GRAND DÉBAT / Yaël Braun-Pivet réélue Présidente de l'Assemblée nationale : une victoire à l'arraché
Au terme d'un scénario haletant et d'un suspens entier avec un vote sur trois tours, Yaël Braun-Pivet a officiellement été réélue Présidente de l'Assemblée nationale le 18 juillet 2024. Ils étaient 6 sur la ligne de départ : la Présidente Renaissance sortante, André Chassaigne (député communiste du Puy-de-Dôme), Sébastien Chenu (député Rassemblement National du Nord), Charles de Courson (député LIOT de la Marne), Philippe Juvin (député La Droite Républicaine des Hauts-de-Seine), Naïma Moutchou (députée Horizons du Val d'Oise). Les trois derniers se sont désistés au premier et au second tour, laissant donc la place à un trio final entre le RN, le parti présidentiel et le « Nouveau Front Populaire ». Le résultat final était très serré : 220 voix pour Yaël Braun-Pivet, 207 pour André Chassaigne et 141 pour Sébastien Chenu. Comment ces résultats seront-ils acceptés par les députés et par les citoyens ? Quelles seront les répercussions sur le choix du nouveau ou de la nouvelle locataire de Matignon ?
Invités :
Premier plateau :
- Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Panthéon-Assas et auteur de « Le Parlement, temple de la République » (éditions Passés composés),
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP,
- Elsa Faucillon, députée GDR (communiste) des Hauts-de-Seine,
- Antoine Armand, député « Ensemble pour la République » de Haute-Savoie.
Deuxième plateau :
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP,
- Olga Givernet, députée « Ensemble pour la République » de l'Ain,
- Kévin Mauvieux, député « Rassemblement National » de l'Eure,
- Philippe Brun, député socialiste (NFP) de l'Eure,
- Émilie Bonnivard, député(e) « La Droite républicaine » de Savoie.
Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
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Au terme d'un scénario haletant et d'un suspens entier avec un vote sur trois tours, Yaël Braun-Pivet a officiellement été réélue Présidente de l'Assemblée nationale le 18 juillet 2024. Ils étaient 6 sur la ligne de départ : la Présidente Renaissance sortante, André Chassaigne (député communiste du Puy-de-Dôme), Sébastien Chenu (député Rassemblement National du Nord), Charles de Courson (député LIOT de la Marne), Philippe Juvin (député La Droite Républicaine des Hauts-de-Seine), Naïma Moutchou (députée Horizons du Val d'Oise). Les trois derniers se sont désistés au premier et au second tour, laissant donc la place à un trio final entre le RN, le parti présidentiel et le « Nouveau Front Populaire ». Le résultat final était très serré : 220 voix pour Yaël Braun-Pivet, 207 pour André Chassaigne et 141 pour Sébastien Chenu. Comment ces résultats seront-ils acceptés par les députés et par les citoyens ? Quelles seront les répercussions sur le choix du nouveau ou de la nouvelle locataire de Matignon ?
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- Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Panthéon-Assas et auteur de « Le Parlement, temple de la République » (éditions Passés composés),
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP,
- Elsa Faucillon, députée GDR (communiste) des Hauts-de-Seine,
- Antoine Armand, député « Ensemble pour la République » de Haute-Savoie.
Deuxième plateau :
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP,
- Olga Givernet, députée « Ensemble pour la République » de l'Ain,
- Kévin Mauvieux, député « Rassemblement National » de l'Eure,
- Philippe Brun, député socialiste (NFP) de l'Eure,
- Émilie Bonnivard, député(e) « La Droite républicaine » de Savoie.
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🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:02...
00:07Bonsoir, bonsoir à tous et bienvenue.
00:10Vous l'avez suivi en direct, l'Assemblée nationale
00:13a réélu de justesse sa présidente au perchoir.
00:16Yael Broun-Pivet l'emporte à l'arraché à 13 voix près.
00:20Au 3e tour, c'est une élection sur le fil
00:23dont toute la gauche dénonce déjà ce soir la légitimité
00:26avec des mots très forts.
00:28Yael Broun-Pivet veut incarner une présidence de compromis.
00:32Peut-elle y parvenir ?
00:33Ça vous regarde, émission spéciale. C'est parti.
00:36...
00:38Applaudissements
00:40...
00:43Générique
00:45...
00:55C'est sans doute l'élection la plus haletante
00:58au perchoir de l'histoire de l'Assemblée
01:00au terme d'un 3e tour épique, fait de tractations,
01:03de report de voix à bulletins secrets.
01:05Yael Broun-Pivet se succède donc à elle-même.
01:08On va revenir sur les coulisses de cette folle journée
01:11à l'Assemblée, sur ses conséquences politiques
01:13sur le futur gouvernement.
01:15Est-ce qu'on peut parler de sortie de crise,
01:17ce soir, ou d'un enlisement ?
01:19On est avec Marco Pommier et Stéphanie Despierre
01:22en duplex de la salle des Quatre Colonnes
01:24pour toutes les analyses à leur micro.
01:26Et puis, en plateau, ce soir,
01:28deux députés. Antoine Armand, bonsoir.
01:30Merci d'être là.
01:31Député de Haute-Savoie,
01:33Ensemble pour la République,
01:35c'est le nouveau nom du camp macroniste.
01:37Elsa Foncillon, bonsoir.
01:38Merci d'être là. Députée communiste
01:41des Hauts-de-Seine, membre du nouveau Front Populaire.
01:44Deux experts m'accompagnent. Benjamin Morel,
01:46constitutionnaliste, maître de conférences en droit public
01:50à l'université Panthéon-Assas,
01:51de Parlement-Temple de la République,
01:54aux éditions passées composées et dans toutes les bonnes librairies.
01:57Enfin, bonsoir, Elsa.
01:59Elsa Mondingava, bravo pour cette journée de direct
02:02que vous suivez depuis 15 heures.
02:04Vous avez toutes les coulisses, tous les résultats,
02:07on va y revenir dans le détail,
02:09mais d'abord, le ton était grave ce soir.
02:11La présidente sortante réélue
02:13est loin d'être triomphante.
02:15Écoutez Yael Brunepilet.
02:17Mes chers collègues,
02:22c'est avec une immense émotion
02:24que je prends la parole aujourd'hui devant vous.
02:28Les dernières semaines ont été extrêmement tendues.
02:33Nous avons pu voir un pays entier,
02:37un pays fracturé.
02:40Et ce que l'on peut se dire,
02:45c'est que nous avons aujourd'hui une immense responsabilité.
02:50Pour la première fois depuis plusieurs dizaines d'années,
02:54les Français ont été massivement aux urnes.
02:57Près de 70 % d'entre eux ont voté
03:00à ces dernières élections législatives.
03:03C'est...
03:04C'est...
03:07Ces voix,
03:09ces suffrages,
03:11cette mobilisation exceptionnelle et inédite
03:16nous appellent à une immense responsabilité.
03:20Parce que si nos compatriotes
03:23sont allés aussi nombreux aux urnes,
03:25c'est qu'ils ont compris
03:27que la démocratie était un bien précieux.
03:32Ils ont compris qu'il y avait...
03:35Voilà donc une présidence
03:37que Yael Brunepilet place sous le signe de la responsabilité.
03:40Vous avez entendu les mots de l'opposition,
03:43puisque la gauche se met dans l'opposition ce soir
03:46avec cette élection au perchoir, élection volée,
03:48le triomphe des magouilles.
03:50On comprend bien que ça va être compliqué
03:53pour les Français de comprendre que rien n'a changé
03:55malgré votre défaite aux législatives.
03:58Il faut d'abord, en bon républicain,
04:00saluer la victoire de notre présidente de l'Assemblée nationale,
04:03Yael Brunepilet, au suffrage, au troisième tour,
04:06tel que le prévoient nos institutions.
04:08Il faut se rendre compte du moment de trouble
04:10que nous traversons, que nous avons traversé,
04:13et cette stabilité des institutions,
04:15ce retour à une vie institutionnelle,
04:17est important pour nos compatriotes.
04:19Notre travail, c'est de faire avancer les choses.
04:22Ce que je regrette, c'est ces paroles de mauvais perdants,
04:25de mauvais joueurs et de dénis de démocratie
04:28qui ont été exprimées par l'alliance avec l'extrême-gauche,
04:31qui ont eu du mal à comprendre qu'ils n'avaient pas gagné
04:34les élections législatives au point de pouvoir gouverner
04:37amèrement, cruellement, que seul le fameux Nouveau Front populaire
04:41ne peut pas grand-chose.
04:42Elsa Faucillon, vous êtes des mauvais perdants
04:45à gauche, ce soir ?
04:46Je suis surtout très en colère et j'imagine
04:49que beaucoup de nos concitoyens le sont aussi
04:51et qu'il y a même un réel écœurement.
04:53Je vois un cadenassage du pouvoir par les perdants,
04:56par les battus des dernières élections,
04:59à la fois européennes et législatives,
05:01et c'est insupportable.
05:02Ils ont été défaits.
05:03C'est-à-dire d'une élection démocratique,
05:06ce qui s'est passé.
05:07Mais Yannel Pompili n'aurait même pas dû se présenter
05:10à cette élection. Pendant deux ans,
05:12elle a été la présidente de l'Assemblée nationale.
05:15Il y a eu deux élections, les européennes et les législatives.
05:18La Macronie a été largement défaite, battue.
05:21Sur le terrain, pendant la campagne,
05:23ce que j'ai entendu, c'est une immense colère
05:25vis-à-vis des politiques menées par Emmanuel Macron
05:28et par les députés de la majorité présidentielle.
