• le mois dernier
Les Vraies Voix de l'emploi avec Nicolas Leroy, Directeur du recrutement du groupe Fiducial, Gael Riviere, avocat d'affaires chez Bredin Prat, non voyant, médaillé d'or aux JO Paralympiques Cecifoot, Christophe Martin, directeur Général chez Renault Trucks France, Kathleen Guillery, directrice de Cap emploi Béarn pour Manpower Group Talent Solutions.

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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-10-22##

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Transcription
00:00On vous souhaite la bienvenue, les vraies voies de l'emploi, comme tous les mardis et pour m'accompagner, vous le connaissez maintenant, Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Fiducial.
00:13Ça va Nicolas ?
00:14Bonjour Cécile, ça va ?
00:15Je suis ravie de vous avoir.
00:16Et aujourd'hui, un sujet important puisque promouvoir l'emploi des personnes en situation de handicap représente bien plus qu'une simple obligation légale.
00:24C'est une opportunité de se diversifier, en tout cas de diversifier les talents au sein d'une entreprise.
00:28L'intégration du handicap dans la stratégie d'une entreprise exige aussi une communication inclusive et l'implication de tous les collaborateurs.
00:35Leur adhésion est cruciale, vous allez le voir, pour assurer ce succès et créer un environnement ouvert et équitable.
00:40Et nous sommes, je rappelle, à un mois de duod, ce sera le 21 novembre prochain.
00:45Nous pensions primordial, en tout cas avec Nicolas, de partager des expertises et des expériences très réussies de l'inclusion.
00:51On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies de l'emploi.
00:53Les vraies voies Sud Radio.
00:55Et avec ce joli casting que vous nous avez préparé Nicolas Leroy.
00:59Alors oui, nos trois invités.
01:01On a avec nous Gaël Rivière qui est avocat d'affaires spécialisé en droit bancaire.
01:06Il a intégré l'un des plus prestigieux cabinet d'avocats, Bredin-Prat.
01:10Il a la particularité d'être non-voyant et en plus il fait partie de l'équipe de Cécifood.
01:14Donc on a un médaillé d'or sur le plateau qui nous accompagne aujourd'hui.
01:18On a également Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks.
01:21C'est un des principaux constructeurs mondiaux avec 60 000 véhicules vendus chaque année.
01:25Ils sont la particularité chez Renault Trucks d'être les bons élèves des grands groupes français sur la partie handicap.
01:32Donc Christophe nous présentera tous les plans d'action qui ont été mis en place.
01:35Mais il nous parlera aussi également de l'égalité homme-femme et de tout ce qui est fait en inclusion de façon générale.
01:40Et puis on a également avec nous Catherine Guillory, directrice du Cap Emploi pour Manpower Group Talent Solutions.
01:46Donc c'est une experte du handicap pour le groupe Manpower.
01:50Et elle accompagne France Travail pour l'inclusion des handicapés en entreprise mais également l'adaptation de leur poste de travail.
01:58Donc trois invités aujourd'hui qui vont nous donner trois visions différentes sur ce thème justement du handicap.
02:03Alors moi je voulais commencer forcément avec vous Gaël Rivière. On va écouter quelque chose.
02:20Ils sont rentrés dans l'histoire cette génération-là à 36 ans de moyenne d'âge.
02:24La plupart d'entre eux c'était peut-être sûrement leur dernier match en bleu.
02:29Ils vont partir sur une médaille d'or aux Jeux paralympiques sous la Tour Eiffel à Paris.
02:34Quoi demander de plus franchement ? Quoi demander de plus ?
02:38Quoi demander de plus de l'avoir à nos côtés aujourd'hui ?
02:41Et voilà médaille d'or au JO.
02:44J'ai juste envie de vous féliciter et de dire comment aujourd'hui.
02:47Vous vous êtes aujourd'hui avocat d'affaires chez Bredin Prat.
02:51Comment aujourd'hui on arrive à cumuler ces deux fonctions ?
02:56Et d'arriver d'être un avocat talentueux et d'être un joueur de foot talentueux ? C'est dingue !
03:02Alors d'abord c'est une chance puisque...
03:05Près du micro si vous pouvez.
03:07D'abord c'est une chance parce que quand on a la chance dans sa vie de trouver une passion on est très heureux.
03:12Moi j'ai eu la chance de vivre deux passions en même temps.
03:14Celle de mon métier et celle du sport.
03:17Et c'est vrai qu'en revanche la difficulté c'est que notre sport est amateur.
03:26Donc on n'en vit pas.
03:28Ce ne sont pas des professionnels.
03:30Et donc on a tous amené dans l'équipe à avoir un métier à côté.
03:33Le mien c'est d'être avocat.
03:34Il se trouve que c'est un métier particulièrement chronophage.
03:37Donc ça a nécessité des aménagements.
03:40Et le cabinet dans lequel j'exerce a bien voulu au cours de l'année passée, celle de préparation des Jeux,
03:46m'octroyer un temps partiel.
03:49Du coup je pouvais m'entraîner tous les jours en étant en même temps avocat.
03:54Puisque j'étais au cabinet de 10h à 17h.
03:58Ce qui me laissait du temps pour m'entraîner le matin.
04:00C'était pas mal déjà !
04:02Dans les deux métiers ça demande une rigueur particulière.
04:07Votre statut de personne en situation de handicap.
04:11Est-ce que ça a été difficile d'embrasser cette carrière ?
04:19On a envie de comprendre et de savoir comment ça s'est passé.
04:22Ça s'est passé de manière assez fluide.
04:24Parce que j'ai fini mon cursus universitaire par des masters professionnels.
04:32Qui ont cette vertu de mettre immédiatement les étudiants en contact avec les cabinets.
04:38Notamment les cabinets de la place pour ce qui est du droit des affaires.
04:44Et donc j'ai été amené à faire des stages dans cet univers là, dans ce type de structure là.
04:50Ce qui m'a permis assez vite de me rendre compte d'abord de ce que ça pouvait me convenir.
04:56Et ensuite de me rendre compte de l'accessibilité de ce métier, de cette manière d'exercer.
05:02Et très concrètement le droit pour les personnes non voyantes est un domaine relativement accessible.
05:10Puisqu'on travaille avec un logiciel qui va lire de manière synthétique,
05:15de manière vocalisée avec une voie de synthèse tout ce que vous pouvez voir à l'écran.
05:20Et donc ça a cet avantage que tout ce qui est du texte pourra être lu par ce logiciel.
05:27Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui l'intelligence artificielle peut vous déployer des ailes si je puis dire ?
05:32Vous aider encore plus rapidement ?
05:34Alors on est au début de l'exploitation de l'intelligence artificielle dans notre domaine en particulier.
