Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:009h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:06Ce matin encore une attaque, encore une victime, encore une situation incompréhensible.
00:00:11Un militaire de la force Sentinelle a été grièvement blessé lors d'une agression au couteau hier, gare de l'Est à Paris.
00:00:16Rapidement, on apprend que l'assaillant est déséquilibré et c'est alors qu'à la folie du suspect vient s'ajouter la folie des informations dévoilées.
00:00:23Cet homme, né au Congo, naturalisé français en 2006, a un CV judiciaire au plus qu'inquiétant.
00:00:28Condamné à deux reprises pour violences sur conjoint, puis en 2018, il tue en poignardant un homme de 22 ans à une station de RER parisien.
00:00:36Il est alors jugé irresponsable pénalement en raison de troubles lourds. Il est interné en psychiatrie.
00:00:42Six ans plus tard seulement, cet homme tente une nouvelle fois de semer la mort, avec pour cible un militaire, car ses soldats tuent dans son pays.
00:00:50Depuis des années, nombreux sont ceux qui alertent la psychiatrie et le parent pauvre de la médecine française.
00:00:55L'exemple d'hier s'ajoute à une longue liste de drames. Alors ce matin, on se pose tous cette question.
00:01:01Que faisait-il dehors ? Qui est irresponsable en laissant cet individu connu pour meurtre dans les rues parisiennes ?
00:01:08Le déséquilibre mental est-il la zone grise de la justice française ? Qu'a fait, qu'a fait le ministre du Sentiment d'Insécurité ?
00:01:15Et on en parlera évidemment en ouverture de l'heure des prômes.
00:01:18D'abord, le point sur l'information, c'est avec Mathieu Deveze.
00:01:32Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:34Laurent Wauquiez présente le pacte législatif de la droite républicaine.
00:01:37Le nouveau président du groupe à l'Assemblée a dévoilé hier plusieurs mesures prioritaires sur lesquelles il faudrait se mettre d'accord.
00:01:44L'objectif étant de dégager une majorité à l'Assemblée nationale et donc d'offrir aux Français une alternative aux nouveaux fonds populaires.
00:01:51Deux piliers sont mis en avant, la restauration de l'ordre et la revalorisation du travail.
00:01:57Aux États-Unis, Donald Trump est officiellement le candidat des Républicains à la présidentielle américaine du 5 novembre.
00:02:04L'ancien président a été désigné lors de la convention républicaine organisée à Milwaukee.
00:02:08Deux jours après avoir échappé à une tentative d'assassinat,
00:02:11Donald Trump est arrivé pansement sur l'oreille avant d'être ovationné.
00:02:15Regardez.
00:02:41En français, bonjour.
00:02:50Pour qu'il y ait un Mbappé, le footballeur français sera présenté à midi aux supporters du Real Madrid.
00:02:55Ce sera dans la prestigieuse enceinte du stade Santiago Bernabéu.
00:02:5985 000 spectateurs sont attendus.
00:03:01Mbappé va signer un contrat de 5 ans avec le Real Madrid et portera bien sûr le numéro 9.
00:03:06Merci Mathieu pour le point sur l'information.
00:03:08On est avec Joseph Macescaron ce matin, Georges Fenech, Olivier Vial, Rudy Mann à porte-parole Allianz.
00:03:14Cher Rudy, merci d'être avec nous.
00:03:16Régulièrement, nous vous avons par FaceTime ou par Skype depuis Marseille.
00:03:20Donc c'est un plaisir de vous avoir sur le plateau ce matin.
00:03:23Célèbre Barod, journaliste de Police-Justice et Florian Tardif du service politique.
00:03:28Bonjour à tous les six.
00:03:30Est-ce qu'en France, notre système judiciaire, notre système de santé nous permet de nous protéger contre les gens déséquilibrés ?
00:03:37C'est la grande question qu'on va se poser évidemment ce matin.
00:03:40C'est la question centrale, puisqu'hier, un homme s'est attaqué à un militaire de la force Sentinella à Paris.
00:03:45Il est connu pour avoir poignardé à mort un homme en 2018.
00:03:50Il a été jugé irresponsable.
00:03:52Et six ans plus tard, vous le revoyez dehors en train d'attaquer un militaire.
00:03:58Pour les Français qui nous regardent, c'est absolument incompréhensible.
00:04:02Donc on va voir le sujet et on en parle juste après.
00:04:06Il est aux alentours de 22h hier, lorsqu'un militaire se fait poignarder.
00:04:10Le soldat de l'opération Sentinelle qui patrouillait à la gare de l'Est a été blessé entre les deux homoplates.
00:04:17Il a été évacué conscient à l'hôpital et son pronostic vital n'est pas engagé.
00:04:22Le suspect a, lui, aussitôt été interpellé par les autres militaires présents sur place.
00:04:27L'agresseur se dit chrétien et aurait crié « Dieu est grand » en français au moment de l'attaque.
00:04:33Né en République démocratique du Congo, il dit avoir agi parce que des militaires tuent des personnes dans son pays.
00:04:39Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de la gare de l'Est.
00:04:44Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative de meurtre
00:04:48et a saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne.
00:04:51Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi à ce stade.
00:04:57Je me tourne vers vous Rudi Mana parce que c'est un militaire qui a été visé.
00:05:00Ça aurait pu être un policier également.
00:05:02Ça aurait pu aussi être un civil.
00:05:04Une nouvelle victime de ce coup de folie de cet homme.
00:05:08D'ailleurs, on va aussi se poser cette question parce qu'il faut un certain équilibre
00:05:13pour considérer qu'un militaire est une cible privilégiée.
00:05:16Qu'un militaire, il faut l'attaquer parce que c'est aussi ses soldats qui tuent dans son pays.
00:05:21C'est comme ça qu'il le présente.
00:05:23Bien sûr, vous savez, on est encore une fois touchés de plein fouet par ce qui s'est passé hier soir.
00:05:28Une nouvelle fois, on a un fou furieux.
00:05:31Un fou furieux qui, cette fois-ci, a été identifié comme tel déjà
00:05:36puisqu'il a été libéré suite à un meurtre.
00:05:39On parle d'un meurtre en 2018.
00:05:41Et le gars, il est dehors en 2024 dans nos rues.
00:05:45Mais combien y a-t-il d'individus comme ça ?
00:05:47Alors imaginez l'état d'esprit des policiers, des gendarmes, des militaires,
00:05:52de tous ces agents de sécurité aussi dans les gares qui sont parfois attaqués par ces individus.
00:05:56On sait pertinemment que dans toutes nos villes, il y a des individus comme ça.
00:06:02Et face à ça, j'ai l'impression qu'on ne réagit pas.
00:06:04Le pouvoir législatif ne réagit pas.
00:06:07Mais vous savez, nous, en première ligne,
00:06:09ce sont les policiers qui sont en première ligne, les gendarmes, les militaires.
00:06:12Et nous, on l'a plein de fois.
00:06:13Alors on va me dire, certains vont me dire, c'est un peu votre boulot.
00:06:16Mais vous imaginez nos familles aussi.
00:06:18Vous imaginez les gens qui sont autour de nous.
00:06:20On sait qu'il y a ces fous furieux dehors.
00:06:22On sait que le gars, quand on l'a libéré parce qu'il est reconnu,
00:06:26il est responsable pénalement.
00:06:27Ça, ce n'est pas la justice qui décide.
00:06:28C'est les psys qui décident qu'il est complètement fou.
00:06:31Donc la justice, elle est obligée de suivre ça.
00:06:33Et qu'est-ce qu'on fait de ce gars-là ?
00:06:34On le remet dehors.
00:06:35On le remet dehors à dix jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris.
00:06:39Moi, je trouve ça scandaleux.
00:06:40Georges Fenech, la question, elle est évidemment la question de la psychiatrie.
00:06:44C'est aussi une question judiciaire parce qu'on n'arrive pas à comprendre
00:06:47comment un homme qui, en 2018, a tué en poignardant à mort quelqu'un,
00:06:52peut se retrouver dehors aujourd'hui.
00:06:55Moi, Eliott, sur ce sujet qui est particulièrement difficile,
00:06:58que j'ai eu à traiter en tant que législateur
00:07:00et appliqué en tant que magistrat instructeur,
00:07:03je ne veux pas tomber dans la démagogie et la facilité
00:07:06et vous dire à tous ceux qui sont déséquilibrés, il faut les garder à vie.
00:07:09Je ne peux pas dire une chose pareille.
00:07:10Ça n'existe pas dans aucune législation au monde.
00:07:14Et dans aucune législation au monde démocratique, entendons-nous,
00:07:18on enferme, on condamne pénalement des fous.
00:07:21Ça se faisait au Moyen-Âge.
00:07:22Au Moyen-Âge, on condamnait les fous et les animaux même, voyez-vous.
00:07:26Moi, ça serait très rétrograde de tenir ce discours.
00:07:28Ça ferait peut-être plaisir à beaucoup de monde que je puisse le tenir,
00:07:31mais je ne le tiendrai pas.
00:07:32Est-ce que vous avez l'impression que c'était démago ce que j'ai dit en ouverture ?
00:07:34Pas du tout.
00:07:35Je dis simplement, je préviens pour ceux qui nous écoutent
00:07:37et qui voudraient comprendre qu'il y a des principes qui ont un fondement,
00:07:42c'est qu'on ne condamne pas à la prison des irresponsables pénalement.
00:07:46Alors par contre, quand ils présentent un danger,
00:07:49vous ne pouvez pas les laisser dans la nature.
00:07:51Nous sommes bien d'accord.
00:07:52Là où je vous rejoins, je vous rejoins totalement.
00:07:54Ça veut dire que la Chambre d'instruction, lorsqu'elle déclare
00:07:58irresponsable pénalement l'auteur d'un crime, ce qui est le cas,
00:08:00puisqu'il avait commis un meurtre,
00:08:02elle prend aussi une décision en toute souveraineté.
00:08:05Ce n'est pas les psychiatres qui prennent la décision,
00:08:07c'est la justice qui prend la décision,
00:08:09qui n'est pas liée vraiment par les psychiatres.
00:08:11Ils peuvent demander des contre-expertises, par exemple,
00:08:13mais la plupart du temps, ils se fient aux experts.
00:08:16Les experts vont dire quoi ?
00:08:17Ils vont dire oui, cet individu, il est irresponsable pénalement.
00:08:20Donc la Chambre d'instruction, elle prend une décision
00:08:23et elle le place dans un hôpital psychiatrique fermé.
00:08:28Et le préfet doit exécuter cette décision.
00:08:31Après, vous allez me dire, pourquoi il est en liberté ?
00:08:33Parce qu'à un certain moment, il y a deux psychiatres
00:08:35qui sont venus dire, son état mental a évolué.
00:08:38Aujourd'hui, il ne présente plus de danger.
00:08:40Donc, on peut lever cette mesure d'hospitalisation psychiatrique.
00:08:43C'est là que le bas blesse.
00:08:45C'est là qu'à mon avis, il faudrait peut-être regarder
00:08:47à nouveau les choses sur le plan législatif.
00:08:49Ne pas laisser cette décision comme ça être prise
00:08:53par des experts psychiatres sans que la justice soit saisie à nouveau.
00:08:56Et là, j'ai envie de rebondir là-dessus, Eliott, pardon.
00:08:58Mais vous savez, quand un policier fait une erreur, il est sanctionné.
00:09:03C'est ces experts psychiatres qui ont décidé cela.
00:09:05Pourquoi on ne les sanctionne jamais, eux ?
00:09:07Parce que ce sont des pronostics.
00:09:08Et un pronostic n'est jamais sûr à 100%.
00:09:10Ou alors, si vous voulez le risque zéro, vous ne le relâchez jamais plus.
00:09:14Alors, est-ce qu'il vaut mieux prendre le risque de ne pas relâcher
00:09:17pour éviter ce qui s'est passé hier soir ?
00:09:19Ou est-ce qu'il vaut mieux prendre le risque de relâcher ?
00:09:21C'est fou, furieux, parce qu'on sait qu'il a été capable de tuer.
00:09:24On le sait, il l'a déjà fait.
00:09:25Donc, il a une possibilité de le refaire.
00:09:27Et on prend quand même la décision de le relâcher.
00:09:30Moi, je dis que les gens qui ont pris cette décision-là,
00:09:32ils se sont trompés et doivent en assumer les conséquences.
00:09:35Ils se sont trompés.
00:09:36Olivier Vial.
00:09:37Alors, ils se sont trompés parce que là, vous êtes dans l'hypothèse
00:09:40qu'il est encore irresponsable pénalement.
00:09:42Si les psychiatres ont jugé à un moment donné
00:09:45qu'il n'était plus irresponsable pénalement et qu'il commet cet acte-là,
00:09:48il est peut-être, cette fois-ci, discernant.
00:09:50Et donc, aujourd'hui, peut-être qu'il va pouvoir répondre pénalement de ces actes.
00:09:53Jean-Marc Jancovici.
00:09:54Parce qu'il avait été condamné pour violences sur conjoint précédemment.
00:09:56Et là, pour les violences sur conjoint, il a été jugé irresponsable.
00:10:00Olivier Vial.
00:10:00Que la justice puisse saisir de cet acte-là,
00:10:02parce que cette fois-ci, il peut être totalement discernant.
00:10:04Jean-Marc Jancovici.
00:10:04Essayons d'être le plus clair possible.
00:10:05Georges Fenech, un crime, un meurtre comme ça,
00:10:07c'est 20 ans de réocclusion criminelle.
00:10:09Ça peut même aller jusqu'à 30 ans.
00:10:11Quand on poignarde quelqu'un à mort.
00:10:12Olivier Vial.
00:10:13Jean-Marc Jancovici.
00:10:13D'accord, très bien.
00:10:14Donc, vous avez un téléspectateur qui nous regarde.
00:10:17Des Français qui nous regardent.
00:10:18Et c'est la même chose pour nous.
00:10:19Nous, c'est le commun des mortels.
00:10:20On n'a pas votre expertise, ni celle de Célia.
00:10:22Vous avez donc un homme qui est jugé fou.
00:10:24Et vous considérez que, dans toute démocratie, c'est bien normal,
00:10:27un fou ne doit pas être jugé comme quelqu'un de sain.
00:10:30Donc, on le soigne.
00:10:31En revanche, ce qui est incompréhensible,
00:10:33c'est que cet homme-là, parce que fou, n'est pas jugé comme un sain,
00:10:37mais il ne fait que six ans, ou peut-être même moins.
00:10:40On le verra, parce qu'on ne sait pas combien de temps
00:10:41il est resté en psychiatrie.
00:10:42Alors que, factuellement, ce qu'il faudrait,
00:10:44c'est protéger la société de cet homme-là, autant que la peine.
00:10:48S'il peut être 20 ou 30 ans, que sais-je, je n'en sais rien.
00:10:51Je vous suis entièrement sur ce raisonnement-là.
00:10:53Il faut effectivement une surveillance, soit un enfermement si nécessaire,
00:10:58soit, si on estime que son état de santé a vraiment évolué,
00:11:01qu'il a retrouvé sa lucidité,
00:11:03il faut quand même garder une surveillance à l'extérieur.
00:11:06Joseph.
00:11:08En février dernier, je crois que c'est début février,
00:11:116 février, à la gare de Lyon,
00:11:15une personne d'origine malienne a poignardé trois personnes.
00:11:22Tout de suite, immédiatement, il a été jugé déséquilibré
00:11:25et pris en charge par la psychiatrie de police.
00:11:29Alors, moi, pardon, mais au bout d'un moment,
00:11:32parce qu'évidemment, je me souviens également de tous les précédents,
00:11:36et autres, je commence à avoir des doutes, pardonnez-moi,
00:11:40sur ce qui fait que l'on met tout de suite une personne
00:11:45comme sujette à la psychiatrie,
00:11:50parce que ça mélange à la fois des personnes qui ont été hospitalisées,
00:11:54des personnes qui sont en errance identitaire,
00:11:56des personnes qui sont addictes aux drogues.
00:11:59Donc, dans un même panier, on considère que ces personnes relèvent de la psychiatrie.
00:12:04Parce qu'il y a un moment donné, on le sait tous,
00:12:07on a vu, dernièrement, des gestes de terroristes,
00:12:11tout de suite, immédiatement, ce qui revient, c'est un déséquilibre.
00:12:14– Le déséquilibre mental.
00:12:15– C'est un déséquilibre.
00:12:16– Le déséquilibre mental.
00:12:17– Vous l'avez très bien posé, parce que la personne qui revient
00:12:21et qui a une attention, déjà la première fois, il avait une attention.
00:12:25C'est-à-dire que vous parlez aussi avec des psychiatres,
00:12:28parce que comme je fais, pardon, j'écris à côté des romans policiers,
00:12:31donc je parle avec des psychiatres, pardonnez-moi,
00:12:33donc les psychiatres me disent, mais attention,
00:12:35parce que le lien que l'on trace souvent entre l'acte criminel et les délires,
00:12:43enfin les délires et les actes criminels,
00:12:44c'est une infime, infime, infime minorité, vous disent les psychiatres.
00:12:48– 1%.
00:12:48– C'est 1 ?
00:12:49– 1%.
00:12:50– Oui, c'est même pas 1%.
00:12:51Donc, c'est quand même…
00:12:52Et là, on a l'impression que le mot déséquilibre englobe tout.
00:12:57Ça pose véritablement, aujourd'hui, un problème.
00:12:59Et pourquoi ça pose évidemment, bien sûr, un problème ?
00:13:01C'est parce que ça nous renvoie également à la manière dont, en France,
00:13:05mais ça, c'est avant de revenir, je pense,
00:13:07on considère la psychiatrie et la santé mentale.
00:13:10– La psychiatrie est aujourd'hui le parent pauvre de la santé.
00:13:13– C'est ce que j'allais vous dire.
00:13:14Mais depuis très longtemps, vous avez même des déficits de postes
00:13:18en milieu pénitentiaire, on ne trouve plus de psychiatres,
00:13:22de la psychiatrie légale pour venir exercer ces fonctions,
00:13:25ce qui sont extrêmement pénibles, très mal rémunérées,
00:13:28et donc, je crois qu'il doit manquer à peu près 800 psychiatres
00:13:31dans les prisons françaises.
00:13:33On ne soigne pas dans les prisons, on soigne mal à l'extérieur,
00:13:36et donc, on est face à un vrai scandale sanitaire, si vous voulez.
00:13:41– Il y a une chose qui est essentielle, par exemple,
00:13:44Noemi, du service de la police-justice, me dit,
00:13:45meurtre sur dépositaire de l'autorité publique, c'est en cours la perpétuité.
00:13:49C'est un enjeu majeur, est-ce qu'on peut revenir un peu sur le profil ?
00:13:51Je sais qu'on a un sujet avec vous, Célia Barotte,
00:13:53mais ça surprend tout le monde, n'importe qui de sensé se dit,
00:13:57mais comment un homme qui a tué, poignardé quelqu'un à mort il y a 6 ans,
00:14:03peut se retrouver dans les rues de Paris, à quelques kilomètres
00:14:06de là où il a commis les faits, pour s'en prendre désormais à un militaire ?
00:14:10– Oui, en 2018, il avait déjà poignardé un jeune homme
00:14:14qui a succombé de ses blessures près de la station Châtelet-Léal à Paris.
00:14:20Alors, une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint
00:14:22d'une probable maladie schizophrénique évolutive
00:14:25depuis plusieurs années sans prise en charge médicale.
00:14:28Il avait donc été interné, il va falloir désormais savoir
00:14:32combien d'années il a été admis en hôpital psychiatrique,
00:14:36quels soins aussi il a reçus, pourquoi il était en liberté.
00:14:39Donc, il est âgé de 40 ans, on l'a rappelé,
00:14:42il est né dans la République démocratique du Congo,
00:14:45il a été naturalisé français en 2006 et selon les premiers éléments
00:14:49d'informations dont nous disposons, le suspect se dit donc chrétien
00:14:52et il aurait crié, je cite, Dieu est grand en français
00:14:55au moment de son passage à l'acte.
00:14:57Il est actuellement placé en garde à vue puisque lors de son interpellation,
00:15:00il n'a pas succombé à ses blessures, l'interpellation s'est très bien passée
00:15:05et elle a été très rapide, il faut souligner aussi le travail
00:15:08des forces de l'ordre qui ont pu permettre son interpellation rapide.
00:15:13Donc là, tout le travail pour les magistrats et les enquêteurs,
00:15:17c'est de faire la lumière sur vraiment le déroulé des faits,
00:15:20ses motivations aussi exactes puisque même s'il a fait quelques déclarations,
00:15:24il va falloir connaître son objectif et s'il avait aussi une volonté préparée
00:15:31concernant son passage à l'acte.
