Mathias Sandorf - 1979 - Episode 03

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DB - 13-08-2024

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00:30...
00:48Hongrie, 1859.
00:52Sur les instances de ses amis, le comte Matthias Sandorff
00:55se met à la tête du mouvement pour l'indépendance de son pays.
00:59La police de l'empereur d'Autriche décide de l'éliminer
01:02et confie ce soin au bandit Zirone,
01:04qui organise un attentat auquel le comte échappe,
01:07mais où périt sa femme, Réna.
01:11Après avoir confié sa fille à un fidèle serviteur,
01:14Sandorff se réfugie à Trieste,
01:16où il prépare activement la rébellion avec ses amis
01:18le comte Zatmar et Étienne Bathory.
01:20Mais Zirone, qui n'a pas lâché sa proie,
01:22rencontre un bandit d'envergure, Sarkany, auquel il se confie.
01:25Sarkany voit immédiatement le parti que l'on peut tirer de la situation.
01:28Il contacte un homme qui, pour de l'argent,
01:30est prêt à toutes les compromissions
01:32et qui a les relations nécessaires pour faire aboutir le projet.
01:35C'est le banquier Torontal, dont les affaires sont vacillantes,
01:39et qui se trouve être justement l'homme de confiance de Matthias Sandorff.
01:44Avec l'aide de Torontal, c'est un jeu d'enfant pour Sarkany
01:47de s'introduire dans la maison du comte Zatmar
01:50et d'y découvrir la preuve matérielle de la conspiration.
01:55Les conjurés sont arrêtés
01:57et leurs biens sont confisqués au profit des dénonciateurs.
02:08Santé.
02:15Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'es pas content ?
02:17Mais si, si.
02:19Ton frère est vengé et en plus, ta fortune est faite.
02:21Qu'est-ce que tu veux de plus ?
02:23Ce qui m'aurait fait plaisir, c'est de tuer ce salaud de Sandorff de mes mains.
02:29Qui est-ce ?
02:30C'est sûrement Torontal.
02:32Il crève tellement de frousse qu'il n'ose plus me recevoir à la banque.
02:35Il a la frousse ? Et de qui ?
02:37C'est sa conscience qu'il tarabuste.
02:39Qu'est-ce que tu dis ?
02:40Sa conscience.
02:42C'est quoi une conscience ?
02:44C'est un article de luxe d'un prix élevé qui dépasse nos moyens.
02:47Bon, alors on va peut-être pouvoir s'en offrir une, nous aussi.
02:50Pourquoi pas.
02:52Entrez, Torontal.
02:59Un verre de champagne ?
03:01Non.
03:07Alors, où en êtes-vous de vos démarches ?
03:10Nous sommes à Montport, Torontal.
03:12La chancellerie de Vienne nous alloue la moitié des biens de Sandorff.
03:15Trois autres millions de florins en plus des deux que vous avez déjà.
03:19Que je n'ai plus ?
03:20Oui, mais que vous n'aurez pas à rendre.
03:22Ça fera cinq ans tout.
03:24Ils m'ont prévenu que ça demanderait un certain moment avant de les avoir.
03:29Je ne suis pas pressé.
03:30Moi, je le suis.
03:31Alors je vous demanderai d'intervenir personnellement.
03:34Il n'en est pas question.
03:35Je vous ferai une avance sur votre part.
03:38Et que devient l'autre moitié ?
03:40Les trois autres millions de florins ?
03:43Vous savez ce qu'ils ont décidé ?
03:45Ça ne me concerne pas.
03:47Sous séquestre pour la fille de Sandorff.
03:49Jusqu'à sa majorité.
03:52La petite fille a deux ans.
03:54Ce qui nous permettra de nous occuper d'elle en toute tranquillité.
03:58Non, Sarkany.
04:00Nous n'irons pas plus loin.
04:06Nous en reparlerons, Torontal.
04:13Et les prisonniers ?
