• il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de CNEWS débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfoEte

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00:00:00Bonsoir à tous, bienvenue sur CNews, heureux de vous retrouver pour Soir Info, été, en compagnie de mes invités jusqu'à minuit,
00:00:09enfin dans tous les cas, d'une première partie des invités qui vont m'accompagner durant la première partie de cette émission.
00:00:14J'ai le plaisir d'accueillir Régis Le Saumier, journaliste. Bonsoir Régis.
00:00:18Bonsoir.
00:00:19Bonsoir à Amine Elbaïe, juriste, auteur.
00:00:21Bonsoir Mickaël.
00:00:22Et puis Fabrice Hakoun est également avec nous, essayiste et entrepreneur. Bonsoir Fabrice.
00:00:26Bonsoir.
00:00:27On a plein de sujets à voir ensemble. On va pouvoir prendre le temps de décortiquer, de décrypter tous ces sujets qui ont marqué notamment l'actualité de la journée.
00:00:38On va bien sûr revenir sur cette attaque dramatique qui aurait pu évidemment être un drame encore plus terrible survenu hier matin à la Grande Motte,
00:00:48devant cette synagogue Beth Yacov à la Grande Motte dans les roues.
00:00:52Au moins deux véhicules ont été incendiés.
00:00:54Incendie suivi d'une explosion qui a blessé un policier municipal.
00:00:58Retour d'abord sur cette attaque. On regarde le sujet de Solène Boulan et on y revient juste après.
00:01:08Aux abords de la synagogue de la Grande Motte, des morceaux de carcasses de voitures jonchent le sol.
00:01:13Elles proviennent de l'un des deux véhicules incendiés samedi matin, comme celui-ci, garé dans l'enceinte du bâtiment qui abrite l'édifice religieux.
00:01:21L'auteur présumé de l'attaque est un Algérien de 33 ans, en situation régulière.
00:01:26Il a été interpellé samedi soir à Nîmes, dans un immeuble de Pis 20, quartier en proie au trafic de drogue.
00:01:32Sur des images filmées par des caméras de vidéosurveillance, l'homme arborait un drapeau palestinien, noué à la taille lors de l'attaque.
00:01:39Selon le parquet national antiterroriste, saisi de l'enquête, l'homme a ouvert le feu sur les policiers d'élite venus l'interpeller.
00:01:46Les forces de l'ordre ont alors répliqué, le blessant au visage, mais ces jours ne sont pas en danger.
00:01:52L'enquête, ouverte pour tentative d'assassinat terroriste, devra tenter de reconstituer le mode opératoire, les motivations et les éventuels complices du suspect.
00:02:01Cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient à l'intérieur de la synagogue lors de l'explosion.
00:02:07Aucune d'entre elles n'a été touchée, l'assaillant n'ayant pas pénétré à l'intérieur de l'édifice.
00:02:12Un policier municipal a été blessé par le souffle de l'explosion.
00:02:16On a appris hier que le policier municipal était sorti de l'hôpital, il va mieux.
00:02:24Tout le monde ne cesse de répéter, depuis cette attaque, qu'on a vraiment échappé au pire.
00:02:30Et je crois que c'est important de le dire, même Gabriel Attal l'a dit hier lorsqu'il s'est rendu sur les lieux,
00:02:36on n'est pas loin du miracle, clairement, parce que ça s'est passé à 30 minutes, une heure près,
00:02:42où il aurait pu y avoir beaucoup plus de fidèles à l'intérieur de la synagogue, à l'extérieur également,
00:02:46puisque ça s'est passé un samedi, rappelons-le, le samedi c'est le jour du shabbat, le jour le plus important de la semaine pour les juifs,
00:02:53et que le matin il y a des prières, sauf que cette attaque s'est produite un peu plus tôt,
00:02:58qu'il n'y avait à l'intérieur de la synagogue qu'un rabbin ainsi que cinq fidèles,
00:03:02et à l'extérieur il y a donc ce policier qui a été blessé, mais il aurait pu y avoir des fidèles également,
00:03:08il aurait pu y avoir des enfants, ça aurait pu être dramatique.
00:03:12Un mot d'abord sur ce qui s'est passé, Régis Le Sommier.
00:03:15Ce qui est clair, c'est que ce cas de figure, malheureusement, a tendance à se multiplier.
00:03:23Moi j'ai en tête les images d'un individu qui avait tenté de monter sur le toit de la synagogue de Rouen pour l'incendier d'ailleurs.
00:03:32Je ne crois pas qu'il y avait de fidèles là aussi, par un hasard ou des circonstances,
00:03:38ou peut-être une mauvaise information de la part de cet individu.
00:03:41En tout cas, il n'y avait personne à l'intérieur, ou très peu de gens.
00:03:45Oui, en effet, c'est jusqu'au jour où ce que vous décrivez, le miracle, n'aura plus lieu,
00:03:53et fatalement on voit bien qu'il y a quand même une sorte de recrudescence,
00:03:59mais carrément d'attaque d'édifices religieux.
00:04:03C'est-à-dire que les actes antisémites, on l'a dit maintes fois,
00:04:07ont été multipliés par je ne sais plus combien depuis le 7 octobre.
00:04:11Mais là, on s'attaque aux édifices religieux.
00:04:13On est dans une configuration où, ça me rappelle aussi chez les chrétiens,
00:04:19l'assassinat du père Hamel à Saint-Etienne-de-Rouvray, à côté de Rouen.
00:04:26Pareil, deux individus qui pénètrent à l'intérieur pour tuer un prêtre.
00:04:31C'est terrible.
00:04:34Et puis, ce qui est terrible aussi, c'est la détermination.
00:04:38Parce que quand on voit le profil, les traces que cet individu a laissées sur les réseaux sociaux,
00:04:45on voit qu'il était déterminé, on le comprend.
00:04:48Quand on voit ces images-là, on ne va pas dire qu'il va incendier une synagogue,
00:04:52mais il y a un contexte.
00:04:54On le voit avec une image d'un lion, avec un rat dans la bouche,
00:04:58et sur le rat, il y a des drapeaux israéliens.
00:05:01Je me suis amusé à regarder un petit peu tout ce qu'il avait laissé.
00:05:06Clairement, on le sentait à vif.
00:05:11On le sentait prêt à passer à l'acte.
00:05:14Et malheureusement, c'est arrivé hier.
00:05:17Fabrice Lacoune ?
00:05:19Je pense qu'il faut, si on prend un peu d'auteur sur ce sujet,
00:05:23on a un souci majeur, c'est qu'on a tendance à minimiser l'impact des mots.
00:05:29Les actes ne sont que la conséquence des mots.
00:05:32Dans tous les grands massacres, dans tous les grands drames de l'histoire,
00:05:35il y a d'abord eu les mots.
00:05:37On a d'abord commencé par déshumaniser ceux qu'après, on allait tuer.
00:05:41Et depuis le 7 octobre, mais depuis bien avant en réalité,
00:05:45vous avez une partie de la classe politique,
00:05:48une petite partie certes, mais très agissante de la classe politique française,
00:05:51mais vous avez aussi l'ONU.
00:05:53Il faut savoir que récemment, alors qu'il y avait une journée en hommage
00:05:59aux victimes du terrorisme, les victimes du 7 octobre ont été exclues.
00:06:03Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:06:05Ça veut dire que s'attaquer aujourd'hui à un juif,
00:06:08ça n'est pas considéré comme un acte terroriste.
00:06:11Voilà ce que ça veut dire dans un esprit faible.
00:06:13Et donc, il faut absolument s'attaquer avec beaucoup plus de force aux discours.
00:06:18Il y a beaucoup trop de complaisance avec les discours.
00:06:22Vous savez, en France, on a tendance à considérer que tant qu'on ne s'attaque pas
00:06:25à la personne physiquement, finalement, on ne fait rien de mal.
00:06:28C'est pareil qu'avec les atteintes faites au bien.
00:06:31Très souvent, on dit finalement, il y a eu un cambriolage,
00:06:34il y a eu des cambrioles, une recrudescence, il y a ceci, il y a cela.
00:06:36À chaque fois, on dit, mais finalement, ce n'est pas grave
00:06:38parce que ce sont des attaques au bien.
00:06:39Là, c'est pareil avec les propos.
00:06:40Dans les écoles, on laisse passer les propos homophobes,
00:06:42on laisse passer les propos antisémites.
00:06:44Il faut savoir quand même qu'il y a beaucoup d'écoles de la République
00:06:46dans lesquelles un juif ne peut plus aller aujourd'hui.
00:06:48C'est une réalité dans beaucoup de territoires.
00:06:51Vous avez de la même manière des enfants de 10, 12 ans
00:06:55qui peuvent dire, non, je refuse qu'on enseigne la Shoah dans cette école.
00:06:59Et puis, on dit, ce n'est pas grave, on va laisser faire.
00:07:01Mais c'est tout cela qui provoque les actes, le passage à l'acte.
00:07:04Ce qu'il faut savoir, et c'est pour cela que c'est important de rappeler
00:07:06qu'il aurait pu y avoir une catastrophe en l'occurrence,
00:07:08c'est qu'il faut savoir que ces individus agissent pour tuer.
00:07:13Pas simplement pour faire passer un message en brûlant une porte,
00:07:15en envoyant un courrier anonyme, etc.
00:07:18Ils agissent pour tuer.
00:07:20Et d'ailleurs, vous disiez qu'il peut arriver que le miracle ne se produise pas.
00:07:25Mais il est déjà arrivé que le miracle ne se produise pas.
00:07:27Bien sûr.
00:07:29Exactement. Il y en a d'autres, malheureusement.
00:07:31Je voudrais qu'on revienne sur le profil de cette personne.
00:07:35Vous l'évoquiez à l'instant, Régis Le Sommier, sur sa détermination.
00:07:39Pour le moment, on a encore très peu d'éléments sur le fait de savoir
00:07:45si c'est un loup solitaire, comme on le dit souvent,
00:07:49ou s'il y avait peut-être un réseau, ce qui paraît peu probable en tous les cas.
00:07:53Visiblement, ce serait quelqu'un qui se serait probablement radicalisé sur Internet,
00:07:57comme malheureusement c'est beaucoup le cas en ce moment.
00:08:00On parle beaucoup du contexte social aussi.
00:08:02Cette personne a été interpellée à Nîmes, dans le quartier Pissevin,
00:08:06un quartier que l'on connaît bien, un quartier très difficile,
00:08:11connu également pour son important trafic de drogue,
00:08:15qui était dans l'actualité en plus de ça, triste hasard, il y a quelques jours.
00:08:21J'aimerais qu'on s'attarde sur ce contexte social qui touche ces personnes
00:08:26qui se retrouvent à un moment donné à passer à l'acte à Minelbailly.
00:08:30Je ne suis pas étonné que l'auteur de ces faits soit issu du quartier Pissevin, à Nîmes,
00:08:37puisque notre pays a, pendant beaucoup trop d'années, nié le poids de l'immigration,
00:08:43qu'elle soit régulière ou irrégulière, sur le territoire national
00:08:46et ses conséquences sur le climat social qui peut poser dans la société d'aujourd'hui.
00:08:56Pourquoi je vous dis ça ?
00:08:57Parce que l'individu qui a été arrêté, et il faut remercier et saluer l'engagement,
00:09:03la détermination et l'efficacité des forces de l'ordre, bien évidemment,
00:09:07en saluant également le policier municipal blessé,
00:09:11et son pronostic vital d'ailleurs n'est plus engagé,
00:09:14il faut tenir compte d'une chose.
00:09:16C'est un individu, il me semble 31 ans, en situation légale de nationalité algérienne.
00:09:22Mais vous devez tenir compte aujourd'hui que la menace face à l'antisémitisme,
00:09:27elle a changé. Pourquoi ?
00:09:30Souvenez-vous, il y a moins de deux semaines, le 21 août,
00:09:34le président de la République algérienne, Abdelmajid Tebboune,
00:09:40candidat à sa propre succession, qu'est-ce qu'il a dit à propos de la situation à Gaza ?
00:09:44Il a dit que l'armée algérienne était prête.
00:09:47Évidemment, sans nuancer son discours, d'autres États ont repris ses propos
00:09:52pour dire que l'Algérie était prête à envoyer l'armée à Gaza.
00:09:56Il a dit clairement qu'il attendait que l'Egypte lui ouvre le point de passage.
00:10:01La réalité de son propos, c'était que l'Algérie était prête à construire trois hôpitaux,
00:10:04mais en faisant preuve d'honnêteté ici, vous devez reconnaître,
00:10:08je vous le dis depuis le début du conflit et depuis le 7 octobre,
00:10:13que l'antisémitisme aujourd'hui s'est propagé grâce aux diasporas,
00:10:19aux diasporas étrangères. Pourquoi ?
00:10:22Parce que vous avez des Français, comme moi, issus de l'immigration,
00:10:27qui ont un pied en France et un pied de l'autre côté de la mer Méditerranée,
00:10:31où là-bas, dans ces pays, on ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.
00:10:36On ne considère pas les attaques du 7 octobre comme des attaques terroristes.
00:10:40Et donc, tant que notre pays ne prendra pas conscience du poids de l'immigration,
00:10:46de l'immigration même régulière, 500 000 titres de séjour distribués en une année l'année dernière,
00:10:51et de l'immigration irrégulière, qui se trouve d'ailleurs dans des quartiers
00:10:55totalement communautarisés et enclavés, à l'instar du quartier Pisse 20 à Nîmes,
00:10:59nous continuerons de subir. De subir, parce que dans ces quartiers-là,
00:11:04là où la République n'est plus, là où les politiciens, d'ailleurs,
00:11:07ont parfois pour consigne de ne plus aller, c'est l'islam politique qui a repris le contrôle.
00:11:13L'islam politique et aussi des salafistes, des prédicateurs qui ont pris en otage
00:11:206 millions de compatriotes musulmans dans ces quartiers.
00:11:24Aujourd'hui, l'islam de France et les musulmans qui habitent en grande majorité
00:11:28dans ces quartiers totalement communautarisés, voient leur religion salie par une minorité.
00:11:33Parce que ce sont des États étrangers, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Qatar,
00:11:38l'Arabie Saoudite, qui payent des gens chargés d'inviter des conférenciers,
00:11:43des prédicateurs avec leur idéologie, avec leur façon de concevoir la société
00:11:47qui n'est pas compatible avec un mode de vie à la française,
00:11:50et qui, pour certains, considèrent les attaques du 7 octobre
00:11:54comme des attaques de résistance et non comme des attaques terroristes.
00:11:57Donc, tenez compte aujourd'hui et ce soir, une bonne fois pour toutes,
00:12:01que si nous subissons cet antisémitisme ambiant, c'est à la fois parce que notre pays
00:12:07a fermé les yeux sur l'immigration et notre pays a fermé les yeux sur l'islam politique
00:12:13parce que la communauté musulmane en France est prise en otage par cette minorité.
00:12:17C'est une minorité agissante et moi je suis certain que la quasi-totalité
00:12:21de nos compatriotes musulmans qui sont silencieux respectent et aiment la République.
00:12:25Comme moi, comme mes grands-parents, ils priaient à Allah et ils ont été tués
00:12:28avec l'amour que nous portons tous pour le drapeau tricolore.
00:12:31C'est à la communauté musulmane de se réveiller et de dire à ces minorités
00:12:35ça suffit !
00:12:37Alors évidemment, ensuite, pour revenir à cette attaque survenue hier à la Grande Motte,
00:12:42toute la classe politique s'est exprimée, a exprimé son soutien à la communauté juive.
00:12:47Je le disais tout à l'heure, Gabriel Attal et Gérald Darmanin s'étaient rendus sur place.
00:12:52Réaction à droite comme à gauche, il faut le dire.
00:12:55Jean-Luc Mélenchon a également tweeté, alors à sa façon,
00:12:59sans employer ni le mot juif ni le mot antisémite.
00:13:02Jean-Luc Mélenchon, pour qui l'antisémitisme, rappelons-le en France, est résiduel.
00:13:06C'est ce qu'avait dit le patron de la France Insoumise.
00:13:10Alors Gérald Darmanin s'est exprimé tout à l'heure chez nos confrères de France 2.
00:13:14J'aimerais qu'on l'écoute. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire a lui aussi pointé du doigt
00:13:18une partie de la gauche sur cette question de l'antisémitisme. Écoutez.
00:13:22On voit bien qu'il y a une partie de la gauche, malheureusement,
00:13:26qui tient ce discours d'encouragement de haine envers nos compatriotes juifs
00:13:30quand on n'est pas capable de qualifier d'antisémite ce qui s'est passé.
00:13:33Mettre le feu de façon volontaire à une synagogue où le rabbin, sa famille,
00:13:38habite en attendant avec une hache, c'est un acte antisémite.
00:13:42Il faut le dénoncer comme tel. Sinon, on crée une suspicion et une confusion des genres.
00:13:46Je pense que les Français attendent, et notamment nos compatriotes juifs, qu'on mette des mots sur les choses.
00:13:50Voilà. Une réaction d'abord sur ces propos de Gérald Darmanin
00:13:55qui vise clairement les membres de la France Insoumise,
00:13:59puisque c'est surtout eux qui n'ont pas utilisé le mot antisémite dans les tweets hier
00:14:03en ce qui concerne les réactions politiques.
00:14:06Ni juif, ni antisémite.
00:14:08Alors ça, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:14:10C'est vrai que d'autres membres de Jean-Luc Mélenchon, ni le mot juif, ni le mot antisémite.
00:14:14Non, il y a quand même des individus.
00:14:16Alors, ils sont connus maintenant puisqu'ils ont, je dirais, pignon sur rue.
00:14:22Ils sont élus à l'Assemblée Nationale.
00:14:24Je pense en particulier à deux membres de la France Insoumise
00:14:29qui sont Sébastien Delogu et Raphaël Arnault.
00:14:33Je ne sais pas quel tweet a fait, si l'on a fait Sébastien Delogu,
00:14:36mais je sais qu'il a soutenu la mosquée des Bleuets à Marseille.
00:14:41Mosquée où des prédicateurs de haine que, je le précise,
00:14:45des pays comme les Émirats Arabes Unis ne tolèreraient pas chez eux.
00:14:49C'est-à-dire, les propos qui sont tenus dans cette mosquée,
00:14:52la teneur des prêches serait interdite dans un pays comme les Émirats Arabes Unis.
00:14:58C'est pour vous dire un petit peu ce qu'on tolère, nous, en France.
00:15:02Là, il y a une procédure et vous avez, parce que c'est le député de sa circonscription,
00:15:06qui trouve des circonstances atténuantes et qui ne veut pas,
00:15:09et qui s'oppose à cette fermeture.
00:15:12Je précise une chose, c'est que si ce type d'individu passe à l'acte,
00:15:15il y a la question de Gaza, évidemment, mais il y a aussi l'endoctrinement salafiste.
00:15:20Et l'endoctrinement, il se fait où ? Il se fait dans ce type de mosquée.
00:15:23Ce n'est pas simplement, ah oui, ils prêchent la haine.
00:15:25Il y a des gens qui écoutent la haine et qui passent à l'acte après.
00:15:28Et ça en fait des incubateurs de djihad et c'est absolument dangereux.
00:15:33Et c'est normal que l'État légifère là-dessus.
00:15:36L'autre qui me paraît complètement lunaire, c'est Raphaël Arnault,
00:15:42qui explique qu'il existe des groupes suprémacistes.
00:15:45Donc, il condamne l'attentat, mais pour lui, ce sont des groupes suprémacistes.
00:15:50Nous avons entendu des fachos, puisque c'est son obsession.
00:15:52Franchement, je me demande où il vit ? Dans quelle galaxie ?
00:15:58C'est intéressant, vous parliez de Sébastien Delogu.
00:16:00Justement, je voulais regarder ce qu'avait tweeté Sébastien Delogu hier.
00:16:03Je n'ai pas eu le temps.
00:16:04Et voilà, on est en plein dedans.
00:16:06Insupportable en France, chaque croyant est libre de pratiquer sa réligion en paix.
00:16:10Loin de la haine, loin de la discrimination et la violence.
00:16:13Tout mon soutien et ma compassion aux policiers blessés
00:16:15et à celles et ceux touchés par cet acte odieux.
00:16:17Voilà, on ne nomme pas les choses.
00:16:19Et puis le terme de croyant n'est pas innocent.
00:16:24C'est souvent le terme qu'on emploie pour les islamistes, les croyants contre les infidèles.
00:16:29Il y a aussi cet élément qui est essentiel.
00:16:32La sémantique est très clairement choisie.
00:16:35Jean-Luc Mélenchon s'est défendu hier de ces accusations qui visent la France insoumise.
00:16:44Il s'est exprimé depuis l'université d'été de lfi,
00:16:47qui se tenait jusqu'à aujourd'hui à Châteauneuf-sur-Isère dans la Drôme.
00:16:50Écoutez Jean-Luc Mélenchon.
00:16:51Ils ne sont pas capables d'en donner la moindre preuve.
00:16:54Qu'on ne gagne rien à fracturer sans cesse les gens.
00:16:58Y a-t-il trop de gens pour lutter contre l'antisémitisme,
00:17:03qu'on puisse se passer des insoumis ?
00:17:05Et du premier d'entre eux que je suis, c'est odieux.
00:17:08C'est odieux.
00:17:09Il n'y a pas de mots pour montrer la lâcheté d'une telle attitude.
00:17:12Est-ce que j'accuse la droite ou Mme Le Pen de chaque attentat contre un noir ou un arabe ?
00:17:19Est-ce que je le fais ? Non.
00:17:20J'ai assez de bon sens pour comprendre que ce n'est pas à ça qu'elle appelle,
00:17:24ou à ça qu'ils appellent.
00:17:26Il faut faire bloc en face du racisme et de l'antisémitisme.
00:17:30Bon, c'est du Jean-Luc Mélenchon, c'est du déni, Amine,
00:17:33ou c'est de la mauvaise foi ce que nous dit Jean-Luc Mélenchon ?
00:17:36Non, je pense que…
00:17:37Les deux peut-être ?
00:17:38La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon constituent un grave danger
00:17:41pour l'unité de la République et pour la cohésion de la société.
00:17:44Jean-Luc Mélenchon, à travers son interview,
00:17:48essaye de se défendre.
00:17:50Il devra alors expliquer aux Français les raisons de son absence
00:17:53à la marche contre l'antisémitisme.
00:17:56Je vous rappelle que…
00:17:57Il n'est pas le seul.
00:17:58Il n'est pas le seul, le Président de la République n'y était pas.
00:18:01Le Président de la République, d'ailleurs, avait dit qu'il ne voulait pas y aller
00:18:04pour ne pas mettre en colère une autre France.
00:18:07On voyait de quelle France à laquelle le Président de la République faisait référence.
00:18:11Et en ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, lui, il avait précisément dit
00:18:15que cette marche contre l'antisémitisme, c'était une façon de cautionner…
00:18:19C'est dit, c'est ses mots.
00:18:21C'était une façon de cautionner un génocide à Gaza.
00:18:25Sauf qu'à travers ses propos, et indépendamment du combat
00:18:30dans lequel s'est fourvoyée la France insoumise,
00:18:34il est à noter que c'est Jean-Luc Mélenchon et lui-même
00:18:37qui, à travers son absence et ses propos et les raisons pour lesquelles
00:18:40il n'est pas venu à la marche pour l'antisémitisme,
00:18:42qui associent directement le juif au sioniste
00:18:45et donc le sioniste au responsable des massacres
00:18:49ou des souffrances endurées par les populations civiles à Gaza.
00:18:52C'est ça le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:54Donc oui, idéologiquement, la France insoumise partage une grande responsabilité
00:19:00dans la montée de l'antisémitisme en France.
00:19:03Moi, j'ai peur aujourd'hui pour la cohésion de la société
00:19:05et pour la cohésion de la République.
00:19:07Et je trouve que la ligne politique de la France insoumise
00:19:11sur cette question ne tiendra pas.
00:19:13Elle ne tiendra pas dans le temps.
00:19:15Et de plus en plus d'élus de gauche qui étaient laïcs,
00:19:19qui ne voulaient pas se mêler de la question des religions
00:19:24et qui soutenaient Jean-Luc Mélenchon, laïc il y a 20 ans,
00:19:27Jean-Luc Mélenchon lui-même,
00:19:29beaucoup de ces élus sont en train de se détacher de Jean-Luc Mélenchon
00:19:32et on entend ces voix à gauche qu'il faut saluer.
00:19:35J'entendais par exemple Raphaël Glucksman
00:19:37qui appelait à couper le cordon sanitaire avec la France insoumise.
00:19:40De plus en plus d'élus de gauche, de la gauche patriote par ailleurs,
00:19:44commencent à se détacher de la France insoumise
00:19:46et je trouve leur position courageuse et salutaire
00:19:48à l'heure où le nouveau gouvernement n'est pas constitué.
00:19:51Fabrice Sakoon, un dernier mot sur ce sujet.
00:19:53Oui, en fait, Jean-Luc Mélenchon n'est pas de mauvaise foi,
00:19:57il est cohérent.
00:19:59En fait, je rappelle quand même que ce camp politique
00:20:01considère et a même publié un article,
00:20:03en tout cas un proche a publié un article avec un avocat
00:20:06considérant que l'antisémitisme de l'extrême gauche
00:20:10était un antisémitisme finalement contextuel et quelque part excusable
00:20:15et ne pouvait pas être comparé à l'antisémitisme de l'extrême droite
00:20:18qui lui était ontologique.
00:20:20Ils ont théorisé la possibilité en France…
00:20:24C'est-à-dire qu'il y a un bon antisémisme et un mauvais antisémisme.
00:20:26Exactement, c'est comme les chasseurs, avec le bon et le mauvais chasseur,
00:20:28sauf que là c'est le bon et le mauvais antisémite.
00:20:30Donc vous avez celui qui est contextuel et celui qui est ontologique.
00:20:33Et on oublie quelque chose là-dessus, et je finirai là-dessus.
00:20:35On oublie juste une chose, c'est que pourquoi les juifs seraient les seuls
00:20:39qui n'auraient pas le droit à cette fameuse phrase du pas d'amalgame ?
