Mathias Sandorf - 1979 - Episode 05

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DB - 13-08-2024

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00:30Le monde est un monde
00:40Le monde est un monde
00:49Il y a quinze ans, à Trieste,
00:51le mouvement pour l'indépendance de la Hongrie,
00:53dont le comte Mathias Sandorff avait pris la tête,
00:55a échoué.
00:56Les conjurés ont été trahis.
00:58C'est par intérêt que le banquier Torrental
01:00a trahi son client et ami Sandorff.
01:02C'est pour s'emparer de leurs biens
01:04que le bandit Sarkany a dénoncé les conjurés.
01:06Auparavant, la police autrichienne
01:08avait chargé le Sicilien Zironne d'éliminer Sandorff.
01:10Mais ce dernier a échappé à l'attentat
01:12où sa femme, Reina, a trouvé la mort.
01:15Pour donner le change à l'opinion
01:17et surtout pour supprimer un témoin gênant,
01:19les autorités autrichiennes
01:21ont fait pendre Giuseppe,
01:23frère et complice de Zironne.
01:26Condamné à mort pour haute trahison
01:28et complot contre la sûreté de l'État,
01:30le comte Zatmar et Étienne Bathory sont exécutés.
01:34Mais grâce au sacrifice d'un proscrit politique italien,
01:37Ferrato, qui paiera de sa vie son attachement
01:39à la cause de la liberté,
01:41et en dépit de l'infâme trahison de Carpena,
01:43Sandorff, dont la tête a été mise à prix,
01:45a pu s'évader.
01:47Aidé par deux saltimbansques au grand chœur,
01:49Pescade et Matifou,
01:51il revient au château d'Artenac
01:53chercher sa fille, Sava,
01:55et apprend que celle-ci a disparu, probablement morte.
01:58Reconnu et arrêté une nouvelle fois,
02:00il réussit une évasion d'une stupéfiante audace.
02:03Quinze ans plus tard, à Raguse,
02:05Torrentale fête son irrésistible ascension sociale
02:08lorsqu'apparaît un mystérieux personnage
02:10dont l'arrivée intrigue certains
02:12et inquiète d'autres.
02:14Un certain docteur Antekirch.
02:19L'homme le plus fort du monde
02:21torde des barres de fer avec ses dents.
02:24Il jongle facilement avec des poids de soixante livres.
02:28Pour la première fois à Raguse, entrez, entrez.
02:31On voit un spectacle exceptionnel
02:33et on ne paie qu'aux sortantes.
02:36Entrez, entrez, mesdames et messieurs, allez.
02:39Venez voir l'homme le plus fort du monde, enfin à Raguse.
02:42Il torde des barres de fer avec ses dents.
02:45On ne paie que si on est satisfait.
02:47Ici, on ne triche pas.
02:49Si vous n'êtes pas content, mais si vous êtes content.
03:20Désirez-vous encore un peu de café, madame ?
03:22C'est tout ce qui reste.
03:24Malheureusement, oui.
03:26Alors gardez-le pour vous, Boric.
03:28Je suis sûre que vous n'avez rien pris ce matin.
03:30À mon âge, vous savez, madame,
03:32le café n'est pas très bon pour la santé.
03:34Il paraît qu'il r'énerve.
03:36Mon cher Boric, que ferions-nous sans vous ?
03:39Une petite goutte pour vous, monsieur Pierre ?
03:43Pierre.
03:45Pierre.
03:48Pierre.
03:50Boric te demande si tu veux encore un peu de café.
03:53Avec plaisir.
03:55Pierre, c'est sa part que nous buvons.
03:58Je vous remercie, Boric.
04:00Voyons, monsieur Pierre, c'est de bon cœur.
04:02Quand vous obtiendrez enfin une place d'ingénieur,
04:04on ne pensera plus à tout ça.
04:08La réponse du chantier naval ne devrait plus tarder.
04:10Je l'ai déjà reçue.
04:14Sinon...
04:18À quoi servent les diplômes de nos jours, on se le demande.
04:30Qu'es-tu, Pierre, ce matin ? Je te trouve bizarre.
04:35Je n'ai absolument rien, maman.
04:37Tu te fais t'hésiter.
04:48Tu attends quelqu'un ?
04:50Non.
04:53Monsieur Pierre, c'est pour vous.
04:57Un commissionnaire a apporté cette lettre.
05:03Peut-être une réponse de l'arsenal ?
05:05Non. Apparemment, ça vient d'une banque.
05:18Monsieur, je vous prie de trouver si joint la somme de 500 golden
05:22à titre de réparation pour les dommages que vous a causé l'accident
05:25dû à la maladresse de ma fille.
05:27Avec nos excuses et nos salutations distinguées,
05:29signé Silas Torontal.
05:36Et pour qui se prend-il, ce monsieur ?
05:48Je voudrais voir M. Torontal, s'il vous plaît.
05:50Avez-vous un rendez-vous, monsieur ?
05:52Non, mais j'ai absolument besoin de lui parler.
05:54Mon nom est Pierre Bathory.
05:56Je vais voir si M. Torontal peut recevoir.
