L'Heure des Pros Été (Émission du 12/08/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle semaine de l'heure des pros 1.
00:00:06Nous sommes ensemble jusqu'à 11h, nous sommes le 12 août, le jour d'après. Au revoir les JO, c'était bien, c'était chouette.
00:00:14Et maintenant, oui maintenant, eh bien il va falloir se réveiller ou prolonger, prolonger ces instants de bonheur, de joie ou de communion.
00:00:21On peut rêver, sait-on jamais ? On va s'en parler évidemment avec mon équipe que je vous présente dans quelques instants.
00:00:26Mais tout de suite, on va faire un premier tour de l'information avec Marine Sabourin que je salue en ce lundi. Comment allez-vous Marine ?
00:00:33En pleine forme.
00:00:35La dissolution de l'Assemblée nationale n'a rien gâché. La compétition des JO, c'est ce qu'affirme Emmanuel Macron dans les colonnes du journal L'Équipe.
00:00:44Le président de la République qui fait d'ailleurs un parallèle entre le comportement des Français pendant les Jeux et les résultats des législatives.
00:00:50Le message envoyé est très cohérent, dit-il, c'est travailler ensemble.
00:00:54Il va faire très chaud encore aujourd'hui. La vigilance orange canicule est élargie à 40 départements.
00:00:59Aujourd'hui, les températures vont avoisiner les 40 degrés selon Météo France. Les autorités appellent à la plus grande vigilance.
00:01:06Et puis la Grèce est frappée de plein fouet par d'importants incendies. Certains sont toujours hors de contrôle.
00:01:11Les flammes menacent les environs d'Athènes et notamment la ville de Marathon. Des centaines de personnes ont été évacuées, écoutez l'une d'entre elles.
00:01:19Derrière ces montagnes se trouvent toutes les oliveraies. Toutes les olives ont brûlé. Et cette année a été une bonne année pour l'huile d'olive.
00:01:28À partir de maintenant, nous ne savons vraiment pas ce qui nous attend. Nous ne savons pas si et quand l'incendie se terminera.
00:01:33Le front de l'incendie est énorme. Il s'étend sur plus de 40 kilomètres, du début à la fin de la ligne de front. Il est énorme et incontrôlable.
00:01:44C'est à vous Thierry pour l'heure d'épreuve.
00:01:46Merci beaucoup et on vous retrouve dans 30 minutes. C'est bien ça. Le rendez-vous est pris.
00:01:50Allez, je vous présente mon équipe du lundi. Des fidèles Naïma M. Fadel, essayiste. Bonjour Naïma.
00:01:54Bonjour Thierry.
00:01:55Comment allez-vous ?
00:01:56Très bien et vous ?
00:01:57Très bien, formidable.
00:01:58Bernard Cohen Haddad, président. Pardon ?
00:02:00Ça roule.
00:02:01Ah oui, ça roule. Tout roule. Bernard Cohen Haddad, président du cercle de réflexion Athiènes Marcel. Bonjour.
00:02:05Bonjour Thierry et bonjour au jour d'après comme vous l'avez dit.
00:02:08Exactement. Nathan Devers. Vous avez vu, vous avez failli arriver en retard et j'ai lancé cette petite cagnotte.
00:02:14Je vous expliquerai pourquoi.
00:02:15D'accord. Ok. Vous l'avez échappé mal. Et notre ami Georges Fenech, ancien magistrat.
00:02:21Je suis ravi de vous avoir à mes côtés. Comme le chante Jean-Louis Aubert. Voilà, c'est fini.
00:02:26Nos deux mains se dessertent de s'être trop serrées. La foule nous emporte chacun de notre côté et c'est fini.
00:02:33Et oui les JO, c'est fini les amis. Avant de vous faire réagir évidemment, parce que je suppose que vous avez regardé la cérémonie,
00:02:40on va s'y replonger. Les meilleures images avec Kylian Salé.
00:02:45À la tombée de la nuit, le nageur Léon Marchand, quadruple champion olympique à Paris, s'avance dans le jardin des Tuileries.
00:02:52Il récupère la lanterne et éteint la vasque olympique.
00:03:00Au stade de France, les porte-drapeaux font leur entrée, emmenés par la Grèce et les Français Pauline Ferrand-Prévot et Antoine Dupont.
00:03:06À leur tour, tous les athlètes entrent pour un dernier tour de piste. Quelques minutes plus tard, un karaoké géant est organisé.
00:03:19La seconde partie du spectacle retourne aux origines des Jeux olympiques, avec une référence à Niké, la déesse de la victoire.
00:03:26La dernière partie est plus festive, avec les groupes français de musique RFNX, avant le bilan fait par Tony Estanguet.
00:03:33Vous avez toutes et tous été au rendez-vous. La France a été au rendez-vous. On se voyait comme un peuple d'irréductibles râleurs.
00:03:43On s'est réveillés dans un pays de supporters déchaînés qui ne veulent plus s'arrêter de chanter.
00:03:49L'acteur Tom Cruise descend du stade de France en rappel. Puis Léon Marchand, Teddy Riner et quatre autres athlètes éteignent la flamme olympique.
00:03:58La cérémonie se termine avec Iseult et la reprise de la chanson My Way.
00:04:07Rendez-vous dans quatre ans à Los Angeles, la cité des anges.
00:04:14Et oui, c'est fini. Alors, je ne vous ai pas posé la question. Evidemment, vous voulez tous regarder cette cérémonie.
00:04:22Vous saviez que vous étiez invité ce matin dans l'ordre des pros. Vous aviez peur de l'interrogation orale.
00:04:28J'avais envie de la regarder pour aussi me faire une idée par rapport à la cérémonie d'ouverture qui était aussi très magique.
00:04:36Mais certains tableaux étaient regrettables. Certains éléments m'ont un petit peu gênée.
00:04:45Et donc j'attendais effectivement cette cérémonie de clôture. Moi, je l'ai trouvée très belle, cette cérémonie, très magique.
00:04:52C'était la liège. J'ai beaucoup aimé les athlètes tous ensemble au stade de France.
00:04:59Voilà, moi, j'ai beaucoup aimé. Et je trouve que le pari est gagné aussi pour Monsieur Estanguet parce que c'est vrai que c'était...
00:05:07On va y revenir plus en détail, notamment sur le discours de Tony Estanguet. Il y a plein de petits messages qui ont été glissés.
00:05:12Mais d'abord, vos avis généraux, Bernard.
00:05:16D'abord, Thierry, je trouve un peu dommage qu'on fasse une cérémonie de clôture et qu'il n'y ait pas un lien plus immédiat avec les Jeux Paralympiques.
00:05:25C'est vrai, c'est le 26 août.
00:05:27On parle d'inclusivité dans le sport, on parle d'inclusivité dans la ville, on parle d'inclusivité dans la cité.
00:05:32Et on va attendre trois semaines avant de repartir sur des Jeux qui seront quand même des Jeux médiavotés.
00:05:38Je trouve ça un peu dommage.
00:05:39Moi, je pense qu'il aurait été bien peut-être de ne pas éteindre la flamme et de montrer qu'aujourd'hui, le Paralympique, c'est aussi de l'Olympique.
00:05:45Ça, c'est le premier point.
00:05:46Deuxième point, on a eu une cérémonie qui était moins créative, moins militante, fort heureusement moins politique, plus cohérente aux valeurs et aux principes de l'Olympique,
00:05:57qui mettait en valeur aussi les athlètes.
00:05:59Ça, c'était assez important.
00:06:00Moi, j'ai trouvé ça assez joli.
00:06:01Qui mettait en valeur les réussites.
00:06:03C'était un spectacle musical, beaucoup de belles musiques et qui s'est terminé aussi après une soirée sombre, puisqu'on restait en France un peu dans la nuit, vers la lumière de la côte américaine.
00:06:18Et ça aussi, c'était très beau, ce sable et ces chanteurs de Los Angeles.
00:06:22Moi, j'ai trouvé qu'il y avait ce beau conflit entre l'urbain et la plage.
00:06:28Nathan, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:06:31J'ai passé une très bonne partie de la soirée ici, mais j'en ai vu des morceaux, notamment quand j'étais entre deux émissions.
00:06:41J'ai trouvé que c'était une très belle cérémonie.
00:06:43J'ai vu surtout le début.
00:06:45Vous savez, qui était dans la ville de Paris, qui était tournée dans les tuileries, avec la Vasque qui s'éteint, Léon Marchand qui arrivait.
00:06:53Il y avait plein d'athlètes autour de lui.
00:06:55C'était au moment du crépuscule, et j'ai trouvé qu'il y avait énormément de poésie, rien que dans cette image.
00:07:01Alors, ce n'est pas tellement la cérémonie en elle-même seulement, c'est aussi le rayonnement de Paris.
00:07:07La joie que je pense qu'on a tous, c'est de se dire que la France et que la ville de Paris ont pu montrer au monde entier à quel point elles étaient belles,
00:07:17et à quel point elles étaient encore belles dans le sens où elles ont de l'avenir.
00:07:20Ensuite, la cérémonie en elle-même.
00:07:22En effet, je l'ai trouvée très belle.
00:07:24Je l'ai trouvée surtout qu'elle était émouvante parce qu'elle nous rappelait les deux semaines un peu de miracle, de joie que nous avons vécu.
00:07:31Je l'ai trouvée un tout petit peu moins, vous avez dit, créative, audacieuse.
00:07:36Moins de risque.
00:07:38Moins risqué.
00:07:39Mais je comprends.
00:07:41À la limite, il y a eu une cérémonie d'ouverture qui était très très très audacieuse, ouverte dans Paris, sur la Seine, sur 7 km.
00:07:48Il y a eu deux semaines qui étaient aussi avec des images à couper le souffle.
00:07:51Là, il y avait, je pense, une ambiance aussi de soulagement un peu, de se dire, voilà, on l'a fait et ça s'est très bien passé.
00:07:57Et la cérémonie disait un petit peu cela.
00:07:59Oui, et puis je trouve ça plutôt sympa également de mettre en exergue ce qu'on appelle la French Touch avec les groupes comme Phoenix, Air, etc.
00:08:06C'était plutôt sympathique.
00:08:08Allez, je termine.
00:08:09Je termine avec vous, mon cher Georges.
00:08:11Je sais de quoi vous allez me parler, évidemment.
00:08:13Il y a une image qui peut-être vous a mis mal à l'aise et on en a parlé hier longuement.
00:08:20Ah ben, je vois.
00:08:21Non, non, mais pas du tout.
00:08:22Moi, ce qui m'a surtout frappé, c'est le visage des athlètes qui respiraient le bonheur, la joie, l'amour, tous ensemble.
00:08:35Vraiment, on les sentait.
00:08:37C'était quelque chose d'absolument extraordinaire.
00:08:40Ça, c'est ce qui m'a le plus ému, je dirais.
00:08:43Et puis, la scénographie était quand même exceptionnelle.
00:08:47Il y avait un côté opéra qui n'est pas simple à faire.
00:08:51Non.
00:08:52En plus, un piano suspendu, un côté science-fiction avec cet insecte doré qui descendait.
00:09:01Il joue à l'archéologue et qui retrouve la Grèce, etc.
00:09:04C'est formidable, cette scénographie.
00:09:06C'est très beau, ces projections, justement, à Sway Tribune.
00:09:08Absolument exceptionnel.
00:09:10Vraiment, c'était une très belle cérémonie.
00:09:13Je n'en dirai pas plus.
00:09:15Oui.
00:09:16Je ne vous parle pas de l'arrivée de Tom Cruise.
00:09:19Il y a une fausse note pour moi, celle-ci.
00:09:22Elle m'appartient parce que je…
00:09:25Mais ça se défend, je vous comprends.
00:09:27Voilà.
00:09:28Ma vie professionnelle a été consacrée en grande partie…
00:09:31Ça fait beaucoup agir, votre intervention hier.
00:09:33À la défense, plus vulnérable contre les organisations sectaires.
00:09:37Ça fait beaucoup agir sur les réseaux sociaux, j'ai eu plein de messages.
00:09:39Pour moi, Tom Cruise, qui est un grand acteur, je ne peux pas omettre aussi qu'il est l'un des plus hauts responsables
00:09:46d'une organisation qui a été condamnée en France à deux reprises,
00:09:50qui a été condamnée dans ses structures.
00:09:52Pas les individus, c'est la personne morale.
00:09:55Les structures parisiennes ont été condamnées pour escroquerie, abus de faiblesse.
00:10:01Je ne peux pas omettre cet aspect des choses.
00:10:05Voilà. Maintenant, chacun en pensera ce qu'il voudra.
00:10:08Justement, on a interrogé les Français qui étaient à cette cérémonie.
00:10:15Écoutez-les.
00:10:16Ensuite, je vois qu'on s'interroge et qu'on réfléchit sur le discours de Tony Estanguet.
00:10:20J'aimerais avoir votre avis sur le discours.
00:10:22Je l'ai trouvé très intéressant.
00:10:24Je ne sais pas, mais quelque chose me dit que potentiellement,
00:10:28s'il y avait un gouvernement de coalition…
00:10:30Je ne sais pas.
00:10:31Je ne dis ça, je ne dis rien, mais il y a eu beaucoup de messages.
00:10:35Non, je n'ai pas dit ça.
00:10:37Je ne franchisse pas là, mais quand même, il y a eu un discours.
00:10:40Je ne sais pas.
00:10:41Allez, on écoute les réactions des Français qui assistaient, et pas qu'eux d'ailleurs.
00:10:46Il y a quand même des énergies positives.
00:10:49Franchement, ça fait plaisir.
00:10:52Ça fait du bien, même s'il y a eu quelques longueurs, on les prend, ces moments-là.
00:10:56Pour moi, l'espoir olympique était toujours là, toujours bien représenté.
00:11:01Ça laisse quand même toujours…
00:11:03Pour moi, c'est des messages d'union de tous les peuples,
00:11:05et c'est ça le plus important, ce qu'il faut retenir en fait.
00:11:08Cette ode à la paix dans le message du président du CIO était très très beau.
00:11:13J'espère que les dirigeants des pays du monde entier vont écouter.
00:11:16On veut la paix.
00:11:17Très belle cérémonie.
00:11:18C'est une belle réaction également, cette intervention.
00:11:21Tony Estanguet qui disait, on était un peuple de râleurs,
00:11:25on est devenu un pays de supporters déchaînés.
00:11:28Comment avez-vous jugé le discours de Tony Estanguet et les uns et les autres ?
00:11:34Vous demandez aux uns ou vous demandez aux autres ?
00:11:36À vous quatre.
00:11:38J'étais là…
00:11:40Il a beaucoup parlé de la France.
00:11:42Il a beaucoup parlé de la France.
00:11:43Beaucoup.
00:11:44Oui, c'est un discours politique.
00:11:45C'est un discours politique.
00:11:46On est d'accord.
00:11:47Je l'ai ressenti comme un discours.
00:11:48Moi aussi.
00:11:49C'est pour ça que je voulais avoir votre avis ce matin.
00:11:50Politique au bon sens du terme.
00:11:52Oui, mais il y a plein de messages.
00:11:53La France qui se retrouve des râleurs.
00:11:56C'était un pays de supporters déchaînés.
00:11:59Il a raison.
00:12:00Il a raison.
00:12:01Une France qui se retrouve, qui est fière d'elle-même, etc.
00:12:04Et qui avance.
00:12:05Je trouve que c'est un discours politique dans l'absence du terme
00:12:07pour reprendre l'étymologie grecque, polis, la cité,
00:12:10la Paris qui a sublimé le monde entier.
00:12:13J'ai bien aimé le discours de Tony Estanguet, Nathan.
00:12:17Oui, je trouve qu'il était également très fort ce discours.
00:12:21Parce qu'en fait, il y a eu une manière dont peut-être les Jeux olympiques
00:12:24ont été perçus dans le monde entier.
00:12:26Je pense que les regards que les Français ont eus sur cet événement
00:12:30ne pouvaient pas être exempts de toute, non pas arrière-pensée,
00:12:33mais de toute coloration politique.
00:12:35Ce que je veux dire par là, c'est que juste avant le début des Jeux olympiques,
00:12:39nous étions quand même dans une situation qui était particulièrement névrotique,
00:12:44qui était particulièrement complexe,
00:12:46qui était une crise inédite de toute l'histoire de la Ve.
00:12:49Crise politique, crise de régime peut-être,
00:12:52crise constitutionnelle demain, on le verra,
00:12:54ou crise gouvernementale.
00:12:55Et il y avait une situation de fracture absolue.
00:12:58Et un état de fracture dont on a vu au moment du deuxième tour des élections législatives
00:13:05qu'il avait un côté, si vous voulez, indépassable.
00:13:07Trois blocs qui ne peuvent pas former de gouvernement.
00:13:10C'était un peu comme la métaphore de trois Frances qui n'ont plus rien à se dire.
00:13:14Si vous voulez, trois blocs politiques qui ne veulent pas travailler ensemble,
00:13:17parce que c'est littéralement ça,
00:13:19est-ce que ce n'est pas derrière se dire,
00:13:21voilà, vous avez aujourd'hui trois Frances politiques
00:13:23qui ne veulent plus appartenir au même réel,
00:13:25qui ne voient pas le réel de la même manière, etc.
00:13:27Et dans ce contexte-là, particulièrement nerveux,
00:13:31et ce n'est pas rien d'être nerveux quand il commence à faire chaud en été, etc.
00:13:35Les Jeux olympiques nous ont montré que ce n'était que des fractures politiques.
00:13:39Et que c'est heureux, dans une démocratie, qu'il y ait des fractures politiques.
00:13:43Si on commençait à vouloir un peuple absolument homogène,
00:13:47univoque, qui pense les choses d'une seule voix,
00:13:49ce ne serait plus la démocratie.
00:13:51Mais ça nous a montré que nos fractures démocratiques
00:13:55et nos fractures politiques n'empêchent pas l'unité nationale,
00:13:58n'empêchent pas l'unité de la société,
00:14:00n'empêchent pas l'unité du bonheur.
