L'Heure des Pros Été (Émission du 22/08/2024)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce jeudi 9h-11h, c'est votre heure des pros, des reportages, des témoignages et bien sûr des débats au plus près de vos préoccupations.
00:00:10Je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants, mais tout de suite, elle fait partie de l'équipe, elle est bien présente, c'est Marine Sabourin pour un premier tour de l'information. Bonjour Marine.
00:00:18Bonjour Thierry, bonjour à tous, Alahouna Angoulême, le mobile de l'assaillant qui a tenté d'incendier la mairie reste inconnu pour l'heure. Cela est prématuré d'aller sur le champ de ses motivations, dit la procureure de la République.
00:00:32La profession de foi musulmane a été taguée à la bombe sur son véhicule, on écoute la procureure.
00:00:36Les inscriptions qui ont été retrouvées sur le véhicule, c'est la profession de foi des musulmans. A l'heure actuelle, pas de lien fait avec une entreprise terroriste.
00:00:48Baptême du feu pour le candidat à la vice-présidence des Etats-Unis. Tim Walz s'est exprimé face aux militants lors du troisième jour de la convention démocrate à Chicago.
00:00:58Il a lancé un appel à la mobilisation pour battre Donald Trump en novembre prochain. Nous n'avons plus que 76 jours, a-t-il martelé.
00:01:06Et puis Joe Biden souligne l'urgence de finaliser un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages. Des propos tenus au cours d'un échange avec le Premier ministre israélien.
00:01:15Ces discussions ont également porté sur les discussions à venir au CAIR afin d'écarter les obstacles bloquant un compromis entre Israël et le Hamas.
00:01:22C'est à vous Thierry pour leur déprohéter.
00:01:24Merci, c'est parti. Je vous retrouve tout à l'heure évidemment à 9h30 pour un nouveau tour de l'information.
00:01:30Avec moi ce matin, Judith Vintraud, branleur reporter. Bonjour Judith.
00:01:33Bonjour Thierry.
00:01:34Arnaud Benedetti, politologue. Soyez le bienvenu.
00:01:37Kevin Bossuet, on ne se quitte plus.
00:01:38Bonjour Thierry.
00:01:39Soyez le bienvenu.
00:01:40Et Jonathan Cixous, journaliste. Soyez le bienvenu aussi.
00:01:43Bonjour Thierry.
00:01:44On va commencer cette heure des pros avec un focus sur Calais. Calais face, vous le savez, au réseau des passeurs.
00:01:51Avec les beaux jours, les migrants tentent chaque jour la traversée de la Manche.
00:01:55En début de semaine, ils étaient plus de 700 à tenter de rejoindre la Grande-Bretagne.
00:01:59On va regarder le reportage d'Aminata Demphal.
00:02:01Et on sera avec notre équipe qui est sur place, Thibaut Marcheteau et Noemi Hardy,
00:02:06qui ont longé la côte tout au long de la nuit pour potentiellement voir s'il y avait des embarcations.
00:02:12Noemi Hardy nous racontera tout cela dans quelques instants, mais d'abord le reportage d'Aminata Demphal.
00:02:17Sur cette plage de Calais, des débris témoignent des multiples tentatives de traversée des migrants.
00:02:23Avec les beaux jours et les côtes anglaises n'étant qu'à une trentaine de kilomètres,
00:02:27les départs se font quasi quotidiennement, parfois même sous les yeux des habitants.
00:02:32C'est surtout le littoral.
00:02:35Ça peut être ici, ça peut être plus du côté de Gravelines.
00:02:39C'est pas à vous dire que c'est plus ici, mais ici il y en a très régulièrement.
00:02:44C'est des gros zodiaques qui contiennent plus de 80 personnes.
00:02:47C'est pas prévu pour, mais ils arrivent à mettre 80 personnes dans un zodiaque.
00:02:52On les voit se tuer pour les mettre à l'eau.
00:02:55Et heureusement que la police est là, parce que sinon c'est un carnage.
00:02:59Au vu de la situation qui prend de l'ampleur, les gouvernements français et britanniques
00:03:03veulent remonter à la source et s'en prendre aux passeurs.
00:03:06Une idée qui plaît aux habitants.
00:03:09C'est une vraie mafia, quelque part.
00:03:12Ils se font des sommes assez importantes, je pense.
00:03:16En plus que ce sont des gens qui sont déjà dans la misère, donc ils doivent s'endetter.
00:03:21Il faut les punir ces gens-là.
00:03:23Je serai au gouvernement, je pense que je les en ferai ma vie.
00:03:27Depuis le début de l'année, plus de 19 000 migrants ont tenté de passer vers l'Angleterre
00:03:31depuis le nord de la France.
00:03:3325 y ont perdu la vie.
00:03:36On va donc retrouver notre équipe sur place.
00:03:39Thibault Marchoteau et Noemi Hardy.
00:03:41Bonjour Thibault, merci d'être avec nous.
00:03:44Avec Noemi Hardy, je le disais, vous avez passé une bonne partie de la nuit
00:03:48allongé les côtes pour tenter potentiellement d'apercevoir des embarcations.
00:03:52On n'a pas vu d'embarcation, on ne va pas se mentir, mais en revanche,
00:03:55beaucoup de force de l'ordre.
00:03:58Absolument Thierry, énormément de force de l'ordre
00:04:01dans la proximité de plus de 100 km de côtes,
00:04:04notamment dans le département du Nord ou du Pas-de-Calais.
00:04:07On sait que 800 personnes sont engagées entre policiers et gendarmes
00:04:11pour lutter contre ces embarcations illégales
00:04:14qui essaient de rejoindre les côtes anglaises.
00:04:16On voit aussi ce dispositif aérien avec des drones, des hélicoptères,
00:04:19mais aussi des avions qui survolent la côte jour et nuit
00:04:22pour essayer de dissuader, en tout cas d'empêcher
00:04:25toutes ces personnes de prendre la mer.
00:04:27Les côtes anglaises ne sont qu'à quelques dizaines de kilomètres,
00:04:30mais c'est évidemment très dangereux, le temps change très vite ici.
00:04:33On sait que depuis le début de l'année, 25 personnes ont perdu la vie dans la Manche,
00:04:38mais depuis aussi le début de l'année, plus de 19 000 personnes
00:04:43ont rejoint les côtes anglaises.
00:04:46Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à l'année dernière,
00:04:49mais on sait que les interpellations, et notamment des passeurs ici en France,
00:04:53ont augmenté de 15%, environ une interpellation par jour.
00:04:57On a des réseaux très structurés, des réseaux dont souvent les têtes
00:05:00de ces réseaux ne sont pas.
00:05:03Ici en France, on sait aussi qu'une traversée coûte pour un migrant
00:05:06entre 1 000 et 3 000 euros selon la nationalité.
00:05:09Comme les Anglais l'ont dit hier, la France essaie de s'attaquer
00:05:13à ces réseaux de passeurs qui font véritablement du trafic d'êtres humains,
00:05:17et notamment avec ces embarcations.
00:05:19C'est encore 1 400 personnes qui ont voulu traverser la Manche,
00:05:24notamment dans le mois d'août qui est encore en cours.
00:05:27Voilà donc tout ce qui est mis en place pour essayer d'empêcher
00:05:30ces migrants de traverser la Manche.
00:05:32Merci beaucoup Thibault Marchot, accompagné par Noemi Hardy depuis Calais.
00:05:37On le voit Judith, il y a des moyens, Thibault,
00:05:40considérables, mais mine de rien, les tentatives sont toujours là,
00:05:43le trafic existe toujours, et quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise,
00:05:47rien ne change.
00:05:49Enfin, rien ne change.
00:05:51Apparemment, malgré tout, la police française a obtenu quelques résultats.
00:05:57Alors évidemment, 19 000 personnes qui réussissent à passer,
00:06:01le chiffre est absolument énorme.
00:06:04J'ai le souvenir de décisions de la Cour européenne de justice
00:06:08contre le gouvernement français, il me semble même que c'était
00:06:13Florence Parly, ministre socialiste de la Défense,
00:06:16qui voulait saisir et neutraliser des bateaux de passeurs,
00:06:22et qui a été condamnée.
00:06:24Alors je n'ai pas eu le temps de vérifier, mais en règle générale,
00:06:31en matière de lutte contre les passeurs,
00:06:35et qui s'apparente en fait à du trafic d'êtres humains,
00:06:38en tout cas de l'exploitation de la misère,
00:06:43la justice européenne est plutôt un frein qu'une aide.
00:06:46On se souvient très bien de la polémique qui a provoqué le départ
00:06:50de Franck Leggeri, élu député européen.
00:06:53Et ses déclarations derrière.
00:06:55Que disait-il ? Il disait, moi, à la tête de Frontex,
00:07:00je demandais si le rôle de l'agence Frontex, c'était de protéger
00:07:04les frontières européennes ou d'organiser l'accueil des migrants.
00:07:07Son départ forcé, vos réponses.
00:07:10Arnaud, on voit que c'est un véritable business.
00:07:13Thibault le rappelait, entre 1000 et 3000 euros le passage.
00:07:16Donc évidemment, ça suscite beaucoup d'envie et on voit les difficultés.
00:07:21C'est l'exploitation de la misère humaine.
00:07:24Mais j'allais dire que c'est une partie du problème migratoire.
00:07:27Ce qui est intéressant, c'est ce qui est en train de se passer
00:07:29actuellement au Royaume-Uni.
00:07:31On a vu que le Premier ministre travailliste,
00:07:34après avoir réprimé assez durement les manifestations au Royaume-Uni,
00:07:39on voit des signaux politiques, justement,
00:07:42par rapport à ce problème de l'immigration illégale.
00:07:45Le problème de l'Angleterre, c'est un problème d'immigration massive.
00:07:49Au-delà de l'immigration illégale, c'est aussi d'immigration légale.
00:07:53Et c'est à ce problème-là qu'ils sont aujourd'hui confrontés.
00:07:56Alors, j'allais dire que ça, c'est une des petites parties
00:08:00immergées de l'iceberg, en l'occurrence,
00:08:04même si elle est dramatique et si elle pose problème.
00:08:07Ce qu'il faut noter, quand même, c'est que manifestement,
00:08:09depuis 24 heures, c'est ce que je crois comprendre
00:08:12à travers votre reportage, les moyens humains qui ont été
00:08:15mis en place par les autorités françaises
00:08:18semblent, en tout cas, limiter, pour l'instant,
00:08:21les tentatives de traversée.
00:08:25Mais le problème, c'est que c'est sur la durée
00:08:28qu'il faut installer des politiques,
00:08:30qui soient des politiques qui permettent, justement,
00:08:32aujourd'hui, de mettre un terme à cette exploitation.
00:08:35On l'a vu dans ce reportage, les habitants de Calais
00:08:38et des environs, en ont assez.
00:08:41Il y avait cette personne qui disait qu'il faut que ça cesse
00:08:43et puis ces passeurs, il faut quasiment les mettre en prison,
00:08:45il faut stopper.
00:08:47Mais évidemment, on comprend l'exaspération.
00:08:49Mais évidemment que ces gens en ont ras-le-bol.
00:08:52Et Judith évoquait les institutions européennes
00:08:55et évoquait la justice.
00:08:57Le problème dans la lutte contre les passeurs,
00:08:59ce sont aussi des verrouilles idéologiques.
00:09:01Il y a des gens qui ont baigné toute leur vie
00:09:03dans l'idée qu'il fallait vivre dans un monde sans frontières risques.
00:09:07Accueillir, c'était quelque chose d'extrêmement important.
00:09:10C'est le discours globalement de la gauche.
00:09:12Mais les conséquences, c'est quoi ?
00:09:14Ce sont des miséreux qui arrivent sur un sol
00:09:18sur lequel ils ne sont pas les bienvenus.
00:09:20Ils sont extrêmement maltraités.
00:09:22C'est l'exploitation de la misère humaine.
00:09:24Et de l'autre côté, dans le pays d'accueil,
00:09:26vous voyez bien que ça crée des tas de problèmes,
00:09:29des problèmes d'insécurité,
00:09:31des problèmes d'incivilité.
00:09:33Et donc forcément, ça ne peut pas tenir.
00:09:36Et il faut avoir aussi un discours ferme
00:09:38vis-à-vis de ces gens-là.
00:09:40Moi, je ne les blâme pas.
00:09:41Peut-être que si j'étais dans leur situation,
00:09:43je ferais tout pour aller notamment en Europe
00:09:45parce que l'Europe est présentée comme un eldorado.
00:09:47Sauf qu'il faut être clair,
00:09:49l'Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde,
00:09:52ne peut pas accueillir tous ces gens.
00:09:54Il faut arrêter la pompe aspirante.
00:09:56Il faut réformer par exemple l'AME.
00:09:58Il faut éviter toutes ces aides sociales
00:10:01que l'on donne à des gens qui n'ont jamais cotisé
00:10:03sur notre territoire, surtout à un moment
00:10:05où il y a un problème budgétaire extrêmement important.
00:10:08Et fermer nos frontières.
00:10:10Je veux dire, si nos frontières n'étaient pas des passoires,
00:10:14on n'en serait peut-être pas là.
00:10:17Moi, je pense qu'il manque une volonté politique.
00:10:19Il y a des beaux discours pour évidemment
00:10:21rassurer les peuples en Europe.
00:10:23Et de l'autre côté, la volonté n'est pas ici.
00:10:26Après, on s'étonne que la droite de la droite
00:10:28gagne les élections dans certains pays
00:10:30parce que les gens en ont ras-le-bol.
00:10:32C'est la gauche qui fait monter ce qu'on appelle
00:10:34l'extrême-droite, en fait.
00:10:36Ce n'est pas autre chose.
00:10:37Jonathan, vous êtes d'accord avec tout cela ?
00:10:39Je suis d'accord avec quasiment tout
00:10:41ce que vient de dire Kevin, bien sûr.
00:10:43J'ajouterais quand même une chose,
00:10:45c'est qu'à cette traite humaine,
00:10:47parce qu'effectivement, il n'y a pas d'autre mot
00:10:49que cela, ce que font ces passeurs,
00:10:52il y a les fameuses associations d'aide aux migrants,
00:10:56présentées comme telles du moins,
00:10:58qui, à travers leurs actions,
00:11:01ne sont que complices de ces passeurs.
00:11:03Et ce qui est terrible, c'est que l'État,
00:11:05qui depuis des années s'est défaussé
00:11:07sur ces associations pour organiser
00:11:09l'accueil des migrants, parce que, mine de rien,
00:11:11il faut quand même organiser tout cela.
00:11:13Et il faut gérer la situation.
00:11:14Il faut gérer la situation, exactement.
00:11:16Ce sont les associations qui le font,
00:11:18avec l'argent de l'État.
00:11:19Et l'État paye avec notre argent
00:11:21ces associations, en grande partie,
00:11:23parce qu'évidemment, il y a des fonds privés,
00:11:25mais c'est de l'argent public, des subventions publiques,
00:11:27qui viennent alimenter ces associations,
00:11:29qui, en gros, alimentent
00:11:31ce que Kévin appelait une pompe aspirante.
00:11:33Et effectivement, c'est un cycle sans fin.
00:11:37Ce qu'on pourrait se dire également,
00:11:40c'est qu'avant d'empêcher la traversée de la Manche,
00:11:44une grande partie du travail pourrait être fait
00:11:47si on empêchait la traversée de la Méditerranée auparavant.
00:11:50Vous savez qu'à chaque fois qu'un dirigeant politique,
00:11:53en France, mais beaucoup aussi en Italie,
00:11:55a mis en cause ce rôle des associations non humanitaires,
00:12:00et notamment en faisant état de lien
00:12:03entre les passeurs et les bateaux
00:12:07des organisations non humanitaires,
00:12:09pour que la récupération de ces malheureux
00:12:13se fasse le mieux possible,
00:12:15le dirigeant politique qui met ça en cause,
00:12:18il est condamné par la justice,
00:12:20que ce soit la justice française ou la justice italienne.
00:12:22C'est aberrant, c'est aberrant.
00:12:23Arnaud, vous évoquiez la problématique au Royaume-Uni,
00:12:27et je le rappelle, et vous le rappeliez justement,
00:12:29le gouvernement veut lutter contre l'immigration illégale.
00:12:32Il a annoncé un certain nombre de mesures hier en ce sens.
00:12:35On voit tout cela avec notre correspondante permanente au Royaume-Uni,
00:12:38Sarah Mena, et on poursuit le débat.
00:12:40Malgré le Brexit voté en 2016,
00:12:42malgré les promesses des gouvernements successifs,
00:12:45plus de 14 ans de gouvernance conservatrice,
00:12:48les chiffres de l'immigration illégale au Royaume-Uni ne baissent pas,
00:12:51ils augmentent même.
00:12:53Le 11 août, ils étaient 700 migrants
00:12:55à poser pied sur les côtes britanniques,
00:12:57un record depuis l'arrivée de Keir Starmer
00:12:59au 10 Downing Street.
00:13:01En novembre 2022, le Royaume-Uni et la France
00:13:03avaient signé un accord pour lutter ensemble
00:13:05contre ces traversées illégales de la Manche.
00:13:07En 2023, les Britanniques avaient même versé
00:13:09plus de 72 millions d'euros à la France
00:13:11pour qu'elle augmente ses effectifs,
00:13:13notamment sur les plages du pays.
00:13:15Mais le Royaume-Uni souhaite aussi
00:13:17que la France en fasse plus,
00:13:19en donnant notamment un objectif
00:13:21chiffré d'interception de bateaux dans la Manche.
00:13:23Les Britanniques jugent parfois que les Français
00:13:25n'en font pas assez pour juguler
00:13:27cette immigration illégale massive.
00:13:29Et la question de cette immigration dans la Manche
00:13:31pose souvent certains problèmes
00:13:33entre nos deux pays et crée en tout cas
00:13:35certaines tensions entre la France et le Royaume-Uni.
00:13:37Et on le voit, Arnaud,
00:13:39je le rappelle,
00:13:41une session très délicate pour le nouveau Premier ministre
00:13:43britannique un mois après son installation
00:13:45avec ses émeutes, etc.
00:13:47Et ça a suscité une émotion immense
00:13:49et ça a replacé ce dossier de l'immigration
00:13:51au centre des débats.
00:13:53Oui, alors sauf que là, encore une fois,
00:13:55c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
00:13:57c'est que, en effet,
00:13:59le gouvernement britannique
00:14:01attaque le problème
00:14:03à travers le seul prisme de la question
00:14:05de l'immigration illégale, qui est un vrai problème.
00:14:07Mais le problème de la société
00:14:09britannique va bien au-delà
00:14:11de l'enjeu migratoire,
00:14:13va bien au-delà de la seule immigration illégale.
00:14:15C'est ce qu'on a vécu ces dernières semaines
00:14:17avec ces émeutes.
00:14:19C'est-à-dire que c'est une société qui,
00:14:21il faut le rappeler, a voté majoritairement
00:14:23en faveur du Brexit.
00:14:25Ça a été rappelé par nos deux collègues,
00:14:27notamment en raison de la question
00:14:29migratoire. Ça a été l'un des enjeux
00:14:31essentiels du Brexit
00:14:33en 2016.
