L'Heure des Pros Été (Émission du 22/08/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à toutes et tous, ravi de vous retrouver bien évidemment pour un nouveau numéro de l'heure des pour eaux.
00:00:05 Et au sommaire de cette émission, préparez-vous à remettre peut-être prochainement vos masques.
00:00:10 Et oui, le nombre de cas de Covid remonte très légèrement, très légèrement,
00:00:14 mais c'est déjà trop pour le ministre de la Santé qui n'exclut pas d'imposer de nouveau le port du masque en cas de flambée épidémique.
00:00:19 Comment aimer jouer à se faire peur ?
00:00:22 En parallèle, le feuilleton de l'été continue.
00:00:24 Je parle de celui concernant la venue du rappeur Medhi, nos universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts,
00:00:29 mais pas que. J'espère que vous suivez, il serait dommage de rater un épisode.
00:00:33 Dernier rebondissement, les maires de Bordeaux et de Strasbourg ne se rendront pas au Havre ce week-end.
00:00:39 On en parle dans un instant avec mes invités.
00:00:41 On abordera également le retour de Blanche-Neige au cinéma.
00:00:44 Un remake, comme l'on dit en bon français, est en préparation par les studios Disney.
00:00:48 Un remake à la sauce woke, c'est-à-dire sans nain, sans prince et sans histoire d'amour.
00:00:53 De quoi vont-ils parler alors ? Je ne sais pas.
00:00:55 Avec le fils du réalisateur de la version originale qui estime que son père, s'il savait ce qu'il se passait en ce moment,
00:01:00 se retournerait dans sa tombe. L'heure des pros, c'est dans un instant après le rappel de l'actualité.
00:01:05 Bonjour Florian, bonjour à tous.
00:01:08 Un enfant de 10 ans tué hier soir dans une fusillade dans un point de deal du sud de Nîmes.
00:01:14 La victime se trouvait dans une voiture avec un autre enfant et son oncle, un militaire blessé par balle,
00:01:20 mais dont le pronostic vital n'est pas engagé.
00:01:23 Selon les premiers éléments, un véhicule correspondant au signalement de celui des 4 tireurs a été retrouvé dans une cité voisine,
00:01:30 là où un ado de 15 ans a lui aussi été touché par des tirs.
00:01:33 Pour le moment, aucun lien n'a été établi entre les deux affaires.
00:01:37 4 départements placés en vigilance rouge canicule à partir de ce midi.
00:01:43 Le Rhône-Lardèche, la Haute-Loire, mais aussi la Drôme.
00:01:47 Dans ce département, de nombreux commerçants font face aux fortes chaleurs.
00:01:51 Écoutez ce propriétaire de pressing qui nous explique quelles sont les consignes qu'il a transmises à ses salariés.
00:01:57 Comme j'ai expliqué à pas mal de mes salariés, c'est vraiment une autonomie et une gestion très perso avec des pauses
00:02:07 qu'ils vont pouvoir effectuer quand ils ne se sentent pas bien, s'ils ont un coup de chaud.
00:02:10 Alors l'avantage qu'on a nous, c'est que le côté pressing est quand même climatisé au niveau des postes de travail.
00:02:18 C'est-à-dire que sur tout ce qui est des postes, comme vous pouvez le voir derrière moi, de repassage et de travail au niveau des machines,
00:02:27 tout ce qui est séchage, on dispose de la climatisation et donc on va dire que ça facilite le travail.
00:02:33 Et 49 autres départements restent en vigilance orange. C'est le cas de la Saône-et-Loire.
00:02:40 Marc Faineau s'est rendu ce matin dans une exploitation maraîchère à Saint-Maurice de Sâtonnet.
00:02:45 Le ministre de l'Agriculture y a rencontré des travailleurs agricoles forcés d'adapter leurs horaires pour faire face à la chaleur.
00:02:51 Il se rendra également dans un institut de recherche du secteur vinicole pour discuter de l'impact du changement climatique.
00:02:58 Voilà pour le point sur l'actualité. Je vous laisse en compagnie de Florian Tardif et ses invités pour la suite de leur dépôt.
00:03:04 Merci beaucoup, Mickaël. On vous retrouve d'ici une heure pour un nouveau point sur l'actualité. Le rendez-vous est pris.
00:03:08 Quant à moi, j'accueille autour de cette table Joseph Macéz-Caron, écrivain. Bonjour.
00:03:13 J'espère que vous allez bien. William T, politologue. On était ensemble, je sais que vous allez bien.
00:03:17 Hier, Michel Thau, fondateur de l'Opinion internationale. Bonjour.
00:03:21 François Calfon, conseiller régional du Parti socialiste. Vous allez bien ?
00:03:25 J'espère que vous n'êtes pas offensé, que je sois à la présentation aujourd'hui parce que j'ai appris que j'étais un beauf.
00:03:32 Ah, bah oui, on va parler de ça peut-être parce que vous faites partie justement de ce rassemblement.
00:03:38 Alors, c'est un rassemblement annuel. Chaque parti politique ou presque organise ce qu'on appelle les universités d'été, dont le Parti socialiste.
00:03:47 Et j'ai vu qu'il y avait plusieurs tables rondes. Vous allez faire partie d'une table ronde justement sur le thème "Tout le monde aime-t-il la police ?"
00:03:53 On en parlera peut-être. Et j'ai vu, ça a été beaucoup repris sur les réseaux sociaux.
00:03:58 Commentez, vous allez peut-être nous donner votre avis sur cette table ronde.
00:04:02 La France périurbaine, j'ai compris périphérique, est-elle la France des beaufs ?
00:04:08 On va peut-être donner la définition du beauf selon Larousse.
00:04:11 C'est un type de français moyen, réactionnaire, raciste, inspiré d'un personnage de bande dessinée.
00:04:18 Alors, je suis fait comme ?
00:04:19 C'est sérieux. J'ai l'impression, moi j'ai pris ça pour moi-même. Vous avez la chance, vous n'êtes pas né, j'ai regardé quand même, dans cette France périurbaine.
00:04:26 Vous n'êtes pas un beauf, moi je suis un beauf.
00:04:28 Oui, enfin, moi je suis né à Sarcelles dans le 95, donc vous jugerez.
00:04:31 Moi, je ne juge pas justement.
00:04:33 Je vais essayer de développer une pensée en plus de 120 signes, si vous m'autorisez.
00:04:37 D'abord, il y a un point d'interrogation, ça ne vous aura pas échappé.
00:04:40 Et peut-être qu'on a cédé à la culture du buzz en posant un certain nombre de questions ouvertes, provocatrices.
00:04:45 Ça a fonctionné puisque c'est l'objet de la discussion ce matin.
00:04:48 Le fil rouge de ces universités d'été, précisément, c'est une forme d'ironie dans la France du beauf, et j'en préciserai la définition.
00:04:55 Le fil rouge, c'est regagner l'électorat populaire.
00:04:57 Et effectivement, si par exemple on pose la question de la police, si on pose la question du périurbain, si on invite un boulanger à une université d'été,
00:05:04 c'est bien parce qu'on a conscience qu'il y a une certaine gauche qui existe dans les métropoles, qui finalement a oublié le fait populaire.
00:05:12 Mais la réalité des élus du Parti socialiste, à la minute où nous parlons, c'est l'université des élus, c'est la France des villes moyennes, c'est l'avance des petites villes.
00:05:20 D'ailleurs, il y a à peu près un tiers des villes françaises, petites et grandes, qui sont gérées par le Parti socialiste.
00:05:25 Est-ce que c'est très heureux ? Je ne suis pas forcément d'accord avec cette idée-là.
00:05:29 Quant à l'image du beauf, souvenez-vous, parce que ce n'est pas de Larousse, je vais à l'auteur, c'était Feu Cabu, dont je salue l'âme et la famille,
00:05:37 qui avait créé un personnage dans le lignage de mai 68, qui était le beauf, un personnage gros, moustachieux, etc.
00:05:48 à l'époque où effectivement la gauche du jouissance en trave était en train de se créer.
00:05:53 Moi, personnellement, je suis celui, donc quelque part, vous ne connaissez pas mon histoire, qui a créé au sein du Parti socialiste, avec quelques autres,
00:06:00 la gauche populaire à l'époque, et qui disait précisément, finalement, à l'opposé d'une certaine fondation dont je ne citerai pas le nom,
00:06:11 On peut le dire, Terra Nova, parce qu'on ne peut plus l'y citer.
00:06:13 Depuis le début, j'y pense.
00:06:14 Voilà, à Terra Nova.
00:06:15 Qui a fait partie du Parti socialiste.
00:06:17 Parce que Terra Nova théorisait le fait, et d'ailleurs ça a plutôt bien marché électoralement, jusqu'à nous conduire à une impasse,
00:06:23 qu'il suffisait quelque part d'avoir les banlieues des villes, ça c'est un peu la stratégie de Mélenchon, plus les bobos, et ça faisait une majorité.
00:06:30 Et moi, je disais à l'époque, avec un certain nombre, que déjà...
00:06:33 Ça ne marche plus, hein.
00:06:34 Non, mais ce n'est pas seulement que ça ne marche plus.
00:06:36 Moi, je me suis engagé...
00:06:37 Voir, ça n'a jamais marché.
00:06:38 Je vais même vous dire une chose qui est plus fondamentale que ça, on n'est pas dans un jeu de stratégie.
00:06:42 Moi, si je me suis engagé à gauche et au Parti socialiste, c'est pour réduire les inégalités.
00:06:46 Donc, dans les inégalités, les inégalités territoriales, sociales.
00:06:50 Et celle-là, il n'est pas question de l'éthère, par rapport aux différences ethniques,
00:06:54 ou par rapport à, finalement, des habitants des métropoles qui seraient beaucoup plus ouverts à la mondialisation.
00:06:59 Les vraies inégalités incrustées, c'est que, encore à l'heure où on parle,
00:07:03 il y a quasiment un Français sur deux, 40%, cet été, qui ne sont pas partis en vacances.
00:07:07 Non, mais...
00:07:08 Et moi, je n'oublie pas cet agenda-là, qui est l'agenda...
00:07:11 Je crois que vous avez pu vous exprimer en un peu plus de 120 signes, là, tout de même.
00:07:14 On va ouvrir la discussion.
00:07:16 Non, merci.
00:07:17 Oui, mais on est là pour discuter, pour débattre.
00:07:21 Je ne suis pas sûr que les Français qui nous regardent,
00:07:24 qui ont un peu pris ça pour eux, moi, personnellement, un peu pris ça pour moi,
00:07:27 se disent "Ah, peut-être que la prochaine fois, je vais glisser un bulletin Parti socialiste".
00:07:32 Non, mais je trouve ça très intéressant d'avoir relevé ce thème.
00:07:35 Enfin, franchement, c'est scandaleux.
00:07:36 Parce qu'associer la France périurbaine à des beaufs,
00:07:40 ce n'est que le reflet de ce qu'est devenu le Parti socialiste.
00:07:43 C'est-à-dire ce qu'il en reste, à savoir des bobos de centre-ville
00:07:47 qui, en fait, essayent de trouver des arguments comme celui que vous venez de développer
00:07:51 pour sauver les meubles ou ce qu'il en reste.
00:07:54 Mais la réalité, c'est qu'effectivement, les socialistes comme les écologistes
00:07:59 et une bonne partie des insoumis, ce sont des bobos de centre-ville
00:08:02 qui ont une idée, une idéologie...
00:08:04 C'est la réalité des plateaux de télé, ce n'est pas la réalité des élus de terrain.
00:08:07 Non, non, non, parce que ce n'est pas nous sur les plateaux
00:08:09 qui disons que la France périurbaine, ce sont des beaufs.
00:08:12 Ce sont des dirigeants du Parti socialiste.
00:08:14 Donc dire cela, ça veut bien dire qu'ils sont complètement décolletés des réalités.
00:08:18 Oui, on a parlé d'un mot pour les personnes qui nous ont écoutés,
00:08:24 un mot, même si François ne voulait pas prononcer le nom, c'est le nom de Terranova.
00:08:28 Terranova, pardonnez-moi, a foutu la merde politique dans tous les partis politiques,
00:08:34 aussi bien à gauche qu'à droite.
00:08:35 À droite, c'était les primaires, tout ce qu'ils ont pu déconstruire en politique.
00:08:40 À chaque fois maintenant que vous voyez de toute façon une proposition faite par Terranova
00:08:44 qui s'agit de sécurité ou non, un conseil, fuyez, fuyez,
00:08:47 parce que c'est exactement l'inverse qu'il faut faire.
00:08:50 La question par exemple des beaufs, François d'ailleurs a raison,
00:08:55 c'est-à-dire que c'est vrai qu'aujourd'hui, les maires, l'existence du Parti socialiste
00:09:00 dépend des maires des petites villes municipales.
00:09:03 Elles n'ont pas été mauvaises pour le Parti socialiste.
00:09:05 Non, non.
00:09:06 Ça n'a pas été assez relevé, mais pas du tout.
00:09:08 Elles n'ont pas été mauvaises non plus pour les Républicains,
00:09:10 contrairement à ce qu'on a pu dire.
00:09:12 Ni même pour d'autres.
00:09:13 Mais dû à quoi, justement ?
00:09:16 Mais dû à quoi, Joseph ?
00:09:17 À l'ancrage local.
00:09:18 Et c'est lui à l'ancrage local.
00:09:19 À la connexion.
00:09:20 Mais cette question, cette question à mon avis...
00:09:22 C'est-à-dire à la confrontation au réel des élus.
00:09:25 Cette question de beaufs, ce n'est pas l'apanage de cet intitulé.
00:09:29 Cette question des beaufs, c'est partout.
00:09:31 C'est-à-dire c'est partout, c'est évidemment les élites,
00:09:33 avec 12 guillemets de chaque côté, aussi bien de droite que de gauche,
00:09:36 exactement là-dessus.
00:09:38 Mais moi, la question que je me suis posée,
00:09:40 qu'on s'est posé collectivement lorsqu'on a préparé cette émission,
00:09:42 c'est s'il y avait eu une table ronde comme cela, à droite,
00:09:46 imaginons avec cette question, est-ce que la France des quartiers,
00:09:49 c'est une France des racailles ?
00:09:51 Non mais par exemple, je prends exactement le parallèle inverse
00:09:58 pour tenter de savoir quel écho cela aurait eu au sein du débat public.
00:10:04 C'est une caricature, et ce n'est pas une expression heureuse.
00:10:08 J'ai fait de l'avocat.
00:10:09 D'abord la gauche n'aurait pas dit racaille, mais sauvageon.
00:10:11 Jean-Pierre Chemin aurait dit ça.
00:10:13 Non, le parallèle, puisque c'est intéressant comme débat,
00:10:16 et ça c'est le problème de la politique,
00:10:18 maintenant c'est une politique réduite au lieu de répondre à la complexité,
00:10:20 le parallèle à droite, c'est est-ce qu'aujourd'hui on a la France des woke ?
00:10:24 Il y a les beaufs contre les woke.
00:10:26 Moi, je ne suis ni woke, ni beauf, je suis un Français
00:10:29 qui aime faire son barbecue de temps en temps,
00:10:32 et je pense également à la planète comme 90% des Français.
00:10:35 Il faudrait que la politique revienne à cela.
00:10:37 En ce qui concerne cette formulation qui était provocatrice inutilement à mon avis,
00:10:42 elle n'est certainement pas formulée par un maire ou un élu local,
00:10:46 parce que jamais un maire ou un élu local ne perçoit sa population comme cela.
00:10:50 Non, par une dirigeant du PS.
00:10:52 Il ne faut pas t'exprimer pour l'instant, et puis on élargit la discussion.
00:10:56 L'inverse des beaufs, ce n'est pas les woke.
00:10:59 La lutte contre les woke, c'est la lutte essentiellement contre une forme de censure.
00:11:03 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:11:05 Je suis d'accord avec Joseph-Massé Scarron.
00:11:07 L'inverse des beaufs, c'est un clivage social.
00:11:10 C'est un mépris social.
00:11:12 C'est ce que rélevait Christopher Lach dans ce qu'on appelle la trahison des élites.
00:11:15 Vous avez une grande partie des élites, qui sont principalement urbaines, métropolisées,
00:11:18 qui considèrent que ceux qui n'habitent pas et n'ont pas le mode de vie d'une métropole sont des beaufs.
00:11:24 Ce n'est pas uniquement l'apanage du PS.
00:11:26 C'est un peu comme le socialiste.
00:11:27 Je me rappelle de Benjamin Griveaux qui disait que pendant les Gilets jaunes,
00:11:30 les Gilets jaunes, c'était les électeurs de Vauquy qui roulaient en diesel et qui fumaient des clopes.
00:11:33 Vous avez une multitude d'actes où François Hollande qui parlait des sandants
00:11:36 et une multitude de dirigeants qui considèrent que si vous n'habitez pas en métropole…
00:11:40 Ce n'est pas un propos politique rapporté par son ex-compagne.
00:11:47 Je vous invite à mettre un peu de filtre.
00:11:50 Il y a quand même une multitude de déclarations qui sont faites par des élites politiques
00:11:55 qui se disent à mépriser une grande partie des classes intermédiaires.
00:11:58 Ne mettons pas tout sur le même plan.
00:11:59 Les rumeurs de couloir et les déclarations assumées.
00:12:01 On va expliquer pourquoi.
00:12:02 Parce qu'une grande partie des dirigeants, notamment de la gauche,
00:12:07 considéraient qu'électoralement, il fallait abandonner les classes intermédiaires
00:12:11 et les classes populaires qui citent dans le rapport La Révolution électorale pour 2012,
00:12:14 qui disent que ce sont un électorat qui sont conservateurs, perdus, quasiment racistes.
00:12:18 C'est à peu près ce que dit le rapport.
00:12:19 Il fallait abandonner à Marine Le Pen et à l'époque Nicolas Sarkozy
00:12:22 pour se concentrer sur l'électorat des banlieues et l'électorat métropolitain.
00:12:27 Mais ensuite, après, quand on dit que ça n'a pas marché électoralement, ce n'est pas vrai.
00:12:29 Ça a marché pour Mélenchon.
00:12:31 Et ensuite, après, celui qui a réussi ce coup-là, c'est Emmanuel Macron.
00:12:33 Et en fait, le problème que vous avez au Parti socialiste,
00:12:35 c'est que les deux morceaux de la stratégie électorale se sont fait bouffer
00:12:38 d'un côté par Mélenchon et de l'autre côté par Macron.
00:12:41 Et c'est pour ça que le Parti socialiste n'a pas existé.
00:12:43 Ça a marché pour Mélenchon, oui et non.
00:12:45 Il a perdu l'ensemble de ses paris.
00:12:47 C'est d'ailleurs pour cela qu'il tente de faire une stratégie du conflit permanent
00:12:52 pour tenter de gagner par la rue, ce qu'il n'a réussi à faire par les gens.
00:12:55 Au moins, il est parti d'un parti qui faisait 5 à 10, un parti qui faisait 20.
00:12:58 Donc, électoralement, ça a marché.
00:13:00 Mais on verra combien de temps ça marche.
00:13:02 Ensuite, après, la question que vous devez poser,
00:13:04 qui est plus loin que celle de la France des beaufs,
00:13:06 c'est comment ça se fait que depuis la mondialisation,
00:13:08 vous avez un clivage en France avec les Gilets jaunes,
00:13:10 aux États-Unis entre ce qu'on appelle les populistes,
00:13:12 donc Donald Trump à l'époque et Hillary Clinton,
00:13:14 et au Royaume-Uni avec Boris Johnson,
00:13:17 deux personnes qui doivent représenter la France d'en bas,
00:13:19 alors que les partis de gouvernement sont incapables de le faire,
00:13:21 parce que, comme le rappelait Jean-Pierre Chevènement,
00:13:23 si la gauche va mal, c'est parce qu'elle a perdu le peuple,
00:13:25 et si la droite va mal, c'est parce qu'elle a perdu la nation.
