Est-ce le climat politique en France qui fait de ces jeux un immense succès populaire ?

  • le mois dernier

Les Vraies Voix avec Marie-Claire Restoux, Marion Clignet, Gilles Ganzmann, Antoine Mazère

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix :

• Les Vraies Voix

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-02##

Category

🗞
News
Transcript
00:00Mes chers révois, il y a encore un programme olympique ce soir qui est important, on le donnera tout à l'heure mais on en était à ce débat autour de ces Jeux et de la politique et de la place des athlètes
00:12puisqu'on voit Teddy Riner, on voit cette France qui réussit et ces JO qui sont véritablement un succès populaire.
00:18Mais est-ce que c'est un succès populaire parce qu'on sort d'une séquence où on avait un petit peu de mal à suivre ?
00:25On était pays tendu, on a subi une dissolution, est-ce que tout ça fait que c'est aujourd'hui un besoin de se ressourcer, de retrouver un peu d'air ?
00:34Marie-Claire, on va vous entendre dans un instant, mais Gilles Gansman, pour montrer que c'est un succès populaire,
00:39il y a déjà en termes de billetterie 90 000 billets vendus par jour, ces Jeux vont rester comme ceux où on a vendu le plus de billets,
00:47plus de spectateurs que toutes les autres éditions, et en termes de fréquence d'audience en télévision,
00:55là aussi on va de record en record, ce qui est un indicateur, mais pas qu'en France en plus.
01:01Alors pas qu'en France, dans le monde entier, mais je vais vous donner un chiffre incroyable,
01:04écoutez bien sur ce que je vais vous raconter, déjà sur les audiences,
01:11il y a plus de 40 millions de Français qui ont au moins regardé une minute des Jeux Olympiques.
01:18Donc si on enlève les bébés, tous ceux qui n'ont pas encore tout à fait l'âge pour zapper, les personnes qui sont effectivement...
01:27Au total c'est...
01:30En gros tout le monde regarde !
01:32Tout le monde regarde les Jeux Olympiques, en moyenne ils font des pointes entre 9 et 12 millions,
01:39c'est des pointes au moment des sports les plus importants en France sur France Télévisions.
01:44Il faut savoir que c'est des scores de prime time.
01:48France 2 est tous les soirs devant TF1, qui est des fois deuxième, troisième, parce que France 3 est avant.
01:55Et alors également ça cartonne sur le numérique.
01:59Sur le numérique, il y a déjà eu à ce jour 68 millions de vidéos vues en 4 jours.
02:0768 millions de vidéos pour vous rendre compte.
02:10Et sur la chaîne Olympique, c'est 15,3 millions de gens qui regardent la chaîne Olympique.
02:18C'est des scores qu'on n'a jamais vus en France.
02:21Dans le monde, les retransmissions sont faites, vous savez, par Discovery Europe qui donne les droits.
02:30Il faut considérer par exemple en Afrique, les Jeux Olympiques sont regardés par plus de 12 millions de téléspectateurs chaque soir,
02:38dans presque tous les pays africains.
02:40C'est aussi un énorme succès.
02:41Alors avec l'athlétisme qui est très présent, les scores vont augmenter.
02:46NBC et la BBC à Londres ont rarement vu des scores comme ça.
02:50C'est une vraie réussite.
02:53Et ce qui compte aussi, c'est l'image de Paris.
02:58Paris fait rêver, il découvre les monuments, la tour Eiffel.
03:02Beaucoup de plans extérieurs montrent Paris et c'est ça qui fait rêver.
03:07On est dans le Paris de...
03:10On a vu le succès sur Netflix de la cérémonie Émilie in Paris.
03:14On est vraiment dans ça, c'est-à-dire on est dans la scène, on voit la scène, on voit les monuments.
03:19On a le Paris romantique que des étrangers aiment bien visiter.
03:23La carte postale.
03:24On a la carte postale avec évidemment les records, les champions.
03:28Et les photos et les images.
03:30Et les demandes en mariage.
03:32Marie-Claire ?
03:34Alors c'est vrai que ces jeux, moi je remarque pour avoir suivi
03:40plusieurs jeux à plusieurs périodes,
03:45c'est vraiment des jeux où on voit tout quand on est devant son petit écran,
03:49on voit tout.