00:14:35Mais aujourd'hui, ce à quoi
00:14:37on assiste, finalement, c'est le modèle
00:14:39britannique qui est un modèle assumé
00:14:41de multiculturalisme.
00:14:43Contrairement au modèle français
00:14:45qui n'assume pas le multiculturalisme
00:14:47de, en tout cas, dans le discours.
00:14:49Pas vraiment. Il y a plutôt
00:14:51un discours, quand même, qui reste, malgré tout,
00:14:53assimilationniste, même si on voit que ce discours
00:14:55assimilationniste est extrêmement érodé
00:14:57en France.
00:14:59Mais c'est ce modèle-là, aujourd'hui, qui est en crise
00:15:01au Royaume-Uni. Et donc,
00:15:03finalement, on a une question
00:15:05qui se pose, qui est une question essentielle
00:15:07et qui se pose pour la plupart des grandes sociétés
00:15:09européennes. C'est la capacité d'absorption
00:15:11des sociétés européennes de phénomènes
00:15:13migratoires massifs que l'on n'est plus
00:15:15capable d'absorber parce qu'ils sont
00:15:17trop massifs. Et puis parce que, aussi,
00:15:19il faut le dire, il y a des facteurs culturels
00:15:21qui, pour certaines, en tout cas, populations
00:15:23issues
00:15:25de cette immigration, ne favorisent pas
00:15:27l'intégration dans les sociétés
00:15:29européennes. Donc, c'est un sujet
00:15:31qui est majeur. C'est un sujet d'autant plus majeur que
00:15:33c'est un sujet qui traduit, à mon sens, parfaitement
00:15:35un des éléments de la crise
00:15:37démocratique des sociétés européennes.
00:15:39C'est-à-dire, il y a
00:15:41un hiatus évident en ce
00:15:43qu'expriment les opinions
00:15:45publiques et la façon
00:15:47dont les dirigeants, en tout cas un certain nombre
00:15:49de dirigeants occidentaux, traitent
00:15:51ce problème. Et c'est
00:15:53véritablement plus qu'une bombe à fragmenter
00:15:55la fragmentation. C'est une bombe permanente
00:15:57qui explose, aussi,
00:15:59dans la plupart des sociétés européennes, aujourd'hui.
00:16:01Et on voit ces manifestations. On fait exploser
00:16:03le sujet, comme vous le dites,
00:16:05à la figure des nouveaux dirigeants.
00:16:07Et justement, c'est compliqué
00:16:09de gérer et de revenir sur l'ADN
00:16:11de ce pays. Oui, et l'une des raisons pour lesquelles
00:16:13Keir Starmer, le Premier ministre britannique,
00:16:15insiste sur la lutte
00:16:17contre les passeurs, c'est qu'en fait, c'était sa
00:16:19promesse électorale. Il s'est fait
00:16:21lire, notamment
00:16:23en disant qu'il allait mettre fin
00:16:25à l'accord entre la Grande-Bretagne et le
00:16:27Rwanda pour extrader
00:16:29les demandeurs d'asile qui arrivaient sur
00:16:31le sol britannique et faire traiter
00:16:33leurs demandes au Rwanda.
00:16:35Il a dit ça, c'est terminé.
00:16:37Accord qui a été extrêmement difficile
00:16:39à mettre en oeuvre, à valider,
00:16:41encore une fois, à cause
00:16:43de différentes institutions judiciaires,
00:16:45y compris
00:16:47anglaises, mais aussi
00:16:49européennes, surtout.
00:16:51Il a dit, ça, je supprime,
00:16:53mais en revanche, je vais intensifier
00:16:55la lutte contre les passeurs.
00:16:57Voilà ce qui se produit
00:16:59quelques semaines
00:17:01à peine après.
00:17:03Le multiculturalisme,
00:17:05idéologie
00:17:07portée par la gauche
00:17:09bien-pensante qui, à l'épreuve des faits,
00:17:11est devenue une gauche
00:17:13mal-pensante, ne fonctionne pas.
00:17:15Regardez Angela Merkel qui a
00:17:17vanté ce modèle pendant des années
00:17:19au moment où elle est partie...
00:17:21Elle n'était pas de gauche.
00:17:23Elle était pleinement
00:17:25dans cette idéologie.
00:17:27Puisqu'elle a dit
00:17:29qu'elle avait failli et que le
00:17:31multiculti était un
00:17:33échec. Et regardez ce qui se passe
00:17:35en Europe. Quand vous avez des pays qui résistent,
00:17:37des pays qui défendent leur identité,
00:17:39des pays qui défendent leur valeur,
00:17:41des pays qui défendent leur frontière, on les
00:17:43insulte. Vraiment,
00:17:45j'ai encore cette pensée,
00:17:47j'ai le souvenir d'Emmanuel Macron
00:17:49qui avait traité notamment les dirigeants
00:17:51des pays de l'Est et notamment Victor Orban
00:17:53de cerveau fou
00:17:55qui mentaient à leur peuple.
00:17:57Et l'Italie aussi.
00:17:59Tout simplement parce que ces dirigeants
00:18:01écoutent leur peuple et veulent protéger
00:18:03leur frontière. Vous allez encore
00:18:05me dire que je vais prendre des exemples
00:18:07dans les pays de l'Est.
00:18:09Quand vous allez en Pologne, quand vous allez dans
00:18:11les Pays-Bas, c'est quand même étrange,
00:18:13il n'y a pas de problème d'islamisme,
00:18:15il n'y a pas de dérive communautaire,
00:18:17il n'y a pas de dérive identitaire,
00:18:19il y a beaucoup moins
00:18:21d'insécurité, il y a beaucoup moins
00:18:23d'incivilité. Pourquoi ?
00:18:25Parce qu'on a affaire à des peuples
00:18:27qui veulent se protéger eux-mêmes
00:18:29et surtout qui sont fiers de leur identité,
00:18:31qui sont fiers de leur valeur,
00:18:33qui ont l'amour du drapeau chevillé au corps.
00:18:35Là où en France, dès qu'on
00:18:37lève le drapeau bleu, blanc, rouge, à part
00:18:39dans des circonstances particulières
00:18:41comme les Jeux Olympiques, on se fait traiter
00:18:43de fachos. En fait, la normalité
00:18:45est devenue quelque chose
00:18:47d'anormal pour beaucoup de dirigeants
00:18:49européens qui ont
00:18:51baigné dans cette culture, dans cette
00:18:53d'idéologie multiculturaliste
00:18:55qui ne fonctionne pas
00:18:57et c'est pour ça que la droite de la droite
00:18:59est en train de monter en Europe et vous avez
00:19:01beaucoup de gens qui ne comprennent pas ce qu'il se passe,
00:19:03qui accusent les médias, qui accusent
00:19:05les populistes, etc. Mais non, ce sont
00:19:07les faits, tout simplement.
00:19:09Arnaud, je vais te dire, je vais te donner la poche.
00:19:11La question du multiculturalisme, en Europe,
00:19:13la question du multiculturalisme, ce n'est pas
00:19:15seulement une revendication. Je veux dire, c'est pas quelque chose
00:19:17qui s'est assumé seulement par la gauche. Au Royaume-Uni,
00:19:19c'est assumé, c'était également
00:19:21assumé par les contemporains.
00:19:23Oui, ça faisait partie de l'ADN du pays.
00:19:25Du modèle citoyen
00:19:27britannique. Mais pour en revenir à
00:19:29Emmanuel Macron, en effet, Emmanuel Macron,
00:19:31il faut toujours s'en souvenir lors de sa campagne
00:19:33de 2017 et plutôt
00:19:35dans la promotion de ce
00:19:37modèle-là. Rappelez-vous le fameux
00:19:39discours qu'il tient
00:19:41lors de la campagne électorale à Marseille
00:19:43où il en appelle à
00:19:45toutes les communautés de
00:19:47Marseille. On voit bien que, finalement,
00:19:49le logiciel d'Emmanuel Macron
00:19:51à ce moment-là, c'est ce logiciel qui est
00:19:53un logiciel d'ailleurs exclusivement
00:19:55anglo-saxon, pour le coup, et
00:19:57finalement, il a été rattrapé durant
00:19:59son mandat par cette réalité
00:20:01qu'il ne voulait pas voir. Parce que tout
00:20:03simplement, Emmanuel Macron venait de la gauche
00:20:05quand même, il faut le rappeler, à l'époque
00:20:07et qu'il portait ce modèle-là
00:20:09qui était un modèle qui ne correspondait pas d'ailleurs
00:20:11au demeurant. Historiquement, le modèle
00:20:13de la gauche française, qui est un modèle
00:20:15assimilationniste à tout crin.
00:20:17La gauche, la Troisième République,
00:20:19elle assimilait de manière très forte
00:20:21et très virulente, brutale,
00:20:23les petits bretons, les petits corses,
00:20:25s'ils se mettaient à parler corse ou s'ils se mettaient
00:20:27à parler breton. Donc,
00:20:29en effet, de ce point de vue-là, la gauche
00:20:31a abandonné son modèle. Et souvenez-vous,
00:20:33Georgia Melloni avait organisé une réunion avec tous les pays
00:20:35européens sur le dossier de l'immigration, et la
00:20:37France s'était faite porter pâle.
00:20:39Et on en avait parlé sur ce plateau.
00:20:41On a jugé qu'il n'était pas nécessaire de participer
00:20:43à cette table ronde.
00:20:45Thierry, souvenez-vous d'un propos d'Emmanuel Macron.
00:20:47La Seine-Saint-Denis, c'est la Californie.
00:20:49Moi, j'y suis tous les jours, en Seine-Saint-Denis,
00:20:51j'y enseigne, je peux vous dire qu'il y a des choses très bien,
00:20:53mais ce n'est pas la Californie, j'ai l'impression,
00:20:55que cet homme refuse finalement
00:20:57de voir les problèmes, les dérives identitaires,
00:20:59les dérives communautaires, la montée de l'islamisme,
00:21:01la montée de l'antisémitisme, la montée du racisme
00:21:03anti-blanc. Il nous présente
00:21:05ce département comme étant
00:21:07un modèle à copier,
00:21:09alors qu'il y a de véritables fractures
00:21:11et que les gens fouillent cela.
00:21:13Ça a commencé par les juifs,
00:21:15ça continue par des gens. Dès que les gens
00:21:17commencent à gagner un petit peu d'argent,
00:21:19ils quittent ce département
00:21:21et même quand ils sont d'origine
00:21:23immigrée. Moi, j'ai vu plein
00:21:25de parents d'élèves partir,
00:21:27aller dans le 77, etc.,
00:21:29parce qu'ils ne pouvaient plus vivre
00:21:31à côté des cités avec le trafic de drogue, etc.
00:21:33Donc, on arrête de nous vanter une image
00:21:35complètement idéalisée de la Seine-Saint-Denis.
00:21:37Je voulais vous faire écouter ce qu'a déclaré
00:21:39Ferdinand Gontier. C'est l'ancien directeur
00:21:41de la police aux frontières. Écoutez ce qu'il
00:21:43dit justement au sujet de ces passeurs.
00:21:45Je vous ai pas encore donné la parole,
00:21:47mon cher Jonathan. Je sais que vous avez des choses à dire
00:21:49et Judith a levé le doigt.
00:21:51Je suppose qu'elle a quelque chose à ajouter.
00:21:53On écoute Ferdinand Gontier.
00:21:55Les passeurs sont des petites mains, on le sait bien.
00:21:57Donc, il faut s'attaquer à la fois
00:21:59aux organisateurs, aux têtes de réseau
00:22:01qui ne sont pas toujours sur les territoires
00:22:03français et même rarement sur le territoire français,
00:22:05aux réseaux
00:22:07de transfert d'argent.
00:22:09Parce que ça, c'est très important.
00:22:11Les passeurs n'ont jamais d'argent sur eux.
00:22:13Les migrants non plus.
00:22:15Donc, il faut vraiment s'attaquer sur
00:22:17l'ensemble des pays traversés
00:22:19et même en dehors de l'Europe.
00:22:21Pas forcément sur notre propre territoire.
00:22:23C'est intéressant ce que dit
00:22:25Ferdinand Gontier à Jonathan Cixous.
00:22:27Il n'a pas tout à fait tort. On ne peut pas lui donner tort.
00:22:29On ne peut absolument pas lui donner tort.
00:22:31Il a signé il y a quelques jours
00:22:33un rapport
00:22:35sur l'égide de l'OID.
00:22:37L'Observatoire de l'Immigration
00:22:39et de la Démographie.
00:22:41C'est quand même l'ancien responsable
00:22:43de la police aux frontières.
00:22:45Il sait de quoi il parle.
00:22:47Et effectivement,
00:22:49on a l'impression
00:22:51qu'on ne peut acter à chaque fois
00:22:53que notre impuissance.
00:22:55Qu'on ne peut acter que notre incapacité
00:22:57à agir
00:22:59et à réagir.
00:23:01On a l'impression au fil du temps
00:23:03qu'on doit se faire
00:23:05à une certaine fatalité.
00:23:07C'est ainsi. On est confronté
00:23:09à un problème. A nous de faire
00:23:11en sorte d'absorber ce problème
00:23:13et non pas de résoudre le problème.
00:23:15C'est ça qui est dramatique.
00:23:17Je voulais revenir sur l'idée
00:23:19très juste qu'Arnaud a abordée
00:23:21de la différence de modèle de société
00:23:23entre le modèle anglo-saxon-britannique
00:23:25et le modèle européen
00:23:27et plus exactement français
00:23:29où il y a l'assimilation
00:23:31et le multiculturalisme, le communautarisme.
00:23:33Ça n'a jamais été un modèle français.
00:23:35Comme d'autres choses,
00:23:37c'est un modèle
00:23:39qu'on veut absolument nous importer,
00:23:41qu'on veut absolument adhérer
00:23:43à la société française comme un scotch
00:23:45qui ne prend pas, parce que culturellement,
00:23:47historiquement, on ne peut pas
00:23:49avoir le même modèle
00:23:51et c'est tout à notre mérite selon moi
00:23:53parce que vous pouvez être un Pakistanais
00:23:55arrivé depuis six générations à Londres,
00:23:57vous serez un Pakistanais à Londres.
00:23:59Vous êtes arrivé de je ne sais où à Paris
00:24:01au bout de six générations, mais même pas.
00:24:03Si vous êtes arrivé
00:24:05au bout d'une génération,
00:24:07vous pouvez être français et considéré comme tel.
00:24:09C'est là où il y a une grandeur
00:24:11dans notre modèle et c'est scandaleux
00:24:13justement de voir à quel point nos responsables
00:24:15politiques fourvoient ce modèle
00:24:17pour essayer de coller
00:24:19à des idéaux
00:24:21concernant encore une fois notre société.
00:24:23C'est l'idéologie de la globalisation.
00:24:25Vous pouvez
00:24:27effectivement ne pas
00:24:29être à vie assigné
00:24:31à votre identité d'origine ou à celle
00:24:33de vos parents, à condition que vous
00:24:35l'exécutez. Moi j'aime beaucoup
00:24:37le mot assimilé, parce que
00:24:39assimilé, ça veut dire
00:24:41intégrer des étrangers
00:24:43à sa culture,
00:24:45à sa civilisation, mais assimilé
00:24:47ça veut aussi dire comprendre.
00:24:49Donc ça suppose que
00:24:51la personne
00:24:53qui veut être assimilée
00:24:55fournisse un effort
00:24:57conscient, soit d'accord d'abord
00:24:59pour le faire, ce qui n'est pas le cas
00:25:01aujourd'hui dans énormément
00:25:03de communautés
00:25:05en France, très endogames.
00:25:07On voit le taux de mariage
00:25:09entre soi
00:25:11atteindre vraiment
00:25:13des plafonds
00:25:15dans
00:25:17certaines communautés par pays
00:25:19d'origine, notamment
00:25:21du Maghreb, et ça
00:25:23ruine absolument tous les efforts
00:25:25de la partie française
00:25:27pour assimiler.
00:25:29Le mot effort est fondamental, parce que
00:25:31c'est une notion, j'allais dire
00:25:33une valeur, qui est
00:25:35quasiment un gros mot aujourd'hui,
00:25:37jusque sur les bancs de l'école.
00:25:39Et Kevin parlait
00:25:41du drapeau qu'on peut
00:25:43à la limite sortir pour les J.O.
00:25:45Les J.O. ont quand même été une parenthèse
00:25:47extraordinaire, puisque
00:25:49tous les médias l'ont assénée, la propagande
00:25:51a été extraordinaire.
00:25:53Mais regardez, toutes les valeurs
00:25:55que comprenaient les J.O.,
00:25:57c'est exactement antinomique avec tout
00:25:59ce qu'on nous assène à longueur d'année.
00:26:01Le dépassement de soi, l'effort,
00:26:03la tolérance,
00:26:05la discipline, la hiérarchie,
00:26:07les frontières, le drapeau, les couleurs,
00:26:09etc. Je rappelle que certains
00:26:11politiques n'ont pas
00:26:13foncièrement célébré nos médailles.
00:26:15Moi aussi.
00:26:17Vous savez, il y a certains politiques
00:26:19qui célécitaient en fonction de l'origine
00:26:21des sportifs.
00:26:23C'est important de le dire, s'il n'y avait pas une inimité.
00:26:25Je parlais du ton médiatique
00:26:27et de l'Olympique.
00:26:29Vous avez raison.
00:26:31Mais tout le monde n'était pas sur le même discours
00:26:33et avait du mal à dire Cocorico.
00:26:35C'est révélateur.
00:26:37Pour rebondir sur ce que vous disiez, sur le modèle
00:26:39multiculturaliste et sur
00:26:41finalement le communautarisme,
00:26:43ceux qui finalement
00:26:45aujourd'hui sont dans la promotion
00:26:47de ce modèle-là, nous parlent toujours de vivre ensemble.
00:26:49En fait, ils font référence au fameux discours
00:26:51de Renan sur la nation,
00:26:53prononcé à la fin du XIXe siècle à la Sorbonne.
00:26:55Mais il ne faut jamais oublier
00:26:57ce que dit Renan dans son texte. Il faut le relire.
00:26:59C'est un texte formidable et remarquable.
00:27:01Il ne parle pas de vivre ensemble.
00:27:03Il parle de désir de vivre ensemble.
00:27:05C'est une nuance capitale.
00:27:07On ne rentre pas dans le vivre ensemble
00:27:09si on ne veut pas vivre ensemble.
00:27:11C'est cet acte de foi,
00:27:13un principe de tous les jours dont parle Renan
00:27:15lorsqu'il parle de la nation, qui est au fondement
00:27:17finalement du modèle républicain
00:27:19français.
00:27:21En l'occurrence, quand on parle de vivre ensemble,
00:27:23dans le langage finalement de ceux qui
00:27:25prônent
00:27:27les valeurs multiculturalistes,
00:27:29ce n'est pas du tout cela.
00:27:31Ils nous disent finalement que la France est une addition,
00:27:33un agrégat de peuples
00:27:35désunis.