00:14:02Et je pense que c'est en cela que le moment que nous avons vécu
00:14:05était très politique, mais je le dis avec un grand P,
00:14:07au sens de ce que disait Georges tout à l'heure, de la police,
00:14:10de comment arrivons-nous à construire notre cité.
00:14:12Et c'est pour ça que le discours de Tony Stanguet
00:14:14était particulièrement important et attendu aussi,
00:14:16après tout ce qu'on a pu dire, etc.
00:14:18Et j'ai trouvé très intéressant son discours.
00:14:20Naïma.
00:14:21Oui, moi je l'ai trouvé que c'était un discours effectivement politique,
00:14:24mais qu'il réglait un peu ses comptes avec classe, si je puis dire.
00:14:28Oui, je trouvais élégant.
00:14:30Parce que c'est quelqu'un un peu de rond.
00:14:32Parce qu'il réglait ses comptes parce qu'il a été beaucoup aussi critiqué, lui.
00:14:36L'organisation de ses jeux.
00:14:39Tout le monde a critiqué avant.
00:14:41Beaucoup l'ont critiqué.
00:14:45Se sont beaucoup inquiétés aussi de la sécurisation des différents sites,
00:14:51de l'audace liée aussi à la cérémonie d'ouverture qui devait se faire sur la Seine, etc.
00:14:57Donc effectivement, aujourd'hui, il savoure aussi la satisfaction
00:15:01que ces jeux soient une réussite.
00:15:04Et puis voilà, dans son discours, un petit tacle.
00:15:07Le peuple de Raveleur.
00:15:09Mais c'est vrai, il a raison.
00:15:11On est des râleurs, les Français et nous.
00:15:13C'est normal.
00:15:15Et puis c'est normal parce qu'on est un peuple aussi qui débattons,
00:15:18et tant mieux, qui disons aussi nos ressentis.
00:15:21Et c'est vrai que les ressentis qu'on avait,
00:15:23d'ailleurs tout le monde avait ses ressentis liés à l'insécurité.
00:15:26Rappelez-vous, même le ministre de l'Intérieur nous a dit
00:15:30qu'il y avait aussi des inquiétudes liées à la sécurisation des lieux,
00:15:33liées à la sécurisation par rapport au risque d'attentat,
00:15:37dont on était aussi ciblé par Daesh, notamment.
00:15:42Et puis aussi, il a pu faire tout ce travail aussi de scanner
00:15:46certains agents de sécurité qui ont travaillé sur les différents sites
00:15:52au niveau de la sécurisation aussi.
00:15:54Bernard, votre regard sur le discours de Tony Spangler.
00:15:57Oui, comme ça a été dit auparavant, c'était un discours sur la police,
00:16:01d'une manière grecque, ce terme grec,
00:16:03comment on vit en société de manière apaisée.
00:16:06Et ça, ça a été une réussite, ce discours.
00:16:08Moi, j'ai juste tiqué, pour être un peu dissonant,
00:16:11sur l'expression pays de rebelles, pays de supporters.
00:16:15On sait très bien que les supporters ne sont pas toujours très sages
00:16:17et que parfois ils sont un peu radicaux.
00:16:19Mais moi, j'adore la France rebelle.
00:16:21J'adore la France des monts Rostand, de l'Aiglon, de ces flambards,
00:16:26de ces rebelles qui créent la République,
00:16:28qui créent la liberté et qui la défendent.
00:16:30C'est ça aussi que j'aime.
00:16:31Donc attention de ne pas trop s'endormir.
00:16:34Notre but, c'est de rester éveillés pour défendre nos valeurs,
00:16:36nos principes rebelles du cas, notre liberté de conscience
00:16:39et aussi la liberté du respect de chacun dans sa religion.
00:16:42Dans quelques instants, on va être avec notre ami Patrick Montel,
00:16:45qu'on ne présente plus évidemment.
00:16:47J'avais envie de la voir et de l'écouter,
00:16:49qui connaît par cœur les JO et que je salue.
00:16:52Bonjour Patrick, merci d'avoir accepté mon invitation ce matin.
00:16:55Avant de vous voir réagir sur ces JO, et j'ai hâte,
00:16:58on va voir le bilan sportif, exceptionnel.
00:17:01On voit tout ça avec Mathilde Espinasse,
00:17:03et on ouvre le dialogue avec vous, mon cher Patrick.
00:17:07C'était les deux objectifs affichés avant le début de ces JO,
00:17:10terminés dans le top 5 au classement des médailles,
00:17:13en remporté au moins 60, donc oui, contrat rempli.
00:17:16Quelques nuances à apporter tout de même.
00:17:18Il n'y a eu que 16 médailles d'or pour cette équipe de France.
00:17:21Beaucoup de finales ont été perdues du côté des athlètes français.
00:17:25Ça s'est joué parfois à rien.
00:17:27Il n'a manqué que deux centièmes à Sirena Samba Maïla
00:17:30pour remporter la médaille d'or.
00:17:31Il n'a manqué que deux points à l'équipe de France féminine de basket
00:17:34pour s'imposer dans la finale face à Team USA.
00:17:37Beaucoup de satisfaction tout de même du côté de cette équipe de France,
00:17:40avec notamment Léon Marchand,
00:17:42évidemment, lui qui a remporté quatre médailles d'or.
00:17:45Forcément, s'il n'avait pas été là, le bilan français,
00:17:47il aurait été tout autre.
00:17:49Mais il fait partie de ces champions célèbres
00:17:52qui ont répondu présent.
00:17:53On pense à lui, on pense à Teddy Riner également,
00:17:55à Antoine Dupont aussi.
00:17:57Mais ces Jeux olympiques, c'est comme d'habitude,
00:18:00ils ont permis aussi de faire briller des athlètes
00:18:02qui ne sont pas habitués à la lumière.
00:18:05En tout cas, tous ont participé,
00:18:07ont permis de faire de ces Jeux une grande et belle fête réussie
00:18:10parce que oui, le bilan général, c'est que ces Jeux olympiques,
00:18:13eh bien, ça a été une réussite.
00:18:16Bonjour, merci d'être avec nous.
00:18:18Quelle claque !
00:18:19Quels Jeux olympiques !
00:18:22Eh bien, je suis content de vous entendre parler comme ça
00:18:24parce que c'est vrai,
00:18:26ce sont des Jeux olympiques inoubliables.
00:18:28Vous savez, ce sont mes 13e Jeux olympiques.
00:18:30Et honnêtement, sans chauvinisme aucun,
00:18:33ce sont les plus réussis, ce sont les plus beaux.
00:18:36Qu'est-ce que vous retenez comme image ?
00:18:37Il y en a tellement, tellement, tellement.
00:18:39C'est une question difficile.
00:18:41Oui et non, parce qu'en réalité,
00:18:44l'image que je retiens pour avoir pris les transports en commun,
00:18:47pour avoir pratiquement visité tous les sites,
00:18:50c'est le bonheur des gens.
00:18:52Les gens, monsieur, madame, tout le monde.
00:18:55Vous savez, dans le métro, que je prends très souvent,
00:18:57les gens se font la gueule en permanence.
00:18:59Eh bien là, les gens étaient ouverts les uns vis-à-vis des autres.
00:19:02On parlait, on chantait.
00:19:04Il y avait vraiment quelque chose que je n'avais plus connu depuis mon enfance.
00:19:08Et les bénévoles, les bénévoles qui chantaient dans la rue,
00:19:11les bénévoles qui inlassablement venaient vers nous, nous tendaient la main,
00:19:15ce sont eux, véritablement, mes héros des JO.
00:19:19Et désolé si je prends un peu le contre-pied de l'arithmétique, du classement,
00:19:23de savoir s'il vaut mieux être cinquième, sixième,
00:19:26si une médaille d'or vaut, si deux médailles d'argent valent une médaille d'or,
00:19:29je n'en sais rien.
00:19:30Moi, en tout cas, ma médaille d'or du cœur,
00:19:32ce sont pour les bénévoles et ce sont pour ces gens heureux
00:19:35que j'ai croisés pendant 15 jours.
00:19:37Et vous avez raison de le souligner.
00:19:39Patrick, sincèrement, est-ce que vous attendiez une telle réussite
00:19:42avec l'expérience qui est la vôtre, votre parcours,
00:19:46et puis toutes les critiques qui ont été émises avant ces JO ?
00:19:50Là, c'était une vague de faux, un tsunami.
00:19:54Exactement.
00:19:55Il y avait pas mal d'interrogations normales, je veux dire,
00:19:59parce que transformer Paris en un stade géant,
00:20:02ça ne s'était jamais fait, évidemment.
00:20:04Donc, ce n'était pas sans risque, c'est clair.
00:20:07Mais ça s'est remarquablement passé, vraiment.
00:20:10Moi, jamais j'ai ressenti vraiment le moindre problème de sécurité.
00:20:15Et avec les forces de l'ordre, je crois que c'était souligné par ailleurs,
00:20:19il y a eu une sorte de fraternisation que je n'imaginais même pas possible.
00:20:24Donc, franchement, tout s'est bien passé.
00:20:26Il n'y a pas eu de couacs énormes.
00:20:29Les sites étaient magnifiques.
00:20:31Les épreuves étaient extraordinaires.
00:20:34Et franchement, non, il n'y a rien à dire.
00:20:37Et il faut mettre tout le monde dans la même réussite.
00:20:41Franchement, c'était un bonheur ces 15 jours.
00:20:46Et n'en des places à certains, nos athlètes français,
00:20:50ils ont été magiques.
00:20:52Qui vont en retenir ? Il y en a plein, évidemment.
00:20:54C'est difficile, parce qu'ils ont tous été magiques.
00:20:56Ils nous ont tous fait rêver.
00:20:58Même les basketteurs.
00:20:59Moi, je suis basketteur, même si on a eu la médaille d'argent.
00:21:01Mais quel match incroyable !
00:21:02Aussi bien chez les féminines.
00:21:04C'est quoi, votre tiercé ?
00:21:06C'est sans doute l'exploit des Jeux, côté français.
00:21:10Vous l'avez vu hier, ce match de basket de fou.
00:21:12On ne donnait pas une chance sur 100 à cette équipe de France féminine
00:21:17qui est allée pousser Team USC dans ses retranchements.
00:21:22Puisque vous me parliez des héros de ces Jeux,
00:21:25il y en a trois.
00:21:26Pourquoi il y en a trois ?
00:21:27Parce que ces trois-là jouent des rôles différents.
00:21:29Il y a Teddy Riner.
00:21:30Parce que Teddy Riner, c'est celui qu'on aimerait avoir comme garde du corps.
00:21:34Celui qui nous permettrait de faire un peu n'importe quoi dans la rue
00:21:37sans risque d'être embêté.
00:21:40Et puis, il y a Léon Marchand.
00:21:41Léon Marchand, c'est quoi ?
00:21:42C'est le gendre idéal.
00:21:44C'est celui que, lorsqu'on a une fille, on rêve qu'il épouse Léon Marchand.
00:21:48Et puis, le dernier, c'est qui ?
00:21:49C'est Félix Lebrun.
00:21:50Parce que Félix Lebrun, il nous ressemble.
00:21:52Et puis, on se dit, ce n'est pas possible.
00:21:53Je l'avais en classe à côté de moi.
00:21:55Je n'ai jamais pensé qu'il jouait aussi bien au tennis de table.
00:21:57Donc, voilà.
00:21:58Ces trois héros résument un peu toute la réussite de cette équipe de France
00:22:04et surtout le fait qu'on s'identifie à eux.
00:22:07Ça, c'est important.
00:22:08Juste un mot sur l'athlétisme.
00:22:11On a une médaille quand même.
00:22:13Mais je ne peux pas ne pas vous interroger sur l'athlétisme.
00:22:16L'athlétisme est un sport universel.
00:22:19Est-ce que vous connaissiez Sainte-Lucie ?
00:22:21Est-ce que vous connaissiez la Grenade ?
00:22:23Oui.
00:22:24Moi, je connais.
00:22:25Georges Fenech connaît.
00:22:26Moi, je connais aussi.
00:22:27Saint-Kitts-et-Nevis, oui.
00:22:30On a perdu Patrick dès qu'on parle de l'athlétisme.
00:22:32Non, je suis revenu.
00:22:33Je suis de retour.
00:22:34Vous êtes là.
00:22:35Je suis de retour.
00:22:36Ce que je veux dire, c'est que la géographie de l'athlétisme
00:22:39n'a rien à voir avec la géographie de l'escrime ou du judo.
00:22:43Par conséquent, il faut remettre un peu les choses en perspective
00:22:47et être champion olympique d'athlétisme,
00:22:49c'est être réellement le meilleur du monde
00:22:51parce que tout le monde, avec une paire de baskets et des shorts,
00:22:55peut se mesurer les uns avec les autres.
00:22:58Vous avez vu, Maître Georges Buffet,
00:22:59qu'il demande à ce qu'on augmente le budget du ministère des Sports.
00:23:04Ça, c'est un vœu pieux.
00:23:06Et puis, pour mémoire, on se souvient que Fermion Mahaudou
00:23:09avait dit que la France, ce n'était pas un pays de sportifs.
00:23:13Mais là, force est de constater qu'on a démontré
00:23:18qu'on était un grand pays de sport, néanmoins.
00:23:20Je ne sais pas.
00:23:21En tout cas, il y a un truc qui est important dans ce que vous dites
00:23:23et qui est sous-jacent à ce que vous dites, c'est l'héritage.
00:23:25C'est-à-dire, est-ce que les gamins qui ont rêvé
00:23:28devant tous ces champions dont on parle,
00:23:30est-ce que ces gamins qui vont aller se présenter
00:23:32dans des clubs, dans des piscines, etc.,
00:23:36est-ce qu'ils vont être accueillis ?
00:23:38Est-ce qu'on va réussir au niveau des infrastructures
00:23:40à leur offrir une possibilité de bouger ?
00:23:42Aujourd'hui, on est dans une société
00:23:44où les gamins ont perdu 40% de leur capacité cardiopulmonaire,
00:23:48où les gamins sont accros aux écrans.
00:23:50Le sport, c'est formidable pour leur permettre de sortir de là.
00:23:54Les Jeux les ont fait rêver.
00:23:56Est-ce qu'on est en capacité de les accueillir ?
00:23:58C'est la seule question qui vaille aujourd'hui.
00:24:01Écoutez, votre enthousiasme est toujours un plaisir.
00:24:05Vraiment, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:24:08Je voulais absolument vous avoir.
00:24:10Ensuite, on l'évoquait avec Bernard,
00:24:12ce sont les Jeux paralympiques à partir de 26.
00:24:15Il ne faut pas l'oublier non plus, Bernard.
00:24:17Soyons gentils, ne les oublions pas.
00:24:19Voilà.
00:24:21Merci, merci beaucoup.
00:24:23Georges ?
00:24:24Oui, parmi les trois qu'a cités Patrick Montel,
00:24:28bien sûr Teddy Rayner, mais on le connaissait déjà.
00:24:31Il avait déjà été médaillé, etc.
00:24:33Ce qu'il a fait est un exploit.
00:24:35Mais pour moi, ces Jeux ont révélé une étoile.
00:24:38Une étoile.
00:24:39C'est celle de Léon Marchand.
00:24:41Je ne le connaissais pas.
00:24:43Moi, je l'avais un peu suivi déjà,
00:24:45mais qu'on ne connaissait pas et qui s'est révélé.
00:24:47Et l'image que je garderai personnellement,
00:24:49c'est cette vidéo extraordinaire de Michael Phelps
00:24:54en train de suivre la course papillon de son successeur.
00:25:01En fait, c'est un passage de relais
00:25:03entre un Américain et un Français.
00:25:07Un Américain qui soutient un Français.
00:25:09C'est ça, cette image absolument exceptionnelle
00:25:12de ce passage de témoin entre Michael Phelps et Léon Marchand.
00:25:16Vous avez vu à quel point, lorsqu'il arrivait dans un stade,
00:25:19c'était tout de suite l'effervescence extraordinaire.
00:25:22Ça, pour moi, ça a été la révélation des Jeux.
00:25:25– Allez, on va terminer avec une petite note.
00:25:27Je ne sais pas si vous avez vu Aurélien Saint-Aoul
00:25:30qui n'a pas pu s'empêcher de communiquer sur la cérémonie.
00:25:36Je vais vous dire si vous avez parfaitement compris
00:25:38ce que je comprends moi.
00:25:40On va vous diffuser cette communication d'Aurélien Saint-Aoul
00:25:45qu'on va voir tout de suite à l'écran.
00:25:47Je l'ai lu deux fois.
00:25:49Aurélien Saint-Aoul s'exalter pour des athlètes
00:25:51souvent inconnus de nous, quelques minutes auparavant.
00:25:53C'est un des grands plaisirs des JO.
00:25:55En user pour faire valoir son propre patriotisme,
00:25:58c'est ridicule.
00:25:59Et pour mettre en cause celui d'autrui, c'est inept et infâme.
00:26:03Voilà, Aurélien Saint-Aoul.
00:26:06Ça suscite une réaction de l'un d'entre vous ?
00:26:08– Triste, tristèche, pathétique.
00:26:12– Je crois qu'il y a des moments où il faut arrêter
00:26:14de mettre des choses sur X parce que ça n'a pas trop de sens.
00:26:16C'est à contre-courant.
00:26:18Ça se veut polémique, ça enlève vraiment.
00:26:21On est tous dans un moment de plaisir, surtout pour eux.
00:26:25– C'est marrant parce qu'ils ont du mal à reconnaître
00:26:27qu'une France qui gagne, des athlètes qui brillent…
00:26:30– Ils étaient contre les JO.
00:26:32Ils ont tout fait pour être contre les JO.
00:26:34Ils sont contre la France, contre l'esprit patriotique.
00:26:36– Mais je ne vois pas l'intérêt en fait.
00:26:37– Ils n'aiment pas la France.
00:26:38– Non mais quel intérêt ?
