Les Vraies Voix de l'emploi avec Charles Chantala, Directeur commercial d'INDEED France, Laurent Blanchard qui est le Directeur Général France de Michael Page (Cabinet de recrutement) et comme tous les mardis Nicolas Leroy, Directeur du recrutement du Groupe Fiducial et Directeur du cabinet Ficoba
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00:00 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04 On est ravis de vous retrouver comme tous les mardis, les vraies voies de l'emploi avec Philippe David.
00:08 On est ensemble jusqu'à 20h.
00:10 Au sujet, le sujet ce soir, l'intelligence artificielle et son impact sur le marché de l'emploi.
00:16 Alors que cette intelligence artificielle peut augmenter l'efficacité et la productivité de nombreux secteurs.
00:21 Elle soulève cependant des préoccupations quant à la disparition potentielle d'emplois traditionnels
00:26 des secteurs tels que la fabrication ou le service clientèle et même les professions hautement qualifiées
00:31 comme les juristes ou les médecins pourraient voir des changements significatifs dus à l'automatisation.
00:36 On va en parler.
00:37 Alors parallèlement au défi, l'IA offre également des opportunités pour créer de nouveaux emplois dans tous les secteurs.
00:42 L'intégration de l'IA dans les entreprises est vue aussi comme un moteur de création d'emplois innovants
00:47 nécessitant de nouvelles compétences et une adaptation continue du marché du travail.
00:51 On va en parler avec nos invités.
00:53 Absolument. Charles Chantalat est avec nous, directeur commercial d'Indeed France.
00:57 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:59 Laurent Blanchard, directeur général France de Michael Page.
01:02 Merci d'être avec nous ce soir.
01:04 Et bien entendu, un grand bonjour comme tous les mardis.
01:06 Nicolas Leroy est avec nous, directeur du recrutement Groupe Fiducial et directeur du cabinet FICOBA.
01:11 Ça va Nicolas ?
01:12 Ça va, ça va.
01:13 Eh bien, bienvenue dans les vraies voies de l'emploi.
01:19 L'intelligence artificielle, pas si facile à dire, c'est un sujet très important dans l'emploi aujourd'hui.
01:27 La première chose que l'on peut dire, c'est que ça fait peur à beaucoup, beaucoup, beaucoup d'employeurs et d'employés.
01:34 Alors justement, c'est un peu la question qu'on va se poser aujourd'hui,
01:36 puisqu'aujourd'hui on parle d'intelligence artificielle à tous les niveaux.
01:39 On a voulu se poser la question ce soir, justement,
01:42 est-ce que ça allait être un atout pour le marché de l'emploi ?
01:44 Est-ce que ça allait créer vraiment de la croissance des nouveaux emplois ?
01:47 Donc c'est l'objectif qu'on se fixe ce soir, d'en discuter avec nos invités,
01:51 de comprendre justement si c'est plutôt un facteur d'opportunité ou au contraire un facteur d'inquiétude.
01:56 Donc on compte sur nos invités pour nous éclairer sur ce sujet.
02:00 Dans le studio, il n'y a que des intelligences naturelles.
02:02 C'est s'il faut-il en rappeler. Aucune intelligence artificielle.
02:04 Ou pas d'intelligence pour certaines, par exemple.
02:06 On va démarrer avec vous Charles Chantala, directeur commercial d'Indeed.
02:11 D'abord expliquez-nous ce qu'est cette entreprise
02:13 et quelles sont forcément les valeurs ajoutées et l'expertise que vous déployez.
02:18 Très simplement, Indeed, c'est la plateforme d'emploi la plus utilisée dans le monde et en France.
02:22 Donc en gros, c'est un bon baromètre de la réalité de l'emploi.
02:25 On agrège toutes les offres d'emploi de France
02:27 et on y retrouve à peu près 7 millions de personnes tous les mois.
02:29 Donc c'est un très bon baromètre de l'évolution,
02:32 à la fois du comportement des candidats, mais aussi du marché du travail.
02:35 C'est-à-dire, qu'est-ce que recherchent les entreprises en face.
02:37 Avec un secteur particulier qui a le vent en poupe ou pas du tout ?
02:41 Non, justement, l'intérêt d'une plateforme comme la nôtre,
02:44 c'est qu'on va retrouver un échantillon très représentatif
02:47 du marché du travail et de la population active française.
02:50 Donc on va y retrouver en ce moment, bien sûr, un dynamisme
02:52 à l'image de ce qu'on retrouve partout dans l'économie,
02:55 sur l'hôtellerie, la restauration, le BTP qui est en crise de recrutement terrible
02:59 et bien sûr les services à la personne ou les métiers du médical ou du médico-social.
03:04 Alors, Laurent Blanchard, vous êtes directeur général de France de Michael Page,
03:08 c'est un nom anglais, donc cabinet de recrutement bien connu,
03:13 mais c'est plusieurs activités, Michael Page. Il y a quatre activités.
03:17 Oui, Michael Page, c'est un leader mondial du recrutement présent dans 37 pays,
03:20 avec 9000 collaborateurs. En France, la France c'est le plus gros pays pour ce groupe anglais,
03:25 on a 700 consultants, 900 collaborateurs, et effectivement, notre activité,
03:29 c'est du recrutement permanent, de l'embauche de CDI pour les entreprises,
03:33 mais c'est aussi aujourd'hui, pour une grande partie, de la mise en relation
03:37 avec de l'intérim de spécialité, avec des freelances, avec des indépendants,
03:42 avec des managers de transition, et cette partie-là, elle est vraiment croissante
03:46 depuis quelques années, elle représente à peu près 40% de notre activité.
03:50 D'accord. Depuis quand l'IA est-elle utilisée pour recruter, si elle l'est ?
03:54 En réalité, elle l'est depuis des années, simplement.
03:57 Ah oui, donc ce n'est pas d'avant-hier matin ?
04:00 La raison pour laquelle on en parle beaucoup depuis un an et demi,
04:03 disons, on va dire que c'est l'automne 2022, où ça a été le vrai effet "Waouh"
04:06 avec l'explosion de Chadjipiti, c'est que c'est la dernière, disons que c'est
04:09 la petite sœur des IAs qui est apparue, c'est-à-dire les IAs génératives.
04:12 Mais il y a des IAs sous le capot depuis déjà 20 ans, dans le cas d'Indeed,
04:15 il y avait des IAs très traditionnelles, ensuite on a eu du machine learning,
04:19 donc ça ce sont des intelligences artificielles auto-apprenantes,
04:22 elles n'ont pas besoin d'être pré-codées en quelque sorte,
04:25 on a eu ensuite, vers 2017-2018, il y a eu un demi-buzz aussi,
04:28 mais qui avait redisparu, je ne sais pas si vous vous souvenez,
04:30 c'est le moment où il y a des IAs qui ont battu des humains au jeu de go,
04:33 qui était soi-disant le jeu le plus difficile du monde.
04:35 Même Garry Kasparov, considéré comme le plus grand joueur d'échecs de l'histoire.
