Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros ce matin et on va
00:00:04 évidemment parler du monde merveilleux d'Emmanuel Macron où les 100 jours ont
00:00:08 été une réussite. "Soyez fiers de ce que vous avez fait" aurait-il lancé avant-hier
00:00:12 à ses ministres. Pourtant les Français sont déçus, difficile pour eux d'entendre
00:00:17 apaisement deux semaines après les émeutes.
00:00:20 Alors si les voyants et tous les voyants sont au vert comme le dit Elisabeth
00:00:24 Borne, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Pourquoi réajuster des postes
00:00:27 clés comme celui de l'éducation nationale ? Un remaniement et 50 nuances de déni,
00:00:32 on en parle dans cette émission. Au programme également ce sondage CSA pour
00:00:37 CNews, vous êtes majoritairement contre le port du Burkini mais comme pour la
00:00:41 Baïa à l'école, un monde sépare la France d'hier à celle de demain. Faut-il
00:00:45 comprendre que dans 10 ou 20 ans la Baïa ou le Burkini entreront dans nos
00:00:49 mœurs, décryptage dans leurs dépôts. Enfin c'est une image qui aurait dû faire
00:00:54 le tour des médias depuis hier, symbole de la submersion migratoire, de la
00:00:57 détresse de ces migrants prêts à tout pour traverser la Manche au péril de
00:01:01 leur vie, des embarcations de fortune aux yeux de vacanciers venus profiter de
00:01:05 l'été. Ça s'est passé à Boulogne-sur-mer, comment mieux accueillir pour éviter ces
00:01:09 drames humains ? Voilà le programme, je vous présente les
00:01:11 invités dans un instant. Il n'y a toujours pas de remaniement à
00:01:14 8h59 mais en revanche il y a le journal avec Audrey Bertheau. Bonjour Audrey.
00:01:18 Bonjour Eliott, bonjour à tous et on débute avec ce sondage plus de 6
00:01:22 Français sur 10 sont favorables à l'interdiction du Burkini sur les plages.
00:01:26 C'est le résultat donc de notre dernier sondage CSA pour CNews. Lundi le
00:01:30 Conseil d'État a suspendu l'arrêté d'une commune du Sud-Est qui interdisait
00:01:34 le port du Burkini à Mandelieu-la-Napoule. Il est donc désormais possible de le
00:01:38 porter sur les plages. Et puis vous l'avez dit, plus que quelques heures pour
00:01:42 connaître le nouveau gouvernement, c'est le jour J pour le remaniement
00:01:45 ministériel. Le ministre de l'Éducation nationale Papendaye est sur la
00:01:49 scellette, il pourrait être remplacé par Gabriel Attal. François Braun, ministre
00:01:53 de la Santé et Marlène Schiappa en charge de l'économie sociale et
00:01:56 solidaire pourraient eux aussi quitter le gouvernement. Enfin regardez
00:02:00 cette photo des migrants qui montent à bord d'une embarcation en pleine journée
00:02:03 sous les yeux des vacanciers. Ça se passe à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.
00:02:08 Le préfet du département a annoncé hier soir l'arrivée d'une compagnie de
00:02:11 CRS supplémentaire sur le littoral. Écoutez Georges Fenech, ancien magistrat
00:02:15 et consultant pour CNews à ce sujet. On a d'un côté des groupes de jeunes qui
00:02:21 veulent profiter du soleil, du bateau, de la mer, une quêtude, une image plutôt
00:02:31 rassurante et juste derrière vous voyez ces gens qui sont prêts à risquer
00:02:36 leur vie pour migrer. Et là c'est tout ce contraste qui est le
00:02:43 contraste de notre pays aujourd'hui où les gens aspirent à quoi finalement ? A
00:02:46 vivre paisiblement dans leur village, dans leur ville, dans leur quartier et à
00:02:50 côté comme venus de nulle part, comme venus comme ça soudainement des gens qui
00:02:55 tapent à la porte et qui sont dans une situation catastrophique et qu'on est
00:02:59 incapable, incapable de gérer.
00:03:03 Merci beaucoup cher Audrey Bertheau pour le point sur l'information. Charlotte Dornelas est avec nous,
00:03:08 Joseph Macé Scarron, on était également avec Naïm Amfadel, Gautier Lebret
00:03:12 qui a eu un entretien musclé avec Manuel Bompard, on va en parler bien
00:03:16 évidemment. Ça réveille ? Vous avez commencé à 5h55 donc j'espère que
00:03:20 vous étiez réveillé avant Gautier Lebret. Ne faites pas des honneurs à la matinale
00:03:26 quand même, vous étiez bien réveillé avant. Et Andréa Cotarac est avec nous,
00:03:32 porte-parole du Rassemblement National. On attend d'un instant à l'autre, Adrien
00:03:35 Gomi, député Renaissance de Seine-et-Marne. Vous l'avez compris, on va
00:03:39 parler de ce non-événement dans un instant, à savoir le remaniement qui n'a
00:03:42 toujours pas lieu, mais avance là. Et c'est peut-être une source d'espoir,
00:03:47 une information qui fait du bien concernant la maladie d'Alzheimer.
00:03:51 Je ne sais pas si vous avez vu la Une du Parisien ce matin. Je rappelle que la
00:03:54 maladie d'Alzheimer touche plus d'un million de Français. Dans 20 ans on
00:03:57 pourrait voir ce chiffre multiplié par deux. C'est une maladie qui est incurable,
00:04:02 une dégénérescence terrible pour le malade mais également pour les familles.
00:04:05 Ce matin on apprend qu'il y a une source d'espoir puisque des
00:04:09 chercheurs américains ont publié une étude prometteuse qui stopperait la
00:04:13 maladie. Ça s'appelle le Donanenab, une molécule
00:04:16 administrée sous perfusion toutes les quatre semaines, réduisant de 30% la
00:04:20 progression de la maladie. Or, c'est un médicament extrêmement cher,
00:04:25 extrêmement cher. C'est 30 000 euros par an. Donc vous imaginez un million de
00:04:29 personnes qui pourraient prendre... On ne pourrait pas par exemple financer,
00:04:32 parce que ça coûterait des dizaines de milliards. On est avec Philippe Amouyel,
00:04:36 vous êtes directeur de la Fondation Alzheimer. Merci d'être en direct avec
00:04:39 nous professeur. Est-ce que c'est une révolution
00:04:44 cette étude et ce nouveau médicament ? Alors c'est une révolution oui et non.
00:04:49 Oui parce que ça faisait extrêmement longtemps qu'on n'avait pas eu, près de
00:04:53 20 ans qu'on n'avait pas eu de médicament qui présentait une activité
00:04:56 pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. Non parce que quand on compare les
00:05:01 effets indésirables, comme vous l'avez évoqué, le coût du médicament et les
00:05:04 bénéfices cliniques, on a un certain déséquilibre et on se pose la question
00:05:08 actuellement en Europe et aux Etats-Unis de savoir si on peut le mettre sur le
00:05:12 marché et qu'il apporte un bénéfice efficace. Donc toute la question est là
00:05:16 mais le point important c'est que ça relance complètement la recherche, en
00:05:20 particulier auprès des laboratoires pharmaceutiques qui s'étaient
00:05:23 désintéressés depuis à peu près une dizaine d'années du champ de la maladie
00:05:27 d'Alzheimer. Je le disais ça touche un million de français. Pourquoi professeur
00:05:32 on a autant de mal à trouver un médicament, un remède contre la maladie
00:05:39 d'Alzheimer ? En fait c'est une maladie qui touche l'organe le plus complexe de
00:05:44 notre corps humain, c'est à dire notre cerveau. Notre cerveau quand vous voyez
00:05:47 c'est juste composé d'un peu d'eau et de graisse. Pour simplifier les choses
00:05:51 et bien cette eau et cette graisse a le fonctionnement le plus complexe
00:05:55 actuellement connu de notre corps humain. Donc il est difficile de savoir comment
00:05:59 vont interagir les maladies et notre cerveau. Et c'est ce qui explique que
00:06:03 toutes les découvertes sur les neurones, sur le cerveau, nous aident nous dans
00:06:07 notre lutte contre la maladie d'Alzheimer. Peut-on aujourd'hui prévenir,
00:06:12 puisqu'on ne peut pas la guérir cette maladie, est-ce qu'on peut au moins
00:06:15 prévenir la maladie d'Alzheimer ? Oui on sait maintenant depuis à peu près
00:06:20 sept ou huit ans que, alors c'est une prévention un peu particulière puisque
00:06:24 son objectif c'est de repousser l'âge de début des symptômes. Ce qu'on sait
00:06:27 aujourd'hui c'est quand malheureusement vous allez faire une maladie d'Alzheimer,
00:06:31 le processus commence 20 ans avant les premiers symptômes. Et on s'est rendu
00:06:34 compte qu'il y a des gens qui les débutent beaucoup plus tard que d'autres. Donc tout
00:06:37 l'enjeu a été de comprendre comment pour mettre en place une prévention. Si on
00:06:41 arrive à repousser de cinq ans l'âge de début des premiers symptômes, ça
00:06:45 permettrait de réduire le chiffre qu'on a évoqué tout à l'heure de près de 2
00:06:48 millions de patients atteints dans 20 ans, de moitié, c'est à dire rester au seuil
00:06:52 où on est actuellement. Et pour ce faire, ce sont des mesures qui viennent stimuler
00:06:57 notre cerveau. La lecture par exemple, le fait de limiter les traumatismes
00:07:01 cérébraux, porter des casques en vélo et en trottinette c'est important.
00:07:05 C'est également la façon dont on vit, on alimente à plus grand, notamment le régime
00:07:09 méditerranéen. Et enfin le plus important c'est nos relations. Vivre en couple,
00:07:14 quel que soit le couple, diminue le risque de 30% avoir des amis également.
00:07:18 Merci pour ces précisions professeur. Alors pourquoi c'est
00:07:23 intéressant également ? Comme je le disais, ce médicament est extrêmement cher.
00:07:26 Et Philippe Lecauze, qui est philosophe en éthique de la santé, a réagi dans les
00:07:31 colonnes du Parisien. Là aussi ce qu'il dit est intéressant. Évidemment on ne
00:07:35 pourra pas sortir un milliard d'euros. Cela poserait un problème éthique car
00:07:38 il faudrait décider et assumer une logique de priorisation pour la santé.
00:07:43 Je vois deux possibilités. Soit le tirage au sort, soit le passe droit, sans
00:07:48 passe droit ni favoritisme, soit la règle du premier arrivé, premier servi.
00:07:52 Comme ce médicament coûte 30 000 euros par an et qu'à terme on aura des
00:07:56 médicaments extrêmement chers sur cette maladie.
00:07:58 Vous imaginez un million de personnes, je le dis, ça fait je crois vraiment
00:08:03 plusieurs dizaines de milliards. Donc comment on fait et on est sur une vraie
00:08:07 impasse ? Joseph Macéscarron peut-être une réaction et ensuite on passe à autre
00:08:11 chose. Non, la réaction est liée justement à la possibilité de
00:08:19 que ce médicament soit de plus en plus justement vendu,
00:08:25 appliqué et prescrit au plus grand nombre de personnes. Mais
00:08:30 évidemment avec ce coût c'est impossible.
00:08:34 Pierre Lecauze dit soit on fait un tirage au sort, soit c'est le premier
00:08:41 arrivé, premier servi. Evidemment ni l'un ni l'autre ne peut être moralement,
00:08:45 déontologiquement, de tout point de vue. Moi pardon, je retiens
00:08:50 juste de cette annonce autre chose, totalement autre chose, pas le coût du médicament.
00:08:54 Je retiens le fait que sur cette question des hameurs, nous sommes tous,
00:08:58 nous connaissons tous ici des personnes, nous avons connu des personnes, moi, vous,
00:09:01 des personnes atteintes de cette maladie, décédées ensuite de cette maladie.
00:09:06 Je veux dire juste que les avancées de la science, qui sont parfois,
00:09:13 la science est très souvent contestée, notamment dans ce pays,
00:09:17 notamment en France, les avancées de la science sont des avancées sur
00:09:21 lesquelles justement tous les gouvernements devraient
00:09:25 mettre le maximum. On ne peut pas aujourd'hui dire d'un côté
00:09:29 il y a cette expression "Big Pharma" et de l'autre côté il y a les autres.
00:09:33 Tout le monde est concerné et les avancées de la science,
00:09:36 elles sont là pour résoudre les problèmes de santé et pour résoudre
00:09:40 aussi les problèmes d'environnement. - Et c'est parce que ça touche tout le monde que
00:09:43 peut-être que cet article est une source d'espoir aussi pour ces familles,
00:09:48 pour évidemment les personnes qui sont atteintes par la maladie d'Alzheimer.
00:09:53 Voilà ce qu'on pouvait dire, c'est ce qu'on appelle une fausse ouverture et on
00:09:57 va évidemment changer de sujet. Dans l'actualité également, et il est possible
00:10:01 que pendant l'heure des pros, on apprenne ce fameux grand remaniement,
00:10:07 cette grande révolution du côté de la majorité.
00:10:11 Évidemment c'est ironique quand on parle de remaniement.
00:10:14 - Oui c'est ironique parce que ce serait baroque justement...
00:10:17 - La révolution ! - Ce serait baroque que ce remaniement qui à chaque fois promeut des amateurs
00:10:21 passe dans l'heure des pros. - Alors c'est pas non plus l'heure de
00:10:24 Mastès-Caron, donc vous allez laisser votre place un peu et céder la parole à
00:10:28 tout le monde, mais en revanche on vous l'a donné la parole ce matin.
00:10:30 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous attendez à quoi ce remaniement ?
00:10:34 Il vous intéresse ou c'est plutôt le déjeuner ce midi qui vous intéresse plus ?
00:10:37 - C'était inévitable de toute façon avec les événements de ce printemps.
00:10:42 Donc il reste quatre ans avant les prochaines élections, c'est assez classique,
00:10:46 c'est ce qu'il fait habituellement. - J'espère juste que les choses vont
00:10:49 s'améliorer et qu'on pourra vivre tranquille au fait par rapport à tous
00:10:54 ces événements qui arrivent en ce moment. - Il faut une politique qui soit plus
00:10:58 autorique, qui a un peu plus d'autorité et de fermeté dans le pays.
00:11:01 C'est ça dont on a besoin. - Ça changera pas la politique qui est menée.
00:11:06 C'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui gouverne sans le peuple, ça va rien
00:11:09 changer du changement de ministre. - Ça changera rien, j'en suis persuadé,
00:11:13 voire ça pourrait être pire. - Gautier Lebret, vous êtes le maître des horloges.
00:11:17 - Non mais alors moi je veux pas savoir si ça va changer ou pas,
00:11:20 mais en revanche à quelle heure ? Vous êtes obligé de nous dire.
00:11:22 - Normalement le premier conseil des ministres, l'heure change au moment où on
00:11:27 parle, c'est-à-dire que ça devait être hier dans un premier temps et finalement
00:11:29 c'est ce matin. Pourquoi ça change ? Parce qu'Elisabeth Borne et Emmanuel
00:11:33 Macron, une fois n'est pas coutume, une fois de plus, ne sont pas sur la même
00:11:37 ligne. Il y en a une, la première ministre qui veut changer son
00:11:40 gouvernement dans la profondeur et il y en a un autre pour qui il ne s'est rien
00:11:43 passé ou presque, qui veut faire quelques ajustements pour dire "regardez, il ne s'est
00:11:47 pas passé grand chose", ce qu'il dit depuis le début, que ce soit sur la
00:11:50 réforme des retraites ou sur les émeutes. Donc il y a des ministres qui sont en
00:11:54 sursis et puis Emmanuel Macron les sauve. Je pense par exemple à François
00:11:57 Braun, le ministre de la Santé, il était très clairement sur la sellette,
00:12:01 Elisabeth Borne voulait s'en séparer, il semble qu'Emmanuel Macron veut le sauver.
00:12:05 Donc on est sans doute toujours en cours, entre l'Elysée et Matignon, de composer
00:12:09 ce nouveau gouvernement. Donc c'est très dur pour moi de vous répondre une heure
00:12:13 précise. Ce qui est très clair, c'est que l'Elysée a annoncé un conseil des
00:12:16 ministres aujourd'hui qui doit se tenir normalement à la mi-journée.
00:12:20 À la mi-journée ? Hier vous me disiez 15h.
00:12:23 À la mi-journée. J'ai jamais dit 15h.
00:12:25 Si, au téléphone, hier en offre.
00:12:27 Ah oui d'accord !
00:12:29 J'allais dire "allez revoir le replay".
00:12:31 Plus sérieusement, il y a quand même une phrase qui montre la déconnexion de ce que peuvent vivre nos dirigeants,
00:12:39 notamment à l'Elysée, et ce qu'ont vécu les Français ces dernières semaines.
00:12:43 Emmanuel Macron qui a dit avant-hier au ministre "on peut collectivement être
00:12:47 fiers de ce qui a été fait ces derniers mois".
00:12:49 On vient juste de vivre une séquence absolument terrifiante dans le pays.
00:12:53 Je pense au maire de Mont-Saint-Martin, hier, que nous avions, qui a vu sa ville saccagée.
00:12:59 Et vous avez un président de la République qui vous dit "on peut
00:13:01 collectivement être fiers de ce qui a été fait ces derniers mois".
00:13:04 Bon, vous avez de la chance, Andréa Cotarac, je devais vous mettre face à
00:13:08 Adrien Gomi, député Renaissance de Seine-et-Marne, qui a respectueusement annulé
00:13:12 une demi-heure avant l'émission. Je viens de l'apprendre.
00:13:15 Donc moi ce qui m'intéresse c'est le décalage qu'il y a.
00:13:19 Il était ministre.
00:13:20 Peut-être qu'il sera ministre. Je lui souhaite, bien évidemment.
00:13:24 Mais c'est le décalage qu'il y a entre ce que pense Emmanuel Macron et ce qu'ont vécu les Français.
