L'Heure des Pros Été (Émission du 14/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
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00:00:00Il est 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous accueillir, 9h, 11h, c'est l'heure des pros,
00:00:071, été, vraiment, édition spéciale été, je vous présente mon équipe dans quelques instants,
00:00:15on a beaucoup de sujets à aborder, vous verrez Sandra Buisson sera avec nous, on a une histoire
00:00:20un peu étonnante, voire révoltante et qui va évidemment faire réagir mes invités du jour,
00:00:26mais tout de suite on fait un premier tour de l'information avec Marine Sabourin que je salue, bonjour Marine.
00:00:31Bonjour Thierry, bonjour à tous, à l'une de l'actualité, le braqueur multirécidiviste Christophe Kidder,
00:00:39détenu particulièrement surveillé, vient d'obtenir 10 permissions de sortie par le tribunal d'application
00:00:44des peines et tout cela pour passer son permis de conduire pour son avocat contacté par nos
00:00:49confrères de RTL, cette permission de sortie est tout simplement le signe d'un parcours carcéral
00:00:53réussi, écoutez Wilfried Fonck du syndicat UFAP une sa justice. Aujourd'hui une autorité judiciaire a
00:01:01décidé d'y accorder des permissions de sortir, alors certes sur un laps de temps très court puisque
00:01:05c'est des créneaux de deux heures, mais dix fois de suite en totale autonomie, quelque part on
00:01:09s'interroge en se disant mais il y a un problème, on ne peut pas demander à la fois au personnel
00:01:13pénitentiaire de mettre en place toute une logistique parce qu'on sait qu'il y a des risques
00:01:17à chaque fois qu'on le sort et en même temps lui dire demain vous pouvez sortir pendant deux heures
00:01:22en totale autonomie. L'Ukraine poursuit son offensive, en Russie l'état d'urgence vient d'être
00:01:27décrété dans la région de Belgorode, décision prise par son gouverneur qui affirme que la
00:01:32situation est extrêmement tendue en raison de bombardements ukrainiens et puis quatrième jour
00:01:38de lutte contre les flammes pour les pompiers en Grèce, une personne est morte et 66 autres ont
00:01:42été blessés, les médias locaux parlent d'un cauchemar, les conditions météorologiques restent
00:01:47très compliquées ce mercredi, c'est à vous Thierry pour l'heure des proétés. Merci beaucoup,
00:01:53allez c'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 11 heures, je vous présente mes invités du jour,
00:01:56mes invités de ce mercredi, Naïma Amfadel, elle est ici, c'est une fidèle, ravie de vous accueillir,
00:02:01bonjour Thierry, Maxime Thiebaud, avocat, c'est la première fois que je vous reçois, c'est un
00:02:05plaisir de vous avoir, vous êtes souvent chez Sonia Mahboub, vous êtes rarement venu chez moi,
00:02:09je suis rarement là le week-end, voilà, Michel Thaube, fidèle également, soyez bienvenue,
00:02:15Georges Fenech, on ne se quitte plus, c'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés,
00:02:18et Sandra Buisson, spécialiste pour les justices, et on va commencer avec vous, Marine l'a évoquée
00:02:25dans son journal, c'est une histoire incroyable que vous allez nous raconter, ça concerne donc
00:02:30un détenu au CV long comme le bras, vous m'autorisez le terme, il s'agit de Christophe
00:02:35Kidder, braqueur multi-récidiviste ultra-surveillé, il vient d'obtenir une permission de sortie pour
00:02:41passer son permis de conduire, mais quand je dis une permission, ce n'est pas une permission,
00:02:45ce sont plusieurs permissions, racontez-nous un peu cette histoire. Oui, il a obtenu cette
00:02:50autorisation du tribunal d'application des peines, donc des magistrats qui se sont penchés sur son
00:02:55dossier, sur le projet qu'il avait, pour projet de menée grâce à ses permissions de sortie,
00:03:01donc dix permissions de sortie pour avoir des leçons de conduite pour passer ce permis de
00:03:05conduire, la première permission est fixée au 19 août, alors le parquet avait fait appel de
00:03:11cette décision d'autorisation de sortie et selon nos informations, donc la chambre de
00:03:18l'application des peines de la cour d'appel a finalement confirmé la décision initiale,
00:03:21c'est-à-dire l'autorisation de ces sorties, mais on ne sait pas encore pourquoi elle a
00:03:27pris cette décision, donc on a sollicité la cour d'appel et on attend une réponse à ce sujet,
00:03:33alors effectivement cette permission émeut les syndicats de surveillants pénitentiaires et
00:03:40notamment l'UFAP UNSA, parce que c'est un détenu qui est un ancien braqueur et qui a plusieurs
00:03:46fois tenté de s'évader, on se souvient de sa tentative d'évasion en 2001 à Frennes, où en
00:03:51fait quelqu'un est arrivé avec un hélicoptère pour le faire évader, donc l'évasion a échoué,
00:03:55mais il a réussi à s'évader un peu plus tard en 2009 de la prison de Moulins-Iser dans l'Allier,
00:04:01à ce moment-là il a réussi à sortir en utilisant des explosifs pour faire sauter des portes blindées
00:04:05et en prenant des otages. Alors aujourd'hui l'autre point qui ulcère les syndicats c'est
00:04:13que ce détenu est classé DPS, détenu particulièrement surveillé, donc ça nécessite à
00:04:19chaque fois qu'il sort de prison pour aller chez le médecin, voir un juge, voir un magistrat,
00:04:23une escorte maximum, l'escorte niveau 4, c'est la plus haute qui existe, avec donc l'appui des
00:04:29forces de sécurité intérieure. Or là, selon nos informations, l'autorisation de sortie qu'il a
00:04:35obtenue du tribunal d'application des peines se fait en totale autonomie, c'est-à-dire qu'il n'y a
00:04:40pas d'escorte lors des permissions de sortie qui ont été accordées. Alors il faut bien préciser
00:04:45que ces permissions de sortie, elles ne tombent pas de nulle part. Certes, effectivement la fin
00:04:51de sa peine est prévue en 2044, mais son avocate a confié à RTL qu'il est éligible, on va dire
00:04:58qu'il peut demander une libération conditionnelle depuis 2020 et qu'effectivement, en vue d'une
00:05:04libération conditionnelle, puisque la prison a vocation aussi à permettre à la personne de se
00:05:08réinsérer à l'issue de sa peine, on peut autoriser des sorties pour avoir une formation, pour passer
00:05:14un examen ou comme là pour passer le permis de conduire. Donc son comportement en détention a
00:05:19été étudié, il y a beaucoup de critères qui ont été pris en compte par les magistrats pour autoriser
00:05:24ces permissions et donc là on attend maintenant de savoir quelles sont les raisons qui ont fondé
00:05:30la décision de la Chambre de l'application des peines de la Cour d'appel. Je me tourne vers
00:05:35Georges Fenech en tant que magistrat. C'est totalement lunaire parce qu'on se met à la place
00:05:39des surveillants pénitentiaires, personne n'a oublié l'évasion de Mohamed Amrar où on a deux
00:05:46surveillants qui ont trouvé la mort dans cette évasion et quand on voit le CV de la personne
00:05:50que nous vient de parler Sandra, on marche sur la tête, on marche sur la tête.
00:05:56Oui et puis il faut rappeler que l'évasion de Mohamed Amrar avait entraîné la mort de deux
00:06:01surveillants pénitentiaires. On a du mal à comprendre le cheminement de cette procédure
00:06:08même si les explications de Centrale Abduction sont claires mais il nous manque quand même la
00:06:12motivation. Vous n'avez pas pu encore obtenir de la Chambre d'application des peines. Moi ce que je
00:06:18ne comprends pas c'est comment se fait-il alors qu'il lui reste quasiment 20 ans à faire qu'il soit
00:06:24déjà libérable conditionnellement. C'est ce que j'ai vu aussi, qu'il serait libérable même depuis
00:06:292020. C'est son avocate qui a confié ça. C'est son avocate mais j'aimerais bien comprendre comment
00:06:34on peut être libérable conditionnellement 20 ans avant l'expiration de la peine. Il y a quelque
00:06:40chose qui m'échappe. En tout cas ce qui est évident c'est qu'il y a une contradiction entre
00:06:46son statut de détenu particulièrement signalé, surveillé et puis le fait qu'on le laisse sortir
00:06:53librement en toute autonomie pour aller passer un permis de conduire alors qu'il est libérable
00:06:59en 2044. Et quelque chose qui interpelle ne serait-ce que le bon sens, il n'y a pas que les
00:07:04magistrats ou les professionnels du droit qui se posent des questions. Tout le monde se pose des
00:07:09questions. Et moi je me mets à la place des familles des surveillants qui ont trouvé la mort
00:07:12d'un évasion également de Bramede à moi. Je m'attends des réponses. Et ce n'est pas une sortie
00:07:18Sandra, ce sont dix sorties en plus. Déjà une sortie. Oui parce qu'il doit passer plusieurs leçons de
00:07:24conduite avec l'objectif de passer le permis à la fin de ses leçons. Donc potentiellement parlant,
00:07:30on peut se dire qu'il y a dix occasions potentielles. Oui alors ce qu'on attend de savoir et on a
00:07:35tenté de joindre son avocate donc on va pouvoir avoir des explications complémentaires, c'est de
00:07:40savoir quel était le projet au-delà de ce permis de conduire, puisque l'avocate explique que c'est
00:07:46le signe d'un parcours carcéral réussi, qu'il respecte le cadre de la prison et que c'est dans
00:07:51l'objectif d'une éventuelle libération conditionnelle. Donc pour obtenir une libération
00:07:55conditionnelle on sait qu'il faut un projet assez sérieux, il faut donner des garanties. Donc on
00:08:01attend de savoir effectivement ce qu'il y a derrière cette démarche. Alors il faut préciser
00:08:06aussi que ce condamné est détenu depuis presque trente ans, depuis 1995. Donc oui c'est un très
00:08:15très long... Ça serait sa première sortie depuis 30 ans. Rendez compte. Et il lui reste 20 ans. C'est très rare
00:08:23des longues peines aussi longues. Il y a eu un mort à l'occasion d'un braquage qui a mal tourné,
00:08:30il y a un autobus qui s'est pris une balle dans la tête quand même, il y a eu l'utilisation des
00:08:33explosifs, d'hélicoptères, on s'est fait livrer des armes par voie aérienne. Là on a un personnage
00:08:40un peu comme Edouard Nfaedi. C'est des personnes qui sont des ennemis publics numéro un quoi.
00:08:45C'est vrai qu'on laisse sortir comme ça. C'est pour ça que je voulais commencer cette émission avec
00:08:50cette affaire qui nous a interpellés et quand son arme en apparaît j'ai dit c'est incroyable. Je
00:08:56retourne vers l'avocat après l'ancien magistrat, l'avocat que vous êtes Maxime. Quel est votre
00:09:01regard sur cette décision ? En tant que citoyen moi je suis un petit peu étonné parce que je me
00:09:09dis effectivement par rapport à tout ce qui a été dit, comment cet ancien ennemi numéro un peut-il
00:09:14aujourd'hui sortir pour les passer son permis de conduire dans ces conditions qui sont celles-ci
00:09:19parce qu'en fait il sortira de la prison, il ira passer le permis et reviendra sans avoir de
00:09:24surveillance. Donc je comprends que le bon sens soit choqué. Le professionnel du droit, l'avocat
00:09:29fait confiance en la justice et se dit qu'il y a quand même un magistrat juste d'application des
00:09:34peines, qu'il y a la chambre d'application des peines de la cour d'appel qui ont statué sur ce
00:09:40dossier, qui ont pris le temps de la réflexion, qu'il y a eu un débat contradictoire avec le
00:09:44parquet d'une part qui s'y opposait, d'autre part l'avocat et puis le détenu qui lui demandaient à
00:09:49pouvoir bénéficier de cette liberté. Donc je fais confiance en la justice tout simplement et je me
00:09:56dis que si cette décision-là a été finalement prise c'est qu'il y a de bonnes raisons qu'elle
00:09:59le soit. Alors après on n'a pas toute la motivation, on aimerait en savoir un peu plus et je pense que
00:10:04la justice doit aussi par sa mission de publicité que d'expliquer davantage pourquoi elle a fait
00:10:09bénéficier de cette mesure-là mais j'ai envie de faire confiance. La citoyenne que je suis, je pense
00:10:15effectivement notamment aux agents pénitentiaires qui ont été assassinés lors de l'évasion de Mohamed
00:10:21Amra et la citoyenne que je suis, je me dis aussi que la justice elle doit être rendue au nom du
00:10:27peuple. Donc on peut s'étonner qu'effectivement quelqu'un qui a encore 20 ans à faire, 20 ans ce
00:10:32n'est pas rien, qui est comme le rappelait Georges un peu le même parcours que Redouane Faïd qui
00:10:38est actuellement je crois toujours à l'isolement, il faut le rappeler, on peut s'étonner qu'un
00:10:43parcours de délinquance comme ce qu'a eu ce monsieur, multirécidiviste, braquage, un mort,
00:10:53donc ça Georges nous l'a rappelé, je me dis quand même 20 ans qu'il puisse venir tranquillement
00:10:58attendre à la porte de la prison l'auto-école qui va venir le chercher pour l'emmener faire son petit
00:11:07tour pendant deux heures etc voilà je m'étonne. D'autant que son permis de conduire ne va pas
00:11:12lui être une grande nécessité durant sa détention. Sauf s'il y a bien un projet de libération
00:11:20conditionnelle à court terme, auquel cas personne, la justice ne laisse pas, la prison ne laisse pas
00:11:26sortir les détenus sans préparer la réinsertion, je me fie à vous maître donc de toute façon si
00:11:33une libération conditionnelle est possible à court échéance c'est l'intérêt de la société
00:11:39qu'il puisse être préparé à cette sortie pour ne pas récidiver. Après si je peux me permettre une
00:11:44remarque pour être déjà passé devant la chambre d'habitation des peines de la cour d'appel on n'a
00:11:48pas des magistrats nés de la dernière pluie c'est quand même des magistrats qui ont une vraie
00:11:53expérience professionnelle qui ont fait leur preuve donc c'est pour ça que je dis il faut faire
00:11:57confiance aussi à chacun son métier mais on peut être shooté. Mais en tant que citoyen, je fais des interpelles et on en parle sur ce plateau donc il y a quelque chose...
00:12:07En fait la publicité qui en est faite et la communication elle est désastreuse, on est complètement d'accord, on se dit mais où est la justice ?
00:12:14C'est ça et que personne ne comprend parce qu'effectivement là où je suis entièrement
00:12:18d'accord c'est qu'il y a un manque de communication sur les motivations. Vous dites que vous avez envie de faire
00:12:22confiance à la justice, permettez-moi juste un instant d'être un peu plus polémique. Moi je
00:12:28ne fais plus confiance à la justice quand les peines ne sont pas exécutées, quand les comparutions
00:12:33immédiates, on oublie ce que c'est, quand les décisions interviennent très longtemps plus tard, lorsqu'il y a des faillites judiciaires qui sont dues non
00:12:44seulement à des problèmes de question de moyens comme vous le savez mais aussi à une idéologie
00:12:48qui rejette la prison, qui considère que la prison est criminogène donc il ne faut pas
00:12:52incarcérer. Donc je veux bien faire confiance à la justice mais jusqu'à un certain point.
00:12:57Mais je veux dire hier j'étais en comparution immédiate à Paris et 90% des dossiers où le
00:13:03procureur de la république a demandé des mandats de dépôt ont été suivis par les juges. Donc en fait
00:13:07les gens vont en prison contrairement à ce qu'on croit. Mais là où je suis entièrement d'accord avec
00:13:10vous c'est qu'il y a un manque criant de moyens. C'est à dire qu'on est incapable de suivre l'application
00:13:15des peines, qu'on est incapable de suivre les personnes qui sont détenues et on est incapable
00:13:18d'éviter la réitération derrière. Pourquoi ? Parce que quand vous avez des gamins de 18 ans qui se
00:13:22font attraper, qui font six mois de prison, quand ils arrivent en prison ils sont pris par les
00:13:25grands frères et puis toute la bande qui les met dans des systèmes, ils ressortent, ils recommencent
00:13:30etc. et on les voit repasser. Pourquoi ? Parce qu'on ne met pas des moyens dans notre justice et c'est ça qui est
00:13:34dramatique. Plus qu'un certain laxisme idéologique qui existe, ça on est d'accord, il y a une partie des
00:13:39magistrats qui sont laxistes ou qui idéologiquement sont trop placés à gauche et on a vu beaucoup de
00:13:43polémiques sur cette question là. Mais plus que cette question là, moi le vrai problème qui me
00:13:46semble exister c'est vraiment un problème de moyens et un problème notamment d'avoir une adaptation
00:13:51dans la justice pénale. Quand vous voyez qu'aujourd'hui vous avez des gens qui tout simplement sont
00:13:55malades psychologiquement, que l'on s'en va en prison plutôt qu'avoir des systèmes adaptés avec des
00:13:58hôpitaux psychiatriques de pouvoir les suivre réellement, on se dit que c'est malheureux. Hier moi
00:14:02j'ai défendu une personne qui a volé sans vraiment d'explication, on a essayé de comprendre, il y a eu
00:14:08un vrai débat pour comprendre et on s'est juste rendu compte, tous, le parquet, les juges, moi, on
00:14:12s'est rendu compte qu'en fait il était malade psychologiquement et de sa place c'était non pas
00:14:16dans une prison mais c'était dans un hôpital. Mais qu'on n'a pas les moyens et que le système et que la
00:14:20loi telle qu'elle est faite ne permet pas cela. Donc il y a aussi cette question là.
00:14:23Je vous donne la parole, pour avancer, mais je vous donne la parole juste après, c'est promis.
00:14:27Je vois qu'on écoute Wilfried Fonck qui était l'invité de la matinale ce matin, qui est secrétaire
00:14:31nationale du FAP, une ça. Evidemment vous devinez aisément sa réaction et je vous fais réagir juste après, Michel Taubes.
00:14:37Aujourd'hui une autorité judiciaire a décidé de lui accorder des permissions de sortir, alors certes
00:14:44sur un laps de temps très court puisque c'est des créneaux de deux heures, mais dix fois de suite en
00:14:48totale autonomie. Quelque part on s'interroge en se disant mais il y a un problème, on ne peut pas
00:14:52demander à la fois au personnel pénitentiaire de mettre en place toute une logistique parce qu'on
00:14:57sait qu'il y a des risques à chaque fois qu'on le sort et en même temps lui dire demain vous
00:15:01pouvez sortir pendant deux heures en totale autonomie. Deux tentatives d'évasion, notamment
00:15:05celle de Fresnes, via un hélicoptère et qui se termine avec une prise d'otage de personnel qui
00:15:10dure pendant 17 heures, de retrouver des explosifs dans une de ces cellules à Paris la Santé,
00:15:15d'une nouvelle tentative d'évasion sur une autre structure dans les Pyrénées en essayant de
00:15:20s'évader par les gaines techniques et pour finir une évasion réussie de la maison centrale de Moulins
00:15:24en faisant exploser des portes et en prenant en otage deux personnels. Aujourd'hui je pense aux
00:15:28ces personnels-là qui ont été pris en otage que ce soit à Fresnes ou à Moulins, qui sont pour
00:15:31certains encore et toujours en exercice. Elle est où la justice quelque part ?