03:50On voit les ralentis, on écoute les commentaires, etc.
03:53Donc c'est vraiment des jeux, y compris la cérémonie d'ouverture, où télévisuellement parlant, c'est super.
03:59C'est super.
04:00Donc je pense que c'est aussi ce qui explique qu'il y a beaucoup de gens devant leur petit écran.
04:04Et pour rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure et sur l'engouement, etc.
04:08Je pense qu'il n'y a pas uniquement la situation politique en France
04:12qui entraîne cette ferveur.
04:17Je pense que c'est un tout si on remonte il y a quelques années seulement,
04:21avec la période Covid, où on a été un peu emprisonnés chez nous,
04:25où on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait.
04:26Finalement, ces jeux, c'est libératoire.
04:28C'est libératoire parce qu'on est sur un sujet qui rassemble,
04:33donc les gens sont heureux de se retrouver,
04:35sont heureux de partager.
04:37De partager, soit chez eux, avec des copains, à une pizza, devant le petit écran,
04:42ou dans les tribunes, avec des gens, avec les volontaires, avec les sportifs, etc.
04:48Ça amène une espèce de bouffée d'oxygène qui est libératoire.
04:55En tout cas, moi je l'analyse comme ça,
04:57et on le voit, les gens sont heureux, et ça n'a pas de prix.
05:02C'était un succès attendu, compte tenu du climat actuel
05:09dans lequel on sortait, Patrick Vignal,
05:12cette espèce de chape de plomb politique,
05:15ces débats, ces tensions, à chaque fois qu'un débat arrivait sur la société,
05:20ça devenait tout de suite électrique, pour ne pas dire plus.
05:26Vous savez, je dis les choses et je n'ai pas de langue de bois,
05:30jamais j'aurais imaginé qu'il y aurait eu un tel engouement, jamais.
05:34Parce que quand même, et Gilles le disait,
05:36depuis quelques mois, je pense à des grands commentateurs
05:40qui expliquaient la cérémonie sur la Seine,
05:44le terrorisme, c'est inconscient.
05:47Franchement, on a fait beaucoup peur aux Français,
05:50mais je pense que ce que disait Marie-Claire,
05:52oui, le Covid a été compliqué, on a enfermé les gens,
05:55on s'est rendu compte pendant le Covid qu'on n'était pas immortels,
05:58et moi qui ai un club de sport, j'avais fait ouvrir les clubs
06:00pour que les gens viennent se défouler.
06:02Les conflits mondiaux quand même, parce qu'il ne faut pas les oublier,
06:06il y a des médaillés, mais il y a un conflit qui embrase le monde entier,
06:10et moi ce que j'aurais envie de dire,
06:12j'ai eu la chance de faire la coupe du monde de foot,
06:14j'étais responsable du stade à Montpellier en 1998,
06:17j'ai senti des choses,
06:21j'ai fait la coupe du monde de rugby,
06:22j'ai fait le fils au bord du lest, trois tours de France,
06:24et vous savez, Christine, pour moi,
06:27j'ai un terme qui me paraît fort, une célébration collective.
06:31C'est-à-dire que depuis quelques jours,
06:33les gens de toute nationalité, de toute culture,
06:36de toute religion, de toute caste,
06:40moi je m'en rappelle, j'avais un souvenir à la coupe du monde de foot,
06:42où j'avais une chirurgienne dentiste très bobo,
06:45avec le pigeon de la paillade,
06:47ils étaient derrière les couleurs du pays,
06:49et c'est ça la France, c'est ça faire une nation,
06:52nous les politiques, on est incapables d'y arriver,
06:54on est très mauvais,
06:55les français sont en train de nous montrer
06:57l'exemple et la voie à suivre.
06:59La question, c'est l'espoir que beaucoup ont,
07:02est-ce que les politiques vont pouvoir s'inspirer,
07:04on va vite revenir dans nos travers,
07:06derrière toute cette parenthèse enchantée,
07:09c'est un immense défi,
07:11mais surtout, je voudrais aussi qu'on voit
07:13comment derrière ce succès populaire,
07:16on fait fructifier,
07:18on ne pourra pas passer à côté.