00:13:29 C'est une évidence. C'est le cas pour Emmanuel Macron, c'est aussi le cas pour Madame Borne.
00:13:34 Avant le 14 juillet, elle donne une interview aux Parisiens où elle nous explique que
00:13:38 l'ordre républicain est revenu, que tous les feux sont au vert, alors qu'à l'hôpital
00:13:43 c'est la protection civile qui relève les urgences, c'est-à-dire que la protection civile
00:13:47 fait des actions humanitaires sur notre territoire, alors qu'on a 3 000 atteintes à la laïcité
00:13:53 en 180 jours d'école, ce qui concerne M. Papendgay, et l'ordre républicain,
00:13:57 excusez-moi, c'est pas 262 commissariats attaqués, parce que c'est quand même ça la situation aujourd'hui.
00:14:02 En fait, dans votre reportage, on a des gens qui vous disent que Borne n'est peut-être pas d'accord avec Macron,
00:14:08 mais en fait la réalité c'est que 2 Français sur 3 estiment que Macron n'a pas de cap.
00:14:13 C'est ça en fait la question.
00:14:14 Et on était déçus. C'est 7 Français sur 10 qui sont déçus des 100 jours d'apaisement promis
00:14:19 par le président de la République, 75%, et c'est toujours les mêmes 7 Français sur 10
00:14:25 qui attendaient un changement de Premier ministre. C'est quand même assez saisissant.
00:14:29 Ce qu'on propose, c'est qu'on parle des émeutes, et c'est l'heure des comptes, c'est pas l'heure des pros.
00:14:34 On va essayer de savoir qu'est-ce qu'on doit faire, qui doit régler, qui doit payer la note.
00:14:39 Il y avait des échanges très intéressants hier à l'Assemblée nationale.
00:14:43 Vous savez ces séquences et ces séances en commission, qui sont peu médiatisées,
00:14:48 mais qui sont très intéressantes sur le fond et la forme, peut-être plus intéressantes d'ailleurs
00:14:51 que les questions au gouvernement, où c'est le théâtre permanent et la foire d'empoigne.
00:14:55 Gérald Darmanin a été auditionné, ça a duré plus de deux heures,
00:14:59 et le ministre de l'Intérieur a dit "mais quel rapport entre la mort de Nahel
00:15:03 et ce qui s'est passé ensuite ?" et il dresse un bilan des émeutes.
00:15:07 Pour le cas du policier qui a tiré sur le jeune Nahel, tout en ayant eu un mot, je pense,
00:15:13 extrêmement clair, et à mon avis pas conforme effectivement ni au droit
00:15:16 ni à la formation prodiguée à ce policier, il est toujours présumé innocent,
00:15:21 et même s'il a des indices graves et concordants parce qu'il est mis en examen,
00:15:24 c'est le droit, il n'est pas condamné. Donc je veux aussi respecter sa présomption d'innocence
00:15:27 comme dans toute action.
00:15:29 Quel lien cependant entre ce drame et les violences très fortes qui lui ont succédé ?
00:15:34 Quel lien entre la mort de ce jeune homme et l'attaque de 90 établissements scolaires,
00:15:38 écoles, dont certaines d'entre elles ont été totalement détruites,
00:15:42 de 103 mairies, de 180 commissariats, casernes de gendarmerie, brigades de sapeurs-pompiers,
00:15:48 bureaux de police municipales ? Rien ne peut justifier ces violences,
00:15:52 qui sont à la fois destructrices et particulièrement spectaculaires,
00:15:56 parfois particulièrement belliqueuses vis-à-vis des institutions et de nos forces de sécurité,
00:16:01 et des milliers de commerces qui ont été pillés ou détruits.
00:16:05 Voilà pour l'analyse de Gérald Darmanin.
00:16:08 Ce matin, Manuel Bompard ne parle pas de mort de Nahel, il parle de meurtre de Nahel.
00:16:13 Donc en fait, il est déjà coupable le policier.
00:16:17 Il y a juste une chose qui est fondamentale dans notre pays, c'est la présomption d'innocence.
00:16:21 Dans un cas aussi grave que ce drame qui a touché Nahel, il y a juste cet élément qui est essentiel.
00:16:28 Manuel Bompard, il l'évacue, évidemment.
00:16:31 Vous semblez tous avoir oublié quelle a été la cause de cette explosion,
00:16:36 mais je rappelle quand même que la cause de cette explosion, c'est la mort, le meurtre,
00:16:41 d'un jeune homme de 17 ans tué par un policier suite à un refus d'opérer ou un contrôle routier.
00:16:48 Et c'est ça qui a déclenché cette vague de révolte.
00:16:51 Qu'il puisse y avoir dans une vague de révolte des gens qui se soient greffés dessus avec d'autres motivations,
00:16:57 c'est une possibilité.
00:16:59 Mais si vous pensez qu'il n'y a aucun rapport entre les événements qui se sont produits
00:17:03 et le meurtre de ce jeune homme Nahel, alors vous pourrez me dire pourquoi ça ne s'est pas produit
00:17:09 deux mois avant, trois mois avant ou quatre mois avant.
00:17:11 Il s'est repris, parce qu'au départ il parle de mort et plusieurs fois ensuite il va parler de meurtre de Nahel.
00:17:16 On voit bien là qu'on a un ministre de l'Intérieur et tout le monde l'a vu,
00:17:20 même il faut regarder les rapports et les procès-verbaux ou les comparitions immédiates.
00:17:25 Ceux qui ont été interpellés, ils ne parlent pas une seule fois de Nahel.
00:17:28 Pas une seule fois en disant "j'ai fait ça parce que j'ai été choqué par ce drame qui a touché Nahel".
00:17:33 Et ils parlent à plusieurs reprises de meurtre de Nahel. Charlotte.
00:17:36 Il y a plusieurs choses. D'abord le lien avec les émeutes, c'est une évidence que la plupart n'ont pas évoqué ça en garde à vue.
00:17:41 Ils n'ont pas évoqué ça non plus devant les magistrats en comparution immédiate.
00:17:44 C'est assez rare. Par ailleurs, il faut être aveugle pour ne pas voir que régulièrement,
00:17:49 là c'était la masse des émeutes ici et là, des pillages qui a impressionné.
00:17:54 Mais il n'y a pas une nuit sans qu'il y ait une ville avec un guet-apens fait aux pompiers,
00:17:58 un médecin qui a empêché de rentrer. C'est exactement le même ressort.
00:18:01 Et ça n'est jamais la mort de Nahel qui provoque ça.
00:18:04 Ça peut être parfois une perquisition à 6h du matin, il suffit d'entendre les flics.
00:18:08 Parfois ils se révoltent parce qu'il y a une moto qui est saisie après un rodéo.
00:18:11 Parce que si ou ça. Maintenant sur la question de Manuel Bompard
00:18:15 qui parle malgré tout de meurtre de Nahel, il y a quelque chose de saisissant
00:18:19 parce que Manuel Bompard et la France Insoumise de manière générale
00:18:22 ont un discours anti-flic primaire qui est désormais...
00:18:26 Ne l'évite pas ça.
00:18:28 Ça s'est mal passé ce matin quand notre ami Gauthier Lebret a posé la question.
00:18:33 Alors je vais le faire différemment. J'allais dire, on connaît leur manière,
00:18:36 leur rhétorique sur cette question. Mais là en l'occurrence, Manuel Bompard
00:18:39 a un avocat de choix qui s'appelle Emmanuel Macron qui a dit rigoureusement
00:18:42 la même chose, qui s'est assis exactement de la même manière
00:18:45 sur la présomption d'innocence. Et je note, vous disiez...
00:18:48 - Il a dit exactement la même chose.
00:18:50 - Excusez-moi, un geste inexcusable et inexplicable, ça veut dire un meurtre.
00:18:54 Si, ça veut dire la même chose. Ça veut dire que si c'est inexcusable...
00:18:57 - Charlotte Polle m'a mouchée. Elle a raison.
00:19:00 - Ça veut dire que c'est la même chose. En tout cas, il a clos l'enquête
00:19:03 avant que la justice le fasse exactement de la même manière.
00:19:06 - Vous m'avez mouchée.
00:19:08 - Du coup, vous m'avez stabilisé.
00:19:11 - Pardon Charlotte.
00:19:13 - Ce que je voulais dire, c'est que de manière générale, vous dites
00:19:15 la présomption d'innocence est sacrée dans ce pays.
00:19:17 C'est vrai que c'est quelque chose qu'on entend extrêmement souvent.
00:19:20 Mais l'énorme différence entre, on va dire, un fait divers
00:19:24 ou un fait de société, appelez-le comme vous voulez, mais la mort de quelqu'un
00:19:27 tuée par quelqu'un d'autre, ça n'est jamais légitime.
00:19:30 Or, une action policière, c'est parfois extrêmement technique,
00:19:33 ça fait partie du contexte, les enquêtes, on va le voir, la justice
00:19:36 va mettre du temps à répondre. On voit ces enquêtes-là mettre du temps.
00:19:39 C'est beaucoup plus compliqué parce qu'il y a la force légitime
00:19:42 entre les mains de la police. Donc parfois, on a du mal à analyser
00:19:45 les gestes qu'ils posent. Emmanuel Macron se cache en permanence
00:19:49 derrière la présomption d'innocence quand il en a besoin.
00:19:51 Et quand il s'agit des policiers, elle n'est jamais respectée
00:19:54 par les plus hautes instances. Donc Manuel Bompard, finalement,
00:19:57 est plus lisible, on va dire, qu'Emmanuel Macron.
00:19:59 - On va parler de la France insoumise de manière générale.
00:20:02 Et encore une fois, j'invite les téléspectateurs à revoir
00:20:05 notre enquête. C'était un festival hier. Un festival.
00:20:08 Donc on vous a sélectionné deux séquences, deux députés
00:20:11 de la France insoumise, Thomas Porte et Antoine Léaument.
00:20:14 Et vous allez voir, c'est dans la même veine que Manuel Bompard
00:20:17 ce matin, c'est-à-dire que vous avez des députés qui attaquent...
00:20:22 - Moi, je suis quand même en silence.
00:20:24 - Thomas Porte et Antoine Léaument, c'est eux qui vont dans un commissariat
00:20:28 le premier soir des émeutes à Nanterre. Ils sont dans cette manifestation
00:20:31 et ils ne partent pas quand toute la foule scande,
00:20:34 tout le monde déteste la police. On peut voir que Manuel Bompard
00:20:36 est quand même un plus fin politique qu'eux.
00:20:38 Il ne se rend pas dans le commissariat et il n'est pas dans la foule.
00:20:40 - Il a condamné ce matin ces manifestations interdites et ces slogans.
00:20:45 - Ah non, c'est moi qui lui ai posé la question.
00:20:46 - Donc il les a condamnés ?
00:20:48 - Je vais quand même une différence entre la stratégie d'outrance XXL
00:20:51 d'Antoine Léaument et de Thomas Porte. Je rappelle même que Thomas Porte
00:20:54 a été exclu de l'Assemblée nationale pour avoir mis son pied
00:20:57 sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.
00:20:59 Je ne suis pas sûr que Manuel Bompard ait fait ça.
00:21:00 - Pardonnez-moi, je n'en fais aucune. Et encore, je vais vous dire,
00:21:02 c'est pire pour Manuel Bompard parce qu'il soutient ses collègues
00:21:08 au lieu de dire, s'il pense le contraire, c'est scandaleux.
00:21:11 On ne participe pas à une manifestation où on part
00:21:13 quand on dit que tout le monde déteste la police.
00:21:15 Mais il ne le fait pas parce qu'il pense la même chose.
00:21:19 - Il a pas retenu. Il a voté en fonction.
00:21:21 - Allez-y Andréa.
00:21:22 - Il y a des différences de stratégie.
00:21:23 - On n'attend pas de M. Bompard qui fasse un commentaire sur Thomas Porte, etc.
00:21:26 C'est lui le patron de la France insoumise.
00:21:28 S'il estime que c'est condamnable, il l'exclut, il sanctionne.
00:21:32 Il le dit publiquement. Là, il ne dit absolument rien.
00:21:35 Donc, il soutient finalement les outrances de M. Léaument et Thomas Porte.
00:21:39 - Regardez ces deux échanges à l'Assemblée nationale.
00:21:42 Ecoutez bien ce qui s'est passé et puis vous allez voir Gérald Darmanin qui le répond.
00:21:48 - Ma question portera sur l'unité CRS 8, déployée de manière très violente
00:21:52 lors des révoltes urbaines mais aussi lors de la marche blanche
00:21:54 organisée pour la mémoire de Nahel à Nanterre.
00:21:56 Deux rapports confidentiels révélés par la presse font un état de dysfonctionnement récurrent
00:22:00 au sein de cette brigade, pointant notamment l'affectation de jeunes policiers
00:22:04 incapables de faire du maintien de l'ordre car encore inexpérimentés.
00:22:07 - Je vous encourage à passer une journée avec la CRS 8.
00:22:10 Le sénateur Durin, qui je crois fait partie de la DUPES,
00:22:13 a fait une expérience tout à fait intéressante, alors qu'il ne soutient pas le gouvernement.
00:22:17 Je crois que c'est assez clair, notamment en discussion qu'on a au Sénat, auprès de la BRAVEM.
00:22:21 J'ai proposé à M. Bernalicis, qui avait dit sur Twitter qu'il voulait le faire,
00:22:24 quand je lui ai dit "Allez-y", bon, il n'est pas allé.
00:22:27 Mais M. Porte, allez-y, passez une journée. Vous verrez que ce n'est pas du tout ce que vous avez décrit.
00:22:32 - Lutter contre le racisme dans la société et dans la police, c'est le devoir des républicains.
00:22:38 Quand un jeune homme se fait traiter de kebab, par exemple, par un policier,
00:22:42 j'estime qu'on n'est pas dans l'ordre républicain quand un policier tient ce genre de propos.
00:22:46 - Je n'ai même pas répondu à M. Le Monde qui m'a dit que Darmanin ment déjà partout.
00:22:51 Voilà. Donc je pense que ce n'est pas la peine que je vous réponde, M. Le Monde,
00:22:55 puisque si vous avez déjà fait la réponse avant même que j'ai écrit, voilà.
00:22:58 C'est totalement désobligeant. C'est très, pardon de le dire, enfantin.
00:23:02 Et en plus, c'est pratiquement déplacé.
00:23:04 Mais comme je vous ai vu, il n'y a pas très longtemps, sur les réseaux sociaux,
00:23:06 faire une explication très étonnante sur la Marseillaise,
00:23:08 je me suis dit qu'en effet, il n'y a pas que les policiers qui vont être mieux formés.
00:23:11 Vous voyez, M. le député ?
00:23:12 - C'est intéressant de voir ces séquences-là, Naïm Amfadel.
00:23:15 On voit le grotesque de ces députés, l'excès ou l'outrance. C'est aussi simple que ça.
00:23:19 - Exactement. Ils nous ont habitués depuis ce quinquennat qu'ils sont dans l'outrance,
00:23:25 dans la vindique, dans l'insulte, à soutenir ce qu'ils ne peuvent pas soutenir,
00:23:32 notamment les radicaux. Moi, ce que je vois dans Alephi,
00:23:37 c'est tout simplement ce que leur mentor a toujours vendu.
00:23:42 C'est-à-dire que ce qu'ils veulent, c'est le chaos, la révolution,
00:23:45 c'est aller chercher la colère. Ce qu'ils veulent, c'est mettre à mal la démocratie,
00:23:50 mettre à mal la République. Quand ils s'attaquent à la police,
00:23:53 ils s'attaquent à qui ? Ils s'attaquent à l'État de droit.
00:23:55 La police, elle est là pour quoi ? Elle est là pour protéger les citoyens,
00:23:58 pour protéger la République, pour protéger notre État,
00:24:01 et bien tout simplement aussi de la tribalité.
00:24:05 Si on n'a pas de police, on fait notre justice soi-même.
00:24:09 Et ce qui, moi, m'inquiète aussi dans la posture d'Alephi, c'est qu'aujourd'hui,
00:24:15 et je vous assure, la semaine dernière, j'étais avec des habitants des quartiers,
00:24:18 justement, suite à ces émeutes, pour prendre un peu la température, etc.
00:24:21 Et certains me disaient, Alephi, en fait, ils soutiennent les voyous,
00:24:26 ils soutiennent ceux qui nous valent du mal,
00:24:30 ceux qui nous empêchent de vivre normalement dans le quartier.
00:24:33 Parce qu'encore une fois, et je n'ai de cesse de le rappeler,
00:24:36 ceux qui aujourd'hui sont sous cette pression de cette minorité,
00:24:40 qui a pillé, qui a incendié, vous savez que moi, dans les villes sur lesquelles je travaille,
00:24:45 vous avez des mairies qui ont été brûlées, incendiées,
00:24:52 vous avez des centres socioculturels, vous avez des médiathèques.
00:24:56 Regardez à Montelagiolli, où j'ai travaillé pendant 10 ans,
00:24:58 regardez la belle mairie qu'il y avait sur la dalle du Val-Forêt, qui a été renovée.
00:25:03 Ce que je veux vous dire par là, Eliott, on ne peut pas dire aussi comme certains,
00:25:08 et je l'ai vu, le communiste qui était très émouvant,
00:25:14 en disant, mais vous comprenez, parce que c'est ça qui m'agace, moi,
00:25:17 c'est l'excuse toujours sociale, en disant, mais vous comprenez,
00:25:20 dans ces quartiers, il n'y a rien. Ce n'est pas vrai.
00:25:23 On a mis énormément d'argent, et les villes, pour contredire ce qu'a dit Elisabeth Borne,
00:25:29 les villes qui, justement, ont fait l'objet de rénovations urbaines importantes,
00:25:33 eh bien, ces villes n'ont pas été épargnées.
00:25:37 Eh bien, justement, puisque vous parliez des dégâts, on va savoir qui doit payer la note.
00:25:44 Il y a un grand projet de loi, un plan d'urgence qui va être mis en place,
00:25:48 qui doit être voté à l'Assemblée nationale, et le Rassemblement national, hier, a dit,
00:25:52 on ne votera pas pour. Vous allez nous expliquer comment on règle la note à ce moment-là.