00:27:37Ce qui est inquiétant aujourd'hui,
00:27:39c'est qu'il y en a qui ne portent même plus
00:27:41le multiculturalisme comme idéologie
00:27:43mais qui portent comme idéologie le grand
00:27:45effacement. Il faut effacer
00:27:47la culture française, effacer
00:27:49l'histoire française et promouvoir
00:27:51un autre schéma sociétal
00:27:53et on le voit notamment avec les
00:27:55islamistes qui essayent d'effacer
00:27:57de l'espace public notamment la présence des
00:27:59juifs, la présence du christianisme
00:28:01et d'imposer à travers par exemple le voile,
00:28:03à travers le burkini,
00:28:05une autre idéologie et d'autres
00:28:07valeurs qui vont à l'encontre des valeurs de la République
00:28:09et là ça devient très problématique.
00:28:11Allez, on aurait pu poursuivre le débat
00:28:13mais vous avez entendu la petite musique, on va marquer une pause
00:28:15on va se retrouver dans quelques instants.
00:28:17On retournera à Angoulême
00:28:19après qu'un homme ait tenté de mettre le feu
00:28:21à la mairie d'Angoulême
00:28:23et vous le verrez, on le rappellera, c'est important
00:28:25c'est un policier municipal qui est intervenu
00:28:27armé et ça pose évidemment
00:28:29la question de l'utilité
00:28:31et là heureusement
00:28:33qu'il était armé. On en parle
00:28:35dans quelques instants, on se retrouve à tout de suite.
00:28:39Merci, merci mille fois
00:28:41de nous accueillir chez vous, il est quasiment 9h30
00:28:43c'est l'heure des pro-été
00:28:45jusqu'à 11h, on fait un nouveau tour d'informations
00:28:47avec Marine Sabourin et je vous présente l'équipe du jeudi.
00:28:51Un détenu
00:28:53de la maison d'arrêt de Bellefort
00:28:55placé en garde à vue après avoir agressé
00:28:57un surveillant. Les faits se sont produits
00:28:59vendredi dernier, l'individu avait refusé
00:29:01de se soumettre à une fouille intégrale alors que l'agent
00:29:03avait remarqué quelque chose dans son caleçon
00:29:05plus de 200 grammes de stupéfiants
00:29:07ont été retrouvés sur le détenu.
00:29:09Le chef du FATA palestinien
00:29:11tué dans une frappe israélienne dans le sud du
00:29:13Liban, Khalid Magdad a été tué alors
00:29:15qu'il circulait en voiture. C'est la première
00:29:17fois qu'un chef de la formation du président
00:29:19Mahmoud Abbas est tué depuis le début
00:29:21du conflit entre Israël et le Hamas.
00:29:23Et puis du football avec l'Anse qui joue
00:29:25son avenir européen ce soir. Les 100 et 1
00:29:27affronteront le club grec du Panathinaikos
00:29:29en barre à Jalais, l'Europa Conference League.
00:29:31Il faudra faire le travail avant un match
00:29:33de retour qui s'annoncera tendu jeudi prochain
00:29:35à Athènes. Vous pourrez suivre cette rencontre
00:29:37ce soir sur Canal Plus Foot à 21h.
00:29:39Un match à ne pas manquer
00:29:41pour tous les fans, évidemment de ballon.
00:29:43Merci ma chère Marine. Avec moi depuis
00:29:45quasiment une demi-heure, Judith Vintraud,
00:29:47Barno Benedetti, Kevin Bossuet et
00:29:49Jonathan Cixous. On va prendre la direction
00:29:51d'Angoulême si vous le voulez bien.
00:29:53Angoulême où le mobile de l'homme ayant tenté
00:29:55de mettre le feu à l'Amérique d'Angoulême est
00:29:57inconnu pour l'heure et cela est prématuré
00:29:59d'aller sur le champ de ses motivations,
00:30:01dit le procureur de la République. Et selon les
00:30:03premiers éléments de l'enquête, on revient
00:30:05sur cette affaire avec Jérôme Rampenoux et
00:30:07Dunia Tangour.
00:30:09A Angoulême, un
00:30:11homme âgé de 46 ans a tenté
00:30:13d'incendier les locaux de l'hôtel de ville.
00:30:15Déterminé, l'individu pourtant
00:30:17inconnu des services de police et de
00:30:19nationalité française s'est présenté
00:30:21avec son véhicule personnel devant
00:30:23l'entrée de la mairie. La procureure
00:30:25d'Angoulême a donné plus de précisions
00:30:27sur les inscriptions en arabe découvertes
00:30:29sur la carrosserie de la voiture
00:30:32Les inscriptions qui ont été retrouvées
00:30:34sur le véhicule,
00:30:36c'est la protection de foi
00:30:38des musulmans. A l'heure actuelle,
00:30:40pas de lien fait avec
00:30:42une entreprise terroriste.
00:30:44Après s'être dirigé directement au premier étage,
00:30:46l'homme a aspergé le bureau
00:30:48des élus d'essence. Il a fini par
00:30:50être neutralisé par la police municipale.
00:30:52A Angoulême, la police est armée
00:30:54et je crois que c'est grâce
00:30:56aussi aux policiers municipaux
00:30:58et à l'armement qu'ils ont pu
00:31:01définitivement stopper l'individu.
00:31:03Une tentative d'incendie qui inquiète
00:31:05les habitants de la ville mais aussi
00:31:07les touristes de passage. C'est inquiétant
00:31:09effectivement et a priori
00:31:11c'est calme et comme quoi ça peut arriver
00:31:13partout. C'est anxiogène,
00:31:15oui, ça touche des villes,
00:31:17des petites villes, des villes de taille moyenne.
00:31:19Ce ne sont plus des filets d'hiver
00:31:21réservés aux grandes villes.
00:31:23Ça c'est inquiétant surtout pour nos enfants
00:31:25et pour l'avenir. Pour l'heure,
00:31:27les motivations de l'assaillant restent
00:31:29inconnues. La division de la criminalité
00:31:31organisée et spécialisée de
00:31:33Limoges a été co-saisie de l'enquête
00:31:35avec la police judiciaire d'Angoulême.
00:31:37On sera dans quelques instants
00:31:39avec Widi Mana, porte-parole national
00:31:41de Alliance Police parce que
00:31:43évidemment, on le souligne
00:31:45dans le reportage, c'est un policier municipal
00:31:47armé qui est intervenu
00:31:49et j'aimerais également entendre Widi Mana
00:31:51sur le sujet. Mais avant toute chose,
00:31:53petit tour de table sur...
00:31:55Pour le moment, il n'y a pas de lien.
00:31:57C'est ce que dit le procureur.
00:31:59On va laisser travailler la justice.
00:32:01Il se trouve que
00:32:03l'inscription sur le capot de sa voiture
00:32:05a été traduite
00:32:07par des gens qui parlent arabe
00:32:09et que ça veut dire
00:32:11qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah.
00:32:13C'est le début des prières
00:32:15en islam. Ça donne une petite
00:32:17indication que ce ne sont pas des autonomistes
00:32:19bretons. On verra.
00:32:21J'ai renté.
00:32:23Oui, tout à fait.
00:32:25Il faut toujours être prudent.
00:32:27Je comprends que la magistrate
00:32:29soit très précautionneuse.
00:32:31Je rejoins ce que dit Judith.
00:32:33Il y a quand même une indication
00:32:35qui, me semble-t-il, est assez
00:32:37significative, pour le moins.
00:32:39Vous savez, il faut se souvenir
00:32:41au plus fort de la guerre
00:32:43contre Daesh,
00:32:45les portes-paroles
00:32:47de Daesh avaient lancé
00:32:49un appel, il faut se souvenir,
00:32:51c'était en 2014, je crois,
00:32:53à utiliser
00:32:55toutes les armes possibles
00:32:57pour s'attaquer
00:32:59aux sociétés
00:33:01de mécréants, comme ils disent,
00:33:03pour reprendre leur langage.
00:33:05On a, en effet, des répétitions régulières
00:33:07aujourd'hui dans un certain
00:33:09nombre de sociétés européennes
00:33:11de ce type d'actes qui, quand même,
00:33:13ressemblent fortement, malgré tout,
00:33:15à des entreprises terroristes
00:33:17très individuelles,
00:33:19certes, peut-être non coordonnées, d'une certaine manière,
00:33:21mais en tout cas, si apparentes.
00:33:23Kévin ?
00:33:24Je crois qu'il faut
00:33:26encore noter le courage
00:33:28et le sang-froid de la police.
00:33:30Saluons nos policiers municipaux,
00:33:32saluons également nos policiers nationaux
00:33:34et nos gendarmes qui font un travail
00:33:36admirable, et le sang-froid
00:33:38également de ces assistantes qui ont prévenu
00:33:40la police. Et encore une fois, ça pose
00:33:42la question du port d'armes
00:33:44de la police municipale.
00:33:46Il y a des chiffres qui sont sortis
00:33:48à la fin de l'année 2021
00:33:51C'est le ministère de l'Intérieur qui a sorti ces chiffres
00:33:53qui a montré qu'il y avait une courte majorité
00:33:55de policiers
00:33:57en France qui étaient armés.
00:33:59Mais il faut étendre cela. On ne lutte
00:34:01pas contre l'insécurité avec
00:34:03des pistolets à eau. Il faut
00:34:05des armes à feu et
00:34:07heureusement que dans la situation
00:34:09précise à Angoulême,
00:34:11ils étaient armés pour se protéger
00:34:13et pour protéger la population.
00:34:15Et encore une fois, où les policiers
00:34:17municipaux ne sont pas armés, souvent dans des
00:34:19municipalités de gauche, je pense à
00:34:21Nantes, je pense à Lille. Et encore une fois,
00:34:23on a là l'idéologie
00:34:25qui se fracasse sur l'autel
00:34:27en effet des réalités
00:34:29et ça les Français en ont ras-le-bol.
00:34:31Ils veulent du pragmatisme.
00:34:33Ils en ont marre des grandes lunes
00:34:35post-soviétiques.
00:34:37Jonathan, deux mots et on va donner la parole
00:34:39à Odi Manra qui nous écoute avec
00:34:41l'attention que je salue évidemment et que j'aperçois.
00:34:43C'est évidemment l'une des premières choses
00:34:45qui m'est venue à l'esprit
00:34:47dans la dénonce de cette
00:34:49attaque. C'est heureusement que la police
00:34:51municipale était armée et quand on voit
00:34:53effectivement que ça a fait débat
00:34:55dans de grandes agglomérations,
00:34:57il y a des majorités municipales
00:34:59qui continuent
00:35:01de s'opposer
00:35:03à l'armement
00:35:05de leurs policiers.
00:35:07Ce type
00:35:09d'événements
00:35:11devrait vraiment
00:35:13être une douche froide pour tout le monde
00:35:15et montrer la nécessité,
00:35:17malheureuse, mais nécessité tout de même,
00:35:19de devoir armer des agents
00:35:21municipaux, des policiers municipaux.
00:35:23J'arrête là parce que...
00:35:25Oui, vous avez récupéré. Vous voulez peut-être un verre d'eau,
00:35:27quelque chose ?
00:35:29SOS Rudy Manra.
00:35:31Rudy Manra va vous sauver
00:35:33la voix. Bonjour Rudy Manra.
00:35:35Je n'avais pas prévu de vous interroger
00:35:37sur ce qui s'est passé
00:35:39à Angoulême mais plutôt sur
00:35:41ce qui se passe du côté du quartier
00:35:43puisque vous êtes là
00:35:45et vous voyez bien où je veux en venir.
00:35:47Encore une fois, on l'évoquait avec Jonathan,
00:35:49heureusement que ce policier municipal
00:35:51était armé et ça pose
00:35:53évidemment l'éternel
00:35:55débat sur l'armement
00:35:57ou le non-armement des policiers municipaux.
00:35:59Quel est votre regard ? On en a déjà parlé
00:36:01de multiples fois, mon cher Rudy.
00:36:03Oui, bonjour à tous.
00:36:05Bonjour Thierry. Effectivement, je vais dans le sens
00:36:07de Kevin également. Bien évidemment
00:36:09qu'il faut que nos policiers municipaux
00:36:11soient armés aujourd'hui. On est
00:36:13dans une société qui est extrêmement
00:36:15violente et les policiers municipaux
00:36:17c'est un petit peu la troisième force
00:36:19intérieure aujourd'hui
00:36:21après la police et les gendarmes.
00:36:23Donc on a besoin de policiers municipaux.
00:36:25On a besoin d'avoir des policiers municipaux
00:36:27armés et je vous le dis de manière très claire.
00:36:29Les maires qui interdisent
00:36:31ou qui ne veulent pas encore que leurs policiers municipaux
00:36:33sont armés sont des gens qui
00:36:35vivent dans une autre planète. Ce sont des
00:36:37béni-oui-oui qui font ça simplement
00:36:39parce que c'est leur conviction
00:36:41probablement politique
00:36:43ou parce qu'ils veulent faire plaisir
00:36:45à un électorat. Mais clairement,
00:36:47nos collègues policiers municipaux
00:36:49ont la nécessité aujourd'hui d'être armés
00:36:51et ce n'est pas parce qu'ils vont être armés qu'ils vont faire
00:36:53n'importe quoi sur leur territoire.
00:36:55D'ailleurs, hier à Angoulême, je salue
00:36:57le professionnalisme de ces collègues
00:36:59et je salue le fait
00:37:01qu'ils ont peut-être sauvé des vies
00:37:03et probablement sauvé les locaux
00:37:05de la mairie dans ces circonstances.
00:37:07Merci Rudi. Restez avec nous.
00:37:09Judith.
00:37:11Oui, ça me paraît tout à fait évident
00:37:13que le fait que les forces de l'ordre
00:37:15soient armées ou pas fait la différence.
00:37:17Rappelez-vous en avril
00:37:19quand ce
00:37:21demandeur d'asile
00:37:23afghan poignarde
00:37:25deux Algériens, il en tue un
00:37:27parce que c'était l'Aïd
00:37:29et qu'il allait boire de l'alcool.
00:37:31C'était à Bordeaux, je crois.
00:37:33C'était à Bordeaux, dont le maire Pierre Vermick
00:37:35refuse que sa police municipale
00:37:37soit
00:37:39épée d'armes létales.
00:37:41C'est grâce à la police nationale
00:37:43qui était armée que
00:37:45le meurtrier a pu être abattu.
00:37:47Il y a eu
00:37:49un mort, l'autre était blessé grave.
00:37:51Je ne sais pas dans quel état il est
00:37:53aujourd'hui, mais évidemment que
00:37:55l'armement a fait toute la différence.
00:37:57À Lille, Martine Aubry refuse également
00:37:59que la police municipale soit armée.
00:38:01À Paris, pareil.
00:38:03À Grenoble, dont on parlait récemment,
00:38:05pensez-vous que l'écologiste Éric Piolle
00:38:07accepte
00:38:09que sa police municipale soit armée ?
00:38:11La réponse est non.
00:38:13Grenoble, qui est l'une des villes où
00:38:15la criminalité éclose.
00:38:17On en parlait hier.
00:38:19Et surtout, la justification,
00:38:21tous ces élus de gauche qui refusent
00:38:23d'armer leur police nous racontent que ça
00:38:25casserait le lien de proximité
00:38:27entre les habitants et la police.
00:38:29En fait, il y a deux arguments.
00:38:31Ça encouragerait l'État
00:38:33à se défausser sur
00:38:35les municipalités
00:38:37de sa mission régalienne.
00:38:39Je termine rapidement.
00:38:41Vous voyez bien que ça n'a aucun sens.
00:38:43Des policiers non armés ne servent
00:38:45pas à grand-chose.
00:38:47Et surtout, quand un policier est armé,
00:38:49ça rassure la population.
00:38:51Ça valorise ses policiers.
00:38:53Ça montre qu'ils sont des gens responsables,
00:38:55qu'ils savent manier une arme à feu.
00:38:57Je ne comprends pas
00:38:59cette idéologie.
00:39:01Écoutez les gens aller sur le terrain.
00:39:03Ils veulent de la sécurité.
00:39:05Ils en ont ras-le-bol. Ils veulent des policiers
00:39:07armés pour les protéger.
00:39:09Il y a cette demande,
00:39:11cette aspiration, cette espérance, effectivement.
00:39:13Après, il y a une réalité, néanmoins,
00:39:15pour essayer de voir
00:39:17les choses entièrement,
00:39:19c'est que tout le monde ne peut pas
00:39:21porter une arme.
00:39:23Ça nécessite une formation.
00:39:25Il faut une formation.
00:39:27Les policiers,
00:39:29ça n'est pas en dénigrer
00:39:31certains que de dire ça,
00:39:33mais tout le monde ne peut pas être apte
00:39:35à porter une arme et surtout
00:39:37en faire usage, par définition.
00:39:39Arnaud, un dernier mot ?
00:39:41Je me souviens d'une époque où une partie de la gauche
00:39:43refusait même la mise en place
00:39:45d'une police municipale.
00:39:47Il y a eu quand même un progrès.
00:39:49Mais il y a aussi une partie de la gauche
00:39:51qui aujourd'hui veut désarmer
00:39:53la police nationale. Il ne faut pas l'oublier.
00:39:55Il y a aussi les propos d'un certain nombre de responsables
00:39:57politiques.
00:39:59Rudy, si vous souhaitez réagir avant qu'on aille à Nîmes,
00:40:01vous pouvez réagir sur le débat.
00:40:03Vous avez 2-3 petites choses, 2-3 petites précisions
00:40:05à apporter ?
00:40:07Non, non, tout à fait. Je suis tout à fait d'accord.
00:40:09J'écoutais tout à l'heure
00:40:11qu'effectivement tous les policiers
00:40:13ne sont pas aptes à porter une arme. Mais effectivement,
00:40:15nous, en police nationale, vous faites
00:40:17une formation aujourd'hui de 12 mois.
00:40:19Si au bout de 6-7 mois, les formateurs
00:40:21au quotidien ne sont pas capables
00:40:23de porter une arme, vous savez quoi ?
00:40:25Vous repassez une année de plus ou alors vous êtes
00:40:27sortis de la police.
00:40:29En ce qui concerne les policiers nationaux, en tout cas,
00:40:31ceux qui sortent de l'école de police
00:40:33armés, bien évidemment, ceux qui sont en capacité
00:40:35d'avoir une arme, bien évidemment,
00:40:37il y a des événements de vie
00:40:39qui retirent l'arme aux policiers parce que vous savez
00:40:41qu'on est particulièrement touchés par le problème du suicide
00:40:43aussi chez nous et que l'arme
00:40:45souvent sert
00:40:47à ce que des collègues
00:40:49se suicident. Donc on est très vigilants
00:40:51avec ça, mais pour vous rassurer, je vous le dis
00:40:53de manière très claire, quand vous sortez de l'école de police,
00:40:55et je présume que c'est exactement pareil pour la police
00:40:57municipale, si vous sortez, c'est que vous êtes
00:40:59en capacité d'avoir une arme
00:41:01sur le côté.
00:41:02Allez, restez avec nous, Rudy, parce que
00:41:04je vais vous interroger sur la situation de Nîmes
00:41:06et de ce quartier trop connu,
00:41:08le quartier de Pissevin dont on a
00:41:10beaucoup parlé sur notre antenne,
00:41:12connu pour ses trafics de stupéfiants,
00:41:14et comme par hasard, un incendie a ravagé un commerce
00:41:16situé juste à côté du nouveau
00:41:18poste de police. Je dis bien que c'est un poste de police,
00:41:20son inauguration était prévue
00:41:22ce lundi, et normalement, je pense que
00:41:24a priori, ça pourrait être repoussé.