05:31Ce que je vois aussi, c'est une présidente
05:33de l'Assemblée nationale qui a piétiné
05:35le Parlement pendant deux ans et qui, aujourd'hui,
05:38s'est livrée à des combinaisons de circonstances
05:41et particulièrement contre-nature pour empêcher
05:44que celles et ceux qui sont arrivés en tête de l'élection,
05:47c'est-à-dire le Nouveau Front populaire,
05:49puissent accéder à la présidence de l'Assemblée nationale.
05:53Je veux dire à ceux et celles qui nous regardent,
05:56parce que je pense qu'il y a un immense écœurement.
05:59Ils se sont mobilisés en masse pour ces élections.
06:01Je sais qu'il y a des millions de gens qui ont suivi
06:04l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale,
06:07ce qui n'arrive jamais, parce qu'il y a un enjeu.
06:10Je crains la bombe à retardement démocratique
06:12de ce genre de pratiques par la Macronie,
06:15qui cadenasse le pouvoir.
06:16-"Bombe à retardement démocratique".
06:18Qu'est-ce que vous voulez dire ?
06:20Vous appelez concrètement, en tant qu'élu,
06:23à manifester contre cette élection dans la rue ?
06:26On sait que la CGT s'était réunie, aujourd'hui,
06:29devant les préfectures de France,
06:31pour exiger du président un Premier ministre de gauche.
06:34Vous dites quoi ? Vous êtes élue ?
06:36Vous reconnaissez le résultat ?
06:37Ou on ne peut pas l'accepter ?
06:39Il est là, le résultat.
06:41Je vois un cadenassage du pouvoir,
06:43que 70 % des Français pensent que la démocratie fonctionne mal
06:46et qu'aujourd'hui, la Macronie, de nouveau,
06:49vient de dire aux Français qu'ils n'en avaient rien à faire
06:52de ces questions démocratiques, et que c'est grave.
06:55Donc, nous entrons à nouveau dans une grande crise,
06:58et je veux dire qu'en tant que députée
07:00du Nouveau Front Populaire, députée communiste,
07:02pour nous, c'est une question centrale
07:05et que nous souhaitons être à la hauteur du moment.
07:07Vous avez tout suivi.
07:09C'est vrai que ce qui frappe, ce soir,
07:12c'est un face-à-face très, très fort
07:15entre tout le camp de la gauche,
07:17qui, là, parle d'une seule voix, très clairement,
07:20et la Macronie et la droite, puisqu'il faut le dire,
07:22il y a eu une alliance électorale
07:24avec le retrait de Philippe Juvin de la Course.
07:27C'est quoi ?
07:28Comment vous analysez cette violence-là, ce soir ?
07:31C'est vrai que jusqu'au dernier moment,
07:33ce troisième tour, il était très serré,
07:35puisqu'au bout du deuxième tour,
07:37Yael Broun-Pivet arrive avec 210 voix,
07:39André Chassaigne, 202.
07:41Il y a les voix de Sébastien Chenu.
07:43Comme il se maintient, ça bouge pas tellement.
07:45Et les 12 voix de Charles de Courson,
07:47on ne sait pas du tout.
07:49On nous dit, et dans chacun des camps,
07:51ça peut jouer à 2-3 voix près.
07:53Effectivement, sur cette question du maintien d'Yael Broun-Pivet,
07:57c'est des questions qu'ont traversé le camp présidentiel,
08:00en disant, effectivement,
08:01attention, quel message on risque d'envoyer.
08:04En même temps, il n'y avait pas d'autres candidats
08:07dans le camp présidentiel qui a émergé
08:09pas le temps d'une nouvelle candidature.
08:11Il y avait la question des ministres.
08:13Pouvaient-ils être candidats, vu que leur vote en tant que député
08:17est remis en cause ?
08:18Les 17 voix des ministres démissionnaires
08:20devenus députés pour cette élection ont compté.
08:23Je pense qu'il y a un soulagement dans le camp présidentiel
08:26d'avoir fait alliance avec Les Républicains,
08:29la droite républicaine, le nouveau nom,
08:31mais de ne pas avoir eu besoin des voix du RN.
08:34Le RN, Sébastien Chenu, s'est maintenu aux trois tours.
08:38Il y avait cette question-là.
08:40Allait-il se désister ?
08:41Allait-il peut-être même apporter ses voix ?
08:44Les alliés siotistes
08:46allaient se remporter sur Yael Broun-Pivet ?
08:48Là, je pense que dans le camp présidentiel...
08:51Effectivement, on se pose ces questions-là,
08:53de l'image que ça peut renvoyer auprès des Français,
08:56mais on peut avoir le sentiment que l'alliance avec la droite,
09:00c'est la démocratie de nouer des alliances.
09:02Ensuite, il ne faudra pas oublier le nouveau Front populaire,
09:05les électeurs du nouveau Front populaire
09:08qui ont porté ce camp-là en tête.
09:09On va y venir. A qui doit-elle sa victoire ?
09:12A elle-même ou à la droite ?
09:13On y vient dans un instant,
09:15mais pour vous rendre compte de la tonalité,
09:17de la dureté des propos venus de la gauche
09:20après les résultats, écoutez quelques ténors à l'Assemblée.
09:24Aujourd'hui, nous sommes déterminés
09:26à continuer ce combat
09:29pour faire en sorte que, dans l'Assemblée,
09:33nous soyons les défenseurs du pouvoir législatif,
09:37qui ne doit pas être la courroie de transmission
09:41de quelque pouvoir exécutif que ce soit,
09:45et puis faire le constat que le vol des Françaises,
09:49le vote des Françaises et des Français,
09:52c'est un vote qui a été volé aujourd'hui
09:57par une alliance contre nature.
10:00Ca nous donne encore plus de force.
10:03Nous avons conduit un beau combat avec un beau résultat
10:07et nous continuerons dans ce sens, unis comme nous le sommes.
10:10Je le dis à quel point le vote pour Yael Brune-Pivet,
10:15qui a une victoire qui résonne comme un échec,
10:18est un signal terrible pour la démocratie dans notre pays.
10:22Les magouilles, aujourd'hui,
10:24ont non seulement volé le résultat des urnes du 7 juillet,
10:28mais ont primé sur le résultat de ces urnes,
10:30qui donnaient le nouveau FPF comme 1re force politique,
10:33ce que nous avons pu vérifier encore une fois dans l'élection.
10:37Comment se retrouve-t-elle au perchoir ?
10:39Parce qu'elle a négocié avec une droite
10:42qu'elle a prétendue combattre dans les urnes.
10:44Elle a négocié des places
10:47dans les différentes instances de l'Assemblée nationale.
10:50Ca n'est pas l'idée que nous nous faisons de la démocratie,
10:52qui doit se faire dans le débat au grand jour,
10:54et non pas dans les combines de couloirs et d'appareils.
10:57Elle aurait dû avoir la décence de ne pas se présenter.
11:01Les soutiens du président auraient dû avoir la décence
11:03de reconnaître la défaite.
11:05Ils n'ont jamais été aussi faibles,
11:07ils n'ont jamais été aussi impuissants.
11:09Et pourtant, ils s'accrochent.
11:10Ils s'accrochent par des petits deals de couloirs.
11:13Alors, le seul message d'espoir que je retiens aujourd'hui,
11:16c'est que le Nouveau Front populaire
11:18n'a jamais été aussi fort.
11:19Nous sommes 200, nous sommes unis.
11:21Vous avez réussi à nous unir hier
11:23et nous sommes restés unis tout au long de la journée.
11:26Benjamin Morel, c'est impressionnant, quand même,
11:28le niveau de violence ce soir.
11:30À peine élu, le Nouveau Front populaire
11:33retrouve son unité contre cette élection.
11:36La démocratie parlementaire a pourtant parlé.
11:38Est-ce que vous pensez que le peuple de gauche
11:40est capable à cette indignation du camp de la gauche à l'Assemblée ?
11:44Il l'est probablement.
11:46Il faut voir qu'on a aujourd'hui un électorat de gauche
11:49à qui Jean-Luc Mélenchon a dit, le soir du deuxième tour,
11:51vous avez gagné.
11:53Il y a une attente, notamment,
11:54potentiellement, d'arriver au pouvoir à Matignon,
11:57ce que, pour l'instant, Emmanuel Macron
11:59ne semble pas vouloir satisfaire.
12:01Dans cette situation-là,
12:03évidemment, vous accroissez les frustrations
12:05et le sentiment d'avoir été dépossédé d'une victoire
12:08qu'on peut relativiser.
12:09Il n'y a pas de majorité absolue,
12:11un gouvernement ne tiendrait pas longtemps,
12:14mais c'est quelque chose qui fait partie du logiciel politique
12:17de cet électorat.
12:18Ca signifie pour Yelbrun-Pivet beaucoup de complexité.
12:21Un président de l'Assemblée nationale a plusieurs rôles,
12:24mais ça a d'abord un rôle d'incarnation d'unité
12:27de cette Assemblée.
12:28C'est un rôle de thermostat et de soupape.
12:30Lorsque vous avez un hémicycle qui bouillonne,
12:33et celui-là va être extrêmement bouillonnant...
12:35Avec le niveau de fragmentation,
12:37on peut s'attendre à encore plus de bruit.
12:40Quand vous le sentez bouillonnant,
12:42vous jouez le jeu de l'opposition.
12:44Les bons présidents de l'Assemblée nationale,
12:46c'est souvent ceux considérés comme tels par l'opposition
12:50et qui donnaient, dans les cas de conflit,
12:52le point à l'opposition pour faire baisser la pression,
12:55pour lâcher l'air de la soupape.
12:57Avec une présidence aussi contestée d'entrée,
13:00évidemment, ça va être très compliqué
13:02de gérer la cocotte minute.