00:25:57 La publicité, on revient dans un instant, il est 9h24, toujours pas de remaniement ?
00:26:01 Toujours pas de remaniement, le bras de fer qui s'intensifie entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
00:26:05 Est-ce que vous voulez qu'on pimente un peu ? Parce que c'est vrai que, non mais,
00:26:09 le remaniement, puisque c'est vraiment le...
00:26:11 Vous avez de la sauce piquante.
00:26:12 C'est bonjour tristesse depuis 48 heures. C'est-à-dire que les gens s'en fichent.
00:26:16 Alors, je propose aux téléspectateurs de faire des pronostics.
00:26:18 Vous allez donner l'heure exacte, vous donnez vraiment au prono,
00:26:22 à 9h, par exemple, 37, on aura le remaniement, et celui qui gagne,
00:26:25 il va gagner la cravate de Gauthier.
00:26:28 Vous voulez un pronostic ?
00:26:30 Allez-y, tiens, prono !
00:26:31 Allez, prono, Gabriel Attal remplace Adrien Griez.
00:26:33 Non mais ça c'est pas un pronostic.
00:26:34 Bah si c'est un pronostic.
00:26:35 L'heure, l'horaire.
00:26:36 On s'en fiche de l'heure, c'est aujourd'hui quoi.
00:26:38 Eh bah dis donc, comment vous parlez à un ami comme ça, bravo.
00:26:42 Votre prono, tout le monde le connaît.
00:26:45 Comment ça ?
00:26:47 On en parle depuis 24 heures.
00:26:49 Bon allez, 15h.
00:26:50 Vous voulez un autre pronostic ?
00:26:51 Allez-y.
00:26:52 La publicité, maintenant.
00:26:53 Maintenant, tout de suite.
00:26:55 9h31 sur CNews, toujours l'heure des pros,
00:27:01 et toujours pas de remaniement.
00:27:03 Il y a beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux,
00:27:04 ça commence à pronostiquer.
00:27:05 J'ai perdu une cravate à cause de vous.
00:27:06 Richard Bencada qui dit 10h40.
00:27:09 L'annonce du remaniement.
00:27:10 L'annonce du remaniement.
00:27:11 Mais si il gagne, il peut m'envoyer ma cravate, c'est ça ?
00:27:14 Non, bah vous gardez votre cravate.
00:27:15 Mais vous pouvez peut-être envoyer une photo dédicacée,
00:27:17 je ne sais pas, que sais-je, faites quelque chose.
00:27:19 Avec vous alors.
00:27:20 Vous êtes une star, vous êtes le vrai.
00:27:21 Moi, je ne suis rien.
00:27:23 Bon, on va voir si la photo...
00:27:25 Je ne suis pas sûr qu'il y ait plus de commentaires pour la photo dédicacée.
00:27:29 Bon, revenons aux choses sérieuses,
00:27:33 puisqu'on parlait des émeutes et de la France insoumise.
00:27:37 Plus sérieusement, ça a été musclé avec Manuel Bompard ce matin.
00:27:41 C'est très compliqué de parler de manière sereine de la police
00:27:43 avec la France insoumise.
00:27:44 Vous dites le mot "police" et ça part tout de suite.
00:27:46 Oui, enfin, vous n'avez pas dit "police",
00:27:47 vous avez dit "est-ce que vous avez un problème avec la police aussi ?"
00:27:49 Est-ce que la France insoumise a un problème ?
00:27:51 En relayant la parole des syndicats, des policiers qu'on entend tous les jours.
00:27:54 Vous voulez qu'on regarde cette séquence ?
00:27:55 Allez-y.
00:27:56 C'était ce matin.
00:27:57 Vous venez de dire qu'il n'y a pas les pros et les anti-police,
00:28:00 forcés de constater que quand vous échangez avec les policiers,
00:28:03 ils sont persuadés que la France insoumise est un parti anti-police.
00:28:05 Peut-être que vous contribuez à longueur de journée à expliquer...
00:28:09 C'est pas votre discours.
00:28:10 Je peux vous faire, si vous voulez, la liste de vos bandeaux.
00:28:13 C'est les bandeaux de CNews, c'est pas le discours de la France insoumise le problème.
00:28:15 Je ne dis pas que ce ne sont que les bandeaux de CNews,
00:28:18 mais je pense qu'effectivement vous contribuez à donner une image de notre programme
00:28:21 ou de nos propositions qui ne correspondent pas à la réalité.
00:28:23 Allez-le vous part.
00:28:24 Quand vous avez des députés de la France insoumise qui restent dans une manifestation...
00:28:26 Mais attendez, laissez-moi répondre à votre question.
00:28:27 Non, parce que vous venez de mettre en pause la chaîne.
00:28:28 Oui, oui, mais vous avez mis en cause mes positions et ça ne vous a pas dérangé.
00:28:32 Quand vous avez des députés de la France insoumise au milieu d'une manifestation
00:28:34 qui ne critique pas la manifestation, quand tout le monde crie "tout le monde déteste la police",
00:28:38 excusez-moi, ce n'est pas de la police.
00:28:40 Les policiers pensent que vous êtes un parti anti-police.
00:28:42 Les policiers, vous n'allez pas parler à leur place, premièrement.
00:28:44 Non, je les entends tous les jours.
00:28:45 Et deuxièmement, moi je vais vous dire quelque chose.
00:28:47 Le seul groupe parlementaire qui, entre 2017 et 2022, a déposé une commission d'enquête
00:28:51 pour poser la question des suicides dans la police, c'est nous.
00:28:54 Les seuls groupes qui disent qu'ils n'aiment tellement pas les policiers
00:28:57 qu'il faut en embaucher 10 ou 12 000 de plus, c'est nous.
00:28:59 Les seuls groupes politiques qui posent la question de la situation catastrophique
00:29:04 dans laquelle travaillent un certain nombre de policiers, c'est nous.
00:29:06 Le seul groupe parlementaire qui pose la question de savoir
00:29:09 pourquoi on a de moins en moins de candidats au concours de policiers depuis maintenant 10 ans
00:29:14 parce que les conditions de travail des policiers sont dégradées, c'est nous.
00:29:17 Donc vous n'allez pas me faire passer pour un anti-policier parce que vous n'y arriverez pas.
00:29:20 Si, vous essayez de le faire.
00:29:22 Je vous laisse répondre.
00:29:23 C'est après le discours que les policiers reçoivent.
00:29:25 Ils ont l'impression que c'est un discours anti-police.
00:29:27 Ne parlez pas à la place des policiers.
00:29:28 Ne faites pas des généralités.
00:29:30 On reçoit leurs représentants tous les jours et on les entend critiquer la France insoumise.
00:29:34 Ce n'est pas de ma faute.
00:29:35 C'est très bien.
00:29:36 Certains que vous invitez critiquent la France insoumise, ils en ont le droit puisqu'on est en démocratie.
00:29:39 Bien sûr.
00:29:40 Et moi j'essaye de les convaincre que s'ils pensent que la France insoumise est anti-police, ils se trompent.
00:29:44 C'est ce qu'on appelle un moment de télévision.
00:29:46 Mais politiquement, est-ce qu'aujourd'hui la France insoumise a un problème avec la police ?
00:29:52 En réalité, ils n'ont pas eu toujours ce discours-là parce que là, ils nous parlent de la police,
00:29:57 mais on peut parler des émeutiers.
00:29:59 Est-ce qu'ils soutenaient avant les émeutiers et qu'est-ce qu'ils font aujourd'hui ?
00:30:01 Parce que moi je me souviens d'un Jean-Luc Mélenchon en 2012, dans les émeutes d'Amiens,
00:30:05 qui disait que les émeutiers c'était des crétins, des bouffons et des larbins.
00:30:09 Et il soutenait la police, notamment dans les manifestations en 2015,
00:30:12 qui manifestait devant l'Elysée, je ne sais pas si vous vous en souvenez.
00:30:15 Et là, il y a eu un changement pour des raisons stratégiques et politiques,
00:30:18 à savoir celle d'aller chercher les voix de communautaristes, de séparatistes,
00:30:23 d'aptiser la haine, d'aptiser la division dans notre pays, la fracture, et ils réussissent.
00:30:28 Puisque là, il nous explique que la police est raciste.
00:30:32 Il nous expliquait, il y a deux ans, quand il manifestait avec les islamistes en novembre 2019,
00:30:38 que la France était islamophobe, jusqu'au plus haut niveau de l'État.
00:30:43 Drôle de vision qu'ils ont quand même de la France.
00:30:46 Et puis il y a LFI, mais il y a aussi la NUPES,
00:30:49 Tondelier qui nous parle de ségrégation, comme si on était en Afrique du Sud.
00:30:54 D'autres insoumis qui nous parlent de police post-coloniale et d'ajouter l'Algérie.
00:30:59 On sait très bien que tout ça, c'est du clientélisme pour aller chercher des voix.
00:31:02 Manifestement, les Français, ils sont totalement opposés,
00:31:05 parce qu'en réalité, quand vous défendez les gens des banlieues,
00:31:07 vous devrez leur offrir un droit à la sécurité.
00:31:10 Il y a des rodéos qui shootent des gamins partout.
00:31:12 Je pense que là où vous avez raison Gauthier, c'est-à-dire que sur ces plateaux,
00:31:16 nous avons reçu tous les syndicats de police.
00:31:19 Je n'ai jamais entendu un responsable syndical, un policier.
00:31:22 Et pour le coup, j'ai fait des dizaines de manifestations,
00:31:25 embarquées parfois avec les forces de l'ordre.
00:31:28 Je n'en ai jamais entendu un me dire "je suis content du discours de la France insoumise".
00:31:32 Là, ils ont raison.
00:31:34 Mais oui, c'est pour ça, c'est le rapport à la réalité.
00:31:36 C'est difficile pour eux d'être contents quand en permanence,
00:31:39 Jean-Luc Mélenchon dit que la police est incontrôlée.
00:31:41 Donc si elle est incontrôlée, il y a en effet un problème.
00:31:44 Tout était essentialisé avec lui.
00:31:46 En permanence, la police est raciste, qu'elle est islamophobe,
00:31:50 ce qui contribue là aussi en permanence à accrocher une cible sur le dos de la police.
00:31:56 Quand M. Bonpart dit "je ne comprends pas pourquoi il y a aussi peu de jeunes qui souhaitent s'engager dans la police".
00:32:05 Je comprends, parce que les risques physiques qu'ils prennent aujourd'hui
00:32:09 ont décuplé par rapport à il y a 10 ans.
00:32:11 C'est pour ça aussi qu'il faut faire attention à ne pas aller dans son sens
00:32:16 et en essentialiser aussi de l'autre côté.
00:32:19 Quand moi j'entends dire qu'il cherche un électorat,
00:32:22 et notamment un électorat des quartiers,
00:32:24 on essentialise un quartier en pensant que tous ces gens là vont être sensibles,
00:32:28 qu'ils puissent dire "la police se tue" ou "tout le monde déteste la police".
00:32:32 Il faut faire attention parce que justement...
00:32:34 J'ai jamais dit qu'il allait chercher des voix de quartier,
00:32:37 j'ai dit qu'il allait chercher des voix de communautarisme.
00:32:39 Alors le communautarisme, le voix communautariste,
00:32:43 je vois très bien ce que vous voulez dire.
00:32:45 Alors on va dire qu'effectivement notre pays, de fait,
00:32:49 j'en ai beaucoup parlé, il y a un communautarisme de fait,
00:32:52 notamment dans les quartiers où on a des enclaves ethnico-religieuses.
00:32:57 Effectivement, je suis d'accord avec vous,
00:32:59 mais dans ce cas-là, vous ciblez là en disant
00:33:01 "ces gens là sont sensibles à son discours".
00:33:03 Et du coup vous les mettez à part.
00:33:05 Et on doit faire attention à ça en disant qu'on n'est pas dupe.
00:33:08 Mais pardonnez-moi Naïma, j'entends ce que vous dites.
00:33:12 - Vous allez lire ce que les Élises les décrivent.
00:33:15 - En Seine-Saint-Denis, je crois.
00:33:18 En Seine-Saint-Denis, il n'y a pas un député qui n'est pas la France insoumise.
00:33:21 - Je vous invite, je fais une demande.
00:33:24 Vraiment, je vous invite à regarder,
00:33:26 j'aimerais bien si c'est possible que Gauthier s'y penche.
00:33:29 J'aimerais que vous regardiez le nombre d'inscrits,
00:33:33 le nombre d'inscrits, laissez-moi juste terminer.
00:33:35 C'est ça qui est intéressant, le nombre d'inscrits
00:33:38 et le nombre réellement de votants.
00:33:40 Vous avez près de 80% de personnes qui ne vont pas voter.
00:33:43 Ça interroge autre chose, ça interroge le rapport à la citoyenneté.
00:33:47 - Mais la réalité c'est que tous les députés dans ces quartiers-là,
00:33:49 ils sont nupes, ils se font "stop, pardonnez-moi".
00:33:51 - Alors je vais vous dire autre chose.
00:33:53 - Par exemple, pas dans tous les quartiers.
00:33:55 - Moi j'ai vu des personnes, des candidats de droite,
00:34:00 enfin les partis de droite, ne pas les mettre en face
00:34:03 sous prétexte que ce n'est pas la même alléée.
00:34:05 - On avance un petit peu s'il vous plaît et on revient sur la question du bilan.
00:34:08 - On a aussi des candidats de droite et du centre,
00:34:12 notamment un président de la partie du centre, n'est-ce pas ?
00:34:15 Faire du communautarisme et du séparatisme.
00:34:17 - Je suis d'accord avec vous.
00:34:18 - Donc ça veut dire qu'ils ont été à bonne école.
00:34:20 - Mais ce qui est sérieux...
00:34:21 - Ça veut dire que pardonnez-moi, pour être élu,
00:34:23 ça veut dire à contrario que pour être élu justement en Seine-Saint-Denis,
00:34:25 il faut faire du communautarisme.
00:34:27 - Bien sûr, et je l'ai écrit et j'en veux aux élits
00:34:30 qui font du communautarisme et souvent du communautarisme religieux.
00:34:33 Regardez même, dans mon livre j'ai dit que souvent
00:34:36 la construction de mosquées, elle va avec les élections.
00:34:39 Mais ce que je veux vous dire moi, et j'essaye d'être juste dans mes propos,
00:34:43 c'est qu'à un moment il faut aborder ça,
00:34:45 maintenant on met les choses en rajout au malheur du monde.
00:34:48 Donc on nomme on les, et on y gagne.
00:34:50 Parce que si on veut aujourd'hui travailler sur la fracture qu'on rencontre dans le pays,
00:34:53 nous devons être justes.
00:34:55 - 650 millions d'euros pour reconstruire, c'est le bilan fait par les assureurs.
00:35:00 Donc la note est encore plus salée.
00:35:02 On peut rajouter 100 à 200 millions d'euros en plus.
00:35:05 Il y a un plan d'urgence qui a été voté d'ailleurs, un projet de loi, au Sénat.
00:35:09 - A l'unanimité. - A l'unanimité au Sénat.
00:35:11 Ce qui ne sera pas le cas donc à l'Assemblée nationale,
00:35:14 puisque le Rassemblement national a décidé de voter contre.
00:35:18 Et c'est Marine Le Pen qui hier l'a annoncé.
00:35:20 Écoutez, elle explique pourquoi.
00:35:22 - Nous ne voterons pas le texte de reconstruction
00:35:28 parce que ce texte est une véritable honte.
00:35:32 C'est une honte car c'est la seule réponse,
00:35:35 la seule et unique réponse apportée aux émeutes dont je viens de vous parler
00:35:42 et à leurs conséquences catastrophiques.
00:35:44 Nous ne supportons pas comme des millions de Français qu'une fois de plus,
00:35:49 pas un seul élément de ce texte sur la reconstruction
00:35:54 n'évoque le financement par les casseurs des dégradations qui ont été commises.
00:36:01 Eh bien, je viens de dire aujourd'hui que ce sont les auteurs qui doivent payer.
00:36:05 Et s'ils doivent payer jusqu'à la fin de leur jour,
00:36:08 ils paieront jusqu'à la fin de leur jour.
00:36:11 - Là, on a besoin d'une traduction, Andréa Cotarac,
00:36:14 parce que dans les faits, à court terme, il faut reconstruire.
00:36:18 Quand une école est détruite, il faut les moyens pour le reconstruire.
00:36:21 - Ce que dit Marine Le Pen, c'est qu'en réalité, dans l'immédiat,
00:36:24 l'école sera reconstruite, mais d'ailleurs,
00:36:26 dans les écoles qui ont été détruites, il y en a des dizaines,
00:36:29 il faudra plusieurs années, parce qu'il y a un appel d'offres,
00:36:32 parce qu'il faut construire, etc.
00:36:33 - Non, mais c'est justement le but de cette loi d'urgence,
00:36:35 c'est de supprimer tout ça pour aller beaucoup plus vite.
00:36:37 - Si je peux me permettre, pour terminer simplement,
00:36:39 donc la collectivité et l'État vont construire,
00:36:42 mais ce que dit Marine Le Pen, c'est que les collectivités,
00:36:45 elles doivent se porter partie civile.
00:36:46 Elles ne le font jamais, c'est-à-dire aller au tribunal
00:36:50 et demander des dédommagements aux casseurs,
00:36:53 pour que ce soit les casseurs qui payent.
00:36:55 Pourquoi ? Parce que qu'est-ce qu'on voit aussi dans ce projet ?
00:36:58 On voit que l'argent qui va être utilisé pour reconstruire
00:37:03 est pris sur l'argent du développement des territoires ruraux.
00:37:07 Les maires des communes rurales sont très heureuses d'entendre
00:37:12 que le gouvernement et Mme Borne vont prendre dans leur trésorerie,
00:37:15 qui était destinée à leur développement,
00:37:17 pour une fois de plus le mettre en banlieue.
