Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Je suis très heureux de vous retrouver en ce 15 août, une émission un peu spéciale en ce jeudi de l'Assomption,
00:00:08vous le verrez, point d'orgue de cette matinée. Emmanuel Macron est ce matin dans le Var pour célébrer l'anniversaire du débarquement de Provence.
00:00:15On gardera un oeil sur cette commémoration, mais en raison des conditions météo, on l'a appris tout à l'heure, une partie des événements est annulée.
00:00:24Emmanuel Macron doit prononcer un discours.
00:00:27Mon équipe du jeudi est là, ils sont dans les starting blocks, je vous les présente dans quelques instants, mais tout de suite on fait un premier tour dans la formation avec Marine Sabourin, que je salue.
00:00:35Bonjour Marine en ce jeudi.
00:00:41Une de l'actualité de nouveau pour parler sous haute tension doivent se tenir aujourd'hui au Qatar.
00:00:47Les pays médiateurs vont tenter d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas.
00:00:53La venue du Hamas qui reste toutefois incertaine.
00:00:56Deux mois après les commémorations du débarquement de Normandie, Emmanuel Macron et plusieurs dirigeants africains célèbrent aujourd'hui le 80e anniversaire de l'opération Dragoon, son équivalent en Provence.
00:01:06Cet épisode historique, mais connu du grand public, est une occasion de rendre hommage entre autres aux combattants des ex-colonies françaises.
00:01:13Une partie des événements est toutefois annulée en raison de la météo et notamment des orages.
00:01:18Et puis on termine avec Kylian Mbappé qui commence très bien sa saison au Réal, son nouveau club.
00:01:23L'ancienne star du PSG a mené sa nouvelle équipe vers un sixième sacre en Supercoupe d'Europe face à l'Atalanta Bergam.
00:01:30Alors que le Réal menait déjà 1-0, c'est à la 68e minute que Mbappé a doublé la mise. On l'écoute.
00:01:36On a commencé par un titre. Déjà juste jouer pour ce club, tout le monde sait ce que ça signifie pour moi.
00:01:42C'est incroyable, l'atmosphère était magique.
00:01:45Après bien sûr un titre parce que qui dit Real Madrid dit titre, il faut gagner ici.
00:01:50Premier match, gagner un titre c'est très important et bien sûr le but pour un joueur comme moi est décisif tout de suite, ça marque.
00:01:56Et donc je suis très content même s'il y a toujours des choses à améliorer et j'en suis conscient.
00:02:01C'est à vous Thierry pour l'heure des pro-été.
00:02:03Allez l'heure des pro-été c'est parti. Merci à tout à l'heure ma chère Marine.
00:02:06Je vous présente mon équipe du jeudi, j'accueille avec beaucoup de plaisir Julie Devintro.
00:02:09Bonjour Thierry.
00:02:10Toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés. Grand reporter Hubert Coudurier, je suis ravi de vous retrouver.
00:02:14Directeur de l'information du Télégramme.
00:02:17Bonjour Thierry.
00:02:18Vous allez bien ?
00:02:19Ça va.
00:02:20J'accueille avec beaucoup de plaisir également le général Bruno Clermont, consultant en défense CNews.
00:02:24Un événement important aujourd'hui en Provence, on en parlera avec vous.
00:02:28Fidèle de l'émission, ô combien fidèle, Georges Fenech, ravi de vous retrouver évidemment.
00:02:34Et notre ami Xavier Hofer, communologue.
00:02:36Bonjour.
00:02:38Avant de commencer nos échanges, je voudrais que l'on retrouve celui qui occupe ce fauteuil tout au long de l'année,
00:02:45que vous suivez si fidèlement en grand nombre, je veux bien sûr parler de Pascal Praud.
00:02:50Bonjour Pascal.
00:02:52Soyez le bienvenu chez vous, je dirais dans votre émission.
00:02:56Je voulais absolument vous avoir car le 15 août a une résonance un peu particulière pour vous, bien sûr.
00:03:02Et puis pour tous les fidèles de votre émission, l'heure des pros, il y a un an, notre ami Gérard Leclerc,
00:03:08votre ami Gérard Leclerc disparaissait dans un tragique accident d'avion à Lavaux, en Loire-Atlantique,
00:03:14sinon loin de Lavaux, où vous vous trouvez.
00:03:16Pascal, Gérard, on peut le dire, était votre ami, avant de faire partie même de votre team de chroniqueurs si fidèles dans l'heure des pros, racontez-nous.
00:03:27Oui, il était l'ami de tous en fait.
00:03:31Et surtout, il a laissé une absence qui n'est pas comblée.
00:03:38Et chaque jour à CNews, il n'y a pas un jour où, avec Serge Neidjar, avec Laurence, avec vous, avec nous tous, on pense à lui, tout simplement.
00:03:49Et on pense évidemment à Julie, pour qui c'est si difficile pour sa famille.
00:03:57Et il y a des personnalités, on l'avait dit à l'époque, qui laissent un souvenir marquant par leur gentillesse,
00:04:06par leur intelligence, par leur présence.
00:04:09Et c'est vrai que Gérard faisait partie ou fait partie de ces gens-là.
00:04:14Chaque matin, il venait dans le bureau et on n'était pas toujours d'accord.
00:04:20J'ai même envie de dire qu'on n'était jamais d'accord.
00:04:24Mais peu importe, parce qu'il y avait de l'humour, beaucoup d'humour chez lui.
00:04:30Il me taquinait, je le taquinais.
00:04:32Et c'est ça qui est douloureux.
00:04:35Moi, je me souviens de ces obsèques, j'avais été très frappé par la ferveur,
00:04:40l'amour qu'il y avait autour de Gérard Leclerc.
00:04:44Il avait souhaité une cérémonie laïque.
00:04:47Le cercueil était posé devant sa maison, dans la cour de sa maison qu'il avait près de Tours.
00:04:59Et il y avait eu des prises de parole, bien sûr, de ses enfants.
00:05:02Et en même temps, défilaient des photos, des photos de vie, des photos de voyage,
00:05:09des photos d'anniversaire.
00:05:11C'est l'histoire d'une vie.
00:05:13Et on voyait Gérard à New York, Gérard devant les pyramides avec ses enfants, etc.
00:05:18Ils avaient fait le tour du monde.
00:05:19Et c'était très émouvant, c'était très émouvant parce qu'il n'y a rien à dire.
00:05:25Il n'y a rien à dire, sinon cette journée du 15 août, à la boule justement,
00:05:33qui a été une journée abominable pour Julie, qui attendait et qui ne savait pas,
00:05:40alors que d'autres, dès 14h, 15h, 16h, savaient les choses, que l'avion avait disparu.
00:05:47Et on sait ce que c'est quand un avion disparaît des radars.
00:05:51Et il y a donc cette attente interminable, cette journée du 15 août, qui fait que chaque
00:05:5615 août ne sera jamais plus comme les autres, en tout cas pour ceux qui l'ont aimé,
00:06:02pour ceux qui l'ont connu.
00:06:03Et aujourd'hui, on se souviendra de lui, bien sûr.
00:06:06Et puis, on ne peut dire que des banalités dans ces cas-là, mais il nous manque.
00:06:12Voilà, il nous manque, il manque à Marine Lanson, il manque à tous les gens de la rédaction,
00:06:19à vous bien sûr.
00:06:20J'ai vu Georges Fenech, il connaissait bien, à nous tous, voilà.
00:06:24Ces chroniqueurs avec qui vous êtes chaque matin, avec qui nous sommes chaque matin,
00:06:29nous formons le mot famille, je ne sais pas si c'est adapté, mais en tout cas, il y
00:06:34a des liens qui se créent.
00:06:35Il y a des liens assez forts d'ailleurs qui se créent, qui se créent à l'antenne,
00:06:39des liens d'amitié, des liens d'estime.
00:06:43Et ces liens, ils perdurent au-delà de la mort, en l'occurrence.
00:06:51Georges Fenech est avec nous, Pascal.
00:06:53Oui, je suis très sensible à ce très bel hommage que vient de rendre Pascal Praud
00:06:59à notre regretté et ami Gérard Leclerc.
00:07:01Moi, je l'ai connu lorsqu'il était, bien connu lorsqu'il était patron de la chaîne
00:07:08parlementaire.
00:07:09Ça a été aussi un patron de télévision.
00:07:11Et puis, je l'ai retrouvé avec bonheur ici, pour moi, effectivement, il ne peut pas être
00:07:16remplacé, Gérard Leclerc, parce qu'il était l'un des représentants d'une époque du
00:07:22journalisme politique.
00:07:24C'était un vrai journaliste politique, talentueux, reconnu de tous.
00:07:29Vous vous souvenez des hommages qui ont été rendus unanimement quand il est décédé.
00:07:34C'était un passionné de politique et donc, il était historiquement irremplaçable, je
00:07:40dirais.
00:07:41Et en plus, en plus, il avait ce côté très modéré, très pondéré qui le caractérisait
00:07:48et qui faisait qu'en fait, on arrivait toujours à s'exprimer avec lui et toujours à trouver
00:07:57un petit peu un chemin qui nous rejoignit, même si on n'était pas d'accord sur beaucoup
00:08:01de thèmes.
00:08:02On n'était pas d'accord.
00:08:03Voilà.
00:08:04Et donc, il nous manque beaucoup.
00:08:05C'était un excellent camarade.
00:08:07C'était quelqu'un de très sympathique.
00:08:09Pascal, je me souviens de l'hommage que vous lui avez rendu.
00:08:11Vous aviez dit à l'époque que vous aimiez son intelligence.
00:08:14Vous l'avez rappelé, son humour, mais aussi sa distance.
00:08:18Et en gros, on peut dire que c'était un super mec, un super homme.
00:08:22Il est venu le 15 août un peu en repérage parce qu'on s'était donné rendez-vous
00:08:27le 17 août puisque Julien Clerc chantait le 17 août l'année dernière et il était
00:08:32prévu qu'il vienne ce jour-là, le 17 août et Julien Clerc, d'ailleurs, n'avait pas
00:08:37annulé son concert le soir à La Baule et lui avait rendu hommage.
00:08:43C'était, avait-il dit, une manière de lui rendre hommage.
00:08:45Mais ce que dit Georges est très juste, c'est-à-dire que cette amitié-là, cette ferveur-là,
00:08:55ce sourire-là, cette distance-là, elle permet beaucoup de choses et au fond, il appartenait
00:09:03à une génération qui, quoi qu'il arrive, veut croire que demain sera meilleur.
00:09:12Et c'est là que, parfois, nous avions peut-être des différences.
00:09:16C'est un humaniste, il refusait l'idée que les choses puissent aller de mal en pire.
00:09:25Il pensait qu'il existait toujours une solution possible.
00:09:29J'ai envie de dire que les Jeux Olympiques lui ont donné raison, c'est-à-dire que
00:09:33ce qui s'est passé pendant 15 jours doit nous faire réfléchir tous qu'il y a un autre possible.
00:09:39Il y a un autre possible.
00:09:40Ce qu'on a vu pendant 15 jours, évidemment, peut marquer les esprits.
00:09:44Donc, c'est peut-être cette note positive sur laquelle on peut terminer et, d'une certaine manière,
00:09:52être fidèle à lui en essayant de toujours croire que demain sera meilleur.
00:09:58Merci beaucoup, Pascal.
00:09:59Pascal, la rentrée, c'est bientôt.
00:10:01Vous avez préparé vos cahiers, vos stylos, votre carte-table, votre blouse de rentrée.
00:10:07C'est le 26.
00:10:09Je ne prépare rien.
00:10:11Je vous laisse, vous êtes tous parfaits.
00:10:13Je ne prépare rien.
00:10:15Je pense que c'est bien, de temps en temps, de prendre...
00:10:22Regardez, vous avez ce ciel à la boule aujourd'hui.
00:10:25Il fait très beau et à travers vous, c'est l'occasion aussi de saluer tous ceux
00:10:30que j'ai rencontrés à votre poste le matin, que j'ai écoutés, Élodie, Éliott,
00:10:37évidemment, notre ami le petit Scarabée, qui est le prêtre, etc., tous ceux.
00:10:43Et je vois que vous tenez bien la maison et que c'est l'essentiel.
00:10:49Et vraiment, je vous souhaite à tous une bonne journée.
00:10:53Écoutez, saluez bien nos amis en commun, Beaulois, voilà.
00:10:57Je sais que vous avez dîné avec des amis que nous avons en commun hier soir.
00:11:00Oui, je suis bien informé, je vous suis à la boule.
00:11:02Attention, je vous surveille, mon cher Pascal.
00:11:04Merci et je vous rends les clés pour le 26, c'est promis.
00:11:07Merci mille fois pour cet hommage.
00:11:09Et ça me paraissait important, évidemment, de commencer notre émission par rendre hommage à notre ami Gérard.
00:11:15L'événement aujourd'hui, je me tourne vers vous, Général Bruno Clermont.
00:11:19C'est la Provence qui commémore les 80 ans de son débarquement et la libération de la région.
00:11:24En 44, on va y revenir au programme Cérémonie, Reconstitution historique et Exposition.
00:11:29Programme quelque peu perturbé, hélas, parce que la météo n'est guère favorable dans le sud.
00:11:35On retourne sur cet événement avec Aminata Demphole et on en parle.
00:11:4015 août 1944.
00:11:43Ce jour-là, plus de 300 000 soldats français et alliés débarquent en Provence pour libérer la France.
00:11:49Une opération militaire déterminante, mais occultée par celle du Didet en Normandie.
00:11:54Le 6 juin 1944.
00:11:56Lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le port est occupé par les Allemands.
00:12:00Malheureusement, à cause de cette batterie de canons sur Saint-Mandrier,
00:12:03les troupes françaises ne peuvent pas débarquer de façon frontale.
00:12:06C'est impossible. Elles se feraient tout de suite toucher par ces fameux canons.
00:12:10Donc, elles vont choisir de débarquer beaucoup plus à l'est,
00:12:12entre le Camenègre et la pointe de l'Esquillon, sur 70 kilomètres de côte.
00:12:17Un débarquement porté par les forces françaises et surtout par les bataillons d'Afrique.
00:12:22Les visiteurs de ce mémorial de Toulon dans le Var
00:12:25souhaiteraient que le sacrifice de ces soldats soit mieux reconnu.
00:12:29Très, très émouvant de voir que des Sénégalais, des Tunisiens, des Marocains, des Algériens
00:12:36se sont sacrifiés pour la reconquête.
00:12:40C'est quelque chose où la France a beaucoup plus eu la main sur les opérations qu'en Normandie.
00:12:45Je pense qu'ils mériteraient d'être beaucoup plus connus
00:12:46et en tout cas d'avoir un peu plus qu'une date dans les fois d'histoire.
00:12:50Il y a cinq ans, le président de la République avait pourtant lancé un appel
00:12:54pour que des rues et des places portent le nom des soldats des colonies morts pour la France,
00:12:59rêvestent les eaux et l'une des rares communes à l'avoir fait.