00:20:42C'est-à-dire que dès qu'il y a un attendat islamiste,
00:20:44on vous dit tout de suite, attention, pas d'amalgame avec les musulmans,
00:20:46ce qui est à juste titre, ce que j'ai toujours défendu.
00:20:48Mais pourquoi quand il s'agit des juifs,
00:20:50on fait immédiatement l'amalgame et on peut tuer des juifs
00:20:52à n'importe quel endroit sur la planète parce qu'il y a un problème en Israël
00:20:54qui est un État juif ?
00:20:56On va partir en Allemagne à présent,
00:20:58où le principal suspect de l'attaque au couteau
00:21:00a été écroué, soupçonné d'appartenir à un groupe terroriste.
00:21:02Il est passé aux aveux.
00:21:04Cette attaque avait été perpétrée lors d'un festival à Solingen vendredi.
00:21:08Trois personnes ont été tuées, huit autres blessées.
00:21:10Les détails avec Alban Gamet de Saint-Germain.
00:21:15Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau
00:21:18sur le site de ce festival dans la ville de Solingen, dans l'ouest de l'Allemagne,
00:21:22le suspect s'est rendu aux autorités et a avoué.
00:21:24A préciser dans un communiqué à la police locale.
00:21:26L'individu, un Syrien âgé de 26 ans, est arrivé en Allemagne en 2022.
00:21:30Selon le journal Bild, il bénéficiait du statut de protection subsidiaire
00:21:34et il n'était pas connu jusqu'à présent des services de sécurité
00:21:37comme extrémiste islamiste.
00:21:39L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:21:41L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens
00:21:44dans la ville allemande de Solingen hier était un soldat de l'État islamique
00:21:47qui a agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
00:21:51Le parquet antiterroriste allemand a ouvert une enquête
00:21:54sur le chef d'accusation de participation à une organisation terroriste
00:21:57concernant le principal suspect.
00:21:59Deux hommes âgés de 56 et 67 ans ainsi qu'une femme de 57 ans
00:22:03sont décédés dans l'attaque.
00:22:05Huit personnes ont également été blessées dont quatre grièvements.
00:22:10C'est donc un Syrien arrivé en Allemagne en 2022
00:22:13qui a perpétré cette attaque revendiquée par l'État islamique
00:22:17et qui bénéficiait donc du statut de réfugié.
00:22:20La question de son appartenance ou pas à un groupe terroriste est importante.
00:22:25Il faut savoir si on a affaire à un loup solitaire
00:22:28qui s'est autant auto-revendiqué de l'État islamique
00:22:31ou si c'est un réel émissaire de Daesh.
00:22:34Cette question est centrale.
00:22:38Le problème de la revendication de Daesh via le canal Hamak
00:22:43on l'a eu, on l'a un petit peu oublié aujourd'hui
00:22:46parce que ça n'a pas été fait de façon systématique
00:22:49dans les attentats qui impliquaient en général un individu
00:22:53qui passait à l'acte.
00:22:55Ce qu'il faut savoir c'est qu'on a eu de la part de Daesh
00:23:00des revendications opportunistes.
00:23:03C'est-à-dire qu'on revendique un acte qu'on n'a pas ni piloté
00:23:07ni téléguidé mais dont l'individu qui le perpétue
00:23:11est influencé par la propagande qui existe en ligne
00:23:15et décide de lui-même de passer à l'acte.
00:23:18C'est le type classique du jihadisme militant de Daesh
00:23:24qui existe encore sur les réseaux sociaux.
00:23:27C'est ce que vous appelez la revendication opportuniste.
00:23:31Je rajouterais qu'à la différence de ce qui a pu être fait avant
00:23:35à l'époque où l'organisation avait dans la zone syro-irakienne
00:23:39un sanctuaire, un véritable sanctuaire
00:23:41avec un bureau chargé des opérations extérieures
00:23:44qui permettait de projeter les commandos.
00:23:46C'est ce qui s'est passé au Bataclan
00:23:48mais il y a eu des dizaines d'attentats en Europe
00:23:51qui ont été perpétrés par Daesh depuis la zone syro-irakienne.
00:23:55Aujourd'hui, Daesh n'existe quasiment plus
00:23:57ou est en état de guérilla dans cette zone-là.
00:24:00Il n'a plus les capacités de projeter des attentats
00:24:03ou en tout cas de les penser de cette façon.
00:24:05Il peut toujours y avoir des individus qui se regroupent
00:24:08mais il faut savoir que les services de renseignement
00:24:10ont fait énormément de progrès pour la détection
00:24:13à travers les smartphones, à travers les applications
00:24:16pour essayer justement de regrouper, de recouper les informations
00:24:19et d'agir avant que les individus ne passent à l'acte.
00:24:22La difficulté qui reste, c'est quand un individu
00:24:25décide tout seul de passer à l'acte,
00:24:27qu'il prend un couteau, arme qu'on trouve un peu partout,
00:24:30ça c'est extrêmement difficile à déjouer.
00:24:32Et aujourd'hui malheureusement, c'est le cas de figure
00:24:34qu'on rencontre le plus.
00:24:36Les attentats islamistes en général sont perpétrés
00:24:38par des individus avec des couteaux
00:24:40ou alors ils peuvent utiliser tout.
00:24:42Et tout ça, ça fait partie des consignes que Daesh a données.
00:24:46Et cette revendication, il faut la prendre au sérieux, selon vous ?
00:24:49Écoutez, ce que je veux dire, c'est que si vous regardez,
00:24:53ce canal de revendication a été sérieux
00:24:56jusqu'à ce que l'organisation connaisse des déboires.
00:25:00C'est-à-dire qu'à partir du moment, je vais vous donner un exemple,
00:25:03Daesh avait revendiqué la tuerie de masse
00:25:06qui avait eu lieu à Las Vegas
00:25:08où un type s'était barricadé dans sa chambre
00:25:11et il avait à peu près tué 80 personnes
00:25:13pendant un concert en leur tirant dessus
00:25:15depuis sa chambre d'hôtel.
00:25:17Cette personne n'avait aucun lien avec Daesh.
00:25:19Daesh a revendiqué cet attentat.
00:25:21Et il y a eu des attentats comme ça.
00:25:23C'est un attentat qui s'est produit, je pense, en 2019.
00:25:26C'est au moment où l'organisation perdait pied.
00:25:29Son emprise territoriale avait été reconquise
00:25:35soit par la coalition, soit par les Kurdes,
00:25:37soit par d'autres éléments.
00:25:39Le gouvernement syrien également.
00:25:41Il n'y avait plus d'emprise territoriale pour Daesh
00:25:44hormis des mouvements de guérilla
00:25:46dans la Badia Shamiya en Syrie,
00:25:48dans la plaine de Ninive en Irak
00:25:50où il y a une présence résiduelle à travers les tribus
00:25:53notamment de Daesh qui peuvent potentiellement attaquer
00:25:56les gouvernements constitués qui existent dans ces régions-là.
00:26:00Mais si vous voulez, à part ça,
00:26:02la prédication vient d'où ?
00:26:05Elle vient de qui ?
00:26:06Elle vient du numéro 2 de Daesh à l'époque
00:26:08qui s'appelait Al-Adnani.
00:26:10Al-Adnani avait dit « prenez n'importe quoi,
00:26:13prenez des couteaux, prenez une voiture,
00:26:16foncez dans les kuffars, dans les infidèles. »
00:26:19En fait, cette parole-là existe toujours
00:26:24et ça reste toujours le mode opératoire.
00:26:26C'est-à-dire qu'on répond à l'appel.
00:26:28Quand ils disent « c'était un soldat de l'État islamique »,
00:26:31il a simplement répondu à cet appel qui existe.
00:26:35Il est 21h30 passé sur CNews.
00:26:37On va continuer de débattre bien sûr de ce sujet dans un instant.
00:26:40Je vous donnerai la parole Amine, c'est promis.
00:26:42Mais juste avant, il est l'heure de retrouver Adrien Fontenot
00:26:44pour le rappel des titres de l'actualité.
00:26:46Adrien.
00:26:47Bonsoir Mickaël, bonsoir à tous.
00:26:49Être français, c'est être ensemble et libre.
00:26:51La phrase est signée du président de la République,
00:26:53Emmanuel Macron, qui célébrait le 80e anniversaire
00:26:56de la libération de Paris.
00:26:58Les commémorations se tenaient place d'enfer Rochereau
00:27:01dans le 14e arrondissement de la capitale.
00:27:03Le 25 août 1944, la 2e division blindée
00:27:06entraide en Paris après plus de 1500 jours d'occupation nazie.
00:27:10La flamme paralympique est arrivée ce dimanche en France
00:27:13par le tunnel sous la Manche, portée par Emmanuel Asman,
00:27:16médaillé de bronze en escrime-fauteuil à Athènes en 2004.
00:27:19Elle a été accueillie par la ministre des Sports Amélie Houdet à Casterat.
00:27:22Les relais vont se poursuivre vers Paris et la Vasque olympique
00:27:25où la flamme arrivera le 28 août pour la cérémonie d'ouverture.
00:27:28L'acteur chinois Jackie Chan sera d'ailleurs
00:27:30l'un des derniers porteurs ce mercredi.
00:27:32Et puis le patron de Télégramme, Pavel Dourov,
00:27:35présenté à la justice ce dimanche au lendemain
00:27:37de son interpellation à l'aéroport du Bourget.
00:27:39Un mandat de recherche avait été émis contre lui
00:27:41par des enquêteurs français pour diverses infractions
00:27:44de sa messagerie cryptée, entre autres
00:27:46trafic de stupéfiants, cyberharcèlement
00:27:48ou encore criminalité organisée et apologie du terrorisme.
00:27:51Merci Adrien.
00:27:53Adrien Fontenot, on vous retrouve à 22h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:27:57Le principal suspect de l'attaque au couteau en Allemagne
00:28:00a donc été écroué.
00:28:02Écoutez ce qu'en disait aujourd'hui Claude Moniquet,
00:28:04il est spécialiste en terrorisme et renseignement
00:28:07sur la question de la revendication justement.
00:28:09On en parlait à l'instant.
00:28:10Faut-il la prendre au sérieux ?
00:28:12Claude Moniquet s'est exprimé sur ce sujet tout à l'heure sur notre antenne.
00:28:17Ce qu'on peut dire c'est que d'abord,
00:28:19premier point et c'est très important,
00:28:21la revendication émane réellement de l'État islamique
00:28:25et deuxièmement, je pense qu'on peut dire
00:28:27que cette revendication est sérieuse,
00:28:29maintenant il faut savoir quelle est la nature exacte du lien.
00:28:33La revendication parle d'un soldat de l'État islamique,
00:28:37ce qui sous-entendrait que c'est quelqu'un
00:28:39qui est un membre de l'État islamique,
00:28:41ce qui est possible puisque l'individu vient de Syrie
00:28:44et était arrivé en Allemagne en 2022.
00:28:47Ça peut aussi être plus simplement quelqu'un
00:28:49qui a prêté serment à distance virtuellement à l'État islamique,
00:28:54mais ça c'est l'enquête qui le dira.
00:28:58Maintenant, la responsabilité, je dirais entre guillemets,
00:29:00morale, politique, organisationnelle de l'État islamique
00:29:04fait peu de doute.
00:29:06Amine Elbahi, faut-il parler d'un échec
00:29:09des services de renseignement pour cet individu ?
00:29:12Non, aujourd'hui, au contraire, les États d'Europe,
00:29:16les services de renseignement des nations d'Europe
00:29:20et la France en particulier doivent désormais s'adapter à la menace.
00:29:24Pourquoi ?
00:29:25D'abord parce que…
00:29:27On peut parler d'échec, Amine, quand on voit un passage à l'acte,
00:29:31quand on voit qu'il y a des morts au final.
00:29:35Ça répond ici au profil de ce que nous avons déjà connu par le passé.
00:29:39Ici, il s'agit d'un Syrien qui a bénéficié de la protection subsidiaire
00:29:45au regard du contexte syrien.
00:29:50Vous devez comprendre une chose,
00:29:53c'est que demain, nous pouvons rencontrer ce même type de situation,
00:30:00c'est-à-dire le terrorisme lokos.
00:30:02Nous avons déjà 120 attaques au couteau chaque jour en France.
00:30:05Il est d'ailleurs difficile de distinguer ces attaques au couteau
00:30:09qui relèvent des délits de droit commun du terrorisme.
00:30:12Mais vous avez aujourd'hui, à l'heure où je vous parle,
00:30:16encore 200 Français qui sont engagés dans les rangs de Hayat, Tahrir, Hachem.
00:30:22C'est HTS, c'est l'ancienne filiale d'Al-Qaïda au nord-ouest de la Syrie,
00:30:26à Idlib, à une heure d'Alep.
00:30:28Et vous avez l'équivalent de 200 Français d'Yadis
00:30:33qui sont actuellement détenus au nord-est de la Syrie aux mains des Kurdes
00:30:36et qui, eux, ont appartenu à l'organisation terroriste de l'État islamique, Daech.
00:30:40Donc, si vous ne tenez pas compte de cette situation-là,
00:30:44et en particulier du fait que vous avez encore 200 Français libres
00:30:47qui opèrent actuellement dans des zones de combat au nord-ouest de la Syrie,
00:30:51eh bien, vous risquez demain de fermer les yeux sur de potentielles nouvelles menaces.
00:30:57Et c'est ça l'enjeu pour les services de renseignement,
00:30:59c'est d'avoir un œil là-bas, mais d'avoir aussi un œil ici.
00:31:02Vous avez encore des cellules dormantes de l'État islamique sur le territoire national.
00:31:07Donc, il y a des bombes à retardement, il y en a en France,
00:31:10il y en a dans tout l'espace Schengen.
00:31:12Nous avons évidemment des bombes à retardement en France et dans l'espace Schengen.
00:31:16C'est d'ailleurs l'occasion aujourd'hui de remettre sur la table la question des accords Schengen.
00:31:22Est-ce qu'aujourd'hui, face aux menaces sécuritaires, migratoires,
00:31:27on voit que ce suspect qui a été croué a bénéficié de la protection subsidiaire ?
00:31:32Est-ce qu'aujourd'hui, nous pouvons maintenir dans ce contexte de menaces constantes
00:31:37sur la France, sur les Français et sur l'Europe, les accords Schengen ?
00:31:40C'est le moment ou jamais de réunir les États et d'agir en toute responsabilité.
00:31:46Fabrice Hakoun.
00:31:47Moi, je pense qu'il y a deux enseignements.
00:31:49Le premier enseignement, c'est le mode opératoire.
00:31:52Les attaques au couteau, les voitures béliers, les attaques suicides,
00:31:58les décapitations, comme les décapitations de professeurs.
00:32:01Toutes ces choses-là ont eu lieu avant, ailleurs,
00:32:04et en particulier, pour les trois premières que j'ai citées, en Israël.
00:32:07Et à chaque fois, on s'est dit, ça ne pourra pas arriver ici,
00:32:09on a justifié ce qui se passait là-bas.
00:32:10Le résultat, c'est que c'est arrivé ici.
00:32:11Donc, le combat qui se mène là-bas aujourd'hui contre l'islam radical,
00:32:14c'est un combat qui est un combat pour nous aussi.
00:32:16C'est pour ça que nous devons les soutenir.
00:32:18Le deuxième enseignement, et qui est essentiel, c'est d'en finir avec la naïveté.
00:32:22Je ne suis pas certain qu'on puisse éviter les attaques au couteau,
00:32:24parce que c'est tellement facile de prendre un couteau et d'attaquer de cette manière-là,
00:32:27mais il faut en finir avec la naïveté.
00:32:29L'Allemagne est un pays où il n'y a pas la laïcité,
00:32:32où on n'empêche pas les gens de porter leur voile, etc.,
00:32:35où il n'y a pas de politique, comme on dit ici, soit-disant ou prétendument islamophobe,
00:32:39et pourtant, ils ont eu un statut extraordinaire.
00:32:42Il y a eu un million, je crois, de réfugiés qui ont bénéficié d'un statut formidable.
00:32:46L'Allemagne a été une vraie terre d'accueil pour ces personnes-là,
00:32:50et voilà la récompense.
00:32:52On va marquer une courte pause.
00:32:53Dans un instant, nous nous rendrons en Israël,
00:32:56où le pays est en état d'alerte d'urgence après l'attaque la nuit dernière lancée par le Hezbollah libanais.
00:33:02Nous serons notamment en ligne avec le porte-parole de l'armée israélienne,
00:33:05le colonel Olivier Rafowitz.
00:33:07Restez avec nous pour la suite de Soir Info sur CNews, toujours en direct.
00:33:13Israël en état d'urgence après l'attaque la nuit dernière lancée par le Hezbollah libanais.
00:33:17Des drones et plus de 320 roquettes ont été lancées sur l'Etat hébreu.
00:33:22Israël n'a pas tardé à réagir.
00:33:23Retour d'abord sur ce qui s'est passé avec le sujet de Tancred Guiotel.
00:33:28À la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
00:33:33Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien,
00:33:36a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque et tiré plus de 320 roquettes
00:33:40visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
00:33:47Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque, Israël a de son côté frappé le Liban.
00:33:54L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ses avions
00:33:57avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:34:02Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
00:34:05Des dizaines d'avions de l'armée de l'air
00:34:07frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
00:34:10La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban
00:34:14mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban
00:34:17où il existe une menace pour l'état d'Israël.
00:34:20Le ministre de la Défense israélien Youav Galan a décrété l'état d'urgence
00:34:24sur tout le territoire d'Israël pour une durée de 48 heures.
00:34:27Et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réuni le cabinet de sécurité.
00:34:33Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir
00:34:35pour protéger notre pays, ramener les habitants du nord dans leur foyer
00:34:39et continuer à appliquer une règle simple
00:34:41quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:34:45Un porte-parole du Pentagone a affirmé que les Etats-Unis
00:34:48étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
00:34:51Bon, ça faisait des semaines qu'Israël attendait cette attaque,
00:34:55cette riposte promise par le Hezbollah après la mort de leur haut-commandant
00:34:59Fouad Choukhr, éliminé par Israël cet été.
00:35:01En juillet dernier, la riposte a eu lieu.
00:35:04Pour le moment, ce sont des bases militaires qui ont été visées.
00:35:06Israël indique que les frappes ont presque toutes été interceptées.
00:35:10Mais ce n'est peut-être que le début, finalement, Fabrice Hakoun.
00:35:13C'est ça qui...
00:35:14Alors, le dirigeant du Hezbollah a quand même expliqué
00:35:17que pour la journée d'aujourd'hui, c'était fini.
00:35:19Oui, mais la journée est finie aussi.
00:35:20Comme si on avait commencé un travail, qu'on achevait, etc.
00:35:23Donc, il faut voir quel est l'intérêt, en fait, du Hezbollah.
00:35:25Moi, ce que je voudrais simplement souligner d'abord,
00:35:27c'est toute la compassion qu'on peut avoir pour les habitants du nord d'Israël.
00:35:30Plusieurs dizaines de milliers ont dû quitter leur foyer et leur logement.
00:35:34Vous avez, à l'échelle du pays, un nombre de déplacés
00:35:36qui est inimaginable entre le sud et le nord, dans un tout petit pays.
00:35:39Et puis, je voudrais avoir aussi une pensée...
00:35:41On peut aussi avoir une pensée aussi pour les habitants du sud-liban.
00:35:44Exactement.
00:35:45C'était la suite de mes propos. Je vous remercie.
00:35:47Je voulais aussi avoir une pensée pour les habitants du sud-liban.
00:35:49Le Liban est en proie à des difficultés économiques majeures
00:35:52et n'a sûrement pas besoin d'un conflit avec Israël,
00:35:54d'autant que le Liban et Israël n'ont pas, globalement,
00:35:57de raison de se faire la guerre.
00:36:00Donc, oui, aujourd'hui, il semblerait que,
00:36:03même si cette attaque est relativement massive,
00:36:06elle soit contrôlée, parce que ce n'est pas l'intérêt du Hezbollah
00:36:10d'avoir une guerre totale avec Israël.
00:36:13Donc, je crois que le Hezbollah, aujourd'hui,
00:36:15subit des pressions très fortes de la part de l'Iran.
00:36:17L'Iran peut difficilement attaquer,
00:36:19parce que le régime des Mollahs est lui-même en difficulté,
00:36:21peut difficilement attaquer directement Israël.
00:36:24Et donc, ça appuie beaucoup sur le Hamas,
00:36:26mais qui est complètement, aujourd'hui, réduit,
00:36:29quasiment réduit à néant, on l'a bien vu.
00:36:31Et ça appuie, aujourd'hui, sur les outils,
00:36:33mais qui sont, d'une certaine manière, éloignés
00:36:35et qui risquent, effectivement, les frappes américaines.
00:36:37Et puis, il reste le Hezbollah.
00:36:39Donc, le Hezbollah est, finalement, le seul à pouvoir encore...
00:36:41Oui, c'est ça, mais c'est le seul à pouvoir...
00:36:43Oui, sauf que le Hamas a été considérablement amenuisé
00:36:46et que, donc, du coup, il reste le Hezbollah.
00:36:48Et donc, le Hezbollah est contraint, probablement,
00:36:50de se tordre le bras par l'Iran pour attaquer.
00:36:54Donc, c'est très difficile de prévoir, aujourd'hui,
00:36:56s'ils vont être rationnels, parce qu'ils peuvent l'être,
00:36:58et donc, ils vont limiter leur attaque juste en disant
00:37:00« Voilà, on a répondu à ce que vous nous aviez fait »,
00:37:02ou alors, s'ils vont être totalement irrationnels
00:37:05et aller dans une guerre totale,
00:37:07qui, pour le coup, signifierait l'embrasement.
00:37:09Régis, le sommier, concernant l'Iran,
00:37:11c'est vrai qu'il y a des menaces régulières d'attaques directes,
00:37:15mais, à un moment donné, l'Iran n'a jamais été habitué à...
00:37:19n'a jamais eu vocation à attaquer directement.
00:37:22Ils se sont toujours appuyés sur le Hezbollah au Liban,
00:37:26sur les outils au Yémen, enfin...
00:37:29Donc, est-ce qu'ils auraient réellement intérêt
00:37:32à passer à l'acte, eux, directement ?
00:37:34Le 13 avril dernier, dans la nuit du 12 et 13 avril dernier,
00:37:37ils iront attaquer directement l'Israël.
00:37:39Mais ce qui n'était jamais arrivé, voilà.
00:37:42Quelques 350 drones et missiles
00:37:46partis du territoire iranien.
00:37:48Il faut bien comprendre qu'à chaque fois,
00:37:52il s'agit, dans cette guerre larvée,
00:37:54parce que la guerre à la frontière nord d'Israël ou sud Liban,
00:38:00elle existe et elle est montée en puissance
00:38:02dès le lendemain du 7 octobre.
00:38:05Dès le lendemain du 7 octobre,
00:38:07le Hezbollah a activé ses armes dans cette zone-là.
00:38:12Israël a évacué une grande partie des villages du sud du nord
00:38:17en prévision, justement, peut-être d'incursion du Hezbollah.
00:38:21Et le Hezbollah a fait de même au sud Liban.
00:38:24Donc, il faut imaginer qu'à chaque fois,
00:38:28il s'agit d'une riposte pour rétablir une forme d'égalité.
00:38:34Là, en l'occurrence, l'élimination de Fouad Chokhar
00:38:37que vous avez évoquée est quand même un coup dur
00:38:40porté au Hezbollah, puisque c'était vraiment
00:38:43un des très proches d'Assad Nasrallah,
00:38:46qu'il a été éliminé aussi à Dahrieh.
00:38:49Dahrieh, c'est la banlieue sud de Beyrouth.
00:38:52C'est une ville Hezbollah, une ville dans laquelle
00:38:56c'est la forteresse, c'est le QG, on va dire.
00:39:01Donc, frapper le numéro 2 ou 3,
00:39:04la question n'est pas de savoir où il se situe dans la hiérarchie.
00:39:08C'est un militant historique, un militant extrêmement important.
00:39:11Les Hezbollah se devaient, pour rétablir l'équilibre,
00:39:14de frapper, ce qu'ils ont fait.
00:39:16Le 13 avril, que j'évoquais à propos de l'Iran,
00:39:19l'Iran répliquait à l'assassinat par Israël
00:39:22dans une annexe de l'ambassade d'Iran à Damas
00:39:26de trois cadres des gardiens de la Révolution.
00:39:31Il s'agissait pour les Iraniens de répondre
00:39:34à une offense qui leur avait été faite.
00:39:36Maintenant, est-ce que l'Iran a toujours l'intention
00:39:39de se venger pour avoir été humilié par Israël
00:39:42dans le cadre de l'assassinat d'Ismail Haniye,
00:39:45chef de la branche politique du Hamas, à Téhéran,
00:39:48au moment de la cérémonie d'investiture du président iranien ?
00:39:52Ça, c'est quelque chose qui n'est pas déterminé.
00:39:55Mais le Hezbollah, hier, a choisi délibérément
00:39:58de répondre pour venger ou pour, en tout cas,
00:40:01rétablir l'équilibre après l'élimination de son numéro 2.
00:40:05Alors, le chef du Hezbollah libanais a donné
00:40:07une conférence de presse tout à l'heure.
00:40:09Il confirme que le but de l'opération menée contre Israël
00:40:12a atteint son objectif.
00:40:14L'opération est donc terminée jusqu'à la prochaine.
00:40:17Décryptage dans un instant de cette prise de parole
00:40:20d'Assad Nasrallah.
00:40:22Mais juste avant, nous sommes avec le colonel
00:40:24Olivier Rafovitch, qui est avec nous,
00:40:26porte-parole de l'armée israélienne.
00:40:28Bonsoir, colonel.
00:40:29Merci d'être avec nous ce soir sur CNews.
00:40:31Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
00:40:34Le chef du Hezbollah a notamment revendiqué ce soir
00:40:36avoir visé le quartier général du Mossad,
00:40:39près de Tel Aviv, dans des tirs interceptés
00:40:42par l'armée israélienne.
