06:30c'est un fait, mais que les macronistes
01:06:32se retirent et aient peur
01:06:34d'assumer des dépositions qui étaient légitimes
01:06:36et qui étaient inscrites dans les textes
01:06:38ça, ça pose un véritable problème
01:06:40Il y en a un qui a voulu lancer
01:06:42un grand combat, Sacha Houlier
01:06:44il pensait réunir du monde
01:06:46Sacha Houlier c'est l'un des premiers marcheurs
01:06:48c'est l'un des plus proches d'Emmanuel Macron
01:06:50et puis ces derniers temps
01:06:52il s'en est écarté, notamment avec la loi
01:06:54Asile et Immigration
01:06:56en 2017 il est macroniste
01:06:58et puis en 2024
01:07:00il fait la une de libération
01:07:02avec les communistes, avec les verts
01:07:04et la France insoumise. Et donc là il s'est dit
01:07:06ça y est, je me lance dans un grand projet
01:07:08mais je crois qu'il est un peu seul
01:07:10Tout se passe dans la vie politique
01:07:12française, comme si chacun
01:07:14s'était abstrait, avait vite oublié
01:07:16la soirée cauchemardesque du 30 juin
01:07:18cette soirée où
01:07:20le 30 juin c'était le soir
01:07:22du premier tour, où pendant quelques minutes
01:07:24la France entière a cru
01:07:26et même a craint
01:07:28que le Rassemblement National pouvait avoir
01:07:30ou une majorité absolue ou une majorité relative
01:07:32et que face à ce risque
01:07:34inouï, tout le monde a pris sa responsabilité
01:07:36pour dans une
01:07:38coalition de fêtes, le Front Républicain
01:07:40et bien s'entendre
01:07:42pour que ce désastre n'arrive pas
01:07:44et depuis 10 jours
01:07:46alors que nous avons parlé pendant 4 semaines d'idées
01:07:48alors que nous avons parlé des salaires qui devaient augmenter
01:07:50de la santé qui devait être accessible
01:07:52de l'école qui devait être fondée
01:07:54de la sécurité qui devait être réelle
01:07:56et bien depuis 10 jours nous ne parlons plus
01:07:58la classe politique française que des postes
01:08:00je crois que c'est désastreux et je crois que c'est le carburant
01:08:02absolu du Rassemblement National
01:08:04Il a une telle voix qu'il porte
01:08:06qu'il est désormais tout seul, il pensait faire un groupe
01:08:08il sera sans étiquette
01:08:10C'est intéressant, le 30 juin la France
01:08:12entière a craint que le Rassemblement National
01:08:14C'est incroyable cette déclaration
01:08:16Les 10 millions de personnes qui ont voté pour le Rassemblement National
01:08:18donc craignaient eux aussi
01:08:20et le lexique, les mots qu'il emploie
01:08:22il parle de cauchemar
01:08:24de désastre
01:08:26donc c'est intéressant
01:08:28Il estime que les français ont mal voté
01:08:30Il y a quand même quelque chose de frappant
01:08:32je suis d'accord avec vous, le lexique etc
01:08:34mais potentiellement plus de 10 millions de français ont voté Rennes
01:08:36il y a 15 jours
01:08:38et potentiellement on va se retrouver avec un gouvernement
01:08:40qui ressemble à un décalque du gouvernement précédent
01:08:42parce qu'en fait il y en a quelques uns qui vont partir
01:08:44d'autres vont rentrer, la Macronie reprend le pouvoir
01:08:46donc le coup de balai rêvé des français
01:08:48comme un esprit de dégagisme depuis des années
01:08:50il va se conclure par une Macronie qui reste en place
01:08:52avec globalement un changement de casting et deux postes qui ont changé
01:08:54C'est quand même merveilleux
01:08:56combien au bout le déni de démocratie est tel
01:08:58qu'on s'en rend même plus compte jour après jour
01:09:00Elle sera de graves séquelles
01:09:02Dans le registre de la tambouille politique
01:09:04le cumul député-ministre
01:09:06qu'on n'a jamais vu sur la 5e République
01:09:08là pour le coup il y a un article 23
01:09:10dans la Constitution qui rend ce cumul
01:09:12incompatible
01:09:14on a chaque député, nous avons chaque député
01:09:16un suppléant, on appelle ça maintenant un remplaçant
01:09:18peu importe, le suppléant il est là
01:09:20pour que lorsque vous devenez ou restez
01:09:22ministre et que vous avez été élu député
01:09:24immédiatement il devient député
01:09:26à votre place. Cette règle
01:09:28elle a toujours été respectée
01:09:30Non il y a eu des précédents
01:09:32il y a eu des précédents
01:09:34Monsieur Rousseau qui est constitutionnaliste
01:09:36disait justement que c'était des ministres
01:09:38démissionnaires et donc que la règle de l'article 23
01:09:40que vous venez de citer ne s'appliquait pas forcément
01:09:42Si cette fois-ci elle ne s'applique pas on le sait en réalité
01:09:44Pourquoi ?