00:15:32Quand je parle du parent pauvre de la santé, la psychiatrie,
00:15:36rappelez-vous pendant le Covid, on avait un ministre de la Santé
00:15:38qui nous expliquait qu'on risquait d'avoir une nouvelle vague
00:15:40mais cette fois-ci, ce n'était pas une vague Covid, c'était une vague psychiatrique
00:15:44et qu'aujourd'hui, vous avez des dizaines de médecins, de spécialistes
00:15:47qui vous alertent en disant qu'on manque de moyens,
00:15:49on manque de lits dans les hôpitaux psychiatriques.
00:15:52On ne va évidemment pas faire le parallèle mais la petite Célia qui a été tuée,
00:16:00son bourreau, la garde à vue, elle a été levée pour troubles psychiatriques.
00:16:03Je vais vous donner deux chiffres pour que vous compreniez l'état de la misère.
00:16:07Une expertise psychiatrique aux Pays-Bas,
00:16:09un système que j'ai étudié à Utrecht notamment, dans un centre,
00:16:12ça coûte à peu près 30 000 euros, ça dure trois semaines,
00:16:15ce sont des équipes pluridisciplinaires.
00:16:17En France, une expertise psychiatrique en matière criminelle, ça coûte 300 euros.
00:16:23Et c'est un voire deux entretiens cliniques par un médecin psychiatre, point barre.
00:16:29Vous voyez, donc on est resté à un système totalement défaillant aujourd'hui
00:16:34par rapport au Canada, aux Pays-Bas, aux autres démocraties.
00:16:37Je vous dis, c'est un vrai scandale, ça fait des années
00:16:39que je dénonce ce scandale en matière de psychiatrie légale.
00:16:42– On écoute Sébastien Chenu parce qu'il y a quelques réactions politiques ce matin
00:16:46et il a réagi à votre micro et au micro de CNews.
00:16:50– Évidemment que c'est un échec, il y a deux choses.
00:16:52Où un assaillant au couteau n'est pas déclaré irresponsable
00:16:58et alors la problématique c'est celle de l'application des peines.
00:17:01Que fait-il dehors ? Il devrait être en prison.
00:17:03La problématique c'est effectivement le nombre de places de prison,
00:17:06l'application des peines et nous, nous avons toujours considéré
00:17:09que lorsqu'on atteint l'intégrité physique de quelqu'un,
00:17:14il ne peut pas y avoir d'aménagement de peine.
00:17:16Ça c'est pour quelqu'un qui n'a pas été déclaré irresponsable.
00:17:19Donc là on a évidemment une faille totalement juridique,
00:17:22le laxisme de l'État, très bien incarné d'ailleurs par Éric Dupond-Moretti.
00:17:26Où la personne est déclarée irresponsable et là on a une insuffisance de l'État
00:17:30sur les problématiques d'enfermement pour raison de santé mentale.
00:17:33La santé mentale, la psychiatrie ont été les parents pauvres,
00:17:37sont les parents pauvres de la santé dans notre pays.
00:17:39Rien n'a été fait en septembre, hors force est de constater
00:17:42que régulièrement on nous dit que les assaillants au couteau,
00:17:45les attaquants au couteau sont des déséquilibrés.
00:17:48Donc par conséquent, on a une autre problématique
00:17:50qui est celle de l'enfermement de ces déséquilibrés
00:17:52qui n'ont pas évidemment à se balader dans la rue.
00:17:54Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a réagi très rapidement hier soir,
00:17:58un militaire de l'opération Sentinelle a été victime d'un coup de couteau
00:18:01alors qu'il patrouillait en gare de l'Est à Paris.
00:18:03Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:18:05L'auteur a été interpellé hier.
00:18:09Je croisais les membres de la force Sentinelle
00:18:11parce qu'il y en a beaucoup qui sont déployés bien sûr à Paris.
00:18:14D'ailleurs, est-ce qu'on a des nouvelles de la victime ?
00:18:17Est-ce qu'on sait s'il va bien ?
00:18:19Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:18:20Il n'était pas engagé.
00:18:21Mais il faut le dire, ils ont un matériel pour se protéger
00:18:27donc ça doit être une attaque quand même assez violente.
00:18:30Oui, il a été attaqué entre les deux homoplates, un coup de couteau direct.
00:18:35Son pronostic vital n'a pas été engagé.
00:18:38Heureusement, il était conscient lorsqu'il a été pris en charge
00:18:41par les secours et admis à l'hôpital.
00:18:44Et la garde à vue qui se poursuit et qui, pour l'instant, n'est pas levée.
00:18:46Non, la garde à vue se poursuit.
00:18:48Rudy.
00:18:48Effectivement, il faut préciser qu'il a été attaqué dans le dos, le militaire,
00:18:52donc vous ne pouvez pas avoir arrivé à l'individu.
00:18:53Et il faut préciser, Célia l'a fait, le sang-froid des militaires de la force Sentinelle
00:18:58parce qu'on est gare de l'Est, 21h45, il y a pas mal de monde autour.
00:19:02Et vous savez, quand vous avez une attaque au couteau,
00:19:04quand vous avez votre copain à côté qui a subi une attaque au couteau,
00:19:07vous avez envie tout de suite d'utiliser votre arme pour neutraliser l'individu.
00:19:11Mais dans une gare, le problème, c'est qu'il y a énormément de personnes,
00:19:14énormément de voyageurs et utiliser l'arme aurait été dangereux
00:19:17pour d'éventuelles victimes collatérales.
00:19:19Donc, il faut souligner le sang-froid de la force Sentinelle.
00:19:22Il faut souligner la rapidité d'exécution et d'intervention des policiers
00:19:25pour interpeller cet individu.
00:19:26Nos confrères d'RTL, je viens d'avoir l'alerte,
00:19:29ont pu interroger la maman de l'homme qui a été tué par l'assaillant en 2018.
00:19:35Et voilà ce qu'elle dit, ce n'est pas normal que ça se reproduise, bien évidemment.
00:19:37Mais vous avez 70 millions de Français.
00:19:39Bien sûr.
00:19:4070 millions de Français pensent exactement la même chose là-dessus, Olivier Véran.
00:19:44Oui, mais justement, c'est quand même un vrai problème, aussi un peu juridique,
00:19:47puisque nous, avec notre think-tank, on avait travaillé sur l'affaire Alimi,
00:19:50l'affaire Lola, notamment sur la question de l'atténuation
00:19:54ou abolition du discernement.
00:19:56Et très souvent, et je rejoins ce que vous avez dit,
00:19:58c'est qu'on a l'impression que parce qu'il y a un trouble mental,
00:20:02c'est forcément l'irresponsabilité pénale, alors que ce n'est pas du tout le cas,
00:20:06normalement, et qu'il y a eu une extension un peu de la jurisprudence,
00:20:10en tout cas de la manière de pratique de certains juges,
00:20:12qui conduit un peu trop rapidement à l'abolition,
00:20:16puisque normalement, et on avait fait ce travail avec plusieurs professeurs de droit pénal,
00:20:21normalement, pour qu'il y ait abolition du discernement
00:20:24et qu'il y ait donc cette irresponsabilité pénale,
00:20:26il faut que la cause soit le trouble mental,
00:20:29constitue la cause exclusive du passager à l'acte.
00:20:33Là, typiquement, dès lors qu'il dit qu'il a des motivations
00:20:39et qu'il a des motivations qui consistent à dire que le militaire tue dans son pays,
00:20:43c'est qu'il est discernant.
00:20:44C'est la même chose quand quelqu'un attaque une personnalité parce qu'elle est juive.
00:20:49C'est aussi une forme de discernement.
00:20:50Ça veut dire qu'il n'est pas totalement fou au moins.
00:20:52C'est ce que j'ai dit, il faut retrouver un certain équilibre pour cibler une personne
00:20:56parce que cette personne représente quelque chose
00:20:59et que quand vous dites, en fait, ces soldats tuent dans mon pays,
00:21:03c'est d'ailleurs intéressant ce qu'il dit puisqu'il a été naturalisé français.
00:21:06Donc, il y a aussi cette question-là qui peut se poser, bien évidemment.
00:21:10Et donc, c'est vrai qu'on a ce problème.
00:21:12Oui, mais alors, Noemi me disait qu'Éric Dupond-Moretti a durci la loi
00:21:16sur l'irresponsabilité pénale après l'affaire Halimi.
00:21:20Oui, c'est-à-dire qu'ils ont créé une nouvelle infraction qui consiste
00:21:25dans le fait de s'inhiber, par exemple, de drogues et ensuite passer à l'acte.
00:21:31Le fait d'avoir pris des quantités importantes de drogues
00:21:34qui, finalement, annihilent l'état mental ne dispense plus d'une condamnation.
00:21:41Mais c'est vraiment à la marge.
00:21:43Donc, c'est à la marge.
00:21:44C'est à la marge et la peine, je crois, c'est dix ans maximum.
00:21:48Écoutez, moi, je découvre cette information également.
00:21:50Enfin, j'ai besoin de votre expertise du moins.
00:21:52Je me mets toujours à la place des téléspectateurs.
00:21:54Ça s'est passé hier soir, normalement ce matin.
00:21:57La moindre des choses seraient de dire.
00:21:59Il y a une enquête, ils appellent ça des enquêtes flash.
00:22:01Bon, il y a une enquête en urgence pour comprendre
00:22:04combien de temps il est resté en psychiatrie.
00:22:06Qui a décidé de le sortir ?
00:22:07Pourquoi était-il dehors ?
00:22:09Pourquoi il n'a fait ?
00:22:10Quel est le décalage ?
00:22:11Qu'est-ce qui s'est passé entre 2018 et 2024 ?
00:22:14Etc., etc.
00:22:15Ça s'appelle juste la transparence et la responsabilité.
00:22:18Olivier Vial, je vais vous écouper, je vous présente les excuses.
00:22:20On a ce problème de moins en psychiatrie.
00:22:23Ça, c'est évident.
00:22:24Et puis, surtout quand on sait que les troubles,
00:22:26alors il y a des troubles graves, mais les troubles même moins graves
00:22:29se sont multipliés, notamment depuis le Covid.
00:22:31On sait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui ont des troubles aujourd'hui.
00:22:34Donc ça, c'est effectivement nécessaire.
00:22:36Mais il y a aussi un problème juridique, de pratique et de laxisme
00:22:41ou en tout cas d'excuses un peu trop systématiques
00:22:43qu'il faut reprendre en compte.
00:22:44C'est une question aussi d'état d'esprit quand on vous explique
00:22:46que l'insécurité, c'est un sentiment.
00:22:48Quand on vous dit que la France n'est pas un coupe-gorge.
00:22:52Bon, écoutez, c'est aussi une question d'état d'esprit.
00:22:54C'est la troisième priorité des Français, la sécurité.
00:22:57Très difficile.
00:22:59Il faut aussi distinguer, je pense que vous avez dû le faire
00:23:01dans le cas de vos think tanks, la dangerosité psychiatrique
00:23:05de la dangerosité criminologique.
00:23:08Ce sont deux choses différentes.
00:23:09Et la dangerosité criminologique, c'est notamment les tueurs en série,
00:23:12les psychopathes qui ont conscience de ce qu'ils font, voyez-vous.
00:23:15Mais c'est aussi les individus radicalisés aujourd'hui,
00:23:18endoctrinés, qui passent à l'acte.
00:23:20Et à l'époque, nous avions, c'était en 2008,
00:23:22prévu une mesure de rétention de sûreté pour ces gens-là après la peine.
00:23:26Et ce que je peux regretter, c'est que cette mesure n'est jamais appliquée.
00:23:29Les juges n'en veulent pas.
00:23:31Sur cette question-là aussi, alors...
00:23:32Ils considèrent qu'il a purgé sa peine.
00:23:34Bon, la vision a changé.
00:23:36Mais on a eu une période où beaucoup de psychiatres
00:23:38essayaient de considérer justement que la radicalisation
00:23:41était déjà une forme de folie.
00:23:43Alors qu'en réalité, là, on a besoin aussi de considérer,
00:23:47de respecter finalement.
00:23:48Le djihadiste, il est totalement conscient de ses actes
00:23:50et il est dans un projet politique.
00:23:52Il n'est pas dans un projet de folie,
00:23:53même si, effectivement, il est atteint par des troubles.
00:23:55Je vous donne la parole, mais vous êtes très nombreux
00:23:57sur les réseaux sociaux.
00:23:58Quelqu'un qui m'envoie.
00:23:58Quand j'ai fait mes études d'IDE en 1970,
00:24:0254 ans, la psychiatrie était déjà le parent pauvre de la médecine.
00:24:06Ça n'a fait qu'empérer.
00:24:07Joseph.
00:24:10Non, juste parce qu'il ne faut pas, évidemment, relier des événements.
00:24:13Mais quand j'entends ce que j'ai pu entendre
00:24:17après l'attentat contre Donald Trump sur...
00:24:20Mais les États-Unis, avec la circulation des armes,
00:24:24sont complètement fous.
00:24:26C'est le port d'armes, c'est etc.
00:24:29Vraiment, c'était systématique.
00:24:31Et je ne peux pas ne pas remarquer que, pardon,
00:24:34mais en France, on n'a pas besoin d'un pistolet
00:24:37ou d'un 22 long-rifle.
00:24:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le couteau est devenu,
00:24:42je parle sous votre contrôle,
00:24:43c'est devenu quelque chose, pardonnez-moi,
00:24:45qui fait partie de notre univers.
00:24:47On ne peut même pas le recenser.
00:24:48C'est-à-dire qu'en 2017, on parlait de 120 attaques au couteau par jour.
00:24:52Mais ça, c'est tellement plus qu'on ne peut pas le recenser.
00:24:54Il n'y a plus de recensement.
00:24:55Je vois ce qui se passe tous les jours.
00:24:57Et dans une ville que j'aime beaucoup, c'est Marseille.
00:24:59On a un minimum 3, 4, 5 attaques au couteau tous les jours.
00:25:02Les gamins, aujourd'hui, il faut se dire les choses,
00:25:04sortent systématiquement le couteau.
00:25:07C'est systématique, Eliott, je vous assure.
00:25:09Vous contrôlez un gamin dans la rue,
00:25:129 fois sur 10, il a un couteau sur lui.
00:25:14Mais vous savez, heureusement, Rudi Manach,
00:25:16que vous êtes sur le plateau
00:25:17et que vous êtes du syndicat de police à nuance.
00:25:20Donc, vous êtes un homme de terrain pour dire cela.
00:25:23Parce que si un jour, sur le plateau,
00:25:25vous en avez un qui ose dire ça,
00:25:27il est possible qu'ensuite,
00:25:29vous soyez rattrapé par une poutrouille en disant
00:25:31mais vous généralisez, vous êtes fou, c'est de l'extrême.
00:25:33Et hop, amende.
00:25:33Donc, vous êtes un homme de terrain et c'est vous qui le dites.
00:25:37Donc, au moins, ça a le mérite d'être clair.
00:25:39Je vais juste...
00:25:40Vous imaginez la maman de ce gamin de 22 ans qui est mort en 2018.
00:25:47Donc, il n'y a pas eu de procès.
00:25:49Parce que, pour le coup, vous avez dit,
00:25:50il n'y a aucune démocratie qui va condamner un fou.
00:25:52Bon, très bien.
00:25:54Mais qui se réveille ce matin en apprenant
00:25:57que le bourreau de son fils a recommencé six ans plus tard.
00:26:00Mon fils est mort pour rien, elle doit se dire.
00:26:01Mais c'est de la folie, en fait.
00:26:04C'est ça, la folie.
00:26:05Bien sûr.
00:26:06La publicité.
00:26:07On revient dans un instant.
00:26:09On écoutera peut-être le témoignage de sa maman
00:26:11recueilli par nos confrères d'RTL.
00:26:13Et puis, on parlera évidemment de politique.
00:26:19Quasiment 9h30 sur CNews.
00:26:21Vous êtes très nombreux à réagir,
00:26:22notamment sur les réseaux sociaux,
00:26:24après cette attaque au couteau blessant un militaire hier,
00:26:28garde de l'Est.
00:26:29Quelqu'un qui me dit, n'oubliez pas qu'il y a,
00:26:31dans les 120 attaques au couteau dont on parlait chaque jour,
00:26:34des gens qui se coupent en faisant la cuisine.
00:26:36C'était une...
00:26:37Non, mais c'était une délue députée renaissance.
00:26:41Non, mais c'est-à-dire qu'elle avait...
00:26:42Non, mais c'est de la folie.
00:26:43C'est-à-dire que pendant un débat dans l'Angleterre,
00:26:46c'est-à-dire que pendant un débat dans l'entre-deux-tours,
00:26:49elle expliquait que sur ce rencensement,
00:26:51vous aviez des gens qui se coupaient en faisant la cuisine.
00:26:53Et elle y croyait fortement.
00:26:54Ah oui, oui, je pense qu'elle était sûre de son fait.
00:26:55Elle était sûre de son coup.
00:26:56Elle était sûre de son fait.
00:26:58Vous contrôlez un jeune dans la rue, 9h sur 10,
00:27:00il a un couteau sur lui.
00:27:01C'est ce que vous aviez dit, Rudy Mana.
00:27:02De 1, qu'attend-on pour abolir l'excuse de minorité ?
00:27:05De 2, à quand des peines dissuasives ?
00:27:08Avec le syndicat Alliance, on les demande régulièrement
00:27:10l'excuse de minorité à 16 ans, la descendre à 16 ans,
00:27:13et puis les peines minimums sur les attaques de policiers,
00:27:15de militaires, de gendarmes, d'infirmières.
00:27:18On le demande depuis de nombreuses années.
00:27:20Je n'ai pas l'impression que ça va arriver dans les 2-3 ans qui arrivent.
00:27:22Je vous le dis de manière très claire.
00:27:24Mais très clairement, il faut passer à la vitesse supérieure.
00:27:27Ça dépendra du nouveau, peut-être, ministre de la Justice,
00:27:29du nouveau ministre de l'Intérieur.
00:27:31Et on va en parler juste après, de la politique,
00:27:33parce qu'aujourd'hui, on est dans la tambouille polonticienne.
00:27:36Et vous avez des Français et cette insécurité qui continuent de grandir.
00:27:39Et que, pour l'instant, on essaie de savoir qui faut mettre à quel poste, etc.
00:27:44Merci beaucoup, Célia Barotte.
00:27:45Il y a Gérald Dolivier qui va prendre votre place,
00:27:47spécialiste des États-Unis.
00:27:48Et l'occasion pour moi de saluer le travail du service police-justice,
00:27:53puisque vous étiez en matinale ce matin avec l'excellente Chana Lusto.
00:27:56Le point sur l'information, c'est avec Somaya Labidi.
00:28:01Bonjour, Elliot.
00:28:02Bonjour à tous.
00:28:03Négociation au point mort à gauche, interrogée sur l'hypothèse
00:28:06de Laurence Tubiana à Matignon.
00:28:08Manuel Bompard déclare tomber de sa chaise face à ce profil.
00:28:12Un profil qui, selon le coordinateur de la France Insoumise,
00:28:15est bien trop Macron-compatible pour coller avec le programme
00:28:18proposé par le Nouveau Front Populaire.
00:28:21Premier conseil des ministres après les élections législatives
00:28:24et sûrement le dernier du gouvernement Attal
00:28:26qui pourrait même remettre sa démission,
00:28:29même si le Premier ministre devrait rester en place
00:28:31pour gérer les affaires courantes,
00:28:33en attendant que la gauche s'entende sur son candidat pour Matignon.
00:28:37Et puis, méa culpa du président, dans un entretien accordé
00:28:40à la chaîne NBC, Joe Biden reconnaît avoir fait une erreur
00:28:44en appelant à cibler Donald Trump le 8 juillet.
00:28:47Une phrase prononcée lors d'un dîner avec des donateurs
00:28:49et vivement critiquée depuis la tentative d'assassinat
00:28:52qui a visé son rival samedi.
00:28:55Merci, Somaya Labidi, pour le point sur l'information.
00:28:58On reviendra sur cette attaque au couteau.
00:29:01Un peu après dix heures, Gérald Dolivier nous a rejoint,
00:29:04spécialiste des États-Unis, auteur notamment de Cover Up,
00:29:08je le dis bien, le clan Biden, l'Amérique et l'État profond.
00:29:11Vous étiez avec nous hier et j'ai vu plein de messages
00:29:15saluant votre expertise sur les États-Unis.
00:29:18Et vous étiez, je le disais pour les téléspectateurs
00:29:20qui ne vous ont pas vu hier, l'invité d'il y a deux semaines
00:29:22de Mathieu Bocoté, une émission absolument passionnante
00:29:25à revoir en replay sur cnews.fr.
00:29:28Mais avant de parler de Donald Trump,
00:29:29qui est arrivé avec un petit bandage sur l'oreille,
00:29:34on va revenir sur la politique française,
00:29:35parce que c'est un grand bazar.
00:29:37Je ne sais pas si vous vivez parfois la même chose
00:29:40aux États-Unis, mais chez nous, c'est de la folie.
00:29:42Alors, je ne sais pas si c'est mon cœur balance
00:29:44entre la cour d'école et les feux de l'amour.