00:15:36Voilà, réaction logique et compréhensive de William Tricot.
00:15:39Moi je pense que l'individualisation des peines et des suivis de parcours des prévenus est un des
00:15:47principes sacrés du droit pénal mais en même temps le trouble à l'ordre public il est manifeste
00:15:52dans ce genre de décisions et moi je salue la vigilance d'une part des syndicats de surlien de
00:15:59prison et de certains médias parce que comme le disait Naïma El-Fadel, les décisions de
00:16:04justice sont prises au nom du peuple français donc il faut à la fois tenir compte des parcours
00:16:08individuels mais des troubles que cela peut occasionner pour la société dans ce genre de
00:16:12décisions qui surprennent. Moi je pense que les juges font un pari, c'est celui de la rédemption
00:16:17du prévenu. Son avocate disait que son parcours pénitentiaire a plutôt été exemplaire donc
00:16:25j'imagine que les magistrats font le pari d'une rédemption et d'un retour sur le droit chemin
00:16:32mais en même temps c'est une véritable prise de risque. Et dernier point, je veux le dire, c'est
00:16:36que lorsqu'on commande ce genre de fait de société, moi je regrette à chaque fois l'absence des syndicats
00:16:41de magistrats parce que je trouve que pour l'éclairage du débat public, il y a des syndicats
00:16:46de surlien de prison, il y a des syndicats de policiers qui s'expriment mais je trouve qu'ils
00:16:52sont trop absents les syndicats magistrats. Alors généralement ils ne veulent pas s'exprimer parce
00:16:56que justement ils considèrent que la justice ne peut pas être rendue sur la place publique mais
00:17:00ce n'est pas de cela dont il s'agit, c'est d'éclairer en fait un débat public sur des décisions qui
00:17:05se concernent en fait au fond de la société.
00:17:07On a la chance d'avoir un magistrat à nous.
00:17:09Cher Michel, moi je rêve d'une magistrature sans syndicats, je pense que les magistrats sont là pour
00:17:19appliquer la loi, pas pour la fabriquer, pas pour la commenter, pas pour la critiquer, pas pour
00:17:24l'exclure quand ça leur plaît ou ça leur plaît pas, je pense que les magistrats devraient être
00:17:30légalistes et appliquer la loi alors que vous, les syndicats vous manquent, j'entends ce que vous
00:17:35entendez par là, la parole du juge. Effectivement on aimerait entendre la parole du procureur, du
00:17:40procureur en général notamment. Qu'est-ce qui se passe ? Pour l'instant on n'a pas de réponse,
00:17:45même CNews qui est quand même une grande chaîne d'information n'arrive pas à obtenir la moindre
00:17:49explication. La justice, vous le rappelez, elle est rendue au nom du peuple français. Le peuple
00:17:53français a le droit de savoir ce qui se passe dans la justice, elle doit être transparente. Cette
00:17:57décision elle est extrêmement choquante. Quand on nous dit que le parcours pénitentiaire est
00:18:01exemplaire, oui exemplaire avec des tentatives d'évasion, des explosifs, des prises d'otages,
00:18:05c'est quand même assez exemplaire effectivement. Donc on a besoin d'explications et j'aurais aimé
00:18:10entendre le parquet nous dire ce qu'il y en a effectivement. Juste un point, le parquet était
00:18:17opposé à sa sortie, c'est-à-dire que le parquet a fait appel de la décision du juge d'application
00:18:20des peines et que la chambre de l'application, parce que pour des raisons qui je pense sont
00:18:25évoquées aussi ici, mais c'est la chambre d'application des peines qui n'a pas donné
00:18:29raison de parquet. Donc c'est vrai qu'après le procureur général, la cour d'appel pourrait
00:18:34expliquer un peu plus les choses. Les demandes ont été faites, il faut leur laisser le temps de
00:18:38revenir vers nous. Il n'y a pas eu une réponse en disant on ne veut pas répondre, c'est juste qu'il
00:18:42faut leur laisser le temps de revenir vers les ministères. N'oubliez pas que la justice elle
00:18:47est indépendante, donc les juges du siège eux n'ont pas à rendre de comptes. Et ça c'est un
00:18:56vrai problème, parce que les juges s'abritent toujours derrière leur indépendance pour dire
00:19:00je n'ai pas de responsabilité, je suis indépendant. Il ne faudrait pas que l'indépendance devienne un
00:19:05petit peu le paravent ou le cache-sexe de l'irresponsabilité. On change de sujet,
00:19:11mais je crois que la parenthèse enchantée dont on parlait avec les JO, quand je vois les sujets
00:19:17pour débuter cette émission, cette parenthèse, elle est un peu refermée. On va prendre la direction
00:19:22de Marseille. Sandra est avec nous, on va retrouver dans quelques instants Rudy Mana,
00:19:27qui est porte-parole national Allianz Police, parce que là aussi, drôle d'affaire, Sandra,
00:19:32deux policiers ont été blessés, c'est cela, par un individu placé sous le QTF et qui conduisait
00:19:38avec un faux permis de conduire. Vous nous racontez, puis on interroge Rudy Mana juste après.
00:19:43Oui, alors les faits se passent le samedi 10 août, situation assez classique à Marseille,
00:19:47où les policiers contrôlent un véhicule et donc l'individu qui conduit donne un permis de
00:19:54conduire italien, qui en fait se révèle être un faux permis de conduire. Le policier se rend
00:19:58compte également que le véhicule n'est pas assuré, donc il l'emmène au commissariat. L'échange se
00:20:04passe bien, donc l'individu n'est pas menotté et à l'arrivée du véhicule devant le commissariat,
00:20:09l'individu essaie de prendre la fuite, donc il pousse un policier qui va tomber et être blessé
00:20:14à ce moment-là. Et puis dans la fuite et au moment de l'interpellation, il y a des coups
00:20:19qui sont portés, il se rebelle, il ne se laisse pas faire, donc là aussi un autre policier est
00:20:23blessé. En garde à vue, selon nos informations, il a nié s'être rebellé, il a nié avoir eu des
00:20:30comportements violents. On sait que les deux policiers ont pour l'un deux jours d'ITT et pour
00:20:35le second 15 jours d'ITT. Et donc effectivement, ce qu'on a appris, c'est que cet homme a été
00:20:42remis en liberté par le magistrat avec une convocation pour être jugé le 21 janvier
00:20:49prochain, donc en 2025. Et c'est un homme qui, effectivement, est sans domicile fixe et sous
00:20:55OQTF. Et c'est la révolte, évidemment, des policiers et on retrouve Rudy Mana. Bonjour Rudy Mana,
00:21:01porte-parole national de l'Alliance Police. Et quand je dis révolte, je pèse mes mots, Rudy ? Oui,
00:21:09Thierry, vous pouvez peser vos mots, c'est même un dégoût, je vous le dis de manière très claire.
00:21:12Sandra Buisson a très bien résumé l'affaire, une affaire extrêmement courante à Marseille,
00:21:17il faut le dire. Des individus sous OQTF, on en fait des dizaines tous les jours,
00:21:21qui n'ont pas de permis ou qui ont un permis faux avec un véhicule sans assurance, vous en trouvez
00:21:27un à chaque coin de rue. Le souci, c'est que cet individu se rebelle, il blesse deux policiers,
00:21:32dont un grièvement, parce que 15 jours d'ITT, ce n'est pas rien, 15 jours d'interruption totale
00:21:37de travail, aux yeux de la justice, c'est quand même quelque chose d'extrêmement grave, d'autant
00:21:40plus que c'est un policier. Et là, la décision de justice, après 48 heures de garde à vue,
00:21:45c'est de le convoquer fin janvier 2025. Alors que cet individu n'a aucune garantie de représentation,
00:21:51n'a pas d'adresse fixe en France, ne travaille pas, et on le convoque dans 8 mois pour un procès
00:21:59parce qu'il a agressé des policiers. Donc vous comprenez bien, moi, ses collègues m'ont appelé,
00:22:03et ils m'ont dit « mais nous, on n'a plus envie de travailler, mais tu te rends compte ? » Ils me
00:22:08disent « Rudy, regarde où on en est, on prend des risques, on a un collègue qui est blessé,
00:22:11qui devait peut-être partir en vacances, parce que je rappelle aussi qu'on n'a pas eu de vacances,
00:22:15ça c'est la petite parenthèse, il devait peut-être partir en vacances avec sa famille,
00:22:17il ne va pas pouvoir partir parce qu'il a un genou en drac. Et là, on nous dit, cet individu,
00:22:22il va ressortir, il va retourner sur la voie publique, il n'a pas de papier, il va peut-être
00:22:26recommencer à faire des débits, et on le convoque fin janvier 2025. Alors moi, là, sur ce coup,
00:22:32j'attaque pas forcément la justice, parce que la grande majorité des juges, ils sont corrects,
00:22:37ils font un travail difficile, et vous l'avez dit tout à l'heure, parfois par manque de moyens.
00:22:40Mais là, moi, et j'en reviens à ce qu'a dit Georges Fenech, effectivement, ce juge-là,
00:22:45pourquoi il ne donne pas des explications ? Pourquoi il ne dit pas pourquoi il a fait ça ? Parce qu'il
00:22:50faut comprendre que ces policiers sont dégoûtés, et qu'il y a toute une corporation derrière qui
00:22:55est dégoûtée, parce que c'est insupportable de voir ça. Alors nous, avec Allianz, on demande
00:22:59depuis longtemps ce fameux choc d'autorité, et du coup, ces peines minimums pour les agresseurs
00:23:04de policiers. Mais si on demande, ce n'est pas pour faire un slogan syndical, c'est parce que
00:23:08tous les collègues nous le demandent. Et quand on parle de policiers, je l'ai souvent dit sur
00:23:12votre antenne, on pourrait aussi mettre les infirmières, les gendarmes, les douaniers,
00:23:15les surveillants pénitentiaires. Mais derrière tout ça, on voit qu'il n'y a rien, et comme vous l'avez
00:23:20dit si bien, Thierry, la parenthèse enchantée des Jeux olympiques, je crois que j'ai entendu le
00:23:25président de la République qui parlait de vraie vie. Malheureusement, j'ai l'impression qu'après
00:23:29cette parenthèse enchantée, on est en train de revenir dans la vraie vie. Et cette vraie vie,
00:23:33malheureusement, elle n'est pas si jolie que ça. Et cette parenthèse, on ne l'aura pas dit longtemps.
00:23:37D'autant que votre révolte est là, on n'est absolument pas certain qu'il répond à cette
00:23:42convocation en plus. On n'a pas de certitude. Bien évidemment. De toute façon, il n'a aucune
00:23:47garantie de représentation, il n'a pas de boulot, il n'a pas d'adresse. Il est évident, et je vous
00:23:53tiens le pari, il ne va pas se présenter fin janvier 2025, donc il va être jugé par défaut.
00:23:58Il aura peut-être une peine de prison ferme, en tout cas, je l'espère, par défaut. Et le jour
00:24:03où on le contrôlera, peut-être quand il aura commis un autre délit en février, mars ou été
00:24:092025, il aura une peine de prison à exécuter, qu'il exécutera ou qu'il n'exécutera pas. Et voilà
00:24:15où en sont les policiers aujourd'hui. C'est le quotidien des policiers qui revient. Et quand on
00:24:20censure face à tout ça, et je vous le dis de manière très claire, ce n'est pas qu'on veut
00:24:24attaquer la justice, mais il y a des hommes et des femmes dans la justice, comme il y a des hommes
00:24:28et des femmes dans la police, comme il y a des hommes et des femmes dans toutes les corporations,
00:24:31qui ne sont pas responsables. Et nous, ce qu'on veut, c'est que ce magistrat nous explique pourquoi
00:24:37il a relâché cet individu qui n'a aucune garantie de représentation, et il l'a convoqué dans huit
00:24:42mois, alors que deux policiers ont été baissés, dont l'un d'entre eux a plus de 15 jours d'ITT.
00:24:46Restez avec nous, Georges. Encore une autre affaire.
00:24:50Vous aviez dit tout à l'heure, cher maître, que vous aviez tendance à faire confiance en la justice.
00:24:56Est-ce que là, votre confiance est toujours intacte ?
00:24:59Mais c'est parce qu'il y a des voix d'appel, et puis qu'il y a des avocats, que la confiance en la
00:25:04justice participe de ce débat contradictoire permanent.
00:25:06Non mais attendez, c'est un occulte, et il est sous-occulté.
00:25:09Le vrai problème.
00:25:11Il présente une fausse identité.
00:25:12Il ne sera pas là, il ne va pas se présenter.
00:25:14Ils ont plusieurs identités, donc ils présentent en plus une fausse identité.
00:25:18Il s'attaque à des policiers, vous vous rendez compte ?
00:25:20C'est pour ça qu'on n'a pas sacralisé le fait d'agresser nos policiers.
00:25:23Et c'est là où il y a le problème.
00:25:25Et on le laisse partir, on lui dit comme s'il était en France d'une manière légale.
00:25:30Vous revenez en janvier.
00:25:31Il n'y a plus de frontière entre illégal et légal, en fait.
00:25:34Et ça pose vraiment des problèmes à des personnes qui sont même d'une manière illégale en France.
00:25:40Donc il est d'une manière illégale et on lui dit,
00:25:42écoutez, revenez au mois de janvier 2025 pour être jugé.
00:25:48Si c'était scandaleux, on aurait dû réagir en le mettant dans un centre de rétention administratif
00:25:54et ensuite l'expulser.
00:25:55On sait qu'on peut expulser.
00:25:57On sait très bien qu'on peut trouver l'identité d'origine de ces personnes-là.
00:26:01À un moment, il faut arrêter de nous balader et vraiment expulser,
00:26:05enfin, appliquer les EQTF.
00:26:07Aujourd'hui, on a énormément de cas de récidive de personnes qui sont sous EQTF.
00:26:14C'est-à-dire, en plus, il faut arrêter d'appeler ça EQTF.
00:26:17Il faut vraiment, à un moment, que ça ne soit plus une invitation,
00:26:20mais que ça soit réellement une obligation,
00:26:22puisque c'est un acte administratif.
00:26:26Mais il y en a pour 3-4.
00:26:28Maxime et Michel.
00:26:31Mais vous avez des gens pour 3-4 EQTF ?
00:26:34Mais il y a deux raisons principales.
00:26:39La première, c'est qu'on a créé une justice qui est d'une complexité incroyable.
00:26:43L'application des peines, par exemple.
00:26:45C'est tellement compliqué qu'il y a même des avocats
00:26:47qui sont obligés de se spécialiser dans ce domaine
00:26:49pour arriver à comprendre tous les tenants et les aboutissants.
00:26:52Même les magistrats, je vous confirme.
00:26:54Combien de fois j'appelle des confrères en disant
00:26:56« Attends, tu peux me filer un coup de main ? »
00:26:57Parce que là, je ne comprends pas tout.
00:26:58Mais déjà, il y a cette complexité-là.
00:27:00Si on revenait déjà à des choses beaucoup plus logiques,
00:27:02tu lèves la main sur un policier, tu insultes un policier.
00:27:04Une peine courte.
00:27:05Moi, je crois fondamentalement,
00:27:07et je peux vous dire qu'il y a beaucoup d'avocats qui ne sont pas d'accord avec moi,
00:27:09à l'efficacité des peines courtes.
00:27:11Un gamin de 18 ans qui se fait attraper à cracher sur un policier ou à l'insulter,
00:27:14il fait 15 jours de cabane.
00:27:16Je peux vous dire que derrière, ça va déjà le calmer.
00:27:18Mais ça, on ne veut pas.
00:27:20C'est une politique pénale qu'on ne veut plus en France
00:27:22et qui, pourtant, serait efficace.
00:27:23Et derrière, on a des politiques pénales où personne ne comprend rien.
00:27:25Mais qui ne la veut plus ?
00:27:26Je pense, une idéologie...
00:27:28Interrogez les Français, vous verrez.
00:27:31Interrogez les Français.
00:27:33Est-ce que vous êtes pour ou contre les courtes peines d'emprisonnement ?
00:27:35Ils sont pour.
00:27:36Mais c'est leur classe politique.
00:27:37Vous dites qu'on n'en veut pas.
00:27:38Mais qui n'en veut pas ?
00:27:39La classe politique.
00:27:40Voilà.
00:27:41Il faut appeler un chat à un chat.
00:27:43Maxime, dites les choses.
00:27:45On est là pour les dire.
00:27:46Regardez ce qu'il s'est passé au Royaume-Uni.
00:27:48On l'a assez commenté sur vos plateaux.
00:27:50Par rapport au poste qui a été fait par un jeune homme,
00:27:53je crois qu'il avait juste 17 ou 18 ans,
00:27:56le poste, un poste quand même extrêmement raciste,
00:27:59il a pris 20 mois.
00:28:0020 mois avec 10 mois ferme.
00:28:03Dans les 20 mois, il fait 10 mois ferme.
00:28:05Voilà.
00:28:06C'est-à-dire qu'à un moment, il faut se dire
00:28:07comment on peut endiguer tout ça ?
00:28:09Et bien tout simplement aussi en étant ferme.
00:28:11Et encore une fois, en protégeant nos policiers
00:28:13avec des peines planchées.
00:28:14Mais ça, vous avez raison, Maxime.
00:28:15C'est intelligible.
00:28:16Ils n'en ont pas voulu.
00:28:17Allez, Michel.
00:28:18Maintenant, je vous donne la parole juste après.
00:28:20On part en publicité.
00:28:21Non, on va garder Widi Mana si ça ne vous dérange pas.
00:28:23J'aimerais le faire réagir par rapport aux propos tenus par Maxime Thiebaud
00:28:27parce que je pense qu'il est assez d'accord avec les propos tenus par Maxime Thiebaud.
00:28:30Mais le débat, évidemment, est riche et on le comprend aisément.
00:28:34On marque une première pause dans cette heure des pros.
00:28:36On se retrouve et on poursuit notre discussion.
00:28:39À tout de suite.
00:28:44Il est 9h30 déjà.
00:28:45Merci de nous accueillir.
00:28:47C'est l'heure des pros.
00:28:48Nous sommes ensemble jusqu'à 11h.
00:28:50Je vous présente mes invités qui m'accompagnent.
00:28:52On a beaucoup de sujets à aborder.
00:28:53Vraiment beaucoup de sujets.
00:28:54Et c'est vrai que la parenthèse enchantée d'IGO, elle n'aura pas duré très très longtemps.
00:29:00C'est le moins que l'on puisse dire quand je vois tous les sujets que nous allons aborder aujourd'hui.
00:29:04Mais tout de suite, on ne va pas faire une parenthèse.
00:29:06On va suivre l'information avec Marine Sabourin.
00:29:10Bonjour, Marine.
00:29:14Washington approuve la vente de 20 milliards de dollars d'armement à Israël, avions, tanks, munitions.
00:29:20Et au but de mortier, les États-Unis sont attachés à la sécurité de l'État hébreu,
00:29:23déclare le département d'État américain.
00:29:25Dans le même temps, le président Joe Biden fait pression pour incesser le feu dans la bande de Gaza.
00:29:30Huit départements du sud de la France toujours placés en vigilance.
00:29:33Orange, pluie, inondation.
00:29:35Dans le nord-est, la situation s'améliore.
00:29:37Les orages perdent progressivement de leur intensité.
00:29:40Et puis ce sont les médias espagnols qui l'annoncent.