01:09:46C'est parce que M. Attal et M. Darmanin
01:09:48étaient dans la bagarre
01:09:50pour la présidence de leur groupe parlementaire
01:09:52et donc ont voulu absolument
01:09:54siéger pour pouvoir prendre la tête
01:09:56en l'occurrence M. Attal
01:09:58de son groupe parlementaire, c'est ça en réalité
01:10:00Moi qui ai un gouvernement
01:10:02démissionnaire, qui ai un gouvernement
01:10:04qui gère les affaires courantes dans mon pays
01:10:06je trouve ça plutôt bien, parce que je pense
01:10:08à l'intérêt de mon pays, j'ai le sens de responsabilité
01:10:10c'est bien qu'il y ait un Premier ministre, c'est bien qu'il y ait un ministre de l'intérieur
01:10:12en revanche
01:10:14l'esprit de responsabilité
01:10:16le respect de l'institution, le respect des principes
01:10:18l'esprit des lois de Montesquieu
01:10:20c'est ça la séparation des pouvoirs
01:10:22auraient dû faire en sorte qu'ils laissent
01:10:24leurs suppléants voter à leur place
01:10:26ils auraient voté la même chose
01:10:28Le problème des suppléants c'est qu'ils arrivent
01:10:30un mois plus tard
01:10:32Il nous reste 5 minutes
01:10:34Il a tout dit, il a un mot
01:10:36Une remarque là-dessus exactement, dans les déclarations des droits de l'homme et des citoyens
01:10:38c'est quand même pas rien
01:10:40Il est écrit que globalement, un état qui n'a pas de séparation des pouvoirs
01:10:42n'a pas de constitution
01:10:44Or, la séparation des pouvoirs, on est en train de la maltraiter
01:10:46en se disant, ouais mais 3 jours c'est pas grave
01:10:48Non mais attendez, tout de même
01:10:50ça s'appelle l'état de droit dont on nous bassine tous les jours
01:10:52ce serait bien un moment de se rendre compte
01:10:54Deuxième remarque, juste très rapide
01:10:56sur la question de l'incompatibilité des postes
01:10:58aujourd'hui les
01:11:00folies s'enchaînent
01:11:02François Hollande est un ancien président
01:11:04de la République, il est désormais député
01:11:06et il est en même temps membre du conseil constitutionnel
01:11:08Il ne se siège pas au conseil constitutionnel
01:11:10Oui, je suis d'accord avec vous
01:11:12mais imaginez une grande démocratie
01:11:14qui a quelque chose comme une confusion
01:11:16statutaire
01:11:18Il ne se siège pas au conseil constitutionnel
01:11:20Mais ce n'est pas le problème, c'est que juridiquement, il faut être sérieux
01:11:22On ne peut pas être président
01:11:24le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et les juges
01:11:26ne peuvent pas être comme ça
01:11:28Mais je suis d'accord avec vous
01:11:30Or, on en rajoute encore avec tout le reste
01:11:32ce qui fait qu'à un moment, il faut quand même de la clarté
01:11:34On ne peut pas rajouter, chaque jour qu'il passe
01:11:36une confusion qui fait que les français se disent
01:11:38qu'ils sont fous là-haut, qu'est-ce qui se passe ?