00:26:39La France est unie, communie, ensemble.
00:26:43Je ne vois pas le sens.
00:26:46– C'est leur fond de commerce.
00:26:48– Exactement.
00:26:49Ils n'existent que dans le chaos, que dans la division.
00:26:51Regardez, ils passent leur temps à faire des tweets
00:26:53pour diviser les Français.
00:26:55– Mais quel intérêt sincèrement ?
00:26:56Ce n'est pas un discours entendable.
00:26:58– C'est vraiment leur ADN.
00:27:00Et ils sont dans la détestation de soi.
00:27:02Et c'est vrai qu'à partir du moment où il y a une communion
00:27:05autour de ces Jeux, où il y a une appartenance,
00:27:07faire France ensemble, ce moment-là,
00:27:09ça a été un moment extrêmement important de faire France ensemble.
00:27:13– Mais pourquoi être abat-joie comme ça ?
00:27:14– Et c'est ça aussi qui unit un peuple.
00:27:16C'est aussi un moment de se retrouver sur des périodes comme ça,
00:27:21en chanterresse.
00:27:23Et le problème qu'ils ont, c'est que ça vient un petit peu
00:27:26bousculer leur volonté de diviser, de créer le chaos.
00:27:30– Tout est trop beau, ça ne va pas.
00:27:31– De diviser les Français, parce que regardez même
00:27:33Hercile Assoudé, pas plus tard que hier,
00:27:36elle a traité la France de slamophobe.
00:27:39– Nathan Devers, un mot rapide, on ne va pas s'étendre.
00:27:42– Non mais juste sur cette réflexion, je pense que,
00:27:45et Dieu sait que j'ai beaucoup de critiques à faire
00:27:47aux députés La France Insoumise et à la méthode politique
00:27:51qu'ils ont employée depuis plus d'un an,
00:27:53mais je pense qu'on ne peut pas dire,
00:27:55enfin que c'est dangereux de dire qu'ils n'aiment pas la France.
00:27:57D'abord, on n'est pas là à sonder les cœurs et les reins
00:28:00des individus à savoir ce qu'ils aiment ou qu'ils n'aiment pas.
00:28:02Et deuxièmement, je pense que ne pas aimer la France,
00:28:05quand on est un parti politique, une force politique,
00:28:08c'est une accusation très grave, ça veut dire qu'il faut pouvoir
00:28:12montrer qu'il y a intelligence avec l'ennemi,
00:28:14qu'il y a désir de trahir.
00:28:16Et je pense que c'est très important de pouvoir exprimer
00:28:18des accords absolus, fermes, de dire par exemple
00:28:21que c'est un parti des passions tristes,
00:28:23que c'est le parti en effet qui divise les Français,
00:28:25un parti qui systématiquement vient appuyer là où ça fait mal
00:28:31et refuse de participer à des moments quand ils sont heureux,
00:28:35mais sans avoir à dire, mon avis, qu'ils n'aiment pas la France
00:28:38parce que c'est une rhétorique...
00:28:40C'est ce que je viens de dire, donc je le prends comme une réponse
00:28:45amicale et intéressante, mais je maintiens ce que je dis,
00:28:50ils n'aiment pas une certaine France, celle qui réussit,
00:28:54celle qui montre de quoi elle est capable,
00:28:57celle qui est heureuse, cette France-là, je le maintiens,
00:29:00mon cher Nathan, ils ne l'aiment pas, c'est tout.
00:29:03Ils se complaisent dans le cas où je ne dis pas
00:29:05qu'ils ont une intelligence avec l'ennemi,
00:29:07ce n'est pas du tout ce que je veux dire,
00:29:09mais simplement ils n'ont pas la même vision de la France
00:29:11qu'une écrasante majorité de Français, heureusement d'ailleurs.
00:29:14Et je suppose que parmi tous les supporters qui ont couragé
00:29:17comment nos adeptes, je dis bien Français,
00:29:20puisque ça l'échoque, il y a des électeurs potentiels
00:29:24de leur parti, j'ai du mal à comprendre,
00:29:29je ne vois pas le but, et en quoi c'est gênant
00:29:32de se dire qu'on est contents, les Français, concours éco,
00:29:35on a gagné des médailles, des médailles d'or,
00:29:37des médailles d'argent, des médailles de bronze.
00:29:39Alors que tout à l'heure on parlait de politis,
00:29:41il est là la grande différence, c'est que sur un moment
00:29:43qu'il doit rassembler, quelle que soit la couleur politique,
00:29:46quelle que soit la religion, quelle que soit la capacité physique
00:29:49de faire, parce que ces événements des athlètes,
00:29:52c'est une réussite phénoménale, ça fait des années qu'ils travaillent,
00:29:55comment ne peut-on pas se réjouir de la réussite sportive
00:29:59des autres, que ce soit la grenade, que ce soit, comment dirais-je,
00:30:03Punta Cana, c'est quand même un moment exceptionnel,
00:30:07alors qu'il y a des gens qui veulent nous empêcher de rêver
00:30:10et de construire ensemble cette politis, dont vous évoquiez
00:30:13tout à l'heure l'un et l'autre, le ciment, c'est ça qui doit
00:30:16nous ressembler aujourd'hui, après les discordes,
00:30:18elles sont là, c'est de la politique politicienne,
00:30:21c'est du clientélisme, et moi je trouve que c'est dommage
00:30:23parce que ça ne rend pas service à ce que l'on veut faire ensemble.
00:30:27Allez, on marque une première pause dans cette heure des pros,
00:30:30on parlera un peu plus politique également avec Emmanuel Macron
00:30:34qui s'est exprimé chez nos confrères de l'équipe,
00:30:37et puis qui a également publié une petite communication
00:30:40sur un réseau social, où il fait le parallèle avec la France de 98,
00:30:44enfin voilà, on a beaucoup de choses à vous raconter ce matin,
00:30:46on a un programme très chargé en ce lundi, vous allez voir,
00:30:48on a également beaucoup d'images à vous montrer,
00:30:50on se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
00:30:55Médaille d'or dans la formation, Marine Sabourin,
00:30:58elle est là, elle est avec nous, on fait un nouveau tour de la formation,
00:31:01c'est une façon communaute de vous mettre une certaine pression,
00:31:03ma chère Marine, rebonjour.
00:31:08Cette histoire révoltante à Metz, l'une des tirelires destinées
00:31:12à récolter des dons pour un enfant atteint d'une malformation rare
00:31:15a été volée, elle servait à financer l'opération du petit Liam,
00:31:1911 mois, né sans oreille gauche ni conduit auditif,
00:31:21seulement pratiqué aux Etats-Unis, le coût de cette opération
00:31:24s'élève à 130 000 euros, une cagnotte en ligne a été ouverte.
00:31:28Jusqu'à 45 000 forces de l'ordre mobilisées pendant les JO
00:31:32et cela n'a pourtant pas empêché un Britannique d'escalader
00:31:35illégalement la Tour Eiffel, hier, l'individu a été interpellé
00:31:38et placé en garde à vue, une enquête a été ouverte.
00:31:41Et puis au classement final des Jeux Olympiques,
00:31:43la France s'offre la cinquième place, les athlètes tricolores
00:31:45ont décroché 16 médailles d'or, ils ont donc battu
00:31:48le record des Jeux d'Atlanta de 1996, où les Bleus
00:31:51avaient remporté 15 fois l'or.
00:31:53Merci beaucoup ma chère Marine, vous avez évoqué cette histoire
00:31:57que je trouve dramatique de cette cagnotte, pour ce petit garçon
00:32:03Liam, sachez qu'on sera avec la maman de Liam à partir de 10h,
00:32:07qui sera notre invitée dans leur dépôt.
00:32:10Voilà, je vous présente l'équipe qui m'accompagne en ce lundi,
00:32:13ils sont en pleine forme malgré un coucher tardif en vertu
00:32:17de cette cérémonie de clôture, on a Emmanuel Fadel, Nathan Devers,
00:32:21Bernard Cohen Haddad et Georges Fenech.
00:32:23On va aborder l'aspect un petit peu plus politique,
00:32:26si vous le voulez bien, avec Emmanuel Macron qui n'a pas hésité
00:32:29à faire un parallèle sur le réseau X entre les JO de Paris 2024
00:32:33et les Coupes du Monde 98, c'était il y a 26 ans.
00:32:36Le contexte avait profité au président de l'époque Jacques Chirac,
00:32:39on voit tout ça avec Sharon Camara et on parlera également
00:32:42de cette interview qu'il accorde à nos confrères de l'équipe
00:32:46et vous verrez là aussi, il y a quelques petits messages
00:32:48qui ont été distribués comme ça, ça sent la rentrée,
00:32:51mais nous sommes encore au mois d'août.
00:32:53Mais d'abord, Sharon Camara.
00:32:56Le succès populaire est indéniable.
00:32:58Durant 15 jours, les JO de Paris ont rassemblé les foules
00:33:02dans les stades, les espaces publics et même devant les écrans.
00:33:05Une cohésion bien loin des tensions politiques observées
00:33:08ces derniers mois, qui rappelle la ferveur nationale
00:33:11suscitée lors de la Coupe du Monde 98.
00:33:13Une comparaison entre deux événements majeurs
00:33:16mis en avant par le président.
00:33:18Les JO, incontestablement, sont un succès populaire,
00:33:22mais ça ne peut pas se traduire du fait de la dissolution
00:33:26en succès politique.
00:33:28Si on retombe dans les pugilats qui caractérisent actuellement
00:33:32la vie politique française, il y a des risques forts
00:33:36que cette sorte de parenthèse ne soit pas durable.
00:33:40Cette parenthèse, aussi qualifiée de trêve politique,
00:33:43devrait prendre fin dès la clôture des Jeux paralympiques
00:33:46prévues le 8 septembre.
00:33:48Les regards seront alors tournés vers le chef de l'Etat
00:33:51pour qui plusieurs scénarios se profilent.
00:33:53Le scénario le plus probable, c'est que le président
00:33:56de la République a une possibilité totalement libre
00:33:59à partir de l'article 8 de la Constitution
00:34:02de nommer qui il souhaite.
00:34:04Il va donc essayer de trouver une personnalité,
00:34:07certaines rondeurs qui permettent d'aller chercher
00:34:10des majorités par projet.
00:34:11Si la cote de popularité du président Chirac avait bien augmenté
00:34:14après la Coupe du monde 98, les tensions politiques
00:34:17avaient refait surface quelques années plus tard,
00:34:20avec notamment le second tour de la présidentielle
00:34:22face à Jean-Marie Le Pen en 2002,
00:34:24ou encore la crise des banlieues en 2005.
00:34:27On a eu ce débat ce matin avec Samuel Vastelin,
00:34:29qui est mon bras droit, qui m'aide à préparer cette émission
00:34:31et qui m'a posé la question en me disant
00:34:33est-ce que tu fais le parallèle entre 98 et les JO ?
00:34:36Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:34:37mais je crois que tout le monde se souvient
00:34:39de l'endroit où on se trouvait en 98 au moment de cette finale.
00:34:41Moi, je me souviens, j'étais un bâtiment, un emboutier,
00:34:43et je m'en souviens parfaitement.
00:34:44Il faisait beau, etc.
00:34:46Mais je disais à Samuel que ce n'est pas tout à fait
00:34:48la même chose, je trouve.
00:34:49En fait, j'allais dire que c'était un événement
00:34:52sur un match, alors que là, j'ai le sentiment
00:34:55qu'on a surfé avec plusieurs sports, etc.
00:34:58Donc, je fais un peu un distinguo,
00:35:00même si, évidemment, il y avait une France bleu-blanc-rouge,
00:35:03Black Mamba à l'époque, etc.
00:35:05Quel est votre regard par rapport à ça ?
00:35:07Et est-ce qu'effectivement, Emmanuel Macron a raison
00:35:09de faire ce parallèle entre 98 et le CGU de 2024 ?
00:35:13Et puis, on verra ensuite l'intérêt politique de la chose.
00:35:16Georges ?
00:35:17Oui, moi, j'ai vécu, je me souviens très bien aussi.
00:35:20Oui, on s'en souvient tous, en fait.
00:35:22On s'en souvient tous, c'est vrai.
00:35:2398 qui a été un moment exceptionnel.
00:35:26On a effectivement vanté cette France Black Mamba,
00:35:30qui malheureusement n'a pas duré très longtemps.
00:35:32Non.
00:35:33On a vu ce qui s'est passé ensuite avec des émeutes en 2005, etc.
00:35:37Mais oui, moi, je fais un parallèle dans le sens où
00:35:43il y a ce moment de liesse commune, collective,
00:35:48cette fierté retrouvée véritablement.
00:35:52On est comme sur un nuage, si vous voulez.
00:35:55Le moral des Français, c'est quelque chose d'important dans un pays.
00:35:58D'abord, le moral, c'est important pour tout.
00:36:00Pour le travail, pour la vie sociale, pour la paix publique.
00:36:03Être en forme morale, c'est très important.
00:36:06Maintenant, il faut que ça se traduise effectivement sur un plan politique.
00:36:10Et là, il faut que les dirigeants politiques soient à la hauteur
00:36:15de ce qu'ils ont le droit d'exiger les Français.
00:36:18C'est-à-dire trouver les solutions,
00:36:20trouver les solutions pour que le pays aille de l'avant.
00:36:23Parce que tous les problèmes sont là.
00:36:24Tous les problèmes, on va les retrouver à la rentrée, ça c'est évident.
00:36:27Que ce soit la sécurité, l'immigration, l'économie, la dette.
00:36:31Tout va revenir à la surface.
00:36:34Mais cette liesse collective, cette volonté de faire nation, comme on dit,
00:36:39est une exigence pour les dirigeants politiques aujourd'hui
00:36:42de ne pas se tromper et de faire tout ce qu'il faut
00:36:46sans pour autant gommer les différences.
00:36:48Parce que je crois beaucoup en la démocratie, en la majorité et l'opposition.
00:36:52Mais de trouver le chemin étroit, il existe,
00:36:55pour que le pays aille de l'avant, c'est une attente et une exigence des Français.
00:36:59Nathan, quel regard portez-vous ?
00:37:01Est-ce qu'effectivement, vous êtes beaucoup plus jeune que nous,
00:37:05mais est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron a raison de faire ce parallèle ?
00:37:10Je pense qu'il y a un point où le parallèle est légitime,
00:37:14en dehors du fait que ce sont deux joies associées au sport,
00:37:17c'est que dans les deux cas, ce qui était célébré,
00:37:20ce n'était pas seulement la victoire de la France en 1998
00:37:24ou le fait que la France accueille les Jeux Olympiques
00:37:27et gagne pas mal de médailles aujourd'hui,
00:37:30mais c'était la victoire d'une certaine France.
00:37:33Tout à l'heure, vous parliez d'une certaine idée de la France
00:37:36et qui était en l'occurrence, en 1998, l'idée de la France black-blomber,
00:37:41l'idée d'une France qui en aurait fini avec ces névroses
00:37:47qui avaient suivi la décolonisation,
00:37:51l'idée d'une France qui en aurait fini avec le racisme,
00:37:54la séparation des communautés et l'idée d'une France
00:37:57qui incarne l'égalité des chances.
00:38:00Aujourd'hui, je crois que ce qui a été célébré,
00:38:03ce n'était pas n'importe quelle France.
00:38:05Je ne parle pas de tous les Jeux Olympiques,
00:38:07mais je parle surtout du début, qui ont donné le la de cette cérémonie d'ouverture.
00:38:10C'était une cérémonie très politique, et ce n'est pas une critique.
00:38:14De toute manière, toute cérémonie d'ouverture aurait eu une connotation.
00:38:17Dans ces images, vous faites un choix.
00:38:19Qu'est-ce que vous montrez de l'histoire de France ?
00:38:21Qu'est-ce que vous ne montrez pas ? Comment vous le montrez ?
00:38:23À partir de là, il y avait une portée politique.
00:38:25Ce qui a été montré de l'histoire de France, et de l'âme de la France,
00:38:28c'était précisément ça.
00:38:30C'était le projet politique d'ouverture,
00:38:33de ce qu'on appelle maintenant de l'inclusion.
00:38:37Je pense que dans les deux cas, c'est la réussite de la France du progrès.
00:38:45La réussite de la France qui se pense progressiste.
00:38:48Et en cela, on peut faire la comparaison,
00:38:50même si ça ne signifie pas que l'éclat doit en revenir uniquement
00:38:54sur le président de la République,
00:38:56et qu'il doit nécessairement en tirer un prestige ou un bénéfice politique.
00:39:00Quand on voit la réaction des gens des Léphi,
00:39:04on imagine bien que si le thème était abordé à l'Assemblée nationale,
00:39:08on s'attend tout de suite évidemment aux réponses.
00:39:11Ce ne sera pas un argument en tous les cas les concernant.
00:39:14Bernard ?
00:39:15On est l'été déjà.
00:39:17Les Français sont en grande partie en vacances.
00:39:19Ils viennent sur les Jeux en vacances.
00:39:21C'était le cas aussi en 1998.
00:39:23Je vous rappelle, vous étiez en vacances Thierry.
00:39:25Nous étions tous en vacances.
00:39:27Vous saviez que vous étiez en vacances en 1998 ?
00:39:30Moi j'étais au Puy-Basque.
00:39:32Je vais même vous dire que j'étais à Osgore.
00:39:35C'était effectivement très agréable de voir l'équipe de France gagner,
00:39:39de pouvoir se baigner et faire du sport sur la côte.
00:39:43Je crois effectivement que c'est cette ferveur populaire.
00:39:46C'est phénoménal.
00:39:48Et puis aussi, j'allais dire, le support.
00:39:51C'est les athlètes.
00:39:53Les Français, contrairement aux politiques, ont confiance en nos athlètes.
00:39:56Ils portent cette victoire.
00:39:58Ils portent ces médailles.
00:40:00Y compris après de nombreuses années de travail.