00:41:26Rappel des faits avec Solène Boulan,
00:41:28et on parle de tout cela avec vous, Rudy, et avec mes
00:41:30invités.
00:41:34C'est dans cette boucherie en travaux,
00:41:36au sein du quartier Pissevin à Nîmes,
00:41:38qu'un incendie s'est déclaré dans la nuit de mardi
00:41:40à mercredi. Vers 2h du matin,
00:41:42une explosion retentit,
00:41:44le souffle arrache les rideaux métalliques
00:41:46et les baies vitrées du commerce,
00:41:48qui devait ouvrir en septembre prochain.
00:41:50Le nouveau commissariat, qui jouxte
00:41:52le magasin, a lui aussi été
00:41:54touché par des dégâts collatéraux.
00:41:56L'inauguration du poste de police
00:41:58était prévue pour lundi prochain.
00:42:00Selon le préfet du Gard, des experts
00:42:02ont été dépêchés sur place pour déterminer
00:42:04les circonstances de l'incendie.
00:42:06Il n'est pas possible à cette heure de savoir
00:42:08quelles sont les causes précises de l'incendie,
00:42:10si cet incendie est volontaire ou accidentel.
00:42:12Si cela relève d'une action volontaire,
00:42:14c'est une action qui est extrêmement condamnable.
00:42:16Pour ce syndicat de police,
00:42:18l'incendie du commerce qui a touché
00:42:20le commissariat n'est pas une simple coïncidence.
00:42:22Bien sûr qu'on s'oriente
00:42:24immédiatement sur
00:42:26la thèse
00:42:28volontaire.
00:42:30Cette explosion, cet incendie
00:42:32est quand même très suspect au lendemain
00:42:34de l'ouverture du bureau
00:42:36de police
00:42:38dans un établissement, dans un commerce
00:42:40qui est mitoyen à ce bureau de police.
00:42:42Une enquête judiciaire a été ouverte
00:42:44lors de la République de Nîmes.
00:42:48Rudy,
00:42:50il faut le rappeler, ces faits se sont
00:42:52produits quasiment un an
00:42:54jour pour jour après la mort du
00:42:56petit Fayet qui avait défrayé la chronique,
00:42:58qui avait ému la France entière.
00:43:00Alors, il faut être prudent
00:43:02comme toujours, l'enquête est en cours.
00:43:04On ne peut pas dire que ce soit
00:43:06le poste de police qui ait été touché,
00:43:08mais c'est le commerce qui est juste à côté.
00:43:10Quel regard portez-vous sur la situation
00:43:12depuis 20 ans, alors qu'on a mis des moyens ?
00:43:14C'est vrai qu'on a mis des moyens dans ce quartier
00:43:16et j'aurais
00:43:18plutôt l'impression que
00:43:20rien ne change quoi, en fait.
00:43:22Écoutez,
00:43:24pour cette affaire-là, effectivement,
00:43:26il est urgent d'attendre les conclusions
00:43:28que va donner la police scientifique,
00:43:30déjà que je salue parce que ce sont
00:43:32des personnels remarquables
00:43:34qui travaillent pour la police nationale.
00:43:36On va voir si c'est un incendie
00:43:38accidentel ou si c'est criminel.
00:43:40Si c'est criminel, Thierry, je tiens à rappeler
00:43:42quand même que ça va jusqu'à 10 ans de prison
00:43:44et 150 000 euros d'amende.
00:43:46Donc, si c'est criminel, déjà, dans un premier temps
00:43:48et qu'on interpelle ces individus,
00:43:50il va falloir leur mettre le maximum
00:43:52parce qu'il va falloir qu'ils aient le temps de réfléchir en prison
00:43:54à la connerie qu'ils ont fait.
00:43:56Alors, est-ce qu'ils visaient la boucherie qui allait ouvrir bientôt ?
00:43:58Est-ce qu'ils visaient aussi le commissariat de police ?
00:44:00Ça, on ne sait pas encore,
00:44:02c'est l'enquête qui déterminera, mais effectivement,
00:44:04vous avez raison de dire que c'est une drôle de coïncidence
00:44:06puisque ce commissariat
00:44:08avait ouvert ses portes la veille,
00:44:10il devait être inauguré lundi,
00:44:12enfin, ce commissariat, ce poste de police, pardon.
00:44:14Donc, effectivement, on a le droit de se poser des questions.
00:44:16L'enquête apportera des réponses à nos questions.
00:44:18En tout cas, moi, ce que j'ai envie de dire,
00:44:20c'est que si c'est un incendie criminel
00:44:22et que c'est le poste de police qui est visé,
00:44:24ça veut dire que ça les ennuie quand même.
00:44:26Quand on met de l'État, quand on met du service public
00:44:28dans ces cités, ça veut dire que ça les embête.
00:44:30Et je vais vous prendre l'exemple
00:44:32d'une ville que je connais, Thierry.
00:44:34À Marseille, on a eu, il y a trois mois,
00:44:36à la cité de Félix-Piatt,
00:44:38des véhicules de police qui ont été brûlés.
00:44:40On a eu, par le passé aussi, des postes de police
00:44:42qui avaient été implantés dans des cités,
00:44:44notamment le quartier Lacaillol,
00:44:46le quartier de Frévalon, ça date de plusieurs années.
00:44:48Effectivement, aussi, ces postes de police
00:44:50ou ces commissariats avaient été brûlés.
00:44:52Donc, ça me laisse penser quand même
00:44:54que lorsque vous amenez le service public,
00:44:56et d'autant plus un service public qui s'appelle la police,
00:44:58j'ai l'impression que ça les ennuie carrément.
00:45:00Donc, il faut continuer à aller dans ce sens-là.
00:45:02Bien évidemment qu'il faut installer
00:45:04les policiers avec beaucoup de précautions.
00:45:06Il faut qu'il y ait un dialogue en amont pour savoir
00:45:08où on installe, pour pas que leur vie soit en danger.
00:45:10Mais je crois qu'apporter
00:45:12ce service public-là dans ces cités,
00:45:14ça rassure une partie de la population
00:45:16qui subit quand même la violence
00:45:18de ces trafiquants de stup.
00:45:20Et ça ennuie ces trafiquants de stup.
00:45:22Donc, moi, je pense qu'il faut continuer dans ce chemin.
00:45:24Mais en ce qui concerne ce bureau de police,
00:45:26laissons terminer l'enquête pour en savoir plus.
00:45:28– Judith.
00:45:30– Oui, je n'ai pas grand-chose
00:45:32à rajouter à ce qu'a dit René Manat.
00:45:34C'est vrai que
00:45:36la preuve que ça les ennuie,
00:45:38c'est qu'ils brûlent.
00:45:40Mais vous pouvez appliquer ça
00:45:42à tous les dispositifs
00:45:44visant à renforcer la sécurité.
00:45:46Moi, je me rappelle
00:45:48à Grenoble,
00:45:50j'en parle parce que j'ai fait une enquête,
00:45:52c'est pas parce que j'ai une obsession pour Grenoble.
00:45:54– Non, non, j'ai l'impression.
00:45:56Tout ça s'analyse, Judith.
00:45:58– J'avais interrogé Eric Piolle,
00:46:00écolo, donc,
00:46:02sur son peu d'enthousiasme
00:46:04à équiper la ville de caméras.
00:46:06Il m'avait dit que ça ne sert à rien.
00:46:08Ça sert, disons,
00:46:10dans 1% de mémoire,
00:46:12d'élucidation des cas,
00:46:14mais ça ne sert à rien en termes de prévention,
00:46:16de protection. Moyennant quoi,
00:46:18pour avoir sillonné toute la ville,
00:46:20il y avait énormément de caméras
00:46:22qui étaient détruites.
00:46:24Ça ne sert tellement à rien
00:46:26que quand les dealers ou les délinquants
00:46:28les voyaient, ils les détruisaient.
00:46:30– J'avais un habitant de Grenoble,
00:46:32autre jour, dans l'une de mes émissions,
00:46:34qui, effectivement,
00:46:36exprimait son ras-le-bol,
00:46:38qu'il faisait attention
00:46:40en sortant, qu'il y avait une méfiance
00:46:42absolue et que la sécurité…
00:46:44– Ce maire est dans le déni total.
00:46:46Vous prenez la place Saint-Bruno,
00:46:48qui est un lieu de deal connu
00:46:50depuis des années et des années.
00:46:52Alors, quand je lui suis allée
00:46:54il y a deux ans, il y avait
00:46:56une structure en bois qui s'appelle
00:46:58la Dragonne, qui était un jeu pour enfants
00:47:00avec un toboggan, un grand truc.
00:47:02Et il y avait toujours les dealers.
00:47:04Et pourquoi y avait-il ça ?
00:47:06Parce que, confronté
00:47:08au problème de la sécurité,
00:47:10Éric Piolle avait fait
00:47:12un référendum citoyen
00:47:14pour demander aux gens ce qu'ils voulaient
00:47:16et que, tiens, bizarrement,
00:47:18ce qui était sorti, c'est pas
00:47:20plus de police
00:47:22ou une police municipale…
00:47:24mais un jeu pour enfants.
00:47:26– D'accord.
00:47:28– Ça ne dérange pas du tout les dealers,
00:47:30ça leur fait un endroit pour s'asseoir.
00:47:32– Et qui souffre de cette insécurité,
00:47:34de ce trafic de drogue ?
00:47:36Ce sont d'abord et avant tout
00:47:38les milieux populaires.
00:47:40Qu'est-ce que c'est que la cité Pisse 20 ?
00:47:42C'est 93 hectares, c'est un peu moins
00:47:44de 20 000 habitants,
00:47:467 000 logements dont 67 %
00:47:48de logements sociaux,
00:47:50avec un taux de chômage extrêmement important.
00:47:52On a affaire à des gens qui alertent
00:47:54depuis des années. Déjà en 2020,
00:47:56dans un quartier à côté, on a délocalisé
00:47:58une école parce que
00:48:00les trafics en drogue s'étaient
00:48:02armés et que les gamins étaient
00:48:04en danger, la médiathèque a été
00:48:06fermée, il y a des commerces au niveau
00:48:08de l'Allée Wagner qui ont été fermés.
00:48:10On vit dans des zones où finalement
00:48:12on n'a plus accès à des choses
00:48:14essentielles à cause
00:48:16d'une minorité, à cause de dealers.
00:48:18Et quand j'entends les bobos
00:48:20calfeutrer dans leurs petits logements
00:48:22parisiens, nous raconter
00:48:24mais arrêtez de stigmatiser,
00:48:26mais il y a un peu de trafic de drogue, ce n'est pas très grave.
00:48:28Arrêtez de dire qu'il y a de l'insécurité
00:48:30partout, mais entrez dans la vie quotidienne
00:48:32de ces gens. La peur aux ventes
00:48:34pour aller à l'école, la peur aux ventes
00:48:36quand on est une femme pour sortir de son
00:48:38logement, c'est ça le trafic de drogue
00:48:40au quotidien. Donc à un moment donné, moi je veux
00:48:42bien des beaux discours, sauf qu'il faut
00:48:44agir. Moi je ne comprends pas qu'une
00:48:46puissance comme la France ne réussit
00:48:48pas à lutter contre un trafic
00:48:50de drogue. Mais on est où ici ?
00:48:52Je ne comprends pas, c'est un sentiment
00:48:54d'impuissance, c'est un sentiment d'abandon
00:48:56qui pousse parfois les habitants
00:48:58à négocier directement avec les dealers.
00:49:00On l'a vu à Saint-Ouen
00:49:02et l'État est complètement absent. Et après
00:49:04on se dit, ah mais c'est bizarre, il y a une crise
00:49:06démocratique, les gens ne vont plus voter,
00:49:08les gens n'aiment plus leurs élus, mais en effet
00:49:10ils se sentent abandonnés, livrés
00:49:12à eux-mêmes. Et là on parle d'une population
00:49:14qui est d'origine immigrée, qui veut
00:49:16quoi ? De la sécurité !
00:49:18Vivre normalement !
00:49:20C'est quand même pas compliqué !
00:49:22Azard, c'est qu'on a envoyé nos équipes
00:49:24tournées, je crois que c'était la semaine dernière
00:49:26ou la semaine d'avant, dans ce quartier de Pise 20
00:49:28parce qu'il y a des travaux qui ont été entrepris, etc.
00:49:30Et on voit que malgré tout, encore
00:49:32une fois, je suis prudent, je suis prudent sur ce que
00:49:34je dis, puisqu'il n'y a pas de lien de cause à effet.
00:49:36Mais c'est quand même un quartier
00:49:38hautement congréné par
00:49:40les trafics de drogue et si effectivement
00:49:42ce qu'on évoquait, c'était le
00:49:44poste de police qui était visé, c'est un signal
00:49:46qui est envoyé très fort, très fort.
00:49:48C'est-à-dire qu'en fait, si ce sont les trafiquants,
00:49:50encore une fois, on n'en a pas la preuve,
00:49:52c'est-à-dire que voilà, ils marquent le territoire.
00:49:54Ah oui, oui, complètement,
00:49:56vous avez raison Thierry, mais je reviens
00:49:58sur ce qu'a dit aussi Judy tout à l'heure, effectivement
00:50:00on parle des caméras de vidéoprotection. Nous,
00:50:02chaque fois qu'on implante, enfin, les villes
00:50:04quand elles implantent des caméras de vidéoprotection à des
00:50:06endroits qui gênent les trafiquants, elles le sont
00:50:08immédiatement brûlées ou alors
00:50:10ils ciment le pylône
00:50:12sur lequel elles sont placées. Donc, ça veut dire
00:50:14que ça les ennuie. Alors, quand j'entends
00:50:16des maires, alors, Judy, prenez l'exemple du maire
00:50:18de Grenoble, bon, lui, on le connaît depuis longtemps, il doit vivre
00:50:20dans un bunker, lui, parce qu'il prendra la vraie vie.
00:50:22Mais il est évident que quand
00:50:24je vois des maires, et on est particulièrement
00:50:26touchés à Marseille aussi par ça, parce qu'on
00:50:28met des années, alors qu'on avait de l'argent de l'État,
00:50:30à mettre des caméras de vidéoprotection. Mais les caméras
00:50:32de vidéoprotection, je vous assure que ça
00:50:34amène un plus pour la sécurité de nos
00:50:36concitoyens. C'est une certitude absolue.
00:50:38Alors, ça ne résout pas tous les problèmes.
00:50:40Par contre, ça nous permet d'interpeller
00:50:42des auteurs, parce que quand on les a identifiés
00:50:44sur les caméras de vidéoprotection,
00:50:46croyez-moi que ça aide l'enquête. Donc, allons
00:50:48dans le sens de la sécurité. Et Kévin a
00:50:50raison de dire que les Français, le peuple
00:50:52de France, aujourd'hui, ils veulent vivre
00:50:54en sécurité. Ils nous l'ont dit
00:50:56pendant toute cette épreuve des Jeux olympiques, Thierry.
00:50:58Chaque fois, ils venaient nous voir
00:51:00en nous disant « qu'est-ce qu'on est content de vous voir,
00:51:02qu'est-ce qu'on est content de vous voir en nombre,
00:51:04messieurs les policiers, on a envie de faire des selfies
00:51:06avec vous, on a envie de vous faire des bises ».
00:51:08C'était incroyable. Donc, les gens
00:51:10veulent de la sécurité, les gens veulent
00:51:12des policiers, les gens
00:51:14veulent voir du bleu dans la rue, les gens
00:51:16veulent vivre paisiblement et ils veulent travailler
00:51:18et ils veulent vivre de leur travail. C'est tout ce que
00:51:20veulent les gens. Donc, il y a probablement
00:51:22un nouveau gouvernement qui va arriver dans les jours qui viennent,
00:51:24mais il faut qu'ils se mettent ces trois idées dans la tête.
00:51:26Vivre de son travail, vivre en sécurité
00:51:28et permettre au peuple de France
00:51:30de vivre sereinement.
00:51:32Ça va dépendre de la couleur du gouvernement aussi, Rudy.
00:51:34Alors, attends-toi un peu, quand même, mais de la volonté.
00:51:36Sachant, si je peux
00:51:38rajouter ça sur Rudy,
00:51:40que la société idéale,
00:51:42ce n'est pas un flic derrière
00:51:44chaque citoyen.
00:51:46Il n'y a pas les moyens.
00:51:48Il n'y a pas les moyens parce que ça n'est pas souhaitable.
00:51:50Il ne faut pas s'ombrer dans l'excès.
00:51:52Il faut pas s'ombrer dans l'excès.
00:51:54Il faut qu'il y ait beaucoup moins de délinquantes.
00:51:56Oui, mais la société idéale, c'est aussi la responsabilisation
00:51:58et notamment la responsabilisation
00:52:00des consommateurs.
00:52:02S'il y a du trafic de drogue, c'est qu'il y a
00:52:04des consommateurs qui vont
00:52:06une à deux fois par semaine dans ces cités
00:52:08pour se procurer de la drogue.
00:52:10Et là, on a créé des amendes forfaitaires
00:52:12qui ne sont majoritairement
00:52:14pas payées. Ce n'est pas suffisant.
00:52:16Il faut véritablement un arsenal
00:52:18législatif davantage
00:52:20dissuasif parce que je peux vous dire que
00:52:22les habitants des quartiers en ont ras-le-bol
00:52:24de ces files d'attente
00:52:26tous les soirs à 17h ou 18h
00:52:28pour aller chercher de la drogue.
00:52:30Ce n'est plus possible.
00:52:32Ils ont l'impression finalement de ne plus être
00:52:34chez eux. Quand ils rentrent
00:52:36dans leurs immeubles, il y a souvent
00:52:38des trafiquants de drogue qui fument du cannabis
00:52:40etc. L'ascenseur est pris à partie.
00:52:42Il y en a qui défèquent dans les halls
00:52:44d'immeubles. Ils ont peur tout simplement.
00:52:46Les gamins parfois sont assignés à résidence.
00:52:48Moi, je l'ai vu en Seine-Saint-Denis
00:52:50où des gamins ne peuvent plus sortir jouer dehors
00:52:52parce qu'il y a des trafiquants et les parents ont peur.
00:52:54C'est ça la vie sereine d'un enfant.
00:52:56Non, ce n'est pas ça. Mais malheureusement,
00:52:58la France, en abandonnant ses populations,
00:53:00ne permet pas à ses enfants
00:53:02de s'épanouir et ils sont obligés
00:53:04de rester dans leur chambre. Mais c'est affolant.
00:53:06Un dernier mot.
00:53:08On voit l'incapacité
00:53:10de nos responsables politiques
00:53:12de trouver une solution
00:53:14de réagir correctement
00:53:16face à ce problème.
00:53:18Il est question parfois de pénaliser
00:53:20les consommateurs. Mais vous voyez aussi
00:53:22un autre discours
00:53:24qui fait son petit bonhomme de chemin depuis des années
00:53:26qui est la légalisation également.
00:53:28Vous avez de plus en plus de personnes
00:53:30qui vous disent que la solution serait de légaliser
00:53:32parce que par miracle, comme ça,
00:53:34tous ces points de dites disparaîtraient
00:53:36parce qu'on pourrait aller dans des commerces.