00:13:02À ma connaissance dans le Var, il y a une seule localité qui a pris cette initiative, c'est Bandol.
00:13:07Je ne connais pas d'autres initiatives dans la région.
00:13:10Ce débarquement a permis la libération de Marseille, de Toulon et des Alpes.
00:13:14Sans lui, la Provence aurait probablement attendu le printemps 45 pour se défaire des Allemands.
00:13:20Général Bruno Clerc, je commence par vous.
00:13:22Si je vous dis que ce débarquement, c'est un petit peu l'oublié de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
00:13:29On parle plus du débarquement de Normandie parce que c'est vrai, il y a eu beaucoup de films autour, etc.
00:13:34Est-ce que ça vous choque lorsque je vous dis ça ?
00:13:36Non, je crois que c'est vrai.
00:13:39Alors qu'en réalité, on peut dire que le débarquement de Normandie
00:13:43a été la libération de la France par les Alliés.
00:13:45Le débarquement de Provence, c'est la libération de la France par la France.
00:13:49Puisque sur les 350 000 hommes qui vont débarquer,
00:13:52il y aura des Américains, des Britanniques, des Canadiens.
00:13:55Mais il y a 230 000 Français.
00:13:57C'est la fameuse armée A du général Delattre qui est la fusion des forces françaises libres
00:14:03et des forces françaises d'Afrique du Nord.
00:14:06Celle qui était restée dans l'armée de Vichy, qui est constituée de ce qu'on appelle les anciens pieds noirs.
00:14:12Mais également, on l'a dit, des troupes, des bataillons de l'Empire colonial.
00:14:18C'est tous ces 230 000 Français chrétiens musulmans qui vont débarquer en deux jours.
00:14:26Puisque la première journée, très peu de membres de l'armée B vont débarquer.
00:14:30C'est surtout le deuxième jour, le 16 août, que l'essentiel des forces vont débarquer.
00:14:34Et à partir de là, on aura un double événement.
00:14:36On aura à la fois le débarquement de Provence,
00:14:39mais surtout, on va rentrer dans un épisode militaire historique qui s'appelle l'épopée de la première armée.
00:14:44Donc c'est vraiment, on célèbre deux choses.
00:14:46Ce débarquement qui est l'entrée de la France dans la libération au travers de l'armée Delattre,
00:14:52mais également le début d'une épopée qui va conduire cette armée jusqu'à Strasbourg et jusqu'à l'Allemagne
00:14:57et jusqu'à la capitulation des Allemands.
00:14:59Jean Fennec.
00:15:00Moi, si vous permettez, j'ai un souvenir plus personnel.
00:15:03Je souhaitais évoquer, vous avez évoqué mon général, l'apport considérable,
00:15:10notamment des armées de l'ancienne colonie d'Afrique, les tirailleurs sénégalais, les Marsois et autres.
00:15:18Et ils ont beaucoup sacrifié pendant ce débarquement.
00:15:24Ils étaient très courageux, d'ailleurs.
00:15:26Et il y a une forme d'injustice incroyable, c'est que au moment de la décolonisation,
00:15:32le point d'indice des pensions militaires, vous vous en souvenez, était, comme on disait, cristallisé
00:15:39pour tous ces valeureux combattants.
00:15:41Et ça provoquait une injustice incroyable.
00:15:44Je me souviens, c'était du temps de Jacques Chirac, alors que c'était des frères d'armes.
00:15:50Et il y a eu un déclic.
00:15:53Alors, je n'ai jamais su si c'était une légende ou pas, mais je crois que c'était vrai.
00:15:58Lorsque Chirac a vu le film Indigène, où on voit ces combattants, il y avait notamment Jamel Debbouze,
00:16:04si vous vous souvenez, qui ont combattu pendant ce débarquement et beaucoup sacrifié.
00:16:11Et c'est à ce moment-là que le président de la République aurait pris la décision de la décristallisation.
00:16:15Et ce souvenir personnel, c'est lorsque j'ai accompagné le ministre des anciens combattants, qui était Alain Marlex,
00:16:21dans ce magnifique cimetière de Gamart, en Tunisie, où tous les chibanis anciens militaires étaient alignés
00:16:29dans un costume blanc magnifique, avec des belles médailles, où on est venu leur apporter ce qui était leur dû,
00:16:34c'est-à-dire une pension militaire équivalente à celle des Français, parce que c'était des frères d'armes.
00:16:40Donc, vous voyez, c'est cette histoire-là que je voulais rappeler, parce que c'était vraiment quelque chose de très émouvant.
00:16:47Judith, Hubert et Xavier, Judith.
00:16:50Oui, j'ai peu de choses à rajouter.
00:16:51Effectivement, moi, j'ai le même souvenir que Georges, parce que c'était un oubli, une omission qui méritait absolument une réparation.
00:17:02On sait que Jacques Chirac a fait quelques réparations historiques dans sa carrière.
00:17:08Et celle-là en est une extrêmement importante.
00:17:11Même s'il y a d'autres choses à dire sur le film à l'hygiène et sur le ton général du film.
00:17:17Mais ça ne sera pas l'objet de ma question aujourd'hui, ma chère Judith.
00:17:20Hubert.
00:17:22Même si le ton, ici, n'est pas à la victimisation, on peut rappeler quand même qu'il y a ce qu'on appelle un peu un impensé colonial
00:17:29dans la relation de la France avec ses colonies, qui pèse quand même un peu sur la mémoire des enfants qui, eux-mêmes,
00:17:36ne se tiennent pas toujours bien, mais dont on a parfois humilié les pères, ou en tout cas, on leur a pas rendu hommage comme il le fallait.
00:17:43Donc, il y a cette question.
00:17:46Et puis, je pense que les commémorations, c'est bien.
00:17:49Mais maintenant, il va falloir aussi passer à autre chose, c'est-à-dire il va falloir gouverner parce que...
00:17:54J'étais sûr que vous étiez constamment tourné vers le passé.
00:17:55Vous savez, je vous connais tellement.
00:17:57Je savais, je connaissais votre chute.
00:18:00Je savais qu'on allait...
00:18:01On va en parler au cours de cette émission, évidemment.
00:18:04Xavier, un mot sur cette commémoration.
00:18:07La commémoration en elle-même, pas grand chose à en dire.
00:18:10Mais sur les liens de la France avec l'Afrique, qui se sont quand même pas mal dégradés cet an dernier.
00:18:17Et je crois qu'au-delà des complicités ou des amitiés d'un tel avec un tel,
00:18:22il y a une façon d'appréhender les choses en Afrique, une façon de les comprendre.
00:18:26Il y a une âme africaine.
00:18:28Et j'ai l'impression que les récents gouvernements de la France ne l'ont pas si bien saisi que ça.
00:18:33Et à l'origine de la compréhension de culture à culture,
00:18:38il y avait le fait que spontanément, des gens qui étaient des musulmans ou qui étaient des chrétiens d'Afrique
00:18:44sont venus nous aider parce qu'on s'entendait, parce qu'on savait.
00:18:48Georges a utilisé le terme de frère d'armes.
00:18:50C'est exactement ça.
00:18:52Et j'ai l'impression que récemment, il y a à tout cela,
00:18:55c'est substitué à une sorte d'agacement et où les choses sont beaucoup moins faciles qu'avant.
00:19:00Et quand on a eu des gens comme étudiants, ce qui est mon cas,
00:19:04d'Algérie, du Maroc et du Sénégal essentiellement,
00:19:09on a des liens avec eux où ils se livrent, où ils disent les choses.
00:19:13Et à l'heure actuelle, ils pensent que derrière l'accusation un peu facile de France-Afrique,
00:19:18il y a tout un passé commun qui a été un peu aboli.
00:19:22Et en ce qui concerne les jeunes générations africaines,
00:19:25qui notamment dans le domaine de l'électronique et de l'informatique sont remarquables.
00:19:30La dernière fois, j'ai été à Dakar où il y avait une espèce de conférence sur la cybercriminalité.
00:19:37Il y avait déjà une Silicon Valley là-bas, sur place.
00:19:40Et donc cet éloignement à l'heure actuelle pèse sur nos rapports, je pense.
00:19:43Mon général, un mot ?
00:19:45Peut-être pour rappeler un élément d'histoire qui n'est peut-être pas assez connu,
00:19:49c'est le fait qu'on parlait de tous ces bataillons de l'Empire colonial qui étaient dans l'armée B,
00:19:54avaient combattu auparavant, quelques semaines auparavant, pour la plupart d'entre eux,
00:19:59la campagne d'Italie avec le débarquement de Sicile, sous les ordres du général Jouin.
00:20:03Et que cette campagne d'Italie, qui les a amenés à la victoire de Garigliano au Mont Cassin,
00:20:08a été une des plus meurtrières de l'histoire puisque 30% de ces soldats sont tombés.
00:20:12Donc ce sont les soldats restants qui ensuite se sont reconstitués
00:20:15et qui sont repartis une deuxième fois à l'assaut des plages de Provence
00:20:19pour monter ensuite la vallée du Rhône et combattre les Allemands jusqu'en Allemagne,
00:20:23dans les Vosges, jusqu'à Scudgart et jusqu'au-delà de la frontière du Rhin.
00:20:27Donc c'est vrai qu'on a un devoir de reconnaissance important vis-à-vis de tous ces combattants.
00:20:32Dans ces combattants, il y avait beaucoup de pieds noirs, on n'appelait pas les pieds noirs à l'époque.
00:20:3580 000 environ.
00:20:36Mais il y avait beaucoup de pieds noirs, il y avait des combattants d'Indochine,
00:20:39il y avait des combattants des Comores, il y avait vraiment tout l'Empire français.
00:20:43Et c'était cette grande solidarité de cet Empire français qui a libéré la France.
00:20:47Aujourd'hui, on voit évidemment qu'on n'est plus dans ce modèle-là.
00:20:50On verra qu'à l'évocation qui est faite, à la cérémonie qui aura lieu ce matin,
00:20:56les chefs d'État africains seront beaucoup moins nombreux que ce qu'ils étaient quelques années.
00:20:58Eh oui, ils seront moins nombreux, c'est là-dessus que je voulais vous interroger.
00:21:02Je pense qu'il faut séparer l'histoire des peuples de ces Français qui sont combattus à côté de nous.
00:21:09La politique s'est rajoutée là.
00:21:10Des régimes politiques qui aujourd'hui ne veulent plus entendre parler de cette relation avec la France.
00:21:14Ils nous ont aidés à libérer la France parce qu'ils étaient des Français comme nous.
00:21:17Et vous avez raison de le signaler, et c'est le fait marquant et le fait politique de cette commémoration.
00:21:21C'est qu'il y a certains pays qui se sont fait porter pâle, où il y a moins de monde que prévu, Judith.
00:21:28Oui, alors bon, c'est une relation à plusieurs.
00:21:33Donc chacun a une part de responsabilité dans l'état des relations et en l'occurrence dans la dégradation de la relation.
00:21:42Il y a deux présidents français qui ont essayé chacun à leur manière d'en finir avec le colonialisme,
00:21:50mais d'une façon qui n'a pas plu à leur auditoire africain.
00:21:54Je pense à Nicolas Sarkozy en 2007, ce fameux discours.
00:21:58Une phrase malheureuse.
00:22:00Alors malheureuse, justement, ça se discute.
00:22:02Où il a dit que l'homme africain n'était pas suffisamment entré dans l'histoire.
00:22:08Si ma mémoire est bonne, c'est Henri Guaino qui avait largement contribué à écrire ce discours.
00:22:14Et dix ans plus tard, en 2017, Emmanuel Macron, à Ouagadougou, avait tenu un discours où il expliquait à un jeune public,
00:22:22des étudiants, que c'était à eux de prendre leur destin en main,
00:22:26qu'ils ne pouvaient pas toujours attribuer tout ce qui leur arrivait de bien ou plutôt de mal,
00:22:33puisqu'il s'agissait d'un discours critique sur le colonialisme,
00:22:39et qui attribue au colonialisme les mots actuels de l'Afrique,
00:22:44qui avait été aussi assez mal pris.
00:22:48Mais dans les deux cas, et on ne sera peut-être pas d'accord sur ce point-là,
00:22:52je trouve que ce président français avait raison.
00:22:56Parce qu'après tout, quelle meilleure façon de respecter son interlocuteur
00:23:01que de le rendre responsable de son propre destin.
00:23:04– Hé Hubert, c'est vrai qu'il y a un contexte politique important,
00:23:07et ça veut dire beaucoup de choses, c'est compliqué.
00:23:10Et ces absences de délégation veulent dire beaucoup de choses.
00:23:13– C'est compliqué de dire les choses, parce qu'il y a un tel complexe
00:23:17que quand vous nommez les problèmes, ils se sentent agressés.
00:23:22D'ailleurs, c'est pour ça que la décision de la France finalement
00:23:26de reconnaître la marocainité du Sahara est importante.
00:23:31D'autres l'avaient fait avant nous, les États-Unis, l'Espagne.
00:23:36On est passé à une période post-coloniale.
00:23:39Donc même s'il y a beaucoup de choses à dire sur la relation franco-marocaine,
00:23:44et sur le fait que les Marocains ont parfois un peu la grosse tête,
00:23:48parce qu'il y a eu un certain nombre d'affaires, Pégasus, etc.
00:23:52Et je ne pense pas que la France ait eu tort de s'en plaindre.
00:23:57On marche toujours un peu sur des œufs compte tenu du passé,
00:24:00compte tenu de leur état, de leur niveau de développement.
00:24:03On reste malgré tout au Maroc le premier investisseur.
00:24:06On a encore beaucoup de positions.
00:24:08Tous les pays du Sahel qui nous rejettent pour l'instant
00:24:11sont des pays qui sur le plan économique ne pèsent rien.
00:24:13Et d'ailleurs au Quai d'Orsay, ils disent maintenant
00:24:15qu'on s'intéresse plus à l'Afrique de l'Est,
00:24:17puisque après tous ces pays nous rejettent.
00:24:19Les choses peuvent évoluer.
00:24:20On sait très bien que l'attitude de Wagner sur la durée
00:24:24sera largement rejetée par les Africains.
00:24:26D'ailleurs, certains nous regrettent déjà.
00:24:28Mais on marche toujours sur des œufs.
00:24:30Voilà, c'est ça le problème.
00:24:31– Georges, alors qu'on voit les images en direct
00:24:34qui bougent un petit peu, on ne va pas se mentir, de Saint-Raphaël.
00:24:38Donc je surveille tout en vous écoutant
00:24:40le déroulement de la cérémonie qui normalement,
00:24:44le président devrait arriver incessamment sous peu.
00:24:47Et la cérémonie normalement est prévue d'ici 7 minutes
00:24:51si le protocole est respecté.
00:24:54Et je le répète encore une nouvelle fois,
00:24:56les conditions météo font que des choses,
00:24:59le problème est quelque peu perturbé.
00:25:01Georges, sur cet aspect politique.
00:25:03– Oui, je ne pense pas qu'on puisse se dire comme ça,
00:25:09économiquement ça ne pèse plus grand-chose,
00:25:11tournons-nous vers l'Afrique de l'Est, etc.
