Soir Info Été (Émission du 17/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Pendant tout l'été, les invités de CNEWS débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfoEte
Transcript
00:00:00Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour Soir Info été. On est ensemble jusqu'à minuit pour de l'info, des décryptages et des débats bien sûr en compagnie de mes invités que je vous présente sans plus attendre.
00:00:13Rémi Tell qui est autour de la table avec nous, bonsoir, essayiste, bonsoir également à Joseph Touvenel qui joue les prolongations ce soir.
00:00:21Avec grand plaisir.
00:00:22Vous étiez avec Thierry juste avant.
00:00:23Oui.
00:00:24Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social, Amine Elbahi est avec nous que je retrouve ce soir.
00:00:30Bonsoir Amine.
00:00:31Bonsoir Amine, juriste et on a plein de sujets passionnants à voir ensemble.
00:00:35On va d'abord parler évidemment de ce calendrier politique qui semble se préciser.
00:00:39On aperçoit la lueur d'une fumée blanche au-dessus de Matignon.
00:00:43Emmanuel Macron l'a annoncé hier.
00:00:45Il recevra vendredi prochain les chefs de partis et de groupes parlementaires à l'Elysée.
00:00:50Le but affiché par le président est d'échanger avec eux avant de nommer un Premier ministre.
00:00:55Nomination qui devrait intervenir, c'est ce que précise l'Elysée à l'issue de ses consultations et de leurs conclusions.
00:01:02Alors d'abord le sujet de Briac Japiot et on débat ensemble juste après.
00:01:07A la fin du mois, le chef de l'Etat a donné rendez-vous aux différents chefs des forces politiques pour une série d'échanges.
00:01:14L'objectif, tenter de nommer un nouveau Premier ministre.
00:01:17Face à cette annonce, les représentants du Nouveau Front Populaire ont déclaré vouloir se rendre de manière unie à l'Elysée.
00:01:23Ils seront accompagnés de Lucie Castet, candidate désignée du Nouveau Front Populaire.
00:01:27Après sa défaite aux législatives, Macron veut recevoir les forces politiques du pays le 23 août.
00:01:32Le Nouveau Front Populaire s'y rendra ensemble pour exiger qu'il respecte le résultat des urnes et nomme Lucie Castet première ministre.
00:01:38Emmanuel Macron se décide enfin à avancer. Mais pour faire quoi ?
00:01:42Ce n'est pas au président qui a perdu les législatives de constituer des majorités, mais au mouvement arrivé en tête.
00:01:48Le président doit nommer Lucie Castet pour qu'on mette en place les priorités attendues.
00:01:53En réponse, l'entourage du président de la République a réagi.
00:01:56Le président ne s'y oppose évidemment pas si c'est une demande collective et que les forces politiques du NFP jugent que c'est utile pour que l'échange soit constructif.
00:02:05Pour rappel, le 23 juillet dernier, Emmanuel Macron avait semblé écarter l'hypothèse de Lucie Castet lors d'un entretien télévisé.
00:02:12Il avait déclaré que la prendre en tant que première ministre reviendrait à accepter une cohabitation.
00:02:17Fausse et qu'il doit redescendre son temps.
00:02:19Voilà Emmanuel Macron qui souhaite consulter avant de choisir dans un exercice que notre président connaît bien.
00:02:25Les discussions, les débats. Rémi Tell, des discussions et des débats qui malheureusement sont souvent stériles aussi.
00:02:31Des discussions, des débats et de la mise en scène. Dans l'art de la mise en scène, Emmanuel Macron est passé expert.
00:02:38On a quand même le sentiment qu'il promène, pardonnez-moi la familiarité de ce terme, mais qu'il promène un peu les oppositions depuis six semaines maintenant.
00:02:46Il a poussé le Nouveau Front Populaire à la combine, ce qui aujourd'hui lui donne une légitimité à peu près nulle pour réclamer quoi que ce soit.
00:02:54Et notamment un poste de premier ministre puisque beaucoup de députés du NFP ont été élus grâce aux voix du centre, grâce aux voix des macronistes, voire de la droite.
00:03:04De l'autre côté, le Rassemblement National a accepté assez facilement finalement d'être exclu des postes à responsabilité de l'Assemblée.
00:03:12On n'a pas beaucoup entendu Marine Le Pen et Jordan Bardella depuis quelques jours.
00:03:17Donc ils conservent la main. Il reste le maître des horloges. Il gagne du temps.
00:03:22Et chaque jour qui passe, au fond, le renforce dans la stratégie qu'il avait choisie avant la dissolution.
00:03:30Est-ce qu'on n'est pas en train de revenir ce dans quoi les Français veulent à tout prix s'échapper ?
00:03:35C'est-à-dire, encore une fois, ces consultations, ces alliances, ces ententes, ces mésententes.
00:03:42On est en train de revenir dans la politique qui agace les Français, Joseph.
00:03:47Oui, surtout quand on avait eu un Emmanuel Macron.
00:03:50Rappelez-vous, quand il a été élu, c'était un président jeune, moderne, qui allait transformer la France, la start-up nation.
00:03:55Et on a l'impression que c'est le retour en arrière des années 50, la quatrième république, avec des petites manœuvres dans tous les coins.
00:04:01Il consulte, c'est très bien. Évidemment, c'est son rôle.
00:04:06Pourquoi consulter le titre aussi tard ?
00:04:09L'avenir de la France, avec des choses très concrètes.
00:04:12On a des agriculteurs qui nous disent qu'on nous a fait des promesses.
00:04:15On a négocié avec un gouvernement, on nous a fait des promesses, mais on n'a pas les textes.
00:04:21Et les agriculteurs sont dans une situation qui est tout à fait difficile. Il n'y a pas qu'eux, d'ailleurs.
00:04:25Mais il n'y a pas qu'eux. Et vous avez raison, Joseph.
00:04:27C'est-à-dire qu'il y a énormément de gens qui sont dans l'attente aujourd'hui d'un gouvernement.
00:04:30Les agriculteurs, du coup, qui sont en stand-by, on en a très peu parlé aussi.
00:04:34La Nouvelle-Calédonie, avec un mort encore une fois cette semaine.
00:04:38Des personnes là-bas, à Nouméa, qui attendent encore des réponses.
00:04:42Il y a énormément de sujets comme ça qui sont en suspens.
00:04:45Et ça, on oublie d'en parler depuis ces élections législatives et depuis qu'on a un gouvernement dit démissionnaire.
00:04:51Et on a l'impression qu'Emmanuel Macron, à la limite, prend du plaisir parce qu'il est au-dessus.
00:04:56Il est au-dessus. En-dessous, ça s'agite.
00:04:58Je ne sais pas s'il prend du plaisir, Joseph.
00:05:00Écoutez, moi, je n'arrive pas à le comprendre.
00:05:02Si ce n'est pas du plaisir, c'est quoi ? C'est du vice ?
00:05:04Franchement, moi, je trouve ça très inquiétant.
00:05:06On est à la tête d'un pays. On doit avoir le souci de ce pays.
00:05:11On ne peut pas laisser les choses à volo.
00:05:13Alors, je sais bien qu'il y a des ministres démissionnés, pas démissionnaires, d'ailleurs.
00:05:16Ils ont été démissionnés, qui règlent les affaires courantes.
00:05:19Mais la France, ce n'est pas un pays qui peut gérer les affaires courantes.
00:05:22La preuve, le budget, ce n'est pas au dernier moment qu'on fait un budget.
00:05:26Et un budget, ce sont des orientations politiques fortes.
00:05:29C'est-à-dire que là, Macron garde la main parce que,
00:05:32quelle que soit la personne qui sera Premier ministre,
00:05:36d'abord, il faut former le gouvernement.
00:05:38Ça met du temps.
00:05:39Et ensuite, il y a urgence pour le budget, pour avoir ces grandes enjeux.
00:05:43Est-ce qu'il y a réellement urgence ?
00:05:45C'est-à-dire que le budget, il peut aussi être voté par ce gouvernement-là ?
00:05:48Oui, mais un budget présenté, ce sont des orientations politiques.
00:05:51Par exemple, nucléaire, pas nucléaire.
00:05:53C'est-à-dire que dans le budget, je prévois...
00:05:56On a de l'électricité, là.
00:05:58Ceux qui nous regardent, c'est bien parce qu'il y a de l'énergie.
00:06:00Le coût de l'énergie, les choix de l'énergie, ce n'est pas rien.
00:06:03Et ça va rentrer dans le budget.
00:06:05Moi, je suis assez affolé par ces enfantillages politiques.
00:06:08Amine Elbaïe ?
00:06:09Écoutez, moi, une fois de plus, j'ai l'impression d'avoir un président totalement hors sol.
00:06:14L'heure n'est pas à la consultation.
00:06:16L'heure n'est pas à l'analyse.
00:06:19L'heure est à la décision.
00:06:21La décision, c'est celle du peuple français.
00:06:24C'est le peuple français qui s'est exprimé par deux fois.
00:06:27Qui a exprimé par deux fois son ras-le-bol.
00:06:29D'abord à l'occasion des élections européennes.
00:06:31Et ensuite à l'occasion des élections législatives
00:06:34où aucune majorité parlementaire, aucune majorité absolue n'est ressortie des urnes.
00:06:40Et aujourd'hui, le président de la République ne doit pas consulter.
00:06:46On sait déjà ce que le peuple français veut.
00:06:49Et on sait ce qu'il ne veut pas.
00:06:51Qu'est-ce qu'il veut le peuple français, selon vous ?
00:06:52D'abord, le peuple français ne veut pas d'un gouvernement LFI.
00:06:56Ils ne veulent pas de membres de la France Insoumise dans le prochain gouvernement.
00:07:00Aussi bien le peuple français que la quasi-totalité des groupes parlementaires.
00:07:05Qu'est-ce qui vous fait dire ça, Amine Elbaïe ?
00:07:06Parce que le peuple français a voté en masse pour le nouveau Front Populaire.
00:07:10Ce qui me fait dire ça, c'est que l'addition des voix du Rassemblement National
00:07:15et des partis de droite qui ont d'ores et déjà annoncé que si un ministre LFI
00:07:19était membre du prochain gouvernement, une motion de censure serait votée et déposée.
00:07:25Cela signifierait que d'une part, notre pays subirait une instabilité politique
00:07:30et gouvernementale sans précédent.
00:07:32Et d'autre part, ce serait effectivement fragiliser l'esprit de la Ve République
00:07:36et nos institutions à l'heure où les Français attendent des réponses concrètes.
00:07:39On en parlait tout à l'heure sur l'agriculture, mais aussi sur la sécurité,
00:07:43sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration.
00:07:44Je pourrais également vous parler d'un plan d'aide à l'hôpital public
00:07:47avec les salaires de nos soignants qui sont totalement dérisoires
00:07:50et inférieurs à la moyenne des salaires de l'OCDE.
00:07:53Je pourrais également vous parler aujourd'hui de la montée de l'islamisme
00:07:56qui s'accapare d'un certain nombre de nos territoires
00:08:00sans que cela puisse interpeller l'esprit de ceux qui nous dirigent et de ceux qui nous gouvernent.
00:08:09Aujourd'hui, Michael Dorian, ce dont nous avons besoin,
00:08:13ce n'est pas des consultations, ce n'est pas des négociations derrière cuisine.
00:08:17Ce dont on attend aujourd'hui, c'est des décisions.
00:08:20Et le Président de la République, il a été élu pour prendre des décisions.
00:08:23Pas pour consulter, pas pour inventer, pour décider.
00:08:27Alors lui, il a en tous les cas, pour le moment, choisi de consulter
00:08:31avant de prendre sa décision.
00:08:33Ce qu'on peut dire en tous les cas, c'est qu'il n'a exclu personne de ses consultations.
00:08:37Donc tous les présidents de groupe, tous les chefs de parti ont été conviés.
00:08:41A la différence de Gabriel Attal lorsqu'il a adressé sa lettre au Président de groupe en début de semaine, Rémi Tell.
00:08:47La voix des deux hommes incontestablement diverge.
00:08:50Et ce temps politique-là est celui de l'ambiguïté parce qu'on a des ministres démissionnaires
00:08:56et un Premier ministre démissionnaire.
00:08:58Effectivement, dans la lettre, le courrier qu'avait adressé Gabriel Attal aux députés,
00:09:02on ne savait pas si c'était Gabriel Attal Premier ministre ou Gabriel Attal député.
00:09:06Il y a un mélange des gens.
00:09:08Les chefs de Renaissance à l'Assemblée, visiblement, c'était surtout Gabriel Attal à la tête du groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:09:15Je voudrais attirer votre attention sur deux points.
00:09:17C'est le gaulliste qui vous parle.
00:09:19On est peut-être là aussi au bout de la logique de la Ve République.
00:09:23Parce que grâce au scrutin, ou plutôt à cause du scrutin majoritaire uniminal à deux tours,
00:09:30on a pu, avec ce mécanisme de braquage démocratique qu'on a parfois appelé le barrage républicain,
00:09:37donner une couleur à l'Assemblée qui n'est pas représentative du vote des Français
00:09:42lors du premier et lors du deuxième tour des élections législatives.
00:09:46Et donc là, on se trouve dans l'impasse aujourd'hui aussi du fait des mécanismes institutionnels
00:09:53qui ont été pensés en 1958 et qui trouvaient leur place dans un monde rationnel
00:09:58où il y avait une forme de cohérence entre les familles de pensée, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
00:10:06Donc voilà, on est dans ce moment de grande crise et je ne sais pas comment on va pouvoir en sortir.
00:10:11Deuxième petit point très rapide.
00:10:13De toute façon, qu'importe, puisqu'il apparaît que Emmanuel Macron pourrait retenter une dissolution d'ici dix mois.
00:10:20Il se trouve que la navette parlementaire, elle prend du temps.
00:10:23Quel que soit le texte qui serait discuté à l'Assemblée nationale,
00:10:26le temps qui passe par le Sénat qui revient à l'Assemblée, qu'on ait une communication mixte, paritaire,
00:10:31pas grand chose risque de passer au cours de l'année qui vient.
00:10:34Donc c'est une année de blocage en fait et Emmanuel Macron a vraiment plongé la France dans une situation de blocage.
00:10:39Alors je ne sais pas si on est arrivé, comme vous le dites, aux limites de la Ve République.
00:10:43Une chose est sûre, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:10:45Voilà ce que dit l'Élysée dans son communiqué.
00:10:49Les Français ont exprimé lors des élections législatives une volonté de changement et de large rassemblement
00:10:55dans un esprit de responsabilité.
00:10:57L'ensemble des dirigeants politiques doivent travailler à mettre en œuvre cette volonté.
00:11:01Le problème, c'est que les Français ont voté pour du changement.
00:11:04Là-dessus, on est tous d'accord.
00:11:05Les Français ont voté pour une cohabitation.
00:11:07Mais est-ce que les Français ont voté pour la cohabitation telle que l'imagine Emmanuel Macron, Joseph Touvnel ?
00:11:14D'abord, il y a deux choses.
00:11:15La question sur ce que souhaitent les Français, je crois que les Français souhaitent de la sécurité,
00:11:19soit de la sécurité physique, sécurité dans la rue, et à la fois aussi une sécurité économique.
00:11:24Et du changement.
00:11:25Mais pas d'aventure.
00:11:26Vous croyez que c'est…
00:11:27Mais pas d'aventure.
00:11:28Et donc on leur a décrit, que ce soit Rassemblement National et les filles, c'est l'aventure.
00:11:34Donc un certain nombre de Français ont dit « j'en veux pas parce que c'est trop risqué ».
00:11:39Par rapport à la Constitution de la Vème République.
00:11:42Mais nous ne sommes pas dans la Constitution de 1958.
00:11:45Nous ne sommes pas dans la Constitution qui a été faite à l'époque.
00:11:49Il aurait fallu rester sur sept ans avec des élections, l'élection présidentielle,
00:11:54et un peu plus tard l'élection législative.
00:11:56Ce qui permettait d'ailleurs aux Français de faire un choix à un moment donné d'un président de la République
00:12:02et de contredire ce choix ou pas, comme ils le voulaient, quand il y avait l'élegislative.
00:12:07Là, le coup de cinq ans et on fait tout en même temps, on voit qu'à un moment donné,
00:12:11eh bien rien ne va plus parce qu'on a plus ces différents temps démocratiques.
00:12:15Et c'est tout le choix des Français.
00:12:18Vraiment, à mon sens, il n'est pas compliqué.
00:12:20Il suffit de discuter avec les gens.
00:12:22On voit ce qu'ils veulent.
00:12:24Et ils veulent aussi une classe politique qui se tienne.
00:12:27Une classe politique qui donne l'exemple.
00:12:29Une classe politique qui puisse tracer un chemin.
00:12:33On a eu quand même des gens qui nous ont dit, et là je ne parle même pas des extrêmes,
00:12:38qui nous ont dit le nucléaire, il faut l'arrêter, c'est très mauvais.
00:12:43Et les mêmes, quelques mois plus tard, nous disant le nucléaire, mais évidemment, c'est la solution.
00:12:49Comment voulez-vous que les Français puissent avoir confiance dans cette classe politique
00:12:53qui se renie en permanence ?
00:12:55Alors justement, une chose est sûre, c'est que les Français ont repris goût à la politique
00:12:59depuis quelques mois.
00:13:01On l'a vu notamment pendant ces élections européennes et encore plus lors des élections législatives
00:13:06avec un taux de participation qu'on n'avait pas vu depuis longtemps.
00:13:10C'est le désir de changement qui s'exprime dans les urnes.
00:13:12Et voilà, c'est ce qu'on dit.
00:13:14C'est ce désir de changement qui s'exprime dans les urnes.
00:13:16Mais est-ce que demain, si Emmanuel Macron fait appel à un Premier ministre de centre droit,
00:13:21de centre gauche, comme on peut l'imaginer,
00:13:24que c'est ce que le Président de la République a en tête,
00:13:27il y a des noms qui circulent, celui de Bernard Cazeneuve,
00:13:30celui de Xavier Bertrand.
00:13:32Est-ce que les Français ne vont pas avoir l'impression d'avoir été dupés, finalement ?
00:13:37Il y a une théorie qui serait que Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, ce sont des leurres.
00:13:41Mais il y en a 150 des théories, Joseph Tounel.
00:13:44Mais ceux qui liront le journal du dimanche demain auront peut-être un nom qui sort
00:13:49et qui est peut-être, si le journal du dimanche a bien vu,
00:13:52c'est peut-être un nom qui est en dehors de ces leurres.
00:13:54Mais je ne suis pas le journal du dimanche.
00:13:56A chacun de le lire demain.
00:13:58Rémi Tell ?
00:14:00Oui, il y a ce risque d'un sentiment de confiscation qui correspond à une forme de réalité
00:14:05puisque de très loin, le Rassemblement national est arrivé en tête des élections législatives
00:14:11et avec ces alliances à nouveau contre nature,
00:14:14entre parfois des LR et puis des communistes,
00:14:17on se retrouve avec NFP qui a 33% des députés de l'Assemblée,
00:14:23alors qu'au premier tour des législatives, ils réalisaient moins de 28% des votes.
00:14:29Il est certain que c'est un contexte explosif aussi.
00:14:32À un moment où, vous l'avez rappelé, les attentes sont nombreuses.
00:14:36Regardez le drame qui se joue actuellement en Nouvelle-Calédonie
00:14:40où d'un côté comme de l'autre, on attend une réponse des pouvoirs publics
00:14:44et on entend avancer aussi sur ces questions.
00:14:48Donc si on s'achemine vers une année de blocage,
00:14:51peut-être que la logique populaire prendra le pas sur la logique institutionnelle
00:14:57avec tous les excès aussi que cette situation peut provoquer.
00:15:02Oui parce que cette attente a des conséquences
00:15:04et notre chef de l'État ne le montre pas,
00:15:08mais cette attente a des conséquences
00:15:10et il y a un côté finalement égoïste de la part aussi d'Emmanuel Macron
00:15:13de laisser les Français comme ça dans l'attente et sans réponse aussi.
00:15:18Le problème est là aussi, c'est que les gens attendent des réponses.
00:15:21Amine Elbaye.
00:15:22Les Français attendent des réponses très claires.
00:15:24Ces réponses se trouvent aujourd'hui à l'intérieur même des projets politiques
00:15:30qui ont récolté, je crois, une majorité des voix.
00:15:35Je prends l'exemple non pas du bloc central,
00:15:37non pas du bloc de gauche, non pas du bloc de droite.
00:15:40Vous voyez bien que ces trois blocs ont disparu depuis la lancée de ces consultations.
00:15:45Il n'y a plus de bloc, il n'y a plus que trois blocs.
00:15:48C'est fini ça, c'est fini.
00:15:49Moi je me mets à la place des Français ce soir qui nous écoutent.
00:15:52Ils se disent mais en fait on nous a menti.
00:15:54On nous avait dit qu'il y avait trois blocs,
00:15:55qu'il y avait un bloc central, qu'il y avait un bloc de gauche
00:15:58et qu'il y avait un bloc de droite.
00:16:00Mais c'est faux.
00:16:01Vous avez en fait le système des gens de droite, des gens de gauche.
00:16:07On se demande est-ce que Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve s'amatchent
00:16:13et vous avez la première opposition du pays qui elle est figée.
00:16:16On sait c'est qui la première opposition du pays.
00:16:18C'est 11 millions d'électeurs qui ont voté pour le rassemblement national.
00:16:21Tant que le système continuera à s'aventurer pour savoir ce sera quelle couleur demain
00:16:27à la tête de l'État, à la tête du gouvernement,
00:16:29ce sera Xavier Bertrand ou ce sera Bernard Cazeneuve,
00:16:32tant qu'on restera coincé dans ces questions totalement idiotes,
00:16:35le seul parti qui va continuer à prospérer et à gagner
00:16:40sur la colère des Français qui ont le sentiment que leurs voix
00:16:42ne leur ont servi à rien lors de ces élections législatives,
00:16:45ce sera le rassemblement national et rien d'autre.
00:16:48– Et le système dont vous parlez, il a un nom en politique aujourd'hui.
00:16:51C'est ce terme qui revient un peu partout, c'est ce terme d'arc républicain.
00:16:55– Oui.
00:16:56– C'est ce terme qu'on entend depuis des mois.
00:16:58– Il y a quelque chose qui pour moi est incompréhensible.
00:17:00Alors qu'il y a un arc républicain pour ceux qui voudraient renverser nos institutions, oui.
00:17:06Mais qui veut renverser nos institutions ?
00:17:09On a vu LFI, qui nous ont dit, des députés LFI,
00:17:12ont dit qu'on veut mettre le chaos.
00:17:14Et d'ailleurs en disant, on peut retrouver Jean-Luc Mélenchon
00:17:17affirmant, si je ne gagne pas les élections, dans les urnes,
00:17:20on les gagnera dans la rue.
00:17:21Ça, ça s'appelle se mettre en dehors de l'arc républicain.
00:17:24Alors je ne parle même pas de l'antisémitisme,
00:17:26parce que pour moi ça met aussi carrément en dehors de l'arc républicain.
00:17:30Par contre, du côté du rassemblement national,
00:17:33on peut être en désaccord avec eux,
00:17:34on peut être en désaccord sur leurs lignes politiques,
00:17:37sur leurs lignes économiques, on peut être en désaccord.
00:17:39Mais après tout, on a vu le comportement.
00:17:42On ne voit pas des gens qui nous disent,
00:17:44si on ne passe pas, on ira dans la rue, parce qu'on fera le changement par la rue.
00:17:48On ne voit pas des gens qui vivent dans l'antisémitisme.
00:17:51Et donc je pense que c'est une grave erreur, une grave faute de dire,
00:17:56rappelez-vous Marine Le Pen au deuxième tour des élections présidentielles,
00:18:0045% des voix.
00:18:02Dire 45% des voix, on vous met sur le côté et vous ne servez à rien,
00:18:07c'est faire monter la colère, ça a été dit.
00:18:10Mais quoi qu'il en soit, que ce soit...
00:18:12Mais c'est très dangereux pour notre démocratie.
00:18:14Quoi qu'il en soit, Joseph, que ce soit pour le rassemblement national
00:18:16ou pour la France insoumise, d'exclure des électeurs,
00:18:19c'est un problème pour un président de la République.
00:18:22Je suis désolé, je ne mets pas sur le même plan.
00:18:24Le 8 octobre au matin, ceux qui ont été incapables de dire
00:18:27que ceux qui avaient fait les actes horribles du terrorisme du Hamas
00:18:31n'étaient pas des terroristes, ces gens-là, je ne peux pas les traiter de la même façon.
00:18:35Et je ne les mets pas sur le même plan non plus.
00:18:37Ce que je dis simplement, c'est que lorsqu'on est Premier ministre
00:18:41et qu'on décide de rassembler, on ne peut pas exclure une partie des Français.
00:18:47On évoquait justement le cas de la lettre adressée par Gabriel Attal
00:18:51en début de semaine au chef de parti et au président de groupe.
00:18:55Il y a d'autres lettres qui sont parties.
00:18:58Une bataille épistolaire.
00:18:59Exactement.
00:19:00Et je t'aime moi non plus.
00:19:02Exactement.
00:19:03Une fièvre épistolaire est en train de gagner nos politiques.
00:19:05Depuis plusieurs jours, on voit des hommes et des femmes politiques
00:19:08envoyer des courriers en veux-tu en voilà,
00:19:10avec un objectif, communiquer pour réunir.
00:19:13C'est ce que nous explique ce sujet de Thibault Marcheteau et de Kylian Salé.
00:19:18Pour la deuxième fois de la semaine, Gabriel Attal s'exprime via une lettre.
00:19:22Cette fois-ci, c'est à son groupe.
00:19:24Alors que les Jeux Olympiques s'achèvent et que chacun s'apprête
00:19:26à prendre un peu de repos bien mérité,
00:19:28je tenais à m'adresser directement à toi
00:19:30pour un double message de remerciement et d'espoir.
00:19:32Ce lundi, le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre.
00:19:35Elle s'adressait à plusieurs présidents de groupe
00:19:38dans le but de constituer une nouvelle majorité.
00:19:40Nous, députés du groupe Horizon et indépendants,
00:19:43héritiers des valeurs de la droite et du centre,
00:19:45sommes convaincus que des points de convergence
00:19:47peuvent être trouvés pour répondre le plus rapidement possible
00:19:50aux attentes exprimées par nos concitoyens.
00:19:52Dans son courrier, adressé à tous les chefs de parti
00:19:55sauf au Rassemblement national,
00:19:57la candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castet,
00:19:59donne un premier aperçu de la manière
00:20:01dont elle envisagerait de gouverner la France.
