Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 9h-11h, vous connaissez le rendez-vous, c'est l'heure des pros, un tour d'horizon des grands thèmes de l'actualité décryptée, analysée par mon équipe du samedi.
00:00:12Présentation de l'équipe dans quelques instants, mais tout de suite on fait un tout premier tour de l'information avec Mathieu Devese que je salue. Bonjour Mathieu.
00:00:19Bonjour Thierry et bonjour à tous et on commence avec cette question. Les cas de Mpox, le nouveau variant de la variole du singe, vont-ils se multiplier en Europe ?
00:00:28Un premier cas de la nouvelle souche a été identifié en Suède et le système de santé français a été placé en état de vigilance maximale.
00:00:36Aux Etats-Unis, Kamala Harris a présenté son programme économique. La candidate démocrate a promis de se battre pour la classe moyenne et dans un discours en Caroline du Nord,
00:00:45elle a dévoilé un programme centré sur le coût de la vie. Elle a également accusé Donald Trump de servir les plus riches.
00:00:53Enfin, si vous partez ou rentrez de vacances ce week-end, il faudra vous armer de patience sur les routes. Le trafic est en effet très chargé pour ce nouveau week-end de chasse et croisée.
00:01:02La circulation sera dense sur l'ensemble du territoire dans le sens des départs et ce sera surtout noir dans le sens des retours sur tout le quart nord-ouest.
00:01:12Tout ça, ça sent la rentrée.
00:01:15Ça approche, avec plaisir.
00:01:17Allez, à tout à l'heure mon cher Mathieu. Présentation de mon équipe du samedi avec moi, Françoise Laborde.
00:01:23Comment ça va ce matin ?
00:01:25Et vous, comment allez-vous ?
00:01:26Mais fort bien, tellement content d'être avec vous un samedi matin à 9h.
00:01:31Je suis très heureux de vous avoir à mes côtés.
00:01:33Merci, c'est très gentil.
00:01:34Michel Toube, fidèle de chez Fidèle.
00:01:36Bonjour cher Thierry.
00:01:37Vous allez bien ?
00:01:38Très bien et vous ?
00:01:39Super bien.
00:01:40Vous êtes toujours magnifiquement bien habillé.
00:01:42L'élégance incarnée.
00:01:44J'aime bien quand une émission commence comme ça, c'est formidable, c'est encourageant.
00:01:49Vincent Roy.
00:01:50Bonjour Thierry.
00:01:51Vous êtes en forme ?
00:01:52En super forme.
00:01:53Le retour.
00:01:54Alors vous ne me dites pas que vous êtes très heureux de m'avoir, il n'y a que Françoise.
00:01:57Je suis très heureux de vous avoir.
00:02:00Je suis très heureux également de retrouver Jonathan Cixous.
00:02:03Bonjour Thierry.
00:02:04Les vacances sont bien passées ?
00:02:05Excellemment bien, je vous remercie.
00:02:06Vous êtes en forme ?
00:02:07Incroyablement.
00:02:08Bon, nous avons deux heures d'émission.
00:02:11Et on va commencer par la politique si vous le voulez bien.
00:02:14Parce qu'en fait on a une date, 23 août.
00:02:18Une date pour une rencontre ?
00:02:20Pour une rencontre.
00:02:21Pour une rencontre.
00:02:22Et au moins on a une date.
00:02:23C'est un début.
00:02:24Ça commence sur de bonnes bases.
00:02:26Ensuite ?
00:02:27C'est le premier pas.
00:02:28On verra.
00:02:29Exactement.
00:02:30Parce que Emmanuel Macron n'aimera pas de Premier ministre avant le 23 août.
00:02:33On est content de le savoir.
00:02:34Peut-être pas le 23 août non plus.
00:02:36Et peut-être pas le 23 août non plus.
00:02:38En tous les cas.
00:02:39Plutôt après les Jeux Paralympiques.
00:02:40D'après ce qui se dessine.
00:02:41Oui.
00:02:42Ce serait plutôt ça.
00:02:43Il est en train de dire je fais des rencontres à l'issue de la rencontre.
00:02:48Et il laisse entendre que peut-être à la fin des Jeux Paralympiques,
00:02:53il aura nommé un Premier ministre et par conséquent un gouvernement.
00:02:57Ce qui est très curieux.
00:02:58Moi qui suis un esprit un peu pervers.
00:03:01On ne peut pas dire ça.
00:03:02On m'explique qu'il réunit les chefs des groupes parlementaires et les chefs de partis.
00:03:09Mais qui réunit-il exactement ?
00:03:11Puisqu'il y en a, selon sa propre parole, qui n'appartiennent pas à l'arc républicain.
00:03:17Et là, tout le monde appartient à l'arc républicain.
00:03:20Ça veut dire qu'il réunit aussi bien Marine Le Pen que Jean-Luc Mélenchon.
00:03:24Écoutez, souvenez-vous.
00:03:26Il y a une différence entre ce que nos politiques appellent l'arc républicain et le jeu républicain.
00:03:33En tant que Président de la République, il faut quand même se féliciter du fait
00:03:37que cette réunion vendredi prochain soit marquée par le saut du jeu républicain.
00:03:42C'est quand même son rôle, avant de désigner un Premier ministre,
00:03:45de le choisir, de recevoir l'ensemble des partis politiques
00:03:49et des formations qui composent l'Assemblée Nationale.
00:03:52Y compris, en effet, la France Insoumise, d'un côté, et le Rassemblement National de l'autre.
00:03:57Laquelle viendra avec Lucie Casté ?
00:03:59Ce que je vois, si ça ne vous dérange pas, parce que je vois que vous êtes partis,
00:04:01mais alors, on y va, je donne une date et vous êtes partis.
00:04:07Si ça ne vous dérange pas, moi j'aime bien les choses construites.
00:04:11Je vous en prie, c'est le principe même de cette émission.
00:04:15Vous êtes le maître des horloges.
00:04:16Non, mais je comprends que vous ayez envie de…
00:04:18D'Emmanuel Macron de l'info.
00:04:20Oui, voilà, attention.
00:04:22C'est un compliment Thomas.
00:04:25Hop, hop, hop, hop, hop.
00:04:27On voit les explications de Briac, Japio, si ça ne vous dérange pas.
00:04:31Et on poursuit le débat, mes amis.
00:04:35À la fin du mois, le chef de l'État a donné rendez-vous
00:04:38aux différents chefs des forces politiques pour une série d'échanges.
00:04:41L'objectif ? Tenter de nommer un nouveau Premier ministre.
00:04:44Face à cette annonce, les représentants du Nouveau Front Populaire
00:04:47ont déclaré vouloir se rendre de manière unie à l'Élysée.
00:04:50Ils seront accompagnés de Lucie Castet,
00:04:52candidate désignée du Nouveau Front Populaire.
00:04:54Après sa défaite aux législatives,
00:04:56Macron veut recevoir les forces politiques du pays le 23 août.
00:04:59Le Nouveau Front Populaire s'y rendra ensemble
00:05:01pour exiger qu'il respecte le résultat des urnes
00:05:03et nomme Lucie Castet première ministre.
00:05:05Emmanuel Macron se décide enfin à avancer.
00:05:08Mais pour faire quoi ?
00:05:09Ce n'est pas au président, qui a perdu les législatives,
00:05:12de constituer des majorités, mais au mouvement arrivé en tête.
00:05:15Le président doit nommer Lucie Castet
00:05:17pour qu'on mette en place les priorités attendues.
00:05:20En réponse, l'entourage du président de la République a réagi.
00:05:23Le président ne s'y oppose évidemment pas
00:05:25si c'est une demande collective
00:05:27et que les forces politiques du NFP jugent que c'est utile
00:05:30pour que l'échange soit constructif.
00:05:32Pour rappel, le 23 juillet dernier,
00:05:34Emmanuel Macron avait semblé écarter l'hypothèse Lucie Castet
00:05:37lors d'un entretien télévisé.
00:05:39Il avait déclaré que la prendre en tant que première ministre
00:05:41reviendrait à accepter une cohabitation.
00:05:45Voilà, le débat est posé.
00:05:47On peut poursuivre si ça ne vous dérange pas.
00:05:49Alors, justement...
00:05:50Michel Taubes.
00:05:51Plusieurs choses.
00:05:52D'abord, je pense que quelque part...
00:05:54Bon, avant tout, il veut gagner du temps.
00:05:56Il s'est donné du temps.
00:05:58Déjà, il a gagné du temps.
00:05:59Il s'est donné du temps.
00:06:00Mais après, s'il nommait un chef de gouvernement
00:06:03dans les jours qui suivent cette réunion du 23 août,
00:06:06je trouve que ce serait un peu manquer de respect
00:06:08aux athlètes paralympiques.
00:06:09Il n'a pas arrêté de vanter l'unité,
00:06:11pas que lui d'ailleurs, le CIO, le comité olympique,
00:06:14Tony Stanguet ont vanté l'unité des Jeux olympiques
00:06:18et paralympiques.
00:06:19Et donc, de nommer un gouvernement à la veille
00:06:22de l'ouverture des Jeux paralympiques
00:06:24qui aura lieu le 28 août,
00:06:25ça va être quand même un peu fort de café.
00:06:27Le deuxième point...
00:06:28Et donc, du coup, je pense qu'il va renvoyer
00:06:30à l'après-Jeux paralympiques
00:06:32la nomination du chef de gouvernement.
00:06:34Le deuxième point, la nomination d'un gouvernement,
00:06:37d'un premier ministre d'un gouvernement,
00:06:39c'est la chasse réservée du président de la République.
00:06:43C'est une des prérogatives que la Vème République
00:06:47donne au seul chef de l'État.
00:06:49Et de subordonner le choix d'un chef de gouvernement
00:06:52à des rencontres avec des parlementaires
00:06:55et pire encore, avec des chefs de parti,
00:06:57c'est vraiment le retour du régime des partis.
00:06:59C'est vraiment le retour de la IVème République.
00:07:01Et je vais vous dire, il n'a pas le choix.
00:07:03Il n'a pas le choix parce qu'en fait...
00:07:05Mais si, parce qu'il a perdu la main.
00:07:07Il a perdu la main politiquement.
00:07:09Vu la composition de l'Assemblée nationale
00:07:11qui est divisée en trois blocs
00:07:13à peu près équilibrés et inconciliables,
00:07:15il n'a pas d'autre solution que de discuter avec eux.
00:07:18Mais quelque part, ça montre bien sa perte de pouvoir
00:07:21et sa perte d'influence et de capacité
00:07:24à nommer un chef de gouvernement
00:07:26qui tiendrait quelques semaines ou quelques mois.
00:07:28Alors Françoise n'est absolument pas d'accord
00:07:30avec vous et votre analyse.
00:07:32Notre ami n'a pas répondu.
00:07:34C'est très gentil Françoise.
00:07:36Je mettrai mon griffin, ne vous inquiétez pas.
00:07:38Je voulais simplement nuancer.
00:07:40Je voulais simplement nuancer ce que Michel venait de dire.
00:07:42Moi je ne pense pas que ce soit
00:07:44une perte de pouvoir du Président.
00:07:46C'est davantage un révélateur d'une perte de cap
00:07:48de la part du Président.
00:07:50Perte de cap politique, de direction, de boussole,
00:07:52vous appelez ça comme vous le souhaitez,
00:07:54de vision pour la France plus largement
00:07:57qui s'était fait jour déjà bien avant la dissolution.
00:08:00On l'avait vu également avec ces fameuses rencontres de Saint-Denis.
00:08:04On met tout le monde autour d'une table,
00:08:06ça a quel résultat ?
00:08:08Ça ne fait que des insatisfaits finalement.
00:08:10Plus il réunit le monde autour de la table,
00:08:12plus il y a d'insatisfaits.
00:08:14Ensuite, pour conclure,
00:08:16je suis parfaitement d'accord avec Michel
00:08:18sur le fait que le choix du Premier ministre
00:08:20dans la Ve République revient constitutionnellement
00:08:22au Président de la République
00:08:24et il doit tenir compte évidemment
00:08:26d'une couleur qui s'est dessinée,
00:08:28qui est apparue lors d'élections,
00:08:30mais le choix dernier revient au chef de l'État.
00:08:34Mais qu'est-ce qu'il cherche là en fait ?
00:08:36Peut-être des idées.
00:08:38Dites-moi, quelles sont les idées aujourd'hui
00:08:40qui se dessinent depuis l'Elysée ?
00:08:42Je n'en vois pas beaucoup.
00:08:44Vous croyez qu'il y aurait une fumée blanche
00:08:46à l'issue de cette réunion ?
00:08:48Non.
00:08:50Sincèrement, je ne le crois pas.
00:08:52Malheureusement, je le regrette.
00:08:54Mais vous avez de tels antagonismes
00:08:56qui seront réunis autour de cette table
00:08:58le 23 août que je ne vois pas comment
00:09:00une fumée blanche pourrait sortir
00:09:02à l'issue d'une telle rencontre.
00:09:04Je pense que ce n'est pas le signe
00:09:06d'un affaiblissement, c'est le signe
00:09:08du jeu républicain et qu'il prend en compte
00:09:10la situation telle qu'elle est.
00:09:12Alors on peut considérer qu'en effet
00:09:14on n'est plus dans le bipartisme,
00:09:16on est dans le tripartisme et que
00:09:18comme aucun nom ne s'est révélé
00:09:20après être passé par cette période
00:09:22un peu puérile où il disait
00:09:24il n'en est pas question à propos
00:09:26de Lucie Castex, sans qu'on en comprenne
00:09:28exactement bien l'objectif,
00:09:30il me semble que c'est légitime en effet
00:09:32il faut rappeler aussi qu'Emmanuel Macron
00:09:34adore ça, réunir les gens, les écouter,
00:09:36les entendre, rappelez-vous
00:09:38après les gilets jaunes, il y avait eu toutes sortes
00:09:40de réunions, strictement servis à rien
00:09:42ce n'est pas grave, mais le principe était là
00:09:44donc c'est encore une façon pour lui de montrer
00:09:46qu'il est capable d'entendre, d'écouter
00:09:48qu'il a même accepté
00:09:50on vient de le voir dans le sujet, la présence
00:09:52de Lucie Castex
00:09:54Comme quoi la méthode Coué, ça peut marcher avec Lucie Castex
00:09:56Oui, oui en effet
00:09:58c'est une façon de dire
00:10:00je respecte l'ensemble
00:10:02des élus
00:10:04de la République
00:10:06et en effet vous souhaitez venir avec Lucie Castex
00:10:08dans votre délégation dont acte
00:10:10donc je pense que c'est une stratégie
00:10:12qui ne lui coûte pas cher
00:10:14c'est une stratégie
00:10:16qui lui permet de gagner encore un peu de temps
00:10:18parce qu'en effet personne ne voit comment le 23
00:10:20on pourrait sortir de cette réunion
00:10:22avec eux, chic, on a un nom et il y a eu
00:10:24un consensus, et puis c'est aussi quand même
00:10:26une façon de mettre un peu la pression
00:10:28sans doute sur les chefs de parti
00:10:30et les chefs de groupe en leur disant
00:10:32on en est là, maintenant il faut se décider
00:10:34même s'il n'y a pas urgence, même si on ne peut pas
00:10:36dire que l'opinion publique et les français
00:10:38se disent, ah là là mon dieu, quand est-ce
00:10:40qu'on aura un premier ministre, vite vite
00:10:42on est tellement impatients, je pense que pour l'instant
00:10:44on est encore dans l'esprit
00:10:46des vacances
00:10:48mais ça permet en effet de
00:10:50prendre date, ce qu'Emmanuel Macron
00:10:52adore faire
00:10:54Je vous donne la parole tout de suite mon cher Vincent
00:10:56c'est que tous les noms qu'on a évoqués
00:10:58sur ce plateau, David Bertrand
00:11:00Cazeneuve, etc, et on disait
00:11:02ça ne sert à rien que les noms sortent tout de suite
00:11:04parce que par définition quand les noms sont sortis
00:11:06c'est par expérience, je parle sous
00:11:08votre gouverne également ma chère Françoise
00:11:10c'est jamais trop bon quand les noms
00:11:12sortent trop tôt, et là hop hop hop
00:11:14c'est fini, on n'en parle plus, réunion le 23
00:11:16c'est fini, pas tout à fait
00:11:18hormis Lucie Casté
00:11:20mais oui, parlons-en
00:11:22cinq minutes, Lucie Casté
00:11:24on voit l'hypothèse
00:11:26Casté s'éloigne quand même de plus en plus
00:11:28en plus, on voit qu'elle est
00:11:30pieds ou poings liés, dans le récent entretien
00:11:32qu'elle a donné
00:11:34elle a dit il faudra s'adapter pour trouver des majorités
00:11:36peut-être que le SMIC
00:11:38à 1600 euros
00:11:40après elle va être au pénalage
00:11:42j'ai dit ça mais j'ai pas dit ça
00:11:44vous avez vu qu'elle a été reprise
00:11:46de volée si j'ose dire, puisque c'est l'application
00:11:48stricte du programme
00:11:50du nouveau front populaire
00:11:52rien que le programme
00:11:54ce qui veut dire qu'il n'y a aucune majorité
00:11:56si Emmanuel Macron est habile
00:11:58il la nomme et il lui dit
00:12:00il la laisse se faire renverser
00:12:02aller présenter la confiance
00:12:04du gouvernement
00:12:06voilà encore une hypothèse
00:12:08qui n'existe pas, l'hypothèse
00:12:10Casté, on se demande même ce qu'elle fait là
00:12:12puisqu'il a convoqué, alors je veux bien
00:12:14Françoise va me rétorquer mais le jure
00:12:16républicain, enfin en tous les cas
00:12:18le cahier des charges pour cette réunion il est très strict
00:12:20ce sont les chefs de parti
00:12:22et les chefs de groupe parlementaire
00:12:24Madame Casté n'est ni l'un
00:12:26ni l'autre, c'est une tolérance
00:12:28puisque Emmanuel Macron
00:12:30se veut là pour le coup magnanime
00:12:32à l'inverse de ce que disait
00:12:34notre amie tout à l'heure
00:12:36moi je suis pas d'accord, je pense que
00:12:38au contraire il a repris
00:12:40si j'ose dire du poil de la bête
00:12:42et qu'il a augmenté son centre, le but
00:12:44c'est l'hyper centre pour lui, s'il peut
00:12:46récupérer quelques LR
00:12:48et quelques socialistes
00:12:50que l'odeur du marocain
00:12:52aurait enivré
00:12:54ça donnera une majorité
00:12:56de circonstances
00:12:58mais pas du tout
00:13:00il est très loin
00:13:02mais mon cher Vincent c'est une simple question d'arithmétique
00:13:04aucun des trois blocs
00:13:06n'est en mesure, même en
00:13:08s'élargissant un petit peu
00:13:10d'avoir une majorité suffisante pour éviter
00:13:12la motion de censure des deux
00:13:14autres blocs, et ça le président
00:13:16le sait très bien
00:13:18c'est pas ce que je dis
00:13:20c'est pas ce que dit Vincent
00:13:22nous sommes tous dans une impasse
00:13:24parce qu'il n'y aura pas de gouvernement
00:13:26il n'y aura pas
00:13:28il n'y aura pas de gouvernement
00:13:30il n'y aura pas de gouvernement
00:13:32capable de tenir longtemps
00:13:34quel que soit le premier ministre
00:13:36il n'a plus qu'à donner sa démission
00:13:38c'est une hypothèse
00:13:40notamment Vincent pour prologer ce que vous disiez
00:13:42quand je me suis permis de vous interrompre
00:13:44c'est que s'il élargit
00:13:46le centre
00:13:48à quelques LR et quelques socialistes
00:13:50encore une fois
00:13:52ce gouvernement tombera
00:13:54dans les jours et les semaines qui suivent
00:13:56parce que le Rassemblement National
00:13:58et le Nouveau Front Populaire
00:14:00et l'NFP
00:14:02auront suffisamment de voix
00:14:04pour faire tomber ce gouvernement
00:14:06et je veux vous dire, ils auront d'autant plus de raisons
00:14:08de le faire, qu'ils considéreront
00:14:10le choix du président républicain
00:14:12s'il décide de prendre un centriste élargi
00:14:14comme un déni de démocratie
00:14:16par rapport aux résultats des décès
00:14:18Alors c'est quoi là ?