05:58Son bureau est au premier étage.
06:00Je vous remercie, monsieur.
06:02Désolé, mais le courrier est déjà parti.
06:04Il faudrait que vous attendiez le mois de mai.
06:13Monsieur Bathory ?
06:16Comment va votre pied ?
06:18Beaucoup mieux, je vous remercie.
06:20Vraiment ?
06:21Oui.
06:22Tant mieux, parce que je me suis fait beaucoup de soucis.
06:24Il ne fallait pas vous inquiéter.
06:26Mais que venez-vous faire chez nous ?
06:28Vous ne vous en doutez pas ?
06:30Pas le moins du monde.
06:32Il s'agit d'une missive, de monsieur votre père.
06:35Mon père vous a écrit ? Mais à quel propos ?
06:37Vous ne le saviez pas ?
06:39Non.
06:41Que vous dit-il ?
06:43Rien qui puisse vous préoccuper, mademoiselle.
06:45Mais j'y pense.
06:47Il pourrait facilement vous trouver du travail.
06:49Vous savez, il connaît tout le monde à Raguse.
06:51Je vais tout de suite lui en parler.
06:53Non, je préfère que vous n'en fassiez rien, mademoiselle.
06:55Comme vous voudrez.
06:59Mais je n'avais pas l'intention de vous offenser.
07:03J'en suis certain.
07:05C'est gentil à vous d'y avoir pensé.
07:07Je vous remercie.
07:10Est-ce que mon père aurait commis quelques bévues ?
07:15Je suis particulièrement heureux que l'occasion m'ait été donnée de vous revoir.
07:19Moi aussi, monsieur.
07:22Monsieur Bathory ?
07:24Oui, monsieur.
07:31Vous voulez me parler ?
07:33Oui, monsieur.
07:36Vous voulez me parler ?
07:38C'est exact.
07:40Si vous voulez bien passer dans mon bureau.
07:45Au revoir, mademoiselle.
07:47Au revoir, monsieur.
08:05Ça va ?
08:07Chéri, à quoi rêves-tu ?
08:19J'ai pu me tromper, en effet.
08:22Je préférais que vous acceptiez.
08:24Pour quelle raison ?
08:26Je n'aime pas être débiteur.
08:28Vous ne me devez rien.
08:30Il arrive un jour où ces riens-là finissent par se payer très cher.
08:33Pourquoi, monsieur ?
08:37Puisque vous tenez tant à vous montrer homme d'honneur,
08:40je vous demanderai une faveur.
08:42Laquelle ?
08:45Je préférerais que vous ne cherchiez pas à revoir ma fille.
08:47C'est tout ce que vous avez à me dire ?
08:49C'est tout.
08:50Adieu, monsieur.
09:04Ça a bien marché, aujourd'hui.
09:06Ah oui.
09:08Hé, vous deux.
09:10Hé, tiens, les sourveillés.
09:12C'est à nous que vous parlez ?
09:14Le docteur Antekirch veut vous voir.
09:16Le docteur Antekirch ?
09:34Hé, où il est, le bateau ?
09:36Montez dans le fiacre, par ici.
09:38Hein ?
09:40Montez, je vous dis !
09:42Non, mais le docteur, il n'est pas sur le bateau ?
09:44Montez dans le fiacre !
09:46Non, mais attendez, vous nous emmenez où, là ?
09:49Allez, montez !
09:52Tu y comprends quelque chose, toi ?
09:54Allez, montez !
10:04Vous n'aurez peut-être plus changé pour venir ici, non ?
10:06Oui, quoi encore ?
10:08Qu'est-ce que c'est que ça ?
10:11Mon Dieu.
10:16C'est le cigare en fer dont nous a parlé le vieux marin.
10:18Et qui va sous l'eau ?
10:19Ça, on ne sait rien.
10:20Tu nous montres là-dessus ?
10:21Non, c'est pas ça.
10:23C'est le cigare en fer dont nous a parlé le vieux marin.
10:25Et qui va sous l'eau ?
10:26Ça, on ne sait rien.
10:27Tu nous montres là-dessus ?
10:28Non, c'est pas ça.
10:30C'est le cigare en fer dont nous a parlé le vieux marin.
10:32Et qui va sous l'eau ?
10:33Ça, on ne sait rien.
10:34Tu nous montres là-dessus, toi ?
10:36Pourquoi pas.
11:02Il faut une vraie boîte pour entrer là-dedans.
11:32C'est quoi ça ?
12:03Pesca des Matyfous, c'est bien ça ?
12:06Ça, par exemple.
12:08Vous connaissez nos noms ?
12:12Parfaitement.
12:15Qu'est-ce que vous savez d'autre sur nous ?
12:19Je sais que vous êtes de braves garçons.
12:21Je sais aussi que vous venez de France.
12:23Je sais aussi que vous venez de France.
12:25Je sais aussi que vous venez de France.
12:27Je sais aussi que vous venez de France.
12:29Je sais aussi que vous venez de France.
12:31Je sais aussi que vous venez de France.
12:33Que vous êtes des saletins banques qui courent le monde.
