• l’année dernière
Avec Valérie Brusseau, Directrice Recherche et Développement chez Valeo et présidente de l’association Elles bougent

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_VIE_EN_VRAI-2023-11-27##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - La vie en vrai. - La vie en vrai et les femmes dans l'industrie, ce n'est pas un secteur très féminisé, l'industrie.
00:06 A l'occasion de la semaine dans l'industrie, eh bien l'association Elle Bouge proposera toute la semaine
00:12 beaucoup d'opérations pour sensibiliser les jeunes filles justement à ce secteur.
00:17 Nous sommes avec Valérie Brussaux. Bonjour.
00:20 - Bonjour. - Vous êtes directrice recherche et développement chez Valeo et présidente de l'association Elle Bouge.
00:27 Aujourd'hui, la part des femmes dans l'industrie, ça représente quoi ?
00:32 - La part des femmes dans l'industrie aujourd'hui dans tous les milieux confondus, c'est de l'ordre de 20% de femmes.
00:39 On est à peu près au niveau des écoles d'ingénieurs, d'ailleurs, où on est en train de baisser,
00:48 puisqu'avec la réforme du baccalauréat de 2019 où les mathématiques ne sont plus obligatoires aujourd'hui,
00:54 on constate une diminution de plus d'un quart, exactement 28%.
00:59 - Comment vous l'expliquez ? - Les effectifs de filles scientifiques.
01:01 - Comment vous l'expliquez alors que ça baisse et qu'on a du mal à mobiliser les femmes et donc les jeunes filles aussi vers le secteur de l'industrie ?
01:09 - Alors on l'explique parce que ça baisse déjà de façon endémique par cette réforme sur laquelle le choix des maths n'était plus systématique.
01:17 Et donc du coup, cela ne leur permettait pas d'accéder aux filières MathsUP, MathsP, qui sont les filières pour aller aux filières d'ingénieurs.
01:26 Aujourd'hui, on a un retour en arrière de 20 ans dans la lutte contre ces inégalités, filles-garçons,
01:32 puisqu'aujourd'hui dans les sciences, la part des filles revient au niveau de 2002, c'est-à-dire à moins de 45% dans les sciences.
01:38 Donc ça, il y a déjà cette réforme. Après, il y a ce que fait l'association Elle Bouge depuis 2005.
01:45 C'est une lutte contre les stéréotypes. Les secteurs de l'industrie sont des grands secteurs qui sont extrêmement masculins,
01:51 dans lesquels il faut lutter contre les stéréotypes, contre les freins que les jeunes filles se mettent elles-mêmes dans le choix des carrières scientifiques.
02:00 Et c'est bien ce que fait l'association Elle Bouge au travers de ces marraines, qui sont des femmes ingénieurs appartenant à nos partenaires.
02:09 Aujourd'hui, on a plus de 320 partenaires, entreprises et établissements, plus de 1 400 collèges et lycées qui travaillent avec nous.
02:17 Et ces marraines, ces femmes ingénieurs vont auprès des jeunes filles, dès le primaire d'ailleurs, jusqu'au lycée,
02:25 parler des métiers de l'industrie, montrer que ce sont des métiers qui ne sont pas genrés,
02:29 et on intervient, on fait à peu près 700 actions par an, qui touchent près de 40 000 jeunes filles.
02:36 - Oui, mais est-ce que dans vos actions, Valérie Brussaux, est-ce qu'il n'y a pas des actions, et sans doute que vous les menez,
02:43 pour montrer que l'industrie, ce n'est pas forcément un secteur déclinant, parce qu'en France, il a décliné quand même pendant des années aussi, bien sûr,
02:52 et qu'il y a des beaux jours devant nous, peut-être, sur ce secteur ?
02:58 Parce que vous dites très bien, il y a moins de femmes scientifiques depuis la réforme, bon d'une part ça change,
03:04 puis d'autre part, je n'ai pas vu qu'il y avait moins de femmes qui s'engagent par exemple en médecine, c'est l'inverse quoi.
03:10 Donc il y a un problème d'attractivité aussi de ce métier, non ?