00:13:27 Écoutez, c'est bien d'avoir resitué le débat dans un cadre international,
00:13:30 moi qui voyage beaucoup, en été, ce clivage entre l'idéologie métropolitaine,
00:13:35 qui est une idéologie mondialisée,
00:13:37 et l'idéologie, finalement, des pays moyens ou du pays rural,
00:13:43 qui est plus attaché à l'identité, il existe absolument partout dans le monde.
00:13:49 Dans tous les pays occidentaux ?
00:13:50 Il existe, à mon avis, même au-delà.
00:13:53 Et donc la question de la gouvernance des pays, vous parlez des États-Unis,
00:13:57 c'est de faire en sorte que les différents strates de pays se parlent.
00:14:01 En réalité, il y a des études qui ont été faites,
00:14:03 surtout avec l'accélération des réseaux sociaux.
00:14:06 Aujourd'hui, quelqu'un qui est dans une communauté républicaine
00:14:10 ne parlera absolument plus jamais à quelqu'un qui est dans le camp démocrate.
00:14:14 Et on ne fait pas nation comme ça en opposant,
00:14:17 c'est pour ça que moi je ne suis pas d'accord avec l'hystérisation identitaire des uns et des autres,
00:14:22 en opposant finalement les différentes catégories de la population.
00:14:27 On voit, ça a abouti à ce qui s'est passé aux États-Unis,
00:14:30 c'est-à-dire avec un complotisme assumé par Donald Trump,
00:14:34 l'attaque du Capitole, avec une supposée confiscation du résultat,
00:14:39 ce qui est en train de faire une partie de la classe politique.
00:14:42 Et excusez-moi de vous le dire, mais lorsque vous avez,
00:14:44 et vous allez vous-même participer à un débat qui s'appelle "Tout le monde aime-t-il la police ?",
00:14:48 est-ce que cela ne participe pas justement à opposer une partie des Français avec les autres ?
00:14:53 D'ailleurs, ce qui m'a intéressé, c'est que dans le débat "Tout le monde aime-t-il la police ?",
00:14:56 il n'y a pas un policier.
00:14:57 Alors je vais vous dire, mais ce serait bien qu'il y ait un policier par ailleurs.
00:15:00 Non mais ce serait bien, mais il y en aura ?
00:15:01 J'espère bien qu'il y aura des policiers, moi je les invite à venir à ce débat.
00:15:05 Vous savez pourquoi je suis invité à ce débat ? Parce qu'il y a une petite histoire.
00:15:07 C'est qu'au moment où il y a eu un certain nombre de mises en cause,
00:15:11 avant d'ailleurs les émeutes en banlieue,
00:15:13 Jean-Luc Mélenchon, dans son sens de la formule provocateur, avait dit "la police tue".
00:15:19 Et ce débat avait traversé y compris les rangs du Parti Socialiste.
00:15:23 Et moi j'avais dit à l'époque, dans un bureau national,
00:15:26 "Nous devons dire, il y a des gens qui peuvent tuer, mais la police ne tue pas,
00:15:31 car cette institution elle est républicaine.
00:15:33 Si vous la renvoyez à l'illégalité, vous vous renvoyez vous-même à une vision de la société
00:15:38 où vous ne pourrez pas gouverner."
00:15:40 La deuxième chose, j'ai été soutenu par l'ensemble des élus du Parti Socialiste,
00:15:43 qui sont par ailleurs des gestionnaires de police municipale,
00:15:45 ils créent des polices municipales partout,
00:15:47 c'est que vous ne pouvez pas faire assumer...
00:15:49 Parfois à marche forcée quand même, disons-le.
00:15:51 Souvent, vous trompez sur le Parti Socialiste, il y a des polices municipales...
00:15:56 Annie Hidalgo n'a pas fait de...
00:15:58 Ah oui, avec une différence, des polices désarmés,
00:16:01 vous êtes réactif avec une différence,
00:16:03 je vous rappelle qu'à Paris, Lyon et Marseille,
00:16:06 il y a un préfet de police, et il y a des pouvoirs de police de l'État
00:16:11 qui sont beaucoup plus étendus que...
00:16:13 Non, mais la police municipale d'Annie Hidalgo est désarmée,
00:16:17 franchement, la plupart des mérites socialistes désarment leur police.
00:16:21 Vous voyez, vous avez encore une vision parisienne centrée,
00:16:26 sachant que s'il y a des problèmes d'effectifs de police,
00:16:28 malheureusement, parce que les effectifs de police sont mal répartis,
00:16:31 ce n'est pas dans la ville de Paris, mais dans la première,
00:16:34 voire, moi qui ai été élu de Melun, dans la deuxième couronne,
00:16:36 où vous avez dix fois moins de policiers par habitant en seconde couronne qu'à Paris.
00:16:41 Autre université d'été qui crée la polémique, c'est presque le feuilleton de l'été,
00:16:46 j'ai l'impression qu'on en parle tous les jours.
00:16:48 Juste une seconde, parce que lorsque vous avez lu ces intitulés,
00:16:50 la question c'est, est-ce que le rôle d'université d'été
00:16:53 est de faire de la politique ou de faire du buzz ?
00:16:55 Ça c'est un vrai sujet.
00:16:57 C'est de faire du buzz maintenant.
00:16:58 Mais c'est le buzz permanent, et c'est comme cela que les élus
00:17:03 tentent de s'imposer dans le débat politique,
00:17:06 c'est-à-dire avec cette stratégie du buzz permanent.
00:17:08 D'ailleurs, on parle quasiment un jour sur deux de Sandrine Rousseau.
00:17:12 J'ai suivi un certain nombre d'universités du PS.
00:17:15 Je suis témoin parce qu'il suivait à l'époque le parti socialiste.
00:17:18 Voilà, avec plaisir, réellement je dis avec plaisir,
00:17:20 parce que c'était la florison, c'était d'un niveau...
00:17:24 Qui n'a rien à voir, on peut le dire.
00:17:26 Mais pourquoi justement il y a cette stratégie du buzz permanent ?
00:17:29 Parce que les élus ne sont plus au niveau.
00:17:32 C'est-à-dire qu'avant on pouvait avoir des débats de niveau.
00:17:34 Excusez-moi, quand on voit qu'on s'invective quasiment
00:17:38 de manière permanente à l'Assemblée nationale
00:17:41 sur des discussions de quels niveaux parfois,
00:17:44 il n'y a plus des débats de haut vol.
00:17:47 À la minute où on parle, il y a l'université d'été du PS, des élus.
00:17:51 Il y a toute une série, au moins une quarantaine de tableaux rondes.
00:17:53 J'ai regardé ce matin le programme, puisque je vais aller
00:17:55 prendre la direction de Blois, sur la gestion des collectivités,
00:17:58 la gestion de l'eau, etc.
00:18:00 Évidemment, ça ne fera pas une ligne, parce que c'est votre agenda,
00:18:03 dans l'heure des pros.
00:18:04 Ah non, ce n'est pas notre agenda dans l'heure des pros.
00:18:06 On peut parler et on parle de tous les sujets ici.
00:18:09 Quand on ne fait pas de buzz et qu'on traite les sujets de fond
00:18:11 de manière intéressante et apaisée, ça ne fait pas une reprise.
00:18:14 Ça ne fait pas une reprise, si, si.
00:18:16 En général, on reprend les bonnes idées
00:18:18 et les idées qui touchent directement les Français.
00:18:20 J'aimerais bien.
00:18:21 Les seules préoccupations de la chaîne, ici,
00:18:24 c'est justement de parler du quotidien des Français.
00:18:26 Si, par exemple, il y a une bonne idée qui émerge,
00:18:28 qui va permettre de résoudre énormément de problématiques
00:18:31 dans notre pays pour le quotidien des Français.
00:18:33 J'aimerais que vous ayez raison.
00:18:34 Vous voyez, je suis positif ce matin.
00:18:35 J'aimerais que vous ayez raison.
00:18:36 Ah, mais je pense.
00:18:37 Et j'aimerais que des idées émergent également,
00:18:40 pour permettre justement...
00:18:41 Il y en a.
00:18:42 C'est vrai ?
00:18:43 Vous me faites pareil dans une semaine.
00:18:44 On revient avec plein d'idées pour résoudre l'ensemble des problématiques.
00:18:46 Je viendrai avec plein de bonnes idées à vous intercuter.
00:18:49 J'espère que les Français...
00:18:51 Je ne m'attendrai pas ici.
00:18:52 Écoutez, le rendez-vous peut être pris.
00:18:54 Ce ne sera pas moi à la présentation, mais ce ne sera pas Pascal Praud.
00:18:58 Je pense que...
00:18:59 J'en doute un tout petit peu.
00:19:00 J'aimerais malheureusement...
00:19:01 Allez, oui, franchement.
00:19:02 Les Français qui nous écoutent aimeraient que des idées comme cela émergent.
00:19:05 Comme je n'ai pas de patriotisme de parti politique,
00:19:08 je vous invite à vos heures perdues, si j'ose dire,
00:19:11 d'aller dans toutes les universités d'été,
00:19:13 sans exclusion, de tous les partis politiques.
00:19:15 Et vous verrez bien qu'il y a beaucoup plus de densité et d'intérêt pour la politique,
00:19:20 y compris d'idées nouvelles.
00:19:21 Et que les politiques soient prêts à travailler ensemble ?
00:19:23 Ça peut arriver.
00:19:24 Oui, ça peut arriver.
00:19:25 Il y a beaucoup de lois qui sont votées ensemble à l'Assemblée nationale.
00:19:29 C'est précisément les lois dont on ne parle pas.
00:19:31 Pardon, Joseph Macescare.
00:19:32 On poursuit la discussion autour.
00:19:35 Et puisqu'il faut créer le buzz,
00:19:37 maintenant c'est la stratégie de l'ensemble des partis politiques,
00:19:40 de ce qui se passe autour des universités d'été d'Europe Écologie-Lévers,
00:19:44 la venue de Médine, on en parle quasiment quotidiennement,
00:19:46 parce que c'est feuilletonné maintenant par les élus d'Europe Écologie-Lévers eux-mêmes.
00:19:51 Le maire de Bordeaux ainsi que la maire de Strasbourg ne vont pas participer.
00:19:55 Vous, vous estimez que c'est très bien ?
00:19:57 Moi, je me suis prononcé dès le départ sur cette polémique avec une clarté.
00:20:01 Il n'y a pas de doute sur ma clarté.
00:20:05 J'ai souligné la position de Karim Adeli, élu d'Europe Écologie-Lévers,
00:20:09 qui estime qu'il ne fallait pas l'inviter.
00:20:11 Comme d'ailleurs Mickaël Delafosse, qui est le maire de Montpellier,
00:20:14 qui est toujours d'une grande clarté.
00:20:15 Très belle ville Montpellier d'ailleurs.
00:20:17 Très belle ville.
00:20:18 Et je constate que le maire de Bordeaux,
00:20:21 qui s'était illustré sur d'autres polémiques, a été d'une grande clarté,
00:20:24 ainsi que la maire de Strasbourg.
00:20:25 On écoute Sandrine Rousseau.
00:20:26 C'est bien qu'à un moment donné, quand il y a des canicules,
00:20:29 les écologistes soient rappelés à leur fonction politique centrale,
00:20:33 c'est-à-dire la question climatique, plutôt que de se perdre,
00:20:36 de croire que finalement l'alpha et l'oméga est du côté de Médine.
00:20:40 On écoute Sandrine Rousseau puisqu'on en parlait à l'instant.
00:20:43 J'y vais et je vais débattre.
00:20:45 Et je dis que oui, le tweet qu'a fait Médine est antisémite,
00:20:49 et que ça, on ne peut pas le nier.
00:20:50 Et qu'on a un problème de flou autour de cette notion d'antisémitisme,
00:20:54 puisque manifestement, une partie des personnes ne considère pas que c'est antisémite.
00:20:59 On a un flou.
00:21:01 Je veux vous remettre au précis.
00:21:03 Le Sandrine Rousseau bashing est à la mode.
00:21:05 Mais là, je pense que Sandrine Rousseau, comme dit Médine Ouboye,
00:21:08 elle va discuter, elle dit que son propos est antisémite.
00:21:13 Elle va discuter avec lui.
00:21:14 Non, mais attendez, soyez juste.
00:21:16 Non, mais ce qui est dingue, c'est que pareil, j'ai regardé le programme.
00:21:19 On a quand même un débat qui feuilletonne comme cela quasiment quotidiennement
00:21:24 pour une discussion.
00:21:25 Alors, c'est une discussion de canapé de 15 minutes.
00:21:27 Non, l'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:21:30 Donc, si elle considère que ce monsieur a commis un délit,
00:21:34 elle doit exiger, ils doivent tous exiger qu'il se retire.
00:21:38 Le fait de l'accepter, et encore, chez Les Verts, il y a un débat.
00:21:42 Mais là, elle était gênée.
00:21:43 Oui, mais chez Les Verts, non, mais attendez, Europe Écologie Les Verts,
00:21:48 au moins, il y a un débat interne, mais les Insoumis, il n'y a même pas de débat.
00:21:51 Donc, ils accueillent un crypto-antisémite ou un antisémite tout court.
00:21:56 C'est absolument scandaleux, qui en plus, sert de courroie de transmission
00:22:00 entre une partie des banlieues, qui est la partie la plus mobilisée,
00:22:04 et leur propre électorat.
00:22:06 C'est extrêmement dangereux.
00:22:07 C'est délictuel.
00:22:08 C'est délictueux.
00:22:09 Mais, Michel Thauvin...
00:22:10 Est-il antisémite ou pas ?
00:22:11 On est encore dans ces histoires de captation d'une partie électorale.
00:22:16 Moi, je pense que si vous parlez...
00:22:18 Attendez, je pense que si vous parlez dans les quartiers populaires
00:22:20 de Médine, pas Médine, ils s'en foutent.
00:22:22 Eux, ce qu'ils voient, c'est que les factures d'énergie, elles augmentent.
00:22:25 Ce qu'ils voient, c'est qu'il y a...
00:22:26 Mais, enfin, bien sûr qu'ils aiment beaucoup Médine.
00:22:28 Vous voyez, c'est encore une vision.
00:22:30 Moi, je suis désolé.
00:22:31 Non, on ne va pas faire non plus de généralité sur l'ensemble des...
00:22:35 On ne va pas dénoncer en début d'émission,
00:22:37 le répertoire urbain et la France des beaux,
00:22:39 pour faire exactement la même chose sur la France des Médines
00:22:41 et la France des sans-médines.
00:22:42 Là où je vous suis, c'est qu'il y a une forme d'instrumentalisation
00:22:46 qui est tout à fait claire.
00:22:47 D'électoralisme.
00:22:48 D'électoralisme.
00:22:49 Et en plus, moi, je pense qu'il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
00:22:52 C'est-à-dire qu'à un moment donné, pour les verts,
00:22:55 c'est peut-être se refaire, soit-disant, un ancrage populaire
00:22:58 dans les quartiers qu'ils n'ont pas.
00:23:00 Il devrait mieux travailler à débitumer les cours,
00:23:04 à faire en sorte que les gosses puissent sortir,
00:23:07 que les mamies dans les Ehpad ne soient pas étouffées par la chaleur,
00:23:10 plutôt que d'enfourcher ce type de polémiques.
00:23:13 En ce qui concerne, soyons justes, Sandrine Rousseau,
00:23:15 le Sandrine Rousseau bashing fonctionne,
00:23:17 mais là, en l'occurrence, il me semble,
00:23:19 elle n'a pas eu la clarté du maire de Strasbourg.
00:23:21 Il n'y a pas de Sandrine Rousseau bashing, malheureusement.
00:23:23 - Excusez-moi, si elle était responsable.
00:23:26 Et si, par exemple, elle avait dit "je ne vais pas aux universités des Badges",
00:23:30 ce n'est pas le temps de dire "elle a dit ce truc".
00:23:33 - On peut parler deux secondes.
00:23:35 - Je rejoins Michel Taube.
00:23:38 Vous ne pouvez pas à la fois dire "oui, c'est antisémite",
00:23:41 et immédiatement ne pas dire "je ne comprends pas ce qu'il vient faire là
00:23:46 et pourquoi il a été invité".
00:23:48 Ce n'est pas possible.
00:23:50 - On peut tourner ça de toutes les manières
00:23:53 et se féliciter que pour une fois, il y a une partie,
00:23:56 mais l'autre partie, ça n'a pas été fait.
00:23:58 Ce qui me frappe d'ailleurs, avec l'annonce des deux maires,
00:24:02 ils ne sont pas les premiers,
00:24:04 nous ne viendrons pas, nous ne viendrons pas,
00:24:07 c'est que sur "elle est fille" comme sur "les Verts",
00:24:12 la démocratie interne, moi, je ne sais pas où elle existe.
00:24:15 Je ne sais pas.
00:24:17 - À l'inverse du Parti Socialiste.
00:24:20 Certains en rient parce qu'il y a eu à un moment donné des fractions,
00:24:24 il y en aura au Bureau National.
00:24:26 - Un peu plus chez EÉL que chez la FI.
00:24:29 Il y a des dissensions quand même chez EÉL,
00:24:32 alors que la FI, ça roule droit.
00:24:35 - Je ne suis pas d'accord.
00:24:37 Parce que la FI, aussi, il y a des dissensions.
00:24:40 On a vu des personnes qui avaient été écartées,
00:24:43 Garrido, Corbière.
00:24:45 - Je ne suis pas sûr que ce soit...
00:24:48 - Ils ont fait quand même, pardonnez-moi,
00:24:51 sur l'affaire Cartemence, il y a eu quand même des dissensions
00:24:54 qui sont apparues.
00:24:56 Mais je dis juste la décision politique,
00:24:59 la décision qui est, Université d'été, on sait,
00:25:02 on a été soit journaliste politique, soit responsable politique,
00:25:05 on sait comment ça se fait, c'est en Bureau National,
00:25:08 il y a une décision qui est prise, une décision politique,
00:25:11 il y a un vote politique.
00:25:13 - Qui a voté pour Medin ?
00:25:15 Moi, c'est ça que je voudrais savoir.
00:25:17 Qui a voté pour ?
00:25:19 Ils ont tous voté.
00:25:21 Ils ont tous voté.
00:25:23 Parce que vous ne pouvez pas en permanence être poreux
00:25:26 à un certain nombre de thèmes, comme les thèmes défendus
00:25:29 par le BDS, qui est une forme d'antisionisme,
00:25:32 qui en fait est une forme d'antisémitisme.
00:25:35 En réalité, vous ne pouvez pas être poreux pendant des années
00:25:38 et des années sans que ça laisse des traces.
00:25:41 La question, Sandrine Rousseau, elle est très gentille de dire,
00:25:44 c'est antisémite, mais oui, mais alors, ce que j'adore d'ailleurs,
00:25:47 c'est aussi l'argumentation de Tendelier, oui, mais en fait,
00:25:50 il y a quand même une bonne évolution.
00:25:53 Et moi, ce qui me frappe aussi, c'est que Medin n'est pas seul,
00:25:57 enfin, il est antisémite, il est sexiste, il est homophobe,
00:26:00 il est islamiste, son association du Havre qu'il soutient
00:26:04 est une association de fréristes, c'est-à-dire une association
00:26:07 séparatiste, et ça, ça ne pose aucun problème.
00:26:10 - Mais l'argument pour continuer et maintenir la vie de Tendelier,
00:26:14 excusez-moi juste une seconde, Michel Thaube, c'est justement ça.
00:26:17 C'est-à-dire, on l'invite, c'est ça qui est lunaire,
00:26:20 on l'invite parce qu'il est antisémite, parce qu'il est homophobe,
00:26:23 pour qu'il puisse s'expliquer, pour qu'il puisse dire
00:26:26 qu'effectivement, il ne l'est pas, etc.