00:14:20Démission du gouvernement ou article 16 ?
00:14:22Non, pire encore
00:14:24ou bien il tripote la Constitution
00:14:26et il dit je reprends d'ici
00:14:28et Emmanuel Macron remplit l'agenda
00:14:32avec quelques bons constitutionnalistes
00:14:34qui regardent quelques articles de la Constitution
00:14:36en disant le pays est en danger
00:14:38le pays est ingouvernable
00:14:40Article 16 si le pays est en danger
00:14:42Absolument, on peut trouver quelque chose
00:14:44en disant je redissous
00:14:46je l'ai plein pouvoir
00:14:48Donc concrètement au résumé, il ne se passera rien
00:14:50après le 23 ? Non
00:14:52Honnêtement on se fait 10 minutes
00:14:54dont on parle d'un sujet
00:14:56dont on sait que voilà
00:14:58qui s'apprend nos thèses
00:15:00peut-être à ceux qui nous regardent
00:15:02Ce n'est pas qu'il ne se passera rien
00:15:04c'est que le résultat de cette réunion sera catastrophique
00:15:06Je rappelle que l'année dernière
00:15:08le Président de la République a réuni
00:15:10à Saint-Denis deux rencontres
00:15:12des chefs de partis
00:15:14des chefs de groupes parlementaires
00:15:16il l'avait organisé comme un conclave
00:15:18comme au Vatican pour le choix
00:15:20du prochain pape
00:15:22il avait demandé aux participants de laisser leur téléphone portable
00:15:24à l'entrée de Saint-Denis
00:15:26c'était je crois
00:15:28le siège de la Légion d'honneur
00:15:30où se passait cette rencontre
00:15:32vraiment c'était la réunion
00:15:34d'une importance absolument capitale
00:15:36la première réunion s'est tenue
00:15:38il y a eu un rapport de réunion quelques jours après
00:15:40une deuxième réunion censurée
00:15:42boycottée par
00:15:44plusieurs des leaders politiques
00:15:46notamment les républicains
00:15:48bref ça s'était terminé en eau de boudin
00:15:50et c'était une forme de ridicule
00:15:52pour le chef de l'Etat
00:15:54c'est la même chose qui va se passer là
00:15:56de quoi va-t-il parler vendredi ?
00:15:58Pourquoi ?
00:16:00Parce que ce n'est pas dans son ADN
00:16:02non plus
00:16:04il n'a jamais laissé entendre
00:16:06la possibilité d'une coalition
00:16:08parfaitement
00:16:10et je sais qu'il aime bien faire des surprises à tout le monde
00:16:12mais je ne pense pas que celle-ci ne l'arrive pas
00:16:14c'est quoi l'issue là très concrètement ?
00:16:16parce que Jonathan ne goûte pas les surprises d'Emmanuel Macron
00:16:18je déteste les surprises
00:16:20l'idée c'est d'être politique
00:16:22et le problème d'Emmanuel Macron
00:16:24depuis 2017 il nous a prouvé
00:16:26qu'il n'était pas si fin politicien que cela
00:16:28il était conseillé
00:16:30parfois par des tacticiens plus ou moins
00:16:32heureux ou pas
00:16:34on a vu le résultat
00:16:36et aujourd'hui
00:16:38il est confronté à cela
00:16:40on est face à une situation qui se résout
00:16:42par des tractations politiques
00:16:44mais au sens noble du terme
00:16:46il reste au Président de la République de nous démontrer
00:16:48après un mandat et demi qu'il est capable
00:16:50d'être un chef de l'Etat
00:16:52on peut aussi imaginer
00:16:54que le fait
00:16:56de regarder un gouvernement
00:16:58se faire renverser
00:17:00trouver quelqu'un d'autre
00:17:02trouver un nouveau Premier Ministre
00:17:04ça fasse partie du jeu qui après tout
00:17:06ne désespère pas forcément Emmanuel Macron
00:17:08on est à un stade aujourd'hui
00:17:10où en effet on peut dire
00:17:12qu'il a non seulement dissous l'Assemblée Nationale
00:17:14mais qu'il a aussi dissous la 5ème République
00:17:16et que d'une certaine façon
00:17:18il peut aussi
00:17:20entre guillemets s'amuser
00:17:22Non, je vous coupe
00:17:24pourquoi le Président ne peut pas s'amuser ?
00:17:26parce que le pays est dans une détresse économique
00:17:28et les Français attendent des réponses
00:17:30et la rentrée va être particulièrement délicate
00:17:32et pour les Français et pour nos créanciers
00:17:34parce que nous vivons à crédit
00:17:36il faut une stabilité politique
00:17:38j'entends parfaitement votre raisonnement
00:17:40mais c'est un luxe qu'on peut se permettre
00:17:42si on a des finances
00:17:44Le principe de réalité est quelque chose
00:17:46qui frappe le plus Emmanuel Macron
00:17:48parce qu'on aurait pu imaginer
00:17:50si le principe de réalité s'était appliqué
00:17:52qu'il se dise je laisse passer les JO
00:17:54tout se passe très bien, je dissous
00:17:56peut-être que je vais récupérer une majorité
00:17:58parce que mon image sortira améliorée
00:18:00du succès des JO
00:18:02ça aurait pu se passer comme ça
00:18:04s'il avait dissous aujourd'hui
00:18:06d'ailleurs il a dit que ce n'était pas un problème
00:18:08il a eu raison de dissous
00:18:10j'ai eu raison
00:18:12c'est un peu ça qu'il a dit
00:18:14mais s'il avait dissous
00:18:16pardon
00:18:18juste après les jeux olympiques
00:18:20vraisemblablement
00:18:22la composition de l'Assemblée nationale
00:18:24eût été un peu différente
00:18:26Moi je pense qu'il est en train
00:18:28de mettre à bas la Vème République
00:18:30et quand je parlais avant du retour
00:18:32du régime des partis
00:18:34c'était à dessein et je maintiens cela
00:18:36mais hier Françoise Laborde dans un édito
00:18:38dans Face Info a parlé de l'hubris
00:18:40comme étant justement
00:18:42vous allez mieux le définir
00:18:44que moi
00:18:46c'est très psychologique
00:18:48une pathologie du gouvernement
00:18:50psychologique mais peut-être pathologique
00:18:52du chef de l'État
00:18:54qui effectivement, j'en suis intimement convaincu
00:18:56se prend un malin plaisir
00:18:58je suis désolé, j'en suis convaincu
00:19:00à faire durer
00:19:02cette situation d'impasse dans laquelle nous sommes
00:19:04parce qu'il n'a pas d'autre choix
00:19:06donc il se dit, autant que ça dure
00:19:08dans son intérêt personnel, le plus longtemps possible
00:19:10et je répète
00:19:12imaginons la scène de vendredi
00:19:14qu'est-ce qui va se passer, de quoi va-t-il discuter
00:19:16il va se tourner vers madame Lucie Castex
00:19:18qui n'est pas députée
00:19:20mais en lui disant, chère madame
00:19:22si je vous nomme premier ministre
00:19:24quel projet de loi
00:19:26allez-vous présenter
00:19:28et elle va dire, je veux supprimer
00:19:30les lois sur la retraite
00:19:32et donc le chef de l'État va se tourner vers Marine Le Pen
00:19:34en lui disant, madame Le Pen
00:19:36vous allez voter la loi que va proposer madame Castex
00:19:38parce que j'imagine que ma majorité
00:19:40si elle l'est encore loyale
00:19:42ne la votera pas, ça va être ça la discussion
00:19:44du 23, à la fin de la séance
00:19:46ce sera quoi, un constat
00:19:48d'incompatibilité d'humeur
00:19:50et de vision entre les différentes
00:19:52forces politiques et on se retrouvera
00:19:54dans l'impasse des débuts de réunion
00:19:56et donc si vous voulez, je pense que le président
00:19:58va prendre un malin
00:20:00de quoi vont-ils parler ?
00:20:02de rien, ils vont prendre un verre
00:20:04et puis voilà
00:20:06il va faire un tour de table
00:20:08en demandant qui, de leur point de vue
00:20:10est le meilleur candidat
00:20:12et qui a le plus de chances de rallier
00:20:14à eux le plus de suffrages
00:20:16donc on connait la conclusion de la réunion
00:20:18moi je pense qu'il devrait inviter
00:20:20Françoise Laborde, qui mettrait un peu d'ordre
00:20:22dans tout ça
00:20:24absolument, je suis d'accord
00:20:26Jonathan, dernier mot
00:20:28je reste sur ce que je disais
00:20:30il y a quelques instants, je suis à titre personnel
00:20:32très pessimiste
00:20:34parce que cette
00:20:36instabilité est loin
00:20:38comme on vient de le démontrer
00:20:40loin d'être résolue
00:20:42et pendant ce temps là, la rentrée approche
00:20:44les Français, dans beaucoup de
00:20:46cas, auront du mal
00:20:48à revenir à la réalité
00:20:50et loin du quotidien direct
00:20:52des Français, il y a la note
00:20:54de la France sur les marchés financiers
00:20:56et le budget
00:20:58et le budget qui doit être voté
00:21:00à l'automne, est-ce que c'est un gouvernement
00:21:02démissionnaire qui aura été capable, durant cette
00:21:04folie olympique, de prendre le temps
00:21:06de ficeler ce budget
00:21:08qui doit ensuite être validé par Matignon
00:21:10vous imaginez tout le trajet que ça
00:21:12prend, ça prend des semaines, voire des mois
00:21:14normalement, de valider un budget avant de le présenter
00:21:16à l'Assemblée Nationale
00:21:18on a perdu des mois et des mois, ne serait-ce
00:21:20que sur le budget de l'année prochaine
00:21:22donc on peut attendre
00:21:24sauf à reconduire le
00:21:26même budget
00:21:28ça c'est aussi une possibilité
00:21:30et puis il y a quand même beaucoup de provisions qui ont été faites
00:21:32de dépenses qui n'ont pas été
00:21:34dépensées justement
00:21:36ça ne fait pas un budget, mais on peut gagner un peu
00:21:38de temps quand même
00:21:40et nos chères têtes blondes
00:21:42vont reprendre l'école
00:21:44sans ministre de l'éducation nationale
00:21:46ou à tout le moins un ministre de l'éducation nationale
00:21:48je l'entends souffler
00:21:50François qui dit que ça n'a aucune importance
00:21:52vous parlez de l'éducation nationale
00:21:54mais nos agriculteurs
00:21:56ils attendent toujours leur loi
00:21:58ils attendent que Gabriel Attal leur
00:22:00donc ça concerne tous les sujets ultra sensibles
00:22:02il n'y a pas que l'éducation nationale
00:22:04l'hôpital avec un ministre de la santé
00:22:06enfin il y a tous les dossiers
00:22:08et je parle des agriculteurs
00:22:10parce qu'évidemment on en a reçu un certain nombre
00:22:12sur nos plateaux
00:22:14et ils sont gros gens comme devant
00:22:16parce qu'ils devaient arriver et arriver
00:22:18ils n'ont rien vu venir
00:22:20et les problèmes ne sont pas résolus
00:22:22il y a une première échéance très concrète qui est fixée au 1er octobre
00:22:24pour l'attribution
00:22:26des Jeux Olympiques d'hiver
00:22:28aux Alpes françaises
00:22:30en 2030
00:22:32la décision du CEO a été prise de choisir
00:22:34la France sous condition
00:22:36que la signature financière
00:22:38de garantie, de caution financière
00:22:40de l'état français
00:22:42lui soit délivrée avant le 1er octobre
00:22:44or un gouvernement démissionnaire
00:22:46qui se contente de gérer les affaires courantes
00:22:48ne peut pas prendre d'engagement financier pour l'avenir
00:22:50il serait aberrant qu'un état français
00:22:52soit conditionné pour la décision du CEO
00:22:54et je vais vous dire, c'est très sensible
00:22:56parce que c'est le président de la République
00:22:58en personne qui a dû se déplacer
00:23:00à la réunion du CEO à deux jours
00:23:02de l'ouverture des Jeux Olympiques
00:23:04donc on va vous la donner cette caution
00:23:06d'ici le 1er octobre
00:23:08donc ça c'est peut-être anecdotique
00:23:10ça ne l'est pas pour nos amis des Alpes
00:23:12l'enjeu est absolument considérable
00:23:14c'est une très belle décision qui a été prise
00:23:16mais encore une fois, en septembre, il y a des échéances
00:23:18qui sont à venir et qui obligent le gouvernement
00:23:20à choisir
00:23:22Peut-être que le CEO n'est pas à 15 jours près
00:23:241er octobre
00:23:26Allez les amis, on va marquer une première pause
00:23:28dans cette heure des pros et on continuera
00:23:30de parler un peu politique parce que vous avez vu
00:23:32l'intuition, c'est que là maintenant, on écrit
00:23:34on écrit au groupe, on écrit aux Français
00:23:36C'est vrai depuis longtemps
00:23:38depuis François Mitterrand
00:23:40C'est de ça dont on va parler
00:23:42Vous faites parfaitement la transition
00:23:44Vous connaissez mes notes ou quoi ?
