• il y a 7 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Isabelle Patrier, Directrice France TotalEnergies, Marie Djordjian, Directrice EV (ELECTRIC VEHICLES) Charge France, Florence Pennequin, Directrice Recherche et développement des produits pour la mobilité et industrie et Nicolas Leroy, Directeur du recrutement du Groupe Fiducial et Directeur du cabinet Ficoba

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-04-23##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:0419h07 en direct sur Sud Radio, soyez les bienvenus dans les vraies voies de l'emploi.
00:09C'est une entreprise française les plus connues au monde,
00:12puisque des milliards d'êtres humains emparqueront les routes, les mers ou les airs avec leur carburant Philippe.
00:18Oui, cette entreprise, c'est Total Energy, une entreprise qu'on se devait de recevoir dans les vraies voies de l'emploi,
00:23puisqu'elle recrute 15 000 personnes cette année, dont 2400 en France.
00:26Rappelons que parmi les postes pourvus à l'étranger, une partie importante d'entre eux sont pourvus par des Français expatriés.
00:31On avait fait une émission sur les expats il y a quelque temps d'ailleurs, dans les vraies voies de l'emploi.
00:35Des emplois qui sont aujourd'hui en tout cas très axés sur la transition énergétique,
00:39puisque Total Energy produit l'équivalent de 20 réacteurs nucléaires.
00:44Plus près du micro, sinon on ne vous entend pas.
00:47Pardon, je me demandais ce que vous me disiez.
00:50Au sein d'une entreprise qui fait de la formation professionnelle en interne,
00:53une des clés de son développement et où la féminisation, on le voit sur ce plateau,
00:58pardon Nicolas et Philippe, mais la féminisation n'est pas une promesse en l'air, la preuve donc.
01:04Alors avec nous Isabelle Patrier, directrice France de Total Energy, bonsoir.
01:08Marie Georgian, directrice, alors on va dire EV ou EV, je ne sais pas, véhicule électrique,
01:14Electric Vehicles en anglais, Charge France, bonsoir.
01:18Bonsoir.
01:19Florence Penquin, directrice Recherche et Développement des Produits pour la Mobilité et l'Industrie, bonsoir.
01:24Bonsoir.
01:25Et alors nous, nous sommes les derniers des Mohicans, Nicolas Leroy, comme tous les mardis,
01:29directeur du recrutement de Fiducial et directeur du cabinet Ficoba, bonsoir.
01:34Vous ne vous sentez pas trop... Vous auriez pu vous refaire le brushing, pas moi aujourd'hui.
01:38C'est ça, c'est ce qu'on disait, puisqu'on a fait beaucoup d'émissions sur l'industrie,
01:41on parlait de la féminisation, mais je pense que Total donne un bel exemple aux zones industrielles,
01:46avec ce plateau quasi-exclusivement féminin.
01:49Exclusivement féminin.
01:50Vous n'allez pas vous plaindre, messieurs.
01:52Je me retourne tout de suite vers Isabelle Patry, directrice France Total Énergie,
01:57un petit planté de décors avec vous, ils n'ont pas de bâton, n'est-ce pas ?
02:01Qu'est-ce que Total Énergie, Isabelle ?
02:03Total Énergie, c'est une compagnie internationale,
02:06nous sommes plus de 100 000 collaborateurs un peu partout sur la planète, on est dans 120 pays,
02:11nous sommes 35 000 en France,
02:13et Total Énergie a l'ambition d'être zéro émission nette en 2050 ensemble avec la société,
02:19ce qui veut dire qu'elle a une trajectoire de transition énergétique assez affirmée.
02:24On a une ambition d'être dans le top 5 des producteurs d'électricité renouvelable en 2030,
02:302030 c'est moins de 6 ans maintenant,
02:32donc le temps passe assez vite,
02:36et comme le temps passe vite, on investit fortement dans cette transition énergétique,
02:41puisqu'à la fin de l'année 2023, on a déjà 22 gigawatts,
02:44donc c'est à peu près 20 réacteurs nucléaires de puissance d'électricité renouvelable installée,
02:50avec une ambition d'être à 100, donc plus de 15 fois ce qu'on a déjà réalisé en 2030,
02:58ce qui veut dire qu'effectivement, ça a un impact sur nos compétences,
03:03l'emploi, nos recrutements, la formation de nos collaborateurs,
03:06et la transition et les compétences des métiers de Total Énergie.
03:10Nicolas Leroy.
03:11Ce qui est intéressant avec Total aujourd'hui, c'est de voir un grand industriel français
03:15qui va devoir se transformer pour répondre aux attentes du monde qui change,
03:19des attentes des consommateurs,
03:21mais donc on va pouvoir voir aussi ce que ça va engendrer en termes de changement d'emploi,
03:24de nouveaux métiers, et donc justement, quelles sont ces transitions
03:28finalement les plus marquantes sur les emplois, sur l'activité commerciale,
03:32qu'est-ce que ça va impacter concrètement dans les années qui viennent ?
03:35Total Énergie investit 5 milliards par an dans la transition énergétique,
03:39on est le plus grand investisseur français, on est dans le top 10 mondial,
03:46ça veut dire qu'aujourd'hui, pour décarboner, puisque l'homme à abattre c'est le CO2,
03:51pour décarboner, on va basculer...
03:53Oui, vous avez dit l'homme à abattre c'est le CO2, vous n'avez pas dit la femme à abattre,
03:56la prochaine fois le plateau est 100% féminin !
03:58Là, là, vous ne me le contesterez pas !
04:01Donc, ce CO2, pour le décarboner, on va passer majoritairement sur un usage
04:07et sur l'électricité, donc c'est entre 2020 et 2050,
04:12fois 2 en production d'électricité, pour basculer sur ces nouveaux usages
04:17et cette décarbonation, plus un certain nombre de molécules bas carbone,
04:21biocarburants aériens, hydrogène vert, biogaz, de façon à décarboner.
04:26Évidemment, nos métiers se transforment au rythme de cette décarbonation,
04:31soit pour les actifs, nos usines, nos clients,
04:34et les produits qu'on met à disposition pour nos clients.
04:37Quand on pense totale énergie, on pense très basiquement station-service,
04:41c'est le Béotien qui s'arrête pour faire le plein,
04:43de gasoil, d'essence, d'électricité, etc.
04:46Mais ce n'est pas vraiment ça, totale énergie, c'est beaucoup plus que ça !
04:50Alors, c'est évidemment aussi ça...
04:52Ça, c'est le contact de M. et Mme Tout-le-Monde !
04:54En France, par exemple, on a 38 millions de véhicules thermiques,
04:57et on achète à peu près 300 000 véhicules électriques par an.
05:01Donc, on a encore des véhicules thermiques pendant un certain temps.
05:04Donc, dans notre réseau de 3400 stations-service,
05:07évidemment, on répond à une demande,
05:09mais on prépare l'énergie de demain !