13:03La question, maintenant,
13:05c'est jusqu'où cet accord avec la droite
13:07entre guillemets vous oblige, Antoine Armand ?
13:10On a l'impression qu'avec la droite républicaine,
13:13donc le nouveau nom des Républicains de Laurent Wauquiez,
13:16un deal, et c'est tout à fait admis dans ce jeu
13:19sans majorité absolue à l'Assemblée,
13:21a été passé, notamment pour les postes clés
13:24de vice-présidents, dont Annie Gennevard,
13:26nous dit-on, et pourquoi pas la présidence
13:29de la Commission des finances, sans compter la question,
13:32les cordons de la bourse,
13:33qui reviendraient à Michel Tabarro,
13:36ça fait beaucoup.
13:37Est-ce que vous n'êtes pas un tout petit peu trop lié
13:40par ce que certains pourraient voir
13:42comme une mainmise DLR sur les postes clés ?
13:44Je ne doute pas que le LCP soit bien renseigné
13:48et informé des bruits de couloir,
13:50mais il faut faire attention aux mots.
13:52Les accords, les alliances,
13:55entendre Mathilde Panot et la France insoumise
13:57parler de magouille pour qualifier le vote libre
14:00à bulletin secret de ses collègues,
14:02entendre la présidente du groupe écologiste
14:05dire que la présidente de l'Assemblée
14:07n'avait pas le droit de se présenter.
14:10Mais dans quel monde parlementaire
14:12l'alliance avec la France insoumise
14:14veut-elle nous faire vivre ?
14:15Dans quel monde parlementaire et démocratique
14:18n'ont-ils pas le droit de préférer voter
14:20pour Yael Broun-Pivet, qui représente le Bloc central,
14:23plutôt qu'André Chassaigne, député communiste
14:26allié avec la France insoumise ?
14:28Est-ce que vous croyez, si on se dit les choses,
14:31que les Français souhaitaient un président
14:33de l'Assemblée ?
14:34C'est ce qui est ressorti de l'ensemble des élections.
14:37Il faut savoir raison garder,
14:39ne pas se précipiter dans les anathèmes
14:42qui sont malheureusement les mais favoris
14:44de la France insoumise, et regarder les choses telles
14:47qu'elles se sont passées.
14:49Notre Assemblée a préféré Yael Broun-Pivet.
14:51Vous n'estimez pas avoir passé
14:53une forme de négociation sur les postes clés ?
14:56C'est faux.
14:57On verra pas... Demain, on saura pas.
14:59On verra qu'il y a des discussions.
15:01Ca, vous le reconnaissez ? Il faut expliquer les choses.
15:04Les discussions pour quels postes ?
15:06C'est important, parce qu'on a une ligne assez claire.
15:09Nous avons constitué un front républicain
15:12qui nous oblige, vis-à-vis de notre électorat,
15:14vis-à-vis des gens qui ont fait barrage,
15:17notamment sur la question du RN.
15:19De même, il n'est pas question pour nous
15:21de participer à confier des responsabilités
15:24à la France insoumise, qui, par la voix de Mme Chikirou,
15:27la voisie républicaine élémentaire de se taire pour une fois,
15:30après avoir traité ses collègues d'insectes,
15:32lors du discours de la présidente de l'Assemblée nationale.
15:36On est en plein délire.
15:37On a quand même là un député,
15:39donc visiblement maintenant, d'une majorité
15:42constituée par les perdants aux deux dernières élections,
15:46qui nous explique, à longueur de temps,
15:49et qui donne des brevets en républicanisme,
15:51venir nous expliquer qu'aujourd'hui,
15:53c'est normal que les perdants aux élections
15:55soient les députés de l'Assemblée nationale,
15:58et qu'ils l'ont fait en faisant une alliance
16:00avec des députés, les Républicains,
16:03Républicains qui n'ont pas participé, d'ailleurs,
16:05au Front républicain, au barrage républicain.
16:08Vous faites une alliance avec ceux que vous trouvez fréquentables,
16:12qui ne l'étaient pas tout à fait il y a encore quelques semaines,
16:15et vous nous expliquez que tout ça, ça n'a aucun coût,
16:18qu'ils l'ont fait totalement gratuitement.
16:21Je veux dire à celles et ceux qui nous regardent,
16:23demain, lors de l'élection du bureau,
16:25des vice-présidences, des casters,
16:27mais aussi samedi, lors de l'élection
16:30de la présidence de la Commission d'effet finance,
16:32pour voir quelle est la réalité de la magouille
16:35commise par l'anarchie.
16:37Vous dites magouille,
16:38après, on peut passer des compromis sans majorité absolue.
16:41Nos concitoyens, nos concitoyens,
16:43suivent avec attention ce qui est en train de se passer.
16:46C'est très grave du type.
16:48On va faire redescendre un peu la température.
16:50Vous votez pour faire une majorité à Yahel Braun-Pivet,
16:54vous demandez samedi...
16:55Justement, les Républicains, la droite républicaine
16:58n'est pas présente sur ce plateau.
17:00On va rejoindre Stéphanie Despierre ou Marco Pommier.
17:03C'est Stéphanie Despierre qui est aux côtés de Vincent Gembrun,
17:06pour la droite républicaine,
17:08qui a donc, j'imagine, au 3e tour, voté Yahel Braun-Pivet.
17:13Vincent Gembrun, vous avez donc voté Yahel Braun-Pivet
17:16à ce 3e tour ?
17:17Oui, nous avons pris nos responsabilités.
17:20C'était un message très clair que nous avons adressé
17:23à nos électeurs.
17:24Nous devons faire barrage à la LFI, à cette force politique
17:27qui n'a eu de cesse que de bordéliser l'Assemblée nationale,
17:30d'enchaîner les outrances, la violence verbale.
17:33On l'a encore vu cet après-midi.
17:35Vous avez vu le comportement de monsieur Delogu ou monsieur Boyard,
17:38qui se sont comportés, en allant voter dans la pire des cités,
17:42comme des petits caïds, en allant franc contre franc
17:44provoquer le secrétaire de la séance.
17:47Ce sont des comportements inadmissibles.
17:49C'est notre responsabilité de faire barrage à la LFI et à ses alliés.
17:53C'était l'enjeu pour nous de faire gagner la République.
17:56Cette République, aujourd'hui, elle a gagné.
17:58Ce n'est pas un vote de confiance à la présidente de l'Assemblée,
18:02mais c'était un vote de barrage absolument nécessaire.
18:05Vous vous êtes mis d'accord sur des postes
18:07que pourrait obtenir la droite républicaine,
18:09notamment des postes de vice-président,
18:12de caisseur et de la présidente de la commission des finances ?
18:15Il n'y a pas de petits accords.
18:16L'important, c'est que cette Assemblée nationale fonctionne.
18:19Pour fonctionner, il faut des personnalités de qualité
18:22dans un certain nombre de postes à responsabilité.
18:25Ce ne sont pas des postes politiques,
18:27mais des postes qui permettent la bonne gestion des débats
18:30et du fonctionnement de l'Assemblée nationale.
18:32Annie Gennevard a toutes les qualités
18:34pour être la première vice-présidente de l'Assemblée nationale.
18:38On espère que les responsabilités que nous avons prises aujourd'hui,
18:41le comportement d'intelligence que nous avons eu aujourd'hui,
18:44pour les prochains jours...
18:46Vous souhaitez que le camp présidentiel soutienne
18:48vos candidats demain ?
18:50J'espère que nos candidats, qui sont des candidats d'opposition,
18:53de la droite républicaine mais constructive,
18:56puissent demain être élus à des postes clés.
18:58On le souhaite, c'est normal.
19:00C'est logique de discuter avec les différentes formations politiques.
19:04C'est en bonne intelligence que nous allons faire en sorte
19:07que cette institution fonctionne et ne soit pas bloquée
19:10par les forces du chaos trop nombreuses dans cette Assemblée.
19:13Vous avez un soutien réciproque au moment de l'installation
19:16de l'Assemblée. En quoi êtes-vous dans l'opposition ?
19:19Nous sommes dans l'opposition parce que nous ne sommes pas
19:22une formation alliée à la majorité présidentielle,
19:25même si elle n'est plus.
19:26Il y a toujours un président de la République.
19:29Ce n'est pas la preuve que vous êtes allié ?
19:31Il y a une différence entre faire barrage et avoir une alliance.
19:34Quand vous faites une alliance, c'est sur le fond,
19:37sur les propositions.
19:38Nous, ce n'est pas ce que nous recherchons.
19:40Au sein de l'hémicycle, la droite républicaine sera force
19:44de propositions, une opposition constructive,
19:46qui va proposer un pacte législatif.
19:48Ce pacte législatif, pour qu'il puisse être discuté demain
19:51dans cette Assemblée, il faut que cette Assemblée fonctionne,
19:55d'où les 2 prochains jours avec, on l'espère,
19:57beaucoup d'intelligence collective pour faire en sorte
20:00que les postes clés soient occupés par des personnes responsables.
20:03Mais derrière, nous défendrons des propositions sur la sécurité,
20:07sur l'éducation, sur le travail, pour faire en sorte
20:10que les postes clés soient meilleurs demain.
20:12Merci beaucoup.
20:13Merci à vous, Stéphanie Dépierre.
20:15Benjamin Morel, on est déjà en train de se projeter,
20:18puisque le président de la République l'a dit,
20:21de cette élection au perchoir, viendront des conséquences
20:24pour Matignon et la formation du futur gouvernement.
20:27Est-ce qu'on assiste dès ce soir à une forme de coalition,
20:30certes minoritaire, Macron, du camp présidentiel
20:33jusqu'à la droite, pour essayer de faire passer des textes ?
20:37Est-ce qu'il peut y avoir un rapprochement ? Peut-être.