12:38Et je sais surtout que vous avez le cœur aussi grand que votre bourse petite.
12:42Personne n'a jamais su aussi long sur nous.
12:44À part le bon Dieu, bien entendu.
12:46Qui sait ?
12:48Je suis peut-être le diable.
12:52Non, il ne faut pas rire avec ces choses-là, Monsieur le Docteur.
12:54Je ne ris pas.
12:56Venez avec moi.
13:02Je voulais vous remercier d'avoir sauvé le sable à Rennes.
13:04Moi, je n'y suis pour rien. C'est lui tout seul.
13:07C'est vous qui avez construit...
13:09Non, je veux dire, c'est vous qui avez inventé ce machin-là ?
13:12Qu'avez-vous l'intention de faire à présent ?
13:14Partir. Continuer notre chemin de foire en foire.
13:17Que diriez-vous si je vous proposais de rester tous les deux avec moi ?
13:20Rester avec vous, Monsieur le Docteur ?
13:22Comment serait-ce bon ? Vous savez, on ne sait rien faire.
13:24À part des tours de force ou d'adresse.
13:26J'ai besoin d'hommes courageux à droite et à gauche.
13:28Et des tours de force ou d'adresse ?
13:30J'ai besoin d'hommes courageux, à droite, dévoués et débrouillards.
13:33J'ai de grandes choses à entreprendre.
13:35Alors, qu'en pensez-vous ?
13:38Ben, si vous avez de la besogne pour nous, oui.
13:44J'ai des tâches intéressantes pour vous, vous ne vous ennuierez pas.
13:48Eh ben, oui. Allez, topez-la.
13:52Mais...
13:54Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez, Monsieur le Docteur.
13:57Eh ben, parce qu'il va falloir nous nourrir.
13:59Et quand il concerne mon gros Matifou, croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire.
14:03Ne vous inquiétez pas pour ça, il mangera à sa faim.
14:05À sa faim ? Il va vous ruiner, Docteur.
14:08On ne peut pas me ruiner, mon cher Pescade.
14:11Alors ?
14:20À partir de maintenant, Docteur, on vous appartient corps et âme.
14:24Bien ainsi que je l'entends, corps et âme.
14:41Je vous en prie, Mademoiselle, ne jugez pas sur les apparences.
14:44Je sais que je commets une inconvenance, ou plutôt une véritable folie,
14:48et que peut-être vous ne me pardonnerez jamais.
14:51J'ai remarqué à plusieurs reprises, déjà,
14:53que vous sortiez seule de votre maison pour venir ici.
14:56Et aujourd'hui, je n'ai pu vaincre l'irrésistible force qui me pousse à vous approcher,
14:59et à vous dire enfin...
15:00Vous espionnez à présent, Monsieur.
15:03Mademoiselle, comment pouvez-vous supposer une chose pareille ?
15:07Je ne voulais que vous voir.
15:09Même de loin.
15:11Il faut que vous le sachiez.
15:13Depuis le jour où je vous ai vu pour la première fois, je ne trouve plus de repos.
15:16J'ai recommunament peine...
15:17Vous parlez trop fort, Monsieur, vous attirez l'attention.
15:21Faites semblant de prier.
15:26Croyez-vous donc que je ne vous ai pas vu,
15:28rodant autour de la banque de mon père tel un fantôme triste ?
15:31Vous m'avez vu.
15:32Alors priez ou faites semblant, au moins.
15:35Je ne vous ai jamais défendu de me voir.
15:38Votre père me l'a défendu.
15:40Mon père ?
15:43Vraiment ?
15:47Et vous ne lui avez pas obéi ?
15:49Il ne faut pas m'en vouloir.
15:50Vous en vouloir ?
15:52Vous connaissez bien mal les femmes.
15:55Je ne demande pas mieux que d'apprendre.
15:57Revenez demain à la même heure.
16:00Maintenant, allez-vous-en et laissez-moi prier.
16:10N'oubliez pas...
16:11Demain, ici.
16:16Entrez.
16:43Alors ?
16:45Pierre Bathory.
16:46Il habite avec sa mère et un vieux serviteur.
16:48Il a un diplôme d'ingénieur,
16:50et il cherche du travail, mais sans succès.
16:53N'importe quoi, depuis quelques temps, il ne fait plus rien.
16:55Il part se promener comme une arme en peine.
16:57Et l'autre ?
16:58Silas Torontal.
17:00Ça fait 15 ans qu'il est à Ragus.
17:02C'est une grosse légume, sauf votre respect.
17:05Il vit avec sa femme et sa fille.
17:07Il est banquier, armateur, syndic...
17:10Il touche un peu à tout.
17:12Il a une vie assez solitaire.
17:14Merci, Pescale, tu as fait du bon travail.
17:17Rien d'autre, M. le Docteur ?
17:19Rien d'autre, merci.
17:32Il y a des gens, je te jure.
17:34Écoute-moi un peu ça.
17:36Le scarabée a quitté la tanière.
17:40Ils font soigneusement à la trace les oeufs du crapaud rouge.
17:43Et c'est signé...