04:39 Voilà, alors le joueur d'échecs, c'était déjà des IAs qui les avaient battus,
04:43 puis le deep learning, donc en 2017-2018, était encore une nouvelle forme d'IA,
04:47 et là 2022, je pense que ce qui peut expliquer ce buzz et ce boom
04:53 de la communication autour de l'IA dans le grand public,
04:56 c'est que pour la première fois, on peut jouer avec.
04:58 Et pour la première fois, le test de Turing est passé,
05:00 c'est-à-dire qu'on n'est pas sûr si on parle à un humain ou à une IA.
05:03 Alors ce qui est important de dire, c'est qu'il y a deux formes d'utilisation de l'IA,
05:08 celle qui fait peur puisqu'elle va disrupter forcément l'emploi,
05:11 mais celle qui est efficace aussi pour les faiseurs comme vous,
05:15 justement pour affiner parfois des profils ou des propositions
05:20 où l'IA ira peut-être plus dans le détail que l'humain.
05:24 L'intelligence artificielle, comme vous le disiez tout à l'heure,
05:27 on l'utilise dans l'encrutement depuis déjà 4-5 ans de manière vraiment intense,
05:33 de manière à retrouver, à rappeler des profils,
05:37 à identifier des profils qui correspondent à certains postes,
05:40 à leur proposer différentes opportunités,
05:42 à les matcher des compétences particulières avec des profils de postes particuliers,
05:48 donc c'est véritablement quelque chose qu'on utilise très largement depuis 4-5 ans,
05:52 mais comme vous l'évoquez, l'IA générative, c'est une petite révolution
05:56 parce que c'est une IA qui se rapproche du cerveau humain.
05:59 Elle fait appel à de l'émotion, elle peut créer du contenu,
06:03 et ça ce sont des choses complètement nouvelles, complètement disruptives,
06:06 et qui amènent finalement le grand public à se rendre compte
06:09 qu'il y a une véritable disruption qui touchera vraisemblablement,
06:13 qui touche déjà l'école blanc et qui va profondément modifier la manière dont on travaille.
06:18 Il y a 52% aujourd'hui des Français qu'on a interrogés,
06:21 dans une grande enquête qui s'appelle "Talent Train"
06:23 qu'on est en train de sortir aujourd'hui, on a interrogé 2500 personnes,
06:26 des collaborateurs d'entreprise, il y en a 52% qui considèrent que l'IA va profondément
06:31 modifier et impacter leur travail dans les années à venir.
06:34 Donc c'est une véritable révolution, non pas pour l'école bleue encore une fois,
06:37 mais pour l'école blanc.
06:38 On en parle dans un instant, allez vous ne bougez pas, on fait une petite pause,
06:41 on aura un peu plus de temps, vous pouvez réagir bien sûr, 0800 26 300 300,
06:46 si vous avez des questions à poser, ou des CV à proposer, on ne sait jamais.
06:51 Allez on fait une petite pause, on est ensemble jusqu'à 20h.
06:53 Des vraies voies de l'emploi, très intéressantes, comme d'habitude,
06:58 mais là en tout cas avec des invités de qualité aussi.
07:02 Nicolas Leroy bien sûr est avec nous, directeur du recrutement du groupe Fiducial
07:05 et directeur du cabinet FICOBA qui est notre expert emploi bien sûr.
07:09 Charles Chantalac est avec nous, directeur commercial d'Indeed
07:12 et Laurent Blanchard, directeur général France de Michael Page.
07:15 Et avec vous Laurent Blanchard, un livre blanc que vous avez sorti justement
07:20 sur l'intelligence artificielle dans l'emploi.
07:24 Des défis d'abord à réaliser, à mettre en place,
07:28 parce que c'est un vrai défi en fait cette intelligence artificielle,
07:31 parce que comment la maîtriser ?
07:33 Alors vous, vous la maîtrisez bien entendu aussi facilement,
07:37 mais comment aujourd'hui celui qui cherche un emploi
07:40 peut aussi la maîtriser au travers de vous ?
07:42 Tout le monde sent que l'intelligence artificielle va bousculer véritablement
07:48 la manière dont il exerce son poste, c'est ce qu'on évoquait tout à l'heure
07:51 à travers cette étude, 52%.
07:53 Maintenant il n'y a que 18% aujourd'hui des Français
07:57 sur leur lieu de travail qui déclarent utiliser l'intelligence artificielle.
08:01 Et d'ailleurs à ce sujet on est plutôt en retard par rapport au reste du monde et à l'Europe.
08:05 Au niveau, nous on est présent dans 37 pays,
08:07 et c'est 30% des répondants qui déclarent utiliser l'IA
08:10 sur leur lieu de travail, versus 18% en France.
08:12 Donc ensuite comment l'appréhender, c'est tout un sujet pour les entreprises.
08:15 Comment amener les collaborateurs des entreprises à mieux utiliser l'IA ?
08:18 Comment le faire aussi à travers un cadre de protection des données,
08:22 un cadre de confidentialité, un cadre légal qui est en Europe et en France particulièrement rigoureux.
08:27 Donc il y a des chartes à mettre en place,
08:29 et puis ensuite il y a des sujets de sensibilisation,
08:32 et des formations tout simplement à mettre en place auprès des collaborateurs.
08:35 Et de sécurité peut-être aussi ?
08:36 De sécurité bien évidemment, oui absolument.
08:38 Nicolas Leroy veut réagir.
08:39 Justement comme disait Charles tout à l'heure, l'IA n'est pas né avec l'LGBT,
08:43 ça fait déjà plusieurs années qu'aujourd'hui c'est quelque chose qui est en place.
08:47 Est-ce qu'aujourd'hui il y a des métiers qui ont déjà été impactés
08:50 justement par l'utilisation de l'IA dans leur quotidien ?
08:52 Très directement, tous les métiers de l'IT qui permettent de structurer l'IA.
08:57 Qu'on parle des chefs de projet IA, des ingénieurs programmation,
09:02 des data analyst, des data scientist.
09:05 Il y a une multitude de postes aujourd'hui de la cybersécurité,
09:09 Cécile en parlait il y a un instant,
09:10 parce que quand on parle d'utilisation de la donnée,
09:12 cette donnée il faut déjà la sécuriser.
09:13 Donc dans le domaine de la technologie aujourd'hui,
09:15 nous la technologie c'est une grande partie de l'activité de Michael Page aujourd'hui en France.
09:19 L'IA c'est déjà une grosse partie de nos crutements,
09:23 avec bien évidemment une grande pénurie de candidats.
09:25 Charles Chantala, je rappelle que vous êtes directeur commercial d'Indeed France,
09:28 on a parlé tout à l'heure des cols bleus,
09:30 est-ce qu'on n'est pas en train de vivre,
09:32 des cols blancs pardon,
09:33 est-ce qu'on n'est pas en train de vivre 40 ans après la révolution de l'automobile,
09:36 il y a à peu près 40 ans,
09:38 tous les postes de soudeurs ou presque disparaissaient
09:41 sur les chaînes de montage d'automobiles pour être remplacés par des robots,
09:44 est-ce que l'IA c'est l'équivalent de la robotisation pour les cols bleus,
09:48 mais là pour les cols blancs ?