05:12C'est pour ça que TotalEnergie, aujourd'hui, a, sur le territoire,
05:15déployé un certain nombre de bornes de recharge,
05:18transforme ses stations-service,
05:20mais, évidemment, comme je le disais tout à l'heure,
05:22notre enjeu, c'est l'électricité.
05:24Il faut qu'on la produise, qu'on produise l'électricité renouvelable,
05:27et TotalEnergie produit, aujourd'hui, l'électricité renouvelable
05:31pour accompagner les nouvelles mobilités.
05:33C'est un défi que vous êtes prêts à affronter de manière positive et optimiste,
05:38ou il y a quelques inquiétudes, quand même, quant aux objectifs ?
05:43Alors, il n'y a pas d'inquiétudes sur les objectifs.
05:45Je vais même dire qu'il y a une certitude en interne.
05:49On a fait un sondage, l'année dernière,
05:52il y a 87% de nos collaborateurs
05:55qui sont confiants sur la capacité à atteindre nos objectifs.
05:59Pourquoi ils sont confiants ?
06:01Parce que, en fait, les objectifs qu'on s'était fixés il y a 5 ans,
06:03vous regardez ce qu'on a fait en fin 2023,
06:05on les a même dépassés.
06:07Donc, en fait, on est, bien sûr, sur une trajectoire volontariste,
06:10mais réelle et pragmatique,
06:13puisque ce n'est pas une déclaration de ce qu'on va faire.
06:16Vous avez les déclarations d'amour et l'épreuve d'amour,
06:18mais on a déclaré notre ambition, notre stratégie,
06:21et on prouve notre stratégie par la réalité de ce que nous faisons.
06:25Nicolas Leroy.
06:26Alors, Philippe disait tout à l'heure,
06:27Total, c'est la station-service, mais c'est aussi le pétrole,
06:29c'est aussi les raffineries.
06:31Qu'est-ce que sera Total en 2030 ou en 2050 ?
06:34Est-ce que ça sera un mix de plusieurs énergies ?
06:36Est-ce qu'on imagine quelque chose de tout électrique ?
06:39J'imagine que vous avez élaboré un peu ces scénarios.
06:42Si on fait un peu de science-fiction,
06:43qu'est-ce que sera le Total de 2050 ?
06:45Vous êtes un énergéticien généraliste,
06:47comme il y a des constructeurs automobiles généralistes, finalement.
06:50Ecoutez, aujourd'hui, Total Energy est un multi-énergéticien.
06:54On est dans toutes les énergies,
06:56de l'électricité à toutes les molécules bas carbone.
06:59C'est l'enjeu.
07:00En 2050, pour répondre à votre question,
07:02on aura dans le mix énergétique,
07:04et d'ailleurs, quand vous regardez la IE,
07:06on est à peu près calés,
07:0850% d'électricité,
07:1025% de molécules bas carbone,
07:12biogaz, hydrogène vert,
07:14biocarburant,
07:16et puis 25% d'hydrocarbures,
07:19parce qu'il y a encore une partie des usages
07:22qu'on ne sait pas remplacer
07:24par d'autres énergies que l'énergie fossile.
07:26D'où l'importance aussi
07:28de travailler sur la recherche,
07:30et pour cette énergie fossile
07:32qui restera dans notre mix énergétique,
07:34travailler sur le captage et le stockage de CO2,
07:37pour arriver à ce zéro émission net
07:39que nous ferons ensemble avec la société,
07:41pays par pays, continents par continents,
07:43de façon à y arriver.
07:45Oui, parce qu'il faut le dire aussi aux auditeurs,
07:47on veut faire éliminer le pétrole,
07:49mais aujourd'hui, il y a plein d'applications
07:51sur lesquelles on ne sait pas aujourd'hui faire autrement.
07:53Donc en 2050,
07:55il y aura encore 25% de pétrole chez Total.
07:57Bien sûr, vous avez la pétrochimie,
07:59vous avez les polymères,
08:01vous avez encore des matières plastiques,
08:03des usages qui sont encore nécessaires,
08:05qu'on ne sait pas encore transformer.
08:07Peut-être qu'on y arrivera d'ici là.
08:09Pour l'instant, c'est ça 2050.
08:11Évidemment, dans cette trajectoire,
08:132030 qui est,
08:15on va dire, une échéance intermédiaire
08:17assez proche, au fond.
08:19On sera dans le top 5 des producteurs
08:21d'électricité renouvelable. D'ailleurs, quand vous regardez,
08:23à fin 2023,
08:25il y a eu un classement mondial
08:27des producteurs d'électricité
08:29solaire. Et le plus grand
08:31développeur d'électricité sur base solaire,
08:33c'est Total Energy. On est devant
08:35l'Indien Adani, qui est deux fois
08:37moins gros que nous dans ce développement.
08:39C'est pour ça que je vous dis,
08:41on a réellement prouvé
08:43et on est sur la trajectoire.
08:45On y arrivera, effectivement.
08:47Quels sont les gros projets que vous mettez
08:49en place, justement, pour atteindre cet objectif ?
08:51Quels sont les plus grands défis ?
08:53Le plus grand défi, on va en parler, on a un défi
08:55évidemment d'investissement.
08:57Quand vous investissez 5 milliards
08:59par an, d'abord, il faut identifier
09:01ces investissements. Il faut avoir
09:03les équipes qui les modélisent.
09:05Et il faut avoir les équipes
09:07qui vont faire la construction.
09:09Un projet solaire,
09:11un projet éolien offshore,
09:13c'est des gros enjeux.
09:15Ça veut dire de bien les dimensionner.
09:17Ça veut dire de bien les suivre.
09:19C'est de la vraie gestion de projet. Et puis après,
09:21il faut qu'on apprenne à vendre.
09:23On parlait barils, mètres, cubes, tonnes.
09:25Maintenant, on parle
09:27mégawattheures, gigawatts.
09:29On a changé de métier.
09:31Et c'est plein de métiers, parce que ça va de l'ingénieur
09:33jusqu'à l'installateur qui fait les massifs
09:35béton pour poser les panneaux
09:37solaires, par exemple.
09:38Oui, tout à fait. Et en plus, c'est tout un écosystème
09:40aujourd'hui. TotalEnergie,
09:42par exemple, si je prends le pays
09:44dans lequel nous sommes, la France,
09:46on a plus de 600 unités
09:48de production d'électricité renouvelable,
09:50solaire, hydroélectricité,
09:52éolien, sur le territoire français.
09:54Ça permet
09:56aussi d'accompagner
09:58tout un tas de filières,
10:00et puis un certain nombre de sous-traitants,
10:02d'artisans.
10:04Quand vous installez une blinde, quand vous la pilotez,
10:06quand vous transformez
10:08une station-service,
10:10quand vous solarisez une toiture,
10:12c'est tout un écosystème dans tous nos
10:14territoires en plus,
10:16avec les investissements que ça représente
10:18qui permettent
10:20aussi de faire cette transition.