00:40:43Est-ce que vous confirmez ou non ces dires, colonel ?
00:40:48Ce que je peux confirmer, c'est qu'il y a eu,
00:40:51un peu avant 5h du matin, une attaque préventive,
00:40:54une riposte extrêmement importante de Tsaïl
00:40:57contre une attaque imminente du Hezbollah
00:41:00qui voulait tirer des milliers de missiles
00:41:03vers le nord et le centre du pays,
00:41:07et que cette attaque a été déjouée.
00:41:10Plus de 100 appareils d'avions de chasse
00:41:13de l'armée israélienne, de l'armée de l'air,
00:41:15ont détruit, dans 46 différents, des milliers de missiles
00:41:20dans des rampes de lancement préparées
00:41:22pour être utilisées pour tirer vers Israël.
00:41:25Au-delà de cela, la défense anti-aérienne,
00:41:30entre autres dons de fer, mais d'autres moyens
00:41:32ont également été utilisés pour détruire en vol
00:41:34des missiles et des drones qui ont été lancés
00:41:36pour frapper des villes et des villages israéliens.
00:41:39Pour ce qui est des objectifs que le Hezbollah
00:41:43dit avoir visés et frappés, c'est faux.
00:41:47Aucune base n'a été atteinte, aucun objectif
00:41:50a été atteint par le Hezbollah,
00:41:53et je ne voudrais pas rentrer ici dans une euphorie,
00:41:57c'est pas du tout notre manière de faire,
00:41:59mais il est clair que cette attaque a été déjouée
00:42:02grâce aux renseignements précis israéliens
00:42:04qui, encore une fois, vu l'attaque imminente
00:42:07du Hezbollah et le renseignement que nous avions sur place,
00:42:10tout ça nous a permis de déjouer cette attaque.
00:42:12Alors le Hezbollah a également assuré que l'opération
00:42:15était terminée, est-ce qu'il faut les croire
00:42:17ou est-ce que vous vous attendez à d'autres tirs,
00:42:20peut-être même la nuit prochaine, colonel ?
00:42:23Il faut savoir que depuis les menaces du Hezbollah
00:42:26et de l'Iran et d'autres, nous sommes dans un état
00:42:29d'alerte extrêmement élevé, nous ne croyons seulement
00:42:33ce que nous voyons et ce que nous vérifions,
00:42:36il n'y a aucune ici sorte ou manière de croire
00:42:41des gens qui sont des assassins, des criminels,
00:42:43je rappelle que le Hezbollah est une armée terroriste,
00:42:45la plus puissante du monde d'ailleurs,
00:42:47le bras armé de l'Iran dans la région,
00:42:50et que ce qu'ils disent ou ce qu'ils ne disent pas
00:42:52n'a aucune importance, nous faisons ce que nous devons faire
00:42:55et aujourd'hui c'est d'une main de fer
00:42:58que nous avons traité la menace du Hezbollah
00:43:02qui était depuis 40 jours menaçante
00:43:06mais qui aujourd'hui a eu lieu et qui a été encore une fois
00:43:09déjouée par TSAL, par le service de renseignement,
00:43:11par l'armée de l'air.
00:43:13Ma dernière question, colonel Rafowitz,
00:43:15le Hamas a salué cette attaque du Hezbollah
00:43:18et l'a même qualifié de gifle infligé à Israël,
00:43:22qu'avez-vous envie de répondre à ça, colonel Rafowitz ?
00:43:26Vous me parlez de ce que dit Nasrallah
00:43:28ou de ce qu'il dit le Hamas.
00:43:30Nous sommes en guerre, je vous rappelle une guerre
00:43:32qui a été imposée par le Hamas à Israël
00:43:34le 7 octobre après le pire des massacres
00:43:36commis par les terroristes du Hamas
00:43:38contre les Israéliens.
00:43:40Il y a une guerre du narratif,
00:43:42une guerre de propagande,
00:43:44ce qu'ils disent ou ce qu'ils ne disent pas n'a aucune importance.
00:43:46Nous avons aujourd'hui un Hamas
00:43:48qui est extrêmement affaibli,
00:43:50qui est détruit en grande partie.
00:43:52La guerre n'est pas encore terminée,
00:43:54nous avons encore 109 otages aux mains du Hamas,
00:43:56comme vous le savez,
00:43:58et tant que ceci n'est pas terminé,
00:44:00tant que le Hamas n'a pas déposé les armes,
00:44:02tant que les otages ne sont pas
00:44:04retournés chez nous à la maison,
00:44:06les vivants et malheureusement
00:44:08ceux qui sont morts,
00:44:10nous continuerons.
00:44:12Ceux qui parlent de définir
00:44:14telle ou telle attaque déjouée
00:44:16comme une gifle,
00:44:18c'est un peu la magie.
00:44:20Et aujourd'hui, Tsaïl et l'armée de guerre israélienne
00:44:22et le renseignement israélien ont montré la force de Tsaïl.
00:44:24Encore une fois, je vous ai dit,
00:44:26c'est une main de fer aujourd'hui
00:44:28qui a frappé les cibles du Hezbollah
00:44:30et qui a infligé,
00:44:32je dirais, quelque chose qui s'appelle
00:44:34le déjoué contre le carré,
00:44:36une menace qui depuis 40 jours pesait.
00:44:38Et le Hezbollah le sait très bien,
00:44:40les autres aussi,
00:44:42laissons les parler, ça n'a aucune importance.
00:44:44Merci beaucoup, Colonel Olivier Rafovitz,
00:44:46de l'armée israélienne d'avoir été avec nous
00:44:48ce soir sur CNews.
00:44:50Régis Le Sommier, vous venez d'entendre
00:44:52le colonel Rafovitz.
00:44:54Il parle notamment de guerre du narratif
00:44:56pour reprendre
00:44:58les déclarations faites ce soir
00:45:00par le chef du Hezbollah.
00:45:02La guerre du narratif,
00:45:04vous savez, aujourd'hui, elle est aussi importante
00:45:06dans la communication, dans son communique sur la guerre
00:45:08que parfois sur la guerre elle-même.
00:45:10Il existe des batailles
00:45:12qui ne sont pas médiatisées.
00:45:14Si elles ne sont pas médiatisées, elles n'existent pas.
00:45:16Donc aujourd'hui, oui,
00:45:18c'est une composante absolument essentielle.
00:45:20C'est une composante parce que
00:45:22d'abord, il y a plusieurs lectures.
00:45:24Il y a aussi pour le Hezbollah
00:45:26la lecture avec la rue
00:45:28libanaise.
00:45:30Le message adressé à la rue libanaise,
00:45:32qui est très important, parce que le Hezbollah
00:45:34a une emprise sur la société
00:45:36libanaise.
00:45:40La communauté chiite,
00:45:42c'est entre 27 et 30%
00:45:44de la population.
00:45:46Au-delà, il y a aussi des groupes
00:45:48qui sont sympathisants
00:45:50du Hezbollah,
00:45:52y compris chez les chrétiens.
00:45:54Le Liban,
00:45:56n'oublions pas, a été occupé
00:45:58à la fois par la Syrie, à la fois par Israël.
00:46:00C'est un équilibre
00:46:02très instable.
00:46:04Aujourd'hui, je ne crois pas
00:46:06personnellement que le Hezbollah a intérêt
00:46:08à ce que cette guerre
00:46:10se perpétue, parce que
00:46:12le Liban est extrêmement fragilisé.
00:46:14C'est une société qui s'est
00:46:16paupérisée en quelques années,
00:46:18depuis l'explosion
00:46:20en août 2020
00:46:22dans le centre de Beyrouth.
00:46:26Les problèmes financiers du Liban
00:46:28sont colossaux. Il n'y a pas
00:46:30de gouvernement.
00:46:32On est dans une situation
00:46:34extrêmement critique, dans laquelle
00:46:36évidemment, le Hezbollah ne veut pas être
00:46:38accusé d'importer la guerre
00:46:40au Liban.
00:46:42C'est pour ça que
00:46:44cette guerre,
00:46:46pour le moment, entre Israël et le Hezbollah,
00:46:48elle se fait parfois
00:46:50avec l'incursion de commandos,
00:46:52mais en général, c'est plutôt
00:46:54des échanges de missiles.
00:46:56Je terminerai aussi
00:46:58sur le fait qu'il ne faut absolument pas,
00:47:00le colonel Olivier Rafovitz le signalait,
00:47:02absolument pas minimiser
00:47:04la puissance du Hezbollah.
00:47:06Le Hezbollah dispose de missiles
00:47:08balistiques, comme les Iraniens,
00:47:10qui sont d'ailleurs enterrés dans leurs montagnes.
00:47:12Ils ont montré récemment, d'ailleurs,
00:47:14dans une de leurs vidéos,
00:47:16une partie de leur arsenal
00:47:18ultra sophistiqué,
00:47:20qui est justement à travers
00:47:22des très grandes profondeurs,
00:47:24dans ces montagnes,
00:47:26du côté du Mont Liban
00:47:28et du côté de l'Elbrouz,
00:47:30pour ce qui est des gardiens de la révolution iranienne.
00:47:32En termes de missiles,
00:47:34les Iraniens et le Hezbollah ont progressé
00:47:36à la fois en capacité de frappe,
00:47:38également en nombre de missiles.
00:47:40Ils en ont beaucoup, donc il ne faut absolument
00:47:42pas sous-estimer ces deux entités.
00:47:44Et là aussi,
00:47:46les questions politiques, la guerre totale
00:47:48dont on parle,
00:47:50elle est quand même, pour le moment,
00:47:52je dirais, calmée par le fait
00:47:54que le Liban a une unité extrêmement fragile.
00:47:56Alors, l'état d'urgence, on le disait,
00:47:58a été décrété sur l'ensemble du territoire d'Israël
00:48:00pour 48 heures. Précisons que la compagnie
00:48:02Air France a annoncé suspendre
00:48:04ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth
00:48:06jusqu'à lundi. On va marquer une courte
00:48:08pause. Le temps de
00:48:10remercier
00:48:12Fabrice Hakoun,
00:48:14vous restez avec nous.
00:48:16Vous restez tous les trois, d'après ce que j'ai compris.
00:48:18J'allais vous remercier, donc c'est formidable. Tout va bien.
00:48:20Vous voyez comment je suis très bien informé. La pause,
00:48:22on revient dans un instant, nous reviendrons sur les
00:48:24commémorations des 80 ans
00:48:26de la libération de Paris, avec
00:48:28notamment les mots du Président de la République.
00:48:30Vous restez avec nous sur CNews, on revient juste après
00:48:32cette courte pause.
00:48:36De retour sur CNews,
00:48:38pour la suite de Soir Info,
00:48:40en compagnie de mes invités, Régis
00:48:42Le Sommier toujours, Amine Elbaï, Fabrice Hakoun,
00:48:44j'ai le plaisir d'accueillir également Frédéric
00:48:46Fougera, président de TENCAN Paris.
00:48:48Bonsoir Frédéric, bonsoir également à
00:48:50François Coque, analyste politique.
00:48:52On va continuer de débattre de l'actualité
00:48:54bien sûr de ce dimanche soir, et notamment
00:48:56les commémorations des 80
00:48:58ans de la libération de Paris.
00:49:00Une cérémonie avait lieu cet
00:49:02après-midi. En fin d'après-midi, place d'enfer Rochereau
00:49:04dans le 14e arrondissement de la capitale.
00:49:06Mais juste avant, il est 22h, il est l'heure
00:49:08de retrouver Adrien Fontenot pour le rappel
00:49:10des titres de l'actualité. Rebonsoir Adrien.
00:49:12Bonsoir Michael,
00:49:14bonsoir à tous. Le parquet antiterroriste allemand
00:49:16annonce l'ouverture d'une enquête après
00:49:18les aveux de l'auteur présumé de
00:49:20l'attaque au couteau meurtrière perpétrée
00:49:22à Solingen et revendiquée par l'Etat
00:49:24islamique. Le vice-chancelier allemand
00:49:26Robert Abek a appelé de son côté à durcir
00:49:28les lois sur le port d'armes blanches en Allemagne
00:49:30et estimé que le terrorisme islamiste
00:49:32était l'un des plus grands dangers pour la sécurité
00:49:34du pays. L'armée ukrainienne
00:49:36progresse dans la région russe de Kours
00:49:38que Volodymyr Zelensky a salué
00:49:40des avancées et la prise de deux villages
00:49:42plus de deux semaines après avoir lancé son offensive.
00:49:44Le président ukrainien ajoute que
00:49:46des combats sont toujours en cours pour la conquête
00:49:48d'autres villages.
00:49:50Et après les tensions de dimanche matin entre
00:49:52le Hezbollah libanais et Israël, Air France
00:49:54a annoncé la suspension de ses vols vers Tel Aviv
00:49:56et Beyrouth jusqu'à ce lundi à Minima.
00:49:58La compagnie aérienne suit la décision
00:50:00de son concurrent allemand Lufthansa.
00:50:02Air France précise qu'un nouveau
00:50:04point sera fait ce lundi pour évaluer
00:50:06la situation.
00:50:08Merci Adrien.
00:50:10Adrien Fontenot et on vous retrouve à
00:50:12minuit pour l'édition de la nuit bien sûr
00:50:14sur CNews.
00:50:1680e anniversaire de la libération de
00:50:18Paris. Une cérémonie s'est tenue
00:50:20en fin d'après-midi. Un cortège s'était
00:50:22lancé de la porte d'Orléans jusqu'à
00:50:24la place d'Enfer-Rochereau dans le
00:50:2614e. Tout un symbole puisque c'est sur cette
00:50:28place que le colonel Roltan Guy,
00:50:30chef des FFI d'Ile-de-France,
00:50:32les forces françaises de l'intérieur, avait installé
00:50:34son poste de commandement dès le début
00:50:36des événements d'août 1944.
00:50:38Alors le président de la République a
00:50:40pris lui la parole pendant cette cérémonie
00:50:42de commémoration. Je vous propose
00:50:44d'écouter Emmanuel Macron.
00:50:46La libération de
00:50:48Paris
00:50:50relève la promesse
00:50:52révolutionnaire de la
00:50:54fête de la Fédération.
00:50:56Par-delà toutes
00:50:58les divisions, toutes les
00:51:00contradictions, être
00:51:02français, c'est
00:51:04être ensemble,
00:51:06libre,
00:51:08fidèle
00:51:10aux grandes choses
00:51:12faites
00:51:14et déterminé
00:51:16à
00:51:18continuer d'en faire ensemble.
00:51:20Vive
00:51:22Paris libéré, vive la
00:51:24République, vive la France.
00:51:26Emmanuel
00:51:28Macron donc depuis la place d'Enfer-Rochereau
00:51:30à Paris-Pourriez, le 80e anniversaire
00:51:32de la libération
00:51:34de Paris. Le chef de l'État qui est
00:51:36dans un exercice qu'il
00:51:38affectionne particulièrement, celui
00:51:40des commémorations.
00:51:42Frédéric Fougera,
00:51:44je vous donne la parole pour commencer. On a l'habitude
00:51:46de le voir dans ce type d'exercice, le chef de l'État
00:51:48et puis en particulier en ce moment
00:51:50on sait qu'il a
00:51:52pas mal de choses dans la tête avec
00:51:54la nomination d'un futur
00:51:56Premier Ministre, il y a les concertations qui reprennent
00:51:58demain et on
00:52:00peut dire que ça peut lui changer
00:52:02les idées et peut-être même faire un peu gagner du temps.
00:52:04Vous croyez qu'il aimait ça et que ça lui change
00:52:06les idées ? Je ne sais pas si ça lui change
00:52:08réellement les idées mais en tous les cas
00:52:10on peut dire que c'est un exercice qu'il apprécie.
00:52:12Vous avez raison, c'est un exercice qu'il affectionne
00:52:14alors d'abord c'est un exercice qui est dans
00:52:16son rôle, dans ce type d'exercice. Et vous avez raison,
00:52:18le précisez. Mais il est vrai qu'il
00:52:20semble y prendre un certain goût
00:52:22il met sa patte
00:52:24il prend du temps, il y consacre
00:52:26de l'énergie et je pense que
00:52:28c'est pas rien non plus, la libération
00:52:30de Paris, après la Normandie,
00:52:32après la Provence, c'est Paris
00:52:34et quand on dit c'est la
00:52:36France libérée, c'est peut-être aussi le monde
00:52:38libre dans lequel nous vivons
00:52:40auquel on doit toute cette époque.
00:52:42Ce sont des moments d'histoire importants
00:52:44mais c'est vrai que c'est aussi
00:52:46une phase de communication
00:52:48qui permet d'en faire oublier une autre.
00:52:50Une parenthèse.
00:52:52Avant notamment, probablement demain
00:52:54et la semaine qui va venir et qui va être très politique.
00:52:56Voilà, parce qu'on a plusieurs parenthèses
00:52:58en ce moment dans un calendrier politique
00:53:00qui est particulièrement chargé pour
00:53:02le chef de l'État mais évidemment la libération
00:53:04de Paris c'est très important. D'ailleurs je vais vous
00:53:06poser la question, Régis Le Sommier, ça représente
00:53:08quoi pour vous la libération de Paris ?
00:53:10La libération de Paris c'est un peu le redressement
00:53:12de la France et on va dire
00:53:14puisque ce sont les
00:53:16hommes de Leclerc qui sont rentrés
00:53:18dans Paris grâce d'ailleurs
00:53:20au général de Gaulle qui avait poussé pour que
00:53:22ce soit des Français qui libèrent la capitale.
00:53:24Les Français d'ailleurs
00:53:26ont été présents au débarquement.
00:53:28Ils n'étaient pas très nombreux,
00:53:30ils étaient moins de 200.
00:53:32Ensuite la division Leclerc est arrivée,
00:53:34elle a débarqué elle aussi un petit peu après
00:53:36et elle a participé à la libération du territoire.
00:53:38C'est très important parce que
00:53:40il y a, il s'est produit
00:53:42en 1940
00:53:44un séisme véritable.
00:53:46La France s'est véritablement écroulée.
00:53:48Elle a eu énormément de mal
00:53:50à s'en remettre. Le général de Gaulle
00:53:52a tout fait en tout cas
00:53:54pour porter la France et pour
00:53:56faire qu'à l'après-guerre
00:53:58elle reprenne
00:54:00sa place dans le concert des
00:54:02nations parmi les grands de ce
00:54:04monde mais ce n'était pas évident.
00:54:06La défaite de 40 a été
00:54:08quelque chose d'épouvantable et
00:54:10ça pour moi, la libération de Paris
00:54:12c'est le début d'une forme de renaissance
00:54:14de la France qui participe
00:54:16à la libération de son territoire. Ce n'est pas
00:54:18uniquement les Américains, les Canadiens, les
00:54:20Anglais qui nous aident
00:54:22mais c'est aussi des soldats français
00:54:24qui rentrent dans Paris. Amine, cette journée
00:54:26cette journée de commémoration
00:54:28de la libération de Paris, ça évoque
00:54:30un symbole aussi pour vous peut-être ?
00:54:32Oui, ça évoque quelque chose d'assez fort.
00:54:34Vous savez, ça évoque
00:54:36aussi l'engagement
00:54:38des troupes coloniales
00:54:40dans la libération de la France
00:54:42et puis je prends
00:54:44l'exemple
00:54:46de Mbemba Assi
00:54:48qui appartenait à la deuxième
00:54:50division blindée et qui a fait
00:54:52partie de ce premier soldat noir
00:54:54de la République
00:54:56à mettre un pied
00:54:58au cours de la libération de Paris, à Paris.
00:55:00Voilà, je
00:55:02pense que c'est aussi un grand moment
00:55:04qui permet de réconcilier
00:55:06qui permet de réconcilier les
00:55:08Français, qui permet de les
00:55:10unir dans un contexte
00:55:12marqué d'antisémitisme. Vous savez que
00:55:14l'antisémitisme aujourd'hui,
00:55:16il a démarré, en tout cas
00:55:18au sortir de la seconde guerre mondiale
00:55:20sous l'occupant nazi et
00:55:22aujourd'hui
00:55:24l'antisémitisme
00:55:26s'est d'ailleurs distillé avec l'islamisme.
00:55:28Pourquoi je vous dis ça ? Je vous dis ça parce que
00:55:30ceux qui ont aussi contribué à
00:55:32libérer la France, ils priaient à
00:55:34Allah et ils ont été tués avec l'amour que nous
00:55:36portons tous pour le drapeau tricolore.
00:55:38Vous avez raison de le préciser. Un mot sur cette
00:55:40journée de commémoration, Fabrice
00:55:42Hakoun. C'est très intéressant le lien
00:55:44que fait Amine avec
00:55:46l'actualité. Vous savez,
00:55:48je vais vous prendre une toute petite
00:55:50référence qui va peut-être vous surprendre, mais vous savez que
00:55:52chaque année, les gens de Confession
00:55:54juive fêtent la Pâque juive
00:55:56qui est l'affranchissement en fait,
00:55:58l'affranchissement du jou. Exactement comme
00:56:00là en l'occurrence on fête l'affranchissement du jou.
00:56:02Et on dit toujours quelque chose, c'est qu'on ne fête pas une fête
00:56:04historique, on doit se considérer comme
00:56:06étant en train de se libérer aujourd'hui.
00:56:08C'est exactement pareil avec ce qui se passe.
00:56:10C'est-à-dire qu'il faut prendre l'éclairage en fait de ce qui
00:56:12s'est produit il y a 80 ans
00:56:14pour essayer de comprendre
00:56:16les mécaniques qui mènent à se retrouver
00:56:18effectivement sous un jou et pouvoir
00:56:20s'en dépêtrer en fait
00:56:22et je trouve que c'est très intéressant, je rejoins
00:56:24complètement Amine là-dessus, sur plein de choses d'ailleurs,
00:56:26on a beaucoup d'affinités, mais je le rejoins
00:56:28complètement sur le fait qu'il faut prendre l'éclairage
00:56:30de cette époque-là, de cette période-là
00:56:32pour s'en servir aujourd'hui et pour continuer
00:56:34nous-mêmes à nous libérer en fait parce que
00:56:36nous sommes sous le risque effectivement et sous
00:56:38la menace d'un nouveau jou. Et c'est pour ça que l'histoire
00:56:40est importante, l'histoire
00:56:42de notre pays
00:56:44notamment François Coq.
00:56:46Cette histoire justement, on
00:56:48doit aussi la partager avec
00:56:50les jeunes générations qui
00:56:52on le dit des fois sur nos
00:56:54plateaux, ont des fois des lacunes
00:56:56clairement sur certains pans
00:56:58de l'histoire de France, il faut
00:57:00espérer que cette
00:57:02libération de Paris, elle puisse aussi éveiller
00:57:04des consciences chez les jeunes.
00:57:06Oui mais ça vient d'être dit, il faut se saisir
00:57:08de l'éclairage du passé pour comprendre
00:57:10le présent et il ne faut pas faire l'inverse.
00:57:12Vous êtes parti de monsieur Macron et de la
00:57:14manière dont il mène effectivement ces commémorations
00:57:16dont il est friand, on se rappelle de son itinérance
00:57:18mémorielle il y a encore
00:57:20quelques mois, là il
00:57:22essaie de faire valoir ce qui le sert
00:57:24politiquement, c'est-à-dire un appel à l'unité
00:57:26dans le pays. Mais la libération
00:57:28de Paris c'est aussi autre chose, c'est le
00:57:30peuple français qui exprime son désir
00:57:32de recouvrer par lui-même
00:57:34sa souveraineté. Et comment le fait-il ?
00:57:36Par l'essence de ce que nous sommes
00:57:38en tant que Français. La conjonction
00:57:40de l'insurrection populaire et du génie
00:57:42du politique. La jonction
00:57:44entre le soulèvement préparé
00:57:46par la résistance et le sens
00:57:48politique inouï du général De Gaulle qui avait
00:57:50justement tissé la toile et qui justement
00:57:52peut s'appuyer sur ce soulèvement populaire pour
00:57:54faire reconnaître aux alliés
00:57:56la place, l'importance de la France et le fait
00:57:58que, alors bien sûr cette question a été
00:58:00discutée et continue à se discuter, mais
00:58:02la France se libère aussi par elle-même.
00:58:04Alors juste avant de refermer
00:58:06ce volet consacré à la libération
00:58:08de Paris, c'est une habitude maintenant
00:58:10à chaque commémoration, à chaque événement sportif
00:58:12ou culturel, on communique
00:58:14en amont sur le dispositif
00:58:16de sécurité. On parle
00:58:18là d'un important dispositif de CRS
00:58:20aux abords des...
00:58:22au niveau
00:58:24des rues qui abordent
00:58:26cette place d'enfer
00:58:28Rochereau puisque ça s'est passé dans le 14ème arrondissement.
00:58:30C'est-à-dire que la crainte,
00:58:32malheureusement, elle est toujours permanente
00:58:34maintenant dans notre pays
00:58:36lorsqu'on organise un événement Régis Le Sommier.
00:58:38Oui, quel qu'il soit, on l'a vu avec les Jeux
00:58:40Olympiques, la mobilisation
00:58:42colossale qui nous a permis heureusement de
00:58:44vivre des Jeux paisibles
00:58:46et très joyeux et qui nous ont fait du bien.
00:58:48À chaque fois qu'il y a un rassemblement,
00:58:50il y a un risque
00:58:52qu'un individu surgisse
00:58:54et comme aujourd'hui,
00:58:56on en a discuté tout à l'heure,
00:58:58les modes opératoires
00:59:00monopolisent peu,
00:59:02souvent peu d'explosifs puisque
00:59:04certains attaquent au couteau.
00:59:06Il faut rappeler, extrêmement difficile
00:59:08pour les forces de l'ordre
00:59:10de déjouer
00:59:12une attaque décidée par un individu
00:59:14déterminé à mourir
00:59:16au bout de son acte pour tuer
00:59:18un maximum de ce qu'ils considèrent comme des ennemis.
00:59:20Il y a une ironie terrible à tout ça quand même.
00:59:22Il y a une ironie terrible à tout ça.