09:49 C'est potentiellement la grande revanche des cols bleus d'une manière générale,
09:52 c'est-à-dire que déjà ces dernières années,
09:54 on a redécouvert l'importance finalement des métiers manuels,
09:59 les fameuses premières lignes qu'on avait un petit peu négligées,
10:02 et puis finalement la France a formé des gens de plus en plus
10:04 pour des métiers qui n'étaient pas présents en suffisamment grand nombre
10:08 et on a vu un décalage entre l'offre et la demande,
10:10 on a aujourd'hui des pénuries de talent dans tous les secteurs d'activité
10:13 qui justement sont plutôt des métiers de cols bleus,
10:16 on ne forme plus assez de personnes à ces métiers-là,
10:18 et en plus vient se rajouter cette révolution un peu inattendue,
10:23 puisqu'il y a 5 ans on aurait demandé à beaucoup de spécialistes de la prospective
10:26 et je pense notamment il y a des grands cabinets de conseil qui font des études
10:29 pour dire que la technologie IELIA va potentiellement impacter négativement les cols bleus,
10:35 on voit bien que c'est tout le contraire aujourd'hui,
10:37 ce sont finalement les cols blancs,
10:38 notamment les métiers à fortes composantes administratives
10:41 qui sont impactés en priorité,
10:43 potentiellement ce sont des métiers d'ailleurs avec des forces à l'air,
10:46 les développeurs vont être directement impactés,
10:48 alors qu'on pensait qu'on devait tous former nos enfants à devenir développeurs,
10:51 on voit que finalement l'avenir n'est pas si évident.
10:53 Mais il y a aussi un problème sur les métiers d'automatisation
10:58 qui aujourd'hui sont voués à disparaître,
11:00 transformés avec l'IA.
11:04 Si ce n'est que pour l'instant,
11:06 le grand pas en avant auquel on assiste depuis fin 2022,
11:09 c'est un grand pas en avant des capacités de l'IA
11:12 appliquées à la rédaction, à la compréhension,
11:15 mais non pas à l'interaction avec le monde physique.
11:17 Ce n'est pas une robotisation à laquelle on assiste en ce moment,
11:19 il y a eu dans les années 80 plus de progrès dans la robotisation qu'on en voit aujourd'hui,
11:23 là où il se dit que dans les 5 prochaines années,
11:25 il y aura des tâches intellectuelles qui sont en train d'être automatisées
11:28 et donc des tâches qui, aujourd'hui, reviennent plutôt à des gens comme moi qu'à un ouvrier.
11:32 - Nicolas Leroy ?
11:33 - Oui, parce que la grande crainte aujourd'hui, elle vient des cols blancs,
11:36 comme tu le disais, Philippe.
11:37 Aujourd'hui, on est passé, dans les années 80,
11:40 on disait que tout allait être automatisé d'un point de vue manuel,
11:42 ce qui n'est pas le cas.
11:43 Aujourd'hui, finalement, on assiste à une révolution,
11:45 c'est aujourd'hui les professions intellectuelles
11:49 qui sont aujourd'hui en phase de potentiellement crainte d'être remplacées,
11:52 ce qui est quand même assez surprenant
11:55 quand on voit qu'il y a assez peu d'automatisation sur les chantiers,
11:57 même dans l'industrie, parfois.
11:58 - Mais est-ce que ça veut dire, Laurent Blanchard,
12:01 que dans le cadre d'un recrutement,
12:05 c'est-à-dire d'une conversation avec un recruteur et un recruté,
12:09 l'intelligence artificielle sera capable d'aller plus dans la précision
12:13 et d'apprécier des choses que l'humain ne peut pas apprécier ?
12:15 - Aujourd'hui, on se fait fort d'être un laboratoire d'innovation chez Page
12:18 et on a testé plusieurs solutions d'IA
12:21 afin de sélectionner les candidats, pour aller les chercher, pour aller les identifier,
12:24 y compris aller chercher des candidats qui n'ont rien demandé
12:27 mais qui correspondent à certains profils, l'IA fonctionne très bien.
12:29 Aujourd'hui, c'est vrai qu'on va "chasser" des candidats
12:33 grâce à l'IA, des gens qui n'ont rien demandé
12:35 et qui correspondent aux critères que souhaitent nos clients.
12:37 Après, il y a la partie sélection.
12:38 Et aujourd'hui, parmi tous les tests qu'on a mis en place
12:41 avec beaucoup de startups qui se sont montées dans le domaine de l'IA
12:44 pour aller faire véritablement matcher un candidat et un poste,
12:47 on n'a pas encore trouvé de solution miracle.
12:50 Donc, heureusement, le poste de consultant et l'appréciation humaine
12:54 restent absolument fondamentales.
12:56 Après, ce qu'il faut voir aujourd'hui, c'est ce qui ressort du fantasme.
12:58 Et puis, la réalité, notre gouvernement vient de commander un grand rapport
13:02 sur les emplois non pas impactés mais menacés.
13:04 Et c'est 5%.
13:06 Alors, on verra ce qu'il en adviendra d'ici quelques années,
13:10 mais c'est 5% d'emplois réellement menacés.
13:12 Donc, l'IA, c'est aussi une opportunité de gain de productivité.
13:15 Une des difficultés de la France aujourd'hui, c'est la productivité.
13:18 Et l'IA, c'est un sujet de productivité.
13:20 Vous avez parlé du gouvernement, mais en mars 2023,
13:23 un rapport de la banque Goldman Sachs parlait de 300 millions d'emplois équivalents
13:27 temps plein menacés dans le monde.
13:29 300 millions d'emplois, ça fait quand même assez peur, non Charles Chantala ?
13:32 D'ailleurs, ça a permis d'être beaucoup relayé dans les médias.
13:36 C'est assez habile de la part de Goldman Sachs.
13:38 C'est mon côté angoissé.
13:43 Alors, je vais vous sortir la boule de Cristal Indee qui indique que non,
13:46 ce sont 287 millions d'emplois qui vont être menacés.
13:49 Non, la réalité, c'est que je pense qu'on est bien malin qui est capable de dire
13:52 le nombre d'emplois qui vont potentiellement disparaître ou être créés.
13:55 On peut se baser sur l'histoire des 120 dernières années pour dire que,
13:59 en général, on a plutôt une tendance à en créer davantage avec ces disruptions technologiques.
14:03 On a créé 7 milliards d'emplois en 100 ans à peu près.
14:05 Donc, on n'est pas si inquiet sur le volume d'emplois.
14:08 En revanche, il faudrait plutôt regarder la part de nos emplois qui est impactée,
14:12 c'est-à-dire la part des tâches au sein d'un job
14:14 qui va peut-être être effectuée de manière différente.
14:17 Je pense que c'est plus sérieux de dire "tel job va disparaître, tel job va apparaître",
14:20 de dire "quelle est la part de mon boulot tel que je l'exerce aujourd'hui"
14:23 qui peut être augmentée, améliorée, peut-être rendue plus agréable
14:26 grâce à une intelligence artificielle.
14:28 C'est cette méthodologie qu'utilise l'Organisation internationale du travail.
14:32 C'est aussi ça, nous, qu'on a essayé de retenir en disant
14:34 "on va découper tous les jobs de la Terre en tâches effectuées sur une semaine type,
14:38 par exemple, et on va essayer de voir quels sont les niveaux d'adaptation, d'agilité".