00:53:38Évidemment. Et c'est pour ça que ce n'est pas du tout
00:53:40une réponse, selon moi.
00:53:42On va voir ce qui se passe en Allemagne.
00:53:44Moi, je fais partie des gens qui n'ont pas d'envie
00:53:46et d'avis tranchés sur la question.
00:53:48Je l'avoue.
00:53:50Mais les États américains qui ont légalisé
00:53:52n'offrent pas des spectacles
00:53:54très intéressants.
00:53:56Vous avez des mots sur le sujet ?
00:53:58Oui, sur la légalisation,
00:54:00si vous me permettez, Thierry.
00:54:02Vous savez, il y a beaucoup de pays,
00:54:04il y a quelques pays qui ont légalisé
00:54:06et il y a très très peu de pays
00:54:08chez lesquels ça marche.
00:54:10Et si ça marchait, je vous le dis,
00:54:12il y a bien longtemps qu'on l'aurait mis en place
00:54:14en France et dans d'autres pays d'Europe.
00:54:16À part l'exemple du Canada,
00:54:18qui est un exemple qui a plutôt marché,
00:54:20mais il faut voir ce qu'ils ont fait tout autour
00:54:22et le travail qu'ils ont fait en amont
00:54:24et je pense aux Pays-Bas,
00:54:26les Pays-Bas qui sont devenus un narco-État aujourd'hui.
00:54:28À chaque fois, ces pays-là,
00:54:30je me pose la question de savoir
00:54:32si la légalisation est une bonne chose.
00:54:34À mes yeux et aux yeux d'Alliance,
00:54:36je pense que ce n'est pas une bonne chose.
00:54:38Merci Rudy Manat d'avoir accepté notre invitation.
00:54:40Juste un mot, on fait un pas de côté
00:54:42parce que je sais que Rudy est supporter
00:54:44de l'Olympique de Marseille.
00:54:46Vous êtes bien parti, l'Olympique de Marseille.
00:54:48On est très bien parti, on a beaucoup d'ambition
00:54:50cette année, Thierry.
00:54:52C'est ça, j'allais justement vous en faire la remarque
00:54:54et ça me touche sincèrement,
00:54:56vraiment, que vous ayez pensé
00:54:58à mon équipe de cœur.
00:55:00Tout à fait, ce sera un plaisir
00:55:02de vous recevoir cette année une nouvelle fois
00:55:04pour vous battre malheureusement.
00:55:06Je ne veux pas vous dire,
00:55:08mais il me semble que le capitaine
00:55:10qui s'appelle Valentin Rongier a été formé au FC Nantes.
00:55:12Merci Rudy, à bientôt.
00:55:14Allez l'OM et allez le FC Nantes.
00:55:16Merci mille fois.
00:55:18On marque une pause dans cette heure d'épreuves.
00:55:20Il faut parfois aussi un peu
00:55:22de légèreté, c'est aussi le symbole
00:55:24de cette émission.
00:55:26On va parler politique au retour
00:55:28de cette émission.
00:55:30On va revenir
00:55:32sur autre chose.
00:55:34Il se passe pas mal de choses quand même.
00:55:36Nous sommes jeudi
00:55:38et demain il y a un rendez-vous.
00:55:40Vous vous souvenez ?
00:55:42Emmanuel Macron a fixé
00:55:44un rendez-vous.
00:55:46On ne s'étend pas, on en parle juste après.
00:55:48A tout de suite.
00:55:52Il est 10h, c'est la dernière ligne droite
00:55:54pour l'or des pro-été.
00:55:56Nous sommes ensemble jusqu'à 11h.
00:55:58Je vous représente mon équipe du jeudi dans quelques instants.
00:56:00Comme d'habitude, on fait un nouveau tour de l'information
00:56:02avec Marine Sabourin,
00:56:04fidèle au poste. Je re-salue Marine.
00:56:08Les plongeurs
00:56:10qui fouillent l'épave du supérieur qui a coulé
00:56:12au large de la Sicile viennent de retrouver
00:56:14un autre corps aujourd'hui.
00:56:16Il y a dorénavant de 6 personnes décédées.
00:56:18Une personne reste toujours
00:56:20portée disparue.
00:56:22Ces images des premiers athlètes paralympiques
00:56:24arrivaient hier au village des Jeux à Saint-Denis.
00:56:26Au total, 180 pays sont attendus
00:56:28dont la majorité des 237 sportifs
00:56:30de la délégation française.
00:56:32La compétition débute mercredi prochain
00:56:34jusqu'au 8 septembre.
00:56:36800 000 places restent disponibles.
00:56:38Et puis le Portugal demande du renfort
00:56:40à ses partenaires européens.
00:56:42L'île de Madeira est frappée depuis une semaine
00:56:44par une forêt classée patrimoine mondial.
00:56:46Plus de 4 000 hectares ont déjà été
00:56:48ravagées par les flammes.
00:56:50Merci Marine.
00:56:52Toujours avec moi, Judith Vintro, Barnaud Benedetti,
00:56:54Kevin Bossuet et Jonathan Cixous.
00:56:56À la demande générale,
00:56:58on va parler politique.
00:57:00Je sentais qu'il y avait une forte demande.
00:57:02Emmanuel Macron reçoit les forces
00:57:04politiques demain à l'Elysée.
00:57:06On pourrait,
00:57:08j'ai dit, on pourrait connaître
00:57:10le nom du Premier ministre potentiellement
00:57:12la semaine prochaine.
00:57:14Ou pas.
00:57:16Je pourrais le faire avec nos téléspectateurs.
00:57:18Je ne prends pas le risque.
00:57:20Voilà, je ne prends pas le risque.
00:57:22Ce sondage qui est intéressant,
00:57:24sondage Harris Interactive
00:57:26pour Challenge, 40% des Français
00:57:28quand même sont favorables parce que
00:57:30Gabriel Attal conserve son poste. Il devance de peu
00:57:32Jordan Bardella du Rassemblement national
00:57:34et Lucie Casté, qui fait beaucoup
00:57:36parler d'elle, qui occupe le terrain.
00:57:38Oui, mais les Français continuent de ne pas l'accueillir.
00:57:40Elle veut Matignon.
00:57:42Elle est à la 21ème
00:57:44position de ce classement.
00:57:46Donc il faut qu'elle remonte un peu.
00:57:48Mais ce n'est pas encore gagné.
00:57:50On voit tout ça avec Dounia Tangourde, Riberto et Axel Rebo.
00:57:52Et puis on ouvre le débat.
00:57:54Une page politique relativement chargée aussi.
00:57:56Il y a pas mal de petites choses quand même à côté.
00:57:58À côté.
00:58:02Gabriel Attal, plébiscité par les Français
00:58:04pour sa propre succession à Matignon.
00:58:06C'est ce que révèle une enquête
00:58:08à RIS Interactif commandée par
00:58:10le magazine Challenge.
00:58:12Avec 40%, l'actuel Premier ministre
00:58:14démissionnaire se hisse à la première
00:58:16place, devançant ainsi de peu
00:58:18Jordan Bardella ou encore
00:58:20Xavier Bertrand, qui n'obtient que
00:58:2232% d'opinion favorable.
00:58:24Certains Français confirment ce choix.
00:58:26Gabriel Attal.
00:58:28Pourquoi ? Parce que pour les jeunes,
00:58:30je pense que c'est le meilleur.
00:58:32C'est quelqu'un qui a de la suite dans les idées,
00:58:34qui fait une bonne politique,
00:58:36mais qui n'a pas trop le temps de l'appliquer.
00:58:38À gauche, c'est Raphaël Glucksmann
00:58:40qui arrive en tête avec 27%,
00:58:42suivi de François Hollande.
00:58:44La candidate désignée du nouveau Front populaire,
00:58:46Lucie Casté, ne récolte
00:58:48quant à elle que 17%, se plaçant
00:58:50néanmoins devant le leader des Insoumis.
00:58:52Emmanuel Macron débute demain
00:58:54les consultations avec les différents
00:58:56chefs de partis, afin de nommer le prochain
00:58:58Premier ministre.
00:59:00Votre regard sur ce
00:59:02sondage ?
00:59:04Moi, je me méfie de ce type de sondage.
00:59:06Vous dites
00:59:08plébiscite. Ce qu'on disait,
00:59:10c'est qu'un plébiscite,
00:59:12il y en a 60% qui ne s'y sont pas
00:59:14favorables, parce qu'il n'y en a que 40%.
00:59:16On ne peut pas parler de possibilité d'avancure.
00:59:18Aujourd'hui,
00:59:20ce sujet
00:59:22de la personnalité du futur Premier ministre,
00:59:24à la limite, il est presque annexe.
00:59:26Presque périphérique. Parce que le sujet
00:59:28fondamental, c'est aujourd'hui
00:59:30la capacité qu'un gouvernement
00:59:32puisse disposer d'une majorité
00:59:34à l'Assemblée nationale.
00:59:36D'où que vous preniez le problème ?
00:59:38Quelle que soit la combinaison,
00:59:40sauf à ce que l'on imagine une grande
00:59:42coalition, qui est vraisemblablement l'idée
00:59:44qu'a derrière la tête le Président de la République,
00:59:46une grande coalition qui
00:59:48nécessiterait de fracturer le Nouveau Front Populaire,
00:59:50de ramener une partie des socialistes
00:59:52dans cette grande coalition, ce qui, à ce stade,
00:59:54me paraît très peu probable,
00:59:56parce que les députés socialistes n'ont pas eu mandat
00:59:58pour être élus, n'ont pas été élus
01:00:00et n'ont pas eu un mandat
01:00:02pour faire une alliance
01:00:04avec le Bloc central,
01:00:06toutes les combinaisons hôtes, que ce soit la combinaison
01:00:08du Nouveau Front Populaire, que ce soit la combinaison
01:00:10éventuelle du Bloc central
01:00:12avec une partie de la droite,
01:00:14sont totalement insuffisantes
01:00:16arithmétiquement à l'Assemblée nationale.
01:00:18C'est-à-dire que toute coalition
01:00:20qui, aujourd'hui,
01:00:22pourrait sortir des discussions
01:00:24que va engager le Président de la République,
01:00:26un peu tardivement d'ailleurs, avec les forces
01:00:28politiques représentatives
01:00:30de l'Assemblée nationale et du Sénat,
01:00:32est exposée
01:00:34à l'adoption d'une motion de censure
01:00:36quasiment dans les 48 heures.
01:00:38Donc la réalité, parce qu'on est en train de nous présenter
01:00:40un scénario comme si c'était une situation banale.
01:00:42Ce n'est pas du tout une situation banale
01:00:44que nous vivons aujourd'hui.
01:00:46C'est la première fois que ça se passe
01:00:48sous la Vème République. C'est qu'aujourd'hui,
01:00:50la France est un pays ingouvernable.
01:00:52Et je crois savoir, il faudrait vérifier,
01:00:54que le gouvernement Attal
01:00:56va être le gouvernement
01:01:00démissionnaire
01:01:02historiquement le plus long
01:01:04non seulement de l'histoire
01:01:06de la Vème République, mais également
01:01:08récemment de l'histoire de la IVème République.
01:01:10Il faudrait vérifier, mais je crois qu'on est en train de battre le record
01:01:12des gouvernements démissionnaires de la IVème République.
01:01:14Donc on est dans une situation
01:01:16qui est, sur le plan institutionnel,
01:01:18extrêmement délicate.
01:01:20Et on comprend évidemment que le Président
01:01:22de la République, maintenant, soit obligé et contraint
01:01:24de discuter avec les forces politiques pour essayer
01:01:26de trouver une solution.
01:01:28Je ne suis pas certain qu'il y ait une fumée blanche à l'issue de la réunion de demain.
01:01:30Judith ?
01:01:32Oui, alors, la question c'est
01:01:34à quoi sert cette mise en scène ?
01:01:36En politique, on ne pose
01:01:38pas une question dont on ne connaît pas
01:01:40la réponse. C'est une règle d'or
01:01:42qui peut s'appliquer aussi au journalisme politique.
01:01:44Quand vous interviewez un homme politique,
01:01:46il vaut mieux savoir
01:01:48ce qu'il va répondre
01:01:50pour construire votre interview.
01:01:52Donc, Emmanuel Macron
01:01:54est parfaitement conscient
01:01:56de tout ce que dit Arnaud.
01:01:58Alors, à quoi sert de recevoir
01:02:00toutes les formations politiques
01:02:02demain, mais aussi lundi,
01:02:04puis le Président du Sénat
01:02:06vraisemblablement mardi, etc.
01:02:08Plus Lucie Castex.
01:02:10Donc,
01:02:12on va dire
01:02:14dont Lucie Castex.
01:02:16À quoi ça sert ?
01:02:18Ça sert à rejeter sur d'autres
01:02:20la responsabilité
01:02:22de l'impasse dans laquelle
01:02:24Emmanuel Macron a plongé
01:02:26la France. Ça n'a que ça
01:02:28comme but. Et nous,
01:02:30malheureusement, effectivement, vous avez raison,
01:02:32on court, on fait comme si
01:02:34on s'extasie devant
01:02:36des bonnes performances de Gabriel Attal
01:02:38ou de Xavier Bertrand
01:02:40dans les sondages. C'est très intéressant
01:02:42pour leur popularité.
01:02:44Ce que vous avez dit sur Attal,
01:02:46dans une moindre mesure, mais c'est vrai aussi
01:02:48pour Bertrand, qui est de loin
01:02:50le préféré
01:02:52des sympathisants de droite, ce qui n'était pas
01:02:54gagné d'avance.
01:02:56Mais ça ne sert à rien.
01:02:58Jonathan ?
01:03:00C'est assez affligeant d'arriver
01:03:02à ce constat
01:03:04que je partage totalement
01:03:06et de voir que
01:03:08quel que soit le bout
01:03:10dont on prend le problème, on voit
01:03:12qu'en l'état,
01:03:14rien ne
01:03:16nous apporterait une solution
01:03:18pour sortir de cette crise,
01:03:20comme l'a très bien dit Arnaud. Le blocage,
01:03:22il sera de toute façon à l'Assemblée nationale
01:03:24quel que soit le gouvernement
01:03:26qui sera nommé ces jours-ci
01:03:28ou ces semaines-ci, allez savoir.
01:03:30Et c'est assez
01:03:32affligeant parce que pendant ce temps-là,
01:03:34le pays continue de vivre à crédit.
01:03:36Pendant ce temps-là,
01:03:38les Français demandent
01:03:40de l'argent pour la rentrée,
01:03:42les dossiers prioritaires ne sont pas très...
01:03:44Il va falloir voter un projet de loi de finances.
01:03:46Ce n'est pas quelque chose de très simple en l'occurrence.
01:03:48Je suis
01:03:50affligé de voir que
01:03:52ce sujet précis
01:03:54du budget de l'État
01:03:56pour l'année prochaine, c'est en quelques mois seulement,
01:03:58ne intéresse personne,
01:04:00n'inquiète même personne.
01:04:02Et je suis affligé de voir que
01:04:04même pendant les précédentes campagnes
01:04:06de ces derniers mois,
01:04:08la dette de la France n'a
01:04:10jamais été abordée et quel que soit
01:04:12les candidats de gauche comme de droite,
01:04:14tout le spectre politique a
01:04:16continué de faire des promesses aux Français
01:04:18au lieu de leur parler d'argent
01:04:20et de rigueur parce qu'on devrait
01:04:22en être là et ça devrait être ça,
01:04:24un discours politique responsable. On n'est pas prêts
01:04:26de l'entendre malheureusement.
01:04:28Et on est le 22 août et les Français vont rentrer pour essayer.
01:04:30Avec des problèmes
01:04:32inhérents à chaque rentrée.
01:04:34Oui, Emmanuel Macron
01:04:36voulait la prendre clarification.
01:04:38Résultat, on n'y comprend rien
01:04:40et encore moins qu'avant les élections
01:04:42législatives. Mais j'aimerais revenir au sujet
01:04:44parce que le sujet c'est quand même
01:04:46Gabriel Attal favoris des Français
01:04:48pour Matignon. Non mais ça dit
01:04:50quelque chose je trouve. Pourquoi Gabriel Attal
01:04:52est autant populaire ?
01:04:54Déjà il y a une question d'image, il est jeune,
01:04:56il parle bien,
01:04:58il fait preuve de pragmatisme et surtout
01:05:00il a un capital politique certain
01:05:02notamment sur les questions
01:05:04d'autorité, sur la question de la laïcité.
01:05:06D'ailleurs quand vous regardez précisément
01:05:08le sondage, il est ultra
01:05:10favori chez les sympathisants
01:05:12LR et surtout il
01:05:14passe comme étant une victime
01:05:16des élections législatives.
01:05:18Donc il a tout intérêt à prendre ses distances
01:05:20avec Emmanuel Macron parce que les électeurs
01:05:22font bien la différence entre un
01:05:24Emmanuel Macron qui est sur la faim
01:05:26et un Gabriel Attal qui a en effet
01:05:28beaucoup d'avenir et c'est pour ça
01:05:30qu'il doit absolument prendre la tête
01:05:32de renaissance même si
01:05:34Elisabeth Borne veut coiffer cela.
01:05:36Surtout s'il veut avoir un destin
01:05:38présidentiel. En tout cas il a toutes les qualités
01:05:40pour devenir président de la République.
01:05:42Pardon, moi je serais beaucoup plus prudent
01:05:44que Kevin sur le capital
01:05:46de Gabriel Attal.
01:05:48On va rappeler factuellement quand même deux choses.
01:05:50Gabriel Attal a été nommé
01:05:54en début d'année
01:05:56à mon avis c'était une erreur d'ailleurs
01:05:58d'Emmanuel Macron de le nommer.
01:06:00Il aurait dû épuiser jusqu'au bout Mme Borne
01:06:02mais peu importe, c'est pas la question.
01:06:04Il a été nommé pour finalement
01:06:06limiter la casse aux élections européennes.
01:06:08Résultat des courses, 14%
01:06:10aux élections européennes. On ne peut pas considérer
01:06:12que c'est un succès pour un chef d'une majorité.
01:06:14Il a ensuite mené la campagne
01:06:16des législatives. Alors certes la campagne des législatives
01:06:18on peut considérer que
01:06:20il a
01:06:22limité la casse
01:06:24mais il n'en demeure pas moins un Premier ministre
01:06:26défait, clairement.
01:06:28Donc il faut quand même à un moment donné aussi
01:06:30limiter l'aura
01:06:32j'allais dire, ou la perception
01:06:34de l'aura ou de l'ombre providentielle
01:06:36que constituerait le Premier ministre.
01:06:38Il ne s'est pas fait siffler.
01:06:40Non mais c'est vrai.
01:06:42Oui d'accord.
01:06:44Alors en effet il a une stratégie de communication
01:06:46qui est une stratégie de communication
01:06:48qui est différenciante par rapport
01:06:50à Emmanuel Macron.
01:06:52Il est moins vertical qu'Emmanuel Macron.
01:06:54Il donne le sentiment d'être plus à l'écoute
01:06:56mais enfin sur les enjeux que vous avez cités
01:06:58qu'il s'agisse de la question de la laïcité
01:07:00qu'il s'agisse de la question de la sécurité
01:07:02je ne suis pas sûr qu'on ait vu beaucoup de résultats pendant les six mois.