17:45Hannibal !
17:47Il vient d'où, ce télégramme ?
17:49Il a été émis à Gibraltar.
17:51Viens ici, toi.
17:53Va porter ça sur le savarena au docteur Antekir.
17:56Tu connais.
17:57Vous parlez, j'y vais au moins 4 fois par jour
17:59pour y porter des télégrammes.
18:01J'y suis allé 3 fois aujourd'hui.
18:03Et toujours des messages à dormir debout.
18:05Chaque fois, oui.
18:06Tiens, le dernier, c'est rien à côté des autres.
18:09D'où ils l'ont, on arrive ?
18:11D'Espagne, du Maroc, de Grèce, d'Italie, de Malte, de Tripolitaine...
18:14Marrant ! On dirait que le docteur, là,
18:16il connaît que des scarabées.
18:18C'est pour la Sicile, ce télégramme.
18:30On est quand même mieux ici.
18:32Moi, dans son poisson en fer, j'étouffe.
18:34Je suis comme un rat pris au piège.
18:36Tu es vraiment fait pour la vie en plein air.
18:41Et pourquoi il a tous ces bateaux, le docteur ?
18:44Il a sûrement ses raisons.
18:46Il y a peut-être des moments où celui-ci est un peu trop voyant.
18:49Oui.
18:54Qu'est-ce qu'il peut bien faire en ville, le docteur ?
18:56Je sais pas ce qu'il va y faire,
18:58mais il s'intéresse drôlement à ce qu'il s'y passe.
19:01Et qu'est-ce qu'il se passe en ville ?
19:03Alors ça, un vrai sac d'embrouille.
19:07C'est quand même un curieux personnage, ce docteur, non ?
19:10Je vais te dire, je crois qu'il n'a pas fini de nous étonner.
19:25T'as vu ? Il a pris un fiacre.
19:28Il y a quelque chose dans l'air.
19:30Tant mieux, parce que moi, je commence à me rouiller.
19:33Un fameux orage qui se prépare. Il n'y a qu'à voir ses yeux.
19:37Et le jour où ça va éclater...
19:39Et boum !
19:41J'aime ça, moi.
19:46Madame, il y a là un monsieur qui vous demande.
19:49Il vous a dit son nom ?
19:51Docteur Antekirch.
19:53C'est bien, je le recevrai.
19:55Bien, madame.
20:01Madame.
20:17Ainsi, c'est vous, le docteur Antekirch ?
20:19Oui, madame.
20:21Je vous remercie d'être venu rendre visite.
20:24Je vous remercie aussi.
20:27Oui, madame.
20:29Je vous remercie d'être venu rendre visite à la pauvre femme que je suis.
20:32Sachez, madame, que vous pouvez toujours compter sur moi,
20:35à tout moment et en toutes circonstances.
20:38Avant toute chose, permettez-moi de vous remettre ceci.
20:41Qu'est-ce donc ?
20:43Une somme de cent mille florins qu'un certain docteur Antekirch
20:46m'a fait parvenir il y a plus de douze ans de cela.
20:49Ce n'était pas un prêt, mais un don.
20:53Prêt ou don, vous devez comprendre qu'il m'est impossible d'accepter.
20:58Je l'avais fait avec l'espoir que cet argent vous permettrait d'établir votre fils.
21:03Mon fils ne devra rien, monsieur, qu'à lui-même.
21:05Je voudrais pourtant faire quelque chose pour lui.
21:08Pouvez-vous me dire, docteur,
21:10les raisons de cet intérêt que vous portez à ma famille ?
21:13Je ne fais qu'oeuvre de justice.
21:15Que voulez-vous dire ?
21:18J'étais un ami de votre mari.
21:20Un ami, docteur ? C'est étrange qu'il ne m'ait jamais parlé de vous.
21:26Et j'étais également un ami du comte Zatmar et du comte Sandorff.
21:31Le passé est mort, monsieur. Il ne sera rien de l'évoquer quinze ans après.
21:34Non, madame. Le passé ne peut pas mourir.
21:37Passé, présent, futur, le temps ne fait qu'un.
21:39On ne fait pas revivre les morts.
21:41Ils revivront, madame. Ils revivront.
21:43Non. Non, je ne crois pas que ce soit une bonne chose.
21:48Savez-vous, madame,
21:50que votre mari ainsi que ses deux amis doivent leur mort à une trahison ?
21:59Mais comment êtes-vous au courant de toutes ces choses ?
22:03Il est encore trop tôt pour en parler.
22:07Dites néanmoins à votre fils que j'aimerais avoir sa visite.
22:10Et rassurez-vous, madame,
22:12il ne sera plus question de lui faire accepter un don que vous avez refusé.
22:19Je compte bientôt entreprendre deux grandes choses.
22:22Et ces choses nécessitent la présence d'un ingénieur.
22:25Est-ce vrai, monsieur ?
22:26Oui, madame.
22:27J'espère que vous ne refuserez pas que je donne la préférence au fils d'Etienne Bathory.
22:31Dans ce cas, sûrement pas.