10:22Et puis, il y a cette transition
10:24de ce qu'on produit,
10:26mais il y a aussi la transition de nos usines
10:28que nous décarbonons, et nous avons
10:30nous aussi une politique très volontariste
10:32pour arriver à décarboner
10:34d'ici 2050,
10:36avec un intermédiaire à 2030.
10:38On va continuer à en parler dans quelques
10:40instants avec Marie Georgian,
10:42directrice EV,
10:44Electric Vehicles Charge France.
10:46Pardon, on passerait l'accent.
10:48C'est depuis quelques temps qu'on ne pratique plus
10:50l'anglais, et ça fait partie justement de la décarbonation
10:52et ça crée énormément d'emplois.
10:54On se retrouve dans quelques instants.
10:56Sud Radio, 19h20,
10:58les vraies voix de l'emploi.
11:00Merci de nous rejoindre.
11:02Les conversations continuent à battre.
11:04Parce que ça nous intéresse, c'est vraiment un sujet
11:06d'actualité qui nous concerne
11:08tous, et qui va de plus en plus
11:10nous concerner. Une des grandes
11:12transformations en cours chez Total Energy
11:14en ce moment, c'est le déploiement
11:16des bornes de recharge. Il y a un objectif
11:18en 2035, je crois, un domaine
11:20qui nécessite beaucoup de manœuvres, évidemment,
11:22pour produire, installer
11:24des bornes, ou encore restructurer
11:26les stations-services,
11:28mais pas que, Philippe.
11:30Nous sommes en compagnie de Marie Georgion, directrice
11:32EV Charge France,
11:34charge des véhicules électriques France,
11:36EV Charge, borne de recharge France.
11:38Aujourd'hui, une des principales
11:40activités pour la décarbonation,
11:42c'est de restructurer les stations-services,
11:44un chantier colossal, vu le nombre de
11:46stations du groupe, rien qu'en France déjà.
11:48On va faire du franco-français, là.
11:50J'ai envie de dire, les stations-services,
11:52c'est une partie de ce que nous faisons.
11:54EV Charge pour la recharge des véhicules
11:56électriques. Nous, ce qu'on fait, c'est qu'on
11:58déploie et on opère des bornes de recharge
12:00pour véhicules électriques, toutes les infrastructures
12:02que vous allez trouver en France,
12:04pour accompagner, justement, la transition vers
12:06la mobilité électrique.
12:08En France, et pas uniquement
12:10en France, évidemment, partout dans le monde,
12:12un des freins majeurs pour
12:14passer à la voiture électrique, c'est
12:16comment je vais faire pour me recharger ?
12:18Vous êtes bien gentil, je vais me recharger à la maison,
12:20mais quand je pars en voyage, comment je fais
12:22pour recharger mon véhicule ?
12:24Où je vais trouver une borne de recharge ?
12:26Combien de temps ça va me prendre pour
12:28recharger mon véhicule ? Comment je vais payer ?
12:30Quelle est la puissance que va accepter
12:32mon véhicule ? Un tas de choses,
12:34absolument, des vraies
12:36nouveautés en termes d'usage,
12:38parce que si on compare l'usage classique
12:40d'aller faire son plein
12:42pour un véhicule thermique,
12:44c'est assez simple, il y a une seule option possible,
12:46vous allez dans une station-service,
12:48vous faites un plein, ça vous prend quoi ? 5 minutes,
12:50vous payez, et vous repartez,
12:52vous avez une seule option. Quand vous avez un véhicule
12:54électrique, vous avez plusieurs
12:56options, plusieurs usages, et ça c'est le
12:58vrai changement. Vous allez pouvoir charger
13:00à domicile, vous allez pouvoir charger sur
13:02le lieu de votre travail,
13:04vous allez devoir, j'ai envie de dire,
13:06charger sur la route, quand vous partez
13:08en vacances, ou quand vous travaillez,
13:10quand c'est votre véhicule de fonction,
13:12donc voilà, un tas d'usages nouveaux,
13:14ou dans la rue, quand vous n'avez pas la possibilité, ou dans des
13:16parkings, quand vous n'avez pas la possibilité de charger
13:18à la maison. Pour l'instant, ça se fait comment, cette
13:20partition ? Combien de pourcentages
13:22à la maison ? Combien de pourcentages
13:24dans la rue ? Alors, aujourd'hui,
13:26on considère qu'il y a environ 80%
13:28qui se fait en recharge, soit au domicile,
13:30soit sur le lieu du travail, et
13:32uniquement 20% dit en
13:34itinérance ou en recharge dite publique.
13:36Ça, c'est
13:38normal, parce qu'aujourd'hui,
13:40l'accès au véhicule électrique,
13:42il se fait plutôt
13:44aujourd'hui pour des personnes
13:46qui ont un domicile,
13:48qui peuvent équiper de bornes de recharge,
13:50ou qui ont un véhicule de fonction,
13:52et donc à qui on donne la possibilité
13:54de recharger son véhicule. Mais on voit que ce
13:56ratio est en train de changer,
13:58et le 80%, on le voit plutôt diminuer,
14:00à faveur de la
14:02recharge publique.
14:04Nicolas Leroy. Je me demandais
14:06justement si aujourd'hui, vous, au total,
14:08étiez prêts à se dire, on va vers le
14:10tout électrique pour les voitures, on voit que les constructeurs
14:12allemands, notamment aujourd'hui,
14:14lèvent un peu le pied sur le 100% électrique,
14:16est-ce que, de toute façon,
14:18la transition vers le tout électrique se fera avec vous,
14:20est-ce que chez Total, par contre, vous imaginez
14:22transformer
14:24l'intégralité de nos stations
14:26services aujourd'hui en stations électriques ?
14:28Alors, la transformation de l'intégralité de nos stations,
14:30elle n'est pas pour aujourd'hui, parce que
14:32vous aurez encore besoin, pendant quelques années,
14:34de fournir de carburant
14:36aux véhicules thermiques.
14:38En France, vous avez
14:40aujourd'hui, environ, quand
14:42les mois sont bons,
14:4425% de pénétration de véhicules électriques
14:46sur les ventes. Donc 25% des ventes
14:48aujourd'hui, chaque mois,
14:50ce sont des véhicules électriques.
14:52Mais ça a ramené sur le parc de véhicules,
14:54Isabelle parlait tout à l'heure des 38 millions de véhicules,
14:56c'est la flotte en circulation en France,
14:58vous avez 1,3,
15:00peut-être 1,4 million de véhicules électriques,
15:02donc ça représente 3-4% aujourd'hui
15:04de la flotte.
15:06Donc c'est une transformation hyper lente.
15:08La transformation, elle est lente. Nous,
15:10on prend le parti de dire, on accompagne
15:12nos clients particuliers et nos clients
15:14professionnels dans cette transition vers
15:16la mobilité électrique. La mobilité électrique,
15:18c'est pas une option.
15:20On y va, c'est évident,
15:22on est parti vers la mobilité
15:24électrique, quand je dis on,
15:26c'est le marché.