20:40Mais si le Nouveau Front populaire devait considérer
20:42qu'une motion de censure s'imposait face à un tel gouvernement
20:46et que le RN ne le soutienne pas,
20:48à ce moment-là...
20:49Sa durée de vie serait très courante.
20:51Elle serait aussi longue qu'un Nouveau Front populaire,
20:54en moyenne 48h72, peut-être.
20:56S'il ne tombe pas, le RN voudrait bien qu'il survive.
20:59Donc, évidemment, un gouvernement ensemble, LR,
21:02soutenu implicitement par le RN,
21:03ça brouille, quelque peu, le message de la majorité.
21:06Donc, évidemment, là, le fait qu'on ait eu un troisième tour
21:10montre qu'il n'y a pas de majorité absolue
21:12dans cette Assemblée et que le progrès vers une majorité
21:15qui permettrait demain de faire tenir en gouvernement
21:18n'a pas beaucoup avancé sur cette journée.
21:2148h à 72h de survie pour un gouvernement
21:24autour de 210 députés,
21:28la majorité sortante, macronistes et DLR,
21:31ça n'est pas suffisant
21:33pour pouvoir garantir de la stabilité ?
21:36Bien sûr que non, mais il faut avoir l'humilité
21:38de reconnaître les résultats d'il y a une dizaine de jours
21:41et de regarder l'arithmétique telle qu'elle est.
21:44Ce qu'on souhaite pour le pays, c'est de continuer
21:47à faire un certain nombre de réformes.
21:49Pour cela, il faut une majorité solide,
21:51peut-être pas absolue, mais suffisamment importante
21:54pour y arriver. Quand je regarde avec les convictions
21:57qui sont les miennes, je vois que ça nécessite
22:00et une partie de la gauche républicaine,
22:02sans compromission avec la France insoumise
22:04et sans aucune compromission avec le RN.
22:07Mais c'est aujourd'hui, par rapport à l'équilibre
22:10institutionnel et parlementaire, qu'existe le seul chemin.
22:13Est-ce qu'il est difficile ? Oui.
22:15On l'a déjà fait dans notre pays ces 50 dernières années ? Non.
22:18Donc, à nous, parlementaires, d'innover, de travailler,
22:21de trouver des compromis, pas pour nous.
22:23Ce soir, le seul chemin pour vous, il se situe à droite,
22:26avec des socialistes...
22:28Vous nous dites quand même que...
22:30En tout cas, pour cette élection...
22:32Je viens de vous dire que pour avoir une majorité solide,
22:35il ne faut pas avoir la gauche modérée
22:37ni la droite républicaine.
22:38Vous saviez que vous ne pouviez pas fracturer
22:41le nouveau front populaire.
22:42C'est pour ça que les 47 voix de la droite
22:45étaient indispensables pour espérer imposer une candidate.
22:48On va continuer cette discussion.
22:50Pour essayer de comprendre comment les choses se sont passées,
22:53cette élection sur le fil,
22:55il faut qu'on rembobine un peu
22:57pour comprendre comment on en arrive à 13 voix près
22:59à cette élection au 3e tour.
23:01Retour sur cette folle journée avec Baptiste Garguy-Chartier.
23:04Tout a commencé à 15h.
23:07José González, le doyen d'âge de 81 ans,
23:10ouvre la séance avec un bref discours.
23:13Je ne sais si l'âge est un privilège,
23:15mais d'ouvrir cette séance solennelle
23:18l'est incontestablement.
23:20Aujourd'hui, placements par ordre alphabétique
23:22imposés aux députés et les voisinages
23:25sont parfois surprenants.
23:2715h17, début du 1er tour.
23:30Les députés défilent pour placer leur bulletin secret dans l'urne
23:34quand certains élus majoritairement éléfis
23:36refusent la poignée de main avec le Benjamin Hérène de l'Assemblée.
23:40Une heure plus tard, clôture du scrutin.
23:42Les députés sont dans l'attente,
23:44mais déjà tous projetés dans la seconde manche.
23:47Dans les couloirs, tractation discrète,
23:49alliance précipitée dans les dernières minutes
23:51avec une possible alliance de circonstances
23:54entre LR et le camp de JL Brown-Pivet.
23:56Dans la ligne de mire des Républicains,
23:58obtenir la présidence d'une commission
24:01est face caméra.
24:02Le NFP et l'ERN en font un casus belli.
24:05On entend parler d'un accord possible
24:07entre les macronistes et la droite,
24:09un accord qui, s'il se concrétise, me paraît révoltant, choquant.
24:13Ceux qui font le fameux pseudo-barrage,
24:15eh bien, eux ne peuvent pas, décemment,
24:17être président d'une assemblée dont ils violent
24:20le règlement intérieur.
24:2217 heures passées, verdict des urnes.
24:25Aucun candidat n'ayant obtenu
24:26la majorité absolue des suffrages exprimés,
24:29il y a lieu de procéder à un deuxième tour de scrutin.
24:32JL Brown-Pivet en 3e position
24:35derrière André Chassaigne et Sébastien Chenu,
24:38place au 1er désistement.
24:40On retire la provision.
24:41Oh !
24:46C'est noté, madame.
24:47De quoi rebattre les cartes pour le second tour.
24:50Vers 19h, JL Brown-Pivet brigue la 1re place,
24:53mais sans majorité absolue, alors.
24:55Il y a lieu de procéder à un 3e tour de scrutin.
24:58Une première dans la 5e République.
25:01Désistement de Charles de Courson,
25:03mais maintien de Sébastien Chenu.
25:04Les candidatures sont-elles maintenues ?
25:06Sébastien Chenu ?
25:08Oui.
25:10Suspense total.
25:11Un duel. Chassaigne, Brown-Pivet.
25:13La victoire se jouera sur le fil il y a seulement quelques minutes.
25:17JL Brown-Pivet,
25:18ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages,
25:21je la proclame présidente de l'Assemblée nationale.
25:24Christiane Lévy s'apprend à prendre place
25:26au fauteuil présidentiel.
25:28Avec 220 voix,
25:29celle qui aura occupé 2 ans le perchoir
25:31conserve son poste pour cette 17e législature.
25:35Voilà, une élection sans les voix du Rassemblement national.
25:38C'est aussi un fait politique, ce soir.
25:40Qu'est-ce qu'il faut en conclure ?
25:42Ils n'ont pas voulu donner un coup de pouce à qui que ce soit,
25:45Benjamin.
25:47Ils n'ont pas voulu donner un coup de pouce,
25:49même si deux voix se sont égarées.
25:51C'est pas forcément prédictif de la suite.
25:53Demain, il y a les postes au bureau.
25:55Il va falloir voir quelle place va être accordée
25:58au RN. Dans le règlement de l'Assemblée nationale,
26:01il est prévu que ces postes soient répartis à la proportionnelle.
26:05On a la même affaire après-demain pour les commissions.
26:08Les voix du RN vont pouvoir jouer pour certaines commissions.
26:11Ce match n'est pas tout à fait fini.
26:13Le RN cherche sa place.
26:15Le RN demande des places.
26:17Donc, là, c'est la première manche d'un long match.
26:20Le RN demande des places.
26:21Vous êtes tous les deux d'accord pour ne pas lui en donner une seule,
26:25ni à gauche, ni dans le camp présidentiel.
26:28C'est bien ça, Elsa Soufé-Sion ?
26:30Je crois qu'on a été très clairs de ce point de vue,
26:33mais j'ai les mauvais souvenirs de 2022,
26:35où, là, pour le coup, le camp présidentiel
26:37avait en tout cas fait en sorte
26:40que le Rassemblement national
26:42obtienne des postes.
26:44Et ce que je vois aussi, c'est qu'avant Emmanuel Macron,
26:47il y avait six députés RN et qu'il y en a plus de 120.
26:50Je crois que ça dit même 140.
26:52Vous avez raison.
26:53Tout ça et ce qui vient de se passer aujourd'hui
26:56m'inquiète encore plus.
26:57Je vous le disais, je crois que ce qui vient de se passer
27:00est aussi une bombe à retardement démocratique.
27:03Ca crée de l'écœurement.
27:05Qu'est-ce que vous voyez ?
27:06Un mouvement social ou encore plus loin, de grogne, de violence ?
27:10Ce que je crois, c'est qu'il faudrait un mouvement social.
27:13Mais remarquons aussi que les derniers mouvements sociaux
27:16ont été largement malmenés.
27:17Aux élections, aux dernières élections,
27:20les citoyens se sont exprimés pour dire
27:22que les pratiques de Macron, on n'en veut plus,
27:24avec, d'un côté, du ressentiment qui passait
27:27par du rejet xénophobe et qui a été porté
27:29vers les voix du Rassemblement national,
27:32et de l'autre, vers plus de justice sociale
27:34pour justement lutter contre cette colère et ce ressentiment.
27:38Ce qu'il vient de se passer là, je pense que très directement,
27:41il va nous incomber de créer encore plus d'espoir
27:43parce que ça peut encore aggraver, je crois,
27:46du ressentiment, de la haine de l'autre,
27:48du rejet xénophobe, l'idée que, finalement...
27:51On peut s'exprimer avec ça.
27:52Mais ce qui peut aussi aggraver le ressentiment,
27:55c'est si vous privez plus de 10 millions d'électeurs,
27:58140 députés, de postes clés.
28:00Ca peut être incompris.
28:02Sébastien Chenu, qui s'est donc partiré
28:05et qui était candidat, malheureux,
28:08à cette présidence de l'Assemblée.
28:10Écoutez-le.
