• il y a 4 mois
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Chaque matin de l'été, à 8h15, Florian Tardif reçoit une personnalité au centre de l'actualité. Ce mercredi, Aurore Bergé revient sur l'interview d'Emmanuel Macron, la formation d'un futur gouvernement de gauche, sur les Jeux olympiques et l'accueil de la délégation israélienne.
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Transcription
00:00Bonjour, Aurore Berger, vous êtes ministre déléguée démissionnaire, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations,
00:07ainsi que députée réélue des Yvelines. Vous connaissez la maxime de Pierre Mendès France, gouvernée, c'est choisir.
00:14Est-ce que présider, ce n'est pas choisir également, Aurore Berger ?
00:16C'est ce que le président de la République a fait. Il a choisi au lendemain des élections européennes d'acter que la représentation qui était à l'époque
00:24celle de l'Assemblée nationale ne correspondait peut-être plus à ce qu'attendait, à ce que voulaient les Français.
00:28Il a choisi en effet cette dissolution qui était un choix difficile, mais qu'il a estimé nécessaire.
00:34Et on voit bien au regard de la participation massive d'ailleurs des Français à cette élection qu'a priori, c'était plutôt finalement attendu par les Français.
00:41La question, c'est au regard maintenant de cette nouvelle Assemblée, comment nous, on choisit, nous, députés, pour arriver à créer, à former des coalitions ?
00:49Et qui arrive à former une coalition qui donne le plus de stabilité au pays ? Je crois que c'est ça notre défi.
00:54Il a renvoyé à la mi-août le choix justement d'un nouveau Premier ministre. Est-ce qu'il ne cherche pas aujourd'hui à gagner du temps, le président de la République ?
01:02Je crois surtout qu'il y a plutôt, objectivement, un consensus dans la classe politique.
01:06J'entends Anne Hidalgo, Gérard Larcher, on ne peut pas dire qu'ils soient totalement du même bord politique et des mêmes orientations.
01:12Dire que ça n'aurait évidemment aucun sens alors qu'on accueille le monde entier à partir de vendredi, même à partir d'aujourd'hui,
01:18puisqu'il y a des premières épreuves aujourd'hui des Jeux olympiques, de déstabiliser notamment des enjeux qui sont essentiels de sécurité des Français en plein pendant les Jeux olympiques.
01:27Donc je crois que tout le monde le comprend. Ce n'est pas gagner du temps, c'est respecter tout simplement une temporalité que nous n'avons pas choisie,
01:33qui est celle des Jeux olympiques. Peut-être une attente des Français aussi de faire un peu une trêve de politique pendant 15 jours.
01:39Je crois que ça fera de mal à personne. Et puis après, évidemment, choisir parce qu'on a besoin et le plus vite possible d'un nouveau Premier ministre.
01:46On a besoin et le plus vite possible de former une coalition. Je crois qu'il y a des mains qui se sont tendues à droite.
01:51Je crois qu'on a des personnalités de droite qui pourraient créer du consensus, offrir cette stabilité, que ce soit Gérard Larcher, justement, que j'évoquais,
01:59que ce soit Xavier Bertrand, que ce soit Michel Barnier. Bref, on a des personnalités dont on sait qu'elles pourraient aider à créer du consensus dans l'Assemblée nationale
02:08et à permettre qu'une coalition puisse naître. Moi, j'espère que cette coalition puisse aller de la droite de gouvernement, donc des Républicains, jusqu'aux sociaux-démocrates.
02:16Mais aujourd'hui, les sociaux-démocrates sont un peu coincés. Il y a un peu une forme de syndrome de Stockholm, vous voyez, du Parti socialiste vis-à-vis de la France insoumise.
02:23D'en sortir aussi, parce que je crois que c'est l'intérêt du pays, encore une fois, qu'on puisse avoir une coalition.
02:28Parlons justement du nouveau Front populaire qui s'est enfin accordé, disons-le, sur un nom. Lucie Castet, est-ce que vous la connaissez ?
02:35Non, je ne la connais pas. Et ça ne veut pas dire, d'ailleurs, que ce ne soit pas quelqu'un de qualité. Moi, ce sujet, il n'est pas un jugement personnel sur tel ou tel nom.
02:42D'autres noms ont été, d'ailleurs, proposés par le nouveau Front populaire, mais qui n'avaient pas été validés intégralement entre eux.
02:48La question, elle n'est pas là. La question, elle n'est pas de faire du name-dropping où on sortirait chacun de notre chapeau des noms, des noms, des noms.
02:54La question, c'est, encore une fois, on sait que personne ne réussira à avoir 289 députés, c'est-à-dire la majorité absolue, en soutien.
