L'Heure des Pros Été (Émission du 09/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure des pros, ravi de vous retrouver ce vendredi matin avec mes invités qui m'accompagnent, Naïma M. Fadel, essayiste.
00:00:11Bonjour chère Naïma, je suis ravi de vous avoir autour de ce plateau, Olivier D'Artigolle aussi, bonjour.
00:00:15Bonjour.
00:00:16Vous allez bien ce matin ? Tout le monde va bien ? Paul Melun ?
00:00:18Impeccable.
00:00:19Impeccable.
00:00:20Moi j'ai pris mon café, je suis en forme, tout va bien.
00:00:21Vous avez votre café, tout va bien.
00:00:22Amine Elbaï, bonjour.
00:00:23Bonjour.
00:00:24Merci également d'être là.
00:00:25Beaucoup de sujets à aborder ce matin.
00:00:26On va lancer les débats dans quelques instants juste après le JT de Marine Sabourin.
00:00:29Bonjour Marine.
00:00:32Bonjour Thomas, bonjour à tous.
00:00:34A l'une de l'actualité, les recherches pour retrouver la jeune Lina ne reprendront pas aujourd'hui.
00:00:39Depuis mardi, 90 gendarmes étaient mobilisés dans une forêt de sceaux en Haute-Saône, à une centaine de kilomètres du lieu de sa disparition.
00:00:46On ne sait pas encore si les recherches reprendront la semaine prochaine.
00:00:50Au Proche-Orient, Israël accepte de reprendre les discussions le 15 août en vue d'une trêve à Gaza et en échange d'une libération d'otages.
00:00:57Les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar ont prévenu les Taébros et le Hamas qu'il n'y avait plus de temps à perdre ni d'excuses.
00:01:03Et puis aux Etats-Unis, la lutte se poursuit contre le plus grand incendie de l'année.
00:01:07Des milliers de pompiers sont mobilisés pour tenter de maîtriser le méga-feu qui ravage la Californie depuis trois semaines.
00:01:12C'est le quatrième feu le plus important de l'histoire de la Californie.
00:01:17Merci beaucoup, chère Marine, et à dans 30 minutes pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:01:22On a beaucoup parlé ces derniers mois de la hausse des actes antisémites.
00:01:26On a eu des données assez étayées de la part du ministère de l'Intérieur, plus 300% par exemple sur le début de l'année 2024.
00:01:34On a une illustration malheureusement très concrète de cette hausse des actes antisémites.
00:01:39Ça s'est produit à Montpellier, mardi, un vacancier a subi une agression dans le tram de la ville de Montpellier.
00:01:45L'homme soupçonné d'être à l'origine de cette agression a été interpellé par la police.
00:01:50Regardez le détail de ce qui s'est passé dans ce tram. Le sujet est signé Dounia Tengour et Maxime Lavandie.
00:02:01Un interrogatoire sur un ton menaçant qui finit par une agression d'une rare violence.
00:02:07La scène a été filmée dans le tramway de Montpellier.
00:02:10Un individu prend à partie un passager lui demandant à plusieurs reprises s'il est de confession juive.
00:02:16Le ton monte. Très vite, les coups pleuvent. Coups de pied, coups de poing.
00:02:21L'individu menaçant finit par frapper la victime sous le regard des usagers terrifiés.
00:02:27Ce monsieur était vêtu d'une gelaba et d'un petit chapeau traditionnel.
00:02:32Personne n'est intervenu, personne n'a sonné la sonnette d'alarme pour arrêter le tram.
00:02:39C'est extrêmement sidérant.
00:02:42Quand il est sorti du tram, il y avait des policiers sur le quai. Personne n'a dit aux policiers qu'il y a eu une agression.
00:02:48La présidente de la délégation régionale du CRIF a pu s'entretenir avec le passager agressé.
00:02:53Il m'a dit quand j'ai vu la haine de ce monsieur, je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juif parce que c'était lâche.
00:03:01J'ai pensé à la haine des gens qui ont perpétré le pogrom du 7 octobre.
00:03:09Le maire de Montpellier s'est quant à lui félicité de la réactivité des services publics face à cette agression.
00:03:15L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé. Il va devoir répondre de son acte devant la justice.
00:03:20Il ne peut y avoir aucune complaisance face à l'antisémitisme et au racisme sur le territoire de la République.
00:03:26Au premier trimestre 2024, le ministère de l'Intérieur recense une hausse de 300% des actes antisémites par rapport à la même période en 2023.
00:03:36Voilà une illustration très concrète de cette hausse des actes antisémites.
00:03:41Paul Melun, vous voyez très attentif sur ce sujet. On a vu quelques images de cette scène qui s'est déroulée dans le tram de Montpellier.
00:03:48On ne peut jamais s'habituer à ce que des personnes soient prises en grippe de la sorte avec des insultes antisémites, une agression physique à caractère antisémite.
00:03:56C'est vraiment terrifiant ce qui se passe vis-à-vis de nos compatriotes juifs.
00:04:01Je réfléchissais à mesure que je regardais votre sujet. Je me disais, y a-t-il aujourd'hui en France une autre appartenance religieuse supposée ou une autre ethnie supposée
00:04:10ou une autre origine supposée qui donnerait lieu à autant de haine, à autant de violence, à autant de risques ?
00:04:17Sous-entendu, sortir de chez vous muni d'une kippa par exemple et vous promener dans les transports, est-ce que c'est là peut-être ce qui peut vous arriver de plus dangereux
00:04:26en termes de possibles attaques dans la rue ? Je me disais peut-être que oui en fait et c'est proprement terrible.
00:04:33C'est-à-dire que l'antisémitisme n'est pas d'aujourd'hui, il existe depuis longtemps, il a muté.
00:04:37C'est d'ailleurs, je n'ai pas la réponse à cette question, mais pourquoi y a-t-il autant de haine, de détestation vis-à-vis de la communauté juive depuis toutes ces années ?
00:04:47J'ai quelques pistes mais c'est très difficile à comprendre.
00:04:49Ça a muté, il y avait un antisémitisme de gauche au XIXe siècle, notamment parce que le juif c'était le banquier, c'était l'argent.
00:04:58Après, sur des fondements un peu similaires mais avec quelques nuances dans les années 30, évidemment, ça a été l'antisémitisme d'extrême droite qui a porté en 1933 Hitler à chancelier,
00:05:09avec tout ce qui s'est passé évidemment, la solution finale et autres.
00:05:12Après, il y a eu un antisémitisme encore d'extrême droite au milieu du XXe siècle.
00:05:17Et maintenant, on a un nouveau stade de l'antisémitisme qui est, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, principalement mu par l'islam politique.
00:05:24Il existe toujours bien sûr un antisémitisme ou d'extrême droite ou d'extrême gauche, mais il est résiduel par rapport à l'antisémitisme de l'islamisme.
00:05:31Et manifestement, là, c'est pas sans lien avec ça.
00:05:35Donc si vous voulez, c'est désolant, c'est très préoccupant.
00:05:39Ce nouveau stade de l'antisémitisme fait courir à nos compatriotes juifs des risques de tous les instants.
00:05:44Et c'est désolant aussi quand on est, comme moi, républicain, attaché à notre pays, la France, de se dire que finalement la République française aujourd'hui a du mal à protéger ses enfants sur son sol,
00:05:58quelle que soit leur confession religieuse.
00:06:00Donc je sais le maire de Montpellier, Michael Delafosse, très sensible à ces sujets-là.
00:06:04Et sa réaction, l'honneur d'ailleurs.
00:06:05Oui, oui, et puis c'est un laïc convaincu, c'est un homme d'une gauche républicaine que j'apprécie beaucoup.
00:06:10Mais il se trouve que là, évidemment, c'est pas de sa responsabilité ce qui se passe dans sa vie, ce qui se passe là est national, c'est global.
00:06:16Mais il y a ce matin de quoi être très inquiet.
00:06:20Et je pense que cette hausse-là, bien sûr, on peut la corréler évidemment avec ce qui se passe au Proche-Orient.
00:06:26Mais je pense qu'il y avait une lame de fond déjà avant et qu'il y en aura une après, même si ce conflit était résolu dans les temps qui viennent.
00:06:32Maïmème Fadel, ça veut dire que la situation géopolitique, elle a fait ressurgir, comme le disait Paul Melun, cet antisémitisme qui était déjà présent finalement,
00:06:40qui s'exprimait sans doute un peu moins.
00:06:42Mais cette hausse, évidemment, elle est à mettre en relation avec l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:06:46Oui, clairement, depuis le 7 octobre notamment, à partir du moment où un certain parti politique
00:06:54a importé le conflit Israël-Hamas et en a fait un outil pour les élections qui ont eu lieu.
00:07:04Donc effectivement, ils ont joué un jeu extrêmement dangereux qui ont permis de banaliser cet antisémitisme.
00:07:10Moi, ce que je voudrais aussi soulever par rapport à cet acte lâche, c'est la lâcheté aussi des personnes qui ont regardé et la lâcheté des personnes qui ont filmé.
00:07:19Personne n'est intervenu pour venir en aide à ce passager.
00:07:22Oui, parce qu'il y a le nombre. Je veux dire, quand vous êtes dans le tram, vous êtes plusieurs personnes, vous pouvez tout à fait réagir ensemble.
00:07:32En tout cas, ne pas filmer tranquillement, vous vous rendez compte.
00:07:35Certains ont filmé tranquillement la scène sans être plus que ça gênés par ce qui se passait.
00:07:42Et effectivement, moi, je rejoins aussi ce qu'a dit Paul Melun aujourd'hui.
00:07:46Cette question de l'antisémitisme qui se passe dans notre pays, elle engage la société tout entière, la société française tout entière.
00:07:52Parce qu'effectivement, aujourd'hui, c'est nos compatriotes de confession juive.
00:07:56Demain, ça peut être d'autres compatriotes en fonction aussi de leur religion.
00:08:02Donc on ne peut pas fermer les yeux quand ça ne nous concerne pas directement.
00:08:06Et moi, je voudrais aussi interpeller Gérard Darmanin, notre ministre de l'Intérieur,
00:08:12parce que je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi au niveau des autorités religieuses musulmanes.
00:08:17Il faut qu'absolument eux-mêmes soient aussi interpellés dans une responsabilité pour qu'ils aient un travail de sensibilisation
00:08:26afin que des actes ignobles comme ceux-ci ne soient pas faits.
00:08:33Olivier Dardigolle, on peut noter aussi la réaction du maire de Montpellier, Michael Delafosse.
00:08:40On a parfois parlé de la complaisance d'une partie de la gauche avec un climat, un antisémitisme d'atmosphère.
00:08:46Là, il est très clair dans sa réaction.
00:08:48L'antisémitisme et le racisme n'ont pas de place sur le territoire de la République.
00:08:52Évidemment, ça va de soi en le disant, mais c'est une personnalité de gauche.
00:08:56C'est toujours rassurant de voir qu'il y a encore des esprits clairs.
00:08:58Ne doutez pas du fait que l'écrasable majorité des gens qui se reconnaissent dans un imaginaire de gauche
00:09:05sont absolument dans un combat qui est consubstantiel normalement de la gauche
00:09:12contre toutes les formes de discrimination et l'antisémitisme étant l'une des plus dures, des plus installées aujourd'hui.
00:09:21Il y a énormément de nos compatriotes juifs qui font partie, d'ailleurs c'est consubstantiel,
00:09:28à notre identité nationale, de notre République, qui se posent la question de leur avenir dans leur pays.
00:09:35Ils se disent, est-ce qu'il faut partir ?
00:09:38L'explosion des actes antisémites depuis le 7 octobre est quelque chose d'effrayant dans notre pays et dans d'autres pays.
00:09:48Je voyais les chiffres en Grande-Bretagne sur le premier semestre de l'année,
00:09:52alors que déjà en 2023, c'est une année record sur les actes antisémites.
00:09:55On voit donc ce fléau, ce poison très installé.
00:09:58Deux choses, est-ce que notre société est à la hauteur de ce défi ?
00:10:05Il semblerait, là on ne peut pas être toujours des héros du quotidien,
00:10:08on ne sait pas comment on peut personnellement réagir dans un cas comme celui-ci,
00:10:14mais quand même il peut y avoir la peur d'un couteau qui sort, etc.
00:10:17Mais quand même, là, il y avait possibilité pour des citoyens présents de dire, de signaler,
00:10:23il y a des policiers en sortie, ça c'est la première chose.
00:10:26Deuxième chose, il faudra peut-être suivre cette actualité pour s'assurer que l'individu
00:10:35qui s'est rendu coupable d'un tel comportement, d'une telle agression,
00:10:39fasse bien l'objet d'une arrestation et d'une décision judiciaire rapide et forte et exemplaire.
00:10:51Ça sera intéressant de suivre, de regarder dans quelques jours, dans quelques semaines,
00:10:57la manière dont la réponse judiciaire, il ne faut pas totalement en désespérer,
00:11:03je souhaite ardemment que ce soit le cas et que la sanction soit forte.
00:11:06Et la sanction doit être dissuasive, c'est ça qui est important.
00:11:09Et exemplaire, comme vous l'avez rappelé Olivier Darticolle, c'est vrai Aminé Elbahi,
00:11:12ça questionne aussi la faculté de notre société à répondre face à ces actes antisémites
00:11:19et à apporter une peine qui soit, si ce n'est dissuasive, en tout cas exemplaire
00:11:24et qui aille à la hauteur du préjudice commis par cet individu.
00:11:27Oui, prenez de manière globale, à l'instar de l'agression antisémite à Montpellier,
00:11:33l'explosion de l'antisémitisme en France conduit nos compatriotes juifs à devoir quitter la France.
00:11:41Vous avez aujourd'hui plus de 7000 compatriotes juifs français
00:11:46qui se sont inscrits pour quitter la France parce qu'ils ne se sentent plus en sécurité.
00:11:52Donc ce chiffre-là devrait alerter nos politiques,
00:11:57devrait alerter ceux qui nous dirigent, ceux qui nous gouvernent.
00:12:01Et hélas, vous avez en France, malheureusement, les porte-parole de cet antisémitisme,
00:12:08ceux qui ont soufflé sur les braises de l'antisémitisme, on les reconnaît notamment à l'extrême gauche.
00:12:14Mais Naïma a parlé de quelque chose d'assez intéressant, qui m'a quand même marqué.
00:12:18Naïma a dit qu'il faudrait effectivement responsabiliser les responsables des cultes,
00:12:26et notamment du culte musulman, pour sensibiliser et prévenir sur l'antisémitisme.
00:12:32Écoutez, moi je pense ce matin qu'il faut appeler un chat un chat.
00:12:36Ce travail est manifestement impossible pour la simple et bonne raison
00:12:42que la plupart de ces imams sont payés par des pays étrangers,
00:12:48ce qu'on appelle l'islam consulaire, puisque la France ne salarie pas ni ne subventionne ses cultes.
00:12:54Et ces imams-là sont issus de pays dont on considère que le Hamas n'est pas une organisation terroriste.
00:13:01Donc comment voulez-vous sensibiliser ces imams,
00:13:06dans la mesure où il y a déjà une rupture qui est actée dès le commencement du dialogue ?
00:13:12Donc ce qu'il faut aujourd'hui, parce qu'il faut quand même appeler un chat un chat,
00:13:16ce n'est pas un militant d'Éric Zemmour ou de Marine Le Pen qui a agressé un juif à Montpellier.
00:13:20La principale cause de l'antisémitisme aujourd'hui en France, c'est la montée de l'islamisme.
00:13:25Ce qu'il faut, c'est reprendre le contrôle sur l'organisation du culte musulman.
00:13:30Et pour cela, c'est couper les robinets de l'islam politique, de renoncer à l'islam consulaire,
00:13:35c'est-à-dire aux pays du Maghreb, à la Turquie, à l'Arabie saoudite.
00:13:39Il y a eu des pistes pour éviter que ces imams soient salariés, comme vous le disiez, de pays étrangers.
00:13:46Il y a eu des pistes de réflexion. On est au stade des pistes de réflexion.
00:13:49Cela fait 30 ans que cela dure. Pendant ce temps, vous voyez, la marmite est en train d'exploser.
00:13:54Non, je voudrais juste nuancer les propos d'Amin.
00:13:58C'est qu'effectivement, il y a un travail qui est fait par le ministre Darmanin
00:14:02pour que les lieux de culte soient construits avec de l'argent français,
00:14:05et non pas de l'argent comme auparavant via des pays étrangers.
00:14:10Au niveau du salariat des imams, le seul pays qui fait cela et qui s'appelle des assistants sociaux,
00:14:16c'est la Turquie. Les autres pays ne salarient pas.
00:14:20C'est au contraire au niveau de la communauté dans une ville qui cotise pour pouvoir salarier l'imam.
00:14:28Aussi, les mosquées aujourd'hui, ce n'est pas là où se trouve la radicalisation,
00:14:33où on se radicalise le plus. Parce que les mosquées aujourd'hui sont surveillées.
00:14:37Elles sont surveillées par les rassemblements généraux.
00:14:39Elles ont un lien avec le ministère de l'Intérieur.
00:14:43Ce n'est pas là où cela se radicalise. Cela se radicalise dans certaines mosquées.
00:14:48On voit bien que Gérald Darmanin s'est attaqué puisqu'il y a eu des imams qui ont été expulsés.
00:14:55La radicalisation se fait aussi via les réseaux sociaux et notamment TikTok.
00:15:00C'est là où cela se passe.
00:15:03Mais on ne parle pas de radicalisation, Naïma. On ne parle pas de candidats aux diades.
00:15:07On parle ici de l'antisémitisme. On parle aujourd'hui.
00:15:10Il faut le dire, il y a une partie de la communauté musulmane,
00:15:14il y a une frange intégriste au sein même de la communauté musulmane
00:15:17qui se trouve aussi et qui fréquente, qui contribue,
00:15:22qui bénéficie du flux d'entrées et de sorties du va-et-vient dans les mosquées
00:15:27et qui propage, parfois même en dehors du contrôle des cultes,
00:15:31mais qui propage l'islamophobie, qui propage l'antisémitisme.