14:42 On utilise tout le temps ce mot, mais finalement il devient presque agaçant.
14:45 Qu'on va demander aux salariés dans les prochaines années,
14:48 parce qu'on leur demande tout le temps de devoir s'adapter, d'apprendre
14:51 à se reformer eux-mêmes tout au long de leur vie.
14:54 C'est plus un travail d'agilité qui va être demandé à tous les salariés du monde,
15:00 plutôt qu'une disparition massive d'emplois à très court terme.
15:04 Je vais revenir aux origines, Laurent Blanchard.
15:07 Le métier qu'on choisit quand on a 16 ans ou 17 ans,
15:11 on est face à des conseillers d'orientation qui ne connaissent pas tous les métiers,
15:14 qui ont un panel de métiers classiques, du boulanger à je ne sais pas quoi.
15:20 Est-ce que ça veut dire que là aussi les choses pourront changer à ce moment-là,
15:24 de trouver un jeune garçon ou une jeune fille,
15:28 de discuter avec une IA qui lui dira "toi, tu es fait pour tel métier ou tel métier de tel métier".
15:34 Est-ce que ça c'est quelque chose qu'on peut envisager
15:36 et qui serait aussi plus simple pour des gens comme vous par exemple ?
15:40 On est dans le domaine de la fiction, plus simple je ne sais pas.
15:43 Tout est possible, mais je pense que la grande révolution justement,
15:47 c'est que le métier qu'on choisira à 16 ans,
15:49 que ce soit lors d'une discussion avec l'IA ou avec un consultant en crutement,
15:53 ce n'est pas forcément celui qu'on exéstera un an plus tard et encore deux ans après.
15:58 Et c'est vrai que la grande révolution de l'IA, c'est que finalement,
16:00 le savoir de manière brute, il n'est plus aussi important,
16:03 parce que le savoir est désormais véritablement partageable par tout le monde et partout.
16:07 La véritable compétence aujourd'hui, c'est de savoir aller chercher de la data,
16:12 de savoir l'interpréter, de savoir la faire correspondre avec le besoin d'une organisation,
16:16 le besoin d'un marché, un besoin business.
16:18 C'est surtout ça qui va compter demain, donc plutôt des soft skills que du savoir à l'état brut.
16:23 Nicolas Leroy et Charles Chantalat veulent réagir rapidement.
16:25 Oui, et puis il faut dire aussi que cette mutation va se faire de façon progressive.
16:28 Donc on va dire que le marché de l'emploi pourra s'adapter finalement à ces mutations.
16:32 Et comme disait Charles, on a vu en 100 ans qu'il y a plein de nouveaux métiers qui ont été créés.
16:37 Donc ça ne va pas être quelque chose de très brutal,
16:39 où tout le monde va perdre son job du jour au lendemain, je vais me le préciser.
16:42 En tout cas sur cette question de "est-ce qu'une IA pourra deviner le job pour lequel je suis fait",
16:47 oui, ou alors ce sera tout le contraire et ce sera une catastrophe déterministe.
16:52 C'est-à-dire qu'une IA intelligente va réussir à détecter, comme Laurent l'indiquait,
16:56 des passerelles parfois entre deux métiers qu'on ne voyait pas,
16:58 que des humains n'imaginaient pas, j'ai pas envisagé, dit autrement.
17:01 La recherche d'emploi il y a 10 ans sur Indeed, c'était "je tape des mots-clés,
17:04 j'ai mes résultats qui correspondent pile à ces mots-clés".
17:06 Maintenant Indeed commence à suggérer des jobs que je n'ai pas recherchés,
17:09 parce qu'il fait des passerelles intelligentes.
17:11 Mais maintenant imaginons le contraire, une IA un peu bête qui est construite sur des data,
17:14 parce que la clé c'est la donnée, les données qu'on utilise, sur des data un peu trop faibles,
17:18 va proposer uniquement des jobs qui correspondent à peu près à la voie que j'ai choisie il y a 17 ans.
17:23 Sauf que 20 ans plus tard, j'ai peut-être d'autres aspirations.
17:26 Donc comprendre mon passé peut être très dangereux si c'est uniquement ça qui est utilisé par nos IA.
17:31 Je pense qu'il faut qu'on s'attache à utiliser des IA qui sont entraînés sur des données propres,
17:35 c'est-à-dire pas trop biaisées, on n'a pas parlé de biais encore, et de discrimination,
17:38 mais si possible aussi des données pour l'avenir,
17:40 c'est-à-dire quelle est la préférence de la personne qui utilise cet outil.
17:44 Quelle est sa préférence pour l'avenir, et pas simplement, qu'est-ce qu'il y a dans son CV,
17:47 qu'est-ce qu'il a fait comme job juste avant.
17:49 Allez, vous restez avec nous, on continue dans quelques instants,
17:52 on fait une petite pause, les vraies voies de l'emploi jusqu'à 20h.
17:55 TUDE Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
17:59 Les vraies voies de l'emploi sur l'intelligence artificielle, les enjeux pour l'emploi importants.
18:03 Charles Chantal a été avec nous, directeur commercial d'Indeed,
18:06 Laurent Blanchard, directeur général France de Michael Page,
18:09 et puis notre expert Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Fiducial.
18:14 Alors on a parlé effectivement de la façon dont allait se gérer plus ou moins cette intelligence artificielle
18:20 au sein des entreprises et au sein de l'emploi aujourd'hui.
18:23 On n'a pas encore parlé des discriminations,
18:26 parce qu'il y a aussi ça, forcément il faut en parler Charles Chantal.
18:31 Oui, pour le dire simplement, les IA sont essentiellement de la qualité des données sur lesquelles on les construit.
18:38 Donc les données aujourd'hui sont des données humaines et les humains sont biaisés, surprise.
18:42 Donc effectivement on est en train de créer des modèles qui,
18:44 à défaut d'avoir été en quelque sorte vérifiés en amont et en aval,
18:49 sur des échantillonnages par exemple ou avec simplement des garde-fous dans la nature des personnes qui construisent ces modèles,
18:55 vont reproduire, voire accélérer des biais qui existent déjà dans le recrutement.
19:00 Si vous demandez à n'importe quel outil d'IA générative d'image de vous créer une dizaine d'images de médecins,
19:05 vous aurez 10 images d'hommes grisonnants.
19:08 Sachant qu'il y a 48% de médecins qui sont des femmes en France.
19:10 Mais ça vous donne une illustration de l'accélération d'un léger biais qui existe dans la société
19:18 qui va être accéléré et aggravé par une intelligence artificielle si elle n'est pas bien réglée.
19:24 Alors on parle toujours des aspects négatifs en termes de destruction d'emplois,
19:28 mais on va reprendre les vieux cours d'écho, la théorie de la destruction créative de Schumpeter.
19:32 Quels sont les emplois qui vont être créés par l'IA qui n'existent pas encore aujourd'hui ?
19:36 Les emplois qui en tout cas sont en train de se développer, ce qu'on évoquait tout à l'heure,
19:41 c'est tous ceux qui tournent autour d'une part de la réglementation autour de l'IA,
19:44 de questions d'éthique, parce que quand on utilise l'IA, il faut effectivement avoir fixé certaines limites,
19:49 savoir pourquoi on va l'utiliser et pourquoi on ne va pas l'utiliser.