00:26:29 - Non, pas pour qu'il puisse, pas pour qu'il ne puisse pas.
00:26:32 - C'est ce qu'on entend, effectivement, depuis...
00:26:35 - Non, je ne suis pas d'accord, ce n'est pas pour qu'il vienne s'expliquer.
00:26:38 - Quand on l'explique, quand on l'écoute... - Quand on l'explique, et une bonne partie de votre écologie,
00:26:41 vous avez une adhésion intellectuelle aux postures et aux positions de Médine,
00:26:47 parce que vous avez un crypto-islamisme dans les rangs des Insoumis.
00:26:53 Regardez l'électorat de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022.
00:26:58 C'est évident qu'il y a une alliance, il y a une alliance non pas électorale,
00:27:02 profondément politique, entre la stratégie des Insoumis
00:27:07 et de ceux qui tournent autour de...
00:27:09 - On marque une très courte curcure pub et on poursuit la discussion dans un instant.
00:27:12 C'est extrêmement intéressant et je vous redonne la parole à tout le monde.
00:27:15 - Non, pour les verts, non, pour les verts.
00:27:18 - Vous regardez le vote de Jean-Luc Mélenchon à Nanterre...
00:27:20 - On poursuit la discussion dans un instant, vous aurez le temps assez longuement de débattre.
00:27:24 Il y a énormément de sujets qu'on doit aborder aujourd'hui.
00:27:27 Allez, très courte curcure pub, restez bien avec nous.
00:27:30 De retour dans l'heure des pros, et t'es toujours en ma compagnie,
00:27:34 Joseph Macéscaron, William T, Michel Taubes et François Calfon,
00:27:37 on poursuit légèrement la discussion pendant quelques minutes autour de ces universités d'été,
00:27:42 d'Europe Écologie Les Verts.
00:27:44 Je vous parlais du fait que Pierre Hermic, le maire de Bordeaux,
00:27:48 et la maire de Strasbourg, Jeanne Bartigian, ne participeront pas à ces universités d'été.
00:27:53 Ils ont réagi dans la presse.
00:27:55 Le maire de Bordeaux qui dit à l'heure où l'urgence climatique nous rappelle cruellement
00:27:58 la nécessité de solutions impériales, nous avons trop de défis à relever
00:28:01 pour nous disperser dans de vaines polémiques.
00:28:03 Soyons clairs, l'antisémitisme, lui, il est clair, d'où qu'il vienne,
00:28:06 est une infamie à combattre.
00:28:07 En tant que maire, ma priorité est de m'assurer que toutes nos mesures d'adaptation
00:28:10 aux épisodes de canicule sont bien déployées.
00:28:11 Je resterai donc aux côtés des Bordelaises et des Bordelais.
00:28:14 - S'il vous plaît, je m'en ai eu.
00:28:15 - Cette semaine, je poursuis juste un instant avec ce qu'a dit Jeanne Bartigian,
00:28:20 la maire Europe Écologie Les Verts de Strasbourg,
00:28:22 ce qui m'a choqué, c'est notamment son tweet.
00:28:24 Elle parle de Médine à l'adresse de Rachel Khan.
00:28:26 - C'est à partir de cela que la polémique est partie,
00:28:28 il s'en est excusé derrière, mais je considère que c'est quelqu'un
00:28:30 qui n'est pas clair sur cette question.
00:28:32 - Justement concernant Strasbourg, parce que vous aimez bien Montpellier,
00:28:34 moi j'aime bien Strasbourg, je suis alsacien.
00:28:36 Et les informations que j'ai, c'est qu'à Strasbourg,
00:28:39 il y a une levée de boucliers dans la communauté strasbourgeoise,
00:28:42 dans les communautés juives, même parmi de nombreuses parties
00:28:46 de la communauté strasbourgeoise, pour protester auprès de la maire
00:28:49 pour qu'elle n'aille pas à ce débat avec Médine.
00:28:52 - La décision a été prise.
00:28:53 - Si vous avez un maire qui prend une telle position
00:28:55 après quelques jours de réflexion, ce n'est pas uniquement
00:28:57 parce qu'elle a été touchée par une sorte de grâce républicaine
00:29:01 et démocratique, c'est parce qu'elle a eu des pressions en interne également.
00:29:05 - Après c'est bien aussi qu'un maire, en l'occurrence une maire,
00:29:08 écoute sa population.
00:29:09 - Ça n'a pas toujours été le cas depuis qu'elle a été élue.
00:29:13 - Quand même, elle l'a fait, c'est très bien.
00:29:17 Quand les gens prennent une bonne position, il ne faut pas non plus la critiquer.
00:29:20 Simplement, je voulais rajouter un point.
00:29:23 D'abord, reprenons la hauteur nécessaire dans ce débat,
00:29:26 je pense que les Verts, en persistent dans cette erreur,
00:29:30 parce que c'est une erreur, commettent une lourde erreur,
00:29:33 morale et politique.
00:29:35 Ça, c'est la première chose.
00:29:36 La deuxième chose, c'est qu'il est très sain qu'il y ait un réflexe républicain
00:29:40 qui joue dans notre société, y compris dans cette formation politique-là.
00:29:43 Il est très sain que la gauche ait ce débat sur, finalement,
00:29:47 un certain rapport malsain à la question des quartiers,
00:29:52 à la question communautaire, et qu'un certain nombre de vocations républicaines
00:29:56 dans tous les partis politiques puissent émerger.
00:29:59 Point barre, ensuite, et je dirais que ceux qui persistent
00:30:02 creusent leur tombe politique.
00:30:04 Je le dis à mes amis Verts.
00:30:05 - Effectivement, je pense qu'il y aura certainement...
00:30:08 - C'est une faute morale et politique, parce qu'en fait, ce qu'on a là,
00:30:11 avec les Verts et les Insoumis, je ne parle pas de la NUPES,
00:30:14 je parle uniquement des Verts et des Insoumis,
00:30:15 c'est que vous avez deux partis qui font une concurrence
00:30:17 pour devenir le héros de l'islamo-gauchisme.
00:30:20 Or, l'islamo-gauchisme a des ressorts dans certains quartiers
00:30:23 qui reposent notamment sur une présupposée appétence
00:30:28 pour le conflit israélo-palestinien, donc, qui amène à l'antisionisme
00:30:32 et l'antisémitisme.
00:30:33 C'est pour ça que vous avez une certaine complaisance de la part des Verts
00:30:36 à l'égard de l'antisémitisme.
00:30:38 Parce que si vous dites que Sandrine Rousseau a tenu une position
00:30:40 qui est claire, effectivement, sa première partie, oui,
00:30:42 mais sur la deuxième partie, elle dit quand même qu'il y a un antisémitisme,
00:30:44 un antisémitisme, qui est flou.
00:30:45 Or, l'antisémitisme n'est jamais flou.
00:30:46 Soit vous êtes antisémite, soit vous ne l'êtes pas.
00:30:48 Mais c'est des propos dramatiques de Nouraïlien Taché,
00:30:50 qui dit le faux antisémite, qui dit le vrai.
00:30:52 Donc, c'est le tour de la question, effectivement.
00:30:55 La question qui est posée et qui est soulevée par François de Calefon,
00:30:58 c'est est-ce que c'est rentable ou pas électoralement ?
00:31:01 Moi, je pense qu'ils ont le choix entre le déshonneur et la défaite électorale.
00:31:05 Et ils ont choisi le déshonneur, et ils auront également la défaite électorale,
00:31:08 parce qu'en fait, ce qui va se passer, c'est que vous avez quand même des traditions à gauche.
00:31:11 À gauche, vous êtes pour l'universalisme, vous êtes pour la laïcité.
00:31:14 J'aimerais bien qu'il en soit plus, d'ailleurs.
00:31:16 Mais on le verra durant les élections européennes.
00:31:19 Vous ne pouvez pas être universaliste, vous ne pouvez pas être pour la laïcité
00:31:22 et en même temps devenir le héros de l'islamo-gauchisme.
00:31:24 Et je pense que les Verts trahissent leur conviction politique,
00:31:27 qui est comprise dans sa façon de l'universalisme.
00:31:29 Débat extrêmement intéressant, mais je pense qu'on aura l'occasion de revenir sur ce débat.
00:31:33 Excusez-moi, messieurs, on a énormément de sujets.
00:31:36 Est-ce que vous aimez le foot ?
00:31:37 Oui, j'adore.
00:31:38 Ça va peut-être vous...
00:31:39 Enfin, quoique je ne sais pas si ça va calmer les esprits, peut-être.
00:31:42 Ajax ou Bordeaux ?
00:31:43 Oui, Ajax ou Bordeaux, c'est quand même terrible ce qui s'est passé.
00:31:45 Non ?
00:31:46 Est-ce que la saison s'était mal terminée ?
00:31:47 Ah, ça c'est une bonne question.
00:31:48 On va voir les images et c'est vrai que c'est peut-être toute la question.
00:31:51 Est-ce que c'est du foot ?
00:31:52 Alors, pour vous qui n'avez peut-être pas suivi ce qui s'est passé
00:31:56 durant cette rencontre Ajax-Bordeaux,
00:31:58 vous voyez quelques images de nos confrères,
00:32:00 donc de Being Sport, images du diffuseur.
00:32:04 Alors, normalement, les supporters bordelais n'auraient pas dû assister à cette représentation.
00:32:11 Il y en a quand même quelques-uns qui sont venus.
00:32:13 On parle de 70, 80 supporters et effectivement, dès la dixième minute,
00:32:18 il y a eu des heurts selon les personnes qui étaient sur place.
00:32:23 Des sièges ont été arrachés, ils se sont envoyés des échelles, des sièges entre supporters.
00:32:27 Enfin bref, les supporters impliqués dans cette bagarre ont été évacués.
00:32:31 Regardez ces images amateurs.
00:32:32 Je crois que vous posez la bonne question.
00:32:34 On se demande si c'est du foot ou pas.
00:32:36 Mais surtout si c'est du foot.
00:32:37 Oui, mais malheureusement, il y a une gentille foot qui parle.
00:32:42 J'en profite que Pascal Pau se soit pas là.
00:32:44 Mais bien sûr que c'est du foot.
00:32:46 Il revient très vite, peut-être qu'il vous écoute.
00:32:48 Attention Joseph.
00:32:49 Et puis en plus, il nous écoute.
00:32:50 Donc s'il n'y avait pas ça, il n'y aurait pas de foot.
00:32:53 Enfin, très franchement.
00:32:54 C'est pas permanent.
00:32:55 C'est une différence.
00:32:57 Il y a une différence entre la passion et les vrais supporters.
00:33:01 Vous voyez ça en compétition d'athlétisme ?
00:33:03 Non, mais il y a une différence entre la passion...
00:33:04 Prenez le rugby.
00:33:05 En rugby ?
00:33:06 En rugby, il n'y en a pas.
00:33:07 Mais justement, voilà.
00:33:08 Monsieur Macias-Carros, vous voyez, pour le rugby, qu'il parle, mais il ne fait pas le foot.
00:33:11 Est-ce que vous voyez la compétition ?
00:33:12 En même temps, sinon on ne comprend pas.
00:33:13 Oui.
00:33:14 Mais il y a une différence entre la passion dans les stades et parfois qu'on déplore parce qu'il n'y en a pas assez.
00:33:17 Notamment lorsque vous regardez les matchs du Paris Saint-Germain où parfois le stade est un peu mou.
00:33:20 Il y a une différence entre la violence.
00:33:22 Vous pouvez souhaiter la passion des ultras, de certains supporters qui sont passionnés.
00:33:26 Vous pouvez déplorer la violence.
00:33:27 Or, dans le cas présent, les supporters de Bordeaux n'avaient rien à faire dans le stade de la gestion.
00:33:31 C'est une différence de degré, ce n'est pas une différence de nature.
00:33:33 Et ces personnes à Bordeaux devraient être interdites du stade.
00:33:36 C'est une question de degré.
00:33:37 Non, mais ils sont interdits du stade.
00:33:38 Parfois, les gens confondent la passion avec la violence.
00:33:41 Ils confondent la passion pour un club et la passion pour un club.
00:33:43 Et le fait de se battre et de détruire les autres clubs.
00:33:45 Vous pouvez aimer votre club sans détruire les autres.
00:33:47 On se doit d'être honnête.
00:33:48 Et passionné sans être violent, c'est tout.
00:33:49 On se doit d'être honnête.
00:33:50 Il y a une passion footballistique.
00:33:51 Joseph Macescaron met le bébé et l'eau du bain dans le même sac, si j'ose dire,
00:33:55 en disant que la violence est intrinsèquement liée au football.
00:33:58 La vérité, c'est que c'était un grand sport de passion et un exitoire populaire depuis toujours.
00:34:02 Et vous avez des causes qui viennent habiter le football dans différents clubs.
00:34:08 L'OGC Nice est bien connu avec les milieux ultra.
00:34:11 Pardon, mais en Corse, je vais encore me faire des amis en Corse,
00:34:14 le milieu nationaliste est très présent à la fois au club de Bastia et en plus au club d'Ajaccio.
00:34:19 C'est un lieu de revendication identitaire.
00:34:22 Je connais moins les ultra bordelais.
00:34:24 Ça ne doit pas non plus être un lieu pour se défouler.
00:34:26 On n'est là pas simplement pour dire pour ou contre.
00:34:29 Évidemment qu'on est contre, mais on peut expliquer les deux strates.
00:34:32 La passion footballistique et Joseph Macescaron ne la partagent pas.
00:34:36 Moi, je suis un passionné de football et savoir que c'est des grands rassemblements populaires
00:34:42 avec un certain nombre d'excès qui existent à peu près partout.
00:34:44 Le foot, c'est le sport populaire par excellence.
00:34:47 Et en France et dans le monde entier.
00:34:49 Ensuite, on se plaint tous les jours d'une montée de la violence dans notre société.
00:34:52 Le foot n'y échappe pas.
00:34:54 La violence dans le foot, ce n'est que le reflet de la violence qu'il y a dans notre société.
00:34:59 Ensuite, il y a un problème de sécurité.
00:35:01 Il y a plus ou moins de violence dans le foot.
00:35:03 On va voir ce qu'a dit l'entraîneur d'Ajaccio après la rencontre.
00:35:07 Ce genre de spectacle, et je redonne la parole dans un instant, Michel Thaube,
00:35:10 ce genre de spectacle est affreux parce que ça se répète.
00:35:13 Il y a un arrêté qui pénalise les supporters,
00:35:15 mais un arrêté quand même avec des brigades de gendarmerie,
00:35:17 cinq fourgons qui laissent passer.
00:35:19 L'État n'a pas fait son travail.
00:35:20 Un arrêté préfectoral publié le 18 août dernier.
00:35:23 C'est-à-dire qu'il y avait peut-être déjà des supporters bordelais qui étaient sur place.
00:35:26 Je rappelle que la dernière saison de football avait terminé sur des faits de violence très nombreux.
00:35:32 Je ne sais pas si vous savez, il y a eu des interruptions de match, etc.
00:35:36 Donc la saison commence sur le même chapeau de roue.
00:35:40 Ça promet une saison extrêmement chaude, mais après, il y a un problème de sécurité.
00:35:44 Il fut une époque en Angleterre où vous avez des hooligans qui ont été traités par la justice britannique.
00:35:49 La police et la justice britannique avaient des interdictions très nombreuses d'accès au stade à vie
00:35:55 pour des personnes qui commettaient ces exactions.
00:35:58 Franchement, il y a des caméras dans tout le stade.
00:36:00 Tous ces bordelais qui sont venus à Jackson, et là, ce n'est pas les National Escorts,
00:36:04 ce sont des bordelais qui sont venus à Jackson alors qu'ils n'avaient pas le droit de venir.
00:36:07 J'espère qu'ils vont tous être interdits de stade pour toute la saison, voire définitivement.
00:36:11 Il faut des mesures fermes, dans le foot comme dans la société.
00:36:14 S'il n'y a pas de la fermeté, ça va continuer.
00:36:17 On verra. Ils étaient 70, 80. On verra.
00:36:21 Je veux dire que s'il y a des sanctions contre le club de Bordeaux,
00:36:24 ils vont peut-être avoir envie que des sanctions soient prises.
00:36:27 Aussi contre le club d'Ajaccio. Alors effectivement, là, c'était les bordelais qui étaient dans le stade.
00:36:32 Mais l'ensemble des personnes qui ont participé à ces bagarres...
00:36:35 Un peu dans le sens de Joseph Macézcarron, mais les clubs de supporters ultra se donnent des rendez-vous pour...
00:36:40 Pour cette réhabilité, c'est bon.
00:36:42 Ce qu'ils appellent des "fights".
00:36:44 J'ai quand même une singularité, moi je ne confond pas ce qui relève d'un phénomène populaire et d'un phénomène de masse.
00:36:49 Je ne confonds pas.
00:36:51 On a bien compris que Joseph Macézcarron n'aimait pas les supporters et n'aime pas le football.
00:36:58 Moi, j'aime le football et je n'aime pas les exactions des ultras. Voilà la différence.
00:37:03 Et Michel Thauvin a raison. Je pense que l'État britannique sait donner les moyens d'une législation appliquée et qui fonctionne plutôt...
00:37:11 Voilà, et en fait...
00:37:12 Quand vous dites que c'est la montée... Et là où je relativiserais quand même un tout petit peu, c'est la montée de la violence.
00:37:16 Moi, j'allais soutenir le Paris Saint-Germain, je suis désolé.
00:37:19 Même au Paris Saint-Germain.
00:37:20 C'est le club mal aimé, mais la violence, elle a toujours existé.
00:37:23 Oui, mais ça s'est calmé dans le stade.
00:37:25 Je n'osais pas le dire, mais ça s'est calmé dans le stade.
00:37:27 Et on en revient finalement à chaque fois au même sujet. Il faut faire preuve parfois de fermeté pour tenter justement d'éviter que ces phénomènes ne se perpétuent.
00:37:37 On parle toujours de football. Je ne sais pas si vous avez suivi la Coupe du Monde féminine.
00:37:41 C'est exceptionnel parce que malheureusement, on n'est pas allé jusqu'en finale. On s'est arrêté en quart.
00:37:45 Je suis un peu déçu par les performances des Françaises.
00:37:48 Oui, bon...
00:37:49 Le quart final n'était pas à la hauteur.
00:37:51 Il y a une polémique qui a renflé suite à ce qui s'est passé.
00:37:56 Vous avez suivi ce qui s'est passé ?
00:37:59 Je n'ai pas suivi la polémique, oui, de temps en temps.
00:38:01 De temps en temps, oui.
00:38:02 Des fois, je ne suis pas les polémiques.
00:38:03 Non, c'est après le sacre des Espagnols.
00:38:06 Le président de la Fédération Espagnol Football qui a embrassé l'attaquante meilleure buteuse de la sélection espagnole.
00:38:11 On le voit, il y a eu énormément de réactions en Espagne.
00:38:14 Elle a déclaré dans la foulée "ça ne m'a pas plu" avant de déclarer ensuite dans une déclaration transmise à la presse par sa fédération.
00:38:20 C'était un geste mutuel totalement spontané, parce que visiblement, ils se connaissent bien.
00:38:24 "En raison de l'immense joie que procure la victoire d'une Coupe du Monde, le président et moi, nous avons une excellente relation.
00:38:28 Son comportement avec nous toutes a été parfait.
00:38:30 C'est un geste naturel d'affection et de gratitude."
00:38:32 La polémique est simplement née.
00:38:35 La polémique est née parce que sa réaction première a été vraiment une réaction de rejet.
00:38:40 J'ai vu ça.
00:38:41 Et ça s'est vu assez clairement sur les images.