00:20:03Il devra en premier lieu tenir compte du fait
00:20:05que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative
00:20:08et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre
00:20:11au-delà des rangs du Nouveau Front Populaire
00:20:13pour construire des majorités parlementaires.
00:20:15Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
00:20:17réunir une majorité, même relative, pour gouverner.
00:20:20Le Président de la République recevra les chefs de parti
00:20:23et Lucie Castet le 23 août.
00:20:25Il devrait nommer un Premier ministre dans les prochaines semaines.
00:20:28Pourquoi est-ce que la plume démange autant nos politiques
00:20:32maintenant que les Jeux Olympiques sont terminés,
00:20:35maintenant que la trêve politique est terminée, Rémi Tell ?
00:20:38Peut-être que la littérature épistolaire
00:20:40leur fait penser aux liaisons dangereuses.
00:20:43En tout cas, tout ça est un symptôme de l'impuissance
00:20:49dans laquelle se trouvent aujourd'hui
00:20:51les différentes formations politiques
00:20:53pour bâtir une majorité qui ne serait pas renversée
00:20:56en un quart de seconde et qui ait un peu de sens
00:20:59sur des textes aussi essentiels que la réforme des retraites,
00:21:03l'avenir institutionnel de la France,
00:21:06la façon dont on lutte ou pas contre l'immigration illégale.
00:21:10Il y a du concret derrière le budget.
00:21:14En réalité, Emmanuel Macron a placé le pays
00:21:19par sa représentation politique
00:21:21dans une configuration inextricable aujourd'hui.
00:21:25Quand on ne peut pas agir, on fait du théâtre.
00:21:28C'est ce qu'ils sont en train de faire
00:21:30avec leurs lettres communiquées à la presse
00:21:32avant même d'avoir été reçues par leurs collègues députés.
00:21:35On a l'impression qu'au fond, c'est tout l'inverse qui se passe.
00:21:39Chacun essaie de mener sa barque.
00:21:43– Oui, vous savez, nous faisons face à une inflation de courriers,
00:21:48de lettres, on se croirait en temps de guerre.
00:21:51Mais dans cette fièvre épistolaire,
00:21:55nous assistons à du je t'aime moi non plus.
00:21:58Je note cependant, après avoir quand même analysé
00:22:03ces courriers que les Français ne lisent pas,
00:22:05je ne suis pas certain que les Français soient intéressés
00:22:08par la plume de M. Attal ou par la plume de La France Insoumise.
00:22:13Je note que La France Insoumise n'est plus le combat commun.
00:22:19C'est-à-dire, le fait d'écarter La France Insoumise
00:22:22du prochain gouvernement de la République
00:22:25n'est plus un combat commun des partis de gouvernement,
00:22:28c'est-à-dire DLR, d'UPS et du camp présidentiel.
00:22:32Je note qu'ils ont totalement oublié ce point,
00:22:35alors que c'est précisément ce point qui devrait rassembler
00:22:39un front dit républicain pour justement s'opposer
00:22:43à ceux qui se sont placés à plusieurs occasions,
00:22:46et Joseph Thouvenel l'a très bien rappelé,
00:22:49en dehors de l'arc républicain.
00:22:51Mais il faut savoir, La France Insoumise alors,
00:22:54elle est dans l'arc républicain ou elle n'est pas dans l'arc républicain ?
00:22:57Parce que je note quand même qu'au cours des élections législatives,
00:23:00certains candidats du camp présidentiel
00:23:03et certains candidats de La France Insoumise
00:23:06ont été élus grâce au désistement de l'un et de l'autre.
00:23:10C'est le cas par exemple de M. Gérald Darmanin,
00:23:13ministre de l'Intérieur, il a été élu
00:23:16dans la 10e circonscription du Nord à Tourcoing,
00:23:19après le désistement d'un candidat de La France Insoumise
00:23:22qui était qualifié au second tour, face au Front National,
00:23:25face au Rassemblement National.
00:23:27Donc à un moment, cette partie de poker mentaire
00:23:30où ce jeu de « je t'aime, moi non plus, chacun le qualifiera comme il l'entend »
00:23:34doit cesser, parce qu'il s'agit ici de respecter la colère des Français.
00:23:37La colère des Français, elle mérite d'être entendue,
00:23:40d'être respectée sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat,
00:23:43sur l'immigration, sur l'ensemble des enjeux
00:23:46que nous avons pu élucider en début d'émission.
00:23:48Après la fièvre épistolaire de nos politiques,
00:23:51on va parler d'un mal qui frappe le monde,
00:23:54une nouvelle, enfin une nouvelle non, parce qu'elle n'est pas nouvelle,
00:23:57mais en tous les cas le variant de cette maladie dont on parle beaucoup en ce moment,
00:24:00c'est le mpox, autrement dit la fièvre, la variole du singe,
00:24:05on va en parler dans un instant en compagnie de mes invités,
00:24:08mais juste avant, il est 21h30, l'heure du journal,
00:24:11avec Félicité Kindoki qui vient de nous rejoindre.
00:24:13Bonsoir Félicité.
00:24:14Bonsoir Mickaël, bonsoir à tous.
00:24:16La cérémonie du 80e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas
00:24:19par les Alliés s'est tenue en présence d'Emmanuel Macron,
00:24:23le chef de l'État a rendu hommage au soldat mort pour la France.
00:24:26Il est également revenu sur les grands événements
00:24:28qui font de 2024 une année particulière pour la nation.
00:24:31Je vous propose de l'écouter.
00:24:34Cette année est aussi particulière monsieur le maire, et vous l'avez évoqué,
00:24:38car elle est marquée par des rendez-vous importants pour la nation.
00:24:42Nos Jeux Olympiques, que vous avez admirablement évoqués à l'instant,
00:24:47nos Jeux Paralympiques qui arrivent dans quelques jours,
00:24:50à la fin de l'année la réouverture de Notre-Dame de Paris,
00:24:53rendez-vous tant attendus,
00:24:56et, en effet, les commémorations des 80 ans de nos débarquements
00:25:02ne cédent rien à la division.
00:25:05Demeurons ce peuple toujours capable de renverser la fatalité du destin.
00:25:11Cette nation, solidaire de toutes celles qui veulent demeurer libres,
00:25:16consciente de ce qu'elle doit aux enfants d'Odessa et de l'Europe,
00:25:20du Maghreb et de l'Afrique, des Antilles et du Pacifique,
00:25:25un grand pays, notre plus bel héritage.
00:25:31Un grand pays, un grand peuple.
00:25:36La commune d'Edin, dans le Pas-de-Calais, a mis en place un arrêté
00:25:39empêchant les mineurs de moins de 15 ans d'être seuls dans les rues
00:25:42entre 22h et 6h du matin.
00:25:45La décision fait suite à des actes de petite délinquance.
00:25:47Notre reporter Fabrice Elner est parti à la rencontre du maire
00:25:50et de ses habitants de la commune.
00:25:52Récit de Chloé Tarkin.
00:25:55Dans cette commune de 2000 habitants, les murs témoignent tristement
00:25:58d'actes de petite délinquance multipliés ces dernières semaines.
00:26:02Nous sommes partis à la rencontre du maire, Mathieu de Monchaux,
00:26:05pour comprendre l'ampleur des dégâts.
00:26:07Ça commence ici et ça déambule ensuite partout, en ville,
00:26:12sur du bien public, chez des particuliers, chez des commerçants.
00:26:18Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:26:23Commerces et murs tagués, voitures endommagées,
00:26:26les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:26:29Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:26:33Ici, ils sont passés par les toitures, ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
00:26:37ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux
00:26:40et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté.
00:26:42Ils ont incendié le local poubelle ici.
00:26:45Et là, on a pris conscience de la gravité et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:26:49Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:26:51et qui sont causées par 5 à 6 enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:26:55En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place par le maire de la commune.
00:26:59Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans ne pourra,
00:27:02sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal,
00:27:05circuler de 22h à 6h sur une partie limitée du territoire.
00:27:09Un arrêté approuvé par les habitants.
00:27:11C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:27:14Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors la nuit.
00:27:18On a marre, vraiment marre d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer au football,
00:27:22qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:27:24Le couvre-feu restera en vigueur à Édun jusqu'à nouvel ordre.
00:27:30Le système de santé français est placé en état de vigilance maximale depuis hier
00:27:35face au monkeypox, anciennement appelé variole du singe.
00:27:39La maladie devrait se répandre en Europe et partout dans le monde dans les mois à venir.
00:27:43C'est ce qu'a déclaré l'OMS, qui insiste sur les risques que représente ce variant.
00:27:47Mais alors, d'où vient-il ? Que faut-il savoir ?
00:27:50Éléments de réponse avec Sharon Camara.
00:27:53Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:27:55Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:27:59Après avoir sévi sur le continent africain, ce nouveau variant fait son apparition en Europe
00:28:04avec un premier cas identifié en Suède.
00:28:07Ce à quoi on assiste actuellement à partir de la République démocratique du Congo,
00:28:11c'est au fait qu'il y a une des souches, qu'on appelle la souche 1, qui a évolué,
00:28:15qui a une transmission qui semble plus forte, même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
00:28:20à la fois des animaux à l'homme, entre les humains par des transmissions par la peau,
00:28:27dans les familles, mais aussi par voie sexuelle.
00:28:30Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:28:35L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte au niveau international.
00:28:40Une situation alarmante qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:28:44Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:28:50l'OMS et l'ECDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:28:54A la suite de cette réunion, nous plaçons notre système de santé en état de vigilance maximal.
00:28:59Nous instaurons des mesures d'information et de recommandations nouvelles
00:29:03pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque.
00:29:06Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé que la France fera bientôt don de vaccins
00:29:11aux pays les plus touchés.
00:29:12Quelques jours auparavant, la Commission européenne communiquait également
00:29:16sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:29:19Stéphane, ces journées appellent à la retenue et à la désescalade régionale au Proche-Orient.
00:29:25Le ministre des Affaires étrangères, démissionnaire, en déplacement en Israël et sur les territoires palestiniens
00:29:31pour y rencontrer ses holomologues, a souligné l'urgence d'un cessez-le-feu et d'une libération des otages
00:29:37tout en témoignant de son sincère engagement pour un accord diplomatique.
00:29:41Il faut d'urgence avancer vers la solution à deux états en Israël et en Palestine fondés sur les lignes de 1967
00:29:53et d'ailleurs à pousser des sanctions contre les colons violents
00:29:58qui menacent aujourd'hui la paix au Proche-Orient et dans la région.
00:30:02Nous devons ensemble éviter à tout prix une escalade régionale dont les conséquences seraient dévastatrices pour la région.
00:30:10Nous appelons toutes les parties à la plus grande retenue et mettre fin à cette logique de représailles.
00:30:18Au Venezuela, ce samedi marque une journée historique avec une mobilisation mondiale.
00:30:24L'opposition qui a appelé à des rassemblements de Caracas à Sydney pour revendiquer la victoire à la présidentielle de fin juillet
00:30:31appelle à continuer la bataille contre la réélection de Nicolás Maduro à la présidence.
00:30:36La manifestation de Caracas s'est tenue en présence de la chef de l'opposition, Maria Corina Machado.
00:30:41Elle a affirmé qu'elle n'abandonnera pas la rue en rappelant que la contestation pacifique est un droit.
00:30:47Et puis en Ukraine, plus de dix jours après le lancement d'une offensive d'ampleur sur le sol russe,
00:30:53le président Volodymyr Zelensky affirme que son armée renforce ses positions dans la région russe de Koursk.
00:30:59L'armée russe, de son côté, a assuré repousser de nouveaux assauts ukrainiens,
00:31:03infligeant de lourdes pertes à son adversaire sous l'ordre de Vladimir Poutine d'expulser les forces ukrainiennes de son territoire.
00:31:10Merci beaucoup, félicité Kindoki, on vous retrouve à 22h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:31:15Et nous on revient dans un court instant, toujours en compagnie de Rémi Tell, Joseph Touvenel et Amine Elbahi
00:31:20pour la deuxième partie de Soir Info. A tout de suite sur CNEWS.
00:31:29De retour sur le plateau de Soir Info, merci de nous rejoindre en étant direct sur CNEWS jusqu'à minuit.
00:31:35Et on va évoquer à présent cette question de ce virus qui fait peur à tout le monde, il faut le dire.
00:31:42Gabriel Attal a placé la France en état de vigilance maximale face au Mpox.
00:31:47Et ce nouveau variant du virus anciennement appelé variole du singe inquiète particulièrement les autorités de santé.
00:31:54La Messe insiste sur les risques de ce nouveau variant qui serait plus contagieux et plus dangereux que le précédent.
00:32:00Alors d'où vient-il justement ? Que faut-il savoir de ce variant ?
00:32:04Éléments de réponse avec Sharon Camara et nous serons juste après avec le docteur Robert Sebac qui est infectiologue.
00:32:11Plus dangereuse et plus contagieuse. Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:32:18Après avoir sévi sur le continent africain, ce nouveau variant fait son apparition en Europe avec un premier cas identifié en Suède.
00:32:25Ce à quoi on assiste actuellement à partir de la République démocratique du Congo, c'est au fait qu'il y a une des souches, qu'on appelle la souche 1,
00:32:33qui a évolué, qui a une transmission qui semble plus forte même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas.
00:32:39À la fois des animaux à l'homme, entre les humains par des transmissions par la peau, dans les familles, mais aussi par voie sexuelle.
00:32:48Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:32:54L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte au niveau international.
00:32:58Une situation alarmante qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:33:03Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:33:09l'OMS et le CDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:33:13À la suite de cette réunion, nous plaçons notre système de santé en état de vigilance maximal.
00:33:18Nous instaurons des mesures d'information et de recommandations nouvelles pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque.
00:33:24Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé que la France fera bientôt don de vaccins aux pays les plus touchés.
00:33:31Quelques jours auparavant, la Commission européenne communiquait également sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:33:38Aujourd'hui en France, aucune contamination par le clade 1 n'a encore été recensée.
00:33:43C'est ce que précise Santé publique France, mais il semble inévitable que ça arrive comme ça a été le cas en Suède cette semaine.
00:33:49Difficile donc de ne pas paniquer lorsqu'on entend ça.
00:33:52On va essayer d'y voir plus clair avec le docteur Robert Sebag qui est avec nous, qui est infectiologue.
00:33:57Bonsoir docteur, merci d'être en direct avec nous sur ces news.
00:34:00D'abord, est-ce qu'on peut rappeler ce qu'est le Mpox, docteur ?
00:34:03Alors, c'est un virus qui est un virus de la famille du virus de la variole.
00:34:07C'est pour ça qu'on l'appelait la variole du singe.
00:34:09C'est un virus qu'on connaît, qui était d'abord qui frappait effectivement le singe.
00:34:13Ensuite, le réservoir était plutôt des petits rongeurs.
00:34:16Il y avait des épidémies régulières sur le continent africain, en particulier des enfants, mais jamais au même niveau.
00:34:23Il y a eu une mutation.
00:34:25C'était l'assouche 1, si vous voulez, et aujourd'hui on est en phase de l'assouche 1b.
00:34:30Mais il faut savoir, si vous voulez, qu'en France, nous avons eu, dans notre pays et en Europe,
00:34:35en 2022, une épidémie de Mpox, de cette variole du singe.
00:34:40Mais c'était l'assouche numéro 2.
00:34:43On a réussi à circonscrire complètement.
00:34:46Il y avait un certain nombre de populations.
00:34:48Et ce qu'on faisait, on en a reçu beaucoup dans l'hôpital où je travaille à la Pitié-Salpêtrière.
00:34:52On isolait les personnes qui étaient atteintes et on vaccinait toutes les personnes de contact.
00:34:57Et en quelques semaines, si vous voulez, on a réussi à circonscrire cette maladie.
00:35:01Alors, effectivement, on a très, très peur parce que l'assouche 2, à l'époque, c'était quelqu'un qui venait d'Afrique.
00:35:07On sait aujourd'hui qu'une personne qui arrivait d'Afrique est arrivée en Suède.
00:35:11Donc ça veut dire que le virus, mais les autorités sanitaires suédoises ont pris cette personne en main et regardé ces personnes de contact.
00:35:19Il faut être extrêmement vigilant.
00:35:21Il faut savoir raison garder.
00:35:22On n'est pas devant une épidémie d'une maladie à transmission respiratoire qui peut aller très, très vite.
00:35:28Il y a des populations particulières.
00:35:30Il faut surtout former les médecins généralistes et le corps médical pour dire devant toute affection cutanée,
00:35:36parce qu'elle se manifeste surtout par des pustules, des papules, de penser effectivement à la variole du singe,
00:35:42de confiner la personne pendant à peu près 21 jours et surtout de connaître toutes les personnes de contact pour les vacciner.
00:35:48Un vaccin existe, il est dérivé du vaccin de la variole et il est extrêmement efficace.
00:35:53Justement, alors effectivement, pendant que vous parlez, on découvre aussi ces images qui sont assez effrayantes.
00:35:59C'est les pustules.
00:36:00C'est assez impressionnant.
00:36:01C'est assez impressionnant.
00:36:03Quelle est la dangerosité ?
00:36:05Alors d'abord, on imagine qu'il y a une période d'incubation de cette maladie.
00:36:09La période d'incubation est à peu près de 10 jours.
00:36:12C'est pour ça que quand on parle de contrôle dans les aéroports, on peut être en période d'incubation.
00:36:16On ne verra rien si vous voulez.
00:36:17Alors il faut savoir que chez les adultes qui ne sont pas immunodéprimés, si vous voulez, ça rentre dans l'ordre.
00:36:24Alors il y a parfois des surinfections cutanées qu'on peut traiter par antibiotiques, ça rentre dans l'ordre.
00:36:29La mortalité n'est pas extrêmement importante.
00:36:32Elle est un peu plus importante en Afrique parce que vous avez des populations immunodéprimées,
00:36:36des enfants avec des troubles nutritionnels et on a une mortalité un peu plus forte.
00:36:40Donc il n'y a pas d'inquiétude particulière.
00:36:42Si ce n'est que c'est une maladie effectivement qui est assez impressionnante
00:36:47parce qu'elle touche au niveau cutané absolument tout le corps, les parties génitales, la transmission…
00:36:52Voilà, parce que vous disiez que cette maladie ne se transmettait pas par les voies aériennes,
00:36:57comme ça avait pu être le cas par le Covid-19.
00:36:59Très peu, il y a très peu de cas.
00:37:01Par contre, sauf une proximité extrêmement étroite.
00:37:06Mais par contre, le contact physique avec les pustules, si on les touche avec sa main et tout,
00:37:11on peut être contaminé.
00:37:13Contamination au niveau de la litterie également, des vêtements.
00:37:16Et c'est une contamination aussi sexuelle.
00:37:18On l'a dit précédemment M. Bréchot, il y a une contamination aussi sexuelle.
00:37:25On a vu en Afrique beaucoup de travailleurs du sexe qui étaient atteints de cette maladie.
00:37:30On l'avait vu d'ailleurs aussi en France au moment de l'épidémie de 2022.
00:37:33Pourquoi est-ce qu'on dit que…
00:37:35Il faut informer le personnel médical pour reconnaître cette maladie.
00:37:38Il faut confiner si on a une personne atteinte, connaître les personnes de contact
00:37:42et vacciner les personnes de contact.
00:37:44Et on n'aura pas une épidémie massive, enfin je le souhaite.
00:37:47Alors on vous entend Dr Sebag.
00:37:49C'est effectivement quand même beaucoup plus compliqué d'attraper cette maladie que par exemple le Covid.
00:37:56Pourquoi est-ce qu'on dit que ce nouveau variant est plus contagieux que le précédent ?
00:38:01Vous savez, on a vécu ça si vous voulez avec les souches de Covid.
00:38:07Ou rappelez-vous, on parlait de la bêta, la delta, l'omicron qui faisaient…
00:38:11Il y a des souches qui sont parfois un peu plus…
00:38:13Alors il semblerait que celle-là est un peu plus contagieuse que la souche 2
00:38:18parce que vous avez les virus, ils mutent.
00:38:20Ils mutent, il y a des modifications de la structure du virus et donc vous avez des souches.
00:38:27C'est pour ça.
00:38:28Alors il semblerait que le vaccin actuel soit efficace sur cette nouvelle souche 1B
00:38:35qui est effectivement un peu plus contagieuse que la souche 2.
00:38:38Alors justement, vous nous dites qu'un vaccin existe.
00:38:40Si un vaccin existe, pourquoi est-ce qu'on ne l'utilise pas ?
00:38:43Parce que si vous voulez, il n'y a pas un risque massif.
00:38:48On l'utilise effectivement sur les personnes contact.
00:38:51C'est un vaccin qui est un dérivé de la vaccin contre la variole.
00:38:55Il peut y avoir des effets secondaires liés à ce vaccin.
00:38:58Mais on ne va vacciner que les personnes contact.
00:39:00Mais vous nous dites qu'il n'y a pas un risque massif ?
00:39:02Ce n'est pas le même problème en Afrique.
00:39:04Vous nous dites qu'il n'y a pas un risque massif.
00:39:05Toujours est-il que l'OMS a relevé son niveau d'alerte au niveau maximum.
00:39:10Que Santé publique France s'inquiète également.
00:39:14Donc c'est paradoxal.
00:39:16Vous savez que quand on relève, quand l'OMS relève son niveau d'alerte concernant une maladie,
00:39:23ça veut dire qu'il y a des moyens supplémentaires qui vont être donnés.
00:39:27C'est extrêmement important.
00:39:28Donc il va y avoir différents pays, différentes structures internationales qui vont intervenir.
00:39:33Et puis surtout, il faut augmenter l'accessibilité aux vaccins.
00:39:36Vous avez vu que la France et d'autres pays vont donner des doses de vaccins, en particulier en Afrique.
00:39:41On a des réserves de vaccins en France.
00:39:43Et ça s'est produit, on l'a connu en 2022.
00:39:46Et puis bien entendu, il y a cette accessibilité.
00:39:49Mais il n'est pas question de vacciner toute une population.
00:39:51On ne vaccine que les personnes à risque et les personnes contact.
00:39:54Un peu différent en Afrique.
00:39:56Joseph Touvenelsoft vous pose une question.
00:39:58Oui docteur, merci pour toutes ces précisions.
00:40:01De mémoire, il me semblait que dans les années 80…
00:40:04J'entends très mal.
00:40:06Alors allez-y Joseph, reprenez.
00:40:09De mémoire, il me semblait que dans les années 80, l'OMS avait indiqué que la variole était éradiquée.
00:40:14C'est-à-dire que c'est une résurgence ou c'est une toute autre variole que la variole traditionnelle qu'on connaissait ?
00:40:20Je n'ai pas entendu la question, mais allez-y, vous allez me la rappeler.
00:40:23Alors la question était dans les années 80…
00:40:27Dans les années 80, il me semble que l'OMS avait indiqué que la variole avait été éradiquée, avait disparue.
00:40:32La variole avait disparue dans les années 80, c'est ce que l'OMS avait indiqué.
00:40:36Est-ce que ce n'est pas du tout la même ?
00:40:38Je vais être très clair là-dessus.
00:40:40La variole, dans l'histoire de la médecine, est la seule maladie qui a été éradiquée.
00:40:45Et on a déclaré l'éradication de la variole au début des années 80.
00:40:49Mais il ne s'agit pas de la même variole.
00:40:51Là, il s'agit d'un virus qui fait partie de la même famille, mais qui n'est pas le virus de la variole.
00:40:54Heureusement d'ailleurs, parce que la variole était beaucoup plus grave.
00:40:57Et les vaccins qui existent aujourd'hui contre le Mpox sont des vaccins dérivés du vaccin contre la variole.
00:41:04On avait gardé des sources vaccinales, et ce qui permet effectivement aujourd'hui de répondre.
00:41:08Mais il ne s'agit pas de variole.
00:41:10La variole a été éradiquée.
00:41:12C'est un virus de la même famille, les poxviridae qu'on appelle,
00:41:15de la même famille, mais ce n'est pas le virus de la variole, et tant mieux.
00:41:18Merci beaucoup, docteur Robert Sebag, d'avoir été avec nous, infectiologue.
00:41:23On en sait un peu plus sur ce virus du Mpox.
00:41:26Un Mpox pour Monkeypox.
00:41:28Est-ce que ça vous inquièterait, Mittal ?
00:41:30Oui, ça m'inquiète à deux titres.
00:41:32Premièrement, parce que le mot de variole fait très peur.
00:41:34Bien sûr.
00:41:35Les manifestations, notamment cutanées, de cette maladie sont quand même assez spectaculaires.
00:41:38Et on a vu les images, oui.
00:41:40Je m'inquiète aussi de la façon dont on va aborder l'arrivée,
00:41:42parce que cette arrivée est certaine, du Mpox sur le sol français.
00:41:47Et je pense que les Français, justement, n'accepteront pas qu'on réédite
00:41:51cet espèce de grand épisode de déraison qu'a été le Covid,
00:41:54où on a eu une gestion pandémique beaucoup par la peur, par le contrôle,
00:41:58par l'exclusion, l'exclusion de certains soignants,
00:42:01l'exclusion de certains Français de l'espace public et de coercition.
00:42:05On n'y est pas encore, ce qui signifie que notre capacité à regarder ça
00:42:10avec un peu de raison et pour le moment conserver,
00:42:13donc c'est le moment, justement, d'avoir ce débat en France,
00:42:16de dire comment on va traiter cette nouvelle maladie qui arrive sur le sol français,
00:42:20parce qu'elle arrivera de toute façon.
00:42:21Amine Elbaïe ?
00:42:22Écoutez, effectivement, c'est une nouvelle épreuve pour notre système de santé.
00:42:33J'écoutais d'ailleurs avec beaucoup d'attention, je ne sais pas s'il est encore là,
00:42:38beaucoup d'attention l'interview du docteur infectiologue.
00:42:43J'aurais aimé d'ailleurs lui poser la question et de savoir
00:42:46pourquoi cette maladie n'est pas considérée comme une IST,
00:42:51dès lors qu'elle se transmet, y compris en cas de relation sexuelle.
00:42:59Ce qui est certain, c'est que les Français ne veulent pas revivre
00:43:05les épreuves qui se sont accumulées durant la crise Covid-19.
00:43:12Le bilan de la gestion de cette crise a, pendant un temps, généré de la peur,
00:43:21notamment sur la gestion des masques, ensuite sur les stocks de vaccins,
00:43:26puis ensuite sur la priorisation de qui aura accès aux vaccins.
00:43:29Sans faire de mauvais jeu de mots, on a été vacciné et on n'a pas envie de revivre ça.