00:59:24C'est qu'on est en train de parler
00:59:26d'un événement qui est une fête extraordinaire
00:59:28qui est la libération de Paris et qu'on est obligé
00:59:30de la protéger comme si, effectivement, on était à nouveau sous la menace.
00:59:32C'est complètement en écho avec ce que je vous disais à l'instant.
00:59:34Et puis, il faut aussi dire que le risque zéro
00:59:36n'existe pas. Là, on a un chef de l'État
00:59:38qui prend la parole devant du public. On a tout en tête
00:59:40ce qui s'est passé aussi il y a quelques mois aux États-Unis
00:59:42avec Donald Trump.
00:59:44Donc, ça veut dire qu'il y a quand même une tension
00:59:46permanente pour les services
00:59:48de l'ordre, pour les services de sécurité lorsqu'on
00:59:50organise un tel événement.
00:59:52Vous souhaitez ajouter quelque chose
00:59:54sur ce sujet, Frédéric Fougera ?
00:59:56Je veux dire deux choses.
00:59:58Un commentaire additionnel et non pas complémentaire à ce que dit
01:00:00Régis en premier quand il a évoqué le fait que le général De Gaulle
01:00:02pour la libération de Paris avait tenu
01:00:04à ce que ce soit des militaires français
01:00:06qui soient en première ligne. C'est juste pour souligner
01:00:08que c'était déjà un acte de communication
01:00:10et que la force de l'image était
01:00:12très importante. Il avait dû convaincre
01:00:14Eisenhower, ce qui n'était pas
01:00:16gagné au début. C'était déjà un acte
01:00:18de communication et souvent on reproche à nos
01:00:20politiques de ne voir
01:00:22que par le prisme de la communication.
01:00:24C'était juste pour dire que ça n'avait
01:00:26à mon avis rien de
01:00:28si nouveau. Et puis sur la question de la
01:00:30sécurité, je pense que cette communication
01:00:32est aussi dissuasive. Elle ne
01:00:34change pas tout. Je ne suis pas certain d'abord qu'on nous dise tout
01:00:36ce qui est mis en place
01:00:38mais c'est aussi une forme de dissuasion pour
01:00:40éviter à certains d'avoir
01:00:42la bonne idée de se présenter pour commettre
01:00:44quelques actes, même si quand ils sont
01:00:46délirants, ça ne les empêche pas de venir.
01:00:48On referme cette parenthèse concernant
01:00:50la journée de commémoration
01:00:52de la libération de Paris pour revenir
01:00:54au réel pour notre président
01:00:56de la République et évidemment à ce volet
01:00:58politique avec ce chiffre de
01:01:0040. 40, c'est le nombre de jours
01:01:02qui se sont écoulés depuis
01:01:04que nous n'avons plus de
01:01:06président de Premier ministre
01:01:08depuis la fin.
01:01:10Attention pour cela, attention, ce n'était pas un lapus.
01:01:12Mais depuis le résultat
01:01:14des dernières élections législatives,
01:01:1640 jours que nous attendons la nomination
01:01:18d'un Premier ministre. Emmanuel Macron
01:01:20doit poursuivre ses consultations
01:01:22demain afin de trouver une issue
01:01:24à cette crise politique.
01:01:26Les précisions sur ce qui attend
01:01:28notre chef de l'État sur son
01:01:30planning politique, c'est un
01:01:32sujet de Dounia Tengour.
01:01:34Les consultations
01:01:36en vue de former un gouvernement se
01:01:38poursuivent au palais de l'Elysée avec
01:01:40l'ensemble des forces politiques du
01:01:42pays. Ce lundi, Emmanuel Macron
01:01:44s'entretiendra à 9h30
01:01:46avec la présidente de l'Assemblée nationale
01:01:48Yaël Braun-Pivet.
01:01:50En fin de matinée, le chef de l'État
01:01:52recevra les dirigeants du Rassemblement
01:01:54national ainsi qu'Éric Ciotti.
01:01:56Le dernier entretien de la journée
01:01:58aura lieu avec le président du Sénat
01:02:00Gérard Larcher. Selon nos
01:02:02informations, Emmanuel Macron pourrait
01:02:04prendre la parole dans la soirée de lundi
01:02:06à la suite de ces discussions, mais de
01:02:08nouvelles négociations ne sont pas à exclure.
01:02:10Dès mardi, elle pourrait reprendre
01:02:12de façon plus informelle avec par
01:02:14exemple des échanges téléphoniques.
01:02:16Voilà pour le
01:02:18calendrier politique de la
01:02:20semaine d'Emmanuel Macron, c'est signé
01:02:22Dounia Tengour. Amine Elbaï,
01:02:24vous souhaitez réagir ? Oui, c'est marrant parce
01:02:26qu'en fait on peut aussi suivre tous les autres jours de la semaine.
01:02:28Mardi, c'est le dernier
01:02:30jour pour peut-être des nouvelles consultations
01:02:32et mercredi, c'est les jeux
01:02:34paralympiques. Evidemment.
01:02:36L'objectif du président de la République, vous avez compris,
01:02:38c'est de gagner du temps, c'est de jouer
01:02:40les prolongations en tout cas de
01:02:42beauté en touche. Je ne suis pas
01:02:44certain que le président de la République soit
01:02:46convaincu à l'idée de
01:02:48désigner un gouvernement tout de suite
01:02:50sinon il l'aurait fait depuis bien avant. On est quand même
01:02:52à 40 jours sans gouvernement, ce qui
01:02:54est quand même manifestement
01:02:56excessif sous la Ve République.
01:02:58Parce que ce qui se dit, c'est qu'à priori
01:03:00demain soir, Emmanuel Macron pourrait prendre
01:03:02la parole pour faire un premier
01:03:04bilan de ses consultations
01:03:06et puis poursuivre
01:03:08à nouveau des consultations dès le mardi.
01:03:10Alors peut-être pas forcément
01:03:12en présentiel, peut-être des consultations téléphoniques
01:03:14mais effectivement, comme vous venez
01:03:16de le rappeler, Amine, mercredi c'est
01:03:18aussi le coup d'envoi des jeux
01:03:20paralympiques avec une nouvelle cérémonie d'ouverture
01:03:22avec une nouvelle peut-être parenthèse
01:03:24enchantée, ça a été le mot beaucoup employé
01:03:26ces derniers jours.
01:03:28Régis Tle Saumier ?
01:03:30Corrigez-moi
01:03:32si je me trompe mais je pense que c'est
01:03:34le record
01:03:36à ma connaissance, c'est en
01:03:381954.
01:03:40Je crois que c'est 1957, on a vérifié
01:03:42tout à l'heure. C'était 38 jours
01:03:44et on a battu le record.
01:03:46C'est le record en France
01:03:48si vous permettez, mais on est en train de s'aligner sur ce qui
01:03:50se passe dans tous les pays européens.
01:03:52L'ensemble de l'Union Européenne est engrainé
01:03:54par la démocratie minoritaire, c'est-à-dire
01:03:56que le fait qu'aucun parti ni même aucune
01:03:58coalition cohérente
01:04:00idéologiquement n'arrive à
01:04:02avoir la majorité au sein de son propre
01:04:04parlement et donc à chaque fois ça rallonge
01:04:06les délais pour trouver des solutions qui sont
01:04:08au final bancales. C'est ce qu'on a vu, il a fallu
01:04:10quasiment 6 mois la dernière fois en Allemagne,
01:04:12en Belgique ils y sont encore mais le coup
01:04:14d'avant ils avaient mis 540 jours,
01:04:16ça a été le cas au Luxembourg, c'est le cas
01:04:18actuellement en Bulgarie, donc c'est un phénomène
01:04:20majeur dans l'Union Européenne.
01:04:22C'est un phénomène majeur dans l'Union Européenne
01:04:24auquel cette Union Européenne et ces pays-là
01:04:26sont quelque part habitués, sont habitués
01:04:28aux coalitions, je crois qu'il y a 23 pays
01:04:30dans les 27 où il y a des coalitions
01:04:32au pouvoir, en France le problème c'est
01:04:34qu'on n'est pas habitué aux coalitions
01:04:36et que cet exercice où il faut
01:04:38justement faire des concessions un petit peu,
01:04:40s'entendre sur une plateforme commune
01:04:42et apprendre à jouer
01:04:44avec des gens qui sont des adversaires, on n'y
01:04:46est pas habitué, on a une conception politique
01:04:48quand même substantielle. Oui mais les autres pays sont habitués
01:04:50à des coalitions mais des coalitions qui ont
01:04:52un socle idéologique commun. Actuellement ce que
01:04:54je suis en train de vous décrire, c'est l'époque
01:04:56de l'ère de la démocratie minoritaire
01:04:58dans laquelle on est rentré et qui fait qu'on a
01:05:00des majorités qui sont totalement
01:05:02désarticulées. Regardez l'Allemagne où il y a
01:05:04des écologistes, des libéraux
01:05:06et le SPD. On en vient à cette
01:05:08solution partout en Europe. Donc il y a un problème
01:05:10de structure, entendez bien. Pour revenir
01:05:12à ces consultations qui
01:05:14ne sont pas terminées encore une fois puisqu'il reste
01:05:16notamment le Rassemblement National
01:05:18je vais vous donner la parole dans une seconde Amine
01:05:20juste pour dire que
01:05:22s'il y a une chose qui est ressortie peut-être
01:05:24de ces consultations c'est le sujet
01:05:26Lucie Castet. Visiblement pour le moment
01:05:28personne n'en veut Amine Elbaye. Oui tout le monde
01:05:30sait que
01:05:32le nouveau Front Populaire ne gouvernera pas
01:05:34puisqu'on parle de Lucie Castet, on peut parler de la
01:05:36France Insoumise ou des écologistes
01:05:38en cas de présence de
01:05:40ministres LFI ou de ministres écologistes
01:05:42je crois que pour LFI la question est réglée puisque
01:05:44leur leader Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé
01:05:46une motion de censure serait votée
01:05:48en tout cas par l'ERN, la droite
01:05:50et le Bloc Central.
01:05:52Aujourd'hui nous sommes en train de
01:05:54raisonner par soustraction et on se rend compte
01:05:56qu'à force de faire des soustractions personne
01:05:58ne peut gouverner puisque personne
01:06:00n'a la majorité au Parlement.
01:06:02Et le risque demain c'est que
01:06:04nous nous retrouvons
01:06:06aujourd'hui avec un gouvernement
01:06:08un gouvernement technique c'est-à-dire
01:06:10un gouvernement d'affaires courantes
01:06:12c'est ce qui se passe déjà depuis 40 jours. Depuis 40 jours
01:06:14il n'y a pas de gouvernement.
01:06:16Ce sont des ministres démissionnaires qui ont
01:06:18à leur charge des dictées des normes
01:06:20réglementaires.
01:06:22Ils sont
01:06:24censés s'occuper uniquement
01:06:26des affaires courantes. Ils sont censés s'occuper
01:06:28des affaires courantes. Mais toujours est-il
01:06:30que pour les Français finalement rien n'a changé.
01:06:32Le gouvernement continue
01:06:34à faire son travail tout à fait normalement. Ils ont même
01:06:36commencé à proposer un budget. Oui.
01:06:38C'est parce que les Français ont la démonstration
01:06:40qu'ils votent à chaque élection
01:06:42pour des élus qui n'ont plus le pouvoir.
01:06:44Notre pays
01:06:46est malheureusement et aujourd'hui à ce point
01:06:48dirigé vers l'échec.
01:06:50Condamné je crois à l'impuissance.
01:06:52A l'impuissance du pouvoir politique.
01:06:54Pourquoi ? Parce que demain
01:06:56vous risquez d'avoir des technocrates, d'avoir des
01:06:58hauts fonctionnaires qui vont décider à la place
01:07:00des ministres, faute aujourd'hui d'avoir
01:07:02une majorité au Parlement.
01:07:04Et vous le voyez déjà d'ailleurs aujourd'hui.
01:07:06Avec ces autorités
01:07:08administratives indépendantes.
01:07:10Je prendrais l'exemple des agences régionales
01:07:12de santé. Je pourrais
01:07:14prendre l'exemple de
01:07:16la Haute Autorité de la Santé, l'ACNI,
01:07:18l'ARCOM. Bref, aujourd'hui
01:07:20ce sont des hauts fonctionnaires qui sont
01:07:22contrôlés par personne et qui ne doivent
01:07:24rendre de compte à personne qui décident
01:07:26au quotidien de prendre des actes
01:07:28réglementaires qui s'opposent aux Français.
01:07:30Regardez aujourd'hui ces décisions qui sont
01:07:32prises au quotidien par des juges.
01:07:34Des juges administratifs qui censurent de plus en plus
01:07:36d'obligations de quitter le territoire français.
01:07:38Des OQTF qui censurent
01:07:40énormément de décisions administratives,
01:07:42non pas sur le fondement de la loi mais sur le fondement
01:07:44de l'erreur manifeste d'appréciation.
01:07:46Ces gens-là n'ont de compte à rendre à personne parce que
01:07:48notre pays n'est pas dirigé, parce que notre pays
01:07:50n'adopte pas un certain nombre d'instruments
01:07:52et notamment de textes législatifs.
01:07:54Et tant que notre pays ne changera pas
01:07:56ce système, nous resterons
01:07:58condamnés à l'impuissance. Vous voyez bien aujourd'hui
01:08:00que nous n'avons pas de gouvernement
01:08:02qui se dessine, que la droite
01:08:04a renoncé d'ailleurs à participer à une coalition.
01:08:06Donc la question ne se pose pas uniquement
01:08:08du côté du rang du Nouveau Front Populaire,
01:08:10elle se pose aujourd'hui du côté des partis
01:08:12républicains et des partis de gouvernement.
01:08:14Est-ce que ces partis-là, jusqu'à quand
01:08:16par exemple, le parti socialiste
01:08:18va se ranger et se soumettre
01:08:20à Jean-Luc Mélenchon ?
01:08:22Est-ce que ce n'est pas finalement
01:08:24ce qu'attendait Emmanuel Macron ?
01:08:26Est-ce que finalement ces consultations,
01:08:28on n'arrive pas au résultat
01:08:30tant attendu par notre président ?
01:08:32Ça veut dire qu'au final, c'est ce qu'il va
01:08:34pouvoir nous dire. C'est-à-dire que
01:08:36le président de la République n'a effectivement
01:08:38toujours pas nommé de Premier ministre,
01:08:40mais ce n'est peut-être pas de sa faute finalement.
01:08:42C'est ce qu'il va pouvoir dire. C'est-à-dire que
01:08:44toutes les personnes qu'il a consultées, pour le moment,
01:08:46il n'arrive pas à trouver
01:08:48de majorité qui puisse
01:08:50ne pas se faire renverser. Personne n'arrive
01:08:52à se mettre d'accord. Ce n'est donc
01:08:54pas la faute d'Emmanuel Macron. Régis.
01:08:56Alors moi je serais plutôt...
01:08:58Je ne partage pas cet avis. Je pense qu'au contraire
01:09:00c'est la démonstration
01:09:02de l'absurdité
01:09:04de cette dissolution.
01:09:06Imaginez, là,
01:09:08on est en train d'expliquer qu'on a les mêmes
01:09:10ministres dans les mêmes fonctions qui sont
01:09:12démissionnaires depuis 40 jours,
01:09:14qui visiblement pour certains continuent
01:09:16à faire plus que les affaires.
01:09:18Mais vous pensez que ce n'est pas une façon pour lui
01:09:20de se déresponsabiliser de la situation ?
01:09:22Au contraire. Ça veut dire que s'il n'y avait pas
01:09:24eu cette dissolution,
01:09:26la défaite
01:09:28des Européennes aurait été digérée
01:09:30quelque part. On aurait pu dire
01:09:32oui, c'est une élection
01:09:34européenne, mais gardons
01:09:36ce que nous... Et puis
01:09:38il n'y avait aucune raison
01:09:40fondamentale de dissoudre
01:09:42l'Assemblée nationale.
01:09:44Si ce n'est qu'Emmanuel Macron a été piqué au vif.
01:09:46Si ce n'est qu'il n'y avait pas de majorité absolue
01:09:48à l'Assemblée. Je vais vous dire une chose.
01:09:50Vous parliez des séquences
01:09:52de commémorations auxquelles on a assisté.
01:09:54Il y en a une auxquelles Emmanuel Macron
01:09:56tient à assister
01:09:58tous les ans. C'est au
01:10:00Radeau-sur-Glane. Ça se passe le 10 juin.
01:10:02C'était le 10 juin 1944.
01:10:04Quand il y eut ce massacre.
01:10:06Et cette année, c'est le quotidien
01:10:08Le Monde qui rapporte
01:10:10une conversation qu'Emmanuel Macron avait eue
01:10:12avec un chef d'entreprise local
01:10:14qui lui a dit vous avez passé
01:10:16une semaine difficile. Il ne lui dit pas du tout
01:10:18je leur ai dégoupillé
01:10:20une grenade. On va voir
01:10:22comment il se débrouille avec.
01:10:24Clairement, Emmanuel Macron
01:10:26avait envie de tout casser.
01:10:28Là, il arrive au bout.
01:10:30C'est quoi ? C'est de l'inconscience ?
01:10:32Comment on peut
01:10:34traduire ça ?
01:10:36Il a été piqué au vif
01:10:38par cette défaite. Il a été piqué au vif
01:10:40de voir Jordan Bardella
01:10:42arriver en tête de façon
01:10:44fracassante, même si c'était annoncé.
01:10:46Je pense qu'il a
01:10:48tenté un coup et il a échoué.
01:10:50Aujourd'hui, il a face à lui
01:10:52cette France segmentée
01:10:54ces trois blocs
01:10:56sur lesquels on ne peut pas
01:10:58trouver de majorité.
01:11:00Malheureusement, il n'y aura qu'une solution.
01:11:02C'est de dissoudre l'Assemblée une nouvelle fois dans un an.
01:11:04Comment va-t-on vivre
01:11:06en attendant ? C'est ça la vraie question.
01:11:08Fabrice Hakoun.
01:11:10L'expression qui convient le mieux, c'est qu'il a ouvert la boîte de Pandore.
01:11:12Tout lui échappe aujourd'hui.
01:11:14On le voit bien
01:11:16cette phrase de la grenade dégoupillée
01:11:18que j'allais reprendre aussi. Je l'aurais lancée dans les jambes
01:11:20et on va voir comment il se débrouille.
01:11:22C'est indigne d'un président de la République déjà
01:11:24et ça fait courir un risque à l'ensemble du pays.
01:11:26Je pense qu'il y a un problème politique.
01:11:28Il y a un problème de discernement politique
01:11:30lié probablement
01:11:32à l'inexpérience.
01:11:34C'est-à-dire qu'en fait,
01:11:36Emmanuel Macron, depuis le début, fait preuve
01:11:38sur le plan politique
01:11:40d'une forme d'amateurisme
01:11:42et d'inexpérience
01:11:44que nous payons très fort.
01:11:46On ne joue pas
01:11:48avec un État. Un État, ce n'est pas une entreprise.
01:11:50C'est beaucoup plus complexe que ça.
01:11:52Pendant très longtemps,
01:11:54il nous a expliqué que finalement,
01:11:56on était la start-up nation.
01:11:58Il avait cette obsession de caresser dans le dos
01:12:00les start-up, etc. Mais un État, ce n'est pas seulement ça.
01:12:02C'est aussi des corps constitués.
01:12:04C'est aussi des corps intermédiaires.
01:12:06C'est aussi une administration qui, en France, est très puissante.
01:12:08Et pour rejoindre ce que disait Amine
01:12:10en le nuançant néanmoins,
01:12:12finalement, le fait
01:12:14qu'on n'ait plus de ministre
01:12:16ne fait que faire apparaître
01:12:18le fait que cette administration dirige le pays.
01:12:20Mais même quand il y a des ministres, elles dirigent le pays.
01:12:22On sait très bien, les ministres passent et les fonctionnaires restent.
01:12:24Donc, on a effectivement
01:12:26un désamour
01:12:28des Français pour la politique,
01:12:30probablement lié en grande partie au fait que
01:12:32ils savent qu'ils votent aujourd'hui pour
01:12:34des élus qui sont
01:12:36relativement impuissants du fait de la structure même
01:12:38de notre pays.
01:12:40Ce désamour des Français pour la politique, ce n'était pas vrai
01:12:42lors des législatives. Il y a eu un fort
01:12:44taux de participation.
01:12:46Parce que, du coup, ils se sont sentis
01:12:48la possibilité de reprendre leur
01:12:50destin en main et la déception
01:12:52est terrible, en fait.
01:12:54Je pense qu'incontestablement,
01:12:56le rôle de l'administration est très important
01:12:58dans notre pays et son pouvoir est
01:13:00peut-être excessif parce que
01:13:02pas forcément ou pas bien contrôlé
01:13:04ou sans moyen de le contrôler, comme ça a été dit
01:13:06précédemment. Et il faut
01:13:08des ministres extrêmement politiques
01:13:10et on en a rarement, ou en tout cas
01:13:12très peu, pour ne pas
01:13:14se laisser diriger
01:13:16eux-mêmes par leur propre administration.
01:13:18Donc ça, c'est une vraie question.
01:13:20Par rapport à ce que disait Amine, je voudrais
01:13:22revenir sur ce point parce que je ne partage pas exactement
01:13:24ce qu'il a dit, et ça a été repris
01:13:26de façon différente, sur
01:13:28la situation d'un gouvernement
01:13:30technique.
01:13:32Ce n'est pas le gouvernement qui fait la loi, c'est quand même le Parlement.
01:13:34Et donc on a un Sénat et on a une Assemblée nationale.
01:13:36Donc le Parlement pourra toujours...
01:13:38le gouvernement, pardon,
01:13:40supposé technique, pourra toujours proposer
01:13:42des projets de loi. Ils seront
01:13:44adoptés ou pas par le Parlement. A l'inverse,
01:13:46le Parlement pourra faire des propositions de loi.
01:13:48Donc le pouvoir politique, il est quand même au Parlement.
01:13:50Donc c'est pour ça que je ne partage
01:13:52pas la même attitude.
01:13:54Vous oubliez quand même quelque chose d'extrêmement important.
01:13:56Vous oubliez l'article 20 de la Constitution.
01:13:58C'est qui
01:14:00dans notre pays édique des décrets ?
01:14:02Ce ne sont pas les parlementaires,
01:14:04c'est les ministres.
01:14:06Pardonnez-moi, mais les décrets...
01:14:08Ce ne sont pas des décrets dans l'article.
01:14:10Les décrets sont jusqu'à preuve du contraire
01:14:12des actes réglementaires
01:14:14qui sont produits d'ailleurs
01:14:16au-dessus de la productivité normative
01:14:18par des hauts fonctionnaires
01:14:20qui sont soumis au contrôle du Conseil d'État,
01:14:22qui sont ni plus ni moins que des hauts fonctionnaires.
01:14:24Et ces gens d'ailleurs ne le rendent de compte
01:14:26à personne. Donc pardonnez-moi,
01:14:28mais aujourd'hui,
01:14:30oui, c'est le risque.
01:14:32C'est un risque de décadence institutionnelle que nous connaissons
01:14:34déjà. Et aujourd'hui, il suffit
01:14:36de pousser la porte des tribunaux administratifs
01:14:38pour reprendre le poids de la bureaucratie
01:14:40qui dirige et qui gouverne le pays.
01:14:42Vous la connaissez, cette petite musique, Amine ?
01:14:44Oui, ça veut dire que c'est la fin.
01:14:46Ça veut dire que c'est la pause et qu'on revient dans un instant.
01:14:48Et nous reviendrons sur l'attaque
01:14:50perpétrée hier matin à la Grande-Motte
01:14:52devant la Synagogue Beth Yacov
01:14:54de la Grande-Motte dans l'héro-attaque
01:14:56qui a blessé un policier
01:14:58qui aurait pu faire d'énormes dégâts.
01:15:00On va y revenir dans un instant dans la suite de Soir Info,
01:15:02toujours en direct sur CNews.
01:15:04À tout de suite.
01:15:06Il est 22h30
01:15:08sur CNews et la suite de Soir Info
01:15:10toujours en compagnie de
01:15:12Régis Le Saumier, Amine Elbaï, Frédéric Fougera,
01:15:14François Coque et Fabrice Hakoun.
01:15:16On va dans un instant revenir sur
01:15:18l'attaque qui a blessé un
01:15:20policier hier devant la Synagogue
01:15:22Beth Yacov de la Grande-Motte.
01:15:24Cette synagogue qui était
01:15:26visée au moment où deux voitures
01:15:28ou au moins deux voitures ont été
01:15:30incendiées. On va revenir
01:15:32sur les faits dans un instant. Mais juste
01:15:34avant, j'aimerais qu'on parle
01:15:36d'un tout autre sujet, l'arrestation
01:15:38du patron de Telegram. Moscou
01:15:40a réagi à cette arrestation.
01:15:42L'ambassade russe à Paris
01:15:44accuse les autorités françaises de
01:15:46refuser de coopérer. Il a
01:15:48été arrêté hier soir à l'aéroport
01:15:50du Bourget. Un mandat de recherche
01:15:52avait été émis contre lui
01:15:54pour des infractions concernant sa messagerie
01:15:56cryptée. Alors d'abord, les précisions
01:15:58de Juliette Sadat et puis nous serons en ligne
01:16:00juste après avec
01:16:02Baptiste Robert qui est chercheur en cybersécurité.
01:16:04Le sujet tout de suite.
01:16:06Son arrestation
01:16:08a eu lieu ce samedi soir
01:16:10dans l'aéroport du Bourget.
01:16:12Pavel Durov, franco-russe de 39 ans,
01:16:14arrivait de Bakou en
01:16:16Azerbaïdjan et avait prévu de passer sa
01:16:18soirée à Paris. Le PDG
01:16:20de l'application Telegram faisait l'objet
01:16:22d'un mandat de recherche en cause
01:16:24les dérives constatées sur sa plateforme
01:16:26de messagerie cryptée, terrorisme,
01:16:28trafic de stupéfiants ou encore
01:16:30des contenus pédocriminels,
01:16:32des infractions dont il se serait rendu complice
01:16:34par une modération trop laxiste
01:16:36et un manque de collaboration avec
01:16:38les enquêteurs. La messagerie en ligne
01:16:40lancée en 2013 et dont le siège social
01:16:42est basé à Dubaï s'est affranchie
01:16:44de toute règle de modération des Etats
01:16:46alors que l'Union Européenne
01:16:48et les Etats-Unis font pression sur les
01:16:50grandes plateformes comme X ou Facebook
01:16:52pour supprimer tout contenu illégal.
