• il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Jean Michel Fauvergue, Catherine Euvrard, Aude Amadou

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• Les Vraies Voix

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-16##

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News
Transcription
00:00Le coup de projecteur des vraies voies.
00:02Les vraies voies Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voies.
00:06Emmanuel Macron appelle son camp à proposer la formation d'une coalition majoritaire
00:10ou d'un large pacte législatif excluant le Rassemblement National et la France Insoumise.
00:15Il insiste sur l'importance de se concentrer sur des axes programmatiques,
00:20notamment la préservation des acquis économiques,
00:23le renforcement des réponses régaliennes et la mise en œuvre de mesures en faveur de la justice sociale.
00:29Cette initiative vise à consolider un gouvernement stable et efficace,
00:33capable de naviguer dans un paysage politique de plus en plus fragmenté
00:37en cherchant à établir une coalition élargie.
00:39Le Président espère obtenir un soutien législatif suffisant
00:42pour faire avancer son programme et répondre aux défis actuels.
00:45Parlons vrai, chers auditeurs de Sud Radio.
00:47Personne ne détient la majorité absolue à l'Assemblée,
00:50personne ne pourra gouverner sans solliciter le soutien d'autres groupes politiques.
00:54Le nouveau front populaire se déchire
00:56si Gabriel Attal parvenait à construire un nouveau gouvernement d'union.
00:59Le coup de projecteur du jour ?
01:01Hashtag Conseil des ministres.
01:02Un gouvernement d'union, Renaissance LRPS, est-il utopique ?
01:06Et vous votez sur X que oui, c'est utopique à 71%.
01:10Pour en parler, nous recevons Julien Aubert,
01:12qui est vice-président de LR, membre du comité stratégique du parti
01:15et président du mouvement Oser la France, ancien député du Vaucluse.
01:19Bonsoir Julien Aubert.
01:21Bonsoir.
01:22Alors vous nous avez dit totalement utopique.
01:24Je serais tenté de vous dire développé.
01:27Écoutez, moi je suis un homme de droite
01:29et je n'ai pas fait tout ça pour me retrouver à la fin
01:32pour gouverner avec les élections de Lune et de Jospin.
01:35Ça c'est le premier point.
01:37Le deuxième point, c'est que les élections législatives
01:40ont montré que les gens avaient un rejet du macronisme
01:43et ont fait comme si la seule solution passait en réalité par Emmanuel Macron
01:48et par en réaliser toujours la même recette,
01:50c'est-à-dire le dépassement de la droite à la gauche,
01:52c'est-à-dire la relégitimation du macronisme.
01:54Donc je trouve, si vous voulez, qu'il y a quand même quelque chose
01:56de très contradictoire dans cette affaire.
01:58Les gens ont dit le macronisme, on n'en veut plus
02:01et on le ressort après avoir eu un entre-deux-tours,
02:04on le sait, un peu particulier.
02:06Parce que si on est dans cette situation,
02:08c'est aussi parce qu'il y a eu des légistements,
02:10des pactes contre nature entre forces politiques.
02:13Et maintenant, si vous voulez, qu'on a un parlement inconvernable
02:16parce qu'on a nié le fait majoritaire,
02:18on vous explique qu'il faut faire des alliances hétéroclites,
02:20de brique et de broc,
02:22sans d'ailleurs se demander s'il y a le moindre point commun
02:25entre un socialiste et un républicain.
02:28Bon, réaction autour de la table.
02:30Oui, Oda Madou,
02:32qu'est-ce que vous en pensez, vous, finalement ?
02:34Qu'il y a un moment donné où on va trouver une solution
02:37à toute cette misère ?
02:38Je vais juste rebondir sur ce que disait notre ancien collègue,
02:41mon cher Julien.
02:43Je pense que si on a écouté les Français,
02:45les Français n'ont pas émis un vote contre Macron.
02:49Je pense que si on les a bien écoutés,
02:50ce qu'ils voulaient avant tout,
02:52c'est avoir des politiques qui puissent travailler ensemble.
02:54Alors de commencer de dire,
02:55alors moi je suis de droite,
02:56je n'irai pas bosser avec celui de gauche.
02:58Aujourd'hui, de savoir si c'est utopique ou pas,
03:00ce n'est pas la question.
03:01De toute façon, on n'a pas le choix.
03:02Il faut avancer.