19:52 Donc il y a aujourd'hui des postes qui se créent dans les grands groupes pour essayer de déterminer ces règles-là,
19:56 et puis ensuite tous les métiers qui vont permettre à l'IA de fonctionner.
19:59 Là on parle, l'IA c'est très générateur de données, donc il faut du cloud, il faut des architectes en IA,
20:04 il faut des chefs de projet, il faut beaucoup de programmation.
20:07 J'entendais tout à l'heure que l'IA peut remplacer les développeurs.
20:11 Il y a besoin de développeurs en programmation spécifique pour développer l'IA,
20:14 tout ne sera pas fait par l'IA pour l'IA.
20:16 Donc il y a plein de postes, et surtout, moi sur quoi je veux insister aujourd'hui,
20:20 c'est que la France souffre depuis quelques années d'un déficit de productivité,
20:24 c'est ce qui grève finalement notre capacité à faire de la croissance,
20:27 et l'IA c'est un formidable générateur de productivité,
20:30 parce que l'IA, dès qu'on l'utilise, on s'aperçoit que c'est potentiellement une super assistante,
20:34 mais c'est potentiellement un expert juridique, c'est potentiellement un expert RH,
20:38 un expert ceci, un expert cela, qui permet à tout un rédacteur,
20:42 qui permet à tout un chacun de bénéficier de plus d'informations,
20:45 et de bénéficier de plus de compétences.
20:47 Donc c'est un facteur de productivité, avant tout pour l'industrie.
20:50 On sait que l'industrie en France, c'est ce qu'il faut booster.
20:52 Quand même la main de l'homme, besoin de la main de l'homme pour l'intelligence artificielle.
20:55 Bien sûr qu'il y a besoin de la main de l'homme.
20:57 Pour la réajuster systématiquement, et c'est ce qui fait peur aux gens de dire "on va être remplacés".
21:01 Il faut la main de l'homme.
21:02 Absolument, il faut la main de l'homme, et encore une fois,
21:04 elle est présente pour créer l'IA aujourd'hui, pour la driver.
21:06 Justement, il devrait y avoir pas mal de jobs en termes de contrôle,
21:10 en compliance, etc., qui vont être créés, pour justement, comme le disait Charles,
21:14 gérer les données.
21:15 Oui, mais il faudra contrôler les gens qui contrôlent.
21:18 Oui, forcément.
21:19 Celui qui met les critères, il faudra à un moment donné aussi contrôler.
21:23 Il va y avoir tout un nouvel environnement autour de l'IA, à mon avis, qui va se créer.
21:27 Et autour des données, évidemment, on a parlé de la discrimination,
21:30 mais également le contrôle aussi des tâches réalisées,
21:33 puisque vous avez quand même besoin, l'IA aujourd'hui,
21:36 reproduit des cheminements intellectuels humains.
21:39 Est-ce qu'aujourd'hui, on peut imaginer qu'il n'y ait pas un humain par-dessus,
21:42 pour justement checker tout ça ?
21:44 Mais vraie question, parce que finalement, les emplois que ça va créer,
21:47 vous parlez des programmateurs, ceci, cela,
21:49 c'est que des emplois qualifiés, donc des emplois de col blanc avant tout,
21:53 que va créer l'IA, et c'est aussi avant tout les emplois qu'elle va détruire, non ?
21:57 Non, je ne pense pas que ce soit les emplois qu'elle va détruire.
22:00 Là, on est vraiment, effectivement, sur des emplois qui vont...
22:02 On disait tout à l'heure que c'est les emplois de col blanc qui vont détruire avant tout.
22:05 Oui, c'est vrai qu'aujourd'hui...
22:06 Et qu'elle va créer aussi.
22:07 Vous savez, quand on demande à Chad J. Petey quels sont les emplois menacés,
22:11 c'est intéressant, j'ai fait ce test-là pour préparer cette émission,
22:14 et il parle de graphiste, il parle de designer...
22:17 Ils ne disent pas animateur radio ?
22:19 Je ne suis pas allé tout au bout de la liste.
22:22 Ils disent Philippe David.
22:24 Je n'ai pas vu le mot journaliste.
22:26 Mais, effectivement, partout où il y a de la collecte, de l'organisation,
22:29 de la création de contenu, on peut s'interroger,
22:32 est-ce que ce sera de la suppression ?
22:33 Comme on l'évoquait tout à l'heure, je ne pense pas.
22:35 Je pense que les postes seront modifiés et pas supprimés.
22:37 Et c'est vrai que quand on parle de discrimination,
22:39 on fait comme si la discrimination n'existait pas en matière d'emploi aujourd'hui.
22:43 Notre étude, 2500 personnes disent que 38% des gens
22:47 se sentent discriminés aujourd'hui,
22:49 non seulement au moment d'écrutement, mais sur leur poste de travail,
22:52 en raison de leur sexe, en raison de leur âge,
22:54 dans le cadre de promotion, de choix de projets, d'augmentation.
22:57 Donc la discrimination existe déjà aujourd'hui.
22:59 On est, nous, un acteur qui lutte beaucoup pour l'égalité des chances.
23:02 Bien évidemment, c'est un risque que l'intelligence artificielle,
23:05 mais c'est à nous de considérer ce risque
23:07 et de mettre en place des réglementations et des barrières.
23:09 Charles Chantal a le réagir.
23:11 Sur cette question de l'impact positif ou négatif sur l'école bleue,
23:15 je pense qu'au contraire ça peut être...
23:17 Ou blanc.
23:18 Ou blanc, justement, mais on a de bonnes raisons de penser
23:20 que ça va justement permettre à des personnes moins qualifiées
23:23 d'accéder à des tâches qui, aujourd'hui, ne leur sont pas accessibles,
23:25 parce qu'il faut imaginer une IA générative
23:28 comme un espèce de super assistant que je vais enfiler.
23:30 Donc on n'arrête pas...
23:31 Parfois, on a tendance à considérer ces IA
23:34 comme des agents indépendants qui vont nous remplacer poste pour poste,
23:38 au lieu de les envisager plutôt comme des outils supplémentaires.
23:41 Un outil que j'ai dans ma caisse à outils.
23:43 Donc c'est cette lecture-là qu'il faut avoir pour se demander
23:46 si mon poste est impacté ou non.
23:48 Dit autrement, c'est pas Terminator, c'est plutôt la combinaison d'Iron Man.
23:52 N'importe qui d'entre nous pourra enfiler la combinaison d'Iron Man.
23:55 Et par ailleurs, quand on crée un nouvel outil,
23:58 comme une combinaison comme ça, ou quand on invente la roue,
24:00 on ne crée pas juste des emplois chez les fabricants de roues,
24:03 on crée plus d'emplois de commerciaux ou de conducteurs.
24:07 Donc il faut arrêter d'imaginer que ça ne va créer que des emplois
24:09 liés directement à l'IA.
24:11 Un gain de productivité, comme Laurent l'a indiqué,
24:13 de 10%, 15%, 20%.
24:14 Ça crée plus de tous les postes dans nos économies.