07:20Christine, il y a quelque chose d'important,
07:22c'est les chaînes info où leur audience baisse.
07:24C'est-à-dire qu'on a été élevé depuis 2-3 ans,
07:27que ce soit dans les médias, dans les débats ou autre,
07:30dans la haine de l'autre.
07:32Notre société fonctionnait sur la haine
07:34et la détestation de l'autre,
07:36et on est en train de retrouver avec le sport,
07:39que le monde, avec l'amour de l'autre
07:41et l'amour de la planète,
07:43est vraiment beaucoup plus agréable
07:45que de critiquer tout le temps sur les réseaux sociaux,
07:47d'avoir des débats sans fin de la haine de l'autre.
07:49C'est bien de retrouver l'amour, je trouve.
07:51Alors quand des athlètes donnent autant
07:53de plaisir et de bonheur et de joie
07:55dans cette période-là, à ce niveau-là,
07:57est-ce que les athlètes sont récompensés
07:59à leur juste valeur ?
08:01On va y revenir dans un instant.
08:03Sur ce, on va faire une courte pause,
08:05et je vous propose qu'on ouvre cette discussion
08:07avec vous, Marion Cligny, Marie-Claire Estou,
08:09Patrick Vignal également,
08:11Gilles Gansman et Antoine Mazère.
08:13Pas de médaille encore ?
08:15Non, mais par contre, à 19h30,
08:17il faudrait être branché, parce que l'équipe de France
08:19en escrime peut aller chercher une médaille de bronze.
08:21Et le 3-3 France-États-Unis a commencé,
08:23ma chère Marion.
08:25On vous tient au courant du score.
08:27Les vraies voix du Sud Radio, 17h-19h,
08:29Christine Bouillaud.
08:31Les vraies voix des JO sur Sud Radio,
08:33nos vraies voix exceptionnelles,
08:35les champions français, ce soir,
08:37deux champions, immenses champions,
08:39Marie-Claire Estou et vous, Marion Cligny.
08:41On est également avec vous, Patrick Vignal,
08:43ancien député Renaissance.
08:45Également vous, Gilles Gansman
08:47et Antoine Mazère.
08:49Je vous rappelle la dernière information,
08:51si vous rentrez de la plage ou de randonnée
08:53et que vous n'avez pas encore ouvert votre téléphone,
08:55je vous rappelle que Teddy Riner
08:57est donc champion olympique pour la 3e fois
08:59en individuel, mais c'est sa 4e médaille d'or,
09:01puisqu'il en a une aussi par équipe.
09:03Et il peut encore aller chercher l'autre.
09:05Ce qui est quand même assez incroyable.
09:07Il a 4 médailles d'or,
09:09mais je rappelle quand même que
09:11Léon Marchand peut récupérer une 4e médaille d'or
09:13en une seule Olympia.
09:15Et c'est ce soir.
09:17Donc on va voir comment.
09:19Question sur cette séquence,
09:21cette parenthèse olympique,
09:23cette France qui finalement
09:25se pique
09:27à ce succès des JO,
09:29qui se passionne littéralement pour ça
09:31et qui s'enflamme et qui se réjouit.
09:33Est-ce que c'est parce qu'on a vécu
09:35quelques mois de séquences politiques
09:37absolument désastreuses qui fait qu'aujourd'hui
09:39on a besoin de ça ?
09:41Et du coup, question aussi à vous,
09:43le politique, mon cher Patrick Vignal,
09:45est-ce que les sportifs qui nous offrent
09:47tant de moments importants,
09:49des images très belles,
09:51de tout ce que l'on demande finalement pour le vivre ensemble,
09:53pour vivre en société,
09:55loin de tous les débats agités,
09:57est-ce que ces sportifs ont été
09:59ces dernières années
10:01bien récompensés et le seront demain ?
10:05Déjà on est une société
10:07du chacun pour soi
10:09ou sauf qui peut.
10:11Voilà le résultat de la société aujourd'hui.
10:13Et les sportifs, et je voudrais quand même
10:15saluer les hauts marchands,
10:17c'est le même que Rainer, il y a tout dedans.
10:19Il y a de la générosité,
10:21de la capacité de faire.