00:37:20 - Oui, mais Andréa Kattarak, vous ne répondez pas à cette question.
00:37:22 Dans l'urgence, par exemple, je suis maire d'une petite commune,
00:37:25 j'ai un tout petit budget, il faut que je fasse très vite,
00:37:27 parce qu'en septembre, il y a mes élèves qui vont arriver à l'école,
00:37:31 sauf qu'elle est détruite, mon école.
00:37:32 Je fais comment ? J'attends que le RN trouve les casseurs
00:37:35 et qu'on adopte casseurs-pilleurs alors qu'ils sont insolvables.
00:37:40 - Qu'est-ce qu'on fait, Elliot ?
00:37:42 On reconstruit tout de suite pour ce petit maire son école,
00:37:46 en attendant la prochaine ?
00:37:47 Est-ce qu'à un moment donné, depuis 2005,
00:37:49 on ne va pas se poser la question des causes ?
00:37:52 Est-ce qu'on va reconstruire indéfiniment ?
00:37:54 Est-ce que les Français vont payer ?
00:37:55 - Donc on fait rien, on attend.
00:37:56 Les enfants n'iront pas à l'école en septembre.
00:37:58 - Ce que dit Marine Le Pen, c'est que Mme Borne,
00:38:00 plutôt que d'aller chercher des ministres ou je ne sais quoi,
00:38:03 et de savoir à quel horaire on aura le remaniement,
00:38:05 elle est censée conduire la politique de la nation.
00:38:08 Quand on conduit la politique de la nation,
00:38:10 quand on a 200 commissariats attaqués,
00:38:12 quand on a des écoles, des bâtiments publics attaqués,
00:38:14 on doit s'attaquer aux causes et dire une seule chose,
00:38:18 assez simple, et c'est ce que dit Marine Le Pen,
00:38:20 expliquer que les collectivités doivent se porter partie civile
00:38:25 pour demander des dédommagements aux casseurs.
00:38:27 - Les deux choses ne sont pas opposées d'ailleurs.
00:38:28 Cette loi, ça permet juste d'accélérer la procédure pour reconstruire plus vite.
00:38:31 Vous avez commencé par dire, il y a des écoles qui vont être reconstruites en 5 ans.
00:38:34 Si vous ne votez pas cette loi, oui peut-être.
00:38:36 - Excusez-moi, on peut en voter encore 36 après 35 émeutes.
00:38:41 Les Français paieront comme des vaches à lait.
00:38:43 - Mais la France, c'est autre chose.
00:38:44 - Ce que dit Marine Le Pen, c'est stop,
00:38:46 il va y avoir un débat à l'Assemblée nationale,
00:38:48 on va en discuter et on souhaite que les casseurs payent.
00:38:52 Les Français en ont ras le bol.
00:38:54 - La loi, c'est une loi pour accélérer la procédure et pour reconstruire plus vite.
00:38:56 C'est étonnant de voter contre.
00:38:58 - Mais bien sûr.
00:39:00 - Là, il y a un problème de fond.
00:39:04 Le problème de fond est le suivant.
00:39:06 Nous ne savons, nous n'avons pas toujours une explication globale
00:39:10 de ce qui vient de se passer.
00:39:12 Et comme très souvent en France, on zappe, vous-même vous zappez.
00:39:15 En disant, c'est des émeutes comme il y a eu autrefois des émeutes.
00:39:18 Non, il y a un chercheur au Figaro qui renote, je crois que c'est ce matin,
00:39:23 justement, que la nouveauté par rapport aux émeutes de 2015,
00:39:27 c'est qu'on voit des municipalités de la France périphérique être touchées.
00:39:33 Quand par exemple Pithiviers est touché, 9000 habitants, pardonnez-moi,
00:39:37 quand le centre-ville de Montargis est dévasté, est-ce que c'est la banlieue ?
00:39:41 La réponse est non.
00:39:42 - Oui, ça s'appelle la banlieue d'ardisation.
00:39:44 Jérôme Fourquet, la semaine dernière, dans le Cour, a dit,
00:39:46 Jérôme Fourquet, la banlieue d'ardisation de ces...
00:39:49 - La réponse est non, mais oui.
00:39:51 - Il y a forcément des QPV, mais il y a des quartiers.
00:39:53 - Justement, c'est ce qui explique aussi que lors des prénoms,
00:39:56 vous avez des Kevin et des Mathéo aussi également.
00:39:58 Non, mais attendez, je veux bien tout ce que vous voulez,
00:40:02 mais cette question-là mérite un tout petit peu autre chose
00:40:07 que des slogans ou des éléments de langage.
00:40:09 Ce qui vient de se passer, moi j'estime que ce qui s'est passé est extrêmement grave.
00:40:14 - Mais personne ne dit le contraire.
00:40:16 - J'estime, pardonnez-moi.
00:40:17 - Oui, mais Joseph, personne ne dit le contraire.
00:40:18 - Mais on ne peut pas, on ne peut pas.
00:40:19 - Non, non, non, là on est sur deux questions différentes.
00:40:21 - On ne peut pas nous-mêmes.
00:40:22 - Non, non, non, mais là vous êtes à côté, Joseph MacEscarbon, excusez-moi.
00:40:24 - Mais non, c'est pas à côté.
00:40:25 - Si, vous êtes à côté, puisque là on parle de comment on va reconstruire en urgence
00:40:28 et qui doit payer.
00:40:29 Et vous me dites, la situation est beaucoup plus grave que prévue.
00:40:31 - Oui.
00:40:32 - Ben oui, mais c'est deux choses différentes.
00:40:33 - Non, c'est pas le cas.
00:40:34 - Mais si, tout le monde est d'accord autour de ce plateau pour dire
00:40:36 que c'est gravissime ce qui s'est passé.
00:40:38 En revanche, la question, c'est pourquoi aujourd'hui le Rassemblement national
00:40:41 ne va pas voter un plan d'urgence, alors que c'est ce qui permettrait à un petit maire
00:40:45 qui a un petit budget d'avoir son école en septembre plutôt que dans quatre ans.
00:40:50 - Je ne vous mélange absolument rien.
00:40:51 - Ben si, parce qu'en fait, ce plan d'urgence, c'est important que les maires
00:40:55 puissent rapidement et ne pas se retrouver avec toutes les normes.
00:40:59 Et puis après, il y a la deuxième chose, effectivement, casseurs-payeurs.
00:41:02 Mais ça c'est, voilà, c'est deux choses différentes.
00:41:05 - C'est ce que dit Marine Le Pen, c'est que la logique du gouvernement
00:41:08 n'est pas viable, admissible, éternam.
00:41:11 Quand les maires nous disent "j'ai besoin d'argent, j'ai besoin d'un budget",
00:41:14 mais ce n'est pas leur argent, l'argent d'une commune, le budget d'une commune,
00:41:18 le budget de l'État, c'est l'argent des Français.
00:41:20 Et les Français ont donné 200 milliards d'euros de politique de la ville
00:41:23 ces 40 dernières années.
00:41:24 Ils veulent un référendum sur l'immigration, c'est CNews qui l'avait dit.
00:41:27 Ils veulent un retour à l'ordre républicain.
00:41:30 Ils veulent l'autorité à l'école.
00:41:31 - Et ça, vous avez raison.
00:41:32 - C'est 70% des Français ? Et là, vous avez entièrement raison ?
00:41:35 - C'est ça le fond de l'affaire.
00:41:38 - C'est encore quelque chose de différent par rapport au débat qu'Eliott vient de poser.
00:41:40 - Le débat qu'Eliott vient de poser, en tout cas le gouvernement sur la reconstruction,
00:41:43 c'est de la surpasse.
00:41:44 - C'est reconstruire le plus vite possible.
00:41:45 - Mais reconstruire le plus vite possible, pourquoi ?
00:41:48 Pour que ce soit recassé demain ?
00:41:49 Est-ce qu'on peut, à un moment donné, quand on est Premier ministre,
00:41:52 s'attaquer aux causes, au fond, aux 3 000 atteintes à la laïcité dans les quartiers ?
00:41:56 Est-ce qu'on peut s'attaquer à l'immigration ?
00:41:58 Est-ce qu'on peut s'attaquer aux bailleurs sociaux ?
00:42:00 - Eh bien, bonne question.
00:42:01 On a posé le bon diagnostic, et je le dis en régie, on devait le passer un peu plus tard.
00:42:04 Mais écoutons-le maintenant.
00:42:05 Gérald Darmanin est revenu sur la question des statistiques ethniques en commission.
00:42:10 Parce que peut-être qu'à la situation d'urgence, mesure exceptionnelle.
00:42:13 C'est vrai que les statistiques ethniques sont interdites en France.
00:42:15 Mais pour savoir s'il y avait des Kevin ou des Matteo,
00:42:18 ou s'il y avait une autre population, s'il y avait plus d'étrangers,
00:42:23 parce qu'il dit toujours 10 % d'étrangers,
00:42:25 mais qu'aujourd'hui, effectivement, 90 % de Français ont été parmi les interpellés.
00:42:29 Mais qui sont ces Français ?
00:42:30 - Il y a plus de 30 ans, une chercheuse qui était Mme Michel Tribala,
00:42:33 je me souviens, parce que c'est moi qui ai publié sa tribune,
00:42:35 dans le Figaro, réclamait des statistiques ethniques.
00:42:38 Aujourd'hui, où est-ce qu'on en est ?
00:42:39 - Eh bien écoutez, Gérald Darmanin qui va en parler à l'instant.
00:42:42 - 10 % des personnes interpellées n'étaient pas de nationalité française.
00:42:48 Ce qui veut donc dire que 90 % d'entre eux sont de nationalité française.
00:42:52 Le ministre de l'Intérieur n'a aucun droit et n'a aucun moyen de savoir le nombre de binatiodaux.
00:42:56 Alors après, moi, M. le député, je n'ai pas la volonté de porter des statistiques ethniques.
00:43:03 Je n'ai jamais aimé les statistiques ethniques.
00:43:06 Et j'ai toujours considéré qu'un Français était un Français.
00:43:08 Et qu'on ne devait pas compter, puisque vous m'avez demandé de savoir
00:43:10 qui était d'origine étrangère, le nombre de grands-parents qui n'étaient pas français.
00:43:13 Parce que je crois que ça, on en trouverait dans une République qui n'est pas la mienne,
00:43:17 et en tout cas, j'espère, pas la nôtre, pour une partie d'entre vous.
00:43:20 - Charlotte Dornelas, est-ce que... - Non, non, c'est David Aspern, en fait.
00:43:22 - Pourquoi ? - Je suis désolée, quand il dit "Mathéo et Kevin",
00:43:24 il fait des statistiques ethniques. Mais simplement, dans ce sens-là, c'est autorisé, en permanence.
00:43:27 Quand Emmanuel Macron nous dit "On va faire des noms de rue,
00:43:30 et on va donner des noms de rue à des personnes issues de la diversité",
00:43:33 ce sont des statistiques ethniques.
00:43:35 Donc on peut toujours les faire dans un sens, jamais dans l'autre.
00:43:37 Là, en l'occurrence, ils vont installer le débat des statistiques ethniques,
00:43:40 là où il n'a pas tort, entre guillemets, ça ne changera rien.
00:43:45 Tout le monde a des yeux pour voir, en fait.
00:43:47 Donc on est là, en train de se dire "Statistiques ethniques ou pas, etc."
00:43:51 À la limite, ça pourrait clore le débat, entre deux, dans le débat public.
00:43:54 La vraie question, c'est quand Gérald Darmanin, sa première réaction, le premier jour,
00:43:58 c'est de dire "Ça n'a rien à voir avec l'immigration, puisque nous n'avons que 10% d'étrangers."
00:44:02 Bon, déjà, dans des émeutes, à l'intérieur d'un pays, 10% d'étrangers, c'est énorme, déjà, pour commencer.
00:44:07 Et la deuxième chose, c'est que c'est pire.
00:44:09 Évidemment que c'est pire, ce sont des gamins qui sont nés en France,
00:44:12 qui n'ont pas connu d'autres pays, et qui sont en rupture totale.
00:44:16 C'est encore plus inquiétant que si on avait 60% d'étrangers,
00:44:20 où la lecture serait plus simple.
00:44:22 Donc, le ministre de l'Intérieur et n'importe quel Français ne peut qu'être extrêmement inquiet
00:44:28 de voir que c'est précisément dans les 3e, 4e, 5e générations
00:44:32 qu'il y a une détestation qui est alimentée en permanence.
00:44:35 C'était la réflexion d'Alain Finkielkraut la semaine dernière, en disant
00:44:40 "Effectivement, ce sont des Français qui détestent la France,
00:44:43 qui ont grandi en étant biberonnés à cette haine du pays, et ne formons plus un peuple."
00:44:49 C'est cette phrase-là d'ailleurs d'Alain Finkielkraut qui m'a marqué.
00:44:52 Si je puis me permettre, Emmanuel Macron, puisque c'est sa fête aujourd'hui,
00:44:55 j'ai toutes ces petites phrases qui me reviennent en tête,
00:44:57 quand il reçoit le plan banlieue, au lieu de dire "on va arrêter de donner tant d'argent,
00:45:02 de faire comme on a toujours fait, parce que c'est critiquable en soi cette politique,
00:45:05 j'ai aucun problème", au lieu de dire ça, il dit "quoi Emmanuel Macron,
00:45:08 c'est quand même pas deux mâles blancs qui vont aller expliquer aux banlieues ce qu'elles doivent faire."
00:45:12 Mais cette phrase est lunaire.
00:45:14 Vu que vous parlez d'Emmanuel Macron, vous savez qu'ils ont trouvé une solution.
00:45:18 Ils ont trouvé une solution pour les émeutes.
00:45:20 Il y a un numéro vert.
00:45:22 "Le 116 006, les sinistres bénéficieront d'un accompagnement personnalisé
00:45:28 pour les aider à engager leur démarche d'indemnisation auprès des fonds garantis de victimes."
00:45:33 Sauf que, on va réécouter Emmanuel Macron sur les numéros verts, c'était en janvier dernier.
00:45:37 Voilà ce qu'il pensait des numéros verts.
00:45:39 "On m'avait donné un numéro vert, mais il se trouve que j'ai eu un bon FX,
00:45:43 j'ai testé le numéro vert qu'on m'a donné avant.
00:45:45 Ça ne marche pas. Donc on va s'organiser d'ici lundi.
00:45:49 Non, non mais...
00:45:51 Donc, et moi j'en ai ras-le-bol des numéros verts dans tous les sens.
00:45:55 Donc, déjà, on va s'organiser parce qu'il y a une chose qui marche bien dans la République,
00:46:00 c'est les préfectures dans chaque département."
00:46:02 "Bon, on ne veut pas poser le coup de ponte de diagnostic, mais on met un numéro..."
00:46:05 C'est les faux ras-le-bol d'Emmanuel Macron au sujet des numéros verts.
00:46:07 "Ouais, mais en tous les cas, il y a une différence entre les deux."
00:46:10 Maintenant, il y a les Flyers aussi qu'ils ont inventés.
00:46:12 "Les quoi ?"
00:46:13 Vous ne savez pas ? Eric Dupond-Moretti a fait envoyer aux parents des Flyers
00:46:18 pour leur expliquer comment correctement éduquer leurs enfants,
00:46:21 les bons gestes à avoir pour les empêcher d'être des petits émeutiers.
00:46:25 Et un mois avant, Gérald Darmanin faisait distribuer par des policiers
00:46:28 qui n'avaient rien d'autre à faire, des Flyers dans la rue,
00:46:30 pour expliquer comment intervenir en cas d'agression sexuelle dans la rue.
00:46:34 Donc c'est toujours la politique du Flyer sous du numéro vert."
00:46:36 Andréa Cotarac, beaucoup de réactions sur le Rassemblement national
00:46:40 qui ne vote pas le plan d'urgence parce qu'il aurait fallu un alinéa
00:46:43 relatif au dépôt de plainte par les régions contre les casseurs,
00:46:46 la justice étant laxiste, rien ne garantit qu'ils seront condamnés à payer, par exemple.
00:46:51 Voilà ce qu'on peut dire.
00:46:52 En réalité, comme on nous présente ce projet sur la reconstruction,
00:46:57 et vous nous dites, en tout cas aujourd'hui, il faut reconstruire vite, il faut reconstruire,
00:47:01 mais il ne s'agit pas ici d'une catastrophe naturelle.
00:47:04 Ce n'est pas un tremblement de terre, ce n'est pas une inondation.
00:47:06 Le pays vient de subir les pires émeutes jamais vues sur le territoire.
00:47:11 Le double du nombre de véhicules brûlés par rapport à 2005.
00:47:15 700 policiers et gendarmes attaqués, des mairies, des commissariats.
00:47:18 Donc est-ce qu'on a le droit dans ce pays de se poser deux secondes
00:47:23 et de se dire on ne va pas reconstruire tout de suite et peindre ?
00:47:26 Est-ce qu'on peut se poser des questions sur les causes ?
00:47:28 Est-ce qu'on peut résoudre certaines causes ?
00:47:30 Est-ce qu'on peut se dire qu'on va instaurer dans ce pays un principe
00:47:35 casseur-payeur, pilleur-nettoyeur ?
00:47:39 Est-ce qu'on peut responsabiliser chacun des actes ?
00:47:42 Aujourd'hui on nous explique, et vous avez entendu M. Pompa,
00:47:44 c'est des émeutes, c'est une révolte, c'est légitime, c'est rien du tout.
00:47:48 D'autant plus quand on est révolutionnaire, excusez-moi,
00:47:50 piller des commerçants, mettre des travailleurs au chômage technique,
00:47:54 c'est absolument contre-révolutionnaire.
00:47:56 Donc même dans leur philosophie, ce qu'ils disent est absolument faux.
00:48:00 Et ils cherchent, encore une fois je le dis, certaines voies de séparatistes.
00:48:04 Eh bien merci Andréa Kotarac, on va vous laisser la publicité dans un instant.