05:39Avec cette difficulté que dans nos métiers il y a cet enjeu de la confidentialité.
05:43Attention parce qu'on vous perd au micro.
05:46Donc on a cet enjeu de la confidentialité et donc on ne peut pas utiliser comme on veut tous les outils d'intelligence artificielle.
05:53Mais c'est sûr que ça peut être un atout dans l'accessibilité.
05:58Par exemple pour lire des images, des organigrammes qui sont très fréquents dans nos métiers.
06:06Et donc l'intelligence artificielle peut avoir des avantages.
06:10Effectivement et de manière globale dans le métier des avocats, l'intelligence artificielle va sans doute révolutionner notre manière d'exercer.
06:18C'est ça. Christophe Martin qui est avec nous et le directeur général Renaud Trocque France.
06:22Merci d'avoir accepté notre invitation.
06:25Donc forcément ce qui est important d'abord c'est de mettre en avant la législation et le cadre juridique du handicap en entreprise.
06:33Parce que vous finalement vous êtes rentré à Brasou en tout cas dans le bain en vous disant que le handicap peut être une chance forcément pour l'entreprise.
06:41Mais le cadre juridique chez vous c'est quoi aujourd'hui ?
06:44Ah on ne vous entend pas. On vous a coupé le sifflet comme on dit.
06:49Parce que ce cadre juridique est très important forcément.
06:54Justement le cadre juridique on l'a dit.
06:56Donc c'est pour ça qu'on a invité Renaud Trocque aujourd'hui puisque le cadre juridique impose d'avoir 6% de travailleurs en situation de handicap dans les entreprises.
07:05Et donc Renaud Trocque, alors là je fais un peu de spoil un peu Christophe, puisque Renaud Trocque c'est à 9%.
07:13Donc c'est pour ça qu'on a souhaité justement leur donner la parole et voir justement ce qu'ils avaient mis en place pour réussir à atteindre,
07:19à dépasser justement ce cadre juridique avec les 6% de travailleurs en situation de handicap.
07:25Alors est-ce que vous nous entendez ? Est-ce que Christophe Martin nous entend ?
07:28Ah peut-être par téléphone. Avec vous Gaëlle Rivière.
07:32Dans les cabinets d'avocats est-ce qu'aujourd'hui dans ce cabinet-là il y a d'autres personnes en situation de handicap ?
07:39Alors pas à ma connaissance. Après on a ce sujet des handicaps qu'on appelle invisibles.
07:46Oui bien sûr.
07:47Peut-être qu'il y a des gens qui sont en situation de handicap mais qui…
07:49Qui ne nous le disent pas en tout cas.
07:50En tout cas qu'on ignore, le plus grand nombre ignore.
07:54Mais je pense que ce type de structure et comme je le disais tout à l'heure,
08:00les métiers du droit en général offrent des perspectives d'inclusion assez fortes.
08:06Assez fortes. Christophe Martin est avec nous, directeur général de Renaud Trocque France.
08:11Vous faites partie de ces entreprises qui finalement ont décidé de s'immerger dans l'inclusion
08:19en disant qu'aujourd'hui l'inclusion, ce que je disais tout à l'heure, est une chance pour l'entreprise.
08:23Oui alors désolé d'abord pour les problèmes techniques.
08:26Pas de problème, c'est la radio, c'est le direct, on a l'habitude.
08:29Non effectivement, je pense que l'inclusion c'est la base.
08:33L'inclusion et d'accueillir les diversités comme une richesse pour l'entreprise.
08:37Pour Renaud Trocque, on a travaillé sur trois axes principaux.
08:41Le premier axe c'était d'essayer de susciter des vocations chez les jeunes.
08:45Parce qu'on a une industrie qui n'était pas nécessairement super attrayante.
08:48Un deuxième axe de travail qu'on a eu, c'est de féminiser nos métiers.
08:52Vous voyez, dans l'industrie du poids lourd, on ne voit pas assez de femmes.
08:55Et puis le troisième axe, c'était de faciliter l'accès à l'emploi aux personnes souffrant de handicap
09:02ou aux personnes qu'on maintenait dans l'emploi quand elles rencontraient un problème,
09:07nous débouchant sur un handicap.
09:09Attendez, vous ne bougez pas. Non, vos teasings, vous ne bougez pas.
09:12On va faire une petite pause.
09:14Ne nous dites pas tout. On a encore trois quarts d'heure d'émission.
09:17On n'a pas hâte de se parler. En tout cas, vous serez avec nous.
09:19Christophe Martin, directeur général de Renault Truck.
09:21Et puis Kathleen Guillery sera avec nous, directrice du Cap Emploi Béarn
09:26pour Mindpower Group Talent & Solutions.
09:28Et puis, notre médaillé olympique et grand avocat d'affaires Gaël Rivière
09:32est avec nous chez ce grand cabinet, Bredin Pratt.
09:35Et on en parle dans un instant. A tout de suite.
09:38Sud Radio, parlons vrai.
09:40Parlons vrai.
09:41Sud Radio, parlons vrai.
09:42Ça s'est passé sur Sud Radio.
09:44Ce soir, sur la promotion de l'emploi des personnes en situation de handicap
09:47qui représente non pas une obligation légale.
09:50Oui, c'est le cas.
09:51Mais c'est aussi une opportunité de se diversifier.
09:53On va en parler avec nos invités ce soir.
09:55Avec moi, bien entendu, Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Filles du Ciel.
10:00Je vais y arriver. C'est vous qui m'empêchez de parler, Nicolas Leroy.
10:04Oui, c'est ça, bien sûr.
10:05Gaël Rivière est avec nous, avocat d'affaires chez Bredin Pratt.
10:09Non voyant médaillé dehors aux Jeux olympiques, c'est si foot.
10:12Et on est très heureux de la voir, comme Christophe Martin, directeur général de Renault Truck France.
10:16Ainsi que Kathleen Guillery, qui est avec nous.
10:19Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
10:21Vous êtes directrice de Cap Emploi Berne pour Matt Power, groupe Talon Solutions.
10:26Alors, il y a quelques instants, on évoquait un point important,
10:30c'est la législation et le cadre juridique du handicap en entreprise.
10:34Kathleen Guillery, aujourd'hui, est-ce que c'est finalement très, très lourd
10:41comme engagement, ou c'est suffisamment léger pour que toutes les entreprises
10:46puissent aujourd'hui embrasser, en tout cas, cette direction de l'inclusion ?
10:50Alors, il y a deux choses.
10:53Il y a effectivement une politique RSE qui inclut par définition, de toute façon, le handicap,
10:58dans la mise en place de ces politiques.
11:00Mais sur l'obligation d'emploi qui est de 6% de leurs salariés,
11:07je dirais que c'est quand même encore assez lourd.