00:25:14On a une histoire tellement commune avec l'Afrique de l'Ouest,
00:25:17avec l'Afrique francophone, qui est de moins en moins francophone.
00:25:22Et oui, elle est de moins en moins,
00:25:24il y a des pays qui ont même adhéré au Commonwealth,
00:25:26comme le Togo, qui était typiquement francophone et francophile.
00:25:30Et c'était toute cette Afrique qui nous liait,
00:25:34enfin je veux dire, on ne peut pas se…
00:25:36C'est un échec terrible pour notre diplomatie, pour moi.
00:25:39Oui, mon cher Hubert, vous pouvez avoir un avis contraire.
00:25:42– La compagnie reste très forte.
00:25:44– Elle reste très forte, de moins en moins forte, y compris au Maghreb.
00:25:47Y compris au Maghreb, comme vous voyez, même en Tunisie,
00:25:50à quel point aujourd'hui les relations se font en anglais
00:25:53plus qu'en français commercial.
00:25:54– Et c'est volontaire, il y a une déconcentration.
00:25:56– Et c'est volontaire, on recule,
00:25:58la France a enregistré un recul incroyable,
00:26:00alors que c'était vraiment notre histoire,
00:26:04notre lien fraternel, charnel, avec le Maghreb,
00:26:08avec l'Afrique subsaharienne notamment.
00:26:11– Xavier, vous aviez au fond.
00:26:12– Oui, dans les divers pays dont il a été question,
00:26:15ce que je ressens, vous savez, avec mes anciens étudiants,
00:26:19c'est que le président Macron semble avoir un talent extrême
00:26:22pour prendre les gens à rebrousse-poil.
00:26:24Je vais vous donner un cas précis, j'ai un de mes étudiants
00:26:27qui a maintenant des fonctions en matière de sécurité
00:26:29très importantes en Algérie, très très importantes.
00:26:32Un des premiers étudiants que j'ai eus, c'est maintenant un homme de 50 ans,
00:26:35il est pratiquement pas loin du sommet du pouvoir.
00:26:38Monsieur Macron va en Algérie, il commence à parler de génocide.
00:26:42Le soir même, ce monsieur très important en Algérie
00:26:46m'appelle à bas sourdire, non mais qu'est-ce qu'il lui prend ?
00:26:49On ne lui a jamais demandé ça.
00:26:50Il dit chez nous, la jeunesse, 70% des jeunes, la guerre coloniale,
00:26:55ils s'en foutent, ce qu'ils veulent c'est du travail,
00:26:57c'est des visas, c'est des choses comme ça.
00:26:59Et pourquoi est-ce qu'il va soulever ces lièvres-là ?
00:27:01Alors évidemment, en public, ils ne peuvent pas dire non,
00:27:04chaque pays a son roman national, n'est-ce pas ?
00:27:06Mais ils disent, mais pourquoi il a soulevé ça ?
00:27:08Et puis, à Ouagadougou aussi, le fait d'avoir dit à un ministre,
00:27:13vous ne pouvez pas mettre la clim parce qu'il fait un peu chaud ici,
00:27:15enfin, on ne traite pas les gens comme ça.
00:27:17– Président, président.
00:27:18– Oui, le président, le premier ministre.
00:27:20– Oui, il faut faire attention, parce que la relation, la réaction sur place
00:27:24a été un peu déformée, c'est quelqu'un de Mediapart
00:27:27qui s'est précipité pour dire, c'est l'humiliation, on ne traite pas.
00:27:31Sur place, en fait, on avait des correspondants
00:27:34qui ont pris ça avec l'amour.
00:27:36– On part en pub, parce qu'évidemment, on attend,
00:27:39c'est Samantha Loupeux et Emmanuel Macron.
00:27:41On part en pub, je vous propose le programme,
00:27:44on fera un petit tour de l'information avec Marine Sabourin
00:27:46et on se retrouve dans quelques instants.
00:27:47Vous êtes d'accord, vous validez ?
00:27:49Alors, si vous validez, c'est parfait.
00:27:50On se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
00:27:52– Allez.
00:27:55– Il est mort en Algérie ?
00:27:58– Bienvenue, bienvenue, il est quasiment 9h30,
00:28:01c'est l'heure des pros, nous sommes ensemble jusqu'à 11h.
00:28:05Vous savez que se déroule en ce moment même
00:28:09la commémoration du débarquement, de la libération de la région
00:28:13en Provence, les 80 ans.
00:28:15Nous sommes toujours avec Judith Vintraud,
00:28:17Hubert Coudurier, Xavier Roffert, Georges Fenech
00:28:20et le général Bruno Clermont.
00:28:21Alors, cérémonie, on le voit en direct sur ces images,
00:28:24Emmanuel Macron vient d'arriver, il est à peu près dans le timing,
00:28:27dans le programme et ce qu'on disait, mon général,
00:28:30c'est une cérémonie pour des raisons de météo
00:28:33qui est quelque peu perturbée quant au programme.
00:28:36– Alors, c'est vrai, il semblerait que la cérémonie,
00:28:38l'évocation qui devait se passer sur la plage de Mourillon
00:28:42à Toulon, à bord du porte-hélicoptère d'Exmude,
00:28:45soit annulée à cause de la météo.
00:28:47Donc, ça pourrait être la seule cérémonie, mais ça c'est à confirmer.
00:28:49Donc, il est possible que le protocole évolue,
00:28:52en particulier concernant une éventuelle prise de parole
00:28:55du Président de la République.
00:28:56En tout cas, ça c'est la nécropole à Boulouris,
00:28:59à côté de Saint-Raphaël, il y a deux nécropoles principales
00:29:02dans le sud de la France, c'est à Boulouris,
00:29:04464 soldats enterrés français de toutes origines.
00:29:08Et il y a surtout celle de Luynes, à côté d'Aix-en-Provence
00:29:11où j'habite et j'y suis allé hier, c'est la nécropole de Luynes,
00:29:14voir ses 11 000 tombes de soldats français tombés.
00:29:16Donc, ce sont les deux principales nécropoles
00:29:20dans le sud de la France, la plupart des nécropoles
00:29:22étant plutôt dans l'est de la France.
00:29:23Alors, il y a une question que je ne vous ai pas posée tout à l'heure,
00:29:25je vous prie de m'en excuser, mais l'opération, le débarquement
00:29:28s'appelle Dragoon, une petite leçon d'histoire.
00:29:31Apparemment, elle s'appelait Anvil au départ,
00:29:33qui veut dire enclume en anglais.
00:29:35Et puis, il semblerait que Churchill n'était pas du tout d'accord
00:29:38avec un débarquement en Provence, il favorisait
00:29:40un débarquement en Italie.
00:29:42Donc, il a fait changer le nom de ce débarquement
00:29:45en l'appelant Dragoon, qui en anglais veut dire
00:29:49C'était un mouvement d'humeur de Churchill.
00:29:52Et d'ailleurs, finalement, les forces britanniques étaient
00:29:54moins présentes que ce qu'elles auraient pu être
00:29:56dans ce débarquement, c'était surtout finalement
00:29:58les Français et les Américains.
00:29:59Donc, oui, Churchill n'était pas d'accord.
00:30:00Il voulait un débarquement en Italie pour bouscler l'Allemagne
00:30:03en passant par l'Autriche.
00:30:05Mais je pense qu'il était important pour la France
00:30:07que ce département ait lieu en Provence,
00:30:09que l'armée a de l'âtre.
00:30:12Les Français de France libèrent la France
00:30:15en remontant la vallée d'Urogne et en chassant
00:30:18les Allemands à l'intérieur de la France.
00:30:21Et ce qui est étonnant, c'est qu'on a donné un nom anglais
00:30:24à un débarquement qui était vraiment coordonné
00:30:26par les forces françaises.
00:30:27En fait, il faut comprendre qu'à partir du moment
00:30:28où il y a eu la réunion des armées d'Afrique
00:30:30et des armées des forces françaises libres,
00:30:33les Américains ont armé les Français.
00:30:36Mais la condition, c'était que les forces françaises
00:30:38passent sous commandement américain.
00:30:39Donc, toutes ces opérations étaient sous commandement américain.
00:30:41Les Français étaient sous commandement américain.
00:30:43Sauf que dans le cas du débarquement de Provence,
00:30:45de l'âtre avait obtenu le fait qu'une fois
00:30:47que le débarquement a été effectué,
00:30:49il reprenait le commandement tactique de ces opérations.
00:30:51Et c'est lui qui a décidé de la manière dont il allait
00:30:53prendre les garnisons de Toulon,
00:30:56allemande à Toulon et à Marseille.
00:30:58Gérard, regardez les images d'Emmanuel Macron
00:31:01effectuant les différents saluts d'usage, évidemment,
00:31:04avant toute cérémonie.
00:31:05Il serre les mains des autorités militaires,
00:31:06présente les chefs d'état-major de chacune des armées.
00:31:10On aperçoit également Nicolas Sarkozy juste derrière.
00:31:14C'est assez rare de voir des images comme ça,
00:31:17où ils sont aussi proches l'un de l'autre
00:31:20et aussi cordiaux.
00:31:22On sait qu'il y a eu pas mal de...
00:31:23C'est variable.
00:31:24Voilà.
00:31:25Il y avait l'image où il lui a appuyé sur le genou, là.
00:31:27Je ne sais plus quelle conversation.
00:31:29Mais il y a eu des hauts et des bas entre Emmanuel Macron
00:31:33et Nicolas Sarkozy.
00:31:35Nicolas Sarkozy, qu'on disait très proche d'Emmanuel Macron,
00:31:39qui le consultait souvent,
00:31:41ne s'était pas privé de critiquer sa stratégie,
00:31:45y compris, sinon publiquement, du moins,
00:31:48en confiant son opinion à des gens
00:31:51dont il était sûr qu'il les répéterait à l'extérieur.
00:31:55C'était le plus sûr moyen de faire connaître
00:31:58le contenu de conversations confidentielles.
00:32:01Rien ne vous échappe, Julie.
00:32:03Vous observez tout, évidemment.
00:32:05On est à la télévision.
00:32:06Évidemment.
00:32:07Les images, ça compte.
00:32:08Il avait raison.
00:32:09Il préconisait l'alliance avec la droite.
00:32:11Pas longtemps.
00:32:12Mais il n'a pas été suivi.
00:32:13Oui.
00:32:14Georges.
00:32:15Georges Benayka.
00:32:16Oui.
00:32:17Petite analyse sur cette présence et ce regard
00:32:19que porte Judith Veintraud sur la présence de Nicolas Sarkozy
00:32:22avec, il semblerait, une certaine chaleur.
00:32:25Oui.
00:32:26Oui.
00:32:27Je me réjouis toujours de voir Nicolas Sarkozy en bonne forme.
00:32:30Ce n'est pas un hasard s'il vous pose la question, Georges.
00:32:32En fait, il est voisin.
00:32:34Bien sûr.
00:32:35Il n'est pas loin.
00:32:36On le sait.
00:32:37Et donc, il tenait sans doute à être présent,
00:32:40comme il l'a toujours été quand il était chef de l'État.
00:32:44Et ce que je remarque, c'est qu'il est bien entouré.
00:32:47Il est bien entouré.
00:32:48Et là, on voit plus Nicolas Sarkozy qu'Emmanuel Macron.
00:32:50Quant à la proximité, on ne va pas rentrer dans ce débat maintenant
00:32:53parce que ça nous amènerait loin sur les alliances
00:32:56qui étaient effectivement encouragées à l'époque par Nicolas Sarkozy
00:33:00et qui n'ont jamais eu lieu pour la bonne raison.
00:33:02Et je dirais que ça, c'est qu'il n'y a jamais eu vraiment de main tendue
00:33:06par Emmanuel Macron à l'égard de la droite, tout simplement.
00:33:09Il y a eu quelques discussions, quelques tentatives,
00:33:12mais il n'y a pas eu de main vraiment tendue.
00:33:14Maintenant, c'est un peu tard.
00:33:16Oui.
00:33:17En même temps, il y a quand même un certain nombre de gens à droite
00:33:20qui estiment qu'il faut être responsable,
00:33:22qu'on ne peut pas uniquement être politicien dans cette affaire
00:33:25et se dire que se compromettre avec Macron, c'est le plus mauvais moment.
00:33:29Donc, c'est vrai que les dirigeants républicains et Laurent Wauquiez
00:33:33sont quand même un peu obligés de composer.
00:33:35On voit Éric Dupond-Moretti qui arrive sur les lieux.
00:33:40La grande différence, c'est que Nicolas Sarkozy plaidait pour une coalition
00:33:44sur la base d'un accord de…
00:33:46Gouvernement.
00:33:47Un projet, un accord de gouvernement
00:33:49et qu'Emmanuel Macron a toujours été très partant pour travailler
00:33:53avec des gens de droite pourvu qu'il vienne sans rien
00:33:55et que ce soit lui, Emmanuel Macron, qui leur dicte leur projet.
00:34:00Et ça continue.
00:34:01Débauchage.
00:34:02Xavier Roffert, je ne vous ai pas entendu un peu sur cette analyse politique
00:34:07et ses rapports.
00:34:09Tout ça est beaucoup trop politique pour un humble criminologue.
00:34:14Mais j'observe quand même…
00:34:16Mais je vous connais.
00:34:18On voit arriver M. Dupond-Moretti alors qu'hier encore,
00:34:22des criminels graves ont été libérés suite à une erreur judiciaire
00:34:27dans un tribunal quelconque parce que la justice n'a toujours pas
00:34:31bien travaillé et qu'il n'y a pas en France
00:34:34la moitié des magistrats qu'il faudrait.
00:34:36Donc c'est bien de parader en public,
00:34:38mais c'est pas mal aussi de faire le job de ministre.
00:34:40Bon, ça c'est un message à vos entendeurs.
00:34:42Merci.
00:34:43Mais là, c'est une cérémonie officielle,
00:34:45donc on peut comprendre parfois quand même.
00:34:48Ce n'est pas faire de mauvais esprit de dire que cette commémoration
00:34:52voulue par le calendrier arrange bien aussi les affaires d'Emmanuel Macron
00:34:57et pas simplement parce que l'actualité met en lumière
00:35:00des défaillances de la justice et du système pénitentiaire,
00:35:09mais aussi parce qu'à l'heure actuelle,
00:35:12il est toujours en train de chercher le Premier ministre idéal
00:35:15qui fera émerger comme par magie une majorité introuvable à l'Assemblée nationale.
00:35:20Je vous rappelle que nous sommes le 15 août
00:35:22et que nos confrères du Journal du Dimanche
00:35:23ont annoncé dimanche dernier que potentiellement
00:35:26la fumée blanche pourrait arriver entre aujourd'hui et…
00:35:31Oui, enfin, c'est bien dans…
00:35:33Avec dans la foulée un nouveau gouvernement, mais on verra.