00:23:46Mais non, mais non
00:23:48Les amis en cachette
00:23:50J'ai beaucoup d'intuition
00:23:52Allez, on marque une pause, on se retrouve dans quelques instants
00:23:54avec l'équipe du samedi
00:23:56en grande forme
00:23:58et ça me fait bien plaisir
00:24:00Merci
00:24:06Il est quasiment 9h30
00:24:08Merci de nous accueillir chez vous
00:24:10C'est l'heure des pros
00:24:12en ce samedi matin avec une équipe en pleine forme
00:24:14que je vous présente dans quelques instants
00:24:16lui aussi est toujours en pleine forme
00:24:18c'est Mathieu Devese pour faire un tour 360 de l'actualité
00:24:20Et à la une, cher Thierry, un couvre-feu
00:24:22pour les moins de 15 ans a été mis en place
00:24:24dans une commune du Pas-de-Calais
00:24:26A Edin, les jeunes n'ont donc plus le droit
00:24:28de sortir de chez eux entre 22h et 6h du matin
00:24:30La mairie a pris cette décision
00:24:32après des dégradations commises
00:24:34par des adolescents de 10 à 13 ans seulement
00:24:36Joe Biden assure
00:24:38qu'un accord n'a jamais été aussi proche
00:24:40au sujet d'une trêve à Gaza
00:24:42après deux jours de négociations à Doha
00:24:44Les Etats-Unis ont présenté hier
00:24:46une proposition pour un cessez-le-feu
00:24:48mais le Hamas a rejeté
00:24:50de nouvelles conditions israéliennes
00:24:52Les discussions reprendront la semaine prochaine
00:24:54au Caire
00:24:56Prince Harry et son épouse Meghan Markle
00:24:58sont en Colombie pour un voyage de 4 jours
00:25:00et au coeur de ce déplacement
00:25:02la lutte contre les dérives des réseaux sociaux
00:25:04Il y a quelques semaines, le couple a publiquement
00:25:06annoncé vouloir s'engager
00:25:08auprès des familles de jeunes victimes
00:25:10de cyberharcèlement
00:25:12Merci Mathieu et à tout à l'heure
00:25:14Présentation de l'équipe du samedi
00:25:16Françoise Laborde, Jonathan Cixous
00:25:18Michel Thaube et Vincent Roy
00:25:20Vous savez quand on prépare une émission
00:25:22on regarde également l'équipe qui vous entoure
00:25:24et ce thème là, je me suis dit
00:25:26c'est un thème qui n'a pas laissé totalement
00:25:28insensible en vertu de vos parcours respectifs
00:25:30Madame, c'est Monsieur
00:25:32On va parler de Meghan Markle
00:25:34Non, on va parler de cette tradition
00:25:36un peu de nos hommes politiques à écrire
00:25:38je ne sais pas si vous avez vu mais là on écrit
00:25:40et il faut écrire et on explique
00:25:42c'est pas pour ça qu'on a des réponses
00:25:44vous me direz vous, mais là
00:25:46on a assisté à des pages
00:25:48d'écriture et on va expliquer
00:25:50on va essayer de justifier
00:25:52en fait c'est une tradition et vous la connaissez
00:25:54cette tradition, on voit tout ça avec Kylian Salé
00:25:56et je vous attends sur le sujet juste après
00:25:58Laurent Marcangeli
00:26:00et Lucie Castex le 12 août
00:26:02Gabriel Attal les 13
00:26:04et 16 août, ces derniers jours
00:26:06la lettre ouverte est changée entre différents
00:26:08partis politiques à la Côte, un format
00:26:10avec plusieurs objectifs
00:26:12ça s'inscrit dans la tradition bien française de l'écrit
00:26:14et donc ça montre un peu un enracinement
00:26:16plus directement
00:26:18ça donne un caractère de
00:26:20solennité, enfin en cette période
00:26:22d'été
00:26:24les gens ont le temps de lire
00:26:26c'est bien connu, les tirages
00:26:28sont importants à ces périodes là, les gens ont le temps
00:26:30de revenir et ça marque
00:26:32d'une certaine manière le propos
00:26:34par l'écrit, on peut y revenir
00:26:36Emmanuel Macron a envoyé deux lettres
00:26:38ouvertes cet été, Nicolas Sarkozy
00:26:40en 2012 et même
00:26:42François Mitterrand en 1988
00:26:44avec une lettre de plusieurs dizaines de pages
00:26:46de nos jours le contenu a évolué
00:26:48les lettres sont plus courtes
00:26:50autant François Mitterrand avait mis
00:26:52toute sa personnalité dans le
00:26:54courrier de 88 et qu'aujourd'hui
00:26:56c'est parfois un moyen de prendre date
00:26:58c'est plus une approche un peu politique
00:27:00on va dire, se positionner
00:27:02se positionner, prendre date
00:27:04avec les électeurs et par la suite
00:27:06pouvoir se référer à cette lettre
00:27:08en cas d'attaque des autres partis politiques
00:27:10alors la déclaration
00:27:12de l'intervention de Dugas me fait beaucoup rire
00:27:14François, parce qu'il dit oui les gens
00:27:16ont le temps de lire, etc, etc
00:27:18sincèrement, je pense
00:27:20qu'en vertu de la période qu'on a vécu
00:27:22avant les vacances
00:27:24je ne suis pas certain que les français
00:27:26aient eu une grosse envie de se plonger
00:27:28dans ce type de lecture mais plutôt de se plonger
00:27:30dans des romans ou autre chose
00:27:32mais peut-être pas trop les lettres de nos politiques
00:27:34enfin, je peux me tromper, mais je ne crois pas
00:27:36beaucoup me tromper Françoise
00:27:38Oui, je suis assez d'accord avec vous
00:27:40je pense que ça
00:27:42pourrait avoir le même sort, vous savez
00:27:44les gros enveloppes qu'on reçoit
00:27:46à notre domicile avant les élections
00:27:48avec les programmes de chaque candidat
00:27:50je serais curieux de savoir combien de personnes
00:27:52les mettent directement à la poubelle sans les regarder
00:27:54et sans les lire
00:27:56alors, je pense que ça fait plaisir à celui
00:27:58qui se donne la peine
00:28:00d'écrire, parce qu'en effet
00:28:02ça permet de prendre date
00:28:04de mettre noir sur blanc ce qu'on pense
00:28:06je rappelle qu'on s'entend, je crois que
00:28:08Mitterrand avait envoyé une lettre qui faisait
00:28:10une dizaine de feuillets
00:28:12c'est plus court maintenant
00:28:14c'est un peu plus court, que dire d'autre
00:28:16on a tous fait nos devoirs de vacances quand on était petits
00:28:18donc là, manifestement
00:28:20ils sont devenus grands
00:28:22ils continuent leurs devoirs de vacances, c'est bien
00:28:24je ne suis pas sûre que
00:28:26pour employer une formule connue
00:28:28ça n'engage que celui qui l'écrit
00:28:30je ne suis pas sûre que celui qui la lit se dit
00:28:32ah oui, c'est formidable, enfin, voilà la solution
00:28:34donc c'est bien, mais je ne suis pas sûre
00:28:36que ça change grand-chose
00:28:38il y a deux nouveautés
00:28:40la première nouveauté, c'est la taille
00:28:42des lettres, elles sont de plus en plus courtes
00:28:44ce qui veut dire peut-être
00:28:46que les hommes politiques ont de moins en moins de choses
00:28:48à dire, et puis ceux qui écrivent
00:28:50puisque, souvenez-vous, François Mitterrand
00:28:52avait effectivement envoyé une lettre
00:28:54toujours dans la même période
00:28:56persuadé que les gens à cette période
00:28:58ont le temps de lire, Jacques Chirac
00:29:00a fait la même chose, et là maintenant
00:29:02vous avez des ministres
00:29:04qui écrivent, je pense à Gabriel Attal
00:29:06puisque l'on sait qu'entre lui et le Président de la République
00:29:08on va dire, pour être poli
00:29:10que le torchon brûle, bon
00:29:12et puis vous avez une candidate
00:29:14sortie, une candidate à Matignon
00:29:16ce qui est aussi absurde
00:29:18une première en soi, qui mène campagne
00:29:20parce que Jean-Luc Mélenchon avait dit
00:29:22voilà, vous vous souvenez, là
00:29:24la différence c'est qu'elle fait campagne
00:29:26on mène campagne pour aller à Matignon, vous voyez
00:29:28c'est une chose tout à fait nouvelle, et elle écrit
00:29:30avant ce sont les Présidents de la République
00:29:32qui dans des lettres cadres voulaient s'adresser
00:29:34à la nation pour donner un cap
00:29:36pour imaginer
00:29:38les scénaris qui allaient se présenter
00:29:40pour dire, voilà quelle orientation nous allons prendre
00:29:42là maintenant voici qu'un ministre
00:29:44démissionnaire lui-même écrit
00:29:46Gabriel Attal, et voici
00:29:48qu'une candidate
00:29:50au poste de Premier ministre
00:29:52c'est-à-dire à son propre poste, écrit
00:29:54à son tour, désigné par personne, élu
00:29:56par personne, mais elle s'adresse aux Français
00:29:58je veux dire, c'est quand même quelqu'un qui s'occupe des finances
00:30:00à la mairie de Paris, imaginez
00:30:02n'importe quel fonctionnaire allant s'adresser aux Français
00:30:04vous parliez de Lubris tout à l'heure
00:30:06il n'est pas du côté que d'Emmanuel Macron
00:30:08elle a fait valoir que
00:30:10comme elle était en vacances
00:30:12de ses fonctions à l'hôtel de ville de Paris
00:30:14elle pouvait s'adresser aux Français
00:30:16c'est un peu acrobatique
00:30:18mais je crois que c'est malheureusement parfaitement légal
00:30:20pour revenir à ce qu'on disait
00:30:22ça ne vous aura pas échappé que la France
00:30:24d'Emmanuel Macron n'est pas la France
00:30:26de François Mitterrand
00:30:28on sait que les Français
00:30:30demeurent politisés
00:30:32on le dit souvent, c'est un peuple politisé
00:30:34néanmoins ce type de
00:30:36document, ce type de lettre
00:30:38je crois qu'il s'adresse davantage
00:30:40aux militants et aux journalistes
00:30:42c'est un peu...
00:30:44ces lettres sont en fait
00:30:46une autre version du communiqué de presse
00:30:48si vous voulez, c'est une façon de poser
00:30:50comme ça a été dit dans le sujet, une idée
00:30:52effectivement, c'est écrit
00:30:54mais à l'air si éphémère
00:30:56du numérique, ça a une façon de poser
00:30:58un peu plus
00:31:00sérieusement, entre guillemets
00:31:02des idées qui ne passent pas sur un tweet
00:31:04ou sur un autre support
00:31:06ensuite, effectivement, l'écrit
00:31:08en politique est une vieille tradition
00:31:10je pense en disant cela au livre politique
00:31:12il n'y a pas une élection qui se passe
00:31:14sans que vous avez quasiment tous les candidats
00:31:16qui publient des bouquins
00:31:18je ne ferai pas l'affront ici
00:31:20je ne ferai pas l'affront de citer les chiffres de marge
00:31:22on va éviter
00:31:24de fâcher certains politiques
00:31:26c'est assez humiliant pour les auteurs
00:31:28sans vouloir prendre de contre-pied
00:31:30de façon peut-être un petit peu
00:31:32vintage
00:31:34moi je trouve qu'à chaque fois que l'écrit
00:31:36est utilisé, c'est une bonne chose
00:31:38ça je suis d'accord
00:31:40maintenant les français ont besoin d'actes
00:31:42les mots, les lettres
00:31:44c'est bien, les actes c'est mieux
00:31:46à l'air du tweet, peut-être qu'un jour
00:31:48on aura un président de la république qui fera des tweets
00:31:50ouverts aux français pour dire en
00:31:52250 caractères
00:31:54quel est son programme pour la France
00:31:565 ans qui viennent
00:31:58250 caractères c'est beaucoup
00:32:00en général sur l'idée de leur programme
00:32:02il n'y a pas besoin de 250 caractères
00:32:04ils n'ont aucune vision
00:32:06des textes écrits, c'est-à-dire un tout petit peu
00:32:08travaillés et pensés
00:32:10je trouve que c'est plutôt une bonne chose
00:32:12j'ajoute une précision
00:32:14c'est que par exemple la lettre
00:32:16la dernière lettre qu'a fait le président de la république aux français
00:32:18le 10 juillet, elle a été publiée
00:32:20dans la presse quotidienne régionale
00:32:22et donc ce n'est pas anodin
00:32:24la presse quotidienne régionale c'est quand même
00:32:26pas uniquement les militants et les journalistes
00:32:28qui la lisent et donc je pense
00:32:30que cet exercice
00:32:32il n'est pas anodin
00:32:34il est profondément politique
00:32:36il n'a peut-être pas
00:32:38la même valeur qu'il a eu dans le passé
00:32:40mais je pense effectivement
00:32:42que la relation entre le politique
00:32:44et l'exercice d'écriture
00:32:46elle est quand même importante
00:32:48à l'air du tout numérique
00:32:50je pense que ça reste une bonne tradition
00:32:52et j'espère qu'elle va perdurer
00:32:54Françoise ?
00:32:56Oui pour rebondir sur ce que disaient
00:32:58Vincent et Jonathan
00:33:00ce qui est frappant aussi c'est que
00:33:02l'exercice de la lettre du président de la république
00:33:04est presque un classique
00:33:06et on n'est pas très surpris
00:33:08en effet il le publie dans la PQR
00:33:10la presse quotidienne régionale
00:33:12qui pendant l'été en effet
00:33:14a plus de lecteurs que le reste du temps
00:33:16puisque les français lisent davantage
00:33:18leurs quotidiens régionaux en vacances
00:33:20ce qui est frappant aussi c'est qu'il y a deux candidats
00:33:22potentiels à Matignon
00:33:24qui à travers cette démarche
00:33:26font presque acte de candidature
00:33:28donc est-ce que demain on va se retrouver
00:33:30dans une situation où la classe politique
00:33:32comme pour postuler à un emploi
00:33:34envoie son CV
00:33:36et sa lettre de motivation
00:33:38il y a un petit peu de ça
00:33:40et c'est vrai que ça a quelque chose de parfaitement déroutant
00:33:42peut-être que je ne sais pas
00:33:44autour de cette table Vincent
00:33:46demain vous pouvez postuler pour
00:33:48mais j'y pense Françoise
00:33:52j'ai commencé à rédiger
00:33:54figurez-vous
00:33:56on est vraiment aujourd'hui
00:33:58on est vraiment aujourd'hui
00:34:00dans un moment
00:34:02en politique
00:34:04qui est à tous égards
00:34:06complètement nouveau
00:34:08inattendu, incertain
00:34:10et c'est pour ça qu'avec le mauvais esprit
00:34:12qui nous caractérise on se moque un peu
00:34:14mais on est incapable en effet
00:34:16de savoir quelles sont les étapes suivantes
00:34:18il y a cet imbroglio dans lequel nous sommes
00:34:20il y a un côté marketing quand même
00:34:22il y a un côté marketing politique
00:34:24c'est-à-dire qu'on va effectivement se vendre
00:34:26non pas au plus offrant
00:34:28hélas
00:34:30mais on va se vendre
00:34:32au plus puissant
00:34:34c'est le cas de madame Casté par exemple
00:34:36ce côté marketing
00:34:38alors là pour le coup
00:34:40dans le courrier même
00:34:42dans la volonté du courrier
00:34:44dans le fait
00:34:46de fournir ce courrier
00:34:48ce côté marketing me semble tout à fait neuf
00:34:50on va changer de sujet
00:34:52on a fait le tour sur la politique, on s'est tout dit
00:34:54on a quand même fait quasiment
00:34:56jusqu'au prochain épisode
00:34:58j'ai l'impression qu'on n'a pas fini d'en parler
00:35:00oui évidemment
00:35:02donc on a pour résumer, on a une réunion
00:35:04le 23, on se dit
00:35:06qu'il n'en sortira pas grand chose
00:35:08peut-être un mode d'emploi
00:35:10peut-être un mode d'emploi
00:35:12intéressant de le lire pour le coup
00:35:14on verra
00:35:16mais on en parlera et c'est vrai qu'on parle moins
00:35:18des autres candidats, Xavier Bertrand
00:35:20c'est un leurre
00:35:22Xavier Bertrand
00:35:24on va changer de sujet, on sera dans quelques
00:35:26instants avec le général Bruno Clermont
00:35:28qui est notre consultant en défense
00:35:30c'est une série noire qui touche
00:35:32nos pilotes et ça touche au combien
00:35:34le général Bruno Clermont
00:35:36et c'est la raison pour laquelle je souhaitais qu'il soit avec nous
00:35:38ce matin, on va d'abord
00:35:40vous montrer cette image impressionnante
00:35:42de ce crash d'un avion
00:35:44au large du Lavandou, l'avion participait
00:35:46à un meeting aérien
00:35:48avant celui de la patrouille de France
00:35:50et il s'est abîmé en mer, on voit tout cela avec Sarah Varney
00:35:52et j'interrogerai le général Bruno
00:35:54Clermont parce qu'il connaissait particulièrement bien
00:35:56ce pilote et ça le touche
00:35:58et ensuite je le ferai également réagir sur
00:36:00je ne sais pas si vous connaissez Gwenella Ricordeau
00:36:02non mais grâce à sa sortie on a appris son existence
00:36:06on a très envie de l'oublier
00:36:08on parlera et je voudrais
00:36:10avoir l'avis du général
00:36:12parce que là je fais référence à l'autre crash
00:36:14qui a touché deux pilotes de Rafale
00:36:16elle a eu des mots pas très élégants
00:36:18c'est le moins qu'on puisse dire concernant ce crash
00:36:20mais d'abord revenons à ce crash
00:36:22dans le Lavandou, regardez le sujet
00:36:26Le pilote de ce Fouga Magister
00:36:28se produisait juste avant une démonstration
00:36:30de la patrouille de France
00:36:32sur ces images, on peut voir l'appareil
00:36:34légèrement désaxé, sans contrôle
00:36:36s'abîmer en mer, sans possibilité
00:36:38pour le pilote Didier Berger de s'en éjecter
00:36:40dans un communiqué
00:36:42la préfecture du Var précise
00:36:44que son corps a été retrouvé
00:36:46le pilote est décédé à l'âge de 65 ans
00:36:48sur X, l'armée de l'air
00:36:50et de l'espace a indiqué l'annulation
00:36:52de la présentation aérienne de la patrouille de France
00:36:54les pilotes et l'ensemble de la communauté
00:36:56de l'armée de l'air et de l'espace
00:36:58témoignent de leur solidarité dans ces moments
00:37:00difficiles. L'origine du drame n'est pas
00:37:02encore connue mais une cause humaine
00:37:04a expliqué la perte de contrôle de l'avion
00:37:06c'est ce qu'on appelle la perte
00:37:08de perception sensorielle
00:37:10c'est à dire, il est au dessus
00:37:12de l'eau, il a le soleil dans la vue
00:37:14la réflexion du soleil sur la mer
00:37:16vous perdez l'horizon, il est incliné
00:37:18accélération 4-5G
00:37:20il est plaqué sur son siège
00:37:22et à ce moment là, il peut peut-être
00:37:24avoir ce qu'on appelle le voile noir
00:37:26c'est à dire le sang quitte la tête
00:37:28le cerveau, il perd la vue
00:37:30donc le sens de l'orientation
00:37:32et les commandes à la main
00:37:34et à partir de là, il a relâché les commandes
00:37:36ce qui explique que quand l'avion s'est incliné
00:37:38il s'est incliné de plus en plus
00:37:40et à partir de là, vu la vitesse, il était irrécupérable.
00:37:42Une enquête pour rechercher
00:37:44les causes de l'accident a été ouverte
00:37:46par le procureur de la République de Toulon.
00:37:48Et donc nous sommes
00:37:50avec le général Bruno Clermont
00:37:52bonjour mon général, merci d'avoir accepté
00:37:54mon invitation, je souhaitais absolument
00:37:56vous avoir parce que évidemment ce drame
00:37:58vous touche en vertu de votre passé
00:38:00professionnel mais
00:38:02vous connaissiez très très bien ce pilote
00:38:04mon général.