00:29:46Du côté du Nouveau Front Populaire, ça ne va plus du tout.
00:29:48Il a fallu huit jours pour que la guerre éclate.
00:29:52La France Insoumise considère que le Parti Socialiste
00:29:56met le Nouveau Front Populaire dans l'impasse.
00:29:58C'est Jean-Luc Mélenchon qui le dit.
00:30:00Et donc, ils ont décidé de rompre les négociations.
00:30:02C'est fini, on arrête de discuter pour trouver
00:30:04un nouveau gouvernement et un Premier ministre,
00:30:06parce que la priorité, c'est d'avoir une candidature
00:30:08unique à l'Assemblée nationale.
00:30:09Réponse du Parti Socialiste.
00:30:11Ah non, ce n'est pas nous, c'est de votre faute,
00:30:13parce que vous, vous refusez les noms qu'on vous apporte,
00:30:15et notamment Laurence Toubiana.
00:30:17On voit le sujet d'Aminat Adem et de Pauline Teffser.
00:30:21Un nouveau nom proposé par la gauche dans la course à Matignon.
00:30:25Il s'agit de Laurence Toubiana,
00:30:27une économiste qui a également été ambassadrice
00:30:29pour les négociations de la COP21.
00:30:32Ancienne conseillère de Lionel Jospin,
00:30:34elle préside notamment la Fondation européenne pour le climat.
00:30:37Une proposition faite par les socialistes,
00:30:39les écologistes et les communistes,
00:30:41rejetée par la France Insoumise,
00:30:43qui l'accuse de proximité avec Emmanuel Macron.
00:30:46Plus tôt dans la journée,
00:30:47les Insoumis avaient gelé les négociations,
00:30:50organisées pour trouver un candidat au poste de Premier ministre.
00:30:53Pour l'heure, nous ne participerons à aucune discussion
00:30:56supplémentaire sur la formation du gouvernement,
00:30:58tant que la candidature unique à l'Assemblée nationale
00:31:00ne sera pas acquise et que le vote n'aura pas eu lieu.
00:31:03Dans son communiqué, le PS dit regretter la décision
00:31:06de la France Insoumise de quitter les négociations.
00:31:09Le parti de Jean-Luc Mélenchon appelle lui à manifester ce jeudi,
00:31:13avec les syndicats.
00:31:15Laurence Toubiana, et là je me tourne vers vous Florian Tardif,
00:31:19c'est un nom sérieux qui a été présenté par le Parti socialiste.
00:31:24Qui est Laurence Toubiana ?
00:31:25Laurence Toubiana, elle a notamment participé
00:31:28aux négociations des accords de Paris,
00:31:32cette fameuse COP21 dont on parle maintenant depuis 2015
00:31:36et ce qui s'est passé,
00:31:37qui a été à un moment remis en cause par Donald Trump,
00:31:40puisqu'on évoquait tout à l'heure le président américain,
00:31:43et qui est une figure dite de la société civile.
00:31:47C'est comme cela qu'elle a été d'ailleurs présentée,
00:31:49entre guillemets, même si elle a participé effectivement,
00:31:52et je vous vois hocher un tout petit peu de la tête
00:31:54de la différent cabinet ministériel en tant que conseillère.
00:31:58Elle était même militante, tête de la LCR, jeune,
00:31:59donc elle a passé une politique pas très longue.
00:32:02Mais en tout cas, c'était une figure peut-être plus consensuelle,
00:32:04qui avait été présentée par les députés du Nouveau Front Pop écologiste,
00:32:10ou pas que du Nouveau Front Pop écologiste.
00:32:11Ah bah oui, parce que là vous allez écouter,
00:32:13dans un instant, Emmanuel Bompard, il n'est pas du tout content.
00:32:15Vous avez dit, elle a un passé dans un...
00:32:18Elle a été, c'était une militante,
00:32:20elle a commencé à militer à la LCR.
00:32:22C'est quoi la LCR ?
00:32:23La Ligue Communiste Révolutionnaire.
00:32:24Ah oui, d'accord. Non mais précisez, moi je...
00:32:26Le mouvement Trotskiste, d'ailleurs, à ce moment-là,
00:32:28elle rejoint Lionel Jospin.
00:32:29Je comprends mieux pourquoi certains, aujourd'hui,
00:32:31saluent la candidature, sur les réseaux sociaux notamment.
00:32:34La proximité avec Lionel Jospin vient de là,
00:32:36puisque Lionel Jospin va la recruter, d'abord,
00:32:38alors qu'il n'était pas encore du tout politique,
00:32:40puisqu'il la recrute alors qu'il est professeur d'économie à l'IUT-Tétso,
00:32:44et il va la recruter comme assistante,
00:32:46ce qui est le début de leur parcours ensemble.
00:32:48Ce serait très intéressant d'avoir son avis sur l'écologie
00:32:52ou l'écologisme, sur la notion de décroissance sur le nucléaire, par exemple.
00:32:56Sur le nucléaire, elle est...
00:32:57C'est très intéressant d'avoir Mme Toubiana sur le nucléaire.
00:32:59Oui, sur cette position-là.
00:33:01C'est-à-dire, pro-nucléaire ?
00:33:02Non.
00:33:03Ah bah non ? Ah d'accord.
00:33:04Non mais je préfère qu'on précise.
00:33:06Manuel Bompard, tiens.
00:33:08Qu'est-ce qu'il en pense, Manuel Bompard, de Mme Toubiana ?
00:33:11Si c'est effectivement ce profil sur lequel travaillent nos partenaires,
00:33:17je tombe de ma chaise.
00:33:18Ah, c'est pour l'un ?
00:33:18Bah oui, puisqu'il s'agit de nous proposer une personne,
00:33:22contre qui je n'ai rien de personnel, que les choses soient claires,
00:33:25mais qui signait il y a quatre jours une tribune
00:33:28dans laquelle elle appelait à constituer une coalition
00:33:31et un programme commun avec les macronistes.
00:33:34Avec tout le Front républicain, disait-elle, dans cette tribune.
00:33:36Donc avec les macronistes.
00:33:38Depuis huit jours, nous travaillons à essayer de constituer un gouvernement
00:33:42du nouveau Front populaire pour appliquer le programme du nouveau Front populaire.
00:33:46Et depuis huit jours, le Parti socialiste a mis des vétos systématiques
00:33:49sur l'ensemble des propositions que nous faisons sur ce point.
00:33:52Et s'il s'agit désormais de revenir avec une proposition
00:33:56qui vise à faire précisément l'inverse que ce sur quoi nous travaillons depuis huit jours,
00:34:00c'est-à-dire en quelque sorte faire re-rentrer par la fenêtre
00:34:04les macronistes qui ont été chassés par les électrices et les électeurs
00:34:07au moment des élections législatives,
00:34:09c'est une proposition qui ne me semble pas sérieuse.
00:34:11Et accrochez-vous, Olivier Faure a répondu à Manuel Bompard.
00:34:17Je crois que c'est au contraire très sérieux.
00:34:20Maintenant qu'il y a un débat, ce n'est pas complètement fou.
00:34:25Et je comprends que les Insoumis puissent avoir envie éventuellement de l'entendre.
00:34:30Ce n'est pas pour moi un obstacle à sa candidature.
00:34:33Je crois qu'au contraire, il faut cheminer, avancer,
00:34:36faire en sorte d'être à la hauteur de ce que les Français ont demandé.
00:34:40Il faut évidemment aller jusqu'au bout de la discussion.
00:34:42Je ne vois pas au nom de quoi il faudrait considérer
00:34:45que quand il y a trois formations politiques sur quatre,
00:34:48et en réalité une majorité de parlementaires du Front populaire
00:34:52qui sont prêts à accepter cette candidature,
00:34:54je ne vois pas en quoi il faudrait considérer
00:34:56que la parole d'un seul s'impose à tous les autres.
00:34:59Moi, je n'ai jamais imposé la parole des socialistes face à tous les autres.
00:35:03J'ai toujours considéré que quand il y avait un fait majoritaire qui s'exprimait,
00:35:06il fallait en tenir compte.
00:35:08Donc voilà, il faut que maintenant, on réfléchisse, qu'on se parle
00:35:11et qu'on reprenne la discussion dès aujourd'hui,
00:35:14parce que nous ne pouvons pas attendre.
00:35:16Il y a une forme d'attente, justement, dans l'opinion publique.
00:35:21Les gens se disent, mais est-ce qu'ils sont prêts à gouverner ?
00:35:23Nous sommes prêts à gouverner.
00:35:26Je rappelle que c'est le même homme qu'il y a une semaine qui disait
00:35:29je suis prêt à assumer les fonctions de Premier ministre.
00:35:31Olivier Faure est aujourd'hui qui propulse Mme Toubiana.
00:35:33C'est à nous de rien y comprendre.
00:35:35Allez-y !
00:35:36Il propulse Mme Toubiana parce qu'il y a évidemment
00:35:39une pensée, une arrière-arrière-pensée dans les arrières-cuisines.
00:35:43Et on va un peu mieux comprendre tout de suite la réaction de Manuel Bompard.
00:35:47C'est-à-dire que certes, Mme Toubiana a milité pour la candidature d'Hollande
00:35:52à la présidentielle, a soutenu son engagement politique.
00:35:55Mais aussi, vous la retrouverez en juillet 2020.
00:35:59Je me souviens très bien de cette séquence.
00:36:00En juillet 2020, son nom avait officiellement circulé
00:36:03pour remplacer Édouard Philippe.
00:36:05Donc, Mme Toubiana, elle a fait un parcours,
00:36:08un parcours qui vient en effet de la LCR, comme tu l'as rappelé,
00:36:11jusqu'à...
00:36:12Elle est passée par le hollandais pour finir en juillet 2020.
00:36:16Toutes les personnes qui nous écoutent peuvent vérifier.
00:36:17Son nom circulait pour être le...
00:36:20Elle était dans la shortlist amatible, donc elle est Macron-compatible.
00:36:23Shortlist, donc elle est totalement Macron-compatible.
00:36:25D'accord.
00:36:26Donc, évidemment, la réaction des filles, c'est de dire
00:36:29attention, ils sont en train de faire un enfant dans le dos.
00:36:33Mais comme plusieurs socialistes, il y a plusieurs noms de socialistes
00:36:35tout de même qui ont circulé.
00:36:37Celui de Valérie Rabault, qui était à un moment
00:36:40là, elle est totalement, mais totalement acceptable
00:36:44par le groupe Renaissance, à l'Assemblée.
00:36:47Donc, on revient à un cas de figure, très simplement, en douceur.
00:36:51C'est d'ailleurs là-dessus qu'Emmanuel Macron table,
00:36:55à une forme de décomposition qui amène progressivement à ça.
00:36:58Vous me permettez, il y a peut-être un tournant quand même,
00:37:00c'est qu'il y a eu la crise des agriculteurs
00:37:02et que les décroissants, l'écologisme, les antinucléaires,
00:37:07ils n'ont plus très bonne presse.
00:37:09Donc, je ne suis pas sûr que la réalité de 2020
00:37:12soit la réalité de 2024 sur ces sujets-là.
00:37:15En Macronie, on voulait fermer les centrales.
00:37:19On a oublié Nicolas Hulot.
00:37:23Est-ce que vous comprenez la position de la LFI ?
00:37:26Face à cette décomposition, on peut peut-être aussi imaginer
00:37:33qu'il y ait effectivement une majorité trouvable.
00:37:37Allez, mais on y vient après, on y vient après, Jean.
00:37:41Vous connaissez le message ce matin de Gérald Darmanin ?
00:37:43Oui, je veux bien l'entendre, oui.
00:37:44Je vais vous le donner.
00:37:45Gérald Darmanin qui a envoyé un message
00:37:48il y a quelques minutes aux députés ensemble,
00:37:51justement sur la droite, je vous le lis,
00:37:53les propositions législatives du groupe de la droite républicaine.
00:37:57C'est pour flatter ce matin Georges Fenech.
00:38:00Non, mais je ne suis pas...
00:38:01Ils sont très intéressants et méritent que nous en discutions.
00:38:03Il faudrait en connaître davantage, mais il est certain pour moi,
00:38:06c'est Gérald Darmanin, que les axes évoqués sont en grande partie
00:38:09ceux qu'il faut travailler à la demande des Français,
00:38:11que nous avons pu entendre pendant cette campagne.
00:38:13Nous devons travailler avec les LR sur le fond.
00:38:15Oui, mais alors, on parlera du fameux pacte législatif
00:38:20présenté hier par Laurent Wauquiez, très précis.
00:38:23Moi, je résume ça, c'est qu'on a un programme béton.
00:38:26On a des mesures qui vont relever la France.
00:38:28En 100 jours, c'est réglé ou en 100 jours, on avance.
00:38:32Mais il n'est pas question d'aller au gouvernement.
00:38:34Donc après, on va en parler dans un instant.
00:38:35Moi, je veux rester sur le Nouveau Front Populaire
00:38:37parce que c'est un bazar monstre.
00:38:39Mais en soi, la France insoumise, excusez-moi,
00:38:41ils ont peut-être raison de quitter les négociations.
00:38:44Le Nouveau Front Populaire, qui est le cœur du Nouveau Front Populaire,
00:38:48c'est la France insoumise.
00:38:50C'est eux, les patrons.
00:38:51Jusqu'à présent, il me semble qu'on ne gouverne pas un pays avec 70 députés.
00:38:56Mais si vous avez autant de députés NFP, c'est grâce à la force des électeurs
00:39:00qui sont plus la France insoumise que Olivier Faure compatible, monsieur Olivier.
00:39:05C'est sûr, mais avec quand même une évolution.
00:39:09C'est qu'effectivement, en dynamique, on voit bien que la France insoumise,
00:39:11au fur et à mesure qu'elle s'est radicalisée,
00:39:13a perdu, elle a gagné des militants, elle a gagné de l'engagement,
00:39:16mais elle a perdu une surface politique importante.
00:39:18Qu'en même temps, effectivement, l'aile plus centriste,
00:39:21si on peut dire centriste pour le PS, qui s'est quand même durcie aussi
00:39:23ces dernières années, a pris de l'ampleur.
00:39:25Et qu'on voit très bien qu'aujourd'hui, y compris au sein du groupe LFI,
00:39:30il y a des dissidents, il y a une culture, il y a eu des clashs très importants.
00:39:35Donc Mélenchon est en train de se recentrer sur ses fidèles
00:39:39et essaye de poser une posture qui est extrêmement radicale.
00:39:44Parce qu'en réalité, je pense qu'il n'a pas du tout envie de cette coalition.
00:39:48Et il veut garder la capacité d'incarner la révolution et que l'idée pour lui,
00:39:53c'est plutôt de faire en sorte qu'il y ait des durcissements,
00:39:55que ça se radicalise et que ça trouve un écho dans la rue,
00:39:58ça trouve un écho avec les milieux activistes,
00:39:59plus que ça trouve un écho à l'Assemblée où il sait qu'il ne pourra rien faire.
00:40:02Jean-Luc Mélenchon, c'est lui qui était aux portes du second tour en 2022.
00:40:06Le Parti socialiste a fait 1,75%.
00:40:09Mais depuis, ça a pas mal changé.
00:40:10Mais en deux ans, oui, vous avez raison.
00:40:12Ils ont encore plus de base électorale, la France insoumise.
00:40:18Donc M. Olivier Faure, il est bien gentil.
00:40:20J'imagine dans la tête de Jean-Luc Mélenchon.
00:40:23C'est un peu Mélenchon qui décide.
00:40:24On écoute Fabien Roussel parce que lui aussi, il s'inquiète.
00:40:28Faut que ça se bouge.
00:40:31Je suis inquiet parce qu'effectivement,
00:40:34nous avons du mal à trouver une solution qui fait consensus.
00:40:38Pour autant, nous avons demandé hier, chacun avec nos mots,
00:40:42à la France insoumise de ne pas rompre les discussions.
00:40:45C'est la France insoumise qui manque de respect aux électeurs en disant
00:40:47« on en arrête là ».
00:40:49Je pense que celui qui se retirerait définitivement des discussions,
00:40:53oui, porterait une lourde responsabilité.
00:40:56Nous demandons à la France insoumise de revenir à la table des discussions
00:41:03pour discuter de cette première ministre qui ferait consensus entre nous.
00:41:10Je découvre un message d'Arnaud Benedetti qui est souvent chez nous.
00:41:13« La gauche fait la démonstration qu'elle n'est pas en mesure de gouverner.
00:41:16La fonction et la fiction entretenues est en passe de se clore.
00:41:20Épisode 2 du chaos institutionnel.
00:41:22La coalition plurielle autour du Bloc central
00:41:25qui se révélera être un puzzle voué à l'éparpillement. »
00:41:28Ce n'est pas la coalition plurielle, c'est la coalition plurien.
00:41:30D'un autre côté, la gauche vient d'inventer le désaccord du gouvernement.
00:41:36C'est quelque chose de nouveau.
00:41:37Ce n'est pas si nouveau que ça.
00:41:39Si, le désaccord du gouvernement, si.
00:41:41Pour le coup, le NFP, c'est la NUPES saison 2.
00:41:44Et on a bien vu comment la NUPES saison 1 avait terminé.
00:41:48Sauf que là, c'est encore plus rapide.
00:41:49Ce n'était pas aux portes du gouvernement.
00:41:50Vous avez entièrement raison.
00:41:51Ce qui est ridicule, c'est qu'ils auraient pu s'accorder
00:41:54sur une distribution des portes assez large.
00:41:56Que ce soit la présidence de l'Assemblée nationale,
00:41:58des postes stratégiques, le ministère de l'Intérieur,
00:42:01le Bercy, etc.
00:42:04Il n'y a pas que l'hôtel de Matignon qui est important.
00:42:07Admettons qu'ils arrivent à se mettre d'accord sur un nom,
00:42:11ça ne veut pas dire pour autant que le président de la République
00:42:13va le nommer à Matignon.
00:42:15Parce que le pouvoir de nomination reste encore à l'Élysée.
00:42:20Madame Tubiana va parfaitement être Madame Macron.
00:42:25On nous fait croire que dès lors qu'ils ont un nom,
00:42:27ça y est, c'est bon, on l'a, Matignon.
00:42:28Madame Tubiana va être parfaitement.
00:42:29Effectivement, c'était la stratégie de Mélenchon
00:42:32en intervenant à 20h06.
00:42:34L'idée, c'était d'imposer l'idée qu'il y avait une forme d'évidence
00:42:37de leur victoire, ce qui n'est pas le cas.
00:42:39Et qu'en plus, c'était lui qui désignait le gouvernement.
00:42:42C'est une trompe-lui.
00:42:44Mais la vraie difficulté, c'est que de toute manière,
00:42:46on voit bien que dans les discours qui sont tenus
00:42:48par les militants, par les parlementaires et les filles,
00:42:51il y a une telle violence au sein de leur propre camp
00:42:54que ce n'est pas possible.
00:42:56Sophia Chikirou qui, en gros, parle du hollandisme
00:43:00comme d'un phénomène de punaise de lit.
00:43:02La citation, c'est le hollandisme, c'est comme les punaises de lit.
00:43:06Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser.
00:43:08Tu y as cru quelques temps et tu as repris une vie saine à gauche.
00:43:12Mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau et ça sort de partout.
00:43:15Il va falloir recommencer.
00:43:16Je précise pour les téléspectateurs,
00:43:18Mme Chikirou qui est une très proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:43:21Bonjour l'ambiance au nouveau Front populaire.
00:43:23Il y a deux choses.
00:43:25D'abord, la violence dont vous avez tout à fait parlé.
00:43:29Mais en plus, la terminologie employée est une terminologie
00:43:34qui renvoie directement aux terminologies des mouvements fascistes.
00:43:39C'est-à-dire le fait de déshumaniser l'adversaire
00:43:41et de le présenter comme un insecte.
00:43:44C'est quelque chose qui, dans l'histoire de notre pays,
00:43:47est vraiment à une histoire.
00:43:50Donc, Mme Chikirou, c'est très bien ce qu'elle fait.
00:43:52Là, en plus, l'adversaire, c'est l'allié.
00:43:54Oui, c'est ça.
00:43:55C'est-à-dire qu'en fait, François Hollande,
00:43:56il sera à quelques sièges de M. Boyard.
00:43:59Normalement, il pourrait même tendre la main pour se taper en disant
00:44:02ça va, tu vas bien, Louis ?
00:44:02Qui se passe aujourd'hui ?
00:44:03Raphaël Arnaud, ça va, vous allez bien ?
00:44:05Président de FFHS, bonjour.
00:44:06S'il faut expliquer, quel est l'objectif aujourd'hui de Jean-Luc Mélenchon ?
00:44:09Ce n'est pas de prendre le pouvoir, c'est de ne pas le perdre, en fait.
00:44:12Que voit-il se passer depuis plusieurs mois ?
00:44:15Et qu'est-ce qui s'est passé durant les élections européennes ?
00:44:17C'est qu'il a perdu le pouvoir.