00:35:36Je ne veux pas être désagréable pour les confrères du JDL,
00:35:38mais c'est Emmanuel Macron lui-même qui a dit ce que sera vers 15 août,
00:35:44après les JO et avant les Paralympiques.
00:35:48Alors, mon général, il y a un discours de Paul Billat,
00:35:52président de la République du Cameroun,
00:35:54qui doit prononcer un discours suivi du discours d'Emmanuel Macron.
00:35:59C'est bien ça dans le protocole.
00:36:01Paul Billat, oui, 91 ans, 43 ans à la tête du Cameroun,
00:36:05qui est vraiment le pilier des relations françaises dans la région
00:36:10et qui est, vu son ancienneté, le plus habilité à prononcer ce discours.
00:36:17Et un discours qui, évidemment, fera la part belle au sacrifice
00:36:23de tous ces combattants de l'ancien Empire français,
00:36:27auxquels, je le répète, parce que je pense que tout le monde l'a compris,
00:36:31mais on doit notre liberté en partie.
00:36:34Et donc, ils sont tout à fait…
00:36:36Cette nécropole de Boulogne, c'est 464 soldats.
00:36:40Il y a des soldats de toutes les origines qui sont présents.
00:36:43Et c'est pour ça que c'est un symbole très fort
00:36:45de tenir cette commémoration à l'endroit où sont tombés ces soldats
00:36:50pour notre liberté.
00:36:52Et un très grand nombre de soldats du corps expéditionnaire en Italie,
00:36:58du débarquement de Provence, vont tomber tout au long de tous ces mois,
00:37:03ces semaines de reconquête de la France
00:37:05et d'expulsion des Allemands en dehors de la France.
00:37:10Jude, on va attendre beaucoup l'intervention d'Emmanuel Macron.
00:37:14Et ce n'est pas à vous, la spécialiste politique, que je vais l'apprendre.
00:37:18On va attendre, on va écouter avec attention.
00:37:22À quoi on peut s'attendre, justement ?
00:37:24Alors, Emmanuel Macron pratique énormément la commémoration
00:37:29à l'art d'instiller des références au présent dans ses hommages au passé.
00:37:36Là, les circonstances et la difficulté de l'équation politique
00:37:42qu'il doit résoudre font qu'à mon avis, il va y avoir peu d'allusions
00:37:51qui seraient en tout cas immédiatement traduisibles en intention
00:37:57en ce qui concerne le futur locataire de Matignon.
00:38:01À l'Élysée, en tout cas, on dit que l'importance de l'événement
00:38:05se suffit à elle-même et qu'il n'est pas question de polluer l'hommage.
00:38:10L'hommage dont a parlé encore le général Clermont
00:38:13qui vraiment mérite d'être respecté par des considérations de politique politicienne.
00:38:20On se souvient de son intervention pour justement fêter toutes les forces vives
00:38:28qui ont facilité le succès des Jeux olympiques.
00:38:32Et ça ne nous a pas échappé où Emmanuel Macron avait glissé
00:38:37qu'il avait eu raison de dissoudre l'Assemblée avant les Jeux olympiques.
00:38:43Parfois, il y a des messages qui sont passés.
00:38:45Plus exactement que ce qu'avait dit ou celle qui avait dit,
00:38:48puisque c'est principalement Anne Hidalgo qui avait dit
00:38:51que dissoudre l'Assemblée nationale juste avant les Jeux,
00:38:54c'était nuire aux Jeux et occulter les Jeux,
00:38:57qu'Anne Hidalgo avait eu tort, même s'il ne l'a pas nommée.
00:39:02Xavier.
00:39:03Tout ça, bien entendu, mérite le respect le plus profond,
00:39:07je pense aux commémorations, je pense à tous ceux qui sont tombés.
00:39:10Mais quand même, on ne vit pas sous cloche.
00:39:12Il y a eu une guerre à 1200 km de Paris.
00:39:14Il y a des événements très graves au Moyen-Orient.
00:39:17Les événements au Moyen-Orient, tout le monde sait,
00:39:20parce que c'est flagrant depuis 60 ans,
00:39:23que les événements du Moyen-Orient se passent toujours
00:39:26par deux étapes successives, comme les battements du cœur,
00:39:29diastole-sistole, ça se concentre au Moyen-Orient
00:39:32et après ça, ça rejoint les alentours et notamment l'Europe.
00:39:36C'est des événements graves.
00:39:38L'absence de gouvernement ne nous aide pas beaucoup
00:39:41à les préparer, à prévenir, à y faire face.
00:39:43Georges, un dernier mot.
00:39:45On va quitter, je vais garder un oeil quand même sur la cérémonie.
00:39:49On écoutera le discours d'Emmanuel Macron
00:39:52et on va dérouler le reste de l'actualité.
00:39:54Un dernier mot, mais on y reviendra.
00:39:56Sur ce qu'on vient de dire, sur l'analyse,
00:39:58sur les attentes du discours.
00:40:00Aujourd'hui, c'est une journée mémorielle.
00:40:02Il ne faut pas attendre de scoop politique
00:40:04sur qui va occuper l'hôtel Matignon.
00:40:06D'ailleurs, moi, je ne le souhaite pas.
00:40:08Il faut séparer les choses.
00:40:10Aujourd'hui, on a ce débarquement
00:40:12qu'il faut réapprendre à connaître.
00:40:16Parce que c'est vrai qu'il est tellement occulté
00:40:18par le débarquement de Normandie
00:40:20qu'on a tendance à oublier l'importance
00:40:22de ce débarquement et les sacrifices qui ont été faits.
00:40:24Donc, de grâce, évitons de polluer ce débarquement
00:40:27et cette journée mémorielle
00:40:29par de la politique politicienne.
00:40:31Mais vous savez bien comment nous sommes,
00:40:33nous les journalistes.
00:40:35Nous écoutons, nous regardons, nous observons.
00:40:37J'ai mis un vœu pieux là, je sais.
00:40:39On verra, on verra.
00:40:41On va peut-être le vivre en direct.
00:40:43On en parlait tout à l'heure.
00:40:45Paul Biard, c'est vraiment le pilier,
00:40:47le dernier pilier
00:40:49de ce qu'on appelait la France Afrique.
00:40:53Ensuite, il y a ce qui se passe,
00:40:55la Côte d'Ivoire, ça reste le poumon économique.
00:40:57Donc, c'est très important
00:40:59la stabilité en Côte d'Ivoire.
00:41:01Le Sénégal, apparemment,
00:41:03ils ont passé l'épreuve des élections.
00:41:05Il y a quelques inquiétudes sur le Tchad.
00:41:09Il y a eu des rapprochements
00:41:11entre Déby et Wagner.
00:41:13C'était quand même,
00:41:15pour nous, le Tchad,
00:41:17notre plateforme militaire.
00:41:19Donc, au-delà
00:41:21de l'affichage des chefs d'État
00:41:23présents ou pas présents,
00:41:25il y a un enjeu diplomatico-militaire
00:41:27pour l'avenir des relations franco-africaines.
00:41:29Et on va vivre ensemble le discours
00:41:31d'Emmanuel Macron si le timing est respecté.
00:41:33Je vous propose de dérouler
00:41:35l'actualité et les thèmes sur lesquels
00:41:37moi, je vais vous faire réagir.
00:41:39Mais comme j'ai le général Bruno Clermont
00:41:41qui est à nos côtés, je vais le faire réagir
00:41:43parce que ça le touche.
00:41:45Ce sont ces deux pilotes d'un avion-rafale
00:41:47disparu hier et qui ont été retrouvés morts.
00:41:49L'insulteur et son elfe étaient entrés,
00:41:51je le rappelle, en collision avec un autre rafale
00:41:53dans la commune de Colombelles-les-Belles
00:41:55en Meurthe-et-Moselle.
00:41:57Et le pilote du second appareil est sain et sauf
00:41:59car il s'était éjecté avant l'accident.
00:42:01Emmanuel Macron a immédiatement réagi.
00:42:03La nation partage
00:42:05la peine de leur famille,
00:42:07frères d'armes de la base aérienne 113
00:42:09de Saint-Dizier.
00:42:11Nous apprenons avec tristesse les décès
00:42:13du capitaine Sébastien Mabir et du lieutenant Mathis
00:42:15lors d'un accident aérien en mission d'entraînement
00:42:17en rafale.
00:42:19Il a immédiatement réagi
00:42:21le président de la République,
00:42:23mon général.
00:42:25C'est vrai que c'est assez exceptionnel.
00:42:27C'est même la première fois à ma connaissance que c'est le président
00:42:29de la République qui annonce
00:42:31en premier, et je crois qu'il était
00:42:33le 23h30 hier soir,
00:42:35quand cette information est sortie,
00:42:37le décès de ces deux pilotes.
00:42:39Donc moi j'aimerais rendre hommage
00:42:41au capitaine Sébastien Mabir
00:42:43qui était un pilote instructeur
00:42:45à l'escadron 3-4 Aquitaine
00:42:47qui est l'escadron qui forme et qui transforme
00:42:49les pilotes sur rafale.
00:42:51C'est un escadron qui est à Saint-Dizier.
00:42:53Et il était en place arrière d'un jeune pilote
00:42:55frému de l'école de chasse
00:42:57sorti de l'école de l'air
00:42:59qui a été élu
00:43:01à l'escadron 2-30 Normandie-Némène
00:43:03sur la base de Mont-de-Marsan
00:43:05et qui faisait un vol d'instruction,
00:43:07deux avions, un moniteur, un lieutenant-colonel
00:43:09dans un premier avion, l'élève
00:43:11en place avant, un moniteur en place arrière
00:43:13et ces deux avions étaient partis faire une mission
00:43:15de ravitaillement en vol en Allemagne
00:43:17et sur le retour devaient faire une mission sur contrôle radar
00:43:19d'entraînement aux interceptions.
00:43:21On ne sait pas ce qui s'est passé
00:43:23mais on sait que probablement il y a eu une collision entre les deux avions.
00:43:25On sait qu'un des deux pilotes a réussi
00:43:27à s'éjecter, c'est le lieutenant-colonel
00:43:29qui s'est retrouvé assez rapidement dans la commune de Colombey-les-Belles
00:43:31et puis ce qui est assez rare
00:43:33et même à mon avis je ne l'avais pas encore connu
00:43:35on a mis les secours
00:43:37on met presque dix heures
00:43:39pour retrouver l'épave de l'avion
00:43:41et les corps des deux pilotes
00:43:43qui étaient décédés
00:43:45et qui probablement n'ont pas pu s'éjecter
00:43:47compte tenu de la violence du choc.
00:43:49C'est extrêmement rare,
00:43:51c'est évidemment totalement dramatique
00:43:53les pilotes de l'armée de l'air sont effondrés
00:43:55c'est normal,
00:43:57un escadron c'est une famille
00:43:59perdre un pilote c'est perdre un membre de sa famille
00:44:01donc on est avec eux
00:44:03par la pensée et par la prière
00:44:05également pour ceux qui sont croyants
00:44:07c'est rarissime le dernier accident de ce type là
00:44:09la dernière fois que l'armée de l'air a
00:44:11produit un rafale et un pilote c'était en 2017
00:44:13c'était donc il y a 17 ans
00:44:15la sécurité des avions, la sécurité des règles de vol
00:44:17même s'il y a beaucoup d'opérations
00:44:19même si ces avions sont très sollicités
00:44:21les accidents sont très rares
00:44:23le dernier accident mortel pour l'armée de l'air
00:44:25en 2019 un Mirage 2000D
00:44:27qui s'est écrasé en basse altitude
00:44:29qui a tué le pilote et le navigateur
00:44:31donc c'est un drame important
00:44:33l'armée de l'air est sous le choc
00:44:35les aviateurs sont sous le choc
00:44:37ça fait partie du métier de pilote
00:44:39ça fait partie du métier de militaire
00:44:41ce sont des métiers dans lesquels on prend des risques
00:44:43les risques sont assumés
00:44:45mais le prix à payer est souvent élevé
00:44:47et surtout élevé pour les familles qui restent
00:44:49qui se retrouvent dans le deuil, seules
00:44:51avec un fils, un père, un frère
00:44:53et qui ne le verront jamais
00:44:55donc voilà
00:44:57une pensée pour ces deux camarades
00:44:59j'ai connu beaucoup d'accidents
00:45:01j'ai connu beaucoup de fois
00:45:03de cette situation
00:45:05et je sais que c'est très difficile et qu'il faut du temps
00:45:07pour surmonter cette épreuve
00:45:09on partage tous
00:45:11ce deuil et cette douleur
00:45:13c'est terrible mais il faut quand même
00:45:15dire à ce stade que c'est
00:45:17je crois le quatrième accident
00:45:19avec le Rafale
00:45:21que c'est très peu en réalité
00:45:23que ça ne remet pas en cause
00:45:25la qualité exceptionnelle
00:45:27de cet avion de chasse
00:45:29qui a été maudit au départ
00:45:31parce qu'on n'arrivait pas à le vendre vous vous souvenez
00:45:33Dassault n'arrivait pas et que depuis
00:45:35c'est un des avions de chasse les plus vendus
00:45:37avec l'Inde
00:45:39les Emirats
00:45:41le Qatar qui ont acheté en quantité
00:45:43ce Rafale qui reste
00:45:45l'avion vraiment le plus performant
00:45:47dans son domaine
00:45:49je crois que c'est
00:45:51notre industrie aussi
00:45:53militaire
00:45:55c'est important de le rappeler
00:45:57l'armée de l'air mène un très grand nombre
00:45:59d'opérations dans des conditions souvent
00:46:01très difficiles avec des menaces réelles
00:46:03et il n'y a pratiquement aucun accident
00:46:05c'est un drame, c'est qu'on n'est plus habitué aux accidents
00:46:07ma génération on a l'accident tous les mois
00:46:09on était habitué, là on n'est plus habitué
00:46:11c'est un véritable drame, c'est une perte
00:46:13pour les familles, c'est une perte pour l'armée de l'air
00:46:15mais les avions, les règles de sécurité
00:46:17les accidents peuvent se produire mais ils sont
00:46:19rarissimes compte tenu de la qualité de l'avion
00:46:21et de la qualité de l'entraînement des pilotes
00:46:23Hubert, un mot sur le sujet ?