00:38:44 Il n'avait pas à le faire, que ce soit dit sur ce plateau.
00:38:47 Il n'avait pas à le faire, c'est clair.
00:38:49 Est-ce que ça vaut toutes les polémiques qui ont été construites ?
00:38:55 Il y a parfois un emballement médiatique.
00:38:58 Après, oui, il n'avait pas à le faire.
00:39:00 Mais il y a un sur-emballement médiatique, effectivement, parfois.
00:39:02 Je crois qu'il a été sanctionné par sa fédération.
00:39:05 C'est bon, il fallait.
00:39:07 On espère que...
00:39:08 Après, ce que je me dis, c'est assez sain finalement.
00:39:12 Alors qu'on a des polémiques parfois qui naissent et qui sont alimentées par les uns, par les autres.
00:39:18 Là, ils ont eu le temps peut-être de s'expliquer.
00:39:20 Elle a peut-être eu le temps aussi de lui dire, écoute, ça ne m'a peut-être pas plu.
00:39:23 On se connaît bien.
00:39:24 Je peux comprendre que dans un moment d'excitation comme ça, tu fasses...
00:39:28 Il a eu le temps aussi de faire pression sur elle.
00:39:30 Oui, peut-être aussi.
00:39:31 C'est vrai qu'on ne sait pas ce qui s'est passé en coulisses.
00:39:34 Est-ce qu'il y a eu des discussions ?
00:39:36 Vous pensez que ce n'est plus ça ?
00:39:37 Oui, moi aussi, je pense.
00:39:38 C'est peut-être possible.
00:39:39 On aborde en tout cas la polémique qui est peut-être close.
00:39:42 C'est ce qui se passe en Espagne.
00:39:44 Je vous souhaitais peut-être faire un petit détour par nos voisins espagnols.
00:39:48 Salut, bien évidemment, la performance exceptionnelle des Espagnols.
00:39:51 Même si on aurait préféré que ce soit les Françaises.
00:39:53 On est chauvins, forcément.
00:39:55 On va se rattraper l'année prochaine aux Jeux olympiques.
00:39:57 On va les gagner.
00:39:58 Alors pourquoi ?
00:39:59 Parce que Hervé Renard...
00:40:00 Là, c'est moi qui vais pousser un coup de coeur.
00:40:01 Non, mais Hervé Renard, il est là pour ça.
00:40:02 C'est moi qui vais pousser un coup de coeur.
00:40:03 Pourquoi on parle toujours des Jeux olympiques alors qu'on accueille la Coupe du monde de rugby dans deux semaines ?
00:40:06 Non, je parlais des femmes.
00:40:07 Ah, des femmes.
00:40:08 Très bien, je vous excuse.
00:40:09 Hervé Renard, il a été recruté pour la Coupe du monde et pour les Jeux olympiques.
00:40:13 Donc il reste une deuxième partie du contrat.
00:40:15 Mais moi, je suis un grand amoureux du rugby.
00:40:17 Et effectivement, la Coupe du monde de rugby commence dans quelques jours.
00:40:20 Et ça sera très, très concrètement.
00:40:22 Et il n'y aura pas de violence dans les stades.
00:40:24 Là, au rugby.
00:40:25 Bon, on va parler d'autre chose.
00:40:27 Attention, il vous reste des masques à la maison ou pas ?
00:40:30 Oui.
00:40:31 Malheureusement, il va falloir peut-être porter de nouveau le masque.
00:40:35 Puisque je ne sais pas si on joue à se faire peur ou pas.
00:40:38 Lorsque de longues écoutes, Aurélien Rousseau, le nouveau ministre de la Santé,
00:40:42 il nous dit qu'il y a très légèrement une remontée des cas dans notre pays.
00:40:46 Donc on se dit, bon, ça va, c'est plutôt à surveiller.
00:40:48 Bien évidemment, il faut toujours être vigilant.
00:40:50 Et puis, direct, attention, possiblement, on remettra le masque,
00:40:54 on la posera pour l'ensemble de la population.
00:40:56 Je pense qu'il y a une étape intermédiaire, dit-il pour l'instant.
00:41:00 La banalisation du masque quand vous avez des symptômes respiratoires.
00:41:02 Ça, il faut pouvoir aller chez le boulanger pour un ministre qui va en question au gouvernement.
00:41:05 Il faut qu'on se dise, tout ce que porter le masque,
00:41:07 c'est quelque chose de malade qui doit être un réflexe.
00:41:09 En fait, ça doit être un réflexe lorsqu'on est malade, c'est tout.
00:41:12 Enfin, un ministre de la Santé, il est ministre de la Santé et de la Prévention.
00:41:15 C'est ce qu'on appelle avoir une mémoire douloureuse.
00:41:17 Dès qu'on entend le mot masque, on est tous terrifiés de revivre
00:41:20 cette période absolument hallucinante où il fallait, pour aller promener son chien,
00:41:25 sortir une autorisation.
00:41:27 Un blanc-seing.
00:41:29 Un blanc-seing, l'autocontrôle, etc.
00:41:31 Quand je vois la déclaration de M. Rousseau, j'essaie d'être juste.
00:41:35 J'ai bien dit M. Rousseau.
00:41:37 Il dit que quand vous avez des symptômes,
00:41:39 et ils n'ont rien à voir,
00:41:40 quand vous avez des symptômes, ça pour le coup, on a peut-être appris ça collectivement,
00:41:44 ça se fait dans beaucoup de pays asiatiques bien avant le Covid,
00:41:47 il y a une forme de citoyenneté à protéger les autres de ses propres infections.
00:41:52 Et ça, je pense que c'est un principe qui est civique.
00:41:57 On va avoir un professionnel dans un instant avec nous
00:42:01 pour faire un petit état des lieux de la situation,
00:42:04 pour voir s'il faut s'inquiéter ou non.
00:42:06 Jouons-nous à nous faire peur.
00:42:08 Merci d'être avec nous, professeur Cyril Cohen,
00:42:10 vous êtes directeur du laboratoire de immunothérapie de l'université de Bar-Ilan en Israël.
00:42:14 C'est vrai qu'on vous a régulièrement eu en ligne
00:42:17 pour faire un état des lieux tout au long de la crise,
00:42:20 sur les nouveaux variants, sur ce qui se passait,
00:42:22 parce que des fois, il y avait des flambées épidémiques en Israël
00:42:25 et on se rendait compte que l'émergence d'un nouveau variant dans un territoire donné
00:42:30 pouvait créer potentiellement une flambée épidémique chez nous quelques semaines.
00:42:34 On va faire un état des lieux avec vous, ça va, ça va pas, il faut s'inquiéter ?
00:42:39 Bonjour Florian, tout d'abord, il ne faut pas s'inquiéter.
00:42:41 Ça, c'est la première chose.
00:42:42 On va rester, je crois, serein et pas trop d'hystérie.
00:42:45 Ce que l'on sait, c'est qu'en fait, le Covid n'a jamais disparu.
00:42:49 Il est là, il se balade, il infecte.
00:42:52 Mais ce que l'on a vu, c'est vrai, ces dernières semaines,
00:42:55 c'est une remontée, c'est peut-être la plus grosse remontée de l'année 2023.
00:42:59 Et on a vu dans plusieurs pays, évidemment, certains variants apparaître.
00:43:03 Donc on a le variant Eris, qui est un variant qui devient majoritaire dans plusieurs pays,
00:43:09 dont la France, dont l'Europe, dont Israël aussi,
00:43:12 où on voit évidemment qu'il arrive à contourner un peu l'immunité.
00:43:16 Mais une fois de plus, au niveau de ses symptômes,
00:43:18 ce sont exactement les mêmes symptômes et la même gravité
00:43:22 que ce qu'on a connu avec les variants Omicron depuis un an et demi.
00:43:26 Donc pour cela, il ne faut pas trop s'inquiéter, pas s'inquiéter.
00:43:29 Et le deuxième variant, c'est un autre variant qui vient d'être découvert en Israël,
00:43:32 au Danemark, aux États-Unis et aussi en Angleterre,
00:43:35 qui a reçu le nom de Pirola.
00:43:37 Et lui, il nous inquiète un tout petit peu parce qu'il a beaucoup de mutations.
00:43:40 Comparé à d'autres variants où il y a souvent 2, 3, 4 mutations avec les variants précédents,
00:43:44 là, il en a 36.
00:43:45 Donc c'est un peu peut-être un variant qui, je dirais, a un mécanisme un peu différent.
00:43:52 Mais on n'a pas de données, il faut dire la vérité, on n'a pas suffisamment de données.
00:43:55 Donc pour en revenir juste au fait, c'est qu'on ne voit pas de changement drastique
00:44:00 en ce qui concerne le comportement du Covid.
00:44:02 Il y a un peu plus d'infections.
00:44:04 Et donc là, évidemment, si une personne a des symptômes,
00:44:09 un masque, ce n'est pas une mauvaise idée pour ne pas contaminer les autres.
00:44:12 Surtout, je dirais, se faire tester parce que depuis très longtemps,
00:44:15 maintenant, on navigue à l'aveuglette.
00:44:17 On ne fait plus de tests, que ce soit en France, que ce soit en Israël
00:44:20 ou dans d'autres pays, de manière de routine.
00:44:23 Maintenant, on ne fait pas des tests pour tous les virus qui se baladent.
00:44:25 On ne fait pas des tests tout le temps pour la grippe,
00:44:27 qui peut être pas moins inquiétante, entre guillemets, que le Covid présent.
00:44:33 Et on ne fait pas non plus de tests pour d'autres virus.
00:44:36 Donc ce qu'il faut dire, c'est que si, vu qu'on a la possibilité de faire des tests à la maison,
00:44:41 je pense que certains d'entre nous ont encore quelques kits comme ceux-là de tests antigéniques.
00:44:46 On est tous devenus des experts, presque, en Covid, pour faire des tests.
00:44:51 Effectivement, quand mettre le masque, quand ne pas mettre le masque.
00:44:55 Je voulais tous vous inviter à vous dire...
00:44:57 Pour remettre, selon vous, par exemple, sur le sujet qui nous intéresse,
00:45:02 le port du masque, l'imposer dans la population générale, ça ne sert à rien ?
00:45:05 Non, pour l'instant, je ne pense pas.
00:45:07 Ça serait juste au niveau, je pense...
00:45:10 Non, écoutez, on ne sait pas ce qui va arriver dans deux mois.
00:45:12 Il faut être aussi humble à ce niveau-là.
00:45:14 Pour l'instant, je ne vois pas de raison de l'imposer, surtout.
00:45:18 D'abord, le masque dehors, aucun sens.
00:45:20 Le masque à l'intérieur, peut-être pour des gens qui ont des symptômes, pour moins peut-être contaminés.
00:45:25 Mais c'est surtout, moi, ce que j'essayais de vous dire, c'est par exemple,
00:45:27 si vous savez que vous allez voir papa ou maman, ou grand-papa ou grand-maman,
00:45:31 vous allez dans une maison de retraite et que peut-être vous avez des symptômes,
00:45:34 testez-vous avant, juste pour être sûr qu'il n'y a pas de problème, etc.
00:45:39 Donc voilà, c'est la seule...
00:45:40 Un discours de raison, c'est vrai qu'à chaque fois qu'on...
00:45:43 Et on adore vous contacter parce qu'à chaque fois que vous avez un discours de raison,
00:45:48 on aimerait avoir des personnalités politiques à la tête de certains ministères
00:45:54 qui tiennent le même discours que vous.
00:45:56 C'est-à-dire qu'il faut se faire tester quand on a potentiellement des symptômes.
00:45:59 Je ne vais pas rappeler tout ce qu'il faut faire.
00:46:00 Je pense que l'ensemble des téléspectateurs, des Français l'ont très bien compris.
00:46:04 Si vous avez le temps, passez peut-être un coup de téléphone à Aurélien Rousseau
00:46:07 pour peut-être lui dire ce qu'il faut faire.
00:46:11 En tout cas, merci à vous parce que lui, il n'a pas parlé des tests directement.
00:46:15 C'est "est-ce qu'on va porter un masque ou pas de masque ?"
00:46:18 Moi, j'adore. Le professeur Cyril Cohen, il est parti là maintenant.
00:46:21 Mais j'adore. Pendant la période, je ne ratais aucune intervention.
00:46:25 Notamment, c'est grâce à CNEWS que je l'ai découvert.
00:46:27 Et franchement, je le trouve en plus extrêmement pédagogue.
00:46:30 Lorsqu'il nous explique, voilà, il y a tel variant, telle mutation, etc.
00:46:35 C'est pour ça que je souhaitais qu'il soit avec nous.
00:46:38 Merci d'ailleurs à chaque fois de vous rendre disponible pour faire un état des lieux sur la situation.
00:46:43 On va écouter le sentiment des Français concernant le retour du port du masque.
00:46:47 Est-ce qu'ils sont prêts potentiellement à remettre leur masque s'ils ont des symptômes ?
00:46:51 On a vu et j'espère qu'on ne va pas réimposer le masque en extérieur.
00:46:55 Parce qu'il disait à l'instant le professeur Cohen que ça ne servait strictement à rien.
00:47:00 Et on s'en était rendu compte.
00:47:02 Avec tout ce qui s'est passé, j'ai l'impression qu'on porte le masque ou non,
00:47:06 ça ne va pas changer grand-chose finalement.
00:47:08 C'est un peu embêtant, mais bon, on ne préférait pas l'avoir.
00:47:12 Mais s'il faut le mettre, il faut le mettre.
00:47:14 Je suis dans une tranche d'âge où il faut faire attention maintenant.
00:47:16 Donc je pense que je le ferai spontanément.
00:47:18 On a quand même déjà dit que le masque ne servait pas à grand-chose,
00:47:21 qu'il n'était pas efficace.
00:47:23 Mais je pense que ça peut rassurer certains de le remettre quand même.
00:47:26 J'ai un environnement autour de moi qui fait que ce sont des personnes fragiles.
00:47:31 Et pour elles, je le ferai.
00:47:33 Il y a quand même un problème.
00:47:35 Je suis d'accord.
00:47:37 Le problème, c'est de dire que le masque n'est pas efficace.
00:47:40 Tout simplement parce qu'en effet, le masque, ce n'est pas une armure.
00:47:44 Ça ne garantit pas le...
00:47:46 Ou comme le vaccin, ce n'est pas efficace.
00:47:49 Parce qu'évidemment, sur les vaccins, il y a des personnes qui ont été vaccinées,
00:47:52 qui ont eu...
00:47:54 Ce n'est pas efficace.
00:47:56 On n'arrive pas à comprendre que sur cette pandémie extrêmement particulière,
00:48:02 il n'y a pas une garantie en permanence de 100 %.
00:48:07 Et le problème ne provient pas de nos concitoyens, pas du tout.
00:48:12 Ça provient tout simplement de nos politiques qui nous ont fait croire
00:48:16 qu'il y avait une efficacité à 100 %.
00:48:19 J'ai beaucoup aimé, et je vous redonne la parole dans un instant,
00:48:23 ce qui a été fait au Royaume-Uni pour expliquer justement la superposition
00:48:26 des différentes mesures pour lutter contre le Covid.
00:48:28 Ils prenaient à chaque fois l'image, et je trouve ça dommage que nos élus
00:48:31 n'aient pas pris cette image qui, pour moi, fait sens.
00:48:36 C'est-à-dire qu'ils disaient "prenez une tranche d'aimantale avec des trous".
00:48:41 Et vous voyez qu'avec une seule tranche, vous avez énormément de trous.
00:48:44 Vous prenez deux tranches, vous avez des trous,
00:48:47 mais pas positionnés au même endroit.
00:48:48 Puis trois, puis quatre, puis cinq, puis six.
00:48:50 Et puis finalement, si vous les superposez, vous n'avez quasiment aucun trou.
00:48:53 Tout simplement parce qu'il faut superposer les différentes mesures
00:48:55 pour lutter contre le Covid.
00:48:57 Vous ne voulez pas proposer qu'on se promène avec un aimantale ?
00:48:59 Non, non, pas du tout.
00:49:01 C'est ce que moi j'appelle la panoplie des possibles.
00:49:03 C'est-à-dire qu'en fait...
00:49:04 C'était pour donner une image de la superposition, et je pense que ça a été...
00:49:07 J'espère avoir été clair pour vous.
00:49:09 Si c'est la même boule d'aimantale, les trous sont au même endroit.
00:49:12 Oui, bon, allez.
00:49:14 Non, mais je trouve excellent votre exemple.
00:49:16 Très à présent, il y a eu 160 000 morts.
00:49:19 Le Covid, c'est quand même pas...
00:49:21 Comment dire ?
00:49:22 C'est un traumatisme collectif.
00:49:24 Mais la réalité, c'est que la traduction de votre image de l'aimantale,
00:49:28 c'est qu'en fait, il ne faut surtout pas focaliser sur une mesure
00:49:32 et encore moins dramatiser et paniquer tout le monde.
00:49:35 Il faut prôner la panoplie des possibles.
00:49:37 Pourquoi, par exemple, les pouvoirs publics n'ont-ils pas proposé aux personnes
00:49:40 qui avaient des symptômes ou qui étaient en situation de risque,
00:49:43 le Pax Lovid, il y a des traitements aujourd'hui qui existent.
00:49:46 Et donc, il y a une panoplie de possibles qu'il faut prôner,
00:49:49 être prudent, faire attention à son prochain et surtout ne pas paniquer.
00:49:53 Vous dites les politiques qui ont mis le feu et qui ont fait peur à tout le monde.
00:49:57 Il y a aussi beaucoup de soignants, parce que Cyril Cohen fait partie de ceux
00:50:00 qui ont toujours fait preuve de modération et de nuance.
00:50:03 Vous en avez beaucoup d'autres aussi qui ont contribué à la cacophonie
00:50:07 politico-médiatique qui a finalement eu un effet extrêmement négatif
00:50:12 parce qu'aujourd'hui, si demain l'épidémie reprenait,
00:50:15 l'immunité collective ayant fortement diminuée,
00:50:19 et combien de Français accepteront de se revacciner, je pense que ce sera très, très difficile.
00:50:23 Moi, je pense que les Français ont une mémoire douloureuse
00:50:27 sur des mesures complètement dingues et des grosses bêtises,
00:50:31 pour ne pas dire plus ce qu'on va raconter, notamment sur M. Véran, n'est-ce pas,
00:50:34 qui a un récit divise de la bêtise et qui nous a dit qu'en milieu général,
00:50:38 il n'y avait pas besoin de masques quand les stocks étaient vides,
00:50:42 ils avaient été vidés.
00:50:43 C'est la pédurie qui fait la doctrine.
00:50:45 Et je constate dans votre micro-trottoir, qui est très intéressant,
00:50:48 qu'il y a une perte d'adhésion aux messages de politique publique.
00:50:52 Et là où je vous suis, c'est pour ça que je ne veux pas rentrer dans…
00:50:55 Mais la faute à qui ?
00:50:56 La faute aux autorités gouvernementales, c'est clair.
00:50:59 Au soignant ?
00:51:00 Pardon, mais là encore, il ne faut pas que j'ai une consultation.
00:51:03 La faute à tous ces médecins de plateau qui nous ont dit tout et son contraire.
00:51:07 Et je dois dire que ce n'est pas forcément les chaînes,
00:51:10 parce qu'il fallait toujours trouver des médecins.
00:51:11 On s'est retrouvé avec des gens qui étaient gastro-entérologues,
00:51:14 qui étaient spécialistes du masque, et de temps en temps,
00:51:16 des épidémiologistes n'étaient pas écoutés.
00:51:18 Donc, ça a quand même posé un problème.
00:51:20 Ils ont connu plus que leur quart d'heure de notoriété warronienne
00:51:25 pas toujours avec une convergence dans les messages de santé publique.