11:11On a encore beaucoup de lignes à bouger, beaucoup de représentations à faire évoluer.
11:16On est encore malheureusement confronté à des entreprises
11:21qui voient beaucoup de contraintes dans le handicap.
11:23Et quelque part, je pense que cette obligation financière,
11:26cette contribution financière participe quand même à la volonté d'inclure,
11:32évidemment, dans leur politique, le handicap.
11:36Alors, justement, au-delà des contraintes financières,
11:38qu'est-ce que vous pouvez mettre, vous, en avant auprès de vos clients
11:40et des gens que vous accompagnez ?
11:41Et pour ceux qui nous écoutent aussi.
11:42Oui, pour ceux qui nous écoutent.
11:44Pour valoriser, justement, le recrutement de personnels en situation de handicap ?
11:51Ce qu'on peut valoriser, c'est qu'aujourd'hui, contrairement à toutes les idées reçues,
11:55il n'y a pas plus d'arrêt de travail, il n'y a pas plus de contraintes
11:58d'embaucher une personne en situation de handicap,
12:00qu'évidemment, on est souvent face à des personnes qui ont une forte résilience
12:05parce que des histoires de vie chargées, avec une capacité à rebondir
12:11après des histoires de vie complexes, difficiles quelquefois,
12:15des états de santé de handicap qui survient brutalement.
12:19Très peu de handicaps sont finalement liés à la naissance.
12:24C'est seulement 15 %, donc une personne sur deux sera touchée par le handicap
12:28et ça donne, pour une entreprise, un vrai positionnement auprès de ses salariés
12:38de prise en compte de la personne, au-delà des compétences, mais aussi de la personne.
12:42Ça correspond aux valeurs de l'entreprise.
12:44On est d'accord de la communauté, de soutien à l'autre, d'équipe.
12:48En tout cas, c'est ce que ça doit générer.
12:52Quelle démarche vous avez entreprise, vous, de votre côté,
12:55Christophe Martin, directeur général Renault de Truck France.
12:58Au moment où vous vous êtes dit qu'il faut qu'on change un peu de direction,
13:01le prisme de l'entreprise, comment vous avez voulu développer cette démarche ?
13:06Je rejoins ce que dit Kathleen.
13:08En fait, on voit vraiment la diversité comme une richesse.
13:11Notre entreprise doit être aussi le miroir de la société.
13:14On voit que les personnes handicapées, chez Renault Truck, c'est 9 % des effectifs,
13:19donc sensiblement plus que le cadre légal, et en croissance.
13:24Et on voit des très belles histoires de partenariats, d'équipes qui fonctionnent ensemble.
13:28Je dois dire que d'ailleurs, on oublie assez vite le handicap, la notion même de handicap.
13:33On travaille ensemble pour un projet commun.
13:35Au-delà de ça, on a organisé pas mal d'événements autour du handicap.
13:41On a un handi-accord qu'on signe depuis 12 ans dans l'entreprise
13:44pour vraiment pouvoir intégrer les personnes souffrant de handicap.
13:48Mais l'accueil des équipes, l'accueil des collègues,
13:51l'entraide, le sentiment de solidarité sur un projet pas toujours évident à mener,
13:55c'est des valeurs qu'on porte et qu'on porte en vrai.
13:58Donc je vois une vraie vertu à accueillir des gens souffrant de handicap.
14:02Alors Christophe, justement, c'est la question que je me posais,
14:04c'est comment vous faites pour...
14:06Déjà, le cadre de 6 % est déjà difficile à atteindre pour la majorité des entreprises.
14:10Qu'est-ce que vous avez mis en place, justement, pour arriver à ces 9 %, ce qui est assez remarquable ?
14:14Sur quels métiers ? Expertise, par exemple, pour nous donner un exemple.
14:18Alors à vrai dire, c'est sur tous les métiers. Je vais même aller assez loin.
14:22Alors pas directement chez Renault Trucks, mais Connex.
14:25Nous aurons en novembre la visite d'un conducteur de poids lourd, Jérémy,
14:29qui se fait appeler Mazout,
14:33et qui roule dans un camion alors qu'il n'a pas l'usage de ses jambes.
14:37Donc on a développé une solution pour les transports carpentiers dans le nord de la France,
14:42qui lui permet de rouler.
14:44Donc ça va jusqu'à un conducteur de poids lourd qui peut être handicapé et conduire son camion.
14:49Mais c'est vrai dans les bureaux d'études, c'est vrai dans la fonction commerciale,
14:52c'est vrai dans les achats, un peu partout dans l'entreprise.
14:56Et puis les handicaps sont variés.
14:58Donc pour moi, il n'y a pas de fonction interdite aux personnes souffrant de handicap.
15:03C'est plus l'état d'esprit des gens qui entourent,
15:07et encore une fois, par rapport à un projet commun où chacun a sa place.
15:10Justement, Kathleen, on n'a peut-être pas défini le cadre.
15:13Le handicap, ce n'est pas forcément des handicaps visibles.
15:16Est-ce qu'on peut peut-être définir aujourd'hui
15:19qui potentiellement peut être considéré comme handicapé en entreprise ?
15:25Alors, tout type de handicap.
15:28On va retrouver des grandes familles, évidemment.
15:31Le handicap visuel, le handicap auditif, le psychique.
15:34Mais ce qui est intéressant, à mon avis, au-delà de tout ça,
15:37c'est que la majorité, 80%, sont des handicaps invisibles.
15:42Donc on est au-delà des représentations qu'on peut avoir du handicap,
15:46et notamment de l'image un peu grossière qu'on connaît tous avec le fauteuil roulant.
15:52Le handicap, il est d'abord invisible.
15:54Alors le mot « invisible », on y adhère, on n'y adhère pas,
15:57parce que de toute façon, il sera toujours visible,
16:00quoi qu'il en soit, dans les besoins de la personne.
16:03Mais en tout cas, on stigmatise encore trop, je pense,
16:09le handicap autour d'une catégorie.
16:12Et finalement, la majorité reste notamment du handicap psychique
16:16ou des maladies chroniques évolutives,
16:18où on est sur des maladies qui peuvent, encore une fois,
16:21je l'ajoute et je le répète, nous toucher.
16:24Ce sont des cancers, des diabètes.
16:26Tout type de handicap peut nous toucher, évidemment.
16:28Mais ces handicaps-là sont aujourd'hui largement pris en compte
16:32par les entreprises.
16:34Et c'est vrai que je rejoins ce que disait Christophe tout à l'heure aussi
16:37sur la position de l'entreprise est très importante.
16:41Et au-delà de tous les aménagements qu'on peut mettre en place,
16:44qu'ils soient techniques, organisationnels, peu importe,
16:46c'est d'abord et avant tout la force d'un collectif,
16:50l'idée que le collectif soit sensibilisé.