03:15 - Alors aujourd'hui, il y a peut-être un problème d'attractivité, mais c'est surtout un problème de genre,
03:21 et c'est un problème d'aller systématiquement.
03:23 Aujourd'hui, l'industrie française, c'est de l'innovation, c'est de la décarbonation, c'est de l'intelligence artificielle,
03:30 ce sont des grands enjeux pour réindustrialiser la France.
03:34 Il y a complètement la place des femmes, on peut envisager cette société de demain sans les femmes,
03:40 et aujourd'hui, oui, l'industrie, de toutes les formes d'industrie, que ce soit l'automobile, le ferroviaire, l'énergie,
03:48 toutes ces formes d'industrie attirent, et c'est nous avec qui elles bougent,
03:53 et également toutes les associations et les méta-réseaux qui peuvent montrer que,
03:58 pour les jeunes filles, ce sont des carrières absolument extraordinaires,
04:01 dans lesquelles on s'est admis tous les jours, dans lesquelles on peut trouver des nouveaux matériaux,
04:06 à faible emploi de carbone, c'est des métiers absolument passionnants,
04:10 et dans lesquels il y a du recrutement, et on veut trouver sa place.
04:14 - Valérie Brussaux, alors quand vous discutez avec des jeunes filles, quand vous allez les voir dans les écoles,
04:20 je pense notamment peut-être au lycée, pourquoi elles ne sont pas attirées ?
04:25 Qu'est-ce qu'elles vous disent alors ces jeunes filles, si elles ne viennent pas vers ce secteur ?
04:29 - Déjà, c'est des secteurs qui ont quand même une... il faut déconstruire ces stéréotypes,
04:35 c'est des secteurs dans lesquels il y a beaucoup d'hommes, il y a plus de 20% des femmes,
04:41 donc il y a déjà l'effet de représentation, l'effet de cooptation,
04:45 elles se posent aussi beaucoup de questions sur leur possibilité d'allier leur vie de femme
04:52 avec une carrière qui est quand même très prenante,
04:57 et ça c'est une question qu'il faut absolument évacuer,
05:00 puisqu'aujourd'hui les entreprises offrent aux femmes, et d'ailleurs aux hommes,
05:07 c'est une façon de progresser ensemble des temps de vie, des aménagements
05:12 qui permettent tout à fait de concilier, et puis il y a également la représentation,
05:18 les stéréotypes, les femmes se posent des questions,
05:21 "Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je suis aussi bien qu'un homme ?"
05:23 et ça c'est la déconstruction de tous ces stéréotypes qui sont hérités de notre passé,
05:29 de la façon dont notre société a été construite,
05:32 et l'industrie, moi j'ai jamais vu un ordinateur qui refusait de répondre à quelqu'un
05:39 qui fait une programmation parce que c'était une femme,
05:41 et absolument, et donc le rôle de nos marraines, le rôle des bouges,
05:48 au travers de toutes nos associations,
05:50 cette semaine, la semaine de l'industrie, c'est 161 événements pour à l'heure,
05:55 près de 3000 partenaires qui sont embarqués avec nous
06:01 pour montrer que l'industrie française est une industrie qui attire et dans laquelle on peut s'épanouir.
06:06 - Bon, très bien, écoutez, merci Valérie Brussaux d'avoir été avec nous ce matin,
06:10 on voulait vous donner justement la parole pour donner de l'espoir, des perspectives,
06:17 et puis surtout la volonté pour des jeunes femmes d'aller dans ce secteur qui reprend des couleurs aussi.
06:25 Il faut dire qu'il n'y avait pas une bonne image ces dernières années,
06:28 on disait qu'il n'y a plus d'industrie en France, et c'est vrai qu'elle avait fortement diminué,
06:32 et vous en êtes l'exemple, ça peut marcher, puisque vous êtes directrice recherche et développement chez Valeo,
06:37 après avoir commencé votre carrière du côté de l'aérospatiale pour le programme de fusée européen Ariane 5.
06:45 Il est 6h43, dans un instant, les grands titres de l'actualité #OnEnParle avec Benjamin Gleize, restez bien à l'écoute.
06:52 de la route.

Recommandations