00:40:03Je suis convaincu que le jour d'après va être beaucoup plus difficile
00:40:06parce que la médaille d'or de l'insécurité,
00:40:09la lutte contre l'insécurité,
00:40:11la médaille d'or de la lutte contre le pouvoir d'achat
00:40:14et la médaille d'or de la lutte contre l'immigration,
00:40:16on ne l'a pas encore gagnée, celle-là.
00:40:18Et on va voir très vite, dès le 10 septembre,
00:40:21comment il va falloir régler, y compris notre problème budgétaire,
00:40:24parce que la France serait endettée.
00:40:26Donc cette parenthèse n'est pas anodine.
00:40:29Un bémol, c'est en moins, c'est que le président de la République
00:40:32n'a pas parlé de la Coupe du monde de rugby,
00:40:35que nous avons eue l'année dernière.
00:40:38C'était pas l'été, c'était à l'automne.
00:40:40On ne l'a pas gagnée.
00:40:42On ne l'a pas gagnée, mais on l'a organisée.
00:40:44Oui, c'est vrai.
00:40:45Mais là, on est champions olympiques.
00:40:47De quoi ?
00:40:48De rugby.
00:40:49Effectivement.
00:40:51Je ne dis pas que ça concerne mode monde,
00:40:54mais c'est différent.
00:40:56Naïma, je ne vous ai pas entendu sur le sujet.
00:41:00Moi, en 1998, j'étais à Paris.
00:41:03Je m'en souviens parfaitement.
00:41:05Vous avez le visage brimé en bleu-blanc rouge.
00:41:08Oui, mais vous allez sourire.
00:41:10Je vais vous raconter.
00:41:12J'étais à la finale.
00:41:14Je regardais ça dans une brasserie
00:41:16qui avait installé un écran géant.
00:41:18Il y avait une pièce formidable.
00:41:20Il y avait des touristes.
00:41:22Et à un moment, j'avais des personnes
00:41:24qui venaient vers moi pour m'embrasser
00:41:26quand il y avait des buts.
00:41:28En fait, c'était des Brésiliens.
00:41:30Je ne me suis pas rendue compte que ce jour-là,
00:41:32j'étais habillée avec un tee-shirt aux couleurs du Brésil.
00:41:34Mais vraiment, j'avais absolument pas...
00:41:36Du Naïma Infidel dans le texte.
00:41:38Je fais attention.
00:41:40Mais ce que j'ai aimé, c'était cette liesse.
00:41:42Vous savez, ce qui est désolant dans notre pays,
00:41:45je pense qu'il faut qu'on change de la manière
00:41:47de qualifier les choses.
00:41:49Il faut qu'on arrête de parler de diversité,
00:41:51d'inclusion, etc.
00:41:53Je me souviens ce qui s'est passé en 1998.
00:41:55C'était cette unité des Français.
00:41:57Partout, il y avait la joie
00:41:59de porter l'équipe de France.
00:42:01Dans les quartiers, il fallait voir
00:42:03si on s'était porté aussi dans la joie.
00:42:05Et c'est pareil aujourd'hui,
00:42:07par rapport à ces JO.
00:42:09Ce qui est important de se dire,
00:42:11c'est que ces moments-là nous autorisent
00:42:13à brandir le drapeau, à chanter la marseillaise.
00:42:15Et ça, c'est ce qu'on me dit.
00:42:17C'est-à-dire que ce qui choque, par exemple...
00:42:19C'est vrai qu'on n'a jamais vu autant de drapeaux,
00:42:21bleu, blanc, rouge, et qu'on n'a jamais autant chanté la marseillaise.
00:42:23Et là, on n'est pas traités de fachos.
00:42:25Vous voyez, on n'est pas stigmatisés.
00:42:27Et ça, c'est important.
00:42:29Et moi, ce qu'on me dit, et ce que moi-même,
00:42:31j'ai ressenti en étant issue de l'immigration,
00:42:33c'est que je ne comprenais pas pourquoi,
00:42:35en France, ils n'étaient pas fiers de porter,
00:42:37de brandir le drapeau, de chanter la marseillaise,
00:42:39et que certains politiques
00:42:41se permettaient de stigmatiser
00:42:43les gens qui étaient fiers de leur pays.
00:42:45Et moi, je pense que
00:42:47la cohésion sociale, la cohésion nationale,
00:42:49l'unité de notre pays
00:42:51passera par le fait
00:42:53de, justement,
00:42:55d'être fiers de ce pays
00:42:57et de le dire fortement.
00:42:59Et vous ne pouvez pas agréger des personnes
00:43:01qui viennent d'ailleurs, si vous-même,
00:43:03vous n'êtes pas fiers de ce que vous êtes,
00:43:05de votre pays.
00:43:07Et c'est là que ça passera, forcément.
00:43:09D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez lu Pascal Praud,
00:43:11qui est en vacances, et que je salue,
00:43:13qui nous regarde peut-être au Reveil,
00:43:15il a fait toute une page
00:43:17chez nos confrères du JDD,
00:43:19où, justement, il saluait le fait
00:43:21qu'on chantait la marseillaise,
00:43:23et que ce n'était pas répréhensible.
00:43:25On était fiers de chanter la marseillaise.
00:43:27On a beau bien senti son papier,
00:43:29parce que c'était assez révélateur du climat ambiant.
00:43:31Vous imaginez, on chante la marseillaise
00:43:33et on sort les drapeaux bleu, blanc, rouge.
00:43:35Et on ne se fait pas tenser.
00:43:37C'est tellement rare.
00:43:39Emmanuel Macron, qui parle dans l'équipe,
00:43:41là aussi,
00:43:43il distille quelques petits messages.
00:43:45On va voir tout ça avec Mathilde Ibanez.
00:43:47Et puis, je vais vous faire réagir
00:43:49sur les propos d'Emmanuel Macron.
00:43:51C'est un bilan positif
00:43:53pour le chef de l'État.
00:43:55Les Jeux Olympiques ont été une vraie réussite.
00:43:57C'est la démonstration que la France,
00:43:59quand elle se rassemble,
00:44:01sait faire de grandes choses.
00:44:03Les Français ont redécouvert qu'ils pouvaient faire
00:44:05de grandes choses ensemble.
00:44:07Des phrases qui appellent au rassemblement
00:44:09alors que la France vit dans un climat politique particulier.
00:44:11Remarqué lors de la cérémonie d'ouverture,
00:44:13Emmanuel Macron s'est fait siffler par les Français.
00:44:15Je ne les ai pas entendus.
00:44:17Et qu'est-ce que ça apporte de siffler ?
00:44:19Un signe de contestation
00:44:21après la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:44:23Une décision importante
00:44:25qui, pour le président, n'a pas eu d'impact sur ces Jeux.
00:44:27Beaucoup de gens disaient que c'est terrible,
00:44:29ça va gâcher les Jeux.
00:44:31Cela les a-t-il gâchés ? Non.
00:44:33Quand on se bat pour obtenir quelque chose,
00:44:35on y arrive. Il faut faire vivre cet esprit.
00:44:37Selon lui, cette annonce et ces élections
00:44:39ont créé un esprit de responsabilité,
00:44:41un sursaut.
00:44:43Quand on a des objectifs communs,
00:44:45quand on travaille ensemble, rien n'est insurmontable.
00:44:47Le message qu'ont envoyés les Français
00:44:49est très cohérent avec les Jeux.
00:44:52Si pour l'heure, les Français ne connaissent toujours pas
00:44:54le nom du prochain Premier ministre
00:44:56et des membres du gouvernement,
00:44:58Emmanuel Macron a déjà prévu d'annoncer
00:45:00le 14 septembre prochain
00:45:02des mesures d'héritage dans le sport français.
00:45:04Georges, quelques messages.
00:45:06Travailler ensemble, évidemment.
00:45:08Cette dissolution,
00:45:10ces résultats
00:45:12d'élections législatives
00:45:14ont été l'échec d'une politique
00:45:16qui était la politique du en même temps.
00:45:18Maintenant, le en même temps devient ensemble.
00:45:21Petite nuance.
00:45:23Non, je ne crois pas.
00:45:25Je crois que les Français ont besoin
00:45:27de démocratie.
00:45:29Ils ont besoin d'être entendus.
00:45:31Ils ont besoin qu'on tienne compte de leur vote.
00:45:33Ils ont exprimé un vote.
00:45:35C'est vrai qu'il y a trois blocs, c'est compliqué.
00:45:37Mais il faut rester confiant.
00:45:39Je pense qu'il y a
00:45:41sans doute
00:45:43une issue à tout cela.
00:45:45Pour revenir à cette
00:45:47expression présidentielle,
00:45:49je comprends que le président de la République,
00:45:51c'est son rôle d'ailleurs,
00:45:53il est le rassembleur.
00:45:55Il est celui qui doit préserver l'unité
00:45:57des Français et d'un pays.
00:45:59Ça a toujours été le cas.
00:46:01Donc il est dans son rôle
00:46:03d'arbitre des institutions.
00:46:05Mais sur un plan purement politique
00:46:07et gouvernemental,
00:46:09il y aura une ligne politique
00:46:11qui va se dégager,
00:46:13qui n'est pas forcément
00:46:15une ligne d'un consensus mou.
00:46:17Du pouvoir d'achat, etc.
00:46:19Voyez-vous ?
00:46:21Travailler ensemble, ça ne veut pas dire
00:46:23travailler tous de la même manière,
00:46:25dans le même objectif.
00:46:27Ça veut dire redonner sens à la démocratie
00:46:29et dégager une ligne politique
00:46:31qui puisse redresser le pays
00:46:33sans attendre l'échéance de 2027.
00:46:35Bernard ?
00:46:37Je partage totalement ce qui a été dit.
00:46:39Les Français ont besoin
00:46:41d'être écoutés et d'être entendus.
00:46:43Et qu'on applique
00:46:45la politique pour laquelle
00:46:47ils ont voté.
00:46:49Même s'ils se sont exprimés
00:46:51de manière difficile du fait
00:46:53d'un certain nombre d'alliances électorales
00:46:55et de coalitions de rencontres.
00:46:57Les problèmes restent là.
00:46:59C'est le rôle du président de la République
00:47:01de prendre de la hauteur,
00:47:03d'essayer de rassembler
00:47:05une tripolarisation de la vie politique
00:47:07qui est étonnante, mais qui est liée
00:47:09à notre système électoral.
00:47:11Néanmoins, les problèmes sont là.
00:47:13Aujourd'hui, avec la médiatisation
00:47:15de l'ensemble de la vie publique,
00:47:17les Français ont besoin
00:47:19de réponses rapides,
00:47:21conséquentes, cohérentes
00:47:23et surtout en attente
00:47:25avec leurs besoins dans les territoires.
00:47:27Que ce soit les zones rurales,
00:47:29que ce soit les zones urbaines,
00:47:31pour leur économie au quotidien,
00:47:33pour l'école de leurs enfants,
00:47:35pour la santé des uns et des autres,
00:47:37pour les mobilités durables,
00:47:39pour l'économie de proximité,
00:47:41pour l'immigration, pour la sécurité.
00:47:43Cette période des Jeux Olympiques
00:47:45n'est qu'une parenthèse.
00:47:47Ça a été réussi parce qu'il n'y a jamais
00:47:49autant de policiers sur un certain nombre de sites.
00:47:51Mais les Français
00:47:53veulent qu'on les écoute,
00:47:55même si le discours
00:47:57qu'ils veulent entendre
00:47:59n'est pas celui
00:48:01du personnel politique majoritaire.
00:48:03Majoritaire parmi les politiques.
00:48:05C'est-à-dire ceux qui ont fait des alliances.
00:48:07Les Français ont montré qu'ils voulaient être entendus
00:48:09et attendent des réponses claires
00:48:11à leurs problèmes quotidiens.
00:48:13Naïma et Nathan...
00:48:15En fait, effectivement, il le dit,
00:48:17la dissolution n'a rien gâché.
00:48:19Là, c'est facile
00:48:21parce qu'évidemment, c'est un succès.
00:48:23Qu'est-ce que ça aurait été si ça avait été l'inverse ?
00:48:25Évidemment, mais on aurait aussi envie de lui poser la question
00:48:27que peut-être il n'aurait pas dû dissoutre
00:48:29parce qu'au contraire, il aurait été gagnant sur tous les plans.
00:48:31Mais pour rejoindre
00:48:33ce que vient de dire Bernard,
00:48:35c'est toute l'ambiguïté parce que
00:48:37le premier tour
00:48:39des élections législatives,
00:48:41ça a été clair.
00:48:43Ce qu'ont dit les Français, clairement,
00:48:45près de 11 millions
00:48:47avaient voté pour le RN
00:48:49qui parlait d'immigration,
00:48:51d'inflation. En fait, il y avait des sujets
00:48:53qui n'avaient rien à voir avec,
00:48:55par exemple, le Front populaire.
00:48:57Par exemple, le RN dit qu'il faut absolument réguler l'immigration,
00:48:59même l'arrêter, alors que
00:49:01le Front populaire, lui, au contraire,
00:49:03il veut beaucoup plus s'ouvrir.
00:49:05Il veut parler aussi d'immigrés
00:49:07climatiques. Et c'est ça, toute l'ambiguïté.
00:49:09Parce que finalement, quand vous regardez
00:49:11l'Assemblée nationale, le Front populaire,
00:49:13il est quand même très important.
00:49:15Donc je n'arrive pas,
00:49:17moi, maintenant, à avoir une lecture
00:49:19de ce que veulent les Français, pour être honnête avec vous.
00:49:21Vous voyez ? Et c'est là où ça va être
00:49:23très difficile parce que s'il veut
00:49:25effectivement aborder les priorités
00:49:27qui reviennent souvent
00:49:29autour de l'immigration, de la sécurité,
00:49:31de la sécurité,
00:49:33plus d'autorité, etc.
00:49:35Mais en même temps, il va se heurter
00:49:37à une Assemblée nationale,
00:49:39à un Parlement, où vous avez
00:49:41le Front populaire, le nouveau Front populaire,
00:49:43où lui, qui est
00:49:45majoritaire, qui est même majoritaire
00:49:47au niveau du bureau,
00:49:49et qui lui dit non, ce n'est pas du tout cette ligne-là
00:49:51que nous, on a compris. Donc c'est ça, toute la difficulté.
00:49:53Il n'est pas majoritaire, le Front populaire.
00:49:55Il n'est pas majoritaire.
00:49:57Il n'est pas majoritaire.
00:49:59Quelque chose me dit que l'Assemblée nationale
00:50:01ne sera pas plus calme.
00:50:03Je ne veux pas être oiseau de mauvais augure,
00:50:05mais...
00:50:07Que l'ensemble ne votera jamais comme
00:50:09l'ERN, puisqu'ils ont fait
00:50:11un Front républicain
00:50:13contre l'ERN et les LR, pareil.
00:50:15Donc c'est ensemble.
00:50:17Et les LR ne sont pas majoritaires.
00:50:19Nathan,
00:50:21quelle est votre lecture de ce message
00:50:23d'Emmanuel Macron ?
00:50:25Je suis assez d'accord avec Naïma.
00:50:27Il est difficile de dire les Français veulent ceci,
00:50:29les Français veulent cela, puisqu'il y a
00:50:31une forme de situation qui est illisible
00:50:33de la part des Français.
00:50:35Si les Français avaient
00:50:37voté clairement pour une majorité
00:50:39absolue au Parlement, comme ça arrive
00:50:41généralement quand on vote
00:50:43juste après une élection présidentielle,
00:50:45on aurait pu en tirer les conséquences.
00:50:47Là, ce n'est pas le cas.
00:50:49Il me semble qu'invoquer la démocratie,
00:50:51en tout cas représentative,
00:50:53ne permet pas d'identifier une politique
00:50:55claire. Il y a des instituts de sondage
00:50:57qui peuvent dire majoritairement
00:50:59les Français aimeraient telle mesure, pas telle mesure, etc.
00:51:01Mais par la représentation nationale,
00:51:03on ne peut pas
00:51:05mettre en œuvre un programme.
00:51:07Donc il me semble que là, la seule solution,
00:51:09et ce n'est pas tellement parce que les Français le veulent,
00:51:11c'est parce qu'en tout cas, c'est ce que demande
00:51:13la représentation politique, c'est que la classe politique
00:51:15accepte de mettre de l'eau dans son vin,
00:51:17de discuter
00:51:19avec d'autres éléments,
00:51:21d'autres forces politiques, des gens,
00:51:23d'autres mouvements,
00:51:25de ne pas appliquer son programme de manière absolutiste
00:51:27et d'être dans une logique de dialogue
00:51:29comme dans la grande tradition parlementaire.
00:51:31Il y a des gens, je ne sais pas, Xavier Bertrand,
00:51:33j'ai entendu qu'il a dit ça par exemple.
00:51:35Il a dit, moi, si je devais travailler au gouvernement,
00:51:37je ne travaillerais pas pour moi,
00:51:39je ne travaillerais pas pour mes forces politiques
00:51:41et je travaillerais sur la base d'une coalition très claire.
00:51:43Il a fait un effet de candidature.
00:51:45Voilà, mais ce n'est pas le seul.
00:51:47À la limite, je ne dis pas ça pour parler de lui en particulier.
00:51:49Mais il me semble que ce n'est même pas parce que
00:51:51les Français le veulent, c'est parce que c'est la seule solution.
00:51:53Je n'en vois pas d'autre.
00:51:55Et j'en profite pour vous dire que
00:51:57si on se fie aux informations de nos confrères
00:51:59du journal du dimanche,
00:52:01normalement, fumée blanche après le 15 août
00:52:03pour potentiellement
00:52:05un Premier ministre et derrière,
00:52:07évidemment, le gouvernement qui s'en suit.
00:52:09On verra si ça sera le cas ou pas.
00:52:11Et moi, ce que j'ai retenu surtout
00:52:13aussi de cet article intéressant du JDD,
00:52:15très intéressant,
00:52:17ils sont bien informés,
00:52:19c'est que le président
00:52:21s'apprête à rentrer en cohabitation.