00:48:09 Juste après la publicité, on parlera du Burkini avec ce sondage CSA pour CNews
00:48:14 qui montre cette fracture générationnelle entre la France d'hier et la France de demain.
00:48:22 Vraiment saisissant de voir ce sondage-là.
00:48:24 On partira à Boulogne-sur-Mer avec cette photo qui a fait la une de la Voix du Nord hier matin
00:48:28 et dont personne n'a parlé, mais qui témoigne de la submersion migratoire
00:48:32 et de ce désastre pour ces hommes et ces femmes qui sont prêtes à tout pour quitter leurs conditions.
00:48:40 Octogénaire, cet octogénaire qui a été violenté à Nice.
00:48:44 Cavaillon également, voilà le programme, il est chargé et toujours pas de remaniement à 9h53.
00:48:50 Christophe, pour moi je dirais 15h10 pour l'annonce du remaniement.
00:48:55 Pas besoin de la cravate de Gauthier Lebret.
00:48:58 Elle n'est pas très belle aujourd'hui.
00:48:59 Il a dit ça ? Non, il n'a pas dit ça.
00:49:02 Qu'est-ce qu'il est mauvais.
00:49:04 Il est 10h et c'est l'heure du Point sur l'information avec Audrey.
00:49:10 Bonjour chère Audrey.
00:49:11 Rebonjour Eliott, c'est plus fin du suspense.
00:49:13 L'Elysée va annoncer dans quelques heures la nouvelle équipe gouvernementale d'Elisabeth Borne,
00:49:18 la première ministre qui, elle, est bien maintenue à son poste.
00:49:22 Écoutez justement Pierre-Henri Dumont-Député à l'air au sujet de ce maintien.
00:49:26 Ce qui intéresse les Français, ce n'est pas de savoir si on va remplacer des inconnus par d'autres inconnus,
00:49:31 mais si la politique menée par le gouvernement va changer.
00:49:34 La réalité c'est qu'en gardant la même première ministre,
00:49:36 on voit très bien que le cap n'a aucune chance d'être changé
00:49:39 et que l'impact sur la vie quotidienne des Français de ce remaniement sera absolument nul.
00:49:44 Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a assuré qu'il serait extrêmement attentif à l'organisation des Jeux
00:49:51 et à leur coût, il l'a annoncé dans un entretien publié par Le Parisien.
00:49:54 Il a ajouté que s'il fallait être plus sévère, il le serait.
00:49:57 Le budget du comité d'organisation des JO a déjà été réévalué à plusieurs reprises,
00:50:01 passant de 3,3 milliards à 4,3 milliards d'euros.
00:50:05 Et puis la canicule se poursuit.
00:50:08 Le sud-est continue de battre des records de température.
00:50:10 À Calvi, par exemple, en Haute-Corse, la température n'est pas descendue sous les 29 degrés cette nuit.
00:50:16 Et ce matin, à 5h30, Météo France a déjà recensé plus de 28 degrés à Kobolend, en Le Var,
00:50:21 ou encore à 25 degrés à Nice.
00:50:24 Et puis conséquence de cette chaleur, les algues vertes sont de plus en plus présentes sur les plages.
00:50:29 C'est le cas à La Baule, où les vents et les courants ont déposé, vous le voyez, ces algues.
00:50:33 Mille tonnes ont été ramassées depuis le mois dernier, un phénomène assez nouveau pour les habitants de La Baule.
00:50:39 On est habitués à une plage ici qui est normalement très belle, très propre.
00:50:45 Donc on n'est pas forcément habitués aussi à ces phénomènes-là peut-être.
00:50:49 Si ça se propage de plus en plus, ça sera peut-être inquiétant quand même.
00:50:53 Même des jours pour tout le monde, pour les touristes et tout.
00:50:56 Même pour nous, pour les pêcheurs à pied.
00:50:59 Des fois, on n'est pas trop rassurés.
00:51:01 Ramasser, bon, on va plus loin quand même, mais il ne faut pas se leurrer.
00:51:05 S'il y a ces trucs-là, c'est qu'il y a des trucs dans l'eau qui les favorisent.
00:51:09 Voilà, là, vous pouvez reprendre la parole pour la suite de l'endéport.
00:51:12 Ça y est, j'ai le droit, chère Audrey, merci beaucoup.
00:51:14 Je sais que vous allez avoir quelques temps de bon moment de pause.
00:51:19 Donc, pour vous remercier pour ces derniers mois.
00:51:21 Merci à vous.
00:51:22 C'est un plaisir de travailler avec vous, Audrey Bertheau.
00:51:24 J'ai le droit de continuer l'heure des pros ?
00:51:26 Allez-y, Elliot.
00:51:27 C'est la patronne.
00:51:28 Tant qu'elle ne me donne pas la parole, je n'ai pas le droit de continuer.
00:51:31 Charlotte Dornelas, évidemment.
00:51:33 Joseph Macé-Scaron.
00:51:34 On était toujours avec Naïm Amphadel.
00:51:36 Et Gautier Lebret, le remaniement à 10h02, toujours rien.
00:51:40 Ça y est, je vous ai saoulé avec ce running gag.
00:51:42 Mais vous avez raison.
00:51:43 Ça montre quelque chose.
00:51:45 Ça montre que ça coince entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
00:51:48 Je regrette peut-être déjà de l'avoir conservé.
00:51:51 Moi, je m'inquiète pour Geneviève Darriussec.
00:51:54 Je ne suis pas sûr qu'elle va rester ou pas.
00:52:00 C'est qui ?
00:52:01 Est-ce qu'elle va rester Gautier Lebret ?
00:52:02 Je rappelle qu'elle était au ministère de la Défense
00:52:05 lors du premier mandat d'Emmanuel Macron.
00:52:07 Et là, maintenant, elle est où ?
00:52:08 Elle est au Solidarité en charge des personnes handicapées.
00:52:10 Agnès Fermin-Lebaudot va rester ou pas, Gautier Lebret ?
00:52:12 Elle est au ministère de la Santé, elle aussi.
00:52:15 Elle devrait rester parce qu'elle est en charge
00:52:17 de porter le projet de loi sur l'euthanasie.
00:52:19 Carole Grandjean, là aussi très important.
00:52:21 Ah, là, je sais.
00:52:22 Ça y est, on a vous même eu.
00:52:24 Ministre délégué auprès du ministre du Travail, du Plein Emploi
00:52:28 et de l'Insertion chargée de l'Enseignement et de la Formation.
00:52:30 On ne l'a pas vu travailler, en tout cas.
00:52:31 Si, mais en tous les cas, ce qui est intéressant également,
00:52:34 c'est que dans ce gouvernement, il y a beaucoup de ministres
00:52:37 ou de ministres délégués qui n'ont pas impacté,
00:52:41 qui n'ont pas imprimé, que les Français ne connaissent
00:52:44 même absolument pas parce qu'il y en a tellement
00:52:47 que finalement...
00:52:48 Il n'y en a plus de 40.
00:52:49 Ben oui, imagine, 46, je crois.
00:52:50 On est quasiment au dessus qui risque de partir.
00:52:51 Bon, en tous les cas, Papandière quitte ce gouvernement, Gautier,
00:52:54 ou pas ? C'est à combien de pourcentages sûrs
00:52:56 que le ministre de l'Éducation nationale ne sera plus
00:52:58 ministre de l'Éducation nationale ?
00:52:59 À 90% sûrs parce qu'hier, il y avait en fait
00:53:02 une dernière réception au ministère des Relations
00:53:05 avec le Parlement, le ministère de Franck Riester,
00:53:07 et étaient reçus donc les députés et les ministres
00:53:10 reçus par le chef de l'État et par la première ministre
00:53:13 et n'étaient pas présents, Papandière,
00:53:15 ministre de l'Éducation nationale.
00:53:16 Il y avait deux autres ministres qui n'étaient pas présents,
00:53:18 ils étaient trois en tout, à ne pas y être,
00:53:20 dont deux autres qui sont beaucoup moins connus
00:53:22 que Papandière, notamment Jean-Christophe Combes,
00:53:24 ministre des Solidarités qui avait remplacé Damien Abad.
00:53:26 Donc, ces trois ministres-là qui n'étaient pas présents
00:53:28 à cette réception hier, vous voyez les trois
00:53:30 qui n'étaient pas là.
00:53:31 Jean-François Carenco, vous parliez de ministre délégué,
00:53:33 lui, il est ministre délégué chargé des Outre-mer.
00:53:35 Le ministre des Outre-mer, c'est Gérald Darmanin.
00:53:37 Donc, le patron de M. Carenco, c'est Gérald Darmanin,
00:53:39 c'est un ministre délégué.
00:53:40 Donc, le grade en dessous, lui aussi, n'était pas présent hier
00:53:43 et pourrait quitter le gouvernement.
00:53:45 Bon, en tous les cas, c'est toujours étonnant
00:53:47 quand on nous explique que tous les voyants sont en vert
00:53:49 et que la situation est extraordinaire,
00:53:51 qu'ils ont fait un boulot formidable
00:53:53 et que finalement, vous changez l'un des postes clés
00:53:56 de ce gouvernement qui est l'Éducation nationale.
00:53:58 C'est vrai que peut-être que c'est une stratégie
00:54:00 d'en faire un non-événement, parce que sinon,
00:54:02 on en ferait un échec.
00:54:03 Bien sûr, mais c'est la stratégie d'Emmanuel Macron.
00:54:05 On en parlera peut-être après.
00:54:06 Ce n'est pas celle, visiblement, de la Première ministre.
00:54:08 Bon, eh bien, tout a été dit sur cet événement de la journée,
00:54:12 Romain Niman.
00:54:13 On minimise tout.
00:54:14 En attendant.
00:54:15 La contestation des retraites, non-événement,
00:54:16 les émeutes urbaines, non-événement, rien ne s'est passé.
00:54:19 Sur les retraites, le processus démocratique avait suivi son cours
00:54:21 et sur les émeutes, les nuits du 13 et du 14 juillet
00:54:24 ont été des succès et l'ordre républicain est revenu partout en France.
00:54:27 Mais on ne le dit pas assez, mais on s'est tellement habitués,
00:54:30 tellement habitués à ce qu'il n'y ait pas de ligne politique,
00:54:33 à ce qu'il n'y ait pas d'horizon, un cabotage le long du rivage
00:54:37 de la politique en permanence, on s'est tellement habitués à ça
00:54:39 qu'on se dit finalement, le fait que le président de la République
00:54:42 ne parle pas, ne donne pas sa grille d'analyse,
00:54:45 on a le droit quand même d'avoir une grille d'analyse,
00:54:47 on peut la voir, elle est peut-être bonne, j'en sais rien,
00:54:50 mais le fait qu'il n'y ait rien, qu'il n'y ait aucune explication,
00:54:53 ça c'est quand même quelque chose d'extrêmement curieux.
00:54:56 C'est du, pardon, d'un soir d'un cinquième, excusez-moi,
00:54:58 sur des événements de ce type, c'est du jamais vu.
00:55:01 Et ça flotte en fait, ça fait deux fois qu'on est dans des moments
00:55:04 de flottement, souvenez-vous quand Elisabeth Borne a été nommée
00:55:06 à Matignon, ça devait être Catherine Vautrin, tout ça avait été retardé
00:55:09 et là c'est pareil, ça doit arriver hier, ça doit arriver ce matin,
00:55:12 ça n'arrive toujours pas, on est dans des moments de flottement,
00:55:14 ça fait deux fois depuis le début de ce deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:55:17 Joseph MacEscaron, Gauthier Lebret, pardonnez-moi, vraiment c'est...
00:55:20 Oui, ça vous a pas passé ça ?
00:55:22 Je pense que vous êtes 2 sur 70 millions à être intéressés par le remaniement.
00:55:26 Donc discutez dans le couloir, vous allez dans le couloir,
00:55:30 on va peut-être parler de sujets qui intéressent et qui marquent les Français.
00:55:35 Il y a un sondage, et là pour le coup, revenons...
00:55:38 Pardon, le fait qu'à l'Elysée il n'y ait pas de pilote,
00:55:41 ça intéresse quand même tous les Français.
00:55:43 Bien sûr.
00:55:44 Le fait que les 100 jours, la notion de 100 jours elle-même,
00:55:47 ait été trouvée par des communicants sur un coin de table,
00:55:50 ça intéresse tous les Français, pardonnez-moi.
00:55:52 Et c'est pour ça qu'il y aura des millions de Français
00:55:54 qui attendront le moment où le remaniement sera annoncé.
00:55:57 Mais bien sûr, le Burkini, avançons.
00:56:00 Le Conseil d'État a levé l'interdiction du port du Burkini,
00:56:02 on en parlait en début de semaine, sur les plages de Mandeleuil,
00:56:05 alors que depuis 2012, le Burkini est interdit pour éviter des tensions.
00:56:09 C'est très intéressant ce sondage, parce qu'il y a une majorité de Français
00:56:12 contre le Burkini, et ce serait pour l'interdiction du Burkini.
00:56:18 Vous ne voulez pas voir le sujet avant ?
00:56:20 Juste, c'est 10 secondes sur cette histoire de majorité de Français,
00:56:23 parce que ça fait plusieurs fois que vous dites...
00:56:25 Non mais c'est vrai ?
00:56:26 Allez-y Charlotte, et le conducteur de Yacht de Valvolon en éclat.
00:56:29 Non, pas du tout.
00:56:30 C'est simplement que ça fait plusieurs fois qu'on dit 70% des Français,
00:56:32 on retrouve souvent ce chiffre sur plein de sujets.
00:56:34 Je voudrais simplement noter que nos chers confrères,
00:56:36 en général, ce sont précisément sur ces sujets
00:56:38 où 70% des Français sont d'accord, qu'ils jugent les sujets clivants.
00:56:42 Je voulais juste noter ça, parce que c'est systématique,
00:56:44 les sujets qu'on appelle clivants ne le sont pas dans le pays, en réalité.
00:56:47 En revanche, là, il y a...
00:56:49 Vous pouvez envoyer le sujet.
00:56:51 Non mais, pour le Burkini, ce qui est intéressant,
00:56:53 c'est qu'effectivement, il y a une majorité de Français,
00:56:55 c'est un peu moins de 70% d'ailleurs,
00:56:57 qui seraient favorables à l'interdiction du Burkini.
00:56:59 62.
00:57:00 En revanche, il y a un clivage, et c'est un clivage générationnel.
00:57:05 Et c'est saisissant de voir ce clivage générationnel,
00:57:09 parce que ça peut nous expliquer ou nous montrer que dans 10 ou 20 ans,
00:57:14 on sera dans un autre état d'esprit en France.
00:57:18 Voyez le sujet de la rédaction CNews.
00:57:21 La tendance se confirme.
00:57:23 Comme en mai dernier, date de notre dernière enquête,
00:57:26 les Français restent majoritairement opposés au Burkini.
00:57:29 D'après notre dernier sondage CNews CSA,
00:57:31 62% des personnes interrogées souhaitent l'interdire sur les plages françaises.
00:57:36 Selon leur âge, l'avis des personnes interrogées varie sensiblement.
00:57:40 Les 65 ans et plus sont les plus réticents.
00:57:43 77% d'entre eux ne veulent pas voir les femmes porter ce vêtement.
00:57:46 A l'inverse, les 25-34 ans souhaitent l'autoriser.
00:57:50 Enfin, la couleur politique des sondés a également son importance.
00:57:54 Sans surprise, les partisans de la gauche ne verraient pas d'un mauvais œil
00:57:57 la présence de femmes en Burkini sur les côtes tricolores.
00:58:00 Tout le contraire à droite, où près de 9 personnes sur 10
00:58:03 souhaitent son interdiction pure et simple.
00:58:05 Et là, comment on l'explique, ce clivage générationnel d'Aïma El Fadel ?
00:58:09 On peut l'expliquer aussi par l'histoire, par ces dernières décennies,
00:58:18 où on a petit à petit accepté le vivre à part, si je puis dire.
00:58:26 On l'a même encouragé et favorisé.
00:58:29 L'altérité se joue aussi, parce qu'à un moment vous êtes minoritaire,
00:58:32 vous faites comme la majorité.
00:58:35 Et on le voit bien dans les premières immigrations,
00:58:38 où les gens avaient tendance à tout simplement épouser les normes
00:58:43 de la société qui était accueillante.
00:58:45 Petit à petit, je le situe à partir des années 80,
00:58:49 avec cette fameuse politique de la ville,
00:58:51 où on a eu une fausse bonne idée, puisqu'on a traité ces quartiers à part,
00:58:56 en mettant un armada de soignants.
00:58:58 On n'a pas voulu voir les difficultés liées à l'éducation parentale,
00:59:03 à l'assimilation, parce que rappelez-vous, au début on parlait d'assimilation,
00:59:08 et à la fin on a fini par rendre ce mot tabou.
00:59:12 La pression de la gauche a fait beaucoup de mal,
00:59:14 parce que eux c'était circuler, il n'y a rien à voir.
00:59:16 Et ils ont mal défendu finalement ces personnes qui pouvaient épouser
00:59:21 tout simplement les mœurs et les coutumes, la culture française,
00:59:25 et ça ne pouvait que leur rendre service.
00:59:28 Aujourd'hui, effectivement, on a un séparatisme qui s'est installé,
00:59:31 on a des revendications, mais j'ai envie de vous poser la question,
00:59:35 qu'est-ce que fait la France pour empêcher ça ?
00:59:37 Parce que la transmission de la culture, de l'histoire,
00:59:40 de nos ancêtres les Gaulois, c'est quand même l'école française
00:59:43 qui doit transmettre à tous ces enfants, et n'importe quel enfant,
00:59:46 c'est bien que moi je l'ai appris, mes ancêtres les Gaulois,
00:59:49 et j'étais contente qu'on m'agrège à ce pays, qu'on me dise pas,
00:59:53 non, à elle, on ne va pas dire que ses ancêtres les Gaulois.
00:59:55 Charlotte, parce qu'on a mis Burkini à Abaya,
01:00:01 parce qu'il y avait eu un sondage il y a quelques semaines,
01:00:04 et on l'avait traité, même question, est-ce qu'il faut interdire l'Abaya à l'école ?