00:46:25Moi il se trouve que j'ai un cousin
00:46:27qui était le premier cosmonaute français, le général Chrétien
00:46:29j'ai toujours été fasciné par
00:46:31la technicité, les réflexes
00:46:33ce sont vraiment des
00:46:35surhommes, quelque part
00:46:37on a tous aimé Top Gun
00:46:39le problème c'est que Top Gun c'est du cinéma
00:46:41et que dans la vie il y a parfois des accidents
00:46:43donc c'est dramatique
00:46:45et tout le temps ces hommes sont tellement entraînés
00:46:47qu'on pense que ça n'arrive jamais
00:46:49mais ça finit par arriver
00:46:51Retour sur des thèmes d'actualité
00:46:53on va prendre la direction de Lorient mon cher
00:46:55Hubert Coudurier
00:46:57où il y a eu une nouvelle agression de policiers
00:46:59trois agents ont été blessés ce dimanche
00:47:01lors d'une intervention sans doute toute
00:47:03banale et quelques jours auparavant
00:47:05un autre agent avait reçu un coup de couteau
00:47:07on voit tout cela avec Mickaël Chaillou et on en parle
00:47:09et je vous attends également sur cette situation
00:47:11Xavier Roffert
00:47:13L'intervention pour nuisance sonore
00:47:15date de dimanche soir
00:47:17dans cette cité de Hennebon
00:47:19en agglomération de Lorient
00:47:21le ton monte, coup de pied, coup de poing
00:47:23en direction des trois policiers
00:47:25qui bénéficient respectivement de 5, 3
00:47:27et 2 jours d'interruption temporaire
00:47:29de travail. Stupeur dans les rangs
00:47:31des fonctionnaires lorientais
00:47:33qui alertent via leur syndicat
00:47:35L'uniforme ne fait plus peur
00:47:37surtout pour des individus qui sont au-dessus des lois
00:47:39là il n'y a plus de soucis pour eux
00:47:41la violence, il n'y a pas de problème
00:47:43les sanctions pénales ne sont pas assez fermes
00:47:45on a un code pénal, on a des individus qui ont des rappels à la loi
00:47:47des rappels à la loi, des rappels à la loi
00:47:49on les retrouve tous les jours dans les commissariats
00:47:51et ça ne les décourage pas
00:47:53Le phénomène n'est pas nouveau dans les grandes
00:47:55agglomérations mais ils tous aujourd'hui
00:47:57de la même façon des villes moyennes
00:47:59comme Lorient, 60 000 habitants
00:48:01la réponse pénale est au coeur
00:48:03de cette problématique selon cet
00:48:05ancien magistrat. Je ne dis pas que les délinquants
00:48:07n'ont plus peur, je dis qu'ils ont de moins en moins peur
00:48:09je dis que la justice
00:48:11est de moins en moins ferme
00:48:13sévère à l'égard des formes
00:48:15les plus inacceptables de délinquance
00:48:17ou de criminalité bien évidemment
00:48:19les formes les plus
00:48:21inacceptables de la délinquance ce sont les violences
00:48:23ce sont les violences
00:48:25de surcroît quand
00:48:27elles touchent naturellement ceux qui sont chargés
00:48:29de nous protéger et qui tous les jours
00:48:31risquent leur vie, les policiers, les gendarmes
00:48:33A Lorient, les autorités
00:48:35font savoir que depuis 7 mois
00:48:37les violences envers les personnes dépositaires
00:48:39de l'autorité publique sont en baisse
00:48:41de 30%. Par ailleurs
00:48:43un des auteurs des coups contre les policiers
00:48:45dans le quartier Kériouet a été
00:48:47condamné en comparaison immédiate mardi
00:48:49à 14 mois de prison ferme
00:48:51Hubert
00:48:53je suis tenté de dire que vous êtes l'originaire
00:48:55de l'état, vous êtes le directeur de l'information du Télégramme
00:48:57donc le Morbihan vous connaissez ô combien et la ville de Lorient
00:48:59vous connaissiez ô combien
00:49:01Alors d'abord il faut dire qu'on sort des Jeux Olympiques
00:49:03donc une partie des effectifs ont été déplacés
00:49:05en région parisienne
00:49:07et ça s'est très bien passé
00:49:09en revanche en Bretagne c'est la période
00:49:11de l'été, des festivals
00:49:13il y a eu aussi des incidents à Concarneau
00:49:15pour la fête des Filets Bleus
00:49:17moins connue que le festival interceltique
00:49:19de Lorient, tout ça fait
00:49:21des introuvements mais à Concarneau
00:49:23ça a été des bandes de jeunes
00:49:25une vingtaine de jeunes qui ont agressé deux policiers
00:49:27là il y a eu deux problèmes
00:49:29dans le Morbihan
00:49:31à Lorient semble-t-il
00:49:33je n'ai pas bien compris
00:49:35dans un cas il y avait un fiché S
00:49:37et dans l'autre on dit qu'il avait des antécédents psychiatriques
00:49:39mais c'est clair qu'effectivement
00:49:41ce que disent les policiers est exact
00:49:43la police fait moins peur qu'avant
00:49:45je constate que
00:49:47au Royaume-Uni, et ça je l'avais prédit
00:49:49parce que j'avais vu la manière
00:49:51dont les émeutes de 2005 avaient été réprimées
00:49:53on est passé quand même
00:49:55pas loin de la catastrophe au Royaume-Uni
00:49:57peut-être parce que les tensions intercommunautaires
00:49:59sont plus fortes
00:50:01il y a un communautarisme qui est
00:50:03institutionnalisé
00:50:05mais ils ont arrêté 900 personnes
00:50:07et je ne pense pas qu'ils vont sortir tout de suite de prison
00:50:09on en parlera d'ailleurs tout à l'heure
00:50:11maintenant c'est difficile de rapprocher
00:50:13des faits divers, différents
00:50:15des contextes différents
00:50:17mais c'est vrai que la police fait moins peur
00:50:19même en France
00:50:21au-delà de la Bretagne il y a eu des cas
00:50:23de gendarmes qui ont été
00:50:25battus devant leur propre domicile
00:50:27Xavier Renfert
00:50:29il y a deux Frances
00:50:31il y en a une qui vit de façon à peu près
00:50:33paisible avec
00:50:35des actes qui relèvent de la délinquance
00:50:37mais pas tant que ça
00:50:39et une deuxième France qui est celle
00:50:41des quartiers et des cités hors contrôle
00:50:43il y en a d'après
00:50:45le secrétariat à la politique de la ville
00:50:47entre 1200 et 1300
00:50:49dont 200
00:50:51sont notées par
00:50:53ce qui a succédé
00:50:55aux renseignements généraux
00:50:57des quartiers en état de sécession
00:50:59c'est horrible comme terme
00:51:01des quartiers de reconquête républicaine
00:51:03nommés aussi quartiers en sécession
00:51:05c'est horrible
00:51:07la guerre de sécession c'est une guerre
00:51:09ce sont des termes qu'on n'emploie pas comme ça
00:51:11innocemment
00:51:13dans les quartiers en question
00:51:15la police ou la gendarmerie
00:51:17parce que bien entendu comme les villes
00:51:19s'étendent, un certain nombre de ces quartiers
00:51:21sont maintenant situés dans la zone gendarmerie
00:51:23ne sont plus policés
00:51:25c'est-à-dire que par exemple les fameux quartiers
00:51:27nord de Marseille, il n'y a pas
00:51:29un commissariat de police en permanence
00:51:31ouvert à la hauteur
00:51:33des problèmes de ces quartiers
00:51:35qui comptent 250 000 habitants
00:51:37dans lesquels, voilà, récemment
00:51:39s'œuvrant des homicides
00:51:41les uns après les autres, quatre en quelques jours
00:51:43pas de commissariat de police
00:51:45comment voulez-vous diriger
00:51:47un pays dans lequel des quartiers
00:51:49sont laissés à eux-mêmes
00:51:51alors les gens qui vivent dans ces quartiers
00:51:53sont les premières victimes bien entendu
00:51:55mais une partie de la jeunesse
00:51:57de ces quartiers a perdu l'habitude
00:51:59de voir des policiers, quand il y en a qui
00:52:01s'approchent, ils considèrent que c'est la bande ennemie
00:52:03et naturellement ils se rebellent
00:52:05et ils frappent dessus.
00:52:07On a beaucoup parlé d'héritage depuis plusieurs jours
00:52:09avec le succès absolu
00:52:11côté sécurité au niveau des
00:52:13JO et Emmanuel Macron
00:52:15en a parlé, Gérald Darmanin en a parlé
00:52:17il faudra tirer des enseignements
00:52:19de ce dispositif mais on sait très bien
00:52:21que de toute façon c'était
00:52:23un dispositif exceptionnel
00:52:25pour un évènement exceptionnel
00:52:27et qui sera difficile
00:52:29pour différentes raisons
00:52:31de poursuivre une disposition
00:52:33de la sorte.
00:52:35On le sait de toute façon
00:52:37on sait que le réveil sera difficile.
00:52:39Je crois vous l'avoir déjà dit
00:52:41j'estime que
00:52:43ce n'est pas souhaitable
00:52:45j'ai pas envie de vivre en Corée du Nord
00:52:47je ne veux pas avoir
00:52:49des policiers
00:52:51dans chaque coin de rue, c'est pas la France
00:52:53la France c'est un pays de liberté
00:52:55on doit pouvoir circuler
00:52:57en sécurité
00:52:59donc s'il nous faut mettre maintenant
00:53:01des milliers, des milliers, des milliers
00:53:03des dizaines de milliers de policiers pour être en sécurité
00:53:05c'est que notre pays ne va pas bien du tout
00:53:07donc la réponse par du bleu
00:53:09sur la voie publique ne peut pas être
00:53:11satisfaisante, elle est nécessaire
00:53:13dans certains endroits de crispation
00:53:15ça c'est sûr
00:53:17mais ce qu'il faut bien comprendre, ça vient d'être dit
00:53:19c'est qu'on a laissé prospérer
00:53:21des quartiers de gang
00:53:23et donc si
00:53:25on ne met pas
00:53:27un focus vraiment sur
00:53:29la réponse pénale
00:53:31pardon de me répéter à nouveau
00:53:33parce que la chaîne pénale
00:53:35c'est un des maillons les plus importants
00:53:37c'est cette réponse pénale
00:53:39qu'attendent légitimement d'ailleurs les policiers
00:53:41qui sont malheureusement souvent victimes
00:53:43d'agressions, il y en a eu d'autres
00:53:45ces derniers jours
00:53:47et qui sont traduites notamment
00:53:49par une convocation par officier de police judiciaire
00:53:51pour le mois de janvier
00:53:53alors que l'individu qui a agressé le policier
00:53:55est en statut de OQTF
00:53:57vous voyez un petit peu, donc là les policiers
00:53:59disent ça ne va plus quoi
00:54:01voilà donc si on n'a pas une réponse pénale
00:54:03vous pouvez mettre tout le bleu que vous voulez
00:54:05sur la voie publique, même 45 000
00:54:07à Paris, ça ne réglera pas le problème
00:54:09Judith, est-ce que vous m'autorisez
00:54:11à partir en publicité pour vous donner la parole ?
00:54:13exceptionnellement oui
00:54:15parce que je crains
00:54:17de devoir vous interrompre
00:54:19donc mon côté gentleman fait que
00:54:21on va marquer une pause si ça ne vous dérange pas
00:54:23on se retrouve dans quelques instants et on poursuit
00:54:25le débat sur le sujet évidemment, allez à tout de suite
00:54:31il est 10h, merci de nous accueillir
00:54:33c'est la deuxième partie de l'heure des pro-été
00:54:35je vous présente mon équipe du jeudi
00:54:37dans quelques instants mais tout de suite on fait un nouveau
00:54:39tour de l'information avec Marine Sabourin, fidèle au poste
00:55:09la SNCF invite les voyageurs
00:55:11à reporter leurs déplacements et ne pas se rendre en gare
00:55:13et puis l'incursion ukrainienne
00:55:15en Russie se poursuit, le pays annonce
00:55:17vouloir créer une zone tampon pour se protéger
00:55:19des bombardements dans la région russe de Kourts
00:55:21l'Ukraine affirme également
00:55:23vouloir mettre en place des couloirs humanitaires
00:55:25pour venir en aide, selon elle, aux civils russes
00:55:27merci Marine, à tout à l'heure
00:55:29dans 30 minutes, c'est bien ça ?
00:55:31on sera là, ça tombe bien, je vous présente l'équipe qui m'accompagne
00:55:33depuis quasiment une heure
00:55:35Judith Vintraud, Biber Coudurier, Xavier Roffert
00:55:37Georges Fenech et le général Bruno Clermont
00:55:39je surveille toujours avec un oeil attentif
00:55:41cette commémoration
00:55:43mon cher Bruno, on va voir
00:55:45à quel moment Emmanuel Macron prononcera
00:55:47son discours qu'on vous diffusera en direct
00:55:49sur CNews, mais j'aime moins qu'on revienne sur
00:55:51cette agression qui s'est déroulée
00:55:53à Lorient, je tiens toujours
00:55:55mes engagements ma chère Judith, je vais vous donner la parole
00:55:57dans quelques instants mais je vous propose d'écouter
00:55:59la réaction de
00:56:01ce policier, Julien Le Cam
00:56:03qui est secrétaire général adjoint
00:56:05Allianz Ouest, on l'écoute et
00:56:07je vous interroge juste après Judith
00:56:09alors c'est une véritable explosion
00:56:11je peux vous dire, on a déjà trois
00:56:13collègues qui ont été agressés au couteau en service
00:56:15depuis le début de l'année à Lorient
00:56:17on a des collègues hors service
00:56:19qui ont été agressés, alors
00:56:21comment l'expliquer, on ne sait pas
00:56:23je vous prends l'exemple du secteur
00:56:25d'Ainbon, il faut savoir qu'au mois de janvier
00:56:27j'ai un fonctionnaire du collègue
00:56:29du commissariat
00:56:31de Lorient qui a été reconnu hors service
00:56:33avec sa femme, qui a été agressé
00:56:35par des individus au club de golf
00:56:37il a eu une dent cassée
00:56:39il avait eu plusieurs jours d'ITT
00:56:41et il faut savoir que ces individus
00:56:43sont ressortis
00:56:45libres du commissariat avec une
00:56:47convocation onze mois plus tard
00:56:49donc là ils ne passeront qu'au mois de novembre au tribunal
00:56:51On est loin de la parenthèse
00:56:53enchantée, c'est le moins qu'on puisse dire, le constat
00:56:55est là, Judith
00:56:57Oui, on n'arrête pas de durcir
00:56:59la loi en ce qui
00:57:01concerne les agressions
00:57:03et pires contre les forces
00:57:05de l'ordre et on s'aperçoit
00:57:07que ça ne réussit
00:57:09pas à calmer la situation
00:57:11pourquoi ? Parce que
00:57:13dans la magistrature
00:57:15certains juges refusent
00:57:17d'appliquer les sanctions
00:57:19prévues, je ne dis pas toute la
00:57:21magistrature, je ne vois pas
00:57:23d'autre solution que
00:57:25les peines planchées. Vous trouvez ça normal vous ?
00:57:27Non. Les juges refusent ?
00:57:29Au nom de quoi ils refusent ?