10:23Et donc effectivement, le problème du sport français
10:25c'est que ça a toujours été l'enfant pauvre.
10:27Que vous vouliez ou pas,
10:29il manque des moyens, donc je crois qu'on a mis
10:31un milliard sur les équipements,
10:33mais il faut aller plus loin.
10:35La reconnaissance des sportifs de haut niveau,
10:37parce que je connais des sportifs de haut niveau
10:39qui sont au RSA, qui ont gagné des médailles
10:41olympiques et c'est indécent
10:43de la part d'une autre majorité,
10:45ça c'est le premier point, mais il faut aller plus loin.
10:47Vous savez, je vais vous parler des émeutes là.
10:49Moi j'ai eu la chance d'être agent au sport à Montpellier.
10:51Quand vous faites des dojos dans les quartiers,
10:53quand vous faites des stades de rugby,
10:55ces gamins qui rouillent au bas des immeubles,
10:57il faut qu'ils soient dans des tatamis.
10:59Je suis dans un quartier difficile de Montpellier,
11:01tout le nombre de gamins que j'ai eu
11:03qui ont envie de faire,
11:05parce qu'ils se sont retrouvés à la fois
11:07dans cette idée de violence.
11:09Christine, quand vous montez sur un tatami,
11:11vous n'êtes jamais le meilleur.
11:13Quand vous êtes sur un ring, jamais.
11:15Vous avez toujours meilleur que vous.
11:17Et si vous voulez, je pense que
11:19tous les politiques depuis toujours
11:21n'ont pas compris la quintessence
11:23du sport de haut niveau pour les gamins,
11:25pour les réseaux.
11:27Aujourd'hui, nos gamins passent du temps
11:29sur les écrans, 4 heures par jour.
11:31Mais de quel monde on parle ?
11:33Ou comme disait Gilles,
11:35sur les chaînes d'info en continu.
11:37Le sport, c'est un état d'esprit,
11:39c'est une capacité inventée,
11:41à faire, où il n'y a jamais
11:43d'ennemis quand on fait du sport.
11:45Alors qu'aujourd'hui, vous voyez bien
11:47que ce monde où c'est chacun pour soi
11:49sauf qui peut, on a perdu l'idée
11:51de faire une nation.
11:53Et je dis que les arts martiaux notamment,
11:55et c'est pour ça que je m'étais battu
11:57pour que le MMA soit reconnu,
11:59c'est pour justement refaire une nation.
12:01L'autre n'est pas un ennemi,
12:03c'est mon frère. Voilà le rêve
12:05que j'ai toujours eu. Je ne sais pas
12:07si on va y arriver, mais en tout cas,
12:09il faudra arriver à tout cela.
12:11J'ai une petite question pour vous,
12:13cher monsieur Patrick.
12:15C'est que l'héritage,
12:17une partie de l'héritage,
12:19c'est pour les sportifs de hier,
12:21c'est-à-dire moi, c'est Marie-Claire,
12:23c'est tous les amis qui font partie du CCCF,
12:25le collectif des championnats et champions français.
12:27On n'a pas de retraite
12:29qui nous était proposée par le ministère.
12:31C'était fait par Jean-François Lamour,
12:33je crois, pour les athlètes après 2012.
12:35Nous qui sommes avant, nous n'avons pas ça.
12:37Et pour nous qui venons
12:39des sports qui ne sont pas professionnels,
12:41on n'a que dalle. Moi, il me manque
12:4341 trimestres, donc je vais être obligée
12:45de travailler jusqu'à mes 87 ans,
12:47s'il vous plaît, messieurs.
12:49Si je veux survivre. J'ai aucune idée de ce que je vais faire
12:51à 87 ans. Peut-être que je ferai l'aller-retour
12:53à Sud Radio de mes pires années
12:55pour faire des émissions.
12:57C'est bien d'ailleurs.
12:59Voilà, il nous faut un petit coup de bouche
13:01si lors d'une soirée avec
13:03monsieur Macron, vous pouvez lui en parler
13:05et lui demander de signer nos tchèques.
13:07Est-ce que, comme on disait,
13:09on aime le sportif pour l'avoir
13:11sur la photo, et après est-ce que
13:13on l'oublie un peu ?