00:29:42Kylian Mbappé, titulaire pour la finale de la Super Coupe d'Europe à Varsovie.
00:29:46Il jouera sous les couleurs de Real Madrid face à Atalanta-Bergam ce soir.
00:29:50Cette rencontre permettra peut-être aux joueurs de 25 ans de remporter un premier trophée dans son nouveau club.
00:29:55Le match est à suivre dès 21h sur Canal+.
00:29:59En première, vous avez raison de le signaler, Kylian Mbappé.
00:30:02Je demanderai à mes invités ce qu'ils en pensent.
00:30:04Effectivement, premier match officiel.
00:30:05Merci ma chère Marine.
00:30:07Toujours avec moi Naïm Fadel, Georges Fenech, Maxime Thébault et Michel Thaube.
00:30:11Et Rudy Mana, qui est en duplex avec nous depuis Marseille.
00:30:15On parle toujours de cette décision qui révolte les policiers marseillais sur cette QTF
00:30:22qui conduisait avec un faux permis de conduire.
00:30:27Michel, vous avez peut-être une question à poser à Rudy Mana.
00:30:31Et puis j'aimerais que Rudy réagisse également sur les propos tenus juste avant cette pause publicitaire
00:30:36par notre ami Maxime Thébault.
00:30:38Je pense que vu la gravité des faits, à savoir l'agression sur des policiers,
00:30:42une comparution immédiate aurait été indispensable.
00:30:46Et en fait, je trouve que depuis des années, c'est mis en place un climat
00:30:52par lequel les juges, parce que les décisions de justice, c'est des femmes et des hommes qui les rendent,
00:30:57ce sont des juges.
00:30:58Et ces juges sous-estiment, je le pense vraiment, et vous allez peut-être me démentir,
00:31:03mais sous-estiment la gravité que constitue l'agression sur des policiers.
00:31:08Par exemple, les 25 000 refus d'obtempérer que l'on constate chaque année,
00:31:12les 25 000 refus d'obtempérer, c'est 25 000 mises en danger de policiers ou de gendarmes.
00:31:17Mais combien d'entre elles ont été sanctionnées par les décisions de justice
00:31:22fermes et suffisamment dissuasives ?
00:31:25Quasiment aucune.
00:31:26Donc il y a, je pense, vis-à-vis du corps de la justice,
00:31:29une sous-estimation de la gravité de l'agression commise sur les policiers.
00:31:35Et donc ce n'est pas une affaire seulement de collectivité,
00:31:37c'est une affaire déjà du personnel de justice.
00:31:39Et donc pourquoi sous-estiment-ils la gravité de ces agressions sur les policiers ?
00:31:44Est-ce que c'est un mélange d'idéologie, de manque de moyens, de place dans les prisons
00:31:50pour pouvoir y incarcérer ceux qui agressent des policiers ?
00:31:53Voilà, c'est certainement un mélange de tout cela,
00:31:55mais la réalité, c'est que la justice sous-estime la gravité de l'agression sur les policiers.
00:32:00Et c'est une constante fort regrettable.
00:32:02– Georges, vous souhaitiez réagir ?
00:32:03– Monsieur le Premier ministre, la position de ce que je comprends,
00:32:06c'est bien la comparution immédiate qui a été utilisée.
00:32:10– A priori.
00:32:11– C'est ce que j'ai compris, sauf que quand vous arrivez,
00:32:13quand le prévenu arrive devant la comparution immédiate,
00:32:16il a le droit de demander un délai pour préparer sa défense.
00:32:19C'est à ce moment-là que le tribunal décide,
00:32:22soit une mise en liberté sous contrôle judiciaire, soit un mandat de dépôt.
00:32:28Et ce qui peut nous surprendre effectivement,
00:32:30c'est que le mandat de dépôt n'ait pas été décerné à la barre,
00:32:33compte tenu de la gravité des faits, 15 jours d'ITT sur un fonctionnaire de police.
00:32:38Et en plus, les garanties de représentation.
00:32:40C'est ça qui nous surprend.
00:32:41Alors, est-ce que c'est une question de moyens encore ? On ne sait pas.
00:32:43– Rudy, vous êtes toujours avec nous.
00:32:45Réaction peut-être sur les propos tenus par Maxime Thiebaud,
00:32:48qui est notre avocat aujourd'hui sur ce plateau, qui demande des peines courtes.
00:32:53Ça va dans le sens de ce que vous souhaitez évidemment.
00:32:55– Alors déjà, je fais un rectificatif, il n'y a pas eu de comparution immédiate.
00:32:58Il y a eu une convocation par un officier de police judiciaire.
00:33:01– Ah c'est une COPJ ?
00:33:03– C'est une COPJ du 21 janvier.
00:33:05– Ah oui, c'est encore plus choquant.
00:33:07– C'est encore plus choquant, c'est pour ça qu'évidemment on est particulièrement choqués.
00:33:10Pour les courtes peines de Maître Thiebaud, bien sûr qu'on est favorable à ça,
00:33:14et nous on le propose également avec alliance depuis fort longtemps.
00:33:17Je crois qu'il y a des pays, je crois que c'est aux Pays-Bas,
00:33:19où ça a été mis en place et ça a une réelle efficacité.
00:33:22Vous savez, nous les policiers, on a bien conscience, on n'est pas dupes,
00:33:26que la parenthèse enchantée où on a pris des photos,
00:33:29où on a fait des bises à tous les gens qui venaient nous voir
00:33:31parce qu'ils étaient contents de nous voir,
00:33:32c'est une parenthèse enchantée de 15 jours pendant le CGO,
00:33:35mais on a bien conscience que ça ne va pas durer.
00:33:37On sait la difficulté de notre métier, on sait le danger de notre métier.
00:33:41Mais ce qu'on attend quand on est blessé,
00:33:43comme les deux collègues marseillais l'ont été samedi soir,
00:33:46c'est d'avoir une réponse de l'État.
00:33:48Et la réponse de l'État, la seule qui peut la donner, c'est la justice française.
00:33:52Alors encore une fois, je vous le dis, je ne mets pas tous les juges
00:33:55dans le même sac, bien évidemment que non.
00:33:57Une énorme majorité travaille extrêmement bien, notamment à Marseille.
00:34:00On a pu le démontrer sur les affaires de trafic de stups,
00:34:02où on a mis beaucoup d'individus en prison,
00:34:04notamment ceux qui participaient à des règlements de comptes,
00:34:07dont ils savent travailler et ils savent être durs.
00:34:09Mais là, ce qui nous rend complètement fous,
00:34:12et ce qui nous rend complètement dingues,
00:34:14c'est de voir qu'un magistrat décide, suite à ses blessures infligées aux policiers,
00:34:19par un individu sans garantie de représentation,
00:34:21on lui demande de revenir d'un huit mois pour se présenter,
00:34:24peut-être prendre une peine de prison.
00:34:26C'est ça qui nous choque, et c'est là que je suis d'accord avec Maître Thiebaud,
00:34:29quand il dit que les courtes peines pourraient être dissuasives.
00:34:32Nous, nous demandons des peines minimums.
00:34:34Et bien évidemment qu'il y a toujours la décision du juge,
00:34:38et qu'on ne peut pas déroger à ça.
00:34:41Mais s'il ne met pas cet individu en prison,
00:34:44le juge devra s'expliquer des raisons pour lesquelles il ne le met pas en prison.
00:34:48Parce qu'aujourd'hui, c'est trop facile.
00:34:50En fait, les policiers sont agressés, ils sont blessés,
00:34:53il ne le met pas en prison, mais il n'a aucune explication à donner,
00:34:56parce que, Georges Fenech l'a bien dit, les magistrats du siège,
00:34:58en fait, ils font ce qu'ils veulent, et on ne peut leur demander aucune explication.
00:35:02Donc ça, nous, ça ne nous convient pas,
00:35:05et il faut bien comprendre que ces policiers,
00:35:07quand ils m'ont envoyé ce message hier, totalement dépités,
00:35:10ils étaient totalement dépités et totalement démotivés du coup.
00:35:13Parce qu'à quoi bon prendre des risques,
00:35:15interpeller un individu qui n'a pas de permis, je le rappelle,
00:35:18avec un véhicule sans assurance,
00:35:19imaginez s'ils renversent une mamie ou un petit garçon,
00:35:22parce qu'il ne sait pas conduire, il n'a pas de permis,
00:35:24et il n'a pas d'assurance.
00:35:25Donc imaginez qu'ils renversent quelqu'un
00:35:27et que les policiers ne l'aient pas contrôlé.
00:35:29C'est ça notre boulot à nous.
00:35:30Et quand on a des difficultés avec ces mecs-là qui nous agressent,
00:35:33la moindre des choses qu'on attend de notre État, de notre pays,
00:35:37de l'autorité qui peut faire quelque chose pour nous,
00:35:40c'est-à-dire la justice, c'est qu'elle les mette en prison.
00:35:42C'est la seule chose qu'on demande.
00:35:44– Vous voyez comme les choses, malheureusement, n'avancent pas.
00:35:48Moi je me souviens, c'était quand, il y a déjà à peu près trois ans,
00:35:51il y avait eu, vous vous souvenez, les états généraux
00:35:55qui avaient été ordonnés par le ministère de l'Intérieur,
00:35:59je ne sais plus si c'était M. Castaner, je crois,
00:36:02qui était ministre de l'Intérieur,
00:36:04et il y avait M. Éric Dupond-Moretti,
00:36:06ça je m'en souviens très bien, garde des Sceaux,
00:36:08et à ce moment-là, les syndicats de police,
00:36:10c'était Gérard Darmanin déjà,
00:36:12les syndicats de police demandaient un observatoire
00:36:15de la réponse pénale.
00:36:17Vous vous en souvenez ?
00:36:19Donc ça n'a pas avancé, quoi.
00:36:21Le problème c'est, qu'est-ce qui se passe au niveau de la justice
00:36:24pour que la police, lorsqu'elle est victime, en première ligne victime,
00:36:29n'obtient pas la réponse qu'elle est en droit d'attendre.
00:36:32On a eu beau faire des textes, etc., les choses ne bougent pas.
00:36:35Et donc c'est assez désespérant, je dois le dire.
00:36:38– Elles ne bougent pas parce qu'il y a peut-être cette culture
00:36:40au sein de la justice, des juges, que je désignais tout à l'heure,
00:36:44à laquelle M. Manin n'a pas répondu,
00:36:46mais peut-être qu'il ne peut pas y répondre, je n'en sais rien.
00:36:48Mais je pense qu'il y a effectivement une sorte de guéguerre pacifique,
00:36:55mais qui coûte au final très cher à la société,
00:36:58entre les juges, qui n'ont pas pour habitude, comme un corps,
00:37:02parce que la justice, le régalien, l'exécutif, tout ça forme un corps
00:37:07qui est l'État et la puissance publique, qui agit en notre nom.
00:37:12Et donc ils devraient tous faire corps et être solidaires.
00:37:15Et tel n'est, semble-t-il, pas le cas,
00:37:17et c'est fort regrettable au préjudice de la société.
00:37:20– Et Rudy Manin, réponse ?
00:37:22– Oui, vous avez tout à fait raison,
00:37:24mais je ne pense pas qu'il y ait de guerre entre la police et la justice.
00:37:27Très honnêtement, je vous le dis parce que la police sans la justice,
00:37:30elle ne peut pas travailler,
00:37:31et la justice sans la police, elle ne peut pas travailler.
00:37:33Et on a démontré à de multiples reprises
00:37:35que quand on travaillait ensemble, on était extrêmement efficaces.
00:37:39Je ne crois pas qu'il y ait une guerre.
00:37:40Je crois que, comme dans la police, comme dans tous les corps de métier,
00:37:44dans la justice, il y a aussi des brebis galeuses.
00:37:46Sauf que dans la police, quand il y a des brebis galeuses,
00:37:49il y a une IGPN qui les entend,
00:37:51il y a une justice derrière qui parfois les condamne,
00:37:53et souvent il y a la justice administrative qui parfois les révoque.
00:37:57Mais aujourd'hui, un juge qui décide de libérer un individu
00:38:00qui est récidive parfois, qui recommence à tuer ou qui recommence à violer
00:38:04ou qui, comme là, a agressé des policiers, on le laisse dehors.
00:38:07En fait, lui, il n'a rien à craindre.
00:38:09Il n'a absolument rien à craindre.
00:38:11Georges Sénèque l'a dit tout à l'heure et je le dis à nouveau,
00:38:14parce que les magistrats du siège n'ont aucun compte à rendre à personne.
00:38:19Et c'est ça la vraie difficulté de notre pays aujourd'hui.
00:38:21Je vous trouve très indulgent vis-à-vis d'une partie, en tout cas, de la magistrature.
00:38:26Vous dites qu'il n'y a pas de guerre.
00:38:28Souvenez-vous quand même, lorsqu'un syndicat de magistrats
00:38:31participe à la fête de l'UMA, vous vous souvenez,
00:38:35et dénonce les violences policières systémiques.
00:38:38Souvenez-vous lorsque ces syndicats également distribuent des guides
00:38:43du manifestant arrêté par la police, comment il faut se comporter.
00:38:46Vous voyez de quel côté ils se positionnent.
00:38:48Si ça, ce n'est pas une guerre larvée, au moins, je ne sais pas comment l'appeler.
00:38:52– Alors, vous avez raison de le dire…
00:38:54– Une réponse rapide et je vais donner la parole à Maxime Thiebault, Rudy.
00:38:57Allez-y.
00:38:58– Alors, vous avez raison de dire ça, mais là, on parle du syndicat de la magistrature.
00:39:01On sait que ces personnes-là qui sont à la tête de ce syndicat,
00:39:04ils sont ultra politisés, ils sont ultra à gauche,
00:39:07et ils détestent profondément les policiers.
00:39:10Mais je vous le dis de manière très claire, c'est une minorité aujourd'hui,
00:39:13des magistrats.
00:39:15– 35% des élections.
00:39:17– Ils ont fait 33% aux élections professionnelles.
00:39:20Mais Dieu merci, les 33% qui ont voté pour eux,
00:39:24ne sont pas non plus des antiflics, en tout cas, je l'espère.
00:39:27Donc effectivement, c'est un syndicat, vous avez raison de dire
00:39:30que pour les magistrats, moi je suis presque outré qu'il y ait un syndicat.
00:39:33Puisqu'à partir du moment où on ne leur demande aucun compte
00:39:36quand ils prennent une décision, à quoi ça sert d'avoir des syndicats ?
00:39:39Ça ne sert à rien, puisqu'ils font ce qu'ils veulent, de toute façon.
00:39:42– Maxime ?
00:39:44– Une remarque, en fait, dans le dossier de Marseille,
00:39:47c'est le parquet qui a pris la décision de convoquer en janvier 2020…
00:39:51– Oui, ce n'est pas un juge du siège.
00:39:53– Ce n'est pas un juge du siège, c'est-à-dire que c'est Procureur de la République
00:39:55qui s'est dit que la meilleure réponse pénale à apporter aujourd'hui,
00:39:57c'est de convoquer Monsieur dans 6 mois.
00:39:59– Oui, c'est ça.
00:40:00– Il aurait très bien pu choisir une comparution immédiate.
00:40:03Je pense qu'il serait mieux de se retourner vers le parquet de Marseille
00:40:07et de dire, expliquez-nous pourquoi cette réponse pénale et pourquoi pas une autre.
00:40:11Parce qu'on sait pertinemment sur Paris, lorsqu'on est dans des cas comme ceux-ci,
00:40:15où des policiers sont agressés, très souvent la réponse pénale derrière,
00:40:18c'est la comparution immédiate.
00:40:20Donc, dans les 72 heures, 48 heures plus 20 heures,
00:40:23je suis nul en maths, c'est pour ça que j'ai du droit,
00:40:26dans les 60 heures, la personne passe devant un juge…
00:40:28– C'est marrant ce qu'on voit aussi.
00:40:30– Si vous êtes devant un juge et que vous avez une réponse pénale,
00:40:32même si la personne demande un délai pour pouvoir préparer sa défense,
00:40:35si elle n'a pas de condition de représentation, je peux vous dire
00:40:37qu'il y a un mandat de dépôt qui est décerné à l'audience à Paris.
00:40:40Donc, effectivement, il y a cette question-là qui se pose.
00:40:42– Un dernier mot, Rudy, sur le sujet ?
00:40:44Je crois qu'on a fait le tour, on va suivre avec attention.
00:40:47On verra si cet individu se présente, vous tiendrez au courant,
00:40:51mais je pense que malheureusement, on connaît la réponse.
00:40:54– On verra d'ici là.
00:40:55Effectivement, il a raison Maître Thibault, c'est le parquet qui a décidé cela.
00:40:59Mais nous, on a parlé de magistrats et il ne vous a pas échappé, Maître,
00:41:02que le parquet, c'est aussi les magistrats.
00:41:05Donc, à l'occurrence, c'est un magistrat qui a pris cette décision.
00:41:08Donc, à l'occurrence, nous, on parle d'un magistrat,
00:41:10on ne parle pas de… j'ai répondu par rapport au siège, au magistrat du siège,
00:41:14parce qu'on a eu un débat qu'a lancé Georges Fenech,
00:41:16c'est pour ça que j'ai répondu à ça.
00:41:18Mais effectivement, c'est aussi un magistrat qui fait partie du parquet,
00:41:20probablement un substitut du procureur de la République.
00:41:23– Merci Rudy. Madame, vous avez une question à poser ou pas ?
00:41:27Avant que je remercie Rudy.
00:41:29– Non, pas Rudy mais…
00:41:31– Merci Rudy en tous les cas d'avoir été notre invité,
00:41:33merci pour toutes ces précisions et c'est toujours un plaisir
00:41:35de vous avoir à nos côtés pour commenter cette actualité
00:41:37dont on se passera bien évidemment.
00:41:39– Non, je voulais juste rajouter quelque chose,
00:41:41parce que moi, ça m'interroge quand on dit l'indépendance de la justice,
00:41:46qu'on a de l'indulgence aussi en disant peut-être qu'elle sous-estime,
00:41:50mais moi j'ai du mal à comprendre ça, pourquoi ?
00:41:52Parce qu'il me semble qu'on a un état de droit
00:41:54et que cette justice, elle est là pour faire fonctionner aussi l'état de droit.
00:41:57Donc j'ai aussi du mal à comprendre que les juges ne rendent pas compte.
00:42:01Je vous avoue qu'en tant que citoyenne, j'ai vraiment du mal à comprendre cela,
00:42:04parce qu'aujourd'hui, ça a un impact considérable sur notre vie au quotidien.
00:42:09– Mais Naïma, la justice, elle a l'image de la France aussi.
00:42:12C'est-à-dire que si on lui reproche d'être laxiste
00:42:14et de ne plus défendre des valeurs sacrées parfois,
00:42:17et la protection notamment de nos agents publics,
00:42:19c'est aussi que d'un point de vue global en France…
00:42:22– Mais il faudra tout au tard ouvrir le débat sur la responsabilité des juges.
00:42:27C'est le dernier grand corps de l'État
00:42:29qui n'engage pas sa responsabilité professionnelle
00:42:32au sens de l'acte professionnel lui-même.
00:42:34Les avocats sont responsables, les médecins sont responsables,
00:42:37les journalistes sont responsables, les élus sont responsables,
00:42:40sauf les juges qui, eux, se disent qu'on est indépendants.