01:11:40On ne peut pas passer ces journées
01:11:42à distribuer des brevets de républicanisme
01:11:44à la terre entière quand on s'assoit sur tous les principes
01:11:46des Républicains en quotidien
01:11:48Vous savez que Gabriel Attal
01:11:50qui reste Premier ministre sans être Premier ministre
01:11:52puisque c'est un Premier ministre démissionnaire
01:11:54en ayant passé plus de 6 mois
01:11:56et 7 jours désormais
01:11:58à Matignon
01:12:00aura des droits à vie
01:12:02Par exemple, il aura une chauffeur à vie
01:12:04Une voiture à vie
01:12:06Non, non, non, c'est pas à vie
01:12:08Vous êtes sûr de ça ?
01:12:10Je retire, j'ai dit une bêtise
01:12:12Il y a une réforme, c'est limité dans le temps
01:12:14C'est même Edouard Philippe, je crois
01:12:16à dimmer
01:12:18Vous êtes sûr de vous ?
01:12:20Je suis sûr de moi
01:12:22C'est vous le spécialiste
01:12:24C'est même un peu moins
01:12:26C'est vous le spécialiste
01:12:28En attendant, c'est le deuxième Premier ministre
01:12:30le plus éphémère de la Ve République
01:12:32Il pourra planter un arbre
01:12:34Bernard Cazeneuve
01:12:36L'information que j'ai dans l'oreille, c'est un seul pleureur
01:12:38Je ne sais pas pourquoi
01:12:40L'arbre qui sera planté à Matignon
01:12:42Autre sujet
01:12:44qui est très important
01:12:46Pour moi, c'est un sujet qui est welbeckien
01:12:48C'est le match Belgique-Israël
01:12:50Vous savez qu'il devait y avoir
01:12:52une rencontre entre la Belgique et Israël
01:12:54dans le cadre de la Ligue des Nations
01:12:56en septembre prochain
01:12:58Ça devait se passer à Bruxelles
01:13:00Le maître de Bruxelles a refusé
01:13:02cette rencontre en disant
01:13:04pour des raisons de sécurité, il ne faut absolument pas
01:13:06que ce match soit tenu là
01:13:08Ça avait fait scandale en Belgique
01:13:10et certains s'étaient dit, si ça se fait pas à Bruxelles, ça se fera ailleurs
01:13:12Il s'avère qu'il n'y a aucune ville belge
01:13:14qui ne s'est portée candidate
01:13:16pour organiser la rencontre
01:13:18à tel point également que la rencontre
01:13:20va se jouer peut-être en Hongrie
01:13:22qui est souvent attaquée
01:13:24la Hongrie
01:13:26Les donneurs de leçons sur la politique hongroise
01:13:28on voit que la Hongrie
01:13:30elle est capable, demain
01:13:32d'accueillir une rencontre entre la Belgique
01:13:34et Israël
01:13:36Je trouve que ce thème
01:13:38est essentiel
01:13:40parce que ça en dit long sur nos voisins
01:13:42belges et beaucoup disent que la Belgique
01:13:44est le miroir de la France
01:13:46un miroir prémonitoire. On est avec Alain Jakubowicz
01:13:48Cher Alain, merci d'être avec nous
01:13:50Je voulais vraiment que vous réagissiez
01:13:52à cette, moi j'appelle ça une vraie défaite
01:13:54idéologique
01:13:56peut-être aussi de la soumission
01:13:58il y a un côté Welbeck dans cette affaire
01:14:02C'est surtout totalement atterrant
01:14:04venir nous dire que la Belgique
01:14:06Bruxelles, la capitale de l'Europe
01:14:08annule un match parce qu'elle n'est pas
01:14:10en mesure d'assurer la sécurité des
01:14:12spectateurs, au mieux
01:14:14ça en dit long sur la Belgique, au pire
01:14:16c'est une hypocrisie totale parce que c'est rien d'autre
01:14:18qu'un boycott, c'est un boycott
01:14:20qui ne dit pas son nom
01:14:22et c'est absolument effrayant