00:15:34Et ces imams, quand on parle des imams, vous avez certains imams qui,
00:15:38effectivement, peuvent être amenés à fermer les yeux,
00:15:40mais d'autres qui sont, effectivement, payés par les consulats des pays étrangers.
00:15:44Je ne peux vous déformer, s'il vous plaît, mes propos.
00:15:46Je vous parle des mosquées qui, aujourd'hui, sont surveillées.
00:15:49La preuve, c'est qu'il y a eu énormément d'expulsions. Je vous parle de ça.
00:15:52Ils n'ont pas intérêt. Et ceux qui ont franchi la ligne rouge
00:15:57ont été aussi condamnés, pour certains, expulsés.
00:16:01C'est ça que je voulais traduire.
00:16:03L'antisémitisme, il en a aussi été question dans une tribune
00:16:05que vous avez peut-être vue, du réalisateur Michel Hazanavicius,
00:16:08le réalisateur oscarisé, Michel Hazanavicius,
00:16:11qui s'est donc exprimé.
00:16:13C'est une tribune qui a été publiée sur le site du Monde.
00:16:16Voilà ce que déclare le réalisateur.
00:16:19« Pourquoi j'ai le sentiment que, depuis un moment,
00:16:21les Juifs sont les ennemis les plus cools à détester,
00:16:23nettement plus cools que les Russes ou les Chinois, par exemple ?
00:16:26Pourquoi, depuis quelque temps, moi qui suis Juif, entre autres choses,
00:16:30qui n'en ai jamais vraiment eu rien à faire... »
00:16:33On va corriger sa vulgarité.
00:16:35« J'ai l'impression d'être de plus en plus obligé d'être Juif.
00:16:37Pourquoi on voudrait faire des musulmans mes antagonistes
00:16:40alors qu'en fait non ?
00:16:41Pourquoi j'ai passé ma jeunesse avec des Arabes
00:16:43sans que ce soit un sujet ?
00:16:44Et on voudrait que ce soit plus compliqué que ça maintenant.
00:16:47Comment ne pas voir qu'avec les mots se forment les idées
00:16:50et qu'après les idées viennent les actes ?
00:16:52Pourquoi c'est si compliqué de ne détester personne
00:16:55et espérer que personne ne nous déteste ? »
00:16:58Les mots forts de Michel Hazanavicius,
00:17:00évidemment en lien avec ce que l'on vient d'aborder à Montpellier.
00:17:03Il parle des mots qui deviennent ensuite des actes.
00:17:05Il parle aussi, Olivier Dardigolle, de tout ce climat
00:17:08autour de la question du conflit au Proche-Orient
00:17:11et qui s'invite dans nos sociétés occidentales.
00:17:14On parlera dans quelques instants du Royaume-Uni.
00:17:16Vous avez parlé des chiffres vous-même.
00:17:19C'est intéressant ce que nous dit le réalisateur
00:17:21et Michel Hazanavicius.
00:17:22Pourquoi on l'oppose aujourd'hui, comme il dit, aux Arabes
00:17:25alors que ce n'a jamais été le cas, selon lui, avant ?
00:17:27Oui, c'est bien exprimé, notamment sur une dimension
00:17:30qui est qu'on peut sur nos plateaux commenter des actualités lourdes
00:17:36comme c'est le cas à Montpellier.
00:17:38Mais il ne faut jamais oublier que tout cela est nourri
00:17:41par une bataille idéologique, par, en effet, des idéologies,
00:17:46en l'occurrence là, un islamisme politique qu'il faut battre en brèche.
00:17:55C'est une bataille d'imaginaire politique.
00:17:57C'est donc un travail d'éducation, un travail de discernement.
00:18:01Il faut être en capacité de proposer un contre-récit
00:18:05qui emporte les cœurs et les âmes,
00:18:08qui enlève la haine et la noirceur qui peuvent s'installer.
00:18:13C'est un combat de tous les jours.
00:18:15Il faut le mener, d'ailleurs.
00:18:16Il faut le mener dans le cadre éducatif.
00:18:18Il faut le mener dans le cadre de ce qu'a été par le passé
00:18:21l'éducation populaire.
00:18:22Il faut le mener dans le débat médiatique.
00:18:24Il faut le mener partout où c'est possible
00:18:26pour faire reculer des idées et leur opposer un souffle de fraternité,
00:18:32d'universalisme, de respect, de tolérance.
00:18:35Voilà.
00:18:36Et il est vrai que le monde des intellectuels,
00:18:40parfois je le trouve pas toujours au rendez-vous,
00:18:45sans vouloir faire la leçon.
00:18:46Le milieu culturel, par exemple.
00:18:47Sans vouloir faire la leçon.
00:18:49C'est pas mon nom.
00:18:52J'ai connu des périodes où, disons,
00:18:56la bataille idéologique était nourrie de manière parfois
00:19:00avec davantage d'épopée et davantage de souffle.
00:19:04J'ai le souvenir d'avoir vu des personnalités du monde de la culture
00:19:08alerter sur le fait qu'il y avait peu de voix
00:19:10qui s'élevaient déjà contre l'antisémitisme.
00:19:13Michel Azanevicius aujourd'hui prend la parole avec des mots très forts.
00:19:16Mais on se souvient que beaucoup sont restés dans une forme de silence
00:19:20après le 7 octobre, après la hausse des actes antisémites.
00:19:23Oui, mais parce que dans la bataille culturelle qui se joue actuellement en France
00:19:27et plus généralement en Occident,
00:19:29si publiquement vous êtes une personnalité comme Michel Azanevicius
00:19:32du monde de la culture, admettons,
00:19:34et que vous dénoncez l'antisémitisme,
00:19:37certains esprits un peu tordus, je dirais, vont se dire
00:19:41antisémitisme, donc il est un peu islamophobe en fait.
00:19:44Donc il est un peu raciste lui-même.
00:19:46Donc il est pour la colonisation, il est pour Netanyahou,
00:19:50il est d'extrême droite.
00:19:51Alors qu'en fait, dénoncer l'antisémitisme, ça n'est pas ça.
00:19:54Ensuite, pour ce qui est du texte de Michel Azanevicius, il a raison.
00:19:58Après, je ne veux pas être désobligeant avec lui,
00:20:01puis d'ailleurs sa prise de position est courageuse,
00:20:03mais il découvre certaines choses dans son texte
00:20:05que d'aucuns expliquent depuis des années,
00:20:09des années, beaucoup d'intellectuels, de philosophes.
00:20:12Je pense Michel Onfray qui avait publié bien avant le 7 octobre
00:20:15des tribunes, des textes là-dessus sur l'antisémitisme
00:20:17et le nouvel antisémitisme, le nouvel âge de l'antisémitisme,
00:20:20notamment en lien avec l'islam politique.
00:20:22Et à cette époque-là, les gens qui parlaient de cela,
00:20:26les gens comme Michel Azanevicius disaient
00:20:28ben non, il n'y a rien à voir, etc.
00:20:29Donc il découvre un peu tardivement ce qui se passe.
00:20:31C'est un phénomène qui est très long, le lien effectivement.
00:20:34Et d'ailleurs, je ne crois pas qu'il parle d'islam politique
00:20:36dans son texte, mais en tout cas,
00:20:38le nouvel âge de l'antisémitisme, il n'est pas d'aujourd'hui quand même.
00:20:41Il y avait un million de juifs au début du 20e siècle
00:20:44dans les pays arabo-musulmans, un million.
00:20:46Aujourd'hui, vous savez combien il y en a ?
00:20:48Il y en a 30 000.
00:20:49Donc de un million, ils sont passés à 30 000.
00:20:51Et sur les chrétiens d'Orient,
00:20:53on est aussi sur des baisses spectaculaires.
00:20:55Donc ce qui est en train de se passer,
00:20:56ce n'est pas un petit sujet, c'est un très gros sujet.
00:20:59C'est un très, très gros sujet qui est compliqué à traiter, bien sûr.
00:21:02Mais si vous voulez, l'Europe étant devenue
00:21:06des pays d'importation migratoire très important,
00:21:09de fait, et notamment issus de pays arabo-musulmans,
00:21:13les enjeux et les problématiques qui existent
00:21:15dans les pays arabo-musulmans, comme par exemple,
00:21:17effectivement, cette baisse spectaculaire du nombre de juifs,
00:21:20de fait, ne peuvent pas, si vous voulez,
00:21:23s'arrêter à la frontière lorsque les personnes arrivent.
00:21:26Je ne dis pas évidemment qu'il y a un lien structurel
00:21:29et qu'il n'y a pas évidemment plein de cas différents
00:21:32et de gens différents.
00:21:33Mais en tout cas, il y a des phénomènes qui se produisent.
00:21:35C'est des statistiques qui parlent, c'est l'histoire qui parle
00:21:38et qui nous montre à quel point nous sommes embourbés
00:21:41par cette situation.
00:21:43Je ne veux pas faire le défaitiste ce matin,
00:21:45mais quasi inextricable.
00:21:46J'entendais vos solutions sur l'islam de France.
00:21:48C'est vrai, ça peut être intéressant.
00:21:50Après, les imams, par exemple, qui eux aussi
00:21:52prennent position fermement et résolument
00:21:54contre l'antisémitisme.
00:21:55C'est le cas, par exemple, de l'imam de Drancy,
00:21:57l'imam Chalgoumi.
00:21:58Mais il est seul, non ?
00:21:59Il est bien seul.
00:22:00Et son problème, c'était là que j'allais en venir,
00:22:02c'est que du coup, il est avec un gilet pare-balles
00:22:04pour aller à Samosi, si vous voulez.
00:22:06J'aimerais qu'on reste sur le monde de la culture,
00:22:09dont on a parfois pointé le silence, Naïma M. Fadel.
00:22:12On a là une voix connue, importante,
00:22:15Michèle Azanavicius, qui prend la parole
00:22:17dans les colonnes du monde.
00:22:18C'est vrai que, comme le disait Paul,
00:22:20c'est peut-être un peu trop peu trop tard, finalement.
00:22:22Pas pour lui, mais pour l'ensemble du milieu culturel,
00:22:24de nos élites culturelles.
00:22:25C'est vrai qu'on s'est étonnés un peu de ce silence,
00:22:27et même pire, parfois, d'être dans des solidarités absurdes
00:22:32avec certains de l'extrême-gauche,
00:22:35qui, au contraire, ne voulaient absolument pas
00:22:38condamner, notamment, le programme du 7 octobre,
00:22:41et condamner aussi les actes antisémites.
00:22:43Et je suis d'accord avec Paul.
00:22:45C'est ça qui, moi, me sidère.
00:22:48C'est que si vous condamnez l'antisémitisme,
00:22:52ça veut dire que vous êtes islamophobe.
00:22:54Mais n'importe quoi.
00:22:55Et moi, j'ai relevé aussi, dans cette tribune
00:22:57de ce réalisateur, quelque chose qui m'a semblé important,
00:23:01et qu'il a dit, et que moi, j'ai vécu.
00:23:03C'est-à-dire qu'il a dit pourquoi, quand j'étais jeune,
00:23:05j'avais des copains arabes,
00:23:07et qu'aujourd'hui, on me dit que ça ne peut plus être comme ça.
00:23:11Moi, j'ai connu ça.
00:23:12C'est-à-dire que la cause palestinienne a toujours existé.
00:23:16Moi, j'ai vécu dans des quartiers
00:23:18où il y avait beaucoup de familles juives,
00:23:20avec qui on était amis, on mangeait les uns et les autres.
00:23:23Et en fait, on ne faisait absolument pas le lien
00:23:25entre Israël et juif.
00:23:29Vraiment, on n'y pensait pas.
00:23:31Et pourtant, en cette période-là,
00:23:33je me rappelle de l'extrême-gauche,
00:23:35qui avait, vous savez, les petits tracts
00:23:37sur la Palestine, etc.,
00:23:39qu'on recevait dans la boîte aux lettres, d'ailleurs.
00:23:41Le conflit existait déjà, il y avait déjà un enjeu géopolitique.
00:23:43Voilà, il existait déjà,
00:23:45mais on ne faisait pas ce lien,
00:23:47et on vivait réellement ensemble.
00:23:49Surtout que cette immigration, où les rapatriés,
00:23:51notamment les juifs d'Algérie,
00:23:53avaient été rapatriés dans les années 60,
00:23:55en même temps que l'immigration commençait.
00:23:59Donc c'est ça, moi, qui aujourd'hui,
00:24:01je me dis que ce qui s'est passé...
00:24:03Vraiment, je tiens à le redire,
00:24:05pour moi, l'explosion, vraiment,
00:24:07très importante, c'était le 7 octobre,
00:24:09avec El-Effi,
00:24:11qui est devenu l'idiot utile
00:24:13des islamistes, effectivement.
00:24:15Ça va être l'heure de marquer une pause.
00:24:17Dans quelques instants, on abordera la situation au Royaume-Uni.
00:24:19Vous en parliez, Olivier Dardigolle,
00:24:21outre-Manche aussi,
00:24:23les actes antisémites explosent.
00:24:25On verra quelles sont les raisons
00:24:27qui sont avancées par les autorités britanniques.
00:24:29On marque une pause, on revient dans l'heure des pros.
00:24:31A tout de suite.
00:24:37L'heure des pros, il est presque 9h30.
00:24:39Le temps de faire un nouveau point
00:24:41complet sur l'actualité avec Marine Sabourin,
00:24:43qui nous a rejoint. Rebonjour, Marine.
00:24:47Cette nouvelle agression antisémite
00:24:49dans un tramway à Montpellier.
00:24:51Un homme a été pris à partie
00:24:53par un autre individu qui lui a demandé
00:24:55à plusieurs reprises s'il était juif.
00:24:57Il a ensuite été roué de coups.
00:24:59L'agresseur a finalement été interpellé.
00:25:01Au deuxième trimestre,
00:25:03le taux de chômage a baissé
00:25:05de 0,2 points en France.
00:25:07Il passe ainsi de 7,5%
00:25:09à 7,3% de la population active.
00:25:11Le nombre de chômeurs
00:25:13immédiatement disponibles
00:25:15pour prendre un emploi et qui en recherchent un
00:25:17s'établit à 2,3 millions de personnes.
00:25:19Et puis en Russie,
00:25:21l'Ukraine poursuit son incursion
00:25:23dans la région de Kurs et lance des attaques
00:25:25de drones sur plusieurs autres régions
00:25:27Le gouvernement de cette dernière
00:25:29décrète l'état d'urgence.
00:25:572 000 incidents antisémites en 2024.
00:26:01C'est une nette augmentation
00:26:03puisqu'en 2021,
00:26:05il y avait 1371 agressions antisémites.
00:26:07Augmentation de 105%
00:26:09par rapport à l'année dernière.
00:26:11Selon l'organisation
00:26:13qui a dévoilé ces statistiques,
00:26:15le lien est directement établi
00:26:17avec le conflit au Moyen-Orient.
00:26:19On va voir la réaction
00:26:21du Premier ministre britannique
00:26:23Keir Starmer
00:26:25qui a réagi à cette hausse
00:26:27des actes antisémites.
00:26:29La montée des actes antisémites au Royaume-Uni
00:26:31est profondément préoccupante.
00:26:33Les juifs et tous ceux qui appartiennent
00:26:35à des communautés religieuses méritent
00:26:37de se sentir en sécurité dans nos rues.
00:26:39Nous allons travailler ensemble pour
00:26:41éradiquer toute forme de discrimination.
00:26:43Keir Starmer, qui est dans son rôle
00:26:45de s'alerter sur cette hausse,
00:26:47on notera qu'il parle de tous ceux
00:26:49qui appartiennent à des communautés religieuses
00:26:51comme pour faire écho aussi à la situation
00:26:53où ont eu lieu les violences de groupuscules
00:26:55d'extrême droite contre notamment
00:26:57des établissements religieux musulmans.
00:26:59Il y a quelques raisons de le faire
00:27:01au vu de l'actualité à laquelle il est confronté.
00:27:03Il ne faut pas oublier que Keir Starmer
00:27:05a gagné politiquement au sein
00:27:07de son organisation face à Jérémy Corbyn
00:27:09sur un sujet où il fallait
00:27:11ô combien de clarifications
00:27:13concernant l'antisémitisme.