22:35Je vais remettre cet argent aux œuvres de la ville.
22:39Madame.
22:46Monsieur, vous avez parlé de trahison tout à l'heure.
22:50Ces traîtres, quelqu'un les connaît-il ?
22:53Oui, madame.
22:54Qui ?
22:56Dieu.
23:02Que fais-tu, Silas ? Tu ne viens pas dormir ?
23:05Je serais tout de même curieux de savoir ce que faisait le docteur Antekirch et les Bathory.
23:10Peut-être que madame Bathory est malade ?
23:13Non, non, non.
23:14Non, il n'y était pas en tant que médecin.
23:16Et d'ailleurs, tiens, voici la preuve.
23:21Qu'est-ce que c'est ?
23:22Lise.
23:24Le docteur Antekirch regrette infiniment de ne pouvoir accepter votre proposition
23:28n'étant pas habilité à exercer la médecine en Europe.
23:31Je ne comprends pas.
23:33C'est sa réponse à un mot que je lui avais envoyé pour lui demander de t'examiner.
23:37Mais je ne suis pas malade.
23:38Mais non, c'est un prétexte pour connaître sa réaction.
23:41Charmant.
23:43Tu aurais pu au moins m'en parler par correction.
23:45Et bien, je t'en parle.
23:49Mon pauvre Silas.
23:51Tu ne connaîtras donc jamais un instant de répit.
23:55Tu peux dire ce que tu veux.
23:56Un homme riche,
23:58qui ne fréquente personne,
24:00qui ne se montre nulle part,
24:02et qui réserve sa seule visite pour la femme d'Étienne Bathory,
24:07ça me préoccupe.
24:11Si tu veux vraiment savoir où en sont les choses,
24:14il existe un très bon moyen.
24:15Lequel ?
24:16Au lieu de s'opposer à toute relation entre Sava et Sophire Bathory
24:19comme tu le dis,
24:21il existe un très bon moyen.
24:23Lequel ?
24:24Au lieu de s'opposer à toute relation entre Sava et Sophire Bathory
24:26comme tu tentais de le faire.
24:28Moi, à ta place, je serais beaucoup plus compréhensive à leur égard.
24:31Tu n'y penses pas ?
24:32J'y pense beaucoup, au contraire.
24:34Sava montre pour ce jeune homme un penchant très marqué.
24:37C'est une tocade de jeune fille.
24:39Je ne crois pas, Silas.
24:42Il ne faut pas repousser une solution à tes problèmes.
24:44Tu dois au contraire favoriser un rapprochement entre nos familles.
24:48Mais enfin, tu es folle, Gertrude.
24:50Non, tu ne veux absolument pas voir les choses en face.
24:53Je t'offre à toi un moyen à la fois honorable et facile de réparer ta faute.
24:56De rendre ta fille heureuse et de tirer un trait sur le passé.
24:59Non, non, c'est impossible.
25:01Tu oublies Sarkany.
25:04Tu sais à quel point je t'épande, Louis.
25:08Accepter l'idée d'un mariage entre Sava et le jeune Bathory
25:13ce serait attirer sur moi les foudres de ce diable d'homme.
25:17Ça fait combien d'années que tu n'as pas entendu parler de lui ?
25:19Il ne reviendra jamais plus.
25:21Tu ne connais pas Sarkany.
25:24Il reviendra.
25:25Écoute-moi.
25:27Ce docteur Antekyr qui te préoccupe tellement,
25:30vois-tu, en autorisant notre fille à voir Pierre Bathory,
25:33tu pourrais, grâce à elle, avoir des informations précises,
25:36savoir ce qu'il vient faire dans cette maison.
25:39Sava !
25:41Vous n'avez plus rien à craindre.
25:43Personne ne va vous manger.
25:45Nous n'avons plus besoin de nous cacher désormais.
25:48Comment est-ce possible ?
25:50Mon père m'a fait savoir ce matin qu'il m'autorisait à vous rencontrer.
25:54Je ne peux pas y croire.
25:56Je ne peux pas croire.
25:58Je ne peux pas croire.
26:00Je ne peux pas croire.
26:02Je ne peux pas croire.
26:04Je ne peux pas croire.
26:06Je ne peux pas croire.
26:08Il apparaît que vous êtes quelqu'un de très convenable,
26:11que vous êtes d'une excellente famille,
26:12une famille méritoire et aristocratique par-dessus le marché.
26:17Et qu'une jeune fille, comme il faut,
26:18ne déchoirait nullement en se montrant en votre compagnie.
26:22Alors, qu'est-ce que vous en dites, hein ?
26:26Voulez-vous que nous allions nous promener dans les jardins de Gravosa ?
26:30Oui.
26:39Vous ne m'aviez pas dit que vous portiez un titre.
26:43Ça a si peu d'importance.
26:44Surtout lorsque, comme moi, on est pauvre.
26:46Je ne suis pas du tout d'accord.
26:48Il arrive qu'un pauvre devienne riche,
26:49mais par contre, un bourgeois ne deviendra jamais un aristocrate.