00:42:44– Je pense qu'on devrait avoir un débat global même…
00:42:46– On a déjà eu ce débat à plusieurs reprises, à l'Assemblée nationale notamment.
00:42:50Ça a toujours été retoqué par le Conseil constitutionnel
00:42:53comme étant contraire aux principes.
00:42:55– Michel, rapidement, est-ce qu'on a d'autres sujets à aborder ?
00:42:57– Tout cela renvoie aussi, je trouve, à la formation des juges.
00:43:00Les juges suivent une école écolationnelle de la magistrature,
00:43:04ils commencent très jeunes.
00:43:06Il y a d'autres pays, comme par exemple la Suisse,
00:43:08mais je suis sûr que c'est le cas dans d'autres pays,
00:43:10où deviennent magistrats des personnes qui ont exercé déjà dans la vie civile
00:43:15des avocats, des personnes qui ont été chefs d'entreprise
00:43:18et qui, à partir d'une certaine maturité dans leur vie,
00:43:21font le pas de devenir des juges et d'être formés.
00:43:24Parce que quand même, juger, ce n'est pas une fonction anodine dans une société.
00:43:28Donc si vous voulez, il y a aussi, je trouve, cette image du fonctionnaire,
00:43:32la fonctionnaire de justice, mais qui a passé sa vie sur les bancs de l'école,
00:43:37a passé des études à devenir magistrat,
00:43:40et qui finalement est passé à côté de certaines réalités de la vie,
00:43:44alors même que la fonction de juger autrui est quand même particulièrement forte.
00:43:49Mais Michel, la donne changera si vous rendez compte de vos actes.
00:43:55On avance. Autre sujet qui sera prioritaire pour le futur gouvernement,
00:44:00puisqu'on attend toujours, vous savez, la nomination du Premier ministre,
00:44:03on en parlera tout à l'heure, et du futur gouvernement, la santé.
00:44:06Ça aussi, c'est un vrai sujet. Vrai sujet.
00:44:09Et on va prendre la direction de Nantes, symbole de ce malaise dans la santé,
00:44:13c'est le CHU de Nantes qui est carrément au bord, mais vraiment au bord de l'implosion.
00:44:17Et selon le syndicat France Ouvrière, 4 patients sont morts au service des urgences en moins d'un mois.
00:44:22Nous sommes en 2024. Nous sommes en 2024.
00:44:25Ça vous donne un peu l'état de notre santé.
00:44:28On voit tout ça avec Michel Chahut, et on en parle, parce que ça aussi, c'est un dossier prioritaire.
00:44:32Et là aussi, les Français attendent des choses.
00:44:35Milieu d'après-midi, en plein mois d'août, c'est un défilé incessant d'ambulances
00:44:40sur la rampe d'accès qui mène aux urgences du CHU de Nantes.
00:44:44Même si les choses se sont un peu calmées depuis quelques jours,
00:44:47la situation a incité le syndicat France Ouvrière à tirer la sonnette d'alarme.
00:44:52On a été alertés par nos collègues la semaine dernière sur 4 patients
00:44:56qui seraient décédés aux urgences faute de place en hospitalisation
00:45:01et qui ont dû rester en file d'attente de longues heures.
00:45:05On a eu jusqu'à 70 heures pour plusieurs patients en file d'attente.
00:45:094 décès en 3 semaines selon Force Ouvrière.
00:45:12La direction du CHU n'en confirme qu'un seul.
00:45:15Dans un communiqué, elle donne une explication sur cet embouteillage estival aux urgences.
00:45:20Comme chaque année, des fermetures de lits d'hospitalisation
00:45:23et de places dans le secteur sanitaire et médico-social ont eu lieu sur l'ensemble du territoire
00:45:28afin de permettre la prise des congés annuels des professionnels de santé.
00:45:32Ces tensions en aval peuvent provoquer certains jours des temps de présence allongés aux urgences.
00:45:37De dire qu'on doit fermer les établissements pour donner des congés annuels,
00:45:41ça participe du manque d'anticipation des directeurs.
00:45:46Parce qu'il y a quelques années de cela, nous avions des remplacements
00:45:50et les remplacements permettaient de maintenir les lits ouverts
00:45:54et maintenir des établissements ouverts sur le territoire.
00:45:56Si cette situation est récurrente aux urgences durant l'été,
00:46:00le CHU de Nantes l'a déjà rencontré au 1er janvier de cette année.
00:46:06Voilà, Michel, là aussi, dossier au combien prioritaire
00:46:09quand on voit la situation des urgences de Nantes ?
00:46:12On le voit tous les étés, mais c'est malheureusement de plus en plus le cas tout au long de l'année.
00:46:16Les services d'urgence sont devenus un peu la cour des miracles
00:46:19parce que malheureusement, ils concentrent tous les manquements de la société au niveau de la santé.
00:46:27On est dans des périodes où il y a non seulement des déserts médicaux,
00:46:30mais beaucoup de médecins en général sont absents.
00:46:32Du coup, les patients vont directement aux urgences.
00:46:35Et puis, il y a une politique délibérée de l'État depuis maintenant plus de 10 ans
00:46:40de fermer des lits dans les hôpitaux.
00:46:42Du coup, moins il y a de lits dans les hôpitaux et plus les services d'urgence sont engorgés.
00:46:47On parle toujours de l'engorgement par les personnes qui viennent aux urgences,
00:46:53mais la difficulté souvent pour les services d'urgence,
00:46:55c'est de gérer la sortie des personnes qui sont dans les services d'urgence.
00:46:59Mais pour faire sortir quelqu'un qui a des problèmes de santé,
00:47:02il faut lui trouver une place, soit dans l'hôpital, soit dans une clinique,
00:47:06soit pour un suivi médical.
00:47:08Et souvent, ce n'est pas possible parce qu'on est dans une période de déserts médicaux
00:47:13et de déserts médicaux qui touchent de plus en plus les centres-villes.
00:47:19Là, on parle de Nantes, mais dans Paris et dans d'autres grandes villes,
00:47:23il y a aujourd'hui des déserts médicaux sur certaines spécialités médicales.
00:47:27Et c'est absolument dramatique si c'est le résultat de décennies d'avanie médicale en France.
00:47:33Georges ?
00:47:34Oui, on apprend comme ça tranquillement que quatre personnes sont décédées aux urgences
00:47:39par manque de prise en charge.
00:47:40On est en France quand même.
00:47:42On est en France, qu'ils ont attendu 70 heures sans doute sur des brancards.
00:47:46C'est absolument effrayant.
00:47:48Alors, on entend des syndicats, on n'entend pas,
00:47:53ni la direction d'hôpital, ni l'ARS, ni le ministre de la Santé.
00:47:58D'ailleurs, il y a-t-il encore un ministre de la Santé ?
00:48:00On se dit, mais qu'est-ce qui se passe ?
00:48:03Là, on parle de personnes qui sont décédées par manque de prise en charge
00:48:07à l'hôpital même, au service des urgences.
00:48:10Imaginez que ça arrive à un membre de votre famille, c'est révoltant.
00:48:14Et on n'a toujours pas d'interlocuteur responsable,
00:48:19qu'il soit administratif ou politique.
00:48:22Maxime ?
00:48:23C'est un sujet vraiment hyper...
00:48:24Que dire par rapport à ça ?
00:48:25Je vais essayer d'être un peu yodi yoga, parce que...
00:48:28Moi, c'est le sujet qui me rend fou.
00:48:30En 2020, on nous a quand même privés de notre liberté en nous disant,
00:48:33on vous prive de votre liberté parce que tout le monde ne pourra pas aller à l'hôpital,
00:48:36parce qu'on n'a pas suffisamment de moyens,
00:48:38parce que depuis 20, 30 ans, on a détruit l'hôpital public.
00:48:40C'est à peu près ce qu'on nous a dit globalement,
00:48:42jusqu'à la vaccination.
00:48:43Ça fait quatre ans, et on se rend compte que finalement,
00:48:46le séduire de la santé ne servait à rien,
00:48:48que les investissements publics dans les hôpitaux sont restés à la marge,
00:48:51et que finalement, on se retrouve notamment au CHU de Nantes
00:48:54à devoir attendre 70 heures pour certains, avant de voir un médecin.
00:48:57Et ça, c'est à proprement scandaleux.
00:48:59Mais il y a le CHU de Nantes, mais il y a plein d'autres CHU
00:49:01qui, je pense, font profil bas en ce moment,
00:49:03parce qu'ils sont dans la même configuration,
00:49:05parce qu'on n'a pas eu un investissement massif de moyens
00:49:09pour garantir à ce que ce service public
00:49:11ne dépend plus de la calculette de Bercy,
00:49:13et puis de savoir s'il est en dessous des 3% de déficit, etc.
00:49:16Mais qu'on se dise qu'il y a des services publics,
00:49:19comme la sécurité, comme la santé, comme les armées,
00:49:22qui doivent être préservés d'une logique financière,
00:49:24et dans lesquelles on peut mettre des moyens et dépenser massivement.
00:49:26Et ça, on ne l'a pas fait depuis quatre ans,
00:49:28et aujourd'hui, s'il y a des morts dans les CHU,
00:49:30c'est parce qu'on a des gouvernants qui n'ont pas pris leurs responsabilités
00:49:32à la suite de ce qu'on a vétu en 2020.
00:49:35– C'est ce que je disais, c'est un dossier prioritaire
00:49:37pour le futur gouvernement.
00:49:39– Oui, et on a un président de la République
00:49:42qui est au pouvoir depuis 2017,
00:49:44qui a quand même connu la privation de liberté gravissime
00:49:46qu'on a connue en 2020,
00:49:48qui a su les conséquences psychologiques et humaines
00:49:50qu'ont été la période Covid,
00:49:52de par le fait que le service public n'était pas présent,
00:49:54et il n'a pas répondu.
00:49:56Alors, je suis désolé, mais pour le coup,
00:49:58il est quand même massivement responsable.
00:50:00– Le pire est à venir,
00:50:03parce que le fameux numerus clausus qui a été supprimé,
00:50:07en réalité, il n'a pas été vraiment supprimé,
00:50:09puisqu'on n'a pas augmenté la capacité d'accueil d'étudiants.
00:50:13Donc, ça reste au même point,
00:50:15parce que malheureusement,
00:50:17on ne peut pas accueillir plus d'étudiants faute de moyens.
00:50:21Et le pire, c'est qu'on a rajouté quelque chose
00:50:23qui est très important, c'est que les étudiants pauvres
00:50:25étaient autorisés à redoubler la première année,
00:50:28maintenant c'est fini.
00:50:29Vous ne passez pas la première année,
00:50:31c'en est terminé.
00:50:32Alors, ils essayent de débaucher encore des médecins étrangers,
00:50:35puisque vous avez vu que Gabriel Attal,
00:50:37je crois que c'était l'année dernière, avait dit
00:50:39nous allons aller chercher des médecins étrangers,
00:50:41mais il faut qu'il arrête, parce que ces pays-là
00:50:44ont besoin aussi de leurs médecins.
00:50:46Et ces pays-là, certains, ont très bien compris,
00:50:48ils sont en train de faire le nécessaire pour en garder.
00:50:51Je parle par exemple du Maroc,
00:50:52qui est en train d'augmenter, effectivement,
00:50:54la construction d'hôpitaux et de cliniques,
00:50:55en favorisant, avec des moyens financiers importants,
00:50:58pour garder ces médecins.
00:51:00Allez, autre sujet très concernant,
00:51:02ça sent la rentrée des classes,
00:51:03il y a un petit parfum en ce mercredi,
00:51:06je ne sais pas si les téléspectateurs qui nous regardent,
00:51:10mais je suppose que oui,
00:51:11ont commencé à faire leurs courses pour leurs enfants,
00:51:15et on apprend que le coût moyen pour un élève de sixième
00:51:18s'élève à 223 euros,
00:51:20soit une légère baisse de 1% par rapport à l'an dernier.
00:51:22Et ça, c'est le résultat du baromètre annuel
00:51:24de Familles de France,
00:51:25mais les parents préfèrent rester prudents,
00:51:27et l'on comprend aisément,
00:51:28je pense que la rentrée va être difficile.
00:51:30On voit tout ça avec Sharon Camara,
00:51:31et on sera juste après avec Laurent Zameckowski,
00:51:34qui est porte-parole de la Fédération des parents d'élèves
00:51:36de l'enseignement public.
00:51:37On commencera le débat,
00:51:38on aura peut-être une petite pause publicité,
00:51:39je préfère prévenir Laurent qui est déjà avec nous,
00:51:43mais on regarde le sujet.
00:51:46Bonne nouvelle pour les parents d'élèves.
00:51:48Pour cette rentrée scolaire,
00:51:50le prix moyen des fournitures affiche une légère baisse.
00:51:53Une annonce qui ne les empêche pas de faire preuve de prudence.
00:51:56Dans les rayons des supermarchés,
00:51:58un seul objectif, ne pas dépasser le budget.
00:52:01Pour cela, ce père de famille a développé une stratégie,
00:52:04réutiliser le maximum de fournitures.
00:52:07Les cahiers, tout ça, ça doit être changé,
00:52:10mais par contre, tout ce qui est crayons, feutres,
00:52:13on fait le tri, on jette ce qui va plus,
00:52:15on complète un petit peu,
00:52:16mais en général, on arrive à faire et à récupérer.
00:52:20On a l'habitude de ne pas trop prendre de marques,
00:52:23donc pour nous, le budget est assez serré,
00:52:27mais ça passe toujours.
00:52:28Pour certains, la baisse des prix des fournitures scolaires
00:52:31est une occasion de faire des économies.
00:52:33Pour l'instant, on prend vraiment le nécessaire
00:52:37qu'est-ce qu'on a besoin et le reste,
00:52:40peut-être on va faire un autre tour pour finir nos achats.
00:52:45On fait très attention.
00:52:47Selon l'association Familles de France,
00:52:49le coût de la rentrée scolaire pour un élève en classe de sixième
00:52:52diminue de 1,27% en 2024.
00:52:55Une tendance surtout portée par la baisse des prix de la papeterie.
00:53:00Allez, on retrouve Laurent Zamekowski.
00:53:02Merci d'avoir patienté gentiment, cher Laurent.
00:53:05C'est plutôt une bonne nouvelle ?
00:53:10Oui, évidemment.
00:53:11Toute baisse est une bonne nouvelle si elle est avérée.
00:53:14Après, vous comprenez qu'un 1,27% actuellement,
00:53:18où les familles sont déjà très serrées dans leur budget,
00:53:22on ne verra pas véritablement la différence.
00:53:25C'est pour ça qu'on s'est organisé, comme chaque année,
00:53:28pour mutualiser les achats dans certains endroits,
00:53:31de manière à faire réduire l'addition
00:53:34et faciliter la vie des parents.
00:53:36Après, le plus compliqué, c'est souvent pour les familles
00:53:38qui sont avec des moyens relativement modestes,
00:53:41mais qui ne bénéficient pas des aides.
00:53:43Pour eux, ce sera, chaque année, difficile.
00:53:46Quelles sont les remontées que vous avez à mi-août,
00:53:49justement, des adhérents de votre fédération,
00:53:52des parents d'élèves ?
00:53:55Pour l'instant, effectivement,
00:53:57personne n'a noté la baisse de 1,27%.
00:54:01Je crois que, déjà, on est content que ça n'augmente pas,
00:54:05comme chaque année.
00:54:06Donc, si on arrive déjà à limiter la casse,
00:54:10ça sera déjà beaucoup, malheureusement.
00:54:13Mais, comme je le disais, le plus difficile,
00:54:15c'est vraiment pour ces familles qui se trouvent
00:54:17entre celles qui sont aidées et celles qui ont plus de moyens,
00:54:20et qui, elles, chaque année, sont obligées de faire des arbitrages.
00:54:23Vous sentez une rentrée difficile, Laurent ?
00:54:27Je pense que ça serait une rentrée, comme chaque année,
00:54:30mais le plus gros problème pour nous,
00:54:32c'est, bien évidemment, le manque d'enseignants,
00:54:34qui fait que certains élèves n'auront pas d'enseignants devreux,
00:54:39que ce soit en primaire ou en secondaire.
00:54:41C'est, aujourd'hui, le plus gros problème.
00:54:43C'est un problème qui est là depuis longtemps, maintenant,
00:54:45dans certaines académies, comme Versailles et Créteil,
00:54:47déjà depuis une quinzaine d'années, on va dire,
00:54:50moins une dizaine,
00:54:51et dans d'autres académies, plus récemment,
00:54:53et même si des choses ont été faites,
00:54:55malheureusement, on ne verra pas encore les fruits.
00:54:58Donc, la rentrée sera également difficile.
00:55:00Je suppose qu'on attend, évidemment, la nomination d'un Premier ministre
00:55:04et que vous attendez avec impatience
00:55:06qui sera le nouveau ministre de l'Éducation nationale.
00:55:11Peu importe, en fait, qui sera le ministre.
00:55:14Ce qui compte, surtout, c'est ce qui va être fait
00:55:16pour pouvoir faire en sorte, déjà,
00:55:18que nos enfants aient tous un enseignant devant eux
00:55:22et qu'on puisse endiguer la situation
00:55:26qui s'est installée depuis, maintenant, fort longtemps.
00:55:29Pour l'instant, on a eu beaucoup de ministres
00:55:32depuis assez longtemps,
00:55:34et aucun n'a été, pour l'instant, capable
00:55:36de pouvoir inverser la tendance.
00:55:38On attend de voir si les mesures qui ont été prises récemment
00:55:40vont pouvoir porter leurs fruits.
00:55:42Merci, Laurent Zamykowski.
00:55:44Merci d'avoir été notre invité dans l'heure des pros.
00:55:47Je rappelle que vous êtes porte-parole de la Fédération
00:55:49des parents d'élèves de l'enseignement public.
00:55:51Merci mille fois.
00:55:53Vous faites des courses encore, Michel Thaub ?
00:55:55Vous avez pris le petit caddie ?
00:55:58Étant papa d'une jeune ado,
00:56:00effectivement, c'est la période des cours scolaires.
00:56:03Je pense que pour beaucoup de Français,
00:56:05la rentrée va être difficile.
00:56:07Il y a une allocation de rentrée scolaire
00:56:09qui est versée à 3 millions de familles.
00:56:11C'est la solidarité nationale qui joue.
00:56:13La somme versée est importante.
00:56:15Elle est de plus de 400 euros,
00:56:17selon le nombre d'enfants par foyer.
00:56:20Mais les temps sont de plus en plus difficiles.
00:56:23L'inflation a touché beaucoup de produits.
00:56:26Les prix n'ont pas baissé à l'avant-crise ukrainienne.
00:56:30La rentrée va être difficile.
00:56:33Allez, on part en publicité.
00:56:35Je suis très en retard, désolé de vous interrompre.
00:56:37On se retrouve dans quelques instants
00:56:39pour la deuxième partie.
00:56:41Il est 10h.
00:56:43Merci de nous accueillir.
00:56:45C'est l'heure des pros.
00:56:47C'est la deuxième mi-temps déjà.
00:56:49Nous sommes ensemble jusqu'à 11h.
00:56:51Je vous présente mes invités du jour.
00:56:53A nouveau.
00:56:59À la veille de la fête de l'Assomption,
00:57:01Gérald Darmanin demande aux préfets
00:57:03de renforcer la sécurité aux abords
00:57:05des lieux de culte chrétien.