24:17 Nicolas Leroy, quand on voit la fracture aujourd'hui,
24:21 les zones blanches, rien est déjà pour avoir Internet,
24:23 ça va créer forcément une fracture supplémentaire.
24:26 Il va y avoir encore deux Frances différentes.
24:29 Alors c'est certain qu'il va y avoir deux Frances,
24:31 parce que, évidemment, comme vous l'avez dit,
24:33 aujourd'hui vous avez quand même les grandes villes
24:35 qui vont bénéficier, qui ont déjà une majorité des emplois qualifiés.
24:39 Aujourd'hui, dans les zones blanches,
24:41 on a une France secondaire où c'est beaucoup plus compliqué
24:44 de trouver un job, donc effectivement ça risque de s'accentuer.
24:47 Effectivement, on aura besoin d'Internet,
24:49 mais on a déjà cette fracture par rapport à l'emploi.
24:52 Donc je pense que ça s'accentuera, mais ça existe déjà malheureusement.
24:56 Une des principales discriminations à l'embauche, c'est l'âge.
24:59 Alors je vais utiliser une expression anglaise que je n'aime pas tellement.
25:02 Est-ce que ces emplois dans l'IA vont être réservés
25:04 à ce qu'on appelle les digitales natives,
25:07 ceux qui sont nés à l'époque du numérique ?
25:09 Ou est-ce qu'on pourra se recycler, je ne sais pas,
25:11 après 40 ans, 50 ans, etc. ?
25:13 Si, regardez-vous, vous envoyez des SMS maintenant,
25:15 depuis deux mois, c'est bien.
25:16 Non, depuis avant-hier, c'est vous qui m'avez appris, Laurent Blanchard.
25:20 La lutte contre la discrimination par l'âge,
25:23 mais toutes les discriminations, mais celle-ci en particulier,
25:25 c'est la principale discrimination aujourd'hui sur le marché du travail en France.
25:28 C'est vraiment notre cheval de bataille.
25:30 Et parmi, effectivement, les biais, les a priori qu'on peut avoir,
25:33 c'est que les seniors, alors on est senior dans le domaine de l'entreprise,
25:36 en tout cas à partir de 52 ans, c'est ce qui semble remonter nos sondages.
25:40 Mon maïs dit 45.
25:42 Ça a évolué, comme l'espérance de vie probablement,
25:45 mais aujourd'hui, c'est plutôt aux alentours de 50 ans qu'on est qualifié de senior.
25:49 Ce sont des gens qui sont aujourd'hui des utilisateurs des réseaux sociaux,
25:52 des utilisateurs des nouvelles technologies, tout autant que les autres.
25:55 Donc, c'est pas du tout un frein à Laurent Poitdomin.
25:59 Et de toute façon, on est à un point de rupture aujourd'hui en France sur le marché de l'emploi.
26:04 La population active, elle a atteint son pic, on est sur un plateau.
26:07 Il sera atteint en 2025, et après, il va commencer à décliner.
26:10 On est sur un taux de chômage.
26:11 Du fait de la baisse de la population active ?
26:13 Du fait de la baisse de la population active.
26:15 Les employeurs aujourd'hui ont du mal à recruter.
26:17 Ils continuent, même dans un contexte de ralentissement modeste,
26:20 mais qu'on connaît depuis le début de l'année.
26:22 Les employeurs, un de leurs principaux freins au développement, c'est le recrutement.
26:26 Dans ce contexte-là, il faut aller chercher des gisements de compétences
26:29 qu'on ne va pas suffisamment chercher aujourd'hui.
26:31 Et les populations seniors, plus de 50 ans, elles sont là, elles nous tendent la main.
26:34 Elles ont beaucoup d'avantages.
26:36 Elles sont tout à fait digitales au même titre que les autres.
26:39 Et puis surtout, elles ont un rapport au travail, un engagement,
26:41 qui est tout à fait intéressant par rapport aux objectifs des entreprises d'aujourd'hui.
26:45 Moi, les seniors, c'est mon cheval de bataille.
26:47 Et effectivement, comme le dit Laurent,
26:49 aujourd'hui, les plus de 50 ans sont au moins aussi performants souvent que les trentenaires ou autres.
26:54 Là, on est vraiment sur le délit de cheveux blancs, j'ai envie de dire.
26:57 Aujourd'hui, les gens de 50 ans ne sont pas des boomers, comme on dit.
27:00 Ce sont des gens qui maîtrisent complètement les nouvelles technologies.
27:02 Je tiens à préciser ça quand même, parce qu'effectivement, ils souffrent, les pauvres, de cette...
27:08 - Charles Chantal, vous voulez...
27:10 - Oui, je pense qu'on aurait tort d'opposer, en l'occurrence,
27:12 les seniors au reste de nos salariés, ou en tout cas de la population active, dans cette adaptation.
27:18 Autant, je pense qu'on n'a pas de raison d'être trop inquiets ou pessimistes
27:22 sur la destruction et la création d'emplois d'autantal.
27:25 En revanche, on doit tous, que ce soit en l'occurrence les générations Z ou les seniors,
27:30 s'interroger sur comment on s'adapte à l'intégration de ces outils dans nos jobs.
27:35 Je pense qu'on a tous en tête des personnes de 25 ans dans nos entreprises
27:39 qui pensent que leur manière de faire actuelle est la bonne,
27:42 et peut-être ne seront pas nécessairement plus agiles
27:44 que des personnes qui ont déjà changé d'entreprise 3 fois,
27:46 ont changé de manager plein de fois dans leur vie,
27:48 se sont adaptés à des nouveaux process et à des nouvelles méthodologies.
27:51 Donc, on est face à un...
27:53 - Ou commencer à téléphoner avec un Nokia 3310, qui faisait que téléphoner.
27:56 - Par exemple, ou d'envoyer des textos quand ils étaient comptés,
27:59 et qu'il fallait les utiliser avec partie de l'arbitre.
28:02 - Et qu'il y avait même des cartes téléphoniques pour téléphoner.
28:04 - Là, vous vous adressez à des gens qui ne sont pas si vieux,
28:06 donc je vous remercie, c'est un souvenir qui me dit quelque chose.
28:08 - Merci pour ce scud !
28:10 - En l'occurrence, j'ai vécu cette scène,
28:13 comme que ce n'est pas que les seniors.
28:16 En tout cas, il y a un...
28:18 Effectivement, je pense que le point qu'évoquait Laurent est absolument crucial,
28:21 c'est qu'on a un biais aussi un petit peu trop alarmiste,
28:24 qui est le résidu d'une époque qui ne reviendra pas.
28:27 Le chômage de masse, c'est un phénomène qui a eu un début,
28:30 au milieu des années 70, et qui est en train de connaître sa fin.
28:33 Pour une raison toute simple, qui est la démographie.
28:35 On est tous traumatisés à l'idée que les emplois vont disparaître,
28:38 que nous allons perdre notre job.
28:40 Au total, il n'y a jamais eu autant de personnes actives en France
28:43 que depuis les années 70 qu'aujourd'hui.
28:45 Et cette tendance, simplement, même sans aucun dynamisme économique,
28:48 cette tendance va se maintenir dans les années 20 et dans les années 30.