15:28Cette transition, elle est engagée,
15:30après, elle sera peut-être un peu plus lente,
15:32un peu plus rapide que les projections,
15:34ce qu'on écrit sur le papier,
15:36moi, j'ai pas
15:38toute la connaissance, j'ai pas
15:40ma boule de cristal, mais
15:42on n'est pas très loin des projections qui ont été
15:44faites, et on y va.
15:46Un peu plus lentement, un peu plus rapidement, mais on y va.
15:48Marie, Georges, on avait ce débat
15:50hier, vous vous souvenez, Philippe,
15:52à ceux qui n'y croient pas finalement à l'électrique,
15:54parce qu'il y en a, hein, qui vous disent
15:56enfin ça, on n'y croit pas,
15:58et puis qu'est-ce qu'on va faire des batteries, etc.,
16:00qu'est-ce que vous leur répondez ? J'ai envie de dire
16:02que presque chaque jour, il y a de l'innovation
16:04autour du véhicule électrique,
16:06de la recharge électrique. Et en fait, on peut pas
16:08tout avoir en un claquement de doigts. J'ai parlé
16:10des freins qui existent, et on est en train de les lever
16:12un par un. Je parlais d'un des freins
16:14qui est où est-ce que je vais pouvoir trouver
16:16une borne de recharge, je crois que ce frein-là,
16:18on est en train de le lever. Aujourd'hui, en France,
16:20nous, on a équipé 220 sites
16:22sur autoroute
16:24ou sur les grands axes routiers,
16:26et ça, aujourd'hui, c'est plus un frein. Vous partez
16:28en vacances à l'autre bout de la France, vous allez trouver
16:30une borne de recharge très facilement.
16:32Une borne de recharge haute puissance, qui vous permet
16:34de recharger votre véhicule jusqu'à 80%
16:36de la batterie en une vingtaine de minutes.
16:38Alors, il y a un nouveau métier,
16:40il n'y en a pas qu'un, mais il y a un nouveau métier
16:42que j'ai appris en préparant l'émission,
16:44c'est superviseur de borne
16:46de recharge. Alors, comme on est sur
16:48Sud Radio, je ne vais pas le dire en catalan
16:50parce que vous êtes d'origine catalane, je crois,
16:52mais en occitan, qu'est-ce que c'est
16:54le métier de superviseur de borne de recharge ?
16:56On connaît les superviseurs
16:58au tournoi du grand chelem de tennis,
17:00c'est quand un joueur s'engueule avec l'arbitre,
17:02là on l'appelle, mais c'est quoi le superviseur de borne de recharge ?
17:04Il y a un point important, et je reviens
17:06sur les freins, donc trouver une borne
17:08de recharge, donc nous on s'occupe d'en déployer,
17:10d'en déployer en voirie,
17:12en parking, dans nos stations services, mais aussi on accompagne
17:14les entreprises, donc on va le déployer sur leur
17:16parking, au domicile de leurs collaborateurs,
17:18donc ça c'est, je trouve une borne.
17:20Le deuxième frein, c'est, est-ce que la borne va marcher ?
17:22Parce qu'au démarrage,
17:24dans le début de ce marché,
17:26il est vrai qu'il y a
17:28un certain nombre de bornes, une fois sur deux,
17:30on arrivait, ça ne marchait pas, je ne parle pas
17:32de la TotalEnergie, évidemment,
17:34mais tout le monde, tous les acteurs, ont dû
17:36progresser, parce que c'est comme
17:38tous les marchés un peu nouveaux, il y a de la technologie derrière,
17:40on en apprend tous.
17:42Donc, le
17:44taux de disponibilité, en fait la disponibilité
17:46de la borne, c'est un sujet
17:48majeur pour nous.
17:50Et pour s'assurer de la disponibilité de ces bornes,
17:52eh bien on a des collaborateurs
17:54qui sont derrière les écrans,
17:56connectés aux 20 000 points de charge.
17:58Ils sont derrière les écrans, ils ne sont pas devant la borne.
18:00Ils sont connectés
18:02en direct, toute la journée,
18:04aux 20 000 points de recharge
18:06que nous opérons aujourd'hui en France,
18:08c'est une équipe dédiée,
18:10qui surveille l'état du parc de bornes
18:12de recharge, qui peuvent,
18:14quand ils remarquent une anomalie,
18:16agir à distance en se connectant
18:18à la borne, et ça, ça représente
18:2080% des cas, des anomalies,
18:22et si l'anomalie
18:24est plus complexe et qu'il faut envoyer
18:26un mainteneur...
18:28Il rentre dans la borne en faisant une marche arrière
18:30et qu'il explose, là il faut se déplacer...
18:32Ça arrive, nous opérons...
18:34Parlez de vécu !
18:36Nous opérons le réseau de bornes de recharge
18:38Bélib à Paris, quand vous êtes
18:40l'opérateur de ce réseau, il faut
18:42vous assurer que les bornes, en effet, sur la voie
18:44fonctionne, mais qu'elles n'ont pas été endommagées,
18:46et je peux vous garantir que ça arrive
18:48assez souvent. Quand c'est le cas,
18:50ce superviseur a aussi le rôle
18:52de faire le lien avec le mainteneur
18:54local, donc ils sont partout sur
18:56le territoire en France, et qu'ils vont pouvoir
18:58agir très rapidement, physiquement,
19:00sur la borne et la remettre en marche.
19:02Donc le superviseur est à Paris, et il a
19:04Paris, la France...
19:06Je vous invite à venir visiter
19:08rencontrer notre équipe,
19:10c'est une équipe dans un open space
19:12avec un écran géant,
19:14et ils y travaillent...
19:16Sur 22 000 bornes, ils surveillent ?
19:18Ils travaillent, tout à fait.
19:20C'est passionnant !
19:22Il faut avoir un oeil de pilote de chasse !
19:24Petite pause, et on se retrouve dans quelques instants
19:26pour parler de ces bornes,
19:28qu'il faut alimenter, une électricité,
19:30et de préférence, une électricité
19:32la plus propre possible.
19:3420h, les vraies voies de l'emploi.
19:36Vraies voies de l'emploi,
19:38avec une entreprise qui crée beaucoup d'emplois
19:40totals !
19:42On est lent !
19:44Si un homme prend la parole,
19:46alors qu'il n'y a que des femmes dans le studio,
19:48je n'ai que Nicolas Leroy et Benoît en soutien,
19:50parce que même Aude...
19:52Je vais voir que vous vous tenez à carreau !
19:54Benoît me dit dans le casque, je ne te soutiens pas !
19:56Merci ! On n'est jamais trahis par les chiens,
19:58comme dit la Provence !
20:00Alors, on le disait, ces bornes,
20:02qu'il faut alimenter en électricité,
20:04et de préférence, une électricité
20:06la plus propre possible.
20:08Isabelle Patrier, directrice France Total Energy,
20:10c'est un sacré défi, ça aussi !