04:15Sur ce point, soyez tranquilles.
04:17Probablement, ils seront fusillés demain ou après-demain.
04:20Vous êtes cynique, Sarkany.
04:22Non, je suis seulement sincère.
04:26Torontal, à votre santé.
04:42Monsieur Boric, vous savez ce qui est arrivé à mon papa ?
04:44Oui, je le sais.
04:45Il a été obligé de partir en voyage avec monsieur le comte Zackmar
04:48et son ami, monsieur le comte Sandorff.
04:51Papa va revenir bientôt, n'est-ce pas ?
04:53Mais certainement.
05:01Alors, Boric, avez-vous des nouvelles ?
05:03Non, malheureusement, aucune, madame.
05:05Je reviens à l'instant même de l'hôtel de police.
05:07Je n'ai pas pu obtenir la moindre information.
05:09Même pas l'endroit où on les a emmenés ?
05:11Et non, pas même.
05:15Madame Bathory ?
05:17Vous avez des nouvelles de mon mari ?
05:20J'ai seulement reçu l'ordre de venir saisir les pigeons voyageurs
05:23qui se trouvent dans cette maison.
05:28Le tribunal militaire,
05:31après en avoir délibéré,
05:33déclare les accusés coupables
05:36de la mort de mon mari.
05:38Le tribunal militaire,
05:40après en avoir délibéré,
05:42déclare les accusés coupables
05:44du crime de haute trahison
05:47ainsi que de complot
05:49contre la sûreté de l'Empire.
05:52En conséquence,
05:54et en l'absence de toute circonstance atténuante,
05:57les condamnent
05:59à la peine de mort.
06:01La sentence du tribunal est sans appel,
06:04exécutoire dans les 48 heures.
06:06Par faveur spéciale, et à partir de maintenant
06:08et jusqu'à l'heure de l'exécution,
06:10les condamnés seront autorisés
06:13à séjourner ensemble
06:15dans la même cellule.
06:18L'un de vous a-t-il une déclaration à faire ?
06:23Garde !
06:25Vous pouvez emmener les condamnés.
06:40Quoi ?
07:04Je vous demande pardon de vous avoir entraîné dans cette aventure.
07:07Mathias, nous avons choisi dans notre plein gré de te suivre et ne le regrettons pas.
07:13Nous l'avons perdu, c'est la fatalité, mais toi, tu n'y es pour rien.
07:18Comment ce message a-t-il pu tomber entre les mains des autres chiens ?
07:23Je le sais.
07:27C'est l'homme qui te servait de comptable.
07:30C'est Arcanis, ce n'est pas possible.
07:32C'est sûrement lui.
07:33C'est lui qui avait interrogé Pierre, sur ton compte, quelques jours auparavant.
07:39Mais enfin...
07:40Il s'est fait engager comme secrétaire pour pouvoir nous espionner.
07:42Mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?
07:44Dès que je l'ai appris, je suis venu pour vous prévenir.
07:48Mais il était déjà trop tard.
07:51Dans ce cas,
07:54si l'as Torontal ne pouvait l'ignorer,
07:59c'est lui qui m'a recommandé Arcanis.
08:08Torontal...
08:13Pour de l'argent.
08:16Seulement pour du vil-argent.
08:19Nous n'avons pas été victimes de la fatalité, non, mais d'un sordide calcul,
08:23de la cupidité de deux scélérats, de deux êtres infarmes.
08:26Voilà pourquoi nous sommes ici.
08:31Non, mais...
08:33Non, mais...
08:35Mais Dieu ne le permettra pas.
08:39Je ne peux pas rester ici.
08:41Il faut fuir, fuir, il faut faire justice.
08:43Je jure de ne pas mourir avant que ces gredins n'aient payé.
08:46Écoute, Mathias.
08:47Je comprends ton désir de vengeance.
08:49C'est pas une question de vengeance, mais de justice.