00:43:33Est-ce que vous croyez sincèrement qu'on puisse,
00:43:37si une pandémie devait avoir lieu, de revivre, de mettre en place
00:43:43de nouvelles mesures restrictives ?
00:43:47S'il y a une très forte épidémie, il faut prendre les mesures,
00:43:50mais on a vu qu'il y avait un vaccin.
00:43:52Il y a un vaccin et puis ça ne s'attrape pas du tout de la même façon.
00:43:55On va essayer d'inventer.
00:43:56On ne sait pas s'il est très efficace, moyennement efficace.
00:43:59Là, il y a un vaccin, on sait qu'il est efficace.
00:44:01En France, on a les moyens, malgré les difficultés de notre service de santé,
00:44:05on a quand même les moyens, s'il y avait une épidémie,
00:44:07au-delà de quelques cas, on en aura certainement.
00:44:09Ça a été dit, effectivement.
00:44:11On voyage, on part en vacances, mais je crois qu'on a les moyens
00:44:15de barrer les choses assez vite, surtout qu'il y a un plan qui a été mis en action.
00:44:20On a déjà la vigilance qui est accrue.
00:44:22Moi, ça m'appelle à une réflexion sur la prétention que nous avons
00:44:31à notre époque de tout savoir, tout contrôler.
00:44:34Vous savez, il y avait ceux qui nous parlent de faire un homme augmenté,
00:44:38et on n'est pas capable d'éradiquer un petit virus.
00:44:42Ça nous ramène peut-être à plus de modestie,
00:44:45et on sait que la vie est un peu compliquée.
00:44:47Avec les infections, ça nous le rappelle.
00:44:50Nous ne sommes pas les maîtres de la vie et de la mort.
00:44:52Nous ne sommes pas les maîtres du monde.
00:44:53Il faut savoir mettre les conditions en place pour assurer la sécurité sanitaire,
00:44:57mais il faut avoir aussi de la modestie pour prendre la vie comme elle est.
00:45:00Et puis un devoir peut-être d'aider des pays comme les pays africains
00:45:04qui n'ont pas les moyens financiers.
00:45:06Parce que s'il y a des vaccins, et là c'est très bien que la France
00:45:09envoie des doses de vaccins, ça peut permettre de stopper l'épidémie.
00:45:12C'est à notre avantage, mais c'est surtout à l'avantage des populations africaines.
00:45:16On part en Angleterre à présent.
00:45:17Un homme de 18 ans et une femme de 19 ans ont été inculpés au Royaume-Uni
00:45:21pour préparation d'actes terroristes en lien avec l'extrême droite.
00:45:25Les explications de notre correspondante à Londres, Sarah Médaille,
00:45:29et on en parle juste après.
00:45:31Rex William Henry Clark, 18 ans, et Sofia Vinogradova, 19 ans,
00:45:35ont été inculpés ici au Royaume-Uni pour préparation d'actes terroristes
00:45:39en lien avec l'extrême droite.
00:45:41C'est la métropolitaine police de Londres qui a révélé cette information.
00:45:44Les deux se trouvent actuellement en détention provisoire.
00:45:47Sofia Vinogradova avait été arrêtée une première fois le 4 août dernier
00:45:51au nord de Londres, suspectée d'être en possession d'une arme à feu
00:45:55et d'avoir rassemblé des informations pouvant être utiles à un terroriste.
00:45:59Sofia Vinogradova avait été arrêtée une seconde fois le 10 août,
00:46:02en compagnie de celui qui est suspecté d'être son complice,
00:46:06Rex William Henry Clark.
00:46:08De lourdes accusations pèsent sur le duo.
00:46:10Selon le chef de la police londonienne, Dominic Murphy,
00:46:13qui a indiqué toutefois que cette affaire n'était pas à mettre en lien
00:46:16avec les événements du début du mois d'août,
00:46:18à savoir l'attaque au couteau à Southport et les émeutes qui s'en sont suivies.
00:46:22Mais début 2022, des parlementaires britanniques
00:46:25avaient déjà alerté sur le risque de menaces terroristes d'extrême droite
00:46:28sur le sol britannique, indiquant qu'un nombre croissant de jeunes
00:46:31de moins de 24 ans étaient particulièrement surveillés
00:46:34par les services de renseignement britanniques pour leurs liens
00:46:37avec l'extrême droite.
00:46:39La situation au Royaume-Uni reste préoccupante.
00:46:42Joseph Tounel.
00:46:43Oui, mais ce n'est pas une surprise malheureusement.
00:46:46D'abord, dans tous les pays, on peut avoir des excités dangereux
00:46:50qui rêvent de terrorisme et qui rêvent de changer le monde
00:46:53en lançant des bombes dans l'histoire de l'humanité
00:46:55et dans l'histoire récente de nos pays.
00:46:57Ça a toujours existé.
00:46:58Ça a toujours existé.
00:46:59D'où l'intérêt d'avoir des services de police efficaces
00:47:02qui puissent les arrêter avant qu'ils passent à l'action.
00:47:06Cela dit, la Grande-Bretagne, c'est un pays
00:47:09où il y a beaucoup de violence depuis très longtemps.
00:47:12On a tendance à l'oublier, mais c'est quasiment structurel
00:47:15à la Grande-Bretagne.
00:47:17La politique de la Grande-Bretagne depuis très longtemps.
00:47:20Nous, on connaît la révolution française.
00:47:22On a coupé la tête au roi et à la reine.
00:47:24Oui, mais en Grande-Bretagne, ils avaient fait pareil,
00:47:26mais dans des bains de sang considérables.
00:47:28On a vu le traitement des Irlandais,
00:47:30qui a été une abomination qui a duré très longtemps.
00:47:34Ils ont les hooligans.
00:47:36Les hooligans, ce n'est pas nouveau.
00:47:38Les hooligans, c'est d'ailleurs ceux qui ont commencé
00:47:40à mettre le bazar du côté de Liverpool.
00:47:43Ce sont des gens qui sont là dans la violence.
00:47:45Ils sont là pour cogner.
00:47:46Il y a des explications sociales.
00:47:48Il y a beaucoup de pauvreté.
00:47:49L'industrie s'est écroulée, notamment dans cette région
00:47:52où les hibetos commençaient.
00:47:54Et donc, toute cette violence qui est là,
00:47:56elle ressort avec des extrémistes.
00:47:58Alors là, on nous parle des deux jeunes inculpés
00:48:00pour projet terroriste.
00:48:02N'oublions pas que la Grande-Bretagne,
00:48:04il y a aussi beaucoup de terroristes islamistes.
00:48:06Et donc, à un moment donné, quand on…
00:48:08Enfin, pas quand on tolère, mais quand on…
00:48:10Si, parce que la Grande-Bretagne a quand même
00:48:12toléré l'islamisme, beaucoup plus qu'en France.
00:48:15Quand on voit qu'il y a des endroits
00:48:16où il y a des tribunaux islamiques
00:48:18qui vont pouvoir prendre des décisions
00:48:20concernant notamment les divorces,
00:48:22chez nous, ça n'existe pas, Dieu merci.
00:48:24La Grande-Bretagne était très loin là-dessus.
00:48:26Et ce très loin a dû entraîner des réactions.
00:48:29Alors là, des réactions condamnables, mauvaises,
00:48:31mais a dû entraîner des réactions.
00:48:33Un excès entraîne un autre excès.
00:48:35Le traitement de la laïcité en Grande-Bretagne
00:48:37n'a pas été le même que dans notre pays.
00:48:39Alors, la laïcité à la française,
00:48:41ça ne correspond qu'à la France.
00:48:42Dans le reste du monde,
00:48:43ils ne savent même pas ce que ça veut dire.
00:48:44Ils ne comprennent pas ce que ça veut dire.
00:48:46La laïcité à la française,
00:48:47elle est très particulière
00:48:48selon l'interprétation qu'on en fait.
00:48:50L'interprétation vraie de la laïcité,
00:48:52c'est vous rendez à César ce qui est à César
00:48:54et à Dieu ce qui est à Dieu.
00:48:55L'inventeur, il s'appelle Jésus-Christ.
00:48:57D'autres font des interprétations
00:48:59qui ne sont pas celles-là,
00:49:00qui sont on ne veut pas entendre parler de religion
00:49:03à part si vous êtes enfermé dans votre cave.
00:49:05Ça, à mon sens, ce n'est pas la vraie laïcité.
00:49:07Sinon, il va falloir commencer
00:49:08à ne pas reconstruire Notre-Dame de Paris,
00:49:09qui est tout sauf un signe de laïcité.
00:49:15qui ternit d'ailleurs la cause des patriotes
00:49:17pour la simple et bonne raison
00:49:19qu'il y a là un combat définitionnel.
00:49:21Le patriotisme,
00:49:22c'est la définition de George Orwell en 1950.
00:49:25C'est la défense de la culture de son pays,
00:49:27l'amour de son drapeau.
00:49:29C'est un combat défensif
00:49:31et non pas un combat offensif.
00:49:33Il y a ici un prisme
00:49:36entre défense de l'identité de son pays
00:49:39et s'attaquer évidemment
00:49:43en tout cas aux biens et aux personnes
00:49:45et donc mettre en cause l'autorité de la nation.
00:49:48Mais vous dire que c'est un terrorisme qui existe,
00:49:51nos forces de l'ordre, la DGSI, les surveillent,
00:49:53mais à comparer,
00:49:55en tout cas statistiquement,
00:49:57notre pays est davantage menacé
00:49:58par une menace islamiste
00:50:00que par un terrorisme d'extrême droite.
00:50:02Bien que, évidemment,
00:50:04ces deux menaces existent sur le territoire.
00:50:07Allez, la pause.
00:50:08On revient dans un instant pour le journal de 22h
00:50:10et puis on évoquera bien sûr la situation au Proche-Orient.
00:50:12Restez avec nous pour la suite de Soir Info sur CNews.
00:50:18De retour sur CNews pour la suite de Soir Info été.
00:50:20Merci de nous rejoindre, il est 22h.
00:50:22On va poursuivre nos débats
00:50:24et évoquer la situation au Proche-Orient
00:50:26avec les négociations qui vont se poursuivre
00:50:28la semaine prochaine
00:50:30entre les États-Unis, l'Égypte et le Qatar
00:50:32pour évoquer évidemment
00:50:34la situation entre Israël et le Hamas.
00:50:36On en parle dans un instant en compagnie de mes invités
00:50:38mais juste avant, le journal de 22h
00:50:40vous est présenté par Félicité Kindouki.
00:50:42Rebonsoir, Félicité.
00:50:43Rebonsoir, Mickaël.
00:50:44Bonsoir à tous.
00:50:45La cérémonie du 80e anniversaire
00:50:47de la libération de Borne-les-Mimosas
00:50:49s'est tenue en présence d'Emmanuel Macron.
00:50:51Le chef de l'État a rendu hommage
00:50:53aux soldats morts pour la France.
00:50:55Il est également revenu sur les grands événements
00:50:57qui font de 2024 une année particulière
00:50:59pour la nation.
00:51:00Je vous propose de l'écouter.
00:51:02Cette année est aussi particulière,
00:51:04monsieur le maire, et vous l'avez évoquée,
00:51:06car elle est marquée par
00:51:08des rendez-vous importants pour la nation.
00:51:10Nos Jeux olympiques,
00:51:12que vous avez admirablement évoqués à l'instant,
00:51:15nos Jeux paralympiques qui arrivent dans quelques jours,
00:51:17à la fin de l'année,
00:51:19la réouverture de Notre-Dame-de-Paris,
00:51:21rendez-vous tant attendus,
00:51:23et, en effet,
00:51:25les commémorations
00:51:27des 80 ans de nos débarquements.
00:51:29La commune d'Edin,
00:51:31dans le Pas-de-Calais, a mis en place
00:51:33un arrêté visant à empêcher
00:51:35les mineurs de moins de 15 ans
00:51:37d'être seuls dans la rue
00:51:39entre 22h et 6h du matin.
00:51:41La décision fait suite à des actes de petite délinquance.
00:51:43Notre reporter Fabrice Hellner
00:51:45est parti à la rencontre du maire
00:51:47et des habitants de la commune.
00:51:49Un récit de Chloé Tarka.
00:51:51Dans cette commune de 2000 habitants,
00:51:53les murs témoignent tristement
00:51:55d'actes de petite délinquance
00:51:57multipliés ces dernières semaines.
00:51:59Nous sommes partis à la rencontre du maire,
00:52:01Mathieu de Monchaux, pour comprendre
00:52:03l'ampleur des dégâts.
00:52:05On déambule partout,
00:52:07en ville, sur du bien public,
00:52:09chez des particuliers,
00:52:11chez des commerçants.
00:52:13Beaucoup de volets des commerçants
00:52:15ont été tagués.
00:52:17Commerces et murs tagués,
00:52:19voitures endommagées,
00:52:21les dégâts sont estimés à 14 000 euros
00:52:23de préjudice.
00:52:25Une délinquance qui nourrit dans le bourg
00:52:27un sentiment d'insécurité.
00:52:29Ici, ils sont passés par les toitures,
00:52:31ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
00:52:33ils ont descendu, ils ont caillassé
00:52:35ces carreaux, et ils ont fait exactement
00:52:37la même chose de l'autre côté.
00:52:39Ils ont incendié le local poubelle,
00:52:41et là, on a pris conscience de la gravité
00:52:43et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:52:45Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:52:47et qui sont causées par 5 à 6 enfants
00:52:49âgés entre 10 et 13 ans.
00:52:51En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place
00:52:53par le maire de la commune.
00:52:55Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
00:52:57ne pourra, sans être accompagné
00:52:59de l'un de ses parents ou d'un représentant légal,
00:53:01circuler de 22h à 6h
00:53:03sur une partie limitée du territoire.
00:53:05Un arrêté approuvé par les habitants.
00:53:07C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:53:09Je trouve que c'est très bien,
00:53:11les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
00:53:13dehors la nuit.
00:53:15On a marre, vraiment marre, d'entendre les jeunes
00:53:17dans la rue qui sont en train de jouer au football,
00:53:19qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:53:21Le couvre-feu restera en vigueur à Eden
00:53:23jusqu'à nouvel ordre.
00:53:25Stéphane,
00:53:27ces journées appellent à la retenue
00:53:29et à la désescalade régionale au Proche-Orient.
00:53:31Le ministre des Affaires étrangères
00:53:33démissionnaire en déplacement en Israël
00:53:35et dans les territoires palestiniens
00:53:37pour y rencontrer ses homologues s'est exprimé
00:53:39depuis le Caire en Égypte.
00:53:41Il a souligné l'urgence d'un cessez-le-feu
00:53:43et de la libération des otages,
00:53:45tout en témoignant de son sincère engagement
00:53:47pour un accord diplomatique. Écoutez.
00:53:49Il faut d'urgence
00:53:51avancer vers la solution
00:53:53à deux États,
00:53:55en Israël et en Palestine,
00:53:57sur les lignes de 1967
00:53:59et d'ailleurs à pousser
00:54:01des sanctions contre
00:54:03les colons violents
00:54:05qui menacent aujourd'hui la paix
00:54:07au Proche-Orient et dans la région.
00:54:09Nous devons ensemble éviter
00:54:11à tout prix une escalade régionale
00:54:13dont les conséquences seraient
00:54:15dévastatrices pour la région.
00:54:17Nous appelons toutes les parties
00:54:19à la plus grande retenue
00:54:21et mettre fin
00:54:23à cette logique de représailles.
00:54:25Le système de santé français
00:54:27en état de vigilance maximale
00:54:29depuis hier face au monkeypox
00:54:31ou encore la variole du singe.
00:54:33La maladie devrait se répandre
00:54:35en Europe et partout dans le monde dans les mois à venir.
00:54:37C'est ce qu'a déclaré l'OMS
00:54:39qui insiste sur les risques que représente ce variant.
00:54:41Mais alors d'où vient-il ?
00:54:43Que faut-il savoir ?
00:54:45Elément de réponse avec Sharon Camara.
00:54:47Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:54:49Réapparue en début d'année,
00:54:51la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:54:53Après avoir sévi sur le continent africain,
00:54:55ce nouveau variant fait son apparition
00:54:57en Europe avec un premier cas
00:54:59identifié en Suède.
00:55:01Ce à quoi on assiste actuellement
00:55:03à partir de la République démocratique du Congo,
00:55:05c'est au fait qu'il y a une des souches
00:55:07qu'on appelle la souche 1 qui a évolué
00:55:09qui a une transmission qui semble plus forte
00:55:11même s'il y a beaucoup de choses
00:55:13qu'on ne connaît pas,
00:55:15à la fois des animaux à l'homme
00:55:17entre les humains par des transmissions
00:55:19par la peau dans les familles
00:55:21mais aussi par voie sexuelle.
00:55:23Selon l'Organisation mondiale de la santé,
00:55:25l'Europe devrait enregistrer
00:55:27plus de cas dans les prochains jours.
00:55:29L'institution a d'ailleurs déclenché
00:55:31son plus haut degré d'alerte au niveau international.
00:55:33Une situation alarmante
00:55:35qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:55:37Ces derniers jours,
00:55:39face à l'apparition d'un nouveau variant
00:55:41et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:55:43l'OMS et l'ECDC
00:55:45ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:55:47A la suite de cette réunion,
00:55:49nous plaçons notre système de santé
00:55:51en état de vigilance maximal.
00:55:53Nous instaurons des mesures d'information
00:55:55et de recommandations nouvelles pour les voyageurs
00:55:57qui partent et reviennent des zones à risque.
00:55:59Dans sa déclaration,
00:56:01le Premier ministre a aussi annoncé
00:56:03que la France fera bientôt don de vaccins
00:56:05aux pays les plus touchés.
00:56:07Quelques jours auparavant,
00:56:09la Commission européenne communiquait également
00:56:11sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:56:13C'était l'essentiel de l'information,
00:56:15c'est à vous Michael.
00:56:17Et on vous retrouve à 23h pour un nouveau journal.
00:56:19La situation au Proche-Orient,
00:56:21après deux jours de négociations
00:56:23à Doha,
00:56:25les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar
00:56:27ont annoncé hier la reprise des discussions
00:56:29la semaine prochaine au Caire.
00:56:31A noter que le Hamas,
00:56:33qui ne participe pas aux discussions,
00:56:35ils ont refusé à rejeter aussi hier
00:56:37les nouvelles conditions fixées
00:56:39par Israël. Et pourtant,
00:56:41Joe Biden, lui, reste extrêmement optimiste.
00:56:43Écoutez, notre correspondante
00:56:45aux Etats-Unis, Sarah Anderson.
00:56:47Joe Biden a appelé
00:56:49tous les acteurs de la région
00:56:51à ne pas saper les efforts diplomatiques
00:56:53en cours. Le président américain
00:56:55a également parlé directement
00:56:57avec les dirigeants du Qatar
00:56:59et de l'Egypte, pays qui se trouvent
00:57:01eux aussi à la table des négociations
00:57:03lors de ces pourparlers. Parce que voilà,
00:57:05les Américains cherchent à tout prix
00:57:07à éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.
00:57:09Ils ont donc proposé
00:57:11hier un nouveau plan de rapprochement.
00:57:13L'objectif étant de réduire
00:57:15les écarts qui persistent entre Israël
00:57:17et le Hamas.
00:57:19Alors, selon la Maison-Blanche,
00:57:21cette proposition de compromis reste en réalité
00:57:23conforme au plan qu'avait déjà
00:57:25proposé Joe Biden
00:57:27en mai dernier. Un plan
00:57:29en trois parties, je le rappelle, qui comprend
00:57:31notamment un cessez-le-feu et la libération
00:57:33des otages. Alors, pour les pays
00:57:35médiateurs, les négociations
00:57:37de ces deux derniers jours ont été
00:57:39sérieuses, constructives et se sont
00:57:41déroulées dans une atmosphère assez positive.
00:57:43Mais le Hamas a déjà
00:57:45rejeté certaines de ses nouvelles
00:57:47conditions et dire qu'on approche
00:57:49d'un accord de trêve est une illusion
00:57:51selon un responsable du Hamas
00:57:53qui dénonce, je cite, l'imposition des
00:57:55dictates américains.
00:57:57Sarah Anderson, notre
00:57:59correspondante CNews
00:58:01à New York. Alors, comment peut-on parler
00:58:03d'échanges constructifs quand
00:58:05l'un des deux partis
00:58:07que l'on essaie d'accorder n'est pas présent ?
00:58:09On voit très bien
00:58:11qu'il y a un jeu diplomatique avec
00:58:13tous ceux qui veulent la paix.
00:58:15Et donc ça, c'est des échanges constructifs.
00:58:17Le problème du Hamas, c'est
00:58:19qu'Israël ne veut pas
00:58:21laisser le Hamas
00:58:23continuer. C'est normal. Le Hamas,
00:58:25ce sont des gens qui disent, nous, notre
00:58:27but, c'est de détruire l'État d'Israël.
00:58:29Et donc, qui
00:58:31a la capacité de tordre le bras du Hamas
00:58:33pour qu'il accepte des conditions de paix ?
00:58:35Sinon, le Hamas ne voudra jamais
00:58:37accepter la paix.
00:58:39Jamais, puisque la paix, ça veut dire
00:58:41la fin du Hamas. Et ça veut dire
00:58:43l'acceptation de l'existence d'Israël.
00:58:45Et ça veut dire l'acceptation de l'existence
00:58:47d'Israël, mais ça veut dire que
00:58:49le Hamas n'existe plus dans le jeu.
00:58:51Ça veut dire peut-être un État palestinien.
00:58:53Et ça ne veut pas dire un État contrôlé
00:58:55par le Hamas. Et n'oublions pas
00:58:57que toujours, le Hamas, dans ce jeu,
00:58:59a une chose, ce sont les
00:59:01otages, ce qui est vraiment quelque chose
00:59:03de parfaitement inhumain quand on pense
00:59:05aux familles, qui ne savent pas d'ailleurs
00:59:07s'ils sont vivants, pas vivants.
00:59:09Dans quel État ? On pense évidemment à nos
00:59:11compatriotes. Deux Français.
00:59:13Deux Français qui sont toujours là. Je ne parle
00:59:15même pas des morts. Et puis de deux enfants,
00:59:17vous vous rendez compte ? Deux enfants,
00:59:19c'est bon. Ariel et Kherbibas.
00:59:21C'est une abomination. Et donc,
00:59:23c'est difficile de négocier. La négociation,
00:59:25c'est toujours un rapport de force.
00:59:27C'est toujours un rapport de force. Donc, à un
00:59:29moment donné, c'est bien
00:59:31qu'il y ait des pays
00:59:33forts. Il y a les États-Unis, mais il n'y a pas
00:59:35que les États-Unis. Il y a des pays arabes qui sont dans
00:59:37la danse. C'est peut-être eux
00:59:39qui arriveront à tordre le bras du Hamas. Enfin, dernière
00:59:41chose, que veut réellement
00:59:43l'Iran ? Ça, c'est une véritable interrogation.
00:59:45J'ai entendu certains
00:59:47qui nous aimaient. L'Iran ne va pas
00:59:49répliquer, en fait,
00:59:51quand il y a eu l'élimination du chef du Hamas
00:59:53sur son sol. Moi, je n'y crois pas.
00:59:55Je pense qu'il ne faut pas qu'on raisonne
00:59:57en européen et en occidentaux.
00:59:59Il faut qu'on raisonne en iranien
01:00:01et en oriental. Et ils ne peuvent
01:00:03pas perdre la face. Donc, à un moment donné,
01:00:05il va en plus y avoir une riposte iranienne
01:00:07ou directement sur Israël
01:00:09ou en tout cas sur les intérêts israéliens
01:00:11parce que le gouvernement iranien
01:00:13ne peut pas perdre la face
01:00:15et à l'international, ça serait se déconsidérer
01:00:17vis-à-vis d'un certain nombre de pays
01:00:19et en interne, parce que ce gouvernement
01:00:21a de très grosses difficultés en interne
01:00:23et s'il fait preuve de faiblesse,
01:00:25il sait que c'est la voie ouverte pour qu'il saute.
01:00:27On a l'impression qu'il y a un jeu de poker menteur
01:00:29dans ces négociations.
01:00:31On a d'un côté les Etats-Unis qui nous disent que tout va bien,
01:00:33que ça se déroule dans une ambiance
01:00:35positive,
01:00:37qu'il faut être optimiste, qu'on va arriver
01:00:39à un accord. De l'autre,
01:00:41le Hamas, qui n'est même pas présent,
01:00:43qui balaye
01:00:45d'un revers de la main
01:00:47les conditions fixées
01:00:49par Israël, il faut croire qui
01:00:51dans cette affaire, Rémi Tell ?
01:00:53J'ignore. En tout cas, ce qui est certain,
01:00:55c'est que cet accord est indispensable
01:00:57pour la libération des otages,
01:00:59pour la sécurité.
01:01:01C'est bien beau de dire qu'il est indispensable, mais est-ce qu'il a une chance d'exister cet accord ?
01:01:03Il faut tout faire pour.
01:01:05Je regrette, je vous le dis,
01:01:07quand je vois que la France a connu
01:01:09des diplomates comme Talleyrand,
01:01:11comme Tocqueville, comme Romain Garry,
01:01:13et qu'aujourd'hui la voie de la France est incarnée
01:01:15par Stéphane Séjourné, on ne peut pas s'étonner,
01:01:17ce n'est pas une attaque personnelle, mais on ne peut pas s'étonner
01:01:19ensuite de la faiblesse de la diplomatie
01:01:21française. On sait qu'Emmanuel Macron a
01:01:23démantelé le corps diplomatique.
01:01:25La diplomatie française n'est plus tellement
01:01:27indépendante entre Bruxelles et Washington.
01:01:29Tout ça, c'est aussi
01:01:31des chances perdues pour la paix
01:01:33au Proche-Orient et
01:01:35la France avait tant à faire,
01:01:37tant à dire dans ce
01:01:39conflit.
01:01:41On en parlera d'ailleurs de la position
01:01:43de la France dans ces négociations, du poids
01:01:45de la France aujourd'hui par
01:01:47la voie de l'actuel ministre des
01:01:49Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
01:01:51Mais d'abord, on parlait du
01:01:53Hamas. Le Hamas qui a
01:01:55annoncé un nouveau bilan de plus de
01:01:5740 000 morts dans la bande
01:01:59de Gaza, parce qu'il y a la question des otages
01:02:01bien sûr. On ne peut pas rester
01:02:03insensible non plus à la question des civils
01:02:05palestiniens, même si ce chiffre est difficilement
01:02:07vérifiable à Minel Bay.
01:02:09Il y a quand même un événement qui est
01:02:11marquant.