01:14:24effectivement, je veux dire que les braves
01:14:26nous entendent, mais en réalité la seule solution
01:14:28aurait été de dire, ben écoutez la Belgique
01:14:30vous ne pouvez pas organiser ce match
01:14:32eh bien vous l'avez perdu, et puis voilà c'est tout
01:14:34la France n'aura pas perdre son temps
01:14:36avec des gens qui sont d'une hypocrisie totale
01:14:38ou alors qu'ils annoncent qu'ils boycottent Israël
01:14:40mais qu'ils le disent, clairement
01:14:42Autre actualité
01:14:44mais c'est très intéressant ce que vous dites
01:14:46Il y aura un match bientôt à France-Israël
01:14:48Oui, en France, dans le cadre de la Ligue des Neufs
01:14:50Exactement, je crois que c'est en novembre prochain
01:14:52Mais toujours
01:14:54dans ce climat contre Israël
01:14:56Maître Jakubowicz
01:14:58je ne sais pas si vous avez vu le tweet
01:15:00de Rima Hassan
01:15:02la réaction de Rima Hassan
01:15:04la désormais eurodéputée française
01:15:06je pense qu'on va le découvrir
01:15:08à l'antenne
01:15:10regardez ce qu'elle a écrit
01:15:12elle interpelle Stéphane Séjourné
01:15:14et Emmanuel Macron
01:15:16toujours aucune sanction contre le régime
01:15:18génocidaire israélien
01:15:20pour investir l'ambassade d'Israël
01:15:22pour être entendue, elle se pose cette question
01:15:24et Gilles-William Golnadel a dit
01:15:26si le gouvernement français ne demande pas immédiatement
01:15:28des poursuites contre Rima Hassan
01:15:30il devra être tenu pour responsable
01:15:32de ce qui va advenir
01:15:34Que voulez-vous dire ?
01:15:36Moi, il y a bien longtemps
01:15:38que je ne réagis plus à ce que dit
01:15:40Madame Rima Hassan
01:15:42c'est clairement
01:15:44on fait beaucoup de complotisme
01:15:46c'est clairement un agent de l'étranger
01:15:48elle l'affirme comme telle
01:15:50d'ailleurs c'est son moyen unique de communication
01:15:52elle ne parle de rien d'autre que de cela
01:15:54elle est aujourd'hui députée européenne française
01:15:56son seul thème
01:15:58obsessionnel
01:16:00à la façon d'un dieu donné
01:16:02ou que sais-je encore
01:16:04c'est Gaza et Israël
01:16:06je renonce à commenter ces livres
01:16:08ils sont obsessionnels
01:16:10ils relèvent plus de la médecine qu'autre chose
01:16:12Maître, c'est obsessionnel
01:16:14mais c'est cohérent dans les deux cas
01:16:16la gangrène de l'islamisation
01:16:18a atteint un tel point
01:16:20qu'on est arrivé au point de non-retour
01:16:22et Mme Rima Hassan, c'est une éléphice
01:16:24donc elle a pour logiciel
01:16:26un logiciel insurrectionnel
01:16:28c'est une révolutionnaire
01:16:30elle ne veut pas régler cela par la négociation
01:16:32elle veut régler cela par la violence
01:16:34donc vous avez tort de ne pas vouloir commenter
01:16:36parce que le prochain stade, elle ira encore plus loin
01:16:38et on arrivera bientôt à des situations extrêmement
01:16:40violentes, mais pas seulement dans les mots
01:16:42mais dans la réalité
01:16:44d'un point de vue démographique
01:16:46Attendez, laissez parler M. Jacobowitz une dernière fois
01:16:48et après on vous saluera parce que la connexion est difficile
01:16:50peut-être que vous voulez répondre à Eric Nolot
01:16:52Non, je disais seulement, est-ce que vous croyez vraiment
01:16:54est-ce que vous croyez vraiment que c'est avec des commentaires
01:16:56qu'on réglera le problème ?