08:51Soit de justice,
08:53mais c'est bien raisonnable de tenir de pareils propos dans la situation où nous nous trouvons.
08:56Qu'importe la raison, ce qui compte, c'est que justice soit faite.
08:59Mais enfin, nous ne savons même pas où nous sommes.
09:02Tu oublies qu'il nous reste 48 heures pour l'apprendre.
09:07Et toi, Étienne, qu'est-ce que tu en penses ?
09:11Mourir pour mourir, autant que ce soit en agissant.
09:16C'est ça, notre espérance.
09:19Mais enfin, Mathias, nous n'aurons pas d'autre choix.
09:21Mais enfin, Mathias, nous n'aurons pas de cordes, pas d'outils.
09:26Nous avons une arme, et c'est la plus puissante de toutes.
09:29La volonté.
09:51La volonté.
10:10Comment t'appelles-tu, mon ami ?
10:14Heinrich Müller.
10:16Où sommes-nous maintenant, Müller ?
10:19Je regrette.
10:22Je n'ai pas le droit de le dire, monsieur.
10:25Où sommes-nous, Müller ?
10:29Dans le donjon de la forteresse de Pizino.
10:31Et où se trouve Pizino ?
10:34Près de Rovigno.
10:36Sur la côte d'Istri.
10:39Combien d'hommes comptent la garnison ?
10:41Vous avez entendu Müller ?
10:44Müller.
10:46Deux compagnies de gendarmes, plus de douzaines de gardiens.
10:51Adieu, Müller.
11:00Mathias, comment est-ce possible ?
11:02Vous avez entendu, mes amis.
11:04Maintenant, au travail.
11:05Que veux-tu dire ?
11:07Je veux dire que nous devons à tout prix dessaler ces barreaux.
11:09Mais enfin, Mathias, c'est pas possible.
11:11Même si nous réussissons, nous n'avons aucune chance.
11:13Nous n'avons que deux possibilités, la fenêtre ou la porte.
11:15Derrière la porte, il y a les gendarmes et les gardiens.
11:19Décide toi-même par où il faut passer.
11:41Décide toi-même par où il faut passer.
12:12Tu as entendu le bruit ?
12:14Nous devons être très haut.
12:17Je vais regarder.
12:42Alors ?
12:43Tu as pu voir quelque chose ?
12:45J'ai découvert une chose intéressante.
12:47Le câble du paratonnerre passe tout près.
12:50Tu penses qu'il est suffisamment solide pour nous supporter ?
12:53Je crois qu'oui.
12:55Tant mieux.
12:57Le bruit du tonnerre masquera ceux que nous risquons de faire.
13:00Et si la foudre tombe pendant que nous descendons le long du câble,
13:02ce sera notre fin ?
13:04C'est probable. En restant ici, par contre, c'est certain.
13:06A vous de choisir.
13:08En fuyant, nous n'avons pas une chance sur dix.
13:11En restant, nous n'en avons aucune.
13:13Je passerai le premier.
13:15Des minutes après, tu me suis, Etienne.
13:17Et puis, c'est Zatmar qui descendra.
13:19Il descendra où ?
13:21Tu sais où il va se perdre, ce câble ?
13:23Je ne sais pas. Nous verrons.
13:26Bonne chance, Mathias.
13:28Bonne chance, mes amis. A tout à l'heure.
13:42C'est bon, Mathias.
13:44C'est bon, Mathias.
13:46C'est bon, Mathias.
13:48C'est bon, Mathias.
13:50C'est bon, Mathias.
13:52C'est bon, Mathias.
13:54C'est bon, Mathias.
13:56C'est bon, Mathias.
13:58C'est bon, Mathias.
14:00C'est bon, Mathias.
14:02C'est bon, Mathias.
14:04C'est bon, Mathias.
14:06C'est bon, Mathias.
14:08C'est bon, Mathias.
14:10C'est bon, Mathias.
14:12C'est bon, Mathias.