01:00:08 Vous aviez une majorité de Français qui était favorable à son interdiction,
01:00:11 et quand vous regardiez génération par génération,
01:00:13 vous voyez que les jeunes générations étaient favorables
01:00:16 à ce que l'Abaya soit acceptée et autorisée à l'école,
01:00:20 même topo pour le Burkini.
01:00:23 Mais c'est très logique, c'est la conjonction de plusieurs choses,
01:00:26 il y a d'abord évidemment un changement démographique évident,
01:00:29 il y a plus de, parmi la jeune génération,
01:00:32 plus de gens qui comprennent ces vêtements-là,
01:00:34 mais outre ça, que je mets de côté, il y a la conjonction de deux phénomènes,
01:00:37 d'abord la destruction, la déconstruction, comme on nous a dit,
01:00:41 de la norme commune, qui était la chose à abattre.
01:00:44 Donc si vous n'avez plus rien à défendre en commun
01:00:46 de ce qui est français, des mœurs françaises,
01:00:48 vous accueillez tout ce qui est étranger,
01:00:51 tout ce qui est alternatif aux mœurs françaises,
01:00:54 comme une bonne chose, ça c'est la phase de déconstruction
01:00:57 de la population française, et à l'inverse,
01:00:59 philosophiquement et en droit, vous avez la défense
01:01:02 depuis des années et des années, des décennies entières,
01:01:05 du relativisme et de l'individualisme.
01:01:08 Tout ce qui est individuel, toutes les libertés individuelles,
01:01:12 priment sur le commun.
01:01:13 Alors, quand on vous pose cette question, on dit,
01:01:16 chacun fait ce qu'il veut, chacun met une Abaya s'il veut,
01:01:19 vous pouvez mettre un burkini, il n'y a plus de commun.
01:01:21 Mais ça n'est pas une conséquence, genre ça nous arrive dessus,
01:01:24 ça a été voulu.
01:01:25 Quand vous détruisez en permanence le commun,
01:01:28 évidemment, on parle souvent de la civilisation,
01:01:30 de l'histoire qui n'est pas défendue,
01:01:31 Naïma en reparlait à l'instant,
01:01:33 mais ça a des conséquences sur les mœurs.
01:01:35 Quand vous êtes un peu honteux de ce que vous portez,
01:01:38 puisqu'on ne vous apprend que le mauvais pan de votre histoire,
01:01:41 vous ne savez plus le défendre jusque dans les détails,
01:01:43 donc dans les détails, même vestimentaires.
01:01:46 Donc s'il n'y a plus de commun, on finit par dire,
01:01:47 chacun fait ce qu'il veut.
01:01:48 Vous aviez été choqué par la décision du Conseil d'État
01:01:52 pour Mandeleuil, Joseph Macescaron,
01:01:54 depuis 2012, le port du burkini était interdit
01:01:58 sur les plages de Mandeleuil,
01:02:00 chaque année, il y avait un arrêté qui interdisait
01:02:03 le port du burkini pour des raisons de trouble à l'ordre public,
01:02:06 cette année, le Conseil d'État a décidé de lever cette interdiction.
01:02:10 Oui, alors que le tribunal administratif de Nice, lui,
01:02:13 a justement, donc c'est ça aussi qui est intéressant.
01:02:16 Bien sûr, c'est une juridicule.
01:02:18 C'est-à-dire que pour ajouter à ce que dit Charlotte,
01:02:22 qui est juste sur l'analyse totalement à 200%,
01:02:25 c'est qu'il y a une force aussi de ce qu'on appelle les fréristes,
01:02:29 parce qu'autant nommer les adversaires par leur nom,
01:02:33 il y a une force qui est de s'immiscer dans nos failles juridiques,
01:02:36 en permanence.
01:02:37 D'ailleurs, vous parlez très justement, Eliotte, d'Abaya,
01:02:40 quand il s'agit d'Abaya, ce n'est pas du tout un signe religieux à l'école.
01:02:43 Mais quand il s'agit, en revanche, de Burkini,
01:02:46 c'est un signe religieux, donc il ne faut pas l'interdire.
01:02:49 Vous voyez, en permanence, il y a la recherche de nos failles juridiques.
01:02:54 Et comme, évidemment, il s'adresse à un Conseil d'État,
01:02:57 il faudrait à un moment donné aussi, bien sûr,
01:02:59 se poser la question sur la formation des Conseillers d'État.
01:03:02 Qui a décidé au Conseil d'État ?
01:03:04 Bien sûr, qui a décidé, d'où ils viennent, comment, etc.
01:03:08 Mais quand vous voyez, par exemple, sur des postes clés,
01:03:10 Emmanuel Macron nommer des gens sur des questions essentielles
01:03:14 qui ont un passé, je dirais presque un passif, sur la question laïque,
01:03:20 vous ne vous étonnez plus de rien.
01:03:22 Et j'ajoute juste que je pense aussi que cet arrêté municipal,
01:03:29 pardonnez-moi, a été mal défendu,
01:03:31 parce qu'il a insisté sur la notion de trouble public.
01:03:34 Or, la notion de trouble public, c'est quelque chose, évidemment,
01:03:37 qui ouvre la possibilité d'une multitude d'interprétations.
01:03:41 Donc ça, je pense, pardonnez-moi, que ça a été mal formulé.
01:03:45 Ils auraient juste dit qu'il y avait danger pour la vie de ces personnes,
01:03:51 ils auraient insisté là-dessus, vous avez pris un extrait,
01:03:54 on a vu un extrait, la personne n'arrivait pas à sortir de la mer
01:03:58 tellement elle était lourde.
01:04:00 – Parce que même pour les maîtres d'ingénieur, il y a une difficulté.
01:04:03 – Pardonnez-moi, tellement elle était lourde, par contre, c'est vraiment…
01:04:05 – Oui, et ils prenaient en compte le trouble à l'ordre public à un moment donné,
01:04:08 parce qu'en 2011 ou en 2012, il y avait eu des tensions sur la plage
01:04:14 qui ne venaient pas des gens qui ne portaient pas la baïa
01:04:19 contre ceux qui ne portaient pas le burkini.
01:04:22 Mais inversement, c'est-à-dire que les familles où il y avait le burkini
01:04:26 étaient agressives à côté d'une personne qui était en bikini, par exemple.
01:04:30 – Honnêtement, ce que dit Joseph sur la formulation est très vrai,
01:04:33 parce qu'on est toujours en train de jouer avec le droit.
01:04:36 On avait vu à Grenoble, alors à Grenoble, on avait évoqué la question sanitaire.
01:04:40 – Oui, l'hygiène.
01:04:41 – Alors l'hygiène, là on va évoquer le trouble à l'ordre public.
01:04:43 – Bon, les piscines, c'était les piscines.
01:04:44 – Ici, le risque de noyade.
01:04:45 La vérité, c'est que nous sommes en France, ça devrait suffire.
01:04:49 Et en France, il n'y a pas de baïa, il n'y a pas de…
01:04:52 – Burkini.
01:04:53 – On ne se baigne pas comme ça, et d'ailleurs, dans plein d'autres pays,
01:04:55 je note que c'est interdit, sans qu'ils aillent se réfugier
01:04:58 dans des brèches juridiques complètement abyssines.
01:05:00 – Et il n'y a qu'une solution, – La loi.
01:05:02 – La loi, c'est-à-dire inscrire dans la constitution le fait
01:05:05 que la France est un pays de tradition judéo-chrétienne.
01:05:08 Comme il y a une proposition de loi dans ce sens au Sénat.
01:05:11 – Sur le hijab, il y avait des propositions de loi DLR,
01:05:13 par deux fois, le gouvernement et la majorité ont refusé de les voter.
01:05:17 Mais il y a un clivage générationnel, on avait vu sur le hijab,
01:05:19 il y a aussi un clivage gauche-droite, le clivage gauche-droite reprend ses droits.
01:05:22 Vous avez 67% d'Europe Écologie Les Verts, des sympathisants,
01:05:25 qui veulent autoriser le Burkini.
01:05:27 Ce n'est pas très étonnant quand on sait ce qui s'est passé à Grenoble
01:05:29 dans les piscines d'Aricriole.
01:05:30 – Contrairement à ce que pense Emmanuel Macron, il n'y a pas de clivage, etc.
01:05:33 Philosophiquement, le vrai clivage de fond entre la gauche et la droite,
01:05:35 c'est l'individualisme contrôle commun, depuis le début, c'est ce qu'il y a.
01:05:39 – Et hier, il a dit devant ses députés,
01:05:40 "faites attention au retour du clivage gauche-droite".
01:05:42 – Bah, faites attention, j'adore. Il a dit ça Emmanuel Macron ?
01:05:45 – Oui, hier devant ses députés.
01:05:46 – Actualité toujours à Nice, cette fois-ci,
01:05:49 une octogénaire a été grièvement blessée, il y a une dizaine de jours,
01:05:52 après s'être fait arracher ses bijoux par deux individus.
01:05:56 Une scène qu'on a pu commenter l'été dernier, souvenez-vous, à Cannes,
01:06:00 c'était des adolescents, mais c'est toujours assez choquant
01:06:03 lorsqu'on voit qu'on s'en prend à des personnes fragiles, à des personnes âgées.
01:06:07 Les faits se sont produits au niveau de la place Garibaldi,
01:06:09 pour ceux qui connaissent Nice, un lieu emblématique de la ville.
01:06:13 Et les mises en cause sont d'origine sénégalaise,
01:06:15 elles ont été placées en détention provisoire dans l'attente de leur procès.
01:06:18 Mathieu Devese.
01:06:21 Le 11 juillet dernier, une femme de 82 ans se promène en pleine journée
01:06:24 dans le centre-ville de Nice.
01:06:26 Après l'avoir repérée près de la place Garibaldi,
01:06:29 deux hommes se jettent sur elle et lui arrachent ses colliers en or.
01:06:32 L'octogénaire chute lourdement au sol, la tête la première.
01:06:36 – C'est hyper violent, c'est sans pitié, devant témoin,
01:06:41 j'ai envie de dire tant mieux qu'il y ait eu des témoins,
01:06:44 d'abord pour porter secours à cette dame,
01:06:46 et aussi pour nous permettre d'identifier les auteurs,
01:06:48 mais cette même personne aurait pu être agressée dans un hall d'immeuble,
01:06:51 elle aurait pu rester au sol, en bas de ses escaliers,
01:06:54 sans témoignage, sans secours, avec une faim peut-être beaucoup plus grave
01:06:59 que les blessures dont elle peut se relever aujourd'hui.
01:07:02 C'est insupportable de voir jusqu'où on peut aller dans la violence pour quelques bijoux.
01:07:06 – Les deux hommes d'origine sénégalaise ont été interpellés sur la place
01:07:10 avec une partie du butin en leur possession.
01:07:12 Le plus âgé est un sans-domicile fixe de 36 ans,
01:07:15 déjà condamné six fois par la justice.
01:07:18 Le plus jeune a tout juste 21 ans.
01:07:20 Placés en détention provisoire, ils seront jugés le 23 août prochain.
01:07:24 Hospitalisés dans la foulée de son agression,
01:07:26 la femme de 82 ans souffre d'un traumatisme crânien.
01:07:30 – Je vous dis que c'est un deuxième can par rapport à l'été dernier,
01:07:33 c'est peu ou prou la même chose, sauf que là ils sont majeurs,
01:07:36 six fois éconnus des services de police et de justice.
01:07:38 – Je connais très bien Nice, je connais bien sûr cette place Garibaldi,
01:07:41 il faut voir cette place Garibaldi, c'est emblématique, elle est magnifique,
01:07:44 elle est solaire cette place.
01:07:46 Donc qu'il y ait un événement de plein jour là, ça veut dire…
01:07:50 Et jusqu'à une date récente, et j'en parlais, c'est triste,
01:07:54 j'en parlais il y a quelques jours avec des personnes,
01:07:56 c'est que les habitants de Nice se sentent en fait de moins en moins en sécurité.
01:08:01 Ils ont cru pendant très longtemps que les agressions,
01:08:04 ça allait être, c'était Marseille, c'était ailleurs,
01:08:07 et que les vidéos de Monsieur Estrosi allaient les protéger.
01:08:12 Or il n'en est rien aujourd'hui, c'est-à-dire que de plus en plus,
01:08:14 ils voient des agressions, mais des agressions contre les personnes âgées en premier,
01:08:17 les harcèlements contre les femmes.
01:08:21 Aujourd'hui que des femmes aient peur de se promener le soir à partir d'une certaine heure
01:08:27 dans les rues de Nice, quand même ça pose une véritable interrogation.
01:08:30 L'homophobie, que les homosexuels se fassent agresser à Nice,
01:08:34 là aussi il y a un élément, alors que Nice apparaissait comme…
01:08:39 et ils ont cru pendant longtemps qu'il y a un certain nombre de personnes
01:08:42 qui étaient dans les quartiers nord, et qu'évidemment ils allaient rester dans les quartiers nord.
01:08:45 Et que évidemment… c'est ça qui s'est passé.
01:08:48 Or aujourd'hui, les niçois se rendent compte en effet,
01:08:51 qu'ils sont touchés comme tout le monde malheureusement.
01:08:54 Vous regardez à droite du territoire niçois,
01:08:57 mais il faut regarder également à gauche géographiquement,
01:09:00 et la frontière italienne avec Vintimi,
01:09:03 qui est l'un des principaux réseaux d'immigration,
01:09:07 qui est le passage des migrants clandestins.
01:09:10 Et en ce moment, vous le savez plus que jamais,
01:09:13 il y a cette difficulté où vous avez une frontière
01:09:16 qui est submergée par cette vague migratoire.
01:09:19 J'avais ce chiffre pour la Méditerranée par exemple,
01:09:22 plus de 12 000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée
01:09:25 depuis début 2023 selon Frontex. Le nombre d'arrivées de migrants
01:09:28 par la route de la Méditerranée centrale a bondi de 116 %
01:09:31 en janvier et février par rapport à 2022.
01:09:34 - Cette femme de 80 ans, une journée,
01:09:37 qui se fait agresser, qui reste à terre,
01:09:40 et ces individus sont connus par des services de police et de justice,
01:09:45 c'est insupportable dans les mêmes cas.
01:09:48 - Oui, mais c'est le problème aussi du laxisme et de l'impunité.
01:09:51 Comment voulez-vous faire si à chaque fois ces personnes
01:09:54 la ressortent, souvent avec du sursis ou des tiges,
01:09:57 et même quand ils ont une QTF,
01:10:00 et bien elle n'est pas appliquée, parce que rappelons-le,
01:10:03 la QTF, c'est juste une invitation à partir.
01:10:06 C'est tout le problème de l'ensauvagement de la société.
01:10:09 Vous parliez aussi de l'homophobie.
01:10:12 Comment se fait-il qu'on fasse de la sensibilisation
01:10:15 autour de cette question de l'homosexualité,
01:10:18 et qu'on ne la fasse pas sur certains partis du territoire,
01:10:21 sachant que des personnes homosexuelles dans ces quartiers
01:10:24 ont vraiment du mal à vivre leur homosexualité ?
01:10:27 - L'immigration incontrôlée, c'est évidemment une question
01:10:30 de sécurité, mais c'est aussi une question de dignité.
01:10:33 C'est-à-dire que le nombre est tel qu'il est impossible
01:10:36 aujourd'hui pour l'État français de pouvoir accueillir
01:10:39 dignement des personnes qui en auraient besoin.
01:10:42 C'est-à-dire que si vous arrivez à réduire massivement
01:10:45 les flux, les personnes qui arrivent vont pouvoir être
01:10:48 protégées, aidées, et permettre à ces personnes
01:10:51 de grandir dans notre société.
01:10:54 Moi, j'ai vu cette photo à Boulogne-sur-Mer hier,
01:10:57 c'était la une de la Voie du Nord, qui est absolument terrifiante,
01:11:00 et d'une tristesse absolue. Pourquoi c'est d'une tristesse ?
01:11:03 Parce que vous avez des gens là, qui jouent leur vie pour essayer
01:11:06 de retrouver un monde meilleur. On est à Boulogne-sur-Mer,
01:11:09 ils vont traverser la Manche, et vous êtes en pleine matinée,
01:11:12 ça s'est passé entre 4h du matin et 9h30,
01:11:15 vous aviez en premier plan ces gens qui vont
01:11:18 tout simplement profiter de leurs vacances avec des enfants,
01:11:21 et puis vous avez cette embarcation,
01:11:24 ils appellent ça des "taxi boats", des embarcations
01:11:27 de fortune, et vous dire à tel point, il y avait tellement
01:11:30 de monde que le bateau n'arrivait pas à avancer.
01:11:33 Il y a une femme qui a laissé partir ses enfants de 5
01:11:36 et 7 ans, et comme c'était trop lourd,
01:11:39 chacun jetait les éléments, vous savez, des bagages
01:11:42 pour que le bateau puisse partir,
01:11:45 les téléphones n'étaient plus présents,
01:11:48 elle a laissé partir ses enfants de 5 et 7 ans,
01:11:51 elle ne pourra pas les contacter, on ne sait pas où ils vont.
01:11:54 Donc c'est évidemment déchirant qu'on entend ça,
01:11:57 et je vous propose d'écouter Georges Fenech,
01:12:00 on en parlait hier soir dans l'heure des pros,
01:12:03 Georges Fenech qui a commenté cette image,
01:12:06 qui est évidemment très triste. Un chiffre,
01:12:09 avant d'entendre Georges Fenech, le nombre de tentatives
01:12:12 de traversée de la Manche a explosé en 2022.
01:12:15 45 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises
01:12:18 et seulement 28 000 en 2021,
01:12:21 et 28 000 en 2021, c'était déjà un record.
01:12:24 Et on a doublé, on attend de voir ce qui va se passer
01:12:27 pour 2023. Est-ce qu'on peut entendre Georges Fenech ?