01:16:54Telegram s'est notamment engagé
01:16:56à ne jamais dévoiler d'informations
01:16:58aux utilisateurs.
01:17:00Baptiste Robert est donc
01:17:02avec nous, chercheur en
01:17:04cybersécurité. Bonsoir Monsieur Robert,
01:17:06merci d'être en direct avec nous
01:17:08sur CNews. Alors quels sont les
01:17:10moyens dont on dispose face
01:17:12à ce type de plateforme d'abord
01:17:14d'une manière générale et quel est
01:17:16le problème que l'on rencontre aujourd'hui
01:17:18avec Telegram ?
01:17:20Ce type de plateforme-là
01:17:22par rapport à ce qui a été dit
01:17:24c'est une application de messagerie
01:17:26et en fait c'est plus que ça,
01:17:28c'est même un réseau social à part entière
01:17:30puisque vous avez sur Telegram
01:17:32un nombre incalculable de sphères
01:17:34qui se croisent et en réalité
01:17:36effectivement Telegram
01:17:38propose du chiffrement
01:17:40mais pas par défaut
01:17:42et donc Telegram est assis
01:17:44aujourd'hui sur tout un tas
01:17:46de données qui sont très
01:17:48sensibles puisque vous avez sur Telegram
01:17:50des cybercriminels,
01:17:52vous pouvez acheter de la
01:17:54drogue, acheter des armes,
01:17:56vous avez des échanges d'images pédopornographiques
01:17:58et une des problématiques
01:18:00qu'ont les différents états, que ce soit
01:18:02la France mais aussi les autres, c'est que
01:18:04Telegram particulièrement
01:18:06ne collabore pas avec les
01:18:08autorités lorsqu'on parle de
01:18:10cas d'investigation précises
01:18:12c'est-à-dire que vous avez
01:18:14les autorités, que ce soit la police,
01:18:16gendarmerie ou autres, qui vont
01:18:18travailler sur une enquête, qui vont
01:18:20faire une réquisition à Telegram
01:18:22et Telegram ne collabore pas
01:18:24et ça, ça pose un vrai souci, ça pose un
01:18:26souci de sécurité
01:18:28et effectivement
01:18:30il faut aujourd'hui que tout le monde joue le jeu
01:18:32est-ce que
01:18:34c'est ça qui est mis en cause aujourd'hui
01:18:36est-ce que c'est le manque de modération
01:18:38c'est le manque de coopération de la part de
01:18:40Telegram qui est mis en cause dans cette arrestation
01:18:42on ne sait pas en réalité
01:18:44puisque en réalité Pavel Durov a été
01:18:46arrêté
01:18:48à l'issue d'un mandat qui avait été
01:18:50dans le cadre d'une affaire
01:18:52qui est diligentée par l'OFMI
01:18:54c'est l'Office de Protection
01:18:56des Mineurs, donc aujourd'hui on ne connait
01:18:58pas vraiment le contenu du mandat d'arrêt
01:19:00il faut voir ce qu'il y a
01:19:02dans ce mandat d'arrêt-là et
01:19:04effectivement on en saura un peu plus je pense
01:19:06dans les jours qui vont venir
01:19:08Baptiste Robert, pour les personnes
01:19:10qui nous regardent, qui ne connaissent pas
01:19:12Telegram, est-ce qu'on peut expliquer
01:19:14de manière simple ce que c'est
01:19:16vous nous dites que c'est beaucoup plus qu'une
01:19:18messagerie, c'est ce que j'ai
01:19:20entendu, que c'est un réseau social
01:19:22Telegram, ça peut s'apparenter
01:19:24à quoi comme autre plateforme
01:19:26ça peut s'apparenter à
01:19:28WhatsApp par exemple ?
01:19:30Alors c'est différent
01:19:32de WhatsApp, c'est encore différent de WhatsApp
01:19:34imaginez un petit peu
01:19:36les fantasmes que vous pouvez avoir
01:19:38sur le dark web, un petit peu
01:19:40toute la caricature que vous pouvez avoir
01:19:42donc cette capacité
01:19:44à aller chercher, comme je disais tout
01:19:46à l'heure, des armes, de la drogue
01:19:48des faux papiers, il y a du
01:19:50trafic de médicaments, il y a
01:19:52toutes les sphères complotistes, notamment
01:19:54qui sont très présentes
01:19:56là-dessus, toute une partie
01:19:58de l'extrême droite, quel que soit
01:20:00le pays, présente sur
01:20:02cette plateforme-là, donc
01:20:04il y a aussi des choses très très bien, il y a des personnalités
01:20:06et ça a été extrêmement
01:20:08utilisé dans le cadre du conflit en Ukraine
01:20:10où on a vu
01:20:12des représentants politiques, que ce
01:20:14soit du côté russe comme du côté
01:20:16ukrainien, qui ont utilisé Telegram
01:20:18pour communiquer auprès
01:20:20de la population, auprès de leur population
01:20:22et donc effectivement
01:20:24Telegram aujourd'hui est une place
01:20:26importante où s'échange énormément
01:20:28d'informations, on a à peu près
01:20:30je crois un milliard d'utilisateurs, donc c'est vraiment
01:20:32beaucoup beaucoup de gens et ça
01:20:34prend une place politique, stratégique
01:20:36économique
01:20:38très importante dans le monde entier
01:20:40Telegram vient d'annoncer que
01:20:42son patron
01:20:44donc Pavel Durov
01:20:46qui a été arrêté hier soir à l'aéroport
01:20:48du Bourget, n'avait je cite
01:20:50rien à cacher
01:20:52on reproche aujourd'hui à Telegram
01:20:54de ne respecter aucune règle
01:20:56de modération, c'est un peu ça
01:20:58de jamais coopérer avec
01:21:00les autorités et vous le disiez
01:21:02Telegram est la plateforme la plus utilisée dans les
01:21:04affaires de terrorisme ou de narcotrafic
01:21:06Alors il y a
01:21:08deux choses qu'il faut distinguer
01:21:10il y a la modération
01:21:12et il y a de la modération sur Telegram
01:21:14sur Telegram vous avez par exemple, vous pouvez le vérifier
01:21:16chez vous, vous avez la possibilité de
01:21:18signaler un
01:21:20canal de communication, vous avez la
01:21:22possibilité de, il y a de la modération
01:21:24qui existe et régulièrement
01:21:26des chaînes, des comptes sont
01:21:28supprimés, sont reportés et il y a de la
01:21:30modération. La modération n'est pas
01:21:32suffisante et effectivement comme
01:21:34d'autres plateformes, Telegram a les mêmes
01:21:36soucis qu'un Facebook, qu'un X
01:21:38ou autre, c'est extrêmement
01:21:40compliqué de modérer un réseau
01:21:42social
01:21:44dans les temps modernes, dans les temps
01:21:46d'aujourd'hui. Et après il y a la collaboration
01:21:48avec les forces de l'ordre
01:21:50qui est un deuxième souci
01:21:52et effectivement le fait de
01:21:54ne pas collaborer
01:21:56encore une fois dans des canaux légaux
01:21:58très précis, très cadrés
01:22:00et qui existent par ailleurs
01:22:02sur d'autres plateformes, ça c'est
01:22:04un deuxième problème
01:22:06qu'il faut résoudre.
01:22:08Concernant la modération,
01:22:10vous dites que c'est un souci qui est rencontré
01:22:12également par les autres, que ce soit
01:22:14Facebook, Instagram,
01:22:16vous dites que c'est quelque chose de très compliqué,
01:22:18c'est quelque chose de très coûteux aussi, il faut le dire,
01:22:20pour ces plateformes. Mais pourquoi
01:22:22est-ce que c'est sur Telegram qu'on tape aujourd'hui
01:22:24sur ce sujet-là ?
01:22:26Alors, pourquoi
01:22:28ça encore une fois, il faut voir le mandat d'arrêt.
01:22:30Il y a un mandat d'arrêt qui a été émis,
01:22:32qui a été émis par un juge français dans
01:22:34le cadre d'une enquête qui est en cours,
01:22:36d'une enquête préliminaire qui est en cours,
01:22:38et on peut supposer
01:22:40que les autorités
01:22:42ont un dossier assez ficelé pour
01:22:44être aller chercher
01:22:46un profil du type de Pavel Durov
01:22:48qui est un profil de quelqu'un
01:22:50qui voyage énormément,
01:22:52qui rencontre
01:22:54beaucoup de représentants de différents
01:22:56gouvernements depuis très longtemps,
01:22:58et donc on peut imaginer que le
01:23:00contenu du dossier est assez
01:23:02solide. Donc il y a un contexte ici
01:23:04dans le cadre d'une enquête qui fait
01:23:06qu'à mener à cette arrestation.
01:23:08Si vous avez,
01:23:10si on regarde l'actualité
01:23:12des derniers mois, des dernières
01:23:14semaines, on a vu que
01:23:16ce besoin de modération,
01:23:18cette volonté de modération et de réguler
01:23:20de la part de l'Europe a été
01:23:22extrêmement présente. Il y a le DSA
01:23:24qui a été voté, donc on a eu
01:23:26tout un tas de régulations provenant
01:23:28de l'Europe pour pousser
01:23:30un Facebook, un X, un Téléram
01:23:32et autres à modérer
01:23:34le contenu sur ces plateformes. Et il y a
01:23:36ici une différence de culture
01:23:38en réalité, et c'est pour ça que dès
01:23:40l'arrestation hier de Monsieur Durov,
01:23:42on a vu l'extrême droite américaine
01:23:44dire « Ah, c'est une attaque
01:23:46à la liberté d'expression, etc. »
01:23:48plus qu'aux
01:23:50États-Unis, la liberté d'expression
01:23:52est une valeur très particulière.
01:23:54On n'a pas tout à fait la même conception.
01:23:56Et en réalité,
01:23:58en Europe, on voit un changement
01:24:00philosophique qui vaut ce qui vaut, et qui peut
01:24:02être discuté effectivement, parce qu'il y a
01:24:04une volonté de régulation
01:24:06au niveau européen des différents
01:24:08contenus sur les différentes plateformes.
01:24:10Alors, vous parliez de l'extrême
01:24:12droite américaine, ce n'est pas l'extrême droite
01:24:14américaine.
01:24:16C'est-à-dire ?
01:24:18Lorsque vous parliez de l'extrême droite
01:24:20américaine...
01:24:22Alors, en fait, hier soir,
01:24:24dès l'arrestation d'Elon Musk
01:24:26et je suis bien placé pour
01:24:28en parler, puisque j'ai participé
01:24:30notamment à ces débats-là hier soir.
01:24:32L'arrestation, vous voulez dire, de
01:24:34Pavel Durov ?
01:24:36Oui, après l'arrestation de Pavel Durov hier soir, en fait,
01:24:38sur Twitter, notamment, vous avez eu
01:24:40tout un tas de personnes très
01:24:42connues dans les sphères de l'extrême
01:24:44droite américaine. On peut parler
01:24:46d'Andrew Tate,
01:24:48de Kim Dotcom, et
01:24:50de personnages célèbres
01:24:52dans ces sphères-là.
01:24:54J'ai fait partie des débats et
01:24:56effectivement, dans ces débats-là,
01:24:58la première question
01:25:00qui se posait, c'était
01:25:02est-ce que Elon Musk
01:25:04est... est-ce que le risque
01:25:06est-ce que si Elon Musk pose un pied
01:25:08en Europe, il va lui arriver la même chose ?
01:25:10Et après, un second
01:25:12sujet de préoccupation était
01:25:14en termes de crypto-monnaie.
01:25:16Il faut savoir que Telegram
01:25:18a émis sa propre crypto-monnaie.
01:25:20Crypto-monnaie qui est
01:25:22extrêmement utilisée par
01:25:24les businessmen et les personnes
01:25:26influentes en Russie, pour notamment
01:25:28cacher, suite aux sanctions,
01:25:30certaines...
01:25:32certaines... une partie de leur patrimoine.
01:25:34Et donc,
01:25:36il y avait la question de savoir est-ce que
01:25:38la France, l'Europe
01:25:40allait s'attaquer, notamment, aux crypto-monnaies
01:25:42qui sont, en fait,
01:25:44derrière Telegram.
01:25:46Alors, ma dernière question, Baptiste,
01:25:48Robert, comment lutter contre les
01:25:50dérives des plateformes d'une manière générale ?
01:25:52Que ce soit Telegram, que ce soit
01:25:54X, que ce soit Facebook,
01:25:56comment lutter contre les dérives sans tomber dans
01:25:58la censure ? Parce qu'effectivement, on peut adopter
01:26:00la stratégie de la Chine qui décide
01:26:02d'interdire certains réseaux
01:26:04sociaux.
01:26:06Comment ne pas tomber là-dedans ?
01:26:08Alors, c'est une
01:26:10très bonne question. Effectivement,
01:26:12on a une nécessité, la liberté
01:26:14d'expression est sacrée, on a une nécessité
01:26:16de pouvoir s'exprimer.
01:26:18On ne veut pas tomber dans le travers de la Chine
01:26:20et on ne tombera pas là-dedans.
01:26:22De l'autre côté, on a eu aussi
01:26:24une nécessité de lutter contre
01:26:26le crime, contre les trafics, quels qu'ils soient.
01:26:28Et donc, il y a un compromis
01:26:30à trouver et un compromis
01:26:32en bonne intelligence puisque
01:26:34pour une plateforme,
01:26:36elle a tout intérêt à lutter
01:26:38contre ces trafics qui se déroulent sur sa
01:26:40propre plateforme et pour les États,
01:26:42pour les autorités, ils ont tout intérêt à
01:26:44avoir cette aide-là.
01:26:46La réalité, elle est que
01:26:48c'est compliqué, c'est très nuancé,
01:26:50c'est compliqué, c'est un défi technique
01:26:52qui est extrêmement compliqué puisque
01:26:54on est sur un volume de données qui est
01:26:56immense.
01:26:58On est sur des langages
01:27:00où les gens ne parlent pas la même langue,
01:27:02les gens ne parlent pas,
01:27:04il y a des différences culturelles
01:27:06et tout ça est très difficile à automatiser.
01:27:08Alors, les techniciens
01:27:10ont automatisé certaines choses,
01:27:12mais il y a des choses qui demandent
01:27:14une revue manuelle et
01:27:16en réalité, vous n'avez pas des gens qui parlent
01:27:18français, anglais,
01:27:20turc, je ne sais pas,
01:27:22il y a toutes les langues, il faudrait
01:27:24des gens dans toutes les langues qui possèdent
01:27:26la culture de tous les peuples pour
01:27:28vraiment comprendre tous les postes,
01:27:30c'est extrêmement compliqué. La modération,
01:27:32c'est vraiment un travail sans fin,
01:27:34l'humain ne peut pas tout,
01:27:36la techno, la technique aujourd'hui
01:27:38n'est pas à un stade
01:27:40qui est capable de régler ce problème-là
01:27:42et c'est un peu là où on en est. On a besoin
01:27:44que tout le monde collabore pour
01:27:46pouvoir avancer. Frédéric Fougera
01:27:48aimerait vous poser une question.
01:27:50Oui, j'aimerais vous poser une question sur le grief principal
01:27:52qui est fait à Telegram et ce
01:27:54manque de collaboration, coopération
01:27:56avec les autorités, notamment
01:27:58en cas d'enquête, le siège de Telegram
01:28:00étant basé à Dubaï, est-ce qu'à
01:28:02votre avis, si les autorités
01:28:04de l'émirat de Dubaï ou le gouvernement
01:28:06des émirats arabes unis
01:28:08sollicitent pour une enquête,
01:28:10est-ce que Telegram apportera
01:28:12la même réponse que si c'est un
01:28:14pays de l'Union européenne,
01:28:16par exemple ?
01:28:18Tout est une question,
01:28:20c'est une très bonne question et c'est un peu,
01:28:22en réalité, au-delà
01:28:24de la caricature de
01:28:26c'est une atteinte à la liberté d'expression,
01:28:28il y a aujourd'hui une vraie question
01:28:30de pouvoir qui se joue autour
01:28:32de cette arrestation de Pavel Durov.
01:28:34Pavel Durov
01:28:36est en réalité le fondateur
01:28:38de VKontakte,
01:28:40qui est le Facebook russe.
01:28:42Il a eu des problèmes avec les autorités
01:28:44russes et s'est ensuite exilé
01:28:46aux émirats à Dubaï.
01:28:48Et donc, il a,
01:28:50juste avant de venir à Paris,
01:28:52il a demandé un entretien à
01:28:54Vladimir Poutine qui a refusé cet entretien.
01:28:56Il a, on le sait,
01:28:58il y a eu de nombreuses enquêtes de journalistes
01:29:00sur, il a des liens avec
01:29:02les autorités russes.
01:29:04Et effectivement, on peut tout à fait
01:29:06poser la question d'avoir
01:29:08une réponse, une collaboration
01:29:10sélective en fonction de qui fait
01:29:12la requête.
01:29:14On a aujourd'hui, si on sort
01:29:16un peu du Yévasse, si on sort un peu du
01:29:18contexte Telegram, on a déjà des services
01:29:20qui, aujourd'hui, répondent
01:29:22différemment. C'est-à-dire que si vous
01:29:24avez un hébergeur qui est
01:29:26dans un pays quel qu'il soit,
01:29:28certains pays collaborent, d'autres non.
01:29:30Et ça, c'est quelque chose de très très courant,
01:29:32qui pose un gros problème pour les enquêteurs,
01:29:34pour les forces de police,
01:29:36et c'est quelque chose qu'on voit très souvent.
01:29:38Merci beaucoup, Baptiste Aurobert,
01:29:40d'avoir été avec nous, chercheur en
01:29:42cybersécurité.
01:29:44On va retourner à la
01:29:46Grande Motte, à présent,
01:29:48où deux voitures, au moins deux voitures,
01:29:50ont été incendies hier matin, devant
01:29:52la synagogue Beth Yacov, de cette
01:29:54station balnéaire de l'Hérault. Incendie suivi
01:29:56d'une explosion qui a blessé un
01:29:58policier municipal. Retour d'abord sur
01:30:00cette attaque, avec ce sujet signé
01:30:02Yann Boulan.
01:30:32Les images filmées par des caméras de vidéosurveillance,
01:30:34l'homme arborait un drapeau palestinien,
01:30:36noué à la taille, lors de l'attaque.
01:30:38Selon le parquet national
01:30:40antiterroriste, saisi de l'enquête,
01:30:42l'homme a ouvert le feu sur les policiers
01:30:44d'élite venus l'interpeller.
01:30:46Les forces de l'ordre ont alors répliqué,
01:30:48le blessant au visage, mais ces jours ne sont
01:30:50pas en danger. L'enquête,
01:30:52ouverte pour tentative d'assassinat
01:30:54terroriste, devra tenter de
01:30:56reconstituer le mode opératoire,
01:30:58les motivations, et les éventuels complices
01:31:00du suspect. Cinq personnes,
01:31:02dont le rabbin, se trouvaient à l'intérieur
01:31:04de la synagogue lors de l'explosion.
01:31:06Aucune d'entre elles n'a été touchée,
01:31:08l'assaillant n'ayant pas pénétré à l'intérieur
01:31:10de l'édifice. Un policier
01:31:12municipal a été blessé par le souffle
01:31:14de l'explosion.
01:31:16Alors le policier
01:31:18blessé est sorti hier de
01:31:20l'hôpital.
01:31:22L'auteur supposé de l'incendie
01:31:24a été interpellé hier soir.
01:31:26C'est Gérald Darmanin qui l'avait d'ailleurs
01:31:28annoncé sur X. L'auteur supposé
01:31:30de cet incendie criminel de la
01:31:32synagogue a été interpellé. Merci aux effectifs
01:31:34des forces de l'ordre et principalement
01:31:36du RAID qui sont intervenus
01:31:38avec beaucoup de professionnalisme malgré
01:31:40ces coups de feu. Ça c'est pour le message
01:31:42de Gérald Darmanin.
01:31:44Je voudrais qu'on s'intéresse, pour commencer
01:31:46au profil de cette personne.
01:31:48On est
01:31:50beaucoup à avoir vu cette photo
01:31:52qui a circulé, notamment sur les réseaux,
01:31:54prise cette photo de vidéosurveillance
01:31:56où l'on voit cette
01:31:58personne munie d'un keffié, d'un drapeau
01:32:00palestinien autour
01:32:02de la taille.
01:32:04Et puis ces deux bouteilles
01:32:06d'essence, ces deux bouteilles d'eau
01:32:08remplies d'essence. La personne
01:32:10a été interpellée à Nîmes dans le quartier
01:32:12Pissevin, un quartier bien connu
01:32:14dont on a parlé en plus récemment
01:32:16sur nos antennes, hasard
01:32:18étonnant. Donc ce quartier
01:32:20qui est notamment connu pour le
01:32:22trafic de drogue, Amine. Oui, le quartier
01:32:24Pissevin est connu pour le trafic de drogue.
01:32:26Mais comme dans beaucoup de quartiers
01:32:28en France, c'est aussi un quartier
01:32:30qui est connu parce que ce sont
01:32:32des territoires totalement enclavés
01:32:34qui aujourd'hui échappent totalement au contrôle de l'État
01:32:36dans lequel on a
01:32:38parqué toute une immigration
01:32:40incontrôlée. Et ici
01:32:42d'ailleurs, et c'est ça qui est intéressant,
01:32:44il ne s'agit pas d'une immigration
01:32:46illégale, il s'agit
01:32:48d'une immigration irrégulière,
01:32:50record d'ailleurs en France l'année dernière
01:32:52la redistribution de titres de séjour.
01:32:54Précisons quand même qu'il s'agit
01:32:56d'un Algérien en situation
01:32:58régulière, qui était
01:33:00totalement inconnu des services de renseignement.
01:33:02Il était inconnu des services de renseignement
01:33:04et demain, vous aurez probablement
01:33:06de futurs candidats qui sont également
01:33:08inconnus des services de renseignement. Pourquoi ?
01:33:10Parce que vous avez
01:33:12en France le fait
01:33:14de diasporas étrangères
01:33:16qui sont issus de pays
01:33:18qui
01:33:20considèrent que
01:33:22les attaques du 7 octobre n'étaient pas des attaques
01:33:24terroristes, c'est le cas notamment d'un grand nombre de
01:33:26pays d'Afrique. Et
01:33:28effectivement, qui écoutait
01:33:30aujourd'hui pour un Franco-Algérien ? Est-ce que
01:33:32aujourd'hui, un Franco-Algérien
01:33:34ou un Franco-Tunisien
01:33:36qui habite en France, qui doit
01:33:38écouter ? Est-ce qu'il doit écouter
01:33:40la France qui considère que le Hamas est une organisation
01:33:42terroriste ? Ou est-ce qu'il doit écouter
01:33:44par exemple Abdelmajid Tebboune qui est le président
01:33:46algérien candidat à sa succession,
01:33:48qui estime que le Hamas n'est pas une organisation terroriste,
01:33:50que les attaques du 7 octobre ne sont pas
01:33:52des attaques terroristes, et qui d'ailleurs
01:33:54a évoqué le 21 août dernier que l'armée
01:33:56algérienne était prête à entrer
01:33:58à Gaza si l'Egypte levait sa frontière.
01:34:00Qui ? Qui ces
01:34:02diasporas étrangères doivent-elles écouter ?
01:34:04Elles sont plus de 4,5 millions quand même, juste
01:34:06pour le Maghreb. 4,5 millions en France.
01:34:08C'est énorme. Non mais
01:34:10je crois que notre
01:34:12pays n'est pas préparé à cela.
01:34:14Et donc le poids de l'immigration
01:34:16dans l'explosion
01:34:18de la violence,
01:34:20dans le chaos social que nous connaissons
01:34:22aujourd'hui doit évidemment être
01:34:24pris en compte. Et donc moi je regrette
01:34:26aujourd'hui que tout cela n'a pas été
01:34:28en réalité anticipé. Mais en fait on ne paye
01:34:30pas un an ou deux ans, on ne paye pas
01:34:32le 7 octobre, on paye 30 ans.
01:34:34On paye 30 ans d'inaction
01:34:36face à la situation migratoire
01:34:38en France et en Europe.
01:34:40Et puis au-delà de ça, il y a quand même aussi
01:34:42des incendiaires.
01:34:44Les incendiaires,
01:34:46ce sont les complices idéologiques de l'antisémitisme.
01:34:48Et en particulier l'extrême-gauche
01:34:50qui a soufflé sur les braises de l'antisémitisme.
01:34:52Je crois qu'on évoquait
01:34:54tout à l'heure le cas de Jean-Luc Mélenchon
01:34:56qui se défendait face à l'antisémitisme.
01:34:58On va en parler.
01:35:00Il y a quand même une responsabilité
01:35:02je crois face au climat
01:35:04d'antisémitisme en France.
01:35:06Il n'était pas présent à la marche
01:35:08contre l'antisémitisme comme le Président de la République
01:35:10d'ailleurs et surtout un certain nombre
01:35:12de membres de la France Insoumise
01:35:14et en particulier l'extrême-gauche
01:35:16ont notoirement contribué
01:35:18à la montée de l'antisémitisme.
01:35:20Je n'ai pas vu, par exemple,
01:35:22de tweet du député David Guiraud.
01:35:24Vous savez, ce député de Roubaix
01:35:26qui a longtemps,
01:35:28comme Rima Hassan,
01:35:30comme ses amis Sébastien Delogu,
01:35:32ont longtemps
01:35:34dénoncé un génocide
01:35:36à Gaza. Mais lorsque nos compatriotes
01:35:38juifs en France sont
01:35:40lâchement, honteusement
01:35:42désignés comme
01:35:44les coupables, comme les artisans
01:35:46des malheurs des populations
01:35:48civiles à Gaza, pourquoi M. Guiraud
01:35:50n'a pas mis un tweet hier
01:35:52et n'a pas dénoncé
01:35:54cette situation lâche et inacceptable
01:35:56c'est-à-dire une tentative d'incendie
01:35:58de la synagogue de la Grande Motte.