16:54Quelquefois, il suffit de vous faire bouger quelques lignes.
16:56Revoir une organisation d'un collectif, ça suffit en fait.
17:00On va en parler juste après la pub.
17:02Mais aujourd'hui, quelles alternatives à l'embauche
17:05peuvent être prises en compte pour respecter cette obligation ?
17:08Il y a peut-être des entreprises pour qui c'est beaucoup plus compliqué.
17:11Est-ce qu'il y a de la sous-traitance, du partenariat ?
17:13Est-ce qu'il y a des choses à faire aussi ?
17:15Déjà pour créer peut-être ce lien avant d'intégrer
17:19ou d'inclure dans ces équipes, en tout cas,
17:22une personne en situation de handicap.
17:24Bien sûr, on peut faire travailler des entreprises adaptées
17:27qui ont vraiment une palette de possibilités à proposer aux entreprises.
17:32Dans le cas de la sous-traitance, par exemple,
17:34on peut travailler avec des ESAT.
17:36On peut inclure des stagiaires.
17:38Là aussi, c'est possible.
17:39Ça rentre dans le calcul de l'obligation d'emploi.
17:42Il y a plein de moyens justement de rentrer
17:45et d'atteindre cette obligation d'emploi.
17:48Et l'alternance, évidemment, l'embauche, c'est certain.
17:51Mais aussi le maintien au poste des salariés.
17:54Ça rentre aussi dans l'obligation d'emploi.
17:56On a des fois, quelques fois, souvent,
17:58des salariés au sein de son entreprise
18:00dont on ne connaît pas les difficultés de santé
18:04et qui finalement ont encore une certaine honte à assumer le handicap.
18:08Et là aussi, c'est dommage parce que déjà,
18:10rien qu'au sein de son entreprise,
18:12on peut faire de la sensibilisation.
18:13On peut faire plein de choses pour inciter le salarié.
18:16Moi, je voulais revenir sur Gaël.
18:18Vous avez fait ASSAS.
18:21Qu'est-ce qu'on a mis en place justement lors de vos études
18:24pour pouvoir atteindre, on va dire, ce niveau académique élevé ?
18:28Est-ce qu'il y a des choses qui ont été mises en place particulières
18:30justement pour obtenir ces diplômes ?
18:32Alors, j'ai fait effectivement mes études à Paris 2,
18:36à une époque où les cellules de handicap
18:38étaient un peu plus réduites qu'elles le sont maintenant.
18:40Et donc, en fait, moi, ce que je dis souvent,
18:43le conseil principal que je donne aux étudiants
18:45qui ont des endroits non voyants,
18:47je leur dis, il faut que ce soit vous
18:50qui veniez avec vos solutions
18:52parce que le plus souvent, on est les plus experts
18:55dans les solutions d'accessibilité,
18:57les plus adaptés à notre situation.
18:59Et donc, moi, à l'université,
19:02effectivement, je suis venu avec mon ordinateur,
19:04mon logiciel de lecteur d'écran
19:07qui me permettait d'avoir accès à l'information
19:10et en étant habile sur mes outils,
19:12ça me permettait d'être relativement performant
19:15en tout cas dans la prise de connaissances
19:17et dans le suivi de mes études.
19:18Et plus autonome peut-être ?
19:20Exactement, et plus autonome.
19:21Mais c'est aussi après un atout
19:24pour arriver dans une entreprise
19:26où là aussi, sans doute qu'on est
19:28ceux qui connaissent le mieux ce qu'il faut
19:31pour que notre poste et nos fonctions soient adaptés.
19:34Eh bien, vous restez avec nous,
19:35on fera un petit point dans un instant.
19:37On reviendra sur cette stratégie
19:39des bonnes pratiques pour une inclusion réussie
19:42parce que ça, c'est important aussi.
19:44Plus il y aura de témoignages,
19:46plus il y aura d'expertise, d'expérience
19:48et plus les chefs d'entreprise
19:50embrasseront cette inclusion réussie.
19:53On fait une petite pause, on revient dans un instant.
19:55La vraie voie de l'emploi aujourd'hui,
19:57c'est un sujet qui est passionnant.
19:59Les personnes en situation de handicap
20:01dans l'emploi, comment les déployer,
20:03comment faire en sorte que les entreprises l'intègrent
20:06et comment faire en sorte que tout le monde,
20:08ce petit monde, vive ensemble
20:10avec Nicolas Leroy, directeur du recrutement
20:12du groupe Fiducial qui est avec nous,
20:14Gaëlle Rivière qui est avec nous,
20:15avocat d'affaires chez Bredinprat,
20:17non voyant et je le répète,
20:19médaillé olympique aux JO paralympiques.
20:21C'est important où c'est si foot.
20:23Vous avez fait du foot vous ?
20:25Moi j'en fais aussi, toujours.
20:27C'est déjà difficile en voyant d'imaginer
20:29quand on ne voit pas.
20:30En tout cas, vous n'êtes pas champion du monde vous ?
20:32Non.
20:33Moi j'ai un champion du monde à côté de moi.
20:35Christophe Martin est avec nous,
20:36directeur général Renault Truck France
20:38et Kathleen Guillery,
20:40directrice du Cap Emploi Béarn
20:42pour Manpower Group Talent Solutions.
20:44Une chose qui est importante, Kathleen Guillery,
20:46je voulais venir avec vous,
20:47puisque le 21 novembre prochain,
20:49il y a cette opération qui est formidable
20:51qui s'appelle le Duo Day
20:53et qui remporte de plus en plus un franc succès,
20:56en tout cas au sein des entreprises
20:58parce que l'entreprise plutôt forcée
21:00s'est dit finalement, c'est assez canon.
21:04Effectivement, on le voit,
21:06nous on est de plus en plus sollicités
21:08pour les accompagner les entreprises
21:09sur cette journée-là.
21:10De plus en plus de...
21:13Après, il y a beaucoup de communication aussi,
21:15il faut le dire, autour de cette journée.
21:17Mais c'est vrai que c'est une occasion
21:19pour une entreprise
21:20de faire tomber les représentations,
21:21de faire découvrir ses métiers
21:23et à l'inverse,
21:24à une personne,
21:25de découvrir un métier
21:26et sans aucun questionnement,
21:31sans aucun a priori.
21:32Donc c'est plutôt chouette
21:33et ça donne de très très belles histoires.
21:35Et là c'est pareil,
21:36comment fait-on en fait ?
21:38Est-ce qu'il y a un parcours
21:40ou c'est les entreprises
21:41qui décident ce jour-là
21:42de dire tiens,
21:43je vais mettre deux personnes ensemble ?