03:03La question, c'est, est-ce que, par contre, on sait ne pas avoir 289 députés contre nous, qui, dès le lendemain, censureraient le gouvernement ?
03:10Et le nouveau Front populaire aujourd'hui, tel qu'il est, constitue de manière systématique 289 députés contre lui, puisque nous l'avons dit...
03:19Ils sont dans un déni de réalité, aujourd'hui, lorsqu'ils disent qu'il faut nommer l'un des nôtres à Matignon.
03:25Mais, encore une fois, nous, en 2022, nous sommes 250 députés de la majorité.
03:31Donc, dans une majorité qu'on dit relative, immédiatement, à l'époque, la NUPES dit qu'ils ont perdu, qu'ils sont minoritaires, qu'ils sont illégitimes.
03:39Et nous étions 250. Aujourd'hui, ils sont moins de 200 et, disons, on a gagné.
03:43Il y a quand même un paradoxe assez invraisemblable, mais surtout, ils ont de manière systématique 289 députés contre eux.
03:49Un gouvernement qui ne serait formé que par le nouveau Front populaire, un gouvernement qui comprendrait des membres issus de la France insoumise,
03:56est un gouvernement qui serait censuré dès le lendemain même, puisque, à la fois, les trois groupes du Bloc central,
04:03Ensemble pour la République, Le Modem et Horizon, ont dit que nous déposerions une motion de censure, les LR aussi, les RN aussi.
04:11Donc, ça veut dire qu'il n'y a aucun doute, c'est un gouvernement qui ne pourrait pas tenir.
04:14Et donc, qu'est-ce qu'on veut pour le pays ? Est-ce qu'on veut, déjà, l'orientation du nouveau Front populaire ?
04:18Je ne crois pas qu'elle soit majoritaire dans le pays. En tout cas, ils sont très minoritaires à l'Assemblée nationale.
04:22Il faut reconnaître aussi que le Bloc central est minoritaire quand il est seul.
04:26La question, c'est est-ce qu'on peut justement faire en sorte de faire naître une coalition à laquelle on n'appartiendrait pas forcément dont on serait le pivot,
04:34mais à laquelle on appartiendrait.
04:36Gérald Darmanin, dans Paris Match, estime qu'il faut un Premier ministre en dehors du camp présidentiel stricto sensu.
04:42Je le cite. Est-ce que vous le rejoignez sur ce point ?
04:45Il ne faudra pas de Premier ministre issu de votre camp.
04:48On est sur la même ligne parce que, tout simplement, c'est ce que nous ont dit les Français.
04:52Ils nous ont dit, vous n'êtes plus majoritaire seul, vous êtes en situation de minorité.
04:56Par contre, on vous demande de créer les conditions d'avoir une coalition.
05:00Donc, avec qui peut-on créer cette coalition ?
05:02Quelle est la coalition qui aurait du sens et qui offrirait de la stabilité et de la cohérence politique ?
05:06Je crois qu'aujourd'hui, c'est à la fois des mains tendues à droite qui proposent un pacte législatif.
05:11Honnêtement, je ne vois pas d'irritants dans ce pacte législatif.
05:14Vous souscrivez quasiment toutes les mesures.
05:15Écoutez, il y a des lignes rouges qu'ils posent.
05:17On pose les mêmes, c'est-à-dire refus de toute augmentation des impôts,
05:20refus de la baisse des pensions des retraités.
05:22Donc ça, c'est déjà des lignes rouges claires que nous posons.
05:25Ensuite, il y a la question du travail, c'est-à-dire que le pouvoir d'achat,
05:28il se gagne d'abord par le travail, la dignité par le travail.
05:31C'est tout le chemin qu'on essaye d'emprunter depuis sept ans,
05:34la réindustrialisation de notre pays, la réforme de l'assurance-chômage,
05:37la réforme du RSA, notamment.
05:39La question de l'immigration.
05:41Ils nous disent quoi ? Ils disent qu'on avait un texte qui avait été voté
05:43à l'Assemblée nationale et au Sénat,
05:45puis en partie, vous savez, censuré par le Conseil consuel.
05:48Ça veut dire tout simplement qu'il y a un texte qui a été souhaité
05:51par une majorité de parlementaires, députés et sénateurs.
05:54Eh bien, repartons de ce texte.
05:56Pourquoi on s'opposerait aujourd'hui à ce qu'on a voté hier ?
05:58Ce serait quand même un petit peu cocasse.