00:38:06Oui je le connaissais bien
00:38:08mais d'abord j'aimerais présenter mes condoléances
00:38:10à son épouse, à ses proches
00:38:12en mon nom personnel et puis au nom de
00:38:14toute la communauté des aviateurs
00:38:16de l'armée de l'air mais une grande communauté
00:38:18qui connaissait Didier Berger parce que Didier Berger
00:38:20c'est 45 ans
00:38:22de passion aérienne
00:38:24une passion aérienne qui l'a commencé
00:38:26dans l'armée de l'air et on est de la même génération
00:38:28on a fait du Jaguar ensemble
00:38:30dans les années 80, on a fait du Mirage 2000
00:38:32ensemble dans les années 90 et puis
00:38:34il a décidé en 1997
00:38:36de quitter l'armée de l'air et de s'engager dans sa
00:38:38deuxième passion qui est l'aviation
00:38:40de collection, une passion que lui a vu transmise son père
00:38:42qui était lui-même pilote de l'aéronaval
00:38:44et qui avait lui-même son propre avion
00:38:46un avion équivalent à ce Fouga Magister
00:38:48qui est un avion qu'il va acheter
00:38:50et à partir duquel il va mettre sa passion, son temps
00:38:52son argent, son énergie et il va
00:38:54vivre des meetings aériens
00:38:56dans lesquels il se produira
00:38:58aux commandes de ce
00:39:00Fouga Magister
00:39:02donc Didier Berger était avant tout
00:39:04un pilote passionné
00:39:06un frère d'armes
00:39:08et si je peux revenir un peu
00:39:10maintenant sur le Fouga Magister, expliquer ce que c'est
00:39:12parce que c'est un avion de collection
00:39:14c'est un avion qui est ancien, c'est un bimoteur
00:39:16d'entraînement 100% français des années
00:39:1850 qui va faire le bonheur
00:39:20des pilotes français puisque c'est
00:39:22sur ces avions là que ma génération va être formée
00:39:24un avion très sain
00:39:26un bi-réacteur
00:39:28qui a une particularité, c'est qu'il a des
00:39:30grandes ailes, il a un empellage en V
00:39:32on le reconnaît facilement, il est très bon pour faire de la voltage
00:39:34il permet d'apprendre
00:39:36les bases, le fondamentaux
00:39:38du pilotage facilement
00:39:40et d'une façon très saine
00:39:42et cet avion va équiper
00:39:44la patrouille de France, donc il est connu aussi des français
00:39:46de 1964 à 1980
00:39:48il va faire la gloire de la patrouille de France
00:39:50sur les circonstances de l'accident
00:39:52effectivement il y a beaucoup d'images
00:39:54il y a évidemment un bureau en quête qui va
00:39:56se pencher sur l'accident, il y aura des analyses
00:39:58et un constat
00:40:00je partage une partie
00:40:02de l'analyse de Michel Chevalet
00:40:04c'est à dire que visiblement
00:40:06l'avion n'est plus piloté quand il rentre
00:40:08en contact avec la mer
00:40:10la raison maintenant est de savoir pourquoi l'avion n'est pas piloté
00:40:12pourquoi Didier
00:40:14aurait perdu connaissance
00:40:16il y a deux raisons possibles, la première c'est celle qui est évoquée
00:40:18par Michel Chevalet
00:40:20qui est le fameux voile noir suite à une accélération
00:40:22moi je n'y crois pas trop
00:40:24c'est un avion qui ne tirait pas
00:40:26tellement de facteurs de charge
00:40:28ce n'est pas une démonstration violente
00:40:30que faisait Didier, ce n'est pas un rafale
00:40:32ce n'est pas un mirage de milles
00:40:34il y a des limitations dans le facteur de charge
00:40:36et de toute façon c'était plutôt
00:40:38une démonstration aérienne qui est de nature
00:40:40artistique
00:40:42plutôt que de nature violente et de combat
00:40:44comme on le fait avec un rafale ou un mirage de milles
00:40:46donc peut être il y a une raison médicale à son malaise
00:40:4865 ans
00:40:50ce n'est pas un âge très élevé pour les pilotes
00:40:52la limite d'âge des pilotes d'Air France
00:40:54est au delà, tous ces pilotes sont suivis
00:40:56médicalement de façon très précise
00:40:58donc les causes sont inexpliquées
00:41:00ce qui est certain c'est que Didier Berger
00:41:02va manquer à tous les passionnés
00:41:04de l'aviation, il avait un immense sourire
00:41:06il avait un bel avion
00:41:08aujourd'hui il est parti dans les étoiles
00:41:10dans le ciel, il a retrouvé son père qui est mort
00:41:12il y a 20 ans, son frère qui est mort à 2 ans
00:41:14tous les deux étaient pilotes
00:41:16tous les pilotes de l'armée de l'air
00:41:18tous les pilotes de l'aviation qui sont morts
00:41:20aux commandes de leur avion
00:41:22adieu mon cher Didier
00:41:24et merci pour tout ce que tu as apporté à l'aviation
00:41:26en mesure ou combien
00:41:28votre émotion mon général
00:41:30je voulais vous avoir également
00:41:32puisque c'est une véritable série noire
00:41:34on en a déjà parlé ensemble sur cette même émission
00:41:36avec ces deux pilotes de rafale
00:41:38qui ont trouvé la mort également
00:41:40Sébastien Mabir, je redonne leur nom
00:41:42et Mathis Lorenz
00:41:44il y a cette communication
00:41:46de Guénalary Cordot
00:41:48qui est un sociologue
00:41:50qui a réagi
00:41:52à la communication
00:41:54du ministère
00:41:56je vous soumets sa communication
00:41:58j'aimerais avoir votre réaction
00:42:00on va la voir, Guénalary Cordot
00:42:02ça sème la mort et le désespoir aux quatre coins du globe
00:42:04et puis après, bref
00:42:06tché, voilà, en gros
00:42:08tché ça veut dire bien fait
00:42:10quelle est votre réaction
00:42:12lorsque vous voyez une telle communication
00:42:14alors
00:42:16vous savez j'avais pas trop envie de réagir
00:42:18je le fais quand même
00:42:20je le fais quand même en rappelant deux choses
00:42:22d'abord que cette dame que je ne connais pas
00:42:24que je n'ai pas envie de connaître et d'ailleurs que personne n'a envie de connaître
00:42:26donne un peu son sens au mot lamentable
00:42:28c'est évidemment inacceptable
00:42:30mais c'est aussi la conséquence de ces réseaux sociaux
00:42:32dans lesquels on trouve le meilleur et le pire
00:42:34et de plus en plus on a tendance à trouver le pire
00:42:36donc évidemment tout ce qu'elle dit
00:42:38est inacceptable
00:42:40je parle plutôt de la mort
00:42:42de l'accident du Rafale qui a eu lieu
00:42:44il y a trois jours
00:42:46l'immense élan de solidarité
00:42:48de la part de tous les français
00:42:50qui aiment leur armée, qui aiment leur aviation
00:42:52qui sont dans une grande tristesse
00:42:54de voir ces deux jeunes hommes
00:42:56de 35 ans, de 29 ans
00:42:58qui sont morts dans leur avion
00:43:00en s'entraînant pour défendre la France
00:43:02donc c'est ça qui m'intéresse
00:43:04c'est la solidarité des français
00:43:06c'est le fait que les français soient fiers de leur armée
00:43:08c'est que les militaires avaient des valeurs
00:43:10qui étaient celles dont la République a besoin
00:43:12et donc restons positifs
00:43:14et oublions cette dame
00:43:16dont je ne souhaite pas faire de la publicité
00:43:18Merci en tous les cas d'avoir accepté
00:43:20de réagir malgré votre émotion
00:43:22et cette série noire
00:43:24qui touche nos pilotes français
00:43:26Michel ?
00:43:28C'était juste pour partager les condoléances
00:43:30qu'a exprimé le général Bruno Clermont
00:43:32qui est un excellent éclaireur
00:43:34des enjeux géopolitiques et militaires
00:43:36de notre pays
00:43:38et franchement ce tweet
00:43:40que vous avez montré
00:43:42il est dégueulasse
00:43:44c'est un scandale
00:43:46c'est bien fait, vous vous rendez compte
00:43:48elle se félicite de la mort
00:43:50de deux personnes
00:43:52d'abord, ensuite de deux soldats
00:43:54et cette personne elle est universitaire
00:43:56elle est française
00:43:58vous avez vu le drapeau
00:44:00qui est là, c'est son nom, c'est son droit
00:44:02mais c'est une française
00:44:04ou une palestinienne
00:44:06et en plus vous savez où est-ce qu'elle enseigne ?
00:44:08les sciences criminelles
00:44:10donc c'est une spécialiste
00:44:12Elle écrit un livre qui s'appelle
00:44:14Mi 312, raison d'abolir la police
00:44:16vous le saviez ça ?
00:44:18elle est professeure de criminologie
00:44:20et elle se félicite
00:44:22de la mort de deux soldats
00:44:24c'est inadmissible
00:44:26et j'espère qu'il y aura des sanctions
00:44:28parce qu'encore une fois
00:44:30commettre ce genre de propos
00:44:32c'est une véritable incitation à la violence
00:44:34et surtout ça se teinte d'une abjection
00:44:36suprême, on est en pleine période
00:44:38de commémoration
00:44:40du 80e anniversaire du débarquement de Provence
00:44:42où on voit la nécessité
00:44:44et la grandeur d'une armée
00:44:46d'armées
00:44:48alliées en l'occurrence
00:44:50et d'avoir ce tweet abject
00:44:52et dégoulinant de haine
00:44:54n'a absolument pas sa place
00:44:56personne ne la connaissait hier, cette dame
00:44:58personne ne la connaitra demain, c'est du moins ce que je souhaite
00:45:00cette dame dont il faut se garder
00:45:02de prononcer le nom
00:45:04n'est pas du tout une sociologue
00:45:06c'est une idéologue, ça n'a rien à voir
00:45:08Moi ce qui me frappe
00:45:10et je remercie
00:45:12le général pour ses mots
00:45:14c'est qu'il y a un décalage complet
00:45:16entre en effet
00:45:18l'opinion publique, les français
00:45:20qui sont fiers de leurs armées
00:45:22qui sont toujours très émus
00:45:24et très touchés quand on apprend qu'il y a des morts
00:45:26au combat, quand on apprend qu'il y a
00:45:28des accidents aussi horribles que cela
00:45:30qui sont
00:45:32parfaitement fiers de ce qui a été
00:45:34accompli et des célébrations
00:45:36évidemment du débarquement en Provence
00:45:38et le décalage complet qu'il y a
00:45:40avec des soi-disant élites
00:45:42qui pensent qu'il est spirituel et intelligent
00:45:44de se féliciter de la mort de Jean
00:45:46donc moi ce qui me frappe
00:45:48c'est le décalage et je trouve que ce qu'il faut retenir
00:45:50c'est plutôt, comme l'a fait le général
00:45:52et merci de l'avoir fait, la fierté
00:45:54des français à l'égard de leurs armées
00:45:56à l'égard de ceux qui s'engagent
00:45:58et je voudrais rappeler ce que c'est
00:46:00j'ai lu quelque part, et pardon j'ai oublié
00:46:02l'auteur, la définition de l'héroïsme
00:46:04c'est s'engager sans avoir peur
00:46:06de mourir, voilà, et tous ces gens
00:46:08qui se battent dans nos armées, ce sont des héros
00:46:10et je voulais absolument, et je remercie moi
00:46:12mille fois le général d'avoir accepté de réagir
00:46:14parce qu'on a échangé tous les deux ce matin
00:46:16et je lui ai dit mais comment
00:46:18elle m'a dit non je veux pas réagir
00:46:20et moi je trouve que c'était important
00:46:22que le général réagisse à cette
00:46:24communication et je vous remercie
00:46:26mon général.
00:46:28Un dernier mot peut-être pour
00:46:30clore le chapitre, général Clermont ?
00:46:32Non, je pense que
00:46:34tout a été dit
00:46:36gardons le souvenir de la fierté
00:46:38des français, de leur armée
00:46:40au moment où on a évoqué les 80 ans du débarquement
00:46:42le rôle joué par les forces armées dans la
00:46:44sécurité pour les Olympiques, aujourd'hui
00:46:46la guerre est à nos frontières, on voit bien le monde
00:46:48s'embrase, je pense que la France peut compter
00:46:50sur ses armées, ses aviateurs
00:46:52ses soldats, ses terriens, ses marins
00:46:54et ça c'est quand même le plus important.
00:46:56Michel ? Oui, juste aussi je voudrais
00:46:58mentionner un autre grand homme qui
00:47:00était un aviateur, Jonathan Seixoux
00:47:02parlait justement du débarquement de
00:47:04Provence, il y a un grand aviateur
00:47:06dont on a commémoré la disparition
00:47:08tragique, c'était Antoine de Saint-Exupéry
00:47:10qui est mort en
00:47:121944 dans une mission de
00:47:14reconnaissance en vue
00:47:16probablement de la préparation du débarquement
00:47:18et qui justement s'est malheureusement
00:47:20abîmé en mer
00:47:22et l'auteur du Petit Prince
00:47:24aussi était un grand aviateur et il fait partie
00:47:26de cette longue chaîne des aviateurs
00:47:28français qui ont fait la fierté de l'armée
00:47:30française. Merci beaucoup
00:47:32mon général d'avoir accepté
00:47:34de témoigner, merci mille fois.
00:47:36On va marquer une pause, c'est quasiment
00:47:38l'habitant de
00:47:40leur dépôt, on se retrouve dans quelques
00:47:42instants, ne donnons pas plus
00:47:44d'importance à cette
00:47:46sociologue
00:47:48dont on préfère, on aurait préféré ne pas lire
00:47:50ce tweet vu
00:47:52les circonstances. On se retrouve dans quelques
00:47:54instants pour la deuxième mi-temps avec
00:47:56un certain nombre de sujets, on ira
00:47:58à Grenoble où il y a une
00:48:00série de fusillades avec évidemment
00:48:02en toile de fond, vous le devinez aisément
00:48:04le trafic de drogue à Grenoble qui est
00:48:06littéralement gangréné par
00:48:08le trafic de drogue et c'est vrai que la parothèse
00:48:10enchantée des jeux olympiques
00:48:12semble bien terminée, tant d'un
00:48:14point de vue politique que d'un point de vue sécuritaire
00:48:16les problèmes demeurent, il va bien falloir
00:48:18traiter ces problèmes et c'est là
00:48:20qu'on attend avec impatience
00:48:22la nomination d'un premier ministre
00:48:24et potentiellement d'un gouvernement
00:48:26mais ça va te faire généralement
00:48:28ça va te faire, tout ça est très logique
00:48:30mais j'essaie d'être logique, mais vous l'êtes parfaitement
00:48:32On marque une pause, on se retrouve avec mes invités, à tout de suite
00:48:38Et il est quasiment 10h, c'est la
00:48:40deuxième mi-temps de l'heure des pro
00:48:42été, je vous représente mon plateau
00:48:44ils sont en très très
00:48:46grande forme, ils poursuivent
00:48:48les débats pendant les pauses
00:48:50publicitaires, je ne vous dirai pas ce
00:48:52qu'on se dit évidemment
00:48:54il ne vaut mieux pas
00:48:56mais je vous les représente tout à l'heure
00:48:58mais on va faire un nouveau point sur l'information
00:49:00avec Mathieu Devez, bonjour Mathieu
00:49:02Bonjour Thierry, bonjour à tous, soyez prudents
00:49:04et patients, si vous prenez la route
00:49:06aujourd'hui le trafic est très chargé
00:49:08pour ce nouveau week-end de chasse et croisée
00:49:10la circulation sera dense
00:49:12sur l'ensemble du territoire dans le sens
00:49:14des départs, ce sera surtout noir dans le sens
00:49:16des retours, surtout le quart nord-ouest
00:49:18les cas de Mpox
00:49:20le nouveau variant de la variole du singe
00:49:22vont-ils se multiplier en Europe
00:49:24un premier cas de la nouvelle souche a été
00:49:26identifié en Suède et le système
00:49:28de santé français a été placé
00:49:30en état de vigilance maximale
00:49:32enfin nous n'avons pas résisté
00:49:34à vous proposer ces images
00:49:36Thierry, la naissance de deux pandas à Hong Kong
00:49:38un mâle et une femelle
00:49:40une première dans la ville, regardez comme
00:49:42ils sont mignons, les pandas géants
00:49:44sont généralement réticents à s'accoupler
00:49:46c'est donc une bonne nouvelle
00:49:48pour la préservation de l'espèce
00:49:50j'adore quand vous me montrez des images
00:49:52comme ça, on a besoin dans cette sécurité
00:49:54attendez, je vous mets au défi
00:49:56trouvez-moi une autre image pour le prochain
00:49:58d'ici une demi-heure
00:50:00c'est assez rare comme phénomène
00:50:02provoquer des naissances
00:50:04en une demi-heure
00:50:06c'était pas le challenge que je vous ai fixé
00:50:08c'était me trouver d'autres images
00:50:10ne déformez pas mes propos surtout mon cher Mathieu
00:50:12merci, merci mille fois, c'est très mignon
00:50:14et ça nous fait du bien, évidemment
00:50:16je vous présente mon équipe qui m'accompagne depuis une heure
00:50:18Françoise Laborde, Jonathan Cixous, Michel Thaubet
00:50:20Vincent Roy, nous allons prendre la direction
00:50:22de Grenoble les amis
00:50:24puisqu'il y a une série de fusillades
00:50:26qui s'est déroulée dans la ville
00:50:28comme d'habitude en toile de fond
00:50:30le trafic de drogue, on peut dire que la ville
00:50:32de Grenoble est connue pour ça
00:50:34et littéralement gangrénée par le trafic de drogue
00:50:36on voit le reportage de Thibaut Marcheteau
00:50:38et de Sarah Varney et on en parle
00:50:42C'est une véritable guerre des gangs
00:50:44qui sévit actuellement dans l'agglomération grenobloise
00:50:46ces deux dernières semaines
00:50:48sept fusillades ont été décomptées
00:50:50comme le montre cette carte
00:50:52la dernière en date s'est déroulée dans le quartier de Saint-Bruno
00:50:54dans la nuit de mercredi à jeudi
00:50:56faisant un blessé par balle
00:50:58un quartier dans lequel les habitants se sentent délaissés
00:51:00quand on y va
00:51:02on sait qu'éventuellement si on appelle les forces de l'ordre
00:51:04on n'est pas sûr qu'ils soient en mesure d'y entrer
00:51:06parce qu'il y a certains quartiers à Grenoble
00:51:08qui sont barricadés
00:51:10et les forces de l'ordre sont dans l'incapacité
00:51:12d'y entrer
00:51:14c'est le cas notamment à Saint-Bruno
00:51:16et ça on le regrette forcément
00:51:18on le regrette parce qu'on est abandonné
00:51:20Une guerre des territoires ultra violente
00:51:22causée vraisemblablement par le narcotrafic
00:51:24que reconnaît le procureur de la République
00:51:26Une guerre des gangs intense
00:51:28avec des fusillades quasi quotidiennes
00:51:30sévit depuis quelques semaines
00:51:32à l'agglomération grenobloise
00:51:34En première ligne, les forces de l'ordre
00:51:36sous membre d'un syndicat de police
00:51:38dénoncent un manque criant d'effectifs
00:51:40Les services de police sur Paris
00:51:42et pour assurer la sécurité de tous les JO
00:51:44ils se sont très bien passés
00:51:46j'en félicite encore mes collègues
00:51:48mais en priorisant les effectifs
00:51:50que ce soit en renfort ou les sorties d'école
00:51:52ou les renforts depuis un an et demi, deux ans
00:51:54on a mis en charge tous les départements
00:51:56et toutes les villes et notamment Grenoble
00:51:58où on se retrouve avec moins de 115 policiers
00:52:00et avec moins de 115 policiers
00:52:02ça en fait des patrouilles
00:52:04Depuis le début de l'année, trois personnes sont mortes
00:52:06par balle lors de règlements de comptes
00:52:08sur fonds de trafic de drogue dans l'agglomération grenobloise
00:52:10Bon, c'est pas la première fois
00:52:12qu'on parle de Grenoble
00:52:14là où j'aimerais vous faire réagir
00:52:16c'est que parfois certains polélisent
00:52:18mais non, il n'y a pas de zone de non-droit
00:52:20ça n'existe pas. Mais là, que dit cet habitant ?