13:15Bien sûr, bien sûr.
13:17Et quand on parle de reconnaissance,
13:19ce n'est pas une reconnaissance immédiate.
13:21C'est une reconnaissance
13:23qui doit être
13:25beaucoup plus large. Alors Marion
13:27parlait de la retraite
13:29des sportifs de haut niveau, c'est une chose.
13:31Je pense que la retraite,
13:33la reconnaissance, c'est
13:35quelque chose de beaucoup plus large.
13:37Nous, c'est vrai que
13:39ceux qui ont
13:41déjà gagné des médailles, ils vont avoir des primes.
13:43Des primes
13:45qui ont été revalorisées
13:47mais qui sont devenues fiscalisables
13:49alors qu'elles ne l'étaient pas
13:51auparavant. Donc en fait,
13:53c'est un sujet,
13:55c'est un vrai sujet de fond
13:57qu'il faudrait
13:59vraiment travailler avec
14:01des politiques convaincues.
14:03Mais comment vous l'expliquez ?
14:05Les cinq derniers ministres des sports
14:07étaient des sportifs. C'est-à-dire que les sportifs
14:09ont eu accès à la politique.
14:11Mais bien sûr !
14:13Mais ils ont fait des choses.
14:15Ce n'est pas des politiques
14:17qui ont eu les ministères des sports.
14:19Ce n'est pas pour ça qu'ils ont les moyens de faire
14:21quelque chose.
14:23Ce n'est pas parce qu'on met un sportif
14:25ministre des sports
14:27qu'il va avoir les moyens. Et même s'ils sont
14:29bons, il n'a pas forcément les moyens
14:31de faire la politique qu'il veut puisque
14:33le ministère des sports fait partie
14:35des ministères qui ont le plus petit budget.
14:37Voilà.
14:39C'est une réalité.
14:41Et aujourd'hui,
14:43la politique est
14:45énormément portée par les collectivités.
14:47Patrick Vignal peut en témoigner puisqu'il a fait des choses
14:49à Montpellier. Moi, j'ai été élu local
14:51et je sais qu'aujourd'hui, le sport
14:53repose sur des clubs
14:55dans les communes, sur des
14:57équipements qui sont financés
14:59par les communes, par les régions,
15:01un peu par l'État.
15:03À un moment donné, si on veut
15:05que le sport se développe,
15:07il faut des clubs, il faut des entraîneurs,
15:09il faut des bénévoles, il faut tout ça.
15:11Et aujourd'hui,
15:13si le sport français est là
15:15où il est aujourd'hui, c'est aussi parce qu'on
15:17a derrière 36 000 communes
15:19qui se battent et qui font
15:21vivre le sport sur leur territoire.
15:23Donc le ministre des sports est impuissant.
15:25Il n'a pas
15:27tous les moyens
15:29qu'il lui faudrait pour faire
15:31avancer les choses de façon conséquente
15:33parce que...
15:35Ça se décide
15:37comment avec un budget ?
15:39C'est Bercy qui a les commandes.
15:41C'est Bercy.
15:43Patrick Grignal.
15:45Alors moi, je voudrais dire à Marion,
15:47d'abord, je voudrais m'excuser
15:49au nom du sport français. C'est un
15:51scandale qui vous manque 40 trimestres.
15:53Ça, c'est le premier point que j'ai dit.
15:55Le deuxième point, Marie-Claire,
15:57tu l'as dit. Effectivement, tu l'as dit.
15:59Ce sont beaucoup les collectivités
16:01qui ont investi. Et Gilles
16:03pose une vraie question. Si les ministres
16:05des sports sont passés, ils ne sont pas
16:07capables d'aller pousser les portes et les fenêtres,
16:09alors on les change. Parce que ça suffit maintenant.
16:11Le sport est de haut niveau aujourd'hui
16:13et moi, j'ai eu la chance de rencontrer
16:15Thierry Péponnet. Je me suis déplacé
16:17sur la ville de Sète et je
16:19devais rencontrer d'ailleurs Pascal
16:21qui est votre président. Mais on a eu
16:23des rendez-vous manqués
16:25et même si je ne suis plus parlementaire,
16:27je peux vous dire, les filles, que je
16:29vous accompagnerai. Je dois monter
16:31à Paris au début septembre parce que
16:33justement, j'ai envie d'envoyer un message
16:35au président de la République.