06:00Après, je pense qu'il y a des choses qu'on peut ajouter
06:02dans ce pacte législatif, notamment la question de transition écologique
06:05et énergétique, qui sont, je crois, absolument déterminantes pour notre pays.
06:08Là encore, je pense qu'on a des points d'accord dans l'hémicycle.
06:11Donc il pourrait y avoir un accord tel que vous l'avez passé, disons-le,
06:14durant ces législatives, dans les Hauts-de-Seine, justement, avec la droite.
06:17Est-ce que vous pourriez d'ailleurs être ministre de Laurent Wauquiez,
06:21de Bruno Retailleau ou par exemple d'un Xavier Bertrand ?
06:24Laurent Wauquiez, la question ne se pose pas, puisque lui-même a dit
06:26je souscris un pacte législatif, mais je n'appartiendrai pas
06:29à une coalition gouvernementale.
06:30Donc il n'a pas vocation à intégrer un gouvernement.
06:33Parfois, en politique, la vérité d'hier n'est pas forcément celle de demain.
06:36Sans doute. Moi, ce que je veux, encore une fois,
06:38c'est donner de la stabilité au pays.
06:40Nous sommes un gouvernement démissionnaire.
06:41Le Premier ministre est démissionnaire.
06:42Donc nous avons besoin, le plus vite possible,
06:44d'avoir un nouveau Premier ministre qui puisse ensuite être libre
06:48de former un pacte gouvernemental qui soit issu d'une coalition parlementaire.
06:52Et cette coalition parlementaire, encore une fois,
06:55celle qui aujourd'hui peut se dessiner, c'est une coalition parlementaire
06:58avec les trois blocs de l'ancienne majorité, le bloc central
07:03et la droite de gouvernement.
07:04Moi, j'espère que ça puisse aller au-delà.
07:06Mais pour aller au-delà, encore faut-il que des membres du Parti socialiste,
07:09notamment, il y en a de très respectables et heureusement,
07:12acceptent de se détacher enfin de la France insoumise.
07:15Ils ne peuvent pas être insultés matin, midi et soir par la France insoumise
07:18pour ensuite, quelques heures après, se mettre d'accord.
07:20L'entourage du président de la République estime que la moitié des socialistes,
07:23ils sont 66 à l'Assemblée nationale,
07:25pourraient rejoindre justement cette coalition que vous appelez aujourd'hui.
07:28Mais parce que j'entends aussi des voix de grands élus,
07:31notamment élus régionaux, qui, eux-mêmes, disent
07:34qu'ils seraient prêts à participer demain à une coalition gouvernementale
07:38avec le bloc central.
07:40C'est ce que dit, par exemple, Carole Delga,
07:41qui est, je crois, une voix qui compte au sein de la gauche française.
07:44La question, ce n'est pas des caciques de tel ou tel parti
07:47qui vont sur un coin de table, dessiner un nouveau gouvernement.
07:50C'est est-ce que, dans une configuration totalement inédite,
07:53dans un pays qui est aussi fracturé par des inégalités,
07:57fracturé par des tensions, on arrive à redonner de la stabilité ?
08:01Si c'est pour former un gouvernement, pour se faire plaisir
08:04et pour être le lendemain immédiatement censuré
08:06dans l'Assemblée nationale,
08:08quel est l'intérêt pour les Français ?
08:09Quel est l'intérêt pour le pays ?
08:10Avoir dit que j'ai été ministre 24 heures de plus
08:12ou je suis devenue ministre pendant 24 heures,
08:14ça n'a aucun sens et aucun intérêt.
08:16Donc, ce qui peut offrir de la stabilité,
08:18c'est ce qui est d'abord de la cohérence politique.
08:20Et la cohérence politique, c'est en effet de s'accorder
08:22sur un pacte législatif où on se dit, voilà, pour le pays,
08:25voilà ce qui nous paraît être prioritaire
08:27au regard de ce qu'on a entendu.
08:28On a entendu quoi ?
08:29La question du pouvoir d'achat et donc du travail,
08:31la question d'un régalien très fort,
08:33notamment sur les questions sécuritaires et d'immigration,
08:35la question de la justice sociale et de la justice fiscale,
08:38la question des services publics, de l'éducation et de la santé.
08:41Voilà ce que, je crois, collectivement,
08:43nous avons pu entendre dans nos différentes campagnes,
08:45quels que soient d'ailleurs les différents territoires
08:48dans lesquels nous sommes.
08:48Aurore Berger, après la France insoumise,
08:50le Rassemblement national annonce vouloir mettre à l'ordre du jour
08:53de leur niche parlementaire le 31 octobre prochain
08:55l'abrogation de la réforme des retraites.