00:57:07Le ministre de l'Intérieur démissionnaire
00:57:09insiste également sur le niveau très élevé
00:57:11de la menace terroriste qui continue
00:57:13de peser sur notre pays.
00:57:15Les vendeurs à la sauvette de retour
00:57:17près de la tour Eiffel,
00:57:19sont dissuadés par la forte présence policière.
00:57:21Mais cette activité complètement illégale
00:57:23a vite recommencé au grand désarroi
00:57:25des habitants et commerçants aux alentours.
00:57:27On termine avec du foot
00:57:29avec la qualification Lille
00:57:31pour le match barrage de la Ligue des champions
00:57:33grâce à un match nul décroché hier soir
00:57:35face à Fenerbahce.
00:57:37Après une victoire à l'aller,
00:57:39le LOSC était pourtant mal embarqué
00:57:41avec un but encaissé à la 92e minute.
00:57:43Il faudra attendre le penalty de David
00:57:45pour soulager l'équipe.
00:57:47Pour participer à la Ligue des champions,
00:57:49les Lillois devront encore battre le Slavia Prague
00:57:51le 20 août prochain.
00:57:53Merci beaucoup, belle victoire.
00:57:55Difficile mais belle victoire de nos amis Lillois.
00:57:57On se retrouve dans une demi-heure ?
00:57:59Dans une demi-heure, à tout à l'heure Marine.
00:58:01Je vous présente mes invités du jour
00:58:03ce mercredi, Naïma Mfadel, Georges Fenech,
00:58:05Maxime Thiébaud et Michel Thaubat.
00:58:07On va parler politique les amis.
00:58:09Il y en a une qui ne lâche rien,
00:58:11qui est omniprésente, mais vraiment omniprésente,
00:58:13c'est Lucie Castet.
00:58:15C'est vrai qu'on se souvient que
00:58:17peu de personnes la connaissaient.
00:58:19Elle est en phase de conquête.
00:58:21Elle a besoin qu'on la connaisse.
00:58:23Il y a eu un grand papier sur elle
00:58:25dans Paris Match.
00:58:27Elle est allée sur le terrain.
00:58:29Et là, elle s'exprime dans les colonnes
00:58:31du Parisien.
00:58:33En quelques mots, elle dit qu'elle est prête
00:58:35à faire des compromis. On en a un petit peu parlé hier
00:58:37avec Georges qui était avec moi dans l'heure des pros.
00:58:39Et elle dit notamment que si elle devient
00:58:41première ministre,
00:58:43elle essaiera de trouver
00:58:45des accords avec les autres forces politiques de l'Assemblée,
00:58:47mais pas avec le RN.
00:58:49On voit tout ça avec Chloé Tarka
00:58:51et on en parle avec mes invités.
00:58:53Trois semaines
00:58:55après avoir été nommée par le Nouveau Front Populaire,
00:58:57Lucie Castet poursuit
00:58:59sa campagne pour Matignon.
00:59:01Je ne me décourage pas. Je ne suis pas là pour plaire
00:59:03à Emmanuel Macron, mais la logique institutionnelle
00:59:05veut que le gouvernement revienne au Nouveau Front Populaire
00:59:07qui a remporté le plus de sièges.
00:59:09Je pense qu'il est dans une situation compliquée,
00:59:11mais qu'il n'a pas beaucoup d'autres choix
00:59:13en réalité. Un bras de fer pour Matignon
00:59:15que Lucie Castet cherche à maintenir
00:59:17alors que les premiers noms sur un
00:59:19potentiel futur Premier ministre circulent
00:59:21déjà. Je n'ai pas l'impression que les noms
00:59:23qui circulent renvoient à un changement de politique
00:59:25et de méthode à laquelle aspirent les Français.
00:59:27On a quand même un président qui envisageait
00:59:29avant l'élection de donner le pouvoir
00:59:31à Jordan Bardella en cas de majorité relative
00:59:33et qui le refuse aujourd'hui à la gauche.
00:59:35Si la candidate à Matignon prône
00:59:37le dialogue, tous les partis ne sont
00:59:39pas concernés. On n'est pas fous,
00:59:41on sait bien que notre majorité est relative.
00:59:43Donc sur cette base programmatique,
00:59:45on veut aller chercher des accords. On travaillera
00:59:47avec tout le monde, mais on n'ira pas chercher
00:59:49des compromis avec le Rassemblement National.
00:59:51Une attente qui se fait longue
00:59:53et qui inquiète alors que le budget
00:59:55pour 2025 devrait être voté
00:59:57d'ici la fin de l'année.
00:59:59Maxime...
01:00:01Elle veut, hein, Matignon.
01:00:03Oui, tant mieux. Elle veut y aller.
01:00:05C'est ce que je dis, la méthode Coué.
01:00:07Elle n'est pas la seule.
01:00:09Oui, elle n'est pas la seule, mais celle qui affirme
01:00:11haut et fort et qui le dit, c'est quand même elle.
01:00:13Ils sont malins, quand même.
01:00:15Les autres sont des noms qui circulent, etc.
01:00:17Le nouveau Front Populaire, il faut le dire,
01:00:19est plutôt fort. Il a été très fort
01:00:21lors des élections législatives. Il a su faire
01:00:23une union là où l'Elysée ne l'attendait pas.
01:00:25Et aujourd'hui, il arrive à se mettre
01:00:27derrière une candidate potentielle à Matignon.
01:00:29Elle laboure le terrain,
01:00:31il faut être honnête.
01:00:33Elle présente plutôt pas mal,
01:00:35pour être honnête aussi.
01:00:37Je sens la chute, j'attends la chute.
01:00:39Quand ça commence comme ça,
01:00:41c'est que généralement ça se termine par...
01:00:43Je ne sais pas quel républicain,
01:00:45doué de raison et de conviction,
01:00:47aurait envie de bosser avec El-Effi.
01:00:49Je suis désolé, depuis le 7 octobre,
01:00:51c'est une catastrophe. Les positions politiques
01:00:53d'une partie de l'extrême-gauche
01:00:55sont clairement à la frontière de l'antisémitisme.
01:00:57Pour ne pas dire plus,
01:00:59je ne vois pas comment des républicains pourraient travailler avec eux.
01:01:01Et c'est ça, moi, qui me dérange le plus.
01:01:03C'est-à-dire que le programme politique
01:01:05du Nouveau Front Populaire,
01:01:07c'est un mélange de briquet de broc,
01:01:09parce qu'il fallait trouver un programme
01:01:11pour pouvoir avoir des élus et des députés.
01:01:13Ça a fonctionné.
01:01:15Arriver demain au gouvernement, c'est une autre question.
01:01:17Mais ce n'est pas le Rassemblement National,
01:01:19qui, je pense, dérange une grande partie des Français.
01:01:21Et au contraire,
01:01:23beaucoup de Français, même plus de 10 millions de Français,
01:01:25votent pour le Rassemblement National.
01:01:27Et on va exclure 10 millions de Français
01:01:29par principe idéologique.
01:01:31Pour satisfaire une extrême-gauche
01:01:33qu'une grande majorité de Français ne veut pas.
01:01:35Et qui, dans les sondages d'opinion
01:01:37ou bien de confiance,
01:01:39n'a des résultats très, très bas.
01:01:41Parce que les Français ne veulent pas
01:01:43de ces positions politiques-là.
01:01:45Donc, je pense qu'on est face à une réelle impasse.
01:01:47Ce n'est pas vraiment ce qu'on veut exprimer.
01:01:49C'est ça, c'est là où c'est déroutant.
01:01:51C'est qu'au deuxième tour
01:01:53des législatives,
01:01:55et le Bloc démocratique,
01:01:57ils vont voter clairement.
01:01:59C'est moi, c'est moi, c'est moi.
01:02:01On n'est pas habitués à ça.
01:02:03Et on l'évoquait avec Georges.
01:02:05C'est nouveau, ça.
01:02:07Prenez-moi, c'est moi.
01:02:09Elle n'a jamais été élue,
01:02:11cette dame.
01:02:13Elle n'a jamais été maire.
01:02:15Jamais été députée.
01:02:17Jamais été ministre.
01:02:19Jamais eu
01:02:21de responsabilité politique.
01:02:23Et elle vient nous dire
01:02:25je suis la personne qu'il faut
01:02:27dans un contexte où on ne peut plus compliquer
01:02:29qui nécessite une personnalité politique
01:02:31forte, capable d'écouter,
01:02:33capable de comprendre les mécanismes de fonctionnement
01:02:35de la politique, des gouvernements, etc.
01:02:37Quelle indécence !
01:02:39Quelle indécence !
01:02:41Qui est-elle ? Elle a sans doute des qualités personnelles.
01:02:43Je ne permettrais pas de juger la personne même
01:02:45de Mme Castex.
01:02:47Mais quel est son parcours politique
01:02:49qui la positionne
01:02:51comme la personne providentielle
01:02:53qui arrive comme ça ?
01:02:55Quelle est sa légitimité ?
01:02:57De toute manière,
01:02:59on a compris que le Président de la République
01:03:01n'avait absolument pas
01:03:03l'intention de la nommer Matignon.
01:03:05Maintenant, moi, j'aimerais
01:03:07avoir l'avis, par exemple, de François Hollande.
01:03:09François Hollande,
01:03:11si je comprends bien, appartient à ce...
01:03:13Je ne vais pas être ironique.
01:03:15Il est quand même... Il a été élu
01:03:17sur l'étiquette Nouveau Front Populaire.
01:03:19Que pense-t-il
01:03:21de la candidature de Mme... Parce que lui, c'est l'ancien
01:03:23Président de la République. Étrangement silencieux.
01:03:25Et je dirais...
01:03:27Olivier Faure aussi,
01:03:29on ne l'entend pas beaucoup.
01:03:31Pourquoi n'ont-ils pas présenté une personnalité
01:03:33politique qui a déjà
01:03:35l'expérience pour assurer...
01:03:37Qui ne dit mot qu'on sent.
01:03:39Ça veut dire qu'ils sont dans l'incapacité
01:03:41déjà de s'entendre.
01:03:43C'est une coalition
01:03:45électoraliste, de façade,
01:03:47qui ne recouvre
01:03:49pas effectivement une politique commune.
01:03:51Je trouve bien
01:03:53qu'elle ne peut pas tromper cette affaire.
01:03:55Et quand je vois sa déclaration, que je vous redonne,
01:03:57je ne me décourage pas, je ne suis pas là pour plaire
01:03:59à Emmanuel Macron, mais la jugique institutionnelle veut
01:04:01que le gouvernement revienne au NFP.
01:04:03Je me mets à la place d'Emmanuel Macron, je me dis
01:04:05la cohabitation, ça va être sympathique.
01:04:07Tout ça me paraît
01:04:09illusoire.
01:04:11Il y a un précédent de nomination
01:04:13d'un Premier ministre qui n'avait jamais
01:04:15eu aucune sensibilité politique.
01:04:17Il en a eu ensuite, mais c'est Raymond Barr.
01:04:19C'est Raymond Barr, oui.
01:04:21En 1976.
01:04:23Raymond Barr, c'était Raymond Barr.
01:04:25Oui, je suis bien d'accord
01:04:27avec vous.
01:04:29On ne va pas faire comme certains élus
01:04:31LFI qui ont osé
01:04:33comparer certains des leurs
01:04:35à des
01:04:37Jean Jaurès et à des
01:04:39Léon Blum, quand ils ont créé
01:04:41à Léon Blum en l'occurrence
01:04:43lorsqu'ils ont créé leur pseudo
01:04:45Nouveau Front Populaire.
01:04:47Ce à quoi je voudrais insister, c'est que
01:04:49c'est la gravité que constituerait
01:04:51pour la France la nomination à
01:04:53Matignon d'une Lucie Castet.
01:04:55Parce que
01:04:57déjà un Premier ministre
01:04:59et un gouvernement
01:05:01qui serait dirigé par le pseudo
01:05:03Nouveau Front Populaire, quand bien
01:05:05même il serait enserré
01:05:07par un président de la République qui lui
01:05:09mettrait le maximum de bâtons dans les roues
01:05:11et une assemblée qui lui serait
01:05:13majoritairement hostile
01:05:15parce qu'il serait très
01:05:17minoritaire. Un Premier ministre
01:05:19a quand même une capacité d'action
01:05:21par décret et par tous les
01:05:23pouvoirs techniques
01:05:25que lui confère le fait
01:05:27d'être à Matignon. Il faut quand même savoir que
01:05:29Matignon c'est dans le corpus
01:05:31de l'État français
01:05:33le centre de la machine
01:05:35étatique de notre pays.
01:05:37Et donc avoir Mme Castet à
01:05:39Matignon ce serait vraiment
01:05:41très problématique, ça lui permettrait quand même
01:05:43déjà d'agir
01:05:45et de commencer à prendre des décisions
01:05:47qui consisteraient, contrairement
01:05:49à ce qu'elle laisse entendre dans son interview
01:05:51parisien, à appliquer en fait
01:05:53son programme.
01:05:55Et le troisième point que je voudrais dire
01:05:57c'est certainement une personnalité très respectable
01:05:59mais quand même elle a une expérience
01:06:01politique. C'est d'avoir dirigé
01:06:03les affaires financières de la ville de Paris
01:06:05pendant de nombreuses années et d'avoir
01:06:07et d'être co-responsable
01:06:09d'une dette
01:06:11endémique considérable
01:06:13de la ville de Paris qui atteint pas loin
01:06:15de 9 milliards d'euros pour la seule
01:06:17ville de Paris et
01:06:19ça annonce ce que ferait
01:06:21un gouvernement LFI
01:06:23à la tête de l'État français.
01:06:25C'est-à-dire dépenser, dépenser, dépenser
01:06:27et faire exploser la dette de notre
01:06:29pays. Donc moi
01:06:31je pense qu'effectivement
01:06:33certains disent qu'il faudrait la nommer
01:06:35à Matignon pour qu'elle l'échoue
01:06:37très rapidement et ça permettrait
01:06:39d'écarter l'option LFI
01:06:41mais moi je suis très inquiet de cette
01:06:43possibilité-là parce qu'effectivement
01:06:45encore une fois, dès sa nomination
01:06:47elle pourrait commencer à agir et à prendre des décisions
01:06:49qui pourraient être très dommageables pour notre pays.
01:06:51Et vous faites référence à Anne Hidalgo, j'écoutais
01:06:53je regardais plutôt une interview d'Anne Hidalgo
01:06:55je ne sais plus sur quelle chaîne
01:06:57chez nos confrères, on lui posait la question
01:06:59elle a dit que c'est une collaboratrice, elle n'a pas
01:07:01totalement adoubé
01:07:03j'ai pas senti un engouement en disant
01:07:05c'est la meilleure
01:07:07c'est une collaboratrice
01:07:09qui fait bien son job
01:07:11en gros, ce n'est pas les termes exacts
01:07:13vous me pardonnerez, mais j'ai pas senti
01:07:15un engouement de folie
01:07:17n'ayant même pas l'air
01:07:19inconnu, mais elle fait
01:07:21extrêmement de forcing pour justement
01:07:23être nommée. C'est du jamais vu, on en parlait avec Georges
01:07:25je ne crois pas qu'il y ait eu précédent
01:07:27C'est de la politique, elle fait de la politique
01:07:29tout simplement, et tout à l'heure je crois que
01:07:31Georges disait, mais on n'entend pas monsieur Ford
01:07:33on n'entend pas aussi l'ancien président
01:07:35Hollande, mais je pense que tout simplement
01:07:37le Front Populaire est sous la tutelle
01:07:39des Léphi, c'est Mélenchon
01:07:41qui tire les ficelles
01:07:43j'en suis persuadée, d'ailleurs vous voyez bien
01:07:45Pourquoi il ne se présente pas ?
01:07:47Qui ? Monsieur Mélenchon
01:07:49D'ailleurs, Gabriel Attal
01:07:51c'est toute l'ambiguïté, il dit
01:07:53nous aimerions bien une coalition
01:07:55des différents partis, sauf
01:07:57le Rassemblement National
01:07:59et
01:08:01Léphi, mais on voit bien qu'on ne peut pas y arriver
01:08:03parce que quand vous regardez l'Assemblée Nationale
01:08:05et ça fait un peu sourire
01:08:07parce que le Président de la République voulait une clarification
01:08:09sauf qu'on se retrouve en fait avec
01:08:11le nouveau Front Populaire qui est une coalition
01:08:13mais qui représente quand même 193
01:08:15ce n'est pas rien, vous voyez
01:08:17donc on voit bien que les Français en fait n'ont pas donné aussi
01:08:19une lecture claire
01:08:21mais c'est que cette lecture claire
01:08:23d'avoir une Assemblée où on puisse savoir
01:08:25vers quoi se diriger
01:08:27elle est aussi due à la tambouille du
01:08:29deuxième tour, donc elle est aussi due
01:08:31au Président de la République
01:08:33à notamment aussi
01:08:37les socialistes
01:08:39et Léphi
01:08:41et puis malheureusement aussi
01:08:43au non-positionnement aussi des LR
01:08:45donc aujourd'hui moi je pense que la solution
01:08:47c'est un haut fonctionnaire
01:08:49et là je parle sous contrôle aussi de Jean
01:08:51un haut fonctionnaire, un préfet
01:08:53qui soit en fait un technicien parce que
01:08:55de toute façon on ne fera rien
01:08:57on va gérer, ils vont devoir gérer
01:08:59les affaires courantes
01:09:01pour dans un an
01:09:03vous allez voir
01:09:05au moins du juin dernier
01:09:07prochain, ça va être la dissolution
01:09:09et certainement aussi la démission du Président
01:09:11vous êtes d'accord avec
01:09:13la lecture de Naïma Fadel, un technicien
01:09:15je pense que
01:09:17si le chef de l'État
01:09:19nommait un fonctionnaire
01:09:21au fonctionnaire, un préfet comme vous l'avez proposé
01:09:23Naïma
01:09:25il serait le fusible du Président de la République
01:09:27et donc les deux blocs opposés
01:09:29à la Macronie
01:09:31le feraient tomber rapidement
01:09:33je pense vraiment
01:09:35c'est l'attente des Français d'avoir un technicien
01:09:37personne ne peut gouverner en fait
01:09:39personne
01:09:41vous avez vu à l'Assemblée Nationale
01:09:43à mon avis on va avoir M. Cazeneuve
01:09:45Mme Pécresse ou M. Bertrand
01:09:47ah oui c'est vrai, il y a Mme Pécresse
01:09:49qui sort, parce qu'après tout elle a le droit
01:09:51de tirer aussi les lauriers des JO
01:09:53la vraie question qui va se poser
01:09:55c'est de savoir si l'un de ces trois personnages
01:09:57aura la confiance de l'Assemblée Nationale
01:09:59on l'évoquait Maxime
01:10:01quand on sort des noms
01:10:03très en avance
01:10:05par expérience
01:10:07c'est jamais de bon
01:10:09la différence avec les autres situations
01:10:11c'est que le Président de la République n'a plus le pouvoir
01:10:13le pouvoir est à l'Assemblée Nationale
01:10:15et le seul enjeu qui est celui de l'Élysée
01:10:17c'est de garantir à ce que cette Assemblée puisse tenir
01:10:19un minima pour pouvoir voter
01:10:21le projet de loi de finances
01:10:23qui sera celui dont on ne sait pas
01:10:25parce que finalement il sera une sorte de mélange
01:10:27de cette sorte de majorité
01:10:29qu'on arrivera à sortir du centre
01:10:31parce que moi je pense que honnêtement
01:10:33si un gouvernement doit sortir de cette Assemblée Nationale
01:10:35il viendra d'une coalition
01:10:37entre les centristes
01:10:39qui soient chez LR
01:10:41qui soient Nouveau Front Populaire
01:10:43et puis que ce soit le macroniste et deux trois autres élus
01:10:45mais est-ce que ça tiendra
01:10:47j'en sais rien, est-ce que la confiance sera votée
01:10:49j'en sais rien
01:10:51Non, je ne voudrais pas faire de politique fiction
01:10:53mais
01:10:55je n'imagine pas
01:10:57que cette situation puisse perdurer
01:10:59jusqu'en 2027
01:11:01C'est long à imaginer
01:11:03C'est pas possible
01:11:05C'est impossible
01:11:07Déjà c'était un exploit
01:11:09depuis les dernières élections législatives
01:11:11de tenir avec une majorité relative
01:11:13il a fallu faire un usage
01:11:15abusif je dirais de l'article 49.3
01:11:17pour pouvoir faire passer
01:11:19notamment les lois de finances
01:11:21même si elles sont constitutionnellement
01:11:23juridiquement conformes
01:11:25mais c'est quand même un peu contraire
01:11:27à l'esprit de la démocratie que de laisser le débat
01:11:29s'installer
01:11:31les choses ne pourront pas
01:11:33bouger, moi je vous l'ai dit déjà
01:11:35tant qu'il n'y aura pas
01:11:37à nouveau
01:11:39une nouvelle élection présidentielle
01:11:41je suis convaincu de cela
01:11:43je pense qu'on ne peut pas se permettre
01:11:45d'attendre trois ans
01:11:47un mandat qui
01:11:49a déjà montré
01:11:51ses limites
01:11:53puisque le président a été désavoué
01:11:55à trois reprises consécutives
01:11:57je rappelle
01:11:59législative de 2022, pas de majorité
01:12:01les élections européennes battues
01:12:03et dissolution
01:12:05on voit ce qu'il en...