16:37Monsieur le président, vous avez fait la réforme
16:39des retraites. Vous aviez raison.
16:41Parce que, qu'on veuille ou pas,
16:43chers amis, il faudra travailler plus longtemps.
16:45Qui devra travailler plus longtemps ?
16:47C'est autre chose. Parce qu'un carreleur,
16:49un maçon, il ne peut pas bosser 64 ans.
16:51Par contre, notre amie
16:53Christine qui est exceptionnelle
16:55avec nos éditorialistes et
16:57journalistes, s'ils veulent continuer
16:59à se faire plaisir, ils pourront le faire.
17:01Et je trouve que, pas donner
17:03des trimestres à des femmes
17:05et des hommes, et je le répète,
17:07qui ont donné leur vie, peut-être
17:09sacrifié leur adolescence,
17:11leur vie familiale, leur vie personnelle,
17:13moi j'estime que nous devons faire
17:15en sorte que, pour la cérémonie de clôture,
17:17le président puisse vous inviter
17:19et vous dire, vous avez été
17:21les fers de lance et la fierté de la France,
17:23je vais vous accompagner.
17:25Il faut que ça parte.
17:27Il faut une impulsion
17:29de la tête de l'État
17:31pour qu'on arrive à faire bouger
17:33les choses, et
17:35les Jeux de Paris, c'est une occasion
17:37en or pour
17:39construire un héritage
17:41pour les sportifs d'aujourd'hui,
17:43ceux d'hier, etc., et pour l'ensemble du monde sportif,
17:45parce que le sport, c'est pas
17:47simplement des compétitions, c'est un état d'esprit,
17:49c'est une philosophie, on construit
17:51des hommes et des femmes grâce au sport,
17:53on en fait des gens qui sont des battants,
17:55on en fait des gens qui ont
17:57un bon état d'esprit, qui ont un corps sain,
17:59etc.
18:01Et ça rejoint le sport santé
18:03également, donc vraiment, il faut une impulsion
18:05de la tête de l'État.
18:07On rappelle qu'on donne aujourd'hui des ordonnances
18:09pour faire du sport, pour que les gens
18:11aillent mieux, c'est remboursé par la Sécu,
18:13parce qu'on s'est rendu compte que faire du sport,
18:15ou bouger en tous les cas, faire de l'activité physique,
18:17ça faisait faire des économies à la sécurité sociale.
18:19Donc, on compte
18:21sur vous, Patrick Vignal, pour le SMS
18:23au Président de la République, pour notre
18:25panel, pour nos sportifs,
18:27pour la sémanique clôture.
18:29Le passage de relais.
18:31Écoutez, chère Christine,
18:33votre émission est regardée dans le monde entier.
18:35J'en suis convaincue.
18:37Donc, votre émission
18:39sera suivie par les conseillers
18:41exceptionnels du
18:43Président de la République.
18:45Monsieur le Président, vous avez réussi
18:47des jeux exceptionnels,
18:49et j'ai dit d'ailleurs, dans une émission,
18:51c'est dans l'air, que si j'avais eu
18:53Emmanuel Macron comme judoka,
18:55j'en aurais fait un champion olympique,
18:57parce qu'il ne lâche jamais rien.
18:59Monsieur le Président, recevez
19:01rapidement ces sportifs
19:03de haut niveau qui ont tout donné,
19:05et faites en sorte, comme Marion,
19:07qui ne soit pas obligée,
19:09de venir tous les jours
19:11sur Sud Radio, pour pouvoir
19:13commenter le sport, même si on l'aime beaucoup.
19:15Elle est venue en vélo, c'est véridique.
19:17Voilà le message.
19:19Et en tenue de vélo.
19:21Et avec des pistes cyclables qui sont au milieu
19:23de la route, donc elle en veut à Anne Hidalgo.
19:25Et elle a créé Chanel 2013.
19:27Je ne me prononcerai pas sur Anne Hidalgo,
19:29pour l'instant, on l'aime.
19:31Calmez-vous, Christine.