01:16:58Ah non, c'est peut-être par la justice
01:17:00Oui
01:17:02C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est ce que demande
01:17:04par exemple William Goldadel
01:17:06c'est que l'Etat engage des poursuites
01:17:08qu'il y ait peut-être des signalements
01:17:10quand vous imaginez investir une ambassade
01:17:12quel que soit le pays d'ailleurs
01:17:14ça peut être un appel à
01:17:16une forme d'appel à la haine
01:17:18peut-être, que sais-je
01:17:20Je vous remercie Alain Jacobowitz
01:17:22et c'est l'occasion aussi pour moi de saluer
01:17:24Lalicra qui a fait
01:17:26une campagne publicitaire
01:17:28sur la fraternité
01:17:30qu'on a diffusée en début de semaine
01:17:32et j'invite tous les téléspectateurs à la revoir
01:17:34Merci beaucoup d'avoir...
01:17:36La fraternité qui est
01:17:38la fraternité qui est
01:17:40la monnaie entre
01:17:42titres républicains
01:17:44Bon alors malheureusement
01:17:46la connexion est trop difficile
01:17:48cher Alain Jacobowitz
01:17:50Qu'est-ce que vous dites Florian Tardif ?
01:17:52On a vérifié, effectivement, Edouard Philippe
01:17:54avait expliqué que tous les avantages
01:17:56alloués aux anciens
01:17:58premiers ministres devaient être réduits
01:18:00à une période d'une dizaine d'années, c'était une promesse faite
01:18:02durant les gilets jaunes, mais ça ne concerne pas
01:18:04le chauffeur et la voiture
01:18:06Donc ça veut dire qu'il aura une voiture à vie
01:18:08Le sujet qu'on traite c'est peu...
01:18:10Mais vous avez raison de le préciser
01:18:12Mais parce que moi je vous fais une confiance aveugle
01:18:14cher Florian Tardif
01:18:16Revenons sur les deux sujets
01:18:18qu'on a traités, peut-être que monsieur le député
01:18:20vous souhaite réagir
01:18:22Moi je n'y vois pas...
01:18:24Là c'est pire qu'un boycott
01:18:26parce qu'en réalité c'est de la lâcheté
01:18:28Ça c'est pour le match ?
01:18:30Oui je parlais du match, c'est la soumission
01:18:32Moi ce qui m'a inquiété dans les derniers mois
01:18:34et notamment pendant la campagne des Européennes
01:18:36où la France insoumise a fait
01:18:38a instrumentalisé
01:18:40le conflit israélo-arabe
01:18:42comme jamais
01:18:44c'est que dans certaines villes, notamment en Marseille
01:18:46les rassemblements pro-palestiniens
01:18:48ne se faisaient pas devant
01:18:50le consulat d'Israël
01:18:52auquel cas s'est critiqué
01:18:54la politique de Benjamin Netanyahou
01:18:56ce qui est le droit de tout le monde
01:18:58Elle se faisait devant des synagogues
01:19:00et à partir de là ce n'est pas
01:19:02le même sens, ce n'est pas
01:19:04le même signal
01:19:06et là évidemment qu'antisionisme égale antisémitisme
01:19:08donc c'est ce qui se passe
01:19:10en Belgique et c'est toujours le laboratoire
01:19:12malheureusement de ce qui se passe
01:19:14en France et c'est
01:19:16évidemment très inquiétant
01:19:18Au delà de la soumission des pouvoirs publics
01:19:20ça doit aussi nous interroger sur les vieilles lois
01:19:22de la démographie et sur notre politique immigratoire
01:19:24à Bruxelles vous avez 61%
01:19:26de la population qui est immigrée
01:19:28ou d'origine immigrée extra-européenne
01:19:30sur trois générations
01:19:32cette génération là, il faut le reconnaître
01:19:34elle est très largement majorité musulmane
01:19:36mais pas n'importe quel islam, pas l'islam des lumières
01:19:38un islam qui est de plus en plus légalitaire
01:19:40qui a envie d'étendre ses ténèbres dans la vie associative
01:19:42dans la vie politique avec de plus en plus de listes communautaires
01:19:44et tout ça c'est en train d'arriver en France
01:19:46et vous verrez que lorsqu'il y aura le match
01:19:48France-Israël à la fin de l'année
01:19:50il y aura très certainement des incidents, il y aura des débordements
01:19:52des appels à la violence sur les réseaux sociaux
01:19:54tout ça, ça va avoir lieu
01:19:56On espérons que la France marchera le match
01:19:58on a des relais
01:20:00Et cette impunité concernant Rima Hassan
01:20:02c'est-à-dire que j'ai l'impression
01:20:04que plus elle est dans l'outrance
01:20:06plus elle est dans la menace
01:20:08c'est quand même une personne qui a appelé au sabotage
01:20:10d'une émission de télévision
01:20:12en disant aux journalistes de TF1
01:20:14et d'LCI
01:20:16saboter l'interview de Benjamin Netanyahou
01:20:18de l'intérieur de la rédaction
01:20:20et là aujourd'hui qui appelle en quelque sorte
01:20:22qui se pose la question du moins
01:20:24faut-il investir l'ambassade d'Israël
01:20:26pour que vous réagissiez
01:20:28Monsieur le Président et Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères
01:20:30Est-ce que sa stratégie est efficace ?