28:11C'est une sorte de retour à la case départ,
28:14en moins bien, finalement,
28:15puisque les manips, les bidouillages,
28:19les désistements qui ont permis d'avoir le résultat
28:24que nous connaissons à la suite des élections législatives
28:27se sont reproduits dans une version plus institutionnelle
28:30encore aujourd'hui, puisque Mme Braune-Pivet
28:33a été élue avec les voix des députés LR
28:35qui, la semaine dernière ou il y a 15 jours,
28:37se présentaient devant leurs électeurs
28:39en disant qu'ils étaient des opposants à la Macronie
28:42pour venir la servir.
28:43Nous voyons bien que c'était donc la lutte des places
28:47aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
28:49faire en sorte que rien ne change
28:51et de contourner le message qui a été envoyé
28:54par les Français il y a quelques semaines.
28:56Je crois qu'aujourd'hui, les choses sont claires.
28:59LR a donc pactisé avec la Macronie
29:02pour permettre à la Macronie de se maintenir.
29:04Nous avons fait face.
29:06Le bloc des élus Rassemblement national
29:09et les amis d'Eric Ciotti ont fait face,
29:12ont été aux trois tours de scrutin présents
29:14avec le même nombre de voix,
29:16sans jamais être dans la magouille, la bidouille
29:19ou les arrangements d'arrière-cuisine
29:21qui, sincèrement, déshonorent ceux qui y procèdent.
29:25Voilà, vous l'avez entendu, Antoine Armand.
29:27Ils sont restés extérieurs.
29:29Ouf de soulagement, j'imagine, pour vous, ce soir.
29:32Même s'il y a deux voix, il faudra regarder
29:34si on a les moyens de savoir où elles sont allées.
29:37Vous avez le même état d'esprit, ce soir ?
29:40Absolument aucun poste ne doit revenir au RN ?
29:43Est-ce que c'est la même position,
29:46compte tenu, on sent, de tout ce qui peut monter
29:49dans la société ?
29:50D'abord, un mot pour regretter
29:52que les amis de Marine Le Pen aient les mêmes termes
29:54que ceux de Jean-Luc Mélenchon et du Nouveau Front populaire.
29:58Ils parlent de magouille au lieu de vote.
30:00On doit s'en montrer dignes.
30:02Ensuite, sur la question que vous posez,
30:04je vais prendre mon cas personnel,
30:06c'est le cas de beaucoup d'entre nous,
30:08à gauche comme au centre.
30:10J'ai été élu au deuxième tour de l'élection législative
30:12par des gens qui n'ont pas voté pour moi,
30:15mais contre le RN.
30:16Je crois que ça nous impose une responsabilité supplémentaire
30:20et que le respect, non pas seulement électoral,
30:23mais le respect républicain,
30:25ne doit pas nous conduire à nous tromper cette fois-ci
30:28et doit nous conduire à ne pas participer
30:31à l'élection de membres du Rassemblement.
30:34C'est le fait qu'elle ait pu gagner, cette fois-là,
30:37qui vous a fait changer d'avis ?
30:38Il faut le rappeler, en 2022, vous n'étiez pas sur cette ligne.
30:42Vous avez contribué à faire des deux vice-présidents RN
30:45qui obtiennent ces postes-là.
30:47Vous assumez un changement de pied.
30:49C'est une question qui mérite d'être regardée
30:51à l'aune des élections du Front républicain
30:54que nous avons formées,
30:55parce qu'on a déjà exprimé des désaccords sur ce plateau,
30:58mais nous considérons que ces désaccords
31:00ne sont pas de la même nature, de la même mesure
31:03que ce qui se passe avec le RN.
31:05J'aimerais qu'on regarde si on a l'hémicycle,
31:08le nouvel hémicycle, avec l'ensemble des rapports de force
31:11dans l'Assemblée, on va le voir dans quelques minutes.
31:14Je demande simplement d'un mot à nos deux élus.
31:17Vous siégez où ? Opposition ?
31:19C'est une évidence, pour vous ?
31:21Ce soir, oui, évidemment.
31:23Et vous, Antoine Armand ?
31:24C'est les prochains...
31:26Vous siégez dans l'opposition
31:27alors que vous réclamez avoir gagné les élections.
31:30Il y a un niveau d'incohérence qui est manifeste.
31:33Vous venez de montrer le délire dans lequel vous venez de mettre...
31:36Par l'élection de Yael Brown-Pivet et par ces magouilles
31:40que vous avez opérées, vous montrez...
31:42Vous avez la possibilité de vous inscrire
31:44soit dans la majorité, soit dans l'opposition.
31:47Vous cadenassez le pouvoir.
31:48Merci de cette réponse.
31:50C'est incroyable d'avoir autant de mal avec le vote.
31:53C'était le cas à la France insoumise.
31:55Je pensais que dans votre groupe, vous aviez...
31:58C'est pas les mots d'André Chassaigne.
32:00Il dit que le vote a été volé.
32:02Le vote n'a pas été volé, vous avez perdu.
32:04C'est si difficile à accepter de perdre une élection.
32:07Je veux dire, c'est quand même important de le noter.
32:10Vous êtes une élue de la nation.
32:12Le résultat des élections législatives,
32:14vous en pensez quoi ? Vous pensez que vous l'avez gagné ?
32:17Vous êtes élue de la nation,
32:19vous avez été incapable de saluer la victoire
32:21de Laurie-Hélène Brune qui veste ce soir.
32:24Je n'ai jamais dit qu'on avait gagné.
32:26Est-ce qu'ils vous ont défait ou vous ont porté
32:29à la tête de cette élection ?
32:30Contrairement à vous, je n'ai jamais eu la vanité
32:33de dire que nous avions gagné.
32:35J'ai même oublié votre question.
32:37La question, c'était de savoir si vous siégiez
32:40dans la majorité ou pas.
32:41Vous voulez dire la catégorie institutionnelle ?
32:44Dans l'état un peu de confusion dans lequel on est,
32:47on n'a toujours pas de gouvernement,
32:49il y a un gouvernement des missionnaires.
32:51Sans gouvernement, vous avez une réponse à cette question ?
32:54Je vais vous dire la réponse que formulent mes concitoyens
32:58en Haute-Savoie, c'est de ne pas laisser en jachère
33:01le pouvoir et de contribuer, à notre mesure,
33:03à mon avis, pas en en prenant nous, l'initiative,
33:06parce que les résultats des élections ont parlé,
33:08mais en contribuant à construire une force républicaine
33:12qui exclut la France insoumise et son comportement inacceptable
33:15mais qui permet à la France de continuer à avancer.
33:18Quand on entend, après l'élection,
33:21les principales forces politiques en plateau ce soir,
33:24on se dit que...
33:26L'impasse, elle est encore plus forte ce soir
33:28qu'il y a quelques jours.
33:30Regardez, alliance contre nature, on en a entendu parler
33:33quand le président de la République a dénoncé l'accord de gauche.
33:36Il a dit que c'était des alliances contre nature.
33:39On a entendu dire qu'il y avait des alliances contre nature
33:42avec ce front républicain.
33:44Aujourd'hui, on entend le nouveau front populaire
33:47On a entendu, dans la campagne des législatives,
33:50le nouveau front populaire reprocher au camp présidentiel
33:53de ne pas avoir reconnu la victoire du nouveau front populaire.
33:56Ce soir, on entend le camp présidentiel dire
33:59qu'il ne reconnaissait pas la victoire de Yael Broun-Pivet.
34:02Elle est là. Elle est volée, mais elle est là.
34:05Elle existe.
34:06On voit qu'il y a quand même...
34:08C'est un fait démocratique.
34:09Les règles ont été respectées, il faut le dire, ce soir.
34:12Mais on voit bien que sur la question de la victoire
34:15des uns et des autres, ça a posé question
34:18quand le nouveau front populaire est arrivé en tête
34:20et ce soir, quand Yael Broun-Pivet a été élu.
34:23Je vois des camps politiques qui ne se parlent plus,
34:26qui ont vraiment du mal à communiquer.
34:28On se pose beaucoup de questions sur comment elle va fonctionner.
34:32C'est la grande question.
34:33Je vous remercie d'être venue à chaud commenter ces premiers résultats.
34:37Vous restez avec moi, Elsa Mondin-Gava.
34:39On va accueillir quatre députés pour un deuxième plateau politique.
34:43D'abord, retour sur le parcours de Yael Broun-Pivet,
34:46issue de la société civile.
34:47Elle s'impose en quelques mois, en 2017, à l'Assemblée
34:50de la Commission des lois au perchoir.
34:53Portrait de celle qui veut essayer d'incarner le compromis,
34:57c'est signé Marco Pommier.
35:00Comme un air de déjà-vu,
35:02Yael Broun-Pivet retrouve le perchoir de l'Assemblée nationale,
35:06conquis en 2022,
35:08devenant alors la première femme de l'histoire
35:11à présider l'institution.
35:13Personne n'est entré dans cet hémicycle sans émotions,
35:17sans ressentir l'histoire dont ces murs sont emprunts,
35:22l'histoire de la République.
35:23Une ascension fulgurante.
35:26Avocate de formation,
35:27Yael Broun-Pivet débarque à l'Assemblée en 2017,
35:31après son élection dans les Yvelines.
35:33Au temple de la loi, la néo-députée se fait un nom,
35:36élue présidente de la Commission des lois.
35:39Dans le fracas de l'affaire Benalla,
35:41elle prend la tête d'une commission d'enquête
35:43sur les agissements de l'ex-collaborateur
35:45d'Emmanuel Macron.
35:47L'opposition l'accusera de protéger l'Elysée.
35:50Ministre éphémère aux Outre-mer en 2022,
35:53elle est propulsée à la tête d'une assemblée
35:56sans majorité absolue.
35:57Bordelique, diront certains.
35:59La séance est suspendue.