03:03Aujourd'hui, ce que nous disent les Français,
03:05c'est de dire, écoutez-nous,
03:07ils ont voté, on a cette situation.
03:09Le boulot des politiques, c'est de nous en sortir.
03:11Ce n'est pas de camper sur ces positions
03:13et de ne rien faire,
03:14parce que sinon la situation sera catastrophique.
03:16Donc plutôt que de dire,
03:18Emmanuel Macron, il ne fait pas ce qu'il faut.
03:20Et puis à gauche, ils ne font pas ce qu'il faut.
03:21Eh bien mettez-vous au boulot et puis allons-y.
03:25Ce n'est pas ma faute si vous ne savez pas lire un résultat électoral.
03:27Oui, ce n'est pas de ma faute, bien sûr.
03:29Les Français n'ont pas dit,
03:30on veut que vous dépassiez les clivages.
03:32Les Français ont dit, on veut que Emmanuel Macron s'en aille.
03:34Non, il ne dit pas ça.
03:36Je ne suis pas très bonne en maths, mon cher Julien,
03:38mais ce n'est pas ce qu'il dit la lecture électorale.
03:41Quand on se fait broyer aux élections,
03:43vous avez 12 millions de gens qui votent pour le Rassemblement national.
03:46Le message, c'est qu'on veut une politique de droite.
03:48Non, mais il y a trois tiers à l'Assemblée nationale, pardonnez-moi Julien Berth.
03:52Il y a trois tiers, effectivement, de tailles inégales
03:55et avec des résultats en siège
03:57qui tiennent au fait qu'au second tour,
03:59on a vu les mélenchonistes et les gens d'Ensemble
04:01se mettre main dans la main,
04:03alors que dans la pratique,
04:04ils se sont combattus pendant cinq ans.
04:06C'est vrai que les LR, on les a bien vus.
04:08Non, mais les Républicains en ont profité.
04:11Mais je dirais que ce qui a été fait entre deux tours,
04:14c'est qu'en réalité, vous aboutissez à un Parlement
04:16qui ressemble à un Parlement élu à la proportionnelle,
04:19sauf que chacun a été élu en disant
04:21« Moi, je suis là pour faire barrage à l'autre. »
04:23Et après, une fois que vous avez promis aux électeurs
04:25que vous allez faire barrage,
04:26on explique qu'une fois les élections sont passées,
04:28finalement, on va s'entendre entre gens
04:31qui sont censés ne pas être de la même opinion
04:33et tout ça renforce les extrêmes une nouvelle fois.
04:36Moi, de mon point de vue, c'est la dernière chose à faire.
04:38C'est-à-dire que personne n'avait...
04:40Ce sont les promoteurs du Front républicain
04:43qui ont expliqué qu'ils avaient des valeurs communes
04:45avec Jean-Luc Mélenchon,
04:46qui doivent trouver la solution.
04:47C'est en tout cas aux Républicains d'être embarqués
04:49dans une espèce d'Odyssée complètement illusoire
04:52où on va se retrouver assiégé avec Olivier Faure.
04:54Enfin, à un moment donné, il faut attirer.
04:56Autre réaction de nos vrais voix, Catherine Evrard.
04:59Non, alors moi, monsieur, je vais vous poser...
05:01Je ne vais pas vous appeler par votre prénom.
05:03Je ne vous connais pas.
05:04Je vous connais de nom.
05:05Je vous connais de nom.
05:06C'est Julien Robert.
05:07Oui, je sais, je sais.
05:09En plus, je connais bien cette famille.
05:11Et je ne comprendrai jamais, dans ce cas-là,
05:13pourquoi l'ex-UMP, on va dire,
05:17parce que je suis un peu vieux jeu,
05:19ne s'allie pas plus avec plus à droite.
05:21Parce que tant qu'il n'y aura pas ce genre d'alliance,
05:24soit plus à gauche, soit plus à droite,
05:26c'est-à-dire soit avec les socialistes,
05:28soit encore un peu plus à droite,
05:29personne n'arrivera jamais à rien.
05:31Et on en est là depuis des lustres.
05:33Et puis alors, par ailleurs,
05:34il y en a un dont on n'a pas dit un mot
05:36qui est devenu Zemmour dans tout ça.
05:39Non, excusez-moi, mais...
05:40Il s'est perdu dans la masse.
05:42Vous vous êtes attaqué des deux côtés.
05:43Alors là, c'était par la gauche.