01:12:07C'est pas que je le vois démissionné
01:12:09je ne souhaite personne
01:12:11démissionner, c'est pas mon propos
01:12:13c'est que vous allez avoir
01:12:15un blocage institutionnel
01:12:17et ce blocage institutionnel va se traduire
01:12:19forcément par un blocage
01:12:21dans la société
01:12:23et dans la rue
01:12:25quand les français ne sont pas entendus
01:12:27pour une politique
01:12:29qu'est-ce qui peut se passer ?
01:12:31et si vous n'avez pas la capacité
01:12:33d'avoir un premier ministre
01:12:35qui puisse trouver une majorité
01:12:37et la majorité n'existe pas dans cette assemblée
01:12:39et bien il faut
01:12:41rebattre les cartes, recommencer
01:12:43et avoir à nouveau une élection
01:12:45qui imprime une nouvelle majorité
01:12:47donc dans un an
01:12:49mais vous savez la constitution
01:12:51et l'exercice de la constitution
01:12:53se définit par sa vie
01:12:55c'est la première fois
01:12:57qu'on est dans cette situation
01:12:59et le général de Gaulle l'avait vu à l'époque
01:13:01il avait dit une élection législative
01:13:03elle peut intervenir
01:13:05de différentes manières
01:13:07vous pouvez avoir une élection législative
01:13:09qui intervient parce qu'il faut renouveler l'assemblée nationale
01:13:11le président de la république voit sa majorité
01:13:13ne pas être renouvelée
01:13:15il y a une situation de cohabitation
01:13:17on l'a connu dans l'histoire, ça a fonctionné
01:13:19il y a un deuxième type d'élection législative
01:13:21il l'avait exposé le général de Gaulle
01:13:23il avait dit c'est l'élection législative
01:13:25à la suite d'une dissolution voulue par le président de la république
01:13:27si elle est voulue par le président de la république
01:13:29cette dissolution
01:13:31et qu'à travers la nouvelle élection législative
01:13:33la question de la légitimité du président de la république
01:13:35est posée et que ce dernier perd
01:13:37il se devra démissionner
01:13:39c'est ce qu'avait dit le général de Gaulle
01:13:41c'est ce qu'a fait le général de Gaulle
01:13:43après le référendum qu'il a perdu
01:13:45il n'est pas dans cette logique
01:13:47mais j'entends ce que vous dites
01:13:49vous avez raison
01:13:51la logique constitutionnelle
01:13:53voudrait qu'Emmanuel Macron
01:13:55tire les conséquences de son élection
01:13:57c'est vrai qu'on en parle
01:13:59par rapport à l'assemblée nationale
01:14:01moi je suis
01:14:03tout à fait d'accord avec
01:14:05je pense que
01:14:07moi le scénario
01:14:09on ne peut pas faire de politique fiction
01:14:11on est obligé d'en faire un petit peu pour essayer d'opposer
01:14:13la démission du chef d'état c'est de la politique fiction
01:14:15et en fait très concrètement
01:14:17l'assemblée
01:14:19la 4ème république s'est introduite
01:14:21dans la 5ème avec les résultats
01:14:23des élections législatives
01:14:25l'assemblée que nous avons aujourd'hui
01:14:27elle est ingouvernable
01:14:29parce que les français ont choisi
01:14:31trois blocs, ont donné
01:14:33à trois blocs totalement opposés
01:14:35idéologiquement et intellectuellement
01:14:37on a trois France à l'assemblée nationale
01:14:39ces trois France sont inconciliables
01:14:41politiquement, donc qu'est-ce qui va se passer
01:14:43quel que soit le nom du
01:14:45premier ministre du gouvernement que choisira
01:14:47Emmanuel Macron
01:14:49il risque fortement
01:14:51d'être
01:14:53battu à l'assemblée nationale
01:14:55par une motion de censure
01:14:57à ce moment là, le président de la république
01:14:59ne pouvant pas dissoudre l'assemblée nationale
01:15:01il est obligé d'attendre
01:15:03le 9 juin 2025
01:15:05donc imaginez dans trois mois
01:15:07un premier ministre qu'il aurait nommé
01:15:09fin août, début septembre
01:15:11qui est renversé par l'assemblée nationale
01:15:13qu'est-ce qu'il va faire ? Il va renommer
01:15:15un autre premier ministre d'un gouvernement qui
01:15:17trois mois après rechuterait
01:15:19par un vote de censure
01:15:21de deux blocs qui sont opposés
01:15:23et on va faire ça trois mois, trois mois, trois mois
01:15:25jusqu'à 2025. Non, je pense effectivement
01:15:27qu'Emmanuel Macron
01:15:29a quelque part son quinquennat
01:15:31est terminé. La preuve
01:15:33c'est qu'il y a quasiment plus
01:15:35de lois qui sont votées depuis le début de l'année
01:15:37Gabriel Attal était arrivé
01:15:39à Matignon au moment de la crise agricole
01:15:41il avait promis une grande loi agricole
01:15:43qu'attendait les agriculteurs avec impatience
01:15:45cette loi n'a pas été votée
01:15:47et elle ne le sera pas
01:15:49il n'y a quasiment plus de fonctionnement
01:15:51du législatif aujourd'hui
01:15:53et donc on ne va pas pouvoir rester
01:15:55ne serait-ce qu'une année, c'est-à-dire jusqu'au
01:15:579 juin 2025 avec
01:15:59une possible nouvelle dissolution
01:16:01nationale. Je pense effectivement que le
01:16:03président de la République devra à un moment donné
01:16:05en tirer les conclusions
01:16:07les conséquences. Le problème c'est
01:16:09a-t-il la grandeur d'un général de Gaulle
01:16:11a-t-il, j'ai envie de dire
01:16:13le sens politique effectivement
01:16:15de dire je bloque
01:16:17le fonctionnement du pays
01:16:19à mon avis c'est loin d'être fini. Il ne pourra jamais y être
01:16:21contraint juridiquement mais
01:16:23il peut y être contraint psychologiquement
01:16:25et à un moment il va se poser la question
01:16:27et il devient le blocage
01:16:29du pays donc
01:16:31à quoi ça sert ce marché ?
01:16:33Et vous pensez qu'il est capable de le faire ? Vous pensez qu'il est capable ?
01:16:35Qu'il est dans cet état d'esprit-là ? Sincèrement ?
01:16:37Moi je crois que lorsqu'un pays
01:16:39gronde, lorsqu'un pays se
01:16:41fait entendre, que le peuple se lève
01:16:43quelque part pour dire on veut avancer
01:16:45vous n'allez pas être tout seul dans vos
01:16:47coins en disant moi je mets ça à mon palais.
01:16:49Je fais référence à son intervention
01:16:51pour se féliciter que les JO
01:16:53avaient parfaitement bien marché
01:16:55et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
01:16:57Qu'a-t-il dit ? Qu'en fait il avait raison
01:16:59d'avoir engagé la dissolution avant
01:17:01alors que tout le monde dit qu'effectivement
01:17:03ça a interpellé tout le monde.
01:17:05Ça ne trompe personne. Mais oui mais
01:17:07c'est pour ça, je vous cite cet exemple-là
01:17:09mais je ne pense pas qu'il soit dans l'état d'esprit de se dire
01:17:11ça montre bien sa cécité politique
01:17:13parce que honnêtement
01:17:15au vu du succès
01:17:17extraordinaire des JO, je me dis
01:17:19il aurait peut-être pu, il aurait peut-être
01:17:21dit j'aurais dû attendre
01:17:23les JO et dissoudre après
01:17:25il aurait peut-être bénéficié du succès
01:17:27des JO.
01:17:29Mais il n'a pas
01:17:31voulu le reconnaître et je pense
01:17:33effectivement qu'il est
01:17:35dans un déni de la réalité
01:17:37politique de notre pays.
01:17:39Il appelle depuis maintenant le 9 juin
01:17:41enfin depuis le résultat
01:17:43des élections législatives à un
01:17:45consensus entre les forces politiques
01:17:47mais ça ne correspond pas à la réalité de notre pays
01:17:49et il le sait très bien.
01:17:51Maxime ?
01:17:53Parce qu'aujourd'hui on a un gouvernement qui gère les affaires courantes
01:17:55le record
01:17:57ça avait été 9 jours
01:17:59sacrément explosé aujourd'hui
01:18:01combien de temps on va attendre
01:18:03avant de pouvoir prendre des décisions
01:18:05imaginez demain on a une crise
01:18:07on a une guerre, on a je ne sais quoi
01:18:09qui vient être déclaré, qu'on est obligé de
01:18:11prendre des... La crise elle va arriver la crise
01:18:13on fait comment ? On ne peut rien faire. Vous savez hier soir
01:18:15je disais à Georges, on était en pleine émission et on parlait
01:18:17on faisait des louanges à nos forces de l'ordre
01:18:19qui avaient
01:18:21bien rempli leurs missions pour ces JO
01:18:23et je regarde souvent mon téléphone
01:18:25parfois c'est parce qu'on a des téléspectateurs
01:18:27qui agissent et lui me disait, je l'ai eu juste après notre émission
01:18:29il me disait, hier soir
01:18:31après l'émission, il me dit tiens
01:18:33c'est super, on a fait un super job
01:18:35mais un, on est
01:18:37crevés, deux
01:18:39il va falloir que nos
01:18:41collègues qui ont travaillé comme des fous
01:18:43prennent des vacances et trois
01:18:45on sent que la rentrée va être difficile
01:18:47et comment on va gérer la situation
01:18:49parce qu'on n'aura personne, comment on va faire
01:18:51et ça, c'est important de le dire
01:18:53parce que c'est la réalité, et que la rentrée
01:18:55va être difficile, on peut... c'est vrai qu'on a
01:18:57beaucoup parlé de parenthèse enchantée
01:18:59je trouve que le terme est très joli, mais quand on
01:19:01voit les thèmes qu'on aborde aujourd'hui, et bien
01:19:03les dossiers sortent de la moquette
01:19:05Et pourquoi on ne voit pas de politique depuis 15 jours, 3 semaines ?
01:19:07Parce qu'ils sont partis en vacances
01:19:09ils sont allés se reposer
01:19:11vous prenez les élus du RN par exemple
01:19:13ils ont vécu les européennes
01:19:15ils étaient crevés, à l'heure sortie des européennes
01:19:17dissolution, il fallait repartir aux législatives
01:19:19ils étaient crevés, ils étaient atténués
01:19:21ils se sont dit on va profiter des JO pour se reposer
01:19:23et à juste titre, et beaucoup de politiques
01:19:25ont fait ça, profitent d'essayer
01:19:27d'allonger au maximum un petit peu leurs vacances
01:19:29parce qu'ils étaient tous atténués, toute la classe politique
01:19:31française était fatiguée à la suite des deux élections
01:19:33mais ils vont revenir, et la question va se poser
01:19:35d'avoir un gouvernement, donc là
01:19:37on a eu la trêve des JO, on a la trêve
01:19:39estivale, la fin de la trêve estivale
01:19:41va arriver d'ici une semaine, je pense
01:19:43qu'on va avoir un premier gouvernement qui va sortir du chapeau
01:19:45un premier ministre qui va sortir du chapeau
01:19:47c'est pas certain qu'il ait la confiance
01:19:49moi je pense qu'il n'y aura jamais de confiance
01:19:51qui sera donnée par l'Assemblée Nationale, on aura deux, trois
01:19:53premiers ministres qui vont se faire céder
01:19:55je crois qu'il n'est pas obligé de demander la confiance de l'Assemblée
01:19:57il y a besoin de censure pour être voté
01:19:59et on va avoir des gouvernements
01:20:01qui vont tomber successivement d'ici l'automne
01:20:03et va se poser la question à l'automne avec une pression
01:20:05comme vous l'avez très justement dit Georges Fenech
01:20:07avec une pression sociale qui va être très forte
01:20:09de savoir si le Président de la République peut
01:20:11rester au pouvoir, mais ça ne va pas être la rue qui va le forcer
01:20:13parce qu'on sait, la rue
01:20:15elle est palpable, elle peut être très forte
01:20:17elle a été très forte en 2018 et pour autant
01:20:19le Président de la République n'a pas démissionné
01:20:21mais je pense que les V.O. institutionnels intermédiaires
01:20:23peuvent bouger, on peut avoir le Président du Sénat
01:20:25qui dise là je suis désolé mais on est obligé de tirer
01:20:27les conséquences d'une grave crise institutionnelle
01:20:29il faut qu'il y ait une nouvelle élection présidentielle
01:20:31Monsieur Larcher peut très bien tenir cette position
01:20:33et d'autres intermédiaires, d'autres intellectuels
01:20:35peuvent le faire, et là il n'aura plus le choix
01:20:37il n'y a pas d'autre solution, on ne peut pas attendre trois ans
01:20:39la France ne peut pas attendre trois ans
01:20:41et on ne peut pas attendre juin 2015
01:20:43on re-définit laquelle est la politique de la France
01:20:45parce que pour l'instant il n'y a plus de politique
01:20:47mais en quoi le fait que le Président de la République
01:20:49démissionne maintenant changera la configuration
01:20:51de l'Assemblée Nationale
01:20:53et permettrait
01:20:55d'avoir un Premier Ministre
01:20:57qui corresponde, c'est ça que j'essaie de comprendre
01:20:59alors que si dans un an
01:21:01effectivement il démissionne
01:21:03et donc il y a des solutions, là au moins
01:21:05les Français seraient appelés
01:21:07je n'ai pas la même lecture
01:21:09de la Constitution, j'ai ma lecture
01:21:11elle vaut ce qu'elle vaut, je sais qu'elle est partagée
01:21:13par certains
01:21:15imaginons effectivement que
01:21:17et là on rentre vraiment dans la fiction
01:21:19mais imaginons que le Président de la République démissionne
01:21:21contraint, psychologiquement contraint
01:21:23démissionne, qu'est-ce qui se passe ?
01:21:25il y a une nouvelle élection présidentielle
01:21:27d'accord ?
01:21:29on a un nouveau Président qui est élu
01:21:31ce nouveau Président qu'est-ce qu'il va dire ?
01:21:33il va dire je ne peux rien faire, je n'ai pas de majorité
01:21:35à l'Assemblée, il faut que j'attende un an
01:21:37non, il va dissoudre
01:21:39ce qu'il pourra
01:21:41attendez
01:21:43qui va contester cette dissolution ?
01:21:45le Conseil constitutionnel
01:21:47qui avait été saisi
01:21:49en 1962 lorsque le Général
01:21:51de Gaulle a un petit peu
01:21:53trituré la Constitution
01:21:55en utilisant l'article 11 ou l'article 89
01:21:57pour consulter le peuple français
01:21:59qu'est-ce qu'a dit le Conseil constitutionnel ?
01:22:01qu'il n'était pas compétent pour juger
01:22:03la constitutionnalité de l'expression
01:22:05populaire du peuple français
01:22:07le Conseil constitutionnel ne s'est jamais déclaré compétent
01:22:09bien au contraire, donc si
01:22:11un nouveau Président
01:22:13qu'il décide en application de l'article
01:22:155 de la Constitution
01:22:17qui en fait l'arbitre
01:22:19des institutions, il doit s'assurer du bon fonctionnement
01:22:21il dit c'est de ma responsabilité
01:22:23moi chef de l'État je constate
01:22:25qu'il n'y a pas de majorité, je dissous
01:22:27qui va contester cette
01:22:29décision ? personne
01:22:31et là vous aurez une nouvelle assemblée
01:22:33et là vous aurez une nouvelle majorité
01:22:35c'est comme ça que je vois les choses
01:22:37on ne nous l'a jamais dit les différents
01:22:39reconnaissances en interprétation
01:22:41c'est pour ça que Georges Fedec est avec nous
01:22:43c'est très intéressant, c'est la première fois que je l'entends
01:22:45c'est très important et je souscris
01:22:47dans ce cas-là, parce qu'effectivement on règlera
01:22:49le problème, mais jusqu'à maintenant Georges
01:22:51les différents experts
01:22:53qui sont passés, ont toujours dit que c'était
01:22:55impossible, mais
01:22:57c'est vraiment intéressant
01:22:59effectivement la seule solution
01:23:01c'est que le Président de la République
01:23:03démissionne, il ne peut pas faire autrement
01:23:05Allez les amis, on va marquer une nouvelle pause
01:23:07et on se retrouve dans quelques
01:23:09instants, on a beaucoup de sujets à évoquer
01:23:11on ira dans les Hauts-de-France
01:23:13à Grand Fort-Philippe
01:23:15où il y a eu une tension
01:23:17qui est montée d'un cran
01:23:19hier entre les forces de l'ordre
01:23:21et des passeurs
01:23:23et puis on évoquera également
01:23:25ça c'est intéressant aussi
01:23:27cet athlète olympique français
01:23:29Mohamed Abdallah Konta
01:23:31qui est membre de l'équipe de France
01:23:33il a participé je le rappelle
01:23:35aux 4 fois 400 m
01:23:37et il est dans l'œil du cyclone
01:23:39parce qu'on a découvert un certain nombre de tweets
01:23:41pas très sympathiques, c'est le moins que l'on puisse dire
01:23:43et on sera
01:23:45en direct avec
01:23:47l'ancien Président de la Fédération
01:23:49Française d'Athlétisme et membre du CRIF
01:23:51qui sera notre invité et qui réagira
01:23:53à ces tweets et je ne vous dis rien pour le moment
01:23:55vous allez les découvrir et je suis sûr que ça va vous faire réagir
01:23:57on marque une pause
01:23:59et on se retrouve dans quelques instants
01:24:05Il est quasiment 10h30
01:24:07merci de nous accueillir, c'est la dernière ligne droite
01:24:09pour l'heure des pros en ce
01:24:11mercredi, on fait un nouveau tour de l'information
01:24:13avec Marine Sabourin et je vous présente les invités
01:24:17L'Ukraine poursuit son offensive
01:24:19en Russie l'état d'urgence
01:24:21vient d'être décrété dans la région de
01:24:23Belgorod, décision prise par son
01:24:25gouverneur qui affirme que la situation est
01:24:27extrêmement tendue en raison de bombardements
01:24:29ukrainiens
01:24:31après 3 ans de reconquête de l'Afghanistan
01:24:33par les talibans, le premier ministre
01:24:35affirme que le pays doit garder le cap de la loi
01:24:37islamique, nos responsables
01:24:39doivent y être attentifs, dit-il
01:24:41et bien on termine avec ces belles
01:24:43images d'aurores boréales captées
01:24:45depuis le vaisseau spatial Soyouz
01:24:47amarré à la station spatiale internationale
01:24:49magnifique moment, montrant la lune
01:24:51se couchant parmi les aurores rouges
01:24:53et vertes
01:24:55Et bien vous savez quoi, ça nous fait du bien
01:24:57quand je vois l'actualité que nous avons commentée
01:24:59ce matin, avoir de telles images ça nous fait du bien
01:25:01Petite respiration
01:25:03Petite respiration, je vous en remercie mille fois ma chère Marie
01:25:05Allez, toujours avec moi, Naïma Mfadel
01:25:07Georges Fennac, Maxime Thiebaud
01:25:09et Michel Thaubat, on va prendre
01:25:11la direction des Hauts-de-France
01:25:13comme je vous le disais, on va à Grandfort-Philippe
01:25:15Pourquoi je vous amène à Grandfort-Philippe ?