01:07:04L'interdiction de la payasse quand même.
01:07:06Oui d'accord.
01:07:08Là je ne vous trouve pas très objectif Arnaud.
01:07:10On ne peut pas considérer qu'on a fait
01:07:12quand même un bon
01:07:14qualitatif tel que
01:07:16Gabriel Attal a renversé la table.
01:07:18Je crois qu'il faut quand même...
01:07:20Tant que Gabriel Attal n'aura pas 60%
01:07:22Arnaud ne prendra pas 60%.
01:07:24Non mais je pense que ce sondage n'a pas vraiment de valeur.
01:07:26Non mais c'est surtout que
01:07:28vous parlez des différences d'image
01:07:30et de communication entre Emmanuel Macron
01:07:32et Gabriel Attal mais la grosse différence
01:07:34c'est la stratégie pour les législatives.
01:07:36On le sait
01:07:38il l'a dit, Gabriel Attal était
01:07:40contre la dissolution, n'a pas été
01:07:42consulté et ensuite il n'a pas été
01:07:44écouté quand il a voulu
01:07:46démissionner en signe
01:07:48de protestation mais surtout
01:07:50Emmanuel Macron ne voulait pas
01:07:52du barrage républicain.
01:07:54Emmanuel Macron se disait
01:07:56le Rassemblement National
01:07:58gagne... Mais il n'avait peut-être pas de nom Emmanuel Macron
01:08:00sur le plan institutionnel.
01:08:02Gagne les élections
01:08:04je nomme
01:08:06Bardella
01:08:08à Matignon puisque
01:08:10la logique veut que s'ils ont
01:08:12la majorité absolue à l'Assemblée
01:08:14ou presque
01:08:16c'est eux qui gouvernent le pays
01:08:18moi je reste à l'Elysée
01:08:20j'incarne le rempart
01:08:22républicain
01:08:24c'est quand même un rôle flatteur
01:08:26je ne suis pas engagé
01:08:28par ceux qui le font et ça les grille
01:08:30ça grille Marine Le Pen
01:08:32pour 2027 ou même avant
01:08:34si je dissous
01:08:36l'Assemblée Nationale dans un an
01:08:38comme la Constitution m'y autorise.
01:08:40Pour Emmanuel Macron c'était tout bénéfice
01:08:42c'est Gabriel Attal
01:08:44et la gauche qui n'ont pas
01:08:46voulu de ce scénario là
01:08:48et qui ont organisé le barrage républicain
01:08:50qui a abouti à la situation qu'on connait aujourd'hui.
01:08:52Je suis assez d'accord avec Judith
01:08:54et il faut dire que Gabriel Attal
01:08:56a beaucoup déçu pendant cette période
01:08:58parce qu'il a quand même appelé
01:09:00à voter pour des
01:09:02candidats d'extrême gauche
01:09:04c'est bien de le reconnaître
01:09:06il faut le dire
01:09:08et là il a pu en effet
01:09:10effrayer une partie d'électorale droite
01:09:12qui n'a pas compris ce qu'il a voulu faire
01:09:14et là on s'est dit finalement
01:09:16Gabriel Attal qui se présentait comme quelqu'un
01:09:18d'un petit peu différent, de pragmatique
01:09:20qui disait qu'à l'Assemblée Nationale
01:09:22il discutait avec tout le monde, il a quand même mis en avant
01:09:24une stratégie qui évincait
01:09:26une partie
01:09:28du panel politique, c'est à dire
01:09:30le Rassemblement National et qui évincait
01:09:32ses électeurs et c'est vrai
01:09:34que ça peut être que ça laissera des traces
01:09:36parce qu'il y a eu quand même une grande tambouille
01:09:38et certains parlent de grande tricherie
01:09:40vous expliquez ça à un Allemand par exemple
01:09:42il ne comprend pas
01:09:44ce barrage républicain, mais ce barrage républicain
01:09:46est aujourd'hui bien fragile
01:09:48c'est quand même ce qu'on a vu, il fonctionne encore
01:09:50mais il est fragile
01:09:52je ne veux pas vous chagriner
01:09:54vous disiez Gabriel Attal
01:09:56à la tête de Renaissance
01:09:58ça tombe mal
01:10:00parce qu'Elisabeth Borne, elle est candidate
01:10:04je vois la tête que vous faites
01:10:06c'est réjouissant
01:10:08elle le déclare chez nos confrères
01:10:10du Parisien ce matin
01:10:12je suis candidate à l'élection de Renaissance
01:10:14donc voilà, elle argumente aussi
01:10:16on peut voir
01:10:18sa déclaration
01:10:20ça arrive avec cette assemblée
01:10:22personne ne va appliquer son programme
01:10:24cette instabilité politique redonne un rôle différent
01:10:26aux partis politiques, on a besoin qu'ils redonnent de l'espoir
01:10:28aux Français, qu'ils élaborent une vision
01:10:30un projet pour le pays
01:10:32et ça continue
01:10:34je veux mettre mon expérience au service
01:10:36de ce travail avec humilité
01:10:38et beaucoup de collégialité
01:10:40donc oui, je suis candidate
01:10:42à la direction de Renaissance
01:10:44c'est très bien
01:10:46un ancien premier ministre
01:10:48versus un ancien premier ministre
01:10:50mais
01:10:52dans le contexte actuel
01:10:54et dans la société dans laquelle nous vivons
01:10:56moi je suis marqué par une chose
01:10:58c'est que le parti politique en tant que tel
01:11:00Renaissance ou n'importe quel autre
01:11:02est en soi, selon moi
01:11:04en passe d'être totalement
01:11:06passé de mode
01:11:08il y a quelque chose
01:11:10dans ce monde
01:11:12dans ce monde hyper individualiste
01:11:14où chacun fait sa propre com avec ses réseaux sociaux
01:11:16le parti
01:11:18politique incarne
01:11:20des valeurs qui ne sont plus du tout prenées
01:11:22c'est la verticalité, c'est le respect du chef
01:11:24c'est le respect
01:11:26d'un mot d'ordre
01:11:28c'est tant de choses qui ne sont
01:11:30pas du tout représentées dans la société
01:11:32par ailleurs
01:11:34et donc il y a quelque chose d'anachronique
01:11:36dans le parti politique
01:11:38aujourd'hui et je ne sais pas
01:11:40il faut réinventer parce qu'un parti politique
01:11:42ça doit exister selon moi
01:11:44et la politique doit exister
01:11:46on assiste à une dévitalisation de la politique
01:11:48et ça c'est un vrai problème
01:11:50moi je continue de vouloir croire en la politique
01:11:52parce que c'est grand, c'est noble
01:11:54la politique et je suis convaincu
01:11:56que c'est grâce à la politique qu'on peut faire avancer
01:11:58les peuples et qu'on peut résoudre
01:12:00répondre aux aspirations des peuples
01:12:02en revanche, je ne sais pas
01:12:04si c'est simplement pour
01:12:06comme le dit madame Borde dans cette assemblée
01:12:08vraisemblablement, elle nous prépare
01:12:10déjà à la tambouille politique
01:12:12pour résoudre les petits problèmes
01:12:14des petits copains.
01:12:15Julie Tardeau, je vous donne la parole dans quelques instants
01:12:17mais elle soutient Clément Beaune, c'est exprimé
01:12:19et l'ancien ministre des Transports
01:12:21écoutez, évidemment
01:12:23il soutient évidemment
01:12:25Elisabeth Borne, au contraire, vous avez été étonnant
01:12:29Je la soutiens totalement parce que
01:12:31je crois qu'on a besoin de l'expérience
01:12:33qu'apporte Elisabeth Borne à notre famille politique
01:12:35il faut être lucide, on vient de subir
01:12:37deux défaites électorales qui sont douloureuses
01:12:39qui sont importantes aux européennes
01:12:41et aux législatives, même si
01:12:43on a fait un peu mieux que ce qu'on pouvait
01:12:45craindre de pire. Et donc
01:12:47il y a besoin évidemment d'un travail
01:12:49collectif, moi j'ai noté qu'Elisabeth Borne
01:12:51disait qu'il fallait un collectif, qu'il fallait
01:12:53une démarche collégiale et donc
01:12:55une ancienne première ministre, une femme
01:12:57élue d'une circonscription rurale qui a gagné face au
01:12:59Rassemblement National dans le Calvados
01:13:01je pense que c'est un atout pour notre famille politique
01:13:03Atout pour la famille politique
01:13:05Nous les français
01:13:07sommes face
01:13:09à une question à laquelle
01:13:11il n'y a pas de réponse, comment rendre ce pays
01:13:13gouvernable ?
01:13:15Est-ce que c'est bien le moment
01:13:17aussi légitime soient les
01:13:19ambitions de chacun et de chacune
01:13:21de dire moi je voudrais tel poste
01:13:23ou je serais mieux là ? Parce qu'en fait
01:13:25le sous-texte des déclarations que vous avez montré
01:13:27d'Elisabeth Borne
01:13:29c'est fichu pour les
01:13:31toutes les voix qui viennent, de toute façon rien ne se fera
01:13:33à l'Assemblée
01:13:35donc moi j'ai trouvé
01:13:37le poste de repli qui me permettra de préparer
01:13:39tranquillement mon avenir
01:13:41Il faut ajouter à ça qu'en plus elle a perdu
01:13:43la bataille de la présidence du groupe
01:13:45macroniste à l'Assemblée
01:13:47face à Gabriel Attal, donc elle se positionne
01:13:49vis-à-vis de lui, c'est pas le moment
01:13:51C'est sûr que c'est peut-être pas le meilleur moment
01:13:53Et franchement, quel blabla
01:13:55mais quel blabla
01:13:57les français n'en peuvent plus
01:13:59de ce genre de discours, mettre en avant
01:14:01le fait que ce soit une femme
01:14:03mais ce n'est pas un argument politique
01:14:05comme Lucie Castex, il y en a qui mettent en avant
01:14:07le fait qu'elle est
01:14:09homosexuelle, mais très bien, mais on
01:14:11s'en fiche, les français veulent des
01:14:13résultats, veulent des choses concrètes
01:14:15c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron s'est précipité
01:14:17a surpris tout le monde pour faire
01:14:19une dissolution, les élections législatives
01:14:21sont arrivées, il a fallu
01:14:23aller voter, certains ont décalé leurs
01:14:25vacances, et là ça fait
01:14:27plus d'un mois qu'on attend
01:14:29pour avoir un gouvernement et pour savoir
01:14:31à quelle sauce on va être mangé, comment
01:14:33voulez-vous que les français comprennent ça ?
01:14:35Et de l'autre côté, vous avez la gauche
01:14:37qui n'a pas gagné évidemment ses élections
01:14:39législatives, qui nous dit, il faut absolument
01:14:41Lucie Castex, sinon c'est un coup
01:14:43d'état institutionnel, mais ces gens n'ont
01:14:45rien compris à ce que voulaient les
01:14:47français, enfin c'est...
01:14:49Comment voulez-vous que les gens aient encore envie de voter ?
01:14:51Un mot quand même sur Mme Borne
01:14:53Oui, je comprends tout ce que dit Judith
01:14:55en l'occurrence, il y a des jeux de positionnement
01:14:57et c'est certainement peut-être pas l'actualité
01:14:59immédiate et l'urgence immédiate, mais
01:15:01Mme Borne n'est pas illégitime en l'occurrence
01:15:03Non mais je l'ai dit ! Elle n'est pas du tout illégitime...
01:15:05Non mais j'ai bien compris !
01:15:07Elle n'est pas illégitime, elle a
01:15:09d'abord été Première Ministre
01:15:11pendant deux ans
01:15:13malgré tout, au regard
01:15:15de ce que constitue le
01:15:17logiciel du Président de la République
01:15:19elle a fait, comme on dit, le job
01:15:21alors elle l'a fait difficilement
01:15:23mais elle a fait tenir une majorité
01:15:25qui était une majorité
01:15:27il faut le rappeler, relative
01:15:29et c'est la raison d'ailleurs pour laquelle
01:15:31le Président de la République a vraisemblablement
01:15:33dissous cette Assemblée Nationale
01:15:35elle a finalement endossé
01:15:37les réformes les plus impopulaires
01:15:39du Président de la République
01:15:41notamment la fameuse réforme des retraites
01:15:43donc elle a, du point de vue
01:15:45de sa feuille de route personnelle
01:15:47un capital politique
01:15:49qui est tout à fait normal
01:15:51qu'elle essaye de faire fructifier en voulant prendre la tête
01:15:53du parti Renaissance
01:15:55ensuite vous avez un deuxième sujet
01:15:57qui est à mon avis un sujet essentiel
01:15:59c'est que Mme Borne est considérée comme représentante
01:16:01et on voit bien que les déclarations de M. Clément Borne
01:16:03vont dans ce sens
01:16:05elle fait partie de ce que l'on appelle plutôt l'aile gauche
01:16:07de la Macronie
01:16:09et ce qui est très intéressant de voir aujourd'hui
01:16:11et c'est ce qui rend encore plus difficile la situation du Bloc Central
01:16:13c'est que quand vous êtes un bloc
01:16:15défait, que quand vous êtes un bloc
01:16:17en difficulté, quand vous êtes un bloc
01:16:19qui a voulu dépasser les clivages droite-gauche
01:16:21et bien vous avez les clivages droite-gauche
01:16:23qui vont réapparaître progressivement
01:16:25à l'intérieur de ce bloc
01:16:27et ce qui va bien évidemment mettre encore plus de tensions
01:16:29sur le système et qui va rendre encore plus
01:16:31difficile la tâche du Président
01:16:33de la République pour former un gouvernement
01:16:35Ce qui est amusant c'est qu'Attal lui aussi vient de la gauche
01:16:37donc là on a un clivage gauche-gauche
01:16:39La transition est toute faite
01:16:41on va parler de la gauche
01:16:43on pouvait espérer, c'est un vœu pieux
01:16:45que nos politiques se comportent
01:16:47un peu mieux
01:16:49un meilleur exemple
01:16:51au retour de vacances
01:16:53alors l'autre jour je diffusais cette
01:16:55vidéo de Louis Boya
01:16:57qui menaçait de
01:16:59diffuser un certain nombre d'informations
01:17:01auprès de Gabriel Attal
01:17:03et bien là on a une petite vidéo
01:17:05de Hercilia Soudé
01:17:07qui a présenté
01:17:09l'un de ses collaborateurs parlementaires comme un harceleur
01:17:11de journalistes
01:17:13Chloé Tarka nous montre tout ça
01:17:15et je suis persuadé que ça va
01:17:17vous faire réagir parce que c'est quand même
01:17:19un peu étonnant
01:17:21c'est même carrément
01:17:23totalement lunaire
01:17:25Bonjour TikTok
01:17:27c'est la première journée qu'on passe avec l'équipe
01:17:29au complet
01:17:31C'est sur un fond musical que cette députée de la France Insoumise
01:17:33réunie en Seine et Marne
01:17:35en juin dernier a présenté sur le réseau
01:17:37social TikTok ses collaborateurs
01:17:39à première vue une vidéo légère
01:17:41c'était sans compter la dénomination
01:17:43donnée à son responsable de la
01:17:45communication
01:17:55harceleur de journaliste
01:17:57si dans la vidéo l'adjectif semble faire rire
01:17:59un journaliste n'a pas tardé
01:18:01à réagir sur X
01:18:03Lucas Jacobovic accuse Mathieu Garnier
01:18:05de l'avoir harcelé
01:18:16Pour appuyer son accusation
01:18:18le journaliste politique publie des captures d'écran
01:18:20contenant des propos revenant notamment sur son père
01:18:22sur ses origines juives
01:18:24et le qualifiant de journaleux
01:18:38Alors est-ce que tout le monde est prêt
01:18:40pour lutter contre les fachos
01:18:42et pour lutter
01:18:44contre la Macronie ?
01:18:46Oui !
01:18:48Suite à ces accusations,
01:18:50Ercilia Soudé n'a pas supprimé la vidéo
01:18:52Pour l'heure, ni Mathieu Garnier
01:18:54ni l'élu n'ont réagi
01:18:56Je laisse nos téléspectateurs
01:18:58regarder, se faire leur propre avis
01:19:00je rappelle qu'elle est députée
01:19:02de Seine et Marne
01:19:04parle de journaleux, le terme
01:19:06mais quel exemple
01:19:08elle donne !
01:19:10C'est à ça qu'on les reconnaît
01:19:12On ne baisse pas de niveau
01:19:14on n'est jamais surpris
01:19:16Pour moi Thierry, c'est la rentrée avant l'heure
01:19:18j'ai l'impression d'avoir une grande élève de 6ème
01:19:20perdu au milieu de la cour
01:19:22en train de batifoler
01:19:24et de raconter n'importe quoi
01:19:26mais de manière plus sérieuse
01:19:28je crois que cette femme est professeure de français
01:19:30moi je pensais naïvement
01:19:32que les professeurs avaient pour but
01:19:34de lutter contre le harcèlement
01:19:36et non pas de l'encourager
01:19:38ensuite je pensais que les professeurs de la République
01:19:40devaient lutter
01:19:42contre l'antisémitisme
01:19:44et non pas envoyer des gens
01:19:46faire des allusions un peu bizarroïdes
01:19:48auprès de journalistes
01:19:50et moi j'ai encore en souvenir
01:19:52de journaleux pardon
01:19:54j'ai encore en souvenir cette campagne
01:19:56sur les réseaux sociaux
01:19:58en provenance de la France insoumise
01:20:00qui était dégueulasse
01:20:02regardez Pascal Praud vote
01:20:04et vous vous allez voter
01:20:06tel ou tel journaliste vote
01:20:08en fait il y a une volonté de bordélisation
01:20:10évidemment de l'espace public
01:20:12et on s'en prend à qui ?
01:20:14on s'en prend à nos institutions républicaines
01:20:16on s'en prend évidemment aux journalistes
01:20:18aux médias pour raconter
01:20:20tout et n'importe quoi
01:20:22moi je vais vous dire il y a une baisse du niveau
01:20:24parce que cette femme est réussie à devenir
01:20:26professeure de français
01:20:28est réussie à devenir députée de la nation
01:20:30sans dilons sur ce qui est en train de devenir
01:20:32la politique et franchement moi je trouve ça
01:20:34effrayant
01:20:36vous êtes un petit peu plus jeune que nous
01:20:38ça fait longtemps que nous exerçons ce pétier
01:20:40et force est de constater je parle sur le gouverne
01:20:42également de Judith
01:20:44ou d'Arnaud
01:20:46oui le niveau a baissé
01:20:48on ne va pas se mentir
01:20:50oui mais comme dit Kevin
01:20:52ça marche, elle a été élue
01:20:54puis réélue
01:20:56ça ne m'étonne pas du tout qu'elle ne supprime pas
01:20:58cette vidéo, ça correspond tout à fait
01:21:00à l'image qu'elle veut donner
01:21:02et ça fait penser à une autre vidéo d'ailleurs
01:21:04qui a tourné aussi
01:21:06beaucoup sur les réseaux sociaux
01:21:08où on la voyait avec ce même
01:21:10rire expliquer
01:21:12à des gens, des amis peut-être
01:21:14que malheureusement
01:21:16le pogrom du 7 octobre
01:21:18avait fichu en l'air
01:21:20avait fichu en l'air
01:21:22la projection qu'elle avait
01:21:24prévue d'organiser à l'Assemblée nationale
01:21:26le 9 octobre
01:21:28d'un film qui s'appelait Yalla Gaza
01:21:30qui était un film de
01:21:32propagande et où elle avait
01:21:34invité une représentante du FPLP
01:21:36le mouvement de
01:21:38libération de la Palestine, considéré
01:21:40comme terroriste
01:21:42et ça la faisait hurler de rire
01:21:44je ne vous ai pas
01:21:46entendu sur le sujet
01:21:48vous n'êtes pas obligé, mais si vous voulez commenter
01:21:50vous pouvez, je ne vous oblige pas
01:21:52à l'instant, je suis un peu sous le choc
01:21:54si vous voulez, je suis affligée
01:21:56je suis affligée par tant de...