14:14C'est bon, Mathias.
14:16C'est bon, Mathias.
14:18C'est bon, Mathias.
14:20C'est bon, Mathias.
14:22C'est bon, Mathias.
14:24C'est bon, Mathias.
14:26C'est bon, Mathias.
14:28C'est bon, Mathias.
14:30C'est bon, Mathias.
14:32C'est bon, Mathias.
14:34C'est bon, Mathias.
14:36C'est bon, Mathias.
14:38C'est bon, Mathias.
14:40C'est bon, Mathias.
14:42C'est bon, Mathias.
14:44C'est bon, Mathias.
14:46C'est bon, Mathias.
14:48C'est bon, Mathias.
14:50C'est bon, Mathias.
14:52C'est bon, Mathias.
14:54C'est bon, Mathias.
14:56C'est bon, Mathias.
14:58C'est bon, Mathias.
15:00C'est bon, Mathias.
15:02C'est bon, Mathias.
15:04C'est bon, Mathias.
15:06C'est bon, Mathias.
15:08C'est bon, Mathias.
15:10C'est bon, Mathias.
15:12C'est bon, Mathias.
15:14C'est bon, Mathias.
15:16C'est bon, Mathias.
15:18C'est bon, Mathias.
15:20C'est bon, Mathias.
15:22C'est bon, Mathias.
15:24C'est bon, Mathias.
15:26C'est bon, Mathias.
15:28C'est bon, Mathias.
15:30C'est bon, Mathias.
15:32C'est bon, Mathias.
15:34C'est bon, Mathias.
15:36C'est bon, Mathias.
15:38C'est bon, Mathias.
15:40C'est bon, Mathias.
15:42C'est bon, Mathias.
15:44C'est bon, Mathias.
15:46C'est bon, Mathias.
15:48C'est bon, Mathias.
15:50C'est bon, Mathias.
15:52C'est bon, Mathias.
15:54C'est bon, Mathias.
15:56C'est bon, Mathias.
15:58C'est bon, Mathias.
16:00C'est bon, Mathias.
16:02C'est bon, Mathias.
16:04C'est bon, Mathias.
16:06C'est bon.
16:08C'est bon, Mathias.
16:10C'est bon, Mathias.
16:20Les prisonniers peuvent s'évader.
16:21Dépêchez-vous vite.
16:27Incroyable.
16:29Un vieillard. Et les autres ?
16:31S'ils ont pu échapper à nos balles, ils n'ont pas échappé au gouffre et sont morts.
16:35Ils sont déjà enfouis dans les profondeurs de la terre.
16:38Il n'en revient à rien.
16:40Je me moque pas mal de vos hypothèses.
16:42Alertez immédiatement chaque brigade de toutes les provinces
16:45en donnant la description exacte des deux fugitives.
16:48Je les veux morts ou vifs.
16:50Nous sommes vivants. Nous avons eu de la chance.
16:54Un tronc d'arbre a failli m'assommer. Je l'ai évité et je me suis agrippé à ton pied.
16:58Et puis soudain, comme une bombe,
17:00un violent torrent surgit et nous emporte tête défaitue de paille.
17:03Nous sommes plongés dans les flots bouillonnants de l'enfer.
17:07J'ai cru que notre fin était arrivée.
17:10Après ce qui m'a paru une éternité, nous refûmes surface comme ça semblait bon de pouvoir respirer.
17:14Puis nous fûmes en portée à nouveau.
17:16Les flots nous projetaient sur les rochers comme des sortes de ballons.
17:19Je te tenais toujours fermement.
17:21Nous roulions à une vitesse vertigineuse dans un boyau de pierre.
17:24Je n'avais plus guère d'espoir.
17:26Tout à coup, ce calmat, j'ai senti le sable sous mes pieds.
17:30Insensiblement, les trois boyaux devint une grotte.
17:34Je me suis cramponné au rocher et je n'en pouvais plus.
17:38Mais nous étions saufs.