00:52:22On parle de zone barricadée, etc.
00:52:24Ce sont des zones de non-droit, ça non ?
00:52:26Où les policiers ne peuvent pas pénétrer
00:52:28Il y a deux choses qui seront intéressantes
00:52:30à analyser
00:52:32cet été particulièrement
00:52:34comme ça vient d'être dit à l'instant
00:52:36la majorité des forces de l'ordre
00:52:38de tous corps confondus
00:52:40étaient à Paris
00:52:42pour les Jeux Olympiques
00:52:44Il sera intéressant de voir
00:52:46de connaître le bilan
00:52:48à la fin de cet été, à l'issue des Jeux Paralympiques
00:52:50peut-être fin septembre
00:52:52je ne sais quand les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:52:54pourront être dévoilés
00:52:56mais il sera intéressant
00:52:58de voir comment cette situation
00:53:00s'est développée ou non
00:53:02en l'absence de forces policières
00:53:04moins 115 policiers à Grenoble cet été
00:53:06c'est énorme
00:53:08d'autant que, comme vous le disiez
00:53:10ce sont ces villes moyennes
00:53:12qui connaissent un trafic exponentiel
00:53:14de drogues
00:53:16et toutes les violences épouvantables
00:53:18inhérentes à ce type de trafic
00:53:20jusqu'à la mort des individus
00:53:22soit des trafiquants
00:53:24et malheureusement des habitants qui se prennent des balles perdues
00:53:26ce qui est absolument intolérable
00:53:28ça montre aussi que
00:53:30les fameuses opérations placenet
00:53:32lancées par Gérald Darmanin
00:53:34ne sont pas si efficaces que ça
00:53:36vraisemblablement, vous pourriez me dire
00:53:38oui mais sans ça ce serait pire
00:53:40Oui mais vous vous souvenez de ce témoignage
00:53:42d'une personne
00:53:44qui était emprisonnée
00:53:46et qui rigolait
00:53:48à tous les étages
00:53:50on peut faire des opérations placenet
00:53:52ça ne me dérange pas
00:53:54je gère depuis ma cellule
00:53:56il y avait également ce détenu
00:53:58où on avait retrouvé
00:54:00je crois 9 téléphones portables dans sa cellule
00:54:02qui disait qu'il n'y avait aucun problème
00:54:04et qui se moquait aisément de ces opérations
00:54:06Les opérations placenet n'ont qu'une vertu
00:54:08mais ce n'est pas
00:54:10la moindre des vertus
00:54:12c'est sur une période donnée
00:54:14de rassurer la population
00:54:16et au moins de faire en sorte qu'elle puisse vivre
00:54:18à peu près normalement
00:54:20mais pour le reste, on n'a pas fait le bilan
00:54:22à mon sens, ces opérations placenet
00:54:24résultent à flou
00:54:26Très bon
00:54:28il faut que je relève ça
00:54:30Françoise
00:54:32Pour aller dans le sens de ce que disait Jonathan
00:54:34il y a non seulement la question en effet de savoir
00:54:36on a enlevé
00:54:38une partie des forces de l'ordre
00:54:40pour les sécuriser Paris pendant les Jeux Olympiques
00:54:42mais il y a aussi dans certaines
00:54:44municipalités, dans ces villes de taille moyenne
00:54:46des élus qui eux-mêmes
00:54:48n'ont pas voulu avoir une police municipale
00:54:50qui soit capable
00:54:52d'être armée
00:54:54d'être suffisamment nombreuse
00:54:56d'avoir des caméras
00:54:58le maire de Grenoble, Éric Piolle
00:55:00qui est toujours élu à ma connaissance
00:55:02et qui est un élu écolo
00:55:04fait partie de cette branche des élus
00:55:06qui a toujours considéré qu'il fallait
00:55:08se méfier de la police
00:55:10et a laissé
00:55:12et a accueilli d'ailleurs
00:55:14dans sa mairie
00:55:16dans sa municipalité
00:55:18un certain nombre d'encourager
00:55:20les mouvements
00:55:22de clandestins
00:55:24et donc à un moment donné
00:55:26ça pose aussi problème
00:55:28et on sait bien que dans ces villes qui sont tenues par des mairies
00:55:30qui sont plutôt anti-police
00:55:32et anti-flic
00:55:34si vous me passez cette expression familière
00:55:36des problèmes de sécurité
00:55:38qui évidemment surgissent dès que
00:55:40la police nationale ou la gendarmerie
00:55:42n'est plus présente pour assurer la sécurité
00:55:44donc Grenoble est depuis très très très très
00:55:46longtemps l'objet en effet
00:55:48de trafic en tout genre
00:55:50mais si la municipalité ne met pas tous ses efforts
00:55:52pour essayer d'y mettre le haut là
00:55:54forcément quand il y a moins de force de l'ordre national
00:55:56ça ne peut pas s'arranger. Mais la municipalité ne fera rien
00:55:58Éric Piolle
00:56:00alors là c'est garanti sur facture
00:56:02comme vous le disiez
00:56:04très très justement
00:56:06il a quand même
00:56:08fait la démonstration
00:56:10de son impérissime
00:56:12de son impérissime
00:56:14et de son idéologie
00:56:16absolument
00:56:18Michel Thauvin
00:56:20dans le sens de Françoise Laborde
00:56:22et chez Rolles également qui est visée par ses règlements de comptes
00:56:24la maire écologiste
00:56:26Madame Amandine Demors
00:56:28elle est du même bord politique qu'Éric Piolle
00:56:30et concrètement ça se traduit
00:56:32par un manque de coopération
00:56:34entre la police nationale et la police municipale
00:56:36laquelle pourrait jouer un rôle décisif
00:56:38dans le maillage des territoires
00:56:40et ce qui n'est malheureusement pas le cas
00:56:42c'est d'autant plus regrettable
00:56:44que Grenoble est touché
00:56:46presque autant que Marseille
00:56:48par un phénomène de mafia
00:56:50il y a des mafias qui s'affrontent
00:56:52qui occupent le terrain
00:56:54pourquoi y a-t-il autant de règlements de comptes ?
00:56:56c'est parce qu'en fait il y a des enjeux
00:56:58non pas des conquêtes
00:57:00parce qu'ils les ont conquis
00:57:02mais de maintien sur les territoires
00:57:04non pas de famille à l'italienne
00:57:06ce ne sont pas des mafias italiennes
00:57:08mais de grandes criminalités
00:57:10qui gèrent
00:57:12des millions d'euros
00:57:14de trafic de drogue
00:57:16et c'est cela face à laquelle nous sommes
00:57:18et donc face à ces mafias
00:57:20de la toxicomanie
00:57:22l'État doit être totalement
00:57:24mobilisé et c'est vrai que
00:57:26ce ne sont pas des opérations
00:57:28coup de poing épisodiques qui vont permettre de le faire
00:57:30c'est vraiment une mobilisation collective
00:57:32et qui passe notamment par la coopération
00:57:34entre les collectivités locales
00:57:36et l'État et malheureusement lorsque vous avez
00:57:38des opposants politiques
00:57:40des opposants à une politique de lutte
00:57:42contre les mafias, c'est très compliqué
00:57:44on avait eu le même problème à Lyon
00:57:46où le maire écologiste de Lyon
00:57:48avait aussi freiné
00:57:50avant que les médias
00:57:52ne les obligent à se rencontrer
00:57:54avec le ministre de l'intérieur
00:57:56à ce qu'il y ait une coordination plus efficace
00:57:58des politiques de maintien de l'ordre
00:58:00mais il y a une
00:58:02je ne suis pas d'une prime jeunesse
00:58:04mais déjà au début
00:58:06de ma carrière on parlait déjà de cette
00:58:08situation un peu
00:58:10particulière de Grenoble
00:58:12qui ne date pas d'hier
00:58:14vous avez parfaitement raison Thierry
00:58:16mais il n'y avait pas le système mafieux que vient
00:58:18d'évoquer Michel
00:58:20il y a un ancrage territorial nouveau
00:58:22qui se fait à travers
00:58:24tout le territoire
00:58:26et on assiste à une nouveauté
00:58:28pour le coup, alors c'est l'hyper-violence
00:58:30inhérente je le disais
00:58:32à ces trafics, parce que vous avez des armes
00:58:34qu'il n'y avait pas il y a 40 ans sur le marché
00:58:36type armes de guerre
00:58:38tout simplement
00:58:40je crois que c'est durant une opération place nette il y a quelques mois
00:58:42à Grenoble que Gérald Darmanin
00:58:44avait annoncé la saisie d'un lance-roquette
00:58:46par exemple, ça marque un peu les esprits
00:58:48et vous avez
00:58:50associé
00:58:52à tout cela
00:58:54la corruption qui va avec
00:58:56et j'ai eu malheureusement l'occasion
00:58:58déjà ici de le rappeler plusieurs fois
00:59:00à la tribune de la procureure de Paris
00:59:02d'alors, c'était en 2021 qu'il signait
00:59:04dans Le Monde une tribune pour
00:59:06alerter, pour mettre en garde contre la corruption
00:59:08qui gangrène tous les pays
00:59:10qui sont touchés par ce type de phénomène
00:59:12et on assiste à des narco-états
00:59:14à la naissance de narco-états déjà
00:59:16en Belgique, aux Pays-Bas
00:59:18et elle disait que la France était le prochain pays européen
00:59:20sur la liste de ces pays
00:59:22envahis par un narco-état
00:59:24et elle donnait des exemples
00:59:26aussi bien à Marseille, au Havre ou ailleurs
00:59:28et une corruption qui pouvait
00:59:30toucher jusque dans les rangs des magistrats
00:59:32la police, les douanes
00:59:34etc. Et cette tribune
00:59:36j'invite tous les gens qui nous écoutent à la lire
00:59:38ou à la relire parce que c'est vraiment
00:59:40un signal d'alerte
00:59:42qui est envoyé. Après,
00:59:44il faut qu'il y ait ce message
00:59:46de la justice
00:59:48qui soit envoyé et il faut sur le terrain
00:59:50également qu'il y ait une nouvelle
00:59:52doctrine peut-être. Tu avais raison
00:59:54de dire que ça avait le mérite, ces opérations placenet
00:59:56de nettoyer le terrain
00:59:58sur un moment donné, sur deux jours, mais après ça revient
01:00:00Or, les policiers vous disent
01:00:02surtout les brigades spécialisées
01:00:04dans la lutte anti-drogue vous disent que
01:00:06c'est un travail sur le long terme
01:00:08un travail d'enquête pour suivre
01:00:10les filières etc.
01:00:12Je ne dis pas que ça n'est pas fait aujourd'hui mais ça n'est pas
01:00:14assez fait et on y revient pour
01:00:16une question de moyens. Une petite rectification
01:00:18Madame Demor, la maire d'Icherol
01:00:20est membre du parti communiste et non pas des écologistes
01:00:22D'accord, précision importante. Allez,
01:00:24on va prendre la direction
01:00:26de Marseille, on va évoquer
01:00:28cette agression, elle a été frappée
01:00:30glyphée et c'est arrivé
01:00:32lundi dernier à une jeune médecin des quartiers nord
01:00:34de Marseille
01:00:36elle s'est fait frapper par deux jeunes femmes
01:00:38elle souffre de quatre jours d'ITT et a porté
01:00:40plainte. Le directeur de cabinet a accepté
01:00:42de témoigner. On voit le reportage
01:00:44de Tony Pitaro
01:00:46et on en parle après parce que là aussi
01:00:48dans les problématiques
01:00:50de sujets importants à traiter
01:00:52de la santé et le problème également de ces médecins
01:00:54qui se font agresser et qui
01:00:56ne souhaitent plus parfois revenir
01:00:58dans leur cabinet
01:01:00Les médecins, les pharmaciens, les pompiers
01:01:02j'en passe les meilleurs
01:01:04la liste est longue
01:01:06évidemment. On voit tout ça
01:01:08et on en débat
01:01:10Le cabinet est exceptionnellement fermé
01:01:12suite à l'agression civique et violente du médecin
01:01:14en cas d'urgence
01:01:16composée le 15. Ce cabinet médical
01:01:18du 15ème arrondissement de Marseille
01:01:20est fermé jusqu'à dimanche
01:01:22En cause, la violente agression
01:01:24d'une jeune médecin par deux patientes
01:01:26ici sur cette photo
01:01:28Le motif, avoir refusé de délivrer
01:01:30une ordonnance pour une troisième personne
01:01:32qui n'était pas présente lors de cette
01:01:34consultation. Une ultra-violence
01:01:36dénoncée par le directeur du cabinet médical
01:01:38Elle venait avec
01:01:40la certitude de repartir avec l'ordonnance
01:01:42quel que soit le prix
01:01:44et donc ils lui ont sauté dessus
01:01:46ils sont acharnés sur elle
01:01:48ils l'ont frappé
01:01:50mordu, griffé, tiré les cheveux
01:01:52enfin bref, ils sont acharnés sur elle
01:01:54il n'y avait plus personne au cabinet. Elle a des hématomes
01:01:56des griffures, une crasse bien ronde
01:01:58de morsure sur la peau
01:02:00Sous le choc, la jeune femme n'ose plus
01:02:02retourner travailler. Son état de santé m'ennuie
01:02:04et ce qui m'ennuie en deuxième
01:02:06lieu, c'est est-ce qu'elle va
01:02:08continuer ou pas. Mais en plus
01:02:10dans ces quartiers, il y a encore moins de médecins
01:02:12il est très difficile de trouver un spécialiste
01:02:14le peu de généralistes qui étaient là, qui partent à la retraite
01:02:17La jeune médecin a porté plainte
01:02:19et s'est vue prescrire 4 jours d'ITT
01:02:21Un rassemblement citoyen est prévu jeudi 22 août
01:02:23pour interpeller les autorités
01:02:25Incroyable
01:02:27Evidemment, elle n'ose plus
01:02:29revenir dans son cabinet, on le comprend aisément
01:02:31Ce qui est terrible, c'est que
01:02:33il ne se passera rien ou pas grand chose
01:02:35Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:02:37Vous voyez le comportement
01:02:39de sauvage
01:02:41comme ça, pour rester poli
01:02:43dans un cabinet
01:02:45griffure, morsure
01:02:47Juste pour une ordonnance
01:02:49que le médecin
01:02:51refuse de donner
01:02:53puisque la personne que l'ordonnance
01:02:55concerne n'est pas là
01:02:57On vient chercher une ordonnance
01:02:59pour quelqu'un d'autre
01:03:01La médecin en l'espèce refuse
01:03:03de la donner, c'est la raison pour laquelle
01:03:05on la moleste, on la griffe
01:03:07on la mord
01:03:09Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:03:11Il est bien évident que
01:03:13ces gens, si c'est leur
01:03:15première exaction
01:03:17on ne va pas les enfermer
01:03:19Ils vont avoir une admonestation
01:03:21une amende
01:03:23De toute façon, on ne peut rien leur faire
01:03:25On est là devant
01:03:27des comportements
01:03:29qui touchent à l'ensauvagement
01:03:31et c'est la preuve de l'ensauvagement
01:03:33de notre société
01:03:35de l'hyperviolence
01:03:37qui, de toute façon
01:03:39est en train, chaque jour, de gagner du terrain
01:03:41Il y a certes un problème d'éducation
01:03:43sans doute, manifestement
01:03:45mais pas que
01:03:47et cet ensauvagement, on ne peut hélas
01:03:49que le constater chaque jour
01:03:51en restant un petit peu interdit
01:03:53Françoise, qu'est-ce qu'on a raté ?
01:03:55Qu'est-ce qu'on a raté ?
01:03:57Vous êtes contente de la question ?