00:52:23Le fait politique
00:52:25majeur, il est là.
00:52:27C'est-à-dire que le pouvoir va passer
00:52:29du palais de l'Elysée
00:52:31à l'hôtel Matignon.
00:52:33Vous comprenez ?
00:52:35Je crois que c'est ça.
00:52:37Et là, ce serait une source d'apaisement institutionnel
00:52:39et politique de repartir
00:52:41sur de nouvelles bases
00:52:43en laissant le gouvernement gouverner
00:52:45et en revenant à une lecture d'ailleurs originelle
00:52:47de notre Constitution
00:52:49qui est une lecture parlementaire.
00:52:51Et là, on retrouverait effectivement
00:52:53la voix du Parlement et donc la voix
00:52:55des Français.
00:52:57Et là, c'est sa botte secrète.
00:53:01Il y a un nom qui a été cité.
00:53:03Nathan a évoqué Xavier Bertrand.
00:53:05Quand on évoque souvent un nom...
00:53:07C'est un bon candidat, Xavier Bertrand. Il faut le reconnaître
00:53:09parce que c'est un ancien ministre, c'est un parlementaire.
00:53:11Il n'a pas d'ambition immédiate
00:53:13pour lui-même. C'est quelqu'un de courageux
00:53:15et qui a dirigé une région avec succès
00:53:17y compris en matière économique.
00:53:19Vous savez, moi je me fie toujours quand on cite des noms
00:53:21assez rapidement. Généralement, ce ne sont pas les bons.
00:53:23Par expérience. Il est toujours mieux que Mme Castey.
00:53:25Ah, Mme Castey, oui.
00:53:27Et il a une coalition au niveau de la région.
00:53:29Mme Castey qui avait dit la semaine dernière
00:53:31« Je me sens tout à fait capable d'encadrer un gouvernement
00:53:33et je tiens ma légitimité de ma désignation
00:53:35par le NPF. » C'était
00:53:37chez nos confrères de Paris. Je me souvenais de la citation.
00:53:39Mais moi, c'est exactement ce que j'allais dire.
00:53:41Le sujet, à mon avis, n'est pas « Est-ce que ça va être
00:53:43Xavier Bertrand ou pas ? » parce que vous avez raison
00:53:45quand on cite trop un nom.
00:53:47Mais en revanche, c'est sur le profil type.
00:53:49Xavier Bertrand, comme vous le dites,
00:53:51c'est quelqu'un qui travaille avec tout le monde dans sa région
00:53:53et qui notamment travaille avec la gauche
00:53:55enfin avec une certaine gauche
00:53:57et ça se passe globalement très bien.
00:53:59On pourrait prendre à l'inverse
00:54:01identifier une figure socialiste
00:54:03quelqu'un comme M. Cazeneuve
00:54:05a également
00:54:07toujours fait preuve d'une forme de très grande
00:54:09ouverture d'esprit. Quand il était ministre
00:54:11de l'Intérieur, il a travaillé
00:54:13avec beaucoup d'efficacité dans
00:54:15l'organisation, la réorganisation de tous les
00:54:17services à des moments où la France
00:54:19souffrait. Il a écrit un livre sur Moria
00:54:21dont il fait l'éloge, ce qui prouve bien que
00:54:23ce n'est pas quelqu'un qui est sectaire.
00:54:25Et il me semble que c'est ça qui est important. Prendre des gens
00:54:27qui ne sont pas sectaires et qui sont capables
00:54:29s'ils viennent de l'UMP de travailler avec
00:54:31des socialistes réciproquement, de ne pas
00:54:33se pincer le nez en parlant à
00:54:35des macronistes et d'être dans une logique de dialogue.
00:54:37Et ça, à mon avis, c'est la seule
00:54:39perspective avec un gouvernement qui ne tombe
00:54:41pas immédiatement en motion de censure et qui n'impose
00:54:43pas une névrose quotidienne
00:54:45aux Français par des disputes
00:54:47continues et
00:54:49épuisantes. Le problème de
00:54:51Xavier Bertrand, c'est peut-être Laurent Wauquiez. Si on veut
00:54:53travailler un peu avec la droite, ça risque d'être un
00:54:55problème parce qu'il n'est pas tellement
00:54:57en honneur de sonité avec
00:54:59Laurent Wauquiez quand même. Je parle sur votre gouverne.
00:55:01Ne me dites pas ça.
00:55:03Pourquoi ?
00:55:05Mais parce que vous pouvez avoir dans une famille
00:55:07politique quelques divergences
00:55:09de points de vue tout en
00:55:11appartenant à la même famille.
00:55:13Ça dépend du degré de divergence.
00:55:15Bien sûr, tout en se respectant.
00:55:17Oui, mais je n'ai pas dit qu'il ne se respectait pas.
00:55:19Vous n'êtes pas d'accord avec ce que je viens de dire.
00:55:21Non, mais il ne pourra pas se...
00:55:23Je ne suis pas d'accord parce que je pense
00:55:25qu'en politique, il y a quand même une
00:55:27logique. Et ce n'est pas une
00:55:29question de casting
00:55:31des personnalités à Matignon pour
00:55:33trouver à l'appel. C'est une question de
00:55:35logique. Or, le vote
00:55:37des Français tel qu'il s'est exprimé, même
00:55:39s'il y a une
00:55:41difficulté à le lire,
00:55:43c'est quand même un vote qui se situe
00:55:45disons entre le centre
00:55:47et le centre droit, de manière
00:55:49majoritaire. Donc, il faut une personnalité qui
00:55:51vienne de là. L'erreur
00:55:53qu'avait fait le président de la République à un certain moment,
00:55:55c'est d'avoir nommé Mme Borne indépendamment
00:55:57de ses qualités, alors que la France
00:55:59avait envoyé un autre message
00:56:01en 2002. Là, il y a
00:56:03une logique qui voudrait qu'il y ait une personnalité
00:56:05du centre droit qui soit
00:56:07capable également de
00:56:09rassurer un peu le centre-gauche
00:56:11de façon à trouver
00:56:13un équilibre
00:56:15qui satisfasse le plus grand
00:56:17nombre possible. On verra.
00:56:19On regardera. Mais je
00:56:21note votre remarque. Oui.
00:56:23Évidemment. Allez, c'est la mi-temps de
00:56:25l'heure des pros. On se retrouve dans
00:56:27quelques instants et on sera avec
00:56:29la maman
00:56:31de Liam, justement, dont on
00:56:33vous parlait tout à l'heure, avec Marine
00:56:35Sabourin. Allez, à tout de suite.
00:56:39Il est dix heures.
00:56:41Merci de nous accueillir. C'est la deuxième
00:56:43partie de l'heure des pros été.
00:56:45Évidemment, on se retrouve dans quelques instants
00:56:47avec mes invités de ce lundi. Mais tout de suite,
00:56:49on fait un nouveau tour de l'information avec Marine
00:56:51Sabourin, que je re-salue. Re-bonjour,
00:56:53Marine.
00:56:55La psychose
00:56:57au bois de Vincennes, à Paris, en viol et
00:56:59deux agressions se sont déroulées
00:57:01là-bas ces derniers jours. Aucun suspect n'a
00:57:03été interpellé. Il pourrait s'agir du
00:57:05même individu. Les établissements à proximité
00:57:07renforcent leur dispositif de sécurité.
00:57:09Plutôt que des négociations,
00:57:11le Hamas réclame la mise en oeuvre d'un plan
00:57:13présenté par Joe Biden quelques semaines
00:57:15auparavant. Il prévoyait une trêve
00:57:17de six semaines accompagnée d'un retrait de l'État hébreu
00:57:19dans la bande de Gaza en échange d'otages
00:57:21israéliens. Jeudi dernier, Israël
00:57:23avait accepté de reprendre le 15 août
00:57:25les discussions en vue d'une libération d'otages.
00:57:27Et puis dans la région de Cours,
00:57:29la Russie affirme avoir empêché des tentatives
00:57:31de percées de groupes mobiles ukrainiens.
00:57:33Depuis bientôt une semaine, l'Ukraine a déclenché
00:57:35une opération inédite dans cette région
00:57:37frontalière, reprenant ainsi le contrôle
00:57:39de plusieurs localités.
00:57:41Si, beaucoup, Marine.
00:57:43Je représente mon équipe
00:57:45du lundi.
00:57:47Il y en a deux qui vont être à l'amende, évidemment.
00:57:49Les deux bons
00:57:51élèves sont Georges Fenech et
00:57:53Bernard Cohen Haddad.
00:57:55Ceux que je vais mettre au fond, près du
00:57:57radiateur sont Naïmem Fadel
00:57:59et Nathan Dauvert. Nathan Dauvert
00:58:01qui les accumule, ça va lui coûter très cher, évidemment.
00:58:03En attendant,
00:58:05on va évoquer cette histoire
00:58:07aussi bouleversante
00:58:09que révoltante.
00:58:11C'est l'histoire d'un petit garçon de 11 mois
00:58:13qui se prénomme Liam et de ses parents qui se battent
00:58:15pour lui offrir une opération
00:58:17très coûteuse. Alors que
00:58:19des dons de soutien se multiplient
00:58:21en ligne, mais aussi avec des tiers-lires
00:58:23dans les commerces, l'une d'elles, oui,
00:58:25l'une d'elles a été volée.
00:58:27C'est totalement révoltant.
00:58:29On voit ça avec Mathilde Ibanez
00:58:31et on sera avec
00:58:33Sarah, la maman de
00:58:35Liam, juste après le reportage.
00:58:39Voici Liam,
00:58:4111 mois. Ce bébé est né sans oreille
00:58:43gauche, une malformation
00:58:45rarissime. Ses parents
00:58:47se battent pour lui offrir une opération
00:58:49très coûteuse. Pour récolter un maximum,
00:58:51la famille a installé des tiers-lires
00:58:53dans de nombreux commerces à Metz.
00:58:55Mais samedi dernier,
00:58:57l'une d'elles a été volée.
00:58:59On passe par plusieurs étapes, du dégoût,
00:59:01un peu d'incompréhension et puis de la colère.
00:59:03Rapidement, la colère, on se dit
00:59:05mais qui peut faire ça ?
00:59:07On avait l'impression qu'on s'attaquait à votre fils.
00:59:09J'en ai pleuré. Ce qui est un peu normal,
00:59:11c'est qu'on s'est attaqué à Liam.
00:59:13Jamais on n'aurait cru que c'était possible
00:59:15qu'on puisse voler une tier-lire
00:59:17où il y a écrit dessus
00:59:19Il m'a permis de réaliser des opérations en USA.
00:59:21Une cagnotte a été créée en ligne
00:59:23où plus de 11 000 euros ont été récoltés.
00:59:25Ainsi que la création
00:59:27d'une adresse postale.
00:59:29Pour espérer rendre la vie de leur fils
00:59:31plus agréable. Mais cette opération
00:59:33coûte très cher. Près de 130 000 euros
00:59:35réalisables uniquement aux Etats-Unis.
00:59:37Pour la création de ce
00:59:39canal auditif, cette opération
00:59:41malheureusement ne se fait pas en France ni en Europe.
00:59:43C'est pour ça qu'on a besoin
00:59:45de récolter ces fonds
00:59:47pour pouvoir lui donner une audition
00:59:49qu'il n'a pas aujourd'hui de son oreille gauche.
00:59:51Qu'il puisse grandir normalement
00:59:53comme tous les autres enfants.
00:59:55Les parents de Liam ne s'avouent pas pour autant vaincus.
00:59:57Ils continuent leurs opérations
00:59:59de collecte.
01:00:01Et nous sommes avec Sarah, la maman
01:00:03de Liam. Bonjour Sarah, merci d'avoir
01:00:05accepté notre invitation. On vous a vue dans ce
01:00:07reportage. C'est aussi ça la vocation
01:00:09de l'heure des pros, c'est vous
01:00:11donner la parole parce qu'il n'y a pas
01:00:13de mots pour résumer
01:00:15ce qui vous est arrivé.
01:00:17C'est totalement
01:00:19inimaginable, scandaleux. Je ne sais
01:00:21même pas quoi dire, Sarah.
01:00:23Merci, merci de m'avoir
01:00:25accordé la parole.
01:00:27Oui, c'est scandaleux. On ne pensait pas
01:00:29que cela était possible, que cela pouvait
01:00:31arriver. Quand on l'a appris,
01:00:33forcément on a été dévasté. La dame
01:00:35qui est responsable
01:00:37de la crèmerie a été très choquée aussi.
01:00:39On s'attaque
01:00:41quelque part à notre fils et une tirière
01:00:43a représenté aussi un espoir pour ses
01:00:45opérations. Chaque centime,
01:00:47chaque euro nous rapproche un peu plus
01:00:49de ses opérations. Et voler
01:00:51une tirière où c'est écrit dessus
01:00:53« Aidez-moi à réaliser mes opérations en USA »
01:00:55avec la photo en grand de
01:00:57Liam est
01:00:59choquante, c'est très choquant.
01:01:01Racontez-nous, c'est
01:01:03une opération très
01:01:05coûteuse que doit subir votre
01:01:07petit garçon, racontez-nous.
01:01:09Alors, Liam est atteint d'une malformation rare
01:01:11qui s'appelle une aplasie d'oreille. C'est une
01:01:13malformation qui touche une naissance sur 15 000
01:01:15en France.
01:01:17Il est né sans oreille, il n'a pas d'oreille,
01:01:19il n'a pas de pavillon, il n'a pas
01:01:21de conduit auditif externe ni de tympan.
01:01:23Il n'entend pas de son oreille
01:01:25gauche. Sur
01:01:27le scanner, c'est un bloc.
01:01:29Du coup, il est atteint
01:01:31d'une surdité de transmission, c'est
01:01:33pour ça qu'il a cet appareil au-dessus de sa tête,
01:01:35ce petit bandeau, pour pouvoir contourner
01:01:37l'oreille qu'il n'a pas.
01:01:39Les chirurgies
01:01:41consistent à créer un canal
01:01:43auditif, c'est ce qu'on appelle une canaloplasie.
01:01:45La canaloplasie ne se fait pas
01:01:47en France ni en Europe et c'est vraiment ça
01:01:49qui permettrait à Liam de récupérer
01:01:51une audition.
01:01:53Il y aura deux chirurgies, il y aura la canaloplasie
01:01:55et la création du pavillon, c'est des chirurgies
01:01:57qui se font en ambulatoire.
01:01:59Il rentre à 14h, il sort à
01:02:0118h avec du Dolipram, c'est pas des
01:02:03chirurgies pleureuses.
01:02:05Par contre, c'est des chirurgies qui sont très très
01:02:07coûteuses. D'autres familles sont passées
01:02:09par là, d'autres familles sont parties se faire
01:02:11opérer aux USA et c'est dans ce
01:02:13contexte-là qu'on avait décidé de créer l'association
01:02:15au mois de mars
01:02:17et faire pas mal
01:02:19de choses, de manifestations, de ventes de gâteaux,
01:02:21d'estampes, des brocantes
01:02:23et des tiers-vires pour le coup, pour
01:02:25pouvoir récolter les fins pour qu'on arrive à l'opérer.
01:02:27Quelle est la somme qui vous est
01:02:29nécessaire, Sarah,
01:02:31pour réaliser cette opération
01:02:33pour votre petit garçon, pour Liam ?
01:02:35Alors, la somme,
01:02:37elle est à 115.000 euros pour les opérations.
01:02:39Il peut continuer
01:02:4115.000 euros au moins
01:02:43pour deux allers-retours à faire aux Etats-Unis
01:02:45avec un séjour sur place de 3
01:02:47à 5 jours pour le suivi post-opératoire.
01:02:49Donc, on estime que c'est à
01:02:51130.000 euros au moins
01:02:53les frais pour ces opérations.
01:02:55Et là, vous en êtes à
01:02:57quelle somme de récolté, Sarah ?
01:02:59Alors, on fait un bilan mensuel
01:03:01tous les mois sur nos réseaux sociaux pour expliquer
01:03:03quelle somme on a atteint avec les différents événements
01:03:05qu'on a fait. Au premier août,
01:03:07on était à 23.000 euros et
01:03:0913.49 euros.
01:03:11Donc, il vous manque encore beaucoup
01:03:13d'argent. De quelle manière pouvons-nous,
01:03:15sur CNews, vous être utiles ?
01:03:17Bon, déjà, vous donner la parole, évidemment.
01:03:19Quel message avez-vous
01:03:21envie de lancer ? Profitez-en, vous êtes en direct.
01:03:23Vous pouvez nous
01:03:25aider en faisant un don sur la
01:03:27canote qui est en ligne. Beaucoup de personnes
01:03:29n'osent pas parce qu'ils disent qu'on n'a pas
01:03:31de moyens, mais il n'y a pas de petits dons,
01:03:33il n'y a que des grands gestes.
01:03:35Vous pouvez aussi nous suivre sur les réseaux sociaux.
01:03:37On a reçu énormément de mots qu'on imprime
01:03:39et qu'on garde dans une boîte à souvenirs pour
01:03:41Liam.
01:03:43Vous pouvez nous soutenir de différentes façons.
01:03:45On est sur Instagram, sur Association Liam.
01:03:47Sur Facebook, Liam,
01:03:49petite oreille, grand espoir. On a aussi
01:03:51un site Internet où on explique
01:03:53ce que c'est que la plaisir d'oreille.
01:03:55Si on peut aussi soutenir d'autres familles
01:03:57qui peuvent passer aussi par ça.
01:03:59Il y a une annonce
01:04:01et l'OASO, vous pouvez faire un don
01:04:03si vous le souhaitez.
01:04:05Merci en tous les cas d'avoir
01:04:07accepté notre invitation, Sarah.
01:04:09Vous nous tenez
01:04:11au courant, évidemment, et si on peut
01:04:13vous aider parce que ça nous a
01:04:15littéralement révoltés
01:04:17quand on a vu cette histoire.
01:04:19On est en 2024 et c'est incompréhensible.
01:04:21Merci et bon courage.