01:02:13Israël a donné une balle de match
01:02:15au Hamas. Pardonnez-moi de vous le dire, mais
01:02:17c'était
01:02:19l'honneur de la France d'ailleurs. Je crois
01:02:21qu'il y a de s'indigner, au même
01:02:23titre qu'un certain nombre de responsables politiques israéliens,
01:02:25mais de la colonisation
01:02:27qui est totalement illégale et qui se
01:02:29déroule en Cisjordanie, en terre palestinienne,
01:02:31en tout cas
01:02:33cisjordanienne. Et ce qui est certain,
01:02:35c'est qu'hier, il y a eu des civils
01:02:37palestiniens qui ont été tués
01:02:39par des colons
01:02:41israéliens. Les dirigeants
01:02:43israéliens l'ont condamné à Minel Bay.
01:02:45Les dirigeants, et bien sûr... Le président
01:02:47israélien Isaac Herz,
01:02:49l'israélienne, a condamné, évidemment.
01:02:51Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou
01:02:53également. Entre autres, avec, malgré tout,
01:02:55quand même quelques brebis galeuses dans le gouvernement
01:02:57israélien, en particulier un ministre de l'Intérieur
01:02:59qui est parti prier sur l'esplanade des
01:03:01mosquées avec un certain nombre
01:03:03d'orthodoxes juifs. Donc, je ne suis pas certain
01:03:05que tout cela favorise aussi la paix.
01:03:07Mais c'est important
01:03:09de préciser qu'ils l'ont condamné et que
01:03:11c'est ce qui a été annoncé,
01:03:13qu'ils ont annoncé que des sanctions seraient prises.
01:03:15Bien sûr, c'est extrêmement important
01:03:17de le préciser parce que, d'abord, ça joue en faveur
01:03:19de la paix. Je note, cependant,
01:03:21que le retrait du Hamas semble être couvert par la présence
01:03:23du Qatar, mais surtout par
01:03:25un événement qu'on a, semble-t-il,
01:03:27très peu commenté. C'est la venue
01:03:29de Mahmoud Abbas
01:03:31qui n'est pas revenu à Gaza
01:03:33depuis 2007 puisqu'il a été chassé par
01:03:35les urnes. Et donc, cette alliance
01:03:37démocratique,
01:03:39en l'apparence,
01:03:41entre le Hamas
01:03:43et le Fatah. Donc,
01:03:45vous voyez que, politiquement,
01:03:47ça bouge aussi du côté
01:03:49palestinien. Et donc, peut-être que les interlocuteurs
01:03:51vont peut-être changer
01:03:53d'ici là. Vous croyez que le peuple palestinien
01:03:55a gagné d'une alliance entre
01:03:57le Fatah et le Hamas aujourd'hui ? Je pense que
01:03:59Mahmoud Abbas a perdu toute légitimité
01:04:01d'abord démocratique puisqu'il a été
01:04:03battu en 2007.
01:04:05Je ne pense pas qu'il a
01:04:07la confiance des Palestiniens puisque, en fait,
01:04:09avant les attaques du 7 octobre,
01:04:11trois quarts
01:04:13du peuple palestinien
01:04:15le considéraient comme illégitime parce que, justement,
01:04:17impuissant face
01:04:19à la colonisation dénoncée
01:04:21en Cisjordanie par l'ensemble des
01:04:23Occidentaux. Voyez-vous ?
01:04:25Je trouve qu'ici, il y a
01:04:27un deux poids, deux mesures qui est totalement
01:04:29insupportable. Moi, mon souhait, évidemment,
01:04:31au fond de moi, c'est que ces
01:04:33deux peuples frères, juifs et musulmans,
01:04:35puissent cohabiter, vivre
01:04:37côte à côte, non plus face
01:04:39à face. Mais pour cela, je pense
01:04:41que ça prend du temps et je crois
01:04:43que l'État d'Israël,
01:04:45très sincèrement, a un rôle à jouer
01:04:47dans l'édifice
01:04:49ou la construction
01:04:51d'un édifice politique démocratique
01:04:55en terre de Palestine, ce qui suppose
01:04:57de renoncer, évidemment, à l'islamisme. Et le
01:04:59Hamas a fait de la cause palestinienne
01:05:01une cause islamiste, alors qu'au départ,
01:05:03ce n'était absolument pas une cause islamiste,
01:05:05c'était une cause laïque.
01:05:07Mais la désertion de la cause palestinienne, en particulier
01:05:09par les Occidentaux, a permis
01:05:11de laisser gagner du terrain,
01:05:13en particulier
01:05:15aux frères musulmans. On va retrouver tout de suite
01:05:17notre correspondante à Tel Aviv, Nathalie
01:05:19Sosnawfir. Bonjour Nathalie, merci d'être
01:05:21en direct avec nous ce soir sur
01:05:23ces news. Comment sont
01:05:25perçues d'abord ces négociations
01:05:27en Israël, Nathalie ? Est-ce que
01:05:29tout comme Joe Biden, les Israéliens
01:05:31sont optimistes quant à
01:05:33la venue
01:05:35possible d'un accord ?
01:05:37Écoutez, moins d'enthousiasme
01:05:39du côté d'Israël. On peut parler
01:05:41d'un optimisme prudent,
01:05:43voire très prudent. Le bureau
01:05:45du Premier ministre Benjamin Netanyahou
01:05:47a déclaré ce soir dans un communiqué
01:05:49qu'il fallait espérer que
01:05:51la forte pression exercée par les
01:05:53États-Unis et les médiateurs conduisent
01:05:55le Hamas à accepter la proposition
01:05:57américaine et permettrait une
01:05:59avancée dans les négociations. Les
01:06:01autorités qu'Atari ont informé
01:06:03Israël qu'elles exerçaient d'ailleurs
01:06:05des pressions supplémentaires en coulisses
01:06:07sur le Hamas et utilisaient
01:06:09davantage de leviers pour faire fléchir
01:06:11l'organisation terroriste. Cependant
01:06:13un haut responsable israélien ce soir
01:06:15sous couvert d'anonymat
01:06:17a affirmé que le sommet n'avait rien
01:06:19résolu de fondamental
01:06:21et que le public israélien ainsi que
01:06:23les familles des otages étaient trompés.
01:06:25Alors il est vrai que pour l'instant le Hamas
01:06:27n'a pas donné de réponse
01:06:29à la proposition américaine
01:06:31qui est censée combler les écarts
01:06:33des partis, notamment concernant
01:06:35les exigences d'Israël de maintenir
01:06:37la supervision du corridor
01:06:39Philadelphia, de prévenir
01:06:41le retour des hommes armés dans le nord de la
01:06:43banlieue de Gaza, de déterminer
01:06:45la liste des terroristes palestiniens qui
01:06:47seraient relâchés ou encore obtenir
01:06:49une liste des otages toujours vivants
01:06:51et la durée de la seconde phase de l'accord
01:06:53et ne pas oublier que la réponse
01:06:55peut mettre un peu de temps à
01:06:57venir, la réponse du Hamas, car
01:06:59elle ne peut être donnée que par Yahya
01:07:01le chef du Hamas qui est
01:07:03retranché dans un tunnel de Gaza.
01:07:05Lorsque l'accord
01:07:07se confirmer lors de ces
01:07:09négociations qui encore une fois reprennent
01:07:11la semaine prochaine au Caire,
01:07:13le Premier ministre Benyamin Netanyahou
01:07:15parviendra-t-il à le faire
01:07:17enteriner par son cabinet ?
01:07:19C'est une question
01:07:21à laquelle on a du mal à répondre
01:07:23aujourd'hui, rien n'est sûr, le Premier ministre
01:07:25est pris en étau entre l'opinion
01:07:27publique, très majoritairement
01:07:29en faveur d'un accord, comme en témoignent
01:07:31les manifestations massives comme celles de ce soir
01:07:33à Tel Aviv et ses partenaires
01:07:35nationalistes qui le maintiennent au pouvoir.
01:07:37Il menace de quitter la coalition
01:07:39si l'accord exige des compromis
01:07:41trop importants comme la libération
01:07:43de lourds terroristes palestiniens
01:07:45ou le retrait total de Tzahal
01:07:47de Gaza, Netanyahou perdrait
01:07:49alors sa majorité et son mandat.
01:07:51Nathalie Sosna
01:07:53au FIR, comment la menace iranienne
01:07:55est perçue
01:07:57actuellement ? Est-ce que le
01:07:59niveau d'inquiétude est retombé en Israël
01:08:01de par notamment ces discussions dont on parle
01:08:03ou est-ce qu'on se prépare toujours
01:08:05actuellement à une attaque ?
01:08:07Il est évident que plus
01:08:09le temps passe, plus
01:08:11la question se pose, il y a même
01:08:13des paris sur les réseaux sociaux,
01:08:15à savoir la date à laquelle
01:08:17les iraniens vont frapper.
01:08:19Il y a aussi pas mal d'ironie
01:08:21en disant, écoutez,
01:08:23dernière info, l'Iran
01:08:25n'a pas attaqué hier.
01:08:27Il est vrai qu'on sait que c'est un enjeu
01:08:29de taille de ce sommet.
01:08:31Il est tenté d'éviter une attaque iranienne
01:08:33qui est attendue depuis plusieurs semaines.
01:08:35On représaille à l'élimination d'Ismail
01:08:37Haniyeh qui est l'ex-chef politique
01:08:39du Hamas. Il a été éliminé
01:08:41à Téhéran, une élimination attribuée
01:08:43à Israël. Alors pour l'Iran,
01:08:45bien sûr, cette élimination est considérée
01:08:47comme un affront personnel
01:08:49au guide suprême Ali Khamenei
01:08:51car Ismail Haniyeh était ce jour-là son invité
01:08:53à la cérémonie d'investiture
01:08:55de nouveau président. Cependant,
01:08:57la République islamite a laissé entendre
01:08:59qu'elle attendait les résultats du sommet de Doha
01:09:01pour prendre une décision. Elle redoute
01:09:03aussi les répercussions économiques
01:09:05et les dommages potentiels à ses installations
01:09:07nucléaires en cas de réponse israélienne
01:09:09et pourrait donc renoncer à l'attaque.
01:09:11Mais pourquoi ne pas imaginer,
01:09:13et c'est ce que l'on pense ici, qu'elle puisse
01:09:15déléguer l'attaque au Hezbollah,
01:09:17l'un de ses principaux
01:09:19proxys qui entend également
01:09:21venger l'élimination revendiquée
01:09:23par Israël de Fouad Chouker,
01:09:25proche conseiller de son chef
01:09:27Hassan Nasrallah, assassiné
01:09:29au cœur de Beyrouth. Alors ici, il y a bien sûr
01:09:31de l'inquiétude, il n'y a pas de panique.
01:09:33Les Israéliens font confiance
01:09:35au système de défense anti-israélien
01:09:37qui ont été déployés.
01:09:39On s'en souvient, la quasi-majorité
01:09:41des 300 drones et missiles
01:09:43lancés par l'Iran dans la nuit du 13 au 14
01:09:45avril dernier avaient été
01:09:47interceptés avant même
01:09:49d'atterrir, de parvenir
01:09:51dans l'espace
01:09:53aérien israélien.
01:09:55Et puis les Israéliens sont habitués à ces tensions,
01:09:57ils sont vigilants,
01:09:59ils savent qu'en cas d'alerte, il suffit
01:10:01de courir dans les abris
01:10:03et d'attendre.
01:10:04Merci beaucoup Nathalie Sosna
01:10:06au fier correspondant de CNews
01:10:08à Tel Aviv. Cette
01:10:10menace iranienne, elle plane toujours
01:10:12Joseph Touvnel,
01:10:14elle reste totalement imprévisible aujourd'hui.
01:10:16Oui, oui, et
01:10:19pour certains, les Iraniens
01:10:21ne vont pas réagir. Pour moi,
01:10:23ils ne peuvent que réagir pour des
01:10:25problèmes externes et internes.
01:10:27Pourtant, on dit qu'ils auraient tout à y perdre.
01:10:29Non, parce que
01:10:33nous ne sommes pas des orientaux.
01:10:35Pour les Iraniens
01:10:37et pour les Mollahs, ne pas
01:10:39perdre la face, c'est quelque chose d'essentiel.
01:10:41Ils ont perdu la face.
01:10:43Les Israéliens ont réussi une opération
01:10:45sur leur sol, dont on ne sait toujours pas.
01:10:47Peut-être qu'on ne saura que dans 25 ou 30 ans
01:10:49comment ils l'ont conduite.
01:10:51Est-ce qu'ils ont mis
01:10:53une bombe dans un immeuble il y a
01:10:55trois semaines, trois mois ? Mais ça veut dire
01:10:57qu'ils ont eu des complicités
01:10:59à l'intérieur, et notamment des complicités
01:11:01à l'intérieur des gardiens de la Révolution.
01:11:03Et donc ça,
01:11:05on voit très bien les problèmes en interne.
01:11:07Surtout que l'armée iranienne
01:11:09et les gardiens de la Révolution
01:11:11ne s'entendent pas très bien.
01:11:13Il y a des règlements de comptes internes.
01:11:15Donc il faut réagir face à ça.
01:11:17Ça, c'est en interne.
01:11:19Et à l'international, vis-à-vis d'un certain
01:11:21nombre de pays, mais aussi
01:11:23d'un certain nombre d'alliés, qui sont des mouvements
01:11:25terroristes financés par l'Iran,
01:11:27il faut réagir, il faut montrer
01:11:29qu'on est là, qu'on est fort, qu'on ne se laisse pas
01:11:31marcher sur les pieds. C'est aussi simple que ça.
01:11:33Pour moi, les Iraniens réagiront
01:11:35je ne sais pas quand, je ne sais pas comment.
01:11:37Ça atteindra les intérêts israéliens.
01:11:39Est-ce que ça sera en Israël ou ailleurs ?
01:11:41Je ne sais pas, mais ce risque est là.
01:11:43C'est un risque supplémentaire
01:11:45pour la paix, parce que ça risque d'être un engrenage
01:11:47qui, s'il y a un espoir de paix,
01:11:49alors aussi minime soit-il,
01:11:51souhaitons-le, aussi minime soit-il,
01:11:53il faut le pousser, mais est-ce que ça
01:11:55détruira pas l'espoir de paix ?
01:11:57Et puis vous avez parlé aussi de la situation
01:11:59des Palestiniens.
01:12:01Effectivement, dans la bande de Gaza,
01:12:03c'est abominable, c'est atroce.
01:12:05Il faut rappeler que c'est la guerre
01:12:07et que c'est le Hamas qui est une dictature
01:12:09qui contrôle ce territoire
01:12:11et qui soumet le peuple palestinien
01:12:13à ce qu'ils endurent.
01:12:15Si le Hamas n'avait pas fait le 7 octobre,
01:12:17les Palestiniens à Gaza
01:12:19ne subiraient pas ce qu'ils subissent.
01:12:21Surtout, un dernier mot,
01:12:23quand même,
01:12:25parce que c'est vrai que nous parlons quand même
01:12:27beaucoup du Hamas,
01:12:29qui supporte moralement
01:12:31le poids des souffrances endurées
01:12:33par les populations civiles.
01:12:35N'oublions pas, ce soir,
01:12:37le sort de deux de nos compatriotes.
01:12:39Deux. Ils sont franco-israéliens
01:12:41et ils sont retenus
01:12:43dans la bande de Gaza.
01:12:45Et les familles des otages
01:12:47en Israël,
01:12:49elles, elles appellent à leur
01:12:51libération sans condition.
01:12:53C'est-à-dire maintenant, quand Benyamin Netanyahou,
01:12:55lui, Premier ministre,
01:12:59préfère, lui, il est sur une autre stratégie,
01:13:01il préfère libérer les otages
01:13:03à la fin de la guerre, c'est ce qu'il a dit.
01:13:05Il n'a pas tout à fait.
01:13:07C'est pas lui qui peut les libérer.
01:13:09Il n'y est pour rien.
01:13:11Il n'a pas tout à fait dit ça, mais c'est vrai
01:13:13qu'il place la stratégie militaire
01:13:15avant la libération des otages.
01:13:17Avant la libération des otages.
01:13:19Et les familles des otages
01:13:21souhaitent la libération
01:13:23indépendamment de l'opération militaire.
01:13:25Bien sûr.
01:13:27Et c'est ce que je vous ai dit.
01:13:29Mais ça peut se comprendre, Amine.
01:13:31Évidemment.
01:13:33Maintenant, il y a la question de la sécurité aussi
01:13:35de l'état d'Israël qui est mis en avant
01:13:37aussi par l'état d'Israël.
01:13:39Alors, c'est évidemment, et c'est ce cas-là,
01:13:41et c'est ça qu'il faut
01:13:43aussi pouvoir dire à ceux qui s'intéressent
01:13:45de près à la cause palestinienne.
01:13:47C'est que les hôpitaux de Gaza
01:13:49sont des terrains minés
01:13:51puisque le Hamas utilise
01:13:53ces hôpitaux, utilise ces sous-terrains,
01:13:55ces tunnels, pour cacher les otages.
01:13:57Et ils se servent
01:13:59des Gazaouis comme boucliers humains.
01:14:01Alors,
01:14:03il n'y aurait pas eu un tel bilan
01:14:05si le Hamas n'avait pas
01:14:07utilisé sa population comme un bouclier humain.
01:14:09Indépendamment de la réaction
01:14:11militaire palestinienne
01:14:13que je juge à titre personnel
01:14:15disproportionnée.
01:14:17Je ne dis pas qu'elle n'est pas nécessaire.
01:14:19Mais je crois que
01:14:21d'autres moyens,
01:14:23en particulier des moyens terrestres,
01:14:25auraient pu être privilégiés que des bombardements
01:14:27qui ont également pu atteindre
01:14:29un certain nombre de vies d'otages.
01:14:31Alors, on va revenir sur la question
01:14:33de la menace iranienne.
01:14:35En compagnie de François Constantini,
01:14:37qui est avec nous, qui est géopolitologue.
01:14:39Bonsoir, merci d'être
01:14:41en direct avec nous sur CNews.
01:14:43La menace iranienne, est-ce qu'il faut encore
01:14:45la prendre au sérieux, monsieur Constantini ?
01:14:47On nous dit d'un côté que
01:14:49l'Iran veut à tout prix
01:14:51se venger. C'est ce que nous disait Joseph Touvenel,
01:14:53que l'Iran veut et va
01:14:55à tout prix se venger. Et de l'autre, qu'ils ont
01:14:57à perdre dans cette histoire.
01:14:59Bonsoir, alors oui,
01:15:01c'est certain que l'Iran
01:15:03ne s'est pas laissé
01:15:05passer l'affaire de l'assassinat
01:15:07d'Ismaël Haniyeh.
01:15:09Ismaël Haniyeh n'était pas le chef suprême.
01:15:11Le chef suprême est Raed Merchal.
01:15:13Ismaël Haniyeh, d'ailleurs, comme vous l'avez dit,
01:15:15représentait une branche, si on peut dire, plutôt
01:15:17modérée, par rapport à Yanir Sinouar.
01:15:19Et cet assassinat,
01:15:21paradoxalement, aura permis d'ailleurs
01:15:23au Hamas, ou à l'élevage du Hamas,
01:15:25de reprendre la main. Alors, l'Iran,
01:15:27en effet, a été frappé sur son sol.
01:15:29De quelle façon ?
01:15:31Comme l'a dit M. Touvenel, on ne pourra pas le savoir
01:15:33brefment loin dans plusieurs années,
01:15:35mais certains réagiront, mais à mon sens,
01:15:37beaucoup plus de façon symbolique.
01:15:39Imaginez une attaque massive de l'Iran
01:15:41contre Israël. C'est qu'Israël a
01:15:43non seulement, en termes stratégiques,
01:15:45un pouvoir de dissuasion,
01:15:47une force de frappe beaucoup plus forte,
01:15:49notamment que les Iraniens, avec ensuite, on le sait,
01:15:51entre 60 et 80
01:15:53têtes nucléaires qui ne seraient pas utilisées,
01:15:55mais des missiles qui peuvent frapper très fort, et surtout,
01:15:57une capacité de défense qui est parmi
01:15:59les meilleures au monde, avec entre autres,
01:16:01le domme de fer, le système américain
01:16:03de missiles anti-missiles patriotes et autres.
01:16:05Donc, l'Iran pourrait réagir,
01:16:07mais visiblement,
01:16:09ne tentera pas
01:16:11une attaque massive,
01:16:13réagira peut-être de façon symbolique.
01:16:15Alors, c'est vrai que la courroie
01:16:17de transmission la plus proche, la plus
01:16:19activée, depuis pratiquement
01:16:21une quarantaine d'années, c'est le Hezbollah.
01:16:23Mais, là encore,
01:16:25le Hezbollah, s'il pratique une attaque massive,
01:16:27se
01:16:29risquera
01:16:31un certain nombre de ripostes particulièrement
01:16:33importantes sur ses points stratégiques,
01:16:35et de plus sur, notamment, l'ensemble
01:16:37du territoire libanais. On sait qu'aujourd'hui,
01:16:3975%
01:16:41d'après tous les sondages, 75%
01:16:43du peuple libanais, la quasi-totalité
01:16:45des chrétiens, des sunnites, et même par
01:16:47non dégligeable des chiites, sont tout à fait
01:16:49hostiles à cette guerre qui considère
01:16:51qu'elle n'est pas la leur,
01:16:53qu'elle est une guerre entre Israël et
01:16:55l'Hezbollah, ou plutôt Israël
01:16:57et l'Iran
01:16:59par le Hezbollah interposé.
01:17:01Donc, il faut s'attendre à une réplique
01:17:03symbolique des frappes du
01:17:05Hezbollah, un certain nombre de tentatives,
01:17:07une réactivation peut-être du Hamas, mais
01:17:09là, on sait que le Hamas
01:17:11a du mal à reprendre, notamment, un certain nombre
01:17:13de forces
01:17:15et de capacités de dissuasion. Elles ont été
01:17:17réduites depuis l'attaque
01:17:19israélienne, la riposte israélienne.
01:17:21Alors, l'Iran ripostera
01:17:23sans doute de façon symbolique, mais pas
01:17:25dans la façon massive dont on peut s'attendre,
01:17:27parce que là, elle s'y risquerait
01:17:29à une riposte forte,
01:17:31sachant également que les États-Unis
01:17:33ont envoyé, via l'état-major américain,
01:17:35un message clair
01:17:37à l'Iran, c'est-à-dire
01:17:39que les États-Unis, jusqu'à présent, retenaient
01:17:41quelque peu le bras d'Israël, mais on a bien compris que
01:17:43si les Iraniens allaient vers une riposte
01:17:45surgraduée, eh bien là,
01:17:47les Américains, peut-être, lâcheraient
01:17:49la main d'Israël. – Alors, je voudrais rebondir
01:17:51quand même à ce que vous avez dit lorsque vous disiez
01:17:53qu'Ismaël Haniye, le chef
01:17:55politique, celui qui était le chef
01:17:57politique du Hamas,
01:17:59faisait partie de la branche modérée
01:18:01du Hamas. On a tous quand même en tête
01:18:03ces images d'Ismaël Haniye devant
01:18:05sa télévision, lors des attaques du 7 octobre
01:18:07et lorsqu'on voit les morts
01:18:09de ces attaques, en train de
01:18:11célébrer ça, quand même, dans son bureau.
01:18:13Donc, branche modérée,
01:18:15mais dont il faut quand même se méfier.
01:18:17– Modérée, oui. Je relativise
01:18:19modérée par rapport, notamment, à Yassine
01:18:21Noir, qui, lui, est
01:18:23en quelque sorte l'organisateur du massacre
01:18:25du 7 octobre, c'est-à-dire quelqu'un qui
01:18:27était vraiment au cœur du massacre.
01:18:29Alors, si vous préférez, c'est plutôt la branche politique
01:18:31disons du Hamas. Rappelons
01:18:33également qu'Ismaël Haniye
01:18:35a été Premier ministre,
01:18:37notamment de Mahmoud Abbas
01:18:39en 2006, donc il avait dirigé
01:18:41le gouvernement israélien. Alors, modérée,
01:18:43toute chose étant relative
01:18:45par rapport aux autres, c'est-à-dire
01:18:47si le terme modéré
01:18:49peut paraître quelque
01:18:51peu décalé, mais disons que ce n'était pas la
01:18:53branche, disons, la plus active,
01:18:55il ne représentait pas, disons, la branche
01:18:57la plus active. En tout cas, Ismaël Haniye n'avait
01:18:59pas, évidemment, de pouvoir de commandement
01:19:01notamment opérationnel à l'égard du
01:19:03Hamas. Et là, on a donné, au contraire,
01:19:05le pouvoir suprême du Hamas à quelqu'un
01:19:07comme Yassine Noir, qui, lui,
01:19:09est véritablement, passe pour l'aile
01:19:11la plus dure, la plus radicale, qui n'a
01:19:13pas hésité à lancer l'attaque, notamment directement
01:19:15contre des civils
01:19:17israéliens, et on a un
01:19:19raidissement, notamment des dépositions
01:19:21à travers, justement, cette transmission
01:19:23du pouvoir après la mort d'Ismaël Haniye
01:19:25à Yassine Noir. Alors, disons,
01:19:27plutôt que c'était une branche politique,
01:19:29alors, bien sûr que tout le Hamas est totalement
01:19:31en trouvée, voilà, disons que c'était plutôt une branche politique.
01:19:33Rémi, t'as un mot.
01:19:35C'est la branche politique.
01:19:37Oui, je ne crois pas à l'hypothèse
01:19:39d'une riposte totale
01:19:41de la part de l'Iran,
01:19:43qui, certes, ne peut pas perdre la face
01:19:45vis-à-vis de ses alliés,
01:19:47vis-à-vis de sa population,
01:19:49et Dieu sait qu'il la tient aussi
01:19:51par le conflit
01:19:53israélo-palestinien. En même temps,
01:19:55il passerait pour
01:19:57être un briseur de paix, ce qui, en termes
01:19:59de soft power, ne serait pas non plus
01:20:01un bon calcul.
01:20:03Et puis, il y a quand même
01:20:05ce fait géopolitique
01:20:07qui est l'affrontement maintenant de puissances dotées.
01:20:09Et Israël est une puissance dotée,
01:20:11une puissance dotée de l'arme nucléaire.
01:20:13Et je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a quelques années,
01:20:15le chef spirituel,
01:20:17en tout cas, de l'armée des
01:20:19gardiens de la Révolution,
01:20:21M. Soleimani, avait été abattu
01:20:23par les Etats-Unis dans un raid
01:20:25assez spectaculaire, et la riposte
01:20:27de l'Iran, en fait, s'était contentée
01:20:29de tir à côté de bases américaines.