00:44:19C'est-à-dire que ce qu'il a réussi à faire lors de la présidentielle de 2022...
00:44:22Jean-Luc Mélenchon ?
00:44:23Jean-Luc Mélenchon, oui.
00:44:24En arrivant quasiment à se hisser à 400 000 voix près
00:44:27au second tour de l'élection présidentielle,
00:44:30il se voyait déjà quasiment soit Premier ministre,
00:44:33soit président de la République.
00:44:34D'ailleurs, il avait fait campagne durant les élections législatives de 2022.
00:44:38Il disait, moi, Premier ministre.
00:44:40Sauf que depuis, son parti, son mouvement politique s'est réduit à peau de chagrin.
00:44:45C'est-à-dire qu'ils ont quasiment perdu...
00:44:47Non mais c'est...
00:44:48Si !
00:44:49Après, mais c'est incroyable.
00:44:50Regardez les élections européennes.
00:44:51Les élections européennes, ils ont fait un...
00:44:52Mais la France insoumise a fait mieux à ces élections européennes
00:44:57qu'ils ne l'avaient fait aux précédentes.
00:44:59Et que le nouveau Front populaire,
00:45:00le cœur du réacteur du nouveau Front populaire aujourd'hui,
00:45:03c'est la France insoumise.
00:45:04Vous êtes mélanchonisé.
00:45:05Vous êtes mélanchonisé.
00:45:06Pas du tout, je ne suis pas mélanchonisé.
00:45:07C'est factuel.
00:45:09Ah, vous pensez que c'est Olivier Faure qui guide le nouveau Front populaire ?
00:45:12Vous ne pensez pas que c'est la France insoumise ?
00:45:14C'est eux qui ont pris le plus de députés, les socialistes.
00:45:16LFI a perdu un député.
00:45:18C'est bien compris, mais c'est une alliance.
00:45:20Si vous regardez le résultat du second tour des législatives,
00:45:25pour moi, le premier tour des législatives,
00:45:27il est clair qu'aux prochaines municipales,
00:45:30pour le coup, alors que jusqu'à présent, LFI n'était pas enraciné localement,
00:45:34ils n'ont eu le temps de leur tablier et ça va tomber comme un grave bloc.
00:45:37Gérald Olivier, je rappelle que vous êtes spécialiste des Etats-Unis.
00:45:40On parle beaucoup de crise politique ou alors même de crise de régime en France,
00:45:44alors qu'on considère que la Ve République, c'est une institution,
00:45:47c'est un bloc qui permet, en quelque sorte, de garder, si vous voulez,
00:45:51une certaine ossature et une stabilité.
00:45:53Est-ce qu'aux Etats-Unis, vous avez déjà eu ces crises-là,
00:45:57crise de régime, où on s'est dit, mais cette Constitution,
00:46:01elle est en passe de chavirer ?
00:46:04Non, non, ça ne se produit pas parce que,
00:46:06d'une part, la Constitution, on peut toujours l'amender,
00:46:08donc il n'y a pas besoin d'en changer,
00:46:10et puis on est sur un système, et d'ailleurs qui est en train d'évoluer,
00:46:15mais au départ, à la base des Etats-Unis,
00:46:18les partis politiques n'existaient pas.
00:46:20George Washington, premier président, détestait la politique,
00:46:24il appelait ça des factions, des factieux, c'était un facteur de division,
00:46:28et on avait un pays qui était uni, un pays qui s'était uni
00:46:31dans une révolution qui était en fait une guerre d'indépendance
00:46:34contre la couronne britannique.
00:46:36Avec le temps, on a eu des divisions du fait des évolutions sociales
00:46:39et économiques évidentes, avec d'un côté un parti démocrate,
00:46:42principalement, et de l'autre côté un parti républicain.
00:46:45Ces deux partis s'opposaient sur une certaine, je dirais,
00:46:48politique sociale, ils ne se sont jamais opposés
00:46:51sur la finalité ou la nature des Etats-Unis,
00:46:53donc des crises de régime ne se produisent pas.
00:46:56Depuis la fin de la guerre froide, on a eu une Amérique
00:46:58qui a beaucoup plus de mal à se définir,
00:47:00à la fois sur la scène internationale,
00:47:02et à la fois à l'intérieur.
00:47:04Et avec, je dirais, la perte de l'ennemi communiste,
00:47:07c'était la grande, je dirais, légitimité des Etats-Unis
00:47:10dans l'après Deuxième Guerre mondiale,
00:47:12la perte de cet ennemi depuis la fin de la guerre froide
00:47:15a fait qu'on a vu monter et apparaître aux Etats-Unis
00:47:17quelque chose qui n'existait pas encore,
00:47:19c'est une véritable, je dirais, pensée de gauche
00:47:22et un mouvement social-démocrate,
00:47:24beaucoup plus socialiste que démocrate.
00:47:26Et aujourd'hui d'ailleurs, le parti démocrate
00:47:28est en grande partie contrôlé par son aile gauche.
00:47:31Et parce qu'on n'a plus cette vision d'un monde carcéral,
00:47:34d'un monde soviétisé, d'un monde communiste,
00:47:36qui était la finalité de toutes les expériences de gauche,
00:47:39eh bien aux Etats-Unis, on commence à avoir
00:47:41une certaine génération qui veut bien se reconnaître
00:47:44dans des idéaux qui, jusqu'à présent,
00:47:47n'ont jamais été admis au sein des Etats-Unis.
00:47:49Donc peut-être que les crises de régime vont venir,
00:47:52mais la Constitution est suffisamment solide
00:47:54pour les éviter.
00:47:55Ce qu'on a plutôt, c'est des crises de société, ça, oui,
00:47:58mais pas au niveau politique.
00:48:00Rudy Mana, je me tourne vers vous.
00:48:01La police doit regarder attentivement
00:48:03ce qui est en train de se passer,
00:48:05parce qu'on l'a dit, l'extrême-gauche
00:48:07est aux portes du pouvoir, peut-être aux portes
00:48:10du ministère de l'Intérieur.
00:48:12Place Beauvau pourrait être tenue par un homme
00:48:14qui a pu précédemment marcher avec des gens
00:48:17qui considèrent que la police tue,
00:48:19qu'il y a du racisme systémique.
00:48:21Donc c'est une possibilité.
00:48:22Est-ce que cette possibilité vous inquiète ?
00:48:25Bien sûr qu'elle nous inquiète.
00:48:27Après, nous sommes des policiers républicains.
00:48:29Donc nous, on est là pour protéger le peuple.
00:48:32Donc on continuera à protéger le peuple.
00:48:34Mais je veux faire un comparatif, Éliott.
00:48:36Imaginez que ces news soient rachetées
00:48:38par un propriétaire qui a dit que les journalistes,
00:48:41il allait les purger, que c'était des analphabètes,
00:48:44qu'ils étaient racistes.
00:48:46Vous ne travaillerez peut-être pas,
00:48:48malgré votre professionnalisme,
00:48:50de la même manière avec ce patron-là.
00:48:52Donc moi, je me dis que si c'est un ministre LFI
00:48:55avec toutes les horreurs qu'ils ont dites sur la police,
00:48:59je ne suis pas sûr que le niveau d'implication
00:49:01des policiers ou des gendarmes de France va augmenter.
00:49:04Maintenant, je vous le dis de manière très claire,
00:49:06les policiers, on est là pour protéger le peuple.
00:49:08On est des gardiens de la paix.
00:49:09Et on a envie que nos compatriotes vivent en liberté
00:49:13et vivent avec de la sécurité.
00:49:15Mais il est évident que vous imaginez,
00:49:17quand il y a une affaire compliquée,
00:49:19que vous ayez un ministre qui de facto...
00:49:21Vous avez connu ça il y a quelques temps, en 1981,
00:49:25avec l'arrivée de la gauche au pouvoir.
00:49:27Je m'en souviens très bien,
00:49:28c'était un syndicaliste de Le Place qui était au pouvoir.
00:49:30Il dit la police ne vous suivra pas, attention.
00:49:32Il disait ça à Badinter, etc.
00:49:34Et pourtant, vous vous êtes comporté
00:49:35comme une police républicaine.
00:49:36Mais bien sûr, nous saurons.
00:49:37C'est ce que je suis en train de dire.
00:49:38C'est ce qu'il dit.
00:49:39C'est ce que je suis en train de dire.
00:49:40C'est exactement ce que dit Rudy Manin.
00:49:42On saura une police républicaine.
00:49:43Il faut juste comprendre qu'aujourd'hui,
00:49:44on ne va pas parler de taux d'implication.
00:49:46Non, mais le taux d'implication,
00:49:47vous comprenez bien, monsieur Fenech,
00:49:49qu'on a eu un ministre, là, pendant quatre ans,
00:49:51qui de facto, sur quasiment toutes les affaires,
00:49:54était du côté des policiers.
00:49:56Si c'est un ministre LFI,
00:49:58je crois que personne sur le plateau aujourd'hui
00:50:00pourra dire le contraire.
00:50:01De facto, il va être contre les policiers.
00:50:04Donc, vous imaginez dans la tête des policiers,
00:50:05parce qu'il faut le vivre ce moment-là.
00:50:07On le vit.
00:50:08On le vit au quotidien.
00:50:09Quand vous avez une demi-seconde,
00:50:10un dixième de seconde pour réagir,
00:50:11vous le savez,
00:50:12puisque vous avez jugé aussi des affaires comme ça,
00:50:14c'est extrêmement difficile.
00:50:15Mais vous savez derrière que le ministre
00:50:17que vous allez avoir au pouvoir,
00:50:18c'est-à-dire votre patron,
00:50:19le premier flic de France sera contre vous,
00:50:21quoi qu'il arrive.
00:50:22Vous n'agirez pas de la même manière.
00:50:24Donc, le niveau d'implication,
00:50:25je maintiens ce que je dis,
00:50:26ne sera peut-être pas plus élevé
00:50:28que ce qu'on a aujourd'hui.
00:50:29On parlera dans un instant,
00:50:31à 10 heures,
00:50:32des magasins.
00:50:34Parce que ce qu'on a vécu,
00:50:35il y a un an et demi,
00:50:36avec une cinquantaine de gendarmes blessés,
00:50:38ça pourrait se reproduire
00:50:39à 15 kilomètres de Saint-Sauline,
00:50:41cette semaine.
00:50:42Il y a six à huit mille personnes
00:50:43qui sont attendues,
00:50:44dont mille black blocs
00:50:45venus d'Italie,
00:50:47de Belgique,
00:50:48ou encore d'Allemagne.
00:50:50D'accord ?
00:50:51Soulèvement de la terre.
00:50:52Non, ça c'est les associations,
00:50:53mais qui sont soutenues.
00:50:54Qui y avait à Saint-Sauline,
00:50:56l'année dernière,
00:50:57il y a un an et demi ?
00:50:58Il y avait des députés
00:50:59qui sont demain ministrables.
00:51:01Vous avez, par exemple,
00:51:02Olivier Faure,
00:51:03qui a considéré qu'à Saint-Sauline,
00:51:05il y avait un dispositif de sécurité
00:51:07trop important.
00:51:09Saint-Sauline ne représentait pas
00:51:11un danger.
00:51:13Marine Tondelier était présente
00:51:15à cette manifestation.
00:51:16Donc peut-être que les forces de l'ordre
00:51:17peuvent également s'inquiéter.
00:51:19C'est vrai.
00:51:20En tout cas, la différence
00:51:21entre 1981 et aujourd'hui,
00:51:23c'est que la gauche a malheureusement
00:51:25évolué dans le mauvais sens
00:51:26par rapport à la police.
00:51:28Aujourd'hui, la gauche radicale,
00:51:31y compris la gauche universitaire,
00:51:33on a des universitaires aujourd'hui
00:51:35comme Paul Rocher, etc.,
00:51:37qui écrivent des livres,
00:51:38comme d'ailleurs ce qui existait
00:51:39aux Etats-Unis,
00:51:40pour demander la suppression
00:51:41de la police,
00:51:42pour demander moins de moyens
00:51:43pour la police,
00:51:44pour demander le désarmement
00:51:45de la police,
00:51:46pour dire que la police tue,
00:51:47pour faire des études
00:51:49sur le racisme systémique,
00:51:51qui sont des études à charge,
00:51:54et qui ont été extrêmement militantes,
00:51:56y compris financées
00:51:57par des mouvements militants.
00:51:58La première étude
00:51:59sur le racisme systémique
00:52:00qui a été faite par le CNRS
00:52:01a été financée
00:52:02par la fondation de George Soros.
00:52:04On est loin de Pierre Jox.
00:52:07On est dans une dérive totale
00:52:09de la gauche
00:52:10sur la question de la police.
00:52:11Je vous donne quelques citations
00:52:13et je remercie Pauline Trevesière
00:52:15qu'elle me les a reproduites.
00:52:17Olivier Faure sur les seins de solide.
00:52:19Qui avait-il à craindre ?
00:52:21Rien.
00:52:22Jean-Luc Mélenchon,
00:52:23le 26 mars 2023.
00:52:24Nous en verrons ces jeunes
00:52:25se faire soigner
00:52:26en parlant des forces de l'ordre.
00:52:28Madame Rousseau,
00:52:30le 30 mars 2023.
00:52:31Les forces de l'ordre
00:52:32ne sont plus au profit
00:52:33du maintien de l'ordre,
00:52:34mais sont en défense
00:52:35d'un projet politique.
00:52:36Marine Tondelier.
00:52:38Les violences envers les écologistes
00:52:40attisées au plus haut niveau de l'État
00:52:42sont réelles et en recrudescence.
00:52:44Septembre 2023.
00:52:46Voilà le discours
00:52:47des responsables politiques
00:52:49qui sont demain ministrables.
00:52:51Je ne dis pas qu'ils seront au gouvernement
00:52:53et c'est peut-être ça
00:52:54qui fait qu'aujourd'hui
00:52:56ils sont incapables
00:52:57de s'entendre sur un gouvernement
00:52:59parce qu'ils savent pertinemment
00:53:01que ce n'est pas le problème
00:53:02de qui vous mettez un métignon.
00:53:03C'est qu'une fois
00:53:04que vous formez un gouvernement,
00:53:06vous avez une assemblée
00:53:08qui va dire
00:53:09non mais attendez,
00:53:10on ne peut pas avoir ces ministres
00:53:12dans ce gouvernement
00:53:13et donc ces motions de censure.
00:53:15On fait une petite pause,
00:53:16on parle de Sainte-Soline
00:53:18juste après la publicité
00:53:19et on parlera évidemment
00:53:20de Donald Trump
00:53:21dans la deuxième heure.
00:53:23Restez avec nous sur CNews.
00:53:26Sainte-Soline.
00:53:29Bon, quasiment dix heures sur CNews.
00:53:31Je le rappelle aux téléspectateurs.
00:53:33Grille d'été.
00:53:35L'heure des pro-été
00:53:36se prolonge jusqu'à onze heures.
00:53:38On est toujours avec Joseph Macescaron,
00:53:40avec Rudy Mana,
00:53:41le plus parisien des Marseillais,
00:53:44qui est responsable
00:53:45de l'alliance police
00:53:46avec Olivier Vial,
00:53:47responsable du CERU,
00:53:49Georges Fenech
00:53:50et avec Gérald Dolivier.
00:53:52Cher Gérald,
00:53:53nous parlerons de Donald Trump
00:53:54dans un instant.
00:53:55Le point sur l'information,
00:53:56c'est avec Somaïa Labidi.
00:53:57Rebonjour Somaïa.
00:54:01Un militaire agressé au couteau hier
00:54:03dans la gare de l'Est à Paris.
00:54:05Le suspect,
00:54:06déjà connu pour un meurtre en 2018,
00:54:07a été interpellé.
00:54:09Le parquet de Paris
00:54:10a fait une enquête
00:54:11pour tentative de meurtre
00:54:12et le parquet national antiterroriste
00:54:13n'a pas encore été saisi des faits
00:54:15à ce stade.
00:54:17Les premiers visiteurs
00:54:18et militants
00:54:19y bassinent attendus
00:54:20au village de Lohamel
00:54:21dans les Deux-Sèvres.
00:54:22Malgré l'ambiance festive,
00:54:23le spectre des violences
00:54:24de Sainte-Soline
00:54:25plane sur le camp
00:54:26et inquiète les autorités
00:54:28qui ont mis en place
00:54:29un important dispositif
00:54:30de sécurité.
00:54:32Et puis il est arrivé
00:54:33pansement sur l'oreille
00:54:34à la convention républicaine
00:54:35de Milwaukee
00:54:36dans le Wisconsin,
00:54:37devant une foule
00:54:38qui l'a ovationné.
00:54:40Le miraculé
00:54:41Donald Trump
00:54:42a fait une entrée
00:54:43point levée
00:54:44sous les acclamations
00:54:45des militants
00:54:46et des délégués
00:54:47qui l'ont officiellement désigné
00:54:48candidat à la Maison-Blanche.
00:54:50Merci Somania Labidi
00:54:52pour le point sur l'information.
00:54:53On a parlé
00:54:54de cette guerre ouverte
00:54:55à gauche,
00:54:56l'impasse
00:54:57du côté
00:54:58du Nouveau Front populaire,
00:55:00incapable donc
00:55:01de s'accorder
00:55:02pour trouver
00:55:03un candidat
00:55:04à Matignon,
00:55:05ni même pour former
00:55:06un gouvernement
00:55:07et il n'y aura toujours pas
00:55:08de candidats
00:55:09pour la présidence
00:55:10de l'Assemblée nationale.
00:55:11À droite,
00:55:12on va en parler rapidement
00:55:13puisque Laurent Wauquiez
00:55:14a présenté
00:55:15les grandes lignes
00:55:16de ce fameux
00:55:17pacte législatif
00:55:18avec des grandes mesures
00:55:19sur l'économie,
00:55:20sur la sécurité,
00:55:21sur les questions migratoires.
00:55:22Un pacte
00:55:23qui se veut
00:55:24sur les 100 prochains jours
00:55:25pour relancer le pays
00:55:26et que cette politique
00:55:27soit en accord
00:55:28avec la volonté
00:55:29des Français.
00:55:30On voit le sujet
00:55:31d'Aminata Deme.
00:55:32Un pacte
00:55:33pour débloquer la France
00:55:34dans les 100 prochains jours.
00:55:35Laurent Wauquiez,
00:55:36président de la droite républicaine
00:55:37à l'Assemblée,
00:55:38ne veut plus
00:55:39perdre de temps.
00:55:40Lui
00:55:41et les députés
00:55:42de son camp
00:55:43ont mis en place
00:55:44un pacte législatif
00:55:45visant à répondre
00:55:46aux urgences du pays.
00:55:47Il dévoile alors
00:55:48ses objectifs
00:55:49cinq jours seulement
00:55:50après avoir pris
00:55:51la tête de son groupe
00:55:52et d'y assumer
00:55:53ses responsabilités
00:55:54pour ne pas
00:55:55perdre de temps.
00:55:56L'Assemblée nationale
00:55:57ne veut plus
00:55:58perdre de temps
00:55:59pour débloquer
00:56:00la France
00:56:02pour ne pas laisser,
00:56:03dit-il,
00:56:04le pouvoir
00:56:05à la France insoumise.
00:56:06Parmi les axes prioritaires
00:56:07évoqués dans le pacte,
00:56:08la revalorisation
00:56:09du travail
00:56:10en augmentant
00:56:11les salaires
00:56:12et en limitant
00:56:13les dérives
00:56:14de l'assistanat,
00:56:15la restauration
00:56:16de l'autorité
00:56:17avec l'instauration
00:56:18de peine minimale
00:56:19ou encore
00:56:20la suspension
00:56:21des aides sociales
00:56:22pour les délinquants
00:56:23et les parents
00:56:24de délinquants mineurs,
00:56:25mais aussi
00:56:26le contrôle de l'immigration
00:56:27et le retour
00:56:28du sérieux budgétaire.
00:56:29On ne cautionnera pas
00:56:30que quoi qu'il en coûte
00:56:31est le laxisme budgétaire
00:56:32et l'on ne cautionnera pas
00:56:33un gouvernement
00:56:34qui achètera
00:56:35la restauration
00:56:36des finances publiques
00:56:37par l'augmentation
00:56:38des impôts.
00:56:39Il faut sortir
00:56:40de cette spirale.
00:56:41Ce pacte législatif
00:56:42de la droite républicaine
00:56:43doit encore être discuté
00:56:44par ses députés
00:56:45ce mercredi
00:56:46et par les sénateurs
00:56:47et l'air
00:56:48ce jeudi.
00:56:49Bon, du côté de Renaissance,
00:56:50Mathieu Lefebvre
00:56:51qui est plutôt
00:56:52LR compatible
00:56:53ou encore Gérald Darmanin
00:56:54applaudissent
00:56:55ce pacte législatif
00:56:56mais si je résume
00:56:57à droite,
00:56:58donc on a un programme
00:56:59avec,
00:57:00mais on ne veut pas
00:57:01gouverner.