00:57:31J'ai l'air de trouver ça normal, au nom
00:57:33de leur liberté
00:57:35Au nom de l'individualisation
00:57:37des cas. Ils considèrent que dans la loi
00:57:39Oui, ça c'est l'affichage
00:57:41Mais la réalité
00:57:43Vous me demandez leurs arguments, je vous les donne. Moi je vous les donne
00:57:45les vrais arguments
00:57:47C'est l'idéologie
00:57:49C'est l'idéologie
00:57:51Là vous êtes d'accord là-dessus. On dit la même chose
00:57:53Ne me cherchez pas
00:57:55une fausse querelle, on dit la même chose
00:57:57C'est l'idéologie de l'absence de places de prison
00:57:59Non mais
00:58:01l'absence de places de prison c'est un problème d'idéologie aussi
00:58:03C'est pas un problème de moyens
00:58:05C'est qu'on ne veut pas, c'est pas qu'on ne peut pas
00:58:07les construire. Si notre pays
00:58:09n'est pas capable de construire 20 000 places de prison
00:58:11Les autres pays le font
00:58:13En Grande-Bretagne il y a 96 000 places de prison
00:58:15On en a 62 000
00:58:17Aux 73 000 détenus, vous vous rendez compte
00:58:19Donc c'est pas un problème de moyens
00:58:21C'est un problème de volonté politique
00:58:23C'est un problème idéologique
00:58:25Tout à fait d'accord
00:58:27Et je voulais rajouter, si vous permettez
00:58:29à ce qu'a dit Xavier Roffert tout à l'heure
00:58:31sur les deux France, il a tout à fait raison
00:58:33L'évolution récente de la situation
00:58:35c'est que
00:58:37cette France délinquante, minoritaire
00:58:39sert de base arrière
00:58:41et que cette délinquance-là
00:58:43cette violence-là se diffuse dans tout le territoire
00:58:45et le drame
00:58:47de l'assassinat de Thomas
00:58:49à Crépole, ville tranquille
00:58:51en milieu rural
00:58:53a rappelé
00:58:55qu'on ne pouvait plus dire
00:58:57qu'en France, aujourd'hui
00:58:59il y a des endroits
00:59:01où vous ne risquez jamais rien
00:59:03et des endroits
00:59:05les quartiers
00:59:07hors contrôle
00:59:09qui sont des coups de gorge
00:59:13La dissémination
00:59:15de la délinquance à travers tout le territoire
00:59:17Le Figaro magazine
00:59:19a fait moulte papier sur la question
00:59:21en montrant chiffres à l'appui
00:59:23que plus aucune petite ville
00:59:25de province, plus aucun village
00:59:27n'était à l'abri
00:59:29Cette distinction-là
00:59:31elle est vraie historiquement
00:59:33mais factuellement aujourd'hui
00:59:35on ne pouvait plus dire
00:59:37ici c'est tranquille
00:59:39et là en revanche
00:59:41On les a montré sur notre antenne
00:59:43Xavier Roffert
00:59:45D'abord, un point important, les critiques que je fais
00:59:47sont positives
00:59:49Le nombre d'améliorer les choses
00:59:51le nombre de magistrats
00:59:53de jeunes collègues de Georges
00:59:55le nombre de policiers
00:59:57le nombre de gendarmes
00:59:59que nous avons contribué à l'Institut de Criminologie
01:00:01à former et à donner la vocation
01:00:03est considérable
01:00:05en ce qui concerne les gendarmes
01:00:07j'ai été pendant 15 ans professeur
01:00:09à l'école des officiers de la gendarmerie nationale
01:00:11j'en connais des paquets entiers
01:00:13Je voulais vous dire que
01:00:15la critique positive
01:00:17c'est la suivante
01:00:19le ministère de l'intérieur fonctionne comme du temps du commissaire Maigret
01:00:21encore aujourd'hui
01:00:23il n'a pas
01:00:25collectivement, individuellement bien entendu
01:00:27les retours qui me reviennent montrent que c'est le cas
01:00:29mais ils n'ont pas compris une chose
01:00:31prenez par exemple le cas
01:00:33des sabotages
01:00:35qui ont eu lieu juste avant le début des Jeux Olympiques
01:00:37dans des installations électroniques
01:00:39dans des endroits où il y avait des câbles
01:00:41qui passaient le long des voies de chemin de fer
01:00:43et autres
01:00:45qu'il n'est pas possible
01:00:47de protéger des milliers de kilomètres
01:00:49de câbles, surtout qu'avec
01:00:51l'informatisation de la société
01:00:53il y en a qui circulent partout
01:00:55le long de toutes les routes enterrées
01:00:57il y a des câbles, le long des voies ferrées aussi
01:00:59que vaut-il mieux faire ?
01:01:01s'acharner, et je reviens sur ce que disait
01:01:03Georges tout à l'heure, à mettre du bleu
01:01:05partout dans les rues, ou s'intéresser
01:01:07aux individus fort peu nombreux qui commettent
01:01:09ces actes-là, donc à partir
01:01:11du moment où on met du bleu partout dans les rues
01:01:13c'est un échec
01:01:15c'est le fait qu'on ne veut pas
01:01:17mettre les policiers là où
01:01:19il serait vraiment utile
01:01:21là où il y a les malfaiteurs
01:01:23qu'a fait Clémenceau en son temps ?
01:01:25révéré par tout le monde, y compris par le présent
01:01:27ministre de l'Intérieur
01:01:29en créant les brigades du tigre
01:01:31c'est-à-dire des brigades mobiles
01:01:33il n'a fait que suivre les malfaiteurs
01:01:35qui commençaient à faire les premiers braquages
01:01:37avec les premières autos, donc
01:01:39en général, le ministère de l'Intérieur
01:01:41a pour mission de mettre
01:01:43la police et les forces
01:01:45de l'ordre là où sont les malfaiteurs
01:01:47aujourd'hui, on fait l'inverse
01:01:49vous n'êtes pas en train de me dire qu'il faut recréer
01:01:51les brigades du tigre ?
01:01:53il faut recréer l'équivalent, c'est-à-dire des brigades
01:01:55qui auraient vocation
01:01:57de cibler
01:01:59les quelques dizaines de milliers de malfaiteurs
01:02:01qu'il y a en France, et de fiche la paix
01:02:03aux quelques dizaines de milliers
01:02:05l'une des raisons pour lesquelles
01:02:07ça a été extrêmement calme à Paris
01:02:09pendant les JO, c'est non seulement qu'il y avait
01:02:11beaucoup plus de bleus, mais aussi qu'il y avait
01:02:13beaucoup moins de délinquants
01:02:15et pourquoi il y avait-il beaucoup moins de délinquants ?
01:02:17parce qu'il y a eu
01:02:19des interdictions administratives
01:02:21de paraître
01:02:23d'une part, et d'autre part
01:02:25parce qu'il y a eu ce que les associations
01:02:27de gauche appellent le nettoyage social
01:02:29et notamment le déplacement
01:02:31des populations migrantes
01:02:33dont on sait
01:02:35s'agissant des étrangers
01:02:37dans des situations irrégulières
01:02:39qu'elles partent disproportionnées
01:02:41elles occupent dans la délinquance
01:02:43dans ce pays, vous avez deux choses, vous avez plus de bleus
01:02:45et moins de délinquants
01:02:47c'est ça qui explique l'afro-canadité à Paris
01:02:49c'est pas ça la raison
01:02:5110h07, information, recréons les brigades du cible
01:02:53à la demande d'Auxilier Rochard
01:02:55je vous taquine
01:02:57si on enfermait autant de personnes
01:02:59proportionnellement
01:03:01qu'aux Etats-Unis, il faudrait mettre
01:03:03300 000 personnes
01:03:05en prison
01:03:07donc on est loin du compte
01:03:09et c'est vrai qu'aux Etats-Unis, j'en reviens
01:03:11ils voient de nouveau ressurgir
01:03:13des problèmes de criminalité liés en partie
01:03:15à l'immigration, au développement du
01:03:17fentanyl, etc
01:03:19qu'on n'avait pas connus depuis
01:03:21ils ont des problématiques un peu
01:03:23voisines des nôtres mais
01:03:25exagérées
01:03:27je pense qu'en France
01:03:29on n'a pas de consensus là-dessus
01:03:31puisqu'on entend des gens dire
01:03:33les règles ne sont pas fiables
01:03:35l'insécurité ne progresse pas
01:03:37la France a été un pays beaucoup plus violent par le passé
01:03:39il y avait beaucoup plus de crimes de sang
01:03:41donc je trouve, et c'est votre travail aussi
01:03:43remarquable, qui est d'essayer
01:03:45de donner des chiffres
01:03:47mais je pense qu'en France, on est quand même en arrière de la main
01:03:49par rapport au problème de la répression
01:03:51on est d'accord que c'est pas
01:03:53la seule solution
01:03:55mais il y a le problème de la chaîne pénale
01:03:57et le problème de la répression
01:03:59et la reprise de contrôle des flux migratoires
01:04:01et du temps de Nicolas Sarkozy
01:04:03il y a eu quand même un effort
01:04:05pour contrôler mieux les flux migratoires
01:04:07aujourd'hui on lâche tout
01:04:09il n'y a plus aucun volontarisme politique
01:04:11alors on sait très bien que l'immigration zéro
01:04:13ça n'existe pas, on sait très bien que c'est un problème très compliqué
01:04:15on pourrait quand même
01:04:17faire des choses
01:04:19ces histoires de construction
01:04:21de places de prison
01:04:23on nous bassine depuis une décennie en disant qu'il faut
01:04:25en construire 10 000, 20 000
01:04:27et vous dites qu'il y en a 2 000 ?
01:04:29En 7 ans
01:04:31juste un mot pour compléter
01:04:33ce qu'a dit Judith
01:04:35le monde criminel existe
01:04:37il a
01:04:39ses normes, il a ses façons de faire
01:04:41qui sont complètement différentes
01:04:43de celles du monde des gens honnêtes
01:04:45c'est le métier des criminologues
01:04:47d'essayer de savoir comment font les bandits
01:04:49pourquoi ils le font et quand ils le font
01:04:51la vie de tout bandit
01:04:53la famille mafieuse de Palerme
01:04:55centre comme le voleur de poules
01:04:57est fondée sur un principe irréfragable
01:04:59qui est celui qui s'appelle
01:05:01l'effet de déplacement
01:05:03jamais le milieu criminel
01:05:05n'affronte l'appareil d'état en face
01:05:07donc la raison pour laquelle c'était
01:05:09calme dans les zones
01:05:11grouillant de policiers pendant les Jeux Olympiques
01:05:13c'est qu'ils étaient partis ailleurs
01:05:15le ministère de l'intérieur a été
01:05:17obligé de l'avouer lui-même
01:05:19a été obligé de l'avouer lui-même
01:05:21il a dit que
01:05:23le nombre de cambriolages avait baissé
01:05:25dans la région parisienne mais avait augmenté
01:05:27ailleurs en province de 7 ou 8%
01:05:29ce qui est un chiffre énorme
01:05:31donc l'effet de déplacement
01:05:33et puis quand les policiers seront plus
01:05:35de retour dans la région parisienne
01:05:37sont partis, retournés chez eux, les bandits
01:05:39reviendront.