26:57Si vous saviez combien je suis malheureuse
27:00d'être la fille d'un bourgeois,
27:02je vous en prie,
27:04je vous en prie,
27:05combien je suis malheureuse
27:07d'être la fille d'un banquier de Raguse.
27:10Moi aussi, je le déplore,
27:11mais pour une raison opposée.
27:13La fortune de votre père ne peut que nous séparer, hélas.
27:16Je suis certaine
27:17que vous trouverez bientôt une situation digne de vos capacités.
27:25Je vais vous confier un grand secret.
27:27Oui ?
27:30Vous avez cet homme mystérieux
27:31dont on parle tant à Raguse depuis quelques jours.
27:33J'ai rendez-vous avec lui.
27:35Le docteur Antekirt.
27:37J'ignorais que le docteur était un vieil ami de mon père.
27:39Oui, et savez-vous ce qu'il vous veut ?
27:42J'en ai pas la moindre idée.
27:44Je suis sûre que cette rencontre aura pour vous un excellent résultat.
27:48Puisse Dieu vous entendre.
27:52Tenez.
27:55Ils vous porteront bonheur.
28:06Oui, monsieur, mes télégrammes appartiennent.
28:09Pour la Sicile, ces télégrammes.
28:13Elle dessine à terre.
28:15Vous voyez bien que c'est écrit.
28:18Il s'appelle comment ?
28:19Monsieur Sarkany.
28:23Un monsieur Bathory vous demande.
28:26Qu'il vienne.
28:27Bien, monsieur.
28:36C'est étienne tout craché.
28:45C'est extraordinaire ce que vous ressemblez à votre père.
28:48Ma mère m'a dit que vous et mon père étiez très...
28:50J'ai effectivement bien connu votre papa.
28:53Nous avons été conticiples à l'université de Pressebourg.
28:56Ensuite, je l'ai perdu de vue,
28:57ce qui ne m'a pas empêché de suivre de très près les tragiques événements
29:01qu'on s'est rencontrés.
29:02Zatmar et Sandorff qui furent eux aussi...
29:04Vous les avez également connus ?
29:06Oui, j'ai bien connu ces hommes.
29:10Ma mère en parle avec une telle admiration,
29:12comme de véritables héros.
29:14Ils ont sacrifié leur vie à leur idéal patriotique.
29:18Est-ce qu'au moins leur sacrifice sera servi à quelque chose ?
29:24Vous êtes hongrois également ?
29:27Oui.
29:29Vous êtes hongrois également ?
29:31Non.
29:33Je n'appartiens à aucun pays, jeune homme.
29:36Bon, venons à ce qui me préoccupe.
29:39Vous êtes ingénieur, n'est-ce pas ?
29:41Oui, effectivement, j'ai terminé mes études avec ce titre.
29:44Je suis venu à Raguse dans l'espoir de trouver du travail,
29:47mais jusqu'à présent...
29:49Je vous ai justement convoqué pour vous en proposer.
29:52Mais je dois en même temps vous prévenir.
29:54En acceptant, vous vous engagez à me suivre dans tous mes déplacements.
29:58C'est-à-dire à quitter Raguse pour longtemps.
30:01Peut-être à tout jamais.
30:03Quitter Raguse ?
30:05À tout jamais ?
30:07Cependant, que nous soyons votre mère pourra venir vous rejoindre.
30:10Ma mère ?
30:12Oui, naturellement.
30:13Vous avez peut-être une autre raison de ne pas vouloir quitter Raguse.
30:16Monsieur, vous...
30:18Vous montrez à mon égard tant de bienveillance.
30:20Je me dois de vous dire la vérité.
30:22J'aime une jeune fille de cette ville.
30:24A l'idée...
30:25A l'idée qu'il me faudrait partir et ne plus jamais la revoir.
30:29Je me sens devenir fou.
30:31Comprenez-moi, monsieur.
30:33Pardonnez-moi.
30:34Allons, il n'y a rien à pardonner.
30:37Vous avez eu raison de me parler, franchement.
30:41Est-ce que votre mère est au courant ?
30:43Non.
30:44Je ne lui en ai pas encore parlé.
30:46Je n'en ai pas eu le courage.
30:48Pourquoi le courage ?
30:51Cette jeune fille est très riche.
30:52Très riche.
30:54Et je suis pauvre.
30:56Ma mère trouverait à coup sûr des arguments qui me feraient perdre tout espoir.
31:00C'est en effet une femme très sensée.
31:02Mais il n'existe pas d'obstacle infranchissable.
31:05Pierre, vous me permettez de vous appeler ainsi.
31:08La profonde amitié qui nous liait, votre père et moi,
31:10me donne à mes yeux le droit de vous considérer comme mon propre fils.
31:15Si vous m'en donnez la permission,
31:17je me mettrai en rapport avec la famille de cette jeune personne
31:20et nous essaierons de faire avancer vos affaires.
31:22Monsieur,
31:24si vous y parvenez,
31:27toute notre vie nous bénirons votre nom.
31:30Sava et moi.
31:32Cette jeune personne s'appelle Sava ?
31:34Oui.
31:36Sava Torontal.
31:38Son père est banquier.