20:12Oui, c'est un défi,
20:14l'électricité,
20:16la production d'électricité,
20:18on en parlait tout à l'heure.
20:20Pour ça, effectivement, on a des métiers
20:22qui sont
20:24ceux de l'électrification
20:26des usages, et de la production
20:28d'électricité, à sa distribution,
20:30à sa vente, et à la façon
20:32dont on doit piloter cette électricité.
20:34Alors, la transition énergétique,
20:36ça implique une transition
20:38des métiers et des compétences,
20:40comme disait le Général De Gaulle, vaste programme.
20:42Oui, c'est un véritable
20:44programme de transformation. D'abord,
20:46il faut que nous-mêmes,
20:48les laborateurs de Total Energy,
20:50on ait la formation qui correspond
20:52à ces nouveaux métiers. On a tous été
20:54formés sur la planète, dans tous les pays,
20:56à une formation qui s'appelle
20:58Visa pour l'électricité, pour justement,
21:00comme je vous le disais tout à l'heure, passer du mètre cube
21:02au kilowatt-heure, de façon à apprendre
21:04ces nouveaux métiers, comprendre
21:06la puissance électrique, sa capacité, sa production,
21:08comprendre aussi comment
21:10est-ce qu'on pilote
21:12un projet d'électricité
21:14renouvelable, solaire, éolien, éolien
21:16offshore, hydroélectricité ?
21:18Comment on stocke cette électricité ?
21:20Avec des batteries, vous savez que
21:22nous produisons avec SAFT, notre filiale
21:24des batteries, qu'avec
21:26nos partenaires Mercedes
21:28Stellantis, on produit
21:30les premières batteries sur le territoire français
21:32pour véhicules électriques.
21:34Donc, il y a des enjeux
21:36de compétences, il y a des enjeux
21:38de formation, il y a des nouveaux
21:40métiers. Quand vous avez
21:42besoin de faire une ferme solaire,
21:44vous avez besoin de
21:46identifier un foncier, dimensionner,
21:48discuter avec une collectivité.
21:50Ensuite, vous avez besoin de construire.
21:52Nous, on a l'habitude de construire.
21:54On a depuis
21:56toujours construit des plateformes,
21:58construit des projets. Là, c'est
22:00des nouveaux projets dans nos territoires
22:02avec ces enjeux de souveraineté
22:04énergétique dont on parle aujourd'hui.
22:06Vous êtes dans les régions françaises.
22:08On a plus de 600 unités
22:10de production. On est devenu
22:12cette année leader au dernier
22:14appel d'offres sur la production d'électricité
22:16sur les toitures
22:18en France. Voilà, c'est nouveau métier
22:20et puis évidemment, il faut vendre de l'électricité.
22:22Quels sont les profils
22:24que vous cherchez
22:26pour ces nouveaux métiers dont vous parlez ?
22:28On a recruté 15 000
22:30collaborateurs un peu partout sur la planète.
22:322 400 en France.
22:34Il y a beaucoup de métiers qui sont liés à la
22:36vente d'électricité, mais
22:38on a aussi des ingénieurs construction.
22:40Marie en parlait sur le pilotage
22:42et Florence vous en parlera
22:44tout à l'heure parce qu'on a
22:46un énorme enjeu aussi en termes de recherche.
22:48TotalEnergie investit
22:501 milliard par an dans la recherche
22:52pour justement travailler sur
22:54ces nouvelles énergies.
22:56L'électricité en est une,
22:58mais biocarburant,
23:00biocarburant aérien, demain,
23:02fioul synthétique, captage de CO2,
23:04stockage de CO2, recyclage
23:06puisqu'on fournit des plastiques, mais il faut
23:08le recycler, et puis recyclage aussi
23:10de nos batteries, de nos éoliennes.
23:12Toute cette chaîne,
23:14ça fait partie
23:16de ces nouveaux métiers
23:18que nous devons accompagner
23:20en compétence et en formation.
23:22Nicolas Leroy. Alors d'un point de vue RH,
23:24c'est un vaste plan dont vous allez
23:26devoir opérer puisque aujourd'hui, Total est une
23:28boîte de spécialistes. Alors avant,
23:30c'était des géologues, des ingénieurs
23:32réservoirs, etc. Là, vous allez basculer vers
23:34d'autres technologies, l'éolien
23:36ou même le solaire, c'est des choses radicalement
23:38différentes. Donc comment vous allez mettre en place
23:40cette transition ? Vous allez
23:42transformer, j'ai envie de dire, les compétences
23:44de l'ingénieur, ou ça va se faire uniquement par le
23:46recrutement de nouvelles compétences en externe ?
23:48Ah, vous voulez réagir ? Tu as parfait.
23:50Vous avez la parole, il n'y a pas de soucis. Vous anticipez
23:52le module suivant, c'est parfait.
23:54Florence Pecquin, directrice
23:56recherche et développement des produits pour la mobilité et
23:58industrie. Ce qu'on appelle avoir le sens de l'anticipation.
24:00Exactement. Donc en fait,
24:02comment on s'est organisé ? Donc il y a deux
24:04ans, on a créé une nouvelle branche au sein
24:06de TotalEnergie pour regrouper tous
24:08les scientifiques, les techniques, les chercheurs
24:10dans une seule branche, justement pour
24:12les mettre au service de toute la transition
24:14énergétique au sein
24:16de la compagnie. Donc un géologue,
24:18un géoscience, en fait,
24:20il va avoir des compétences qui vont être utiles
24:22également sur les nouvelles énergies, parce que les
24:24problématiques sont assez communes.
24:26On ne va plus parler d'énergie fossile, mais on va parler
24:28d'hydrogène, d'ammoniaque,
24:30de méthanol, de capture de CO2,
24:32on va avoir les mêmes problématiques de
24:34corrosion, de problèmes de stabilité à l'oxydation,
24:36etc. Donc en fait,
24:38toutes ces personnes-là, comme l'a dit
24:40Isabelle, tout le monde a été formé
24:42justement pour pouvoir travailler
24:44sur ces domaines-là. Donc vous avez adapté
24:46les compétences de vos ingénieurs actuels
24:48pour les emmener vers une transition énergétique.
24:50J'anticipe un peu, c'est beaucoup par
24:52la formation continue, les ingénieurs en carburant,
24:54par exemple, vous les formez en électricité, au moteur électrique,
24:56au lubrifiant pour moteur électrique, etc.
24:58Alors, aussi, mais
25:00on a, par exemple, des ingénieurs qui étaient
25:02sur les moteurs à combustion,
25:04qu'on a tous composés.
25:06Donc, eux, ils se sont
25:08formés, mais plus massivement,
25:10une année en école pour réapprendre
25:12ce que c'est qu'un moteur électrique,
25:14justement, pour adapter nos carburants,
25:16nos produits, les fluides, tout ce qui va dans
25:18un véhicule électrique, par exemple.
25:20Mais on a aussi d'autres types
25:22de compétences, par exemple, sur
25:24le marché aérien.