01:25:17Parce que c'est une commune particulièrement touchée par la crise
01:25:19migratoire et il se trouve que la tension est montée
01:25:21d'un cran hier, lorsque les forces de l'ordre
01:25:23ont réussi à intercepter un véhicule
01:25:25de passeurs. On voit tout ça avec
01:25:27Sarah Varny
01:25:29Dans cette commune
01:25:31de Grandfort-Philippe, les habitants
01:25:33sont régulièrement témoins des passages de groupes
01:25:35de migrants qui tentent la dangereuse traversée
01:25:37de la Manche, mais ce mardi matin
01:25:39des échauffourées ont éclaté selon
01:25:41le maire de la commune dans ce quartier résidentiel
01:25:43entre migrants et forces de l'ordre
01:25:45Vous aviez un véhicule là où vous vous trouvez
01:25:47C'est un véhicule de passeurs
01:25:49qui avait été intercepté par la police
01:25:51Vous aviez, imaginez
01:25:5350-80 migrants qui sont là
01:25:55qui entourent la voiture
01:25:57Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir
01:25:59le bateau, il faut
01:26:01longer derrière nous
01:26:03les champs et vous êtes
01:26:05à vol d'oiseau à 500 mètres de la mer
01:26:07Lors de ce face-à-face, le véhicule
01:26:09des passeurs a été dégradé et le canot
01:26:11pneumatique incendié. Face à ces
01:26:13scènes de violence, les riverains se sentent démunis
01:26:15Pour moi, c'est nouveau
01:26:17Ici, c'est nouveau. Sur Calais, ça arrivait
01:26:19assez souvent, mais ici, c'était jamais arrivé
01:26:21Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde
01:26:23Je ne peux pas dire, c'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent
01:26:25un peu plus violents qu'avant. Auparavant, ils n'étaient pas
01:26:27aussi agressifs
01:26:29C'est peut-être parce qu'on les empêche de passer
01:26:31Je pense que
01:26:33ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème
01:26:35Le problème, il doit être réglé ailleurs
01:26:37La veille, la commune a déjà été le théâtre d'une autre
01:26:39confrontation à seulement quelques rues de là
01:26:41En représailles, en remontant la rue
01:26:43ils ont commencé à mettre des coups de pied
01:26:45dans les poubelles, dans les voitures
01:26:47et puis en remontant comme ça
01:26:49progressivement
01:26:51la rue, et bien là, ils ont
01:26:53jeté les pare-pas dans les pare-brises
01:26:55Après l'altercation, ce riverain
01:26:57n'a pu que constater la dégradation de son véhicule
01:26:59Avant, il n'y avait pas
01:27:01et là, depuis deux ans, ça devient
01:27:03inquiétant
01:27:05Après, nous, on a des enfants en bas âge
01:27:07donc on commence à s'inquiéter
01:27:09Arrivé il y a quatre ans, ce couple songe déjà
01:27:11à déménager
01:27:13Je ne fais pas le parallèle, mais Michel Thaub
01:27:15on a beaucoup commenté au cours du
01:27:17week-end et depuis quelques jours ce qui se passe
01:27:19au Royaume-Uni, on se posait la question
01:27:21est-ce que ça peut se produire chez nous
01:27:23en France, ça n'a rien à voir
01:27:25je mesure mes propos
01:27:27mais voilà
01:27:29Il y a une reprise
01:27:31manifestement
01:27:33de la route des migrants
01:27:35vers l'Angleterre
01:27:37et donc c'est nous qui en pâtissons parce que
01:27:39le chemin pour aller en Angleterre, il passe par la France
01:27:41et il faut se dire
01:27:43la distorsion entre les
01:27:45choix politiques de nos différents pays
01:27:47est dramatique
01:27:49Le précédent Premier ministre britannique
01:27:51était conservateur, avait réussi
01:27:53en 2023 à faire inverser
01:27:55la courbe migratoire, à faire baisser
01:27:57inverser non, mais à faire baisser le nombre
01:27:59de migrants qui voulaient venir
01:28:01et qui venaient en Angleterre
01:28:03et là, manifestement, depuis quelques jours
01:28:05il y a une reprise de la pression
01:28:07migratoire, est-ce que c'est lié
01:28:09à l'arrivée au 10 Downing Street
01:28:11d'un Premier ministre travailliste
01:28:13qui certes a dit
01:28:15qu'il serait ferme sur les migrations
01:28:17qui n'est quand même peut-être pas dans la même
01:28:19idéologie vis-à-vis de
01:28:21ces questions et résultat, qui c'est qui
01:28:23en pâtit ? Ce sont les Français
01:28:25et donc sur nos côtes, tout au long
01:28:27de la Manche, effectivement, il faut craindre
01:28:29une nouvelle pression et moi je voudrais
01:28:31souligner, je trouve qu'on n'en parle pas assez
01:28:33le travail extraordinaire qui est fait
01:28:35par les policiers, par les gardes-côtes
01:28:37qui ont un travail, la Manche
01:28:39c'est beaucoup plus difficile à gérer que la Méditerranée
01:28:41parce qu'évidemment, le climat n'est pas
01:28:43le même, les eaux sont souvent assez
01:28:45tumultueuses, c'est vraiment
01:28:47un tract extrêmement difficile que font
01:28:49nos forces de l'ordre, également des militaires
01:28:51dans des conditions souvent
01:28:53de manque de moyens, avec une pression
01:28:55humaine très forte parce qu'il s'agit
01:28:57de secourir des personnes qui sont
01:28:59en risque de mort et malheureusement
01:29:01il y a parfois des décès
01:29:03et donc effectivement la situation est extrêmement
01:29:05compliquée et risque de l'être de plus en plus
01:29:07dans les semaines et les mois qui viennent.
01:29:09La question aussi qu'on peut se poser
01:29:11c'est d'où viennent-ils
01:29:13ces migrants ? Par où sont-ils
01:29:15passés pour arriver jusque dans le nord
01:29:17de la France et
01:29:19Calais ? Est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:29:21un problème de protection des frontières
01:29:23extra-européennes ? Ils ne sont pas arrivés comme ça
01:29:25ils arrivent par des frontières
01:29:27l'Italie, on le sait très bien
01:29:29donc
01:29:31est-ce qu'on est encore
01:29:33en capacité de protéger
01:29:35ces frontières ou pas ? Et c'est à nouveau
01:29:37la question de Frontex
01:29:39à nouveau la question de Schengen
01:29:41toutes ces questions qui relèvent plutôt de l'Europe
01:29:43que uniquement de
01:29:45notre pays ou de la Grande-Bretagne
01:29:47donc nous sommes évidemment tous
01:29:49concernés par ces flux migratoires
01:29:51qui viennent frapper
01:29:53aux portes de l'Europe.
01:29:55Comme vous le soulignez
01:29:57tout à l'heure, l'opération
01:29:59qui est là pour
01:30:01sauver la vie des migrants en réalité
01:30:03la police et la gendarmerie aujourd'hui sont
01:30:05sur les bords de la Manche
01:30:07et de la côte nord de la
01:30:09France pour éviter que les migrants se noient en mer
01:30:11parce qu'on ne veut pas
01:30:13le même drame humain que celui qu'on connait en Méditerranée
01:30:15et la France aujourd'hui déploie
01:30:17des moyens pour sauver la vie des personnes
01:30:19que ne font pas les pays d'origine
01:30:21parce que ce qui me
01:30:23choque particulièrement d'une partie de la gauche
01:30:25française, d'aller dire qu'on manque d'humanisme
01:30:27etc, c'est qu'on ne les entend
01:30:29pas lorsqu'il s'agit d'aller critiquer
01:30:31les passeurs dans les pays d'origine
01:30:33qui se permettent de mettre 50-100
01:30:35personnes sur des embarcations qui ne peuvent en contenir
01:30:37que 20 et qu'on récupère des morts
01:30:39en Méditerranée parce qu'on
01:30:41a comme ça nourri via notamment des ONG
01:30:43tous ces passeurs et toute cette mafia
01:30:45en Méditerranée. Ça, on n'entend
01:30:47pas une partie de l'extrême-gauche aller
01:30:49dénoncer ces gens-là. Il y a certains d'eux aussi, on ne les entend pas.
01:30:51Ah non, pas du tout. Ça, on ne les
01:30:53entend pas sur ces questions-là. On va les voir
01:30:55en France aller critiquer la politique française
01:30:57sur la question de la gestion
01:30:59des flux migratoires. Effectivement, la vraie question
01:31:01c'est que l'Europe ne fait rien en fait.
01:31:03Et que la France, dans la situation
01:31:05institutionnelle qui est la sienne avec les pouvoirs
01:31:07qui sont les siens, ne peut pas faire grand-chose parce que
01:31:09depuis le traité de Maastricht en
01:31:111991 et les traités successifs, on a
01:31:13confié le pouvoir du contrôle
01:31:15de l'immigration à l'Union européenne,
01:31:17à des organismes européens et que ces
01:31:19organismes suivent une idéologie
01:31:21non pas universaliste mais sans
01:31:23frontiériste, qui part du principe que
01:31:25tout le monde peut venir comme il le souhaite,
01:31:27qu'on a quelques politiques de régulation,
01:31:29un droit d'asile qui est quand même dévoué,
01:31:31qui est quand même galvaudé,
01:31:33et que finalement
01:31:35ce qu'il faut c'est que tout le monde puisse se déplacer
01:31:37librement. C'est ça l'idéologie européenne.
01:31:39Et que lorsqu'on fait compter
01:31:41qu'en fait le droit premier du migrant
01:31:43c'est de pouvoir rester chez lui,
01:31:45de pouvoir avoir une garantie de développement dans son
01:31:47propre pays et que l'Europe ferait mieux d'avoir des
01:31:49partenariats internationaux pour éviter
01:31:51les flux migratoires et les déracinements des gens
01:31:53parce que personne ne migre parce qu'il a envie de
01:31:55migrer. Les gens migrent parce qu'ils sont déracinés
01:31:57par la force soit économique ou environnementale
01:31:59avec la crise environnementale, le réchauffement climatique
01:32:01qu'on va connaître. Au lieu d'avoir cette politique-là,
01:32:03on a une politique d'ouverture des frontières.
01:32:05Et les morts qu'on a aujourd'hui dans la Méditerranée
01:32:07et ceux qu'on évite d'avoir dans la Manche, c'est dû
01:32:09à cette logique idéologique.
01:32:11Un dernier mot sur le sujet, Naïma Mfadel.
01:32:13Oui, on pourrait aussi effectivement parler de
01:32:15tout ce...
01:32:17tout cet aspect structurel
01:32:19et puis aussi le pacte asile-immigration
01:32:21qu'on a signé en laissant...
01:32:23en donnant un message fort en disant
01:32:25venez et vous serez répartis dans les différents
01:32:27pays européens.
01:32:29Donc on s'offuse
01:32:31que les gens arrivent d'une manière illégale
01:32:33et puis avec tout ce que ça sous-entend
01:32:35mais en réalité l'Europe
01:32:37fait en sorte que les gens arrivent
01:32:39et puis après quand ils arrivent, elle leur dit
01:32:41écoutez, vous êtes d'une manière illégale
01:32:43et il faut qu'on voit comment on va vous asserrer
01:32:45et vous intégrer. Et puis il y a aussi cet
01:32:47espace Schengen qui aujourd'hui ne fonctionne plus.
01:32:49Donc peut-être qu'il faut revoir les choses
01:32:51et rétablir les frontières internes
01:32:53de l'Europe. Allez, je voyais qu'on aborde
01:32:55un sujet sensible
01:32:57au combien nous sommes avec Bernard
01:32:59Absalem, je précise
01:33:01Bernard Absalem est l'ancien président
01:33:03de la Fédération Française d'Athlétisme, il est membre
01:33:05de la Commission Sport du Clif et aussi
01:33:07il est membre du comité olympique. Alors pourquoi je voulais
01:33:09absolument avoir Bernard avec nous
01:33:11dans leur dépôt ? Parce qu'on va se parler
01:33:13d'un athlète olympique français qui est
01:33:15au centre d'une vraie polémique.
01:33:17Son nom c'est Mohamed Abdallah
01:33:19Kunta, vous l'avez peut-être vu
01:33:21parce qu'il est membre
01:33:23de l'équipe de France d'athlétisme, il a même
01:33:25participé au fameux 4x400m
01:33:27et il est dans l'œil du cyclone
01:33:29parce qu'on a découvert des messages
01:33:31carrément anti-blancs.
01:33:33Proama, ce qu'il a publié sur ses réseaux
01:33:35sociaux, c'est le conte
01:33:37X de Sword of Solomon
01:33:39qui révèle que dès le 7 octobre
01:33:41l'athlète a incité
01:33:43la haine d'Israël ou banalisé
01:33:45la Shoah. On vous montre
01:33:47certains de ses communications.
01:33:49Il a également qualifié
01:33:51la France, qu'il représente,
01:33:53de souffrance, vous voyez là
01:33:55le jeu de mots, ou de pays
01:33:57de racistes dégénérés.
01:33:59Et il s'est aussi moqué,
01:34:01alors qu'il était au JO,
01:34:03il s'est moqué des mesures de
01:34:05sécurité mises en place
01:34:07autour des athlètes israéliens.
01:34:09Et depuis, comme par hasard,
01:34:11l'athlète a
01:34:13désactivé son compte
01:34:15X. Bonjour Bernard
01:34:17Hamsalem, merci d'avoir accepté
01:34:19mon invitation. Je voulais absolument
01:34:21vous avoir sur cette affaire.
01:34:23C'est incroyable.
01:34:25Oui, c'est
01:34:27tout à fait incroyable. Je n'ai jamais connu ça
01:34:29quand j'étais président de la Fédération
01:34:31pendant 16 ans. C'est la première
01:34:33fois que je vois ce genre de comportement.
01:34:35J'ai découvert ça hier,
01:34:37je ne l'avais pas vu avant. Et évidemment
01:34:39c'est scandaleux.
01:34:41Quand on revit un peu
01:34:43ce qu'on a vécu pendant les Jeux,
01:34:45ce ne sont pas les valeurs du sport.
01:34:47Ce qui est dit dans ces commentaires,
01:34:49dans ces articles,
01:34:51c'est autre chose.
01:34:53C'est pire. Et quand on fait du sport de très
01:34:55haut niveau, pour moi,
01:34:57le sport c'est un modèle de fraternité,
01:34:59de respect, de partage.
01:35:01Et là, je ne me comprends pas du tout.
01:35:03Donc j'ai saisi immédiatement
01:35:05le président de la Fédération qui m'a succédé.
01:35:07Il a pris la décision hier
01:35:09de suspension provisoire,
01:35:11de convocation de la commission
01:35:13de discipline, et puis aussi
01:35:15l'article 40 pour saisir le procureur
01:35:17dans le cadre de la délégation
01:35:19de services publics que les Fédérations
01:35:21ont. Donc voilà,
01:35:23la procédure est engagée et
01:35:25c'est inadmissible. Il faut
01:35:27sanctionner ce genre de comportement.
01:35:29Bernard, c'est étonnant qu'on découvre
01:35:31ces communications
01:35:33que là,
01:35:35juste après les JO,
01:35:37parce qu'en fait, il avait communiqué
01:35:39dès le 7 octobre. Comment ça se fait ?
01:35:41Écoutez, personne n'a rien vu
01:35:43jusqu'à présent, a priori.
01:35:45Moi, je n'ai pas vu du tout. J'ai découvert ça aussi,
01:35:47je vous dis, hier.
01:35:49Et donc,
01:35:51c'est assez surprenant.
01:35:53Je pense qu'il faudrait peut-être
01:35:55pour l'avenir, qu'avec le
01:35:57ministère des Sports, qui est un peu la tutelle des Fédérations
01:35:59de délégation de services
01:36:01publics, il y ait un système de mise
01:36:03en place pour contrôler ce genre
01:36:05de déviance, anticiper en quelque
01:36:07sorte les choses, avant qu'on les découvre
01:36:09après l'événement. Parce que si on avait vu
01:36:11ça avant, il n'aurait pas été sélectionné dans l'équipe
01:36:13de France. Justement,
01:36:15et vous le savez ô combien,
01:36:17on s'en parle souvent, Pierre Ferdinand Hérèges,
01:36:19qui vous accompagne également, est venu sur ce plateau
01:36:21pour dénoncer parfois l'attitude
01:36:23de certains sportifs. Et là,
01:36:25on peut s'étonner qu'il ne se soit
01:36:27rien passé. Parce qu'en fait,
01:36:29il y a eu ces communications
01:36:31au lendemain du 7 octobre, mais ça fait plusieurs
01:36:33années que ça dure. Ça fait 2-3 ans qu'il communique sur ce
01:36:35genre de choses. Et comment on peut passer à côté
01:36:37de cela ? Et en plus, il représente la France.
01:36:39Quand on voit ce qu'il dit sur la France, quand on voit
01:36:41ce qu'il dit sur le 7 octobre, c'est
01:36:43inimaginable. Enfin, sincèrement, quand j'ai
01:36:45vu ça, et Pierre Ferdinand Hérèges
01:36:47m'a sensibilisé à cette affaire,
01:36:49et c'est vrai que je suis tombé de ma chaise.
01:36:51C'est Pierre qui m'a prévenu.