00:57:02Il n'y aura pas de...
00:57:03Voilà, l'alliance
00:57:04Renaissance et LR
00:57:05n'y pensez pas.
00:57:06Mais on a un pacte
00:57:07et on a un programme.
00:57:08Faites-le
00:57:09mais non,
00:57:10on ne vient pas avec vous.
00:57:11Oui, c'est-à-dire
00:57:12qu'ils ne veulent pas
00:57:13non plus,
00:57:14ça a été dit,
00:57:15cautionner
00:57:16une politique économique
00:57:17qui serait basée
00:57:18sur à nouveau
00:57:19l'augmentation
00:57:20des impôts,
00:57:21enfin tout ce qui vient
00:57:22d'être rénuméré.
00:57:23Donc il peut y avoir
00:57:24un fonds commun
00:57:25qu'on va l'appeler
00:57:26le pacte législatif
00:57:27en matière régalienne,
00:57:28en matière de lutte
00:57:29contre l'immigration
00:57:30clandestine,
00:57:31ça c'est certain également.
00:57:32Mais pour le reste,
00:57:33c'est là où
00:57:34j'émettrais peut-être
00:57:35une nuance.
00:57:36Moi, je considère,
00:57:37si vous me demandez
00:57:38mon avis personnel,
00:57:39je considère qu'il y a
00:57:40une urgence.
00:57:41Il y a une urgence
00:57:42démocratique,
00:57:43la France est au bord
00:57:44du gouffre,
00:57:45il y a une urgence
00:57:46économique,
00:57:47il y a une urgence
00:57:48sécuritaire.
00:57:49On ne peut pas,
00:57:50quand on a été
00:57:51une formation
00:57:52de gouvernement
00:57:53pendant toutes ces années,
00:57:54qu'on a quand même
00:57:55plus de 60 députés
00:57:56à l'Assemblée nationale,
00:57:57dire d'emblée
00:57:58je reste au bord
00:57:59du chemin,
00:58:00vous prenez mon paquet
00:58:01et moi,
00:58:02je ne monte pas
00:58:03dans la locomotive.
00:58:04Je ne me mouille pas.
00:58:05Je pense que la solution,
00:58:06franchement,
00:58:07j'en suis même convaincu,
00:58:08la solution,
00:58:09ce serait de leur
00:58:10donner les clés
00:58:11et à eux
00:58:12de constituer
00:58:13en tant que parti charnier
00:58:14avec leurs 60 députés,
00:58:15un gouvernement
00:58:16qui rassemble
00:58:17le mouvement.
00:58:18Mais là,
00:58:19vous allez avoir
00:58:20le nouveau Front Populaire
00:58:21dans la rue
00:58:22365 jours
00:58:23sur 365.
00:58:24Et alors,
00:58:25la démarche
00:58:27Il n'y a pas pire déni
00:58:28de démocratie.
00:58:29Vous êtes en train
00:58:30de me dire
00:58:31que 66 députés
00:58:32vont de ce soir
00:58:33gouverner ?
00:58:34Non,
00:58:35ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:58:36J'ai dit qu'on peut trouver
00:58:37au sein de ce mouvement
00:58:38quelqu'un qui puisse
00:58:39composer
00:58:40une nouvelle majorité.
00:58:41C'est d'ailleurs
00:58:42ce qui est en train
00:58:43d'être recherché
00:58:44par le Président
00:58:45de la République.
00:58:46Je ne sais pas
00:58:47si le Président
00:58:48tente de le chercher
00:58:49mais en tous les cas,
00:58:50Gérald Darmanin,
00:58:51son ministre de l'Intérieur,
00:58:52tente.
00:58:53Olivier Vial en un mot
00:58:54et ensuite on avance.
00:58:55Il y a des idées,
00:58:56un projet.
00:58:57Alors,
00:58:58qui pour le mettre en œuvre ?
00:58:59C'est effectivement
00:59:00la vraie question.
00:59:01Je pense qu'en tous cas,
00:59:02ce qui est sûr
00:59:03et c'est toujours
00:59:04dans cette logique
00:59:05de clarification,
00:59:06ce que je comprends
00:59:07dans la position de Laurent Wauquiez
00:59:08et que je trouve
00:59:09plutôt salutaire,
00:59:10c'est de dire de toute manière
00:59:11qu'on ne veut pas
00:59:12d'un grand pacte central
00:59:13parce qu'on ne veut plus
00:59:14de cette illusion
00:59:15du en même temps
00:59:16où on gouvernera
00:59:17avec des socialistes
00:59:18jusqu'au LR
00:59:19ou plus.
00:59:20Parce que je crois
00:59:21que ça,
00:59:22c'est à moyen terme
00:59:23ce qui est en train
00:59:24d'arriver.
00:59:25C'est qu'on a absolument
00:59:26besoin de clarté
00:59:27et on a absolument besoin
00:59:28de retrouver
00:59:29un clivage droite-gauche
00:59:30et c'est malheureusement
00:59:31aujourd'hui pas possible
00:59:32matériellement,
00:59:33arithmétiquement.
00:59:34Arithmétiquement,
00:59:35ce n'est pas facile.
00:59:36C'est super dur à dire.
00:59:37En revanche,
00:59:38si vous voulez de la clarté,
00:59:39il faut aussi de l'honnêteté
00:59:40et l'honnêteté
00:59:41est de dire
00:59:42que les propositions
00:59:43qu'ils font
00:59:44sur les questions de sécurité
00:59:45et les questions d'immigration
00:59:46sont plus proches
00:59:47du Rassemblement national
00:59:48que de la Macronie.
00:59:49Mais ça,
00:59:50c'est l'honnêteté politique.
00:59:51C'est pour ça
00:59:52qu'on n'a pas entendu
00:59:53le RN
00:59:54prendre la parole.
00:59:55C'est une question
00:59:56qu'on aurait pu poser.
00:59:57Sur les questions économiques
00:59:58qui ne sont pas dérisoires,
00:59:59surtout avec le budget
01:00:00et surtout avec les menaces,
01:00:01ils ne sont pas près,
01:00:02c'est le moins qu'on puisse dire,
01:00:03du Rassemblement national.
01:00:04C'est bien pour ça
01:00:05que j'ai posé...
01:00:06Le RN n'a pas encore fait sa mue.
01:00:07Attendez,
01:00:08c'est bien pour ça
01:00:09que j'ai dit sur les questions
01:00:10d'immigration
01:00:11et les questions de sécurité.
01:00:12Je n'ai pas du tout parlé
01:00:13des questions économiques.
01:00:14Le 25 mars 2023,
01:00:15on avance.
01:00:16Dans les deux CEV,
01:00:17les gendarmes ont été confrontés,
01:00:18on le rappelle,
01:00:19à une violence absolument inouïe.
01:00:20Un millier de radicaux,
01:00:21le ministre de l'Intérieur
01:00:22parlait d'éco-terroristes,
01:00:23et ça se passait
01:00:24à Sainte-Seline.
01:00:25D'accord ?
01:00:26Vous aviez 47 policiers
01:00:27et gendarmes
01:00:28qui ont été blessés,
01:00:296 à 8 000 opposants
01:00:30au projet de bassine d'eau,
01:00:31dont un millier,
01:00:32je le disais,
01:00:33d'éléments radicaux.
01:00:34Un an et demi plus tard,
01:00:35le même cirque va recommencer
01:00:36ou pourrait recommencer du moins.
01:00:37Puisqu'à 15 kilomètres
01:00:38de Sainte-Seline,
01:00:39on prévoit
01:00:40une grande mobilisation
01:00:41à Sainte-Seline
01:00:42et à Sainte-Seline.
01:00:43Avec, si vous voulez,
01:00:44une sorte de rassemblement
01:00:45des black blocs européens,
01:00:46italiens, belges, allemands,
01:00:47toujours sur notre sol.
01:00:48Avec, là aussi,
01:00:49un fort dispositif
01:00:50de sécurité.
01:00:51On est à 10 jours
01:00:52des Jeux olympiques.
01:00:53Bon.
01:00:54Donc, ça va être intéressant
01:00:55d'ailleurs d'entendre
01:00:56le nouveau fonds populaire,
01:00:57d'entendre ceux qui,
01:00:58demain,
01:00:59pourraient être au pouvoir
01:01:00sur cette nouvelle mobilisation
01:01:01et sur cette nouvelle
01:01:02mobilisation
01:01:03de l'Etat.
01:01:04Donc, c'est intéressant
01:01:05d'entendre
01:01:06le nouveau fonds populaire
01:01:07et d'entendre
01:01:08ceux qui, demain,
01:01:09pourraient être au pouvoir
01:01:10sur cette nouvelle mobilisation
01:01:11et sur cette nouvelle mobilisation
01:01:12sur cette nouvelle mobilisation.
01:01:13Peut-être que leur discours
01:01:14a changé.
01:01:15Voyons le sujet de la rédaction
01:01:16et on en parle juste après.
01:01:17Une réunion de travail
01:01:18aux allures
01:01:19de conseils de guerre.
01:01:20Hier après-midi,
01:01:21Agnor,
01:01:22Gérald Darmanin,
01:01:23a fait le point
01:01:24avec la préfète
01:01:25des Deux-Sèvres
01:01:26et les forces de l'ordre
01:01:27sur le dispositif
01:01:28de sécurité
01:01:29qui encadrera
01:01:30les manifestations
01:01:31anti-Méga-Bassines
01:01:32prévues ces vendredis
01:01:33et samedis.
01:01:34J'ai,
01:01:35après la demande
01:01:36des préfets,
01:01:37mobilisé
01:01:38plus de 3000
01:01:39gendarmes
01:01:40et policiers.
01:01:41C'est un dispositif
01:01:42extrêmement important.
01:01:43Cinq hélicoptères,
01:01:44une dizaine de drones.
01:01:45Les organisateurs
01:01:46du rassemblement
01:01:47attendent ainsi
01:01:48au moins 10 000 militants
01:01:49au Village de l'Eau,
01:01:50un campement installé
01:01:51à Mel
01:01:52à proximité
01:01:53de Sainte-Sauline.
01:01:54Des manifestations
01:01:55sont également prévues
01:01:56sur le site
01:01:57d'une future bassine
01:01:58à Saint-Sauvent dans la Vienne
01:01:59et au port de La Rochelle.
01:02:00Les autorités attendent
01:02:01entre 6000 et 8000 manifestants
01:02:02dont un millier
01:02:03de personnes dangereuses,
01:02:04violentes ou radicalisées.
01:02:051500 personnes
01:02:06ont déjà été contrôlées,
01:02:07une vingtaine de fiches
01:02:08S d'ultra-gauche
01:02:09ou d'écologie
01:02:10radicale
01:02:11ont déjà été constatées
01:02:12sur le territoire
01:02:13notamment à proximité
01:02:14de Mel.
01:02:15Ce contrôle de zone
01:02:16va s'étendre.
01:02:17Gérald Darmanin
01:02:18a également assuré
01:02:19les forces de l'ordre
01:02:20de tout son soutien.
01:02:21J'ai reçu des blessés
01:02:22de Sainte-Sauline
01:02:23au ministère de l'Intérieur
01:02:24qui m'ont raconté
01:02:25leur brûlure,
01:02:26aussi leur choc psychologique
01:02:27avec leur famille
01:02:28et moi je veux être
01:02:29au rendez-vous
01:02:30de leur engagement.
01:02:31Il y a plus d'un an,
01:02:32les quelques 3000 gendarmes
01:02:33mobilisés à Sainte-Sauline
01:02:34avaient tiré
01:02:35plus de 5000 grenades
01:02:36lacrymogènes
01:02:37en moins d'une heure et demie
01:02:38pour disperser
01:02:39les manifestants.
01:02:40Je voudrais qu'on écoute
01:02:41le lieutenant Martin,
01:02:42c'est un gendarme
01:02:43qui était présent
01:02:44à Sainte-Sauline.
01:02:45C'est très rare
01:02:46qu'il prenne la parole,
01:02:47c'est très rare d'ailleurs
01:02:48que les forces de l'ordre
01:02:49et ça c'est dommage,
01:02:50les forces de l'ordre
01:02:51victimes sur les manifestations,
01:02:52victimes lors des émeutes
01:02:53puissent parler
01:02:54à visage découvert
01:02:55et racontent
01:02:56ce qu'elles ont vécu
01:02:57parce que vous avez
01:02:58des formidables
01:02:59porte-paroles
01:03:00dans les syndicats de police
01:03:01mais la parole
01:03:02de la personne victime
01:03:03est toujours plus forte
01:03:04je pense.
01:03:05On écoute
01:03:06le lieutenant Martin.
01:03:07On a vu
01:03:08à quel point
01:03:09ils étaient équipés.
01:03:10Ils avaient tout
01:03:11du matériel défensif,
01:03:12des boucliers,
01:03:13des bâches,
01:03:14des casques,
01:03:15des masques à gaz
01:03:16et du matériel offensif
01:03:17avec des clous
01:03:18dans les boucliers,
01:03:19des barres de métal,
01:03:20des frondes,
01:03:21des cocktails molotov
01:03:22en quantité phénoménale,
01:03:23des chandelles romaines,
01:03:24des artifices,
01:03:25des mortiers.
01:03:26Ils étaient venus
01:03:27très très préparés.
01:03:28À un moment on s'est dit
01:03:29mais en fait
01:03:30ils veulent nous blesser
01:03:31voire pire,
01:03:32qu'ils veulent nous tuer.
01:03:33Enfin voilà,
01:03:34je me souviens
01:03:35qu'un maître dit ça
01:03:37Plusieurs pavés
01:03:38que je me suis pris
01:03:39au niveau de la tête
01:03:40et en fait ça a explosé
01:03:41mon masque à gaz
01:03:42donc je n'arrivais plus
01:03:43à respirer après
01:03:44parce qu'en fait
01:03:45toute la lacrymogène
01:03:46revenait vers nous
01:03:47avec le vent
01:03:48qui nous était défavorable
01:03:49et quand j'ai fait
01:03:50tout le bilan de mon matériel
01:03:51j'avais mon épaulière
01:03:52qui était fondue,
01:03:53mon casque
01:03:54qui était plein d'impact,
01:03:55ma visière brûlée.
01:03:56Quand vous entendez
01:03:57son discours
01:03:58j'imagine que vous pensez
01:03:59également à vos frères d'armes,
01:04:00les policiers qui sont
01:04:01sur le terrain
01:04:02et qui ont aussi parfois
01:04:03cette impression
01:04:04d'avoir des gens
01:04:05avec la caméra
01:04:06qui était dans le camion
01:04:07des gendarmes
01:04:08où on voyait arriver
01:04:09les pavés qui étaient énormes
01:04:10on avait l'impression
01:04:11de les recevoir nous-mêmes
01:04:12quand on regardait la vidéo
01:04:13c'était absolument dingue
01:04:14et le collègue gendarme
01:04:15l'a très très bien dit
01:04:16en fait ils viennent là
01:04:17pour nous blesser
01:04:18pour nous mutiler
01:04:19voire pour nous tuer
01:04:20et ça va encore
01:04:21recommencer cette année
01:04:22et face à ça
01:04:23on va mobiliser encore
01:04:243000 forces de l'ordre
01:04:25et on nous avait dit
01:04:26juste avant les JO
01:04:27je pense que vous pourrez
01:04:28récupérer un petit peu
01:04:29vous allez avoir
01:04:30un peu de repos
01:04:31parce qu'il y a
01:04:32des gens qui vont
01:04:34un peu de repos
01:04:35parce que pendant les JO
01:04:36il va falloir être
01:04:37hyper présent
01:04:38et en fait on se rend compte
01:04:39qu'aujourd'hui en France
01:04:40on n'y arrive plus tout ça
01:04:41on a la Nouvelle-Calédonie
01:04:42dont on ne parle plus
01:04:43aujourd'hui
01:04:44alors que ça fait 2 mois
01:04:45il y a 32 forces mobiles
01:04:46qui sont présentes là-bas
01:04:47on a tous ces événements
01:04:48qui ont lieu en France
01:04:49hier soir,
01:04:50Gare de l'Est
01:04:51on a encore
01:04:52Seine-Sauline
01:04:53qui va arriver
01:04:54et puis en prévision des JO
01:04:55que va-t-il se passer
01:04:56et sans arrêt
01:04:57sans arrêt
01:04:58les forces de l'ordre
01:04:59sont soumises
01:05:00à rude épreuve
01:05:01donc je comprends
01:05:02l'état d'esprit
01:05:03de ces gendarmes
01:05:04de ces policiers
01:05:05on le vit
01:05:06en interne
01:05:07et franchement
01:05:08j'espère qu'à un moment donné
01:05:09on aura quand même
01:05:10quelqu'un qui va arriver
01:05:11et qui va dire
01:05:12on va siffler
01:05:13la fin du temps réglementaire
01:05:14et maintenant
01:05:15on va quand même
01:05:16passer à autre chose
01:05:17parce que l'État
01:05:18doit être fort
01:05:19l'État doit rester fort
01:05:20et l'État doit être
01:05:21le plus fort
01:05:22Monsieur Vial
01:05:23vous qui êtes justement
01:05:24spécialisé sur les radicalités
01:05:25et cette radicalisation
01:05:26à gauche
01:05:27avec une grande messe
01:05:28des Black Blocs européens
01:05:29et des éléments radicaux
01:05:30qui doivent se retrouver
01:05:31à 15 kilomètres
01:05:32je le répète
01:05:33de Sainte-Soline
01:05:34Clairement
01:05:35on est dans une situation
01:05:36qui est plus compliquée
01:05:37encore que ce qu'on a vécu
01:05:38au mois de mars 2023
01:05:41puisque pour plusieurs raisons
01:05:43un, les violences
01:05:44ne se sont pas arrêtées
01:05:45après Sainte-Soline
01:05:46les agriculteurs
01:05:48sur place
01:05:49sont victimes
01:05:50de façon très récurrente
01:05:51de sabotages
01:05:52la semaine dernière
01:05:53il y a eu une dizaine
01:05:54de sabotages
01:05:55qui ont été mises en place
01:05:56donc effectivement
01:05:57il y a une tension
01:05:58qui est montée
01:05:59du côté aussi
01:06:00des agriculteurs
01:06:01on a
01:06:02la porte-parole
01:06:03des Soulevements de la Terre
01:06:04Léna Lazar
01:06:05qui a fait une conférence de presse
01:06:06disant
01:06:07qu'ils allaient
01:06:08en plus de tout
01:06:09ce qui a été annoncé
01:06:10multiplier les actions
01:06:11de désarmement
01:06:12le désarmement
01:06:13c'est le nouveau mot
01:06:14à la mode
01:06:15pour dire des actions
01:06:16de sabotage
01:06:17donc ils ont prévu
01:06:18des actions de sabotage
01:06:19ils les annoncent
01:06:20Léna Lazar
01:06:21il y a un an
01:06:22elle était interviewée
01:06:23sur France Inter
01:06:24où la question
01:06:25qu'on lui posait
01:06:26c'est
01:06:27est-ce que vous envisagez
01:06:28l'usage de bombes
01:06:29pour aller se poser
01:06:30dans les moments
01:06:31qui arrivent
01:06:32donc on n'est pas à l'abri
01:06:33de tout ça
01:06:34c'est l'éco-terrorisme
01:06:35dont parlait Gérald Darmanin
01:06:36c'est le dernier roman
01:06:37ou l'avant-dernier roman
01:06:38de Houellebecq
01:06:39on a une montée
01:06:40de la violence
01:06:41et de l'équipement
01:06:42il y a
01:06:43au début du mois de juin
01:06:44sur la 69
01:06:45sur le chantier de la 69
01:06:46dans quelques
01:06:47dans le sud-ouest
01:06:48on a eu des militants
01:06:49qui ont utilisé
01:06:50des catapultes
01:06:51pour attaquer
01:06:52les forces de l'ordre
01:06:53de façon
01:06:54à les attaquer
01:06:55de plus loin
01:06:56donc on a aujourd'hui
01:06:57une montée
01:06:58quand même
01:06:59de ces militants-là
01:07:00qui sont
01:07:01armés
01:07:02structurés
01:07:03organisés
01:07:04et qui savent
01:07:05ce qu'ils viennent faire
01:07:06alors d'ailleurs
01:07:07ce qu'ils annoncent
01:07:08aujourd'hui dans la presse
01:07:09c'est pas ce qu'ils vont faire
01:07:10c'est des diversions
01:07:11ils nous le font à chaque fois
01:07:12ils annoncent
01:07:13des points
01:07:14sur lesquels
01:07:15ils vont aller
01:07:16et on aura
01:07:17des actions de diversion
01:07:18mais cette action-là
01:07:19est violente
01:07:20il y a un autre
01:07:21élément qui fait que
01:07:22ça sera plus grave
01:07:23ça peut être plus grave
01:07:24c'est qu'on n'est pas
01:07:25au mois de mars
01:07:26aujourd'hui
01:07:27où les actions
01:07:28des forces de l'ordre
01:07:29ça sera beaucoup
01:07:30plus compliqué
01:07:31d'agir au moment
01:07:32où les bléssons sont hautes
01:07:33il y a beaucoup plus
01:07:34de matériel agricole
01:07:35qui est dispersé
01:07:36sur le territoire
01:07:37à ce moment-là
01:07:38parce que justement
01:07:39les gens sont en train
01:07:40de travailler
01:07:41donc des cibles potentielles
01:07:42pour des actions de sabotage
01:07:43qui sont beaucoup plus nombreuses
01:07:44que ce qui était le cas
01:07:45au mois de mars
01:07:46donc on a effectivement
01:07:47un niveau de gravité
01:07:48qui est beaucoup plus important
01:07:49que ce qui était au mois de mars
01:07:50Et qu'y avait-il à craindre
01:07:51pour Sainte-Soline
01:07:52selon Olivier Faure ?