01:21:58vous ne l'avez pas vu du tout ?
01:22:00on ne vous a pas tout mis, je vous conseille de voir en longueur
01:22:02non, préservez-moi un peu s'il vous plaît
01:22:04mais vous pouvez, je vous envoie le lien cet après-midi
01:22:06je n'ai pas besoin, je me suis fait mon idée
01:22:08c'est affligeant
01:22:10et je suis
01:22:12très inquiet
01:22:14de cette politique TikTok
01:22:16qui prend quand même
01:22:18racine progressivement
01:22:22cette musique de dessin animé
01:22:24ces ricanements
01:22:26et effectivement les propos, je ne vais pas répéter ce qui a été dit
01:22:28on est en dessous de tout
01:22:30et je crains
01:22:32vous voyez on parlait tout à l'heure
01:22:34de qui a la tête de renaissance
01:22:36l'avenir des partis
01:22:38je crains que ce soit malheureusement
01:22:40un des visages de la politique
01:22:42de demain
01:22:44je ne parle pas de Mme Soudé en particulier
01:22:46parce qu'il y a aussi
01:22:48pléthore à LFI
01:22:50à s'illustrer comme ça
01:22:52mais là on atteint des sous-niveaux
01:22:54ça devrait inquiéter les gens
01:22:56je ne sais pas
01:22:58j'aimerais avoir la réaction de nos téléspectateurs
01:23:00évidemment
01:23:02Judith a raison sur une chose
01:23:04c'est que derrière le rire, il y a une véritable idéologie
01:23:06une véritable idéologie
01:23:08anti-sionisme qui n'est que le fauné
01:23:10de l'antisémitisme et ce genre de choses
01:23:12ça prend sur les réseaux sociaux
01:23:14ça prend sur les esprits faibles
01:23:16et c'est pour ça que derrière ça
01:23:18il y a véritablement une volonté
01:23:20une propagande
01:23:22qui est mise en amont, nous ça nous fait rire
01:23:24il y a plein de gamins d'adolescents qui voient ça
01:23:26ça ne les fait pas rire
01:23:28ils sont d'accord avec les propos
01:23:30de cette dame sur Israël par exemple
01:23:32Allez, on va marquer
01:23:34une nouvelle pause dans cette heure des pros
01:23:36et on parlera encore
01:23:38un petit peu de politique avant de parler
01:23:40des Etats-Unis
01:23:42on parlera de cette information
01:23:44que vous m'avez signalé ce matin Judith
01:23:46c'est Rima Hassan
01:23:48où il y a 51 députés Renaissance
01:23:50qui demandent une sanction
01:23:52à la présidente du Parlement européen
01:23:54on en parle ensemble
01:23:56parce que c'est tombé ce matin
01:23:58et on vous explique tout ça juste après cette pause
01:24:00à tout de suite
01:24:06C'est déjà la dernière ligne droite pour l'heure des pros
01:24:08puisque nous sommes ensemble jusqu'à 11h
01:24:10je vous présente les invités dans quelques instants
01:24:12débat très riche depuis le début de l'émission
01:24:14beaucoup de sujets évidemment
01:24:16et tout de suite on fait un nouveau tour
01:24:18360 de l'information avec Marine Sabourin
01:24:20Le mobile de l'homme
01:24:22ayant tenté de mettre le feu à l'hôtel
01:24:24de ville d'Angoulême reste encore inconnu
01:24:26il s'agit d'un homme de 46 ans
01:24:28sans casier judiciaire
01:24:30au moment des faits sa voiture était garée devant la mairie
01:24:32avec une profession de foi musulmane inscrite
01:24:34en arabe sur celle-ci
01:24:36son état de santé a été jugé incompatible
01:24:38avec une garde à vue
01:24:40après l'annulation de 3 de ses concerts
01:24:42à Vienne en Autriche en raison d'un projet d'attentat
01:24:44islamiste déjoué Taylor Swift
01:24:46dit avoir éprouvé beaucoup de peur et de culpabilité
01:24:48sur son réseau social Instagram
01:24:50elle remercie les autorités
01:24:52et puis en Israël le chef des missionnaires du renseignement
01:24:54militaire demande pardon à ses concitoyens
01:24:56pour ne pas avoir su les protéger
01:24:58contre l'attaque du Hamas du 7 octobre
01:25:00le général Aliva qui n'a pas
01:25:02pu retenir ses larmes lors d'une cérémonie
01:25:04de passation des pouvoirs au quartier général
01:25:06de l'Aman, nous n'avons pas été
01:25:08à la hauteur de notre serment sacré a-t-il ajouté
01:25:10Merci beaucoup
01:25:12Marine, toujours avec moi pour commenter
01:25:14cette actualité assez riche
01:25:1622 août, Judith Vintraud, Barnaud Benedetti,
01:25:18Kévin Bossuet et Jonathan
01:25:20Cixous, nous avons ouvert
01:25:22une page politique, je vous propose de
01:25:24la faire refermer avec cette information
01:25:26et vous m'avez gentiment alerté
01:25:28sur cette information donnée par nos confrères du Point
01:25:30ma chère Judith, juste avant cette émission
01:25:32et on apprend que 51 députés
01:25:34Renaissance demandent la levée de l'immunité
01:25:36parlementaire de Rima Hassan et même des
01:25:38sanctions disciplinaires et
01:25:40c'est le point qui avait révélé que le 16 août
01:25:42Rima Hassan avait participé
01:25:44à la veille à une manifestation pro Hamas
01:25:46à Amman en Jordanie
01:25:48Oui, alors comment on a su qu'elle a participé
01:25:50à cette manifestation, c'est qu'elle a elle-même
01:25:52posté des images d'elle
01:25:54et de la manifestation sur Instagram
01:25:56ce ne sont pas des images
01:25:58volées par le Point ou par un autre média
01:26:00et qu'est-ce qui se passe dans cette
01:26:02manifestation, il y a des pancartes
01:26:04d'hommage à
01:26:06Aniye, le chef du Hamas
01:26:08qui a été exécuté
01:26:10vraisemblablement par Israël même si
01:26:12elle ne le reconnaît pas
01:26:14voilà, d'une part
01:26:16il y a des slogans
01:26:18du Hamas et notamment
01:26:20ce slogan, on arrive
01:26:22au Aqsa, et ça c'est une référence
01:26:24à la mosquée
01:26:26d'Al-Aqsa qui est la plus grande
01:26:28mosquée de Jérusalem
01:26:30et que
01:26:32le Hamas veut
01:26:34libérer, donc ça veut dire il faut libérer
01:26:36Jérusalem des Juifs
01:26:38et elle est là ravie
01:26:40très contente, et quand elle s'est
01:26:42aperçue du buzz négatif
01:26:44que provoquait la diffusion de cette vidéo
01:26:46elle a dit monsieur mon temps libre
01:26:48j'en fais ce que je veux
01:26:50je n'engage pas ma qualité
01:26:52de députée européenne
01:26:54et bien heureusement
01:26:56certains de ses collègues au Parlement
01:26:58européen ont jugé que si
01:27:00et ont demandé
01:27:02sa levée d'immunité
01:27:04après on va voir si ça sera
01:27:06suivi des faits parce que je ne sais plus quel est le
01:27:08il faut qu'il y ait un vote
01:27:10plus de la moitié du Parlement européen
01:27:12pour que l'immunité soit
01:27:14levée, c'est possible qu'elle le soit d'ailleurs au demeurant
01:27:16on verra bien, bon ensuite c'est quand même
01:27:18étonnant de voir, encore une fois
01:27:20sans rentrer dans aucune polémique
01:27:22les députés de Renaissance
01:27:24du groupe Renews, il faut rappeler
01:27:26quand même que lors des élections
01:27:28législatives encore une fois
01:27:30ça montre les contradictions du moment dans lequel
01:27:32nous sommes entrés
01:27:34ont appelé à voter pour des candidats
01:27:36de nouveaux fronts populaires
01:27:38pour faire un barrage républicain
01:27:40donc si vous voulez tout cela
01:27:42très bien, je veux dire
01:27:44qu'on condamne la présence
01:27:46de cette députée
01:27:48dans une manifestation
01:27:50où elle n'avait vraisemblablement pas
01:27:52sa place
01:27:54c'est le moins qu'on puisse dire
01:27:56en tant que députée européenne, c'est une chose
01:27:58mais la réalité c'est qu'il faudrait un peu de cohérence
01:28:00quand même maintenant dans l'expression
01:28:02politique et dans le positionnement
01:28:04politique et c'est ce qui me frappe
01:28:06moi aujourd'hui, c'est que je veux dire
01:28:08on est véritablement dans une situation
01:28:10de perte de repère politique
01:28:12qui fait que
01:28:14les français vraisemblablement, et pas seulement les français
01:28:16d'ailleurs la plupart des citoyens, beaucoup de citoyens européens
01:28:18ne s'y retrouvent pas.
01:28:20On essaiera en tous les cas d'avoir Caroline
01:28:22Yadon puisqu'elle fait partie de ces
01:28:2451 députés, je ne sais pas si on l'aura
01:28:26d'ici la fin de cette émission mais
01:28:28on essaiera d'avoir, si on ne l'a pas là, on essaiera d'avoir
01:28:30pour leur dépôt de
01:28:32ce soir pour qu'elle nous explique un petit peu le sens de sa démarche
01:28:34même si évidemment on la comprend
01:28:36aisément.
01:28:38Kévin, petite réaction.
01:28:40Je trouve ça extrêmement choquant et moi
01:28:42pour avoir beaucoup écouté Rima
01:28:44Hassan pendant la campagne des
01:28:46européennes, en fait je me suis remarqué
01:28:48qu'elle ne parle jamais de la France
01:28:50elle ne parle jamais d'Europe
01:28:52on a l'impression
01:28:54que c'est un agent
01:28:56de l'étranger en fait, moi j'ai eu
01:28:58l'impression en l'écoutant, c'était
01:29:00une campagne électorale qui avait lieu à Gaza
01:29:02mais ça pose quand même question
01:29:04en outre, défiler
01:29:06dans ce genre de manifestation
01:29:08où il y a des
01:29:10symboles d'une organisation terroriste
01:29:12où on fait l'apologie
01:29:14finalement d'un criminel
01:29:16de celui qui a organisé le
01:29:187 octobre, mais c'est aussi
01:29:20une forme d'apologie
01:29:22du terrorisme
01:29:24enfin moi je le comprends comme
01:29:26cela, donc à un moment
01:29:28donné je trouve qu'il y a quand même un deux poids deux mesures
01:29:30je vais faire une comparaison
01:29:32mais comparaison n'est pas raison, imaginez
01:29:34un député du rassemblement
01:29:36national dans une manifestation
01:29:38néo-nazie, alors tout le monde
01:29:40évidemment montrait au
01:29:42rideau en disant c'est une honte
01:29:44etc, et je peux vous dire que tout s'enclencherait
01:29:46du début jusqu'à la fin
01:29:48même s'il expliquait qu'il faisait ça sur
01:29:50ses heures de loisirs, bien sûr, mais là
01:29:52il y a une forme d'impunité et je trouve
01:29:54en effet qu'il y a une impunité
01:29:56vis-à-vis de gens qui
01:29:58défendent le
01:30:00Hamas et qui ne condamnent pas
01:30:02ouvertement le
01:30:04pogrom du 7 octobre, et moi en tant que
01:30:06citoyen ça me choque parce qu'elle nous représente
01:30:08quand même au parlement européen
01:30:10Jonathan, dernier mot si vous le voulez
01:30:12Je suis choqué par
01:30:14l'impunité dont parle Kevin, mais aussi
01:30:16de la bienveillance médiatique qui entoure
01:30:18tous ces gens de LFI
01:30:20finalement, outrance après
01:30:22outrance
01:30:24ça passe à chaque fois
01:30:26si ça ne passe pas, si c'est pointé, c'est
01:30:28très très vite oublié, c'est assez marquant
01:30:30de voir également que concernant
01:30:32ces individus, il y a
01:30:34très peu de mémoire politique
01:30:36et médiatique encore une fois
01:30:38concernant Rima Hassan, elle est visée
01:30:40déjà par une plainte pour apologie
01:30:42du terrorisme, on verra ce que
01:30:44ça donne
01:30:46avec cette personne, on a passé
01:30:48un nouveau cap, on n'est même plus dans les
01:30:50outrances verbales de Jean-Luc Mélenchon
01:30:52elle nous assène des messages
01:30:54haineux, des messages
01:30:56dangereux
01:30:58qu'elle appelle
01:31:00à un état palestinien
01:31:02bien sûr, c'est une noble cause, la cause palestinienne
01:31:04il faut que ce peuple
01:31:06palestinien ait un état, mais
01:31:08elle ne nous parle jamais de paix, Mme Rima Hassan
01:31:10elle a
01:31:12vraiment un message
01:31:14haineux à transmettre et il est
01:31:16navrant de voir que c'est ce type d'individus
01:31:18qui se sont emparés de cette cause
01:31:20palestinienne et qui finalement ne font rien
01:31:22pour le peuple palestinien
01:31:24en l'occurrence. Allez, on va parler
01:31:26des Etats-Unis, c'est intéressant de suivre
01:31:28et c'est passionnant, Donald Trump
01:31:30on va d'abord parler de Donald Trump
01:31:32il est passé à l'offensive contre Kamala Harris
01:31:34ça, ça ne va pas vous étonner
01:31:36évidemment, et l'ancien président américain faisait
01:31:38hier en Caroline du Nord son premier discours
01:31:40en extérieur depuis la tentative
01:31:42d'assassinat dont il a été la cible au mois dernier
01:31:44vous allez le voir, il est ultra
01:31:46protégé dorénavant, on voit tout ça
01:31:48avec Tanguy Hôtel
01:31:50et puis on en parle avec vous
01:31:54Protégé par plusieurs vitres par balle
01:31:56et par un important dispositif
01:31:58de sécurité, Donald Trump
01:32:00tenait hier en Caroline du Nord son premier
01:32:02meeting de campagne en extérieur
01:32:04depuis la tentative d'assassinat dont
01:32:06il a été victime le mois dernier
01:32:08l'occasion pour le candidat républicain
01:32:10à la Maison Blanche d'intensifier ses attaques
01:32:12envers sa rivale démocrate Kamala Harris
01:32:14La camarade Kamala
01:32:16vous savez, c'est la personne la plus
01:32:18radicalement à gauche à s'être lancée dans la course
01:32:20à la présidentielle
01:32:24Si elle obtient la victoire, des millions d'emplois
01:32:26vont disparaître d'un coup
01:32:28Donald Trump cible
01:32:30le programme économique de Kamala Harris
01:32:32qu'il qualifie de communiste
01:32:34politique extérieure, économie, maintien
01:32:36de l'ordre, c'est aussi l'ensemble
01:32:38de son bilan avec Joe Biden que le leader
01:32:40républicain remet en cause
01:32:42Nous les avons rendus fous et ils le méritent
01:32:44Ils ont fait un travail terrible pour notre pays
01:32:46dans tous les domaines, ils n'ont rien fait d'autre
01:32:48que de tricher et de mentir
01:32:52Des attaques directes, personnelles
01:32:54et même des prédictions funestes
01:32:56Si la camarade Kamala gagne en novembre
01:32:58c'est quasi sûr qu'on aura la 3ème guerre mondiale
01:33:00tout ce qu'elle touche, elle le détruit
01:33:04La vice-présidente doit accepter officiellement
01:33:06aujourd'hui l'investiture du camp démocrate
01:33:08au dernier jour de la convention du parti
01:33:10à Chicago
01:33:12Je ne sais pas si vous avez la même perception
01:33:14que moi
01:33:16Trump fait du Trump dans le langage
01:33:18mais je le trouve moins fringant
01:33:22On parlait de niveau tout à l'heure
01:33:24Le niveau
01:33:26Le niveau oui, évidemment
01:33:28Trump fait du Trump
01:33:30Des deux côtés
01:33:32Biden qui parle de Trump en disant que c'est un criminel
01:33:34Il y a une montée aux extrêmes
01:33:38J'avoue que je n'ai pas regardé
01:33:40peut-être qu'à un moment
01:33:42ils ont parlé de la vie quotidienne des américains
01:33:46Peut-être qu'à un moment
01:33:48ils ont évoqué la situation du monde
01:33:50Tout ce qui se passe aux Etats-Unis débarque chez nous
01:33:52J'ai l'impression que là on est en train de rattraper
01:33:54Ce n'est pas une bonne chose
01:33:56En tout cas vivement le débat
01:33:58en espérant qu'ils parleront d'autre chose
01:34:00et que ce sera autre chose qu'un échange d'insultes
01:34:02et d'invectives
01:34:04Mais attention, il ne faut pas enterrer Donald Trump
01:34:06On l'a déjà enterré des centaines de fois
01:34:08C'est toujours relevé
01:34:10Et là on est dans une forme de dynamique
01:34:12Biden, le fait qu'il ne soit plus là
01:34:14c'était parfaitement inattendu
01:34:16On met en avant une femme qui est plutôt jeune
01:34:18Kamala Harris
01:34:20qui est très populaire dans la jeunesse
01:34:22Mais Kamala Harris a aussi beaucoup de fragilité
01:34:24Il y a un manque de notoriété très important
01:34:26Elle est certes connue en Californie
01:34:28mais moins ailleurs
01:34:30Elle devra porter sur ses épaules
01:34:32le bilan de Biden
01:34:34qui n'est pas très positif
01:34:36au niveau de l'inflation
01:34:38et au niveau de la lutte
01:34:40contre l'immigration illégale
01:34:42Et en outre elle met en avant des propositions
01:34:44que Donald Trump qualifie de communistes
01:34:46Quand pour lutter contre l'inflation
01:34:48elle dit qu'il faut bloquer les prix
01:34:50ça reste quand même assez compliqué
01:34:52Et enfin je pense que
01:34:54Donald Trump ressortira également
01:34:56ses déclarations de 2020
01:34:58Puisqu'en 2020 Kamala Harris
01:35:00a dit qu'il fallait décriminaliser
01:35:02notamment l'immigration illégale
01:35:04et la gratuité des soins
01:35:06notamment pour les sans-papiers
01:35:08Dans une société américaine
01:35:10où la lutte contre l'immigration illégale
01:35:12est aussi centrale
01:35:14peut-être que ça posera question
01:35:16Donc attention quand même
01:35:18Ce n'est peut-être qu'un élan
01:35:20Ce n'est peut-être qu'une dynamique
01:35:22Et évidemment que Donald Trump peut encore gagner
01:35:24l'élection présidentielle américaine
01:35:26Surtout qu'il ne faut pas être majoritaire en voix
01:35:28Il faut tout simplement gagner
01:35:30les différents états-clés
01:35:32Oui je partage
01:35:34C'est vrai qu'on traverse un moment