01:12:30 Eh bien on ne peut pas l'entendre. Charlotte Dornel.
01:12:33 - Mais là en l'occurrence, il y a deux choses,
01:12:36 c'est-à-dire qu'il y a d'abord la session des départs
01:12:39 de la France vers ailleurs, donc se pose la question
01:12:42 de la gestion migratoire avec la Grande-Bretagne,
01:12:45 parce que vous êtes européen, vous ne pouvez pas bloquer
01:12:48 les franchissements illégaux de la frontière, que ce soit
01:12:51 en Méditerranée ou ailleurs, d'ailleurs aux frontières extérieures
01:12:54 de l'Europe, et en même temps, par le biais des accords
01:12:57 individuels passés avec la Grande-Bretagne, vous ne pouvez pas
01:13:00 laisser partir des gens qui veulent partir. Il y a un moment
01:13:03 où les dindons de la farce, ça devient compliqué, et par ailleurs,
01:13:06 pour réagir à ce que vous disiez au début sur le nombre
01:13:09 à accueillir, on accueillera mieux en petit nombre,
01:13:12 sur la rupture même de jeunes Français.
01:13:15 Je pense qu'il est temps d'avoir l'humilité de se dire que nous ne pouvons plus,
01:13:18 déjà. C'est le jour où on arrivera à refaire
01:13:21 réellement un pays, si on y arrive un jour, et je l'appelle
01:13:24 vraiment de tous mes voeux, on pourra se reposer la question
01:13:27 de notre immense générosité qui ne pèse jamais sur les gens
01:13:30 qui par ailleurs la plaident. Donc là, en l'occurrence, il faut aussi
01:13:33 avoir conscience, évidemment, là où je vous rejoins absolument, c'est que
01:13:36 individuellement, ce sont des histoires atroces, et absolument certaines.
01:13:39 Simplement, il faut raconter toute l'histoire de cette photo,
01:13:42 toute l'histoire de cette séquence. C'est une association qui était là,
01:13:45 qui a filmé, qui a donné les images, et qui explique
01:13:48 que comme on veut rendre invisible... - Osmos 62.
01:13:51 - Voilà, et le porte-parole l'explique lui-même, comme on veut rendre
01:13:54 invisible, ils ont voulu le rendre visible par le biais de ces images.
01:13:57 Mais ces mêmes associations pourraient choisir les images
01:14:00 où ces mêmes personnes montent sur les bateaux organisés par les passeurs
01:14:03 au large de la Libye, je peux vous assurer que ça ne génère pas la même chose.
01:14:06 Et là, vous avez le même sentiment. Quand vous voyez ce qui se passe
01:14:09 dans les embarquements initialement, notamment sur les côtes africaines,
01:14:12 il y aurait un mouvement de détestation et de pression politique
01:14:16 pour mettre un terme aux activités de ces passeurs,
01:14:19 qui serait, à mon avis, la première chose à faire, la seule chose
01:14:22 à faire, même en réalité, même pour ces personnes initialement.
01:14:27 - Donc, il y a de la publicité dans un instant.
01:14:30 - J'ai beaucoup parlé. - Non, pas du tout, pas du tout.
01:14:33 - Est-ce que le remaniement, moi je pense aux Français qui nous regardent,
01:14:36 est-ce que ce remaniement permettrait de régler la situation,
01:14:39 la question migratoire ? - Non, pas du tout.
01:14:42 - Pas du tout. - Cette question-là, pas du tout.
01:14:44 - Est-ce que le remaniement permettrait de régler la situation ?
01:14:47 - Vous avez la réponse ? Si Elisabeth Borne reste, ça veut dire non.
01:14:50 Puisque la loi immigration va avoir beaucoup de mal à passer
01:14:54 parce qu'il n'y a pas de deal avec LR. - La loi immigration a rien à voir
01:14:56 avec ce qu'on voit là. - Même avec la loi immigration, LR...
01:14:59 - La loi immigration, version républicaine.
01:15:03 - Non, la question immigration, c'est la loi immigration,
01:15:06 et s'il y a aussi une question de contrôle des frontières.
01:15:09 - Ah bon ? - Non, ils ont refusé, non,
01:15:12 ils ont refusé dans la loi immigration de remettre en cause
01:15:15 une quelconque ligne du droit européen. Donc la seule chose,
01:15:18 ce sont les recours nationaux sur la question des zones publiques.
01:15:20 - C'est ce que j'ai dit, parce que c'est pas la version des républicains,
01:15:22 donc ça coince. - Oui, oui, c'est ça.
01:15:23 - Donc le maintenant, Elisabeth Borne répond à la question des zones publiques.
01:15:25 - Mais LR ont dit qu'ils voteraient une motion de censure.
01:15:28 - On nous regarde en Outre-mer. - C'est pas vrai.
01:15:30 - On nous regarde en Nouvelle-Calédonie alors, où on se parle.
01:15:32 - Non ! - Et vous savez pourquoi je vous dis ça ?
01:15:34 - C'est canaque. - On va se délocaliser en Nouvelle-Calédonie.
01:15:36 - Des politiques de Nouvelle-Calédonie qui me donnent le nom du nouveau
01:15:39 ministre des Outre-mer qui va remplacer M. Caron.
01:15:41 - Et alors ? - Donnez-le.
01:15:43 - Philippe Vigier. - Philippe Vigier ?
01:15:45 - Philippe Vigier. - Ah bah c'est une information.
01:15:48 - C'est une information. - Devrait, on va rester au conditionnel,
01:15:51 devraient remplacer... - Attendez, vous demandez un truc
01:15:53 que vous dévendez juste après. - Il suffit qu'Emmanuel Macron
01:15:55 vous entende pour son ZD. - Exactement.
01:15:57 - Ça peut changer à tout moment avec lui. Donc Philippe Vigier devrait
01:16:00 devenir le nouveau ministre délégué en charge des Outre-mer.
01:16:03 Député centriste. Ça fait rentrer un ancien UDI et un nouveau centriste
01:16:06 dans le gouvernement. - Eh bah écoutez...
01:16:08 - Je remercie la source qui nous regarde depuis la Nouvelle-Calédonie.
01:16:11 - Qu'est-ce que vous avez un nombre d'informations, Gauthier.
01:16:15 Vous m'impressionnez. - Quel talent.
01:16:17 - La publicité, on revient dans un instant, on va parler de Cavaillon.
01:16:19 Je sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé à Cavaillon.
01:16:22 C'est en fait une scène qu'on aurait pu voir dans un film de Scorsese.
01:16:25 Et qu'on a vu dans les films de Scorsese. On peut voir avec les Affranchis.
01:16:29 - C'était de la fiction. - Ouais.
01:16:31 Ou sinon dans d'autres pays. - Mou Scorsese tournait ça,
01:16:33 c'était pas de la fiction. - Bah oui. Dans d'autres...
01:16:35 - Pas à Cavaillon. - Mais dans d'autres pays.
01:16:37 Ou dans d'autres temps. Dans le sud de la France, à côté d'Avignon.
01:16:41 La publicité.
01:16:43 Un peu plus de 10h30 sur CNews, je vous montre la une de Paris Match.
01:16:51 Jane Birkin, on recevait Benjamin Loco, le journaliste rédacteur en chef culture
01:16:56 à Paris Match en début de semaine, qui nous disait, il y a un conflit.
01:17:02 Faut conflier au sein de la rédaction, évidemment.
01:17:04 À savoir, est-ce qu'en une de Paris Match, on va mettre Jane Birkin seule ?
01:17:08 Jeune, ou une photo récente de Jane Birkin.
01:17:12 Ils ont choisi cette photo absolument magnifique de Jane Birkin.
01:17:15 Décédée, je le rappelle, dimanche dernier, à l'âge de 76 ans.
01:17:20 Jane Forever, l'album de sa vie.
01:17:22 30 pages spéciales que j'ai feuilletées, avec des photos absolument magnifiques.
01:17:26 - Grande dame. - Oui, et j'ai entendu votre témoignage.
01:17:29 Jane Birkin, que vous avez rencontré, Joseph Macé Scarron.
01:17:32 - Oui, que j'ai suivi pendant tout le filage d'une pièce où elle jouait le rôle principal.
01:17:39 Elle a joué Electre de Sophocle, et ça, personne ne le sait.
01:17:42 Il y a quelques années, il y a 12 ans à peu près,
01:17:45 et Jane Birkin pouvait tout faire. Tout faire et toujours avec la même élégance.
01:17:49 - Des photos de Jane Birkin avec ses filles, avec Gainsbourg bien évidemment,
01:17:55 et ce couple iconique à la une de Paris Match.
01:17:58 On revient à l'actualité. Ce que vous allez voir, je le disais avant la publicité,
01:18:02 on a pu le découvrir dans des films de Scorsese,
01:18:04 mais là, ça se passe en France, dans une cité de Cavaillon,
01:18:07 ville de 20 000 habitants à côté d'Avignon.
01:18:09 Le maire accuse les dealers d'avoir organisé une fête pour les habitants le 14 juillet.
01:18:13 Vous voyez qu'au milieu du quartier, au pied des tours,
01:18:16 vous avez des piscines gonflables, la musique, des barbecues,
01:18:19 et les habitants, en revanche, eux, contredisent les dealers de l'édil.
01:18:23 Voyez le sujet de Maxime Lavandier.
01:18:25 - Musique, barbecues, trampolines et même piscines.
01:18:32 Sur ces images qui datent du 14 juillet,
01:18:35 la cité du Dr. Aime à Cavaillon célèbre la fête nationale.
01:18:39 Problème, cette fête n'a jamais été déclarée,
01:18:41 et les organisateurs sont soupçonnés d'être en réalité des trafiquants de drogue.
01:18:45 Une initiative que le maire de la ville a vivement critiquée.
01:18:48 - La ville condamne cette installation de jeux illégales,
01:18:51 alors même que son centre social, son club jeune et la piscine intercommunale
01:18:55 proposent une offre conséquente d'activités et de loisirs pour les enfants des quartiers.
01:19:00 - Interrogé à notre micro, un des habitants invités à la fête réfute les accusations du maire.
01:19:05 - C'est n'importe quoi, c'est du n'importe quoi.
01:19:07 C'était le week-end du 14 juillet, les jeunes avaient chaud,
01:19:10 et les grands du quartier ont pris la nitiative de faire rafraîchir les jeunes,
01:19:14 tout simplement.
01:19:15 C'était très bon enfant, c'était leur petit goûter qui a été offert.
01:19:18 La mairie en venait mêler les choses pour rien du tout.
01:19:21 - La mairie de Cavallon a porté plainte pour occupation illégale du domaine public
01:19:25 et mise en danger de la vie d'autrui.
01:19:27 - Les grands du quartier, ça c'est le témoignage de cet habitant,
01:19:30 le maire qui explique que ce sont les dealers qui ont organisé ça, au-delà de ça.
01:19:35 - On vit une époque formidable, on vit l'époque où pour la première fois dans notre histoire,
01:19:39 une centaine de municipalités n'ont pas fêté le 14 juillet en raison du trouble public,
01:19:45 et des dealers qui fêtent le 14 juillet.
01:19:48 C'est-à-dire que l'inversion des valeurs est quand même assez spectaculaire.
01:19:51 - Et n'oubliez pas le président de la République qui annule sa prise de parole le 14 juillet
01:19:54 par crainte des émeutiers et d'une petite phrase qui pourrait mettre le feu aux poudres.
01:19:57 - On va écouter Rudy Mana à propos de Cavallon.
01:20:06 - On a appris le lendemain, quand on a vu toutes les installations,
01:20:09 on pensait que c'était effectivement des installations qui avaient été mises en place, nous aussi, par la mairie.
01:20:14 Et puis vous savez, la mairie ne nous avise pas de tout ce qu'ils font pour tous les quartiers
01:20:19 ou tous les événements qu'ils font dans le centre-ville.
01:20:21 Donc en fait, on n'a pas été spécialement alertés au départ, jusqu'au moment où on a appris
01:20:27 que cela avait été organisé par les trafiquants de stup'.
01:20:30 Ces trafiquants de stup', en tout cas, n'ont plus peur de rien.
01:20:33 Là, il faut dire les choses très clairement.
01:20:36 Ils se permettent d'amener des toboggans, ils font des piscines,
01:20:39 ils préparent les barbecues pour toute la cité.
01:20:42 Bon, je veux dire, alors là, on dépasse l'entendement.
01:20:45 Le maire a déposé plainte, effectivement.
01:20:47 Je pense qu'il y a une enquête de police qui va être menée pour essayer de retrouver
01:20:51 les personnes qui ont acheté tout ce matériel pour l'installer dans la cité.
01:20:55 On va essayer de la mener rapidement et de trouver rapidement les auteurs.
01:21:01 Après, on les mettra à disposition de la justice et on verra les condamnations qu'ils auront.
01:21:05 Ce qui est triste, Mme Fadel, c'est finalement cette absence de l'Etat dans certaines zones
01:21:11 qui font qu'aujourd'hui, vous avez un Etat dans l'Etat, un autre droit, avec d'autres règles.
01:21:16 Ou ceux qui maintiennent soit la paix ou qui font la guerre, ce sont finalement
01:21:21 ce que certains appellent les grands du quartier.
01:21:23 Mais là, c'est visiblement, selon le maire, pas les grands du quartier, mais les grands dealers.
01:21:27 Il y a 4-5 ans, il y a eu la même chose à Grenoble, où des dealers avaient organisé
01:21:32 une fête sur un quartier, le quartier 89, si je me souviens bien.
01:21:37 Non, mais écoutez, les zones de non-droit, souvent j'en parle et souvent on me dit
01:21:41 « mais non, c'est pas vrai, en France, il n'y a pas de zone de non-droit ».
01:21:44 En réalité, il y a effectivement aujourd'hui des zones de non-droit, il y a des quartiers
01:21:48 qui sont enclavés, il y a un écosystème qui s'est mis en place, avec des solidarités
01:21:53 absurdes aussi d'habitants. Et j'ai vu hier, même d'un responsable associatif,
01:21:58 qui finalement ne trouvait rien à redire. C'est extrêmement grave, parce que ça,
01:22:02 on l'a laissé faire, ça fait des années, et aujourd'hui, l'État doit absolument
01:22:06 casser ces quartiers, casser comme ce qui s'est fait au Danemark.
01:22:11 Il faut absolument avoir une politique très forte, très ferme, et oser casser ces quartiers.
01:22:17 J'ai l'impression que ce terme « casser les quartiers », avoir une politique de la
01:22:21 ville dans ces quartiers, on l'entend depuis 30 ans.
01:22:24 Moi j'attends le défilé des leaders, le lendemain des Champs-Elysées, le 14 juillet,
01:22:30 finalement. Vous n'avez pas dit des dealers, vous avez dit des leaders.
01:22:32 Des leaders, oui, et c'est la CRF en fait.
01:22:36 Dernière réaction, c'est le Damien Elbailly hier, qui a réagi à propos de Cavagnon.
01:22:45 Vous avez effectivement la situation d'une majorité silencieuse d'habitants qui subit
01:22:52 la loi du plus fort, la loi des caïds, qui subit l'inaction des bailleurs sociaux,
01:22:57 qui subit aussi l'inaction de la commune, et les témoignages amènent aujourd'hui
01:23:01 à nous interroger sur le rôle de la municipalité, avec certaines municipalités qui refusent
01:23:06 d'implanter des caméras de vidéosurveillance, ou d'autres qui refusent d'armer la police
01:23:10 municipale, ou d'autres qui refusent l'accès aux forces de l'ordre, aux centres de supervision
01:23:14 urbain et aux images de vidéosurveillance.
01:23:16 Aujourd'hui, vous avez des quartiers entiers, à l'instar de ce quartier à Cavagnon, qui
01:23:21 échappent au contrôle de l'État.
01:23:23 Vous pourrez faire tout ce que vous voulez, vous pourrez mettre des médiathèques, vous
01:23:26 pourrez mettre des centres de loisirs.
01:23:28 On a mis 90 milliards d'euros au titre de la politique de la ville depuis les années
01:23:33 1990.
01:23:34 Ce que cherchent aujourd'hui ces caïds, c'est uniquement acheter la paix, le silence
01:23:39 des habitants, parce qu'ils profitent de l'inaction de l'État, ils profitent de
01:23:43 l'absence de courage politique.
01:23:45 Voilà ce qu'on pouvait dire sur Cavagnon et je ne suis pas sûr qu'il faille poursuivre.
01:23:48 Actualité judiciaire à présent avec vous Noémie Schultz, merci de nous retrouver sur
01:23:52 le plateau, journaliste de police et de justice bien sûr de CNews.
01:23:55 On va parler d'Ari Abitant, hier nous parlions de Nicolas Bedos, et là c'est l'acteur
01:24:00 Ari Abitant qui a été mis en examen, je le rappelle, en novembre 2021 pour viol sur
01:24:05 une jeune femme, alors âgé de 23 ans.
01:24:07 Il a été placé hier sous le statut plus favorable de témoin assisté.
01:24:13 Question vraiment que tous les téléspectateurs, qu'on se pose même autour du plateau, comment
01:24:18 on peut être placé sous le statut de témoin assisté dans un dossier où on a une affaire
01:24:23 pour viol, c'est assez perturbant.
01:24:25 On va revenir peut-être sur l'origine de cette affaire.
01:24:29 On est effectivement à l'automne 2021, une jeune femme de 23 ans dépose plainte,
01:24:36 elle explique aux policiers qu'elle fréquente depuis un mois Ari Abitant et que quelques
01:24:41 jours auparavant, elle est allée chez lui, qu'ils ont eu un premier rapport sexuel consenti
01:24:46 et protégé, puis un second au cours de laquelle le comédien lui aurait imposé une sodomie,
01:24:51 un acte auquel elle expliquait ne pas avoir consenti.
01:24:55 À l'époque, il y a une enquête préliminaire qui est ouverte par le parquet, et à l'issue
01:25:00 de cette enquête, les juges d'instruction ont estimé qu'il existait des indices graves
01:25:04 et concordants permettant de penser qu'Ari Abitant avait bien abusé sexuellement de
01:25:09 la plaignante.