01:20:31Bref, une riposte assez symbolique,
01:20:33sans doute. François Constantini,
01:20:35vous restez avec nous, on va parler de la position
01:20:37de la France, justement. Est-elle entendue
01:20:39encore dans cette partie
01:20:41du monde et dans cette situation
01:20:43au Proche-Orient ? Restez avec nous pour la suite
01:20:45de Soir Info, juste après cette courte pause.
01:20:47A tout de suite sur CNews.
01:20:51Et on est reparti pour la suite
01:20:53de Soir Info été. Merci de nous rejoindre.
01:20:55On va remercier Rémi Tell, qui était avec
01:20:57nous et qui, ça y est, a quitté
01:20:59le plateau pour laisser place à Garen.
01:21:01Chnorokian, qui nous a rejoints.
01:21:03Bonsoir, Garen. Merci d'être
01:21:05avec nous ce soir. Vous êtes journaliste
01:21:07à Frontier Média.
01:21:09On évoquait la situation au Proche-Orient.
01:21:11Après deux jours de négociations
01:21:13à Doha, les Etats-Unis, l'Égypte
01:21:15et le Qatar ont annoncé hier la reprise
01:21:17des pourparlers la semaine prochaine
01:21:19pour tenter de décrocher un accord
01:21:21entre Israël et le Hamas.
01:21:23Et nous sommes toujours en compagnie
01:21:25de François Constantini, qui est
01:21:27géopolitologue. Je voudrais qu'on aborde
01:21:29à présent le sujet
01:21:31de notre ministre des Affaires étrangères
01:21:33démissionnaire, M. Stéphane Séjourné,
01:21:35qui est également en visite dans la région.
01:21:37D'abord au Liban, en Israël.
01:21:39Il est actuellement au Caire. Écoutez
01:21:41ce qu'il disait justement aujourd'hui
01:21:43sur la menace d'escalade dans la région,
01:21:45sur la menace notamment iranienne. Écoutez.
01:21:47Il faut
01:21:49d'urgence avancer vers
01:21:51la solution à deux Etats
01:21:53en Israël et en Palestine,
01:21:55fondés sur les lignes de
01:21:571967. Il est d'ailleurs
01:21:59à pousser des sanctions
01:22:01contre les colons violents
01:22:03qui menacent aujourd'hui
01:22:05la paix au Proche-Orient
01:22:07et dans la région. Nous devons ensemble
01:22:09éviter à tout prix une escalade
01:22:11régionale dont les conséquences
01:22:13seraient dévastatrices pour la région.
01:22:15Nous appelons toutes les parties
01:22:17à la plus grande retenue
01:22:19et mettre fin
01:22:21à cette logique de représailles.
01:22:23François Constantini,
01:22:25nous appelons toutes les parties
01:22:27à la plus grande retenue.
01:22:29Vous l'avez entendu,
01:22:31il parle d'escalade
01:22:33dévastatrice, notre ministre
01:22:35des Affaires étrangères. Est-ce qu'elle est réellement
01:22:37inévitable, cette escalade dévastatrice, selon vous ?
01:22:41Rien n'est évitable. Vous savez,
01:22:43le pire n'est jamais sûr. Alors c'est toujours
01:22:45la mission de la diplomatie
01:22:47que de faire taire les armes,
01:22:49de faire reculer le feu,
01:22:51les canons et de laisser la place
01:22:53aux négociations.
01:22:55Tout cela est dans l'usage
01:22:57attendu d'un ministre
01:22:59des Affaires étrangères.
01:23:01Simplement,
01:23:03est-ce que la France
01:23:05a quelque chose à rajouter, à dire ?
01:23:07Elle a déjà une diplomatie qui est liée à celle
01:23:09de l'Union européenne, par le biais notamment
01:23:11d'une certaine avancée. A-t-elle une originalité
01:23:13à faire entendre ?
01:23:15Disons que depuis un certain nombre d'années,
01:23:17la France s'est découpée un peu de sa politique
01:23:19traditionnelle au Proche-Orient.
01:23:21Au Liban, elle est de moins en moins entendue.
01:23:23En Israël,
01:23:25elle pèse moins.
01:23:27Cette escalade, bien sûr,
01:23:29on ne peut saluer que ceux qui veulent
01:23:31en retenir le bras. Mais a-t-on les moyens
01:23:33entre les discours,
01:23:35les belles paroles, les déclarations,
01:23:37d'agir ? Je pense qu'aujourd'hui,
01:23:39on est dans la question
01:23:41d'un conflit
01:23:43qu'on veut déjà
01:23:45circonstruire dans un premier temps et qu'on
01:23:47veut arrêter dans un second, mais pas
01:23:49peut-être à n'importe quel prix,
01:23:51puisqu'il y a en effet un certain
01:23:53nombre d'hypothèques qui percent
01:23:55très lourdement le Hamas,
01:23:57le rôle
01:23:59de l'Iran dans la région. Alors la solution,
01:24:01à deux états, bien sûr, c'est la solution
01:24:03traditionnelle de la diplomatie française. Je rappelle
01:24:05qu'en 1967, référence
01:24:07qui est faite à la résolution 242
01:24:09du Conseil de sécurité des Nations Unies
01:24:11de décembre 1967,
01:24:13la France, le général de Gaulle, avait été
01:24:15relativement active dans l'adoption
01:24:17de cette motion. D'ailleurs, dans la rédaction française, faut-il
01:24:19le noter, des retraits
01:24:21des territoires occupés
01:24:23avaient le mérite d'un coût plus
01:24:25de quarté que la rédaction anglaise
01:24:27for withdrawing from occupied territories.
01:24:29D'ailleurs,
01:24:31ce qui montrait que le français est la langue
01:24:33la plus explicite en termes de
01:24:35diplomatie, mais aujourd'hui,
01:24:37la diplomatie est relativement faible et on sait qu'aujourd'hui,
01:24:39les négociations ont lieu où ? Au Qatar
01:24:41et que les pays qui comptent,
01:24:43que ce soit entre Israël et le Hamas,
01:24:45ce sont les Etats-Unis, encore que
01:24:47on a des négociations
01:24:49assez directes et que le Qatar joue
01:24:51en quelque sorte le rôle de filtre
01:24:53entre les deux. La France au Proche-Orient
01:24:55aujourd'hui ne joue qu'un rôle
01:24:57malheureusement marginal.
01:24:59Cette solution de deux
01:25:01Etats, déjà
01:25:03d'une manière générale, et puis en ce moment, en cette période
01:25:05de discussion et de négociation,
01:25:07c'est ce que disait à l'instant
01:25:09le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjournet.
01:25:11Est-ce que cette solution à deux Etats,
01:25:13c'est réellement ce que veut le Hamas ?
01:25:15Garen Chnorokian.
01:25:17Moi, il me semble que dans la charte du Hamas,
01:25:19il est marqué comme objectif
01:25:21la destruction de l'Etat d'Israël.
01:25:23Je ne suis pas certain qu'ils aient une envie
01:25:25folle de faire un pays
01:25:27avec deux pays...
01:25:29Un pays voisin d'Israël.
01:25:31Je rappelle que le Hamas a pour but
01:25:33marqué, noté noir sur blanc,
01:25:35la destruction d'Israël.
01:25:37Je ne vois pas comment on peut négocier avec des gens
01:25:39qui ont pour objectif politique
01:25:41et militaire la destruction d'un pays.
01:25:43Et encore une fois, Amine Elbahi,
01:25:45une fois que l'État de Palestine sera
01:25:47proclamé, est-ce que le Hamas aura réellement
01:25:49vocation
01:25:51finalement à exister encore ?
01:25:53Vous avez raison de souligner
01:25:55l'enjeu de construire un édifice
01:25:57politique démocratique
01:25:59en Palestine avec deux États.
01:26:01Deux États frères.
01:26:03Je disais tout à l'heure
01:26:05qu'à l'origine, la cause
01:26:07palestinienne était une cause...
01:26:09Deux États voisins déjà, avant d'être trop
01:26:11utopique, Amine Elbahi.
01:26:13Mais à l'origine, c'était d'abord
01:26:15un conflit, évidemment,
01:26:17religieux. Moi, je crois que
01:26:19juifs et musulmans
01:26:21sont capables de vivre côte à côte
01:26:23et l'histoire l'a déjà démontré,
01:26:25bien évidemment.
01:26:27La vraie question
01:26:29qui va se poser dans le temps,
01:26:31c'est celle
01:26:33de la durabilité de la cause palestinienne.
01:26:35Comment ? Si demain
01:26:37vous reconnaissez un État palestinien,
01:26:39première question,
01:26:41est-ce que vous acceptez
01:26:43de cohabiter à côté
01:26:45d'un État
01:26:47qui serait dirigé par un groupe
01:26:49politique qui a pour seul
01:26:51objectif politique de vous éliminer ?
01:26:53Le Hamas veut
01:26:55la destruction d'Israël.
01:26:57Mais il y a quand même
01:26:59d'autres forces politiques
01:27:01en mesure de pouvoir cohabiter
01:27:03à côté d'un État israélien
01:27:05sans avoir
01:27:07pour objectif la destruction
01:27:09de l'État d'Israël. Je m'interroge
01:27:11d'ailleurs, je le disais tout à l'heure,
01:27:13sur la légitimité que peut avoir
01:27:15Mahmoud Abbas qui est totalement contesté
01:27:17par les Israéliens et par les
01:27:19Palestiniens. Il a perdu toute légitimité
01:27:21aux yeux des Palestiniens puisqu'il n'a
01:27:23pas été capable
01:27:25de faire face à la colonisation
01:27:27en terre sisiordanienne.
01:27:29Une fois qu'on a dit ça, ça ne fait pas
01:27:31politique. Je crois
01:27:33qu'Israël
01:27:35est le seul État
01:27:37à condition qu'ils mettent du sien
01:27:39à pouvoir favoriser
01:27:41l'existence d'un État palestinien
01:27:43tout en
01:27:45contribuant à la construction de cet édifice
01:27:47politique. Et je crois
01:27:49que les Palestiniens ont besoin des Israéliens
01:27:51pour construire un État palestinien.
01:27:53Je pense même que c'est aussi le souhait
01:27:55d'un certain nombre d'Israéliens.
01:27:57Peut-être moins aujourd'hui.
01:27:59Parce que vous savez,
01:28:01les premiers kiboutz qui ont été attaqués
01:28:03cet octobre, c'était des kiboutz de gauche.
01:28:05Les kiboutz d'une manière générale
01:28:07sont de gauche.
01:28:09D'une manière générale sont de gauche,
01:28:11mais c'était des civils israéliens
01:28:13qui étaient acquis à la cause palestinienne.
01:28:15Qui étaient acquis à l'idée de
01:28:17deux États frères qui vivent côte à côte.
01:28:19Le festival Nova
01:28:21également qui a été visé, était un festival
01:28:23de jeunes militants
01:28:25plutôt de la gauche.
01:28:27Il faut le rappeler,
01:28:29le souligner parce que
01:28:31ceux qui instrumentalisent
01:28:33la cause palestinienne,
01:28:35en particulier l'extrême-gauche,
01:28:37omettent bien souvent de rappeler que
01:28:39les victimes civiles israéliennes,
01:28:41c'était des victimes civiles
01:28:43en faveur d'un État palestinien.
01:28:45C'est important de le dire
01:28:47parce qu'en France,
01:28:49nos compatriotes juifs subissent cela.
01:28:51Ils subissent cela parce que
01:28:53le juif en France est associé
01:28:55à l'Israélien qui lui-même est associé
01:28:57au sionisme et donc qui est associé
01:28:59à l'idée que c'est lui le coupable
01:29:01et le responsable des souffrances
01:29:03endurées par les populations civiles à Gaza.
01:29:05Et ça, voyez-vous, il faut mettre fin
01:29:07à cette propagande-là.
01:29:09Joseph Touvenel, pour revenir
01:29:11au propos de notre ministre
01:29:13des Affaires étrangères, la France est-elle encore
01:29:15écoutée ? La parole de la France est-elle toujours
01:29:17attendue aussi sur ces sujets ?
01:29:19Malheureusement non. La réalité
01:29:21c'est ça. La France a été
01:29:23une grande puissance dans la région.
01:29:25C'était une puissance respectée, écoutée.
01:29:27Le général de Gaulle
01:29:29l'avait d'abord de par sa personnalité,
01:29:31de par l'histoire, de par ce qu'il représentait
01:29:33et par la façon
01:29:35dont il traitait la diplomatie, c'est-à-dire
01:29:37il avait eu la grande intelligence
01:29:39diplomatique de pouvoir
01:29:41se présenter comme un rassembleur.
01:29:43On l'a vu dans notre
01:29:45diplomatie. Et puis, au fur et à mesure
01:29:47des ans,
01:29:49on recule, on recule, on recule.
01:29:51On recule tellement que
01:29:53dans la région, tout le monde a
01:29:55le souvenir d'Emmanuel Macron
01:29:57en manche de
01:29:59chemise, relevant à
01:30:01Beyrouth, deux jours après l'explosion du port
01:30:03et allant faire des grandes promesses
01:30:05que la France représente et que
01:30:07donnant même un ultimatum, il fallait qu'il y ait
01:30:09un gouvernement qui se mette en place.
01:30:11Si dans les six mois ce n'était pas fait, Emmanuel Macron
01:30:13réglait le problème. Évidemment, six mois après
01:30:15ce n'était pas fait. Évidemment,
01:30:17le problème n'était pas régrélé. Mais quand on
01:30:19parlait tout à l'heure de perdre la face, alors là,
01:30:21ça a fait perdre la face à la France.
01:30:23Un président de la République française ne peut pas aller se promener
01:30:25dans une capitale étrangère,
01:30:27les manches retroussées, en disant
01:30:29« Moi, les petits gars, si en six mois, vous n'avez pas
01:30:31réglé le problème, c'est moi qui vais prendre les choses en main. »
01:30:33Et que rien ne se passe. Et donc,
01:30:35ça nous a totalement décrédibilisés.
01:30:37Alors, on est encore présent, parce qu'on a
01:30:39encore un réseau diplomatique
01:30:41qui n'est pas si mauvais
01:30:43que ça.
01:30:45On a une présence militaire, on a 700
01:30:47casques bleus. Ce n'est pas rien.
01:30:49700 casques bleus qui sont là,
01:30:51à la frontière libanaise
01:30:53et israélienne. On a
01:30:55une puissance militaire. On a une vraie
01:30:57puissance militaire. On a encore une très grande
01:30:59puissance militaire régionale,
01:31:01voire la plus grande puissance militaire régionale
01:31:03quand on prend la Méditerranée.
01:31:05Donc, il y a une capacité d'intervention,
01:31:07une capacité qui est mise au service
01:31:09d'ailleurs fréquemment des populations
01:31:11civiles. On a tendance à l'oublier, mais l'armée
01:31:13française intervient fréquemment
01:31:15en aide des populations civiles
01:31:17dans ces régions, mais on a
01:31:19perdu en crédibilité.
01:31:21C'est ça le problème.
01:31:23On a encore la puissance militaire,
01:31:25on a encore une puissance diplomatique
01:31:27avec des diplomates, pour certains, qui sont de très
01:31:29grande qualité, mais notre pouvoir
01:31:31politique, celui qui est décisionnaire,
01:31:33a perdu en crédibilité.
01:31:35La situation politique que nous vivons
01:31:37actuellement en France, est-ce qu'elle a aussi
01:31:39une incidence, finalement, sur
01:31:41notre parole à l'international ?
01:31:43On a un gouvernement qui
01:31:45est sur le départ, et un
01:31:47ministre des Affaires étrangères qui est sur le départ.
01:31:49On peut imaginer que ça n'aide pas, ça aussi,
01:31:51dans les relations à
01:31:53l'international, Garen.
01:31:55Le problème, c'est que la situation en France
01:31:57montre que l'État français est faible.
01:31:59L'État français est faible pour tout un tas
01:32:01de raisons. Déjà, pour des questions
01:32:03budgétaires, aujourd'hui on est à 3 000 milliards de dettes.
01:32:05Pour des problèmes militaires, aujourd'hui
01:32:07l'armée française, et on l'entend de la part
01:32:09de beaucoup de militaires, est une
01:32:11armée échantillonnaire. On aura
01:32:13beaucoup de mal à se
01:32:15déployer s'il y a un vrai problème,
01:32:17que ce soit dans la région méditerranéenne ou même en France.
01:32:19Aussi, pour des raisons
01:32:21internes au pays, c'est-à-dire aujourd'hui,
01:32:23on voit bien qu'on a des émeutes
01:32:25assez régulièrement dans le pays,
01:32:27et que l'État français ne peut rien faire.
01:32:29Donc, en fait, on ne peut pas respecter
01:32:31un gouvernement, les pays étrangers ne vont pas respecter
01:32:33un gouvernement qui n'arrive même pas à se faire respecter dans son
01:32:35propre pays. Aujourd'hui, quand on voit
01:32:37que la France insoumise appelle
01:32:39à l'insurrection tous les quatre matins et qu'il n'y a aucune
01:32:41répression à ce niveau-là, quand on voit que
01:32:43il y a des manifestations monstres
01:32:45en France, aujourd'hui,
01:32:47qui sont pour le Hamas, et
01:32:49qu'il n'y a pas de répression à ce niveau-là,
01:32:51l'État français montre qu'il est
01:32:53incapable de faire régner l'ordre dans son propre pays,
01:32:55et on voit mal comment est-ce qu'un chef d'État
01:32:57étranger va respecter la France,
01:32:59quand la France ne se respecte pas elle-même.
01:33:01Allez, l'actualité internationale toujours,
01:33:03on va parler de l'Ukraine à présent,
01:33:05qui dit poursuivre son avancée dans la
01:33:07région russe de Kursk.
01:33:09L'armée s'est emparée de
01:33:1182 localités et de
01:33:131150 kilomètres carrés.
01:33:15Des milliers de Russes ont donc été déplacées,
01:33:17ces habitants ont trouvé refuge dans
01:33:19un centre d'hébergement temporaire.
01:33:21Le sujet, de Briac Japiot, et on en
01:33:23parle juste après, toujours en compagnie de mes invités,
01:33:25et puis du géopolitologue aussi,
01:33:27François Constantini, qui est toujours avec nous.
01:33:29Dans ce centre
01:33:31d'accueil, les déplacés reçoivent des denrées
01:33:33de première nécessité. Depuis le début
01:33:35de l'offensive ukrainienne, ils ont tenté
01:33:37de quitter la ville, en vain, et
01:33:39cherchent ici un peu de répit.
01:33:41Nous avons subi un bombardement
01:33:43nocturne, nous étions ainsi dans les
01:33:45sous-sols la nuit, et puis il y a eu une
01:33:47fusillade ou quelque chose comme ça, des roquettes
01:33:49ont volé, nous avons vu qu'il était
01:33:51recommandé de partir.
01:33:53Comme elle, ils sont
01:33:55plusieurs dizaines arrivés chaque jour dans
01:33:57ces centres d'hébergement. La Croix-Rouge
01:33:59est présente, de l'assistance médicale
01:34:01et des vêtements chauds leur sont donnés.
01:34:03Nous ne savons pas quoi faire,
01:34:05nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
01:34:07Nous ne savons pas ce que nous allons faire,
01:34:09nous avons aussi une maison là-bas.
01:34:11Nous avons tout laissé, nous avons un jardin
01:34:13potager, nous avons tout là-bas.
01:34:15Hier, le
01:34:17ministre de l'Intérieur ukrainien a déclaré
01:34:19que l'Ukraine avait mis en place des sites d'aide
01:34:21humanitaire aux civils russes restés
01:34:23dans la région de Kursk. Depuis le début de
01:34:25son offensive début août, Kiev a
01:34:27pris le contrôle de 82 localités
01:34:29dans la région.
01:34:31François Constantini, quel est
01:34:33l'objectif de l'Ukraine dans cette
01:34:35avancée militaire ?
01:34:37J'y vois un objectif
01:34:39spectaculaire, mais
01:34:41quand même avant tout symbolique. Déjà
01:34:43le nom de Kursk, on pourrait se demander
01:34:45d'ailleurs s'il n'a pas été choisi à des fins.
01:34:47Souvenons-nous, il y a
01:34:49quelques années, Kursk,
01:34:51ça rappelle une histoire tragique de la Russie.
01:34:53C'est ce sous-marin,
01:34:55vous savez, qui avait
01:34:57explosé et plusieurs dizaines
01:34:59de marins russes,
01:35:01pas très loin des côtes, n'avaient pas
01:35:03pu être secourus et une partie
01:35:05non négligeable de l'opinion russe
01:35:07en avait voulu à Vladimir Poutine
01:35:09pour son impéritie et
01:35:11pour le manque de moyens et
01:35:13pour notamment un dysfonctionnement
01:35:15des services russes. Et là on peut se demander si
01:35:17cette ville de Kursk ne résonne pas une nouvelle
01:35:19fois aux oreilles, aux yeux des Russes.
01:35:21Alors, il faut qu'elle peut
01:35:23relativiser. Cette offensive, elle est
01:35:25spectaculaire, elle est forte, c'est
01:35:27l'incursion la plus importante de
01:35:29l'armée ukrainienne depuis deux ans et demi
01:35:31le conflit, mais
01:35:33elle a diligenté
01:35:35un certain nombre de
01:35:37moyens considérables, on sait que notamment les
01:35:39troupes d'élite ukrainienne
01:35:41ont été
01:35:43mobilisées pour cette
01:35:45offensive. Alors, elle vise non pas
01:35:47à mon sens, comme le dirait un certain
01:35:49nombre d'esprits
01:35:51un petit peu décalés à ouvrir le chemin
01:35:53de Moscou, on en est quand même très très loin,
01:35:55mais à ouvrir une brèche peut-être dans les
01:35:57états d'esprit russes, à redéployer
01:35:59également l'armée
01:36:01russe, à forcer l'armée russe à
01:36:03se dégarnir quelque peu des quatre oblastes
01:36:05qui ont été conquis, alors que certaines
01:36:07rumeurs, plus ou moins fondées,
01:36:09établissent qu'il s'agira peut-être d'une attaque
01:36:11de diversion, avec une attaque peut-être
01:36:13plus importante de l'Ukraine
01:36:15sur la Crimée. On sait que, notamment, l'Ukraine
01:36:17vit, si ce n'est à réconclure, du moins
01:36:19à remettre en
01:36:21question l'annexion
01:36:23de la Crimée depuis 2014,
01:36:25c'est un objectif, et il cherchera un jour
01:36:27ou l'autre, d'une façon
01:36:29plus ou moins accentuée
01:36:31à porter l'effort sur la Crimée.
01:36:33Alors l'offensive de Koursk, elle est
01:36:35spectaculaire, mais
01:36:37il est quand même plutôt
01:36:39possible, voire probable,
01:36:41que l'Ukraine mette beaucoup de moyens
01:36:43pour ce qui serait peut-être à terme
01:36:45là-dessus une victoire à la Pyrus.
01:36:47Mais la portée
01:36:49n'en est pas moins spectaculaire et
01:36:51symbolique. – Merci beaucoup François Constantini
01:36:53d'avoir été avec nous, merci
01:36:55pour ces précisions.
01:36:57On le voit, sur cette avancée
01:36:59militaire russe,
01:37:01l'Ukraine qui avait pourtant dit que le...
01:37:03Sur cette avancée militaire ukrainienne, pardon.
01:37:05L'Ukraine qui avait pourtant dit que le but n'était
01:37:07pas d'occuper le
01:37:09territoire russe. C'est pourtant ce qui
01:37:11se produit, Joseph Tounel. – Une occupation,
01:37:13oui, mais est-ce qu'elle va durer, ça on n'en sait rien.
01:37:15Surtout qu'il est très difficile...
01:37:17– Une incursion. – C'est une incursion.
01:37:19– C'est une occupation. – Et puis c'est très difficile
01:37:21de se faire un point de vue exact parce que nous sommes
01:37:23dans un camp, je dis pas que c'est mal,
01:37:25nous sommes dans le camp des Ukrainiens.
01:37:27Et donc, en cas de conflit, quand on est
01:37:29dans un camp, on reçoit les informations
01:37:31qui sont les plus favorables à ce camp.
01:37:33Donc il y a eu une incursion, qui a surpris tout le monde.
01:37:35C'est exact, maintenant,
01:37:37savoir le dire. – Tout le monde, y compris Vladimir Poutine,
01:37:39selon vous ? – Je le pense,
01:37:41sinon il aurait bloqué les choses, mais
01:37:43maintenant on sait que
01:37:45c'est pas le meilleur de son armée qui est là, c'est plutôt
01:37:47la garde-frontière qui était là.
01:37:49Donc qui tombe, à la surprise générale,
01:37:51ça c'est sûr, qui tombe sur une avancée
01:37:53ukrainienne.
01:37:55Maintenant, est-ce que c'est pas non plus
01:37:57montrer un peu ses muscles et dire, vous voyez,
01:37:59vous nous donniez perdu, on n'est pas perdu,
01:38:01pour entamer dans de meilleures conditions
01:38:03une négociation. C'est peut-être ça aussi,
01:38:05une négociation, c'est un rapport de force.
01:38:07Pour négocier,
01:38:09il faut montrer qu'on a toujours des possibilités
01:38:11de faire mal.
01:38:13Parce que quand on regarde, quand on prend du recul,
01:38:15il y a quelque chose qui est simple,
01:38:17c'est le nombre de personnes,
01:38:19le nombre d'hommes.
01:38:21Et quand on voit le réservoir d'hommes
01:38:23ukrainiens,
01:38:25le réservoir il est vide,
01:38:27alors que la Russie
01:38:29a une population évidemment beaucoup plus importante
01:38:31et ils ont encore un réservoir
01:38:33humain pour mener des combats,
01:38:35bien plus important. Donc sur la durée,
01:38:37il est important pour les Ukrainiens de montrer
01:38:39qu'ils sont toujours là pour pouvoir négocier.
01:38:41– Donc ça veut dire que cette opération ne va pas faire
01:38:43plier Vladimir Poutine ?
01:38:45– Que se passe-t-il pour la table de négociation ?
01:38:47Parce qu'il y a des conversations,
01:38:49il y a des conversations indirectes
01:38:51avec les Américains, il y a des conversations avec les Chinois,
01:38:53il y a des conversations…
01:38:55Donc voilà,
01:38:57pour moi c'est plutôt un jeu pour amener la négociation
01:38:59qu'autre chose. – Amine Elbaie ?
01:39:01– Je crois que les États
01:39:03d'Europe doivent rester
01:39:05extrêmement prudents
01:39:07face à l'incursion
01:39:09ukrainienne sur le sol russe.