17:44Où sommes-nous ?
17:47Je n'en sais rien.
17:50Quelque part sous la terre.
17:53Dans ce cas, nous sommes des morts vivants.
17:56Oui.
17:58Ça m'en a tout l'air.
18:00Si nous n'avons pu sortir de la forteresse, nous sortirons d'ici.
18:03Ce sera beaucoup moins difficile.
18:06Il est certain que ce cours d'eau débouche quelque part à l'extérieur.
18:09Conformation des cours d'eau souterraines, cette partie de l'Istri n'est pas encore bien connue.
18:13Cette rivière peut très bien déboucher dans la mer pas loin de cet endroit.
18:18Comme elle peut très bien s'engouffrer quelque part profondément sous la terre.
18:27Etienne !
18:35Regarde.
18:41De l'air provient de cette fissure. On va aller voir.
18:43Mais non, tu n'es pas assez fort.
18:44Si !
18:48C'est pas possible.
18:51C'est pas possible.
18:53C'est pas possible.
18:59Il y a rien.
19:23Il est ici.
19:53C'est pas possible.
20:23C'est pas possible.
20:25C'est pas possible.
20:27C'est pas possible.
20:29C'est pas possible.
20:31Oui.
20:53Quand avez-vous découvert l'existence du Paratonnerre ?
20:57Je répondrai à aucune question.
20:59J'ai très vivement de changer de ton.
21:01Votre entêtement pourrait vous coûter très cher.
21:05Puis-je vous rappeler que je suis déjà condamné à mort.
21:08Mettez le condamné au cachot.
21:30Qu'est-ce qu'ils disent sur l'affiche ?
21:32Des condamnés sont échappés, il paraît.
21:34Qu'est-ce qu'ils viendraient faire ici ?
21:36Ça nous regarde pas, tout ça.
21:39T'as vu l'affiche, Ferrato ?
21:41Elle dit que deux hommes se sont évadés de la forteresse.
21:43Des brigands ?
21:44À Pizzino, on n'enferme pas les brigands.
21:46On y met qui, alors ?
21:47Généralement des hommes qui se révoltent contre l'Empereur d'Autriche.
21:50Pas si fort, Ferrato. On pourrait entendre que t'aurais de gros ennuis.
21:54Ça t'intéresse, ce qu'on dit ?
21:56Toujours affouiné.
21:58Je suis comme le vieux, je ne sais pas lire.
22:00On promet là-dedans une récompense de 5 000 florins,
22:02celui qui permettra l'arrestation des fugitifs.
22:05Je te vois assez bien en pochant la grosse prime.
22:07Pas vrai ?
22:09Pourquoi vous me dites ça, M. Ferrato ?
22:13Eh ben, parce que j'aime pas te voir rôder
22:15pas plus autour de moi qu'autour de ma fille.
22:17C'est ce qui m'intéresse.
22:19C'est ce qui m'intéresse.
22:21C'est ce qui m'intéresse.
22:23C'est ce qui m'intéresse.
22:53C'est ce qui m'intéresse.
23:23C'est ce qui m'intéresse.
23:53C'est ce qui m'intéresse.
24:23C'est ce qui m'intéresse.
24:53On va pas se montrer en plein jour.
24:56Nous allons rester là jusqu'à la nuit.
25:11Ta tête, comment ça va ?
25:13Bon.
25:15Le cerveau, c'est l'organe le plus précieux chez l'homme.
25:17Tout le sort, tout l'avenir de l'humanité s'y trouve.
25:23C'est comme une fragile coquille d'os.
25:26La nuit, nous nous glisserons dans le village.
25:28C'est un village de pêcheurs qui, du pêcheur, d'y barquent.
25:32D'ici, l'Italie n'est pas bien loin.
25:34Allons dormir un peu.
25:39Oui, tienne, c'est un grand malheur pour l'Hongrie.
25:53Mathias, les gendarmes.