00:27:15Deuxième élément,
00:27:17il y a vraiment
00:27:19à l'échelle de la Grande-Bretagne
00:27:21cette réalité que vous indiquez
00:27:23et un pays
00:27:25très polarisé
00:27:27avec une situation
00:27:29on va très certainement en parler
00:27:31qui semble s'être
00:27:33apaisée,
00:27:35on le souhaite, durablement
00:27:37mais avec la mobilisation
00:27:39d'un appareil sécuritaire
00:27:41des forces de l'ordre considérable
00:27:43pour éviter
00:27:45la tension
00:27:47et avec,
00:27:49je le dis parce que
00:27:51les réseaux sociaux
00:27:53notamment Elon Musk
00:27:55Paul Mellin,
00:27:57je l'ai écouté son édito récemment
00:27:59à adresser
00:28:01le portrait et les enjeux
00:28:03ça pose quand même une question
00:28:05qu'un réseau social
00:28:07avec Elon Musk
00:28:09il a beau avoir acheté ça
00:28:1140 milliards de dollars
00:28:1344,
00:28:15ça ne lui permet pas de dire
00:28:17qu'il est inévitable
00:28:19et en relayant sur ce réseau
00:28:21de la désinformation
00:28:23qui a versé
00:28:25des quantités effroyables
00:28:27d'essence sur le feu qu'il était en train de prendre
00:28:29donc là ça pose quand même
00:28:31une question, moi je suis
00:28:33pour la liberté bien sûr
00:28:35mais de quelle liberté nous parle-t-on
00:28:37si ça en vient à
00:28:39miner les fondements même de notre démocratie
00:28:41avec un jeu de désinformation
00:28:43de fake news
00:28:45qui a participé
00:28:47je ne dis pas que c'est uniquement ça
00:28:49mais qui a participé
00:28:51aux événements les plus récents
00:28:53Ce qui est notable au Royaume-Uni
00:28:55évidemment il y a des parallèles à faire avec la situation française
00:28:57je parle là de l'antisémitisme
00:28:59de la hausse de l'antisémitisme particulièrement
00:29:01on a vu des manifestations organisées dans certaines grandes villes
00:29:03britanniques avec
00:29:05des slogans qu'on n'a pas vraiment
00:29:07entendu en France, avec même des slogans
00:29:09pro Hamas, littéralement pro Hamas
00:29:11dans les rues britanniques
00:29:13L'antisémitisme il est aussi
00:29:15alimenté par cet islam politique
00:29:17qui a libre cours en tout cas
00:29:19qui est toléré d'une certaine manière par
00:29:21les autorités britanniques qui n'ont pas pris
00:29:23de mesures directement contre ces manifestations
00:29:25contre ces manifestants
00:29:27Oui d'évidence et puis si vous voulez
00:29:29les mêmes causes produisent les mêmes
00:29:31effets en France
00:29:33ou outre Manche
00:29:35de fait l'analyse que l'on a formulée
00:29:37tout à l'heure sur le nouveau stade de l'antisémitisme
00:29:39et ses manifestations
00:29:41vous pouvez faire à peu près
00:29:43la même analyse pour l'Allemagne
00:29:45pour la Belgique
00:29:47ou pour le Royaume-Uni
00:29:49puisque de toute façon les mêmes politiques ont été
00:29:51menées, alors après il y a des différences de modèles
00:29:53le modèle français c'est la laïcité
00:29:55c'est la république etc
00:29:57au Royaume-Uni dans la plupart des pays anglo-saxons
00:29:59c'est le communautarisme donc là il y a peut-être quelques
00:30:01différences mais globalement
00:30:03tous ces pays là ont choisi
00:30:05l'ouverture des frontières, la mondialisation
00:30:07et il se trouve qu'aujourd'hui
00:30:09quand il y a un conflit
00:30:11qui se produit à plusieurs centaines
00:30:13voire milliers de kilomètres, de fait
00:30:15avec la mondialisation, avec les flux
00:30:17avec les échanges, avec l'immigration massive
00:30:19et bien ce conflit là il se retrouve
00:30:21quelques secondes plus tard, Olivier parlait des réseaux sociaux
00:30:23notamment par le biais des réseaux sociaux
00:30:25mais par à peu près tout, en quelques secondes
00:30:27ce qui s'est produit le 7 octobre
00:30:29arrive à Paris, à Londres
00:30:31à Berlin, à Bruxelles
00:30:33et bien tout de suite ça prend une
00:30:35résonance très importante
00:30:37évidemment il n'y a plus
00:30:39de cloisons
00:30:41donc ça peut étonner certains de nos compatriotes
00:30:43on m'aurait dit qu'un conflit
00:30:45comme le conflit israélo-palestinien
00:30:47dans le dernier tour qu'il a pris depuis le 7 octobre
00:30:49aurait autant de puissance
00:30:51dans les esprits en Occident
00:30:53je n'y aurais pas cru et pourtant
00:30:55je théorise aussi le sujet
00:30:57de cette mondialisation et de ces flux
00:30:59de façon assez certaine
00:31:01mais là je n'aurais pas cru que ça soit allé si loin
00:31:03et puis pour ce qui est des réseaux sociaux
00:31:05et de leur rôle notamment
00:31:07dans l'exacerbation des conflits, c'est vrai
00:31:09mais
00:31:11d'abord moi aussi je suis attaché à la liberté
00:31:13je ne suis pas pour la censure
00:31:15et je pense d'ailleurs que les réseaux sociaux
00:31:17ne sont pas le contenu
00:31:19mais le contenant
00:31:21ils permettent la courroie de transmission
00:31:23de ces fake news mais de toute façon
00:31:25même si les réseaux sociaux n'existaient pas
00:31:27ces fake news existeraient
00:31:29et je pense qu'on a un peu
00:31:31le même vertige devant cette liberté acquise
00:31:33par les réseaux sociaux qui se substituent parfois
00:31:35aux journaux d'information et autres
00:31:37puisqu'aujourd'hui je crois qu'un des premiers médias d'information
00:31:39c'est Twitter au monde, si ce n'est le premier
00:31:41c'est ce dont se réjouit d'ailleurs Musk
00:31:43mais ces réseaux sociaux là
00:31:45c'est un peu comme
00:31:47vous savez les gazettes à la fin du XIXe siècle
00:31:49c'est-à-dire que ça faisait peur aussi
00:31:51aux gens qui aimaient bien qu'on contrôle les idées
00:31:53parce que dans les gazettes il y avait aussi des grosses bêtises
00:31:55qui circulaient mais malheureusement
00:31:57on est obligé de composer avec
00:31:59et je pense que plutôt que l'interdiction
00:32:01il faut surtout sensibiliser et que les gens
00:32:03essaient, c'est pas évident
00:32:05ça fait un peu veupieux ce que je vais dire
00:32:07que les gens essaient dans leur
00:32:09rapport à l'information
00:32:11de vérifier avec des sources différentes
00:32:13de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui circule sur les réseaux sociaux
00:32:15Si je reviens sur l'organisation
00:32:17qui nous donne les statistiques sur les
00:32:19actes antisémites au Royaume-Uni
00:32:21elle nous dit aussi que
00:32:23la hausse a eu lieu dès le 7 octobre
00:32:25avant même la riposte
00:32:27israélienne contre le Hamas
00:32:29c'est-à-dire que vous avez
00:32:31un état qui est attaqué, attaque terroriste, pogrom
00:32:33sur son sol et la réaction
00:32:35d'une partie de nos sociétés
00:32:37occidentales c'est d'avoir
00:32:39une réaction antisémite
00:32:41une hausse des actes antisémites avant même de
00:32:43parler de toute considération de riposte
00:32:45et de conflits au Proche-Orient
00:32:47Amin el-Bayy, ça en dit long quand même
00:32:49sur l'état d'esprit d'une partie
00:32:51de nos compatriotes
00:32:53ou alors des britanniques en l'occurrence
00:32:55Moi vous savez, je l'ai écrit dans mon livre
00:32:57la situation
00:32:59actuelle au Royaume-Uni
00:33:01c'est la situation que va vivre la France
00:33:03dans moins de 5 ans. Pourquoi ?
00:33:05Parce qu'aujourd'hui il y a un lien
00:33:07évident
00:33:09factuel entre
00:33:11explosion de l'antisémitisme
00:33:13et explosion montée
00:33:15de l'islamisme, montée des actes
00:33:17islamistes, de revendications
00:33:19islamistes. Tout à l'heure lorsque vous posiez la question
00:33:21à Paul en disant
00:33:23vous avez entendu
00:33:25des slogans de revendications
00:33:27pro-amas qu'on n'aurait pas entendu en France
00:33:29excusez-moi mais si en fait, on l'entend déjà
00:33:31on l'entend déjà au cours des manifestations
00:33:33dites pro-palestiniennes
00:33:35Il y a moins de
00:33:37signes ostentatoires si on peut dire
00:33:39c'est-à-dire qu'au Royaume-Uni, ça ne vous aurait pas échappé
00:33:41il y avait des drapeaux, il y avait
00:33:43toute une sorte de symbolique, alors ça m'a échappé
00:33:45Vous en avez, vous avez
00:33:47si vous voulez
00:33:49le vrai problème de la cause palestinienne
00:33:51je vous le dis d'autant plus que
00:33:53vous savez, je suis de culture musulmane
00:33:55et issu de l'immigration
00:33:57c'est-à-dire que quand vous avez un pied aussi de l'autre côté de la mer
00:33:59méditerranée, vous avez en fait
00:34:01ces deux conceptions, une conception occidentale
00:34:03et une conception orientale de la cause palestinienne
00:34:05et le problème c'est que
00:34:07en Europe, la cause palestinienne
00:34:09elle a été islamisée
00:34:11c'était pas une cause islamiste la cause palestinienne
00:34:13c'était d'abord une cause laïque
00:34:15c'est parce que les partis de gouvernement
00:34:17ont abandonné cette cause depuis je crois
00:34:19Dominique de Villepin que plus personne
00:34:21plus personne
00:34:23ne s'occupe de la question
00:34:25et comprenez quelque chose de très important
00:34:27quand j'écoute par exemple en France
00:34:29la France Insoumise, parler
00:34:31de la cause palestinienne, de surexploiter
00:34:33la cause palestinienne
00:34:35comme une cause victimaire
00:34:37il faut que nos compatriotes musulmans
00:34:39comprennent qu'ils s'en fichent des palestiniens
00:34:41et ils s'en fichent des musulmans
00:34:43ce sont les mêmes qu'on n'entend pas
00:34:45lorsque des compatriotes musulmans
00:34:47sont internés, réduits
00:34:49en état d'esclavage en Chine
00:34:51ce sont les mêmes qu'on n'entend pas
00:34:53lorsque les musulmans se font massacrer
00:34:55par le régime birman qui est une dictature militaire
00:34:57ce sont les mêmes qu'on n'entend pas
00:34:59lorsque des musulmans sont persécutés
00:35:01au Yémen, ces gens là on les entend pas
00:35:03ils utilisent la cause palestinienne
00:35:05parce que c'est le meilleur moyen
00:35:07pour dresser des
00:35:09des ponts entiers
00:35:11avec l'antisémitisme
00:35:13et l'antisémitisme c'est un marqueur
00:35:15fort de l'islamisme, c'est juste
00:35:17un instrument, la cause palestinienne
00:35:19mais demain ce sera peut-être autre chose
00:35:21aujourd'hui ils ont trouvé leur cause, c'est la cause palestinienne
00:35:23je conteste quand même l'idée
00:35:25qui a été énoncée au début
00:35:27de ton intervention sur l'idée que
00:35:29nous allons à coup sûr dans les
00:35:31cinq années qui viennent dans notre pays
00:35:33sur un scénario tel
00:35:35que cela se passe
00:35:37c'est important parce que
00:35:39je suis désolé
00:35:41je suis désolé Olivier, on peut pas dire
00:35:43n'importe quoi, en France
00:35:45vous avez encore répondu
00:35:47c'est un droit
00:35:49c'est un droit
00:35:51j'ai bien compris votre raisonnement
00:35:53ces deux là instrumentalisent à différentes manières
00:35:55à différents degrés la cause palestinienne
00:35:57oui donc j'étais en train de vous répondre
00:35:59donc je conteste
00:36:01l'idée, expliquez-moi pourquoi
00:36:03je me trompe d'ailleurs peut-être
00:36:05mais j'explique
00:36:07je conteste l'idée qu'à coup sûr
00:36:09nous y allons
00:36:11que c'est irrémédiable
00:36:13que c'est foutu
00:36:15qu'il n'y a pas d'autres scénarios possibles
00:36:17que la route est tracée
00:36:19et qu'on va vers le pire
00:36:21je conteste cette idée-là
00:36:23pourquoi ? Parce que je pense que
00:36:25énoncer cela participe à la défaite
00:36:27que nous ne souhaitons pas
00:36:29je pense qu'il faut garder vivante
00:36:31l'idée qu'il n'y a pas
00:36:33que ce n'est pas irrémédiable
00:36:35que nous ne sommes pas sans réponse
00:36:37qu'il existe
00:36:39dans la société française
00:36:41des ressources considérables
00:36:43encore faut-il les additionner
00:36:45pour ne pas aller dans cette direction-là
00:36:47et que l'histoire n'est jamais écrite
00:36:49regardez le moment Kamala Harris
00:36:51aux Etats-Unis aujourd'hui
00:36:53qui aurait dit il y a encore un mois
00:36:55que le paysage politique aux Etats-Unis
00:36:57aurait évolué dans cette direction
00:36:59nous verrons ce que cela va donner
00:37:01mais je trouve que c'est plutôt quelque chose
00:37:03de positif qui se passe
00:37:05pour dire que l'histoire n'est jamais écrite
00:37:07donc encore une fois
00:37:09il y a dans mon pays
00:37:11des ressources
00:37:13notamment à l'échelle des territoires
00:37:15d'élus locaux
00:37:17de militants encore associatifs
00:37:19qui peuvent parler
00:37:21du conflit
00:37:23israélo-palestinien
00:37:25en étant totalement capable
00:37:27de ne pas aller vers le pire
00:37:29de défendre une solution à deux Etats
00:37:31de dire que véritablement
00:37:33Israël a droit à la sécurité
00:37:35mais qu'il faut
00:37:37que prévoit le droit international
00:37:39un Etat fiable pour les palestiniens
00:37:41donc je ne suis pas d'accord
00:37:43pour qu'on éteigne la lumière sur tout ça
00:37:45et pour dire on va au pire
00:37:47Naïma M. Fadel
00:37:49Merci Olivier
00:37:51parce que je souscris vraiment à ce qui vient d'être dit
00:37:53et c'est ça la force de notre pays
00:37:55c'est que nous avons les ressources
00:37:57en notre sein et c'est pour ça que
00:37:59il y a beaucoup de débats
00:38:01il y a beaucoup de débats
00:38:03autour de ces questions-là
00:38:05autour de la partenance commune
00:38:07autour aussi des enjeux
00:38:09auxquels nous devons faire face
00:38:11il faut aussi rappeler que notre pays
00:38:13n'est pas dans le modèle anglo-saxon
00:38:15c'est pas un pays multiculturalisme
00:38:17c'est un pays
00:38:19d'ailleurs les français ont du mal
00:38:21tous français avec une juxtaposition
00:38:23des communautés
00:38:25et cette communautarisation
00:38:27c'est pour ça que moi-même
00:38:29souvent je dénonce le fait qu'on ait mis en place
00:38:31malheureusement des politiques publiques
00:38:33qui ont favorisé ce communautarisme
00:38:35et notamment les politiques de la ville
00:38:37qui ont cloisonné ethnico-culturellement
00:38:39ces quartiers allant jusqu'à mettre
00:38:41des personnes pour travailler sur ces quartiers
00:38:43qui soient de la même origine
00:38:45nous avons les ressources
00:38:47nous avons cette capacité
00:38:49de débat
00:38:51qu'il faut vraiment
00:38:53et c'est important aussi
00:38:55de se dire que
00:38:57il faut arrêter aussi de stigmatiser
00:38:59le fait de débattre de tout
00:39:01et de stigmatiser en voulant couper les langues
00:39:03c'est important que dans notre pays
00:39:05on puisse parler de tout
00:39:07et sans être stigmatisé
00:39:09sans être renvoyé
00:39:11à une obligation de posture
00:39:13en fonction de nos origines
00:39:15je parle de la racialisation
00:39:17qu'a mis en place aussi la gauche
00:39:19et moi je veux qu'on revienne
00:39:21à cette
00:39:23souci d'une république une et indivisible
00:39:25vraiment
00:39:27d'un pays aussi
00:39:29qui encore une fois
00:39:31a
00:39:33chevillé au corps
00:39:35vraiment
00:39:37le souci de la
00:39:39partenance commune
00:39:41je voudrais simplement réagir à ce que viennent dire
00:39:43Olivier et Naïma que j'apprécie énormément
00:39:45quand ça commence comme ça
00:39:47on va en prendre une
00:39:51je vous aime bien
00:39:53ce matin vous formez à deux
00:39:55le syndicat du vivre ensemble
00:39:57pardonnez-moi
00:39:59ce n'est pas vivre avec n'importe qui
00:40:01vous me dites depuis tout à l'heure il y a des solutions
00:40:03bien sûr il y a des solutions sans jamais les énumérer
00:40:05moi j'ai pas envie de vivre
00:40:07dans un pays côte à côte
00:40:09avec des salafistes qui s'étendent
00:40:11jour après jour
00:40:13avec l'idéologie des frères musulmans qui s'accaparent du pouvoir
00:40:15dans les syndicats, dans les associations
00:40:17vous parlez d'associations
00:40:19l'idéologie des frères musulmans est de plus en plus présente
00:40:21notamment dans des syndicats étudiants
00:40:23notamment dans des universités, notamment dans des groupes d'intérêt
00:40:25notamment dans des lobbies
00:40:27et ça vous n'en parlez jamais
00:40:29c'est inexact
00:40:31je refuse
00:40:33le syndicat du vivre ensemble
00:40:35je refuse
00:40:37que vous caricaturez
00:40:39mes propos parce que tout le monde me connait
00:40:41il sait très bien combien je dénonce
00:40:43les clients
00:40:45vous pouvez pas dire Naïma
00:40:47ce matin
00:40:49je dis qu'on a les ressources
00:40:51rien n'est fichu
00:40:53excusez-moi
00:40:55avec un pays actuel
00:40:57qui détient des records d'immigration
00:40:59qui ferme les yeux
00:41:01qui ferme les yeux sur la gestion
00:41:03des cultes, qui ne manque pas
00:41:05de dialogue, qui ne responsabilise pas
00:41:07le culte musulman sur la façon d'appréhender
00:41:09le conflit israélo-palestinien
00:41:11pardonnez-moi
00:41:13est-ce qu'une volonté politique
00:41:15pour essayer de faire le lien
00:41:17vous dites que
00:41:19tout est fichu
00:41:21c'est un peu ce qu'on comprend
00:41:23est-ce qu'une volonté politique
00:41:25une volonté appuyée
00:41:27de remédier
00:41:29à ces problématiques dont vous parlez
00:41:31pourrait vous faire mentir
00:41:33c'est ça en substance
00:41:35je le dis d'autant plus qu'on a vu
00:41:37avec Gérald Darmanin
00:41:39il a expulsé un certain nombre d'imams
00:41:41il y a la loi sur le séparatisme
00:41:43qui a enclenché beaucoup d'expulsions
00:41:45la loi séparatisme elle va dans ce sens-là
00:41:47après les parcours extrêmement
00:41:49difficiles, il faut aller
00:41:51beaucoup même plus loin sur la loi sur le
00:41:53séparatisme, ce que je veux vous dire
00:41:55c'est qu'on a les ressources et encore heureux
00:41:57mais bien évidemment
00:41:59que rien n'est foutu
00:42:01parce que sinon c'est plus la peine
00:42:03on n'a plus qu'à se faire une balle dans la main
00:42:05n'avez-vous pas oublié le reportage
00:42:07à Sevran sur les grands frères
00:42:09qui chassaient les femmes des cafés
00:42:11est-ce que vous avez oublié ce reportage
00:42:13à Rouaix
00:42:15justement nous avons été menacés de mort
00:42:17pour avoir eu une explosion
00:42:19vous donnez la victoire aux islamistes
00:42:21vous donnez la victoire finale aux islamistes
00:42:23vous pouvez pas dire qu'on va combattre avec des associations
00:42:25moi je sais même pas de quelle association vous parlez
00:42:27et la plupart
00:42:29des associations qui parlent de la cause palestinienne sont gangrénées
00:42:31par la cause islamiste, donc je suis vraiment désolé
00:42:33mais sincèrement
00:42:35Amine, soyez honnête
00:42:37mais je suis honnête
00:42:39parce que vous nous parlez de Sevran, de ceci
00:42:41vous êtes en train de tout mélanger
00:42:43nous on vous dit juste
00:42:45vous avez dit en moins de 5 ans c'est foutu
00:42:47on sera dans la guerre civile
00:42:49vous avez dit ça
00:42:51moi je vous dis que non, c'est pas possible
00:42:53parce qu'aujourd'hui justement le débat
00:42:55le débat qu'il y a dans notre pays
00:42:57la volonté aussi d'écouter les français
00:42:59les français nous le disent, il faut écouter les enjeux
00:43:01sur la question de l'immigration évidemment
00:43:03sur la question de la radicalisation
00:43:05etc.