01:39:11Je vous rappelle que
01:39:13la France et plusieurs
01:39:15pays européens contribuent
01:39:17et ont contribué à l'armement
01:39:19de l'Ukraine pour se
01:39:21défendre, c'est-à-dire défendre
01:39:23leurs frontières,
01:39:25défendre leur territoire.
01:39:27Pas pour pénétrer sur le territoire
01:39:29russe, pas pour
01:39:31aller opter
01:39:33vers une stratégie offensive.
01:39:35Donc,
01:39:37les États d'Europe doivent réagir
01:39:39parce que je trouve
01:39:41que la position ukrainienne est une position
01:39:43dangereuse,
01:39:45elle risque de
01:39:47motiver d'abord
01:39:49une augmentation de l'intensité
01:39:51des combats,
01:39:53la possibilité pour Vladimir Poutine
01:39:55de mobiliser son réservoir humain,
01:39:57la possibilité d'aller ici
01:39:59mobiliser d'autres armes.
01:40:01Je vous rappelle que la Russie est une puissance
01:40:03nucléaire et
01:40:05qu'ici son territoire
01:40:07est envahi.
01:40:09Et qu'il n'est pas impossible
01:40:11que Vladimir Poutine décide
01:40:13d'en activer une seule, il suffit
01:40:15d'une seule bombe pour
01:40:17reléguer l'humanité
01:40:19dans ce conflit.
01:40:21J'appelle moi aujourd'hui les États d'Europe,
01:40:23je crois, à la plus grande prudence.
01:40:25Je ne suis pas certain
01:40:27qu'il faille
01:40:29rester muet aujourd'hui avec Vladimir Poutine
01:40:31parce qu'il y a eu
01:40:33un changement de circonstance de fait, son territoire
01:40:35a été envahi. Et le président
01:40:37de la République, Emmanuel Macron, a
01:40:39aujourd'hui un bon motif
01:40:41pour rétablir
01:40:43le dialogue, je crois,
01:40:45diplomatique avec
01:40:47Vladimir Poutine. C'est l'extrême
01:40:49urgence aujourd'hui pour éviter
01:40:51des victimes civiles,
01:40:53victimes qui aujourd'hui
01:40:55sont...
01:40:57Ce seraient des victimes prévisibles
01:40:59si rien n'est fait.
01:41:00Rétablir le dialogue avec Vladimir Poutine,
01:41:02vous le pensez aussi, Garen Chnorokian. Au-delà
01:41:04de l'aspect militaire, il y a aussi ces
01:41:06milliers de civils déplacés. Et est-ce que sur
01:41:08ce terrain-là, l'Ukraine ne risque-t-elle pas
01:41:10d'être lâchée, d'une certaine
01:41:12façon, sur ce terrain, bien sûr, par
01:41:14l'Europe et les États-Unis ?
01:41:16Cette guerre russo-ukrainienne
01:41:18est enlisée depuis plus d'un an.
01:41:20Il y a très peu de mouvements.
01:41:22Et on voit bien qu'aujourd'hui, il faut trouver une porte
01:41:24de sortie. Il est dans l'intérêt de
01:41:26tous les pays européens, américains,
01:41:28russes et ukrainiens, de trouver une porte
01:41:30de sortie dans cette guerre. Pour une raison très
01:41:32simple, c'est qu'il n'y aura pas de victoire totale de la Russie
01:41:34et il n'y aura pas de victoire totale de l'Ukraine.
01:41:36Ce scénario est écarté parce qu'on a bien vu
01:41:38que depuis plus d'un an,
01:41:40il n'y a pas d'avancée incroyable
01:41:42sur les fronts. Et donc,
01:41:44il ne va pas y avoir ce moment où, d'un coup,
01:41:46l'Ukraine va réussir à expulser tous les
01:41:48russes de son territoire, ou inversement, la
01:41:50Russie qui arrive à récupérer toute l'Ukraine.
01:41:52Aujourd'hui, vous avez raison,
01:41:54c'est un moyen de négocier
01:41:56en montrant ses gros bras.
01:41:58Aujourd'hui,
01:42:00cette offensive ukrainienne est un moyen
01:42:02pour, demain, pouvoir arriver au table
01:42:04des négociations avec la Russie
01:42:06ou avec des intermédiaires
01:42:08avec la Russie pour pouvoir sortir de cette
01:42:10situation. Mais il est dans l'intérêt de tout
01:42:12le monde aujourd'hui que cette guerre se termine
01:42:14et il faut arrêter
01:42:16de croire que tel ou tel camp
01:42:18va gagner. Aujourd'hui, tout le monde
01:42:20a perdu. Tout le monde a perdu,
01:42:22que ce soit entre les Ukrainiens et les Russes,
01:42:24mais aussi nous, Européens, parce qu'on en paye
01:42:26aujourd'hui les conséquences de cette guerre en Ukraine.
01:42:28On a mis beaucoup d'argent là-dedans,
01:42:30ce qui veut dire qu'on a endetté le pays.
01:42:32On a subi une inflation aussi parce que
01:42:34beaucoup de matières premières,
01:42:36de nourriture, venaient d'Ukraine qui est aujourd'hui,
01:42:38il ne faut pas oublier,
01:42:40le grenier à blé de l'Europe.
01:42:42Donc là, aujourd'hui, tout le monde
01:42:44essaie de trouver une porte de sortie,
01:42:46mais pour ça, il faut que
01:42:48chacun montre qu'il est le plus fort pour pouvoir
01:42:50négocier le mieux possible.
01:42:52Il est 11h05 sur CNews, retour en France
01:42:54à présent et direction
01:42:56le Pas-de-Calais. La commune d'Edin
01:42:58a décidé de prendre le sujet
01:43:00des actes de petites délinquances
01:43:02à bras-le-corps. Un couvre-feu
01:43:04est désormais instauré à Edin entre
01:43:0622h et 6h du matin. Il concerne
01:43:08les mineurs de moins de 15 ans.
01:43:10Pour comprendre cette décision,
01:43:12nos reporters Fabrice Elsner et Chloé Tarka
01:43:14sont allés à la rencontre du maire
01:43:16de cette commune et de ses habitants. Regardez.
01:43:20Dans cette commune de 2000 habitants,
01:43:22les murs témoignent tristement d'actes
01:43:24de petites délinquances multipliées
01:43:26ces dernières semaines. Nous sommes partis
01:43:28à la rencontre du maire Mathieu de Monchaux
01:43:30pour comprendre l'ampleur des dégâts.
01:43:32Ça commence ici et ça
01:43:34déambule ensuite partout
01:43:36en ville sur du bien
01:43:38public,
01:43:40chez des particuliers,
01:43:42chez des commerçants.
01:43:44Beaucoup de volets des commerçants
01:43:46ici ont été tagués.
01:43:48Commerces et murs tagués, voitures
01:43:50endommagées, les dégâts sont estimés
01:43:52à 14 000 euros de préjudice.
01:43:54Une délinquance qui nourrit dans le bourg
01:43:56un sentiment d'insécurité.
01:43:58Ici, ils sont passés par les toitures,
01:44:00ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
01:44:02ils sont descendus, ils ont caillassé
01:44:04ces carreaux et ils ont fait exactement
01:44:06la même chose de l'autre côté.
01:44:08Ils ont incendié le local poubelle ici
01:44:10et là on a pris conscience de la gravité
01:44:12et de la dangerosité de ce qui se passait.
01:44:14Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
01:44:16et qui sont causées par 5 à 6 enfants
01:44:18âgés entre 10 et 13 ans.
01:44:20Cette réaction, c'est un couvre-feu qui a été
01:44:22mis en place par le maire de la commune.
01:44:24Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
01:44:26ne pourra sans être accompagné
01:44:28de l'un de ses parents ou d'un représentant légal
01:44:30circuler de 22h à 6h
01:44:32sur une partie limitée du territoire.
01:44:34Un arrêté approuvé par les habitants.
01:44:36C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
01:44:38Je trouve que c'est très bien,
01:44:40les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
01:44:42dehors la nuit.
01:44:44On a marre, vraiment marre d'entendre les jeunes
01:44:46dans la rue qui sont en train de jouer au football,
01:44:48qui écoutent leur musique sur leurs enceintes.
01:44:50Le couvre-feu restera en vigueur à Edin
01:44:52jusqu'à nouvel ordre.
01:44:56Alors on est avec Eric Mangin
01:44:58qui est avec nous, qui est juge des enfants,
01:45:00vice-président chargé des enfants au tribunal
01:45:02de Marseille. Bonsoir M. Mangin.
01:45:04Bonsoir.
01:45:06Merci d'être avec nous en direct sur CNews
01:45:08ce soir. On parle donc
01:45:10d'un arrêté empêchant les mineurs
01:45:12de moins de 15 ans d'être seuls dans les rues
01:45:14entre 22h et 6h du matin.
01:45:16D'abord, est-ce que c'est une bonne idée selon vous ?
01:45:18Moi, je ne vais pas
01:45:20me positionner sur des choix politiques
01:45:22mais nous, juge des enfants,
01:45:24en matière pénale, très souvent
01:45:26dans les mesures de contrôle judiciaire
01:45:28ou même les mesures éducatives,
01:45:30on met les interdictions de sortie
01:45:32sur des horaires qui doivent être
01:45:34un peu analogues à ceux du couvre-feu
01:45:36c'est-à-dire 22h,
01:45:386h du matin et on a des parents
01:45:40qui nous remercient, on a des parents qui
01:45:42n'arrivent plus à exercer leur autorité, qui en sont
01:45:44conscients, qui en sont parfois désespérés,
01:45:46notamment des parents isolés et qui
01:45:48à l'audience disent à leur fils
01:45:50« je te l'avais bien dit, alors il y a peut-être aussi un peu
01:45:52de marge de manipulation mais moi je ne suis pas persuadé »
01:45:54et qui prennent appui, donc c'est une mesure
01:45:56éducative qu'on utilise très fréquemment
01:45:58et qui généralement porte ses fruits.
01:46:00Les services de police et de gendarmerie
01:46:02sont avisés, donc ils sont inscrits
01:46:04aux fichiers et si jamais
01:46:06ils se font interpeller, le risque
01:46:08pour un contrôle judiciaire peut être l'incarcération
01:46:10pour
01:46:12une simple mesure éducative, ça peut entraîner
01:46:14un placement dans un foyer, c'est
01:46:16plutôt respecté, on a quelques
01:46:18incidents mais c'est plutôt respecté, donc
01:46:20de manière ciblée pour des mineurs
01:46:22qui ont déjà été repérés par la justice,
01:46:24c'est une mesure qui est très utilisée et qui me paraît
01:46:26efficace. – On parle de
01:46:28jeunes, de mineurs qui ont entre 10
01:46:30et 13 ans, monsieur Mangin,
01:46:32c'est extrêmement jeune.
01:46:34– Alors, du point de vue du champ pénal,
01:46:36pour nous c'est compliqué parce qu'effectivement
01:46:38pour le coup on ne peut pas prendre des mesures de nature pénale,
01:46:40on peut prendre des mesures par contre
01:46:42éducatives, des mesures de protection
01:46:44qui peuvent être aussi un éloignement
01:46:46quand on a affaire à des parents
01:46:48qui sont dépassés, ce qui
01:46:50permet effectivement de
01:46:52restaurer le sentiment de sécurité
01:46:54dans les lieux où ils commettent leurs
01:46:56méfaits.
01:46:58– Vous restez avec nous
01:47:00monsieur Mangin ? – Bien sûr. – On va continuer
01:47:02à en parler dans quelques minutes, juste avant,
01:47:04il est quasiment 23h, il est l'heure
01:47:06d'accueillir Félicité Kindoki pour le journal
01:47:08de 23h et le rappel
01:47:10des principales informations
01:47:12de la journée. Re-bonsoir Félicité.
01:47:14– Re-bonsoir Mickaël, bonsoir à tous.
01:47:16La cérémonie du 80e anniversaire
01:47:18de la libération de Bormes-les-Mimosas
01:47:20s'est tenue en présence d'Emmanuel Macron
01:47:22et lors du discours traditionnel
01:47:24le chef de l'État a rendu hommage aux soldats
01:47:26morts pour la France, il est également
01:47:28revenu sur les grands événements qui font de 2024
01:47:30une année particulière
01:47:32pour la nation, je vous propose de l'écouter.
01:47:34– Cette année est aussi
01:47:36particulière monsieur le maire et vous l'avez évoquée
01:47:38car elle est marquée
01:47:40par des rendez-vous
01:47:42importants pour la nation, nos Jeux olympiques
01:47:44que vous avez admirablement
01:47:46évoqués à l'instant,
01:47:48nos Jeux paralympiques qui arrivent dans quelques jours,
01:47:50à la fin de l'année
01:47:52la réouverture de Notre-Dame de Paris, rendez-vous
01:47:54tant attendus
01:47:56et en effet
01:47:58les commémorations
01:48:00des 80 ans de nos débarquements.
01:48:02– La commune
01:48:04d'Edin dans le Pas-de-Calais
01:48:06a mis en place un arrêté visant
01:48:08à empêcher les mineurs de moins de 15 ans
01:48:10d'être seuls dans la rue entre
01:48:1222h et 6h du matin, la décision
01:48:14fait suite à des actes de petites délinquances
01:48:16notre reporter Fabrice Elner est parti
01:48:18à la rencontre du maire et des habitants
01:48:20de la commune, récit de Chloé Tarkin.
01:48:22– Dans cette commune
01:48:24de 2000 habitants, les murs témoignent
01:48:26tristement d'actes de petites délinquances
01:48:28multipliées ces dernières semaines.
01:48:30Nous sommes partis à la rencontre du maire
01:48:32Mathieu de Monchaux pour comprendre
01:48:34l'ampleur des dégâts.
01:48:36– Ça commence ici et ça déambule
01:48:38ensuite partout en ville
01:48:40sur du bien public
01:48:42chez des particuliers,
01:48:44chez des commerçants
01:48:46tous les volets, ou beaucoup des volets
01:48:48des commerçants ici ont été
01:48:50tagués. – Commerces et murs tagués
01:48:52voitures endommagées, les dégâts
01:48:54sont estimés à 14 000 euros de préjudice
01:48:56une délinquance qui nourrit
01:48:58dans le bourg un sentiment d'insécurité.
01:49:00– Vous voyez ici, ils sont passés
01:49:02par les toitures, ils ont cassé les ardoises
01:49:04sur les toitures, ils sont descendus
01:49:06ils ont caillassé ces carreaux
01:49:08et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté
01:49:10ils ont incendié le local poubelle
01:49:12ici, et là on a pris conscience
01:49:14de la gravité et de la dangerosité
01:49:16de ce qui se passait. – Des incivilités qui ont
01:49:18débuté au mois de juillet et qui sont causées
01:49:20par 5 à 6 enfants âgés entre
01:49:2210 et 13 ans. En réaction, c'est un couvre-feu
01:49:24qui a été mis en place par le maire de la commune.
01:49:26– Du 1er août 2024
01:49:28tout mineur de moins de 15 ans ne pourra
01:49:30sans être accompagné de l'un de ses parents
01:49:32ou d'un représentant légal circuler
01:49:34de 22h à 6h sur une partie limitée
01:49:36du territoire. – En arrêté,
01:49:38approuvé par les habitants. – C'est très bien
01:49:40j'appuie tout à fait ce geste.
01:49:42– Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans
01:49:44n'ont rien à faire dehors la nuit.
01:49:46– On a marre, vraiment marre
01:49:48d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer au football
01:49:50qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
01:49:52– Le couvre-feu restera en vigueur
01:49:54à Edin jusqu'à nouvel ordre.
01:49:58– Le système de santé français
01:50:00est placé en état de vigilance maximale
01:50:02depuis hier face au
01:50:04monkeypox, anciennement appelé
01:50:06variole du singe. La maladie devrait se répandre
01:50:08en Europe et partout dans le monde
01:50:10dans les mois à venir. C'est ce qu'a déclaré
01:50:12l'OMS qui insiste sur les risques que représente
01:50:14ce variant. Mais alors d'où vient-il ?
01:50:16Que faut-il savoir ?
01:50:18Élément de réponse avec Sharon Camara.
01:50:20– Plus dangereuse
01:50:22et plus contagieuse. Réapparue
01:50:24en début d'année, la maladie du singe
01:50:26répand à grande vitesse. Après
01:50:28avoir sévi sur le continent africain,
01:50:30ce nouveau variant fait son apparition en Europe
01:50:32avec un premier cas identifié en
01:50:34Suède. – Ce à quoi on assiste
01:50:36actuellement à partir de la République démocratique
01:50:38du Congo, c'est au fait qu'il y a
01:50:40une des souches, qu'on appelle la souche 1
01:50:42qui a évolué, qui a une transmission
01:50:44qui semble plus forte, même
01:50:46s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
01:50:48à la fois des animaux
01:50:50à l'homme, entre les
01:50:52humains par des transmissions par la
01:50:54peau, dans les familles
01:50:56mais aussi par voie sexuelle. – Selon
01:50:58l'Organisation mondiale de la santé,
01:51:00l'Europe devrait enregistrer plus de
01:51:02cas dans les prochains jours. L'institution
01:51:04a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte
01:51:06au niveau international.
01:51:08Une situation alarmante qui fait réagir
01:51:10le Premier ministre au démissionnaire.
01:51:12– Ces derniers jours, face à l'apparition
01:51:14d'un nouveau variant et à une accélération
01:51:16de la circulation du virus en Afrique,
01:51:18l'OMS et l'ECDC
01:51:20ont rehaussé le niveau d'alerte.
01:51:22À la suite de cette réunion, nous
01:51:24plaçons notre système de santé en état de vigilance
01:51:26maximale. Nous instaurons
01:51:28des mesures d'information et de recommandations
01:51:30nouvelles pour les voyageurs qui partent
01:51:32et reviennent des zones à risque. – Dans sa
01:51:34déclaration, le Premier ministre a aussi
01:51:36annoncé que la France fera bientôt don de vaccins
01:51:38aux pays les plus touchés.
01:51:40Quelques jours auparavant, la Commission
01:51:42européenne communiquait également sur l'envoi
01:51:44de plus de 215 000 doses de vaccins
01:51:46en Afrique.
01:51:48– En Ukraine, plus de 10 jours après
01:51:50le lancement d'une offensive d'ampleur
01:51:52sur le sol russe, le Président
01:51:54Volodymyr Zelensky affirme que son armée
01:51:56renforce ses positions dans la région russe de Kursk.
01:51:58L'armée russe, de son côté,
01:52:00a assuré repousser de nouveaux assauts
01:52:02ukrainiens, infligeant de lourdes peines
01:52:04à son adversaire, sous l'ordre de Vladimir
01:52:06Poutine, d'expulser les forces ukrainiennes
01:52:08de son territoire.
01:52:10– Merci,
01:52:12féliciter Kindoky et on vous retrouve
01:52:14à minuit pour l'édition
01:52:16de la nuit. On poursuit cette
01:52:18dernière partie de Soir Info
01:52:20été avec la commune
01:52:22d'Edin, dont
01:52:24on s'y intéresse de plus près, c'est dans
01:52:26les Hauts-de-France, c'est une région que vous connaissez bien,
01:52:28Amin el-Bayy. – Oui, absolument. – Cette
01:52:30commune qui fait parler d'elle, puisqu'un
01:52:32couvre-feu a été instauré entre 22h
01:52:34et 6h du matin pour les mineurs
01:52:36de moins de 15 ans, dans le but de lutter
01:52:38contre la petite délinquance.
01:52:40On en parle toujours en compagnie d'Eric
01:52:42Mangin, qui est juge des enfants et qui est
01:52:44avec nous ce soir sur
01:52:46CNews. Eric Mangin,
01:52:48quel est le souci aujourd'hui
01:52:50que rencontrent les autorités
01:52:52avec la délinquance mineure ?
01:52:56– C'est une évidence,
01:52:58c'est vrai qu'on a de plus en plus
01:53:00de mineurs en perdition
01:53:02qui se font récupérer. Alors nous, Marseille,
01:53:04c'est principalement les trafics de stupéfiants.
01:53:06On en a énormément
01:53:08qui sont des petites mains, qui sont utilisées
01:53:10comme dédiateurs,
01:53:12éventuellement pour effectuer des transactions.
01:53:14On a les moyens
01:53:16qu'on a. Alors en matière, moi je ne peux
01:53:18vous parler que de Marseille, en matière
01:53:20de lieu d'incarcération, on a un établissement
01:53:22qui marche très bien qui s'appelle l'EPM.
01:53:24En revanche, en termes de foyer éducatif,
01:53:26quand on veut éviter l'incarcération ou
01:53:28à la sortie de l'incarcération, parce qu'il faut toujours
01:53:30anticiper la sortie, c'est vrai qu'on est
01:53:32un peu dépourvu, qu'on manque
01:53:34de structure, qu'on manque aussi
01:53:36d'éducateurs. Oui, allez-y, allez-y,
01:53:38excusez-moi. – Non, ce qu'on disait, c'est que
01:53:40là on s'éloigne un peu du sujet,
01:53:42concernant vraiment
01:53:44le sujet du couvre-feu.
01:53:46Vous nous disiez
01:53:48qu'effectivement, même si vous ne pouviez pas donner
01:53:50d'avis sur une décision politique,
01:53:52c'est une mesure
01:53:54qui avait fait ses preuves.
01:53:56– Oui, en tout cas,
01:53:58un couvre-feu général, moi j'ai
01:54:00pas d'avis à avoir, mais
01:54:02une mesure ciblée
01:54:04pour des mineurs qu'on a repérés, qui nous sont
01:54:06déférés suite à des actes de délinquance,
01:54:08c'est évident
01:54:10que c'est utile,
01:54:12que ça permet d'éviter
01:54:14qu'ils traînent sur la voie publique,
01:54:16qu'ils retrouvent éventuellement des gens
01:54:18avec qui ils commettent des exactions,
01:54:20ou qu'ils se fassent embarquer.
01:54:22Donc oui, en tout cas, pour nous,
01:54:24ça fait partie de l'arsenal des mesures
01:54:26qu'on peut mettre en place
01:54:28et ça nous est fort utile et ça marche plutôt bien.
01:54:30– Alors, pour ce qui est de la commune d'Edin, on parle
01:54:32d'un arrêté municipal, ça veut dire que c'est une décision
01:54:34qui à un moment donné ne va pas pouvoir
01:54:36rester éternellement,
01:54:38c'est provisoire.
01:54:40Est-ce que d'une certaine façon,
01:54:42il n'y a pas non plus une forme d'échec
01:54:44lorsqu'on arrive à ce type de mesures,
01:54:46Joseph Tounel ?
01:54:48– Visiblement, il y a deux gros échecs.
01:54:50Il y a d'abord un échec éducatif parental.
01:54:52– Oui, bien sûr.
01:54:54– Quels sont les parents qui vont laisser des gamins,
01:54:56on nous dit entre 10 et 13 ans,
01:54:58tout seuls le soir dans la rue ?
01:55:00– Là-dessus, on est d'accord.
01:55:02– Donc, premier échec ?
01:55:04– Ça veut dire que c'est une mesure de bon sens
01:55:06– Oui, mais deuxième échec,
01:55:08l'échec collectif de la société,
01:55:10visiblement, ces mineurs,
01:55:12ils sont identifiés puisqu'on a les âges,
01:55:14on a le nombre, on a les âges,
01:55:16on a les dégâts.
01:55:18– Mais c'est surtout que c'est une toute petite commune,
01:55:20c'est-à-dire que tout le monde se connaît.
01:55:22– Qu'est-ce qu'ils font encore ?
01:55:24C'est-à-dire qu'on n'a pas les moyens
01:55:26ou on ne veut pas mettre les moyens,
01:55:28il y a eu la question du foyer éducatif
01:55:30qui vient d'être évoquée,
01:55:32il y a visiblement une incapacité éducative
01:55:34des parents,
01:55:36et on laisse faire.
01:55:38C'est-à-dire que là,
01:55:40la société, nous sommes co-responsables
01:55:42de ne pas mettre en place
01:55:44les moyens pour régler
01:55:46sur 5 ou 6 gamins,
01:55:485 ou 6 enfants
01:55:50qui ont 10 et 13 ans,
01:55:52qui continuent leurs exactions
01:55:54alors qu'ils sont identifiés,
01:55:56c'est-à-dire qu'on a une faiblesse,
01:55:58mais alors redoutable,
01:56:00et cette faiblesse, c'est à l'encontre,
01:56:02on n'est pas content de voir les vitres cassées,
01:56:04les murs tagués, les poubelles incendiées,
01:56:06incendie de poubelle, ça peut donner incendie d'un immeuble,
01:56:08donc ce n'est pas neutre quand même,
01:56:10mais par rapport à ces enfants,
01:56:12les laisser faire, c'est les envoyer
01:56:14droit dans le mur. – Il y a deux choses
01:56:16dans ce que vous dites, Joseph Toubenel,
01:56:18je suis parent de jeunes enfants,
01:56:20j'ai un fils qui a 11 ans, qui est justement dans cette tranche d'âge,
01:56:22il ne me viendrait jamais à l'esprit
01:56:24de le laisser seul la nuit
01:56:26dans la rue, ça me paraît juste
01:56:28surréaliste,
01:56:30donc déjà là, on est sur une mesure de
01:56:32bon sens, c'est-à-dire qu'un enfant dans la rue
01:56:34seul le soir, pour moi, il n'y a même pas besoin de légiférer
01:56:36et de mettre en place un couvre-feu,
01:56:38ça c'est une première chose, la deuxième question c'est
01:56:40est-ce le rôle de l'État de se substituer
01:56:42à l'autorité des parents ?
01:56:44– Alors, déjà,
01:56:46ce couvre-feu, on essaye
01:56:48de penser
01:56:50une jambe de bois,
01:56:52le problème
01:56:54c'est l'éducation, les parents,
01:56:56ils sont où ? Pourquoi est-ce qu'ils les laissent traîner ?
01:56:58L'État n'a pas à s'occuper
01:57:00de l'éducation des enfants, mais l'État
01:57:02a des moyens coercitifs, par exemple
01:57:04la suppression des aides sociales
01:57:06aux parents défaillants. – Donc c'est de responsabiliser les parents ?