05:44Là, maintenant, on vous attaque par la droite.
05:46Répondez à Catherine Evrard.
05:48Non, mais il y a une forme de logique.
05:49C'est-à-dire que moi, je pense,
05:50c'est volé que nous avons,
05:51à force de justement faire des alliances contre nature,
05:54nous avons été désertés par une partie de nos électeurs
05:56qui votent désormais l'Assemblée nationale.
05:58La dernière chose à faire,
05:59c'est de continuer avec la même logique
06:01que nous poursuivons depuis 20 ans,
06:03ce qui provoquera l'extinction, en fait,
06:04de la droite indépendante.
06:06Après, il y a deux possibilités.
06:08Soit vous croyez qu'aux élections de 2027,
06:10il y a la possibilité,
06:11compte tenu du fait que le Rassemblement national,
06:13en réalité, est marqué par son passé.
06:15On voit bien, je dirais,
06:16le rejet d'une partie de la population.
06:18On pense qu'avec un, je dirais,
06:20un programme renouvelé,
06:21notamment basé sur la défense de la société et de la nation,
06:23on puisse récupérer le leadership
06:25sur ce qu'on va appeler le bloc national.
06:27Soit on considère qu'en réalité,
06:29l'avance de Marine Le Pen est trop importante.
06:31Et dans ce cas-là, effectivement,
06:32il aurait fallu réfléchir à des coalitions.
06:34Mais je vais vous dire,
06:35la vraie coalition, en fait,
06:36que les Français auraient sans doute voulu,
06:37c'est une coalition de droite,
06:38c'est une coalition qui va de Darmanin à Marine Le Pen.
06:41Aujourd'hui, tout le monde se l'interdit.
06:43Jean-Michel Fauvergue,
06:44est-ce que la vraie nouveauté,
06:45ce ne serait pas une coalition
06:46qui va de la gauche de Éric Ciotti
06:47à la droite de Fabien Roussel ?
06:52C'est bien.
06:53J'ai combien de temps pour répondre ?
06:54Vous avez trois minutes.
06:55Échangeons les uns les autres.
06:56Allez-y.
06:57C'est rythmé, c'est très bien.
06:59Ce qui est sûr,
07:00c'est qu'il va falloir trouver des coalitions.
07:03J'entends bien ce que dit Julien Aubert,
07:07que je connais bien aussi,
07:08puisque j'étais avec Aude sur les mêmes bancs.
07:10J'entends bien ce que dit Julien Aubert.
07:12Julien Aubert est un homme politique,
07:14brillant,
07:16mais c'est un homme politique.
07:18Il fait une analyse politique des choses.
07:20C'est-à-dire,
07:21comment est-ce que je vais survivre ?
07:23Comment est-ce que le parti va survivre ?
07:25Comment on va faire ci ?
07:26Comment on va faire ça ?
07:27En fait, ce n'est pas du tout ça
07:28que les Français ont dit.
07:29Les Français ont dit,
07:30on va voter comme ça,
07:32et ils ont voté comme ils ont voulu.
07:34Maintenant, on veut être gouverné,
07:36trouver une majorité.
07:37Il va bien falloir, à un certain moment,
07:39arrêter de dire,
07:41dans les échéances prochaines,
07:43on va disparaître,
07:44donc on ne va pas faire comme ci,
07:45on ne va pas faire comme ça,
07:46et essayer de trouver une solution.
07:47Et de ce point de vue-là,
07:48ce qu'il est en train de faire Wauquiez,
07:50alors il le fait aussi pour son avenir personnel, certes,
07:53mais je pense qu'il y a plus de vision
07:56et je pense qu'il est en train de proposer quelque chose.
07:59Et pourquoi pas ?
08:00Donc, allons plus loin que nos intérêts personnels
08:05et essayons de voir la France,
08:08ce qui se passe en France et vers où on va.
08:11Julien Aubert, vous finalement,
08:13si vous aviez la possibilité de dire,
08:15prenez tel Premier ministre,
08:17tout en étant cohérent, attention,
08:19il y a une élection qui a rendu son verdict,
08:22vous proposeriez quel profil ?
08:25Ça dépend en réalité de la coalition que vous avez.
08:28Parce qu'une fois que vous avez même établi une coalition,
08:31imaginez de gauche à LR,
08:32il n'est pas certain que vous auriez une personnalité
08:35capable de les rassembler.