00:43:07et aujourd'hui
00:43:09ça reste nos politiques en responsabilité
00:43:11doivent se saisir de cette question
00:43:13parce que justement nous avons
00:43:15les ressources
00:43:17ne nous abandonnons pas
00:43:19à de vaines polémiques
00:43:21je crois qu'ici
00:43:23commençons par le vivre ensemble
00:43:25sur ce plateau
00:43:29ça c'était pour la petite plaisanterie
00:43:31de toute façon je pense qu'autour de ce plateau
00:43:33ni vous ni moi, personne n'est en mesure
00:43:35de dire ce qui va se passer
00:43:37dans 5 ans, dans 10 ans, dans 15 ans ou dans 20 ans
00:43:39personne n'est qu'à cendre ici, on n'en sait strictement rien
00:43:41tout ce qu'on sait c'est qu'il y a des défis
00:43:43qui sont absolument immenses
00:43:45vraiment immenses
00:43:47notamment quant à la définition
00:43:49de notre modèle
00:43:51mais déjà le fait que pour le coup il y ait des débats
00:43:53même s'ils doivent être vifs
00:43:55sur quel modèle de civilisation
00:43:57quel modèle d'intégration
00:43:59quelle réflexion entre modèle communautaire
00:44:01multiculturaliste et modèle universaliste républicain
00:44:03déjà qu'on se pose ces questions là
00:44:05c'est plutôt intéressant
00:44:07le problème c'est que depuis un certain nombre de décennies
00:44:09on a quasiment fascisé ou criminalisé
00:44:11ce débat expliquant que
00:44:13il n'y avait qu'un seul modèle
00:44:15finalement que c'était le modèle anglo-saxon
00:44:17on voit le résultat aussi aujourd'hui
00:44:19de ce modèle là au Royaume-Uni
00:44:21notamment ou aux Etats-Unis d'Amérique
00:44:23avec jadis l'élection de Donald Trump
00:44:25et les fractures qui traversent ce pays
00:44:27moi je crois qu'il faut défendre notre modèle
00:44:29bec et ongles et que effectivement
00:44:31là où je donnerais le point à Olivier
00:44:33et à Naïma c'est qu'effectivement
00:44:35rien n'est perdu sinon
00:44:37on arrête de réfléchir, on arrête de se poser des questions
00:44:39après là où je serais d'accord
00:44:41je vais jouer un peu le suisse dans l'affaire
00:44:43là où je serais un peu d'accord pour l'opposé de Camille
00:44:45c'est que la situation est quand même très complexe
00:44:47après une fois qu'on a dit ça on n'a rien dit, il faut dissiquer les sujets
00:44:49casque bleu Paul Melun
00:44:51il est central
00:44:53c'est parce que je suis gaulliste
00:44:55ne relançons pas le débat
00:44:57et quel était le rôle de l'ONU
00:44:59dans le conflit israélo-palestinien
00:45:01presque inexistant
00:45:03en tout cas de l'île britannique
00:45:05on va prendre la direction de l'île de beauté
00:45:07elle aussi remise face à certains
00:45:09défis en matière de vivre ensemble
00:45:11ça ne vous aura peut-être pas échappé
00:45:13deux communes du sud de la Corse
00:45:15ont pris des arrêtés cette semaine
00:45:17pour interdire le port du Burkini
00:45:19notamment sur certains nombres de plages
00:45:21la préfecture de la région
00:45:23Corse a demandé hier leur annulation
00:45:25écoutez les précisions
00:45:27de notre correspondante sur place Christina Loutti
00:45:29A la suite de la publication
00:45:31de deux arrêtés interdisant
00:45:33le port de tenues religieuses
00:45:35sur les plages de la commune de Leitch
00:45:37et de sa commune voisine Tsontsa-Santaloudji
00:45:39en Corse du Sud
00:45:41la préfecture de Corse a fait parvenir
00:45:43au maire de ces deux communes
00:45:45deux recours gracieux visant au retrait
00:45:47de ces actes selon le directeur de cabinet
00:45:49du préfet de Corse
00:45:51ces arrêtés seraient illégaux
00:45:53il n'y a pas selon lui de risques avérés
00:45:55et actuels de troubles à l'ordre public
00:45:57ce qui serait la seule justification
00:45:59selon nos sources
00:46:01ce sont des signalements d'administrés
00:46:03ayant fait part de leur inquiétude
00:46:05concernant des femmes portant des tenues
00:46:07de type voile intégrale
00:46:09masquant donc complètement leur visage
00:46:11qui ont contraint ces maires
00:46:13à prendre de telles mesures
00:46:15la préfecture a néanmoins assuré
00:46:17qu'en cas de refus de retrait de ces arrêtés
00:46:19elles iraient au contentieux
00:46:21devant le tribunal administratif
00:46:23et je vous propose d'écouter également
00:46:25la réaction de
00:46:27Pierre Vivoni, c'est le maire
00:46:29de la commune de Sisko en Corse
00:46:31il avait lui-même pris un arrêté similaire
00:46:33il y a quelques années
00:46:35et l'arrêté que vous venez de citer
00:46:37ne parle jamais de Burkini
00:46:39c'était d'abord la protection
00:46:41des gens, des familles maghrébines
00:46:43et ensuite la protection
00:46:45même des citoyens
00:46:47parce que nous autres
00:46:49avec la population maghrébine
00:46:51nous avons toujours vécu en parfaite intelligence
00:46:53même avec les autres communautés
00:46:55qu'elles soient musulmanes
00:46:57qu'elles soient juives
00:46:59les corses ont toujours accepté tout le monde
00:47:01mais moi je ne connaissais même pas le mot Burkini
00:47:03je n'ai parlé que de maillot intégral
00:47:05Il y a un débat juridique
00:47:07autour de cette affaire
00:47:09certains parlent qu'il faut
00:47:11que le risque de trouble à l'ordre public
00:47:13soit caractérisé, on ne va pas rentrer dans le débat juridique
00:47:15mais on voit quand même là
00:47:17deux arrêtés municipaux qui sont
00:47:19retoqués très vite, annulés par la préfecture
00:47:21l'affaire de Sisko
00:47:23je le prononce à la Corse
00:47:25c'est 2016 et c'était une privatisation
00:47:27de plage, c'est un peu différent
00:47:29là on savait très bien
00:47:31que le contrôle de l'égalité en préfecture
00:47:33allait retoquer ces arrêtés
00:47:35pourquoi ?
00:47:37parce qu'il y a une loi
00:47:39alors si nous ne sommes pas d'accord avec cette loi
00:47:41il faut la reconsidérer, qui avait proposé un équilibre
00:47:43et je suis désolé de rappeler
00:47:45que le port de Burkini
00:47:47et des tenues religieuses
00:47:49n'est pas interdit par la législation
00:47:51française, sur une plage
00:47:53la question est de savoir
00:47:55si ça peut
00:47:57provoquer
00:47:59du désordre public
00:48:01mais
00:48:03juridiquement c'est ce qui...
00:48:05non non juridique
00:48:07je reste sur le cadre juridique
00:48:09mais les élus ne peuvent pas
00:48:11anticiper le fait que ça serait le cas
00:48:13donc le fait
00:48:15que ça soit retoqué
00:48:17dans le contrôle de l'égalité c'est normal
00:48:19bien évidemment à titre personnel
00:48:21le combat d'émancipation des femmes iraniennes
00:48:23des femmes afghanes
00:48:25que le port
00:48:27de ce vêtement sur nos plages françaises
00:48:29mais attention
00:48:31à une chose, c'est que
00:48:33nous devons rester dans un cadre
00:48:35légal et que ces maires
00:48:37d'une certaine manière
00:48:39prennent des initiatives
00:48:41qui sont retoquées après par la préfecture
00:48:43et ça crée donc un clair-obscur
00:48:45dans lequel le débat
00:48:47va s'engouffrer, se tendre
00:48:49se caricaturer parfois
00:48:51ça devient un marronnier de l'été
00:48:53j'ai passé quelques temps
00:48:55en Corse, je peux vous dire
00:48:57c'est mon expérience, que je n'ai vu
00:48:59aucun problème
00:49:01de ce type là
00:49:03oui mais comme l'a rappelé Olivier, la question maintenant c'est peut-être
00:49:05celle de la loi, est-ce qu'elle est toujours
00:49:07adaptée, est-ce qu'elle répond à tous les enjeux
00:49:09à tous les cas de figure
00:49:11notamment là on voit, si les maires prennent ces arrêtés
00:49:13c'est bien qu'ils estiment qu'il y a un enjeu
00:49:15alors on n'a pas vu les contacter
00:49:17depuis, on a peu d'informations sur ce qui les a motivés
00:49:19le but des frères musulmans
00:49:21et islamistes un peu partout en Europe
00:49:23c'est précisément de tester les limites
00:49:25de l'état de droit et de tester
00:49:27la façon dont une démocratie libérale comme la nôtre
00:49:29soucieuse des libertés individuelles
00:49:31va pouvoir réagir face à leurs attaques
00:49:33à leurs provocations
00:49:35donc là le but c'est un drame en plusieurs actes
00:49:37cette histoire de burkini, c'est un peu comme la baïa
00:49:39c'est-à-dire qu'on sort du chapeau
00:49:41quelque chose, c'est-à-dire qu'on fait
00:49:43c'est-à-dire qu'il existait ces femmes en burkini
00:49:45alors qu'il y a 20 ou 30 ans
00:49:47elles n'existaient pas
00:49:49les islamistes j'entends font ça
00:49:51pour qu'ensuite en France ça crée une polémique
00:49:53parce que de fait on va pouvoir dire
00:49:55c'est pas normal, pourquoi il y en a autant
00:49:57une femme en France elle doit être libre de disposer de son corps
00:49:59de se baigner
00:50:01pas dans cette tenue là
00:50:03qui est une tenue culturelle, religieuse
00:50:05comme ça après une fois qu'on a ce débat
00:50:07hop, islamophobe, vous êtes des islamophobes
00:50:09la France est islamophobe, l'Europe est islamophobe
00:50:11les musulmans sont persécutés en France
00:50:13et après on alimente ce narratif, ça leur permet de cliver
00:50:15et d'expliquer à quel point les musulmans
00:50:17sont maltraités en Europe, ce qui est faux
00:50:19et ça leur permet aussi de faire
00:50:21un esprit de cohésion, d'unir
00:50:23ce qu'ils croient être la communauté musulmane
00:50:25pour pouvoir créer un modèle
00:50:27concurrent en Europe, donc c'est une stratégie
00:50:29qui est hautement cynique, qui existe avec le burkini
00:50:31mais qui existe aussi avec la baïa, avec le camis
00:50:33qui existe toute l'année
00:50:35365 jours sur 365
00:50:37qui est proprement insupportable, très difficile
00:50:39à combattre, moi personnellement
00:50:41pour ce qui est du sujet qui nous occupe
00:50:43à la base je suis plutôt contre
00:50:45la police du vêtement, je suis plutôt
00:50:47libéral, pour ne pas dire
00:50:49libertaire d'ailleurs, je n'aime pas
00:50:51l'inflation normative, je n'aime pas
00:50:53l'abus de règles, et dans un monde idéal
00:50:55s'il y avait une femme en burkini
00:50:57ou deux qui se baladaient en France et que ça arrivait
00:50:59une fois l'an, de toute façon on verrait ça comme
00:51:01une curiosité et puis voilà, c'est tout, il n'y aurait pas
00:51:03de besoin de légiférer, et moi le premier
00:51:05si je suis à la plage et que je vois une femme en burkini
00:51:07je ne vais pas aller en plus m'en prendre à la dame et lui dire
00:51:09ah non ça suffit, ce n'est pas bien ce que vous faites, vous représentez
00:51:11les frères musulmans, jamais évidemment, mais
00:51:13lorsque le phénomène comme ça
00:51:15gagne en ampleur, c'est là qu'on est obligé
00:51:17de se poser des questions, ajoutons peut-être un dernier
00:51:19élément qui peut peut-être éclairer le débat aussi
00:51:21tout petit élément, c'est que le burkini
00:51:23si vous voulez c'est une invention très contemporaine
00:51:25ça n'a pas été inventé au Proche-Orient
00:51:27ça a été inventé en Australie, donc si vous voulez
00:51:29le burkini il n'a plus à voir avec les influenceuses
00:51:31radicales de TikTok qui à mon avis ont
00:51:33une connaissance en religion musulmane à peu près similaire
00:51:35à la mienne voire inférieure, plutôt qu'avec
00:51:37un texte, avec le Coran, avec une assise
00:51:39religieuse, donc c'est une énorme blague
00:51:41cette histoire de burkini et ça n'a rien à faire
00:51:43sur nos plages. Allez on va marquer une pause
00:51:45on arrive au terme de cette première heure
00:51:47et quand on revient on parlera de la situation
00:51:49politique, parce que oui il se passe des choses
00:51:51politiquement, vous avez vu l'interview d'Agnès
00:51:53Pannier-Runacher, vous l'avez vue ?
00:51:55Bien sûr ! Attendez, on en parle
00:51:57on n'a fait que ça, on travaille
00:51:59qu'est-ce que vous croyez ?
00:52:01On l'a revue plusieurs fois d'ailleurs
00:52:03Allez !
00:52:05De retour dans l'heure
00:52:07des pro-été, toujours avec Amine Elbahi
00:52:09Naïmane Fadel, Olivier Dartigolle
00:52:11et Paul Melun, dans quelques instants
00:52:13on se penche sur la situation politique
00:52:15en France, mais d'abord un nouveau point
00:52:17complet sur l'actualité avec vous Marine Sebourin
00:52:21Il va faire très
00:52:23chaud ce week-end, les températures
00:52:25repartent à la hausse, elles pourraient atteindre
00:52:27les 40 degrés dans le sud-ouest
00:52:296 départements sont en orange pour la
00:52:31véhicule dès ce midi
00:52:33Toujours aucune trace de la jeune Lina, les recherches
00:52:35pour retrouver l'adolescente de 15 ans ne reprendront
00:52:37pas aujourd'hui, depuis mardi
00:52:3990 gendarmes étaient mobilisés en Haute-Saône
00:52:41à une centaine de kilomètres du lieu
00:52:43de sa disparition
00:52:45Et puis Kamala Harris n'envisage pas d'embargo sur
00:52:47les armes destinées à Israël, elle veillera toujours
00:52:49à ce que les taïbreux soient en mesure de se
00:52:51défendre contre l'Iran, dit l'un de ses conseillers
00:52:53C'est une des premières prises de position
00:52:55du camp démocrate au sujet du Proche-Orient
00:52:58Merci beaucoup Marine
00:53:00et à tout à l'heure pour un nouveau point
00:53:02sur l'actualité, on en vient à la situation
00:53:04politique, d'abord la situation politique
00:53:06en lien avec les JO
00:53:08Avec cette question, est-ce que la gauche
00:53:10est absente de ces Jeux Olympiques ?
00:53:12On va avoir un tweet d'Olivier Faure
00:53:14qui témoigne peut-être de cette distance
00:53:16entre une partie de la gauche
00:53:18je vais vous interroger messieurs-dames sur ce sujet
00:53:20et cet événement sportif
00:53:22On voit d'abord Gabriel Attal, le Premier ministre
00:53:24démissionnaire, qui citant une photo
00:53:26de l'équipe de basket qui s'est qualifiée pour la finale
00:53:28dit « on est en finale »
00:53:30et le Premier Secrétaire du Parti Socialiste
00:53:32dit « le « on » est un peu exagéré »
00:53:34mais nous avons
00:53:36un service d'archive très performant
00:53:38ici, voilà ce qu'il
00:53:40tweetait en 2018
00:53:42à la Coupe du Monde de football
00:53:44lors du match France-Uruguay
00:53:46on est en demi
00:53:48domination nette, maintenant on va au bout
00:53:50le « on » à l'époque n'était pas de trop
00:53:52on en plaisante, mais est-ce que
00:53:54ça dit pas quelque chose aussi
00:53:56peut-être de l'état d'esprit d'une
00:53:58certaine partie de la gauche qui
00:54:00disons-le, on ne les a pas vraiment vues
00:54:02se féliciter des performances sportives
00:54:04une partie d'entre elles
00:54:06Olivier Arsicot
00:54:08Qu'est-ce que vous avez à répondre ?