01:25:10 Il y avait parmi ces éléments des SMS envoyés juste après les faits par la plaignante à
01:25:14 des amis dans lesquels elle évoquait un truc pas cool pendant l'acte.
01:25:17 Les enquêteurs avaient aussi saisi en perquisition une serviette avec du sang, c'était au domicile
01:25:22 de l'acteur.
01:25:23 Il y avait toute une série d'éléments qui pouvaient accréditer l'hypothèse d'un
01:25:27 rapport violent.
01:25:28 Ari Abitant avait donc été mise en examen pour viol et placée sous contrôle judiciaire.
01:25:33 Un an et demi plus tard, les juges d'instruction qui ont poursuivi le travail, l'enquête
01:25:38 ne s'est pas arrêtée à la mise en examen, au contraire, ça s'est poursuivi, et ces
01:25:42 juges d'instruction estiment que la suite des investigations n'a pas permis d'étayer
01:25:47 ces indices graves et concordants.
01:25:48 D'après nos confrères de l'AFP et du Parisien qui ont pu consulter l'ordonnance de placement
01:25:53 sous statut de témoin assisté, les juges reconnaissent que la plaignante souffre de
01:25:57 stress post-traumatique, mais qu'il existe des éléments de nature à affaiblir la valeur
01:26:01 probatoire des indices initialement retenus pour motiver la mise en examen.
01:26:06 Je vous donne quelques exemples.
01:26:07 Les déclarations de la jeune femme qui ont évolué, certaines déclarations sont contredites
01:26:11 par des éléments objectifs de l'enquête.
01:26:13 Les enquêteurs ont aussi entendu les anciennes partenaires d'Ari Abitant qui ont évoqué
01:26:18 un homme respectueux à l'écoute, attentif à leurs besoins, à leurs désirs.
01:26:24 C'est d'ailleurs ça aussi qui était un peu perturbant, c'est-à-dire que pourquoi
01:26:28 on prend en compte le témoignage des anciennes compagnes d'Ari Abitant sur un cas qui est différent ?
01:26:35 Pour essayer de voir si c'est quelqu'un qui peut se comporter au moment des rapports sexuels
01:26:42 de manière un peu brutale, un peu violente, ou si au contraire c'est quelque chose qui ne ressort pas.
01:26:47 Les magistrates ont aussi demandé des expertises psychiatriques et psychologiques du comédien
01:26:52 qui n'ont pas relevé d'éléments de personnalité en faveur d'une sexualité déviante ou de
01:26:55 pulsions sexuelles agressives. Tout cela a amené les magistrates à placer le comédien
01:27:00 sous le statut plus favorable, vous l'avez dit, de témoin assisté. C'est un statut intermédiaire
01:27:04 entre témoin et mise en examen. Et si au moment de la clôture de l'instruction il est toujours
01:27:10 sous ce statut-là, ça veut dire qu'il ne sera pas renvoyé et qu'il aura sans doute une ordonnance
01:27:14 de non-lieu, donc pas de procès pour Ari Abitant.
01:27:17 C'est-à-dire que maintenant ça fait quasiment deux ans.
01:27:20 Oui, ça fera deux ans à l'automne.
01:27:22 Ça fera deux ans en novembre 2023. Alors la justice est toujours très attentive à ces
01:27:28 questions-là, la parole des femmes s'est libérée et tant mieux, mais il y a présomption
01:27:32 d'innocence et c'est un enjeu essentiel du côté de la justice. En revanche, depuis
01:27:38 deux ans, Ari Abitant ne travaille plus, je ne suis même pas sûr qu'il ait pu participer
01:27:44 au moindre tournage. C'est-à-dire qu'il y a une mort médiatique depuis maintenant deux ans.
01:27:50 Je crois qu'il y avait un film dont il devait faire la promotion.
01:27:53 Oui, au moment de défait, il y avait un film qui sortait.
01:27:56 C'est la suite de "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" disons-le, et il avait été
01:27:58 rayé de la promotion.
01:28:00 Et aujourd'hui, pas de réaction, deux ans quasiment après sa mise en examen.
01:28:05 Son avocate d'ailleurs a réagi. "Je me réjouis de cette décision remettant en cause le tribunal
01:28:09 médiatique qui parfois juge et condamne trop rapidement."
01:28:11 J'avais pas entendu la déclaration de l'avocate, mais ce tribunal médiatique sur des affaires
01:28:16 d'agression sexuelle, malheureusement, il revient régulièrement.
01:28:21 Évidemment, la justice fait parfaitement son travail et tente de maintenir cet élément
01:28:27 essentiel qui est la présomption des naissances, mais également la parole des femmes et le
01:28:30 travail de recherche qui est fait.
01:28:32 Ces affaires sont en plus toujours très compliquées, parce que vous avez des paroles contre paroles,
01:28:36 avec des éléments matériels qui pouvaient laisser penser qu'eux, et puis le temps
01:28:41 qui passe et les investigations qui se poursuivent, qui arrivent effectivement à cette décision-là.
01:28:46 C'est dans la continuité, on va parler de l'affaire Benjamin Mendy.
01:28:49 Benjamin Mendy, le footballeur, qui lui avait de lourdes accusations de viol par plusieurs
01:28:56 victimes en Angleterre.
01:28:58 Ça a été un combat judiciaire pour lui de trois ans.
01:29:03 Il a été incarcéré, il a passé quatre mois en prison, il a été placé sous contrôle
01:29:07 judiciaire.
01:29:08 Il y a cinq jours, il a été acquitté de toutes les accusations, et il va signer finalement
01:29:17 en Ligue 1 au football club de Lorient.
01:29:19 Cinq jours seulement après avoir été jugé non coupable de viol et de tentative de viol
01:29:25 le football club de Lorient, qui joue, comme je le disais, en première division.
01:29:30 Voilà le sujet de Michel Dos Santos.
01:29:37 Cinq jours seulement après avoir été jugé non coupable de viol par la justice britannique,
01:29:42 Benjamin Mendy a retrouvé un employeur.
01:29:44 Sans équipe depuis la fin de son contrat avec le club anglais de Manchester City, le défenseur
01:29:49 de 29 ans a signé un contrat de deux ans avec le FC Lorient.
01:29:52 Une annonce surprise, faite ce matin sur le site web du club breton.
01:29:56 Après avoir satisfait à la traditionnelle visite médicale, Benjamin Mendy, champion
01:30:01 du monde 2018, quadruple vainqueur de la première ligue sous les couleurs de Manchester City,
01:30:06 et champion de France de Ligue 1 avec Monaco notamment, vient renforcer l'effectif Lorienté
01:30:10 pour cette nouvelle saison.
01:30:12 Accusé de viol et d'agression sexuelle par neuf femmes, Benjamin Mendy avait toujours
01:30:16 évoqué des rapports consentis à son domicile.
01:30:18 S'il a toujours nié les faits, il avait néanmoins été placé en détention provisoire
01:30:22 pendant quatre mois en 2021.
01:30:24 Dès aujourd'hui, le nouveau numéro 5 Lorienté va retrouver les entraînements avec son nouveau
01:30:28 club après presque deux ans d'inactivité.
01:30:31 En octobre 2020, il est accusé d'un viol d'une femme de 24 ans et tentative de viol sur
01:30:36 une femme de 29 ans.
01:30:38 Il est incarcéré fin août en 2021.
01:30:40 Il passe quatre mois en détention provisoire, libéré en janvier 2022.
01:30:45 Après un premier procès à Chester, qu'il a déclaré en janvier non coupable de six
01:30:49 viols et agressions sexuelles, c'est seulement il y a cinq jours qu'il a été déclaré
01:30:53 non coupable de viol et de tentative de viol.
01:30:56 Selon nos confrères de l'équipe, il y aurait eu des négociations entre le FC Lorient et
01:31:04 Benjamin Mendy avant qu'on sache qu'il soit déclaré non coupable il y a cinq jours.
01:31:10 C'est-à-dire qu'il y a deux semaines, il y avait déjà des négociations, ce qui peut
01:31:13 paraître pour le coup...
01:31:15 Il a déjà été acquitté sur sept affaires.
01:31:17 Oui, même bien avant puisque ça c'était en janvier qu'il avait été acquitté.
01:31:20 Mais ce qui est perturbant, c'est qu'on attendait la dernière décision et que le club ait pu,
01:31:24 selon nos confrères de l'équipe...
01:31:26 Il y avait peut-être une clause, s'il est condamné, ça annule tout.
01:31:29 Bon, mais de toute façon, il n'y a pas toujours pas...
01:31:31 Là, ce n'est pas une question de débat, mais c'est des données de cette information.
01:31:33 Benjamin Mendy, champion du monde, qui reviendra jouer en Ligue 1.
01:31:36 Il nous reste cinq minutes.
01:31:38 Je vous propose deux thématiques.
01:31:40 Soit on reste sur du sport avec le Tour de France, mais je ne suis pas sûr que ça vous passionne.
01:31:45 Mais quand même, il y a un sujet avec Wingard.
01:31:49 Ah oui, six minutes.
01:31:50 Un peu plus.
01:31:51 Sept minutes 35, très précisément.
01:31:53 Mais on faisait savoir s'il est dopé ou non.
01:31:55 Mais bon, on ne le fait pas et on va parler de Passemurail.
01:31:57 Ça, ça va vous plaire.
01:31:58 "Les bien-pensants ont réussi à faire virer les tigres, ils risquent d'avoir la peau des nains."
01:32:03 Voilà le coup de plugueul d'Antony Laborde, alias Passemurail, dans une interview à Sud-Ouest.
01:32:07 Voilà ce qu'il écrit, c'est très sérieux.
01:32:09 "On en rigole entre nous, mais on est un peu inquiet.
01:32:12 S'ils nous cachent, on ne sert plus à rien.
01:32:14 Si j'avais eu le sentiment d'être exploité, on peut peut-être voir ses déclarations,
01:32:18 j'aurais aussitôt démissionné."
01:32:20 "Cette émission a changé mon existence, comme celle de beaucoup de nains anonymes en France.
01:32:25 Avant, le fort, je ne passais pas un jour sans que les gens me pointent du doigt.
01:32:29 Aujourd'hui, l'image de la bête de cirque a disparu."
01:32:33 C'est le coup de gueule d'Antony Laborde, qui est l'un des acteurs de Fort Boyard depuis maintenant près de 20 ans.
01:32:41 Et finalement, il est mis en difficulté par des militantes.
01:32:45 Des militantes et des militants qui mettent la pression sur France Télévision en disant
01:32:49 "Vous discriminez les nains en les mettant en avant et les mettant en scène comme vous le faites."
01:32:55 Et j'ai découvert d'ailleurs un mot, les validistes.
01:32:57 Vous savez ce que c'est les validistes ?
01:32:59 Les validistes, c'est ceux qui font preuve de discrimination envers les personnes en situation de handicap.
01:33:04 Donc il y a les anti-validistes qui militent pour qu'il n'y ait plus de nains à Fort Boyard.
01:33:10 Ce que je ne comprends pas, c'est que Fort Boyard, c'est une mise en scène de tout le monde.
01:33:12 Évidemment que c'est une mise en scène de tout le monde.
01:33:14 Pourquoi le nain c'est gênant et les personnes de taille normale, c'est pas gênant ?
01:33:19 Du coup on annule tout en fait, on annule Fort Boyard.
01:33:21 Et même ça peut être discriminant pour le père Fouras.
01:33:24 Le problème n'est pas que le nain passe partout, passe temps.
01:33:26 Mais c'est un acting, le Fort Boyard.
01:33:30 C'est un rôle, c'est un rôle qu'il joue.
01:33:33 Mais c'est intéressant de voir sa déclaration.
01:33:36 Cette émission a changé mon existence comme celle de beaucoup de nains anonymes en France avant le Fort.
01:33:41 "Je ne passais pas un jour sans que les gens me pointent du doigt aujourd'hui."
01:33:44 L'image de la bête de cirque a disparu.
01:33:46 Joseph Massé-Scarron.
01:33:47 On dit quoi aux anti-validistes ?
01:33:49 Je voulais dire, là on est vraiment...
01:33:52 Non mais là c'est métaverse.
01:33:54 J'ai lu aussi, c'est-à-dire qu'en fait, ce qui est reproché à l'émission Fort Boyard,
01:34:01 c'est qu'ils lui donnent un rôle mineur.
01:34:04 Et donc de cantonner les nains dans un rôle mineur.
01:34:07 Lui évidemment, il n'a pas du tout cette impression-là.
01:34:09 C'est ce que j'allais dire, il a les clés.
01:34:12 Donc c'est quand même un personnage, un personnage essentiel.
01:34:15 En plus, ça renvoie à toute une mythologie que les validistes ne sont pas censés connaître.
01:34:20 Mais toute la mythologie, Marcel Aimé, Le Passe-Muraille, il y a plein de choses.
01:34:24 Donc ce n'est pas du tout un rôle mineur.
01:34:26 Et on est là vraiment en plein cancel culture.
01:34:30 Mais moi, je préfère à tout prendre que de moins voir Louis Boyard et de plus voir Fort Boyard.
01:34:37 Ah, pas mal, pas mal.
01:34:39 Alors vous savez, il y a des miracles franchement dans l'Or des pros.
01:34:41 Hier, quand on a commencé par Mont-Saint-Martin, j'ai lancé un appel en direct en disant
01:34:45 si le maire nous entend, eh bien on lui donne la parole.
01:34:48 Donc là, je dis à Anthony Laborde, alias Passe-Muraille, si vous m'entendez, Anthony,
01:34:53 je vous ai... alors là, il reste deux minutes.
01:34:55 Donc ne nous sollicitez pas maintenant, mais demain, je suis...
01:34:58 On ne va peut-être pas débriefer le remaniement quand même, il y a plus important.
01:35:01 Donc demain, en ouverture de l'Or des pros, eh bien on vous prendra, cher Anthony,
01:35:06 pour avoir votre réaction.
01:35:07 C'est quand même intéressant, ces porte-parole auto-déclarés,
01:35:09 ils veulent défendre une cause et la personne concernée leur dit
01:35:12 "Bah, je n'ai pas envie que vous veniez me défendre avec votre idéologie
01:35:15 parce que j'ai envie de rester dans Fort Boyard".
01:35:16 Ça dit quelque chose de l'époque aussi, ces porte-parole auto-déclarés.
01:35:19 Bon, je vous remercie parce que vous ne regardez pas le Tour de France
01:35:22 et on ne pourra même pas parler de Vingegaarde.
01:35:24 Je regarde, je suis mal en voie.
01:35:26 Ah, il y a un documentaire.
01:35:28 Je vais vous expliquer pourquoi c'est très simple.
01:35:30 C'est-à-dire que... Non, non, non, mais vous avez un homme qui est maillot jaune,
01:35:33 qui est le leader du Tour de France et qui explose tout le monde
01:35:37 à tel point que ses statistiques sont quasiment, allez, on va dire...
01:35:41 Inhumaines.
01:35:42 Inhumaines, surhumaines.
01:35:43 On est face à quelqu'un qui est en concurrence quand on regarde les statistiques
01:35:49 avec d'autres cyclistes éminemment importants,
01:35:52 mais qui avaient un petit problème avec le dopage.
01:35:55 Donc, les gens se posent des questions.
01:35:56 Est-ce que c'est normal que le leader du Tour de France
01:36:01 soit aussi performant ?
01:36:03 Ce qui est anormal, Eliott, c'est que quand il y a le Tour de France,
01:36:06 on ne pose pas la question du dopage.
01:36:07 Vous savez quelle est la compétition sportive la plus regardée de l'année ?
01:36:10 Dans le monde, hein ?
01:36:11 C'est le Tour de France.
01:36:12 Dans le monde.
01:36:13 Le Tour de France.
01:36:14 3 milliards et des personnes en cumulé.
01:36:15 Et vous ne faites pas partie de ça.
01:36:16 Je le savais.
01:36:17 Charlotte, vous m'avez mouché en début d'émission, à moi de le faire.
01:36:19 Réalisation André Missiérraca, Rémi à la Vision, c'était son anniversaire hier,
01:36:23 on lui souhaite un joyeux anniversaire.
01:36:25 Guillaume, Ausson, Samira Chabi, Théo Grévin, merci à tous les cinq.
01:36:30 On va terminer l'émission comme on a terminé l'émission hier soir,
01:36:33 avec une petite énigme du père Fouras.
01:36:36 C'est parfois une transaction.
01:36:38 C'est parfois quoi déjà ?
01:36:39 Une transaction.
01:36:40 C'est parfois une transaction ou juste une conversation.
01:36:43 Qui est-il ?
01:36:44 C'est parfois une transaction ou juste une conversation.
01:36:47 Si vous ne comprenez pas, ne participez pas.
01:36:49 C'est parfois une transaction ou juste une conversation.
01:36:53 Qui est-il ?
01:36:54 Un échange.
01:36:55 Un échange ?
01:36:56 Bravo.
01:36:57 Bravo Rémi, je vous donne ma clé.
01:36:59 Je vous donne la clé.
01:37:00 Je ne l'ai pas.
01:37:01 J'espère que j'ai mes clés qui sont là-haut.
01:37:03 Allez, vite.
01:37:04 Comment ?
01:37:05 Non, rien.
01:37:06 Très bien, merci.
01:37:07 Non mais je voulais…
01:37:08 Ah, très bien.
01:37:09 Bravo pour votre entretien ce matin, Gauthier Lebret,
01:37:12 parce que c'est toujours intéressant.
01:37:13 Et puis samedi, vous faites quelque chose, je crois.
01:37:15 Samedi, dimanche, lors des Pro Week-end, revient.
01:37:17 Voilà.
01:37:18 9h, 11h.
01:37:19 Revient.
01:37:20 Comme le week-end dernier.
01:37:21 Le rendez-vous du week-end, lors des Pro avec Gauthier Lebret.
01:37:24 Lors des Pro Week-end.
01:37:27 *bruit de clavier*