26:24Faut-il jeter un coup d'oeil par ici, mon commandant ?
26:27Si vous voulez.
26:29Tout est possible.
26:31Il faudrait peut-être par précaution y envoyer deux hommes.
26:40D'accord, mon commandant ?
26:43Eh bien, vrai dire, je n'y crois pas beaucoup.
26:45À mon avis, les évadés doivent se cacher.
26:47Je ne suis pas sûr.
26:49Eh bien, vrai dire, je n'y crois pas beaucoup.
26:51À mon avis, les évadés doivent se cacher.
26:53Dans la montagne.
26:55Demi-tour !
27:05J'ai bien cru que cette fois-ci, c'était la bonne.
27:08Et moi, je savais qu'ils continueraient leur chemin.
27:12Que veux-tu dire, Mathias ?
27:15Ils ne pouvaient pas venir.
27:17Comment ça ?
27:20Rappelle-toi le gardien. C'est lui qui apportait à manger.
27:24Dites-vous qu'autrefois, à Artenac, j'ai constaté une chose qui m'a rempli d'étonnement.
27:28Je pouvais imposer ma volonté aux animaux.
27:31Mes chevaux, mon chien de chasse.
27:34Même aux loups féroces.
27:37Alors, en prison, puisqu'il n'y avait rien à perdre,
27:40je me suis dit que je pouvais me permettre de tenter l'expérience sur un être humain.
27:46Et à mon grand étonnement, j'ai imposé ma volonté à cet homme.
27:52Je recommence avec les gendarmes.
27:56À présent, je suis absolument certain de mon pouvoir.
28:02C'est un pouvoir terrible.
28:09J'ai l'impression que tu ne me crois pas.
28:12Et toi, je croirais même au magnétisme.
29:13Ça peut vous coûter la vie.
29:16Allons, messieurs, rentrez vite.
29:37Ne vous inquiétez pas, ce n'est que ma fille Maria et mon fils Luigi.
29:43Vous n'avez pas rencontré les gendarmes ?
29:45Personne ne doit savoir que ces messieurs sont ici.
29:51Vous êtes le comte Mathias Sandorff, monsieur.
29:55J'ai vu votre nom sur toutes les affiches.
30:00Je vous demande mille fois pardon, mademoiselle,
30:02de devoir recourir à votre hospitalité.
30:05Mais votre père a assisté et...
30:08Mon père a très bien fait, c'est un honneur.
30:11Simplement, je suis désolée de ne pas avoir été là pour vous préparer un dîner décent.
30:23Mes amis, je ne sais comment vous remercier de votre accueil.
30:26Nous allons vous laisser dormir et poursuivre notre route.
30:29Ce n'est pas question, messieurs.
30:31Le pays fourmille de gendarmes.
30:33Jamais vous ne réussirez sans notre aide.
30:42Il faut que nous partions. Qu'en penses-tu, Etienne ?
30:45Que pouvons-nous faire d'autre ?
30:47Dormir, par exemple.
30:49Vous en avez besoin.
30:51Ma fille a raison. Vers l'aube, les patrouilles seront moins nombreuses.
30:54Je prendrai ma barque et je vous emmènerai en Italie.
30:57Allez-vous compte des risques que vous prenez ?
30:59Ils ne sont pas si terribles. Je connais le pays mieux que les gendarmes.
31:02Si jamais on vous dénonce...
31:04Chez nous, les pêcheurs ne dénoncent pas les gens.
31:08Nous ne pouvons accepter.
31:10Si, je vous en prie, messieurs.
31:15Soit je vous remercie, nous resterons.
31:18Maria, va préparer de quoi dormir pour ces messieurs dans l'armise.
31:21Pourquoi faites-vous tout ça, Ferrato ?
31:23Je n'ai jamais supporté qu'on mette en prison des amis de la liberté.
31:26Je suis un proscrit politique moi-même.