21:45Comment vous arrivez à chiffrer
21:47le nombre de gens
21:48qui aujourd'hui
21:49rentrent dans ce procédé ?
21:51Alors il y a une plateforme tout simplement,
21:53une plateforme du ODé
21:54qu'on trouve très facilement
21:55sur n'importe quel moteur de recherche.
21:57Vous pouvez vous y connecter,
21:58les entreprises peuvent s'y connecter,
22:00déposer une offre d'emploi
22:01et à l'inverse,
22:02les personnes déposent leur CV également.
22:04Elles peuvent être accompagnées
22:05par les services publics de l'emploi,
22:07évidemment,
22:08mais au-delà de ça,
22:09c'est un match en fait.
22:10C'est surtout un match
22:11entre un emploi
22:12ou en tout cas une ouverture vers l'emploi
22:16et une personne qui est intéressée
22:18à découvrir le secteur d'activité.
22:20Alors ce qui est important aussi
22:22de voir avec vous,
22:23Christophe Martin,
22:24directeur général de Renault Truck France,
22:26comment finalement
22:27on s'adresse
22:28à des personnes valides
22:32qui ne rentrent pas
22:33dans le cadre du handicap,
22:35de dire voilà,
22:36il va falloir intégrer.
22:37Est-ce que ce sont des réunions ?
22:38Comment ça se passe finalement
22:39pour intégrer ce petit monde
22:42que tout le monde se côtoie
22:44dans la bonne humeur,
22:45si je puis dire ?
22:46Alors je pense que nous,
22:47on a eu la démarche
22:48de vraiment valoriser l'inclusion
22:50et la diversité
22:51comme une richesse pour l'entreprise.
22:53On en a parlé très fréquemment,
22:55je l'évoquais,
22:56pour la jeunesse,
22:57pour l'égalité hommes-femmes
22:58et pour le handicap.
22:59Et on a participé,
23:00on participe chaque année au Duo Days,
23:02donc avec succès.
23:04Ça nous a changé un peu
23:05le regard culturellement aussi
23:06de ce qu'on pouvait avoir
23:07sur les personnes souffrantes
23:09de handicap.
23:10Après, je dois dire que
23:12les paralympiques,
23:13je dois dire un grand merci à Gaëlle
23:15parce que moi,
23:16je suis un dingue de foot.
23:17Ben oui, moi aussi.
23:18J'ai suivi toute la compète
23:20et la finale
23:21et j'étais comme un dingue
23:22de voir la victoire,
23:23en plus,
23:24contre les Argentins.
23:25C'était du pur bonheur.
23:27C'est pas gentil pour les Argentins,
23:28mais bon,
23:29on est contents quand même.
23:30Une médaille d'or olympique,
23:32ça se négocie pas.
23:33Non.
23:34Donc non,
23:35je pense que c'est culturellement,
23:36c'est une approche
23:37et encore une fois,
23:38c'est une façon de se dire
23:39que la diversité
23:41est une richesse à chérir
23:43et que ça nous force
23:44à raisonner peut-être autrement,
23:46à faire preuve d'empathie,
23:47à développer des émotions
23:50sûrement nécessaires
23:51dans le monde
23:52qu'on veut adresser demain.
23:53Christophe, justement,
23:54je voulais revenir
23:55sur la typologie de poste
23:56qui était ouverte aujourd'hui
23:58aux personnes en situation de handicap.
24:00Parfois, on dit
24:02que les personnes handicapées
24:05s'adressent à des postes
24:07plutôt moins qualifiés.
24:08Est-ce qu'aujourd'hui,
24:10vous avez des ingénieurs,
24:12pourquoi pas des directeurs
24:14qui aujourd'hui
24:15sont en situation de handicap ?
24:17Est-ce qu'ils le déclarent ?
24:18Parce que je sais que c'est aussi
24:19quelque chose que parfois,
24:20sur les niveaux cadres,
24:21on n'ose pas toujours,
24:23on va dire,
24:24faire remarquer son handicap
24:25à son entreprise.
24:26Alors, c'est sûr
24:27qu'on a fait toute une information,
24:30une communication
24:31sur le fait d'avoir la simplicité
24:33que les gens se sentent
24:34en sécurité psychologique
24:35pour parler de leur handicap
24:36quand il n'était pas visible.
24:38Et ça a mis un peu de temps.
24:40On a commencé ça, je crois,
24:41il y a 5 à 10 ans.
24:42Et petit à petit,
24:43on a eu des gens
24:44qui se déclaraient handicapés
24:45ou souffrant de handicap
24:46alors qu'ils ne le disaient pas avant.
24:48Et ensuite, non,
24:49pour les jobs,
24:50il y a vraiment de tout,
24:51direction financière,
24:52ingénieur, commerce,
24:53après-vente,
24:54et comme je le disais tout à l'heure,
24:56jusqu'à conducteur de poids lourd
24:57pour quelqu'un de stratégique.
24:58Oui, c'est génial.
24:59Donc vraiment,
25:00on trouve des personnes
25:01dans tous les départements
25:02tous les âges,
25:03toutes les professions.
25:04Je crois que c'est vraiment
25:05plus une attitude d'accueil
25:08et de voir l'intérêt
25:10que l'entreprise peut y trouver.
25:12Moi, je vois plus ça
25:13comme une chance,
25:14franchement,
25:15que comme un poids apporté
25:16ou comme un cadre réglementaire.
25:18Alors le mieux,
25:19c'est d'en parler
25:20avec Gaël Rivière,
25:21avocat d'affaires
25:22chez Bredin Prat et non-voyant.
25:24Aujourd'hui, j'imagine
25:25que quand vous rentrez
25:26dans une entreprise,
25:27au sein d'une entreprise,
25:28il n'y a pas de réflexe.
25:30C'est-à-dire que c'est au début,
25:31j'imagine que les valides
25:32sont un peu maladroits,
25:33on ne sait pas comment vous considérer.
25:35Vous avez cette sensibilité,
25:37j'imagine,
25:38exacerbée de sentir
25:39que l'autre est plutôt mal à l'aise.
25:41Et j'imagine qu'aujourd'hui,
25:42c'est totalement naturel, en fait.
25:44Oui, effectivement.
25:45Lorsqu'on passe les entretiens,
25:47les premiers entretiens,
25:48nos premiers échanges avec les gens,
25:50on sent tout à fait au début
25:51un certain malaise.
25:52Et c'est pour ça que je disais
25:53tout à l'heure
25:54que ce qui est assez paradoxal,
25:56c'est que sur le sujet
25:57de notre inclusion
25:58ou de la manière
26:00dont on pense pouvoir être utile
26:01à l'entreprise,
26:02c'est souvent nous
26:03qui sommes les plus à l'aise
26:04dans la discussion.