36:00Les médias parlent autant des textes
36:02que des rappels à l'ordre,
36:04adressés à la gauche de l'hémicycle.
36:06Mesdames, collègues, on n'est pas dans un amphi,
36:09on est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
36:12En dehors des murs du palais Bourbon,
36:14elle pratique activement la diplomatie parlementaire.
36:17En Ukraine, en Israël, après les attaques du 7 octobre,
36:21face à l'explosion de l'antisémitisme,
36:24Yael Broun-Pivet, le président du Sénat,
36:26organise une marche citoyenne inédite.
36:29Plus de 100 000 personnes dans les rues de Paris
36:32un dimanche d'automne.
36:33Aujourd'hui, nous avons montré la plus belle image de la France
36:37tous ensemble.
36:38Tous ensemble, quels que soient nos partis politiques.
36:41Au soir des Européennes, le visage grave,
36:43elle tente de convaincre Emmanuel Macron
36:46de renoncer à la dissolution.
36:48En vain, son plus grand regret, dit-elle.
36:51Il y avait un autre chemin qui était le chemin
36:53d'une coalition, d'un pacte de gouvernement.
36:56Voix dissonante au sein du camp présidentiel,
36:58des rumeurs lui prêtent une ambition présidentielle.
37:01Ce soir, Yael Broun-Pivet reste plus que jamais
37:04au centre du jeu politique.
37:08Quatre députés nous ont rejoints sur ce plateau.
37:11Bonsoir, Olga Givernais.
37:12Bienvenue, députée Ensemble pour la République de Lens.
37:16Bonsoir, Philippe Brun.
37:18Ravie de vous accueillir, députée socialiste,
37:20membre du Nouveau Front Populaire, députée de l'Eure.
37:23Bonsoir, Kévin Mauvieux, député Rassemblement national de l'Eure.
37:27Et enfin, bonsoir, Émilie Bonnivard.
37:29Bienvenue, députée de la droite républicaine de Savoie.
37:32Tout le monde a changé le nom de son groupe.
37:35C'est le tour socialiste depuis 1975.
37:37C'est vrai. Merci à Elsa Mondingava d'être restée avec moi.
37:41Elle a gagné, ce soir, Yael Broun-Pivet,
37:45Philippe Brun. C'est une victoire à la loyale.
37:48Les règles des démocratiques sont respectées.
37:50Vous pouvez nous le dire ?
37:52Elle a gagné. Il ne s'agit pas de contester sa victoire.
37:55Nous n'allons pas faire de recours.
37:57Nous disons que le message envoyé aux Français est déplorable.
38:01Les Français ont voté majoritairement
38:03contre les candidats du président de la République.
38:06Ils ont perdu un grand nombre de députés.
38:08Le groupe du Parti du président de la République
38:11a aujourd'hui moins de 100 députés.
38:13Dans le même temps, la présidente sortante
38:15de l'Assemblée nationale...
38:17Pourquoi parler d'élection volée, comme l'a fait votre candidat ?
38:20Vous avez une élection législative qui est organisée
38:23avec une défaite lourde pour le président de la République.
38:26Que se passe-t-il ? Nous avons toujours le même président,
38:30le même Premier ministre,
38:31la même présidente de l'Assemblée nationale.
38:33A quoi bon aller voter ?
38:35A quoi bon aller exprimer son suffrage dans l'urne
38:38durant ces deux dimanches où nous avons une participation
38:41record des Françaises et des Français
38:43si c'est pour qu'à la fin, des accords de circonstance
38:46viennent à reconduire la présidente sortante ?
38:48Il ne s'agit pas de mettre en cause la présidente sortante
38:51pour laquelle nous pouvons avoir quelques reconnaissances
38:54de son travail ou du respect pour sa personne.
38:57Il s'agit de dire que, de notre point de vue,
38:59la présidente sortante ne devait pas se représenter
39:02parce qu'une défaite avait été actée,
39:04il eût été républicain que Mme Braune-Pivet
39:07ne se représentât pas et laisse
39:09un autre candidat, une autre candidate plus consensuelle
39:12prendre le perchoir.
39:13On l'entend beaucoup dans le camp de l'opposition
39:16puisque jusqu'à présent, vous êtes dans l'opposition,
39:19d'après les Insoumis, qui l'ont clairement dit.
39:21C'est vrai que c'est très compliqué.
39:24Vous avez été défait à ces législatives,
39:26vous avez perdu, vous êtes troisième,
39:28vous avez perdu une centaine de députés,
39:30et pourtant, rien n'a changé.
39:32Ca va être dur à expliquer aux Français.
39:34C'était des législatives qui nous ont fait perdre
39:37beaucoup de députés et nous sommes arrivés deuxième
39:40derrière le Nouveau Front populaire.
39:42C'est avec toute l'humilité qu'on peut prendre
39:44de voir Yael Braune-Pivet accéder au perchoir.
39:47Vous l'avez vu, au gré des différents tours,
39:501er, 2e, 3e tour,
39:51il y a eu, il s'est constitué une coalition
39:55de partis républicains, de ces groupes républicains...
39:58Avec la droite, ça vous l'assumez.
40:00Avec la droite.
40:01Rien que la droite et toute la droite.
40:03...des candidats qui les représentaient
40:05au premier tour.
40:07La question, en fait, c'est est-ce qu'on arrive à démontrer
40:10ce que nous en appelons depuis plusieurs jours,
40:13depuis l'élection, à créer cette coalition
40:15pour pouvoir proposer un projet aux Français ?
40:18-"Coalition", le mot, il est sur la table,
40:20avec la droite. Ca, c'est un premier pas.
40:22Il n'y a pas eu de signature ou quoi que ce soit.
40:25La question, c'est de savoir ce qu'on a essayé de faire
40:28depuis deux ans, c'est-à-dire attendre la main de part et d'autre
40:31de l'hémicycle pour avoir une majorité solide
40:34et faire passer des textes dans l'intérêt des Français.
40:37Il a fallu cette dissolution, revenir devant les Français
40:40et nous prendre aussi des claques, il faut le dire,
40:43et de perdre également pour pouvoir, en fait,
40:46recréer des synergies possibles que je souhaite voir se dérouler
40:49dans les prochains jours.
40:50Yves Bonnivard, pourquoi vous avez voté Yelbrun-Pivet ?
40:53Pourquoi vous l'avez choisi ?
40:55Je souhaiterais déjà rectifier quelque chose.
40:58Le Nouveau Front Populaire n'a pas eu la majorité absolue
41:01à ses élections législatives.
41:02C'est certain, l'Assemblée a cette configuration.
41:06Nous, idéologiquement, nous ne pouvons pas
41:10voter ou faire accéder à l'Assemblée
41:12un député qui amènerait, en fait, la France insoumise,
41:16qui est le groupe majoritaire du Nouveau Front Populaire,
41:20à diriger l'Assemblée nationale.
41:22Ce n'est pas un jugement de valeur contre André Chassel.
41:25Un communiste au perchoir, ce sont les insoumis
41:27qui prendraient le pouvoir.
41:29La France insoumise est majoritaire dans la coalition.
41:32Il s'est bien présenté pour la coalition NFP,
41:36ce que nous avons regretté pendant toute cette campagne.
41:40Nous ne voulions pas, et nos électeurs nous l'ont dit,
41:43nous ne voulions pas d'une candidature trop radicale
41:48à la présidence de l'Assemblée nationale.
41:50C'est un choix par défaut pour vous ?
41:52C'est le choix de la responsabilité.
41:55Ce que nous envoyons comme message à nos concitoyens,
41:58c'est que la droite républicaine a fait le choix
42:01de la responsabilité.
42:03Nous voulons que cette institution fonctionne.
42:06Ce que nous avons vécu depuis deux ans,
42:08nous ne voulons plus le revirer,
42:10car nous voulons travailler pour les Français.
42:12Heureusement que nous avons pris cette position,
42:15puisque je remarque que le Rassemblement national
42:19a évité de prendre ses responsabilités.
42:21Si nous ne l'avions pas fait,
42:23la France insoumise, le Nouveau Front de l'Afrique...
42:26Vous auriez souhaité que le Rassemblement national
42:29apporte ses voix à Yves-Joret Brune-Pivet ?
42:31Le Rassemblement national clarifie sa position,
42:33car le fait que nous ayons pris nos responsabilités,
42:36notamment pour les électeurs de droite,
42:38évite au Rassemblement de l'avoir fait.
42:41Juste avant vous, votre collègue pour le camp présidentiel
42:44nous a dit qu'heureusement, on a évité ce scénario-là.
42:47Vos voix ne se sont reportées sur personne.
42:49Pourquoi ce choix ?
42:50Parce qu'on a près de 11 millions d'électeurs derrière nous.
42:54J'entends tout le monde essayer de tirer à lui la victoire.
42:57Renaissance a réussi à renaître avec un nouveau bloc avec la droite
43:00et à réélire Mme Brune-Pivet.
43:02Le Nouveau Front populaire a gagné les élections
43:05en nombre de sièges, pas en majorité,
43:07mais en nombre de sièges.
43:08Nous, de notre côté, on a fait le plus gros score
43:11en nombre d'électeurs.
43:12On est le premier parti politique de l'Assemblée nationale.
43:16On devait à nos électeurs de maintenir notre candidature
43:19car on était en position de force et de le faire
43:22sur le plan du nombre d'électeurs et sur le plan institutionnel.
43:25Maintenant, le non-respect des électeurs RN,
43:28on a l'habitude depuis bien longtemps,
43:30ils ont l'habitude et ils se doutaient
43:32que les responsables politiques allaient encore une fois
43:35ne pas les respecter.
43:36Yael Brune-Pivet était légèrement plus conciliante,
43:39si je puis dire, sur la question des postes clés au RN
43:42comparé à la position globale du groupe macroniste.