01:20:32Oui, sa stratégie est efficace
01:20:34ça devient une vedette des médias
01:20:36une vedette des réseaux sociaux
01:20:38ça a très très bien fonctionné
01:20:40aux européennes où la France Insoumise
01:20:42grâce à Rima Hassan a fait une remontée
01:20:44sur la fin, donc le vote communautaire
01:20:46fonctionne, après il faut se poser une autre question
01:20:48qu'est-ce qui se passerait
01:20:50si disons une militante d'extrême droite
01:20:52tenait des propos
01:20:54factieux ou séditieux ou d'appel à la violence
01:20:56qu'est-ce qui se passerait, il y aurait
01:20:58une levée de boucliers, il y aurait un front républicain
01:21:00à nouveau, etc, etc
01:21:02donc ce deux poids deux mesures est toujours un peu écœurant
01:21:04moi je suis pour m'opposer à tous les extrêmes
01:21:06et surtout à tous les discours extrémistes
01:21:08Elle n'est pas condamnée pour apologie du terrorisme
01:21:10pour l'instant, elle ne l'a pas du tout été
01:21:12elle est toujours sur le fil, par exemple
01:21:14elle met une citation, elle nous explique qu'on a mal lu la citation
01:21:16ou qu'on n'a rien compris
01:21:18donc elle sait très bien ce qu'elle fait Rima Hassan
01:21:20justement pour éviter d'être condamnée
01:21:22mais peut-être le saura-t-elle un jour
01:21:24il y a un lien entre les deux sujets exactement
01:21:26à Bruxelles le marché de Noël n'existe plus pour ne pas vexer
01:21:28c'est le marché des plaisirs
01:21:30ou le marché d'hiver
01:21:32pour éviter de parler de marché de Noël
01:21:34donc d'un côté il y a une auto-censure à Bruxelles
01:21:36pour ne choquer personne, or Rima Hassan
01:21:38ne fait preuve d'aucune forme d'auto-censure
01:21:40c'est-à-dire que d'un côté en Bruxelles
01:21:42on ne parle pas de Noël pour ne pas choquer
01:21:44mais le but est de choquer
01:21:46et elle y va tranquille
01:21:48pour choquer parce qu'elle le sait
01:21:50qu'elle ne sera jamais condamnée et de deux, chaque fois qu'elle choque
01:21:52un, la France Insoumise est contente
01:21:54côté Jean-Luc Mélenchon, parfait, elle fait le job
01:21:56les militants sont contents
01:21:58et sur le fond, il faut être honnête pour l'instant
01:22:00la stratégie paye à fond
01:22:02le carburant mélenchonien fonctionne
01:22:04on dirait qu'on a voulu censurer sa liberté d'expression
01:22:06regardez si vous prenez la gauche aujourd'hui
01:22:08Olivier Faure n'existe que comme supplétif
01:22:10d'un chef qui moins il parle
01:22:12plus il est là, qui s'appelle Jean-Luc Mélenchon
01:22:14sur le fond Rima Hassan, ça fonctionne du tonnerre pour elle
01:22:16bien sûr que ça fonctionne
01:22:18et si demain elle est condamnée
01:22:20ça demande tant à avoir un jugement de condamnation
01:22:22que de toute façon entre temps, il y aura de nouveau 2000 tweets qui auront tombé
01:22:24oui et quand bien même elle dira que c'est une censure
01:22:26à sa liberté d'expression, elle va redemander la situation
01:22:28de toute manière
01:22:30elle n'est pas sanctionnée
01:22:32parce que tout le monde a peur