01:57:08– Oui, parce qu'en fait, l'État n'est pas
01:57:10censé éduquer l'enfant,
01:57:12donc c'est les parents
01:57:14qui doivent le faire, si les parents sont défaillants,
01:57:16l'État a des moyens de pression sur les parents,
01:57:18mais deuxièmement, il y a aussi un problème
01:57:20de justice des mineurs, aujourd'hui
01:57:22la justice des mineurs doit être complètement réformée,
01:57:24sauf qu'aucun politique
01:57:26n'ose parler de ce sujet,
01:57:28aucun politique n'ose se prendre
01:57:30à ce sujet, parce qu'on va les traiter de fascistes,
01:57:32de dire, mais vous vous rendez compte, c'est des enfants.
01:57:34Aujourd'hui, en France, on a des enfants
01:57:36de 12-13 ans qui violent des filles
01:57:38avec violence, qui les brûlent et tout,
01:57:40ça, c'est ce qu'on appelle des crimes d'adultes,
01:57:42ils devraient être jugés comme des adultes. Aujourd'hui,
01:57:44on a sacralisé cette enfance,
01:57:46mais ces enfants ne sont plus des enfants. – Mais ça veut dire qu'il y a
01:57:48un problème de prix ? Est-ce que ça veut dire que les mineurs
01:57:50d'aujourd'hui ne sont pas les mineurs d'hier ?
01:57:52– Les mineurs d'aujourd'hui
01:57:54ne sont pas les mineurs des années 60. Aujourd'hui,
01:57:56c'est plus la guerre des boutons, aujourd'hui,
01:57:58ils sont armés, aujourd'hui, ils violent.
01:58:00– Alors, on ne va pas généraliser non plus, attention,
01:58:02je veux dire, ce sont des choses qui n'existaient pas avant.
01:58:04Aujourd'hui, on a une jeunesse qui est
01:58:06beaucoup plus violente, on peut aller chercher les causes partout,
01:58:08Emmanuel Macron explique que c'est les réseaux sociaux,
01:58:10d'autres vous expliqueront que c'est plutôt
01:58:12dû à d'autres conséquences
01:58:14telles que l'immigration massive ou
01:58:16autre, mais aujourd'hui,
01:58:18le problème ne peut pas être réglé si on ne commence
01:58:20pas à s'occuper à la source du problème, c'est-à-dire
01:58:22les parents, et l'État
01:58:24a un moyen coercitif sur les parents, ce sont
01:58:26les aides sociales, et deuxièmement, par une réforme
01:58:28de la justice, parce qu'aujourd'hui,
01:58:30la justice des mineurs n'est plus possible,
01:58:32elle n'est plus adaptée à la violence
01:58:34des mineurs criminels. – Éric Mangin,
01:58:36la justice des mineurs doit être réformée
01:58:38selon vous aussi ? – Alors,
01:58:40là encore, je ne répondrai pas à cette question politique,
01:58:42ce que je peux simplement rappeler, c'est qu'il y a
01:58:44une réforme très récente… – Non, mais sans répondre à une question politique,
01:58:46dans les constats que vous pouvez faire,
01:58:48est-ce que, pour vous,
01:58:50il y a des dysfonctionnements ?
01:58:52– Il y a un manque de moyens,
01:58:54mais on a des outils, là, ce sur quoi je veux répondre,
01:58:56c'est qu'on a des outils qui permettent,
01:58:58à partir du moment où un mineur est interpellé
01:59:00pour des faits graves,
01:59:02ou que sa personnalité est telle, c'est-à-dire
01:59:04qu'il en a déjà commis un certain nombre,
01:59:06il peut être incarcéré immédiatement,
01:59:08je ne peux pas laisser dire
01:59:10que la réponse est systématiquement
01:59:12différée. Ce qui est différent,
01:59:14c'est le prononcé de la sanction, mais en attendant,
01:59:16on peut l'éloigner dans un foyer
01:59:18quand on en dispose d'un,
01:59:20ou on peut l'incarcérer et ainsi
01:59:22mettre fin aux troubles à leur public.
01:59:24C'est possible, c'est simplement la différence
01:59:26avec la comparution immédiate
01:59:28qui existe effectivement pour les majeurs,
01:59:30c'est que la comparution immédiate,
01:59:32on va à la fois le juger
01:59:34sur les faits et sur la personnalité
01:59:36et éventuellement prononcer la peine immédiatement.
01:59:38Le prononcé de la peine est différé,
01:59:40mais l'incarcération peut être immédiate.
01:59:42On a les moyens, en tout cas à partir de 13 ans.
01:59:44– Samir Elbaïe ?
01:59:46– Bon, alors,
01:59:48au-delà des causes multifactorielles,
01:59:50nous ne sommes pas là
01:59:52pour parler des causes,
01:59:54mais pour trouver des solutions.
01:59:56Bon, ici, la solution,
01:59:58c'est un maire
02:00:00sans étiquette politique à Eden,
02:00:02très courageux,
02:00:04qui décide d'édicter un arrêté
02:00:06de police municipale, de police administrative
02:00:08et d'interdire
02:00:10passer certaines heures après 22h
02:00:12à un enfant de sortir dans la rue.
02:00:14Jusque-là,
02:00:16en principe, c'est une mesure de bon sens.
02:00:18Il ne devrait même pas y avoir d'arrêté,
02:00:20puisque par définition, si vous êtes parent
02:00:22et que vous savez gérer vos enfants,
02:00:24vos enfants ne sortent pas dans la rue
02:00:26après une certaine heure.
02:00:28Mais comprenez une chose,
02:00:30c'est que le non-respect d'une mesure
02:00:32de police administrative,
02:00:34c'est-à-dire un arrêté municipal,
02:00:36ce n'est pas cible, en réalité,
02:00:38d'une contravention de première classe,
02:00:40c'est-à-dire 38 euros.
02:00:42C'est-à-dire qu'une amende de 38 euros
02:00:44suffit à responsabiliser les parents.
02:00:46Qui plus est, d'ailleurs,
02:00:48une fois que vous recevez
02:00:50l'amende à la maison,
02:00:52vous pouvez vous adresser au comptable public
02:00:54de la commune
02:00:56pour demander
02:00:58une remise gracieuse,
02:01:00puisque vous savez qu'il y a
02:01:02un grand principe budgétaire en France,
02:01:04c'est la distinction
02:01:06entre les ordinateurs et les comptables
02:01:08pour les communes, et au-delà même des communes,
02:01:10même en matière contraventionnelle,
02:01:12que ce soit une amende de stationnement,
02:01:14une amende devoirie, une amende de police,
02:01:16vous pouvez dans tous les cas demander
02:01:18une remise gracieuse au comptable public.
02:01:20Donc au final, l'amende ne sera pas payée.
02:01:22Donc ça n'a aucun sens.
02:01:24C'est ce que vous êtes en train de nous dire.
02:01:26Aujourd'hui, l'État doit reprendre le pouvoir,
02:01:28mais pas seulement l'État au sens du gouvernement.
02:01:30Je parle également de la justice,
02:01:32et vous avez un magistrat qui vient d'intervenir
02:01:34qui nous parle uniquement de la situation
02:01:36des délinquants mineurs.
02:01:38Le sujet, c'est lorsque vous avez des parents
02:01:40démissionnaires qui laissent leurs enfants
02:01:42dans la rue divaguer dans les rues
02:01:44après 22 heures.
02:01:46Est-ce que la justice déploie
02:01:48ses moyens, c'est-à-dire
02:01:50diligent des mesures judiciaires
02:01:52d'investigation éducative,
02:01:54procède au suivi par la protection judiciaire
02:01:56et de la jeunesse, et enfin
02:01:58décide d'accompagner
02:02:00les détenteurs de l'autorité parentale ?
02:02:02Parce qu'il n'est pas normal que l'État
02:02:04se substitue aux parents quand même.
02:02:06Nous sommes en France !
02:02:08C'est vrai qu'on entend beaucoup revenir
02:02:10à ce terme de responsabiliser
02:02:12les parents, monsieur Mangin,
02:02:14mais les outils, on les a aujourd'hui.
02:02:16Il y a des mesures prévues
02:02:18contre les parents
02:02:20lorsqu'ils...
02:02:22En tous les cas pour payer
02:02:24les dettes commises par leurs enfants
02:02:26lorsqu'il y a des infractions qui sont commises.
02:02:28Là, il y a
02:02:30deux sujets. Je réponds
02:02:32d'abord rapidement
02:02:34au précédent interlocuteur.
02:02:36Effectivement, si on repère
02:02:38à l'occasion par exemple d'une rupture
02:02:40de couvre-feu édictée par une municipalité
02:02:42des enfants qui sont
02:02:44régulièrement dehors,
02:02:46la justice des mineurs
02:02:48peut être saisie en matière de protection
02:02:50et on peut prendre une investigation éducative
02:02:52pour comprendre un peu ce qui se passe dans cette famille.
02:02:54Et d'ailleurs, il y a peut-être d'autres
02:02:56enfants qui sont plus jeunes mais qui eux-mêmes
02:02:58sont en difficulté compte tenu des
02:03:00insuffisances des parents.
02:03:02Et à ce moment-là, il y a des mesures éducatives
02:03:04qui peuvent être prises comme un accompagnement
02:03:06régulier ou parfois même d'ailleurs un placement
02:03:08des enfants. Voilà, c'est cette question-là.
02:03:10Sur l'autre question
02:03:12qui est la responsabilité
02:03:14civile des parents, oui,
02:03:16quand un mineur est déclaré
02:03:18coupable d'une infraction, qu'elle soit grave ou pas
02:03:20et qu'il y a des conséquences financières,
02:03:22ce n'est pas lui qui paye mais bien ses parents.
02:03:24Donc finalement, ils sont sanctionnés.
02:03:26Donc ça, ça existe déjà ?
02:03:28Ça existe déjà. Mais est-ce que c'est réellement appliqué ?
02:03:30Oui, c'est systématiquement
02:03:32appliqué. Vous imaginez bien que les victimes,
02:03:34elles, se constituent partie
02:03:36civile, ce qui est parfaitement leur droit.
02:03:38Et dans ces cas-là, on évalue le préjudice.
02:03:40Parfois, ça peut être long, ça peut être complexe
02:03:42en fonction de la nature du préjudice.
02:03:44On fixe une somme et
02:03:46c'est les parents qui sont civilement responsables
02:03:48de leur enfant mineur et c'est à eux de payer.
02:03:50Oui, ça s'est appliqué systématiquement
02:03:52à partir du moment où les victimes se manifestent
02:03:54et sollicitent une indemnisation.
02:03:56Merci beaucoup Eric Mangin d'avoir été avec nous.
02:03:58C'est l'enfant vice-président chargé des enfants
02:04:00au tribunal de Marseille.
02:04:02Vous souhaitiez ajouter quelque chose ?
02:04:04Oui, il faudrait peut-être
02:04:06penser à rendre pénalement aussi responsable
02:04:08les parents quand leurs enfants commettent des crimes ou des délits.
02:04:10Étant que les enfants ne n'iront pas en prison,
02:04:12peut-être que ça pourrait responsabiliser les parents
02:04:14de mettre une partie de la peine
02:04:16sur les parents. Ça leur apprendrait peut-être à éduquer leurs enfants.
02:04:18Et puis peut-être
02:04:20qu'il y a aussi une mesure qui peut être de bon sens,
02:04:22c'est les gamins qui ont tagué,
02:04:24il faut qu'ils nettoient les tags.
02:04:26Oui, alors ça c'est encore autre chose.
02:04:28On va parler de notre président
02:04:30à présent, Emmanuel Macron,
02:04:32qui était à Bornemimosa
02:04:34tout à l'heure pour les commémorations
02:04:36des 80 ans de la libération
02:04:38de Paris. Il était accompagné
02:04:40de son épouse, Brigitte Macron,
02:04:42le chef de l'État qui a notamment
02:04:44évoqué une année particulière.
02:04:46Je vous propose de l'écouter
02:04:48et puis on va parler justement de ce qui
02:04:50attend notre président dans les prochains jours
02:04:52et les prochaines semaines.
02:04:54Cette année est aussi particulière,
02:04:56monsieur le maire, et vous l'avez évoqué,
02:04:58car elle est marquée
02:05:00par des rendez-vous importants pour la nation.
02:05:02Nos Jeux Olympiques
02:05:04que vous avez admirablement
02:05:06évoqués à l'instant,
02:05:08nos Jeux Paralympiques qui arrivent dans quelques jours,
02:05:10à la fin de l'année, la réouverture
02:05:12de Notre-Dame de Paris, rendez-vous tant attendu
02:05:14et
02:05:16en effet
02:05:18les commémorations
02:05:20des 80 ans de nos débarquements.
02:05:22Voilà, le président de la République,
02:05:24Emmanuel Macron, depuis
02:05:26borne les mimosas tout à l'heure pour les
02:05:28commémorations des 80 ans de la
02:05:30libération, il évoque cette année
02:05:32particulière. Avec ce calendrier
02:05:34politique qui semble se
02:05:36préciser, Emmanuel Macron l'a annoncé,
02:05:38il recevra vendredi prochain, les
02:05:40chefs de partis et de groupes parlementaires
02:05:42à l'Élysée, le but affiché
02:05:44par le président, échanger avec eux
02:05:46avant la nomination d'un
02:05:48Premier ministre. Voici ce qui a
02:05:50été annoncé par l'Élysée, le président
02:05:52de la République a convié les présidents des groupes
02:05:54parlementaires de l'Assemblée nationale et
02:05:56du Sénat ainsi que les chefs de partis
02:05:58représentés au Parlement pour
02:06:00une série d'échanges le 23 août
02:06:02prochain, c'est-à-dire vendredi, par
02:06:04ses rendez-vous, il s'agit conformément
02:06:06à l'objectif fixé aux forces politiques dans
02:06:08la lettre aux Français du 10 juillet
02:06:10de continuer à avancer vers la constitution
02:06:12d'une majorité la plus large et
02:06:14la plus stable possible au service du
02:06:16pays. Est-ce
02:06:18aujourd'hui au président de la République
02:06:20de constituer une majorité
02:06:22alors que cette majorité, il ne
02:06:24l'a plus, il l'a perdue lors des
02:06:26dernières élections législatives ? Joseph Souvenel.
02:06:28C'est au président de nommer un
02:06:30Premier ministre. Premier ministre, là-dessus, on est d'accord, ça,
02:06:32il n'y a pas de doute. Ensuite, c'est quand même lui qui a
02:06:34fait la dissolution.
02:06:36Donc, ce n'est pas à lui de former une majorité,
02:06:38ça sera au Premier ministre justement
02:06:40désigné d'arriver, de rassembler
02:06:42pour avoir une majorité certainement
02:06:44relative mais qui puisse
02:06:46gouverner. Mais on est bien dans les
02:06:48exercices d'Emmanuel Macron.
02:06:50Moi, ce qui me frappe, c'est par
02:06:52exemple, il dit ne cédons rien à la division.
02:06:54Il a raison, il faut mieux
02:06:56rassembler que diviser. Oui, mais c'est
02:06:58le même Emmanuel Macron qui, il n'y a pas si longtemps,
02:07:00a dit on peut bien
02:07:02parler et faire des choses avec tout le monde
02:07:04sauf pas le rassemblement national
02:07:06preuve par
02:07:08la composition du bureau de l'Assemblée
02:07:10nationale. La composition du bureau
02:07:12de l'Assemblée nationale, c'est un scandale.
02:07:14C'est un scandale par rapport au texte
02:07:16même de l'Assemblée nationale qui
02:07:18prévoit, dans les textes, ce n'est pas moi qui les
02:07:20ai faits, ce sont les députés qui ont fait ces textes,
02:07:22qui prévoient que chaque groupe parlementaire
02:07:24est rassemblé et
02:07:26représenté au bureau en fonction de son
02:07:28poids. C'est ce qui
02:07:30n'a pas été fait et Emmanuel Macron
02:07:32était entièrement d'accord avec cette division.
02:07:34Mélange des genres
02:07:36encore, quand
02:07:38il célèbre à juste titre le
02:07:4080e anniversaire de
02:07:42la libération
02:07:44en Provence.
02:07:46Ce n'est pas le moment de parler de l'actualité.
02:07:48C'est le moment de l'hommage.
02:07:50C'est le moment justement de ce qu'il doit rassembler.
02:07:52L'hommage à ceux qui ont versé leur
02:07:54sang, donné leur vie, qui se sont
02:07:56engagés, qui ont libéré le sol
02:07:58de la patrie, le sol de la nation.
02:08:00Et c'est très
02:08:02macronien. Il rend cet hommage
02:08:04à juste titre, il fallait le faire,
02:08:06à la fois les soldats de l'armée d'Afrique, à la fois les
02:08:08résistants et hop,
02:08:10il part dans la politique immédiate.
02:08:12Et là, tout de suite, c'est la division.
02:08:14Entre eux, on se retrouve tous
02:08:16sur l'hommage à ces
02:08:18soldats, à tous ceux qu'ont défendu,
02:08:20tous ceux qu'ont souffert et qu'ont libéré notre
02:08:22pays. Et dans le même temps, hop,
02:08:24il va sur le temps
02:08:26politique qui est visiblement
02:08:28aujourd'hui un temps de division. Moi, c'est
02:08:30une erreur. – Est-ce que de part ces
02:08:32consultations, encore une fois, c'est
02:08:34Emmanuel Macron qui convie
02:08:36à l'Élysée les présidents
02:08:38du groupe et les chefs de parti. Est-ce que c'est pas encore
02:08:40une façon de vouloir montrer
02:08:42qu'il garde la main et que c'est lui
02:08:44qui finalement
02:08:46reste le maître à bord
02:08:48alors qu'encore une fois, il a
02:08:50perdu les élections législatives ?
02:08:52Garen. – Il a tout intérêt
02:08:54à ce que la France soit divisée, étant donné qu'il a perdu
02:08:56les élections législatives.
02:08:58Et il a tout intérêt à ce que
02:09:00le RN ne soit pas au pouvoir.
02:09:02Alors que je vous rappelle qu'aujourd'hui, le premier
02:09:04parti à l'Assemblée nationale, c'est le RN.
02:09:06Ils ont 123 députés.
02:09:08La LFI est en dessous de 100.
02:09:10Tout le monde est en dessous.
02:09:12Aujourd'hui, comme vous le disiez très bien,
02:09:14c'est honteux qu'il n'y ait
02:09:16pas de vice-président RN
02:09:18à l'Assemblée nationale, qu'il n'y ait pas
02:09:20de secrétaire RN à l'Assemblée nationale.
02:09:22Et d'ailleurs,
02:09:24j'y réfléchissais pendant que vous en parliez,
02:09:26c'est dans le règlement
02:09:28de l'Assemblée nationale et
02:09:30on n'a jamais pensé à mettre une sanction en cas
02:09:32de non-respect parce que ces règles ont été faites
02:09:34à une époque où les gens respectaient l'Assemblée nationale.
02:09:36Et aujourd'hui, on voit bien qu'à l'Assemblée nationale,
02:09:38il n'y a plus de respect ni des institutions.
02:09:40On le voit,
02:09:42ne serait-ce qu'il y a 5 ans,
02:09:44quand la France insoumise avait décidé de venir sans cravate,
02:09:46qui était quand même une des règles
02:09:48institutionnelles de l'Assemblée nationale.
02:09:50Aujourd'hui, il n'y a plus de respect
02:09:52de l'Assemblée nationale et
02:09:54Macron n'a pas non plus énormément de respect pour la France.
02:09:56Je vous rappelle que c'est un homme qui avait dit qu'il n'y avait pas de culture française.
02:10:00Il est très heureux de cette division.
02:10:02Il vit dans son Olympe, c'est Jupiter.
02:10:04Et il voit en bas les petits se battre
02:10:06entre eux.
02:10:08Vous croyez sincèrement qu'il est heureux de cette division ?
02:10:10Il est très heureux parce qu'il a compris qu'électoralement,
02:10:12c'était fini pour lui.
02:10:14C'est lui qui aujourd'hui se retrouve dans une incapacité
02:10:16à gouverner.
02:10:18Bien sûr, mais il s'en fiche. Dans 2 ans et demi, il n'est plus président.
02:10:20Dans 3 ans.
02:10:22Il y a quelque chose divisé pour mieux régner.
02:10:24Si je veux maintenir mon règne,
02:10:26puisque je n'ai pas de majorité,
02:10:28le meilleur moyen de maintenir mon règne,
02:10:30c'est de faire virer les divisions.
02:10:32Sauf qu'en même temps, il a fracturé la France aussi.
02:10:34Aujourd'hui, les Français sont divisés.
02:10:36Ils sont divisés en 3 grands blocs
02:10:38au niveau national.
02:10:40Le peuple est divisé entre
02:10:42la gauche, le centre et la droite nationale.
02:10:46Mais on a bien vu qu'au 2ème tour des élections législatives,
02:10:48il y a eu une alliance
02:10:50de ce centre et de cette gauche.
02:10:52Les Français, on leur a dit
02:10:54attention, il risque d'y avoir
02:10:56le RN au pouvoir. Mais qu'est-ce qu'ils ont fait ?
02:10:58Ils ont fait cette alliance contre-nature
02:11:00qui est allée de l'extrême-gauche
02:11:02jusqu'à la droite, les Républicains.
02:11:04Aujourd'hui, cette division est le fait
02:11:06de cette alliance contre-nature.
02:11:08Macron, je pense qu'il est en train de regarder
02:11:10la France brûler
02:11:12et qu'il s'imagine, dans 3 ans,
02:11:14qu'il sera président de l'Europe,
02:11:16président d'une grande ONG. Après moi, le déluge.
02:11:18C'est pour ça qu'il est heureux, il est ravi
02:11:20de voir la situation où ses ministres s'entretuent
02:11:22entre eux, que les chefs
02:11:24de groupes politiques s'entretuent entre eux.
02:11:26Et d'ailleurs, on voit très bien que ceux qui sont
02:11:28le plus calmes dans cette situation, c'est le RN.
02:11:30Le RN qui a gardé son calme et qui se met
02:11:32en retrait de toutes ces histoires.
02:11:34Alors, à propos de division, justement, le chef de l'État s'est exprimé
02:11:36sur ce sujet tout à l'heure, toujours,
02:11:38depuis Borne et Mimosa. On l'écoute.
02:11:40Lui, au contraire,
02:11:42effectivement, il dit qu'il ne faut pas
02:11:44que la France soit divisée. On l'écoute.
02:11:56Cette nation, solidaire de toutes celles
02:11:58qui veulent demeurer libres,
02:12:00consciente de ce qu'elle doit
02:12:02aux enfants d'Odessa et de l'Europe,
02:12:04du Maghreb et de l'Afrique,
02:12:06des Antilles et du Pacifique.
02:12:08Un grand pays.
02:12:12Notre plus bel héritage.
02:12:16Un grand pays.
02:12:18Un grand peuple.
02:12:22Emmanuel Macron,
02:12:24dans ce qu'il sait faire le mieux,
02:12:26finalement.
02:12:30Ce n'est pas ce que j'ai dit non plus.
02:12:32Emmanuel Macron, effectivement,
02:12:34dans l'exercice
02:12:36des commémorations.
02:12:38Honnêtement, j'ai cru qu'il avait été élu
02:12:40à l'Académie française.
02:12:42C'est un poète.
02:12:44On est aussi sur une cérémonie
02:12:46de commémoration, mais on voit très bien
02:12:48la métaphore, ici,
02:12:50entre la libération
02:12:52et, effectivement, les divisions politiques.
02:12:54Amine Elbaïd.
02:12:56Oui, tout cela me paraît extrêmement cynique.
02:12:58C'est le président de la République lui-même
02:13:00qui a été l'auteur
02:13:02de cette division.
02:13:04Division orchestrée, évidemment, par la dissolution
02:13:06de l'Assemblée nationale,
02:13:08ce qui a conduit, évidemment,
02:13:10nos concitoyens
02:13:12à retourner aux urnes.
02:13:14Il a encore dit, il y a quelques jours,
02:13:16qu'il ne regrettait rien.
02:13:18Il a dit qu'il ne regrettait rien,
02:13:20qu'il ne procéderait pas
02:13:22à une consultation des partis politiques.
02:13:24Pourquoi ?
02:13:26Parce que, quand on est élu
02:13:28président de la République,
02:13:30on est élu pour prendre des décisions,
02:13:32pas pour consulter, pas pour faire
02:13:34des négociations en derrière-cuisine.
02:13:36On est là pour prendre acte
02:13:38de la situation du pays
02:13:40et de prendre des décisions.
02:13:42Moi, je note, aujourd'hui,
02:13:44que le jeu politique est, effectivement,
02:13:46troublé, qu'aucune majorité
02:13:48absolue ne se dégage à l'Assemblée nationale.
02:13:50Vous avez, d'ailleurs,
02:13:52une gauche fracturée.
02:13:54J'ai lu, aujourd'hui,
02:13:56une tribune qui m'a sensiblement
02:13:58marqué. C'est la tribune du maire
02:14:00de Saint-Ouen-sur-Seine,
02:14:02M. Karim
02:14:04Bouamrage, pardonnez-moi, je pense que je dois
02:14:06écorcher le nom, mais qui
02:14:08appelait, dans son parti
02:14:10politique, c'est un maire socialiste,
02:14:12la gauche à une prise de conscience
02:14:14collective. J'ai même
02:14:16cru comprendre, dans sa tribune,
02:14:18qu'il appelait, en fait, les
02:14:20socialistes à se détacher
02:14:22de la France insoumise. C'est peut-être
02:14:24la seule solution qui, demain,
02:14:26doit peut-être permettre
02:14:28d'établir une coalition
02:14:30républicaine, c'est-à-dire
02:14:32sans la France insoumise,
02:14:34pour diriger le pays pendant
02:14:36un an, avant de retourner
02:14:38aux urnes. Mais vous comprenez qu'aujourd'hui,
02:14:40les Français
02:14:42courent le risque de ne pas
02:14:44avoir de textes votés pendant
02:14:4612 mois, de ne peut-être pas avoir de budget
02:14:48voté
02:14:50lors du projet de loi des finances
02:14:52à la fin de l'année. Notre pays
02:14:54risque de ne pas avoir de budget pour 2025.
02:14:56Nous faisons face
02:14:58à une situation inédite
02:15:00et j'ai peur que
02:15:02le chaos, le chaos politique,
02:15:04le chaos dans l'arène politique,
02:15:06le chaos institutionnel
02:15:08se transforme demain
02:15:10en un chaos dans la rue. Et ce
02:15:12chaos dans la rue, on sait à qui il profite.
02:15:14Il profite parfois à
02:15:16l'extrême gauche qui
02:15:18utilise du blocage
02:15:20des institutions pour
02:15:22fédérer le plus
02:15:24de colère, sans jamais apporter
02:15:26de solution.
02:15:28C'est un appel
02:15:30à la responsabilité que le président de la République
02:15:32aurait dû lancer, pas
02:15:34une invitation à boire un
02:15:36verre à l'Elysée. Non, c'est un appel à la responsabilité.