08:36Moi, je crois, si vous voulez,
08:37que compte tenu du Parlement ingouvernable
08:39dont nous avons hérité,
08:40la seule majorité que vous pouvez avoir,
08:42c'est si les socialistes rompent avec Mélenchon
08:45et font une alliance avec Ensemble
08:47pour faire en réalité un gouvernement de gauche,
08:50centre-gauche,
08:51qui aurait effectivement,
08:52qui talonnerait sans doute les 280 sièges.
08:55C'est à mon avis la seule configuration possible.
08:57Et pas avec vous,
08:58parce que du coup,
08:59ça vous permet d'être présent aussi
09:01et d'apporter votre pierre à l'édifice
09:03en tant que ministre au gouvernement.
09:05Moi, si vous voulez, je ne suis pas.
09:07À un moment donné,
09:08ça fait sept ans que je pense
09:09que la politique de M. Darmanin
09:10n'est pas la bonne politique.
09:11Donc je ne vais pas,
09:12une fois que j'ai expliqué aux Français
09:14pendant sept ans
09:15que ce qu'il fait n'est pas bon,
09:16je ne vais pas me mettre
09:17dans le même gouvernement que lui.
09:18À un moment donné,
09:19on doit respecter...
09:20Mais être dans un gouvernement,
09:21c'est faire.
09:22Il y a un moment donné,
09:23il faut quand même aller au-delà de ça.
09:24Moi, je suis d'accord avec Jean-Michel.
09:25Il faut juste arrêter
09:26de faire de la popole.
09:27Là, il faut y aller.
09:28Non, mais si à un moment donné,
09:29on a des hommes politiques responsables,
09:31il rentre dans le gouvernement,
09:32il fait son boulot.
09:33Alors allez-y, Julien Aubert.
09:34Allez-y.
09:35Darmanin n'a sûrement pas fait
09:36ce qu'il voulait.
09:37Attendez, attendez.
09:38C'est à Julien Aubert de répondre.
09:40Il faut arrêter
09:41avec la moraline de comptoir
09:42dans laquelle vous expliquez
09:44qu'il y a d'un côté
09:45les gentils hommes politiques
09:46qui pensent à la France
09:47et de l'autre côté...
09:48Ce n'est pas ce que je suis en train de dire.
09:50Non, non, le monde des bisounours politiques,
09:52c'est le vôtre,
09:55vous savez que la démocratie,
09:56ça se respecte.
09:57À un moment donné,
09:58vous avez deux opinions différentes.
10:00Et justement,
10:01si nous en sommes là,
10:02c'est parce qu'on a voulu
10:03mettre dans un même gouvernement
10:04des gens qui,
10:05comme Dupond-Méretti et Darmanin,
10:07n'étaient pas d'accord sur le fond.
10:09Moi, il se trouve que
10:10je défends d'autres options politiques.
10:12Je pense que si vous voulez
10:13lutter contre l'immigration,
10:14vous devez rétablir, par exemple,
10:16les moyens de la souveraineté.
10:17C'est une position, si vous voulez,
10:19qui n'est pas partagée
10:20par une partie de l'échiquier politique.
10:21Je peux le concevoir,
10:22mais je ne vais pas aller me mettre
10:24dans une situation
10:25où je ne vais pas pouvoir faire
10:26la politique que je souhaitais faire,
10:28soit parce que
10:29vos partenaires de coalition,
10:30en fait, ne sont pas d'accord,
10:31soit parce que, en réalité,
10:33vous n'avez pas de consensus
10:35au sein de votre parti.
10:36Donc, Catherine Evrard
10:38veut intervenir.
10:39Monsieur, pardonnez-moi
10:40de vous couper la parole,
10:41mais que faites-vous ?
10:42Vous savez que c'était
10:43ma famille politique, le LR.
10:45Je vous connais bien tous,
10:46si vous saviez,
10:47depuis longtemps.
10:48Mais qu'attend-on pour s'allier
10:50avec des gens,
10:51bien pensant,
10:52encore plus libéraux ?
10:53Tant que vous faites
10:54du centre-gauche
10:55ou du centre-je-sais-pas-quoi,
10:56vous vous alliez avec personne
10:57et il n'y a qu'à voir le résultat.
10:59Je ne sais plus
11:00quel est le pourcentage,
11:01mais il n'est pas très élevé.