28:51 Et donc je pense qu'on devrait moins avoir peur de la perte de nos emplois,
28:54 et de la disparition et du chômage,
28:56 que de notre capacité à pourvoir tous les jobs,
28:59 et à fournir de l'activité à nos entreprises dans les années 30.
29:01 C'est le remake, c'est les nouvelles années folles,
29:03 les années 20, les années 30, comme il y a un siècle.
29:05 Allez, on fait une dernière petite pause,
29:07 et on revient dans un instant.
29:08 On est ensemble jusqu'à 20h, les vraies voies de l'emploi.
29:11 Les vraies voies de l'emploi jusqu'à 20h,
29:19 avec des sujets passionnants et des intervenants passionnants.
29:22 Merci beaucoup en tout cas d'être avec nous.
29:24 Charles Chantal a été avec nous, directeur commercial d'Indeed,
29:27 et Roland Blanchard, directeur général France
29:30 de Michael Page, et notre consultant Nicolas Leroy.
29:34 Quand je vous écoute depuis le début de cette émission,
29:36 finalement, je me dis que dans cette règle,
29:39 il n'y a plus de règle.
29:40 C'est-à-dire que tout est tellement disrupté dans tous les sens,
29:44 c'est qu'on a l'impression que ça doit être très compliqué
29:46 pour vous qui travaillez,
29:48 parce qu'il n'y a pas de règle en fait.
29:50 Il n'y a pas de règle de longue carrière, de courte carrière,
29:52 de changement, de pas de changement,
29:54 de savoir si on veut le bien-être au travail,
29:56 ce qu'on veut faire si on veut travailler en France, à l'étranger.
29:59 C'est très compliqué en fait.
30:01 Il y a plus d'opportunités,
30:02 c'est le propre d'un marché et de technologies un peu disruptives,
30:06 ça génère des opportunités,
30:07 et il y a la nécessité effectivement de se réinventer
30:10 dans sa vie professionnelle,
30:11 sûrement davantage, avec des changements,
30:13 Charles l'évoquait tout à l'heure,
30:14 qui sont plus rapides,
30:15 liés à la générative,
30:17 ça amène plus de changements,
30:18 peut-être pas plus de changements,
30:19 mais ça les amène beaucoup plus vite.
30:21 Donc les employés aujourd'hui, les salariés dans leur poste,
30:23 ils ont un devoir, une obligation,
30:25 c'est probablement de devoir se réinventer
30:27 un peu plus régulièrement que l'ont fait leurs aînés.
30:31 Et donc là, il y a tout un enjeu,
30:32 d'une part pour les entreprises,
30:34 qui est de recruter les gens
30:35 qui sauront avoir les bonnes compétences comportementales,
30:37 c'est pas de la compétence brute,
30:38 c'est du savoir-être,
30:39 c'est la capacité à se remettre en question,
30:41 apprendre de nouvelles choses,
30:42 avoir envie d'apprendre de nouvelles choses aussi,
30:44 ça c'est fondamental,
30:45 et puis de la part des salariés,
30:47 de rentrer dans ce jeu-là,
30:49 c'est plus facile quand même,
30:51 quand on est un cadre dans une grande agglomération,
30:52 que quand on habite dans une ville plus petite en région.
30:56 - En région, oui.
30:57 - Et tu l'es bien.
30:58 - Justement, moi je suis un peu moins optimiste que vous,
31:00 parce qu'il y a quand même un certain nombre de métiers
31:02 qui vont aujourd'hui être fragilisés,
31:03 surtout si la transformation se fait vite,
31:05 je pense aux métiers de la comptabilité,
31:08 que je connais bien, du juridique, etc.
31:10 Si votre tâche, même intellectuelle et reproductive,
31:13 l'IA pourra potentiellement vous remplacer,
31:16 donc effectivement, là je rejoins Laurent,
31:18 si les gens arrivent à se réinventer,
31:19 se former, évoluer,
31:21 effectivement, ils pourront passer cette marche,
31:23 si l'évolution se fait trop vite,
31:27 on peut avoir des gens qui se retrouvent sur le carreau,
31:29 surtout si effectivement, ils sont dans des campagnes, etc.,
31:32 où c'est plus difficile de se former.
31:33 - Mais même la comptabilité, il y a des prises de décision de l'intelligence ?
31:36 - Je parle de tous ces jobs intermédiaires,
31:38 effectivement, les jobs de cadre, on va dire,
31:40 avec une forte expertise, une forte valeur ajoutée,
31:42 où il faut justement arbitrer des choses,
31:44 c'est des jobs qui utiliseront l'IA comme un outil,
31:48 justement, pour être plus performants.
31:49 Le problème, ça sera justement les postes plus intermédiaires,
31:52 où vous avez des tâches reproductives,
31:53 et là, je dis aux auditeurs,
31:55 il faut savoir se réinventer.
31:57 - Alors Charles Chantalat, est-ce que l'IA,
31:59 parce qu'on parle beaucoup de la pénibilité au travail,
32:01 va changer la pénibilité du travail ?
32:03 - On a de bonnes raisons.
32:05 - Pour faire disparaître, par exemple, les tâches les plus pénibles ?
32:08 - En tout cas, on voit bien qu'une partie de la valeur ajoutée de l'IA,
32:12 c'est potentiellement de nous aider à accomplir des tâches très répétitives.
32:15 C'est là où l'IA excelle,
32:16 c'est dès lors qu'il y a une quantité de données
32:19 ou de tâches à répéter importante,
32:21 l'IA est forte,
32:23 donc on peut espérer que ça va nous décharger
32:25 d'une partie de ce travail laborieux.
32:27 Au fond, c'est l'histoire de l'évolution du travail humain,
32:30 on a systématiquement essayé de trouver des solutions
32:32 à la partie de nos métiers que l'on appréciait le moins.
32:35 - La charrue et les bœufs ont remplacé la main de l'homme,
32:37 et ensuite l'autre acteur, etc.
32:39 - Voilà, donc effectivement,
32:41 là on peut espérer une amélioration dans la pénibilité,
32:44 on peut peut-être espérer une baisse de la quantité totale de temps de travail.
32:48 Maintenant, c'est vrai que je ne veux pas paraître angéliste,
32:50 je rejoins complètement ce que tu as indiqué à l'instant,
32:53 la différence peut-être avec la charrue ou avec le moteur à explosion,
32:57 c'est que le maréchal Ferrand a eu le temps de finir sa carrière
33:00 et d'indiquer à son fils de devenir mécanicien,
33:02 tandis que là, potentiellement,
33:04 je vais devoir, en cours de carrière, apprendre un nouveau métier.
33:07 Et donc ça, c'est beaucoup plus...
33:09 C'est une source de stress, et je pense qu'il faut qu'on soit tous conscients
33:12 que l'accélération de l'histoire, l'accélération du temps,
33:15 c'est un phénomène qui, en ce moment,
33:17 crée de la tension à travers toute notre société,
33:19 ça va être le cas aussi dans le marché du travail.
33:21 - L'AMITI a dit qu'aujourd'hui,
33:25 c'était plus cher de mettre en route une intelligence artificielle,
33:29 finalement, que le coût du travail d'un employé.
33:32 C'est-à-dire que ça va mettre quand même un petit peu de temps,
33:34 parce que c'est quand même de l'investissement,
33:36 l'intelligence artificielle, surtout dans l'industrie.