01:36:53Moi, je n'avais pas vu ça parce que je ne
01:36:55fréquente pas les réseaux. Donc,
01:36:57effectivement, encore une fois, je pense
01:36:59qu'au niveau du sport français,
01:37:01il faudrait qu'on mette en place, que l'État
01:37:03mette en place, avec le ministère des Sports,
01:37:05un système de surveillance
01:37:07pour éviter toutes ces dérives. Sinon,
01:37:09les valeurs du sport vont être détruites
01:37:11si on laisse faire les choses. Or,
01:37:13on l'a vu,
01:37:15l'événement des Jeux a été pour cela
01:37:17extraordinaire. Il y a vraiment
01:37:19des valeurs qui sont passées au travers
01:37:21de ces événements.
01:37:23Tout le monde a retrouvé
01:37:25un peu du plaisir, du bonheur,
01:37:27que ce soit les sportifs
01:37:29ou les spectateurs qui étaient
01:37:31dans les stades. Je n'ai jamais vu ça.
01:37:33Tous les stades étaient pleins. Il y avait une ambiance exceptionnelle
01:37:35quel que soit le sport.
01:37:37Donc, si on ne met pas
01:37:39en avant un système de surveillance
01:37:41et si on n'essaie pas
01:37:43de prévenir les choses, je pense
01:37:45qu'il y aura d'autres dérives dans les années qui viennent.
01:37:47Pendant que vous exprimez,
01:37:49Bernard, on est en train de montrer
01:37:51les communications de cet athlète.
01:37:53Ça fait froid dans le dos.
01:37:55En plus, certaines ont eu lieu
01:37:57durant les JO.
01:37:59Par exemple, celle-ci, je vous l'ai
01:38:01dit, au village olympique.
01:38:03Tous les bâtiments étaient quand ouverts.
01:38:05Tu pouvais rentrer comme tu voulais, sauf un seul
01:38:07bâtiment surveillé par le GIGN. Je vous laisse deviner
01:38:09lequel. Portes toujours fermées.
01:38:11Entrée avec code.
01:38:13Il s'est permis aussi de diffuser
01:38:15des images, peut-être on va
01:38:17le voir, de
01:38:19dessins.
01:38:21Est-ce que Samuel Vasselin
01:38:23peut nous remettre...
01:38:25Regardez ces images.
01:38:27Georges, reste avec nous.
01:38:29Bernard, je voudrais qu'on ouvre le débat
01:38:31avec mes invités. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:38:33Je trouve ça totalement
01:38:35lunaire qu'on soit passé à côté.
01:38:37Il faut que la Fédération française
01:38:39d'athlétisme, elle est en train de le faire,
01:38:41réagisse très fortement.
01:38:43Il faut qu'il y ait une saisine de sa part
01:38:45du parquet
01:38:47sur l'article 40.
01:38:49Qu'elle prenne les décisions disciplinaires
01:38:51qui s'imposent, etc.
01:38:53Et qu'elle mette en place, pour l'avenir,
01:38:55un système de criblage
01:38:57en lien
01:38:59avec les renseignements,
01:39:01avec la DGSI, je ne sais pas
01:39:03s'il faut aller jusque-là. Mais en tout cas,
01:39:05il faut qu'il y ait une veille, quelque chose
01:39:07qui permette de s'assurer
01:39:09que ça ne se reproduise pas dans l'avenir.
01:39:11Parce que c'est extrêmement grave.
01:39:13Si ça avait éclaté pendant les JO,
01:39:15on aurait pu ternir l'image
01:39:17de toute l'équipe d'athlétisme français.
01:39:19Maxime ?
01:39:21Je ne suis pas étonné.
01:39:23Pro-hamas, ça veut dire islamiste.
01:39:25Anti-blanc, c'est plutôt wokiste.
01:39:27On a l'habitude, sur ces plateaux télé,
01:39:29de dénoncer le wokisme et l'islamisme
01:39:31tolérés,
01:39:33parfois acceptés, dans notre pays.
01:39:35Je ne suis pas étonné que cette personne
01:39:37soit passée entre les mailles du filet.
01:39:39En plus, c'est des tweets
01:39:41qui sont ouvertement publiés.
01:39:43Tout le monde peut les voir.
01:39:45C'est ça qui m'interpelle.
01:39:47L'alerte n'a pas été faite,
01:39:49parce qu'on ne se rend pas compte
01:39:51de la gravité des tweets.
01:39:53Il représente la France,
01:39:55ce que disait Georges.
01:39:57C'est passé entre les mailles du filet.
01:39:59On a malgré tout une partie
01:40:01de notre élite qui n'est pas
01:40:03complètement en désaccord
01:40:05avec la logique anti-israélienne,
01:40:07qui n'est pas complètement en désaccord
01:40:09avec le fait que les blancs sont responsables
01:40:11de beaucoup de choses catastrophiques
01:40:13dans notre pays, et qu'il y a lieu de les dénoncer.
01:40:15Bernard, il n'y a pas de contrôle
01:40:17dans votre fédération
01:40:19de la communication,
01:40:21des réseaux sociaux,
01:40:23des athlètes ?
01:40:25Je crois que ça existe dans d'autres fédérations,
01:40:27notamment dans le football.
01:40:29Ça n'existe pas ?
01:40:31Ça n'existe pas dans notre fédération,
01:40:33mais je pense qu'à partir de cette affaire,
01:40:35des choses vont être décidées
01:40:37et il y aura un contrôle à l'avenir.
01:40:39C'est vrai que jusqu'à présent,
01:40:41on n'avait jamais vu ce genre de problème.
01:40:43C'est la première fois que je vois ça.
01:40:45Depuis 2001, je suis à la FED,
01:40:47je n'avais jamais vu ce genre de problème.
01:40:49Est-ce que votre collègue
01:40:51qui vous a succédé est entré en contact
01:40:53avec cet athlète ?
01:40:55Est-ce que vous savez s'il y a eu un contact
01:40:57qui a été établi ?
01:40:59Est-ce qu'il a essayé de justifier
01:41:01l'injustifiable ?
01:41:03Non, je pense qu'il n'a pas pris le contact
01:41:05avec l'athlète, il a simplement
01:41:07convoqué la commission de discipline
01:41:09et prononcé une suspension provisoire
01:41:11d'article 40 pour saisir
01:41:13un procureur.
01:41:15Mais je pense que compte tenu
01:41:17de ce qu'apportent les réseaux
01:41:19aujourd'hui, les réseaux sociaux,
01:41:21dans toute la vie je dirais, même en dehors du sport,
01:41:23il faudrait que le mouvement sportif
01:41:25qui porte des valeurs extrêmement importantes
01:41:27puisse avoir
01:41:29un système de ciblage
01:41:31avec les autorités concernées
01:41:33pour éviter que ça puisse se reproduire,
01:41:35qu'on fasse de la prévention en quelque sorte
01:41:37pour éviter ce genre de drapage.
01:41:39Je rappelle
01:41:41qu'il y a quand même eu un précédent,
01:41:43et c'est pour ça peut-être que les autorités
01:41:45du sport aient pu être
01:41:47vigilantes un peu plus tôt, c'est qu'en janvier dernier
01:41:49il y a une ancienne basketteuse,
01:41:51qui avait été nommée ambassadrice
01:41:53de Paris 2024 et qui en a été
01:41:55écartée parce qu'elle avait, sur les réseaux
01:41:57sociaux, eu des propos
01:41:59effectivement qui contestaient
01:42:01anti-sionistes, pour dire les choses très clairement,
01:42:03et qui contestaient
01:42:05le droit à l'existence de l'Etat d'Israël.
01:42:07Elle a été écartée.
01:42:09Et donc c'est vrai que moi je trouve que
01:42:11il y a un grand principe que
01:42:13vous le rappeliez Thierry, et moi je le salue
01:42:15dès que je peux le faire, par exemple la Fédération
01:42:17Française de Football est très vigilante
01:42:19sur les obligations de neutralité
01:42:21des footballeurs
01:42:23professionnels mais également
01:42:25amateurs, parce que
01:42:27toutes les semaines vous avez des millions de Français
01:42:29qui font du foot dans les clubs de foot.
01:42:31Et la Fédération Française de Football
01:42:33est très à cheval sur le respect
01:42:35de la neutralité des acteurs du sport
01:42:37au nom du principe de laïcité.
01:42:39Et moi je voudrais dire,
01:42:41quant aux Jeux Olympiques, je suis
01:42:43un peu sidéré par
01:42:45cette neutralité à deux vitesses.
01:42:47Cette affaire me fait
01:42:49penser à cette athlète afghane
01:42:51réfugiée
01:42:53qui a brandi un drapeau
01:42:55pendant les Jeux Olympiques,
01:42:57Free Afghan Women,
01:42:59demandant la libération des femmes afghanes
01:43:01de l'emprise évidemment des talibans.
01:43:03Qu'est-ce qui lui est arrivé dans l'heure
01:43:05qui a suivi ? Elle a été disqualifiée
01:43:07par le comité international olympique
01:43:09alors qu'elle prônait un discours tout simplement
01:43:11de parité, de liberté
01:43:13des femmes et bref, conforme
01:43:15à l'esprit de l'olympisme.
01:43:17Donc effectivement je trouve que dans le sport
01:43:19il y a des neutralités à géométrie variable
01:43:21qui parfois sont un peu gênantes.
01:43:23Neymar, je ne vous ai pas entendu sur le sujet.
01:43:25Je vais rebondir sur ce qu'a dit Michel
01:43:27et le règlement intérieur prévoit
01:43:29que ne doit pas être tenu des propos
01:43:31religieux ou bien politiques.
01:43:33Donc c'est pour ça, on peut le regretter
01:43:35effectivement parce qu'on la soutient
01:43:37et on le regrette, d'autant plus que lors
01:43:39de la cérémonie de clôture
01:43:41on a vu autre chose qui pouvait aussi
01:43:43nous heurter.
01:43:45Écoutez Bernard,
01:43:47on va suivre le dossier
01:43:49évidemment, vous nous tenez au courant de l'évolution
01:43:51si vous avez votre collègue
01:43:53André Giraud, il est
01:43:55également l'invité de l'heure des prose
01:43:57s'il souhaite témoigner, j'en profite
01:43:59pour l'inviter parce que
01:44:01ce sujet nous a interpellés
01:44:03et je remercie encore une fois
01:44:05Pierre Frenin RH et c'est vrai que vous menez une énorme
01:44:07action de sensibilisation
01:44:09puisque vous amenez régulièrement
01:44:11des sportifs, voire les camps
01:44:13et peut-être
01:44:15deux mots là-dessus aussi sur cette action de sensibilisation
01:44:17que vous menez avec Pierre, avec
01:44:19Richard Dacquory, qu'on a beaucoup vu notamment
01:44:21pour les commentaires
01:44:23de notre équipe de France de basket.
01:44:25Deux mots peut-être là-dessus, c'est important
01:44:27peut-être le moment aussi de le rappeler.
01:44:29Tout à fait, nous avons organisé
01:44:31donc avec la commission sport du
01:44:33CRIF une visite du camp
01:44:35d'Auschwitz-Birkenau, c'était au mois
01:44:37de janvier dernier et
01:44:39il y avait une trentaine de sportifs de haut niveau
01:44:41et je peux vous dire qu'ils ont ressenti
01:44:43une émotion terrible quand ils ont
01:44:45visité ce camp avec les commentaires
01:44:47de quelqu'un qui nous avait accueillis
01:44:49c'était terrible et du coup on va reproduire
01:44:51cette visite parce qu'il y a une demande
01:44:53plus forte maintenant, au mois de décembre prochain
01:44:55avec à nouveau d'autres sportifs
01:44:57qui nous ont demandé et donc
01:44:59je crois que c'est David Douillet qui va un petit peu
01:45:01porter l'équipe, qui va conduire l'équipe
01:45:03donc voilà, on continue
01:45:05à faire de l'information
01:45:07sur la Shoah, sur les
01:45:09dérives de la société à l'égard
01:45:11de la communauté juive
01:45:13quelle qu'elle soit
01:45:15du monde entier et c'est important
01:45:17que le sport qui
01:45:19véhicule tout de même
01:45:21majoritairement des valeurs de qualité
01:45:23puisse aussi intégrer cela
01:45:25pour l'avenir du sport
01:45:27quel qu'il soit et surtout pour faire
01:45:29peut-être davantage de pédagogie auprès des jeunes
01:45:31des jeunes sportifs.
01:45:33Et quand on voit cette affaire évidemment
01:45:35on comprend que votre mission est plus qu'importante
01:45:37plus qu'importante évidemment
01:45:39Merci Bernard Amsalem
01:45:41d'avoir accepté notre invitation et je salue
01:45:43également Pierre Frenariach qui m'a
01:45:45sensibilisé sur cette affaire. Allez, on va
01:45:47terminer par un sujet, encore une fois
01:45:49la parenthèse
01:45:51enchantée, on disait que
01:45:53les choses n'allaient pas durer
01:45:55on l'a dit
01:45:57on le voit dans l'actualité
01:45:59regardez les transports en com
01:46:01à Paris
01:46:03je ne veux pas être le chat noir, je suis désolé
01:46:05j'aime bien terminer l'émission toujours par une petite
01:46:07note positive mais bon retour
01:46:09à la réalité, retour à la réalité
01:46:11avec Chloé Tarkin et Juliette Sadat
01:46:13et puis on terminera avec une image
01:46:15de Mbappé pour essayer de terminer sur une note
01:46:17sportive, positive
01:46:19positive attitude cher Georges
01:46:21ça vous tient à coeur
01:46:23mais regardez le retour à la réalité des
01:46:25parisiens
01:46:27Les transports en commun d'Ile-de-France
01:46:29sont désormais revenus à une
01:46:31fréquence normale pour un mois d'août
01:46:33un allègement du nombre de trains
01:46:35qui n'a pas échappé aux usagers
01:46:37Il y a un peu moins quand même de fréquences
01:46:39au niveau des métros
01:46:41des RER
01:46:43Peut-être un peu moins
01:46:45que les deux semaines passées où il n'y avait vraiment
01:46:47pas de soucis pour avoir un métro en moins de deux minutes
01:46:49moins de trois minutes sur la 6 par exemple
01:46:51Une augmentation de la fréquence des transports
01:46:53en commun pour les Jeux Olympiques
01:46:55qui semble avoir fait l'unanimité
01:46:57et à laquelle les usagers ont pris goût
01:46:59On aimerait bien que le niveau de service
01:47:01soit maintenu à ce niveau-là
01:47:03pendant tout le reste de l'année
01:47:05Ça a plutôt bien fonctionné, il n'y a pas eu trop
01:47:07de suppression, pas trop de retard
01:47:09donc ça changeait de d'habitude
01:47:11Une fréquence réduite de courte durée
01:47:13l'offre de transport sera
01:47:15de nouveau renforcée pour accueillir
01:47:17les Jeux Paralympiques de Paris
01:47:19du 28 août au 8 septembre
01:47:21Vous avez eu le bandeau
01:47:23C'est Samuel Vasselin qui me parle souvent à l'oreillette
01:47:25qui m'aide à préparer cette émission
01:47:27qui est mon fidèle collaborateur
01:47:29et là j'ai eu la dépression
01:47:31post-Jeux Olympiques
01:47:33ça a l'air un peu fort
01:47:35Pour rebondir sur le reportage
01:47:37la fréquence des trains
01:47:39des métros va reprendre à la fin du mois
01:47:41mais aussi, pas uniquement parce qu'il y a des Jeux Paralympiques
01:47:43aussi et surtout parce que c'est la rentrée
01:47:45et que les Parisiens
01:47:47et les Franciliens qui quand même
01:47:49ont été très nombreux à quitter Paris
01:47:51on peut tous témoigner pour ceux qui sont restés
01:47:53dans Paris que Paris a été
01:47:55désert ces derniers... à part sur les
01:47:57sites olympiques et les abords des
01:47:59sites olympiques, Paris a été beaucoup plus
01:48:01désert cette année
01:48:03et des communes proches de Paris
01:48:05que les années passées et donc là
01:48:07la donnée nouvelle c'est que les Parisiens et les Franciens vont revenir
01:48:09parce que c'est la rentrée scolaire et c'est la rentrée
01:48:11économique dont tout le monde a besoin de reprendre le travail
01:48:13et là, je pense qu'il risque d'y avoir des problèmes
01:48:15dans les transports en commun
01:48:17parce que, encore une fois
01:48:19avec les contraintes techniques imposées
01:48:21par les Jeux Paralympiques, la rentrée
01:48:23la mobilité pour la rentrée va être difficile
01:48:25Allez, deux mots rapides Maxime
01:48:27La question de votre journaliste
01:48:29c'était est-ce qu'on est en train de revenir à une fréquence normale
01:48:31Non, moi c'est plutôt est-ce qu'on est en train de revenir
01:48:33à la fréquence anormale que l'on vit
01:48:35depuis 3-4 ans à Paris
01:48:37parce que c'est quand même dramatique que la capitale
01:48:39de la France, et en tout cas
01:48:41que Paris est une des certaines
01:48:43transports en commun qui sont aussi mauvaises
01:48:45Le métro à Paris, je suis désolé, la ligne 8 et la ligne 4
01:48:47quand c'est les heures de pointe
01:48:49vous ne pouvez pas monter dans le métro
01:48:51Et la 13
01:48:53Non mais Valérie Pécresse a fait quand même une conférence
01:48:55où elle a dit qu'on garderait le même niveau
01:48:57C'est vrai. Allez, on termine parce que je vais être
01:48:59très en retard avec une image, même s'il ne joue plus
01:49:01sous les couleurs du Paris Saint-Germain
01:49:03c'est Mbappé qui va faire ses
01:49:05premiers pas avec son nouveau club
01:49:07avec le maillot du Réal
01:49:09on lui souhaite bonne chance évidemment
01:49:11on est fair play, c'est un super joueur
01:49:13et j'en profite pour dire
01:49:15que le match
01:49:17a lieu à Varsovie, c'est ça
01:49:19contre l'Atalanta Bergam
01:49:21à 21h, le match à suivre sur
01:49:23Canal+, les amis
01:49:25on referme la page de cette heure des pros, c'est un plaisir
01:49:27de vous avoir, grosse actualité
01:49:29ce mercredi, merci encore pour vos analyses
01:49:31toujours aussi performantes
01:49:33Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission
01:49:35Samuel Vasselin, qui est allé un peu fort
01:49:37sur le bordeau, Gio
01:49:39Il est peut-être en dépression
01:49:41Il est peut-être en dépression, Samuel
01:49:43Benoit Bouteille, Brignaud
01:49:45Mickael, Martin Aïm, Mayn, Sabourin
01:49:47Merci à la programmation, Magdalena
01:49:49Dervish et Louis Lallement
01:49:51Les équipes en régie, Thibaut Palfroy
01:49:53qui n'est pas en dépression, toujours au sommum de sa forme
01:49:55Vidéo, c'était Dominique Raymond
01:49:57Au son, c'était Timur
01:49:59Vous pouvez revivre cette émission sur notre site
01:50:01cnews.fr
01:50:03On se retrouve dans quelques instants, c'est Billy News
01:50:05avec Elodie Huchat, et moi je vous retrouve pour deux rendez-vous ce soir
01:50:07à 19h pour Face à l'Info
01:50:09et puis à 20h pour la deuxième partie
01:50:11de l'Horde et Pro. Passez une belle journée
01:50:13Bye bye, à tout à l'heure

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