02:15:38Voulez-vous demain
02:15:40un gouvernement Nouveau Front Populaire
02:15:42composé de ministres
02:15:44de la France Insoumise, qui vous
02:15:46ont promis d'ailleurs monts et merveilles, par exemple
02:15:48le SMIC à 1600 euros par mois,
02:15:50par exemple le fait de faire
02:15:52primer le droit au logement sur le droit de propriété,
02:15:54la suppression de la loi
02:15:56anti-squat, etc.
02:15:58C'est une campagne politique
02:16:00que le président
02:16:02de la République, Emmanuel Macron,
02:16:04doit lancer. C'est pas une consultation.
02:16:06C'est fini, ça.
02:16:08Une consultation, ça vous amènera demain
02:16:10à constituer un gouvernement plus macroniste
02:16:12que Macron, qui
02:16:14sautera le lendemain par une motion de censure.
02:16:16On va simplement être
02:16:18confrontés à ça, et pas un choix
02:16:20politique responsable et assumé.
02:16:22Voilà. Être élu,
02:16:24être élu président de la République,
02:16:26c'est être gaulli, c'est-à-dire partager
02:16:28une certaine conception de l'exercice du pouvoir,
02:16:30respecter nos institutions,
02:16:32et surtout décider.
02:16:34D. Garenchino-Rocur.
02:16:36Non, mais le problème d'Amine,
02:16:38c'est qu'il pense qu'Emmanuel Macron est encore
02:16:40rationnel. Emmanuel Macron n'est plus
02:16:42rationnel. Il gouverne par le chaos.
02:16:44Aujourd'hui, on le voit bien. Cette dissolution
02:16:46n'avait aucun sens. D'ailleurs,
02:16:48tous les analystes politiques, moi le premier,
02:16:50je pensais qu'il n'y aurait pas de dissolution,
02:16:52parce que ça n'avait aucun sens de faire une dissolution
02:16:54deux ans après l'élection présidentielle.
02:16:56Sauf qu'il n'y avait pas de majorité à l'Assemblée nationale.
02:16:58Oui, mais on savait très bien que ça allait
02:17:00donner ensuite. Parce qu'on savait très bien qu'en cas
02:17:02de dissolution, on aurait été peu ou prou
02:17:04dans cette situation. On voyait peut-être le
02:17:06RN un petit peu plus haut en nombre de sièges,
02:17:08mais il n'y aurait pas eu de majorité
02:17:10pour personne. Et on le savait.
02:17:12Macron, aujourd'hui, c'est pour ça
02:17:14qu'à chaque fois, on me dit « qu'est-ce que va faire Macron ? »
02:17:16J'en sais rien.
02:17:18Oui, mais en même temps, c'est la question qu'on a envie de se poser, parce que le film, on ne va pas
02:17:20le refaire, Garenchino-Rocur.
02:17:22La candidate du nouveau front populaire,
02:17:24Lucie Casté, elle, elle sera présente, en tous les
02:17:26cas, lors de ces
02:17:28consultations. Est-ce que Xavier Bertrand sera présent ?
02:17:30Non. Sauf que c'est la
02:17:32candidate qui est avancée aujourd'hui, qui est
02:17:34mise en avant par le nouveau front populaire.
02:17:36Elle a demandé à être présente.
02:17:38Elle n'est ni présidente de groupe,
02:17:40ni chef de parti. Emmanuel Macron a
02:17:42accepté, effectivement, de la recevoir.
02:17:44Est-ce qu'il faut y voir un signe ?
02:17:46Joseph Touvel, je ne suis pas sûr.
02:17:48Ça, ça me semble normal.
02:17:50Emmanuel Macron, il a essayé un coup politique qui a raté.
02:17:52Dissolution ratée.
02:17:54Ce que je vais lui reprocher, c'est qu'il fasse
02:17:56des consultations, ça me paraît absolument
02:17:58légitime. Qu'il consulte tous les
02:18:00groupes parlementaires, c'est absolument légitime
02:18:02et normal.
02:18:04Si, du côté des groupes parlementaires,
02:18:06c'est à eux de constituer leur délégation,
02:18:08si un groupe veut venir
02:18:10avec Mme Casté, c'est tout à fait légitime.
02:18:12C'est pour au président de la République de dire
02:18:14d'en veux. Alors vous venez, mais je décide
02:18:16qui vient. Donc Mme Casté sera là
02:18:18parce qu'il y a un groupe parlementaire qui décide
02:18:20qu'elle sera là. Tout ça est parfaitement légitime,
02:18:22me semble-t-il.
02:18:24Ce que je vais reprocher à Emmanuel Macron, c'est d'avoir
02:18:26pris tout ce temps pour faire ça.
02:18:28Période de Jeux olympiques
02:18:30ou pas période de Jeux olympiques,
02:18:32la France continue à vivre.
02:18:34La France, il y a des décisions à prendre.
02:18:36Il y a des agriculteurs qui attendent
02:18:38que les promesses qui ont été faites soient tenues
02:18:40et pour qu'elles soient tenues, il faut que les textes
02:18:42sortent. Pour que les textes sortent, il faut
02:18:44qu'il y ait une Assemblée nationale qui les vote et que ce soit
02:18:46les textes présentés par un gouvernement.
02:18:48Il l'avait prévenu que les Jeux olympiques seraient
02:18:50une trêve politique.
02:18:52Ça a été une deuxième erreur.
02:18:54Première erreur, un coup politique
02:18:56qui ne marche pas avec la dissolution
02:18:58et deuxième erreur, considérer
02:19:00est-ce que les entreprises s'arrêtent
02:19:02de travailler pendant les Jeux olympiques ?
02:19:04Ça montre quand même qu'Emmanuel
02:19:06Macron, malgré un côté
02:19:08intelligent, beau parleur,
02:19:10est en dehors des réalités.
02:19:12Les entreprises ne se sont pas arrêtées.
02:19:14Elles ont continué à fonctionner.
02:19:16Jeux olympiques ou pas Jeux olympiques,
02:19:18la France doit continuer
02:19:20à fonctionner. C'est ça que je vais lui reprocher.
02:19:22C'est cette incapacité à coller
02:19:24au réel parce qu'il aurait
02:19:26pu faire et il aurait dû faire reconnaître
02:19:28d'abord que ça a raté, ça a raté
02:19:30et ensuite redonner
02:19:32la main au groupe politique
02:19:34pour qu'un gouvernement soit formé
02:19:36alors qu'il a attendu un maximum.
02:19:38Et ça vraiment, je crois que c'est
02:19:40son erreur voire même une faute.
02:19:42On ne joue pas avec la France.
02:19:44On peut faire de la politique, il y a des Jeux politiques.
02:19:46Après tout, il use de ses armes.
02:19:48Il est président de la République, c'est le maître des horloges
02:19:50pour désigner un Premier ministre.
02:19:52D'accord, on peut le concevoir
02:19:54mais peut-être qu'il a perdu conscience
02:19:56de l'intérêt supérieur de la France.
02:19:58Quand vous dites qu'il a
02:20:00raté son coup politique
02:20:02en mettant cette
02:20:04dissolution de l'Assemblée nationale, en mettant en place
02:20:06ces élections législatives,
02:20:08vous croyez sincèrement qu'Emmanuel Macron pensait
02:20:10qu'il obtiendrait la majorité
02:20:12lors de ces élections ?
02:20:14Il devait penser à avoir une majorité, oui.
02:20:16Garenge non recon, vous n'êtes pas d'accord.
02:20:18Il était au plus bas dans les sondages.
02:20:20Son gouvernement était détesté.
02:20:22Vous pensez qu'en faisant une dissolution,
02:20:24il pensait avoir une majorité ?
02:20:26Oui, parce que son calcul, je pense,
02:20:28et ce qu'il joue depuis le départ,
02:20:30c'est que vous n'êtes pas d'accord.
02:20:32Mais moi, je suis la sécurité.
02:20:34Et vous n'allez pas laisser les extrémistes au pouvoir.
02:20:36Et donc, à chaque fois, c'est le camp
02:20:38par rapport... Vous avez vu les gilets jaunes ?
02:20:40Les gilets jaunes, il était au plus bas.
02:20:42Vous avez vu les gilets jaunes ? Alors, il est remonté.
02:20:44Et donc, il joue énormément
02:20:46avec les craintes des Français.
02:20:48Et je pense que son calcul politique, c'était ça.
02:20:50C'était de se dire que les Français,
02:20:52ils vont avoir peur des extrêmes.
02:20:54Et donc, ils vont se réunir
02:20:56sur la Macronie qui est au milieu.
02:20:58C'est pas exactement ça, mon général.
02:21:00Je me trompe peut-être.
02:21:02Je ne suis pas dans la tête d'Emmanuel Macron.
02:21:04Je pense que c'est quand même un petit loupé
02:21:06dans l'analyse politique. Pardonnez-moi.
02:21:08Mais il me semble, jusqu'alors,
02:21:10que tous les analyses politiques
02:21:12étaient plutôt d'accord.
02:21:14Il y avait un consensus dans l'idée
02:21:16que le président de la République
02:21:18voulait une cohabitation
02:21:20avec le rassemblement national
02:21:22pour, dans sa logique,
02:21:24démontrer leur incapacité à gouverner le pays
02:21:26et donc les fragiliser en 2027.
02:21:28Et ce qui s'est passé
02:21:30entre le premier et le second tour,
02:21:32c'est que sous la pression de Gabriel Attal,
02:21:34actuel Premier ministre,
02:21:36désormais président du groupe,
02:21:38du parti présidentiel
02:21:40à l'Assemblée nationale,
02:21:42ça a été de faire bloc
02:21:44et donc de constituer le fonds républicain
02:21:46qui a plutôt bien marché d'ailleurs
02:21:48entre le premier et le second tour,
02:21:50par des alliances contre nature
02:21:52avec la France insoumise,
02:21:54par des désistements de candidats LFI
02:21:56ou de candidats du camp présidentiel
02:21:58afin d'éviter
02:22:00aux partis
02:22:02du rassemblement national
02:22:04et de Marine Le Pen
02:22:06d'obtenir, si ce n'est une majorité absolue,
02:22:08une majorité relative
02:22:10à l'Assemblée nationale.
02:22:12Je crois que l'analyse politique est plutôt là
02:22:14et elle se trouve aujourd'hui,
02:22:16le Président de la République a sa part de responsabilité
02:22:18dans le blocage politique
02:22:20que nous connaissons et que nous traversons
02:22:22aujourd'hui par ce système
02:22:24d'alliances contre nature avec la France insoumise
02:22:26parce que c'est le camp présidentiel
02:22:28qui est venu dire
02:22:30entre les deux tours des élections
02:22:32électrifes partielles que la France insoumise
02:22:34faisait partie de l'arc républicain
02:22:36alors que leur campagne politique
02:22:38s'inscrivait
02:22:40dans l'inverse pendant maintenant plusieurs mois
02:22:42qui était de dire
02:22:44au regard de la radicalité
02:22:46des discours, de la brutalité
02:22:48avec laquelle Jean-Luc Mélenchon
02:22:50bloque
02:22:52l'avancée des textes
02:22:54et en particulier
02:22:56bloque l'avancée
02:22:58politique dans le pays
02:23:00l'objectif c'était de démontrer
02:23:02que LFI
02:23:04était un parti radical et donc
02:23:06il devait être éliminé
02:23:08de l'hémicycle, ça n'a pas été le cas
02:23:10et moi j'appelle ça
02:23:12en politique un but contre son camp
02:23:14le président de la république
02:23:16a marqué un but contre la république
02:23:18perdu.
02:23:20On va changer de sujet maintenant avec cette polémique
02:23:22après la collision entre
02:23:24deux avions de chasse survenue
02:23:26mercredi, collision qui a fait
02:23:28deux morts dramatiques, un instructeur
02:23:30et son élève
02:23:32les propos de la sociologue Guénola
02:23:34Marie Cordot, si on peut la qualifier
02:23:36de sociologue d'ailleurs, parce que
02:23:38ce qu'elle dit est tout simplement
02:23:40lamentable, voici ce qu'elle a
02:23:42déclaré sur le réseau social X lors de
02:23:44l'annonce de la mort de ces deux pilotes de chasse
02:23:46ça sème la mort et le
02:23:48désarroi aux quatre coins du globe et puis après
02:23:50bref, chère
02:23:52chère autrement dit
02:23:54chère, c'est comme ça qu'il faut le dire
02:23:56autrement dit bien fait
02:23:58Amine comment est-ce qu'on peut
02:24:00arriver, oui alors c'est
02:24:02drôle mais comment est-ce qu'on peut arriver
02:24:04à un tel niveau de crasse
02:24:06et de bêtise ?
02:24:08C'est très simple, ici il s'agit
02:24:10d'une sociologue d'ailleurs qui se revendiquait
02:24:12féministe, qui enseigne aux
02:24:14Etats-Unis, probablement sous l'idéologie
02:24:16woke, je note
02:24:18quand même que cette sociologue
02:24:20qui se réjouit
02:24:22quand même de la mort de deux
02:24:24militaires, c'est ça le sujet
02:24:26c'est se moquer
02:24:28lâchement, écrasement
02:24:30de la mort de deux de nos militaires
02:24:32ses propos sont une honte
02:24:34j'espère évidemment que
02:24:36se moquer et se réjouir
02:24:38mais c'est pas se moquer, c'est se réjouir
02:24:40chère, ça veut dire
02:24:42bien fait, c'est ce qu'on utilise
02:24:44comme langage
02:24:46c'est un langage qui est discourtois
02:24:48c'est de l'argot, c'est un langage qu'on utilise
02:24:50souvent dans certains quartiers
02:24:52mais il n'y a rien
02:24:54de noble dans tout ça, mais je note quand même que
02:24:56cette sociologue
02:24:58si je peux l'appeler ainsi
02:25:00s'inscrit quand même dans la droite ligne
02:25:02d'un certain nombre de sociologues
02:25:04en France qui ont adhéré à l'islamo-gauchisme
02:25:06voilà, c'est simple
02:25:08à travers ce message
02:25:10en disant bien fait
02:25:12cette sociologue, elle envoie un message
02:25:14aux enfants d'immigrés
02:25:16elle envoie un message aux jeunes issus de l'immigration comme moi
02:25:18en leur faisant dire que
02:25:22ils ne sont pas complètement français
02:25:24vous pouvez vous réjouir de la mort de ces militaires
02:25:26parce que quelque part
02:25:28derrière cette mort, il y a peut-être
02:25:30l'idée d'une revanche coloniale
02:25:32sur le passé historique de la France
02:25:34l'idée que finalement c'est peut-être bien fait pour eux
02:25:36et que vous, jeunes issus des quartiers populaires
02:25:38vous n'êtes pas réellement
02:25:40totalement français
02:25:42vous n'êtes pas français à part entière
02:25:44vous êtes français entièrement à part
02:25:46c'est ça le message que souhaitent porter aussi ces sociologues
02:25:48qui sont d'ailleurs très complaisants
02:25:50à certains moments avec l'extrême-gauche
02:25:52et ces sociologues
02:25:54c'est un dernier mot quand même
02:25:56mais c'est important de le dire
02:25:58nous payons leurs thèses, nous payons leurs études
02:26:00nous dégagons de fric
02:26:02avec l'argent des français qui se lèvent tous les matins
02:26:04avec vos impôts, avec vos cotisations
02:26:06c'est avec votre argent
02:26:08qu'on paye ces gens
02:26:10qui tiennent aujourd'hui des discours
02:26:12anti-France
02:26:14et dans plusieurs universités en France
02:26:16ces discours islamo-gauchistes
02:26:18anti-France
02:26:20en tout cas
02:26:22les valeurs de la République
02:26:24sont librement propagées sans que cela ne choque
02:26:26personne
02:26:28c'est ce système-là qu'il faut changer
02:26:30un système défaillant, ça se change
02:26:32et ce n'est pas la première fois
02:26:34que cette personne tient ce type de propos
02:26:36sur les réseaux sociaux, des propos
02:26:38anti-France
02:26:40certains antisémites
02:26:42elle relaye aussi la propagande
02:26:44du Hamas, Guénola Ricordo
02:26:46personnellement je ne la connaissais pas
02:26:48vous la connaissiez ?
02:26:50il y a quelques mois
02:26:52quand elle avait fait
02:26:54la promotion
02:26:56d'un terroriste d'extrême-gauche
02:26:58Jean-Marc Rouillant
02:27:00elle a sorti un livre qui s'appelle
02:27:0213-12, 13-12 qui est le signe
02:27:04chez l'extrême-gauche pour le mot AKAB
02:27:06qui veut dire All Cops Are Bastards
02:27:08qui veut dire tous les policiers sont des salauds
02:27:10elle a écrit un livre qui s'appelle
02:27:1213-12
02:27:1413-12 raisons d'abolir la police
02:27:16et Jean-Marc Rouillant qui est un terroriste
02:27:18d'extrême-gauche condamné à la prison
02:27:20à perpétuité
02:27:22qui a été revu après la baisse
02:27:24il avait été condamné
02:27:26pour complicité d'assassinat
02:27:28on n'est pas sur un déraillement de train
02:27:30ce qui est déjà très grave
02:27:32elle était ravie de voir que cet homme faisait la promotion
02:27:34de son livre, elle l'avait tweeté, c'était à ce moment là
02:27:36où elle était passée dans mon radar
02:27:38j'ai suivi ses pérégrinations
02:27:40internet
02:27:42par exemple en juin 2024
02:27:44elle s'amusait de la mort de la députée
02:27:46RN Nathalie Antona
02:27:48qui était décédée quelques jours
02:27:50après son élection
02:27:52elle avait tweeté
02:27:54la démocratie tue
02:27:56avec un smiley pour se réjouir de la mort
02:27:58de la députée, mais pas que
02:28:00pendant les JO, elle avait commenté
02:28:02sur Twitter sur une vidéo de policiers
02:28:04qui dansaient
02:28:06allez bien vous faire foutre avec votre coolitude
02:28:08et le 30 juillet
02:28:10bien sûr, parce que cette femme est complète
02:28:12dans son extrême-gauche
02:28:14elle avait tweeté le 30 juillet 2024
02:28:16fuck Israël, fuck France, hashtag JO
02:28:182024
02:28:20donc oui, quand j'ai vu que nous aurions
02:28:22à parler de Mme Ricardo
02:28:24j'étais ravi
02:28:26parce que ce sont des gens
02:28:28qui font beaucoup de mal à France
02:28:30mais aujourd'hui, elle est aux Etats-Unis
02:28:32on a bien sûr payé ses études, sa thèse, etc
02:28:34mais il ne faut pas oublier qu'elle était maître de conférences
02:28:36en sociologie
02:28:38à l'université de Lille 1
02:28:40ça veut dire que pendant des années
02:28:42elle a été payée par les impôts
02:28:44des français pour enseigner
02:28:46à des élèves français la sociologie
02:28:48et donc vous imaginez bien
02:28:50le contenu des cours qu'elle a dû enseigner
02:28:52à ses élèves quand elle était maître de conférences à Lille 1
02:28:54il y a un moment, je pense qu'il va falloir commencer
02:28:56à réformer la sociologie en France
02:28:58parce que ce que je vois en sociologue
02:29:00qui sortent d'école
02:29:02de sociologie en France, je vois que des gens d'extrême-gauche
02:29:04il y a peut-être un problème quelque part
02:29:06Joseph, tu venais là, un dernier mot
02:29:08je ne connaissais pas cette personne, ça ne me manquait pas
02:29:10quand j'entends qu'elle a écrit
02:29:12un livre avec Jean-Marc Rouillant
02:29:14Jean-Marc Rouillant, c'est
02:29:16lui qui est dans l'attentat
02:29:18qui a coûté la vie, notamment au général
02:29:20Audran
02:29:22c'est pas Jean-Marc Rouillant qui a écrit le livre avec, il en a fait la promotion
02:29:24il en a fait la promotion
02:29:26j'ai fait le lien, elle doit avoir une haine
02:29:28des militaires, je me rappellerai
02:29:30que le général, il a été abattu
02:29:32une action terroriste
02:29:34quand elle
02:29:36est-ce qu'elle pense à un instant
02:29:38aux enfants
02:29:40du capitaine Sébastien Mavire
02:29:42qui est décédé
02:29:44elle s'imagine si ces enfants qui ont eu le choc
02:29:46de perdre leur père
02:29:48brutalement
02:29:50elle s'imagine
02:29:52quand elle met ses bienfaits
02:29:54et ses bienfaits de quoi ?
02:29:56qu'est-ce qu'elle reproche à des militaires si ce n'est
02:29:58de s'entraîner pour assurer notre protection
02:30:00c'est évidemment
02:30:02terrible pour les familles de découvrir
02:30:04c'est terrible pour les familles et c'est terrible pour la France
02:30:06de voir que cette personne
02:30:08oui, elle a enseigné à Lille
02:30:10elle a enseigné à la Sorbonne
02:30:12elle est membre du conseil scientifique de l'institut des Amériques
02:30:14c'est-à-dire on se demande aussi
02:30:16où est la responsabilité de ceux qui
02:30:18nomment ces personnes
02:30:20à ces postes importants qui vont formater
02:30:22nos jeunes étudiants, ensuite il ne faut pas s'étonner
02:30:24que ça dysfonctionne dans nos universités
02:30:26écoutez ce qu'en disait notre
02:30:28sur notre antenne notre consultant en défense
02:30:30le général Bruno Clermont, écoutez
02:30:32cette dame que je ne connais pas
02:30:34que je n'ai pas envie de connaître
02:30:36et d'ailleurs que personne n'a envie de connaître
02:30:38donne un peu son sens au mot lamentable
02:30:40c'est évidemment inacceptable
02:30:42mais c'est aussi la conséquence de ces réseaux sociaux
02:30:44dans lesquels on trouve le meilleur et le pire
02:30:46mais de plus en plus on a tendance à trouver le pire
02:30:48donc évidemment tout ce qu'elle dit est inacceptable
02:30:50moi je retiens plutôt
02:30:52de la mort, de l'accident du Rafale
02:30:54qui a eu lieu il y a trois jours
02:30:56l'immense élan de solidarité
02:30:58de la part de tous les Français
02:31:00qui aiment leur armée
02:31:02qui aiment leur aviation
02:31:04qui sont dans une grande tristesse de voir ces deux jeunes hommes
02:31:06de 35 ans, de 29 ans
02:31:08qui sont morts dans leur avion
02:31:10en s'entraînant pour défendre la France
02:31:12donc c'est ça qui m'intéresse
02:31:14Voilà pour les propos de Bruno Clermont
02:31:16notre consultant en défense
02:31:18juste avant de se quitter les amis
02:31:20je voudrais qu'on jette un œil
02:31:22sur la une de la presse
02:31:24de demain pour commencer
02:31:26aujourd'hui en France
02:31:28et bien sûr le visage de notre président
02:31:30Emmanuel Macron, futur Premier Ministre
02:31:32ce qu'il prépare, la nomination
02:31:34du chef du gouvernement
02:31:36va-t-il encore attendre ?
02:31:38C'est la question qu'on se pose du matin jusqu'au soir
02:31:40sur les plateaux
02:31:42Et si il y a la une du JDD on a peut-être une réponse
02:31:44On va la voir la une du JDD
02:31:46juste avant aujourd'hui en France
02:31:48on a Ouest France également
02:31:50qui elle fait sa une sur un tout autre sujet
02:31:52deux ans après les feux
02:31:54la forêt des Landes revit
02:31:56et c'est vrai que les incendies
02:31:58brûlaient il y a deux ans
02:32:02Vous vous rappelez la responsabilité des incendies ?
02:32:04Les mauvais écologistes
02:32:06qui avaient refusé pendant des années qu'on entretienne
02:32:08les forêts dans les Landes comme on les entretenait traditionnellement
02:32:10parce qu'ils savaient mieux que les pédisans
02:32:12et les gars du cru comment il fallait s'occuper
02:32:14de la forêt. Moralité des incendies
02:32:16prodigieux.
02:32:18Aujourd'hui en tous les cas la forêt des Landes
02:32:20revit et puis on va terminer, vous la demandiez
02:32:22Joseph JDD
02:32:24La voici la une du journal du dimanche
02:32:26avec encore une fois
02:32:28Emmanuel Macron. Les chantiers des jours d'après
02:32:30Premier ministre
02:32:32Macron prépare un coup à droite
02:32:34l'appel aux élus locaux. Budget en danger
02:32:36comment éviter le mur de la dette
02:32:38et puis Attal organise sa riposte
02:32:40Qu'est-ce que vous souhaitiez nous dire au sujet
02:32:42de cette une ?
02:32:44Je ne peux pas dévoiler mais je crois qu'à l'intérieur
02:32:46il donne un nom d'un éventuel futur Premier ministre
02:32:48un nom inattendu
02:32:50On en a tous beaucoup donné des noms
02:32:52Celui-là on ne l'avait pas entendu
02:32:54Parce qu'on a eu
02:32:56Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand
02:32:58On a eu également
02:33:00Valérie Pécresse
02:33:02également aussi
02:33:04Oui c'est vrai
02:33:06Mais vous savez
02:33:08je ne serais pas étonné
02:33:10que dans les prochains jeux, nous parlons encore
02:33:12d'une idée assez farfelue de la France insoumise
02:33:14c'est celui
02:33:16d'engager une procédure
02:33:18de destitution du Président de la République
02:33:20C'est une idée en tout cas qui a été murmurée
02:33:22dans les rangs de la gauche
02:33:24cet après-midi
02:33:26Je crois qu'ils ont
02:33:28formalisé cette idée
02:33:30dans une lettre
02:33:32ouverte au public
02:33:34où ils sont susceptibles de le faire
02:33:36et je trouve vraiment cette idée
02:33:38totalement ridicule
02:33:40ça démontre une fois de plus l'inutilité
02:33:42d'un gouvernement LFI
02:33:44On suivra tout ça avec attention
02:33:46Merci à vous trois
02:33:48d'être restés à mes côtés jusqu'à minuit
02:33:50avec ces sujets passionnants
02:33:52Amine Elbahi, Garen Chnorokian
02:33:54et Joseph Touvenel
02:33:56C'est la fin de ce Soir Info
02:33:58Merci aux équipes en régie qui ont travaillé sur cette émission
02:34:00à Sabrina Slimani qui m'a aidé à la préparer
02:34:02Dans un instant c'est l'édition de la nuit
02:34:04présentée par Félicité Kindo
02:34:06qui passe une bonne soirée, une très belle nuit
02:34:08également sur CNews et bien sûr à demain