01:07:53Rien.
01:07:54Voilà.
01:07:55Rien.
01:07:56C'est intéressant
01:07:57de comprendre
01:07:58parce qu'évidemment
01:07:59encore une fois
01:08:00ça ne s'est pas arrêté
01:08:01comme vous le rappeliez
01:08:02et qu'on voit maintenant
01:08:03des appels
01:08:04des différentes
01:08:05coordinations rurales
01:08:06mais aussi
01:08:07des mouvements
01:08:08spontanés de paysans
01:08:09qui appellent
01:08:10à converger
01:08:11eux-mêmes
01:08:12vers les Deux-Sèvres
01:08:13donc c'est quelque chose
01:08:14qui va évidemment
01:08:15parce qu'ils ne veulent pas
01:08:16se laisser faire
01:08:17ils veulent pas
01:08:18que leur matériel
01:08:19soit cassé
01:08:20ils veulent pas
01:08:21que leur ouvrage
01:08:22soit menacé
01:08:23donc l'attention
01:08:24est aussi de ce côté.
01:08:25Merci Olivier
01:08:26qu'on va décrypter
01:08:27ce qu'il s'est passé
01:08:28cette nuit
01:08:29après cette première journée
01:08:30de la Convention
01:08:31Les Républicains
01:08:32je rappelle
01:08:33votre ouvrage
01:08:34Le clan Biden
01:08:35l'Amérique
01:08:36et l'état profond
01:08:37cover-up
01:08:38Donald Trump
01:08:39qu'on a vu
01:08:40donc trois jours
01:08:41après avoir échappé
01:08:42à une tentative d'assassinat
01:08:43samedi
01:08:44l'ancien président américain
01:08:45est arrivé
01:08:46ce lundi
01:08:47à la Convention
01:08:48sous les acclamations
01:08:49des délégués
01:08:50qui l'ont officiellement
01:08:51désigné pour leur candidat
01:08:52à la présidentielle.
01:08:53Je vous propose
01:08:54d'abord
01:08:55lorsqu'il est arrivé
01:08:56c'est arrivé en rockstar
01:08:57quasiment à chaque fois
01:08:58mais là effectivement
01:08:59il y a une couleur
01:09:00encore plus mystique
01:09:01iconique
01:09:02après cette tentative
01:09:03d'assassinat.
01:09:24Alors il n'a pas pris la parole
01:09:40cette nuit
01:09:41Donald Trump
01:09:42Gérald Dolivier
01:09:43comment vous l'avez trouvé
01:09:44physiquement
01:09:45dans la manière de se mouvoir
01:09:46il était peut-être
01:09:47un peu marqué quand même
01:09:48par cette tentative d'assassinat
01:09:49Oui mais je crois
01:09:50qu'il a surtout voulu
01:09:51projeter une image
01:09:52de calme
01:09:53et il a reconnu
01:09:54qu'à la suite de l'attentat
01:09:55enfin de la tentative
01:09:56d'assassinat
01:09:57il avait commencé
01:09:58de réécrire le discours
01:09:59qu'il donnera jeudi soir
01:10:00parce qu'il le parlera
01:10:01en dernier évidemment
01:10:02une fois que sa nomination
01:10:03aura été obtenue
01:10:04par acclamation
01:10:05donc il ne va pas parler
01:10:06d'ici là
01:10:07mais il y a
01:10:08je dirais la montée
01:10:09de la violence
01:10:10dont il a été victime
01:10:11l'a incité non pas
01:10:12à lui-même
01:10:13attaquer plus
01:10:14le camp adverse
01:10:15mais au contraire
01:10:16à rechercher l'unité
01:10:17et je crois
01:10:18qu'on va voir
01:10:19un personnage plus serein
01:10:20peut-être plus calme
01:10:21moins provocateur
01:10:22que ce qu'il a pu être
01:10:23par le passé
01:10:24et c'est sa phrase hier
01:10:25il est temps
01:10:26de calmer les choses
01:10:27c'est-à-dire qu'on peut
01:10:28avoir des divergences
01:10:29mais c'est le moment
01:10:30un peu de redescendre
01:10:31et de profiter de l'élection
01:10:32pour le faire
01:10:33et de rechercher
01:10:34un électorat
01:10:35encore plus large
01:10:36que ce qu'il n'était
01:10:37en train de faire
01:10:38ce que d'ailleurs
01:10:39le parti républicain
01:10:40fait avec lui
01:10:41donc c'est plutôt
01:10:42quelqu'un
01:10:43un petit peu
01:10:44qui prend plus
01:10:45de recul
01:10:46qu'il n'en a pris
01:10:47par le passé
01:10:48et je crois
01:10:49que c'est ça
01:10:51il monte moins
01:10:52dans l'arène
01:10:53il adore
01:10:54ce qu'on appelle
01:10:55l'UFC
01:10:56c'est les combats
01:10:57sportifs
01:10:58voilà
01:10:59et il aime bien monter
01:11:00parfois dans l'arène
01:11:01et là
01:11:02on a un personnage
01:11:03qui va plutôt
01:11:04être un petit peu
01:11:05en retrait
01:11:06plus serein
01:11:07plus calme
01:11:08plus posé
01:11:09et recherchant
01:11:10beaucoup plus
01:11:11l'unité
01:11:12que la provocation
01:11:13donc il va jouer
01:11:14le good cop
01:11:15et le bad cop
01:11:16c'est donc son nouveau
01:11:17vice-président
01:11:18a annoncé
01:11:20Monsieur Vance
01:11:21racontez-nous
01:11:22qui est ce nouveau
01:11:23vice-président ?
01:11:24C'est un très bon choix
01:11:25enfin pour moi
01:11:26c'est un très bon choix
01:11:27d'abord parce que
01:11:28j'en avais parlé
01:11:29mais
01:11:30vous savez
01:11:31il y a deux choses
01:11:32habituellement
01:11:33quand un président
01:11:34choisit un vice-président
01:11:35il a deux options
01:11:36soit il prend
01:11:37un vice-président
01:11:38qui va l'aider
01:11:39à gagner l'élection
01:11:40parce qu'il va lui apporter
01:11:41un état
01:11:42Johnson avait apporté
01:11:43le Texas à Kennedy
01:11:44en 1960
01:11:45soit il prend quelqu'un
01:11:46qui va l'aider à gouverner
01:11:47parce qu'il estime que
01:11:48Kennedy avait déjà
01:11:49gagné d'avance
01:11:50Kamala Harris
01:11:51elle sert à apporter
01:11:52les femmes et les noirs
01:11:53à Joe Biden
01:11:54et à s'occuper
01:11:55d'autres questions
01:11:56une fois que lui est président
01:11:57et là
01:11:58Donald Trump
01:11:59il a pris une troisième option
01:12:00laquelle ?
01:12:01Il a choisi un successeur
01:12:02J.D. Vance
01:12:03c'est la seconde génération
01:12:04J.D. Vance
01:12:05c'est l'héritier
01:12:06du Trumpisme
01:12:07J.D. Vance
01:12:08alors James David
01:12:09on dit J.D. en anglais
01:12:10mais James David Vance
01:12:11c'est la personnification
01:12:12de l'héritier
01:12:13de l'héritier
01:12:14de l'héritier
01:12:15de l'héritier
01:12:16de l'héritier
01:12:17c'est la personnification
01:12:18de l'Amérique
01:12:19pour laquelle
01:12:20Trump se bat
01:12:21et des électeurs
01:12:22de Donald Trump
01:12:23J.D. Vance
01:12:24c'est quelqu'un
01:12:25qui vient de l'Ohio
01:12:26c'est un état
01:12:27du Midwest
01:12:28de cette vieille
01:12:29ceinture de rouille
01:12:30qui a beaucoup
01:12:31souffert économiquement
01:12:32depuis deux ou trois décennies
01:12:33c'est quelqu'un
01:12:34qui est né
01:12:35dans la pauvreté
01:12:36élevé par une mère seule
01:12:37parce que le père
01:12:38était alcoolique
01:12:39était parti
01:12:40élevé par ses grands-parents
01:12:41avec tout autour de lui
01:12:42une crise sociale
01:12:43une crise culturelle
01:12:44une crise économique
01:12:45et c'est quelqu'un
01:12:46qui arrive à se sortir
01:12:47de ses conditions difficiles
01:12:48il rejoint
01:12:49il s'engage
01:12:50dans les Marines
01:12:51dans l'armée américaine
01:12:52grâce à cet engagement
01:12:53il paye des études
01:12:54à l'université de Yale
01:12:55il sort avec
01:12:56un diplôme d'avocat
01:12:57il y rencontre
01:12:58sa future femme
01:12:59il monte une entreprise
01:13:00il gagne beaucoup d'argent
01:13:01il s'engage en politique
01:13:02et il n'a pas encore
01:13:0340 ans
01:13:04et il reste
01:13:05avec ses racines conservatrices
01:13:06ses racines du Midwest
01:13:07ses racines rurales
01:13:08il connaît exactement
01:13:09ce qu'il a
01:13:10il connaît exactement
01:13:11ce qu'il a
01:13:12il connaît exactement
01:13:13ce qu'il a
01:13:14il connaît exactement
01:13:15la crise
01:13:16qui s'y est passée
01:13:17d'ailleurs
01:13:18je vous ai apporté son livre
01:13:19il a été connu aux Etats-Unis
01:13:20il a été connu
01:13:21avant de faire de la politique
01:13:22parce qu'il a rédigé ça
01:13:23en 2016
01:13:24et c'est paru
01:13:25en 2017
01:13:26juste après
01:13:27l'élection de Trump
01:13:28et en fait
01:13:29le livre explique
01:13:30le phénomène Trump
01:13:31il ne l'explique pas directement
01:13:32il est présenté
01:13:33dans les médias
01:13:34comme ultra conservateur
01:13:35mais ça ne veut rien dire
01:13:36ça ne veut rien dire
01:13:37voilà exactement
01:13:38j'ai été
01:13:39New York Timeisé
01:13:40j'ai été New York Timeisé
01:13:41peut-être
01:13:42lorsque je dis ça
01:13:43Joe Biden
01:13:44hier a pris
01:13:45également la parole
01:13:46et c'est intéressant
01:13:47parce qu'il fait un mea culpa
01:13:48il dit
01:13:49j'ai commis une erreur
01:13:50en ciblant
01:13:51Donald Trump
01:13:52oui mais ça
01:13:53c'est bien de le dire
01:13:54écoutez
01:13:55comment parler
01:13:56de la menace
01:13:57pour la démocratie
01:13:58qui est réelle
01:13:59quand un président
01:14:00dit des choses
01:14:01comme il le fait
01:14:02est-ce que vous restez là
01:14:03sans rien dire
01:14:04parce que cela
01:14:05pourrait influencer quelqu'un
01:14:06je ne me suis pas
01:14:07engagé dans cette voie
01:14:08et justement
01:14:09le second
01:14:10qu'on va écouter
01:14:11parce que là
01:14:12il revient
01:14:13sur la menace
01:14:14pour la démocratie
01:14:15mais avant
01:14:16il parlait
01:14:17de cette erreur
01:14:18qu'il a commise
01:14:19en ciblant
01:14:20directement
01:14:21Joe Biden
01:14:22on est
01:14:23Donald Trump
01:14:24on l'écoute
01:14:25je n'ai pas parlé
01:14:26de cible
01:14:27j'ai parlé
01:14:28de se concentrer
01:14:29sur lui
01:14:30se concentrer
01:14:31sur ce qu'il fait
01:14:32se concentrer
01:14:33sur sa politique
01:14:34se concentrer
01:14:35sur le nombre
01:14:36de mensonges
01:14:37qu'il a proféré
01:14:38lors du débat
01:14:39écoutez
01:14:40je ne suis pas
01:14:41le type
01:14:42je ne suis pas
01:14:43celui qui a dit
01:14:44qu'il n'accepterait pas
01:14:45automatiquement
01:14:46le résultat
01:14:47de cette élection
01:14:48on ne peut pas seulement
01:14:49aimer son pays
01:14:50quand on gagne
01:14:51bon il s'excuse
01:14:52mais pas vraiment
01:14:53en quelque sorte
01:14:54oui parce que
01:14:55ce qu'il a dit
01:14:56est très très grave
01:14:57en fait
01:14:58qu'est-ce qu'il y a au départ
01:14:59au départ
01:15:00vous avez une réflexion
01:15:01qu'il a fait devant
01:15:02ses supporters
01:15:03à l'occasion
01:15:04d'un dîner
01:15:05de levée de fond
01:15:06c'était le 8 juillet
01:15:07c'est pas très vieux
01:15:08et le 8 juillet
01:15:09il a dit
01:15:10il faut mettre
01:15:11en avant
01:15:12quand vous avez une cible
01:15:13de tir
01:15:14et il a dit
01:15:15mot à mot
01:15:16et une semaine plus tard
01:15:17on a un personnage
01:15:18peut-être déséquilibré
01:15:19mais qui passe à l'acte
01:15:20et qui a une tentative
01:15:21d'assassinat
01:15:22contre un président passé
01:15:23et peut-être
01:15:24le futur président
01:15:25je rappelle que
01:15:26le 6 janvier 2021
01:15:27Donald Trump
01:15:28a tenu un discours
01:15:29devant 30 000
01:15:30de ses supporters
01:15:31au cours duquel
01:15:32il les a appelés
01:15:33à manifester
01:15:34patriotiquement
01:15:35et pacifiquement
01:15:36pour contester
01:15:37le résultat
01:15:38qui était en train
01:15:39de l'élection
01:15:40qui était en train
01:15:41d'être proclamé
01:15:42par le congrès
01:15:43la manifestation
01:15:44a dégénéré
01:15:45et Donald Trump
01:15:46a été destitué
01:15:47par la chambre
01:15:48à cause des événements
01:15:49du 6 janvier
01:15:50et poursuivi en justice
01:15:51pour ces mêmes événements
01:15:52d'accord
01:15:53parce qu'on a dit
01:15:54incitation à l'insurrection
01:15:55là vous avez
01:15:56un président
01:15:57Biden
01:15:58qui parle devant
01:15:59ses supporters
01:16:00qui évoque
01:16:01indirectement
01:16:02de mettre son adversaire
01:16:03au coeur d'une cible
01:16:04une semaine plus tard
01:16:05il y a une tentative
01:16:06d'assassinat
01:16:07je suis désolé
01:16:08mais il y a des juges
01:16:09qui pourraient avoir
01:16:10une incitation à la haine
01:16:11à la violence
01:16:12voire
01:16:13à ce qui s'est passé
01:16:14donc il a eu raison
01:16:15de s'excuser
01:16:16parce qu'il le fait
01:16:17de manière préventive
01:16:18au cas où
01:16:19quelqu'un aurait la même idée
01:16:20parce que sinon
01:16:21on est dans le deux poids
01:16:22deux mesures
01:16:23j'entends complètement
01:16:24est-ce que
01:16:25vous partagez
01:16:26on n'a pas suffisamment
01:16:27traité ce sujet
01:16:28peut-être hier matin
01:16:29et j'en suis
01:16:30le premier responsable
01:16:31est-ce que vous avez
01:16:32la sensation
01:16:33qu'à travers
01:16:34cette tentative d'assassinat
01:16:35et la renaissance
01:16:36de Joe Biden
01:16:37le match est plié
01:16:38c'est joué encore
01:16:39un peu plus hier
01:16:40le samedi
01:16:41il y a toujours une incertitude
01:16:42ça veut dire
01:16:43le candidat Trump
01:16:44non
01:16:45le candidat Biden
01:16:46pardonnez-moi
01:16:47bien sûr
01:16:48pour moi ça
01:16:49c'est pas le V
01:16:50c'est-à-dire que
01:16:51l'assassinat
01:16:52a détourné
01:16:53la tentative d'assassinat
01:16:54et la convention républicaine
01:16:55ont détourné l'attention
01:16:56du sujet
01:16:57de Joe Biden
01:16:58et de son âge
01:16:59mais son interview d'hier
01:17:00elle rentre dans sa politique
01:17:01actuelle
01:17:02dans sa campagne actuelle
01:17:03il cherche de démontrer
01:17:04interview après interview
01:17:05avec des journalistes
01:17:06très sympas
01:17:07de son bord
01:17:08comme celui de MSNBC
01:17:09ou d'ailleurs
01:17:10qu'il a la capacité à gouverner
01:17:12qu'il a la capacité
01:17:13à être candidat
01:17:14beaucoup d'américains
01:17:15ont déjà
01:17:16oui il est lâché
01:17:17par l'élite démocrate
01:17:18la conclusion est opposée
01:17:19donc je pense qu'une fois
01:17:20la convention terminée
01:17:21à partir de la semaine prochaine
01:17:23vous verrez les pressions
01:17:24renaître
01:17:25il peut être sauvé
01:17:26par les sondages
01:17:27le clan Biden
01:17:28l'Amérique
01:17:29et l'état profond
01:17:30c'est votre ouvrage
01:17:31parce que ce qui est intéressant
01:17:32c'est de découvrir
01:17:33encore un peu plus
01:17:34aux Etats-Unis
01:17:35qu'en France
01:17:37qui fait que
01:17:38aujourd'hui
01:17:39est-ce qu'on pourrait même
01:17:40le dire vulgairement
01:17:41le président des Etats-Unis
01:17:42est impuant
01:17:43face à cette administration
01:17:44pas tout à fait
01:17:45mais l'idée
01:17:46qu'on peut être dictateur
01:17:47le premier jour
01:17:48et le rester
01:17:49ça n'a aucun sens
01:17:50le spoil système
01:17:51est-ce qu'il existe toujours ?
01:17:52bien sûr
01:17:53c'est la base
01:17:54c'est la différence
01:17:55c'est la différence
01:17:56avec la France
01:17:57pour le coup
01:17:58et il est
01:17:59moins
01:18:00important qu'il a pu être
01:18:01par le passé
01:18:02mais ça fonctionne
01:18:03toujours comme ça
01:18:04vous rendez service
01:18:05on vous récompense
01:18:06pour les services rendus
01:18:07cher Gérald Olivier
01:18:08un grand merci
01:18:09pour toutes ces précisions
01:18:10on reparlera peut-être
01:18:11un peu de Donald Trump
01:18:12on va recevoir
01:18:13Noémie Schultz
01:18:14dans un instant
01:18:15donc on va faire
01:18:16un changement de place
01:18:17avec Florian Tardif
01:18:18restez avec nous
01:18:19Gérald Olivier
01:18:20et pourquoi
01:18:21on va revenir
01:18:22sur ce militaire
01:18:24qui a été
01:18:25blessé
01:18:26au couteau
01:18:27à Paris
01:18:28installez-vous
01:18:29cher Noémie
01:18:30parce que des nouvelles informations
01:18:31sont tombées
01:18:32je rappelle que
01:18:33un policier
01:18:34de l'ouverture
01:18:35des Jeux Olympiques
01:18:36a été
01:18:37blessé hier soir
01:18:38non loin
01:18:39de la gare de l'Est
01:18:40homme déjà connu
01:18:41dans une affaire
01:18:42de meurtre
01:18:43pour laquelle
01:18:44il avait été interné
01:18:45en psychiatrie
01:18:46jugé irresponsable
01:18:47tout ça s'est passé
01:18:48en 2018
01:18:49et que 6 ans plus tard
01:18:50on le retrouve
01:18:51donc dans la rue
01:18:52à quelques kilomètres
01:18:53de là où il avait
01:18:54commis son meurtre
01:18:55puisque c'est
01:18:56gare de l'Est
01:18:57et que c'était
01:18:58Châtelet-les Halles
01:18:59donc c'est pas très loin
01:19:00et que cette fois-ci
01:19:01il s'en était pris
01:19:02à un militaire
01:19:03pour cet homme ?