01:36:00Je trouve qu'il y a un deux poids, deux mesures
01:36:02insupportables et
01:36:04c'est l'occasion aussi de dénoncer
01:36:06les démissions et les lâchetés de l'extrême gauche.
01:36:08Les premiers, aujourd'hui,
01:36:10à se fourvoyer dans
01:36:12un antisémitisme ambiant
01:36:14et les premiers à
01:36:16échapper à leurs responsabilités
01:36:18et à ne pas faire preuve de
01:36:20solidarité à l'égard de nos compatriotes juifs
01:36:22qui, eux, en ont grand besoin
01:36:24ici en France. Alors rappelons que
01:36:26mardi à 18h, une
01:36:28marche, un rassemblement
01:36:30en hommage à la communauté
01:36:32juive de la Grande Motte
01:36:34et de Montpellier est prévu
01:36:36place de la comédie à Montpellier
01:36:38en présence, bien sûr,
01:36:40du maire de Montpellier
01:36:42du maire de la Grande Motte, en présence aussi du grand rabbin de France
01:36:44Haïm Korsia
01:36:46et bien j'espère en tous les cas que
01:36:48les membres
01:36:50des responsables
01:36:52politiques que vous visez
01:36:54et notamment de la France Insoumise
01:36:56entendront le message et seront
01:36:58présents en tous les cas pour ce
01:37:00rassemblement, on peut l'espérer. François Coque.
01:37:02Vous évoquiez, je trouve que c'est
01:37:04un point intéressant, ce conflit de légitimité
01:37:06que vivent les
01:37:08diasporas, pour savoir qui écouter
01:37:10pour se faire une idée des choses
01:37:12ça, je suis d'accord
01:37:14avec ça, mais c'est pas parce qu'on écoute
01:37:16les uns ou les autres que ça justifie
01:37:18derrière un passage à l'acte tel qu'il soit, entendons le bien
01:37:20donc ça veut dire
01:37:22qu'il y a quelque chose qui permet aussi
01:37:24ce basculement et le passage à l'acte
01:37:26ça, c'est le climat, le climat social
01:37:28et politique dans lequel on est, avec une importation
01:37:30très claire du conflit israélo-palestinien
01:37:32sur notre sol, dans le champ du
01:37:34politique, à l'occasion notamment
01:37:36des élections, où on a vu que
01:37:38certains faisaient de cette question-là
01:37:40leur ligne rouge,
01:37:42ou leur fil rouge plutôt, pour l'ensemble
01:37:44de l'élection
01:37:46et à partir du moment où on a des gens
01:37:48qui sont dans une
01:37:50grande confusion, parce que l'auteur, excusez-moi
01:37:52il le confond et il mélange
01:37:54le religieux,
01:37:56le spirituel et le politique
01:37:58quand on le voit sortir avec des symboles
01:38:00politiques, avec le drapeau palestinien
01:38:02mais qu'il va s'en prendre
01:38:04clairement à une synagogue
01:38:06et produire un acte antisémite
01:38:08c'est le mélange et une confusion
01:38:10entre le spirituel et le temporel
01:38:12entre le religieux
01:38:14et le politique
01:38:16et donc c'est ce qui aujourd'hui
01:38:18est peut-être
01:38:20le point d'achoppement dans notre république
01:38:22cette confusion qui a été entretenue
01:38:24et qui fait que certains aujourd'hui ne voient pas la différence
01:38:26entre l'un et l'autre et qui s'assoient
01:38:28peut-être même sans s'en rendre compte parfois sur le principe de laïcité
01:38:30Fabrice Hakoun
01:38:32C'est l'objet de mon livre en l'occurrence
01:38:34dans lequel je traite de ce sujet-là
01:38:36vous avez en fait une partie de la population
01:38:38française, issue essentiellement des
01:38:40anciennes colonies
01:38:42qui viennent de pays où l'organisation
01:38:44est souvent une organisation tribale dans lequel
01:38:46la charia est considérée comme ce qui
01:38:48permet d'unifier et à juste
01:38:50titre, or en France
01:38:52on est complexé, pourquoi ?
01:38:54Parce que pendant plusieurs siècles
01:38:56en tout cas au moins un siècle, on a essayé de leur imposer
01:38:58nos valeurs universelles, l'universalisme
01:39:00des lumières, alors que ça n'était pas
01:39:02adapté à ce société-là
01:39:04et aujourd'hui on se retrouve dans une espèce de repentance
01:39:06dans laquelle on se dit finalement, on a eu
01:39:08tort de leur imposer nos valeurs
01:39:10j'en conviens, lors de la colonisation
01:39:12et donc on a tellement eu tort
01:39:14qu'on va renoncer à leur imposer nos valeurs
01:39:16chez eux, mais on va renoncer aussi à leur imposer
01:39:18nos valeurs chez nous, et c'est là
01:39:20qu'est le problème aujourd'hui, c'est qu'on n'impose
01:39:22pas les valeurs universelles de la République
01:39:24à tous les citoyens
01:39:26qui vivent sur ce territoire
01:39:28et c'est le séparatisme en fait, c'est ça le séparatisme
01:39:30et donc il faut absolument
01:39:32réaffirmer nos valeurs et réaffirmer que
01:39:34le système politique français
01:39:36issu des lumières est un système
01:39:38exclusif qui ne souffre aucune concurrence
01:39:40Alors après l'attaque
01:39:42de la synagogue à la grande mode
01:39:44toute la classe politique, on le disait
01:39:46a tenu à exprimer son soutien
01:39:48à la communauté juive, Gabriel Attal
01:39:50et Gérald Darmanin se sont rendus sur place hier
01:39:52retour sur ces réactions
01:39:54avec le sujet de Dounia Tengour
01:39:58Devant la synagogue de la grande mode
01:40:00le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
01:40:02a tenu à exprimer
01:40:04le soutien de toute la nation
01:40:06Nous avons échappé à un drame
01:40:08absolu, d'abord parce que
01:40:10le commandant
01:40:12de la gendarmerie nous le disait
01:40:14les premiers éléments notamment de vidéosurveillance
01:40:16l'assaillant était extrêmement déterminé
01:40:18et que si
01:40:20la synagogue avait été remplie
01:40:22de fidèles à ce moment là
01:40:24si les personnes étaient descendues
01:40:26dans les premières minutes de l'immeuble
01:40:28probablement qu'il y aurait eu des victimes humaines
01:40:30Plus tôt dans la journée
01:40:32c'est Emmanuel Macron qui a réagi
01:40:34sur le réseau social X
01:40:36Pensez pour les fidèles de la synagogue
01:40:38de la grande mode et tous les juifs de notre pays
01:40:40la lutte contre l'antisémitisme
01:40:42est un combat de chaque instant
01:40:44celui de la nation unie
01:40:46Les personnalités politiques de tous bords
01:40:48ont condamné l'attaque tout en apportant
01:40:50leur soutien à la communauté juive
01:40:52C'est le cas de la chef de file du Rassemblement National
01:40:54Marine Le Pen
01:40:56Tout doit être fait pour protéger nos compatriotes
01:40:58de confession juive, pris pour cible tous les jours en France
01:41:00Je leur adresse tout mon soutien et ma solidarité
01:41:02De son côté, le leader insoumis
01:41:04Jean-Luc Mélenchon a dénoncé
01:41:06un intolérable crime sans évoquer
01:41:08l'antisémitisme
01:41:10Pour sa part, le ministre de l'intérieur des missionnaires
01:41:12Gérald Darmanin a demandé à tous
01:41:14les préfets le renforcement immédiat
01:41:16des gardes statiques devant les lieux
01:41:18de culte juif
01:41:20Voilà pour les réactions de la classe
01:41:22politique, Frédéric Fougera
01:41:24Mais après, les indignations
01:41:26c'est bien, c'est important de réagir, mais après
01:41:28Déjà j'ai envie de réagir
01:41:30sur leurs réactions, parce que condamner
01:41:32c'est la moindre des choses
01:41:34mais tout le monde ne le fait pas d'ailleurs, certains
01:41:36se trouvent très discrets sur ce genre de questions
01:41:38mais condamner c'est la moindre des choses
01:41:40certains nombres de politiques sont dans leur fonction
01:41:42je dirais ils sont plutôt sous l'angle de la communication
01:41:44publique, ils sont dans leur fonction
01:41:46d'autres sont dans la pure communication politique
01:41:48tout à l'heure on évoquait des incendiaires, il y a quand même
01:41:50des incendiaires qui permettent aujourd'hui
01:41:52d'apporter leur soutien, mais moi
01:41:54je condamne ces gens
01:41:56qui sont toujours dans la récupération
01:41:58et qui apportent leur soutien alors qu'on
01:42:00ne leur a rien demandé, souvent les familles
01:42:02quand il y a des victimes n'attendent pas le soutien de tel ou
01:42:04un tel, tentent d'exister finalement
01:42:06dans des histoires
01:42:08dans lesquelles ils n'existent pas, mais c'est une occasion
01:42:10pour eux de récupération supplémentaire, pour tenter
01:42:12d'exister dans les médias, et je pense
01:42:14que notamment pour les incendiaires, certains
01:42:16devraient plutôt s'employer à créer
01:42:18les conditions pour que ces choses
01:42:20n'arrivent pas, plutôt que de venir condamner
01:42:22ce qu'ils ont permis, ce qu'ils ont encouragé
01:42:24le feu qu'ils ont mis
01:42:26dans tel ou tel banlieue, dans tel ou tel discours
01:42:28Après s'ils ne le font pas, on peut leur reprocher aussi de ne pas le faire
01:42:30On peut leur reprocher
01:42:32ce qu'on veut, ils n'ont que faire de nos remarques
01:42:34ce qui les intéresse c'est d'exister, d'exister
01:42:36avant tout, de faire du bruit médiatique
01:42:38et ce ne sont pas des contradictions près
01:42:40ce sont les mêmes qui aujourd'hui défendent le voile islamique
01:42:42qui étaient les premiers à le dénoncer
01:42:44il y a quelques années, donc les contradictions
01:42:46ce n'est pas leur souci, leur souci c'est d'exister, de prendre le pouvoir
01:42:48Fabrice Sakoun ?
01:42:50Oui, en fait c'est
01:42:52les pompiers pyromanes
01:42:54et là malheureusement
01:42:56ça ne date pas d'hier en réalité, c'est-à-dire qu'on n'arrête pas de parler
01:42:58du 7 octobre, mais je vous rappelle quand même qu'en 2000
01:43:00il y avait eu 80 attaques
01:43:02de synagogues et du culte juif après
01:43:04la seconde intifada, et à ce moment-là
01:43:06Daniel Vaillant alors ministre
01:43:08de l'intérieur avait qualifié tous ces crimes
01:43:10de crimes de droit commun
01:43:12donc vous voyez que tout ça
01:43:14a été préparé
01:43:16et s'il n'y a pas une réaction qui est une réaction
01:43:18extrêmement forte à tous les niveaux
01:43:20de façon transversale, c'est-à-dire au niveau
01:43:22de l'éducation nationale, au niveau de la justice
01:43:24en fait c'est toute la chaîne qui doit réagir
01:43:26aujourd'hui pour dire ceci est intolérable
01:43:28et ne peut pas se produire dans un pays comme la France
01:43:30et on rendra service à tout le monde
01:43:32y compris à nos concitoyens musulmans
01:43:34qui aujourd'hui sont stigmatisés
01:43:36et sont les victimes
01:43:38de ces extrémistes, et il faut toujours le repréciser
01:43:40toujours le repréciser
01:43:42alors j'aimerais qu'on écoute à présent le
01:43:44ministre de l'intérieur Gérald Darmanin
01:43:46qui s'est exprimé tout à l'heure chez nos confrères
01:43:48de France 2, Gérald Darmanin
01:43:50a pointé du doigt une partie de la gauche
01:43:52on en parlait tout à l'heure
01:43:54une partie de la gauche sur cette question
01:43:56de l'antisémitisme justement, on écoute
01:43:58le ministre de l'intérieur démissionnaire
01:44:00on voit bien qu'il y a une partie
01:44:02de la gauche malheureusement
01:44:04qui tient ce discours
01:44:06d'encouragement, de haine envers nos compatriotes
01:44:08juifs quand on n'est pas capable de qualifier d'antisémite
01:44:10ce qui s'est passé, mettre le feu
01:44:12de façon volontaire
01:44:14à une synagogue où le rabbin
01:44:16sa famille habite en attendant
01:44:18avec une hache, c'est un acte antisémite
01:44:20il faut le dénoncer comme tel
01:44:22sinon on crée une suspicion
01:44:24et une confusion des genres et je pense que les Français
01:44:26attendent, et notamment nos compatriotes juifs, qu'on mette des mots sur les choses
01:44:28Il est 23h
01:44:30sur CNews, c'est la suite évidemment
01:44:32de Soir Info, alors juste avant
01:44:34de remercier Amine Elbahi
01:44:36qui va nous quitter
01:44:38Frédéric Fougera
01:44:40vous restez avec moi, Fabrice Haccoud
01:44:42j'ai du mal avec qui on rentre, qui sort aujourd'hui
01:44:44vous souhaitez réagir sur les propos
01:44:46de Gérald Darmanin Amine ?
01:44:48Mais moi je partage complètement ce que vient de dire
01:44:50le ministre démissionnaire de l'intérieur
01:44:52Gérald Darmanin, une partie de la gauche
01:44:54s'est évidemment fourvoyée dans l'antisémitisme
01:44:56mais moi j'aimerais savoir ce soir
01:44:58de la situation
01:45:00et des rapports entre LFI et le camp
01:45:02présidentiel
01:45:04si LFI effectivement
01:45:06s'est fourvoyée dans l'antisémitisme
01:45:08alors pourquoi
01:45:10entre le premier tour et le
01:45:12deuxième tour des élections législatives
01:45:14partielles, pourquoi
01:45:16la gauche
01:45:18s'est désistée au profit du camp présidentiel
01:45:20et pourquoi Gabriel Attal
01:45:22a dit qu'on pouvait voter pour la France insoumise
01:45:24lors du second tour des élections
01:45:26législatives, parce que Gérald Darmanin
01:45:28par exemple, s'il a été élu député
01:45:30dans sa circonscription à Tourcoing
01:45:32face au rassemblement national, il a été élu
01:45:34parce que le troisième candidat
01:45:36c'était un candidat LFI
01:45:38qui s'est désisté à son profit
01:45:40donc il y a eu aussi des alliances et des accords
01:45:42contre nature entre le camp présidentiel
01:45:44et la France insoumise
01:45:46qui ont d'ailleurs un point en commun
01:45:48c'est qu'ils n'étaient pas présents tous les deux
01:45:50à la marche contre l'antisémitisme
01:45:52voilà donc à un moment donné
01:45:54moi j'en ai assez d'entendre ces discours
01:45:56ces discours où on dit
01:45:58effectivement non à l'antisémitisme
01:46:00mais dans les faits, dans les actes
01:46:02on fait face à une grande hypocrisie politique
01:46:04parce qu'au moment venu, au moment des choix
01:46:06des choix cruciaux pour les Françaises
01:46:08et les Français, on se rend compte que
01:46:10les discours ne sont pas
01:46:12accompagnés d'actes. Voilà et ce sera le mot
01:46:14de la fin pour vous Amine, Gérald Darmanin
01:46:16qui je le rappelle a demandé
01:46:18au préfet de renforcer la présence
01:46:20statique des forces de l'ordre devant les lieux
01:46:22de culte juif. Merci beaucoup Amine Albaïd
01:46:24d'avoir été avec nous ce soir et merci également
01:46:26à Fabrice Hakoun, c'était un plaisir
01:46:28de vous avoir tous les deux
01:46:30on va poursuivre nous, nos débats
01:46:32évidemment et on va partir en Israël
01:46:34à présent où l'état d'urgence
01:46:36se poursuit après l'attaque
01:46:38la nuit dernière lancée par le Hezbollah libanais
01:46:40des drones et plus de 320
01:46:42roquettes ont été lancées sur l'état hébreu
01:46:44Israël n'a pas tardé à réagir
01:46:46alors retour sur ce qui s'est passé avec le sujet
01:46:48de Tancrede Guillotel
01:46:50A la frontière entre le Liban
01:46:52et Israël ce matin, le ciel
01:46:54s'embrase. Le Hezbollah libanais
01:46:56allié du Hamas palestinien
01:46:58a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque
01:47:00et tiré plus de 320 roquettes
01:47:02visant 11 bases militaires
01:47:04israéliennes et la région du plateau du Golan
01:47:08Après avoir détecté des préparatifs
01:47:10de cette attaque, Israël a de son côté
01:47:12frappé le Liban
01:47:16L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine
01:47:18de ces avions avaient visé et détruit
01:47:20des milliers de rampes de lancement de roquettes
01:47:22du Hezbollah
01:47:24Nous supprimons les menaces contre le front intérieur
01:47:26israélien. Des dizaines
01:47:28d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles
01:47:30dans divers endroits du sud du Liban
01:47:32La plupart de nos activités se déroulent
01:47:34actuellement dans le sud du Liban
01:47:36mais nous attaquerons n'importe où
01:47:38au Liban où il existe une menace
01:47:40pour l'état d'Israël
01:47:42Le ministre de la Défense israélien
01:47:44Youav Galan a décrété l'état d'urgence
01:47:46sur tout le territoire d'Israël
01:47:48pour une durée de 48 heures
01:47:50et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:47:52a réuni le cabinet de sécurité
01:47:54Nous sommes déterminés
01:47:56à faire tout ce qui est en notre pouvoir
01:47:58pour protéger notre pays, ramener les habitants
01:48:00du nord dans leur foyer et continuer
01:48:02à appliquer une règle simple
01:48:04quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte
01:48:06Un porte-parole du Pentagone
01:48:08a affirmé que les Etats-Unis
01:48:10étaient prêts à soutenir la défense d'Israël
01:48:12Et Eliott Mamann
01:48:14vient de nous rejoindre sur ce plateau
01:48:16chroniqueur politique, bonsoir Eliott
01:48:18Vous venez de voir ce sujet de Tancred
01:48:20de Guillauteuil sur ses plus de 320 requêtes
01:48:22lancées sur l'état hébreu
01:48:24La riposte promise par le Hezbollah
01:48:26après la mort de leur haut-commandant
01:48:28Fouad Choukre, éliminée
01:48:30par Israël en juillet dernier, cette riposte
01:48:32elle a eu lieu, c'est fait ?