00:51:30 On suivra en tout cas la situation et on espère qu'on n'aura pas besoin
00:51:35 d'imposer de nouveau le masque au sein de la population.
00:51:39 On suivra ça avec intérêt en tout cas.
00:51:41 Visiblement, il n'y a pas de crainte spécifique à avoir grâce au professeur Cohen
00:51:48 avec qui nous avons pu faire un état d'élu sur la situation.
00:51:51 L'heure des pros continue dans un instant.
00:51:53 On marque une très courte coupure pub. Restez bien avec nous.
00:51:55 L'heure des pros qui continue, y compris durant les coupures pub.
00:52:05 On reprend les débats dans un instant avec mes invités.
00:52:09 Mais avant cela, c'est le rappel de l'actualité avec vous, Michael.
00:52:11 Bonjour à tous.
00:52:13 Un enfant de 10 ans tué par balis hier soir suite à une fusillade
00:52:17 dans un point de deal du sud de Nîmes.
00:52:20 Selon les premiers éléments, la victime se trouvait dans une voiture
00:52:23 avec un autre enfant de 7 ans et son oncle.
00:52:25 Un militaire blessé par balles mais dont le pronostic vital n'est pas engagé.
00:52:28 David Lerraud, secrétaire de la zone sud pour le syndicat de police Allianz,
00:52:32 évoque une possible victime innocente. Écoutez.
00:52:34 L'enquête déterminera effectivement les circonstances.
00:52:38 Mais il semble bien que ce soit une victime,
00:52:41 que cet enfant soit victime de balles perdues dans le cadre d'un règlement de compte.
00:52:44 Donc une fois de plus de la prudence.
00:52:46 Mais tout semble nous indiquer, vu le secteur, vu les tirs
00:52:49 et vu le profil malheureusement de la famille de la victime,
00:52:52 il semblerait bien que ce soit une victime innocente
00:52:55 et victime de ces tirs dans ce cadre de règlement de compte.
00:52:58 Puisque donc depuis quelques jours, il y a une montée en puissance
00:53:01 de la violence par arme à feu sur la commune de Nîmes.
00:53:04 Et le véhicule correspondant au signalement de celui des 4 tireurs
00:53:09 a été retrouvé dans une cité voisine,
00:53:11 là où un ado de 15 ans a lui aussi été touché par des tirs.
00:53:14 Son pronostic vital est engagé.
00:53:16 Il fait très chaud, très très chaud en France.
00:53:19 Les leftots ont pu le constater dès 5h du matin.
00:53:22 Le mercure a dépassé plus de 24 degrés dans plusieurs villes du pays,
00:53:26 notamment à Nice avec plus de 29 degrés.
00:53:29 Ce matin, Marc Fenault s'est rendu en Saône-et-Loire,
00:53:31 dans une exploitation maraîchère.
00:53:33 Le ministre de l'Agriculture y a rencontré des travailleurs agricoles.
00:53:37 La question du dérèglement climatique et de ses conséquences,
00:53:42 c'est un, l'adaptation, deux, l'atténuation.
00:53:44 L'adaptation, c'est ce qu'on voit ce matin.
00:53:46 Les conditions de travail, la façon dont on travaille,
00:53:49 la façon dont on cultive.
00:53:51 Puis l'atténuation, ça c'est pour le plus moyen et long terme,
00:53:54 c'est ce qu'on fait pour réduire notre empreinte carbone.
00:53:56 Et pour terminer un détour au Japon,
00:53:59 où l'eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima
00:54:03 va bientôt être rejetée dans la mer.
00:54:05 Ce jeudi, les autorités nippones ont annoncé que l'opération
00:54:08 allait débuter bientôt jeudi.
00:54:10 L'Agence internationale de l'énergie atomique assure que cela est sans danger
00:54:13 car les eaux seront traitées.
00:54:15 Pourtant, certains pays ont déjà restreint l'importation d'enraies japonaises.
00:54:19 C'est le cas notamment de la Chine.
00:54:21 Voilà pour l'actualité.
00:54:23 Je vous laisse en compagnie de Florian Tardif pour la suite de l'ordre.
00:54:26 Merci beaucoup Michael.
00:54:27 On vous retrouve dans une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:54:30 On va poursuivre la discussion, mais avant cela,
00:54:32 on va faire un point sur ce qui s'est passé d'Ong Kanim,
00:54:35 cet enfant de 10 ans tué par balle dans une fusillade.
00:54:37 Avec vous, Sandra Buisson, vous nous avez rejoint sur ce plateau.
00:54:40 Que s'est-il passé précisément et quand sait-on de l'enquête ?
00:54:44 Ce qui s'est passé, c'était hier soir en fin de soirée.
00:54:48 Il y a cet homme de 28 ans, un militaire inconnu de la police,
00:54:52 qui s'est présenté lui-même aux urgences.
00:54:56 Il était blessé par balle.
00:54:58 Il a expliqué qu'il revenait du restaurant avec ses neveux de 7 et 10 ans
00:55:01 quand il a été pris dans des tirs à Venue des Arts, à Nîmes, près d'un point de Dîle.
00:55:06 Il a donc immédiatement démarré en tronde en direction de l'hôpital,
00:55:09 où il est arrivé avec trois impacts de balles dans le dos.
00:55:13 Son pronostic vital n'est pas engagé, selon nos informations.
00:55:16 Il a dit que sur le trajet, son neveu de 10 ans était coincé à l'extérieur du véhicule
00:55:22 avec sa ceinture de sécurité et qu'il a dû le traîner sur plusieurs centaines de mètres.
00:55:26 Mais selon le légiste, c'est bien la balle qu'a reçue cet enfant dans le dos
00:55:31 qui a provoqué sa mort, l'enfant qui est décédé à son arrivée aux urgences.
00:55:36 Il faut savoir qu'il y avait aussi des impacts de balles sur leur véhicule.
00:55:40 Sur place, à Venue des Arts, une cinquantaine de douilles ont été retrouvées.
00:55:44 Sur place, c'est dire la détermination des tireurs, qui étaient au moins quatre, selon des témoins.
00:55:49 Des impacts de balles ont même été retrouvés sur la façade d'un immeuble Galerie Wagner,
00:55:54 où arrivaient cet oncle et ses deux neveux, parce que c'est là qu'ils habitent.
00:55:57 Des habitants des cinquièmes et douzièmes étages de cet immeuble ont appelé la police
00:56:01 pour dire qu'ils avaient des impacts de balles chez eux.
00:56:04 Et qu'en sait-on précisément par rapport à ce qui s'est passé ?
00:56:09 La piste privilégiée pour l'heure, vous allez nous le confirmer,
00:56:12 c'est celle d'un règlement de compte entre différents quartiers, différents trafiquants de drogue.
00:56:18 Oui, c'est une piste envisagée par les enquêteurs.
00:56:21 Et l'oncle et ses deux enfants ne pourraient naître que des victimes collatérales dans cette affaire,
00:56:26 de dramatiques victimes collatérales d'un affrontement interquartier
00:56:30 qui dure depuis un moment sur fond de trafic de stupéfiants.
00:56:34 Il y a une opposition larvée entre le quartier Pisse 20, où se sont déroulés les faits hier,
00:56:38 et le quartier Val-de-Gourde, deux quartiers qui ne sont séparés que par une avenue.
00:56:42 D'ailleurs, c'est dans le quartier Val-de-Gourde qu'un véhicule similaire à celui des assaillants
00:56:47 dans les faits d'hier soir a été retrouvé un peu plus tard après les faits.
00:56:51 Hier, un peu plus tôt dans la journée, dans ce même quartier Val-de-Gourde,
00:56:55 un adolescent de 15 ans avait été blessé par des tirs d'armes à feu.
00:56:59 Et même samedi et dimanche, dans ce quartier de reconquête républicaine,
00:57:03 plusieurs individus avaient tiré en l'air avec des armes de poing et des fusils d'assaut
00:57:07 dans le quartier Val-de-Gourde. Il y a eu deux interpellations à la suite de cela.
00:57:11 Ce qui est dramatique, c'est qu'on parle effectivement de quartiers de reconquête républicaine,
00:57:15 et je crois que le thème est adéquat, puisqu'ils sont à reconquérir,
00:57:19 compte tenu du fait que malheureusement, en France, de trop nombreux quartiers,
00:57:23 visiblement en font partie, sont sous le joug de trafiquants de drogue.
00:57:27 Et c'est terrible ce que vient de nous raconter Sandra à l'instant.
00:57:31 On sera dans un instant avec le préfet du quart Jérôme Bonnet,
00:57:34 et on va peut-être vous montrer la séquence.
00:57:36 Vous avez vu quelques images de ce qui s'est passé.
00:57:38 On va vous montrer exactement ces 20, 30, 40 secondes de fusillade. Écoutez.
00:57:44 [Silence]
00:57:47 [Coups de feu]
00:58:11 On imagine ce père de famille avec ses deux enfants au milieu de tout ça.
00:58:15 Entre ces images et la précision chirurgicale des propos de Sandra Abouisson,
00:58:19 qui fait froid dans le dos, en fait, qui fait froid dans le dos,
00:58:22 on voit que territoire de reconquête républicaine,
00:58:26 je pense qu'ils sont quand même bien perdus pour la République.
00:58:29 Alors évidemment, il faut les reconquérir, mais je pense que la CRS suite,
00:58:32 pour ne prendre que cet exemple, va devoir revenir rapidement,
00:58:35 parce que là, il y a vraiment un problème.
00:58:37 On se croit dans un état de guerre, une situation de guerre, là.
00:58:40 Je voulais dire, avec la symbolique des propos, mais c'est important,
00:58:43 on a la preuve ici que dans ce pays, ce sont les voyous qui tuent,
00:58:48 et qui tuent des enfants, et qu'il faut les appréhender.
00:58:51 Et j'ai envie de dire, parce que c'est un débat qui est très présent,
00:58:54 les habitants des quartiers populaires, ils ont besoin de la police.
00:58:57 Ils ont besoin de la police judiciaire qui va appréhender ces personnes
00:58:59 qui ont tué un enfant. Ça, c'est le premier propos.
00:59:02 Le deuxième propos, c'est que ça a tendance à se généraliser.
00:59:05 Et puisque vous parlez de la CRS suite, il y a eu huit homicides à Marseille,
00:59:09 durant le mois d'août, mais on a dépassé déjà le nombre d'homicides
00:59:13 de l'ensemble de l'année 2022.
00:59:15 Il va falloir des moyens de police judiciaire.
00:59:18 Et si M. Darmanin nous annonce la CRS suite, pardon, mais ce n'est pas à niveau,
00:59:22 pour que nos enfants, les enfants de la République,
00:59:26 au-delà des acronymes un peu ridicules, puissent être protégés dans ces quartiers,
00:59:30 ce qui manifestement n'est pas le cas.
00:59:33 Le deuxième débat, beaucoup plus polémique, vous le prendrez ou vous ne le prendrez pas,
00:59:36 puisque ça s'est passé en Allemagne, c'est qu'est-ce qu'on fait
00:59:39 sur l'explosion de la consommation stupéfiante ?
00:59:42 Je laisse la question très ouverte parce que tous ces homicides
00:59:46 ont lieu sur fond de trafic de drogue.
00:59:48 Effectivement, et on aura l'occasion d'en débattre juste après l'entretien
00:59:51 que nous allons avoir dans un instant avec le préfet du Gard.
00:59:54 Jérôme Bonnet, merci d'être avec nous ce matin pour faire un point
00:59:59 sur la situation. Vous parliez de la CRS suite.
01:00:01 Elle sera envoyée à Nîmes. Pour quels résultats ?
01:00:04 Alors, elle sera envoyée à Nîmes sur instruction du ministre de l'Intérieur
01:00:08 afin de sécuriser le quartier et de permettre une action
01:00:11 effectivement préventive et dissuasive.
01:00:14 Nous sommes, je le rappelle, face à un homicide qui est absolument
01:00:18 inqualifiable, la mort d'un enfant, et nous devons tous avoir une pensée
01:00:23 pour cet enfant, pour sa famille. C'est effectivement un acte très grave.
01:00:28 C'est un règlement de compte entre bandes rivales,
01:00:32 entre trafiquants de drogue, rivaux.
01:00:35 L'enquête judiciaire qui se conduit évidemment sous l'autorité
01:00:38 de la procureure de la République permettra de le déterminer et de l'affiner.
01:00:42 Nous en avons un certain nombre de caractéristiques en tout cas
01:00:44 qui semblent démontrer qu'il s'agit d'opposition entre gros privaux
01:00:48 avec une probabilité, ne serait-ce que vu l'âge de la victime,
01:00:53 d'un aspect, on va dire, d'hommage collatéral.
01:00:56 On parlait de quartier de reconquête républicaine.
01:01:00 Est-ce que ce sont des quartiers que les policiers sont en train de reconquérir
01:01:05 ou est-ce que compte tenu de l'actualité récente, on voit ce qui s'est passé
01:01:11 assez récemment à Marseille, on voit ce qui se passe aujourd'hui à Nîmes,
01:01:14 on pourrait malheureusement citer énormément d'exemples en France,
01:01:17 ce sont des quartiers qui sont toujours aux mains des trafiquants de drogue
01:01:21 et qu'on n'arrive pas à reconquérir. Est-ce que vous êtes confiant ou non aujourd'hui ?
01:01:25 Vous allez me dire oui, je pense, mais bon.
01:01:28 Bien sûr que je suis confiant. Moi je pense que ces quartiers
01:01:31 peuvent connaître ce type de réaction du fait aussi de l'action de l'État.
01:01:35 Je pense que la lutte qui n'a jamais été à ce niveau,
01:01:39 que nous faisons contre les trafics de stupéfiants,
01:01:42 déstabilise effectivement les équipes. Vous évoquiez Marseille,
01:01:45 c'est exactement ce qui se passe à Marseille et je crois que c'est aussi
01:01:47 ce qui se passe à Nîmes. Nous devons traiter ces cas,
01:01:51 nous devons interpeller les auteurs dans le cadre des enquêtes judiciaires
01:01:55 parce que c'est effectivement le moyen de les neutraliser
01:01:59 et nous devons également mobiliser les moyens de l'État pour permettre
01:02:02 aux honnêtes gens qui vivent dans ces quartiers d'avoir un environnement urbain.
01:02:06 Je vous rappelle qu'en 2023, sur le Gard, sur ce quartier,
01:02:12 ce sont près de 500 millions d'euros qui ont été investis pour la rénovation urbaine.
01:02:16 Donc l'État est présent, il dérange sans doute les trafiquants
01:02:20 et ces trafiquants...
01:02:21 Par exemple, donné par l'ancien procureur de Nîmes, 15 années de règlement de compte
01:02:25 qui ont fait 8 morts à Nîmes en 2020, 3 morts en 2021.
01:02:29 Là, on parle encore malheureusement de morts et en l'occurrence d'un petit garçon
01:02:34 de 10 ans qui est une victime collatérale.
01:02:39 Effectivement, je note que vous êtes confiant, mais on l'est un tout petit peu moins
01:02:44 sur ce plateau. Est-ce que vous pouvez nous expliquer concrètement
01:02:48 ce qui se passe à Nîmes, puisque Sandra Buisson a fait état de cela à l'instant,
01:02:53 avec différents quartiers qui sont rivaux, séparés à peine par une avenue
01:02:58 et qui, entre guillemets, excusez-moi, quand on voit ces images, se font la guerre ?
01:03:02 Mais le trafic de stuck payés fiant est un marché très lucratif.
01:03:07 Certains points de deal sur Nîmes génèrent jusqu'à 25 000 euros de recettes par jour.
01:03:12 Et ce marché, évidemment, suscite des convoitises.
01:03:16 À chaque fois que nous intervenons, nous avons fait près d'une centaine d'opérations
01:03:20 depuis le début de l'année sur le Gard. Ce sont des points de deal que nous démantelons
01:03:26 et immédiatement, irrémédiablement, nous avons des équipes qui essayent de les reprendre.
01:03:31 Ce sont des guerres, mais c'est le rôle de l'État, c'est le rôle de la justice également
01:03:36 que de ne jamais lâcher. Nous ne devons rien lâcher parce que c'est du crime organisé
01:03:42 et ce sont des honnêtes gens qui vivent dans ces quartiers.
01:03:45 Merci beaucoup en tout cas pour cet entretien que vous nous avez accordé
01:03:50 afin de faire un point sur la situation à Nîmes. Je rappelle un enfant de 10 ans
01:03:54 qui a été tué par balle dans une fusillade, victime collatérale.
01:03:59 L'enquête nous le dira plus précisément, mais visiblement selon les premiers éléments
01:04:03 que nous avons, il s'agirait d'un règlement de compte entre des trafiquants,
01:04:09 donc de stuck payés fiant, puisque c'est ce qui se passe malheureusement
01:04:13 depuis plusieurs années. Je faisais état de 8 morts en 2020, 3 morts en 2021
01:04:17 dans ces différents quartiers. Qu'est-ce qu'on fait ?
01:04:19 Est-ce qu'il y a une réflexion à avoir, parce que c'est ce que disait François Calfon
01:04:23 juste avant, autour des stuc payés fiant dans notre pays ?
01:04:28 Je pense que vous souleviez peut-être la question du cannabis.
01:04:32 Bien sûr, parce que c'est le cœur du réacteur. Mais par exemple, il y a une drogue
01:04:36 tout à fait autorisée qui fait des ravages qui s'appelle le protoxyde d'azote.
01:04:39 Je constate chez les jeunes, avec des problèmes neurologiques graves,
01:04:43 qu'il y a une explosion de tous les stuc payés fiant.
01:04:45 Il y a, si j'ose dire, le marché traditionnel au pied des immeubles,
01:04:49 et il y a la vente sur Internet. Donc on peut toujours se voiler la face,
01:04:52 mais la vérité, c'est qu'on ne fera pas l'économie d'un débat sur à la fois
01:04:56 la dimension santé publique, et puis s'il y a un four, comme on appelle ça,
01:04:59 qui rapporte 25 000 euros à Nîmes, c'est qu'il y a des trafiquants,
01:05:02 il faut les appréhender, mais il y a des consommateurs.
01:05:04 On peut le traiter sur le plan pénal, on peut le traiter sur le plan santé publique,
01:05:08 mais à un moment donné, on ne peut pas simplement être dans l'idéologie
01:05:11 des gens qui seraient permissifs et pour la légalisation,
01:05:13 et des gens qui seraient répressifs et contre.
01:05:16 Mais Gérald Darmanin veut...
01:05:17 Il y a un échec général, il faut le constater,
01:05:20 il y a un échec général des politiques antidrogue dans ce pays.
01:05:22 Il veut s'attaquer aux consommateurs.
01:05:24 Mais l'amende Fort-Pédéa, je le dis assez régulièrement sur ce plateau,
01:05:27 150 euros, c'est deux grammes de cocaïne.
01:05:30 Enfin, excusez-moi, 150 euros, ce n'est pas dissuasif pour les gens qui consomment de la drogue.
01:05:34 Je ne vous ai pas dit que c'était la bonne mesure.
01:05:36 Je n'ai pas forcément tout dit.
01:05:38 On a la politique la plus répressive en Europe,
01:05:42 et ça ne donne pas tout à fait les résultats escomptés.
01:05:44 Il y a quand même un certain nombre de questions qu'il faut se poser.
01:05:48 On mériterait d'avoir un débat ouvert sur ces questions.
01:05:51 Je m'interroge juste, ce qui peut apparaître comme un pas de côté,
01:05:56 mais où est-ce qu'on en est, peut-être que Sandra Buisson le sait,
01:05:59 mais où est-ce qu'on en est de ce projet de fusion des polices ?
01:06:03 Parce que normalement, lorsque j'entends le préfet Dugas,
01:06:09 il insiste, il a raison, sur les enquêtes de police judiciaire.
01:06:12 Pour pouvoir remonter, bien évidemment, les trafics.