25:26Actuellement, les avions
25:28ont fait l'avitaillement
25:30avec du jet, donc c'est assez...
25:32Du kérosène ? Jet fuel,
25:34kérosène, pour l'auditeur qui connaît
25:36vraiment du kérosène.
25:38Mais par contre, là, on a dû
25:40aller recruter des spécialistes
25:42des moteurs aviation,
25:44parce que là où il y a du kérosène,
25:46la spécification est internationale
25:48et bien connue, sur les biocarburants,
25:50les sustainable aviation fuel,
25:52là, il faut définir
25:54les spécifications.
25:56Il faut aller vraiment comprendre le produit,
25:58le développer et l'adapter au moteur.
26:00Est-ce qu'on est au niveau,
26:02dans nos écoles françaises,
26:04il n'y a pas de retard ?
26:06On est bon là-dedans ?
26:08Je pense qu'on est bon.
26:10Nous, Total Énergie,
26:12on va chercher les talents
26:14là où ils sont. Par exemple,
26:16je suis au centre de recherche à Soleil,
26:18j'ai 19 nationalités au sein du centre
26:20de recherche, donc on va chercher vraiment
26:22les talents, les spécialistes
26:24du niveau par rapport aux ambitions.
26:26Isabelle Patrier,
26:28une personne recrutée
26:30sur deux a moins de 30 ans.
26:32C'est un critère important pour Total ?
26:34En fait, on attire beaucoup de jeunes.
26:36Effectivement,
26:38à tout niveau de qualification,
26:40forcément, quand vous avez comme projet
26:42de lui proposer
26:44de travailler sur
26:46le rendement d'un moteur,
26:48d'une batterie,
26:50du recyclage,
26:52d'une économie circulaire parce que vous allez
26:54devoir monter un biométhaniseur
26:56ou un projet solaire,
26:58évidemment, ça attire beaucoup de monde.
27:00Donc, évidemment, on recrute
27:02beaucoup de jeunes.
27:04La moitié de notre recrutement,
27:06c'est des jeunes de moins de 35 ans.
27:08Vous les prenez dès l'apprentissage ?
27:10On les prend. On a une vraie
27:12politique volontarisme d'alternance.
27:14On a 2400 alternants
27:16cette année.
27:18On a aussi des VIE, on en a plus
27:20de 260. On est, je crois, la plus
27:22grande compagnie française qui
27:24accompagne les VIE à l'international,
27:26qui permet donc à des jeunes
27:28qui ont été diplômés de pouvoir
27:30avoir une première expérience de 12-18
27:32mois à l'étranger
27:34puisque nous sommes dans 120 pays. Ça permet aussi
27:36de former des jeunes en sortie d'école
27:38et puis d'accompagner tous ces
27:40nouveaux métiers. Bien sûr,
27:42dans un pays comme la France, des ingénieurs,
27:44on en a, on les forme.
27:46Peut-être qu'il faut se poser
27:48la question de basculer
27:50sur autant de métiers
27:52électriques et sur cette électricité
27:54qui va devenir l'énergie majeure
27:56du XXIe siècle. Il faudrait
27:58recommencer à former des électriciens,
28:00des chaudronniers pour les pales
28:02d'éoliennes. Il y a un certain nombre de métiers
28:04qui sont des métiers qui sont
28:06pour nos sous-traitants, pour nos partenaires
28:08les métiers de demain qu'il va falloir
28:10accompagner. Les infrastructures,
28:12elles se transforment. Les compétences
28:14de nos formations françaises
28:16devront se transformer aussi.
28:18Les jeunes,
28:20également les femmes, 42%
28:22du recrutement. Tout à fait, 42%
28:24des recrutés sont des femmes
28:26avec, vous le voyez sur le
28:28plateau, en physique et au micro
28:30on est trois femmes aujourd'hui.
28:32C'est aussi le reflet du
28:34management. On a
28:3628% des cadres
28:38dirigeants qui sont des femmes
28:40aujourd'hui, avec la volonté
28:42d'atteindre 30% en 2030.
28:44On est sur une trajectoire
28:46qui est assez cohérente. On avait
28:4819% de cadres en 2018.
28:50Vous voyez qu'on a
28:52une politique aussi de
28:54diversité, de femmes,
28:56mais aussi d'internationaux, de profils.
28:58On a 170 nationalités
29:00au sein de la compagnie.
29:02On a une compagnie
29:04très diverse
29:06dans ses profils, dans ses
29:08métiers, dans ses nouveaux métiers
29:10et dans ses origines
29:12géographiques, culturelles.
29:14Nicolas Leroy. Total, c'était une entreprise
29:16de ce que je connaissais
29:18qui justement avait des grands parcours à l'international.
29:20Est-ce qu'aujourd'hui,
29:22on allait chercher un peu le pétrole à l'étranger,
29:24est-ce qu'aujourd'hui, le fait qu'on
29:26change d'énergie, on va pouvoir continuer d'avoir ces parcours
29:28à l'international, avec
29:30ces rotations, etc., qui donnaient
29:32un parcours un peu excitant aux
29:34ingénieurs qui rentraient chez Total ? Je pense
29:36que chez Total Energy, vous avez toujours
29:38le même prisme. Vous regardez,
29:40je vous disais tout à l'heure, on
29:42va être dans le top 5 des producteurs d'électricité
29:44renouvelable en 2030. On l'est déjà aux
29:46Etats-Unis, alors que les Etats-Unis n'étaient pas
29:48forcément, historiquement,
29:50un pays dans lequel on était
29:52très présent par le passé. On n'avait pas de réseau de station
29:54service. Aujourd'hui, on est dans
29:56le top 5 des producteurs d'électricité renouvelable.
29:58On s'est développé aussi dans la
30:00biométhanisation, pour produire
30:02du biogaz aux Etats-Unis.
30:04On a des bases
30:06très développées
30:08en Écosse, sur l'éolien offshore.
30:10En fait, les projets
30:12sont d'autres projets, mais
30:14au fond, toujours sur la même planète
30:16et dans les pays historiques. Forcément,
30:18comme on a aussi un ancrage historique,
30:20c'est, pour nous,
30:22assez naturel, quand vous êtes en
30:24Irak, que vous avez
30:26commencé là-bas et que vous avez
30:28un champ dans lequel vous faisiez
30:30des énergies fossiles,
30:32d'avoir un projet solaire dans un pays
30:34que vous connaissez bien. Au fond, il y a
30:36quelque chose d'assez naturel dans la
30:38transition énergétique de Total Energy
30:40à être dans tous les pays de la
30:42planète qu'elle connaît et
30:44dans lesquels elle va développer des
30:46projets de transition, de renouvelable,
30:48de nouvelles molécules,
30:50de nouvelles productions de molécules
30:52bas carbone. On va parler
30:54du recherche et du développement
30:56dans quelques instants, après une
30:58petite arrêt de l'emploi.