19:33Je voudrais juste correctifier aussi quelque chose,
19:35en tous les cas, qu'on apporte une précision,
19:37un éclaircissement sur ce qu'on évoquait
19:39hier, sur les primes, puisqu'on
19:41en parlait dans cette émission, attribuées
19:43aux athlètes médaillés à ces Jeux
19:45Olympiques, donc elles ont été revalorisées
19:47par rapport à Tokyo, 80 000 euros.
19:49Alors Jeux Olympiques et Paralympiques,
19:51c'est la même chose, c'est 80 000 euros
19:53pour une médaille d'or, 40 000 euros
19:55pour une médaille d'argent, et 20 000 euros
19:57pour une médaille de bronze, alors
19:59ça paraît beaucoup d'argent. On rappelle que
20:01toutes ces médailles sont
20:03fiscalisées,
20:05donc 25-30% vont partir,
20:07et ramenées au taux horaire
20:09de pratique sur les 4 années.
20:11Sur 20 ans !
20:13Sur 20 ans !
20:15Enfin, 20 ans, j'exagère
20:17peut-être un peu, parce qu'il y a des gens
20:19qui ont de très précoces, on le voit,
20:21mais il faut
20:23facilement 10 à 15 ans de pratique
20:25avant de décrocher un titre, en moyenne.
20:2720 000 euros pour nos jeunes filles, par exemple, qui ont
20:29tenu cette médaille de bronze en voile,
20:31peut-être achèteront-elles avec une voiture électrique
20:33qui coûte le double, pour pouvoir se déplacer.
20:35On n'a même pas une voiture,
20:37alors que les Chinois,
20:39on leur offre une maison,
20:41et d'autres
20:43sportifs.
20:45Alors, c'est cumulable pour ceux
20:47qui ont plusieurs
20:49médailles,
20:51et il a été décidé également que l'encadrement,
20:53ces primes étaient revalorisées
20:55à proportion égale au montant
20:57de la prime de l'athlète médaillé qu'ils ont accompagné
20:59contre 50% auparavant,
21:01mais avec des critères
21:03très particuliers.
21:05C'est la fiscalisation qui est un problème,
21:07on reprend pas d'une main ce qu'on a donné d'une main.
21:09L'Etat donne une prime,
21:11je vais juste faire une comparaison
21:13avant de finir cette émission, on va déborder un peu.
21:1580 000 euros, une médaille d'or.
21:17L'audience, au moment où Léon Marchand
21:19gagne, est de combien ?
21:21Une pub, c'est entre
21:23100 et 150 000 euros les 30 secondes.
21:25Voilà, vous avez tout dit.
21:27Merci beaucoup mes chers vrais voix,
21:29ce soir, Marion Cligny pour Partir en Vélo,
21:31bon week-end pour ces épreuves
21:33de cyclisme sur route,
21:35ces épreuves olympiques à Paris,
21:37ça va être très très beau.
21:39Il n'y a plus de pub après 20h.
21:41Quand Léon Marchand a 20h30,
21:43il n'y a pas de pub.
21:45Il y a les sponsors.
21:47Marie-Claire Estou, merci.
21:49Merci à vous, c'est toujours un réel plaisir.
21:51À la semaine prochaine sans doute, on va se régaler
21:53ce week-end et on va débriefer tout ça.
21:55Merci Patrick Vignal, bon Jeux Olympiques.
21:57Merci à vous aussi.
21:59Merci Patrick, à bientôt.
22:01Merci beaucoup.
22:03Antoine ?
22:05Programme exceptionnel
22:07ce soir, à partir d'une demi-heure,
22:09l'escrime, l'épée pour le match de la bronze,
22:11à partir de 20h30, la natation,
22:13Léon Marchand, Florent Maloudou, Maxime Grousset seront là.
22:15Et puis on n'oublie pas aussi en football,
22:17France-Argentine savoureux, là aussi on va se régaler.
22:19Allez, régalez-vous comme nous
22:21et puis on vous souhaite un très bon week-end,
22:23une très belle soirée et bien sûr,
22:25vous retrouvez dans un instant les Jeux dans tous leurs états.
22:27C'est avec Thierry Guerrier
22:29et Joseph Ruiz.
22:31Allez, bon week-end à lundi.

Recommandée