01:06:16 Je voudrais juste, cette usine à gaz qui est en train progressivement de se monter
01:06:21 et qui doit paraître, qui doit normalement être effective,
01:06:24 normalement, on n'a plus de nouvelles...
01:06:26 C'est en marche, c'est en train d'être mis en place.
01:06:29 Les nouveaux directeurs ont été nommés, effectivement,
01:06:34 donc la réforme passe.
01:06:36 La réforme passe, c'est-à-dire que si, effectivement,
01:06:39 comme le craignaient certains spécialistes de police judiciaire,
01:06:42 ça va effectivement sonner le glas de leur spécialisation,
01:06:46 parce qu'eux suspectent qu'ils vont être amenés à être sollicités
01:06:50 sur des enquêtes de moindre spectre.
01:06:53 Plus de sécurité.
01:06:54 Plus de sécurité, sur des enquêtes de plus de niveau sécurité publique
01:06:58 qui étaient habituellement confiées à la sécurité publique
01:07:00 et moins de haut niveau, comme il était avant.
01:07:02 C'est leur crainte.
01:07:03 On ne sait pas encore si ça va se confirmer.
01:07:06 La question est assez importante,
01:07:08 parce que je ne sais pas si, en raison de l'actualité,
01:07:12 comment dire, mettre en place une telle usine à gaz au début de mai 2024,
01:07:19 alors qu'arrivent un certain nombre de grands rendez-vous,
01:07:22 la Coupe du monde de rugby, les Jeux olympiques...
01:07:24 Les gouvernements l'ont vendue comme étant justement...
01:07:26 Je sais qu'il l'a vendue comme ça.
01:07:28 À cause de ça.
01:07:29 Mais je ne suis pas sûr, en effet, que ça renforce.
01:07:34 Et quand j'entendais mes préférés,
01:07:36 quand ils mettaient en raison la nécessité d'enquête judiciaire
01:07:40 pour démanteler les réseaux, très franchement...
01:07:43 Là, il y a un problème.
01:07:45 Les seules personnes qu'on interpelle, c'est ce qu'on appelle les petites mains.
01:07:48 Et pour ensuite, après...
01:07:49 Non, c'est faux.
01:07:50 En fait, on n'interpelle pas que les petites mains.
01:07:52 On voit régulièrement des têtes de réseau qui sont apportées à l'étranger grâce à la police judiciaire.
01:07:57 Grâce à la police judiciaire, c'est ce que je disais.
01:07:59 C'est ce que je voulais dire.
01:08:00 Il n'y a pas que les petites mains qui sont interpellées, en fait.
01:08:02 Non, mais parce que je vais aller jusqu'au bout de mon raisonnement.
01:08:05 On interpelle les petites mains et ensuite, grâce aux officiers de police judiciaire,
01:08:08 on arrive à remonter à les réseaux.
01:08:10 Et c'est uniquement grâce à eux et grâce à leur travail en général
01:08:13 qui s'effectue sur plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années,
01:08:16 qu'on arrive progressivement à remonter à la tête de réseau.
01:08:18 Et tout ça en dépit de la faibrasse administrative qui est là-dedans.
01:08:21 En fait, il ne faut pas voir les différents strats de police comme concurrentiels.
01:08:25 En fait, tout marche ensemble.
01:08:27 Il faut taper à tous les niveaux.
01:08:28 Effectivement, harceler les points de deal, même s'ils se recréent,
01:08:31 il faut les insécuriser, les taper, les déganter au fur et à mesure, même s'ils se recréent.
01:08:36 Ça, c'est la sécurité publique qui s'en charge au premier niveau.
01:08:39 Il y a ces enquêtes, effectivement, sur le petit dealer, le chouf, etc.
01:08:44 Ensuite, il y a des enquêtes de niveau un peu plus supérieur.
01:08:47 Et puis, troisième niveau, l'APJ qui travaille sur les importateurs, les importations et les gros bonnets.
01:08:53 Pour être plus clair vis-à-vis de nos téléspectateurs, la crainte qui est exprimée par Joseph Macé Scarron,
01:08:58 qui est la mienne, c'est de dire est-ce qu'on n'est pas en train d'affaiblir la police judiciaire ?
01:09:02 Est-ce que cette réforme n'est pas une réforme, finalement, de paupérisation de la police et de son travail d'enquête ?
01:09:08 Au moment où, pardon, moi je trouve ça ridicule, je le dis avec beaucoup de clarté,
01:09:12 c'est le barnum de la CRS Suisse qui bouge.
01:09:15 Donc la CRS Suisse va venir à Nîmes pendant cinq jours jusqu'à ce qu'il y ait une exaction dans un autre quartier.
01:09:21 Moi ce qui m'intéresse, je n'ai pas fini Michel Taubes,
01:09:23 moi ce qui m'intéresse c'est qu'on puisse appréhender, judiciariser, incarcérer les auteurs de ce meurtre.
01:09:30 Et ça c'est un travail de police judiciaire.
01:09:32 Alors qu'on m'explique que la CRS Suisse va, sous l'autorité des magistrats, faire les enquêtes, ça n'est pas la réalité.
01:09:37 - Personne n'a dit ça, en fait la CRS Suisse, tout le monde sait qu'elle est en fabrication.
01:09:40 - Il y a un affaiblissement et les syndicats de police le disent, parce qu'il faut les écouter.
01:09:43 Il y a un affaiblissement de la police judiciaire dans ce pays.
01:09:46 - Il faudrait même plus Michel Taubes et ensuite William.
01:09:49 - La CRS Suisse, on voit qu'à chaque fois qu'elle est envoyée, c'est aussi une arme de communication politique, il faut le savoir.
01:09:55 Et la CRS Suisse, ça vient pour la sécurité publique, pour effectivement tasser les choses une semaine sur zone,
01:10:03 mais ce n'est pas eux qui font les enquêtes, ce n'est pas eux qui font les informations.
01:10:06 - Ils étaient à Marseille la semaine dernière.
01:10:07 - Mais bien sûr, ils sont aux deux endroits.
01:10:09 - La CRS Suisse, elle contribue aussi à rassurer la population, parce que cet état de guerre, c'est quand même dramatique.
01:10:15 - Ils vont rester quatre ans de tuteur, Michel Taubes.
01:10:17 - Ils vont rester une semaine, mais évidemment, je ne dis pas que c'est la solution.
01:10:19 - Rassurer la population, on a eu par exemple les habitants de Marseille et malheureusement,
01:10:25 ils ont tous eu le sentiment lorsque la CRS Suisse, samedi, a été déployée sur place, ils n'ont pas été rassurés.
01:10:31 - Ils ont resté quatre jours et ils sont partis.
01:10:33 - Heureusement, elle est déployée pour pouvoir redescendre la pression,
01:10:38 mais ils savent très bien que lorsqu'elle va partir, cette CRS Suisse, les problèmes, avant qu'elle ne vienne, vont revenir.
01:10:45 - Non, mais je ne défends pas l'envoi de la CRS Suisse.
01:10:49 - Moi, je ne suis pas d'accord.
01:10:50 - C'est un maillon dans une politique de police judiciaire qui est utile.
01:10:56 - Un maillon dans la police judiciaire ?
01:10:58 - Mais évidemment, à Marseille.
01:10:59 - Mais quelles sont les raisons pour lesquelles la CRS Suisse a été envoyée à Marseille ? On ne le sait pas.
01:11:02 Il y a peut-être un travail qui se prépare avec la police judiciaire à Marseille, qui a peut-être besoin de renfort.
01:11:07 - C'est un attrape-go-go.
01:11:08 - Et vous êtes par là ?
01:11:09 - Pour la CRS Suisse, et Sandra Buisson va nous le confirmer.
01:11:12 Le but de la CRS Suisse, c'est pas du tout ça.
01:11:14 - Ce n'est pas de faire des enquêtes judiciaires.
01:11:15 - C'est de faire redescendre la pression, de montrer justement qu'elle occupe le terrain,
01:11:19 de rassurer un petit peu la population pendant quelques jours.
01:11:22 Et en général, la population sait très bien que malheureusement, dès qu'elle part, les problèmes reviennent.
01:11:27 - Mais justement, c'est quand même utile.
01:11:28 - Et c'est un outil de communication.
01:11:29 - Mais attendez, vous êtes bien gentil, c'est quand même utile, parce que quand on n'habite pas dans les quartiers,
01:11:32 ça semble dire que la CRS Suisse ne sert à rien.
01:11:34 Si on habite dans les quartiers, on trouve quand même que la CRS Suisse est utile.
01:11:36 - On n'a jamais dit que ça ne sert à rien.
01:11:37 - Mais malheureusement, c'est qu'elle rassure.
01:11:40 - Je vais vous dire une chose, je pense que ça ne sert pas à grand chose.
01:11:43 - Il y a à Marseille, il y a toujours plus d'homicides.
01:11:46 - Je ne suis pas sûr que ça ne sert pas du tout.
01:11:48 - Mais ça, on va y arriver.
01:11:51 - Donc, premier point, c'est utile pour sécuriser le quartier.
01:11:54 Parce que vous avez une hausse des tensions, vous avez des règlements entre bandes,
01:11:57 et le fait d'envoyer la CRS Suisse permet de calmer les règlements de comptes entre bandes.
01:12:01 C'est le premier élément.
01:12:02 Deuxième point, ça permet de sécuriser le terrain et sécuriser la situation,
01:12:05 c'est-à-dire que des gens arrêtent de se tirer dessus et c'est quand même utile.
01:12:07 L'autre point que moi je pose, c'est en fait,
01:12:11 quelle utilisation autre que vous faites, hormis la sécurisation du territoire ?
01:12:14 Je pense que le point essentiel, c'est de reprendre le contrôle des territoires perdus de la République
01:12:20 qui sont contrôlés par la loi des gangs, par la loi des caïds, plutôt que par la loi républicaine.
01:12:23 Et si par cas vous faites ça, vous avez ce type d'utilisation, vous êtes dans le bon sens.
01:12:27 Et moi, je vais même aller dans votre sens, ça vous verra, ça vous fera plaisir.
01:12:29 Je prends toujours le même exemple.
01:12:31 François Hollande, qui est le président le plus mou de l'histoire de la Ve République,
01:12:34 le week-end des attentats du 13 novembre 2015...
01:12:36 Vous avez vu ce qu'il a fait au Niger ?
01:12:37 Pendant que Macron est allé se planquer ?
01:12:39 Le week-end des attentats du 13 novembre 2015, François Hollande avait activé l'état d'urgence
01:12:43 qui avait permis de saisir 5000 à 8000 armes à feu dans les quartiers dits perdus de la République.
01:12:49 Donc si par cas on veut avoir les moyens de reprendre le contrôle des territoires,
01:12:52 reprendre la main contre les smartypans, on a une utilité avec l'état d'urgence.
01:12:57 L'autre point, c'est qu'on doit faire un plan de guerre contre les trafiquants de drogue.
01:13:01 Un, reprendre le contrôle des territoires perdus.
01:13:03 Deux, décourager...
01:13:04 Mais ça fait des années qu'il y a des plans anti-drogue.
01:13:06 Non, mais moi je pense qu'il faut y aller beaucoup plus loin avec un état d'urgence,
01:13:10 saisir toutes les armes à feu et ensuite...
01:13:12 Mais c'est déjà possible de saisir les armes à feu.
01:13:14 Donc qu'est-ce qu'apporterait l'état d'urgence ?
01:13:16 Non, mais je suppose une bonne question...
01:13:18 C'est une bonne pratique et pas judiciaire.
01:13:19 Je pense qu'il y a une bonne question qui est posée quand même, c'est que moi je suis surpris du fait...
01:13:23 Je ne crois pas au plan anti-drogue comme vous dites.
01:13:25 Je suis surpris de la multiplication des armes à feu.
01:13:28 A défaut de bloquer les groupes criminels, nous pourrions...
01:13:32 Là, c'est l'efficacité d'action musclée.
01:13:36 Nous pourrions quand même saisir davantage les armes.
01:13:39 Et là-dessus, l'état est particulièrement mauvais, il faut bien le reconnaître.
01:13:42 Joseph ?
01:13:43 Moi, je m'interroge, je reviens sur cette question de fusion,
01:13:47 parce que ça me semble juste tellement...
01:13:49 J'ai l'impression que la pensée de certains a vraiment vidé les étriers.
01:13:53 Ça me paraît tellement fou.
01:13:55 On est déjà dans une forme de paupérisation, c'est le mot qu'a employé François Calfon,
01:14:00 de la police judiciaire.
01:14:02 Et ça va continuer dans ce sens.
01:14:04 Et je me demande si avec cette fusion, on ne commet pas...
01:14:08 C'est amusant d'ailleurs, parce que Gérard Damanin fait la même chose que Nicolas Sarkozy a fait dans son temps.
01:14:12 C'est assez drôle.
01:14:13 Il est vraiment sur ses traces en permanence.
01:14:15 La même erreur que lorsqu'on a supprimé la police de proximité.
01:14:18 Je me demande si on n'est pas dans le même type d'erreur.
01:14:21 Ce qu'il faut bien prendre en compte, c'est qu'effectivement,
01:14:23 les policiers de PJ, de la police judiciaire, du plus haut du spectre, sont très inquiets.
01:14:28 Et en fait, il faut aussi prendre en compte le fait que cette réforme intervient alors que la sécurité publique,
01:14:33 là où il y a les services d'investigation de premier et de deuxième niveau,
01:14:37 des affaires d'un peu moindre ampleur et d'un peu moindre sensibilité,
01:14:41 ils sont sous l'eau.
01:14:43 Il y a des fois des officiers de PJ qui ont des dizaines, voire des centaines d'affaires en peau.
01:14:47 Mais pour que t'aies au lieu de fusionner...
01:14:49 - Recrutons des services publics !
01:14:52 - En fait, il n'y a pas des enquêtes qui ne sont pas faites,
01:14:56 ou des cas qui sont laissés à l'abandon.
01:15:00 Tout le monde fait son travail du mieux qu'il peut, mais tout le monde est sous l'eau.
01:15:03 - Oui, parce que la logique qu'il y a derrière, pardonnez-moi,
01:15:06 je ne pense pas d'ailleurs que c'est Gérard Darmanin, je suis polémique,
01:15:08 mais je ne pense pas qu'il soit à l'origine de ça.
01:15:10 La logique qu'il y a derrière, pour moi, ce n'est pas l'efficacité de la police.
01:15:13 Ce n'est pas ça.
01:15:14 C'est le même type de logique qu'il y a lorsque l'on fait tout fusionner
01:15:17 et qu'on supprime le corps diplomatique en France.
01:15:19 C'est-à-dire, c'est ce même type de logique comptable.
01:15:22 - On a fait le tour de la question.
01:15:25 Malheureusement, on déplore ce qui se passe dans de trop nombreux quartiers.
01:15:29 Je rappelle ce qui s'est passé à Nîmes, à cet enfant de 10 ans tué par balle dans une fusillade,
01:15:33 très certainement un règlement de compte.
01:15:35 - Nîmes, on a l'impression que c'était au Mexique.
01:15:37 - Vous voulez revoir les images ?
01:15:39 Franchement, la séquence qu'on a vue, on imagine le père de famille.
01:15:43 - C'est terrible.
01:15:45 - On dit qu'il n'est pas blessé, mais j'imagine le traumatisme, déjà psychologique,
01:15:50 d'avoir perdu son enfant, d'avoir tenté de sauver son fils.
01:15:54 - Non, non, c'est leur oncle et lui, il a trois balles dans le dos.
01:15:56 - Oui, exactement.
01:15:57 - Le papa des enfants n'était pas là.
01:16:00 Le monsieur est l'oncle des enfants.
01:16:02 - Ah, c'est l'oncle des enfants. Je pensais que c'était le père des enfants.
01:16:05 - Donc cet homme-là avait trois balles dans le dos.
01:16:07 Il a réussi à conduire jusqu'aux urgences avec le plus grand des enfants,
01:16:11 qui lui aussi avait perdu son enfant.
01:16:13 - Traumatisme pour les parents, traumatisme pour l'oncle qui était là.
01:16:16 On revoit les images, cette séquence qui fait effectivement froid dans le dos.
01:16:19 On a l'impression d'être en pleine guerre.
01:16:21 - Juste une formule, je suis désolé, qui passe par François Quelfon.
01:16:24 - Excusez-moi, Michel Thaube, on va juste revoir les images
01:16:26 et je vous donne la parole dans un instant.
01:16:28 (sirène)
01:16:32 - Franchement, c'est terrible.
01:16:44 - Juste une petite parenthèse, dire que la CA suite, celle de Ninja,
01:16:51 François Quelfon, je suis désolé.
01:16:53 - Si vous voulez.
01:16:54 - Non, mais non, non.
01:16:55 - Arrêtez de faire de fausses polémiques, c'est pas du niveau.
01:16:57 - C'est ce que vous avez dit.
01:16:58 - Mais c'est pas une insulte.
01:17:00 - C'est des agents de sécurité qui contribuent à l'ordre public.
01:17:03 Et encore une fois, dans...
01:17:04 - Non, mais il n'y avait pas volonté de les décrédibiliser.
01:17:06 - Il n'y avait pas du tout volonté.
01:17:07 - Il était plutôt d'accentuer sur le fait que c'était un petit peu de l'accord.
01:17:10 - Mon problème a été dit.
01:17:12 - Pas tout simplement.
01:17:13 - Il est simple, ça a été dit.
01:17:15 Je n'ai pas repris parce que c'est toujours bien...
01:17:17 - Ce ne sont pas des ninjas, ce sont des agents de sécurité.
01:17:19 - Monsieur Thaube, s'il vous plaît.
01:17:20 Faciellement, c'est bien qu'il y ait des policiers qui arrivent en renfort.
01:17:24 Mais moi, quand la caravane de la CRS 8, et je ne mets pas en cause ces agents,
01:17:29 mais l'utilisation politique et communicationnelle qui en est faite,
01:17:32 qu'est-ce qui va se passer ?
01:17:34 Parce que ça s'est passé ce week-end à Marseille, il y a eu encore un mort.
01:17:37 Ils sont venus.
01:17:38 Quand les camions partent pour Nîmes, et tout ça est expliqué,
01:17:41 les habitants, ils pensent quoi ?
01:17:42 Et que les enquêtes judiciaires, parce que soyons concrets,
01:17:45 les morts, les familles des victimes,
01:17:48 c'est des dossiers qui s'empilent sur la pile des enquêteurs
01:17:51 avec des familles qui sont de plus en plus abandonnées.
01:17:54 - Non, ça, on ne peut pas dire ça.
01:17:56 - Si vous voulez que j'ai un discours politiquement correct, de technocrate,
01:18:01 très bien.
01:18:02 Moi, à un moment donné, je retranscris la colère des quartiers populaires
01:18:07 qui sont finalement emprunts à un trafic endémique
01:18:12 et que des gens ont dit une belle perdue.
01:18:14 Mais c'est une vie qui est cassée, c'est une famille qui est cassée.
01:18:16 Et ces gens-là, ce n'est pas la CRS 8 qu'ils attendent comme réponse.
01:18:19 C'est que les délinquants, probablement certains sont connus,
01:18:22 soient appréhendés, judiciarisés,
01:18:24 qu'ils retrouvent la paix civile que ces quartiers n'auraient jamais dû quitter.
01:18:27 - Alors, sur des événements de cette intensité-là,
01:18:29 avec des assassinats ou des meurtres,
01:18:32 effectivement, que ce soit sur des personnes visées
01:18:34 ou des victimes collatérales,
01:18:36 on verra si ça se confirme dans cette affaire.
01:18:38 C'est la PJ à chaque fois qui est saisie,
01:18:40 donc le haut du spectre.
01:18:41 Et il y a des enquêtes qui sont menées illitro sur ces affaires.