33:39 Donc on a encore, quand même, quelques belles années devant nous, Nicolas ?
33:42 - Oui, on le voit un peu,
33:44 on était partis dans les années 80 sur la robotique,
33:46 on imaginait qu'on allait nous livrer nos sandwiches chez nous.
33:50 Aujourd'hui, ça reste des humains,
33:52 et au contraire, c'est plutôt l'intelligence artificielle qui va vous guider,
33:54 on le voit dans les entrepôts Amazon, pour ne pas la citer,
33:57 où c'est une intelligence qui dit à un humain de faire.
34:00 Donc finalement, il se peut que l'intelligence artificielle
34:04 aille moins vite que prévu,
34:06 et donc finalement, c'est l'économie qui va aussi driver le marché.
34:12 - Mais si ça coûte extrêmement cher,
34:14 on va avoir le temps de se transformer,
34:17 comme on l'a fait sur les précédentes révolutions.
34:19 Effectivement, si ça devient par contre très intéressant économiquement,
34:22 là, on va avoir une vague à arriver rapide.
34:25 - On surestime toujours les impacts à un an,
34:27 et on a tendance à sous-estimer les impacts à dix,
34:29 donc malgré tout, il y a des économies d'échelle qui, pour l'instant, n'ont pas eu lieu.
34:33 C'est vrai que, ne serait-ce que la consommation d'énergie de ces modèles
34:36 est un frein, pour l'instant, colossal,
34:38 mais je dirais que leur efficacité suit une courbe exponentielle.
34:41 Donc, il ne faut pas minimiser le fait que, dans dix ans,
34:44 c'est physiquement possible qu'elles arrivent à des niveaux de performances assez élevés.
34:49 - Et là, on est dans le spectaculaire.
34:51 On peut traduire un texte, maintenant, une minute,
34:53 on peut réviser un document juridique en cinq secondes,
34:56 après, le passer sur quelque chose d'un peu plus volumique,
34:59 c'est un peu différent, mais on le voit avec nous,
35:01 c'est très simple d'avoir parfois...
35:02 - Après, il y a toujours un besoin de vérification.
35:04 Je rappelle quand même que...
35:05 - Voilà, c'est ce qu'il serait.
35:06 - Ne laissez pas une intelligence artificielle,
35:08 si vous utilisez Tchadjipiti,
35:09 sans vérifier tout ce qu'ils disent.
35:11 - On verra les sociétés, carrément, basculer en grande échelle.
35:14 Laurent Blanchard veut réagir.
35:16 - Déjà, quand on parle de données,
35:18 dans le domaine du recrutement, dans le domaine de l'emploi,
35:20 que ce soit de la donnée "candidat" ou de la donnée propre à une entreprise,
35:24 la mettre sur Tchadjipiti, c'est faire en sorte que la donnée vous échappe,
35:28 des données potentiellement confidentielles,
35:30 dont la loi vous impose qu'elles restent confidentielles au sein de votre entreprise.
35:33 Donc, on ne peut pas tout mettre dans Tchadjipiti.
35:35 Ça, c'est un premier point.
35:37 - Il y a des règles, effectivement.
35:38 - Il y a plein de règles,
35:39 et la Commission européenne a pris des décisions pour protéger les données,
35:43 et c'est une très bonne chose.
35:44 Après, sur cette partie création d'emploi, ça coûte cher.
35:47 Il ne vous a pas échappé que Microsoft venait d'investir 4 milliards d'euros en France.
35:53 Mais 3 milliards en Allemagne, 2,9 milliards en Espagne, etc.
35:57 Donc, le développement de l'IA, ça coûte extrêmement cher.
35:59 Et ça coûte cher aussi en emploi, mais dans le bon sens du terme,
36:03 puisque ces 4 milliards en France,
36:04 c'est à peu près 1 000 créations d'emplois propres,
36:08 en solde net également sur la France.
36:10 Donc, il y a aussi beaucoup de créations de richesses
36:12 et beaucoup de créations d'emplois à en attendre.
36:14 Il ne faut pas être dans un discours angéliste.
36:16 Après, moi, je fais le choix d'être optimiste.
36:18 Parce qu'encore une fois, les pessimistes, les optimistes meurent de la même façon.
36:21 - De toute façon, on n'a pas le choix, c'est le sens de l'histoire.
36:23 - Exactement.
36:24 Donc, il faut être optimiste,
36:25 et il faut véritablement chercher les opportunités.
36:27 Et encore une fois, si on pense aux populations peut-être les plus fragiles,
36:30 le secteur dans lequel l'IA est le plus utilisé aujourd'hui,
36:33 en dehors de la TIC, c'est l'industrie.
36:35 Et l'industrie, c'est probablement le secteur qui est le plus stabilisant
36:39 pour les populations actives en France,
36:40 parce qu'on trouve l'industrie non pas dans les grandes agglomérations,
36:42 mais plutôt dans les territoires, dans les régions.
36:44 Et finalement, s'il doit y avoir avant tout un effet très positif du développement de l'IA,
36:49 c'est d'aider la réindustrialisation, en tout cas sur le sol français,
36:52 et de permettre à tous, sur des postes peut-être plus faciles d'accès,
36:55 en termes de formation, de trouver chaussure à son pied.
36:58 Le mot de la fin, Nicolas Leroy ?
37:00 Je pense que c'était intéressant, justement, on a vu qu'on avait les optimistes, les pessimistes.
37:04 Dans l'ensemble, on peut dire qu'on va vivre une mutation,
37:07 on verra la vitesse avec laquelle elle se fera.
37:10 Est-ce que c'est vraiment pessimiste ?
37:12 On parle beaucoup d'instruction de job, effectivement.
37:16 Moi je reste quand même méfiant, mais optimiste,
37:18 parce que je pense que la société a une capacité justement de transformation qui est intéressante.
37:23 Et puis surtout, on est, comme on l'a dit, à un niveau de chômage
37:26 qui fait que les gens, de toute façon, on a besoin de personnes,
37:28 il ne va pas y avoir de gens qui vont se retrouver sans carte-monnaie.
37:30 Et on a besoin d'être bousculé, non ?
37:32 Je pense aussi.
37:33 Pour que les choses changent.
37:35 En tout cas, merci beaucoup, c'était passionnant d'être avec vous.
37:38 Merci beaucoup Charles Chantala, directeur commercial d'Indie,
37:41 Laurent Blanchard, merci beaucoup, directeur général France de Michael Page,
37:45 et merci à vous aussi Nicolas Leroy d'avoir préparé cette émission
37:49 que vous pouvez bien entendu réécouter sur nos différentes plateformes
37:53 et sur notre chaîne YouTube.
37:56 Merci Philippe David.
37:57 Merci Cécile de Ménibus, on se retrouve demain 17h pour Les Vraies Voix,
38:00 20h02 l'Essentiel de Sud Radio,
38:02 à 20h00 bien évidemment Le Flash avec Florian Perripiéra,
38:05 et tout de suite Sud Radio à votre service.
38:07 Et on vous dit à demain pour Les Vraies Voix.
38:09 Salut, bonne soirée.
38:10 Sud Radio.