01:03:59On a raté beaucoup et depuis très longtemps
01:04:01On a raté en effet le respect
01:04:03On a raté
01:04:05l'idée de solidarité
01:04:07entre les individus
01:04:09On a raté l'éducation
01:04:11On a raté tout ça
01:04:13Ce qui est frappant dans cette affaire
01:04:15c'est que ce n'est pas la première fois
01:04:17que des médecins sont attaqués
01:04:19Pendant très longtemps, on avait vu des médecins
01:04:21qui n'allaient plus à domicile
01:04:23parce qu'ils craignaient
01:04:25de se faire attaquer dans des quartiers
01:04:27où ils se sentaient en insécurité
01:04:29où ils risquaient de se faire voler leurs produits
01:04:31Là, aujourd'hui
01:04:33c'est une situation différente
01:04:35C'est vraiment dans un cabinet médical
01:04:37avec des caméras de surveillance
01:04:39C'est ça qui est fou d'ailleurs
01:04:41C'est que les patients
01:04:43qui ont agressé le médecin
01:04:45ont été filmés par ces caméras
01:04:47On a l'impression qu'on passe
01:04:49à une étape supérieure
01:04:51Ce qui est absolument désolant
01:04:53dans ce genre d'affaires
01:04:55c'est que nous, on se sent impuissants
01:04:57mais on a l'impression que la puissance publique
01:04:59ne réagit pas
01:05:01et se sent impuissante
01:05:03On a dit pendant très longtemps aux médecins
01:05:05Organisez-vous un cabinet
01:05:07Ce n'est pas grave si vous n'allez plus à domicile
01:05:09Faites des cabinets collectifs
01:05:11C'est meilleur d'ailleurs
01:05:13pour les frais de santé
01:05:15et ce sera beaucoup mieux
01:05:17On se rend compte que ça ne va pas mieux
01:05:19A l'hôpital, pareil
01:05:21On l'a vu récemment à Marseille
01:05:23aux urgences, on a tout le temps
01:05:25des affaires d'agression
01:05:27On a raté l'idée de dire
01:05:29les médecins sont là pour vous sauver
01:05:31c'est pas un supermarché
01:05:33où on va dire
01:05:35soyez gentil de me prescrire telle et telle substance
01:05:37et on repart en payant
01:05:39Donc oui, on a raté
01:05:41mais ça va de pair avec ce qu'on évoquait
01:05:43à l'instant, c'est-à-dire
01:05:45les respects à l'égard des
01:05:47morts tombées parce que c'était
01:05:49des militaires et qu'on leur crache à la figure
01:05:51ça va avec tout le reste
01:05:53Donc oui, on rate quelque chose
01:05:55et oui, on est dans un pays où
01:05:57on ne sait pas bien comment faire en sorte de dire aux gens
01:05:59à un moment donné, il faut arrêter
01:06:01et avoir
01:06:03on a parlé de la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques
01:06:05mais voilà, et on revient
01:06:07à une réalité de façon extrêmement
01:06:09violente et intéressante
01:06:11Michel ?
01:06:13Moi je ne comprends pas
01:06:15ce qui a été fait est d'une gravité extrême
01:06:17c'est d'une violence
01:06:19et il devrait y avoir des circonstances aggravantes
01:06:21par le fait de s'en prendre
01:06:23à un médecin, comme on s'en prendrait
01:06:25à un policier, à un sapeur-pompier
01:06:27Je suis désolé, moi j'espère
01:06:29je pense qu'il est normal
01:06:31d'attendre de la justice
01:06:33non pas une admonestation
01:06:35non pas un rappel à la loi
01:06:37mais une comparution immédiate
01:06:39avec une peine de prison ferme
01:06:41On en revient en même
01:06:43Pourquoi je dis ça ?
01:06:45J'ai une place dans les prisons et personne ne va en prison
01:06:47Pourquoi diminuer ainsi
01:06:49un acte d'une violence ?
01:06:51Jeudi prochain
01:06:53il y a un rassemblement citoyen
01:06:55qui va réunir des centaines de personnes
01:06:57qui sont dans le trou
01:06:59Mais vous n'avez plus que ça
01:07:01Je rappelle que le médecin
01:07:03âgé de 80 ans
01:07:05qui en août de l'année dernière avait été
01:07:07violemment agressé
01:07:09son agresseur
01:07:11a été condamné 6 mois après
01:07:13c'est en février dernier, 10 mois après
01:07:15a été condamné à 6 mois de prison
01:07:17avec sursis, bref, sans peine de prison
01:07:19et monsieur Olivier
01:07:21le dit médecin, a témoigné
01:07:23ce dernier jour je crois sur CNews
01:07:25en disant qu'il vivait
01:07:27dans un sentiment permanent d'insécurité
01:07:29parce que justement son agresseur
01:07:31n'avait pas été condamné à la hauteur
01:07:33de la gravité des faits qu'il a subi
01:07:35donc je suis désolé, il y a là
01:07:37un fait extrêmement grave
01:07:39si on veut que la justice remplisse
01:07:41sa fonction dissuasive, il faut
01:07:43qu'elle passe et qu'elle passe
01:07:45Mais vous voyez que dans le cas du médecin agressé, elle n'est pas passée
01:07:47On est d'accord
01:07:49Mais bien sûr qu'on regrette, on est d'accord
01:07:51Mais la réalité c'est que ça ne marche pas
01:07:53Dans la réalité ça ne se passera pas comme ça
01:07:55Et puis les marches citoyennes
01:07:57je comprends très bien
01:07:59Ca va falloir qu'il y ait une mobilisation pour dire non
01:08:01Mais les marches citoyennes
01:08:03on va devenir le pays
01:08:05de la marche citoyenne
01:08:07Il y en a toutes les semaines, malheureusement
01:08:09Mais voilà ce qu'on va devenir
01:08:11On n'a pas construit de vraies prisons en France
01:08:13depuis les années 60
01:08:15La dernière c'était Fleury-Mérogis
01:08:17et depuis on n'a pas construit
01:08:19et les magistrats ont
01:08:21raison d'une certaine façon de dire
01:08:23on ne va pas condamner à de la prison
01:08:25et elle est enfermée dans des conditions inhumaines
01:08:27de surpopulation
01:08:29On sait que les prisons sont immondes en France
01:08:31On atteint des records de surpopulation
01:08:33On atteint des records de surpopulation
01:08:35et en effet les magistrats à un moment donné
01:08:37même s'ils veulent être sévères, ils finissent par ne plus l'être
01:08:39parce que de toute façon
01:08:41qu'est-ce qu'on fait ?
01:08:43Prenez le cas
01:08:45de l'agression antisémite
01:08:47dans le tramway de Montpellier
01:08:49Vous avez quelqu'un
01:08:51qui passe en comparution immédiate
01:08:53agression physique
01:08:55agression verbale
01:08:57antisémitisme ordinaire
01:08:59vraiment caractérisé
01:09:01la personne prend deux ans
01:09:03de prison dont un an ferme
01:09:05quand vous prenez un an de prison
01:09:07la peine est aménageable
01:09:09ça veut dire que la personne peut très bien, grâce au juge d'application des peines
01:09:11se retrouver avec un bracelet électronique
01:09:13ce qui veut dire que demain
01:09:15avec ce bracelet électronique
01:09:17c'est systématique
01:09:19elle peut très bien reprendre le tramway
01:09:21et recommencer encore une fois
01:09:23à ce qu'à John Play
01:09:25j'espère que ça ne va pas se passer ainsi
01:09:27mais ne me dites pas
01:09:29et là il y aurait pu très bien
01:09:31face à la gravité
01:09:33de cet acte antisémite et violent
01:09:35il y aurait pu très bien y avoir un mandat de dépôt
01:09:37or il n'y a pas eu mandat de dépôt, nous sommes bien d'accord
01:09:39donc lorsque à chaque fois
01:09:41nous réclamons une justice plus ferme
01:09:43qui marque un signal, qui envoie un signal
01:09:45fort, etc.
01:09:47tel que vous le demandiez
01:09:49vous voyez bien que ça ne se produit pas de toute façon
01:09:51parce que pour part dans la justice
01:09:53actuellement française
01:09:55nous vivons toujours sous la jurisprudence taubira
01:09:57il faut arrêter de se le cacher
01:09:59c'est intéressant de pointer
01:10:01la cause de cette
01:10:03dernière agression
01:10:05ces femmes réclament une ordonnance
01:10:07pour quelqu'un qui n'est pas présent
01:10:09une troisième femme ressemblablement
01:10:11qui n'est pas présente
01:10:13ça n'est pas possible d'un point de vue médical
01:10:15d'un point de vue légal, ça n'est pas possible
01:10:17elles sont contrariées, elles en viennent à une
01:10:19démonstration de sauvagerie
01:10:21sans nom
01:10:23ça me fait penser qu'on a basculé
01:10:25François a souligné que les gens
01:10:27ont l'impression d'aller au supermarché
01:10:29et ils ressortent en payant
01:10:31déjà en plus non, en matière de santé
01:10:33ils ressortent sans payer
01:10:35on assiste à un glissement
01:10:37assez terrible de l'état de droit
01:10:39à l'état de j'ai droit
01:10:41à tout et sans payer
01:10:43on voit que
01:10:45lié à ça
01:10:47surtout une incapacité à se retenir
01:10:49une incapacité à
01:10:51être contrarié et à ne pas le montrer
01:10:53sans taper
01:10:55son vis-à-vis
01:10:57et on n'en vient que aux mains
01:10:59dans toutes ces situations que vous avez décrites
01:11:01et dans celle-ci en particulier
01:11:03et c'est vrai que les domaines de la santé
01:11:05vous parliez des pharmaciens tout à l'heure
01:11:07sont les victimes
01:11:09premières de cela parce qu'on a habitué les gens
01:11:11à ce que la médecine, les soins
01:11:13sont gratuits. Je ne dis pas
01:11:15qu'il faut remettre en cause forcément ce
01:11:17pan-là qui nous honore
01:11:19mais à force de ce systématisme
01:11:21de la gratuité, quand vous dites à quelqu'un
01:11:23ben non, ce médicament je ne vous le donne pas
01:11:25pour des raisons diverses
01:11:27et bien la personne qui est face
01:11:29aux pharmaciens, on vient aux mains
01:11:31c'est très grave
01:11:33Françoise
01:11:35Le point que vous soulevez sur la gratuité
01:11:37c'est tout à fait intéressant
01:11:39il y avait eu me semble-t-il à un moment donné
01:11:41une tentative non pas de remettre en cause la gratuité
01:11:43mais de dire c'est gratuit
01:11:45mais si vous deviez payer, ça vous coûterait tant
01:11:47et je pense qu'il y avait ça déjà
01:11:49à l'hôpital, en expliquant
01:11:51à chacun une journée d'hôpital
01:11:53ça vous coûterait tant, si vous n'étiez pas en France
01:11:55si vous n'étiez pas gratuit. Rappelez-vous
01:11:57les athlètes étrangers
01:11:59pendant les Jeux Olympiques
01:12:01qui disaient mais c'est merveilleux
01:12:03on est en France, je me suis fait faire des lunettes
01:12:05j'ai fait une ordonnance
01:12:07j'ai fait un bilan médical complet
01:12:09gratuitement, donc c'est vrai qu'on est dans un pays
01:12:11qui est absolument merveilleux pour ça
01:12:13et c'est vrai que c'est désolant de se dire
01:12:15que parce que quelques individus
01:12:17parce qu'il y a quand même une immense majorité des gens
01:12:19qui savent se tenir, qui sont violents
01:12:21et qui ne supportent pas la frustration
01:12:23et qui ne supportent pas qu'on leur dise non
01:12:25qui font des actes épouvantables
01:12:27je voudrais juste en profiter pour faire une petite
01:12:29incidente et dire que
01:12:31il y a un projet en ce qui concerne
01:12:33la médecine, on parlait du budget
01:12:35vous avez remarqué qu'à la rentrée prochaine
01:12:37on va avoir
01:12:391500 internes de moins
01:12:41en France
01:12:43parce qu'on bricole en permanence ces études de médecine
01:12:45que quelques, je ne sais pas si c'est
01:12:47des énarques ont pensé qu'en supprimant
01:12:49le nombre de médecins on allait réduire les frais de santé
01:12:51réduire le nombre de malades
01:12:53comme chacun sait c'est d'une logique imparable
01:12:55et du coup on fait venir des médecins étrangers
01:12:57qu'on met au lance-pierre
01:12:59parce qu'ils reviennent moins chers
01:13:01bref, et le fait de
01:13:03réduire de 1500 le nombre
01:13:05d'internes dans les hôpitaux français
01:13:07ça crée aussi de la tension
01:13:09et ça pose des problèmes
01:13:11on a de moins en moins de chirurgiens pédiatriques
01:13:13et on a de moins en moins de savoir-faire
01:13:15donc tout ça crée
01:13:17dans le monde de la médecine une situation
01:13:19d'insécurité et de précarité
01:13:21qui est anormale
01:13:23pour un pays comme la France
01:13:25de toute façon il y a tout à réformer et notamment
01:13:27tout à réformer pour ce qui est de
01:13:29l'hôpital, le problème des urgences n'est pas
01:13:31à déconnecter du problème des médecins
01:13:33de ville, de la médecine
01:13:35de ville, puisqu'il y a une incidence
01:13:37absolument
01:13:39fondamentale entre la médecine de ville
01:13:41et les urgences, et puis après
01:13:43il y a un problème philosophique majeur
01:13:45qu'on doit regarder
01:13:47en face et se poser la question suivante
01:13:49est-ce que l'hôpital, l'hôpital public
01:13:51est-ce que l'hôpital est fait pour être rentable
01:13:53ou pas ? Tant qu'on ne sera pas posé
01:13:55cette question philosophique majeure
01:13:57et centrale, alors
01:13:59on ne répondra à aucune question. Est-ce qu'il y est
01:14:01normal qu'à l'hôpital il y ait plus
01:14:03d'administratifs que de médecins ? Par exemple.
01:14:05Allez poser la question à Martin Ayercheil, il vous répondra.
01:14:07Allez, mes amis, on va marquer une
01:14:09nouvelle pause avant la dernière lignoire de l'heure
01:14:11des pros. Sauf qu'on prend beaucoup de pauses quand même.
01:14:13Oui, mais c'est pour que vous
01:14:15vous récupériez, que vous soyez en pleine forme évidemment.
01:14:17Je pense à votre santé. Mais c'est bien.
01:14:19Nous parlons de santé. Ça me touche, ça me touche.
01:14:21Vous voyez, dès que je peux rendre service, je rends service.
01:14:23Vous me connaissez. On marque une pause
01:14:25et on se retrouve dans quelques instants.
01:14:27On ira au Royaume-Uni où
01:14:29deux jeunes ont été inculpés à Londres pour préparation d'actes
01:14:31terroristes. On fera un point également
01:14:33sur la situation à Gaza.
01:14:35Et puis, vous savez que
01:14:37le loup revient en force également
01:14:39en France, dans plus de 80 départements.
01:14:41Je ne sais pas, je vous conseille de lire
01:14:43un petit dossier ce matin
01:14:45chez nos confrères de Figaro, très intéressant.
01:14:47Et on sera avec un... Avec un loup ?
01:14:49Pas un loup. Non.
01:14:51On n'aura rien à dire.
01:14:53Aucun rapport. Mais rien sur Meghan
01:14:55Merkel. Rien.
01:14:57Parce que Françoise est très
01:14:59prolique sur Meghan Merkel.
01:15:01Peut-être que d'ici la fin de L'Horde et Pro, on aura quelques informations.
01:15:03On terminera peut-être par...
01:15:05Je ne sais pas. Des informations...
01:15:07Ça serait une friandise.
01:15:09Oui, votre petite... Vous me connaissez. C'est cadeau.
01:15:11Allez, on marque une pause. On se retrouve dans
01:15:13quelques instants. À tout de suite.
01:15:19Soyez les bienvenus. Merci de
01:15:21nous accueillir pour cette dernière ligne droite de L'Horde et Pro.
01:15:23Et on fait un nouveau
01:15:25tour de l'information avec Mathieu Devese.
01:15:27Et j'attends votre chute à la fin,
01:15:29évidemment, puisque je vous ai fixé un challenge
01:15:31de me trouver une image sympathique
01:15:33pour adoucir la chose.
01:15:35Allez, Mathieu. Un homme est mort
01:15:37hier dans le crash de son avion au large
01:15:39du Lavandou. Les images sont impressionnantes.
01:15:41L'avion participait à un meeting aérien
01:15:43avant celui de la patrouille de France.
01:15:45Il s'est abîmé en mer et le pilote
01:15:47est resté coincé dans l'habitacle.
01:15:49La victime, Didier Berger, est un ancien
01:15:51pilote de chasse. Il avait 65 ans.
01:15:53Un couvre-feu pour les moins de 15 ans
01:15:55a été mis en place dans une commune du
01:15:57Pas-de-Calais à Edin. Les jeunes n'ont plus
01:15:59le droit de sortir de chez eux.
01:16:01Entre 22h et 6h du matin, la mairie
01:16:03a pris ses décisions après
01:16:05des dégradations commises par des adolescents
01:16:07de 10 à 13 ans seulement.
01:16:09Enfin, vous souhaitiez une image
01:16:11sympathique, voire insolite, cher Thierry.
01:16:13Je vous propose donc une piste de ski
01:16:15africaine dans les montagnes du Lesotho.
01:16:17Elle séduit les touristes de tout le
01:16:19continent africain, mais principalement
01:16:21de l'Afrique du Sud voisine.
01:16:23Et pendant l'hiver austral de juin à août,
01:16:25des visiteurs viennent skier sur les
01:16:27pistes situées à plus de
01:16:293000 mètres d'altitude. Voilà,
01:16:31défi réussi !
01:16:33Bravo !
01:16:35Bravo !
01:16:37Je peux ajouter ?
01:16:39C'est une vraie
01:16:41information parce que c'est la seule
01:16:43piste de ski en Afrique
01:16:45et elle est menacée de fermeture parce que
01:16:47souvent, il manque de l'électricité pour pouvoir
01:16:49remonter le mécanisme de
01:16:51consommation.
01:16:53Un vrai enjeu pour les habitants de
01:16:55maintenir cette piste de ski.
01:16:57Je suis fier de vous Mathieu.
01:16:59Je ne serais pas déçu.
01:17:01Je le savais.
01:17:03C'est un jeune homme plein d'allant
01:17:05et de ressources.
01:17:07C'est ça. Allez, toujours
01:17:09avec moi pour terminer cette heure
01:17:11des pros. Françoise Laborde, toujours
01:17:13de ressources, dynamique, évidemment,
01:17:15comme c'est en habitude. Jonathan Cixous,
01:17:17très heureux de revenir en pleine forme
01:17:19après avoir écrit tout l'été.
01:17:21Michel Thaube, toujours au summum de sa forme
01:17:23et quant à Vincent Roy, que dire ?
01:17:25Rien. C'est le mieux.
01:17:27À mon avis, c'est le mieux.
01:17:29Allez les amis, on va revenir
01:17:31à l'actualité avec
01:17:33des sujets un peu plus...
01:17:35On terminera avec un sujet peut-être un petit peu plus léger mais là, on va prendre la direction
01:17:37du Royaume-Uni où deux jeunes,
01:17:39je le disais, ont été inculpés à Londres
01:17:41pour préparation d'actes terroristes.