01:18:45 - Est-ce que je peux vous poser une question ?
01:18:46 - Je vais finir d'abord.
01:18:47 - Je vais vous poser une question avec plaisir là-dessus.
01:18:48 - Je vous en prie.
01:18:49 - Sur l'homme qui a été tué la semaine dernière à Marseille,
01:18:52 qui s'est pris plusieurs balles dans la tête,
01:18:54 il n'avait plus de tête, clairement,
01:18:56 ça s'est passé au milieu de tout le monde.
01:18:58 - Ben voilà.
01:18:59 - Il y a cinq à six personnes qui ont déjà été interpellées.
01:19:01 Donc on ne peut pas laisser dire que la PJ ne fait pas son travail
01:19:03 et que les gens sont abandonnés.
01:19:04 - Non, mais attendez, Madame la PJ, je suis là pour la défendre.
01:19:06 - On va reprendre la discussion, on va marquer une très courte.
01:19:08 - Vous posez une question,
01:19:09 parce que ça va exactement dans le sens de ce que vous disiez.
01:19:11 On a une trentaine, une quarantaine d'homicides à Marseille.
01:19:14 Quel est le taux d'élucidation des enquêtes en cours ?
01:19:17 Parce qu'il y a un exemple, c'est très bien, vous donnez le dernier exemple.
01:19:20 - Vous l'avez, si vous dites qu'ils ne sont pas victimes.
01:19:22 - Non, je n'ai pas.
01:19:23 - Si vous posez une question.
01:19:24 - Les victimes sont abandonnées, vous devez avoir le taux d'élucidation.
01:19:26 - Madame, je ne suis pas dans la polémique, je suis dans les faits.
01:19:28 Je voudrais savoir si on a un taux d'élucidation qui progresse ou pas.
01:19:31 C'est important pour le débat public.
01:19:33 Moi, je ne le sais pas.
01:19:34 Ce que je vois, c'est qu'à chaque fois, tout le monde se scandalise.
01:19:37 Ce que je vois, c'est qu'on a des réformes qui affaiblissent la police judiciaire.
01:19:41 Et je ne sais pas si ces réformes sont plus efficaces.
01:19:43 Oui, j'ai un questionnement, qui est que je n'ai pas l'impression
01:19:46 qu'on appréhende vraiment les gros bonnets qui sont les donneurs d'ordre.
01:19:49 - Emmanuel Macron, vous ne vous intéressez pas que vous lissez de l'APJ ?
01:19:51 - Voilà, fin de la discussion.
01:19:53 - C'est les moyens qu'on vous leur donne.
01:19:54 - Je sais que vous avez énormément de choses à dire autour de ce qui s'est passé, malheureusement, à Nîmes.
01:19:58 Mais on clôt ce débat.
01:20:00 On a énormément de sujets encore à aborder dans cette émission.
01:20:02 A tout de suite.
01:20:03 De retour sur le plateau de l'heure des pros.
01:20:10 Eté, puisque Pascal Praud, vous l'avez remarqué, n'est pas encore présent.
01:20:14 Mais il reviendra la semaine prochaine.
01:20:16 Petit teasing, vous l'attendez ?
01:20:18 - Oui, bah oui.
01:20:19 - Ça se passe bien quand même depuis.
01:20:20 Ah bah c'est sympa pour moi.
01:20:21 Ça se passera quand même depuis 1h30.
01:20:23 - Moi, j'espère qu'on va se convertir au football.
01:20:25 - Moi, je m'en fous.
01:20:26 Je me laisse, je pense.
01:20:27 Merci, Julie.
01:20:28 - Non, mais on aura l'occasion.
01:20:29 J'espère qu'il parlera de rugby aussi, quand même, pendant...
01:20:31 Mais oui, Pascal, il parle de tout et on l'attend.
01:20:34 Et j'espère qu'il passe de très bonnes vacances.
01:20:36 On le salue s'il nous regarde, bien évidemment.
01:20:38 On a encore énormément de sujets.
01:20:40 Je ne sais pas si vous avez eu écho de ce qui se passe autour du remake.
01:20:45 Alors, on dit remake.
01:20:46 Je ne sais pas d'ailleurs s'il existe un mot en français pour remplacer ce terme.
01:20:51 Disons remake, donc, de Blanche-Neige.
01:20:54 Effectivement, les studios d'animation souhaitent, je parle de Disney,
01:20:59 reprendre les réadaptations.
01:21:01 Mais dit-on oui, c'est pas mal, réadaptation.
01:21:03 Effectivement, merci.
01:21:05 Merci, Samuel, avec qui j'ai préparé cette émission
01:21:07 et qui est un petit peu mon Jiminy Cricket dans mon oreillette.
01:21:11 Merci à lui de m'aider parfois.
01:21:13 - C'est un personnage de Disney.
01:21:14 - C'est un personnage...
01:21:15 Mais vous avez compris pourquoi je faisais référence, bien évidemment, à cela.
01:21:18 Pourquoi parle-t-on de Blanche-Neige ?
01:21:20 Parce qu'il y a une réadaptation, donc, qui est en préparation.
01:21:23 Mais écoutez bien, c'est une réadaptation sans prince,
01:21:26 sans nain et sans histoire d'amour,
01:21:29 ce qui inquiète le fils du réalisateur
01:21:32 qui s'est exprimé dans les colonnes de nos confrères du Télégraphe au Royaume-Uni.
01:21:38 "Mon père se retournerait dans la tombe, j'ai peur de ce qu'ils vont faire au Disney."
01:21:42 Ils sont si radicaux, changés d'histoire, les raisonnements,
01:21:45 inventent des choses woke, aucun respect pour le travail de Walt Disney
01:21:48 pour éviter de renforcer les stéréotypes du film original.
01:21:52 C'est le porte-parole de Disney, donc, qui tente de justifier
01:21:54 notamment le fait qu'il n'y aura pas de nain dans cette réadaptation.
01:21:58 Nous avons adopté une approche différente avec ces sept personnages.
01:22:01 Nous avons consulté la communauté du nanisme.
01:22:03 Nous sommes impatients de vous en dire plus,
01:22:05 puisqu'effectivement, on a pu avoir de premières images,
01:22:08 donc, de cette réadaptation avec nos confrères du Daily Mail US
01:22:13 avec justement ces sept nains.
01:22:15 Donc, ce ne sont plus des nains, mais ce sont des compagnons politiquement corrects,
01:22:20 donc, de toutes couleurs, de toutes les tailles.
01:22:22 Il y en a des plus grands, des plus gros. Il y a même une femme.
01:22:26 Pas trop gros quand même, non ?
01:22:28 Pas trop gros quand même, lorsque je vois effectivement l'image.
01:22:31 Donc, pourquoi ?
01:22:32 Ça pourrait être grossophobe.
01:22:34 Ah oui, ça pourrait être grossophobe, effectivement.
01:22:36 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:22:39 Moi, je regarde Netflix, beaucoup, comme beaucoup de gens,
01:22:43 pardon pour la publicité.
01:22:44 Il faut mieux regarder Canal+.
01:22:46 Je ne suis pas abonné, mais si vous avez un plan pour la publicité,
01:22:49 je ne serais pas en désaccord.
01:22:52 C'est une tendance lourde, particulièrement aux États-Unis,
01:22:55 mais dans le monde entier, de réadapter en permanence les choses.
01:22:58 Et moi, je me pose une question simple, c'est que, oui,
01:23:01 il peut y avoir des contenus qui peuvent être offensants, ça existe,
01:23:04 que finalement la création peut un peu corriger.
01:23:08 Mais est-ce que c'est finalement si productif que ça,
01:23:12 de gommer toutes les différences ?
01:23:14 C'est-à-dire qu'à l'arrivée, quand vous gommez les différences de la société,
01:23:17 il n'y a plus d'altérité.
01:23:19 Or, finalement, la vie en société, c'est l'altérité.
01:23:22 Est-ce que France Télévisions va nous supprimer de Fort Boyard du programme ?
01:23:26 Moi, je ne regarde pas ce programme.
01:23:28 Vous rigolez, mais c'est sa crainte.
01:23:30 Non, non, non, non, pour l'instant, il y a toujours les passe-murailles,
01:23:34 passe-partout, etc.
01:23:35 Mais c'est une crainte.
01:23:36 L'un d'entre eux s'est exprimé cet été.
01:23:40 Là, on tombe, si vous voulez.
01:23:42 Si vous avez, et pour conclure ce point-là, tout à l'heure,
01:23:45 on a parlé de l'antisémitisme.
01:23:47 Si vous avez des contenus ouvertement racistes, ça a pu exister.
01:23:50 Dans le cinéma hollywoodien, ça existait.
01:23:52 Moi, je trouve qu'on a plutôt un gain à évoluer,
01:23:55 à ne pas faire de la promotion du racisme ou de l'antisémitisme.
01:23:58 Si vous avez, je termine ma phrase,
01:24:00 si vous avez le gommage permanent des différences
01:24:04 et la décontextualisation permanente,
01:24:06 à ce moment-là, je pense que le remède est bien pire que le mal.
01:24:11 - On va parler de la nouvelle actrice qui joue Blanche-Neige.
01:24:15 Maintenant, c'est le seul personnage restant.
01:24:18 Je ne sais pas quelle sera l'histoire, mais on verra ça.
01:24:21 - Vous dites que vous apportez une air moderne.
01:24:24 On n'est plus en 1937, on est sur la bonne voie.
01:24:27 Elle ne va pas être sauvée par le prince.
01:24:30 Elle ne va pas être en train de rêver du véritable amour,
01:24:32 mais elle va plutôt rêver d'être la lead-euse qu'elle sait qu'elle peut être
01:24:35 et que son défunt père lui a dit qu'elle pouvait être.
01:24:38 Elle n'a pas peur de faire un coup d'éclat.
01:24:41 - Il faut supprimer tout le monde.
01:24:44 Plus de princes, plus d'histoire d'amour.
01:24:47 Plus d'amour.
01:24:49 L'amour, c'est une femme amoureuse,
01:24:52 elle est amoureuse d'un homme dans le cas présent,
01:24:55 donc ce n'est pas bien.
01:24:57 - Ça ne s'appelle plus Blanche-Neige.
01:24:59 Il faut qu'ils changent de titre.
01:25:01 - Ça s'appelle toujours Blanche-Neige.
01:25:03 - C'est l'erreur.
01:25:05 - Quant aux réadaptations, des fois c'est de la censure.
01:25:09 Par exemple, quand vous prenez un des plus grands films de l'histoire du cinéma,
01:25:12 Autant n'emporte le vent, ce film n'est plus...
01:25:16 - Il faut le recontextualiser à chaque fois.
01:25:19 - C'est dommage, bien évidemment, de censurer.
01:25:22 - Le wokisme sévit partout.
01:25:25 - Ce n'est pas dommage, je dirais que c'est dangereux.
01:25:28 - Deux petites choses.
01:25:30 - La première, c'est que...
01:25:32 - Vous avez vu ce qu'avait produit la censure dans certains pays.
01:25:36 - Dans les années 80 est paru un livre que je conseille,
01:25:40 qui est un livre de Pierre Gripari, celui qui a fait La sorcière de Rue Mouffetard,
01:25:45 que des enfants connaissent bien sûr.
01:25:48 Ce livre s'appelait La patrouille du comte.
01:25:52 C'est l'histoire d'enfants qui sont enrégimentés par quelqu'un,
01:25:56 et ils vont dans les comtes et ils rétablissent,
01:25:59 parce que là il y a un patriarcat,
01:26:02 là le prince est trop riche, là ceci, là cela, etc.
01:26:06 Ils rétablissent et ça donne quelque chose de totalement totalitaire.
01:26:09 A l'époque, tout le monde avait ri.
01:26:11 Tout le monde avait ri, je me souviens, dans les années 80.
01:26:14 Patrouille du comte de Pierre Gripari, premier point.
01:26:16 Deuxième point, pardon, mais je suis...
01:26:20 Quand on voit ce que Disney a fait des contes d'Andersen,
01:26:26 des contes de Grimm, et voir maintenant
01:26:29 certains qui ont travaillé pour Disney pleurnicher, faire "ouin ouin",
01:26:33 tout simplement parce qu'ils ont changé.
01:26:35 Mais attendez, Disney, ça fait X temps.
01:26:37 Je rappelle quand même que dans les studios Disney,
01:26:39 on ne dit pas, depuis très longtemps, on ne dit pas les méchants,
01:26:42 on dit les opposants.
01:26:45 Il y a même une thèse qui est parue sur les opposants chez Disney.
01:26:51 Ils ont tellement transformé, c'est-à-dire avec des archétypes de couleurs,
01:26:55 le noir, le rouge, le violet, pour les méchants.
01:26:58 On a tous vu Disney.
01:27:00 Donc ils ont eux-mêmes, ça fait très très longtemps,
01:27:04 que Disney porte quelque chose, une idéologie.
01:27:07 Que Disney continue à porter cette idéologie,
01:27:10 moi la seule chose que je peux conseiller,
01:27:12 c'est tout simplement sur les contes, de revenir aux fondamentaux,
01:27:15 c'est-à-dire à Grimm et Andersen.
01:27:17 - Y a de l'irre.
01:27:19 Moi ça m'a fait extrêmement mal, je l'ai déjà dit,
01:27:21 parce qu'on a eu l'occasion de parler de cela.
01:27:23 Là on reparle de cela tout simplement parce qu'il y a le fils du réalisateur
01:27:26 qui s'est exprimé chez nos confrères du Télégraphe.
01:27:28 Le prince, il s'appelait Florian. Mince alors.
01:27:31 J'étais honoré, il n'y a plus de prince.
01:27:33 Parce qu'en plus, c'était un baiser non consenti.
01:27:36 C'était ça le drame de base.
01:27:39 - Là on arrive à...
01:27:40 - J'espère que vous demandez à votre femme ou à votre compagnon,
01:27:43 peu importe, avant de l'embrasser, s'il est d'accord.
01:27:46 Non mais là ça vous fait pas rire.
01:27:48 - On arrive au pire de ce qu'on a des États-Unis.
01:27:52 On a toujours été en opposition depuis quelques temps
01:27:55 avec les États-Unis sur le modèle culturel.
01:27:57 On parlait d'exception culturelle française.
01:27:59 Et là on voit bien que les États-Unis dérivent.
01:28:01 Alors que c'était le grand modèle à suivre, c'est l'American Dream.
01:28:03 On suivait parce que c'était l'exode de la liberté.
01:28:05 - Ça peut être un modèle de liberté même.
01:28:07 - Oui, un grand modèle de liberté.
01:28:08 Maintenant ça devient un objectif de censure et de réécriture de l'histoire
01:28:11 qui nous permet d'apporter deux choses, la cancel culture et le wokisme.
01:28:14 On voit bien, comme l'a rappelé Joseph Bacchus avant,
01:28:16 que Disney joue une entreprise idéologique
01:28:18 auquel le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, mène une guerre contre Disney
01:28:21 parce que Disney utilise la culture et les films
01:28:24 pour imposer un message idéologique.
01:28:26 La question qu'on doit se poser c'est est-ce que ça arrive
01:28:28 dans une bonne tendance ou pas en termes de création artistique
01:28:31 et d'évolution de la société.
01:28:32 Moi je pense que ce qui fait la richesse d'une société c'est la diversité.
01:28:36 Lorsque vous voulez gommer la diversité,
01:28:38 vous voulez faire une rente d'une société homogène,
01:28:40 ça porte un nom et ça n'a pas eu la bonne tendance d'un point de vue historique
01:28:44 sur ce plan-là.
01:28:45 Ensuite après, moi j'ajoute quand même un point,
01:28:46 si par cas les Américains veulent faire ça,
01:28:48 veulent réécrire Disney et Walt Disney,
01:28:50 qu'est-ce qui nous empêche nous de rester sur les fondamentaux,
01:28:53 de soutenir l'exception culturelle française
01:28:55 et de ne pas importer toujours les dérives américaines
01:28:58 et de nous construire non pas en opposition
01:29:00 mais construire notre propre modèle qui nous permet
01:29:02 de réacquérir les fondamentaux et le savoir.
01:29:04 Et parfois, je vais quand même rajouter dessus,
01:29:06 les réadaptations ne sont pas toujours mauvaises.
01:29:07 Moi dernièrement j'étais à l'Opéra de Paris sur Roméo et Juliette,
01:29:10 c'était une actrice de couleur qui jouait Juliette.
01:29:13 De première abord tout le monde était étonné
01:29:15 mais comme elle chantait très bien et qu'elle jouait très bien,
01:29:17 ça n'a pas choqué tout le monde.
01:29:18 Parfois les réadaptations vont dans le bon sens
01:29:20 mais parfois c'est une catastrophe absolue
01:29:21 lorsque vous les réécrire et d'insulter l'histoire.
01:29:23 Lorsqu'il y a une réadaptation au nom d'une idéologie derrière,
01:29:27 et surtout que c'est ça qui est...
01:29:28 Que vous cassez le fondement de ce que c'est que l'histoire.
01:29:31 Mettre des acteurs différents qui ne collent pas
01:29:33 à l'image qu'on a, oui.
01:29:35 Dénaturer l'oeuvre originelle, non.
01:29:37 Mais il y a des résistances qui montent à cette idéologie
01:29:41 que pour Disney, vous citiez Ron DeSantis,
01:29:44 Ron DeSantis, le gouverneur de Floride,
01:29:45 des candidats à l'investiture des Républicains
01:29:48 et il est en guerre contre les dirigeants de Disney.
01:29:51 En guerre littéralement, avec des enjeux fiscaux.
01:29:53 D'ailleurs, il y a une bataille qui va même sur le plan économique
01:29:56 aux États-Unis et donc il y a effectivement...
01:29:59 Autant tout le monde a été tétanisé pendant quelques années
01:30:01 de voir une réécriture des œuvres d'art
01:30:03 et une censure de certaines d'entre elles,
01:30:05 autant maintenant il y a des phénomènes de résistance qui émergent
01:30:08 et je pense qu'en France également,
01:30:09 beaucoup sont très choqués par ces...
01:30:11 Vraiment des réécritures des œuvres d'art historiques.
01:30:14 Blanche-Neige ne s'appelle plus Blanche-Neige pour moi.
01:30:16 C'est une autre œuvre qui est sur le point de sortir chez Disney.
01:30:19 Mais ça fait longtemps déjà quand Blanche-Neige...
01:30:21 Déjà quand ils ont sorti Blanche-Neige, c'était pas Blanche-Neige.
01:30:24 Je voulais insister...
01:30:25 Par rapport à Londres, vous allez voir qu'à Londres, on ne fait pas mieux.
01:30:28 Je voudrais insister sur un point quand même,
01:30:30 puisqu'on parle de la conception finalement de révision de l'histoire
01:30:33 des États-Unis.
01:30:35 Tout ça se construit sur un lit génocidaire
01:30:38 de la fondation de la nation américaine.
01:30:40 C'est-à-dire qu'ils sont plus enclin à modifier l'histoire de Blanche-Neige
01:30:43 qu'à s'interroger sérieusement sur le sort des Amérindiens
01:30:46 qu'ils ont supprimé culturellement et physiquement
01:30:49 et imposer quelque part une repentance collective
01:30:52 de la nation américaine qui n'assume pas son passé
01:30:55 avec les Amérindiens, qui n'assume pas son passé
01:30:57 avec les Afro-Américains ou même son présent avec les Afro-Américains,
01:31:00 me semble être l'importation d'une nation
01:31:03 qui n'a pas réglé un certain nombre de problèmes,
01:31:05 le passé sudiste, en l'occurrence,
01:31:08 on parle de Rosa Parks, mais...
01:31:10 l'apartheid, parce que c'était l'apartheid jusque dans les années 60.
01:31:14 Nous avons notre propre histoire.
01:31:18 - Et eux aussi, également.