43:45Ca n'a pas suffi.
43:47Nous, on n'est pas là pour faire de la tambouille.
43:49Nous, on est là pour agir dans le sens de la France des Français
43:53et pour faire fonctionner l'Assemblée nationale.
43:55Je réponds à cette question-là,
43:57mais ce soir, ce qu'on voit, c'est qu'il n'y a rien de neuf.
44:00C'est-à-dire qu'on a Yael Brune-Pivet qui est réélu,
44:03c'est du déjà-vu, les LR qui permettent à Macron
44:06une nouvelle fois de sauver la peau.
44:08Ca fait deux ans que les LR passent leur temps à sauver la Macronie.
44:12Ils sont heureux, ils l'ont refait.
44:14L'extrême-gauche, qui arrive à faire front, à faire bloc
44:17pour lutter contre quelqu'un, pour faire barrage à quelqu'un.
44:20Dans les jours qui viennent, on va reparler de gouvernement
44:23parce que cet épisode sera passé.
44:25On va voir que le Nouveau Front populaire
44:28va se redisloquer et on va revivre ce qu'on avait cru.
44:31On en parlait tout à l'heure de Matignon.
44:33On n'a toujours pas de proposition pour le Nouveau Front populaire.
44:36Pour bien comprendre, Elsa Monengava,
44:39qui a profité des reports de voix ?
44:40C'est Yael Brune-Pivet. De quelles voix ?
44:43Aucune, même dans les alliés siotistes du RN,
44:45ne se sont reportées ou à peine peut-être deux.
44:48Si vous avez des éclairages là-dessus,
44:50on veut bien les prendre en direct.
44:52Pour Yael Brune-Pivet et pour le camp présidentiel,
44:55de toute façon, la seule façon d'arriver à être élue,
44:58à se maintenir au perchoir, c'était de se tourner vers la droite,
45:02puisque vers le Nouveau Front populaire.
45:04C'était pas possible de disloquer ce Nouveau Front populaire
45:07en disant essayer de voir.
45:09C'était les 47 voix de votre groupe,
45:11de la droite républicaine et de Laurent Wauquiez.
45:13On nous dit que vous avez eu des enchères assez grandes,
45:17puisque la contrepartie au désistement de Philippe Juvin,
45:21c'est que le camp présidentiel assure un certain nombre de postes
45:25à responsabilité à la droite républicaine.
45:27Il y avait un enjeu...
45:29Deux vice-présidences ?
45:30Deux vice-présidences, une question, deux secrétaires,
45:33peut-être la présidence de la commission.
45:35Vous avez bien négocié ?
45:37Il y a des votes.
45:38C'est ce qu'on se disait beaucoup,
45:40c'est que la droite, effectivement,
45:42mais j'ai envie de dire, et ce n'est pas un jugement de valeur,
45:45elle aurait eu tort de s'en priver,
45:47ces voix-là étaient indispensables pour le camp présidentiel.
45:51Il y avait une volonté de la part de Laurent Wauquiez,
45:54sans parler de coalition, sans présager de la suite,
45:57de pouvoir dire, contrairement à ce qui s'était passé
46:00l'année dernière, où on ne savait pas si les Républicains
46:03allaient voter en bloc, si on dit on a un accord ensemble,
46:06le groupe qui votera, c'est le vote d'une seule voix.
46:09Sur les reports de voix, il n'y a pas eu de déperdition,
46:12alors que dans les deux ans, il y avait parfois,
46:14on nous annonçait 30 voix de droite, il en manquait 10, etc.
46:17Pour Laurent Wauquiez, il y a aussi la nécessité de dire,
46:21je peux être un négociateur, pas un partenaire,
46:23je sais pas quel est le terme, mais solide.
46:26Si je dis quelque chose, mon groupe suit.
46:28Jusqu'où cet accord avec la droite,
46:30puisque c'est un vote en responsabilité,
46:32va vous obliger, vous, pour les postes clés demain ?
46:35Demain, je parle sous votre contrôle, Elsa Mondingava.
46:39Dès 15h, les six vice-présidents, les trois casteurs,
46:42les 12 secrétaires que compose le bureau de l'Assemblée nationale,
46:45c'est la plus haute instance de la République,
46:48puisque le Palais-Bourbon est redevenu l'épicentre du pouvoir,
46:51il va y avoir des élections pour ces postes-là.
46:54Il y en a qui sont garantis au LR ?
46:56La question, c'est qu'est-ce qui nous oblige ?
46:58Ce qui nous oblige, c'est d'avoir une institution
47:01qui fonctionne aux yeux des Français,
47:03qui nous permet de pouvoir aborder des textes
47:05et apporter des solutions très concrètes aux Français.
47:08C'est sur cet enjeu-là que nous allons être jugés.
47:12Dès demain, il y a cette discussion de répartition
47:16des postes au niveau de l'Assemblée nationale.
47:19C'est pour faire tourner l'institution,
47:21puis ensuite, les commissions,
47:23les présidences de commissions et leurs bureaux
47:25pour aborder les thématiques.
47:27Il est très important, vis-à-vis des Français,
47:29de montrer que ce ne sont pas que des postes,
47:32c'est une organisation institutionnelle
47:34qui permet d'aborder des débats dans les meilleures conditions.
47:38C'est l'instance la plus importante de l'Assemblée nationale
47:41qui prend toutes les décisions sur l'ordre du jour
47:44avec le gouvernement, le bureau de l'Assemblée.
47:46Vous serez d'accord, il faut priver l'ERN de tous ces postes-clés ?
47:50C'est une vraie question qui va se poser demain,
47:53en plus de celle que pourrait avoir la droite.
47:55Philippe Brun.
47:56Le président de l'Assemblée nationale ne le souhaite pas.
47:59C'est probable que l'ERN disposera de ces postes-clés,
48:02malgré les appels que nous avons faits pour le Front républicain.
48:06La vraie question, c'est de savoir comment faire
48:09pour faire fonctionner ce Parlement
48:11et mettre à mal cette alliance entre les macronistes d'un côté
48:14et les LR qui visent à mettre sous coupe réglée, finalement,
48:17notre fonctionnement démocratique.
48:19Je vois que l'on dit que l'on donnera la présidence
48:22de la Commission des finances à une députée LR,
48:25qui est une députée de qualité.
48:26L'ER gagne la présidence de la Commission des finances
48:29contre Eric Coquerel, notre président sortant.
48:32Quand les macronistes gardent le poste de rapporteur général
48:35du budget, il n'y aura plus aucune respiration
48:38démocratique dans cette commission.
48:40Les deux alliés se partageront le pouvoir entre ceux
48:43qui seront présidents de la commission et ceux qui seront
48:46rapporteurs généraux du budget.
48:48Les Français ont demandé le pluralisme.
48:50Il n'y a pas de vainqueur évident.
48:52La gauche est un peu en tête, reconnaissons-le.
48:55C'est dans cette Assemblée nationale
48:57qu'on peut faire fonctionner le travail commun.
48:59S'il y a cette mise en coupe réglée où LR,
49:02qui n'a pas le droit à deux vice-présidents,
49:04se retrouve avec deux vice-présidents,
49:06ou LR, qui n'a pas le droit à la présidence,
49:09se retrouve avec la présidence, et que nous,
49:12qui représentons, pardon de le dire,
49:14la majorité relative de l'Assemblée nationale,
49:16nous retrouvons privés de toutes les responsabilités
49:19par cette alliance, alors il y aura un vol démocratique.
49:22Maintenant que l'élection est passée,
49:25c'est de mettre en place un système
49:27où nous puissions répartir les responsabilités.
49:29Ce n'est pas pour répartir des fromages,
49:32des voitures ou des chauffeurs,
49:34c'est pour répartir ceux qui prennent les décisions.
49:37Comment on élabore le budget où il n'y a aucune majorité ?
49:40La question des présidents de commission est centrale.
49:43Vous en convoitez quelques-unes.
49:45Ca, ça va se passer samedi, c'est ça ?
49:47A partir de 10h.
49:48Demain, on le rappelle, il y a une première réunion
49:51entre les présidents de groupe et la présidente de l'Assemblée.
49:54On va essayer de s'entendre à l'amniable
49:56sur la répartition des postes, vice-président,
49:59caster et secrétaire.
50:00Il y a un système de points très complexe,
50:03mais il y a cette première réunion.
50:05Si elle n'aboutit pas, et elle a peut-être peu de chances d'aboutir,
50:09il y a des votes. On peut s'imaginer trois tours de scrutin
50:12pour les vice-présidents, les casters, les secrétaires.
50:15Comment vous regardez ça ?
50:17Emilie Bonniver, je vous donne la parole.
50:19J'aimerais répondre après mesdames,
50:21car ma réponse va dépendre de ce que chacune va répondre.
50:24Qu'est-ce qu'il faut faire ? Oui ou non, cordon sanitaire,
50:27ORN sur les postes clés ?
50:29On ne peut pas mépriser le vote de plus de 10 millions d'électeurs.
50:33Les députés du Rassemblement national ont été élus,
50:36et pour le coup, je crois que les électeurs seraient très choqués
50:41par le fait de bloquer le droit aux députés du RN
50:46d'accéder aux postes de vice-présidents, etc.
50:49C'est notre fonctionnement démocratique.
50:51La deuxième chose, c'est qu'il n'y a aucune coalition
50:54de la droite républicaine avec Emmanuel Macron,
50:58puisque nous avons, avec Laurent Wauquiez, dit
51:01qu'on ne voulait pas de coalition et qu'on n'aurait aucun ministre.
51:05En revanche, nous étions très exigeants
51:07pour servir les Français avec notre pacte législatif.