00:54:10Je ne parle pas souvent de Mme Rousseau
00:54:12elle a eu des tweets
00:54:14très positifs sur certains résultats
00:54:16Fabien Roussel depuis son camping en Corse
00:54:18suit tout
00:54:20Moi ce que j'attends
00:54:22chez les responsables politiques
00:54:24c'est de la sincérité
00:54:26est-ce qu'on sent vraiment qu'ils vivent le moment
00:54:28ça se ressent ou pas ?
00:54:30Et vous trouvez à gauche
00:54:32comme à droite des gens qui sont
00:54:34dans ce moment-là, qui connaissent un peu
00:54:36les disciplines, qui en parlent bien
00:54:38puis d'autres qui sont plutôt dans
00:54:40de la com et d'autres qui sont
00:54:42dans un silence, on n'est pas obligé
00:54:44de réagir, de tout commenter, on peut aussi
00:54:46passer un été quand vous êtes responsable
00:54:48politique en regardant
00:54:50les épreuves, sans prendre son compte Twitter
00:54:52c'est possible
00:54:54Ils n'ont pas leur téléphone avec eux ?
00:54:56Non, vous pouvez décider
00:54:58de ne pas le faire
00:55:00cette injonction à la communication
00:55:02sur l'ensemble des événements
00:55:04c'est quelque chose qui me terrifie
00:55:06je ne ferai jamais
00:55:08le procès à un responsable politique
00:55:10qui n'a pas tweeté
00:55:12de dire qu'on est à l'oeil
00:55:14Au-delà de ne pas tweeter
00:55:16Olivier Faure avait son compte Twitter
00:55:18à portée de main puisqu'il a posté ce message
00:55:20au Gabriel Attal
00:55:22vous parliez de Sandrine Rousseau, c'est intéressant
00:55:24les écolos et la candidate de la France insoumise
00:55:26à la mairie de Paris étaient contre
00:55:28l'organisation des Jeux Olympiques dans la capitale
00:55:30Daniel Simonnet avait même voulu annuler
00:55:32les JO. Est-ce qu'il y a un malaise de la gauche ?
00:55:34Bien sûr qu'il y a un malaise
00:55:36C'est une partie de la gauche
00:55:38Mais non pas une grosse partie
00:55:40De toute façon ils ont du mal
00:55:42Il faut être honnête
00:55:44il y a une culture de gauche
00:55:46ils ont beaucoup de mal
00:55:48avec le patriotisme
00:55:50avec l'idée du drapeau
00:55:52rappelons-nous que
00:55:54c'est la gauche qui a rendu
00:55:56tabou le fait
00:55:58de brandir
00:56:00le drapeau, la marseillaise
00:56:02etc. C'est culturel
00:56:04Allez en parler à Marie-José Buffet
00:56:06Allez en parler à Marie-José Buffet
00:56:08si elle n'était pas contente
00:56:10Il y en a plein d'autres comme ça
00:56:12C'est pas la gauche
00:56:14Mais c'est une réalité
00:56:16C'était un tweet de Mathieu Slama
00:56:18qui m'a sidéré
00:56:20c'est quand il a dit
00:56:22j'aime pas les JO parce qu'en fait
00:56:24on est là à soutenir nos propres...
00:56:26Il y a aussi un député de la France Insoumise
00:56:28qui a parlé de régression nationaliste
00:56:30quant au fait de se concentrer sur les performances des Français
00:56:32C'est des cas isolés
00:56:34Ce sont des cas isolés
00:56:36Ce n'est pas la gauche
00:56:38On sent bien Olivier
00:56:40C'est un gentil
00:56:42Je sais
00:56:44Mais je suis désolée
00:56:46Olivier je suis vraiment désolée
00:56:48On regarde les élus locaux
00:56:50dans les collectivités de gauche
00:56:52ils n'aiment pas le sport
00:56:54Je veux faire l'avocat de la gauche
00:56:56François Hollande
00:56:58et Anne Hidalgo qui sont à l'origine des Jeux Olympiques de Paris
00:57:00Très bien, très bien
00:57:02Encore une fois
00:57:04Merci je ne l'avais pas eu ça
00:57:06ça m'a étonné
00:57:08Merci à Thomas d'être venu en renfort
00:57:10Sauf qu'en réalité
00:57:12c'est une culture de gauche
00:57:14La gauche a du mal avec le patriotisme
00:57:16Le mot être chauvin
00:57:18c'est un gros mot
00:57:20Aimer son pays
00:57:22c'est plutôt un gros mot
00:57:24Ils sont un peu dans cette utopie
00:57:26On est citoyen du monde
00:57:28alors que ce n'est pas vrai
00:57:30On peut l'être aussi
00:57:32On peut aimer son pays et être citoyen du monde
00:57:34Moi je suis citoyenne française
00:57:36point la ligne
00:57:38Il n'y a pas de citoyenneté du monde
00:57:40c'est complètement ces bateaux
00:57:42On fait circuler la parole
00:57:44Amine Elbaïe sur la gauche discrète
00:57:46On va utiliser le mot discret
00:57:48par rapport à ses géos
00:57:50une partie de la gauche
00:57:52Je m'interroge, c'est vrai qu'elle est extrêmement discrète
00:57:54On l'a vu que François Hollande
00:57:56n'était pas pour rien dans ses Jeux Olympiques
00:57:58tout comme Anne Hidalgo
00:58:00Ils sont paradoxalement absents
00:58:02Anne Hidalgo un peu moins
00:58:04On va l'écouter d'ailleurs dans un instant
00:58:06Elle s'est réveillée dernièrement pour dire
00:58:08On va l'écouter, on parlera d'Anne Hidalgo après
00:58:10Elle s'est même baignée dans la Seine
00:58:12Le tweet d'Olivier Faure montre
00:58:14à quel point il est le premier soumis des insoumis
00:58:16Voilà
00:58:18Il a adopté la même sémantique
00:58:20les mêmes codes que la France Insoumise
00:58:22On a vu qu'il avait du mal d'ailleurs à condamner
00:58:24les publications de Madame Sophia Chikirou
00:58:26Ce n'est pas vrai
00:58:28Il a parlé de polémique
00:58:30Je pense que le mot n'était pas...
00:58:32La Socialiste dans son ensemble a assez vivement réagi
00:58:34à ces publications
00:58:36Pour le coup ce n'est pas vrai mais ce n'est pas grave
00:58:38J'ai connu le Parti Socialiste plus engagé sur les questions sociales
00:58:40Même Lucie Castel d'ailleurs
00:58:42dans Paris Match
00:58:44Sachez une chose
00:58:46Olivier c'est que
00:58:48cette gauche là
00:58:50elle ne représente plus personne
00:58:52C'est à dire qu'aujourd'hui
00:58:54la gauche portait
00:58:56auparavant un projet de gauche
00:58:58Il y a la première coalition à l'Assemblée Nationale, 199 sièges
00:59:00On va en parler après
00:59:02Sur les JO d'abord
00:59:04La gauche à l'époque c'était le bonheur
00:59:06On voulait le bonheur pour la société
00:59:08Vous avez un moment de fierté nationale
00:59:10des Jeux Olympiques qui réunit tout le monde
00:59:12On voit même aujourd'hui des Parisiens
00:59:14revenir à Paris, eux qui avaient fui Paris
00:59:16Où est cette gauche là pour applaudir aussi
00:59:18ce qui marche ? Il faut reconnaître
00:59:20Quand ça marche il faut le dire
00:59:22Pourquoi vous dites que la gauche
00:59:24Vous en avez plein la bouche
00:59:26n'est pas dans ce moment
00:59:28du bonheur olympique
00:59:30Qu'est-ce qui vous permet
00:59:32de dire ça ? Quels sont vos éléments ?
00:59:34Regardez, allez sur Twitter
00:59:36pendant juste une petite demi-heure
00:59:38allez voir l'ensemble des personnalités
00:59:40des élus, des députés, des élus locaux
00:59:42de gauche et vous allez voir
00:59:44Pourquoi ils ne sont pas là ?
00:59:46C'est ça qu'on vous dit, ils ne sont pas là
00:59:48Mais informez-vous
00:59:50Là où je suis d'accord
00:59:52avec Olivier c'est que si vous voulez
00:59:54On ne peut pas dire la gauche
00:59:56de façon générique d'abord parce que ça engloberait
00:59:58aussi les électeurs de gauche et que je pense
01:00:00que 95% ou 99% des électeurs de gauche
01:00:02sont très contents, ils mettent leur télé
01:00:04et regardent les JO comme les autres
01:00:06On a le droit de ne pas aimer les JO aussi
01:00:08Bien sûr, ça c'est autre chose
01:00:10Ça c'est une affaire personnelle mais
01:00:12si vous voulez qu'on débatte sur l'enthousiasme
01:00:14et l'enthousiasme à aimer les JO je suis prêt aussi
01:00:16Pour ce qui est de notre débat sur la gauche
01:00:18Non, je pense que les électeurs de gauche
01:00:20et les gens qui se revendiquent de gauche, ils aiment les JO
01:00:22autant que les gens de droite, ça ne sert à rien d'aller cliver les Français
01:00:24Il y a déjà suffisamment de fracturés de clivage
01:00:26On commence à aller dire, oui mais le type de gauche là
01:00:28il a dit ceci, cela, donc là, bon, là-dessus
01:00:30je ne considère pas ça. Ensuite, pour ce qui est
01:00:32des élites de gauche
01:00:34ou en tout cas, parce que je dis les élites
01:00:36parce qu'il y a à la fois des personnalités du monde de la culture
01:00:38des intellectuels, vous citiez Mathieu Slama
01:00:40ou des gens qui sont en politique
01:00:42là c'est un peu différent
01:00:44mais globalement, et Olivier a raison de parler
01:00:46des élus locaux, les élus locaux
01:00:48de gauche avec lesquels moi j'ai parlé, ils sont tous
01:00:50à bloc et en plus
01:00:52Le président du département de Seine-Saint-Denis par exemple
01:00:54Oui, la plupart d'entre eux déjà
01:00:56essaient d'agir aussi pour le sport amateur
01:00:58toute l'année, comme les élus de droite d'ailleurs
01:01:00donc là-dessus il n'y a pas vraiment de clivage. Après ce qui est vrai
01:01:02c'est qu'il y a notamment, mais là
01:01:04ce n'est pas la gauche, c'est la France insoumise
01:01:06et au sein de la France insoumise
01:01:08beaucoup de gens, effectivement
01:01:10qui, et là aussi je ne suis pas sûr
01:01:12d'ailleurs qui représentent leurs militants ou leurs électeurs
01:01:14mais de gens qui, à l'instar du député
01:01:16dont vous parliez, voient le nationalisme
01:01:18partout, et ça c'est insupportable
01:01:20et dès lors que vous brandissez un drapeau tricolore
01:01:22vous traite de fachos, d'extrêmes droits, de nationalistes
01:01:24alors ces gens-là, de toute façon, je n'ai que des désaccords
01:01:26avec vous, je peux vous dire ça
01:01:28donc, et après pour ce qui est des analyses
01:01:30qui nous expliquent que les Jeux Olympiques
01:01:32ça pousse à la fièvre
01:01:34xénophobe, nationaliste, etc
01:01:36ce sont de grosses bêtises, de très grosses bêtises
01:01:38de gens qui ne connaissent pas l'histoire
01:01:40qui ne connaissent pas aussi l'histoire des Jeux Olympiques
01:01:42parce qu'effectivement, Olympique à Olympie
01:01:447 siècles avant Jésus-Christ
01:01:46c'était aussi l'exaltation
01:01:48de chaque cité, et d'ailleurs
01:01:50les athlètes revenaient dans leur cité
01:01:52on les comblait d'offrandes, etc
01:01:54et il y avait une dimension à la fois
01:01:56c'était défiscalisé à l'époque
01:01:58justement, alors on avance
01:02:00vous me faites la passe décisive
01:02:02Olivier Dardigolle, on va parler dans un instant
01:02:04justement de la défiscalisation des médailles
01:02:06vous avez vu Bruno Le Maire, d'abord Annie Dalgo
01:02:08vous disiez qu'elle était absente
01:02:10ça marche bien en fait
01:02:12vous parliez d'Annie Dalgo
01:02:14qui était absente, là elle est dans une offensive
01:02:16médiatique, on voit beaucoup la maire de Paris
01:02:18elle s'est exprimée encore ce matin lors d'une conférence de presse
01:02:20on va peut-être pouvoir découvrir quelques-unes
01:02:22de ses déclarations, sans doute pour
01:02:24vanter, voilà, Paris a retrouvé
01:02:26sa place dans le cœur des parisiens et rayonne
01:02:28aux yeux de la planète entière
01:02:30dit Annie Dalgo lors de cette conférence
01:02:32de presse, on a aussi
01:02:34une deuxième citation, on va la découvrir
01:02:36l'héritage principal de ces JO devra aller
01:02:38à la Seine-Saint-Denis, on parlait justement
01:02:40du président du département
01:02:42de Seine-Saint-Denis, on a aussi en mémoire
01:02:44ce qu'elle avait pu dire sur ce qu'elle avait
01:02:46qualifié de réac, d'extrême droite
01:02:48avec une expression anglaise relativement
01:02:50vulgaire, mais j'ai quand même une question
01:02:52et je me tourne à nouveau vers vous Olivier
01:02:54ce que vante Annie Dalgo
01:02:56c'est-à-dire un Paris retrouvé
01:02:58qui brille aux yeux du monde, est-ce que ça va pas
01:03:00d'une certaine manière aussi
01:03:02à l'encontre d'un certain nombre des dogmes
01:03:04qui ont été ceux d'Annie Dalgo, je m'explique
01:03:06sur l'ordre par exemple, elle a longtemps été défavorable
01:03:08à la police municipale à Paris
01:03:10ce qui explique en grande partie
01:03:12la réussite sécuritaire et organisationnelle
01:03:14des Jeux Olympiques, c'est la mobilisation
01:03:16de 45 000 policiers et gendarmes
01:03:18la propreté, et nous n'en parlons même pas
01:03:20est-ce que finalement il n'y a pas
01:03:22peut-être un paradoxe
01:03:24sur le contraire
01:03:26je sais que le
01:03:28Hidalgo bashing est assez répandu
01:03:30il faut quand même lui
01:03:32accorder une réussite
01:03:34dans la préparation
01:03:36des JO, elle fait partie des personnalités
01:03:38politiques qui ont
01:03:40assumé crânement
01:03:42dans un rapport de force politique
01:03:44et médiatique qui lui était très défavorable
01:03:46pendant très longtemps le fait que ces Jeux devaient se tenir
01:03:48à Paris, et c'est vrai que les craintes
01:03:50architecturales, patrimoniales
01:03:52fait qu'on a eu des moments fabuleux
01:03:54avec un certain nombre
01:03:56de disciplines, le Grand Palais
01:03:58vous connaissez tout ça
01:04:00il y a aussi
01:04:02d'autres, il y a le CIO
01:04:04le COJO
01:04:06l'Île-de-France avec Mme Pécresse
01:04:08il y a d'autres acteurs
01:04:10comme le ministère qui a travaillé à ça
01:04:12après sur l'après
01:04:14JO, il y a en effet des questions
01:04:16qui se posent, démonstration est faite
01:04:18que nous pouvons donc sécuriser
01:04:20rendre agréable
01:04:22un espace public
01:04:24je pense par exemple au Champ de Mars
01:04:26dont on pouvait se dire que pour le coup
01:04:28c'était foutu
01:04:30mais ça demande
01:04:32moi ça
01:04:34j'ai toujours été favorable
01:04:36aux minoritaires sur ces plateaux
01:04:38à une police de proximité
01:04:40on m'aurait souvent répondu
01:04:42mais arrêtez avec ça
01:04:44c'est-à-dire une police territorialisée
01:04:46qui reste là
01:04:48qui connaît la population
01:04:50les acteurs d'un quartier
01:04:52moi j'ai plein de copains
01:04:54en banlieue qui ont des responsabilités
01:04:56qui peuvent être maires, qui me disent
01:04:58mais Olivier, on a besoin d'un commissariat
01:05:00on n'a pas besoin de l'arrivée de la CRS
01:05:02qui vient faire quelque chose pendant 3 jours
01:05:04et après qui repart, on a besoin d'un commissariat
01:05:06et nous l'avons perdu d'ailleurs 10 ans
01:05:08c'est un débat intéressant Olivier Dertigold
01:05:10mais quand Anne Hidalgo lance l'organisation
01:05:12d'un événement comme les Jeux Olympiques
01:05:14elle ne parle pas de police de proximité
01:05:16elle demande 45 000 policiers
01:05:18il y a 45 000 policiers et gendarmes
01:05:20qui permettent l'organisation
01:05:22ce que l'on pense en théorie
01:05:24et puis il y a la réalité des choses aussi
01:05:26je suis pour une police de proximité
01:05:28régalienne, nationale
01:05:30ça peut bien sûr être complété par des polices municipales
01:05:32il peut y avoir un continuum
01:05:34de sécurité
01:05:36mais pour moi, la sécurité relève d'une politique
01:05:38de l'Etat, elle doit être assumée
01:05:40par des moyens de l'Etat
01:05:42je ne veux pas être dans l'Hidalgo bashing
01:05:44pour répondre à ce que disait Olivier
01:05:46mais quand même, d'autant plus que l'Hidalgo bashing
01:05:48pour un souverainiste, parler en anglais c'est jamais bon
01:05:50même elle quand elle dit le mot fuck
01:05:52ça me choque un peu, je casse un peu l'ambiance
01:05:54mais j'aime pas trop et quand elle fuck l'extrême droite
01:05:56je trouve que c'est pas...