01:31:20 - Mais nous n'avons pas à assumer, d'une certaine manière,
01:31:24 les fondements d'une nation qu'on décrivait comme libre,
01:31:27 moi-même je l'ai fait, mais qui a un lourd passé
01:31:30 et sur lequel je pense qu'ils sont moins enclin.
01:31:33 - J'ai l'impression d'entendre mon auteur.
01:31:35 - Ils sont moins enclin à y réfléchir et à réparer
01:31:37 que ce qu'ils imposent dans leur modèle culturel au monde entier.
01:31:40 - François Clafond, vous parlez des origines des Etats-Unis,
01:31:43 j'ai l'impression d'entendre un walkiste français
01:31:46 qui va rajouter que la France a été une nation coloniale
01:31:49 et qu'à ce titre-là, elle doit faire son mea culpa
01:31:52 tous les 5 minutes sur la façon dont elle traite les Etats-Unis.
01:31:55 - Le problème, c'est que vous interprétez à chaque fois sans nuance,
01:31:58 mais manifestement, il y a des gens aux Etats-Unis
01:32:00 qui ne sont pas d'accord avec cette doctrine d'Islam.
01:32:03 - Non, mais il n'a pas dit ça.
01:32:05 - Les Etats-Unis préfèrent faire une fuite en avant avec le walkiste
01:32:07 plutôt que de réparer les erreurs du passé.
01:32:09 - On part à Londres, justement, on parlait de cancel culture.
01:32:13 Là, à Londres, c'est assez impressionnant ce qui a été fait,
01:32:16 c'est-à-dire que la mairie de Londres voulait éditer un petit manuel
01:32:19 pour pouvoir affûcher la multiculture qui est présente
01:32:26 et les différentes sensibilités culturelles
01:32:29 qui sont présentes dans la capitale, au Royaume-Uni.
01:32:33 Et regardez ce qui était dans le livre qui a été supprimé
01:32:39 depuis une image d'une famille londonienne
01:32:43 avec cette inscription "Doesn't represent real Londoners".
01:32:47 Donc cela ne représente pas des vrais Londoniens.
01:32:50 Pourquoi ? On imagine tout simplement parce qu'il n'y a pas
01:32:53 ces différentes sensibilités culturelles, ethniques ou autres
01:32:58 représentées au sein de cette famille.
01:33:00 La légende de la photo a été ajoutée par erreur,
01:33:02 mais c'est pas une légende.
01:33:04 - La mairie a fait polémique tout le week-end au Royaume-Uni.
01:33:07 Vous aimez les polémiques, François Quelpe !
01:33:09 "Un membre du personnel ne reflète pas l'opinion du maire"
01:33:12 ou "The Greater London Authority".
01:33:14 Donc à la fois l'opinion du maire et du Grand Londres.
01:33:18 - J'étais en train de blaguer un peu en disant
01:33:20 "On ne sait pas, peut-être que le père ou la mère sont trans".
01:33:23 Toutes ces images enferment les gens dans leur apparence.
01:33:29 Moi je suis grand, je suis blanc, mais je suis peut-être autre chose.
01:33:32 Vous voyez ce que je veux dire ? J'ai une personnalité,
01:33:34 j'ai une orientation philosophique, peut-être religieuse, etc.
01:33:37 Et cette manière qui tendrait à supprimer les discriminations
01:33:41 enferme les gens dans des représentations de genre
01:33:44 perçues par l'autre. Et ça c'est plus grave,
01:33:46 ça me semble encore plus nuancé.
01:33:48 Finalement cette famille, c'est assez...
01:33:50 Qui sont-ils ? On les juge au premier abord,
01:33:53 ce qui est la première forme de l'indiscrimination,
01:33:56 c'est-à-dire par leur orientation supposée sexuelle,
01:33:59 par leur couleur de peau. Pardon, mais c'est une inversion même.
01:34:03 Et j'invite ceux qui raisonnent en ayant quelques complaisances
01:34:06 avec ce type de commentaires à dire que c'est une assignation
01:34:10 à résidence terrible, quelle que soit la personne
01:34:13 qui est désignée par Autruc.
01:34:15 - Là on voit les ravages du multiculturalisme.
01:34:17 Le multiculturalisme basait sur l'idée
01:34:19 qu'on devait faire cohabiter plusieurs cultures.
01:34:21 Mais en fait, ce qu'ils expliquent, c'est que certaines cultures
01:34:23 ne seraient pas bonnes, ne seraient supposées pas bonnes.
01:34:25 Moi, lorsqu'on me dit, parce que moi je ne pense pas,
01:34:27 je suis quasiment le seul à en faire parler ici,
01:34:29 moi quand on me dit que ce ne serait pas représentatif,
01:34:31 je peux me représenter, je peux m'imaginer.
01:34:33 Ce type de vision, ce n'est pas parce qu'ils sont blancs
01:34:35 que vous ne pouvez pas vous projeter dans un identité
01:34:37 ou dans un modèle de vie. Et c'est ça le modèle essentiel.
01:34:39 C'est pour ça que notre modèle est plus beau et plus fort
01:34:41 que le modèle des Anglo-Saxons qui est multiculturel.
01:34:43 Lorsque vous allez à Londres, vous avez des quartiers
01:34:46 qui sont séquencés soit par des Asiatiques,
01:34:48 soit par des personnalités maghrébines, arabes, indiennes, etc.
01:34:52 Donc vous vivez par quartier et par communauté.
01:34:54 Il n'y a pas de vivre ensemble possible
01:34:56 dans les mondes Anglo-Saxons.
01:34:57 Est-ce que nous on veut ce type de modèle ?
01:34:59 Est-ce qu'on veut ce type de société ?
01:35:00 Ou est-ce qu'on veut réparer le grand creuset français
01:35:02 qui est unitaire, qui fait le vivre ensemble,
01:35:05 auquel on est républicain et on est français,
01:35:07 non pas en fonction de sa couleur de peau,
01:35:08 en fonction de son apparence à une communauté,
01:35:10 mais en fonction de son appartenance à l'amour de la France
01:35:12 et à l'attachement à la République française.
01:35:14 Or, ce qui n'est pas le cas à Londres,
01:35:15 parce que de plus en plus, vous avez des lois spéciales.
01:35:18 Vous avez dans certains quartiers, je crois,
01:35:19 qui veulent mettre en place la loi de la charia, etc.
01:35:21 On a exactement la même problématique ici.
01:35:24 Pourquoi ? Parce que là, c'est pour, bien évidemment,
01:35:26 ce petit fascicule qui a été établi par les représentants
01:35:31 de la mairie de Londres.
01:35:33 C'était pour faire la publicité, justement, de la vie à Londres.
01:35:37 On voit cette famille qui marche,
01:35:38 qui a l'air heureuse de marcher sur les rives de la Tamise.
01:35:43 Mais c'est lorsque, à présent, on fait des publicités,
01:35:47 il faut faire des publicités politiquement correctes.
01:35:49 Donc pourquoi ? C'est-à-dire représenter une famille
01:35:52 avec, en général, des parents de même sexe ou de sexe différent,
01:35:57 mais à minima d'origine différente,
01:36:00 avec des enfants mélangés, etc.
01:36:02 On a assez souvent ce débat.
01:36:04 Et d'ailleurs, on le voit dans l'ensemble des publicités,
01:36:07 tout simplement pour montrer qu'il n'y a pas de racisme
01:36:11 au sein de telle ou de telle institution,
01:36:14 puisque, effectivement, c'est la crainte de certaines personnes.
01:36:17 Mais on pourrait très bien avoir une famille noire.
01:36:19 Peu importe, en fait, du moment que la famille soit heureuse,
01:36:22 j'ai envie de vous dire, ou de n'importe quelle...
01:36:24 Et si ce n'est pas les anti-racistes les plus racistes,
01:36:26 arranger les gens dans des cases, si vous êtes blanc, si vous êtes noir...
01:36:29 Et alors, pour venir juste à ce que tu disais sur Londres,
01:36:33 très, très juste, mais il y a des tribunaux musulmans.
01:36:36 Oui.
01:36:37 Comme tu sais, il y a des tribunaux.
01:36:39 Et je pense qu'un jour, c'est quelque chose qui arrivera en France.
01:36:43 Non seulement il y a des tribunaux musulmans,
01:36:45 mais en Angleterre, il y a des mariages religieux
01:36:48 qui tiennent lieu de mariages civils.
01:36:50 Or, ces dernières années, se sont multipliés des mariages de mineurs,
01:36:54 de jeunes filles mineures, des garçons également,
01:36:56 ce qui a amené le Parlement à légiférer
01:37:00 et à interdire les mariages de moins de 18 ans.
01:37:03 Justement, les mariages religieux ont pris une place très importante
01:37:06 dans la société britannique.
01:37:08 Après, en même temps, l'ascenseur culturel, j'ai envie de dire,
01:37:11 fonctionne aussi en Angleterre.
01:37:13 Le maire de Londres, le Premier ministre, sont d'origine,
01:37:16 sont issus de la diversité.
01:37:18 Donc, s'il vous plaît, il y a aussi un brassage politique qui se fait,
01:37:21 mais il est vrai que Londres...
01:37:23 J'ai essayé de parler avant François Calfon pour faire une parenthèse.
01:37:26 Mais non, vous adorez les parenthèses.
01:37:29 C'est pas toujours facile.
01:37:30 Avec ses parenthèses, il vous fait des discours à la fila castro.
01:37:33 Je pense que je vais y arriver.
01:37:35 Dans les années... Là aussi, je reviens, pardon,
01:37:37 je ne vais pas aller dans les années 80, hop,
01:37:39 je reviens dans les années 60.
01:37:41 Il y a eu quelqu'un de très important dans l'histoire
01:37:43 de la Ve République, très important.
01:37:45 Ça a été le grand opposant au général de Gaulle.
01:37:47 Le grand opposant.
01:37:48 C'était le président du Sénat.
01:37:50 Le président du Sénat s'appelait Gaston Bonairville.
01:37:52 Jamais, jamais, je dis bien jamais, dans les années 60, 70,
01:37:55 jamais Gaston Bonairville n'a été désigné comme quelqu'un de noir.
01:37:58 Jamais.
01:37:59 Parce que c'était quelque chose qui était, mais en dehors,
01:38:03 c'est-à-dire cette assignation à résidence
01:38:05 était quelque chose qui était en dehors de tous les commentateurs,
01:38:08 de gauche, de droite, etc., même d'extrême droite.
01:38:11 Je voulais rajouter, ça va dans le sens de ce que vous dites,
01:38:14 Joseph Macescaron, vous avez dit tout à l'heure,
01:38:16 et là je ne peux pas laisser passer ça, vous avez dit,
01:38:18 on se demande si ce n'est pas les antiracistes
01:38:20 qui sont les plus racistes.
01:38:21 Pardon, mais vous aviez eu un dégagement préalable
01:38:24 auquel j'adhérais en tout point, c'est-à-dire que l'universalisme
01:38:27 est notre modèle.
01:38:28 Et c'est l'antiracisme universaliste, c'est celui qui justement
01:38:32 refuse l'assignation identitaire, et celui-là, je pense qu'il faut,
01:38:35 au contraire, le promouvoir.
01:38:37 Et sur les questions de représentation, il était bon,
01:38:41 à une certaine époque, parce que la publicité,
01:38:43 parce que la représentation ne ressemblait pas à la société,
01:38:47 d'y intégrer de la diversité.
01:38:49 Par contre, cette logique...
01:38:51 Non, mais intégrer de la diversité, bien évidemment,
01:38:53 pour que ce soit représentatif de la société,
01:38:55 mais le problème actuellement, ce n'est pas de représenter
01:38:58 l'ensemble de la société, laissez-moi juste un instant
01:39:00 pour répondre, c'est de faire cela parce que,
01:39:03 par peur d'être accusé, ensuite, ou d'avoir des campagnes
01:39:06 de dénigration.
01:39:07 Je ne laisserai pas passer l'idée que ce seraient
01:39:09 les antiracistes qui seraient racistes, parce que ça,
01:39:11 c'est trop facile.
01:39:13 Par contre, moi, je pense que nous pourrions être d'accord.
01:39:17 Par contre, il faut un antiracisme républicain universaliste
01:39:21 qui refuse...
01:39:22 Parce que quand cette photo, on dit que ce ne sont pas
01:39:24 des londoniens, on préjuge, c'est un préjugé vis-à-vis
01:39:27 de cette famille dont on ne connaît aucune des orientations.
01:39:30 Eh bien, moi, je suis contre tous les préjugés et en cela,
01:39:33 je suis un antiraciste républicain universaliste.
01:39:36 D'accord, mais les mots ont un sens.
01:39:39 Moi, je suis antiraciste et je suis universaliste.
01:39:42 Voilà, je le précise.
01:39:43 - Moi, je vais citer mon propre cas.
01:39:46 Lorsque vous dites, par exemple, ça ne serait pas bien
01:39:48 parce que ce ne seraient pas des vrais londoniens,
01:39:50 vous supposerez qu'il y aurait d'autres londoniens,
01:39:52 et ça veut dire qu'on vous range dans des cases.
01:39:53 - Oui, j'ai bien compris.
01:39:54 - Moi, ce que je trouve, pour parler de mon cas,
01:39:56 je ne veux pas qu'on me catégorise comme d'origine immigrée,
01:39:58 d'origine asiatique ou autre chose,
01:40:00 mais qu'on me catégorise comme français.
01:40:01 Et quand on vous range dans des cases de couleur, etc.,
01:40:04 ou de religion, je trouve quand même que ça a un brin
01:40:07 quand même un peu raciste de vous coller dans des cases
01:40:09 et de vous coller des étiquettes.
01:40:10 - Je comprends bien.
01:40:11 Mais la lutte contre les discriminations, en soi,
01:40:13 n'est pas un mauvais combat.
01:40:14 - Non.
01:40:15 - La question, c'est l'inversion des valeurs, c'est-à-dire
01:40:17 de casser le creuset commun au nom de la lutte
01:40:19 contre les discriminations.
01:40:20 - Mais les nuances sont importantes.
01:40:22 - Cette photo et son commentaire, surtout, c'est du racisme.
01:40:25 C'est du racisme.
01:40:26 - Oui, quand même.
01:40:27 - C'est un peu de racisme, d'une violence.
01:40:29 Oui, londonien, vrai londonien.
01:40:31 Donc, ces personnes, parce qu'elles seraient blanches,
01:40:33 ne seraient pas des vrais londoniens.
01:40:34 - On avait bien compris.
01:40:35 - Ah oui, c'est ça.
01:40:36 Et l'auteur de cette photo est certainement
01:40:38 un anti-racisme convaincu.
01:40:39 Je n'en doute pas une seule.
01:40:40 - Non, après, l'auteur de la photo, en tout cas,
01:40:42 ce qui choque, c'est le commentaire.
01:40:44 Donc, voilà, on n'est pas l'auteur de la photo,
01:40:46 mais c'est en tout cas le commentaire
01:40:48 qui a été apposé sur cette photo.
01:40:50 Il nous reste deux, trois minutes.
01:40:51 Je voulais terminer cette émission,
01:40:53 parce que j'ai regardé ce qui se passait
01:40:56 sur France Culture.
01:40:57 Il y a eu des podcasts qui ont été réalisés
01:41:00 sur les films qui ont changé le monde.
01:41:02 Et un podcast m'a interpellé, tout simplement.
01:41:05 On parlait tout à l'heure de l'idéologie
01:41:07 qui peut amener parfois à des contresens.
01:41:10 Il s'est intéressé, donc, ce podcast
01:41:13 au film Into the Wild.
01:41:14 Et selon France Culture, ce film
01:41:16 offre une véritable plongée dans les grands espaces
01:41:18 de l'Ouest américain, du Mexique, de l'Afrique latine.
01:41:20 Il convoque les écrits taureaux de Jack London
01:41:21 pour nous rappeler qu'une autre manière
01:41:23 d'habiter le monde existe.
01:41:25 J'ai lu l'article et en gros, il est dit
01:41:27 que le personnage principal d'Into the Wild
01:41:30 était à la recherche de la sobriété,
01:41:32 pour parler de sobriété écologique,
01:41:35 du fait qu'il était à la recherche
01:41:38 d'une écologie plus pure,
01:41:39 de se rapprocher de la nature.
01:41:41 Sauf que c'est un contresens,
01:41:42 il était à la recherche de l'état de nature,
01:41:46 c'est-à-dire s'abroger de toutes
01:41:49 les règles politiques, juridiques
01:41:51 ou morales de la société.
01:41:52 C'est vrai que parfois, par idéologie,
01:41:54 on en arrive à faire des contresens
01:41:56 et même à les diffuser comme cela.
01:41:57 Bon, salut nos confrères.
01:41:59 Vous en pensez quoi ?
01:42:00 Moi, je ne peux pas m'exprimer,
01:42:01 je ne connais pas le film.
01:42:02 C'est vrai ? Vous ne l'avez jamais vu ?
01:42:03 Je ne l'ai jamais vu.
01:42:04 C'est une belle histoire qui...
01:42:07 Je ne vais pas vous raconter la fin.
01:42:09 Je ne vais pas vous raconter la fin.
01:42:10 Mais malheureusement, la fin,
01:42:12 ça se termine mal.
01:42:14 Je voudrais juste dire,
01:42:15 puisque vous avez dit qu'il existe des biais,
01:42:17 moi, je ne crois pas et je ne souhaite pas,
01:42:19 autrement, je ne serais pas sur ce plateau,
01:42:21 je ne souhaite pas la neutralité journalistique.
01:42:23 Je ne crois pas à la neutralité.
01:42:24 La neutralité, c'est une forme d'idéologie.
01:42:26 Donc après, et moi, comme ça a été dit,
01:42:29 j'aime la confrontation.
01:42:30 Donc c'est très bien qu'on annonce la couleur,
01:42:32 d'une certaine manière.
01:42:33 On aura, à partir de la semaine prochaine
01:42:35 ou dans 15 jours,
01:42:36 deux journaux le dimanche.
01:42:39 Vous m'avez parlé,
01:42:40 mais je me reprends moi-même
01:42:41 et je me frappe les doigts à la règle en fer.
01:42:43 Eh bien, très bien, chacun se fera son idée,
01:42:45 voire lira les deux journaux,
01:42:47 ce qui est moi et qui fera une opinion, tout simplement.
01:42:49 Moi, ça me fait penser à l'ancien ministre de l'écologie
01:42:52 qui était de gauche, Yves Cochet,
01:42:55 qui a complètement changé de vie
01:42:57 et qui s'isole du monde entier,
01:42:59 qui est en train, effectivement,
01:43:01 de chercher un mode de vie.
01:43:02 Des années.
01:43:03 Voilà, si c'est ça, un projet politique, écologie,
01:43:05 c'est de sortir du monde.
01:43:06 Non.
01:43:07 Et donc, effectivement,
01:43:08 je pense que c'est un drôle de choix.
01:43:10 Très beau film, en tout cas,
01:43:11 si vous ne l'avez pas vu,
01:43:12 je vous invite à le regarder tout de même.
01:43:14 L'histoire est tout de même magnifique
01:43:16 pour cette recherche de l'essence, malheureusement,
01:43:18 de l'état de nature.
01:43:21 C'est extrêmement intéressant.
01:43:23 Après, voilà, malheureusement,
01:43:25 il y a des biais parfois idéologiques,
01:43:27 mais on peut lire et écouter France Culture.
01:43:30 C'est tout de même un podcast d'une heure,
01:43:32 si vous voulez l'écouter en entier.
01:43:34 Merci beaucoup pour cette émission à tous les quatre.
01:43:36 Ça vous a plu ?
01:43:37 Merci.
01:43:38 On se retrouve ce soir à 20h pour l'heure des produits.
01:43:40 Merci.
01:43:41 Merci.

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