08:56Est-ce qu'aujourd'hui, vous jugez qu'il y a un risque
09:00que cette réforme soit abrogée dans les prochains mois ?
09:02Moi, ma position, elle est constante
09:04et la position du Bloc central, elle est constante.
09:06Nous avons porté cette réforme des retraites
09:08parce qu'on l'estimait nécessaire
09:10et parce qu'on a essayé de la faire la plus juste possible.
09:13Je pense évidemment à la question des carrières longues,
09:15ceux qui ont commencé à travailler tôt
09:16pour qu'ils puissent partir plus tôt aux petites pensions de retraite,
09:18aux femmes.
09:19La question, il faut la poser au Nouveau Front populaire.
09:22Ils demandent matin, midi et soir l'abrogation de la réforme des retraites.
09:25Est-ce que parce que c'est l'extrême-droite qu'ils proposent,
09:27ils refuseront de le voter ?
09:29Je les renvoie à leur propre cohérence idéologique.
09:32Est-ce qu'encore une fois, ce qui compte,
09:33c'est le texte qui est proposé ou pas ?
09:35Nous, c'est très clair,
09:37on est contre toute abrogation de la réforme des retraites.
09:39Donc évidemment, je serai dans cette configuration
09:42en tant que députée alors,
09:43dans l'hémicycle 31 octobre prochain,
09:45pour m'y opposer parce que je crois
09:47que ce serait dangereux pour le pays
09:48et que ça présenterait un risque majeur
09:50pour la baisse potentielle des pensions de retraite des retraités.
09:53Et je pense qu'on ne sera pas les seuls
09:55à s'opposer à cette abrogation.
09:57Est-ce que vous vous étonnez du silence assourdissant,
09:59disons-le de la gauche, après les propos tenus ce week-end
10:01par Thomas Porte, excepté Sandrine Rousseau,
10:03qui a défendu la présence des sportifs israéliens
10:06pour cette compétition des Jeux olympiques ?
10:08Malheureusement, c'est assez habituel.
10:10On voit bien que depuis le 7 octobre,
10:13nos compatriotes juifs subissent un regain d'antisémitisme
10:16qui est affolant et qui devrait tous nous inviter
10:19à nous unir et à dénoncer ceux qui attisent
10:22cette montée de l'antisémitisme.
10:24Ce, d'autant plus quand on est un député de la nation.
10:27On accueille le monde entier.
10:28Moi, je suis très fière que des athlètes israéliens,
10:30évidemment, soient accueillis et qu'ils soient surtout respectés.
10:33Tout est fait pour que leur sécurité soit garantie.
10:36C'est ce que la France, évidemment, leur doit.
10:38Mais vous savez, des athlètes israéliens
10:40qui ont déjà eu une cible dans le dos,
10:41malheureusement, on a connu lors de Jeux olympiques,
10:44avec des athlètes israéliens qui avaient déjà été pris pour cible
10:47et qui avaient été assassinés pendant les Jeux olympiques.
10:49Donc, essayer de faire monter cette haine,
10:53essayer de mettre une cible dans le dos
10:54à la fois à nos compatriotes de confession juive,
10:56comme s'ils étaient co-responsables de la situation à Gaza,
10:59qu'on peut évidemment et légitimement dénoncer
11:01et le faire sur des athlètes israéliens,
11:03je trouve que c'est indigne
11:04et je trouve que c'est dangereux pour leur sécurité.
11:06Mais heureusement, nous, on est dans un pays
11:08qui est fier de les accueillir,
11:09une organisation qui est fière de les accueillir
11:11et leur sécurité, elle sera pleinement garantie.
11:14C'est ce qu'on leur doit.
11:14Justement, cette décision de protéger par le Raid et le GIGN
11:1824 heures sur 24, cette délégation israélienne,
11:20que dit cette décision du ministre de l'Intérieur
11:23sur le climat dans notre pays ?
11:25Qu'on ne prend aucun risque, évidemment,
11:27avec la sécurité d'aucun athlète,
11:29d'aucune délégation et d'aucun de nos compatriotes.
11:31Vous le savez, je suis aussi en charge de la lutte contre l'antisémitisme.
11:34J'ai malheureusement des témoignages
11:36quasiment quotidiens de nos compatriotes juifs
11:39qui, à la fois, voient tous les efforts que nous avons faits
11:41pour renforcer leur sécurité,
11:43mais on ne devrait pas avoir à le faire.
11:45Dans une démocratie qui va bien,
11:47on ne devrait pas avoir à renforcer la sécurité
11:49de certains de nos compatriotes
11:51au regard de leur confession.