01:04:23J'ai fait une bise à Liam, évidemment.
01:04:25On l'embrasse fortement.
01:04:27Et tous mes invités aussi
01:04:29et tous les téléspectateurs
01:04:31qui nous regardent, qui doivent être
01:04:33choqués comme moi je peux l'être
01:04:35et comme mes invités le sont, évidemment.
01:04:37Merci beaucoup, Sarah, et bon courage.
01:04:39Naïma, que dire ?
01:04:41Que dire ? Effectivement, on a du mal
01:04:43à trouver les mots tellement
01:04:45on est émus par ce qui s'est passé.
01:04:47Je pense que j'avais
01:04:49envie de vous dire, excusez-moi, mais c'est dégueulasse.
01:04:51Oui, c'est dégueulasse.
01:04:53Après,
01:04:55je m'interroge que notre pays
01:04:57est très généreux
01:04:59et nous accueillons chaque année
01:05:01des enfants ou des adultes qui ont besoin
01:05:03d'être opérés
01:05:05et dont le pays ne peut pas faire
01:05:07telle ou telle opération.
01:05:09Et je m'étonne qu'on n'a pas
01:05:11de convention, de lien avec
01:05:13notamment les États-Unis.
01:05:15Et pour moi, ce genre d'opération qui n'existe
01:05:17pas chez nous,
01:05:19le gouvernement devrait
01:05:21pouvoir financer ces opérations-là
01:05:23pour nos compatriotes.
01:05:25Voilà, donc je pose la question.
01:05:27En tout cas, j'aimerais bien interpeller
01:05:29le gouvernement, peut-être sur ce sujet-là,
01:05:31en me disant que quand des opérations
01:05:33n'existent pas dans notre pays,
01:05:35des opérations aussi difficiles
01:05:37et qui n'existent pas,
01:05:39de voir avec les pays où ça existe,
01:05:41et notamment les États-Unis,
01:05:43qu'il y ait une prise en charge étatique.
01:05:45Nathan Devers.
01:05:47Je suis tout à fait d'accord avec Neymar.
01:05:49Je voulais dire la même chose.
01:05:51C'est problématique que des opérations
01:05:53de ce style n'existent pas en France.
01:05:55Je ne sais pas, ça en dit
01:05:57peut-être long sur
01:05:59certaines carences qui peuvent exister
01:06:01dans le monde de la santé.
01:06:03Et qu'en effet, quand ces carences existent,
01:06:05que c'est vraiment des affaires vitales,
01:06:07que ce n'est pas du tout
01:06:09des opérations...
01:06:11L'État pourrait en effet
01:06:13prendre en charge
01:06:15les frais de médecine à l'étranger.
01:06:17Parce que c'est une somme importante.
01:06:19Et en fait, il faut juste dire une chose
01:06:21qui me semble importante, c'est que là,
01:06:23on est en train de parler de cette cagnotte.
01:06:25Et c'est très important qu'on le fasse.
01:06:27Et je pense que vous avez une idée
01:06:29digne
01:06:31que de mettre
01:06:33de la lumière sur
01:06:35l'histoire de l'IAM.
01:06:37Mais s'il n'y avait pas eu ce vol,
01:06:39on aurait probablement moins entendu parler
01:06:41dans les médias de cette histoire.
01:06:43Et donc, ça nous renseigne quoi ?
01:06:45C'est ce qui est toujours gênant avec les cagnottes.
01:06:47C'est la confiance à la solidarité collective
01:06:49et à cette grande valeur chrétienne
01:06:51qui est la charité, qui est très importante.
01:06:53Mais là, pour pallier les carences
01:06:55de l'État. Parce que si vous voulez,
01:06:57normalement, ça ne devrait pas faire l'objet
01:06:59de la solidarité.
01:07:01Parce que si c'est le cas, c'est très problématique.
01:07:03Ça veut dire que le sort d'un enfant
01:07:05qui n'a rien demandé à personne
01:07:07dépend du bon vouloir,
01:07:09de la bonne gentillesse,
01:07:11des bons sentiments des uns et des autres.
01:07:13Et ça, à mon avis, c'est pour ça qu'il faut toujours
01:07:15faire très attention sur les œuvres de solidarité.
01:07:17Je ne dis pas que ça ne devrait pas exister.
01:07:19Mais je dis juste que c'est extrêmement problématique
01:07:21que la vie des gens puisse reposer
01:07:23sur cela, dans ce genre de sujet.
01:07:25Georges Fenech.
01:07:27Oui, j'entends bien. On parle d'une chirurgie,
01:07:29d'une intervention
01:07:31très pointue.
01:07:33N'oublions pas que nous avons aussi
01:07:35des grands médecins en France
01:07:37qui font des grandes premières médicales.
01:07:39Il se trouve que cette chirurgie-là,
01:07:41nous ne l'avons pas.
01:07:43Et que ça ne masque pas non plus
01:07:45tous les problèmes quotidiens de la santé publique
01:07:47en France.
01:07:49Les services des urgences qui sont exsangues,
01:07:51les déserts médicaux,
01:07:53tous ceux dont on parle habituellement.
01:07:55C'est cette réalité-là qu'il va falloir aussi
01:07:57réouvrir les dossiers
01:07:59à la rentrée, au mois de septembre.
01:08:01Et puis toutes ces maladies orphelines aussi
01:08:03qu'on ne sait pas aussi soigner.
01:08:05Cette recherche qu'il y a besoin de...
01:08:07Donc ça coûte beaucoup.
01:08:09La santé a un coût très important.
01:08:11Il faut espérer.
01:08:13On a solidarité.
01:08:15C'est une question de solidarité.
01:08:17Je ne doute pas, mon cher Thierry,
01:08:19que vous venez de lancer...
01:08:21Je pense que c'est important.
01:08:23C'est aussi notre rôle.
01:08:25C'est bien, c'est qu'il y a un retour.
01:08:27On va suivre.
01:08:29Il y a un suivi.
01:08:31On va suivre le dossier qui va émouvoir
01:08:33beaucoup de Français.
01:08:35C'est important à l'instantané.
01:08:37Ça c'est très bien.
01:08:39Comme on l'a dit aussi avec Nathan,
01:08:41je pense que c'est un sujet
01:08:43gouvernemental.
01:08:45L'État doit s'interroger.
01:08:47Cette solidarité autour de la santé
01:08:49qui dépend aussi
01:08:51de la contribution de tous.
01:08:53Dedans, on doit aussi
01:08:55intégrer quand il y a
01:08:57besoin d'une prise en charge
01:08:59à l'extérieur de nos compatriotes.
01:09:01Ce n'est pas comme si on était un pays
01:09:03où on ne paye pas d'impôts.
01:09:05Je pense qu'on pourrait en effet
01:09:07faire d'autres types de dépenses.
01:09:09L'égalité de traitement du citoyen
01:09:11et l'égalité d'accès aux soins
01:09:13de tous les citoyens.
01:09:15Si ça existe dans notre pays,
01:09:17on va pouvoir y accéder.
01:09:19Mais si ça n'existe pas,
01:09:21on devra payer très cher
01:09:23dans un pays étranger.
01:09:25À un moment, l'État doit prendre
01:09:27aussi en compte cela.
01:09:29Bernard, je ne vous ai pas entendu
01:09:31sur le sujet.
01:09:33Je sais que c'est un sujet qui vous touche
01:09:35et qu'on a envie d'aider Sarah
01:09:37et son petit garçon.
01:09:39L'IAM et sa famille.
01:09:41Bravo Thierry d'avoir choisi ce sujet.
01:09:43À la fois pour l'émotion,
01:09:45la générosité et la révolte
01:09:47qui nous inspirent.
01:09:49Le vol d'une cagnotte de 11 000 euros
01:09:51dans une crèmerie, c'est quand même...
01:09:53Comme dit Naïma, c'est dégueulasse.
01:09:55C'est scandaleux,
01:09:57c'est inadmissible.
01:09:59Deuxièmement, on reste quand même chez nous.
01:10:01Il faut le reconnaître.
01:10:03Par une médecine de pointe
01:10:05et d'une chirurgie de pointe,
01:10:07nous ne l'oublions pas.
01:10:09Certains veulent aller aux États-Unis.
01:10:11Heureusement que ça existe quelque part.
01:10:13Mais d'autres veulent venir en France
01:10:15pour se faire soigner, y compris les enfants.
01:10:17Je pense à l'hôpital Necker et à d'autres.
01:10:19Ils sont prêts en charge gratuitement
01:10:21parce que nous avons un système de santé
01:10:23qui n'est pas celui américain
01:10:25où il faut avoir une carte bancaire
01:10:27pour pouvoir se faire soigner.
01:10:29Le dernier point pour moi,
01:10:31c'est cette capacité aussi
01:10:33de faire appel à du don privé
01:10:35pour compenser un certain nombre de trous
01:10:37dans la raquette.
01:10:39Ça fait partie du miracle français,
01:10:41de cette générosité.
01:10:43On aimerait que tous les problèmes
01:10:45que rencontre l'hôpital public,
01:10:47voire privé,
01:10:49l'accès aux soins,
01:10:51la capacité d'avoir plus de lits
01:10:53dans les hôpitaux,
01:10:55des maternités,
01:10:57la proximité pour se faire soigner
01:10:59et ne pas faire 50-100 kilomètres
01:11:01pour aller voir un médecin
01:11:03ou une opération bénigne.
01:11:05Ça fait partie des grands enjeux.
01:11:07Mais c'est les enjeux qu'ont demandé
01:11:09les Français à travers le vote
01:11:11aux élections législatives.
01:11:13Ça fait partie de la réalité quotidienne.
01:11:15Et ça, à la rentrée.
01:11:17Les dossiers, comme le disait Georges,
01:11:19vont ressortir et c'est bien naturel.
01:11:21Les amis, je vais vous amener
01:11:23du côté de Nîmes.
01:11:25On va aller dans un quartier
01:11:27de Pissevins, l'un des plus pauvres
01:11:29de France, qui a entamé
01:11:31sa rénovation. On vous en avait beaucoup parlé
01:11:33suite à la mort
01:11:35du petit Fayette qui avait été
01:11:37tué d'une balle perdue, vous vous en souvenez sans doute,
01:11:39lors d'une fusillade entre trafiquants.
01:11:41Il y a eu
01:11:43beaucoup d'argent d'investi
01:11:45dans le quartier, 270 millions
01:11:47d'euros. On voit ça
01:11:49avec Sarah Varney et Mathilde Ibanez
01:11:51et ça suscite malgré tout
01:11:53des interrogations et notamment des policiers.
01:11:55L'argent peut contribuer
01:11:57au bonheur, mais ça ne suffit pas toujours.
01:11:59On voit tout ça et on en parle juste après.
01:12:03Sous les coups des bulldozers, le quartier
01:12:05de Pissevins souhaite faire peau neuve.
01:12:07Objectif, redynamiser ce quartier
01:12:09qui a surtout fait couler de l'encre
01:12:11ces dernières années pour ces fusillades
01:12:13meurtrières entre bandes rivales
01:12:15sur fond de trafic de drogue.
01:12:17Il y aura plus de sécurité. On a
01:12:19vécu un été dernier douloureux,
01:12:21la mort d'un gamin de 10 ans.
01:12:23C'est vrai qu'on a eu la CRS, on a eu des hélicoptères.
01:12:25Aujourd'hui, les gens aspirent à vivre
01:12:27en paix dans un quartier rénové,
01:12:29un quartier de la République.
01:12:31Depuis des années, les habitants de ce quartier
01:12:33se sentent démunis et abandonnés.
01:12:35Il était très bien avant
01:12:37et après dans la délinquance, il est parti.
01:12:39Et grave, on ne pouvait même plus
01:12:41aller à la poste.
01:12:43Il fallait y aller entre 9 et 10.
01:12:45Il va être agressé. J'ai été agressé
01:12:47deux fois, moi.
01:12:49Les urbanistes ont travaillé avec la police
01:12:51pour faire disparaître les coins et recoins.
01:12:53Terrain de jeu, rêver des trafiquants
01:12:55de drogue et cauchemar des habitants.
01:12:57Notamment dans cette galerie
01:12:59commerçante, des investissements
01:13:01qui ne peuvent suffire sans responsabilisation.
01:13:03On peut mettre de l'argent, on peut injecter de l'argent.
01:13:05Si derrière, il n'y a pas
01:13:07de responsabilisation d'une manière ou d'une autre
01:13:09face à celles et ceux
01:13:11qui pourrissent le quotidien
01:13:13de ces habitants, c'est
01:13:15malheureusement voué à un certain échec.
01:13:17Plus de 3 ans et demi de travaux
01:13:19et un budget de près de 270 millions d'euros
01:13:21sont prévus pour permettre
01:13:23à la transformation du quartier
01:13:25avec démolition et réhabilitation
01:13:27de logements dégradés.
01:13:29Les habitants espèrent tous que le quartier de Pisse 20
01:13:31retrouvera une dose de sérénité
01:13:33avec ces travaux.
01:13:35Il a raison, Georges Fenex,
01:13:37ce policier. L'argent ne peut pas
01:13:39tout résoudre. C'est un quartier, il y a
01:13:4116 000 habitants dans ce quartier et on en a
01:13:43beaucoup beaucoup parlé évidemment
01:13:45où l'insécurité règne.
01:13:47Les quartiers Pisse 20
01:13:49c'est quelque chose.
01:13:51Il y en a beaucoup en France.
01:13:53Il y en a beaucoup, oui.
01:13:55Ce sont des constructions qui ont
01:13:57pris naissance dans les années 60
01:13:5970 pour accueillir des populations
01:14:01qui arrivaient en masse.
01:14:03C'était la période de la grande immigration,
01:14:05des rapatriements d'Afrique du Nord, etc.
01:14:07Donc il a fallu en urgence construire
01:14:09des logements qui étaient d'ailleurs
01:14:11à cette époque plutôt
01:14:13acceptables et réussis.
01:14:15Il y avait un certain confort,
01:14:17il faut reconnaître, les HLM.
01:14:19Et puis il y a eu cette lente
01:14:21dégradation,
01:14:23cette non mixité sociale
01:14:25qui ne s'est pas faite.
01:14:27Et des quartiers comme ça,
01:14:29vous en trouvez à Toulouse,
01:14:31Mirail, vous en trouvez dans la région
01:14:33lyonnaise, dans les quartiers de Marseille,
01:14:35dans les grandes villes notamment.
01:14:37Il y a eu tous ces plans qui ont été mis en place.
01:14:39Vous vous souvenez Lannes-Rue avec Jean-Luc Morlot,
01:14:41de rénovation, de reconstruction.
01:14:43Là ce qui est en train de se faire
01:14:45anime et est intéressant
01:14:47de voir que ce quartier,
01:14:49qui est l'un des plus pauvres,
01:14:51les plus criminogènes que nous ayons actuellement,
01:14:53enfin subisse une rénovation.
01:14:55Alors ça ne veut pas dire pour autant
01:14:57qu'on va régler tous les problèmes.
01:14:59Je crois qu'il y a eu une solution
01:15:01qui est toujours intéressante, je l'ai remarqué,
01:15:03c'est lorsque vous devenez
01:15:05propriétaire de votre logement,
01:15:07vous le respectez votre logement.
01:15:09Il faut permettre l'accès
01:15:11à la propriété,
01:15:13même pour ses logements sociaux,
01:15:15parce que c'est
01:15:17une manière aussi de
01:15:19s'approprier son quartier
01:15:21et de respecter son immeuble,
01:15:23son domicile,
01:15:25son environnement.
01:15:27Je pense que c'est aussi une clé peut-être de réussite.
01:15:29Naïma, ça c'est un sujet
01:15:31pour vous.
01:15:33Oui, écoutez, je rejoins ce que
01:15:35vous venez de dire, Georges.
01:15:37Depuis plus de 40 ans,
01:15:39la rénovation urbaine,
01:15:41c'est des milliards qui ont été
01:15:43injectés dans la rénovation urbaine.
01:15:45Est-ce que pour autant, les quartiers
01:15:47qui ont été ciblés par cette
01:15:49rénovation urbaine,
01:15:51aujourd'hui, ne font pas
01:15:53l'objet de trafics multiples,
01:15:55d'insécurité, etc.? Non.
01:15:57Parce que malheureusement, ce qu'on a mis
01:15:59en place aussi, quand on a voulu,
01:16:01et dès le début, avant d'arriver
01:16:03à tout ce cloisonnement,
01:16:05notamment ethnico-culturel,
01:16:07on a dû penser à les intégrer à l'ensemble
01:16:09d'une ville, sauf qu'on les a
01:16:11cloisonnés
01:16:13par ce fameux
01:16:15zonage, parce qu'il faut savoir que la politique
01:16:17de la ville, c'est un zonage
01:16:19qui circonscrit, entre guillemets,
01:16:21le quartier à problème.
01:16:23Il va faire l'objet d'une rénovation urbaine,
01:16:25des actions sociales, des actions
01:16:27culturelles, qui sont très importantes,
01:16:29pratiquement gratuites.
01:16:31Donc c'est aussi le fait d'avoir
01:16:33considéré ces quartiers
01:16:35à part de les intégrer
01:16:37à l'ensemble d'une ville,
01:16:39pour décloisonner,
01:16:41justement, et puis aujourd'hui, on se retrouve
01:16:43aussi dans un entre-soi
01:16:45qui conduit à un écosystème,
01:16:47un écosystème qui
01:16:49nourrit aussi tout ce qu'il y a autour.
01:16:51Et c'est ça le problème. Aujourd'hui,
01:16:53on ne pourra pas dire que,
01:16:55grâce à cette rénovation urbaine,
01:16:57ce quartier va retrouver
01:16:59de la sécurité et de la tranquillité, parce que
01:17:01malheureusement, il y a aussi
01:17:03tout ce qui a été mis en place
01:17:05au niveau des politiques publiques.