01:05:41Quand il y avait le marathon de Paris
01:05:43où on a eu du mal
01:05:45à accéder
01:05:47parce qu'évidemment c'était
01:05:49un peu complexe, Georges est arrivé en retard
01:05:51moi j'ai failli arriver en retard également
01:05:53j'ai été avec les gendarmes
01:05:55il y avait des gendarmes très sympathiques
01:05:57qui m'ont permis d'accéder
01:05:59aux locaux qui étaient de
01:06:01Normandie et en sortant de Seignoux
01:06:03je suis tombé sur des gendarmes qui venaient
01:06:05du Lot et donc voilà
01:06:07et qui étaient très contents d'être dans la capitale
01:06:09ils parlaient espagnol
01:06:11etc etc
01:06:13c'est vrai, il y avait du bleu dans la capitale
01:06:15et je disais sans jeu de mots
01:06:17évidemment quand il y a du bleu ça l'est mieux
01:06:19mais le problème c'est que ça ne peut pas durer. Georges
01:06:21Oui
01:06:23moi je suis vraiment convaincu
01:06:25que si la majorité
01:06:27dite majorité présidentielle
01:06:29macroniste a perdu
01:06:31toutes les élections
01:06:33européennes et législatives
01:06:35dissolutions etc
01:06:37c'est en raison de leur incapacité
01:06:39à rassurer
01:06:41les français sur leur volonté
01:06:43de lutter contre l'immigration
01:06:45clandestine et contre
01:06:47l'insécurité. D'ailleurs le président
01:06:49de la république lui même l'a reconnu
01:06:51mais ils n'ont rien fait
01:06:53ils n'ont rien fait pour changer de braquet
01:06:55je pense
01:06:57surtout à la place Vendôme
01:06:59autant M. Darmanin il faut lui reconnaître
01:07:01une volonté
01:07:03de grande efficacité
01:07:05autant je suis désolé
01:07:07mais encore hier
01:07:09on apprend ou avant hier on apprend que
01:07:11un détenu il lui reste
01:07:13un roi de la cabane qui lui reste 20 ans
01:07:15d'exclusion à faire
01:07:17un tueur
01:07:19on le laisse aller librement
01:07:21au moins 10 sorties potentielles
01:07:23seul
01:07:25comment voulez vous que les français puissent avoir confiance
01:07:27mais on ne peut pas comprendre
01:07:29donc il y a un consensus
01:07:31dans l'opinion publique
01:07:33de changer les choses
01:07:35il n'y a peut être pas un consensus au niveau des élites
01:07:37comme on dit mais il y a un consensus
01:07:39dans l'opinion publique
01:07:41pas seulement à la sécurité
01:07:43mais aussi à la manière de gouverner
01:07:45regardez la manière sur le plan budgétaire
01:07:47dont on a perdu le contrôle
01:07:49de nos finances publiques
01:07:51on a besoin d'avoir des ministres
01:07:53qui contrôlent leur administration
01:07:55et qui ne soient pas en train de communiquer en permanence
01:07:57s'il y a un changement
01:07:59pour les prochaines années si tant est que ça soit possible
01:08:01c'est là qu'il faut
01:08:03le porter
01:08:05au delà du diagnostic qu'on soit capable
01:08:07d'agir en profondeur
01:08:09pour faire sens
01:08:11c'est juste une petite parenthèse
01:08:13vous avez suivi cette polémique
01:08:15sur les primes qu'on devait donner
01:08:17qu'on donne à nos bédayers
01:08:19faut-il taxer ou pas
01:08:21et Kadhi et Bruno Le Maire
01:08:23c'est pas moi qui prendrais la décision
01:08:25c'est pas moi parce que je ne suis que de passage
01:08:27j'ai trouvé ça extraordinaire
01:08:29oui oui il faut
01:08:31qu'ils aient une intégralité de leurs primes
01:08:33il n'y a pas de soucis
01:08:35c'est pas moi qui prendrais la décision
01:08:37c'est un manque de courage
01:08:39je referme la parenthèse
01:08:41mais ça démontre bien
01:08:43le climat actuel
01:08:45et cette non volonté
01:08:47le pire c'est que quand on voit des députés
01:08:49de la majorité de monsieur Macron
01:08:51j'en ai vu ici sur le plateau
01:08:53ou alors des fois on se rend compte
01:08:55pour parler des problèmes de criminalité
01:08:57chaque fois qu'on leur dit
01:08:59ce qu'on s'est dit là tous autour de la table
01:09:01attention aux zones hors contrôle
01:09:03ils sont parfaitement d'accord
01:09:05j'en ai jamais eu
01:09:07les socialistes ont une position plus idéologique
01:09:09la France insoumise
01:09:11oui mais non c'est des malheureuses victimes de l'exclusion
01:09:13tout le clan Macroniste
01:09:15oui mais vous avez parfaitement raison
01:09:17on va le faire mais c'est une très bonne idée
01:09:19et puis il ne se passe rien derrière
01:09:21je crois qu'ils sont impuissants
01:09:23mais ils ne sont pas hostiles
01:09:25non seulement ils ne se passent rien
01:09:27mais ils vont à rebours de l'histoire
01:09:29quand je vois la réforme du code pénal des mineurs
01:09:31qui est intervenue en 2021
01:09:33avec la césure du procès pénal
01:09:35où on ne sanctionne plus tout de suite
01:09:37ils sont même à l'encontre de ce qu'il faudrait
01:09:39encore ils n'avaient pas touché
01:09:41mais ils sont allés à l'encontre de ce qu'il fallait faire
01:09:43à l'inverse de ce qu'il fallait faire
01:09:45on verra ce que fera le futur Premier ministre
01:09:47et le futur gouvernement
01:09:49c'est du bel ou bais
01:09:51c'est du bel ou bais
01:09:53c'est la conséquence du en même temps
01:09:55on verra ce que fera le futur Premier ministre
01:09:57et le nouveau gouvernement
01:09:59oui bien sûr on peut toujours rêver
01:10:01je dis ça
01:10:03je dis rien
01:10:05je pense que la France va être immobile
01:10:07pendant un bon bout de temps
01:10:09tout le monde sait qu'il y aura des élections l'an prochain
01:10:11j'imagine les français qui nous regardent
01:10:13et qui sont nombreux
01:10:15quelle réponse on leur apporte là
01:10:17c'est difficile
01:10:19allez on avance les amis
01:10:21on va parler du problème des élus
01:10:23et on va prendre la direction de l'Essonne
01:10:25on va aller à Bondou
01:10:27où les habitants sont littéralement révoltés
01:10:29parce qu'il y a des dizaines de caravanes
01:10:31qui ont pris possession des terrains de la commune
01:10:33c'est l'ambiance sur place avec notre équipe
01:10:35regardez le reportage
01:10:37Au mardi dernier
01:10:39qu'une soixantaine de caravanes
01:10:41prennent la possession de ce parc municipal
01:10:43dans la ville de Bondou-Flannessonne
01:10:45très rapidement ces gens du voyage
01:10:47s'installent en s'accaparant le réseau d'eau courante
01:10:49et détournent des compteurs d'électricité
01:10:51l'installation est faite
01:10:53de façon assez sauvage
01:10:55c'est des vacances scolaires
01:10:57les enfants ont envie d'aller jouer dans les parcs
01:10:59c'est plus possible
01:11:01tous les jours
01:11:03c'est plus possible non plus
01:11:05le ton est tellement monté
01:11:07qu'ils leur ont interdit de revenir
01:11:09sinon ils sortaient des armes
01:11:11aux alentours du campement sauvage
01:11:13de nombreuses déjections et déchets
01:11:15jonchent les chemins de ce parc
01:11:17il y a un grand parc avec des toboggans
01:11:19un jeu à sable
01:11:21d'habitude c'est blindé, c'est les vacances
01:11:23les parents emmènent les enfants pour jouer, pour pique-niquer
01:11:25passer une bonne après-midi
01:11:27là on peut rien faire
01:11:29des déjections un petit peu n'importe où
01:11:31pas proprement
01:11:33les papiers toilettes qui traînent
01:11:35je trouve que c'est dommageable
01:11:37le maire de la ville se dit lui aussi
01:11:39laissé complètement à l'abandon face à cette situation
01:11:41c'est pas qu'on se sent abandonné
01:11:43c'est qu'on l'est totalement
01:11:45qu'ils n'ont repéré un endroit où ils peuvent s'y mettre
01:11:47ils s'y mettent et ils se foutent du reste
01:11:49ce que je disais au pasteur dans la conversation qu'on a eue
01:11:51dès qu'ils sont arrivés
01:11:53c'est moi je comprends et je l'accepte votre mode de vie
01:11:55mais expliquez-moi pourquoi
01:11:57les concitoyens et les villes françaises
01:11:59doivent payer le choix
01:12:01d'un mode de vie
01:12:03d'un groupe particulier
01:12:05c'est assez scandaleux
01:12:07je ne peux que comprendre mes concitoyens
01:12:09les gens du voyage n'ont pas souhaité répondre
01:12:11à notre demande d'interview
01:12:13ils ont assuré aux autorités qu'ils quitteraient le terrain
01:12:15dans une semaine pour une aire de grand passage
01:12:17située à quelques kilomètres
01:12:19de Bondoufle
01:12:21c'est ce qu'on appelle dans notre jargon professionnel
01:12:23un marronnier cette problématique
01:12:25autour du fait de cette problématique
01:12:27c'est ce que dit le maire
01:12:29et il se sent seul
01:12:31pas aidé, pas soutenu
01:12:33et on le sent profondément exaspéré Judith
01:12:35oui mais
01:12:37on tombe sur exactement
01:12:39les mêmes problématiques
01:12:41que l'ancien sujet
01:12:43regardez le problème des squats
01:12:45c'est à peu près
01:12:47un problème comparable
01:12:49c'est l'occupation du territoire
01:12:51par des gens qui n'ont pas de titre légal à le faire
01:12:53que dit la loi
01:12:55quand vous avez un squatter dans un logement
01:12:57qui vous appartient, que si vous profitez
01:12:59de son absence
01:13:01alors je vous interromps mais j'ai une bonne raison
01:13:03Emmanuel Macron
01:13:05quand Emmanuel parle
01:13:07on se tait, on écoute
01:13:09mesdames et messieurs les ministres
01:13:11mesdames et messieurs
01:13:13les ambassadeurs
01:13:15mesdames et messieurs
01:13:17les parlementaires
01:13:19mon général
01:13:21monsieur le préfet
01:13:23monsieur le président du conseil régional
01:13:25monsieur le président du conseil départemental
01:13:27monsieur le maire
01:13:29mesdames et messieurs
01:13:31en vos grades et qualités
01:13:33chers vétérans
01:13:35mesdames et messieurs
01:13:39aux premières heures
01:13:41de la nuit du 15 août 1944
01:13:43la côte
01:13:45méditerranéenne encore sous
01:13:47occupation allemande
01:13:49a changé dans les ténèbres
01:13:51soudain
01:13:53au Canadel
01:13:55le chef de gare fut tiré de son
01:13:57sommeil par une voix pressante
01:13:59qui est là ?
01:14:01demanda-t-il
01:14:03craignant d'être arrêté sur le champ par la gestapo
01:14:05à travers les volets
01:14:07la voix
01:14:09celle du capitaine
01:14:11Albert Torel
01:14:13lui répondit
01:14:15ouvrez, c'est l'armée d'Afrique
01:14:19l'armée d'Afrique
01:14:21le chef de gare ouvrit
01:14:23incrédule
01:14:25bouleversé
01:14:27certes, deux mois après le débarquement
01:14:29de Normandie
01:14:31alors que les armées du Reich refluaient en catastrophe
01:14:33beaucoup s'attendaient
01:14:35à une attaque des alliés en Provence
01:14:37pour s'emparer des ports de Méditerranée
01:14:39en eau profonde
01:14:41et prendre les armées du Reich à revers
01:14:43certes
01:14:45même retardé
01:14:47l'opération Dragoon se préparait
01:14:49depuis des semaines sur des maquettes
01:14:51bâties grâce au renseignement de la résistance
01:14:53française
01:14:55elle avait été engagée
01:14:57à partir du 9 août
01:14:59lors de l'embarquement des centaines de milliers
01:15:01de soldats français, anglais,
01:15:03américains à Tarente
01:15:05Oran ou Brindisi
01:15:07et plus personne
01:15:09ne pouvait en douter depuis que
01:15:11la plus grande flotte jamais vue en Méditerranée
01:15:132000 navires
01:15:15américains et britanniques
01:15:17croiseurs, destroyers,
01:15:19contre-torpilleurs, aviseaux,
01:15:21transporteurs de troupes
01:15:23s'étaient rassemblés au large de la Corse
01:15:25certes aussi
01:15:27les jours précédents
01:15:29les raids aériens des alliés
01:15:31avaient été si nombreux que les églises
01:15:33de la côte à Saint-Maximin
01:15:35ou au Lavandou
01:15:37avaient renoncé par avance
01:15:39à célébrer la messe du 15 août
01:15:41pourtant
01:15:43cette nuit-là
01:15:45l'émotion étreignait
01:15:47le chef de gare et le capitaine Torel
01:15:49l'attaque
01:15:51avait commencé
01:15:53une opération
01:15:55aux proportions épiques
01:15:5790 000 soldats
01:15:59bientôt jetés à l'assaut du rivage de France
01:16:01sur ce chapelet
01:16:03de minces plages, de calanques,
01:16:05de falaises, défendus par plusieurs
01:16:07dizaines de milliers d'hommes de la Wehrmacht
01:16:09pour permettre son succès
01:16:11il fallait profiter
01:16:13de la nuit impénétrable
01:16:15cette poignée d'heures
01:16:17entre minuit et l'aube
01:16:19pour les éclaireurs et les commandos
01:16:21chargés de détruire les premières défenses ennemies
01:16:23la nuit la plus courte
01:16:25sur l'île du Levant
01:16:27à Port-Croix
01:16:29verrou de la rate de hier
01:16:31c'est là que les commandos
01:16:33américains et canadiens
01:16:35investirent à leur zéro
01:16:37au pied du Cap-Nègre
01:16:39où les commandos d'Afrique
01:16:41furent projetés et où ils durent
01:16:43grimper la falaise à mains nues
01:16:45afin de neutraliser les batteries allemandes
01:16:47sur une autre plage
01:16:49enfin
01:16:51celle de l'Esquillon
01:16:53entre Treyas et Téhoul
01:16:55où les hommes du groupe naval
01:16:57de la marine préférèrent continuer
01:16:59à avancer dans un champ de mines
01:17:01plutôt que de rebrousser chemin
01:17:03grâce à ces avant-gardes
01:17:05à l'aube
01:17:07sur les plages Alpha
01:17:09à l'ouest, à Ramatuelle et Cavalère
01:17:11sur les plages du secteur Delta
01:17:13à Sainte-Maxime
01:17:15les premières divisions américaines
01:17:17foulèrent le sable jonché
01:17:19de mines et de torpilles
01:17:21bientôt
01:17:23sous les bombes allemandes
01:17:25et les tirs des bunkers érigés par Rommel
01:17:27l'extraordinaire carousel
01:17:29des barges de débarquement
01:17:31se mit en mouvement
01:17:33fils
01:17:35ininterrompus
01:17:37d'hommes et de tanks
01:17:39de machines et de bataillons
01:17:41parfois repoussés
01:17:43comme sur le secteur Camel
01:17:45sur la plage de Fréjus-Saint-Raphaël
01:17:47que les hommes du général Patch délaissèrent
01:17:49pour poser finalement le pied
01:17:51au Dramon et à Haguet
01:17:53Alors à midi
01:17:55sur le
01:17:57sémaphore de Sainte-Maxime
01:17:59flottait un drapeau américain
01:18:03place d'hélice
01:18:05les soldats allemands
01:18:07arrêtaient, défilaient
01:18:09les mains en l'air
01:18:13Le lendemain, la jonction s'opérait à travers les collines
01:18:15des morts, avec les
01:18:17plus de 9 000 Américains et Canadiens
01:18:19du général Frédéric, parachutés
01:18:21dans la plaine de l'Argence
01:18:23sur une zone dégagée par la résistance
01:18:27Il y avait eu le 6 juin en Normandie
01:18:29mais ce jour-là
01:18:31ce n'était pas la même chose
01:18:33confia l'un des hommes
01:18:35du général Delattre
01:18:37ce n'était pas la même chose
01:18:39car ici
01:18:41en Provence
01:18:43débarquèrent au total 230 000
01:18:45soldats français, solidement
01:18:47armés et préparés par
01:18:49nos alliés américains
01:18:51Un grand nombre d'entre eux
01:18:53Spahis, Goumiers,
01:18:55tirailleurs africains, Antillais
01:18:57marsouins du Pacifique
01:18:59Ils n'avaient jamais foulé le sol
01:19:01de la métropole et découvraient
01:19:03un littoral de rochers rouges