01:19:04Alors
01:19:05d'après l'AFP
01:19:06l'information vient de tomber
01:19:07il a été interné
01:19:08en psychiatrie
01:19:09donc ça veut dire
01:19:10qu'effectivement
01:19:11un médecin
01:19:12qui est venu le voir
01:19:13comme c'est la règle
01:19:14pour toute personne placée
01:19:15en garde à vue
01:19:16a estimé que son état
01:19:17n'était pas compatible
01:19:18avec une garde à vue
01:19:19et qu'il ne venait pas
01:19:20en état de répondre
01:19:21aux questions des policiers
01:19:22et donc effectivement
01:19:23il a été interné
01:19:24en psychiatrie
01:19:25ce qu'il faut savoir
01:19:26ce qui est important de dire
01:19:27c'est que dans cette affaire
01:19:28on va reprendre les choses
01:19:29à zéro
01:19:30c'est-à-dire qu'il a été
01:19:31déclaré irresponsable
01:19:32en 2020
01:19:33pour des faits
01:19:34de 2018
01:19:35ce n'est pas pour autant
01:19:36que d'office
01:19:37on estime qu'il est irresponsable
01:19:38pour les faits
01:19:39qui se sont passés
01:19:40hier soir
01:19:41il va y avoir
01:19:42on est en matière criminelle
01:19:43donc l'information judiciaire
01:19:44va être ouverte
01:19:45un juge d'instruction
01:19:46va être nommé
01:19:47et dans le cadre
01:19:48de cette information judiciaire
01:19:49il va y avoir à nouveau
01:19:50des expertises psychiatriques
01:19:51qui vont être
01:19:52qui vont avoir lieu
01:19:53pour cet homme-là
01:19:54pour savoir
01:19:55s'il est irresponsable
01:19:56ou non de ces actes
01:19:57au moment des faits
01:19:58au moment des faits
01:19:59j'ai bien compris
01:20:00est-ce qu'il y avait
01:20:01une abolition du discernement
01:20:02si il y a à nouveau
01:20:03une abolition du discernement
01:20:04effectivement
01:20:05cet homme-là
01:20:06ne sera pas renvoyé
01:20:07devant une cour d'assises
01:20:08il ne sera pas jugé
01:20:09il ne sera pas condamné
01:20:10à de la prison
01:20:11pour autant
01:20:12ça ne veut pas dire
01:20:13qu'on va le laisser
01:20:14repartir libre
01:20:15dans quelques semaines
01:20:16j'espère qu'on ne va pas
01:20:17faire la même chose
01:20:18qu'après 2018
01:20:19ça c'est sûr
01:20:20la difficulté
01:20:21c'est qu'on manque d'éléments
01:20:22c'est-à-dire qu'on sait
01:20:23qu'il a été
01:20:24que les faits remontent à 2018
01:20:25on sait qu'il y a eu
01:20:26une déclaration d'irresponsabilité pénale
01:20:27en 2020
01:20:28il y avait eu
01:20:29des mesures de sûreté
01:20:30qui avaient été prises
01:20:31il semblerait qu'il ait été
01:20:32hospitalisé
01:20:33pendant un certain temps
01:20:34mais le parquet de Paris
01:20:35pour le moment
01:20:36n'a pas communiqué d'éléments
01:20:37donc on ne sait pas
01:20:38pendant combien de temps
01:20:39il avait été hospitalisé
01:20:40mais encore une fois
01:20:41la justice
01:20:42une fois qu'elle a déclaré
01:20:43l'irresponsabilité pénale
01:20:44elle peut décider
01:20:45d'une hospitalisation d'office
01:20:46et à partir de là
01:20:47elle passe la main au médecin
01:20:48c'est exactement ça
01:20:49on l'a bien compris
01:20:50c'est ce qu'on disait ce matin
01:20:51et donc la justice
01:20:52ne peut pas dire
01:20:53cette personne
01:20:54doit rester hospitalisée
01:20:55pendant 5 ans
01:20:56pendant 10 ans
01:20:57pendant 15 ans
01:20:58exactement
01:20:59donc c'est le lien
01:21:00c'est la zone grise
01:21:01entre la justice
01:21:02et la santé
01:21:03c'est ce qu'on disait
01:21:04mais ce n'est pas
01:21:05une zone grise en fait
01:21:06pardonnez-moi
01:21:07je pense aux téléspectateurs
01:21:08et à tous les français
01:21:09qui se disent
01:21:10un homme qui tue
01:21:11en poignardant un individu
01:21:12en 2018
01:21:13se retrouve dans la rue
01:21:14en 2024
01:21:15pour planter un couteau
01:21:16sur un militaire
01:21:17ça paraît incompréhensible
01:21:18c'est totalement incompréhensible
01:21:19peut-être
01:21:20et c'est inacceptable
01:21:21mais ce n'est pas
01:21:22une zone grise
01:21:23dans la mesure où
01:21:24encore une fois
01:21:25la justice ne peut pas
01:21:26les téléspectateurs
01:21:27ne peuvent pas
01:21:28les textes en l'état
01:21:29ne peuvent pas
01:21:30en l'état
01:21:31les textes en l'état
01:21:32vous avez bien raison
01:21:33vous avez entièrement raison
01:21:34la politique pénale
01:21:35aujourd'hui
01:21:36ne permet pas
01:21:37d'être plus dure
01:21:38là-dessus
01:21:39vous avez entièrement raison
01:21:40je pense si vous voulez
01:21:41qu'on pourrait améliorer
01:21:42le système
01:21:43en termes de sécurité
01:21:44à partir du moment
01:21:45où c'est la chambre d'instruction
01:21:46qui a ordonné
01:21:47l'hospitalisation psychiatrique
01:21:48faire en sorte
01:21:49que ce soit
01:21:50elle
01:21:51et qu'uniquement
01:21:52elle
01:21:53qui puisse le libérer
01:21:54au vu de nouveaux
01:21:55examens psychiatriques
01:21:56au cours
01:21:57d'évolution
01:21:58et ne pas laisser
01:21:59cette décision
01:22:00entre les mains
01:22:01des experts
01:22:02ils vont
01:22:03obligatoirement
01:22:04s'appuyer sur
01:22:05les experts psychiatriques
01:22:06ils peuvent demander
01:22:07des contre-expertises
01:22:08ils peuvent
01:22:09ne pas suivre
01:22:10les experts aussi
01:22:11ça arrive quelques fois
01:22:12donc là
01:22:13on aura un système
01:22:14écoutez moi
01:22:15ce que je vous propose
01:22:16c'est que de 10h30 à 11h
01:22:17on ne parle que de ce sujet
01:22:18parce qu'on aurait pu faire
01:22:19c'est très intéressant
01:22:20parfait
01:22:21vous allez voir que ça
01:22:22concerne quand même
01:22:23assez peu
01:22:24mais tant mieux
01:22:25et justement
01:22:26c'est important
01:22:27de vous avoir
01:22:28Gérald Olivier
01:22:29c'était un plaisir
01:22:30d'être avec vous ce matin
01:22:31donc Donald Trump
01:22:32doit parler jeudi soir
01:22:33donc vendredi matin
01:22:34vous êtes avec nous
01:22:35allez à tout à l'heure
01:22:36pour la suite
01:22:37de l'heure des pros
01:22:38on est jusqu'à 11h
01:22:39pendant l'été
01:22:40à tout de suite
01:22:41quasiment 10h30
01:22:42sur CNews
01:22:43on poursuit
01:22:44l'heure des pros
01:22:45été
01:22:46on est ensemble
01:22:47jusqu'à 11h
01:22:48le point sur l'information
01:22:49c'est avec
01:22:50Somaïa Labidi
01:22:51et ensuite
01:22:52on revient
01:22:53sur le sujet
01:22:54c'est un sujet
01:22:55qui a été
01:22:56piqué
01:22:57et ensuite
01:22:58on reviendra
01:22:59sur cet attaque au couteau
01:23:00qui a blessé un homme
01:23:01qui a blessé
01:23:02un militaire
01:23:03aux portes de la gare
01:23:04de l'Est à Paris
01:23:05hier soir
01:23:06le point sur l'information
01:23:07on commence avec
01:23:08cette toute dernière
01:23:09information
01:23:10le suspect
01:23:11déjà connu
01:23:12pour un meurtre
01:23:13en 2018
01:23:14qui a attaqué
01:23:15un militaire
01:23:16au couteau hier
01:23:17dans la gare
01:23:18de l'Est à Paris
01:23:19a été interné
01:23:20en psychiatrie
01:23:21de son côté
01:23:22le parquet de Paris
01:23:23a ouvert une enquête
01:23:24des faits.
01:23:25Négociation au point mort à gauche, interrogée sur l'hypothèse, Laurence Tubiana à Matignon,
01:23:30Manuel Bompard déclare tomber de sa chaise face à ce profil.
01:23:33Un profil qui, selon le coordinateur de la France Insoumise, est bien trop Macron compatible
01:23:39pour coller avec le programme proposé par le nouveau Front populaire.
01:23:42Et puis le Kremlin veut d'abord comprendre ce qu'est le sommet de la paix évoqué par
01:23:47Kiev avant d'éventuellement y participer.
01:23:49Déclaration du porte-parole de la présidence russe suite au propos de Volodymyr Zelensky
01:23:55qui a ouvert la porte à des pourparlers avec la Russie en assurant être favorable à la
01:23:59présence de Moscou à un prochain sommet de paix.
01:24:03Merci chers Somaïas pour le point sur l'information, on est toujours avec Joseph Macescaron, avec
01:24:08Olivier Vial, Georges Fenech, Rudy Mana, porte-parole Alliance Sud, également avec Noémie Schultz
01:24:15du service Police Justice et nous sommes en direct avec Jean Dorido qui est psychologue
01:24:20Merci d'être avec nous.
01:24:21Ce que je vous propose c'est qu'on revienne évidemment sur cette actualité majeure ce
01:24:26matin, lundi, à deux semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, un militaire
01:24:30de l'opération Sentinelle a été blessé d'un coup de couteau gare de l'Est par un
01:24:35homme déjà connu dans une affaire de meurtre pour laquelle il avait été interné en psychiatrie
01:24:40c'était en 2018.
01:24:42Le profil de l'assaillant c'est avec Maxime Lavandier.
01:24:47Le profil de l'homme suspecté d'avoir attaqué au couteau un militaire de l'opération Sentinelle
01:24:52gare de l'Est se précise peu à peu.
01:24:54Interpellé rapidement après son agression, le suspect, âgé de 40 ans, est né en République
01:24:59démocratique du Congo et naturalisé français en 2006.
01:25:03Il se dit chrétien et aurait crié « Dieu est grand » en français au moment de l'attaque
01:25:08sur le militaire.
01:25:09Selon les premiers éléments, il dit avoir agi parce que les militaires tuent des gens
01:25:12dans son pays.
01:25:13Mais les circonstances et motivations de l'individu font toujours l'objet d'investigations.
01:25:18Un homme au profil inquiétant et qui n'est pas à son coup d'essai, il était déjà
01:25:22connu de la justice pour différents faits.
01:25:24A son casier judiciaire, deux condamnations pour violences sur conjoint.
01:25:28En 2018, il avait mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER
01:25:33Châtelet-Halle, en plein cœur de Paris.
01:25:35Déclaré pénalement irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques, il avait alors
01:25:40été interné dans un hôpital.
01:25:42Selon une expertise médicale, l'homme serait atteint d'une probable maladie schizophrénique
01:25:46évolutive et non traité depuis plusieurs années, ce qui pose la question de sa liberté
01:25:51hier soir, dans les rues de la capitale.
01:25:55Et donc je le disais, on est avec Jean Dorido et on reviendra dans un instant avec vous
01:25:59sur la question de l'irresponsabilité.
01:26:01C'est intéressant aussi de voir son CV judiciaire Noemi, puisqu'il a été condamné pour des
01:26:05violences sur conjoint, donc là il n'était pas irresponsable sur ces faits-là, et visiblement
01:26:10sur les faits de 2018, on l'a jugé irresponsable.
01:26:14Et là, sur 2024, vous aviez très bien dit avant la publicité, on attend de voir si
01:26:19oui ou non, il va être considéré comme irresponsable.
01:26:22Encore une fois, la question qui est posée aux experts psychiatres, c'est, la personne
01:26:25était-elle au moment des faits ?
01:26:30Un état psychologique sain, normal.
01:26:32Ce n'est pas deux heures avant, deux heures après, c'est au moment des faits.
01:26:35Jorje.
01:26:36Pardonnez-moi Eliott, mais moi je trouve qu'on évacue un peu vite la question, est-ce qu'il
01:26:40s'agit d'un acte terroriste ou pas ?
01:26:42Avant, on constate que le parquet international n'est pas saisi, mais bon, la cible c'est
01:26:47le militaire, il fait état des forces militaires au Congo, alors ça veut dire que d'emblée
01:26:52on dit, c'est un théâtre pas déséquilibré, donc il n'y a aucun terrorisme.
01:26:56Moi je pense qu'on a évacué un peu vite cette question-là et qu'on pourrait peut-être
01:26:59revenir à ça.
01:27:00C'est toujours le cas.
01:27:01C'est toujours le cas.
01:27:02Il n'était pas dans les radars en tout cas des services.
01:27:04Et alors ?
01:27:05Et alors ?
01:27:06C'est pas un crime passionnel ?
01:27:07Non.
01:27:08C'est pas un hold-up ?
01:27:09Non.
01:27:10C'est pas un crime...
01:27:11C'est quoi ?
01:27:12La vie des affaires.
01:27:13La gare de Lyon.
01:27:14La gare de Lyon.
01:27:15On a vu un homme s'en prendre à des petits-enfants à Annecy et le parquet international antiterroriste
01:27:18ne s'était pas saisi parce qu'il était atteint.
01:27:20Mais non mais plus récemment, plus récemment, l'attaque au couteau au gare de Lyon où
01:27:25vous aviez l'assaillant qui expliquait sur TikTok qu'il détestait la France, que la
01:27:31France était un état terroriste, qu'ils étaient responsables de crimes si mes souvenirs
01:27:35semblent au Mali.
01:27:36Et ensuite, lors de ses dernières déclarations, il expliquait qu'il ne voulait s'en prendre
01:27:41qu'à des Français et non des étrangers, etc.
01:27:43Il a été immédiatement pris en charge par la psychiatrie.
01:27:45On peut s'interroger sur cette vision très restrictive du parquet national antiterroriste.
01:27:50Jean Doido est avec nous.
01:27:52C'est pas pour critiquer mais on peut s'interroger.
01:27:53Non non mais la question n'est pas de critiquer mais la question est de comprendre.
01:27:57Et d'ailleurs, je pense à chaque fois aux téléspectateurs puisque dans ces faits-là,
01:28:01Jean Doido, docteur, on parle souvent du déséquilibre, c'est-à-dire qu'on a des drames qui se
01:28:08répètent et vient rapidement le déséquilibre mental.
01:28:11Alors ce qui est vrai, c'est qu'aujourd'hui, il y a une vague psychiatrique XXL en France
01:28:15et que la psychiatrie est peut-être le parent pauvre de la santé.
01:28:18Mais le premier argument qui vient, et on peut faire vraiment une liste à l'après-vers
01:28:23de ces drames, c'est le déséquilibre mental.
01:28:26Alors, on ne vous entend pas Jean Doido, là on vous entend, allez-y.
01:28:33Ah très bon, oui, vous l'avez rappelé, Éliott Deval, c'est un fait, il y a énormément
01:28:40de malades psychiatriques en France et la prise en charge, le suivi de ces malades laisse
01:28:46à désirer.
01:28:47Écoutez, j'ai retrouvé la une du journal Le Parisien, aujourd'hui en France, datée
01:28:52du 16 janvier 2019.
01:28:54Ça ne nous rajeunit pas, c'était il y a plus de cinq ans et c'était la une du Parisien
01:29:00qui à l'époque disait, c'est fou, en liberté, des malades mentaux livrés à eux-mêmes.
01:29:06Et vous avez fait cette une, vos confrères, parce qu'il y avait toute une tribune de
01:29:11psychiatres et de professionnels de la santé mentale qui adressaient une lettre au ministre
01:29:16de la Santé de l'époque en tirant la sonnette d'alarme en disant, il y a trop de personnes
01:29:21déséquilibrées, vraiment dans le sens psychiatrique du terme, qui sont en liberté,
01:29:26c'est-à-dire qu'elles ne sont pas suivies.
01:29:28Et il faut bien comprendre, on en a encore hélas un exemple tragique avec ce drame
01:29:32de la gare de l'Est, que ces personnes-là se sont du lait sur le feu, je vous entends
01:29:36bien sûr attentivement vous étonner, vous avez raison, de ce monsieur qui, lorsqu'il
01:29:41est coupable de violences conjugales, n'est manifestement pas en altération ni abolition
01:29:47du discernement, et puis qui manifestement, lorsqu'il le poignarde quelqu'un et achète
01:29:51le lait, ce qu'il faut comprendre c'est que c'est malade, il fonctionne par crise.
01:29:55Donc vous avez des personnes qui vont donner le change si vous voulez, la plupart du temps
01:29:59qui vont être d'une certaine façon comme vous et moi, et puis quand ils basculent dans
01:30:04ces crises de délire, on parle en psychiatrie de délire, alors ils ne sont plus avec nous
01:30:09et ils peuvent effectivement basculer dans des passages à l'acte extrêmement violents
01:30:13et tragiques.
01:30:14Jean Dorédeau, on a une autre question, et pour l'instant on aura peut-être les réponses
01:30:18dans les prochaines heures, il faut d'ailleurs que ces réponses arrivent très rapidement
01:30:21parce qu'on ne comprend pas comment un individu qui en 2018 est jugé irresponsable tue un
01:30:28individu en le poignardant, peut se retrouver six ans plus tard dans les rues et effectuant
01:30:35quasiment le même acte, si ce n'est que cette fois-ci il ne s'en prend pas à une
01:30:40personne civile, il s'en prend à un militaire et d'ailleurs c'est un peu plus construit
01:30:44en quelque sorte, un peu plus équilibré dans ce déséquilibre, c'est-à-dire que
01:30:48s'il le fait, s'il touche un militaire, du moins c'est ce qu'il a dit, c'est parce
01:30:52que les militaires tuent des soldats dans son pays, là aussi ce sont ses propos.
01:30:56Oui, c'est-à-dire qu'il y a trois problèmes majeurs sur cette question de la santé mentale,
01:31:02le problème de la détection des personnes en souffrance, parce que c'est quand même
01:31:05toujours mieux de faire de la prévention, de détecter ces personnes avant qu'elles
01:31:09ne passent à l'acte.
01:31:10Il y a bien sûr la question de leur prise en charge et puis, vous venez de le soulever
01:31:14à juste titre, il y a la question de leur suivi, il faut quand même se souvenir que
01:31:18les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets et on en a un exemple tragique
01:31:23avec ce qui s'est passé hier à la gare de l'Est, ce monsieur manifestement après
01:31:272018 a été laissé dans la nature et il n'a pas, si vous voulez, été suivi comme
01:31:34il faudrait le suivre avec une prise en charge.
01:31:37Ce sont des personnes, si vous voulez, qu'il faut surveiller, c'est vraiment là que l'on
01:31:41voit que le tissu médico-social en France est une véritable peau de chagrin parce que
01:31:46là où jadis ces personnes étaient suivies par des médecins, des CMP, des psychologues,
01:31:51des psychiatres et donc, si vous voulez, les professionnels de la santé mentale, ils voient
01:31:55quand ça monte, si j'ose dire, ils détectent, ils ont des signaux faibles comme ça et ils
01:32:00voient qu'une personne ne va pas bien et qu'il est important peut-être de la réhospitaliser,
01:32:04en sorte, vous voyez, qu'elle reprenne son traitement, qu'elle rentre dans les rails,
01:32:08si j'ose dire.
01:32:09Et là, aujourd'hui, ces personnes sont dans la nature avec, encore une fois, tout ce que
01:32:12le délire peut produire et c'est absolument dramatique, effectivement.
01:32:17Merci beaucoup Jean Dorido pour ces précisions, restez avec nous si vous souhaitez réagir.
01:32:21Je me tourne vers vous Noémie Schultz et on l'a dit en tout début d'émission, il
01:32:24n'y a aucune démocratie qui va condamner une personne considérée comme folle aux
01:32:30mêmes sanctions qu'une personne dite normale.
01:32:32Personne n'imagine cela.
01:32:34En revanche, ce qui est surprenant, c'est de voir qu'une personne dite folle a passé
01:32:40aussi peu de temps, en quelque sorte, en psychiatrie et peut se retrouver dehors aussi
01:32:44rapidement après avoir tué un individu en 2018.
01:32:48Et quand je dis cela, je pense par exemple à la mère de la victime qui a réagi ce
01:32:52matin au micro d'RTL et qui dit « ce n'est pas normal que ça se reproduise » parce
01:32:57que cette maman qui vit l'enfer depuis 2018 se dit peut-être que le drame qui a
01:33:02touché son fils, ça ne touchera plus jamais un parent et six ans plus tard, elle se retrouve
01:33:07avec cette situation.
01:33:08Je crois que vous avez des chiffres sur l'irresponsabilité pénale.