01:17:43Il s'agit d'un jeune homme de 18 ans
01:17:45et d'une jeune femme de 19 ans.
01:17:47Tous les deux se trouvent en détention
01:17:49provisoire et ont comparu hier devant
01:17:51le tribunal de Westminster.
01:17:53On voit le point sur cette affaire avec
01:17:55Sarah Mena, qui est notre correspondante permanente
01:17:57à Londres.
01:17:59Rex William Henry Clark, 18 ans
01:18:01et Sofia Vino Gradova, 19 ans
01:18:03ont été inculpés ici au Royaume-Uni
01:18:05pour préparation d'actes terroristes
01:18:07en lien avec l'extrême droite.
01:18:09C'est la métropolitaine police de Londres
01:18:11qui a révélé cette information.
01:18:13Les deux se trouvent actuellement en détention provisoire.
01:18:15Sofia Vino Gradova avait été
01:18:17arrêtée une première fois le 4 août dernier
01:18:19au nord de Londres, suspectée
01:18:21d'être en possession d'une arme à feu
01:18:23et d'avoir rassemblé des informations
01:18:25pouvant être utiles à un terroriste.
01:18:27Sofia Vino Gradova avait été arrêtée
01:18:29une seconde fois le 10 août, en compagnie
01:18:31cette fois de celui qui est suspecté d'être son
01:18:33complice, Rex William Henry Clark.
01:18:35Alors de lourdes accusations pèsent
01:18:37sur le duo, selon le chef de la police
01:18:39londonienne Dominique Murphy
01:18:41qui a indiqué toutefois que cette affaire
01:18:43n'était pas à mettre en lien avec les événements
01:18:45du début du mois d'août, à savoir l'attaque au couteau
01:18:47à Southport et les émeutes qui s'en sont
01:18:49suivies. Mais début 2022
01:18:51des parlementaires britanniques avaient déjà
01:18:53alerté sur le risque de menaces
01:18:55terroristes d'extrême droite sur le sol britannique
01:18:57indiquant qu'un nombre croissant de jeunes
01:18:59de moins de 24 ans étaient particulièrement
01:19:01surveillés par les services de
01:19:03renseignement britannique pour leurs liens
01:19:05avec l'extrême droite. Et nous sommes
01:19:07avec Claude Moniquet que vous connaissez
01:19:09qui est notre spécialiste terrorisme et
01:19:11renseignement. Bonjour Claude, merci de leur
01:19:13accepter notre invitation dans leur dépôt.
01:19:15On s'en est déjà parlé, mais ce qui frappe
01:19:17encore une nouvelle fois c'est la jeunesse
01:19:19de ces auteurs et de
01:19:21ces menaces. Oui
01:19:23tout à fait, alors ce ne sont pas des mineurs, ce sont
01:19:25de très jeunes adultes, 18 ans
01:19:27pour le garçon, 19 ans pour la
01:19:29jeune femme. Et ça n'est pas
01:19:31une première au Royaume-Uni,
01:19:33ni du côté d'ailleurs du terrorisme islamiste
01:19:35ni du côté du terrorisme de l'ultra-droite
01:19:37puisqu'il y avait déjà eu des inculpations
01:19:39entre autres d'un garçon qui avait
01:19:4115 ans dans un projet de complot.
01:19:43Donc effectivement on voit à l'ultra-droite
01:19:45comme dans
01:19:47le milieu islamiste
01:19:49un ciblage très particulier,
01:19:51très précis qui est fait sur des adolescents
01:19:53ou sur de très jeunes adultes par
01:19:55les groupes qui tentent de les motiver
01:19:57et de les recruter. Et c'est une tendance
01:19:59qui est générale en Europe, mais qui pour
01:20:01l'extrême droite en tout cas est particulièrement
01:20:03visible au Royaume-Uni.
01:20:05Comment justifiez-vous justement
01:20:07ce phénomène ?
01:20:11Ça s'explique de plusieurs manières.
01:20:13On en a déjà parlé souvent sur cette antenne.
01:20:15Les jeunes sont extrêmement,
01:20:17surtout les adolescents ou les très jeunes
01:20:19adultes, sont d'autant plus influençables
01:20:21que les travaux de la neurologie
01:20:23et des neurosciences depuis une dizaine d'années
01:20:25nous ont fait comprendre que le cerveau
01:20:27était en formation jusqu'à peu près l'âge de 25 ans
01:20:29et que cette période
01:20:31de l'adolescence, c'est la période où se cristallise
01:20:33le centre des émotions et tout ce qui
01:20:35touche au rapport aux autres
01:20:37avant d'être tempéré par des centres
01:20:39de la raison qui font
01:20:41appel à plus
01:20:43de discipline et à plus
01:20:45d'efforts d'autocontrôle. Un jeune,
01:20:47c'est quelqu'un qui a une soif d'expérience,
01:20:49c'est quelqu'un qui a aussi
01:20:51un besoin d'adhésion, un besoin de trouver
01:20:53un cocon familial, une famille
01:20:55et une peur d'être rejeté.
01:20:57Donc effectivement, si on joue sur tous
01:20:59ces phénomènes, on peut amener
01:21:01le jeune à adhérer à un groupe
01:21:03surtout si sa situation familiale
01:21:05n'est pas exceptionnelle
01:21:07et on peut susciter la peur
01:21:09d'être rejeté, donc le pousser à faire
01:21:11des choses que peut-être un adulte qui aurait
01:21:13quelques années de plus ne ferait pas.
01:21:15Restez avec nous Claude, on ouvre le débat. Françoise, une petite
01:21:17réaction sur... C'est une question
01:21:19à vrai dire plutôt à Claude.
01:21:21Bonjour. Est-ce
01:21:23que l'on sait à ce stade
01:21:25que ces jeunes terroristes
01:21:27suspectés d'être terroristes avaient
01:21:29un projet concret contre
01:21:31qui ils entendaient
01:21:33prendre les armes ?
01:21:35Bonjour Françoise. Non en fait
01:21:37la police
01:21:39n'a pas communiqué, d'ailleurs très peu
01:21:41communiqué sur cette affaire.
01:21:43Assez exceptionnellement, il faut bien le dire, ils ont
01:21:45communiqué les identités de ces deux personnes
01:21:47et leur âge, ce qui au Royaume-Uni
01:21:49n'est pas du tout évident.
01:21:51Peut-être une leçon prise des
01:21:53erreurs de communication qui avaient conduit
01:21:55aux émeutes de ces dernières semaines,
01:21:57c'est une possibilité.
01:21:59Mais en aucun cas ils ne se sont prononcés
01:22:01sur les projets
01:22:03qui étaient poursuivis par ces terroristes.
01:22:05Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils
01:22:07cherchaient à acquérir
01:22:09des armes et à se procurer
01:22:11et à apprendre
01:22:13à fabriquer des explosifs. Donc apparemment
01:22:15leur projet n'est pas encore très abouti,
01:22:17très mûri, peut-être pas encore de
01:22:19cibles désignées. Mais ce que dit aussi
01:22:21le commandement antiterroriste de Scotland Yard,
01:22:23c'est qu'il s'agit
01:22:25d'une affaire grave, mais
01:22:27sans aucun détail supplémentaire.
01:22:29Et quand même une précision, une affaire grave
01:22:31qui n'est pas liée aux émeutes
01:22:33qui ont eu lieu ces dernières semaines.
01:22:35Vous avez raison de le rappeler.
01:22:37Vous voulez apporter une précision ?
01:22:39J'allais dire, le paradoxe
01:22:41c'est qu'à la fois, en effet, les autorités
01:22:43policières, judiciaires britanniques
01:22:45disent que ce n'est pas en lien avec les émeutes,
01:22:47mais en même temps ils ne disent pas quoi.
01:22:49Donc est-ce qu'ils avaient l'intention de s'attaquer
01:22:51à la famille royale ?
01:22:53Si ce n'est pas en lien avec les émeutes, ça veut dire que ce n'est pas en lien
01:22:55avec les problèmes d'immigration
01:22:57qui avaient été soulevés au moment des émeutes.
01:22:59Donc c'est pour ça que je
01:23:01me permettais de poser la question.
01:23:03Claude ?
01:23:05Vous avez probablement raison,
01:23:07cela étant, il faut quand même souligner que
01:23:09plusieurs des attaques qui ont été déjouées
01:23:11ou parfois malheureusement qui ont réussi
01:23:13au Royaume-Uni, attaques menées par l'ultra-droite,
01:23:15visaient quand même souvent
01:23:17les milieux immigrés.
01:23:19Donc ce que veut dire la police, on peut aussi le comprendre
01:23:21en voulant signifier
01:23:23que ça n'a rien à voir avec les organisateurs
01:23:25des émeutes, mais peut-être que
01:23:27les cibles sont les mêmes.
01:23:29Moi c'est comme ça que je comprends les choses,
01:23:31mais je ne suis pas dans le secret des dieux,
01:23:33et je me trompe peut-être. Ce qu'il y a d'intéressant aussi
01:23:35sur les émeutes, c'est qu'il y a une théorie
01:23:37qui circule dans les
01:23:39milieux sécuritaires et les milieux
01:23:41de renseignement au Royaume-Uni,
01:23:43c'est que les émeutes ont entre autres
01:23:45servi à certains groupuscules
01:23:47particulièrement violents, à recruter
01:23:49des jeunes, et à recruter des gens
01:23:51qui ont été peut-être mêlés
01:23:53de près ou loin aux émeutes, ou qui ont été
01:23:55impressionnés par les émeutes comme étant
01:23:57une possibilité de faire des choses
01:23:59dans leur vision un peu différente de la société,
01:24:01et donc ces émeutes peuvent être
01:24:03un outil de motivation et de recrutement,
01:24:05surtout bien sûr pour des cerveaux
01:24:07jeunes et peu formés.
01:24:09Merci beaucoup pour toutes ces précisions,
01:24:11à moins que vous ayez une dernière chose...
01:24:13On a tous vu
01:24:15que les condamnations à l'égard des émeutiers
01:24:17avaient été extrêmement sévères
01:24:19en Grande-Bretagne, et que
01:24:21le gouvernement socialiste
01:24:23avait tout de suite en effet dénoncé
01:24:25les origines.
01:24:27Je ne suis pas sûre que ça suffise
01:24:29à calmer le sentiment de frustration
01:24:31des Britanniques qui ont
01:24:33manifesté pour la première fois
01:24:35de façon très violente contre
01:24:37ce qui est en Grande-Bretagne, qui nous a été longtemps
01:24:39présenté comme un des grandes forces
01:24:41de la Grande-Bretagne, le multiculturalisme,
01:24:43chacun vivant dans sa communauté
01:24:45avec ses règles, y compris
01:24:47la charia appliquée à Londres
01:24:49dans les communautés musulmanes.
01:24:51On a bien vu, si je puis dire, à l'occasion
01:24:53de ces émeutes, les limites
01:24:55de l'exercice, même si en effet
01:24:57il n'y avait pas de lien direct de cause à effet
01:24:59entre le déclencheur
01:25:01et la mobilisation. Mais la frustration
01:25:03des Britanniques a été
01:25:05spectaculairement
01:25:07explosif.
01:25:09Je pense que Claude Moniquet,
01:25:11que je salue, dit une chose très importante
01:25:13en s'appuyant sur des
01:25:15études de neurologie qui montrent
01:25:17l'extrême fragilité de ces jeunes
01:25:19qui sont en formation
01:25:21sur le plan émotif, sur le plan
01:25:23cérébral.
01:25:25Et en fait, les communautaires
01:25:27d'attentat, que ce soit de l'ultra
01:25:29droite ou islamiste,
01:25:31utilisent évidemment ces fragilités
01:25:33et cela explique beaucoup
01:25:35l'extrême jeunesse. Là, il s'agit de
01:25:37jeunes majeurs, mais il y a déjà eu
01:25:39des projets d'attentats terroristes, notamment plusieurs
01:25:41ont été déjoués
01:25:43lors de la préparation des Jeux Olympiques de Paris
01:25:452024. Il y a eu plusieurs projets
01:25:47d'attentats déjoués, où souvent c'était
01:25:49des mineurs qui étaient
01:25:51en fait impliqués. Et donc, effectivement, il y a une
01:25:53fragilité, il y a une génération peut-être plus
01:25:55fragile que des générations anciennes
01:25:57sur lesquelles évidemment, ceux qui
01:25:59veulent en découdre par des attentats
01:26:01terroristes jouent malheureusement fortement.
01:26:03Merci Claude
01:26:05de votre témoignage,
01:26:07toujours aussi précis. Merci
01:26:09mille fois d'avoir accepté notre invitation.
01:26:11Nouveau projet
01:26:13d'accord pour la trêve
01:26:15à Gaza, après deux jours de négociations.
01:26:17Les Etats-Unis ont présenté hier
01:26:19une proposition pour un cessez-le-feu,
01:26:21mais le Hamas a rejeté de nouvelles
01:26:23conditions israéliennes. On voit tout ça
01:26:25avec notre correspondante Sarah Anderson
01:26:27et on en parle juste après.
01:26:29Oui, le président
01:26:31américain n'est pas le seul à avoir affiché
01:26:33son optimisme pour les trois
01:26:35pays médiateurs.
01:26:37Les négociations ont été constructives,
01:26:39sérieuses et se sont déroulées
01:26:41dans une atmosphère positive.
01:26:43C'est ce qu'ont affirmé les Etats-Unis,
01:26:45le Qatar et l'Egypte dans une
01:26:47déclaration conjointe.
01:26:49La voie est désormais tracée pour, je cite,
01:26:51sauver des vies et pour désamorcer
01:26:53les tensions dans la région car les
01:26:55négociateurs veulent à tout prix éviter
01:26:57une escalade militaire au Moyen-Orient.
01:26:59Alors, au terme de 48
01:27:01heures de négociations, Washington
01:27:03a donc soumis un nouveau plan de
01:27:05rapprochement. Le but étant de
01:27:07réduire les écarts qui persistent entre
01:27:09Israël et le Hamas.
01:27:11Selon la Maison-Blanche, cette nouvelle proposition
01:27:13est en réalité conforme au plan
01:27:15qu'avait déjà présenté Joe Biden
01:27:17en mai dernier. Je le rappelle,
01:27:19il s'agit d'un plan en trois phases avec
01:27:21dans un premier temps une trêve de
01:27:23six semaines ainsi que la libération d'otages
01:27:25israéliens. Mais voilà, le Hamas
01:27:27a déjà annoncé rejeter
01:27:29certaines de ses nouvelles conditions
01:27:31conditions qu'il accuse Israël
01:27:33d'avoir ajouté au texte initial
01:27:35et de son côté, Benyamin Netanyahou,
01:27:37le Premier ministre israélien,
01:27:39appelle à faire pression sur
01:27:41le Hamas pour parvenir à un accord.
01:27:43Les négociations ne sont donc
01:27:45pas terminées, elles se poursuivront
01:27:47la semaine prochaine
01:27:49au CAIR et le secrétaire
01:27:51d'État américain, Anthony Blinken
01:27:53est lui aussi attendu dès ce week-end
01:27:55en Israël. Sarah Anderson,
01:27:57c'est votre correspondante à New York
01:27:59et je précise que ce matin, le ministère libanais
01:28:01de la Santé a annoncé qu'une frappe israélienne
01:28:03dans le sud du Liban avait causé la mort
01:28:05d'au moins neuf personnes. Françoise,
01:28:07Sarah nous le disait, négociations
01:28:09qui sont sérieuses, constructives
01:28:11mais il va falloir encore attendre.
01:28:13Oui, bien sûr, c'est deux jours
01:28:15de négociations, une journée de négociations
01:28:17à l'origine, puis deux jours
01:28:19bon, ça semble en effet
01:28:21un peu court pour
01:28:23trouver un accord, ce qui est encourageant
01:28:25c'est en effet qu'il y a un nouveau rendez-vous
01:28:27qui soit pris pour lundi
01:28:29en Égypte, ça veut dire qu'en effet
01:28:31le dialogue n'est pas rompu
01:28:33manifestement, ce que je comprends
01:28:35entre les lignes, c'est que c'est la première phase qui pose
01:28:37le plus de difficultés, cette première
01:28:39phase qui prévoit
01:28:41six semaines de cessez-le-feu
01:28:43en échange de la libération de
01:28:4522 otages
01:28:47et pour autant que je sache
01:28:49Israël a fait une liste très précise
01:28:51des 22 otages
01:28:53qu'elle souhaitait voir libérés en donnant
01:28:55leur nom, etc
01:28:57et peut-être, alors encore une fois je fais de la politique
01:28:59fiction, est-ce sur cette liste
01:29:01que les choses
01:29:03achoppent ? De toute façon
01:29:05ce sera extrêmement difficile
01:29:07mais il est impensable
01:29:09d'imaginer qu'on puisse
01:29:11obtenir un cessez-le-feu
01:29:13quel qu'il soit, sans
01:29:15qu'il y ait de l'autre côté libération d'otages
01:29:17il faut quand même rappeler qu'ils sont
01:29:19en retenue depuis
01:29:21plus de 300 jours aujourd'hui
01:29:23et qu'il y a 130 otages
01:29:25dont à ma connaissance
01:29:27deux français et une
01:29:29trentaine d'enfants. Michel ?
01:29:31Oui et tout cela dans un contexte
01:29:33de menace d'une riposte
01:29:35iranienne en direction
01:29:37d'Israël. On sent bien
01:29:39que ce sont des journées décisives
01:29:41les Etats-Unis ont pesé de tout leur poids
01:29:43pour essayer d'obtenir un accord
01:29:45les Etats-Unis
01:29:47ont déployé des troupes navales très
01:29:49importantes en Méditerranée d'ailleurs
01:29:51on sent bien que les jours sont difficiles
01:29:53et que la question de savoir
01:29:55est-ce que les jusco-boutistes de
01:29:57Téhéran, du Hamas et du Hezbollah
01:29:59accepteront enfin
01:30:01de signer un accord de cessez-le-feu
01:30:03que tout le monde attend et notamment
01:30:05beaucoup de familles israéliennes qui demandent
01:30:07évidemment tous les jours
01:30:09en manifestant tous les jours
01:30:11la libération des otages.