31:00Allez, on va parler maintenant, Philippe,
31:02de recherche et développement
31:04avec vous, Florence Penquin, directrice
31:06recherche et développement des produits pour
31:08la mobilité et industrie.
31:10Vous l'avez dit, vous avez regroupé tout ce
31:12beau monde dans une branche.
31:14Combien de monde ? J'imagine que c'est énorme.
31:16Alors, il y a 3 400 personnes.
31:183 417.
31:20Vous êtes la chef de toute.
31:22Moi, j'en ai un peu moins.
31:24Moi, je suis que sur la partie
31:26recherche et développement, sur la partie
31:28plus avale,
31:30tout ce qui est autour des produits commercialisés,
31:32on va dire ça comme ça, dans la mobilité et l'industrie.
31:34Alors, vous embauchez des jeunes, on disait,
31:361 recruté sur 2 à moins de 30 ans,
31:38mais également des seniors, et on parle
31:40souvent de l'emploi des seniors dans les vraies voies de l'emploi.
31:42Alors, moi, je ne parle pas de seniors, je parle
31:44de compétences. Donc, moi, je vais chercher le
31:46spécialiste, la compétence qui va
31:48nous être nécessaire et qu'on ne trouve
31:50pas en interne. Donc, c'est cette
31:52catégorie-là qu'on recherche, quel que soit
31:54l'âge, je veux dire,
31:56on va chercher la spécialiste.
31:58Je ne vais pas regarder, on va regarder.
32:00Non, j'en ai plus, moi.
32:02Merci de me rajeunir.
32:04Vous allez les chercher où, Florence ?
32:06On va les chercher là où ils sont.
32:08On va prendre des chasseurs de tête
32:10si besoin. On va chercher vraiment la compétence
32:12nécessaire. Et c'est quoi le profil ?
32:14Profil, c'est...
32:16Ils ont de l'expérience dans l'industrie,
32:18souvent, ou des académiques, d'ailleurs.
32:20On va aussi chercher dans des
32:22universités prestigieuses à l'étranger
32:24ou en France.
32:26Et on va les
32:28mettre sur les missions qui sont confiées.
32:30Alors, vous avez un programme très original,
32:32c'est aussi en anglais, c'est le
32:34One Take Graduate Programme, le programme
32:36de diplômé d'une technologie.
32:38Vous embauchez des gens,
32:40vous en avez reçu 4000 CV, vous en avez
32:42embauché 60, et pendant deux ans,
32:44ils ont trois postes différents sur
32:46les nouvelles énergies, et après, ils disent
32:48moi, ce que je préfère,
32:50c'est ceci ou c'est cela.
32:52Et en fait, on fait ce qu'on aime le plus.
32:54Exactement. Expliquez-nous, parce que
32:56j'ai trouvé ça très novateur.
32:58Souvent, les jeunes, quand on les recrute sortis d'école,
33:00on leur fait un parcours,
33:02ils font de la finance,
33:04du commerce ou de la technique.
33:06Là, on va chercher des
33:08très jeunes talents sortis d'école,
33:10on les recrute, donc ils sont salariés,
33:12ce n'est pas des jeunes en stage.
33:14Et là, on leur donne pendant deux ans
33:16trois missions dans la transition
33:18énergétique avec des problématiques
33:20clés autour de l'éolien,
33:22du wind, du solaire,
33:24de l'électrique, de la recharge, etc.
33:26Et là, ils vont
33:28vraiment se perfectionner
33:30dans ces domaines-là, et à la fin de leurs
33:32trois missions sur deux ans,
33:34en fait, ils vont choisir dans quel domaine
33:36ils veulent travailler. Donc, c'est vraiment une accélération
33:38par rapport à ce qu'on connaît,
33:40parce que souvent, on est recruté, on va trois, quatre
33:42ans sur un poste, après, on en fait trois, quatre ans,
33:44donc il faut douze ans, en fait, pour vraiment
33:46développer de manière
33:48rapide la compétence.
33:50Ça va avec l'esprit
33:52des jeunes également, parce que eux,
33:54ils ont envie de choisir, ils veulent aussi
33:56comprendre que TotalEnergie, on est en
33:58pleine transformation, donc là, ils sont vraiment au cœur,
34:00ils vont sur le terrain, que ce soit
34:02en France ou à l'étranger,
34:04donc c'est vraiment ce type de profil qu'on recherche.
34:06Donc ça, c'est très
34:08impressionnant.
34:09C'est le collectif de l'ingénieur pépinière, c'est-à-dire qu'il a
34:11le droit, au début de sa carrière, de
34:13tester un peu l'endroit où il est bon. Aujourd'hui,
34:15quel type d'école vous allez chercher, parce que
34:17avec toutes les compétences que vous avez, pour les
34:19auditeurs, quel est
34:21le profil ? Est-ce que c'est ouvert à des techniciens
34:23ou alors c'est uniquement des grandes écoles d'ingénieurs ?
34:25C'est des ingénieurs.
34:27Je ne sais plus trop, on a
34:29une vingtaine de nationalités
34:31différentes, dans la promo des 60
34:33qui sont en cours,
34:35on refait une promo à partir du mois d'octobre,
34:37donc on va chercher
34:39partout, à l'étranger également,
34:41donc ce n'est pas spécialement des écoles en France,
34:43il y en a aussi beaucoup, il y a beaucoup dans les
34:4560, je crois qu'on en a une trentaine quand même,
34:47qui viennent d'écoles en France,
34:49mais on va les chercher également à l'étranger.
34:51Ça veut dire qu'on n'a pas toutes les compétences,
34:53tout de même, on se plaint toujours
34:55en France de perdre un peu du terrain
34:57sur notamment les matières scientifiques,
34:59il faudrait peut-être
35:01donner un coup d'accélérateur ?
35:03Non, je ne dis pas ça, moi je pense que
35:05les jeunes, ils ont besoin d'être baignés sur du
35:07concret, donc il y a déjà tous les
35:09stages qu'ils font chez nous, mais chez d'autres
35:11également, donc je ne dis pas que c'est un manque de compétences,
35:13mais je pense qu'ils ont besoin,
35:15les jeunes, de savoir dans quoi ils vont travailler,
35:17donc je pense que c'est quand même
35:19une bonne opportunité.
35:21Vous travaillez sur des recherches qui sont quand même
35:23très intéressantes, surprenantes, le recyclage
35:25des polymères, alors en quoi ça consiste
35:27par exemple ?
35:29Parce qu'on est un gros producteur de polymères,
35:31ça consiste à avoir les
35:33procédés qui permettent justement
35:35de pouvoir le recycler, parce que recycler
35:37un polymère, on en parle beaucoup, c'est pas si simple.
35:39C'est quoi les produits en polymère par exemple ?
35:41Tous les polymères qu'on trouve,
35:43le plastique, c'est plastique,
35:45essentiellement c'est le plastique dans l'alimentaire,
35:47dans tout ce qu'on trouve,
35:49donc c'est difficile, on en parle
35:51beaucoup, c'est très difficile de trouver des procédés
35:53pour recycler les polymères.