01:05:58référence à des propos qui sont rapportés par le monde
01:06:00on les a diffusés tout à l'heure à l'écran
01:06:02je trouve que c'est pas terrible et que ça l'honore pas
01:06:04ensuite pour le bilan d'Anne Hidalgo
01:06:06c'est pas que les Jeux Olympiques
01:06:08oui je sais, mais on se demande
01:06:10quel heritage politique elle va en recueillir
01:06:12moi je pense que son héritage politique
01:06:14il est aussi mu par les mauvais choix, selon moi
01:06:16qu'elle a fait à Paris
01:06:18en termes de circulation
01:06:20en termes de propreté, en termes de délinquance
01:06:22il y a un certain nombre de problèmes à Paris
01:06:24tout ne lui incombe pas, notamment sur la délinquance
01:06:26il y a des choses qui retournent de la préfecture de police
01:06:28de Paris et qui sont effectivement
01:06:30des phénomènes nationaux
01:06:32mais quand même, la façon dont Anne Hidalgo
01:06:34est en train de transformer Paris, moi, ne me convient pas
01:06:36ça convient à Paris du logement social
01:06:38dans les bons quartiers, c'est bien
01:06:40mais peut-être qu'il va permettre aux travailleurs
01:06:42de balancer de meilleure façon leurs logements sociaux
01:06:44là, actuellement, la réalité c'est que
01:06:46si vous voulez, c'est pas le sujet des logements sociaux
01:06:48c'est que là, la réalité, à Paris, pour se loger
01:06:50pour vivre à Paris, il faut être très riche
01:06:52et que Paris se vide de ses habitants
01:06:54qu'il y a des écoles qui n'ont plus assez de gamins
01:06:56et que les pauvres ont été relayés à l'extérieur de Paris
01:06:58notamment parce que Mme Hidalgo, elle ne leur permet pas
01:07:00de rouler en voiture convenablement
01:07:02mais nous verrons les prochaines élections
01:07:04elle a fait le pari des bobos que le Paris
01:07:06vous avez entendu sur ce sujet
01:07:08peut-être que les Jeux Olympiques auront convaincu
01:07:10Mme Hidalgo
01:07:12d'armer la police municipale
01:07:14à Paris, de se constituer de véritables
01:07:16forces locales face
01:07:18effectivement à l'explosion de l'insécurité
01:07:20on voit lorsque le dispositif
01:07:22sécuritaire est déployé
01:07:24lorsqu'il est organisé
01:07:26coordonné en lien avec l'Etat
01:07:28et bien la sécurité peut être retrouvée
01:07:30à un instant donné
01:07:32et peut-être aussi
01:07:34montrer à Mme Hidalgo ce qui marche mais aussi ce qui ne marche pas
01:07:36ce qui ne marche pas c'est le
01:07:38gaspillage de l'argent public
01:07:40regardez c'est 1,4 milliards d'euros qu'on a déversé
01:07:42dans la Seine
01:07:44puisqu'on a promis pendant 6 ans aux Parisiens de dépolluer la Seine
01:07:46vous vous rendez compte qu'avec 1,4 milliards d'euros
01:07:48vous n'avez pas réussi à dépolluer la Seine
01:07:50suffisamment en tout cas pour qu'on puisse
01:07:52faire les objets
01:07:54on avait promis aux Parisiens un spot de baignade
01:07:56je ne sais pas qui veut se baigner dans la Seine mais enfin
01:07:58on avait promis un spot de baignade
01:08:00aux Parisiens à 1,4 milliards d'euros
01:08:02c'est bien de dépolluer un fleuve
01:08:04oui c'est bien de dépolluer mais enfin quand même
01:08:06parce qu'il n'y a pas d'argent magique
01:08:08parce que 1,4 milliards d'euros
01:08:10ce n'est pas de l'argent magique
01:08:12c'est l'argent des Parisiens, c'est l'argent des Français
01:08:14de ceux qui travaillent, de ceux qui payent les impôts
01:08:16à un moment donné il faut arrêter
01:08:18avec cette conception
01:08:20de l'Etat nounou, il y en a assez
01:08:22je voudrais juste rappeler
01:08:24en matière de pouvoir d'achat, de sécurité
01:08:26de logement, d'environnement
01:08:28mais revoir les...
01:08:30j'ai le sentiment que tous étiez d'accord
01:08:32que c'était la réussite de Mme Hidalgo
01:08:34je ne crois pas du tout, c'est avant tout la réussite aussi
01:08:36de l'Etat français qui a
01:08:38organisé ces jeux
01:08:40effectivement en lien avec la mairie de Paris
01:08:42avec effectivement la présidente de la région
01:08:44Île-de-France et puis surtout
01:08:46un élément extrêmement
01:08:48majeur qui a fait que ces juillots
01:08:50se sont extrêmement bien passés
01:08:52c'est la sécurité
01:08:54et Gérald Darmanin
01:08:56qui a fait en sorte
01:08:58de lever tous les freins sécuritaires
01:09:00et puis de déjouer aussi
01:09:02les attaques, etc.
01:09:04donc ça c'est extrêmement important à dire
01:09:06alors que la gauche passe son temps à dire
01:09:08qu'elle veut désarmer la police et qu'elle ne veut pas de police
01:09:10la gauche ?
01:09:12vous avez du mal à une main sur ça
01:09:14il y a eu un raté quand même
01:09:16la gauche sauf Olivier Dardigaud
01:09:18sauf la gauche
01:09:20sociodémocrate
01:09:22parce que pour moi Olivier
01:09:24il y a eu un raté
01:09:26je ne sais pas si vous l'avez vu au village olympique
01:09:28il y a beaucoup d'athlètes qui se sont plaints de la nourriture
01:09:30qui ont dit que
01:09:32même des britanniques
01:09:34se sont plaints de la nourriture
01:09:36alors là vraiment
01:09:38on peut accepter
01:09:40beaucoup de choses
01:09:42mais là ça va trop long
01:09:44là aussi il y a une forme d'idéologie
01:09:46que le chef cuisinier du village
01:09:48avait fait part de son intention de réduire
01:09:50de manière drastique
01:09:52la proportion de protéines animales dans les menus
01:09:54et ils se sont rendus compte
01:09:56finalement que pour un athlète
01:09:58c'est aussi important d'avoir un apport
01:10:00de protéines notamment animales
01:10:02alors pas tous mais pour une partie d'entre eux
01:10:04donc ils ont dû ajuster leur plan
01:10:06on peut écouter d'abord le chef cuisinier
01:10:08qui s'est exprimé auprès de nos confrères du Figaro TV
01:10:10ils ne se nourrissent pas comme nous
01:10:12c'est-à-dire que du matin en soi
01:10:14ils ne font que se nourrir
01:10:16donc du coup ça nécessite
01:10:18d'ailleurs il l'avait dit
01:10:20il voulait avoir quasiment 900 grammes de protéines
01:10:22vous imaginez quasiment un kilo de nourriture par jour
01:10:24parce qu'ils font du sport
01:10:26tous les jours
01:10:28à raison de 2 à 4 heures par jour
01:10:30donc effectivement leur corps
01:10:32nécessite de se nourrir
01:10:34on a été surpris
01:10:36le tir a été rectifié tout de suite
01:10:38et maintenant ça roule
01:10:40je m'appuie aussi sur l'article
01:10:42paru dans l'opinion signée d'Emmanuel Ducrot
01:10:44qui nous explique que
01:10:46initialement ils avaient prévu 15%
01:10:48de protéines animales dans les menus
01:10:50ils sont passés ensuite à 40%
01:10:52puis 55 voire même 60%
01:10:54en fait les athlètes leur ont dit
01:10:56nous on a besoin de manger de la viande
01:10:58on imagine un lanceur de poids
01:11:00qui noie
01:11:02Thomas
01:11:04je ne sais pas mais si je dois organiser
01:11:06le prochain JO
01:11:08je vais m'entourer en tout cas
01:11:10de connaisseurs
01:11:12ils n'ont pas tiré les conclusions
01:11:14de ce qui est passé à Rio, Tokyo ou Londres
01:11:16c'est incroyable parce que même nous
01:11:18à notre petit niveau
01:11:20on sait très bien que quand on fait du sport
01:11:22il faut beaucoup de protéines
01:11:24ça peut être comblé par d'autres protéines
01:11:26ce qui fait sourire aussi
01:11:28c'est ce que vient de dire le chef de cuisine
01:11:30ils ne sont pas comme nous, ils mangent tout le temps
01:11:32quand vous êtes dans la performance
01:11:34vous avez besoin d'un peu d'apport calorique
01:11:36quand même France, pays de la gastronomie
01:11:38ça on a manqué
01:11:40on parlait des réussites et des ratées
01:11:42on aurait pu quand même
01:11:44les accueillir avec des bons plats français
01:11:46leur faire du boeuf bourguignon, du canard à l'orange
01:11:48un bon foie gras
01:11:50un foie poêlé, un tournodos Rossini
01:11:52on aurait pu y gâter
01:11:54on leur a évité le repas d'insectes
01:11:56ça me fait penser que
01:11:58le journal L'Equipe avait fait un large sondage
01:12:00pour demander aux français des personnalités qu'ils auraient aimées
01:12:02voires mises à l'honneur
01:12:04lors de la cérémonie d'ouverture et il y avait Paul Bocuse
01:12:06qui figurait
01:12:08ça n'a pas été le cas finalement
01:12:10Peut-être que c'est une bêtise, mais dans la cérémonie d'ouverture
01:12:12la gastronomie française, est-ce qu'il y a un tableau qui a...
01:12:14De mémoire, assez peu
01:12:16Le banquet Dionysac
01:12:18avec du vin et du raisin
01:12:20il faut les remettre en vitesse dans la machine
01:12:22Mais ça c'est pas particulièrement la gastronomie française
01:12:24Le vin oui, mais le côté Dionysos
01:12:26Dionysos c'est pas la France
01:12:28On en a un peu parlé tout à l'heure, Bruno Le Maire
01:12:30qui veut donc la défiscalisation
01:12:32des médailles, des primes
01:12:34Il va le faire ou pas ?
01:12:36Des médailles ou des médailles supplémentaires ?
01:12:40Sur le fond, je crois qu'on est à peu près tous
01:12:42d'accord, je crois, sur le fait que
01:12:44les performances sont
01:12:46à saluer et méritent peut-être cette
01:12:48mesure, mais ça en dit aussi long peut-être sur
01:12:50Bruno Le Maire, ça veut dire qu'il s'inscrit dans le temps long
01:12:52Il s'est d'ailleurs félicité ce matin
01:12:54sur Twitter des bons résultats
01:12:56économiques de la France, il prône la stabilité
01:12:58le ministre de l'économie des missionnaires
01:13:00Il s'inscrit dans le temps long Olivier Darcigal ?
01:13:02Bruno Le Maire va rester à Bercy ?
01:13:047 ans à Bercy c'est bien déjà
01:13:06C'est bien, c'est assez
01:13:08Avec 1000 milliards de plus
01:13:10sur la dette publique et
01:13:12une difficulté à bien répartir la richesse produite
01:13:14entre capital et travail
01:13:16Ça vous pourriez le dire pour tous les ministres de l'économie
01:13:18Oui ça fait pas mal de temps que ça dure
01:13:20Mais ça c'est un autre sujet
01:13:22Mais ces ministres
01:13:24qui sont depuis un mois
01:13:26des missionnaires, du jamais vu
01:13:28font des annonces
01:13:30y compris certaines disent on commence à préparer
01:13:32le budget 2025 mais sans mandat
01:13:34populaire et si nous
01:13:36prenons cet exemple de la défiscalisation
01:13:38de la prime, ils l'annoncent mais peut-il
01:13:40le faire ?
01:13:42Il faut le budget, c'est pas lui qui tranche
01:13:44On sait qu'il travaille en coulisses
01:13:46sur un budget
01:13:48Le prochain gouvernement
01:13:50Il travaille en coulisses en 2027
01:13:52Bruno Le Maire je ne sais pas
01:13:54Il travaille en coulisses sur un budget
01:13:56La question c'est de savoir
01:13:58Il y a un projet de loi qui va être déposé
01:14:00par Olivier Marlex
01:14:02Il y a une proposition de loi qui sera déposée
01:14:04lors de la prochaine session
01:14:06Sur le fond du sujet, sur la défiscalisation
01:14:08est-ce que le sujet des primes des Jeux Olympiques
01:14:10c'est vraiment la défiscalisation ou est-ce que c'est le montant de la prime ?
01:14:12Moi je pense que quand j'ai découvert
01:14:14j'avoue que je n'étais pas très connaisseur
01:14:16quand j'ai découvert que c'était 80 000 euros pour une médaille d'or
01:14:18et moins pour une médaille d'argent
01:14:20je crois que c'est même 20 000 euros après pour une médaille de bronze
01:14:22Pour une médaille de bronze c'est 20
01:14:24Et donc ça fait quand même pas grand chose
01:14:26pour une vie d'engagement
01:14:28de sacrifice. Il y a certaines disciplines
01:14:30où il y a des sponsors etc. où ils gagnent bien leur vie
01:14:32mais il y en a d'autres, des petites disciplines où les gens
01:14:34ils travaillent à côté etc. Je trouve que le rapport entre
01:14:36le bénéfice financier et l'engagement c'est pas énorme
01:14:38C'est d'être accompagné dans leur
01:14:40excellence
01:14:42Certains ne s'en sont pas
01:14:44Moi je suis plutôt pour que ce soit fiscalisé
01:14:46parce que je pense que c'est normal de payer de l'impôt
01:14:48quand on gagne de l'argent mais je serais pour qu'ils gagnent plus d'argent
01:14:50Mais c'est vrai que les coréens c'est 700 000
01:14:52Quand vous grattez
01:14:54Quand vous grattez votre ticket loto
01:14:56il faut savoir que les gains obtenus à la française
01:14:58des Jeux sont déjà défiscalisés, c'est prévu
01:15:00par le Bofif, le bulletin
01:15:02de l'administration fiscale. Là c'est une interprétation
01:15:04en réalité des règles fiscales
01:15:06proposées par l'administration qui dit
01:15:08que ces gains seraient fiscalisés
01:15:10On va peut-être changer ça
01:15:12Bruno Le Maire en tout cas est pour
01:15:14Vous dire aussi une chose, Paul l'a rappelé
01:15:1650% des athlètes
01:15:18qui participent aux Jeux Olympiques ne vivent pas
01:15:20sous le seuil de pauvreté mais avec moins de 500 euros
01:15:22On en a parlé, c'est pour ça qu'il faut sans doute les accompagner
01:15:24davantage. Mais c'est peu par rapport
01:15:26aux millions d'euros qu'on a donné aux artistes pour 2 minutes
01:15:28de chant le soir de la cérémonie
01:15:30payée en grande partie par les sponsors, on le rappelle
01:15:32Je vous parlais d'Agnès Pannier-Runacher
01:15:34Elle s'est exprimée dans les colonnes de l'Express
01:15:36Que nous dit la ministre déléguée
01:15:38démissionnaire
01:15:40en charge de l'agriculture
01:15:42La France n'est pas à droite, nous dit
01:15:44Agnès Pannier-Runacher, il s'agit là d'une vérité parallèle
01:15:46Nous sommes prêts
01:15:48à négocier avec des composantes de la gauche
01:15:50Encore faut-il que le Parti Socialiste
01:15:52les écologistes et le PCF puissent sortir
01:15:54d'une alliance dans laquelle ils sont
01:15:56aujourd'hui otages de la France Insoumise
01:15:58Et puis elle parle de Xavier Bertrand aussi
01:16:00Xavier Bertrand est quelqu'un d'estimable, qui a une grosse expérience
01:16:02politique, personne ne le remet en cause
01:16:04tout comme Bernard Cazeneuve
01:16:06N'oublions pas Bernard Cazeneuve
01:16:08Et puis elle parle des Jeux Olympiques
01:16:10où elle renvoie d'aux ados
01:16:12les extrêmes, c'est un peu moins intéressant
01:16:14La France n'est pas à droite, il s'agit là d'une vérité parallèle
01:16:16Agnès Pannier-Runacher, je vous le rappelle
01:16:18est la ministre démissionnaire qui avait refusé
01:16:20de serrer la main aux députés
01:16:22du Rassemblement National au sein de l'AMICI
01:16:24C'est elle aussi qui avait dit
01:16:26très peu de temps après le premier tour
01:16:28des élections législatives, il faudra revenir sur la réforme
01:16:30de l'assurance chômage
01:16:32Elle se découvre une fibre très sociale
01:16:34Madame Pannier-Runacher, maintenant
01:16:36elle tend la main, et c'est complètement en décalage
01:16:38d'ailleurs avec d'autres membres de sa politique
01:16:40Il y a bien Aurélien Rousseau qui avait été
01:16:42aux manettes
01:16:44Oui, mais c'est lui qui était quand même
01:16:46avec Elisabeth Borne aux manettes
01:16:48Oui
01:16:50Mais c'est lui qui a fait voter
01:16:52quand même la retraite
01:16:54et qui après...