01:17:07Il faut savoir que les politiques publiques,
01:17:09et on a parlé beaucoup du Royaume-Uni,
01:17:11c'est-à-dire que notre pays
01:17:13se défend d'être communautariste,
01:17:15mais dans le cadre des politiques publiques,
01:17:17on a favorisé,
01:17:19on a encouragé le communautarisme.
01:17:21On a parlé des JO.
01:17:23C'est extrêmement important. Moi,
01:17:25j'étais estomaquée quand j'étais déléguée du préfet
01:17:27et quand on demandait aux associations de quartiers
01:17:29de créer leur propre club de sport,
01:17:31au lieu que les enfants
01:17:33de ces quartiers-là aillent dans les clubs
01:17:35de la ville pour justement
01:17:37cette mixité sociale et culturelle que moi-même
01:17:39j'ai connue. Moi, quand je faisais du sport,
01:17:41j'allais dans le club de la ville et on venait
01:17:43de partout de la ville pour faire du sport
01:17:45ensemble. Aujourd'hui, vous avez le club
01:17:47de boxe dans le quartier, le club de foot
01:17:49dans le quartier, le club de
01:17:51gymnastique dans le quartier, etc. Donc,
01:17:53vous voyez comment vous voulez faire
01:17:55cohésion,
01:17:57unité, quand déjà vous êtes cloisonnés.
01:17:59Et après, on va se plaindre de quoi ? On va dire
01:18:01regardez, ces quartiers sont communautarisés.
01:18:03Excusez-moi, on les a peut-être
01:18:05encouragés à être communautarisés.
01:18:07Vous voyez ?
01:18:09Je suis tout à fait d'accord.
01:18:11Je pense que c'est un sujet vraiment très important
01:18:13qu'il faut aborder
01:18:15sans caricature,
01:18:17mais en soulignant la place
01:18:19de l'urbanisme
01:18:21de manière centrale. Et dire ça, ce n'est pas
01:18:23déresponsabilité. Mais c'est central.
01:18:25Et il me semble que
01:18:27si on souligne cette place,
01:18:29et Dieu sait que j'ai énormément d'admiration pour lui,
01:18:31mais il faut avoir une dimension critique
01:18:33sur la politique urbaine du général de Gaulle,
01:18:35qui a consisté à construire
01:18:37à tour de bras, ou à faire construire
01:18:39à tour de bras, des villes qui sortaient
01:18:41de nulle part, des quartiers
01:18:43dans des champs,
01:18:45et ce n'était pas que sa faute, parce que c'était l'utopie aussi
01:18:47d'une époque, avec des architectes
01:18:49qui, pardonnez-moi, étaient des zinzins, des fous furieux,
01:18:51qui bétonnaient comme des fous furieux,
01:18:53et qui étaient persuadés d'être les inventeurs
01:18:55d'un nouveau modèle social génial.
01:18:57Résultat, ils ont créé quoi ? Ils ont créé
01:18:59de la bétonnisation à tour de bras,
01:19:01des lieux, je suis désolé, et ce n'est pas
01:19:03insulter leurs habitants, mais qui sont extrêmement impersonnels,
01:19:05qui sont, la beauté est toujours subjective,
01:19:07mais quand vous voyez des cités
01:19:09en béton comme ça surgir des champs,
01:19:11barrer le paysage, évidemment qu'il y a une forme
01:19:13de laideur, et puis ils ont créé
01:19:15de la séparation sociale. Contre cela,
01:19:17il faut bien voir une chose.
01:19:19Quelqu'un comme Napoléon III,
01:19:21qui n'était pas du tout un imbécile,
01:19:23qui a écrit son premier livre qui s'appelait
01:19:25« L'extinction du paupérisme », c'est quelqu'un qui,
01:19:27avant d'être l'héritier de son oncle
01:19:29qui était obsédé par
01:19:31la question sociale, il a décidé
01:19:33de faire raser Paris
01:19:35pour faire reconstruire Paris. Et comment
01:19:37il a fait reconstruire Paris ? C'était précisément
01:19:39ce modèle de l'immeuble haussmannien,
01:19:41qui était une tentative d'empêcher la lutte des classes,
01:19:43puisque vous mettiez dans le même immeuble des gens
01:19:45de toutes les catégories sociales, en fonction des étages.
01:19:47Ça a créé à cette époque-là, dans la culture,
01:19:49le théâtre de boulevard. Le théâtre de boulevard,
01:19:51c'est quoi ? Les pièces de la biche, les pièces
01:19:53de Védot. C'est précisément ça. C'est dans un immeuble,
01:19:55vous avez toutes les classes sociales qui se rencontrent,
01:19:57avec des intrigues. C'est ça, fondamentalement.
01:19:59Aujourd'hui, nous sommes dans une logique,
01:20:01dans ce genre de quartier,
01:20:03qui pousse au cloisonnement. Et donc,
01:20:05il me semble que ce qu'il faut, ce n'est pas seulement
01:20:07rénover, reconstruire ici ou là, quand il y a une
01:20:09cage d'escalier qui est cassée. C'est faire
01:20:11en sorte que ces lieux qui ont été construits
01:20:13comme des lieux de séparation, ne le restent plus.
01:20:15Et en effet, Naïma a raison, c'est très important.
01:20:17Pour rebondir encore sur
01:20:19ce qu'a dit Georges, qui est très important,
01:20:21c'est que c'était pour faire
01:20:23face aux besoins
01:20:25de logements, mais aussi de villageois
01:20:27qui venaient habiter dans les grandes villes.
01:20:29Vous savez, qui quittaient leur village pour habiter
01:20:31dans les grandes villes. Et après, ils ont été rejoints
01:20:33aussi des personnes issues de l'immigration.
01:20:35Mais moi, je me souviens de ces quartiers,
01:20:37c'était pas un habitat social.
01:20:39Non, non, il y avait des fonctionnaires,
01:20:41il y avait des enseignants.
01:20:43Moi, je l'ai connu, mon père revenait du Maroc,
01:20:45il est arrivé à Nantes,
01:20:47et voilà, c'était ça. Mais entre temps,
01:20:49le quartier est considérablement changé à Nantes,
01:20:51c'est plus le même quartier.
01:20:53Oui, mais ce qui est important Thierry, c'est que c'était un habitat loyer modéré.
01:20:55Il participait
01:20:57à ce parcours présidentiel.
01:20:59Mais tout le monde pouvait y habiter.
01:21:01Moi, je me souviens, quand j'étais gamine,
01:21:03il y avait un cabinet médical,
01:21:05mon ami, sa maman était infirmière,
01:21:07il y avait le policier,
01:21:09il y avait le prof de sport qui habitait
01:21:11dans mon quartier.
01:21:13Mais après, c'est ça la dérive.
01:21:15Et je pense que les politiques publiques
01:21:17et ceux qui ont décidé ne peuvent
01:21:19venir les choses, c'est que ça s'est transformé
01:21:21en habitat social.
01:21:23Moi, il m'est arrivé,
01:21:25notamment quand j'étais adjointe au maire à Dreux,
01:21:27j'avais un médecin
01:21:29qui voulait habiter un quartier à Dreux.
01:21:31Donc j'en parle au directeur de cabinet
01:21:33qui me dit, mais Naïma, ça ne va pas, il ne va pas aller habiter
01:21:35un quartier. Je lui dis, mais il a envie.
01:21:37Il me dit, oui, mais non, c'est un habitat social,
01:21:39on ne va pas laisser un médecin
01:21:41habiter là. Vous vous rendez compte ?
01:21:43En fait, cette dérive, on a créé
01:21:45malheureusement une dérive qui a
01:21:47cloisonné socialement
01:21:49les habitants et qui
01:21:51malheureusement, petit à petit,
01:21:53les personnes, il faut le dire aussi, de souche
01:21:55française ou européenne sont parties
01:21:57des quartiers parce que c'était aussi difficile
01:21:59de faire face à l'insécurité,
01:22:01etc. J'ai pas entendu Bernard
01:22:03connaître ce sujet.
01:22:05Il n'y a plus que deux minutes, Bernard.
01:22:07Naïma était très bavarde sur le sujet,
01:22:09mais c'est un peu son dada.
01:22:11C'est à l'origine
01:22:13la modernité, ça a été dit,
01:22:15la qualité puisque ces logements étaient
01:22:17des logements modernes,
01:22:19c'était dit par les uns et les autres.
01:22:21On avait envie, rappelez-vous la chanson de Ferra,
01:22:23on quittait la campagne pour aller dans ces logements-là.
01:22:25Il y avait une salle de bain,
01:22:27des toilettes, des parquets,
01:22:29de l'ascenseur, des ascenseurs,
01:22:31du chauffage, c'était la modernité.
01:22:33C'est devenu à travers l'échec des politiques
01:22:35de la ville, des ghettos.
01:22:37C'est ça la réalité, c'est devenu des ghettos, des zones
01:22:39d'endroits, des quartiers oubliés
01:22:41de la République où il n'y a plus de commerce,
01:22:43où il n'y a plus de mixité sociale,
01:22:45où il n'y a plus d'entretien des bailleurs sociaux
01:22:47et donc forcément, la place
01:22:49aux mafias, aux délinquants
01:22:51et aussi
01:22:53à de l'argent injecté dans des associations
01:22:55qui ne font finalement que créer
01:22:57de la communauté
01:22:59supplémentaire et non pas de l'ouverture.
01:23:01C'est bien ça la réalité. L'exemple du médecin,
01:23:03il n'y a plus de cabinet médicaux
01:23:05en bas de ses immeubles, il n'y a plus de commerçants,
01:23:07il n'y a plus de boulangers,
01:23:09il n'y a plus de bouchers. C'est ça la réalité Thierry.
01:23:11Les amis, on va marquer
01:23:13une nouvelle pause dans
01:23:15cette heure des pro-été.
01:23:17On se retrouve dans quelques instants, on ira
01:23:19à Calais. On a beaucoup parlé de Calais,
01:23:21notamment après les conséquences
01:23:23des émeutes en Grande
01:23:25Bretagne. Mais là, c'est
01:23:27une autre histoire et ça concerne évidemment
01:23:29des migrants. Deux jeunes migrants soudanais
01:23:31ont été blessés par balle ce dimanche.
01:23:33Il se trouve qu'on avait une équipe qui était sur place. On vous raconte
01:23:35tout ça. Et on parlera également
01:23:37à la fin de notre émission.
01:23:39On reviendra sur les JO, je vous montrerai
01:23:41les plus belles images en termes de florilège
01:23:43évidemment. Et puis on parlera de l'aspect économique.
01:23:45On n'a pas parlé de l'aspect économique. Est-ce que ça fait
01:23:47une bonne ou une mauvaise affaire ?
01:23:49On verra.
01:23:51Allez, restez avec nous, on a encore
01:23:53quelques histoires à vous raconter dans l'heure des pro.
01:23:55A tout de suite.
01:23:59Il est quasiment 10h30,
01:24:01c'est la dernière ligne droite pour l'heure des pro-été
01:24:03en ce lundi.
01:24:05On fait un nouveau tour de l'information
01:24:07avec Marine Sabourin. Je vous présente mes invités
01:24:09du jour pour cette dernière ligne droite.
01:24:13Il va faire très chaud
01:24:15aujourd'hui encore. La vigilance orange
01:24:17canicule est élargie à 40 départements.
01:24:19Aujourd'hui, les températures vont
01:24:21avoisiner les 40 degrés. Selon Météo France,
01:24:23les autorités appellent à la plus grande
01:24:25vigilance. Heure décisive
01:24:27pour les rugbymen français. Oscar Gégou
01:24:29et Hugo Auradou inculpés de viol
01:24:31en Argentine. La justice doit se prononcer
01:24:33d'ici 24h sur leur maintien
01:24:35en détention préventive en résidence
01:24:37surveillée. Ils pourraient être
01:24:39remis en liberté pendant toute la durée
01:24:41de l'instruction comme le demande leur avocat.
01:24:43Et puis la Grèce est frappée de plein fouet
01:24:45par d'importants incendies. Certains sont
01:24:47toujours hors de contrôle. Les flammes
01:24:49menacent les environs d'Athènes et notamment
01:24:51la ville de Marathon. Des centaines d'habitants
01:24:53ont été évacués.
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01:30:31Ce n'est pas uniquement la faute des édiles politiques, c'est un problème national.
01:30:35Ce n'est pas un problème local, Calais, c'est un problème national et international.
01:30:38Quand va-t-on arrêter à ce qu'il y ait ce type de débordement, cette jungle en permanence,
01:30:44non seulement sur Calais, mais aussi sur les communes alentours ?
01:30:47Naïma, Naïma Empanel, un mot sur le sujet ?
01:30:50C'est sans fin.
01:30:51Moi, je pense que la seule solution, c'est qu'à un moment, le Royaume-Uni dit
01:30:57« Vous ne pourrez jamais être régularisés dans notre pays, vous ne pourrez jamais travailler,
01:31:03on ne pourra jamais vous prendre en charge » parce que les gens ne peuvent pas comprendre.
01:31:06À partir du moment où ils arrivent, comme chez nous d'ailleurs, quand ils arrivent
01:31:12au Royaume-Uni, ils peuvent s'installer et tout se met en place pour pouvoir les accueillir.
01:31:18Donc, c'est sans fin parce que de toute façon, on est dans, comment dirais-je, un
01:31:22jeu de tupe puisqu'on dit aux gens « Ne venez pas », mais à la fin, on finit par
01:31:26accepter quand ils viennent.
01:31:27Donc voilà, j'ai parlé dernièrement d'une espèce d'hypocrisie, notamment de l'Europe,
01:31:34mais aussi du Royaume-Uni finalement.
01:31:36Allez, on va reparler des JO, si vous le voulez bien, après, ce n'est pas de côté lié
01:31:42à l'actualité.
01:31:43On va parler des JO, sécurité, transport, on l'a un peu évoqué au début de l'émission,
01:31:48la propreté, que faut-il garder des JO de Paris-Cruz 2024 pendant deux semaines, c'est
01:31:55vrai.
01:31:56L'idée, quelque peu suspendue à une parenthèse, enchantée, on était dans un monde extraordinaire,
01:32:01mais vraiment extraordinaire.
01:32:02Même les Parisiens qui avaient déserté se sont dit « Waouh, on a manqué quelque
01:32:05chose, on aurait dû rester ». On voit tout ça avec Godric Bey, et puis on en parle,
01:32:10que faut-il garder de ces JO.
01:32:12Intéressant comme sujet.
01:32:13Après un bilan positif des JO, les Franciliens ne rêvent que d'une chose, que ça dure.
01:32:21Côté sécurité, chaque jour 35 000 policiers et gendarmes et 15 000 militaires étaient
01:32:26déployés.
01:32:27Ce dispositif ne sera pas maintenu, mais 18 500 nouveaux postes de force de l'ordre ont
01:32:32été créés.
01:32:33Les nouveaux systèmes de vidéosurveillance pourraient également être maintenus.
01:32:36Pour les transports, la ponctualité en a surpris plus d'un.
01:32:39Les renforts de personnel étaient temporaires, mais les nouvelles infrastructures, comme
01:32:43la ligne 14, vont permettre de délester les flux.
01:32:46Les usagers, ravis de ces 15 jours, espèrent que ça continuera.
01:32:50« J'espère en tout cas que ça va rester comme ça, mais après je pense que quand tous
01:32:54les usagers vont revenir, forcément, ça va se détériorer comme d'habitude.
01:32:59J'imagine que la vie d'avant va reprendre son cours, mais bon, on n'est jamais à l'abri
01:33:03d'une bonne surprise. »
01:33:04Ces deux dernières semaines, les Franciliens ont aussi pu profiter de la propreté des
01:33:09rues.
01:33:10« J'ai vu beaucoup de changements, c'est plus propre et c'est plus accessible aux gens.
01:33:14Au fil du temps, j'espère que ça va évoluer. »
01:33:16La ville a déployé de nouvelles équipes de nettoyage, ce qui devrait perdurer si les
01:33:21agents de propreté acceptent de travailler 35 heures au lieu de 32, ce qui est un passe-droit.
01:33:26Il faudra attendre mi-septembre, après les Paralympiques, pour constater l'héritage
01:33:30des JO.
01:33:31« Georges, après un tel sujet, moi j'ai qu'une seule phrase.
01:33:36Pourvu que ça dure ! Pourvu que ça dure ! »
01:33:39« Oui, mais ça va déjà au moins durer encore quelques temps avec les Jeux Paralympiques,
01:33:43il ne faut pas l'oublier.
01:33:44Donc, on sera tous derrière aussi nos sportifs.
01:33:50»
01:33:51« Oui, il faut le souligner et le rappeler.
01:33:53»
01:33:54« Après, on a fait la démonstration et ce matin, j'entendais Jean-Christophe Cuvy,
01:33:58qui était invité sur notre plateau, dire à quel point nos forces de l'ordre se sont
01:34:06impliquées, au détriment d'ailleurs de leur vie familiale.
01:34:09»
01:34:10« Oui, ils n'ont pas pris de vacances, etc.
01:34:11»
01:34:12« Donc, il ne s'agit pas de leur demander de conserver ce rythme-là.
01:34:15»
01:34:16« Le problème, c'est qu'ils ne vont pas prendre des vacances.
01:34:17»
01:34:18« Mais je pense qu'on voit que lorsqu'il y a une volonté, comme on dit, il y a un chemin.
01:34:26Et donc, pour dire quoi ? Pour dire que l'insécurité, dans une ville comme Paris, n'est pas une
01:34:33fatalité.
01:34:34On peut y arriver, à condition que chaque responsable prenne sa part dans l'effort
01:34:44d'un continuum général.
01:34:46La police nationale, la mairie, évidemment, avec les élus, les polices municipales, le
01:34:53secteur privé, n'oublions pas, qui est très important aussi.
01:34:55Et donc, tout cela est possible.
01:34:58Moi, je rêve.
01:34:59»
01:35:00« On en rêve tous.
01:35:01»
01:35:02« Je rêve de se féliciter comme si c'était un miracle.
01:35:06»
01:35:07« On n'est pas habitués.