11:02Donc, à un moment donné,
11:03il faut se ressaisir,
11:04c'est tout possible.
11:05Je voudrais aussi rajouter
11:06une chose,
11:07c'est que,
11:08à ce que je disais tout à l'heure,
11:10c'est qu'il faut aller
11:11au-delà,
11:12la politique c'est ça aussi,
11:13il faut aller au-delà
11:14de ces détestations personnelles
11:16des uns et des autres,
11:17y compris si elles datent
11:18des bandes,
11:20des hautes études qu'on a faites.
11:23Il faut pouvoir faire des ouvertures.
11:25Sans ouverture,
11:26on ne peut rien faire,
11:27mais ce n'est même pas
11:28que politique.
11:29Dans la vie de tous les jours,
11:31sans ouverture,
11:32on ne peut rien faire,
11:33on reste dans son coin
11:34et on vit en ermite.
11:35C'est cette culture
11:36de la coalition
11:37qu'on n'a pas en France,
11:38reconnaissez-le,
11:39Julien Aubert,
11:40c'est tout nouveau
11:41pour les Français.
11:42Parce que,
11:43de scrutin majoritaire,
11:44la culture de la coalition,
11:45c'est une culture
11:46qui dépend de la proportionnelle.
11:48Si vous voulez,
11:49en France justement,
11:50parce qu'on a testé
11:51pendant des dizaines d'années
11:52la proportionnelle,
11:53la France a été paralysée
11:54par cette culture de coalition
11:55parce qu'on ne faisait rien.
11:56C'est la quatrième république.
11:57Et pour vous donner une idée,
11:58d'ailleurs,
11:59en 1956,
12:00le Parlement ressemblait
12:01à peu près
12:02à ce que vous avez aujourd'hui.
12:03On a voulu mettre
12:04de côté les communistes
12:05et de l'autre côté
12:06les poujadistes.
12:07Et à l'époque,
12:08les gens de la moralite
12:09de comptoir
12:10ont fait une grande alliance
12:11qui allait
12:12de la gauche
12:13à la droite.
12:14Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
12:15Deux ans plus tard,
12:16la république était balayée.
12:17Donc il faut arrêter
12:18de penser qu'on n'a pas testé
12:19ces solutions avant.
12:23Sauf que les acteurs
12:24se sont coalisés
12:25entre les deux tours
12:26pour empêcher
12:27le système majoritaire
12:28de fonctionner.
12:29Et une fois qu'on a empêché
12:30le système majoritaire
12:31d'aboutir à une majorité,
12:32on concède
12:33qu'on est dans une impasse
12:34et donc on fait
12:35du bricolage
12:36et du rafistolage
12:37en essayant de rassembler
12:38des éléphants
12:39et des licornes
12:40pour essayer
12:41de faire un gouvernement.
12:42Ça ne fonctionne pas.
12:43Ce sont les gens
12:44qui ont pensé
12:45ce système de désistement,
12:46qui ont inventé
12:47des liens
12:48qui n'existaient pas
12:49entre parties
12:50qui doivent désormais
12:51s'unir pour gouverner.
12:52Et s'ils ne la trouvent pas,
12:53il faut qu'Emmanuel Macron démissionne,
12:54on aura une élection présidentielle
12:55et vous verrez que derrière
12:56il y aura une majorité.
12:57Non.
12:58Eh ben non.
12:59Moi je ne pense pas.
13:00La question,
13:01parce que les auditeurs
13:02l'ont dit,
13:03ce n'est pas si tranché que ça.
13:05Ce n'est pas si utopique
13:06que cela
13:07de penser
13:08à cette grande coalition.
13:09Donc qu'est-ce qu'on fait ?
13:10Est-ce qu'on va l'avoir
13:11ce Premier ministre
13:12ou pas ?
13:13Ce n'est pas possible,
13:14Oda Madou.
13:15Non, je pense que justement
13:16la société
13:17n'est plus la même
13:18qu'en Quatrième République.
13:19Je pense que les problématiques
13:20sont différentes.
13:21On peut trouver aussi
13:22des programmes
13:23parce qu'il y a des sujets
13:24qui sont importants
13:25pour les Français
13:26qui ne sont ni de droite
13:27ni de gauche.
13:28Ça, c'est la première chose.
13:29La sécurité ?
13:30Oui, entre autres.
13:31Mais on n'est pas obligé
13:32de prendre le prisme
13:33le plus extrême.