01:16:56Sur sa remarque
01:16:58La France n'est pas à droite, moi je trouve ça
01:17:00peut-être vous surprendre, il se trouve que j'avais débattu
01:17:02avec Agnès Pannier-Runacher dans les colonnes du Journal du Dimanche
01:17:04On avait fait un débat qui était plutôt
01:17:06intéressant de mon point de vue, ça faisait bien aimer ce qu'elle disait
01:17:08et je trouve que c'est quelqu'un qui a le mérite
01:17:10en tout cas de beaucoup travailler les dossiers
01:17:12d'être très précise, pas seulement technique
01:17:14philosophiquement, elle tient aussi la route
01:17:16et je pense que intellectuellement
01:17:18moi je ne suis pas d'accord avec elle, mais c'est quelqu'un de respectable
01:17:20quand elle dit la France n'est pas à droite
01:17:22je vais peut-être vous surprendre, mais d'un mot je suis plutôt d'accord
01:17:24c'est-à-dire que je pense, mais elle n'est pas à gauche non plus
01:17:26c'est-à-dire que regardez par exemple
01:17:28Marine Le Pen l'a bien compris, au Rassemblement National
01:17:30elle dit on n'est ni de droite ni de gauche
01:17:32on est patriote et en face il y a les mondialistes
01:17:34donc je pense qu'il y a une superposition de clivage
01:17:36et que dire la France bascule à droite ce serait un raisonnement simpliste
01:17:38selon moi
01:17:40Mais quand elle va dans le détail, elle dit justement
01:17:42sur les questions de justice sociale, la France est plutôt à gauche
01:17:44sur les questions d'autorité, elle est plutôt à droite
01:17:46et finalement elle résume un peu le programme
01:17:48de Marine Le Pen
01:17:50Le programme de Marine Le Pen, d'abord
01:17:52elle rend la monnaie au Nouveau Front Populaire
01:17:54Elle a été élue grâce au Nouveau Front Populaire
01:17:56Oui bien sûr, madame
01:17:58Marie Renachez
01:18:00a été élue sur la base
01:18:02du désistement du troisième candidat
01:18:04du troisième candidat
01:18:06du Nouveau Front Populaire
01:18:08c'est d'abord l'occasion
01:18:10de démontrer qu'en réalité
01:18:12dans ce jeu de négociation
01:18:14de derrière cuisine
01:18:16les français n'ont pas oublié aussi un certain nombre d'alliances
01:18:18contre nature entre la France insoumise
01:18:20d'une part et Emmanuel Macron
01:18:22d'autre part, ça quand même Olivier
01:18:24on pourrait quand même le souligner ce matin
01:18:26parce que les français n'y comprennent rien
01:18:28Dans l'écrasante majorité
01:18:30des secondes tours
01:18:34il y avait pour l'ensemble
01:18:36des électeurs la possibilité
01:18:38ou de voter
01:18:40pour le Front Républicain
01:18:42ou de voter pour le candidat
01:18:44du Rassemblement National
01:18:46Attendez, mais c'est à dire
01:18:48des alliances, ce que vous évoquez là
01:18:50c'est à dire que
01:18:52ce qui a donné lieu
01:18:54à l'installation pour le second tour
01:18:56de ce qui a été appelé le Front Républicain
01:18:58avec ces alliances que vous décrivez
01:19:00comme contre nature
01:19:02mais j'attire votre attention
01:19:04et d'ailleurs y compris le RN se questionne
01:19:06aujourd'hui, qu'il y avait la possibilité
01:19:08sur l'ensemble
01:19:10quasiment des circonscriptions
01:19:12pour les électeurs, qui sont libres
01:19:14de leur vote, de voter
01:19:16pour le candidat au second tour
01:19:18toujours présent du RN
01:19:20ils ne l'ont pas fait, donc ne faites pas
01:19:22de ce second tour uniquement
01:19:24un second tour d'arrière cuisine
01:19:26entre organisations politiques
01:19:28ce sont les électeurs
01:19:30c'est le vote démocratique
01:19:32le suffrage universel
01:19:34qui a décidé de la composition
01:19:36actuelle de l'Assemblée Nationale
01:19:38Allez, on marque une pause
01:19:40on revient, on marque une pause
01:19:42on poursuivra le débat dans quelques instants
01:19:44on parlera notamment de la sécurité
01:19:46on parlait tout à l'heure de la sécurité des Jeux Olympiques
01:19:48quand on regarde dans le détail des statistiques
01:19:50tout n'est pas si rose
01:19:52notamment à Paris et dans sa proche banlieue
01:19:54on en parlera juste après cette pause
01:19:56à tout de suite dans l'heure des pros
01:20:00L'heure des pros était
01:20:02la dernière ligne droite, dans quelques instants
01:20:04on parlera de Donald Trump
01:20:06qui s'est exprimé l'année dernière
01:20:08le candidat à la présidence des Etats-Unis
01:20:10d'abord un point complet sur l'actualité
01:20:12avec vous Marine Sabourin
01:20:14Au Venezuela
01:20:16le réseau social X est suspendu
01:20:18pendant 10 jours
01:20:20décision prise par le président Nicolas Maduro
01:20:22dont la réélection est vivement contestée
01:20:24personne ne me fera taire
01:20:26dit-il accusant le propriétaire de la plateforme
01:20:28Elon Musk d'inciter à la haine à son encontre
01:20:30Les Etats-Unis se disent prêts à travailler
01:20:32avec le gouvernement intérimaire du Bangladesh
01:20:34l'objectif est d'aider le pays
01:20:36je cite à établir un avenir démocratique
01:20:38après la fuite de la première ministre mardi
01:20:40le Bangladesh est mené par le prix Nobel
01:20:42de la paix Muhammad Yunus
01:20:44Enfin au Japon
01:20:46le maire de Nagasaki refuse d'inviter Israël
01:20:48aux commémorations du bombardement atomique
01:20:50une décision justifiée par le risque de protestation
01:20:52plusieurs ambassades occidentales
01:20:54dont la France et les Etats-Unis ont alors
01:20:56refusé de participer à l'événement
01:20:58Merci beaucoup Marine Sabourin
01:21:00pour ce point sur l'actualité
01:21:02On parlait des Jeux Olympiques
01:21:04on va en dire un dernier mot parce qu'on a parlé
01:21:06de l'aspect sécuritaire qui est une réussite
01:21:08au moins sur la tenue de ces épreuves
01:21:10de cette cérémonie d'ouverture grâce
01:21:12rappelons-le à la mobilisation
01:21:14de plus de 40 000 policiers et gendarmes
01:21:16dans les rues de Paris
01:21:18et sur les sites olympiques
01:21:20mais quand on regarde dans le détail les statistiques
01:21:22qui nous sont données par les autorités
01:21:24on se rend compte qu'il y a quand même
01:21:26de la délinquance
01:21:28sur certains types d'infractions
01:21:30Regardez le détail qui est signé
01:21:32Célia Barotte du service Police Justice de CNews
01:21:34Au cours de la semaine du
01:21:3629 juillet au 4 août et sur
01:21:38les zones accueillant des sites olympiques
01:21:40en Ile-de-France, on constate une augmentation
01:21:42de certains indicateurs de crimes
01:21:44et délits par rapport à la semaine précédente
01:21:46par exemple plus 6%
01:21:48pour les vols sans violence
01:21:50plus 10% pour les coups et blessures volontaires
01:21:52sur personnes de 15 ans et plus
01:21:54Les hausses les plus significatives
01:21:56concernent les coups et blessures
01:21:58en dehors du cadre familial et les vols violents
01:22:00En revanche sur cette même période
01:22:02les vols liés aux véhicules
01:22:04diminuent dans les zones des sites olympiques
01:22:06franciliennes et en province tout comme
01:22:08sur l'ensemble de la France
01:22:10A noter tout de même que les crimes et délits
01:22:12enregistrés par les services de police et de gendarmerie
01:22:14ne recensent pas la totalité
01:22:16des infractions commises, notamment
01:22:18parce que toutes les victimes ne se font pas connaître
01:22:21Paul Melun nous disait pendant la discussion de ce sujet
01:22:23il n'y a plus de voitures et donc plus de vols de voitures
01:22:25On dit il n'y a plus de vols de voitures
01:22:27Ceci ça fait longtemps qu'on nous dit
01:22:29dans les statistiques de criminalité et de délinquance
01:22:31depuis des années, on nous dit il y a moins de voitures volées
01:22:33Enfin je ne suis pas expert en vols de voitures
01:22:35je n'en ai jamais volé pour tout vous dire
01:22:37mais il est vrai que voler les voitures contemporaines
01:22:39Non mais voler une voiture
01:22:41telles qu'elles sont faites aujourd'hui
01:22:43par ailleurs j'aime bien la voiture
01:22:45c'est pas pareil que de voler une vieille 4L
01:22:47ou une Renault 5, il suffisait de lever la tige
01:22:49derrière la portière pour ouvrir la voiture
01:22:51et après de tirer les fils
01:22:53voler une voiture contemporaine aujourd'hui c'est plus difficile
01:22:55de fait il y a aussi des phénomènes
01:22:57qui n'ont rien à voir avec
01:22:59les délinquants eux-mêmes
01:23:01ou avec la police qui jouent aussi
01:23:03sur la baisse ou la hausse de la délinquance
01:23:05C'est peut-être une parenthèse
01:23:07J'ai des précisions de Célia Barod
01:23:09qui m'envoient en message justement les éléments
01:23:11les comparaisons entre les différentes semaines
01:23:13parce que là c'est vrai que ce sont des données brutes
01:23:15si on regarde les comparaisons, on voit quand même
01:23:17une diminution des atteintes aux biens
01:23:19également des vols avec violences
01:23:21des vols, des cambriolages
01:23:23Il faut quand même dire qu'il y a eu
01:23:25beaucoup de commentateurs
01:23:27ne me demandez pas les noms
01:23:29qui ont annoncé les 10 plaies d'Egypte
01:23:31concernant ces JO à Paris
01:23:33avec le fleuve
01:23:35qui se transformerait en sang
01:23:37avec l'invasion de grenouilles
01:23:39avec tout ce que surmue l'eau
01:23:41Je partage votre avis mais soyons prudents
01:23:43les JO ne sont pas terminées
01:23:45J'espère que tout va bien se passer
01:23:47En ajoutant ce bémol
01:23:49et vous n'avez aucun bien raison
01:23:51mais il faudra réfléchir
01:23:53pourquoi nous avons passé
01:23:55des mois et des semaines
01:23:57à annoncer quelque chose
01:23:59qui allait être
01:24:01pour le moins chaotique
01:24:03ou en tout cas difficile
01:24:05à la réalité que nous vivons
01:24:07Il y a quelque chose qu'il faut réfléchir
01:24:09Justement Olivier
01:24:11je vais peut-être donner une réponse
01:24:13y compris au lieu
01:24:15à Beauvau ou à l'Elysée
01:24:17Il y a eu tellement d'inquiétudes
01:24:19par rapport à ce que pouvaient être ces JO
01:24:21alors qu'on allait montrer Paris au monde
01:24:23qu'à mon avis on a pris des mesures
01:24:25qu'on n'aurait peut-être même pas pris il y a 20 ans
01:24:27en se disant ça se passera bien
01:24:29On a pris des mesures exceptionnelles
01:24:31on a commencé avec les QR codes
01:24:33j'étais opposé à ce principe là
01:24:35de contrôle des flux de population
01:24:37dans les différents sites
01:24:39on a mis énormément
01:24:41de force de l'ordre
01:24:43on a vidé Paris
01:24:45d'un certain nombre de personnes
01:24:47de camps de migrants
01:24:49de vendeurs à la sauvette
01:24:51de personnes qui sont toxicomanes
01:24:53donc on a quand même mis des moyens
01:24:55qui sont exceptionnels
01:24:57pour en arriver là
01:24:59et ça aussi ça doit quand même nous alerter
01:25:01sur l'état d'insécurité classique
01:25:03je dirais sur une année normale
01:25:05sans ces mesures conjoncturelles exceptionnelles
01:25:07donc modulons aussi notre enthousiasme là-dessus
01:25:09Vous êtes plutôt satisfait
01:25:11du bilan sécuritaire des Jeux Olympiques pour l'instant ?
01:25:13Dans l'ensemble effectivement
01:25:15on a déployé un dispositif
01:25:17sécuritaire sans précédent
01:25:19dans Paris
01:25:21évidemment on aperçoit dans le reportage
01:25:23quelques hausses en proportion
01:25:25du nombre de touristes
01:25:27étrangers s'agissant des vols
01:25:29et notamment des vols sans violence
01:25:31là où je suis le plus inquiet c'est pas Paris
01:25:33c'est l'ensemble des territoires
01:25:35où on a disséminé
01:25:37d'abord l'immigration
01:25:39puisque vous savez que les hôtels parisiens
01:25:41qui accueillaient les dispositifs
01:25:43d'hébergement d'urgence
01:25:45les camps notamment de migrants
01:25:47sujets aux addictions
01:25:49à la toxicomanie
01:25:51ont été si vous voulez
01:25:53renvoyés vers les autres départements
01:25:55et on a un petit peu disséminé
01:25:57aussi ces avantages
01:25:59bien sûr mais aussi ces inconvénients
01:26:01et on observe cependant
01:26:03une hausse dont on ne parle pas
01:26:05de faits de délinquance
01:26:07dans les autres territoires qui eux
01:26:09n'accueillent pas les Jeux Olympiques
01:26:11moi je suis plus inquiet
01:26:13on a des chiffres là-dessus
01:26:15je crois pas qu'on ait des données statistiques
01:26:17là-dessus ou alors ça m'a échappé
01:26:19on n'a pas vraiment de données chiffrées
01:26:21sur cette hausse éventuelle
01:26:23c'est une possibilité
01:26:25je vais y arriver
01:26:27vous n'avez peut-être pas de chiffres
01:26:29sur la hausse des faits de délinquance
01:26:31en revanche vous allez avoir des chiffres
01:26:33en fait on a déshabillé les campagnes
01:26:35les petites villes et parfois même les métropoles
01:26:37pour aller renforcer Paris
01:26:39et donc aujourd'hui vous vous retrouvez avec des policiers
01:26:41qui doivent choisir dans un certain nombre
01:26:43de territoires en France entre intervenir
01:26:45sur ce cambriolage ou intervenir
01:26:47pour aller sauver cette femme victime
01:26:49des coups de son mari
01:26:51au moment de faire le bilan des Jeux Olympiques
01:26:53on devra évidemment englober les chiffres
01:26:55à l'échelle de la France, ce sont des données que
01:26:57sauf erreur de ma part nous n'avons pas à ce stade
01:26:59donc on va éviter de tirer des conclusions trop hâtives
01:27:01on devra faire le bilan global
01:27:03et tous les territoires confondus
01:27:05pour voir si le fait
01:27:07entre guillemets de
01:27:09déshabiller Jacques pour habiller Paul
01:27:11Pierre pour habiller Paul
01:27:13moi je sors souvent habillé Naïma
01:27:15ça a fait que
01:27:17ça a augmenté sur des territoires
01:27:19qui ne seraient pas concernés
01:27:21moi je mettrais un bémol là-dessus
01:27:23je ne pense pas parce que
01:27:25de toute façon ça se saurait si vraiment
01:27:27il y avait une augmentation du fait de la répartition
01:27:29on verra
01:27:31simplement monsieur Béji
01:27:33ne laissez-moi terminer
01:27:35je vais parler surtout des chiffres
01:27:37du service statistique ministère de la sécurité intérieure
01:27:39je vais parler plutôt de la délinquance ordinaire
01:27:41c'est-à-dire n'oublions pas que
01:27:43ce déploiement sécuritaire ne doit pas
01:27:45détourner notre regard pour l'insécurité réelle
01:27:47dans les territoires
01:27:49jusqu'à maintenant
01:27:51je veux dire juste avant les JO
01:27:53et Paul
01:27:55a rappelé combien il fallait
01:27:57en faire peut-être trop
01:27:59pour être sûr de sécuriser
01:28:01la ville et notamment cette cérémonie
01:28:03mais il est important de dire
01:28:05qu'aujourd'hui on peut se promener
01:28:07comme l'a dit aussi
01:28:09Olivier sur le champ de Mars
01:28:11sans être importuné
01:28:13notamment quand vous êtes une femme
01:28:15donc c'est notable
01:28:17on va passer maintenant à l'actualité américaine
01:28:19Donald Trump s'est exprimé
01:28:21la nuit dernière l'ancien président américain
01:28:23petit moral
01:28:25on va en parler justement
01:28:29on a un élan d'optimisme
01:28:31on va en parler mais d'abord je voudrais qu'on écoute
01:28:33Donald Trump donc le candidat
01:28:35à la présidence des Etats-Unis pour le mois de novembre prochain
01:28:37sur la situation du pays
01:28:39les mots qu'il emploie sont particulièrement
01:28:41graves, particulièrement lourds
01:28:43écoutez, Donald Trump, c'était cette nuit
01:28:47Je crois que notre pays
01:28:49se trouve dans la position la plus dangereuse
01:28:51de son histoire
01:28:53d'un point de vue économique
01:28:55mais aussi d'un point de vue de sécurité
01:28:57il y a des gangs dans les rues
01:28:59et aussi
01:29:01des problèmes avec d'autres pays
01:29:03qui sont vraiment très finissants
01:29:07il y a beaucoup de mauvaises choses
01:29:09qui s'approchent
01:29:11on pourrait même avoir une dépression
01:29:13qui ressemblerait à celle de 1929
01:29:15et qui serait complètement dévastatrice
01:29:17il faudrait des années pour s'en remettre
01:29:19et nous sommes très proches de cela
01:29:21nous sommes proches d'une guerre mondiale
01:29:23et il me semble qu'il y a des gens en pouvoir
01:29:25qui ne savent pas comment gérer cela
01:29:27ils ne sont pas respectés par le reste du monde
01:29:29et cela n'est pas tenable
01:29:33c'est vraiment le pire moment
01:29:35pour notre pays que je n'ai jamais vu
01:29:37Bon, quelques petits soucis de son
01:29:39mais on a compris le message
01:29:41j'espère, de Donald Trump
01:29:43qui dit que les Etats-Unis sont dans la pire situation
01:29:45qu'il lui a été donné de vivre
01:29:47on est en direct avec
01:29:49Emmanuel Macron, bonjour
01:29:51avocat spécialiste des Etats-Unis
01:29:53avec qui on va aborder cette campagne américaine
01:29:55bonjour, merci d'être en direct avec nous
01:29:57Olivier Dardigolle en plateau disait
01:29:59petit moral pour Donald Trump
01:30:01qui peut-être
01:30:03subit en quelque sorte une forme d'élan
01:30:05qui serait celui de Kamala Harris
01:30:07est-ce que vous aussi vous diriez que Donald Trump
01:30:09pâtit de la popularité
01:30:11de la dynamique en tout cas de Kamala Harris
01:30:15ce que je constate depuis
01:30:17la nomination de Kamala Harris
01:30:19et peut-être un petit peu avant
01:30:21c'est qu'effectivement
01:30:23Donald Trump et ses équipes pensaient que
01:30:25la campagne se passerait
01:30:27comme s'il fallait marcher sur de l'eau
01:30:29en quelque sorte parce que Joe Biden
01:30:31était un candidat, un rival sérieux
01:30:33sur lequel on pouvait tourner
01:30:35un certain nombre de mes interlocuteurs
01:30:37me disaient encore récemment
01:30:39qu'au fond
01:30:41la campagne démocrate
01:30:43devenait pour eux comme un calvaire
01:30:45parce qu'on ne finissait plus
01:30:47que de parler
01:30:49de la dernière gaffe
01:30:51ou du prochain problème de Joe Biden
01:30:53désormais les choses sont réglées
01:30:55c'est Kamala Harris et il faut dire qu'elle a fait
01:30:57un début de campagne plutôt bon
01:30:59avec une grosse levée de fonds
01:31:01plus de 250 millions de dollars
01:31:03vous savez qu'aux Etats-Unis
01:31:05une campagne coûte très cher et que ça permet
01:31:07de l'argent, ça permet de faire de la publicité
01:31:09ça permet de passer des clips
01:31:11de campagne, c'est beaucoup
01:31:13d'argent en particulier dans les swing states
01:31:15et je sais que Donald Trump
01:31:17est furieux parce qu'il estime que
01:31:19les moyens qui ont été
01:31:21mis en place par son équipe pour pouvoir
01:31:23financer des clips de campagne
01:31:25dans les swing states ne sont pas suffisants
01:31:27je pense à la Philadelphie
01:31:29je pense à la Pennsylvanie
01:31:31je pense à la Géorgie etc
01:31:33donc oui il a le moral
01:31:35un peu en berne parce que c'est aussi
01:31:37un homme de télévision et que Kamala Harris
01:31:39lui vole en quelque sorte
01:31:41la vedette. Justement vous parlez
01:31:43de télévision, Donald Trump veut débattre
01:31:45trois fois avec Kamala Harris
01:31:47on sait que lorsqu'elle
01:31:49était au début de sa vice-présidence
01:31:51avec Joe Biden
01:31:53l'exercice médiatique n'était pas
01:31:55le point fort de Kamala Harris
01:31:57est-ce qu'il y a là un angle d'attaque peut-être pour
01:31:59Donald Trump pour tenter de la mettre aussi
01:32:01face à ses contradictions
01:32:03face à ses difficultés
01:32:05en la matière ?