01:48:34Alors oui, de toute évidence
01:48:36il n'y a pas de volonté immédiate
01:48:38de continuer à s'attaquer
01:48:40Le Hezbollah explique
01:48:42qu'il espère que les négociations
01:48:44sur la question entre le Hamas
01:48:46et Israël ne seront pas entravées
01:48:48par ces attaques
01:48:50Il y aurait eu des communications
01:48:52entre les services de renseignement
01:48:54israéliens, américains, libanais
01:48:56qui consistaient à dire
01:48:58qu'en effet il n'y aurait pas
01:49:00d'accentuation des tensions dans les heures
01:49:02et dans les jours à venir, c'est vrai qu'on avait pu
01:49:04craindre le contraire ce matin
01:49:06d'abord au vu de la première
01:49:08annonce israélienne
01:49:10de la neutralisation
01:49:12d'un certain nombre de cibles offensives
01:49:14du côté du Hezbollah qui laissait
01:49:16entendre que la préparation
01:49:18d'un effort militaire massif
01:49:20était assez avérée côté libanais
01:49:22et aussi parce que
01:49:24Israël a en effet déclenché
01:49:26un état d'urgence de 48 heures qui est très
01:49:28significatif, les rassemblements
01:49:30sont peu ou prou interdits
01:49:32les lieux de protection pour la population
01:49:34ont été multipliés
01:49:36alors vraisemblablement les israéliens
01:49:38ont tout de même pour habitude de devoir se protéger
01:49:40depuis le 7 octobre, on rappelle que le Hezbollah
01:49:42presque quotidiennement participe
01:49:44à l'effort de guerre à l'encontre de ce qu'il
01:49:46qualifie d'entité sioniste
01:49:48et puis de manière générale les israéliens sont habitués
01:49:50à vivre dans un contexte un peu particulier
01:49:52donc de toute évidence
01:49:54les israéliens savent comment se protéger
01:49:56mais en tout cas ces mesures-là ont été renforcées
01:49:58pour 48 heures
01:50:00néanmoins ce qui est assez saisissant
01:50:02et ce qui explique aussi pourquoi est-ce que bien souvent
01:50:04on entend des témoignages d'israéliens
01:50:06ou de franco-israéliens nous expliquer
01:50:08qu'en réalité malgré le risque industriel
01:50:10que leur fait subir la guerre en Israël
01:50:12ils se sentent à certains égards plus en sécurité
01:50:14qu'en France
01:50:16c'est que les israéliens ont connu
01:50:18un réveil presque normal ce matin
01:50:20et n'ont à peine remarqué
01:50:22ce qui s'était passé
01:50:24au début à l'aube
01:50:26donc c'est tout de même assez significatif
01:50:28naturellement du caractère
01:50:30très avancé de l'armée israélienne
01:50:32et c'est aussi ce qui permet
01:50:34de prévenir en réalité
01:50:36la multiplication de ces conflits
01:50:38dans les jours à venir
01:50:40il n'y a pas eu de dommages civils majeurs
01:50:42du fait des 320 rockets
01:50:44voire missiles tirés par
01:50:46le Hezbollah et donc naturellement
01:50:48il n'y a pas le besoin
01:50:50pour Israël de réagir
01:50:52de manière massive
01:50:54dans l'immédiat
01:50:56Quand le Hamas salue cette attaque
01:50:58du Hezbollah en disant qu'elle constitue
01:51:00une gifle
01:51:02à l'égard d'Israël
01:51:04c'est clairement
01:51:06de la communication qui repose
01:51:08sur aucun fait
01:51:10concret. Oui alors ça c'est évident
01:51:12on peut au contraire être assez
01:51:14ébahi par la prévention
01:51:16de l'armée israélienne qui à
01:51:184h du matin donc environ 1h avant
01:51:20le déclenchement des 320 rockets
01:51:22par le Hezbollah a frappé
01:51:24des sites de lancement du Hezbollah, des cibles
01:51:26du Hezbollah au Liban
01:51:28donc il y a évidemment un enjeu de communication
01:51:30mais de la même manière que ces deux
01:51:32organisations terroristes cèdent depuis le
01:51:347 octobre puisque le Hezbollah a immédiatement
01:51:36attaqué Israël à la suite
01:51:38du lancement de l'opération
01:51:40Aghaza par Tzahal, précisément
01:51:42pour faire craindre aux Israéliens
01:51:44cette perspective d'une guerre sur deux
01:51:46fronts simultanés, ce qui est l'une des
01:51:48pires choses que pouvait imaginer
01:51:50le pouvoir israélien. Alors précisons
01:51:52donc que le chef du Hezbollah
01:51:54libanais a donné une conférence de presse
01:51:56tout à l'heure, il confirme que le but
01:51:58de l'opération menée contre Israël a
01:52:00atteint donc son objectif
01:52:02que cette opération ait donc terminé
01:52:04décryptage de cette prise de parole
01:52:06de Hassan Nasrallah
01:52:08avec notre spécialiste des questions
01:52:10internationales Harold Iman
01:52:12Ce dimanche a été marqué
01:52:14par une bataille aérienne
01:52:16d'envergure
01:52:18le groupe terroriste Hezbollah
01:52:20par la parole de son chef
01:52:22Hassan Nasrallah estime que
01:52:24cette opération visait des cibles
01:52:26militaires israéliennes
01:52:28avec l'intention de
01:52:30venger l'assassinat d'un haut
01:52:32commandant du Hezbollah
01:52:34Fouad Choukhr par l'aviation
01:52:36israélienne le 30 juillet
01:52:38à Beyrouth
01:52:40Le Hezbollah a donc conduit ce qu'il
01:52:42appelle une opération de riposte
01:52:44visant des cibles
01:52:46dans la profondeur du territoire
01:52:48israélien. Fini donc
01:52:50la retenue des deux ennemis qui ne
01:52:52dépassent pas la zone de leur frontière
01:52:54commune. Les déclarations
01:52:56de Nasrallah sont toutefois
01:52:58sujettes à interprétation
01:53:00A présent, le leader
01:53:02chiite ne dit pas clairement
01:53:04si ces attaques aériennes
01:53:06ont eu l'effet qu'il escomptait
01:53:08et si l'opération de riposte
01:53:10est terminée
01:53:12Pour le commandement militaire
01:53:14israélien, l'attaque
01:53:16libanaise a été inefficace
01:53:18les avions de Tsaïl
01:53:20ont détruit un très grand
01:53:22nombre de rampes de lancement
01:53:24au Liban et la plupart des drones
01:53:26alors que le dôme de fer
01:53:28a arrêté les missiles
01:53:30Il y a quand même eu quelques dégâts
01:53:32notamment un Saint-Jean d'Acre
01:53:34et un marin israélien a été
01:53:36tué. Le premier ministre
01:53:38Benjamin Netanyahou, quant à lui,
01:53:40estime qu'Israël n'a pas
01:53:42forcément terminé sa
01:53:44riposte à lui
01:53:46Netanyahou aurait reçu la demande
01:53:48du gouvernement américain
01:53:50d'éviter toute escalade
01:53:52une accalmie provisoire
01:53:54est donc à prévoir
01:53:56Voilà pour les précisions
01:53:58Darol Dimane
01:54:00résiste le sommier, pourtant
01:54:02le Hezbollah affirme donc que le but
01:54:04a été atteint. Mais c'était quoi le but
01:54:06précisément ? Le but c'était
01:54:08répondre à l'assassinat
01:54:10ciblé de Fouad Choukhar
01:54:12qui a eu lieu dans le fief du Hezbollah
01:54:14de Darié
01:54:16fin juillet, juste avant
01:54:1824 heures, même pas avant
01:54:20l'assassinat
01:54:22d'Ismail Hani et cette fois à
01:54:24Téhéran. Dans ces deux opérations
01:54:26évidemment, l'état
01:54:28d'Israël avait frappé
01:54:30un grand coup, deux coups
01:54:32sur coups
01:54:34et le Hezbollah avait promis
01:54:36évidemment de répondre
01:54:38expliquant ou laissant
01:54:40une zone
01:54:42en fait, sujette à l'interprétation
01:54:44à savoir s'il allait répondre
01:54:46seul ou s'il allait répondre
01:54:48avec l'Iran. Ca c'était pas clair
01:54:50ce qui est clair depuis
01:54:52hier soir, c'est que le Hezbollah a répondu tout seul
01:54:54et que cette opération
01:54:56est liée justement
01:54:58à l'assassinat de cette
01:55:00personnalité du Hezbollah, un vieux militant
01:55:02quasiment dans les
01:55:04membres fondateurs du Hezbollah
01:55:06quelqu'un qui a une importance
01:55:08considérable, notamment dans
01:55:10l'usage des drones
01:55:12et la modernisation de l'appareil militaire
01:55:14du Hezbollah, donc c'était vraiment un cadre important
01:55:16donc il fallait que le Hezbollah pour lui
01:55:18et pour sa crédibilité
01:55:20riposte. Là ce qui s'est passé
01:55:22quand Hassan Nasrallah dit
01:55:24c'est terminé
01:55:26ou il n'y aura pas autre chose, ça veut dire
01:55:28que le Hezbollah estime que
01:55:30l'équilibre est rétabli
01:55:32quelque part. Alors si le but était de répondre
01:55:34effectivement le but est atteint
01:55:36mais la réponse en tous les cas elle semble ratée
01:55:38La réponse elle semble ratée, une partie
01:55:40évidemment des tirs
01:55:42ont été déjoués par le
01:55:44Dôme, ça c'est une évidence
01:55:46ce qu'il y a
01:55:48c'est que le Hezbollah a utilisé
01:55:50des missiles qu'il utilise habituellement
01:55:52certains sont allés plus
01:55:54profondément apparemment d'après
01:55:56le Hezbollah, Israël ne confirme pas
01:55:58en tout état de cause depuis
01:56:00le 7 octobre
01:56:02il y a eu des moments d'escalade
01:56:04importants, la ville d'Haïfa
01:56:06par exemple a été touchée
01:56:08un certain nombre de QG
01:56:10y compris d'unités
01:56:12d'élite israélienne ont été visées
01:56:14par le Hezbollah qui a été
01:56:16d'ailleurs qui a pu faire sauter des drones
01:56:18sur Israël donc
01:56:20le Dôme n'est pas complètement
01:56:22étanche, hier soir
01:56:24il semble
01:56:26que les services de renseignement
01:56:28israéliens avaient suffisamment
01:56:30en avant, ont compris que le Hezbollah
01:56:32allait frapper donc ils ont fait
01:56:34décoller des avions et pour conclure
01:56:36si vous voulez, on reste
01:56:38dans l'idée que
01:56:40on s'attaque à distance
01:56:42il n'y a pas d'intrusion
01:56:44de territoire de part et d'autre
01:56:46c'est ça le risque quand on
01:56:48dit embrasement, c'est prise
01:56:50du territoire ou incursion
01:56:52dans le territoire de l'autre, pour
01:56:54les israéliens c'est très important
01:56:56parce que ça voudrait dire l'ouverture d'un autre
01:56:58front en plus de celui de Gaza
01:57:00autre front qui
01:57:02pour sécuriser, et je vais être
01:57:04tout à fait honnête, si vous voulez
01:57:06venir à bout du Hezbollah, il faut envahir le Liban
01:57:08Sud, est-ce qu'Israël aujourd'hui
01:57:10a envie ou a les moyens
01:57:12d'envahir le Liban Sud, on sait
01:57:14que l'invasion de ce même Liban
01:57:16Sud avait donné naissance au Hezbollah
01:57:18et a fait que progressivement
01:57:20le Hezbollah est devenu un groupe ultra puissant
01:57:22en affrontant Israël justement
01:57:24donc on est dans deux ennemis qui se
01:57:26connaissent extrêmement bien et qui
01:57:28essayent justement là, d'essayer de
01:57:30trouver une sorte de modus vivendi
01:57:32dans la guerre en sachant
01:57:34qu'en toile de fond évidemment
01:57:36il y a la question du 7 octobre et le ramasse
01:57:38Régis, est-ce que le fait aussi de laisser planer
01:57:40une menace, notamment
01:57:42lorsque le Hezbollah ou l'Iran
01:57:44parle de riposte à un moment donné
01:57:46laisser planer une menace sans dire
01:57:48précisément quand ils vont
01:57:50frapper, est-ce que le fait de cultiver
01:57:52en Israël une crainte constante
01:57:54c'est aussi l'objectif
01:57:56c'est aussi ce que cherche aujourd'hui
01:57:58le Hezbollah ou l'Iran
01:58:00bien sûr il y a une guerre psychologique
01:58:02il y a l'idée que pour notamment régulièrement
01:58:04dans les prêches de
01:58:06Nasrallah vous avez l'idée que
01:58:08le Hezbollah peut détruire
01:58:10toutes les infrastructures
01:58:12du nord d'Israël
01:58:14il l'a
01:58:16déclaré, il l'a répété plusieurs fois
01:58:18maintenant la guerre psychologique
01:58:20elle existe, elle existe aussi du côté des
01:58:22Israéliens
01:58:24le fait que visiblement
01:58:26le Mossad est une taupe
01:58:28au sein ou des gardiens
01:58:30de la révolution mais en tout cas
01:58:32au plus haut du gouvernement iranien
01:58:34qui lui a permis en tout cas d'éliminer
01:58:36Ismail Hanini juste après
01:58:38la cérémonie d'investiture dans laquelle
01:58:40Ali Khamenei était
01:58:42présent, le guide suprême était présent
01:58:44ça veut dire quoi, ça veut dire qu'Israël potentiellement
01:58:46avait la possibilité
01:58:48d'abattre le guide suprême iranien
01:58:50donc là aussi il y a une idée
01:58:52on vous regarde
01:58:54autour de vous on a des gens
01:58:56vous n'êtes à l'abri
01:58:58nulle part, les militants
01:59:00du Hezbollah le savent, vous savez à une
01:59:02époque le Hezbollah avait tendance à mettre
01:59:04en avant
01:59:06ses commandants, ses commandants intermédiaires
01:59:08à en faire des héros
01:59:10y compris de leur vivant, pas simplement lorsqu'ils
01:59:12sont morts dans une opération
01:59:14ils ont complètement arrêté ça parce que
01:59:16cette mise en avant des noms
01:59:18des commandants
01:59:20ça voulait dire qu'Israël
01:59:22les repérait plus facilement et les
01:59:24neutralisait, c'est arrivé
01:59:26ça fait des dizaines d'années
01:59:28qu'Israël frappe des commandants
01:59:30du Hezbollah régulièrement y compris
01:59:32à Damas, y compris hors
01:59:34du territoire libanais. François Coq
01:59:36Régis le disait, ce sont des parties qui sont
01:59:38face et qui se connaissent très bien, on a l'impression que
01:59:40les choses restent d'une certaine manière
01:59:42sous contrôle de part
01:59:44et d'autre et il y a effectivement une dimension
01:59:46extrêmement interne
01:59:48là dedans, le Hezbollah était tenu de son
01:59:50point de vue de réagir
01:59:52après l'assassinat qui avait été perpétré
01:59:54il était tenu de réagir vis-à-vis de
01:59:56sa propre organisation et de ses propres combattants
01:59:58il se sentait tenu de réagir vis-à-vis de l'image
02:00:00qui renvoie aussi vers l'extérieur
02:00:02et les narratifs qu'on a entendus tout le
02:00:04long de la journée, tant du côté du
02:00:06Hezbollah que du côté israélien
02:00:08correspondent finalement
02:00:10à ce calibrage de la parole
02:00:12pour rester dans ce contrôle
02:00:14global, un contrôle global auquel les uns
02:00:16et les autres sont tenus parce qu'il y a des équilibres aussi
02:00:18dont on ne peut pas sortir
02:00:20ça vient d'être dit, Israël ne peut
02:00:22pas se permettre d'ouvrir un nouveau front au nord
02:00:24de la même manière que le Liban n'a aucun intérêt
02:00:26à voir un conflit se développer
02:00:28dans l'état économique et politique
02:00:30dans lequel il se trouve maintenant
02:00:32depuis de longs mois et même de
02:00:34de longues années, donc on est dans
02:00:36cette situation extrêmement complexe qui fait que
02:00:38il se pourrait très bien qu'on soit dans
02:00:40une situation, dans une espèce
02:00:42de one shot un petit peu
02:00:44comme ça avait été le cas quand l'Iran avait
02:00:46réagi en mai dernier si je ne m'abuse
02:00:48en avril dernier
02:00:50mais qui laisse planer
02:00:52évidemment toujours la menace pour la suite
02:00:54Alors l'état d'urgence a été décrété sur l'ensemble
02:00:56du territoire d'Israël pour
02:00:5848 heures, la compagnie Air France
02:01:00a notamment annoncé qu'elle suspendait
02:01:02ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth
02:01:04jusqu'à lundi, il y a
02:01:06on le disait, une situation
02:01:08de stress permanente
02:01:10pour les habitants notamment du nord
02:01:12d'Israël qui sont régulièrement
02:01:14visés par des tirs
02:01:16de roquettes, depuis
02:01:181992
02:01:20les abris sont obligatoires
02:01:22pour les logements neufs en Israël
02:01:24je voudrais qu'on en parle à présent
02:01:26de plus en plus de familles prennent des mesures pour se
02:01:28protéger face à la menace
02:01:30croissante en Israël
02:01:32il reste encore des habitations
02:01:34qui sont dépourvues de ces
02:01:36abris, à Telmond, à 30 kilomètres
02:01:38de Tel Aviv, un couple a décidé de
02:01:40construire un abri anti roquettes
02:01:42dans sa maison, chez eux, pour faire face
02:01:44à la menace extérieure, on regarde
02:01:46ensemble ce sujet, on en parle juste
02:01:48après, c'est un sujet de Camille Jolie
02:01:52On les appelle des mamades
02:01:54ces pièces sécurisées, construites chez des particuliers
02:01:56où mur, sol et plafond
02:01:58sont en béton armé, avec
02:02:00l'augmentation des tensions régionales, la
02:02:02peur grandit en Israël et ce couple
02:02:04s'est résolu à investir dans un de ces
02:02:06abris. Nous nous inquiétons
02:02:08davantage car le Hezbollah peut nous
02:02:10atteindre avec ses missiles, l'Iran
02:02:12est également en difficulté et nous craignons
02:02:14donc de nous faire tirer dessus par l'Iran
02:02:18Ces 7 derniers mois, les autorités ont enregistré
02:02:20près de 4500 demandes de construction d'abris
02:02:22Dans le pays, lorsque
02:02:24les sirènes d'alerte retentissent, les Israéliens
02:02:26qui vivent près du Liban et de Gaza
02:02:28n'ont que 15 secondes pour atteindre un abri
02:02:30Ailleurs en Israël, ce délai monte
02:02:32à 90 secondes. Le lieutenant
02:02:34colonel Shlomo souligne l'importance de ces
02:02:36bunkers dans chaque foyer
02:02:38Les chambres fortes nous protègent
02:02:40contre les explosions et les éclats d'obus
02:02:42provoqués par les missiles explosifs
02:02:44mais aussi contre d'autres menaces
02:02:46telles que les tremblements de terre
02:02:48Malgré la menace
02:02:50qui pèse sur le pays, près de la moitié
02:02:52des foyers israéliens ne disposent pas encore
02:02:54de chambres fortes. Et ce,
02:02:56notamment en raison de leurs coûts,
02:02:58leur construction peut s'élever à 50 000 euros
02:03:02Frédéric Fougera, les Israéliens
02:03:04sont habitués
02:03:06à vivre dans cette crainte permanente
02:03:08précisons que les immeubles
02:03:10en Israël possèdent déjà presque tous
02:03:12des abris collectifs ou individuels
02:03:14et que dans les immeubles
02:03:16neufs, les abris individuels sont désormais
02:03:18obligatoires
02:03:22Si on se met 5 minutes à la place
02:03:24des Israéliens
02:03:26aujourd'hui, on a du mal à imaginer comment
02:03:28on peut vivre comme ça. C'est-à-dire qu'en France, évidemment
02:03:30on ne vit pas du tout dans une menace
02:03:32permanente
02:03:34de ce type. Il y a une véritable
02:03:36résilience de la part des Israéliens
02:03:38on parle des Israéliens
02:03:40mais il y a également les habitants du Sud-Liban
02:03:42qui sont également exposés
02:03:44régulièrement à ce type de menace
02:03:46également. Je pense que pour nous
02:03:48qui vivons dans la paix et la sécurité
02:03:50c'est absolument inimaginable
02:03:52de se mettre à la place
02:03:54de ces gens. Alors je ne sais pas
02:03:56si on peut s'habituer à vivre
02:03:58avec ce niveau de risque
02:04:00mais en l'occurrence il faut s'organiser
02:04:02on voit que c'est ce qui se passe de façon
02:04:04maintenant de plus en plus
02:04:06même professionnelle. Cette organisation
02:04:08c'est les réglementations
02:04:10qui accompagnent les nouvelles
02:04:12constructions ou les gens qui prennent des initiatives
02:04:14personnelles pour se mettre en situation
02:04:16d'être protégés en cas d'attaque
02:04:18donc je ne pense pas qu'il y ait une question
02:04:20d'habitude mais assurément une question
02:04:22d'organisation. Et si vous me permettez je voudrais juste
02:04:24revenir sur ce que nous évoquions
02:04:26juste avant et sur votre question
02:04:28de savoir si l'OSBOLA avait atteint ses objectifs
02:04:30il les a au moins atteints
02:04:32en termes d'images, vous évoquiez
02:04:34la communication, on a affaire à une guerre
02:04:36très opérationnelle, très terrain mais aussi une guerre
02:04:38de communication et donc à ce titre là
02:04:40je pense que l'OSBOLA a atteint
02:04:42ses objectifs.
02:04:44Eliott Mamann ? Oui simplement c'est vrai que
02:04:46les abris représentent aussi un enjeu
02:04:48assez significatif de ce qui se passe
02:04:50en Israël. Cela permet de nous
02:04:52rappeler l'horreur qu'a été le 7 octobre
02:04:54puisqu'il y a des nouvelles générations d'abris
02:04:56et il y a un effort à l'heure actuelle dans le pays
02:04:58de modernisation de la plupart des abris préexistants
02:05:00puisque le 7 octobre des personnes
02:05:02ont été décimées précisément parce qu'elles
02:05:04s'étaient réfugiées dans des abris
02:05:06et les terroristes du Hamas les y avaient
02:05:08retrouvés donc il y a des mécanismes
02:05:10de fermeture depuis l'intérieur uniquement
02:05:12qui sont mis en oeuvre, il y a également
02:05:14des mécanismes de filtration de l'air
02:05:16puisqu'il y a eu des attaques chimiques
02:05:18le 7 octobre qui ont également pu toucher
02:05:20et cibler des personnes qui étaient réfugiées
02:05:22dans les abris et cela s'inscrit
02:05:24aussi dans une dimension économique
02:05:26en réalité il est vrai
02:05:28que le Hezbollah savait qu'il n'allait
02:05:30vraisemblablement pas atteindre la plupart des cibles
02:05:32qu'il avait souhaité
02:05:34cibler en Israël
02:05:36néanmoins le coût de la riposte
02:05:38pour Israël est toujours infiniment supérieur
02:05:40à celui qui est
02:05:42initialement dépensé par que ce soit
02:05:44le Hezbollah ou le Hamas pour attaquer
02:05:46Israël, d'ailleurs je pense qu'il n'y a
02:05:48pas uniquement le dôme de fer qui a été
02:05:50mis en opération ce matin
02:05:52j'imagine que les chasseurs
02:05:54aériens, les systèmes Haro
02:05:56ont vraisemblablement également été
02:05:58employés et le coût
02:06:00d'un missile anti-missile
02:06:02si je puis dire est
02:06:0470-80 fois supérieur
02:06:06à une roquette qui est envoyée par
02:06:08une organisation terroriste donc on comprend
02:06:10quand on nous explique qu'il y a
02:06:12300 voire parfois plus de roquettes
02:06:14qui sont envoyées en une seule journée sur Israël
02:06:16le coût que cela représente pour l'économie
02:06:18israélienne qui par ailleurs
02:06:20est déjà exsangue puisque la plupart
02:06:22de ses actifs lui sont
02:06:24retirés car les actifs sont également des
02:06:26réservistes de Tsaïl qui sont à l'heure actuelle
02:06:28mobilisés sur le terrain.
02:06:30Le coût, le prix de chaque missile
02:06:32envoyé par le dôme de fer pour
02:06:34intercepter une roquette est environ
02:06:3650 000 dollars et environ
02:06:381000 dollars pour une roquette donc on comprend
02:06:40l'asymétrie. Régis Le Sommier vous souhaitiez ajouter
02:06:42quelque chose ? Oui je souhaiterais ajouter une chose
02:06:44c'est que effectivement je comprends
02:06:46que les nouvelles installations
02:06:48aujourd'hui comprennent
02:06:50automatiquement ces abris parce que
02:06:52à une époque
02:06:54ces histoires de missiles lancés
02:06:56sur Israël ou de lances roquettes
02:06:58utilisées par les
02:07:00divers groupes, le djihad islamique,
02:07:02le Hamas et autres ou le
02:07:04Hezbollah, à une certaine époque
02:07:06il y avait
02:07:08toujours cette menace mais
02:07:10aujourd'hui elle s'est multipliée.
02:07:12Il n'y a pas longtemps
02:07:14un responsable iranien dont j'ai oublié le nom
02:07:16disait
02:07:18nous produisons des missiles
02:07:20comme d'autres produisent des cigarettes
02:07:22des paquets de cigarettes il disait
02:07:24c'est à dire en fait
02:07:26il y a une quantité de missiles, l'Iran a produit
02:07:28une quantité de missiles absolument incroyable
02:07:30alors on a eu tendance
02:07:32je trouve, y compris des missiles
02:07:34balistiques qui n'ont pas été utilisés encore
02:07:36cette fois-ci, le Hezbollah également
02:07:38en a, le Hezbollah possède
02:07:40aussi des drones navals
02:07:42il a toute une panoplie
02:07:44dont il a assez peu fait usage jusqu'à présent
02:07:46les missiles balistiques sont bien
02:07:48bloqués au fond des montagnes
02:07:50avec récemment le Hezbollah d'ailleurs
02:07:52a fait une vidéo de promotion
02:07:54pour montrer son stock
02:07:56une partie de son stock évidemment
02:07:58et c'était vraiment très profondément dans les montagnes
02:08:00donc ils ont
02:08:02voilà, ils ont tout cet appareil
02:08:04et l'Iran je trouve
02:08:06on l'a un peu négligé
02:08:08c'est à dire on a un peu négligé la menace
02:08:10même si Israël en était
02:08:12parfaitement consciente
02:08:14et on s'en est rendu compte grâce à la guerre
02:08:16en Ukraine, excusez-moi c'est important
02:08:18que je...
02:08:20sur la guerre en Ukraine juste
02:08:22un détail, l'Iran a été capable
02:08:24de produire des drones
02:08:26Shade, drones qui sont
02:08:28à peu près qui coûtent 20 000
02:08:30ou 30 000 dollars
02:08:32relativement
02:08:34rudimentaires, qui ont
02:08:36complètement pris de court
02:08:38la défense
02:08:40anti-aérienne ukrainienne
02:08:42occasionnant
02:08:44justement pour les détruire
02:08:46l'usage de missiles à plusieurs
02:08:48centaines de milliers de dollars
02:08:50et ça a été un énorme problème pour les
02:08:52Ukrainiens à un moment, l'irruption
02:08:54et les attaques en commande
02:08:56multiples de ce type
02:08:58de drones, compris avec des leurres
02:09:00parfois, etc, donc ça
02:09:02ça venait d'Iran, on s'est rendu compte qu'effectivement
02:09:04l'Iran était capable de produire
02:09:06des drones extrêmement efficaces
02:09:08pour ce qui est des missiles balistiques
02:09:10également, certains ont été livrés
02:09:12à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine
02:09:14donc ne pas négliger justement
02:09:16l'Iran, c'est une nation d'ingénieurs
02:09:18Et effectivement sur cet important
02:09:20stock d'armement
02:09:22dont dispose l'Iran
02:09:24et par conséquent le Hezbollah
02:09:26On va changer de sujet à présent
02:09:28on va retourner en France
02:09:30et sur l'affaire de ce pompier tué à Nice
02:09:32deux mois, jour pour jour
02:09:34que Jérémy, 41 ans, a perdu
02:09:36la vie renversée sur la promenade
02:09:38des Anglais par un chauffard qui a
02:09:40pris la fuite et si l'affaire
02:09:42a choqué l'opinion au moment des faits
02:09:44depuis, les choses n'ont pas vraiment
02:09:46bougé, l'actualité politique et sportive
02:09:48a fortement ralenti
02:09:50la procédure, une situation qui
02:09:52révolte aujourd'hui sa famille, son frère
02:09:54Nicolas appelle à une réaction rapide du gouvernement
02:09:56et des autorités compétentes
02:09:58On regarde ce reportage de
02:10:00Franck Triviaud et de Sharon Camara
02:10:02Deux mois de manque, deux mois
02:10:04de tristesse, deux mois où on est tous
02:10:06encore sous traitement pour pouvoir dormir
02:10:08Beaucoup d'incompréhension
02:10:10Après la disparition de Jérémy, fauché
02:10:12par un chauffard, sa famille se bat
02:10:14pour que justice lui soit rendue
02:10:16La justice doit surtout s'occuper plus des victimes
02:10:18de leur famille que protéger les coupables
02:10:20On met des mois, des années
02:10:22à changer les lois, comment fait-on
02:10:24à ne pas se mettre d'accord dans une assemblée
02:10:26de cirque où tout le monde se bat pour avoir
02:10:28sa place et ne pas traiter
02:10:30de manière urgente ce genre de situation
02:10:32Pour faire avancer la situation
02:10:34des courriers ont été adressés au Président
02:10:36au Premier Ministre ainsi qu'au
02:10:38Ministre démissionnaire de la Justice et de l'Intérieur
02:10:40Des lettres restées sans réponse
02:10:42Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice
02:10:44ça multiplie la colère
02:10:46et à un moment donné il faut que ça bouge
02:10:48Il faut que les choses changent, que nos politiques
02:10:50fassent ce nécessaire, fassent évoluer les lois
02:10:52et que ça bouge et que ça ne mette pas des années
02:10:54Là il y a la loi qui devait être votée, avec la dissolution
02:10:56tout est arrêté, quand on ne sait pas
02:10:58Il y a aussi le fait que la consommation
02:11:00de gaz soit considérée comme une circonstance aggravante
02:11:02à l'actuel ça ne l'est pas, ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas
02:11:04ce qui fait que ça devient une excuse pour ces gens là aussi
02:11:06parce qu'en ayant pris ça, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font soi-disant
02:11:08et le gaz ils le prennent volontairement et après c'est eux qui commettent
02:11:10donc il ne faut pas que ce soit des excuses
02:11:12il faut que ce soit aggravant
02:11:14Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire
02:11:16et mis en danger d'autrui
02:11:18Le nom homicide involontaire
02:11:20qui est purement inacceptable, qui est intolérable
02:11:22qui rajoute à la douleur des victimes
02:11:24et après il faut que l'arsenal judiciaire
02:11:26autour évolue aussi
02:11:28si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines
02:11:30autant dire que ça ne sera pas suffisant
02:11:32il faut que ce soit considéré comme un meurtre
02:11:34Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants
02:11:36Jérémy était aussi un passionné de foot
02:11:38fidèle supporter de l'OGC Nice
02:11:40pour son premier match à domicile
02:11:42prévu ce dimanche
02:11:44le club niçois prévoit de lui rendre hommage
02:11:46Michel Benezra est avec nous
02:11:48avocat en droit routier
02:11:50bonsoir monsieur Benezra
02:11:52merci d'être en direct sur CNews ce soir
02:11:54le qualificatif d'homicide involontaire
02:11:56continue de poser problème
02:11:58on le voit
02:12:00aux victimes
02:12:02aux familles de victimes de la route
02:12:04mais il n'y a pas que ça
02:12:06il n'y a pas que le qualificatif qui pose problème aujourd'hui
02:12:08c'est ce que disait
02:12:10dans le reportage
02:12:12le monsieur effectivement, le frère
02:12:14où il disait qu'il ne suffit pas de changer le nom
02:12:16pour faire
02:12:18finalement rendre justice
02:12:20puisque si on change le nom sans apporter
02:12:22les outils qui vont avec
02:12:24c'est à dire la sanction plus sévère
02:12:26cela ne sert à rien
02:12:28dans tous les cas le projet de loi qui était
02:12:30dans les bacs c'était simplement
02:12:32un changement de nom il faut bien le savoir
02:12:34et à partir de ce moment là
02:12:36on a juste mis
02:12:38un artifice qui va permettre
02:12:40de satisfaire quelques associations
02:12:42mais sans aller au delà
02:12:44néanmoins j'estime que
02:12:46l'arsenal juridique est
02:12:48assez imposant et aujourd'hui
02:12:50le juge a la possibilité de monter
02:12:52jusqu'à 10 ans d'emprisonnement il faut le savoir
02:12:54alors les peines en lien avec un
02:12:56homicide routier peuvent-elles être
02:12:58les mêmes que pour un homicide volontaire
02:13:00ça parait quand même difficile
02:13:02à partir du moment où
02:13:04on est dans des circonstances aggravantes
02:13:06c'était l'objectif de ce
02:13:08projet de loi à savoir que à partir du moment
02:13:10où il y avait de l'alcool ou des stupéfiants par exemple
02:13:12on passait sur l'homicide routier au lieu
02:13:14et place de l'homicide involontaire
02:13:16et on avait ces peines allant jusqu'à 10 ans
02:13:18d'emprisonnement
02:13:20ceci étant
02:13:22l'homicide involontaire avec circonstances aggravantes
02:13:24on est déjà sur 10 ans d'emprisonnement
02:13:26donc en réalité on a juste changé le nom
02:13:28encore une fois je vous le dis
02:13:30juste pour satisfaire quelques associations
02:13:32et ça c'est vraiment dommage
02:13:34pourquoi est-ce que vous estimez que c'est
02:13:36quel est le problème selon vous ?