11:52Mais écoutez, quand vous pointez du doigt un certain Français
11:56au regard de leur confession réelle ou supposée,
11:58au regard de leur patronyme,
12:00quand vous avez des Français qui renoncent parfois
12:02à écrire leur patronyme tout simplement sur leur boîte aux lettres
12:05parce qu'ils ont peur de la manière avec laquelle
12:07ce serait ressenti se désinscrire de certaines applications,
12:11oui, moi, je pense que ça devrait alerter
12:13tous les démocrates de notre pays.
12:14Ce que je regrette, c'est que certains s'amusent
12:17à attiser la haine et que ce soit des parlementaires de la nation,
12:20toujours les mêmes, toujours des députés de la France insoumise.
12:23Malheureusement, j'aurais préféré qu'ils ne soient pas députés.
12:26J'aurais préféré qu'ils ne se comportent pas de cette manière-là
12:29et que ces comportements conduisent les Français au dire
12:31qu'ils ne voulaient plus que ces personnes puissent siéger
12:34et puissent les représenter.
12:35Au Parlement européen, Rima Hassan a été proposée
12:37par la France insoumise pour devenir vice-présidente
12:40de la Commission des droits de l'homme.
12:42L'élection a été reportée, bloquée notamment par les membres du PPE.
12:46Qu'en pensez-vous ?
12:47Je pense qu'elle n'a évidemment pas sa place
12:49dans une commission sur la question des droits de l'homme,
12:52parce qu'il suffit de reprendre ses déclarations.
12:53C'est comme Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan.
12:56C'est-à-dire que vous savez plus à la fin si vous devez commenter
12:58la déclaration parce que vous continuez, du coup, à faire parler d'elle,
13:01mais il y a des déclarations qui sont tellement insupportables
13:03que vous êtes obligés de les nénoncer.
13:04Et encore une fois, elle fait partie de ces élus de la France insoumise
13:08qui considèrent qu'on peut mettre une cible dans le dos
13:11d'un certain nombre de nos compatriotes et de nos compatriotes juifs.
13:13Ils ont fait campagne aux élections européennes uniquement là-dessus.
13:16Ils ont d'ailleurs tenu des propos assez insupportables
13:18à l'encontre de Raphaël Glucksmann,
13:20qui était candidat pour le Parti socialiste,
13:22parce que lui-même est de confession juive.
13:25Je trouve que c'est insupportable.
13:26Et c'est là où on voit bien la faiblesse structurelle
13:29de ce que veut dire le Nouveau Front Populaire.
13:30C'est-à-dire qu'on est prêt à s'allier aujourd'hui
13:33pour espérer créer une coalition gouvernementale,
13:36entrer au gouvernement avec des gens qui vous insultaient hier
13:39et des insultes qui sont particulièrement graves
13:42quand on parle évidemment d'antisionisme et d'antisémitisme.
13:44Donc j'espère que, encore une fois,
13:46tout ça va faire que des élus du Parti socialiste,
13:49des élus de gauche sincères qui ont envie de cette stabilité
13:52pour notre pays, vont ouvrir les yeux
13:54et vont tout simplement considérer...
13:56Vous leur dites, rejoignez-nous.
13:57Je leur dis pas rejoignez-nous, je leur dis,
13:59trouvons les moyens de faire une coalition gouvernementale.
14:01Pas, encore une fois, avec le Bloc central qui en serait le pivot,
14:04mais le Bloc central qui en serait membre
14:06pour garantir cette stabilité.
14:08Mais surtout, sortons un moment des postures,
14:10sortons des impostures, surtout de la France insoumise,
14:12parce qu'on peut pas considérer que c'est ça
14:14dont notre pays, évidemment, a besoin.
14:16Notre pays a besoin de calme,
14:17il a besoin d'une fierté retrouvée,
14:19je crois que ce sera le cas lors des Jeux olympiques
14:21et des Jeux paralympiques.
14:21Il a besoin d'unité, il a besoin de stabilité,
14:24notamment de stabilité politique.
14:26Je crois qu'on peut construire cette stabilité politique.
14:28Il y a des mains qui se tendent, encore une fois, à droite.
14:30J'espère que d'autres pourront se tendre à gauche.
14:32En tout cas, nous, notre main est tendue
14:33parce que c'est ça, je crois, qui nous est demandé
14:36depuis les élections législatives.
14:37Merci beaucoup, Aurore Bergé.
14:38C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
14:44Il est 8h27 sur Europe 1.
14:46Merci, Florian Tardif.
14:48C'était donc la grande interview Europe 1 CNews
14:50comme tous les matins.

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