31:43Je sais.
31:45Très bien, Pierre.
31:47Laissez-moi le temps de réfléchir à tout ça.
31:51A très bientôt.
31:53Oui.
31:55Merci, monsieur.
31:57Encore merci mille fois.
31:59Au revoir, monsieur.
32:07Silas Torontal.
32:11Sarkhani.
32:13Sarkhani.
32:17Carlo Zirone.
32:22Carpelle.
32:43Qui sont ces gens ?
32:45Les Torontals.
32:49Oui, tu sais, la famille de la jeune fille qui m'avait renversé en voiture.
32:53Comment tu les as revus, après l'affront qu'ils t'avaient fait ?
32:55Ah non, pas du tout.
32:56Non, c'est seulement Sava que j'ai revu.
32:59Sava ?
33:02Sava, je veux dire, mademoiselle Torontal.
33:05Sava Torontal.
33:07Sava Torontal.
33:09Sava Torontal.
33:10Sava, je veux dire, mademoiselle Torontal.
33:16Maman.
33:18Je ne voulais pas encore t'en parler maintenant.
33:21J'aime mademoiselle Torontal.
33:25Hélas, je m'attendais à une telle folie de ta part.
33:29Faut pas dire ça.
33:31Non, maman, c'est pas une folie.
33:32Pas une folie.
33:34Mais tu as perdu l'esprit, mon pauvre.
33:36As-tu songé à notre différence de fortune ?
33:39Bien entendu que j'y ai pensé, c'est évident.
33:42Mais tout va pouvoir s'arranger.
33:45Le docteur Antekirte a promis qu'il allait m'aider.
33:49Le docteur Antekirte ?
33:50Oui.
33:51Tu lui as parlé de cela ?
33:52Oui, il s'est montré très compréhensif à mon égard.
33:57Quel malheur que ton père ne soit plus là.
33:59Justement, maman, il faut que je te dise.
34:01Le docteur Antekirte s'est offert pour intercéder auprès d'eux.
34:04En ma faveur.
34:05Et je suppose qu'il a déjà dû le faire.
34:07Tu as bien vu comment les Torontanes nous ont salué tout à l'heure.
34:15Tout cela ne me plaît pas, Pierre.
34:18Tu préférerais que ton fils soit malheureux ?
34:21Allons, à quoi bon lutter seul contre tous ?
34:29Tu verras, je parie que tu aimeras ça avant, quand tu la connaîtras.
34:33Elle est merveilleuse.
34:38Je me demande vraiment où veut en venir ce docteur Antekirte.
34:47Bon, Pescade, viens voir.
34:52Qu'est-ce qui se passe ?
34:56Ça va, mon beau ?
34:57Ça va ?
34:58Toi, Matyfou, dois-tu rester ici ?
35:00Pourquoi, pas moi ?
35:01Il se pourrait que j'ai besoin d'un homme fort à raconter.
35:03Ah, on va enfin faire quelque chose.
35:04Oui, Matyfou.
35:06Et qu'est-ce qu'on va faire, docteur ?
35:09Un enlèvement.
35:11Un enlèvement ?
35:12Nous levons l'encre pour aller mouiller près de Qatar.
35:15Et qui doit-on enlever ?
35:16Pierre Batoille.
35:17Pierre Batoille ? C'est ce garçon qui a l'air si gentil.
35:20Je le fais pour son bien.
35:21Pour éviter que n'arrive un malheur irréparable.
35:25Je viens de recevoir la réponse au télégramme.
35:27Selon vos ordres, dans 24 heures, électrique 1 sera au large de Qatar.
35:31Merci.
35:32C'est maintenant que commence ton travail, Matyfou.
35:36Il s'agit pour toi de garder constamment le contact avec Pierre
35:38et, quand je te préviendrai, lui faire aussitôt savoir que je l'attends à Qatar.
35:42Et là-bas, nous l'embarquerons sur l'électrique.
35:44Et après ?
35:45Et après ?
35:47En avant.
35:53Le Salaraïda est en vue, comment ?
35:57Oui, exact. Prévu pour la rencontre.
36:05Ralentissez les moteurs et préparez-vous à aborder.
36:36Pardonnez-moi, monsieur, le bateau qui était là ?
36:39Le Savarène ?
36:40Oui.
36:41Un fameux navire, pour sûr.
36:43Il est parti ?
36:44Envolé, comme une mouette.
36:46Et vous savez pas quand il doit revenir ?
36:48Il est parti pour de bon.
36:49Le capitaine vient de faire faire le plein d'eau douce et de charbon.
37:06Comment ça marche ? On n'entend pas de bruit du tout.
37:09Parce que tout est électrique, même les moteurs.
37:12Combien de temps avez-vous mis pour le voyage ?
37:1527 heures.
37:16Le courant n'a pas manqué ?
37:19Nous n'avons pas consommé la moitié de notre charge.
37:23Nous sommes par conséquent certains
37:25de pouvoir sans difficulté atteindre dans les 48 heures n'importe quel point de la Méditerranée.
37:29Sans le moins redoute.