35:55Mais on y arrive de mieux en mieux ?
35:57On y arrive de mieux en mieux, pas tous les polymères.
35:59D'accord. Donc c'est pas si simple,
36:01on travaille à un grand domaine
36:03d'innovation dans ces domaines-là.
36:05Isabelle Patrier veut réagir. Oui, parce que
36:07peut-être pour vous donner un exemple,
36:09on a transformé, on est en cours
36:11de transformation de la raffinerie
36:13d'Île-de-France qui se trouve en Seine-et-Marne,
36:15Grand Puy, qu'on a arrêtée il y a
36:17trois ans et qui est en cours de
36:19transformation. On investit 500
36:21millions d'euros sur ce site pour
36:23la transformer en bioraffinerie,
36:25donc on va faire des biocarburants aériens
36:27puisqu'on n'est pas très loin de Roissy
36:29et d'Orly. Et puis
36:31on a sur ce site
36:33d'ici la fin de l'année
36:35un projet de production
36:37de bioplastique,
36:39en fait de plastique recyclé.
36:41Donc on va récupérer
36:43des plastiques, par un processus
36:45chimique, on va
36:47extraire tout ce qu'il faut
36:49pour recycler ces plastiques et
36:51pouvoir les remettre dans une chaîne de fabrication
36:53de matériel
36:55pour les véhicules,
36:57etc. On a un deuxième projet
36:59qui est un projet sur ce même site
37:01de recyclage mécanique
37:03de plastique,
37:05donc c'est un autre procédé où vous
37:07hachez entre guillemets vos plastiques
37:09pour pouvoir les récupérer et pouvoir
37:11de nouveau les remettre dans un cycle
37:13de façon à ne pas avoir,
37:15on a un enjeu dans cette transition, c'est de ne pas
37:17avoir à reproduire de nouveau
37:19mais d'être dans du circulaire.
37:21Vous êtes dans du recyclage
37:23à Grand Puy, on vous montrera si ça
37:25vous intéresse, on vous fera visiter
37:27ces usines qui vont démarrer
37:29la première dans les mois qui viennent
37:31de recyclage chimique
37:33des plastiques, de façon à pouvoir
37:35réinjecter dans une chaîne
37:37de fabrication des plastiques
37:39recyclés
37:41de façon à ne pas pouvoir
37:43à reproduire ces polymères
37:45ailleurs. Il y a aussi le développement
37:47de fluides
37:49pour les mobilités électriques, c'est un
37:51gros défi aussi. Parce que là c'est plus
37:53l'huile moteur, quand on fait la vidange c'est différent
37:55les moteurs électriques. Les moteurs électriques
37:57ce n'est pas un moteur classique, donc oui
37:59il y a des fluides qui sont développés
38:01donc on ne parle plus de lubrifiant
38:03mais de fluide parce qu'il faut
38:05de toute manière que ce soit beaucoup plus
38:07fluide, donc
38:09liquide, moins visqueux
38:11que de lubrifiant moteur
38:13qu'on met dans son moteur. Et en plus
38:15en fait un véhicule électrique
38:17il s'échauffe beaucoup plus. Donc ça
38:19veut dire qu'il faut jouer aussi à diminuer
38:21la température de l'ensemble
38:23du moteur mais pas que
38:25parce qu'il y a tous les systèmes, les équipements
38:27du moteur qui doivent être refroidis
38:29donc là aussi il y a des gros enjeux
38:31sur la partie maîtrise
38:33de
38:35la thermie
38:37en fait dans les systèmes. Mais ça on le retrouve
38:39aussi sur les data centers par exemple
38:41aussi, on le retrouve sur les éoliennes
38:43également, donc ça c'est des enjeux
38:45donc maintenant on a vraiment
38:47à porter des problématiques
38:49nouvelles qui servent autant sur
38:51la partie électrique mais aussi dans tout
38:53le domaine de l'industrie. Et pour postuler
38:55pour tous ces postes, comment ça se passe notamment
38:57pour One Take Graduate Program
38:59etc. comment est-ce qu'on postule alors ?
39:01On postule parce qu'il y a des annonces
39:03actuellement, regardez un peu partout
39:05sur le site de Total
39:07sur LinkedIn, on les retrouve partout
39:09on a un site qui s'appelle
39:11Careers, Total Energy
39:13et donc on postule
39:15donc on est fin mai
39:17on va sélectionner les CV, moi je fais partie
39:19du jury pour sélectionner
39:21parmi les CV justement
39:23pour pouvoir les accueillir
39:25à partir du mois d'octobre.
39:27Vous l'avez déjà un petit peu dit mais tout de même
39:29les qualités requises, le profil idéal
39:31est-ce qu'il y a un profil idéal ? On reproche
39:33parfois aux entreprises françaises qu'il faut être
39:35un peu dans une forme de moule, est-ce que vous êtes
39:37très ouverts chez Total Energy ?
39:39On est très ouverts parce qu'on a le domaine
39:41technique et scientifique
39:43nécessaire mais il faut aussi avoir
39:45des jeunes avec un excellent état d'esprit
39:47on cherche aussi des jeunes qui sont
39:49prêts à partir en expatriation parce que
39:51tout à l'heure on parlait justement
39:53on venait chez Total Energy
39:55pour pouvoir partir justement
39:57dans des parcours à l'international
39:59Et quels sont les pays ? Parce que pour les jeunes
40:01qui seraient intéressés, qui nous écoutent
40:03Il y en a 120
40:05nos limites
40:07donc voilà c'est des profils comme ça
40:09agiles, motivés
40:11et puis je répète, ils sont
40:13salariés, donc en fait ils sont complètement
40:15intelligents. Ce qui est chance quand on sort d'une école électrique
40:17Merci beaucoup Isabelle Patrier
40:19directrice France de Total Energy
40:21Marie Georgion, directrice électrique véhicules
40:23Charge France, Florence Penquin
40:25directrice recherche et développement des produits pour la mobilité
40:27et l'industrie, bien sûr Nicolas Leroy
40:29directeur de recrutement du groupe Fiducial
40:31et directeur du cabinet FICOBA
40:33Merci à vous pour ces Total Energy Carriers
40:35c'est ça en anglais ? Tout à fait
40:37Pour postuler à ces emplois, il y en a 15 000
40:39Nous demain on se retrouve en délocalisation
40:41on sera à l'Automobile Club de France
40:43pour le Grand Prix ACF Autotech
40:45On ne sort pas des voitures
40:47Mais on n'est pas rangé des voitures non plus
40:49Merci à toute notre formidable équipe
40:51à 20h les Essentiels de Sud Radio
40:53Mais tout de suite Sud Radio à votre service
40:55Sud Radio à votre service
40:57Avec Fiducial
40:59une offre globale de service
41:01proche des entreprises
41:03Et aujourd'hui on vous emmène à Montpellier

Recommandations