01:19:05D'autres s'étaient au contraire
01:19:07évadés de France
01:19:09comme ce marin de la France Libre
01:19:11débarqué plage des Sardinaux
01:19:13sans nouvelles de sa famille depuis 4 ans
01:19:15qui se dirigea vers sa maison
01:19:17de Sainte-Maxime et tomba dans les bras
01:19:19de son père
01:19:21Beaucoup
01:19:23comme Yorgi Koli, né au Tchad
01:19:25ou Mohamed Belhach, venu d'Algérie
01:19:27ses compagnons de la Libération
01:19:29après-guerre s'étaient déjà
01:19:31illustrés pour leur bravoure
01:19:33dans les batailles de Tunisie
01:19:35et d'Italie
01:19:37Certains,
01:19:39sur le croiseur américain Parker,
01:19:41pavoisés du drapeau tricolore,
01:19:43entonnèrent avant l'assaut une inoubliable
01:19:45Marseillaise
01:19:47Leurs éclaireurs, comme le lieutenant-colonel
01:19:49Bouvet, l'un des héros de l'ascension
01:19:51du Cap-Nègre,
01:19:53prirent une minute dans la nuit
01:19:55pour porter à leurs lèvres
01:19:57un peu de sable des plages varoises
01:19:59le sable de la France
01:20:01retrouvée
01:20:03Parmi eux,
01:20:05Hubert Germain lui-même
01:20:07débarquant sur ses côtes
01:20:09racontait dans ses
01:20:11derniers jours avoir pris
01:20:13une poignée de cette terre
01:20:15terre et sable mêlée
01:20:17tant attendue, tant désirée
01:20:19pour la porter à son visage
01:20:21Les centaines
01:20:23connurent ce sol de France
01:20:25pour quelques heures seulement
01:20:27Tel Albert Torel,
01:20:29l'homme de la gare du Canadel
01:20:31tombé le lendemain à l'assaut de la pointe
01:20:33de la Faucette, en même temps que son
01:20:35ordonnance, Mohamed Benbakr
01:20:37Ces hommes
01:20:39de l'armée française
01:20:41s'appelaient
01:20:43François,
01:20:45Budjema, Harry,
01:20:47Pierre,
01:20:49Niakara
01:20:51Ils venaient de Corse et du
01:20:53Poitou,
01:20:55du Pacifique et d'Algérie
01:20:59du Sénégal, du Maroc
01:21:01et des Ardennes
01:21:03Officiers de l'Empire ou
01:21:05enfants du Sahara, natifs de la Casamance
01:21:07ou de Madagascar
01:21:09anciens poilus de Verdun
01:21:11ou jeunes hommes précipités dans l'étrange
01:21:13défaite
01:21:15Ils n'étaient pas de la même génération
01:21:19Ils n'étaient pas de la même confession
01:21:21Ils n'étaient pas
01:21:23de la même condition
01:21:25Ils étaient pourtant
01:21:27l'armée de la nation
01:21:29Armée
01:21:31la plus bigarrée
01:21:33et la plus fervente
01:21:35Ils étaient pour leur chef
01:21:37le général de l'âtre de Tassigny
01:21:39à la fois les grognards passés par Montecassino
01:21:41ou la Libye
01:21:43et des cœurs encore jeunes
01:21:45pleins de l'enthousiasme des volontaires
01:21:47de 1792
01:21:49Soldats
01:21:51comme ceux de l'an 2
01:21:53Soldats de l'acte 2 de la libération
01:21:55du pays
01:21:57Soldats convaincus que lorsqu'il s'agit de défendre
01:21:59l'intérêt vital de la nation
01:22:01tous ceux qui se reconnaissent
01:22:03comme Français
01:22:05ont vocation à être ensemble
01:22:09Et dès le 16 août
01:22:11parce que nos alliés américains
01:22:13voulurent l'honneur de reconquérir
01:22:15le pays
01:22:17les hommes de la première armée française
01:22:19foncèrent vers Toulon
01:22:21vers Marseille
01:22:23Hitler avait ordonné de défendre
01:22:25jusqu'à la dernière cartouche
01:22:29Ouvrez
01:22:31c'est l'armée d'Afrique
01:22:33avait dit le capitaine Torel
01:22:35et les portes de la liberté
01:22:37s'ouvrirent en effet sur leurs pas
01:22:39Portes des batteries de Movan
01:22:41conquises par les commandos d'Afrique
01:22:43celles du Golf Hotel sur la route d'Yer
01:22:45enlevées par la première division des Français libres
01:22:47celles des villages du Gapo
01:22:49enfoncées par les assauts
01:22:51des tirailleurs sénégalais
01:22:53et des blindés des chasseurs d'Afrique
01:22:55lors d'une bataille au corps au corps
01:22:57couteau contre poignard
01:22:59dans les rues provençales
01:23:01celles de Toulon
01:23:03que l'armée allemande avait l'ordre de tenir
01:23:05et qui cédère le 28 août
01:23:07au prix d'un siège d'une semaine
01:23:09mené par les tirailleurs algériens
01:23:11et sénégalais
01:23:13épaulés par les hommes du choc
01:23:15rejoignant dans les décombres
01:23:17les résistants toulonnais
01:23:19Portes de Marseille
01:23:21gardées sur les collines
01:23:23par des massifs de calcaire
01:23:25par le verrou d'Aubagne
01:23:27où les goumiers et les tabors
01:23:29mirent en fuite les Allemands
01:23:31le 22 août
01:23:33Ces portes que les armées françaises
01:23:35franchirent enfin
01:23:37sur une inspiration pleine d'audace
01:23:39Marseille fidèle
01:23:41à son esprit de résistance
01:23:43Marseille entrée en insurrection
01:23:45contre l'occupant
01:23:47Marseille révoltée de l'estac au réformé
01:23:49Marseille libérée quand les derniers
01:23:51Allemands baissèrent les armes au Frioul
01:23:53ou sur les contreforts de Notre-Dame
01:23:55de la Garde
01:23:57Avec une avance
01:23:59de plus d'un mois sur les prévisions
01:24:01ce furent
01:24:03aux portes de Naux
01:24:05près d'Autun en Bourgogne
01:24:07le 12 septembre
01:24:09qu'un officier de la deuxième
01:24:11division blindée du général Leclerc
01:24:13serra la main d'un
01:24:15officier de la première division des Français
01:24:17libres du général Brossé
01:24:19Le premier
01:24:21venait du nord et avait
01:24:23débarqué en Normandie
01:24:25le second venait du sud
01:24:27et avait accosté en Provence
01:24:29Les deux armées
01:24:31se donnaient la main
01:24:33Geste de reconnaissance
01:24:35et de fraternité
01:24:37serment de poursuivre
01:24:39le combat jusqu'à la victoire
01:24:41dans les Ardennes
01:24:43et pendant l'hiver suivant
01:24:45des batailles terribles
01:24:47jusqu'à la libération de Strasbourg
01:24:49et au-delà
01:24:51jusqu'à la capitulation de l'Allemagne nazie
01:24:53que signa pour la France
01:24:55le général Delattre
01:24:57de Tassigny le 8 mai
01:24:591945
01:25:01Et c'est le même geste
01:25:03de reconnaissance
01:25:05de fraternité
01:25:07d'espérance pour l'avenir
01:25:09que la nation accomplit aujourd'hui
01:25:11Ici
01:25:13dans cette
01:25:15nécropole de Boulouris
01:25:17cimetière marin qui garde les tombes
01:25:19de 466 héros
01:25:21parmi les milliers
01:25:23passés là
01:25:25Français
01:25:27pieds noirs d'Algérie
01:25:29du Maroc, de Tunisie
01:25:31Français des Outre-mer
01:25:33des Antilles au Pacifique
01:25:35secondés par les Français
01:25:37de la résistance intérieure
01:25:39Américains
01:25:41Britanniques, Canadiens
01:25:43qui loin de leur
01:25:45pays natal ont trouvé la mort
01:25:47sur un chemin de Provence
01:25:49sur une plage de Méditerranée
01:25:51Africains
01:25:53Ces soldats français
01:25:55d'Afrique dont certains des vétérans
01:25:57se tiennent devant nous
01:25:59devant lesquels je m'incline
01:26:03La part d'Afrique en France
01:26:05est aussi ce lègue
01:26:07qui nous oblige
01:26:09et je salue aujourd'hui
01:26:11la présence des présidents du Cameroun
01:26:13de Centrafrique
01:26:15des Comores
01:26:17du Gabon, du Togo
01:26:19à vos côtés
01:26:21Monseigneur, honorant cette mémoire
01:26:23monégasque qui nous est si fidèle
01:26:25aux côtés de Monsieur le Premier ministre
01:26:27du Maroc et la présence
01:26:29des représentants de Côte d'Ivoire, de Madagascar
01:26:31et du Sénégal et des jeunes
01:26:33lycéens de Tiroi
01:26:35Comme la France n'oublie rien
01:26:37des sacrifices des Congolais
01:26:39des Béninois, ni celle
01:26:41des peuples du Burkina Faso, du Mali
01:26:43et du Niger et de tant d'autres
01:26:45Non
01:26:47rien de la plus belle mémoire
01:26:49de ces hommes n'est oublié
01:26:51Leurs noms
01:26:53doivent continuer d'être donnés
01:26:55à nos rues, à nos places
01:26:57pour inscrire
01:26:59leurs traces impérissables
01:27:01dans notre histoire
01:27:05Huit décennies après
01:27:07revenir en Provence
01:27:09au matin
01:27:11à l'heure bleue
01:27:13où eut lieu le débarquement
01:27:15c'est conjuguer au présent
01:27:17cette reconnaissance
01:27:19cette fraternité, cette espérance
01:27:21C'est ne rien oublier
01:27:23de leur courage
01:27:25et de leur combat
01:27:27C'est rappeler comme vous venez de le faire, M. le Président
01:27:29l'importance en effet
01:27:31de ne rien céder de ces valeurs
01:27:33et de ces batailles
01:27:35celles pour le droit international
01:27:37le refus
01:27:39de quelque double standard
01:27:41que ce soit, la volonté
01:27:43de défendre partout sous toute latitude
01:27:45le droit des
01:27:47peuples à disposer d'eux-mêmes
01:27:49leur souveraineté, leur intégrité
01:27:51territoriale, la volonté farouche
01:27:53de continuer d'avoir
01:27:55un monde et des institutions
01:27:57plus justes, plus équilibrées
01:27:59de ne nous habituer
01:28:01à rien
01:28:03Ce message d'espérance
01:28:05que vous venez de porter à l'instant
01:28:07c'est l'espérance en ce 15 août
01:28:09comme tous les matins
01:28:11du monde dans la victoire
01:28:13universelle du droit
01:28:15et de la paix
01:28:17Fraternité pour
01:28:19les peuples du monde aujourd'hui
01:28:21en lutte pour leur liberté
01:28:23et le droit à disposer par eux-mêmes
01:28:25de leur destin
01:28:27C'est la reconnaissance
01:28:29indéfectible
01:28:31pour les héros du 15 août
01:28:33dont certains se tiennent devant nous
01:28:37Tous ont accompli ce jour-là
01:28:39et les suivants
01:28:41une oeuvre dont ils connaissent
01:28:43et dont ils connaissaient alors
01:28:45les immenses périls
01:28:47et pourtant
01:28:49ils l'ont fait
01:28:51avec cette audace bravache
01:28:53et avec cette force irrécusable
01:28:55leur rendre hommage
01:28:57aujourd'hui
01:28:59c'est saluer ces hommes
01:29:01qui sont
01:29:03nos héros
01:29:05parce qu'ils se sont hissés
01:29:07au-delà des falaises du Cap-Nègre
01:29:09au-delà de la peur et de l'impossible
01:29:11au-delà de la souffrance
01:29:13et des risques
01:29:15ils l'ont fait
01:29:17conscients de se battre pour une cause
01:29:19bien plus grande que les falaises, les périls
01:29:21et même leur vie
01:29:23prêts à s'effacer pour que la France
01:29:25vive libre
01:29:27dans ce songe d'une nuit d'été
01:29:29et chaque jour
01:29:31ensuite
01:29:33sur leurs visages
01:29:35et sur les visages de nos vétérans
01:29:37sur les tombes des héros
01:29:39dans ce tremblement des pins
01:29:41passe
01:29:43aujourd'hui un souffle
01:29:45venu de Provence
01:29:47ce souffle
01:29:49c'est celui du sacrifice
01:29:51de la volonté
01:29:53de l'unité
01:29:55il rend l'impossible
01:29:57possible, il donne son sens
01:29:59à l'effort
01:30:01il dessine toujours pour la nation
01:30:03la voie d'un invincible
01:30:05été
01:30:07ce souffle du 15 août
01:30:09qui nous anime et fait encore de nous
01:30:11un peuple
01:30:13irréductiblement libre
01:30:15celui
01:30:17qui ce jour là
01:30:19fut libéré aussi
01:30:21par cette armée d'Afrique
01:30:23nous n'oublions
01:30:25rien
01:30:27Vive la République
01:30:29Vive la France
01:30:33Voilà c'était le discours
01:30:35en direct d'Emmanuel Macron
01:30:37pour cette commémoration
01:30:39Premier tour d'OTA, première réaction
01:30:41je commence par vous, mon général
01:30:43évidemment, qu'avez-vous pensé du discours
01:30:45d'Emmanuel Macron ?
01:30:47Un discours assez lyrique
01:30:49comme souvent avec le président Macron
01:30:51mais un discours qui met en avant
01:30:53le courage de ses soldats
01:30:55le rôle important qu'ils ont joué
01:30:57dans la libération de la France
01:30:59la présence importante des troupes coloniales
01:31:01cet événement
01:31:03mémoriel
01:31:05historique
01:31:07doit être célébré
01:31:09pour ses 80 ans
01:31:11et c'est un événement
01:31:13je pense qui est important pour les anciens combattants
01:31:15mais également important pour les jeunes combattants
01:31:17ils doivent se rappeler que
01:31:19la liberté n'est jamais acquise, on l'a évoqué
01:31:21il y a la guerre qui est aux portes de l'Europe
01:31:23la guerre est présente un peu partout dans le monde
01:31:25donc il faut se préparer
01:31:27moralement, militairement
01:31:29intellectuellement à la guerre
01:31:31et ces moments nous rappellent que
01:31:33parfois on a besoin du sacrifice et du sang des français
01:31:35pour pouvoir conserver notre liberté
01:31:37Judith
01:31:39Oui, il n'y a pas grand chose
01:31:41à ajouter à ce que vient de dire
01:31:43le général
01:31:45évidemment pas d'allusion
01:31:47à la situation politique qu'on l'avait dit
01:31:49avant l'intervention du président de la République
01:31:51il ne fallait pas polluer
01:31:53cette commémoration
01:31:55par des considérations
01:31:57de politique politicienne
01:31:59un appel
01:32:01à l'unité, au courage
01:32:03et cet hommage
01:32:05aux soldats africains
01:32:07et à leur rôle essentiel
01:32:09Georges, le président
01:32:11vous a écouté, pas de pas de côté
01:32:13évidemment, on attendait
01:32:15et il vous a écouté
01:32:17Ce qu'on peut regretter c'est
01:32:19qu'il n'y ait pas autant de chefs d'état africains qu'on l'aurait souhaité
01:32:21C'est ça
01:32:23On l'a dit en début d'émission
01:32:25C'est ça que je regrette
01:32:27Vous aviez un mot rapide ?
01:32:29Oui
01:32:31Je serais africain
01:32:33et je vous dis
01:32:35j'ai souvent des discussions avec des gens
01:32:37soit d'Afrique du Nord
01:32:39soit de la zone sahélienne que je connais bien
01:32:41je serais agacé à écouter ce discours
01:32:43il y a quand même un côté un peu racoleur
01:32:45voilà
01:32:47donc même ça, je ne suis pas sûr que ça leur plaise
01:32:49Hubert, mots de la fin ?
01:32:51Ecoutez, maintenant au boulot
01:32:53on va s'y gagner de temps
01:32:55il va falloir nommer un gouvernement
01:32:57un premier ministre
01:32:59le monastère a mis un peu d'eau dans son vin
01:33:01on en a parlé hier
01:33:03on a Bertrand
01:33:05je crois que les centristes
01:33:07Borloo, Dousteblazy et quelques autres sont également prêts
01:33:09Vous avez des noms nouveaux ?
01:33:11On peut toujours en citer des noms
01:33:13Tous ceux qui seraient appelés à Batignon sont partants
01:33:15Allez les amis, merci de m'avoir accompagné
01:33:17heure d'épreuve un petit peu plus courte
01:33:19parce que dans quelques instants, CNews diffuse la masse de la solennité
01:33:21de l'assomption de la Vierge Marie
01:33:23en direct du monastère de Saint-Pin-et-de-la-Garde
01:33:25à Saint-Pierre-de-Clerac
01:33:27dans le Lot-et-Garonne
01:33:29un département qui m'est cher
01:33:31vous allez retrouver Émeric Pourbet
01:33:33je vous remercie, François Hepp, Michael, Martin, Rahim
01:33:35Benoît Abouteil, Bruno, Marine Sabourin
01:33:37et Sébastien Benbotti
01:33:39Moi je vous dis bye bye
01:33:41et je vous retrouve pour deux rendez-vous ce soir
01:33:43pour Face Info à 19h
01:33:45et pour l'heure d'épreuve 2
01:33:47à 20h
01:33:49A tout à l'heure