37:30Nous avons besoin de cette facilité dans les prochains mois.
37:33Nous allons être à Kaltaro très bientôt.
37:35Regardez, la petite crique dont je vous avais parlé se trouve à la pointe sud.
37:39La montagne empêche de la voir.
37:41Sachez aussi que dès que nous serons au mouillage,
37:43il faut que 24 heures sur 24, vous soyez prêts à appareiller.
37:47À vos ordres.
38:01Est-ce que je fais préparer votre cabine ?
38:03Non, j'ai l'intention de résider en ville.
38:05Il est préférable de ne pas attirer l'attention sur la crique par des allées et venues.
38:09Et où pourrais-je vous joindre ?
38:11L'hôtel Monopole, à Kaltaro.
38:20Je vous laisse.
38:21Merci.
38:22Au revoir.
38:23Au revoir.
38:24Au revoir.
38:25Au revoir.
38:26Au revoir.
38:27Au revoir.
38:28Au revoir.
38:30Oui, effectivement, nous vous avons retenu la chambre 75, docteur Antekirch.
38:34Heureusement que vous avez eu l'idée de télégraphier, car nous sommes complets.
38:37Qui sont ces gens ?
38:38Ces gens-là, monsieur, ce sont des touristes qui viennent d'Italie.
38:41Ils sont arrivés depuis peu.
38:51Ce monsieur là-bas ?
38:52Il est arrivé il y a une heure à peine.
38:54Comment s'appelle-t-il ?
38:55Chambre 42, Sarkany.
38:57Il s'appelle Sarkany.
39:01Viens, Pascal.
39:02Oui, monsieur, les...
39:05Vous vous occupez des bagages.
39:06Montre les bagages de 75.
39:28Bonjour.
39:36Banane.
39:37Banane.
39:38Banane.
39:40Rogers.
39:41Rogers.
39:42Banane.
39:44Des tomates, des tomates.
39:57
40:27
40:57
41:07
41:15– Ça ne me plaît pas, tu entends ?
41:17Marche pas !
41:20– Allons, Lamyre, ne sois pas stupide.
41:22Cette fille ne m'intéresse pas.
41:25– Alors, pourquoi tu veux l'épouser, dans ce cas ?
41:27– Voilà quinze ans.
41:29Ça fait quinze ans que ce mariage a été décidé, tu comprends ?
41:32Cette petite va hériter une fortune énorme.
41:35Et j'en ai bien besoin, crois-moi.
41:38– Sava, Toronto n'est qu'une petite oie blanche.
41:43– Mais avec une immense fortune.
41:45– Et en plus, elle te plaît, Sarkhani.
41:48– Et comment me plairait-elle ? Je ne l'ai pas encore vue.
41:52– Je l'ai vue, cette fille, elle est très jolie.
41:54– Moins jolie que toi, j'en suis sûr.
42:00– Tu ne m'embobineras pas comme ça.
42:02Je te trouve quand même bien pressée, tout à coup.
42:05– Mais c'est toi qui m'as télégraphié de venir, tout à faire, cessante.
42:08Alors, Lamyre, je t'écoute.
42:10Que s'est-il passé ?
42:13– Rien.
42:15Je m'ennuyais de toi.
42:22– Bon, ça suffit, Lamyre.
42:23Dis-moi la vérité. Il est arrivé quelque chose ?
42:27– Silas Torontal est d'accord pour que sa fille épouse Pierre Bathory.
42:31– Quoi ? Alors ça, c'est la meilleure ?
42:33Ce pauvre type oserait me trahir ?
42:35– Pourquoi ?
42:36– S'il n'y a que ça, les choses vont très vite rentrer dans l'ordre.
42:39Demain matin, je partirai pour Raguse.
42:41Quant à Torontal...
42:44Je l'écraserai sur mes talons.
42:46– Et les tourtereaux ?
42:47– Aucune importance.
42:52Dans trois semaines, je t'inviterai à mon mariage.
42:55– Sarkany, si tu me trompes, je te tue.
43:00– Alors profitons du peu de temps qu'il me reste encore à vivre.
43:22– Il a décidé quelque chose ?
43:23– Pas encore.
43:31– Capitaine !
43:32– Oui, monsieur ?
43:33– Nous allons retourner à Raguse.
43:35– À vos ordres.
43:36– C'est la barbe qu'on va enlever, Pierre Bathory ?
43:38– C'est plus nécessaire, puisque Sava Torontal épouse Sarkany.
43:41Voilà ce garçon sauvé malgré lui. À quoi bon l'enlever ?
43:44– Vous n'allez pas laisser faire ce mariage ?
43:46– Si.
43:47– Vous n'allez pas laisser faire ce mariage ?
43:49– Si.
43:51– Je l'ai trouvé bien mignon, donc plus amoureux.
43:53– Il le faut.
43:54Pierre Bathory ne doit pas épouser la fille de Silas Torontal.
43:58– Et alors pourquoi retourner à Raguse ?
44:00– Dès que le mariage sera annoncé officiellement,
44:02nous nous occuperons de Sarkany et de son beau-père.
44:06Capitaine, en route.
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