31:28Je suis italien et j'ai combattu pour l'indépendance de mon pays.
31:31C'est la raison pour laquelle je vis en exil.
31:33Vous êtes quelqu'un de bien, Ferrato.
31:35Jamais je ne l'oublierai.
31:37Allez dormir maintenant.
31:39Il passe une nuit calme. Au matin, il va falloir foncer.
31:43Bonne nuit.
32:05Bonne nuit.
32:31Qui est là ?
32:32C'est votre voisin, Carpena.
32:34Laissez-moi entrer.
32:51Alors ?
32:52Puis-je entrer ?
32:53Puisque tu y tiens.
32:54Je veux vous parler.
32:56Oui, mais fais vite, j'ai sommeil.
33:01Qu'est-ce que tu veux ?
33:03Pourquoi êtes-vous tellement désagréable avec moi ?
33:05C'est pour me dire ça que tu es venu ?
33:07Non, c'est pour votre fille.
33:10Alors, ne te fatigue pas à m'en dire plus.
33:12Et pourquoi ?
33:13D'abord, tu lui as demandé, il a dit non.
33:15Après, tu me l'as demandé à moi, je t'ai répondu non.
33:17Alors, qu'est-ce que tu veux de plus ?
33:19Il arrive des fois qu'on change d'avis.
33:21Ce n'est pas mon genre, Carpena. Tu devrais le savoir.
33:23À votre place, moi, j'y réfléchirai.
33:26C'est tout réfléchi. Fous-moi le camp.
33:28Faites attention, monsieur Ferrato.
33:31Pourriez des fois le regretter.
33:34Ça veut dire quoi, ça ?
33:36Ça veut dire ce que ça veut dire.
33:38Ça suffit, Carpena.
33:40Dégarpez.
33:46Tu me dégoutes.
33:52Qui était-ce ?
33:54Carpena.
33:56Qu'est-ce qu'il voulait ?
33:58Toujours la même chose.
34:01Je vais préparer la barque.
34:04Toi, Marie, tu m'amèneras ces messieurs vers les 4 heures.
34:09Conduis-les à la pointe noire en passant derrière le vieux calvaire.
34:12Fais très attention.
34:14Il est capable de tout.
34:16Qui, ça ?
34:18Carpena.
34:21Carpena ?
34:24Ne me fais pas peur.
34:26T'en fais pas.
34:50C'est là.
34:56C'est là.
35:08Adieu, Marie.
35:11Et merci pour tout. Je ne vous oublierai jamais.
35:14Dépêchez-vous. Mon père vous attend.
35:18Adieu.
35:26Adieu.
35:47N'approchez pas, c'est un piège !
35:50Nous avons été trahis !
35:56Nous avons été trahis !
36:27Etienne !
36:30Fuis, Mathias. Il le faut.
36:32Non, je ne t'abandonnerai pas.
36:34Ce sera une pure folie, Mathias.
36:36Il faut absolument que l'un de nous survive.
36:39Et toi, tu nous vengeras.
36:41Il faut vivre.
36:46Adieu, Etienne.
36:57Nous en tenons un.
37:00Où est l'autre ?
37:02Je l'ai vu qui s'enfuit du côté du calvaire.
37:04Il faut le rattraper.
37:16Venez, je vous conduis.
37:26Adieu, Mathias.
37:57La fiche disait qu'il valait 5000 florins.
37:59Les deux les valent. Nous n'en tenons qu'un pour l'instant.
38:02Si tu te débrouilles pour découvrir l'autre, les 5000 florins sont à toi.
38:06Il y a d'y se trouver une bonne cachette. On a battu toute la campagne.
38:09Une bonne cachette ? Tu dois sûrement connaître ça, toi.
38:14Je crois savoir où il peut être.
38:27La première fois que je les ai vus, ils arrivaient de la montagne, vous voyez, de ce côté.
38:31Il y a une galerie souterraine. Je suis sûr qu'il est retourné se cacher par là.