13:34Et là, la question aujourd'hui,
13:35ce n'est même pas de savoir
13:36si c'est utopique
13:37de commenter la politique.
13:38Là, il faut faire en fait.
13:39Ce que nous disent les Français,
13:40c'est arrêter de parler,
13:41arrêter de promettre
13:42et faites.
13:43C'est ça,
13:44le message des Français.
13:45Et surtout,
13:46arrêter de se projeter
13:47dans des pseudos
13:49alliances,
13:50règles d'avenir.
13:51On a dit,
13:52depuis deux ans,
13:53depuis la dernière législature,
13:55on a dit
13:56il faut dissoudre,
13:57il faut dissoudre,
13:58il faut dissoudre.
13:59Le jour où on a dissout,
14:00pourquoi il a dissout ?
14:01Pourquoi il a dissout ?
14:02Il ne fallait pas le faire.
14:03Et la deuxième chose,
14:04c'est maintenant,
14:05on est en train de dire,
14:06il y a cette petite musique
14:07qui revient,
14:08il faut que le Président démissionne,
14:09il faut que le Président démissionne,
14:10il faut que le Président démissionne.
14:11Sauf que,
14:12le Président démissionne,
14:13vous avez un nouveau Président,
14:14il n'y aura pas de majorité absolue,
14:15vous n'êtes pas du tout sûr.
14:16Pendant un an,
14:17on a toujours la même Assemblée.
14:18Vous n'êtes pas du tout sûr
14:19d'avoir une majorité absolue
14:20telle, telle que...
14:21C'est ça, finalement,
14:22ce que vous demandez,
14:23Julien Aubert,
14:24que le Président démissionne ?
14:25Non, non, moi je vous dis
14:26que s'il n'arrive pas
14:27à trouver une solution
14:28aux problèmes qu'il a créés,
14:29il faudra qu'il en tire
14:30des conséquences.
14:31Mais il y a une série de postulats
14:32qui sont présentés
14:33comme des vérités.
14:34Quand on dit
14:35les Français ont voulu dire ça,
14:36les Français,
14:37ils sont allés voter massivement
14:38pour rejeter
14:39la politique qui a été menée,
14:40cette même politique
14:45droite-gauche
14:46qui a été décidée...
14:47Il y a deux grandes coalitions,
14:48une coalition plutôt à gauche,
14:49une coalition plutôt à droite,
14:50et au milieu,
14:51vous avez Encendre
14:52qui a survécu
14:53parce qu'il y a eu
14:54un peu de masque à oxygène,
14:55mais en vrai, pratique,
14:56si vous voulez,
14:57ça a été rejeté.
14:58On dit
14:59ça a été rejeté,
15:00mais en réalité,
15:01c'est ce qui fonctionne,
15:02il faut repartir comme en 40.
15:03C'est la meilleure manière
15:04de rendre furieux les gens.
15:05Je veux dire,
15:06les gens qui ont élu
15:07le nouveau Front Populaire,
15:08ils n'ont pas voté
15:09pour avoir une coalition
15:10avec M. Ford.
15:11Ils ne savent pas vraiment
15:12pour qui ils ont voté.
15:13On pourra se rejoindre là-dessus
15:14parce qu'ils sont partis
15:15chacun de leur côté.
15:16Ils n'arrivent même pas
15:17à trouver le nom
15:18d'un premier ministre.
15:19On aura compris
15:20que vous ne tomberez pas d'accord
15:21ce soir,
15:22même si ce débat
15:23était extrêmement intéressant.
15:24On vous remercie,
15:25Julien Aubert.
15:26On rappelle que vous êtes
15:27vice-président de ELR,
15:28membre du comité stratégique
15:29du parti,
15:30président du mouvement
15:31Oser la France
15:32et ancien député du Vaucluse.
15:33Merci à Jean-Michel Fauvergue,
15:34Catherine Evrard,
15:35Oda Madoux
15:36d'avoir participé
15:37à cette superbe émission.
15:38On a de la chance !
15:39Et puis là,
15:40on file à Avignon.
15:41Ah oui, sur le pont !
15:42Bravo !
15:43Je dis ça à chaque fois.
15:44Je ne peux pas m'empêcher
15:45de dire le pont
15:46quand j'entends Avignon.
15:47Avec Christophe Méian.
15:48Allez, à toute !
15:49A demain !

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