01:35:08»
01:35:09« Je veux dire, ça devrait être la normalité de pouvoir sortir de chez soi, prendre le
01:35:15métro et se dire que je ne veux pas être à TEC, alors que là, on est en train de renverser
01:35:20le truc.
01:35:21C'est pas normal.
01:35:22On est en sécurité.
01:35:23»
01:35:24« C'est ça.
01:35:25»
01:35:26« Non, la normalité, c'est la sécurité.
01:35:27Ce n'est pas l'insécurité.
01:35:28»
01:35:29« Oui, mais ça fait tellement des années qu'on est habitués.
01:35:30»
01:35:31« On a fait en sorte qu'il y ait effectivement des dispositifs, des lois et des effectifs
01:35:37en nombre suffisant pour qu'on préserve cette sécurité dans cette belle capitale.
01:35:41»
01:35:42« Et tout dépend de la couleur du futur gouvernement, des ministres concernés, etc.
01:35:46»
01:35:47« On en revient toujours à la même chose.
01:35:48»
01:35:49« Et ça, pour le moment, on ne sait pas.
01:35:51Nathan, c'est vrai que c'est agréable.
01:35:52C'était très agréable.
01:35:53Et c'est très agréable d'être à Paris en ce moment.
01:35:55»
01:35:56« Bien sûr, très agréable.
01:35:57»
01:35:58« Mais en termes de sécurité, de sécurité sécuritaire ou de la propreté ou des infrastructures
01:36:00qui fonctionnent, je suis parfaitement d'accord avec vous, Georges.
01:36:04Je pense qu'en effet, il faut quand même se dire que c'est la moindre des choses
01:36:08dans un État quand vous participez à la lutte… »
01:36:11« C'était l'image de la France, l'image de Paris aussi.
01:36:13»
01:36:14« Exactement.
01:36:15Mais je veux dire, aussi bien la garantie de la sécurité que la garantie d'avoir
01:36:19des infrastructures qui fonctionnent, etc., tout ça est constitutif du « bien-être
01:36:25minimal » de ce qu'on a dans les théories du contrat, on appelle ça ainsi en philosophie
01:36:29politique, c'est la sécurité, c'est le fondement de l'État, et puis le bien-être,
01:36:33c'est ce qui permet aux individus d'avoir envie de participer, par exemple de consentir
01:36:37à l'impôt.
01:36:38Et il est vrai qu'on peut non seulement… bon, il faut se féliciter de ce qui s'est
01:36:43passé, mais on a le droit aussi, de manière parfaitement légitime, de dire qu'on aimerait
01:36:46bien que ces conditions de vie se perpétuent, notamment à Paris, et on peut évidemment
01:36:53en douter.
01:36:54Mais la deuxième chose, c'est que je pense que l'héritage, l'héritage le plus important,
01:36:58c'est un héritage immatériel.
01:36:59Il y a eu la Vasque qui a été sympathique, c'est joli, mais il n'y a pas non plus,
01:37:04si vous voulez, c'est pas la Tour Eiffel, quoi, bon ! Et puis sinon, on n'a pas construit
01:37:07des chefs-d'œuvre pour ces Jeux Olympiques, on a construit des trucs en béton, et ce
01:37:10n'est pas non plus extraordinaire.
01:37:12En revanche, l'héritage immatériel, ça veut dire la joie, la fierté retrouvée,
01:37:17le bonheur de faire peuple, le fait que… Moi, par exemple, je vais vous donner un exemple,
01:37:21dans ma génération, quels sont les moments où la France a communié ? C'est le Bataclan,
01:37:26c'est Charlie Hebdo, c'est l'attentat de Nice, c'est que des horreurs.
01:37:30Peut-être y a-t-il eu une victoire, une Coupe du Monde au football, mais qu'il y a eu
01:37:36une joie qui a duré, qui a été très brève.
01:37:38Plus ponctuelle.
01:37:39Donc là, il y a eu un vrai moment de bonheur, de joie, de légèreté, d'insouciance,
01:37:45de poésie, et il me semble que ça fait partie des trésors de la conscience collective.
01:37:50Je vous donne la parole dans quelques instants, Bernard et Naïma, mais vous faisiez référence
01:37:54à Jean-Christophe Couvy, qui était l'invité tout à l'heure, on l'écoute, justement,
01:37:59il a parlé un peu de cette notion d'héritage.
01:38:03Il faut que cette période-là serve de référentiel pour l'avenir.
01:38:06On a vu que quand on voulait, on pouvait.
01:38:08On a le mode opératoire d'une vie beaucoup plus allégée, tranquille, et je pense que
01:38:14les Parisiens, mais les citoyens de France et les Français ont besoin justement d'avoir
01:38:18un moment apaisé et de retrouver la tranquillité des rues.
01:38:21Donc, effectivement, on sait ce qu'il faut faire.
01:38:23Il faut des effectifs.
01:38:24Le prochain enjeu, c'est de retrouver cette paix sociale, entre guillemets, qu'on a
01:38:27connu pendant 15 jours et la dupliquer sur tout le territoire.
01:38:30Mais ça, ça se fera grâce aussi aux forces de l'ordre, mais aussi à la volonté politique.
01:38:34Et oui, la volonté politique, Naïma, on en revient toujours à la même chose, la
01:38:39volonté politique.
01:38:40Et on s'est rendu compte que si on veut, on peut.
01:38:44Et moi, je voudrais juste en profiter parce que tout a été pratiquement dit et je souscris.
01:38:49Je décerne, si je peux me permettre, la médaille d'or à nos forces de l'ordre, parce qu'effectivement,
01:38:57ils ont mis entre parenthèses...
01:38:58Emmanuel Macron l'a fait avant vous, et Gérald Darmanin aussi, je ne veux pas dévaloriser
01:39:04votre médaille.
01:39:05Je pense que les policiers, venant de Naïma, ne l'a pas alloué.
01:39:09Merci Thierry.
01:39:10Je vous en prie.
01:39:11Vous me connaissez.
01:39:12C'est important parce qu'ils ont mis entre parenthèses leur vie de famille, ne pas menacer
01:39:15de faire des grèves, etc. pour avoir des imprimes exorbitantes.
01:39:20Non, c'est très important.
01:39:22Et puis, ils ont été vraiment remarquables aussi dans leur manière d'être avec les
01:39:28citoyens.
01:39:29Et puis, encore une fois, de mettre entre parenthèses, n'hésitez pas à ne pas prendre
01:39:33de vacances, etc.
01:39:34Parce que cette période-là, c'est aussi la période des vacances familiales, avec notamment
01:39:39les enfants.
01:39:40Donc, vous voyez, c'est un sacrifice important et c'est des grands serviteurs de l'État
01:39:44et des citoyens que nous sommes.
01:39:46Bernard, un dernier mot, parce qu'on va parler de l'économie pour savoir si c'était
01:39:49une bonne ou une mauvaise affaire.
01:39:50On sera avec Marcel Bénézet, président de la branche café-restaurant du Groupe mondial
01:39:54des indépendants et de l'hôtellerie.
01:39:55On lui posera la question.
01:39:57Au-delà de l'aspect emblématique, c'est-à-dire la vasque, les anneaux, qui restent quand
01:40:00même des éléments hyper matériels, il faut quand même le dire, je crois que Nathan
01:40:04de parler de l'impact et de l'héritage positif immatériel, mais qui est une dure
01:40:11réalité.
01:40:12C'est le monde où on aimerait vivre naturellement tous les jours.
01:40:16Arrêtons de nous ébaubir sur une situation qu'on aimerait tout simplement au quotidien
01:40:22et qui a été possible tout simplement parce qu'on a mis des moyens humains, des moyens
01:40:27financiers, une volonté politique et aussi une concorde de la part de celles et ceux
01:40:32qui étaient là, c'est-à-dire à la fois des Français et les touristes.
01:40:35Ça me semble tellement évident de dire qu'on a envie de vivre comme ça là, non pas uniquement
01:40:40quatre semaines par siècle, mais tous les jours, qu'on se demande pourquoi on ne le
01:40:45fait pas, tout simplement par manque de courage et de volonté politique.
01:40:48Et Georges a raison, c'est vrai que de se poser la question, c'est ça qui est
01:40:51complètement lunaire, de se dire pourquoi ?
01:40:53On est d'accord Georges, la sûreté, comme dit le révolutionnaire, c'est un droit
01:40:58imprescriptible et le premier des droits, la première des libertés, c'est de vivre
01:41:02en sécurité.
01:41:03Ça devrait être quelque chose d'acquis, mais on n'est plus habitué à ça.
01:41:08On n'est plus habitué.
01:41:09On n'est plus habitué.
01:41:10Que les métros arrivent et partent à l'heure, que les trains, le RER n'est pas de problème,
01:41:14ça fait partie de ce qu'on attend d'une vie normale.
01:41:17On va parler de l'aspect économique parce qu'on ne l'a pas abordé, est-ce que ça
01:41:21a été une bonne chose ? On sera, je vous le disais avec Marcel Bénézet qui nous parlera
01:41:27de sa branche, on voit tout ça avec Kylian Salé et j'interrogerai Marcel Bénézet,
01:41:32bonne ou mauvaise opération ces JO à Paris ? On verra ça, d'abord le sujet.
01:41:36Pour ce restaurateur, à l'heure de faire le bilan, le compte n'y est pas.
01:41:41Les Jeux Olympiques à Paris, son établissement à deux pas de la cathédrale Notre-Dame,
01:41:45rien n'y fait.
01:41:46Il est perdant par rapport aux années précédentes.
01:41:48On a subi une grosse baisse entre 30 et 50% minimum par rapport aux années précédentes.
01:41:53Exactement.
01:41:54Une journée où on a fait, je crois que c'était horrible, c'était terrible, on a fait plus
01:41:59de moins de 70% un jour, on a pratiquement eu personne en fait.
01:42:03Cette journée à moins 70% de chiffre d'affaires, c'était quelques jours avant les Jeux Olympiques
01:42:08lorsque des barrières ont été installées pour sécuriser la cérémonie d'ouverture.
01:42:12Personne ne pouvait circuler dans cette rue bloquée par des policiers.
01:42:15La galère, c'est qu'il y avait des grages juste à ce niveau-là qui s'étendaient sur
01:42:21tous les quais en fait.
01:42:23Il y avait beaucoup de difficultés à circuler parce que c'était entreposé avec des gros
01:42:29panneaux de béton poussés et c'était de cette hauteur-là.
01:42:33Ce restaurateur espère désormais des aides financières de la part de l'État et une
01:42:38situation plus facile à gérer lors des Jeux Paralympiques à partir du 28 août.
01:42:42Bonjour Marcel Bénézet, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:42:47Je rappelle que vous êtes président de la branche café-restaurant du Groupement national
01:42:50des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration.
01:42:52Alors, bonne ou mauvaise opération ?
01:42:56Pour les restaurateurs, ça a été une mauvaise opération parce qu'effectivement nous-mêmes
01:43:03j'ai prôné que nos restaurants restent ouverts pendant la période des JO alors que
01:43:06certains fermaient.
01:43:07Bien sûr, il y a une déception mais aujourd'hui, comme vous le parlez sur votre chaîne, c'est
01:43:12l'héritage.
01:43:13On nous a fait rêver pendant 15 jours, ça fait 15 jours que les Parisiens, le monde
01:43:17entier rêve de venir à Paris aujourd'hui.
01:43:19Donc nous, c'est l'héritage mais aujourd'hui, c'est vrai que beaucoup de restaurateurs,
01:43:24c'est entre 50 et 70 % de baisse de chiffre d'affaires.
01:43:27Moi-même, j'ai une entreprise à la Gare de l'Est où ça a été très très très
01:43:31calme, ça a été divisé par 4.
01:43:32Donc aujourd'hui, nous espérons des lendemains meilleurs.
01:43:35L'économie parisienne au niveau de la restauration de l'hôtellerie est en berne, ça a été
01:43:40difficile et j'espère qu'on va pouvoir se rattraper, on ne se rattrape jamais.
01:43:43Ce qui n'est pas dans le tiroir caisse n'y sera pas, les charges sont là.
01:43:46Aujourd'hui, il y a des commissions d'analysation qui vont être mises en place où je fais partie.
01:43:50Je vais faire partie de cette commission qui a été mise en place par le Premier ministre.
01:43:54Mais voilà, donc aujourd'hui, il faut penser à l'avenir.
01:43:58Aujourd'hui, les jours se sont bien passés et ça a été merveilleux.
01:44:01On a eu des cérémonies extraordinaires, des champions des sportifs extraordinaires.
01:44:06La capitale a été mise en lumière dans le monde entier et ça, ça nous rapportera
01:44:10sur l'héritage.
01:44:11Moi, je suis complètement positif mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est douloureux
01:44:13pour nos entreprises.
01:44:15J'avais l'un de vos confrères l'autre jour sur mon plateau qui disait que vous n'aviez
01:44:19pas été informé des antécédents dans les autres lieux où les JO s'étaient déroulées
01:44:24parce que les restaurateurs, on savait que de toute façon, ça allait engendrer une
01:44:29baisse d'activité.
01:44:30Et sincèrement, on peut le comprendre parce que lorsqu'on est sportif et amoureux des
01:44:34compétitions, qu'est-ce qu'on fait ? On court d'un lieu à l'autre, on essaie d'acheter
01:44:38des sandwichs, etc.
01:44:39On a peut-être moins le temps de passer du temps dans vos établissements.
01:44:43Ça, c'était peut-être prévisible.
01:44:44Alors, les fins de zone nous ont fait beaucoup de tort.
01:44:47Vous aviez des fins de zone à plusieurs endroits dans Paris qui ont absorbé la clientèle
01:44:50qui aurait pu être une clientèle pour nous, mais ça sécurisait aussi les sites.
01:44:54Donc, je peux comprendre, tout a été mis sur la sécurité.
01:44:57On ne peut pas reprocher aujourd'hui au préfet qui était à la manœuvre.
01:45:00Il y avait le préfet Cadot, il y avait le préfet de région, il y avait le préfet
01:45:04de Paris.
01:45:05Donc, ça a été mené de main de maître.
01:45:07Donc, on ne peut pas le reprocher, ça s'est très bien passé.
01:45:09Aucun incident que je sache, on n'a pas entendu parler.
01:45:12Aujourd'hui, c'est vrai que les restaurateurs sont un peu les dindons de la farce, si vous
01:45:15laissez un peu, excusez-moi le terme, mais l'héritage sera bon.
01:45:19La France, Paris a été vue dans le monde entier et sur les années à venir, pendant
01:45:24dix ans, on est certain que ça aura un effet bénéfique sur le commerce.
01:45:27Écoutez, merci, merci pour ce côté positif, la positive attitude et c'est bien de le
01:45:33souligner également et c'est très fair play de votre part et très élégant.
01:45:37Merci d'avoir accepté mon invitation.
01:45:40Merci et bon courage.
01:45:41Évidemment, on parle de l'héritage et je trouve que c'est bien, cette approche.
01:45:44Je voudrais tirer mon chapeau à M.
01:45:46Bénézé parce que c'est très élégant et on ne peut que le féliciter de cette acceptation
01:45:53finalement pour l'intérêt général, national, d'avoir eu cette période d'un peu de sacrifice.
01:45:58Mais ils sont en droit aussi d'exiger quand même une compensation financière, me semble-t-il.
01:46:03Je pense qu'il va y avoir des discussions avec les syndicats et l'État et les collectivités
01:46:09locales.
01:46:11On a reçu sur le plateau, je me souviens, un restaurateur qui avait 14 salariés et
01:46:16qui a été obligé de les mettre au chômage technique.
01:46:18Vous étiez avec moi, vous vous souvenez ?
01:46:19Oui, on nous étions ensemble.
01:46:20Donc là-dessus, alors après, il faut évidemment positiver et se dire que Paris qui était
01:46:27déjà la capitale la plus visitée au monde, il faut quand même le rappeler qu'on est
01:46:30le pays le plus visité au monde, bénéficiera encore plus d'un tourisme aujourd'hui qui
01:46:37voit Paris peut-être autrement que ce qu'on l'a vu ces dernières années et qui va attirer
01:46:42de nouveaux touristes.
01:46:43Et donc finalement, ceux qui vivent du tourisme, les restaurateurs, les hôteliers en tireront
01:46:49bénéfice.
01:46:50Mais en tout cas, je voulais vraiment saluer M. Benazir.
01:46:52Je trouve ça très fair-play.
01:46:53Il n'y a pas de colère.
01:46:54Il n'y a pas de colère.
01:46:55Oui.
01:46:56Allez, il nous reste quelques instants avant de refermer cette page.
01:47:00J'aimerais qu'on termine avec de belles images, de très belles images pour avoir cette positive
01:47:05attitude.
01:47:06Regardez tout ça.
01:47:07Ce sont des images sélectionnées par Max Lechner et Virginie Bougo.
01:47:11Ça va nous mettre des paillettes dans les yeux.
01:47:13Vous savez, vous connaissez l'expression.
01:47:15Regardez bien.
01:47:36C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
01:47:52ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
01:48:05ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:11c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
01:48:17ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:23c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
01:48:27ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:33c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:39c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:45c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:51c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:48:58c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:49:04c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:49:10c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:49:16c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça,
01:49:34Et voilà, je vous l'ai terminé sur 7 notes. Sympa quand même !
01:49:377 heures des Pros d'été ! On en avait plein les yeux...
01:49:43Merci à Samuel Vasselin, Benoît Bouteille, Rignaud Lerparat, David Brunet, merci aux équipes en régie.
01:49:48Je n'ai pas beaucoup de temps, donc voilà, je vous dis bye bye, profitez-en bien, on était heureux.
01:49:53Et moi, je vous retrouve ce soir à partir de 20h.
01:49:56Ah non, mais c'est vrai, je fais face à l'info à partir de 19h, il faut que je m'y habitue.
01:49:59Et dans quelques instants, c'est Élodie Richard pour Bini12.
01:50:04Bye bye, je suis très en retard.

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