26:05En quelque sorte,
26:06laisser nous faire, c'est ça ?
26:07Mais c'est surtout,
26:08je viens en vous disant
26:10comment je peux être utile,
26:11comment je travaille,
26:12et en étant capable d'expliquer
26:15comment j'envisage mon poste
26:17dans une entreprise.
26:18En tout cas, moi,
26:19c'est comme ça que j'ai essayé
26:20de procéder
26:21quand j'ai postulé
26:22dans des cabinets d'avocats,
26:23parce que je me doutais
26:24qu'eux, ils étaient un peu
26:26dans l'ignorance
26:27de ce qu'un non-voyant
26:28pouvait faire
26:29dans leur cabinet
26:31et comment je pouvais être utile
26:32sur les dossiers
26:33qu'ils allaient me confier.
26:35Et justement,
26:36dans un environnement
26:37aussi élitiste
26:38que les cabinets d'avocats,
26:39est-ce que parfois,
26:40justement,
26:41comment se comportent,
26:42comme disait Cécile,
26:43vos éventuels clients
26:45ou même collègues de travail ?
26:47Est-ce qu'aujourd'hui,
26:48c'est des milieux
26:49un peu challenging ?
26:51Est-ce que vous l'avez ressenti,
26:52ça, qu'il y avait peut-être
26:53une différence de traitement
26:54du fait de votre handicap ?
26:58Je pense qu'il y a
26:59une différence au tout début,
27:00c'est-à-dire que les gens
27:01sont curieux de savoir
27:02comment on fait,
27:03comment on fonctionne
27:04et puis comment ils vont
27:05interagir avec nous.
27:06Mais il y a cette magie
27:07qui s'opère dans
27:08nos types de structures,
27:09qui est qu'on est souvent
27:11sur des dossiers
27:12avec une intensité
27:13assez forte
27:14et très vite,
27:15la question,
27:16c'est simplement
27:17est-ce que vous allez être
27:18capable de délivrer,
27:19comme diraient les Anglais.
27:20Et donc,
27:21la question,
27:22les gens n'ont plus
27:23tellement le temps
27:24de se préoccuper
27:25de votre situation de handicap,
27:26si vous allez pouvoir
27:27rendre le dossier
27:28en temps voulu.
27:29Alors,
27:30j'ai envie de me tourner
27:31vers vous,
27:32Christophe Martin,
27:33de dire aussi que,
27:34outre le bien-être
27:35pour l'entreprise,
27:36pour les personnes
27:37en situation de handicap,
27:38d'être traité
27:39comme n'importe
27:40quelle personne
27:41dans un bureau,
27:42dans une entreprise,
27:43ça change aussi la vie,
27:44ça change le regard
27:45des valides,
27:46mais ça change
27:47aussi la vie
27:48des personnes
27:49en situation de handicap.
27:50Kathleen Guillery,
27:51par exemple.
27:52Oui,
27:53effectivement,
27:54ça,
27:55c'est certain,
27:56mais c'est vrai
27:57qu'au-delà
27:58de tout ça,
27:59il y a,
28:00je rejoins Gaëlle,
28:01l'idée,
28:02c'est de travailler
28:03avec les personnes
28:04sur l'identification
28:05de leurs besoins
28:06pour pouvoir,
28:07après,
28:08être le plus à l'aise
28:09possible avec la situation
28:10et après,
28:11c'est très personnel.
28:12Est-ce qu'on en parle ?
28:13Est-ce qu'on n'en parle pas ?
28:14Est-ce qu'on le valorise ?
28:15Est-ce qu'au contraire,
28:16on le normalise ?
28:17Voilà,
28:18il y a plein
28:19de choses
28:20qui sont
28:22possible,
28:23maintenant.
28:24En fait,
28:25c'est quoi,
28:26le bon truc ?
28:27C'est d'en parler
28:28et ensuite,
28:29d'oublier,
28:30dépasser ça,
28:31c'est ça ?
28:32C'est tellement personnel,
28:33chaque personne,
28:34en fonction de son caractère,
28:35de son tempérament,
28:36de la manière
28:37dont il va se positionner.
28:38Tout ce qu'on sait,
28:39c'est qu'il y a
28:40forcément,
28:41si on normalise trop,
28:42le risque,
28:43c'est que la personne
28:44s'oublie
28:45et ne fasse pas part
28:46de ses besoins
28:47d'aménagement.
28:48Il y en a,
28:49forcément,
28:50qui sont compliqués
28:51et à contrario,
28:52à le valoriser
28:53aussi,
28:54peut-être plus
28:55qu'autre chose,
28:56c'est passer à côté
28:57des réelles compétences
28:58de la personne
28:59au bénéfice
29:00d'un titre.
29:01Voilà,
29:02c'est un peu complexe.
29:03C'est vrai qu'aujourd'hui,
29:04on essaye nous tous
29:05de travailler avec les personnes
29:06pour qu'elles soient
29:07en tout cas
29:08le plus à l'aise
29:09avec leurs besoins,
29:10qu'elles aient identifié
29:11leurs besoins,
29:12qu'elles soient à l'aise,
29:13qu'elles connaissent
29:14les avantages
29:15pour un employeur,
29:16à les embaucher
29:17et puis après,
29:18c'est vraiment
29:20de la personnalité
29:21de chacun.
29:22Vous allez rire
29:23parce qu'on va être obligés
29:24de vous couper encore
29:25parce que ça s'appelle la pub.
29:26Je n'y peux rien,
29:27je n'y peux rien.
29:28C'est pour payer
29:29Nicolas Leroy.
29:30Vous savez,
29:31c'est terrible.
29:32Salaire,
29:33c'est incroyable.
29:34C'est fou,
29:35c'est fou,
29:36c'est fou.
29:37Allez, vous restez avec nous
29:38dans un instant.
29:39On abordera cette stratégie
29:40finalement et les bonnes pratiques
29:41pour une inclusion réussie
29:42des deux côtés
29:43puisque c'est toujours
29:44très compliqué
29:45quand on est chef d'entreprise
29:46et finalement,
29:47on se rend compte
29:48que les choses se passent
29:49plutôt très bien
29:50et même mieux qu'avant.
29:51On en parlera
29:52dans un instant.
29:53Sud Radio,
29:5419h20,
29:55les vraies voies de l'emploi.
29:56Et les vraies voies d'emploi
29:57ce soir,
29:58spéciale inclusion.
29:59Alors,
30:00inclusion positive
30:01bien entendu.
30:02Gaëlle Rivière
30:03est avec nous,
30:04avocat d'affaires
30:05chez Bredin Prat
30:06et non-voyant.
30:07Christophe Martin,
30:08directeur général
30:09Renault Troc,
30:10France.
30:11J'adore les camions,
30:12je vous le dis.