01:35:36où finalement il y a quelque chose
01:35:38qui se passe médiatiquement pour Mme Harris
01:35:40et qui d'ailleurs se voit
01:35:42à la fois dans les sondages
01:35:44mais aussi dans l'affût des dons
01:35:46C'est important
01:35:48Ça s'était calmé avec Biden
01:35:50Donc malgré tout
01:35:52elle a redonné espoir au Parti démocrate
01:35:54qui partait plutôt
01:35:56à l'abattoir
01:35:58Il est clair, avec Joe Biden
01:36:00si je puis dire, en tout cas électoralement
01:36:02Et elle a quand même
01:36:04pour rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure
01:36:06en termes d'image
01:36:08elle a donné un coup de vieux à Trump
01:36:10C'est ce qui arrive
01:36:12C'est une femme
01:36:14Elle a 59 ans
01:36:16Elle est issue de la diversité
01:36:18et elle malgré tout
01:36:20il y a un contraste d'image qui s'est imposé
01:36:22dans le moment que nous traversons
01:36:24Après, en effet, rien n'est joué
01:36:26D'abord parce que les élections aux Etats-Unis
01:36:28on élit un collège électoral
01:36:30c'est toujours ça, en l'occurrence
01:36:32qui va ensuite élire un président
01:36:34et que l'on peut être battu en voix
01:36:36et l'emporter avec
01:36:38le nombre de grands électeurs
01:36:40C'est comme ça que Trump a gagné les élections en 2016
01:36:42Ensuite, il faut toujours rappeler
01:36:44qu'une élection aux Etats-Unis
01:36:46se joue très souvent
01:36:48dans les vraiment
01:36:50derniers hectomètres de la campagne
01:36:52On a vu par exemple
01:36:54par le passé des candidats
01:36:56qui étaient en tête dans les sondages
01:36:58et qui se sont fait battre ensuite
01:37:00par leurs adversaires
01:37:02Donc il y a cette réalité-là
01:37:04Troisième point, il y a la bataille pour les classes populaires
01:37:06Elle est essentielle, comme en France d'ailleurs
01:37:08mais elle est aussi essentielle aux Etats-Unis
01:37:10Trump a quand même, malgré tout
01:37:12toujours les classes populaires
01:37:14Enfin, une grande partie des classes populaires avec lui
01:37:16Il les avait eues déjà en 2020
01:37:18parce que quand même, il est battu de peu en 2020
01:37:20Et donc, finalement
01:37:22ce qui va faire, encore une fois
01:37:24bascule, ce sont ces swing states
01:37:26où là se joue l'élection
01:37:28Vous avez 7 à 8 Etats
01:37:30où en effet, là, il y a quelque chose
01:37:32qui peut en tout cas faire basculer
01:37:34dans un sens comme dans l'autre
01:37:36l'élection, et en effet
01:37:38tout l'enjeu pour Mme Harris
01:37:40c'est quand même d'être au point central
01:37:42d'un parti démocrate qui certes
01:37:44aujourd'hui donne l'impression d'être uni
01:37:46dans le moment que nous traversons
01:37:48mais qui est aussi traversé par des fractures
01:37:50qui sont des fractures idéologiques
01:37:52et que le problème de Mme Harris
01:37:54c'est qu'elle était considérée, et c'est là où Trump
01:37:56joue, c'est-à-dire qu'elle était considérée
01:37:58comme appartenant à cette aile gauche
01:38:00du parti démocrate
01:38:02Alors sur les questions économiques, ça peut poser problème
01:38:04parce que le parti démocrate n'est pas un parti
01:38:06fondamentalement antilibéral
01:38:08quand même, aux Etats-Unis, ça n'existe pas
01:38:10La gauche du parti démocrate
01:38:12est plus à droite économiquement
01:38:14que notre droite à nous
01:38:16Parfois même sur les questions de sécurité
01:38:18pour certains d'entre eux
01:38:20Cet enjeu-là, qui est un enjeu
01:38:22qu'elle semble actuellement pouvoir tenir
01:38:24mais sur la distance
01:38:26face à la machine quand même
01:38:28électorale et l'animal politique
01:38:30extraordinaire que constitue Trump
01:38:32il va falloir qu'elle résiste, le débat
01:38:34qui va se dérouler début septembre
01:38:36sera l'un des premiers éléments de réponse
01:38:38pas le seul en tout cas
01:38:40Kamala Harris n'est pas Joe Biden
01:38:42et on peut s'attendre à un débat plus difficile
01:38:44pour Trump
01:38:46En fait, pour le moment
01:38:48Kamala Harris bénéficie
01:38:50et en termes de popularité
01:38:52de son âge d'opinion et en termes
01:38:54financiers
01:38:56d'avoir sauvé le camp démocrate
01:38:58de Joe Biden
01:39:00C'est une popularité presque
01:39:02par défaut
01:39:04Vous disiez beaucoup plus
01:39:06que ça s'était ralenti sous Biden
01:39:08ça s'était quasiment arrêté
01:39:10Le robinet et les donateurs
01:39:12étaient coupés
01:39:14On a vu aussi le coup
01:39:16qui menaçait de le faire
01:39:18Tout ce qui se passe maintenant
01:39:20c'est une espèce de retour
01:39:22à une configuration normale
01:39:24où les deux candidats
01:39:26ont une chance à peu près égale
01:39:28de l'emporter
01:39:30Et le retour également à le soutien hier
01:39:32on l'évoquait du couple Obama
01:39:34qui n'est pas allé tout de suite
01:39:36Et l'intérêt du débat c'est qu'elle ne pourra pas
01:39:38jouer sur les faits
01:39:40Biden, ça ne suffira pas
01:39:42Il y a aussi une autre question
01:39:44c'est la question liée
01:39:46par rapport à ce qui se passe à Gaza
01:39:48Il y a quand même une gauche
01:39:50pro-palestinienne extrêmement
01:39:52vindicative au sein du
01:39:54camp démocrate
01:39:56Kamala Harris a pu passer
01:39:58parfois pour véritablement quelqu'un
01:40:00qui incarnait le wauquisme
01:40:02alors que sur la question
01:40:04palestinienne
01:40:06elle a été par exemple
01:40:08contre l'embargo des armes
01:40:10que l'on livrait aux Israéliens
01:40:12pour qu'ils puissent en effet
01:40:14se défendre
01:40:16donc elle est plutôt pro-israélienne
01:40:18donc peut-être que cela va décevoir
01:40:20également une partie de son électorat
01:40:22Elle n'est pas totalement complète
01:40:24on n'a pas des républicains
01:40:26et je me dois de parler des démocrates
01:40:28sans quoi je ne fais pas mon métier
01:40:30honnêtement, vraiment
01:40:32C'est ce qu'on vient de dire
01:40:34On en a parlé
01:40:36Je ne dis pas qu'on n'en a pas parlé
01:40:38totalement
01:40:40Il s'est passé des choses hier
01:40:42donc je me dois d'en parler aussi
01:40:44parce qu'il y a la convention
01:40:46C'était ça le sens de mes propos
01:40:48Je vous sors taquin tous les quatre
01:40:50C'est pas bien de m'en rendre comme ça
01:40:52C'était le discours
01:40:54de Tim Walz hier
01:40:56et qu'a-t-il dit ?
01:40:58On fait le point avec Elisabeth Guedel
01:41:00comme ça on sera totalement complet
01:41:04C'était le baptême du feu pour Tim Walz
01:41:06le gouverneur du Minnesota n'avait jamais eu
01:41:08cette expérience et on peut dire qu'il l'a réussi
01:41:10avec un discours bref, 15 minutes
01:41:12mais efficace
01:41:14et l'apparition sur scène juste avant lui
01:41:16des anciens élèves de l'équipe de football américain
01:41:18du lycée où il était professeur et entraîneur
01:41:20ça a donné le ton
01:41:22Il y a eu beaucoup de références au sport
01:41:24dans ce discours pour comparer
01:41:26le scrutin du mois de novembre
01:41:28à un match qu'il faut absolument remporter
01:41:30Tim Walz a parlé de ses 24 années
01:41:32au service du pays en tant que militaire
01:41:34de son bilan en tant que député
01:41:36puis gouverneur
01:41:38mais surtout il s'est présenté comme un américain
01:41:40ordinaire du monde rural
01:41:42qui aime la chasse, il s'est d'ailleurs
01:41:44vanté de ses trophées
01:41:46et sa casquette camouflage fait fureur
01:41:48chez les démocrates, concurrence à la casquette rouge
01:41:50des républicains
01:41:52Tim Walz est celui sur le ticket démocrate
01:41:54qui peut séduire la classe moyenne
01:41:56l'Amérique, loin des villes
01:41:58un électorat à priori acquis
01:42:00à Donald Trump tout en défendant
01:42:02des valeurs de gauche autour du thème
01:42:04de la liberté, quand on se bat
01:42:06on gagne, a conclu Tim Walz
01:42:08slogan de cette campagne
01:42:10qui s'annonce musclée et sportive
01:42:12jusqu'au 5 novembre
01:42:14C'est pas un mauvais choix son policier
01:42:16On n'est pas tout à fait
01:42:18d'accord
01:42:20sur le profil politique de Walz
01:42:22en fait il est très woke
01:42:24sur toutes les questions de société
01:42:26LGBT
01:42:28genre etc
01:42:30je ne crois pas du tout qu'il soit sur la même
01:42:32longueur d'onde que l'Amérique à moyen
01:42:34ou alors l'Amérique à moyen a bien changé
01:42:36depuis la dernière fois que je l'ai rencontré
01:42:38Mais c'est d'ailleurs l'angle
01:42:40d'attaque que vont privilégier
01:42:42je pense les républicains
01:42:44Kamala Harris, Tim Walz
01:42:46évidemment aussi
01:42:48incarnent ce progressisme
01:42:50cette frange particulière
01:42:52des démocrates effectivement
01:42:54particulièrement progressiste
01:42:56woke ça a été dit
01:42:58c'est ce mouvement
01:43:00ce mouvement
01:43:02des universités américaines également
01:43:04Kevin l'a rappelé
01:43:06pro-palestinienne en opposition
01:43:08ça avait d'ailleurs été l'un des handicaps
01:43:10de Biden au début de sa campagne
01:43:12parce qu'il avait tout ce
01:43:14l'électorat universitaire si je puis dire
01:43:16qui s'opposait
01:43:18à sa politique
01:43:20au Proche-Orient
01:43:22mais du fait de cette
01:43:24de cette frange là vous avez aussi
01:43:26des réactions dans le monde universitaire
01:43:28américain assez intéressante
01:43:30vous avez notamment des mouvements
01:43:32de noirs américains, d'afro-américains
01:43:34qui soutiennent ouvertement Donald Trump
01:43:36parce qu'ils réagissent
01:43:38en réaction à cette
01:43:40assignation à identité
01:43:42qu'eux veulent absolument leur
01:43:44coller tous ces mouvements woke
01:43:46et c'est assez intéressant de voir comment
01:43:48finalement même ce monde
01:43:50universitaire se fracture à l'image
01:43:52de tout le reste de la société
01:43:54qui est vraiment face à face pour le coup
01:43:56aux Etats-Unis depuis plusieurs années maintenant
01:43:58Kévin ?
01:44:00Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit
01:44:02mais quand même ce qui me marque
01:44:04dans cette campagne c'est que finalement
01:44:06Donald Trump a tous les médias
01:44:08dominants contre lui
01:44:10comme à chaque fois
01:44:12c'est quand même incroyable et ces gens
01:44:14ne comprennent pas que c'est justement ce qui fait sa force
01:44:16c'est d'être l'anti-système
01:44:18il a une base de militants
01:44:20qui est fidèle
01:44:22plus que fidèle
01:44:24et je ne parle même pas
01:44:26des médias français alors là quand vous avez
01:44:28un propos pro-Trump
01:44:30quelque part, tout de suite c'est le début
01:44:32du fascisme et ça pose quand même la question
01:44:34du travail journalistique, de l'honnêteté
01:44:36journalistique et heureusement qu'il y a des médias
01:44:38comme CNews pour faire ce travail
01:44:40Allez je voulais qu'on termine
01:44:42notre émission par cette histoire
01:44:44de ce garçon de
01:44:4612 ans reconnu coupable d'apologie du terrorisme
01:44:48par le tribunal des enfants de Montbéliard
01:44:50dans le Doubs en quelques mois
01:44:52il a consulté plus de 1700 publications
01:44:54djihadistes, on voit tout ça avec Sandra Buisson
01:44:58C'est avec des mots d'enfant que le garçon
01:45:00de 12 ans et demi a reconnu ce mercredi
01:45:02face au juge que ce qu'il a fait
01:45:04était mal, que ce n'est pas ce
01:45:06qu'il souhaitait ni ce qu'il cherchait
01:45:08d'une recherche sur
01:45:10internet sur l'islam, il a expliqué
01:45:12en être arrivé à visionner des heures
01:45:14et des heures de vidéos ultra-violentes
01:45:16tout en lien avec la propagande
01:45:18salafo-djihadiste au point
01:45:20d'attirer l'attention de la DGSI
01:45:22il s'est bien créé sur les réseaux sociaux
01:45:24des profils avec des références
01:45:26explicites au terrorisme
01:45:28il a bien demandé
01:45:30à échanger ses contenus violents
01:45:32sur des messageries cryptées
01:45:34conformément aux réquisitions du procureur
01:45:36le tribunal l'a déclaré coupable
01:45:38d'apologie publique du terrorisme
01:45:40et provocation directe
01:45:42à des actes de terrorisme sur internet
01:45:44car si son discernement
01:45:46était altéré comme l'a constaté
01:45:48un psychiatre, il a toutefois
01:45:50une conscience assez nette du caractère
01:45:52répréhensible de ces actes
01:45:54selon le spécialiste
01:45:56un embrigadement numérique qui s'est
01:45:58construit sur un enfant très vulnérable
01:46:00en souffrance, en repli
01:46:02sur lui-même, en situation de
01:46:04solitude vécue très négativement
01:46:06et affectée par des troubles
01:46:08du développement avec retard du langage
01:46:10à son âge, il n'encourt pas de peine
01:46:12mais une sanction sous la forme de
01:46:14mesures éducatives qui sera fixée
01:46:16dans 7 mois, d'ici là
01:46:18il reste suivi sur le plan psychologique
01:46:20et placé dans un centre
01:46:22géré par la protection judiciaire
01:46:24de la jeunesse où il est immergé
01:46:26dans la vie en collectivité
01:46:28et où il continue le travail pour
01:46:30comprendre comment il en est arrivé là
01:46:32et s'en sortir.
01:46:34Et Judith, très justement lorsque vous écoutiez
01:46:36avec attention Sandra Buisson
01:46:38vous posiez la question du rôle des parents
01:46:40et c'est vrai que c'est la bonne chose
01:46:42Mais en fait la conclusion de Sandra Buisson
01:46:44qui répond à ma question, le fait qu'il soit extrait
01:46:46de sa famille, veut dire que
01:46:48la justice considère
01:46:50que sa famille est un problème
01:46:52donc espérons
01:46:54pour lui que
01:46:56ça lui permettra
01:46:58de se développer
01:47:00mieux. Ce qui est terrible
01:47:02c'est l'âge, on l'a évoqué
01:47:04hier, c'est 12 ans.
01:47:06Ils ont accès très rapidement aujourd'hui.
01:47:08Mais un adolescent
01:47:10est quelqu'un d'influençable et on sait très bien
01:47:12que les islamistes ciblent
01:47:14les adolescents notamment pour cela. En 2016
01:47:16l'Etat islamique avait lancé toute une campagne
01:47:18pour cibler notamment des
01:47:20adolescents et en 2016 il y a eu
01:47:2251 mineurs qui ont été mis
01:47:24en examen pour des faits
01:47:26liés aux terroristes.
01:47:28Donc c'est extrêmement inquiétant.
01:47:30Et ce qui est encore plus inquiétant c'est que souvent
01:47:32on ne voit pas de signaux. Moi j'ai le souvenir
01:47:34de ce qui s'était passé à Marseille
01:47:36dans les années 2000
01:47:38où vous aviez ce lycéen
01:47:40de 15 ans d'origine tchétchène
01:47:42qui avait menacé
01:47:44son professeur juif et
01:47:46tous les professeurs que l'on avait interrogés avaient dit
01:47:48que c'était quelqu'un de tout à fait agréable.
01:47:50On n'avait strictement rien vu.
01:47:52Et même dans le domaine familial
01:47:54on n'avait rien vu. Donc ça pose la question
01:47:56en effet de déceler les adolescents
01:47:58radicalisés et ce n'est pas
01:48:00quelque chose de facile
01:48:02à faire. Et aujourd'hui par rapport à ce qui
01:48:04se passe en effet à Gaza avec cette
01:48:06montée de l'antisémitisme, j'ai bien peur
01:48:08de plus en plus en effet d'adolescents
01:48:10qui soient embrigadés dans une propagande
01:48:12pro Hamas et qui
01:48:14en deviennent à la longue profondément
01:48:16antisémites et qui peuvent avoir l'idée
01:48:18en effet de commettre des actes
01:48:20ignobles.
01:48:22Juste rapidement
01:48:24c'est le propre de toutes les idéologies totalitaires
01:48:26depuis la nuit des temps que d'essayer
01:48:28d'embrigader les jeunes et l'islamisme étant
01:48:30une idéologie totalitaire et bien
01:48:32il s'attaque aux adolescents. Parfois
01:48:34d'ailleurs même aux enfants.
01:48:36Ça sera le mot de la fin les amis pour cette
01:48:38heure des pro-été. On a été
01:48:40complets, beaucoup de sujets évidemment
01:48:42en ce jeudi. Merci
01:48:44à vous, merci de m'avoir accompagné, merci à l'équipe
01:48:46qui m'a entouré, François Hebb, Louis-Jacques Japiot,
01:48:48Alexis Devoukou, Mickaël Martin,
01:48:50Yves-David Brunet, Marine Sabourin, merci à la promotion,
01:48:52merci à l'équipe en régie, Jean-Luc
01:48:54Lombard, à la réalisation, la vidéo c'était
01:48:56Ludovic Liébard, au son c'était
01:48:58Amanda. Vous pouvez revivre notre émission
01:49:00sur notre site cnews.fr
01:49:02dans quelques instants. Et bien c'est
01:49:04Tony Favali que vous allez retrouver pour
01:49:06Mini-News été et moi j'aurai
01:49:08le plaisir de vous accompagner à 19h pour
01:49:10Face Info et à 20h
01:49:12pour le deuxième épisode de l'heure des pro. Passez
01:49:14une très belle journée sur notre antenne
01:49:16et à tout à l'heure. Bye bye.

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