51:10Un pacte législatif, ça veut dire que vous ne votez pas la censure
51:14si on reprend quelques-unes de vos mesures.
51:16Les mesures essentielles et urgentes,
51:18celle de l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés
51:21et la sécurité.
51:23Nous, ce qui nous intéresse, et notre unique objectif,
51:26c'est de trouver le meilleur moyen pour répondre
51:28aux attentes des Français, que nous partageons tous ici.
51:31On a vu que pendant deux ans,
51:33le fonctionnement de l'Assemblée était chaotique
51:36et que nous n'avons pas pu...
51:38On a l'impression que le chaos est encore plus grand.
51:41J'entends que vous voterez à droite pour l'ERN,
51:44pour qu'il ait des postes clés
51:46et qu'il soit à juste proportionnalité représenté.
51:49Les députés du Nouveau Front Populaire, évidemment,
51:52soient représentés à la hauteur.
51:54Vous, c'est non.
51:55Pas une voix pour l'ERN sur les postes clés.
51:57Si on met un bulletin ERN,
51:59ce n'est pas prévu comme ce n'est pas prévu pour le LFI.
52:02Quand même on reconnaît le besoin d'avoir cette représentation
52:05et que par leur poids politique et leur nombre de voix,
52:08ils seront tout à fait fondés à avoir les postes en répartition.
52:12Vous êtes fondés, mais on ne vous aidera pas.
52:15C'est eux en même temps. Ils ont le droit, mais on ne le fera pas.
52:18Il faut être conscients et en phase avec soi-même.
52:21Si j'en reviens sur l'ANFP, la question, en fait,
52:24c'est de se dire...
52:25Eux sont inscrits aujourd'hui dans l'opposition.
52:28Malheureusement, ils ont eu plusieurs jours
52:30pour proposer un Premier ministre.
52:32On voit bien qu'ils ne sont pas prêts à gouverner
52:35ou en tout cas à apporter des solutions.
52:37On va regarder le rapport de force.
52:39Ce soir, on sait combien vous êtes dans chaque groupe.
52:42C'est Elsa qui va nous aider à analyser tout ça.
52:45Philippe Brun, c'est important, ça va arriver,
52:47vous y avez renoncé à ce nom pour Matignon.
52:50Ca devient une farce.
52:51Si nous sommes inscrits dans l'opposition,
52:53on a fait le choix de s'inscrire.
52:55On peut le changer demain matin.
52:57Nous sommes dans l'opposition au gouvernement démissionnaire.
53:01Ca dépendra du futur gouvernement.
53:03M. Mouvieux est dans l'opposition
53:04parce qu'on est dans le gouvernement démissionnaire.
53:08Le NFP, il en est où ?
53:09Vous abandonnez l'objectif ?
53:11On a l'impression que ça vous arrange.
53:13Non, absolument pas.
53:14Il y a la désignation d'un Premier ministre
53:17qui sera chef de file pour ensuite construire
53:19des majorités à l'Assemblée.
53:21Vous êtes prêts quand même à reporter, au fond,
53:24ce choix après les JO pour apaiser un peu ?
53:26Non, pas après les JO.
53:28Nous allons reprendre la discussion.
53:30Vous pouvez sortir un nom dans les jours qui viennent ?
53:33Ce soir, il y a des discussions.
53:34Demain matin, il y en aura d'autres.
53:36Il y aura un nom qui sortira d'ici quelques jours.
53:39Vous vous en riez légèrement.
53:41Ca devient très difficile de vous croire.
53:43Je voudrais qu'on regarde l'hémicycle avec vous.
53:46Je vous donne la parole, Elsa Mondingava.
53:48C'est promis, c'est important.
53:50Ca n'est pas définitif,
53:52mais c'est les chiffres qu'on a ce soir.
53:54Elsa ?
53:55Eh bien, un hémicycle, alors, fragmenté.
53:57Il n'y aura pas autant de groupes...
54:00Non, il n'y aura pas autant de groupes que ça.
54:02Si, a priori.
54:03Il y aura 11 groupes parlementaires.
54:05Pardon, je me trompe.
54:07Ce qu'il faut voir, c'est que chacun a repris un peu sa chambre.
54:10Au Nouveau Front Populaire,
54:12il n'y a pas un groupe du Nouveau Front Populaire.
54:14S'il y avait eu un, ça aurait été le premier groupe.
54:17Là, c'est les quatre parties qui reprennent leur camp.
54:20On a le groupe Ensemble pour la République,
54:23c'est le camp présidentiel.
54:24Le petit groupe Lyott qui reste,
54:26voilà, groupe indépendant.
54:28La droite républicaine, les 47 députés de Laurent Wauquiez.
54:31Le groupe à droite, c'est les amis d'Eric Ciotti,
54:34les alliés du Rassemblement national,
54:36qui, lui, n'a pas changé de nom, avec 126.
54:38L'hémicycle paraît très éclaté,
54:40mais il y a des logiques de coalition
54:42du côté du Nouveau Front Populaire et du camp présidentiel.
54:4515 non-inscrits, c'est beaucoup.
54:47Il y a aussi des personnalités de poids
54:49parmi les non-inscrits, Aurélien Pradé, Sacha Houllier.
54:52Donc, effectivement, voilà, un hémicycle très...
54:55On remarque aussi que ce soir, et ça ne changera pas,
54:58c'est un fait politique,
54:59les socialistes ont moins de députés que les insoumis.
55:02Quand on voit cet hémicycle,
55:04on se dit que, très clairement, vous serez en position d'arbitre.
55:08Si, d'aventure, on a un gouvernement
55:10qui nous propose des réformes,
55:11qu'il propose aux députés que vous ayez des réformes,
55:14dans quel état d'esprit êtes-vous ?
55:16On a bien compris la position de la droite.
55:19Quelles sont vos conditions ?
55:20Que ça aille dans l'intérêt de la France et des Français.
55:24On va travailler comme on l'a fait depuis deux ans.
55:26Ca a parfois embêté nos adversaires,
55:28car c'est un reproche qui ne pouvait pas nous être fait.
55:31On a voté tout texte et tout amendement
55:34qu'il vienne, de LFI jusqu'à LR,
55:35à partir du moment où, pour nous,
55:37il allait dans le sens des Français et de la France.
55:40Xavier Bertrand, par exemple, à Matignon,
55:42avec un gouvernement de Macroniste et de la droite républicaine,
55:46est-ce que vous le censurez ?
55:48Si la gauche dépose une censure, vous la votez, avec la gauche ?
55:51Je peux pas vous le dire tout de suite.
55:53Vous attendez la position de votre parti ?
55:55La position du parti et ce qui serait proposé
55:58par le gouvernement en question.
56:00Une censure de fait automatique,
56:02si on va vers une coalition de droite ?
56:04On n'a jamais été dans ce système
56:06de partir sur une censure automatique.
56:08On censure un gouvernement et on vote contre des textes
56:11à condition qu'ils soient nocifs pour la France et les Français.
56:14Pour revenir sur ce qui a été dit,
56:16j'ai donné la parole à mes collègues.
56:18Sur le cordon sanitaire.
56:19Quand on voit ce diagramme,
56:21les Français ont clairement dit stop au cordon sanitaire.
56:24On est 126, on est le premier parti de l'Assemblée nationale.
56:28On a notre place pour avoir des postes,
56:31effectivement, de vice-présidence, etc.
56:33J'entends que du côté des LR,
56:35vous êtes républicain, sans jeu de mots,
56:37et que vous appliquerez à les institutions.
56:39Je comprends pas trop la position des macronistes
56:42qui sont pour mais qui le feront pas.
56:44Et j'observe que le nouveau Front populaire
56:46a déposé pendant ces dernières semaines
56:49beaucoup de râteaux dans son jardin
56:51et marche beaucoup dessus en ce moment
56:53parce qu'a été déposé le râteau du barrage républicain
56:56pour réélire des députés macronistes
56:58qui, aujourd'hui, élisent Mme Brune-Pivet
57:00et ils s'en mordent les doigts.
57:02Ils ont fait parfois élire des LR
57:04qui font élire Mme Brune-Pivet et ils s'en mordent les doigts.
57:07Ils apprennent que peut-être un groupe...
57:09J'ai plus le diagramme, j'ai plus le nombre,
57:11exactement, chez les LR, mais...
57:13Un groupe, on va pas dire résiduel,
57:15parce que c'est péjoratif comme mot,
57:17mais un des tout petits groupes pourrait potentiellement
57:20avoir des gros postes que le NFP n'aurait pas,
57:23nouveau râteau sur lequel ils ont marché.
57:25Le NFP appelle à ce que nous n'ayons pas de poste au RN
57:28parce qu'on n'est pas suffisamment républicain pour eux,
57:31mais on est quand même élus, et eux, par contre,
57:33s'offusquent de ne pas avoir...
57:35Ils ont marché sur un râteau,
57:37ils se le prennent fermement sur le fond.
57:39On va continuer à suivre tout ça de très près sur LCP.
57:42On s'arrête là pour ce soir.
57:44Je vous remercie.
57:45On va terminer avec deux unes de la presse.
57:47La presse de gauche, ce soir, Libération.
57:50Regardez, changez rien, surtout,
57:52avec, en manchette, la photo de Yaël Braune-Pivet,
57:55et on va vous montrer celle des échos, ce soir,
57:58plus à plat, plus neutre, très factuelle,
58:00l'Assemblée nationale, la nouvelle donne.
58:03Merci d'avoir été avec nous en direct sur LCP.
58:06Merci à toutes les équipes de la chaîne parlementaire
58:09sur le pont depuis 15h.
58:11Spéciale dédicace à vous, Elsa Mondingava.
58:13Très belle soirée. A demain.
58:22Sous-titrage ST' 501