01:33:10Alors d'abord, effectivement, et on comprend l'émotion de cette mère, d'autant plus
01:33:14qu'elle n'était visiblement même pas au courant que cet homme avait quitté l'hôpital
01:33:18psychiatrique.
01:33:19Et là encore, ça va être la limite de la chose, c'est que comme c'est la médecin
01:33:25qui prend la main, la justice n'est pas forcément informée du moment où la personne va sortir
01:33:32de l'hôpital.
01:33:33Donc je ne sais pas, à l'heure actuelle, je ne peux pas vous dire combien de temps
01:33:36il a passé hospitalisé.
01:33:37Et puis il y avait aussi la question du secret médical, donc à un moment les médecins
01:33:41ont sans doute estimé qu'il ne représentait plus de danger pour lui-même, pour les autres,
01:33:46mais on ne pourra pas demander aux médecins de venir nous dire sur quoi ils se sont appuyés
01:33:50pour prendre cette décision.
01:33:51Je voulais juste, parce que j'entends dire qu'il y a de plus en plus de gens qui sont
01:33:55déclarés irresponsables pénalement.
01:33:57Les chiffres communiqués par la chancellerie, les plus récents sont 2021, mais je vais
01:34:03essayer d'en récupérer de l'année dernière, il y a eu 267 déclarations d'irresponsabilité
01:34:09pour cause de trouble mental sur, on va dire, 2 millions d'affaires qui sont orientées
01:34:14par les parquets, qui sont traitées, c'est-à-dire où on va se poser la question de, est-ce
01:34:18qu'on poursuit ou pas ?
01:34:19267 déclarations d'irresponsabilité pour cause de trouble mental, 90 rendues par des
01:34:24chambres de l'instruction et 177 rendues par des juridictions du jugement, c'est-à-dire
01:34:28soit par une cour d'assise, soit par un tribunal correctionnel, c'est-à-dire qu'au moment
01:34:31de l'audience, les magistrats estiment que la personne n'était pas responsable de
01:34:36ces actes au moment du passage à l'acte et donc va dire qu'elle ne peut pas être
01:34:40condamnée.
01:34:41Donc, on est quand même sur un chiffre minime au regard du nombre d'affaires qui sont
01:34:45traitées, j'ai donné, par Ruedi Manin.
01:34:49Oui, je suis d'accord, le chiffre est minime, mais combien y a-t-il en prison de personnes
01:34:54qui sont considérées complètement dézinguées comme le gars d'hier soir ? Il y en a plein
01:34:58en fait, mais c'est en fonction du crime ou du délit qui est commis.
01:35:03Là, en l'occurrence, c'est les 267, c'est peut-être par rapport à des affaires extrêmement
01:35:06graves.
01:35:07Non, c'est toutes les affaires, c'est-à-dire pénituel ou criminel.
01:35:09Il y a eu des études qui ont été faites, on estime, je crois, de me souvenir que dans
01:35:14le milieu pénitentiaire, il n'y aurait pas loin de 30% des détenus qui souffrent
01:35:18de troubles à certains niveaux, tout à fait psychiatriques, ce qui est énorme.
01:35:23Oui, mais là, Noemi nous parlait de l'irresponsabilité qui avait été décidée par la justice.
01:35:27Je suis sûr qu'en prison aujourd'hui, les surveillants pénitentiaires, ils considèrent
01:35:31qu'il y a des détenus qui sont complètement siphonnés du cerveau et ils ne comprennent
01:35:37pas presque qu'ils soient en prison, on en a parlé tout à l'heure, ils subissent
01:35:40ça aussi.
01:35:41C'est-à-dire des SMPR, les services médicaux pénitentiaires, à coups de neuroleptiques.
01:35:47Noemi, vous étiez avec nous hier pour nous parler du drame touchant la petite Célia,
01:35:53la garde à vue de son beau-père a été levée pour des raisons de troubles psychiatriques.
01:36:00La question de la psychiatrie a été posée dans l'affaire Lola, la question de la psychiatrie
01:36:06a été posée dans l'attentat de Birak Haïm, ça a été le trouble psychiatrique
01:36:09qui a été présenté tout de suite.
01:36:11La psychiatrie, et je peux vous faire la liste en permanence.
01:36:13Oui, effectivement, la question de la psychiatrie se pose dans l'affaire Lola, la question
01:36:17se pose, mais la jeune femme soupçonnée d'avoir tué Lola est toujours incarcérée.
01:36:22On parle d'altération du discernement et pas d'abolition.
01:36:24Ensuite, souvent, on entend le désespoir des familles quand on reconnaît qu'il y a
01:36:28une abolition du discernement qui est reconnue et qu'on dit aux familles que la personne
01:36:32ne sera pas jugée.
01:36:33Effectivement, c'est très violent, mais renvoyer quelqu'un qui n'était absolument
01:36:37pas en santé anormale devant la justice, cette personne ne sera pas capable de s'expliquer.
01:36:41L'envoyer ensuite en prison.
01:36:42Mais personne ne dit ça.
01:36:44Non, mais je vous explique.
01:36:45En fait, j'explique aussi les raisons pour lesquelles, aussi violent ce soit pour les
01:36:50partis civils qui aimeraient que la personne soit jugée, condamnée par une cour d'assises,
01:36:56ça n'est pas forcément la bonne solution.
01:36:58Ça n'apporte pas forcément les réponses attendues.
01:37:00Attendez, je continue.
01:37:01Ça n'apporte pas forcément les réponses attendues et la place de ces personnes, souvent,
01:37:05n'est pas en prison, mais plutôt à l'hôpital.
01:37:08À l'hôpital, bien sûr, mais c'est justement la question centrale que je vous ai posée
01:37:12dès ce matin.
01:37:13Est-ce que notre système judiciaire en l'état, non ?
01:37:16Est-ce que notre système de santé en l'état, non, nous permet de nous protéger des gens
01:37:21qui sont dits déséquilibrés ou des gens qui sont déséquilibrés à des stades très
01:37:24hauts ?
01:37:25C'est aussi simple que ça.
01:37:26Oui, je voudrais quand même préciser une autre, quand même l'avancée qui a eu lieu
01:37:29en 2008, c'est qu'avant 2008, lorsque le juge d'instruction constatait que la personne
01:37:34était irresponsable, il rendait une ordonnance de non-lieu.
01:37:36Et dans l'esprit des familles, etc., non-lieu, ça voulait dire le crime n'a pas eu lieu,
01:37:41c'était difficile à supporter.
01:37:42Donc, on a supprimé ça.
01:37:44Le juge d'instruction, quand il reconnaît l'irresponsabilité, il le transmet à la
01:37:48chambre d'instruction qui dit culpabilité ou pas matérielle.
01:37:53Cet individu est bien l'auteur matériel d'infraction, donc ordonnance de culpabilité,
01:37:58mais il n'est pas responsable, donc on ne le condamne pas.
01:38:01Vous voyez, on a quand même beaucoup évolué sur ces questions.
01:38:04Ça se passe d'ailleurs dans le cadre d'une audience à laquelle les participes peuvent
01:38:09assister.
01:38:10Parfois, la personne mise en cause aussi peut assister, si son état le permet.
01:38:14Et donc, pour les familles, c'était quand même effectivement l'occasion de dire cette
01:38:17personne est bien à l'origine, est bien l'auteur, il y a l'élément matériel,
01:38:21mais il n'y a pas l'élément moral.
01:38:22Vous savez qu'en matière, pour pouvoir condamner, il faut un élément moral, un
01:38:25élément matériel.
01:38:26S'il n'y a pas l'élément moral parce qu'il y a l'abolition, mais quand même, on reconnaît
01:38:30que la cause du crime, c'est cette personne-là, mais qu'effectivement, on ne peut pas la
01:38:35condamner.
01:38:36Tous ces éléments techniques sont très importants et vous avez ce rôle-là de nous
01:38:41apporter tous ces éléments.
01:38:43Bien sûr, je pense aux Français, à cette mère de famille qui se dit mais mince, c'est-à-dire
01:38:48qu'en 2018, mon fils est mort à une station de RER et six ans plus tard, alors que je
01:38:55n'étais même pas au courant, cet homme est dehors et il refait ça.
01:38:58D'ailleurs, c'est miraculeux parce qu'il a planté son couteau entre les deux homoplates
01:39:03du militaire.
01:39:04Permettez-moi de dire aussi que je pense aussi aux parents du militaire qui se disent ce
01:39:09matin, mon fils a été poignardé par un individu qui avait tué à coups de couteau
01:39:14il y a six ans, une personne.
01:39:16Non mais je veux dire, c'est sur ça qu'il faut qu'on légifère, c'est insupportable
01:39:21aujourd'hui de voir ça.
01:39:22Je suis désolé de le dire, alors parce qu'ils sont fous et parce qu'on n'a pas les moyens
01:39:25de les garder dans les hôpitaux psychiatriques parce que c'est ça la réalité, c'est le
01:39:28parent pauvre, on l'a tous dit, les hôpitaux publics, c'est le parent pauvre, on l'a bien
01:39:32compris.
01:39:33Alors ces mecs-là, qu'est-ce qu'on fait ? On les met dehors ? Parce qu'on ne sait pas
01:39:35où les mettre.
01:39:36Mais c'est là le rôle du politique, le rôle du politique, il est important, là, c'est
01:39:40pas normal que ce militaire ait été poignardé.
01:39:42Et puis il y a une question également migratoire, c'est-à-dire que c'est un homme qui a été
01:39:46naturalisé en 2006, mais qui explique qu'il justifie du moins son acte pour l'instant
01:39:53en disant « on a des militaires qui tuent dans mon pays ». Donc son pays, il est naturalisé
01:39:58français, mais ce n'est pas la France, c'est le Congo visiblement.
01:40:00Et puis il y a la question, la récidive quand même, parce que c'est peut-être une question
01:40:03qu'on peut poser aux docteurs, c'est le retour à l'état normal, est-ce qu'effectivement
01:40:07c'est quelque chose qu'on peut avoir dans la durée ? Est-ce que c'est bouffé délirante
01:40:11? On sait, ce n'est pas parce que pendant quelques mois le traitement a l'air de fonctionner,
01:40:16est-ce qu'on est sûr ? Et comment on peut savoir que cette personne est totalement saine,
01:40:22est retenue saine ? Et ça, le taux de récidive, on a l'impression qu'il peut être assez élevé,
01:40:26donc je ne sais pas si… De manière générale, est-ce que, docteur,
01:40:29et je sais que vous nous écoutez attentivement, on arrive lorsqu'on est psychiatre ou psychologue
01:40:34à déterminer ce risque de récidive ? C'est-à-dire que si vous voulez, c'est
01:40:41une question cruciale et essentielle, il faut bien comprendre que ces maladies psychiatriques
01:40:45sont des maladies très lourdes et en l'état actuel de la science, ce sont des maladies
01:40:49chroniques qui impliquent et qui imposent un traitement à vie, si vous voulez, et c'est
01:40:55toute la question justement du suivi. Lorsque ces personnes prennent leur traitement, M. Fenech l'a
01:41:00rappelé, il y a des traitements qui sont très efficaces et c'est le travail avec les soignants
01:41:04de réussir à stabiliser l'état de la personne et vous avez des personnes très malades qui peuvent
01:41:09vivre une vie quasiment normale et même travailler dans des structures adaptées et s'épanouir.
01:41:16En revanche, dès qu'il n'y a plus de traitement, alors là oui, ces maladies peuvent provoquer des
01:41:22passages à l'acte d'une violence effrayante. C'est l'occasion aussi, on ne peut pas ne pas
01:41:27le rappeler, d'éviter bien sûr de ne pas stigmatiser les personnes malades. Il y a
01:41:32énormément de malades psychiatriques qui sont dans notre pays des personnes paisibles,
01:41:36le problème c'est que certaines personnes malades sous certaines circonstances, vous l'avez évoqué,
01:41:43des parcours de migration parfois très traumatisants, peut-être parfois l'usage
01:41:48de toxiques, de drogues et autres. Dans ces personnes malades, vous avez une proportion
01:41:54qui peut basculer dans des passages à l'acte extrêmement violents et même parfois meurtriers.
01:41:59Ce qui est saisissant et c'est l'information d'il y a quelques instants que vous nous confirmez Noemi,
01:42:03c'est à savoir que le suspect est de nouveau interné en psychiatrie, mais l'information
01:42:08majeure dans cet acte, c'est que ce suspect a commis un meurtre en 2018 et j'imagine, j'ose
01:42:16espérer que peut-être le procureur va prendre la parole dans les prochaines heures ou qu'il y aura
01:42:22un communiqué qui va nous expliquer un peu comment on a pu en arriver là, parce que toute la question
01:42:28c'est de savoir qu'est-ce qu'il faisait dehors. Georges ? Une précision sur l'information que
01:42:31vous a apporté Noemi, ça n'est pas une expertise psychiatrique qui a été faite en garde à vue,
01:42:36c'est un examen psychiatrique, un simple examen qui dit que son état n'est pas compatible avec
01:42:42une garde à vue. Ça ne veut pas dire qu'il est remis en liberté, il est dans un hôpital psychiatrique
01:42:46de force, fermé, il y a des gardiens devant sa porte, il ne pourra pas sortir, mais l'expertise
01:42:51aura lieu plus tard. Donc ça ne veut pas dire qu'il échappera à toute condamnation. En l'état
01:42:55actuel, on n'en sait rien. On se souvient d'ailleurs dans l'affaire Lola, un suspect avait été
01:43:02envoyée en psychiatrie à un moment donné et qu'ensuite elle a réintégré une prison normale.
01:43:07On écoute Claude Moniquet parce qu'il se pose également, et vous, vous avez émis cette hypothèse-là.
01:43:13Je rappelle que le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi pour l'instant du dossier,
01:43:17que ce n'est pas pour autant qu'il pourrait ne pas s'en saisir dans les prochaines heures ou les
01:43:22prochains jours, mais l'enquête est en cours. Simplement, c'est dans un contexte où on est à
01:43:26dix jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques que les forces de l'ordre, vous les
01:43:31policiers, les gendarmes, les militaires sont sur le pont, et que la France est une cible, exactement.
01:43:37Claude Moniquet. On est au plus haut niveau de la menace. Alors la France a toujours été très
01:43:42clairement dans l'œil du cyclone, elle a toujours été l'une des cibles principales et peut-être même
01:43:47la cible principale du terrorisme djihadiste en Europe, mais il est clair qu'avec l'approche
01:43:52des Jeux olympiques, cette menace est beaucoup plus importante, beaucoup plus prégnante,
01:43:58parce que les Jeux olympiques, c'est le rassemblement, la concentration de toutes les
01:44:02caméras de télévision du monde, et ça offre une vitrine énorme aux terroristes.
01:44:10Je me tourne vers vous Rudy Mana, parce qu'il y a une des phrases qui est peut-être la plus marquante
01:44:14ce matin, c'est la vôtre, lorsque vous nous avez dit tout à l'heure, dans 9 cas sur 10, quand on
01:44:18interpelle des gens, ils ont un couteau, c'est-à-dire que pour une partie des délinquants, le couteau est
01:44:24devenu le prolongement de la main, donc ça aussi c'est une question à laquelle pour l'instant,
01:44:28ni le système judiciaire, ni le système intérieur a réussi à régler la question de cette recrudescence
01:44:37des attaques au couteau. Tout à fait, et d'ailleurs je pense qu'elle augmente encore, il me tarde
01:44:41d'avoir des nouvelles statistiques là-dessus, mais vous savez quand on parle entre policiers
01:44:45et gendarmes, ce qu'on craint pour ces JO, c'est exactement ce qui s'est passé hier soir,
01:44:51on a très très peur de plusieurs attaques au couteau en simultané, en fait vous savez on peut
01:44:57toujours avoir une bombe, on peut toujours avoir une attaque à la Kalachnikov, mais franchement on a
01:45:00un système qui est quand même très bien verrouillé, le risque zéro n'existe pas, mais ces attaques au
01:45:06couteau, c'est extrêmement difficile à déceler, parce qu'un couteau ça peut passer n'importe où,
01:45:12et on peut s'en prendre à n'importe quel policier, gendarmes qui seront en faction pour protéger,
01:45:16ou même un agent de sécurité, donc ça c'est ce dont on parle le plus entre nous, et ce dont on a
01:45:22le plus peur aujourd'hui. Vous avez raison de dire que c'est très fréquent, et comme la justice ne
01:45:27peut plus absorber tout ça, qu'est-ce qu'on a fait ? Là je ne suis absolument pas d'accord avec ce qui a
01:45:31été fait, notamment à l'initiative de monsieur Darmanin, on a créé une amende forfaitaire pour
01:45:36ceux qu'on arrête avec des couteaux dans la rue, c'est-à-dire c'est comme si vous gariez mal avec
01:45:41votre voiture, on banalise le fait que sortir avec une arme c'est un délit extrêmement grave qui est
01:45:46puni de peine ferme, or qu'est-ce qu'on a fait ? On a tiré les conséquences, c'est le gouvernement
01:45:51sur l'initiative du garde des Sceaux et du ministre de l'Intérieur, ils ont banalisé le fait de porter
01:45:58une arme dans la rue en en faisant une amende forfaitaire, c'est-à-dire voilà, ça vous paierait
01:46:02135 euros, et je crois que là ça signe la faillite d'un système répressif. Alors qu'à l'inverse...
01:46:07L'objectif était à l'inverse de proposer un outil supplémentaire aux forces de l'ordre, en tout cas
01:46:12c'était comme ça que ça avait été présenté notamment par le ministre de l'Intérieur, ouvrir la
01:46:16possibilité de recourir à une amende forfaitaire délictuelle, c'est une des réponses judiciaires
01:46:23possibles mais que le parquet a toujours la possibilité de poursuivre, ça dépend vraiment du
01:46:27profil de la personne que vous allez interpeller avec un couteau, l'idée était de donner un outil
01:46:31supplémentaire notamment en amende, je sais pas, de manifestation, de rassemblement d'un match, si
01:46:36vous avez quelqu'un, un supporter qui arrive avec un couteau mais qui lui, très clairement, il
01:46:40n'y avait pas pensé... Non mais encore une fois c'était...
01:46:44– Oui, ils le portent à l'insu de son plein gré.
01:46:47– Il y a des gens qui ont des couteaux pas forcément pour planter quelqu'un.
01:46:53– Mais pour quoi faire ? Quand on sort avec un couteau, c'est pour quoi faire ?
01:46:56– Ce qui est intéressant sur le volet répressif, c'est que par exemple il y a eu une explosion du
01:47:03nombre d'attaques au couteau en Grande-Bretagne, et que la Grande-Bretagne a pris le dossier en
01:47:08main ces derniers mois, en présentant et en pensant un volet répressif législatif beaucoup
01:47:14plus lourd et beaucoup plus dur sur les questions, parce que c'est devenu, alors là pour le coup,
01:47:18c'est un fléau encore plus important en Grande-Bretagne qu'en France.
01:47:21– Mais en fait pour prolonger tout ça, effectivement c'est vrai qu'il a fait cette
01:47:26amende forfaitaire, effectivement ça n'aura pas un effet, ça marche pas tellement, mais pour
01:47:30rajouter quelque chose, parce qu'en fait un port d'armes prohibé, comme on disait à l'époque,
01:47:34d'un couteau, c'est jamais poursuivi. – C'est pas normal.
01:47:36– Je sais, mais malheureusement les magistrats, vous le savez, vous présentez une affaire comme ça,
01:47:42avec toutes les affaires qu'on présente aujourd'hui, ils vont vous dire…
01:47:44– C'est pour ça que je vous parle de faillite du système répressif.
01:47:47– Eh bien écoutez, un grand merci à tous les cinq.
01:47:50– L'éthique des politiques, l'abolition du discernement des politiques.
01:47:53– Non mais c'est quand même, c'est l'irresponsabilité pour le coup, vous avez raison,
01:47:58peut-être Joseph Macescaron, quand vous voyez que vous investissez, c'est peut-être démago de dire ça,
01:48:05mais 1,4 milliard d'euros pour faire campagne dans la Seine et assainir la Seine,
01:48:11peut-être que cet argent, il va aller dans les priorités des Français,
01:48:14et je ne cesse de rappeler ces cinq priorités à la veille des élections européennes.
01:48:191. le pouvoir d'achat, 2. l'immigration, 3. la sécurité, 4. l'environnement et 5. la santé.
01:48:25C'était les cinq priorités des Français à la veille des élections européennes.
01:48:30Je remercie Jean Dorido qui était avec nous, psychologue.
01:48:33Merci à tous les cinq, l'info va se poursuivre sur CNews.
01:48:37Je remercie les équipes présentes en régie, Nicolas Baillé à la réalisation,
01:48:41Philippe Alavision, Mathis Ausson, Marine Lançon et Pauline Treffzère à la préparation.
01:48:45Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr.
01:48:48Dans un instant, c'est Thierry Cabane pour Medi-News.