01:30:13Je vous fais agir dans quelques instants
01:30:15Jonathan, Stéphane Séjourné lui s'est rendu
01:30:17en Israël et dans les territoires palestiniens
01:30:19et après avoir rencontré ses amis britanniques et israéliens
01:30:21il a expliqué
01:30:23travailler pour éviter une riposte
01:30:25iranienne. On l'écoute et je vous donne la parole
01:30:27juste après Jonathan.
01:30:29Mais ce serait inconvenant de ma part
01:30:31de venir ici
01:30:33de parler
01:30:35de riposte et de préparation
01:30:37de riposte israélienne
01:30:39même de défensif
01:30:41alors que nous oeuvrons
01:30:43un accord diplomatique
01:30:45et donc la diplomatie doit oeuvrer
01:30:47maintenant, les discussions diplomatiques doivent oeuvrer
01:30:49maintenant et donc nous travaillons à éviter
01:30:51cette riposte
01:30:53iranienne, les messages sont passés dans ce sens-là
01:30:55donc pas le moment
01:30:57ni l'endroit d'ailleurs
01:30:59pour parler de ce sujet-là.
01:31:01Jonathan, donc mobilisation
01:31:03générale, ça discute, ça discute
01:31:05ça discute mais je pense
01:31:07aussi qu'il y a à mettre dans la
01:31:09balance les tensions
01:31:11la défiance à l'égard de Benjamin Netanyahou
01:31:13au sein même du camp israélien
01:31:15le Premier ministre a quand même
01:31:17contre lui plusieurs de ses ministres
01:31:19et non des moindres, plusieurs haut-gradés de l'armée
01:31:21et non des moindres
01:31:23une information de presse
01:31:25la semaine dernière, il y a une dizaine de jours
01:31:27nous apprenait par exemple que
01:31:29il mettait, sans en parler
01:31:31aux autres, de nouvelles conditions dans les fameux
01:31:33documents
01:31:35qui doivent être
01:31:37actuellement débattus et que
01:31:39cela se fait sans que
01:31:41les négociateurs israéliens le savent
01:31:43eux-mêmes, ils sont mis au pied du mur
01:31:45ils sont mis au pied du mur
01:31:47ce qui complique davantage
01:31:49davantage les choses
01:31:51évidemment qu'elles ne le sont pas
01:31:53simple à l'origine
01:31:55et ça rajoute si vous voulez je crois de la complication
01:31:57à la complication
01:31:59ensuite, quelles seront
01:32:01les façons dont
01:32:03le Qatar et les autres personnes
01:32:05qui ont l'oreille du Hamas
01:32:07pour que le mouvement terroriste
01:32:09accepte de signer
01:32:11ça, il y a plein de choses que nous ne saurons
01:32:13pas ou dans
01:32:15bien longtemps
01:32:17Vincent, dernier mot sur la situation prochaine
01:32:19la situation est
01:32:21quand même extrêmement
01:32:23difficile et d'une certaine
01:32:25manière assez contradictoire puisque d'un côté
01:32:27on tente effectivement
01:32:29par le biais des Etats-Unis, on tente des négociations
01:32:31à la fois pour la libération des
01:32:33otages et pour une trêve
01:32:35et puis dans le même temps
01:32:37on sent bien que
01:32:39Hezbollah continue
01:32:41ses tirs, qu'en Cisjordanie
01:32:43on voit bien ce qui se passe
01:32:45que l'Iran, on est quand même
01:32:47sur un fond
01:32:49de guerre, de riposte
01:32:51iranienne, on ne sait pas comment ça va se passer
01:32:53donc tout cela
01:32:55est extrêmement fragile
01:32:57et on sent bien que le plan
01:32:59proposé par Joe Biden
01:33:01est un plan qui va mettre
01:33:03des mois en tous les cas à se réaliser
01:33:05la première phase, la trêve
01:33:07de six semaines, même la première phase
01:33:09on n'y est pas
01:33:11Evidemment une attention, quelqu'un
01:33:13a un mot à ajouter sur la situation ?
01:33:15On a fait le tour, on suivra les négociations
01:33:17avec une grande attention, il nous reste quasiment
01:33:197 minutes
01:33:21avant la fin de cette émission
01:33:23je le disais tout à l'heure
01:33:25le loup est de retour
01:33:27mais vraiment de manière incroyable
01:33:29puisqu'il est présent dans près de 80
01:33:31mais vous dites ça comme si c'était triste
01:33:33Ah non, je n'ai pas dit que c'était triste
01:33:37Il y en a certains qui sont réjouis
01:33:39d'autres qui sont très tristes
01:33:41et on va retrouver
01:33:43justement Claude Font
01:33:45je vous le présente, il est secrétaire général
01:33:47de la Fédération Nationale aux Vignes
01:33:49et quand je faisais ma revue de presse ce matin
01:33:51j'ai vu ce papier chez nos confrères
01:33:53de Figaro, où je voyais le loup
01:33:55de plus en plus présent qui désespère les paysans
01:33:57donc évidemment si j'interroge Claude Font
01:33:59c'est que je pense qu'il ne se réjouit pas
01:34:01du retour du loup
01:34:03je pense que je ne me trompe pas beaucoup
01:34:05si je dis que vous ne vous réjouissez pas
01:34:07du retour du loup
01:34:09Bonjour
01:34:11et ce que l'on combat surtout
01:34:13c'est la prédation que connaît les élevages
01:34:15la cible ce n'est pas forcément le loup
01:34:17c'est la prédation que connaît
01:34:19l'ensemble des élevages, vous l'avez dit
01:34:21c'est plus de 80 départements
01:34:23qui sont concernés par les mesures de protection
01:34:25c'est 63%
01:34:2763 départements
01:34:29qui sont concernés par la prédation
01:34:31et malgré les prélèvements
01:34:33qui sont autorisés
01:34:35la prédation
01:34:37elle augmente d'année en année
01:34:39et c'est insupportable pour les éleveurs
01:34:41Comment on explique que le loup
01:34:43se développe aussi facilement
01:34:45et que j'ai vu
01:34:47avec surprise qu'on trouvait
01:34:49des traces de loup
01:34:51dans les deux sèvres
01:34:53Oui tout à fait
01:34:55le loup, la prédation ça va des
01:34:57Alpes-Maritimes jusqu'au Finistère
01:34:59des Pyrénées Atlantiques jusque dans les Vosges
01:35:01en passant par le Massif Central
01:35:03c'est vraiment une colonisation importante
01:35:05d'année en année de la prédation
01:35:07bien sûr avec un maximum de prédation
01:35:09sur les zones historiques
01:35:11l'Arc Alpin, avec
01:35:13les Alpes-Maritimes, le Var
01:35:15les Alpes de Haute-Provence, les Hautes-Alpes, etc
01:35:17mais de plus en plus de départements
01:35:19dits de colonisation
01:35:21où il faut que chacun
01:35:23puisse pouvoir
01:35:25défendre son troupeau
01:35:27bien sûr par des mesures de protection
01:35:29mais aussi par les
01:35:31prélèvements qui sont autorisés de manière réglementaire
01:35:33Françoise Laborde est avec nous
01:35:35Oui bonjour monsieur
01:35:37évidemment on ne peut qu'avoir
01:35:39une pensée à tous les bergers
01:35:41alors moi je connais mieux les Pyrénées
01:35:43que les Alpes, dans les Pyrénées les bergers
01:35:45ils ont affaire aux ours
01:35:47et c'est encore plus dangereux
01:35:49je ne sais pas d'ailleurs, je dis ça, que les loups peut-être
01:35:51enfin bon, peu importe
01:35:53moi ce qui me frappe aussi beaucoup
01:35:55et vous allez sans doute le confirmer, c'est que quand on parle
01:35:57avec des bergers
01:35:59ce qui les désespère, c'est pas simplement
01:36:01ils sont parfois indemnisés
01:36:03mais ce qui les désespère, c'est de voir leurs troupeaux
01:36:05massacrés et de voir leurs bêtes en souffrance
01:36:07et d'arriver le matin
01:36:09sur les pâturages
01:36:11et de se rendre compte qu'une partie du troupeau
01:36:13a été mangé et que
01:36:15les brebis
01:36:17sont tombées dans le vide et d'autres sont
01:36:19cruellement blessées, je pense que c'est ça aussi
01:36:21c'est insupportable quand on est éleveur
01:36:23parce qu'on dit toujours, c'est pas grave, vous allez être indemnisés
01:36:25mais quand on est berger
01:36:27et qu'on aime ses animaux
01:36:29et qu'on vit, alors d'une part on est triste de voir son troupeau
01:36:31décimé et puis en plus
01:36:33ça veut dire qu'on ne se repose jamais
01:36:35en fait, on est tout le temps à l'affût
01:36:37et aux aguets parce qu'on se méfie toujours
01:36:39de l'arrivée du loup
01:36:41ou de l'ours
01:36:43Oui, vous avez bien résumé la situation
01:36:45que vivent les éleveurs
01:36:47non seulement ça attaque leur outil de travail
01:36:49enfin la brebis
01:36:51le bien-être animal
01:36:53de la brebis, on a tous en mémoire
01:36:55des images horribles
01:36:57quand il y a
01:36:59une attaque de loup parce que c'est jamais propre
01:37:01et
01:37:03j'ai l'habitude de dire aussi que la prédation
01:37:05elle rentre aussi dans les maisons
01:37:07ça a un impact psychologique au niveau
01:37:09des éleveurs
01:37:11de manière très importante
01:37:13au niveau de la famille
01:37:15au niveau des couples etc
01:37:17et ça bouleverse vraiment
01:37:19au-delà du travail d'éleveur
01:37:21en termes de revenus, en termes de travail
01:37:23ça impacte aussi psychologiquement
01:37:25l'ensemble de la cellule familiale
01:37:27des éleveurs
01:37:29et ceux de plus en plus
01:37:33Non, moi je pense qu'il faut avoir l'honnêteté
01:37:35de dire qu'on a été trop loin dans
01:37:37l'introduction des loups en France
01:37:39c'est ça que je pense, d'ailleurs il y a un problème
01:37:41sur l'évaluation du nombre de loups qu'on a sur notre territoire
01:37:43selon les différents
01:37:45acteurs du monde
01:37:47rural et les pouvoirs publics
01:37:49ça va du simple au triple quant à savoir
01:37:51combien il y a de loups en France
01:37:53vous parliez de Sèvres, mais on a vu
01:37:55des attaques de loups qui ont été d'ailleurs
01:37:57indemnisées jusqu'en Bretagne
01:37:59en 2023, jusqu'en Bretagne
01:38:01jusqu'au nord de la France
01:38:03et la réalité c'est quelle est la justification
01:38:05de l'introduction des loups en France
01:38:07c'est de contribuer à l'équilibre
01:38:09des paysages, permettez-moi de vous dire
01:38:11que je fais plus confiance aux éleveurs
01:38:13et aux agriculteurs
01:38:15et aux chasseurs pour participer
01:38:17à l'équilibre de nos paysages
01:38:19qu'en introduisant des loups sans pouvoir
01:38:21les maîtriser parce que par définition
01:38:23ce sont des animaux sauvages
01:38:25C'est 12 000 animaux d'élevage
01:38:27qui meurent
01:38:29sous les attaques de loups, c'est ça Claude ?
01:38:31C'est ça, c'est-à-dire
01:38:3312 000 à peu près, de 11 000 à 12 000
01:38:35suivant les années de brebis
01:38:37essentiellement des ovins
01:38:39qui sont massacrés
01:38:41au nom d'une certaine biodiversité
01:38:43alors moi j'appuie ce qui a été dit
01:38:45c'est-à-dire que nous
01:38:47la biodiversité, l'écologie
01:38:49on la façonne de jour en jour
01:38:51avec le pastoralisme
01:38:53avec nos élevages herbivores
01:38:55qui entretiennent les territoires
01:38:57avant fermeture
01:38:59et au-delà d'une activité économique
01:39:01on a un rôle aussi
01:39:03d'aménagement des territoires et c'est pour ça
01:39:05qu'on est souvent défendu par les élus
01:39:07les élus de proximité puisqu'ils savent
01:39:09que le dernier rempart avant la friche
01:39:11c'est souvent l'agriculture et l'élevage en particulier
01:39:13Vincent, vous avez une question
01:39:15à poser à Claude ?
01:39:17Bonjour monsieur, parce que je vous écoutais
01:39:19j'écoutais mes corréligionnaires
01:39:21sur le plateau et je me disais
01:39:23y a-t-il finalement
01:39:25la réintroduction du loup
01:39:27est-elle une bonne mesure ?
01:39:29N'aurait-il pas mieux valu
01:39:31finalement se passer de cette réintroduction ?
01:39:33Parce que quand vous me dites, il y a 11 à 12 000
01:39:35brebis qui meurent chaque année
01:39:37si on fait du loup, si on ajoute à ça
01:39:39les dégâts que peut faire l'ours
01:39:41on peut s'interroger sur
01:39:43l'intérêt de réintroduire
01:39:45ces espèces sur nos territoires
01:39:47finalement, j'ai aucune idée
01:39:49de la question
01:39:51La réponse rapide c'est que
01:39:53je veux dire, on est dépassé par cette
01:39:55réintroduction et le débat il est plus là
01:39:57s'il y a une réintroduction ou un retour naturel
01:39:59le débat il est
01:40:01protéger les troupeaux et diminuer
01:40:03la pression de prédation que connaissent les éleveurs
01:40:05et ça c'est vrai pour le loup
01:40:07c'est vrai pour l'ours et
01:40:09on ne parle pas du côté financier aussi
01:40:11c'est pour le contribuable
01:40:13le côté financier est très important
01:40:15Merci Claude Font
01:40:17je rappelle que vous êtes Secrétaire Général de la Fédération Nationale
01:40:19Auvin, merci d'avoir accepté
01:40:21notre invitation dans l'heure des pros
01:40:23et bon courage vous dit Françoise Laborde
01:40:25Vous voyez que le sujet c'est sûr
01:40:27qu'il va vous passionner ce sujet du loup
01:40:29c'est un vrai...
01:40:31On a tous des racines
01:40:33On a tous des racines paysannes
01:40:35Jonathan m'a dit off une chose très drôle
01:40:37Oui mais je n'ai pas réussi à retrouver
01:40:39la source
01:40:41c'est ça qui est dommage
01:40:43mais dans un texte très amusant Michel Houellebecq
01:40:45dit que les socialistes sont complices
01:40:47de ces assassinats de brebis
01:40:49parce que les brebis sont de droite
01:40:51que le loup est de gauche
01:40:53donc les socialistes vont s'en satisfaire
01:40:55c'est de l'humour à la Houellebecq je vous rassure
01:40:57et en revanche que les défenseurs du loup
01:40:59eux sont de droite
01:41:01et que les défenseurs de la réintroduction de l'ours
01:41:03eux sont de gauche et que finalement ça brouille
01:41:05complètement l'interprétation qu'on peut en faire
01:41:07Et vous savez que ça me donne une idée pour Faceininfo ça ?
01:41:09D'ici là vous aurez le temps de vous retrouver la source
01:41:11Je crois que c'est Geoffroy Lejeune
01:41:13et Nathan Devers qui sont mes invités ce soir
01:41:15J'ai peut-être leur suggéré le sujet
01:41:17Qui est de gauche et qui est de droite
01:41:19C'est Jonathan Cixous qui a suggéré le sujet
01:41:21Le loup est-il de gauche et l'ours de droite ?
01:41:23Plus sérieusement dans la nature
01:41:25quand vous vous retrouvez face à un ours
01:41:27c'est beaucoup plus dangereux que quand vous vous retrouvez
01:41:29face à un loup, le risque est aussi
01:41:31qu'on se rend compte que ces animaux sauvages
01:41:33se rapprochent de plus en plus des habitations
01:41:35de la vie humaine organisée
01:41:37pour être le plus large possible
01:41:39dans la matière et ils n'ont plus peur
01:41:41autant que cela de l'homme
01:41:43Le loup reste un animal
01:41:45très heureux, très créatif
01:41:47sauf si vous l'embêtez, sauf si vous vous attaquez
01:41:49à une portée etc
01:41:51mais sinon c'est un animal
01:41:53qui fait moins peur
01:41:55Vous êtes sur un livre en ce moment non ?
01:41:57Absolument pas sur l'ours
01:42:03Les deux seules régions de France
01:42:05parce que j'ai sous les yeux la carte
01:42:07où on retrouve des loups
01:42:09les deux seules régions de France
01:42:11où il n'y a pas de loups
01:42:13d'après une source du
01:42:15du ministère de l'agriculture
01:42:17non pas du tout
01:42:19les deux seules régions c'est la région parisienne
01:42:21et c'est la Corse
01:42:23mais sinon sur tout le territoire français
01:42:25On avait dans le nord de la France
01:42:27dans l'est de la France, en Bretagne je disais
01:42:29qu'il y a eu 23 cas
01:42:3123 éleveurs qui ont dû être indemnisés
01:42:33suite justement à cette prédation
01:42:35que des dénoncèmes se font
01:42:37et c'est vraiment dramatique, on a été beaucoup trop loin
01:42:39dans l'introduction du loup
01:42:41Allez les amis c'était un plaisir de vous avoir à mes côtés
01:42:43Et on n'a pas parlé de Mégane Marker
01:42:45Revenez ce soir peut-être
01:42:47Merci mes amis
01:42:49de m'avoir accompagné
01:42:51Merci à l'équipe qui m'a entouré
01:42:53Merci à la programmation
01:42:55Merci aux équipements
01:42:57A la réalisation c'était Henri de Mérindol
01:42:59A la vidéo c'était Robin Dubois
01:43:01Au son c'était Amanda
01:43:03Vous pouvez revivre cette émission sur notre site comme toutes les émissions
01:43:05de CNews sur le site cnews.fr
01:43:07Dans quelques instants c'est l'ami
01:43:09Aymeric Pourbet pour les belles figures de l'histoire
01:43:11et à midi
01:43:13et Ludivichard pour Midi News
01:43:15Et moi je vous retrouve ce soir à 19h
01:43:17pour Face à Face et je vous retrouve à 20h
01:43:19pour l'heure des pros
01:43:21Bye bye et à tout à l'heure