30:13Kathleen Guillery
30:14est avec nous,
30:15directrice de Cap Emploi Béarn
30:16pour Manpower,
30:18et il y a quelques instants,
30:19j'avais envie de revenir
30:20avec Nicolas
30:21peut-être sur cette
30:22dernière partie,
30:23sur la stratégie,
30:24les bonnes pratiques
30:25pour ceux qui nous écoutent
30:26pour une inclusion réussie
30:27pour que finalement,
30:28quand quelqu'un
30:29prend la décision,
30:30qu'on arrive
30:31à embarquer tout le monde
30:32au sein de l'entreprise
30:33puisqu'on est
30:34in situ avec vous,
30:35forcément,
30:36Christophe Martin.
30:37Mais qu'il y a
30:38des très bons élèves
30:39du secteur,
30:40on en avait parlé,
30:419%,
30:42c'est énorme.
30:43Et justement,
30:44on voit
30:45qu'il y a
30:46une stratégie
30:47particulière
30:48à mettre en œuvre
30:49pour atteindre
30:50ce type de pourcentage,
30:51j'ai envie de dire.
30:52Christophe Martin
30:53Moi, je crois
30:54que la stratégie,
30:55c'est d'abord
30:56une décision
30:57du leadership.
30:58Le président
30:59de Renault Trucks,
31:00on appartient
31:01au groupe Volvo
31:02qui est très orienté
31:03sur ces valeurs,
31:04aussi,
31:05il en a fait
31:06un fer de lance.
31:07On a partagé ça
31:08au niveau
31:09du comité de direction,
31:10on a pris
31:11un engagement
31:12d'avancer
31:13sur le sujet.
31:14Et puis ensuite,
31:15comme les choses
31:16se passent globalement
31:17super bien,
31:18avec un accueil réussi
31:19des gens
31:20en situation
31:21de handicap
31:22et des équipes
31:23qui accueillent
31:24ces personnes,
31:25je pense
31:26que ça fait
31:27un cycle positif,
31:28un cycle
31:29de rétroaction
31:30positive
31:31avec la volonté
31:32de poursuivre
31:33et c'est sur
31:34cette type
31:35de différence,
31:36de diversité,
31:37mais il y en a
31:38d'autres
31:39et je pense
31:40encore une fois
31:41qu'une entreprise
31:42doit aussi refléter
31:43la société
31:44pas seulement
31:45regarder
31:46que le compte
31:47d'exploitation.
31:48C'est aussi
31:49une entreprise
31:50qui vit,
31:51qui porte des valeurs
31:52et je trouve
31:53que c'est aussi
31:54pour nous
31:55une façon
31:56d'attirer des talents
31:57que d'avoir
31:58ce type
31:59d'approche.
32:00Mais qu'est-ce
32:01qui a décidé
32:02finalement
32:03votre président
32:04et votre board
32:05justement
32:06d'anticiper ?
32:07Parce que j'imagine
32:08que ce n'est pas
32:09quelque chose
32:10que vous avez mis
32:11en place hier.
32:12Qu'est-ce qui déclenche
32:13cette approche
32:14et pourquoi
32:15est-ce
32:16que vous avez
32:17décidé
32:18d'interdire
32:19cette approche
32:20?
32:21Je pense
32:22que c'est
32:23une approche
32:24inclusive.
32:25C'est vrai
32:26que ça peut être
32:27challengé
32:28mais c'est une conviction
32:29que quand on est
32:30dans un environnement
32:31inclusif,
32:32la diversité
32:33est une richesse.
32:34Évidemment
32:35s'il n'y a pas
32:36l'inclusion,
32:37la diversité
32:38crée du chaos
32:39mais si on est
32:40dans une approche
32:41inclusive,
32:42le handicap
32:43c'est une des diversités
32:44encore une fois
32:45qui si elle est bien
32:46gérée
32:47dans un environnement
32:48inclusif,
32:49dans un contexte
32:50de sécurité psychologique
32:51où les gens
32:52peuvent en parler
32:53où je pense
32:54que ça peut faire
32:55des merveilles.
32:56Évidemment
32:57on ne va pas monter
32:58à 100% des effectifs
32:59ce n'est pas l'idée
33:00mais c'est d'avoir
33:01une entreprise
33:02qui joue le jeu
33:03et qui donne la chance
33:04à des gens
33:05qui en ont peut-être
33:06un peu moins.
33:07On commence par quoi ?
33:08Est-ce qu'on commence
33:09par identifier
33:10des métiers,
33:11finalement
33:12à des dossiers
33:13rentrants,
33:14à des CV
33:15qu'on reçoit ?
33:16C'est l'œuf
33:17ou la poule en fait ?
33:18Nous je pense
33:19que le premier
33:20élément
33:21ça a été
33:22dire aux gens
33:23de se déclarer.
33:24Et en fait
33:25on a réalisé
33:26qu'il y avait
33:27beaucoup de gens
33:28qui ne déclaraient pas
33:29leur handicap
33:30de peur d'être jugés,
33:31de peur d'être…
33:32Déjà au sein
33:33de l'entreprise
33:34c'est ça que vous voulez dire ?
33:35Au sein de l'entreprise
33:36on avait beaucoup
33:37de gens
33:38qui n'osaient pas
33:39en parler.
33:40J'ai eu un moment
33:41avec une super
33:42exécutive assistante
33:43à mes côtés
33:44qui m'a appris
33:45au bout de trois ans
33:46sans que je ne le sache
33:47qu'elle était
33:48à moitié sourde
33:49et elle n'avait
33:50jamais osé
33:51m'en parler.
33:52C'est quand même
33:53assez dingue
33:54mais ça montre aussi
33:55peut-être l'environnement
33:56dans lequel on était.
33:57Elle ne se sentait
33:58pas suffisamment à l'aise
33:59pour en parler.
34:00Donc ça
34:01c'est un premier élément
34:02et ensuite
34:03je pense que
34:04dans notre entreprise
34:05notamment dans les
34:06nouveaux recrutements
34:07qu'on fait
34:08on a un œil
34:09bienveillant
34:10pour les gens
34:11qui viennent
34:12avec leurs différences
34:13pour arriver
34:14à créer
34:15dans notre entreprise
34:16une entreprise
34:17qui reflète
34:18vraiment la société.
34:19Gaël Rivière
34:20je reviens vers vous
34:21vous avez découvert
34:22vous
34:23en rentrant
34:24dans ce cabinet
34:25chez Bredin Prat
34:26finalement
34:27qu'il y avait
34:28d'autres personnes
34:29en situation de handicap
34:30de ce qu'on appelle
34:31le handicap invisible.