01:22:34ceux qui devraient la sanctionner
01:22:36le gouvernement, les juges
01:22:38ont un, peur de l'embrasement
01:22:40deux, peur des retombées électorales
01:22:42dans ce pays, il y a eu
01:22:44une rupture en novembre dernier
01:22:46lorsqu'à une marche contre l'antisémitisme
01:22:48il n'y a eu ni monsieur Jean-Luc Mélenchon
01:22:50qui est déjà un représentant important
01:22:52qui aurait dû être là, qui y aurait été
01:22:54il y a 15 ou 20 ans
01:22:56Emmanuel Macron y était pas présent
01:22:58évidemment le plus grave c'est que le Président de la République
01:23:00n'était pas à cette manifestation
01:23:02François Mitterrand aurait été, Jacques Chirac
01:23:04Nicolas Sarkozy y aurait été, François Hollande
01:23:06y aurait été en tant que Président, il n'y était pas
01:23:08à partir de là, il y a eu une rupture
01:23:10avec la tradition et l'histoire de notre pays
01:23:12à partir de là, il faut interpréter ça en effet
01:23:14comme soit une peur
01:23:16soit un calcul électoraliste
01:23:18dans les deux cas, c'est grave et c'est condamnable
01:23:20Merci à tous les 6
01:23:22pour cette émission
01:23:24qui s'achève demain, grande journée
01:23:26donc à l'Assemblée Nationale
01:23:28ça commence à quelle heure demain ?
01:23:30Je crois que ça commence à 15h et donc
01:23:32il va falloir que je reprenne du Doliprane parce que l'année dernière
01:23:34je prenais un Doliprane par jour parce que les cris
01:23:36Ah oui c'est vrai qu'il y a beaucoup de bruit dans l'hémicycle
01:23:38Le pire des plateaux, ça ne vaut pas
01:23:40l'Assemblée Nationale avec LFI en face
01:23:42Avec LFI et donc
01:23:44C'est pénible
01:23:46Et donc, ça sera une
01:23:48grande journée pour les 577
01:23:50députés français
01:23:52Merci donc à tous les 6, je le répète
01:23:54Je veux remercier toutes les équipes
01:23:56en régie, Virginie Leblond-Taieb
01:23:58Bouka, La Vision, Guillaume et Guillaume
01:24:00Osson, Marine Lanson et Pauline Trèfzère
01:24:02qui ont préparé cette émission. Dans un instant
01:24:04c'est Thierry Cabane pour Midi News
01:24:06Demain matin vous recevez qui Florian Tardif ?
01:24:08Pour la grande interview ?
01:24:10Potentiellement Sylvain Maillard mais ça peut
01:24:12évoluer en fonction de cette journée
01:24:14à l'Assemblée Nationale
01:24:16Ah, potentiellement Sylvain Maillard
01:24:18L'un des chefs de file
01:24:20Renaissance qui peut-être
01:24:22lui aussi a désormais
01:24:24non pas piscine mais baignade dans la Seine
01:24:26puisque désormais
01:24:28c'est possible. Cher Eric
01:24:30on salue votre nouveau projet
01:24:32Bien sûr Playboy
01:24:34Alors vous savez on a une alternative monsieur le député
01:24:36parce qu'on fait très attention à ne pas être sanctionné
01:24:38On met la photo de Pascal
01:24:40pour cacher
01:24:42certaines parties du corps
01:24:44Mais il n'est pas à l'intérieur
01:24:46Faites attention à ce que vous dites
01:24:48quand même, ça peut être mal interprété
01:24:50Merci à tous les six
01:24:52Un saint qui en cache deux

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