01:32:07Alors je crois que Donald Trump
01:32:09aura une difficulté
01:32:11Kamala Harris est une femme
01:32:13il aura plus de mal à l'attaquer frontalement
01:32:15de ce point de vue
01:32:17Kamala Harris malgré tout
01:32:19vous dites qu'elle avait un certain
01:32:21nombre de
01:32:23réticences pour ce type
01:32:25d'exercice
01:32:27mais n'oublions pas que c'était il y a quatre ans
01:32:29et qu'elle a été vice-présidente depuis
01:32:31qu'elle connaît les dossiers et qu'en revanche
01:32:33Donald Trump a plus de difficultés
01:32:35lorsqu'il doit rentrer sur
01:32:37les dossiers. Donc là-dessus je crois que
01:32:39chacun part avec l'expérience
01:32:41qui est la sienne au cours des quatre dernières
01:32:43années, chacun devra aborder
01:32:45le fond du sujet parce que pour l'instant
01:32:47on en est resté au papier
01:32:49cadeau en quelque sorte
01:32:51mais assez rapidement ils vont devoir dire
01:32:53ce qu'ils
01:32:55entendent faire sur la politique au Proche-Orient
01:32:57par exemple, sur l'Ukraine
01:32:59le président hier soir
01:33:01a parlé du rapport
01:33:03avec la Chine, avec Poutine
01:33:05avec le président nord-coréen
01:33:07autant de sujets, l'inflation, l'immigration
01:33:09sont autant de sujets sur lesquels
01:33:11chaque candidat
01:33:13sera attendu
01:33:15mais je pense qu'il devrait
01:33:17ces trois débats qu'a annoncé
01:33:19Donald Trump devraient nous apporter
01:33:21un certain nombre de surprises, en tout cas
01:33:23ça ne sera pas la même chose que s'il avait débattu
01:33:25avec Joe Biden. Merci beaucoup
01:33:27Jean-Claude Beaujour, je rappelle que vous êtes avocat spécialiste
01:33:29des Etats-Unis, on aura l'occasion évidemment
01:33:31de revenir avec vous sur les différents
01:33:33péripéties de cette campagne
01:33:35présidentielle américaine
01:33:37Olivier d'Artigolle, un petit moral
01:33:39parce qu'il est seul à Mar-a-Lago, en Floride
01:33:41dans sa résidence
01:33:43Kamala Harris
01:33:45a fait une première tournée des Etats-clés
01:33:4714 000 personnes à Philadelphie
01:33:49une ambiance qui fait
01:33:51penser à la première
01:33:53campagne d'Obama
01:33:55avec ce vice-président qu'elle a choisi
01:33:57du Midwest, De Bonner
01:33:59qui a sorti cette formule
01:34:01qui a fait florès parlant de Trump
01:34:03et de son vice-président Vence
01:34:05qui lui est très contesté, ils sont bizarres
01:34:07ces gars-là, et donc c'est
01:34:09une formule qui est beaucoup
01:34:11reprise, donc il se passe quelque chose
01:34:13dans le camp démocrate, je ne dis pas
01:34:15que le trumpisme n'a pas
01:34:17des ressources électorales
01:34:19et sociologiques puissantes dans l'Amérique
01:34:21d'aujourd'hui, bien évidemment
01:34:23que personne ne peut donner le résultat
01:34:25du 5 novembre, ce que je veux simplement dire
01:34:27c'est qu'il y a une relance
01:34:29assez spectaculaire
01:34:31en 15 jours du côté
01:34:33des démocrates, avec
01:34:35Kamala Harris qui a quand même une expérience
01:34:37Trump est dans la fébrilité
01:34:39puisqu'il vient de commettre
01:34:41de nouveau le premier adversaire
01:34:43de Trump, c'est Trump, il vient de l'attaquer
01:34:45sur ses origines, comme il avait pu
01:34:47le faire, souvenez-vous, concernant Obama
01:34:49sur la première campagne
01:34:51donc on voit qu'il y a de la fébrilité dans le camp
01:34:53républicain, alors que
01:34:55il pourrait attaquer Kamala Harris
01:34:57sur les résultats économiques
01:34:59l'Amérique est menacée de récession
01:35:01sur le dossier migratoire
01:35:03dont elle avait la première responsabilité
01:35:05mais on voit qu'il glisse de nouveau vers ses travers
01:35:07et ses penchants, et donc
01:35:09cette élection est relancée de manière
01:35:11je trouve spectaculaire
01:35:13Je peux partager un peu votre avis, en même temps ça pouvait difficilement
01:35:15être pire que lorsque vous aviez
01:35:17Joe Biden qui avait du mal même à
01:35:19prononcer un discours
01:35:21Kamala Harris, bien sûr
01:35:23il faut quand même se méfier, il y a un peu
01:35:25de la nouveauté aussi, c'est-à-dire qu'effectivement
01:35:27je pense que, y compris les électeurs démocrates
01:35:29tout était tellement figé
01:35:31autour de Biden, crépusculaire
01:35:33c'est le bon mot, dont on se demandait d'ailleurs
01:35:35qui gouvernait ce pays
01:35:37tant il avait l'air diminué, Joe Biden
01:35:39si vous voulez, l'irruption
01:35:41l'arrivée de Kamala Harris
01:35:43donne un souffle, et bien sûr il y a
01:35:45un état de grâce, est-ce que cet état de grâce
01:35:47qui dure maintenant depuis quelques jours
01:35:49va durer pendant un mois, deux mois, trois mois
01:35:51jusqu'au 5 novembre, je suis pas sûr
01:35:53il va falloir voir comment elle fait campagne
01:35:55il y a toujours quelque chose moi qui me stupéfait
01:35:57avec les campagnes américaines et qui à la fois
01:35:59m'agace un peu, même si j'adore les suivre
01:36:01c'est parce que je suis farouchement plus attaché
01:36:03à la politique française, c'est que je trouve que le fond
01:36:05est systématiquement relayé
01:36:07un peu loin dans les campagnes américaines
01:36:09et quand je regarde le compte Twitter de Kamala Harris
01:36:11mais je pourrais dire pareil de Donald Trump
01:36:13et que je regarde les clips de campagne
01:36:15c'est que de la com, c'est un fond flouté, artistique
01:36:17etc, ils arrivent, ils se tapent
01:36:19dans le dos, etc, elle dit des banalités
01:36:21des généralités sur quasiment tout
01:36:23et donc en fait
01:36:25c'est comme ça qu'on essaie de faire voter les américains
01:36:27et je trouve ça terrible
01:36:29ce genre de nihilisme
01:36:31et quand Emmanuel Macron
01:36:33utilise les ressorts de l'américanisation
01:36:35de la vie politique, il me trouve toujours sur son chemin
01:36:37comme d'autres pour dire que c'est une grosse bêtise
01:36:39et que l'éducation populaire, faire confiance
01:36:41à l'intelligence du peuple, ça vaut mieux
01:36:43que de faire de la com toute la journée. Cela étant dit
01:36:45je pense qu'elle a évidemment plus ses chances
01:36:47de l'emporter que Biden
01:36:49mais attention, n'interrompe pas Trump
01:36:51moi je pense que le choix de J.D. Biden c'est un bon choix
01:36:53et je pense qu'il a compris
01:36:55Trump qu'il fallait continuer à s'adresser
01:36:57aux américains déshérités
01:36:59au Midwest, etc
01:37:01et c'est pas fini. Bon choix par rapport au best-seller
01:37:03qu'il a écrit et puis
01:37:05mauvais choix par rapport aux polémiques
01:37:07qu'il ne cesse d'alimenter
01:37:09On notera que vous parlez de la communication
01:37:11aux Etats-Unis, il y a un terme qui est très important
01:37:13c'est le storytelling, l'histoire qu'on a racontée
01:37:15vous remarquerez que Kamala Harris
01:37:17a planté à ce niveau-là
01:37:19la tentative d'assassinat subie par Donald Trump
01:37:21dont on ne parle quasiment plus aujourd'hui dans l'espace médiatique
01:37:23Elle est très forte en communication
01:37:25comme Obama d'ailleurs l'était
01:37:27et moi je voudrais juste relever ce qu'a dit Olivier
01:37:29concernant le fait que Trump
01:37:31l'ait attaqué
01:37:33sur ses origines. En fait c'est elle qui donne
01:37:35le bâton pour se faire battre
01:37:37et c'est un peu comme ça que ça fonctionne
01:37:39aux Etats-Unis, c'est que vous devez
01:37:41mettre en avant votre couleur de peau
01:37:43et ils sont dans le wokisme
01:37:45Elle ne le fait jamais
01:37:47Elle a même été
01:37:49beaucoup plus
01:37:51dans les associations
01:37:53ou événements qui concernaient
01:37:55la communauté noire
01:37:57donc il y a cette volonté aussi de mettre ça en avant
01:37:59pour s'agréger cette communauté
01:38:01et c'est ça qui est un peu
01:38:03insupportable
01:38:05Amine Elbaye, très court pour finir
01:38:07N'oublions pas qu'aux Etats-Unis, les médias ont le droit
01:38:09de soutenir leur candidat
01:38:11et trois propositions ont été faites
01:38:13par Donald Trump
01:38:15Il me semble un débat sur Fox News
01:38:17un débat sur NBC
01:38:19et un débat sur ABC
01:38:21et ABC on sait que
01:38:23c'est une chaîne qui est plutôt en faveur
01:38:25des démocrates
01:38:27Kamala Harris n'a accepté que le débat sur ABC
01:38:29Parce qu'il était
01:38:31préparé pour Biden le 10 septembre
01:38:33Elle n'a pas accepté le débat sur Fox News
01:38:35Elle n'a pas répondu
01:38:37Mais très sincèrement
01:38:39je m'interroge quand même
01:38:41puisque si Mme Kamala Harris
01:38:43veut pouvoir élargir
01:38:45en tout cas
01:38:47son audimat
01:38:49et surtout rattraper le retard
01:38:51qu'elle a encaissé parce qu'elle part quand même un peu plus en retard
01:38:53que Donald Trump, il va falloir
01:38:55qu'elle accepte aussi de se soumettre à un débat
01:38:57sur d'autres chaînes
01:38:59c'est-à-dire surmonter les sectarismes
01:39:01et parler à tous les Américains
01:39:03Je ne pouvais pas conclure cette émission sans ce sujet essentiel
01:39:05la répartition à Paris
01:39:07des propriétaires de chiens et de chats
01:39:09La lecture sociologique
01:39:11des propriétaires de chats et de chiens
01:39:13on va voir le sujet très rapidement
01:39:15et on en parle juste après
01:39:17Je me suis fait griffer par un chat à Montmartre
01:39:19Vous allez nous raconter ça
01:39:21d'abord on regarde le sujet
01:39:23Eh il est où le chat ?
01:39:25Ah ben il est là-bas sur le canap'
01:39:27tranquille
01:39:29Montmartre, dans le 18ème arrondissement
01:39:31Karine vit avec O'Malley
01:39:33son chat de 10 ans
01:39:35En fait c'est un vieux chat
01:39:37que j'ai récupéré d'une association
01:39:39qu'ils avaient trouvé dans la rue
01:39:41Dans Paris je trouve que pour les chiens c'est compliqué
01:39:43alors que les chats
01:39:45bon moi il se trouve que là j'ai un tout petit jardin
01:39:47donc il vit sa life
01:39:49O'Malley n'est pas le seul matou du quartier
01:39:51il serait même majoritairement installé
01:39:53dans le nord-est parisien
01:39:55On est je crois l'arrondissement qui a le moins d'espace vert de Paris
01:39:57donc peut-être
01:39:59que ceci explique cela
01:40:01Ici on adore ses boules de poils
01:40:03au point de ne pas pouvoir sortir sans eux
01:40:07Près du bois de Boulogne
01:40:09on retrouve Sarah Estorm
01:40:11un berger australien de 4 ans
01:40:13car dans l'ouest parisien, selon cette étude
01:40:15les propriétaires de chiens seraient
01:40:17plus nombreux qu'ailleurs dans la capitale
01:40:19Parce qu'il y a plus de parcs, il y a le bois de Boulogne
01:40:21je pense que les quartiers
01:40:23sont peut-être plus facilement
01:40:25on va dire
01:40:27qu'ils autorisent plus facilement
01:40:29peut-être les chiens
01:40:31Des espaces verts plus propices dans l'ouest
01:40:33peut-être aussi des propriétaires plus aisés
01:40:35car selon Rover,
01:40:37un réseau de garde pour animaux de compagnie
01:40:39posséder un chien coûterait deux fois plus cher
01:40:41environ que de posséder un chat
01:40:45En voyant le sujet, Amine Elbaye me disait
01:40:47c'est peut-être le chat qui m'a griffé
01:40:49à Montmartre, on n'espère pas, on a peut-être retrouvé sa trace
01:40:51Non mais intéressant, c'est marrant
01:40:53cette répartition sociologique
01:40:55on fait beaucoup de cartes à Paris
01:40:57sur les votes, etc
01:40:59la répartition des chats et des chiens
01:41:01les chiens à l'ouest, les chats au nord
01:41:03C'est le communautarisme des animaux
01:41:05C'est Paul Mellat qui a dit ça
01:41:07C'est pas complètement absurde
01:41:09d'utiliser parfois des moyens un peu détournés
01:41:11pour la sociologie, c'est même tout ce que fait Jérôme Fourquet
01:41:13et c'est fascinant
01:41:15il a fait des études sur la consommation de café
01:41:17quel type de dosette vous consommez
01:41:19ça dit quelque chose de vous sociologiquement
01:41:21En l'occurrence, il s'agit d'une enquête beaucoup plus large
01:41:23où il y a beaucoup d'autres cartes qu'on peut retrouver
01:41:25c'est un atlas qui va être publié
01:41:27prochainement
01:41:29Vous êtes plutôt chien-chat ici
01:41:31J'invite les français à l'adoptage
01:41:33vraiment
01:41:35ça rend heureux
01:41:37les animaux de compagnie ?
01:41:39Notez aussi qu'il y a 1200 espèces différentes
01:41:41d'animaux recensés à Paris
01:41:431200 espèces différentes
01:41:45d'animaux, 129 protégés
01:41:47on croirait pas
01:41:49Paris n'est pas seulement une jungle urbaine
01:41:51c'est aussi
01:41:53l'habitat d'un certain nombre d'animaux
01:41:55Moi même si je suis une espèce protégée
01:41:57Une espèce en voie de disparition
01:41:59On s'est pas inspiré là-dessus
01:42:01Si, on adore les animaux, moi je suis plutôt chien
01:42:03ça permet aussi d'adopter un animal
01:42:05ça permet aussi de se réapproprier
01:42:07la façon dont on consomme
01:42:09et dont on habite en ville
01:42:11mais vraiment, on ne se comporte pas de la même façon
01:42:13en présence d'un animal
01:42:15Voilà, une lecture sociologique intéressante
01:42:17C'est là-dessus qu'on va terminer cette émission
01:42:19Merci à tous les 4 de m'avoir
01:42:21accompagné ce matin pour l'heure des pros
01:42:23émission très rythmée, je remercie
01:42:25à l'aréal Thibault, à la vision Rémy
01:42:27Greg, Samuel Vasselin et Briac Jacquelot
01:42:29qui m'ont aidé à préparer cette émission
01:42:31et je remercie également Nicolas Nissim, Magdalena Dervish
01:42:33Nilinou Vetes et Louis Lallement
01:42:35la programmation, dans quelques instants
01:42:37vous avez rendez-vous avec
01:42:39Midi News, animé par Mickaël Dos Santos
01:42:41Quant à moi, je vous retrouve ce soir
01:42:43A tout à l'heure sur Antenne de CNews

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