34:32Est-ce que
34:33vous pensez
34:34que c'est votre présence
34:35peut-être
34:36qui a déclenché ça
34:37et qui a permis
34:38d'accueillir
34:39ces gens-là
34:40qui sont en situation
34:41de handicap ?
34:42Très honnêtement
34:43je ne pense pas
34:44mais sans doute
34:45que le cabinet
34:46crée un environnement
34:47suffisamment favorable
34:48effectivement
34:49pour que les gens
34:50qui ont une situation
34:51de handicap
34:52osent la déclarer
34:53parce que
34:54la situation de handicap
34:55n'est pas
34:56une incapacité totale.
34:57On parlait
34:58des Jeux Paralympiques
34:59tout à l'heure
35:00je pense que
35:01c'est l'endroit
35:02où on a pu rappeler
35:03aux gens
35:04aux téléspectateurs
35:05aux spectateurs
35:06que la situation
35:07pouvait être
35:08très performante
35:09même en étant
35:10en situation de handicap.
35:11Donc je pense
35:12que le cabinet
35:13dans lequel j'exerce
35:14réussit à créer
35:15un environnement
35:16suffisamment favorable
35:17pour que les gens
35:18se disent
35:19à supposer même
35:20que j'ai une situation
35:21de handicap
35:22si je la déclare
35:23les gens
35:24ne présumeront pas
35:25de mon incapacité
35:26à exercer mes tâches
35:27modulo sans doute
35:28quelques adaptations
35:29qui me permettront
35:30de les exercer
35:31encore mieux
35:32ou d'être
35:33encore plus performante.
35:34Alors Kathleen
35:35vous intervenez
35:36sur le sujet
35:37de la campagne
35:38France Travail
35:39est-ce qu'au niveau
35:40de l'Etat
35:41et des entreprises publiques
35:42il y a la même volonté
35:43qu'évoquait Christophe
35:44pour justement
35:45se saisir du sujet ?
35:46Oui oui
35:47complètement
35:48parfaitement
35:49oui oui
35:50les belles histoires
35:51dont je parlais
35:52notamment sur le collectif
35:53de travail
35:54tout à l'heure
35:55on est sur le secteur
35:56le secteur public
35:57après
35:58là aussi
35:59évidemment
36:00le secteur public
36:01il est large
36:02on parle aussi
36:03des collectivités
36:04des mairies
36:05et parfois
36:06là aussi
36:07il faut faire bouger
36:08les lignes
36:09parce qu'on est avec
36:10Christophe
36:11Renault Trucks
36:12évidemment
36:13sur des très grosses structures
36:14avec une force
36:15de communication
36:16puissante
36:17même auprès des salariés
36:18par exemple
36:19mais voilà
36:20la ruralité
36:21aussi
36:22il y a encore
36:23des lignes à bouger
36:24maintenant
36:25oui la volonté
36:26on la retrouve
36:27que ce soit
36:28dans le secteur privé
36:29public
36:30je crois que
36:31voilà
36:32la société évolue
36:33et heureusement
36:34c'est de plus en plus
36:35et de plus en plus
36:36facilement
36:37mais alors justement
36:38l'actionnaire État
36:39lui est-il
36:40est-ce qu'il est moteur
36:41comme ça peut être
36:42dans le bord de Renault Trucks
36:43pour justement
36:44est-ce que vous avez
36:45des objectifs
36:46et que vous accompagnez
36:47vous au quotidien ?
36:48oui oui
36:49complètement
36:50oui oui
36:51ils sont soumis
36:52à une obligation d'emploi
36:53aussi
36:54l'État
36:55donc c'est la même chose
36:56c'est simplement
36:57la caisse qui est différente
36:58la caisse de contribution
36:59mais oui oui
37:00il y a une obligation d'emploi
37:01et ils sont moteurs
37:02et clairement
37:03aujourd'hui
37:04il participe activement
37:05à toutes les actions
37:06en lien
37:07comme le duodé
37:08justement
37:09on va retrouver
37:10beaucoup d'offres
37:11proposées sur cette journée là
37:12ou des actions
37:13qui ont lieu
37:14durant la semaine européenne
37:15pour l'emploi des personnes handicapées
37:16la troisième semaine de novembre
37:17voilà
37:18Christophe Martin
37:19comment on mesure finalement
37:20les bénéfices
37:21d'une politique d'inclusion ?
37:22comment ça se mesure ?
37:23alors nous
37:24on a des outils
37:25qui mesurent
37:26le niveau d'engagement
37:27et de satisfaction
37:28des employés
37:29c'est un outil international
37:30alors je ne sais pas
37:31si j'ai le droit
37:32de faire de la plume
37:33mais c'est un outil glint
37:34qu'on appelle Pulse
37:35et là on voit
37:36que chez Renault Trucks France
37:37on a 87%
37:38d'engagement des équipes
37:39ce qui est bien bien
37:40au-delà
37:41de la moyenne
37:42et même des entreprises performantes
37:43je pense que c'est
37:44c'est un climat global
37:45où les gens
37:46peuvent travailler
37:47en authenticité
37:48et donner le meilleur
37:49d'eux-mêmes
37:50en étant à peu près
37:51au boulot
37:52comme ils sont chez eux
37:53et je reviens
37:54sur ce que disait Gaël
37:55je pense qu'il a mentionné
37:56à juste titre
37:57la notion
37:58de performance
37:59c'est un outil
38:01je crois
38:02et on l'a vu cet été
38:03évidemment
38:04que handicap
38:05et performance
38:06ce n'est pas antinomique
38:07loin s'en faut
38:08au contraire
38:09loin s'en faut
38:10on a des valeurs
38:11d'engagement
38:12de courage
38:13de performance
38:14de résilience
38:15et croyez-moi
38:16ces valeurs
38:17qu'on soit valides
38:18ou moins valides
38:19elles sont valables
38:20pour un groupe
38:21donc on mesure nous
38:22en tout cas
38:23l'état des troupes
38:24et l'état des troupes
38:25est bon
38:26c'est un outil
38:27qui permet
38:28de faire
38:29l'état des troupes
38:30est bon
38:31ensuite c'est
38:32sûrement la conjonction
38:33de plein de facteurs
38:34mais en tout cas
38:35je pense que ça y contribue
38:36Merci beaucoup
38:37Gaël Rivière
38:38avocat d'affaires
38:39chez Bredin Prat
38:40non voyant
38:41je rappelle
38:42médaillé d'or
38:43IG aux Jeux Olympiques
38:44Paralympiques
38:45c'est si foot
38:46merci beaucoup
38:47Christophe Martin
38:48directeur général
38:49Renault Truck France
38:50et merci beaucoup
38:51Kathleen Guillery
38:52directrice du CAP
38:53emploi Béarn
38:54pour Manpower Group
38:55Talent Solutions
38:56et là je gagne !

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