02:13:38le problème c'est que
02:13:40on change le nom d'une infraction
02:13:42sans alourdir les peines
02:13:44ça n'a pas de sens
02:13:46soit on va au bout du raisonnement
02:13:48à savoir que les peines
02:13:50ne sont pas suffisantes et à ce moment-là
02:13:52l'administrateur propose des peines plus lourdes
02:13:54en matière d'aggravation
02:13:56donc l'homicide routier
02:13:58mais on ne peut pas changer simplement un nom
02:14:00et laisser les mêmes peines
02:14:02merci beaucoup Michel Benedrat
02:14:04pour ces précisions ce soir
02:14:06je rappelle que vous êtes avocat en droit routier
02:14:08on l'a vu également dans le sujet
02:14:10de Franck Trivieux et de Sharon Camara
02:14:12à l'instant les courriers
02:14:14adressés aux membres du gouvernement sont
02:14:16restés sans réponse
02:14:18ça dénote aussi d'une certaine façon
02:14:20manque de considération Frédéric Fougera
02:14:22pour la famille de ce pompier
02:14:24manque de considération
02:14:26si c'est le cas c'est effectivement surprenant
02:14:28moi ce que je retiens
02:14:30de ce qui vient d'être dit
02:14:32c'est la question du qualificatif
02:14:34effectivement le qualificatif ne change pas grand chose
02:14:36si c'est pour avoir la même peine
02:14:38ou si c'est pour que cette peine soit théorique
02:14:40et je dis bien théorique
02:14:42parce que si on encourt 10 ans
02:14:44de prison c'est théorique
02:14:46et on peut éventuellement se retrouver
02:14:48avec une sanction très minime
02:14:50donc dans ce genre de situation
02:14:52comme aussi l'attaque de policiers
02:14:54et un certain nombre
02:14:56d'autres professions notamment
02:14:58peut-être que la bonne réponse
02:15:00c'est d'avoir des peines planchées
02:15:02pour garantir
02:15:04une sanction puisque les sanctions ne sont
02:15:06jamais garanties, les juges n'étant
02:15:08pas responsables de leurs décisions
02:15:10mais ils sont tout à fait libres
02:15:12d'appliquer la sanction qui leur convient
02:15:14la solution des peines planchées
02:15:16les obligerait à
02:15:18donner une sanction minimum
02:15:20François Coq
02:15:22Il y a deux choses, la première c'est qu'on a l'habitude
02:15:24que le temps de l'émotion et le temps du deuil
02:15:26soit disjoint du temps judiciaire
02:15:28qui est nécessairement plus long
02:15:30on peut le regretter et on sait qu'il faudrait
02:15:32y travailler dans ce pays pour
02:15:34raccourcir le temps judiciaire
02:15:36mais là il y a un autre aspect
02:15:38qui intervient, c'est qu'il y a le temps politique
02:15:40c'est ça que nous explique le frère de la victime
02:15:42où il y avait un débat
02:15:44politique sur le sujet
02:15:46et où finalement la vacance
02:15:48du pouvoir ou la quasi vacance du pouvoir
02:15:50à laquelle nous assistons aujourd'hui
02:15:52fait passer un certain nombre de sujets
02:15:54sous le tapis. Sur le fond
02:15:56du dossier lui-même
02:15:58j'entends bien qu'il faille faire
02:16:00évoluer peut-être la loi
02:16:02et voir comment on peut
02:16:04augmenter les peines
02:16:06ne pas les augmenter, les appliquer
02:16:08mais les appliquer parce que justement on nous dit
02:16:10qu'il y a la possibilité
02:16:12d'aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
02:16:14du fait des circonstances
02:16:16aggravantes, autrement dit l'arsenal
02:16:18judiciaire semble tout de même à disposition
02:16:20pour peu qu'on s'en saisisse
02:16:22et qu'on se dise aussi que dans ce
02:16:24pays on ne peut plus souffrir
02:16:26de voir des gens mourir par la faute
02:16:28de chauffards qui non seulement font n'importe quoi
02:16:30sur les routes mais qui en plus
02:16:32se livrent à des excès en étant
02:16:34sous l'emprise de substances diverses et variées
02:16:36Mais c'est terrible parce que
02:16:38encore une fois je voudrais qu'on
02:16:40s'arrête aussi quelques secondes sur ce que
02:16:42nous disait le frère de cette
02:16:44victime, alors je parlais effectivement des courriers
02:16:46adressés tout à l'heure aux membres du gouvernement qui restent
02:16:48sans réponse
02:16:50il était pompier, c'était un
02:16:52soldat du feu, il a donc une certaine façon
02:16:54servi la nation, est-ce que
02:16:56sa famille aujourd'hui ne devrait pas
02:16:58être davantage entendue Régis ?
02:17:00Moi ça me
02:17:02choque profondément qu'il n'y ait
02:17:04personne dans une de ces administrations
02:17:06enfin dans un de ces ministères
02:17:08qui puisse les accompagner
02:17:10qui ait au moins eu la décence
02:17:12de prendre sa plume
02:17:14et puis de répondre à un petit mot
02:17:16je pense que ce qu'attend
02:17:18ce frère, on voit que la souffrance est
02:17:20encore à l'état pur, ce qui m'a
02:17:22vraiment frappé c'est que
02:17:24on l'avait déjà
02:17:26entendu il y a quoi, il y a deux mois
02:17:28sur ces news
02:17:30et il y a la même douleur
02:17:32c'est à vif, c'est intact
02:17:34ça n'a pas changé, je pense que
02:17:36un courrier
02:17:38signé Gérald Darmanin
02:17:40une prise
02:17:42peut-être une prise en compte
02:17:44politique ou en tout cas
02:17:46au niveau du gouvernement de
02:17:48cette douleur, peut-être pas
02:17:50un règlement immédiat mais
02:17:52suffirait en tout cas
02:17:54de la part de cette famille ou pour ce
02:17:56frère, pour calmer
02:17:58peut-être les choses parce que là
02:18:00je ne sais pas comment
02:18:02Et puis encore une fois c'était un pompier
02:18:04c'est-à-dire que même à la place
02:18:06Il ne dit pas toute victime
02:18:08d'un chauffeur
02:18:10mais là en l'occurrence oui
02:18:12il y a quelque chose
02:18:14de l'ordre du respect
02:18:16de ceux qui représentent
02:18:18l'autorité en tout cas
02:18:20les pompiers c'est un peu particulier, c'est encore plus
02:18:22il y a une idée de sacrifice
02:18:24pour aller sauver les autres
02:18:26c'est dommage et
02:18:28ça manque peut-être
02:18:30un manque d'éducation
02:18:32qui sont finalement les gens
02:18:34qui nous gouvernent pour ne pas
02:18:36laisser ces gens dans le malheur
02:18:38Oui c'est vrai qu'il y a de plus en plus
02:18:40l'impression que le fait de s'en prendre
02:18:42à un dépositaire de l'autorité publique
02:18:44ou en l'occurrence s'agissant d'un
02:18:46pompier à un garant de l'ordre social
02:18:48n'est plus un facteur aggravant
02:18:50et que les familles d'ailleurs ne sont
02:18:52pas considérées ainsi qu'elles le devraient
02:18:54par les oppositions
02:18:56par le pouvoir central
02:18:58et je pense d'ailleurs
02:19:00que cela souligne le fait qu'il y a
02:19:02un besoin de réformes plus systémiques
02:19:04qui va au-delà de la création
02:19:06d'une nouvelle
02:19:08caractérisation de l'homicide en question
02:19:10je pense qu'il y a en effet
02:19:12de plus en plus au cours du
02:19:14processus de l'instruction
02:19:16le sentiment qu'il y a une forme
02:19:18d'asymétrie puisque l'instruction se ferait
02:19:20toujours au détriment de la victime
02:19:22et le fait est que les Français
02:19:24n'ont pas fait cette demande
02:19:26il n'y a pas eu de revendication politique
02:19:28qui consistait à dire que la justice est trop sévère
02:19:30en France, c'est plutôt le contraire
02:19:32que l'on entend, il s'avère que
02:19:34la magistrature étant pleinement
02:19:36indépendante et
02:19:38des besoins par nécessité
02:19:40s'imposant parfois du fait de ce que
02:19:42l'on appelle la surpopulation carcérale
02:19:44on pourrait aussi se demander s'il n'y a pas une
02:19:46sous-dotation carcérale comme le
02:19:48proposait Charlotte Dornelas
02:19:50et bien on se retrouve avec
02:19:52des peines qui en effet sont reconnues par
02:19:54le législateur mais qui ne sont pas impliquées
02:19:56et avec un juge
02:19:58qui s'estime à la fois
02:20:00législateur et bouche de la loi
02:20:02ce qui est évidemment intolérable
02:20:04et je pense qu'un homicide routier, la création
02:20:06d'un éventuel homicide routier ne changerait rien
02:20:08à ce problème, donc c'est pour ça qu'il faut
02:20:10à la source pouvoir apporter
02:20:12des réponses à ce que l'on rencontre
02:20:14plutôt que d'estimer
02:20:16qu'une nouvelle qualification
02:20:18pourrait changer les choses, je pense
02:20:20qu'au contraire cela alimenterait toujours plus de
02:20:22ressentiment puisque cela témoignerait à nouveau
02:20:24de l'impuissance politique
02:20:26dont on se fait les témoins,
02:20:28l'écho dans les médias à longueur de journée.
02:20:30Allez, il est 23h35 sur CNews
02:20:32les personnes qui nous regardent, certains
02:20:34font peut-être leur rentrée demain
02:20:36vous savez qu'il y a beaucoup de gens qui vont reprendre
02:20:38le travail demain, alors ce n'est pas
02:20:40encore la rentrée des classes, toujours est-il
02:20:42que pour notre chef de l'État demain ce sont
02:20:44les consultations qui reprennent
02:20:46ces consultations qui doivent
02:20:48certainement peser dans son esprit
02:20:50en tous les cas on l'espère puisque
02:20:52cela fait 40 jours que le chef de l'État
02:20:54doit nous
02:20:56sortir un nom, on attend ce
02:20:58nom avec impatience, le nom du futur
02:21:00ou de la future Premier
02:21:02Ministre, il y en a beaucoup qui ont circulé en 40 jours
02:21:04en 40 jours on en a
02:21:06vu passer des noms. On a appris
02:21:08à découvrir des gens aussi.
02:21:10C'est vrai également.
02:21:12Il y a eu des nouveaux visages.
02:21:14Et on sait qui dirige
02:21:16les finances de la ville de Paris.
02:21:18Et il y en a qui
02:21:20sont plus déterminés que d'autres aussi, vous avez remarqué.
02:21:22Ah oui, ça c'est sûr.
02:21:24Et je crois que la fonction attire énormément et puis
02:21:26quand vous demandez à d'autres, ils sont prêts.
02:21:28Il y en a qui sont prêts.
02:21:30Même certains à qui on n'a pas demandé.
02:21:32Alors en tous les cas Emmanuel Macron pour le moment il n'est pas prêt
02:21:34de nous sortir un nom puisque les consultations
02:21:36reprennent demain et que notamment le rassemblement
02:21:38national il se pourrait
02:21:40alors ça c'est ce qui se murmure
02:21:42que le chef de l'État prenne la parole
02:21:44demain soir, toujours est-il que concernant
02:21:46ce calendrier
02:21:48des consultations qui vont reprendre
02:21:50demain, on va faire le point tout de suite.
02:21:52Le calendrier politique de la semaine d'Emmanuel
02:21:54Macron, il est signé Dounia Tengwar.
02:21:58Les consultations en vue de former un gouvernement
02:22:00se poursuivent au palais de
02:22:02l'Elysée avec l'ensemble des forces
02:22:04politiques du pays. Ce lundi
02:22:06Emmanuel Macron s'entretiendra à
02:22:089h30 avec la présidente de l'Assemblée
02:22:10nationale, Yael Brown-Pivet.
02:22:12En fin de matinée,
02:22:14le chef de l'État recevra les dirigeants
02:22:16du rassemblement national ainsi
02:22:18qu'Éric Ciotti. Le dernier
02:22:20entretien de la journée aura lieu avec
02:22:22le président du Sénat, Gérard Larcher.
02:22:24Selon nos informations,
02:22:26Emmanuel Macron pourrait prendre la parole dans la
02:22:28soirée de lundi à la suite de ces discussions
02:22:30mais de nouvelles négociations ne sont
02:22:32pas à exclure. Des mardis,
02:22:34elle pourrait reprendre de façon plus informelle
02:22:36avec par exemple des échanges
02:22:38téléphoniques.
02:22:40Bon alors effectivement, ces
02:22:42consultations reprennent demain
02:22:44avec, on l'espère
02:22:46au bout de ces consultations, la nomination
02:22:48d'un premier ministre. On le disait, 40 jours
02:22:50c'est beaucoup. On a battu le record, ça n'était pas
02:22:52arrivé depuis. Alors on disait 1957
02:22:54je crois que ça s'est produit en
02:22:561953 et en 1957
02:22:58où on avait effectivement atteint
02:23:00ce délai
02:23:02de 38 jours avant la nomination
02:23:04d'un premier ministre. On a donc
02:23:06battu le record.
02:23:08Ce qui est sûr, c'est que Lucie Castex
02:23:10qui semble plus déterminée que jamais
02:23:12n'a pas fait
02:23:14du tout l'unanimité. Personne ne
02:23:16semble avoir envie de l'avoir à
02:23:18Matignon. C'est ce qui semble être
02:23:20sorti en tous les cas de ces consultations.
02:23:22Oui absolument et d'ailleurs on peut se demander
02:23:24exactement ce qui se passera au cours de
02:23:26ces consultations demain puisqu'il
02:23:28s'agissait notamment de confirmer que le
02:23:30Rassemblement national s'opposait par principe
02:23:32à la présence d'insoumis au sein
02:23:34du gouvernement. Mais il s'avère que
02:23:36Jean-Luc Mélenchon a précisément
02:23:38anticipé cette opposition de principe
02:23:40en proposant hier
02:23:42que la France insoumise ne participe potentiellement
02:23:44pas au gouvernement issu du Nouveau Front
02:23:46Populaire. Alors il s'avère que le Rassemblement national
02:23:48rappelle qu'il s'opposerait également par principe
02:23:50à la présence d'écologistes, ce qui
02:23:52pourrait constituer un nouveau blocage à l'égard
02:23:54du Nouveau Front Populaire. Mais ça c'est intéressant
02:23:56quand même cette sortie de Jean-Luc Mélenchon d'hier
02:23:58qui s'adressait aux chefs
02:24:00des partis macronistes et de la droite. Il leur a
02:24:02demandé s'ils étaient prêts à accepter
02:24:04Lucie Castex à Matignon si son
02:24:06gouvernement ne comportait aucun
02:24:08ministre de la France insoumise.
02:24:10C'est une sortie qui peut surprendre
02:24:12de la part du chef justement
02:24:14des insoumis. Oui et qui peut surprendre
02:24:16qui rappelle la stratégie de la France insoumise
02:24:18de s'imposer toujours sur le devant de l'agenda
02:24:20médiatique depuis le début de cet épisode législatif.
02:24:22Il s'agit en réalité
02:24:24d'attaquer Emmanuel Macron sur sa position
02:24:26d'attentisme depuis
02:24:28le début de la dissolution. Puisque
02:24:30Emmanuel Macron a essayé de miser sur
02:24:32une forme d'attente
02:24:34des Français sur l'idée que
02:24:36les Français avaient besoin d'une pause politique
02:24:38opportunément qualifiée
02:24:40de trêve olympique et donc
02:24:42qu'il n'y avait pas besoin de se précipiter
02:24:44quant à la désignation d'un potentiel premier ministre
02:24:46et la France insoumise a pu se saisir
02:24:48de ce moment là pour dire ah oui mais alors nous
02:24:50nous sommes tellement porteurs d'initiatives
02:24:52que nous pouvons même nous désister afin de confirmer
02:24:54la victoire de nos idées en définitive.
02:24:56Et c'est doublement
02:24:58réussi pour Jean-Luc Mélenchon
02:25:00parce qu'il parviendrait donc à se
02:25:02présenter comme le sauveur de l'union de la gauche
02:25:04en disant que c'est grâce à lui que le programme du Nouveau Front
02:25:06populaire aurait en définitive
02:25:08pu être appliqué. Tout cela
02:25:10en se maintenant hors du pouvoir
02:25:12afin naturellement de
02:25:14préserver sa place pour les
02:25:16échéances électorales à venir, notamment
02:25:182027 qu'il a naturellement en tête.
02:25:20On sait bien qu'à l'heure actuelle
02:25:22être en charge au cours
02:25:24de l'entrée dans un processus électoral
02:25:26est plutôt compliqué pour un pouvoir
02:25:28politique puisqu'il s'agit plutôt
02:25:30d'axer une rhétorique sur la notion
02:25:32de rupture plutôt que sur la notion de continuité.
02:25:34Donc Jean-Luc Mélenchon aurait tout gagné
02:25:36si véritablement le Président
02:25:38accédait à sa demande mais naturellement ce n'est pas
02:25:40vers ce scénario là que l'on se dirige à l'heure actuelle.
02:25:42Vous parliez de trêve olympique, je vous rappelle
02:25:44qu'à partir de mercredi il y a une trêve paralympique aussi.
02:25:46On n'est pas sortis de l'auberge
02:25:48avec tout ça. Frédéric
02:25:50Fougera, Jean-Luc Mélenchon
02:25:52prêt à retirer LFI de la course à
02:25:54Matignon, d'abord quel serait son intérêt
02:25:56et est-ce que Lucie Casté sans LFI
02:25:58selon vous c'est envisageable ?
02:26:00Alors son premier intérêt c'est de faire parler de lui
02:26:02et comme ça a été dit d'occuper
02:26:04Comme souvent avec Jean-Luc Mélenchon.
02:26:06Exactement, et occuper l'agenda médiatique.
02:26:08Donc voilà
02:26:10il ne cherche rien d'autre et rien d'autre
02:26:12ne l'intéresse. Je pense que
02:26:14ne pas avoir, si l'hypothèse de Castex
02:26:16est complètement à mon avis
02:26:18écartée et se faisait
02:26:20sans ministre LFI
02:26:22je pense que ce serait le meilleur scénario
02:26:24pour Jean-Luc Mélenchon puisqu'il dicterait
02:26:26la politique qu'il faut mener mais sans
02:26:28emparer directement responsable et donc
02:26:30sans être comptable des éventuelles erreurs
02:26:32ou des éventuels mécontentements, toujours dans son
02:26:34optique d'être candidat
02:26:36à une élection présidentielle qu'il
02:26:38espère anticiper. Donc voilà
02:26:40il est toujours dans la manipulation
02:26:42politico-médiatique
02:26:44donc nous on joue les naïfs, à chaque fois
02:26:46on est surpris, est-ce qu'il faut être surpris
02:26:48on s'en surprend. François Coque
02:26:50Je voudrais juste dire une chose complémentaire
02:26:52c'est qu'en fait là on met le
02:26:54focus sur la nomination d'un premier ministre
02:26:56ou d'une première ministre et donc on s'attend
02:26:58à un moment ou un autre à la voir
02:27:00oui mais le jour ça va arriver
02:27:02il faut l'espérer
02:27:04au moment on va voir un premier ministre
02:27:06on n'est pas prêt pourtant d'avoir un gouvernement
02:27:08et d'ailleurs quand on voit
02:27:10toute la communication
02:27:12politique qui est faite par le
02:27:14nouveau Front Populaire
02:27:16avec en avant
02:27:18Lucie Castex, mais c'est qui, c'est quoi
02:27:20le gouvernement derrière ? En fait ils n'y ont même pas
02:27:22travaillé. Quand on dit éventuellement
02:27:24on retirerait les ministres et les filles de ce gouvernement
02:27:26mais de qui est-ce qu'on parle ? Est-ce que vous serez prêt
02:27:28à ceci ou cela ? Mais ils ne sont même pas organisés
02:27:30c'est-à-dire qu'ils n'ont même pas travaillé
02:27:32pour nous faire croire qu'ils avaient une équipe en place
02:27:34et qu'ils étaient prêts à travailler demain
02:27:36là on n'est que dans de la communication
02:27:38faciale facile, dans du petit coup
02:27:40de com' où on met en avant une personne
02:27:42et quelque part on sacrifie une personne
02:27:44qui va bien être ridicule dans une semaine quand elle va retourner
02:27:46à la compta de la ville de Paris
02:27:48mais il n'y a rien derrière, on assistait à une farce en réalité
02:27:50François Coque
02:27:52De la même manière que je trouve que la psychologisation
02:27:54de la vie politique et de monsieur Macron
02:27:56ne sert pas à l'analyse politique
02:27:58de la même manière je trouve qu'une vision abrupte de ce qu'est
02:28:00Jean-Luc Mélenchon ne sert pas non plus. Il y a dans ce pays
02:28:02très clairement et on l'a vu sur ces dernières heures
02:28:04trois personnes qui font de la politique, il y a madame Le Pen
02:28:06qui est dans un couloir et il y a monsieur Macron
02:28:08et monsieur Mélenchon. Monsieur Macron
02:28:10fait de la politique en ayant organisé
02:28:12ses rencontres avec les différents
02:28:14partis. Il a fait retomber la pression
02:28:16qui était sur lui, sur sa personne, sur sa fonction
02:28:18et il a envoyé la balle dans le jardin
02:28:20des différentes organisations en les saumant
02:28:22de son tombe. Et donc
02:28:24ce qu'il pourra dire demain soir c'est
02:28:26regardez, j'ai fait ce que j'avais à faire
02:28:28je vous ai donné la possibilité
02:28:30de vous entendre, vous n'avez pas
02:28:32été capable de le faire. Mais le seul qui a réagi
02:28:34le seul qui a bougé c'est Jean-Luc Mélenchon
02:28:36parce qu'il fait de la politique, qu'on pense sur le fond
02:28:38de ce qu'il veut faire, mais il fait de la politique
02:28:40et il dit oui, moi par contre
02:28:42et LFI, nous on bouge
02:28:44ce ne sera pas notre faute
02:28:46on sera, et je crois que c'est son expression, nous serons toujours du côté
02:28:48de la solution, pas du problème. C'est intéressant
02:28:50ce que nous dit François Coq. Et donc en faisant ça
02:28:52il prend une place
02:28:54à part, là où toutes les autres
02:28:56formations vont devoir porter la responsabilité
02:28:58collective du blocage
02:29:00et non seulement il ne portera pas la responsabilité
02:29:02collective du blocage, mais en plus
02:29:04il pose des problèmes à tous les autres
02:29:06parce qu'il ne s'est pas contenté de dire
02:29:08il n'y aura pas de ministre de LFI
02:29:10dans le gouvernement. Il dit il n'y aura pas
02:29:12de ministre de LFI, mais par contre il y aura
02:29:14le programme et tout le programme du nouveau
02:29:16Front Populaire. Or ça
02:29:18on va demander aux autres formations
02:29:20comment elles acceptent
02:29:22et est-ce qu'elles sont prêtes à avaler ce programme
02:29:24du nouveau Front Populaire et de la même manière
02:29:26on va devoir demander au Parti Socialiste si réellement
02:29:28il va appliquer tout ce programme quand on a entendu
02:29:30Mme Castex qui disait que déjà
02:29:32sur le SMIC ou sur l'impôt sur la fortune
02:29:34elle irait chercher des compromis, c'est-à-dire
02:29:36pas le programme initial. Mme Castex, donc
02:29:38dernier mot, ce sera
02:29:40le mot de la fin. Régis
02:29:42Soumier, c'est intéressant ce que nous dit François Coq
02:29:44c'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon
02:29:46est là en disant, nous au moins
02:29:48on apporte une solution alors que pour le moment
02:29:50tout le monde est là en
02:29:52cherchant, en ne faisant
02:29:54aucune concession. Nous on est prêts à en faire.
02:29:56Il donne l'impression de bouger
02:29:58en tout cas de provoquer ou de
02:30:00vouloir provoquer un déblocage
02:30:02de la situation. Mais moi je vais
02:30:04revenir à ce qu'on disait au début du sujet
02:30:06vous vous rendez compte, vous avez
02:30:08expliqué que ça s'est
02:30:10produit
02:30:12pas de premier ministre en tout cas, pas de gouvernement
02:30:14entre
02:30:16une première fois en 1953
02:30:18une deuxième fois en 1957
02:30:20vous nous ramenez
02:30:22à la quatrième république
02:30:24et donc là on a déjà dépassé
02:30:26un
02:30:28record de la quatrième république
02:30:30qui elle-même est symbole
02:30:32d'instabilité. Donc imaginez
02:30:34dans quelle ère politique
02:30:36nous apprêtons
02:30:38à rentrer
02:30:40dès demain soir quand Emmanuel Macron
02:30:42probablement nommera son premier ministre.
02:30:44Et ce sera le dernier mot de cette émission. Merci
02:30:46Régis Le Sommier d'avoir été avec nous ce soir.
02:30:48Merci à François Coque, à Frédéric Fougera
02:30:50et à Eliott Mamann.
02:30:52La fin donc de ce Soir Info, merci
02:30:54à toutes les équipes. Dans un instant
02:30:56l'édition de la nuit avec ce soir Adrien Fontenot.
02:30:58Je vous souhaite de passer une très belle fin de soirée sur
02:31:00CNews.

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